Last posts on clientélisme2024-03-29T10:47:14+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/clientélisme/atom.xmlAtelier des Idéeshttp://www.atelier-idees.org/about.htmlSociologie du clientélisme.tag:www.atelier-idees.org,2020-03-18:62211362020-03-18T10:42:00+01:002020-03-18T10:42:00+01:00 Sociologie du clientélisme. Hélène Combes- Gabriel Vommaro. Collection...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial Black',sans-serif; font-size: 10pt;">Sociologie du clientélisme. Hélène Combes- Gabriel Vommaro. Collection Repères. La découverte. 10 €.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial Black',sans-serif; font-size: 10pt;">La recherche au-delà des antagonismes. Quelques extraits discontinus.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Hélène Combes est chercheur au CNRS, rattachée au CERI*-Sciences Po. Gabriel Vommaro est chercheur au CONICET* (Argentine). [* Centres de recherches.]</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Dans cet ouvrage, les auteurs étudient l’ensemble des acteurs et des pratiques concentrés dans le reportage « Puteaux, la ville où il fait bon vivre », l’œil du 20 heures sur France 2, du 18 juin 2015 : une émission de cinq minutes et vingt-huit secondes. Un personnel politique local très préoccupé par un travail de proximité. Des ressources publiques qui circulent, des administrés issus plutôt des milieux populaires et demandeurs d’accès à des services publics, et un intermédiaire-une secrétaire de mairie-qui se fait le porte - parole de ces demandes. Des opposants appartenant aux classes moyennes supérieures, extérieurs à ou exclus de ce qu’ils dénoncent comme des pratiques jugées antidémocratiques et qui ont trouvé un allié de taille : un grand journal télé. Enfin le recours à un concept initialement forgé dans les sciences sociales et qui est passé dans le discours courant : le clientélisme.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Le clientélisme, concept-valise, existe depuis l’Antiquité romaine même si le terme est apparu beaucoup plus tard. Des anthropologues ont proposé une nomenclature des systèmes clientélaires : féodal, patrimonial et industriel... La question est parfois de savoir, selon les lieux et les époques, si le clientélisme a été un vecteur de modernisation ou pas...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Deux raisons expliquent le choix des auteurs de faire du clientélisme l’objet de cette publication. En premier lieu, un ouvrage de synthèse fait défaut en langue française. En second lieu le clientélisme reste un thème d’actualité dans le débat universitaire, les medias et le champ politique, et ce dans de nombreux pays...Dans ce contexte d’aspiration à une vie politique vertueuse et de démocratie de la « défiance » (Rosanvallon-2006), force est de constater que tout lien politique tend à faire naître le soupçon...L’usage du conditionnel au fil du texte du livre sert précisément à marquer la distance entre la description des faits et sa construction par les acteurs.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Les auteurs démontrent que la mobilisation de « la boîte à outils actuelle » du clientélisme pour comprendre les relations politiques d’interconnaissance, localisées et personnalisées, occulte souvent les phénomènes à l’œuvre plutôt qu’elle ne les rend compréhensibles. Il faut adopter une autre méthodologie scientifique pour mieux comprendre la diversité des liens politiques dans leur complexité et leur diversité...Il est impossible de s’en tenir aux résultats des enquêtes de terrain et d’exonérer de la critique les grilles d’analyse qui les ont informées, déformées parfois. Le dernier chapitre propose des pistes méthodologiques et théoriques pour renouveler le débat sur le clientélisme... Il s’agit aujourd’hui de dépasser une étiquette schématique et englobante pour comprendre la diversité des liens politiques dans leur complexité.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Le travail politique se nourrit le plus souvent de rapports d’interconnaissance...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">La notion de clientélisme est ici interrogée de façon critique et comparatiste par les deux auteurs. L’évolution inachevée de la notion, le rapport clientélaire, apparaît déjà dans sa définition. En 1976, Jean-François Médard a proposé : « Le rapport de clientèle est un rapport de dépendance personnelle non liée à la parenté, qui repose sur un échange réciproque de faveurs entre deux personnes, le patron et le client, qui contrôlent des ressources inégales ». Cette définition a été nuancée et amendée au fil des décennies. En 2015, les deux auteurs, au début de leur voyage au long cours de 127 pages, définissent le clientélisme comme un rapport politique personnalisé entre des acteurs dotés de ressources inégales, où des échanges de biens - généralement publics - interviennent : un rapport régulé par des principes moraux mobilisés de manière contradictoire à la fois par les acteurs qui sont engagés dans cette relation et par ceux qui y restent extérieurs (intellectuels, experts, concurrents politiques), lesquels la dénoncent alors comme déviante ou pathologique.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Pitt-Rivers montre que l’asymétrie des prestations matérielles « peut très bien se doubler d’une certaine symétrie des prestations immatérielles », c’est-à-dire de l’honneur ou du prestige que le patron et le client retirent de leur relation. En effet, pour l’anthropologue britannique « l’honneur est l’épine dorsale du patronage », « le patron comme le client voient leur prestige augmenter par la relation de patronage ; le client participe au prestige du patron et celui-ci augmente le sien en accordant de la protection à ceux qui reconnaissent son pouvoir...Les clients ne cherchent pas obligatoirement à être achetés, mais plutôt de l’assistance...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Les rapports qualifiés de clientélisme sont des relations nouées d’échanges sur le temps long de la vie des individus et créateurs d’obligations de type moral...On n’échange pas seulement des biens matériels, mais aussi de sentiments et des valeurs : des reconnaissances symboliques, de la déférence, de la gratitude...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">L’ouvrage s’attache à étudier l’histoire savante du concept, depuis l’anthropologie du monde méditerranéen des années 1950- 1960 jusqu’aux études récentes du vote <em>buying</em> et différents cas nationaux où ce concept a été utilisé pour rendre compte de rapports politiques personnalisés où interviennent des échanges de biens : la France et l’Italie, l’Argentine et le Mexique. Les acteurs de la relation clientélaire sont analysés à partir d’exemples tirés des Etats-Unis, de l’Egypte, du Japon. Une analyse comparative s’intéresse à l’Europe et à l’Amérique latine. La diffusion de normes internationales de la démocratie nécessite aussi de s’intéresser à l’échelon national.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Les principaux anthropologues, de Julian Pitt-Rivers en 1954 à Jean-François Médard en 1976, ne permettent pas de dégager un concept consensuel du clientélisme. Les Etats décentralisés où l’appareil administratif n’arrive pas à s’implanter de manière homogène sur l’ensemble du territoire et où les élites locales « placent » leurs partisans dans l’administration, favoriseraient ce type de rapport. Les Etats centralisés et favorisant l’accès méritocratique à l’appareil administratif seraient des remèdes à la primauté des rapports personnalisés et de clientèle...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Le chapitre II décrit les acteurs du clientélisme : les machines politiques- le patron, un acteur classique mais aujourd’hui oublié - l’«intermédiaire», une figure clé - le client, un acteur longtemps peu écouté.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">En Amérique, la machine politique est une organisation conçue pour gagner des élections en mobilisant des clientèles dans le cadre de relations personnelles et de solidarités ethniques. La fidélisation des clientèles repose sur la distribution d’incitations matérielles, notamment des emplois publics, réels ou fictifs...Au Japon le clientélisme joue un rôle central dans le système politique et est au cœur de l’échec de l’opposition (Scheiner 2006). Son ouvrage s’intitule d’ailleurs <em>La Démocratie sans compétition au Japon...</em> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Le «patron » est la figure tutélaire sise tout en haut de la pyramide du pouvoir clientélaire. Ainsi <em>le boss</em> américain apparaît au moment de l’instauration du suffrage universel alors que la démocratisation précède le développement de l’administration dans des villes en mutation, marquées par un fort afflux de population immigrée. Entre 1870 et 1900, les maires de New York, appuyés sur la machine politique, font passer le nombre d’emplois municipaux de 4 222 à 20 516 (de 2.86% de la population à 5.97%)...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">L’intermédiaire est généralement sociable, bien intégré dans la vie du quartier. Le destin des intermédiaires dépend de leur capacité « à s’assurer une carrière dans un parti et la maîtrise, à l’intérieur des collectivités locales, des leviers de la redistribution des biens publics (emplois, logements sociaux, différentes allocations et subventions). Il étudie les courriers des administrés, les reçoit et transmet les demandes...Nous sommes là au cœur du métier politique de l’élu comme en témoigne le travail de proximité qu’il accomplit...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-size: 10pt;"><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;">Le client : c’est sur son rôle que le concept de clientélisme évolue depuis quelques années. Auyero, en 1999, a remis le client au centre de l’analyse du clientélisme. Son travail « prend au sérieux les perceptions des acteurs des échanges clientélistes, et tient compte de l’interface entre la structure des réseaux d’échanges et les actions - individuelles et collectives - des acteurs engagés dans ces réseaux. Pour l’auteur, reconstruire la perspective du client implique de prendre en compte l’ensemble de ses actions, de ses évaluations et de ses croyances. </span><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;">Les relations patrons/clients sont à géométrie variable...Les clients ne sont pas répartis sur un seul cercle, aux relations les plus intimes mais sur des cercles concentriques. Pour Auyero, les voisins hors cercles ou les acteurs du quartier qui n’y résident pas et/ou qui ne sont pas intéressés par les échanges clientélaires sont ceux qui recodent ces rapports comme des formes de pression ou de domination des « pauvres »...Notons d’ailleurs que les classes moyennes ne sont pas partie prenante des relations clientélaires. Or, ce sont généralement elles qui dénoncent comme clientélistes certaines pratiques, à l’instar...des opposants de Puteaux - exemple qui ouvre cet ouvrage...Dès lors, il s’agit de comprendre comment s’articulent l’ensemble des évaluations morales -internes et externes - du légitime et de l’illégitime en politique. L’appartenance sociale des acteurs partie prenante de la relation est souvent essentielle. Ceux qui sont vus depuis l’extérieur comme des acteurs « manipulés »apparaissent dans leurs propres visions de leurs rapports au politique - lorsqu’ils doivent par exemple expliquer les raisons de leur participation à des meetings - comme des personnes qui savent « collaborer » ainsi que « remercier » et « reconnaître » l’aide prêtée par le dirigeant du quartier qui les sollicite...Les difficultés méthodologiques de l’analyse du clientélisme sont justement liées à cette tonalité morale des échanges et à une trop faible attention prêtée au contexte de construction de ses dimensions diverses et contradictoires...Les clients, peu étudiés jusqu’aux années 2000, font aujourd’hui l’objet de toutes les attentions. Certains travaux portant sur ces derniers permettent de complexifier la perception de la relation de clientèle et de dépasser une vision misérabiliste de la politique en milieux populaires... </span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Contrairement à l’Italie par exemple, le cas français n’a pas produit de débats historiographiques nourris. Le patronage aristocratique de l’Ancien régime a été remplacé par un répertoire d’action « national et autonome »...Le discours républicain, qui charrie la figure de l’électeur rationnel, se révèle peu propice au développement de travaux sur le maintien de solidarités locales influant sur les comportements civiques...Des accusations de clientélisme animent de manière sporadique mais régulière la vie politique française : la Corse, les élections législatives de 1977 dans la ceinture rouge parisienne, le RPR des champs (Corrèze) et celui des villes (Clichy), plus récemment les primaires du PS à Marseille ou les élections municipales à Sarcelles. Cependant, ces accusations restent locales et ne se structurent pas nationalement...Dans le cas français, si le clientélisme ne fait qu’occasionnellement débat, c’est qu’il a rarement été brandi par des hommes politiques à l’encontre de leurs adversaires. Ce travail de délégitimation des adversaires propres à la bataille politique a porté à différentes périodes, sur d’autres aspects de la vie politique : les scandales politico-financiers des années 1930, les financements illégaux des partis dans les années 1990 ou la corruption. De plus, la judiciarisation des activités publiques dans les années 1990 s’est accompagnée d’une batterie propre de qualifications : abus de biens publics, abus de confiance, trafic d’influence, etc. Si ces délits concernent avant tout les faits de corruption, leur condamnation a aussi une incidence sur le régime des faveurs (voir les emplois fictifs de la mairie de Paris ou l’affaire Elf)...Dans le cas français, le faible intérêt des universitaires pour la notion s’est donc doublé d’une distinction entre catégories de la lutte politique et catégories de l’incrimination judiciaire...La justice n’a pas recours à la notion de clientélisme... </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;">Le renouvellement de l’intérêt politique et public pour le concept de clientélisme est désormais lié à la constitution d’un espace international de la gouvernance et à la circulation des normes en son sein. Pour les entreprises d’exportation de la démocratie libérale occidentale (Transparency International...), d’une part, et celles de promotion des programmes de lutte contre la pauvreté (le FMI, la banque mondiale...), d’autre part, la question du clientélisme est centrale. La mise en place de programmes sociaux « compensatoires » des politiques d’ajustement est dès lors associée non seulement à la réduction de la pauvreté, mais aussi à la viabilité politique des réformes économiques...L’enjeu est de «cibler pour mieux administrer ». Sous l’influence de la théorie des « capacités » de l’économiste de Harvard Amartya Sen, pour réduire la pauvreté, il faut désormais renforcer les capacités des pauvres devenus entre-temps « des protagonistes de la lutte » selon la banque mondiale, ce qui signifie entre autres promouvoir la participation de la société civile à la mise en œuvre des programmes sociaux. <em>L’empowerment-</em>c’est-à-dire l’accroissement des capacités autonomes-serait incompatible avec le clientélisme. Le label « qualité de la démocratie » et la lutte pour la transparence ont pour cible toutes les pratiques corrompues depuis les années 2000 .Cette entrée sur le marché intellectuel « d’entrepreneurs moraux » s’est accomplie au moyen de deux opérations : le recours aux statistiques (touchant aussi les achats de votes) et la construction d’une définition des rapports de clientèle permettant d’identifier un moment d’échange social proprement pathologique. C’est Larry Diamond et Leonardo Morlino qui ont identifié les huit dimensions conceptuelles de la « qualité de la démocratie » : la liberté, l’empire du droit, l’accountability verticale (responsabilité, obligation de rendre des comptes), la réceptivité, l’équité, la participation, la concurrence politique et l’accountability horizontale. De nouvelles organisations de contrôles apparaissent...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080; font-size: 10pt;"><span style="color: #ff0000; font-family: 'Arial',sans-serif;"> « Anticor » association contre la corruption financière et pour l’éthique en politique surveille, dénonce... Anticor condamne, mais de quel droit ? Philippe Sanmarco, auteur d’une intervention très sérieuse lors d’un séminaire à l’Université d’Aix Marseille a dénoncé le clientélisme politique dans cette région, en 2003. Il a inspiré Anticor. Or, depuis treize ans, les chercheurs progressent. Anticor doit actualiser ses sources afin d’interroger le lien social de manière moins instrumentaliste, plus « savante », moins exposée à un éventuel arbitraire</span><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><span style="color: #ff0000;">.</span> Annie Keszey.</span></span></strong></p>
Atelier des Idéeshttp://www.atelier-idees.org/about.htmlSOCIOLOGIE DU CLIENTELISME.tag:www.atelier-idees.org,2016-02-26:57654332016-02-26T09:34:58+01:002016-02-26T09:34:58+01:00 23/02/2016. Sociologie du clientélisme. Hélène Combes- Gabriel Vommaro....
<p><font>23/02/2016. <span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;">Sociologie du clientélisme. Hélène Combes- Gabriel Vommaro. Collection Repères. La découverte. 10 €.</span></font></p><p><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><font>La recherche au-delà des antagonismes. Quelques extraits discontinus.</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Hélène Combes est chercheur au CNRS, rattachée au CERI*-Sciences Po. Gabriel Vommaro est chercheur au CONICET* (Argentine). [* Centres de recherches.]</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Dans cet ouvrage, les auteurs étudient l’ensemble des acteurs et des pratiques concentrés dans le reportage « Puteaux, la ville où il fait bon vivre », l’œil du 20 heures sur France 2, du 18 juin 2015 : une émission de cinq minutes et vingt-huit secondes. Un personnel politique local très préoccupé par un travail de proximité. Des ressources publiques qui circulent, des administrés issus plutôt des milieux populaires et demandeurs d’accès à des services publics, et un intermédiaire-une secrétaire de mairie-qui se fait le porte-parole de ces demandes. Des opposants appartenant aux classes moyennes supérieures, extérieurs à ou exclus de ce qu’ils dénoncent comme des pratiques jugées antidémocratiques et qui ont trouvé un allié de taille : un grand journal télé. Enfin le recours à un concept initialement forgé dans les sciences sociales et qui est passé dans le discours courant : le clientélisme.</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Le clientélisme, concept-valise, existe depuis l’Antiquité romaine même si le terme est apparu beaucoup plus tard. Des anthropologues ont proposé une nomenclature des systèmes clientélaires : féodal, patrimonial et industriel... La question est parfois de savoir, selon les lieux et les époques, si le clientélisme a été un vecteur de modernisation ou pas...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Deux raisons expliquent le choix des auteurs de faire du clientélisme l’objet de cette publication. En premier lieu, un ouvrage de synthèse fait défaut en langue française. En second lieu le clientélisme reste un thème d’actualité dans le débat universitaire, les medias et le champ politique, et ce dans de nombreux pays...Dans ce contexte d’aspiration à une vie politique vertueuse et de démocratie de la « défiance » (Rosanvallon-2006), force est de constater que tout lien politique tend à faire naître le soupçon...L’usage du conditionnel au fil du texte du livre sert précisément à marquer la distance entre la description des faits et sa construction par les acteurs.</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Les auteurs démontrent que la mobilisation de « la boîte à outils actuelle » du clientélisme pour comprendre les relations politiques d’interconnaissance, localisées et personnalisées, occulte souvent les phénomènes à l’œuvre plutôt qu’elle ne les rend compréhensibles. <span style="color: #c00000;">Il faut adopter une autre méthodologie scientifique pour mieux comprendre la diversité des liens politiques dans leur complexité et leur diversité</span>...Il est impossible de s’en tenir aux résultats des enquêtes de terrain et d’exonérer de la critique les grilles d’analyse qui les ont informées, déformées parfois. Le dernier chapitre propose des pistes méthodologiques et théoriques pour renouveler le débat sur le clientélisme... Il s’agit aujourd’hui de dépasser une étiquette schématique et englobante pour comprendre la diversité des liens politiques dans leur complexité.</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Le travail politique se nourrit le plus souvent de rapports d’interconnaissance...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>La notion de clientélisme est ici interrogée de façon critique et comparatiste par les deux auteurs. L’évolution inachevée de la notion, le rapport clientélaire, apparaît déjà dans sa définition. En 1976, Jean-François Médard a proposé : « Le rapport de clientèle est un rapport de dépendance personnelle non liée à la parenté, qui repose sur un échange réciproque de faveurs entre deux personnes, le patron et le client, qui contrôlent des ressources inégales ». Cette définition a été nuancée et amendée au fil des décennies. <span style="color: #c00000;">En 2015, les deux auteurs, au début de leur voyage au long cours de 127 pages, définissent le clientélisme comme un rapport politique personnalisé entre des acteurs dotés de ressources inégales, où des échanges de biens - généralement publics - interviennent : <strong>un rapport régulé par des principes moraux mobilisés de manière contradictoire à la fois par les acteurs qui sont engagés dans cette relation et par ceux qui y restent extérieurs (intellectuels, experts, concurrents politiques),</strong> lesquels la dénoncent alors comme déviante ou pathologique.</span></font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Pitt-Rivers montre que l’asymétrie des prestations matérielles « peut très bien se doubler d’une certaine symétrie des prestations immatérielles », c’est-à-dire de l’honneur ou du prestige que le patron et le client retirent de leur relation. En effet, pour l’anthropologue britannique « l’honneur est l’épine dorsale du patronage », « le patron comme le client voient leur prestige augmenter par la relation de patronage ; le client participe au prestige du patron et celui-ci augmente le sien en accordant de la protection à ceux qui reconnaissent son pouvoir...Les clients ne cherchent pas obligatoirement à être achetés, mais plutôt de l’assistance...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Les rapports qualifiés de clientélisme sont des relations nouées d’échanges sur le temps long de la vie des individus et créateurs d’obligations de type moral...On n’échange pas seulement des biens matériels, mais aussi de sentiments et des valeurs : des reconnaissances symboliques, de la déférence, de la gratitude...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>L’ouvrage s’attache à étudier l’histoire savante du concept, depuis l’anthropologie du monde méditerranéen des années 1950- 1960 jusqu’aux études récentes du vote <em>buying</em> et différents cas nationaux où ce concept a été utilisé pour rendre compte de rapports politiques personnalisés où interviennent des échanges de biens : la France et l’Italie, l’Argentine et le Mexique. Les acteurs de la relation clientélaire sont analysés à partir d’exemples tirés des Etats-Unis, de l’Egypte, du Japon. Une analyse comparative s’intéresse à l’Europe et à l’Amérique latine. La diffusion de normes internationales de la démocratie nécessite aussi de s’intéresser à l’échelon national.</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Les principaux anthropologues, de Julian Pitt-Rivers en 1954 à Jean-François Médard en 1976, ne permettent pas de dégager un concept consensuel du clientélisme. Les Etats décentralisés où l’appareil administratif n’arrive pas à s’implanter de manière homogène sur l’ensemble du territoire et où les élites locales « placent » leurs partisans dans l’administration, favoriseraient ce type de rapport. Les Etats centralisés et favorisant l’accès méritocratique à l’appareil administratif seraient des remèdes à la primauté des rapports personnalisés et de clientèle...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Le chapitre II décrit les acteurs du clientélisme : les machines politiques- le patron, un acteur classique mais aujourd’hui oublié - l’«intermédiaire», une figure clé - <span style="color: #c00000;">le client, un acteur longtemps peu écouté.</span></font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>En Amérique, la machine politique est une organisation conçue pour gagner des élections en mobilisant des clientèles dans le cadre de relations personnelles et de solidarités ethniques. La fidélisation des clientèles repose sur la distribution d’incitations matérielles, notamment des emplois publics, réels ou fictifs...Au Japon le clientélisme joue un rôle central dans le système politique et est au cœur de l’échec de l’opposition (Scheiner 2006). Son ouvrage s’intitule d’ailleurs <em>La Démocratie sans compétition au Japon...</em> </font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Le «patron » est la figure tutélaire sise tout en haut de la pyramide du pouvoir clientélaire. Ainsi <em>le boss</em> américain apparaît au moment de l’instauration du suffrage universel alors que la démocratisation précède le développement de l’administration dans des villes en mutation, marquées par un fort afflux de population immigrée. Entre 1870 et 1900, les maires de New York, appuyés sur la machine politique, font passer le nombre d’emplois municipaux de 4 222 à 20 516 (de 2.86% de la population à 5.97%)...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>L’intermédiaire est généralement sociable, bien intégré dans la vie du quartier. Le destin des intermédiaires dépend de leur capacité « à s’assurer une carrière dans un parti et la maîtrise, à l’intérieur des collectivités locales, des leviers de la redistribution des biens publics (emplois, logements sociaux, différentes allocations et subventions). Il étudie les courriers des administrés, les reçoit et transmet les demandes...Nous sommes là au cœur du métier politique de l’élu comme en témoigne le travail de proximité qu’il accomplit...</font></span></p><p><font><span style="color: #c00000; font-family: 'Arial',sans-serif;">Le client : c’est sur son rôle que le concept de clientélisme évolue depuis quelques années. Auyero, en 1999, a remis le client au centre de l’analyse du clientélisme. Son travail « prend au sérieux les perceptions des acteurs des échanges clientélistes, et tient compte de l’interface entre la structure des réseaux d’échanges et les actions - individuelles et collectives - des acteurs engagés dans ces réseaux. Pour l’auteur, reconstruire la perspective du client implique de prendre en compte l’ensemble de ses actions, de ses évaluations et de ses croyances. </span><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;">Les relations patrons/clients sont à géométrie variable...Les clients ne sont pas répartis sur un seul cercle, aux relations les plus intimes mais sur des cercles concentriques. Pour Auyero, les voisins hors cercles ou les acteurs du quartier qui n’y résident pas et/ou qui ne sont pas intéressés par les échanges clientélaires sont ceux qui recodent ces rapports comme des formes de pression ou de domination des « pauvres »...Notons d’ailleurs que les classes moyennes ne sont pas partie prenante des relations clientélaires. Or, ce sont généralement elles qui dénoncent comme clientélistes certaines pratiques, à l’instar...des opposants de Puteaux - exemple qui ouvre cet ouvrage...Dès lors, il s’agit de comprendre comment s’articulent l’ensemble des évaluations morales -internes et externes - du légitime et de l’illégitime en politique. L’appartenance sociale des acteurs partie prenante de la relation est souvent essentielle. Ceux qui sont vus depuis l’extérieur comme des acteurs « manipulés »apparaissent dans leurs propres visions de leurs rapports au politique - lorsqu’ils doivent par exemple expliquer les raisons de leur participation à des meetings - comme des personnes qui savent « collaborer » ainsi que « remercier » et « reconnaître » l’aide prêtée par le dirigeant du quartier qui les sollicite...<span style="color: #c00000;">Les</span> <span style="color: #c00000;">difficultés méthodologiques de l’analyse du clientélisme sont justement liées à cette tonalité morale des échanges et à une trop faible attention prêtée au contexte de construction de ses dimensions diverses et contradictoires...Les clients, peu étudiés jusqu’aux années 2000, font aujourd’hui l’objet de toutes les attentions. Certains travaux portant sur ces derniers permettent de complexifier la perception de la relation de clientèle et de dépasser une vision misérabiliste de la politique en milieux populaires... </span></span></font></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Contrairement à l’Italie par exemple, le cas français n’a pas produit de débats historiographiques nourris. Le patronage aristocratique de l’Ancien régime a été remplacé par un répertoire d’action « national et autonome »...Le discours républicain, qui charrie la figure de l’électeur rationnel, se révèle peu propice au développement de travaux sur le maintien de solidarités locales influant sur les comportements civiques...Des accusations de clientélisme animent de manière sporadique mais régulière la vie politique française : la Corse, les élections législatives de 1977 dans la ceinture rouge parisienne, le RPR des champs (Corrèze) et celui des villes (Clichy), plus récemment les primaires du PS à Marseille ou les élections municipales à Sarcelles. Cependant, ces accusations restent locales et ne se structurent pas nationalement...Dans le cas français, si le clientélisme ne fait qu’occasionnellement débat, c’est qu’il a rarement été brandi par des hommes politiques à l’encontre de leurs adversaires. Ce travail de délégitimation des adversaires propres à la bataille politique a porté à différentes périodes, sur d’autres aspects de la vie politique : les scandales politico-financiers des années 1930, les financements illégaux des partis dans les années 1990 ou la corruption. De plus, la judiciarisation des activités publiques dans les années 1990 s’est accompagnée d’une batterie propre de qualifications : abus de biens publics, abus de confiance, trafic d’influence, etc. Si ces délits concernent avant tout les faits de corruption, leur condamnation a aussi une incidence sur le régime des faveurs (voir les emplois fictifs de la mairie de Paris ou l’affaire Elf)...<span style="color: #c00000;">Dans le cas français, le faible intérêt des universitaires pour la notion s’est donc doublé d’une distinction entre catégories de la lutte politique et catégories de l’incrimination judiciaire...La justice n’a pas recours à la notion de clientélisme...</span> </font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Le renouvellement de l’intérêt politique et public pour le concept de clientélisme est désormais lié à la constitution d’un espace international de la gouvernance et à la circulation des normes en son sein. Pour les entreprises d’exportation de la démocratie libérale occidentale (Transparency International...), d’une part, et celles de promotion des programmes de lutte contre la pauvreté (le FMI, la banque mondiale...), d’autre part, la question du clientélisme est centrale. La mise en place de programmes sociaux « compensatoires » des politiques d’ajustement est dès lors associée non seulement à la réduction de la pauvreté, mais aussi à la viabilité politique des réformes économiques...L’enjeu est de «cibler pour mieux administrer ». Sous l’influence de la théorie des « capacités » de l’économiste de Harvard Amartya Sen, pour réduire la pauvreté, il faut désormais renforcer les capacités des pauvres devenus entre-temps « des protagonistes de la lutte » selon la banque mondiale, ce qui signifie entre autres promouvoir la participation de la société civile à la mise en œuvre des programmes sociaux. <em>L’empowerment-</em>c’est-à-dire l’accroissement des capacités autonomes-serait incompatible avec le clientélisme. Le label « qualité de la démocratie » et la lutte pour la transparence ont pour cible toutes les pratiques corrompues depuis les années 2000 .Cette entrée sur le marché intellectuel « d’entrepreneurs moraux » s’est accomplie au moyen de deux opérations : le recours aux statistiques (touchant aussi les achats de votes) et la construction d’une définition des rapports de clientèle permettant d’identifier un moment d’échange social proprement pathologique. C’est Larry Diamond et Leonardo Morlino qui ont identifié les huit dimensions conceptuelles de la « qualité de la démocratie » : la liberté, l’empire du droit, l’accountability verticale (responsabilité, obligation de rendre des comptes), la réceptivité, l’équité, la participation, la concurrence politique et l’accountability horizontale. De nouvelles organisations de contrôles apparaissent...</font></span></p><p><font><span style="color: #002060; font-family: 'Arial',sans-serif;"> « Anticor » association contre la corruption financière et pour l’éthique en politique surveille, dénonce : c’est acceptable, sauf en cas d’erreur. Anticor condamne, mais de quel droit ? Philippe Sanmarco, auteur d’une intervention très sérieuse lors d’un séminaire à l’Université d’Aix Marseille a dénoncé le clientélisme politique dans cette région, en 2003. Il a inspiré Anticor. Or, depuis treize ans, les chercheurs progressent. Anticor doit actualiser ses sources afin d’interroger le lien social de manière moins instrumentaliste, plus « savante », moins exposée à un éventuel arbitraire</span><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;">. Annie Keszey.</span></font></p>
Atelier des Idéeshttp://www.notreputeaux.com/about.htmlLETTRE A MONSIEUR PUJADAS. SECONDE CHAÎNE DE TV.tag:www.notreputeaux.com,2015-06-21:56434992015-06-21T10:26:00+02:002015-06-21T10:26:00+02:00 Annie Keszey, hors parti politique, exceptionnellement...
<p> <span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Annie Keszey, hors parti politique, exceptionnellement abstentionniste à l’élection du 14/06/2015, pour des raisons matérielles, 27/29 rue Roque de Fillol, 92800 Puteaux, </span><a href="mailto:keszey.annie@neuf.fr"><span style="color: #0563c1; font-size: medium;">keszey.annie@neuf.fr</span></a></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">à Monsieur David Pujadas, journaliste de la seconde chaîne de télévision et copies à </span></span><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Monsieur le Médiateur de France 2, Monsieur Nicolas Jacobs et à Madame Anne-Charlotte Hinet, journaliste. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Lettre RAR, ouverte.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Objet : votre séquence de journaliste responsable, inexpérimenté (!) sur « le clientélisme » à Puteaux, lors des informations de 20 h, le 18/06/2015. </span></span><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> </span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 2;"> </span>Monsieur Pujadas,</span></span><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Depuis des années je regarde les informations sur la seconde chaîne. J’avais apprécié une innovation « L’œil du 20 heures » courte enquête critique incluse<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dans chaque séquence. Le 18/06 cependant, parce que je connaissais le sujet présenté, celui que vous appelez « le clientélisme » à Puteaux, j’ai réalisé la manipulation que votre chaîne impose à ses téléspectateurs confiants. Je vis à Puteaux depuis 2002 et j’ai pu suivre la politique locale depuis treize ans. Vous ne la connaissez pas et reproduisez sans douter les articles pré et post-électoraux d’autres medias tels que le Monde, le Canard Enchaîné, Le Parisien ou Marianne, après vous être informé, sans doute, aux mêmes sources non pluralistes de copinage journalistique.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Veuillez trouver ci-joint l’article du journal Le Monde du 14 juin et la réponse contestataire que j’ai adressée à Monsieur Louis Dreyfus, Président du Directoire, ainsi qu’aux deux journalistes partisans de ce journal. Ces éléments de réponse pourraient commencer à faciliter, peut-être, votre <span style="color: #c00000;">obligation de vérité.</span></span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le « clientélisme » de Madame Ceccaldi-Raynaud serait prouvé, à l’antenne, par deux opposants frustrés et un autre gâté : Monsieur Gabard, avocat, peu apte donc à plaider localement sa cause personnelle, semble-t-il,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Madame Aït-Kaci et une troisième personne. Madame Hinet a-t-elle vérifié leurs témoignages auprès de responsables de structures communales ? Non. La femme "gâtée" se plaint de subir des pressions de la mairie pour influencer son vote mais elle ne bat pas sa coulpe pour avoir accepté un cadeau stupide et déraisonnable, sur fonds publics: un aspirateur.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Un homme, de dos, montre, dit-on, des preuves de discriminations- sanctions, fautives, de la part de la maire. Sur qui compte-t-il pour porter plainte en justice et retrouver ses droits ?</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Madame Ceccaldi-Raynaud a été élue avec 8 870 suffrages exprimés sur 14 595, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>alors où sont les représentants de ces nombreux citoyens du peuple souverain, dans votre séquence ? Vos quatre témoins représentent 0,000129 % des inscrits sur les listes électorales de la commune!</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Monsieur Gabard et Madame Aït- Kaci, prolixes en dénonciation d’autrui, autrui à l’exception de leur favori politique, ont approuvé la négociation ratée,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« inhumaine », du PS avec l’ex - MoDem Christophe Grébert, à laquelle ils ont participé et ont accepté de paraître sur la liste du Rassemblement commun. Ils ont, eux aussi, « tué le père » parricide symbolique et tué les valeurs traditionnelles du PS. Veuillez trouver ci-joint le rapport sur cette négociation, validé par le pilier local du PS, exclu par ses amis, rapport que j’ai adressé aux autorités du PS. La liste du Rassemblement a perdu (3404 suffrages). Donc, Christophe Grébert s’agite, provoque, dénonce, fait du bruit, geint comme d’habitude sur son blog et perpétue ses discours virtuels sublimes. Le PS est un nouvel acteur du cirque, ingurgité.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pour vous informer aussi sur la double-face de leaders de l’opposition à Puteaux, je vous adresse un troisième et dernier article : Puteaux, élection municipale. Pour critiquer autrui ne faudrait-il pas être soi- même exemplaire, surtout si l’on prétend vouloir représenter le peuple ? </span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ces trois textes sont publiés sur : </span><a href="http://www.notreputeaux.com/"><span style="color: #0563c1; font-size: medium;">http://www.notreputeaux.com</span></a></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="mso-tab-count: 1;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Monsieur Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine, député, a soutenu la liste d’opposition de sa suppléante, Sylvie Cancelloni. Il voulait être exemplaire mais elle ne l’était pas, il le savait pourtant. <span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ce 14 juin 2015 cette liste a perdu deux conseillers d’opposition sur trois par rapport à 2014. </span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Pourriez-vous dans un prochain « Œil du 20 heures », de préférence objectif, hiérarchiser, avec justice et justesse, les imperfections et les qualités des politiques de la majorité et de l’opposition de Puteaux afin que les électeurs puissent choisir une « personnalité digne » et non pas l’étiquette d’un parti ? Le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>«clientélisme» de la majorité, s’il était prouvé, serait-il pire qu’une double trahison, que les mensonges, les tricheries, les <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>censures et les impostures de certains leaders actifs de l’opposition? Est-il pire que la totale méconnaissance par ceux qui veulent prendre la place de la maire d’un principe dû à tout citoyen : celui de la présomption d’innocence ? Vous, journaliste, avec d’autres confrères trompés, de quel droit appliquez - vous à Madame Ceccaldi-Raynaud, ce jour d’hui, la présomption de culpabilité ?</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ne vous substituez pas à la Justice. Le talentueux juge Marc Trévidic réprouve cette inversion d’un concept majeur respectueux de chacun.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Etudiez la situation locale Monsieur Pujadas, avant d’en parler. Conseillez vos collaborateurs. Soyez rigoureux lors de votre prochaine intervention sur Puteaux !</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Merci. Bon courage.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Trois pièces jointes.</span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: 'Arial Black',sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Annie Keszey.</span></span></p><p> </p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlLes levalloisiens manifestent leur soutien aux misérables Balkanytag:creseveur.hautetfort.com,2015-06-11:56382282015-06-11T16:26:00+02:002015-06-11T16:26:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5070630" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/00/920008179.2.jpg" alt="ls thénardiers,levallois,cosette,les misérables,corruption,clientélisme,domestiques,employés à domicile,justice,dessin de presse,fraude fiscale,caricature" /></p>
icnidhttp://anvedj.hautetfort.com/about.htmlVous avez dit CONSTITUTIONtag:anvedj.hautetfort.com,2015-05-14:56219842015-05-14T19:05:15+02:002015-05-14T19:05:15+02:00 Quelques éléments de réflexion pour améliorer le fonctionnement de la...
<p>Quelques éléments de réflexion pour améliorer le fonctionnement de la République Française.</p><p></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">Pourquoi une Constitution ?</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">Quel est le but d'une constitution ? Une question qui paraît bien anodine, et qui est pourtant le préalable à toute tentative de vouloir écrire une Constitution,, base d'un système politique sur un territoire donné.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">D'abord, une constitution pour qui ?</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">Les groupes très anciens et plus ou moins nomades étaient souvent dirigés par les femmes, les anciens, gérés collectivement, et donnaient lieu à des rassemblements autour d’événements à caractère religieux de type chamaniques. La propriété individuelle portait sur des objets à caractère personnel. Le développement des armes, la puissance que cela procurait à l'individu masculin a, semble-t-il, fait basculer les sociétés sédentarisées vers une exacerbation du moi masculin, et vers l'appropriation individuelle par la force, de tout ce que l'Homme pouvait soumettre par cette force. La folie des grandeurs était née, et surtout la prétention à « l'éternité ». Tout semble tourner autour de cette affirmation ridicule de la capacité de l'humanité à soumettre l'univers à son bon vouloir.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">La théologie a toujours organisé les religions à l'image de l'humanité. C'est pour le moins une preuve irréfutable de l'origine humaine des religions.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">L'homme a toujours été fasciné par la force immédiate, tandis que la patience et la ruse étaient de bons alliés. Le savoir et la science, qui demandent du temps, ont toujours été considérés comme des ressources complémentaires, tenant plus du spectacle de la Cour, que du besoin de la société. L'individu ordinaire a été tenu à l'écart du savoir le plus longtemps possible, car le temps était compté et rythmé par les travaux obligatoires et imposés qui permettaient aux plus importants de s'attribuer la richesse, sans avoir à justifier leur usage de la force. Le perdant d'un combat devenait souvent l'esclave, et toutes les religions ont toujours trouvé que les catégories sociales étaient une nécessité de l'organisation sociale.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">N'oublions pas que le principe reste celui de justifier une domination, chacun organisant son domaine, la force avec les armées, la religion, la justice servant à écarter les opposants, le clientélisme faisant le reste.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">Le développement du savoir, basé sur la raison amène peu à peu à se poser des questions sur la justification de cette violence, et les moyens physiques et matériels de faire reculer ce système qui aboutit toujours à des massacres, et qui ne pose pas toutes les questions.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">La difficulté reste toujours de survivre pour durer, puisque la tentation permanente du pouvoir est de supprimer les adversaires. La contradiction vient de la volonté d'assurer la pérennité, tout en se croyant éternel et omnipotent. Par définition, et c'est bien connu « le chef a toujours raison », donc celui qui s'oppose ne peut qu'avoir tort, sauf à se proclamer chef, sophisme bien connu, mais toujours d'actualité.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">D'autres formes d'organisation renouvelaient les chefs à chaque nouvelle campagne, les villes grecques avaient des formes de gouvernement différentes, du Roi au chef de guerre, en passant par les élections pour un pouvoir temporaire (Athènes). Il faut constater que les grands empires ont toujours coïncidé avec des mouvements importants de population, des exterminations, des déportations, et ne sont pas pour autant plus à l'origine des grandes découvertes. La force brute reste toujours le moyen immédiat d'imposer un pouvoir, mais le plus étonnant sont les efforts faits pour justifier ces comportements brutaux et irréfléchis. Combien d'intellectuels, pourtant de bon conseil dans d'autres domaines, se sont faits les hérauts de brutes sanguinaires, sans remords et sans regret, peut-être uniquement par la reconnaissance en retour qui rejaillissait sur eux. <em>Vanitas vanitatum</em> ….</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">Aujourd'hui, les droits de l'Homme sont devenus une valeur à laquelle personne n'oserait s'opposer. Mais il faut bien constater que bien des techniques sont utilisées pour en justifier la limitation, toujours bien sûr dans l'intérêt des individus ainsi mis sous tutelle. Or, si toute décision doit être mûrement réfléchie, si des comptes doivent être rendus dès lors que des conséquences négatives peuvent découler des engagements pris, pourquoi le principe de base reste-t-il de ne pas rendre de comptes. La France se veut respecter des principes d'égalité, de liberté, de fraternité, alors pourquoi ses dirigeants, politiques comme économiques, se refusent-ils à rendre des comptes ? Ne serait-ce pas parce qu'ils profitent abusivement d'un pouvoir qu'ils s'attribuent par cooptation, sans réel contrôle du citoyen.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">Quand un ministre se sert dans la caisse, au mépris de toutes les règles, comment se fait-il que cela soit considéré comme une banale affaire jugée en correctionnelle. La loi renvoie pourtant devant les assises l'auteur d'abus d'autorité, sans exception possible. Les poids et mesures ne doivent pas encore être standardisés, à moins que la constitution ne soit pas ce qu'elle prétend être. Et je penche plutôt pour cette hypothèse, puisque tout citoyen de ce pays, à un moment ou à un autre, s'est plaint du mauvais fonctionnement tant des administrations que des institutions. Disons franchement que des milliards perdus, il y en a partout, et que si la ménagère gérait son porte-monnaie comme le font de nombreux haut-fonctionnaires et élus, nous serions depuis longtemps en banqueroute.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">Les citoyens ordinaires font beaucoup avec peu, tandis que la République fait peu en roulant sur l'or !</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;">Nous y reviendrons !!!!!</p><p> </p>
Atelier des Idéeshttp://www.atelier-idees.org/about.htmlLEGIFERER CONTRE LE NEPOTISMEtag:www.atelier-idees.org,2014-04-03:53389202014-04-03T12:36:00+02:002014-04-03T12:36:00+02:00 MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. Le népotisme perdure et...
<p><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Le népotisme perdure et progresse, en France (et dans le monde). Les combats et les protestations épisodiques, depuis des siècles, n’obtiennent que des résultats éphémères. </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">S’opposer au népotisme est devenu un éternel radotage.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">En France, il n’y a, aujourd’hui, ni unanimité, ni même majorité <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>contre le népotisme. Les arguments des élites et des profanes <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>diffèrent mais se<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>rejoignent dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">l’Art de l’arrangement.</em></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Si certains - en général les plus puissants - trouvent les distinctions fort avantageuses, il appartient au gouvernement d’une Démocratie de redéfinir avec fermeté les nouvelles limites de l’inacceptable.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Légiférez, Monsieur le Président! Merci.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">LE NEPOTISME TRIOMPHANT.</span></span></strong><br /><br /><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>Le népotisme qui désigne la tendance d’une personne occupant une haute position à favoriser les membres de sa famille, ses amis ou ses relations nous vient des papes catholiques du Moyen Âge. Depuis Calixte III, Ils favorisaient leurs neveux (Nepos, en latin) en les nommant cardinaux, par exemple : ce fut le cas de trois neveux du pape Urbain VIII, au 16<sup>ème</sup> siècle. Le népotisme infiltre, en toile d’araignée, tout ce qui est humain : le monde politique, les entreprises, les banques, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les services publics…Il n’est jamais solitaire : des électeurs, des favoris, des clients, sont des bénéficiaires consentants.</strong></span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La notion, point de rencontre de données contradictoires, est complexe. Le népotisme fait de clientélisme, de favoritisme, est pourtant légal en général sauf quand il franchit les bornes de la corruption comme<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le trafic d’influence, les conflits d’intérêts, les pots de vin et autres délits. Protégé par sa légalité formelle, Il n’est pas moral mais la morale publique n’est ni strictement définie, ni obligatoirement partagée. Vincent Peillon souhaitait définir une morale républicaine pour l’enseigner à l’école : il n’en a pas eu le temps en supposant que ce projet éclairant puisse, un jour, être réalisable! Le népotisme nargue <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le principe démocratique d’égalité et joue avec celui de fraternité : une fraternité ciblée, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>restrictive. Les privilégiés concernés protègent leur réputation par des définitions personnelles de la méritocratie et luttent pour s’approprier le principe, qui les protège, de discrimination interdite par la loi. Le népotisme inclut aussi les primo-parachutages de droite et de gauche dont le but est de «parachuter» des candidats choisis<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour se présenter à des élections dans des lieux gagnés d’avance. Ce privilège peut correspondre au nomadisme politique quand il se renouvelle plusieurs fois. Certains praticiens « talentueux » du népotisme se déclarent simplement humanistes!</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Les professionnels et artisans du népotisme, provocateurs ou inefficaces sont critiqués mais s’ils sont compétents et sérieux ils bénéficient, en général, d’une acceptation <em style="mso-bidi-font-style: normal;">d’une<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>majorité d’un peuple pourtant minoré. </em>Parfois les relations restent confuses comme dans cet exemple local classique :</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La liste de Madame Ceccaldi-Raynaud, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">fille de, </em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>maire sortante, a été élue à Puteaux au premier tour des municipales. Le score est indiscutable : plus de 55%. Cette famille règne sur la ville depuis 45 ans. Lors du premier conseil municipal, Madame Ceccaldi-Raynaud a été élue maire. Contrairement au passé, l’atmosphère du conseil était « responsable », avec très peu d’agressions verbales entre les opposants et la majorité. La sérénité démocratique, après la campagne électorale conflictuelle, portait un espoir réel. Par maladresse naïve, transgression jouissive ou stratégie implicite, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’avenir le précisera, la maire a désigné ses 11 adjoints et leurs secteurs de responsabilité. <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Son fils</em>, Vincent Franchi, a reçu une charge très supérieure à celle des autres adjoints : une charge caricaturale, Finances, Urbanisme, Logement, Culture, Education, personnel communal, charge infaisable tant elle est lourde<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Une hypothèse de l’opposition est que cette surcharge annoncerait le désir maternel de promouvoir son fils à la fonction de maire futur or, l’engager vers l’échec prévisible serait une mauvaise stratégie ! Les autres adjoints, humiliés publiquement, ont approuvé cette extravagante répartition des tâches.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">L’exemple<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>éthique, précurseur, de l’interdiction du népotisme par la ville canadienne de Brossard, illustre cette complexité, avec une remarquable finesse du raisonnement. Il y a une quarantaine d’années, cette ville soumise comme les autres à la charte des droits et libertés du Québec, appliquait une politique d’embauche qui empêchait les membres de la famille immédiate des employés à plein temps et des conseillers municipaux d’être embauchés par la ville. En mai 1978, Line Lorin reçut un refus à sa demande de poste de sauveteur à la piscine parce que sa mère était déjà employée par la ville. Line Lorin porta plainte en justice. L’attente fut longue. Dix ans plus tard, le 10/11/1988, la Cour suprême rendit son verdict et condamna la décision de la ville, après examen des articles 10, 16 et 20 de la charte.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La mère de Line Lorin était dactylographe à la police de la ville et nullement à la piscine! Les lois protégeant les droits de la personne doivent être interprétées largement alors que les restrictions à l’exercice de ces droits doivent recevoir une interprétation étroite. La règle de Brossard était trop stricte et générale…La ville n’a pas tenu assez compte de la nature des postes occupés du point de vue des possibilités d’abus de pouvoir qu’ils présentent.</span></span></em></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Le procès complet, d’un grand intérêt, est accessible par Google (Brossard-Line Lorin- jugement 1988). L’échec de cet essai, première étape de réflexion anti-népotisme, n’altère pas sa valeur de rareté démocratique.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La loi française interdit la présence simultanée, dans un même conseil municipal, de plus de deux membres de la même famille. Ainsi, Monsieur Charles Ceccaldi-Raynaud, ancien maire de Puteaux, fut-il empêché d’appartenir au conseil, en 2008, en même temps que sa fille, élue maire avec son fils pour adjoint. Par contre, les présences successives de membres d’une même famille restent libres : anachroniques, elles appellent une intervention étatique. L’histoire politique de la famille corse Abbatucci Rocca Serra, à Paris et à Porto Vecchio, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pendant près de deux siècles, est une démonstration par l’absurde de l’inachèvement révolutionnaire. Le site <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Politiquemania </em>publie ce cas et d’autres, « sidérants », de ces dynasties électives. Des chercheurs internationaux proposent des mesures anti-népotisme, adaptées à la diversité des pouvoirs. L’ENA, par exemple, publie, sur son site, le master en administration publique sur la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique au Maroc, présenté par Youness Elkhadi. L’auteur recommande un attachement ombilical à l’Etat de Droit, la garantie de poursuites et l’exigence du respect strict de la loi.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Les actualités mondiales du népotisme, en cette fin du mois de mars 2014, concernent la Corée du Sud, le Maroc, Le Sénégal, l’Algérie et la banque JP Morgan qui aurait mis en place, en Asie, un programme <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Fils et filles, </em>dans le but de gagner des mandats auprès d’entreprises voulant entrer en bourse…</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Une vaste et sévère campagne d’opposition médiatique, en 2009, empêcha Jean Sarkozy<em style="mso-bidi-font-style: normal;">, fils de, </em>de se présenter à l’élection pour la présidence de l’Etablissement Public d’Aménagement de La Défense. Il n’avait encore qu’une année d’études en Droit. C’est Madame Ceccaldi-Raynaud, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">fille de</em>, maire de Puteaux qui fut élue présidente par les membres du Conseil d’Administration. Paradoxalement, un blogueur de Puteaux, soutien de la pétition anti-népotisme contre «Jean» vient de présenter une liste à l’élection municipale 2014 qui comporte plusieurs…<em style="mso-bidi-font-style: normal;">couples de</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">maris et femmes !</em></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Ultérieurement,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Amin Khiari, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">fils de la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>vice-présidente du Sénat</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Bariza Khiari, </em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>postula aussi pour cette même présidence !</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Thomas Le Drian<em style="mso-bidi-font-style: normal;">, fils du ministre de la Défense,</em> vient d’être nommé chargé de mission auprès du président du Directoire de la Société Nationale<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Immobilière, une « boutique » de gestion du parc <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>275 000 HLM. La qualification de Thomas ne correspond pas aux compétences attendues.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Le Conseil Général Midi-Pyrénées viendrait de recruter Jérémie Martin<em style="mso-bidi-font-style: normal;">, fils d’un ministre de l’écologie du premier gouvernement de François Hollande. </em>Il aurait pour collaborateur <em style="mso-bidi-font-style: normal;">le frère du ministre délégué aux Anciens Combattants du premier gouvernement socialiste</em>, Kader Arif.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La liste n’a pas de fin. Les dynasties politiques électives prospèrent ici comme ailleurs : les Giacobli de Venaco, Zucharelli de Bastia, Mitterrand, Giscard d’Estaing, Debré, Dassault, Bachelot-Narquin, Delors-Aubry, Le Pen (père, fille, nièce), Tiberi, Médecin, Méhaignerie…</span></span></strong></p><p><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La dynastie européenne des banquiers de la famille Rothschild a une longévité de deux siècles.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Les études générales sur le népotisme sont très rares et partielles, deux ouvrages récents par exemple, permettent d’approfondir les mécanismes à l’œuvre : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le monarque, son fils</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">et le fief</em> de Marie-Céline Guillaume aux éditions Points et <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Délits d’élus, 400 politiques aux</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">prises avec la justice</em> de Graziella Riou Harchaoui et Philippe Pascot aux éditions Max Milo. </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Calibri;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 14pt;">Une loi<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de régulation serait opportune</span></strong><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;">.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><a href="http://www.notreputeaux.com/"><span style="color: #0563c1; font-family: Calibri;">www.notreputeaux.com</span></a><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-family: Calibri;"> </span></span><a href="http://www.atelier-idees.org/"><span style="color: #0563c1; font-family: Calibri;">www.atelier-idees.org</span></a><span style="font-family: Calibri;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Annie Keszey</span></span></p><p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> <br /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;"> </span></span></p><p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> <br /></span></p>
Atelier des Idéeshttp://www.rupture-et-metamorphose.org/about.htmlLEGIFERER CONTRE LE NEPOTISME TRIOMPHANT.tag:www.rupture-et-metamorphose.org,2014-04-03:53389142014-04-03T12:21:03+02:002014-04-03T12:21:03+02:00 MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. ...
<p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt;"> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.</span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Le népotisme perdure et progresse, en France (et dans le monde). Les combats et les protestations épisodiques, depuis des siècles, n’obtiennent que des résultats éphémères. </span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">S’opposer au népotisme est devenu un éternel radotage.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">En France, il n’y a, aujourd’hui, ni unanimité, ni même majorité <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>contre le népotisme. Les arguments des élites et des profanes <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>diffèrent mais se<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>rejoignent dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">l’Art de l’arrangement.</em></span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Si certains - en général les plus puissants - trouvent les distinctions fort avantageuses, il appartient au gouvernement d’une Démocratie de redéfinir avec fermeté les nouvelles limites de l’inacceptable.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Légiférez, Monsieur le Président! Merci.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">LE NEPOTISME TRIOMPHANT.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Le népotisme qui désigne la tendance d’une personne occupant une haute position à favoriser les membres de sa famille, ses amis ou ses relations nous vient des papes catholiques du Moyen Âge. Depuis Calixte III, Ils favorisaient leurs neveux (Nepos, en latin) en les nommant cardinaux, par exemple : ce fut le cas de trois neveux du pape Urbain VIII, au 16<sup>ème</sup> siècle. Le népotisme infiltre, en toile d’araignée, tout ce qui est humain : le monde politique, les entreprises, les banques, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les services publics…Il n’est jamais solitaire : des électeurs, des favoris, des clients, sont des bénéficiaires consentants.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La notion, point de rencontre de données contradictoires, est complexe. Le népotisme fait de clientélisme, de favoritisme, est pourtant légal en général sauf quand il franchit les bornes de la corruption comme<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le trafic d’influence, les conflits d’intérêts, les pots de vin et autres délits. Protégé par sa légalité formelle, Il n’est pas moral mais la morale publique n’est ni strictement définie, ni obligatoirement partagée. Vincent Peillon souhaitait définir une morale républicaine pour l’enseigner à l’école : il n’en a pas eu le temps en supposant que ce projet éclairant puisse, un jour, être réalisable! Le népotisme nargue <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le principe démocratique d’égalité et joue avec celui de fraternité : une fraternité ciblée, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>restrictive. Les privilégiés concernés protègent leur réputation par des définitions personnelles de la méritocratie et luttent pour s’approprier le principe, qui les protège, de discrimination interdite par la loi. Le népotisme inclut aussi les primo-parachutages de droite et de gauche dont le but est de «parachuter» des candidats choisis<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour se présenter à des élections dans des lieux gagnés d’avance. Ce privilège peut correspondre au nomadisme politique quand il se renouvelle plusieurs fois. Certains praticiens « talentueux » du népotisme se déclarent simplement humanistes!</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Les professionnels et artisans du népotisme, provocateurs ou inefficaces sont critiqués mais s’ils sont compétents et sérieux ils bénéficient, en général, d’une acceptation <em style="mso-bidi-font-style: normal;">d’une<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>majorité d’un peuple pourtant minoré. </em>Parfois les relations restent confuses comme dans cet exemple local classique :</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La liste de Madame Ceccaldi-Raynaud, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">fille de, </em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>maire sortante, a été élue à Puteaux au premier tour des municipales. Le score est indiscutable : plus de 55%. Cette famille règne sur la ville depuis 45 ans. Lors du premier conseil municipal, Madame Ceccaldi-Raynaud a été élue maire. Contrairement au passé, l’atmosphère du conseil était « responsable », avec très peu d’agressions verbales entre les opposants et la majorité. La sérénité démocratique, après la campagne électorale conflictuelle, portait un espoir réel. Par maladresse naïve, transgression jouissive ou stratégie implicite, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’avenir le précisera, la maire a désigné ses 11 adjoints et leurs secteurs de responsabilité. <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Son fils</em>, Vincent Franchi, a reçu une charge très supérieure à celle des autres adjoints : une charge caricaturale, Finances, Urbanisme, Logement, Culture, Education, personnel communal, charge infaisable tant elle est lourde<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Une hypothèse de l’opposition est que cette surcharge annoncerait le désir maternel de promouvoir son fils à la fonction de maire futur or, l’engager vers l’échec prévisible serait une mauvaise stratégie ! Les autres adjoints, humiliés publiquement, ont approuvé cette extravagante répartition des tâches.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">L’exemple<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>éthique, précurseur, de l’interdiction du népotisme par la ville canadienne de Brossard, illustre cette complexité, avec une remarquable finesse du raisonnement. Il y a une quarantaine d’années, cette ville soumise comme les autres à la charte des droits et libertés du Québec, appliquait une politique d’embauche qui empêchait les membres de la famille immédiate des employés à plein temps et des conseillers municipaux d’être embauchés par la ville. En mai 1978, Line Lorin reçut un refus à sa demande de poste de sauveteur à la piscine parce que sa mère était déjà employée par la ville. Line Lorin porta plainte en justice. L’attente fut longue. Dix ans plus tard, le 10/11/1988, la Cour suprême rendit son verdict et condamna la décision de la ville, après examen des articles 10, 16 et 20 de la charte.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La mère de Line Lorin était dactylographe à la police de la ville et nullement à la piscine! Les lois protégeant les droits de la personne doivent être interprétées largement alors que les restrictions à l’exercice de ces droits doivent recevoir une interprétation étroite. La règle de Brossard était trop stricte et générale…La ville n’a pas tenu assez compte de la nature des postes occupés du point de vue des possibilités d’abus de pouvoir qu’ils présentent.</span></span></em></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Le procès complet, d’un grand intérêt, est accessible par Google (Brossard-Line Lorin- jugement 1988). L’échec de cet essai, première étape de réflexion anti-népotisme, n’altère pas sa valeur de rareté démocratique.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La loi française interdit la présence simultanée, dans un même conseil municipal, de plus de deux membres de la même famille. Ainsi, Monsieur Charles Ceccaldi-Raynaud, ancien maire de Puteaux, fut-il empêché d’appartenir au conseil, en 2008, en même temps que sa fille, élue maire avec son fils pour adjoint. Par contre, les présences successives de membres d’une même famille restent libres : anachroniques, elles appellent une intervention étatique. L’histoire politique de la famille corse Abbatucci Rocca Serra, à Paris et à Porto Vecchio, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pendant près de deux siècles, est une démonstration par l’absurde de l’inachèvement révolutionnaire. Le site <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Politiquemania </em>publie ce cas et d’autres, « sidérants », de ces dynasties électives. Des chercheurs internationaux proposent des mesures anti-népotisme, adaptées à la diversité des pouvoirs. L’ENA, par exemple, publie, sur son site, le master en administration publique sur la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique au Maroc, présenté par Youness Elkhadi. L’auteur recommande un attachement ombilical à l’Etat de Droit, la garantie de poursuites et l’exigence du respect strict de la loi.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Les actualités mondiales du népotisme, en cette fin du mois de mars 2014, concernent la Corée du Sud, le Maroc, Le Sénégal, l’Algérie et la banque JP Morgan qui aurait mis en place, en Asie, un programme <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Fils et filles, </em>dans le but de gagner des mandats auprès d’entreprises voulant entrer en bourse…</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Une vaste et sévère campagne d’opposition médiatique, en 2009, empêcha Jean Sarkozy<em style="mso-bidi-font-style: normal;">, fils de, </em>de se présenter à l’élection pour la présidence de l’Etablissement Public d’Aménagement de La Défense. Il n’avait encore qu’une année d’études en Droit. C’est Madame Ceccaldi-Raynaud, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">fille de</em>, maire de Puteaux qui fut élue présidente par les membres du Conseil d’Administration. Paradoxalement, un blogueur de Puteaux, soutien de la pétition anti-népotisme contre «Jean» vient de présenter une liste à l’élection municipale 2014 qui comporte plusieurs…<em style="mso-bidi-font-style: normal;">couples de</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">maris et femmes !</em></span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Ultérieurement,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Amin Khiari, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">fils de la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>vice-présidente du Sénat</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Bariza Khiari, </em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>postula aussi pour cette même présidence !</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Thomas Le Drian<em style="mso-bidi-font-style: normal;">, fils du ministre de la Défense,</em> vient d’être nommé chargé de mission auprès du président du Directoire de la Société Nationale<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Immobilière, une « boutique » de gestion du parc <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>275 000 HLM. La qualification de Thomas ne correspond pas aux compétences attendues.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Le Conseil Général Midi-Pyrénées viendrait de recruter Jérémie Martin<em style="mso-bidi-font-style: normal;">, fils d’un ministre de l’écologie du premier gouvernement de François Hollande. </em>Il aurait pour collaborateur <em style="mso-bidi-font-style: normal;">le frère du ministre délégué aux Anciens Combattants du premier gouvernement socialiste</em>, Kader Arif.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">La liste n’a pas de fin. Les dynasties politiques électives prospèrent ici comme ailleurs : les Giacobli de Venaco, Zucharelli de Bastia, Mitterrand, Giscard d’Estaing, Debré, Dassault, Bachelot-Narquin, Delors-Aubry, Le Pen (père, fille, nièce), Tiberi, Médecin, Méhaignerie…</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La dynastie européenne des banquiers de la famille Rothschild a une longévité de deux siècles.</span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri;">Les études générales sur le népotisme sont très rares et partielles, deux ouvrages récents par exemple, permettent d’approfondir les mécanismes à l’œuvre : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le monarque, son fils</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">et le fief</em> de Marie-Céline Guillaume aux éditions Points et <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Délits d’élus, 400 politiques aux</em> <em style="mso-bidi-font-style: normal;">prises avec la justice</em> de Graziella Riou Harchaoui et Philippe Pascot aux éditions Max Milo. </span></span></strong></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Calibri;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 107%; font-size: 14pt;">Une loi<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de régulation serait opportune</span></strong><span style="line-height: 107%; font-size: 12pt;">.</span></span></p><p> </p>
icnidhttp://anvedj.hautetfort.com/about.htmlAngélismetag:anvedj.hautetfort.com,2013-09-30:51842762013-09-30T00:30:15+02:002013-09-30T00:30:15+02:00 À couper les cheveux en quatre, puis encore et toujours recouper, il n'y a...
À couper les cheveux en quatre, puis encore et toujours recouper, il n'y a que l'immobilisme de servi !La réalité est vie, donc elle apporte tous les jours son lot de nouveautés vécues, et tout un chacun sait que la réalité dépasse toujours la fiction.Notre République française, dont nous savons tous par nos livres d'histoire et nos cours d'instruction civique qu'elle est dirigée par des politiciens au-dessus de tous soupçons, et des financiers intègres, refuse de voir les hommes tels qu'ils sont réellement, tout comme au temps de Louis XIV.Chez nous, tout est divin, donc tout est parfait, et ceux qui voient des défauts ne sont que des déséquilibrés qui voient le mal partout, à la façon des philosophes acariâtres et renfermés.Cette vision idyllique et romantique de la bonne société, basée sur un mode de vie égoïste et égocentrique, dont la vision économique se contente de déclarer l'individu responsable de ses malheurs, tout en utilisant des méthodes de coercition pour imposer que certains disposent de trop tandis que d'autres meurent de faim, cette vision que toutes les analyses statistiques montre comme irresponsable et dangereuse continue à faire des ravages.Derrière des soit-disant intérêts corporatistes, lobbyistes, se cachent des visions tout simplement inadmissibles pour des individus doués de bon sens, ayant seulement une envie d'avenir pour les jeunes générations. Car cette mise en avant de la réussite individuelle et immédiate ne peut déboucher que sur des conflits. Les conflits devraient se régler selon les règles du droit, droit interne, conforme aux engagements internationaux, et l'application des décisions de droit ne devrait pas poser de problème, à mesure que les États signent les accords internationaux.Oui, mais voilà, pendant ce temps-là, … ceux-là même qui prônent le respect des engagements sont en fait les premiers à jouer double jeu en soutenant des comportements contraires aux engagements qu'ils viennent de signer. Et quand nous disons « double-jeu », le billard a bien plus de deux bandes, et celui qui croyait soutenir une réalité se retrouve à nouveau victime sans voir les coups venir.De telles possibilités n'existent que parce que les intérêts individuels priment sur le résultat global, et que notre vision n'est pas bien plus longue que le bout de notre nez, même s'il s'allonge par moment !!!Essayons donc d'en faire une approche qui ne soit pas normative. Dans un pays où chaque catégorie sociale a une place à tenir, les métiers veulent se mettre en avant, et leurs émanations (Chambres des Métiers, CCI, syndicats professionnels, …) ont déjà des conséquences sur la structure sociale. À côté, les financiers veulent eux aussi contrôler pour minimiser leurs risques et maximiser leur rendement de plus en plus rapidement. De ce fait, les entreprises à management financier n'ont plus les mêmes objectifs que les structures professionnelles. Tout ce qui échappe à cet imbroglio, mais qui le cadre, à savoir les administrations, dont la sécurité et la stabilité devraient être un gage de durée, se gâte par l'envie et la corruption endémiques. Normalement, des mécanismes de régulation devraient limiter les dégâts, en l’occurrence les enquêtes judiciaires et l'application des décision de justice. Oui, mais voilà, les enquêtes judiciaires ne sont pas le fait de la justice, et l'application des décisions suppose l'intervention des administrations, et donc le système est bloqué. Au premier abord, les présentations judiciaires faites devant les instances internationales masquent bien le problème, mais les arrêts rendus à la suite de procédures intentées contre la France montrent bien, à l'occasion chaque fois de cas réels (et non théoriques) que les multiples couches d'influences ont complètement sclérosé un système judiciaire plus préoccupé de protocoles et de préséances que de réalités vécues et contrôlées. La conséquence directe est le nombre important de victimes de toutes les infractions que personne ne veut voir, car les bénéficiaires de ces infractions sont tellement nombreux qu'ils forment des castes inattaquables qui peuvent forcer la main aux politiciens, par clientélisme, copinage, soutiens financiers au bon moment, retours d'ascenseurs, ... Les exemples fourmillent de notaires véreux, d'huissiers jusqu'auboutistes, de policiers aveugles, de gendarmes corrompus, de voleurs influents, dont les condamnations sont une insulte au Droit, tandis que les victimes restent abandonnées et livrées à la vindicte populaire, car elles portent tort à la bonne image de notre exception française.Que de milliards ne pourraient pas rapporter la remise en cause des privilèges divers et variés d'individus qui ne peuvent justifier autrement que par leur entregent les irrégularités dont ils bénéficient. Et ces milliards qui manquent, dont on reproche l'usage à la frange la plus pauvre de la population, ils sont pourtant quelque part, et ce sont les victimes qui sont les mieux placées pour en parler. Qui mieux que la victime d'un vol ou d'un détournement sait ce qui manque, qui mieux que la victime de vandales sait ce qui est détruit. L'économie souterraine a toujours été comme les icebergs, il suffit de regarder alentour, et …, que faire alors ???Les frictions entre catégories de fonctionnaires qui se renvoient la balle et la faute, jouent à la guéguerre, ne sont pas admissibles pour les victimes. De la même manière, les anomalies dans l'organisation judiciaire qui font croire devant les instances internationales que les victimes sont prises en charge, alors que les publications fourmillent de preuves de l'inverse sont inadmissibles.Même si les raisons sont explicables, même si les pressions sont importantes, la classe politique n'a pas d'excuses, sauf à penser qu'un système de cooptation interdit à la plus grande partie des citoyens d'avoir la possibilité d'agir. Il ne faut pas oublier que les habitudes des « affaires » se doublent d'un manque de pitié évident, et que les services de sécurité et autres mercenaires ont depuis longtemps appris à faire le ménage, surtout contre des opposants qui se contentent de demander selon des règles dont ils se moquent éperdument.
alvathttp://lafrancereconciliee.hautetfort.com/about.htmlLes ravages inquiétants du populisme et du consumérismetag:lafrancereconciliee.hautetfort.com,2013-04-18:50486942013-04-18T16:25:59+02:002013-04-18T16:25:59+02:00 Les adversaires, parmi lesquels ses ennemis les plus résolus, de la...
<p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les adversaires, parmi lesquels ses ennemis les plus résolus, de la démocratie républicaine libérale défendue par le Centre et le Centrisme ont tout intérêt à la survenance de périodes de crises quelles qu’elles soient.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On le voit bien aujourd’hui où les voilà qui saisissent n’importe quel motif ou incident pour s’attaquer aux principes mêmes démocratiques, ceux qui, pour imparfaits qu’ils soient, ont permis l’établissement de pays avancés riches et de sociétés ouvertes où chacun bénéficie de la liberté d’expression et de la protection de la loi contre l’arbitraire du pouvoir ainsi que contre la violence des autres.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Deux des pires dangers de la démocratie montent actuellement en puissance, tant à droite qu’à gauche, les comportements populistes et les revendications consuméristes qui conduisent à des discours démagogiques et clientélistes de la part des politiques.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les premières estiment que la démocratie républicaine n’est qu’un système pourri dès le départ, générant la chienlit, la corruption et le désordre des «élites», et qu’il faut y mettre de l’ordre coûte que coûte en s’attaquant en priorité au personnel politique, aux institutions et en contestant les résultats des élections lorsqu’elles ne vous sont pas favorables.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les deuxièmes, phénomène beaucoup plus récent, considèrent la démocratie comme un vaste hypermarché où l’on peut faire ses courses en choisissant les biens et les services dont on a envie sans se préoccuper de ce que la signifie pour les autres, que ce doit au niveau de l’individu ou de la collectivité, l’idée étant que l’on a le «droit à».</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ces deux types de comportements, qui ont, chacun, des dimensions individuelles et collectives, ont d’ailleurs plus de points commun qu’on ne le croit au-delà de leur remise en cause de la démocratie libérale.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le premier est qu’ils ne peuvent exister que grâce aux règles démocratiques…</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En outre, tous deux demandent que la démocratie soit à leur service et se plient à leurs volontés et leurs caprices qui sont changeants et souvent épidermiques.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais, soyons clairs, le populisme et le consumérisme ne viennent pas de nulle part. Si, aujourd’hui, nous en sommes là, c’est qu’ils sont attisés par certains responsables politiques soi-disant responsables qui s’en délectent mais également parce qu’ils sont les premiers à allumer les premières braises par des discours et des actes démagogiques et clientélistes afin d’attiser des comportements extrêmes pour ensuite surfer sur la vague des mécontentements.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le comportement d’un homme comme Jean-François Copé suscite ainsi nombre d’interrogations. Le voilà qui récupère de manière démagogique les thèmes d’extrême-droite sans vergogne mais lorsque l’on parle de publier le patrimoines des politiques s’insurgent contre le voyeurisme du «peuple» qu’il a lui-même excité pendant des mois et des mois.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">A l’opposé, François Fillon, lui, évite les provocations, ce qui nous rappelle fort opportunément que la bataille pour la présidence de l’UMP n’était pas seulement une question d’hommes mais aussi et surtout celle d’une vision de la société et d’une façon de faire de la politique.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Et n’oublions jamais que quand des hommes politiques comme monsieur Copé joue un double-jeu, la victime est toujours la même, la démocratie.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais ceux qui jouent la carte du clientélisme pour contenter des demandes consuméristes déraisonnables (comme l’adoption pour les couples gays) sont également responsables du climat délétère qui s’installe, contaminant la société tel un poison aux effets lents mais extrêmement toxiques.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Car, derrière, les adversaires de la démocratie libérale comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon en profitent pour tenter de la discréditer alors que leurs modèles de société d’un autre temps seraient, non seulement, liberticides, mais plongeraient le pays dans une crise économique et sociale sans précédent.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Enfin, ce qui est également intéressant de noter dans l’évolution du populisme et du consumérisme, c’est qu’ils fonctionnent de plus en plus de manière semblable.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le premier nommé était jusqu’à présent essentiellement un mouvement social alors que le consumérisme était avant tout une attitude individuelle.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Aujourd’hui, le populisme est souvent issu d’une agrégation de comportements consuméristes (comme, par exemple, la demande que la collectivité se plie à une vision individuelle partagée par un groupe plus ou moins nombreux) et le consumérisme prend de plus en plus des formes collectives de revendications (comme, par exemple, celle d’un droit pour une communauté particulière).</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour autant, ce n’est pas le fameux et nébuleux «intérêt général» ou l’imprécis «bien commun» qui permettre de résoudre l’équation «ni populisme, ni consumérisme» mais bien le principe du «Juste équilibre» propre au Centrisme qui rejette la démagogie et le clientélisme.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Celui-ci, je le rappelle, vise à donner le plus de satisfaction possible à tous les citoyens tout en sachant que personne ne peut être contenté totalement. Ainsi, c’est dans l’harmonie (et non la confrontation) de tous les intérêts particuliers que le politique bâtit sans relâche le juste équilibre de la communauté.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est uniquement de cette façon que, non seulement, l’on pourra préserver les acquis démocratiques mais, surtout, les adapter à la nouvelle réalité des sociétés contemporaines.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Seule le Centrisme aujourd’hui se bat contre la démagogie et le clientélisme, les deux plaies de la démocratie républicaine.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Alexandre Vatimbella</span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="font-size: 10px; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Voir le site <a href="http://www.lecentrisme.com/">Le Centrisme</a></span></p>
zazlehttp://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/about.html8N, les Argentins dans la ruetag:chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com,2012-11-09:48916802012-11-09T03:40:12+01:002012-11-09T03:40:12+01:00 Si le nombre n’était pas au rendez-vous – on parlait d’un million, le...
<p class="MsoNormal"><em>Si le nombre n’était pas au rendez-vous – on parlait d’un million, le chiffre n’a sûrement pas été atteint -, ils ont quand même fait du bruit. Casseroles, sifflets, vuvuzelas, cris et chants étaient de la partie ce soir sur la 9 de Julio. Les différents mouvements anti-Kirchner s’étaient donné rendez-vous en ce 8 novembre à l’Obélisque, lieu stratégique et emblématique de Buenos Aires.</em></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><img id="media-3829308" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/02/02/411386922.JPG" alt="8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestations" />Dans le métro qui conduit vers le « centro », on pouvait déjà repérer les manifestants qui avaient en grande partie respecté un code vestimentaire simple : tous en blanc. Le blanc, image de la pureté, de la vérité et de la paix… Autant de termes qui allaient être sous-jacents dans cette manifestation monstre. Un peu avant 20 h, les environs de l’Obélisque étaient déjà bondés : l’avenue Corrientes, l’avenue Rivadavia et la 9 de Julio coupées à la circulation.</p><p class="MsoNormal">Dans cette foule compacte brandissant des drapeaux argentins, on pouvait voir des <strong>gens de tous âges et de toutes classes sociales</strong>. Le « pourquoi » de leur présence est resté lui très diffus ; très <strong>peu de slogans scandés</strong>, si ce n’est : « Argentina, Argentina ! », pas de discours… Le mouvement est avant tout citoyen. Sur les pancartes croisées ici et là, on lit 100 messages variés : contre la corruption, contre l’inflation, contre l’insécurité, contre le clientélisme, contre la vénézuélisation du pays, contre une 2e réélection et le changement de la constitution, pour l’indépendance de la justice, pour le retour des investisseurs étrangers, pour une meilleure répartition des richesses…</p><p class="MsoNormal">Il règne une ambiance très bon enfant, les gens s’amusent et rient, tandis qu’ils marchent en direction de la Casa Rosada ; des centaines de porteños tiennent à bout de bras un drapeau géant qui glisse peu à peu jusqu’à la Plaza de Mayo. Certains ont comme seule pancarte « aca estoy » (je suis là).</p><p class="MsoNormal">Si la manifestation n’a sans doute pas eu l’ampleur attendue, elle a montré une nouvelle fois que le <strong>gouvernement Kirchner est très loin de faire l’unanimité.</strong> Ce <strong>mouvement citoyen</strong> prouve que la démocratie argentine est bien vivace ; néanmoins, il ne constitue en rien une opposition solide et structurée, du fait de la <strong>multitude de revendications</strong> présentes lors de ce rassemblement.</p><p class="MsoNormal"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3829309" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/02/02/2834198635.JPG" alt="8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestations" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3829310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/02/01/3261067530.JPG" alt="8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestations" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3829311" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/00/00/2681623999.JPG" alt="8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestations" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3829312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/02/00/2244077745.JPG" alt="8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestations" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3829313" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/01/00/1974006954.JPG" alt="8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestations" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3829314" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/02/01/1460699901.JPG" alt="8n,anti-k,corruption,clientélisme,réélection,constitution,kirchner,manifestations" /></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: xx-small;">Photos : Isabelle Laumonier</span></p><p class="MsoNormal"> </p>
icnidhttp://anvedj.hautetfort.com/about.htmlServices sociaux, clientélisme politique, syndical, ...tag:anvedj.hautetfort.com,2011-12-21:40898002011-12-21T23:38:48+01:002011-12-21T23:38:48+01:00 La centralisation et le système pyramidal ont de...
<p> </p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">La centralisation et le système pyramidal ont de nombreux effets pervers, car ce système met en place des méthodes d'autoprotection qui vont jusqu'à organiser un ronronnement interne qui se reproduit aussi longtemps que la méthode de cooptation peut continuer.</p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">À partir du moment où un individu est coopté par le système en raison de sa capacité à ne pas dénoncer les errements existants, il lui est alloué un poste, une fonction au sein de laquelle il sera intouchable. Puisque son profil psychologique correspond à des comportements le rendant presque incapable de dénoncer les anomalies auxquelles il assiste, il se retrouve rapidement « complice » volontaire ou non d'infractions plus ou moins graves de gens qui ont eux-mêmes le même profil. Cet enchaînement de fraudes, de faiblesses, de petite et de grande corruption rend l'administration prisonnière d'un filet auto-protecteur qui l'empêche de se remettre en question et qui reproduit les mêmes lâchetés. Vous multipliez par le nombre d'administrations, ...</p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Il se produit des réactions de surface lorsque les faits deviennent trop graves et risquent de remettre en question les multiples privilèges que cet état de fait met en place. Les mutations, avancements, changements de service, mise en disponibilité, … sont les outils courants de l'enterrement habituel des excès de tous ces services. Les conflits deviennent plus violents en apparence lorsque la mise en cause se personnalise. Mais ils ne dépassent jamais quelques grèves du zèle et autres pantomimes qui permettent d'exorciser les démons pour peu de frais. (Observez la multiplication des Lois, mais sans moyens de les appliquer)</p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"> Détaillons quels ingrédients et méthodes :</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Les commissions remboursent les frais de déplacement, mais qui touche réellement les frais déclarés ? Les établissements reçoivent des dotations en personnel, effectifs publiés dans des conseils d'administration tellement confidentiels que personne ne vérifie si les personnels sont bien sur le terrain, et les associations de parents, d'usagers, sont contrôlées par les mêmes mécanismes. Les établissements « concessionnaires » des services publics reçoivent des subventions liées à l'augmentation des publics utilisateurs ; comme les personnels sont normalement titulaires et stables, il faut que les publics concernés le soient aussi, ce qui veut donc dire que le système génère lui-même l'échec de ses interventions, sinon il disparaît.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">La pérennisation des systèmes pyramidaux est donc un facteur connu de leur incapacité à progresser, en particulier lorsque le but annoncé au départ est d'éradiquer des problèmes sociaux.</p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Celui qui se trouve avoir des valeurs morales liées à une organisation cohérente de la pensée est donc automatiquement en opposition avec le système bureaucratique, puisque son but sera de progresser et de faire progresser son environnement. Malheur à lui s'il attire l'attention, ou s'il possède quoi que ce soit qui intéresse un membre d'une de ces administrations. L'honnêteté intellectuelle n'est pas le fort des services au niveau de leur philosophie.</p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Il faut tempérer cette analyse pessimiste par l'existence de fonctionnaires passionnés par leur métier et qui évitent en général les grosses catastrophes. Ce sont eux qui, souvent à leur corps défendant, s'interposent lorsque la situation empire, et ceux qui ont souvent eu affaire à l'inertie de la machine administrative, à sa lourdeur, son incompétence et sa mauvaise foi peuvent tous citer des interventions qui leur ont évité le pire. Ils ne sont cependant pas assez nombreux pour inverser la tendance, mais peuvent servir d'appuis pour initier des modifications de comportement.</p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Pour contrer ces méthodes, il est nécessaire de pratiquer plusieurs « sports cérébraux », de manière à transformer une situation de faiblesse en atout. La qualité de vie personnelle, la qualité de remise en question de ses habitudes, la capacité à rebondir, la capacité à trouver les défauts juridiques des comportements administratifs sont autant de moyens positifs de se construire une existence qui ne doit rien à la faiblesse du système. Qui n'a pas entendu : « Puisque vous savez démonter les rouages du système, pourquoi n'en profitez-vous pas ? »</p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Cependant, il n'y a pas de raison que ceux qui sont honnêtes, qui payent leurs impôts, qui aident les autres soient en plus obligés de subir les anomalies d'un système autodestructeur qui nous amène régulièrement des catastrophes politiques ou économiques. Nous sommes une République, il est donc inadmissible que les droits de certains soient bafoués, uniquement par faiblesse et parce que la corruption est une « habitude », une « constante » de notre Histoire. Il faut donc tenir, se soutenir, ne pas se laisser aller, et montrer que s'attaquer à nous est finalement plus dangereux qu'il n'y paraît, puisque nous pourrions leur faire tout perdre. Il faut que ce soit les tricheurs qui soient obligés de se cacher, et non l'inverse. Mais notre organisation ne doit surtout pas reproduire les défauts dénoncés.</p><p> </p>
Atelier des Idéeshttp://www.rupture-et-metamorphose.org/about.htmlLA CORRUPTION:UNE RELATION PLURIELLEtag:www.rupture-et-metamorphose.org,2011-11-26:38835652011-11-26T14:11:00+01:002011-11-26T14:11:00+01:00 Les quatre acteurs d’une situation d’atteintes locales à la probité....
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #0f243e; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 128; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Les quatre acteurs d’une situation d’atteintes locales à la probité. Que faire?</span></span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 67.5pt;"><span style="font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #0f243e; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 128; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> <img id="media-3311775" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.rupture-et-metamorphose.org/media/01/01/2125821333.jpg" alt="ciel-gris-en-noir-et-blanc.jpg" /></span></span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #0f243e; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 128; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></span></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Les contradictions entre intérêts individuels, intérêts collectifs et intérêt général constituent un problème inhérent à toute société organisée. C’est en cela que notre démocratie est corruptible et que la corruption peut être qualifiée de phénomène « normal » au sens de Durkheim…La corruption est normale dans le sens où les atteintes à la probité présentent des traits réguliers dans les façons d’agir des gouvernants mais aussi des gouvernés : elle est un acte de transgression prévisible. Les atteintes endémiques à la probité…entretiennent la défiance à l’égard des institutions et des activités politiques : on est ici au cœur du désenchantement citoyen. Aucune recette (économique, morale ou répressive) <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>n’a <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>été trouvée pour y remédier …La<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>corruption se définit à partir de normes variables : les normes juridiques, l’intérêt général, les règles d’un marché…</span></span></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Pierre Lascoumes, directeur de recherche au CNRS, travaille au Centre d’études européennes de Sciences Po. Depuis 2009, par ses publications, il nous livre des analyses précises de la corruption. Les extraits discontinus pour adaptation<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>aux faits locaux, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>publiés ici, proviennent de son dernier livre : « Une démocratie corruptible. Arrangements, favoritisme et conflits d’intérêts ». La République des Idées, aux éditions du Seuil.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">La corruption, pour lui, est une relation à trois. <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Elle met en relation le « décideur »- doté de responsabilités particulières garantes de l’impartialité, mais aussi de pouvoirs que lui permettent de la rompre-, le « solliciteur » (un particulier ou une entreprise)-<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>demandeur d’un appui favorisant ses intérêts au détriment de ceux des autres-, et le « public », formé par l’ensemble des citoyens, le plus souvent en position de censeurs passifs et d’autant plus ambivalents qu’ils estiment que le décideur est à leur service et qu’il est donc légitime d’en attendre des avantages pour soi-même ou pour le groupe.</em></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Une corruption locale, d’actualité, est, plus précisément, une relation à quatre.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Le Maire de notre commune, <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">« le décideur »,</strong> fille de l’ancien Maire, exerce ses fonctions au sein du népotisme semi- séculaire familial. Par tolérance ou par un pragmatisme atypique, elle tente de perpétuer cette monarchie élective en favorisant, à trois reprises au moins, la carrière de son fils et reste indifférente aux alertes <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>citoyennes. Le fils, élu communal puis élu conseiller général aux dernières élections, serait administrateur d’un Syndicat (un organisme), au passé trouble, gestionnaire d’un marché de chauffage urbain. Le grand-père de ce petit-fils, anciens maire et administrateur du même syndicat, est soupçonné d’y avoir reçu des commissions occultes. La justice passera.<em style="mso-bidi-font-style: normal;"></em></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Madame Le Maire <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>aurait aussi possédé un « très puissant » compte bancaire, et, ou, de l’argent placé, dans des paradis fiscaux. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Elle aurait accordé des logements sociaux à près d’un élu <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sur deux de <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sa majorité!</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Ceci pour l’actualité du moment.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify; tab-stops: 69.0pt;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></span></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;">« Les solliciteurs</span></strong><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"> », conseillers municipaux statistiquement peut-être trop nombreux à disposer d’un logement social, n’auraient rien sollicité. L’accusation, par un amateur, de ces conseillers municipaux en HLM, n’a pas l’extrême rigueur attendue du « dénonciateur », quatrième acteur de la situation de manquements à la probité politique. La liste contient un certain nombre d’ayants-droit, livrés à la réprobation souhaitée, par amalgame, dont les noms et les adresses sont divulgués, à tort. Le père du Maire (patriarche d’une famille en dysharmonie) <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>affirme que sa « fille-Maire actuel », (ennemie publiquement détestée) aurait promis ces logements aux citoyens qui accepteraient d’être sur sa liste électorale pour les élections municipales de 2008. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le public</strong> ». Il existe des différences majeures dans la perception citoyenne de la corruption. Pierre Lascoumes reprend les distinctions d’Arnold Heidenheimer de 1970, toujours valides: <em style="mso-bidi-font-style: normal;">certaines déviances politiques suscitent soit un consensus de réprobation<strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">, la zone noire</strong>, soit de la tolérance, <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">la zone blanche</strong>. D’autres déviances, quand il y a incertitude sur la gravité des faits et leur sanction, sont jugées illicites et dangereuses pour les uns, mais excusables ou tolérables pour d’autres<strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">, la zone grise.</strong> Ces différents modèles culturels de la relation entre élus et citoyens coexistent. Chaque modèle repose sur des normes et des valeurs spécifiques. </em></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">La zone noire s’organise autour de quatre dimensions: la corruption d’élus et de fonctionnaires, le détournement d’argent public, la tromperie et le mensonge et enfin la défense d’intérêts économiques particuliers. </span></span></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;">La zone blanche comprend deux dimensions : les rapports de proximité avec les élus et le déni des conflits d’intérêts. </span></em><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;">Par exemple, le public y banalise l’attribution d’un logement social (ou d’une place en crèche) à un citoyen, biens rares, en dehors de la commission d’attribution. Le contournement de la procédure est considéré majoritairement comme « pas grave » ou « pas grave du tout », dans l’enquête décrite par Lascoumes! </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;">La zone grise est celle des ambiguïtés et des ambivalences, avec trois dimensions de la confusion des rôles : le clientélisme, la confusion entre les intérêts publics et privés, la corruption privée. </span></em><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;">L’acceptabilité du clientélisme, dans cette zone, par exemple adhérer à un parti politique pour obtenir un logement social <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>fait « dissensus » : 50% de Très Grave et 50% de Pas Grave ou Pas Grave du Tout. Il en est à peu près de même pour le népotisme !</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">A partir de ces ambiguïtés, l’on comprend pourquoi les votes qui se dirigeraient sur des candidats « moraux » ou « immoraux » sont des exceptions. La plupart des électeurs<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>arbitrent entre plusieurs types d’informations sur les candidats. Cela les conduit souvent à minorer les accusations au profit des positions politiques défendues par le candidat. « La fin justifie les moyens » convertit une violation de principes en une finalité acceptable.</span></span></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Si la vertu était la première condition exigée des candidats, on ne retrouverait pas à des postes- clés d’anciens condamnés pour abus de biens sociaux, fraude fiscale et autres délits. Même la petite partie de l’électorat à haute exigence morale (moins du quart) n’a pas de jugements automatiques ! </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">La public inclut un quatrième acteur, l<strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">es dénonciateurs</strong> ». <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La dérision et l’ironie constituent une première forme <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">de banalisation</strong> de la corruption. C’est le modèle utilisé par les humoristes professionnels. Le Canard Enchaîné ou « Les Guignols de l’info » sont en France les archétypes de cette approche. La répétition des transgressions, petites ou grandes, la constance de leur déni et la faiblesse des sanctions qu’elles suscitent sont la base de scénarios stéréotypés. C’est un registre de comique de répétition : « Encore un », « toujours plus ».</em></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Le Canard Enchaîné dénonce les dérives attribuées au Maire de notre ville.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">L’autre dénonciateur, de proximité, présente <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>une double face, virtuelle et réelle.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">C’est un blogueur du MoDem, « lessiveuse orange pérenne », <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>peu drolatique, adepte des « buzz » à ricochets pour railler les dérives morales et s’auto-congratuler quand les sources d’information répétitives prolifèrent.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">La réalité, de ce conseiller municipal d’opposition<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>du MoDem, « recadre » cependant les messages de la toile : il flingue <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le Maire pour prendre sa place lors des prochaines élections municipales, la critique destructive étant son unique munition politique.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">En réactualisant fréquemment l’information donnant le nombre de passages sur son blog, peut-être souhaiterait-il une place de communiquant dans l’équipe stratégique, en cours de composition, de François Bayrou, futur candidat à la Présidentielle ? Mais François Bayrou, « ne sera pas le candidat du MoDem, mais du Rassemblement et le logo du MoDem devrait s’effacer de toute la campagne »…</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Oui, mais…</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">La posture morale du blog est un phénomène de surface qui ne résiste pas aux pratiques.</span></span></span></em></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR;"><span><span style="font-family: Times New Roman;">Le blogueur <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>trempe dans <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">« <em style="mso-bidi-font-style: normal;">la zone grise », <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>française, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des petits</em></strong><em style="mso-bidi-font-style: normal;"> <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">arrangements entre amis </strong></em>et s’en défend, comme toujours, par le déni et spécifiquement par la victimisation. Il a soutenu <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">le mensonge</strong> de son acolyte catholique <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>préféré (e)<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>falsifiant les résultats électoraux de sa liste sans étiquette lors de la dernière élection municipale. <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Il a trahi la première charte éthique qu’il avait rédigée </strong>au point d’être abandonné très rapidement par les trois quarts de ses colistiers, acteurs de son élection, selon un
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlDieu est-il brésilien ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-11-08:38575042011-11-08T10:05:00+01:002011-11-08T10:05:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du criminologue Xavier Raufer...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du criminologue <strong>Xavier Raufer</strong>, cueilli sur le site de <a href="http://www.valeursactuelles.com/"><em>Valeurs actuelles</em></a> et consacré à l'admiration extasiée, et bien imméritée, que suscite le Brésil dans les médias... </span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3279959" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/314610843.jpg" alt="Cité de dieu.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;">Inquiétant Eldorado</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Hélas, on lit trop peu ces temps-ci Octobre 17 vu de France (Éditions sociales, 1967), sommet inégalé de l’hagiographie soviétolâtre dû au défunt chef stalinien Jacques Duclos, et ses élans grandioses sur « <em>l’exaltante perspective de la société communiste de demain</em> ». Amusé, le lecteur se dit alors qu’en 2011, c’en est bien fini de ces inepties.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Eh bien non – car on en trouve d’analogues, voire de pires et par pleines pages, dans la presse européenne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Objet de l’adulation : le Brésil, dont de grands médias ne parlent plus que sur le ton de l’extase. «<em> La cinquième puissance économique mondiale</em> », s’ébahit l’un. Ce « <em>gentil géant</em> » est « <em>un eldorado pour investisseurs</em> », se pâme l’autre, concluant dans un râle que « <em>Dieu est brésilien </em>».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Or pour le criminologue informé, on est quand même loin du conte de fées, et le délirant culte “brésilâtre” semble, au vu des faits, pour le moins injustifié. Écoutons les experts brésiliens, lisons les rapports officiels du pays (ce que nul “brésilâtre” ne paraît jamais faire) ; voyons – surtout – ce que pensent les Brésiliens eux-mêmes de ces flots de doucereuses flatteries.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">D’abord, en matière de crime, excellent révélateur social. Là, le bilan du Brésil est affreux : premier pays du monde pour les décès par armes à feu (31 homicides pour 100 000 habitants à Rio de Janeiro en 2010 ; en moyenne 2 pour 100 000 dans l’Union européenne…), l’élucidation des crimes qui y sont commis avoisine zéro. Depuis 1980, plus de 3 millions de Brésiliens ont péri de mort violente – c’est plus de 10 fois le nombre de victimes des bombardement atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Chaque jour au Brésil, travailleurs sociaux et défenseurs de paysans sans terres sont assassinés par les milices armées des grands propriétaires. Au quotidien, les populations des favelas (mot poli pour désigner les bidonvilles) sont rackettées par de véritables armées criminelles, contrôlant depuis des décennies ces coupe-gorge où, rien qu’à Rio, vivent quelque 30 % de la population locale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Abandonnés par l’État, ces malheureux dépendent pour tout des bandits, ou de milices “anticrime” (pires encore dans les faits) : transports urbains, télévision par câble, bonbonnes de gaz, eau et bien sûr… stupéfiants. Dans les métropoles brésiliennes, miliciens ou gangsters taxent les populations des favelas, imposent des couvre-feux et allouent même les baraquements !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En août dernier encore, dans une banlieue de Rio, une magistrate (mère de famille de 47 ans) qui s’opposait à cette emprise criminelle sur les favelas est criblée de balles… par des policiers ripoux au service des gangsters. Pour faire bonne figure avant les jeux Olympiques et le Mondial de football, le gouvernement brésilien a timidement entrepris, fin 2010, de restaurer l’ordre dans 17 des 1 000 favelas de Rio – au prix d’une quasi-guerre civile durant laquelle des blindés équipés de mitrailleuses de calibre 50 tiraient à l’aveugle parmi des baraques en planches et tôle ondulée. Or, quelques mois plus tard, l’armée revient dans ces bidonvilles, entre-temps reconquis par les bandits ! Le cycle classique corruption-intimidation…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’économie, maintenant. Si les récents précédents new-yorkais et irlandais ont un sens, ce pays est en pleine surchauffe – la dimension frauduleuse étant, là encore, majeure : salaires des patrons plus élevés qu’aux États-Unis, mètre carré de bureau plus cher à São Paulo qu’à la City de Londres, multiplication des milliardaires locaux, dans un pays parmi les plus inégalitaires du monde où, dit un économiste écœuré, « <em>l’abîme qui sépare le capital du travail atteint précisément le comble de l’obscénité</em> ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Aux mains d’une gauche factice entièrement hypnotisée par Goldman Sachs (banque ayant, rappelons-le, inventé le miroir aux alouettes des Bric), le gouvernement brésilien voit aussi gonfler une énorme bulle du crédit à la consommation – 28 % du revenu disponible local servant désormais à rembourser des dettes (contre 16 % du revenu des Américains, pourtant extravagants en la matière). Le nombre de Brésiliens ayant plus de 3 000 dollars de dettes a cru de 250 % depuis 2004, alors que 150 millions de cartes de crédit circulent dans le pays, trois fois plus qu’en 2008 !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ajoutons-y une bureaucratie immense et paralysante, une sécurité civile inexistante, une corruption grave, un népotisme et un clientélisme énormes, permettant toutes les fraudes. Et quasiment pas d’infrastructures majeures entreprises depuis trente ans. De grands groupes, dont Carrefour, commencent d’ailleurs à regretter d’avoir écouté les sirènes médiatiques à propos d’un pays devenu le cauchemar du numéro deux mondial de la distribution.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Sur place, les plus optimistes espèrent que l’inévitable et explosive correction ne surviendra pas avant les jeux Olympiques, organisés à Rio en 2016 – mais refusent de le certifier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Voici le paradis inventé par ce que nous avons baptisé “DGSI” (Davos Goldman Sachs Idéologie). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Xavier Raufer </strong>(<em>Valeurs actuelles</em>, 20 octobre 2011)</span></p></blockquote>
icnidhttp://anvedj.hautetfort.com/about.htmlConflit d'intérêts et système judiciairetag:anvedj.hautetfort.com,2011-05-05:33213242011-05-05T01:22:14+02:002011-05-05T01:22:14+02:00 Les conflits d'intérêts dans le monde de la Justice Les conflits d'intérêts...
<p style="margin-bottom: 0cm;">Les conflits d'intérêts dans le monde de la Justice</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Les conflits d'intérêts sont monnaie courante lorsque le but poursuivi est de cacher, bien sûr en sous-main, les réalités de certaines situations gênantes pour nos menteurs patentés.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Notre culture était dans le passé la plus expérimentée dans ce domaine avec les mille et une manières de détourner un problème enseignées par les Jésuites. Dans ce domaine, nous avons plus que de beaux restes.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Nous avons déjà évoqué l'art des francs-maçons de défendre un principe tout en refusant de le respecter en leur système interne.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Dans le système judiciaire, la méthode est utilisée en s'appropriant la représentation et la défense de tout ce qui s'exprime, défense, accusation, enquêtes, expertises, contrôles, ....</p><ul><li><p style="margin-bottom: 0cm;">En effet, pour représenter la victime comme l'accusé, vous devez utiliser les services d'un avocat, qui a la particularité de ne pouvoir agir que si le monde judiciaire lui a donné un agrément. Un citoyen cultivé ne peut s'affranchir de cette obligation, et le nombre de litiges nés de cette « bizarrerie » est pour le moins important, et se rajoute à la surcharge des tribunaux. L'avocat sait mieux que tous ce que vous voulez dire, même et surtout si vous n'avez rien à dire. Il est d'ailleurs commis d'office si besoin, ce qui le dispense de se justifier et de rendre des comptes.</p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;">Lorsque des magistrats ou des membres du monde judiciaire sont en cause, ils se jugent entre eux, et dans ce cas, les garanties de respect de la manifestation de la Vérité liées au cinéma qu'ils font vis-à-vis du reste de la population deviennent carrément spectaculaires. En effet, les affirmations faites par les uns et les autres qui ne manquent pas d'être contradictoires sont toutes aussi assermentées les unes que les autres. Et bien sûr, les outrages dépendent du siège occupé. Donc, lorsque les chaises changent, …</p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;">Lorsque un citoyen met en cause un membre de ces aréopages, ils font corps contre lui, même s'ils ont la main dans le pot de confiture, de ce fait, ils ne peuvent pas récidiver puisqu'ils n'ont jamais rien fait.</p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;">D'après la CADA, les documents judiciaires ne sont pas des documents administratifs, ce qui devrait singulièrement compliquer, ou simplifier le rôle des Tribunaux Administratifs. En fait, cela leur permet de choisir s'ils sont compétents ou pas sans que le citoyen ne puisse contester, puisqu'il ne peut savoir .....</p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;">Alors que les évolutions de postes et de carrières sont liées à l'avis qu'ils émettent les uns sur les autres, les conflits sont évidents. Mais la situation est pire lorsqu'il faut enquêter dans le monde des affaires qui mélange tous les genres. Les haut-fonctionnaires passent du métier de grands commis de l'État chargés de vendre des contrats (avec commissions à la clef, dans des paradis fiscaux de préférence!), à celui de représentant du Ministère de l'Intérieur, intègre, pur et dur, puis à celui de Procureur de la République, accusateur publique. Il n'est pas étonnant que les directives prises pour contenter l'opinion ne ressemblent pas beaucoup aux applications constatées sur le terrain. Sans compter lorsqu'ils partent quelques temps pour le compte de grands groupes.</p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;">Pour représenter les victimes, des associations ont été constituées, qui sont dépendantes des services judiciaires, donc lorsque vous avez à émettre des doutes sur le système judiciaire, le conflit est évident. Vous vous trompez, car c'est votre équilibre mental qui est en cause !!! Et vous pouvez très bien être soutenu par l'Association d'Aide compétente, tout en étant débouté par le Procureur, surtout si c'est lui qui est en cause. Il n'a pas de compte à rendre !!</p></li></ul><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">En fait, le conflit d'intérêts n'existe que pour les esprits chagrins, car ma main droite ignore toujours ce que fait ma main gauche, elles ne vont donc pas se contrarier, c'est évident. Du moment que vous acceptez la méthode de fonctionnement des administrations (privées ou publiques), avec leur système de recrutement clientéliste et pyramidal, vous avez perdu la partie. Les conflits sont systématiques, si vous pratiquez un mode de pensée global, mais ils n'existent pas pour ceux qui appliquent des philosophies dites pragmatiques. </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Leur but n'est pas de faire progresser le système social en appliquant des principes, il est d'avoir la vie la plus agréable possible, compte tenu des contraintes apparentes. Étre hypocrite est le maître mot de tout ce beau monde, qui méprise totalement les règles républicaines, puisque cela se fait depuis bien longtemps, et que l'appel au repliement sur soi peut servir de palliatif en cas de problème important. Tous nos dirigeants savent crier au harcèlement lorsqu'il leur est reproché quelque fait irrégulier, tandis que le citoyen ordinaire doit être intègre jusqu'au bout des ongles, caméras à l'appui, et déclarations surveillées.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Qu'un préfet expulse sans offrir le moindre logement des familles avec enfants, qu'un maire ne construise pas de logements sociaux, qu'une multinationale fasse travailler des sans-papiers, qu'un ministre fasse prospérer ses affaires, qu'un commissaire fasse de la promotion immobilière, qu'un banquier détourne des fonds, que les entreprises du CAC 40 exploitent des comptes dans les paradis fiscaux, que les ventes effectuées par des entreprises publiques soient occultes, que des régiments servent à des opérations de protection d'activités privées dans des pays étrangers, que des dirigeants syndicaux n'appliquent pas le Code du Travail pour leurs employés, que les élus créent des emplois fictifs, falsifient l'accès aux marchés publics, autant de cas dans lesquels le citoyen ordinaire devrait pouvoir imposer des enquêtes et des contrôles, simplement en fournissant quelques indices probants que le hasard lui a apportés.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Au lieu de cela, nous assistons à un gaspillage effréné sans contrôle, ceux qui s'y opposent sont poursuivis et muselés, et les citoyens se détournent des élections puisque les élus acceptent tous de se taire, nous entraînant dans une spirale de corruption active et passive, qui ne s'interrompt que temporairement et repousse toujours plus loin l'espoir d'un lendemain plus respectueux des règles du Droit positif selon les principes Liberté, Égalité, Fraternité.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Le conflit d'intérêt n'existe que pour celui qui ne comprend rien à la spécificité de la corruption à la française, c'est un mauvais citoyen qui doit être surveillé, contrôlé, rééduqué, puisqu'il pourrait donner une mauvaise image de la culture française à nos voisins. Nos dirigeants ont été formés pour se consacrer à la réussite de la France, ils ont été sélectionnés, cooptés, et seuls des esprits négatifs et jaloux peuvent leur reprocher des actes délictueux.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Nous qui demandons une réforme du système judiciaire sommes donc bien à plaindre !!!</p>
S. Lle noelhttp://defensederire.hautetfort.com/about.htmlPeut-on faire de la politique sans argent ?tag:defensederire.hautetfort.com,2010-11-30:30085412010-11-30T12:04:40+01:002010-11-30T12:04:40+01:00 Affaire Bettencourt, affaire des sous-marins pakistanais, emplois fictifs…...
<p><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 17px; line-height: 24px;"><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;">Affaire Bettencourt, affaire des sous-marins pakistanais, emplois fictifs… l’actualité judiciaire en politique est riche. Et récurrente devrions nous préciser !!! Les années 90 avaient connu des procès retentissants comme ceux d’Urba sur le financement du PS et de plusieurs personnalités du RPR (Alain Carignon, Michel Noir), de même, les différentes affaires autour de Jacques Chirac ne sont que quelques exemples d’un problème de fond qui agite la politique : peut on réussir sans argent ? Et dans la prolongation de la première question, où trouver de l’argent ?</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;">Il est vrai qu’on n’attire pas des mouches avec du vinaigre et que sans aller jusqu’à la corruption directe de l’électeur, le persuader de voter pour soi demande quelques moyens. Humains, matériels et tout le toutim. Et le toutim, c’est un concept aussi large que vague.</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;">Regardons d’ailleurs comment un sortant qui se représente à une élection bénéficie d’une prime : au-delà des qualités intrinsèques du dirigeant, il ne faut pas oublier qu’il a accordé un travail en tant qu’employeur, il a signé le courrier qui annonçait l’obtention d’un logement, une place de crèche. Même si c’est un processus juste et transparent qui a conduit à ce résultat, sans favoritisme, ni clientélisme particulier, il n’en reste pas moins que l’électeur souhaitera remercier son bienfaiteur. Alors imaginez la tentation du clientélisme…</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;">Le clientélisme est protéiforme : en la matière, l’intelligence humaine montre une créativité insoupçonnée. Du très classique votez pour moi, vous aurez un emploi au plus audacieux votez pour moi, vous aurez un bouclier fiscal, vous pourrez trouver une palette riche. Un point commun dans tous les cas, il faut pouvoir être en mesure d’accorder quelque chose une fois le pouvoir conquis…</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;">Mais promettre n’est pas assez. Il faut communiquer, communiquer, communiquer. La politique est un produit comme les autres à bien des égards : le matraquage publicitaire va intervenir pour vendre le candidat ou le programme. Et là encore, l’artisanat n’est pas de mise, même sur le mode du buzz. Rien n’est laissé au hasard. Et combattre le hasard a un prix : le communicant veut des espèces sonnantes et trébuchantes…</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;">Pour autant, n’y a-t-il donc que corruption, mauvaise foi et clientélisme ?</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;">Heureusement non, la politique n’étant que le reflet de société humaine. Mais il est évident que celui qui est prêt à tout part avec un avantage indéniable…</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;"><a href="http://www.lepost.fr/article/2010/11/30/2323263_peut-on-faire-de-la-politique-sans-argent.html">http://www.lepost.fr/article/2010/11/30/2323263_peut-on-faire-de-la-politique-sans-argent.html</a></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; line-height: 20px; text-align: justify; padding: 0px;"> </p></span></p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlEt Romulus inventa le clientélisme...tag:heresie.hautetfort.com,2010-05-20:27536302010-05-20T13:32:00+02:002010-05-20T13:32:00+02:00 Le croirez-vous ? D'après Denys d'Halicarnasse, ce serait Romulus en...
<p>Le croirez-vous ? D'après Denys d'Halicarnasse, <a href="http://remacle.org/bloodwolf/historiens/denys/livre2-1.htm" title="Remacle">ce serait Romulus en personne</a>, le fondateur historique de la cité de Rome, qui aurait institutionnalisé le clientélisme politique.</p> <p><i>Pour les patrons et les clients il était impie et illégal de s'accuser dans les procès ou de témoigner ou de donner leurs voix les uns contre les autres ou de se ranger au nombre des ennemis de l’autre; et celui qui était convaincu d’avoir accompli une de ces choses était coupable du trahison en vertu de la loi sanctionnée par Romulus, et pouvait légalement être mis à la mort par n'importe quel homme qui le souhaitait en tant que victime consacrée à Jupiter des régions infernales</i>.</p> <p><i>Et c'était un grand titre de gloire pour les hommes de familles illustres d’avoir le plus de clients possible et de conserver non seulement la succession des patronages héréditaires mais aussi par leur propre mérite d’en acquérir d'autres. Et c’était incroyable de voir l’émulation entre patrons et clients, car des deux côtés on essayait de ne pas être surpassé en bontépar l'autre, les clients estimant qu'ils devraient fournir tous les services possible à leurs patrons et les patrons souhaitant de leur côté de n’occasionner aucun ennui à leurs clients et n'acceptant aucun cadeau d'argent</i>.</p> <p>En dehors de Denys d'Halicarnasse, je ne connais pas beaucoup d'historiens ou écrivains qui ont théorisé ce fléau avec autant d'allant et de bonne humeur. Soyons justes : à l'époque (8ème siècle avant Jésus-Christ) cela représente un certain progrès puisque cela garantit des avantages réciproques entre patrons et clients.</p> <p>Dans nos sociétés modernes, c'est un authentique facteur de blocage, d'autant qu'il ne se limite pas à la sphère politique. Philippe Sanmarco, sorte d'électron libre de la gauche marseillaise (à vrai dire, je ne sais plus trop où il en est puisqu'il me semblait qu'il avait adhéré à Gauche Moderne) proposait <a href="http://www.conventioncitoyenne.com/documents/PSMCessaclientelisme.pdf">une réflexion atypique et intéressante</a> sur le sujet, en 2003, lors d'un séminaire organisé par l'Université d'Aix-Marseille.</p> <p>Tout d'abord, le clientélisme n'est pas exclusivement politique :</p> <p><i>Car les phénomènes de clientélisme ne sont pas tous liés à la politique. Il y a dautres secteurs dactivités qui connaissent des processus du même type. Je veux parler des grands secteurs dactivités économiques et sociaux où il y a des processus non transparents, où il y a des processus de réseaux, dallégeance. Essayez davoir une carte de docker sur le port de Marseille, essayez de passer un concours à la sécurité sociale ou dêtre embauché aux Assedic si vos parents ny sont pas déjà salariés, essayez de rentrer comme brancardier à lAssistance Publique de Marseille. Comment rentre-t-on dans les grandes entreprises autour de létang de Berre ? Essayez simplement davoir un emploi pour lété à la Poste ou à France Télécom Il y aurait de belles études à faire dans ces domaines.</i></p> <p>Fondamentalement, ce qui distingue le clientélisme politique, comme l'a bien senti Philippe Sanmarco, c'est la notion d'allégeance : allégeance non à des idées, mais à un homme. Denys d'Halicarnasse ne définit pas autrement ce clientélisme-là, l'étendant même à une famille, puisqu'il évoque une transmission de témoins de génération en génération.</p> <p>Il ne faudrait pas, néanmoins, se tromper de combat : le clientélisme a une signification, au sens où les liens qu'un élu tisse avec ses administrés mettent aussi en évidence un besoin, une demande. Or, le contact avec le peuple, c'est la base même de la démocratie. Le Parlement européen qui est certainement l'une des institutions les plus "propres" au monde, en dépit de la transparence de ces processus offre une image si lisse, si dénuée d'aspérités et de rugosités, si éloignée, que les peuples peinent à s'y attacher.</p> <p>Le clientélisme s'observe à tous les étages de la société politique, mais il s'exerce de manière invisible, souvent faiblement médiatisée, particulièrement à l'échelon local. Paradoxalement, la décentralisation qui offre aux collectivités locales des pouvoirs toujours plus importants s'avère un véritable appel d'air pour cette pratique politique. L'offre d'échange d'intérêts s'est donc trouvée démultipliée. Quand Rome a grossi, que ses institutions ont crû en quantité, ce phénomène s'est aussi amplifiée, avec in fine, l'émergence d'ambitieux dont la soif de gloire et de pouvoir n'a plus connu de limites.</p> <p>La fragilisation des populations, l'omni-présence de la sphère publique dans l'économie locale, le mode de scrutin, entre autres favorisent les dérives de toute sorte. Comme l'observe Philippe Sanmarco, les élections cantonales, souvent découplées des grands enjeux politiques nationaux, avec un renouvellement par moitié, dont le territoire électoral a une dimension humaine, sont donc propices à la relation clientéliste.</p> <p>Le fonctionnement du parti politique est au coeur de ce système : les collectivités locales embauchent massivement les cadres du parti (pas besoin d'aller très loin pour vérifier la véracité de ces assertions) et on constate des collusions d'intérêt parfois inadmissibles, quand l'adhésion au parti se triple d'une fonction dans les instances locales et d'une fonction dans une entreprise privée touchée directement par les décisions des instances locales concernées.</p> <p>On a beaucoup glosé, çà et là, dans la presse ou ailleurs sur les démissions de cadres au MoDem ; mais la réalité est souvent crue et sans fard. Le MoDem n'avait rien à offrir dans les collectivités locales : pas de missions, pas de commissions qui occupassent les troupes. Un certain nombre de départ peut aussi se comprendre à cette aune : le MoDem n'avait pas les moyens, et sans doute pas la volonté, de jouer le jeu du clientélisme.</p> <p>Au final, il ne me paraît pas pour autant aisé de faire le procès du clientélisme : qu'est-ce qui sépare une décision clientéliste d'une décision politique ? La frontière est très facilement ténue. Il me semble que c'est surtout l'ignorance des processus, l'absence de transparence, l'éloignement des centres de décision et l'empilement des structures qui favorisent l'opacité nécessaire à l'émergence d'un clientélisme des plus néfastes.</p> <p>On se heurte toutefois à plusieurs obstacles frontaux en voulant lutter contre le clientélisme : rien n'indique que sa disparition assurera un mieux-vivre aux citoyens, et ces derniers n'y portent qu'un intérêt très limité, tant cette question semble toucher assez peu leur quotidien, au moins à leurs yeux. On est assez loin du clientélisme de Romulus qui voulait mesurer à la somme de vertu et non de fortune la bonne santé de son réseau, car, là encore, qu'est-ce qui distingue le clientélisme d'un réseau ? un réseau d'intérêts réciproques, finalement. Le clientélisme se distingue peut-être en ce qu'il lèse d'autres intérêts, mais cela demeure à étudier.</p>