Last posts on anomie2024-03-29T06:21:56+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/anomie/atom.xmlZedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlDe Romulus à Le Corbusier, les métamorphoses de la ville...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-10-03:59842072017-10-03T16:00:00+02:002017-10-03T16:00:00+02:00 Les éditions La Barque d'or viennent de publier un nouvel essai de Pierre...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions La Barque d'or viennent de publier un nouvel essai de <strong>Pierre Le Vigan</strong> intitulé <em><strong>Métamorphoses de la ville - De Romulus à Le Corbusier</strong></em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Urbaniste, collaborateur des revues <a href="http://www.revue-elements.com/"><em>Eléments</em></a>, <em>Krisis</em> et <em>Perspectives libres</em>, Pierre Le Vigan a notamment publié <strong><em>Inventaire de la modernité avant liquidation</em></strong> (Avatar, 2007), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2009/10/14/le-front-du-cachalot.html"><em><strong>Le Front du Cachalot</strong> </em></a>(Dualpha, 2009), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/10/16/la-banlieue-contre-la-ville.html"><strong><em>La banlieue contre la ville</em></strong></a> (La Barque d'Or, 2011), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/06/24/ecrire-contre-la-modernite.html"><strong><em>Écrire contre la modernité</em></strong></a> (La Barque d'Or, 2012), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/04/28/l-effacement-du-politique-5357815.html"><strong><em>L'effacement du politique</em></strong></a> (La Barque d'Or, 2014) ou <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/06/07/de-la-devastation-certaine-d-un-monde-au-possible-surgissement-du-neuf.html"><em><strong>Soudain la postmodernité</strong></em></a> (La Barque d'or, 2015). </span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5695703" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/2059556143.jpg" alt="Le Vigan_Métamorphoses de la ville.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre dans des villes. Mais sont-elles encore des villes ? L’immense majorité des urbains vit en fait en banlieue ou dans le périurbain. Nos repères explosent. La France devient moche. Mais le problème des villes est mondial : la France tue ses villes moyennes, mais le monde lui-même devient un immense bidonville. La ville est mise au service exclusif de la consommation de masse. Le refus de la transmission des héritages culturels, les modèles rationalistes, conçus pour des hommes supposés « tous pareils », ont amené l’uniformisation des villes. D’immenses banlieues hérissées de centres commerciaux et de zones d'activité (désertes pour la plupart) se sont développées, comme des tumeurs cancéreuses. Le déracinement est devenu la règle et a fait le malheur des hommes. Les villes connaissent une croissance sans fin, s’abiment dans le gigantisme et l’anomie. La part des terres artificialisées ne cesse de croitre. L'histoire de la ville que relate l'auteur ouvre des pistes de réflexions et donne des raisons d'espérer et d'agir. La ville n’est pas condamnée au grand ensemble, à la marée pavillonnaire et à l’hypermarché. La relocalisation des hommes dans des villes à taille raisonnable (un million d’habitants au maximum), solidaires de leur écosystème, est possible. Les valeurs d’appartenance peuvent primer sur le nomadisme. Mais il faut pour cela rompre avec la domination du libéralisme dans l’économie et la société. Il faut libérer les villes du libre échangisme et de la marchandisation. Il faut démondialiser les villes. Voulons-nous des mégapoles ou des cités humaines ? C'est l’heure du choix "</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlL'homme sans liens...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-12-18:55144392014-12-18T16:00:00+01:002014-12-18T16:00:00+01:00 Nous vous signalons la publication du douzième numéro de la revue ...
<p><span style="font-size: small; text-align: justify;">Nous vous signalons la publication du douzième numéro de la revue </span><strong style="font-size: small; text-align: justify;"><em>Perspectives libre</em></strong><span style="font-size: small; text-align: justify;"><strong>s</strong> consacré à l'anomie qui frappe nos sociétés. </span><span style="font-size: small; text-align: justify;">La revue </span><em style="font-size: small; text-align: justify;">Perspectives libres</em><span style="font-size: small; text-align: justify;">, dirigée par Pierre-Yves Rougeyron, est publiée sous couvert du </span><a style="font-size: small; text-align: justify;" href="http://www.cerclearistote.com/bienvenue.ws"><em>Cercle Aristote</em></a><span style="font-size: small; text-align: justify;"> et est disponible sur <a href="http://cerclearistote.com/sortie-du-perspectives-libres-n12-lhomme-sans-liens-sortie-du-perspectives-libres-n12-lhomme-sans-liens-presentation-du-numero/">le site de la revue</a> .</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4815755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/1143153827.jpg" alt="Homme sans liens.jpg" /></p><p> </p><blockquote><p><span style="font-size: small;"><strong>Présentation du numéro</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« L’anomie de nos sociétés est aujourd’hui un fait sinon largement admis du moins globalement constaté avec une sorte de trépignement qui peut inquiéter. Ces germes de pourrissement social attirent à intervalles réguliers tout ce que la France et les sociétés dites avancées possèdent comme faune sociologique, entomologistes sociaux et autres inspecteurs de dépôt de bilan civilisationnel. Il y a quelque chose d’impudique – comme un fantasme de ruine – à contempler la tragédie avec gourmandise en priant de pouvoir abaisser le puce comme dans les arènes romaines devant la grande curée terminale censée emporter notre communion humaine dégradée en vulgaire vivre-ensemble.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">C’est de cet homme délié car déraciné et par la même désincarné que nous allons esquisser un portrait ici. Délié face à ses semblables, face à tout destin collectif, il est désorienté dans le temps et de l’espace ; venu de rien, il n’entend aller nulle part. Déraciné car ne pouvant plus avoir de rapport à la terre et aux morts ; inapte à se figurer dans une société qui, comme l’avait souligné Auguste Comte, est faite de « plus de morts que de vivants ». Désincarné car ce qui fait de nous des êtres charnels, c’est ce qui nous distingue de l’autre à l’échelle individuelle, comme notre peau, ou à l’échelle collective, comme les clans, les nations, les frontières. Comment en sommes-nous arrivés là ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">[…]</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Contre cette inhumanité qui vient, dominée par les puissances maîtrisant l’immatériel et l’approche réticulaire de la puissance, il faut reprendre la seule querelle qui vaille, « celle de l’homme » comme le disait le général de Gaulle. A cette fin, contre l’autonomie de l’individu auto-centré dans son néant, il faut redécouvrir l’incomplétude de nos sociétés. En effet, comme dans les théorèmes mathématique la solution se trouve peut-être à l’extérieur du problème : comme nos sociétés ne peuvent être leur propre référent, elles ont besoin de quelque chose qui les entoure, les pénètre et les unie, une transcendance civique ou religieuse. Cette transcendance doit être issue de notre histoire, de notre Tradition. Ce qui n’implique nullement une logique de passéisme mais une logique de transmission arrimée sur une nostalgie et sur une véritable conscience du passé. Il ne s’agit pas là des caricatures d’appartenance des idéologues du bien (parti espagnol/impérial, islamistes) mais d’une affirmation de soi tranquille et politique qui doit passer par des étapes de reprise en compte de soi et de mise à distance (la distance du dialogue) des autres. Commencer par se rendre compte que pour qu’il y ait eux et nous, il faut d’abord prendre conscience que la vraie fraternité implique que tous les hommes ne soient pas frères.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pour ce faire, nous devons reprendre fierté et foi en nous et dans notre lignée. Pour préserver notre humanité, nous devons affirmer notre particularisme en tant que Français et le travailler jusqu’à le ressentir réellement, en nous rappelant que l’éthique est quelque chose de concret : prendre soin des siens d’abord. Politiquement, nous devons refaire communauté et nous battre pour la souveraineté et la gloire pour des objectifs clairement politiques. Comme à chaque fois où la France a failli être détruite, un camp des politiques doit se lever, car en la sauvant, nous sauvrons une part du génie humain, celui de nos ancêtres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les temps qui arrivent seront terribles, mais « [p]ourtant, à la fin des fins, la dignité des hommes se révoltera » »</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: small;">Pierre-Yves ROUGEYRON, directeur de la rédaction.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Sommaire</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pierre-Yves ROUGEYRON : <em>« Fraternité perdue »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Dossier : L’Homme sans liens</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Marie-Céline COURILLEAULT : <em>« L’Homme sans liens »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Michael Allen GILLESPIE : <em>« La question de la Modernité et des possibilités de l’essor humain »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Jérémy-Marie PICHON : <em>« </em><em>L’Homo Canal +. Enquête sur un fascisme accompli : le Cool </em><em>»</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Maria VILLELA-PETIT : <em>« </em><em>Simone Weil et </em><em>« </em><em>L’Enracinement</em><em> » »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Anthony ELLIOTT : <em>« </em><em>La Réinvention dans un monde au-delà des liens </em><em>»</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Jean-François GAUTIER : <em>« </em><em>Avec et sans lien(s) </em><em>»</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Stéphane VINOLO : <em>« </em><em>Le prisme diffractant du lien social </em><em>»</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pierre-Antoine CHARDEL : <em> </em><em>« </em><em>Une herméneutique sociologique dans la société liquide. Lecture de Zygmunt Bauman </em><em>»</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Libres pensées</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Erik S. REINERT : <em>« </em><em>Le futur de la société d’information en Europe : contributions au débat »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Libres propos</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Julien FUNNARO :<em> « </em><em>1989 : l’anniversaire oublié »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Charles ROBIN : <em>« « Mon ex est quelqu’un de bien ». Éloge de la décence amoureuse »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Dossier : Jean-François Mattéi</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pierre-Yves ROUGEYRON : <em>« Jean-François Mattéi, le maître et le compagnon »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Marc HERCEG : <em>« Esthétique et métaphysique dans l’œuvre de Jean-François Mattéi »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Jérôme PALAZZOLO : <em>« La famille contemporaine face à la globalisation mondiale : approche systémique et anthropologique »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Marc ALPOZZO : <em>« Entretien avec Jean-François Mattéi »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pierre LE VIGAN : <em>« </em><em>Albert Camus, une vision grecque du monde »</em></span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlSupprimer les lois : c'est la logique libérale !...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-06-08:36682482011-06-08T10:20:00+02:002011-06-08T10:20:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un bon point de vue de Patrice de Plunkett ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un bon point de vue de <strong>Patrice de Plunkett</strong>, publié sur son <a href="http://plunkett.hautetfort.com/">blog</a>, qui souligne à partir d'un fait divers symptomatique, l'anomie de la société ultralibérale qui nous entoure.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3067088" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/207842631.jpg" alt="Transgenre.jpg" /></p><blockquote><h3 id="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Moeurs, bioéthique, business, finance : supprimer les lois, c'est la logique libérale</span></h3><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">On dirait un gag, mais l'histoire est authentique. Elle se déroule en ce moment. Enseignant âgé de 59 ans, M. Stéphane Nicot veut être une femme ; sur la photo il porte une perruque blonde et une robe violette. A-t-il subi une opération chirurgicale ou une hormonothérapie ? On n'en sait rien : il refuse d'en parler. Il est donc toujours un homme aux yeux de l'état-civil. Il vit avec une femme : quoique celle-ci se déclare lesbienne, aucun argument légal ne s'oppose à leur mariage. Mais M. Nicot est un militant(e), cofondateur d'une association LGBT... Il veut donc donner à ce mariage une dimension </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><em>« transgenre » </em>et</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> en faire une provocation : il proclame que ce sera un mariage homosexuel, tout en refusant de prouver être devenu </span></span><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">– </span></span><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">physiologiquement</span></span><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">–</span></span><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> une femme </span></span><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">! </span></span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Cette provocation vise à disqualifier tout critère objectif et toute norme légale. Il s'agit de forcer la loi à s'incliner devant les exigences individuelles.<br /></span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">L'association de M. Nicot, citant une résolution de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (2010), exige en effet que les </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><em>« personnes transgenres »</em></span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> reçoivent </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><em>« des documents officiels reflétant l'identité de genre choisie, sans obligation préalable de subir [...] une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale »</em></span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">. </span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">En clair : un homme se voulant femme n'aurait même pas à le devenir physiologiquement. Son </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><em>« choix »</em></span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> ferait loi, et l'état-civil n'aurait qu'à s'incliner.</span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Si cette procédure devenait la norme, il y aurait de quoi détruire non seulement la notion d'homme et la notion de femme, mais la notion d'état-civil, la notion de loi, donc la notion de pacte social... Seules compteraient les pulsions individuelles. C'est la mentalité libérale-libertaire, ce que Boltanski et Chiappello ont appelé </span></span><em><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">« </span></span><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">le nouvel esprit du capitalisme</span></span><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> »</span></span></em><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> : le mirage de la déréglementation de tout.</span> </span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Un groupe d'élus français (de la région de M. Nicot) vient de se déclarer en faveur du <em>« droit au changement d'état-civil sur simple demande, pour les personnes transidentitaires »</em> : autrement dit la validation légale de toute exigence individuelle subjective. Ces élus qualifient cela de <em>« républicain » :</em><span style="font-style: normal;"> détournement de sens qui</span> abat le pilier de la notion de « république », l'autorité de la loi votée par les représentants du peuple.</span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La forme politique du vivre-ensemble est ainsi attaquée par trois pressions : une pression (latérale) du lobby LGBT, une pression (de bas en haut) de groupes d'élus, une pression (de haut en bas) du Conseil de l'Europe. </span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Cet exemple d'<em>anomie</em> – suppression de toute loi normative – concerne le domaine des nouvelles moeurs fabriquées par la société ultralibérale, où le consommateur (et ses <em>« pulsions »</em>) a remplacé le citoyen (et son <em>« civisme »</em>) ; depuis une quinzaine d'années, on appelle d'ailleurs « citoyennes » les pulsions du consommateur, pour achever le brouillage.</span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Mais le domaine des moeurs n'est pas le seul concerné : cette liquéfaction des repères s'applique à tous les secteurs de la vie sociale. Les transgenres ne font que réclamer, dans leur style, le même anomie que celle dont bénéficie la sphère financière depuis vingt ans. L'ultralibéralisme s'est emparé de tout... L'urgence est d'aider les gens à s'en rendre compte, avant que cette société devenue factice ne leur tombe en morceaux sur la tête.</span></span></p><p style="text-align: justify; line-height: 200%; margin-bottom: 0.2cm;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><strong>Patrice de Plunkett</strong> (<em>Blog de Patrice de Plunkett</em>, 3 juin 2011)</span></span></p></blockquote>
hoplitehttp://hoplite.hautetfort.com/about.htmlGlobaltag:hoplite.hautetfort.com,2008-07-14:17040742008-07-14T16:48:00+02:002008-07-14T16:48:00+02:00 J’ai compris ça l’autre soir, en regardant sans le regarder un nième débat...
<p class="MsoNormal">J’ai compris ça l’autre soir, en regardant sans le regarder un nième débat entre un leader syndical et un ministre du gouvernement sur i-télé, je crois. On parlait 35 heures, flexibilité, flexi sécurité, heures supplémentaires, avantages acquis, etc, etc. L’irréel de la situation, le coté absurde et tragique à la fois : deux joueurs de cartes sur le pont du Titanic…</p> <p class="MsoNormal">D’un coté, un leader syndical représentant 15 à 20 % des salariés syndiqués, soit environ 3 à 5% de l’ensemble des salariés de ce pays, et de l’autre le représentant du gouvernement d’un petit état nation européen, marqué par le déclin économique, démographique et culturel, et dont l’essentiel des lois depuis quelques années ne sont que l’application de directives européennes, elles-mêmes votées par des hommes, des commissions, à la légitimité incertaine.</p> <p class="MsoNormal"><a href="http://hoplite.hautetfort.com/media/02/02/1425567344.jpg" target="_blank"><img src="http://hoplite.hautetfort.com/media/02/02/467295074.jpg" id="media-1134410" alt="vueMammouthOsny.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-1134410" /></a>Cela me rappelait les débats politiques de mon enfance, c’est-à-dire de cette époque dite moderne ou les mots <i>politique</i> et <i>social</i> avaient encore un sens avant qu’ils ne soient soumis à l’économie, avant que nous passions d’une <i>économie de marché</i> largement étatisée à une <i>société de marché</i> ouverte sur un monde globalisé. Ce monde <i>post moderne</i> dans lequel le chiffre d’affaire de Général Motors est supérieur au PNB de l’Indonésie. Un monde ou les <i>stratégies du capitalisme planétaire</i> n’ont que faire des <i>exigences sociales d’états nations</i> obsolètes perméables à tous les flux trans nationaux de valeurs, d’hommes et de capitaux. Obsolètes car incapables désormais de peser de façon significative sur des réseaux qui se moquent bien des frontières, des lois, des hommes politiques, des commissions, des états et des leaders syndicaux…</p> <p class="MsoNormal">Quel sens avait cette discussion entre deux hommes qui ne maîtrisent rien ? <i>Aucun</i>.</p> <p class="MsoNormal">De quelle influence politique ou sociale peut se prévaloir une organisation syndicale minuscule, à fortiori ultra minoritaire au sein d’un salariat français massivement non syndiqué, dans un monde ouvert comme le notre ? <i>D’aucune</i>.</p> <p class="MsoNormal">De Quelle marge de manœuvre, de quel poids décisionnel peut se prévaloir ce membre d’un gouvernement libéral dont la famille politique a fait plus que quiconque pour accélérer la destruction d’un modèle de société et de valeurs qu’ils font semblant de protéger ? <i>D’aucuns</i>.</p> <p class="MsoNormal">Deux hommes impuissants pensant ou affectant de penser que le politique avait encore un poids quelconque sur les conditions de travail ou l’organisation de notre société…Du cinéma, quoi.</p> <p class="MsoNormal">Constat : ce monde post moderne globalisé, fruit de cette mondialisation <i>économique et financière mais aussi culturelle</i> est régi par des facteurs économiques au détriment de facteurs politiques qui ne pèsent plus rien. Chaque jour apparaît un peu plus évident la disparition des politiques nationales voire trans nationales (union européenne) devant les impératifs du marché planétaire qui se joue des exigences juridiques, sociales ou culturelles de l’ancien monde moderne ou existaient des politiques économiques, monétaires, sociales étatiques et inter étatiques. L’Europe elle-même n’est qu’un marché, certes conséquent, qu’une région du monde soumise aux impératifs d’un marché globalisé. Il s’agit en fait d’une véritable <i>révolution</i> dont la plupart des gens de ce bas monde ne réalisent pas la signification ni les conséquences, notamment pas ces deux <i>apparatchiks</i> <i>archaïques</i>, vestiges d'un monde disparu ou en passe de l'être, qui discutaient à i-télé...</p> <p class="MsoNormal">Il ne faut pas voir dans ma prose inepte une critique de l’économie de marché ou de la démocratie libérale, qui me paraissent être deux systèmes économique et politique raisonnables. Je sais trop par ailleurs ce que doit la civilisation occidentale à cette modernité singulière issue de l’état de droit, de l’économie de marché et de l’existence d’une classe moyenne bourgeoise industrieuse depuis la fin du moyen-âge. Non, il faut y voir une critique radicale de cette <i>transformation du monde</i> qui semble s’inscrire dans la dynamique propre du capitalisme, la création d’un marché mondial.</p> <p class="MsoNormal">Il s’agit bien sur d’un phénomène complexe à propos duquel beaucoup de choses érudites ont été dites…J’y vois, moi, certaines choses nouvelles et radicales :</p> <p class="MsoNormal">-l’<i>autonomisation</i> de l’économique par rapport au politique. Jusqu’alors, la vie économique n’était qu’une partie de l’organisation des états nations, directement dépendantes des exigences politiques –c’est-à-dire du contrôle démocratique- mais aussi sociales ou culturelles. Cela n’est plus le cas aujourd’hui. Phénomène aggravant, la sphère financière, spéculative, s’est également autonomisée de la sphère économique proprement dite,</p> <p class="MsoNormal">-avec pour conséquence directe que ce ne sont plus les états nations qui arbitrent et décident, mais bien les marchés financiers et les firmes internationales. Passant ainsi d’un monde organisé autour des états nations à une <i>économie monde</i>, structurée par des <i>acteurs globaux</i> qui échappent par nature à tout contrôle sociétal ou étatique. Ce qui signifie la <i>déterritorialisation</i> du système capitaliste, hors de ses limites nationales habituelles ou il pouvait être soumis aux orientations du politique ou à l’audit civil. C’est l’avènement du capital en <i>réseaux</i>, en flux, qui lui permet de s’émanciper de toute contrainte politico étatique. Ce qui autorise une pression à la baisse des salaires, le renforcement d’une immigration dans les pays du Nord, amenant une main d’œuvre non qualifiée mais peu coûteuse et peu exigeante en terme de salaires et de contraintes sociales.</p> <p class="MsoNormal">-l’irruption dans le secteur marchand de secteurs entiers qui auparavant lui échappait en grande partie : le sport, la culture, le monde de l’art, les ressources naturelles, les services, la propriété intellectuelle, etc. Ce que certains -nos amis du monde diplo- désignent sous le vocable de marchandisation du monde.</p> <p class="MsoNormal">-finalement la disparition de ce paradigme de <i>l’état providence</i> qui depuis l’après guerre était dominant en occident car il représentait un <i>compromis</i> <i>historique</i> entre le capital et le travail, entre les nécessités du capital et les exigences sociales.</p> <p class="MsoNormal">-cette <i>deconnection</i> de l’économique et du social va de pair avec l’<i>impuissance</i> grandissante des états nations dont les marges de manœuvre, notamment en terme de protection sociale ou de droit du travail sont quasiment nulles devant un capital trans national prompt à délocaliser structures, hommes et capitaux ou à faire pression à la baisse sur les salaires par l’intégration d’une main d’oeuvre immigrée.</p> <p class="MsoNormal">Ou comment cette impuissance des médiateurs étatiques ou sociaux réduit radicalement leur <i>légitimité démocratique</i>. A quoi bon voter, élire un gouvernement ou des représentants syndicaux, s’ils n’ont plus de poids dans ce bras de fer entre le corps social et ces nouveaux acteurs globaux ? C’est en ce sens que les états nations me paraissent obsolètes dans ce nouvel ordre mondial, car trop petits pour peser véritablement.</p> <p class="MsoNormal">-cette nouvelle organisation du monde, aussi complexe et mouvante soit-elle a pour conséquence une <i>uniformisation</i> des modes de vie, des attitudes et des comportements, favorisant l’éradication de cultures traditionnelles et, en retour, l’exacerbation de revendications identitaires, légitimes, de la part de peuples qui se sentent menacés dans leur existence même.</p> <p class="MsoNormal">Une sorte de nivellement par le bas de toutes les cultures, réduites à un <i>dénominateur commun consumériste</i>. Une homogénéisation des cultures par le marché, instituant le primat des valeurs marchandes et un modèle anthropologique utilitariste : l’homme se définit comme un individu soucieux de produire et consommer, à l’exception de toute autre ambition…une sorte de non culture universelle du marché.</p> <p class="MsoNormal">Un <i>universalisme de l’avoir</i> ou les individus, atomisés, aliénés et anomiques, ne sont plus définis que par leur capacité à produire et à consommer.</p> <p class="MsoNormal">Illustration <u><a href="http://www.lefigaro.fr/societes-etrangeres/2008/07/28/04011-20080728ARTFIG00281-les-salaires-chinois-juges-trop-eleves-par-adidas-.php">ici</a></u>. </p>