Last posts on cavale2024-03-29T09:32:59+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/cavale/atom.xmljoliefillehttp://netravaillezjamais.hautetfort.com/about.htmlC’est tous les jours que Brune veut de l’amourtag:netravaillezjamais.hautetfort.com,2023-05-30:64455092023-05-30T16:03:00+02:002023-05-30T16:03:00+02:00 Brune revient le 22 septembre 2023 avec Vendetta, son nouvel album très...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6450768" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://netravaillezjamais.hautetfort.com/media/01/01/3543412599.jpg" alt="Brune, C'est tous les jours" /></p><h2>Brune revient le 22 septembre 2023 avec Vendetta, son nouvel album très rock qui sort sur le label Choubizz/Inouïe distribution.</h2><h3>On découvre le virage rock très prononcé avec les guitares saturées en avant avec le superbe C'est tous les Jours à découvrir en clip réalisé par <span class="yt-core-attributed-string yt-core-attributed-string--white-space-pre-wrap">Ciprian Barrière.</span></h3><p> </p><p> </p><p> </p><p>Brune s’est une nouvelle fois entourée de Valentin Montu à la réalisation (Granville, Blondino, Cyril Mokaïesh, Mansfield Tya), qui offre un bel écrin, délicat et fougueux, à ses mélodies. Avec son nouveau clip de C'est tous les jours, Brune sort les (g)riff(e)s avec un nouveau titre puissant, un hymne à l'amour viscéral. La mise en voix sombre des maux de la vie et des émotions se pare d’une intensité vocale fascinante où il devient clair et lumineux de se laisser envahir par l’énergie, l’éclectisme et le lâcher prise.</p><p>"<em>Reste là </em></p><p><em>Mets ta lumière sur ma peau </em></p><p><em>Donne moi </em></p><p><em>Tes étincelles en cadeau </em></p><p><em>T’es si beau </em></p><p><em>Plus beau que n’importe qui </em></p><p><em>J’suis si belle </em></p><p><em>Plus belle que n’importe laquelle </em></p><p> </p><p><em>C’est tous les jours </em></p><p><em>Que j’vois la lueur dans le noir </em></p><p><em>C’est tous les jours </em></p><p><em>Que dans tes yeux loin je m’égare...</em>" extrait des paroles de C'est tous les jours</p><h3>Découvrez le clip de C'est tous les jours :</h3><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/bzjGWTtKK8M" border="0" title="YouTube video player" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Voilà 13 ans que Brune mène son parcours musical dans la jungle parisienne qui nourrit ses inspirations. Après avoir sorti 2 albums (dont le premier chez Wagram/3ème bureau), elle revient aujourd’hui avec un nouvel EP intitulé Vendetta, un disque plus direct et franc, à l’énergie rock. L’ambiance sensuelle et électrique de <a href="http://netravaillezjamais.hautetfort.com/archive/2023/03/06/buridane-nous-fait-la-danse-de-la-pluie-vaudou.html">ce clip</a> démontre la fougue qu’ils ressentent l’un pour l’autre, loin de la foule et du chaos qui règnent autour d’eux.</p><h3>Le <a href="https://brunemusic.com/">site officiel</a></h3><p style="text-align: center;"><img id="media-6450769" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://netravaillezjamais.hautetfort.com/media/00/01/3561950560.jpg" alt="brune, clip, c'est tous les jours, Ciprian Barrière, vendetta, valentin montu, sombre animal, cavale" /></p>
Bibliothèque Eclats de Lirehttp://bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com/about.htmlL'amitié est un cadeau à se fairetag:bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com,2021-03-05:62993162021-03-05T16:56:00+01:002021-03-05T16:56:00+01:00 L’amitié est un cadeau à se faire William BOYLE...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-6230204" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com/media/02/02/458216018.jpg" alt="roman, cavale, amérique, roman policier" /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">L’amitié est un cadeau à se faire</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">William BOYLE</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Gallmeister (Americana), 2020, 377 p., 23€80</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Traduit de l’américain <em><strong>A Friend is a Gift you give yourself</strong></em> par Simon Baril</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Prenez quelques personnages au caractère affirmé :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">-Rena, la veuve de Vic le Tendre, chef mafioso de Brooklyn exécuté sur son perron alors qu’il dégustait son expresso. Toute sa vie, elle a fermé les yeux sur ses activités illégales ;<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">-Lucia, ado qui n’attend qu’une étincelle pour commencer sa rébellion ;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">-Adrienne, fille deRena et mère de Lucia ;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">-Lacey, ancienne star du porno, la soixantaine pétillante ;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">-Un vieux séducteur libidineux, un mafioso qui veut disparaître avec la galette, un assassin au marteau complètement givré, et des chauffeurs en tous genres…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Ajoutez un cendrier un peu lourd, une mallette pleine de dollars appartenant à la mafia et quelques belles américaines – les voitures- Impala, Eldorado ou Town Car, adorées par leurs propriétaires. Et mélangez le tout pour obtenir une cavale déjantée à la Tarantino.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Avec tout cela, le titre de ce roman pourrait sembler bien trompeur. Mais non, car l’auteur prend le temps, entre deux courses-poursuites, de développer ses personnages. Et au bout du compte, ce sont bien l’amitié et le soutien entre femmes qui se révèlent salvateurs. Un roman -policier ou pas- qui se lit d’une traite et laisse à bout de souffle, le sourire aux lèvres. Bien rythmé, drôle et jouissif.<br /></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Aline</span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlLe SOMMEIL (2/4)tag:surduvent.hautetfort.com,2016-05-14:58005882016-05-14T21:30:00+02:002016-05-14T21:30:00+02:00 2, la cavale L'œil a perdu sa rondeur, à sa...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5368499" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/01/2436366513.jpg" alt="cavale,cheval,cavalier," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">2, la cavale</span></strong></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">L'œil a perdu sa rondeur, à sa place tout le bât de la journée, qui écrase le corps, mais débride les images, où les pensées ne sont plus un fardeau mais la cavale même, s'échappant vers les vastes plaines, qui s'additionne, somme nulle, à la déchéance de l'endormissement. Le sommeil et son rêve portent en eux l'écho de leur fin, le réveil, qui sonne les promesses quotidiennes, de son mécanisme encore grinçant.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlLa Cavale du Dr Destouches****tag:fanzine.hautetfort.com,2015-09-26:56902232015-09-26T23:54:00+02:002015-09-26T23:54:00+02:00 L'acteur de théâtre et de cinéma Christophe Malavoy, scénariste de cette...
<p style="text-align: justify;"><strong>L'acteur de théâtre et de cinéma Christophe Malavoy, scénariste de cette bande-dessinée,<img id="media-5167362" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/00/3617418085.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,critique,christophe malavoy,cavale,destouches,louis-ferdinand céline,futuropolis,caricature,sigmaringen,bébert,lucette almanzor,gaetan brizzi,paul" /> ne cache pas qu'il ambitionne à travers <em>"La Cavale du Dr Destouches" </em>(Futuropolis), si ce n'est de réhabiliter Céline, du moins d'en dresser un portrait plus juste. <em>"Je me suis rendu compte que beaucoup de personnes avaient une opinion de Céline alors même qu'elles ne l'avaient pas lu, ou du bout des yeux si j'ose dire. J'ai eu le sentiment qu'elles répétaient ce qu'elles avaient entendu dire ou encore ce qu'il était </em>"de bon ton"<em> de dire."</em></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On partage avec C. Malavoy l'idée qu'une sorte de cordon sanitaire a été tiré entre Céline et le public, notamment les jeunes lecteurs, pour de mauvaises raisons et non pour empêcher la contagion de ses idées antisémites. L'apologie de la violence, par exemple, si fréquente au cinéma aujourd'hui, est une accusation que l'on ne peut pas porter contre Céline, qui souhaitait réveiller la conscience populaire, la prévenir contre les fauteurs de guerre, à quoi il assimile abusivement tous les juifs, comme la presse anarchiste assimila en d'autres temps tous les curés à des menteurs. Le procès fait à Céline est aussi le procès fait à une manière populaire d'écrire, sans prendre de pincettes. (...)</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Céline demeure un auteur tabou. L'explication de la censure de Céline, largement "institutionnelle", on la trouve sans doute plutôt dans le climat et la culture d'après-guerre, que G. Bernanos décrivit comme le produit d'un triomphalisme, non seulement factice mais dangereux. Céline était lui-même conscient d'appartenir au camp des "perdants" et de devoir affronter un climat de chasse aux sorcières. Après tout, s'il avait été un peu plus opportuniste, à l'instar de certains de ses confrères, Céline aurait pu devenir un artiste stalinien.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Habilement, pour expliquer son intérêt pour cet écrivain maudit, C. Malavoy met en avant la "complexité" de Céline, complexité dont on peut douter qu'elle caractérise bien Céline, mais qui est perçue aujourd'hui le plus souvent comme une qualité. On pourrait au contraire plaider que Céline brille par sa capacité à redonner au style de la simplicité et de la force.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Pour le besoin de sa <em>"Cavale"</em>, C. Malavoy se réfère à <em>"Nord"</em>, <em>"D'un Château l'autre"</em>, et quelques lettres où Céline relate sa fuite en Allemagne, puis au Danemark, accompagné de sa compagne Lucette (Almanzor), aussi svelte de corps que d'esprit, semble-t-il - et du chat Bébert. Demeurer en France équivalait pour Céline à une condamnation à mort, qu'il estimait ne pas mériter.<em><br /></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Céline a tiré du caractère exceptionnel de l'exil d'un gouvernement entier la justification de sa chronique. Les hauts responsables déchus trouvèrent momentanément refuge dans le château de Sigmaringen (Sud de l'Allemagne) (un auteur de BD néo-païennes plutôt rébarbatives, P. Druillet, a récemment révélé qu'il avait été soigné par le Dr Destouches dans ces circonstances, étant gosse). C'est sans doute ici le défaut de la BD de C. Malavoy : elle parvient à brosser de Céline un portrait, certes schématique, mais plus vrai que le portrait-charge en imprécateur hystérique auquel on est habitué ; en revanche le récit en dessin est trop elliptique pour rendre le plan plus large, voulu par Céline, d'un fiasco politique français, sur le mode burlesque ou bouffon.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>C. Malavoy insiste pour montrer que l'antisémitisme de Céline n'eut pas de répercussion dans sa vie privée, et qu'il ne traita pas sur le plan amical ou professionnel les juifs différemment des non-juifs ; Malavoy souligne aussi un point plus intéressant, car paradoxal et toujours d'actualité : la germanophobie avérée de Céline. Il n'y a pas moins allemand que l'art de Céline, nettement antisocial. Céline fracasse le vase sacré du socialisme, et il souligne au passage le côté boche de cette religion, ivre de martyrs. Le goût pour la médecine et son exercice est sans doute ce qu'il y a de plus allemand chez Céline. On le voit dans la BD, dessinée par les frères Paul et Gaëtan Brizzi, jouer au proctologue pour le compte d'un officier supérieur allemand.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Sous divers déguisements, dont la construction européenne, le pangermanisme reste à la mode, qui continue de se heurter à la méfiance populaire.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Malavoy plaide aussi pour le rapprochement de la BD et de l'art de Céline, qui usent tous deux d'ellipses et d'onomatopées : <em>"Vlang !... Braoum !... Rrrr ! Pfouitt !... elles y sont toutes."</em></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On peut aussi accorder comme Malavoy à Céline "le génie de la caricature", d'où vient aussi son outrance.</strong></p>
Val d'amourhttp://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/about.htmlSOUS LA TERRE de Courtney Collinstag:leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com,2014-03-15:53198272014-03-15T11:06:00+01:002014-03-15T11:06:00+01:00 Australie, 1921. La jeune Jessie vit au fin fond d’une province sans...
<div class="conuverture"><span><img id="media-4475511" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/media/01/01/173141535.jpg" alt="sous la terre.jpg" /></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;"> Australie, 1921. La jeune Jessie vit au fin fond d’une province sans foi ni loi avec son tuteur et mari honni, le bilieux Fitzgerald Henry, dit Fitz. Depuis sa sortie de prison sous caution, elle travaille comme apprentie pour le compte de celui-ci. Vols de chevaux et de bétail, recel et autres misérables larcins : Jessie se retrouve complice malgré elle des trafics de ce mari, violent et alcoolique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">Isolée dans une vallée hostile peuplée d’hommes et de femmes aussi sauvages que les paysages qui les entourent, Jessie s’étiole. Mais, une nuit, tout bascule.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">C’est le début d’une incroyable cavale, une fuite hallucinée à travers une nature impitoyable et grandiose. Traquée par Jack Brown et Andrew Barlow, un sergent héroïnomane, Jessie affronte son destin avec une rage extraordinaire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">Inspiré par la vie de la première femme bushranger, Jessie Hickman, Sous la terre est une ode à la liberté aussi envoûtante que cruelle.</span></p><p> </p><p><span style="color: #f7d507;"><em><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">"</span><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">C'est un livre pour ceux qui aiment la liberté et les grands espaces. </span><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Je me suis laissée emporter</span><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> avec l'héroïne. Heureuse découverte de cette auteur</span><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">." A.M.</span></em></span></p>
NLGhttp://fais-moilespoches.hautetfort.com/about.htmlSulak, Philippe Jaenadatag:fais-moilespoches.hautetfort.com,2013-08-26:51474262013-08-26T11:40:00+02:002013-08-26T11:40:00+02:00 En préambule, et comme un lecteur averti en vaut deux, il faut préciser...
<p><span style="font-size: small;"><img id="media-4224295" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://fais-moilespoches.hautetfort.com/media/00/02/2644108275.jpg" alt="51DgypbeXDL._SY445_.jpg" />En préambule, et comme un lecteur averti en vaut deux, il faut préciser que <a href="http://www.jaenada.com/">Philippe Jaenada</a> est un auteur capable de promettre d'offrir un exemplaire de son dernier roman à quiconque en volera un. Voilà de longues années que je lis TOUS les romans de Philippe Jaenada, que je les conseille, les offre, mais je n'en ai encore volé aucun. Mais pour m'inspirer un tant soit peu du panache de Bruno Sulak, je m'autorise aujourd'hui un hold-up en bonne et due forme : je chronique un roman qui n'est pas sorti en poche. Tout simplement parce qu'il m'est impossible d'attendre. Et puis, merde, il finira bien par sortir en poche ! (On sent ici une certaine fébrilité dans l'auto-justification foireuse, non ?)</span></p><p><span style="font-size: small;">D'habitude, dans les romans de Philippe Jaenada, il y a toujours un type qui écluse les bars parisiens accompagné de son sac-matelot, d'un journal de turf et de toutes les casseroles qui composent sa vie. Toujours des passages hilarants. En effet, force est de constater qu'il peut être risqué de lire du Jaenada dans un lieu public, car s'esclaffer devant quelques feuilles de papier imprimé ne semble pas naturel à tout le monde. Mais comme Jaenada est un manipulateur hors-pair, il sait aussi utiliser le bon vieux truc de la douche écossaise dans le but de nous retourner comme des crêpes. Et vous pouvez vous retrouver à trembler ou pleurer en moins de deux, ce qui peut s'avérer gênant également dans les transports en commun. Alors me direz-vous, faut-il lire les romans de Philippe Jaenada ? Ma réponse est OUI. Surtout si vous lisez tranquillement, chez vous, sans témoin. Ou si vous n'éprouvez jamais aucun sentiment, mais dans ce cas, il y a beaucoup d'autres livres plus adaptés à votre cas.</span></p><p><span style="font-size: small;">Je disais donc... Que d'habitude, les romans de Philippe Jaeanada nous font découvrir des personnages qu'on a l'impression de connaître déjà un peu. Et bien là, volte-face, je n'avais pour ma part jamais entendu parler de Bruno Sulak. Or, cet homme a bel et bien existé, et c'est la vie de ce personnage que Philippe Jaenada a voulu retracer à travers les lignes de ce roman. Un Arsène Lupin des temps modernes, si on veut la faire courte. Mais devenir un braqueur classe, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut commencer par naître. Ce que Jaeanada nous raconte très bien, en retraçant le parcours de la famille Sulak, de la Pologne au village provençal de Trets, en passant par le nord. Et puis il faut être viré de l'armée, alors qu'on commençait à s'y sentir à son aise. Et ensuite faire des rencontres et n'avoir pas froid aux yeux.</span></p><p><span style="font-size: small;">Il faut ensuite une force de caractère disons, peu commune, pour enchaîner les braquages de supermarchés, avant de s'attaquer aux bijouteries, sans jamais faire résonner le son d'une arme à feu. Pour vivre en cavale tout le temps. Pour s'échapper de prison.</span></p><p><span style="font-size: small;">Et voilà que l'on découvre un Philippe Jaenada qui a dû bosser, bosser, bosser, se documenter jusqu'à relever les perles de la presse, recouper les dates de multiples existences. Du factuel, des comptes-rendus de procès, des articles de presse. Sans se départir malgré tout de son humour légendaire. </span></p><p><span style="font-size: small;">Et voilà que l'on se surprend à ne pas pouvoir dormir avant d'en savoir plus sur ce Sulak dont on n'avait pourtant jamais, ô grand jamais, entendu parler.</span></p><p><span style="font-size: small;">Alors vous comprendrez bien qu'attendre la sortie en poche, non, ce n'était pas possible. </span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: small;"><em>Sulak</em>, Philippe Jaenada (France). Julliard. 496 p. 22 €</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: small;"><iframe width="560" height="315" frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://player.ina.fr/player/embed/CAB8401051801/1/1b0bd203fbcd702f9bc9b10ac3d0fc21/560/315/0/148db8"></iframe></span></p><p style="text-align: left;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=d1JhJqZxhrI"><span style="font-size: small;">Une interview vidéo de Philippe Jaenada qui parle de Sulak ici.</span></a></p>
Patricia Sarriohttp://siletaitencoreunefois.hautetfort.com/about.htmlEn fuite (T. ROBBERECHT)tag:siletaitencoreunefois.hautetfort.com,2012-04-15:46797572012-04-15T12:09:07+02:002012-04-15T12:09:07+02:00 « Au moment précis où mon père m’a réveillé en me touchant l’épaule,...
<p>« Au moment précis où mon père m’a réveillé en me touchant l’épaule, mon rêve s’est envolé. »</p><p>Un divorce qui se passe mal et un père, désespéré de ne voir ses enfants qu’un week-end sur deux, qui les kidnappe. S’ensuit pour Mathieu, le narrateur, neuf ans à l’époque, et sa sœur Lucille, trois ans, une cavale de huit années à travers la France, faite de départs précipités, de rencontres fugaces et de précarité, à fuir les avis de recherche où leurs photos leur ressemblent de moins en moins en moins. Et, toujours, cette impression d’être déchirés, à devoir choisir entre l’un et l’autre des parents, à devoir trahir l’un ou l’autre…</p><p>En choisissant de s’inspirer d’un fait-divers marquant, Thierry ROBBERECHT raconte une histoire lourde, très lourde, celle de deux enfants sacrifiés sur l’autel de dissensions familiales et condamnés à l’errance, à la clandestinité et, surtout, au choix : trahir leur père ou rester à ses côtés.</p><p>La narration menée par le jeune garçon devenu adolescent, toute en subtilité et en retenue, souligne bien cet état de fait, mais on pourra regretter un fin un peu trop mélodramatique, en rupture avec le reste du roman. S’il s’adresse à des adolescents à partir de treize, certains pourront lui reprocher un « manque d’action », là où d’autres sauront apprécier l’accent mis sur les relations familiales, et le lien particulier avec Lucille, la petite sœur devenue étrangère au monde.</p><p><em>En fuite</em> est un roman qui interroge, qui vient remuer le lecteur et le laisse avec une certaine amertume, celle de vies « restée[s] en suspens pendant huit ans ».</p><p><em>Je n’ai pas pris la peine de poursuivre la conversation et j’ai rassemblé mes affaires. Des livres, des cahiers, des carnets de notes et de dessins, voilà mes seuls trésors ?</em></p><p><em>J’ai profité de ce que Papa était en train de remplir le coffre pour griffonner quelques mots à Maman. Que lui ai-je écrit ? Que Lucille l’embrassait et qu’on ne l’oubliait pas… Jamais !</em></p><p><em>Je n’osais pas lui dire qu’on l’aimait. J’avais l’impression de ne pas être digne de ce mot. Quelque chose en moi savait bien que, par fidélité à Papa, je n’entreprenais pas tout ce qui était possible pour la revoir.</em></p><p><em>Après avoir caché le message sous des pieds de mon lit, je me suis rendus compte que Lucille ne s’était pas levée. Toujours couchée, elle pleurait en silence.</em></p><p><em>Quand j’ai soulevé la couette, j’ai découvert le visage de ma sœur baigné de larmes. Je lui ai caressé les cheveux. Je comprenais son désespoir et, pourtant, je ne pouvais rien faire pour elle.</em></p><p>- <em>C’est pas juste, elle a chuchoté parce qu’elle craignait que Papa ne l’entende.</em></p><p><em>S’il avait surpris ma sœur en pleurs, il ne se serait pas mis en colère, non, il se serait plutôt décomposé sous le choc. Depuis notre fuite, Lucille et moi, nous craignions surtout son désespoir à lui. Nous préférions cacher notre douleur plutôt que d’affronter la sienne.</em></p><p align="right">Thierry ROBBERECHT, <em>En fuite.</em></p><p align="right">Rat noir - Syros</p><p align="right">144 pages – 12,50€</p><p align="right">Paru en 2012</p><p><span style="text-decoration: underline;">Feuilleter un extrait </span>: http://www.syros.fr/feuilletage/viewer.php?isbn=9782748511840</p><p><span style="text-decoration: underline;">L’auteur</span> : Thierry ROBBERECHT est né à Bruxelles en 1960. Il a deux enfants très inspirants de onze et dix-sept ans. En 1993, il a gagné le prix de la communauté française dans le cadre de la Fureur de Lire, avec une nouvelle pour adultes. Depuis 1996, il est auteur jeunesse. Il a débuté avec des romans pour adolescents ou préadolescents. Il a poursuivi avec des textes illustrés, au fil de rencontres avec divers dessinateurs. Actuellement, il travaille sur un polar pour adultes.</p><p style="text-align: center;"><iframe width="320" height="240" style="width: 120px; height: 240px;" src="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm?t=tempsdesconte-21&o=8&p=8&l=as1&asins=2748511840&ref=tf_til&fc1=000000&IS2=1&lt1=_blank&m=amazon&lc1=0000FF&bc1=000000&bg1=FFFFFF&npa=1&f=ifr" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" frameborder="0"></iframe></p>