Last posts on canot2024-03-29T11:15:00+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/canot/atom.xmlLouphttp://saint-nazaire.hautetfort.com/about.htmlLes Sauveurs en mer de la Côte d’Amourtag:saint-nazaire.hautetfort.com,2022-01-15:63602942022-01-15T23:41:00+01:002022-01-15T23:41:00+01:00 La station balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer doit son existence, non à un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">La station balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer doit son existence, non à un programme immobilier, tels Porcé ou Sainte-Marguerite, mais à la création d’une station de sauvetage, la première de la Côte d’Amour.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Cela nous donne ici l’occasion de raconter l’histoire des sociétés de Sauvetages implantées à Saint-Nazaire et en Presqu’ile, débordant exceptionnellement des frontières de Saint-Nazaire afin de permettre une pleine compréhension du sujet. Le lecteur trouvera au passage la réponse à l’interrogation récurrente sur l’origine du « <em>Petit-canon de Saint-Marc</em> »<a style="color: #000000;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><strong>Le sauvetage en mer :</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Durant des siècles les sauvetages autour de l’Estuaire de la Loire furent accomplis par les Pilotes de Saint-Nazaire. Gustave Bord, dans un opuscule intitulé « <em>Un épisode de l'histoire de Saint-Nazaire : les pilotes de Saint-Nazaire en 1791</em> », Saint-Nazaire, Girard imprimeur, 1883, relate un exemple édifiant de leurs actions. Les régimes qui succédèrent à la Révolution ne fondèrent pas d’institution nationale pour assurer les sauvetages ; en cas de naufrage ou de tombée à la mer, on ne pouvait espérer son salut que de la bravoure de marins et de pêcheurs.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><img id="media-6326018" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/00/02/3696171992.jpg" alt="Amiral_Charles_Rigault_de_Genouilly.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>L’amiral de Genouilly par Pierre Louis Pierson, (source wikimedia commons)</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">En 1865 fut fondé à Paris par l'amiral Charles Rigault de Genouilly, (Rochefort 12 avril 1807 - 4 mai 1873 Paris), ancien gouverneur de la Cochinchine, ministre de la Marine et des Colonies du 20 janvier 1867 à la proclamation de la Troisième République, le 4 septembre 1870, la <em>Société centrale de sauvetage des naufragés</em>, (S.C.S.N.), une œuvre philanthropique, inspirée de ce qui se faisait au Royaume-Uni, qu’il plaça sous la protection de l’impératrice Eugénie. Regroupant des membres du gouvernement et des proches du Souverain, elle fut copiée sur le modèle des sociétés de sauvetage britanniques qui palliaient la carence de l’Etat en matière de sauvetage, à une époque où même certains marins ne savaient pas nager. Une grande souscription à 20 fr accompagna cette fondation, réunissant 8.000 personnes, dont 1.200 ayant versé plus de 100 fr, et bénéficiant de fait de la qualité de membres fondateurs. Les sommes réunies permirent de projeter la création de stations de sauvetage, dotées d’un canot et de matériels. Sur la côte d’Amour, c’est l’anse de Saint-Marc en Nazaire qui fut choisie. Le lieu était alors désert, il n’y avait qu’une chapelle du 17<sup>ème</sup>, en mauvais état, et un corps de ferme, ancienne source de revenue au chapelain, confisqué à la Révolution et devenu poste douanier. Les habitats les plus proches étaient au Crépelet, village lové entre deux collines pour se protéger des vents. Le Saint-Marc que nous connaissons aujourd’hui est né sur les ruines de sa chapelle éponyme<a style="color: #000000;" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>, avec la mise en sécurité du rivage par la création sur la dune de la station de sauvetage. Les <em>Annales du Sauvetage Maritime</em>, publication de la S.C.S.N., révèlent dans leur édition pour l’année 1866 que l’on estima que « <em>le canot, aussi rapproché que possible des écueils les plus dangereux, situés à l'ouest et au sud des pointes de l'Eve et de Chemoulin, pourra se porter facilement soit par terre, soit par mer, du côté de Villès-Martin et de Saint-Nazaire dont il n'est éloigné que de 6 kilomètres</em> ». Il avait été craint de manquer de matelots dans cette zone, mais les douaniers qui avaient ici leur poste, étaient des marins douaniers, dont le concours fut assuré. Il faut comprendre que si ces hommes acceptèrent de s’engager comme sauveteurs, ce n’était pas uniquement par dévouement, ou se griser de danger, mais surtout par le fait que leur salaire journalier était de 2fr12 en moyenne, et que la S.C.S.N. leur offrait une indemnité par manœuvre 2fr50, pour un sauvetage en journée 3fr, et pour un sauvetage de nuit 5 fr, et que 500gm de pain coutaient alors 0,80 fr. La Commune étant à l’époque propriétaire du littorale, il fut adressé en mai 1866 une demande de concession de terrain, ce qui fut accordé par vote du Conseil municipal le 17 juin. Il fallut désigner un délégué local, ce fut Atys Goy, (1832 - Saint-Nazaire 3 juin 1883), courtier maritime, correspondant de la Société d'encouragement pour la navigation de plaisance maritime<a style="color: #000000;" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>. Les Ponts-et-Chaussées réalisèrent les travaux de construction d’un hangar, remise à la S.C.S.N. le 12 avril 1867, mais le canot fut livré dès janvier, expédié de la Seyne par le chemin de fer depuis Lorient. Il fallut un affut doté de deux roues de chariot très larges pour permettre de le tirer sur le sable entre le hangar et les flots.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><img id="media-6326025" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/01/02/2300917253.jpg" alt="satations de sauvetage,saint-marc,croisic,saint-nazaire,pouligen,la baule,pornichet,aiguillon,phare,canot,canon" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><img id="media-6326026" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/02/00/1338077416.jpg" alt="satations de sauvetage,saint-marc,croisic,saint-nazaire,pouligen,la baule,pornichet,aiguillon,phare,canot,canon" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><img id="media-6326027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/02/02/1024765418.jpg" alt="satations de sauvetage,saint-marc,croisic,saint-nazaire,pouligen,la baule,pornichet,aiguillon,phare,canot,canon" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>La Station de Sauvetage de Saint-Marc avant la construction de l'Hôtel de La Plage</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Les Douanes offrirent, pour servir de canon d’appel, une caronade anglaise datant de 1819, c’est le « <em>Petit Canon de Saint-Marc</em> », symbole de la station, actuellement fixé sur le promontoire au-dessus de la plage dans une base de béton.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><img id="media-6326019" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/00/02/1657491719.jpg" alt="canon.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Le « petit canon », état en 1911 et état actuelle.</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Les douaniers ne virent l’achèvement de leur formation qu’en septembre 1867. Le premier équipage se composait de : Le Pelley, patron ; Michel Rastel et Macro, sous-patrons ; Levenot, Le Nué, Piraud, Lepine, Couihouis, Lefaivre et Le Dugne, matelots des douanes ; ainsi que Denais et Hervet, marins à Saint-Marc. La première opération de sauvetage eu lieu dans la nuit du 8 au 9 avril 1868, par une violente tempête. La goélette<em> La Charente</em>, montée par quatre hommes, s'échoua en face de la pointe de l'Eve. Prévenu par le gardien du sémaphore, le patron de la station, Le Pelley, fit armer le bateau de sauvetage. L'état de la mer était tel à ce moment que ce ne fut qu'au prix des plus grands efforts que l'embarcation put être mise à l'eau et dirigée sur le lieu du sinistre : « <em>Au moment où elle atteignait le navire, l'un des naufragés venait d'être enlevé par une lame ; les trois autres, qui se tenaient accrochés aux haubans, étaient sur le point de céder à la fatigue. Le danger était imminent, les vagues, s'élevant à une hauteur énorme, submergeaient par instants la goélette. Pendant trois heures, le canot de sauvetage a lutté contre la mer, qui l'éloignait ou le rapprochait du navire. Le capitaine de la Charente avait perdu la tête et se refusait à profiter du secours qui lui arrivait. On réussit enfin à l'arracher, ainsi que ses deux compagnons, à une mort certaine, et à les ramener à Saint-Marc, où, pendant deux jours, ils reçurent à la caserne des douanes, et surtout de la part de la femme du patron, les soins que réclamait leur position</em><a style="color: #000000;" href="#_ftn4" name="_ftnref4"><em><strong>[4]</strong></em></a>. » Le Comité parisien de la S.C.S.N. marqua l’événement en décernant une médaille d'argent au patron Le Pelley, des médailles de bronze aux hommes qui montaient l'embarcation, et fit parvenir un remerciement sur parchemin à la madame Le Pelley, avec des indemnités supplémentaires aux sauveteurs, et une indemnité de 50 fr à madame Le Pelley. Le canot de sauvetage sortit deux autres fois par de très-gros temps cette même année 1868 : de nuit, pour se porter au secours du paquebot <em>Impératrice Eugénie</em>, qui faisait la ligne entre Saint-Nazaire et le Mexique<a style="color: #000000;" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>, dont les signaux de navigation furent pris pour des signaux de détresse ! La seconde fois, pour secourir un navire naufragé près de Saint-Gildas, à huit milles de la station, mais dont on découvrit en arrivant qu’il n'avait plus d'équipage à son bord, le canot de sauvetage de Saint-Gildas, (situé à Préfailles), était intervenu plus rapidement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Dans le 24 avril 1869, un grand trois-mâts britannique, le <em>Queen of the South</em>, battu par la tempête, égaré par la brume, vint mouiller l'après-midi près de la pointe de Saint-Gildas. Dans la nuit, ses chaînes cassèrent, il se brisa à la côte ; cinq personnes seulement, sur les quarante-deux qui étaient à bord échappèrent au désastre. Quelques jours après cet événement, les journaux britanniques, notamment le <em>Shipping and Mercantile Gazette</em>, qui avait un fort tirage, firent paraître des articles d'une violence extrême, accusant l’équipage de la station de sauvetage « <em>de Saint-Nazaire</em> » de lâcheté. Dans un autre article, c'est au canot de sauvetage de Saint-Gildas, que l'on reprochait son inaction. Ces assertions étaient de tout point mensongères. La S.C.S.N. fit savoir à la presse britannique que seul canot de sauvetage existant dans ces parages était stationné à Saint-Marc, et non au port de Saint-Nazaire, à six milles et hors de vue de la pointe de Saint-Gildas. La chambre de commerce de Nantes, émue des attaques des journaux britanniques, procéda à une enquête, elle demanda au Comité central l'autorisation de visiter la station de Saint-Marc et d'interroger l'équipage. Le rapport de la Commission rapporta les faits suivants : « <em>Dans la journée du 24, le patron du bateau de sauvetage de Saint-Marc était allé au sémaphore de Chemoulin, et avec la longue-vue du guetteur il avait pu à peine voir à une encablure au-delà des Grands Charpentiers. Il n'a eu aucune connaissance du Queen of the South et du péril où il se trouvait. </em>» Le Pelley, n’eut connaissance d'un navire qui paraissait coulé entre deux eaux, non loin de la pointe de Saint-Gildas que le 28 vers 10 h ! Il fit immédiatement armer le canot. A une 13 h 30, il arriva sur le lieu du naufrage, vit des épaves innombrables, fit le tour du navire et des épaves, ne trouva aucun naufragé et rentra à Saint-Marc à 17 h. Ce naufrage et la polémique des journaux britanniques décidèrent la création d'une station de sauvetage au petit port de l'Herbaudière, à l'extrémité nord de l'île de Noirmoutier. En 1870, Rastel devint patron en remplacement de Le Pelley. Michel Rastel, (Saint-Lyphare 18 avril 1835 –21 septembre 1909 Escoublac), fils d’un laboureur. Entré aux douanes, fut d’abord le 1er janvier 1864 matelot à Couëron pour un salaire de 750 fr, puis à Nantes le 1er juin 1864 pour un salaire de 800 f. Muté à Saint-Marc le 1er septembre 1867 comme sous-patron avec un salaire de 900fr ; nommé patron en 1868 il gagna 1.000fr, et fut augmenté à 1.100fr en janvier 1872. Par décret du 25 février 1873 il fut fait chevalier de la Légion d’Honneur. La S.C.S.N. lui accorda deux médailles de bronze en 1868 et 1870, ainsi que le Prix Gémond en 1877, d’un montant de 1.000 fr. Il se montra aussi exceptionnel en portant secours durant un incendie le 13 juin 1875, et septembre 1878 il reçut le diplôme les insignes et le diplôme de l’Institut de sauvetage de la Méditerranée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Nous ne dresserons pas la liste de tous les sauvetages, mais ils ne furent, heureusement, que d’une moyenne de 2 à 3 interventions, généralement pour des navires britanniques, qui transportaient du sucre raffiné depuis Nantes, ou des navires norvégiens qui transportaient du bois de construction pour l’entreprise <em>Hailaust et Cie</em><a style="color: #000000;" href="#_ftn6" name="_ftnref6"><em><strong>[6]</strong></em></a>. L’un de ses navires de livraison, l<em>’Héléna,</em> eut une histoire singulière. Ce brick norvégien s'échoua au début de l’après-midi du 24 octobre 1872 sur les roches des Morées, à la pointe de la Ville-ès-Martin. Averti immédiatement par un télégramme du Commissaire de l'inscription maritime, l'équipage du canot de sauvetage prit la mer. Les lames étaient énormes et déferlaient avec une grande violence dans l’anse de Saint-Marc, à la force de leur bras, ils avancèrent avec les avirons, droit contre le vent et la lame. Il était 14h ; le canot, après des efforts inouïs, arrivés au large de la côte, le patron fit mater, prendre les ris, et orientant la voilure. Il fit route sur le navire naufragé, qu'il ne tarda pas à approcher. « <em>Le brick avait déjà une forte voie d'eau ; les coups de mer l'ébranlaient constamment ; l'inclinaison était grande, la manœuvre presque impossible ; tout l'équipage était aux pompes, bien que la mâture fouettât avec violence. Le capitaine de L’Héléna, conservant encore un peu d'espoir de relever son navire, refusa de s'embarquer dans le canot ; le patron, prévoyant ce qui allait arriver, mit à la voile et courut au large afin de se tenir au vent du bâtiment. A quatre heures, la mâture tomba ; une lame énorme se fit jour à travers le navire, qui se sépara complètement ; ce n'était plus qu'une épave, où se trouvait réfugié l'équipage ; l'embarcation fit route sur les récifs et, malgré le danger, n'ayant plus le navire pour leur servir d'abri, grâce au courage et à l'habile manœuvre des canotiers, les neuf matelots et le capitaine purent s'embarquer dans le canot de sauvetage, qui les ramena à Saint-Nazaire, à sept heures du soir, sains et saufs</em>. » Le patron Rastel devait encore couronner par un autre acte de dévouement cette journée déjà si bien remplie. Après avoir conduit au port les marins sauvés, Rastel, traversant les quais de Saint-Nazaire pour aller chercher des vivres pour lui et ses canotiers, il sauta dans le bassin pour sauver un homme qui y était tombé et criait sa détresse. Outre le fait remarquable que ce fut la première fois que l’un des canots de la S.C.S.N. resta en mer aussi longtemps, par une tempête aussi violente, l’épave de l’<em>Héléna</em> ne fut que partiellement démontée, laissant le squelette de sa coque que le temps couvrit d’algues et de coquilles. Avec le temps, les enfants qui le découvraient au loin demandaient à leurs parents ce que c’était. On était alors à l’époque des découvertes des fossiles de dinosaures, que l’on découvrait sous la forme de grand sauriens marins sur les gravures des revues. Un plaisantin raconta que c’était les restes d’un crocodile géant. Ces restes du brick disparurent, mais la légende du crocodile, déplacé à Sautron avec la création du remblai et la canalisation des ruisseaux côtiers dont les accès depuis la plage sont condamnés par des grilles, préservant les enfants d’une terrible bête… </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><img id="media-6326020" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/00/00/2640958764.jpg" alt="satations de sauvetage,saint-marc,croisic,saint-nazaire,pouligen,la baule,pornichet,aiguillon,phare,canot,canon" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><em>Michel Rastel</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Le 22 janvier 1874, le vapeur norvégien <em>Thereza</em> s’échoua à son tour sur les Morées, mais cette fois le canot de Saint-Marc fut précédé par le par le remorqueur de La Compagnie transatlantique, le <em>Belle-Ile</em>. La motorisation rendit obsolète en partie la Station de Saint-Marc, dont l’aire d’intervention fut diminuée du côté de l’Estuaire, mais le même jour, les canotiers de Saint-Marc sauvèrent l’équipage du trois-mâts français <em>Marie-Marguerite</em>, vers Saint-Gildas, là où le <em>Queen of the South</em> s’était brisé.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><strong>Hospitaliers Sauveteurs Bretons, (H.S.B)</strong></span></p><p style="text-align
Louphttp://saint-nazaire.hautetfort.com/about.htmlGeorge Unsworth, héros et inventeurtag:saint-nazaire.hautetfort.com,2019-05-05:61486852019-05-05T15:07:00+02:002019-05-05T15:07:00+02:00 George Unsworth, son nom ne dit plus rien aux Nazairiens, sauf peut-être à...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">George Unsworth, son nom ne dit plus rien aux Nazairiens, sauf peut-être à ceux qui sont membres des Goélands, et qui ont entendu dire que ce monsieur avait fondé leur club. Pourtant, George Unsworth fut une célébrité nationale, et une figure incontournable de Saint-Nazaire durant l’entre-deux-guerres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>- C’était la maison du major qui inventa un drôle de canot à moteur. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">C’est ainsi qu’on me désignait enfant l’une des demeures de la rue de La Havane, au 14, une maison jumelle à l’architecture simple, où dans la cour anglaise qui la sépare de la voie, poussent deux palmiers qui encadrent la fenêtre du salon. Le major, c’était le capitaine de transatlantique George Unsworth, qu’on désignait sous son titre nazairien de <em>pilote-major du port</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Les vieux Nazairiens qui l’avaient connu me le décrivaient tous à l’identique, le profil en bec d'aigle, les cheveux mi-longs dans sa tenue de capitaine d’avant la <em>Grande-guerre</em>, un peu passée, la chemise et la cravate nouée en lavallière impeccables, incarnation de l’une de ces gravures victoriennes qui représentent des cavaliers. Sa silhouette était si particulière, que tout le monde dans la Presqu’île le reconnaissait de loin, ce que ne manquaient pas de souligner les journaux quand ils parlaient de lui.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><img id="media-5987287" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/02/02/3733406241.jpg" alt="george unsworth,motorskaf,saint-nazaire,canot,cnauffrage,la champagne,paquebot,transatlantique,compagnie,générale,ville-d'alger,vesailles,bourgogne" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>George Unsworth en mai 1931, (Ouest Eclair)</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Dans un article du 18 février 1910 paru dans « <em>L’Auto</em> », Paul-Adrien Schaye, qui l’avait déjà rencontré en 1898, écrivit :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">« <em>Ceux qui peuvent le connaître le retrouvent tel qu’il était, à l’époque, car sa physionomie singulière est de celles qui ne bougent pas. C’était déjà un grand garçon mince, à la figure hâlée, aux joues creuses et dont les yeux avaient cette couleur extraordinaire qui éclaire un visage et le rend inquiétant : des yeux d’une singulière clarté et d’une fixité si précise, que lorsqu’ils vous regardent on se sent pour ainsi dire vrillé.</em> »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Mes arrière-grands-parents m’en parlèrent plusieurs fois, m’en faisant la même description physique. Bonne-maman ajoutait qu’il avait des manières exquises, et me précisait, elle qui était à moitié argentine et totalement anglophile, que le major était né britannique à Buenos Aires, qu’elle aimât se promener à cheval avec lui sur les allées cavalières du remblai ou dans la campagne, à discuter avec lui en anglais ou en espagnol, langue qu’il ponctuait de quelques expressions portègnes, en roulant les R comme au pays. Il avait aussi cette habitude de venir lui baiser la main, en se courbant telle un roseau, dès qu’il la croisait, y compris dans la rue, ce qui était d’une rare audace, car on ne baise pas une main en dehors d’un salon ou d’une cérémonie, allant jusqu’à le faire sans qu’elle eût retiré ses gants, ce qui était encore plus audacieux, cela même par la portière de la voiture dans laquelle elle était assise, et en soulignant son regard cristallin d’un petit sourire coquin, car, Bonne-maman le savait, en Argentine on ne baise pas la main des dames, mais uniquement celle de sa femme ou de sa maîtresse.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">George Unsworth était né à Buenos Aires le 27 septembre 1862, cinquième des sept enfants de George Unsworth, né en 1830 à Lancaster, et d’Elizabeth Travis, née à Lancaster en 1832<a style="color: #000000;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Les Unsworth s’étaient établis en Argentine vers 1851/52<a style="color: #000000;" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>, ils y vécurent modestement, George père était maréchal-ferrant, mais on le trouve dans les papiers français de son fils aussi désigné comme vétérinaire ; en fait à l’époque son activité faisait qu’il soignait les petites maladies des chevaux, et pratiquait la castration, d’où une assimilation au métier de vétérinaire alors peu développer en Argentine. George père se fit aussi éleveur de moutons en 1863 ou 64, obligeant la famille à déménager à 30 km du centre Buenos Aires, Estrella del Norte, dans le partido de San Isidro. Il y décéda en 1868, obligeant son épouse à vendre la ferme et à regagner Buenos Aires avec leurs enfants, où ils vécurent très modestement. George avait 6 ans au décès de son père, sa mère lui procura une solide éducation malgré la pauvreté de leur situation. Il se montra cependant doué pour les études, le dessin, les mathématiques, et les langues qu’il commença à apprendre en furetant sur le port, dont les activités le passionnaient. Très intelligent, mais à l’univers réduit par sa condition d’orphelin de père à la précarité financière, malgré les efforts de sa mère et de ses aînés obligés de travailler dès leurs 15 ans, George fit le choix de la marine, et se surpassa pour apprendre seul le français, langue alors internationale. Devenu un petit prodige, il s’engagea dans la marchande, et gravit rapidement les échelons par sa rigueur et sa volonté qui impressionnaient ses supérieurs. Entré au service de la Compagnie Générale Transatlantique, il emménagea au Havre, et obtint le 21 avril 1888 la nationalité française. Le 26 novembre 1888, il fut nommé par brevet capitaine au long cours. Le 17 février 1896, alors 3<sup>ème</sup> lieutenant du paquebot Bourgogne<a style="color: #000000;" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a> qui faisait naviguait sur la ligne Le Havre - New York, il s’illustra dans le sauvetage des passagers de paquebot l’Ailsa, de l’Atlas Line, que <em>La</em> <em>Bourgogne</em> avait percuté et coula. Il fut pour cet acte décoré de la médaille d’argent 2<sup>ème</sup> classe de sauvetage le 1er janvier 1897. Il fut alors déplacé sur <em>La Champagne. </em>Le 18 février 1898, vers 17 h, l’arbre de couche de l’hélice de La Champagne se brisa et bloqua les machines, alors que le navire avait quitté 5 jours auparavant le Havre, et filait à 17 nœuds par une mer déchaînée. L’arrêt brutal des machines provoqua une secousse qui fit tomber plusieurs passagers debout ou assis sur des chaises. Le paquebot se trouva à la dérive loin de la ligne de navigation, mais arriva à jeter l’ancre à 40 brasses de profondeur, sur les bancs de Terre-Neuve, par 45° 27’ de latitude nord, et 51° 52’ de longitude ouest. On tenta de réparer, mais un brouillard épais rendant la visibilité impossible. Incapable de communiquer, feux de détresse allumés, sonnant sans discontinuer la cloche d’alerte, canon armés, mais ne voyant aucun autre navire passer, le 18 février, le commandant désigna George Unsworth, alors 3<sup>ème</sup> officier, avec grade de lieutenant, parce qu’il était célibataire et le plus jeune officier, pour commander une chaloupe et 9 hommes, pour partir à la recherche de secours, avec des provisions pour 10 jours, sous les acclamations des passagers. La chaloupe fut mise à l’eau à midi. Au bout de six jours, trempé par le brouillard et les embruns que le froid avait transformé en glace, certains eurent les pieds et les mains gelés, et tous étaient au bord de l’hyperthermie et épuisés au pont qu’il fallût les soulever un à un, quand ils furent récupérés par le vapeur néerlandais <em>Rotterdam</em>, qui avait aperçu au large leurs fusées de détresse. Le premier matelot débarqué s’effondra sur le pont, si bien que l’espace d’un instant, l’équipage du Rotterdam se demanda s’il n’était pas ivre. La glace avait rendu cassante la fibre de leurs vêtements, et il fallut couper au couteau leurs bottes pour les retirer. Comme le veut l’usage, Unsworth fut le dernier à débarquer de la chaloupe. Unsworth dit au commandant du Rotterdam :</span></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>- Nous ne sommes pas des naufrages, nous sommes des hommes qui viennent d’accomplir une mission.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Il exposa sa mission, et demanda à comparer le point qu’il avait calculé avec celui du Rotterdam. Ils furent conduits à New York où la ville s’empressa de les féliciter, car on croyait La Champagne perdue jusqu'à ce qu'on les découvre dans leur canot. On proposa à Unsworth de mettre les boutons d’or de de sa veste de lieutenant en loterie, ce qu’il refusa, tout comme il refusa les sommes que lui proposèrent les journaux pour une interview exclusive. Il accorda une conférence de presse dans un salon de la Compagnie Générale Transatlantique, au sortir de laquelle un journaliste lui proposa 100 dollars pour des éléments supplémentaires, ce qu’il refusa encore.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Le 28 février, la Compagnie Générale Transatlantique que les secours étaient arrivés, que tout allait bien, que l’on transbordait les 600 passagers, et que les hommes de la chaloupe allaient survivre, bien que pour l’instant, seuls Unsworth et le quartier maître Camard, qui se relayaient à la barre, pendant que les huit autres hommes s’alternaient à la rame, avaient suffisamment de force pour se lever de leur couchette. Unsworth se forçait à ne pas afficher une mine éprouvée devant ses hommes et l’équipage du Rotterdam, même s’il était visible qu’il était à bout de force. Le <em>Massepequa</em> qui faisait la route de New York à Amsterdam, et deux remorqueurs partis d’Halifax furent dépêchés au secours de La Champagne. De retour au Havre en avril, George Unsworth reçu de la Chambre de commerce de cette ville un chronomètre en or, une médaille d’or<a style="color: #000000;" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>, et fut fait chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 29 avril 1898. Le 22 mai 1899, il reçut aussi le prix Henri Durant, d’un montant de 4.000 fr.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">La Transatlantique lui donna le commandement du <em>Ville d’Alger</em> qui faisait la ligne Marseille-Alger. C’est à Marseille qu’il épousa Antonine Germain, née à Parie le 20 décembre 1880, (fille illégitime du peintre Théophile-François-Henri Poilpot, (1848-1915), et de Marguerite Germain, (1855-1899), couturière)</span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">, dont George eut une fille, Jeanne<a style="color: #000000;" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>, née en 1900. On lui donna alors le commandement du Versail<span style="color: #000000;">les, paquebot de la ligne Saint Nazaire-Colon. Il s’établit avec sa famille en notre ville au 14 rue de La Havane. Le couple divorça le 21 novembre 1901 ; </span></span></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">Antonine partit vivre avec leur fille à Paris<a style="color: #000000;" href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Le commandement du Versailles ne fut pas de tout repos. Parti, le 9 décembre 1906 de Saint-Nazaire, avec à son bord des émigrants se rendant à Panama pour travailler à la construction du canal, à l’escale de Carthagène, ceux-ci voulurent descendre à terre, mais les autorités colombiennes s’y opposèrent. Le capitaine des douanes qui venait de monter à bord se trouva alors pris aux mains des passagers mécontents. Les soldats colombiens se mirent à tirer sur le navire, tuant l’un des émigrants, et blessants plusieurs autres. Unsworth ordonna de rompre les amarres et de faire machine arrière, pendant que les colombiens continuaient à nourrir le feu. Les autorités colombiennes exigèrent que le Versailles revienne dans le port pour saluer le Pavillon colombien en signe d’excuse. Mais à bord se trouvait le nouveau ministre de France à Lima, Pierre Merlou, (1849-1909), homme politique, ancien ministre des Finances, qu’on expédiait au Pérou pour s’en débarrasser, après que sa maîtresse, la comédienne Jeanne-Marie Dallemagne, qu’il avait ruinée en vivant à ses crochés, et avait abandonné parce qu’elle était atteinte d’un cancer incurable, lui avait tiré dessus quelques mois auparavant<a style="color: #000000;" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>, qui fit en sorte de calmer le Gouvernement colombien. Le journaliste Paul Matheix, avait commenté dans l’article qu’il avait consacré à cette affaire, dans <em>La Presse</em> du 26 janvier 1907, avoir connu Unsworth à bord du Ville d’Alger en 1898, quand il s’apprêtait à en prendre le commandement, et ne pas avoir été surpris du sang froid qu’il avait fait preuve à Carthagène. L’ayant interviewé à propos des événements de La Champagne, Paul Matheix commenta en 1907 que Unsworth lui avait fait son récit simplement, comme gêné d'avoir à parler de lui, et ajouta :</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>- Il m'a suffi de lire son nom, au sujet des incidents de Carthagène, pour le revoir, flegmatique et un peu triste, debout près de la coupée, l’œil perdu au loin, avec ce regard des marins, qui, machinalement, tout en causant, scrutent sans cesse l'horizon, comme si, pour eux, il était toujours charge de menaces. Et je n'ai pas été surpris qu'il se fût habilement tiré d'une fâcheuse aventure ; les fusils braqués sur lui par les soldats colombiens n'étaient pas faits pour l’émouvoir ; il est de ces hommes dont les pires dangers ne peuvent que grandir l’imperturbable sang-froid.</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">On lui attribua alors le commandement du paquebot Guadeloupe en avril 1908, attaché au port du Havre. Rapidement retourné à Saint-Nazaire pour être affecté au port comme pilote-major, il fut décoré de la Médaille d’honneur de la Marine marchande le 9 janvier 1919, et fut nommé représentant suppléant de la capitainerie de Saint-Nazaire, et fut vice-président du Syndicat des capitaines au long cours de Saint-Nazaire.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Issue d’un milieu modeste, George Unsworth, était un self-made-man à une époque ou l’ascension sociale était encore possible et encouragée, et où il était convenu de se former aux codes et usages du milieu où l’on était amené à entrer, ce qui lui fit par exemple devenir un excellent escrimeur, au point de devenir vice-président de la Société d’escrime de Saint-Nazaire jusqu'à sa mort, et fréquenter la haute société locale, d’être membre du Groupe artistique<a style="color: #000000;" href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a> où il exposait ses peintures, mais il ne perdit jamais de vue ses origines, et proférait des idées socialistes et syndicales, s’inquiétant de l’inégalité dans la société du 20<sup>ème</sup> siècle, idées qu’il développa durant ses travaux maçonniques à la Loge du Trait d’Union<a style="color: #000000;" href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>. Il participa à différentes revues maritimes, nautiques et de natations, sous le pseudonyme de <em>Geo</em>, publia à Saint-Nazaire en 1907 et 1910 deux « <em>Étude des Transports maritime</em> », publiés par le Comité France- Amérique, et en 1921 « <em>Vers la république humaine, Démocratie financière</em> », aux Éditions de l’Imprimerie Ouvrière, republié en 1924 sous le seul titre de « <em>Vers la république humaine</em> ». Il fonda en 1924 les Goélands nazairiens<a style="color: #000000;" href="#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>, association encore existante, qui était à l’origine une société d’entraînement à la natation, water-polo, canotage et autres sports nautiques et maritimes, et qui prodigua surtout dans le port de Saint-Nazaire les premiers cours de natations à plusieurs générations de Nazairiens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">George entama une liaison avec Angèle Armande Noury, (Saint-Nazaire </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 16px;">10 février 1898 </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">- 1973), dont il eut en premier lieu une fille née avant mariage à Saint-Nazaire le 22 avril 1920 , Marie-Eugenie-Alexandrine, déclarée sous le seul nom de sa mère, décédée le 22 octobre 2017 à Balz-sur-mer, mariée le 5 septembre 1942, avec</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Francis André, (Pont Château 11 mars 1910 - Saint Nazaire 7 septembre 1992) ; et deux autres enfants déclarés sous le patronyme de leur père : Lucien-Georges, (Saint-Nazaire 14 avril 1923 - 8 novembre 1987 Montereau-Fault-Yonne), qui épousa le 18 février 1947, à Montereau, Jacqueline-Alix Beaudoin ; et Renée-Denise, (Saint-Nazaire 1er décembre 1924 - 12 décembre 2009 Grasses), mariée Nantes, le 9 août 1950 avec Paul-Marie Beaulande, entrepreneur. Les enfants furent légitimés par le mariage de leurs parents, contracté le 1er mars 1933 à Saint-Nazaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;">Il fut fait officier de l’ordre du mérite maritime le 15 août 1930, et élu président
stephanedugasthttp://stephanedugast.hautetfort.com/about.htmlDANS LE SILLAGE DE SHACKLETONtag:stephanedugast.hautetfort.com,2012-12-28:49337992012-12-28T06:00:00+01:002012-12-28T06:00:00+01:00 Traverser les mers du Grand Sud à bord d'un modeste canot, dans des...
<p><img id="media-3889918" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/02/945831536.jpg" alt="the-endurance-behind-rounded-ice-mounds-in-the-weddell-sea.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong>Traverser les mers du Grand Sud à bord d'un modeste canot, dans des conditions (quasi) identiques à celles de l'explorateur polaire Ernest Shackleton (1874-1922), c’est le pari osé de Tim Jarvis. Appareillage imminent… <br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3889920" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/00/1197023975.jpg" alt="sir-ernest-shackleton.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong></strong>D’abord, une brève piqûre de rappel historique. 1914, Ernest Shackleton se lance à l'assaut des mers du Sud. A bord de L'Endurance, 27 hommes se dirigent vers l’Antarctique afin de tenter une traversée à pied de ce continent. Leur objectif ? Relier la mer de Weddell à la mer de Ross.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L'aventure va finalement durer deux ans mais se solder par un sauvetage qui va achèvera de forger la légende de celui qui deviendra Sir Ernest Shackleton.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3889919" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/3469443739.jpg" alt="20121220013512_inst.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Bloquée dans les glaces puis broyée par les glaces en décembre 1915, L'Endurance est abandonnée par le capitaine et ses hommes. Les naufragés polaires se réfugient sur Elephant Island, sise à la pointe nord de la calotte antarctique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;">LA FOLLE ÉPOPÉE</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Conscient de leur isolement total, cap’tain Shackleton épaulé par cinq de ses hommes entreprend une expédition de la dernière chance dans l'espoir de rejoindre l’île de Géorgie du Sud où se trouve une station baleinière, des équipements et surtout des rations alimentaires.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3889925" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/365893721.jpg" alt="james-caird-in-surf.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Après bien des péripéties, l’aventurier polaire et ses compagnons parviendront à la la station baleinière et organiseront les secours pour le restant de l’équipage resté à Elephant Island.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">C’est à cette incroyable épopée polaire que rend hommage la prochaine expédition de Tim Jarvis. Sin aventure consistant d’abord à embarquer sur une réplique du <em>James Caird</em>, le canot de sauvetage à bord duquel Shackleton était parti chercher du secours afin de sauver ses hommes.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3889922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/3197943397.jpg" alt="img_0733.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;">À L’ANCIENNE</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Appareillage le 3 janvier prochain depuis Elephant Island. Cap sur South Georgia Island pour quelque 800 nautiques (environ 1 300 kilomètres) de traversée. A l’issue, Tim Jarvis et 2 compagnons traverseront à pied l’île montagneuse de Géorgie du Sud afin de rejoindre comme leurs glorieux aïeux la station balnéaire de Stromness.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3889924" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/00/3808066398.jpg" alt="timjarvis_12b.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>Shackleton Epic</em> <em>Expedition</em> c’est le nom de cette aventure qui devrait durer 2 mois. A sa tête donc, Tim Jarvis. Un aventurier anglo-australien réputé autant pour ses qualités d’explorateur que celles d’écrivain, de réalisateur ou d’orateur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Un hommage donc grandeur nature à l'une des épopées polaires les plus fameuses. (SD)<br /></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: xx-small; font-family: verdana,geneva;">Photographies Frank Hurley (anciennes) / (modernes) <em>Shackleton Epic</em> <em>Expedition<br /><br /></em></span></p><p><iframe width="400" height="274" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/QZ2oKdS6KSs" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><br />> EN SAVOIR PLUS</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><br />Le site web de l'<a href="http://shackletonepic2013.com/" target="_blank">expédition</a> (en anglais) <br /><a href="http://shackletonepic2013.com/" target="_blank"><span style="font-size: xx-small;">http://shackletonepic2013.com</span></a></span><a href="http://shackletonepic2013.com/" target="_blank"><span style="font-size: xx-small;">/</span></a><br /><br /><br /></p>