Last posts on banlieues2024-03-29T13:57:10+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/banlieues/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa révolte des envieuxtag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-07-18:64528842023-07-18T20:44:36+02:002023-07-18T20:44:36+02:00 La révolte des envieux Roberto Giacomelli Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6462946" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2229823098.jpg" alt="2110004-immobilier-nanterre-fait-peau-neuve-web-tete-010189578567.jpg" width="591" height="332" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La révolte des envieux</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">Roberto Giacomelli</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-rivolta-degli-invidiosi</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Qui vit dans les banlieues ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La révolte des banlieues françaises est une rébellion contre l'ordre établi, contre la société du bien-être apparent, un acte de force contre le monde que les émeutiers désirent et auquel ils aspirent. Les jeunes Français d'origine africaine qui ont mis le feu à la France ces derniers jours ne sont pas des idéalistes révolutionnaires qui veulent imposer une autre vision de la société. Ils ne sont pas marxistes-léninistes, ils ne sont pas anarchistes, ils n'ont pas d'idéaux politiques à affirmer par le biais d'une violence révolutionnaire, ils n'ont pas d'idées pour lesquelles se battre. Le récit progressiste les présente comme des sous-prolétaires affamés et exploités, victimes du racisme des Français blancs, des citoyens de seconde zone condamnés à une vie de misère par l'injustice de la société. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'autres analyses hâtives ou volontairement trompeuses les présentent comme des fondamentalistes islamiques, des djihadistes cherchant le martyre pour la foi, des soldats de la petite guerre sainte. L'islam est une religion abrahamique révélée, une doctrine qui envisage la soumission à Dieu, avec des règles, les piliers de l'islam qu'il faut respecter.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a l'observation de la révélation des prophètes, dans la Shari'a, les lois qui régissent la vie des musulmans, c'est "...la dernière religion avec une épée..." selon la définition de Nietzsche.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La corruption de la consommation</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les jeunes hommes qui mettent à mal les villes françaises ne suivent pas les règles strictes de l'islam, ils ne mangent pas halal, ils ne s'habillent pas en djellaba arabe traditionnelle, mais en sweat à capuche et en chaussures de rappeur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils sont français depuis deux générations, ils parlent français et pensent comme des Occidentaux, leur imaginaire collectif est celui du consumérisme bourgeois : luxe, richesse, belle vie sans effort et sans sacrifice.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pas d'idées politiques ni de passion sociale, ils veulent devenir rappeurs, influenceurs et autres métiers déments de l'époque du nihilisme et de la décadence.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Leur plus grande aspiration n'est pas le martyre pour l'islam, mais de prendre la place des Français blancs dans les quartiers huppés, poussés par l'envie et non par la foi. La folle politique d'immigration les a confinés dans les banlieues dégradées, les isolant de la société dans des banlieues urbaines dégradées, les isolant des riches qui les aiment théoriquement et les détestent en réalité.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6462947" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3921651690.jpg" alt="db89951c6c6e32e4c6d7a4723fa4d67b.jpg" width="460" height="703" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des promesses trahies</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les progressistes responsables de l'invasion migratoire pour une main-d'œuvre bon marché sont attaqués par ceux qui se sentent trahis. Les promesses d'intégration et de partage n'ont pas été tenues malgré des investissements économiques importants, les nouveaux Français ne savent pas quoi faire des formations qu'on leur prodigue, ils veulent la place et la protection sociale de ceux qui les ont trompés. Les voyous déchaînés des banlieues n'ont pas incendié les cathédrales symboliques du catholicisme au nom de l'islam, mais ont pillé des magasins de luxe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils manifestent un désir de vengeance, d'affirmation des besoins fondamentaux, de conquête de territoires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'expansion islamique qui a débuté au 7ème siècle était portée par une vision forte, la conversion des infidèles, la création d'un monde qui répondrait à la volonté de puissance des disciples de Mahomet.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les nouveaux insurgés n'ont pas affirmé la supériorité de leur religion, ils ont seulement exprimé le désir de remplacer ceux qu'ils considéraient comme des exploiteurs et des ennemis.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les soldats du capitalisme</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La société du profit et de la consommation compulsive a éradiqué les pulsions religieuses et idéologiques pour les remplacer par un irrépressible besoin de possession. Pas de nostalgie des origines et des patries abandonnées, car les nouveaux Français font partie intégrante du capitalisme terminal.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme les autres jeunes d'une époque sans âme, ils n'aspirent qu'à la richesse facile, à la fortune sans sacrifice, à la célébrité sans mérite. Privés des archétypes de leur lignée, ils sont esclaves de la basse matérialité comme beaucoup de jeunes contemporains. Petits bourgeois exclus du banquet des riches, ils regardent la vie des plus fortunés avec l'eau à la bouche comme des affamés devant la vitrine d'une pâtisserie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Leur ressentiment et leur colère sont animés par l'envie qui a toujours animé les faux révolutionnaires, non pas le désir de justice sociale, mais de substitution dans les privilèges.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les jeunes d'origine africaine veulent les villes des Français et aussi des Italiens, comme on l'a vu à Peschiera del Garda l'été dernier, où les hooligans ont occupé militairement la ville.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les violences de Cologne et de Milan dénoncent l'attitude prédatrice à l'égard des jeunes filles européennes considérées comme un butin de guerre. Juridiquement français, italiens, belges et allemands, sans l'avoir voulu, ils prennent par la force ce qu'ils considèrent comme leur et ce qui appartenait aux Européens. Des peuples vieux et sans élan vers l'avenir, des ethnies mourantes qui n'engendrent pas d'enfants et n'ont plus rien à transmettre.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6462948" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2406410207.jpg" alt="560x315_sc_20230704-182212.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La psychopathologie du rêve nié</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les importés sont au contraire pleins d'énergie vitale, prolifiques et agressifs, pleins de colère parce qu'ils se sentent exclus. Ils souffrent de troubles dissociatifs dus au manque d'intégration entre la sphère de la conscience, puis de la pensée avec leur identité et avec la mémoire de leurs ancêtres. Les symptômes sont une identité confuse, ni arabe ni française, et des difficultés à entrer en relation avec les autres citoyens qu'ils ressentent comme des ennemis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La pathogénie du trouble est dans le traumatisme du refus de faire partie de la nation qui les a arrachés à leurs origines pour les marginaliser dans des ghettos. L'immigration sauvage est un crime contre les autochtones envahis, mais aussi contre les déracinés volés à leur patrie par le mirage d'un bien-être illusoire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La réalité est bien différente du rêve : marginalisation, pauvreté, exploitation, travail d'esclave sous-payé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les rares qui parviennent à s'intégrer au Système perdent leurs ambitions de dresseurs de barricades et deviennent l'objet de la haine et de la rage de tous les autres, restés à l'extérieur pour observer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La société nourricière produite par la domination du grand capital ne respecte personne, elle exploite les derniers comme de la chair à canon, n'épargnant même pas ceux qui la soutiennent et la nourrissent, en sacrifiant leur vie au travail et au succès.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Source : centrostudiprimoarticolo.it</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlFrance, l'ombre des mafias derrière la révolte des banlieuestag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-07-10:64516642023-07-10T21:05:56+02:002023-07-10T21:05:56+02:00 France, l'ombre des mafias derrière la révolte des banlieues...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6461024" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3625862431.jpg" alt="649ff3209babf_maxbestof266795.jpg" width="605" height="403" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>France, l'ombre des mafias derrière la révolte des banlieues</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Emanuel Pietrobon</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://it.insideover.com/criminalita/francia-l-ombra-delle-mafie-dietro-la-rivolta-delle-banlieue.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La révolte des habitants des banlieues, les banlieusards, est terminée. Les habitants des quartiers dortoirs massifs, délabrés et surpeuplés qui entourent les villes françaises ont refermé la boîte de Pandore ouverte par inadvertance par un policier le matin du 27 juin par la mort de Nahel Merzouk, et le temps du débat et de la réflexion a commencé en France.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les commissariats et les organismes concernés ont terminé leurs calculs et transmis à l'Elysée toutes les données disponibles sur les dégâts humains et économiques du soulèvement, et ont officiellement confirmé qu'il s'agissait du soulèvement racial le plus important et le plus grave de l'histoire du pays.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant les huit jours de dévastation et de pillage qui ont tenu la France en échec de l'après-midi du 27 juin à la nuit du 4 juillet, il y a eu ceux qui ont avancé des revendications embryonnaires de justice sociale, comme la fin du profilage racial par la police, et ceux qui ont poursuivi le but de répandre l'anarchie pure et simple. Mais il y avait aussi ceux qui, se fondant dans la foule émeutière, profitaient du chaos général pour défier l'État : le narco-banditisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La plus grave guerre urbaine de la France contemporaine</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La révolte des banlieues est terminée. Les derniers incendies et pillages significatifs ont eu lieu dans la nuit du 4 juillet et depuis, le calme classique qui précède ou suit une tempête domine les rues détruites de France. C'est un calme artificiel, imprégné - peut-être plus qu'avant - de nervosité interethnique, mais il est destiné à durer au moins quelques années, peut-être une décennie, parce qu'il faudra du temps pour que la colère, maintenant complètement déchargée, s'accumule au point qu'un nouveau débordement soit inévitable.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6461025" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/849367263.jpg" alt="_2574052619_41881836_1300x731.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le bilan de la guerre urbaine de huit jours a largement dépassé, en termes de dégâts et d'étendue géographique, celui de la première et historique révolte des banlieues en 2005. Un dépassement lié à des questions démographiques - la croissance des banlieues et des banlieusards -, sociales - l'absence de progrès dans l'intégration des enfants et petits-enfants d'immigrés venus des anciennes colonies au tournant des années 1950 et 1960 - et politiques - la montée des sentiments d'autonomie et/ou d'indépendance dans les territoires d'outre-mer.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les appels prophétiques de Mathieu Kassovitz, auteur de <em>La Haine,</em> et de Samira Bellil, auteure de <em>Dans l'enfer des tournantes,</em> sont restés lettre morte. Les cadavres des nouveaux Zyed Benna continuent de s'accumuler. Un assimilationnisme dysfonctionnel, qui appelait à la spoliation identitaire en proposant une ségrégation socio-spatiale, a engendré criminalité, chômage, intolérance et radicalisation. Les influences malveillantes d'habiles profiteurs extérieurs, de l'islam radical aux pouvoirs rivaux de Paris, ont fait le reste. Le résultat, au terme de huit jours de violence transnationale, est un bulletin de guerre :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Plus d'un milliard d'euros de dégâts ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Plus de 5900 voitures incendiées ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Plus de 3300 arrestations ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Plus de 1000 bâtiments détruits/endommagés par des agressions/incendies criminels ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Plus de 800 gendarmes, pompiers et policiers blessés ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - 3 morts ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La violence des émeutiers a touché les banques - plus de trois cents sites et/ou guichets automatiques détruits -, les supermarchés, les magasins et les boutiques de créateurs - plus de six cents sites pillés - et n'a pas épargné les jardins d'enfants, les monuments, les parcs et les écoles.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais au sein de cette guerre urbaine, qui a momentanément transformé la France en décor d'une dystopie post-apocalyptique quelque part entre <em>Athena </em>et <em>The Purge,</em> une autre guerre s'est déroulée : celle du narco-banditisme contre les institutions. Qui a été gagnée par le narco-banditisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre dans la guerre</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des commandos organisés et lourdement armés, répondant à la galaxie des clans et des cartels qui dominent le paysage criminel transalpin, ont déclenché une guerre dans la guerre pendant les huit jours de chaos qui ont secoué la France.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Armés d'un arsenal de guerre inépuisable - bombes de papier, fusils, engins pyrotechniques, lance-roquettes, mitraillettes et mortiers -, les narco-bandits ont réussi à acculer les forces de l'ordre. Celles-ci, non seulement ne mettaient pas les pieds dans les banlieues en raison de la présence avérée de tireurs d'élite, mais étaient également victimes d'embuscades et d'assauts armés contre les casernes et les commissariats de police.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6461026" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3335823413.jpg" alt="FkwWsjsXgAcYyhE.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un quart des bâtiments détruits ou gravement endommagés au cours du soulèvement populaire n'étaient pas l'objet de la rage aveugle des banlieusards, mais une cible spécifique de la violence organisée d'une partie d'entre eux : les narco-bandits.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur le millier de bâtiments plus ou moins endommagés, deux cent soixante-neuf étaient des casernes, des commissariats et des hôtels de police, c'est-à-dire les sièges de la police et de la gendarmerie, et ont été littéralement bombardés par des commandos armés d'armes à feu, de bazookas, de bombes de papier, de feux d'artifice et de mortiers. Aucune victime, mais trois policiers blessés par le tir de fusils de chasse.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La réaction aux sièges, qui ne sont pas nouveaux en France, a été extrêmement compliquée pour au moins trois raisons : les quarante mille policiers supplémentaires déployés par Emmanuel Macron étaient déjà occupés avec les émeutiers dans les centres-villes, les sites touchés étaient en sous-effectif en raison de l'urgence anti-émeute, les bandes envoyaient leurs commandos sur différents points en même temps. Des attaques coordonnées. Ou, comme l'a reconstitué la police, une "guérilla organisée".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les épisodes de violence imputables aux narcobandits se distinguent de ceux des émeutiers par leur caractère méthodique, organisé et préparé. Rapides, efficaces et concentrés, les narcobandits ont pris d'assaut les bâtiments des institutions et leurs défenseurs, menant des attaques à fort impact et hautement symboliques qui ont monopolisé les murs des médias sociaux des Millennials et des Zoomers, tels que SnapChat, TikTok et Telegram.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les clans ont mené des raids contre des institutions locales - plus d'une centaine - et infiltré leurs hommes dans des échauffourées avec la police, face à des bandits "rompus aux affrontements entre gangs", et dans des pillages, se rendant reconnaissables par l'utilisation de véhicules-béliers et la possession de bombes, avec le double objectif de s'ériger en symboles de la communauté et de recruter de nouveaux membres.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le brouillard dans l'avenir de la France</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les stupéfiants auraient été le protagoniste incontesté mais sans défense du soulèvement populaire. Un soulèvement que, selon des sources policières bien informées et des vétérans de la lutte contre la criminalité comme Frédéric Ploquin, les gangs auraient d'abord infiltré, puis réprimé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les clans qui dominent l'univers criminel français auraient vu dans l'infiltration des émeutes une nouvelle façon de "marquer le territoire", ainsi qu'une occasion unique de recruter des jeunes gens en colère sans craindre l'uniforme. Mais plus tard, ayant atteint leurs objectifs et mus par le désir de protéger les trafics illégaux - interrompus par les émeutes - ils ordonneront aux banlieusards de déposer les armes. Rien de nouveau sous le soleil : c'est déjà arrivé en 2005.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6461027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2769329158.jpg" alt="2169443-banlieues-rebatir-une-politique-de-la-ville-web-tete-0301570172221.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La grande révolte de 2023 aurait montré que la paix et la guerre en France dépendent, plus que de l'Elysée, de la volonté des puissants et violents narco-clans qui légifèrent dans les 1500 banlieues disséminées sur le territoire. C'est l'avis de l'expert Ploquin, de l'officier Rudy Manna et d'autres policiers qui ont parlé à la presse sous couvert d'anonymat.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le dysfonctionnement de l'assimilationnisme à la française a échoué : l'intégration s'est transformée en ségrégation informelle. Les quartiers dortoirs sont des bombes démographiques où un jeune sur trois est au chômage et où le sentiment d'insécurité est presque trois fois plus élevé que dans le reste du pays. Le vide laissé par les institutions a été comblé par le crime organisé et l'islam radical, dont les alliances ne sont pas rares, et la situation dans certaines banlieues est telle qu'elle a amené les services secrets à parler de l'existence de "territoires perdus". La violence de 2023 est le résultat de la concaténation de chacun de ces facteurs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En l'absence de politiques clairvoyantes et globales capables de dénouer tous les nœuds de la question des banlieues et de réduire la conflictualité inhérente à l'actuel processus de transition vers la pleine pluriethnicité, la France est destinée à connaître un crescendo d'instabilité socio-raciale et à vivre des scénarios néo-médiévaux de guerres civiles moléculaires, de capillarisation des zones grises et de processus de mexicanisation et de tribalisation. Une fin de parcours qui attend tous les pays européens, y compris l'Italie, qui n'ont pas su tirer les leçons des erreurs de l'Elysée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Donnez-nous encore une minute de votre temps !</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si vous avez aimé l'article que vous venez de lire, posez-vous la question : si je ne l'avais pas lu ici, l'aurais-je lu ailleurs ? S'il n'y avait pas <em>InsideOver,</em> combien de guerres oubliées par les médias le resteraient ? Combien de réflexions sur le monde qui vous entoure ne pourriez-vous pas faire ? Nous travaillons tous les jours pour vous offrir des reportages de qualité et des articles de fond totalement gratuits. Mais le journalisme que nous pratiquons est loin d'être "bon marché". Si vous pensez que cela vaut la peine de nous encourager et de nous soutenir, faites-le maintenant.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlVIVE LA REVOLUTION: Le rivolte in Francia e l'Europa in fermentotag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-07-09:64514232023-07-09T10:49:33+02:002023-07-09T10:49:33+02:00 VIVE LA REVOLUTION: Le rivolte in Francia e l'Europa in fermento...
<div id="title" class="style-scope ytd-watch-metadata"><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6460564" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2193358196.jpg" alt="1200x680_sc_080-hl-acornu-2100455.jpg" width="613" height="347" /></span></strong></p><h1 class="style-scope ytd-watch-metadata"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>VIVE LA REVOLUTION: Le rivolte in Francia e l'Europa in fermento</strong></span></h1></div><div id="top-row" class="style-scope ytd-watch-metadata"><div id="owner" class="item style-scope ytd-watch-metadata"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" style="color: #999999;" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/@ComeDonChisciotte2003"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" draggable="false" src="https://yt3.ggpht.com/fv8oSrlJsSJQNn-U7rG_pV9b5Su667TobN6MA70hRNRYyIejgkP_UYgbvFAWOJWYj4qVrmp0=s48-c-k-c0x00ffffff-no-rj" alt="" width="40" /></a></span></strong><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><span style="color: #ccffcc; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #ccffcc;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/@ComeDonChisciotte2003">Come Don Chisciotte</a></span></strong></span></div></div></div></div></div><div id="bottom-row" class="style-scope ytd-watch-metadata"><div id="description" class="item style-scope ytd-watch-metadata"><div id="description-inner" class="style-scope ytd-watch-metadata"><div id="info-container" class="style-scope ytd-watch-metadata"></div><strong><span class="yt-core-attributed-string yt-core-attributed-string--white-space-pre-wrap" style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color">La Francia è di nuovo in fiamme per l’esplosione delle periferie, esempio evidente del fallimento della gestione dell’immigrazione che ha creato una vera e propria bomba sociale che il governo si dimostra incapace di governare, di fronte al fallimento della società multiculturale creata dall’ideologia liberal-globalista. I francesi che avevano chiesto una maggiore giustizia sociale si trovano di fronte alla nuova rivolta delle banlieue, il governo Macron vacilla e anche altre città europee vengono devastate da scontri e disordini. Ne parliamo con Robert Steuckers, politico e saggista belga, e Guido Salerno Aletta, economista e saggista in diretta da Nizza. Modera Fabio De Maio </span></span></strong></div><div class="style-scope ytd-watch-metadata"> </div><div class="style-scope ytd-watch-metadata"><strong><span class="yt-core-attributed-string yt-core-attributed-string--white-space-pre-wrap" style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"> Martedì 4 luglio 2023, ore </span><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><a class="yt-core-attributed-string__link yt-core-attributed-string__link--display-type yt-core-attributed-string__link--call-to-action-color" style="color: #999999;" tabindex="0" href="https://www.youtube.com/watch?v=87D6wQw3KAo&t=1275s" target="" rel="nofollow">21:15</a></span><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"> In diretta sui nostri canali </span></span></strong></div><div class="style-scope ytd-watch-metadata"> </div><div class="style-scope ytd-watch-metadata"><strong><span class="yt-core-attributed-string yt-core-attributed-string--white-space-pre-wrap" style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/87D6wQw3KAo" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></span></strong></div><div class="style-scope ytd-watch-metadata"> </div><div class="style-scope ytd-watch-metadata"><strong><span class="yt-core-attributed-string yt-core-attributed-string--white-space-pre-wrap" style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color">Facebook
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOù va la ville ? Entretien avec Pierre Le Vigantag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-10-20:62706722020-10-20T02:53:00+02:002020-10-20T02:53:00+02:00 Où va la ville ? Entretien avec Pierre Le Vigan...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6182601" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3588224038.jpg" alt="ob_1fb891_picture-521-en-route-vers-la-ville.jpg" width="603" height="376" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Où va la ville ?</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Entretien avec Pierre Le Vigan</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #999999;"><strong>Archives: Entretien du 6 juin 2010 paru dans Europe Maxima, site numérique, novembre 2010.</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;"><em>De l'après-guerre aux années 60, la France a été dans l'obligation de développer son parc de logements pour répondre aux besoins de la reconstruction, au baby-boom et aux flux migratoires (retour des Pieds-Noirs et immigration du Maghreb notamment), comment a été gérée la crise du logement et comment a-t-on décidé des nouvelles politiques d'urbanisme à mener ?</em> </span> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> La France a été très lente à mettre en place une politique du logement d’autant plus nécessaire après 1945 qu’aux destructions de la guerre 39-45 s’ajoutaient les effets du retard pris dans l’entre-deux-guerres, malgré les lois Loucheur, les constructions de pavillons et de quelques cités-jardins. L’essor réel de la construction après-guerre date du Plan Courant de 1953, du nom de Pierre Courant, ministre de la Construction. La construction s’est accélérée à partir des ZUP (zones à urbaniser en priorité). Comme dans beaucoup de domaines, c’est la IV<sup>e </sup>République qui a initié les choses mais c’est la V<sup>e</sup> qui en a récolté les fruits, du moins à l’époque du général de Gaulle. A cette époque, en effet, on a vu les bénéfices de la politique de construction de masse de logements mais on n’en a pas vu les conséquences à long terme. Les bénéfices, c’est loger plus de familles – suite au baby boom qui démarre en 1942 – et dans plus de confort. Les conséquences à long terme c’est un urbanisme sans âme, sans enracinement, des quartiers sans repères, souvent éloignés des moyens de transports, isolés des vieux centres-villes, et c’est la création de quartiers anonymes et dévalorisés.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> <span style="color: #ff6600;"> <em>Comment en est-on arrivé là ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> <img id="media-6182603" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3912938159.jpg" alt="indexPDO.jpg" />C’est la politique de Paul Delouvrier, grand commis à l’urbanisme nommé par de Gaulle, qu’il faut incriminer. Les zones à urbaniser étaient choisies en « sautant » par-dessus les banlieues existantes. Donc en lointaine périphérie. On a préféré faire du neuf dans des endroits vierges plutôt que d’améliorer les territoires de vieilles banlieues. Il est vrai que celles-ci étaient communistes pour une bonne part et que le régime gaulliste voulait les contourner. En outre, l’idéologie urbaine « fonctionnaliste » plus ou moins proche de Le Corbusier se prêtait plus à des constructions dans de l’espace vide plutôt qu’à des « retricotages » subtils de la ville dans des territoires déjà urbanisés.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> <span style="color: #ff6600;"><em>Des erreurs ont-elles été commises dans les années 50-60 à 70 ? Si oui, lesquelles ? Ont-elles concerné d’abord le domaine architectural, ou urbanistique, ou les deux?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Parmi les graves erreurs, il y a le manque de transports en commun : peu de gares, pas de tramway, pas assez de bus. Il y a l’isolement par rapport aux centres-villes, il y a des constructions de cités de logements à cheval sur plusieurs villes, qui favorisent l’irresponsabilité des élus. Il y a l’interventionnisme d’Etat hors de toute concertation avec les élus locaux. Force est de constater que de Gaulle ne connaissait rien et ne comprenait rien aux questions de la ville et qu’il était surtout inspiré par la politique extérieure. Ce qui plaide, entre parenthèses, contre le pouvoir personnel et contre une présidence omnipotente. L’architecture des grands ensembles est contestable par sa monotonie, par l’équivalence du devant et du derrière des immeubles, par sa dimension souvent excessive. Je ne crois pas souhaitable de construire des immeubles au-delà de 7 ou 8 étages qui ne permettent guère de loger plus de gens, à moins de réduire les règles de prospects, donc de rapprocher les immeubles d’une manière pathologique, qui obligent à avoir plusieurs ascenseurs, et qui rendent plus complexes les règles de sécurité (incendie et autre). Toutefois, dire cela, c’est déjà être plutôt dans la volumétrie et le rapport entre les volumes, donc dans l’urbanisme que dans l’architecture stricto sensu. Des voies trop larges sont aussi à incriminer, des espaces non appropriés, trop d’espaces verts qui ressemblent à des terrains vagues. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6182604" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2765853705.jpg" alt="le-rapport-borloo-preconise.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> « Pas assez de densité » : c’est à mon avis le reproche principal à faire aux politiques des dernières décennies. Les banlieues lointaines, les villes nouvelles sont 5 à 10 fois moins denses voire encore moins (en nombre de logements à l’hectare) que les centres-villes haussmanniennes. Exemple : Paris 20.000 habitants/km<sup>2</sup>, Sarcelles (Val d’Oise) 7.000 habitants/km<sup>2</sup>, Villiers le bel (Val d’Oise) 3.700 habitants/km<sup>2</sup>, Bièvre, en Essonne 500 habitants/km<sup>2</sup>. La faible densité rend difficile l’anonymat et donne au groupe une pression communautaires excessives (l’impossibilité des femmes de se promener en jupe), donne aux bandes une forte visibilité, rend trop couteuse la création de transports collectifs, favorise donc la voiture comme mode de déplacement, avec ses nuisances y compris en terme de paysage urbain (immenses parkings au pied des HLM). Les erreurs sont donc avant tout urbanistiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> <span style="color: #ff6600;">Si des erreurs ont-été commises à ce moment-là, les politiques en ont-ils tenus compte lors des politiques ultérieures d'urbanisation ?</span></em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> A partir de 1975, la réponse est oui. Bien entendu, tout n’est pas parfait à partir de cette époque, mais il se trouve que le très net ralentissement de la construction à partir de 1975, absurde à certains égards alors que le gouvernement encourageait l’immigration familiale qui amenait donc des familles nombreuses en France, ce ralentissement a mené à faire des opérations plus petites, mieux concertées, surtout à partir de la décentralisation de 1982-83, et mieux intégrées dans l’existant. Cela a par contre amené les grands ensembles qui, sans immigration, auraient été peu à peu déserté et détruit, a devenir un réservoir de logements pour immigrés.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Autre changement, depuis les années 1970, un véritable corps professionnel des urbanistes a fini par exister et la culture des architectes a changé elle aussi, avec la fin (partielle) de la domination des idéaux modernistes et fonctionnalistes. Ce qui ne veut pas dire que tout ce que l’on appelle post-moderne forme un ensemble cohérent (ce n’est pas le cas) ou convaincant (Ricardo Bofill est parfois assommant de mauvais goût). Un exemple de réurbanisation assez réussi est le centre-ville de Saint-Denis, dans le 93, avec des rues étroites, le tramway, le métro, à une erreur près, importante : avoir installé un grand supermarché dans le centre au lieu d’une multitude de boutiques. Malheureusement, le meilleur des urbanismes ne peut pas grand-chose face à des vagues d’immigrations non maitrisée et face à l’absence d’assimilation.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6182605" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4257778525.jpg" alt="s550-CMN_res_plw15_0014.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> <span style="color: #ff6600;"> Quelles ont été les politiques de rénovation et de réhabilitation urbaine menées en France à partir de la fin des années 1970 et sur la base du constat d’une certaine crise des grands ensembles ? Quel bilan peut-on en tirer ? Quelle a été la concertation avec les habitants et les acteurs locaux (municipalités et habitants notamment) ? Que pensez-vous de la politique de la ville en général ? Et comment voyez-vous l’évolution de la situation sur le plan du « vivre ensemble » et de la délinquance ?</span></em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Le début des politiques de la ville, en fait la politique des quartiers « à problèmes » est Habitat et Vie Sociale (HVS). Nous sommes en 1977 et c’est surtout une idée de la « deuxième gauche » social-démocrate (par opposition à la première gauche « montagnarde »). Il se trouve que c’est aussi à ce même moment que la politique de l’aide à la pierre est remplacée par l’aide à la personne. A ce moment, les loyers des logements sociaux deviennent trop chers (puisqu’elles n’ont pas d’aide) pour les classes moyennes, qui sont poussés à quitter les HLM, ce qui nuit bien sûr à la mixité sociale. L’aide à la personne (les APL) rend solvables des gens qui ont de faibles revenus, ou des revenus de transferts sociaux, ou travaillent au noir. Cela amène à changer la composition des HLM : les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses, ainsi que les familles issues de l’immigration. En 30 ans, elles sont devenues majoritaires dans beaucoup de quartiers de banlieues ou en tout cas de quartiers HLM. Les réhabilitations qui ont été menés l’ont généralement été sérieusement. Le gain en confort est souvent réel même si, esthétiquement, l’aspect hybride des interventions n’est pas toujours très heureux. Mais les habitants vivent dans les immeubles avant de les regarder.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6182606" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3102335704.jpg" alt="B9716686309Z.1_20180822142502_000+GTTBT38DK.1-0.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le problème est l’ampleur des dégradations et atteintes aux biens et personnes commises par une petite minorité d’habitants, qui instaure un climat de peur et de complaisance vis-à-vis des trafics, vols, dégradations dont les autres habitants, eux-mêmes en bonne part issus de l’immigration sont les premières victimes. Après HVS, le gouvernement Mauroy, en 1981, a mis en place la politique de DSQ (développement social des quartiers). Il s’agit alors avant tout de faire un travail éducatif et de prévention de la délinquance. Les études d’évaluation se sont succédées et les nouvelles mesures de politique de la ville aussi, en fonction des gouvernements. Elles se ressemblent toutes, étant définies par les mêmes hauts fonctionnaires, souvent assez autistes et munis d’une culture de type « fonction publique », respectable mais parfois bien naïve, culture associée à une formation sociologique de base amenant bien souvent à la « culture de l’excuse ». A cela s’ajoute le souci de ne pas « faire de vagues », souci partagé par les politiques. Le clientélisme communautaire s’ajoute ensuite à cela. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> D’une manière générale, la situation ne s’est pas améliorée, sauf dans certaines villes de province car l’échelle plus petite de l’urbain et l’implication de certains élus locaux a permis des réussites. Le « mal vivre ensemble » gagne. Chômage, dévalorisation du travail, relations conflictuelles entre jeunes et police se sont installés dans la durée, avec une violence croissante. Les contrôles au faciès sont une réalité, mais dans le même temps, l’agressivité de certaines bandes de jeunes vis-à-vis de tout ce qui est public, des pompiers aux médecins, et en somme vis-à-vis de tout ce qui extérieur au quartier est réelle. Cette logique du ghetto est dramatique et n’a été cassée par aucune loi, même bien intentionnée, comme la Loi d’Orientation sur la Ville (LOV) de 1991.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> <span style="color: #ff6600;">Comment les autres pays européens ont-ils géré la reconstruction d'après-guerre et l'augmentation des populations urbaines? Ont-ils menés des politiques similaires à la France en la matière ?</span></em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> En Allemagne, il y a eu beaucoup de reconstructions qui respectaient l’usage des parcelles avant les destructions (peu à Berlin, par contre) et peu ou prou la volumétrie des immeubles détruits, très nombreux (il y avait des millions de sans-abris qui s’étaient ajoutés aux centaines de milliers de morts). L’influence de Le Corbusier est venue plus tard. En Grande-Bretagne la reconstruction a été plus rapide qu’en France. Dans tous les cas, l’arrivée en ville de populations rurales, puis immigrés a été l’occasion de production de logements de masse comparables (grandes cités-dortoirs) mais le phénomène a été plus marqué en France parce que l’urbanisation était plus tardive que dans beaucoup d’autres pays européens.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6182607" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2485517557.jpg" alt="Dresden_Germany_Exterior-of-Frauenkirche-04.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="color: #ffcc99;"><em>Dresden: la reconstruction de la ville après la fin de la RDA.</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> <span style="color: #ff6600;"> Qu’est-ce qu’un quartier de relégation en France? En quoi et comment se fait ce processus de relégation ? Sur le plan de la géographie, de la sociologie et des transports notamment ?</span></em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Un quartier de relégation est un quartier qui donne une mauvaise image sur les curriculum vitae mais c’est aussi et surtout un quartier où on rencontre surtout des gens « paumés », sans repères, sans projet. Dans un quartier de relégation, il n’y a pas une dynamique sociale positive, ascendante. C’est un quartier ghetto, un ghetto de pauvres mais aussi un ghetto d’immigrés. Il manque une culture commune à laquelle s’agréger. Parfois, cette culture, c’est l’islam. Mais ce n’est pas ce qui aide le plus à l’intégration, notre pays n’ayant pas vocation à devenir musulman, pas plus qu’arabe, turc ou africain. Souvent, l’adoption de l’islam correspond à une réaction identitaire. « Puisque vous me rejetez, moi aussi je rejette votre Occident consumériste. » (sans négliger le fait que l’adhésion à l’islam ne s’accompagne pas forcément du rejet du consumérisme). On peut comprendre cette recherche identitaire de substitution, mais ce n’est pas très constructif quand on continue de « zoner » au pied de la cité, et c’est souvent très artificiel. C’est un islam du ressentiment plus que de l’affirmation. Il nous faut dire : « La République française n’admet que l’on dissimule son visage dans l’espace public » (qu’il s’agisse de burqa, casque de motard, bonnet, déguisement, etc.) ». La polygamie est plus complexe – sans doute beaucoup plus massive aussi que le port de la burqa – et pose des problèmes plus graves. Y compris la question du déséquilibre démographique entre Français « de souche » et immigrés, qu’ils soient Français ou non au plan de l’Etat civil.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6182608" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1239905680.jpg" alt="39065199602_d4cef3f2d1_o.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>Mosquée de Montreuil, banlieue parisienne.</strong></em></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> <span style="color: #ff6600;"> Les services pub
Christian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlSur les ondestag:cottetemard.hautetfort.com,2020-02-18:62135642020-02-18T00:21:18+01:002020-02-18T00:21:18+01:00 Le romancier Didier Daeninckx publie Municipales. Banlieue naufragée...
<h1 class="cover-emission-actions-title" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le romancier Didier Daeninckx publie <em>Municipales. Banlieue naufragée</em> aux éditions Gallimard. Il raconte le clientélisme des municipalités et sa conséquence : le communautarisme qui s’est installé dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis, notamment à Aubervilliers, ville où il a longtemps habité.</span></h1><h1 class="cover-emission-actions-title" style="text-align: justify;"> </h1><h1 class="cover-emission-actions-title" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><em>« Dans certaines villes, le maire élu représente à peine 5% de la population »</em> . À écouter sur <a href="https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-16-fevrier-2020?fbclid=IwAR3eK8N8fW48B7PURfHqvx4BY3jzlRcyKAc5JZCzmq3z942eghpXAB-fH4c">France Inter</a>. </span></h1><h1 class="cover-emission-actions-title"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> </span></h1><p> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"><!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlCoalescence et tensions interracialestag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-01-31:62093852020-01-31T18:22:00+01:002020-01-31T18:22:00+01:00 Coalescence et tensions interraciales par Antonin Campana...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6085420" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4232333593.jpg" alt="ob_efe7d4_huile.jpg" /></p><h1 class="post-title title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Coalescence et tensions interraciales</strong></span></h1><p class="meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Antonin Campana </span></strong></span></p><p class="meta" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.autochtonisme.com</span> </span></strong></span></p><div class="entry"><div class="ob-sections"><div class="ob-section ob-section-images ob-default" style="text-align: left;"><div class="ob-row-1-col"> </div></div><div class="ob-section ob-section-html"><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><span style="background-color: #333333;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; background-color: #333333;"><span style="line-height: 115%;"><span style="border: 1pt none windowtext; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box; padding: 0cm;">« </span><span style="border: 1pt none windowtext; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box; padding: 0cm;"><em>Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau</em></span><em><span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">.</span></em> <em><span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français </span></em><span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">» </span><span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">(<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Charles de Gaulle, rapporté par Alain Peyrefitte)</span>. Ce 05 mars 1959, le général de Gaulle venait intuitivement d’appliquer aux populations les principes élémentaires de la mécanique des fluides ! </span></span></span></strong></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Le processus est bien connu, vérifiez-le avec de l’eau, ce sera plus visible qu’avec du vinaigre. Ainsi, quand on agite vigoureusement un mélange d’huile et d’eau on voit nettement des gouttelettes sphériques d’huile se disperser dans l’eau. Mais dès que l’on cesse cette action, les molécules d’huiles et les molécules d’eau se séparent et se rassemblent selon leur nature. Le processus physique en action s’appelle la « coalescence ».</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">La coalescence est donc un phénomène par lequel les éléments dispersés d’une substance identique ont tendance à se réunir. Les physiciens nous expliquent que ce processus de rassemblement s’opère sous l’action de ce qu’ils appellent la « tension interfaciale ».</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Voilà, approximativement, comment cela se passe :</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Les molécules d’huile situées en périphérie des gouttelettes d’huile sont en contact avec les molécules d’eau. Elles interagissent donc avec celles-ci alors que celles qui sont au centre des gouttelettes n’interagissent qu’avec leurs semblables. Même chose, bien sûr, pour les molécules d’eau. Il s’ensuit que les deux matières, l’huile et l’eau, ne sont pas rigoureusement dans le même état à leur interface et en leur milieu. Le contact entre molécules d’eau et molécules d’huile rend donc le milieu instable. Chaque molécule est attirée par son propre milieu (force de cohésion) et une « tension », dite « interfaciale », s’exerce là où les deux milieux se touchent. Cependant, comme tous les systèmes, le système engendré par le mélange d’huile et d’eau tend naturellement vers un équilibre qui correspond à la configuration de plus basse tension. Le système modifie donc son organisation pour diminuer l’aire de contact entre les deux milieux. A volume égal, une sphère unique présentera moins de surface de contact que plusieurs sphères dispersées. Les sphères dispersées vont donc se réunir progressivement en une sphère unique. D’où la coalescence observée !</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Mais, le principe physique de la coalescence peut-il s’appliquer à des populations ? On notera tout d’abord que la coalescence se produit généralement dans des fluides. On observera ensuite qu’une population se comporte, sous bien des aspects, comme une sorte de « fluide ».</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Un fluide est un « milieu matériel parfaitement déformable » dit <em>Wikipedia</em>. Or, quoi de plus « déformable » qu’une population ? Celle-ci peut être dispersée et quasiment réduite à l’état gazeux (« le peuple juif au milieu des nations »). Tel un liquide, une population peut s’écouler hors de ses frontières (l’immigration africaine) et remplir un nouvel espace (Grand Remplacement). Tel un solide, une population peut au contraire former un bloc résilient et compact face à l’envahisseur (la France de la 1ere guerre mondiale). La transition entre les états gazeux, liquide et solide peut être lente, sous l’effet de forces démographiques, culturelles ou économiques, voire brutale, sous l’effet par exemple d’un effondrement militaire.</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6085425" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/566749093.jpg" alt="Flora+Coquerel+64th+Annual+Miss+Universe+Pageant+Pu4nWSpt2ATl.jpg" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Si l’on postule qu’une population peut (aussi) s’analyser comme un fluide, alors nous devrions pouvoir vérifier que le principe de coalescence s’applique également aux populations. L’exercice sera d’autant plus facile que le régime en place organise aujourd’hui le mélange artificiel de populations aussi différentes que le sont l’huile et l’eau. Et que constatons-nous ?</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Tout d’abord, que les « molécules autochtones » situées en périphérie du peuple autochtone (la « France périphérique ») sont en contact avec des « molécules allochtones ». Elles interagissent avec ces dernières alors que les molécules autochtones qui sont au centre du milieu autochtone (la France des métropoles) n’interagissent qu’avec d’autres molécules autochtones. Il s’ensuit, voyez Christophe Guilluy, que face à l’immigration et au vivre-tous-ensemble, les molécules autochtones réagissent différemment selon qu’elles résident au centre ou à la périphérie. Les molécules de la périphérie subissent directement l’immigration de peuplement et réagissent en conséquence, soit par la fuite, soit par la résistance (vote FN), soit par les deux. Les molécules du centre, cultivant un entre-soi rigoureux et protégées de toute promiscuité avec la matière étrangère, ignorent, méprisent et ne comprennent pas les tensions qui animent les molécules de la périphérie. Il s’ensuit que la matière autochtone, notre peuple, n’est pas « rigoureusement dans le même état à sa surface que dans son milieu ». Cela, bien sûr, se traduit politiquement : LREM pour les molécules du milieu, RN pour les molécules de l’interface.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;"> Notons, d’ailleurs, que la même configuration doit pouvoir être observée dans la matière allochtone. Les molécules allochtones vivant au centre des banlieues ne connaissent et ne comprennent sans doute pas les problèmes des molécules allochtones au contact de la matière autochtone. La fracture entre allochtones vivant de l’économie parallèle, au centre des banlieues, et allochtones « intégrés », dans l’obligation de composer avec le milieu autochtone, est sûrement aussi profonde que la fracture entre Autochtones vivant au centre des métropoles et Autochtones subissant la présence étrangère.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">On observera néanmoins que chaque molécule humaine est attirée par son propre milieu (force de cohésion). Les Autochtones, qu’ils soient au centre ou à la périphérie, entendent préserver leur mode de vie autochtone. Les allochtones, quant à eux, qu’ils soient « intégrés » ou pas, sont séduits par les valeurs culturelles ou religieuses qu’ils ont héritées de leurs parents. Une force de cohésion s’exerce sur les deux milieux humains, sans que ceux qui les composent en soit forcément conscients. Chacun des deux milieux se replie sur lui-même et s’arcboute sur son identité. Aussi les zones de contact entre la matière autochtone et la matière allochtone sont-elles des zones de plus en plus instables. La délinquance, les agressions, la chute des prix de l’immobilier et, globalement, le recul des populations autochtones, caractérisent cette instabilité. Au niveau individuel, lorsqu’on ne peut éviter le contact avec l’Autre, l’instabilité se caractérise par des relations superficielles et peu durables. On se fréquente rarement par plaisir.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">En résumé, on observera que la population vivant en France peut être analysée comme un système instable animé de fortes tensions internes. D’où le phénomène de coalescence que l’on constate !</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">En effet, à l’instar des fluides classiques, la population multiethnique instable va tendre « naturellement vers un équilibre qui correspond à la configuration de plus basse tension ». Le système social va <em>naturellement</em> modifier son organisation pour diminuer l’aire de contact entre les milieux autochtones et allochtones. De même, qu’à volume égal, une sphère unique présente moins de surface de contact avec l’autre milieu que plusieurs sphères dispersées, une population rassemblée présentera moins d’occasions de contacts avec l’autre population qu’une population dispersée. Si mon environnement est autochtone et homogène, je verrais moins d’étrangers que s’il est métissé. Diminuer les points de contacts revient à diminuer les risques de conflit : contrairement à ce que pensent les bobos enfermés dans leur entre-soi, plus les Autochtones et les allochtones se connaissent, moins ils s’apprécient. A un certain niveau, la séparation devient un gage de paix sociale. La coalescence qui en résulte se fera selon le principe éprouvé : « <em>Qui se ressemble s’assemble </em>» !</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6085436" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3357992231.jpg" alt="i-3Y32P1IPDOhX_iduLE1KXO2Oo@497x328.jpg" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Nous dirons que la coalescence, c’est-à-dire le rassemblement des populations selon leur origine, ou si l’on préfère, pour reprendre notre définition, le phénomène par lequel des individus dispersés d’une population identique ont tendance à se réunir, est un processus naturel actionné par le besoin des systèmes, y compris sociaux, de parvenir à l’équilibre. Or, c’est une loi physique : pour parvenir à l’équilibre, ces systèmes n’ont pas d’autres moyens que de diminuer les « tensions interfaciales » qui s’exercent là où les deux milieux se touchent. Et les « tensions interfaciales » dont parlent les physiciens ne sont rien d’autres que les « tensions interraciales » rapportées par les sociologues et les historiens. Un régime politique aspirant à la concorde civile favoriserait donc le caractère naturellement coalescible des populations et ne chercherait jamais à le gommer, comme le fait pourtant la République.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Au début de cet article nous avons dit que l’huile et l’eau mélangées se séparaient automatiquement quand l’on cessait d’agiter vigoureusement le récipient qui les contenait. Imaginons que le récipient soit la France. Imaginons qu’il ne s’agisse pas d’huile et d’eau, mais, comme nous l’avons dit, de populations aussi différentes que le sont l’huile et l’eau. Question : qui agite le récipient ?</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">A l’évidence le régime en place ! C’est lui, en effet, qui a conçu le mélange, nous assurant qu’il serait stable et enrichissant pour tous. Et c’est bien lui qui secoue la France en voulant « intégrer » de force des immigrés au milieu de notre peuple, en les dispersant dans nos campagnes, en leur réservant des emplois protégés, en obligeant la « mixité sociale », en restreignant la visibilité de notre culture… C’est bien lui enfin qui, méprisant toutes les lois de la physique des fluides, multiplie et augmente les « surfaces de tension interfaciale », précipitant ainsi notre pays vers la guerre civile.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Le régime est coupable ! Nous lui proposons une solution, s’il veut durer encore un peu : qu’il reconnaisse le droit à l’existence du peuple autochtone de France et qu’il reconnaisse son droit à la coalescence. Il diminuera ainsi des tensions interraciales qui ne profitent à personne… et nous pourrons utilement préparer le « monde d’après » !</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Antonin Campana</span></span></strong></p></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOTAN : Le « basculement » géopolitique de Macron pourrait-il engendrer un soulèvement des banlieues?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-12-14:61982052019-12-14T19:14:56+01:002019-12-14T19:14:56+01:00 OTAN : Le « basculement » géopolitique de Macron pourrait-il engendrer...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6068227" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1172067641.jpg" alt="banlieuesOTAN.jpg" width="578" height="432" /></p><h1 class="post-title title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>OTAN : Le « basculement » géopolitique de Macron pourrait-il engendrer un soulèvement des banlieues?</strong></span></h1><p class="meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Antonin Campana </span></strong></span></p><p class="meta" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.autochtonisme.com</span> </span></strong></span></p><div class="entry"><div class="ob-sections"><div class="ob-section ob-section-html"><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Laurent Obertone anticipe la guerre civile à partir d’un banal contrôle de policiers dans une banlieue. Le contrôle tourne mal, un policier perd son sang froid et tue plusieurs « jeunes ». La cité s’embrase alors, et la France bascule dans le chaos. Bien évidemment, ce scénario est plausible, tant la situation est tendue. Nous en proposons ici un autre, selon un autre point de vue, qui fait intervenir des forces plus souterraines et dont l’élément déclencheur serait les velléités géopolitiques d’Emmanuel Macron.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Depuis quelques semaines, le président du régime multiplie en effet les petites phrases et les signes « d’ouverture à l’Est ».</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Ainsi, le 19 août, Macron reçoit chaleureusement Poutine au fort de Brégançon. </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Le 27 août, lors de son discours aux ambassadeurs, il acte la « <em>fin de l’hégémonie occidentale sur le monde</em> ». Il assure qu’il faut « <em>recréer une civilisation européenne</em> » et repenser les relations et les alliances avec les autres Etats. Il manifeste le désir de se rapprocher de la Russie à qui, par le « <em>dialogue</em> », il veut « <em>o</em><em>ffrir</em> », dit-il, une « <em>option stratégique</em> ». </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Le 07 novembre dans <em>The Economist</em>, Macron dit que l’OTAN est en état de « <em>mort cérébrale</em> ». </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Le 28 novembre, face au chef de l’OTAN venu tout exprès lui remettre les idées à l’endroit, il déclare : «<em>Est-ce que, comme je l’entends parfois, notre ennemi aujourd’hui est la Russie? Je ne le crois pas</em>». </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Aussi, nous dit la Presse, Emmanuel Macron par sa volonté de « <em>repenser la relation stratégique</em> » avec la Russie, de redéfinir un « <em>projet de partenariat</em> » avec la Russie et d’insuffler une politique de détente avec Moscou, « <a style="color: #999999; text-decoration: underline;" href="https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/03/otan-russie-elargissement-macron-crispe-les-europeens_6021459_3210.html" target="_blank" rel="noopener">crispe les Européens </a>». Les Européens ? Pas seulement !</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Pour le site <a style="color: #999999; text-decoration: underline;" href="https://www.dedefensa.org/article/deux-jours-a-londres" target="_blank" rel="noopener">Dedefensa</a>, il ne serait pas impossible que ce retournement géopolitique soit interprété, du côté de l’Etat profond états-unien, comme une « trahison ». Rappelons en effet que le but de l’Etat profond états-unien n’est en aucune manière d’instaurer un « dialogue » avec Moscou. Son but est d’étendre l’OTAN aux portes de la Russie, de déployer de nouveaux missiles aux frontières de ce pays, de l’encercler de bases de plus en plus proches, de l’affaiblir géopolitiquement, de le sanctionner économiquement, de le diaboliser idéologiquement, bref de le détruire s’il n’est pas possible de l’annihiler. De ce point de vue, Macron, en tant qu’agent du Système propulsé par le Système, est effectivement un traître, puisqu’il propose le dialogue avec un pays qui, pour les globalistes, incarne précisément l’option antiSystème. </span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6068228" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4223686898.jpg" alt="banlieuesOTAN2.jpg" width="556" height="395" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Donc la question se pose : en admettant que Macron persévère dans son attitude « russophile », et étant donné les mauvaises idées que cela pourrait donner à d’autres pays européens, est-il totalement exclu qu’après plusieurs rappels à l’ordre et à bout de patience, l’Etat profond états-unien décide de se débarrasser de Macron comme il vient de se débarrasser de Morales ? </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Impossible ? On sait en effet que le coup d’Etat en Bolivie a été initié par des hauts responsables de l’Armée et de la Police. Or, ces deux institutions ont fait l’objet pendant des années de programmes de formation, d’échange, de recrutement et de noyautage par les Services états-uniens. On sait que la plupart des hauts responsables à l’origine du coup d’Etat ont été <a style="color: #999999; text-decoration: underline;" href="https://www.investigaction.net/fr/les-conspirateurs-derriere-le-coup-detat-en-bolivie-formes-a-lecole-militaire-des-ameriques-ont-servi-dattaches-dans-des-programmes-du-fbi/" target="_blank" rel="noopener">formés aux Etats-Unis</a>. Effectivement, rien de tel en France. Rien de tel pour l’Armée et la Police tout au moins. Mais est-on sûr que les Services états-uniens ne se sont pas intéressés à d’autres secteurs clés de « notre » société ?</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">En 2010, WikiLeaks révélait un <a style="color: #999999; text-decoration: underline;" href="https://wikileaks.org/plusd/cables/10PARIS58_a.html" target="_blank" rel="noopener">rapport</a> « confidentiel » émis par l’ambassade américaine à Paris et à destination du Secrétariat d’Etat aux Etats-Unis. Ce rapport de l’ambassadeur Charles Rivkin, intitulé <em>Embassy Paris – Minority engagement strategy</em> (<em><span style="background: white;">Ambassade de Paris -</span></em><em> Stratégie d'engagement envers les minorités</em>), expose clairement la stratégie états-unienne de noyautage des allochtones. Notons que cette stratégie a été mise en place bien avant la rédaction du rapport. Ainsi Antoine Menusier, auteur au Bondy blog, décrit (dans un <a style="color: #999999; text-decoration: underline;" href="https://www.bondyblog.fr/politique/les-etats-unis-surveillent-les-banlieues-francaises/" target="_blank" rel="noopener">article</a> au titre révélateur : « <em>Les Etats-Unis surveillent les banlieues françaises</em> ») une réunion qui eut lieu le 07 novembre 2007 au sein de l’ambassade des Etats-Unis à Paris. Menusier est présent avec d’autres « <em>acteurs de la diversité française </em>». On apprend ainsi : </span></span></strong></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Qu’il existe un « <em>plan</em> » ou un « <em>programme</em> » états-unien, concocté par <span style="background: white;">la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, qui « <em>consiste à développer des liens étroits avec les minorités musulmanes en Europe </em>» ;</span></span></span></strong></li><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;"><span style="background: white;">Que chaque ambassade américaine en Europe a au moins un « <em>collaborateur</em> » dévolu à cette mission, et que celui-ci dispose d’un budget « <em>confidentiel</em> » ;</span></span></span></strong></li><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;"><span style="background: white;">Que « <em>l’ambassade américaine à Paris n’a pas attendu les émeutes de 2005 pour approcher les minorités françaises</em> » ;</span></span></span></strong></li><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;"><span style="background: white;">Que certains leaders de la « <em>diversité</em> » auraient même été approchés par des agents de la CIA ;</span></span></span></strong></li><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;"><span style="background: white;">Que d’autres, tels Karim Zéribi ou Patrick Lozès, ont été « <em>conviés</em> » aux Etats-Unis par le Département d’Etat.</span></span></span></strong></li></ul><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">L’opération américaine en direction des allochtones des banlieues est connue, même si elle n’entraîne aucune réaction de la part des pouvoirs publics, pourtant sévèrement remis en cause. Ainsi de cet <a style="color: #999999; text-decoration: underline;" href="https://www.bfmtv.com/societe/usa-draguent-nos-banlieues-137478.html" target="_blank" rel="noopener">article de BFM TV</a> qui avoue que les Etats-Unis dépensent chaque année 3 millions de dollars dans les banlieues françaises, que ch<span style="background: white;">aque année « <em>l’ambassade américaine organise des repas dans les quartiers pendant le ramadan, avec 200 invités</em> », que les cadres allochtones des cités « <em>travaillent régulièrement avec l’ambassade</em>», que les agents états-uniens « <em>sont là sur le terrain (…) pour créer du réseau</em> <em>et permettre aux gens d’exploiter leur potentiel</em>» . </span></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Et tout cela serait purement philanthropique et désintéressé ? Qui peut le croire ? Mais revenons au rapport de l’ambassadeur américain Charles Rivkin. Celui-ci nous apprend :</span></span></strong></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Que l’ambassade américaine de Paris a créé une « <em>stratégie d’engagement</em> » qui vise, entre autres, la « <em>population musulmane française</em> ». </span></span></strong></li><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Que cette stratégie a pour but de « <em>faire progresser les intérêts nationaux des Etats-Unis </em>» (nous y voilà !) ;</span></span></strong></li><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Que l’ambassade a mis en place un « <em>groupe de travail sur les minorités</em> » et que la stratégie visant les minorités mobilise les « <em>différentes sections de l’ambassade</em> » ; </span></span></strong></li><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Que le « <em>groupe</em> » en question doit faire un <span style="background: white;"><span style="letter-spacing: .45pt;">« <em>travail de contact ciblé</em> » pour </span></span>identifier, repérer et rencontrer les leaders et les groupes influents ; qu’il doit sensibiliser les « <em>minorités</em> » et améliorer les compétences des chefs des minorités qui veulent accroître leur influence ;</span></span></strong></li><li style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 10pt 36pt;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Qu’il faut faire passer un discours revendicatif sur l’égalité, le droit à la différence, le droit des minorités, l’inclusion sociale… [NB. : L’acteur noir Samuel L. Jackson, chargé par l’ambassade d’aller faire de la propagande dans les banlieues, dira aux jeunes allochtones : « <em>vous êtes l’avenir !</em><em> Saisissez votre chance, soyez fort dans votre tête, construisez-vous un réseau, frappez à n’importe quelle porte, dites que ce n’est pas normal que je ne vois pas à l’écran des gens qui me ressemblent !</em> »] ;</span></span></strong></li></ul><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Où en est le travail de noyautage des banlieues et des minorités par les Services américains ? Nous n’en savons rien. Il n’est même pas sûr que les Services républicains cherchent à contrer cette action ni même qu’ils en aient conscience. Cependant, une chose est certaine, l’Etat profond américain, malgré les bonnes intentions qu’il affiche toujours, est un monstre froid et sans scrupule. Ce n’est sans doute pas sans arrières pensées qu’il s’intéresse depuis plusieurs années aux banlieues françaises. Il a investi dans les banlieues des moyens importants afin de « <em>faire progresser les intérêts nationaux des Etats-Unis </em>». De quels intérêts s’agit-il et dans quelles perspectives ? </span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6068231" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3332403522.jpg" alt="banlieuesOTAN3.jpg" width="569" height="320" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Alors imaginons, un instant, que cet Etat profond américain considère cyniquement qu’en noyautant les cités il se donne un moyen de pression extraordinaire sur le gouvernement français. Imaginons qu’il se dise qu’il pourrait facilement « activer » les banlieues, dans le cas, fort improbable mais on ne sait jamais, où un président français aurait, par exemple, la mauvaise idée de reconsidérer les intérêts géostratégiques de son pays. Imaginons qu’en déversant de fortes sommes aux bonnes personnes, agents allochtones préalablement ciblés et jusque là « dormants » (caïds de cité, « grands frères », présidents de collectifs…), l’Etat profond américain soit en mesure de déclencher des émeutes raciales, avec à la clé quelques « jeunes » fort opportunément abattus par des tireurs inconnus. Que se passerait-il ? </span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="line-height: 115%; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président du régime aurait alors trois solutions : soit composer avec l’Etat profond états-unien pour que celui-ci apaise les « leaders » et les « groupes influents » musulmans ; soit laisser la place à un dirigeant plus en phase avec la politique étrangère américaine ; soit résister, au risque du chaos. Cependant, la situation ethnique est aujourd’hui si explosive, qu’il est fort probable que, dans une telle configuration, la suite des événements échappe à tous, quelle que soit la solution retenue. </span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="line-height: 115%;">Le scénario de politique fiction que nous décrivons ici est celui d’une révolution de couleur tout à fait classique. Ce scénario est « crédible », même s’il est moins plausible que le scénario élaboré par Laurent Obertone. La probabilité que l’Etat profond états-unien ait conçu un tel « plan », « au cas où », nous semble non nulle. Ceux qui <em>croient</em> que l’Etat profond états-unien ne se servirait pas des musulmans pour arriver à ses fins devraient se souvenir de l’Afghanistan, de la Syrie et aussi du 11 septembre. Ceux qui <
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlMacron heureux de jouer au mâle blanc dominant avec le rapport Borlootag:creseveur.hautetfort.com,2018-05-24:60541412018-05-24T17:58:14+02:002018-05-24T17:58:14+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5819420" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/00/1929256131.JPG" alt="Macron mâle dominant reçoit le rapport Borloo.JPG" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlTrop pour les banlieues ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-05-07:60494222018-05-07T09:34:00+02:002018-05-07T09:34:00+02:00 Trop pour les banlieues ? Pierre Le Vigan ♦...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5810977" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4051948000.jpg" alt="73633.jpg" width="589" height="449" /></p><h2 class="post_title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Trop pour les banlieues ?</strong></span></h2><div class="single_post_content"><div class="entry"><div class="pf-content"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Pierre Le Vigan ♦<br /> <em>Urbaniste et essayiste</em><br /> </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://metamag.fr</span></strong></span></p><h3 style="padding-left: 90px;"><span style="font-size: 12pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dépense-t-on trop pour les banlieues ? Le nouveau plan Borloo suscite les critiques ou le scepticisme. Pour certains, on finance le multiculturalisme, pour d’autres on finance la défrancisation.</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si on pense qu’à coup d’argent, on va résoudre les problèmes posés par l’immigration, très présente en banlieue mais guère plus que dans toutes les grandes villes, on se trompe. Si on pense que la crise d’identité se résoudra par des financements supplémentaires, on va dans le mur. L’identité, pas plus que l’école, n’est d’abord principalement une question de moyens.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand j’étais enfant, mon école primaire, rue Escudier à Boulogne-Billancourt, était, vers 1963-66, très modeste et mal chauffée. On y travaillait pourtant très bien et on y apprenait quelque chose. Mais si un nouveau plan banlieue ne résoudra pas des problèmes qui relèvent de la politique d’immigration et de la politique de sécurité publique, dépense-t-on trop et pour rien pour « la banlieue », en d’autres termes, pour ses habitants ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« <em><span style="color: #ccffcc;">Nous sommes la première civilisation à s’être ruinée pour financer son propre anéantissement</span> </em>», dit Finkielkraut. Mais quel rapport avec la banlieue ? C’est l’immigration qui coûte cher à la collectivité et constitue l’armée de réserve du capital. C’est l’ouverture aux flux migratoires voulue par nos gouvernants et par l’Union européenne qui consister à privatiser les bénéfices (faire baisser le coût de la main d’œuvre) et à socialiser les coûts sociaux, sociétaux, culturels et identitaires reportés sur le peuple de France, y compris les immigrés qui avaient commencé à s’intégrer et qui sont déstabilisés par une immigration sans cesse renouvelée. Ce qu’il faut incriminer, c’est la politique consistant à tolérer l’entrée d’une masse de clandestins en en expulsant de temps en temps seulement une petite minorité, clandestins que l’on trouve bien souvent dans les cuisines des bons restaurants ou chez les sous-traitants de gros chantiers, et que l’Etat finit vite par régulariser car le capitalisme a besoin de cette main d’œuvre fragile, sans tradition syndicale, et flexible. Si on ne dit pas cela, on dénonce l’effet sans dénoncer la cause, et c’est ce que font la plupart des néo-conservateurs français.</span></strong></span></p><h3 style="padding-left: 90px;"><span style="font-size: 12pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et l’argent de la politique de la ville ? Parlons-en.</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La politique de la ville représente quelque 500 millions par an. C’est 1/1000e des dépenses de l’Etat (qui sont de 500 milliards par an). Et cela dans un pays dont le PIB est de 2200 milliards. Et dans la durée ? Sur 23 ans, de 1989 à 2012, la politique de la ville incluant la rénovation urbaine a coûté 90 milliards. Cela fait en moyenne 3,9 milliards par an : 0,18 % du PIB. A comparer aux 140 milliards/an du budget de l’éducation nationale : 6% du PIB. Ce n’est pas grand chose non plus comparé aux 41 milliards d’allègement de charges pour les entreprises en 2017. Dépenser moins de 4 milliards par an pour une population vivant dans un cadre de vie souvent dégradé, ou mal conçu dés le départ, souvent loin des transports, des emplois, voire des commerces, est-ce trop ?</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5810979" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1265340337.jpg" alt="bosquet-citc3a9.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Car justement, c’est une des grandes questions : qui est concerné par cette politique ? Les simples habitants des quartiers de grands ensembles, qui ne sont pas toute la banlieue, sont quelque 6 millions. Soit 10 % de la population française. En région parisienne (« aire urbaine de Paris » en termes technocratiques), sur 14 millions d’habitants, 12 millions vivent hors Paris intra « périph », c’est-à-dire pour la plupart en banlieue. Il n’est pas absurde de dépenser pour améliorer leurs transports, éclairage public, etc.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a dans ces quartiers des gens qui travaillent, de toute origine, et même des enfants qui apprennent, et aussi, du reste, des Français de souche. Ayant vécu plusieurs décennies dans des HLM de Seine Saint Denis et du Val de Marne, je peux en témoigner. Croit-on qu’il n’y a plus un seul français de souche en banlieue ? En fonction des quartiers, de 40 à 80 % des habitants (comme le rappelle X. Raufer) sont issus de l’immigration. Que fait-on ? On laisse tomber nos compatriotes de banlieue ? On abandonne les travailleurs, immigrés ou pas, de banlieue au racket de bandes de « jeunes », au pillage des véhicules de chantier des artisans ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quant au précédent plan Borloo de 2003-2012, il a surtout permis de lourdes rénovations urbaines qui ont été une aubaine pour les grands groupes du bâtiment. Si, pour le coup, on raisonnait – ce qui serait réducteur – en simple comptable, comme ceux qui mettent en avant le coût « exorbitant » de la politique de la ville, il faudrait inclure dans le bilan l’impact positif sur la croissance de ces travaux.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La vraie question est donc ailleurs. Le « mille-feuille administratif » de la politique de la ville (Xavier Raufer) doit être évidemment simplifié. Le terme même de politique de la ville est trompeur. Il faut tout simplement dire que les banlieusards ont droit comme chacun à la qualité urbaine, à la sécurité, aux transports, et à ne pas vivre dans des ghettos, ni dans des « territoires perdus », tenus par des bandes de délinquants.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les subventions aux associations doivent être strictement contrôlées pour ne pas constituer une pompe aspirante de l’immigration. Et surtout, répétons-le, les dépenses pour les banlieues doivent intégrer un des premiers besoins des habitants, c’est-à-dire la sécurité. Il faut ainsi en finir avec le laxisme et la peur des « bavures » dans des quartiers où la « bavure » est quotidienne et consiste dans la présence de bandes de racailles, trafiquants, avec parfois une continuité de parcours ou des complicités avec des djihadistes. Il faut bien entendu aussi refuser toute « discrimination positive » entretenant une logique victimaire.</span></strong></span></p><h3><span style="font-size: 12pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En d’autres termes, il faut faire du social si on entend par social par exemple du soutien scolaire, mais il faut aussi faire du répressif et remettre les banlieues dans le droit commun de notre pays, et c’est la condition même du social.</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Derniers ouvrages parus de l’auteur :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5810984" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/899718674.jpg" alt="PLV-metamorphose-de-la-ville-200x300.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5810986" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2840578760.png" alt="face-a-laddiction.png" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></span></p></div></div></div>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlA voix haute, un film de Stéphane de Freitastag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2017-06-08:59520472017-06-08T07:54:00+02:002017-06-08T07:54:00+02:00 https://www.youtube.com/watch?v=-KLE7PTx92U Un concours d’éloquence à...
<p>https://www.youtube.com/watch?v=-KLE7PTx92U</p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/-KLE7PTx92U?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; color: black; font-size: 12pt;">Un concours d’éloquence à Saint Denis, dans le 93, quelle idée ! Et pourtant, oui, quelle idée géniale ! Tous se passionnent, acceptent les contraintes, s’encouragent, se donnent à fond pour se prouver à eux-mêmes et aux autres qu’ils peuvent y arriver. Et ils y arrivent ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; color: black; font-size: 12pt;">Quelle plus belle leçon que ces six semaines de préparation qui se terminent par le concours : cris de joie et sérieux, paroles qui donnent à rire ou à pleurer, où l’émotion submerge le rationnel, mais où toujours l’argument doit être mis en avant, sans concession. « Ce n’est pas un argument, il n’y a rien ! », répète sans cesse l’avocat qui a eu l’idée de ce concours. Ils sont interloqués ces garçons et ces filles qui se sont inscrits. « De quoi parle-t-il ? ». Alors ils apprennent à creuser leurs idées, à les affiner, à en faire des couteaux tranchants comme une arme. Ils apprennent à se battre avec les mots, sans invectives, mais avec passion, certitude et même éloquence. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; color: black; font-size: 12pt;">C’est bien le titre du concours <em>Eloquentia</em>, créé par Stéphane de Freitas en 2012 qui récompense le meilleur orateur du département de Seine-Saint-Denis et c’est le même qui filme cet apprentissage et ces joutes oratoires avec Ladj Ly. C’est dur, même très dur, pour ces jeunes qui ont plus l’habitude de hurler et d’échanger des sarcasmes plus tôt que de parler et d’argumenter. Alors ils apprennent à tourner sept fois leur langue dans la bouche, à utiliser leurs gestes, à moduler les sons, à user de leurs émotions pour convaincre. Oui, s’il ne faut qu’un mot pour définir le film, c’est convaincre. Et ils vont y arriver. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; color: black; font-size: 12pt;">D’ailleurs, il n’importe pas seulement de savoir parler et de convaincre. Il s’agit d’apprendre à se connaître, à s’estimer, à se grandir, à se dévoiler à soi-même et aux autres. L’avocat Bertrand Périer, un des formateurs au concours, les entraîne comme des champions, se donne à fond et avec bonne humeur et humour permanents pour les séduire avant qu’ils ne puissent eux-mêmes convaincre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; color: black; font-size: 12pt;">On partage ces six semaines avec Souleïla, Franck, Elhadj, Leila, Eddy, Camélia et beaucoup<img id="media-5640942" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/00/02/800524304.jpg" alt="17-06-08 A voix haute-photo-groupe.jpg" width="336" height="178" /> d’autres. Le film ne raconte pas une histoire individuelle, même si certaines sont ébauchées, comme celles de deux finalistes. On partage leur enthousiasme, leurs difficultés, leur retenue, leurs espoirs. Ils impressionnent, émeuvent et finissent par s’imposer individuellement, collectivement. Ils découvrent leur être propre au-delà de l’apparence de l’éloquence et cette découverte de leur moi profond grâce à l’émergence du moi social par la parole est la plus belle leçon de vie qu’ils peuvent donner.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; color: black; font-size: 12pt;">Le vainqueur : Eddy ! Le marcheur qui fait chaque jour dix kilomètres pour se rendre à la fac. Il raconte ses parents et leur vision de la vie : « Quand j’entends "Bravo Eddy" je comprends : "Bravo à tes parents pour l’éducation qu’ils t’ont donné", raconte-t-il. "Ils m’ont toujours encouragé à faire ce que j’aime, sans jamais m’obliger à aimer ce que je fais", clame-t-il avec son talent de poète moderne. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook',serif; color: black; font-size: 12pt;">Oui, elle est belle notre jeunesse, belle d’enthousiasme, d’espoir, de respect mutuel. Elle peut être loin des clichés qu’en donnent les médias. Alors un grand bravo à ce film émouvant, révélateur d’un avenir meilleur.</span></p>
Atelier des Idéeshttp://www.notreputeaux.com/about.htmlLa pauvre triplement marginalisé.tag:www.notreputeaux.com,2017-04-10:59233112017-04-10T19:26:00+02:002017-04-10T19:26:00+02:00 Extrait d’une intervention de Marc Hatzfeld, sociologue et anthropologue...
<p><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">Extrait d’une intervention de Marc Hatzfeld, sociologue et anthropologue des banlieues, dans le journal <em>Le Monde</em> des 12 et 13 mars 2017.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">...Triplement marginalisés par le chômage, la géographie et la négligence, les pauvres votent peu. Ils regardent cependant et certains voient plutôt clair. J’ai le souvenir d’une joyeuse bande de garçons parlant de « bouffonneries » au sujet des mots d’ordre lissés de la com de la précédente campagne électorale. Cette année, le paysage médiatique donne à l’événement une autre ampleur. Deux traits ressortent de cet instant politique majeur du point de vue des banlieues.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">Le premier est une combinaison de désordre et d’incertitude. La pagaïe verbale et comportementale est totale. Pendant trois semaines on a entendu des responsables qui se prétendent de haut niveau parler de guerre civile, défier les autorités du pays, perdre leur sang- froid, se parjurer en une pirouette, se tirer dans les pattes comme des gosses de maternelle oubliés de la maîtresse. De la pagaïe verbale à la pagaïe institutionnelle le pas est vite franchi. Les pauvres savent que les instants de désordre offerts par une institution qui a perdu la tête sont des opportunités pour renverser la table. L’horizon des jeunes parmi la population des cités est obscur. Ils n’ont pas grand-chose à perdre. Les pitreries d’appareil qui ont suivi le bouleversement du parti Les Républicains sont arrivées comme un aveu d’incompétence politique qui ouvre le champ à tout débordement. Les arrangements qui ont précédé et suivi un accord entre bureaucrates dans les organisations de gauche sont apparus comme des manifestations d’impréparation et des bisbilles enfantines pour ceux dont le quotidien est fait de débrouilles vitales. On sent que ça flotte là-haut, que ça ne se décline qu’en éléments de langage formatés, que les chefs se défilent et que l’autorité part en vrille. On sent la faille s’ouvrir...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">Le second trait de ce moment chargé de symbolique est le foutoir moral qu’il révèle...</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">A suivre.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">Annie Keszey.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p>
Atelier des Idéeshttp://www.rupture-et-metamorphose.org/about.htmlLe pauvre triplement marginalisé.tag:www.rupture-et-metamorphose.org,2017-04-10:59233082017-04-10T19:24:00+02:002017-04-10T19:24:00+02:00 Extrait d’une intervention de Marc Hatzfeld, sociologue et anthropologue...
<p><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">Extrait d’une intervention de Marc Hatzfeld, sociologue et anthropologue des banlieues, dans le journal <em>Le Monde</em> des 12 et 13 mars 2017.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">...Triplement marginalisés par le chômage, la géographie et la négligence, les pauvres votent peu. Ils regardent cependant et certains voient plutôt clair. J’ai le souvenir d’une joyeuse bande de garçons parlant de « bouffonneries » au sujet des mots d’ordre lissés de la com de la précédente campagne électorale. Cette année, le paysage médiatique donne à l’événement une autre ampleur. Deux traits ressortent de cet instant politique majeur du point de vue des banlieues.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">Le premier est une combinaison de désordre et d’incertitude. La pagaïe verbale et comportementale est totale. Pendant trois semaines on a entendu des responsables qui se prétendent de haut niveau parler de guerre civile, défier les autorités du pays, perdre leur sang- froid, se parjurer en une pirouette, se tirer dans les pattes comme des gosses de maternelle oubliés de la maîtresse. De la pagaïe verbale à la pagaïe institutionnelle le pas est vite franchi. Les pauvres savent que les instants de désordre offerts par une institution qui a perdu la tête sont des opportunités pour renverser la table. L’horizon des jeunes parmi la population des cités est obscur. Ils n’ont pas grand-chose à perdre. Les pitreries d’appareil qui ont suivi le bouleversement du parti Les Républicains sont arrivées comme un aveu d’incompétence politique qui ouvre le champ à tout débordement. Les arrangements qui ont précédé et suivi un accord entre bureaucrates dans les organisations de gauche sont apparus comme des manifestations d’impréparation et des bisbilles enfantines pour ceux dont le quotidien est fait de débrouilles vitales. On sent que ça flotte là-haut, que ça ne se décline qu’en éléments de langage formatés, que les chefs se défilent et que l’autorité part en vrille. On sent la faille s’ouvrir...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">Le second trait de ce moment chargé de symbolique est le foutoir moral qu’il révèle...</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">A suivre.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">Annie Keszey.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p>
Atelier des Idéeshttp://www.atelier-idees.org/about.htmlLe pauvre triplement marginalisé.tag:www.atelier-idees.org,2017-04-10:59233062017-04-10T19:19:00+02:002017-04-10T19:19:00+02:00 Extrait d’une intervention de Marc Hatzfeld, sociologue et anthropologue...
<p><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">Extrait</span><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;"> d’une intervention de Marc Hatzfeld, sociologue et anthropologue des banlieues, dans le journal <em>Le Monde</em> des 12 et 13 mars 2017.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">...Triplement marginalisés par le chômage, la géographie et la négligence, les pauvres votent peu. Ils regardent cependant et certains voient plutôt clair. J’ai le souvenir d’une joyeuse bande de garçons parlant de « bouffonneries » au sujet des mots d’ordre lissés de la com de la précédente campagne électorale. Cette année, le paysage médiatique donne à l’événement une autre ampleur. Deux traits ressortent de cet instant politique majeur du point de vue des banlieues.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">Le premier est une combinaison de désordre et d’incertitude. La pagaïe verbale et comportementale est totale. Pendant trois semaines on a entendu des responsables qui se prétendent de haut niveau parler de guerre civile, défier les autorités du pays, perdre leur sang- froid, se parjurer en une pirouette, se tirer dans les pattes comme des gosses de maternelle oubliés de la maîtresse. De la pagaïe verbale à la pagaïe institutionnelle le pas est vite franchi. Les pauvres savent que les instants de désordre offerts par une institution qui a perdu la tête sont des opportunités pour renverser la table. L’horizon des jeunes parmi la population des cités est obscur. Ils n’ont pas grand-chose à perdre. Les pitreries d’appareil qui ont suivi le bouleversement du parti Les Républicains sont arrivées comme un aveu d’incompétence politique qui ouvre le champ à tout débordement. Les arrangements qui ont précédé et suivi un accord entre bureaucrates dans les organisations de gauche sont apparus comme des manifestations d’impréparation et des bisbilles enfantines pour ceux dont le quotidien est fait de débrouilles vitales. On sent que ça flotte là-haut, que ça ne se décline qu’en éléments de langage formatés, que les chefs se défilent et que l’autorité part en vrille. On sent la faille s’ouvrir...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt;">Le second trait de ce moment chargé de symbolique est le foutoir moral qu’il révèle...</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">A suivre.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #002060; font-size: 12pt;">Annie Keszey.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlBanlieues: stop au faux discours victimairetag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-02-27:59158512017-02-27T22:10:57+01:002017-02-27T22:10:57+01:00 Banlieues: stop au faux discours victimaire Par Ivan...
<div id="entry-33467" class="entry-asset asset hentry"><div class="asset-footer"><div class="entry-tags"><p style="text-align: center;"><img id="media-5574342" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/987603094.jpg" alt="emeute-4.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/02/banlieues-stop-au-faux-discour.html" rel="bookmark">Banlieues: stop au faux discours victimaire</a></strong></span></p></div></div></div><div id="entry-33461" class="entry-asset asset hentry"><div class="asset-header"><div class="asset-meta"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="byline" style="color: #999999;">Par <span class="vcard author"><a class="fn url" style="color: #999999;" href="http://blog.lefigaro.fr/rioufol/ivan-rioufol.html">Ivan Rioufol</a></span> </span></strong></span><div class="share-widget widget"> </div></div><div class="asset-meta"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="byline" style="color: #999999;">Ex: http://blog.lefigaro.fr</span></strong></span></div></div><div class="asset-content entry-content"><div class="asset-body"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les banlieues s’embrasent : vite, donnons-leur raison ! Ce ne sera pas la première fois que le discours officiel, avalisé par un Etat à la main tremblante, se tiendra à cette capitulation. Tout est idéologiquement en place pour faire peser sur la France, ex-puissance coloniale, la responsabilité des guérillas urbaines à venir. En fait, cela fait longtemps que la police nationale est vue, dans les cités musulmanes en ébullition, comme une force d’occupation étrangère qu’il convient de chasser. Certes, le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a condamné ce lundi "toutes les violences" et a promis d’être "intraitable avec tous les casseurs". Mais parallèlement, les mouvements antiracistes ont été reçus par le premier ministre, Bernard Cazeneuve. Il avait qualifié de "sauvageons", en octobre 2016, ceux qui avaient tenté de brûler vifs quatre policiers dans leurs deux voitures à Viry-Châtillon. Benoît Hamon, candidat du PS pour la présidentielle, dit de Marine Le Pen, ce matin, qu’elle "jette de l’huile sur le feu" après les violents incidents, samedi à Bobigny (Seine-Saint-Denis), en marge d’une manifestation de soutien à Théo. Le jeune homme, noir, a été blessé le 2 février par des policiers accusés par un juge d’instruction de l’avoir violé à l’aide d’une matraque ; une version contestée par l’enquête de la police des polices (IGPN), qui parle d’accident. Après Bobigny, d’autres cités de la région parisienne se sont enflammées ce week-end. Afin d’éviter la généralisation de ces intifadas, il faut s’attendre à voir le gouvernement multiplier les compromissions avec une contre-société qui se construit depuis trente ans dans la détestation de la France et de tout ce qui la représente.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si la France est coupable, c’est d’avoir laissé ses dirigeants multiplier ces bombes sociétales depuis des décennies. L’aveuglement porté, par la droite et la gauche, à une immigration de peuplement perméable à la quérulence islamiste est à l’origine des rejets qui s’expriment contre la démocratie ouverte et ses valeurs. Les près de 100 milliards d’euros déversés depuis 1977 sur les banlieues (la "politique de la ville") pour acheter la paix sociale n’ont évidemment pas suffit à faire naître un vivre ensemble qui est de plus en plus refusé. S’il y a un racisme dans les cités, il n’est pas porté, sauf exceptions, par les forces de l’ordre laissées seules face à une population extra-européenne qui vit majoritairement dans l’entre-soi. Les policiers sont devenus des cibles permanentes. En revanche, il existe un racisme anti-Juif qui est toléré par les bons apôtres. Cette haine se manifeste également contre l’Occidental, le Chrétien, le Blanc. "Les collabos de journalistes blancs" ont été pris à partie, samedi à Bobigny, par des émeutiers dont certains criaient "Allahou akbar !". La tentation va être grande, chez les propagandistes, de faire à nouveau passer ces "jeunes" pour des victimes d’une République qui discrimine et qui maltraite. Mais l’explication est devenue beaucoup trop courte. Il y a, derrière ces émeutes, un désir d’humilier la nation française et de la soumettre à d’autres règles. "Stop à la guerre !", a lancé Théo de son lit d’hôpital. C'est très exactement ce que ne veulent pas entendre ceux qui aiment voir la France à genoux.</span></strong></p></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa stratégie américaine pour influencer les minorités en Francetag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-10-24:58645172016-10-24T00:05:00+02:002016-10-24T00:05:00+02:00 La stratégie américaine pour influencer les minorités en France...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5485743" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/198388458.jpg" alt="minethfr.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La stratégie américaine pour influencer les minorités en France</strong></span></h1><div class="meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Benjamin PELLETIER</span></strong></span></div><div class="entry"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://gestion-des-risques-interculturels.com</span></strong></span></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Confirmation du diagnostic</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Wikileaks a permis de lever le voile sur ce qui était déjà une évidence : les Américains sont clairement engagés dans une stratégie d’influence de vaste ampleur vis-à-vis des minorités en France. Pour les lecteurs de ce blog, et notamment de l’article du 16 septembre dernier <a style="color: #999999;" href="http://gestion-des-risques-interculturels.com/pays/europe/france/les-banlieues-francaises-cibles-de-linfluence-culturelle-americaine/" target="_blank">Les banlieues françaises, cibles de l’influence culturelle américaine</a>, il ne s’agit pas là d’une découverte mais d’une confirmation : oui, il y a une claire et nette entreprise de manipulation des minorités en France par les Américains. Les opérations mises en œuvre sont scrupuleusement planifiées, suivies et évaluées.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Tel est le constat auquel on parvient à la lecture du rapport de l’actuel ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Rivkin, envoyé le 19 janvier 2010 au Secrétariat d’Etat américain, sous le titre : <a style="color: #999999;" href="http://213.251.145.96/cable/2010/01/10PARIS58.html" target="_blank">EMBASSY PARIS – MINORITY ENGAGEMENT STRATEGY</a> (Ambassade de Paris – Stratégie d’engagement envers les minorités). Je vous propose donc une sélection et une traduction d’extraits de ce rapport.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Voici le plan de ce rapport dont le vocabulaire offensif ne laisse pas de doute sur l’ambition des actions initiées :</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>SUMMARY (Résumé)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>BACKGROUND: THE CRISIS OF REPRESENTATION IN FRANCE (Arrière-plan: la crise de la représentation en France)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>A STRATEGY FOR FRANCE: OUR AIMS (Une stratégie pour la France: nos objectifs)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>TACTIC 1: ENGAGE IN POSITIVE DISCOURSE (S’engager dans un discours positif)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>TACTIC 2: SET A STRONG EXAMPLE (Mettre en avant un exemple fort)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>TACTIC 3: LAUNCH AGGRESSIVE YOUTH OUTREACH (Lancer un programme agressif de mobilisation de la jeunesse)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>TACTIC 4: ENCOURAGE MODERATE VOICES (Encourager les voix modérées)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>TACTIC 5: PROPAGATE BEST PRACTICES (Diffuser les meilleures pratiques)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>TACTIC 6: DEEPEN OUR UNDERSTANDING OF THE PROBLEM (Approfondir notre compréhension du problème)</em></span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>TACTIC 7: INTEGRATE, TARGET, AND EVALUATE OUR EFFORTS (Intégrer, cibler et évaluer nos efforts)</em></span></strong></li></ul><h3 style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">SUMMARY (Résumé)</span><br /> </span></strong></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« In keeping with France’s unique history and circumstances, Embassy Paris has created a Minority Engagement Strategy that encompasses, among other groups, the French Muslim population and responds to the goals outlined in reftel A. Our aim is to engage the French population at all levels in order to amplify France’s efforts to realize its own egalitarian ideals, thereby advancing U.S. national interests. While France is justifiably proud of its leading role in conceiving democratic ideals and championing human rights and the rule of law, French institutions have not proven themselves flexible enough to adjust to an increasingly heterodox demography. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« Au regard des circonstances et de l’histoire uniques de la France, l’Ambassade de Paris a créé une Stratégie d’Engagement envers les Minorités qui concerne, parmi d’autres groupes, les musulmans français, et qui répond aux objectifs définis dans le reftel A </em>[référence télégramme A]<em>. Notre objectif est de mobiliser la population française à tous les niveaux afin d’amplifier les efforts de la France pour réaliser ses propres idéaux égalitaires, ce qui par suite fera progresser les intérêts nationaux américains. Alors que la France est à juste titre fière de son rôle moteur dans la conception des idéaux démocratiques et dans la promotion des droits de l’homme et de l’Etat de droit, les institutions françaises ne se sont pas montrées elles-mêmes assez flexibles pour s’adapter à une démographie de plus en plus hétérodoxe. »</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5485747" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3039347824.jpg" alt="hollande_clichy_0.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Notons que l’essentiel de la démarche américaine consiste à aider la France à se réaliser dans les faits. En somme, il s’agit de pousser les Français à passer de la parole aux actes en matière d’égalitarisme. Cette volonté d’aider la France n’est évidemment pas désintéressée : l’objectif indirect est de faire progresser les intérêts nationaux américains.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">BACKGROUND: THE CRISIS OF REPRESENTATION IN FRANCE (Arrière-plan: la crise de la représentation en France)</span><br /> </span></strong></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« France has long championed human rights and the rule of law, both at home and abroad, and justifiably perceives itself as a historic leader among democratic nations. This history and self-perception will serve us well as we implement the strategy outlined here, in which we press France toward a fuller application of the democratic values it espouses. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« La France a longtemps fait la promotion des droits de l’homme et de l’Etat de droit, à la fois sur son territoire et à l’étranger, et se perçoit </em><em>elle-même </em><em>à juste titre comme un leader historique parmi les nations démocratiques. Cette histoire et cette perception de soi nous serviront d’autant plus que nous mettrons en œuvre la stratégie exposée ici, et qui consiste à faire pression sur la France afin qu’elle s’oriente vers une application plus complète des valeurs démocratiques qu’elle promeut. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le point de vue qui sous-tend le projet américain est que la France n’est pas assez démocratique, et donc pas à la hauteur de ses propres idéaux. L’idée des Américains n’est donc pas de jouer la France contre elle-même mais de reprendre à leur compte le discours français dans une stratégie d’influence.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« The French media remains overwhelmingly white, with only modest increases in minority representation on camera for major news broadcasts. Among French elite educational institutions, we are only aware that Sciences Po has taken serious steps to integrate. While slightly better represented in private organizations, minorities in France lead very few corporations and foundations. Thus the reality of French public life defies the nation’s egalitarian ideals. In-group, elitist politics still characterize French public institutions, while extreme right, xenophobic policies hold appeal for a small (but occasionally influential) minority. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« Les médias français restent très largement blancs, avec seulement une modeste amélioration de la représentation des minorités face aux caméras des principaux journaux télévisés. Parmi les institutions éducatives de l’élite française, nous ne connaissons que Sciences-Po qui ait pris d’importantes mesures en faveur de l’intégration. Alors qu’on note une légère amélioration de leur représentation dans les organisations privées, les minorités en France sont à la tête de très peu d’entreprises et de fondations. Ainsi, la réalité de la vie publique française s’oppose aux idéaux égalitaires de la nation. Les institutions publiques françaises se définissent encore par des groupes d’initiés et des politiques élitistes, tandis que l’extrême droite et les mesures xénophobes ne présentent de l’intérêt que pour une petite minorité (mais occasionnellement influente). »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dans le passage précédent (non traduit ici), l’ambassadeur remarquait la sous-représentation politique des minorités en France. Il en va de même au niveau médiatique et dans le secteur privé. Il démontre clairement et simplement en quoi la France vit en permanence dans une tension contradictoire entre les principes affichés et la réalité de la vie publique.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>« We believe France has not benefited fully from the energy, drive, and ideas of its minorities. Despite some French claims to serve as a model of assimilation and meritocracy, undeniable inequities tarnish France’s global image and diminish its influence abroad. In our view, a sustained failure to increase opportunity and provide genuine political representation for its minority populations could render France a weaker, more divided country. The geopolitical consequences of France’s weakness and division will adversely affect U.S. interests, as we need strong partners in the heart of Europe to help us promote democratic values. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« Nous croyons que la France n’a pas profité complètement de l’énergie, du dynamisme et des idées de ses minorités. Malgré certaines prétentions françaises à servir de modèle à l’assimilation et à la méritocratie, d’indéniables inégalités ternissent l’image globale de la France et affaiblissent son influence à l’étranger. Selon notre point de vue, un échec durable pour développer les opportunités et fournir une authentique représentation politique à sa population minoritaire pourrait faire de la France un pays plus faible et plus divisé. Les conséquences géopolitiques de la faiblesse et de la division de la France affecteront négativement les intérêts américains, dans la mesure où nous avons besoin de partenaires forts au cœur de l’Europe pour nous aider à promouvoir les valeurs démocratiques. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Les Américains vont donc utiliser à leur profit cette contradiction française. Leur crainte est de voir là un possible affaiblissement de la France, et donc des intérêts américains en Europe. Implicitement, il est affirmé que la France reste une tête de pont essentielle pour les intérêts américains en Europe.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A STRATEGY FOR FRANCE: OUR AIMS (Une stratégie pour la France: nos objectifs)</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>« The overarching goal of our minority outreach strategy is to engage the French population at all levels in order to help France to realize its own egalitarian ideals. Our strategy has three broad target audiences in mind: (1) the majority, especially the elites; (2) minorities, with a focus on their leaders; (3) and the general population. Employing the seven tactics described below, we aim (1) to increase awareness among France’s elites of the benefits of expanding opportunity and the costs of maintaining the status quo; (2) to improve the skills and grow the confidence of minority leaders who seek to increase their influence; (3) and to communicate to the general population in France that we particularly admire the diversity and dynamism of its population, while emphasizing the advantages of profiting from those qualities by expanding opportunities for all. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« L’objectif essentiel de notre stratégie de sensibilisation envers les minorités consiste à mobiliser la population française à tous les niveaux afin de l’aider à réaliser ses propres objectifs égalitaires. Notre stratégie est concentrée sur trois grands publics cibles : (1) la majorité, et spécialement les élites ; (2) les minorités, avec une attention particulière pour les leaders ; (3) et la population en général. En utilisant les sept tactiques ci-dessous, nous visons (1) à accroître la conscience des élites de France à propos des bénéfices qu’il y a à élargir les opportunités et des coûts qu’il y a à maintenir le statu quo ; (2) à améliorer les compétences et développer la confiance des leaders de la minorité qui cherchent à augmenter leur influence ; (3) et à communiquer à la population générale de France notre admiration particulière pour la diversité et le dynamisme de sa population, tout en insistant sur les avantages qu’il y a à bénéficier de ses qualités en ouvrant les opportunités pour tous. »</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5485750" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1047665343.jpg" alt="arabe-hollande.jpg" /></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">TACTIC 1: ENGAGE IN POSITIVE DISCOURSE (S’engager dans un discours positif)</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« First, we will focus our discourse on the issue of equal opportunity. When we give public addresses about the community of democracies, we will emphasize, among the qualities of democracy, the right to be different, protection of minority rights, the value of equal opportunity, and the importance of genuine political representation. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« Premièrement, nous concentrerons nos discours sur le problème de l’égalité des chances. Quand nous ferons des déclarations publiques au sujet de la communauté des démocraties, nous insisterons sur les qualités de la démocratie, dont le droit à être différent, la protection des droits des minorités, la valeur de l’égalité des chances et l’importance d’une authentique représentation politique. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« We will endeavor to convey the costs to France of the under-representation of minorities, highlighting the benefits we have accumulated, over time, by working hard to chip away at the various impediments faced by American minorities. We will, of course, continue to adopt a humble attitude regarding our own situation in the U.S., but nevertheless will stress the innumerable benefits accruing from a proactive approach to broad social inclusion, complementing our French partners on any positive steps they take. »</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>« Nous nous efforcerons d’informer sur les coûts liés à une sous-représentation des minorités </em><em>en Fr
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlIslam and the Clash of Generationstag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-12-05:57262352015-12-05T00:05:00+01:002015-12-05T00:05:00+01:00 Islam and the Clash of Generations In France, the banners and...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5232371" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/313917576.jpg" alt="487648649_10c1458a5b_o.jpg" /></p><h1><span style="font-size: 36pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Islam and the Clash of Generations</strong></span></h1><h2 id="deck"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #99cc00;"><strong>In France, the banners and causes change, but the attraction to revolutionary violence always remains.</strong></span></h2><div class="byline"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">By <span class="author vcard"><a class="url fn n" style="color: #999999;" title="View all posts by Robert Zaretsky" href="http://www.theamericanconservative.com/author/robertzaretsky">Robert Zaretsky</a></span> </span></strong></span></div><div class="byline"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.theamericanconservative.com</span> </span></strong></span></div><div class="post-content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">For many politicians and pundits in France and the United States, last month’s terrorist attacks in Paris marked the latest spasm in the burgeoning “clash of civilizations” between West and East, reason and religion, secularism and Islamism. This particular worldview often spans political differences: While Republican Sen. Marco Rubio declares there to be “no middle ground” in this “clash of civilizations,” the Socialist Prime Minister of France, Manuel Valls, warns against “la guerre des civilisations.”</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Of course, other political and public figures have dismissed—and rightly so—this description as a caricature of the deep sources of recent events. To portray the attacks as what happens when religious and ideological worlds collide ignores, among other things, the depth and diversity of Islam. But the shockwaves rippling across France are nevertheless the work of a different sort of clash, one that might elicit raised eyebrows rather than nodding heads.</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Rather than a conflict between civilizations, France confronts one between generations. It is one that, admittedly, is more prosaic, even humdrum than one of entire civilizations barreling into one another. But for that very reason it needs to be taken seriously, for it speaks to the stubborn character of the problem.</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Olivier Roy, the noted French scholar of Islam, recently suggested that the hundreds of French youths who have joined the Islamic State are not at all religious zealots. Instead, they are little more than opportunists who are intent on slaking their thirst for violence. Tellingly, not only have French-born offspring of North African immigrants to France proved vulnerable to the siren call of revolutionary violence and brutality. So, too, has a small but significant number of so-called français des souches: French youths of neither North African nor Muslim background who find a grim and appalling form of self-expression in the black uniforms and blacker brutality of the Islamic State.</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Twenty years ago, such youths rallied to radical Islamic movements in Chechnya and Bosnia, or joined the Groupe Islamique Armée in Algeria or the various al-Qaeda affiliates. Today, they are flocking to the Islamic State, as ignorant of Islamic theology as they are indifferent to the different historical and social traits that have defined these various radical movements. In effect, what we are witnessing is not the radicalization of Islam, but the Islamicization of radicalness.</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Roy’s analysis is sharp, but it is also narrow. It ignores a critical historical dimension to this phenomenon, one that is particular, if not unique to France. This is not the first time the country finds that a small, but determined percentage of its youth has been captured by the glorification of violence, the polarization of the world between “them” and “us,” and a fascination with death. Long before the youthful rapture of radical action found expression in militant Islamism, it inhabited other forms of political and ideological extremism in France. So much so as to suggest a singular continuity between the murderous youths who now identify with the IS and the grim history of France’s extreme rightwing movements.</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">The university students who, in interwar France, joined the extreme rightwing Action Française carried canes, not Kalishnikovs. But these young men, who called themselves the <em>camelots du roi</em>, used the canes not to walk, but to maim their political opponents. Like their analogues with the Islamic State, the camelots were rebelling, in principle, against the perceived decadence and decay of liberal and secular society (symbolized then as now by Jews). In reality, though, they were even more enamored of street brawls and bashing of heads—the embodiment, they believed, of an <em>élan</em> <em>vital</em> unknown to their bourgeois parents. For more than a decade, their presence lent a deliberate element of terror to the boulevards and streets of Paris.</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">One generation later, during World War II and the German occupation of France, a swathe of French youth betrayed the same fascination with violence. When the Vichy regime created <em>la milice</em>, a paramilitary militia whose purpose was to hunt down resistance fighters and Jews, as well as terrorize the French civilian population, thousands of young men joined its ranks. (According to the historian Robert Paxton, the milice numbered upwards of 45,000—a number that dwarfs French recruits to IS.) A number of factors drove recruitment, including the hope for steady employment and the means to avoid being sent to work in German factories. But there was also, for many, the sheer desire to break violently with their backgrounds and reinvent themselves through violent action.</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">The most celebrated, and controversial, case for this type of recruit in Louis Malle’s film “Lacombe, Lucien.” Written by the Nobel Prize laureate Patrick Modiano, the film portrays a young provincial man who is equally indifferent to all of the era’s “isms”. Motivated solely by the desire for action, by being part of a cause, Lacombe first tries to join the Resistance; turned down, he then turns to the milice. In the end, any cause would do for a young man, including a violently anti-Semitic one. It hardly matters that Lacombe does not, at first, even recognize the word “Jew.”</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">This same desire for action, for breaking with one’s past, galvanized a number of young Frenchmen who joined the Charlemagne Division, which was sent to the Eastern Front to fight the Russians. Not all of the 14,000 who enlisted were animated by anti-communism. Instead, as one member, Christian de la Mazière, recalls in the documentary “The Sorrow and the Pity,” there were those driven by sheer excitement. Like the French-born terrorists packing their bags for Iraq and Syria, French youths like de la Mazière had to go abroad to find adventure. While it was the frozen earth of Russia instead of the desert expanses of Iraq, it meant a welcome rupture with their backgrounds, with a France that either ignored or bored them.</span></strong><br class="" /><br class="" /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">There are, obviously, important differences—cultural and sociological—that distinguish these earlier generations of rightwing radicals from the French-born terrorists of IS. But they all share the taste for extremism—a commonality that means France cannot resolve its predicament uniquely by taking the war to the Islamic State. Sooner or later, IS will inevitably stagger into irrelevance. Once it does, though, there will remain the question of whether a small, but potentially deadly percentage of youths can ever be integrated into French society or brought into the fold of a moderate and republican form of Islam. The history of modern France suggests that, while the banners and causes change, the attraction for revolutionary violence will always remain.</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Robert Zaretsky is Professor of French History in the Honors College of the University of Houston and author of</em> <a style="color: #ffcc99;" href="http://amzn.to/1NCsoOh">Boswell’s Enlightenment</a>.</span></strong></span></p></div>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlL'islam irrigue la vie sociale des cités (Le Monde)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2015-10-30:57079432015-10-30T00:00:00+01:002015-10-30T00:00:00+01:00 Crainte d’un islam de plus en plus visible, peur du repli communautaire,...
<div class="copy-paste-block"><em><img id="media-5198466" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/00/00/3022680673.jpg" alt="4799312_7_3998_des-benevoles-du-secours-islamique-offrent_5b996dfbe90f144311b122bdf0f6aad7.jpg" />Crainte d’un islam de plus en plus visible, peur du repli communautaire, montée en puissance de la menace djihadiste, crispations autour de la notion de laïcité… Depuis dix ans, le débat public s’est focalisé sur la religion musulmane et ses transformations, réelles ou supposées. Plus que jamais, dix ans après les émeutes urbaines de 2005, les jeunes des quartiers sont appréhendés sous le spectre de leur religiosité et du danger de la radicalisation.</em></div><div class="copy-paste-block"> </div><div class="copy-paste-block">Pour lire la suite de cette belle enquête du <a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/29/dix-ans-apres-les-emeutes-l-islam-irrigue-la-vie-sociale-des-cites_4799314_3224.html?xtmc=emeutes_2005_islam&xtcr=1"><em>Monde</em></a>, où apparaît utilement mon collègue post-doc du GSRL, <a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/29/dix-ans-apres-les-emeutes-l-islam-irrigue-la-vie-sociale-des-cites_4799314_3224.html?xtmc=emeutes_2005_islam&xtcr=1"><strong>Alexandre Piettre</strong></a>, cliquer <a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/29/dix-ans-apres-les-emeutes-l-islam-irrigue-la-vie-sociale-des-cites_4799314_3224.html?xtmc=emeutes_2005_islam&xtcr=1">ici</a>. <a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/29/dix-ans-apres-les-emeutes-l-islam-irrigue-la-vie-sociale-des-cites_4799314_3224.html?xtmc=emeutes_2005_islam&xtcr=1">Lien</a>.</div>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlLa faute de la République dans les banlieues.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2015-10-26:57065762015-10-26T22:39:23+01:002015-10-26T22:39:23+01:00 Le premier ministre Manuel Valls était aux Mureaux ce lundi, dix ans...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;">Le premier ministre Manuel Valls était aux Mureaux ce lundi, dix ans après les émeutes de banlieue, et il y a fait quelques annonces <strong>à défaut d'évoquer une véritable politique d'ensemble de la Ville et de ses « marges »</strong>, ce dernier terme n'ayant rien de péjoratif ni de méprisant dans ma bouche. En fait, tous ces discours laissent un goût de cendres, sans jeu de mots (ni de maux, d'ailleurs), car ils sont, depuis plus de trente ans, redondants et, souvent, impuissants à changer de lourdes réalités. Cela ne veut pas dire que tous les efforts aient été forcément vains de la même manière, ni partout : mais <strong>les résultats ne sont pas assez satisfaisants pour que l'on s'en contente ou félicite</strong>. Il y a une impression désagréable et dangereuse de pourrissement de la situation, comme si une part de notre territoire avait été laissée entre d'autres mains que celles des autorités légales de ce pays...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;">Durant presque dix ans, dans les années 1990, j'ai observé en première ligne <strong>les défauts et les absences de la République dans les banlieues</strong>, professant l'histoire-géographie aux Mureaux, la ville même où M. Valls se promenait ce matin en essuyant quelques quolibets et huées qui rappelaient ceux subis par son supérieur hiérarchique la semaine dernière à La Courneuve. J'ai aussi le souvenir d'une discussion très libre avec l'actuel président quand il n'était encore qu'un responsable socialiste en pleine ascension mais pas encore premier secrétaire du Parti socialiste, et ce qu'il m'avait dit m'avait, je l'avoue, surpris : affable, M. Hollande reconnaissait aisément les faiblesses de la Gauche dans le dossier des banlieues, mais, plus surprenant, il semblait renoncer à vouloir inverser la tendance, et <strong>son fatalisme bonhomme ne m'avait guère rassuré, même s'il savait trouver quelques mots réconfortants pour le professeur de banlieue que j'étais alors</strong>... </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;">Quant à moi, je n'avais pas renoncé à tenter de changer les choses « de l'intérieur » mais cela n'a pas eu grand effet, en définitive, si ce n'est d'avoir accompagné quelques élèves (y compris des plus difficiles ou des plus malheureux) dans leur scolarité et de leur avoir, je l'espère, donné quelques motifs de satisfaction et d'espérance : ceux que j'ai revus depuis cette époque désormais lointaine ont plutôt bien réussi leur vie, et c'est important et réconfortant, car cela souligne <strong>l'utilité d'être dans ces zones trop souvent décriées</strong> par ceux-là mêmes qui ne veulent pas leur accorder l'attention nécessaire pour les valoriser ou pour les « nationaliser ». </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;">Mon exercice de professeur aux Mureaux m'a confirmé dans mon royalisme tout en le transformant, et a, sans doute, radicalisé <strong>mon aversion pour une République « de grands principes mais de petite vertu »</strong> sans que je méconnaisse ou moque, pour autant, les (vaines) espérances de quelques républicains « de base » et de conviction certaine... <strong>L'attitude lâche de l’Éducation nationale comme institution</strong> m'a dégoûtée de cette République qui clame des valeurs qu'elle prend bien soin de ne pas respecter elle-même, préférant le confort d'une démission permanente (sauf rares exceptions, plus liées à l'attitude courageuse de quelques professeurs ou proviseurs qu'à « l'esprit » des inspections académiques et du ministère...) et d'une hypocrisie rassurante, à « l'audace » d'une politique d'intégration intelligente et, pourquoi pas, sentimentale...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; mso-pagination: none; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana;">Non, <strong>les banlieues ne sont pas irrémédiablement perdues, mais la République, elle, les perd un peu plus chaque jour</strong>, au risque d'entraîner la France dans sa chute. Ce n'est pas en injectant des milliards sans suite que l'on pourra résoudre la grande question de l'avenir des banlieues mais en engageant <strong>une véritable politique de la Ville combinée à un nouvel enracinement des populations au sein de la nation française</strong>, ce « <strong>syndicat de familles et d'états</strong> » comme la définissait Maurras...<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"> <!--[if gte mso 9]><xml> <o:OfficeDocumentSettings> <o:AllowPNG/> </o:OfficeDocumentSettings></xml><![endif]--> <!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves/> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:DoNotPromoteQF/> <w:LidThemeOther>FR</w:LidThemeOther> 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jean-verdonhttp://www.pdfcentre.fr/about.htmlLes autorités craignent l'après-Charlie dans les «quartiers sensibles»tag:www.pdfcentre.fr,2015-03-25:55903532015-03-25T08:15:21+01:002015-03-25T08:15:21+01:00 Dans une note confidentielle, le service central de renseignement...
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small; color: #000000;"><img id="media-4982985" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.pdfcentre.fr/media/01/02/2541765914.jpg" alt="web_epinay--469x239.jpg" />Dans une note confidentielle, le service central de renseignement territorial observe un repli communautaire plus marqué depuis les attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small; color: #000000;">La note, datée du 4 mars, sonde «l'ambiance générale dans les quartiers sensibles». À diffusion restreinte, le document révélé par Le Parisien émane du Service central de renseignement territorial (SCRT). Les auteurs du rapport font part d'un certain repli communautaire dans les «quartiers sensibles» au cours de six premières semaines de 2015, marquées par les sanglantes attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.</span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small; color: #000000;">Lire la suite sur <a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/03/24/01016-20150324ARTFIG00123-les-autorites-craignent-l-apres-charlie-dans-les-quartiers-sensibles.php" target="_blank">Le Figaro</a></span></div>
C.CFhttp://lesillon04.hautetfort.com/about.htmlL'Académie des Banlieuestag:lesillon04.hautetfort.com,2015-01-23:55423502015-01-23T00:40:00+01:002015-01-23T00:40:00+01:00 De quoi les banlieues ont-elles besoin ?.......
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> De quoi les banlieues ont-elles besoin ?....</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesillon04.hautetfort.com/media/02/02/3340554022.jpg" target="_blank"><img id="media-4876765" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesillon04.hautetfort.com/media/02/02/3201080344.jpg" alt="banlieues, liberté, discriminations" /></a></p><p style="text-align: center;">https://www.facebook.com/academie.des.banlieues?fref=nf</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Alors que notre pays a su se mobiliser face à la haine et à la menace terroriste, les quartiers populaires forment une nouvelle fois une cible toute trouvée pour ceux qui ne résistent pas à la tentation de surenchères démagogiques.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Surenchères qu’un député de la majorité et le premier ministre lui même n’ont pas hésité à alimenter en tenant des propos irresponsables qui ne peuvent que renforcer le sentiment d’injustice et de stigmatisation que ressentent les habitants des quartiers ainsi visés.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Comment peut-on prétendre mettre sous tutelle des quartiers où vivent des centaines de milliers d’habitants ? Ces femmes et ces hommes seraient ils jugés irresponsables ainsi que les élus qu’ils se sont choisis démocratiquement, pour être ainsi dessaisis de leurs droits les plus élémentaires ? La démocratie ne serait-elle valable que dans les quartiers les plus aisés ? On pourrait aussi rétablir le suffrage censitaire !</span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Quant à l’affirmation du premier ministre parlant d’« apartheid », c’est soit une formule destinée à faire le buzz médiatique et c’est alors indigne de sa fonction, soit une banalisation inacceptable de ce que fut l’apartheid, c’est-à-dire un régime établissant au sein d’un même pays une séparation juridique en fonction des origines.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Monsieur le Premier Ministre, monsieur le Député, nous vivons dans une République une et indivisible, qui proclame la liberté, l’égalité et la fraternité. Une République qui est fondée sur la démocratie, c'est-à-dire sur la liberté d’expression et l’élection des dirigeants par le peuple.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> C’est cette République, ce sont ces valeurs qu’il faut faire vivre dans chaque immeuble, dans chaque rue, dans chaque quartier. C’est cela la responsabilité de l’Etat et non de traiter les gens comme des mineurs incapables de s’administrer démocratiquement.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Comment peut-on parler d’apartheid quand on réduit de façon drastique les dotations aux collectivités locales, en les contraignant à réduire les services publics de proximité qui sont souvent les derniers remparts de la population quand les services publics de l’Etat ont déserté, ainsi que les aides aux associations, fragiles piliers du tissu social?</span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Comment peut-on parler d’apartheid quand on dirige un gouvernement qui exclut des réseaux d’éducation prioritaire des collèges et des écoles qui accueillent pourtant une très large majorité d’enfants habitant dans des quartiers en grande difficulté ? Comment peut-on faire cela au moment même où tout le monde souligne l’importance de l’éducation et de l’école dans la lutte contre tous les fanatismes ? </span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Depuis sa création en 2010, l’académie des banlieues n’a eu de cesse de dénoncer les discriminations dont sont victimes les habitants de territoires entiers en matière d’éducation, de sécurité, d’emploi, de transports, de logement, de santé, de culture. </span><br /><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> Nous ne demandons rien d’extraordinaire. Simplement l’égalité et le respect ! Un respect qui passe aussi par un traitement médiatique digne et non caricatural, comme c’est hélas trop souvent le cas.</span></p>
France Catholiquehttp://pourunefranceforteetcatholique.hautetfort.com/about.htmlAvec son “apartheid”, Valls encourage le communautarisme voire la guerre civile...tag:pourunefranceforteetcatholique.hautetfort.com,2015-01-21:55414422015-01-21T19:34:00+01:002015-01-21T19:34:00+01:00 Présentant mardi ses vœux aux journalistes, le Premier...
<div style="color: #000; background-color: #fff; font-family: times new roman, new york, times, serif; font-size: 16px;"><h1 id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46692"> </h1><div id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46755"><span> </span></div><div id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46660">Présentant mardi ses vœux aux journalistes, le Premier ministre n’a pas hésité à employer l’expression « d’apartheid territorial, social et ethnique » pour évoquer la situation catastrophique des banlieues françaises. <strong>Une expression à la fois anachronique et géographiquement inappropriée qui, non contente de montrer <span style="text-decoration: underline;">l’inculture de ceux qui nous gouvernent</span>, abonde dans le sens de la culpabilisation de notre pays.</strong></div><h3 id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46757"><strong id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46756">« Les mots ont un sens »</strong></h3><div id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46691"><img style="float: right; height: 168px; width: 300px; margin: 10px;" src="https://www.present.fr/images/uploaded/images/8277/Chard.jpg" alt="" />Ce n’est pas la première fois que Valls se hasarde à cette comparaison.<strong> En 2005 déjà, au lendemain des émeutes qui avaient mis à feu et à sang les banlieues, celui qui était alors maire d’Evry établissait ce parallèle douteux dans son livre <em>La Laïcité en face</em>.</strong> Depuis, il nous le ressert régulièrement, expliquant notamment en 2009, sur la chaîne <em id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46758">Direct 8</em>, « qu’un véritable <em>apartheid</em> s’est construit, que les gens bien-pensants voient de temps en temps leur éclater à la figure, comme ça a été le cas en 2005, à l’occasion des émeutes de banlieues ». Mardi, le Premier ministre est donc revenu à la charge en déclarant que « ces derniers jours ont souligné beaucoup des maux qui rongent notre pays » et « qu’à cela, il faut ajouter toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps et dont on parle peu, (…) la relégation périurbaine, les ghettos, (…) un <em id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46759">apartheid</em> territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays ».</div><div>Des mots qui ont, bien sûr, suscité de vives réactions dans la classe politique. Ainsi le député <span>UMP</span> Philippe Gosselin, jugeant ces propos « vraiment excessifs », a-t-il rappelé que « les mots ont un sens » et que « la France aujourd’hui ne connaît pas l’<em>apartheid</em> que pratiquaient les dirigeants de l’Afrique du Sud ». Et de son côté, Florian Philippot a estimé pour le FN que le Premier ministre « a tenu des propos aussi irresponsables qu’insultants pour notre pays », ajoutant que Valls « ne peut ignorer que ses propos ne feront que jeter de l’huile sur le feu ».</div><h3><strong>« Renforcer les processus de victimisation »</strong></h3><div>En fait, comme le rappelait très justement le géographe Laurent Chalard, cité par le <em>Figarovox</em>, ces propos « sont particulièrement maladroits », parce que le Premier ministre « fait référence à un contexte historique et géographique très particulier (…) qui n’a strictement rien à voir avec la France et qui, si l’on suit sa définition <em>stricto sensu</em>, laisserait entendre que l’Etat français est responsable de cette situation, ayant volontairement “parqué” certaines populations dans des territoires réservés (nos grands ensembles étant nos bantoustans) et les empêchant de participer au reste de la vie de la société à travers une législation spécifique suivant l’origine ethnique des individus ». Une <strong>« interprétation erronée »</strong>, ajoutait-il, <strong>qui « risque de renforcer les processus de victimisation et de déresponsabilisation déjà à l’œuvre parmi les personnes censées subir ce soi-disant <em>apartheid </em>» !</strong></div><div> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><strong><span>F. </span>DELETRAZ</strong></span></div><div id="yui_3_16_0_1_1421743008600_46651"> </div><div> </div><div><span style="text-decoration: underline;">Commentaires</span>: Valls et son gouvernement en parfaits marxistes,en quête de voix , tout en obéissant aux loges maçonniques, encouragent le communautarisme , l' immigration de masse( alors qu' il n' y a plus de travail et de logements pour les Français de souche), immigration qui nous mène à la guerre civile et qui entraîne la destruction de la Nation Française .</div><div> </div></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlFeu sur la désinformation... (15)tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-09-28:54558762014-09-28T10:00:00+02:002014-09-28T10:00:00+02:00 Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission ...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission <strong>I-Média</strong> sur<em> <a href="http://www.tvlibertes.com/">TV libertés</a></em>, consacrée au décryptage des médias et dirigée par <strong>Jean-Yves Le Gallou</strong>, président de la fondation <a href="http://www.polemia.com/"><em>Polémia</em></a>, avec le concours d'<strong>Hervé</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au sommaire :</span></p><ul><li><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">1 : </span><span style="font-size: small;"> Le nouveau zapping médiatique d’I-Média.</span></p></li><li><p><span style="font-size: small;">2 : </span><span style="font-size: small;"> La novlangue sur l’état islamique.</span></p></li><li><p><span style="font-size: small;">3 :</span><span style="font-size: small;"> L</span><span style="font-size: small;">a désinformation sur les banlieues de l’immigration.</span></p></li><li><span style="font-size: small;">4 : La nationalisation de TF1.</span></li></ul><ul><li><span style="font-size: small;">5 : </span><span style="font-size: small;">Anne le Pape, journaliste et écrivain qui présente son dernier ouvrage sur le journaliste Brigneau.</span></li></ul><p> </p><p><iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/z_VJ6JMMYAo" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlLa France des campagnes a totalement dévissé (par Marie Delarue)tag:pdf31.hautetfort.com,2014-08-12:54267312014-08-12T08:31:50+02:002014-08-12T08:31:50+02:00 Publié par Guy Jovelin Les caméras des télés – c’est-à-dire du...
<div class="meta"><p>Publié par Guy Jovelin</p></div><div class="entry"><div class="ob-section ob-section-html"><div class="pf-content"><p style="text-align: center;"><img style="height: 413px; width: 550px;" src="http://auto.img.v4.skyrock.net/6492/61036492/pics/2456812597_small_1.jpg" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les caméras des télés – c’est-à-dire du parisianisme – sont toujours braquées sur les grandes métropoles. On parle constamment des banlieues : de Paris, de Lyon, de Marseille, de Lille… On cible les populations d’importation, davantage fauteuses de troubles, coupables d’inassimiliation. Alors, forcément, on regarde avec des yeux ronds l’institutrice qui, dans un petit village de 1.500 âmes au cœur du Berry, vous dit froidement : <em>« Avant, je travaillais en ZEP dans la région parisienne. Aujourd’hui, je regrette de ne plus y être. »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce qu’elle dit, ce qu’elle nous dit à tous, c’est que la France enclavée, celle des campagnes qui ne sont pas irriguées par le tourisme et les nouveaux <em>« rurbains »</em>, a totalement dévissé. Décrochage social, culturel, décrochage aussi sur le plan de la famille et de la santé, la France des profondeurs du pays, celle qui vivait autrefois de l’agriculture et des petits métiers, s’enfonce aujourd’hui dans le néant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les trente élèves de maternelle de cette maîtresse désabusée ont, comme tous les enfants, de jolies frimousses. Pas <em>« d’extra-européens » </em>parmi eux, pas d’ombre planante d’une immigration qui serait si commodément désignée mère de tous les maux. Pourtant, un seul enfant porte un prénom à consonance française : il s’appelle Raphaël. Tous les autres, sans exception, portent des prénoms de séries télé américaines : Sayan, Shaïyann, Kyle, Kyliane, Kyllian ou Kylian, Kellie, Kelya et même Junior… Même chose 20 kilomètres plus loin. Là, sur les 97 familles qui fréquentent l’école maternelle, on compte seulement un couple marié, et 7 enfants sont déjà placés en famille d’accueil.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><img src="http://cf.imados.fr/adult/1/divers/barbie/photo/7297944729/45410928dc/barbie-barbie-cassos-img.jpg" alt="" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dans ces terres du Centre et néanmoins du bout du monde, on demande <em>« ce que font »</em> les parents. Question idiote : là-bas, il n’y a plus rien à faire. De fait, ils sont une infime minorité à avoir un travail, nous répond la dame. Le bricolage, alors, le jardinage ? Non. Les écolos des villes l’ignorent peut-être : ils n’ont pas d’<em>alter ego</em> dans les campagnes. Cultiver son potager, c’est bon sur les toits de Paris. Là-bas, c’est soda, frites-mayonnaise et Super U.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dans ces populations qui vivent pour la très grande majorité des minima sociaux, l’obésité fait des ravages. Les mères sont souvent seules, promenant avec peine leur quintal entre des gamins que leur ont laissés des compagnons de passage. Des gosses parfois attrapés en sortie de boîte sur un capot de voiture et qu’on traîne toute sa vie comme des boulets. La contraception ? C’est quoi, ça ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’institutrice évoque ses ministres de tutelle, prononce en riant jaune la phrase magique : « <em>égalité des chances </em>». Passe alors une femme, avec ses deux enfants qui se chamaillent. Le grand (3 ou 4 ans) asticote le bébé sumo qui se trémousse dans la poussette. <em>« Arrête de faire chier, Truman ! »</em> hurle la mère.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce pourrait être le titre d’un livre sur le déclin de la France…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><a href="http://www.bvoltaire.fr">Source</a></span></p></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlCataclysme aux municipales: la raison méconnuetag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-04-23:53513412014-04-23T00:05:00+02:002014-04-23T00:05:00+02:00 Cataclysme aux municipales: la raison méconnue par Xavier Raufer...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4527140" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/908159523.jpg" alt="affb76.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>Cataclysme aux municipales: la raison méconnue</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">par Xavier Raufer</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/"><span style="color: #c0c0c0;">http://metapoinfos.hautetfort.com</span></a></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Ignorée par la gauche, négligée par les libéraux, mal mesurée par la droite nationale, l’origine profonde du séisme est la “politique de la ville”</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La société humaine est toujours plus complexe ; tout problème grave y forme désormais un inextricable écheveau de causes et conséquences, de tenants et aboutissants. Il est donc rafraîchissant de pouvoir analyser simplement le résultat des dernières élections municipales et l’origine de la débâcle socialiste ; d’accéder sans peine à une lumineuse explication.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Car au-delà du superficiel et du brouhaha médiatique, une cause décisive explique à la fois le dégoût d’une part de l’électorat et la fureur de l’autre ; la percée de la droite nationale et la déroute de l’ “antifascisme” onirique. En toile de fond, ignorée par la gauche, négligée par les libéraux, mal mesurée par la droite nationale, l’origine profonde du séisme est la “politique de la ville”.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Ni cette désastreuse, ruineuse et interminable (1977-2014) “politique”, ni l’aveuglement des politiques, ni les alertes de l’auteur ne sont nouveaux ; mais désormais les dégâts sont si vastes, le gouffre financier si profond – et si cruelle la détresse des victimes de cette “politique” -, qu’on doit à nouveau remonter à ses origines, exposer ses folies et son tragique échec, sur fond de ghettos et de prolifération des gangs.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">[Par souci d’objectivité, l’auteur ne cite ici que des médias favorables en principe à la politique de la ville.]</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">-“Politique de la ville”, son objectif autoproclamé : Dès l’origine (1977), il est clair : “éviter le décrochage social… corriger les inégalités… fournir un cadre permettant de résorber la misère” ; loi Borloo, août 2003 : “Réduction progressive des écarts constatés avec les autres villes et quartiers, retour au droit commun.” </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Or c’est tout l’inverse. Pour Libération (22/07/2013), on rejoue aujourd’hui “le même mauvais film que celui des Minguettes, il y a plus de trente ans”. Documentation française, rapport, décembre 2012 : “La plupart, sinon tous les quartiers qui furent l’objet des premières interventions de la politique de la ville, à la fin des années 70, sont encore prioritaires en 2012.” Dans ces quartiers dits “populaires” (comme l’Allemagne de l’Est était une démocratie “populaire”…) cette politique “n’a pas empêché la ghettoïsation progressive… la répétition des émeutes et la montée des violences des bandes en lien avec les trafics de drogues” (Nouvel Obs’, 10/01/13). Et sur les territoires subissant cette “politique”, les disparités s’accroissent toujours : 45 % de pauvres à Roubaix aujourd’hui – mais 7 % seulement à Versailles… (L’Express, 28/01/14).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- L’origine du drame : après 1968, un malfaisant urbanisme gauchiste – avoué du bout des lèvres par des journalistes eux-mêmes de gauche : “le temps des grandes espérances”… un “pari de mixité sociale et de nouveautés urbaines”… (Le Monde, 19/02/2013 et 7/2/2014). Trente ans plus tard, voilà sur quoi débouche la “douce utopie” : “Les populations gauloises ont déserté”… “Des quartiers où ne vit plus aucun Blanc” (Le Monde, 27/10/2010).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- Le stalinisme à visage urbain : pendant trente ans, tous nient un échec pourtant patent dès la décennie 1990 : sur le ton d’Aragon à Tcheliabinsk (1931) on parle de “plus grand chantier du siècle” et, à l’instar du Gosplan soviétique, on regrette du bout des lèvres le “caractère mitigé” du bilan de la politique de la ville, ses “résultats nuancés”.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- Que fait, que coûte, la “politique de la ville” ? Mystère. Un rapport après l’autre en dénonce la parfaite opacité : “Les députés ont tenté, en vain, de mesurer l’effort des différentes administrations dans les zones urbaines sensibles” (Le Monde, 16/10/2010)… “Il reste difficile aujourd’hui d’identifier les mécanismes sous-jacents producteurs d’inégalités, de discrimination et d’exclusion… Il faut encore construire ou parfaire les outils de l’observation… absence de données permettant d’objectiver la mobilité sociale…” (Documentation française, op. cit.). “Gestion chaotique… Il n’existe aucun outil permettant de chiffrer, donc de vérifier, les efforts des administrations envers les quartiers en difficulté” (Cour des comptes, juillet 2012). </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Résultat, ce terrible aveu de la députée communiste Marie-George Buffet (Seine-Saint-Denis) : “Cela fait trente ans que le ministère de la Ville existe, ces hommes et femmes n’ont pas vu changer leur vie… Nous avons des cités qui deviennent des ghettos.” (Le Monde, 11/03/2012). Le Monde, encore du 7/02/2014, sur la cité du Mirail, à Toulouse : “Ghettoïsation d’une population issue de l’immigration maghrébine, désarroi social, chômage des jeunes, précarité, pauvreté, violence et trafics en tout genre”… “On meurt dans les cités sensibles plus que partout ailleurs en France.” (Le Monde, 7/06/2013).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Pire encore, si possible : depuis trente ans, par milliards d’euros, la “politique de la ville” a multiplié des programmes de rénovation urbaine… dont au détour d’une phrase, on découvre aujourd’hui qu’ils n’ont servi à rien ! Le Monde, 19/12/2013, citant l’Observatoire national des zones sensibles : “72 % des ménages interrogés estiment que [ces travaux de rénovation urbaine] n’ont pas changé leur quotidien.”</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Face à ce terrifiant aveu, face à trente ans de massives souffrances, face à ces milliards dont nul ne peut expliquer l’usage, les ténors politiques sont dans le déni. Pour l’élection présidentielle de 2012, Les Echos (5/03/2012) signalent que “la thématique des banlieues en souffrance brille aujourd’hui par son absence dans les discours de campagne et les programmes des candidats”.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Ainsi, depuis trente ans, nulle décision politique sérieuse n’a été prise pour résoudre, une bonne fois pour toutes, un drame affectant des millions de personnes. Or ici, décider est tout : “Les décisions ne s’obtiennent pas du fait de discourir à leur sujet, mais du fait qu’est créée une situation et que sont appliquées des dispositions, au sein desquelles la décision est inéluctable et où toute tentative pour l’éluder revient en fait à la décision la plus grave.” (Martin Heidegger).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Xavier Raufer (<em>Le nouvel Economiste</em>, 11 avril 2014)</span></strong></p>
A lirehttp://dieuchangeaparis.hautetfort.com/about.htmlRéunion double DCP n°5, 10 juin 2013, l'islam des quartierstag:dieuchangeaparis.hautetfort.com,2013-06-14:56404182013-06-14T20:16:00+02:002013-06-14T20:16:00+02:00 C'est à une réunion double qu'une petite quinzaine de participants ont pu...
<p><img id="media-5074825" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://dieuchangeaparis.hautetfort.com/media/00/02/349057970.5.jpeg" alt="images.jpeg" />C'est à une <span style="background-color: #ffff99;">réunion double</span> qu'une petite quinzaine de participants ont pu assister, le 10 juin 2013 dans les locaux du laboratoire <strong>GSRL</strong> à Paris, autour des enjeux posés par la légitimation et la visibilisation locale des nouveaux acteurs musulmans en île-de-France. </p><p> </p><p>Pour éclairer ces questions, deux chercheurs ont successivement pris la parole, <strong>Christophe Monnot</strong> et <strong>Alexandre Piettre</strong>, que nous remercions.</p><div style="color: #000000; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11px; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: #ffffff; outline-width: 0px; outline-style: initial; outline-color: initial; margin: 8px;"><p> </p><p><strong>Christophe Monnot</strong> (professeur remplaçant à l'Université de Lausanne, post-doc GSRL) a centré son propos sur le sujet suivant : "L'islam des mosquées et le jeu de légitimation locale, étude de cas"</p><p> Il a souligné que Les consensus nationaux, en Suisse comme en France, sont remis en cause par la diversification du champ et des pratiques religieuses. Le retour du religieux se fait en dehors du cadre des compromis historiques. Du coup, cela induit une rediscussion des pactes culturels et cultuels.</p><p> En région parisienne, les luttes pour la reconnaissance, du côté des nouveaux acteurs islamiques, passent par la lutte pour la visibilité. Mais les réactions suscitées alimentent souvent le rejet et la phobie, la "panique morale". L'enjeu est de se faire connaître avant de se faire reconnaître. Pour cela, différents vecteurs sont mobilisés (initiatives "Printemps des quartiers", par exemple). Mais le problème est qu'en France, il n'y a pas de procès de reconnaissance qui ne soit subordonné à une injonction à l'invisibilité de l'islam dans l'espace public. Manuel Valls, lors de l'inauguration de la mosquée de Strasbourg : "une seule communauté qui vaille, c'est la communauté nationale".</p><p>L'un des objectifs partagé par la plupart des nouveaux acteurs musulmans en île-de-France est d'aboutir à une révision des des normes de reconnaissance qui font que certains sont reconnus, et d'autres exclus.</p><p> </p><p><strong>Un islam des quartiers "impolitique" </strong></p><p><strong>Alexandre Piettre</strong> (Université de Paris VII, post-doc au GSRL) a quant à lui porté la focale sur les acteurs du renouveau islamique en île-de-France. Il souligne il n’y a pas de «communauté musulmane» unifiée en termes de comportement politique, et les positionnements politiques des acteurs islamiques obéissent plus à des raisons pragmatiques qu’idéologiques.</p><p>Dans les grands quartiers d'habitat social de la région parisienne, les « entrepreneurs de morale » islamiques jouent un rôle majeur dans la transformation des imaginaires de ces espaces sociaux.</p><p> Plutôt que de ne voir dans leur engagement qu'un islam « politique » et d'alimenter ainsi la mythologie des cités-ghettos, Alexandre Piettre propose de déceler plus finement la façon dont le renouveau islamique acquiert une portée politique avec la perspective de l'impolitique du philosophe Roberto Esposito, en tant que celle-ci nous invite à observer le politique « à partir de son confin, de sa limite, de sa blessure qui l'interrompt dans son accomplissement même ».</p><p>Le soubassement religieux apparaît ainsi à réévaluer, tout en soulignant aussi le caractère pragmatique de la traduction politique "dans les quartiers", qui peut aboutir à des alliances politiques locales très différentes d'une municipalité à l'autre.</p></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlCet ami qui nous veut du mal...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-04-29:50564372013-04-29T16:05:00+02:002013-04-29T16:05:00+02:00 Les éditions Fayard publient cette semaine Le vilain petit Qatar - Cet...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Fayard publient cette semaine <em><strong>Le vilain petit Qatar - Cet ami qui nous veut du mal</strong></em>, une enquête de <strong>Nicolas Beau</strong> et de <strong>Jacques-Marie Bourget</strong>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nicolas Beau est le fondateur de <em>Bakchich.info</em> et Jacques-Marie Bourget est grand reporter et spécialiste du Proche-Orient.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4077960" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/2155355394.jpg" alt="Vilain petit qatar.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Avec ses milliards de dollars à investir, le petit émirat qatari achète le PSG, finance des plans de sauvetage pour nos banlieues, soutient notre marché immobilier et entre au capital de nos entreprises : Saint-Qatar, sauvez-nous de la crise !, implorent nos responsables politiques de tous bords. Mais pour quelles raisons le Qatar se montre-t-il si généreux avec la France ? Que risquons-nous à accepter les cadeaux d’un tel « ami » ?</span><br /><span style="font-size: small;">Il y a moins d’un siècle, cette péninsule grande comme la Corse n’était qu’un repaire de pêcheurs de perles. Depuis que le gaz a surgi sous ses pieds, ce nain est traité en géant et sa télévision, Al-Jazeera, considérée comme le lieu de la libre expression proche ou moyen-orientale. En plongeant dans les secrets du sérail qatari, ce livre révèle les impostures de l’Émir et de son clan. </span><br /><span style="font-size: small;">Non, ce champion des colloques sur la corruption n’est pas un modèle de vertu quand lui-même lave l’argent des dictateurs ! </span><br /><span style="font-size: small;">Non, cet État qui a soufflé sur les braises du printemps arabe n’a jamais sponsorisé un islam tolérant, pas plus dans nos banlieues qu’au Nord-Mali ! </span><br /><span style="font-size: small;">Derrière la vitrine occidentale, c’est un ogre wahhabite qui tient la caisse. "</span></p></blockquote>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.html...pour y entasser un nombre maximal d’êtres humainstag:almasoror.hautetfort.com,2013-04-03:50285442013-04-03T07:39:00+02:002013-04-03T07:39:00+02:00 A quoi pensaient les architectes des villes...
<p> </p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%; widows: 2; orphans: 2;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4034996" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/01/00/2278800810.jpg" alt="architecture, fascisme, modernité, abattoirs, prisons, urbanisme, banlieues, villes nouvelles" /></p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY">A quoi pensaient les architectes des villes nouvelles et des banlieues ? N’habitaient-ils pas dans de magnifiques maisons anciennes, réaménagées de façon contemporaine, avec goût ? N’élevaient-ils pas leurs enfants dans de beaux quartiers où les ruelles anciennes s’ouvrent sur des places élégantes bordées d’églises et de boulangeries aux odeurs frémissantes, où les gens qui marchent dans la rue ne craignent pas les crachats d’individus plantés debout sur le pas des immeubles, où les femmes libres marchent à côté des hommes et conversent, sur des thèmes variés, sans censure ni contrainte, en toute égalité ?</p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY">Pourquoi construisaient-ils des halls d’immeubles voués à devenir pissotières ?</p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY">Comment imaginaient-ils, confortablement lovés dans leurs beaux fauteuils, ces blocs de béton qui ressemblent à des prisons, ces barres de fer qui rappellent les camps de concentration, ces longs couloirs qui évoquent les abattoirs pour y entasser un nombre maximal d’êtres humains qui ne se ressemblent ni dans leur mode de vie, ni dans leurs aspirations ?</p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY">Il y a un mystère des architectes du XXème siècle, un grand mystère qu’il faudra éclaircir un jour. De qui sont-ils les messagers ? Quel art les inspire, quelles écoles les formèrent, quelles politiques les missionnèrent ?</p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY"> </p><p lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%; widows: 2; orphans: 2;" align="JUSTIFY">DN Steene<span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></span></p><p> </p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlIslam en Europe : une ”bataille de fantasmes” ?tag:plunkett.hautetfort.com,2013-02-18:49924152013-02-18T11:40:00+01:002013-02-18T11:40:00+01:00 Etrange Libération. Malgré sa débilité de la semaine dernière ( Dieu...
<p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Etrange <em>Libération.</em> Malgré sa débilité de la semaine dernière (<em>Dieu démission, </em>notre note du 13/02), il publie un bon entretien sur l'histoire de l'islam et le psychodrame islamiste en Europe :</span></span></strong></span></p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Sur trois pages, c'est une interview de Jacqueline Chabbi <span style="font-size: small;">[1]</span> intitulée <em>Mahomet, le prophète posthume </em><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">[2]</span></span><span style="font-style: normal;">.</span> L'historienne explique comment le Prophète (mort en 632) ne fut <em>"sacralisé"</em> qu'au début du IX<span style="font-size: small;">e</span> siècle, et dans quel contexte réel il avait opéré : une crise tribale, méta<span style="font-size: medium;">m</span>orphosée en révélation religieuse à l'aide d'emprunts à la Bible. D'où la nature initiale du Coran : c'était <em>"le journal de bord de l'itinéraire de Mahomet, de son combat contre sa propre tribu, puis contre ses adversaires à Médine"</em>. Ce n'est que cinquante ans après la mort du prophète que le Coran sera fixé, pour une raison politique (Damas devant faire face aux Ecritures chrétiennes de l'empire byzantin)... L'islam deviendra cosmopolite au IX<span style="font-size: small;">e</span> siècle, sous les Abbassides ; c'est alors que les premiers théologiens musulmans transformeront Mahomet en symbole abstrait : d'où l'interdiction de le représenter, la confusion dramatique de son être et de son image, et l'obsession du sacrilège. Quant au wahhabisme arabe, matrice de l'islamisme actuel, il n'apparaît qu'au XVIII<span style="font-size: small;">e</span> siècle : c'est le fantasme d'un "retour" à une communauté idéale qui n'a jamais existé.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Tout cet entretien est à étudier, notamment pour en déduire les différences structurelles entre origines judéo-chrétiennes et <span style="font-size: medium;">or</span>igines musulmanes. </span></span></span></p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Soulignons quatre observations de Jacqueline Chabbi :</span></span></span></p><p> </p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><<</span> L’islam, s’il interrogeait ses origines, le ferait au mieux à partir d’une reconstruction du IX</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">e</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> siècle. Le seul fait dont disposent les musulmans, c’est la reconstruction de la </span></span></em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">sîra</span></span><em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"> et des hadiths médiévaux. Ils ne parviennent pas à retrouver la couche première qui est la couche de la société tribale. <span style="font-size: small;">>></span></span></span></em></span></p><p> </p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><<</span> Du point de vue des musulmans, les juifs et les chrétiens se sont trompés. Ils devraient être musulmans ! Pour eux, Abraham est musulman et les juifs ont trahi Abraham et leurs prophètes. </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;">>></span></span></span></em></span></p><p> </p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><<</span> A part quelques épisodes, il n’y a pas, à proprement parler, de judéophobie dans le monde musulman aux périodes classiques. <span style="font-size: small;">[…]</span> Le vrai basculement va s’opérer au XX<span style="font-size: small;">e</span> siècle, à la création d’Israël. Pour les musulmans, c’est le sionisme et non le judaïsme qui pose problème et c’est un problème politique contemporain. Malheureusement, on mélange souvent les deux, faute de connaître l’histoire "historique". </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;">>></span></span></span></em></span></p><p> </p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><<</span> <span style="color: #000000;"><em><span style="font-weight: normal;">Pourquoi cette peur de l’islam s’est-elle installée dans les sociétés occidentales ?</span></em><em><strong> </strong>Déjà, il y a une méconnaissance totale puisque l’histoire "historique"n’a pas droit de cité... De façon générale, plusieurs éléments s’additionnent : l’héritage de la colonisation, l’émigration, les mouvements radicaux musulmans actuels, la réislamisation des jeunes musulmans en rupture, la "ghettoïsation"des quartiers… En fait, nous sommes en présence d’une bataille de fantasmes. Les <strong>jeunes musulmans </strong>d’aujourd’hui <strong>fantasment leur passé</strong>, se mettent dans une espèce de<strong> jeu de rôles</strong>, se <strong>branchent sur le prophète</strong> en imaginant lever la main comme il le faisait ou porter les mêmes vêtements que lui. En face, cela produit le rejet de l’autre. Ces fantasmes inversés se nourrissent l’un l’autre. Pour en sortir, il nous faudrait revenir à un discours de savoir, à une histoire "réelle"<span style="font-size: medium;">.</span> </em></span></span></span><em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;">>></span></span></span></em></p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></span></span></p><p> </p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">____________</span></p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">[1] agrégée d'arabe et historienne, spécialiste des origines de l'islam, professeur émérite à Paris-VIII, elle publiera à l'automne une lecture anthropologique du Coran . Oeuvres précédentes : </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>Le Seigneur des tribus – L'islam de Mahomet</em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> (CNRS 2010) et </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>Le Coran décrypté : figures bibliques en Arabie</em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> (Fayard 2008). </span></span> </span></p><p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm;" align="LEFT"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: small;">[2] </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> <a href="http://www.liberation.fr/societe/2013/02/15/mahomet-le-prophete-posthume_882151" target="_blank"><span style="color: #000000;">http://www.liberation.fr/societe/2013/02/15/mahomet-le-prophete-posthume_882151</span></a> </span></span> </span></p><p> </p><p> </p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlMonnaies locales : renouer avec la vie réelletag:plunkett.hautetfort.com,2013-01-26:49687172013-01-26T09:44:00+01:002013-01-26T09:44:00+01:00 Simple et subversif ? Aujourd'hui, l'expérience du larris...
<p style="margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><span style="color: #ff3333;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><strong>Simple et subversif ? Aujourd'hui, l'expérience du </strong></span></span><span style="color: #ff3333;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em><strong>larris</strong></em></span></span><span style="color: #ff3333;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><strong> qui se lance à Fontenay-sous-Bois : <span style="text-decoration: underline;"><em><span style="color: #ff0000;"><a href="http://www.leparisien.fr/fontenay-sous-bois-94120/fontenay-veut-sa-propre-monnaie-26-01-2013-2513611.php"><span style="color: #ff0000; text-decoration: underline;">ici</span></a></span></em></span></strong></span></span></span></p><p style="text-align: center;"> <img id="media-3941245" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/01/3189870209.jpg" alt="crise,commerce,monnaie,euro,banlieues,local" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;">Autre exemple de monnaie locale : <em>l'abeille,</em> à Villeneuve-sur-Lot.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><br /></span></p><p><span style="color: #ffffff;">-</span></p>
Kurganhttp://fierteseuropeennes.hautetfort.com/about.htmlDe l’autre côté du péage...tag:fierteseuropeennes.hautetfort.com,2012-12-24:49372962012-12-24T11:39:00+01:002012-12-24T11:39:00+01:00 De l’autre côté du péage, par André WAROCH Ce mercredi (19...
<p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: Verdana; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">De l’autre côté du péage, par André WAROCH</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ce mercredi (19 décembre 2012) sort sur nos écrans <em>De l’autre côté du périph</em>, avec Omar Sy et Laurent Lafitte : l’histoire de deux flics, l’un parisien, l’autre banlieusard, qui vont devoir collaborer sur une enquête policière.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Comme un écho aux Intouchables, l’objet de ce film est bien sûr la mise en scène du choc des cultures entre riches Français de souche de Paris et pauvres enfants d’immigrés de banlieue, ces deux catégories étant devenues, pour les élites médiatiques, définitivement et doublement pléonastiques.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Quelle étrange époque que la nôtre. Combien il est difficile d’en parler à ceux qui la vivent. Combien il paraît impossible de l’expliquer à ceux qui ne la connaîtront jamais. Peut-être est-ce le cas de toutes les époques ? Néanmoins, celle-ci présente certains signes extérieurs d’un caractère inédit, d’une exceptionnalité dans laquelle beaucoup pourraient ne voir que le simple résultat d’une conjonction de facteurs, alors que d’autres auraient tendance à considérer cette conjonction elle-même comme le signe évident d’un plan divin ou diabolique, en tout cas supra-humain.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Remontons le temps, jusqu’au début du septennat de Giscard. Ce n’est pas si vieux, quand même. Michel Drucker était déjà là. Qu’y avait-il alors à Argenteuil, à Trappes, à Noisy-le-Sec ? Des Français de souche. Quarante ans plus tard, on peut faire un film présentant un Paris peuplé de riches « Gaulois » cerné de banlieues abritant de pauvres « immigrés » sans que cela soulève de grandes objections. Alors que s’est-il passé ? Que sont devenus les Français des banlieues ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Habitué à Paris, voire m’y cramponnant pour de simples raisons de survie économique, je n’en ai jamais été non plus un amoureux transi. Je dirais même que quitter Babylone-sur-Seine m’emplissait, ce matin-là, d’une joie naïve d’enfant partant pour une destination inconnue. Car j’avais décidé, moi aussi, de mener ma propre enquête. C’est ainsi qu’après m’être muni virtuellement de ma pipe et de ma loupe, je pris l’A15 en direction de Rouen, à bord d’une vieille et branlante voiture allemande, à la recherche des Français disparus.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans ce sens et à l’heure où j’avais pris la route, la circulation était très clairsemée. Je me rendis compte que j’aimais de moins en moins le jour et la lumière. Bien des civilisations avaient voué un culte au soleil, l’omnipotent, l’omniscient, le tout-puissant. De plus en plus, je me prenais à le haïr, à ne plus voir en lui que le projecteur d’un immense mirador. Je savourais à sa juste valeur ce moment de la journée que je goûte rarement, où la clarté naissante forme comme un voile vaporeux jeté sur les éléments, où le temps semble en suspension, où on pourrait presque croire, peut-être pas à Dieu, rien d’aussi grandiloquent, mais, je ne sais pas, à quelque chose de l’ordre de l’ineffable beauté, quelque chose de plus grand que l’homme, et hors d’atteinte, et l’environnant pourtant, comme une sorte de brume lointaine troublant l’horizon.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Mais l’aube, comme toute chose en ce monde, prit fin, et laissa sa place à la journée, la journée de travail, bruyante, lumineuse, sans mystère. De l’autre côté de l’autoroute, des hordes de voitures sales et cabossées se serraient jusqu’à quasiment s’immobiliser, alors que dans mon sens tout était dégagé. J’étais en train de quitter l’orbite de la capitale. Je me sentais déjà plus léger, comme sous l’effet de l’apesanteur. Après plus d’une heure de route, pourtant, je commençais à me demander si je sortirais un jour de cet étrange pays que je parcourais en ligne droite, essentiellement constitué de magasins de meubles, de Buffalo Grill et de logements sociaux, et dans lequel, depuis Franconville, j’avais l’impression de m’être exilé.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Puis, soudain, à la sortie de Cergy-Pontoise, je vis finir la France officielle. Je vis les dernières connections de la métropole mondialisée se refermer sur le vide. Je vis les dernières tours du pays légal s’écraser sur le rivage d’une mer infinie, faite de champs et de bois clairsemés. Comme ça, d’un coup, comme si je sortais d’une de ces villes du <em>Far West</em> de carton-pâte qu’on bâtissait autrefois en une semaine, le temps d’un tournage, dans le désert californien.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Je m’arrêtais à une station-service. Après quelques minutes d’hésitation, je continuai ma route, m’enfonçant dans ce territoire oublié, dernière frontière avant les espaces périurbains. </span><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les marins croyaient autrefois que s’ils allaient trop loin vers l’Ouest de l’Atlantique, ils tomberaient à pic dans un gouffre sans fond, dévorés par des monstres sortis tout droit de l’enfer. </span><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Quant à moi, une demi-heure plus tard, passés les derniers îlots encore amarrés économiquement à la région parisienne, comme Magny-en-Vexin ou Montallet-le-Bois, avec leurs pavillons hors de prix, je tombais à pic au fond de la vallée de l’Epte. Mais je ne mourus pas. Ma voiture se redressa en même temps que la route, et je vis au loin les feux de Saint-Clair, là où, jadis, en présence du roi de France, les Vikings avaient officiellement pris possession de la Normandie, après l’avoir conquis par les armes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le soleil, pourtant éclatant, ne m’apparut pas, cette fois-ci, comme le projecteur d’un mirador signalant à la ronde le premier des détenus qui tenteraient de s’évader, mais comme l’astre éternel et un rien suranné de tous les poètes à deux sous.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Je me rendis dans ce village, puis dans quelques hameaux attenants, et enfin à Gisors, la petite capitale locale, où je m’arrêtais dans quelques bars. Les anciens Français des banlieues vaquaient à leurs occupations, sans se soucier de moi une seconde, comme si nous nous étions quitté la veille. Je les avais enfin retrouvés. Chassés de Paris par l’explosion du prix de l’immobilier, puis des banlieues par la racaille, ils s’étaient retrouvés là, parqués dans ces réserves indiennes aux noms étranges, ces zones interstitielles, ni Province ni Île-de-France, hors de la vue des studios de cinéma et des salles de rédaction. Accoudés au comptoir, ou assis sur leur canapé, ils regardaient à la télévision l’image de cette France qu’on continuait à leur tendre, et dans laquelle ils ne se voyaient plus.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Je discutais un peu. Il y avait beaucoup de pudeur, chez ces gens. Beaucoup de honte, aussi. De l’humiliation rentrée. Je crois qu’ils commençaient à comprendre qu’ils avaient été les dindons de la farce. Qu’on les avait expulsés parce qu’on ne leur avait pas trouvé un rôle dans le film de la nouvelle France à venir. Qu’un Blanc, pour ceux qui nous dirigent, c’était un riche Parisien, ou alors un Ch’ti. En tout cas quelque chose de filmable. Et puis, il y avait la raison pour laquelle ils étaient partis des banlieues. Ils se faisaient agresser, ils en avaient assez que leurs filles se fassent insulter, que leurs voitures crament, qu’il n’y ait plus dans les rues que des femmes voilées et des abrutis en djellaba ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Jamais personne n’aurait pu tourner un film là-dessus.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Alors, puisqu’ils ne pouvaient compter sur personne, ces Français avaient pris la fuite. Une véritable épuration ethnique s’était ainsi déroulée dans le plus grand silence, lors des vingt dernières années, pendant qu’on discutait de la diversité et des discriminations. Il était en passe de n’y avoir autour de Paris, de plus en plus riche, que des villes arabes et africaines. Et ces Français s’étaient retrouvés dans le troisième cercle, s’accrochant encore un peu, désespérément, à l’Île-de-France et au travail qu’ils pouvaient encore y trouver, essayant de grappiller quelques miettes, n’hésitant pas, parfois, à faire chaque jour trois ou quatre heures de route.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">À quoi rêvaient-ils, les péri-urbains, sous leur ciel étoilé, se tournant et se retournant dans leur lit, barricadés dans leur petit pavillon individuel ? Quels obscurs sentiments profitaient des ténèbres pour se frayer un chemin parmi les interdits, jusqu’à l’orée de leur conscience ? En fuyant jusqu’ici, en s’enterrant dans ces trous perdus à soixante-dix kilomètres de la métropole, ils avaient anéanti toute perspective d’ascension sociale, pour eux et pour leurs enfants. Mais la simple pensée qu’ils pourraient y vivre en paix, entourés de gens normaux, leur avait paru valoir ce sacrifice. Ils se considéraient comme en sursis, attendant que l’État français réussisse à les rattraper, à étendre jusqu’à eux, comme des tentacules, ses logement sociaux dont ils guettaient l’invasion prochaine, du fond de leur tanière à Étampes ou à Villers-Cotterêts. Dès qu’on les verrait poindre à l’horizon, il serait temps de s’enfuir de nouveau, pour ceux qui le pouvaient.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Je regardai ma montre. Le jour commençait à décroître. Moi aussi, je devais repartir, j’avais des échéances. J’étais un habitant du premier cercle, je venais d’en prendre pleinement conscience, et je ne devais pas l’oublier ; car il n’en aurait pas fallu beaucoup pour que je fusse contraint, moi aussi, à cet exil au Royaume du néant.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">André Waroch</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><a href="http://www.europemaxima.com/?p=2771">http://www.europemaxima.com/?p=2771</a></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><a href="http://www.europemaxima.com/">http://www.europemaxima.com/</a></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><img id="media-3894958" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/media/02/02/830491734.jpg" alt="de l’autre côté du périph,omar sy,de l’autre côté du péage,andré waroch,europe maxima,banlieues,éxilés,triste france,monde en perdition" width="483" height="308" /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><img id="media-3894965" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/media/00/02/2801616864.jpg" alt="de l’autre côté du périph,omar sy,de l’autre côté du péage,andré waroch,europe maxima,banlieues,éxilés,triste france,monde en perdition" width="450" height="329" /></span></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlL'armée dans les Cités : quand c'est le PS et La Provence qui disent la ”terrifiante réalité”...tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2012-08-31:48180222012-08-31T00:30:00+02:002012-08-31T00:30:00+02:00 Voici la "Une" de La Provence d'hier, jeudi 30 Août. Il y a peu - et nous...
<p><span style="font-size: small;">Voici la "Une" de <em>La Provence</em> d'hier, jeudi 30 Août. Il y a peu - et nous y avons largement fait écho ici - le même quotidien parlait de <strong>"la terrifiante réalité"</strong> des Cités...</span></p><p><span style="font-size: small;">2 questions, politiquement très incorrrectes :</span></p><p><span style="font-size: small;">1. Comment en est-on arrivé là ? (nos lecteurs et nous connaissons bien la réponse...)</span></p><p><span style="font-size: small;">2. Quand est-ce qu'on arrrête de marcher sur la tête, et de faire entrer et naturaliser 230.000 "nouveaux" par an ? Car, de mémoire de Marseillais jamais quelqu'un n'a eu, depuis 26 siècles que la ville existe, à dire une chose pareille (au demeurant éminemment juste, évidemment...)</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/95445905.jpg" target="_blank"><img id="media-3723596" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/4071167336.jpg" alt="une 2012.jpg" /></a> </p>
Aristide Leucatehttp://lactionpolitique.hautetfort.com/about.htmlL'armée dans nos rieuses cités, pourquoi pas?tag:lactionpolitique.hautetfort.com,2012-08-30:48179312012-08-30T16:54:00+02:002012-08-30T16:54:00+02:00 Les propos de Samia Ghali, sénatrice PS et maire des 15 et 16e...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">Les propos de Samia Ghali, sénatrice PS et maire des 15 et 16e arrondissements de Marseille, méritent d'être salués. Tandis que la cité phocéenne a encore été le théâtre d'un sanglant règlement de compte entre voyous, sur fond de trafic de stupéfiants, l'élue socialiste, vitupérant contre les "pseudo-gauchos-intellos-bobos" qui militent pour la dépénalisation du cannabis, a réclamé l'envoi de militaires dans les quartiers nord de la ville. Cet femme de terrain, prenant acte de la réalité, c'est-à-dire de l'impuissance manifeste des forces de l'ordre traditionnelles pour assurer la tranquillité et la sécurité publiques, préconise, <em>ultima ratio</em>, une intervention musclée de l'armée pour un nettoyage en règle de ces territoires abandonnés à la (non) loi des gangs. Ces propos furent immédiatement écartés par Manuel Valls, le "terrrrible" premier flic de France qui considère, angélique, qu' "<em>il n'y a pas d'ennemi intérieur et pour s'attaquer au trafic de drogue, au banditisme, à ces règlements de comptes, au trafic d'armes, il faut une action en profondeur de la police et de la justice car les deux vont de pair</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">Le locataire de la Place Beauvau fait preuve d'un déni de réalité, lequel, au poste qu'il occupe, relève de la plus folle incompétence. Le criminologue, Xavier Raufer, écrivait dans l'hebdomadaire <em>Valeurs actuelles</em> du 23 février 2012, qu' "<em>à l'ère de la mondialisation, la question n'est plus seulement de maintenir classiquement l'ordre public dans les quartiers, c'est de frapper à la tête le crime organisé international et les banditismes locaux qui fonctionnent en réseaux avec les grands trafics transcontinentaux (êtres humains, stupéfiants, etc.)</em>". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">Ne tenant absolument pas compte des travaux des spécialistes les plus avertis de ces questions de criminalités et de violences urbaines, nos gouvernants, iréniques, s'emploient à gaspiller l'argent public dans d'improbables et inefficaces "politiques de la ville", tout en agitant l'habituel et stérile quolifichet de la "culture de l'excuse". Ce n'est pas le criminel qui est mauvais, c'est la société qui le corrompt avec son chômage et son déclassement. Celui-là continuera longtemps à se gausser des conséquences dont celle-ci déplore les causes.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><strong>Aristide Leucate</strong></span></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlManuel Valls s'en prend à ”l'appartenance religieuse”tag:plunkett.hautetfort.com,2012-06-04:47392292012-06-04T09:06:00+02:002012-06-04T09:06:00+02:00 < Un Rambo des Lumières, muni de son désintégrateur à...
<p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><img id="media-3611429" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/00/1942490900.jpg" alt="manuel valls,communautarisme,religions,islam,judaïsme,villeurbanne,lyon,banlieues" /></span></strong></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%; text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: x-small;">< Un Rambo des Lumières, muni de son désintégrateur à religions ?</span><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Une méthode : incriminer le "religieux" plutôt que d'évaluer les problèmes politiques entre les communautés...<br /></span></strong></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Après la papophobie de droite (Alain Juppé :<em> « ce pape Benoît XVI commence à être un problème »</em>), voici l'antireligiosité de gauche avec le nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Commentant l'agression de trois jeunes juifs par une dizaine de personnes à Villeurbanne le 2 juin, Valls a déclaré sa détermination <em>« à lutter contre toute agression à caractère religieux »,</em> et ajouté – pour se faire bien comprendre – que l'attaque de Villeurbanne visait une appartenance <em>« religieuse »</em>. Or les services du Crif soulignent que les actes de ce type commis récemment en France sont des répliques de <em>« l'affaire Merah »</em> ; et l'on se souvient que le tueur de Toulouse et Montauban avait proclamé agir pour venger <em>« les Afghans et les Palestiniens », </em>donc pour deux raisons politiques : la présence militaire française en Afghanistan et le problème israélo-palestinien. L'agression de Villeurbanne ressemble à celle de Toulouse, les attaquants ayant choisi eux aussi de s'en prendre à des jeunes d'une école juive... Certes ces écoles juives sont religieuses, les imitateurs de Merah sont des musulmans, et l'aspect religieux est forcément impliqué sur le terrain en Afghanistan et en Israël / Palestine ; mais les religions ne sont que l'une des données en présence : et (quoi qu'en disent les médias) elles sont une donnée de second rang, derrière la politique qui les utilise. Utilisation évidente dans le cas de l'islamisme... dont les excités de Villeurbanne et d'ailleurs sont des mimes.<br /></span></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">D'où la question : que cherche le ministre de l'Intérieur en qualifiant de <em>« religieuse »</em> l'affaire de samedi dernier à Villeurbanne ?</span></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Si <em>« religieux »</em> redevient le terme <em>correct </em>pour désigner les heurts inter-communautaires<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"></a><span style="color: #000000;"><sup>1</sup></span>, les questions de société ne vont pas s'éclaircir ; et l'on peut s'attendre (par ailleurs) à de fausses symétries qui les obscurciront un peu plus.</span></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></span></p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">PS / Pour nuancer le propos, notons que Vincent Peillon est allé prendre la parole le 1er juin au congrès des parents d'élèves de l'enseignement libre (800 000 adhérents, catholiques en grande majorité). Le ministre de l'Education nationale leur a garanti que leurs écoles auront une part des nouveaux postes d'enseignants annoncés par François Hollande.<br /></span></span></p><p> </p><p style="margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY">_________</p><p style="margin-right: 0.9cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: x-small;">1. </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Comme à l'époque où le ministre de droite Luc Ferry inventait – pour les désigner à la méfiance publique – des </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><em>« lycéens portant de grandes croix », </em></span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;">c</span></span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">ensés créer des troubles en s'opposant aux lycéennes voilées. </span></span></p><p> </p><p> </p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlEt la sécurité ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-05-23:47217822012-05-23T10:05:00+02:002012-05-23T10:05:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Xavier Raufer</strong>, cueilli sur <a href="http://www.valeursactuelles.com/"><em>Valeurs actuelles</em></a>, dans lequel il déplore le silence des candidats à l'élection présidentielle sur la lutte contre les bandes criminelles armées et l'échec total de la «politique de la ville»... </span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3588903" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/3222749590.jpg" alt="Assassinats Marseille.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Campagne : et la sécurité ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dans ce qui aura constitué le sommet de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont affrontés dans un âpre duel télévisé. Ordre du jour supposé : l’avenir de la France dans tous les domaines vitaux et, dans ce cadre, les grandes oppositions droite-gauche. Tous, vraiment ? Non, hélas, car jamais dans les 170 minutes du débat il ne fut question de sécurité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">S’est-il seulement agi d’un incroyable et mutuel oubli ? D’un implicite (ou explicite) souci d’occulter ce qui fâche et de balayer la poussière criminelle sous le tapis ? Une criante absence en tout cas – et d’autant plus malheureuse qu’en matière de sécurité, la France n’est pas en bon état.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Infiniment plus qu’un rabâchage convenu qui n’aura rien appris de nouveau aux Français sur les positions économiques respectives des deux finalistes de la présidentielle, deux sujets au moins auraient mérité une attention soutenue, en raison à la fois de leur gravité et de leur coût : l’explosion criminelle marseillaise et la tragique “politique de la Ville”.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Marseille d’abord. Ces dernières décennies, l’exubérance criminelle, la dimension proprement politique du grand banditisme régional provoquaient une seule réaction des élus et officiels locaux : à chaque drame, ils bêlaient en cœur “Marseille n’est pas Chicago” puis, ce rituel de conjuration accompli, retournaient à leurs combines. Or aujourd’hui, Marseille, c’est Chicago en pire : les jours pairs, des bandits s’entre-tuent à l’aide d’un inépuisable arsenal d’armes de guerre et les jours impairs, on exhume des cadavres calcinés des futaies alentour.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au fait, à quand remonte le début de la tuerie ? Une amusante coïncidence se constate avec la tenue, au printemps 2010, d’un “atelier professionnel” voulu et financé par la Mairie de M. Gaudin (dite “de droite”), sur le thème “Trafic de drogue et intervention sociale dans les quartiers populaires”. Cet incroyable hymne à la culture de l’excuse produisit alors l’effet d’une hormone de croissance sur les “bandits des cités” marseillaises, présentés comme autant de victimes, dont les trafics et les exactions résultaient « de la débrouille et de la pauvreté » et constituaient (je cite toujours) « des formes d’accès aux ressources » (voir ma chronique du 11 mars 2010, <a href="http://www.valeursactuelles.com/parlons-vrai/parlons-vrai/de-limite-des-%E2%80%9Ctables-rondes%E2%80%9D.html#node-15878" target="_blank">"De la limite des tables rondes"</a>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce que les calamiteux élus de la “droite” marseillaise ignoraient, c’est qu’en pareil cas, les “débrouillards” se coalisent forcément en bandes pour “accéder aux ressources” sur “leur” territoire. Et qu’entre eux éclatent vite des guerres – on y est – d’autant plus meurtrières que la côte grouille d’armes libyennes, bradées par des milices tribales et des trafiquants africains.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Partant du désastre marseillais, des échanges auraient ainsi été les bienvenus entre candidats : que faire contre cette prolifération des gangs ? Comment interdire les flux d’armes de guerre entre les deux rives de la Méditerranée ? Comment constituer un outil performant de renseignement criminel ? Mais rien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Autre sujet majeur – et lié au précédent : celui de la “politique de la Ville”, la pire catastrophe des trente dernières années, cogérée dans l’opacité par les partis de gouvernement. Désastre ? Et comment ! Rappelons que, dès l’origine, la très idéologique “politique de la Ville” avait pour objet exclusif de « mettre un frein à la poussée des ghettos, à la dérive insécuritaire et à la montée en puissance du Front national » (le Figaro du 23 mai 1990). On voit le résultat.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Des milliards ont depuis lors été engloutis dans l’aventure : « Les pouvoirs publics n’ont pas ménagé leurs efforts. Des centaines de millions d’euros investis dans la rénovation urbaine pour… reconstruire des quartiers entiers » (le Monde du 4 novembre 2011). Pour 2004-2013, le “plan Borloo” aura ainsi coûté 42 milliards d’euros – ou même 45, selon les sources. Cependant, toujours plus de communautarisme, de drames et de kalachnikovs – car le syndrome marseillais tend à contaminer la périphérie d’autres métropoles. Et tous le savent, le Monde du 17 mars dernier qualifiant même cruellement la rénovation urbaine de « ghetto, mais en plus propre ». Donc, silence sur les gangs et la “politique de la Ville” : sur les banlieues, « les candidats à la présidentielle sont en panne d’idées », lisait-on dans les Échos, en mars.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Une panne de mauvais augure, car dans cet oubli du réel et dans l’occultation systématique de ce qui fâche, un précédent existe : le face-à-face George Bush-Al Gore organisé lors de campagne présidentielle américaine de 2000. Un face-à-face qui démontre une fois de plus que, dans la société de l’information, le plus dangereux, c’est ce qu’on n’a pas pu ou pas voulu voir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Lors de ce face-à-face, composé de trois débats d’une heure chacun, l’ensemble des sujets vitaux pour l’avenir des États-Unis devait en effet être abordé. De la fiscalité à l’agriculture en passant par l’éducation, ils le furent tous, effectivement. Tous, sauf un, radicalement oublié : le terrorisme.Moins d’un an plus tard, le 11 septembre 2001, la foudre tombait sur New York.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong> Xavier Raufer</strong> (<em>Valeurs actuelles</em>, 17 mai 2012)</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlVote ethnique ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-05-22:47217712012-05-22T10:10:00+02:002012-05-22T10:10:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Michel Geoffroy</strong>, cueilli sur <a href="http://www.polemia.com/index.php"><em>Polémia</em></a> et consacré à l'analyse des excellents résultats obtenus par François Hollande dans les banlieues des villes importantes.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3589518" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/83619576.jpg" alt="Melenchon-a-Grigny.jpg" /></p><blockquote><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px 0px 9px; border-bottom-width: 1px; border-bottom-style: solid; border-bottom-color: #f2f2f2; color: #37404c; font-size: 16px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="color: #000000; background-color: #ffffff;"><strong><span style="font-size: medium;">L'immigration est aussi une chance pour les socialistes !</span></strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">On abordait jusqu’alors la question de l’immigration du point de vue économique : l’impact de l’immigration sur le chômage et sur les comptes sociaux. L’immigration a aussi été approchée du point de vue du « droit » au séjour et à la nationalité, lors de la question des « sans papiers » et du « droit du sol ». Malgré la censure des médias, l’immigration a aussi été évoquée sur le registre de l’insécurité et celui de la délinquance. La question de l’abattage hallal a enfin conduit à poser en termes concrets la question de l’islamisation de notre société et à renouveler le débat sur la laïcité.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Mais l’immigration n’avait jusqu’alors pas été abordée sous l’angle de la <em style="margin: 0px; padding: 0px;">souveraineté politique</em>, sauf par Guillaume Faye dans son livre <a style="margin: 0px; padding: 0px; color: #ff5a00;" href="http://www.amazon.fr/Colonisation-leurope-discours-vrai-limmigration/dp/2911202309/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1337461000&sr=8-1"><span style="background-color: #ffffff;"><em style="margin: 0px; padding: 0px;">La Colonisation de l’Europe</em></span></a> (paru en 2000), qui lui valut d’ailleurs des poursuites judiciaires. Mais, à la lumière de l’élection présidentielle de 2012 et de la victoire de F. Hollande, on ne peut plus esquiver la question.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">La présidentielle de 2012 renouvelle la question</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Le sujet était jusqu’alors délicat car peu d’études permettaient de l’approcher. En outre, l’idée que les personnes d’origine immigrée répartissaient leurs suffrages d’une façon diversifiée ou bien s’abstenaient majoritairement était largement répandue. G. Faye pensait pour sa part que le vote ethnique ou religieux s’affirmerait et ne profiterait pas aux partis en place. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé en 2012.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Les images des drapeaux africains et maghrébins agités sur la Place de la Bastille au soir du 6 mai 2012, comme dix ans auparavant au soir du second tour de l’élection présidentielle de 2002, illustrent le fait que nous avons changé d’époque. Comme le montraient aussi les réunions du candidat F. Hollande où l’assistance était nettement plus « ethnique », comme on dit en novlangue, que celle des réunions de N. Sarkozy. Elles ont apporté la preuve visuelle, en effet, que les électeurs issus de l’immigration, et notamment des musulmans, ont voté en très grande majorité pour le candidat socialiste.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">Déjà en 2007</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Cette situation était déjà apparue pour l’élection présidentielle de 2007.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Le sondage CSA/La Croix du 22 avril 2007 montrait que le comportement des électeurs se déclarant « musulmans » différait radicalement de celui des autres : 78% pour la gauche et l’extrême gauche, contre 35% au plan national. L’analyse des résultats des villes phares de l’immigration en Ile-de-France, en Isère et dans le Rhône donnait des résultats comparables : la candidate socialiste recueillant de 60 à 70% des voix ; une analyse plus fine des bureaux de vote montrait que, dans les quartiers à forte immigration, la candidate socialiste recueillait 80% des voix.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">Une adhésion massive du vote ethnique</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">L’élection de 2012 confirme la tendance mais en l’amplifiant.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Le sondage Opinion Way/Fiducial/le Figaro du 6 mai révèle une adhésion massive des électeurs musulmans en faveur de F. Hollande : 93% des voix. Déjà, au premier tour, la même étude montrait que 59% des ces électeurs avaient voté pour F. Hollande et 23% en faveur de J.L. Mélanchon, N. Sarkozy ne rassemblant que 4% de leurs voix.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Le score du candidat socialiste dans les départements d’outre-mer (de 62% en Guyane à 71,9% en Guadeloupe) témoigne d’un positionnement comparable : les Antilles et La Réunion lui ont apporté 600.000 voix en effet, un apport qui n’était pas mince alors que l’écart des voix avec N. Sarkozy s’établissait à 1.400.000. De même, le site Guineenews du 28 avril 2012 révélait le démarchage dont la « communauté » guinéenne de France avait fait l’objet de la part du candidat socialiste dans la perspective du second tour de la présidentielle. D’autres « communautés » ont dû faire l’objet du même démarchage. Car d’après certaines études il y aurait 4,5 millions de Noirs de France : une autre cible politique pour la gauche !</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">En 2007 le vote préférentiel des musulmans en faveur du candidat socialiste avait pesé mais pas trop, car la candidature de N. Sarkozy était portée par une dynamique forte. Mais en 2012, alors que F. Hollande n’a pas obtenu la majorité des votants et que l’écart avec N. Sarkozy était faible, il en va tout autrement.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">La stratégie de niche ethnique de la gauche</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">La stratégie de niche adoptée par la gauche qui, depuis les années 1980, a fait de l’immigré et de « l’autre » – à condition qu’il ne soit pas d’origine européenne – un prolétariat de rechange, a donc porté.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">La droite a, au contraire, adopté une position fluctuante vis-à-vis de la question de l’islam et de l’immigration : tantôt libérale et favorable à « l’immigration choisie » et aux régularisations d’immigrés en situation irrégulière, pour complaire au patronat ; tantôt favorable à un « islam à la française » pour donner le change aux laïcs ; tantôt tentée par un discours plus restrictif pour séduire l’électorat populiste.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Mais la gauche, elle, n’a pas eu ces hésitations idéologiques et a clairement fait le choix de la préférence ethnique. L’itinéraire d’H. Désir, fondateur de SOS Racisme dans les années 1980 et aujourd’hui cacique du PS, illustre ce positionnement de longue durée.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">En effet, par égalitarisme, la gauche nie tout caractère structurant aux différences humaines : l’immigré, qu’il soit malien, suédois ou algérien, n’est-il pas un homme ayant des droits « imprescriptibles » ?</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Prétendre attacher de l’importance aux différences ethniques, religieuses ou culturelles ne serait donc à ses yeux qu’une preuve de « racisme », « d’islamophobie » ou de « xénophobie ». Un peu d’intégration « républicaine » et tout ira bien ! Laïque par tradition, la gauche est portée aussi à minorer le poids des divergences religieuses ; et tout ce qui nuit à la religion catholique la satisfait de surcroît. Son credo égalitaire ne pouvait enfin que séduire des minorités qui se considèrent, à tort ou à raison, comme victimes de « discriminations » de la part des Français de souche.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">Le remplacement des classes populaires par les classes ethniques</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">La gauche a en outre adopté une vision compassionnelle du bon immigré victime des méchants « racistes » et dont le sort serait solidaire de celui des travailleurs exploités. Cette attitude lui a, certes, aliéné une partie de l’électorat populaire autochtone qui souffre de l’immigration, car à la différence des bobos, celui-ci n’a pas la possibilité de se mettre à l’abri. Mais, en contrepartie, la gauche a gagné le soutien d’un groupe en <em style="margin: 0px; padding: 0px;">expansion démographique</em> : les personnes d’origine immigrée, d’origine africaine et celles de religion musulmane.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Les propositions faites en vue du droit de vote des « résidents » aux élections locales s’inscrivent d’ailleurs dans la continuité de cette logique. Car, comme le faisait remarquer N. Sarkozy lors de son débat avec F. Hollande le 2 mai, ce ne sont pas les Suédois qui vont profiter de cette mesure ! Ce sont avant tout les résidents africains ou maghrébins et des musulmans. Ce qui renforcera d’autant le vote à gauche.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">Le vote ethnique a fait la différence</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Alors que le candidat socialiste n’a pas rassemblé la majorité des votants il a au contraire regroupé la majorité des électeurs ethniques.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">En d’autres termes la gauche a commencé de recueillir en 2012 les fruits de sa stratégie de niche ethnique.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Dans un électorat autochtone qui, malgré le rejet de N. Sarkozy, est resté majoritairement ancré à droite, cela a fait la différence en faveur du candidat socialiste. En effet, dans une élection au suffrage majoritaire, ce qui compte ce n’est pas de s’acharner à mobiliser un électorat dispersé mais au contraire de rassembler le plus de groupes de pression possibles.<strong style="margin: 0px; padding: 0px;"></strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">Afrique/islam/socialistes même combat ?</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Il faudrait aussi se demander pourquoi les électeurs musulmans ou d’origine africaine votent socialiste. Sans doute pas parce qu’ils sont séduits par le programme, en particulier en matière de mœurs ! Mais parce qu’ils pensent que la gauche leur sera plus favorable dans la durée : plus favorable en matière de lutte contre les « discriminations », plus favorable en matière « d’égalité des droits » à revendiquer contre les autochtones. Car ces droits sont en réalité des droits créances que l’on exerce à l’encontre de la majorité de la population, comme le démontre la « discrimination positive » dont le concept a été apporté par N. Sarkozy.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">D’après Julien Goarant, directeur d’études chez Opinion Way, les électeurs musulmans auraient aussi voulu sanctionner la « stigmatisation » et « l’instrumentalisation » de leur religion : une réaction lourde de menaces pour l’avenir, quand on sait qu’une majorité d’Européens et de Français estiment de leur côté que l’islam est de plus en plus présent dans l’espace public et que les musulmans s’intègrent mal.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Mais en votant socialiste, les électeurs musulmans et d’origine africaine ont surtout préféré <em style="margin: 0px; padding: 0px;">plus de laxisme en matière d’immigration</em>. En d’autres termes, ces électeurs comptent sur la gauche pour laisser se renforcer le poids de la population d’origine étrangère et de religion musulmane en France. C'est-à-dire pour renforcer leur influence dans la société.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6; text-align: justify;"><span style="font-size: small; background-color: #ffffff;">Sans doute aussi visaient-ils le maintien des avantages que leur offre l’économie-providence. Lors des émeutes de 2005 c’est une économie de rentes qui s’était révoltée. En 2012, c’est une économie de rentes qui s’est mobilisée.</span></p><p style="margin: 0px 0px 1.5em; padding: 0px; line-height: 20px; font-family: 'Trebuchet MS', Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; background-color: #f6f6f6;
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.html”Terrifiante réalité” : quand La Provence dénonce l'échec d'une ”nouvelle société” installée grâce au terrorisme intelletag:lafautearousseau.hautetfort.com,2012-05-17:47131792012-05-17T00:15:00+02:002012-05-17T00:15:00+02:00 Nous auront-ils...
<p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2557331552.jpg" target="_blank"><img id="media-3578605" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1423276287.jpg" alt="TERRIFIANTE REALITE 2.jpg" width="396" height="73" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3547534017.jpg" target="_blank"><img id="media-3578586" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/1189881183.jpg" alt="terrifiante realite 1.jpg" /></a></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> Nous auront-ils assez bassiné<strong>s</strong> avec leur multi-culturalisme, leur diversité</span></span></span>, <span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">leur pluri-ethnisme enrichissant... nous imposant par des décisons étatiques, venues d'en haut, donc, mais nullement demandées ni souhaitées par le peuple d'en-bas, des populations nouvelles et trop diférentes de nous, et en nombre déraisonnable...</span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"> Ce qui devait arriver arriva, et arrive tous les jours un peu plus : une part importante de ces populations nouvelles ne pourra pas - le souhaite-telle, d'ailleurs ?... - trouver ici des conditions de vie normale (travail, logement, formation...); elle s'est donc installée, et s'installe de plus en plus, dans une marginalité qui devient une plaie sociétale : de varies Mafias se sont solidement impalntées partout en France, vivant et prospérant allègrement de trafics divers et variés : prostitution, vols, armes, drogue...</span></p><p><span style="font-size: small;"> Aujourd'hui, pour la énième fois, <em>La Provence</em> tire la sonnette d'alarme, dans sa Une : <em><strong>La terrifiante réalité, </strong></em>directement issue de cette politique insensée du <strong><em>multiculturalisme</em></strong> et du <strong><em>multitout</em></strong> imposée depuis cinquante ans, par une idéologie perverse et pernicieuse, non seulement au peuple français mais aux peuples européens.</span></p><p><span style="font-size: small;"> Ce qui ne pouvait qu'arriver arriva, et arrive <span style="font-size: small;">tous les jours un peu plus </span>: au lieu de s'intégrer et de s'assimiler, ces masses énormes, arrivées pour ainsi dire d'un coup, se sont cassées en deux : une partie, au comportement correct, essaye tant bien que mal, "de s'en sortir" et "d'y arriver"; elle est gênée, dans ses efforts, par une autre partie, toute aussi nombreuse qu'elle, et probablement plus, qui n'a pas ses scrupules et qui a très vite, et définitivement, choisi : plutôt la Mafia et les délinquances, avec "le fric facile", que la vie "normale", l'intégration et l'assimilation.....</span></p><p><span style="font-size: small;"> Seuls ceux qui ont des yeux pour voir mais ne veulent pas voir ne le voient pas, et pour cause; et ceux qui ont des oreilles pour entendre, mais ne veulent pas entendre.....</span></p><p> <span style="font-size: small;"> Alors, maintenant, La Provence nous redit, pour la énième fois, ce que tout le monde sait et voit : "on" a <em>des-homogénéeisé</em> la France, "on" l'a transformé<strong>e</strong>, sans lui demander son avis et contre sa volonté, en une mosaïqsue de clans et de communautés; on en a fait un amoncellement de barils de poudre, avec plein de boites d'allumettes à côté.....</span></p><p><span style="font-size: small;"> <strong> "Point de vente de l'Obélique de Mazargues : 300 euros par jour"; "Comment on écoule 120 grammes par jour à Mazargues"; "j'ai organisé la revente de cannabis devant chez moi; je l'achetais à La Castellane ou à Font-Vert, un demi-kilo par semaine"; "règlements de comptes et violences en toile de fond"; "je devais acheter le kilo à 650 euros en Espagne pour le revendre 1.250 euros à Marseille"; "point de vente de la Résidence Le Bengale, chiffre d'affaires : 500 euros par jour"; "achevé sur le bitume à la kalachnikov"; "treize morts et quatre tentatives en 4 mois"....</strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong> </strong>Voilà le vingtième de ce que l'on trouve dans les pages 1, 2 et 3 de <strong><em>La Provence</em></strong> de ce samedi 12 mai 2012 : ce n'est pas nous qui l'inventons.... </span></p><p><span style="font-size: small;"> Et, pendant ce temps-là, les Marseillais continuent de payer des impôts locaux (Taxe d'Habitation et Taxe foncière) de plus en plus lourds, à la limite proche du confiscatoire, et qui deviennent chaque année plus insupportables, étant donné qu'au lieu de servir à construire une ville "normale" (comme dirait le nouveau Président...) ils ont en échange une ville de plus en plus sale, de plus en plus mal tenue, de plus en plus violente et dangereuse.....</span></p><p><span style="font-size: small;"> Il n'y a plus de solutions "traditionnelles" possibles : la réponse n'est pas d'augmenter le nombre de policiers, mais de changer nos lois, afin de déchoir et expulser des malfrats qu'on n'aurait jamais du accueillir chez nous. Ceux qui pensent autrement vont-ils, à la longue, engager 30 millions de policiers pour surveiller les 30 autre<strong>s</strong> millions de Français ? Soyons sérieux : "on" a poubellisé Marseille, et la France, et ce n'est pas par une augmentation du nombre des policiers qu'on résoudra le problème, c'est par une opération chirurgicale...</span></p><p><span style="font-size: small;"> I</span><span style="font-size: small;">l faut changer et durcir nos lois, déchoir et expulser tous ceux qui doivent l'être, qui sont, d'ailleurs, en grand nombre; "on" a créé une situation intenable, invivable, insupportable, il faut maintenant assainir les choses, assainir <strong><em>et</em></strong> Marseille<strong><em> et</em></strong> la France..... </span></p>
A lirehttp://dieuchangeaparis.hautetfort.com/about.htmlRéunion DCP (2011-2012) n°5 (D.Guidi, L.Arslan) : CRtag:dieuchangeaparis.hautetfort.com,2012-04-10:48050312012-04-10T17:03:00+02:002012-04-10T17:03:00+02:00 A l'automne 2011, les Monologues voilés , portrait drôlatique et...
<p><a href="http://dieuchangeaparis.hautetfort.com/media/02/00/3569829447.jpeg" target="_blank"><img id="media-3703951" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://dieuchangeaparis.hautetfort.com/media/02/00/1574566783.jpeg" alt="diletta guidi, leyla arslan, gsrl, dieu change à paris, islam, banlieues, école, humour, institut montaigne, gilles képel" /></a>A l'automne 2011, les <strong><em>Monologues voilés</em></strong>, portrait drôlatique et sérieux de 12 femmes musulmanes, ont été mis à l'affiche au théâtre à Paris, nourrissant une veine d'humour en lien avec l'islam, tantôt "haram", tantôt "halal". La même année, sous la direction de Gilles Képel, le rapport "Banlieue de la République" éclairait sous un jour nouveau le rapport des "jeunes de banlieue" à la réussite et à l'école.</p><p>Pour en savoir plus sur ces deux thèmes (humour musulman francilien, rapport des "jeunes musulmans" à l'école), le GSRL a eu le grand plaisir d'écouter <strong>Diletta Guidi</strong> et <strong>Leyla Arlsan</strong> pour notre <a href="http://dieuchangeaparis.hautetfort.com/media/00/00/1621626702.pdf">5e séance</a> de l'année 2011-2012, tenue le 5 avril 2012 et dont voici le <a id="media-3703952" href="http://dieuchangeaparis.hautetfort.com/media/00/00/1621626702.pdf"><strong>compte-rendu en PDF (lien)</strong></a>. </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEn finir avec les faux diagnostics!...tag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-04-08:46658432012-04-08T00:05:00+02:002012-04-08T00:05:00+02:00 En finir avec les faux diagnostics!... Ex:...
<h3 id="p1"><strong><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">En finir avec les faux diagnostics!...</span></strong></h3><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/</span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #99cc00;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site de <a href="http://www.valeursactuelles.com/"><span style="color: #99cc00;"><em>Valeurs actuelles</em></span></a> et consacré aux erreurs de diagnostic qui ont conduit à mener pendant trente ans une politique de la ville absurde et à se laisser se développer une culture de l'excuse en faveur des voyous de banlieue...</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3514629" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/109934519.jpg" alt="voyoux banlieue.jpg" /></p><p> </p><blockquote><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">En finir avec les faux diagnostics</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">L’affaire Mohamed Merah aidant, voici les “quartiers chauds” revenus au centre des débats de l’élection présidentielle. Sont-ils des pépinières à djihadistes ? Des couveuses pour bandits ? Alimentés par cent poncifs et idées reçues, les commentaires coulent à flots, issus de la culture de l’excuse, et véhiculés par nombre de journalistes et politiciens.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Or, confronté aux faits et chiffres, ce catéchisme lacrymal a pour caractéristique majeure d’être entièrement et matériellement faux.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Rappel de la ritournelle des Diafoirus-sociologues : dans des “quartiers pauvres” et “territoires de relégation”, croupirait toute une “jeunesse abandonnée et méprisée”… “moins dangereuse qu’en danger”, des damnés de la terre condamnés à “une vie de galère” et ne recherchant finalement qu’“un peu d’attention et de reconnaissance”.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Observons d’abord que cette doctrine misérabiliste n’a absolument rien de marxiste, Karl Marx lui-même qualifiant férocement ce <em>Lumpenproletariat </em>(“prolétariat en haillons”) de “racailles”. On est là à mi-chemin entre le pire mélodrame hugolien et l’abbé Pierre du crépuscule – le tout dans un total mépris de réalités manifestes et établies. Qu’on en juge.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">– Misère (entraînant et expliquant la révolte et la violence) ? faux ! D’après l’Insee, la Seine-Saint-Denis est le quinzième département le plus riche de France – compte non tenu, par définition, de l’économie souterraine qui l’irrigue. En y ajoutant les milliards de la drogue, le “9-3” est sans doute en réalité parmi les cinq départements les plus riches de France.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">– Quels sont à l’inverse les plus pauvres ? L’Ariège (91e), le Cantal (92e) et la Creuse (96e). Ajoutons un taux de pauvreté de 19 % dans un tiers des départements ruraux de France métropolitaine – c’est-à-dire plus élevé que dans le “9-3”. Plus largement, souligne lumineusement le géographe Christophe Guilluy, <em>« 85 % des ménages pauvres ne vivent pas dans les quartiers sensibles et… la majorité des chômeurs de longue durée se répartit sur l’ensemble du territoire »</em>. Or, où brûlent les voitures ? Où tire-t-on à la kalachnikov sur les policiers ? Dans la Creuse ou en Seine-Saint-Denis ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">– Les pauvres “assignés à résidence”, dans de lointains territoires de relégation ? Archifaux, là encore ! À l’échelle du Bassin parisien dans son entier, la Seine-Saint-Denis est dans une position confortablement centrale, non dans une lointaine bordure – et dans les “zones urbaines sensibles” (Zus) de ce département, comme dans celles des autres de la région parisienne, la mobilité de la population est la plus élevée de France (taux de mobilité de 61 %, selon l’Observatoire national des Zus).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">– Les quartiers sensibles représentent la jeunesse, la France rurale n’étant plus peuplée que de paysans âgés ? Faux ! Ces quartiers et cités ne rassemblent que 9 % de la jeunesse (l’Insee, toujours), la France périphérique au contraire (grande banlieue et villes-satellites des métropoles) abritant un jeune sur trois de 18-24 ans – et ce, avec un taux de criminalité fort bas.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Ajoutons que l’espace rural (18 % de la population métropolitaine, 11 millions d’habitants) compte désormais 32 % d’ouvriers, 27 % d’employés – et seulement 7 % d’agriculteurs… sans que nulle déprédation ou exaction ne s’y commette, ou presque.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Industrielle ou rurale, cette France périurbaine est celle des précaires, agriculteurs percevant les minima sociaux, ouvriers pauvres, travailleurs à temps partiel. Cette “France des plans sociaux” abrite les nouvelles classes populaires évincées des grandes métropoles (centre-ville et première couronne) – désormais fiefs de la bourgeoisie-bohème (“bobo”) et des immigrés récents. Or quoique victime de la recomposition sociale du territoire, cette France périphérique est calme. Malgré une pauvreté invisible, la délinquance y est rare et la criminalité, plutôt exceptionnelle.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Avec une insondable morgue, les journalistes “tendance bobo” dénigrent cependant cette France périphérique et sa “logique de repli”. Alors que, pour ces populations victimes de la mondialisation et de la prédation financière, il s’agit, tout au contraire, d’une demande de protection.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Or il est crucial de poser justement ce diagnostic, sans se laisser emporter par des lubies idéologiques ou par un sentimentalisme niais. Car, de même qu’on ne raisonne pas juste sur des figures fausses, on ne peut édifier de politique efficace sur des concepts erronés. Pourtant, c’est ce que l’on fait depuis trente ans sous le nom – déjà absurde – de “politique de la ville”.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Comme de l’eau dans un trou, cette “politique” déverse des milliards d’euros dans des programmes immobiliers opaques et dans d’incontrôlables subventions : 550 millions d’euros en 2012 pour la politique de la ville ; 390 millions pour la “cohésion sociale et l’égalité des chances”, nom fort noble pour ce qui ressemble souvent à du racket ou du chantage à l’émeute. À la lumière des réalités que je viens d’énoncer, c’est cette politique-là, d’abord, qu’il faut revoir de fond en comble. Administré à partir d’un faux diagnostic, un médicament n’a aucune chance, jamais, de faire le moindre effet ! </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Xavier Raufer (<em>Valeurs actuelles</em>, 29 mars 2012)</span></strong></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLes citadins des champs...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-03-23:46443402012-03-23T10:24:00+01:002012-03-23T10:24:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Georges Feltin-Tracol ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Georges Feltin-Tracol</strong>, cueilli sur le site <a href="http://www.europemaxima.com/"><em>Europe M</em>a<em>xima</em></a> et consacré à cette France rurale et péri-urbaine, oubliée et méprisée par la classe politico-médiatique...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3496167" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/140648909.jpg" alt="agriculture_periurbaine.jpg" /></p><p> </p><div><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Les citadins des champs</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En 1926, Louis Aragon publiait Le Paysan de Paris. Aujourd’hui, il l’intitulerait certainement Le Parisien de Province… En effet, à la lueur des dernières données de l’I.N.S.E.E. rendues publiques le 17 janvier 2012, on apprend que sept Français sur dix éprouvent un fort attachement à leur région natale, qu’ils y demeurent ou qu’ils y reviennent pour des raisons professionnelles ou au moment de leur retraite après des années d’expatriation en Île-de-France ou à l’étranger. Tout le contraire ici du mode de vie étatsunien ! En revanche, un constat inquiétant est resté inabordé, celui de la fragmentation géo-sociale du territoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pendant des siècles, l’espace géographique s’organisait autour d’une dualité « classique » entre la ville (ou l’ensemble urbain) et la campagne (ou le monde rural). Toutefois, dès le milieu des années 1930, la majorité des Français vivait en ville. La « révolution agricole » ou « silencieuse » des années 1950 – 1960 favorisa l’exode rural, d’où un étalement des aires urbaines aux dépens des terres agricoles, des prés et des bois. On assiste cependant depuis deux décennies à une inversion notable du phénomène. Les campagnes presque vides se remplissent de nouveau avec la venue de citadins. Par cet exode urbain apparaît désormais une nouvelle structuration du territoire national avec des zones urbaines en pleine croissance, des campagnes reculées en déshérence et un « entre-deux » qualifié par les géographes d’espace péri-urbain ou de rurbain (contraction de rural et d’urbain).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les métropoles, les agglomérations et les aires urbaines représentent d’indispensables atouts économiques mondiaux avec leurs quartiers d’affaires (La Défense dans l’Ouest parisien, La Plaine Saint-Denis à l’Est de la Capitale, Euralille dans le Nord, La Part-Dieu à Lyon). Mais cette fonction de compétition ne correspond plus ou très mal à des lieux d’habitation et de convivialité quotidienne. La priorité accordée aux bureaux pousse les ménages à déménager dans les périphéries. C’est ainsi que les catégories moyennes et populaires (employés, artisans, cadres inférieurs ou intermédiaires, petits fonctionnaires…) délaissent la ville-centre et/ou le centre-ville pour des pavillons résidentiels bâtis au moyen d’un endettement bancaire. Elles fuient aussi la cherté des loyers du centre-ville, la hausse de la fiscalité locale et une promiscuité souvent insupportable avec des groupes ethniques différents. Puisque tout le monde veut son habitat individuel, la ville s’étend par conséquent au détriment des campagnes proches…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ces départs sont toutefois compensés par l’installation de ménages « bo-bo » (bourgeois-bohême) dont les revenus élevés permettent l’acquisition ou la location d’appartements ou de lofts de haut standing. De ce fait, le XVIIe arrondissement parisienne, le quartier de Belleville ou la Croix-Rousse à Lyon s’embourgeoisent et adoptent un caractère huppé, tendance et branché. Vivant non loin de rues à population exotique, les « Bo-Bo » réalisent leur rêve multiculturaliste tout en s’efforçant bien sûr d’inscrire leur progéniture à l’école, puis au collège privés plus réputés que les établissements publics du quartier classés en zone prioritaire…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’implantation massive et continue de catégories populaires et moyennes en périphérie immédiate des villes ou dans des coins plus excentrés accentue un mitage préjudiciable de l’espace. Ce mitage efface progressivement la distinction ville – campagne. Il attise aussi la concurrence fonctionnelle des terrains : le lopin convoité demeurera-t-il un champ cultivé ou bien deviendra-t-il un terrain à bâtir, un futur emplacement routier, ferroviaire ou autoroutier, ou un lieu de production énergétique (implantation d’éoliennes, de panneaux solaires ou de biocarburants) ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les villages, y compris les plus perdus, voient pousser autour d’eux de nouveaux ensembles pavillonnaires horizontaux uniformes. Les nouveaux arrivants ne s’embarrassent pas d’exiger des édiles tout le confort urbain sans subir les inconvénients de l’existence rurale, d’où des plaintes répétées contre les cloches de l’église ou le cri matutinal du coq. À terme, si se poursuit l’« exode urbain », il est probable que l’ensemble métropolitain dont l’intercommunalité en est une préfiguration en fasse de simples communes – dortoirs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Quant au rural profond encore dominant dans la Creuse, en Haute-Loire, en Ardèche, en Lozère, dans la Nièvre ou en Champagne-Ardenne, il dépérit doucement en raison d’un désintérêt et d’un mépris marqués des pouvoirs publics envers les populations locales. Après la fermeture de l’école, des services administratifs, du bureau de poste, du dispensaire médical, de la gare, de la desserte routière, du café, de l’épicerie, voilà maintenant que la Poste retire ses boîtes aux lettres jaunes et qu’Orange enlève les dernières cabines téléphoniques des places du marché. Quant au rectorat, il supprime volontiers une ou deux classes du primaire alors que la commune (ou le cadre intercommunal) a financé la réfection ou la construction de nouvelles salles de classe. Une véritable colonisation intérieure s’opère, car, dans le même temps, les projets déments d’enfouissement de déchets ménagers ou nucléaires dans ces territoires abandonnés se multiplient.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les campagnes essentiellement peuplées de « petits Blancs » ne brûlent aucune bagnole et demeurent profondément légalistes. L’État peut s’en détourner ostensiblement et ignorer leur paupérisation flagrante. Oui, les campagnes françaises sont plus pauvres que les banlieues dont le taux élevé de chômage et la misère « officielle » statistique maquillent une autre réalité, celle d’une « narco-économie » souterraine, informelle, en pleine expansion. Quant aux immigrés, ils ne s’enrichissent pas parce qu’ils transfèrent leurs économies là-bas au pays.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’éloignement du lieu de travail par rapport au domicile nécessite deux voitures minimum quand la nouvelle résidence n’est pas (ou mal) desservie par les transports collectifs. La flambée du prix du carburant signifie une hausse du budget transport supportée par des familles déjà en situation précaire. Et cela risque de s’aggraver avec la mise en place, tôt ou tard – soyons-en certains ! – d’une taxe carbone qui pénaliserait encore plus des familles incapables d’emprunter le Vélib’ ou le Vélove !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’actuelle crise systémique atteint durement cette « troisième France » qui, hors des villes et des banlieues de non-droit, pourrait devenir le cadre de véritables jacqueries post-modernes. Aux XIXe et XXe siècles, les villes regroupaient les « classes dangereuses ». Aujourd’hui et encore plus demain, l’étincelle de la révolte ne surgira pas des banlieues de l’immigration contrôlées par les caïds de la drogue ni des centres urbains « bo-bo-isés », mais de ces nouvelles campagnes urbanisées.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Georges Feltin-Tracol</strong> (<strong>Europe Maxima</strong>, 18 mars 2012)</span></p></blockquote></div>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlLes ”banlieues kalach” et leur économie florissante : une ”affaire” qui tourne !.....tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2012-01-24:42323182012-01-24T00:30:00+01:002012-01-24T00:30:00+01:00 "Ma petite entreprise, ne...
<p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> <strong><em> "Ma petite entreprise, ne connaît pas la crise !...",</em></strong> on connaît la chanson....</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> <em>Le Figaro</em> du vendredi 30 décembre consacre sa page 7 (appelée plaisamment <strong>"Société"</strong> !) aux <strong>"incroyables comptes d'un dealer" : "un petit commerce de drogue à 110.950 Euros de bénéf par mois". </strong></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><strong> </strong>Mais qui donc a dit que la France était en crise ? Que les affaires allaient mal ? En tous cas, nous sommes rassurés, et voilà une vraie franche bonne nouvelle : comme "ils" sont <em>venus en France pour payer nos retraites</em> (dixit le "parti immigrationniste"...), au moins, de ce côté-là, on est tranquilles : on a trouvé mieux, et même très largement mieux, que les fonds de pension, états-uniens ou autres. Maintenant, on a ce qu'il faut chez nous.....</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/913337303.jpg" target="_blank"><img id="media-3361672" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/492975326.jpg" alt="kalachnikov,la visitation,cités,banlieues,drogue" width="421" height="257" /></a></p><p style="text-align: center;"><em>Y a-ton pensé en haut lieu ? : pour des dizaines de milliers de jeunes des Cités et banlieues, le choix est simple : se décarcasser pour trouver un travail "normal" - si on le trouve... - payé 900, 1.000 ou, au mieux, 1.100 euros, ou gagner des milliers d'euros par mois en s'affiliant aux Mafias qu'ils voient quotidiennement prospérer sous leurs yeux ? </em></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"> Bon, trêve de plaisanterie(s), passons aux choses sérieuses : </span></p><p><span style="font-size: small;"> Il s'agit, en l'occurrence, du carnet de comptes d'un réseau de la Cité de la Visitation à Marseille : les "nourrices" gagnent (!) 19.100 euros par mois; un "guetteur" : 4.8000 euros; une "entrée" : 6.000 euros; le vendeur et le gérant, 9.000 euros chacun. Toujours par mois, bien entendu.....</span></p><p><span style="font-size: small;"> Et "on" s'imagine - ceci étant évidemment connu de tous - que la belle jeunesse de nos quartiers va aller <em>travailler</em> pour un salaire de 900 à 1.000/1.100 euros ?... </span></p><p><span style="font-size: small;"> Jean-Marc Leclerc, l'auteur de l'article conclut sur une note qu'il croit optimiste <strong>:"Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le milieu qui s'étripe à Marseille serait un signe que la police fait son travail" </strong>car, explique-t-il, avec raison, <strong>"si les balles fusent, ces derniers temps, c'est parce que la justice a mis derrière les barreaux des caïds dont le commerce, laissé en friche, suscite des convoitises..." </strong></span></p><p><span style="font-size: small;"> Jean-Marc Leclerc a raison. Mais sa remarque est incomplète : la police fait son travail ? Fort bien ! Et, surtout, qu'elle continue !</span></p><p><span style="font-size: small;"> Mais la Visitation n'est pas un cas unique, ni à Marseille ni en France : "Certaines grosses cités font vivre quatre ou cinq lieux de deal similaire..." écrit toujours Jean-Marc Leclerc. C'est donc au "politique" qu'il incombe maintenant de faire son travail : il faut "vider" la France de cette pollution, la <strong><em>dégangréner</em></strong>, et faire le ménage sur une très grand échèlle. </span></p><p><span style="font-size: small;"> Ceci passe par un durcissement et un changement de nos textes de lois, permettant la déchéance de nationalité sans faiblesse, et l'expulsion immédiate avec encore moins de faiblesse.....</span></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlLu sur le Blog du CRAF, et à lire : Jean-Paul Gourévitch à L’Action Française : ”L’islamisme, c’est la confusion volontatag:lafautearousseau.hautetfort.com,2011-12-19:40322982011-12-19T00:15:00+01:002011-12-19T00:15:00+01:00 A l’occasion de la sortie de son livre "La Croisade islamiste", Jean-Paul...
<p><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">A l’occasion de la sortie de son livre "La Croisade islamiste", Jean-Paul Gourévitch, qui est déjà venu présenter à l’Action française ses travaux sur l’immigration et nous a déjà accordé un entretien, nous a fait le plaisir de répondre à nos questions sur la nature et les risques de l’islamisme. Qu’il en soit remercié. </span></span></em></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><strong>L’Action Française : </strong><em>La Croisade islamiste pourrait paraître un titre contradictoire, quand on sait combien les islamistes vouent aux gémonies les Occidentaux assimilés à des « croisés »...</em></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><strong>Jean-Paul Gourévitch :</strong> C’est exact et c’est la raison du choix du titre. Les Islamistes traitent régulièrement leurs adversaires de "croisés" alors que ce sont eux qui aujourd’hui se sont lancés dans une croisade pour faire triompher leurs idées sur toute la planète. Ceci dit, le mot de croisade ayant historiquement un sens guerrier, il faut distinguer dans l’islamisme deux formes de croisade, l’une qui est "soft" et qui vise à conquérir les esprits et les coeurs, l’autre qui est "hard" et qui utilise la violence et le terrorisme pour assurer son succès.</span></span></p><p><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/3385801786.jpg" target="_blank"><img id="media-3346832" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/231070855.jpg" alt="gourevitch,craf,islam,banlieues" /></a></p><p style="text-align: center;"> <span style="font-size: small;"><em>Éditions Pascal Galodé - </em><em>280 pages, 21,90 euros</em></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>AF :</strong> <em>Vous avez tenu à sous-titrer l’ouvrage : « Pour en finir avec les idées reçues »... Pourquoi ? Par crainte d’être accusé d’islamophobie ou... d’islamophilie ? </em></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>J-P G :</strong> Le titre de l’ouvrage peut faire l’objet d’interprétations diverses, comme vous l’avez vous-même indiqué. Mais, sur ce sujet, l’opinion publique est perpétuellement confrontée à la désinformation des media qui ne vont parfois pas chercher l’information à la source mais répètent comme des perroquets ce que leurs confrères qui n’ont pas plus vérifié leurs assertions ont déclaré. Il fallait essayer d’être clair sur le nombre de musulmans en France, en Europe et dans le Monde, le nombre de pratiquants parmi des musulmans, le nombre d’islamistes parmi ces pratiquants, les diverses formes de l’islamisme, l’évolution statistique de ces trois cercles concentriques, les ressources financières de l’islamisme, leurs combats prioritaires et leurs stratégies, sujets sur lesquels on entend tout et son contraire. Bien entendu je n’échapperai pas aux accusations diverses- c’est déjà fait- de personnes qui n’ont pas lu le livre et qui m’accusent déjà de "stigmatiser les musulmans" comme si tous les musulmans étaient islamistes. Mais je ne me situe pas comme islamophobe ou islamophile. J’ai constitué un dossier documenté pour permettre à chacun de construire son opinion en connaissance de cause, et à ceux qui veulent combattre l’islamisme de le comprendre pour ne pas se tromper de cible.</span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>AF :</strong> <em>Quelle définition donneriez-vous de l’islamisme ? Vous cherchez à le distinguer de l’islam (comme religion et comme culture) tout en reconnaissant que l’un et l’autre sont pluriels... L’islamisme est-il toujours à vos yeux la "maladie infantile de l’islam" ?</em></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>J-P G :</strong> Il y a plusieurs définitions et j’explique justement la différence entre wahhabites, salafistes, fondamentalistes, Frères musulmans...etc. Mais il y a trois points communs aux différentes formes d’islamisme : la confusion volontaire du religieux avec le politique, la volonté de faire triompher leur cause partout dans le monde, l’application de la charia dans les pays où ils tiennent le pouvoir. J’avais effectivement écrit il y a dix ans, en démarquant une citation célèbre que l’islamisme était "la maladie infantile de l’islam". Je maintiens sur le fond cette opinion. Mais je constate que ce sont les malades qu’on entend et qu’on voit le plus et que la majorité des bien portants peine à faire entendre sa voix.</span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>AF :</strong> <em>Distinguant les stratégies de l’islamisme, vous notez que « quand la population musulmane dépasse un étiage de 10 à 15% sur son territoire, et qu’elle est majoritaire dans certaines villes ou régions, [...] il ne s’agit plus de faire reconnaître son existence mais d’affirmer sa représentativité, voire sa prééminence » : n’est-ce pas précisément le cas de la France, ce qui donnerait raison à ceux qui craignent, à terme, une islamisation de la société française, ou du moins, la perspective de graves dissensions ? Vous notez du reste aussi que "le problème de l’islam conjugué à celui de l’immigration peut constituer un facteur de déstabilisation"... </em></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>J-P G :</strong> L’islamisation progressive de la société française n’est qu’un des scénarios possibles et ne peut se produire qu’à long terme puisque l’islam n’est pas aujourd’hui la religion majoritaire même s’il n’est pas exclu qu’elle le devienne à la fin du XXIe siècle si les courbes inversées du christianisme et de l’islam poursuivaient leur trajectoire. L’augmentation du nombre de musulmans est due à trois phénomènes : la présence d’une immigration qui vient très majoritairement de régions musulmanes, l’expatriation de Français qui sont dans leur quasi-totalité non-musulmans, le différentiel de fécondité entre la population d’origine étrangère et la population autochtone.</span></p><p><span style="font-size: small;">Parmi les divers scénarios du futur qui sont développés dans l’ouvrage et parmi lesquels je me garde bien de choisir, un des plus vraisemblables est celui de la frontière. A savoir la coexistence dans un même pays de zones de plus en plus musulmanes et où la précarité, la rage et le désir de vaincre pousseront à la radicalisation, et de zones qui le seront de moins en moins et où se regrouperont justement ceux qui souhaitent échapper à cette forme de pression et de contrôle social. Bref le contraire du métissage. Cette logique de territoire a des effets sur le plan national où des enjeux comme la politique migratoire, la politique d’éducation, la lutte contre la fraude sociale et/ou fiscale et contre l’islamo-business, la gestion de l’économie informelle, peuvent conduire à scinder la communauté nationale et à réveiller des ferments de haine, quelles que soient les bonnes volontés qui de part et d’autre appellent à la raison.</span></p><p> </p><p style="text-align: left;"><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Propos recueillis par François Marcilhac</span></span></span></em></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlVoilà un constat qui va déranger ? Pas du tout ! Il va juste remettre les choses au point, et montrer la vérité telle qutag:lafautearousseau.hautetfort.com,2011-10-08:38088482011-10-08T00:20:00+02:002011-10-08T00:20:00+02:00 Luc Bronner signe, dans Le...
<p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> Luc Bronner signe, dans Le Monde du 4 octobre, un article sur la place croissante de l'Islam en banlieue, intitulé <strong><em>Banlieues, islam : l'enquête qui dérange</em></strong> et qui commence par cette phrase : <em><strong>"Voilà un constat qui va déranger".</strong></em></span></span> </p><p> <span style="font-size: small;"> Et pourquoi, "déranger" ? Nous pensons simplement qu'il dit les choses comme elles sont, et qu'il montre la réalité telle qu'elle est; Il y a belle lurette qu'on le sait : <em>la Nature a horreur du vide... </em>Le Système est en pleine faillite, partout, il a échoué, et ne se maintient que parce qu'il a la chance <em>d'être installé</em>; se seule force, sa dernière, c'est la force d'inertie.... Mais il s'efface, il disparaît, il tombe en poussière - c'est l'aticle qui en fait la constatation : et, malgré les incantations pathétiques à "la République", comme un vieux meuble tout vermoulu, rongé par de l'intérieur par les xylophages, il s'effrite et tombe peu à peu en poussière.</span></p><p><span style="font-size: small;"> Et lorsque cela se passe dans ces banlieures, ces zones de non-droit, où le Système lui-même a follement délocalisé des masses impressionantes des populations venues d'ailleurs, trop éloignées de nos moeurs et coutumes, de nos traditions - entre autres religieuses - il n'est pas étonnant que la place laissée libre par un Système déliquescent soit occupée : seuls des naïfs pourraient s'en étonner. </span></p><p><span style="font-size: small;"> Voilà pourquoi il faut lire, et faire lire, cet article : bien loin de "<strong>déranger"</strong>, il ne peut que contribuer, il faut l'espérer, à ce qu'il fasse prendre conscience de la gravité de la situation à ceux qui, jusqu'ici, n'ont voulu ni voir ni entendre. Auquel cas, ce type d'article - qui, du reste, se multiplie... - serait <em>salubre...</em></span></p><p><span style="font-size: small;"> Mais, </span><span style="font-size: small;"><em>in fine</em>, on ne nous empêchera pas de croire qu'il donne raison au perroquet de Jacques Bainville : <strong><em>"Ca finira mal !..."</em></strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong><em> </em></strong> Qu'on en juge ! :</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3229223" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1754839993.jpg" alt="ISLAM LE MONDE.jpg" width="409" height="197" /> </p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Prière à la grande mosquée de Villeneuve-d'Ascq, en août.</span></span></em></p><p><span style="font-size: small;">Voilà un constat qui va déranger. Dans les tours de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), les deux villes emblématiques de la crise des banlieues depuis les émeutes de l'automne 2005, la République, ce principe collectif censé organiser la vie sociale, est un concept lointain. Ce qui "fait société" ? L'islam d'abord. Un islam du quotidien, familial, banal le plus souvent, qui fournit repères collectifs, morale individuelle, lien social, là où la République a multiplié les promesses sans les tenir.</span></p><p><span style="font-size: small;">La croyance religieuse plus structurante que la croyance républicaine, donc. Vingt-cinq ans après avoir publié une enquête référence sur la naissance de l'islam en France - intitulée Les Banlieues de l'islam (Seuil) -, le politologue Gilles Kepel, accompagné de cinq chercheurs, est retourné dans les cités populaires de Seine-Saint-Denis pour comprendre la crise des quartiers. Six ans après les émeutes causées par la mort de deux adolescents, en octobre 2005, son équipe a partagé le thé dans les appartements des deux villes, accompagné les mères de famille à la sortie des écoles, rencontré les chefs d'entreprise, les enseignants, les élus, pour raconter le destin de cette "Banlieue de la République" - c'est le titre de l'enquête, complexe et passionnante, publiée par l'Institut Montaigne.</span></p><p><span style="font-size: small;">Le sentiment de mise à l'écart a favorisé une "intensification" des pratiques religieuses, constate Gilles Kepel. Les indices en sont multiples. Une fréquentation des mosquées beaucoup plus régulière - les deux villes (60 000 habitants au total) comptent une dizaine de mosquées, aux profils extrêmement variés, pouvant accueillir jusqu'à 12 000 fidèles. Une pratique du ramadan presque systématique pour les hommes. Une conception extensible du halal, enfin, qui instaure une frontière morale entre ce qui est interdit et ce qui est autorisé, ligne de fracture valable pour les choix les plus intimes jusqu'à la vie sociale.</span></p><p><span style="font-size: small;">Les chercheurs prennent l'exemple des cantines scolaires, très peu fréquentées à Clichy en particulier. Un problème de coût évidemment pour les familles les plus pauvres. Mais la raison fondamentale tient au respect du halal. Les premières générations d'immigrés y avaient inscrit leurs enfants, leur demandant simplement de ne pas manger de porc. Une partie de leurs enfants, devenus parents à leur tour, préfère éviter les cantines pour leur propre descendance parce que celles-ci ne proposent pas de halal. Un facteur d'éloignement préoccupant pour Gilles Kepel : "Apprendre à manger, ensemble, à la table de l'école est l'un des modes d'apprentissage de la convivialité future à la table de la République."</span></p><p><span style="font-size: small;">Car le mouvement de "réislamisation culturelle" de la fin des années 1990 a été particulièrement marqué à Clichy et à Montfermeil. Sur les ruines causées par les trafics de drogue dure, dans un contexte d'effondrement du communisme municipal, face à la multiplication des incivilités et des violences, les missionnaires du Tabligh (le plus important mouvement piétiste de l'islam), en particulier, ont contribué à redonner un cadre collectif. Et participé à la lutte contre l'héroïne, dans les années 1990, là où la police avait échoué. Ce combat contre les drogues dures - remplacées en partie par les trafics de cannabis - a offert une "légitimité sociale, spirituelle et rédemptrice" à l'islam - même si la victoire contre l'héroïne est, en réalité, largement venue des politiques sanitaires.</span></p><p><span style="font-size: small;">L'islam a aussi et surtout fourni une "compensation" au sentiment d'indignité sociale, politique et économique. C'est la thèse centrale de Gilles Kepel, convaincu que cette "piété exacerbée" est un symptôme de la crise des banlieues, pas sa cause. Comme si l'islam s'était développé en l'absence de la République, plus qu'en opposition. Comme si les valeurs de l'islam avaient rempli le vide laissé par les valeurs républicaines. Comment croire encore, en effet, en la République ? Plus qu'une recherche sur l'islam, l'étude de Gilles Kepel est une plongée dans les interstices et les failles des politiques publiques en direction des quartiers sensibles... Avec un bilan médiocre : le territoire souffre toujours d'une mise à l'écart durable, illustrée ces dernières semaines par l'épidémie de tuberculose, maladie d'un autre siècle, dans le quartier du Chêne-Pointu, à Clichy, ghetto de pauvres et d'immigrés face auquel les pouvoirs publics restent désarmés (Le Monde du 29 septembre). Illustrée depuis des années par un taux de chômage très élevé, un niveau de pauvreté sans équivalent en Ile-de-France et un échec scolaire massif.</span></p><p><span style="font-size: small;">Clichy-Montfermeil forme une société fragile, fragmentée, déstructurée. Où l'on compte des réussites individuelles parfois brillantes et des parcours de résilience exemplaires, mais où l'échec scolaire et l'orientation précoce vers l'enseignement professionnel sont la norme. "Porteuse d'espoirs immenses, l'école est pourtant aussi l'objet des ressentiments les plus profonds", constatent les chercheurs. Au point que "la figure la plus détestée par bon nombre de jeunes est celle de la conseillère d'orientation à la fin du collège - loin devant les policiers".</span></p><p><span style="font-size: small;">Et pourtant, les pouvoirs publics n'ont pas ménagé leurs efforts. Des centaines de millions d'euros investis dans la rénovation urbaine pour détruire les tours les plus anciennes et reconstruire des quartiers entiers. Depuis deux ans, les grues ont poussé un peu partout et les chantiers se sont multipliés - invalidant les discours trop faciles sur l'abandon de l'Etat. Ici, une école reconstruite, là, un immeuble dégradé transformé en résidence. Un commissariat neuf, aussi, dont la construction a été plébiscitée par les habitants - parce qu'il incarnait l'espoir d'une politique de sécurité de proximité.</span></p><p><span style="font-size: small;">Le problème, montre Gilles Kepel, c'est que l'Etat bâtisseur ne suffit pas. Les tours ont été rasées pour certaines, rénovées pour d'autres, mais l'Etat social, lui, reste insuffisant. La politique de l'emploi, incohérente, ne permet pas de raccrocher les wagons de chômeurs. Les transports publics restent notoirement insuffisants et empêchent la jeunesse des deux villes de profiter de la dynamique économique du reste de la Seine-Saint-Denis. Plus délicat encore, la prise en charge des jeunes enfants n'est pas adaptée, en particulier pour les familles débarquant d'Afrique subsaharienne et élevés avec des modèles culturels très éloignés des pratiques occidentales.</span></p><p><span style="font-size: small;">Que faire alors ? Réorienter les politiques publiques vers l'éducation, la petite enfance, d'abord, pour donner à la jeunesse de quoi s'intégrer économiquement et socialement. Faire confiance, ensuite, aux élites locales de la diversité en leur permettant d'accéder aux responsabilités pour avoir, demain, des maires, des députés, des hauts fonctionnaires musulmans et républicains. Car, dans ce tableau sombre, le chercheur perçoit l'éveil d'une classe moyenne, de chefs d'entreprise, de jeunes diplômés, de militants associatifs, désireuse de peser dans la vie publique, soucieuse de concilier identité musulmane et appartenance républicaine.</span></p><p><span style="font-size: small;">Luc Bronner</span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.html”Aujourd'hui, on a d'autant plus le droit a la parole qu'on n'a rien à dire !”tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-06-28:36920052011-06-28T10:20:00+02:002011-06-28T10:20:00+02:00 Vous pouvez visionner ci-dessous un entretien, réalisé par Jean Robin...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez visionner ci-dessous un entretien, réalisé par <strong>Jean Robin</strong> pour <a href="http://www.enquete-debat.fr/">Enquête&Débat</a>, avec <strong>David Mascré</strong>, essayiste, docteur en mathématiques et en philosophie et professeur de géopolitique à l'école des Hautes Etudes Commerciales. Depuis la réalisation de cet entretien en août 2010, <strong>David Mascré</strong> a rejoint le bureau politique du Front National.</span></p><p> </p><p><iframe width="480" height="360" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xgul7s" frameborder="0"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xgul7s_quart-d-heure-de-celebrite-de-david-mascre_news" target="_blank">Quart d'heure de célébrité de David Mascré</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/enquete-debat" target="_blank">enquete-debat</a></em></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlGens de France communique...tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2011-04-05:31751222011-04-05T08:34:00+02:002011-04-05T08:34:00+02:00 Reçu de Gens de France : Allant dans le sens de...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><strong><em><span style="color: navy;">Reçu de Gens de France :</span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><strong><em></em></strong> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><strong><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif'; color: #003366; font-size: 11pt;">Allant dans le sens de l’action sociale qu’il nous a annoncée, le prince Jean a emmené tout un groupe de jeunes de la banlieue nord-est de Paris, issus de la « diversité », à la basilique Saint-Denis. Il leur a expliqué le rôle joué par ce sanctuaire dans l’histoire de France, et qui étaient ces rois dont ils découvraient les gisants. En un mot, il leur a parlé de la France. </span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><strong><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif'; color: #003366; font-size: 11pt;">Ces élèves de terminale, sélectionnés pour leurs bons résultats scolaires, comptent faire des études supérieures. Une occasion leur aura été donnée d’entendre un prince de France leur parler de l’œuvre accomplie par sa Famille. </span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><strong><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif'; color: #003366; font-size: 11pt;">Cette initiative du Prince va être suivie d’autres. La première sera avec des jeunes d’un quartier nord de Paris, qui pensent déjà à leurs vacances d’été… </span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><strong><em></em></strong> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><strong><em><span style="font-family: 'Calibri','sans-serif'; color: #003366; font-size: 11pt;">Pour lire le compte-rendu : <a href="http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/" target="_self">Gens de France</a></span></em></strong> </p><p align="center"><span style="letter-spacing: -0.1pt; color: navy;"><img title="Image" src="http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/images/stories/st%20denisfloute1.jpg" alt="Image" width="350" height="268" align="middle" border="3" hspace="6" /></span></p><p><span style="letter-spacing: -0.1pt; color: navy;"> </span></p><p class="album title"><em><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">PS : en complément utile à ce déplacement, les jeunes invités du Prince pourront consulter notre Album :</span></em></p><p class="album title"><em><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/la-basilique-de-saint-denis-necropole-royale/"><span style="color: #000000;">La Basilique de Saint Denis, nécropole royale....</span></a></span></em></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.html”Ici, la drogue a pignon sur rue...”tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2011-02-04:29995002011-02-04T00:20:00+01:002011-02-04T00:20:00+01:00 C'est une pleine page (la 5)...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> C'est une pleine page (la 5) dans <em>La Provence </em>du mercredi 24 novembre qui le dit; elle est consacrée au pourrissement des banlieues, et elle a le mérite, sans langue de bois, de poser le problème <em>au fond</em>. </span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> En voici un court extrait, fort éloquent, et qui se passe de tout commentaires... :</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> <a id="media-2764576" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1705385345.jpg">la provence drogue.jpg</a></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> A cette nuance près, toutefois, mais elle est de taille, que le journal se garde bien de poser la question du <em>pourquoi ? : </em>pourquoi en est-on arrivé là, et comment, et quelles sont les racines du mal ? Du moins, quelle est la racine principale de ce fléau, et de sa croissance exponentielle et monstrueuse - et bientôt, n'en doutons pas, incontrôlable, si rien n'est fait rapidement... </span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> Car, ce fléau, il ne suffit pas de le dénoncer : c'est ce que La Provence ne semble pas avoir compris, elle qui relate les faits - même si c'est déjà bien... - mais sans chercher à remonter aux causes profondes. Et sans proposer non plus la moindre solution <em>réelle</em>....</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> Et pourtant, il faudra bien <em>en sortir</em>, et oser imaginer autre chose que ce qui existe !</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> - "Garder" celles et ceux parmi les <em>immigrés depuis 1975 </em>qui ont la réelle volonté et la possibilté de s'intégrer vraiment; avant, pourquoi pas ?, de s'assimiler;</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> - organiser intelligemment et humainement le retour au pays de celles et ceux qui se sont trompés - ou l'ont été.... - sur les mirages de la vie heureuse en Europe;</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> -déchoir d'une nationalité dont ils n'auraient jamais du être gratifiés celles et ceux qui ont un comportement répréhensible, et incompatible avec nos traditions, nos us et coutumes, nos façons d'être et de faire....</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> Voilà, très rapidement esquissé, ce qui pourrait être l'ossature d'une <em>politique des trois tiers </em>que la France pourrait mener, afin de régler les problèmes posés par la politique (?) d'immigration insensée suivie depuis 1975 par tous les gouvernements qui se sont succédés, droite et gauche confondues.....</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> Nous le développerons très bientôt.....</span></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlUne ”pensée du jour”, qui va peut-être plus loin qu'il n'y paraît...tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2010-12-27:29858922010-12-27T00:25:00+01:002010-12-27T00:25:00+01:00 La Provence du...
<p> <span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>La Provence </em>du dimanche 15 novembre offre sa <em>Pensée du jour </em>à l'humoriste Jean-Marie Gourio. Mais - et même si c'est involontaire, de la part de son auteur - elle est susceptible de recouvrir plusieurs significations :</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> <strong><em> "Au pôle Nord, au pôle Sud, à l'Equateur, l'homme s'acclimate partout, il n'y a qu'en banlieue qu'il ne s'acclimate pas..."</em></strong></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong><em> </em></strong> La pensée de Jean-Marie Gourio a-t-elle... dépassé sa pensée ? Qu'a-t-il <em>vraiment</em> voulu dire ? Si ce sont certaines personnes qui ne s'acclimatent pas, parce que leurs <em>fondamentaux</em> sont trop différents, qu'on le dise, et qu'on dise, mais clairement, qui sont ces personnes...</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> Cest Boutang qui a raison : il y a place, en France, pour plusieurs communautés, mais pas pour plusieurs civilisations...</span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlA propos des banlieues...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-11-22:29970532010-11-22T18:02:00+01:002010-11-22T18:02:00+01:00 Le mardi 23 novembre 2010, sur Radio Courtoisie , aura lieu le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2761678" style="margin: 0.7em 0;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/3656232808.jpg" alt="Eléments 137.jpg" /></p><div><span style="font-size: small;">Le mardi 23 novembre 2010, sur <em>Radio Courtoisie</em>, aura lieu le <em><strong>Libre journal des enjeux actuels </strong></em>(de 21h30 à 23h) dirigé par <strong>Arnaud Guyot-Jeannin </strong>sur le thème : Les banlieues malades de la France. Invités : <strong>Alain de Benoist</strong> (Directeur des revues <em>Krisis</em> et <em>Nouvelle Ecole</em>, éditorialiste à la revue <em>Eléments</em>) et <strong>Pierre Le Vigan </strong>(Essayiste et collaborateur de la revue <em>Eléments</em>). L'émission sera rediffusée le jeudi 25 novembre à la même heure.</span><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> </span></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Elle peut être écoutée sur </span><a href="http://www.radiocourtoisie.net/tempo/"><span style="font-size: small;">le site de Radio Courtoisie</span></a><span style="font-size: small;"> ou sur le </span><a href="http://radio-courtoisie.over-blog.com/"><span style="font-size: small;">blog</span></a><span style="font-size: small;"> de la radio.</span></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes banlieues masquent les vraies fractures françaisestag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-10-28:29596242010-10-28T00:25:00+02:002010-10-28T00:25:00+02:00 Les banlieues masquent les vraies fractures françaises Ex:...
<div class="post-headline"><h1><span style="font-size: xx-large; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Les banlieues masquent les vraies fractures françaises</strong></span></h1><h1><span style="font-size: medium; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Ex: <a href="http://fortune.fdesouche.com/">http://fortune.fdesouche.com/</a></strong></span></h1></div><div class="post-bodycopy clearfix"><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><em><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;">Quinze ans après le fameux slogan de campagne de Jacques Chirac sur la « fracture sociale », où en sont les inégalités ? Le constat du géographe <a href="http://www.fondation-res-publica.org/Nouvelle-geographie-sociale-et-cohesion-nationale_a460.html" target="_blank">Christophe Guilluy</a> dénonce l’incapacité de nos dirigeants à pallier les inégalités territoriales.</span></strong></span></em></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img class="alignleft" style="float: left;" src="http://img200.imageshack.us/img200/1769/9782849412015.jpg" alt="" width="270" /></span></strong></em></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Il y a 15 ans maintenant, Jacques Chirac emportait l’élection présidentielle grâce à une intuition que résumait non pas son indigeste premier slogan « <em>manger des pommes</em> » mais le second, ô combien plus politique, dénonçant la « <em>fracture sociale</em> ».</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Pour Christophe Guilluy, rien n’a vraiment changé en 15 ans. Au contraire, d’évitement en évitement, les cassures se sont approfondies, diffusées, multipliées, comme un cancer mal soigné se métastase.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Avec « Fractures françaises », son dernier essai, dont on peut lire quelques extraits ci-dessous, le géographe dresse un constat alarmiste sur la situation des couches populaires après 20 ans de mondialisation à marche forcée. Cette fois-ci, ce sera sans cartes, mais avec en appui un sérieux paquet de statistiques.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Car il s’agit ni plus ni moins pour ce chercheur que de dénoncer l’incroyable cécité des politiques publiques, à comprendre, apprécier, mesurer les inégalités territoriales qui se sont maintenant enkystées dans ce «vieux pays». Derrière ces territoires, ce sont évidemment des populations.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Alors que les dynamiques de mondialisation, de « métropolisation », et d’émergence du multiculturalisme à l’œuvre depuis deux voire trois décennies ont ébranlé le « principe d’égalité sociale ». Les réponses apportées ont à chaque fois tapé à coté de l’objectif, mainte fois répété, rarement atteint, de maintien des principes républicains.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La banlieue occulte tous les autres territoires</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span id="more-24821" style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cet aveuglement, les politiques l’ont en partage avec nombre d’acteurs de la sphère publique. Et d’abord les médias, comme on l’a encore vu récemment avec <a href="http://www.lepoint.fr/societe/comment-nous-nous-sommes-fait-pieger-01-10-2010-1243825_23.php" target="_blank">ces journalistes du Point abusés par leur « <em>fixeur</em> » de Montfermeil dans leur « <em>enquête</em> » sur la polygamie en banlieue</a>.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">S’il est vrai que se posent dans ces espaces des questions aussi sensibles que le « vivre-ensemble », comme viennent le confirmer <a href="http://www.fdesouche.com/137576-le-deni-des-cultures" target="_blank">les travaux du sociologue Hugues Lagrange sur la sur-délinquance</a>, cette banlieue est, selon l’auteur, désignée à tort comme une <em>terra incognita</em>. Guilluy rappelle l’importance des travaux académiques qui lui sont consacrés comme des milliards d’argent public qui y sont dispensés.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le problème est que la banlieue finit par occulter tous les autres territoires. Et par ricochet, la question sociale, pour le plus grand profit d’une droite sarkozyste qui a fait de l’insécurité son fonds de commerce, avec les (non-) résultats que mesurent parfaitement les statistiques.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Pour lui, un consensus « <em>caricatural</em> » s’est imposé : les banlieues concentrent tous les problèmes, sous-entendu il n’y en a pas ailleurs. Dit autrement : « <em>l’idée d’une société française divisée entre les exclus, essentiellement les minorités qui vivent en banlieue, et la classe moyenne</em> ».</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">A la faveur de ce discours, qualifié de dominant, disparaît donc la question de la relégation culturelle et spatiale (les grands espaces périurbains, au-delà des banlieues) des classes moyennes et populaires. A cette montée des inégalités monétaires, et surtout d’opportunité d’ascension, tant pour les français dits de souche que pour les immigrés, répond une politique centrée sur une analyse essentiellement communautariste.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La promotion de la diversité qui en découle aboutit aux rustines de la discrimination positive, déjà en place à l’ENA ou à Sciences-Po. Pourtant, comme le note l’auteur, « <em>si les élites sont prêtes à s’ouvrir à la diversité ethnique, peu considèrent la diversité sociale, que remettrait en cause un système dont elles bénéficient, comme une priorité</em> ».</span></strong></span></p><blockquote style="text-align: justify;"><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ces fractures françaises dessinent un territoire en recomposition, où seuls s’imposent les problèmes de la banlieue, que résoudraient à bon compte l’émergence d’une société dite multiculturelle. De leur déni nait le mythe d’une société apaisée au sein de laquelle s’épanouirait une classe moyenne majoritaire et bénéficiaire de la mondialisation. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">En fait, le chômage de masse qui s’incruste depuis 30 ans, l’abstention massive, les inégalités de revenus qui s’accroissent, ou encore le fait que les masses populaires disparaissent des écrans radar des médias, invalident totalement cette analyse.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">L’ouverture massive des frontières aux biens et aux personnes, qui élargissent ces « fractures françaises » demeure un invariant, dont l’élite profite indéniablement, quitte à faire voler en éclats le modèle républicain.</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">———————–</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><em><span style="text-decoration: underline;">Extraits du livre « Fractures Françaises », du géographe Christophe Guilluy, <a href="http://www.bourin-editeur.fr/livre/fractures-francaises.html" target="_blank">chez François Bourin Editeur</a>, 19 € :</span></em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Certaines thématiques structurent plus que d’autres le discours dominant. Depuis 1990, la banlieue, les minorités et la classe moyenne occupent ainsi l’essentiel du discours des prescripteurs d’opinions et, singulièrement, de la classe politique.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">À aucun moment, la question de la pertinence de ces représentations sociales et territoriales n’a été posée ; celles-ci traduisent pourtant une interprétation très idéologique des oppositions sociales.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La remise en cause des représentations sociales de la société française n’est pas un exercice «technique», ni même un débat sociologique. Cette critique des représentations courantes permet d’interroger la pertinence des discours politiques, médiatiques et culturels, et d’identifier ainsi l’une des causes majeures de la fracture entre le peuple et ses élites.</span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La montée de l’abstention et du « populisme » est présentée comme un rejet du politique ou des partis. Elle est en réalité l’illustration d’un décalage croissant entre la réalité et les représentations qui influencent le discours des partis politiques.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">On comprend, dans ce contexte, que 67% des Français ne fassent plus confiance ni à la gauche ni à la droite et que seulement une minorité d’entre eux arrivent encore à se situer sur l’échelle gauche/droite. Comment se sentir impliqué par un débat politique essentiellement centré sur des représentations erronées de la société française ?</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La crise démocratique est d’abord celle d’une grille de lecture dépassée. La question des banlieues occupe une place de choix dans cette grille. Il s’agit certainement de la thématique la plus médiatisée et certainement la plus erronée. Elle s’articule avec celle des classes moyennes.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ces deux thèmes ne sont pourtant jamais mis en relation. La littérature consacrée aux deux sujets est abondante, mais ne montre pas comment ces questions se nourrissent l’une de l’autre. Pourtant, l’une n’existe pas sans l’autre.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2715807" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3535874460.jpg" alt="banlieues.jpg" />Les quartiers sensibles se définissent ainsi comme des territoires désertés par les classes moyennes. L’image de ces « <em>no-middle-class-land</em> » s’est construite en creux, en comparaison d’une classe moyenne majoritaire et intégrée vivant sur d’autres territoires, notamment périurbains.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cette analyse caricaturale d’une société divisée entre les « exclus » et les « petits bourgeois », entre les cités et les pavillons, a été confortée par l’émergence de la thématique des minorités. Les exclus, ceux qui se concentrent dans les quartiers sensibles, font partie des minorités visibles, les classes moyennes appartenant mécaniquement à la majorité invisible.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">L’opposition d’une France des ghettos ethnicisés à une France des pavillons permet de valider l’idée d’une société structurée par un apartheid urbain et ethnique. Peu importe que les banlieues ne soient pas les ghettos américains, que la France pavillonnaire ne soit plus celle de l’ascension sociale des classes moyennes, et que, au final, cette géographie sociale n’existe pas.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cette construction sociologique et urbaine est désormais gravée dans le marbre politique et médiatique : des territoires et des populations qui ne seront jamais des classes moyennes, face à des territoires qui, au contraire, y sont fermement arrimés.</span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cette doxa « sociospatiale » n’est pas seulement une posture médiatique, elle a des conséquences idéologiques profondes. Elle permet, nous le verrons, d’accompagner en douceur l’intégration à la mondialisation libérale en rendant obsolète la question sociale et ainsi, de remplacer peu à peu l’égalitarisme républicain par un «égalitarisme multiculturel», beaucoup moins exigeant socialement.</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La déconstruction du discours sur la banlieue, les minorités et les classes moyennes, vise à remettre en cause une représentation idéologique de la société française, afin de discerner les véritables dynamiques à l’œuvre dans la société et sur les territoires.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">En effet, « la banlieue » n’existe pas. Il ne s’agit évidemment pas là de remettre en cause l’existence de territoires urbains où vivent les trois quarts de la population urbaine. Il ne s’agit pas non plus de nier l’évidence d’une concentration des difficultés sur certains territoires où les taux de chômage et de pauvreté sont effectivement très élevés.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Il s’agit, en revanche, de nous interroger sur la signification du surgissement dans le discours politique du « ghetto à la française ». Stigmatisée et victimisée, la « banlieue-ghetto » participe à la construction d’une représentation erronée de la société française.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Hormis le fait qu’elle empêche de poser le véritable diagnostic des quartiers sensibles, elle masque l’importance des nouvelles dynamiques urbaines et sociales. La situation des banlieues est d’abord la conséquence de l’émergence d’une nouvelle géographie sociale insuffisamment prise en compte.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Une géographie médiatique</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ainsi, pour y voir plus clair, une petite leçon de géographie sociale s’impose. La transformation des villes, les évolutions économiques, la démographie modèlent insensiblement le paysage social.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La géographie sociale est aussi le fruit d’un héritage. Les représentations des territoires sont pour partie héritées de deux périodes : celle de la révolution industrielle et celle, plus récente, des Trente Glorieuses.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La vision dix-neuvièmiste des territoires oppose les quartiers ouvriers et les régions industrielles aux quartiers bourgeois et aux régions tertiairisées. Née de la révolution industrielle, cette géographie structure encore socialement le territoire.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Une autre est venue compléter ce dispositif, celle forgée durant les Trente Glorieuses (1945-1975). Cette géographie de la « moyennisation » est celle de la France pavillonnaire. Cette France périurbaine se confond avec la France des classes moyennes en voie d’ascension sociale.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ces géographies sociales « héritées » s’effacent peu à peu dans les années 1980, pour laisser la place à une autre représentation sociale des territoires, celle des banlieues.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Contrairement aux autres, cette géographie-là est d’abord une « géographie médiatique » : « vu à la télé », modelé au fil des ans par la puissance médiatique des images, le paysage des quartiers sensibles s’est imposé à l’ensemble des prescripteurs d’opinions, avant même d’avoir fait l’objet d’une analyse sociale et scientifique sérieuse.</span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">L’étude des dynamiques sociales pèse en effet peu, face aux images d’émeutiers armés de Villiers-le-Bel ou du quartier de la Villeneuve à Grenoble.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ainsi, et pour la première fois, ce ne sont plus les seuls acteurs sociaux qui modèlent et écrivent l’histoire sociale, mais les médias et plus largement les prescripteurs d’opinions. Le traitement médiatique de la question des banlieues n’aura pas seulement contribué à créer de nouvelles représentations sociologiques, il est aussi à l’origine d’une géographie sociale qui structure désormais les discours politiques.</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Il est ainsi frappant de constater la rapidité avec laquelle la géographie sociale traditionnelle s’est effacée. Les territoires de la France ouvrière, industrielle, l’histoire bicentenaire des quartiers populaires des grandes villes, sans parler de la France rurale… tout cela s’est évanoui peu à peu dans les années 1980-1990, au fur et à mesure qu’émergeait l’obsession des banlieues.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cette disparition n’est pas seulement la conséquence du passage de la société industrielle à la société postindustrielle, mais participe à un mouvement idéologique qui vise notamment à substituer la question sociale à des questions sociétales. Ce qui est vraiment en cause ici n’est pas le traitement de la crise des banlieues par les médias, mais l’utilisation politique de ce traitement.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2715810" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2734250343.jpg" alt="2008-01-22T180422Z_01_NOOTR_RTRIDSP_2_OFRTP-FRANCE-BANLIEUES-GAUCHE-20080122.jpg" />Le « paysage médiatique » est devenu le « paysage social de référence » et le reflet de l’idéologie des élites. L’analyse de la genèse de cette représentation permet d’éclairer cette dimension idéologique.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Les urbanistes et sociologues ont l’habitude de faire démarrer la crise des banlieues et la politique de la ville en 1973. Les pouvoirs publics créent alors le premier groupe de réflexion sur les quartiers de grands ensembles de logements sociaux. Cette année de naissance est techniquement pertinente puisque l’attention portée aux grands ensembles va précéder les émeutes urbaines.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cet acte de naissance marque une volonté, dès les années 1980, de « techniciser » et d’«urbaniser» une question qui est d’abord démographique, culturelle et idéologique. La banlieue comme « objet politique et médiatique » est née en septembre 1979, précisément dans la banlieue lyonnaise, à Vaulx-en-Velin.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Pour la première fois, des émeutes urbaines, que l’on croyait réservées aux pays anglosaxons ou à ceux du tiers-monde, venaient frapper le territoire français. Pendant plusieurs jours, les jeunes du quartier de la Grappinière multiplient les « rodéos », affrontent la police et incendient des voitures.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Pire, ces échauffourées sporadiques se multiplient et touchent d’autres communes et quartiers de la banlieue lyonnaise. Villeurbanne, notamment la cité Olivier-de-Serres, est touchée en 1980.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Un an plus tard, c’est au tour de Vénissieux et du quartier des Minguettes de subir des violences urbaines d’une rare intensité. Les politiques sont sous le choc, comme paralysés par des violences qui concernent une France qu’on ne connaît pas, celle des jeunes Français issus de l’immigration maghrébine. La banlieue, c’est d’abord une image, celle de ces jeunes Français qui défient la police.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le choc est d’abord culturel, et non pas urbain. Ces événements seront d’ailleurs le point de départ en 1983 de la « Marche civique pour l’égalité et contre le racisme », baptisée « Marche des Beurs » par les médias, dont les revendications sont sociales et culturelles ; la question urbaine et celle des violences n’apparaissent qu’en second plan.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le traitement médiatique et politique de ces événements modèle assez rapidement l’image-type d’un paysage angoissant, celui de grands ensembles de logements sociaux, souvent dégradés et où les violences sont récurrentes. Le discours sur l’« urbanisme criminogène » prend le pas sur la question sociale et culturelle.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire définira, en 1995, ces quartiers difficiles comme des « <em>zones sensibles se caractérisant par la présence de grands ensembles ou de quartiers d’habitat dégradés</em> ».</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Plus tard, sur un même registre, on évoquera la question de la « concentration des difficultés », l’idée étant toujours d’aborder le sujet à travers un prisme urbanistique, qui suggère qu’il existe une volonté politique de concentrer les populations issues de l’immigration maghrébine dans des ghettos.</span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La sur-représentation, depuis trente ans, des banlieues difficiles, non seulement dans les médias mais aussi dans le monde de la recherche, impose alors le ghetto comme le paysage emblématique de la crise de la société française. La thématique banlieusarde est désormais omniprésente.</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Sur le sujet, la littérature, notamment sociologique, est prolifique. Il n’y a désormais plus un seul quartier sensible qui n’ait échappé à sa thèse, à sa recherche urbaine, plus un seul îlot qui ne vive en permanence sous l’œil d’un observatoire local ou national. On connaît tout, absolument tout de ces territoires les plus étudiés de France ; de l’immeuble à l’îlot, rien n’échappe à l’analyse.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Paradoxalement, cette attention extrême ne semble pas remettre en cause l’idée selon laquelle la banlieue resterait une « <em>terra incognita</em> » ; une idée très répandue, qui permet au passage de faire perdurer la production de reportages, sous prétexte d’investigations inédites ou de nouvelles recherches.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cette attention générale impose de fait les quartiers difficiles dans l’agenda des politiques. Pour l’année 2008, le journal Le Monde avait relevé que le seul département difficile de la Seine-Saint-Denis avait ainsi enregistré 174 déplacements ministériels.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Il n’y a pas que des jeunes en banlieue, et il y a aussi des jeunes ailleurs !</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">On pourrait expliquer cette exploration en continu des quartiers difficiles, par l’intérêt pernicieux de médias pour des territoires qui font vendre. L’explication est un peu courte.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">En réalité, cette attention médiatique est provoquée par le fantasme d’une classe dirigeante persuadée d’être face à l’apparition en France du « ghetto black américain » et d’une jeunesse rebelle issue des minorités ethniques : la France est désormais face aux jeunes du ghetto.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Problème, la banlieue française n’est pas le « ghetto black ». La jeunesse agitée et en décrochage des quartiers ne représente qu’une faible minorité des habitants.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La question de la médiatisation de cette jeunesse des banlieues pose plusieurs questions. La première tient à la réduction de la population des quartiers sensibles aux seuls jeunes, alors que la majorité de la population est composée d’adultes et de personnes âgées. Bref, les banlieues vieillissent aussi.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Les quartiers classés « sensibles » ne sont pas en effet des « fontaines de jouvence ». Sur ces territoires, le vieillissement des populations n’est jamais évoqué. Si les adultes sont invisibles, les retraités n’existent pas. La part des plus de 60 ans progresse, en fait, rapidement dans la plupart des quartiers sensibles, avec une « <em>tendance à un rapprochement de la pyramide des âges des ZUS à celle de la France entière</em> ».</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">En banlieue, il semble malgré tout que les jeunes restent toujours jeunes. On peut pourtant raisonnablement imaginer que, biologiquement, les jeunes qui ont pris part aux émeutes de 1979 à Vaulx-en-Velin ont désormais près de 50 ans. Traînent-ils encore en bas de leurs immeubles ? Brûlent-ils encore des voitures ? Plus certainement, ils ont, a priori, fondé des familles, travaillent, et, pour beaucoup, ont quitté le quartier de la Grappinière.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">L’association mentale « jeunes de banlieues » est si forte, qu’il convient de rappeler une vérité qui s’applique y compris sur ces territoires : on vieillit aussi en banlieue ! Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier et ne seront pas ceux de demain.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Rappeler cette évidence n’est pas inutile, à un moment où le jeunisme est devenu une valeur dominante et que la fascination (entre attraction et répulsion) du monde médiatique et politique pour la « jeunesse des banlieues » semble truster toute réflexion sur les autres tranches d’âge.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le vieillissement dans le parc social est pourtant devenu un sujet de préoccupation pour l’ensemble des bailleurs sociaux. Le « papy-boom » des banlieues est en marche et le nombre de retraités pauvres, déjà en augmentation, risque de progresser très rapidement dans les prochaines années.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La réduction de la banlieue à la jeunesse tend également à imposer l’idée d’une réduction de la jeunesse à celle des banlieues.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">En 2006, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, déclarait qu’il fallait « <em>bien que les Français aient en tête une chose, c’est que l’avenir du pays se joue là</em> ». Cette affirmation pose deux problèmes.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le premier est de considérer que 8 % de la population résume l’avenir d’un pays. Par ailleurs, si la part des moins de 20 ans est effectivement plus élevée en ZUS (30%, contre 25% en moyenne en France), elle ne cesse de diminuer depuis 1990, au profit des plus de 60 ans dont le nombre a fortement augmenté dans ces quartiers depuis vingt ans.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le deuxième est de se persuader que la jeunesse relative des banlieues et, au-delà, des populations issues de l’immigration, pourra infléchir un processus de vieillissement qui, rappelons-le, est un processus inéluctable et quasiment mondial.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ce discours est caractéristique de l’amnésie française qui, après avoir oublié la classe ouvrière et plus généralement les catégories populaires, est dans l’impossibilité désormais de concevoir une autre jeunesse, par exemple celle des espaces périurbains et ruraux, que celle, « vue à la télé », des quartiers sensibles.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">L’affirmation selon laquelle la jeunesse des quartiers sensibles serait l’avenir de la France est évidemment généreuse, mais elle pose quelques questions de fond.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La première est qu’affirmer que les quartiers sensibles, c’est-à-dire les territoires où les violences urbaines et aux personnes sont plus fréquentes, constituent l’avenir de la France, est particulièrement anxiogène pour l’ensemble de la société.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">De la même manière, considérer que les jeunes des quartiers sensibles sont emblématiques de la jeunesse issue de l’immigration, alors même qu’une minorité d’entre eux vivent dans ces quartiers, participe à la construction d’une représentation négative de l’ensemble des jeunes issus des minorités.</span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">On le voit, la démagogie sur la « jeunesse des quartiers » se révèle contre-productive, notamment au regard de l’objectif recherché, celui de favoriser l’intégration et de promouvoir une image positive des minorités.</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cette représentation négative est renforcée par une utilisation sans modération du concept de ghetto pour décrire la réalité des banlieues françaises.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">A Villiers-le-Bel, 12 000 € par habitant, près de Verdun… 11 €</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">En l’espace de quelques décennies, l’histoire urbaine et sociale de ces territoires a laissé la place à une représentation « à l’américaine », celle qui oppose le ghetto ethnicisé au reste de la société.</span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La grille de lecture de la réalité banlieusarde est fondamentalement anglo-saxonne et américaine. Le modèle du ghetto américain a été d’autant plus rapidement adopté qu’il permet d’évoquer la crise des sociétés urbaines et multiculturelles.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">On peut s’étonner de la rapidité avec laquelle l’intelligentsia française, pourtant critique à l’égard du modèle anglo-saxon, a adopté une telle grille de lecture pour décrire une réalité sociale. S’il existe une Amérique racialiste qui rejette la communauté noire, la France ferait émerger une « société d’apartheid », affirme la bien-pensance. Ce discours apparaît comme une critique à peine voilée du modèle républicain et égalitaire que nous connaissons.</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">L’idée de la ghettoïsation « à l’américaine » suggère, en effet, que l’État républicain a déserté ces territoires. Stigmatisées, reléguées, les banlieues seraient ainsi sous-équipées et l’État y serait moins présent qu’ailleurs.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2715811" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3535874460.jpg" alt="banlieues.jpg" />Cette affirmation ne correspond pas à la réalité. Si la permanence des difficultés sociales révèle une forme d’impuissance des pouvoirs publics, elle ne signifie pas pour autant que l’État s’est désengagé. D’ailleurs, ces territoires bénéficient le plus souvent d’une densité d’équipements publics supérieure à celle des territoires périurbains et ruraux.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">C’est dans cette optique que le sociologue Dominique Lorrain a réalisé <a href="http://www.vacarme.org/article1303.html" target="_blank">une étude comparative</a> sur les investissements publics entre le quartier des Hautes-Noues à Villiers-sur-Marne et un quartier de la périphérie de Verdun.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Dans les deux cas, les populations concernées sont modestes et/ou précaires et les taux de chômage sont élevés. La cité des Hautes-Noues est classée « sensible », tandis que le quartier de la périphérie de Verdun n’a jamais fait parler de lui.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Première surprise, le revenu moyen par habitant du quartier sensible de Villiers-sur-Marne est de 20% supérieur à celui de Verdun. L’auteur précise par ailleurs que les équipements culturels, les services publics et les facilités de transports sont moins fournis à Verdun : il faut compter trois heures pour rejoindre la métropole nancéenne, contre vingt minutes pour rallier Paris depuis le quartier des Hautes-Noues.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Enfin, et pour faire litière de l’idée d’un abandon des quartiers sensibles, le chercheur calcule le total des investissements publics par habitant. Le programme de réhabilitation dont bénéficie le quartier des Hautes-Noues prévoit une dotation de 12 450 euros par habitant, tandis que le contrat de ville mis en place dans les quartiers de Verdun n’alloue que 11,80 euros par habitant.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Les investissements publics étaient donc mille fois plus élevés dans le quartier sensible que dans les quartiers de Verdun, pourtant socialement défavorisés !</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Cet exemple, extrême, n’est certainement pas représentatif de la situation qui prévaut sur l’ensemble du territoire, mais vise, a minima, à démontrer, qu’à situation sociale égale, les pouvoirs n’ont pas choisi d’abandonner les ghettos. Au contraire, ces territoires jouissent pleinement d’une forme de discrimination positive.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">L’accentuation des opérations de démolitions-reconstructions, initiées depuis 2004, confirme la poursuite de ces investissements massifs : environ 40 milliards d’euros seront investis, d’ici à 2013, pour la rénovation urbaine de ces quartiers.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La banalisation de l’« émeute urbaine »</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Concernant les banlieues, la réalité des faits pèse peu face au bruit médiatique. Les relances en matière de politique de la ville ne sont pas l’aboutissement d’une pression syndicale ou d’un mouvement social, mais sont toutes consécutives à des périodes de tension ou d’émeutes urbaines médiatisées.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Sans diagnostic, sans interlocuteurs représentatifs et face à des émeutes toujours plus spectaculaires, les pouvoirs publics initient des politiques qui ne sont pas des réponses à une « demande sociale », mais d’abord une réaction à une « demande médiatique ». Les émeutes de 2005 ont, par exemple, contribué à accélérer la mise en place d’une politique de discrimination positive.</span></strong></span></p><blockquote style="text-align: justify;"><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Depuis les années 1980, les pouvoirs publics réagissent aux émeutes comme s’ils étaient face à un mouvement social structuré. Cette confusion entre délinquance et revendication sociale tend à légitimer la violence. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Tout se passe comme si le système considérait l’« émeute urbaine » comme un mode d’expression sociale acceptable, destiné à remplacer une médiation traditionnelle, quasi inexistante sur ces territoires. Cette légitimation des violences participe fortement à la construction du stéréotype du jeune de banlieue. </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La violence d’une minorité de délinquants est ainsi associée au mode de revendication de prédilection des jeunes banlieusards et, même, d’une majorité des habitants. Pire, l’association violence et jeunes issus de l’immigration maghrébine et subsaharienne est pour partie indirectement validée par les pouvoirs publics.</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Parce qu’elles se déploient comme une réponse aux violences médiatisées, les politiques publiques sont aussi des opérations de com. Les opérations de démolitions-reconstructions entrent pour partie dans cette logique.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">La question sociale, pourtant déterminante comme on l’a vu, est le plus souvent délaissée pour donner la priorité à ce qui se voit. La manne de l’argent public investi dans les banlieues bénéficie ainsi plus aux entreprises de BTP et aux agences d’architecture qu’aux habitants.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Les opérations de démolitions-reconstructions, qui entretiennent l’illusion de faire disparaître les difficultés, n’ont qu’un impact social limité. Elles donnent parfois l’opportunité à certains maires de disperser quelques familles immigrées, souvent africaines, dans des communes ou quartiers mitoyens, mais ne traitent aucune question de fond.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le <a href="http://www.anru.fr/Rapport-2009-du-CES-de-l-ANRU-La.html" target="_blank">comité d’évaluation et de suivi de l’Anru</a> a confirmé que les opérations de démolitions-reconstructions n’ont fait évoluer la population qu’à la marge puisque, dans les faits, 68% des nouvelles habitations sont construites en zone urbaine sensible (ZUS) et près de la moitié dans la même commune.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ces opérations, souvent contestées par les habitants, représentent une forme d’apogée de la réponse politico-médiatique. Il s’agit de démontrer à l’opinion (surtout celle qui vit à l’extérieur des quartiers) que « les choses bougent » par la volonté politique. Quoi de plus médiatique qu’une démolition d’immeuble qui, de plus, permet à l’État de réaffirmer une forme d’autorité largement perdue sur ces territoires ?</span></strong></span></p><blockquote style="text-align: justify;"><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Les opérations policières sont à ce titre exemplaires d’une politique «sous influence médiatique». Les services de police sont ainsi régulièrement mis à contribution dans le montage d’opérations « coup de poing », dont tous les criminologues expliquent qu’elles ne servent strictement à rien sur le plan sécuritaire.</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">L’absence de structures représentatives des habitants, et donc de contre-pouvoirs, laisse ainsi la place à des opérations médiatiques, peu en phase avec la réalité sociale. Ce déficit n’est malheureusement pas compensé par une représentation municipale qui, le plus souvent, n’est élue que par une fraction très minoritaire d’une population qui ne prend plus guère part aux élections.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Aux municipales de 2008, le maire de La Courneuve a été élu avec 3665 voix, ce qui représente 49% des suffrages exprimés, mais 26% des inscrits et 9,6% de l’ensemble de la population totale. Ce vide démocratique favorise, au final, le développement de politiques dont l’influence sur le réel sera faible.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le piège de la médiatisation s’est peu à peu refermé sur la banlieue et ses habitants. Un point d’orgue a été atteint en 2005, où les « experts » invités à commenter la situation étaient le plus souvent issus du monde médiatique. Le seul fait de vivre ou d’avoir vécu en banlieue suffisait alors à rendre crédible l’« analyse ». Cette « illusion biographique » permet de crédibiliser le spectacle.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Après les rappeurs, un degré supplémentaire dans le ridicule fut atteint par la presse, qui sollicita sans retenue l’expertise du comique Jamel Debbouze. On allait enfin comprendre. Cette « pipolisation » de l’expertise de la question des banlieues parachève un processus de substitution de la question sociale et démographique, au profit de l’analyse médiatique.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Un phénomène qui touche moins d’autres territoires ou populations. Malgré leurs origines populaires, on n’a jamais demandé à Gérard Depardieu ou à Jean-Marie Bigard de commenter les délocalisations industrielles ou la dégradation des conditions de travail de la classe ouvrière.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><a href="http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-banlieues-masquent-les-vraies-fractures-francaises_a198742.html" target="_blank">Marianne2</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><em>(Tous les liens insérés dans cet article, l’ont été par fortune.fdesouche.com)</em></span></strong></span></p></div>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlMalika Sorel : un langage de vérité.....tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2010-10-28:29497202010-10-28T00:25:00+02:002010-10-28T00:25:00+02:00 La Halde ? "Elle passe le...
<p> <span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">La Halde ? <strong>"Elle passe le plus clair de son temps à exacerber les tensions en disant que les gens issus de l'immigration sont victimes de notre société..."</strong></span></p><p><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><strong> </strong>L'idée de discrimination positive ? <strong>" C'est une escroquerie..."</strong></span></p><p><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><strong> </strong>Le désir d'intégration ? <strong>"Mais comment y parvenir quand on injecte 200.000 nouveaux entrants par an dans une société déjà en proie à des difficultés majeures ?..."</strong></span></p><p><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><strong> </strong>La décheance de nationalité ? <strong>"...il faut cesser de donner la nationalité à tout le monde. Les gens qui risquent aujourd'hui la déchéance de nationalité n'auraient jamais dû l'obtenir..."</strong></span></p><p><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><strong> </strong>Tout cela, et bien d'autres choses encore, vous le trouverez dans cet intéressantissime article de <em>Spectacle du Monde</em> d'octobre 2010, n° 571 (propos de Malika Sorel, recueillis par Charlotte d'Ornellas) :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"> <strong><a id="media-2703210" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/331686884.pdf">Malika_Sorel.pdf</a> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2542506973.jpg" target="_blank"><img id="media-2703213" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/442949356.jpg" alt="malika_sorel_thema-72098.jpg" /></a></span></p><div class="productDescriptionWrapper"><em> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/3366518928.jpg" target="_blank"><img id="media-2703022" style="display: block; margin: 0.7em auto;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/3064504592.jpg" alt="malika sorel le puzzle.jpg" width="339" height="318" /></a><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><em>Editions Mille et une nuits, 272 pages, 14 euros</em></span></p><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"> On soutient souvent que les problèmes d'intégration des populations issues de l'immigration seraient en grande partie imputables au passé colonial de la France et au traitement inéquitable que leur réserverait le pays. Ces explications fort attrayantes ne résistent pas longtemps à l'analyse de la situation d'autres pays : les nations occidentales sans passé colonial qui ont adopté les politiques de discrimination positive et d'immigration choisie connaissent le même échec. Nous aurait-il manqué des pièces pour appréhender le puzzle de l'intégration?</span></em><br /><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><em> </em></span></div><div class="productDescriptionWrapper"><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><em> En France, parce qu'il est toujours de bon ton de transposer les modèles venus d'outre-Atlantique, une partie de nos femmes et hommes politiques semblent pourtant prêts à céder aux pressions de quelques lobbyistes et à adopter la discrimination positive. Des médias, des écoles prestigieuses, de grandes entreprises ne montrent-ils pas déjà la voie ?</em></span><br /><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><em> </em></span></div><div class="productDescriptionWrapper"><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><em> Malika Sorel nous met en garde contre les dangers de ces politiques qui menacent sérieusement notre cohésion nationale. Sans concession pour les uns ni pour les autres, elle expose les logiques communautaristes, à rebours des principes républicains, qui ne cessent d'exacerber les malaises identitaires. Elle aborde aussi une question taboue, mais qu'elle estime être cruciale : le droit du sol constitue-t-il un atout pour les enfants de l'immigration ou, au contraire, une entrave dans leur parcours d'intégration ?</em><em> </em><em> </em></span></div><div class="productDescriptionWrapper"><em><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/4232141039.jpg" target="_blank"><img id="media-2703029" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/3457358687.jpg" alt="malika_sorel.jpg" width="364" height="216" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><em>Malika Sorel est française, issue de l'immigration maghrébine. Après avoir longtemps vécu au Maghreb, elle est aujourd'hui installée en France. Diplômée d'une prestigieuse école, elle évolue dans le monde professionnel de l'enseignement supérieur français.</em></span></p></em></div>
Rébellionhttp://rebellion.hautetfort.com/about.htmlLa banlieue désintégréetag:rebellion.hautetfort.com,2010-10-25:29592192010-10-25T12:03:00+02:002010-10-25T12:03:00+02:00 Nous reproduisons ici l'éditorial du dernier numéro d' Eléments ,...
<p style="text-align: justify;"><em>Nous reproduisons ici l'éditorial du dernier numéro d'<strong>Eléments</strong>, actuellement en kiosque, intitulé "La banlieue désintégrée" et signé <strong>Robert de Herte.</strong></em></p><p style="text-align: justify;">Dans les années 1950, Robert Lamoureux chantait: «Banlieues, banlieues, paradis des gens heureux». C'était la banlieue «populaire», proche du faubourg, chantée par Jacques Prévert et René Fallet, photographiée par Édouard Boubat et Robert Doisneau. Celle des réseaux d'entraide et de solidarité entre «gens de peu». Un demi-siècle plus tard, la banlieue tend à devenir synonyme d'enfer pour une population de sans-espoir, faite d'otages et de témoins impuissants. C'est qu'entre-temps les banlieues ont été transformées en décharges où l'on a rejeté, expulsé à la périphérie, tout ce que l'on ne voue lait pas voir - déchets urbains et « hommes en trop» - dans des grandes villes transformées en dortoirs pour cadres supérieurs et néo-petits-bourgeois «branchés». Autant dire un centre de tri de l'humanité par le capitalisme tardif.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd'hui, du fait de l'immigration, le problème des banlieues se ramène pour la droite à un problème ethnique, pour la gauche à un problème social. La vérité est que les deux aspects sont indissociables, mais surtout que le phénomène des banlieues va bien au-delà. C'est dire qu'on ne peut l'appréhender en s'en tenant, d'un côté à la « culture de l'excuse», de l'autre aux fantasmes sur 1'«islamisation». Il ne faut en effet pas confondre les communautés au sens sociologique et au sens politique. Les banlieues ne se composent pas tant de «communautés» organisées que d'un caravansérail de populations différentes artificiellement juxtaposées. Celles-ci ne se divisent pas non plus de façon manichéenne entre discriminants et discriminés, possédants et dépossédés. Tout ne s'y résume pas à un problème de surveillance et de contrôle, à la façon dont on surveillait les «classes dangereuses» à l'époque où l'habitat constituait une forme de discipline sociale.</p><p style="text-align: justify;">Nous l'avons déjà dit ici même, les «jeunes des cités» ne remettent nullement en question le système qui les exclut. Ils cherchent moins la reconnaissance qu'un raccourci vers l'argent, qu'un branchement plus direct sur les réseaux du profit. Quoi qu'aient pu en dire certains sociologues, rien de moins contestataire que la violence des banlieues - violence brute, manifestation de mauvaise humeur convulsive qui ne s'assortit ni d'un discours politique ni de l'ombre d'une revendication. Ce n'est pas une révolte du «rien» au sens de: «Nous ne sommes rien, soyons tout! », c'est une révolte pour rien, et qui ne débouche sur rien. Les bandes de crapules qui règnent par le trafic, la violence et la terreur sur les populations des quartiers «sensibles» sont plutôt la dernière incarnation en date de ce que Marx appelait le <em>lumpenprolétariat</em>. «Le <em>lumpenprolétariat</em>, disait Engels, cette lie d'individus corrompus de toutes les classes, qui a son quartier général dans les grandes villes, est le pire de tous les alliés possibles». Les « racailles» n'aiment pas le populo, mais le pognon. Leur modèle, ce n'est pas l'islam ou la révolution. Ce n'est pas Lénine ou Mahomet. C'est Al Capone et Bernard Madoff. (Délinquance pour délinquance, il faut d'ailleurs rappeler que celle des grands prédateurs financiers en col blanc fait chaque jour plus de dégâts que celle de toutes les racailles» de banlieues réunies) . A une époque où l'économie criminelle est devenue un sous-produit de l'économie globale, leur seule ambition est de recycler à la base, de façon brutale, des pratiques qui règnent déjà au sommet. De devenir les «<em>golden boys</em> des bas-fonds» (Jean-Claude Michéa).</p><p style="text-align: justify;">Les «jeunes des banlieues», dont on dénonce partout le refus ou l'incapacité de s'intégrer dans la société, sont de ce point de vue parfaitement intégrés au système qui domine cette même société. Présenter la délinquance des jeunes comme le résultat mécanique de la misère et du chômage, c'est s'épargner de voir ce qui, dans la logique même du système d'accumulation du capital légitime en profondeur leur attitude: des valeurs exclusivement tournées vers le profit et la réussite matérielle, le spectacle de l'argent facile, dont l'exemple vient d'en haut. C'est du même coup masquer la violence inhérente aux rapports sociaux propres au système capitaliste – le retour d'un capitalisme sauvage, auquel répond logiquement la nouvelle sauvagerie sociale. La désintégration des banlieues résume à elle seule la décomposition du monde occidental. Elles sont le symptôme d'une dé-liaison sociale, d'une dissociation généralisée. L'échec de 1'« intégration» ne résulte pas seulement de l'absence de volonté de s'intégrer, mais aussi de la disparition de tout modèle expliquant pourquoi il faudrait s'intégrer. Et d'ailleurs, s'intégrer à quoi? Un pays, une société, un système de valeurs, un supermarché? «Une société elle-même en voie de désintégration n'a aucune chance de pouvoir intégrer ses immigrés, écrivait Jean Baudrillard, puisqu'ils sont à la fois le résultat et l'analyseur sauvage de cette désintégration». Les immigrés souffrent d'une crise d'identité dans une société qui ne sait plus elle-même qui elle est, d'où elle vient ni où elle va. On s'étonne qu'ils méprisent le pays où ils vivent, mais ce pays est incapable de donner de lui-même une définition. On veut que les «jeunes» aiment une France qui, non seulement ne les aime pas, mais ne s'aime plus.</p><p style="text-align: justify;">A une époque où plus de 50 % de la population mondiale vit désormais dans les villes, et plus du tiers des citadins dans des bidonvilles, il n'est par ailleurs pas exagéré de parler de «banlieuisation» du monde. Partout, en effet, sont à l'œuvre les mêmes tendances d'urbanisme antisocial qui ont abouti aux banlieues actuelles.</p><p style="text-align: justify;">La« banlieue» d'aujourd'hui ne se comprend que si l'on est conscient de la profonde mutation qui, à l'époque de la modernité tardive, a affecté la ville. La grande métropole a cessé d'être une entité spatiale bien déterminée, un lieu différencié, pour devenir une «agglomération», une zone dont les métastases («unités d'habitation», «grands ensembles» et «infrastructures») s'étendent à l'infini en proliférant de manière anarchique dans des périphéries qui glissent lentement dans le néant. Henri Lefebvre parlait d'un nécessaire «droit à la ville ». Mais la grande ville n'est plus un <em>lieu</em>. Elle est un <em>espace</em> qui se déploie grâce à la destruction du site et à la suppression du lieu. Elle est <em>dé-mesure</em> et <em>il-limitation</em>. Elle est pure extension, c'est-à-dire <em>dé-localisation</em> au sens propre. C'est en ce sens qu'elle réalise l'idéal de l'urbanisme comme technique historiquement associée à l'invention de la perspective, c'est-à-dire à la géométrisation intégrale de l'espace, et du rationalisme fonctionnel, c'est-à-dire de l'hygiénisme appliqué à l'architecture, qui aboutit au déploiement de l'espace systématisé.</p><p style="text-align: justify;">Comme l'écrit Jean Vioulac, l'urbanisation «n'est plus l'installation de l'homme dans le site de la ville, c'est-à-dire dans un centre, un pôle à partir duquel le monde puisse se déployer et faire sens. La banlieue se définit par l'absence de pôle, elle est un espace urbain qui a rompu les amarres avec son, ancien centre sans pour autant se reconstituer elle-même à partir d'un centre. La ban-lieue est bannie de tout lieu, elle est le bannissement même du lieu [ ... ] Elle est l' <em>á</em><em>polis</em> redoutée par Sophocle». La banlieue est devenue un <em>non-lieu</em>. On y vit (ou on y survit), mais on n'y habite plus. Le drame est que la société actuelle, qui s'en désole, dénonce des maux (urbanisme sauvage et immigration incontrôlée) dont elle est la cause et déplore les conséquences d'une situation qu'elle a elle-même créée.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Robert de Herte</strong> (Eléments n°137, octobre-décembre 2010)</p>