Last posts on boileau2024-03-19T07:34:48+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/boileau/atom.xmllafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 12 janviertag:lafautearousseau.hautetfort.com,2024-01-12:19609212024-01-12T03:30:00+01:002024-01-12T03:30:00+01:00 Plat rustique aux reptiles et écrevisses (Bernard Palissy, 1550)...
<p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><strong><span class="mw-mmv-title"><em>Plat rustique aux reptiles et écrevisses </em>(Bernard Palissy, 1550)</span></strong></span></p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1587 : Bernard Palissy est condamné au bannissement</strong></em></span> </span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5938045" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1361819944.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" />La vie de Bernard Palissy fut à l'image de son époque : troublée à l'extrême par les horreurs des <em>Guerres de religion</em>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Pourtant, les paradoxes n'y manquent pas : converti à la Réforme, il fut constamment protégé par de grands seigneurs catholiques, comme le connétable Anne de Montmorency, qui l'emmenait fréquemment chez lui, à Écouen (et c'est la raison pour laquelle la majeure partie de son œuvre est exposée au <span style="color: #000080;"><strong><em><a style="color: #000080;" href="http://musee-renaissance.fr/" target="_self">Musée national de la Renaissance</a></em></strong></span> du château d'Écouen); mais aussi par Catherine de Médicis, et par le roi lui-même : c'est tout simplement parce qu'il se trouvait dans ses appartements, le jour de la Saint-Barthélemy, qu'il échappa, lui, <em>réformé</em>, au massacre quasi général... <a title="Château d'Écouen" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27%C3%89couen"><br /></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">À partir de 1530, cet autodidacte - "<em>peintre sur verre et faïence" - </em>étudia la technique de cuisson des émaux. La découverte d'une coupe de céramique émaillée, d'un superbe blanc, dans la collection d'un grand seigneur, décida de sa <em>carrière</em> : il voulut à tout prix découvrir le secret de sa fabrication. De 1536 à 1556, il consacra vingt ans de sa vie à tenter de reproduire la glaçure de cette coupe qu'il avait vue : qui ne connaît l'histoire de Palissy ruiné, brûlant ses meubles et son plancher pour y parvenir ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">C'est en 1555, après une vingtaine d'années d'épreuves physiques et morales, endurant les reproches de sa femme et les moqueries de ses voisins, qu'il put enfin couvrir ses poteries d'un <em>émail jaspé</em>. Il innova en adaptant à la céramique le goût des grottes (d'où le terme de <em>grotesques</em>) importé d'Italie vers le milieu du XVIème siècle. Ses pièces les plus connues sont des céramiques (vases, bassins, plats ou ustensiles divers) qui incluent des fruits, des feuilles ou des reptiles dans leurs décors naturalistes en relief (ci-dessous, son célèbre "plat à bestioles" du Musée de Sèvres). <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Anne de Montmorency, grand esthète, le fit travailler à la décoration de son splendide château d'Écouen, et le protégea comme de nombreux autres artistes tels que Jean Goujon.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/298921507.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5178905" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/107690959.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Plat "à bestioles", Musée de Sèvres</em></span></p><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/3289559880.jpg" id="media-5264260" alt="" /></p><div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">De l'<em>Encyclopédie Larousse</em> :</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">"Céramiste, écrivain et savant français (Agen vers 1510 - Paris 1589 ou 1590).</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Beaucoup ne voient en lui qu'un céramiste obstiné brûlant ses meubles dans son four pour essayer de réaliser des plats émaillés aussi beaux que ceux fabriqués alors par les Italiens. Derrière l'image simpliste qu'il a lui-même contribué à forger se cache une personnalité autrement complexe et fascinante. Autodidacte devenu encyclopédiste, cet homme issu du peuple, qui sera le protégé des rois de France, tout en étant persécuté pour sa foi protestante, et qui possédait une force et une vitalité peu communes, est le premier à comprendre que les fossiles sont des restes de plante</span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3325773076.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5543147" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/49390352.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">s et d'animaux, et qu'ils constituent la preuve du déplacement des mers.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">On sait peu de chose sur sa jeunesse. Il fait son apprentissage de peintre-verrier à Saintes. Il s'installe dans cette ville après avoir accompli le traditionnel tour de France des </span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">compagnons, qui lui permet de se perfectionner dans son art et aussi d'observer la nature dont tous les aspects l'intéressent. Il se marie (il aura de no</span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">mbreux enfants) et se convertit au protestantisme. Vers 1539, il délaisse le verre pour la poterie et, durant de longues années, s'adonne à de multiples expériences afin de trouver le secret de l'émail blanc. Il sacrifie tout à ses recherches, allant de son propre aveu jusqu'à brûler les planchers et les tables de sa maison pour alimenter son four. Comme il doit faire vivre sa nombreuse famille, il exerce parallèlement la profession d'arpenteur-géomètre. En parcourant, sa chaîne à la main, les marais salants de Saintonge, il observe la faune aquatique dont il s'inspire pour la décoration de ses plats.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ayant acquis la maîtrise des émaux </span></strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">(ci dessous, cruche, ndlr),</span><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> il commence à produire la fameuse vaisselle qui a fait sa réputation à partir de 1555. Ses "bassins rustiques" sont de grands plats ornés d'animaux ou de coquillages en relief : un lièvre qui court, une écrevisse qui étend ses longues pattes, un lézard qui grimpe... Il fait la connaissance du connétable Anne de Montmorency, pour lequel il réalise notamment, à Écouen, une grotte à décor céramique représentant plantes et animaux marins. Le connétable le présente à la reine mère Catherine de Médicis qui l'invite, en 1566, </span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2342419172.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5543148" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/21272128.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">à venir travailler à la décoration du nouveau palais des Tuileries. Bénéficiant de la protection royale, B. Palissy échappe au grand massacre des protestants en 1572, mais doit quitter Paris. Il se réfugie à Sedan, d'où il revient bientôt pour donner, à Paris, des cours publics d'histoire naturelle qui attirent savants et érudits. Tandis que ses fils continuent à fabriquer des pièces de céramique dans son atelier, il rédige ses Discours admirables dont un chapitre, intitulé "Art de terre", livre son expérience de potier. Il forme également un "cabinet de curiosités", ébauche d'un musée d'histoire naturelle, qui abrite toutes sortes de "choses admirables et monstrueuses". </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En 1586, il est de nouveau emprisonné à cause de ses convictions religieuses. Sommé de se convertir, le vieillard refuse de plier. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Il meurt en prison, à la Bastille, vraisemblablement victime de la faim </span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">et des mauvais traitements.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ses poteries émaillées, dites <em>figulines</em>, ornées d'animaux et de plantes moulés au naturel sur des plats et des vases et recouverts de glaçures brillantes, ont été très imitées par ses disciples, puis au XIXème siècle, notamment par Ch. Avisseau. Ses recherches ont amené de notables progrès techniques dans la diversification et le mélange des glaçures.</span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.museepalissy.net/" target="_self">http://www.museepalissy.net/</a></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><a style="color: #000080;" href="http://www.cosmovisions.com/Palissy.htm" target="_self"><strong>http://www.cosmovisions.com/Palissy.htm</strong></a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em> </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>et, un peu austère, un peu "sec", mais très riche d'informations : </strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><a style="color: #000080;" href="http://www.alienor.org/publications/palissy/texte.htm" target="_self"><strong>http://www.alienor.org/publications/palissy/texte.htm</strong></a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p></div><div> </div><div><br /><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/88059071.3.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4844526" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2482906768.3.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p> </p><p> </p><p><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>1628 : Naissance de Charles Perrault</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2057230865.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1470155" style="border-width: 0px; margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1267892704.jpg" alt="175px-ChPerrault.jpg" width="274" height="404" /></a></span></div><div><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">S'il est bien sûr connu pour ses <strong><em><a href="http://www.alyon.asso.fr/litterature/livres/XVIII/esprit_salon/perrault/">Contes</a></em></strong>, il ne faut pas oublier le rôle de Perrault dans une <strong>"affaire"</strong> qui devait finalement avoir beaucoup plus d'importance qu'on ne l'a cru à l'époque, et qu'on ne le croit encore parfois aujourd'hui : c'est lui qui ouvrit la <em>Querelle des Anciens et des Modernes...</em></span></div><div><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En apparence, le débat est simple : Perrault, chef de file des <em>Modernes</em>, pense que l'Antiquité n'offre pas de modèles insurpassables, et que les Arts en général, la littérature en particulier, brillent d'un plus vif éclat sous Louis XIV que sous Homère.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Boileau (ci dessous), chef de file des <em>Anciens,</em> pense au contraire que les auteurs de l'Antiquité (et Racine et La Fontaine sont de son avis) ont atteint une fois pour toutes la perfection artistique.</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1978615508.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2192242" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1818556550.jpg" alt="boileau002.jpg" width="297" height="376" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em> Dans notre Catégorie <span style="color: #000080;"><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/lire-jacques-bainville/" target="_self">"Lire Jacques Bainville",</a> <span style="color: #000000;">voir la note :</span> <a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/04/02/lire-jacques-bainville-x-boileau-royaliste.html" target="_self">Boileau... royaliste</a></span></em></strong></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <br /></span></div></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">La <em>bombe</em> éclate le 27 janvier 1687, lorsque Perrault présente à <em>l'Académie Française</em>, à l’occasion d’une guérison de Louis XIV, son poème <em>Le siècle de Louis le Grand,</em> dans lequel il fait l’éloge de l’époque de Louis XIV comme étant une époque idéale, tout en remettant en cause la fonction de modèle de l'Antiquité. Il y écrit entre autres :</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"</strong><em><strong>La docte Antiquité dans toute sa durée<br /> À l’égal de nos jours ne fut point éclairée."</strong></em></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em> </em></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> Pensée qu'il précisera dans un autre ouvrage :</span></div><div style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>"La belle Antiquité fut toujours vénérable;<br />Mais je ne crus jamais qu’elle fût adorable.<br />Je voy les Anciens sans plier les genoux,<br />Ils sont grands, il est vray, mais hommes comme nous;<br />Et l’on peut comparer sans craindre d’estre injuste,<br />Le Siècle de Louis </strong></em><em><strong>au beau Siècle d’Auguste..."</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3891332943.99.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6213010" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3795001252.114.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>La Porte Saint-Denis, bâtie en 1672 par Nicolas-François Blondel, afin de célébrer les victoires du Roi sur le Rhin et dans sa guerre contre la Hollande. </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Inspiré de l’arc de Titus à Rome, ses deux bas-reliefs sont de Michel Anguier et représentent - au Sud - le passage du Rhin et des figures allégoriques du Rhin et de la Hollande vaincus, sous les traits d'une femme affligée; au Nord, Louis XIV qui soumet la ville de Maastricht. </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Dans la frise de l'entablement est inscrite en lettres de bronze la dédicace "<strong><span class="citation not_fr_quote" lang="la" xml:lang="la">Ludovico magno, </span>À Louis le Grand" </strong>(pour d'autres informations sur ce beau monument, voir l'<span style="color: #000080;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/04/23/ephemeride-du-15-juin.html">Éphéméride du 15 juin</a></strong></span>).</em></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ceux qui ont lancé cette <em>Querelle</em> n'en avaient probablement pas conscience, mais <em>La Querelle des Anciens et des Modernes</em> revêtit en réalité une portée beaucoup plus profonde. On n'en était qu'aux débuts, mais, pour la première fois, c’était l’idée même d'<em>autorité </em>qui était attaquée, au nom de ce qu'on ne tardera pas à appeler, bientôt, <em>"le</em> <em>progrès".</em> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ce qui semblait n'être qu'une aimable <em>disputatio</em>, entre de <em>beaux esprits</em>, se doublait donc, en le préfigurant, du débat philosophique que déclencheront les tenants des <em>Lumières</em>, lorsqu'ils opposeront <em>progrès</em> et <em>tradition.....</em> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Un mouvement était lancé, dont encore une fois on n'a probablement rien perçu lors de son déclenchement. L’attaque de l’<em>autorité </em>dans le domaine de la critique littéraire aura des équivalences avec les progrès de la recherche scientifique. Et le défi jeté à l’<em>autorité</em> par les <em>Modernes</em> dans le champ littéraire annonçait déjà les remises en question dont la <em>politique</em> et la <em>religion</em> (ou "le politique" et "le religieux"...) allaient faire l’objet...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><img class="CtreTexte" src="http://img.over-blog.com/600x495/1/02/16/51/Vrac/fontenelle.jpg" alt="fontenelle.jpg" width="356" height="309" /></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div></div><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/88059071.3.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4844526" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2482906768.3.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080; font-family: verda
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 1er novembre.tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2023-11-01:17906992023-11-01T03:30:00+01:002023-11-01T03:30:00+01:00 1830 : Louis-Philippe crée l' École Navale ...
<p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; text-align: right; line-height: normal;"><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>1830 : Louis-Philippe crée l'<em>École Navale</em></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1049 : Dédicace de l'église de l'Abbaye Saint Hilaire le Grand de Poitiers</strong></em></span> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">É</span>difice millénaire, l’église Saint-Hilaire de Poitiers appartient aux sites culturels majeurs classés au Patrimoine Mondial de l<em>’UNESCO</em> au titre des <em>Chemins de Saint-Jacques de Compostelle.</em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Elle est remarquable par l’équilibre de ses volumes, sa hauteur impressionnante et sa grande luminosité. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"> </p><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1643818983.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1267352" style="border-width: 0px; margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/693904710.jpg" alt="poitiers-sthilaire1.jpg" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><em><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.art-roman.net/index.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.art-roman.net/index.htm</a></strong> </em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5178275" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2482906768.30.jpg" alt="1er novembre,saint hilaire,thomas becket,jean anouilh,philippe auguste,louis xiv,philippe v,bainville,boileau,levi strauss,la boëtie,folco de baroncelli" /></span></p><p style="text-align: center;"> </p></div><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3795001252.55.jpg" id="media-6186736" alt="" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080;"><em><strong>1164 : Départ pour la France de l'archevêque Thomas Beckett, qui craint pour sa vie</strong></em></span></span><span style="font-size: medium;"> <br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/534035859.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1267348" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/1748908215.png" alt="Tomwindo.png" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Vitrail de la cathédrale d'Angers représentant Thomas Beckett. </em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Thomas BECKETT a quitté clandestinement son île; il semblerait qu'il soit passé par le port d'OMONVILLE LA ROGUE, qui est un petit port de la HAGUE, très discret : dans un des greniers de son église - qui date de Saint Louis - se trouve une fresque du martyre de Thomas BECKETT; elle date de 1270, et fut restaurée en 1929. </em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>On y trouve aussi une statue en bois de Thomas BECKETT avec, à côté l'histoire de sa vie : des cierges sont toujours allumés, aujourd'hui, auprès de sa statue.</em></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: center;"><p class="MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Jean Anouilh fera de la mort tragique de l'archevêque le sujet de sa pièce <strong><em>Beckett ou l'honneur de Dieu</em></strong>, en 1959 :</span></p></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em><strong> </strong></em></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong><span style="color: #003366;">• "...</span>Dans les périls de la navigation, l'instinct de conservation des hommes leur a fait, depuis longtemps, reconnaître qu'il fallait un seul maître à bord. Les équipages révoltés qui ont noyé leur capitaine, finissent toujours, après quelques temps d'anarchie, par se confier, corps et âmes, à l'un des leurs, qui se met à régner sur eux, plus durement parfois que leur capitaine noyé..."</strong> (Becket, p.23, Livre de Poche n°1716)</span></div><div style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong><span style="color: #003366;">•</span></strong> "...<strong>La beauté est une des rares choses qui ne font pas douter de Dieu..."</strong> (Becket, p.45, Livre de Poche n°1716)</span></div><div style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="color: #003366;"><strong>•</strong></span> "...<strong>La seule chose qui soit immorale... c'est de ne pas faire ce qu'il faut, quand il le faut..."</strong> (Becket, p.84, Livre de Poche n° 1716)</span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong><em> <a href="http://www.universalis.fr/encyclopedie/thomas-becket-beckett/">http://www.universalis.fr/encyclopedie/thomas-becket-beckett/</a></em></strong></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong><em><img id="media-5178275" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2482906768.30.jpg" alt="1er novembre,saint hilaire,thomas becket,jean anouilh,philippe auguste,louis xiv,philippe v,bainville,boileau,levi strauss,la boëtie,folco de baroncelli" /></em></strong></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"><em><strong>1179 : Sacre de Philippe Auguste</strong></em></span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: left;"><div style="text-align: left;"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p></div></div></div><div style="text-align: justify;"><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1517154644.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5490887" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/194889418.2.jpg" alt="1er novembre,saint hilaire,thomas becket,jean anouilh,philippe auguste,louis xiv,philippe v,bainville,boileau,levi strauss,la boëtie,folco de baroncelli" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Âgé de quinze ans, il est le dernier qui sera sacré du vivant de son père (ci contre, le sceau de Philippe Auguste). Après lui, et grâce à lui, le trône et la dynastie auront acquis une telle puissance et une telle gloire que la précaution prise par Hugues Capet et suivie par ses cinq successeurs directs sera devenue inutile...<br /></span></p></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Un moine de Saint Denis, le médecin Rigord, le nomme <em>Auguste</em> <strong>"…parce que les Anciens appelaient Auguste les empereurs qui augmentaient le domaine de l’État, et aussi parce que Philippe naquit au mois d’Août…".</strong></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">De Jacques Bainville, <em>H</em><em>istoire</em><strong><em> de France</em>, </strong>Chapitre V<strong>, </strong><em>Pendant 340 ans l'honorable maison capétienne règne de père en fils</em> : </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>"...Pour conduire cette lutte contre l'État anglo-normand, il se trouva un très grand prince, le plus grand que la tige capétienne eût donné depuis Hugues Capet. Philippe Auguste, devenu roi avant l'âge d'homme, car il était né tard du second mariage de Louis VII, fut d'une étonnante précocité. Chez lui, tout était volonté, calcul, bon sens et modération. En face de ces deux fous furieux, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, fils d'Éléonore et d'Henri Plantagenêt, Philippe Auguste représente le réalisme, la patience, l'esprit d'opportunité.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>Qu'il allât à la croisade, c'était parce qu'il était convenable d'y aller. Il rentrait au plus vite dans son royaume qui l'intéressait bien davantage, laissant les autres courir les aventures, profitant, pour avancer ses affaires, de l'absence et de la captivité de Richard Cœur de Lion. Chez Philippe Auguste, il y a déjà des traits de Louis XI. Ce fut, en somme, un règne de savante politique et de bonne administration..."</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><img id="media-1267365" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/1986109558.JPG" alt="philippe auguste.JPG" width="343" height="234" /></span></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> <span style="font-size: medium;"><em><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Dans notre abum <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/"><span style="color: #000000;">L'aventure France racontée par les cartes</span></a>, voir la photo <span style="color: #000080;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/des-celtes-a-nos-jours-l-aventure-france-par-les-cartes/2050092565.html" target="_self">"La France avant et après Philippe Auguste"</a></span></span></strong></em></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5178275" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2482906768.30.jpg" alt="1er novembre,saint hilaire,thomas becket,jean anouilh,philippe auguste,louis xiv,philippe v,bainville,boileau,levi strauss,la boëtie,folco de baroncelli" /></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1530 : Naissance d'<span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">É</span>tienne de la Boëtie</strong></em></span> <strong><em> </em></strong> <br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 5pt 0cm; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/114845919.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1267298" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/396479124.jpg" alt="300px-Sarlat-medieval-city-by-night-13.jpg" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Maison de La Boëtie à Sarlat</em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Auteur du <strong>Contr'un</strong>, il est surtout resté dans l'Histoire pour son amitié avec Montaigne : voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/07/02/ephemeride-du-18-aout.html"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">É</span>phéméride du 18 août</a></strong>, jour de sa mort)</em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em><strong><a href="http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/etienne_de_la_boetie/index.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="color: #000080;">http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes /etienne_de_la_boetie/index.html</span></a> </strong></em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em> La ville de La Böetie sera la première en France, en 1962, à bénéficier des bienfaits de l'excellente Loi Malraux sur la préservation des coeurs urbains de nos Communes : voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/06/30/ephemeride-du-4-aout.html">Éphéméride du 4 août</a></strong>...</em><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5178275" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2482906768.30.jpg" alt="1er novembre,saint hilaire,thomas becket,jean anouilh,philippe auguste,louis xiv,philippe v,bainville,boileau,levi strauss,la boëtie,folco de baroncelli" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><em><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">1539/1596 : Naissance et mort de Pierre Pithou, principal rédacteur de la Satyre Ménippée...</span></span></strong></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3864209377.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5323925" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/167524054.jpg" alt="1er novembre,saint hilaire,thomas becket,jean anouilh,philippe auguste,louis xiv,philippe v,bainville,boileau,levi strauss,la boëtie,folco de baroncelli" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> <strong><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://www.satyremenippee.fr/">http://www.satyremenippee.fr/</a></span></em></strong></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">La <strong><em>Satyre Ménippée, de la Vertu du Catholicon d'Espaigne et de la tenuë des estats de Paris</em></strong> (c'est son titre complet) est une œuvre collective satirique, qui mélange - en prose et en vers - les railleries contre la <em>Ligue</em> et ses chefs, trahissant la France et la Légitimité, dans leur alliance avec le roi d'Espagne...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Son sujet : la tenue des <em>États Généraux</em>, convoqués à Paris le 26 janvier 1593 par le duc de Mayenne, devenu chef de la Ligue après l'assassinat du duc de Guise (voir l'<strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/10/30/ephemeride-du-23-decembre.html">Éphéméride du 23 décembre</a></em></strong>), et préférant faire élire un roi catholique - fût-il inféodé à l'étranger... - plutôt que de se rallier au roi légitime, Henri III de Navarre, devenu <strong><em>Henri IV, roi de France et de Navarre</em></strong> après l'assassinat du dernier des Valois, Henri III (voir l'<strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/06/30/ephemeride-du-2-aout.html">Éphéméride du 2 août</a></em></strong>)...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/3592866384.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5323936" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/4108678492.jpg" alt="1er novembre,saint hilaire,thomas becket,jean anouilh,philippe auguste,louis xiv,philippe v,bainville,boileau,levi strauss,la boëtie,folco de baroncelli" /></a>Circulant dès 1593, la <em>Satyre Menippée</em> a été imprimée en 1594 par Jamet Mettayer (marque typographique ci contre). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Il fallait agir vite, et frapper les esprits : </span><span id="Le_contexte_politique_et_les_divers_auteurs" style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">les Espagnols proposaient d’abolir la<em> loi salique</em>, et de déclarer l’infante d’Espagne reine de France. Cet extrémisme finit par provoquer une scission au sein même des Ligueurs, malgré leur détestation de la Réforme : certains des ligueurs, refusant une princesse étrangère sur le trône, se mirent à préparer le ralliement de la capitale à Henri IV...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ce fut donc une réunion de <em>bons citoyens</em>, <strong><em>"demeurés français en politique et gallicans en religion"</em></strong>, qui eut l’idée de la Satire Ménippée, œuvre mi-sérieuse, mi-plaisante, visant à défendre les vrais intérêts de la France, qui voulait rester catholique mais aussi indépendante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Le plan de la <em>Satire Ménippée</em> appartient à Pierre le Roy, chanoine
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.html”... décidé à écrire net, à boire frais et à se tenir gaillard.”tag:houdaer.hautetfort.com,2023-09-03:42467842023-09-03T04:00:00+02:002023-09-03T04:00:00+02:00 Je relis Paul-Jean Toulet. « Les Contrerimes », au hasard et...
<p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/2813853910.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6471571" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/1983267720.jpg" alt="toulet,lapaque,les contrerimes,au hasard et souvent,steinmetz,apollinaire,boileau,curnonsky,guétary" /></a></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; line-height: 150%; font-family: georgia, palatino, serif;">Je relis Paul-Jean Toulet. « Les Contrerimes », au hasard et souvent, autrement et encore. (…) A l’âge des aéroplanes et des premiers carnages industriels, l’auteur de « Mon amie Nane » a aimé « L’Art Poétique » de Boileau, le tracé voluptueux des jardins à la française, les taxautos pris sur les Champs-Elysées avec des filles vénéneuses et les paquebots des Messageries maritimes. Par là, il a relevé l’antique tradition de subversion de la laideur établie, décidé à écrire net, à boire frais et à se tenir gaillard. Refusant la poésie prétentieuse et les vers tarabiscotés, il a cultivé un lyrisme simple et mélancolique. « Que tu es loin, mon beau septembre, / Loin comme le Pays, / Quand ses hanches, et le maïs, / Etaient couleur de l’ambre » Classique et fantaisiste, il a réinventé les enjambements, les phrases nominales, les ellipses et les accélérations : « On rit, on se baise, on déjeune… / Le soir tombe : on n’est plus très jeune. »</span></em></p><p class="Textepardf" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; line-height: 150%; font-family: georgia, palatino, serif;">Las des effusions romantiques, Toulet a congédié les ruines, les gondoles et les parcs ravagés au profit de motifs proches de la vie : la tonnelle fleurie, l’aubergette, la table de bois blanc et les jambons pendus. D’une santé fragile, usé par la vie d’artiste et les abus divers commis avec Curnonsky, Toulet est mort à Guéthary, sur le rivage basque, le 6 septembre 1920. Amateur de règles anciennes, virtuose du vers français, il fut un grand novateur. (…) Merveilles formelles, les contrerimes sont formées de quatrains alternés de huit et six pieds dont les vers s’embrassent, faisant rimer entre eux des mètres différents. « Trottoir de l’Elysé’-Palace / Dans la nuit en velours / Où nos cœurs nous semblaient si lourds / Et notre chair si lasse. » On note l’élision du e muet, qui marque la rigueur de l’auteur des Contrerimes. Mais il y a aussi de la liberté dans ses vers, ainsi que le rappelle Jean-Luc Steinmetz. « Contemporain d’un Apollinaire dont le livre Alcools comporte une pareille observance de l’ancienne prosodie (à égalité avec les audaces du vers libre), Toulet occupe cette marge étroite où la tradition s’autorise maintes transgressions, guère visibles toutefois pour les yeux peu exercés. »</span></em></p><p class="Textepardf" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; line-height: 150%; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est ainsi que Paul-Jean est grand »</span></em></p><p class="Textepardf" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> </p><p class="Textepardf" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 150%; font-family: georgia, palatino, serif;">Sébastien Lapaque, </span><em><span style="font-size: 14pt; line-height: 150%; font-family: georgia, palatino, serif;">Au hasard et souvent</span></em><span style="font-size: 14pt; line-height: 150%; font-family: georgia, palatino, serif;">, éd. Actes Sud</span></p><p class="Textepardf" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 150%; text-align: justify;"> </p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 21 avriltag:lafautearousseau.hautetfort.com,2023-04-21:20743512023-04-21T03:25:00+02:002023-04-21T03:25:00+02:00 Martigues, de nos jours 1581 : Martigues...
<p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><strong>Martigues, de nos jours</strong></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1581 : Martigues devient une commune</strong></em></span> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">À la demande expresse du roi Henri III, les représentants des trois communes indépendantes et rivales, de Jonquières, l’Isle et Ferrières signent leur <span style="color: #666699;"><span style="color: #000080;"><strong><em><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/6125518224e72f6301ef59/186063295.html">Acte d’union</a></em></strong></span>. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Deux mois plus tard, le 4 juillet 1581, Henri III érigera Martigues en Principauté.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le roi souhaite pacifier définitivement cette région en proie aux soubresauts des Guerres de religion, mais il veut aussi renforcer la flotte française en Méditerranée, face aux barbaresques et aux espagnols. De ce point de vue, Martigues joue un rôle stratégique de premier plan sur la côte provençale grâce à son avant-port fortifié de Bouc (ci-dessous), qui commande et verrouille l’accès à l’Étang de Berre.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Mais rien n’était possible tant que duraient les continuelles divisions entre les trois communes rivales. D’où l’insistance du roi... <br /></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1443546910.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1886500" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2023818356.jpg" alt="Fort-de-Port-de-Bouc-BoucheXL.jpg" width="333" height="224" /></a></em></span></div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">À l'entrée du canal de Caronte, reliant la mer Méditerranée et l'étang de Berre, le phare du Fort de Bouc (ci dessus et ci dessous) est aménagé sur la tour d'un ancien fort, situé sur l'îlot de Bouc : </span></em></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1108239936.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1886505" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1774714303.jpg" alt="Fort-Port-de-Bouc-bouches-dXL.jpg" width="335" height="204" /></a></em> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/fort-de-bouc">http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/fort-de-bouc</a></strong><strong> </strong></span></em></span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #333333;">Et, dans notre <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/notre-fejuilleton-une-visite-chez-charles-maurras/">Feuilleton</a> (et album</span> <span style="color: #666699;"><span style="color: #003366;"><a style="color: #003366;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/6125518224e72f6301ef59/">Une visite chez Charles Maurras</a></span>, <span style="color: #000000;"><span style="color: #333333;">voir la photo</span> <span style="color: #000080;">"</span></span><span style="color: #000080;"><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/6125518224e72f6301ef59/1423646846.2.html" target="_self">L'église paroissiale de Ferrières (IV)"</a></span> </span><span style="color: #333333;">et les deux suivantes</span></strong> </span></em></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/88059071.15.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5040932" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2482906768.18.jpg" alt="21 avril,racine,thierry maulnier,boileau,daviel,louis xv,marseille,martigues,fort de bouc,vauban,law" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p></div></div><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/994490485.jpg" id="media-5803099" alt="" /></p><p><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>1671 : Naissance de John Law de Lauriston</strong></em></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">On peut prononcer <em>Lass</em>, comme au XVIIIème siècle ou - comme le recommande Bainville dans sa <em>Petite Histoire de France -</em> <em>Lo. <br /></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1220768929.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3409530" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1876507557.jpg" alt="21 avril,racine,thierry maulnier,boileau,daviel,louis xv,marseille,martigues,fort de bouc,vauban,law" width="230" height="317" /></a><em> </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>John Law, par Casimir Balthazar, Huile sur toile, 1843, musée de la Compagnie des Indes, Lorient</em></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">De Michel Mourre :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"...Recherché par les grands seigneurs à cause de sa réputation de joueur, il fut bientôt l'un des intimes du duc d'Orléans. Celui-ci, devenu régent, autorisa Law à fonder une banque privée (2 mai 1716), dont les billets furent admis comme espèces dans toutes les caisses publiques. Pour établir la confiance, Law prit l'engagement de toujours rembourser les billets de banque au cours originel, ce qui rendait la monnaie de papier préférable à la monnaie métallique, dont le titre légal variait constamment. Devant le succès, Law fonda la Compagnie d'Occident, qui eut le monopole d'exploitation de la Louisiane, le privilège du commerce avec le Mississippi, la Chine et les Indes, le monopole du tabac, et qui se vit confier la refonte et la fabrication des monnaies, le recouvrement des impôts directs, etc...(1717/1718). </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Pendant quelques années, la banque de Law, devenue en 1718 banque d'Etat, suscita une fièvre inouïe de spéculation : le public, entraîné par une habile propagande, se disputait avec fureur les actions de la rue Quincampoix, principal centre de l'agiotage. Le prix des actions monta jusqu'à quarante fois leur valeur primitive, tandis que Law, honnête mais trop confiant dans son système, se laissait aller à émettre une quantité énorme de billets, qui n'étaient nullement en proportion avec les valeurs réelles que la banque possédait (on estime que Law créa près de 7 à 8 milliards de valeurs en papier, alors que toute la réserve métallique du pays ne s'élevait guère à plus de 1.200 millions). Le système se trouvait ainsi à la merci d'une panique : celle-ci se déclencha en février 1720 lorsque les ennemis de Law réalisèrent brusquement leurs billets.... L'ampleur du désastre le contraignit à se réfugier à Bruxelles. Après avoir erré en divers pays, , il alla mourir en Italie, dans un état voisin de l'indigence..."</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/620827743.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3409602" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2441658356.JPG" alt="21 avril,racine,thierry maulnier,boileau,daviel,louis xv,marseille,martigues,fort de bouc,vauban,law" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Le 24 Mars 1720 eut lieu la fermeture des établissements bancaires de la rue Quincampoix : cette banqueroute provoqua des émeutes dans la célèbre rue parisienne...</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong><a href="http://sceco.univ-poitiers.fr/hfranc/systLaw.htm">http://sceco.univ-poitiers.fr/hfranc/systLaw.htm</a> </strong></em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Il est, souvent, de bon ton de critiquer durement Law, son "Système" et, finalement, son échec; au mieux, de le moquer, lui et son "papier-monnaie". C'est, cependant, un jugement partiel et injuste, car c'est oublier qu'il a rendu un immense service à la Royauté et au pays tout entier...</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Lorsque Louis XIV mourut, la Dette publique était colossale : on l'estime généralement à dix années pleines des rentrées fiscales pour l'ensemble du Royaume ! C'est qu'il avait coûté fort cher de réunir le Roussillon (avec Perpignan), la Franche-Comté (avec Besançon), l'Alsace (avec Strasbourg et Mulhouse), la Flandre gallicante (avec Dunkerque et Lille, réunion qui, de plus, mettait définitivement à l'abri, à l'intérieur du Royaume, la province d'Artois, alors trop en pointe et perpétuellement exposée aux invasions...).</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Et justement, grâce à Law et à son Système, qui remporta le succès considérable que l'on sait à ses débuts, cette Dette énorme et calamiteuse fut remboursée et soldée en fort peu de temps.</em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Il faut donc savoir gré de cela à Law et au Régent, si l'on ne veut pas avoir une vue partielle et, finalement, injuste, de l'homme et de son Système de papier-monnaie, peut-être trop en avance sur son temps, et sur les mentalités...</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/88059071.17.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5012125" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2482906768.17.jpg" alt="21 avril,racine,thierry maulnier,boileau,daviel,louis xv,marseille,martigues,fort de bouc,vauban,law" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <br /></span></p><p><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>1699 : Mort de Racine</strong></em></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">S'il a le privilège de respecter les règles, comme si elles avaient été faites pour lui, il n'en demeure pas moins que, comme Molière et comme Boileau, Racine met au-dessus de tout, et donc des règles elles-mêmes, le fait de <strong>"plaire"</strong> et de <strong>"toucher".</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Dans sa préface de Bérénice, il écrit :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <em><strong>"...Je les conjure</strong> (les spectateurs, ndlr) <strong>d'avoir assez bonne opinion d'eux-mêmes pour ne pas croire qu'une pièce qui les touche et qui leur donne du plaisir puisse être absolument contre les règles. La principale règle est de plaire et de toucher: toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première".</strong></em></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/756235928.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1610762" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2146661445.2.jpg" alt="racine.jpg" /></a></span></div><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong><a href="http://salon-litteraire.com/fr/jean-racine/content/1810891-racine-biographie"> http://salon-litteraire.com/fr/jean-racine/content/1810891-racine-biographie</a></strong></em><br /></span></p><p style="text-align: center;"><strong><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></em></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/88059071.17.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5012125" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2482906768.17.jpg" alt="21 avril,racine,thierry maulnier,boileau,daviel,louis xv,marseille,martigues,fort de bouc,vauban,law" /></a></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>1745 : Première opération de la cataracte</strong></em></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">C'est le <em><strong>"médecin de peste"</strong></em> normand Jacques Daviel qui réalise avec succès, à Marseille, cette première opération <em>moderne</em> de la cataracte.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"En est-il tellement dont on puisse faire précéder leur nom des prépositions avant et après pour désigner deux périodes du savoir des hommes ?"</strong> (Professeur Pouliquen).</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1803326148.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1610711" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1514349626.JPG" alt="JACQUES DAVIEL.JPG" /></a></span></div></div><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: left; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Chirurgien et oculiste, Jacques Daviel naquit en 1693 à <em>La Barre</em>, en Ouche, au sud de Bernay, en Normandie.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">À 15 ans, il est apprenti chirurgien dans la capitale. Il étudie à Paris puis, en 1719 se rend à Marseille à l'occasion de la <em>Grande peste</em>. Là, il donne pendant vingt ans des cours d'anatomie et de chirurgie. Dès 1728 il s'occupe spécialement des maladies des yeux et ne tarde pas à acquérir une grande célébrité.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En 1736, il est nommé chirurgien des galères puis, en 1738, démonstrateur d'anatomie et de chirurgie. Il est reçu dans plusieurs cours d'Europe, et devient membre de l'<em>Académie royale de chirurgie</em>. Sa carrière connaît son apogée le 21 Avril 1745 grâce à cette intervention réussie de l'extraction du cristallin.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En 1746 il part se fixer à Paris, où il est autorisé à opérer aux <em>Invalides</em>, puis en 1749 il est nommé chirurgien-oculiste du roi Louis XV. Il présente sa nouvelle technique en 1752 : <strong>"Sur une nouvelle méthode de guérir la cataracte par l'extraction du cristallin".</strong> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Sur 306 de ses opérations, 282 ont été un succès.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Daviel doit être considéré comme l'inventeur du procédé d'extraction de la cataracte, dont il a le premier formulé exactement les règles. Il est décédé à Genève le 30 septembre 1762.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ci dessous, son buste dans les jardins de l'<em>Hôtel-Dieu</em> de Marseille.</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1733614107.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1610702" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1234316231.jpg" alt="Daviel.jpg" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <em><strong><a href="http://www.snof.org/histoire/davielfin.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.snof.org/histoire/davielfin.html</a></strong></em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/88059071.17.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5012125" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2482906768.17.jpg" alt="21 avril,racine,thierry maulnier,boileau,daviel,louis xv,marseille,martigues,fort de bouc,vauban,law" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><em>1770 : Marie-Antoinette quitte Vienne, pour aller épouser le futur Louis XVI... </em></strong></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">De Raphaël Dargent, <strong><em>Marie-Antoinette, le Procès de la Reine</em> </strong>(page 42) :</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #000000;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1495859490.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5012130" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/803301208.jpg" alt="21 avril,racine,thierry maulnier,boileau,daviel,louis xv,marseille,martigues,fort de bouc,vauban,law" /></a>"...Lorsque, le 21 avril, le cortège de cinquante-sept voitures et de trois cent soixante-seize chevaux s'élance de Schönbrunn, la petite Antonia, la tête penchée à la portière de sa voiture a les yeux baignés de larmes. Elle regarde une dernière fois l'immense façade ocre du palais des Habsbourgs </span></strong><span style="color: #000000;">(ci contre)</span><strong><span style="color: #000000;">, en songeant à toutes ces années de bonheur enfantin qui ne reviendront plus. Quel arrachement ! Autour de l'archiduchesse, une trentaine de personnes l'accompagne, des dames d'honneur, des femmes de chambre, des coiffeurs, des secrétaires, des couturières, des chirurgiens, des pharmaciens, des pages, des laquais, des cuisiniers et une escorte de gardes nobles, tout ce monde placé sous les ordres du comte de Starhemberg, chargé de la "remise". Le périple de Vienne à Strasbourg est fort long et fort éprouvant; de relais en relais, il ne faudra pas moins de vingt mille chevaux ! Les étapes se succèdent : Molck le 21 avril où elle couche au couvent des Bénédictines, puis Enns le 22 où le prince d'Auesperg la reçoit en son château; Lambach le 23, Altheim le 24, Alt-Oettingen le 25, le château de Nymphenbourg non loin de Munich les 26 et 27, Augsbourg le 28, Gunsbourg du 29 au 31. Le 1er mai on est à Riedlingen, le 2 à Stockbach, le 3 à Donau-Eschingen et le 4 mai on atteint Fribourg. Chaque jour, on passe six à neuf heures sur la route. Après deux jours de repos, on franchit la Forêt-Noire le 6 mai pour une dernière escale à l'abbaye de Schüttern.</span></strong></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #000000;"><a href="http://lafautearous
Tinouhttp://tinouaujourlejour.hautetfort.com/about.htmlFrançois Boileautag:tinouaujourlejour.hautetfort.com,2020-01-17:62058592020-01-17T05:42:00+01:002020-01-17T05:42:00+01:00 Lorsqu'on pénètre dans le cimetière La Salle par l'entrée située en bas de...
<p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Lorsqu'on pénètre dans le cimetière La Salle par l'entrée située en bas de la rue Saint-Barthélémy, on ne peut être qu'intrigué par l'étrange tombe qui se dresse un peu plus loin sur la gauche, dans l'allée centrale. Elle est unique en son genre puisqu'elle représente un accident de chemin de fer. L'ouvrage est signé Coussin.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6079564" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/02/01/2145920637.JPG" alt="tours,cimetiere,boileau,cheminot" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6079565" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/00/00/3031758296.JPG" alt="tours,cimetiere,boileau,cheminot" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Le petit fascicule nous indique :</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #993366;"><em>François Boileau (1845-1878). Mécanicien mort lors d'un accident ferroviaire sur la ligne Tours / Le Mans. La sépulture détaille avec réalisme le moment de l'accident : le train se disloquant parmi les pierres et l'eau.</em></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Certes, François Boileau n'est pas connu. C'était un ouvrier parmi tant d'autres et on ne peut pas l'inscrire dans les "célébrités" tourangelles. Mais j'ai voulu en savoir davantage, histoire de le faire revivre :</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">J'ai peu d'indices, seulement deux dates et un nom. La date du décès est précise : 30 mars 1878. Reste à trouver où a été enregistré le décès. Rien à Tours, donc je recherche à Dissay-sous-Courcillon, dans la Sarthe, là où s'est produit l'accident. Bingo ! Suit un deuxième acte, celui du chauffeur de la locomotive, François Raimbault, époux de Pascaline Levasseur.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">À partir de là, tout s'enchaîne :</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><span style="color: #ff0000;">François Boileau</span> est né à Saint-Pierre-des Corps le 11 mai 1845. Il est d'abord <span style="color: #339966;"><em>serrurier</em></span>, puis <span style="color: #339966;"><em>mécanicien</em></span>. Il se marie à Tours le 9 septembre 1867 avec Reine Charlot, née à Moux-en-Morvan (Nièvre) le 20 octobre 1849, fille de Pierre, <span style="color: #339966;"><em>employé au Chemin de fer</em></span>, et de Françoise Lagorgette. Son père, <span style="text-decoration: underline;">François Boileau,</span> était <span style="color: #339966;"><em>chauffeur au Chemin de fer</em> </span>; il demeurait Grange-Saint-Martin et avait épousé Pauline Richard le 25 juin 1844 à Saint-Pierre-des-Corps. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">On a affaire ici à des familles de cheminots. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Deuxième étape : retrouver l'ascendance.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Mes recherches m'ont conduite jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><span style="text-decoration: underline;">I. Mathieu Boileau</span>, journalier, marié à Marie Coudreau, d'où :</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><span style="text-decoration: underline;">II. Jean Boileau</span> , né vers 1759, décédé à Saint-Pierre-des-Corps le 24 avril 1807. Il est successivement <span style="color: #339966;"><em>voiturier par eau</em></span>, puis <span style="color: #339966;"><em>cabaretier</em></span> au moment de son décès. Il se marie avec Jeanne Habert. etc...</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><span style="color: #ff0000;">François Boileau</span> et Reine Charlot ont deux enfants :</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">1. <span style="text-decoration: underline;">Reine Françoise</span>, née à Angers le 6 juillet 1869. Elle a 9 ans lors du décès de son père.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Elle se marie à Tours le 8 janvier 1889 avec Jean Maurille Benays, <span style="color: #339966;"><em>employé au Chemin de fer d'Orléans</em></span>, né à Lascabane (Lot) le 12 septembre 1860, fils d'Antoine, <span style="color: #339966;"><em>charpentier,</em></span> et de Marguerite Hensas.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">2. <span style="text-decoration: underline;">François</span>, né à Poitiers (Vienne) le 19 décembre 1871. Il est <span style="color: #339966;"><em>peintre en bâtiment</em></span> et demeure impasse Raspail à Tours au moment de son mariage avec Marie Alexandrine Patry qui a lieu le 2 mai 1896. Cette dernière est native de Savigné (Vienne) où elle est née en 1876, fille de Pierre, forgeron, et d'Augustine Delhoume.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">J'ai toujours été fascinée par les locomotives à vapeur. Elles dégagent une telle force ! Quand j'étais gamine, dans les années cinquante, je me souviens très bien les avoir souvent observées près de chez moi. Au bout du boulevard Tonnellé passaient en effet les deux voies reliant Tours à Nantes et au Mans qui bifurquaient précisément à cet endroit, et, entre les deux, il y avait une parcelle de terre en contrebas, occupée par des jardins ouvriers. J'aimais bien me mettre sur le petit chemin, au pied du talus, et soudain, dans un bruit d'enfer allant crescendo arrivait la locomotive à toute allure, crachant de la fumée et envoyant des escarbilles ! </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">J'étais copine avec les deux filles du garde-barrière et il m'arrivait d'aller jouer chez elles. Quand le train passait, on avait l'horrible impression que la maison allait s'écrouler !</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">La maison existe encore. La voici en 2007 :</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6079566" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/02/00/1615664658.jpg" alt="tours,cimetiere,boileau,cheminot" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Je suis repassée devant depuis et j'ai constaté avec plaisir qu'elle avait été restaurée.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;">Allez prenons une dernière fois le train !</span></p><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/dA8HBdbTuKQ" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p><iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x9mu33" allowfullscreen="allowfullscreen" allow="autoplay"></iframe></p>
Jacques GIMARDhttp://nostaljg.hautetfort.com/about.htmlOPEN IN LIVE (3/3)tag:nostaljg.hautetfort.com,2019-07-10:61631852019-07-10T09:03:00+02:002019-07-10T09:03:00+02:00 En épilogue du 16 e Open d’échecs de Villard-de-Lans (Isère) — La...
<p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">En épilogue du 16<sup>e </sup>Open d’échecs de Villard-de-Lans (Isère) —</p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">La chronique in live de Jacques GIMARD, <em>« pousseur de bois »</em> persévérant, en cure de sevrage.</p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><span style="color: #993300; font-size: 14pt;"><strong>« JE PERSISTE DONC JE SIGNE »</strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><a href="http://nostaljg.hautetfort.com/media/01/01/2022193720.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6011687" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/01/01/681143268.JPG" alt="Open-03.JPG" /></a>Au lendemain d’un tournoi d’échecs, le miroir nous appelle, comme un besoin irrépressible de <em>« se regarder dans la glace »</em>, au double sens de l’expression. L’humeur est parfois à la gueule de bois. Rien de plus normal, à vrai dire, pour un pousseur de bois. Bon gré mal gré, il faut reprendre goût à une <em>« vie normale »</em> — hors de l’échiquier — tout en regagnant l’estime de soi, sans trop ruminer les fameuses, et non moins infâmantes, parties-perdues-dans-une-position-gagnante. Ce 16<sup>e</sup>Open de Villard-de-Lans, comme tout autre joute échiquéenne, réveille le sempiternel serment du pousseur de bois : mieux s’entraîner, mieux s’affûter, mieux s’exercer pour la prochaine fois. Car il y a toujours une prochaine fois pour un classement ELO cabossé ! Ainsi se nourrit la <em>chess-addiction </em>: le plus beau tournoi d’échecs, n’est-ce pas le prochain, celui où nous nous promettons de mieux jouer ? Alors moi aussi, je persiste donc je signe. Oui, dès la rentrée, je promets de jouer plus et mieux pour me préparer au 17<sup>e</sup>Open de Villard-de-Lans. Bonne résolution sans langue de bois. Quand bien même le bois est partout présent dans la posture épistémologique du pousseur de bois...</p><p><img src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/00/02/1373987921.JPG" id="media-6011710" alt="" /></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><em><strong>Faire feu de tout bois</strong></em></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><a href="http://nostaljg.hautetfort.com/media/01/02/2960797092.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6011699" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/01/02/2962416562.png" alt="Open-13.png" /></a>Côté ambition, le pousseur de bois doit puiser les meilleures ressources de son tempérament. Oublier craintes et rétentions. <em>« Montrer de quel bois il se chauffe »</em> : garder ou prendre l’initiative, et ne rien lâcher. <em>« Faire feu de tout bois » </em>: saisir l’opportunité qu’offrent colonnes ou diagonales ouvertes, cases délaissées ou faibles, pièces inactives et pions isolés. Patient, persévérant, vigilant, le joueur d’échecs ne doit jamais oublier que <em>« le bois tordu fait le feu droit »</em> : des moyens détournés, au fil d’une combinaison savamment dissimulée, peuvent construire une victoire bien mieux que l’acharnement périlleux à vouloir <em>« forcer le gain à tout prix »</em>. Pour le cas où l’inspiration viendrait soudain à manquer, sachons qu’il est vain et un rien pathétique de <em>« toucher du bois »</em>. Inutile de caresser gris-gris ou porte-bonheur : à quoi bon vouloir conjurer le mauvais sort dans un jeu où le hasard n’a pas sa place ? Abordons alors le noble jeu à la mesure de son exigence. <span style="font-size: 12pt;">Acceptons de ne nous en prendr</span>e qu’à nous-mêmes face aux défaillances ou contre-performances : <span style="color: black;">ne <em>« jamais casser du bois sur le dos de quelqu’un »</em>, avec la décence de ne point nous avouer <em>« malheureux comme le bois dont on fait le gibet ». </em></span><span style="font-size: 12pt;">Osons alors <em><span style="color: black;">« m</span></em><span style="font-family: Arial, sans-serif; color: black;"><em>ettre le doigt entre l'arbre et l'écorce »</em>, et laissons notre esprit s’aventurer sur l’espace complexe de l’échiquier où pièces blanches et pièces noires rivalisent de ruse humaine…</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><em><strong>Faire coin du même bois</strong></em></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial, sans-serif; color: black;"><a href="http://nostaljg.hautetfort.com/media/00/02/81631391.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6011700" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/00/02/3179443643.jpg" alt="Open-16.jpg" /></a></span>Côté prévention, le pousseur de bois doit rester fidèle à sa réputation : <em>« avoir une tête de bois »</em>, plus persévérante que têtue, plus déterminée qu’obstinée, pour savoir laisser place à l’analyse froide et sereine, dénuée de fougue et de passion. Inconcevable alors de s’inscrire à un tournoi comme si <em>« on va au bois sans cognée » </em>: impossible d’espérer un bon résultat sans se donner les moyens d’y parvenir. Aux échecs comme ailleurs, pas de résultat sans travail. Et pas de bon travail sans plaisir de jouer ! Transposons alors sur l’échiquier <em>« l’art poétique »</em> de l’ami Nicolas (Boileau) : ce qui se conçoit bien se joue clairement, et les coups arrivent aisément. Et n’oublions jamais la consigne limpide du génial Paul (Morphy) : <em>« aide tes pièces, et tes pièces t’aideront ! » </em>Le coup prématuré, imprécis, inutile, voilà l’ennemi. Et pour s’en prémunir, une seule question à se poser : en quoi mon coup est-il utile ? Pour améliorer ma position ou pour détériorer celle de mon adversaire. Bref, oublions les coups dénués d’efficacité. Parce que jouer un coup faible, c’est comme <em>« poser un cautère sur une jambe de bois » </em>! L’analyse des parties perdues, — ô combien plus instructive que celle de parties gagnées — nous apprend à identifier nos faiblesses, à ajuster notre répertoire d’ouvertures, à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Parce qu’un vrai pousseur de bois doit savoir <em>« faire coin du même bois » </em>: réparer ou améliorer ce que nous avons déjà plus ou moins bien façonné.</p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><strong><em>Ne jamais juger du bois par l’écorce</em></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: justify;"><a href="http://nostaljg.hautetfort.com/media/02/00/194558996.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6011701" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nostaljg.hautetfort.com/media/02/00/1820675553.JPG" alt="Open-15.JPG" /></a>Côté recommandation, rappelons la conduite à tenir, en toutes circonstances, au cours d’une partie : <em>« ne jamais juger du bois par l’écorce »</em>, — ne pas jauger l’adversaire sur sa mine ou selon ses mimiques —. Sage précaution pour <em>« ne pas recevoir une volée de bois vert »</em>, celle que préfigure bien souvent une défaite méritée. Qu’importe, à dire vrai, l’issue d’une partie d’échecs. Gagnant ou perdant, un vrai joueur d’échecs, gentleman du noble jeu, est <em>« du bois dont on fait les flûtes »</em> : intransigeant avec lui-même, bienveillant à l’endroit de son adversaire. Seule supplique qui ne souffre nulle exception : un vrai pousseur de bois joue aux échecs avec des pièces en bois. Sacrilège serait de lui imposer des pièces en plastique <em>made in China</em>. Parce que le noble de jeu est avant tout une névrose de xylophile. Tout y est bois… En action comme en dictons. Une histoire de bois entre pousseurs de bois. BRAVO et MERCI à l’Open de Villard-de-Lans de faire honneur au vrai jeu d’échecs, avec pièces en bois ! Voilà pourquoi, en proclamation de ce bon goût, oui, je persiste donc je signe.</p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: center;">FIN</p><p style="font-size: medium; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: center;"><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/-RZtnzQ6LYo?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlLa corruption des signestag:solko.hautetfort.com,2015-01-17:55360042015-01-17T15:18:00+01:002015-01-17T15:18:00+01:00 En représailles contre la France-Charlie, des musulmans ont incendié...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: helvetica; color: #000000;">En représailles contre la France-Charlie, des musulmans ont incendié huit églises à Niamey et cherchent à s’en prendre à la cathédrale. Ces idiots croient-ils encore que la République radicale de France est catholique ? Ils ne connaissent guère ses actuels dirigeants ! Dans ce contexte généralisé de perversion des signes, qu’on me permette (sans passer pour autant pour un provocateur), au Coran comme à la déclaration des Droits de l’homme, de préférer la grammaire de <span style="color: #ff0000;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Panini_%28grammairien%29"><span style="color: #ff0000;">Panini</span></a> </span>dont, dans leur infinie sagesse, les prêtres sanskrits avaient fait un veda qu’ils faisaient lire dans les temples. Elle rappelle avec doigté que le signe – qu’il soit mot ou dessin - est avant tout une forme, un<em> signifiant </em>diront plus tard nos éminents linguistes occidentaux, et que cette forme n’a rien d’essentiel qui vaille qu’on s’étripe en actes puisqu’elle est avant tout<em> expression, langage</em>. Quant au signifié, qui vient en second dans la perception que nous avons du signe, il ne possède qu’un pouvoir de désignation, pas de représentation. « Les langues ne sont nées d’elles-mêmes en façon d’herbes, racines et arbres, écrivait le doux Du Bellay dans sa <em>Défense et illustration de la langue française</em> ; mais toute leur vertu est née au monde du vouloir et arbitre des mortels. » Voilà pourquoi leur usage doit passer par le tamis de la raison, ce n’est pas moi qui le dit, mais Boileau, qui conseillait de <em>« vingt fois sur le métier</em> remettre son ouvrage »</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: helvetica; color: #000000;">Toute corruption de ce principe, pour quelque raison que ce soit, mène à la manipulation et au conflit. Et nous y sommes, et sans doute pour longtemps, loin de la culture européenne et de ce qui fut sa brillance, sa subtilité, sa saveur, son goût, tandis que du marché de Tulle, le piètre monsieur Hollande, en campagne, déjà, pour sa ré-élection, cause à la presse de valeurs et de punitions, ce qui va évidemment solutionner bien des choses, à Niamey comme ailleurs, ça crève les yeux. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4851983" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/00/02/1305817786.jpg" alt="niamey,panini,charlie,boileau,sémiologie,manipulation" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> Du Bellay</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p>
Kralyhttp://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.htmlPensée du Jour...tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2014-03-14:53217822014-03-14T05:00:00+01:002014-03-14T05:00:00+01:00 "Avant donc que d'écrire, apprenez à penser."...
<p style="margin-top: 5px; margin-bottom: 0px; font-family: Times; font-size: medium;" align="center"><span style="color: #008000;"><span style="font-size: medium;"><img id="media-4478978" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/media/01/00/4105864202.23.jpeg" alt="boileau,pensée,écrire,penser,art,poétique,réflexions,comprendre,savoir,écrivain,philosophie," /></span><span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">"Avant donc que d'écrire, apprenez à penser."</span></span></span></p><p style="margin-top: 5px; margin-bottom: 0px; font-family: Times; font-size: medium;" align="center"><span style="color: #006699; font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></p><p style="margin-top: 5px; margin-bottom: 0px; font-family: Times; font-size: medium; text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff0000; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em><span style="color: #006699;"> Nicolas Boileau, Art poétique.</span></em></span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlL'ART de ne RIMER PLUS (rediffusion de l'été)tag:surduvent.hautetfort.com,2009-08-04:22949862009-08-04T21:30:00+02:002009-08-04T21:30:00+02:00 De grâce, enseigne-moi l'art de trouver la rime; Ou, puisque...
<p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;">De grâce, enseigne-moi l'art de trouver la rime;</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Ou, puisque enfin tes soins y seraient superflus,</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Molière, enseigne-moi l'art de ne rimer plus,</span></p> </blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">BOILEAU a bien raison de prier qu'on lui accorde l'art de la rime ou, mieux encore, celui de renoncer à la rime.</span></p> <blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;">Il est vrai que la rime ajoute un mortel ennui aux vers médiocres; le poète alors est un mauvais mécanicien qui fait entendre le bruit choquant de ses poulies et de ses cordes.</span></p> </blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;">C'est VOLTAIRE qui vient d'acquiescer à ce propos.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Voici un siècle que la poésie a fait exploser rimes et métrique. Mais en réalité, cette liberté conquise plonge les poètes - et aussi leurs lecteurs - dans le puits sans fond de tous les possibles. Le cadre de la poésie n'est plus dans sa forme, mais dans l'exigence de sincérité qui pèse sur le poète. Tandis que le règne de la rime se fondait sur une culture commune, admise par tous.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">En s'en privant, le poète doit tenter de toucher son lecteur par le seul contenu de son texte, sans faire jouer une connivence avec lui, qui ne reposerait que sur un système de conventions.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Et VOLTAIRE de conclure:</span></p> <blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;">Je ne puis souffrir qu'on sacrifie à la richesse de la rime toutes les autres beautés de la poésie.</span></p> </blockquote> <p> </p> <p> </p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlNihil novi sub soletag:theatrummundi.hautetfort.com,2008-12-02:19276932008-12-02T18:15:00+01:002008-12-02T18:15:00+01:00 Une des...
<p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Une des consolations de ce métier tordu, et non la moindre, tient dans le fait de fréquemment rouler seul dans ces campagnes séparant deux villes. J’aime partir en avance, éviter les nationales, traverser des villages trop tranquilles. Les paysages banals, un peu tristes, lavent mon cœur de l’électrique saloperie des villes. J’aime, au retour souvent, le temps d’une sèche ou deux, visiter quelque cimetière parsemé d’inconnus. Et puis rouler encore, sans musique. La solitude ici ne semble pas trafiquer sur son genre ; toutes les saisons me plaisent au moment qu’elles sont là.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: medium;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: medium;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Le théâtre, fertile en censeurs pointilleux,</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Chez nous pour se produire est un champ périlleux.</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Un auteur n’y fait pas de faciles conquêtes ;</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Il trouve à le siffler des bouches toujours prêtes.</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Chacun le peut traiter de fat et d’ignorant ;</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">C’est un droit qu’à la porte on achète en entrant.</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Il faut qu’en cent façons, pour plaire, il se replie ;</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Que tantôt il s’élève, et tantôt s’humilie ;</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Qu’en nobles sentiments il soit partout fécond ;</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Qu’il soit aisé, solide, agréable, profond ;</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Que de traits surprenants sans cesse il nous réveille ;</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Qu’il coure dans ses vers de merveille en merveille ;</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Et que tout ce qu’il dit, facile à retenir,</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">De son ouvrage en nous laisse un long souvenir.</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Boileau, <i>Art poétique</i>, chant III</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p> </p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlUn conte de Noël : Zen U 20tag:theatrummundi.hautetfort.com,2007-12-25:13787222007-12-25T00:00:00+01:002007-12-25T00:00:00+01:00 ... de chrétien zélé que j’avais été, j’étais devenu un esprit...
<p style="text-align: right;"><font size="3"><font face="Times New Roman"><em> ... de chrétien zélé que j’avais été, j’étais devenu un esprit fort, c’est-à-dire un esprit faible.</em><strong> </strong></font></font></p><p style="text-align: right;"><font size="3"><font face="Times New Roman">Chateaubriand, <em>Mémoires d’outre-tombe</em>, Livre V, chapitre 15</font></font></p><div> </div><div style="text-align: center;"><font size="3" face="Times New Roman"><a href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/01/02/1430074799.jpg" target="_blank"><img id="media-948833" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/01/02/1430074799.jpg" alt="1430074799.jpg" name="media-948833" /></a></font></div><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><strong><font size="3" face="Times New Roman">Prologue</font></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">L’histoire idiote que je vais vous raconter n’est pas vraie. J’en veux pour preuve qu’elle se passe dans le futur. Dans les années 2052 après Jésus-Christ, environ.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Personnellement, je l’ai écrite cette semaine, dans un bar, en fumant de criminelles et « pornographiques » cigarettes…</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Mais peu importe. Puisque selon Boileau, <em>le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable</em>, reste à espérer que le vraisemblable, à son tour, ne devienne pas vrai.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Je n’aime pas beaucoup la science-fiction, mais pour compenser : j’aime bien me foutre de la gueule du monde.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><strong><font size="3" face="Times New Roman">Chapitre 1</font></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Je m’appelle François Dupin. Je n’ai jamais rien aimé de ce qui dure. J’ai toujours été contre les traditions abjectes. Toute ma vie, j’ai dégueulé mes pères. Je n’ai jamais cru à rien. Mais ce n’est pas cela que je voulais vous dire…</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Je m’appelle François Dupin. Je suis vieux. Je vais mourir. Ici, dans cette vieille ville de Lyon. En l’an 1430 de l’Hégire.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Je m’appelle François Dupin. A moins que je ne sois déjà mort. A tout le moins, rêve ou réalité, je me vois mourir. Je suis sur ce lit électrique, à l’hôpital, métissage de crasse et d’hygiène où la mort sent le propre chimique et la vie, je ne sais pourquoi, la merde… et quoiqu’il n’y ait personne à mon chevet, je parle à la petite caméra fixée au montant métallique qui me fait face. C’est à cette minuscule saloperie technologique reticulée au monde entier, ou à ce qui désormais en tient lieu, que je lance d’une voix faible mes dernières et vaines phrases.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Elles ne sont pas, d’ailleurs, celles que j’aurais souhaitées : </font> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3"><font face="Times New Roman"><em>– Alors ils remplacèrent le mot Bible, qui</em> signifiait <em>Livre, par le mot Média, qui signifie Moyen.</em></font></font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><em><font size="3"><font face="Times New Roman">Et il y eut partout des médiathèques.</font></font></em></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><em><font size="3"><font face="Times New Roman">Et il n’y eut plus nulle part des bibliothèques</font></font></em></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><em><font size="3" face="Times New Roman">Puis vous vîntes.</font></em></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><strong><font size="3" face="Times New Roman">Chapitre 2</font></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Et il mourut, « vieux et pourri », ainsi que le dit, en français, pour s’amuser, Naïma, sa petite fille.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Et voilà.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">(– Et alors ?</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">– Alors, ses petits enfants n’avaient rien compris à ses dernières paroles. Il faut dire à leur décharge, que le son de la communication, on ne sait pourquoi, n’était pas terrible.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">– Oui ?...</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">– Et il faut dire encore que le « vieux et pourri » avait parlé en français, et que ses petits-enfants (enfin, les quelques-uns d’entre eux qui avait assisté en ligne à sa mort) ne parlaient pas patois. Ils s’étonnaient tout de même que la dernière phrase – trois mots – leur demeurât incompréhensible à ce point.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">– Attends… Il a combien de petits enfants, le « vieux tout pourri » ?...</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">– Mettons quatre. Ou quinze. Ou vingt-trois. Peu importe. Dont deux seulement assistent à sa mort en ligne.)</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Naïma, toutefois, accorda quelques minutes de son temps précieux à cette « chose », qu’elle réfléchissait dans sa langue maternelle, métissage citoyen de mauvais arabe dialectal et de français de collège du vieux temps (« Mon granpér é 1 vieucon mai mintnan il é crévé inchallah », écrivit-elle en s’appliquant dans son journal intime électronique). Puis elle mit en veille l’ordinateur, enveloppa soigneusement sa chevelure dorée dans un hijab Gucci fort seyant et se rendit à son cours de philosophie politique à la TRU (Tariq Ramadan University), dans l’Est de Lyon.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Son cousin Nasser, à cent cinquante kilomètres de là, traduisit dans son globish natal l’ultime et incompréhensible phrase de son grand-père (elle lui semblait, du seul fait de ses qualités sonores, pouvoir faire l’objet d’un refrain dans une des chansons qu’il écrivait pour son « groupe » - il était seul dans son groupe et travaillait les divers instruments sur son ordinateur. Comme il était artiste, il entretenait divers engagements politiques, militait notamment dans une association qui lui avait passé commande d’une chanson : le MSDVRTSQOLDDFPD ou Mouvmen Sitoyen pour la Dépennalization des Viol en Réunions ou Tournante Si Quyz Ont Lieu Dans Des Filles Pas Déscente).</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">« Zen U 20. »</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">(– Ce qui veut dire ?</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">– Eh bien, mais c’est sa traduction :</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Zen You Twenty.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Then You Twenty.</font></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;"><font size="3" face="Times New Roman">Puis vous vîntes.)</font></p><p> </p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlSatires, Epîtres, Art poétiquetag:www.listesratures.fr,2007-07-02:11217392007-07-02T15:35:00+02:002007-07-02T15:35:00+02:00 C'est au tour de Boileau de m'abandonner. Tout de suite, l'exagération....
<p>C'est au tour de Boileau de m'abandonner. Tout de suite, l'exagération. Abandonner. Il circule, il prend l'air, il aère ses pages, disperse ses satires un peu plus loin, c'est tout.<br /> C'est beaucoup.<br /> Monsieur Boileau, c'est à vous :</p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://www.chapitre.com/module/product/Default.aspx?source=NEUF&reference=9782070322930&donnee_appel=CHAPLITESR"><img src="http://www.listesratures.fr/media/02/00/105700a70fdfdea23cab1eec7535be20.jpg" alt="17d8f4f0e6b5819325030c9131946a26.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-433685" name="media-433685" /></a></div> <blockquote> <blockquote> <blockquote> <p>D'un ton un peu plus haut, mais pourtant sans audace,<br /> La plaintive élégie, en longs habits de deuil,<br /> Sait, les cheveux épars, gémir sur un cercueil.<br /> Elle peint des amants la joie et la tristesse ;<br /> Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse.<br /> Mais, pour bien exprimer ces caprices heureux,<br /> C'est peu d'être poète, il faut être amoureux.</p> <p>Extrait de Chant II.</p> </blockquote> </blockquote> </blockquote>