Last posts on brutus2024-03-28T10:43:54+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/brutus/atom.xmlCreseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlBrutus Macron quitte le gouvernementtag:creseveur.hautetfort.com,2016-08-31:58419882016-08-31T12:01:00+02:002016-08-31T12:01:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5444862" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/02/01/2974632899.JPG" alt="Brutus Macron quitte le gouvernement.JPG" /></p>
pressohttp://cestarrivepresdechezmoi.hautetfort.com/about.htmlCésar doit mourir - Cesare deve moriretag:cestarrivepresdechezmoi.hautetfort.com,2013-04-24:50515122013-04-24T16:02:00+02:002013-04-24T16:02:00+02:00 Vu ce soir alors que c'est sorti depuis un bail vu que ça a gagné l'ours...
<p>Vu ce soir alors que c'est sorti depuis un bail vu que ça a gagné l'ours d'or de la Berlinale de Berlin (qui l'eut cru? La Berlinale de Lausanne, ce serait un chouia plus original) sous Mike Leigh comme président du jury en février 2012! Mais bon, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.</p><p>Alors déjà, particularité, ce film est signé par deux frères. Les frères Taviani. Qui réalisent toujours en duo. Et qui ont 81 et 83 ans! Une longue carrière quoi.</p><p>Ensuite il s'agit d'un docu-fiction.</p><p>Ça tourne autour d'un projet théâtral : faire jouer du Shakespeare aux détenus du quartier haute sécurité d'une prison italienne, la Rebibbia. Les frèrots ayant assisté à une représentation, ils ont eu l'idée de partir de ce concept pour montrer une sorte de parallèle entre la vie de comédiens des détenus et leur vie purement carcérale.</p><p>Le film commence sur le final de Jules César. Juste après la bataille entre les pro-Jules et les rebelles, dirigés par Brutus (Tu quoque, mi fili) et Cassius. Brutus veut mourir et demande donc à ses compagnons de l'achever. Il a du mal a trouver un volontaire. Applaudissements, ovation de bout puis retour au bercail. Brutus, Cassius, César retournent loin des hourras, dans leurs petites cellules.</p><p>On remonte 6 mois plus tôt. Lancement du projet.</p><p>On passe en noir et blanc.</p><p>Les auditions. On demande à chaque candidat de jouer la même scène de 2 manières différentes. Il s'agit de décliner son identité, son adresse, les noms de ses parents comme dans une situation de grande détresse, en pleurant, avec leur femme apeurée qui les attend et ensuite de répéter la même chose mais en étant fâché, voire très fâché. Et là, on voit clairement que certains ont des prédispositions. Sans compter des gueules de cinéma réunies comme on en voit trop rarement. Et du vécu qu'on sent "un peu". Et étrangement, ça se voit autant dans la colère que dans les pleurs déchirants...</p><p>Une fois les auditions terminées, on distribue les rôles principaux. Accessoirement on apprend que les têtes d'affiche sont en tôle pour des peines de 15 ans à perpète, pour "divers crimes", association mafieuse, trafic de stupéfiants et même un meurtre dans le cas du futur Cassius. Ils sont nés entre 1938 et 1990. </p><p>Début des répétitions.</p><p>Le tout début est un peu hésitant, on cherche ses marques, le devin de service demande au metteur en scène, Fabio, s'il peut jouer comme le devin de son village, un peu fêlé. Permission accordée. Le metteur ebn scène demande l'utilisation des accents locaux. Enfin un peu mais pas trop. Et qu'est-ce qu'on fait quand on en a pas? Bref, on se cherche un peu mais on sent déjà une sorte de certitude tranquille irradier du jeu de certains, notamment Brutus.</p><p>On assiste ensuite en accéléré au travail des 6 mois de préparation. Et c'est là que je me suis vraiment demandée quelle était la part de "docu" et de "fiction" dans l'affaire. Le jeu est si assuré, intense, prenant. Il s'agit de déclamer du Shakespeare tout de même, pas forcément évident même pour des comédiens formés.</p><p>Non seulement le "métier" des têtes d'affiche et des autres est sidérant mais l'utilisation de la prison elle même et ses différents lieux est franchement grandiose. Plus ça va, plus s'efface la frontière entre la vraie vie et la scène vu qu'elles partagent les mêmes lieux. La prison devient personnage, à la hauteur de ses résidants. Les couloirs, les lieux de promenade ressortent admirablement bien avec des perspectives étouffantes que le noir et blanc met dramatiquement en valeur à mesure que la rébellion s'apprête à rétablir la démocration en zigouillant Jules C. La foule des prisonniers anonymes sert de clameur de la ville, changeante, manipulable par un beau parleur et prompte à porter aux nues et jeter aux orties d'un instant à l'autre. Du pain et des jeux comme on dit. Ou "du pain et du jeu" pour nos comédiens en herbe.</p><p>Le drame se noue, se déroule inexplorablement, absorbant la "vraie" vie carcérale, apaisant les tensions entre détenus tout en faisant sans doute écho au passé de certains, meurtres, trahison, loyauté, que ce soit par intérêt pour la démocratie ou pour soi même... César est assassiné, Cassius triomphe, Brutus est torturé, Antoine joue double jeu.</p><p>On aurait presque cru qu'il ne s'agissait que de pros jouant le rôle de détenus se lançant dans l'aventure théâtrale si on assitait pas à un dialogue étrangement mal joué par 3 gardiens (vrais gardiens ou prisonniers jouant le rôle du cerbère?) qui se demandent s'ils doivent faire rentrer tout ce beau monde au bercail ou attendre la suite et voir si Antoine est un faux cul ou pas...</p><p>Assaut final et retour à la couleur et sur une vraie scène avec des décors et des colonnes de carton pâte bien pâles après les murs, les couloirs et les grilles de la Rebibbia.</p><p>On revient au tout début. Bataille, mort de Brutus, applaudissements, cellules. On y suit Cassius qui marque une pause avant de nous dire droit dans les yeux (et là on voit que c'est pas du pure documentaire non plus) "depuis que j'ai découvert l'art, ma cellule est devenue une prison"! Paf, KO technique du spectateur enfin de moi quoi, scotchée!</p><p>Le générique nous donne 2-3 infos sur nos stars et notamment Brutus, gracié puis devenu comédien. En faisant 2-3 recherches, on apprend qu'il, enfin <a href="http://www.commeaucinema.com/personne/salvatore-striano,124345" target="_blank">Salvatore Striano</a>, a en fait été gracié quelques années auparavant de cette même prison après y avoir expérimenté le thâtre. Devenu acteur (va falloir que je reregarde Gomorra, même si ce film est profondément déprimant (sauf si on est un mafieux en haut de l'échelle peut-être)), il y est retourné pour les besoins du film. Alors en effet, docu ou fiction, la frontière est plus que floue...</p><p>Bref, j'ai beaucoup aimé, même qu'on me balade pas tout à fait honnêtement. Vraiment pas pire que les Loft Story de ce monde sur ce plan ;-)</p>
Ferrierhttp://thomasferrier.hautetfort.com/about.htmlLe fondateur de la République !tag:thomasferrier.hautetfort.com,2011-10-31:38474672011-10-31T00:02:00+01:002011-10-31T00:02:00+01:00 250 ans environ après la fondation de Rome par Romulus, le roi mythique et...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-3269034" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/01/1237197100.jpg" alt="N03Brutus-u-Lucretia.jpg" />250 ans environ après la fondation de Rome par Romulus, le roi mythique et fils du dieu Mars en personne, Rome vit sous la tutelle d’un souverain étranger, un prince du nom de Tarquin, Tarchon en étrusque, dont le nom rappelle une ancienne divinité hittite de l’orage, Tahrun[tas], étayant l’hypothèse d’une origine anatolienne du peuple étrusque et base peut-être du mythe des origines troyennes de Rome.<br /><br />Contrairement à son ancêtre Tarquin l’ancien, qui avait conservé dans le cœur des Romains une image plutôt positive et avait su se faire accepter, ce Tarquin se montre irrespectueux des institutions anciennes de la cité, et la tradition le qualifie de tyran. Il est qualifié tout particulièrement de l’adjectif superbus, qu’il convient de traduire dans son sens strictement latin, « orgueilleux ». La superbia latine correspond très exactement à l’hybris grecque, « la démesure » consistant à se prendre pour un dieu. La religion grecque estimait qu’il n’y avait pas de plus grande impiété, et même les héros n’étaient pas à l’abri d’une sanction divine, à l’instar de Bellérophon qui voulait rejoindre l’Olympe, monté sur le cheval Pégase, ou encore d’Icare qui voulait aller aussi haut que le soleil. La déesse Némésis, la « vengeance divine », se chargeait d’exécuter la sentence contre les fautifs, si ce n’était pas Zeus en personne, foudroyant le mortel imprudent.<br /><br /><strong>Lucius Junius Brutus</strong>, frère de la belle Lucrèce, serait donc l’instrument de la colère des dieux. Rappelons les faits qui mirent le feu aux poudres et amenèrent les romains à fonder la première république de l’histoire, à la même époque à peu près où les structures de la démocratie athénienne voyaient le jour. Lucrèce, épouse fidèle et digne, contre-modèle féminin de Tarpeia, est violée par Sextus, fils du roi Tarquin, en l’absence de ce dernier parti guerroyer. Souillée, bien que contrainte, Lucrèce met fin à ses jours en se poignardant.<br /><br />A la découverte du drame, Brutus s’empare du poignard recouvert de sang avec lequel sa sœur s’est tuée, et levant le poignard vers le ciel, en appelle au dieu Mars, le père des Romains, mais aussi un dieu réputé comme son homologue grec Arès pour sa férocité, afin que ce dernier par son intermédiaire venge son honneur et chasse de Rome les tyrans étrangers. Il s’appuie sur les Comices, l’équivalent de l’assemblée des citoyens, bien davantage que sur le sénat, au sein duquel demeurent des soutiens au souverain déchu. C’est donc bel et bien une révolution populaire afin de rendre à Rome sa liberté mais c’est aussi un choix politique nouveau, en rupture avec la royauté traditionnelle indigène, celle des quatre premiers rois de Rome. Ainsi naît la Res Publica, c'est-à-dire « l’Intérêt Général » incarné, qu’on pourrait traduire en grec par Demokratia, en 509 avant notre ère.<br /><br />Cette révolution amène les Romains à combattre les Etrusques, alors maîtres du nord de la péninsule italique, que Tarquin ramène avec lui pour reprendre le pouvoir. Cela nous rappelle les royalistes en 1789 partis chercher du secours au sein des monarchies voisines et la tentative avortée de Louis XVI de s’y réfugier. Tarquin ne reverra pas Rome et les Romains sauront conserver leur indépendance les armes à la main. Ses biens seront saisis, et notamment sa propriété foncière, qui sera donnée au peuple romain. Cette dernière deviendra le Champ de Mars (Campus Martius) où se rassemblent les armées citoyennes à l’ouverture de la période militaire, prêtes à conquérir au nom de Rome de nouvelles terres et à soumettre les peuples voisins. <br /><br />C’est donc au dieu Mars, en remerciement de son secours, et pour avoir permis à Brutus d’accomplir son serment, que ce domaine sera consacré. Mais le blé récolté, frappé d’impureté, sera offert à la divinité du fleuve Tibre et ne sera pas consommé. Le temple de Jupiter sur le Capitole, dont Tarquin avait commencé la réalisation, ne fut pas abandonné mais c’est désormais à un Jupiter Liberator, en plus d’être « très bon et très grand » (optimus et maximus) qu’il sera consacré, correspondant assez bien au Zeus Eleutherios des Grecs.<br /><br />Comme l’avaient annoncé les augures à Romulus, Rome avait douze siècles devant elle. Deux siècles passés, Rome était libre et prête à conquérir le monde. Elle devrait subir l’humiliation de la victoire gauloise de Brennus, certes vengée immédiatement par Camille, et Hannibal à ses portes, mais au nom de la liberté de ses citoyens, qui avaient cessé d’être des sujets, au nom d’une conception sociale et héroïque de l’homme, tant que ses dieux seraient honorés, Rome rayonnerait. Le poète italien Carducci au début du XXème siècle, se souvenant avec nostalgie de cette Rome virile et païenne, osa déclarer que Rome cessa d’être victorieuse « le jour où un galiléen roux monta les marches du capitole ».<br /><br />Brutus, dont le nom soulignait son caractère brutal ou son intelligence limitée, portait un nom fondamentalement lié au dieu de la guerre, que la mythologie ne présente pas toujours, comme son cousin du nord Thor, comme un esprit éclairé, à la différence de sa sœur Minerve. Héritier de ce fait du noble lignage de Romulus, son devoir était tout tracé. Il alla même jusqu’à regarder en face deux de ses fils, qui avaient trahi les intérêts de Rome, alors qu’ils étaient exécutés. Symbole du devoir et du dévouement à sa patrie, c’est son image qui dans l’esprit de Brutus le Jeune l’amena à l’irréparable. <br /><br />Ce qu’il ne savait pas, c’est que César, héros du peuple, et qui n’aspirait probablement pas à se faire roi, se souvenant de cette haine des tyrans que Brutus avait enseignée, était lui-même protégé par Mars. Le dieu, qui avait apporté son soutien à Brutus l’Ancien et aussi à la fin du IIème siècle à Brutus Callaicus, ce en quoi le dieu en avait été remercié par la construction d’un temple en son honneur, avec une magnifique statue réalisée par le sculpteur Scopas, le représentant apaisé, son fils Cupidon jouant avec ses armes à ses pieds, se mit du côté d’Octavien et d’Antoine, vengeant le conquérant de la Gaule.<br /><br />Beaucoup de nos jours se disent « républicains », en particulier en France, mais ne savent pas pourquoi. Alors qu’ils se rangent au service d’intérêts étrangers et d’une domination tarquinienne, celle du capitalisme international et de la finance mondialisée, et qu’ils trahissent le peuple, ils se revendiquent tout comme le jeune Brutus d’une tradition qu’ils méprisent ou simplement ne comprennent plus. Brutus l’Ancien nous rappelle qu’un vrai républicain soumet tout aux intérêts sacrés de sa patrie. Qui seront les « Bruti » qui libéreront les Européens de tous ces jougs ? Ceux qui établiront la République Européenne, forte et prospère, réconciliant Mars et Mercure sous le patronage d’un nouveau Jupiter Libérateur, l’époux taurin d’Europa.<br /><br />Aux Tarquins du Système, nous répondrons donc « souvenons nous de Lucius Junius Brutus, qui donna jusqu’à sa vie pour sa patrie ». Nous combattrons jusqu’à ce que l’Europe renaisse, jusqu’à ce que, nouveaux romains, les Européens soient à nouveau maîtres chez eux, souverains de leur sol, gardiens de leur lignage. L’Europe souillée, c’est Lucrèce violée. Lucrèce vengée, c’est l’Europe libérée.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas Ferrier</strong></p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlLa guerre Civile, Scène VItag:almasoror.hautetfort.com,2010-01-01:25126172010-01-01T09:00:00+01:002010-01-01T09:00:00+01:00 photo Sara pour VillaBar ...
<p> </p> <p> </p> <div style="text-align: center"><a href="http://almasoror.hautetfort.com/media/02/00/343972184.jpg" target="_blank"><img name="media-2159372" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/02/00/1449845900.jpg" id="media-2159372" alt="SaraV6_Dia.Roi+Lilas11.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <div style="text-align: center">photo <a href="http://universdesara.org/" target="_blank">Sara</a> pour <a href="http://www.art-villabar.org/" target="_blank">VillaBar</a></div> <p> </p> <p> </p> <p><strong><span style="text-decoration: underline;">Caton, Brutus.</span></strong></p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus, <i>entrant.</i></strong></p> <p>Tu ne dors pas ?</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Caton</strong></p> <p>Le malheur de mon pays m'empêche de dormir.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus</strong></p> <p>Dans la nuit, je viens de croiser deux ombres...</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Caton</strong></p> <p>Le Meurtre et le Suicide, qui se promènent sans cesse parmi nous, et quelquefois, au passage, nous serrent doucement le bout des doigts.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus</strong></p> <p>Non, Pompée et Lentulus, sur le seuil du prétoire. La nuit et des baraquements les ont empêchés de me reconnaître. Pompée disait : "L'attaque de demain est une absurdité. Nos recrues sont des civils déguisés en militaires". Lentulus lui a demandé : "Alors, pourquoi cette attaque ?" Pompée a répondu, avec son à-propos habituel : "Il faut bien faire quelque chose". LE concert des grenouilles a couvert la suite.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Caton</strong></p> <p>Ne dis cela à personne, et surtout à personne du commandement.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus</strong></p> <p>J'ai voulu t'avertir : il vaut mieux être prévenu.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Caton</strong></p> <p>Mais enfin, que pense-t-il de la situation ? Avec lui on ne sait jamais rien.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus</strong></p> <p>C'est qu'il ne pense rien. Il fait celui qui pense, et ne pense pas. Il attend l'événement, et se décide au hasard. On parle de sa politique. Sa politique est n'importe quoi. Il nous a fallu trente-cinq ans pour découvrir cela, et pour en découvrir la cause : c'est qu'il n'est pas intelligent.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Caton</strong></p> <p>Lent, secret et perfide comme ces lagunes de Dyrrachium, où bouge un imperceptible courant, venu d'une mer immobile.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus</strong></p> <p>À propos de nos lagunes, si la fièvre de Pompée est une blague, la mienne est une réalité. N'attends pas de moi que je me couvre de gloire demain.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Caton</strong></p> <p>Tout t'est permis, nous savons cela. Profites-en, mon cher Brutus. Quant à moi, je n'ai pas la fièvre.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus</strong></p> <p>Tant mieux pour toi. Salut. Bon sommeil, quand même.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Caton</strong></p> <p>Et ton abrégé de l'Histoire de Polybe ?</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus</strong></p> <p>J'y ai travaillé toute la journée.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Caton</strong></p> <p>La veille d'une bataille.</p> <p> </p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><strong>Brutus</strong></p> <p>Délit caractérisé de liberté d'esprit !</p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p><strong>Henry de Montherlant</strong></p>