Last posts on ballanche2024-03-29T15:40:44+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/ballanche/atom.xmlSolkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlSéraphins de l’Église militantetag:solko.hautetfort.com,2015-10-06:56958642015-10-06T14:28:00+02:002015-10-06T14:28:00+02:00 Beau titre de sagesse , que Léon Bloy octroie aux Chartreux de saint Bruno...
<p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: windowtext; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Beau <em>titre de sagesse</em>, que Léon Bloy octroie aux Chartreux de saint Bruno dont c’est aujourd’hui la fête, au détour des lignes de son <em>Désespéré, </em>Marchenoir, venu mendier dans le fameux monastère alpin « l’absence du dix-neuvième siècle » et son corollaire, « l’illusion du douzième ». A l’heure des <span style="color: #ff0000;"><a href="http://www.gentside.com/tombe/avec-l-039-e-tomb-facebook-et-twitter-vous-suivent-apres-la-mort_art17286.html"><span style="color: #ff0000;"><em>e-tombes</em></span></a> </span>et autres saugrenues et sataniques profanations de l’Être et des êtres, il ne restera bientôt plus guère qu’eux, ces <span style="color: #ff0000;"><a href="http://vidi-aquam.blogspot.com/2010/11/un-film-pas-comme-les-autres.html"><span style="color: #ff0000;">blancs Chartreux</span></a></span> « si austères, si suppliciés, si torturés par les rigueurs de la pénitence sur lesquels s’apitoie, légendairement, l’idiote lâcheté des mondains », pour demeurer « les seuls hommes libres et joyeux dans une société de forçats intellectuels ou de galériens de la fantaisie, les seuls qui fassent vraiment ce qu’ils ont voulu faire dans cette allégresse sans illusion que Dieu leur donne et n’a besoin d’aucune fanfare pour s’attester à elle-même qu’elle n’est autre chose qu’une secrète désolation» (1)</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: windowtext; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Pour nous être laissés mordre et emparer par le monde, nous ignorons dorénavant la matière vive du sain et saint silence. Et ce n’est pas les quelques heures de sommeil que nous autorise encore cette société gavée qui se moque de Dieu et a partout détruit la nuit qui sont à même de régénérer la paix égarée de nos fibres éperdues. Nous ne serons certes pas les premiers, nous faufilant sur le sentier pierreux grimpant jusqu’au monastère entre deux flancs de rochers non loin de l’eau blanche et bondissante du Guiers-Mort, à appréhender l’immersion totale dans la paix intérieure à laquelle une telle retraite prépare : <em>Le monde passe, la Croix demeure</em>, et nous emboitons le pas à une multitude avant nous, parmi lesquels Chateaubriand et Ballanche mais aussi tant de pèlerins et de saints, saint Bernard et saint François de Sales, jusqu’au fondateur saint Bruno. François-René, dans ses <em>Mémoires</em>, dresse de l’endroit que la Révolution vient alors de dévaster un tableau navrant ; les bâtiments se lézardent sous la surveillance d’une espèce de « fermier des ruines » qui vient d’inhumer le tout dernier frère : Ballanche et lui contemplent </span><span style="font-size: 16.0pt; font-family: 'Perpetua','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; color: windowtext; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">« la fosse étroite fraîchement recouverte. Napoléon, dans ce moment, en allait creuser une immense à Austerlitz ». Il songe aux <em>enfants de Bruno</em> en habits blancs, « Heureux, ô vous qui traversâtes le monde sans bruit, et ne tournâtes pas même la tête en passant ! » Un peu auparavant, dans l’autre chartreuse, la petite de Paris (celle dite de Vauvert, au Luxembourg - elle aussi tout juste assaillie par la bêtise et la fureur de cette même Révolution), la fresque de Le Sueur contant la vie de saint Bruno s’était dressée, livide devant lui : « Il y a deux espèces de ruines, notait, <em>le cœur flétri</em>, l’écrivain : l’une ouvrage du temps, l’autre ouvrage des hommes. C’est à cette seconde que la Chartreuse appartient, ouvrage des malheurs et non des années (…) Sur les murailles, on voyait des peintures à demi effacées représentant la vie de saint Bruno : un cadran était resté sur un des pignons de l’église et dans le sanctuaire, au lieu de cet hymne de paix qui s’élevait jadis en l’honneur des morts, on entendait crier l’instrument du manœuvre qui sciait les tombeaux ». </span><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: windowtext; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">(2)</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: windowtext; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">L’inconscience des Occidentaux devant la radicalisation inévitable de l’Islam [on entend peu de penseurs s’en prendre à la matrice idéologique même de Daesh, et qui n’est rien moins que l’anéantissement de tout ce qui n’est pas elle], l’abandon par ces mêmes Occidentaux de leurs autels, livrés par centaines dans les campagnes aux vols [le nombre de pillages d’églises va grandissant dans l’indifférence générale], l’usure même du divertissement libéral, l'indigence intellectuelle du concept même de laïcité [ne parlons pas de ses représentants !] ainsi que l’inévitable achevement du calendrier consumériste qui se profile à l’horizon, tout cela ne plaide pas pour un futur très heureux : Nous sommes, à n’en pas douteur, à la veille d’événements extrêmement graves et meurtriers. Pourtant, l’espérance doit nous demeurer vive et chevillée au cœur : </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Perpetua','serif'; color: windowtext; mso-ansi-language: FR;">« Prends en gré ma supplication, comme une immense clameur, pour que mes paroles soient de plus en plus dignes d'être exaucées de Toi, donne intensité et persévérance à ma prière. (…) Puisque Ta miséricorde est immense et que mon péché est grand, aie pitié de moi grandement, aussi grandement que l'est Ta miséricorde, alors je pourrai chanter tes louanges en contemplant ton nom, qui est <em>Seigneur</em>. Je Te bénirai d'une bénédiction qui durera aussi longtemps que les siècles, je Te louerai par la louange en ce monde et en l'autre »</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: windowtext; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Ainsi priait Bruno de Cologne, dit aussi <em>le Chartreux</em> : du monde inutile et sombre où végètent nos consciences appauvries, il y a, aujourd’hui que nous le célébrons, comme un joyeux contre-pied à prendre en longeant la rue aux pavés inégaux qui mène jusqu’au porche d’une quelconque église. Car si Dieu ne date pas d’aujourd’hui [telle est même sa principale raison d’être encore], il ne date pas non plus d’hier et, moins encore, de demain. Puits sans commencement de sa propre autorité, voie assurée de toute foi sans lendemains finis, <em>Yahweth Sabaoth</em> siège en cette matière dense qu’ignore le bruit que nous faisons, infimes, en vivant. Ce bruit, qui rend proprement déraisonnable, ce silence, qui rend proprement empli de sens, la fin du <em>Credo</em> de ce même saint Bruno :</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: windowtext; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 18.6667px;">« </span><span style="font-size: 18.6667px;">Je crois particulièrement que ce qui est consacré sur l'autel est le vrai Corps, la vraie Chair et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l´espérance du salut éternel. </span></span><span style="font-family: Perpetua, serif; font-size: 18.6667px;">»</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/02/00/1841667247.jpg" target="_blank"><img id="media-5176633" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/00/3851169267.jpg" alt="Bruno de Cologne,saint Bruno,chateaubriand,ballanche,chartreuse,grande chartreuse,léon bloy,le désespéré,marchenoir,littérature,génie du christianisme,mémoires d'outre tombe,religion,Jésus-Christ,daesh," /></a></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Le Sueur, <em>Saint Bruno priant,</em> Louvre</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;">(1) Léon Bloy, <em>Le Désespéré</em></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;">(2) Chateaubriand<em>, Génie du Christianisme</em></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"> </p>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlEt ron et ron petit patapon...tag:solko.hautetfort.com,2015-06-03:56337432015-06-03T20:45:00+02:002015-06-03T20:45:00+02:00 Qu’un peuple se cherche un avenir de ce côté là : Juppé, 1977, 31...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; line-height: 120%; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Qu’un peuple se cherche un avenir de ce côté là :</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5062493" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/02/2674841708.jpg" alt="1683804-alain-juppe-dans-l-ombre-de-chirac.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; line-height: 120%; font-family: Perpetua, serif; color: #ff0000;">Juppé, 1977, 31 ans, alors collaborateur de Chirac</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; line-height: 120%; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">dit mieux que quoi que ce soit l’état de déconfiture, de délabrement, dans lequel ses élites ont plongé notre pays. Un pays vieux au sein duquel la jeunesse est désormais minoritaire et condamnée à la boucler, crise oblige. Je me souviens avoir fait 3 semaines de grève, jadis, contre les projets libéraux de cet homme-là au sujet duquel l’Obs s’interroge désormais : <em>Juppé sera-t-il l’idole des jeunes </em>? Le pays l’a viré alors sans perte et fracas, lui et ses grotesques jupettes au premier rang desquelles l’inénarrable Corine Lepage qui a toujours une cause à dénoncer, de son ton insupportable de grande bourgeoise taubiresque, qui sait tout et ne peut rien, plus ridicules toutes deux que la Philaminte et la Bélise de Molière .</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; line-height: 120%; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Juppé ! Un homme que la gauche-bobo semble prête à introniser parmi ses sympathisants dès les primaires des <em>Républicains</em>, persuadée qu’elle en sera débarrassée au bout de cinq ans, au bout d’un mandat mou durant lequel elle aura repris un certain poil de la bête culturel, aujourd’hui bien abîme, pour faire passer de nouveau Hollande ou un de ses successeurs pour un type proche du peuple. Et ron, et ron, petit patapon… Un homme de droite <em>ouvert</em>, comme il le dit, un collabo europhile de la première heure qui travaillerait ensuite à l’élection d’un Valls ou d’un Macron mâle ou femelle pour assurer sa succession, comme le Mitterrand aura travaillé à l’Election de Chirac, et le Chirac à celle de Hollande. Mais si vous n’aimez pas Sazkozy, rappelez vous que Juppé l’antédiluvien vient encore d’avant lui, et que c’est lui et ses sbires à vocabulaire lisse et crânes d’œufs qui ont fabriqué Sarkozy. La trahison des élites, le vote confisqué, la France rayée de la carte par Maastricht, c’est lui. Quel peuple, qu’un peuple contraint à s’extasier de l’avancée démocratique que représente le droit à l’euthanasie ! dormez, braves gens, votez et mourez, braves gens, et ne dérangez plus l’Empire. </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.0pt; line-height: 120%; font-family: 'Perpetua','serif'; color: windowtext; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #000000;">Dieu est le grand absent de leur gigantesque foire ; ne parlons pas de l’Eternité, <em>demain</em>, même, ils s’en contre-fichent car la courte vue est le moteur de leur cynisme. Et le Christ – ou du moins la pauvre idée qu’ils s’en font – demeure Celui qu’ils croient pouvoir continuer à ignorer <em>in</em> <em>saecula saeculorum</em>, en nous vendant en guise d’épices des valeurs républicaines dévoyées par des principes d’égalité entre les religions, principes parfaitement irrationnels, parce que jamais fondés sur des arguments théologiques solidement étayés. Le théologie, d’ailleurs, comme la littérature, l’art (autre que contemporain), l’Histoire, qui s’en soucie chez ces élites incultes et renégates ? Avez-vous remarqué comme ces gens qui parlent sans cesse de <em>combattre la haine</em> n’<em>aiment</em> pas, eux, n'ont jamais su aimer, méprisant même quiconque leur oppose la moindre résistance, quitte à avoir recours systématiquement, grâce aux lois iniques qu’ils ont fait voter, au pire des arguments, l’argument judiciaire ? Leurs dieux sont à l’Assemblée, au Temple ou au Panthéon, au stade ou sur les écrans. « De tels dieux nous sont apparus comme incapables de donner même des royaumes terrestres », écrivit Saint-Augustin à propos des ceux des Romains, auxquels notre vue basse n'a rien à envier. Quand je vois le nabot Hollande recevoir à l’Elysée ceux qu’on appelle, non sans ironie, les <em>Grands de ce monde</em>, il me semble que le spectre de Ballanche se penche sur mon épaule pour me murmurer à l’oreille que la France expie son crime de 93. Après Chirac, Sarkozy, Hollande, Juppé ! Une<em> expiation</em> en bonne et due forme, comme seule la Sainte Providence, à laquelle plus personne ne croit, sait arranger le cours… </span></span></p>