Last posts on clausewitz2024-03-29T08:51:17+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/clausewitz/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa politique par d'autres moyens: Poutine et Clausewitztag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-03-21:64906702024-03-21T18:33:46+01:002024-03-21T18:33:46+01:00 La politique par d'autres moyens: Poutine et Clausewitz...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6520007" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/411824866.jpg" alt="Holmes_032322.jpg" width="582" height="241" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>La politique par d'autres moyens: Poutine et Clausewitz</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://geoestrategia.es/noticia/42449/geoestrategia/politica-por-otros-medios:-putin-y-clausewitz.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À la seule exception possible du grand Sun Tzu et de son "Art de la guerre", aucun théoricien militaire n'a eu un impact philosophique aussi durable que le général prussien Carl Philipp Gottfried von Clausewitz. Clausewitz, qui a participé aux guerres napoléoniennes, s'est consacré dans les dernières années de sa vie à l'ouvrage qui allait devenir son œuvre emblématique : un tome dense intitulé simplement <em>Vom Kriege - Sur la guerre.</em> Ce livre est une méditation sur la stratégie militaire et le phénomène sociopolitique de la guerre, fortement liée à une réflexion philosophique. Bien que "De la guerre" ait eu un impact durable et indélébile sur l'étude de l'art militaire, le livre lui-même est parfois difficile à lire, ce qui s'explique par le fait que Clausewitz n'a jamais pu l'achever, ce qui est une grande tragédie. Il mourut en 1831, à l'âge de 51 ans, avec son manuscrit en désordre, et c'est à sa femme qu'il revint d'essayer d'organiser et de publier ses textes.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6520008" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2505995873.jpg" alt="61j80VQ4XZL._SL1314_.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6520009" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3523146105.jpg" alt="61mPLvk8DxL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Clausewitz est surtout célèbre pour ses aphorismes - "Tout est très simple dans la guerre, mais le plus simple est difficile" - et son vocabulaire de la guerre, qui comprend des termes tels que "friction" et "culmination". Cependant, parmi tous ses passages éminemment citables, l'un d'entre eux est peut-être le plus célèbre : son affirmation selon laquelle "la guerre n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est sur cette affirmation que je souhaite me concentrer pour l'instant, mais avant cela, il peut être utile de lire l'intégralité du passage de Clausewitz sur le sujet :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"La guerre est la simple continuation de la politique par d'autres moyens. On voit donc que la guerre n'est pas seulement un acte politique, mais aussi un véritable instrument politique, une continuation du commerce politique, une réalisation de celui-ci par d'autres moyens. Au-delà de ce qui est strictement propre à la guerre, il s'agit simplement de la nature particulière des moyens qu'elle utilise. Que les tendances et les vues de la politique ne soient pas incompatibles avec ces moyens, l'Art de la Guerre en général et le Commandant dans chaque cas particulier peuvent l'exiger, et cette revendication n'est d'ailleurs pas insignifiante. Mais quelle que soit la force de la réaction sur les vues politiques dans les cas particuliers, elle doit toujours être considérée comme une simple modification de ces vues ; car les vues politiques sont l'objet, la guerre est le moyen, et le moyen doit toujours inclure l'objet dans notre conception" <em>(De la guerre,</em> volume 1, chapitre 1, section 24).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une fois le style dense de Clausewitz éliminé, l'affirmation est relativement simple : la guerre est toujours faite en référence à un objectif politique plus large, et elle existe sur l'ensemble de l'échiquier politique. La politique se retrouve à chaque point de l'axe : la guerre est déclenchée en réponse à une nécessité politique, elle est maintenue et poursuivie en tant qu'acte de volonté politique et, en fin de compte, elle espère atteindre des objectifs politiques. La guerre ne peut être séparée de la politique ; en effet, c'est l'aspect politique qui en fait une guerre. Nous pouvons même aller plus loin et dire que la guerre, en l'absence de superstructure politique, cesse d'être une guerre et devient une violence brute et animale. C'est la dimension politique qui rend la guerre reconnaissable et différente des autres formes de violence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Considérez la guerre de la Russie en Ukraine en ces termes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Poutine le bureaucrate</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il arrive souvent que les plus grands hommes du monde soient mal compris en leur temps : le pouvoir enveloppe et déforme le grand homme. C'était certainement le cas de Staline et de Mao, et c'est également le cas de Vladimir Poutine et de Xi Jinping. Poutine, en particulier, est perçu en Occident comme un démagogue hitlérien qui gouverne par la terreur extrajudiciaire et le militarisme. Il n'y a rien de plus faux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Presque tous les aspects de la caricature occidentale de Poutine sont profondément erronés, bien que ce récent profil de Sean McMeekin s'en rapproche beaucoup plus que la plupart des autres. Tout d'abord, Poutine n'est pas un démagogue, il n'est pas charismatique par nature et, bien qu'il ait amélioré ses compétences politiques au fil du temps et qu'il soit capable de prononcer des discours puissants lorsque cela est nécessaire, il n'est pas un adepte des podiums. Contrairement à Donald Trump, Barack Obama ou même Adolf Hitler, Poutine n'est tout simplement pas un adepte des foules par nature. En Russie même, son image est celle d'un serviteur politique de carrière plutôt terne mais sensé, plutôt que celle d'un populiste charismatique. Sa popularité durable en Russie est bien plus liée à la stabilisation de l'économie et du système de retraite russes qu'aux photos de lui montant à cheval torse nu.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il fait confiance au plan, même lorsque celui-ci est lent et ennuyeux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En outre, contrairement à l'idée qu'il exerce une autorité extra-légale illimitée, Poutine est plutôt un adepte du procéduralisme. La structure de gouvernement de la Russie autorise expressément une présidence très forte (c'était une nécessité absolue après l'effondrement total de l'État au début des années 1990), mais dans le cadre de ces paramètres, Poutine n'est pas perçu comme une personnalité particulièrement encline à prendre des décisions radicales ou explosives. Les critiques occidentaux peuvent prétendre qu'il n'y a pas d'État de droit en Russie, mais au moins Poutine gouverne-t-il par la loi, les mécanismes et procédures bureaucratiques constituant la superstructure au sein de laquelle il opère.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6520012" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/351742331.jpg" alt="Putin-1024x683.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Guerre expéditionnaire</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De toutes les affirmations fantasmagoriques qui ont été faites au sujet de la guerre russo-ukrainienne, peu sont aussi difficiles à croire que l'affirmation selon laquelle la Russie avait l'intention de conquérir l'Ukraine avec moins de 200.000 hommes. En effet, une vérité centrale de la guerre que les observateurs doivent absolument comprendre est le fait que l'armée russe est en infériorité numérique depuis le premier jour, en dépit du fait que la Russie dispose d'un énorme avantage démographique par rapport à l'Ukraine elle-même. Sur le papier, la Russie a engagé une force expéditionnaire de moins de 200.000 hommes, même si, bien sûr, ce total n'a pas été en première ligne dans les combats actifs ces derniers temps.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le déploiement de la force légère est lié au modèle de service assez unique de la Russie, qui a combiné des "soldats sous contrat", le noyau professionnel de l'armée, avec un appui de réservistes généré par une vague de recrutement annuelle. En conséquence, la Russie dispose d'un modèle militaire à deux niveaux, avec une force professionnelle prête à l'emploi de classe mondiale et un vaste réservoir de cadres de réserve dans lequel puiser, complété par des forces auxiliaires telles que les BARS (volontaires), les Tchétchènes et la milice LNR-DNR.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les fils de la nation - porteurs de la vitalité et des nerfs de l'État</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce modèle de service mixte à deux niveaux reflète, d'une certaine manière, la schizophrénie géostratégique qui a frappé la Russie post-soviétique. La Russie est un pays immense, dont les engagements en matière de sécurité sont potentiellement colossaux et couvrent l'ensemble du continent, et qui a hérité d'un lourd héritage soviétique. Aucun pays n'a jamais démontré une capacité de mobilisation en temps de guerre d'une ampleur comparable à celle de l'URSS. Le passage d'un système de mobilisation soviétique à une force de préparation plus petite, plus agile et plus professionnelle a fait partie intégrante du régime d'austérité néolibéral de la Russie pendant la majeure partie des années Poutine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est important de comprendre que la mobilisation militaire, en tant que telle, est également une forme de mobilisation politique. La force contractuelle prête à l'emploi nécessitait un niveau assez faible de consensus politique et d'acceptation par la majeure partie de la population russe. Cette force contractuelle russe peut encore accomplir beaucoup, militairement parlant : elle peut détruire des installations militaires ukrainiennes, faire des ravages avec l'artillerie, se frayer un chemin dans les agglomérations urbaines du Donbas et détruire une grande partie du potentiel de guerre indigène de l'Ukraine. Cependant, elle ne peut pas mener une guerre continentale de plusieurs années contre un ennemi qui est au moins quatre fois plus nombreux qu'elle, et qui se maintient grâce à des renseignements, un commandement et un contrôle, et du matériel qui est hors de sa portée immédiate, en particulier si les règles d'engagement l'empêchent de frapper les artères vitales de l'ennemi.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il faut déployer davantage de forces. La Russie doit transcender l'armée d'austérité néolibérale. Elle a la capacité matérielle de mobiliser les forces nécessaires : elle dispose de plusieurs millions de réservistes, d'énormes stocks d'équipements et d'une capacité de production locale soutenue par les ressources naturelles et le potentiel de production du bloc eurasien qui a resserré les rangs autour d'elle. Mais n'oubliez pas que la mobilisation militaire est aussi une mobilisation politique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6520013" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/122537020.jpg" alt="don-t-mess-with-the-russians-2022-10-07.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si l'Union soviétique a pu mobiliser des dizaines de millions de jeunes pour affaiblir, submerger et finalement anéantir l'armée de terre allemande, c'est parce qu'elle disposait de deux puissants instruments politiques. Le premier était le pouvoir impressionnant et étendu du parti communiste, avec ses organes omniprésents. Le second était la vérité: les envahisseurs allemands étaient venus avec des intentions génocidaires (Hitler a pensé à un moment donné que la Sibérie pourrait devenir une réserve slave pour les survivants, qui pourrait être bombardée périodiquement pour leur rappeler qui était le chef).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Poutine ne dispose pas d'un organe coercitif aussi puissant que le parti communiste, qui disposait d'une puissance matérielle stupéfiante et d'une idéologie convaincante qui promettait d'ouvrir une voie accélérée vers une modernité non capitaliste. En fait, aucun pays ne dispose aujourd'hui d'un appareil politique comparable à cette splendide machine communiste, à l'exception peut-être de la Chine et de la Corée du Nord. Par conséquent, en l'absence d'un levier direct pour créer une mobilisation politique et donc militaire, la Russie doit trouver une voie alternative pour créer un consensus politique en vue de mener une forme supérieure de guerre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est désormais chose faite, grâce à la russophobie occidentale et au penchant de l'Ukraine pour la violence. Une transformation subtile mais profonde du corps sociopolitique russe est en cours.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La construction d'un consensus</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dès le départ, Poutine et son entourage ont conçu la guerre russo-ukrainienne en termes existentiels. Toutefois, il est peu probable que la plupart des Russes l'aient compris. Au contraire, ils ont probablement vu la guerre de la même manière que les Américains ont vu les guerres en Irak et en Afghanistan : comme des entreprises militaires justifiées qui n'étaient toutefois qu'une simple tâche technocratique pour des militaires professionnels, et non une question de vie ou de mort pour la nation. Je doute fort qu'un Américain ait jamais cru que le sort de la nation dépendait de la guerre en Afghanistan (les Américains n'ont pas mené de guerre existentielle depuis 1865) et, à en juger par la crise du recrutement qui affecte l'armée américaine, personne ne semble percevoir une véritable menace existentielle étrangère.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce qui s'est passé dans les mois qui ont suivi le 24 février est tout à fait remarquable. La guerre existentielle pour la nation russe a été incarnée et réalisée pour les citoyens russes. Les sanctions et la propagande anti-russe diabolisant l'ensemble de la nation comme des "orcs" ont rallié à la guerre même des Russes initialement sceptiques, et la cote de popularité de Poutine a grimpé en flèche. L'hypothèse centrale de l'Occident, selon laquelle les Russes se retourneraient contre le gouvernement, a été renversée. Des vidéos montrant la torture de prisonniers de guerre russes par des Ukrainiens en colère, des soldats ukrainiens appelant des mères russes pour se moquer d'elles et leur annoncer la mort de leurs enfants, des enfants russes tués par des bombardements à Donetsk, ont servi à valider l'affirmation implicite de Poutine selon laquelle l'Ukraine est un État possédé par un démon qui doit être exorcisé à l'aide d'explosifs puissants. Au milieu de tout cela, utilement, du point de vue d'Alexandre Douguine et de ses néophytes, les "Blue Checks" pseudo-intellectuels américains ont publiquement bavé sur la perspective de "décoloniser et démilitariser" la Russie, ce qui implique clairement le démembrement de l'État russe et la partition de son territoire. Le gouvernement ukrainien (dans des tweets désormais effacés) a affirmé publiquement que les Russes sont enclins à la barbarie parce qu'ils sont une race mixte avec du sang asiatique mélangé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6520015" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2104376885.jpg" alt="russland-militaer-bevoelkerung-imago0261822476h.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Simultanément, Poutine a progressé vers son projet d'annexion formelle de l'ancienne partie orientale de l'Ukraine, et y est finalement parvenu. Cela a également transformé juridiquement la guerre en une lutte existentielle. Les nouvelles avancées ukrainiennes dans l'est constituent désormais, aux yeux de l'État russe, un assaut contre le territoire russe souverain et une tentative de détruire l'intégrité de l'État russe. De récents sondages montrent qu'une large majorité de Russes soutient la défense de ces nouveaux territoires à tout prix.</span></strong></span></p><p><span style="col
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlL’État est-il notre ami ou notre ennemi ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2023-12-30:64770502023-12-30T10:00:00+01:002023-12-30T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous la première partie d'un entretien donné par...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Nous reproduisons ci-dessous la première partie d'un entretien donné par <strong>Eric Werner</strong> au <a href="https://www.revue-elements.com/">site de la revue </a><em><a href="https://www.revue-elements.com/">Éléments</a> </em>à l'occasion de la parution de son essai intitulé <strong><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2023/11/11/prendre-le-maquis-avec-ernst-junger-6470492.html"><em>Prendre le maquis avec Ernst Jünger - La liberté à l’ère de l’État total</em></a> </strong>(La Nouvelle Librairie, 2023).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Philosophe politique suisse, alliant clarté et rigueur, Eric Werner est l'auteur de plusieurs essais essentiels comme <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/03/18/l-avant-guerre-civile-5585958.html"><em><strong>L'avant-guerre civile</strong></em></a> (L'Age d'Homme, 1998 puis Xénia, 2015) <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/02/14/de-l-extermination.html"><em><strong>De l'extermination</strong></em></a> (Thaël, 1993 puis Xénia, 2013) ou dernièrement <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2019/04/17/legitimite-de-l-autodefense-6144711.html"><em><strong>Légitimité de l'autodéfense</strong></em></a> (Xénia, 2019). Contributeur régulier d'<a href="https://antipresse.net/"><em>Antipresse</em></a>, il publie également de courtes chroniques sur l'<a href="http://ericwerner.blogspot.com/"><em>Avant-blog</em></a>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6499458" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/792174175.jpg" alt="Eric Werner.jpg" /></p><blockquote><p class="elementor-heading-title elementor-size-default" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Prendre le maquis avec Éric Werner (1/4) – L’État est-il notre ami ou notre ennemi ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉLÉMENTS</strong>. <strong>Difficile de résumer votre œuvre, publiée pour l’essentiel aux éditions L’Âge d’Homme, puis aux éditions Xenia. Le titre de vos livres est puissamment évocateur – j’en cite quelques-uns : <em>L’Avant-guerre civile</em> (1999), <em>L’Après-démocratie</em> (2001) ; <em>La Maison de servitude</em> (2006) ; <em>Douze voyants, Les penseurs de la liberté</em> (2011) ; <em>Le Début de la fin & autres causeries crépusculaires</em> (2012) ; <em>Le Temps d’Antigone</em> (2015) ; <em>Un air de guerre</em> (2016) ; <em>Légitimité de l’autodéfense, Quand peut-on prendre les armes ?</em> (2019) ; <em>Prendre le maquis avec Ernst Jünger, La liberté à l’ère de l’État total</em> (2023). S’en dégage une remarquable cohérence. Peut-on dire que vous êtes d’abord un penseur de la liberté, non pas seulement politique mais aussi existentiel ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉRIC WERNER : </strong>Je ne sais pas si je suis un penseur de la liberté, mais c’est vrai que j’aime la liberté. Et donc je n’aime pas trop ce qui lui porte atteinte : aujourd’hui, par exemple, un certain nombre de lois à juste titre qualifiées de liberticides, comme les lois anti-Covid, antiterroristes, anti-ceci ou cela (elles débarquent en continu). Je suis né sous ce signe, cela fait partie de moi. Mais il faut aussi voir l’envers de la médaille. J’ai retrouvé une lettre de mon père datant de l’année de mes 13 ans (écrite à ses propres parents à lui, mes grands-parents), me décrivant comme « réfractaire à la vie de communauté ». C’est l’envers de la médaille. Je me verrais volontiers un peu plus sociable que je ne le suis : juste un peu. Je ne suis pas exactement un marginal, mais me tiens le plus souvent sur les bords. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi je dis « le plus souvent ». Je devrais dire « toujours ». Je ne me suis jamais retrouvé au milieu ! Et je pense que si, par accident, cela devait m’arriver, j’en éprouverais quelque embarras : je ferais mon possible pour regagner les bords. Je dois aussi reconnaître que je ne me suis que très peu investi dans mon activité professionnelle. Je m’en fais parfois le reproche. Tout ce que j’ai fait d’à peu près valable dans la vie, je l’ai fait pendant mes loisirs, en dehors, donc, de ma vie professionnelle. Quand je parle de loisirs, je prends le mot au sens de loisir studieux (en latin <em>otium</em>). Rien à voir, ou à peine, avec la <em>leisure class</em> (pour citer un titre célèbre). Autant dire que je mène une existence anonyme. Je ne l’ai en rien choisie, elle s’est pour l’essentiel créée toute seule. Pour autant elle me convient bien, je ne voudrais pas en mener une autre. Je participe d’une certaine manière à la vie publique en écrivant des textes, mais autant que je puisse en juger mes lecteurs me ressemblent beaucoup : ils se tiennent sur les bords. À partir de là, on comprendrait mal que je ne dise pas du bien de la liberté. Cela étant, je ne l’absolutise pas. Je suis complètement de l’avis de Freud quand il dit (dans <em>Malaise dans la civilisation</em>) que le développement de la civilisation impose à la liberté certaines restrictions. Sauf qu’il dit aussi que si ces restrictions deviennent trop importantes, l’individu aurait de la peine à les supporter. La question, comme toujours, est donc de savoir jusqu’où il ne faut pas aller trop loin. Je navigue à vue. Comme tous ceux de ma génération, j’ai été marqué par la guerre froide et la résistance au totalitarisme, un peu aussi par mai 68. J’ai également eu une éducation protestante. La référence chrétienne reste pour moi importante, mais je ne me définirais pas comme croyant. Je distingue également soigneusement entre le christianisme et les Églises. Pour moi le christianisme n’a pas besoin des Églises pour exister. Il pourrait si nécessaire s’en passer. J’ai relu récemment le beau livre de Christopher Lasch intitulé <em>Le seul vrai paradis</em>, livre qu’on pourrait résumer en disant que la vraie religion réside dans l’acceptation des <em>limites</em>. Je me retrouve bien dans cette pensée des limites (ou de la finitude). Il y a la liberté mais aussi les limites de la liberté. Christopher Lasch rappelle ce que dit Machiavel dit à ce sujet mais aussi des théologiens protestants comme Reinhold Niebuhr.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉLÉMENTS</strong>.<strong> Certes, mais la liberté tend aujourd’hui à se réduire comme peau de chagrin, en raison des empiètements de l’État, dites-vous. L’État serait-il aujourd’hui l’ennemi prioritaire ? Jadis, on cherchait à s’en emparer (révolutions, insurrections). C’était le but que se fixaient tous les libérateurs et tous les révolutionnaires. Aujourd’hui, à vous lire du moins, on a le sentiment qu’il importe de mettre le plus de distance possible entre l’État et nous… Pourquoi ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉRIC WERNER :</strong> L’État est toujours beaucoup plus fort après une révolution qu’avant. On renvoie ici à Tocqueville et à son livre sur l’Ancien Régime et la Révolution. Il montre bien comment la Révolution française, loin d’affaiblir l’État, a eu au contraire pour effet d’accroître sensiblement la puissance et les droits de l’autorité publique. C’est pourquoi, si l’on aime la liberté, il ne faut pas trop s’occuper de faire la révolution. Une autre raison encore de ne pas s’en occuper est que quelque chose de ce genre n’a que très peu de chance, en 2023, de se concrétiser. L’État est beaucoup trop fort et le peuple de son côté beaucoup trop faible. Il faudrait ici parler du Sud global. Le Sud global est désormais bien implanté dans nos pays (le Nord global), et l’État s’en sert comme force d’appoint dans son rapport de force avec le peuple. Il joue certes avec le feu en le faisant. Mais il n’en a cure, et jusqu’ici au moins cela ne lui a pas trop mal réussi. Si le rapport de force avec le peuple lui est aussi favorable, c’est entre autres et en particulier pour cette raison. À partir de là, que faire ? Je ne suis pas <em>a priori</em> contre l’État. Il y a parfois de bons gouvernements. Ils protègent les frontières, s’occupent du bien commun, etc. En ce cas-là on ne peut naturellement pas être contre l’État. Mais qui prétendrait que l’État, aujourd’hui, protège les frontières, etc. ? Non seulement il ne le fait pas, mais il considère qu’il n’a pas à le faire. C’est, de sa part, complètement assumé (et même théorisé). Et donc, forcément, on est amené à prendre ses distances. Certains vont même plus loin encore et disent qu’ils ne veulent « plus rien à voir avec l’État ». C’est bien sûr illusoire. On ne peut pas « ne plus rien à voir avec l’État ». Mais on peut essayer de réduire sa dépendance. C’est déjà ça. Encore une fois, cela n’a pas de sens, en 2023, de vouloir faire la révolution. Mais entre faire la révolution, d’une part, et ne rien faire du tout de l’autre, l’éventail des possibilités reste assez large.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉLÉMENTS</strong>. <strong>Allons au cœur des choses : quel est le problème avec l’État ? Celui de ne plus nous protéger, comme vous le dites? Ou pire : de se retourner contre nous ? C’est le pacte cher à Hobbes – obéissance contre protection – qui serait ainsi rompu…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉRIC WERNER :</strong> Il faudrait d’abord se demander ce qu’il y a derrière l’État. De quoi l’État est-il le nom ? L’État, on l’a souvent dit, n’est qu’un instrument. L’instrument en lui-même est certes important, mais ce qui compte avant tout c’est l’utilisateur. Louis XIV dit : l’État c’est moi. Qui donc, aujourd’hui, pourrait dire : l’État c’est moi ? Inspirons-nous ici de Zinoviev : L’État, dirions-nous, c’est la suprasociété. La suprasociété s’est appropriée l’État, et donc c’est elle qui pourrait dire : l’État c’est moi. Elle ne le crie naturellement pas sur les toits, mais assurément le pense. Quand donc on parle de l’État, on parle de la suprasociété. Ce n’est pas lui, l’État, qui prend les décisions, mais bien elle, la suprasociété. Lui, l’État, ne fait que les exécuter. C’est une courroie de transmission. À partir de là, il ne faut pas s’étonner si l’État ne protège pas (ou plus) ses citoyens. Effectivement, il n’est pas (ou plus) là pour ça. S’il y a une illusion qu’il convient de dissiper, c’est bien celle selon laquelle l’État aurait cette pensée-là en tête : nous protéger. Elle lui est tout à fait étrangère. L’État se serait-il retourné contre nous ? Une chose en tout cas est sûre, c’est qu’il n’est pas notre ami. Chacun sait qu’il n’en faut pas beaucoup aujourd’hui pour être placé en garde à vue. Les techniques d’humiliation utilisées dans ce cadre-là ont souvent été décrites. Je cite cet exemple mais on pourrait en citer d’autres. Max Weber définit l’État « comme une communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé […] revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime ». Il ne dit pas en revanche ce qu’il entend par <em>légitime</em>. Zinoviev relève de son côté qu’il n’est que rarement question chez les criminologues de la criminalité d’État. Comme chacun sait, la police politique et les services spéciaux n’ont que des amis et pas d’ennemis. Voilà, je crois avoir fait le tour du problème. On pourrait aussi parler de la répression en France des manifestations de Gilets jaunes en 2018-2019, mais les spécialistes diraient que je suis hors-sujet.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉLÉMENTS</strong>.<strong> Le drame de Crépol a révélé quasi à nu les choix de l’État, le « deux poids deux mesures » : d’une part une incapacité à traiter (sinon même un refus) le problème d’une délinquance meurtrière au cœur des territoires perdus ; d’autre part une vélocité à réprimer ceux qui s’y opposent pacifiquement, comme on a pu le voir lors de la manifestation, samedi 25 novembre, dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, où une centaine de manifestants qualifiés d’« ultra-droite » a été violemment chargée par les CRS…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉRIC WERNER :</strong> Il y a effectivement « deux poids deux mesures », mais cela est normal. Il est normal que l’État traite ses ennemis autrement qu’il ne traite ses amis. Chacun voit bien qui sont les ennemis de l’État, plus exactement encore qui il considère comme étant ses ennemis : on le voit justement à la manière dont il les traite. Ses amis, pareil. Vous dites que l’État refuse de traiter le problème de la délinquance au cœur des territoires perdus. Il faut à mon avis poser le problème autrement. La délinquance est d’abord un outil de pouvoir. L’État fait semblant de la combattre, en réalité il est très content qu’elle existe. Non seulement il ne la combat pas, mais il n’a aucune raison de le faire, car elle lui est d’un bien trop grand rapport. Il faut partir de là. On ne va pas ici énumérer tous les avantages qu’elle lui procure. Mais ils sont nombreux. L’État s’en sert en particulier pour diviser la population (<em>divide ut impera</em>) et ainsi renforcer encore son pouvoir. La délinquance fait également diversion. Quand les gens ont peur (peur pour leur santé en particulier) ils songent moins à critiquer le monde comme il va (et surtout ne va pas). Par ailleurs, l’État peut jouer la comédie du père bienveillant toujours prêt à intervenir pour voler au secours de ses enfants en danger. Et ça marche. En ce sens, les délinquants ne sont en rien des adversaires de l’État, mais au contraire des alliés précieux : l’État aurait peine à s’en passer. Il est donc très normal qu’il les ménage, voire les encourage (ce qu’il fait maintenant presque ouvertement). Les adversaires de l’État ne sont pas les délinquants, mais bien ceux leur tenant tête, par exemple en ayant recours à l’autodéfense. L’État ne laisse rien passer dans ce domaine. Plus fondamentalement encore, les adversaires de l’État, c’est l’ensemble des <em>non-délinquants</em> : comme on le voit avec les lois antiterroristes, qui font de tous les non-délinquants des délinquants potentiels (d’où la légalisation de l’espionnage intérieur). On pense à la loi des suspects sous la Révolution française.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Une remarque encore à propos de la délinquance. J’utilise ce mot parce que vous-même l’utilisez. Mais il est vague. On a peut-être affaire à des délinquants, mais surtout à des gens qui font la guerre. Dire qu’on se propose de « planter des Blancs », c’est faire la guerre. La guerre est poursuite de la politique par d’autres moyens, dit Clausewitz. On est sur ce créneau-là. L’intention est ici conquérante, c’est un conflit de territoire. On est très au-delà de la délinquance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉLÉMENTS</strong>. <strong>Mais alors qui fait la guerre à qui ? Cela devient très compliqué…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>ÉRIC WERNER :</strong> Ce qu’il faut éviter surtout de penser c’est que l’État nous aime et nous protège. C’est ce que, sans doute, pensaient les gens qui sont venus manifester à Romans-sur-Isère. Ils ont été très surpris quand ils se sont retrouvés en face de la CRS 8, l’unité d’élite des forces de maintien de l’ordre en France. Certains d’entre eux ont ensuite été condamnés à plusieurs mois de prison ferme (<em>dix</em> pour l’un d’eux), sur réquisition du procureur. Ils ont ainsi appris quelque chose. Qui fait la guerre et à qui, me demandez-vous ? J’aurais envie de répondre : tout le monde aujourd’hui fait la guerre, hormis ceux qui la subissent, autrement dit la population dans son ensemble. Il y a clairement aujourd’hui des gens qui font la guerre : ceux qui veulent « planter les Blancs », par exemple. Eux, incontestablement, font la guerre. Ou alors il faudrait dire que ceux qui crient « Allah Akhbar » ne la font pas. De même, quand les forces de sécurité en France gazent des manifestants pacifiques ou les éborgnent, il est difficile de prétendre que la situation ainsi créée n’ait rien à voir avec la guerre. C’en est une bien réelle, même si les donneurs d’ordre s’épanchent à la télévision sur leurs rêves de concorde et de paix civile. Vous ne vous attendez quand même pas à ce qu’ils disent le contraire. C’est une guerre de l’État contre sa propre population. On dit volontiers que la pire des situations est celle en laquelle on est obligé de se battre sur deux fronts. Il faudrait tout faire pour l’éviter. Sauf qu’une telle situation n’est pas toujours évitable. On ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie. Schématiquement la situation est la suivante. Nous sommes pris en étau entre l’État total, d’un côté, le Sud profond de l’autre. À partir de là se pose la question de l’ennemi prioritaire. À mon avis il n’y a pas d’ennemi prioritaire. On a affaire à deux ennemis aussi prioritaires l’un que l’autre. C’est ici peut-être que le recours aux forêts peut se révéler utile. Revenons-en à la guerre. Faire la guerre peut vouloir dire livrer bataille, mais aussi le contraire : <em>ne pas</em> livrer bataille. Beaucoup de gens, aujourd’hui, cherchent à livrer bataille, plus exactement acceptent la bataille que leur offre l’État total (en lien ou non avec le Sud global : à Romans-sur-Isère, par exemple, le lien était évident). Le risque, en l’espèce, c’est de prendre dix mois de prison. Mais on peut aussi se retrouver éborgné et/ou handicapé à vie. D’autres conspirent en direct sur Internet, au vu et au su de tous. On peut certes le faire, mais ce n’est pas nécessairement ce que recommanderait « l’homme prudent » (Aristote, <em>Éthique à Nicomaque</em>, II, 6, 1107
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlClausewitz : De la guerre...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2023-08-12:64557502023-08-12T14:00:00+02:002023-08-12T14:00:00+02:00 Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation du De la guerre , de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation du <em>De la guerre</em>, de <strong>Clausewitz</strong>, faite par <strong>Laurent Schang</strong>, le 1er juin 2023, dans le cadre des <em>Jeudis de l'Iliade</em>, à la Nouvelle Librairie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Écrivain, chroniqueur et éditeur militaire, Laurent Schang a à son actif plusieurs récits et recueils de nouvelles, comme<em> <strong>Le constat d'Occident</strong> </em>(Alexipharmaque,2007)<em>, <strong>Kriegspiel 2014</strong></em><strong> </strong>(Le Mort-qui-Trompe, 2009) ou<em> <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2019/02/17/des-nouvelles-de-laurent-schang-6129389.html"><strong>Le bras droit du monde libre</strong></a> </em>(Alexipharmaque, 2019), et des biographies, telles<em> <strong>Maître Morihei Ueshiba</strong> </em>(Pygmalion, 2004) ou<em> </em><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2020/02/07/le-marechal-oublie-6211118.html"><em><strong>Von Rundstedt - Le maréchal oublié</strong></em></a><em> </em>(Perrin, 2020).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><iframe width="100%" height="300" scrolling="no" frameborder="no" allow="autoplay" src="https://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/tracks/1528974868&color=%23ff5500&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false&show_teaser=true&visual=true" data-mce-fragment="1"></iframe></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">" Monument inachevé et donc infidèle à la pensée de son auteur, <em>Vom Kriege</em> (en français <em>De la guerre</em>) continue, deux siècles après sa rédaction, de plonger ses lecteurs dans des abîmes de réflexion, de l’amateur éclairé à l’expert en stratégie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Bien plus qu’un traité destiné aux seuls gens du métier, <em>Vom Kriege</em> élève en effet son sujet, le « phénomène guerre », au niveau philosophique. C’est que chez Clausewitz la psychologie tient une part au moins aussi importante que les considérations tactico-stratégiques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Vom Kriege</em> est réputé – à juste titre – pour sa complexité. Mais une complexité que ses exégètes n’ont fait qu’amplifier (quand ce ne sont pas ses traducteurs, parfois fautifs), chacun y allant de son interprétation, selon l’époque ou ce qui lui convenait d’y puiser pour nourrir ses propres théories.<br />Alors, <em>Vom Kriege</em>, livre daté ou toujours d’actualité ?"</span></p></blockquote>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlparole aux événements pour cette part d’entre eux dont l’enchaînement secret et profond ne s’incarne pas dans les phénomtag:raymondalcovere.hautetfort.com,2021-07-29:63296942021-07-29T19:45:00+02:002021-07-29T19:45:00+02:00 « Après avoir considéré tout ce qui relève du calcul et des...
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><img id="media-6281088" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/00/1849445014.jpg" alt="clausewitz, magritte" />« Après avoir considéré tout ce qui relève du calcul et des convictions des hommes, la critique laissera la parole aux événements pour cette part d’entre eux dont l’enchaînement secret et profond ne s’incarne pas dans les phénomènes visibles. Cet arrêt qu’une législation supérieure prononce à voix basse, elle le protègera du tumulte des opinions vulgaires en même temps qu’elle rejettera, de l’autre côté, les abus grossiers que l’on peut faire de cette instance supérieure. »</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Clausewitz</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Magritte, portrait de Stephy Lengui, 1961</span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlCarl Schmitt et alentours...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2018-10-19:60976142018-10-19T16:00:00+02:002018-10-19T16:00:00+02:00 Les Editions du Lore viennent de publier un recueil de textes de Robert...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les Editions du Lore viennent de publier un recueil de textes de <strong>Robert Steuckers</strong> intitulé <em><strong>Sur et autour de Carl Schmitt - Un monument revisité</strong></em>. Figure de la Nouvelle Droite européenne, spécialiste des penseurs non-conformistes européens, Robert Steuckers est l'auteur de plusieurs recueils d'articles comme <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2018/09/14/la-revolution-conservatrice-allemande-philosophie-et-geopoli-6084698.html"><strong><em>La Révolution conservatrice allemande (tomes 1 et 2)</em></strong></a> (Lore, 2014 et 2018), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2017/03/12/genealogie-du-fascisme-francais-5920713.html"><em><strong>Généalogie du fascisme français</strong></em></a> (Lore, 2017), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2017/08/29/pages-celtiques-5974295.html"><em><strong>Pages celtiques</strong></em></a> (Lore, 2017) et, dernièrement, les trois tomes d'<a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2018/01/14/europa-6017056.html"><em><strong>Europa</strong></em></a> (Bios, 2018).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5902399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/1756322462.jpg" alt="robert steuckers,carl schmitt,clausewitz,gustav ratzenhofer,othmar spann,otto koellreutter,rüdiger altmann,bernard willms" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Considéré à raison comme le plus grand juriste allemand du XXe siècle, Carl Schmitt est très certainement l’homme dont l’œuvre est actuellement la plus étudiée, avec un nombre impressionnant d’études universitaires et d’ouvrages divers publiés de par le monde.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans ce recueil de grande densité, Robert Steuckers ne se limite pas à présenter le maître et ses divers concepts, mais explore les sources et la postérité de Carl Schmitt au travers de figures telles que Clausewitz, Gustav Ratzenhofer, Othmar Spann ou encore Otto Koellreutter, Rüdiger Altmann et Bernard Willms.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">De la décision dans l’œuvre de Carl Schmitt, en passant par le droit naturel et l’essence du politique, sans oublier la notion d’<em>Ernstfall</em>, cet ouvrage de Robert Steuckers regroupe tous les attributs pour devenir une référence dans nos bibliothèques juridico-philosophiques. "</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa mesure de la force...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2018-04-07:60399852018-04-07T16:00:00+02:002018-04-07T16:00:00+02:00 Les éditions Tallandier viennent de publier sous le titre La mesure de la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Tallandier viennent de publier sous le titre <strong><em>La mesure de la force</em></strong>, le traité de stratégie de l’École de guerre rédigé par <strong>Martin Motte</strong>, <strong>Georges-Henri Soutou</strong>, <strong>Jérôme de Lespinois</strong> et <strong>Olivier Zajec</strong>. On doit notamment à Martin Motte et Georges-Henri Soutou un ouvrage consacré aux vues de Charles Maurras sur la politique extérieure de la France, <strong><em>Entre la vieille Europe et la seule France : Charles Maurras, la politique extérieure et la défense nationale</em></strong> (Economica, 2009). Olivier Zajec est l'auteur, en particulier, de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2016/03/21/l-invention-de-la-geopolitique-americaine-5777599.html"><em><strong>Nicholas John Spykman - L'invention de la géopolitique américaine</strong></em></a> (PUPS, 2016).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5794354" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/2682866057.jpg" alt="Motte_Mesure de la force.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" La pensée stratégique occidentale peine à définir une ligne d’action crédible face aux « nouvelles conflictualités » : elle est écartelée entre la tentation du tout-technologique et la fascination pour les approches venues de la sociologie, de l’anthropologie, de l’ethnologie, etc. Or, la technique n’est qu’un facteur de l’équation stratégique et les sciences sociales, certes indispensables, ne sauraient se substituer aux connaissances militaires fondamentales. Ces connaissances sont au cœur du présent ouvrage. La guerre reste le « caméléon » dont parlait Clausewitz : sous des apparences toujours évolutives, son essence ne change pas. La compréhension des conflits actuels suppose de savoir décrypter les formes guerrières d’aujourd’hui d’après les principes stratégiques de toujours. Les auteurs de ce livre prolongent ici leur enseignement à l’École de guerre. Leur contact permanent avec les armées les fait bénéficier d’une information inégalée sur les évolutions stratégiques en cours – « guerres hybrides », « stratégie du flou », concurrence pour la haute mer, robotisation, militarisation de l’espace extra-atmosphérique, cyberattaques, retour du nucléaire… Leur formation d’historiens de la stratégie et des relations internationales leur permet de replacer ces évolutions dans la longue durée d’une réflexion jalonnée par les écrits de Sun Tzu, Thucydide, Xénophon, Machiavel, Napoléon, Clausewitz, Jomini, Mahan, Corbett, Foch, Douhet, Fuller, Castex, Lawrence, Liddell Hart, De Gaulle, et bien d’autres encore. "</span></p></blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGuerra e Politica nel pensiero di von Clausewitztag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-03-02:60300142018-03-02T00:15:00+01:002018-03-02T00:15:00+01:00 Guerra e Politica nel pensiero di von Clausewitz Massimiliano...
<header class="ilovewp-page-intro"><p style="text-align: center;"><img id="media-5775442" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4162345545.jpg" alt="141123-warren-clausewitz-tease_izefen.jpg" width="578" height="385" /></p><h1 class="title-page" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Guerra e Politica nel pensiero di von Clausewitz</strong></span></h1><p class="post-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="post-meta-category">Massimiliano Carta</span><span class="posted-on"><time class="entry-date published" datetime="2018-02-15T11:30:08+00:00"><br /></time></span></strong></span></p><p class="post-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="post-meta-category">Ex: http://www.oltrelalinea.news</span></strong></span></p></header><div class="post-single clearfix"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il generale, scrittore e teorico militare prussiano Carl Von Clausewitz (1780-1831) è noto per la celebre definizione della guerra, come “politica attuata con altri mezzi”. Sebbene ciò costituisca indubbiamente il merito più grande di Clausewitz alla dottrina pura del warfare (più per le sue implicazioni che per la giù lodevole chiarificazione concettuale), rimane il fatto che così come vien presentata tale definizione, oltre a mostrare la presunta erudizione di chi la dice, non chiarisce né l’oggetto né il concetto di se stessa.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C’è una seconda obiezione ad un genere di approccio semplicistico al pensiero di Clausewitz e, allo stesso tempo, a quella succitata abusata definizione: che egli non dà una sola definizione di “guerra”, ma più d’una (ad esempio: “La guerra è dunque un atto di violenza per costringere l’avversario a seguire la nostra volontà”). Anzi, Von Clausewitz presenta l’importante definizione di guerra come peculiare forma della lotta politica. Nella sua introduzione e più che per ragioni dottrinarie, egli introduce il concetto per focalizzare la prospettiva di lettura del fenomeno della guerra all’interno della sua peculiare visione, e non come una definizione che fa capo alla chiarificazione nei termini di un assioma.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5775445" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3155450917.jpg" alt="517NN1G86RL.jpg" />Oltre a questa differenza di fatto esistente nelle guerre, va stabilito in modo esplicito e preciso anche il punto di vista – pure praticamente necessario – secondo cui la guerra non è niente altro che la politica dello Stato proseguita con altri mezzi. Questo punto di vista, tenuto ben fermo dappertutto, darà unità a questa trattazione saggistica. E tutto sarà quindi più facile da districare.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La oramai famosa e storica definizione, di per sé, non ci dice molto né sulla guerra, né sulla politica, né sulla relazione vigente tra politica e guerra. Ed è appunto in quest’ultima relazione che dobbiamo soffermare la nostra attenzione e solo perché attraverso la sua chiarificazione si dà la possibilità di interpretare correttamente la medesima in modo che disveli con chiarezza tutta la sua profondità.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Per ammettere che la definizione non sia vuota, urge specificare che “la politica dello stato proseguita con altri mezzi” sia un predicato la cui conoscenza non è supposta con il termine “guerra”. Procedendo per comprendere la seconda parte della definizione, bisogna comprendere che sussiste una precisa relazione tra la politica di uno Stato e i mezzi con cui essa agisce effettivamente nel mondo. Sicché il centro della definizione ruota attorno al concetto stesso di “politica”.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Von Clausewitz, in diversi punti, tratta della natura del conflitto e di come la guerra non sia che una sua specifica parte. La politica è, a sua volta, un sottoinsieme del dominio degli ambiti a conflitto di interesse, sicché tanto la politica che la guerra fanno capo ad una medesima più generale categoria che ha entrambi come sottoinsiemi propri. Se la guerra è una parte della politica, in quanto suo proseguimento, allora la politica segue gli stessi obiettivi della guerra, pur utilizzando sistemi diversi per raggiungere il proprio obbiettivo.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Diciamo dunque che la guerra non appartiene all’ambito delle arti o delle scienze ma all’ambito della vita sociale. È un conflitto di grandi interessi che si risolve nel sangue, e soltanto in questo si differenzia dagli altri. Meglio che con qualsiasi arte la guerra potrebbe essere paragonata al commercio, che pure è un conflitto di interessi e di attività umane. Ma molto più vicino alla guerra sta la politica che, da parte sua, può essere vista di nuovo come una specie di commercio di dimensioni più grandi. Oltre a ciò la politica è il grembo in cui si sviluppa la guerra: in essa si trovano abbozzati in modo embrionale i lineamenti della guerra come le proprietà delle creature viventi nel loro embrione.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5775446" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/252753634.jpg" alt="9780198737131.jpg" />Centrando il nostro pensiero sulla politica, per poi passare alla guerra, è necessario soffermarsi su questo punto. La politica è un conflitto di interessi, si fonda su di essi e si basa su rapporti di forza, vale a dire su rapporti tra individui che pensano e agiscono in modo da raggiungere i loro scopi. Sicché si può divergere per almeno due ragioni: si diverge sul fine o si diverge sul mezzo, o su entrambi. La politica ammette diversificazione di partiti non solo in virtù dello scopo finale, cioè un peculiare ordinamento sociale o economico, ma pure sui mezzi attraverso cui raggiungere lo scopo. I comunisti e i socialisti non avevano grandi distinzioni in merito ai fini, ma grandi differenze sussistevano nella concezione dei mezzi attraverso cui raggiungere gli scopi.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La politica, allora, non è altro che la gestione dell’esistente (cose e persone) al fine di raggiungere uno scopo sociale prefissato, la cui realizzazione implica delle conseguenze sull’organizzazione sociale. Per questo essa è molto vicina alla guerra sul piano astratto. Anzi, si può dire che la guerra e la politica sul piano astratto (cioè privi della discriminante dei mezzi) siano esattamente la stessa cosa. Se la politica e la guerra si effettuassero con le medesime tecniche (cioè l’utilizzo dei mezzi in modo consono alla loro tipologia) verrebbero inevitabilmente a collassare l’una con l’altra, divenendo indistinguibili.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Non è un caso che in alcune epoche storiche, in periodi particolarmente tormentati in alcune società, si assista ad una inestricabile serie di attentati a sfondo politico: le guerre civili romane, le trame e i sotterfugi del periodo rinascimentale italiano, gli attentati al potere di ogni genere di resistenza del periodo post-coloniale algerino o vietnamita (ad esempio). Essi non sono altro che fenomeni specifici di una realtà in cui la politica è fatta principalmente con i mezzi della guerra, pur senza arrivare ad uno scontro tra forze armate equipaggiate per una campagna militare.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dunque, la politica è la pianificazione di una strategia per raggiungere alcuni scopi, ritenuti fondamentali. Gli scopi politici sono definiti da condizioni di interesse permanenti nei gruppi politici attivi. Tali scopi definiscono l’interesse e l’ambito dell’azione politica.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5775447" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3965649713.jpg" alt="19327984032.jpg" />Ogni attore politico ammette tre generi di relazioni con un altro attore politico: alleanza, indifferenza, ostilità. Nel caso in cui le due parti in contrapposizione non trovino alcun genere di accordo possibile né sui fini da raggiungere, né sui mezzi, e sono propensi a darsi battaglia per ottenere la vittoria sull’altro, si giunge al conflitto. Se il conflitto è di natura sociale, si parla di lotta politica; se il conflitto è di natura armata, si parla di guerra. Politica e guerra sono solo due casi particolari della logica del conflitto e la guerra è, a sua volta, una peculiare forma della politica. Perché è solo l’interesse politico a determinare la volontà di combattere per mezzo delle armi.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Se è vero che in un tipo di guerra la politica sembra scomparire del tutto (mentre nell’altro viene fuori in modo molto determinato) si può tuttavia affermare che un tipo di guerra è politico quanto l’altro. Se si considera infatti la politica come l’intelligenza dello Stato personificato devono poter essere comprese, sotto tutte le costellazioni osservabili, anche quelle guerre in cui la natura dei rapporti impone il primo tipo. Lo scopo di ogni guerra, dunque, è propriamente uno scopo politico e, se esso cambia, è perché è cambiata la politica all’interno di uno Stato.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Se da una guerra di conquista si passa ad una guerra volta a stabilizzare solo una parte del territorio acquisito non è perché ciò è dovuto alla natura di quella guerra, ma perché è cambiata l’opinione della classe dirigente in merito ai fini che quella guerra deve raggiungere. I generali sono solo degli esecutori degli ordini di un sovrano, sia esso un monarca o un parlamento, sia esso stesso il sovrano della Nazione, come Giulio Cesare o Napoleone.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ma Giulio Cesare e Napoleone, in realtà, sono solo degli esempi di generali che conoscono bene gli scopi da raggiungere proprio perché essi stessi li definiscono e li concepiscono con chiarezza in quanto a capo di una fazione politica o di uno Stato. Dunque, la massima “la guerra è la politica dello Stato proseguita con altri mezzi” indica che la guerra non è che un peculiare mezzo della politica di uno Stato, vale a dire uno strumento nelle mani dei politici per ottenere gli scopi loro o della nazione. I mezzi della guerra sono quelli utilizzati in un combattimento.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dunque, in breve:</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1. Dobbiamo concepire la guerra in ogni circostanza non come una realtà indipendente ma come uno strumento politico. Soltanto con questa concezione è possibile non entrare in contraddizione con l’intera storia della guerra. Essa soltanto apre il grande libro ad una lettura intelligente;</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2. Questa prospettiva ci mostra quanto diverse debbano essere le guerre, a seconda della natura dei loro motivi e delle situazioni da cui nascono. Il primo, il più grande e decisivo atto di giudizio che l’uomo di Stato e capo militare compie è quello di riconoscere correttamente sotto questo riguardo la guerra che intraprende, di non prenderla o volerne fare qualcosa che non può essere che per la natura dei suoi rapporti. Questa è dunque la prima, la più comprensiva di tutte le questioni strategiche. La natura della guerra è, dunque, dipendente da due fattori decisivi: gli scopi politici e i mezzi militari. In base alla natura degli scopi si definiranno anche i mezzi adeguati per raggiungerli.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5775448" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3030060091.jpg" alt="8096207c24d6c99a1e36f9dd058fa116--carl-von-clausewitz-google-search.jpg" />Allo stesso tempo, con l’avanzare della tecnica e delle conoscenze scientifiche, le guerre cambiano di strumenti ma non nella sostanza. La natura dei fini umani è sempre la stessa, non cambia in base alle epoche storiche: ciò che cambia è l’oggetto, non l’intenzione verso di esso. In questo senso, la guerra, non solo nel suo farsi ma anche nel suo concetto, è di natura permanentemente multiforme. Essa cambia nei mezzi e negli scopi, cioè muta totalmente di forma. È la forma della guerra, non le sue ragioni profonde, a costituire la ragione fondamentale della diversità dei conflitti armati della storia. Eppure, a partire dalla comprensione della guerra nel suo ruolo di strumento politico, si nota una lunga linea di continuità tra i vari fenomeni bellici.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alla luce di tutto quello finora detto e riprendendo la frase di Von Clausewitz, solo adesso siamo in grado di comprendere più affondo la natura e la profondità di tale definizione, perché abbiamo chiarito la natura della politica (quel tanto che basta a questo riguardo), la natura del mezzo e la peculiarità della guerra. La guerra, dunque, è solo una peculiare forma della più generale lotta politica, politica che è da Von Clausewitz pensata esclusivamente nei termini dello Stato; forma di lotta che prevede la sopraffazione dell’avversario, nel caso in cui gli obbiettivi delle due parti in lotta siano diametralmente antitetici.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ad esempio, nella seconda guerra mondiale Hitler non aveva ben compreso che l’Inghilterra non avrebbe mai accettato una pace o una tregua, nonostante fosse giunta al limite delle sue possibilità di resistenza. E non l’avrebbe mai accettata perché in gioco c’era la volontà di distruggere l’avversario o di essere distrutti da esso, e ogni obiettivo mediano non sarebbe risultato sufficiente a spegnere la volontà di combattere degli inglesi, che, come lo stesso Hitler sapeva bene, era superiore a quella di qualunque altro popolo, con l’eccezione, forse, dei russi.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un’ultima osservazione da tenere a mente: la guerra totale prevede la distruzione del nemico, per quanto insensato possa essere questo genere di guerra; ma questo genere di guerra rimane indubbiamente la minoranza dei casi, sia nel tempo che nello spazio e, in ogni caso, come non manca di sottolineare Liddell Hart, le guerre non sono mai giunte vicino a determinare lo sterminio del popolo con cui si combatteva. Ad esempio, tutte le guerre successive alla seconda guerra mondiale non furono guerre totali, ad iniziare dalle guerre post-coloniali, per finire alle guerre recenti degli Stati Uniti in Afganistan e in Iraq o le guerre israeliane. In questo genere di guerre quello che conta è mettere il nemico nelle condizioni di smettere di combattere, sia esso perché glielo si impedisce fisicamente, togliendogli i mezzi sia perché gli si toglie la volontà di combattere. Ma rimane sempre il dato finale: lo scopo è quello di ottenere un obbiettivo specifico, non di distruggere.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(di Massimiliano Carta)</span></strong></span></p></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlQue reste-t-il de la puissance française ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-04-01:59281372017-04-01T16:00:00+02:002017-04-01T16:00:00+02:00 Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°13, avril-mai-juin 2017),...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le nouveau numéro de la revue <a href="http://www.revueconflits.com/"><em><strong>Conflits </strong></em></a>(n°13, avril-mai-juin 2017), dirigée par <strong>Pascal Gauchon,</strong> vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré à une interrogation sur ce qu'il reste de notre pays en tant que puissance.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5597725" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/43265505.jpg" alt="Conflits 13.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><blockquote><p><span style="font-size: small;">Au sommaire de ce numéro :</span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">ÉCHOS</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">ÉDITORIAL</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;">Une élection très géopolitique, </span><em>par Pascal Gauchon</em></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>ACTUALITÉ</strong></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">ENTRETIEN</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;">Hubert Védrine. Géopoliticien et diplomate<em><br /></em></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>PORTRAIT</strong></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><em>So British</em> Theresa May, </span><em>par Christophe Réveillard<br /></em></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>ENJEUX</strong></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;">Combat de coqs en mer de Chine, </span><em>par Laurent Gayard<br /></em></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>ENJEUX</strong></span> </span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">Les mirages du miracle rwandais, <em>par Ambroise Tourniol du Clos</em><br /></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">ENJEUX</span></strong></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Les hackers russes sont-ils vraiment si puissants ?, <em>par Sébastien Sénépart<br /></em></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">ENJEUX</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"> L'astroturfing, dernière manipulation informatique, <em>par François-Bernard Huyghe<br /></em></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>ENJEUX</strong></span> </span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">Le trafic de médicaments falsifiés, un fléau mondial, <em>par Marc Gentilini et Quentin Duteil<br /></em></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>IDÉES</strong></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;">1919 : Mackinder contre Wilson, <em>par Florian Louis<br /></em></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>GRANDE BATAILLE</strong></span></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Valmy (1792). La bataille décisive, <em>par Pierre Royer</em></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>GEOPOLITIQUE ET ENTREPRISE<br /></strong></span></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Le entreprises et l'intérêt national, <em>par David Simmonet<br /></em></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>GEOPOLITIQUE ET ENTREPRISE<br /></strong></span></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Entretien avec Gérard Challiand. Politique étrangère française : pour un retour au réel<br /></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>GEOPOLITIQUE ET ENTREPRISE<br /></strong></span></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Entretien avec Frédéric Monlouis-Félicité. Dans les zones à risque, les entreprises sont des acteurs politiques<br /></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">TOUT LE MONDE SAIT QUE...<br /></span></strong></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> <span style="color: #000000;">Daesh, les nouveaux Barbares</span>, <em>par <span style="color: #000000;">Pierre Royer</span></em></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><strong>BOULE DE CRISTAL DE MARC DE CAFÉ</strong></span></span></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Intervention française en Libye : le mirage des Syrtes, <em>par Jean-Baptiste Noé</em><br /></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>L'HISTOIRE MOT À MOT<br /></strong></span></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">"La France, c'est le français quand il est bien écrit", <em>par Pierre Royer</em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>LA LANGUE DES MEDIAS<br /></strong></span></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">Bataille propre et bataille sale, <em>par Ingrid Riocreux</em></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">BIBLIOTHÈQUE GÉOPOLITIQUE</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;">Clausewitz, un homme d'action ?, <em>par Gérard Chaliand<br /></em></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">CHRONIQUES</span></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;">LIVRES/REVUES/INTERNET /CINÉMA</span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #000000;">GÉOPO-TOURISME </span> </strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;">Alep : agonie ou libération ?, <em>par Thierry Buron </em></span> </span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><strong>DOSSIER : Que reste-t-il de la puissance française ?<br /></strong></span></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> La géopolitique de François Hollande, <em>par <span style="color: #000000;">Pascal Gauchon</span><br /></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">Les horizons de la puissance française<br /></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Jusqu'où tombera-t-elle ?</span></p><p><span style="font-size: small;"> La France, l'autre pays du <em>soft power</em>, </span><span style="font-size: small;"><em>par Frédéric Munier<br /></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Un désastre militaire, </span><span style="font-size: small;"><em>par le général Vincent Desportes<br /></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> La guerre des guides gastronomiques, <em>Entretien avec Philippe Faure et Jean-Claude Ribaut</em> </span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Education, la fin d'un modèle, <em>par Anne-Sophie Letac<br /></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">La France entre États-Unis et Russie, <em>par Maxime Lefebvre<br /></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;"> Y a-t-il une politique arabe de la France ?, <em>par Frédéric Pichon<br /></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">La puissance française en Afrique. État des lieux , <em>par Mériadec Raffray<br /></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">La France, nouvelle nation malade de l'Europe ?, <em>par Hadrien Desuin<br /></em></span></p><p align="LEFT"><span style="font-size: small;">Le "décrochage" de la France au miroir allemand ? , <em>par Jean Kogej<br /></em></span></p></blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlBruno Colson: «Clausewitz a toujours été noté comme un officier modèle»tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-10-03:58549262016-10-03T00:05:00+02:002016-10-03T00:05:00+02:00 Bruno Colson: «Clausewitz a toujours été noté comme un officier...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5468201" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3764955590.jpg" alt="clausewitz.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Bruno Colson: «Clausewitz a toujours été noté comme un officier modèle»</strong></span></h1><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Ex: http://www.breizh-info.com</strong></span></p></header><div class="entry-content"><p class="p1"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(Breizh-info.com) – Bruno Colson vient de publier une biographie très attendue de Clausewitz, aux éditions Perrin. Belge et francophone, Professeur à l’université de Namur, Bruno Colson, spécialiste d’histoire militaire, a publié notamment <em>La Culture stratégique américaine. L’influence de Jomini, L’Art de la guerre, de Machiavel à Clausewitz et, chez Perrin, a présenté le</em><em>De la guerre</em> de Napoléon<em>. </em></span></strong></span></p><p class="p1"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><img id="media-5468202" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/199326840.jpg" alt="clausewitz-192x300.jpg" />Carl von Clausewitz (1780-1831) appartient à la catégorie des illustres inconnus dont l’oeuvre a masqué la vie. C’est en effet grâce à <em>Vom Kriege (De la guerre)</em>, publié quelques années après sa mort, qu’il acquiert une célébrité qui va défier le temps. Cet immense traité reste considéré comme le plus important jamais consacré aux questions militaires et stratégiques, inspirant les plus grands généraux, mais également des intellectuels comme Guy Debord, Raymond Aron ou René Girard.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Or, Clausewitz a été aussi un officier supérieur de premier ordre et un acteur influent des guerres napoléoniennes. Témoin de la « grande catastrophe » de 1806, il devient l’un des artisans de la réforme de l’armée prussienne des années 1808-1811, puis participe à la campagne de Russie dans l’armée du tsar, la Prusse étant alors alliée de Napoléon, ce qui lui vaut une disgrâce durable à sa cour. On le retrouve dans les états-majors et sur les principaux champs de bataille jusqu’à Ligny et Waterloo où ses décisions prirent une portée considérable. Général, penseur, conseiller à l’occasion frondeur, mari aimant et ami exemplaire, il consacra les dernières années de sa vie à rédiger les récits de ses principales campagnes et à écrire son chef-d’oeuvre. Avec l’exigence et le talent qui le caractérisent, Bruno Colson est parti pendant plusieurs années à sa découverte, exhumant notamment de nombreuses archives inédites pour restituer l’homme dans ses multiples facettes.</span></strong></span></p><p class="p1"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nous nous sommes entretenus avec l’auteur (ci-dessous) d’un ouvrage majeur, en Français, pour qui veut comprendre et découvrir la vie d’un homme dont les écrits sont fondamentaux en terme de stratégie militaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Bruno Colson – Clausewitz – </em>Perrin – 27 € (cliquez-sur l’image ci-dessous pour le commander)<img class=" lazyloaded" style="border: medium none ! important; margin: 0px ! important;" src="http://ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=httpwwwbrei05-21&l=as2&o=8&a=2262038384" alt="" width="1" height="1" border="0" data-lazy-src="http://ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=httpwwwbrei05-21&l=as2&o=8&a=2262038384" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Entretien avec Bruno Colson</strong></span></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com :<span style="color: #ff6600;"><em> Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a amené à vous passionner pour l’histoire ? Pour l’histoire militaire ensuite ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : C’est une passion qui remonte à l’enfance et que j’ai « intellectualisée » ensuite. Comme le dit Jean Tulard, le déclic est souvent provoqué soit par les livres d’histoire illustrés, soit par les soldats de plomb. Dans mon cas, ce fut les deux. Ensuite, j’ai bien réalisé que la guerre avait toujours entraîné des souffrances et des malheurs indicibles. C’est un phénomène provoqué par les hommes et il mérite d’être étudié sérieusement.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>Si vous deviez résumer la vie de Clausewitz en quelques lignes, que diriez-vous ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Issu d’une famille modeste mais désireuse de monter dans l’échelle sociale, Carl von Clausewitz a grandi dans le culte de l’armée prussienne et du métier d’officier, tout en étant doué d’une intelligence peu commune, d’une sensibilité de poète et d’une grande ouverture d’esprit. Témoin de l’humiliation subie par son pays face à Napoléon, il a redoublé d’efforts pour réformer l’armée prussienne et aussi comprendre ce qu’est fondamentalement la guerre. De là sont issus ses nombreux écrits, dont le plus important est <em>Vom Kriege</em> (<em>De la guerre</em>),toujours considéré comme l’ouvrage de réflexion le plus approfondi sur ce thème.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>En quoi Clausewitz fut-il un grand officier avant d’être le théoricien que l’on connait ? </em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Il a toujours été noté comme un officier modèle, très appliqué et connaissant parfaitement son métier. Il a d’abord réussi à traduire en textes les idées du général Scharnhorst, le grand réformateur de l’armée prussienne. En 1812, son choix de servir la Russie lui a permis de jouer un rôle capital dans le changement de camp de la Prusse, ce qui a préludé à la dernière grande coalition contre Napoléon. Comme chef d’état-major d’un corps d’armée prussien en 1815, il a contribué à la victoire alliée de Waterloo en résistant aux forces du maréchal Grouchy à Wavre.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>Clausewitz n’a-t-il pas finalement été « l’anti » Napoléon ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Même s’il était déjà un officier intellectuel avant d’affronter Napoléon en 1806, la défaite infligée par celui-ci à la Prusse l’a effectivement marqué pour la vie. Clausewitz a vu Napoléon comme celui qui avait ouvert la porte d’une forme de guerre plus intense et plus violente. Il fallait donc, pour lui résister, s’inspirer de ses méthodes et faire appel à l’énergie du peuple, comme les Français le faisaient depuis leur Révolution.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>Votre ouvrage permet de se familiariser avec un travailleur acharné, et avec un penseur hors pair, en quête permanente de défi (pour lui-même, pour son armée …). Finalement, on dirait que Clausewitz a tellement pensé et agi qu’il n’a pas eu le temps de synthétiser son œuvre. Qu’en dites-vous ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Son <em>De la guerre</em> est en effet inachevé, mais les spécialistes discutent du degré d’inachèvement et on découvre encore des manuscrits inédits. Clausewitz est mort à 51 ans, du choléra. Il n’a pas eu le temps de mettre la dernière main à son œuvre, qui était néanmoins presque terminée. Cela contribue paradoxalement à la richesse de celle-ci, car elle laisse la porte ouverte à des réflexions ultérieures, au fur et à mesure de l’évolution du monde. Clausewitz considérait d’ailleurs que son ouvrage ne devait pas servir de manuel sur le champ de bataille mais former l’esprit de son lecteur en aidant ce dernier à développer son propre jugement. </span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <em><span style="color: #ff6600;">Pourquoi ses écrits, presque deux siècles après sa mort, restent-ils toujours profondément d’actualité, lus, et assimilés, notamment au sein des armées modernes ? </span></em></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : C’est dû à la profondeur de la réflexion clausewitzienne, qui ne s’enferme pas dans une époque mais cherche à comprendre « la guerre en soi ». Celle-ci se révèle en « une étonnante trinité », écrit Clausewitz, où interagissent les dirigeants politiques, les chefs militaires et les peuples. Ces trois groupes sont animés par des calculs rationnels, d’autres fondés sur des probabilités où il faut faire la part du hasard, et enfin des passions hostiles. L’ordre d’énumération de ces attitudes correspond plutôt à celui des trois groupes, mais pas toujours, ce qui engendre beaucoup plus de possibilités et permet de rendre compte de situations très diverses.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <em><span style="color: #ff6600;">Qu’est-ce qui différencie un Clausewitz d’un Sun Tzu dans l’analyse de la guerre ?</span></em></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : La réflexion de Sun Tzu est beaucoup plus laconique, ce qui la rend plus accessible dans notre monde de gens pressés. Elle est subtile et peut avoir plus directement des implications pratiques, mais elle n’atteint pas selon moi la profondeur de celle de Clausewitz. </span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>Quelles lectures conseilleriez-vous à nos lecteurs férus de cette époque, et de stratégie militaire ? Quels sont les livres qui vous ont marqué récemment ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Les publications en anglais sont aujourd’hui, dans ce domaine comme dans d’autres, les plus nombreuses et les plus variées. Pour me limiter à des productions en français, je citerais d’abord le <em>Relire</em> De la guerre <em>de Clausewitz</em>, par Benoît Durieux. C’est une excellente introduction, qui peut être suivie du <em>Clausewitz en France</em>, où le même auteur retrace la façon dont les Français ont pris connaissance des idées du général prussien et les ont commentées et assimilées.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Jean-Jacques Langendorf offre un panorama plus large avec <em>La Pensée militaire prussienne</em>, une synthèse capitale qui part de Frédéric II pour s’arrêter en 1914. Jean-Yves Guiomar a bien alimenté le débat avec <em>L’Invention de la guerre totale, XVIIIe-XIXe siècle</em>, où il pointe la responsabilité des dirigeants révolutionnaires français, dont les buts de guerre avaient le grave défaut d’être trop vagues. Enfin, je citerais la version publiée de la thèse de doctorat de Gilles Candela, <em>L’Armée d’Italie. Des missionnaires armés à la naissance de la guerre napoléonienne</em>.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> C’est une étude novatrice qui pourrait en susciter d’autres sur les différentes armées conduites par Napoléon.</span></strong></p><p class="p1"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Propos recueillis par Yann Vallerie</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Photo : DR</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine</span></strong></p></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlCarl Philipp Gottlieb von Clausewitz...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-09-14:58465922016-09-14T16:00:00+02:002016-09-14T16:00:00+02:00 Les éditions Perrin viennent de publier une biographie de Clausewitz ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Perrin viennent de publier une biographie de <em><strong>Clausewitz</strong></em>, auteur de <strong><em>De la guerre</em></strong>, signée par <strong>Bruno Colson</strong>. Belge, professeur à l’université de Namur, Bruno Colson, est un spécialiste de l'histoire militaire et de la stratégie, auteur de nombreux ouvrages, dont récemment <em><strong>Leipzig - La bataille des nations 16-19 octobre 1813</strong></em> (Perrin, 2013).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5453143" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/755814686.jpg" alt="Clausewitz.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Carl von Clausewitz (1780-1831) appartient à la catégorie des illustres inconnus dont l'œuvre a masqué la vie. C'est en effet grâce à <em>Vom Kriege (De la guerre)</em>, publié quelques années après sa mort, qu'il acquiert une célébrité qui va défier le temps. Cet immense traité reste considéré comme le plus important jamais consacré aux questions militaires et stratégiques, inspirant les plus grands généraux, mais également des intellectuels comme Guy Debord, Raymond Aron ou René Girard.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Or, Clausewitz a été aussi un officier supérieur de premier ordre et un acteur influent des guerres napoléoniennes. Témoin de la " grande catastrophe " de 1806, il devient l'un des artisans de la réforme de l'armée prussienne des années 1808-1811, puis participe à la campagne de Russie dans l'armée du tsar, la Prusse étant alors alliée de Napoléon, ce qui lui vaut une disgrâce durable à sa cour. On le retrouve dans les états-majors et sur les principaux champs de bataille jusqu'à Ligny et Waterloo où ses décisions prirent une portée considérable. Général, penseur, conseiller à l'occasion frondeur, mari aimant et ami exemplaire, il consacra les dernières années de sa vie à rédiger les récits de ses principales campagnes et à écrire son chef-d'œuvre. Avec l'exigence et le talent qui le caractérisent, Bruno Colson est parti pendant plusieurs années à sa découverte, exhumant notamment de nombreuses archives inédites pour restituer l'homme dans ses multiples facettes. "</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlUne force illégitime...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-11-18:57152952015-11-18T10:00:00+01:002015-11-18T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous une chronique décapante de Richard Millet ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous reproduisons ci-dessous une chronique décapante de <strong>Richard Millet</strong>, cueillie sur son site officiel et consacré à l'invasion migratoire en cours. Écrivain, Richard Millet vient de publier <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/09/14/tuer-5685045.html"><em><strong>Tuer</strong></em></a> (Léo Scheer, 2015), ouvrage dans lequel il revient avec beaucoup de profondeur, après <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/10/31/la-confession-negative.html"><strong><em>La confession négative</em></strong></a> (Gallimard, 2009), sur l'expérience fondatrice qu'il a connue au travers sa participation aux combats de la guerre du Liban...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5212100" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/3331963498.jpg" alt="Richard Millet Liban 2.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Une force illégitime</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’actualité, c’est-à-dire le Spectacle, abonde en déclarations et évènements dont l’accumulation suscite une zone d’incertitude entre le mensonge, l’oubli et l’indifférence, sur laquelle se fonde la politique, autre nom du Spectacle. Ainsi a-t-on peu commenté le chiffre donné par Bruxelles, la semaine dernière, à propos du nombre de migrants appelés, d’ici 2017, à aborder aux rives heureuses de l’Europe : 3 millions – le double, probablement, comme tout chiffre donné par les « instances officielles », et sans préciser s’il tient compte de ceux qu’on commence à appeler les « réfugiés climatiques », auquel cas le chiffre devrait être multiplié par trois ou quatre, ce qui, une fois encore, me fait songer que les espaces déserts du Massif central ne resteraient plus dépeuplés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Trois millions de migrants : trois millions de musulmans, majoritairement, qu’appelle la pompe aspirante de la grande culpabilisation occidentale, alliée aux « besoins » du capitalisme mondialisé, et qui s’ajouteront à leurs coreligionnaires déjà présents sur le théâtre des opérations, le nombre faisant déjà partie de la guerre (comme on le voit à Calais, ces jours-ci, où les « migrants » attaquent les forces de l’ordre) et celle-ci s’étendant à présent du Proche-Orient et de l’Afrique à l’Europe prétendue vieille, à propos de laquelle la Propagande préfère s’en prendre aux Européens de souche ou récemment assimilés qui n’« accueillent » pas assez volontiers les migrants et refusent de s’en laisser conter sur l’alliance objective entre l’Etat islamique, ses parrains (turcs, qataris, saoudiens) et les nations occidentales qui semblent avoir intérêt à ce que l’Etat islamique dure, lequel Etat avait, on l’oublie, récemment promis cette invasion aux « Croisés »…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Les conséquences de ce peuplement forcé sont incalculables, l’immigration extra-européenne contribuant déjà, depuis quarante ans, à la destruction des nations qui ont donné le meilleur de la civilisation ; des nations qui ne sauraient être considérées du point de vue ethnique comme les Etats-Unis d’Amérique, quel que soit leur degré d’avilissement et de tiers-mondisation (comme on peut le constater avec le patron de Google venu faire l’aumône de 83 millions d’euros à des start-up françaises, générosité intéressée qu’on croyait réservée à l’Afrique). La question du nombre est ici démoniaque, car une force illégitime que le « sens de l’histoire » tente de faire passer pour irrésistible. J’élève là-contre une voix solitaire, refusant de voir la culture (et non « ma » culture) sacrifiée à ce nombre qui arrive avec ses lois, son code civil, son refus de s’assimiler. Je refuserais de voir, comme au Canada, pays insignifiant à tout point de vue, et non pas une nation mais un conglomérat multiculturel, un ministre de la défense sikh arborant barbe et turban. Pourquoi pas une ministre des affaires sociales en burqa ou un secrétaire d’Etat mélanésien avec un os dans le nez ! Rien de plus contraire à l’essence d’un pays comme la France et des nations européennes. Ce serait aussi illégitime que de voir James Bond (le personnage créé par Ian Flemming étant, comment le nier, un Blanc) incarné par un acteur noir, comme le bruit court à ce sujet. Non que j’attache de l’importance à James Bond ; mais il ne viendrait à l’idée de personne de faire incarner Porgy et Bess par des chanteurs blancs. James Bond est un des marqueurs du Spectacle comme il y en a du cancer. Le cancer du multiculturalisme est particulièrement à la hausse, tout comme celui de la confusion qui fait prendre Hollande pour exégète de Clausewitz, Jérôme Garcin pour un écrivain et André Glucksmann, qui vient de mourir et dont il ne restera rien, pour un penseur : le seule penseur considérable de notre temps, avec Emmanuel Levinas et Gilles Deleuze, c’est René Girard, mort la semaine dernière, et dont l’œuvre continue à agir…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Richard Millet</strong> (<em>Site officiel de Richard Millet</em>, 10 novembre 2015)</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa stratégie oubliée...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-06-22:56432152015-06-22T16:04:00+02:002015-06-22T16:04:00+02:00 Les éditions Economica viennent de publier un essai de Hans Delbrück...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Economica viennent de publier un essai de <strong>Hans Delbrück</strong> intitulé <em><strong>La stratégie oubliée - Périclès, Frédéric le Grand, Thucydide et Cléon</strong></em>. Historien et homme politique allemand, Hans Delbrück est un des fondateurs de l'histoire militaire moderne.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5079598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/597111718.jpg" alt="Stratégie oubliée_Delbrück.jpg" /></p><blockquote><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 5.65pt; text-align: justify; line-height: normal; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none; vertical-align: middle;"><span style="font-size: small;">" La stratégie d’anéantissement, fondée sur la destruction des forces ennemies, s’impose-t-elle nécessairement lors d’une guerre ? Les Allemands en furent convaincus à partir de leur victoire de 1870, et ils interprétèrent Clausewitz en ce sens. Illustrée par Moltke, cette doctrine fut érigée en dogme. Elle inspira Ludendorff qui, en 1914-1918, vit dans la guerre totale l’ultime planche de salut.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 5.65pt; text-align: justify; line-height: normal; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none; vertical-align: middle;"><span style="font-size: small;">Or il y eut, dès les années 1880, une voix pour contester cette conception de la guerre, celle de Hans Delbrück. En 1890, l’année où tout bascule, avec la disgrâce de Bismarck et l’avènement de la Weltpolitik du Kaiser, Delbrück publie La Stratégie de Périclès. Il y rappelle ce qu’on avait oublié ou négligé : qu’à côté de la stratégie d’anéantissement, Clausewitz en avait envisagé une autre, visant à user la volonté de vaincre de l’ennemi. Et Delbrück démontre que la stratégie de Frédéric le Grand comme celle de Périclès participaient de cette seconde espèce de guerre, que Clausewitz n’avait pas eu le temps de théoriser.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify; line-height: normal; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none; vertical-align: middle;"><span style="font-size: small;">Delbrück ne fut pas écouté, mais l’Histoire fut plus sévère encore pour ses détracteurs, qui conduisirent le Reich à la défaite de 1918. Relire Delbrück aujourd’hui, dans une Europe qui doute d’elle-même, c’est redécouvrir une pensée rigoureuse mais passionnée, nourrie aux sources de l’Europe des Lumières comme du classicisme athénien. C’est se remémorer l’idée fondamentale de Clausewitz, la subordination de la guerre à la politique et, contre le fatalisme de l’ascension aux extrêmes, faire le pari de l’intelligence. "</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa mort d'Albéric Magnard...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-11-20:54926542014-11-20T16:00:00+01:002014-11-20T16:00:00+01:00 Les éditions Le Polémarque viennent de publier La mort d'Albéric Magnard...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Le Polémarque viennent de publier <strong><em>La mort d'Albéric Magnard</em></strong>, une longue nouvelle de <strong>Jean-Jacques Langendorf</strong>. Auteur de nombreux livres consacrés à l'histoire militaire ou à la stratégie comme <strong><em>Faire la guerre - Antoine Henri Jomini </em></strong>(Georg, 2002 et 2004), <strong><em>Histoire de la neutralité</em></strong> (Infolio, 2007) ou <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/12/17/stratege-prussiens.html"><strong><em>La pensée militaire prussienne</em></strong></a> (Economica, 2012), Jean-Jacques Langendorf a aussi écrit des romans, dont <strong><em>Un débat au Kurdistan </em></strong>(L'Age d'Homme, 1990), <strong><em>La nuit tombe, Dieu regarde </em></strong>(Zoé, 2001) ou <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2008/09/17/zanzibar-14.html"><em><strong>Zanzibar 14</strong></em></a> (Infolio, 2008).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4765993" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/1089376014.jpg" alt="Mort d'Albéric Magnard.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>"« Magnard (Albéric), compositeur français (Paris 1865 – Baron, Oise, 1914). On lui doit de nombreuses œuvres symphoniques ainsi que des œuvres dramatiques. Son langage musical est âpre et grave, souvent émouvant. A. Magnard fut tué par les Allemands dans sa maison de campagne. »</em> (<em>Grand Larousse encyclopédique</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>« Magnard recula de quelques pas, sans lâcher son revolver, et s’assit sur le tabouret du piano. Il resta là, immobile, dans une odeur de poudre, à regarder la fumée que striaient les rais du soleil filtrés par les interstices des persiennes. Sa tête était vide, mais il sentait qu’il avait fait la seule chose qui convînt. Une petite idée qui l’amusa lui traversa la tête : “Ma musique sera oubliée depuis belle lurette qu’on se souviendra encore de mon geste.” »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Historien militaire, romancier, essayiste, biographe traduit dans six langues, auteur de plusieurs dizaines d’articles parus dans la presse spécialisée, Jean-Jacques Langendorf est maître de recherches à l’ISC-CFHM. Dans son œuvre, Jean-Jacques Langendorf rend hommage à un type d’homme, érudit et aventureux, disparu en 1945 avec l’alignement des armées européennes sur le modèle américain. Réels ou fictifs, les héros de ses histoires dépeignent des mondes en sursis, l’ennemi campant aux portes du royaume."</span></p><p style="text-align: justify;"> </p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlThéorie du combat...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-06-30:53993912014-06-30T16:06:00+02:002014-06-30T16:06:00+02:00 Les éditions Economica viennent de rééditer Théorie du combat , un essai...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Economica viennent de rééditer <em><strong>Théorie du combat</strong></em>, un essai de <strong>Clausewitz</strong>, préfacé par Thomas Lindemann. Clausewitz est, </span><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">selon <strong>Hervé Coutau-Bégarie</strong>, </span>le plus connu de tous les penseurs militaires, et "son oeuvre majeure <em>Vom Kriege</em> est comparable au <em>Prince</em> de Machiavel : c'est une référence constante et obligée, une source inépuisable de citations ".</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4608684" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2534135656.jpg" alt="Théorie du combat.jpg" /></p><blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Tout le monde connaît le traité de Clausewitz <em>De la guerre</em>. On sait moins qu’il ne s’agit que du premier volet d’un triptyque qui aurait dû comprendre un traité sur la guérilla et un traité sur la tactique. De ces deux autres volets, n’ont été écrits que des fragments qui n’ont guère attiré l’attention mais qui sont importants tant par leur contribution à la compréhension de la pensée de Clausewitz que par les éclairages originaux qu’ils apportent à la matière traitée.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le traité sur la tactique n’a fait l’objet que d’un plan général dont seul le chapitre sur la théorie du combat a été développé. La méthode de Clausewitz y apparaît à l’état pur. Le raisonnement se présente sous forme de propositions logiques qui s’enchaînent mutuellement. L’histoire n’est ensuite appelée qu’à titre d’illustration, elle ne constitue pas le fondement du raisonnement. Une telle approche est difficile et exige une attention soutenue du lecteur. Mais cet effort est récompensé par des aperçus fulgurants sur les finalités du combat, sur les rapports entre l’attaque et la défense, entre l’acte destructeur et l’acte décisif, entre le plan et la direction… Certains passages délicats ou allusifs de De la guerre reçoivent ainsi un nouvel éclairage.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Raymond Aron a bien dit que la Théorie du combat est un document essentiel pour comprendre la pensée de Clausewitz. "</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa guerre au nom de l'humanité ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-04-29:53566302014-04-29T10:00:00+02:002014-04-29T10:00:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d' Alain de Benoist , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'<strong>Alain de Benoist</strong>, cueilli sur <a href="http://www.bvoltaire.fr/"><em>Boulevard Voltaire</em></a> et consacré </span><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">aux guerres "humanitaires" d'aujourd'hui</span>... <br /></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4341755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2292600298.png" alt="alain de benoist,turbocapitalisme,hollande,taubira,révolution" width="266" height="299" /></p><p> </p><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;">Les guerres idéologiques modernes ont pris le relais des anciennes guerres de religion…</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Autrefois, des princes cyniques se faisaient la guerre afin d’agrandir leurs territoires respectifs. Aujourd’hui, les conflits semblent avoir changé de nature…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ils ont changé de nature parce que le regard sur la guerre a changé. Elle était considérée autrefois comme un événement désagréable, mais dont aucune société ne pouvait faire l’économie. Peu à peu, l’idée s’est fait jour, cependant, que l’on pouvait en finir avec la guerre. Cela a abouti en 1928 au pacte Briand-Kellogg, signé par 63 pays qui déclarèrent solennellement qu’ils condamnaient le recours à la guerre pour le règlement des différends internationaux et y renonçaient en tant qu’instrument de politique nationale. Cela n’a évidemment pas empêché la Deuxième Guerre mondiale d’éclater ! À partir de 1945, la guerre d’agression ayant de nouveau été mise hors la loi, on s’est empressé de trouver des moyens de tourner cette interdiction. L’une des astuces à laquelle on a eu recours a été la notion de « légitime défense préventive », dont les États-Unis et Israël se sont faits les théoriciens. Mais la trouvaille majeure a été de décréter qu’il était licite de faire la guerre lorsque les motifs étaient d’ordre éminemment moral : rétablir la démocratie, sauver les populations civiles, éliminer une dictature. Le recours à la force contre des États souverains a donc été justifié par des considérations d’ordre interne. La charte de l’ONU, élaborée au départ en vue du maintien de la paix, a parallèlement été réinterprétée comme devant assurer le primat du « droit international humanitaire », fût-ce par le moyen de conflits armés. Ainsi sont nées les « guerres humanitaires » inspirées par l’idéologie des droits de l’homme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Grande est l’impression que, désormais, non content de battre l’ennemi, il faut l’annihiler, le criminaliser, voire le convertir… N’assistons-nous pas à des parodies de croisade, les droits de l’homme ayant remplacé les Évangiles ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dès que l’on se situe sur le terrain de la morale, une telle évolution est inévitable. Les guerres de religion sont par définition les plus meurtrières, parce que l’ennemi n’y est plus perçu comme un adversaire du moment, qui pourrait éventuellement devenir un allié si les circonstances changeaient, mais comme une figure du Mal. C’est pour en finir avec les guerres de religion qu’au lendemain des traités de Westphalie (1648) un nouveau droit de la guerre (<em>jus ad bellum</em>), lié à l’avènement de ce qu’on a appelé le <em>jus publicum europaeum</em>, a vu le jour. Son but explicite était d’humaniser la guerre, de la « mettre en forme », selon l’expression de Vattel. C’était une guerre à <em>justus hostis</em> : on admettait que celui-là même que l’on combattait pouvait avoir ses raisons. Il était l’ennemi, mais il n’était pas le Mal. La victoire s’accompagnait d’un traité de paix, et nul ne cherchait à perpétuer, au lendemain des combats, une hostilité qui n’avait plus lieu d’être.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les guerres idéologiques modernes ont pris le relais des anciennes guerres de religion, avec lesquelles elles ont une évidente parenté : il y est toujours question du Bien et du Mal. Ces guerres modernes ressuscitent le modèle médiéval de la guerre à <em>justa causa</em>, de la « guerre juste », c’est-à-dire de la guerre qui tire sa légitimité de ce qu’elle défend une « juste cause ». L’ennemi est, dès lors, nécessairement tenu pour un criminel, un délinquant, qu’il ne faut pas seulement vaincre, mais dont on doit aussi éradiquer tout ce qu’il représente. Les guerres « humanitaires » d’aujourd’hui sont des guerres au nom de l’humanité : qui se bat au nom de l’humanité tend nécessairement à regarder ceux qu’il combat comme hors humanité. Contre un tel ennemi, tous les moyens deviennent bons, à commencer par les bombardements de masse. Dès lors s’effacent toutes les distinctions traditionnelles : entre les combattants et les civils, le front et l’arrière, la police et l’armée (les guerres deviennent des « opérations de police internationale ») et finalement la guerre et la paix, puisque avec la « rééducation » des populations conquises, la guerre se prolonge en temps de paix. Quant au soldat, comme l’écrit Robert Redeker, l’auteur du <em>Soldat impossible</em>, il est « remplacé par un mixte de policier, de gendarme, d’intervenant humanitaire, d’assistance sociale, d’infirmier et de pédagogue », chargé de « convertir, en punissant les récalcitrants, tous les États aux droits de l’homme et à la démocratie ». Ce n’est plus qu’une apparence de soldat.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>D’un autre côté, on ne cesse de nous vanter des « guerres propres » avec « zéro mort ». N’y aurait-il pas contradiction ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dans le meilleur des cas, le « zéro mort » n’est jamais envisagé que pour « les nôtres » ! Les pertes ennemies ne sont pas prises en compte. L’idée est née de l’évolution des techniques de guerre. On est passé du corps à corps à la flèche, puis au carreau d’arbalète, à la balle, au boulet de canon, à l’obus, à la bombe aérienne. En clair : la distance entre celui qui tue et celui qui est tué n’a jamais cessé de croître. L’avion qui lâche ses bombes incendiaires sur des populations civiles ne prend guère de risques si l’ennemi ne possède ni batteries anti-aériennes ni missiles sol-air. On atteint aujourd’hui un sommet avec les drones qui tuent des gens par centaines en Afghanistan, mais sont manœuvrés des États-Unis par des fonctionnaires qui appuient sur des boutons comme s’ils jouaient à un jeu vidéo.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cela dit, le recours à des outillages technologiques de plus en plus sophistiqués n’est pas gage de victoire : gagner une bataille n’est pas gagner la guerre. On l’a bien vu en Irak et en Afghanistan : c’est après le succès initial que les problèmes commencent. « À la guerre, chaque adversaire fait la loi de l’Autre », rappelait Clausewitz. En France, où l’armée de terre ne représente plus que 119.000 hommes, on n’a cessé de diminuer les effectifs et de rogner sur le budget de la Défense (aujourd’hui 1,5 % du PIB), avec comme résultat que l’armée française n’a plus les moyens d’intervenir sur plus d’un front. Ce que rappelait récemment le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre : « Des forces réduites de haute sophistication sont de plus en plus aptes à remporter les batailles et de moins en moins capables de gagner les guerres, adaptées surtout aux conflits que nous ne voulons pas mener. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Alain de Benoist</strong>, propos recueillis par Nicolas Gauthier (<em>Boulevard Voltaire</em>, 24 avril 2014)</span></p></blockquote>
Debbie Gaineshttp://storiesmothernevertoldme.hautetfort.com/about.htmlTension et repostag:storiesmothernevertoldme.hautetfort.com,2014-01-18:52747462014-01-18T09:12:00+01:002014-01-18T09:12:00+01:00 Lorsqu'il y a tension, la décision sera toujours plus efficace. En...
<p><img id="media-4406171" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://storiesmothernevertoldme.hautetfort.com/media/02/00/318946239.jpeg" alt="tension et repos, lo duca" /></p><p style="text-align: justify;"> Lorsqu'il y a tension, la décision sera toujours plus efficace. En partie parce qu'il s'y manifeste plus de force de volonté et une pression plus lourde des circonstances, en partie parce que tout y est déjà prêt et orienté vers un grand mouvement. La décision ressemble alors à l'effet d'une mine bien enfouie et bien bourrée ; tandis qu'un événement peut-être tout aussi important qui survient en situation de repos est plus ou moins semblable à une charge de poudre éclatant à l'air libre.<br />Il va de soi d'ailleurs que l'état de tension comporte différents degrés ; il peut donc se rapprocher de l'état de repos par une gradation si subtile qu'il ne s'en distinguera finalement que très peu.</p><p style="text-align: right;"><em>De la guerre</em>, Clausewitz.</p><p><a href="http://storiesmothernevertoldme.hautetfort.com/media/00/01/3113897580.jpg" target="_blank"><img id="media-4714704" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://storiesmothernevertoldme.hautetfort.com/media/00/01/900431153.jpg" alt="jf" /></a></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe général de Clausewitz...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-06-19:51001762013-06-19T16:05:00+02:002013-06-19T16:05:00+02:00 Les éditions Astrées viennent de publier Le général de Clausewitz , un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Astrées viennent de publier <strong><em>Le général de Clausewitz</em></strong>, un essai biographique de <strong>Paul Roques</strong>. Raymond Aron, dans <em><strong>Penser la guerre</strong></em> (Gallimard, 1976), considérait Paul Roques comme le seul français à avoir vraiment lu Clausewitz avant lui...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4148579" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/471073268.jpg" alt="Roques.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><blockquote><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="355.4800169506073"><span style="font-size: small;">" Le livre de Paul Roques est un classique. Dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1912, et qui reste, aujourd’hui encore, l’une des rares biographies de Carl von Clausewitz jamais parues en langue française, l’auteur retrace avec précision la naissance et l’évolution de la doctrine du stratégiste prussien.</span></div><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="123.92000590896608"><span style="font-size: small;">Le livre évoque, au fil des pages, des épisodes peu connus de la vie de Clausewitz : sa captivité en France, la rencontre avec Mme de Staël, son action courageuse à la tête de la cavalerie prussienne lors des batailles de la « guerre de libération » de 1813, etc. Il relate aussi, bien évidemment, des moments historiquement plus importants, tels que son attitude critique face à l’alliance avec la France qui suivit l’effondrement militaire de la Prusse en 1806, et sa participation à la réforme de l’armée aux côtés de Scharnhorst et de Gneisenau, ce qui donne d’ailleurs lieu à une très intéressante galerie de portraits des principaux intervenants. Au fil des pages transparaissent ici ou là les opinions politiques de Clausewitz, notamment au sujet de la forme du gouvernement, ses opinions négatives sur les Français, son attitude à l’égard de la religion...</span></div><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="402.0133525028229"><span style="font-size: small;">Enfin, les trois derniers chapitres du livre sont consacrés à un résumé des principaux thèmes du <em>De la guerre</em>, résumé qui permet au lecteur d’apprécier pleinement la place de cette oeuvre capitale dans l’histoire de la pensée stratégique.</span></div><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="132.28000630760192"><span style="font-size: small;">La biographie de Paul Roques constitue ainsi une excellente introduction à la vie et à la doctrine du général von Clausewitz, d’un niveau tout à fait abordable pour les non spécialistes. "</span></div><p> </p></blockquote><p> </p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlThéorie du combat...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-06-08:50908692013-06-08T16:10:00+02:002013-06-08T16:10:00+02:00 Fondées en 2012 et spécialisées dans la stratégie et l'histoire, les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Fondées en 2012 et spécialisées dans la stratégie et l'histoire, les éditions Astrée viennent de publier, sous le titre de <em><strong>Théorie du combat</strong></em>, un recueil de textes de Carl von Clausewitz. Un ouvrage intéressant pour ceux qui voudrait découvrir la pensée de l'auteur de <strong><em>De la guerre</em></strong>.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4134137" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/2534135656.jpg" alt="Théorie du combat.jpg" /></p><p> </p><blockquote><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="137.06667320251464"><span style="font-size: small;">Les textes de Carl von Clausewitz que l’on va lire ici sont très différents mais se complètent parfaitement.</span></div><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="31.173334819793702"><span style="font-size: small;">Le premier, l’<em>Enseignement militaire au prince de Prusse</em>, est essentiellement pratique : il s’agit d’enseigner à un jeune prince, le futur Frédéric Guillaume IV (1795-1861), les « principes essentiels pour la conduite de la guerre ». On retrouve déjà dans ce petit texte datant de 1812 la plupart des idées qui seront développées plus tard dans le traité De la guerre, mais sous une forme condensée et d’un abord plus facile.</span></div><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="129.30667283248903"><span style="font-size: small;">Le second texte, comme son titre le laisse penser, possède au contraire une finalité théorique, tenter de dégager, selon une approche hypothético-deductive, les lois qui régissent le déroulement du combat. Cette <em>Théorie du combat</em> complète ainsi le texte précédent sur le plan conceptuel. On y reconnaîtra beaucoup de thèmes chers au penseur prussien : importance des forces morales, supériorité de la défensive, rôle des frottements, etc.</span></div><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="31.733334846496582"><span style="font-size: small;">Enfin, nous avons choisi de clore ce volume, par quelques développements que Clausewitz avait rédigés dans l’intention de compléter le chapitre 5 du livre V du <em>De la guerre</em> (« Ordre de bataille de l’armée ») et qui donnent un éclairage intéressant sur les problèmes, toujours actuels, de l’organisation interne des unités militaires.</span></div><div style="text-align: justify;" dir="ltr" data-font-name="g_font_p0_25" data-canvas-width="437.2666875171661"><span style="font-size: small;">Ces trois textes constituent une excellente introduction à l’oeuvre clausewitzienne, que celle-ci soit théorique ou historique. Ils ont aussi le mérite non négligeable de nous permettre de comprendre le déroulement et les principes de la bataille napoléonienne, comme archétype de la bataille moderne.</span></div><p style="text-align: justify;"> </p></blockquote><p> </p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlThéorie du drone...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-04-23:50505432013-04-23T16:05:00+02:002013-04-23T16:05:00+02:00 Les éditions La Fabrique publient cette semaine Théorie du drone , un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions La Fabrique publient cette semaine <strong><em>Théorie du drone</em></strong>, un essai de <strong>Grégoire Chamayou</strong>. Philosophe et chercheur au CNRS, Grégoire Chamayou a notamment traduit les <strong><em>Principes fondamentaux de stratégie militaire</em></strong> de Clausewitz et a préfacé <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/20/kubark-la-manipulation-mentale-pour-les-nuls.html"><strong><em>Kubark</em></strong></a>, le manuel de manipulation mentale et de torture psychologique de la CIA, publié chez Zones.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4068203" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/4082804241.jpg" alt="Théorie du drône.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Le drone est l'instrument d'une violence à distance, où l'on peut voir sans être vu, toucher sans être touché, ôter des vies sans jamais risquer la sienne. Cette forme de violence télécommandée, qui à la fois supprime le face-à-face et fait éclater la distance impose de repenser des concepts apparemment aussi évidents que ceux de combattant (qu'est-ce qu'un combattant sans combat ?) ou de zone de confit (où a lieu, une telle violence, écartelée entre des points si distants ?). </span><br /><span style="font-size: small;">Mais, plus radicalement, c'est la notion de " guerre " qui entre elle-même en crise : le drone est l'emblème de la " chasse à l'homme préventive ", forme de violence qui débouche, à mi-chemin entre guerre et police, sur des campagnes d'exécutions extrajudiciaires menées à l'échelle globale. Cette tentative d'éradication absolue de toute réciprocité dans l'exposition à la violence reconfgure non seulement la conduite matérielle de la violence armée, techniquement, tactiquement, mais aussi les principes traditionnels d'un ethos militaire officiellement fondé sur la bravoure et l'esprit de sacrifice. </span><br /><span style="font-size: small;">Car le drone est aussi l'arme du lâche : celle de ceux qui ne s'exposent jamais. Cela n'empêche pourtant pas ses partisans de la proclamer être l'arme la plus éthique que l'humanité ait jamais connue. Opérer cette conversion morale, cette transmutation des valeurs est la tâche à laquelle s'attellent aujourd'hui des philosophes américains et israéliens qui oeuvrent dans le petit champ de l'éthique militarisée. </span><br /><span style="font-size: small;">Leur travail discursif est essentiel pour assurer l'acceptabilité sociale et politique de cette arme. Dans ces discours de légitimation, les " éléments de langage " de marchands d'armes et de porte-parole des forces armées se trouvent reconvertis, par un grossier processus d'alchimie discursive, en principes directeurs d'une philosophie éthique d'un nouveau genre - une " nécroéthique ", dont il est capital de faire la critique. "</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlGuerres franco-françaises...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-03-09:50089932013-03-09T10:05:00+01:002013-03-09T10:05:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un excellent texte d' Alain Kimmel , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un excellent texte d'<strong>Alain Kimmel</strong>, cueilli sur le site de la revue <a href="http://www.lespectacledumonde.fr/"><em>Le Spectacle du Monde</em></a> et consacré à la vieille, mais toujours vivace, tradition française de la guerre civile...</span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4004891" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/4007158474.jpg" alt="Guerre civile.jpg" /></p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;"><strong><span style="font-size: medium;">Guerres franco-françaises</span></strong></p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">En voulant imposer le mariage homosexuel et ses conséquences, François Hollande a créé un nouveau clivage, une nouvelle ligne de fracture entre les Français tels que le pays n’en avait pas connu depuis la querelle de l’école libre, en 1984. Prenant ainsi le risque de raviver la flamme d’une nouvelle « guerre franco-française ». Mais au-delà de l’opposition virulente entre partisans et adversaires du « mariage gay », force est de constater que, depuis quelques années, l’idée de guerre civile refait surface en France.</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">En 2006, l’historien Jacques Marseille publiait <em>Du bon usage de la guerre civile en France </em>(Perrin), essai dans lequel il montrait que l’affrontement entre Français est une véritable passion nationale qui « <em>s’opère autant dans le sang, les déchirures que dans les mises en scène de la refondation </em>». Plus récemment, l’économiste Nicolas Baverez lançait cet avertissement : « <em>Les décennies de déclin tranquille appartiennent au passé. Sa poursuite entraînerait une brutale chute du niveau de vie qui déboucherait inéluctablement sur la violence politique et une guerre civile froide. </em>» (<em>Réveillez-vous ! </em>Fayard, 2012.) Et lors de la dernière campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon prédisait « <em>un énorme tumulte </em>», appelant de ses voeux une « <em>insurrection citoyenne </em>».</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Au début du XIXe siècle, le grand théoricien de la guerre Carl von Clausewitz ne parle pas de « <em>guerre civile </em>», mais de « <em>dissensions civiles </em>» ou de « <em>discordes intérieures </em>», ce qui n’entre pas dans le champ de la guerre <em>stricto sensu</em>. Celle-ci désigne, en effet, comme l’a montré Rousseau, les conflits qui opposent un Etat à un autre et dont le moteur est la « <em>volonté de puissance</em> », alors que dans la guerre civile, il s’agit d’antagonismes religieux ou politiques (idéologiques). Ce ne sont pas deux pays qui s’affrontent, mais deux partis ou deux idéologies, partageant « <em>en deux camps les sujets d’un même Etat ; la guerre est intestine, ne concerne que les membres de la cité </em>» (Marie-Danielle Demélas-Bohy, « La notion de guerre civile en question », <em>http : // clio.revues.org</em>).</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">En 1871, Karl Marx publie <em>la Guerre civile en France</em>, pamphlet en défense et illustration de la Commune de Paris, qui venait d’être vaincue par les troupes versaillaises. Cet épisode tragique de notre histoire est évoqué dans le livre de Jean-Claude Caron <em>Frères de sang. La guerre civile en France au XIXe siècle </em>(Seyssel, Champ Vallon, 2009), dans lequel l’auteur s’efforce de définir le concept de guerre civile à travers l’histoire, la philosophie et le droit. Selon lui, il faut, notamment sur le plan juridique, la distinguer de la rébellion, de la sédition ou de l’insurrection. On peut parler de guerre civile lorsqu’il y a « <em>intolérance absolue envers un autre construit comme une menace pour l’unité de la Communauté </em>». Il s’agit donc d’un affrontement violent qui vise à l’« <em>anéantissement </em>» de l’adversaire. Au XIXe siècle, la guerre internationale est encadrée, depuis les traités de Westphalie (1648), par le droit de la guerre, tandis que la guerre civile est une guerre sans droit. Pour nombre de penseurs allemands (Fichte, Hegel, Nietzsche) et français (Maistre, Cousin, Renan), les guerres extérieures sont « bonnes » et les guerres intérieures « mauvaises ». Proudhon exalte « <em>le triomphe de la vertu par la guerre entre les nations </em>», mais estime que la guerre civile, « <em>de citoyen à citoyen </em>», constitue un abandon moral.</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Pour sa part, le politologue Julien Freund, dans un article posthume intitulé « Aperçus sociologiques sur le conflit » (<em>Krisis</em>, « La guerre ? » n° 33, avril 2010), distingue deux types de conflit : « <em>le conflit non belliqueux et le conflit belliqueux </em>». Le premier implique « <em>une intention hostile </em>», mais sans « <em>volonté délibérée au départ d’anéantir physiquement l’autre </em>». Le second « <em>se caractérise par l’usage de la violence </em>» ; il s’agit alors de la guerre, qu’elle soit « interétatique » (guerre étrangère) ou « intra-étatique » (guerre civile). Le conflit belliqueux est « <em>celui du tiers exclu, car il se réduit à la relation duale de l’ami et de l’ennemi </em>». Ainsi, « <em>les guerres civiles peuvent commencer avec une pluralité de camps, mais très rapidement elles se développent selon le schéma de la dualité ami/ennemi </em>». On assiste alors à la montée aux extrêmes et au déchaînement de la violence.</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Ces phénomènes ont été évoqués dès 1615 par le poète italien Giambattista Marino, protégé de Louis XIII, connu en France sous le nom de Cavalier Marin, qui écrit : « <em>La France est toute pleine de contradictions et de disproportions, lesquelles cependant forment une discorde concordante, qui la perpétue. Des coutumes bizarres, des fureurs terribles, des mutations continuelles, des extrêmes sans demi-mesures, des tumultes, des querelles, des désaccords et des confusions : tout cela, en somme, devrait la détruire et, par miracle, la tient debout. </em>» Par-delà le constat final plutôt optimiste, on constate l’emploi d’une série de mots (<em>discorde</em>, <em>fureurs</em>, <em>tumultes</em>, <em>querelles</em>…) qui caractérisent des situations de « guerre franco-française ».</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">La formule apparaît pour la première fois, en 1950, sous la plume de Louis-Dominique Girard, ancien chef de cabinet du maréchal Pétain et auteur d’un livre au titre éponyme, <em>la Guerre franco-française</em>. Si l’expression est nouvelle, ce qu’elle recouvre ne l’est pas. Dans l’introduction à l’ouvrage collectif <em>les Guerres franco-françaises</em>(<em>Vingtième Siècle, revue d’histoire</em>, n° 5, janvier-mars 1985), on lit que « <em>la plupart des crises profondes qui ont divisé les Français peuvent être assimilées à des failles géologiques </em>».</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Les failles répertoriées ici sont les guerres de Religion, la Révolution française, l’affaire Dreyfus, les affrontements des années 1930, Vichy, la guerre d’Algérie et la guerre scolaire de 1984. Un des auteurs de ce recueil, Michel Winock, a publié ultérieurement <em>la Fièvre hexagonale : les grandes crises politiques de 1871 à 1968 </em>(Points histoire, 2009), ouvrage dans lequel il décrit les convulsions et les spasmes du siècle qui va de la fin de la Commune aux événements de Mai-68. Ces crises, ces poussées de fièvre ponctuent non seulement ce siècle, mais jalonnent la longue marche de notre histoire nationale. « <em>De leurs ancêtres les Gaulois, dont César, déjà, avait noté la propension aux luttes intestines, les Français ont hérité le goût de la guerre civile. Il n’est pas de siècle, dans leur longue histoire, qui n’ait eu la sienne. </em>» (André Fontaine, <em>le Monde</em>, 9 novembre 1981.)</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">De fait, Armagnacs et Bourguignons, catholiques et protestants, jésuites et jansénistes, frondeurs et monarchistes, Montagnards et Girondins, Bleus et Blancs, communards et Versaillais, dreyfusards et antidreyfusards, cléricaux et laïcs, gaullistes et pétainistes, résistants et collaborateurs, partisans de l’Algérie française et soutiens du FLN, soixante-huitards et antisoixante-huitards, mitterrandistes et adversaires des «<em>socialo-communistes </em>», défenseurs de l’école privée et partisans de l’école publique ont laissé dans la mémoire nationale la trace de leurs « <em>épidémies psychiques </em>» et de leurs « <em>convulsions historiques </em>» (Sigmund Freud).</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Dans son maître ouvrage <em>le Mal français </em>(Plon, 1976), Alain Peyrefitte note que « <em>l’histoire de France est celle d’une longue guerre civile, pleine d’assassinats, de charges de police et de déraison </em>». Ces conflits, dit-il, « <em>naissent, vivent et meurent avec une brutalité d’orage </em>». Souvent cruelles et sanglantes, les guerres franco-françaises furent toujours des guerres de religion ou des guerres idéologiques. De son côté, Pierre Chaunu, dans son magistral essai <em>la France </em>(Robert Laffont, 1982), met l’accent sur cette exception française qu’est l’« <em>aptitude à la déchirure et à la déchirure idéologique </em>». Il en explique les raisons par le fait que « <em>la France est une terre de fractures » </em>qui sont <em>« purement affectives, cérébrales, parfois spirituelles </em>». Ces fractures sont d’autant plus graves qu’elles sont «<em>inexpiables, </em>[qu’] <em>elles vivent profondément dans la mémoire, </em>[qu’] <em>elles se régénèrent inlassablement </em>».</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Avec l’avènement de la Ve République, dont la Constitution cristallise la bipolarisation du pays, l’antagonisme des deux France demeure vivace et marqué par des périodes de forte tension. Celles des dernières années de l’Algérie française, avec le putsch des généraux et les combats de l’OAS, ou celle de Mai-68, avec les barricades du Quartier latin, la grève générale et la grande manifestation sur les Champs-Elysées de ceux qui refusent la « <em>chienlit </em>».</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Treize ans plus tard, le 10 mai 1981, François Mitterrand, au soir de son élection, distingue « <em>une France sociologique </em>» et « <em>une France politique </em>», tandis que son Premier ministre, Pierre Mauroy, oppose « <em>le peuple de gauche </em>» à « <em>ceux du château </em>» et affirme qu’« <em>il y a deux lectures de l’Histoire, de l’avenir, de la politique</em> ». Cette double lecture apparaît notamment dans le discours d’investiture de François Mitterrand, le 21 mai, lorsqu’il fait commencer l’histoire de France en 1792, évoque ensuite ses « <em>grandes dates </em>» (1830, 1848 et 1870) et glorifie « <em>le peuple </em>» qui l’a « <em>façonnée </em>». Lecture de gauche à laquelle répond la lecture de droite du maire de Paris, Jacques Chirac, qui, accueillant le nouveau Président à l’Hôtel de ville, invoque des personnages historiques comme sainte Geneviève, Jeanne d’Arc et Henri IV. Pour l’histoire contemporaine, là où Chirac cite l’Appel du 18 juin 1940, Mitterrand se réfère à la libération de Paris, le 25 août 1944.</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Pour Alain Peyrefitte, les Français semblent condamnés à se débattre « <em>dans le cauchemar de querelles sans fin </em>», une partie d’entre eux étant toujours tentés « <em>d’imposer à une autre sa volonté, et même sa vérité. Mais comme l’adversaire n’est jamais anéanti, une solution de cet ordre porte en germe de nouvelles luttes. Car elle ravive la mentalité dogmatique qui ne supporte pas la contradiction. Elle transforme les désaccords qui auraient pu nourrir un dialogue en conflit. Elle ronge jusqu’au sentiment de l’identité nationale, faute duquel une société malade ne saurait retrouver la voie d’un consensus </em>».</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Si les conflits qui ont opposé les Français ont souvent été, au fil de leur histoire, des guerres « chaudes », ils ont souvent pris naissance, au XXe siècle, sur ce que Jean-Marie Domenach (<em>Regarder la France</em>, Perrin, 1997) appelle « <em>le terrain du symbolique et de l’imaginaire </em>». Désormais, note-t-il, « <em>on a affaire à des revendications quasi ontologiques mêlées à la défense d’intérêts catégoriels </em>» : pour ou contre le Pacs, pour ou contre le « mariage homosexuel », d’un côté ; pour ou contre la retraite à soixante ans, pour ou contre la taxation à 75 % des plus hauts revenus, de l’autre. C’est peut-être cette évolution qui a incité Pierre Chaunu à conclure sa réflexion sur la France en se demandant si les discordes qui déchirent les Français « <em>les séparent moins qu’elles ne les unissent dans ces tensions complémentaires qui sont, tout ensemble, notre difficulté d’être et notre richesse </em>».</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;">Constat optimiste auquel d’aucuns opposeront les craintes exprimées par d’actuels acteurs et observateurs de la société française, qui laissent à penser que le spectre de la guerre civile ne cesse de hanter notre pays, « <em>ce vieux pays </em>[…] <em>accablé d’Histoire, meurtri de guerres et de révolutions </em>» (Charles de Gaulle).</p><p style="margin: 1em 0px; padding: 0px; font-family: Georgia, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 14px; line-height: 19px; text-align: justify; text-indent: 40px; background-color: #f2f2f2;"><strong>Alain Kimmel</strong> (<em> Le Spectacle du Monde</em>, février 2013)</p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlBréviaire stratégique...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-01-19:49602392013-01-19T16:12:00+01:002013-01-19T16:12:00+01:00 Les éditions Argos viennent de publier le Bréviaire stratégique d'...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Argos viennent de publier le <strong><em>Bréviaire stratégique</em></strong> d'<strong>Hervé Coutau-Bégarie</strong>, un ouvrage court mais d'une grande richesse, indispensable à tous ceux qui s'intéressent à la stratégie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Historien, professeur de stratégie à l'Ecole de guerre, Hervé Coutau-Bégarie, récemment décédé, est l'auteur de nombreux ouvrages dans ce domaine, dont un monumental <strong><em>Traité de stratégie</em></strong> (Economica), qui connait sa septième réédition.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3928604" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/4187320466.jpg" alt="Bréviaire stratégique.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"Le Bréviaire stratégique d'Hervé Coutau-Bégarie, lecture célèbre dans les milieux militaires français et qui est édité ici pour la première fois, est l'initiation à la stratégie la plus synthétique et la plus suggestive qui soit. Le style très ciselé privilégie la clarté et, en dépit d'un niveau conceptuel élevé, l'ouvrage est d'un abord facile. Il offre une synthèse de la réflexion stratégique par l'apport de principes clairs, de définitions essentielles et de références fondamentales. Sous une forme identique aux pensées de Pascal ou à la Théorie du combat de Clausewitz, 555 courts paragraphes s'inscrivent dans l'enchaînement d'une démonstration, bien que chacun puisse être lu séparément. Vrai outil de travail pour tous les amateurs de stratégie, il part d'une réflexion sur la nature de la stratégie (essence, spécificité et évolution) pour conclure sur la personne du stratège, spécialiste de la dialectique des volontés utilisant la force pour régler leur conflit. Une lecture essentielle, un grand classique, par le plus éminent des stratégistes français, disparu au début de l'année 2012."</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlStratèges prussiens...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-12-18:49313952012-12-18T16:05:00+01:002012-12-18T16:05:00+01:00 Les éditions Economica viennent de publier dans leur Bibliothèque...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Economica viennent de publier dans leur Bibliothèque stratégique un essai de <strong>Jean-Jacques Langendorf</strong> intitulé<em><strong> La pensée militaire prussienne - Etudes de Frédéric le Grand à Schlieffen</strong></em>. L'ouvrage est préfacé par <strong>Hervé Coutau-Bégarie</strong>, récemment décédé. Auteur de nombreux livre consacrés à l'histoire militaire ou à la stratégie comme <strong><em>Faire la guerre - Antoine Henri Jomini </em></strong>(Georg, 2002 et 2004), <strong><em>Histoire de la neutralité</em></strong> (Infolio, 2007), Jean-Jacques Langendorf a aussi écrit des romans comme <strong><em>Un débat au Kurdistan </em></strong>(L'Age d'Homme, 1990), <strong><em>La nuit tombe, Dieu regarde </em></strong>(Zoé, 2001) ou <em><strong>Zanzibar 14</strong></em> (Infolio, 2008).</span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3886607" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/215296862.jpg" alt="Pensée militaire prussienne.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #373737; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small; line-height: 21px;">"Aussi bien dans le monde germanique que non germanique, la pensée militaire prussienne des XVIIIe et XIXe siècles est méconnue, dans la mesure où de grands arbres, comme Frédéric II, Clausewitz, Moltke ou Schlieffen ont caché la forêt. Les études présentées ici se penchent sur des théoriciens militaires ayant revêtu jadis une importance capitale mais qui, fort injustement, sont tombés dans les oubliettes de l’histoire, alors qu’ils ont joué un rôle essentiel dans la mise au point et la formulation de cette pensée. On découvrira dans ces pages tour à tour des personnages centraux pourtant totalement négligés jusqu’à nos jours, comme : Berenhorst, A. H. D. von Bülow, Favrat du Bernay, Gansauge, C. von der Goltz, Guischardt, E. von Kleist, Hahlweg, Lossau, Massenbach, Pfuel, Phull, Rühle von Lilienstern, Rüstow, Schaumburg-Lippe, Saldern, Steinmetz, Willisen, etc., ainsi que des aspects inédits de la pensée de Clausewitz."</span></p></blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGuerra y saber político:Clausewitz y Günter Maschketag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-11-14:48914652012-11-14T00:05:00+01:002012-11-14T00:05:00+01:00 Guerra y saber político: Clausewitz y Günter Maschke Antonio...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3828831" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1400094893.jpg" alt="clausewitz_eps.jpg" /></p><h1><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>Guerra y saber político:</strong></span><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>Clausewitz y Günter Maschke</strong></span></h1><h2><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;"><strong><a class="t2" href="http://nodulo.org/ec/aut/amb.htm"><span style="color: #c0c0c0;">Antonio Muñoz Ballesta</span></a></strong></span></h2><p class="ac k1"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;"><strong><a href="http://nodulo.org/"><span style="color: #c0c0c0;">http://nodulo.org/</span></a></strong></span></p><p class="ac k1"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Conviene, especialmente cuando suenan tambores de guerra, no malinterpretar a Carlos Clausewitz (1780-1831), y reconocer la conclusión realista del filósofo militar prusiano, que la Guerra es la expresión o la manifestación de la Política</span></strong></span></p><p class="ct"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">«George Orwell advertía en una ocasión que, en las sociedades libres, para poder controlar la opinión pública es necesaria una «buena educación», que inculque la comprensión de que hay ciertas cosas que no «estaría bien decir» –ni pensar, si la educación realmente tiene éxito–.» (Noam Chomsky en Tarragona, octubre de 1998) </span></strong></span></p><p class="ad"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>A José María Laso, luchador en la paz y en la guerra</em></span></strong></span></p><p class="e1"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">1</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> La inminente guerra del Imperio realmente existente en el planeta, EEUU, contra Irak, y contra otros países del llamado «Eje del mal», entre los que se encuentra, según expresión de Gabriel Albiac, el «manicomio militarizado» de Corea del Norte, y que puede provocar la primera Guerra Nuclear en la que los dos contendientes utilicen efectivamente armas atómicas –aunque en la Historia contemporánea se ha estado varias veces al borde de la misma, y no solamente en la crisis de los misiles de Cuba, sino también hace unos meses en la guerra silenciada entre Pakistán y la India–, requiere que nos dispongamos a contemplarla con las mejores armas conceptuales posibles (pidiendo, a la misma vez, a Dios, a Alá, o a Yahvè, según la religión de cada uno, que «el conflicto bélico» no nos afecte individualmente). </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">¿Qué mejor arma conceptual, para nosotros, que delimitar lo que sea verdaderamente la «guerra» desde el punto de vista del «saber político»? </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Porque las guerras no son una «maldición divina o diabólica» a pesar de que las consecuencias en las víctimas humanas, y la destrucción que provocan, así lo sea. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Las guerras pertenecen también, como nos recuerda Clausewitz, al «ámbito de la acción humana», y aunque siempre han estado envueltas en las formas artísticas de su tiempo y han sido el ámbito en el que se han realizado avances técnicos, tecnológicos y científicos de eficaz transcendentalidad –en el sentido del materialismo filosófico– innegable para las sociedades, las guerras «no pertenecen al campo de las artes y de las ciencias», y sin embargo, no son un saber sencillo, sino al contrario, «llevar una guerra» consiste en un saber de los más complejos y racionales que existen. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">En las guerras se trata de «movimientos de la voluntad aplicado... a un objeto viviente y capaz de reaccionar», y por ello, subraya Günter Maschke, para Clausewitz, la guerra (también la próxima guerra contra Irak y Corea del Norte, &c., habría que añadir) es «incertidumbre, fricción y azar» que no permite una simplificación –ni por los militares, ni por los políticos e intelectuales– de los «complejos procesos» de la guerra, presentándola de tal forma «que incluso un niño podía tener el sentimiento de ser capaz de dirigir un ejército» («militärische Kinderfreunde»). Ni admite el desarme conceptual de la Filosofía ante ella, pues estaríamos renunciando a la comprensión verdadera de una de las cuestiones más cruciales del Presente histórico. ¡Ya es hora que la Filosofía no quede al margen de la Guerra, de la Idea de «guerra»! </span></strong></span></p><p class="e1"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">2</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">El gran ensayista y pensador de lo político y la política, Günter Maschke, ha encontrado, al respecto y recientemente<sup id="kp01"><a href="http://nodulo.org/ec/2003/n012p01.htm#kn01"><span style="color: #c0c0c0;">{1}</span></a></sup>, una solución plausible al laberinto interpretativo de lo que realmente nos quiso decir Carlos Clausewitz (1780-1831) sobre la Idea de la «Guerra» en su obra principal <em>De la guerra,</em> y en concreto en su relación con la «política». </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Günter Maschke, después de un preciosa, y laboriosa, labor exegética de la correspondencia y demás obras, algunas inéditas, del famoso general prusiano, ha concluido, lo que muchos siempre hemos intuido, desde hace tiempo, a saber, que: </span></strong></span></p><p class="ct"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">«La Guerra es la expresión o la manifestación de la Política». </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Es ésta conclusión de Maschke una tesis que acerca el pensamiento de Clausewitz al «realismo político», y lo aleja, definitivamente, de los análisis bien intencionados y humanitaristas, de ciertos filósofos, intelectuales, especialistas universitarios y periodistas, que continuamente tratan de ocultarnos o silenciarnos la verdad de la geopolítica del inicio del siglo XXI en el Mundo (los que Antonio Gramsci denominó «expertos en legitimación»). </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">No podía ser de otra forma ya que la realidad política internacional, y nacional, es objetiva, y es la que es, independientemente de la propaganda orwelliana que realicen los «intelectuales», los «centros de educación» y los medios de comunicación. </span></strong></span></p><p class="e1"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">3</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">La propaganda orwelliana de EEUU, y de sus «satélites» europeos –«satélites» porque no han conseguido tener una política exterior común, ni un ejército propio–, más o menos sutil, se presenta en dos frentes. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">El primero es el frente de la opinión pública y consiste en conseguir que la misma adopte el consenso «políticamente correcto» de la élite intelectual. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">En este caso el «consenso» significa que la guerra contra Irak es inevitable y necesaria por parte de EEUU y sus aliados (en cambio más razones tendría Irán), independientemente de saber si realmente el Irak de 2003 ha amenazado o agredido a EEUU o a Inglaterra o a Alemania o a España, o si sabemos con certeza las consecuencias sobre la población civil que tendrán los bombardeos y la invasión de los soldados de las fuerzas terrestres (bombardeos que se vienen haciendo, por lo demás, periódicamente desde 1991, y terminación «por tierra» de la guerra del golfo de 1991, sin hacer mención de la «medida política o militar» del «embargo de medicamentos, &c.»). Pueblo irakí y kurdo que, indudablemente, no se merece el régimen político de Sadam Husein (ni de Turquía), ni la ausencia de los derechos humanos elementales, inexistencia de derechos fundamentales que, lamentablemente, se suele olvidar por los que están en contra de la guerra contra Irak, salvo la honrosa excepción de Noam Chomsky, quién siempre ha defendido los derechos humanos auténticos contra cualquier organización estatal o no, sea EEUU o se trate de otro Estado. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">El segundo frente de la propaganda orwelliana se presenta en el campo de las ideas del saber político. En el análisis político interesa que no se comprenda, no ya por la opinión pública, sino tampoco por parte de los dedicados a la «ciencia política», lo que significa la realidad de la guerra y la política, pues es propio de la ideología de un determinado régimen político que su «élite intelectual» posea unas herramientas conceptuales «apropiadas» para la consecución, no de la verdad, sino de los objetivos del régimen político –que suele coincidir con los objetivos de los más ricos y poderosos del régimen y sus monopolios económicos–. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Günter Maschke, en mi opinión, contribuye con su acertado análisis o comprensión verdadera del pensamiento de Clausewitz, a no convertirnos en víctimas conceptuales de este segundo frente de la propaganda orwelliana del «eje del bien» y/o del «eje del mal». </span></strong></span></p><p class="e1"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">4</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Los «intelectuales humanitaristas», que están afectados, del llamado por Noam, «problema de Orwell»<sup id="kp02"><a href="http://nodulo.org/ec/2003/n012p01.htm#kn02"><span style="color: #c0c0c0;">{2}</span></a></sup>, suelen permanecer en la «ilusión necesaria» de que la política fracasa cuando se recurre a la guerra (de que la guerra es el «fin» de la política), porque han interpretado incorrectamente la famosa frase de Clausewitz: </span></strong></span></p><p class="ct"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">«La guerra es un instrumento de la política/ Der Krieg ist ein Instrument der Politik»<sup id="kp03"><a href="http://nodulo.org/ec/2003/n012p01.htm#kn03"><span style="color: #c0c0c0;">{3}</span></a></sup> </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">La «ilusión» de estos intelectuales de la «intelligentsia» viene de la confusión entre «instrumento» y «objetivo» de la «verdadera política». Si consideramos la guerra como un simple instrumento del «arte de la política», y la política tiene el instrumento pacífico de la diplomacia ¿no es, por tanto, un «fracaso» de la política, el recurrir al «instrumento de la guerra»? </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Planteados así las premisas o los presupuestos, habría que concluir que sí; pero ocurre que las cosas no son así, es decir, que el pensamiento de Clausewitz (ni de los más importantes y coherentes «pensadores políticos», incluido Noam Chomsky) no tiene esos presupuestos que se les atribuye falsamente. Y ello debido a que la frase de Clausewitz (ni el pensamiento de los filósofos a los que me refiero) no puede sacarse del contexto de toda su obra, incluido la correspondencia, del general prusiano (y de los autores que miren «sin prejuicios» los hechos ). </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Y el «objetivo» de la «política», como sabemos, es la eutaxia de su sociedad política; y para ello el objetivo no es solamente la «paz a cualquier precio», pues ello implicaría la renuncia a su «soberanía», a su «libertad» (si, en un país, todos aceptaran ser siervos o esclavos, o vivir en la miseria y sin luchar, no habría jamás violencia o «guerras»), &c., y en el límite la renuncia, de la misma sociedad política, a su «existencia» o permanencia en el tiempo de sus planes y programas –de su prólepsis política–. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Renuncia a la existencia de la misma sociedad política, puesto que, y esto se reconoce por Clausewitz y todos los autores, la «paz» como las «guerras», no son conceptos unívocos. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">La «paz», y la «guerra», puede ser de muchas formas, desde la «Pax romana» a la «Paz establecida en Versalles». Además de la existencia, quizás más realista, de un «status mixtus que no es ni guerra ni paz», por ejemplo, ¿cómo calificar la situación actual entre Marruecos y España después de la «batalla» del islote Perejil? ¿O en el futuro, entre España e Inglaterra, por el asunto del peñón de Gibraltar? ¿O en el futuro, entre España y el «País Vasco» o «Catalonia» o «Galicia»? ¿De «diplomacia» o de «guerra»? </span></strong></span></p><p class="e1"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">5</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">En realidad la guerra es la expresión o manifestación de la política, y ella –la guerra– es como «un verdadero camaleón, pues cambia de naturaleza en cada caso concreto», aparentemente creemos que se produce la «desaparición» de la política (o del Derecho Internacional) cuando «estalla la Guerra», y en verdad no es así, pues la política y la diplomacia continúa implementando sus planes y programas, ¿para qué?, para conseguir una mayor eutaxia de la sociedad política vencedora o no, en el «tiempo de paz» posterior (así consiguió EEUU su predominio en Oriente Medio después de la Guerra Mundial II). </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Pues, recordemos que las guerras terminaban con los Tratados de Paz, por lo menos hasta la Guerra Mundial I. Hoy en día, parece más bien, que estemos en un permanente «estado de guerra» mundial, en el que es imposible un «Tratado de Paz» entre los contendientes. Así las cosas en el «mundo del saber político» ¿Cómo y cuando se firmará el Tratado de Paz entre EEUU y Ben Laden? ¿Y es posible tal cosa? </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Bien dice G. Maschke que Clausewitz es autor de las siguientes frases que inclinan la balanza en favor del primado de lo político sobre lo militar en el tema de la «guerra»: </span></strong></span></p><p class="ct"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">«la política ha engendrado la guerra», «la política es la inteligencia... y la guerra es tan sólo el instrumento, y no al revés», «la guerra es un instrumento de la política, es pues forzoso que se impregne de su carácter » político, la guerra «es solo una parte de la política... consecuentemente, carece absolutamente de autonomía», «únicamente se pone de manifiesto –la guerra– en la acción política de gobernantes y pueblos», «no puede, jamás, disociarse de la política», «pues las líneas generales de la guerra han estado siempre determinadas por los gabinetes... es decir, si queremos expresarlo técnicamente, por una autoridad exclusivamente política y no militar», o cuando dice «ninguno de los objetivos estratégicos necesarios para una guerra puede ser establecido sin un examen de las circunstancias políticas», &c. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ahora bien, volvamos a la Guerra contra Irak, una manifestación más (en este caso de violencia extrema «policial») de la nueva «política «del «Imperio» constituido y constituyente de la también «nueva forma de la relación-capital» –el «Capitalismo como forma Imperio», según la reciente tesis del libro de Antonio Negri y M. Hardt– e intentemos «comprender» ahora, con las «armas conceptuales tradicionales» clausewitzianas, la política del bando «occidental». Entonces, EEUU, dirigido por Bush II, se nos presenta como un «nuevo Napoleón» que reuniera en su persona política la categoría de «príncipe o soberano» al ser, a los ojos del Mundo, al mismo tiempo «cabeza civil y militar» de la «civilización». Pero otorgándole que sea la cabeza militar en el planeta, ¿quién le otorga el que sea también la «cabeza civil»?<sup id="kp04"><a href="http://nodulo.org/ec/2003/n012p01.htm#kn04"><span style="color: #c0c0c0;">{4}</span></a></sup> –Noam Chomsky es más realista al reconocer que desde el punto de las víctimas, es indiferente que el poder que los humilla y mata se llame «Imperio» o «Imperialismo». En cambio, el poder militar y civil de Sadam Husein se nos da en toda su crueldad dictatorial, apoyada –por cierto– hasta hace once años por los mismos EEUU y Occidente, que miraban, entonces, para otro lado, cuando se cometían innumerables atentados a los derechos humanos contra su propia población irakí y kurda. </span></strong></span></p><p class="e1"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">6</span></stron
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe dieu de la guerre...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-11-29:38816272011-11-29T16:15:00+01:002011-11-29T16:15:00+01:00 Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage de Bruno Colson et......
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage de <strong>Bruno Colson</strong> et... <strong>Napoléon</strong>, intitulé <strong><em>De la guerre</em></strong>. Historien, politologue et stratégiste, Bruno Colson est un spécialiste des guerres napoléoniennes. Dans ce livre appelé à devenir un classique, il met en regard la pensée stratégique de Clausewitz et celle de son inspirateur, Napoléon.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3311185" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/112968121.gif" alt="Napoléon guerre.gif" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>"Le grand traité sur la guerre que Napoléon voulait écrire à Sainte-Hélène.</strong> </span></p></blockquote><div><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Isolé à Sainte-Hélène, Napoléon envisagea de rédiger le grand traité stratégique dans lequel il aurait dévoilé les secrets de son génie. Mais il renonça, laissant à la postérité des bribes éparses.</span><br /><span style="font-size: small;">Bruno Colson a relevé le gant, d'abord en rassemblant tous les propos existants de l'Aigle : lettres nombreuses, confessions orales notées par les mémorialistes sans compter des inédits puisés aux archives. Ensuite, il a ordonné cette riche matière en suivant le plan choisi par Clausewitz dans son fameux traité <em>De la guerre</em>, de bout en bout inspiré par l'épopée impériale.</span><br /><span style="font-size: small;">Le résultat dévoile comme jamais la pensée et l'action de celui que Clausewitz qualifiait de « dieu de la guerre ». Vitesse, concentration éclair, manoeuvres, capacité à exploiter </span><span style="font-size: small;">l'instant charnière de la bataille, art de la poursuite ; autant d'inventions matricielles de la guerre de masse et de mouvement se révèlent dans un style limpide et percutant. Le dialogue au sommet établi avec Clausewitz, dont les idées maîtresses sont exposées en ouverture de chaque partie, achève de hisser cet ouvrage sans précédent au rang de futur classique pour quiconque aspire à comprendre la guerre moderne."</span><br /><br /></p></blockquote></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlClausewitz como pensador politicotag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-09-27:37881562011-09-27T00:05:00+02:002011-09-27T00:05:00+02:00 Clausewitz como pensador politico Por Sergio Prince C....
<p><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">Clausewitz como pensador politico</span></p><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">Por Sergio Prince C.</span></p><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">http://geviert.wordpress.com/</span><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><br /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://geviert.files.wordpress.com/2011/08/clausewitz.jpg"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="alignleft size-full wp-image-9512" style="float: right;" title="clausewitz" src="http://geviert.files.wordpress.com/2011/08/clausewitz.jpg?w=180&h=203" alt="" width="180" height="203" /></span></a>Los estudios sobre Clausewitz son abundantes en cantidad y calidad, por lo tanto, es aventurado escribir sobre este maestro de la estrategia y no caer en repeticiones y lugares comunes. Entre los más destacados estudiosos, podemos citar a Peter Paret, Profesor de Historia en la Universidad de Stanford y autor de una amplia gama de trabajos sobre temas militares y estratégico, entre los que destaca su trabajo titulado <em>Clausewitz and the State</em> (Paret, 1979); Michael Howard, historiador de la Universidad de Oxford (Howard, 1983) y Bernard Brodie, profesor de Ciencia Política en la Universidad de California, autor de varias obras de gran influencia en el pensamiento estratégico moderno. En el año 2005, se realizó una renovada reflexión sobre Clausewitz en el congreso <em>Clausewitz in the 21st Century</em> organizado por la Universidad de Oxford, cuyos resultados fueron publicados el año 2007 (Strachan & Herberg – Rothe, 2007). En lo que va corrido de 2010, han aparecido cientos de trabajos que tratan de Clausewitz o que, a partir de él, estudian el fenómeno de la guerra y las relaciones internacionales. Así, Castro se ocupa de la guerra, la vida y la muerte reflexionando sobre Clausewitz a partir del psicoanálisis (Castro, 2010), Kaldor evalúa la vigencia de Clausewitz en tiempos de globalización (Kaldo, 2010), Sibertin-Blanc y Richter (2010) visualizan a Deleuze y Guattari como lectores de Clausewitz (Sibertin-Blanc & Richter, 2010), Guha realiza un estudio sobre la guerra desde Clausewitz a la guerra de redes del siglo XXI (Guha, 2010) y Diniz realiza una comparación epistemológica entre Clausewitz y Keegan (Diniz, 2010), entre otras tantas obras que se pueden mencionar.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ante este panorama y sin pretender erudición alguna, ruego al lector que disculpe los vacíos bibliográficos que puedan existir, pero ellos son de mi absoluta responsabilidad y resultado de las limitaciones propias de mi investigación. En esta sección, discutiré el alcance del <em>dictum</em> clausewitziano ‘la guerra es la continuación de la política por otros medios’. Mostraré que: 1.- Que el pensamiento del estratega prusiano va más allá de lo meramente militar y tiene una dimensión política; 2.- Qué esta dimensión se reconoce fundamentalmente a partir de de un documento elaborado por Clausewitz en febrero de 1812 y 3.- Que desde esta dimensión se puede entender con claridad la relación política-guerra absoluta en la cual se abre la posibilidad de afirmar que la política es continuación de la guerra por otros medios en una situación extrema.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Desde esta podemos decir que su afirmación sólo intenta separar lo político de lo estratégico y no indica compromiso alguno con la ontología ni la epistemología de la guerra en sí. La afirmación se puede entender como operacional- metodológica, sin considerar ningún compromiso existencial. En otras palabras, quiero mostrar que el <em>dictum</em> tiene un alcance limitado a la relación de lo político-militar y no pretende involucrarse en asuntos ontológicos. Entonces, me pregunto cuál es la relevancia de la sentencia de Clausewitz. En que ámbitos del conocimiento tiene mayor impacto ¿En la filosofía? ¿En la política? ¿En la estrategia? Como ya hemos insinuado, la lectura filosófica de esta frase se puede hacer desde, al menos, tres dimensiones. La ontológica, la epistemológica y la metodológica. Si nos preguntamos por la existencia de la guerra como continuación de la política, no es lo mismo que si nos preguntamos qué quiere decir esta afirmación, cómo sabemos lo que quiere decir y bajo qué condiciones cambiaríamos de opinión. Tampoco sería lo mismo que preguntarse cómo la guerra llega a ser la continuación de la política por otros medios. Las tres aproximaciones filosóficas demandan distintos tipos de respuestas. Ahora bien ¿Qué quiso decir Clausewitz con lo que dijo?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Antes de comenzar, creo que es necesario recordar que, para el año 1812, Clausewitz bajo las órdenes de Scharnhorst y Gneisenau, junto con sus colaboradores Boyen y Grolmann, eran parte activa del proceso de reformas militares encaminadas a la formación de un ejército nacional. Pese a la reducción de tropas decretadas por Napoleón, los reformadores lograron implementar un sistema de reservistas por medio de la aplicación del sistema <em>Krümper</em> (adiestramiento rápido). Del mismo modo, establecieron un sistema de ascensos por mérito, prohibieron los castigos corporales y fundaron la Academia de Guerra. Estas actividades de orden castrense tendrían una enorme repercusión política, como veremos más adelante. Fue en febrero de este mismo año, en un documento llamado el Memorándum-Confesión, que Clausewitz devela su genio como pensador político declarándose partidario de la lucha existencial contra Napoleón ya fuese a) como reacción espontánea del corazón y voz del sentimiento o b) Por motivos de razón política, que no se deja afectar por el miedo y que conduce a la conciencia de que Napoleón es el enemigo irreconciliable de Prusia, y que tampoco se dejará reconciliar por la sumisión o c) a base de un cálculo de la situación militar, cuya última y realmente desesperada esperanza es una sublevación popular armada. (Clausewitz C. V., 1966) (Schmitt, 1969, pág. 6).</span></strong></p><p> </p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">El carácter peculiar de la enemistad existencial (política) que manifiesta Clausewitz contra Napoleón es lo que, en opinión de Schmitt, lo transforma en un pensador político: “Como enemigo de Napoleón, Clausewitz llegó a ser el creador de una teoría política de la guerra. Dice Schmitt que lo fundamental de este documento es la respuesta a una pregunta clara: ¿Quién es el verdadero enemigo de Prusia? La respuesta, cuidadosamente pensada y reflexionada en toda su problemática, es: Napoleón, emperador de los franceses (Schmitt, 1969). Esta identificación certera del enemigo es una declaración política ya que coincide con lo esencialmente político: la identificación de quiénes son amigos y quiénes los enemigos. Mirando desde tal perspectiva, en esta declaración, Clausewitz realiza una confesión puramente política. Esta idea sobre el carácter político de la declaración del estratega se refuerza al momento de referirse a temas económicos y de la bancarrota económico-social que amenazaba a su patria debido a las acciones del Corso:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En su segunda confesión — que se refiere a la razón no afectada por el miedo — Clausewitz habla de la economía, que califica como “el principio vital más común de nuestra constitución social”. Recuerda la penosa situación económica que se derivó del bloqueo continental, el cataclismo que amenaza y que sería “una verdadera bancarrota, es decir, una bancarrota multiplicada de cada uno contra cada uno”, y que no se podría “comparar con una bancarrota estatal corriente”. La situación económica es la consecuencia de las medidas de un “general victorioso desde el Ebro hasta el Niemen” (Schmitt, 1969).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Quisiera agregar al comentario schmittiano un hecho que me parece relevante. En febrero de 1812, Federico Guillermo III había firmado un acuerdo con Napoleón por medio del cual le brindaba el apoyo de Prusia a Francia. La petición de Clausewitz resultaba altamente impertinente, en especial, por el carácter eminentemente político de esta. Tiempo después de escribir el memorándum, Clausewitz solicitó la baja del ejército y se dirigió, clandestinamente, a Rusia para apoyar al Zar en contra de Prusia con la esperanza de que el ejército zarista liberara a su patria del yugo francés. Estos son actos eminentemente políticos y refuerzan el carácter existencial de la lucha contra Napoleón a la que llama el estratega prusiano. Su viaje clandestino es otra declaración eminentemente política que va más allá de la fuerza de cualquier escrito. Clausewitz llevó el carácter político de sus confesiones a la práctica, aunque esto implicara luchar en contra sus camaradas de armas.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Otro rasgo que caracteriza el pensamiento puramente político de Clausewitz es su interés por la guerrilla española de 1808. La guerra de guerrillas es la guerra política por excelencia, el evento en donde con más claridad se aprecia que la política es la continuación de la guerra por otros medios ya que es una lucha existencial en donde se desata la violencia originaria justo después de reconocer y declarar al enemigo. Los guerrilleros españoles iniciaron una lucha en su patria chica mientras su rey no declaraba a su enemigo, no sabía quién era el enemigo. Al igual que el rey Federico Guillermo III el monarca español se debatía en un país dividido por la simpatía que su elite afrancesada sentía por Napoleón. Los guerrilleros con el mismo sentimiento de Clausewitz se preguntaron ¿Quién es el verdadero enemigo de España? Napoleón, emperador de los franceses respondieron y, con una decisión política sin igual y ajena a los monarcas, emprendieron una lucha existencial en contra del Corso. Los españoles estaban en condiciones de afirmar que por motivos de razón política – que no se deja afectar por el miedo – Napoleón era el enemigo irreconciliable de España. Esta es una declaración política soberana por que el redactor del texto declara al enemigo lo que llevara al fin a la incomprensión de los movimientos guerrilleros que incluso impulsaron la independencia de América. Pero el interés en la guerrilla no fue sólo de Clausewitz. Prusia recepcionó el espíritu guerrillero y lo transformo en norma jurídica.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A pesar que durante el siglo XIX el ejército prusiano-alemán era el más reputado del mundo su reputación se basaba en el hecho de ser un ejército regular que derrotaba a otros ejércitos regulares. Su primer encuentro con fuerzas “irregulares” ocurrió en la guerra franco-prusiana de 1870/1871, en territorio francés, cuando enfrentaron a un equipo de francotiradores. Lo “regular” primaba en el pensamiento militar. Por esta razón, el documento prusiano del 21 de abril de 1813 tiene una singular importancia (para Schmitt este documento es una especie de Carta Magna de la Guerrilla). El <em>Landsturm</em> establece que cada ciudadano está obligado a oponerse con toda clase de armas al invasor:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Hachas, herramientas de labranza, guadañas y escopetas se recomiendan en forma especial (en el § 43). Cada prusiano está obligado a no obedecer <em>ninguna</em> disposición del enemigo, y por el contrario, a causarle daño con todos los medios que se hallen a su alcance. Nadie debe obedecer al enemigo, ni siquiera cuando este trate de restablecer el orden público por que a través de ello se facilitan las operaciones militares del enemigo. Se dice expresamente que “los excesos de los malvivientes descontrolados” resultan menos adversos que una situación en la cual el enemigo puede disponer libremente de todas las tropas. Se garantizan represalias y terror instrumentado en defensa de los guerrilleros y se amenaza al enemigo con estas medidas (Schmitt, 2007b).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En Prusia no se llego a concretar una guerra de guerrillas contra Napoleón y el edicto fue modificado el 17 de julio de 1813. Corta vida, muy corta. Entonces, ¿cuál es la importancia de este edicto? Es un documento oficial que legitima la guerrilla ante un grupo de intelectuales y militares extraordinariamente cultos – según la expresión de Schmitt – entre los que se contaba el filósofo Johann Gottlieb Fichte, Scharnhorst, Gneisenau y Clausewitz. El compromiso de este último con la guerrilla política y revolucionaria no fue menor. Relata el jurista de Plettenberg que el primer contacto con esta la tuvo a través de los planes insurreccionales prusianos de los años 1808 al 1813, luego fue conferencista entre 1810 a 1811 sobre la “guerra a pequeña escala” en la Escuela General de Guerra en Berlín. Se dice que fue uno de los especialistas militares más destacados de esta clase de guerra y no sólo en el sentido profesional: “para él, al igual que los demás reformadores de su círculo, la guerra de guerrillas se convirtió “de modo principal en una cuestión eminentemente política de carácter directamente revolucionario”. Citando al historiador militar Werner Hahlweg (1912–1989), Schmitt dice que la aceptación de la idea del pueblo en armas, insurrección, guerra revolucionaria, resistencia y sublevación frente al orden constituido todo eso es una gran novedad para Prusia, algo ‘peligroso’, algo que parecía caer fuera de la esfera del Estado basado en el Derecho” (Schmitt, 2007b, pág. 28).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Otro aspecto que nos permite observar el carácter político del pensamiento de Clausewitz es la diferencia entre la enemistad ideológica de Fichte contra Napoleón y la enemistad política del estratega prusiano. Esto nos permite comprender al pensador político en su autonomía y en su carácter particular (Schmitt, 1969). A partir de 1807 aparece en la escena el gran enemigo de Fichte: Napoleón. Toda la enemistad que puede sentir un filósofo revolucionario se concentra ahora en Fichte contra el emperador francés tomando forma concreta. Fichte es el verdadero filósofo de la enemistad contra Napoleón. Se puede incluso decir que lo es en su mismísima existencia como filósofo. Su comportamiento frente a Napoleón es el caso paradigmático de una clase muy precisa de enemistad. Su enemigo Napoleón, el tirano, el opresor y déspota, el hombre que fundaría una nueva religión si no tuviera otro pretexto para subyugar el mundo, este enemigo es su propia pregunta como figura, un no-yo creado por su propio yo como contra-imagen de auto-enajenación ideológica. El impulso nacional-revolucionario de Fichte generó una amplia literatura, sin embargo, no llegó a penetrar en la conciencia de los alemanes. La idea de una legitimidad nacional-revolucionaria se disipó, cuando Napoleón estaba vencido y ya no había un enemigo en el campo de batalla. A pesar de esto, el breve contacto con el espíritu nacional-revolucionario, concentrado en los reformadores militares prusianos de 1807 a 1812, les llamó a tomar una decisión transcendental contra Napoleón e inspirar el documento político redactado por Clausewitz con la ayuda de Boyer (Schmitt, 1969).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Aunque Fichte con sus Discursos a la Nación Alemana puede ser considerado el padrino del Memorándum-Confesión clusewitziano de 1812 en este documento los reformadores del ejército prusiano se guiaron sólo por consideraciones políticas. No eran ni fundadores de religiones, ni teólogos; tampoco eran ideólogos ni utopistas. El libro De la guerra (Clausewitz C. V., On War, 1976) no fue escrito por un filósofo, sino por un oficial del Estado Mayor. Cualquier político inteligente puede leer, comprender y practicar este libro sin saber nada de Fichte y de su filosofía. La autonomía de las categorías de lo político – según Schmitt – se hace evidente: en el caso de Clausewitz las categorías políticas se imponen en toda su pureza, libres de todas las propagaciones ideológicas y utópicas del genial Fichte. Por su parte, el sociólogo francés Julien Freund demuestra que la teoría de la guerra como continuación de la política consigue que la guerra meramente militar se deje limitar encajándola en la realidad de lo político. Enemistad y guerra son inevitables. Lo que importa en su delimitación. Hay que evitar el desencadenamiento inhumano de los medios de destrucción que proporciona el progreso científico. Según Freund, el objeto de la lucha política no es la destrucción del enemigo, sino arrebatarle el poder. También Clausewitz entiende la llamada “batalla de destrucción” como una competición de fuerzas, entre dos ejércitos organizados, lo cual no indica la destrucción de una parte de la humanidad por la otra (Freund, 1968, págs. 746 – 752). En otras palabras Clausewitz no pensaba en una guerra de aniquilación sino que en una guerra limitada, encajada por lo político, una guerra política llevada adelante por otros medios. En resumen, Clausewitz puede ser considerado tanto un pensador estratégico como tanto como político. La evidencia de este hecho nos la brinda el Manifiesto- Confesión de febrero de 1812 recogido por Carl Schmitt (Clausewitz C. V., 1966).De aquí se desprende su interés por la guerrilla española de 1808 – 1813 así como las diferencias de su pensamiento con las del filósofo Fichte. Esta distinción corrobora el carácter político de su pensamiento que se expresa claramente cuando afirma que existe al menos un tipo de guerra, la absoluta, en la cual hay coincidencia entre el objetivo propiamente militar y la meta política. Es en este momento en el que la guerra puede usurpar el lugar de la política. Si esto llegara a ocurrir, podríamos afirmar que al menos existe una circunstancia bajo la cual la política es la continuación de la guerra por otros medios.</span></strong></p>
Atelier des Idéeshttp://www.atelier-idees.org/about.htmlDe la guerretag:www.atelier-idees.org,2011-09-01:37611382011-09-01T09:16:00+02:002011-09-01T09:16:00+02:00 LE CONFLIT LIBYEN ET LE CONCEPT DE GUERRE DE CLAUSEWITZ ...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #244061; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 128; mso-ansi-language: FR;">LE CONFLIT LIBYEN ET LE CONCEPT DE GUERRE DE CLAUSEWITZ</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3179727" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.atelier-idees.org/media/00/01/2511791916.jpg" alt="letemps.jpg" width="305" height="155" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Les vérités d’une guerre ne peuvent être connues qu’après un décalage dans le temps et à partir d’études plurielles des spécialistes écrivains de l’Histoire. Parler d’une guerre à partir de sources imparfaites, quand elle se fait, expose aux erreurs…mais le temps qui passe rectifie.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Carl Von Clausewitz (1780-1831), militaire allemand, ennemi des Français sous la Révolution et l’Empire, dans Vom Kriege, a construit une théorie remarquable de la guerre qui explore les rapports entre la guerre et la politique. L’aviation, la bombe atomique, les drones, le terrorisme n’existaient pas, ni l’OTAN, l’ONU ou les moyens internationaux de communication rapide, ce qui rend incomplète aujourd’hui cette analyse, sans la rendre caduque. Ce concept de guerre reste magistral. Il ne s’agit pas de l’ériger cependant en absolu à partir de la variété des points de vue existants.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La guerre moderne, celle qui oppose des citoyens dissidents libyens (nommés rebelles, insurgés, révolutionnaires) au Gouvernement du colonel- dictateur Mouammar Kadhafi, valide plusieurs principes généraux de</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #244061; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Clausewitz:</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;"><strong>« Le point de vue suprême, dans la conduite de la guerre, d’où partent les lignes directrices, ne peut être autre que celui de la politique.</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;"><strong>Le jugement sur une guerre imminente, sur le but à lui donner et les moyens nécessaires, ne peut naître que d’une vue d’ensemble embrassant toutes les données. Ce jugement ne peut jamais être purement objectif : il est déterminé par les qualités intellectuelles et morales (des princes), des hommes d’état et des chefs de guerre que ces rôles soient ou non tenus par une seule personne.</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;"><strong>Pour mener à son terme une guerre entière, il faut une grande intelligence des plus hautes données politiques de l’Etat. </strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;"><strong>La guerre est un duel. »</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">Après l’arrestation de l’avocat et défenseur des droits de l’homme Fathi Tirbil, des manifestants se réunissent devant le siège de la police, à Benghazi, le 15/02/2011. Le 17, des protestataires défilent dans au moins 5 villes de Libye…Plusieurs villes basculent aux mains des manifestants, munis d’armes trouvées dans les casernes. Ils se lancent sur la route du golfe de Syrte. Les forces de kadhafi attaquent Benghazi le 19/03. L’armée officielle brise l’insurrection à Misrata et Zaouïa… </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;">Deux choses dans la réalité peuvent remplacer l’incapacité de résister plus avant et devenir des motifs de paix: la première est l’improbabilité du succès, la seconde son prix trop élevé. L’évaluation de l’énergie déjà dépensée et de celle qu’il faudra encore déployer pèse d’un poids encore supérieur sur la décision de conclure la paix. Le terrain perdu et le manque de réserves fraîches sont les deux raisons principales qui provoquent habituellement la décision de battre en retraite.</span></em></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">Le chef de l’état français, Nicolas Sarkozy, sollicité par Bernard Henry Levy, reçoit, en avril, les chefs militaires représentants des dissidents et fait de l’intervention de l’OTAN, en Libye, à partir de deux résolutions de l’ONU, un combat personnel militaire et politique. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;">Pour vaincre la difficulté particulière de la situation dans laquelle l’un des combattants connaît moins bien le terrain que l’autre, il faut la faculté de se faire rapidement de tout terrain une représentation géométrique exacte.</span></em></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">Nicolas Sarkozy, avec des spécialistes, aurait étudié minutieusement les terrains, fait livrer des armes à l’armée populaire, participé à l’élaboration de plans d’attaque. Son but public est d’être aux côtés des opprimés pour défendre la liberté (les citoyens français restent dubitatifs quant aux opprimés négligés, Yémen, Syrie, Arabie, Palestine…). Ses motivations personnelles sont plus prosaïques: retrouver une crédibilité en politique étrangère après l’erreur stratégique envers la Tunisie et l’Egypte, effacer son accueil erroné de Kadhafi à Paris, retrouver une puissance électorale, par l’armée française, dont il est le chef exclusif pour les actions extérieures, armée qui reste une puissance militaire mondiale. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">Cet été, devant l’éventualité d’un enlisement et soumis à un fort questionnement par l’opinion, Nicolas Sarkozy a convaincu l’ONU de poursuivre ce « duel », avec l’aide de David Cameron, d’Obama et de certains états arabes dont le Qatar.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;"><strong>« La masse des expériences nous permet de croire que les conditions principales pour terrasser l’adversaire sont l’anéantissement de son armée, la prise de la capitale ennemie siège des corps politiques et des partis. La fin politique de la guerre résulte d’une quantité d’actes plus ou moins importants qui se rattachent à l’action d’ensemble. Le principe de destruction des forces armées ennemies prédomine. Quand l’objectif est de terrasser l’ennemi, le premier principe fondamental qui englobe le plan de guerre est d’agir de la façon la plus concentrée possible. Le but de l’acte militaire est d’ôter à l’ennemi tout moyen de se défendre. L’action militaire est un mouvement dans un milieu résistant. Le but de l’engagement est la destruction de l’adversaire. »</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">Les objectifs de la guerre en Libye sont, en effet, classiques. Clausewitz cependant n’a jamais rencontré une telle structure organisationnelle des combattants. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;">Comme un brasier qui lentement se propage, l’insurrection populaire dévore les fondements de l’armée ennemie. Les conditions requises pour que la guerre populaire soit efficace sont les suivantes : la guerre doit être menée à l’intérieur du pays, son sort ne doit pas être tranché par une catastrophe unique, le théâtre de guerre doit occuper une portion considérable du pays… Une classe d’hommes pauvres, habitués aux travaux pénibles et aux privations, se montre en général plus vigoureuse et plus martiale.</span></em></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">D’un côté, l’armée officielle en uniforme, munie d’armes variées avec un commandement précis, intègre des mercenaires étrangers, africains en particulier. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">De l’autre, une armée populaire d’opposition, sur le terrain, aidée de syriens, en vêtements civils, avec des armes disparates, prend des villes et des centres stratégiques et une aviation « étrangère », solidaire, dédiée à la protection des populations, détruit les forces de Kadhafi et nettoie les places au sol, à conquérir. L’avenir confirmera que les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité, ont été appliquées parfois avec « souplesse » : les occidentaux ne devaient pas participer aux combats sur le terrain, mais les conseillers techniques et entraîneurs aux manipulations d’armes (des forces spéciales ?) auraient « bien travaillé ». L’OTAN participe à la traque du colonel Kadhafi, en apportant de l’aide en matière de renseignements et de reconnaissance.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;"><strong>« La grande incertitude de toutes les données constitue une difficulté propre à la guerre : l’action est toujours exercée dans une sorte de crépuscule, dans un éclairage lunaire et nébuleux qui donne souvent aux choses une dimension exagérée. Des facteurs accompagnent constamment l’engagement et l’influencent plus ou moins : le lieu, l’heure et les conditions météorologiques. »</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">Les conditions d’intervention des hélicoptères, depuis les bâtiments navals militaires, la nuit, ont été dangereuses et délicates. Les militaires ne sont pas encore autorisés à témoigner. La protection des civils lors des frappes fut particulièrement complexe. Les combattants au sol rencontraient des nuages de sable.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #365f91;"><strong>Quatre composantes constituent l’atmosphère dans laquelle évolue la guerre : le danger, l’effort physique, l’incertitude et le hasard. Les chroniqueurs de guerre parlent d’énergie, de fermeté, de persévérance et de force d’âme et de caractère. Tout engagement est donc un nivellement sanglant et destructeur des forces physiques et morales.</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #365f91;"><strong>Trois facteurs sont d’une importance décisive : la surprise, l’avantage du terrain et l’attaque sur plusieurs flancs. Il faut engager le plus grand nombre de troupes au point décisif de l’engagement. La stratégie ne connaît pas de loi plus haute et plus simple que celle de concentrer ses forces.</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #365f91;"><strong>Si nous voulons terrasser l’adversaire, nous devons doser notre effort en fonction de sa force de résistance produite par deux facteurs indissociables, l’ampleur des moyens dont il dispose et la vigueur de sa force de volonté. »</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #365f91;"><strong>La nature objective de la guerre en fait un calcul de probabilités. Il ne lui faut alors plus qu’un seul élément pour devenir un jeu et cet élément ne fait assurément pas défaut : c’est le hasard. »</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">Les cellules dormantes, secrètes, de Tripoli ont préparé l’arrivée des combattants « libérateurs » venus de divers points du pays, comme si un grand cri de ralliement avait retenti dans les villes insurgées, pour converger vers le quartier d’Abou Salim et la résidence Bab-Al-Azizia de Kadhafi. Le Conseil National de Transition, dirigé par Moustapha Abdeljalil est arrivé à Tripoli. La prise de la capitale est audacieuse et méthodique. Les thuwars du djebel Nefoussa sont en tête. Il faut faire vite pour éviter une contre-insurrection.<em style="mso-bidi-font-style: normal;"></em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #244061;"><strong>« Avant le succès final, rien n’est joué, rien n’est gagné, rien n’est perdu. La guerre est un tout indivisible, dont les membres n’ont de valeur que par rapport au tout.</strong></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">Dimanche 28/08/2011, à 17H, Kadhafi reste introuvable.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #000000;">La guerre libyenne interpelle aussi la théorie de <strong>Clausewitz.</strong></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #244061; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><em>« Le premier acte de jugement, le plus important, le plus décisif, que l’homme </em><
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlDe Frédéric II à Guderian...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-10-12:29401232010-10-12T13:37:00+02:002010-10-12T13:37:00+02:00 Les éditions Economica ont réédité au premier semestre 2010 La...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Economica ont réédité au premier semestre 2010 <strong><em>La pensée militaire allemande</em></strong>, ouvrage paru initialement en 1948 sous la plume du colonel <strong>Eugène Carrias</strong>. L'auteur dresse la généalogie d'une pensée militaire qui trouve ses racines au XIXe siècle chez <strong>Scharnhorst</strong>,<strong> Clausewitz </strong>et<strong> Moltke</strong> et qui a su innover en particulier dans les domaines de la tactique et de l'art du commandement.</span></p><p><img id="media-2691780" style="margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/1949965617.jpg" alt="Pensée militaire allemande.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"La pensée militaire allemande est une pensée particulièrement riche dont nous, Français, avons eu durement à souffrir par trois fois, en 1870, en 1914 et en 1940. Elle produit une efficacité tactique redoutable et continue à influencer directement la pensée militaire moderne, dont celle " de l'armée des Etats-Unis. Elle fonde aussi un style de commandement, " l'auftragstaktik ", généralisé aujourd'hui sous l'appellation " mission command " dans la plupart des armées occidentales. L'ouvrage du colonel Carrias est aujourd'hui le seul ouvrage de synthèse qui offre une vision à la fois historique, complète et synthétique de ce sujet." </span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa guerre ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-06-04:27744592010-06-04T16:10:00+02:002010-06-04T16:10:00+02:00 La revue Krisis d' Alain de Benoist sort deux numéros consacrés à la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La revue <em><strong>Krisis</strong></em> d'<strong>Alain de Benoist</strong> sort deux numéros consacrés à la guerre qui devraient faire date. La guerre, phénomène total, est abordée sous les angles politiques, philosophiques, religieux, anthropologiques, historiques ou stratégiques... Les deux numéros, forts respectivement de 250 et 290 pages, sont d'une richesse exceptionnelles et servis par des plumes réputées. Deux numéros à ne pas manquer qu'il est possible de commander sur le site des <a href="http://www.alaindebenoist.com/pages/krisis.php">Amis d'Alain de Benoist</a>.</span></p><div style="text-align: center;"><img id="media-2494377" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/724555124.jpg" alt="Krisis 33.jpg" /></div><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au sommaire du numéro 33 :</span></p><p style="line-height: 0.36cm; margin-bottom: 0cm; margin-right: 0.56cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><strong>Jean Haudry</strong> /</span></span></span> <em><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">La guerre dans le monde indo-européen</span></span></em> <em>préhistorique.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin-top: 0.38cm; margin-bottom: 0cm; margin-right: 0.36cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><strong>Alain de Benoist</strong> /</span></span></span> <em><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Le héros et les</span></span></em> <span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">«</span></span></span> <em><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">péchés du guerrier</span></span></em> <span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">».</span></span></span></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin-top: 0.38cm; margin-bottom: 0cm; margin-right: 0.36cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><strong>Jean-François Gautier</strong> /</span></span></span> <span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">«</span></span></span> <em><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Polemos</span></span></em> <span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">»</span></span></span> <em><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">ou de la nature des choses.</span></span></em></span></p><p style="line-height: 0.36cm; margin-top: 0.42cm; margin-bottom: 0cm; margin-right: 0.08cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><strong>Alain de Benoist</strong> /</span></span></span> <em><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Violence sacrée, guerre et monothéisme.</span></span></em></span></p><p style="line-height: 0.36cm; margin-top: 0.39cm; margin-bottom: 0cm; margin-right: 0.56cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><strong>Yann le Bohec</strong> /</span></span></span> <em><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">L'effondrement militaire de l'empire romain.</span></span></em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.36cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.29cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Document: <strong>Ludwig Gumplowicz</strong> /</span> <em>La guerre relève de la</em> <span style="font-family: Arial,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">«</span></span> <em>lutte universelle»</em> <span style="font-style: normal;">(1883).</span></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.39cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.69cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Document: <strong>Gaston</strong></span> <strong>Bouthoul</strong><em>/La guerre ne relève pas de la</em> <span style="font-style: normal;">«</span> <em>lutte universelle» (1951).</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.4cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.53cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Jean-Jacques Langendorf</strong> /</span> <em>Les apologistes de la guerre.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.37cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.56cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Julien Freund</strong> /</span> <em>Aperçus sociologiques sur le conflit.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.37cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.32cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Gabrielle Slomp</strong> /</span> <em>Cinq arguments de Carl Schmitt contre l'idée de</em> <span style="font-style: normal;">«</span> <em>guerre juste</em> <span style="font-style: normal;">».</span></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.38cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.16cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Stefano Pietropaoli</strong> /</span> <em>Définir le Mal. Guerre d'agression et droit international.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.44cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.56cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Philippe Forget</strong> /</span> <em>Liens de lutte et réseaux de guerre.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.38cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.56cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Bruno Drweski</strong> /</span> <em>La guerre de classe a-t-elle disparu</em> <span style="font-style: normal;">?</span></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.39cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 3.08cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Costanzo Preve</strong> /</span> <em>La lutte des classes: une guerre des classes</em> <span style="font-style: normal;">?</span></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.37cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 1.81cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Francis Cousi</strong>n /</span> <em>Contre les guerres de l'avoir: la guerre de l'Être.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.38cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Le texte: <strong>Carl von Clausewitz</strong> /</span> <em>Grandeurs morales et vertu militaire.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.38cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;">Prix : 23 euros</span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.38cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"> </p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.38cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"> </p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><img id="media-2494506" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/1727067804.jpg" alt="Krisis 34.jpg" /></span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au sommaire du numéro 34 :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.17cm 2.02cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Hervé, Coutau-Bégarie</strong> /</span> <em>A quoi sert la guerre?</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.29cm 2.02cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Bruno Colson</strong> /</span> <em>Les historiens et la guerre.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.34cm 1.44cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Massimiliano Guareschi</strong> et <strong>Maurizio Guerri</strong> /</span> <em>La métamorphose du guerrier.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.32cm 2.02cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Laurent Henninger</strong> /</span> <em>Révolution militaire et naissance de la modernité.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.33cm 2cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Alexandre Franco de Sâ</strong> /</span> <em>De la guerre des États à la guerre des étoiles.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.34cm 2cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Jure Vujic</strong> /</span> <em>Vers une nouvelle</em> <span style="font-style: normal;">«</span> <em>epistémè</em> <span style="font-style: normal;">»</span> <em>des guerres contemporaines.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.34cm 2cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Entretien avec <strong>Martin van Creveld</strong> /</span> <span style="font-style: normal;">«</span> <em>Seuls les morts connaissent la fin de la guerre</em> <span style="font-style: normal;">».</span></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.33cm 1.81cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Jean-Jacques Langendorf</strong> /</span> <em>Le laboratoire militaire prussien</em> <span style="font-style: normal;">(1814-1914).</span></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.32cm 2cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>André Bach</strong> /</span> <em>Etats-majors allemands et français de la Grande Guerre: de grandes différences culturelles.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.34cm 2.02cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Jean-François Gautier</strong> /</span> <em>Qu'est-ce qu'un officier?</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.32cm 0.97cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Entretien avec <strong>Christian Malis</strong> /</span> <em>Raymond Aron et le débat stratégique français.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.33cm 2.02cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Michel Goya</strong> /</span> <em>Dévolution dans les affaires militaires.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.33cm 0.04cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Alain de Benoist</strong> /</span> <em>Le retour de la France dans l'OTAN. Une analyse sur le vif (2009).</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.35cm 1.86cm 0cm 0.01cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Entretien avec <strong>Yves-Marie Laulan</strong> /</span> <em>Le retour de la France dans l'OTAN. Une mise en perspective.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin-top: 0.33cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 0.76cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Georges-Henri Bricet des Vallons</strong> /</span> <em>Privatisation et mercenarisation de la guerre. La révolution de la</em> <span style="font-style: normal;">«</span> <em>génétique» des forces armées américaines.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin: 0.33cm 2.37cm 0cm 0.02cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Jean-Claude Paye</strong> /</span> <em>Un épisode de la</em> <span style="font-style: normal;">«</span> <em>guerre contre le terrorisme» : les échanges financiers sous surveillance impériale.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin: 0.32cm 3.03cm 0cm 0.01cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Jacques Marlaud</strong> /</span> <em>De l'expérience intérieure au robot de guerre. Survol de l'Occident militaire.</em></span></p><p style="line-height: 0.35cm; margin: 0.39cm 2.02cm 0cm 0.01cm; font-weight: normal; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><strong>Yves Branca</strong>/</span> <em>La quatrième guerre mondiale selon Costanzo Preve.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.33cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 2.37cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Le texte: <strong>Johann Friedrich Constantin von Lossau</strong> /</span> <em>Que l'histoire est nécessaire</em> <em>à</em> <em>la profession des armes.</em></span></p><p style="line-height: 0.41cm; margin-top: 0.33cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; margin-right: 2.37cm; text-decoration: none;"><span style="font-size: small;">Prix : 25 euros</span></p></div></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlClausewitz : indémodable !tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-05-25:27584452010-05-25T18:35:00+02:002010-05-25T18:35:00+02:00 La revue Stratégiques , que dirige Hervé Coutau-Bégarie ,...
<div style="text-align: center"><img src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/1627841882.jpg" alt="clausewitz 2.jpg" id="media-2476242" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-2476242" /></div> <p>La revue <em>Stratégiques</em>, que dirige <strong>Hervé Coutau-Bégarie</strong>, spécialiste et grand promoteur de la pensée stratégique en France, vient de publier un numéro consacré à <strong>Clausewitz</strong>, l'auteur du célèbre <em><strong>De la guerre</strong></em>.</p> <p>On trouvera au sommaire :</p> <blockquote> <table width="589" cellpadding="4" cellspacing="1" border="0"> <tbody> <tr> <td width="209" valign="top"> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-top: 0cm; text-indent: 0cm; mso-pagination: widow-orphan; tab-stops: right 297.7pt 318.95pt 14.0cm 15.0cm;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Hervé Coutau-Bégarie</span></p> </td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Vers un nouveau cycle clausewitzien</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-top: 0cm; text-indent: 0cm; mso-pagination: widow-orphan; tab-stops: right 297.7pt 318.95pt 14.0cm 15.0cm;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Herbert Rosinski</span></p> </td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">La structure de la stratégie militaire </span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-top: 0cm; text-indent: 0cm; mso-pagination: widow-orphan; tab-stops: right 297.7pt 318.95pt 14.0cm 15.0cm;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Raymond Aron</span></p> </td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Réponse au professeur Hepp</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Corentin Brustlein</span></td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Clausewitz et l'équilibre de l'offensive et de la défensive</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Sandrine Picaud-Monnerat</span></td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">La réflexion sur la petite guerre à l'orée du XIXème siècle : l'exemple de Clausewitz (1810-1812)</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Jean-Jaques Langendorff</span></td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Clausewitz avant Clausewitz : Johann Friedrich Konstantin von Lossau</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Ferenc Toth</span></td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">La réception de Clausewitz en Hongrie</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">J.A. de Moor</span></td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">La traduction néerlandaise de Vom Kriege</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Gunnar Aselius</span></td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">La réception de Clausewitz en Suède jusqu'à la Première Guerre mondiale</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Ferenc Toth</span></td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Régularité et irrégularités dans la guerre d'indépendance hongroise au début du XVIIIe siècle</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Yu Miao</span></td> <td width="354" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Clausewitz en Chine</span></td> </tr> <tr> <td width="209" valign="top"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Benoït Durieux</span></td> <td width="354" valign="top"> <p><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Clausewitz en France </span></p> </td> </tr> </tbody> </table> </blockquote> <p>La revue peut être commandée sur <a href="http://www.stratisc.org/1Strat_index.html">Stratisc.org</a>, le site de l'institut de stratégie comparée.</p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlLe caractèretag:raymondalcovere.hautetfort.com,2010-01-22:25706412010-01-22T00:15:00+01:002010-01-22T00:15:00+01:00 "Il faut croire solidement à la vérité supérieure des principes éprouvés...
<p><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ffffff;"><img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/00/1952109354.jpg" alt="le-port-de-l-angoisse-1945-2899-586478643.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-2232115" />"Il faut croire solidement à la vérité supérieure des principes éprouvés et ne pas oublier que, <em>dans leur vivacité</em>, les impressions momentanées détiennent une vérité d'un caractère inférieur. Grâce à cette prérogative que nous accordons dans les cas douteux à nos convictions antérieures, grâce à la fermeté à laquelle nous nous y tenons, notre action acquiert cette stabilité et cette continuité que l'on nomme caractère."</span></span></p> <p><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ffffff;">Clausewitz</span></span></p> <p><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ffffff;">Photo du film : "Le Port de l'angoisse" de Howard Hawks</span></span></p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlSensibilitétag:raymondalcovere.hautetfort.com,2008-04-22:15848072008-04-22T00:32:00+02:002008-04-22T00:32:00+02:00 « Une sensibilité forte n’est pas celle qui n’est capable que d’émotions...
<p><img name="media-978690" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/01/00/2060615030.JPG" alt="2060615030.JPG" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-978690" />« Une sensibilité forte n’est pas celle qui n’est capable que d’émotions fortes, mais celle qui conserve l’équilibre sous le coup des émotions les plus fortes, de manière qu’en dépit des tempêtes qui soufflent dans son cœur, vision et conviction, comparables à l’aiguille d’un compas sur un vaisseau ballotté par les vagues, continuent de réagir avec la même subtilité. »</p> <p>Clausewitz</p> <p>Peinture : "Le Dialogue" ; Delbar Shahbaz</p> <p><a href="mailto:delbar_shahbaz@yahoo.com">delbar_shahbaz@yahoo.com</a></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlEn lisant René Girard (2), une didascalie de Giraudouxtag:theatrummundi.hautetfort.com,2008-02-16:14677562008-02-16T10:40:00+01:002008-02-16T10:40:00+01:00 On trouve, au début d’ Achever Clausewitz , entretiens de René...
<div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/01/e5b216c88ef77740773230e25ccdc3f5.jpg"><font size="3" face="Times New Roman"><img name="media-848944" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/01/a6cacf60715060af2764253c54c8fe4b.jpg" alt="e5b216c88ef77740773230e25ccdc3f5.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-848944" /></font></a></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">On trouve, au début d’<i>Achever Clausewitz</i>, entretiens de René Girard avec Benoît Chantre, l’idée que l’ « action réciproque » – terme clausewitzien emprunté aux tables des catégories de Kant – conduisant à la « montée aux extrêmes » est identifiable aux termes girardiens de « principe mimétique », et de « médiation double ».</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Benoît Chantre, p. 39, amène ainsi la chose :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">« Ne peut-on pas dire alors que si la politique court derrière la guerre, il nous faut penser l’action réciproque <i>à la fois comme ce qui provoque cette montée aux extrêmes et ce qui la diffère</i> ? Le principe mimétique, cette imitation du modèle qui devient imitateur à son tour et entraîne un conflit redoublé de deux rivaux, cette action réciproque que vous appelez « médiation double » dans vos livres, n’est-elle pas ici définie comme le moteur autonome de l’histoire ? »</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Et René Girard de répondre en détail, un peu plus loin, p. 44-45 :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">« Il est donc vrai que l’action réciproque <i>provoque et diffère à la fois</i> la montée aux extrêmes. Elle la provoque si chacun des deux adversaires se comporte de la même manière, <i>répond aussitôt</i> en calquant sur l’autre sa tactique, sa stratégie et sa politique ; elle diffère la montée aux extrêmes, si chacun spécule sur les intentions de l’autre, avance, recule, hésite, en tenant compte du temps, de l’espace, du brouillard, de la fatigue, de ces interactions constantes qui définissent la guerre réelle. (…) L’action réciproque peut donc être à la fois source d’indifférenciation et créatrice de différences, fauteur de guerre et facteur de paix. Si elle <i>provoque et accélère</i> la montée aux extrêmes, les « frictions » propres au temps et à l’espace disparaissent, et cela ressemble étrangement à ce que j’appelle « crise sacrificielle », dans mon approche des sociétés archaïques. Si, au contraire, l’action réciproque <i>diffère</i> la montée aux extrêmes, elle vise à produire du sens, des différences nouvelles. Mais tout se passe, encore une fois, pour des raisons que j’ai maintes fois tenté d’élucider dans mes livres, comme si c’était l’imitation violente qui l’emportait aujourd’hui : non plus celle qui ralentit, freine le cours des choses, mais bien celle qui l’accélère. Les conflits en cours en donnent maints exemples inquiétants. Nous commençons à entrevoir que la retombée d’un conflit n’est toujours qu’apparente, et laisse ouverte une possibilité de rebondir de façon plus violente encore. »</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/00/a2c648f29a916bc5e3d71c9f85adb833.jpg"><font size="3" face="Times New Roman"><img name="media-848967" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/00/5c4fa997aba0058089a3ef685fc3d6a3.jpg" alt="a2c648f29a916bc5e3d71c9f85adb833.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-848967" /></font></a></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Il y a un moment que je veux écrire une note sur la didascalie ouvrant le premier acte de <i>La guerre de Troie n’aura pas lieu</i>, de Jean Giraudoux.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman">Je ne savais trop comment amener brièvement cette phrase apparemment plate et descriptive, pour qu’elle soit comprise dans sa profondeur à la fois concrète et poétique ; et voilà que c’est la lecture de Girard qui m’en donne l’occasion. Notamment ces phrases-ci : <i>Les conflits en cours en donnent maints exemples inquiétants. Nous commençons à entrevoir que la retombée d’un conflit n’est toujours qu’apparente, et laisse ouverte une possibilité de rebondir de façon plus violente encore.</i></font></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman"><i>La guerre de Troie n’aura pas lieu</i> est une pièce écrite (et représentée pour la première fois au Théâtre de l’Athénée sous la direction de Louis Jouvet) en 1935.</font></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">La guerre de Troie, comme on sait, aura lieu. Et elle n’est pas n’importe quelle guerre. Elle est la guerre après laquelle Troie n’existera plus. (De vilains esprits objecteront peut-être que de ce sac d’Ilion naîtra plus tard, vers l’Ouest, Rome.)</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Voici enfin cette simple phrase ouvrant et le premier acte et la pièce :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman"><strong>« Terrasse d’un rempart dominé par une terrasse et dominant d’autres remparts »</strong></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">De tout cela ne restera rien : ni terrasse ni rempart.</font></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlEn lisant René Girard...tag:theatrummundi.hautetfort.com,2008-01-16:13976062008-01-16T00:10:00+01:002008-01-16T00:10:00+01:00 … plus précisément le très beau et très déroutant...
<p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/00/b54f5e31cc50ea38c35a47650f04b398.jpg"><img name="media-759569" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/00/1c4018462df56323267952093226fec0.jpg" alt="b54f5e31cc50ea38c35a47650f04b398.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-759569" /></a></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">… plus précisément le très beau et très déroutant <i>Achever Clausewitz</i>, entretiens avec Benoît Chantre, ce fragment de l’Epître de saint Paul aux Thessaloniciens (5, 1-5) :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman"><strong>« Quant aux temps et moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Vous savez vous-mêmes parfaitement que le Jour du Seigneur arrive comme un voleur en pleine nuit. Quand les hommes se diront : Paix et sécurité ! c’est alors que tout d’un coup fondra sur eux la perdition, comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront y échapper. »</strong></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Ah, le beau dimanche de la vie.</font></p>