Last posts on athenée2024-03-28T10:58:27+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/athenée/atom.xmlLouphttp://saint-nazaire.hautetfort.com/about.htmlThéâtres, music-halls et cinémas nazairiens des origines aux bombardements.tag:saint-nazaire.hautetfort.com,2021-07-29:63296712021-07-29T17:32:00+02:002021-07-29T17:32:00+02:00 Des origines au XIX ème siècle : La vie théâtrale à...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><strong>Des origines au XIX<sup>ème </sup>siècle :</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">La vie théâtrale à Saint-Nazaire débute avec l’obtention du statut de Ville accordé au XIVème siècle, et l’instauration d‘une foire ayant lieu chaque 20 juillet à l’occasion de la Sainte-Marguerite. Des troupes itinérantes venaient alors dresser une scène et se produire dans des Mystères et de courtes farces que les spectateurs suivaient debout. A la demande de Gabriel de Goulaine, vicomte de Saint-Nazaire, le roi Louis XIII remplace en 1614 cette foire par deux autres, </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">le 24 juin, </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">à la Saint-Jean-Baptiste, et le 14 septembre, à l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix</span><a style="color: #000000;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">. A la même période le genre théâtral évolua : les comédiens jouaient des spectacles avec une introduction de genre comique suivie de tragédie à l’antique. Les troupes furent aussi plus nombreuses et au cours du XVII</span><sup style="font-family: 'times new roman', times, serif;">ème</sup><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> elles vinrent régulièrement se produire dans les auberges de la ville, </span><em style="font-family: 'times new roman', times, serif;">L’Empereur</em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">, </span><em style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Le Lion d’or</em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">, </span><em style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Le Roi de Suède</em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">, devant un public assis et qui consommait durant le spectacle. Certaines de ses troupes furent invitées à se produire au château de la Motte-Allemand devant la famille de La Haye du Sable, seule parmi les familles seigneuriales vivant à l’année dans la paroisse avec des moyens financiers importants. Au cours du XVIII</span><sup style="font-family: 'times new roman', times, serif;">ème</sup><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> siècle, ces représentation seigneuriales disparurent peu à peu ; la société aristocratique et bourgeoise préférant se distraire en jouant elles-mêmes devant leurs amis.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">La Révolution et l’Empire ayant instauré une forte censure, la vie théâtrale devient alors presque inexistante, et la commune n’a plus droit qu’à une seule foire, tenue le 30 avril<a style="color: #000000;" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Il faut attendre la Restauration pour que des théâtres ambulants se produisent à nouveau régulièrement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><strong>1857 à 1886, le premier théâtre nazairien</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">Le premier théâtre, dit <em>Théâtre de Saint-Nazaire</em>, situé au 7 rue de Saillé, était un théâtre privé avec troupe à demeure. Il fut fondé en octobre/novembre 1859 par Martial Boguier, (°1829). Fils d’un gendarme, horloger de formation, il ouvrit une boutique à Pontchâteau mais joua la comédie à Nantes au théâtre Graslin dès 1855, sous le nom de <em>Boguier le jeune</em>. Le 15 décembre 1859, alors qu’il s’était établi à Saint-Nazaire, Martial Boguier fut déclaré en faillite personnelle par le tribunal de Pontchâteau par suite de la plainte de son fournisseur en horlogerie. Le tribunal prononça la saisie de ses biens immeubles et meubles, et son emprisonnement pour dettes. La Troupe demanda par pétition, le 7 janvier 1860, à pouvoir continuer à travailler. Martial Boguier fut rapidement libéré, mais à partir de cette aventure, il se fit connaitre sous le nom de <em>Monsieur Martial</em>. La première pièce jouée fut un drame en cinq actes, <em>Le médecin des enfants</em>, d’Auguste Anicet-Bourgeois et Adolphe d'Ennery<a style="color: #000000;" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>. Préférant être acteur, Monsieur Martial donna en 1867 la direction de la troupe à monsieur de Saint-Martin, qui resta jusqu’en 1875. La programmation comportait du théâtre classique, tel <em>Tartuffe</em> de Molière en octobre 1866, des drames en cinq actes et six tableaux, généralement suivis d’un vaudeville en un acte, (en septembre 1866 fut ainsi joué <em>Les Chauffeurs ou Pierre Lenoir</em> d’Eugène Sue, drame en cinq actes, qui fut suivi de <em>Jean Torgnol ou le retour du marin</em> d’Eugène Grangé et Lambert Thiboust, vaudeville en un acte), des vaudevilles, comédies-bouffes et des opérettes en trois actes. A partir de 1880, la Troupe du Théâtre de Nantes vient se produire régulièrement dans la salle, ainsi que des troupes parisiennes en tournée, (notamment celle de l’Opéra Comique ou de François Achard avec Nancy Vernet). L’orchestre de l’<em>Orphéon de Saint-Nazaire</em>, l’une des sociétés musicales locales, s’ajouta à la programmation avec des opérettes et des opéras-bouffes, interprétés en alternance avec les représentations théâtrales. Quelques chansonniers vinrent de Paris se produire, tel Octave Dupré de La Roussière, (1851-1933), durant la saison de l’hiver 1885-1886.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-6281056" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/02/00/1416480037.jpg" alt="theatre,cinema,music-hall,aristide-briand,trianon,athenée,salomn,wolff,delemarre,bacino,; saint-nazaire" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><em>Photographies de Monsieur Martial en comédien entre 1870 et 1875, Fonds & Collections Odoevsky Maslov.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><em> </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">La salle de théâtre est décrite comme délabrée en 1886 ; elle fut fermée sans explication en février 1887 en pleine programmation. En 1888 le bâtiment changea de propriétaire pour devenir le Grand-Bazar Delzieux<a style="color: #000000;" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>, puis fut rasé en 1904 pour faire place à <em>L’Epicerie Moderne</em>.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-6281053" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/01/02/2762300795.jpg" alt="theatre,cinema,music-hall,aristide-briand,trianon,athenée,salomn,wolff,delemarre,bacino,; saint-nazaire" width="554" height="362" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><em>La rue de Sailé en 1899, sur un plan de réalignement conservé aux Archives Départementales de Loire-Atlantique ; on distingue au 7 l'ancien théâtre devenu épicerie Delzieux.</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><strong>1875-1889, deux projets avortés :</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Contrairement à ce qui a été souvent écrit, ou du moins trop repris sans vérification, le projet de ville/quartier annoncé par Alphonse Césard dans Le Monde Illustré du 15 avril 1865, qui devait, entre autres, comprendre un théâtre, ne fut jamais un projet réel, mais uniquement une escroquerie. Il avait été dit aux petits épargnants qu'ils pouvaient spéculer en prenant des actions auprès d'une société écran, relevant d'un montage d'autres sociétés actionnaires basées à l'étranger. Ce qui avait été promis d'être construit sur le domaine féodale du Manoir du Sable n'a jamais fait l'objet de plans. Seules les vues illustrant l'article de 1865 furent dessinées, (voyez à ce propos l'un de nos articles précédents : <a style="color: #000000;" href="http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/03/20/la-speculation-nazairienne-durant-le-second-empire-6137439.html">http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/03/20/la-speculation-nazairienne-durant-le-second-empire-6137439.html</a>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il n’existe en réalité au 19<sup>e </sup>siècle que deux véritables projets, l’un privé, l’autre municipal :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">En janvier 1875, Alphonse Pinguet, (Saint-Benoit-du-Sault 16 décembre 1832 – 7 janvier 1888 Saint-Nazaire), architecte voyer de la Ville<a style="color: #000000;" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>, qui réalisa les villas de Porcé, le château des Charmilles, et les Halles, aujourd’hui situées à Penhoët, présenta les plans de reconversion de l’ancienne minoterie, située au 49 de la rue du Croisic, en un théâtre de 700 places, avec buvette au rez-de-chaussée, foyer au première étage, et logement du second. Les plans furent exposés à la librairie Blanchet. Le projet devait être financé par la constitution d’une société de 400 actions devant rassembler 40.000 fr. Malgré la sollicitation de la Municipalité, la société ne vit jamais le jour.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">En mars 1890, la Municipalité organisa un concours pour la réalisation d’un théâtre municipal à construire sur un terrain municipal situé Place Marceau. La clôture du concours fut fixée au 31 décembre 1890, et le cahier des charges fixait la dépense à 230.000 fr, honoraires d’architecte compris, fixées à 5%<a style="color: #000000;" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>. Dix-sept projets furent soumis au jury, qui choisit en janvier 1891, celui émis par Jean-Pierre Pécaud, (Nozay 6 janvier 1839 – 10 octobre 1896), architecte de la Ville qui avait réalisé en 1877-1878 le Palais de Justice, et en 1889 la Sous-Préfecture<a style="color: #000000;" href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>. Le projet de théâtre ne fut soumis au vote du Conseil qu’en 1895, et fut rejeté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><strong>1886-1939, les théâtres ambulants :</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">La fermeture du théâtre de la rue de Saillé entraina la nécessité de solliciter des théâtres ambulants. A partir de 1886, le Théâtre Gaillet, de petite structure, s’établissait Place du Bassin. Il était dirigé par Joseph et Edouard Gaillet, et présentait, les dimanches et lundi, des drames en cinq actes et des comédies bouffes, avec des airs chantés. Ce théâtre se produit à Saint-Nazaire durant une dizaines d’années. Ces théâtres forains se succédaient tout au long de l’année et revenaient régulièrement. Par exemple, en 1893, vint en janvier le Théâtre Ganelli, sur la place du Bassin, qui présenta <em>Le canard à trois becs</em>, un opéra-bouffe en trois actes, de Jules Moinaux et Emile Jonas, et une revue en sept tableaux, <em>Saint-Nazaire fin de siècle</em>, « <em>commise par un autochtone qui tenait à conserver l’anonymat</em> <a style="color: #000000;" href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>». Le même mois, le théâtre Futelais, s’établit place Marceau, y joua la comédie <em>Les Français au Dahomey</em>, avec une troupe de vingt-cinq acteurs en partie maquillés en indigènes dans le plus parfait mauvais goût du racisme primaire. D’avril à juin on vit le Théâtre Rey-Bono, interprétant un opéra-comique en trois actes, <em>La Mascotte</em> d'Edmond Audran. Ce théâtre manqua de brûler, car le préposé à l’allumage des becs de gaz fit une fausse manipulation et enflamma la bouteille d’esprit de vin qui lui servait à l’allumage, provoquant la panique parmi les spectateurs. En septembre, au moment de la Foire annuelle de Saint-Nazaire, vint le Théâtre des Fêtes de Paris, dirigé par Guélin, qui proposa <em>César Borgia ou la nuit des fantômes</em>, drame en cinq actes de Henri Crisafulli et Édouard Devicque, où coups de poignards et poisons ponctuent les scènes jusqu'à l’écœurement, heureusement contrebalancé le même soir par <em>La Consigne est de ronfler</em>, vaudeville en un acte d’Eugène Grangé et Lambert Thiboust.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">Il vint plusieurs fois le Théâtre Chabot, dirigé par Pierre-Victor Chabot, (1820-1897), qui usurpait le nom de la famille noble éteinte des Chabot de Gironville, et à qui, Eugène, son fils, succéda. En décembre 1894, il interpréta <em>Le Bossu ou le Petit Parisien</em> de Paul Féval, drame de cape et d'épée depuis plusieurs fois remonté au cinéma, dans lequel Lagardère venge le Duc de Nevers en cinq actes et douze tableaux, et <em>La Porteuse de Pain</em>, adaptation d’un roman-feuilleton de Xavier de Montépin, parut initialement dans <em>Le Petit Journal</em> dix ans auparavant. Le Théâtre Chabot fut hérité par la fille d’Eugène, Gabrielle-Andrée, qui l’apporta en dot à Auguste Borgniet. Il devint le Théâtre Bodignet, puis en 1929 le Théâtre Borgniet-Delemarre, dont nous reparlerons.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><img id="media-6281075" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/01/02/2219312575.jpg" alt="theatre,cinema,music-hall,aristide-briand,trianon,athenée,salomn,wolff,delemarre,bacino,; saint-nazaire" width="538" height="340" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Le Théâtre Chabot</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">Plus curieux, le <em>Théâtre Mondain</em>, qui proposa des « <em>visions d’art</em> », c’est-à-dire des tableaux vivants inspirés d’œuvres aux femmes peu habillées, ou patriotiques dans le gout pompier d’alors ; Miss Chromo, (de son vrai nom Germaine Chabot, décédée en 1964), qui, corset et chevilles visibles, dansait de façon provocante à la manière du personnage de <em>Lola</em> de Jacques Demy, les tours de prestidigitation et d‘ombromanie de Bénévol, « <em>le coupeur de tête</em> ». Le Grand Théâtre des Nations, théâtre lyrique d’une capacité de deux-cents places, dirigé par A. Casti, qui faisait le tour de la Bretagne, présenta successivement en décembre 1897 <em>Les Cloches de Corneville</em>, opéra-comique en trois actes de Robert Planquette, <em>Le Petit Duc</em>, opéra-comique en trois actes de Charles Lecocq, <em>Les Mousquetaires au couvent</em>, opérette en trois actes de Louis Varney, (ce théâtre devint par la suite le <em>Théâtre Pérès-Chabot</em>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">On vit aussi sur la place Marceau la <em>Tournée Moncharmont et Luguet</em>, qui le 31 octobre 1899 présenta <em>Cyrano de Bergerac</em>, d’Edmond Rostand, avec Jean Daragon dans le rôle principal. La troupe se composait de trente interprètes, et disposait en plus des décors changeant plusieurs fois au cours des cinq actes, de deux-cents costumes.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><img id="media-6281076" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/01/01/2255705524.jpg" alt="theatre,cinema,music-hall,aristide-briand,trianon,athenée,salomn,wolff,delemarre,bacino,; saint-nazaire" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><em>Jean Daragon, fonds et collections Odoevsky Maslov</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">Cependant, c’est surtout le <em>Théâtre Delemarre Frères</em>, dirigé par Jules Delemarre, (1854-1930), et Henri Delemarre, (1858-1938), qui marqua l’histoire nazairienne.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><img id="media-6281073" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://saint-nazaire.hautetfort.com/media/02/01/2565716465.jpg" alt="theatre,cinema,music-hall,aristide-briand,trianon,athenée,salomn,wolff,delemarre,bacino,; saint-nazaire" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt; color: #000000;"><em>Jules </em><em>et </em><em>Henri </em><em>Delemarre</em></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">Ce théâtre itinérant fut fondé en 1830 par Pierre-Louis-Joseph dit Prosper Delemarre, (Valenciennes 22 février 1810–1880). Il s'agissait à l’origine d'un théâtre de marionnettes ; Prosper transmit à ses fils en 1878, qui, en 1880 commencèrent à y introduire des comédiens de scène, et qui en firent un théâtre de troupe en 1895. Il fut alors le plus grand théâtre démontable de France, avec un barnum de 40 m de long, abritant un théâtre à l’italienne aux galeries de loges dorées, d’une capacité de 1.200 places, avec trente artistes qui participaient aux montages et démontages de la structure et de ses trois-cents décors, voyageant dans treize voitures hippomobiles ou deux trains. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color