Last posts on autodérision2024-03-29T06:09:33+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/autodérision/atom.xmlVal d'amourhttp://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/about.htmlConfessions d'une radine, Catherine Cusset (Gallimard 2003)tag:leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com,2019-08-01:61677842019-08-01T11:11:00+02:002019-08-01T11:11:00+02:00 " Je suis radine mais j'aimerais ne pas l'être. La première victime de ma...
<p><a href="http://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/media/02/02/3555709500.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6018401" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/media/02/02/1608686346.jpg" alt="confessions.jpg" /></a>" Je suis radine mais j'aimerais ne pas l'être. La première victime de ma radinerie, c'est moi. En effet je crois que vivre c'est dépenser, jouir, donner sans compter. Surtout, ne pas compter. Je peux me mettre en colère contre moi. Je peux réagir contre. Il n'en reste pas moins : mon premier instinct, c'est d'être radine. Je finirai comme grand-maman : invitant les autres, payant avec mon fric laborieusement économisé. Je serai la femme-qui-paie-plus-vite-que-son-ombre, mais je resterai la radine : celle qui calcule. Parfois je me demande si c'est par radinerie aussi que j'écris. Pour que rien ne se perde. Pour recycler, rentabiliser tout ce qui m'arrive. Pour amasser mon passé, le constituer en réserve sonnante et trébuchante. Pour y entrer comme dans une salle au trésor et contempler mes pièces d'or. Pour investir et faire fructifier mon capital de sensations et de douleurs. "</p><p>"2 heures de lecture, amusante et dérisoire... Il y a radine et radine: on s'y retrouve toujours, à un moment! Humour et autodérision, 2 heures agréables" DP</p>
Sabinehttp://sabineetassocies.hautetfort.com/about.htmlSuperboytag:sabineetassocies.hautetfort.com,2010-04-21:27116672010-04-21T10:31:00+02:002010-04-21T10:31:00+02:00 Je vous ai déjà expliqué ici comment Pierrafeu est parfois tête de mulet....
<p>Je vous ai déjà expliqué <a href="http://sabineetassocies.hautetfort.com/archive/2010/03/06/presentation-des-associes-pierrafeu.html">ici</a> comment Pierrafeu est parfois tête de mulet.<br /> Ce matin après moult <span style="text-decoration: line-through;">menaces</span> rappels, il s'est décidé à monter dans sa chambre pour s'habiller.</p> <p>Je déteste la case "habillement". Zorro le fait tout seul mais il met trois heures, Rosette se dépêche mais tout est à l'envers et Pierrafeu ne veut rien faire tout seul. Je perds vite patience.</p> <p>Mais revenons à nos moutons (sous les lits y 'en a plein).<br /> <br /> Pierrafeu était donc arrivé dans sa chambre mais refusait de retirer son pyjoute.</p> <p>"De toutes façons j'ai des super-pouvoirs" me dit-il pour m'impressionner</p> <p>"T'as surtout le pouvoir de nous casser les bonbons, ouais!" je lui réponds.</p> <p>Poilade générale.</p>
GOUTTES D'EAUhttp://gouttesdo.hautetfort.com/about.htmlComment j'habite mon jeans…tag:gouttesdo.hautetfort.com,2010-04-18:27077682010-04-18T18:47:00+02:002010-04-18T18:47:00+02:00 Parmi les textes fondateurs de ma relation aux mots, il y a eu une dictée....
<p>Parmi les textes fondateurs de ma relation aux mots, il y a eu une dictée.<br /> Non, non, ne riez pas. J’imagine d’ici votre petite moue ambiguë, genre « <i>eh</i> <i>oui la pauvrette, rien d’étonnant, que pouvait-elle faire d’autre</i> … ». J’assume !<br /> <br /> Tandis que notre institutrice dictait le passage en question, et que mes camarades frémissaient d’ardeur sur les accords retors, j’écrivais, inconsciente des pièges orthographiques, impatiente de construire sur le lignage de mon cahier la scène dictée. Je m’émerveillais de la forme de cet extrait (<i><span style="text-decoration: underline;">Knock</span></i> de Jules Romain si ma mémoire ne me trompe…) Je peinais à retenir mon hilarité et mon admiration à la découverte de l’enchaînement magique qui permettait au narrateur de distiller au fil de ces quelques phrases l’anecdote succulente jusqu’à la chute finale. En un mot, il me semble que sans le savoir, <i>j’étais tombée en amour</i> avec la narration, et je m’en souviens encore aujourd’hui comme d’un moment fort…<br /> Je ne saurais vous faire languir plus avant, et je serais fort aise si une de mes souris lecteur/lectrice, malgré sa discrétion accoutumée, venait à me corriger au cas vraisemblable où ma référence ne serait pas juste…<br /> <br /> Cet extrait relatait le cas d’un enfant présenté au médecin de famille par ses parents fort inquiets, à la suite d’une faiblesse soudaine frappant les jambes du bambin. Depuis le matin, celui-ci se révélait incapable de faire un pas et tenait debout à grand peine. Les parents redoutaient une terrible maladie invalidante. Le bon docteur examinait alors consciencieusement le petit patient avant de le rendre à ses parents, leur conseillant simplement à l’avenir de veiller à vêtir leur chérubin en n’enfilant qu’un membre par jambe de pyjama.<br /> <br /> Si l’anecdote me revient ainsi en mémoire, c’est qu’il y a des semaines comme ça où il vaut mieux rire de ses propres errements… Il m’arrive parfois de me surprendre et surtout in petto de m’affoler en constatant comment mes propres neurones peuvent décréter une grève surprise, sans préavis, aux effets ravageurs ! Ce qui est certain, c’est que GéO contemple <i>sa blonde</i> avec l’indulgence attendrie dont on honore les premiers pas de son petit, ou les maladresses d’un jeune chiot.<br /> <br /> <i>Aloïs</i> serait-il revenu à la charge? Le syndrome de sénilité effleure les extrémités de mes synapses et je redoute la montée en mayonnaise des connexions qui s’emmêlent les pinceaux sous mon dôme crânien… Brrr…<br /> <br /> Jugez plutôt : Jeudi dernier, je me suis rendu en ville en fin de matinée, afin de procéder à quelques courses urgentes, dont l’expédition d’un paquet pour Aurel. Il faisait déjà doux, je n’avais enfilé qu’une veste légère, démunie de poches, hélas ! Ma tournée commençait donc par la poste, et pour gagner du temps, j’avais entrepris de fouiller parmi les présentoirs de prospectus pour remplir le formulaire colissimo. Gênée par la lanière du sac à main qui pesait sur l’épaule droite, et mon trousseau de clefs que je gardais en main faute de poches à cette fichue veste, je me suis délestée de mes charges sur la table… Mon tour arriva enfin, je me présentai à la préposée, effectuai la transmission de mon paquet, toute contente de m’en tirer sans trop de retard. Je repris mes pérégrinations boutiquières ; il était midi largement sonné quand je sortis de la pharmacie et me dirigeai vers la voiture… Chemin faisant, par habitude, je cherchais mes clefs dans les poches de ma veste… Point de poches, pas de clefs. Mes mains descendirent vers mes hanches pour vérifier si je ne les avais pas glissées dans mon jeans, mais, dans le même temps, ma tête me rappela que le week-end dernier ayant été festif, les deux kilos gagnés à faire la fête tiraient suffisamment sur le vêtement pour que je n’y glisse une charge supplémentaire. Logiquement, je savais que je n’y avais pas mis mes clefs puisque je me souvenais m’être tenu fugacement le raisonnement. D’où le fait, ça me revint alors très clairement, que je les avais déposées sur la table du bureau de poste ! <br /> Immédiatement, je rebroussai chemin, pour constater évidemment que le rideau de fer était baissé. Que faire? Remonter à pied, version sportive et sympathique, mais contrariante pour enchaîner le déjeuner avant le rendez-vous de l’après-midi. Je me résignai donc à appeler mon cher GéO à la rescousse…<br /> <br /> Après déjeuner, le voilà bien obligé de me descendre à nouveau, munie derechef du double de mes clefs de voiture. Nous passâmes d’abord à la poste, où personne n’avait vu l’objet de mes préoccupations… Des quatre guichets, je n’obtins que des dénégations, compatissantes certes, mais guère réconfortantes. Pourtant, j’étais certaine maintenant que c’était là que je les avais abandonnées, j’étais capable de me projeter très distinctement le film de l’enchaînement de mes gestes… Déçue et intriguée, je me rendis néanmoins chez la coiffeuse qui m’attendait. Le temps de procéder aux soins de mes cheveux, Stella écouta attentivement ma mésaventure, et avec elle, tout le salon commenta les désagréments d’un tel oubli, et surtout l’égarement de celui ou celle qui avait indubitablement pris les maudites clefs !<br /> Libérée par ma <i>Figarelle</i> préférée, je recommençai mon petit circuit du matin à l’envers : la pharmacie…la poste… Chaque fois, mon histoire retenait l’attention. Même la femme de ménage du service public me promit de regarder à deux fois en passant sa serpillière. Je poussai jusqu’à la mairie et de là, la police municipale. Pas l’ombre d’un semblant de trousseau à l’horizon ! Je savais bien que ce n’était pas si catastrophique, pas de repère d’adresse ou d’immatriculation sur les clés, et j’avais le double en poche cette fois pour remonter la voiture. Mais je pestai, je marronnai, je me gourmandai comme vous pouvez l’imaginer.</p> <p><br /> La force de l’habitude l’emporte décidément sur la réalité des faits.<br /> En vue de l’endroit où m’attendait la fidèle Saxo, ma main plongea toute seule dans la poche de mon pantalon pour en extraire ma clef de secours. Sauf que mes doigts reconnurent la forme du boîtier de commande à distance… Les bonnes clefs étaient bel et bien au fond de la poche du jeans depuis le début…<br /> <br /> Comment ai-je pu tâter dix fois au moins mes hanches sans sentir l’intrus ? Comment ai-je pu m’asseoir et me relever plus de vingt fois sans être incommodée par les pièces de métal coincées contre mon aine ? Je n’habite plus mon pantalon, et ce constat ouvre une sacrée boîte de Pandore… Vais-je continuer à me faire confiance ? Déjà, dimanche, j’avais oublié nos billets d’accès au Castellet… Heureusement qu’Aurel était parti en avant, ma bévue ne l’a pas privé du départ. <i>Aloïs, Aloïs</i>, mon vieil ennemi est de retour… Mes Colombines savent combien je me contrarie d’héberger un tel squatter. GéO me promet <i>le fauteuil 110,</i> vieille blague héritée du temps où nous rendions visite à Mamie, mais derrière les taquineries veille une angoisse ancienne, que je ne suis certainement pas seule à redouter. À quoi bon vieillir, si l’Avenir me promet des courses-poursuites en fauteuil roulant, le long des coursives d’un hospice hanté d’amnésiques ? Il faudra que je me surveille… <br /> En attendant, j’ai offert à mon GéO une source de <i>mises en boîte</i> maison, qui m’habillera bien pour la saison chaude…Et les suivantes!</p>