Last posts on balaguer2024-03-29T11:12:06+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/balaguer/atom.xmllafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 30 Juillettag:lafautearousseau.hautetfort.com,2023-07-30:38749792023-07-30T03:30:00+02:002023-07-30T03:30:00+02:00 Arles, de nos jours 1178 : Frédéric 1er Barberousse...
<p style="text-align: right;"><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Arles, de nos jours</strong></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1178 : Frédéric 1er Barberousse est couronné en Arles Empereur du Saint Empire Romain Germanique</strong></em></span> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La cérémonie est présidée par l'archevêque d'Arles, Raimon de Bollène.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">À cette époque, la Provence ne faisait pas encore partie du Royaume de France, mais était une province du Saint Empire, lequel avait le Rhône pour frontière. Et la ville d'Arles jouissait d'un prestige certain : favorisée par Jules César, puis par Constantin le Grand, elle accueillit plusieurs conciles, dont celui qui, en présence de l'Empereur Constantin lui-même, condamna le<em> Donatisme.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">À partir de la chute de l'Empire romain, l'histoire de la région fut marquée par les diverses invasions (wisigoths, ostrogoths, sarrasins...), puis l'intégration à l'Empire de Charlemagne et, à la dislocation de celui-ci, une certaine indépendance, plus ou moins maintenue, jusqu'à l'absorption, en 1032, dans le Saint Empire. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">En 1365, le 4 juin, un autre <em>empereur germanique</em>, Charles IV, se fera couronner comme son prédécesseur Frédéric Barberousse, roi d'Arles, à la cathédrale Saint-Trophime.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1317749188.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5424141" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2316571023.jpg" alt="arles,saint empire,barberousse,mistral,coupo santo,balaguer,éelibrige" /></a>En ce temps-là, les bateliers qui descendaient le Rhône ne disaient pas "à droite/à gauche", ni "babord/tribord" mais, s'ils voulaient aller à droite, <strong><em>"Reiaume"</em></strong> (parce qu'il fallait aller du côté du Royaume de France); ou, s'ils voulaient aller à gauche, <strong><em>"Empèri"</em></strong> (parce qu'il fallait aller du côté du Saint Empire : on trouve là l'origine du nom du <em>Château de l'Empèri</em>, à Salon (ci contre).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Malgré un premier rapprochement, esquissé par le mariage de Louis IX avec Marguerite de Provence, il faudra attendre plusieurs siècles pour que la France atteigne sa "frontière naturelle" du côté des Alpes. La première <em>réunion</em> fut celle du Dauphiné, en 1349, réunion à partir de laquelle l'héritier du royaume devait porter le titre de "Dauphin".</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Il faudra attendre Louis XI, en 1481, pour que la Provence devienne française à son tour.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Enfin, il faudra attendre Napoléon III et les plébiscites de 1860 pour que Nice - détachée de la Provence en 1388 - et la Savoie (le Val d'Aoste ayant été malencontreusement "oublié" par les négociateurs français) intègrent à leur tour la communauté nationale. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/981328295.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3301892" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2952937363.JPG" alt="SAINT EMPIRE VERS L'AN MIL.JPG" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/88059071.20.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5093897" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/2482906768.22.jpg" alt="arles,saint empire,barberousse,mistral,coupo santo,balaguer,éelibrige" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1413468061.jpg" id="media-5112558" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"><em><strong>1589 : Les deux Henri III, de France et de Navarre, mettent le siège devant Paris</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Nous sommes à la huitième et dernière des <em>Guerres de religion</em> qui, de 1562 à 1598, ont déchiré la France. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Les deux rois - tous deux <strong><em>"Henri III"</em></strong> - ont réuni une armée de plus de 30.000 hommes. Le duc d'Épernon les rejoint avec un renfort de 15.000 hommes principalement composés de Suisses. Paris est alors défendue par 45.000 hommes de la milice bourgeoise, armée par le roi d'Espagne Philippe II<abbr title="2"></abbr>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/805752559.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5218088" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/4106283182.jpg" alt="arles,saint empire,barberousse,mistral,coupo santo,balaguer,éelibrige" /></a>Paris est alors en proie à une véritable hystérie "religieuse", et La Sorbonne vient de relever tous les Français - et pas seulement les Parisiens... - de leur devoir de fidélité au roi légitime, sacré à Reims, Henri III de Valois (ci contre). Le roi d'Espagne, Philippe II, se fait un plaisir d'intervenir dans nos affaires et soutient la <em>Ligue catholique</em>, opposée à Henri III de France, catholique mais allié à Henri III de Navarre, réformé, qu'il a reconnu comme son successeur, puisqu'il n'a pas d'enfant.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">À 261 ans de distance, l'histoire, en effet, se répète : en 1328 mourait - sans enfant - le troisième et dernier héritier de Philippe le Bel, Charles IV le Bel. Avec lui s'éteignait la lignée des <em>Capétiens directs</em> (voir nos <span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">É</span>phémérides des <strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/12/24/ephemeride-du-i-fevrier.html">1er février</a> </em></strong>et <strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/12/24/ephemeride-du-2-fevrier.html">2 février</a></em></strong>) et il fallut trouver un <em>remplaçant</em> : ce fut Philippe VI de Valois qui fut choisi, ce qui fut l'un des prétextes de la <em>Guerre de Cent ans</em>.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En 1589, il se passa exactement la même chose qu'en 1328 : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>•</strong> en 1328, après un règne brillant (Philippe le Bel) les trois fils du roi régnèrent successivement, mais aucun n'eut d'héritier mâle (seul Louis X eut un fils, qui mourut à l'âge d'un an); </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>•</strong> en 1589, après le règne brillant d'Henri II, fils de François premier, ses trois enfants régnèrent eux aussi, l'un après l'autre, mais sans avoir d'héritiers mâles non plus : François II, Charles IX et Henri III.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2971991560.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5218089" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/375434415.jpg" alt="arles,saint empire,barberousse,mistral,coupo santo,balaguer,éelibrige" /></a>La <em>logique dynastique</em>, déjà suivie en 1328, voulait que l'on choisît le plus proche cousin d'Henri III de France - fût-il très lointain... - c'est-à-dire Henri III de Navarre. Mais Henri III de Navarre était <em>réformé</em>, et donc rejeté par la grande majorité des Français, partout en France et surtout à Paris, la ville-capitale, totalement acquise à la <em>Ligue catholique</em>. On fit même sacrer, sous le nom de Charles X, un autre Bourbon, qui était cardinal, mais qui mourut sur ces entrefaites...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">C'est le grand mérite d'Henri III - dont Bainville a bien souligné <strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/le-dernier-livre-de-jacques-bainville/972505988.html">le dévouement</a> </em></strong>- que d'avoir eu une <em>vision politique</em> des choses : <strong><em>"...la France avait failli se dissoudre</em><em> et tomber aux mains de l'étranger. Henri III avait tout sauvé en exposant sa vie pour le respect du principe héréditaire, fondement de la monarchie et de l'indépendance nationale..."</em></strong><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En effet, le siège de Paris ne sera pas long pour Henri III, dernier représentant de la dynastie des Valois : arrivé le 30 juillet, il sera frappé par le poignard de Jacques Clément deux jours après, le 1er août, et décédera dans la nuit du 2 au 3...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Henri III de Navarre, du coup, devient Henri IV, premier <strong><em>"Roi de France et de Navarre"</em></strong>, cette province n'ayant plus, désormais, de roi particulier, son souverain étant désormais confondu avec le roi de France...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Il réussira à ramener la paix dans un royaume qui se déchirait atrocement depuis près de quarante ans : il mourra pourtant, lui aussi (le 14 mai 1610) assassiné par le poignard d'un fanatique, après un règne bienfaisant et réparateur d'un peu plus de vingt années.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2029011389.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5218093" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/4267284056.jpg" alt="arles,saint empire,barberousse,mistral,coupo santo,balaguer,éelibrige" /></a>Les deux "Henri III" sont les deux seuls rois de France assassinés, exception faite, bien sûr de Louis XVI et Louis XVII, ainsi que de la reine Marie-Antoinette, dont l'essence même de l'assassinat était radicalement différente : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">• en tuant Henri III, puis Henri IV les forcenés fanatiques ne voulaient pas détruire la religion chrétienne, ils pensaient au contraire - à tort, évidemment... - en préserver la pureté; </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">• et ils ne remettaient pas en cause le principe monarchique, ils pensaient au contraire le confier à un roi, selon eux, plus <em>digne</em>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Les terroristes révolutionnaires de 89/93, eux, avec l'assassinat du <em>roi sacré - </em>continué par le martyre de l'enfant-roi - jetèrent à la tête de la France et du monde le défi que représentait <strong>"l'acte le plus terriblement religieux de notre Histoire"</strong> (selon le mot si juste de Prosper de Barante); ils voulaient éradiquer - du point de vue spirituel - la religion traditionnelle de la France, chrétienne depuis Clovis (c'est-à-dire depuis avant même que "la France" ne fût "la France"; et ils voulaient éradiquer - du point de vue temporel - la royauté traditionnelle, pour remplacer l'une et l'autre par leur <em>nouvelle religion républicaine</em>, abstraction idéologique dont l'Histoire a amplement montré la nocivité mortifère...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"> <em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Morts à l'étranger, faits prisonnier sur le champ de bataille, préférant quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, assassinés : plusieurs rois de France ont eu un destin hors du commun, que recensent quatre de nos Éphémérides :</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <strong>• </strong>pour les rois morts à l'étranger, voir l'<a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/02/27/ephemeride-du-8-avril.html"><strong>Éphéméride du 8 avril</strong></a>; </span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>•</strong> pour les rois faits prisonniers sur le champ de bataille, voir l'<a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/12/26/eephemeride-du-11-fevrier.html"><strong>Éphéméride du 11 février</strong></a>; </span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>•</strong> pour les rois ayant préféré quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, voir l'<a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/02/24/xephemeridu-du-17-mars.html"><strong>Éphéméride du 21 mars</strong></a>; </span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>•</strong> pour les rois assassinés, voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2011/11/19/30-juillet-1867.html">Éphéméride du 30 juillet</a></strong>... </span></em></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"><em><strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/88059071.20.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5093897" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/2482906768.22.jpg" alt="arles,saint empire,barberousse,mistral,coupo santo,balaguer,éelibrige" /></a></strong></em></span></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"><em><strong>1867 : la Coupo santo</strong></em></span><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"> <span style="color: #000000;"><em><strong> </strong></em></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"><span style="color: #000000;">Voici un sujet qui, s'il concerne bien sûr, au premier chef, les Provençaux, revêt une importance symbolique et politique pour l'ensemble des cultures françaises, et européennes. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;">En effet, il montre bien que, si l'amour de la "petite patrie" est le meilleur moyen d'aimer "la grande", le nationalisme bien compris n'est nullement un repli sur soi mais, bien au contraire, une ouverture aux autres. On le voit ici, à travers l'amitié et la solidarité trans-frontalières entre Catalans et Provençaux : il s'agit, en l'occurrence, de solidarité historique, culturelle et linguistique, mais ces solidarités peuvent s'étendre à tous les autres domaines...</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/1427923477.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3302049" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/1413135193.JPG" alt="arles,saint empire,barberousse,mistral,coupo santo,balaguer,éelibrige" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em> Les abstractions ne font rêver personne : c'est parce qu'il est enraciné dans une culture particulière - la provençale - que Mistral est universel, et qu'il chante, à travers la provençale, toutes les cultures soeurs et solidaires de l'Europe...</em></span><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"><span style="color: #000000;"> <br /></span></span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"><span style="color: #000000;">Lorsque Mistral compose <em>l'<span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ô</span>de à </em><em>la Race latine </em>(qu'il récite pour la première fois, en public, à Montpellier, voir l'<em><strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/04/21/ephemeride-du-25-mai.html">Éphéméride du 25 mai</a></strong>), </em>il est bien évident qu'il ne le fait pas dans un esprit d'exclusion des autres cultures qui composent l'Europe, mais qu'au contraire, en en exaltant une, il les exalte toutes, et les appelle toutes à se fédérer autour de leurs héritages communs, spirituels, religieux, historiques etc... : à travers l'Idéal que Mistral fixe<strong> <em>À la Race latine</em></strong>, c'est toute l'Europe, chrétienne et gréco-latine qui, malgré ses déchirements, est appelée à rester greffée sur ses fondamentaux civilisationnels, qui sont les mêmes pour tous les Européens...</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; color: #000080; font-size: medium;"><span style="color: #000000;">Voici donc, rapidement rappelées, l'histoire - et le sens - de la<strong><em> Coupo santo...</em></strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">L'amitié de coeur et d'esprit entre les Catalans et les Provençaux est une constante chez ces deux peuples frères, qui sont deux des sept branches de la même <em><strong>raço latino</strong>.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">En 1867 en Catalogne un puissant mouvement fédéraliste se dresse contre l'État espagnol : il est conduit par Victor Balaguer, Jacinto Verdaguer et Milos y Fontals. Pendant quelques temps ces derniers sont déclarés indésirables en Espagne et la reine Isabelle II les exile. Jean Brunet, lié à certains des exilés catalans, leur offre l'hospitalité, avec les Félibres provençaux. Les Catalans passent quelques mois en terre provençale puis regagnent leur pays.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Le 30 juillet 1867, les Catalans sont invités par les Félibres : un grand banquet se déroule à Font-Ségugne. C’est à ce moment là que les catalans, en remerciement de l'accueil fait par les félibres lors de leur exil, leur offrent la coupe en argent.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/275287163.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3301056" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2548909555.jpg" alt="MISTRAL COUPO SANTO.jpg" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>La Coupo, offerte par les Catalans</em> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong><em>Dans notre Album </em></strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/mistral/"><span style="color: #000080;"><strong><em>Maîtres et témoins...(I) : Frédéric Mistral.</em></strong></span></a><strong><em> voir la photo </em></strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/album/mistral/930041368.2.html" target="_self"><strong><em>"La Coupo (I)"</em></strong></a><strong><em> et la suivante</em></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Il s'agit d'une conque de forme antique, supportée par un palmier :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>•</strong> debout contre le tronc du palmier deux figurines se regardent : ce sont les deux sœurs, la Catalogne et la Provence;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>•</strong> la Provence a posé son bras droit autour du cou de la Catalogne, pour lui marquer son amitié; la Catalogne a mis sa main droite sur son cœur, comme pour remercier;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>•</strong> aux pieds de chacune des deux figurines, vêtues d'une toge latine et le sein nu, se trouve un écusson avec les armoiries de sa province;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>•</strong> autour de la conque et au dehors, écrit sur une bande tressée avec du laurier, on lit l'inscription suivante :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em><strong>"Souvenir offert par les patriotes catalans aux félibres provençaux pour l'hospitalité donnée au poète catalan Victor Balaguer. 1867"</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Sur le piédestal sont finement gravées les inscriptions suivantes :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong><em>"Elle est morte, disent-ils, mais je crois qu'elle est vivante" </em></strong><em>(Balaguer)</em><strong><em> - "Ah ! s'ils savaient m'entendre ! Ah ! s'ils voulaient me suivre !" </em></strong><em>(F.Mistral)</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Cette coupe a été ciselée par le sculpteur Fulconis d'Avignon, lequel refusa d'être payé pour son travail, lorsqu'il apprit la destination et le sens de cette <em>Coupo</em>, beau symbole de l'amitié entre deux peuples, auquel il a ainsi grandement contribué.....</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,