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MILIQUE
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BADINER AVEC L'HUMOUR 5
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-06-01:5794449
2016-06-01T11:11:00+02:00
2016-06-01T11:11:00+02:00
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5356567" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/02/2972575662.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;"><strong>A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.</strong></span><br /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;"><strong>Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>BADINER AVEC L'HUMOUR </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-size: 18pt; color: #008000;">5<br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Sans discontinuer, dans l'assidu éreintant des naufragés latents, il s'inscrit sans faiblir du côté d'un certain enthousiasme de vie. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et c'est bien à son aptitude à tolérer le réel jusque dans ses infamies, que l'humour, libéré par nature de l'obligation d'être libre, tient la souffrance à distance et détermine en présents les espoirs en devenir.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Si l'humour semble parfois parler au soleil avec quelque insolence, il faut tout de même prendre garde qu'elle ne soit pas que cela! Qu'elle n'en soit pas l'expression récurrente. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Car l'insolence, qui est en quelque sorte une manière d'impertinence dépourvue d'esprit, n'est pas toujours à même d'être drôle. En revanche le drôle l'est souvent lorsqu'il reste contenu dans des limites qui n'existent pas.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Jean-Marie Thévoz
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Matthieu 25. Faire fructifier nos talents
tag:clamans.hautetfort.com,2014-11-21:5494581
2014-11-21T15:20:00+01:00
2014-11-21T15:20:00+01:00
16.11.2014 Matthieu 25 Faire fructifier nos talents 1 Thess 5 :...
<p>16.11.2014<br />Matthieu 25<br />Faire fructifier nos talents<br /><br />1 Thess 5 : 1-5 Matthieu 25 : 14-30<br />Téléchargez le texte : <a id="media-4769210" href="http://clamans.hautetfort.com/media/01/00/1042871443.pdf">P-2014-11-16.pdf</a><br /><br />Chères paroissiennes, chers paroissiens, <br />Dans l’Evangile selon Matthieu, l’enseignement de Jésus se conclut par une série de paraboles. Celle que vous venez d’entendre est l’avant-dernière. Elle est précédée de la parabole des 10 jeunes filles, dont certaines étaient imprévoyantes (<a href="http://clamans.hautetfort.com/archive/2013/11/27/se-forger-des-outils-pour-affronter-le-malheur-5231962.html">Prédication du 24.11.2013</a>). Elle est suivie de la grande parabole du jugement où Jésus déclare que donner un verre d’eau au plus petit des humains, c’est lui donner à boire à lui. <br />Dans cette parabole dite des talents, Jésus illustre le temps de l’Eglise, entre son départ et son retour. Il est question d’un maître qui laisse sa maison et ses biens à ses serviteurs, pendant le temps de son absence. Il leur confie la gestion des ses biens. <br />Selon les traductions, il leur confie des pièces d’or, ou des talents, ce qui reproduit le texte grec. J’ai fait une petite recherche sur ce qu’était un talent. Un talent, c’est d’abord la quantité contenue dans une amphore. Selon les époques, cela a varié entre 60 et 20 litres. A l’époque gréco-romaine de Jésus, l’amphore moyenne de 26 litres était devenue la norme. Un talent d’or correspond donc à 26 kg d’or, ce qui, au prix actuel, représente un million de francs suisses. <br />Ainsi, dans cette parabole, le premier serviteur reçoit 5 millions, le deuxième 2 millions et le troisième un million. Autant dire que le don est immense, ce qui souligne non seulement la générosité du maître, mais surtout sa confiance, sa confiance dans chaque serviteur. <br />Ensuite la parabole nous montre deux attitudes face à cette remise. Le premier et le deuxième serviteur se mettent au travail. Le récit utilise trois verbes : ils vont, ils travaillent (font du commerce) et ils gagnent. Puis pour le troisième serviteur, le texte dit : il s’éloigne, il creuse la terre, il cache. <br />Rien n’est dit de ce que pensent les premier et deuxième serviteurs. Par contre le récit nous dit ce que pense le troisième. Il pense que le maître est « dur, qu’il moissonne où il n’a pas semé, qu’il récolte où il n’a pas planté » (Mt 25:24). Ce serviteur a peur (v.25) de son maître. Il est dans une attitude de défiance. Il pense carrément que son maître est un voleur et un accapareur injuste. <br />On voit là, combien notre action peut être modelée par notre vision, notre interprétation des choses. Si nous voyons la vie comme injuste, le monde comme dur et cruel, alors nous allons nous replier dans la peur et le retrait. Nous serons paralysés. Il ne nous sera pas possible de nous déployer, de nous ouvrir, de partager nos talents avec d’autres. Il s’en suivra, tout naturellement pourrait-on dire, que la vie sera amère et que tout finira dans les grincements de dents (v.30). <br />Le repli entraine le repli. La fermeture conduit à plus de fermeture encore. Alors que l’ouverture conduit à plus d’ouverture encore, le succès entraine le succès, comme on dit. <br />Au point qu’un sociologue a défini la phrase « On donnera à celui qui a et l’on retirera à celui qui n’a pas » (v.29) comme l’« effet Matthieu »* qu’on peut observer aussi bien dans le monde économique que dans celui des célébrités et du show-biz.<br />Mais ce n’est pas à cela que pensait Jésus. Par cette parabole, Jésus nous interroge sur ce que nous faisons du don merveilleux de la vie que nous avons tous reçu. Avec la vie, nous avons reçu des capacités relationnelles qui valent des millions. C’est notre richesse. Ce sont nos talents. Au point que le nom de cette mesure de quantité est devenu le synonyme de dons extraordinaires, de capacités, d’aptitudes. <br />Chacun de nous a reçu des talents, et Jésus nous invite à les mettre en œuvre, à aller, travailler et faire fructifier nos aptitudes, nos talents. <br />Et ce qui différencie les serviteurs, ce n’est pas la quantité obtenue, le premier et le deuxième serviteurs doublent leurs parts de la même façon. Ce qui différencie les serviteurs, c’est la confiance ou la défiance qu’ils ont par rapport au maître — ou à la vie. <br />Celui qui est défiant, et bien il enterre son talent. Il enterre en fait sa vie, il renonce à vivre. Dans cette vie-là, il est déjà mort et enterré. <br />Celui qui fait confiance, il se lance et il est récompensé. Il gagne, il double sa mise, il est félicité par le maître et il « entre dans sa joie », c’est-à-dire faire la fête avec son maître, entrer dans le Royaume de Dieu. <br />Tout se joue sur la confiance, et la confiance entraine la confiance. Et des petites choses confiées on peut passer à de grandes choses. <br />Chacun a reçu un talent, au moins. Chacun, s’il fait confiance en la bonté du maître, de Dieu, de la vie, peut le faire fructifier. <br />Aujourd’hui, nous sommes-là aussi, pendant l’Assemblée paroissiale qui va suivre, pour reconnaître que Sylvie Dépraz a fait fructifié son talent. Nous sommes là pour lui confirmer que nous souhaitons lui confier la responsabilité d la paroisse, parce qu’elle a été fidèle en toutes sortes de choses pendant ces deux années écoulées. Nous lui faisons confiance. Nous reconnaissons son talent. Nous nous réjouissons qu’elle puisse être un exemple pour chacun et spécialement pour notre jeunesse, un exemple d’engagement, un exemple de vocation, un exemple de prise de responsabilité dans l’Eglise. <br />Chacun a reçu un talent, que chacun aille, travaille et fasse fructifier son talent et entre dans la joie du maître. <br />Amen<br /><br />* Le terme est dû au sociologue américain <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_King_Merton">Robert K. Merton</a>. <br />Robert K. Merton, « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Matthieu">The Matthew Effet</a> », Science, vol. 159, no 3810, 1968, pp. 56-63 (<a id="media-4769203" href="http://clamans.hautetfort.com/media/00/01/4012243930.pdf">pdf</a> à télécharger)<br /><br />© Jean-Marie Thévoz, 2014</p>
MILIQUE
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CHIMÈRE DISCORDANTE
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-02-02:4945134
2013-02-02T10:08:00+01:00
2013-02-02T10:08:00+01:00
CHIMÈRE DISCORDANTE Il arrive que l’être...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3906988" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/577691928.jpeg" alt="PAISIBLE.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>CHIMÈRE DISCORDANTE</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il arrive que l’être humain parfois s’enraye</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>(comme on le dirait d’une arme)</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Pourquoi?</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Est-ce à cause de cette aptitude manifeste</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A remettre régulièrement en question</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ce qui paraît pourtant comme acquis?</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il y a cet accablement à observer ces forces</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qui décroissent et provoquent</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Toute une mémoire à cicatriser.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et puis cet avenir indiscernable</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ou alors sous la seule forme</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>D’un futur incertain et velléitaire.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Tout cela ne peut que rendre</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Au final, on se retrouve personnage en marge,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>En quête d’amour, en recherche de sens.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Par bonheur, il existe presque toujours</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Une apaisante accalmie après les bourrasques</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ne reste plus alors qu’à s’ensonger encore</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Au creux de chimères à jamais discordantes.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
VALERIE BERGMANN
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Le prix à payer...
tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2011-12-03:3891993
2011-12-03T02:01:00+01:00
2011-12-03T02:01:00+01:00
La nuit, le vent, le froid, la pluie rendaient mon humeur encore plus...
<p class="MsoNormal"><br /><img id="media-3322708" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://valeriebergmann.hautetfort.com/media/01/02/1635623605.png" alt="livre,écriture,littérature,style,question,aptitude" />La nuit, le vent, le froid, la pluie rendaient mon humeur encore plus sombre. L’obscurité due au mauvais temps masquait totalement le ciel. Les étoiles semblaient s’être éteintes. Je faisais comme tous les soirs, et quelquefois même tard dans la nuit, ce que j’appelais ma ronde nocturne. Je descendais de la chambre afin de m’assurer que mes chevaux aillent bien, ce qui était le cas. La ponette dormait lovée entre les jambes de Jimmy, qui semblait imperturbable, plongé dans le sommeil paradoxal des équidés, c’est-à-dire, qu’ils ne dorment que d’un œil. Le battement de la porte de la cave, interrompait le silence de la nuit. Il fallait réparer le verrou, ou le changer. Mais mon mari avait suffisamment de travail, pour que je lui en laisse le temps. La pluie, faisait sortir une odeur d’humidité, qui accentuait la fragrance de la terre mouillée. Après m’être rassurée, je remontai dans la chambre où mon époux dormait, ainsi que ma chienne, d’un profond sommeil, à l’inverse des chevaux.</p><p class="MsoNormal">Je ne pouvais me résigner à rester couchée. Les douze coups de minuits venaient de faire basculer la nuit dans un jour nouveau. Je respirai en profondeur, tentant de me calmer. Le vent avait une forte emprise sur moi, celle de me crisper, de mettre mes nerfs à vif. Je n’étais pas satisfaite de mes créations de la journée. Pas de corps à corps avec moi-même. Mon ambition s’en trouvait déstabilisée. En effet, j’avais peu dormi et beaucoup lu. Un peu de tout, beaucoup de rien ! Je détestais cette façon de m’opposer à une rigueur certaine et nécessaire à un travail aboutit. Je venais de relire le contenu de mon blog, et j’y trouvai une faute d’orthographe, de plus, la beauté des photos publiées n’étaient pas à la hauteur de mes espérances, ainsi que les quelques lignes qui les illustraient : médiocrité, malaise, mal-être. Méthode, voilà je manquais de méthode. J’étais comme un musicien sans son instrument.</p><p class="MsoNormal">Donner forme à ce que l’on vit au quotidien n’était pas une mince affaire, contrairement à ce que l’on pouvait imaginer. Cela induit à la coïncidence des phrases, la cohésion des mots. Je devais me soumettre à la chronologie de ma vie, clarifier ce qui méritait de l’être. Je réalisais qu’écrire sa vie, c’était se mettre en danger. Soudain, je ressentis une certaine angoisse. Donner forme au passé, aux évènements représentaient parfois un problème. Mon excessivité légendaire était une menace supplémentaire, un risque de perdition totale. Voilà l’état dans lequel je m’étais plongée, au risque de me noyer ; je devais illico refaire surface, et suivre la chronologie de ces journées. Ceci représentait la vision d’un horizon plutôt trouble. Mais je savais que je ne perdrai pas pieds. L’attrait de la nouveauté m’excitait et m’effrayait simultanément. La littérature ne souffrait aucune faute, j’avais trop de respect pour elle. Il fallait que la vie s’écrive comme elle s’écoulait, avec fluidité. J’oubliais le fait de n’avoir pas fait d’études de Lettres, et donc, je devais être deux fois plus irréprochable, tout en restant humble avec moi-même. J'écoutai l'interview de l'écrivaine Annie Ernaux, elle discourait exactement du sujet qui m'incombait, sur France Culture. Un seul de ses mots et elle me rendit à moi-même, inspiration, merci Madame. Je n'oubliai pas de commander expréssement son dernier livre, "L'Atelier noir", dans lequel, elle racontait avec véracité, sa vie de manière quotidienne. Cela risquait donc de m'aider dans ma démarche. Effectivement, j'étais en accord total avec ses dires. J'avais déjà lu "Passion simple" ainsi que "Journal du dehors". Cette personne me sembla être en adéquation avec l'idée que je me faisais de l'écriture. Cela ne datait pas d'hier. Pour éviter toutes formes de plagiat, je devais être très vigilante. La frontière était infimement sensible.</p><p class="MsoNormal">Mon histoire regardait mes futurs lecteurs, et je ne perdais pas de vue le but d’un bon ouvrage, celui d’apporter quelque chose d’utile. Je n’écris pas pour faire bien. Si le style suit le texte, ce sera une aubaine. Le rythme des descriptions était un moteur essentiel. Je ne doutais pas du bien fondé de mon engagement, j’étais décidé de mener à terme ce projet, quoi qu’il ait dû m’en coûter. Oui, j’allais replonger dans un passé douloureux, et c’était le seul moyen de faire fonctionner ma mémoire. Je ne dois pas avoir peur, j’étais terriblement seule, mon entourage n’avait rien à m’offrir quant à la question qui se posait ; je devais me débrouiller par mes propres moyens, sans attendre l’aide de quiconque. La trame, ajoutée à une cohérence harmonieuse, cela n’incombent et n’incomberaient toujours que moi. Je m’attendais au pire, car je savais ce (ceux) qui m’attendait (aient). Je savais les coups qu’il me faudrait esquiver.</p><p class="MsoNormal">Puis, je ne sais pas par quel miracle, enfin détendue, je me mis à sourire. Un grand sourire. « Allez, petite, tout cela n’est que simple littérature après tout ! (Humour), alors, zen… Voilà l’occasion de savoir une bonne fois pour toute si tu es apte à l’élaboration de ce livre en prévision, cet œuvre qui te taraude tant depuis des années, savoir si oui ou non, tu es capable de raconter ta vie, et de la mettre en forme au jour le jour de manière littéraire, c’est toujours ce que tu as voulu faire, n’est-ce pas, Ecrire,( le E majuscule a toute son importance) ; reste à savoir si Dieu guidera tes premiers pas dans la grande famille des intellectuels, mystère… »</p><p class="MsoNormal">C’était le prix à payer, et je n’étais pas très « riche », alors, courage ! </p>
Pat
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Une belle année de paix, d'amour et de pardon
tag:www.mesyeuxetmamainpourledire.com,2010-01-10:4850633
2010-01-10T13:36:05+01:00
2010-01-10T13:36:05+01:00
2008 et 2009 sont derrière nous. Nous sommes tous à faire le constat de...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">2008 et 2009 sont derrière nous.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Nous sommes tous à faire le constat de cette dernière année écoulée.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Les bons moments, les moins bons.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Les coups durs, les bonheurs, les rires, les pleurs, les heurts, les succès.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Nous faisons le constat de la richesse supplémentaire que nous emportons au plus profond de nous même avec cette fin d’année. Car, il faut bien se le dire, chaque événement est un trésor, un pas vers la maturité et la sagesse. Un regard sur l’autre et sur moi-même, une leçon de vie…</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">J’avance. J’avance doucement. Je gravis ce chemin de vie qui est le mien et que j’ai choisis en partie. Je marche sans trop de certitudes sur cet avenir mais je marche. J’essaye de prendre le temps de regarder à droite et à gauche et de ne plus me focaliser sur ma propre douleur que vous avez tous eu l’amour de partager avec moi. Je marche le cœur empli d’amour pour vous, mes proches, ma famille, mes amis chers, ma tendre nénette.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Le cœur empli de cette tendresse qui ne demande qu’à envelopper l’autre pour le soigner de ses blessures, le nettoyer de ses peurs, le rassurer sur ses aptitudes au bonheur.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Le bonheur est certainement là, dans la conscience que nous « mettons » dans chaque instant de notre vie. Le pas qui nous fait avancer, le regard qui nous fait voir, la lucidité qui nous fait comprendre, la tolérance qui nous fait pardonner.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">A vous tous, je vous souhaite une belle année…</span></p>
L'Hérétique
http://heresie.hautetfort.com/about.html
Une éducation meilleure dans un monde meilleur...
tag:heresie.hautetfort.com,2009-03-22:2109010
2009-03-22T16:37:00+01:00
2009-03-22T16:37:00+01:00
Je n'allais pas en demeurer là quant à notre débat avec Fred (Démocratie...
<p>Je n'allais pas en demeurer là quant à <a href="http://demsf.free.fr/index.php?post/2009/03/14/enseignement-Obama-heresie">notre débat avec Fred</a> (Démocratie sans frontières) à propos de l'éducation. Deux remarques avant toutes choses : je sais que c'est un fervent défenseur d'Obama, mais il ne me fera pas pour autant renoncer à l'idée que ce n'est pas en stigmatisant les enseignants que l'on fait avancer l'école. Dans son dernier billet, il répond qu'Obama a simplement parlé d'évaluer les profs et de séparer le bon grain de l'ivraie.</p> <p>Avant de poursuivre, je tiens à dire d'abord que je souscris pleinement <a href="http://ataraxosphere.canalblog.com/archives/2009/03/15/12983539.html">aux conclusions de Florent</a> (Ataraxosphère) sur la nécessité d'une filière d'excellence partout ce qui revient à faire porter l'égalité sur l'aspect territorial. En revanche, je ne m'accorde pas avec certaines de ses prémisses sur les aptitudes : elles ne sont peut-être pas identiques pour tous, mais je parlerais de diversité, et encore, je me défie des implications de ce positionnement. Subrepticement, cela revient aussi à avaliser la théorie des dons (naturels) dont je me défie tout à fait. Je préfère penser qu'un enfant est d'abord une construction, bien qu'elle ne se fasse pas de rien : comme Abélard et les plus modérés des Nominalistes (en somme les Conceptualistes), je pense qu'il existe des pré-universaux qui permettent à l'esprit de se construire. Ne me demandez pas ensuite comment exactement la mixture se fait, je n'ai pas assez étudié la question. J'observe que je retrouve des raisonnements voisins chez Mises et Mengler avec leurs stimulis nerveux et leurs catégories logiques pour la praxéologie. Bref, pour faire court, je reconnais une diversité des aptitudes pas une inégalité, et j'ajoute que je ne suis pas convaincu que ces aptitudes soient d'origine naturelle. Pour finir sur ce point, je pense que tout une classe d'âge devrait pouvoir atteindre un bon niveau scientifique, littéraire et plus généralement culturel indépendamment de ses aptitudes ou non. C'est d'abord l'atmosphère ambiante qui déterminera ou non la possibilité d'un tel but, pas la présence d'aptitudes ou non. L'école ne devrait donc pas travailler sur des aptitudes mais sur des formes d'esprit différentes et sur des rythmes différents adaptés aux histoires particulières.</p> <p>Mais pour revenir à mon premier point, je m'oppose en revanche frontalement à l'un et à l'autre sur la question de l'évaluation. Car QUI évalue, in fine ? Ce que propose Florent, c'est que cela soit le chef d'établissement (Fred aussi) : super ! quelqu'un qui doit sa place, certes à un concours, mais aussi à sa carrière "politique" et à ses contacts au sein de l'administration. Pantouflage garanti. Voilà qui risque de servir les intérêts des cire-pompes et des bien en cours. En outre, toutes ces évaluations ont ceci de stupide qu'elles portent sur un objet dont les effets se mesurent sur une période fort longue. Les élèves qui suivent l'instruction des enseignants en retirent ou non des bénéfices immédiats mais pas seulement : bien plus tard, c'est parce qu'ils ont lu telle chose, parce qu'on leur a dit telle chose ou parce que tel comportemen t les a marqués qu'ils agiront d'une manière ou d'une autre.</p> <p>J'imagine qu'évaluer les enseignants va se faire à l'aune de toutes les réformes à la c... que subit l'Éducation Nationale depuis plusieurs décennies désormais. Dans le sens du vent aujourd'hui, à contre-courant demain.</p> <p>Venons-en aux parents : il va falloir se coller dans la tête que les parents ne sont pas des consommateurs et ne doivent pas le devenir. Toute comparaison avec de la consommation ordinaire de service est donc nulle et non avenue. D'ailleurs, si le MoDem veut retirer l'Éducation du champ marchand, c'est entre autres pour en finir le consumérisme éducatif. Quand <a href="http://www.leseuropeens.fr/92/#more-318">le MoDem définit l'Éducation comme un Bien supérieur</a>, ce que le MoDem voudrait voir appliqué à l'Europe, ce n'est pas pour voir rappliquer par la petite porte des méthodes d'évaluation qui conviennent très bien pour des produits de grande distribution mais pas pour de la connaissance.</p> <p>Oh, certes,Fred voudrait de la «marge de manoeuvre» pour les chefs d'établissement : la riche idée que voilà ! Voilà qui va lui permettre d'engager ses copains et de virer tout mauvais esprit qui ne se coucherait pas devant d'éventuels diktats. Voyons Fred, le bien du chef d'établissement est-il le même que celui du prof ? ou même de l'élève ? Là encore, la comparaison avec l'entreprise n'est pas adaptée : dans une entreprise, le bien de l'entreprise est profitable à tous. Plus simplement, le chef d'entreprise ne cherche pas à faire carrière, il chercher à développer son entreprise. Rien de tel avec un établissement scolaire où le but principal du chef d'établissement sera au mieux de faire carrière. Et pour cela, il faudra par exemple accueillir avec le sourire les suppressions de postes ou bien les lois d'un jour (lubies de ministres et autres). C'est ainsi que les plus vils ou les plus adroits seront récompensés. Mais certainement pas ceux dont la dynamisme apporter le mieux à son établissement.</p> <p>J'en finis tout de même avec cette volée de bois vert vis-à-vis de Fred pour lui dire que sa conclusion est la seule chose de son article avec laquelle je sois d'accord. C'est en effet l'éducation de l'enfant qu'il faut placer au centre du système scolaire et non l'enfant lui-même.</p> <p>J'ajoute que concerant le "marché" des enseignants, en effet il n'est pas uniforme. Il conviendrait, je le pense, d'affecter les fonds attribués à la formation continue (souvent bidon) à des formations de qualité (un partenariat avec le CNAM, par exemple, qui est une véritable référence) afin de permettre aux enseignants de faire un jour autre chose dans leur vie, plutôt que de suivre des modules bidon sur la voix, le cri primal et cetera...</p>