Last posts on chapellecorpuschristiparis82024-03-28T15:07:13+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/chapellecorpuschristiparis8/atom.xmlLa Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlLa pentecôte eucharistique commence à la Croixtag:lavaillante.hautetfort.com,2019-06-10:59952692019-06-10T10:57:00+02:002019-06-10T10:57:00+02:00 Le terme pentecôte eucharistique vient de saint...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #d4082e;"><strong><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><img id="media-5715742" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/1576482722.JPG" alt="Couv 1 pensée par jour PJ Eymard.JPG" /><span style="color: #800000;">Le terme <em>pentecôte eucharistique</em> vient de saint Pierre-Julien Eymard qui l'emploie deux fois dans tous ses écrits, sans en préciser le sens. Sœur Suzanne Aylwin, Servante du Saint-Sacrement de la communauté de Sherbrooke (Canada), auteur de <em>Une pensée par jour avec saint Pierre-Julien Eymard</em> (éditions Médiaspaul, 2010), relève cet extrait où l'"</span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt; color: #800000;"><em>on comprend ce qu’il entend par Pentecôte eucharistique</em>"<span style="font-size: 11pt; font-family: Arial, sans-serif;"> : </span></span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; color: #000080;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">« L'archange ne dit pas seulement à Marie<span style="font-family: Arial, sans-serif;"> : </span>“Le Saint-Esprit viendra en vous”, mais il ajoute : “Il vous couvrira de son ombre” [Lc 1,35]. Dieu est un feu consumant [Dt 4,24]. Quand Dieu vient en nous, il y vient avec sa nature divine et si le Saint-Esprit n'était en nous comme un voile, nous serions à l'instant consumés. Qu'est-ce qu'une paille au milieu d'un grand feu ? Que sommes-nous dans la divinité ? Le Saint-Esprit, comme une nuée, tempère ces ardeurs, n'en laisse transpirer que ce qu'il faut. Il fait comme au mont Sinaï. Il nous est nécessaire dans nos rapports avec Notre Seigneur. Notre Seigneur est homme, je le sais, mais il est Dieu aussi et nous avons besoin du Saint-Esprit pour recevoir Dieu. » (PP 32,2) </span></strong></span></p></blockquote><p><span style="color: #800000; font-size: 10pt;"><strong>Pour ma part, je poursuis ma recherche pour rejoindre la pensée du Saint Esprit qu'avait le Père Eymard en méditant ce terme de Pentecôte eucharistique. Voici :</strong></span></p><p align="right"><span style="font-size: 10pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">« En cette fête de saint Maximilien-Marie Kolbe,<br />nous nous souvenons du repas où le Roi des martyrs offrit sa vie pour nous<br />et de <em>la croix où il remet son esprit à son Père</em>. »</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #800000;">Sur la Croix, Jésus expire son Esprit entre les mains de Dieu le Père : son Âme monte au Ciel dans la kénose, et dans le même temps, quand le soldat romain transperce son Côté, le Sang et l’Eau s’écoulent de son Cœur pour la Terre et tous ses habitants.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6001241" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/1830721900.jpg" alt="saint pierre-julien eymard,eucharistie,esprit saint,sacré coeur,sacré cœur,foi,christianisme,miséricorde divine,adoration eucharistique,chapellecorpuschristiparis8,sandrine treuillard" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #800000;"><br />Jésus-Christ est le médiateur sur l’ostensoir de la Croix. Cette Croix si visible sur le mont Golgotha a fait le vide autour d’elle pour ne laisser que Jean, Marie, les soldats et les deux autres larrons à son pied. Il est visible sur sa Croix mais personne ne le voit que Marie-Madeleine et quelques femmes avec Jean et Marie. Á la fois <em>exposé</em> aux yeux de ceux qui osent voir son supplice, et si <em>humble</em>. Je ne parviens pas à exprimer ce contraste que je perçois de l’humilité du Christ sur la Croix exposée. Ce qui attire à Lui tous les hommes, c’est son humilité qui est tout intérieure, dans la prière en union avec son Père. Je perçois l’amour dans cette humilité, je perçois le retrait de la prière sur la Croix. Il est là, dans le monde, avec nous et pour nous, mais Il n’est pas du monde. Il est en union avec Dieu le Père et c’est ce qui nous attire à Lui. C’est le lieu même de son retrait en Dieu qui nous attire à sa Croix. Ce n’est pas le supplice, ni même sa souffrance qui attire notre regard sur Jésus à la Croix. C’est la communion avec le Père qui nous attire. C’est cet amour que nous percevons à la Croix qui nous attire. Et c’est cet amour qui jaillit de la Croix que nous recevons. Cet amour sur la Croix nous le recevons dans la kénose du Christ quand son souffle le quitte pour le Père et que son Sang nous éclabousse de grâce. L’Eau aussi lors de la kénose de Jésus-Christ nous inonde de la lumière de son Esprit. Et nous recevons aussi son Âme quand Il rend l’Esprit, en expirant. Son Âme est répandue avec le souffle de l’Esprit dans son Sang et l’Eau issie de son Cœur sur nous. L’Esprit de vie qui planait sur les eaux au Commencement, c’est aussi l’Esprit de Jésus. Sur la Croix, l’Esprit Saint de toujours devient une personne de la Trinité, par la Vie du Christ qu’Il remet, rend à son Père et nous donne. La <em>pentecôte eucharistique</em> commence à la Croix. C’est quand la Terre reçoit le dernier souffle à la fois humain et divin du Christ. Á son dernier souffle, tout est accompli. Il se vide de Lui-même dans le don total. Sur la Croix, la communion trinitaire est parfaite, quand Jésus expire. Il nous distribue ses grâces en même temps qu’Il expire. Il rend à Dieu ce qui appartient à Dieu. Son Âme. Et de son Corps mutilé Il est donné tout entier aux hommes dans la merveille eucharistique de sa kénose où le don de son Sang et de l’Eau baigne dans la lumière de son Esprit. Son Âme est auprès du Père et pourtant, son Âme est partout depuis cette pentecôte eucharistique de la Croix. Elle rayonne depuis la Croix. Depuis la Croix nous pouvons la recevoir si nous levons les yeux vers elle. Son Corps saint ne cesse de nous inonder de sa grâce, de sa lumière d’amour. Lors de l’adoration eucharistique, nous adorons sa Croix. Nous ne cessons pas de recevoir son Esprit depuis la Croix, depuis ce moment de la Croix chaque fois que nous tournons notre visage vers Lui, Jésus Eucharistie.<br /><br /></span></p><p><span style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #800000;"><strong><img id="media-5700165" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/00/1931864711.jpg" alt="Jehanne Sandrine du SC & de la SE.jpg" width="102" height="108" /></strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Sandrine Treuillard</strong> <span style="font-size: 10pt;">— Sury-ès-Bois, le 14 août 2017</span></span></span></p><p><span style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #800000;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="font-size: 10pt;">Engagée dans la <strong>Fraternité Eucharistique</strong>, de 2015 à 2018,<br />branche laïque de la <strong>Congrégation du Saint Sacrement</strong> (sss),<br />rattachée à la Chapelle <strong>Corpus Christi</strong>, 23 avenue de Friedland, Paris 8.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 10pt; color: #d618b3;">---------------------------------------------------<br /></span><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #333399;">Retrouvez cet article sur la page enrichie<br /><a href="http://lavaillante.hautetfort.com/pierre-julien-eymard-apotre-de-l-eucharistie-un-saint-pour-n.html"><em>Saint Pierre-Julien Eymard, Prophète de l'Eucharistie, un saint d'avenir</em></a></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #333399;"><em><span style="color: #d618b3;">-------------------------------------------------------------------------------------------------------</span></em></span></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #333399;"><em><strong>Prier avec Hozana & la Communauté <a href="https://hozana.org/communaute/6946-st-pierre-julien-eymard-chapelle-corpus-christi">St Pierre-Julien Eymard - Prophète de l'Eucharistie </a></strong><br /><span style="color: #d618b3;"><br />---------------------</span></em></span><span style="color: #d618b3;"><em><br /></em></span></span><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #333399;"><em><span style="color: #d618b3;">Pages Facebook :</span> </em><br /></span></strong></span><em><strong><a href="https://www.facebook.com/FraterniteEucharistique.PJ.EYMARD/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Saint Pierre-Julien Eymard — Prophète de l'Eucharistie</a></strong></em></p><p style="text-align: justify;" align="right"><a href="https://www.facebook.com/Chapelle-Corpus-Christi-Paris-8-383410055449037/"><strong><em>Chapelle Corpus Christi Paris 8</em> sur Facebook</strong></a></p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p>
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlLe 'chant' du P. Eymard - Sa dernière retraite, son testament spiritueltag:lavaillante.hautetfort.com,2018-08-28:60755422018-08-28T12:44:00+02:002018-08-28T12:44:00+02:00 Retranscription d'après l'enregistrement des Bénédictines du Sacré-Cœur de...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000; font-size: 12pt;"><strong>Retranscription d'après l'enregistrement<br />des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"><img id="media-5857055" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/1710555441.jpg" alt="P André Guitton sss.jpg" /><span style="font-size: 10pt;"><strong>Le p. André Guitton, sss (Père du Saint-Sacrement, communauté au 23 avenue de Friedland, Paris 8, Chapelle Corpus Christi) ouvre sa <a style="color: #800000;" href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2018/04/24/au-terme-de-sa-vie-le-chant-de-s-pierre-julien-eymard-6046084.html">conférence par un <em>Notre</em> Père avec l’assemblée présente, <span style="text-decoration: underline;">salle Saint Ephrem, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, ce matin du 21 avril 2018</span></a>. Il nous confie à l’intercession de Notre-Dame du Saint-Sacrement, saint Joseph, saint Pierre-Julien Eymard et tous les « saints et saintes de Dieu ». <br /><br /></strong></span></span></p><p><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"> </span></p><p><span style="font-size: 18pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">Petite histoire des éditions des <em><a style="color: #800000;" href="http://www.msv3.org/Main.aspx?BASEID=EYM2014">Œuvres complètes</a></em> de S. P-J. Eymard</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"><img id="media-5857059" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/02/895279287.2.jpg" alt="Bannière Chapelle Corpus Christi.jpg" /><span style="font-size: 12pt;">Bonjour à tous, je suis très heureux d’être parmi vous. Je ne sais pas pourquoi je suis venu, mais j’ai été invité et j’ai eu la simplicité d’accepter cette invitation, comme une grâce. Et puis j’ai rencontré le père Nicolas Buttet, tôt ce matin, pour harmoniser nos interventions orales. Je ne connaissais pas le <a href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2018/05/01/que-le-re%CC%80gne-eucharistique-du-christ-arrive-conference-du-p-6047858.html">t<span style="text-decoration: underline;">hème de la conférence qu’il va nous donner tout à l’heure</span></a>, et j’ai pensé, puisqu’il est question cette année du 150<span style="font-size: 10pt;"><sup>ème</sup></span> anniversaire de la mort de saint Pierre-Julien Eymard, vous présenter sa vie, non pas comme un récit biographique – il y a des livres pour cela, et même si on a évoqué quelques points de sa vie, tout à l’heure, à l’instant… - mais à partir d’une de ses retraites, la dernière qu’il a faite comme retraite personnelle.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"> Comme on l’a noté tout à l’heure, le Père Eymard n’est pas un écrivain, en ce sens qu’il n’a pas publié, sinon simplement les livres des Constitutions des Pères du Saint-Sacrement, des Servantes du Saint-Sacrement et une petite revue qui a duré deux ans. Mais il a laissé beaucoup d’écrits. Et à sa mort tous ses textes ont été collationnés, recueillis, conservés, transmis. Ça a été aussi le point de départ d’une édition que l’on a faite pour la piété des fidèles dans les années 1870-76, sous le titre de <em>La divine Eucharistie</em>, en 4 séries, mais qui ne sont pas des éditions qui correspondent aux normes actuelles de l’édition ; qui sont arrangées, reconstruites. Et il a fallu attendre l’ère électronique pour pouvoir saisir, organiser, puis éditer d’abord de façon électronique (sur internet), et ensuite en édition imprimée grâce au frère Poswick de l’abbaye de Maredsous et de son équipe qui ont collationné cette immense masse de documents. Il y avait dans les archives 70 000 pages qui ont été numérisées en 43 000 photos, et là-dedans, une vingtaine de milles pages ont servi de base à l’édition électronique. On a travaillé, pendant 3 ans, d’arrache-pied. On avait un terme. Parce qu’on était en 2002, et on leur a dit : « En 2006, c’est le 150<span style="font-size: 12pt;"><sup>ème</sup></span> anniversaire de la fondation. Ce serait bien que ce soit terminé le 13 mai 2006… » Alors le frère Poswick a dit : « Bon d’accord, on se met au travail. Je vous enverrai tous les mois 300 pages à vérifier, à corriger, à annoter, à traduire, à préparer pour l’édition. Vous me les remettez dans les deux mois qui suivent, moyennant quoi, en l’espace de 2 ans et 1/2 nous pourrons balayer tout l’ensemble. Ce sera fait. » Et ça a été un énorme travail de va et vient dans les petites équipes que nous étions. Et effectivement, le 13 mai 2006, nous avons présenté à l’avenue de Friedland, une première édition, une première partie. Et au mois de décembre de la même année à la Grégorienne, à Rome, nous avons présenté <a style="color: #800000;" href="http://www.msv3.org/Main.aspx?BASEID=EYM2014">l’édition électronique en ligne</a>, devant les supérieurs majeurs des congrégations religieuses. Et c’était vraiment un événement. Puis, après, on a procédé à l’édition imprimée. On s’est aperçu que l’édition électronique pouvait avoir bien des fautes… et ça passait. Mais l’édition imprimée, ça ne passe pas ! On a tout repris à zéro, on a tout corrigé, on a tout complété, on a tout harmonisé en faisant de chaque document, à ce moment-là, numéroté, et avec sa côte authentifiée. Il y en a plus de 16 000. Et le tirage a été fait : il y a eu 17 volumes, en partenariat avec les éditions Centro Eucharistico di Ponteranica en Italie, l’édition de nos pères (du Saint-Sacrement) italiens et avec Nouvelle Cité de Bruyères-le-Châtel, en France. Ceci, en guise d’introduction.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">La dernière retraite personnelle du P. Eymard à Saint-Maurice : son testament spirituel</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"> En réfléchissant à ce que je pourrais vous dire aujourd’hui, j’ai pensé prendre dans ses retraites, précisément. Deux volumes de l’édition intégrale sont ses <em>Retraites et notes personnelles</em>. Le 5<span style="font-size: 12pt;"><sup>ème</sup></span> volume contient toutes ses retraites personnelles. Il faut vous dire que le P. Eymard écrivait beaucoup et conservait tout. Si bien que nous avons sa première retraite - qui est celle de sa première communion à La Mure en date du 15 février 1823 -, jusqu’à sa dernière retraite qu’il va faire à Saint-Maurice, près de Paris, dans le noviciat de la communauté, au mois d’avril-mai 1868. Et nous avons ses notes de retraites de séminariste, de jeune prêtre, de prêtre de paroisse, de mariste, de père du Saint-Sacrement. C’est extraordinaire parce que ce n’était vraiment pas fait pour être édité. Mais évidemment, nous avions tous les droits et nous l’avons fait. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"> Sa dernière retraite de Saint-Maurice, du 27 avril au 2 mai 1868, est vraiment comme son testament spirituel. Si vous voulez retrouver les grands repères, vous les trouverez dans les feuillets qu’on vous a remis. Né à La Mure d’Isère le 4 février 1811, baptisé le lendemain, dans une famille nombreuse. Son père avait eu 6 enfants du premier mariage. Devenu veuf, il eut 4 autres enfants de son second mariage. Beaucoup de décès. Restent à sa naissance simplement 2 du premier mariage encore survivants. Dont sa marraine et son parrain. Famille très chrétienne, laborieuse : le père a un petit commerce dans la petite cité de La Mure. Et puis, désir religieux, profondément. Puis le désir d’être prêtre qui sera contrarié par son père. Néanmoins, malgré les difficultés, après la mort de son père, qui finalement va accepter, en 1831 il entre au Grand Séminaire de Grenoble. Il est ordonné prêtre le 20 juillet 1834. Il sera prêtre du diocèse de Grenoble pendant 5 ans. D’abord 3 ans à Chatte, près de Saint-Marcellin, dans la vallée de l’Isère, et puis 2 ans comme curé à Monteynard, près de La Mure. Puis, désir de la vie religieuse : il rentre chez les maristes en 1839, heureux d’avoir la vie de communauté qui était mariale, et missionnaire. Mais il ne part pas en mission, sa santé ne le lui permet pas. Il est directeur spirituel au collège de Belley. Appelé par le père Colin, le fondateur, comme assistant général, tout jeune qu’il soit. Puis visiteur général, directeur du Tiers-ordre de Marie, à Lyon. Puis directeur, puis supérieur du collège de La Seyne s/ Mer : les maristes sont des éducateurs.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"><img id="media-5857061" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/02/1209569511.2.png" alt="Eymard Jeune Mariste ?.png" /> Dans cet itinéraire il va recevoir des grâces, que l’on dira <em>grâces de vocation</em>, qui vont l’orienter vers un choix qui sera décisif, pour lui aussi, de quitter la société de Marie pour fonder à Paris la Société du Saint-Sacrement, avec Mgr Sibour, l’archevêque. Il fonde à Paris, dans un milieu de pauvreté et il va développer sa congrégation. L’archevêque lui avait dit, en le recevant, après sa retraite : « Je ne suis pas pour ces choses-là, c’est purement contemplatif ! » Il pensait que c’était simplement une société d’adorateurs du saint Sacrement. Et le Père Eymard avait sursauté intérieurement, mais très calme, quand même, il dit : « Nous voulons adorer et faire adorer. Et en premier lieu créer l’œuvre de la première communion des jeunes ouvriers. » Paris, en 1856, est en plein chantier, en pleine effervescence de la révolution industrielle qui canalisait de toute la province des jeunes qui venaient à Paris pour travailler, mais dans la banlieue dont plus personnes ne s’occupait. Et lui va mettre sur pied une œuvre pour catéchiser ces jeunes : les rencontrer, les former, les discipliner, les former humainement, bien sûr. Et puis, le 15 août 1859, il a la joie d’avoir les douze premiers communiants, des jeunes, dans sa chapelle de la rue du Faubourg Saint-Jacques qui sont les prémices de 800 jeunes, des garçons, qu’il va catéchiser. Sans compter les filles lorsque Marguerite Guillot va le rejoindre pour former le noyau de la congrégation des Servantes du Saint-Sacrement. C’est à Marseille, sa deuxième fondation, que sera créée l’Agrégation du Saint-Sacrement, qui elle, se situe davantage dans le culte de l’Eucharistie, dans l’aide pour participer à l’adoration dans ces centres pour l’adoration qu’il crée. Troisième communauté à Angers. L’approbation du Saint Siège en 1863 : l’occasion d’une première retraite de fondateur.<br /><br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5857077" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/00/3200013078.2.jpg" alt="Le Don de soi - Vœu + portrait.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"><br /> En 1864, il imagine qu’il peut fonder une communauté du Saint-Sacrement, non seulement à Jérusalem, mais dans le Cénacle. Rien que ça ! Ça revient aux pères du Saint-Sacrement, c’est évident pour lui ! Et il ne soupçonne pas, évidemment, les difficultés énormes que cela pourrait soulever. Avec beaucoup de candeur et avec une opiniâtreté qui était digne de sa vocation, il va se heurter à des fins de non-recevoir. Il part à Rome pour défendre sa cause (auprès de Pie IX qui l’a en grande estime. Mais Pie IX ne peut rien : il convoque une commission de cardinaux qui étudient. Et puis il y a Noël, l’Épiphanie… ”l’épiphanat” : à ce moment-là, il n’y a plus personne qui travaille au Vatican. Alors, c’est renvoyé. Et le Père Eymard quitte le séminaire français où il est hébergé pour aller chez les rédemptoristes et faire à ce moment-là une retraite, jusqu’à ce que la décision soit prise. Le ”jusqu’à-ce-que” va durer 65 jours. Et le Père Eymard, chaque jour : trois méditations dans l’édition impressionnante où il va s’examiner lui-même. « J’ai l’impression d’avoir fait beaucoup de choses mais n’avoir pas fait l’essentiel », qui était sa propre sanctification. Il est venu pour le Cénacle, et puis tout d’un coup, il perçoit que peut-être, au fond, ce n’était pas l’essentiel, le Cénacle à Jérusalem, mais le cénacle <em>en lui</em>. Et à travers cet approfondissement sous l’action de la grâce, le 21 mars 1865, il va faire le don de sa personnalité, de son moi, une grâce qu’il reçoit durant son action de grâces et dont vous avez le texte ici, dans le dépliant, en dessous de la photo de la châsse. « Rien pour moi, personne. » Rien pour moi, comme personne. Ça ne veut pas dire rien pour moi, <em>ni</em> personne. Mais Rien pour moi <em>comme</em> personne. « Rien par moi. Modèle : Incarnation du Verbe. » Et dès lors, il va être tout comme dépouillé de lui-même, comme centre, et, par ailleurs, « tout revêtu de Jésus-Christ ». Il termine ainsi : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga. 2,20). Dès lors, le Père Eymard entre dans la nuit de l’Esprit. Dorénavant c’est un état mystique, comme les grands mystiques l’on connu. Comme Thérèse de Lisieux après son acte d’offrande à l’Amour miséricordieux. Dans la foi pure, sans aucune consolation, il va poursuivre et au milieu de nombreuses tribulations. Il va continuer, mais la requête à Jérusalem, comme vous le devinez, a été négative. Il s’est abandonné totalement au Seigneur mais avec le cénacle en lui. Et c’est extraordinaire, parce que nous soupçonnons à peine ce que cela représente. Et dès lors, effectivement, les tribulations, les difficultés vont survenir. </span></p><p><span style="color: #800000;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt;"> </span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">Trois méditations de la Retraite de Saint-Maurice, du 28 avril 1868</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"><img id="media-5857064" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/3917903067.4.jpg" alt="St Pierre-Julien Eymard malade.jpg" width="269" height="357" /> Alors, je pensais vous remettre cette feuille double qui est tirée de sa dernière retraite du 28 avril 1868, qui doit être lue [— et on vous le communiquera d’une façon ou d’une autre : voir <em><a style="color: #800000;" href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2018/04/24/au-terme-de-sa-vie-le-chant-de-s-pierre-julien-eymard-6046084.html">sur ce lien (qui comporte l’introduction à cet enseignement)</a></em> —] à la lumière de l’état dans lequel vit S. Pierre-Julien Eymard. Tout dépouillé de lui-même et tout entier donné au Christ, donné à sa mission, donné à ses frères. Et c’est merveilleux parce que dans cette retraite qu’il commence en disant <em>Je suis venu pour prier</em>, il a conscience qu’il est usé, mais il continue à prêcher l’Eucharistie et à vivre. C’est un moment de grâce qu’il vit dans une propriété qui est à Saint-Maurice, Montcouronne - je ne sais pas si vous voyez dans la région parisienne où cela se trouve, du côté de Dourdan, du côté de Saint-Gomez-la-Ville, qui reste d’ailleurs presque telle quelle aujourd’hui… Une belle maison bourgeoise de la fin du XVIII<span style="font-size: 12pt;"><sup>ème</sup></span> siècle, avec 4 hectares d’enclos, où il avait installé son noviciat. Tranquille, heureux ! Il disait : « Ce sera la maison… On ouvrira les portes de la chapelle et les oiseaux viendront chanter leur Créateur ! » On croirait entendre François, n’est-ce pas ? Et il était là, vraiment heureux. Ça a été un moment pour lui de réconfort. Ce 28 avril a été un moment merveilleux parce qu’il fait comme l’anamnèse, la mémoire de ce qu’il a vécu. Mais pensons que c’est un homme qui est dans cet état dépouillé de lui-même et entièrement donné. <em>Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christi qui vit en moi</em>.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"> <strong>La première méditation</strong> de ce 28 avril, c’est d’abord à la Très-Sainte Vierge. On ne va pas le relire en entier, mais…</span></p><blockquote><p><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #800000;"><br /><span style="font-size: 12pt;">NR 45,2 [mardi 28 avril 1868] 2<span style="font-size: 10pt;"><sup>e</sup></span> jour</span></span></p><p align="right"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt; color: #800000;">de 6 h à 7 h</span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">1<span style="font-size: 10pt;"><sup>re</sup></span> méditation – À la très Sainte Vierge</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">Grâces</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt; color: #800000;">Que de grâces Dieu m’a faites jusqu’à ce jour !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt; color: #800000;">Comme il m’a aimé ! – À l’excès.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt; color: #800000;">Que m’a-t-il refusé ? – Rien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt; color: #800000;">Que ne me donne-t-il pas à présent !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt; color: #800000;">Je l’aime peu, et il m’aime tendrement.</span></p><p style="text-align: justify;
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlS. P-J. Eymard : Honorer le Christ dans le Saint Sacrementtag:lavaillante.hautetfort.com,2018-08-07:60710552018-08-07T14:08:00+02:002018-08-07T14:08:00+02:00 EN LA FÊTE DE S. PIERRE-JULIEN EYMARD : 2 août Le Père Eymard...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #054f4f;"><u>EN LA FÊTE DE S. PIERRE-JULIEN EYMARD : 2 août</u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #054f4f;"><img id="media-5850164" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/1209569511.2.png" alt="Eymard Jeune Mariste ?.png" />Le Père Eymard est un homme habité par Dieu et qui ne veut qu’accomplir la volonté de Dieu. C’est <em>« la pensée eucharistique »</em> qui le guide. Il a un amour passionné pour le Saint Sacrement. Il vit tout en rapport avec cet amour de Jésus qu’il découvre dans l’Eucharistie. Pour lui l’Eucharistie, c’est la communion, mais c’est aussi cette présence du Christ dans le Saint Sacrement à laquelle il veut vouer toute sa vie. Son désir est de rendre gloire au Christ présent, de le manifester, de l’adorer. Cette foi en la présence de Jésus dans l’hostie est impressionnante. De plus, il ne veut pas garder cette foi pour lui. Il veut la manifester, la répandre, la prêcher pour la faire naître dans le cœur de beaucoup. Toujours dans ce but, il fonde une société, une congrégation qui essentiellement se donnera le but d’honorer le Christ dans le Saint Sacrement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #054f4f;">Le Père Eymard est sensible au fait de la tiédeur dans l’Église, dans le monde. Et il considère que l’Eucharistie est le moyen très efficace pour réveiller la foi, pour <em>« mettre le feu » </em>sur la terre, comme il le dit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #054f4f;">Cet amour du Christ dans l’Eucharistie entraîne une spiritualité dont le Père Eymard est un vivant témoin. L’état de Jésus dans l’Eucharistie inspire sa propre attitude intérieure. Par l’Eucharistie, c’est le Christ qui vit en lui. « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi » (Gal.2,20), citation de saint Paul fréquente chez le Père Eymard. Il est sensible à l’état d’anéantissement du Christ dans l’Eucharistie. Il y voit le prolongement de l’Incarnation du Verbe dans l’homme Jésus. Cette Incarnation de Jésus a été vécue par Jésus comme un accomplissement d’amour envers son Père. Le Père Eymard se dit qu’il doit être envers Jésus eucharistique dans une semblable volonté d’amour. On peut remarquer que par ce moyen le Père Eymard se met avec Jésus sous l’influence de l’amour du Père, amour qui comporte un va-et-vient du Père au Fils et du Fils au Père, amour qui s’appelle l’Esprit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #054f4f;"><strong><em><span style="font-family: Helvetica;">Comment suivre aujourd’hui le Père Eymard ? </span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #054f4f;">Reconnaître comme lui la merveilleuse présence du Christ dans l’Eucharistie… bien sûr, en vivant au maximum la liturgie eucharistique qui conduit à la communion. Mais aussi reconnaître cette présence dans l’adoration. Comme il faudrait que cette adoration soit respectueuse, pleine en même temps de don de soi et d’amour !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #054f4f;"><strong><em><span style="font-family: Helvetica;">La spiritualité eucharistique est aussi appelée à inspirer toute la vie. Comment ?</span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #054f4f;">En accomplissant la volonté de Dieu, en union avec Jésus, <em>« l’union de société ».</em> À un endroit, le Père Eymard écrit que la vertu souveraine de l’adorateur est la modestie (<em>La Grande Retraite de Rome – NR 44</em>). Comment comprendre ce mot « modestie » ?... Le lendemain il écrit : <em>« Je cherche Dieu, et ne le trouve pas dans les vertus, dans la prière même, dans les saints »</em> (NR,44 - 14 février). Mais 2 jours après : <em>« Voilà tout le secret trouvé. Donner à Notre Seigneur mon <u>moi</u> sans condition. Je l’ai donné, je l’ai jeté devant le Saint Sacrement à la consécration. Mes larmes l’ont sanctionné. J’ai mis mon cœur dans le ciboire de la communion, qui se donnait pour être un ciboire… »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #054f4f;">Il semble que la spiritualité du Père Eymard va dans le sens d’un dépouillement pour être tourné vers Jésus : <em>« C’est Jésus qui veut être mon Raphaël, mon <u>moyen</u>, mon centre : « in me manet (Il demeure en moi) Vos… qui permansistis mecum (Vous qui demeurez avec moi) » </em>(Jn6, 56, Lc.22, 28). Il semble que pour lui tout part de Jésus … et ainsi son attitude envers les autres a sa source en Jésus et en Jésus dans l’Eucharistie… De même sa façon de vivre, d’être… se laisser guider par l’Esprit de Jésus eucharistique. Cela suppose évidemment une union intime avec Jésus-Christ. Cela dépasse une attitude philosophique ou même pré-chrétienne. Au fond de soi il y a cette Présence qui inspire tout, être comme un « <u>ciboire</u> » pour laisser en soi jaillir le feu de l’amour eucharistique, pour laisser la mort et la résurrection du Christ informer toute la vie. L’Eucharistie « mémorial » de la mort et de la Résurrection du Christ.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #054f4f;"><strong><span style="font-family: Helvetica;"><img id="media-5850116" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/01/4112077538.jpg" alt="Logo sss NEUF.jpg" /></span><span style="font-family: Helvetica;"><span style="font-size: 12pt;">Paul Mougin</span></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">, sss<br /></span></strong><span style="font-family: Helvetica; font-size: 10pt;">supérieur de la communauté des Pères du Saint-Sacrement<br /></span></span><span style="font-size: 10pt; color: #054f4f;"><span style="font-family: Helvetica;"><br />Chapelle Corpus Christi<br />23 avenue de Friedland, Paris 8</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #054f4f;"><img id="media-5850118" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/482190979.jpg" alt="ChasseEymardLivretsss -Luminosité.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #054f4f; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;">Traditionnellement, et ce depuis 1876,</span><br /><span style="color: #054f4f; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;">la chapelle Corpus Christi - 23 avenue de Friedland, Paris 8</span><br /><span style="color: #054f4f; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;">est le lieu du 'tombeau' du P. Eymard.</span><br /><span style="color: #054f4f; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;">On y vénère ses reliques</span><br /><span style="color: #054f4f; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;">sous le gisant de cire qui repose dans la châsse qui fut celle du S. Curé d'Ars.</span><br /><br /></p><p><span style="color: #054f4f; font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><strong>Retrouvez ce texte dans la sous-page enrichie <br /><em><a style="color: #054f4f;" href="http://lavaillante.hautetfort.com/fraternite-eucharistique-corpus-christi-jubilepjeymard2018.html">Fraternité Eucharistique Corpus Christi #JubiléPJEymard2018</a></em></strong></span></p><p><span style="color: #054f4f; font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><strong>et la page consacrée à <em><a style="color: #054f4f;" href="http://lavaillante.hautetfort.com/pierre-julien-eymard-apotre-de-l-eucharistie-un-saint-pour-n.html">Pierre-Julien Eymard, Apôtre de l'Eucharistie - Un saint d'avenir</a></em></strong></span></p><p><span style="color: #054f4f; font-size: 10pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><strong>Communauté de prière Hozana </strong><em><strong><a style="color: #054f4f;" href="https://hozana.org/communaute/6946-st-pierre-julien-eymard-chapelle-corpus-christi"><span class="Text-tqt24m-0 ehmEAp">St Pierre-Julien Eymard — Chapelle Corpus Christi</span></a></strong></em></span></p>
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlLa naissance au Ciel du Père Eymard - Ses derniers jours…tag:lavaillante.hautetfort.com,2018-06-25:60619982018-06-25T16:01:00+02:002018-06-25T16:01:00+02:00 Fraternité Eucharistique 23 - 06 - 2018 La Naissance au Ciel de...
<p style="text-align: right;" align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #000000;"><em><span style="font-family: Helvetica;">Fraternité Eucharistique<br /></span></em><span style="font-family: Helvetica;">23 - 06 - 2018</span></span></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Helvetica; color: #3e69a1;">La Naissance au Ciel<br />de S. Pierre-Julien Eymard</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5833623" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/2455477548.2.jpg" alt="Centre vitrail dernière messe au P Eymard& bas.jpg" /></p><p style="background: white;"> </p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><em><span style="font-family: Helvetica; color: #e32508; background: white;">Notre Seigneur exige de moi tant de délicatesse<br />que ce doit être bientôt la fin.</span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Helvetica; color: #222222; background: white;"><br /></span><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Helvetica; color: #222222; background: white;"> <span style="font-size: 14pt;"> Cette citation du Père Eymard est rapportée par le frère Albert Tesnière. Elle date du printemps 1868, quelques mois avant sa mort. Le frère Albert était le disciple et le confident du Père Eymard, et sans doute a-t-il reçu cette phrase de la bouche du Père à Paris, au sein de la communauté des religieux du Saint-Sacrement. Cette citation est inscrite sur le vitrail de la chapelle dédiée à S. Pierre-Julien Eymard, à La Mure d’Isère. Le vitrail représente le Père Eymard alité qui va recevoir la communion du P. Chanuet, célébrant sa dernière messe pour lui dans sa chambre à La Mure, rue du Breuil. Au pied du lit, une de ses sœurs de profil, Marianne ou Annette, est agenouillée, le visage dans les mains. </span></span></p><p><strong><em><span style="font-size: 8.0pt; font-family: Helvetica; color: #e32508; background: white;"><br /></span></em></strong><span style="font-size: 12pt;"><strong><em><span style="font-family: Helvetica; color: #e32508; background: white;">Notre Seigneur exige de moi tant de délicatesse<br />que ce doit être bientôt la fin.</span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Helvetica; color: #222222; background: white;"> <span style="font-size: 14pt;"> Dans cette phrase confiée au jeune frère et confident du Père Eymard, Albert Tesnière, nous percevons la profondeur du lien qui les unissait. En cette année ultime de sa vie, le Père Eymard demandait au frère Albert de l’accompagner dans ses déplacements, pour aller donner des enseignements, par exemple, parce qu’il était très fatigué et avait besoin d’assistance. C’est ainsi que le frère Albert a pris les notes de la prédication avec laquelle nous adorerons Jésus Eucharistie, tout à l’heure.</span></span><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Helvetica; color: #222222; background: white;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #222222; background: white;"> Pour cette dernière rencontre, avant la coupure estivale de la <a href="http://lavaillante.hautetfort.com/fraternite-eucharistique-corpus-christi-jubilepjeymard2018.html"><em>Fraternité Eucharistique</em> jubilaire</a>, nous nous penchons donc sur <em>la fin de vie de saint Pierre-Julien</em>. Si tout au long de sa vie nous pouvons lire les moments et les attitudes eucharistiques du Père Eymard, dans ses lettres, ses notes de retraites personnelles, nous percevons cette attitude eucharistique d’autant plus à l’approche de son <em>enciellement</em>, sous le regard du frère Tesnière et le témoignage de ceux qui l’ont assisté jusqu’à son agonie et son dernier souffle.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5834638" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/02/1304148118.jpg" alt="st pierre-julien eymard,eucharistie,chapellecorpuschristiparis8,fraternité eucharistique,#jubilépjeymard2018,foi,adoration,adoration eucharistique,transmission,sandrine treuillard" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Helvetica; color: #222222; background: white;"> Avant de vous emmener quelques mois avant la mort de Pierre-Julien, permettez-moi de vous faire part de ce message reçu jeudi dernier, alors que je préparais cet exposé. C’est une amie carmélite à Nevers qui m’a envoyé ce mail, dont j’extrais ces mots pour éclairer ce que signifie ‘</span><em><span style="font-family: Helvetica; color: #e32508; background: white;">être un homme ou une femme eucharistique</span></em><span style="font-family: Helvetica; color: #222222; background: white;">’ en fin de vie.</span><span style="font-family: Helvetica; color: #3e69a1;"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5833627" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/02/3131589103.jpg" alt="Enciellement sr Louise-Marie Carmel Nevers.jpg" width="562" height="237" /><strong><span style="font-size: 8.0pt; font-family: Helvetica; color: #3e69a1;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica;"> <span style="color: #000000;"> Nous lirons tout à l’heure le passage où le frère Albert nous fait part du témoignage de Mlle Thomas, la garde malade qui accompagna le Père Eymard dans ses derniers instants. </span></span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Helvetica;"><br /></span><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica; color: #3e69a1;">Les derniers mois du Père Eymard</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica; color: #3e69a1;">(Tout au long de cet exposé je m’appuie sur la biographie du P. André Guitton, sss,<br /><em>Saint Pierre-Julien Eymard - L’Apôtre de l’Eucharistie</em>)</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica;"><img id="media-5834089" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/1808829369.2.jpg" alt="CouvLl'ApôtreDeL'Eucharistie.jpg" width="218" height="318" /> <span style="color: #000000;">Pierre-Julien Eymard était né à la Mure d’Isère le 4 février 1811, et il retourna y mourir le 1<span style="font-size: 12pt;"><sup>er</sup></span> août 1868, à l’âge de 57 ans.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #000000;"> Avant la lecture proprement dite des morceaux choisis dans le livret <em>Les derniers jours de S. Pierre-Julien Eymard</em> — écrit en 1869 par le frère <a style="color: #000000;" href="http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-du-R-P-Albert-Tesniere-sur-l-Eucharistie">Albert Tesnière</a> qui fut son disciple, son confident et témoin direct de ses derniers jours — nous allons revenir à ses dernières activités de prédicateurs. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-family: Helvetica;"> Début mai 1868, sans doute le 2, le Père Eymard revient d’une retraite qu’il a prêchée au noviciat de la Congrégation du Saint-Sacrement, à Saint-Maurice, en Essonne. C’est là qu’il donna le titre de « <strong><a style="color: #000000;" href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2018/05/10/adorateurs-en-esprit-verite-avec-notre-dame-du-saint-sacreme-6050419.html">Notre-Dame du Saint-Sacrement</a></strong> » à la Vierge. </span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">[J’ouvre ici une parenthèse pour préciser que ce titre à pour origine celui que le P. Jules Chevrier donna à <strong><em>Notre-Dame du Sacré-Cœur</em></strong>. Le P. Eymard avait vu des imprimés avec ce titre <em>Notre-Dame du Sacré-Cœur</em>, envoyés par les pères du Sacré-Cœur d’Issoudun, pour en répandre la dévotion. C’est le frère Paul Maréchal, alors novice à Saint-Maurice et qui avait suivi la dernière retraite du Père Eymard, qui en rapporta le témoignage. Ce frère conclut dans sa déposition au Procès ordinaire de Paris dans la somme (<em>Summarium) pour l’introduction de la cause de béatification du Père </em>: « Le Père Eymard mourut deux mois après. »] </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-family: Helvetica;"> De retour de Saint-Maurice où il a prêché cette retraite, le Père en commence une autre, du 4 au 9 mai, à Vaugirard, pour les Frères de Saint-Vincent de Paul. Il était tenu par une promesse faite au supérieur général de prêcher cette retraite annuelle. Le Père étant fatigué demanda au jeune frère Albert Tesnière (22 ans) de l’accompagner. Celui-ci pris les notes de cette retraite </span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">(PA 10, 1-24)</span><span style="font-family: Helvetica;">, la dernière que le P. Eymard prêcha à des religieux. Durant les 5 jours de cette retraite il donnait trois instructions par jour, plus un sermon de professions le 6<span style="font-size: 12pt;"><sup>ème</sup></span> jour, le samedi matin.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #000000;"><img id="media-5834142" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/3917903067.jpg" alt="St Pierre-Julien Eymard malade.jpg" width="218" height="289" /> À cheval sur cette retraite, le Père Eymard accepta de donner le soir, du 6 au 8 mai, le triduum de l’Adoration perpétuelle dans la chapelle des Bénédictines du Saint-Sacrement, rue Monsieur. « Prédication lumineuse et fervente » selon les mots du P. André Guitton dans la biographie du Saint. « Le frère Tesnière qui l’accompagnait rapporte qu’il revenait exténué à sa communauté », au 112 boulevard Montparnasse, tout près de Notre-Dame des Champs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #000000;"> À Paris, il profite de ce temps pour mettre à jour sa correspondance. Par deux fois en mai il se rend à Saint-Maurice pour se reposer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #000000;"> Il donne une instruction sur le sacerdoce le jour de la première messe d’un prêtre, le 7 juin. Le 11 juin, en la Fête-Dieu, le sermon aux Vêpres à Notre-Dame-des-Victoires. Les 26 et 27 juin il préparait 37 jeunes à leur première communion. Le dimanche 28 juin il préside cette célébration, mais, à cause de la fatigue, il dut céder la place à un confrère.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-family: Helvetica;"> Le lendemain, 29 juin, il part pour Angers pour la bénédiction de la première pierre de la chapelle de la Congrégation du Saint-Sacrement. La célébration eut lieu le 30 juin, présidée par Mgr Angebault. Malgré sa fatigue extrême le P. Eymard voulut rendre visite à ses filles, les Servantes du Saint-Sacrement d’Angers. Il leur donna une dernière exhortation </span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">(PS 642,6)</span><span style="font-family: Helvetica;">, et se rendit à la chapelle pour donner la bénédiction du Saint Sacrement. Puis il rentra à Paris.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-family: Helvetica;"><img id="media-5834125" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/00/1323329.2.jpg" alt="Pierre Fourier Peint:Cuivre Musée Lorrain.jpg" width="217" height="268" /> Épuisé, « il subit une attaque qui paralysa presque entièrement son bras gauche. Mais il avait promis aux religieuses de la Congrégation de Notre-Dame de s’associer à la fête de leur fondateur, le bienheureux Pierre Fourier. Le 7 juillet, avec l’aide du frère Tesnière, il se rendit à l’Abbaye-aux-bois » et donna cette prédication, dont nous méditerons le texte tout à l’heure, pendant l’heure d’adoration. « Pendant une heure, il tint son auditoire sous le charme de sa parole de feu » </span><span style="font-family: Helvetica;">(André Guitton)</span><span style="font-family: Helvetica;">. Et vous verrez qu’on pense immanquablement au Père Eymard lui-même quand il évoque la sainteté du Bienheureux <a style="color: #000000;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Fourier">Pierre Fourier</a> ! « Ce fut la dernière prédication qu’il donna en dehors de sa communauté. »</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-family: Helvetica;"> Le 9 juillet, il parla sur la foi et en fit l’application à l’Eucharistie, au sein de sa communauté pour le sermon du jeudi soir </span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">(<em>Croire à l’Eucharistie</em>, PP 66,3)</span><span style="font-family: Helvetica;">. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Helvetica;"> Le 16 juillet 1868 fut son ultime instruction : <em>La foi à l’Eucharistie</em> </span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">(PP 67,3)</span><span style="font-family: Helvetica;">, où il poursuivit sa méditation sur le chapitre 6 de l’Évangile de saint Jean, dont il portait toujours un exemplaire sur son cœur.</span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #000000;"> Le 17 juillet au matin, au bord de l’épuisement et sous les conseils de son médecin qui le décida à partir se reposer en famille, il partit pour la Mure. Le Père Eymard pensait aussi retourner au Laus, tranquillement, reprendre des forces. Il avait même autorisé le frère Albert à venir le rejoindre dans ce sanctuaire béni. Il était conscient de sa faiblesse et de l’imminence de sa mort. « <em>Notre Seigneur exige de moi tant de délicatesse que ce doit être bientôt la fin</em> » avait-il dit au printemps de 1868, propos rapporté par le frère Albert.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #000000;"><img id="media-5834128" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/2930284287.jpg" alt="Marguerite Guillot.jpg" width="215" height="324" /> Mais il n’alla pas directement à la Mure. Il passa rendre visite à Marguerite Guillot, la supérieure des Servantes du Saint-Sacrement d’Angers, qui était en cure thermale à Vichy. Il était question de créer une communauté féminine à Lyon, et il voulait s’en entretenir avec elle. Il resta 2 jours avec elle, jusqu’à sa fête le 20 juillet. Il était rendu à Lyon le soir même, dans un hôtel près de Perrache.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-family: Helvetica;"> Le lendemain matin il prit le premier train pour Grenoble où il arriva vers 9 heures. Il était encore à jeun et n’avait pas encore dit sa messe. Avec son ami l’abbé Bard, avec lequel il allait rejoindre La Mure dans l’après-midi, ils allèrent réserver leur voiture. Puis, le P. Eymard se rendit à la chapelle de l’Adoration, tenue par les missionnaires de La Salette. Il était près de 11 heures. Il demanda à célébrer la messe. Visiblement si fatigué, le Père missionnaire voulu l’en dissuader. Mais le P. Eymard insista et le missionnaire resta pour l’accompagner. Ce fut sa dernière messe. Le P. Archier raconta par la suite : « Je le reçus presque dans mes bras lorsqu’il quitta le saint autel. Je lui donnai un peu de chartreuse. » <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">(P . Archier, récit dans R. Ullens, <em>Devant la mort, le bienheureux Pierre-Julien Eymard</em>, Montréal 1950, p.20)</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #000000;"> De la biographie du P. André Guitton :</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-family: Helvetica;">Le P. Eymard dut renoncer à son rendez-vous au restaurant : il était si faible qu’il pouvait à peine se tenir debout. Il ne voulut rien prendre, il se reposa en attendant le départ de la diligence. Le P. Archier tenta de le dissuader de prendre la route et l’invita à demeurer quelques jours. Mais en vain. Vers 1 heure et demie, le Père se leva. À peine accepta-t-il un peu de nourriture et il rejoignit l’abbé Bard à la Porte de Bonne, lieu de départ de la voiture de La Mure. Avec son compagnon, il prit le coupé à l’avant et dans la chaleur étouffante de la canicule, il quitta Grenoble pour La Mure. Le voyage fut harassant. Selon le témoignage de son compagnon, « le Père devenait taciturne, ne répondait que par des monosyllabes. À chaque relais cependant il descendait, prenait un peu l’air, quelques rafraîchissements et remontait seul en voiture avec assez de vigueur » </span><span style="font-family: Helvetica;"><span style="font-size: 12pt;">(Tesnière, AGRSS, Rome, 0 1, PP. 337-374)</span>. </span><span style="font-family: Helvetica;">L’abbé Bard le quitta à Villard, non sans recommander au cocher de veiller sur le Père Julien. Vers 8 heures du soir, la diligence arrivait chez Pelloux à La Mure. Personne ne l’attendait.<br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000;"><span style="font-family: Helvetica;"> &nb
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlAdorateurs en esprit & vérité avec Notre-Dame du Saint-Sacrement - #JubiléPJEymard2018tag:lavaillante.hautetfort.com,2018-05-14:60504192018-05-14T16:45:00+02:002018-05-14T16:45:00+02:00 Fraternité Eucharistique 12 - 05 - 2018 ...
<p style="text-align: right;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Fraternité Eucharistique<br /></em></span></span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-size: 12pt;">12 - 05 - 2018</span><br /><img id="media-5812722" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/02/1800483036.jpg" alt="Adorateurs en esprit & vérité 12 mai.jpg" /></em></span></span></p><p align="right"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-size: 18pt;"><strong>L’influence de la Vierge Marie<br />dans la vie de S. Pierre-Julien Eymard</strong></span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"> Saint Pierre-Julien Eymard (1811-1868) a été <strong>ordonné prêtre en 1834</strong>, à Grenoble, à l’âge de <strong>23 ans</strong>. Après avoir été prêtre diocésain et curé à Monteynard, il devient <strong>religieux Mariste</strong>, à Lyon, à l’âge de <strong>28 ans</strong>.</span><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><br /><br /><img id="media-5815105" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/3426824281.jpg" alt="st pierre-julien eymard,eucharistie,chapellecorpuschristiparis8,fraternité eucharistique,#jubilépjeymard2018,foi,adoration,adoration eucharistique,transmission,sandrine treuillard,étienne parrocel" /><span style="font-size: 12pt;">Depuis son enfance, la Vierge Marie tient une place importante de Conseillère dans sa vocation sacerdotale & religieuse, et dans son cheminement jusqu’à fonder une Congré-gation centrée sur l’Eucharistie. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">Il fréquente le sanc-tuaire de Notre-Dame du Laus dès ses <strong>11 ans</strong> où il parcourt les 80 km depuis La Mure d’Isère, seul, à pied, mendiant son pain. Il y retournera à ses <strong>13 ans</strong> où il fera sa <strong>première confession</strong> et rencontrera le <strong>P. Touche qui l’encouragera à suivre sa vocation sacerdotale</strong>, à apprendre le latin, et à communier chaque dimanche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"> À <strong>17 ans, Pierre-Julien apprend par hasard la mort de sa mère</strong>, survenue le 5 août 1828. Il est alors pendant une année <strong>volontaire à l’hospice Saint-Robert</strong>, près de Grenoble,<strong> afin d’aider l’aumônier</strong>, en échange de leçons de latin, pour devenir prêtre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"> À <strong>18 ans</strong>, Pierre-Julien commence son <strong>noviciat chez les Oblats missionnaires de Marie Immaculée, à Marseille</strong>. Mais il contracte une pleurésie, on le ‘rapatrie’ à La Mure chez son père. On va jusqu’à sonner la cloche des agonisants… Mais il revient à la vie et sa convalescence durera une année.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"> Quand il a <strong>20 ans,</strong> <strong>le père de Pierre-Julien décède</strong>. Il peut alors entrer au <strong>Grand Séminaire de Grenoble </strong>introduit par Eugène de Mazenod le fondateur des Oblats de Marie Immaculée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"> Contemporain de la vision de Maximin et Mélanie à <strong>Notre-Dame de La Salette, le 19 septembre 1846</strong>, il sera un défenseur de l’authenticité de la vision et un visiteur assidu du sanctuaire. Il accompagnera aussi Maximin jusqu’à le confier à une famille amie, les Jordan, dans les Yvelines.</span><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><br /><br /><img id="media-5815106" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/00/1268083143.jpg" alt="st pierre-julien eymard,eucharistie,chapellecorpuschristiparis8,fraternité eucharistique,#jubilépjeymard2018,foi,adoration,adoration eucharistique,transmission,sandrine treuillard,étienne parrocel" /><span style="font-size: 12pt;">À chaque étape de sa vie, il a su reconnaître l’influ-ence de Marie. C’est seulement en <strong>1858</strong>, après avoir <strong>fondé en 1856 les Religieux du Saint-Sacrement</strong>, et en fondant les Servan-tes du Saint-Sacre-ment, qu’il <strong>encoura-ge et approuve le culte que ses fils rendent à Marie, sous le vocable</strong> :<strong> <em>Notre-Dame du Saint-Sacrement</em></strong>.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">L’année de sa mort, en 1868, il <strong>ouvre ainsi le mois de Marie dans le premier noviciat de la Congrégation</strong>, à Saint-Maurice, dans l’Essonne :<br /></span></p><blockquote><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><span style="font-size: 12pt;">« Eh bien ! nous honorerons Marie sous le vocable de</span><br /><span style="font-size: 12pt;"> Notre-Dame du Très Saint Sacrement,</span><br /><span style="font-size: 12pt;"> <strong>Mère et Modèle des adorateurs</strong>,</span><br /><span style="font-size: 12pt;"> priez pour nous qui avons recours à vous. » <br />(PS 317,2)</span><br /></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"> Il célèbrera sa <strong>dernière messe à Grenoble, dans la chapelle des Missionnaires de La Salette</strong>. Et, à La Mure d’Isère, son village natal, pendant son agonie, suite à un accident cérébral et épuisé, il quittera ce monde avec <strong>une vision de la Vierge Immaculée, une statuette de Notre-Dame de La Salette entre les mains</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><br /> Dans <em>La Grande Retraite de Rome</em>, en 1865, trois ans avant sa mort, il médite à plusieurs reprises sur les <strong>Mystères de l’Incarnation</strong> et <strong>la Vie de Marie en l’Incarnation</strong>, les attitudes intérieures de Marie tout au long de la vie de son Fils, jusqu’à <strong>Marie adoratrice du Verbe incarné en l’Incarnation</strong>, avec 4 <strong><em>actes d’adoration</em></strong> : l’humilité, la joyeuse reconnaissance, le dévouement et la compassion. Ce sera l’objet de la <strong><a href="https://hozana.org/publication/32421-presentation-neuvaine-a-notre-dame-du-saint-sacrement-26-mai---3-juin-2018">Neuvaine à Notre-Dame du Saint-Sacrement</a></strong> qui se déroulera avec le réseau social Hozana, du 26 mai au 3 juin prochain, jour de la Solennité du Saint Sacrement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"> On le comprend donc, la présence de Marie est fondamentale dans toute la vie du Père Eymard. Elle a le rôle qu’elle tient déjà dans les Évangiles : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">— <strong>Servante du Seigneur</strong>, elle s’offre elle-même en le servant, en accueillant le Verbe fait chair en elle ; </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">— Elle <strong>indique</strong> son Fils, aux noces de Cana, pour qu’il manifeste la puissance de Dieu dont il est investi ;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">— <strong>Médiatrice</strong>, elle portera dans la prière les enfants de Dieu à son Fils, <strong>Mère de l’Église</strong> dont elle reçoit la tâche au pied de la croix.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">— Rôle de <strong>co-rédemptrice</strong> aussi, même si ce n’est pas le mot que le P. Eymard emploie pour désigner la part active qu’à la Vierge dans l’économie du Salut ; </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">— Et surtout, <strong>Reine du Cénacle</strong>, qui reçoit l’Esprit Saint à la Pentecôte avec les disciples, <strong>Adoratrice du Christ ressuscité présent au saint Sacrement</strong>.</span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><span style="font-size: 14pt;"><br /><br /><img id="media-5815072" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/02/3597385563.jpg" alt="st pierre-julien eymard,eucharistie,chapellecorpuschristiparis8,fraternité eucharistique,#jubilépjeymard2018,foi,adoration,adoration eucharistique,transmission,sandrine treuillard,étienne parrocel" /> Voilà pour l’introduction à Notre-Dame du Saint-Sacrement que la congrégation fête demain, le 13 mai. C’est le jour anniversaire où le Père Eymard, en compagnie de son premier compagnon, le P. Raymond de Cuers, a reçu de l’archevêque de Paris d’alors, Mgr Dominique Sibour, la bénédiction pour fonder la première communauté des Religieux du Saint-Sacrement. La mission première de la congrégation est <strong><em>d’adorer et de faire adorer le Saint Sacrement</em></strong>, avec l’œuvre de la première communion des adultes et des enfants en milieux ouvriers dans les faubourgs pauvres de la capitale (Faubourg Saint-Jacques). </span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 8pt;"> </span><br /><br /></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><strong> </strong>Mais que<strong> signifie </strong>« <strong><em>adorer et faire adorer le saint Sacrement</em> </strong>» ? Pour répondre,<strong> entrons dans le Mystère de l’Incarnation du Verbe</strong>, par cette citation du prologue de l’Évangile de saint Jean :<br /><br /></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><strong>Jean 1,14 </strong><em>(Prologue)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; color: #b50033;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><sup>14</sup></strong> Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire,<br />la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, <strong>plein de grâce et de vérité</strong>.</span> </span></p></blockquote><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><br /> L’angelus est une prière <em>en l’honneur de<strong> l’incarnation du Christ</strong></em>, que je vous invite à prier ensemble pour se mettre en présence de Marie & de Jésus son Fils :<br /><br /></span></p><blockquote><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt; color: #b50033;">V/. L’Ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie,<br />R/. Et elle conçu du saint-Esprit.<br /><strong>Je vous salue Marie ...</strong></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt; color: #b50033;">V/. Voici la servante du Seigneur, <br />R/. qu’il me soit fait selon votre parole.<br /><strong>Je vous salue Marie ...</strong></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt; color: #b50033;">V/. Et le Verbe s’est fait chair,<br />R/. et il a habité parmi nous.<br /><strong>Je vous salue Marie ..</strong>.</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt; color: #b50033;">V/. Priez pour nous, sainte mère de Dieu,<br />R/. Afin que nous soyons rendu dignes des promesses de notre Seigneur Jésus-Christ.</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt; color: #b50033;">PRIONS : Que ta grâce Seigneur notre Père se répande en nos cœurs : par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur, qui vit et règne avec toi, dans l’unité du Saint Esprit maintenant et dans les siècles des siècles. Amen</span></p></blockquote><p><img id="media-5815073" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/02/2999060724.jpg" alt="st pierre-julien eymard,eucharistie,chapellecorpuschristiparis8,fraternité eucharistique,#jubilépjeymard2018,foi,adoration,adoration eucharistique,transmission,sandrine treuillard,étienne parrocel" /></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"> Nous allons donc développer au cours de cet exposé ce que signifie « <strong><em>adorer en esprit & vérité</em></strong> ». Permettez-moi, tout d’abord, de baliser ce que j’ai à vous dévoiler par trois courts extraits du <em>Projet de Vie</em> de la <em>Fraternité Eucharistique</em> — l’Agrégation du Saint-Sacrement, la branche laïque de la Congrégation — à laquelle j’appartiens, ayant fait ma <em><a href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2016/05/08/promesse-d-engagement-dans-la-fraternite-eucharistique-a-la-5798875.html">Promesse d’engagement</a> </em>il y a bientôt 2 ans (le 3 juin 2016).</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">1 — À l’article <em>Avec Marie</em>, il est écrit :<img id="media-5815022" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/540062436.jpg" alt="st pierre-julien eymard,eucharistie,chapellecorpuschristiparis8,fraternité eucharistique,#jubilépjeymard2018,foi,adoration,adoration eucharistique,transmission,sandrine treuillard" /></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"><strong><em>Avec Marie</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;">La Vierge Marie<br /><strong>Mère de Jésus et Mère de l’Église</strong>,<br />est le <strong>modèle irremplaçable<br /></strong></span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><strong>de la vie eucharistique</strong>.<br /></span></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Elle a partagé la vie des disciples<br /></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">en prière <strong>au Cénacle<br /></strong></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">et <strong>en chemin sur les voies du monde</strong>.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Comme elle,<br /></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">nous nous laissons <strong>guider par l’Esprit<br /></strong></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">pour que, <strong>dociles à son action</strong>,<br /></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><strong>nous contribuions efficacement<br /></strong></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><strong>à la venue du Royaume</strong>.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #b50033;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">D’ailleurs, nous l’honorons et l’invoquons<br /></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">sous le titre de :<br /></span><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><strong><em>Notre-Dame du Saint-Sacrement</em></strong>. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">(PdV – II, 11)<br /><br /></span></p></blockquote><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;">2 — À l’article <em>La prière de contem-<br />plation et d’adoration … </em>est écrit :</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: #b50033;"
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlQue le règne eucharistique du Christ arrive ! Conférence du P. Nicolas Buttet - SC Montmartretag:lavaillante.hautetfort.com,2018-05-01:60478582018-05-01T16:13:00+02:002018-05-01T16:13:00+02:00 À l'occasion de la Nuit d'Adoration au Sacré-Cœur de Montmartre du 20-21...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #800000;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;">À l'occasion de la Nuit d'Adoration au Sacré-Cœur de Montmartre du 20-21 avril 2018 : <span style="text-decoration: underline;">Conférence du Père Nicolas Buttet</span>, fondateur de la <em>Fraternité Eucharistein</em> — du samedi <span style="text-decoration: underline;">21 avril 2018</span> — invité par Gino Testa du Groupe de prière Padre Pio de Paris — à la suite de celle (<em><a href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2018/04/24/au-terme-de-sa-vie-le-chant-de-s-pierre-julien-eymard-6046084.html">Le 'chant' de st P-J. Eymard</a></em>) du Père André Guitton, sss (Congrégation du Saint-Sacrement), biographe de st Pierre-Julien Eymard, de la communauté des Pères du Saint-Sacrement, Chapelle Corpus Christi - 23 av. de Friedland - Paris 8.<br />En voici la 'vidéo'-audio enregistrée par les soins des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre.<br /><br /></span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/IcjFzFj9kl0" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><img id="media-5808492" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/3942707454.JPG" alt="nicolas buttet,fraternité eucharistein,sacré cœur,#jubilépjeymard2018,chapellecorpuschristiparis8,eucharistie,adoration eucharistique,adoration,la france,st pierre-julien eymard,foi,christianisme,transmission,Écologie humaine,vulnérabilité,andré guitton,fraternité eucharistique" />« Très heureux de vous retrouver. Merci cher Père Guitton pour cette <a href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2018/04/24/au-terme-de-sa-vie-le-chant-de-s-pierre-julien-eymard-6046084.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">présentation si touchante de ce prophète de l'Eucharistie</a>. Je pense que Pierre-Julien Eymard est vraiment le grand prophète de l'Eucharistie. Et vous savez que dans l'histoire de l'Église on appelle cela le 'désenveloppement du Mystère'. Tout est donné au départ, dans la personne de Jésus et, on le sait, la révélation s'achève avec la mort du dernier apôtre. Donc tout est dit. Mais là, les choses se désenveloppent, prennent une tournure particulière. Je vous parlais hier du Sacré Cœur. Il est bien là, ouvert sur la Croix, toute la dévotion se trouve là, il y a des textes merveilleux, comme ça…</span> <span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;">Mais finalement c'est au XII<span style="font-size: 12pt;"><sup>ème</sup></span> XIII<span style="font-size: 12pt;"><sup>ème</sup></span> siècle</span></span><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"> avec sainte Gertrude d’Helfta, sainte Metchilde </span></span></span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><span style="font-family: Helvetica;">de Hackeborn</span></span></span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><span style="font-family: Helvetica;">, </span></span></span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;">sainte Metchilde de Magdebourg, Hildegarde de Bingen, où tout d’un coup le Sacré Cœur prend une première… Il y a une scène très belle où Hildegarde de Bingen voit le Sacré Cœur de Jésus, repose sur le Sacré Cœur de Jésus, et elle voit saint Jean. Et elle dit à saint Jean : « Tu es un petit cachotier ! Je suis sûre que quand tu as posé ta tête sur le Sacré Cœur de Jésus tu as dû sentir l’amour fou qu’il y avait dans son Cœur, et tu ne nous as rien dit ! Tu es un petit cachotier ! » Alors, saint Jean lui dit : « Effectivement, j’ai senti cet amour fou dans le Cœur de Jésus, mais Dieu m’a confié la mission d’annoncer le Verbe fait chair. Quant aux secrets insondables de son Cœur, ils sont réservés aux temps où la charité se refroidira sur la terre. » Et donc, ça va être <a href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2014/06/30/marguerite-marie-alacoque-et-la-sainte-eucharistie.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Marguerite-Marie Alacoque</a>, qui va recevoir cette dévotion au Sacré Cœur. Et puis on va voir que cette dévotion va se concentrer, se cristalliser, s’incarner, si j'ose dire, autour du Christ Eucharistique. Puisque c’est le Cœur Eucharistique de Jésus qui va être la grande dévotion de la fi du XIX<span style="font-size: 12pt;"><sup>ème</sup></span> siècle mais un peu brève, malgré tout. Et saint Pierre-Julien Eymard fait partie, avec tous ses amis, avec <a href="http://lavaillante.hautetfort.com/archive/2016/01/24/une-forme-de-resistance-certaine-le-congres-eucharistique-in-5749555.html">Émilie Tamisier</a>, avec le Père Antoine Chevrier, avec le Curé d’Ars… Ils étaient tous copains, c’est incroyable, il y avait une collection de saints qui se côtoyaient et qui priaient ensemble qui était absolument extraordinaire, hein ! C’était les potes de Jésus qui s’étaient rassemblés et ils voulaient annoncer. Ça, c’est important, c’est une belle leçon, parce que dans des moments de tiédeur et de froideur, Dieu veut vraiment rassembler ses amis pour nous donner le feu et nous donner la grâce d’évangéliser. Et puis tout d’un coup, on va voir que quand on va plus profondément dans ce Cœur de Jésus, on a la Miséricorde et c’est sainte Faustine. Finalement, toute la révélation de sainte Faustine se joue autour de Jésus Eucharistie. Et je vous disais, hier soir, cette phrase qui me touche beaucoup : « Dis bien au monde entier qu’il n’y aura pas de paix sur la terre si l’on ne vient pas à ma Miséricorde. Et le trône de ma Miséricorde c’est le Saint Sacrement. » Donc : « Dis bien au monde entier qu’il n’y aura pas de paix si l’on ne vient pas au Saint Sacrement. » Et donc, les prophéties du Père Pierre-Julien Eymard sur la conversion de la France, de l’Europe, sur la nécessité absolue de l’adoration, sur la grâce de l’adoration pour transformer le monde qui est pris dans la tiédeur et dont les âmes se croient ferventes et qu’elles ne le sont pas, parce qu’elles n’ont pas établi leur trône en Jésus Eucharistie… eh bien !, c’est vraiment maintenant que ce temps est là. Il nous est donné maintenant. Et avec cette Miséricorde qui jaillit du Cœur de Jésus. Et pour moi, cette prophétie de Faustine et cette prophétie de saint Pierre-Julien Eymard, est aussi importante que celle de Fatima, voyez-vous. Quand Marie dit, en 1917, que si on ne va pas se convertir, une guerre plus grave encore éclatera sous le pontificat de Pie XI… On est encore à l’époque du pape Benoît XV, Pie XII arrivera en 1922 sur le siège de Pierre, il mourra en 1938 et c’est vrai que la guerre éclate sous le pontificat de Pie XI, juste avant son décès. Marie annonce cela en 1917, et donc, à part Marie et le Ciel, personne ne peut savoir le nom du prochain pape, et elle l’annonce clairement, avec un signe aussi cosmique, qui aura lieu au début de l’année 1938, une lueur dans le ciel qui se verra de manière assez extraordinaire dans le monde, un peu partout. Parce qu’on n’aura pas écouté Marie, on aura cette tragédie, voyez-vous. Toute prophétie est conditionnelle, soumise à la liberté des hommes. Ninive se convertit, l’Europe ne se convertit pas. Voilà. Et aujourd’hui, le pape François a beaucoup insisté sur le lien entre Fatima et Akita, et donc, c’est quelque chose d’assez important, ce lien entre Fatima et Akita. <a href="http://trinite-sainte-et-mariemamere.over-blog.com/article-message-de-notre-dame-de-akita-1973-1981-un-terrible-avertissement-2-70084922.html">Notre-Dame d’Akita a été reconnu par l’Église en 1984 et 1988 par le cardinal Ratzinger à Rome</a>, c’est chez les Servantes Eucharistique du Sacré-Cœur, en montrant qu’il faut prier Jésus Eucharistie. Donc, au cœur du renouveau du monde, au cœur du renouveau de notre vie personnelle, au cœur de la guérison du monde, il y a Jésus Eucharistie. Il fallait être fou de la part de Jésus, de se rendre présent dans cette vulnérabilité-là, vous voyez… Bien sûr, c’est Dieu transcendant qui est là, mais c’est le bébé de Marie, c’est le vrai corps que Marie a porté dans ses bras, c’est ce Jésus qu’elle a touché, qu’elle a caressé, qu’elle a pris, et Joseph, et le vieillard Siméon : « Oh qu’il est chou ce petit bébé ! » Et c’est l’émerveillement des bergers à la crèche, voyez-vous… C’est ça ! l’Eucharistie. Alors on a tellement pris de la distance avec l’Eucharistie… On ne dérangeait pas le ‘Divin Prisonnier’. « Interdiction… » Un prêtre a écrit à son évêque : « Interdiction de déranger le Divin Prisonnier. » À un moment donné on interdisait de le toucher avec les dents. Or, comme je l’ai dit hier, le mot ‘trogein’ en grec, c’est ‘broyer avec les dents en faisant du bruit’. Et on est arrivé à dire que c’est un péché mortel de toucher avec les dents l’Eucharistie. Mais comment a-t-on pu vouloir tenir à distance ce Dieu qui se fait si proche, jusqu’à se faire </span></span></span></span></span><span style="font-size: 14pt; color: #800000;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;">manger et « descendre dans les latrines de notre corps »<span style="font-size: 12pt;">[<a style="color: #800000;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">1</a>]</span> ? <span style="font-size: 12pt;"><em>(suite à retranscrire…)</em></span></span> <strong><span style="font-family: Helvetica; background: white;"> </span></strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Cambria','serif';">[1]</span></a> <span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Voici le texte de Benoît XVI, citant S. Bonaventure : « Laissons-nous remplir à nouveau de cette joie : Où y a-t-il un peuple à qui Dieu est aussi proche que notre Dieu est proche de nous ? Si proche qu'il est l'un de nous, au point de nous toucher de l'intérieur. Oui, d'entrer en moi dans la Sainte Eucharistie. Une pensée qui peut être déconcertante. Sur ce processus, saint Bonaventure a utilisé, une seule fois, dans ses prières de Communion, une formulation qui secoue, qui effraie presque. Il a dit : "Mon Seigneur, comment a-t-il pu te venir à l'esprit d'entrer dans les latrines sales de mon corps ?". Oui, Il entre dans notre misère, il le fait avec conscience et il le fait pour nous pénétrer, pour nous nettoyer et pour nous renouveler, afin que, grâce à nous, en nous, la vérité soit dans le monde et le salut se réalise. »</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #800000;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><img id="media-5808494" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/3065502667.JPG" alt="nicolas buttet,fraternité eucharistein,sacré cœur,#jubilépjeymard2018,chapellecorpuschristiparis8,eucharistie,adoration eucharistique,adoration,la france,st pierre-julien eymard,foi,christianisme,transmission,Écologie humaine,vulnérabilité,andré guitton,fraternité eucharistique" /></span></span></span></span></strong></span></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #800000;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;">P. Nicolas Buttet<br /></span></span></span></span></strong><span style="color: #800000;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;">Fondateur de la <em><a href="http://eucharistein.org/presentation-de-la-communaute/la-fraternite-eucharistein/">Fraternité Eucharistein</a></em></span></span></span></span></span></p>
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlAu terme de sa vie, le 'chant' de S. Pierre-Julien Eymardtag:lavaillante.hautetfort.com,2018-04-30:60460842018-04-30T15:34:00+02:002018-04-30T15:34:00+02:00 À l’occasion d’une nuit d’adoration le vendredi 20 avril 2018 en la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>À l’occasion d’une nuit d’adoration le vendredi 20 avril 2018 en la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris, organisée par M. Gino TESTA, du Groupe de prière de Padre Pio et animée par le P. Nicolas BUTTET, fondateur de la Fraternité Eucharistein, il m’a été demandé de participer le samedi 21 à une matinée studieuse où j’évoquerais la vie et la mission de S. Pierre-Julien EYMARD, en ce 150<span style="font-size: 10pt;"><sup>e</sup></span> anniversaire de sa mort.</strong></span><br /><br /></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/G1M7q-q2mkQ" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"><br />Plutôt que de reprendre un exposé biographique, j’ai pensé offrir aux participants le texte des trois méditations du 28 avril 1868 – 3 mois avant sa mort – de sa Retraite dite de Saint-Maurice (Essonne) du 27 avril – 2 mai 1868.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"><img id="media-5805150" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/02/1209569511.png" alt="Eymard Jeune Mariste ?.png" />Il s’agit de notes personnelles : dans un texte concis il évoque, sous le signe de l’action de grâce, les grandes étapes de sa vie, de prêtre, de mariste, de fondateur. Sa vie singulièrement mouvementée – ‘<em>J’ai été un peu comme Jacob, toujours en chemin,</em> notait-il en 1865 – apparaît unifiée. D’emblée, il note <em>la plus grande grâce de sa vie. </em>Et comment les différents événements qu’il rappelle le conduisent à sa vocation d’adorateur et d’apôtre de l’Eucharistie. <em>Toujours le Saint Sacrement a dominé, </em>note-t-il également dans un autre texte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Non seulement le P. Eymard est au terme de sa vie, mais depuis le 21 mars 1865, date à laquelle il s’est engagé par vœu à faire le don de sa personnalité au Seigneur, il vit dans la nuit de l’esprit, sans consolation intérieure, aux prises avec de nombreuses difficultés, dans un abandon total au bon vouloir de Dieu. Les notes qu’il transcrit sont lourdes de cette ultime expérience spirituelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"><img id="media-5805151" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/3917903067.3.jpg" alt="St Pierre-Julien Eymard malade.jpg" />Nous en devinons à mi-mots la profondeur. Il écrit ainsi le 30 avril : <em>Quand les épreuves venaient du dehors ou du dedans, un quart d’heure devant le très Saint Sacrement me fortifiait, me rassérénait. Et aujourd’hui, des heures me laissent le cœur brisé. </em>Au terme de sa retraite, à travers les orientations qu’il prend, il n’entend être tout simplement que <em>le journalier de Dieu.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">La conférence a été enregistrée, ainsi que celle du P. Nicolas Buttet qui a suivi, par les soins des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre. La vidéo-Audio est <em><a href="https://youtu.be/G1M7q-q2mkQ">sur ce lien</a></em> et ci-dessus. La retranscription intégrale de l'enseignement du P. André Guitton est lisible sur ce lien : <a href="https://www.hautetfort.com/admin/posts/Le 'chant' du P. Eymard - Sa dernière retraite, son testament spirituel">Le 'chant' du P. Eymard - Sa dernière retraite, son testament spirituel</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Voici le texte des 3 méditations du 28 avril, tel que le P. Eymard l’a rédigé et tel qu’il est édité dans l’édition de ses <em><a href="http://www.msv3.org/Main.aspx?BASEID=EYM2014">Œuvres complètes</a>.</em></span></p><p><span style="color: #800000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Helvetica;"> </span></em></span></p><blockquote><p><span style="color: #800000; font-size: 14pt;"><span style="font-family: Helvetica;">NR 45,2</span><span style="font-family: Helvetica;"> [mardi 28 avril 1868] 2<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> jour</span></span></p><p align="right"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"> de 6 h à 7 h</span></p><p><span style="color: #800000;"><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">1<span style="font-size: 10pt;"><sup>re</sup></span></span></strong><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> méditation – À la très Sainte </span></strong><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Vierge</span></strong></span></p><p><span style="color: #800000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">Grâces</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Que de grâces </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> m’a faites jusqu’à ce jour !</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Comme il m’a aimé ! – À l’excès.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Que m’a-t-il refusé ? – Rien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Que ne me donne-t-il pas à présent !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Je l’aime peu, et il m’aime tendrement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Je le déshonore par ma vie, et il m’honore encore plus par ses dons et […].</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Je le sers si mal, et il me garde à son service, comme si j’étais un bon serviteur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Je suis si lâche et si infidèle à mes devoirs, à l’honneur de sa gloire, et il me laisse l’honneur et la puissance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Il m’a confié la gloire de sa Société. Hélas ! Je la vole, je la vends, cette gloire. Et il ne reste à mon Maître qu’un serviteur infidèle et un ministre paresseux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Qui de nous deux va se lasser ? Sera-ce moi ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Quelle a été la source de mon peu de correspondance à la grâce ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Je ne me suis jamais donné absolument, exclusivement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">J’ai servi </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> par gloire propre.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">J’ai servi </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> pour mon </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">amour-propre</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Je n’ai jamais embrassé résolument et constamment la pratique de l’humilité de </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">. J’ai voulu être </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">quelque chose</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> avec Lui, par Lui. Voilà le dernier mot du vieil homme en moi.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Ô </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Marie </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">! Qui m’avez conduit et donné à </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">, il faut maintenant me reconduire, me redonner à </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> que j’ai perdu !</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">NR 45,3</span></p><p align="right"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">2<span style="font-size: 10pt;"><sup>e</sup></span></span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> jour – de 10 h à 11 h</span></span></p><p><span style="color: #800000;"><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">2<span style="font-size: 10pt;"><sup>e</sup></span></span></strong><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> méditation – Foi eucharistique</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">La plus grande grâce de ma vie a été une foi vive au très </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Saint Sacrement</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">, dès mon enfance :</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">– grâce de communion : le désir de ma </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">8<span style="font-size: 10pt;"><sup>e</sup></span></span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> [année] : tout vers elle.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">– grâce de dévotion : visite journalière au très </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Saint Sacrement</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">– grâce de vocation : </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">à Fourvière : Notre Seigneur est au très Saint Sacrement, seul, sans un corps religieux qui le garde, l’honore, le fasse glorifier ! Pourquoi ne pas établir quelque chose, un Tiers-Ordre, etc. à La Seyne (saint Joseph), grâce de donation, de fusion, de bonheur, et qui a duré jusqu’à l’approbation apostolique, si douce.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">– grâce d’apostolat : foi en </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">. </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> est là. Donc à Lui, pour [</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">ou</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> par] Lui, en Lui.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Renouvellement</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">J’ai bien demandé à </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Notre Seigneur</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> de me renouveler dans cette grâce première. </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> est là, seul, oublié des siens – stérile en son Sacrement.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">J’ai bien demandé la résurrection de cette grâce – de mon état si peiné, si triste, si désolé depuis trois ans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Oui, mon cœur a toujours aimé </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> Hostie. Personne ne l’a eu ce cœur. Mais mon esprit, mais ma vie extérieure, mais mes rapports trop naturels, trop expansifs, voulant me faire louer de ma vocation, me consoler dans les âmes qui semblaient l’aimer, qui pouvaient le glorifier en moi : voilà le tombeau de cette grâce première.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Oh</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> ! </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> ! </span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Des profondeurs, je crie vers toi.</span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> [</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Ps 129,1]. – </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Ressuscite en moi la grâce première. [Reprends ta conduite première] </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">[Cf. </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">2Tm 1,6 – Ap 2,4].</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">NR 45,4</span></p><p align="right"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">2<sup>e</sup></span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> jour – de 3h à 4h</span></span></p><p><span style="color: #800000;"><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">3<sup>e</sup></span></strong><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> méditation – Vocation eucharistique</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">1° </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Notre Seigneur</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> m’a appelé à son service eucharistique malgré mon indignité.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Il m’a choisi pour travailler à sa Société malgré mon incapacité et mon infirmité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Il m’a conduit de la mort, et par la mort, à la vie de la Société.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Tout ce qu’on disait impossible est arrivé facilement, et à l’heure de </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">À </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> seul, amour et gloire !</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">2° Preuves de grâces :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">– </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> m’a conduit par degrés à sa Société. Il m’en montrait par fractions les sacrifices. Enfin, à </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">La Seyne</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">, il me les a tous demandés, jusqu’à la séparation [de la </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Société de Marie</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">], – jusqu’à la croix, – jusqu’à l’abandon.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Or, avec quel bonheur j’ai dit oui à tout, après cette bienheureuse messe ! Et </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> a tout agréé, et conduit à bonne fin.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">– La douceur si grande, qui a duré tant d’années, et toujours croissante par l’Eucharistie, me dit le oui de </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">La force qui en sortait, comme le fruit de sa fleur, m’assure le cœur de </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">Puis :</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"><br />– les sacrifices de mort à la pensée de l’œuvre, lors de Rome (P. Favre)</span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 10pt;"><sup>3</sup></span><span style="font-size: 12.0pt
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlLe Don de soi - à la suite de S. Pierre-Julien EYMARDtag:lavaillante.hautetfort.com,2018-04-22:60455952018-04-22T11:03:00+02:002018-04-22T11:03:00+02:00 Introduction : Le Père Eymard est un passionné,...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #800000;"><img id="media-5803967" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/01/3200013078.jpg" alt="Le Don de soi - Vœu + portrait.jpg" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #800000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;"><img id="media-5807177" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/02/1209569511.png" alt="#jubilépjeymard2018,chapellecorpuschristiparis8,andré guiton,eucharistie,adoration eucharistique,adoration,la france,st pierre-julien eymard,foi,christianisme,transmission,sacré cœur,Écologie humaine,vulnérabilité" /><span style="font-size: 12pt;">Introduction</span></span></strong><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;"> : Le Père Eymard est un passionné, épris de perfection et de sainteté. Sa retraite de première communion s’achève par cette assertion, <em>Mon Dieu et mon tout. </em>Dans sa retraite d’ordination sacerdotale, il est <em>prêt à tout faire et à tout sacrifier pour Dieu. </em>Novice mariste, il aspire à la sainteté et au martyre.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Mais c’est comme fondateur qu’il découvre, en son cheminement personnel, la réalité du <em>Don de soi.</em> Nous en percevons la trace et le développement dans ses retraites de fondateur, de 1863, 1865 et 1868.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">C’est dans sa première retraite de Rome en 1863 qu’apparaît une réalité nouvelle. Il est allé à Rome pour présenter à Pie IX la demande d’approbation de son Institut. Il a remis ses documents à la Congrégation des Évêques et Réguliers, et tout va pour le mieux. Et puis il y a eu cette dénonciation calomnieuse concernant la communauté de Paris – comme si Religieux et Servantes cohabitaient ! – et il a fallu attendre quelque peu. Le P. Eymard profite de ce délai pour faire une retraite, du 17 au 24 mai, chez les Passionistes à Saints-Jean-et-Paul sur le Caelius, près du Colisée. En cette retraite, le P. Eymard est moins soucieux de sa Société que de lui-même. <em>Je viens faire cette retraite, </em>note-t-il, <em> pour devenir un saint. Le gros travail de la Société est fait. Reste l’intérieur et ce sera le plus difficile – Je n’ai été qu’un homme extérieur.</em> Au terme, il écrit : <em>J’ai demandé le Saint-Esprit, non plus pour les autres, mais en moi. - J’ai compris enfin que Dieu aime mieux un acte de mon cœur, <u>le don de ma personne,</u> que tout ce que je puis faire au-dehors ; qu’un acte intérieur lui est plus glorieux et aimable que tout l’apostolat de l’univers.</em> Et il conclut par cette singulière connaissance qu’il a reçue de lui-même :<em> Hier, Notre Seigneur m’a montré une incroyable vérité, c’est que mon amour pour lui et la Société a été un </em>amour de vanité. Depuis 1856, le P. Eymard s’est beaucoup dépensé pour fonder la Société du Saint-Sacrement, préparer les premières Servantes avec Marguerite Guillot, organiser l’œuvre de la Première communion des adultes à Paris, puis l’Agrégation du Saint-Sacrement à Marseille, établir une troisième communauté à Angers. Avec l’approbation des Religieux du Saint-Sacrement, son œuvre est établie de façon stable et durable. C’est l’extérieur. <em>Reste l’intérieur, </em>note-t-il, <em>et ce sera le plus difficile.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #800000;"><span style="font-family: Helvetica;">Cette première retraite de Rome est un prélude à la Grande retraite de Rome en 1865, où il recevra la grâce suprême du <em>don de soi</em></span><em><span style="font-family: Helvetica;">.</span></em><strong><span style="font-family: Helvetica;"> </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;"> </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">C H E M I N E M E N T D’U N E E X P É R I E N C E<br /></span></strong></span><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica;"><br /><img id="media-5803972" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/00/2726576097.jpg" alt="stPJEymard CoucConseils rouges.jpg" />Contexte –</span></strong><span style="font-family: Helvetica;"> Il importe de situer la Grande retraite de Rome dans son contexte. Brièvement. Après l’approbation de son Institut par Pie IX le 8 mai 1863, le P. Eymard se retire au mois d’octobre au château de Saint-Bonnet, près de Lyon, chez son ami M. Blanc de Saint-Bonnet. Là, il travaille, libre de toute autre activité extérieure, à la rédaction des Constitutions de ses Instituts religieux. Vers la fin de son séjour, il confie au P. de Cuers son projet d’établir une communauté au Cénacle à Jérusalem. Et il s’emploie sans tarder à le réaliser : premier envoi du P. de Cuers accompagné du Fr. Albert Tesnière à Jérusalem comme éclaireur au mois de janvier – mai 1864. Difficultés diplomatiques et autres. Second envoi du P. de Cuers au cours de l’été. Mais sans succès. Dès lors, il décide de se rendre lui-même à Rome pour suivre les démarches auprès du Saint-Siège. Alors qu’il pensait la chose aisée à régler, il perçoit dès son arrivée à Rome le 10 novembre 1864 que ce sera difficile. À plusieurs reprises, le cardinal Préfet lui répète : ‘On<em> aurait dû commencer par acheter’ Il avait l’air de dire le</em> fait accompli<em>. </em>[À de Cuers, 22 novembre 1864, CO 1486 ; IV,133]. Deux mois après son arrivée, les choses traînant, il entre en retraite chez les Rédemptoristes le 25 janvier 1865, en la fête de la Conversion de saint Paul. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">La Grande retraite de Rome est à situer dans ce contexte historique : une affaire à suivre en cour de Rome et une démarche personnelle qui l’engage personnellement.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">1- L’objet de sa retraite - </span></strong><span style="font-family: Helvetica;">Le P. Eymard ouvre sa retraite avec la question de l’Apôtre : <strong><em>Que veux-tu que je fasse ?</em></strong> L’objet de la question n’est pas le Cénacle, mais lui-même : <em>Ne travailler qu’à ma sanctification personnelle, par exclusion absolue de toutes personnes et choses – Être tout entier à la grâce du moment et à elle seule. – </em>La retraite constitue une extraordinaire quête de lui-même, sous l’action de l’Esprit Saint. Il se met dans une disponibilité totale à l’action de Dieu en lui. Il n’y a pas de plan préconçu. Les thèmes surgiront selon les temps liturgiques et les inspirations du moment. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Ce thème de la recherche de la volonté de Dieu est développé dans la 3<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> méditation du 2<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> jour. On peut noter l’expression qui revient en de multiples occasions : <em>J’ai vu – dans une grande ET lumineuse vérité, </em>qui révèle que c’est sous l’action de l’Esprit Saint qu’il se découvre lui-même. Voici ce texte : </span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #800000;"><span style="font-family: Helvetica;">J'ai vu dans ma méditation souffrante </span><span style="font-family: Helvetica;">de corps et d'âme</span><span style="font-family: Helvetica;">, une grande et lumineuse vérité, qui est la clé de ma vie, que j'avais aperçue quelquefois, mais </span><span style="font-family: Helvetica;">en courant</span><span style="font-family: Helvetica;"> et comme en en ayant peur. C'est que je n'ai dit le </span><span style="font-family: Helvetica;">Domine</span> <span style="font-family: Helvetica;">quid me vis facere</span><span style="font-family: Helvetica;"> [</span><span style="font-family: Helvetica;">Ac 9,6] que pour la grandeur, la gloire du service de Dieu, que pour l'amour de gloire de Notre Seigneur, que pour son triomphe par le zèle, par le succès de son culte. - Pour mieux dire ma pensée, j'ai aimé Notre Seigneur et son service comme le serviteur d'un grand roi, […] un amour de Dieu de vanité. – […] Le moi s'est glissé en tout, est devenu mon langage, mon sentiment délicat jusque dans le soin des âmes, dans les œuvres de Dieu [NR 44, 4 : V,253].</span></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Telle est l’ouverture de la retraite, comme le prélude, qui va se développer avec une grande liberté.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">2-</span></strong><strong><span style="font-family: Helvetica;"> Le fil rouge : se donner – </span></strong><span style="font-family: Helvetica;">Très rapidement, apparaît le thème qui va se développer tout au long de sa recherche. Le 29 janvier, il choisit comme thème de sa méditation : <em>Comment je me suis donné à Notre Seigneur. </em>Il découvre qu’il ne s’est donné au service du Seigneur que par vanité. Et il se demande :</span></span><span style="font-family: Helvetica;"> </span></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Helvetica;">Qu'est-ce qu'il me faut ? Me donner à </span><span style="font-family: Helvetica;">Jésus-Christ</span><span style="font-family: Helvetica;">, et le servir par le don, l'holocauste de <strong><em>moi-même.</em></strong> <strong><em>C’est toi que je veux, et non tes dons</em></strong> [cf. </span><span style="font-family: Helvetica;">Im 4, 8: 3]. Notre Seigneur m'a fait comprendre qu'il préfère le don de mon cœur à tous les dons extérieurs que je pourrais lui faire, quand [bien] même je lui donnerais les cœurs de tous les hommes, sans lui donner le mien. <em>Mon fils donne-moi ton cœur </em>[Pr 23,26] [NR 44,8 ; V,226].</span></span> </span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Voilà une méditation qu’il juge <em>fondamentale.<br /><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">3-</span></strong><strong><span style="font-family: Helvetica;"> Un jalon sur la route du Cénacle :</span></strong><span style="font-family: Helvetica;"> Le jour anniversaire de son baptême, le 5 février, il médite sur la grâce reçue en ce jour béni – <em>une recréation en Notre Seigneur, en Jésus Christ, mais en Jésus Christ crucifié. </em>Sa 3<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> méditation sur <em>La chair, ennemie de l’Esprit Saint </em>s’achève par cette réflexion :</span></span><span style="font-family: Helvetica;"> </span></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #800000;"><span style="font-family: Helvetica;">Ce qui m'a fait du bien, c'est de comprendre qu'un acte de mépris sur moi rendrait plus de gloire à </span><span style="font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-family: Helvetica;"> que le succès de la Société par moi, ou même du Cénacle, </span><span style="font-family: Helvetica;">parce que</span><span style="font-family: Helvetica;"> ce serait <strong><em>le cénacle en moi, et la gloire de </em></strong></span><strong><em><span style="font-family: Helvetica;">Dieu</span></em></strong><strong><em><span style="font-family: Helvetica;"> en moi </span></em></strong><span style="font-family: Helvetica;">– ce que </span><span style="font-family: Helvetica;">Dieu</span><span style="font-family: Helvetica;"> préfère à tous les hommages que je lui ferais sans moi, en dehors de moi. Voilà une royale vérité [NR 44, 23 ; V,271].</span></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Il ne s’agit plus de faire quelque chose – même à la limite de transformer le Cénacle en sanctuaire d’adoration – mais bien de devenir comme un cénacle, d’être.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">4-</span></strong><strong><span style="font-family: Helvetica;"> Le Don en sa totalité <em>– Dare totum pro toto</em></span></strong><span style="font-family: Helvetica;"> – À bien des reprises, le Père Eymard renouvelle le don qu’il a fait de lui-même au Seigneur, mais, semble-t-il, de façon fragmentaire. Le 16 février, après une nuit difficile - <em>Pauvre et triste nuit. Ai-je souffert !</em> note-t-il, il écrit : </span></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #800000;"><span style="font-family: Helvetica;"> En me réveillant ce matin, plusieurs fois cette pensée de l'</span><span style="font-family: Helvetica;">Imitation</span><span style="font-family: Helvetica;"> m'est venue : <em>Il est étrange </em>[Mirum]<em> que vous ne vous abandonniez pas à moi du fond du cœur, avec tout ce</em></span><em><span style="font-family: Helvetica;"> que vous pouvez désirer ou posséder. - </span></em><span style="font-family: Helvetica;">En me levant, je me suis prosterné jusqu'à terre et ai demandé lumière et grâce. </span><span style="font-family: Helvetica;">Notre Seigneur</span><span style="font-family: Helvetica;"> m'a bien récompensé de m'être levé plus tôt, et malgré la fatigue de la nuit.</span><span style="font-family: Helvetica;"> - J'ai cherché le chapitre de ce mirum ! C'est le 27<sup>e</sup> du 3<sup>e</sup> livre [Im 3, 27: 7]. J'y ai lu :<em> Il faut mon fils, que vous vous donniez tout entier pour posséder tout, et que rien ne soit à vous-même. […] </em></span><em><span style="font-family: Helvetica;">Nul </span></em><span style="font-family: Helvetica;">lieu</span><em><span style="font-family: Helvetica;"> n'est un sûr refuge (retraite </span></em><span style="font-family: Helvetica;">Salaise</span><em><span style="font-family: Helvetica;">), si l'on manque de l'esprit de ferveur ; et cette paix qu'on cherche </span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">au-dehors</span></em><em><span style="font-family: Helvetica;"> ne durera guère, si le cœur est privé de son véritable appui, </span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">c'est-à-dire</span></em><em><span style="font-family: Helvetica;"> si </span></em><span style="font-family: Helvetica;">vous ne vous appuyez pas sur moi</span><em><span style="font-family: Helvetica;">. Vous changerez, et vous ne serez pas mieux. – Soutenez-moi, </span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">Seigneur</span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">, par la grâce de l'</span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">Esprit Saint</span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">. Fortifiez-moi intérieurement de votre vertu […]. – Donnez-moi, </span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">Seigneur</span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">, la sagesse céleste, afin que j'apprenne à vous chercher et à vous trouver, à vous goûter et à vous aimer </span></em><em><span style="font-family: Helvetica;">par-dessus</span></em><em><span style="font-family: Helvetica;"> tout</span></em><em><span style="font-family: Helvetica;"> […]</span></em><span style="font-family: Helvetica;"> Voilà tout le secret trouvé ! - Donner à Notre Seigneur mon moi sans condition. Je l'ai donné, je l'ai juré devant le très saint Sacrement à la consécration. […] Renouveler mon don du moi, comme ma respiration. [..] Totus tuus – <em>Vous êtes tout à moi, et je suis tout à vous </em>[Im 3, 5: 24] [NR 44, 42 ; V,288].<br /><br /></span></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Le P. Eymard franchit une nouvelle étape dans sa découverte du ‘Don’ : c’est la notion de ‘totalité’ : à la suite du Christ qui s’est donné sans réserve, le Père se consacre totalement à lui lors de la célébration de l’Eucharistie à la consécration.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #800000;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">5- <em>Sois à moi dans mon Sacrement</em> – </span></strong><span style="font-family: Helvetica;">Le 21 février, il médite sur <em>son ‘Service eucharistique’,</em> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #800000;">Il perçoit une double exigence : personnelle, <em>faire son devoir d’adorateur, comme tout autre religieux</em>, et concernant sa communauté, <em>rendre ses frères de bons religieux, de bons adorateurs. </em>Au terme de l’examen qu’il fait sur sa conduite, il reçoit une nouvelle lumière. Il note :</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #800000;"><span style="font-family: Helvetica;">À la fin de ma méditation, une très belle pensée m'est venue, assurément de la miséricorde de </span><span style="font-family: Helvetica;">Notre Seigneur</span><span style="font-family: Helvetica;">. Je lui demandais comment il me voulait à son service. Et alors, il me semble entendre cette parole : “Sois à moi, dans mon sacrement, comme j'ai été à mon Père dans mon incarnation et ma vie mortelle.” Cette pensée m'a vivement frappé. J'en ai remercié ce bon Maître. Et je me suis donné de nouveau à lui, pour être tout à lui comme il était à son Père. Mais comment </span><span style="font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-family: Helvetica;"> est-il à son Père dans sa vie divine de </span><span style="font-family: Helvetica;">Verbe</span><span style="font-family: Helvetica;">, comment était-il à son Père dans sa vie mortelle, comment est-il à son Père en sa vie sacramentelle, voilà ce que je dois examiner, répéter en moi.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #800000;"><span style="font-family: Helvetica;">Oh ! quelle belle pensée ! Je dois être à </span><span style="font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-family: Helvetica;"> ce que </span><span style="font-family: Helvetica;">Jésus</span><span style="font-family: Helvetica;"> est à son Père : <em>Moi en eux et toi en moi</em> [</span><span style="font-
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlRepartir du Cénacle — Rallumer la passion pour notre Mission Eucharistiquetag:lavaillante.hautetfort.com,2018-03-16:60347762018-03-16T15:20:00+01:002018-03-16T15:20:00+01:00 REPARTIR DU CÉNACLE RALLUMER LA PASSION POUR NOTRE MISSION...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5783989" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/684400855.jpg" alt="#jubilépjeymard2018,chapellecorpuschristiparis8,manuel barbiero,eucharistie,adoration eucharistique,adoration,la france,st pierre-julien eymard,foi,christianisme,transmission,sacré cœur,Écologie humaine,vulnérabilité" /></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #045454;">REPARTIR DU CÉNACLE </span></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #045454;">RALLUMER LA PASSION POUR NOTRE MISSION EUCHARISTIQUE </span></p><p align="center"><span style="font-family: Helvetica; color: #045454; font-size: 12pt;">La Mure, été 1865 et 2014<img id="media-5783948" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/02/4112077538.jpg" alt="Logo sss NEUF.jpg" /><br /></span><span style="font-size: 14pt; color: #045454;"><em><span style="font-family: Helvetica;"><img id="media-5783947" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/02/1761244761.jpg" alt="Statue P. Eymard génuflexion.jpg" /></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #045454;"><em><span style="font-family: Helvetica;">L’été à La Mure nous réserve toujours des surprises. Une surprise inattendue mais désirée est l’arrivée du père Eymard, ”lou paourou de Dieu” (”le pauvre de Dieu”), comme les gens l’appellent ici en patois. Sa parole attire, tout le monde aime l’écouter et le rencontrer parce qu’il est resté simple et proche de tous. Cette année il me semble plus fatigué que d’habitude. C’est pour cela que dans un premier moment je n’ai pas osé l’approcher. Mais une lumière particulière, qui brillait dans ses yeux, a vaincu la crainte de le déranger. Je lui ai proposé une petite ballade. Nous avons gardé longtemps le silence. Finalement un mot est sorti de ses lèvres et cela a permis le dialogue. </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #045454;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">Pierre-Julien</span></strong><span style="font-family: Helvetica;"> : Oh, le Cénacle ! <br /></span></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>Manuel Barbiero</strong> : Le Cénacle ? <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : Oui, le Cénacle… c’est un mot qui me fait toujours rêver, plein de suggestions, il me parle d’un lieu aimé et désiré. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Tout le monde sait que l’année dernière, au mois de novembre, tu es parti à Rome pour traiter la grande affaire du cénacle de Jérusalem, et que malheureusement la question n’a pas eu un grand succès. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : En effet je rêvais de fonder une communauté à Jérusalem, dans le cénacle même, si cela était possible. Mais pour moi le Cénacle ce n’est pas seulement celui de Jérusalem. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Ton idée a traversé les siècles. Aujourd’hui, notre Congrégation a pris comme slogan « repartir du Cénacle ». <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><strong><br /><img id="media-5783951" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/00/3444141296.jpeg" alt="P-J. EYMARD Portrait n&b.jpeg" />P.J.</strong> : J’ai entendu cela. Mais je ne voudrais pas qu’on se trompe au sujet du Cénacle. Pour moi le Cénacle, ce « cher Cénacle », a représenté un véritable appel, une vocation. Le Cénacle est le lieu où Jésus a institué l’Eucharistie et révélé les richesses de son amour pour nous ; c’est le lieu de la foi et de l’amour. Il est aussi le lieu où les disciples, réunis avec Marie, priaient attendant l’Esprit Saint, qui est descendu avec puissance. C’est le lieu où, après la Pentecôte, les premiers disciples se réunissaient assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. Du Cénacle les apôtres, craintifs et renfermés, sont sortis, avec un courage nouveau, pour convertir le monde. À partir de ce moment-là le feu de la Pentecôte, ne s’est plus éteint. Il a donné aux apôtres la puissance de leur mission. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><img id="media-5783953" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/2152587759.jpg" alt="Père Manuel Barbiero.jpg" /><strong>M.B.</strong> : Ce que tu viens de dire me rappelle ce que notre Pape François a dit lors de son pèlerinage en Terre Sainte, le mois de mai dernier (2014), quand il a célébré la messe dans la salle du Cénacle à Jérusalem. Lui aussi a parlé du Cénacle comme le lieu de la dernière Cène et de la descente de l’Esprit Saint sur Marie et sur les disciples. Le Cénacle, a dit le Pape, nous rappelle le service, le lavement des pieds que Jésus a accompli, comme exemple pour ses disciples ; il nous rappelle, avec l’Eucharistie, le sacrifice. Dans chaque célébration eucharistique, Jésus s’offre pour nous tous au Père, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui, en offrant à Dieu notre vie, notre travail, nos joies et nos peines. Le Cénacle nous rappelle l’amitié, le partage, la fraternité, l’harmonie, la paix entre nous. Le Cénacle enfin nous rappelle la naissance de la nouvelle famille, l’Église. À cette grande famille sont invités tous les enfants de Dieu de tout peuple et de toute langue, car tous frères et enfants de l’unique Père qui est dans les cieux. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><img id="media-5783997" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/02/4098927910.jpg" alt="#jubilépjeymard2018,chapellecorpuschristiparis8,manuel barbiero,eucharistie,adoration eucharistique,adoration,la france,st pierre-julien eymard,foi,christianisme,transmission,sacré cœur,Écologie humaine,vulnérabilité" /><strong>P.J.</strong> : J’aime fort bien ce que le Pape a dit au sujet du Cénacle. Mais il y a un aspect qui me tient à cœur. Moi, je rêvais de pouvoir célébrer la messe dans le Cénacle, d’y exposer le Saint Sacrement, mais Dieu avait d’autres projets pour moi. À Rome, lors de cette grande affaire qui, comme tu le disais tout à l’heure, n’a pas aboutie, j’ai fait une grande découverte. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Peux-tu me raconter ce que tu as vécu à Rome ? <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : Je ne pensais pas que mon affaire aurait trainé si longuement. J’ai alors décidé de faire une retraite. Elle a duré 65 jours. Pendant cette retraite j’ai eu la grâce de comprendre ce que Dieu voulait vraiment de moi<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>: le don de ma personnalité. J’ai compris, et cela grâce à un don de Dieu et à l’action de l’Esprit Saint, qu’on peut donner à Dieu tous les cœurs de tous les hommes de la terre, qu’on peut faire des grandes choses, mais si on garde pour soi son propre cœur, si on ne le donne pas totalement à Dieu, on n’a rien fait. Dieu m’a révélé un autre cénacle, le Cénacle intérieur. Comprends-tu cela ? <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Qu’est-ce que c’est plus précisément ce Cénacle intérieur ? <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : C’est le Christ qui a envahi totalement ma vie ; il voulait vivre en moi, se former en moi, grandir en moi, pour me faire partager jusqu’au bout son mystère pascal, mystère d’abaissement et de gloire infinis. Il voulait me faire partager son amour pour son Père et pour tous les hommes. Au fur et à mesure que le Christ prenait progressivement forme en moi, je me suis rendu compte que ce n’était plus moi qui vivait, mais lui, le Christ vivait en moi. Il était devenu mon conseiller, ma force, ma consolation, mon centre d’amour. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Pendant que le père Eymard parlait, je retenais mon souffle, tellement ce qu’il disait était fort et beau. Finalement j’ai osé un mot<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>: comment y arriver ? <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><img id="media-5783964" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/00/3444141296.jpeg" alt="P-J. EYMARD Portrait n&b.jpeg" /><strong>P.J.</strong> : Il faut un amour de noble passion, qui enlève tout d’un coup, qui donne tout d’un trait, un amour fort comme la mort. J’ai découvert, comme à nouveau et d’une manière plus profonde, que Dieu m’aime, moi, personnellement, d’un amour de bienveillance, d’un amour infini et éternel. Et l’amour veut l’union, il ne veut pas être heureux seul, l’amour fait l’identité de vie. L’amour, en effet, désire devenir une seule chose avec la personne aimée, sans séparation ni distinction, sans perdre pour autant sa propre identité. J’ai accepté de demeurer dans cet amour, en toute simplicité, comme un enfant. Le Cénacle intérieur est aussi le fait de demeurer en Jésus Christ, dans son amour, dans l’intimité, cœur à cœur avec lui. Le Cénacle intérieur est le Règne de Dieu en nous. Je me suis mis et remis entièrement sous l’action de l’Esprit Saint, afin de me laisser conduire par lui, façonner par lui. C’est l’Esprit Saint qui m’a conduit à faire ce don. Le même Esprit qui a opéré l’incarnation de Jésus Christ en Marie, qui rend présent le Christ sur l’autel et qui le vivifie en chacun de nous. C’est l’Esprit qui fait que nous devenons «<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>Celui que nous avons reçu<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>». <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Tu me sembles fatigué, mais je vois une grande lumière briller dans tes yeux et une force extraordinaire habite tes paroles. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : Mon cher ami, je vois bien aujourd’hui<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>: Donnes tout pour trouver tout. Donnes jusqu’à la mort, à la gloire du Christ. Une parole de saint Ignace martyr m’a saisi<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>: Je suis le froment du Christ<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>; et j’ai ajouté<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>: Que je sois moulu par la mortification, que je sois cuit au feu de l’amour, pour que je devienne un pain pur. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Mais finalement est-ce que tu peux me dire en quoi ta vie a changé<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>? qu’est-ce qui s’est produit<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>? <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : Rien d’extraordinaire extérieurement, si tu veux<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>; mais à partir du moment où j’ai fait le vœu de ma personnalité, j’ai senti que toute ma personne devenait comme un pain nouveau pour mes frères. Ce que Jésus avait annoncé dans l’évangile de St Jean - qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui, et il vivra pour moi - se réalisait vraiment. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Est-ce que tu peux m’expliquer un peu mieux ce que cela veut dire pour toi<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> </span>?<br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><img id="media-5783999" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/02/3444141296.jpeg" alt="#jubilépjeymard2018,chapellecorpuschristiparis8,manuel barbiero,eucharistie,adoration eucharistique,adoration,la france,st pierre-julien eymard,foi,christianisme,transmission,sacré cœur,Écologie humaine,vulnérabilité" /><strong>P.J.</strong> : Je ne sais pas si j’arrive à me faire comprendre, mais je me suis trouvé comme établi dans une relation nouvelle avec Jésus Christ, dans une relation stable, une union d’amour et d’amitié tellement forte que par cette union mes actions devenaient en quelque sorte les actions de Jésus Christ. La vie de Jésus, ses pensées, ses sentiments, ses désirs, sa manière d’agir me pénétraient et devenaient mes pensées, mes sentiments, mes désirs. À Rome, pendant l’action de grâces de ce jour béni (le 21 mars 1865), j’ai comme entendu Jésus me dire : <span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;">« </span>Tu seras le corps de mon cœur ; ton âme, les facultés actives de mon âme ; ton cœur, le réceptacle, le mouvement de mon cœur<span style="font-size: 12.0pt; font-family: Helvetica;"> »</span>. Donc, Jésus Christ vivait et agissait en moi, tout à la gloire de son Père. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Jésus vit et agit en toi ! Peut-il vivre en chacun de nous ?<br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : Est-ce que tu arrives à comprendre le fait que le Christ est en nous, vit en nous ; que nous devenons un autre Jésus Christ ? que par nos actions, nos paroles, nos comportements c’est le Christ qui transparait et se communique ?<br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Ce que je comprends c’est que Jésus Christ, pour toi, est devenu vraiment le centre de ta vie, le tout de ton existence.<br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : Oui, tu as compris l’essentiel. Jésus Christ m’attire sans cesse vers cette vie d’union, Il veut être toute ma vie, Il veut me sanctifier et me faire vivre de sa vie. C’est pour cela que j’ai pris la décision de lui laisser le gouvernement de mon existence, de me mettre sous sa conduite, pour vivre de son esprit. En lui je trouve tout : la vie, le mouvement et l’être ; Jésus Christ est mon maître intérieur, l’hôte de mon âme et de mon corps, mon guide, mon modèle. En un mot : le Dieu de mon cœur. Je l’aime et je veux lui ressembler en tout, avoir les mêmes sentiments que lui, m’identifier à lui. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Pierre-Julien, et notre personnalité, qu’est-ce qu’elle devient ? <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><img id="media-5783960" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/3917903067.3.jpg" alt="St Pierre-Julien Eymard malade.jpg" /><strong>P.J.</strong> : Ce vœu de la personnalité, pour moi est le plus grand, le plus saint de tous les autres, c’est le vœu du moi, et du moi libre de se redonner toujours. Il ne faut pas avoir peur de se donner. Tu as vraiment ce que tu donnes, c’est une loi évangélique, c’est le mystère pascal, le passage de mort et de résurrection qui s’actualise en nous. Je ne perds rien, mais tout ce qui constitue mon humanité - pensées et sentiments, paroles et actes -, tout devient plus noble, plus beau, plus divin. L’union avec notre Seigneur fait notre dignité, nous devenons quelque chose de sacré, de saint. Jésus valorise toute notre humanité, il la divinise. En Jésus Christ je me sens bien à l’aise, comme chez moi. En lui je trouve la grâce, la liberté, la paix, la vie, l’union à Dieu. Celui qui se confie librement au Christ ne perd pas son identité mais devient homme au plein sens du terme. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>M.B.</strong> : Ce que tu vis me semble correspondre à ce qui a été affirmé par le Concile Vatican II : quiconque suit le Christ devient lui-même plus homme ; l’homme ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même. <br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><strong>P.J.</strong> : C’est bien cela. C’est l’Eucharistie qui rend possible, jour après jour, notre transfiguration progressive, nous sommes appelés par grâce à être à l’image de Jésus Christ. Toute notre vie devient une extension de la vie du Christ ; et ma vie, grâce à l’Eucharistie, trouve la forme appropriée pour être une vie vécue en plénitude. À travers le don de nous-mêmes le Christ est glorifié en nous ; nous devenons la vraie gloire que le Père désire, l’homme nouveau recréé dans le Christ.<br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045454;"><br /><img id="media-5783965" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/2152587759.2.jpg" alt="Père Manuel Barbiero.jpg" /><strong>M.B.</strong> : Ce que tu dis fait jaillir en moi comme un fleuve de pensées. Je comprends que quand je reçois ou je contemple Jésus le Pain de la Vie, je suis devant la source de la bonté, de l’humilité, et que grâce à l’amour qui désire ressembler à la personne aimée, cette même bonté et humilité entrent en moi. Le Pape Benoît XVI a dit, une fois, aux jeunes : « En participant régulièrement et avec dévotion à la Messe, en prenant de longs temps d’adoration en présence de Jésus Eucharistie, il est plus facile de comprendre la longueur, la largeur, la hauteur, la profondeur de son amour, qui surpasse toute connaissance. En partageant le pain eucharistique avec nos frères de la communauté ecclésiale, nous sommes poussés à concrétiser en hâte l’amour du Christ dans un généreux service envers nos frères ». J’ai une question. Ce que tu as vécu, est-ce que moi aussi je peux le vivre ? est-ce que ton expérience est réservée à une catégorie privilégiée de personnes ou d’autres peuvent-elles la vivre ?<br /></span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #045
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.html« La grâce de mon saint baptême » chez st Pierre-Julien Eymardtag:lavaillante.hautetfort.com,2018-03-11:60333412018-03-11T16:34:00+01:002018-03-11T16:34:00+01:00 Comprendre l’Eucharistie dans sa totalité avec st Pierre-Julien Eymard...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #365f91; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica; background: white;">Comprendre l’Eucharistie dans sa totalité avec st Pierre-Julien Eymard</span></strong></span></p><p style="background: white;" align="center"><span style="color: #365f91; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica; background: white;">Cycle #JubiléPJEymard2018</span></strong></span></p><p style="background: white;" align="center"><span style="color: #365f91; font-size: 12pt;"><strong><u><span style="font-family: Helvetica; background: white;">Fraternité Eucharistique Chapelle Corpus Christi Paris 8</span></u></strong><strong><span style="font-family: Helvetica; background: white;"> </span></strong><strong><span style="font-family: Helvetica; background: white;">— 10 février 2018</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5781146" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/02/2320307127.3.jpg" alt="StPJEymardStRomansVitrailElipse.jpg" /></p><p align="center"><span style="color: #365f91; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">‘LA GR</span></strong><strong><span style="font-family: Helvetica;">Â</span></strong><strong><span style="font-family: Helvetica;">CE DE MON SAINT BAPT</span></strong><strong><span style="font-family: Helvetica;">Ê</span></strong><strong><span style="font-family: Helvetica;">ME’</span></strong></span></p><p align="center"><span style="color: #365f91; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">chez Saint Pierre-Julien EYMARD</span></strong></span></p><p align="center"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Nous venons de célébrer le 207<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> anniversaire de la naissance de saint Pierre-Julien à La Mure (4 février 1811). Dans le cadre du Jubilé du 150<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> anniversaire de sa mort, je vous propose un essai sur le baptême, tel que le P. Eymard nous en a laissé le témoignage à travers ses écrits.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Brièvement, nous savons combien le P. Eymard a gardé vivant le souvenir de la grâce de son baptême. Régulièrement, lors de ses séjours à La Mure, il rend visite aux fonts baptismaux de la paroisse. Dans ses écrits les dates anniversaires de sa naissance et de son baptême, les 4 et 5 février, sont citées plus de 80 fois, souvent avec la mention de sainte Agathe, fêtée le 5. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">En ce qui concerne ma recherche, je me limite à une sélection de ses écrits : quelques extraits de sa correspondance à ses sœurs, et un parcours sélectif de ses notes de retraites personnelles. Dans son itinéraire spirituel, sur le thème du baptême, je note, de façon schématique à partir des textes que j’ai consultés, deux périodes :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">1 - la période mariste, de 1841 à 1856</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">2 - la période du fondateur, de 1856 à 1865.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #365f91; font-size: 14pt;"><strong><em><span style="font-family: Helvetica;"><img id="media-5781150" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/01/2130997935.jpg" alt="P. Eymard Profil Ovale.jpg" />1 - La période mariste (1841-1856)</span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Ce que j’appelle la ‘période mariste’ s’étend, en réalité, de sa naissance à la fondation. Je n’ai pas pris en compte le <em>Vade mecum semper, </em>de sa période de vicaire à Chatte, qui aurait pu fournir un éclairage utile. Pas davantage son abondante production des Conférences au Tiers-Ordre de Marie. Je me suis limité à ses retraites personnelles mensuelles à la date du 4 ou 5 février des années 1841 (NR 15, 2) ; 1843 (NR 21, 1) ; 1844 (NR 25, 8) et 1856 (NR 40, 5) Cf : <span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.msv3.org/Main.aspx?BASEID=EYM2014"><em>Œuvres complètes de saint Pierre-Julien Eymard</em> en ligne</a></strong></span> </span><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91;">– S’y ajoutent les </span><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91;"><a id="media-5781199" href="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/00/404503451.pdf">deux lettres à Marianne, sa marraine de 1841 (CO 17 et de 1846 (CO 60) - (PDF)</a></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Notons que les retraites mensuelles, dans la tradition de la vie religieuse de l’époque sont « des préparations à la mort ». La mort est une réalité permanente, partout présente ; elle frappe à tout âge ; il faut s’y préparer, se tenir prêt. – De ce fait il est difficile de vouloir tirer de ces notes la pensée exacte du P. Eymard sur le baptême. En 1841, le P. Eymard est âgé de 30 ans et il jouit alors d’une santé relativement bonne. Dans ses notes, il est question du temps qui passe, de la souffrance, de la mort, de l’état de son âme sur la mort. Autant d’approches pessimistes ou négatives.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Nous retrouvons ces mêmes notes dans les deux lettres de circonstance à sa marraine, au jour anniversaire de son baptême en 1841 et 1846. Au désir de la sainteté, se mêle le désir de la mort pour aller au ciel. <em>Je commence à languir sur la terre. Je vous aime bien toujours, mais ne m’en voulez pas si mon amour pour vous se borne à votre perfection au ciel, </em>écrit-il en 1841. Un amour intemporel, désincarné, non pas envers sa sœur telle qu’elle est, mais selon l’image qu’il s’en fait.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">En 1846, alors qu’il célèbre l’anniversaire de son baptême, comme <em>le plus beau jour de ma vie, </em>note-t-il, il ne peut s’empêcher d’y mêler le regret d’une mort prématurée. <em>C’est un si beau jour pour moi, </em>écrit-il, <em>c’est le plus beau jour de ma vie, c’est aujourd’hui que j’ai eu le bonheur d’être baptisé. Hélas ! si j’étais mort après, je serais maintenant au ciel, mais le bon Dieu ne l’a pas voulu et m’a laissé jusqu’aujourd’hui dans cette vallée d’exil, de larmes et de combats.</em> Et d’évoquer à sa chère marraine que le premier arrivé au ciel, qu’il laisse sur son passage <em>un bâton de soutien, puis, la porte ouverte ; au moins là, il n’y a plus de distance, ni de séparation.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Du moins, ce qui pouvait réjouir Marianne, ce sont les souvenirs de son enfance : elle a été pour lui comme une grande sœur, de 12 ans son aînée. Il évoque son affection pleine de vigilance, sa piété, son soutien dans les épreuves. Il lui porte une affection profonde, <em>des millions de fois </em>(quelle expression merveilleuse de son amour !)<em> je vous ai appelée de ce doux nom </em>(de marraine).<em> Je vous dois beaucoup, </em>lui écrit-il, <em>surtout de m’avoir retenu dans ma jeunesse loin des occasions de mal, de sorte que je puis dire que c’est en partie à vous que je dois ma vocation à l’état ecclésiastique </em>(1841).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Cette approche du baptême est l’écho de l’enseignement de l’Église en cette première partie du 19<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> siècle – et par-delà. Le catéchisme s’attache alors davantage à décrire sa matière et sa forme ainsi que ses effets : il efface le péché originel ainsi que tous les péchés à l’âge adulte, il confère la grâce sanctifiante et prépare à l’héritage du ciel. La prédication est moralisante. Comme les autres sacrements, il est perçu comme un des moyens de sanctification, même s’il est le premier dans l’ordre des sacrements.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Cette vision correspond assez bien à cette première période de l’itinéraire du P. Eymard, telle que le P. Saint-Pierre l’a décrite dans sa thèse <em>L’Heure du Cénacle</em> et qu’il a intitulée, à partir d’une citation du Père : <em>Pro te moriar ! – Seigneur, que je meure pour toi ! </em>Une période marquée par l’ascèse, la peur du péché, de la mort et du jugement. Avant qu’il ne découvre le vrai sens de sa mission : <em>Pro te vivam ! – Que je vive pour toi !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #365f91; font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: Helvetica;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #365f91; font-size: 14pt;"><strong><em><span style="font-family: Helvetica;"><img id="media-5781151" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/01/3444141296.2.jpeg" alt="P-J. EYMARD Portrait n&b.jpeg" />2 - La période du Fondateur (1856 -1868)</span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">La seconde période, nous la trouvons, comme condensée, dans la 2<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> Retraite du Père à Rome, où il séjourne depuis le mois de novembre 1864, au Séminaire français. Il vient régler l’affaire du Cénacle, la fondation d’une communauté du Saint-Sacrement à Jérusalem là où Jésus a institué l’Eucharistie. En face des difficultés multiples et de la lenteur de l’instruction de la cause, il se retire près de Sainte-Marie Majeure chez les rédemptoristes et commence une retraite qui s’achèvera avec la décision, — finalement négative. Durant plus de 9 semaines, il va se consacrer à une retraite personnelle, avec la question initiale :<em> Seigneur, que veux-tu que je fasse ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Précisément, au jour anniversaire de son baptême, le <a id="media-5781200" href="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/4242457746.pdf">5 février 1865 <span style="font-size: 12pt;">(PDF)</span></a>, il médite <em>sur la grâce gratuite et toute miséricordieuse du saint baptême que j’ai reçue</em>, avec trois méditations dans la journée. Déjà tout est dit dans cette phrase d’ouverture : <em>J’ai vu ce qu’il est une récréation en Notre Seigneur Jésus-Christ, une seconde vie en Jésus-Christ, mais en Jésus-Christ crucifié.</em> — Il faut noter l’expression : <em>J’ai vu, </em>qui revient 60 fois dans ses retraites personnelles, dont 37 fois en cette Grande retraite de Rome. Il ne s’agit pas seulement d’une perception intellectuelle, mais d’une prise de conscience, d’une expérience spirituelle, d’une motion de la foi sous l’action de l’Esprit Saint. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Dans cette perspective, le baptême est conçu comme la participation au mystère pascal, à la mort-résurrection de Jésus-Christ, <em>une seconde vie en Jésus-Christ, mais en Jésus crucifié. </em>— Suivent des citations tirées des épîtres de saint Paul, Galates et Romains, et une citation de l’évangile de saint Luc : <em>Baptisés, vous avez revêtu le Christ — Ceux qui appartiennent au Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. — Ensevelis avec le Christ par le baptême dans la mort . — On ne peut être disciple du Christ sans haïr sa propre vie.</em> Le P. Eymard cite ces textes de mémoire : ils se réfèrent à la croix du Christ à laquelle nous sommes associés par le baptême ; — à la mort du Christ avec qui nous sommes ensevelis ; — à sa résurrection, nous avons revêtu le vêtement du Seigneur ressuscité : <em>nous avons revêtu le Christ,</em> son corps de gloire dans notre condition terrestre. De ce mystère célébré comme une immersion dans la mort du Christ, nous avons été tirés de l’eau comme participant à sa résurrection. C’est de ce même mystère que découlent les effets du baptême : renoncement au péché et à ce qui y conduit et surtout dotation singulière des baptisés : filiation divine, incorporation au Christ et à l’Église comme membres vivants, et au terme participation à la gloire du Christ ressuscité.</span><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #365f91; font-size: 14pt;"><span style="font-family: Helvetica;">À</span><span style="font-family: Helvetica;"> la lumière du baptême qu’il a reçu, le P. Eymard fait une relecture de sa vie et de la mission qui lui a été confiée : chrétien, prêtre et fondateur. Il prend conscience de la part de péché en sa vie et il pleure. Il s’ouvre également à l’action de grâce pour tant de bienfaits. Une voie nouvelle s’ouvre devant lui, celle qu’il appelle <em>« la partie illuminative »</em> de sa retraite, avec une double et unique orientation : <em>Notre Seigneur, ma loi – </em>c’est l’Évangile – <em>Notre Seigneur sacramentel, ma fin – </em>c’est sa mission de fondateur.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Il y a là, à partir de son baptême, une vision unifiée de son existence, comme l’a noté le P. Manuel Barbiero. De son baptême, dérivent à la fois sa vocation chrétienne, sa vocation sacerdotale et sa vocation religieuse qui trouve son achèvement en sa vocation de fondateur. C’est une note que l’on retrouve dans le déroulement de sa Grande retraite de Rome (comme de celle de Saint-Maurice en 1868), — une vision ‘holistique’ de sa vie dans la diversité de ses états, entièrement unifiée. Témoin sa 1<span style="font-size: 12pt;"><sup>ère</sup></span> méditation du 1<span style="font-size: 12pt;"><sup>er</sup></span> février 1865 : <em>Comme le bon Dieu m’a aimé ! Il m’a conduit par la main jusqu’à la Société du Très Saint-Sacrement. Toutes mes grâces ont été des grâces de préparation. Tous mes états, un noviciat ! Toujours le Très Saint Sacrement a dominé. </em>(NR 44, 14).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Pour être complet, le 5 février 1865 le P. Eymard poursuit sa recherche avec l’évocation de <em>« la bonté de Dieu depuis mon baptême »,</em> et une 3<span style="font-size: 12pt;"><sup>e</sup></span> méditation sur « <em>La chair, ennemie de l’Esprit Saint »</em> — Comme en écho à ce qu’il notait en sa 1<span style="font-size: 12pt;"><sup>ère</sup></span> méditation : <em>Il faut embrasser la voie du dépouillement du vieil homme. Il n’y a que celle-là de vraie. Toute autre est une illusion ou une paresse.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #365f91; font-size: 14pt;"><strong><em><span style="font-family: Helvetica;"><br />D’où vient cette ‘conversion’ du P. Eymard ? </span></em></strong></span></p><p style="text-align: left;"><img id="media-5781194" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/01/634328376.jpg" alt="Chapelle Saint-Romans.jpg" width="392" height="304" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">La question vaut d’être posée. Mais la réponse n’est pas simple, car elle suppose une recherche méthodique dans tous les écrits datés du Père. Ce qui dépasse de très loin l’objet de notre rencontre. Qu’il suffise d’évoquer deux grâces particulières qui ont marqué l’itinéraire spirituel du Père.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Il y a d’abord la grâce reçue au calvaire de Saint-Romans. Le jeune abbé Eymard, vicaire à Chatte, a reçu dans ce modeste sanctuaire une lumière sur le mystère de la Croix. À l’encontre d’une piété doloriste, il fait l’expérience de la tendresse miséricordieuse de Dieu dans le don de son Fils Jésus : celui-ci a donné sa vie par amour pour le salut du monde, et son amour nous atteint de façon personnelle. Le P. Eymard a résumé ainsi quelque chose de cette grâce dans cette recommandation à Mme Natalie Jordan : <em>Voir de prime abord les choses sous le côté de la bonté de Dieu pour l’homme, la raison de cette grâce, ce qu’elle a coûté à Notre Seigneur, son actualité, sa permanence pour nous </em>(27 août 1867, CO 2011).</span><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Une seconde étape est franchie avec la Fête-Dieu à Saint-Paul de Lyon, le 25 mai 1845. Au cours de la procession paroissiale qu’il préside — deux heures qui lui ont paru qu’un instant — il a <em>été pénétré de la foi et de l’amour à Jésus dans son divin Sacrement. </em>Dès lors, il s’engage<em> à ne prêcher que Jésus-Christ et Jésus-Christ eucharistique. </em>Enfin, il demande au Seigneur <em>l’esprit des Épîtres de saint Paul, ce grand amant de Jésus-Christ et il s’engage à en lire au moins deux chapitres par jour </em>(25 mai 1845, NR 27,3). Cette familiarité avec les écrits de l’Apôtre n’est pas sans lien avec les citations qu’il en fait de mémoire dans sa prédication et ses écrits. Le P. Cave a souligné la dimension christocentrique de cette révélation ; elle est tout autant eucharistique : le Christ en son Sacrement est la source de tout amour.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; color: #365f91; font-size: 14pt;">Il faut ajouter, sans nul doute, sa grâce de fondateur de la Société du Saint-Sacrement (Religieux, Servantes et Agrégés), avec le culte de l’Eucharistie, sa prédication sur l’Eucharistie, l’importance de la communion et de l’adoration, son ministère auprès des jeunes ouvriers avec l’œuvre de la Première communion des adultes où il catéchise des jeunes, laissés pour compte de la pastorale paroissiale, et célèbre occasionnellement des baptêmes d’adultes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlNotre vocation eucharistique de laïcs avec st Pierre-Julien Eymardtag:lavaillante.hautetfort.com,2018-01-23:60198702018-01-23T15:29:00+01:002018-01-23T15:29:00+01:00 L’IDEAL DU CÉNACLE Comprendre l’Eucharistie dans sa totalité avec st...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Helvetica; color: #cc0000; background: white;">L’IDEAL DU CÉNACLE</span></strong></p><p style="text-align: center;" align="center"><strong><span style="font-size: 13.0pt; font-family: Helvetica; color: #365f91; background: white;">Comprendre l’Eucharistie dans sa totalité avec st Pierre-Julien Eymard</span></strong></p><p style="text-align: center;" align="center"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Helvetica; color: #365f91; background: white;">Cycle #JubiléPJEymard2018</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><u><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Helvetica; color: #365f91; background: white;">Présentation de la Fraternité Eucharistique Chapelle Corpus Christi Paris 8</span></u></strong><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Helvetica; color: #365f91; background: white;"> — 13 janvier 2018</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5757841" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/02/2320307127.2.jpg" alt="StPJEymardStRomansVitrailElipse.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Helvetica; color: #cc0000; background: white;">Extrait de sa correspondance<br /></span></strong><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Helvetica; color: #cc0000; background: white;">CO 477,1</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Helvetica; color: #21577a;">À Jésus Eucharistique</span></p><p style="text-align: right; background: white;" align="right"><span style="color: #21577a;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Helvetica;">[La Seyne-sur-Mer,]</span><sup><span style="font-size: 9pt; font-family: Helvetica;"><a style="color: #21577a;" href="http://www.msv3.org/Main.aspx?BASEID=EYM2014">1<br /></a></span></sup><span style="font-size: 10pt; font-family: Helvetica;">1<sup>er</sup> Janvier 1855</span><span style="font-family: Helvetica;"><br /><br /></span></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 12pt; color: #21577a;"><span style="font-family: Helvetica;"> Merci de vos vœux et de vos souhaits si bons en Notre Seigneur. </span><u><span style="font-family: Helvetica;">Oui, que cette année soit une année eucharistique !</span></u><span style="font-family: Helvetica;"> <u>Qu'un cénacle d'amour et de louange s'élève sur cette terre d'ingratitude et d'oubli !</u> Puissé-je en être le <u>premier adorateur comme la première victime</u> ! Cette <u>pensée eucharistique</u> ne me quitte pas, je la bénis, je l'environne d'<u>épines et de fleurs</u>, j'aime à en faire une <u>couronne de vœux et de désirs</u>. Mais Notre Seigneur le veut-il à présent ? Me fera-t-il l'honneur et le bonheur de m'appeler autour de ce doré tabernacle ? Voilà, ma fille, ce qu'il faut demander à ce Roi de tous les cœurs.</span></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; color: #21577a; font-size: 12pt;">Mais que deviendra le Nazareth de Jésus et de Marie, me direz-vous ?</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 12pt; color: #21577a;"><u><span style="font-family: Helvetica;">De Nazareth, Jésus alla au Cénacle et Marie y fit sa dernière demeure</span></u><span style="font-family: Helvetica;">.</span></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; color: #21577a; font-size: 12pt;">Je voudrais bien que vous vous missiez <u>aux pieds de Notre Seigneur</u>, afin qu'il daigne vous mettre une parole au cœur pour vous et pour moi.</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="color: #21577a;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">Les matériaux se préparent, c'est bien entendu que je vous ai inscrite la première. </span><span style="font-family: Helvetica; font-size: 12pt;">Je n'ai pas encore commencé les conférences aux T. [Tierçaires] de Toulon, je le ferai sous peu. Ma santé est toujours un peu misérable – que Dieu en soit béni ! cependant la migraine me laisse un peu plus tranquille. Je puis dire la sainte messe : que Dieu est bon !</span></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; color: #21577a; font-size: 12pt;">Mes souhaits de bonne année à toutes vos sœurs, j'avais commencé une lettre à toutes, mais le temps me manque.</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; color: #21577a; font-size: 12pt;">Je n'ai encore écrit à personne depuis bien longtemps.</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; color: #21577a; font-size: 12pt;">Mes souhaits à ces bonnes sœurs sont tous en Dieu et pour Dieu, tous en l'amour de Jésus et de Marie, en qui je suis</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; color: #21577a; font-size: 12pt;">Tout à vous toutes</span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-family: Helvetica; color: #21577a;"><span style="font-size: 12pt;">Eymard</span><br /><br /></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 10pt; color: #21577a;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">1 </span></strong><span style="font-family: Helvetica;">Les mots mis entre crochets ne sont pas de la main d'Eymard.</span></span></p><p style="text-align: justify; background: white;"><span style="font-size: 10pt; color: #21577a;"><strong><span style="font-family: Helvetica;">2 </span></strong><span style="font-family: Helvetica;">Billets spirituels, tirés au sort. Celui de Noël indiquait pour l'année l'office à remplir à la cour du Roi Jésus. Au jour de l'an, doubles billets : étrennes de l'Enfant Jésus et en retour, étrennes de l'âme à Jésus.</span></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;"><br /><br /><img id="media-5804012" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/2726576097.jpg" alt="st pierre-julien eymard,eucharistie,chapellecorpuschristiparis8,fraternité eucharistique,#jubilépjeymard2018,foi,adoration,adoration eucharistique,transmission,sandrine treuillard" />Dans cette lettre adressée le jour de l'an 1855 à Marguerite Guillot, rectrice du Tiers-Ordre de Marie, la branche laïque des Maristes, le Père Eymard présente ses vœux ainsi : <em>Oui, que cette année soit une année eucharistique !</em> Que signifie ces vœux ”eucharistiques” et la vocation eucharistique pour saint Pierre-Julien Eymard ? C’est ce que nous allons explorer par cette lettre qui nous donne quelques réponses à approfondir…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: Helvetica; color: #cc0000; background: white;">Des origines de l’engagement du Père Eymard auprès des laïcs avec Marguerite Guillot</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">Très tôt, Pierre-Julien Eymard s’est intéressé à l’engagement spirituel des laïcs dans cet ordre tertiaire mariste. Cette vocation pour le bien spirituel des laïcs à part entière a toujours côtoyé sa vocation eucharistique, depuis la rencontre de Marguerite Guillot, 10 ans plus tôt, en 1845. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">Le 1<span style="font-size: 12pt;"><sup>er</sup></span> janvier 1855, date de rédaction de cette lettre, il va avoir 44 ans. À 23 ans il avait été ordonné prêtre à Grenoble et l’appel à la vie religieuse le fit devenir Mariste, 5 ans plus tard, à 28 ans, à Lyon. Après 5 ans, en 1844, il y est nommé provincial.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">En 1855, Mariste depuis 16 ans, le P. Eymard a été écarté de Lyon par le Supérieur général de la société de Marie qui le nomme directeur du collège Sainte-Marie de la Seyne-sur-Mer, à Toulon, et ce dès 1853. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #21577a;"><em><span style="font-family: Helvetica;">Pourquoi a-t-il été écarté de Lyon deux ans plus tôt ?</span></em><span style="font-family: Helvetica;"> Parce qu’il a pris des libertés avec le Tiers-Ordre de Marie vis-à-vis du Supérieur général d’alors, le Père Colin. Il dirige depuis bientôt 10 ans le Tiers-Ordre de Marie qui prospéra si bien dès le début qu’il s’étend aussi aux prêtres : le curé d’Ars y est reçu dès le 8 décembre 1846. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #21577a;"><em><span style="font-family: Helvetica;">À qui s’adresse cette lettre ?</span></em><span style="font-family: Helvetica;"> À M<span style="font-size: 12pt;"><sup>elle</sup></span> Marguerite Guillot. Ils se connaissent depuis 10 ans. Elle est rectrice du Tiers-Ordre de Marie depuis 1853, nommée par le nouveau Supérieur général, le Père Favre, après en avoir été sacristine puis maîtresse des novices, c’est-à-dire chargée des nouvelles venues. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #21577a;"><span style="font-family: Helvetica;">Marguerite Guillot et le Père Eymard se sont rencontrés à Lyon lorsqu’il prêcha pour le Carême en 1845 et auquel elle alla se confesser. Le P. Eymard deviendra vite le directeur spirituel de Marguerite Guillot alors en recherche pour répondre à sa vocation de consacrée. Sr Suzanne Aylwin écrit dans la petite biographie de Marguerite Guillot : </span></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #21577a;"><span style="font-family: Helvetica;">« Sous la direction du P.</span><span style="font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-family: Helvetica;">Eymard, l’âme de Marguerite se sent de plus en plus portée à la vie intérieure. Cette soif de perfection devient si grande que la vie chrétienne ordinaire, même avec la grande perfection que le Père lui fait pratiquer, n’est plus en mesure de lui suffire. <u>Elle sent le besoin d’un milieu entre la vie du monde et la vie du cloître</u>. Elle s’en ouvre au Père qui l’éprouve d’abord en lui répondant qu’elle ne sait pas ce qu’elle dit et ce qu’elle veut, qu’il n’y a point de voie médiane entre la vie du monde et celle du cloître. Mais, quelque temps après, <u>il lui dit qu’à cause d’elle, il a accepté la présidence du Tiers-Ordre de Marie, la branche laïque de la Société de Marie.</u> » </span></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">Nous pouvons relever combien dans leur relation la dirigée suscite la paternité spirituelle de son directeur, combien leur rencontre a fait partie du plan de Dieu, comme la suite nous le révèlera.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #21577a;"><em><span style="font-family: Helvetica;">Quel est le contexte de la lettre dans le parcours spirituel du P. Eymard ?</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #21577a;"><span style="font-family: Helvetica;">En 1855, depuis déjà 4 ans au collège de la Seyne-sur-Mer à Toulon, Pierre-Julien Eymard vit une période de <em>crise</em>. Le 13 janvier de la même année il écrira à Marguerite : « </span><span style="font-family: Helvetica;">Je me dis souvent : mais le Bon Dieu, que fera-t-il de moi tout souffrant et ne valant rien ? Je ne suis plus bon à rien, je suis usé, j'aurais <u>besoin d'aller me cacher aux pieds de Notre Seigneur</u>, j'espère que ce bon Maître me fera cette grâce.</span><span style="font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-family: Helvetica;">» Et : « Voilà près de 20 ans que je suis toujours dans la vie active, <u>il me faut maintenant un peu du Cénacle</u>. »</span><span style="font-family: Helvetica;"> En effet, il est <em>au cœur d’un moment transitoire </em>: </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">— En 1845, il avait eu une expérience très forte lors de la procession du Saint Sacrement le jour de la Fête-Dieu, à Saint Paul de Lyon. « Ces deux heures lui parurent un instant ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">- En 1849, il découvre à Paris les nombreux groupes de dévotion à Jésus-Eucharistie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">- En 1851, à Notre-Dame de Fourvière, toujours à Lyon, il eut un appel intérieur à <em>fonder</em> un groupe eucharistique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">- En 1853, à la Seyne-sur-Mer de Toulon où nous nous trouvons à l’étude de cette lettre, comme en exil depuis 2 ans, Raymond de Cuers, qu’il avait rencontré à Paris, lui demande d’être l’aumônier d’un groupe d’adoration nocturne masculine. En prière, après qu’il eût célébré sa messe, il eut l’incitation à fonder un ordre religieux qui n’existe pas encore, consacré exclusivement à Jésus-Eucharistie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;"></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #21577a;"><span style="font-family: Helvetica;">Dans la lettre du 25 janvier 1855 à Marguerite Guillot, le P.</span><span style="font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-family: Helvetica;">Eymard nous révèle que « depuis le 13 janvier, l’œuvre du Très Saint-Sacrement se dépouille et se prépare » et que « Mgr l’évêque de Fréjus Toulon (Mgr Wicart) l’a trouvée belle ». Et plus loin : « </span><span style="font-family: Helvetica;">Moi, je n'ai encore rien exposé au T.R.P. Favre [le nouveau supérieur général des Maristes], pour lui exposer mes pensées, je prie et j'attends encore ».</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">— Il quittera donc les Maristes en 1856 pour fonder l’ordre des Religieux du Très Saint-Sacrement (sss), reconnu par Mgr Sibour archevêque de Paris, le 13 mai 1856. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">- Une fois la branche masculine de la Congrégation du Saint-Sacrement fondée, Marguerite Guillot deviendra, en 1858, à Paris, la première supérieure de la branche féminine de la Congrégation qui portera le nom de Servantes du Saint-Sacrement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14pt; color: #21577a;">— Fort de son expérience au Tiers-Ordre de Marie, dès 1857 le Père Eymard rédige un mémoire où il mentionne les Agrégés à la Congrégation du Saint-Sacrement : L’Agrégation sacerdotale (des prêtres) et l’Agrégation séculière. Cette dernière branche laïque du Saint-Sacrement sera désignée sous le vocable : Agrégation du Saint Sacrement. Elle est « composée des fidèles vivant dans le monde et qui désireraient s’unir à la Société par un lien fraternelle et s’associer à sa fin. » (in <em>L’Apôtre de l’Eucharistie</em>, biographie du saint par André Guitton, sss). Nous verrons plus loin quelle est cette fin.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: Helvetica; color: #cc0000; background: white;">Qu’est-ce que le Cénacle ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #21577a;"><span style="font-family: Helvetica; background: white;"><img id="media-5757905" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/347966602.jpg" alt="La Sainte Cène Corpus Christi Légéndé.jpg" width="292" height="291" />Pour répondre à cette question lisons l’Évangile de Luc, au chapitre 22</span><span style="font-family: Helvetica;"> (tiré des <em>Évangiles synoptiques</em>, ouvrage de Lucien Deiss).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Helvetica; color: #cc0000; background: white;">Luc 22, 7-14 </span><span style="color: #21577a;"><em><span style="font-family: Helvetica; background: white;">Préparatifs du repas pascal</span></em></span></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #21577a;"><span style="font-size: 8.0pt; font-family: Helvetica;"><br />07</span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;">Or arriva le jour des Azymes, où l’on devait immoler la Pâque.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #21577a;"><span style="font-size: 8.0pt; font-family: Helvetica;">08</span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;">Et Jésus envoya Pierre et Jean, disant : « Allez nous préparer la Pâque,</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #21577a;">pour que nous la mangions. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #21577a;"><span style="font-size: 8.0pt; font-family: Helvetica;">09</span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;">Or ceux-ci lui dirent : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs ? »</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #21577a;"><span style="font-size: 8.0pt; font-family: Helvetica;">10</span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;">Et il leur dit : « Voici : à votre entrée dans la ville, viendra à votre rencontre </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica; color: #21577a;">un homme portant une cruche d’eau. Suivez-le dans la maison dans laquelle il entre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #21577a;"><span style="font-size: 8.0pt; font-family: Helvetica;">11</span><span style="font-size: 12pt; font-family: Helvetica;"> </span><span style="font-size: 12pt; font-family: He
La Vaillantehttp://lavaillante.hautetfort.com/about.htmlL'adoration : trésor eucharistiquetag:lavaillante.hautetfort.com,2017-10-05:59864702017-10-05T17:23:00+02:002017-10-05T17:23:00+02:00 Suite à des réflexions intitulées Conférence adoration d’un Père...
<p style="text-align: center;"><a href="https://www.facebook.com/FraterniteEucharistique.PJ.EYMARD/"><img id="media-5700150" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/1921363045.jpg" alt="CouvFacebookSTPJ-EYMARD.jpg" /></a></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; color: #333399;"><strong>Suite à des réflexions intitulées <em>Conférence adoration</em> d’un Père du Saint Sacrement qui souhaite rester anonyme, voici mes remarques qui se sont muées en méditation sur la place de l’Esprit Saint dans l’adoration eucharistique.</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Je souhaite d’abord rappeler une évidence de l’adoration que le Christ indique, un devoir premier commun aux juifs et aux chrétiens et que les musulmans appliquent absolument : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ta force, de toute ton âme. » Objectivement, tout croyant véritable a ce devoir d’adoration. Ce devoir correspond à une nécessité. La nécessité de reconnaître la grandeur de Dieu et de reconnaître notre position d’homme par rapport à Dieu. C’est aussi une nécessité d’action de grâce, dans la reconnaissance du Créateur qui nous donne la vie. Nécessité de reconnaître les choses comme étant à leur place. Le mouvement de l’adoration est aussi nécessairement accompagné d’humilité. Il est même mu par l’humilité. Sans humilité l’homme ne peut entrer en adoration. Au moins, si même l’adoration est perçue comme un mouvement extérieur manifesté par un geste (agenouillement, prosternation), il est au moins accompagné de la <em>volonté</em> de faire ce geste dans l’humilité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Ce mouvement de l’adoration n’est pas un simple devoir d’humilité qu’accomplirait l’homme, et encore moins le religieux du Saint Sacrement. C’est un besoin. Adorer est le besoin de se reconnaître homme devant Dieu et donc d’éprouver sa petitesse devant son Créateur. Par ce geste rempli d’humilité l’homme reçoit quelque chose de Dieu. C’est ce qui motive l’adoration. Et pour le religieux du Saint Sacrement, l’adoration eucharistique n’est pas un simple signe qui le distinguerait des autres congrégations.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;"><img id="media-5700153" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/01/01/2320307127.jpg" alt="StPJEymardStRomansVitrailElipse.jpg" />J’en viens donc à ce qui m’a gênée tout au long du développement du Père sss. Il y a un grand absent dans son analyse, qui ne l’est certainement pas pour le Père Eymard. Ce qui m’a permis de déceler cette absence, ce Grand absent, c’est certainement grâce à ce que j’ai appris, ce que j’apprends des communautés nouvelles (L’Emmanuel ; le Père Nicolas Buttet de la Fraternité Eucharistein ; un Raniero Cantalamessa… pour ceux que je côtoie actuellement, dans mes lectures). Ces communautés nouvelles, apparues fin des années soixante en France, vivent bien plus consciemment aujourd’hui <em>de</em> et <em>avec</em> ce Grand absent, qu’à l’époque du Père Eymard. Grâce au Renouveau charismatique, on peut vivre plus consciemment de l’Esprit Saint que Jésus nous a donné sur la Croix, même pendant l’adoration eucharistique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Le Père sss écrit justement que « le Père Eymard n’a pas été saisi par la Présence seulement au tabernacle, il a vécu dans l’intimité de cette Présence à la messe, qui conduit à la communion. » Je poursuivrai en ajoutant que cette Présence continue à l’adoration eucharistique et qu’il en a joui aussi sous cette forme !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Bien sûr, l’adoration découle de la messe. Sans la consécration des Espèces par le Saint Esprit, l’hostie ne porte pas la Vie du Christ. On adore une hostie consacrée à la messe. Pas de messe, pas d’hostie consacrée. Les Prières eucharistiques 2, 3 et 4 dans le geste de la consécration du/des prêtre(s) le disent bien : « Sanctifie ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit… » (2). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">C’est cet Esprit que l’homme riche (qui vivait dans la rectitude de la loi et suivait tous les commandements que Jésus lui rappellera juste après, en <em>Marc 10, 17-19</em>) a reconnu en Jésus, quand il s’est prosterné devant lui, en lui disant qu’il est bon et quand Jésus lui a répondu, presque sous le ton du reproche : « Dieu seul est bon ! ». Cet homme avait reconnu l’Esprit de Dieu en Jésus et l’adorait spontanément comme tel, à ce moment de sa rencontre personnelle, en se jetant aux pieds du Christ.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Au Saint Sacrement exposé, on reçoit l’Esprit Saint : l’Esprit de Jésus qu’Il donne sur la Croix quand son Cœur est transpercé. Le Christ donne sa Mère à l’Église et confie l’Église à sa Mère. Adorer le Saint Sacrement c’est contempler les mystères de la Passion, certes, mais aussi de la Pentecôte au sein de la Passion, lors de ce don d’amour pour tous les hommes. La Présence réelle englobe tous ces mystères eucharistiques qui sont réactualisés à chaque messe. Nous contemplons ces mystères durant l’adoration eucharistique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Á la messe, nous nous offrons avec le Christ. Nous revivons les mystères en nous donnant unis au Christ, de son Incarnation à sa Passion, puis sa Résurrection. Á la communion, nous recevons ce Corps glorieux fait chair qui, par notre acte de foi, se donne à nous et vient agir en nous. Nous pouvons espérer que notre âme fusionne avec celle du Christ lors de la communion. Á l’adoration, nous nous exposons aussi à l’amour de Dieu. Nous apprenons à nous abandonner, à ne plus agir mais à laisser le Seigneur agir en nous. Nous contemplons ces mystères d’amour eucharistique et nous nous laissons travailler par l’action du Seigneur exposé, et auquel nous nous exposons. Ce qui agit alors est la personne trinitaire qu’est le Saint Esprit. L’action de l’Esprit nous dépouille dans ce face à face de l’adoration. Nous nous dénudons devant Lui, qui est glorieux et nu à la fois.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Pour adorer en esprit et en vérité, il me semble irréfutable que l’humilité soit cruciale. C’est l’humilité qui nous attire au Christ. L’adoration est un geste d’humilité manifesté dans le corps et vécu intérieurement, au moins dans la volonté d’être humble. Se prosterner intérieurement, en esprit et en vérité, pour rejoindre ce Dieu qui a su se rendre présent pour nous, réellement, dans ce morceau de pain consacré par l’Esprit, rejoindre ce Dieu qui a su s’abaisser pour qu’on le touche dans la foi.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;"><img id="media-5700186" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/996451032.jpg" alt="PJEymard OstensoirVitrailCCorpusChristi .jpg" />En page 4, le Père sss effleure ”la solution au problème”. L’adoration, comme la messe, est le fruit du mystère de la Trinité. Si un aspect d’une des trois personnes est mis en avant à un moment de la messe, une des deux autres personnes le sera à un autre moment, et encore la troisième à un autre. Et quand le Père sss cite ces paroles du Christ dans saint Jean (et c’est bien saint Jean et pas un autre évangéliste et apôtre qui l’écrit, comme il l’a vécu lors de la Cène jusqu’au pied de la croix !) : « Mon Père et moi, nous sommes un. Je glorifie mon Père et mon Père me glorifie. Père, glorifie-moi de la gloire que j’avais près de toi avant la création du monde. » Cette gloire, cette glorification, cette action provient de la troisième personne de la Trinité : l’Esprit Saint. Glorifier le Christ, sanctifier les offrandes… est le cœur de l’action de la personne du Saint Esprit. Cette personne de l’Esprit Saint est d’ailleurs plus une action qu’une figure personnalisée. Il unifie le Père et le Christ. Il diffuse l’amour du Père et du Fils. Il est cet amour qui agit ces choses. L’amour de Dieu a un nom. C’est même une personne. C’est l’Esprit Saint. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Page 5, le Père sss reprend cette idée que « la conception objective (de saint Thomas d'Aquin) à l’avantage de mettre en lumière la relation de l’adoration à la célébration de la Messe. » Comme si l’adoration pouvait remettre en cause la primauté de la messe. L’adoration est un acte de foi. Foi en la Présence réelle au Saint Sacrement. Présence réelle qui ne peut être effective que par la transsubstantiation lors de la consécration à la messe. Cette hostie exposée ne prend sa source effective qu’à la consécration, quand le prêtre invoque l’Esprit Saint pour qu’il sanctifie les offrandes. Pas de messe, pas d’hostie consacrée, pas de Présence réelle. C’est comme si l’Esprit Saint, à chaque messe, lors de la consécration, redonnait à chaque fois naissance au Verbe originel fait chair, et nous rendait le Christ présent sous les Espèces du pain et du vin. Á chaque messe, le Christ renaît sous nos yeux (et ceux de la foi !), et meurt et ressuscite et nous fait le don de son Esprit. Á l’adoration, nous jouissons du don de son Esprit permanent, en permanence. Une fois que l’hostie est consacrée, Christ est vivant par elle, en elle, elle est Présence réelle et agit, donne sa Vie qui est Esprit. Par notre acte de foi qu’est l’adoration eucharistique, nous nous disposons à recevoir son Esprit. En cela, l’adoration eucharistique est la continuité de la messe et de la communion, comme don de l’Esprit et action de l’Esprit en nous.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;"><img id="media-5700192" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/44528516.2.jpg" alt="P-J. Eymard Portrait 1.jpg" />Dieu fait homme continue de se donner en donnant son Esprit durant l’adoration eucharistique. Le Christ continue de verser ses grâces pendant l’adoration, de nous transmettre son Esprit de vie. Dieu se donne dans l’adoration, et pas moins que lors de la messe et la communion. L’adoration perpétuelle a certainement valeur de signe pour la congrégation du Saint Sacrement, un signe pour le monde, oui. Comme si l’ostensoir ceignant l’Eucharistie était l’étendard de la foi des religieux sss. Mais je ne pense pas que le religieux du Saint Sacrement puisse se passer de cette action d’adorer, que sans exposition il serait toujours dans sa vocation. Recevoir les grâces du Saint Sacrement exposé n’est pas une simple posture. Notre ”travail” est de nous disposer intérieurement à recevoir sa Vie dans le secret de notre être, et même à notre insu et insensiblement, pendant l’adoration eucharistique. Notre acte de foi en la Présence réelle au Saint Sacrement se situe là : nous croyons que pendant l’adoration l’Esprit de Dieu fait homme poursuit son œuvre en nous, après la messe, entre deux communions. En Le contemplant dans la foi, Il nous fait advenir à Lui, en Lui. Sa Présence réelle est alors une action spirituelle qui nous échappe et nous transforme, dans la durée de nos adorations terrestres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;">Vivant au Saint Sacrement, Dieu se donne dans l’adoration. En cela, l’Eucharistie exposée continue d’être une action initiée à la messe. Notre adoration sur terre est un avant-goût du Ciel parce que le Seigneur se donne à nous et agit en nous de façon spirituelle. Il nous fait grandir quand nous adorons en esprit et en vérité, c’est-à-dire dans l’humilité de la foi, qui nous porte à croire que Dieu se donne dans son Saint Sacrement exposé, consacré par son Esprit à la messe. L’action spirituelle du Saint Sacrement est de nous polir, de nous dépouiller, de nous faire goûter aux délices de la rencontre avec l’Esprit du Christ, à sa Paix. La Présence réelle du Saint Sacrement, née à la messe, est aussi Présence agissante spirituellement dans notre acte d’adoration, qui est acte de foi en la Toute-Puissance de Dieu dans cette humilité, cette simplicité, ce dépouillement du Saint Sacrement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #333399;"><br />« L’adoration, c’est le vestibule du Ciel » (saint Pierre-Julien Eymard) parce que nous goûtons déjà au face à face avec Dieu pendant nos adorations terrestres. Nous avons quelque acompte du bénéfice intérieur de la rencontre de Dieu. Comme cette chose qui échappe à force d’exposition, à certains adorateurs : de rayonner de la lumière du Christ. <br /> </span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #333399;"><img id="media-5700165" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/00/1931864711.jpg" alt="Jehanne Sandrine du SC & de la SE.jpg" />Sandrine Treuillard</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 10pt; color: #333399;">26 juillet 2017, Sury-ès-Bois — 5 octobre 2017, Vanves</span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 10pt; color: #333399;"><br /><img id="media-5700233" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/02/13383330.jpg" alt="pj eymard,adoration,adoration eucharistique,eucharistie,foi,islam" />Responsable de la <strong>Fraternité Eucharistique</strong>,<br />Branche laïque de la <strong>Congrégation du Saint Sacrement</strong> (sss), rattachée à la Chapelle <strong>Corpus Christi</strong>,<br />23 avenue de Friedland, Paris 8.</span></p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 10pt; color: #d618b3;">---------------------------------------------------<br /></span><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #333399;">Retrouvez cet article sur la page enrichie<br /><a href="http://lavaillante.hautetfort.com/pierre-julien-eymard-apotre-de-l-eucharistie-un-saint-pour-n.html"><em>Saint Pierre-Julien Eymard, Apôtre de l'Eucharistie, un saint pour notre temps</em></a></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #333399;"><em><br /><span style="color: #d618b3;">------------------------------------------------</span></em></span><span style="color: #d618b3;"><em><br /></em></span><strong><span style="color: #333399;"><em><img id="media-5700238" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/00/02/1921363045.jpg" alt="pj eymard,adoration,adoration eucharistique,eucharistie,foi,islam" /></em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #333399;"><em><span style="color: #d618b3;">Page Facebook :</span> </em><br /><em><a href="https://www.facebook.com/FraterniteEucharistique.PJ.EYMARD/">https://www.facebook.com/FraterniteEucharistique.PJ.EYMARD/</a></em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 8pt;"><strong><span style="color: #333399;"><em><span style="text-decoration: underline;"> </span></em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 8pt;"><strong><span style="color: #333399;"><em><span style="color: #d618b3;"><span style="color: #d618b3;">---------------------------------</span></span><span style="text-decoration: underline; color: #d618b3;"><br />Les deux détails des vitraux</span><br /></em>Chapelle de Saint-Romans-sur-Isère<br />et Chapelle Corpus Christi, Paris 8.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 8pt;"><strong><span style="color: #333399;"><em><span style="color: #d618b3;">--------------------</span></em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="right"><a href="https://www.facebook.com/Chapelle-Corpus-Christi-Paris-8-383410055449037/"><img id="media-5725545" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavaillante.hautetfort.com/media/02/00/3830476928.jpg" alt="saint pierre-julien eymard,eucharistie,esprit saint,sacré coeur,sacré cœur,foi,christianisme,miséricorde divine,adoration eucharistique,chapellecorpuschristiparis8" /></a></p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"><a href="https://www.facebook.com/Chapelle-Corpus-Christi-Paris-8-383410055449037/"><strong>Chapelle Corpus Christi sur Facebook</strong></a></p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"> </p>