Last posts on anti-system2024-03-28T15:58:54+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/anti-system/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlNotes sur deux résistants antiSystèmetag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-08-28:51462402013-08-28T00:08:00+02:002013-08-28T00:08:00+02:00 Notes sur deux résistants antiSystème Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4222457" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/746360462.jpg" alt="antisyst1.jpg" /></p><h2 class="common-article"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Notes sur deux résistants antiSystème</strong></span></h2><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> Ex: http://www.dedefensa.org</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nous devons savoir et croire qu’à côté de l’exposé permanent des détails monstrueux de la menace qui pèse sur nous, avec la monstrueuse NSA notamment, ceux qui luttent contre cette menace avec un “rendement” inimaginable dans son rapport moyens-efficacité méritent bien autant, et même bien plus, d’être l’objet de notre attention. L’efficacité de leur action, leur courage, leur professionnalisme, leur habileté face au Système, constituent autant de motifs irrésistibles d’espoir dans l’accélération très rapide de l’effondrement du Système. Ces “héros de la Résistance”, bien connus ou parfois ignorés, sont non seulement un exemple du point de vue humain, mais encore plus un exemple du point de vue opérationnel. Ils démontrent l’extraordinaire vulnérabilité du Système, et, en quelque sorte, son espèce très particulière de bêtise, étrangement lié à la chose, donc aussi monstrueuse que la taille de la chose... (Parole de René Guénon, à toujours avoir à l’esprit : «<em>On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature…</em>») </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Nous allons prendre comme référence solide et “diluvienne” en un sens, avec nombre de citations, un article d’une longueur considérable de <a class="gen" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Maass"><span style="color: #c0c0c0;">Peter</span></a> <a class="gen" href="http://www.petermaass.com/"><span style="color: #c0c0c0;">Maass</span></a>, journaliste indépendant et auteur, que nous ne qualifierions pas de “dissident” complètement, mais qui n’est pas si loin de l’être. Maass a publié très récemment une interview de Edward Snowden dans le New York <em>Times Magazine</em> (voir notre texte du <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-banalisation_antisyst_me_de_la_crise_16_08_2013.html"><span style="color: #c0c0c0;">16 août 2013</span></a>), et c’est également dans ce NYTM du <a class="gen" href="http://www.nytimes.com/2013/08/18/magazine/laura-poitras-snowden.html"><span style="color: #c0c0c0;">18 août 2013</span></a> qu’est publié ce très long article sur le “couple” Greenwald-Poitras, mais surtout sur Laura Poitras. </span></strong></p><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La bohème Greenwald-Poitras au travail</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> <a class="gen" href="http://www.praxisfilms.org/about/laura-poitras"><span style="color: #c0c0c0;">Laura</span></a> <a class="gen" href="http://www.onthemedia.org/2013/aug/16/role-model-security-savvy-journos/"><span style="color: #c0c0c0;">Poitras</span></a>, cinéaste de films documentaires dont la substance est clairement antiSystème, qui a reçu de nombreuses récompenses et nominations pour ses travaux, est la cheville ouvrière de l’affaire Snowden, et peut-être la stratège de cette affaire, le <em>deus ex machina</em>. Bien qu’il soit inapproprié de proposer ce qui pourrait se rapprocher d’un classement entre Poitras et Greenwald, qu’il est bien préférable parce qu’honorable de les mettre côte-à-côté sans trancher là où il n’y a rien à trancher, il reste que Poitras apparaît, par ses méthodes, ses extraordinaires connaissances en matière de sécurité informatique, son comportement vis-à-vis des moyens d’identification et de répression du Système, beaucoup plus comme une résistante au sens opérationnel du terme que Glenn Greenwald. Il s’agit bien là d’un constat à la fois opérationnel et technique, et nullement d’un jugement de valeur sur leurs psychologies et leur engagements réciproques. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4222460" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3286815950.jpg" alt="Laura Poitras--672x359.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> L’extrait ci-dessous, qui met en scène aussi bien ces rapports entre Poitras et Greenwald, que la “base opérationnelle” de Greenwald à Rio-de-Janeiro, rend compte d’une situation insolite par un autre aspect. Cette “base”, l’habitation où Greenwald, qui est homosexuel, vit avec son compagnon, dans un environnement qui a toutes les allures d’une jungle, avec dix chiens dissipés et un chat philosophe, ressemble à une sorte de bohème qui serait aussi une installation rudimentaire de résistance. Il y a à la fois du <em>hippy</em> et du Paul Léautaud (pour l’esprit de la chose et les animaux) dans la description de ce chaos domestique, parcouru par les hordes d’animaux, avec Greenwald en <em>T-shirt</em>, devant son ordinateur, qui hurle par instant pour obtenir un peu de silence dans ce contexte jacassant. C’est pourtant là que s’élaborent la stratégie et la tactique de la plus formidable opération antiSystème jamais réalisée, mettant en jeu une technicité et des technologies d’une extraordinaire puissance et qui demande des capacités tout aussi extraordinaires. (Il y a dans cette description presque candide d'une sorte de clandestinité connue de tous et ainsi exposée à tous, le paradoxe fondamental de la lutte à ciel ouvert, et nécessairement à ciel ouvert pour bénéficier de l'apport de la communication, de l'antiSystème contre le Système.) </span></strong></p><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dans la jungle, avec dix chiens et un chat</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> «<em>Greenwald lives and works in a house surrounded by tropical foliage in a remote area of Rio de Janeiro. He shares the home with his Brazilian partner and their 10 dogs and one cat, and the place has the feel of a low-key fraternity that has been dropped down in the jungle. The kitchen clock is off by hours, but no one notices; dishes tend to pile up in the sink; the living room contains a table and a couch and a large TV, an Xbox console and a box of poker chips and not much else. The refrigerator is not always filled with fresh vegetables. A family of monkeys occasionally raids the banana trees in the backyard and engages in shrieking battles with the dogs.</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> »<em>Greenwald does most of his work on a shaded porch, usually dressed in a T-shirt, surfer shorts and flip-flops. Over the four days I spent there, he was in perpetual motion, speaking on the phone in Portuguese and English, rushing out the door to be interviewed in the city below, answering calls and e-mails from people seeking information about Snowden, tweeting to his 225,000 followers (and conducting intense arguments with a number of them), then sitting down to write more N.S.A. articles for The Guardian, all while pleading with his dogs to stay quiet. During one especially fever-pitched moment, he hollered, “Shut up, everyone,” but they didn’t seem to care.</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> »<em>Amid the chaos, Poitras, an intense-looking woman of 49, sat in a spare bedroom or at the table in the living room, working in concentrated silence in front of her multiple computers. Once in a while she would walk over to the porch to talk with Greenwald about the article he was working on, or he would sometimes stop what he was doing to look at the latest version of a new video she was editing about Snowden. They would talk intensely — Greenwald far louder and more rapid-fire than Poitras — and occasionally break out laughing at some shared joke or absurd memory. The Snowden story, they both said, was a battle they were waging together, a fight against powers of surveillance that they both believe are a threat to fundamental American liberties.</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> »<em>Two reporters for The Guardian were in town to assist Greenwald, so some of our time was spent in the hotel where they were staying along Copacabana Beach, the toned Brazilians playing volleyball in the sand below lending the whole thing an added layer of surreality. Poitras has shared the byline on some of Greenwald’s articles, but for the most part she has preferred to stay in the background, letting him do the writing and talking. As a result, Greenwald is the one hailed as either a fearless defender of individual rights or a nefarious traitor, depending on your perspective. “I keep calling her the Keyser Soze of the story, because she’s at once completely invisible and yet ubiquitous,” Greenwald said, referring to the character in “The Usual Suspects” played by Kevin Spacey, a mastermind masquerading as a nobody. “She’s been at the center of all of this, and yet no one knows anything about her.”</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> »<em>As dusk fell one evening, I followed Poitras and Greenwald to the newsroom of O Globo, one of the largest newspapers in Brazil. Greenwald had just published an article there detailing how the N.S.A. was spying on Brazilian phone calls and e-mails. The article caused a huge scandal in Brazil, as similar articles have done in other countries around the world, and Greenwald was a celebrity in the newsroom. The editor in chief pumped his hand and asked him to write a regular column; reporters took souvenir pictures with their cellphones. Poitras filmed some of this, then put her camera down and looked on. I noted that nobody was paying attention to her, that all eyes were on Greenwald, and she smiled. “That’s right,” she said. “That’s perfect.”</em>» </span></strong></p><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’apprentissage de résistante de Laura Poitras</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Pour une cinéaste qui voyage beaucoup, l’existence de Laura Poitras depuis au moins 9/11 est un calvaire du point de vue de ses déplacements. Elle a été placée sur une “liste sélective” de suspects, juste en-dessous de la liste des personnes interdites de vol. (Un agent de sécurité compatissant lui a indiqué un jour : «<em>You’re flagged. You have a threat score that is off the Richter scale. You are at 400 out of 400.</em>») Elle a renoncé à tenir la comptabilité des occurrences où elle a été retenue pendant deux, trois heures, interrogée par des groupes musclés et obtus de la sécurité des aéroports US, avec son matériel saisi, interdiction de prendre des notes puisque un stylo est considéré comme une arme, etc., – mais le nombre de ces “incidents” dépasse au moins la quarantaine. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> «<em>“It’s a total violation,” Poitras said. “That’s how it feels. They are interested in information that pertains to the work I am doing that’s clearly private and privileged. It’s an intimidating situation when people with guns meet you when you get off an airplane.”</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> »<em>Though she has written to members of Congress and has submitted Freedom of Information Act requests, Poitras has never received any explanation for why she was put on a watch list. “It’s infuriating that I have to speculate why,” she said. “When did that universe begin, that people are put on a list and are never told and are stopped for six years? I have no idea why they did it. It’s the complete suspension of due process.” She added: “I’ve been told nothing, I’ve been asked nothing, and I’ve done nothing. It’s like Kafka. Nobody ever tells you what the accusation is.”</em>» </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Au long de ces années d’“expérience”, Poitras a donc appris à prendre ses précautions. Avant un déplacement aérien, elle confie son ordinateur à un compagnon de voyage si compagnon compatissant et complice il y a, elle laisse ses notes chez des amis ou dans des consignes, elle débarrasse son matériel électronique de toute information de quelque intérêt que ce soit, ou bien les encrypte pour les rendre inaccessibles aux services de sécurité. Il faut compter qu’un voyage lui demande un à deux jours de préparation pour prendre toutes ces précautions. Ainsi est-elle devenue une exceptionnelle experte des mesures de sécurité, aussi bien dans le comportement que dans le maniement et l’usage du matériel informatique. </span></strong></p><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Contact avec Snowden</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Cette expérience dans les matières de sécurité a conduit Poitras a tenir effectivement un rôle central dans les premiers contacts puis les relations avec Snowden. Ses propres relations avec Greenwald avaient été établies après que le journaliste US, alors à <em>Salon.com</em>, avait publié un article sur le harcèlement sécuritaire dont elle faisait l’objet dans les aéroports. Snowden avait lu cet article et savait que Poitras travaillait sur un documentaire, dernier d’une trilogie qu’elle réalise depuis 2007 (les deux premiers documentaires achevés et primés), et celui-là spécifiquement sur les programmes de surveillance du gouvernement, – dont la NSA au premier rang, certes. Après un premier contact infructueux avec Greenwald, Snowden décida de contacter Poitras </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> «<em>In April</em> [2013]<em>, Poitras e-mailed Greenwald to say they needed to speak face to face. Greenwald happened to be in the United States, speaking at a conference in a suburb of New York City, and the two met in the lobby of his hotel. “She was very cautious,” Greenwald recalled. “She insisted that I not take my cellphone, because of this ability the government has to remotely listen to cellphones even when they are turned off. She had printed off the e-mails, and I remember reading the e-mails and felt intuitively that this was real. The passion and thought behind what Snowden — who we didn’t know was Snowden at the time — was saying was palpable.”</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> »<em>Greenwald installed encryption software and began communicating with the stranger. Their work was organized like an intelligence operation, with Poitras as the mastermind. “Operational security — she dictated all of that,” Greenwald said. “Which computers I used, how I communicated, how I safeguarded the information, where copies were kept, with whom they were kept, in which places. She has this complete expert level of understanding of how to do a story like this with total technical and operational safety. None of this would have happened with anything near the efficacy and impact it did, had she not been working with me in every sense and really taking the lead in coordinating most of it.”</em>» </span></strong></p><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Rencontre d’un “freluquet de 29 ans”</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> <img id="media-4222461" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3507187420.jpg" alt="system is anti us.jpg" />La rencontre de Snowden met en évidence deux choses : la globalisation de la résistance avec ces trois citoyens US se déplaçant dans tous les sens, se rencontrant finalement à Hong Kong après des échanges à partir de diverses parties du monde, et ensuite eux-mêmes évoluant dans des pays étrangers, intervenant dans des médias non-US, etc... Et aussi, toujours avec le cas de Snowden, la jeunesse de cette résistance globalisée, avec ce “<a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-notes_sur_l_nigme_explosive_de_snowden-greenwald_15_07_2013.html"><span style="color: #c0c0c0;">freluquet de 29 ans</span></a>” (rencontre avant son anniversaire) qui en paraît à peine 20, que Greenwald-Poitras découvrent avec stupeur comme une sorte d’adolescent attardé porteur de certains des secrets les plus lourds du Système. Ils s’attendaient à voir un personnage d’entre 40 et 60 ans, chargé d’ans et d’expérience... </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> La rencontre, l’arrangement et les circonstances diverses font douter grandement de deux choses : 1) de la capacité du Système de paralyser la résistance en la parcellisant, en l’emprisonnant par des interventions de surveillance constantes sur les communications électroniques autant que physiques ; et 2) de l’argument de ceux qui jugent que le Système a suffisamment formaté les jeunes générations pour boucler tout notre avenir dans le “<em>Goulag</em> <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-l_glise_orthodoxe_russe_et_le_goulag_lectronique_global_01_08_2013.html"><span style="color: #c0c0c0;">électronique global</span></a>”... Assange, Manning, Snowden, – faites la moyenne d’âge des trois “<em>whistleblower</em>” les plus fameux et les plus efficaces de la Résistance, et concluez quelle généralisation l’on peut faire à propos de telle ou telle génération. (Ajoutez-y, si vous le voulez, l’enthousiasme extraordinaire soulevé chez les jeunes et les étudiants par la candidature de Ron Paul en 2012...) La jeunesse actuelle n’est pas plus vertueuse que les précédentes, mais elle n’est pas plus conditionnée non plus, – mais elle maîtrise suffisamment les techniques de communication pour envisager des coups tels que celui de Snow