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Les Sanson, bourreaux de père en fils
tag:passiongenealogie.hautetfort.com,2021-04-18:6306532
2021-04-18T09:15:00+02:00
2021-04-18T09:15:00+02:00
L'histoire commence par un mariage en Normandie. Nous sommes en 1675. A...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">L'histoire commence par un mariage en Normandie. Nous sommes en 1675. A Rouen. Charles Sanson (1635-1707) épouse Marguerite Jouenne. Lui, originaire d'une famille bourgeoise d'Abbeville (Somme), est soldat. Elle, normande, est la fille du bourreau de Dieppe, Pierre Jouenne.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le terme de « bourreau » dérive du verbe « bourrer » signifiant frapper, tourmenter ou maltraiter. Sous l'Ancien Régime, le bourreau est un tueur légal. Il supplicie le criminel. Au nom de la Justice, il flagelle, fustige, flétrit, pend, décapite, dépèce, écartèle, noie et brûle. Il est propriétaire de son office et a le droit de transmettre sa charge à un fils, neveu ou gendre. A sa prise de fonction, il reçoit une potence, un échafaud, une hache, une épée, un réchaud et des marques pour flétrir, des cordes, des échelles, des paniers,... Des instruments qu'il doit savoir manier avec habilité et auxquels s'ajoute en 1793 une guillotine.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En se mariant, le destin de Charles Sanson bascule du tout au tout. En 1658, de retour au pays près avoir navigué durant trois ans sur les vaisseaux de sa majesté, il a acquis une lieutenance au régiment du Marquis de la Boissière. Sept ans plus tard, il siège en garnison à Dieppe quand, victime d'une chute de cheval, il est recueilli et soigné par le bourreau de la ville, Pierre Jouenne. Pour épouser Marguerite, la fille de son hôte, celui-ci l'oblige à reprendre sa suite. Sans le savoir, le voilà premier représentant d'une dynastie de bourreaux qui œuvrèrent en cette qualité de 1687 à 1847 !</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le voici donc aide-bourreau. Des débuts difficiles comme en témoigne le procès-verbal de sa première exécution à Rouen. Ayant à « rompre » un condamné, il y est écrit que « l'exécuteur des hautes œuvres ayant forcé son gendre, nouvellement marié, à porter un coup de barre au patient, ledit gendre tomba en pâmoison et fut couvert de huées par la foule ». L'exécuteur des hautes œuvres est le titre dévolu à celui qui préside sur un échafaud, c'est-à-dire en hauteur, à l'inverse de l'exécuteur des basses œuvres qui intervient au niveau du sol. Veuf en 1681, Charles Sanson s'installe à Paris et, comme le métier de bourreau exige à la fois dextérité et connaissance du corps humain, il en profite pour se perfectionner notamment en anatomie. De retour en Normandie, il prend officiellement le 24 septembre 1688 la succession de la charge de son beau-père, charge dont il démissionne en 1699.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6242701" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/00/2201510574.JPG" alt="SANSON + CHARLES.JPG" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Acte de sépulture de Charles Sanson le 7 avril 1707 - Condé-en-Brie, Aisne </em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Après sa mort en 1707, le flambeau passe à son fils aîné Charles Sanson (1681-1726) lequel, depuis 1696 assiste son père. Il exécutera le bandit Cartouche, roué vif en Place de Grève le 28 novembre 1721.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6242702" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/00/3670984411.JPG" alt="SANSON + SUPPLICE ROUE.JPG" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Le supplice de la roue</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Comme aucune école ne forme au difficile métier de bourreau, les enfants apprennent en assistant leur père dès leur plus jeune âge. Jean-Baptiste Sanson (1719-1778), fils de Charles, assure sa première exécution à seulement 18 ans. Après lui, c'est au tour de son fils Charles-Henri Sanson (1739-1806).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6242703" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/00/818982579.jpg" alt="sanson le grand.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Portrait imaginaire de Sanson par Eugène Lampsonius dans Un épisode sous la Terreur de Balzac</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Dit « le Grand Sanson », il va donner au patronyme son billet pour la postérité. Il va être le premier utilisateur de la guillotine pour l'exécution le 25 avril 1792 du criminel Nicolas-Jacques Pelletier. Avec lui, les têtes tombent: « comme des ardoises » : celles de Louis XVI, Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Danton, Madame Dubarry, Robespierre, Camille Desmoulins,… En tout plus de 3 000 personnes exécutées en 40 ans de bons et loyaux services.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">A partir de 1793, son fils Henri Sanson (1767-1840) prend sa place et œuvre durant 47 années. Henri-Clément Sanson (1799-1889), son fils, va être le sixième et le dernier bourreau de cette dynastie. Mais rien n'est plus comme avant... Entre 1840 et 1847, seulement dix-huit condamnés à mort passeront sous le couteau de sa guillotine. Alors notre homme s'ennuie... Pour meubler le temps, il fréquente les casinos et se couvre de dettes, à tel point qu'il va en 1847 mettre en gage sa guillotine obligeant l’État à la lui racheter. Ce qu'il fait bien sûr avant de le démettre de ses fonctions.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Biblio. « Après la vie, les métiers de la mort : traditions, croyances, cimetières, bourreaux... « in « Nos Ancêtres Vie et Métiers – N°39 – Sept/Oct. 2009.</p>
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Islamisme, quand les contribuables entretiennent leur bourreau
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2017-08-24T08:55:00+02:00
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Publié par Guy Jovelin le 24 août 2017 Céline Amaudruz Conseillère...
<p>Publié par Guy Jovelin le 24 août 2017</p><p style="text-align: right;"><span class="author-name"><span class="author vcard"><a href="http://lesobservateurs.ch/archives/?invite_meta=24840">Céline Amaudruz</a></span></span></p><div class="author-meta" style="text-align: right;">Conseillère nationale UDC</div><header class="entry-header"><div class="post-thumbnail"><img class="attachment-large-post wp-post-image" src="http://lesobservateurs.ch/wp-content/uploads/2017/08/ImamAuxfrs600.000-448x293.jpg" alt="ImamAuxfrs600.000" width="448" height="293" /></div><div class="entry-meta"> </div></header><div class="entry-content"><div id="fb-root" class=" fb_reset"> </div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Islamisme, quand les contribuables entretiennent leur bourreau</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour peu qu'on veuille bien s'y intéresser, la vie intérieure des mosquées établies dans notre pays ne déçoit jamais. On a ainsi entendu parler de celle de Winterthur, régulièrement citée lorsqu'il est question de jihadisme. Quelques figures emblématiques feraient l'objet d'enquêtes de la part du Ministère public, instance aussi discrète que son tableau de chasse. A cette heure, An Nur semble susciter un intérêt soutenu de la part des enquêteurs espagnols travaillant sur les attentats de Barcelone. A Bâle, à la mosquée du roi Faysal, il fut question de fatwa légitimant les crimes de quelque nature qu'ils soient contre les ressortissants d'un état infidèle ou de poignée de mains refusée à une enseignante sous prétexte qu'elle est une femme. Il y a aussi eu Genève avec le Petit-Saconnex, ses imams fichés S, tout comme le responsable de la sécurité, son financement pour le moins opaque et ses voyageurs partis faire le jihad sous les couleurs de l'Etat Islamique. Rien de bien exceptionnel me direz-vous, ces éléments inquiétants n'ayant guère suscité de réactions de la part des mondes politique ou judiciaire, trop heureux ne pas avoir à se frotter à ces prosélytes chicaniers et malcommodes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Aujourd'hui, c'est le Bund qui attire notre attention sur une autre curiosité proposée par les enrichisseurs culturels, à savoir la mosquée de Bienne et son bien sympathique imam Abu Ramadan, homme de paix et d'amour qui propose à ses ouailles des prêches appelant Allah à détruire les ennemis de l'islam, les Juifs, les Chrétiens, les Hindous, les Russes et les Chiites, ceci en vue de redonner à sa croyance sa gloire antique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le parcours de cet homme appelant à la destruction de ceux que l'accueillent et l'entretiennent vaut son pesant de cacahouètes. Prétendument persécuté par le régime du colonel Khadafi, le personnage arrive de Libye à fin 1998 pour demander l'asile qu'il ne tarde pas à obtenir bien évidemment. Il se dit agronome mais le doute subsiste, Abu Ramadan étant brouillé avec le travail. Sa fainéantise n'a bien sûr aucune incidence sur son parcours en Suisse puisqu'il est aujourd'hui titulaire du permis C, touchant ainsi CHF 600'000.— d'aide sociale entre 2004 et 2017. Dans la mesure où l'intéressé ne maitrise ni le français ni l'allemand après tant d'années, on ne peut que constater qu'il n'a pas profité de son temps libre pour travailler à son intégration.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il est vrai qu'Abu Ramadan est un homme occupé. Il officie en effet à titre gracieux à la Mosquée de Bienne lors de la prière du vendredi, occasion en or pour distiller sa haine aux fidèles qui semblent s'accommoder du discours. Doté d'un sens de l'humour pour le moins étonnant chez pareil personnage, l'imam précise que l'amour, la tolérance et la générosité sont ses lignes directrices dans ses relations avec les musulmans et les non-musulmans, d'où on déduit que la destruction qu'il nous souhaite participe de sa vision de l'amour, de la tolérance et de la générosité. Ce dernier terme évoque sans doute celle du citoyen contribuable appelé à sponsoriser le personnage et ses appels à la destruction. Pour compléter le tout, fort de son sentiment d'avoir la nationalité suisse, l'imam retourne volontiers dans son pays d'origine pour réclamer à la télévision l'instauration d'un califat islamique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce nouveau cas démontre une fois de plus à quel point nous sommes naïfs face à la haine que ces islamistes éprouvent pour nous. Interprétant à juste titre notre tolérance comme de la faiblesse, ils profitent de la liberté que nous leur octroyons pour appeler à notre destruction, ceci en profitant des largesses publiques. Il est vrai que jusqu'ici, les mosquées qui se sont signalées par leur radicalisme sont toutes situées dans des villes de gauche. Ceci explique cela.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Source : <a href="http://lesobservateurs.ch/2017/08/23/islamisme-quand-les-contribuables-entretiennent-leur-bourreau/">lesobservateurs</a></span></p></div>
Littérature de partout
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Robert Desnos, Deuil pour deuil
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2017-08-24:5973353
2017-08-24T05:00:00+02:00
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<p style="text-align: center;"> <img id="media-5676083" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/00/00/3342091311.7.jpeg" alt="Unknown.jpeg" /></p><p style="padding-left: 240px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Écoutez ! des tambours et des cris, le roulement funeste d’une puissante auto présagent la Révolution prochaine. Des hommes seront guillotinés, les drapeaux s’envoleront comme des cigognes mais d’inguillotinables femmes décevront, laisseront songeurs au haut des estrades sanglantes les sympathiques, les pensifs bourreaux.</span></p><p style="padding-left: 240px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 240px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Robert Desnos, <em>Deuil pour deuil</em>, dans <em>La liberté ou l’amour !</em>, L’imaginaire/Gallimard, 1962, p. 131.</span></p>
Littérature de partout
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Jean Genet, La Parade
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2016-06-10:5812765
2016-06-10T05:00:00+02:00
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<p style="text-align: center;"> <img id="media-5391594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/02/239148128.jpg" alt="Jean-Genet.jpg" /></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">La Parade</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Silence, il faut veiller ce soir</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Chacun prendre à ses meutes garde,</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Et ne s’allonger ni s’asseoir</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">De la mort la noire cocarde</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Piquer son cœur et l'en fleurir</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">D’un baiser que le sang colore,</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Il faut veiller se retenir</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Aux cordages clairs de l’aurore.</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Enfant charmant haut est la tour</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Où d’un pied de neige tu montes.</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Dans la ronce de tes atours</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Penchant les roses de la honte.</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">On chante dans la cour de l’Est</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Le silence éveille les hommes.</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Silence coupé d’ombre et c’est</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">De fiers enculés que nous sommes.</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Silence encor il faut veiller</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Le Bourreau ignore la fête</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Quand le ciel sur ton oreiller</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;">Par les cheveux prendra ta tête.</span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Jean Genet, <em>La Parade</em>, dans <em>Le condamné</em></span></p><p style="padding-left: 300px;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">à mort, L’enfant criminel</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">, L’Arbalète, </span></p><p style="padding-left: 300px;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">1966, p. 69-70.</span></p>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIS
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Struthof-Schirmeck, les gardiens face à leurs juges
tag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2013-06-08:5079994
2013-06-08T00:00:00+02:00
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Au Struthof, le gardien Franz Ehrmanntraut frappait les détenus au nerf...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/02/2142141069.jpg" target="_blank"><img id="media-4117035" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/00/02/2829442649.jpg" alt="struthof.jpg" /></a>Au Struthof, le gardien Franz Ehrmanntraut frappait les détenus au nerf de boeuf jusqu'à ce que mort s'en suive ; Albert Fuchs, responsable du commando "Ravin de la mort", les abattait selon son humeur ; Richard Kuhl, délinquant de droit commun, devint l'un des pires <em>kapos</em> du camp. A Schirmeck, Karl Nussberger, responsable des pelotons d'exécution, s'enthousiasmait pour les flagellations publiques ; Walter Müller, dit <em>Hundemüller</em>, lâchait son chien sur les détenus qui lui déplaisaient...</p><p style="text-align: justify;">Parmi les centaines de bourreaux "ordinaires" affectés au camp de concentration de Natzweiler-Struthof et au camp de sûreté de Vorbrück-Schirmeck, créés par les nazis en Alsace annexée, plusieurs dizaines d'entre eux furent déférés après la guerre devant les tribunaux. A l'effarement du public et de la presse, tout un cortège de crimes et d'horreurs fut ainsi révélé : brimades et violences de toutes sortes, tortures et exécutions sommaires, sous-alimentation et travail forcé jusqu'à épuisement fatal. Sans oublier les effroyables expérimentations menées sur des détenus par une poignée de "médecins de la mort". Devant leurs juges, ces personnages sadiques et cruels n'exprimèrent aucun remords et plaidèrent l'irresponsabilité.</p><p style="text-align: justify;">Ces procès de l'après-guerre, méticuleusement restitués dans cet ouvrage, plongent le lecteur dans l'horreur de l'idéologie nationale-socialiste - qui eut son pendant dans le totalitarisme communiste, ne l'oublions pas - et nous confrontent aux difficultés à "faire justice" : moins de dix ans après leurs méfaits, la plupart de ces bourreaux, condamnés pour certains à la peine capitale ou aux travaux forcés à perpétuité, avaient déjà retrouvé la liberté... Frustrations et sentiment d'injustice s'installèrent dans l'opinion régionale. Grâce aux archives, le temps de l'Histoire est aujourd'hui venu.</p><p> </p><blockquote><p style="text-align: left;"><span style="color: #ffff00;"><strong>‡ Profession bourreau. Struthof-Schirmeck, les gardiens face à leurs juges, Jean-Laurent Vonau, éditions La Nuée Bleue, 287 p., ill. (22 €).</strong></span></p></blockquote>
Creseveur
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Mélenchon défie Marine le Pen pour les législatives
tag:creseveur.hautetfort.com,2012-05-14:4715448
2012-05-14T10:59:29+02:00
2012-05-14T10:59:29+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-3581524" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/02/576030745.jpg" alt="Mélenchon défie Le Pen.jpg" /></p>
fredlautre
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LA SAINTE TRINITE DES ECOLOGISTES
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2012-03-19T09:00:00+01:00
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Aujourd'hui, le Père auto-fouettard. Je me suis permis...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Aujourd'hui, le Père auto-fouettard.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je me suis permis récemment de brocarder le « Fils », celui qui est « descendu sur Terre », je veux dire « revenu à la terre », pour la raison que « la terre ne ment pas ». Je l’ai appelé le « moine-ermite ». Je parlerai prochainement du « Saint Esprit ». Après l’un et avant l’autre, je voudrais aujourd’hui me farcir le « Père », et plus précisément le « Père Fouettard ». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Mais un père fouettard à la TERENCE, cet auteur latin rendu célèbre par sa pièce <span style="text-decoration: underline;">L’Héautontimorouménos</span>, titre que BAUDELAIRE donne à l’un de ses poèmes. On peut traduire ce mot savant par « le bourreau de soi-même ». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je veux parler de l’écologiste de la repentance. L’écologiste qui part en guerre contre lui-même, celui qui refuse, celui qui dit non, mais comme une sorte de CHARLES DE GAULLE à l’envers après la défaite de 1940. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce père fouettard de soi-même, en l’occurrence, il est, de trois choses l’une, soit<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>chrétien, soit de gauche, soit les deux. En tout cas, c’est un altruiste, un tièrmondosphérique, un solidariste, un confit en dévotion devant les miséreux du monde entier, et prêt, pour se faire pardonner, à faire crucifier tous les pays occidentaux, et lui avec, en juste châtiment de leurs infâmes turpitudes passées. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">En particulier, il parle de « DETTE ECOLOGIQUE » (France Culture, RUTH STEGASSY, émission « Terre à terre » du 11 février). Selon ces bonnes âmes au grand cœur et au masochisme certifié d’origine, les occidentaux ne doivent pas cesser de se frapper la poitrine en signe de contrition, de pénitence, de repentance et, disons le mot, de résipiscence. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Dans le monde, bien sûr, « l’occident » forme la figure idéale et commode du grand méchant loup, du conquérant dominateur, du colonisateur impuni. Nous sommes d’accord, mais je fais juste remarquer que ce sont des occidentaux qui ont dénoncé cette infamie les premiers. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et j’espère qu’on me pardonnera de faire remarquer aussi que les écologistes tièrmondosphériques mènent ce combat au moment précis où tous les peuples du monde ne désirent qu’une seule chose : adopter le mode de vie occidental, coûte que coûte, contre vents et marées et le plus tôt sera le mieux. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Par ici, la voiture, le frigo, la télé, les diverses prothèses portables sans lesquelles on ne peut plus vivre. « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Nous voulons vivre comme dans les feuilletons américains, bollywoodiens, brésiliens ou égyptiens dont nous nous gavons</em> », clament les peuples du monde. Et au nom de quel principe le leur interdirait-on ? <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et il faudrait que les Occidentaux renoncent à leur façon de vivre au moment précis où des milliards d’hommes veulent l’adopter ? Qu’on me pardonne, là encore, mais ce serait pousser le paradoxe un peu loin. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est vrai ça, tous les pays du monde ont désormais le <span style="text-decoration: underline;">droit</span> de vivre comme des Américains. C’est d’ailleurs l’avis des économistes régulièrement réunis sur France Culture par DOMINIQUE ROUSSET. Citons-les, ces braves gens : PATRICK ARTUS, NICOLAS BAVEREZ, OLIVIER PASTRÉ, JACQUES MISTRAL, DOMINIQUE PLIHON, XAVIER THIMBEAU, DAVID THESMAR. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Entre parenthèses, ils se félicitent des « transferts de technologie », or quand on parle de « transferts de technologie », il faut se dire que ce n’est qu’une entreprise de pillage de la puissance industrielle productive de l’Europe, et rien d’autre, soit dit en passant, et uniquement pour des motifs de rentabilité financière et actionnariale. Si l’Europe se retrouve à genoux, il ne faut pas chercher ailleurs. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ces économistes, très contents d’eux-mêmes, fiers de leurs diagnostics toujours contredits par les faits, et riches de leurs erreurs infaillibles, notent que les « pays émergents » représentent des « marchés en pleine expansion », et attendent le moment mirifique où la population chinoise dans son ensemble consommera autant qu’un Américain.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">A finir demain. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p> </p><p> </p>
laserlaser
http://bijou-noir.hautetfort.com/about.html
Le dernier des bourreaux...
tag:bijou-noir.hautetfort.com,2012-03-16:4639010
2012-03-16T00:05:00+01:00
2012-03-16T00:05:00+01:00
Il s'agissait d'une poire d'angoisse ... La poire...
<p> </p><p> </p><p>Il s'agissait d'une <strong>poire d'angoisse</strong>...</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489327" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/01/1408914297.jpg" alt="41565_135899543088493_1462_n.jpg" /></p><p>La poire d’angoisse était introduite dans la bouche, le vagin ou l’anus (suivant l'endroit où l'on avait péché) et augmentait de volume.</p><p>Elle s’élargissait sans aucun moyen de la refermer sauf à l’aide d’une clé.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489329" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/2845017546.jpg" alt="800px-Oral_pear.jpg" /></p><p>Il s'agissait bien évidemment d'un <strong>engin de torture</strong> dont les origines remontent au Moyen Âge (Inquisition, chasse aux pédérastes et aux sorcières ou femmes ayant eu commerce avec le Diable).</p><p> </p><p> ***</p><p>Cet objet provient de la collection de Fernand Meyssonnier.</p><p>Fernand Meyssonnier était le dernier bourreau de France.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489324" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/00/3216369513.jpg" alt="ALeqM5hJId4PgLyfQEXg6uDM_WpTFF1OcQ.jpg" /></p><p>Mort en 2008 à Fontaine-de-Vaucluse, il s’était constitué une collection personnelle de 350 objets "de souffrances" que sa fille a souhaité mettre en vente. Les enchères auront lieu à Paris le 3 avril 2012.</p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: xx-small;">Photos ci-dessous de Cornette de Saint-Cyr:</span></p><p> </p><p style="text-align: center;">Boulet de bagnard</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/01/3490259111.jpg" alt="plus-classique-un-boulet-de-bagnard-photo-cornette-de-saint-cyr.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">Ceinture de chasteté</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489308" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/3034901581.jpg" alt="une-ceinture-de-chastete-photo-cornette-de-saint-cyr.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">Masque du bourreau</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489311" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/454345357.jpg" alt="voila-a-quoi-ressemblaient-les-bourreaux-derriere-leur-masque-d-executeur-photo-cornette-de-saint.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">Ecrase-mains</p><p style="text-align: center;">(notez la croix, au passage, pour sanctifier l'acte...)</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/00/667760086.jpg" alt="ce-diabolique-ecrase-mains-est-estime-a-2-500-euros-photo-cornette-de-saint-cyr.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">Baignoire où tombait les têtes de guillotinés.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489318" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/02/1634806878.jpg" alt="dans-cette-baignoire-tombait-les-tetes-de-guillotines-photo-cornette-de-saint-cyr.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff00ff;">EDIT (30 Mars) : Polémique... Vente suspendue.</span></p><p style="text-align: center;">Dans un communiqué commun, Amnesty International France, le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), l'association Primo Levi, l'ACAT-France (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture), et la Ligue des droits de l'Homme ont dénoncé une "commercialisation de la torture".</p><p style="text-align: center;">"Devant l'émotion suscitée par cette vente, nous avons décidé de la suspendre afin que toutes les parties concernées puissent examiner dans le calme le contenu réel de cette collection", a déclaré le commissaire-priseur Bertrand Cornette de Saint Cyr.</p>
fredlautre
http://lantidote.hautetfort.com/about.html
VICTIME : UN METIER D'AVENIR !
tag:lantidote.hautetfort.com,2011-07-06:3702469
2011-07-06T10:05:00+02:00
2011-07-06T10:05:00+02:00
SUITE ET FIN Maintenant la notion de victime. Le grand René...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Arial;">SUITE ET FIN</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Maintenant la notion de victime. Le grand René Girard en a beaucoup parlé. Il en a même fait le centre (ou le point de départ) de sa théorie. Il a commencé dans <span style="text-decoration: underline;">Mensonge romantique et vérité romanesque</span>, continué dans <span style="text-decoration: underline;">La Violence et le sacré</span>. Après, je l’ai abandonné. A partir de <span style="text-decoration: underline;">Des Choses cachées depuis la fondation du monde</span>. Je dirai pourquoi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Pour faire clair et court, dans tous les groupes humains, chacun ne désire qu’un objet déjà désigné comme désirable par un autre. C’est la notion de « désir mimétique ». Dès lors, s’ensuit une rivalité mimétique du désir. Cette rivalité se répand de proche en proche, par<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« contagion », jusqu’à entraîner une « violence mimétique », qui augmente jusqu’à produire la « crise sacrificielle » : le groupe éprouve la nécessité de purger cette violence pour ne pas s’y autodétruire. C’est là qu’intervient la « victime émissaire », qui était de toute façon désignée pour ce moment. Par exemple un « bouc émissaire » chez les juifs de l’antiquité. On procède alors au rite du sacrifice, dans les formes, et la paix est alors restaurée, jusqu’à la prochaine fois.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Vous savez l’essentiel. J’avoue avoir été impressionné par ce livre, lu en 1977. Mais il m’a aussi « gonflé ». Girard est lui-même tellement impressionné par sa construction qu’elle devient la clé <span style="text-decoration: underline;">totale</span>, qui ouvre toues les portes du mystère humain. Le dernier livre de lui (voir ci-dessus) que j’ai lu est une apologie du christianisme : il y soutient que la crucifixion de Jésus Christ est le premier sacrifice qui a échoué à restaurer la paix dans le groupe, les sacrificateurs se rendant compte que la « victime émissaire » n’était pas « émissaire », justement, mais innocente. Dès ce moment, l’humanité entre dans une ère nouvelle, promise au « salut ». Girard était mûr pour devenir professeur dans une université américaine. C’est évidemment ce qu’il a fait. Mais de tout ça, je retiens principalement que la victime, pour René Girard, a un statut d'une grande noblesse et dignité, et remplit une véritable fonction.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Car tout ça fait très intello. Redescendons un peu, et même beaucoup, à la hauteur des minuscules Sarkozy et Dati, qui n’ont aucune idée de ce qui précède, puisque l’œil fixé sur la seule prochaine échéance électorale. C’est net, pour brosser comme il faut le chien électoral, il est bon d’instrumentaliser la victime. C’est un « créneau porteur », comme on dit dans le marketing.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Parce que, quelque part, si personne ne se conçoit a priori comme un bourreau, tout le monde, quelque part, se sent un peu victime. « Quelque part au niveau du vrai cul. – Tu l’as dit bouffi ! » Cela crée une solidarité dans le malheur quotidien. Avec<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Madame Michu, la voisine, ça fait un vrai sujet de conversation. Bon, c’est vrai que ce n’est pas le salon de Madame du Deffand. Mais la tendance est là : « C’est pas une vie la vie qu’on vit. – A qui le dites-vous, ma pauv’dame ! ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il y a, dans toute foule, une forme de solidarité spontanée avec la victime. Elle est prompte à crier « à mort ». Elle s’identifie facilement à la victime. A entendre les propos de taverne (ou « brèves de comptoir »), elle endosserait volontiers l’uniforme du bourreau.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">C’est d’ailleurs pour ça que, dans les grands débats de société, il est souvent très pratique d’endosser l’uniforme de la victime. Pour jouer sur ce réflexe de solidarité spontanée. Présenter comme une grave injustice l’interdiction faite aux homosexuels de se marier en tant qu’homosexuels, cela permet de se poser en victime, et c’est très pratique.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Présenter l’Etat d’Israël comme victime de racisme et d’antisémitisme quand on le critique politiquement, c’est très pratique (voir, il n’y a pas si longtemps, le cas d’Edgar Morin). Présenter toute plaisanterie sur les femmes, les homosexuels ou les handicapés comme une atteinte <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>insupportable aux droits de ces personnes, elles-mêmes présentées comme des victimes (sexisme, homophobie et tout ça), c’est aussi très pratique.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et pourquoi est-ce très pratique de se poser en victime, demandera-t-on ? La raison est très simple à comprendre : parce que <span style="text-decoration: underline;">ça autorise la victime à demander réparation</span>. Ben oui, aujourd’hui, si vous racontez en public une blague, même mauvaise, sur les femmes, les juifs, les Arabes, vous allez voir tous les rapaces et les hyènes de toutes les « associations de victimes » se jeter sur vous pour se partager votre cadavre. C’est une image.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ces associations se nomment LICRA, FIDH, Osez le féminisme, Les chiennes de garde, la fédération « LGBT », etc. Et elles se jettent sur vous par tribunal interposé. Elles portent plainte. Parce qu’on a fait les lois que toutes ces « victimes » réclamaient depuis longtemps, et qui leur permettent de se porter partie civile. Le moindre pet de travers ne doit pas rester impuni. Le glaive de la justice doit frapper.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">On demande (on obtient) réparation du préjudice subi. Ici, ce sera une affiche de publicité « portant atteinte à la dignité des femmes ». Là, ce sera un propos montrant une intolérable intolérance à l’encontre des juifs, des Arabes, des homosexuels (rayer la mention inutile en fonction du cas rencontré). Tout cela doit être assimilé à de la délinquance. Le coupable doit payer.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L’irremplaçable Philippe Muray dénonce très souvent ce qu’il appelle « l’envie de pénal ». J’appellerais cela une tendance à la « pénalophilie ». Des juristes très sérieux s’inquiètent même de la dérive que cette omniprésence des « victimes » potentielles fait planer à court terme sur ce que les journalistes et politiciens appellent vilainement « le » vivre ensemble. Cela s’appelle « judiciarisation » de la vie en société. Bon, en France, les avocats ne sont pas encore, comme c’est le cas aux Etats-Unis, à faire du porte-à-porte pour s’enquérir des « préjudices » dont vous avez été « victime ». Mais la tendance est là.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Allez ! Foin de pessimisme ! En route vers le « meilleur des mondes ».</span></p>
Jean-Marie Thévoz
http://clamans.hautetfort.com/about.html
1 Samuel 24. David sort d'une situation sans issue.
tag:clamans.hautetfort.com,2010-10-12:2940713
2010-10-12T12:01:00+02:00
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1 Samuel 24 3.10.2010 David sort d'une situation sans issue. Télécharger la...
<p>1 Samuel 24<br />3.10.2010<br />David sort d'une situation sans issue.</p><p>Télécharger la prédication : <a id="media-2692399" href="http://clamans.hautetfort.com/media/02/02/1105714010.pdf">P-2010-10-03.pdf</a></p><p><br />1 S 24 : 1-8, 1 S 24 : 9-12+17-20, Jn 13 : 34-35</p><p><br />Chères paroissiennes, chers paroissiens, <br />Petit plongeon dans l'Ancien Testament ce matin avec cet épisode de la lutte entre Saül et David. Je rappelle brièvement le contexte pour comprendre cette situation, puis nous verrons qu'au delà de l'Histoire, ce récit nous dit des choses importantes pour nous et notre époque. <br />Le récit nous reporte au début de la royauté en Israël. Le peuple a demandé d'être gouverné par un roi — comme les autres nations. Le prophète Samuel a consulté Dieu et Saül a été désigné comme premier roi d'Israël. Mais Saül prend des chemins de traverse et se détourne de Dieu, de sorte que Dieu lui retire son appui et choisit le jeune David comme futur successeur. David est d'abord au service de Saül, mais ce dernier le voit grandir en force et en autorité, il prend peur et cherche à le tuer. David s'enfuit et Saül le pourchasse pour le tuer. <br />C'est dans ces circonstances que la rencontre que nous avons entendue se produit. Saül est parti avec la détermination de tuer David. Dans cette grotte, Saül était désarmé, à la merci de David et de ses compagnons. Pourtant, David renonce à profiter de son avantage, il laisse la vie sauve à Saül, mais s'arrange pour lui faire connaître son geste et discuter avec lui. <br />C'est cette rencontre, et ce qui se passe dans le cœur, la tête et les mains de David, qui m'intéresse et qui me semble nous donner une leçon de vie. Il se passe quelque chose à trois niveaux : au niveau personnel, interpersonnel et universel. Nous allons voir un à un chacun de ces niveaux. <br />Premier niveau, le niveau personnel. C'est ce qui se passe chez David, dans son corps, dans son cœur et dans sa tête. Vous l'imaginez : il est caché dans une grotte avec ses compagnons de lutte. C'est un homme pourchassé par Saül et son armée de 3'000 hommes. Et voilà que son bourreau se présente devant lui, en ombre chinoise sur l'ouverture de la caverne. Saül dépose son manteau, s'accroupit, certainement dos à l'obscurité de la caverne pour regarder la lumière de l'entrée, pour surveiller que personne ne vient de l'extérieur. <br />David est là, dans son dos, l'épée à la main. Il n'a qu'un geste à faire pour mettre fin à toute cette poursuite, à toute cette persécution. David a tous ses compagnons derrière lui — et il sait ce qu'ils pensent : "Vas-y, tue ton ennemi. S'il est là c'est que Dieu lui-même l'a mis à ta portée pour t'en débarrasser…"<br />Et le texte nous dit : "Le cœur de David se mit à battre très fort." Vous imaginez l'émotion. Vous imaginez l'envie ! Un geste et finis les soucis, finis les ennuis. Un geste et David est roi d'Israël, il sera aux commandes, pas juste l'éventuel futur roi. <br />Eh bien, David vit cette émotion, mais ne se laisse pas dominer par elle. Il l'accepte, mais il refuse de se laisser diriger par elle. <br />Dieu lui a promis la royauté. David fait confiance en Dieu pour la lui donner, pas pour la prendre. David choisit le contrôle de lui-même et renonce à la voie de la facilité. En grand chef, il maîtrise aussi ses troupes. Il coupe juste un pan du manteau de Saül comme preuve de son renoncement à tuer. <br />Quand Saül est sorti de la caverne, David sort après lui et lui explique ce qui vient de se passer. Si David avait tué Saül, il n'y aurait pas ce dialogue. Le renoncement de David permet le passage au deuxième niveau : le niveau interpersonnel. <br />A ce niveau interpersonnel, Saül et David étaient bloqués dans un schéma relationnel qu'on appelle "bourreau-victime" ou "persécuteur-victime." Dans la vision de Saül, il est lui-même victime. Puisque David va lui prendre la couronne, David est le bourreau. Pour échapper à ce rôle de victime, Saül pourchasse David, il inverse donc les rôles, mais ne sort pas du schéma "persécuteur-victime." <br />Par son geste dans la caverne, David fait éclater le schéma, il ouvre une porte de sortie. C'est comme s'il disait à Saül : "Regarde, j'ai renoncé être ton bourreau, sors de ton rôle de victime et nous pourrons vivre côte à côte en bons termes. Je ne te veux pas de mal, tu peux arrêter sans risque de me pourchasser. <br />Qu'est-ce qui permet à David de trouver cette troisième voie ? C'est le troisième niveau : le niveau universel ou divin. Dans le texte, c'est le respect dû au roi choisi par Dieu qui anime David. Plus largement, c'est la confiance qu'a David dans l'idée que sa vie est entre les mains de Dieu et que c'est Dieu qui va faire advenir ce qui lui est promis. <br />Avec cette confiance fondamentale, pas besoin de tout faire — et faire n'importe quoi — pour faire avancer ses pions. Tous les gestes, tous les mouvements doivent être en accord avec le but, avec la volonté divine. <br />Visiblement, David a pour principe de ne pas rendre le mal pour le mal. Dans ce sens, David est bien une figure messianique. Il anticipe, dans ce principe, ce que Jésus a porté à son comble : toujours opposer l'amour au mal. Rendre le bien pour le mal qu'on vous fait. <br />Dans le texte, cela est mis en évidence dans le dialogue entre David et ses compagnons d'armes. Ceux-ci disent à David : "Voici le moment annoncé par le Seigneur : il te livrera ton ennemi." Les compagnons d'armes de David lisent la situation comme "Dieu te donne l'opportunité de tuer ton ennemi." Mais David a une certaine idée de Dieu qui n'est pas un Dieu qui tue, mais un Dieu qui donne la vie. <br />David est messianique parce qu'il voit Dieu comme Jésus nous le décrira 1'000 ans plus tard, comme un Dieu d'amour. David a déjà ce filtre pour interpréter les situations : "Aimez-vous les uns les autres, il faut que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimé." (Jn 13:34)<br />Il n'y a rien de plus dangereux dans notre monde actuel que les gens qui savent ce que Dieu veut, au plan géopolitique, et qui disent que Dieu veut la mort de tel ou tel. <br />David nous enseigne que les circonstances ne nous disent rien — ni en blanc, ni en noir —sur ce que nous devons faire. Nous devons nous équiper d'un filtre qui nous permette de comprendre ce que Dieu veut de nous. Et dans le christianisme, ce filtre et celui du commandement nouveau, celui de l'amour. <br />Toute situation, tout verset biblique, toute action doit être passée à ce filtre. Toute autre interprétation que celle du respect et de l'amour doit être retenue par ce filtre, pour ne laisser passer que des gestes, des actions qui augmentent la paix dans le monde. A la manière du geste de David qui nous sort du cercle et du schéma de la violence. <br />Amen<br />© Jean-Marie Thévoz, 2010</p>