Last posts on bornéo2024-03-29T13:30:29+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/bornéo/atom.xmlfredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLA POLLUTION EXPLIQUÉE AUX ENFANTStag:lantidote.hautetfort.com,2018-04-13:38921362018-04-13T09:00:00+02:002018-04-13T09:00:00+02:00 3 décembre 2011 Durban ? C’est où ? C’est là où il y a...
<p style="text-align: center;"> <span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">3 décembre 2011</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Durban ? C’est où ? C’est là où il y a de belles plages sur l’océan Indien, un peu au sud du Swaziland et du Mozambique. C’est là que les écologistes et les gouvernements de la planète font trempette en ce moment pour veiller à la santé de la dite planète. C’est beau, l’écologie, non ? Moi qui suis un peu demeuré, je n’ai pas encore bien compris de quoi il retourne, dans cette affaire. </span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Est-ce qu’il s’agit de jeter dans la bonne poubelle les bouteilles en plastique, les journaux, les épluchures et les boîtes de conserve, vous savez, ce qu’on appelle du merveilleux pléonasme « tri sélectif » ? Ou bien d’en finir avec l’extraction forcenée de toutes les ressources des sous-sols et avec la destruction des dernières forêts primaires qui subsistent en Amazonie et à Bornéo ? Quoi, ce n’est pas la même échelle ? Bien sûr, puisque ce sont les deux bouts d'un seul et même processus : 1-extraction-production-fabrication ; 2-consommation ; 3-déjection.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">A l'arrivée, la <span style="text-decoration: underline;">poubelle</span>, enfin tout ce qui peut servir de poubelle, c’est la rivière, l'air, l’usine d’incinération, La Hague, Stocamine (allez voir ça, par curiosité). C’est à ciel ouvert ou enfoui. Ça reste à domicile ou ça va au Sénégal (affaire dite du « Probo Koala »). Ajoutons, comme poubelle, nos poumons, nos estomacs, enfin nos organismes et tout ce qui circule à l'intérieur, avec les conséquences que l'on pressent sans pouvoir jamais les prouver. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Soit dit à ce propos et entre parenthèses, aucun scientifique n'a encore pu prouver que tel produit de l'industrie chimique est la cause de tel cancer, à la notable exception près de l'asbestose, cancer de la plèvre provoqué par les fibres d'amiante inhalées. Mais d'une manière générale, constatons simplement que le nombre des cancers et autres maladies chroniques a explosé, et curieusement, au rythme où se développaient la création et l'usage de molécules toujours nouvelles et toujours plus performantes (sans parler, je parle en avril 2018, de la disparition massive des abeilles, des insectes de nos campagnes et des oiseaux qui, autrefois, peuplaient les haies et les champs). Mais gageons que ce n'est pas une raison pour mettre en cause toutes les trouvailles qui sortent des laboratoires de l'industrie chimique. Unanime, elle se proclame : « Non coupable, ou alors prouvez-le scientifiquement ! ». </span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Quand c’est du sac plastique, la poubelle peut aussi être le milieu de l’Atlantique ou du Pacifique, où le berger (le vortex des courants océaniques) a rassemblé son troupeau (des milliards de milliards de minuscules morceaux de plastique), au point de former de véritables continents observables d'en haut. </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Au départ, l’<span style="text-decoration: underline;">extraction forcenée </span>de tout ce qui peut servir. En gros, il y a deux autoroutes. Sur l’autoroute A1, le fer, le manganèse, le cuivre, bref, tous les métaux, tous les minerais utilisables pour fabriquer des objets et pour produire des produits. Sur l’autoroute A2, le charbon, le pétrole, le gaz, bref, tout ce qui peut servir à faire marcher les machines. Appelons ça les « sources d’énergie ». Sans autoroute A2, pas d’autoroute A1. Sans énergie, pas de fabrique d’objets ni de production de produits. Et pas de production non plus s'il n'y a pas des gogos pour attraper à n'importe quel prix n'importe quelle nouveauté, juste parce que c'est la nouveauté (c'est "ludique", on vous dit). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Malheureusement, aujourd'hui, le gogo court les rues : il a proliféré comme un petit animal foisonnant, à l'affût de toutes les proies qui passent à sa portée. Je veux parler ici de tout ce qui se présente sous le masque de la nouveauté radicale : le "dématérialisé", le "connecté", le "géolocalisé", le "réticulaire" (de "réseau social"). Le petit animal est insatiable et vorace, et surtout, il ne se pose aucune question sur le destin des données personnelles qu'il injecte tout ce qui est connecté : il se fait aveugle et sourd par choix ("par défaut" : il ne veut pas savoir, il veut "avoir accès" et se servir). Tout objet "moderne" se doit, s'il veut séduire la clientèle, d'être connecté : enceintes audio, montres, poupées, etc. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Entre les deux, soyons clair et net, la pollution. Je simplifie, bien sûr, mais c’est juste pour la clarté du propos. Certes, il y a déjà de la pollution dans l’extraction forcenée, et il y en a encore dans toutes nos poubelles. Mais l’essentiel se passe entre l’extraction et la poubelle. Appelons ça les opérations de « transformation ». Appelons ça « l’industrie », l’usine, si vous voulez. </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">L’usine, c’est très simple : à l’entrée, les deux autoroutes (A2, matières de production d’énergie et A1, matières de production d’objets). A la sortie, toujours deux autoroutes : A3, pour les déchets de l’usine, et A4 pour les objets manufacturés.</span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Pour résumer, la pollution, qu’est-ce que c’est, à tout prendre ? Je vais vous dire : c’est tout ce qui se passe depuis l’extraction forcenée jusqu’à <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>tous les beaux appareils qui ornent nos cuisines, nos salles de bains, nos séjours. Enfin bref, tous les objets qui nous servent quand nous sommes chez nous. Tout ce que nous consommons, c'est déjà une pollution. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Aussi longtemps que la planète fut peuplée par trois pelés et un tondu qui se baladaient avec à la main de quoi cueillir et tuer de quoi se nourrir, il n'y a eu aucun problème de pollution : la nature était encore assez puissante pour tout dissoudre (restes de nourriture, cendre, excréments, etc.) en un clin d’œil et le réinjecter dans le circuit. Aujourd'hui, nous sommes trop nombreux pour la nature, qui a perdu de la puissance entre-temps, digère tout ce que nous rejetons par tous les bouts.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Tant qu’on y est, allons-y carrément : la pollution, c’est tous les objets qui nous servent quand nous sortons de chez nous, quand nous allons travailler, pendant que nous travaillons. Quand nous allons au loisir, de temps en temps, car il faut bien <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nous distraire de cette vie tuante que nous passons à fabriquer, entretenir et jeter des objets censés nous la faciliter, la vie tuante. Jamais contents, nous nous plaignons de nous tuer à travailler, mais pas question quand même de renoncer à un minimum de confort. On n’est pas des bêtes. Moi, je dis que ça reste à voir, mais bon. </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Elle est là et nulle part ailleurs, la pollution. Le canapé du salon ? Mais comment je vais regarder mon home cinéma, moi ? Le frigo ? Et la bière au frais pour les jours de canicule ? Et les réserves de saumon à l’aneth et de bœuf bourguignon « Picard », pour quand j’aurai la flemme de ressortir pour faire les courses ? </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Le lave-vaisselle et le lave-linge, alors, ce n’est même pas la peine d’en parler. J’en fais un « casus belli ». Et vous n’avez pas intérêt à me répondre, comme Bad Ticket, face au juge Roy Bean, en présence de Lucky Luke : « Je ne connais pas ce Casus Belly dont vous parlez et je ne lui ai rien fait » (<span style="text-decoration: underline;">Le Juge</span>, de Morris, c’est page 40 de l’album n° 13).</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5798530" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/787168521.jpg" alt="pollution,écologie,poubelle,tri sélectif,la hague,atome,énergie nucléaire,déchets nucléaires,amazonie,bornéo,stocamine,probo koala,lucky luke,morris,le juge,roy bean,obsolescence programmée" /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Sérieusement, vous vous voyez vous passer de tous ces objets plus ou moins laids, programmés pour être jetés au bout d’un temps variable, déterminé au moment de leur conception (ça s’appelle « obsolescence programmée »), et remplacés par d’autres tout aussi laids et programmés, mais plus « up to date » ?</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Renoncer à ma chaudière au gaz ? Renoncer à ma plaque vitro-céramique ? Renoncer à mon ordinateur, sur lequel je m’escrime en ce moment même ? Monter à pied les vingt-sept étages qui vous séparent de chez vous ? Franchir à pied les kilomètres qui vous séparent des magasins de Noël ? Revenir à pied du magasin ou du supermarché les bras, le dos et la tête chargés de paquets ? Vous n'y pensez pas.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Entre parenthèses, c’est un truc génial, l’obsolescence programmée. Une trouvaille d’industriels qui veulent vendre plus et plus souvent. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Rendez-vous compte : une ampoule électrique qui résiste dix ou vingt ans, comme on en a fabriqué au début, un lave-linge tellement solide que, cinquante ans après, il a toujours l’haleine fraîche. Le rêve.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Mais ce genre de matériel, ce serait bon parce qu’on le paierait à prix d’or si on en avait les moyens, mais c’est la mort de l’industrie que vous voulez ? Des emplois ? Allons, il faut bien qu’on jette. Ça fait tourner la machine. Le problème, il est là et nulle part ailleurs. La machine, elle crève si elle s’arrête. Et nous avec. Un seul mot d'ordre, une seule règle de vie : consommons, continuons à consommer, à jeter, à acheter, jeter, racheter, .... jusqu'à ... jusqu'à ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Cela s'appelle une cercle vicieux. Et bien malin qui nous en fera sortir.</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
stephanedugasthttp://stephanedugast.hautetfort.com/about.htmlLE DAYAK AUX MILLE GROTTES (RÉACTUALISÉ)tag:stephanedugast.hautetfort.com,2014-03-30:53037682014-03-30T06:51:00+02:002014-03-30T06:51:00+02:00 Dayak de la grande forêt de Bornéo, Tewet vit à proximité des...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-4450175" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/4198707518.jpg" alt="Foret_brume_Mardua.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><span style="font-size: small;">Dayak de la grande forêt de Bornéo, Tewet vit à proximité des monts Marang, dont les milliers de grottes attirent les spéléologues et les archéologues du monde entier. Ces grottes abritent des trésors en voie de disparition. <span style="color: #000080;">Diffusion de ce film signé Luc-Henri Fage, spéléologue et cinéaste, le jeudi 3 avril à 18h30 à la Société des Explorateurs Français</span>.<br /></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Tewet connaît ces endroits comme sa poche si bien que les villageois l'ont surnommé «le Dayak aux mille grottes».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il passe sa vie à y chercher des nids d'hirondelle ou de salangane. Ces oiseaux construisent leur nid en quarante jours avec leur salive riche en protéines. Leur nid comestible se négocie désormais à plus de 4 000 euros le kilo.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4450178" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/1647957905.jpg" alt="LHFage_Borne_o2012-057.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Autrefois réservé aux empereurs, ils sont aujourd'hui achetés par de riches Chinois qui en font des soupes censées leur prodiguer force et vitalité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Pourtant, Tewet, qui fait partie des meilleurs chasseurs de nids d'hirondelle, commence à se faire du souci : les nids se sont raréfiés à cause d'une surexploitation de cette ressource et des coupes forestières à des fins de production d'huile de palme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Heureusement Tewet couve un autre trésor qui va peut-être sauver sa communauté...</span></p><div><iframe width="400" height="225" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" scrolling="no" src="http://player.canalplus.fr/embed/?param=mth_planeteplus&vid=1008843"></iframe></div><p> </p>