Last posts on baudrillard2024-03-29T08:50:04+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/baudrillard/atom.xmlCafé philosophique de Montargishttp://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/about.htmlBaudrillard : Le besoin du loisirtag:cafephilosophique-montargis.hautetfort.com,2022-06-04:62493832022-06-04T00:00:00+02:002022-06-04T00:00:00+02:00 Le repos, la détente, l’évasion, la distraction sont peut-être des...
<blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le repos, la détente, l’évasion, la distraction sont peut-être des "besoins" : mais ils ne définissent pas en eux-mêmes l'exigence propre du loisir, qui est la consommation du temps. Le temps libre, c'est peut-être toute l'activité ludique dont on le remplit, mais c'est d'abord la liberté de perdre son temps, de le "tuer" éventuellement, de le dépenser en pure perte. (C'est pourquoi dire que le loisir est "aliéné" parce qu'il n'est que le temps nécessaire à la reconstitution de la force de travail est insuffisant. "L’aliénation" du loisir est plus profonde : elle ne tient pas à sa subordination directe au temps de travail, elle est liée à L'IMPOSSIBILITÉ MÊME DE PERDRE SON TEMPS). La véritable valeur d’usage du temps, celle qu’essaie désespérément de restituer le loisir, c’est d’être perdu. Les vacances sont cette quête d’un temps qu’on puisse perdre au sens plein du terme, sans que cette perte n’entre à son tour dans un processus de calcul, sans que ce temps ne soit (en même temps) de quelque façon "gagné". Dans notre système de production et de forces productives, on ne peut que gagner son temps : cette fatalité pèse sur le loisir comme sur le travail. On ne peut que "faire valoir" son temps, fût-ce en en faisant un usage spectaculairement vide. Le temps libre des vacances reste la propriété privée du vacancier, un objet, un bien gagné par lui à la sueur de l’année, possédé par lui, dont il jouit comme de ses autres objets – et dont il ne saurait se dessaisir pour le donner, le sacrifier (comme on fait de l’objet dans le cadeau), pour le rendre à une disponibilité totale, à l’absence de temps qui serait la véritable liberté.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Baudrillard" target="_blank" rel="noopener">Jean Baudrillard</a>, <em>La société de consommation</em> (1970)</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlCes mythes grecs auxquels on n'échappe pas....tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-08-05:51337322013-08-05T16:00:00+02:002013-08-05T16:00:00+02:00 Nous vous signalons la parution d'un numéro hors-série de la revue...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous vous signalons la parution d'un numéro hors-série de la revue <em>Philosophie magazine</em>, diponible en kiosque, consacré aux à ces mythes grecs qui continuent souterrainement à structurer l'imaginaire de nos sociétés... A lire !</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4201376" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/97772154.jpg" alt="Mythes grecs philosophie magazine.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Les mythes grecs. </strong></span><br /><span style="font-size: small;">Pourquoi on n'y échappe pas ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Oedipe et la revanche du réel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Argos, la surveillance généralisée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Narcisse ou la séduction. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dédale, la technique irresponsable. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Tantale, la frustration du désir.</span></p></blockquote>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlUn air de FEMille ? Oui. Un air de femme ? Non. De la Cicciolina aux femen, transsexuels et gender-benders - Jeatag:fichtre.hautetfort.com,2013-04-03:50271182013-04-03T07:30:00+02:002013-04-03T07:30:00+02:00 La...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4032491" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/01/39975199.jpg" alt="cicciolona, ciccolina" width="240" height="295" /> <img id="media-4032492" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/00/4040205520.jpg" alt="femen" width="286" height="296" /><br /><span style="font-size: x-small;">La Cicciolina Une femen</span></p><p> </p><p><strong></strong> </p><p><strong><span style="text-decoration: underline;">Extrait de <em>La Transparence du Mal</em>, 1990, Jean Baudrillard, Galilée (pp 28 à 32)</span></strong> :</p><p style="text-align: justify;">[...] </p><p style="text-align: justify;">Le corps sexué est livré aujourd'hui à une sorte de destin artificiel. Et ce destin artificiel, c'est la transsexualité. Transsexuel non pas au sens anatomique, mais au sens plus général de travesti, de jeu sur la <span style="color: #993300; font-size: small;"><strong>commutation des signes du sexe</strong></span>, et, par opposition au jeu antérieur de la différence sexuelle, du <em>jeu de <span style="color: #993300; font-size: small;"><strong>l'indifférence sexuelle</strong></span></em>, indifférenciation des pôles sexuels et indifférence au sexe comme jouissance. Le sexuel est porté sur la jouissance (c'est le leitmotiv de la libération), le transsexuel est porté sur l'artifice, que ce soit celui de changer de sexe, ou le jeu des signes vestimentaires, morphologiques, gestuels, caractéristiques des travelos. Dans tous les cas, opération chirurgicale ou sémiurgique, signe ou organe, il s'agit de <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #993300;">prothèses</span></strong></span> et, aujourd'hui où le destin des corps est de devenir prothèse, il est logique que le modèle de la sexualité devienne la transsexualité, et que celle-ci devienne partout le lieu de la séduction.</p><p style="text-align: justify;">[...]</p><p style="text-align: justify;">Voyez la Cicciolina. Y a-t-il plus merveilleuse incarnation du sexe, de <span style="color: #993366; font-size: small;"><strong>l'innocence pornographique</strong></span> du sexe ? On l'a opposée à Madonna, vierge fruit de l'aérobic et d'une <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #993366;">esthétique glaciale</span></strong></span>, dénuée de tout charme et de toute sensualité, <strong><span style="color: #993366; font-size: small;">androïde musclée</span></strong> et dont justement, pour cela, on a pu faire une <strong><span style="color: #993366; font-size: small;">idole de synthèse</span></strong>. Mais la Cicciolina n'est-elle pas, elle aussi, une transsexuelle ? Les longs cheveux platinés, les seins moulés à la louche, les formes idéales d'une poupée gonflable, <strong><span style="color: #993366; font-size: small;">l'érotisme lyophilisé</span></strong> de bande dessinée ou de science-fiction, et, surtout, l'exagération du discours sexuel (jamais pervers, jamais libertin), <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #993366;">transgression totale clés en mains</span></strong></span> ; la femme idéale des téléphones roses, plus une <strong><span style="color: #993366; font-size: small;">idéologie érotique carnivore</span></strong> qu'aucune femme aujourd'hui n'assumerait - sauf précisément une transsexuelle, un travesti : eux seuls, on le sait, vivent des signes exagérés, des signes carnivores de la sexualité. <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #993366;">L'ectoplasme charnel</span></strong></span> qu'est la Cicciolina rejoint ici la <strong><span style="color: #993366; font-size: small;">nitroglycérine artificielle</span></strong> de Madonna, ou le charme androgyne et frankensteinien de Michaël Jackson. Ce sont tous des mutants, des travelos, des êtres <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #993366;">génétiquement baroques</span></strong></span>, dont le look érotique cache <strong><span style="color: #993366; font-size: small;">l'indétermination générique</span></strong>. Tous des <em>"<strong><span style="color: #993366; font-size: small;">gender-benders</span></strong>"</em>, des <strong><span style="color: #993366; font-size: small;">transfuges du sexe</span></strong>.</p><p style="text-align: justify;">Voyez Michaël Jackson. Michaël Jackson est un mutant solitaire, précurseur d'un <span style="color: #333399;"><strong><span style="font-size: small;">métissage parfait</span></strong></span> parce que universel, <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #333399;">la nouvelle race d'après les races</span></strong></span>. Les enfants d'aujourd'hui n'ont pas de blocage par rapport à une société métissée : elle est leur univers et Michaël Jackson préfigure ce qu'ils imaginent comme un <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #333399;">avenir idéal</span></strong></span>. A quoi il faut ajouter que Michaël s'est fait refaire le visage, décrêper les cheveux, éclaircir la peau, bref qu'il s'est minutieusement construit : c'est ce qui en fait un enfant innocent et pur - l'androgyne artificiel de la fable, qui, mieux que le Christ, peut <strong><span style="color: #333399; font-size: small;">régner sur le monde</span></strong> et le réconcilier parce qu'il est mieux qu'un enfant-dieu : un <strong><span style="color: #333399; font-size: small;">enfant-prothèse</span></strong>, un embryon de toutes les formes rêvées de mutation qui <strong><span style="color: #333399; font-size: small;">nous délivreraient de la race et du sexe</span></strong>.</p><p style="text-align: justify;">On pourrait parler aussi des <strong><span style="color: #008080; font-size: small;">travelos de l'esthétique</span></strong>, dont Andy Warhol serait la figure emblématique. Comme Michaël Jackson, Andy Warhol est une mutant solitaire, précurseur d'un <strong><span style="color: #008080; font-size: small;">métissage parfait</span></strong> et universel de l'art, d'une <strong><span style="color: #008080; font-size: small;">nouvelle esthétique d'après toutes les esthétiques</span></strong>. Comme Jackson, c'est un personnage parfaitement artificiel, lui aussi innocent et pur, un androgyne de la nouvelle génération, une sorte de <strong><span style="color: #008080; font-size: small;">prothèse mystique</span></strong> et de machine artificielle qui <strong><span style="color: #008080; font-size: small;">nous délivre par sa perfection à la fois du sexe et de l'esthétique</span></strong>. Quand Warhol dit : toutes les oeuvres sont belles, je n'ai pas à choisir, toutes les oeuvres contemporaines se valent - quand il dit : l'art est partout, donc il n'existe plus, <strong><span style="color: #008080; font-size: small;">tout le monde est génial</span></strong>, le monde tel qu'il est, dans sa banalité même, est génial, personne ne peut y croire. Mais en cela il décrit la configuration de l'esthétique moderne, qui est celle d'un agnosticisme radical.</p><p style="text-align: justify;">Nous sommes tous des agnostiques, ou des travelos de l'art ou du sexe. <span style="text-decoration: underline;">Nous n'avons plus de conviction esthétique ni sexuelle, mais nous les professons toutes</span>.</p><p style="text-align: justify;">Le mythe de la libération sexuelle reste vivant sous bien des formes dans la réalité, mais, dans l'imaginaire, c'est le mythe transsexuel qui domine, avec ses variantes androgynes et hermaphrodites. Après l'orgie, le travesti. Après le désir, le rayonnement de tous les simulacres érotiques, pêle-mêle, et le kitsch transsexuel dans toute sa gloire. Pornographie postmoderne si on veut, où <span style="text-decoration: underline;">la sexualité se perd dans l'excès théâtral de son ambiguïté</span>. [..]</p><p style="text-align: justify;">Cette stratégie d'<span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #008000;">exorcisme du corps</span></strong></span> par les signes du sexe, d'<span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #008000;">exorcisme du désir</span></strong></span> par l'exagération de sa mise en scène, est bien plus efficace que celle de la bonne vieille répression par l'interdit. Mais au contraire de l'autre, on ne voit plus du tout à qui elle profite, car tout le monde la subit sans discrimination. Ce régime du travesti est devenu la base même de nos comportements, jusque dans notre recherche d'identité et de différence. Nous n'avons plus le temps de nous chercher une <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #008000;">identité dans les archives, dans une mémoire, ni dans un projet ou un avenir. Il nous faut une mémoire instantanée</span></strong></span>, un <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #008000;">branchement immédiat</span></strong></span>, une sorte d'identité publicitaire qui puisse se vérifier dans l'instant même. Ainsi, ce qui est recherché aujourd'hui n'est plus tellement la santé, qui est un état d'équilibre organique, mais un rayonnement éphémère, <span style="color: #008000; font-size: small;"><strong>hygiénique et publicitaire</strong></span> du corps - beaucoup plus une <span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #008000;">performance</span></strong></span> qu'un état idéal. [...]</p><p style="text-align: justify;">Comme il n'est plus possible de tirer argument de sa propre existence, il ne reste plus qu'à <span style="color: #008080; font-size: small;"><strong>faire <em>acte d'apparence</em></strong></span> sans se soucier d'être, ni même d'être regardé. Non pas : j'existe, je suis là, mais : je suis visible, je suis image - look, look ! [...] Le look n'est déjà plus de la mode, c'est une forme <span style="color: #008080;"><strong><span style="font-size: small;">outrepassée</span></strong></span> de la mode. Ca ne se réclame même plus d'une logique de la distinction, ce n'est plus un jeu de différences, <em><span style="color: #008080; font-size: small;"><strong>ça joue à la différence sans y croire</strong></span>.</em> C'est de l'indifférence. Être soi devient une performance éphémère, sans lendemain, <span style="color: #008080;"><strong><span style="font-size: small;">un maniérisme désenchanté dans un monde sans manières...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;">Rétrospectivement, ce triomphe du transsexuel et du travesti jette une étrange lumière sur la libération sexuelle des générations antérieures. Celle-ci, loin d'être, selon son propre discours, l'irruption d'une valeur érotique maximale du corps, avec assomption privilégiée du féminin et de la jouissance, n'aura peut-être été qu'une phase intermédiaire vers la <span style="color: #3366ff;"><strong><span style="font-size: small;">confusion des genres</span></strong></span>. La révolution sexuelle n'aura peut-être été<span style="color: #3366ff; font-size: small;"> <strong>qu'une étape vers la transsexualité</strong></span>. [...]</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><img id="media-4026227" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/01/2807099718.jpg" alt="la transparence du mal, jean baudrillard" width="133" height="212" /><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">Se procurer l'ouvrage :</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">La Transparence du Mal</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></em></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">Jean Baudrillard</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">1990</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">Galilée</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">179 pages</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><a href="http://www.amazon.fr/transparence-du-mal-Jean-Baudrillard/dp/2718603631/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1363952314&sr=1-1"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">http://www.amazon.fr/transparence-du-mal-Jean-Baudrillard/dp/2718603631/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1363952314&sr=1-1</span></span></span></a></span></span></span></p><p style="text-align: left;"> </p>
C.CFhttp://lesillon04.hautetfort.com/about.html11 septembre : réalité d’un paradoxetag:lesillon04.hautetfort.com,2011-09-12:37755012011-09-12T14:04:00+02:002011-09-12T14:04:00+02:00 Le point de vue d’ Eva Joly sur l’après 11 septembre fait état d’un...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Le point de vue d’<span style="color: #333399;"><strong><a href="http://evajoly.fr/2011/09/11/le-paradoxe-du-11-septembre-tribune-deva-joly/"><span style="color: #333399;">Eva Joly sur l’après 11 septembre</span></a></strong></span> fait état d’un paradoxe bien réel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Paradoxe dans le fait que les démocraties, traumatisées à cette date et qui avaient brandi jusque là l’étendard de la Liberté, ont sacrifié et continuent de sacrifier une part de cette Liberté au besoin de se protéger contre l’insécurité terroriste. Ce qui est en soi concevable. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Sauf que ces démocraties ont en fait « sauté sur l’occasion du 11 septembre » pour se justifier de l’injustifiable qui pouvait leur être imputé. Et rien n’a vraiment changé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Par exemple : le très actuel positionnement des nations dominantes dans la volonté de se faire prier pour reconnaître l’existence d’un Etat palestinien ou leurs efforts constants à investir dans une industrie officiellement consacrée à l’anti-terrorisme au dépend de besoins essentiellement alimentaires, sanitaires, éducatifs, ou encore cette volonté de ne remettre en cause ni l’état d’esprit ni les institutions imaginées pour défendre un libéralisme inique et sans âme.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesillon04.hautetfort.com/media/02/00/4105873308.jpg" target="_blank"><img id="media-3195188" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://lesillon04.hautetfort.com/media/02/00/2158205463.jpg" alt="11 septembre 2001,baudrillard,eva joly" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">N’aurait-on pas oublié que <em>« La condamnation morale, l'union sacrée contre le terrorisme sont à la mesure de la jubilation prodigieuse de voir détruire cette superpuissance mondiale, mieux, de la voir en quelque sorte se détruire elle-même, se suicider en beauté. Car c'est elle qui, de par son insupportable puissance, a fomenté toute cette violence infuse de par le monde, et donc cette imagination terroriste (sans le savoir) qui nous habite tous. » (…) « Quand la situation est ainsi monopolisée par la puissance mondiale, quand on a affaire à cette formidable condensation de toutes les fonctions par la machinerie technocratique et la pensée unique, quelle autre voie y a-t-il qu'un transfert terroriste de situation ? »</em> <span style="color: #333399;"><strong><a href="http://www.egs.edu/faculty/jean-baudrillard/articles/lesprit-du-terrorisme/"><span style="color: #333399;">(Extraits d’un article rédigé le 2 novembre 2001 par Jean Baudrillard jugé iconoclaste à l’époque) </span></a></strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Le sentiment d’injustice dans lequel continue d’être tenus un nombre croissant de pays, comme ceux du Maghreb et du Machreb par exemple, est pour l’instant une préoccupation de second plan tant il est urgent pour les peuples qui les habitent de se débarrasser des régimes dictatoriaux obscurantistes et sanguinaires. Mais ce sentiment d’injustice risque de réapparaître assez rapidement, d’autant plus rapidement que <em>« </em><em>l’effondrement des tours a correspondu aussi dans l’imaginaire et la mémoire collective à l’effondrement d’un système et d’un mode de vie occidental »</em> imposé à la planète entière. Apparemment, il n’en a pas été tenu compte puisque l’actuel anéantissement du système économique mondialisé, bénéficiant d’emplâtres successifs, est artificiellement retardé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Jusqu’à quand ? Jusqu’à quel autre 11 septembre ? Autrement dit : <em>« Si Ben Laden comme Bush n’ont pas gagné, ils n’ont pas perdu la partie. »</em> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">D’où la justesse du constat d’Eva Joly lorsqu’elle écrit : <em>« dix ans après le 11 septembre (…), nous nous trouvons (ndlr : toujours) devant le choix d’une société globale de surveillance fondée sur la peur et la stigmatisation, ou celui d’une transiti</em></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>on économique, énergétique, démocratique fondée sur les principes de coopération et de sécurité humaine.</em></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em> J’ai pour ma part choisi la voix de ce changement juste, celui tracé par l’écologie politique. </em></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>»</em></span></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlTerrorisme : un concept piégé ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-04-28:33008792011-04-28T16:23:00+02:002011-04-28T16:23:00+02:00 Les éditions èRe viennent de publier Terrorisme - un concept piégé , un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions èRe viennent de publier <strong><em>Terrorisme - un concept piégé</em></strong>, un essai du philosophe critique <strong>Frédéric Neyrat</strong>, qui était déjà l'auteur de <em><strong>Biopolitique des catastrophes</strong></em> (MF éditions, 2008). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il convient de signaler que les éditions èRe ont publié en 2007 <strong><em>La guerre civile mondiale</em></strong>, un recueil d'articles de <strong>Carl Schmitt</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><span style="font-size: small;"><img id="media-3003563" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/3517584899.jpg" alt="Terrorisme concept piégé.jpg" /></span></p><blockquote><p class="spip" align="justify"> </p><p class="spip" align="justify"><span style="font-size: small;">"Le terrorisme est un concept piégé. Pour le déminer, il faut le saisir <em class="spip">comme un acte à prétention souveraine dans un monde globalisé</em>. Les actes « terroristes » révèlent d’abord ce que nous sommes : des sociétés soumises à l’illimitation des pouvoirs souverains de la destruction comme à la prolifération globale des risques qui pèsent sur l’avenir des formes de vie. Mais ils révèlent aussi nos fantasmes, car la fabrique du terrorisme est inséparable de celle d’une sécurisation des existences. Cet essai pose dès lors deux questions : 1. quels vrais dangers nous menacent ? 2. jusqu’où désirons-nous être libres ? Pour y répondre, il faut en passer par l’histoire supposée du terrorisme. En examinant les théories de Chaliand, Baudrillard, Lénine, Schmitt ou Appadurai, Frédéric Neyrat explore les multiples sens que recouvre le terme de terrorisme, ses justifications théoriques comme ses composantes fictionnelles. C’est aussi le moyen pour le philosophe de revisiter certaines figures majeures de l’anarchisme, de la gauche extrême ou de l’activisme insurrectionnel qui, d’Action Directe aux islamistes en passant par la Fraction Armée Rouge et Unabomber, ne peuvent nullement se rabattre sur le portrait-robot du terroriste. Un portrait-robot qui est au cœur des stratégies étatiques actuelles : l’installation d’une <em class="spip">police préventive</em>."</span></p><p class="spip" align="justify"> </p><p class="spip" align="justify"><strong class="spip">Sommaire :</strong></p><p class="spip" align="justify"><strong class="spip">1. APPROCHES DU TERRORISME</strong> <br />Menace et crédibilité <br />Sécurité et liberté <br /><strong class="spip">2. OPERATIONS DE DEMINAGE</strong> <br />Constellation signifiante <br />Cadre de pensée, piège conceptuel <br />Acte, intention et devenir <br />« Nombreux sont les Terribles… » <br /><strong class="spip">3. L’ACTE ET L’HISTOIRE</strong> <br />L’acte et la technique <br />Chaliand : le terrorisme comme technique transhistorique <br />Baudrillard : le terrorisme comme acte symbolique <br />Le terrorisme à l’ère globale <br />Théorème de Mr Smith <br /><strong class="spip">4. L’ENIGME ET LA FICTION</strong> <br />Une triple scène <br />Sean : il était une fois <br />Fraction Armée Rouge : une zone de souveraineté limitée <br />Theodore Kaczynski : de la bombe à l’oreille <br />Nihilistes et mécréants <br />Anarchismes et destructions <br />Avatars du mobile explosif <br />La fiction qui vient <br /><strong class="spip">5. ILLIMITE</strong> <br /><strong class="spip">5.1 L’ABIME DE LA SOUVERAINETE</strong> <br />« Lancer la foudre » <br />Demande de Terreur <br />La justice, la vengeance et la guerre <br />De la souveraineté <br />Terreur et terrorisme selon Thermidor <br /><strong class="spip">5.2 LENINE : LE TERRORISTE, LE PARTISAN ET LE DICTATEUR</strong> <br />Le terrorisme, en attendant… <br />Terreur de masse, épuration et dictature <br />« Dictature souveraine » <br />Réaction léniniste : le double héritage de 1789 <br /><strong class="spip">5.3 CARL SCHMITT : LE PARTISAN MOTORISE A TRAVERS LE MONDE</strong> <br />Amis et ennemis <br />Le partisan contre l’État <br />L’époque de l’illimitation <br />Partisan, révolutionnaire et terroriste <br /><strong class="spip">5.4 RADICALITES ISLAMIQUES</strong> <br />Discours de Base <br />Coups de force <br />Séparation des pouvoirs : jihad et fitna <br />« Post-islamisme » et globalisation <br />Politique du partisan islamiste globalisé <br />Emballement <br /><strong class="spip">5.5 A L’OMBRE DES MINORITES SEDITIEUSES</strong> <br />Des majorités incomplètes… <br />… aux minorités effrayantes <br />Phobie de l’échange <br />Brouillage terroriste <br />Civilisation des chocs <br />Exophobies <br /><strong class="spip">5.6 POLICE SOUVERAINE</strong> <br />Police préventive <br />L’Intention sans les Actes <br />Surréaction <br />Souveraineté exsangue <br />Chronopolitique du désastre <br /><strong class="spip">6. DERNIERES EXTREMITES</strong> <br />Action Directe <br />Errance de la souveraineté <br />Banalité de la Terreur <br />Sabotage des formes de vie <br />Autre-de-l’acte et laisser-être <br />Civilisation post-terroriste et liberté</p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlL'empire du kitsch...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-08-30:28778072010-08-30T17:36:00+02:002010-08-30T17:36:00+02:00 « Voué à cette idéologie fétichiste et décorative, l'art n'a...
<blockquote><p style="text-align: justify;"> « Voué à cette idéologie fétichiste et décorative, l'art n'a plus d'existence propre. Dans cette perspective, on peut dire que nous sommes sur la voie d'une disparition totale de l'art en tant qu'activité spécifique. Ceci peut conduire, soit à une réversion de l'art dans la technique et l'artisanat pur, transférée éventuellement dans l'électronique, comme on peut le voir aujourd'hui, soit vers un ritualisme primaire, où n'importe quoi fera office de gadget esthétique, l'art finissant dans le kitsch universel, tout comme l'art religieux en son temps a fini dans le kitsch saint-sulpicien. »</p><p style="text-align: justify; margin-bottom: 0cm;">Jean Baudrillard, « Illusions, désillusions esthétiques », in Krisis n°19</p></blockquote><p style="margin-bottom: 0cm;">De l'art les merdes prétentieuses et narcissiques de Jeff Koons, Damian Hirst ou Takashi Murakami ? Non du kitsch, bien gros et bien cher, pour remplir la fondation Pinault. Et c'est justement à ce kitsch, qui domine la production artistique contemporaine, que s'intéresse <strong>Valérie Arrault </strong>dans son livre <em><strong>L'empire du kitsch</strong></em>, publié aux éditions Klincksieck. Une critique sans concession à découvrir !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-2621052" style="margin: 0.7em 0;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/2432415706.gif" alt="Empire du kitsch.gif" /></p><blockquote><p style="text-align: justify; margin-bottom: 0cm;">"Le kitsch avance, le kitsch gagne chaque jour un peu plus les esprits sans qu'aucune voix ne s'élève contre lui. Longtemps repoussé et contenu dans la sphère du simple mauvais goût et de l’inadaptation de son esthétique à sa propre époque, selon ses contempteurs (Hermann Broch, Umberto Eco ou Milan Kundera pour ne citer que les plus célèbres), le kitsch, à la faveur de l’égalitarisme des valeurs esthétiques et de leur mélange, ne cesse de se développer.<br />Dès l’effondrement du bloc soviétique et la disparition des grands récits idéologiques qui structuraient le monde, il a repris son offensive, mais cette fois-ci au nom d’un « libéralisme libertaire » triomphant, consacrant le procès d’individualisation cher à Serge Lipovetsky et l’avènement de l’ère du narcissisme triomphant.<br />Las Vegas, ville d’architecture et de jeu, Jeff Koons, Pierre et Gilles, et Disneyland sont ici convoqués pour tenter de démasquer cette offensive."</p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa face cachée de l'immigrationtag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-03-30:26758482010-03-30T18:35:00+02:002010-03-30T18:35:00+02:00 Nous reproduisons ici un texte de Marianne2.fr consacré au livre de...
<p>Nous reproduisons ici un texte de <a href="http://www.marianne2.fr/">Marianne2.fr</a> consacré au livre de <strong>Michèle Tribalat</strong>, intitulé <em><strong>Les Yeux grands fermés</strong></em> (cf. notre note du <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/03/21/7f668b9b9cb44b9d3122f3c400234b33.html">23 mars 2010</a>).</p> <div style="text-align: center"><img src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/200804272.jpg" alt="immigration.jpg" id="media-2364489" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center"></div> <blockquote> <div class="titre" style="text-align: justify;"> <h2 class="access"><span style="color: #000000;">Michelle Tribalat dévoile une face cachée de l'immigration</span></h2> </div> <div class="chapeau" style="text-align: justify;"> <h3 class="access"><em><span style="color: #000000;">Dans Les yeux grands fermés, la démographe Michèle Tribalat pourfend la bien-pensance de rigueur en matière d'immigration: statistiques, mensongères, refus de considérer le coût de l’immigration, absence des débats. L’auteur s'inquiète de l'aveuglement complice des pouvoirs publics.</span></em></h3> </div> <div style="text-align: justify;"></div> <div class="para_1084528 resize" id="para_1" style="text-align: justify;"> <div class="texte"> <div class="access firstletter"><span style="color: #000000;">Le livre aurait pu s’appeler <em>La face cachée de l’immigration</em>. Celle que la France ne veut pas voir sous des prétextes aussi bienveillants que fallacieux.<br /> <br /> « Le modèle français » assimilationniste s’effondre sous nos yeux, et le pays s’interdit les analyses et débats scientifiques qui permettraient de regarder cette France en voie de « désintégration » en face.<br /> <br /> Directrice de recherche à l’Institut national des études démographiques, et spécialiste de l'immigration, Michèle Tribalat tente de pallier cette lacune. La France ne dispose que des chiffres sur les entrées d’étrangers en provenance de pays n’appartenant pas à l’espace économique européen ou encore le solde migratoire qui indique la différence entre les entrants et les sortants, sans prise en compte de la nationalité.<br /> <br /> Des statistiques au <em>« doigt mouillé</em> » selon la démographe mais surtout des statistiques politiquement convenables puisqu’elles interdisent toute discussion sur le sujet du coût de l’immigration, le développement des mariages mixtes d’où <em>« une ignorance généralisée et des difficultés à imaginer les politiques efficaces ».</em><br /> Le syndrome orwellien <em>« qui consiste soit à présenter sous un jour favorable des faits qui dérangent, soit à les dissimuler, soit à incriminer le porteur de mauvaises nouvelles ».</em></span></div> </div> <div class="clear"></div> </div> <div class="intertitre before_top resize" id="intertitre_2" style="text-align: justify; margin-bottom: 10px;"><br class="access" /> <h3 class="access"><span style="color: #000000;">Le migrant, prototype de l'homme mondialisé</span></h3> </div> <div class="para_1084529 resize" id="para_2" style="text-align: justify;"> <div class="hide_module_inside right" style="margin-bottom: 10px; margin-left: 10px;"></div> <div class="texte"> <div class="access firstletter"><span style="color: #000000;">Michèle Tribalat donne des chiffres. Par exemple ceux des mariages célébrés à l’étranger qui échappent aux statistiques, et qui ces dernières années ont fortement progressé. Dans 56% des cas, ils aboutissent à une régularisation en France. Elle relativise l’apport des populations immigrées sur la fécondité ou le rajeunissement de la fécondation française. <em>« Le coup de jeune est suspendu à la perpétuation de cette immigration et au fil du temps, les filles d’immigrées se trouvent en position d’avoir des enfants mais pas plus que les autres Françaises ».</em><br /> <br /> Suit une avalanche de chiffres. En 1999, en France, 14 millions de personnes étaient d’origine étrangère soit un quart de la population pour majorité originaires d’Europe du sud (5,2 millions) contre 3 millions d’origine maghrébine.<br /> En Ile de France, la proportion des populations d’origine étrangère est passée de 16% à 37% entre 1968 et 2005.<br /> A Blois, un tiers des jeunes sont d'origine étrangère, alors qu'ils n'étaient qu'un sur vingt à la fin des années 60 ; à Grigny, dans l'Essonne, 31 % des jeunes sont d'origine subsaharienne, soit trois fois plus qu'en 1990, ce qui constitue le record de France.<br /> <br /> Les phénomènes de « concentration » s’additionnent. Ainsi la ségrégation sociale s’ajoute à la ségrégation ethnique. Dans le 18è arrondissement 37% des jeunes sont d’origine maghrébine, subsaharienne ou turque et 62% de leurs voisins sont de même origine. Autant de symptômes du déclin de la mixité que Michèle Tribalat assimile à des <em>« stratégies d’évitement ».</em> Un constat, qui impose la nécessité impérieuse de recourir à des données qualitatives : <em>« Elles ont des implications politiques évidentes. Nul doute que les écoles où les petits camarades d’origine française se font rares nécessitent des investissements particuliers ». </em><br /> <br /> Sur un plan plus politique, Michèle Tribalat tente de démontrer comment les législations européennes, l’idéologie « droitdelhommiste », l’intrusion du pouvoir juridique et les fantasmes de gouvernance mondiale ont -presque- réduit à néant la marge de manœuvre migratoire française. <em>« Puisque le migrant est le prototype du monde qui vient, il faut une instance supranationale qui s’ajuste à l’univers mondialisé du migrant ».</em> C’est la soupe experte qu’on nous sert. <br /> Autre cible, le climat idéologique dans lequel s'élaborent les discours sur l'immigration à partir des sondages sur le racisme commandés par la Commission nationale consultative des droits de l'homme.</span></div> </div> <div class="clear"></div> </div> <div class="intertitre before_top resize" id="intertitre_3" style="text-align: justify; margin-bottom: 10px;"><br class="access" /> <h3 class="access"><span style="color: #000000;">L'immigration comme symptôme d'une société en voie de désintégration</span></h3> </div> <div class="para_1084530 resize" id="para_3" style="text-align: justify;"> <div class="texte"> <div class="access firstletter"><span style="color: #000000;">Un conte de fée global que rien ne doit venir contester et surtout pas la statistique. Se basant sur des études britanniques, la démographe minimise l’argument selon lequel les immigrés sont indispensables à nos économies car <em>« ils exerceraient les emplois que les natifs ne veulent pas faire ».</em> Dans les années 2000, l’afflux massif d’immigrés en Angleterre n’a pas réduit le nombre d’emplois souffrant de pénuries. Il est resté voisin de 600.000 car l’immigration accroît à la fois la demande et l’offre de travail. La France s’interdit toute étude de ce type.<br /> <br /> Salutaire à bien des égards, le livre de Tribalat a les défauts de ses qualités, une approche trop scientifique du sujet. Et c’est chez Baudrillard dans un texte intitulé <em>« Nique ta mère »</em> (1) que l’on trouvera un début d’explication, aussi lumineux que dérangeant, de cet aveuglement : <em>« L’immigration et ses problèmes ne sont que les symptômes de la dissociation de notre société aux prises avec elle-même. La vérité inacceptable est là : c’est nous qui n’intégrons même plus nos propres valeurs et, du coup, faute de les assumer, il ne nous reste plus qu’à les refiler aux autres de gré ou de force. Une bonne part de la population se vit ainsi, culturellement et politiquement, comme immigrée dans son propre pays, qui ne peut même plus lui offrir une définition de sa propre appartenance nationale. Cette société doit affronter une épreuve bien plus terrible que celle de forces adverses : celle de sa propre absence, de sa perte de réalité, telle qu’elle n’aura bientôt plus d’autre définition que celle des corps étrangers qui hantent sa périphérie, de ceux qu’elle a expulsés et qui, maintenant, l’expulsent d’elle-même, mais dont l’interpellation violente à la fois révèle ce qui se défait en elle et réveille une sorte de prise de conscience. Si elle réussissait à les intégrer, elle cesserait définitivement d’exister à ses propres yeux ».</em></span></div> </div> <div class="clear"></div> </div> <div style="text-align: justify;"><br class="texte clear" /> <span style="color: #000000;"><strong>Régis Soubrouillard</strong> (</span><a href="http://www.marianne2.fr/Michelle-Tribalat-devoile-une-face-cachee-de-l-immigration_a189981.html"><span style="color: #000000;">Marianne2.fr</span></a><span style="color: #000000;">, 29 mars 2010)</span></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">(1) Note de <em>Métapo infos</em> : cet excellent texte de Jean Baudrillard est disponible</span> <a href="http://www.nonalaguerre.com/~CL/pages/articles/Niquetamere.pdf"><span style="color: #000000;">ici</span></a><span style="color: #000000;">.</span><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/03/21/7f668b9b9cb44b9d3122f3c400234b33.html"></a></div> </blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlT. Sunic: Amérique réelle, Amérique hyperréelletag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-02-24:26212412010-02-24T00:10:00+01:002010-02-24T00:10:00+01:00 Synergies Européennes – Bruxelles / Zagreb – février 2009...
<div style="text-align: center"><span style="font-size: 11pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><strong><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1004178886.jpg" alt="784881219860107.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2295485" /></strong></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: 1;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: 1;" class="MsoNormal"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Synergies Européennes – Bruxelles / Zagreb – février 2009</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: 1;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: "Trebuchet MS","sans-serif";"><span style="font-size: small;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Tomislav SUNIC :</span></span></strong></span></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 24pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Amérique réelle, Amérique hyperréelle</span></span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Un phénomène important est survenu dans les relations entre les élites américaines détentrices du pouvoir et les élites médiatiques. Au début du 21<sup>ème</sup> siècle, l’Amérique, contrairement aux autres pays européens, se vante ouvertement qu’elle garantit une liberté d’expression totale. Pourtant, les médias américains osent rarement soulever des thématiques considérées comme contraires à l’esprit postmoderne de l’américanisme. De fait, la « médiacratie » américaine postmoderne opère de plus en plus en liaison avec le pouvoir exécutif de la classe dominante. Cette cohabitation se déroule sur un mode mutuellement correcteur, où les uns posent des critères éthiques pour les autres et vice-versa. Les principales chaînes de télévision et les principaux journaux d’Amérique, comme CNN, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">The New York Times</i> ou <i style="mso-bidi-font-style: normal;">The Washington Post</i> suggèrent aux hommes politiques la ligne à suivre et vice-versa ou, pour un autre sujet, les deux fixent de concert les critères du comportement politique général qu’il faudra adopter. Parmi les citoyens américains, l’idée est largement répandue que les médias représentent un contre-pouvoir face au système et que, de par leur vocation, ils doivent être par définition hostiles aux décisions prises par les élites au pouvoir. Mais en réalité, les médias américains ont toujours été les porte-paroles et les inspirateurs du pouvoir exécutif, bien que d’une manière anonyme, sans jamais citer les noms de ceux qui, au départ de la sphère gouvernementale, leur filaient des tuyaux. Depuis la première guerre mondiale, les médias américains ont eu une influence décisive, dans la mesure où ils ont créé l’ambiance psychologique qui a précédé et soutenu la politique étrangère américaine, en particulier en poussant les politiques américains à bombarder au phosphore les villes européennes pendant la seconde guerre mondiale. La même stratégie, mais avec une ampleur réduite, a été suivie, partiellement, par les médias américains lors de l’engagement US en Irak en 2003.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Médias et classe dominante : opérations conjointes</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Dans le choix des mots, la classe dominante américaine et ses courroies de transmission dans les médias et l’industrie de l’opinion ne fonctionnent plus d’une manière disjointe et exclusive l’une de l’autre ; elles opèrent conjointement dans le même effort pédagogique de « répandre la démocratie et la tolérance » dans le monde entier. « Qu’il y ait ou non un soutien administratif au bénéfice des médias », écrit Régis Debray, « ce sont les médias qui sont les maîtres de l’Etat ; l’Etat doit négocier sa survie avec les faiseurs d’opinion » (1). Debray, figure de proue parmi les théoriciens de la postmodernité, ne révèle au fond rien de neuf, sauf que dans la « vidéo-politique » postmoderne, comme il l’appelle, et qui est distillée par les médias électroniques modernes, les mensonges des politiciens semblent plus digérables qu’auparavant. En d’autres mots, le palais présidentiel n’a plus d’importance politique décisive ; c’est la tour de la télévision qui est désormais en charge de la « haute politique ». L’ensemble des discours et récits politiques majeurs ne relève plus de la « graphosphère » ; il entre dans le domaine de la « vidéosphère » émergente. En pratique, cela signifie que toutes les absurdités que pense ou raconte le politicien n’ont plus aucune importance de fond : quel que soit leur degré de sottise, il faut qu’elles soient bien présentées, qu’elles suscitent l’adhésion, comme sa propre personne, sur les écrans de la télévision. Il peut certes exister des différences mineures entre la manière dont les médias, d’une part, et la classe dominante américaine, d’autre part, formulent leur message, ou entre la façon dont leur efforts correcteurs réciproques se soutiennent mutuellement, il n’en demeure pas moins vrai que la substance de leurs messages doit toujours avoir le même ton.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>La télévision et les médias visuels ont-ils changé l’image que nous avons du monde objectif ? Ou la réalité du monde objectif peut-elle être saisie, si elle a été explicitée autrement qu’elle ne l’est par les médias ? Les remarques que les universitaires ou d’autres hommes politiques formulent et qui sont contraires aux canons et aux vérités forgées par les médias se heurtent immédiatement à un mur de silence. Les sources et informations rebelles, qui critiquent les dogmes de la démocratie et des droits de l’homme, sont généralement écartées des feux de la rampe. C’est vrai surtout pour les écrivains ou journalistes qui remettent en question l’essence de la démocratie américaine et qui défient la légitimité du libre marché.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Significations à facettes multiples</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Les hommes politiques américains contemporains ont de plus en plus souvent recours à des références voilées derrière un méta-langage hermétique, censé donner à ses locuteurs une aura de respectabilité. Les hommes politiques postmodernes, y compris les professeurs d’université, ont recours, de plus en plus, à une terminologie pompeuse d’origine exotique, et leur jargon se profile souvent derrière une phraséologie qu’ils comprennent rarement eux-mêmes. Avec la propagation rapide du méta-discours postmoderne au début du 21<sup>ème</sup> siècle, la règle, non écrite, est devenue la suivante : le lecteur ou le spectateur, et non plus l’auteur, devraient devenir les seuls interprètes de la vérité politique. A partir de maintenant, le lexique politique est autorisé à avoir des significations à facettes multiples. Mais, bien sûr, cela ne s’applique pas au dogme du libre marché ou à l’historiographie moderne, qui doit rester à tout jamais en un état statique. Le discours postmoderne permet à un homme politique ou à un faiseur d’opinion de feindre l’innocence politique. De cette manière, il est libre de plaider l’ignorance si ses décisions politiques débouchent sur l’échec. Ce plaidoyer d’ignorance, toutefois, ne s’applique pas s’il osait tenter ou s’il désirait déconstruire le proverbial signifiant « fascisme » qui doit rester le référent inamovible du mal suprême.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Dans un essai de 1946, un an après la défaite totale du national-socialisme, Orwell notait combien le mot « fascisme » avait perdu sa signification originelle : « il n’a maintenant plus aucune signification sauf dans la mesure où il désigne quelque chose qui n’est pas désirable » (…). On peut dire la même chose d’un vaste éventail de référents postmodernes, y compris du terme devenu polymorphe de « totalitarisme », qui date du début des années 20 du siècle passé, quand il est apparu pour la première fois et n’avait pas encore de connotation négative. Et qui sait s’il aura toujours cette connotation négative si on part du principe que le système américain, monté en épingle, pourrait, en cas d’urgence, utiliser des instruments totalitaires pour garantir sa survie ? Si l’Amérique devait faire face à des affrontements interraciaux de grande ampleur (on songe aux clivages raciaux de grande envergure après les dévastations causées par l’ouragan Katrina à la Nouvelle Orléans en 2005, qui pourrait être le prélude de plus graves confrontations ultérieures), elle devra fort probablement adopter des mesures disciplinaires classiques, telles la répression policière et la loi martiale. On peut imaginer que la plupart des théoriciens postmodernes n’émettraient aucune objection à l’application de telles mesures, bien qu’ils esquiveront probablement le vocable « totalitaire ».</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Incantations abstraites</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Il y a longtemps, Carl Schmitt théorisa et explicita une vérité vieille comme le monde. Notamment, que les concepts politiques acquièrent leur véritable signification si et seulement si l’acteur politique principal, c’est-à-dire l’Etat et sa classe dominante, se retrouvent dans une situation d’urgence soudaine et imprévue. Dans ce cas, toutes les interprétations usuelles des vérités posées jusqu’alors comme « allant de soi » deviennent obsolètes. On a pu observer un tel glissement après l’attaque terroriste du 11 septembre 2001 à New York (un événement qui n’a pas encore été pleinement élucidé) ; la classe dirigeante américaine a profité de cette occasion pour redéfinir la signification légale d’expressions comme les « droits de l’homme » et la « liberté de parole ». Après tout, la meilleure façon de limiter les droits civiques concrets n’est-elle pas d’abuser d’incantations abstraites sur les « droits de l’homme » et sur la « démocratie » ? Avec la déclaration possible d’un état d’urgence à grande échelle dans l’avenir, il semble tout à fait probable que l’Amérique finira par donner de véritables significations à son vocabulaire politique actuel. Pour les temps présents, toutefois, la postmodernité américaine peut se décrire comme une sémantique transitoire et un engouement esthétique parfaitement idoine pour assumer une surveillance dans les sphères académiques et politiques, sous le masque d’un seul terme : celui de « démocratie ».</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Contrairement au mot, le concept de postmodernité désigne un fait politique ou social qui, selon diverses circonstances, signifie tout et le contraire de tout, c’est-à-dire, finalement, rien du tout. La postmodernité est tout à la fois une rupture avec la modernité et sa continuation logique sous une forme hypertrophiée. Mais, comme nous avons déjà eu l’occasion de le noter, en termes de dogme égalitaire, de multiculturalisme et de religion du progrès, le discours postmoderne est resté le même que le discours de la modernité. Le théoricien français de la postmodernité, Gilles Lipovetsky, utilise le terme d’hypermodernité lorsqu’il parle de la postmodernité. La postmodernité est hypermodernité dans la mesure où les moyens de communication défigurent et distordent tous les signes politiques, leur font perdre toutes proportions. De ce fait, quelque chose que nous allons considérer comme hypermoderne doit simultanément être considéré comme ‘hyperréel’ ou ‘surréel’ ; c’est donc un fait gonflé par une prolifération indéfinie de mini-discours ; des mémoires historiques et tribales travesties en panégyriques aux commémorations de masses honorant les morts de la guerre. De nouveaux signes et logos émergent, représentant la nature diversifiée du système mondial américanisé. Lipovetsky note que « très bientôt, il n’y aura plus aucune activité particulière, plus aucun objet, plus aucun lieu qui n’aura pas l’honneur d’un musée institué. Depuis le musée de la crêpe jusqu’à celui des sardines, depuis le musée d’Elvis Presley jusqu’à celui des Beatles » (2). Dans la postmodernité multiculturelle, tout est objet de souvenir surréel et aucune tribu, aucun style de vie ne doit se voir exclu du circuit. Les Juifs se sont déjà taillé une position privilégiée dans le jeu global des cultes de la mémoire ; maintenant, c’est au tour d’une myriade d’autres tribus, de styles de vie ou de divers groupes marginaux cherchant à recevoir leur part du gâteau de la mémoire globale.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Obsession de la « race »</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Officiellement, dans l’Amérique multiculturelle, il n’y a ni races ni différences raciales. Mais les quotas de discrimination positive (« affirmative action ») et l’épouvantail du racisme ramènent sans cesse le terme ‘race’ à l’avant-plan. Cette attitude qui se voit rejetée, de manière récurrente, par l’établissement postmoderne américain, est, de fait, une obsession ressassée à l’infini. Les minorités raciales réclament plus de droits égaux et se font les avocates de la diversité sociale ; mais dans les termes mêmes de leurs requêtes, elles n’hésitent jamais à mettre en exergue leur propre ‘altérité’ et le caractère unique de leur propre race. Si leurs requêtes ne sont suivies d’aucun effet, les autorités courent le risque de se faire accuser d’ ‘insensibilité’. De ce fait, pourquoi n’utiliserait-on pas, dès maintenant, les termes d’Hyper-Amérique hyperraciale ? Ce qui importe, ici, c’est que le lecteur saisisse ces termes dans leur sens aléatoire car la postmodernité, selon les circonstances, peut se donner des significations contradictoires.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>L’Amérique est un pays aussi moderne qu’il a voulu l’être. La modernité et la religion du progrès font partie du processus historique qui l’a créé. En même temps, toutefois, les éléments méta-statiques de la postmodernité, en particulier l’ ‘overkill’, les tueries excessives, que l’on voit à satiété dans les médias, sont désormais visibles partout. La postmodernité a ses pièges. Afin de les éviter, ses porte-paroles font usage d’approches particulières du discours moderne en recourant à des qualifiants apolitiques et moins connotés. Dans le monde postmoderne, écrit Lipovetsky, « on note la prédominance de la sphère individuelle sur la sphère universelle, du psychologique sur l’idéologique, de la communication sur la politisation, de la diversité sur l’homogénéité, de la permissivité sur la coercition » (3). De même, certaines questions sociales et politiques apparaissent désormais sous les feux de rampe alors qu’elles étaient totalement ignorées et inédites au cours des dernières décennies du 20<sup>ème</sup> siècle.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> L’éventuelle impuissance sexuelle d’un candidat à la présidence<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> est désormais considérée comme une événement politique de premier plan —souvent plus que sa manière de traiter un thème important de la criminalité publique. La mort d’un enfant en bas âge dans une Afrique ravagée par les guerres en vient à être considérée comme une affaire nationale urgente. Même le supporter le plus ardent du multiculturalisme aurait eu grand peine à imaginer, jadis, les changements phénoménaux qui se sont opérés dans le discours pan-racialiste des élites américaines. Même le progressiste américain le plus optimiste de jadis, avocat de la consommation à outrance, n’aurait jamais imaginé une telle exhibition colossale de permissivité langagière ni l’explosion de millions de signes de séduction sexuelle. Tout chose se mue en sa forme plus « soft » que suggère la nouvelle idéologie ; depuis l’idéologie du sexe jusqu’à la nouvelle religion du football en passant par la croisade idéologique contre le terrorisme réel ou imaginaire.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Transformations sémantiques</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>La culture de masse à l’âge de la néo-postmodernité, comme l’écrit Ruby, facilite le développement d’un individualisme extrême, au point où la plus petite parcelle d’une existence humaine doit dorénavant être perçue comme une commodité périssable ou hygiénique. « La personnalité de quelqu’un est jugée d’après la blancheur de ses incisives, d’après l’absence de la moindre gouttelette de sueur aux aisselles, de même d’après l’absence totale d’émotion » (4). La culture des mots en langue anglaise a, elle aussi, été sujette à des transformations sémantiques. Actuellement, ces mots transformés existent pour désigner des styles de vie différents et n’ont plus rien en commun avec leur signification d’origine. C’est pourquoi on pourrait tout aussi bien appeler l’Amérique postmoderne « Amérique hypermoderne », désignation qui suggère que, dans les années à venir, il y aura encore plus d’hyper-narrations tournant autour de l’hyper-Amérique et du monde « hyper-américanisé ».</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Et qu’est-ce qui viendra après la postmodernité ? « Tout apparaît », écrit Lipovetsky, « comme si nous étions passés d’un âge ‘post’ à un âge ‘hyper’ ; une nouvelle société faite de modernité refait surface. On ne cherche plus à quitter le monde de la tradition pour accéder à la modernité rationnelle mais à moderniser la modernité, à rationaliser la rationalisation » (5). Nous avons donc affaire à la tentative d’ajouter toujours du progrès, toujours de la croissance économique, toujours des effets télévisés spéciaux pour, imagine-t-on, nourrir l’existence de l’Amérique hyperréelle. Le surplus de symbolisme américain doit continuer à attirer les désillusionnés de toutes races et de tous styles de vie, venus de tous les coins du monde. N’importe quelle image télévisée ou n’importe quelle historiette de théâtre sert désormais de valeur normative pour une émulation quelconque à l’échelle du globe<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> —ce n’est plus le contraire. D’abord, on voit émerger une icône virtuelle américaine, généralement par le truchement d’un film, d’un show télévisé ou d’un jeu électronique ; ensuite, les masses commencent à utiliser ces images pour conforter leur propre réalité locale. C’est la projection médiatique de l’Amérique hyperréelle qui sert dorénavant de meilleure arme propagandiste pour promouvoir le rêve américain. Nous voyons se manifester un exemple typique de l’hyperréalité américaine lorsque la classe politique américaine prétend que toute erreur générée par son univers multiculturel ou tout flop dans son système judiciaire tentaculaire pourrait se réparer en amenant dans le pays encore plus d’immigrants, en cumulant encore davantage de quotas raciaux ou en gauchisant encore plus ses lois déjà gauchistes. En d’autres termes, la hantise d’une balkanisation du pays, qu’elle ressent, elle croit pouvoir s’en guérir en introduisant encore plus de diversité raciale et en amenant encore plus d’immigrants de souche non européenne. De même, les flops du libre marché, de plus en plus visibles partout en Amérique, elle imagine qu’elle leur apportera une solution, non pas en jugulant la concurrence sur le marché, mais en acceptant encore davantage de concurrence grâce à plus de privatisations, en encourageant plus encore la dérégulation économique, etc. Cette caractéristique de l’ ‘overkill’, de la surenchère postmoderne est l’ingrédient constitutif principal de l’idéologie américaine, qui semble avoir trouvé son rythme accéléré au début de l’âge postmoderne. Jamais il ne vient à l’esprit de l’élite américaine que le consensus social dans une Amérique multiraciale ne pourra s’obtenir par décret. Pourtant, si l’on recourrait à des politiques contraires à tous ces efforts hyperréels en lice, cela pourrait<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> signifier la fin de l’Amérique postmoderne.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Tout doit pouvoir s’expliquer selon des formules toute faites</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Déjà à la fin du 20<sup>ème</sup> siècle, l’Amérique a commencé à montrer des signes d’obésité sociale. C’est la nature irrationnelle de la croyance au progrès qui a crû démesurément à la manière des métastases et qui, de ce fait, annonce, le cas échéant, la fin de l’Amérique. Lash notait, il y a déjà pas mal d’années, que tout à la fin du 20<sup>ème</sup> siècle, les narcisses américains savoureraient les plaisirs sensuels et se vautreraient dans toutes les formes d’auto-gratification. ‘Prendre du plaisir’ est une option qui a toujours fait partie des prescrits de l’idéologie américaine. Cependant le narcisse américain postmoderne à la recherche du plaisir, comme le nomme Lipovetsky, a d’autres soucis actuellement. Son culte du corps et l’amour qu’il porte à lui-même ont conduit à des crises de panique et des anxiétés de masse : « L’obsession à l’égard de soi se manifeste moins dans la joie fébrile que dans la crainte, la maladie, la vieillesse, la ‘médicalisation’ de la vie » (6). Dans l’Amérique hyperrationnelle, tout doit absolument s’expliquer et s’évacuer à l’aide de formules rationnelles, peut importe qu’il s’agisse de l’impuissance sexuelle d’une personne particulière ou de l’impuissance politique du président des Etats-Unis. La nature imprévisible de la vie représente le plus gros danger pour l’homo americanus parce qu’elle ne lui offre pas sur plateau une formule rationnelle pour lui dire comment éviter la mort ; l’imprévisibilité de la vie défie par conséquent la nature intrinsèque de l’américanisme. Tout effraye l’homme américain aujourd’hui : du terrorisme au rabougrissement de son plan retraite ; de l’immigration de masse incontrôlée à la perte probable de son emploi. Ce serait gaspiller du temps de dénombrer et de chiffrer les maux sociaux américains en ce début de troisième millénaire : songeons à la pédophilie, à la toxicomanie, à la criminalité violente, etc. Le nombre de ces anomalies croîtra de manière exponentielle si la marche en avant du progressisme postmoderne américain se poursuit.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Tout est copie grotesque de la réalité</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Chaque postmoderne utilise un méta-langage qui lui est propre et donne sa propre interprétation aux significations de l’histoire. Si nous acceptons la définition de la postmodernité que nous livre le théoricien français Jean Baudrillard, alors tout dans l’Amérique postmoderne est une copie grotesque de la réalité. L’Amérique aurait donc fonctionné depuis 1945 comme un gigantesque photocopieur xérographique, produisant une méta-réalité, qui correspond non pas à l’Amérique telle qu’elle est mais à l’Amérique telle qu’elle devrait être pour le bénéfice du globe tout entier. La seule différence est la suivante : à l’aube du 21<sup>ème</sup> siècle, le rythme doux et allègre de l’histoire de jadis s’est modifié continuellement, s’est mis à s’accélérer pour passer à la cinquième vitesse. Les événements se déroulent à la vitesse d’une bobine de film, comme détachés de toute séquence historique réelle, et s’accumulent inlassablement jusqu’à provoquer un véritable chaos. Selon Baudrillard, qui est à coup sûr l’un des meilleurs observateurs européens de l’américanisme, l’hyperréalité de l’Amérique a dévoré la réalité de l’Amérique. C’est pourquoi une question doit être posée : pour parachever le rêve américain, les Américains du présent et de l’avenir ne sont-ils pas sensés vivre dans un monde de rêve projeté ? L’Amérique ne se mue-t-elle pas dans ce cas en une sorte de « temps anticipatif » (« a pretense »), en une sorte de fiction, de métaréalité ? L’Amérique a-t-elle dès lors une substance, étant donné que l’américanisme, du moins aux yeux de ses imitateurs non américains, fonctionne seulement comme un système à faire croire, c’est-à-dire comme une « hypercopie » de son soi propre, toujours projeté et embelli ? Dans le monde virtuel et postmoderne d’internet et de l’informatique, toute mise en scène d’événements réels en Amérique procède toujours déjà d’un modèle de remise en scène antérieur et prêt à l’emploi, sensé servir d’instrument pédagogique pour différents projets contingents. Par exemple, les élites militaires américaines disposent de toutes sortes de formules possibles pour tous cas d’urgence qui surviendrait, en n’importe quel endroit du monde. On peut dès lors parier en toute quiétude qu’un scénario, selon l’une ou l’autre de ces nombreuses formules, pourra aisément correspondre à un événement réel sur le terrain. En bref, raisonne Baudrillard, dans un pays constitué de millions d’événements « fractaux », bien que surreprésentés et rejoués à satiété comme ils le sont, tout se mue en un non événement. La postmodernité rend triviales toutes les valeurs, même celles qu’elle devrait honorer pour sa propre survie politique !</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>De nouvelles demandes sociales émergent sans fin</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>L’Amérique et sa classe dirigeante pourraient peut-être un jour disparaître, ou, même, l’Amérique pourrait se fractionner en entités étatiques américaines de plus petites dimensions ; dans l’un ou l’autre de ces cas, l’hyperréalité américaine, cependant, continuera à séduire les masses partout dans le monde. L’Amérique postmoderne doit demeurer le pays de la séduction, même si cette séduction fonctionne davantage auprès des masses non européennes et moins auprès des Américains de souche européenne qui, en privé, rêvent de se porter vers d’autres Amériques, non encore découvertes. Dans un pays comme l’Amérique, écrit Baudrillard, « où l’énergie de la scène publique, c’est-à-dire l’énergie qui crée les mythes sociaux et les dogmes, est en train de disparaître graduellement, l’arène sociale devient obèse et monstrueuse ; elle se dilate comme un corps mammaire ou glandulaire. Jadis, cette scène publique s’illustrait par ses héros, aujourd’hui elle s’indexe sur ses handicapés, ses tarés, ses dégénérés, ses asociaux —tout cela dans un gigantesque effort de maternage thérapeutique » (7). Les marginalisés de la société et les marginaux tout court sont devenus des modèles, qui ont un rôle à jouer dans la postmodernité américaine. La « vérité politique » est d’ores et déjà devenue une thématique de la scène privée et émotionnelle, dans le sens où le membre d’une secte religieuse ou le porte-paroles d’un quelconque « lifestyle » (mode de vie) peut émettre sans frein ses jugements politiques nébuleux. Un toqué bénéficie d’autant de liberté de beugler publiquement ses opinions politiques que le professeur d’université. Il arrive qu’un serial killer devienne une superstar de la télévision, aussi bien avant qu’après ses bacchanales criminelles. En fait, comme la quête de diversité ne cesse de s’élargir, de nouveaux groupes sociaux, et, avec eux, de nouvelles demandes sociales émergent sans fin. Le stade thérapeutique de la post-Amérique, comme l’appelle Gottfried, est le système idéal pour étudier tous les comportements pathologiques.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>En ces débuts du 21<sup>ème</sup> siècle, les postmodernistes aiment exhorter tout un chacun à remettre en question tous les paradigmes et tous les mythes politiques, mais, en même temps, ils adorent chérir leurs propres petites vérités étriquées ; notamment celles qui concerne l’une ou l’autre « vérité » de nature ethnique ou relevant des fameux « genders ». Ils continuent à se faire les avocats des programmes d’ « affirmative action » (= de « discrimination positive »), destinés à « visibiliser » les modes de vie non européens et à valoriser les narrations autres, généralement hostiles aux Blancs. Le terme « diversité » est devenu le mot magique des postmodernistes : c’est une diversité basée sur une légitimation négative, dans le sens où elle rejette toute diversité d’origine européenne en mettant l’accent sur la nature soi-disant mauvaise de l’interprétation que donne l’homme blanc de l’histoire.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Les narrations postmodernes ne peuvent être soumises à critique</strong></span></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Bien que la plupart des postmodernistes tentent de déconstruire la modernité en utilisant l’œuvre de Frédéric Nietzsche et en s’en servant de fil d’Ariane, ils persistent à soutenir leurs propres ordres du jour, micro-idéologiques et infra-politiques, basés sur la valorisation d’autres races et de modes de vie différents. Ce faisant, ils rejettent toute autre interprétation de la réalité, surtout les interprétations qui heurtent de front le mythe omniprésent de l’américanisme. L’approche intellectuelle sous-tendant leurs micro-vérités ou leurs micro-mythes ne peut être soumise à critique, en aucun circonstance. Leurs narrations demeurent les fondements sacro-saints de leur postmodernité. Pour l’essentiel, la narration de chaque tribu ou de chaque groupe apparaît comme un gros mensonge commis sur le mode horizontal, ce qui a pour effet que chacun de ces mensonges élimine la virulence d’un autre mensonge concurrent. Le protagoniste d’un mode de vie quelconque et bizarre, présent sur la scène américaine, sait pertinemment bien que sa narration relève de la fausse monnaie ; mais il doit faire semblant de raconter la vérité. Finalement, et dans le fond, le discours de la postmodernité est un grand discours de méta-mensonge, de méta-tromperie.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Si vous adoptez la logique de la postmodernité permissive et la micro-narration hyperréelle d’un zélote religieux ou d’un quelconque tribal de la planète postmoderne, indépendamment du fait qu’il souhaite ou non devenir l’hôte d’un talk show télévisé, ou devenir une star du porno, ou le porte-paroles imaginaire d’une guérilla, alors vous devez implicitement accepter également l’idée d’un « post-démocratie », d’un « post-libéralisme », d’une ère « post-holocaustique » et d’une « post-humanité » dans une post-Amérique. Comme toutes les grandes narrations de la modernité mourante peuvent être remises en question en toute liberté, on peut trouver plein de bonnes raisons pour remettre en question et pour envoyer aux orties la grande narration qui se trouve à la base de la démocratie américaine. En utilisant le même tour de passe-passe, on pourrait remettre au goût du jour en Amérique des penseurs, des auteurs et des hommes de science qui, depuis la fin de ce Sud antérieur à la guerre civile ou, plus nettement encore, depuis la fin de la seconde guerre mondiale en Europe, ont été houspillés dans l’oubli ou ont été dénoncés comme « racistes », bigots ou « fascistes » ou ont reçu l’un ou l’autre nom d’oiseau issu de la faune innombrable de tous ceux que l’on a campés comme exclus. Les auteurs postmodernes évitent toutefois avec prudence les thèmes qui ont été dûment tabouisés. Ils se rendent compte que dans la « société la plus libre qui soit », les mythes antifascistes et anti-antisémites doivent continuer à prospérer.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Tomislav SUNIC.</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>(extrait du livre « Homo Americanus – Child of the Postmodern Age », publié à compte d’auteur, 2007, ISBN 1-4196-5984-7, pp. 146 à 156 ; trad. franc. : Robert Steuckers).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: "Trebuchet MS","sans-serif"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Notes :</strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; mso-list: l0 level1 lfo1;" class="MsoNormal"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-list: Ignore;">(1)<span style="font-weight: normal; line-height: normal; font-style: normal; font-variant: normal;"> </span></span></span> <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Régis DEBRAY, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Cours de médiologie générale,</i> Gallimard, 1991, p. 303.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; mso-list: l0 level1 lfo1;" class="MsoNormal"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-list: Ignore;">(2)<span style="font-weight: normal; line-height: normal; font-style: normal; font-variant: normal;"> </span></span></span> <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Gilles LIPOVETSKY/Sébastien CHARLES, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les temps hypermodernes,</i> Grasset, 2004, p. 124.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; mso-list: l0 level1 lfo1;" class="MsoNormal"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-list: Ignore;">(3)<span style="font-weight: normal; line-height: normal; font-style: normal; font-variant: normal;"> </span></span></span> <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Gilles LIPOVETSKY, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’ère du vide,</i> Gallimard, 1983.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; mso-list: l0 level1 lfo1;" class="MsoNormal"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-list: Ignore;">(4)<span style="font-weight: normal; line-height: normal; font-style: normal; font-variant: normal;"> </span></span></span> <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Christian RUBY, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le champ de bataille postmoderne, néo-moderne,</i> L’Harmattan, 1990.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; mso-list: l0 level1 lfo1;" class="MsoNormal"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-list: Ignore;">(5)<span style="font-weight: normal; line-height: normal; font-style: normal; font-variant: normal;"> </span></span></span> <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Gilles LIPOVETSKY/Sébastien CHARLES, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les temps hypermodernes,</i> Grasset, 2004, p. 78.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; mso-list: l0 level1 lfo1;" class="MsoNormal"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-list: Ignore;">(6)<span style="font-weight: normal; line-height: normal; font-style: normal; font-variant: normal;"> </span></span></span> <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ibidem, p. 37.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; mso-list: l0 level1 lfo1;" class="MsoNormal"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-family: 'Trebuchet MS'; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-list: Ignore;">(7)<span style="font-weight: normal; line-height: normal; font-style: normal; font-variant: normal;"> </span></span></span> <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Jean BAUDRILLARD, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les stratégies fatales,</i> Grasset, 1983, p. 79.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></strong></span></span></span></p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlVu à la télétag:lapinos.hautetfort.com,2009-04-10:21404172009-04-10T09:29:00+02:002009-04-10T09:29:00+02:00 Vu Alain Badiou à la télé. Bonne tête de philosophe grec. Quand on voit le...
<p style="text-align: justify;"><strong>Vu Alain Badiou à la télé. Bonne tête de philosophe grec. Quand on voit le niveau moyen des profs de philo. censés avoir passé un concours élitiste et qui sont pour la plupart incapables d'exprimer une idée générale cohérente, on peut dire que Badiou "redore" le blason de sa corporation.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Il faut dire que je soupçonne Raphaël Enthoven, l'ex. de Carla B., de n'inviter dans son émission de philo sur "Arte" (poilâde garantie !) que des sombres crétins, et laids si possible, afin de paraître brillant par comparaison.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Surtout il n'y a pas chez Badiou le côté "Marx pour les bobos" comme il y a chez Debord, Baudrillard ou Daniel Bensaïd, qui aurait sûrement fait dégueuler Marx et Engels. C'est une menace de mort qui pèse sur le prolétariat que défendent Marx et Engels, comme aujourd'hui en Chine ou en Afrique, en Inde, et pas une menace de baisse du pouvoir d'achat.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Ce qui fait la supériorité de Badiou, au-delà de ses capacités rhétoriques, c'est la teneur scientifique de son propos, notamment dans le domaine historique. Un des traits caractéristiques du capitalisme, c'est d'étouffer l'histoire pour la ramener au niveau de la chronologie ou de l'expertise-comptable.</strong></p> <p style="text-align: center;"><strong>*</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Là où on ne peut pas cautionner les propos de Badiou, c'est lorsqu'il parle de "discipline du raisonnement mathématique". Bien sûr le raisonnement algébrique est essentiellement puritain et contraire au matérialisme de Marx. Toutes les prétendues "lois économiques libérales", monétaires ou autres, dont Marx a dégagé les ressorts une par une, sont sous-tendues par une algèbre puritaine. On constate d'ailleurs que l'argument télégénique indépassable d'un crétin comme Guy Sorman : <em>"Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes capitalistes possibles"</em>, vient directement de la "science" boche de Leibniz, science méprisable qui a pour effet de réduire les réalités physiques à de simples slogans.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Badiou ne va pas jusqu'à faire des mathématiques un mode de pensée communiste privilégié, heureusement, mais même lorsqu'il qualifie le raisonnement mathématique de "rigoureux" et "discipliné", il va trop loin ; il est en-deça de Simone Weil qui avait détecté le caractère irrationnel des travaux de Max Planck et l'avait dénoncé comme un usurpateur. Le raisonnement algébrique est fondamentalement binaire et paradoxal, c'est-à-dire chaotique. Le chaos des modèles astronomiques par exemple (abusivement qualifiés d'astrophysiques), ce chaos est extrapolé des modèles algébriques eux-mêmes.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Qu'est-ce que ça signifie ? ça signifie que dès lors qu'une modélisation algébrique d'une réalité physique présente un caractère de "finitude" ou de "continuité" (par ex. le monde fini de Kopernik ou l'univers en forme de soucoupe des frères Bogdanoff), il est fondamentalement truqué et on peut le réfuter. Les fameux "trous noirs" ne sont que du rapiéçage, rapiéçage d'un grand 'patchwork' algébrique débile.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Ce que Platon n'avait pas compris, c'est que la symétrie n'est que le masque de la laideur ; la symétrie cache le chaos comme le miroir cache l'image, et la poésie est complètement réversible. C'est ce que révèle Aristote, dans sa <em>"Physique"</em>, et en quoi il surpasse Platon.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>En somme, Badiou est un communiste qui fait l'éloge de la musique, alors que c'est du côté du dessein que Marx, Engels ou Simone Weil se situent, plus près des étoiles par conséquent.</strong></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlPour saluer Jean Baudrillardtag:plunkett.hautetfort.com,2007-03-07:9185462007-03-07T10:15:00+01:002007-03-07T10:15:00+01:00 ...qui vient de mourir à Paris :
<strong><font color="#CC0000"><img src="http://plunkett.hautetfort.com/images/thumb_baudrillard_1_.2.jpg" alt="medium_baudrillard_1_.2.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" />...qui vient de mourir à Paris :</font></strong>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlPlace aux événements voyoustag:raymondalcovere.hautetfort.com,2007-03-07:9181932007-03-07T00:15:00+01:002007-03-07T00:15:00+01:00 Derrière les défis idéologiques des uns aux autres, derrière la confusion...
<p><em><img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/images/medium_DSCN1650.jpg" alt="medium_DSCN1650.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" />Derrière les défis idéologiques des uns aux autres, derrière la confusion de la scène médiatique, il faut saisir quelle situation mondiale est en jeu : celle de l'affrontement entre une puissance hégémonique, maîtresse des rapports de force, et une résistance irréductible qui peut surgir de partout. A ce niveau-là, les jeux ne sont pas faits, et le suspense est total</em></p> <p>C'était Jean Baudrillard, à propos du CPE, qui, à lui tout seul, a souvent relevé le niveau de la presse française, notamment Libé...</p> <p><a target="_blank" href="http://www.liberation.com/rebonds/117985.FR.php">A lire ici, avec d'autres de ses contributions...</a></p> <p><font size="4">Photo :</font> <a target="_blank" href="http://n-houzel-belliappa.blogspot.com/"><font size="2" color="#009900" face="Verdana">Nina Houzel</font></a></p>