Last posts on catalans2024-03-29T11:10:41+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/catalans/atom.xmlfredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlUNE VICTOIRE CATALANEtag:lantidote.hautetfort.com,2017-11-02:59951132017-11-02T09:00:00+01:002017-11-02T09:00:00+01:00 NOTULE EN PASSANT L'affaire catalane nous apporte une nouvelle preuve de...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">NOTULE EN PASSANT</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L'affaire catalane nous apporte une nouvelle preuve de la puissance des médias sur les esprits, et spécialement, en l'occurrence, sur ceux des journalistes chargés de rendre compte des événements, heure par heure, dans la succession palpitante de rebondissements dont les gens raisonnables se disent déjà que certains envoyés spéciaux seront sur les rotules bien avant l'épilogue. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Mais cette affaire catalane a déjà obtenu un résultat tangible. Je veux dire un résultat audible. A la façon dont tous les gens de presse s'expriment, on est obligé d'admettre qu'ils sont doués pour les langues étrangères : à l'occasion du déchaînement catalaniste, en effet, ils se sont tous mis au catalan. La preuve ? L'effort qu'ils font pour prononcer le nom du président de la Catalogne à la façon des Catalans. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il s'appelle Carlès (attention : ne dites surtout pas Carlos) Puigdemont. Attention, ça ne se pronnonce pas comme c'est écrit. Son nom n'a l'air de rien, comme ça, vu de France, mais les gens avertis savent désormais qu'il faut articuler « puitchdemonntt ». Le drôle de la chose, c'est que tous les journalistes que j'ai entendus parler de ça s'y sont mis comme un seul homme, le doigt sur la couture du pantalon, même les femmes attachées à la mode aujourd'hui vieillotte de la jupe. La Catalanie a gagné ! Comme quoi la langue est bien la meilleure des choses, tout au moins quand ce n'est pas la pire, comme disait je ne sais plus quel fabuliste bègue, bossu et grec. Bravo, la Catalanie ! En avant vers d'autres victoires, comme disait Ségolène Royal après s'être fait battre en 2007.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Moi qui avais eu du mal à prononcer « redjep tchossia » pour Rexhep Qosja (l'auteur albanais de La Mort me vient de ces yeux-là), ou « bichennté lizarazou » pour Bixente Lizarazu (footballeur basque, à ce qu'on m'assure), je me dis que la vie va devenir compliquée pour les journalistes des actualités internationales. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Rendez-vous compte : si les conférences de presse se déroulent non plus dans les quelques langues nationales avec lesquelles ils ont fait l'effort de se familiariser, mais dans les centaines de langues régionales que compte le territoire européen (comme il est arrivé récemment à Barcelone, où le chef de la police régionale, comme une réponse en bras d'honneur, a quitté la salle quand un journaliste téméraire a eu le culot de lui demander pourquoi il tenait à s'exprimer systématiquement en catalan, et non en espagnol), il va falloir que les fabricants de logiciels de traduction automatique investissent des fortunes pour se mettre en mesure de satisfaire les marchés qui s'ouvrent à eux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Moi, j'appelle ça une exceptionnelle campagne de communication. Ce qui était peut-être, tout bien considéré, le principal but recherché. </span></p>
VALERIE BERGMANNhttp://valeriebergmann.hautetfort.com/about.htmlSans commentaire... mais avec une immense joie!tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2011-09-26:37954572011-09-26T18:44:00+02:002011-09-26T18:44:00+02:00 Les arènes de Barcelone!!!... Mais où sont-ils passés???
<p>Les arènes de Barcelone!!!... Mais où sont-ils passés???</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3216102" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://valeriebergmann.hautetfort.com/media/01/02/4060099406.jpg" alt="corrida, barcelone, etc..." /></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlMistralisme et royalisme.tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2009-08-23:21503772009-08-23T00:05:00+02:002009-08-23T00:05:00+02:00 ...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: left;"> « Seigneur, nous voulons devenir des hommes ».</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: left;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> Cette fière imploration de Mistral dans son Psaume de la pénitence, écrit après la défaite de 1870, éclaire toute l’oeuvre du poète de la renaissance provençale. Car l’idée maîtresse de Mistral est que pour devenir des hommes, il faut savoir qui l’on est et d’où l’on vient : « Sian Gau-Rouman e gentilome » ; c’est cette identité qui fonde l’humanisme mistralien, mais aussi la haute politique qui se dégage de toute l’oeuvre du Maillanais. Médiation du particulier vers l’universel, la Provence de Mistral est à la fois patrie charnelle et patrie de l’âme, le lieu poétique de l’incarnation d’un projet politique ouvert sur la transcendance.</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> </p><div style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/667970924.jpg" target="_blank"><img id="media-1936827" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/563254791.jpg" alt="MISTRAL 7.jpg" width="334" height="469" name="media-1936827" /></a></div><div style="text-align: center;"><em>Frédéric Mistral</em></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: left;"> Certes, Mistral s’est toujours refusé à sombrer dans les luttes stériles de la politique partisane et l’espace que délimite sa poésie trace les frontières d’une civilisation qui transcende l’ordre politique. Cela n’implique toutefois aucun mépris du politique. Bien au contraire, son refus des divisions partisanes est une prise de position politique fondamentale, exprimée avec une délicieuse ironie dans Li bon Prouvençau : « Nautri, li bon Prouvençau,/Au sufrage universau/Voutaren per l’oli/E faren l’aioli : Nous autres, les bons Provençaux/Au suffrage universel/Nous voterons pour l’huile/Et nous ferons l’aïoli ».</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: left;"><span style="font-size: 8.5pt; line-height: 150%; font-family: 'Verdana','sans-serif';"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> A ce qui divise, les bons Provençaux opposent ce qui unit, ce qui lie, qui agglomère ... et qui fait monter ! Sous la forme légère de la dérision transparaît ici ce qui est au coeur de la pensée de Mistral et que verra bien Maurras : « Mistral n’isole aucun des principes du monde » (L’étang de Berre, p. 186) ; il « dit bien chaque élément, mais fait entendre la suite qui les accorde, délivre de tous maux et pacifie la pensée » (ibid.).</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; line-height: 150%; font-family: 'Verdana','sans-serif';"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> Poète de l’unité et de l’harmonie, Mistral chante la civilisation en puisant dans l’histoire ce qu’il y a de permanent et de durable pour en extraire des types achevés d’humanité. Ainsi, « les vieux monuments de l’histoire de Provence » se donnent à voir « avec leur enseignement » ( Les îles d’or ). Or, ce que Mistral fait apparaître poétiquement dans ces « vieux monuments », c’est, bien sûr, « la gloire de nos pères (qui) sont restés libres, comme la mer et le mistral » (Les enfants d’Orphée), mais aussi un pouvoir politique mesuré et bienfaisant, profondément incarné dans la réalité historique locale et sous lequel s’épanouit, justement, la liberté. « Petits étaient nos rois, nos vieux rois d’Aix;/Même leur suffisait le nom de comtes .../Mais tout petit aussi était le faix/De leur pouvoir : ils régnaient à bon compte ».</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; line-height: 150%; font-family: 'Verdana','sans-serif';"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> A ce pouvoir qui avait su conserver un visage humain, Mistral oppose le pouvoir niveleur des grandes abstractions modernes qui, tel le rocher de Sisyphe, écrase tout du poids de sa vanité. Contre les périls d’un tel pouvoir abstrait, Mistral n’aura de cesse de mettre en garde, en particulier ses amis catalans. « Fils d’une langue et d’une nationalité que le progrès démocratique voudrait détruire, écrit-il par exemple à Quintana, je suis logique en vous conseillant de ne pas oublier que les vieux Catalans étaient catholiques et monarchistes » (cité par M. André, La vie harmonieuse de Mistral, p. 130).</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; line-height: 150%; font-family: 'Verdana','sans-serif';"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> Cette leçon de l’histoire, qui nourrit une réflexion directement politique, prend dans l’oeuvre de Mistral la forme d’un principe politique supérieur. Pour rester humain, le pouvoir politique doit avoir visage d’homme. Le Progrès, la Démocratie, idolâtrés dans leur abstraction, ne connaissent aucune limite au pouvoir qu’ils revendiquent. Au contraire, la figure du roi est toujours chez Mistral le type poétique parfait d’un pouvoir humain, d’une politique humaine qui, seule, rend possibles toutes les libertés. C’est donc naturellement que le royalisme provençal s’inscrit dans la lignée de la poésie mistralienne. Il y développe l’intuition poétique en projet politique, faisant de la fédération et du roi les deux pôles d’une harmonie politique puisée aux sources permanentes de notre histoire. Ce fut là l’objet de l’action entreprise par Charles Maurras dès 1892 avec la Déclaration des félibres fédéralistes, fondement de son projet royaliste, dans laquelle il n’hésite pas à écrire : « Que Mistral ne l’ignore pas : la nouvelle génération, non contente de l’aimer et de l’admirer, le comprend ».</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-size: 8.5pt; line-height: 150%; font-family: 'Verdana','sans-serif';"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> Mais si la pensée royaliste provençale a « compris » Mistral et toutes les implications politiques de sa poésie, elle a également puisé dans son oeuvre les harmonies poétiques de son projet politique. Loin d’un rationalisme desséchant qui ferait du roi une pure abstraction, la forte influence mistralienne qui nourrit le royalisme provençal lui rappelle sans cesse que la figure du roi est une figure humaine. C’est ce qui fait sa grandeur, mais aussi sa limite et ouvre le politique sur une transcendance qui lui donne son sens et sa portée.</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> Par là, notre royalisme est un humanisme.</p>