Last posts on anglais2024-03-29T12:52:53+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/anglais/atom.xmlHervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Futuristic Cars and Space Bicycles_tag:ghor.hautetfort.com,2024-02-17:64857102024-02-17T18:32:08+01:002024-02-17T18:32:08+01:00 Futuristic Cars and Space Bicycles : Contesting the Road in American...
<p><em>Futuristic Cars and Space Bicycles : Contesting the Road in American Science Fiction</em> : Jeremy WITHERS : 2023 (pour le tp), 2020 initialement : Liverpool University Press (série "Liverpool Science Fiction Textes and Studies" #66) : ISBN-13 978-1-80207-834-3 (<a href="https://www.hautetfort.com/admin/posts/"https:/www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2711457'">la fiche ISFDB du titre</a>) : xii+253 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 24.00 GBP pour un tp avec quelques illustrations en n&b, disponible <a href="https://www.liverpooluniversitypress.co.uk/doi/book/10.3828/9781789621754">chez l'éditeur</a>, existe aussi en hc et ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512593" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/3633276443.jpg" alt="Futuristic cars and space bicycles.jpg" /></p><p>Dans cet ouvrage, Jeremy Withers (un professeur d'anglais dans une université américaine et dont c'est le seul ouvrage connu sur le genre) analyse les rapports complexes de la SF américaine (et seulement celle là) dans divers supports avec l'automobile et les moyens de transports individuels à roues (cela inclut donc les bicyclettes mais aussi les skateboards et autres aérocars). Mêmes s'ils sont réduits généralement à de simples éléments de décor, leur perception et leur description dans le genre passeront par divers stades, de l'optimisme des pulps à la défiance de la cli-fi pour la voiture thermique et, à l'inverse, du jouet marketé pour les enfants (après la 2GM) à moyen de déplacement vertueux pour le vélo.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2948048350.jpg" alt="Les roues des ténèbres (Mbt 1974).jpg" /></p><p>Organisé en six chapitres (plus une introduction, une conclusion, une bibliographie et un index), l'ouvrage suit une trame chronologique pour les cinq premiers qui se concentrent sur la SF écrite. Le dernier aborde la SF dans d'autres médias (cinéma -les films de Spielberg-, TV -la série <em>Stranger Things</em>- et comics -<em>Paper Girls</em>-). On y croise la plupart des textes qui se concentrent sur la mobilité comme sujet principal (et non comme accessoire), textes dont le nombre n'est finalement guère élevé. De The <em>Revolt of the Pedestrians</em> (Keller) à Bacigalupi, l'auteur dresse un panorama des attitudes changeantes du genre. Le tout est servi par une grande maîtrise de l'auteur des deux domaines qui s'intersectent, la SF et la mobilité (il y a de nombreuses notes et références pour ceux qui veulent aller plus loin) et par un discours qui reste parfaitement lisible et nous évite le jargon universitaire.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/4075582376.jpg" alt="The windup girl (Night Shade 2009).jpg" /></p><p>Au final, on est là face à un vrai "ouvrage de référence" qui aborde, présente et décortique un thème précis en pleine connaissance de son sujet. C'est du solide à qui un esprit chagrin comme le mien ne pourra que reprocher une structure parfois un peu trop académique (les chapitres commencent par un -redondant- abstract de ce qui va être dit et se terminent par un résumé -aussi redondant-), un militantisme écologique qui fait parfois surface (le vélo c'est trop génial !) et un passage par les "figures imposées" de l'académisme à la mode (mais que vient vraiment faire tout UKLG dans cette galère ?). Mais ce ne sont là que des reproches mineurs pour un livre qui ne dépare dans une des meilleures collections de textes sur le genre.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6512598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1221477583.jpg" alt="Astounding 1951-06.jpg" /></p><p>Note GHOR : 3 étoiles (c'est ce que j'attends d'un ouvrage sur la SF)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_First Impressions_tag:ghor.hautetfort.com,2024-01-21:64813572024-01-21T19:21:00+01:002024-01-21T19:21:00+01:00 First Impressions : Dancing about Literature since 1986 : Glen ENGEL-COX :...
<p><em>First Impressions : Dancing about Literature since 1986</em> : Glen ENGEL-COX : 2021 : Blue Agama Books : ISBN-13 978-1-950035-07-6 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2841951">la fiche ISFDB du titre</a>): xxii+509 pages (y compris index) : coûte normalement 14.99 USD pour un tp type POD (le mien est imprimé en France par Amazon), disponible en ligne (<a href="https://www.amazon.com/First-Impressions-Dancing-About-Literature/dp/1950035077/">là</a>, pas de site d'éditeur).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6506067" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/4107841990.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Sous la plume d'Glen Engel-Cox, un critique américain à qui l'on doit des centaines de textes dans tous les supports (papier ou en ligne) qui était un des participants actifs de rec.arts.sf.written (le FRAS anglo-saxon), cet ouvrage est une compilation d'une partie de ses critiques. À vue de nez, il doit y en avoir plus de trois cents, allant d'une dizaine de lignes à plusieurs pages (pour les <em>Year's Best </em>par exemple) qui couvrent plusieurs décennies. Sur le lot, une moitié (à la louche) concerne la SF et la Fantasy (et un peu la troisième sœur l'Horreur). Le reste couvre un peu tous les genres, du roman "classique" à l'ouvrage de référence (y compris sur la SF) en passant par les comics. On y trouve aussi plusieurs introductions (écrites à divers moments), un index particulièrement complet (ça nous change des publications françaises) et une chronologie des parutions en ligne.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6506077" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/421896508.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Comme l'auteur est plutôt du genre à ne choisir de critiquer que les livres qui l'intéressent ou ceux de ses auteurs favoris (Banks, Lethem, Kessel), le ton général est globalement positif mêmes si certains (Ellison par exemple) en prennent quand même pour leur grade au passage. Après, et comme souvent avec ce type d'ouvrage finalement très personnel, l'utilisation pratique de ce livre n'est pas évidente. Avant de s'en servir comme de lecture ou d'anti-lecture, il faut d'abord comparer ses goûts avec ceux de l'auteur. Le fait que Engel-Cox donne plusieurs fois ses "best-of" peut d'ailleurs aider dans cette démarche.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6506083" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/4036381200.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Le résultat se laisse picorer sans problème (par petits bouts de préférence) mais ne révolutionnera pas l'analyse du genre puisqu'il s'agit, comme ce blog, de simples notes de lecture (avec parfois des spoilers). Même si les écrits de l'auteur sont sans doute disponibles d'un clic en fouillant le web (<a href="https://web.archive.org/web/20001209031900/http://sfsite.com/fi/006.htm">ici par exemple</a>), leur disponibilité sous ce format papier est bien pratique.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6506086" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/3475400354.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Flame and Crimson_tag:ghor.hautetfort.com,2024-01-18:64808422024-01-18T16:03:57+01:002024-01-18T16:03:57+01:00 Flame and Crimson : A History of Sword-and-Sorcery : Brian MURPHY : 2019 :...
<p><em>Flame and Crimson : A History of Sword-and-Sorcery</em> : Brian MURPHY : 2019 : Pulp Hero Press : ISBN-13 978-1-68390-244-7 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2708386">la fiche ISFDB du titre</a>) : 280 pages (y compris bibliographie mais pas d'index) : coûte pour un tp produit (en France !) en POD, disponible en ligne, l'éditeur ne semblant pas avoir de site, il existe aussi en ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505251" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/2527604754.jpg" alt="Flame and crimson.jpg" /></p><p>Cet ouvrage est, à ma connaissance, le premier à aborder spécifique la Sword-and-Sorcery. Ce sous-genre est une des branches relativement définie de l'ensemble amorphe qu'est la Fantasy (au sens presque européen du terme, à savoir l'imaginaire moins la SF et moins l'Horreur). La meilleure façon de le définir étant de considérer son héros archétypal : Conan. La S&S est donc composés de textes où se meuvent des héros barbares sur un fond de civilisation primitive où se rencontrent des monstres ou de la magie et où les buts des personnages sont souvent uniquement mercantiles, loin de la lutte du Bien et du Mal de la High Fantasy à la Tolkien.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505256" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/1656549293.jpg" alt="Conan the conqueror (Ace Double D-36).jpg" /></p><p>Sous la plume d'un américain tombé amoureux de Conan dans sa jeunesse et auteur de divers textes autour du Cimmérien, cet ouvrage est donc l’histoire de la S&S, depuis les proto-textes (E. R. Burroughs, les saga islandaises ou Merritt) jusqu'à la fameuse grimdark chère à certains blogueurs. Le livre est organisé en dix chapitres : une tentative de définition, puis les sept suivants traitant de l'évolution chronologique du genre sous sa forme littéraire avec ses diverses phases d'expansion et de contraction et les deux derniers élargissant le propos de l'auteur à d'autres formes (cinéma, comics, musique) et terminant par une conclusion en forme de question ("Pourquoi la S&S ?"). On trouvera à la fin du livre une frise chronologique du genre et une bibliographie des œuvres cités ainsi qu'un certain nombre d'encarts. Par contre, l'index brille par son absence.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505283" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/1511930006.jpg" alt="Nift the lean (Granada 1985).jpg" /></p><p>On sent bien que cette histoire de la S&S est un travail de passionné soutenu par un travail de recherche significatif (on y croise la plupart des textes standards autour de la Fantasy). Paradoxalement, ce qui surprend alors face à une telle connaissance du genre c'est qu'il apparaît finalement comme assez limité dans son étendue et dans le nombre des œuvres que l'on peut lui rattacher. Une fois évoqués les textes de REH (beaucoup), Leiber (pour Lankhmar) et Moorcock (Elric), il ne reste plus grand chose à l'auteur à se mettre sous la dent pour alimenter ses deux cents pages d'histoire. Il en est du coup réduit à convoquer des écrits qui sont clairement périphériques au sous-genre (Le Guin ou Dunsany) ce qui met encore plus en relief la petite quantité de matériel S&S "pur" qui existe.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505285" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/1195160239.jpg" alt="sword and sorcery,anglais,2 étoiles" /></p><p>L'ensemble n'en reste pas moins novateur par son sujet et parfaitement lisible même la mention de Conan (ou Howard) à presque toutes les pages peut faire parfois un peu grincer des dents. On regrettera un chapitre de définition assez embrouillé, les paraphrases de nombreuses intrigues et l'absence d'index (mon dada) qui rend l'ouvrage inutile pour des recherches ultérieures. Sans doute, et c'est d'ailleurs rare, aurait-il finalement fallu un livre un peu plus court, à la mesure de son sujet qui ne se révèle qu'être une petite fraction d'un ensemble plus vaste.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6505286" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/4215810005.jpg" alt="sword and sorcery,anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles (unique sur son sujet)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Plants in Science Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2023-10-18:64665852023-10-18T11:01:34+02:002023-10-18T11:01:34+02:00 Plants in Science Fiction : Speculative Vegetation : Katherine E. BISHOP...
<p><em>Plants in Science Fiction : Speculative Vegetation</em> : Katherine E. BISHOP & David HIGGINS & Jerry MÄÄTÄ (editors) : 2020 : University of Wales Press (série "New Dimensions in Science Fiction") : ISBN-13 978-1-78683-559-8 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2754020">la fiche ISFDB du titre</a>) : xiii+245 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 60.00 GBP pour un petit hc disponible <a href="https://www.uwp.co.uk/book/plants-in-science-fiction/">chez l'éditeur</a> et qui existe aussi en ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483195" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/3658952154.jpg" alt="Plants in science fiction.jpg" /></p><p>Paru dans une petite collection de titres publiés par l'université galloise (mais écrits en anglais, je vous rassure), ce relativement court ouvrage (pas mal de pages de notes et plutôt aéré au niveau présentation) est un recueil d'essais sur les plantes dans la SF (c'est en tout cas ce qui dit son titre). Rassemblé par trois professeurs de littérature, il comporte dix essais de taille variable (autour de vingt pages). Comme les editors, les auteurs sont des professeurs de littérature ou des doctorants d'universités de troisième zone dont c'est souvent la première publication dans un ouvrage relatif au genre (si j'en cois l'ISFDB qui ne propose même pas le sommaire du livre).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483198" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/1900666625.jpg" alt="0 étoile,anglais" /></p><p>Du coup cette visible absence totale de connaissance du genre explique l'extrême pauvreté de l'ensemble. On dirait que, pour cette bande d'amateurs (ici au mauvais sens du terme) le thème des plantes dans la SCIENCE FICTION (rappelez-vous, c'est le titre de l'ouvrage) n'est abordé que dans DEUX ouvrages : <em>The Day of Triffids</em> et <em>The Pollinators of Eden</em> (le plus cultivé es-SF rajoute quand même <em>Queen City Jazz</em>) qui forme la base de la partie SF. Par contre on aussi droit à des choses complètement hors-champ, allant de VanderMeer à un roman mainstream coréen (<em>The Vegetarian</em> de Han) en passant UNE nouvelle d'Algernon Blakcwood. Pour être complètement juste, je peux rajouter une nouvelle de Gibson et une de Le Guin (parce qu'il y a le mot <em>Rose </em>dans leur titre).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483205" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/1319662888.jpg" alt="0 étoile,anglais" /></p><p>Si ces gens ne connaissent rien à la SF, ils sont par contre parfaitement au point au niveau jargon et au niveau trucs à la mode : colonial gaze, Deleuzian rhizomatic, purposiveness of the willed agent; technocentric modernity... Ils sont aussi bien propre sur eux au niveau idéologique, prêts à dénoncer et à condamner tout et n'importe quoi (colonialisme, capitalisme, libéralisme, communisme, machisme, racisme) d'une même plume. Il est dommage pour mon portefeuille de naïf compulsif que, à ce prix là (de l'ordre de 70 Euros la dose), tous ces universitaires en mal de parutions n'aient pas choisi un autre domaine pour remplir leur quota annuel d'articles publiés.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483208" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/2747827693.jpg" alt="0 étoile,anglais" /></p><p>Note GHOR : 0 étoiles (À fuir)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Astounding Wonder_tag:ghor.hautetfort.com,2023-07-25:64539092023-07-25T16:58:05+02:002023-07-25T16:58:05+02:00 Astounding Wonder : Imagining Science and Science Fiction in Interwar...
<p><em>Astounding Wonder : Imagining Science and Science Fiction in Interwar America</em> : John CHENG : 2012 : University of Pennsylvania Press : ISBN-13 978-0-8122-2293-7 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1634857">la fiche ISFDB du titre</a>) : 392 pages (y compris index) : coûte 39.95 USD pour un tp légèrement illustré en n&b, disponible <a href="https://www.pennpress.org/9780812222937/astounding-wonder/">chez l'éditeur</a>, existe aussi en ebook (et en hc ?).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6464379" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/2293052453.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Écrit par un universitaire américain spécialiste de l'Asie dont c'est, semble t-il, la seule incursion dans le domaine des textes sur le genre, cet ouvrage est publié par un éditeur universitaire à qui l'on doit quelques titres intéressants (par Bacon-Smith ou Kilgore). Techniquement, cet ouvrage (pas très qualité à première vue, hélas) offre huit gros chapitres divisés en trois parties : <em>Circulation </em>pour la partie édition/réception, <em>Reading </em>(la plus volumineuse) pour l'impact sociétal des textes et <em>Practice </em>pour les fans (de SF ou de fusées) à l’œuvre. L'ensemble, outre une introduction et quelques reproductions en n&b, comporte des notes en fin de volume et un index mais de bibliographie agrégée (dommage).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6464380" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/2743354162.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Dans le cas de cet ouvrage, il faut remarquer tout d'abord que le projet de Cheng est particulièrement original. En effet, ce livre peut être vu comme une sorte d'histoire croisée de deux domaines entre les deux guerres mondiales aux États-Unis, la science "populaire" (pratiquée et perçue par les citoyens lambda) et la science fiction, aux publics qui se recoupaient beaucoup et aux projets convergents. Outre le récit des débuts de la pratique des fusées (pour le côté "science") on peut voir ce livre comme une histoire du genre vue du côté de ces lecteurs (surtout et plus particulièrement les fans en interaction) et de ses divers producteurs (auteurs, illustrateurs, éditeurs, editors). C'est donc une approche fondamentalement différente des histoires habituelles du genre qui sont plus centrées sur les textes eux-mêmes que sur leur environnement sociétal, leur réception et leur stricte logistique de production.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6464381" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/2781944814.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Le résultat est tout d'abord un ensemble particulièrement dense à lire qui s'appuie sur un travail méticuleux basé sur une bibliographie impressionnante (citée dans les plus de cinquante -!- pages de notes). Les idées fusent et une certaine agilité est nécessaire pour passer d'un extrait de la lettre de Mr Smith du 3 janvier 1932 dans <em>Amazing </em>à une réflexion sur les circuits de distribution dans le même paragraphe. Le résultat est convaincant et permet aussi de découvrir, pour les néophytes de l'étude du domaine, des pistes de sujets ou d'ouvrages à explorer ou à consolider.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6464382" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/86001049.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Ce livre apporte vraiment une autre vison des débuts du genre sous un prisme différent et fait sans doute partie des textes qui réclament une certaine connaissance de l'histoire "classique" (c'est à dire par les auteurs et les textes) de celui-ci pour que l'énorme travail de Cheng puisse être pleinement apprécié. Paradoxalement, la partie sur les fusées (pratiquement tout le dernier chapitre) est sans doute de trop même si les processus à l’œuvre (et une bonne partie des acteurs) et les idéaux de l'astronautique amateur sont identiques à ceux de la science fiction. Au final une très bonne surprise mais un livre roboratif à ne pas forcément mettre entre toutes les mains et qui supporterait sans doute une relecture de ma part tellement il est riche.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6464383" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/4253367174.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 3 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Clark Ashton Smith : A Comprehensive Bibliography_tag:ghor.hautetfort.com,2023-07-03:64504542023-07-03T14:25:28+02:002023-07-03T14:25:28+02:00 Clark Ashton Smith : A Comprehensive Bibliography : S. T. JOSHI &...
<p><em>Clark Ashton Smith : A Comprehensive Bibliography</em> : S. T. JOSHI & David E. SCHULTZ & Scott CONNORS : 2020 : Hippocampus Press : ISBN-13 978-1-61498-242-5 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2729607">la fiche ISFDB du titre</a>) : 586 pages (y compris index) : coûte 30.00 USD pour un tp non illustré type POD, disponible <a href="https://www.hippocampuspress.com/clark-ashton-smith/nonfiction/clark-ashton-smith-a-comprehensive-bibliography?zenid=7cupq7mled01qefuffprth40o6">chez l'éditeur</a>.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6459213" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/1402627809.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Publié par un petit éditeur américain spécialisé dans la "Weird Fiction" (HPL, REH, CAS pour utiliser des initiales), cet ouvrage est (comme indiqué par son sous-titre) une bibliographie détaillée de Clark Ashton Smith. CAS est un auteur assez peu connu qui semble actuellement porté par le renouveau autour de ces auteurs, y compris en France par Mnémos (une intégrale en 2017).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6459214" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/1235249847.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Après une courte introduction, l'ouvrage s'organise de façon assez classique avec une suite de sections organisées par langue de parution (du Hollandais à l'Espagnol)/type d'écrit (romans, nouvelles, poèmes) et par ordre alphabétique dans chaque section. On notera aussi une bibliographie secondaire intégrée et trois index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6459215" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/223207364.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Comme souvent avec ce type d'ouvrage, il s'agit d'un outil assez technique et d'un usage sans doute assez limité, et ce d'autant que les éléments strictement bibliographiques sont parfois réduits à l'essentiel. Par exemple, pour les livres (quelle que soit la langue), il n'est pas mentionné d'ISBN ou de prix. De plus, les rééditions ou réimpressions connues ne sont pas indiquées (comme pour <em>Hyperborée & Poséidonis</em> chez Mnémos dont on connaît au moins trois éditions). Du coup, l'acheteur doit savoir que cet ouvrage est plus utile pour lister les textes (fort nombreux) de Smith que pour aider à collectionner ses livres.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6459216" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/2280773319.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles (du boulot, mais lacunaire sur certains points bibliographiques)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Précieuses reliques_tag:ghor.hautetfort.com,2023-03-28:64355332023-03-28T15:47:50+02:002023-03-28T15:47:50+02:00 Précieuses reliques : Une bibliographie de Philip K. Dick : Éditions...
<p><em>Précieuses reliques : Une bibliographie de Philip K. Dick : Éditions françaises 1959-2018</em> : Henri WINTZ & David HYDE : 03-2019 : Wide Books : ISBN-13 9781795272841 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?3158139">la fiche ISFDB du titre</a>) : 177 pages : coûte une vingtaine d'euros pour un tp du type POD richement illustré en couleurs, disponible sur les librairies en ligne <a href="https://wide-books.com/catalog.html">via le site de l'éditeur</a>.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6435713" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/3285256163.jpg" alt="anglais,français,dick,0 étoile" /></p><p>Cet ouvrage, qui est la suite de ceux-ci (<a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2015/06/26/precious-artifacts.html">tome 1</a> et <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2016/01/01/precious-artifacts-2.html">tome 2</a>), présente la particularité d'être presque entièrement bilingue (étrangement seule la deuxième introduction n'est pas traduite en français). Ce qui n'est pas illogique vu que le projet des auteurs (un Anglais et un Français vivant aux USA) est de recenser tous les écrits de PKD publiés en France (et Belgique !).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6435715" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/954621723.jpg" alt="anglais,français,dick,0 étoile" /></p><p>Donc, et comme l'indique clairement son sous-titre, ce livre est une bibliographie complète des textes de PKD en VF (par contre, je n'y ai pas vu de publications canadiennes, s'il en existe). Il est divisé de façon classique en plusieurs parties qui suivent deux introductions contextuelles : les romans SF, les romans hors-genre, les recueils, les anthologies contenant des nouvelles de PKD, les nouvelles en magazines et les textes "autour" de PKD. On trouve pour chaque entrée (et pour chaque édition dans le cas des recueils et romans) les informations bibliographiques habituelles (éditeur, format, date, prix, pagination, ISBN, illustrateur, traducteur) et les scans de couverture correspondants en taille variable suivant la place disponible mais toujours lisibles. On trouve en fin de volume une bibliographie secondaire "sélective" et un index des noms "hors bibliographie" (c'est à dire qu'elle est à peu près inexploitable).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6435716" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/490585409.jpg" alt="anglais,français,dick,0 étoile" /></p><p>Pour être clair, si le livre est agréable à consulter (images de qualité, mise en page soignée...), le côté bibliographique (qui est pourtant l'objet de l'ensemble) est franchement mauvais. À première vue, tout semble nickel, avec une quantité importante de données pour chaque édition/impression, voire même des choses inconnues de la base à Bruno. Hélas, une fois que l'on creuse un peu (ou que l'on a une certaine connaissance du genre en VF), on se rend compte que finalement c'est du grand n'importe quoi. Cela en est à point tel que j'ai très rapidement arrêté de noter toutes les erreurs (mon exemplaire se couvrait trop de post-it). Quelques exemple en vrac : <em>Loterie solaire</em> devenant le Galaxie-Bis #49 (confusion avec le numérotage de la revue mère), la GASF contenant sept recueils de PKD (?), "pas de jaquette" indiqué pour le CLA #24 (alors qu'elle est même scannée page 49), un titre de 1989 (<em>Blade Runner</em>) réimprimé en 1994 (un voyage dans le temps ?), des attributions de couverture qui fleurent bon l'amateurisme comme Rowena (son nom c'est Morrill) ou l'inimitable Pascal Vercken (une agence artistique qui recouvre plein d'illustrateurs dont le vrai nom est simple à trouver, il suffit de consulter l'ISFDB) ou sont tout simplement erronées (non, la couverture du <em>Deus Irae</em> de 1997 n'est pas de Stéphane Dumont), des collections qui sont données avec un format surréaliste (du Futurama relié ou du A&D en poche, étonnant pour un des co-auteurs pourtant proclamé comme un spécialiste français de PKD) ou variable (oscillant entre poche, broché ou relié) suivant les pages consultées, des EO "loupées" (celle de <em>Le voyageur de l'inconnu</em> est antérieure au 4ème trimestre 1974, pour mémoire, c'est mars de la même année), confusion entre titres (<em>SIVA </em>& <em>L'invasion divine</em> page 86), permutation (je suppose) de scans comme à la page 91 entre PP, "roman" traduit par "novelette", la liste est longue (et non exhaustive)...</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6435718" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/774425992.jpg" alt="anglais,français,dick,0 étoile" /></p><p>Pour enfoncer un peu plus le clou, on est là typiquement dans une bibliographie fabriquée à partir de choses récupérées çà et là sur le net, avec de nombreux emprunts (y compris les erreurs) à la base à Bruno (Noosfère pour ceux qui ne connaissent pas) comme la division arbitraire des J'ai Lu en époques ou les célèbres numéros inventés et rajoutés dans la base pour des collections qui n'en comportent pas. Cela montre bien les limites de la télé-bibliographie et prouve que, pour être un tant soit peu fiable, rien ne peut pour l'instant remplacer l'examen physique des livres listés même si cela réclame de la place et du temps. Du coup, il est impossible de se fier à cet ouvrage pour un travail bibliographique puisqu'il n'y a aucune façon de savoir si tel ou tel détail donné par Wintz & Hyde est correct. Se pose alors la question : À quoi bon ce livre ?</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6435719" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/3472677869.jpg" alt="anglais,français,dick,0 étoile" /></p><p>Note GHOR : 0 étoile (inutilisable comme bibliographie)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The End of Science Fiction?_tag:ghor.hautetfort.com,2023-03-20:64340392023-03-20T12:29:08+01:002023-03-20T12:29:08+01:00 The End of Science Fiction? : Nader ELHEFNAWY : 2016 (?) : Auto-publié (en...
<p><em>The End of Science Fiction? </em>: Nader ELHEFNAWY : 2016 (?) : Auto-publié (en POD chez Amazon) : ISBN-13 9781539763857 (inconnu de l'ISFDB) : 197 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûte une dizaine d'Euros pour tp non illustré, disponible en ligne en POD.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433565" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/744237075.jpg" alt="The end of science fiction.jpg" /></p><p style="text-align: left;">Pour me répéter et ainsi réduire mon empreinte carbone (un peu comme certains éditeurs français, mais voir <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2022/11/14/the-secret-history-of-science-fiction.html">ici</a>), cet ouvrage fait partie d'une série de titres disponibles auto-publiés écrits par un professeur d'anglais de nationalité américaine qui semble beaucoup publier en ligne, en particulier dans <a href="https://raritania.blogspot.com/">son blog</a>. Il s'agit là d'un recueil de textes (une vingtaine) de longueur et de provenance variables, certains correspondant à des billets de blog et d'autres à des articles plus étoffés (possiblement inédits). Malgré des notes copieuses, il n'y a ni index qui bibliographie générale dans cet ouvrage d'une qualité physique juste moyenne.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433566" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/241552194.jpg" alt="The secret history of science fiction.jpg" /></p><p style="text-align: left;">Ici, la pièce maîtresse est la reprise d'une série d'articles publiés sur le web en 2008 (sur le site de TTA Press, un éditeur britannique) qui s'intéressaient à la fin (supposée) de la SF. Comme on le voit, il s'agit d'un trope récurrent dans la réflexion sur le genre, une sorte de marronnier qui resurgit périodiquement dans la réflexion sur l'état de la SF. À ces cinquante pages s'ajoutent un certain nombre d'autres billets (j'utilise ce terme car ils font parfois à peine une page) qui "tournent" autour du même sujet mais qui ne sont pas datés (visiblement vers 2015) et pour certains peut-être inédits (ça, on ne le sait pas).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433572" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/1718303418.jpg" alt="Who killed science fiction.jpg" /></p><p style="text-align: left;">Au final, on ne peut que constater que la transition Web=>papier des années après n'est pas véritablement un succès pour l'auteur. Outre un tendance marquée (comme d'habitude) au "Wikipompage" ou au "Wikiétalage" (on a droit à de gros morceaux sur l'économie de l'édition ou sur l'enseignement de la science durant les années 00), il est difficile d'entre en dialogue avec l'auteur à cause du temps écoulé depuis. Malgré sa suffisance (il nous dit plusieurs fois qu'il est un vrai spécialiste du genre), force est de constater que Elhefnawy n'a pas du tout vu venir une partie des évolutions récentes du genre, citons la mode des dystopies YA, la persistance de la forme courte (à qui il fait pourtant un enterrement de première classe dans son discours) et surtout l'arrivée en force d'une SF écrite par des humains autres que des hommes de culture anglo-saxonne.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1386304616.jpg" alt="Infinités (Denoel 2016-03).jpg" /></p><p style="text-align: left;">Note GHOR : 1 étoile (daté et inexploitable)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Edgar Rice Burroughs_tag:ghor.hautetfort.com,2023-01-25:64245172023-01-25T10:58:39+01:002023-01-25T10:58:39+01:00 Edgar Rice Burroughs : The Descriptive Bibliography of the Ace and...
<p><em>Edgar Rice Burroughs : The Descriptive Bibliography of the Ace and Ballantine/Del Rey Paperback Books</em> : Jimmie (Jim) C. GOODWIN : 2020 : Lulu Press : ISBN-13 978-1-68471-240-3 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2712765">la fiche ISFDB du titre</a>) : 234 pages (index structurel) : coûte 70.17 Euros pour un tp illustré, disponible <a href="https://www.hautetfort.com/admin/posts/"https:/www.lulu.com/shop/jimmie-c-goodwin/edgar-rice-burroughs-the-descriptive-bibliography-of-the-ace-and-ballantinedel-rey-paperback-books/paperback/product-176jg9qg.html?q=jimmie+c.+goodwin&page=1&pageSize=4">chez l'éditeur</a>, existe aussi en hc (avec le même ISBN ?) et ebook (-239-7).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419591" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/550067280.jpg" alt="anglais,burroughs" /></p><p>Publié par Lulu Press, une firme qui fait de l'auto-publication, cet ouvrage est typiquement un truc de passionné. En effet, et comme son sous-titre l'indique, il s'agit de la liste de TOUTES les versions des titres de Edgar Rice Burroughs publiés en poche aux USA par Ace (et Tempo et Charter) et Ballantine (devenu ensuite Del Rey). On y trouve donc listés tous les titres d'ERB (Tarzan, John Carter, Pellucidar...) publiés par les deux firmes en question, avec, pour chaque titre la liste détaillée de toutes les réimpressions (jusqu'à 50 pour des long sellers comme <em>Tarzan of the Apes</em>) et toutes les éléments pour les identifier : de la forme du logo, ou l'adresse (variable) de l'éditeur jusqu'à la liste des publicités placées en fin de livre chez Ace.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419592" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/2280570416.jpg" alt="anglais,burroughs" /></p><p>On en en plus de nombreuses copies de pages de garde ou de copyright ou de détails saillants ainsi qu'une gallerie complète de couvertures en couleurs. En bonus, Goodwin nous propose des copies de dépliants publicitaires ou de présentoirs.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2815908920.jpg" alt="anglais,burroughs" /></p><p>Que dire de plus ? C'est vraiment là de la bibliographie ultra minutieuse qui doit s'appuyer sur une collection impressionnante d'exhaustivité. Un travail de fourmi qui ne sera apprécié que par les malades dans le genre de Goodwin (comme moi) ou par des collectionneurs purs et durs d'ERB en VO. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419595" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/3190238001.jpg" alt="anglais,burroughs" /></p><p>Note GHOR : inclassable</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Science Fiction_ (Vint)tag:ghor.hautetfort.com,2023-01-23:64241292023-01-23T16:28:32+01:002023-01-23T16:28:32+01:00 Science Fiction : Sherryl VINT : 2021 : The MIT Press (collection "The MIT...
<p><em>Science Fiction</em> : Sherryl VINT : 2021 : The MIT Press (collection "The MIT Press Essential Knowledge") : ISBN-13 978-0-232-53999-9 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2819762">la fiche ISFDB du titre</a>) : 207 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 15.95 USD Euros pour un pb non illustré, disponible <a href="https://mitpress.mit.edu/9780262539999/science-fiction/">chez l'éditeur</a>, existe aussi en ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419116" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/898745546.jpg" alt="31QJH+BjTfL.jpg" /></p><p>Si j'en crois la présentation générale de cette collection publiée par le célèbre MIT américain (Massachusetts Institute of Technology), cet opus est censé délivrer une "vision experte" sur le sujet abordé. De même, si j'en crois l'introduction de Vint (une professeur d'anglais américaine, habituée des ouvrages de référence), ce livre n'est ni une histoire du genre ni un état des lieux. En fait c'est (je cite toujours) une "description sélective du genre comme boîte à outil pour penser les problèmes urgents de la vie sociale actuelle". Dont acte.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419118" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/530655889.jpg" alt="Fifty key figures in SF.jpg" /></p><p>Dans la pratique, on a un ensemble plutôt court (puisque sur le total il y a 40 pages de notes, index, glossaire et bibliographie), très aéré (par exemple la bibliographie liste à peine une dizaine de titres par page, sans commentaires ajoutés) et que s'offre le luxe d'une vingtaine de pages qui reprennent seulement des phrases extraites du livres en GROS. L'ensemble est organisé en sept chapitres (+ une introduction et une conclusion) qui en fait abordent très classiquement les grands thèmes du genre : l'utopie, les robots, les extraterrestres ou l'ESP.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419121" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/3726712517.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Le résultat est, à mon avis, un livre qui parle assez peu de la SF mais beaucoup (presque la moitié du texte) de sociologie, prospective, féminisme, climatologie, critical theory ou afrofuturisme... En tout cas c'est une longue suite de clichés (méchant Campbell, géniale Butler) qui donne un ensemble parfaitement acceptable par les gens cultivés et "aware", très propre sur lui et qui coche toutes les bonnes cases. C'est, une fois de plus une certaine vision de la SF que l'on peut résumer un notant que le SEUL roman listé dans les propositions de lecture est <em>It, She and It</em> de Marge Piercy. Ce livre n'est juste pas en phase avec ma vision du genre, de son histoire et de sa richesse.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419122" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/736665256.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile (la vision de Vint ne correspond pas à ma SF)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Last Fanatics_tag:ghor.hautetfort.com,2022-11-29:64144812022-11-29T16:34:00+01:002022-11-29T16:34:00+01:00 The Last Fanatics : JD COWAN : 2022 : Auto-publié (en POD chez Amazon) :...
<p><em>The Last Fanatics </em>: JD COWAN : 2022 : Auto-publié (en POD chez Amazon) : ISBN-13 978-1-990320-04-0 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?3056129">la fiche ISFDB du titre</a>) : 394 pages pas d'index ni de bibliographie) : coûte une vingtaine d'euros USD pour tp non illustré disponible en ligne, existe aussi en hc et ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6405665" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/1565440118.jpg" alt="anglais,0 étoile" /></p><p>Même si je n'ai, au bout d'un moment, lu qu'une phrase sur deux, je vais essayer de vous résumer la thèse de Cowan (un "author and writer" -je croyais que c'était pareil- qui est peut-être canadien). Au début était le récit d'aventure, un genre chrétien qui mettait en scène des héros positifs (et mâles) qui avait plein d'aventures dans un monde ou le Bien et la Mal étaient clairement définis (genre Burroughs ou E. E. "Doc" Smith) . Mais sont arrivés plusieurs vagues de tas de gens très très méchants : des auteurs (H. G. Wells le premier), des rédacteurs en chef (Gernsback et Campbell), des critiques (Lundwall -?- qui en plus n'est même pas américain), le grand capital par le biais de conglomérats (la OldPub, voir plus bas) et surtout le Fandom (avec une majuscule), un groupe aux contours pas vraiment définis par Cowan mais en tout cas athée, matérialiste, gauchisante et sûrement limite métèque. Cette coalition maléfique a tout fait depuis presque un siècle pour détruire ce merveilleux genre. Elle a même inventé la Science-Fiction et la Fantasy, deux genres qui n'existent pas selon l'auteur.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6405667" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/630824860.jpg" alt="anglais,0 étoile" /></p><p>Du coup, il propose de définir deux nouveaux genres (après sans doute des jours et des jours de réflexion, il faut bien cela pour en arriver là) : la Futuristic Fiction (définition : "a story about a futuristic plot") et la Mythic Fiction (définition : "a story about a mythc plot"). Ces genres, directement héritiers des pulps (Cowan aime vraiment les pulps et leur sophistication tout en nuances), vont grâce à la NewPub (un truc avec majuscules qui n'est jamais défini non plus mais qui doit vouloir dire la POD) faire revenir sur le devant de la scène les bonnes vieilles valeurs morales et ne pas trop prendre la tête des "vrais" lecteurs.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6405669" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/3446440186.jpg" alt="anglais,0 étoile" /></p><p>Vous l'aurez compris, cette diarrhée verbale (le livre fait quand même ses 400 pages de délire paranoïaque), qui est en fait constituée de bouts de <a href="https://wastelandandsky.blogspot.com/">son blog</a> rassemblés et imprimés par Amazon, est juste à chier. On n'a même pas envie de discuter avec un "auteur" qui commence par nous expliquer qu'il a cherché des trucs sur Robert Jarry (le surréaliste) mais qu'il n'a pas trouvé grand chose sur le net (encore heureux). Certains des avis (les vrais, de vrais lecteurs) que l'on trouve sur <a href="https://www.goodreads.com/book/show/54660050-the-pulp-mindset">cette page</a> résument assez bien mon avis. Un livre parfaitement pénible à lire et sans aucune base argumentaire solide.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6405672" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/892163968.jpg" alt="anglais,0 étoile" /></p><p>Note GHOR : 0 étoile (on n'est pas loin du flop 3)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_John Spencer & Co (Badger Books) Illustrated Bibliography Volume 1_tag:ghor.hautetfort.com,2022-11-23:64133732022-11-23T12:34:20+01:002022-11-23T12:34:20+01:00 John Spencer & Co (Badger Books) Illustrated Bibliography Volume 1 :...
<p>John Spencer & Co (Badger Books) Illustrated Bibliography Volume 1 : Shane P. D. AGNEW : 2020 : Auto-publié (en POD chez Amazon) : ISBN-13 978-1-912578-94-8 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2714862">la fiche du titre sur l'ISFDB</a>) : 140 pages (y compris index) : coûte une vingtaine d'euros USD pour tp format A4 illustré en couleur, disponible en ligne.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6403961" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/3579066477.jpg" alt="John Spencer Illustrated bibliography 1.jpg" /></p><p>Comme son titre l'indique, cet ouvrage est une bibliographie illustrée de titres publiés par la maison britannique John Spencer & Co. Actif entre 1950 et 1967 (pour ce qui concerne le genre) cet éditeur est surtout connu pour son label Badger Books et diverses revues aux couvertures plus atroces les unes que les autres, sous pseudonymes et à la parution erratique (du moins au début). Imaginez un peu des livres comme ceux publiés en France par Jaeger ou Le Trotteur et vous aurez une idée du produit.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6403962" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2746273593.jpg" alt="The synthetic ones (Badger).jpg" /></p><p>L'auteur recense donc tous les livres appartenant à la SF et au "surnaturel" (surtout de l'horreur) qu'ils soient des magazines, des romans ou des comics. Sous un format agréable (4 livres par page) avec scan de la couverture pour chaque titre, il liste la plupart des éléments bibliographiques utiles (date, auteur, illustrateur, contenu). Il y a même une petite case à cocher pour indiquer si l'on possède l'ouvrage dans sa collection. Pour s'y retrouver plusieurs index (par auteur ou titre) sont fournis.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6403963" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2745422383.jpg" alt="Projection infinity (Badger).jpg" /></p><p>Le résultat, même s'il ne servira guère à un amateur francophone car on ne trouve que difficilement des Badger sur notre territoire (j'en ai à peine une grosse vingtaine, ce sont des livres populaires, anciens et fragiles) est très sympathique à parcourir en savourant les images des couvertures. On regrettera juste un papier utilisé peu épais et une couverture très souple ce qui donne un ouvrage qui se gondole aisément et naturellement.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6403965" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2924158600.jpg" alt="Atomic nemesis (Badger).jpg" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Secret History of Science Fiction _tag:ghor.hautetfort.com,2022-11-14:64117112022-11-14T13:12:01+01:002022-11-14T13:12:01+01:00 The Secret History of Science Fiction : Nader ELHEFNAWY : 2022 :...
<p><em>The Secret History of Science Fiction </em>: Nader ELHEFNAWY : 2022 : Auto-publié (en POD chez Amazon) : ISBN-13 979-879534601-4 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2999680">la fiche du titre sur l'ISFDB</a>) : 246 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûte 14.99 USD pour tp non illustré, disponible en ligne en POD.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/241552194.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Cet ouvrage fait partie d'une série de titres disponibles auto-publiés écrits par un professeur d'anglais de nationalité américaine qui semble beaucoup publier en ligne, en particulier dans <a href="https://raritania.blogspot.com/">son blog</a>. Il s'agit là d'un recueil de textes (une trentaine) de longueur et de provenance variables, certains correspondant à des billets de blog et d'autres à des articles plus étoffés (possiblement inédits). Malgré des notes copieuses, il n'y a ni index qui bibliographie générale dans cet ouvrage d'une qualité physique juste moyenne.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/1718303418.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Je dois avouer que les premières pages m'ont légèrement défrisé du fait du discours assez prétentieux de l'auteur, du style : "moi seul ai vraiment étudié l'histoire du genre dans son intégralité et tous les autres n'y connaissent rien", une affirmation qui peut prêter à sourire (n'est pas Roberts, Westfahl ou Ashley qui veut ou qui l'affirme). Une fois ce point de détail passé, la lecture des essais s'enchaîne avec une certaine fluidité même si l'on est bien en peine de discerner à ce recueil une certaine structure claire (malgré la division en quatre parties), Elhefnawy passant du coq à l'âne (de Zola comme père de la SF au roman noir). Comme il n'y a pas d'index, tout cela reste très fouillis et pour tout dire difficilement exploitable.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401599" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/1866135897.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>En fait, le souci avec ce type d'ouvrage est qu'il cumule certaines caractéristiques de son média originel (un blog) qui ne "passent" pas bien. Outre une certaine tendance à la redite, à revenir sur les mêmes références (ici le livre de Kemp <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2011/04/28/who-killed-science-fiction.html"><em>Who Killed Science Fiction</em></a>, la nouvelle <em>A Logic Named Joe</em> de Leinster ou le space-opéra de E. E. 'Doc' Smith) ou ses repoussoirs favoris (ici la New Wave et J. G. Ballard en particulier), un travers partagé par tous les blogueurs (dont je suis aussi coupable). Du coup, les essais sont plutôt calibrés pour générer des réactions "à chaud" sans grande analyse. Comme on ne peut pas faire "commenter" ou "répondre" à un livre, le discours de l'auteur créé juste une envie de discuter les positions parfois clivantes d'Elhefnawy sans la possibilité de le faire. Comme de plus certains textes n'ont qu'un rapport assez lointain avec la SF, l'intérêt de cet ouvrage est assez discutable même si je suis parfois complètement d'accord avec une partie des opinions professées par de l'auteur.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/4071836169.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile</p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlHÉBREUtag:surduvent.hautetfort.com,2022-10-12:64061002022-10-12T21:30:00+02:002022-10-12T21:30:00+02:00 encre de Chine et poisson rouge indienne en...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6393708" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/02/3182304273.jpg" alt="jaune orangé," /></p><p> </p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">encre de Chine</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">et poisson rouge</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">indienne</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">en anglais</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">et d'or</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">c'est de l'hébreu</span></p><p> </p><p> </p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Creators of Science Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2022-10-10:64056512022-10-10T14:05:40+02:002022-10-10T14:05:40+02:00 Creators of Science Fiction : Brian STABLEFORD : 2010 : Borgo Press (série...
<p><em>Creators of Science Fiction</em> : Brian STABLEFORD : 2010 : Borgo Press (série "I. O. Evans Studies in the Philosophy and Criticism of Literature" #50) : ISBN-13 978-143445759-2 (a href=https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1104007 la fiche ISFDB du titre) : 211 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 14.99 USD pour un tp non illustré (probable POD), disponible <a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1104007">chez l'éditeur</a>, existe aussi en ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/2982066190.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Cet ouvrage est l'illustration typique d'une des raisons pour lesquelles je tiens ce modeste blog, à savoir de permettre à des acheteurs potentiels d'ouvrages de référence un peu naïfs (dans mon genre) d'avoir une idée un peu plus précise du contenu de ce qu'ils envisagent d'acquérir. En effet, au seul vu des informations disponibles, on pourrait se dire, "Chic, un ouvrage de référence que je n'ai pas !", même si l'expérience fait sonner une alarme quand elle rencontre les noms de Stableford et de Borgo associés (<a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/03/04/space-time-and-infinity.html">comme ici par exemple</a> ou alors <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2010/06/01/outside-the-human-aquarium-masters-of-science-fiction.html">là</a>).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393030" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/3415342229.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Dans la pratique, ce livre est donc un recueil de treize essais (de longueur variable) chacun étant consacré à un "créateur" de la SF. Sont donc successivement abordés Shelley, Poe, Flammarion, Verne, Wells, Gernsback, Campbell, "Doc" Smith, Heinlein, Blish, Benford, Sterling (le seul à ne pas avoir droit aux honneurs de la 4ème de couverture) et Watson. Il y a aussi une introduction, une bibliographie (15 pages) et un index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393031" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/252464132.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Sur le plan de la qualité, il n'y a pas grand chose à dire sur le travail de Stableford qui fait preuve de sa grande connaissance du genre et de son histoire. On appréciera particulièrement sa "démythification" de Shelley et, pour les amateurs de Proto-SF, son texte sur Flammarion. En fait, outre un titre un peu trompeur (Watson ou Blish comme "créateurs" de la SF ?), le souci de cet ouvrage est qu'il s'agit en fait presque exclusivement de textes "réchauffés", un point qui n'apparaît qu'à la lecture minutieuse de l'introduction (même si les années des copyrights peuvent alerter). On y trouve donc rassemblés une préface, des articles retravaillés et d'autres directement tirés de divers ouvrages de référence (et non mis à jour, j'ai vérifié), provenant essentiellement du <em>Science Fiction Writers </em>(2ème édition) de Bleiler.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393029" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2590043602.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>En plus de l'âge certain de ces essais qui ont été écrits entre 1995 et 2002 (quel est alors l'intérêt réel d'un article sur Bruce Sterling qui date de 1999 ?), ceci veut donc dire que, en ce qui me concerne, j'ai déjà lu une grosse moitié du livre. Du coup, même si l'ouvrage n'est pas très cher dans l'absolu, son achat n'est pas indispensable. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393032" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1637607270.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile (because pas d'inédits)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Great Heinlein Mystery_tag:ghor.hautetfort.com,2022-10-04:64045702022-10-04T12:04:15+02:002022-10-04T12:04:15+02:00 The Great Heinlein Mystery : Science Fiction, Innovation and Naval...
<p><em>The Great Heinlein Mystery : Science Fiction, Innovation and Naval Technology </em>: Edward M. WYSOCKI Jr. : 2012 : Visiblement auto-publié : ISBN-13 978-1-47741-020-2 (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1501317">la fiche ISFDB du titre</a>) : 287 pages (y compris appendices, index et bibliographie) : coûte 24.95USD pour un tp avec quelques illustrations en n&b, disponible dans toutes les bonnes librairies en ligne (le livre est visiblement un POD).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6391536" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/3095106751.jpg" alt="The great Heinlein mystery.jpg" /></p><p>Sous la plume de Edward M. Wysocki (à qui l'on doit le plus tardif <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2019/02/20/an-astounding-war.html"><em>An Astounding War</em></a> sur un thème proche), ce livre est le résultat d'un projet plutôt original. En effet l'auteur a été interpellé par une citation de RAH (initialement dans <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2014/10/01/the-science-fiction-novel.html"><em>The Science Fiction Novel</em></a>, un recueil d'essais paru chez Advent) qui évoquait un "gadget" mis en service par la marine américaine suite à la parution d'une de ses nouvelles sans toutefois apporter plus de précisions quant à l'objet lui-même qui était censément couvert par le secret défense.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6391537" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/298568635.jpg" alt="The science fiction novel (Advent 1974).jpg" /></p><p>C'est cette quête, menée durant plusieurs années (et qui continue encore), que nous raconte l'auteur. De sa découverte de la citation initiale à ses recherches parmi les étudiants de l'école navale en passant par l'exploration minutieuse de la correspondance de RAH et les multiples lectures de ses nouvelles, Wysocki nous détaille toutes les tâches accomplies pour tenter d'éclaircir ce "mystère". Ce faisant, il détaille certains sujets connexes (le processus d'innovation dans la Navy, l'école navale US, certains systèmes de détection utilisés dans la 2GM...) au travers de nombreuses sources. Cette sorte de rapport d'enquête est accompagné de divers appendices, d'une bibliographie et d'un index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6391538" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1769523342.jpg" alt="US Navy T1.jpg" /></p><p>Disons-le tout de suite, la quête de Wysocki se révèlera infructueuse, le "gadget" gardant son mystère à la fin de l'histoire même si quelques pistes sont privilégiés par l'auteur au vu des recoupements possibles (mais je ne dirai rien). Outre une foule d'informations "périphériques", c'est la folie même de l'entreprise (écrire un livre sur quelques lignes de RAH) et le côté quasi policier du récit qui rendent l'ouvrage sympathique et lisible. On peut penser, une fois le livre refermé, "tout ça pour ça" (comme je l'ai fait) mais avoir accroché à la lecture (comme je l'ai fait aussi). En tout cas, une démarche singulière à lire pour les amateurs de la SF de l'âge d'or.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6391540" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/785953374.jpg" alt="US Navy T2.jpg" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Walter M. Miller : A Bio-Bibliography_tag:ghor.hautetfort.com,2022-09-23:64026232022-09-23T11:02:36+02:002022-09-23T11:02:36+02:00 Walter M. Miller, Jr. : A Bio-Bibliography : William H. ROBERSON &...
<p><em>Walter M. Miller, Jr. : A Bio-Bibliography</em> : William H. ROBERSON & Robert L. BATTENFELD : 1992 : Greenwood Press (série "Bio-Bibliographies in American Literature" #3) : ISBN-10 0-313-27651-X (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2047278">la fiche ISFDB du titre</a>) : xv+149 pages (y compris appendices) : semble avoir coûté une quarantaine d'USD pour un hc illustré en n&b, parfois trouvable d'occase.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388525" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1508936549.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Pour faire simple, cet ouvrage est en quelque sorte une première version de <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2013/11/03/walter-m-miller-a-reference-guide-to-his-fiction-and-his-lif.html">ce titre de 2011</a> paru chez McFarland et crédité à Roberson seul. Mélange de biographie (une dizaine de pages), de bibliographie détaillée (primaire, secondaire sur une centaine de page et couvrant aussi les traductions), de glossaire (pour <em>A Canticle for Leibowitz</em> seulement) et de diverses annexes (timeline, liste de personnages), il rassemble (presque) tout ce qu'il y a savoir sur un auteur à la brève mais marquante carrière dans le genre.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388528" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1312262904.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Comme on le voit, la plupart des éléments contenus dans cet ouvrage se retrouvent dans le McFarland en plus détaillé, et comme de plus, <em>Saint Leibowitz and the Wild Horse Woman</em> n'était à l'époque qu'un projet, il est difficile de conseiller l'achat de cet ouvrage malgré le travail fourni. À réserver aux complétistes dans mon genre.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388530" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/3624005566.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Contemporary Science Fiction Authors_tag:ghor.hautetfort.com,2022-09-13:64007692022-09-13T07:49:00+02:002022-09-13T07:49:00+02:00 Contemporary Science Fiction Authors : R. REGINALD : 1975 : Arno Press...
<p><em>Contemporary Science Fiction Authors</em> : R. REGINALD : 1975 : Arno Press (série "Science Fiction") : ISBN-10 0-405-06332-6 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?884670">la fiche ISFDB du titre</a>) : 368 pages (y compris index et appendices) : coûtait 20.00 USD pour un hc non illustré, parfois trouvable d'occase.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6385844" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2017134330.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Ce titre fait donc partie de la très hétéroclite collection "Science Fiction" parue chez Arno Press en 1974(?)-75. Il s'agit d'un ensemble d'ouvrages sous présentation identique qui rassemblait des reproductions d'ouvrages de référence et des textes de fiction (du domaine public) et dont peut avoir la liste <a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/pubseries.cgi?399">ici</a>. Ce volume est la reproduction avec additions et changements de <a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/pl.cgi?85546"><em>Stella Nova</em></a>, un titre de 1970. Faisant partie de la première génération d'ouvrages de référence, il s'agit d'un classique dictionnaire d'auteurs comme il s'en publie régulièrement.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6385845" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/1839146982.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Après une courte introduction, l'ouvrage est divisé en quatre sections. La première et la plus importante est consacrée aux auteurs de <strong>R. Cox Abel</strong> à <strong>Rose A. Zimbardo</strong> avec pour chacun un niveau d'information très variable : liste des livres publiés (US & GB, pour tous puisque c'est le critère d'inclusion) puis des tas de renseignements divers (premier texte court publiés, œuvres en préparation en 1969-70, séries, renseignements biographiques, parcours professionnel, commentaires...). On trouve ensuite quelques pages d'ajouts et corrections (par rapport à la version de 1970); elle est suivie par les divers appendices : index par titre, liste de pseudonymes; une postface clôture le livre.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6385846" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/2100017927.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Hormis les commentaires des auteurs aux questions de Reginald qu'il faut replacer dans leur contexte (elles tournent autour de la New Wave) et quelques entrées pour des auteurs déjà inconnus à l'époque (<a href="https://www.isfdb.org/cgi-bin/ea.cgi?6398">W. C. Hanna par exemple</a>), il faut bien avouer que, de nos jours, l'intérêt de cet ouvrage est uniquement celui de témoin des débuts de la bibliographie du genre. Vu son grand âge (plus de 50 ans), il s'agit surtout d'une curiosité.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6385847" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/2503479623.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile (pour l'intérêt historique)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Brian W. Aldiss_tag:ghor.hautetfort.com,2022-08-22:63973302022-08-22T12:01:35+02:002022-08-22T12:01:35+02:00 Brian W. Aldiss : Paul KINCAID : 2022 : University of Illinois Press...
<p><em>Brian W. Aldiss</em> : Paul KINCAID : 2022 : University of Illinois Press (série "Modern masters of science fiction") : ISBN-13 978-0-252-08655-7 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?3047051">la fiche ISFDB du titre</a>) : 200 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 25.00 USD pour un tp non illustré, disponible chez l'éditeur (<a href="https://www.press.uillinois.edu/books/?id=44xma6ms9780252044489">là</a>), existe aussi en hc (04448-9) et en ebook (05347-4).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380674" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/106069407.jpg" alt="anglais,aldiss,3 étoiles" /></p><p>Même si Sir Brian Aldiss nous a quitté en 2017, force est de constater qu'il avait bien avant sa mort disparu du paysage éditorial de la science fiction. Il est difficile de trouver des éditions de ses textes, que ce soit en VF ou en VO (des deux côtés de l'Atlantique) qui n'aient pas plus de dix ans (il y a bien un titre de PS et quelques e-books et auto-publications vers 2015). On a donc une visible désaffection du lectorat qui n'est même pas compensée par un accroissement de l'intérêt universitaire puisque le précédent ouvrage sur Aldiss (celui de Henighan) date de 1999 et que les articles sur cet auteur (hormis les nécrologies) parus depuis 2000 se comptent sur les doigts des deux mains. C'est hélas un cas de figure qui devient de plus en plus fréquent, les œuvres et les auteurs "patrimoniaux" disparaissant de plus en plus vite du radar des lecteurs faute d'offre (malgré les tentatives de divers éditeurs comme Mnémos en France).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380676" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2585332748.jpg" alt="anglais,aldiss,3 étoiles" /></p><p>Mais revenons à Aldiss et à cet ouvrage qui lui est consacré par Paul Kincaid, un habitué de ces colonnes (on lui doit par exemple le livre sur Banks publié dans la même collection). Paru dans la série "Modern masters of science fiction" chez UIP, un ensemble de bonne tenue, le livre est structuré en six chapitres (<em>Warrior, Naturalist, Experimentalist, Historian, Scientist</em> et pour finir<em> Utopian</em>) qui suivent un ordre à la fois chronologique et thématique en se concentrant essentiellement sur certains romans ou cycles (par exemple le chapitre <em>Scientist </em>traite surtout de la trilogie <em>Helliconia</em>). On notera l'absence d'introduction et de conclusion séparées mais la présence, outre d'un index, de bibliographies primaires et secondaires étoffées (mais incomplètes).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380677" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/119208078.jpg" alt="anglais,aldiss,3 étoiles" /></p><p>Je ferai tout d'abord mon reproche habituel sur les titres de cette série, à savoir que ceux-ci sont à mon avis en règle générale d'un format trop court pour leur sujet (sauf peut-être pour le Bujold de James). Ici on a péniblement 160 pages de textes ce qui, pour un auteur aussi prolifique qu'Aldiss, est nettement insuffisant (et explique sans doute pourquoi Kincaid a dû sabrer introduction et conclusion). À contrario, un des aspects positifs majeur de ce livre est que Kincaid, même s'il manifeste un grand respect pour Aldiss, garde une distance critique vis-à-vis de son sujet qui est rafraichissante surtout après certains titres de la collection qui donnent parfois l'impression d'être l’œuvre de fanboys ou fangirls (on pensera à <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2021/08/25/joanna-russ.html">celui-ci en particulier</a>).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380678" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1643553300.jpg" alt="anglais,aldiss,3 étoiles" /></p><p>En effet Kincaid n'hésite pas à souligner certains travers de l'auteur, notamment une misogynie permanente (dans ses écrits la femme est presque exclusivement un objet sexuel) et d'une façon générale une misanthropie omniprésente. Il n'est aussi pas très tendre avec les œuvres tardives d'Aldiss dont il montre non seulement le décalage croissant avec le Zeitgeist du genre mais aussi la piètre qualité "technique". Ces facteurs expliquent sans doute la baisse de popularité (traduite par une chute des ventes) et d'influence subie par Aldiss qui est en fait littéralement "fini" dès le milieu des années 80 juste après Helliconia. Malgré tout, cette fin un peu triste n'enlève rien à la qualité du travail de Kincaid qui livre là l'un des meilleurs titres de la série.</p><p style="text-align: left;"><img id="media-6380679" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/1275036586.jpg" alt="anglais,aldiss,3 étoiles" /> <br />Note GHOR : 3 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Aurum Film Encyclopedia Science Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2022-08-20:63971112022-08-20T16:53:21+02:002022-08-20T16:53:21+02:00 The Aurum Film Encyclopedia : Science Fiction : Phil HARDY (editor) : 1984...
<p><em>The Aurum Film Encyclopedia : Science Fiction</em> : Phil HARDY (editor) : 1984 : Aurim Press : ISBN-10 0-906053-82-X (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1008093">la fiche ISFDB du titre qui mélange d'ailleurs plusieurs versions successives</a>) : 400 pages (y compris appendices et index) : coûtait 17.95 GBP pour un grand hc carré avec jaquette illustré essentiellement en n&b + cahier central en couleurs, trouvable d'occase par hasard (le mien vient du Périgord et m'a coûté 3 Euros).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380410" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/2491667607.jpg" alt="cinéma,anglais,2 étoiles" /></p><p>Un peu aux marges de ce blog, cet ouvrage est donc un dictionnaire encyclopédique des films de science fiction (et de fantasy, l'horreur bénéficiant d'un volume à part), de la naissance du cinéma à l'année 1983 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1824419">notez qu'il en existe des versions actualisées</a>). D'une structure classique : par décennie, puis par année et enfin par ordre alphabétique de titre, cet ouvrage propose plus de 1200 critiques (de dix à cinquante lignes) et notices couvrant à peu près tous les films de SF existants (y compris européens ou asiatiques). L'ensemble est illustré de photos (pas pour tous les films) et offre, outre un index, une série d'appendices utiles.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380416" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/1400128467.jpg" alt="cinéma,anglais,2 étoiles" /></p><p>Au final, un résultat qui, s'il est très classique dans sa forme (voir par exemple <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/11/17/encyclopedia-tv.html">le livre de Fulton</a> dans le même style mais sur la télévision), me semble exhaustif (quand je le compare à ma collection de film) et qui se lit agréablement avec un côté chaleureux et une absence de bla-bla critique appréciable. Un livre plutôt utile même s'il pèse plusieurs kilogrammes ! </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6380419" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/1255722184.jpg" alt="cinéma,anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Reading Protocols of Science Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2022-08-12:63959562022-08-12T12:35:32+02:002022-08-12T12:35:32+02:00 The Reading Protocols of Science Fiction : Discourses on Reading SF :...
<p><em>The Reading Protocols of Science Fiction : Discourses on Reading SF</em> : James GUNN & Michael R. PAGE (editor) : 2021 : Advent (ReAnimus Press) : ISBN-13 9794867207919 (inconnu de l'ISFDB) : 235 pages (pas d'index ni de bibliographie globale) : coûte 29.99 USD pour un hc non illustré sans jaquette, disponible <a href="https://reanimus.com/store/?item=1705">chez l'éditeur</a> (en fait via Amazon pour les versions papier), existe aussi en tp et en ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378754" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2735627241.jpg" alt="The reading protocols of science fiction Discourses on reading.jpg" /></p><p>Une des questions que revient le plus fréquemment à propos du genre est de comprendre pourquoi certains lecteurs (pourtant chevronnés) se trouvent être dans l'incapacité d'accrocher ou de simplement lire un texte de science fiction. C'est une expérience que nous avons tous faite, cette réaction du type "je n'y comprends rien" ou "c'est vraiment pas pour moi" quand leur proposez un de vous ouvrages favoris. À cette interrogation, il existe habituellement deux réponses théoriques qui sont finalement assez proches. La première (St Gelais, Broderick, Bréan) est liée à intertextualité forte du genre et suppose que la difficulté de passer d'une "encyclopédie" (un système de référence décrivant l'univers du texte) mundane (des téléphones portables, une gravitéà 1g) à une "xénoencyclopédie" propre au genre (des implants cérébraux, la planète Mesklin) est un saut trop important pour certains lecteurs. La seconde (Delany, Gunn) part du principe que la lecture même d'un texte de SF met en jeu une façon de lire différente en s'appuyant sur des protocoles de lecture spécifiques qui permettent de décrypter/mettre en perspective/extrapoler des informations de simples bouts de phrases comme "son monde explosa", "la porte se dilata" ou (l’exemple utilisé dans le livre par Delany) "monopole magnet mining operations in the outer asteroid belt of Delta Cygni".</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378772" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/1226022699.2.jpg" alt="On SF.jpg" /></p><p>Du coup, Damon Kinight, jouant l'avocat du diable, affirma lors d'un thread sur le forum sff.net en 1996 que de tels protocoles de lecture propres au genre n'existaient tout simplement pas. Suite à la mort de Gunn (en 2020), son héritier spirituel, Michael R. Page eut l'idée de publier la transcription de ces échanges ainsi que pas mal d'autre matériel autour de ce concept. Utilisant sa propre maison d'édition ReAnimus Press (qui a d'ailleurs racheté le catalogue d'Advent), il produisit en 2021 cet ouvrage qui peut-être considéré comme une œuvre posthume de Gunn. On trouve au sommaire une dizaine de textes de longueurs très différentes : une préface, une longue introduction, la transcription du thread de sff.net, un essai de Delany sur les protocoles de lecteurs ainsi que plusieurs essais de Gunn autour du sujet (il y a même une nécrologie de Knight parue dans <em>Nebula Awards Showcase 2004</em>). On notera l'absence d'index et de bibliographie (sauf pour l'introduction).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378784" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/3479473986.jpg" alt="Nebula awards showcase 2004 (Roc 2004).jpg" /></p><p>Une fois passé le côté particulièrement brouillon de l'ensemble et digéré le fait qu'une partie n'est pas inédite, cet ouvrage n'est pas sans présenter un certain intérêt, surtout par les discussions qu'il peut faire naître sur l'existence ou non de ces fameux protocoles de lecteurs spécifiques au genre. Toutefois avec une partie principale, la transcription du thread qui, comme c'est prévisible de par le déroulement même de ce type d'échange en ligne (cf. celui sur la métaphysique en VF), est largement la moins intéressante. Desservi par un manque de structuration, cet ouvrage, non indexé, est difficilement exploitable, il est donc à ranger au rayon des bonnes idées gâchées par une exécution perfectible. En fait, le sujet mériterait plutôt un ouvrage qui ne soit pas un simple hommage à Gunn, mais une vraie réflexion de fond qui s'appuierait sur le matériau rassemblé. Dommage.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378785" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2485932066.jpg" alt="Reading science fiction.jpg" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile (2 si vous êtes fana de Gunn)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Science Fiction Mythmakers_tag:ghor.hautetfort.com,2022-08-09:63955422022-08-09T10:14:01+02:002022-08-09T10:14:01+02:00 The Science Fiction Mythmakers : Religion, Science and Philosophy in Wells,...
<p><em>The Science Fiction Mythmakers : Religion, Science and Philosophy in Wells, Clarke, Dick and Herbert</em> : Jennifer SIMKINS : 2016 : McFarland (série "Critical explorations in Science Fiction and Fantasy" #54) : ISBN-13 978-0-4766-6809-3 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2065043">la fiche ISFDB du titre</a>) : 190 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 29.95 USD pour un TP non illustré disponible chez l'éditeur (<a href="https://mcfarlandbooks.com/product/the-science-fiction-mythmakers/">là</a>), semble aussi exister en ebook (-2725-0).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378137" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/3960987874.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Paru dans la principale collection d'ouvrages de référence de McFarland (on notera que certains titres pourtant relatifs au genre n'en font pas partie), cet ouvrage est dû à une enseignante d'anglais australienne. Il s'agit de son unique texte connu et je pense qu'il est constitué du contenu de sa thèse faite sous la direction de Van Ikin (qui lui est connu des habitués de ce blog). Sans être particulièrement original, l'axe d'approche de Simkins est de montrer que la SF (la Fantasy est hors de son champ d'étude) est une sorte de machine à générer des mythes adaptés à notre époque technologique.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378140" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/3873193554.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Le livre est donc organisé, outre une longue introduction, une courte conclusion, en quatre gros "blocs" d'une quarantaine de pages. Comme indiqué dans le sous-titre de l'ouvrage, Simkins évoque successivement les aspects potentiels de "création de mythes" des auteurs suivants : Wells (notamment <em>A Modern Utopia</em>), Clarke (<em>2001 </em>et ses suites ainsi que <em>Childhood's End</em>), Dick (<em>Ubik </em>et <em>The Three Stigmata of Palmer Eldritch</em>) et Herbert (<em>Dune </em>et ses suites ainsi que<em> The Santaroga Barrier</em>). Chaque auteur est donc essentiellement relié à ses œuvres majeures (le reste de leur production semble un peu méconnu de l'auteur) dans une lecture "croisée" avec les diverses théories philosophiques. Outre plusieurs pages de notes copieuses, l'ouvrage propose une bibliographie et un index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378144" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1509869568.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Comme d'habitude avec les titres de cette collection, la première impression est que, finalement, il n'y a pas tant que cela à lire. Avec à peine 150 pages de texte (dont 120 consacrées au développement de la thèse principale), cela fait cher de la page (surtout qu'initialement ce volume coûtait 35.00 USD) pour un ouvrage physiquement sans grand charme. En ce qui concerne le travail de Simkins, on a plus l'impression de la juxtaposition de quatre gros articles sur des sujets spécifiques que d'une réflexion sur le genre dans sa globalité. Toutefois, dans les étroits créneaux choisis, la lecture de l'auteur est parfois originale et son argumentation bien menée, ce qui donne un ensemble sans grande structure globale mais qui ajoute sa réflexion à l'édifice.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378148" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/3699850866.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>En fait, la question que je me suis surtout posée n'a aucun rapport avec le sujet du livre, mais concerne la façon dont l'éditeur sélectionne ses textes. Autant les premiers titres de la collection avaient une certaine tenue et étaient écrits par des "pointures" (Westfahl, Slusser, Mendlesohn...) autant les derniers parus donnent l'impression de l'utilisation systématique de néophytes (sont-ils moins chers ?) ou d'une spécialisation à outrance dans un marché de niche (cf. le #50 : <em>Star Wars in the Public Square: The Clone Wars as Political Dialogue</em> dont le titre fait vraiment envie). Une autre remarque amusante est le fait que l'on constate très vite que Simkins, en tant qu'Australienne, est exclusivement imprégnée d'une culture critique du genre d'origine britannique. Cela se voit tout de suite dans l'usage des sources de référence (Aldiss, Wingrove, la SFE...) et dans certaines positions sur l'histoire de la SF. Sans doute que le même ouvrage, écrit par une Américaine aurait-il une bibliographie secondaire et des références très différentes.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378151" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/2401771375.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Minding the Future_tag:ghor.hautetfort.com,2022-07-13:63918392022-07-13T17:30:22+02:002022-07-13T17:30:22+02:00 Minding the Future : Artificial Intelligence, Philosophical Visions and...
<p><em>Minding the Future : Artificial Intelligence, Philosophical Visions and Science Fiction</em> : Barry DAINTON & Will SLOCOMBE & Attila TANYI (editors) : 2021 : Springer (série "Science and Fiction") : ISBN-13 978-3-030-64268-6 (inconnu de l'ISFDB) : x+181 pages (y compris appendices, bibliographie et index) : coûte une bonne trentaine d'Euros pour un tp non-illustré, disponible <a href="https://link.springer.com/book/10.1007/978-3-030-64269-3">chez l'éditeur</a>, existe aussi en ebook (-64269-3).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372393" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/325436707.jpg" alt="Minding the future.jpg" /></p><p>Ce titre est l'un des derniers sortis dans la collection "Science and Fiction", qui, outre des ouvrages de référence parfois évoqués ici, comporte aussi bizarrement de purs titres de fiction (souvent écrits par d’illustres inconnus, des scientifiques pour la plupart). Ici, il s'agit d'un recueil d'essais de la plume de parfaits inconnus du moins dans le domaine des écrits sur le genre puisqu'il s'agit essentiellement de professeurs soit de philosophie soit d'informatique. Le thème unificateur de cet ensemble d'inédits est donc (en simplifiant) les diverses représentations de l'IA dans la SF écrite et visuelle (cinéma et séries TV) et la comparaison de ces images avec la réalité "technique" du domaine.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372400" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/4250824567.jpg" alt="51vPavSGm2L.jpg" /></p><p>Ce recueil comporte donc une introduction, dix essais d'une vingtaine de pages chacun (certains sont significativement plus longs), l'habituelle short-story (ici par un des editors, qui aurait, comme d'habitude dans cette série, pu éviter de nous infliger son texte), un glossaire, une chronologie des avancées dans le domaine de l'IA, la bio des auteurs (c'est important ça, la bio des auteurs, certains -les trois editors- ont même droit à leur photographie), une micro bibliographie et un index. Les sujets abordés vont de questions de portée générale (les IA et l'amour, la Singularité) à des études resserrées sur des sujets et/ou des œuvres précis (les "governor modules" dans la série <em>AssaSynth </em>de Martha Wells, la série <em>Ancillary </em>de Ann Leckie le film Ava, les IA chez Stanislas Lem).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372405" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/599653412.jpg" alt="L'invincible (PP 1977-09).jpg" /></p><p>Comme souvent avec ce type d'ouvrage, le résultat est très hétérogène pour le lecteur que je suis, en fonction de mon intérêt pour le sujet et de la qualité perçue des textes. Globalement, c'est un ensemble de bonne facture qui, même s'il n'évite pas toujours des redites (la victoire du programme AlphaGo) et qu'il contient des essais dont le propos véritable est plutôt nébuleux ou trop général, offre matière à réflexion en conjonction avec le genre. En gros, plus les essais sont concentrés sur des œuvres du genre, plus je les ai appréciés. Mentions spéciales donc aux deux longs textes sur Martha Wells (Slocombe & Dennis) et Ann Leckie (Roy-Faderman, à celui sur <em>Ava </em>(Bohm). Le reste de l'ouvrage étant, à mon sens, moins intéressant.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372412" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/226173874.2.jpg" alt="Ancillary sword (Orbit 5th tp).jpg" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Thing's Incredible!_tag:ghor.hautetfort.com,2022-07-12:63916742022-07-12T15:49:52+02:002022-07-12T15:49:52+02:00 The Thing's Incredible! : The Secret Origins of Weird Tales : John LOCKE :...
<p><em>The Thing's Incredible! : The Secret Origins of Weird Tales</em> : John LOCKE : 2018 : Off-Trail Publications : ISBN-13 978-1-935031-24-6 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2397013">la fiche ISFDB du titre</a>) : 299 pages (y compris appendices, bibliographie et index) : coûte 35.00 USD pour un tp (POD) non illustré, disponible chez l'éditeur (mais via <a href="http://offtrailpublications.com/index.html">Amazon</a>).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372170" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/1290709700.jpg" alt="The thing's incredible.jpg" /></p><p><em>Weird Tales</em> est sans doute le plus célèbre des des magazines associés au genre. Un peu comme le postérieur (et parfois proche) <em>Unknown</em>, de part son positionnement au marges, ses auteurs emblématiques (HPL, CA Smith et tant d'autres...), une certaine permanence (avec des éclipses toutefois) et ses lecteurs fanatiques (bien que parfois peu nombreux), il s'est constituée une légende autour de ce titre qui est de plus l'un des plus anciens du domaine (son premier numéro est sorti en mars 1923). Malgré cela, il restait un certain nombre de zones d'ombre autour de la genèse exacte du magazine et sur les deux premières années (1923-1924) assez chaotiques de son existence qui ont vu, outre plusieurs modifications fondamentales de maquette et d'orientation, un changement d'éditeur et de rédacteur en chef.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372178" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/122436121.jpg" alt="weird_tales_192702.jpg" /></p><p>C'est donc à un travail de détective qué s'est livré John Locke (un spécialiste américain de l'histoire des pulps) pour nous raconter par le menu ces deux premières années d'existence du magazine. Employant une narration chronologique et s'appuyant sur un grand nombre de sources (même si les principaux protagonistes ont eu tendance à rester muets pour des raisons que l'on supposera), c'est une véritable travail de fourmi qui a été accompli par l'auteur (les trente pages de notes en témoignent). On croise aussi au cours de la narration un certain nombre de figures connues, soit issues du genre comme Clark Ashton Smith, HP Lovecraft, Arthur J. Burks ou Otis Adlebert Kline, soit extérieures comme Houdini (le magicien) qui sont finement étudiées. En bonus, on trouvera outre un index et une (petite) bibliographie, plusieurs appendices utiles.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372183" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/2751046840.jpg" alt="WEIRDTAPR1938.jpg" /></p><p>Je dois avouer que je ne pensais pas qu'il était possible de tirer 250 pages de récit de la naissance d'un magazine (même aussi célèbre que <em>Weird Tales</em>), et bien je me trompais. Le livre de Locke est très intéressant à lire (comme un roman ^_^) et la qualité de ses recherches force le respect. Même s'il est conduit à faire pas mal de suppositions, cette plongée dans le monde des pulps et dans les débuts du genre se révèle passionnante. Certes, le sujet est plutôt étroit et parlera surtout à une frange du lectorat, mais l'enquête de Locke mérite que l'on s'y intéresse. A lire pour se plonger 100 ans en arrière, au commencement.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372186" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/4132105730.jpg" alt="WeirdTalesApr1923.jpg" /></p><p> </p><p>Note GHOR : 2 étoiles (au moins)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Fortean Influence on Science Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2022-06-11:63865652022-06-11T19:21:50+02:002022-06-11T19:21:50+02:00 The Fortean Influence on Science Fiction : Charles Fort and the Evolution...
<p><em>The Fortean Influence on Science Fiction : Charles Fort and the Evolution of the Genre</em> : Tanner F. BOYLE : 2021 : McFarland (série "Critical explorations in Science Fiction and Fantasy" #73) : ISBN-13 978-0-4766-7740-8 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2813093">la fiche ISFDB du titre</a>): viii+180 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 45.00 USD pour un TP non illustré disponible chez l'éditeur (<a href="https://mcfarlandbooks.com/product/the-fortean-influence-on-science-fiction/">là</a>), existe aussi en ebook (978-1-4766-4190-4).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1111830261.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Charles Fort (1874-1932) était un grand collectionneur d'évènements inexpliqués de tous types (apparitions dans le ciel avant la vague des soucoupes volantes, pluies d'objets, disparitions, cryptozoologie...) qui, après la parution de ses principaux ouvrages dans les années 30 (y compris en sérial dans <em>Astounding</em>), a bénéficié d'un ensemble de fidèles dévoués à ses idées et a exercé un influence durable bien que marginale dans le paysage culturel (surtout US). Un des domaines où ses idées ont bien pris racine est évidemment, de par une grande proximité intellectuelle, la SF. Tout le monde connaît l'influence de Fort sur le <em>Sinister Barrier</em> de Russell (c'est d'ailleurs la couverture du serial dans <em>Unknown </em>qui ressert pour cet ouvrage) mais l'ambition de Boyle (qui est présenté juste comme un écrivain américain) dans ce livre est de montrer que cette influence est bien plus grande que ne le présente l'histoire canonique du genre.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364599" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/2141182773.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Après une courte préface et un aussi court premier chapitre introductif, l'ouvrage peu être subdivisé en plusieurs parties distinctes : quelques pages sur la SF Fortéenne avant Fort; une définition de ce que Boyle appelle la "maybe-fiction" (en gros les textes qui sont entre la fiction et la non-fiction suivant les lecteurs, les récits d’abduction extraterrestres en étant l'exemple type) une catégorie très influencée par les écrits de Fort; les premiers auteurs de SF "Fortéens" (Lovecraft, Russell et d'une façon plus surprenante Herbert); Fort comme source d'inspiration dans les pulps SF (on va alors croiser Palmer & Shaver); quatre chapitres centrés sur des auteurs précis (dans l'ordre Clarke, Dick, Heinlein et Robert Anton Wilson); un bref panorama de Fort tel que lu par d'autres média et enfin une très courte conclusion. L'ensemble est complété par plusieurs pages de notes, une bibliographie et un index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/3686112584.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>On notera tout d'abord que l'ouvrage n'est pas très épais avec à peine 150 pages de texte. Après, l’idée que Fort a eu une influence sur le genre paraît tellement évidente à première vue que l'on se demande ce que va pouvoir dire l'auteur de fondamentalement nouveau. Du coup, la première grosse partie (celle sur la maybe-fiction) donne l'impression d'une digression, certes intéressante, mais pas forcément en rapport avec le sujet annoncé du livre (en fait le concept aurait mérité d'être traité à part, tant la matière et l'approche de l'auteur sont riches). Quand on arrive enfin au cœur du sujet, on est déjà au premier tiers du livre. La suite propose un certain nombre d'hypothèses originales (le lien entre le ver des sables de <em>Dune </em>et le <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Mongolian_death_worm">Mongolian Death Worm</a>, une des créatures de la cryptozoologie ou une lecture Fortéenne de RAH) mais le discours de Boyle me semble manquer de profondeur.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364602" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/4192488736.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>En fait, je ne suis pas particulièrement convaincu par le travail de l'auteur que je trouve effectivement un peu léger sur la partie relative au genre (à la différence de celle sur sa maybe-fiction). À la fois dans son raisonnement qui se limite parfois simplement à des analogies formelles au niveau des thèmes (comme avec <em>You're All Alone </em>de Leiber)et dans ses recherches qui (dans mon ressenti) semblent se cantonner à des sources secondaires dont certaines (par exemple le <em>Seekers of Tomorrow</em> de Sam Moskowitz qui pourtant revient très -trop ?- souvent) sont sans doute à prendre avec du recul. Le tout donne une impression bizarre, un ensemble parfois intéressant mais qui d'autre part donne l'impression d'enfoncer des portes ouvertes en survolant la surface des choses. Du coup, à chacun de se faire son opinion et à trouver quelle partie lui convient le plus.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364604" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/1893593717.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles (pour l'enthousiasme de l'auteur)</p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlUn Churchill costaud et massiftag:www.bla-bla-blog.com,2022-05-29:63831922022-05-29T00:00:00+02:002022-05-29T00:00:00+02:00 S’attaquer à un morceau comme ce Churchill d’ Andrew Roberts (éd....
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/01/4275719111.jpg" id="media-6359318" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">S’attaquer à un morceau comme ce <em>Churchill </em>d’<a href="https://www.andrew-roberts.net" target="_blank" rel="noopener">Andrew Roberts</a> (éd. Perrin) demande une sacrée ténacité : plus de 1 300 pages en comptant l’index et une biographie. Il faut cependant bien cela pour saisir la vie d’une des figures majeures du XXe siècle, celui qui a largement permis la victoire des Alliés pendant la seconde guerre mondiale tout autant qu’il a fait entrer l’Angleterre dans la modernité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un homme exceptionnel, donc, dont on peut dire qu’il a un pied dans le XIXe siècle post-victorien et l’autre dans le XXe siècle post-colonial. Il faut citer pour la traduction française Antoine Capet pour son remarquable travail, permettant au lecteur français de découvrir ou redécouvrir "<em>le vieux lion</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Connaît-on réellement <a href="https://winstonchurchill.org/" target="_blank" rel="noopener">Churchill </a>? Andrew Roberts a une étonnante réponse en toute fin de l’ouvrage, lorsqu’il parle de la jeune génération : "<em>Dans un sondage de 2008 auprès de 3 000 adolescents britanniques, pas moins de 20 % d’entre eux pensaient que Winston Churchill était un personnage de fiction…</em>" Hormis le fait que cela remet en question les programmes scolaires anglais où Churchill a été presque totalement éliminé, apprend-on, cela reste cependant un "<em>hommage</em>" singulier pour le premier ministre britannique, comme si sa destinée était trop invraisemblable pour avoir été réelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La biographie d’Andrew Roberts est constituée de deux parties : "<em>La préparation</em>" et "<em>L’épreuve</em>". Les jeunes années de Churchill, ce fils de l’aristocratie anglaise ayant fait ses armes sous les drapeaux, semblent être, comme l’a dit lui même l’intéressé, une période de formation avant l’épreuve de la seconde guerre mondiale. Le lecteur a peine à imaginer le futur premier ministre rondouillard de l’Empire Britannique en soldat aguerri : "<em>À 25 ans, il s’était battu sur davantage de continents qu’aucun soldat de l’histoire, hormis Napoléon</em>", raconte un portrait de l’époque.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Courageux jusqu’à la témérité, Churchill devient aussi un homme de lettres autant qu’un tribun, laissant une œuvre aussi impressionnante que l’homme lui-même, récompensée par ailleurs d’un Prix Nobel de Littérature.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Impérialiste libéral, Churchill se lance dans la politique à l’âge de 26 ans. C'est le début d’une carrière impressionnante, non sans soubresauts et traversées du désert qu’Andrew Roberts détaille avec patience. L’homme monte les échelons : sous-secrétaire d'État aux Colonies, ministre de l'Intérieur puis Premier Lord de l'Amirauté, une nomination qui le rendra le plus heureux comme jamais, comme en témoignera plus tard son amie Violet Asquith.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est sous son mandat que commence la première guerre mondiale. Il est déjà aux avant-postes de la Grande Histoire. C’est aussi et surtout une période d’apprentissage, avec des victoires (la création du MI5 et du MI6) mais aussi des erreurs (l’opération des Dardanelles en 1915, qui le marquera toute sa vie), erreurs qui lui seront profitables des années plus tard. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le lecteur qui croit au destin historique, pourra s’appuyer sur cette éloquente citation de l’intéressé au moment où il accède au poste de premier ministre en mai 1940 : "<em>J’avais l’impression d’être guidé par la main du destin, comme si toute mon existence préalable n’avait été qu’une préparation en vue de cette heure et de cette épreuve…</em>"</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong><em>"À 25 ans, il s’était battu sur davantage de continents qu’aucun soldat de l’histoire, hormis Napoléon"</em></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Cette épreuve, c’est bien évidemment la seconde guerre mondiale. L’armée d’Hitler conquiert l’Europe et l’Angleterre est à deux doigts de sombrer comme la France, piteux vaincu après quelques semaines d’une bataille peu glorieuse. Churchill va se servir de son expérience pour convaincre son peuple que la défaite n’est pas inéluctable, en dépit des bombardements nazies sur Londres. "<em>Âgé de 65 ans, il était magnifiquement préparé (…) pour les épreuves qui l’attendaient</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ces cinq années éprouvantes, il les affronte avec un courage frôlant la témérité, lui qui n’hésite pas à parcourir le monde en avion ou en bateau en dépit des dangers. La Bataille d’Angleterre fait l’objet de longues pages, et l’auteur ne tait pas les combats politiques, rythmés par les discours légendaires du <em>prime minister</em>, tout au long de ces 5 années de guerre, développées sur environ 400 pages, avec minutie et grâce à une documentation impressionnante. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Andrew Roberts rappelle que les États-Unis sont aux abonnés absents au début du conflit et qu’il a fallu toute la pugnacité de Churchill pour convaincre Roosevelt d’entrer en guerre, chose faite après Pearl Harbour en décembre 1941. L’essayiste souligne l’importance capitale de la Bataille de Dunkerque en mai 1940 avec l’<a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2017/07/30/400-000-hommes-a-la-mer-5967444.html" target="_blank" rel="noopener">Opération Dynamo</a> qui a eu une importance capitale dans la résistance anglaise en ce qu’elle a permis de préserver la marine britannique. Le Blitz et la Bataille d’Angleterre constituent deux chapitres pour ce tournant décisif. Ce que le lecteur découvrira sans doute c’est la saignée dans les forces aériennes anglaises lors de la Bataille d’Angleterre ("<em>en tout, depuis le 10 mai, la RAF avait perdu 1 067 appareils et 1 127 aviateurs</em>"). Cela rend la résistance menée par Churchill tout à fait remarquable ("<em>Nous sommes résolus à poursuivre le combat encore et toujours</em>"), d’autant que le premier ministre lui-même a plusieurs fois risqué sa vie au milieu des bombardements, en raison de sa proverbiale témérité, même si des observateurs ont trouvé qu’il s’était malgré tout "assagi". L’auteur nous apprend que pendant ces 1 900 jours de guerre, il a parcouru 180 000 kilomètres en bateau, en train et en avion.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Avec un luxe de détails, le biographe suit Churchill du 10 Downing Street au Canada en passant par Washington ou Téhéran, le chef de guerre se révélant un diplomate parfois dupé par un Staline lors de tractations narrées avec précision et un grand sens de la théâtralité, comme on le découvre lors d’une série de rencontres à Moscou.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Andrew Roberts parle du tournant qu’a été 1942, année décisive au cours de laquelle le monde a été sur une ligne de crête, entre victoire annoncée et défaite inéluctable. Du point de vue intérieur, Churchill est critiqué ("<em>le plus grand marchand de défaites de l’histoire anglaise</em>" est-il dit de lui). En dépit de cela, le peuple le suit, comme le montrent des sondages de l'époque. Le débarquement en Normandie, imaginé dès le début du conflit mondial, est finalement brièvement évoqué, en dépit de son importance stratégique considérable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">"<em>Victoire et défaite</em>" : tel est le titre du chapitre consacré à la période de janvier à juillet 1945. S’il est vrai que le triomphe de Churchill est l’anéantissement de l’armée nazie, pour autant le premier ministre se voit débarqué après la perte des élections par les conservateurs à l’été 1945. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les derniers chapitres de ce Churchill sont consacrés aux années d’opposition, à des discours importants consacrés à la Guerre Froide naissante, aux colonies britanniques et à l’Europe. Puis, advient le retour au pouvoir de Churchill de 1951 à 1955, dans une période que l’auteur juge plus crépusculaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On ressort de la lecture du livre d'Andrew Roberts éclairés par un des plus grands hommes de l’histoire britannique et sans doute du XXe siècle. Sans doute la meilleure conclusion à apporter à ce Churchill reste le portrait "multiple" qu’en a fait un autre biographe : "<em>Homme politique, sportif, artiste, orateur, historien, parlementaire, journaliste, essayiste, joueur de casino, soldat, correspondant de guerre, aventurier, patriote, internationaliste, rêveur, pragmatique, stratège, sioniste, impérialiste, monarchiste, démocrate, égocentrique, hédoniste, romantique</em>". </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Andrew Roberts, <em>Churchill</em>, trad. Antoine Capet, éd. Perrin, 2018, 1319 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.andrew-roberts.net" target="_blank" rel="noopener">https://www.andrew-roberts.net</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/churchill/9782262081195" target="_blank" rel="noopener">https://www.lisez.com/livre-grand-format/churchill/9782262081195</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://winstonchurchill.org/" target="_blank" rel="noopener">https://winstonchurchill.org</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : </span></em><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2017/07/30/400-000-hommes-a-la-mer-5967444.html" target="_blank" rel="noopener">"400 000 hommes à la mer"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2022/03/05/amandine-deslades-diana-critique-6367245.html" target="_blank" rel="noopener">"Lady Di, celle qui ne voulait pas être reine"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/eKxCWjVT_sc" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
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<p><em>Visions of Mars : Essays on the Red Planet in Fiction and Science</em> : Howard V. HENDRIX & George SLUSSER & Eric S. RABKIN (editors) : 2011 : McFarland : ISBN-13 978-0-7864-5914-8 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1266580">la fiche ISFDB du titre</a>): vi+216 pages (y compris index et bibliographies) : coûte 29.99 USD pour un tp non illustré disponible <a href="https://mcfarlandbooks.com/product/visions-of-mars/">chez l'éditeur</a>.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6347295" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2551999756.jpg" alt="mars,anglais,2 étoiles" /></p><p>Après <a href="https://www.hautetfort.com/admin/posts/"https:/mcfarlandbooks.com/product/visions-of-mars/">cet avis</a>, nous restons sur Mars avec ce volume publié par McFarland. Sous la houlette d'un trio d'editors connus dans le domaine des ouvrages de référence (Hendrix étant en plus un auteur de fiction confirmé), cet ouvrage est en quelques sorte le recueil des actes de la Eaton Conference (un rassemblement annuel d'étude sur le genre) tenue en 2008 et qui s'intitulait justement <em>Chronicling Mars</em>. Contemporain d’autres titres sur le même sujet, on peut considérer que cet ouvrage et ses cousins est la réponse de l'académie à la vague des "Mars Novels" des années 90-00.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6347296" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/2193233646.jpg" alt="mars,anglais,2 étoiles" /></p><p>Après une préface et une introduction, le corps du livre se compose de dix-sept essais de taille variable (certains correspondent visiblement au texte brut des interventions et d'autres ont été sans doute retravaillés). On y retrouve des plumes connues dans le domaine de la réflexion sur la SF (en plus des editors, on peut y lire Robinson, Huntington, Lyau, Crossley...) qui abordent divers sujets qu'ils maîtrisent particulièrement, comme par exemple Lyau qui se (re)baigne dans le Fleuve Noir (voir son <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2011/04/26/the-anticipation-novelists-of-1950s-french-science-fiction.html">son livre sur le sujet</a>). En "bonus", nous avons, outre un index (les bibliographies sont à la fin de chaque essai), la transcription de deux panels tenus à la conférence avec des acteurs du genre célèbres (Hartwell, Bradbury, Pohl, Niven, Landis).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6347297" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2884061299.jpg" alt="mars,anglais,2 étoiles" /></p><p>Au final, l'ensemble offre une lecture intéressante même si, immédiatement, il se dégage de l'ensemble parfois une impression de "recyclage" (Lyau et Crossley sont frappants en ce sens). Le lecteur est aussi confronté à des textes assez inégaux, tant en longueur (le plus court fait à peine quatre pages et est juste une sorte de teaser) qu'en pertinence (l'essai de Palmer sur <em>Icehenge</em> dont on peut se demander ce qu'il fait dans cet ouvrage) ou qu'en qualité (la liste des occurrences de Mars chez Jules Verne qui aligne plusieurs pages de références tirées des textes de l'auteur pour un résultat nul : Verne ne s'intéressait pas à Mars). </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6347300" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/650261530.jpg" alt="mars,anglais,2 étoiles" /></p><p>Toutefois, un nombre significatif de textes soit abordent des sujets originaux : Nichols sur les adaptations TV/Cinéma de The Martian Chronicle ou Slusser sur les liens entre Wells et les frères Strugatsky, soit explorent en détail des thématiques précises (Mars chez Heinlein ou Dick) d'une façon que des titres plus généraux sur ces auteurs ne peuvent égaler. Par contre, les deux transcriptions de panels n'offrent guère d'intérêt (outre un qualité technique moyenne avec force [inaudible]) et ressemblent fort à du remplissage pour un livre qui ne brille quand même pas par son rapport qualité/prix.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6347301" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/3414063879.jpg" alt="mars,anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles (pour les meilleurs essais)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Imagining Mars_tag:ghor.hautetfort.com,2022-03-25:63732752022-03-25T15:51:16+01:002022-03-25T15:51:16+01:00 Imagining Mars : A Literary History : Robert CROSSLEY : 2011 : Wesleyan...
<p><em>Imagining Mars : A Literary History</em> : Robert CROSSLEY : 2011 : Wesleyan University Press : ISBN-13 978-0-8195-6297-1 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1208976">la fiche ISFDB du titre</a>) : xvii+353 pages (y compris index) : coûte 40.00 USD pour un hc illustré (et cahier photographique central en couleur) avec jaquette disponible chez l'éditeur (<a href="https://www.weslpress.org/9780819569271/imagining-mars/">là</a>), existe aussi en ebook (-7105-2).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6344500" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/1146120439.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>On peut constater que, parallèlement aux progrès scientifiques et technologiques dans le domaine de l'observation des autres planètes, l'intérêt des auteurs de science-fiction pour Mars a connu plusieurs phases. Le statut de la "Matter of Mars" est passé par tous les stades, de sujet brûlant (vers 1890 ou dans les années 90 avec la fameuse vague de romans martiens) à toile de fond (les années 30) en passant par thématique presque oubliée (les années 60). C'est donc à l'histoire mouvementée de la représentation de la planète rouge dans le genre que s'attaque ici Robert Crossley, un universitaire américain spécialiste (entre autres) de Stapledon à qui l'on doit <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2010/05/27/olaf-stapledon.html">cette étude sur l'auteur</a>. Pour les complétistes, on notera qu'il existe au moins (ça veut dire présents dans ma bibliothèque) deux ouvrages presques contemporains sur le même sujet : <em>Visions of Mars</em> (2011) de Hendrix et al. et <em>Dying Planet</em> (2005) de Markley, des titres que je n'ai pas encore lus.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6344501" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/559692572.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Après une courte préface qui présente la structure du livre, l'ouvrage est construit en 14 chapitres d'une vingtaine de pages chacun. Ils suivent un ordre chronologique, du moyen âge à l'an 2000 et se concentrent presque exclusivement sur la science fiction écrite (cf. le sous-titre de l'ouvrage) et plus particulièrement sur les romans (quelques nouvelles marquantes sont toutefois mentionnées). On trouvera aussi quelques illustrations en n&b au fil du texte et un cahier central de huit pages en couleur sur papier glacé. Il y a bien un index mais pas de bibliographie qui se trouve en fait partiellement dans les copieuses (30 pages) notes de fin d'ouvrage.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6344502" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/4155808017.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Je possède cet ouvrage depuis presque une dizaine d'années mais je l'avais laissé dans ma PAL jusqu'à présent, sans doute un peu rebuté par la couverture qui me semblait sans doute "datée" et promettait un texte plus centré sur la proto-sf. À la lecture, c'était une erreur de ma part. Le résultat du travail de Crossley est particulièrement intéressant et représente sans doute presque l'ouvrage définitif sur le sujet de Mars en littérature. Exhaustif (qui d'autre peut se rappeler le <em>Mars Genesis</em> de S. C. Sykes paru dans la remarquable mais éphémère collection <em>The Next Wave</em> de Bantam), érudit et d'une lecture fluide, il n'y a pas grand chose à reprocher à ce livre. On regrettera quand même l'absence d'une bibliographie classique qui fait que, pour retrouver les références d'un titre, il faut consulter l'index, trouver la page et puis la note correspondante. On se rappellera aussi que le livre de Crossley s'arrête de facto au début des années 2000 ce qui laisse une période non couverte qui s'allonge au fur et à mesure que les années passent. En tout, une très agréable surprise au final et un ouvrage recommandé.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6344503" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1951257769.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p><br /> <br />Note GHOR : 3 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Islands in the Sky_tag:ghor.hautetfort.com,2022-03-16:63717172022-03-16T17:34:52+01:002022-03-16T17:34:52+01:00 Islands in the Sky : The Space Station Theme in Science Fiction Literature...
<p><em>Islands in the Sky : The Space Station Theme in Science Fiction Literature (2ème édition)</em> : Gary WESTFAHL : 2009 (pour cette version) : Wildside/Borgo Press (série "I.O. Evans Studies in the Philosophy and Criticism of Literature" #15) : ISBN-13 978-1-4344-0356-8 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?102741">la fiche ISFDB du titre</a>) : 265 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 19.99 USD pour un tp (en POD) non illustré disponible chez l'éditeur (<a href="https://wildsidepress.com/islands-in-the-sky-the-space-station-theme-in-science-fiction-literature-by-gary-westfahl-trade-pb/">là</a>).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6342394" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/1076919918.jpg" alt="Islands in the sky.jpg" /></p><p>Comme souvent chez Wildside/Borgo, il s'agit d'un titre à l’histoire éditoriale compliquée. Initialement publié en 1996 cet ouvrage est donc ressorti en 2009 sous une forme expansée (quelques textes en plus) et plus ou moins révisée comme l'explique Westfahl dans son introduction. De plus, il existe une sorte de "compagnon" bibliographique à ce volume : <em>The Other Side of the Sky</em> (<a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2018/09/25/the-other-side-of-the-sky.html">évoqué ici</a>) qui en est la bibliographie commentée. Tout cela tourne donc autour du thème des stations spatiales (et par extension des habitats spatiaux type cités d'O'Neill) et de leur représentation (signification, utilisation, récurrence) dans le genre, un sujet qui semble passionner l'auteur depuis des années.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6342395" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/946428650.jpg" alt="This strange tomorrow (BW 1966).jpg" /></p><p>Pour simplifier les choses, ce livre est constitué d'une reprise du texte de 1996 (sur deux cents pages avec une préface de Benford et une douzaine de chapitres en quatre parties) augmenté de plusieurs essais et d'une nouvelle introduction. L'ensemble adopte une structure plutôt thématique, la première partie est introductive et historique, la deuxième passe en revue les "types" de stations spatiales, la troisième s'élargit à des thèmes connexes (habitats, stations vagabondes et ascenseur spatial), la quatrième conclut en évoquant la place de ce thème particulier au sein de la science-fiction et la dernière est constituée de divers courts appendices (des essais récupérés ça et là). Une bibliographie (non commentée évidemment) et un index terminent l'ouvrage.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6342397" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/1051109375.jpg" alt="Stardance (Futura 1979).jpg" /></p><p>Malgré tous les efforts de Westfahl pour justifier ses travaux (que je soupçonne d'être essentiellement de commande), j'avoue avoir eu mal à être emballé par son discours même si son idée que les stations spatiales de par leur présence dans le genre amènent un changement de paradigme de notre perception de l'espace interplanétaire, qui passe d'une perception "maritime" (un espace vide à sillonner) à une vision plus terrestre (un territoire à occuper) n'est pas sans mérite. On appréciera aussi les références nombreuses à des textes d'auteurs relativement inconnus (Long, Mason, Caidin...) qui, même s'il ne semblent pas être des chefs-d’œuvre, présentent une pertinence certaine pour l'étude du thème.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6342398" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/3646839647.jpg" alt="Satellite 54-zero (Ballantine 1971).jpg" /></p><p>Par contre, je trouve que, dans cet ouvrage, Westfahl fait un peu trop du Westfahl pour en être complètement satisfait. Son côte "iconoclaste professionnel" habituel, qui est souvent rafraichissant et parfois même salutaire, est ici poussé un peu à l'excès au point de s'en prendre à d'autres auteurs d'ouvrages de référence (Wolfe ou Nicholls pour ne citer qu'eux) ou à l'ensemble de ceux qui réfléchissent sur le genre d'une façon manquant un peu d'élégance et de recul. Cela gâche un peu le plaisir de la lecture d'un ouvrage qui aurait pu être aussi un peu allégé de ses appendices rajoutés à la fin qui sont trop datés pour être intéressants.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6342399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/4006030173.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Musings and Meditations_tag:ghor.hautetfort.com,2022-02-28:63686682022-02-28T14:38:20+01:002022-02-28T14:38:20+01:00 Musings and Meditations : Reflections on Science Fiction, Science and Other...
<p><em>Musings and Meditations : Reflections on Science Fiction, Science and Other Matters</em> : Robert SILVERBERG : 2011 : Nonstop Press : ISBN-13 978-1933065-20-5 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1142595">la fiche ISFDB du titre</a>) : 344 pages (y compris index) : coûtait 18.95 USD pour un tp non illustré, disponible chez l'éditeur (<a href="http://nonstoppress.com/2010/12/silverbergs-musings-meditations/">?</a>).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6338259" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/2990847514.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Cet ouvrage édité par Nonstop Press, un petit spécialiste du genre, est un peu la "suite" de <em>Reflections and refractions</em> (<a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2010/08/10/reflections-and-refractions.html">un livre évoqué ici</a>), en ce sens qu'il s'agit là encore d'un recueil d'essais courts de Silverberg. On a donc environ quatre-vingts textes essentiellement (tous sauf une petite dizaine) parus dans <em>IASFM/ASF</em> durant la décennie 2000. Groupés en six parties, ces textes font en moyenne quatre pages et abordent une vaste palette de sujets, des discours sur le genre à des segments autobiographiques en passant par l'évocation d'autres écrivains ou des faits de société.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6338263" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/886846161.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Hélas, je ne suis toujours pas convaincu par ce type d'ouvrage. À la fois à cause de son format (4 pages c'est court pour traiter à fond d'un sujet quel qu'il soit) et parce que ce n'est pas parce que l'on est écrivain de SF que l'on a forcément quelque chose de particulièrement pertinent et/ou intéressant à dire sur le genre (où à redire comme dans la cas de l'auteur). Comme en plus je suis abonné à <em>IASFM/ASF</em> depuis plus de trente ans, j'avais déjà presque tout lu. Une lecture parfaitement dispensable à réserver aux fans de Silverberg. On remerciera quand même l'éditeur de nous avoir fourni, cette fois-ci, un index qui rend le livre un tant soit peu réutilisable après lecture.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6338265" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/167790516.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Narrative Strategies in Science Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2022-02-21:63673612022-02-21T14:56:22+01:002022-02-21T14:56:22+01:00 Narrative Strategies in Science Fiction and Other Essays on Imaginative...
<p><em>Narrative Strategies in Science Fiction and Other Essays on Imaginative Fiction</em> : Brian STABLEFORD : 2009 : Wildside Press (Borgo, série "I.O. Evans Studies in the Philosophy and Criticism of Literature" #49) : ISBN-13 978-1-4344-5755-4 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1133143">la fiche ISFDB du titre</a>) : 203 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 14.99 USD pour un tp non illustré, disponible <a href="https://wildsidepress.com/narrative-strategies-in-science-fiction-and-other-essays-on-imaginative-fiction-by-brian-stableford-trade-pb/">chez l'éditeur</a>.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335734" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/252464132.jpg" alt="Narrative Strategies in Science Fiction.jpg" /></p><p>Sous la plume de Brian Stableford, cet ouvrage paru dans la vaste galaxie de titres Borgo/Wildside est un recueil d'essais de ce dernier. On l'a tout d'abord connu comme auteur de fiction (avec pas mal de titres en traduction chez OPTA), puis comme essayiste (on ne compte plus les textes théoriques qu'il a écrit, voir <a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/ea.cgi?556">ici</a>) et comme "ambassadeur" (traducteur, éditeur, commentateur) de la proto-SF francophone dans le monde anglo-saxon. On peut comparer ce volume par exemple à <em>Space, Time, and Infinity</em>, un ouvrage évoqué <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/03/04/space-time-and-infinity.html">ici</a> et qui est basé sur les mêmes principes.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335746" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/3415342229.jpg" alt="Space, time, and infinity.jpg" /></p><p>On trouve donc dans ce recueil, outre une courte introduction, huit essais de taille très variable (de cinq à trente pages) qui abordent une grande variété de sujets. Ces essais sont inédits pour partie et présentés sous leur forme originale pour le reste (Stableford regrette certaines interférences éditoriales malheureuses). Sont donc évoqués les thèmes suivants (dans l'ordre de lecture) : les stratégies narratives déployées par le genre, l'immortalité (plutôt dans la Fantasy/le Fantastique), un retour sur la définition de la SF, une comparaison de deux textes de proto-SF française, une sorte d'histoire de la SF en France entre les deux guerres, les rapports entre écologie et dystopie, l'"horreur cosmique" à la Lovecraft et enfin les ancêtres des super-héros de comics. Une copieuse bibliographie (primaire et secondaire) ainsi qu'un index clôturent l'ensemble.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/209223141.jpg" alt="Les vacances de Monsieur Dupont (Grama 1994-03).jpg" /></p><p>Comme on le voit, il y a un peu de tout dans cet ouvrage qui ne possède absolument aucune cohérence interne. Seule la voix de Stableford fait le lien entre tous ces sujets. L'auteur y fait preuve de sa vaste maîtrise de nombreux sujets (y compris sur la SFF) et le lecteur saute aisément d'une thématique à l'autre. On regrettera toutefois au moins un texte superflu (le dernier) et une certaine tendance de l'auteur à un discours parfois répétitif et/ou un peu trop "ouvragé". Un livre qui séduira des lecteurs qui sont intéressés par les sujets qui y sont abordés mais qui pourra laisser indifférents les autres.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335762" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/3786174098.jpg" alt="At the mountains of madness (Del Rey 1988-06).jpg" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Jeffrey Jones : The Definitive Reference_tag:ghor.hautetfort.com,2022-02-16:63664702022-02-16T16:51:00+01:002022-02-16T16:51:00+01:00 Jeffrey Jones : The Definitive Reference : Patrick K. HILL & Chad J....
<p><em>Jeffrey Jones : The Definitive Reference</em> : Patrick K. HILL & Chad J. KOLEAN & Emmanuel C. MARIS & J. David SPURLOK (editors) : 2013-04 : Vanguard Press : ISBN-13 978-1-934331-54-5 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1882201">la fiche ISFDB du titre</a>) : 175 pages (y compris index) : coutait 39.95 USD pour grand hc presque carré avec jaquette illustré en couleurs et n&b, disponible en ligne, existe aussi en version à tirage limité.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6334491" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/974845736.jpg" alt="Jeffrey Jones The Definitive Reference.jpg" /></p><p>À mi chemin entre le "pictorial" et la bibliographie, cet ouvrage est donc présenté comme l'ouvrage de référence définitif sur Jeffrey Jones. Cet artiste, qui a dessiné un peu de tout (des comics, des couvertures, des illustrations, des toiles) est beaucoup plus connu dans son pays d'origine que chez nous (je ne suis pas sûr qu'une de ses œuvres ait jamais illustré un roman de SFF en français). Sa notoriété chez les amateurs est liée aux presque deux cents couvertures qu'il a réalisé durant les années 70, surtout pour des éditeurs comme Belmont, Pyramid, Paperback Library ou Lancer.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6334492" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/1924265460.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Organisé par support ou type de dessin (des hcs aux illustrations intérieures de magazines ou fanzines), l'ensemble est superbe même si l'amateur de livres que je suis aurait aimé de plus grandes images des couvertures. L'ouvrage semble aussi particulièrement exhaustif (on y trouve même certains titres en VF). Comme souvent avec ce type d'ouvrage,on peut juste regretter, outre une certaine emphase, le fait que la plupart des informations qu'il contient sont maintenant accessibles assez aisément en ligne. Il n'est reste pas moins qu'il s'agit là d'un très bel objet qui rend parfaitement justice à un illustrateur au style si particulier.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6334499" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/759103091.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles (il faut aimer Jones et la Fantasy)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Science Fiction and Catholicism_tag:ghor.hautetfort.com,2022-01-20:63614162022-01-20T13:59:08+01:002022-01-20T13:59:08+01:00 Science Fiction and Catholicism : The Rise and Fall of the Robot Papacy :...
<p><em>Science Fiction and Catholicism : The Rise and Fall of the Robot Papacy</em> : Jim CLARKE : 2019 : Gylphi (série "SF Story Worlds: Critical Studies in Science Fictio") : ISBN-13 978-1-78024-084-8 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2607883">la fiche ISFDB du titre</a>) : x+281 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 17.99 GBP pour un petit tp non illustré, disponible <a href="https://www.gylphi.co.uk/books/SFCatholicism">chez l'éditeur</a>.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6327260" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/518415160.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Paru dans l'intéressante (et plutôt britannico-centrée) collection d'ouvrages de références de Gylphi, ce récent ouvrage part du constat fait par Clarke qu'une partie disproportionnée des textes de SF comporte comme acteurs des prêtres ou l'institution catholique elle-même dans sa structure ou ses symboles. En effet, sur ces thématiques viennent immédiatement à l'esprit de nombreux exemples avec des textes d'auteurs comme Simak, Silverberg, Farmer, Blish, Clarke, Simmons ou Mary Doria Russell. Il faut noter que cette présence très forte du catholicisme est sans plus surprenante pour des anglo-saxons (on va dire plutôt chrétiens mais pas forcément catholiques) que pour des latins, d'où le constat de Clarke.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6327262" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/3386022064.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>L'ouvrage s'ouvre par en une longue introduction qui détaille un peu l'historique des rapports entre SF et catholicisme sous l'angle des territoires culturels ou sociétaux (le futur, le sublime...) que ces deux entités se discutent depuis longtemps. Suivent ensuite quatre longs (une cinquantaine de pages) chapitres qui abordent successivement 1) l'opposition entre les deux, l'une étant qualifiée de "counter-narrative" de l'autre; 2) les rapports entre le catholicisme et la question de l'intelligence ou l'âme de la machine ou de l'ordinateur (ce qui mène aux robots-papes du sous-titre de l'ouvrage); 3) la même problématique mais vis-à-vis des extraterrestres et 4) le cas particulier des uchronies (souvent dystopiques) décrivant des sociétés catholiques. Une très courte conclusion, une bibliographie globale et un index complètent l'ensemble.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6327265" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/4075643050.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Après un début que j'ai parfois trouvé un peu trop wikipediesque sur l'histoire croisée de la SF et du catholicisme, j'ai rapidement été séduit par les thèses de Clarke. Il reprend en gros la position développée par Adam Roberts dans <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2008/09/23/the-history-of-science-fiction.html">cet ouvrage</a>, à savoir que la SF, même si elle est culturellement chrétienne, est plus protestante (ou anglicane ou réformiste) que catholique, à l'inverse de la fantasy. Comme dans la culture et la société anglo-saxonne il semble y avoir en permanence une espèce de peur d'un complot catholique pour reprendre le contrôle et que la SF est un genre lui-aussi anglo-saxon (n'en déplaise à une certaine frange d'universitaires français), il s'est presque naturellement créé un antagonisme entre les deux, chacun jouant le repoussoir pour l'autre (obscurantisme fanatique contre athéisme iconoclaste).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6327268" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/355119712.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>En ce qui me concerne, outre la pertinence du discours de l'auteur, que je trouve très juste, j'ai aussi été séduit par la vaste culture SF de Clarke (on y croise même Charles Duits) et par une focalisation sur la SF écrite qui nous change agréablement des auteurs dont l'érudition s'arrête à Dune ou Star Trek (même si Clarke fait référence aux deux dans son livre). Sur le fond, on pourrait sans doute argumenter que la position de la SF face au catholicisme est plutôt celle d'une superbe ignorance (ou d'une certaine incompréhension) que d'une détestation active telle que la postule l'auteur. En tout cas, une jolie démonstration dans laquelle il est agréable de se plonger même si certains élans mystiques peuvent surprendre l'athée que je suis.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6327270" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1196509762.jpg" alt="anglais,3 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 3 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Cumulative Paperback Index, 1939-1959_tag:ghor.hautetfort.com,2022-01-11:63597022022-01-11T10:32:42+01:002022-01-11T10:32:42+01:00 Cumulative Paperback Index, 1939-1959 : R. REGINALD & M. R. BURGESS...
<p><em>Cumulative Paperback Index, 1939-1959</em> : R. REGINALD & M. R. BURGESS (qui sont la même personne) : 1973 (pour l'EO) : Borgo Press : ISBN-13 978-0-8937-0022-5 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?841482">la fiche ISFDB du titre</a>) : xxiv+362 pages : Coûte quelques dizaines d'Euros, disponible en ligne sous forme de POD.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6324989" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/3315177129.jpg" alt="Cumulative Paperback Index, 1939-1959.jpg" /></p><p>Cet ouvrage est un titre purement "technique", il s'agit, comme l'indique son (long) sous-titre <em>A Comprehensive Bibliographic Guide to 14,000 Mass-Market Paperbacks Books of 33 Publishers Issued Under 69 Imprints</em> (ouf) d'un index de tous (Reginald en liste 14.051) les livres de poche parus aux USA entre 1939 et 1959. Outre les spécifications de chaque éditeur, l'index principal est classé par auteur avec un deuxième index par titre permettant de trouver l'auteur d'un ouvrage.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6324992" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/953934859.jpg" alt="Away and beyond (Avon 1953).jpg" /></p><p>Au vu de la date de parution de l'ouvrage (1973), il a dû s'agir d'un travail de titan tant pour collationner que pour transcrire toutes ces informations. À première vue, en ce qui concerne la SF, un genre encore peu publié en livre et surtout en poche sur la période couverte, on n'y trouve pas de surprises majeures et une complétude qui semble correcte mais un niveau de détail qui reste assez limité (pas de nombre de pages, de rang d'impression ou de nom d'illustrateur). Du coup, l'utilisation d'un tel mastodonte peut paraître un peu superflue de nos jours.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6324994" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2664192386.jpg" alt="21st century sub (Avon).jpg" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile (pour le travail)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Hidden Wyndham_tag:ghor.hautetfort.com,2021-12-17:63555642021-12-17T11:00:00+01:002021-12-17T11:00:00+01:00 Hidden Wyndham : Life, Love, Letters : Amy BINNS : 2019 : Grace Judson...
<p><em>Hidden Wyndham : Life, Love, Letters</em> : Amy BINNS : 2019 : Grace Judson Press : ISBN-13 978-0-9927567-1-0 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2673810">la fiche ISDB du titre</a>) : 288 pages y compris index et bibliographie) : coûte 10.95 GBP pour un petit tp agrémenté d'un cahier photographique central en n&b, disponible sur un célèbre site de vente en ligne.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6319175" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1630677973.jpg" alt="anglais,wyndham,2 étoiles" /></p><p>Le statut de John Wyndham est assez nettement différent entre la France et la Grande-Bretagne. Si chez nous, il est pratiquement oublié (cf. la base à Bruno qui ne liste qu'une édition sur la dernière décennie + 1 BCE) et a laissé l'image d'un de ces nombreux auteurs britanniques spécialisés en "Cosy Catastrophes", dans son pays d'origine il est considéré comme un auteur "classique" et publié hors du genre. Un position qui est assez proche de celle René Barjavel chez nous. Paradoxalement, il n'existe que peu d'études sur cet auteur (du moins au niveau du genre), si ce n'est une bibliographie (chez GCP) et un titre de la série de monographie de Starmont par Clareson.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6319183" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1475410116.jpg" alt="anglais,wyndham,2 étoiles" /></p><p>Écrit par une docteur en journalisme à l'UCLan (<a href="https://www.uclan.ac.uk/academics/amy-binns">pas l'UCLA</a>), cet ouvrage est donc la première biographie de cet auteur qui a toujours mené une vie très discrète (on comprendra pourquoi à la lecture), au point d'être surnommé "l’homme invisible de la SF britannique". Cette biographie présente l'originalité d'être bâtie sur un fil rouge qui a frappé Binn, à savoir que tous les personnages féminins décrits par l'auteur (qui se ressemblent fortement) étaient l'image d'une seule personne réelle, Grace Wilson, l'amour de sa vie. C'est donc autour de cette trame qui Binn déroule un texte biographique d'architecture classique divisé en trois parties (avant, pendant et après la 2 GM qui verra Wyndham débarquer en France le 11 juin 1944). On notera la présence d'une bibliographie (pratique avec un auteur qui est un des rares à avoir collaboré avec lui-même), d'un index et d'un cahier photographique de 16 pages.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6319196" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/3145604216.jpg" alt="anglais,wyndham,2 étoiles" /></p><p>Le ton général de cette biographie est à la fois chaleureux et bienveillant. On n'y découvrira pas d'aspects négatifs à la personnalité de l'auteur (ce traitement est plutôt réservé par Binns aux parents de Wyndham). Même si l'aspect "carrière SF" de la vie de l'auteur ou l'analyse littéraire de ses œuvres est généralement secondaire dans le texte, cet ouvrage est un moment de lecture très agréable et qui apporte une quantité d'information importante sur l'homme qu'était John Wyndham. C'est aussi un vibrant hommage à un couple qui a traversé les années.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6319200" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/3164624832.jpg" alt="anglais,wyndham,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Remainders of the American Century_tag:ghor.hautetfort.com,2021-11-29:63521492021-11-29T16:49:20+01:002021-11-29T16:49:20+01:00 Remainders of the American Century : Post-apocalyptic Novels in the Age of...
<p><em>Remainders of the American Century : Post-apocalyptic Novels in the Age of US Decline</em> : Brent Ryan BELLAMY : 2021 : Wesleyan University Press : ISBN-13 978-0-8195-8032-0 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2853059">la fiche ISFDB du titre</a>) : xiv+270 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 24.95 USD pour un tp non illustré, disponible <a href="https://www.hfsbooks.com/books/remainders-of-the-american-century-bellamy/">chez l'éditeur</a>, existe aussi en hc (8031-3) et ebook (8033-7).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6314641" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2338158427.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Sous la plume d'un professeur canadien, "théoricien" de pas mal de choses (science fiction, énergie, écriture, écologie, voir <a href="https://brentryanbellamy.com/">son site</a>), cet ouvrage est donc consacré à la littérature post-apocalyptique depuis la 2GM et ne mentionne que brièvement les diverses adaptations cinématographiques de textes "canoniques" comme <em>The Road</em>, <em>I Am Legend</em> ou <em>La planète des singes</em>. Comme l'indique son sous-titre, ce sous-genre (Bellamy avance même l'idée qu'il s'agit d'un mode plus que d'un genre) est évoqué sous l'angle du déclin (réel ou supposé) des États-Unis et se caractérise par sa nature soustractive qui va laisser un certain nombre de restes (les "remainders" du titre). Paradoxalement, pour un genre qui traite de fins du monde, ces apocalypses sont souvent l'occasion d'un nouveau départ sur la base de ces fameux restes (on pensera à <em>The Postman</em> et -surtout- à <em>A Canticle for Leobowitz</em>).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6314642" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2701798357.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Après une longue introduction (30 pages), le livre est divisé en deux parties : la première essaie de définir ce fameux "mode" post-apocalyptique en déterminant ses éléments spécifiques au sein du genre SF (la soustraction, les restes et en particulier les livres); la seconde étudie en détail quelques points particuliers (l'idée même des USA, la race, la reproduction et l'automobile/l'énergie fossile) tels qu'ils y sont abordés. Outre une conclusion, l'ouvrage comporte une copieuse bibliographie et un index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6314643" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/4273315487.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Il existe déjà un nombre significatif de livres sur le post-apocalyptique, un genre qui avait un peu disparu après la fin de la guerre froide mais qui revient sous forme de hordes de zombies ou via le dérèglement climatique (en attendant les textes sur le COVID). On en trouve sous diverses formes, diverses plumes et divers focus. Par exemple, on pensera à <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2014/01/25/les-ecofictions.html">Chelebourg</a>, <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2010/05/21/nuclear-holocausts-atomic-war-in-fiction-1895-1984.html">Brians</a> ou <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2010/06/23/phoenix-from-the-ashes-the-literature-of-the-remade-world.html">Yoke</a> (et ce n'est qu'une petite partie des ouvrages évoqués ici-même). L'analyse de Bellamy, même si son corpus est d'un classicisme certain, offre, malgré sa logique américano-centrisme affichée (après tout c'est le thème du livre), une approche originale.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6314645" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/3349992766.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>En effet, la première partie offre un cadre théorique original, qui s'il n'est pas vraiment révolutionnaire dans son concept (le post-apo comme mode du "moins"), a le mérite de permettre une certaine efficacité dans l'analyse. J'ai par contre un peu regretté que l'autre axe d'analyse choisi par Bellamy, celui d'une lecture typiquement États-unienne des textes, se soit révélé relativement peu développé alors qu'il semblait prometteur. À la place, on a un chapitre sur les races (centré sur <em>Farham's Freehold</em>) et un autre sur les figures féminines (centré sur <em>The Road</em>) qui sont sans doute plus dans l'air du temps. Le tout forme un ensemble très lisible qui rappellera pas mal de souvenirs de lecture aux plus anciens.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6314644" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/2661094890.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Bend at the End of the Road_tag:ghor.hautetfort.com,2021-11-05:63478272021-11-05T16:44:07+01:002021-11-05T16:44:07+01:00 The Bend at the End of the Road : Barry N. MALZBERG : 2018 : Fantastic...
<p><em>The Bend at the End of the Road </em>: Barry N. MALZBERG : 2018 : Fantastic Books : ISBN-13 978-1-5154-1038-6 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2389436">la fiche ISFDB du titre</a>) : 173 pages (y compris index) : coûte 13.99 USD pour un tp non illustré, disponible <a href="http://www.fantasticbooks.biz/fantasticbooks/other/1515410382.html">chez l'éditeur</a>, existe aussi en ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6308560" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/446380991.jpg" alt="The bend at the end of the road.jpg" /></p><p>On va faire rapide. Dans cet ouvrage Malzberg cite plusieurs fois la phrase suivante "Who the gods would destroy they first offer a regular column" (attribuée par l'auteur à Murray Kempton ou d'autres suivant son humeur). Hélas pour Malzberg, cet adage se révèle particulièrement pertinent quand il est appliqué à cet ouvrage. En effet, ce livre est le recueil de la série (une petite cinquantaine au total) d'essais qu'il a écrit pour les (web)magazines <em>Baen's Universe</em> et <em>Galaxy's Edge</em> (entre 2007 et 2017 en deux phases) et, effectivement, le résultat est assez navrant.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6308562" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/3602943347.jpg" alt="anglais,malzberg,1 étoile" /></p><p>Le Malzberg essayiste larmoyant a déjà été évoqué ici-même en détail (c'était pour <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/02/20/breakfast-in-the-ruins-science-fiction-in-the-last-milleniu.html"><em>Breakfast in the Ruins</em></a>) dans un registre identique et mon avis sur ce nouvel opus reste exactement le même. Les pleurnicheries de l'auteur sur son sort, sur celui de la SF, ses attaques permanentes contre diverses cibles (toujours les mêmes : la Fantasy, <em>Star Wars</em>, Budrys...), ses quelques enthousiasmes répétés à longueur de texte (Bester, Kuttner, Sturgeon...), les multiples redites (parfois même dès l'essai suivant) font de cet ouvrage un ensemble pénible à lire, même à dose homéopathique. Les réflexions de ce génie littéraire incompris sur l'échec du genre à changer le monde sont justes déprimantes. Après, heureusement pour Malzberg qu'il y a des idiots comme moi pour acheter ses écrits.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6308563" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2068955961.jpg" alt="anglais,malzberg,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile (pour quelques éclairs de pertinence)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Pscience Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2021-10-29:63466962021-10-29T16:42:40+02:002021-10-29T16:42:40+02:00 Pscience Fiction : The Paranormal in Science Fiction Literature : Damien...
<p><em>Pscience Fiction : The Paranormal in Science Fiction Literature</em> : Damien BRODERICK : 201 : McFarland : ISBN-13 978-1-4766-7228-1 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2274697">la fiche ISFDB du titre</a>) : ix+235 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 45.00 USD pour un tp non illustré, disponible <a href="https://mcfarlandbooks.com/product/psience-fiction/">chez l'éditeur</a>, existe aussi en ebook (-3197-4).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6307151" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1112974941.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Damien Broderick, un Australien qui vit au Texas, est à la fois auteur de textes de science-fiction (une vingtaine de romans de sa plume mais aussi des expansions "autorisées" de textes de Brunner) et un des théoriciens du genre (au moins une vingtaine d'ouvrages dont plusieurs ont été évoqués ici). Visiblement, il est aussi très intéressé par les phénomènes Psi et semble vraiment y croire (voir son <a href="https://mcfarlandbooks.com/product/evidence-for-psi/"> <em>Evidence for Psi</em></a> chez le même éditeur). Il a donc réuni ces deux centres d'intérêt dans cet ouvrage qui est consacré à l'étude de ce que Broderick appelle "Pscience Fiction" (le terme est joliment inventé), c'est à dire la partie du genre qui explore des sujets comme la télépathie, la précognition, la téléportation ou la RV (Remote Viewing = Vision à Distance).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6307152" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/4043818357.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Après une préface et une introduction, Broderick entreprend d'analyser dans l'ordre chronologique une certain nombre de textes (une soixantaine, répartis en 44 chapitres correspondant généralement à un roman ou alors à plusieurs nouvelles). De <em>Go Home, Unicorn </em>(un roman peu connu de Macpherson paru en 1935) à un quatuor de nouvelles des années 1960-1990 (Anderson, Silverberg, Stableford, Cherryh), il nous détaille en quelques pages les classiques se rattachant à la Pscience Fiction (<em>Slan</em>, <em>Dying Inside</em>, <em>Psion</em>, <em>Ubik</em>) ainsi que plusieurs "univers" fictifs (Darkover, Dune, Bossy) s'y rattachant. Après une conclusion qui récapitule le projet de Broderick, se trouvent, outre un index et un bibliographie, deux annexes consacrées l'un à état des lieux de la recherche dans le domaine du paranormal et l'autre spécifique au thème de la vie après la vie dans la SF.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6307153" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/322878749.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Il est clair dès le début que l'idée de Broderick d'un sous-genre orienté Psi au sein de la SF n'est pas vraiment originale, on croirait parfois (re)lire le (ou les) chapitre(s) correspondants des diverses encyclopédies qui existent depuis des années, d'autant plus que, comme il l'explique bien, sont corpus est assez daté (autour années 50) pour des raisons historiques liées à l'évolution des thématiques centrales du genre. Du coup, l'amateur plus tout jeune retrouve avec plaisir des textes emblématiques (<em>The Demolished Man,</em> <em>The Stochastic Man</em> ou <em>The Witches of Karres</em>) que l'auteur fait revivre tout en leur apportant un regard (parfois) critique t une certaine mise en perspective.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6307154" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2923789178.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Une fois passé le plaisir d'avoir retrouvé de vieux compagnons de lecture, se pose la question de savoir quel est l'intérêt réel de ce livre. Outre une possible réaction épidermique comme la mienne aux croyances manifestées par Broderick (qui semble persuadé par exemple qu'un certain Joe McMoneagle a pu dessiner l'intérieur passé et futur d'une base de sous-marins russes Typhoon), la structure même du livre, atomisée, l'empêche de déployer une théorie satisfaisante de sa Psience Fiction autrement que par bribes et redites dans chaque chapitre. Il manque visiblement à l'ouvrage, une partie "synthèse" conséquente après la sympathique partie "exposition". De plus, et c'est strictement personnel, j'ai toujours eu du mal avec le style de Broderick que je trouve parfois difficile à suivre. Finalement un ensemble qui, en ce qui me concerne, n'est pas suffisamment intéressant ni assez construit pour sortir de la simple liste de titres. Dommage. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6307155" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/1168369705.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles (à peine)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_May the Armed Forces Be with You_tag:ghor.hautetfort.com,2021-10-11:63429262021-10-11T19:02:00+02:002021-10-11T19:02:00+02:00 May the Armed Forces Be with You : The Relationship between Science Fiction...
<p><em>May the Armed Forces Be with You : The Relationship between Science Fiction and the United States Military</em> : Stephen DEDMAN : 2016 : McFarland : ISBN-13 978-0-7864-9742-3 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2020229">la fiche ISFDB du titre</a>) : 242 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 29.95 USD pour un tp avec quelques illustrations en n&b, disponible <a href="https://mcfarlandbooks.com/product/may-the-armed-forces-be-with-you/">chez l'éditeur</a>, existe aussi en e-book (978-1-4766-2286-6).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6302077" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/1172335237.jpg" alt="May the armed forces be with you.jpg" /></p><p>Sous la plume d'un auteur australien cet assez bref ouvrage (180 pages de texte) essaie de démêler les liens historiques entre la SF (US) et les militaires américains (quelle que soit leur arme d'appartenance). Entre glorification de l'armée (lors de la 2GM), doutes sur celle-ci (Corée et surtout Vietnam) et utilisation par cette dernière d'images et de gadgets tout droit sortis du fond commun du genre (rayons de la mort, exosquelettes, guerre des étoiles), il y a toujours eu une certaine interpénétration entre les deux mondes, chacun se servant de l'autre pour atteindre ses buts (des budgets ou des idées pour l'armée, une certaine respectabilité/reconnaissance/influence pour la SF) ainsi qu'une grande ambivalence des acteurs du genre (on se rappellera l'affaire de la prise de position de certains auteurs dans <em>Galaxy </em>pour ou contre l'intervention au Vietnam).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6302079" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1411599644.jpg" alt="Forever peace (Ace 2000).jpg" /></p><p>En neuf chapitres (plus une préface et une introduction) agencés dans l'ordre chronologique et suivant quasiment le découpage "standard" de l'histoire de la SF étasunienne, Dedman chronique les diverses phases de cette relation presque symbiotique en s'appuyant sur les différentes formes du genre (littérature, cinéma, comics et télévision), allant de <em>Captain America</em> à <em>Battleship</em> en passant par <em>Starship Troopers</em> ou <em>Ender's Game</em>. Outre quelques illustrations (en début d'ouvrage), on y trouvera diverses annexes, un index, une bibliographie et surtout une trentaine de pages de notes presque uniquement consacrées à la citation des sources utilisées par Dedman.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6302080" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/1649859463.jpg" alt="Ender's game (Starscape 9th tp).jpg" /></p><p>Cet ouvrage, visiblement sans prétention, fournit un bon résumé de son sujet. C'est facile à lire (malgré une certaine quantité de redites comme des phrases reprises à l'identique), suffisamment éclectique dans ses exemples (même s'il y a, à mon goût, un peu trop de morceaux de comics dedans) et offrant (de par ses notes copieuses et très détaillées) de nombreuses pistes d'approfondissement. Après, pour celui qui a déjà lu des textes antérieurs comme Gannon (<a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2010/08/25/rumors-of-war-and-infernal-machines.html"><em>Rumors of War and Infernal Machines</em></a>), le recueil d'essais de Seed (<a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2013/02/22/future-wars.html"><em>Future Wars</em></a>) ou surtout Franklin (l'excellent <em>War Stars</em> que je n'ai pas -encore- évoqué ici même), Dedman donne l'impression de survoler son sujet et de pas apporter grand chose de plus à ce qui est déjà dit dans ces ouvrages. C'est dommage car il y a sans doute pas mal à dire sur l'utilisation par les militaires US de l'imagerie SF dans leurs récentes aventures (Irak, Afghanistan) ou sur la "dronisation" des conflits, une idée qui est loin d'être nouvelle pour un amateur de SF (qui a dit <em>Forever Peace</em> ?). C'est donc loin d'être l’ouvrage définitif sur le thème mais c'est une bonne mise en bouche qui a, par rapport aux autres textes existants, l'intérêt d'être relativement plus récente.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6302082" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/3963663654.2.jpg" alt="War stars.jpg" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Art and Idea in the Novels of China Miéville_tag:ghor.hautetfort.com,2021-09-21:63389522021-09-21T16:46:24+02:002021-09-21T16:46:24+02:00 Art and Idea in the Novels of China Miéville : Carl FREEDMAN : 2015 :...
<p><em>Art and Idea in the Novels of China Miéville</em> : Carl FREEDMAN : 2015 : Gylphi (série "SF Story Worlds: Critical Studies in Science Fiction") : ISBN-13 978-1-78024-030-5 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2228457">la fiche ISFDB du titre</a>) : xiv+183 pages (y compris index) : coûte 16.99 GBP pour un petit tp non illustré, disponible <a href="https://www.gylphi.co.uk/books/Freedman">chez l'éditeur</a>, existe aussi en e-book.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6295754" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1456192058.jpg" alt="miéville,anglais,2 étoiles" /></p><p>Paru dans une petite collection britannique d'ouvrages de référence qui sort à peu près un titre par an, cet ouvrage est consacré aux romans de China Miéville. Cet auteur, britannique lui-aussi, est un des "apôtres" de la Weird Fiction (ou aussi New Weird), une catégorie aux contours assez flous et dont le maître mot est l'hybridation des divers genres de l'imaginaire. Assez peu productif (moins d'une dizaine de romans et peu de nouvelles en déjà vingt ans de carrière), Miéville est un auteur au palmarès impressionnant et à l'influence sur le genre certaine. Il est aussi un fin connaisseur de celui-ci-ci (on lui doit <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2010/02/01/red-planets-marxism-and-science-fiction.html">cet ouvrage</a> en collaboration avec Mark Bould).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6295755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/2068801487.jpg" alt="miéville,anglais,2 étoiles" /></p><p>Écrit par Carl Freedman (qui n'est pas un inconnu dans le domaine de la réflexion sur le genre), ce court volume est divisé (outre une préface) en sept chapitres. Les six premiers abordent chacun un roman de Miéville (dans l'ordre <em>King Rat, Perdido Street Station, The Scar, Iron Council, The City & The City </em>et <em>Embassytown</em>) et le dernier sert de conclusion à l'ensemble. Dans chacun des chapitres consacrés à une œuvre précise, Freedman tente de faire ressortir ce qu'il pense être le thème de l'ouvrage, thème qui est bien sûr éminemment politique. Malgré l'index, on regrettera l'absence d'une bibliographie secondaire, bibliographie qu'il faut "reconstituer" d'après la vingtaine de pages de notes.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6295756" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/1863745685.jpg" alt="miéville,anglais,2 étoiles" /></p><p>Que le lecteur soit prévenu, avec Miéville et Freedman on est dans la pure mouvance marxiste, de la tendance dure qui ne fait aucun cadeau au système capitaliste. C'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé cette philosophie politique et surtout ce type d'analyse essentiellement politique des textes, une approche qui est très peu fréquente dans les écrits théoriques sur le genre qui sont au mieux d'une tiédeur toute bourgeoise. Freedman (et Miéville aussi comme le premier le démontre bien) maîtrisent parfaitement leurs bases idéologiques ce qui permet une analyse politique de textes qui se révèlent être d'une richesse insoupçonnée. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6295757" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/271636668.jpg" alt="miéville,anglais,2 étoiles" /></p><p>Bien sûr, parmi les six romans évoqués, l'analyse marxiste de Freedman est la plus pertinente quand elle opère sur la "trilogie" Bas-Lag et encore plus quand il traite du plus "politique" des trois, à savoir<em> Iron Council</em>. On sent l’auteur moins à l'aise avec les autres romans de Miéville et en particulier avec la thématique plus linguistique que sociale de <em>Embassytown</em>. C'est en tout cas un ensemble assez jouissif et d'une approche tellement rare qu'elle excuse une certaine emphase de la part de Freedman qui semble parfois un peu surévaluer l'auteur (Miéville c'est plus mieux que Tolkien) mais qui, et c'est ce qui compte, peut donner envie de lire ces romans à celui qui ne l'a pas déjà fait.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6295759" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/529073267.jpg" alt="miéville,anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles (au moins)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Joanna Russ_tag:ghor.hautetfort.com,2021-08-25:63338852021-08-25T17:11:14+02:002021-08-25T17:11:14+02:00 Joanna Russ : Gwyneth JONES : 2019 : University of Illinois Press (série...
<p><em>Joanna Russ</em> : Gwyneth JONES : 2019 : University of Illinois Press (série "Modern masters of science fiction") : ISBN-13 978-0-252-08447-8 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2624190">la fiche ISFDB du titre</a>) : 218 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 22.00 USD pour un tp non illustré, disponible chez l'éditeur (<a href="https://www.press.uillinois.edu/books/catalog/74rgb7hm9780252042638.html">là</a>), existe aussi en hc (04263-8) et en ebook (05148-7).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6287661" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/1875716092.jpg" alt="russ,anglais,1 étoile" /></p><p>Je dois commencer ce court avis par un aveu, en tant que mâle, cis, blanc, CSP+ (et j'ai même une voiture diesel qui pollue) je fais partie du camp des méchants suivant la dichotomie simpliste de Russ et Jones. Il n'est donc vraiment surprenant que j'ai eu parfois envie de laisser tomber en cours de lecture cet ouvrage malgré le fait qu'il ne soit pas très épais (il contient à peu près 150 pages de texte par Jones). </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6287663" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/934624926.jpg" alt="russ,anglais,1 étoile" /></p><p>Tout d'abord, Russ ne me semble pas rentrer dans la catégorie des "Modern Masters of Science Fiction" (Mistresses ?) non du fait de ses qualités littéraires mais à cause d'une production que l'on peut qualifier de "limitée" (5 romans et encore moins de recueils) et à la diffusion que l'on peut considérer parfois comme confidentielle. En gros, Russ n'est ni Bujold ni Butler pour prendre deux autres de ces MMOSF, d'où un certain sentiment de "surclassement" pour cette autrice (<span style="text-decoration: line-through;">auteure</span>?).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6287665" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/1380331848.jpg" alt="russ,anglais,1 étoile" /></p><p>Ensuite, il y a ce côté parfois insultant (étonnant de la part de Jones qui est pourtant issue du sérail de la SF) pour ses lecteurs d'un ouvrage qui juge utile de nous expliquer par une note ce que veut dire "franchir le Rubicon" ou ce qu'est la Prime Directive de Star Trek et qui commence presque par la question "Why Joanna, with her formidable intellect choose science fiction (snip)?". Merci pour nous, pauvres idiots de lecteurs. L'expression "formidable intellect" résume d'ailleurs bien un livre où l'essentiel du discours de Jones consiste à louer le génie (littéraire, sociétal, militant) de Joanna Russ tout en peinant à nous en donner des preuves tangibles.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6287666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/1368287876.jpg" alt="russ,anglais,1 étoile" /></p><p>Il y a aussi un problème de contenu, à savoir que l'essentiel du livre est constitué des résumés (parfois chapitre par chapitre) des œuvres de Russ (par exemple 12 pages uniquement sur <em>The Female Man</em>, 7 pages pour <em>Extra(Ordinary) People</em>) qu'elles soient de fiction ou de non-fiction, ce qui est certes pratique pour qui veut éviter d'avoir à lire Russ mais n'est pas à mon sens, le but de cette collection (c'est plutôt celui des <a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/pubs_not_in_series.cgi?38223">Cliffs Notes</a>). Je passe volontairement sur tout le vernis féministe qui recouvre l'ouvrage avec ses interminables querelles intestines et tout son folklore (les traîtresses, les tièdes, la première vague, la deuxième vague...), ses raccourcis saisissants (tout mâle est un suppôt actif du patriarcat) et ses confusions soigneusement entretenues (être féministe est-ce être lesbienne ? et vice versa).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6287668" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/1769627283.jpg" alt="russ,anglais,1 étoile" /></p><p>À noter la présence de deux interviews, une de Kathryn Cramer de 2017 et une autre de Russ elle-même qui date de presque cinquante ans (ce type de document à l'intérêt purement historique est d'ailleurs bizarrement fréquent dans les titres de la série, du remplissage ?). Au final, un livre parfaitement décevant, nettement en dessous des standards de cette collection et surtout qui ne nous apprendra pas grand chose sur Russ (d'ailleurs le livre s'arrête net au début des années 90), si ce n'est la vague impression d'une personne malheureuse, d'une femme sans doute brillante prise dans le retour de bâton anti-féminin des années 50 aux USA et impliquée dans un genre (seulement considéré comme) mineur. Mais pour mieux cerner Russ et ses positions sur le genre, il est sans doute infiniment préférable de la lire directement dans le texte comme <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2008/12/08/the-country-you-have-never-seen-essays-and-reviews.html">ce recueil d'essais</a> dont la plupart (il n'en existe pas tant que cela) sont évoqués par Jones.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6287669" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/3584447597.jpg" alt="russ,anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile (et encore...)</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Culture Series of Iain M. Banks_tag:ghor.hautetfort.com,2021-08-05:63307842021-08-05T16:56:12+02:002021-08-05T16:56:12+02:00 The Culture Series of Iain M. Banks : A Critical Introduction : Simone...
<p><em>The Culture Series of Iain M. Banks : A Critical Introduction</em> : Simone CAROTI : 2015 : McFarland : ISBN-13 978-0-7864-9447-7 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1851842">la fiche ISFDB du titre</a>) : 242 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 29.95 USD pour un TP non illustré disponible chez l'éditeur (<a href="https://mcfarlandbooks.com/product/the-culture-series-of-iain-m-banks/">chez l'éditeur</a>).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282736" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/1788179073.jpg" alt="anglais,banks,2 étoiles" /></p><p>Paru peu de temps après la mort de Iain M. Banks (en 2013), ce livre est dû à Simone Caroti, un universitaire américain d'origine italienne à qui l'on doit aussi un ouvrage sur les arches stellaires. Il existe un certain nombre de titres sur Banks, que cela soit celui de la SF avec le M ou celui du mainstream (ou du quasi-mainstream) sans le M. On pensera a <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2018/09/20/the-science-fiction-of-iain-m-banks.html">celui-ci</a> ou à l'excellente monographie de Kincaid sortie chez UIP. Comme souvent, c'est la série de la Culture qui retient l'attention des critiques et Caroti ne fait pas exception puisque son ouvrage est explicitement centrée sur cet ensemble romanesque.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282737" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/2240814113.jpg" alt="anglais,banks,2 étoiles" /></p><p>Divisé en huit chapitres (plus une préface et une introduction), cette étude commence par une partie plutôt biographique, s'attarde ensuite sur <em>Consider Phlebas</em> et <em>The Player of Games, </em>les textes fondateurs de l'ensemble qui, à cause de leur importance, ont droit à un chapitre chacun, puis opère divers groupements thématiques dans le reste de l’œuvre de Banks (comme l'appairage d'<em>Excession</em> et d'<em>Inversions</em>). Au fil du texte, Caroti évoque aussi les rares nouvelles faisant partie du cycle et certains des autres romans de Banks (SF ou pas), en particulier <em>The Wasp Factory</em> sur lequel l'auteur revient souvent. L'ouvrage se termine par une vingtaine de pages de notes, une bibliographie et un index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282738" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/01/204221344.jpg" alt="anglais,banks,2 étoiles" /></p><p>Une fois passé un certain énervement causé par le temps passé par Caroti à dénigrer (parfois de façon assez abrupte) les autres analyses que la sienne de l’œuvre de Banks, l'ensemble se laisse lire d'une façon agréable et fait preuve d'une grande connaissance de l'univers de la Culture et permet de mieux comprendre la philosophie politique de l'auteur. Certaines des interprétations avancées par Caroti sont séduisantes et ses regroupements thématiques plutôt pertinents. Les idées exposées permettent parfois d'avoir un regard neuf sur cette série même si on la connaît relativement bien. On appréciera particulièrement la réflexion sur les derniers opus de la série (<em>Matter </em>et <em>Surface Detail</em>), titres les plus récents qui ont été logiquement aussi les moins étudiés.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282739" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/1853753686.jpg" alt="anglais,banks,2 étoiles" /></p><p>On regrettera quand même que Caroti (comme Banks) explore assez peu la problématique de la Sublimation qui est un peu l'horizon final de la série. On pourra aussi être parfois un peu étonné de constater que Caroti, comme d'ailleurs d'autres commentateurs de Banks, donne finalement l'impression d'accorder un peu trop d'importance "cosmique" à cet ensemble de fiction. Le canon Banksien série semble parfois être pour l'auteur soit une réalité tangible, soit un ensemble de préceptes philosophiques de vie, soit une recette à suivre pour atteindre l'utopie. À le lire, on pourrait parfois un peu oublier qu'il (ne) s'agit là que de fictions dont le but premier est la distraction des lecteurs et non d'un manuel révolutionnaire destiné à mettre le capitalisme à bas.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282740" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/2360971354.jpg" alt="anglais,banks,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_An Asimov Companion_tag:ghor.hautetfort.com,2021-07-08:63259802021-07-08T16:24:45+02:002021-07-08T16:24:45+02:00 An Asimov Companion : Characters, Places and Terms in the...
<p><em>An Asimov Companion : Characters, Places and Terms in the Robot/Empire/Foundation Metaseries</em> : Donald E. PALUMBO : 2016 : McFarland (série "Critical explorations in Science Fiction and Fantasy" #51) : ISBN-13 978-0-7864-9823-9 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?1986165">la fiche ISFDB du titre</a>) : 186 pages (y compris index) : coûte 29.95 USD pour un TP non illustré disponible chez l'éditeur (<a href="https://mcfarlandbooks.com/product/an-asimov-companion/">là</a>).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275273" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/439262618.jpg" alt="anglais,1 étoile,asimov" /></p><p>Ce livre est donc écrit par Donald E. (Emanuel) Palumbo, un professeur d'anglais à qui l'on doit nombre d'ouvrages de référence et qui est aussi (sans doute un pur hasard) le directeur littéraire de la collection "Critical explorations in Science Fiction and Fantasy" dans laquelle paraît ce volume. Comme l'indique clairement son titre, il s'agit d'un "companion" consacré à la série romanesque principale d'Isaac Asimov, celle qui unit le cycle des robots, les trois romans de l'Empire et la série des Fondation. Le "companion" (on trouve aussi le terme de "concordance") est un type d'ouvrage que l'on rencontre parfois, comme <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/02/11/the-vorkosigan-companion.html">celui-ci sur l'univers Vorkosigan</a> ou <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/08/20/concordance-to-cordwainer-smith-third-edition.html">celui-là sur Cordwainer Smith</a> qui vise à constituer une sorte de dictionnaire encyclopédique consacré à un univers (considéré comme réel) décrit dans un ensemble romanesque.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275274" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/3303658004.jpg" alt="anglais,1 étoile,asimov" /></p><p>L'ouvrage se scinde en deux parties, la première étant une copieuse (30 pages) introduction à la métasérie en question qui est analysée sous l'angle de ses liens avec la théorie du chaos et des fractales. La seconde partie est donc un dictionnaire des éléments présents dans cette métasérie qui couvre les personnages (formant la majorité des entrées), les lieux (planètes), les évènements (crises Seldon) ou des termes inventés par Asimov (comme le Protoveg qui est une nourriture synthétique). A noter la présence d'un index qui relie les termes explicités aux œuvres dans lesquelles ils apparaissent. Il y a aussi une micro-bibliographie d'Asimov à la suite de l'introduction.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275275" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1085479963.jpg" alt="anglais,1 étoile,asimov" /></p><p>En ce qui concerne l'introduction, il s'agit d'une version expurgée de la première partie de <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2015/03/13/chaos-theory-asimov-s-foundations-and-robots-and-herbert.html">cet ouvrage</a>. Dans la pratique, autant lire les théories de Palumbo directement dans le texte original (chez Greenwood) que dans ce format allégé. Pour la partie "companion" proprement dite, je n'ai, comme d'habitude, guère d'avis tranché. C'est assez fascinant à lire (surtout en "sautant" d'entrée en entrée) et rappelle forcément quelques souvenirs mais c'est sans doute nettement plus intéressant pour les fins connaisseurs de la métasérie.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275276" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2613114376.jpg" alt="anglais,1 étoile,asimov" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile (en ce qui me concerne)</p>
Avignonhttp://avignon.hautetfort.com/about.htmlPublicita anglesotag:avignon.hautetfort.com,2021-07-05:63237632021-07-05T00:00:00+02:002021-07-05T00:00:00+02:00 Publicité anglaise English advertising Roger Broders - août 1931 -...
<p>Publicité anglaise<br /><em>English advertising</em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://avignon.hautetfort.com/media/00/02/3538781283.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img src="http://avignon.hautetfort.com/media/02/02/1655345441.jpg" alt="1655345441.jpg" /></a><br />Roger Broders - août 1931 - lithographie Hill Siffken & Co London.</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_A Lit Fuse_tag:ghor.hautetfort.com,2021-06-17:63222982021-06-17T16:51:11+02:002021-06-17T16:51:11+02:00 A Lit Fuse : The Provocative Life of Harlan Ellison : Nat SEGALOFF : 2017...
<p><em>A Lit Fuse : The Provocative Life of Harlan Ellison</em> : Nat SEGALOFF : 2017 : NESFA Press : ISBN-13 978-1-61037-323-4 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2196903">la fiche ISFDB du titre</a>) : 416 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait 35.00 USD pour un hc avec jaquette illustré d'un cahier central de photographies, disponible chez <a href="http://data.nesfa.org/press/Books/Segaloff.html">l'éditeur</a>, existe aussi en version à tirage limité (-322-7).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6268992" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/1209385172.jpg" alt="ellison,anglais,2 étoiles" /></p><p>Il n'est pas utile de présenter Harlan Ellison (normalement je devrais ajouter à son nom un signe ®) à la plupart des amateurs un tant soit peu pointus de SF (pour d'autres souvent plus jeunes, ce nom ne leur dira rien du tout). Il est connu en France par ses nouvelles souvent aux limites du genre et sans doute encore plus par son rôle d'anthologiste de la série <em>Dangerous Visions</em>. Dans son pays d'origine, il est connu comme l'un des "personnages" du genre, s'étant forgé une réputation de show-man (il a même écrit des nouvelles dans une vitrine), d'enfant terrible (cf. l'incident avec Connie Willis à la Worldcon de 2006), de provocateur (dans des talk shows par exemple) et de procédurier n'hésitant pas a faire des procès à tout va. Nat Segaloff, un ami tardif (ils se sont rencontrés en 1996) d'Harlan Ellison nous propose donc une biographie de l'auteur (décédé en 2018, soit juste après la sortie de ce livre) à partir de nombreuses interviews et des nombreux écrits autobiographiques existants (comme son ami Asimov, Ellison adorait écrire du paratexte autour de ses nouvelles, le sujet principal en étant lui-même).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6268993" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/2403151615.jpg" alt="ellison,anglais,2 étoiles" /></p><p>Outre un paratexte important (deux préfaces, une postface, un cahier photographique de 32 pages, une interview, un index, une courte bibliographie secondaire et diverses annexes), l'ouvrage se divise en 16 chapitres de taille inégale. Ces parties sont plus ou moins dans un ordre chronologique tout en se concentrant de façon sérielle sur certains sujets (l'anthologie <em>The Last Dangerous Visions</em>, ses démêlés avec Gene Roddenberry, l'affaire Willis...). Le tout est narré dans un style léger et qui privilégie la parole d'Ellison plutôt que l'analyse et l'enquête.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6268994" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/1772782385.jpg" alt="ellison,anglais,2 étoiles" /></p><p>Si la lecture de l'ouvrage est plutôt agréable, car riche de pas mal de péripéties, l'impression générale est celle d'un texte qui est logiquement nettement dans le camp des "pro-Ellison" et où transparaît l'admiration de Segaloff pour son sujet. Plus orienté "gossip" qu'analyse littéraire, c'est une occasion de découvrir une personnalité marquante du genre qui reste peu connue dans nos contrées. Malgré l'enthousiasme de son biographe, je dois avouer que Ellison ne ressort pas grandi (en ce qui me concerne) de cet ouvrage. Il donne l'impression d'être une de ces personnes prétentieuses et sûres de leurs nombreuses qualités qui n'utilisent pas leur indéniable intelligence pour être en harmonie avec leurs semblables. Mais c'est à chacun de se former une opinion de l'homme qu'était Ellison à partir des éléments fournis par Segaloff. Au final, une lecture intéressante mais un ouvrage peut-être trop proche de son sujet.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6268995" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/2401305873.jpg" alt="ellison,anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Science Fiction_ (Byrne-Smith)tag:ghor.hautetfort.com,2021-05-14:63159512021-05-14T16:45:02+02:002021-05-14T16:45:02+02:00 Science Fiction : Dan BYRNE-SMITH (editor) : 2020 : Whitechapel Gallery...
<p><em>Science Fiction</em> : Dan BYRNE-SMITH (editor) : 2020 : Whitechapel Gallery (série "Documents of Contemporary Art") : ISBN-13 978-0-85488-281-6 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2681380">la fiche ISFDB du titre</a>) : 239 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait 16.95 GBP pour un tp non illustré, disponible (ou pas) chez <a href="https://shop.whitechapelgallery.org/collections/documents-of-contemporary-art/products/documents-of-contemporary-art-science-fiction">l'éditeur</a>, co-édité avec The MIT Press.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6258399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/3977513654.jpg" alt="anglais,0 étoile" /></p><p>Je n'ai pas trop compris à quoi pouvait bien servir ce livre. Il s'agit d'un recueil de textes qui sont souvent des extraits d'essais tirés de sources plutôt obscures et gravitant autour du monde de l'art. Du coup, il me semble que le but de cette collection de documents (c'est comme cela qu'elle est présentée) est de fournir la matière première à des plumitifs qui ont besoin de rédiger un catalogue d'exposition pour une galerie d'art, un musée ou une médiathèque. Comme cela, ils pourront citer Suvin (le novum expliqué en deux pages et demie), Atwood, Baudrillard ou même pour les plus pointus Haraway (celle des cyborgs) sans y comprendre quelque chose.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6258402" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/3017965400.jpg" alt="anglais,0 étoile" /></p><p>De ce ramassis d'écrits pathétiques (Atwood qui nous ré-explique qu'elle n'écrit pas de la SF), prétentieux ou sans intérêt (des descriptions d'œuvres graphiques ou multimédia sans que l'on puisse les voir), l'amateur du genre pourra à peine sauver l'interview de Kim Stanley Robinson, celle de Ballard (qui date de 1971 !) et la short-short de Ted Chiang. Je ne peux me prononcer sur ce qu'y trouvera l'amateur d'art.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6258401" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/166171537.jpg" alt="anglais,0 étoile" /></p><p>Note GHOR : 0 étoile</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Darwinian Feminism and Early Science Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2021-05-10:63151152021-05-10T17:44:42+02:002021-05-10T17:44:42+02:00 Darwinian Feminism and Early Science Fiction : Angels, Amazons and Women :...
<p><em>Darwinian Feminism and Early Science Fiction : Angels, Amazons and Women</em> : Patrick B. SHARP : 2018 : University of Wales Press (série "New Dimensions in Science Fiction") : ISBN-13 978-1-78683-229-0 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2346206">la fiche ISFDB du titre</a>) : xii+193 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 60.00 GBP pour un petit hc non illustré sans jaquette, disponible chez <a href="https://www.uwp.co.uk/book/darwinian-feminism-and-early-science-fiction/">l'éditeur</a>, aussi disponible en e-book.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6257010" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/3510842479.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>En donnant dans la caricature la plus complète, il y a deux sortes d'auteurs qui écrivent sur les interactions entre science fiction et féminisme : ceux qui "connaissent" le féminisme (<a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2010/03/31/lost-in-space-probing-feminist-science-fiction-and-beyond.html">Barr</a>, <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/03/26/alien-constructions-science-fiction-and-feminist-thought.html">Melzer</a>) et ceux qui "connaissent" la science fiction (<a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2008/11/04/galactic-suburbia-recovering-women-s-science-fiction.html">Yaszek</a>, <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/04/02/partners-in-wonder.html">Davin</a>, <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/06/24/the-battle-of-the-sexes-in-science-fiction.html">Larbalestier</a>). Il en résulte généralement des "récits" très différents, les premiers nous racontant l'histoire d'une citadelle masculiniste prise d'assaut par de courageuses guerrières durant les années 60, les seconds nous peignant un genre à dominante masculine tant dans ses producteurs que de ses consommateurs mais où certaines voix féminines et féministes ont pu se faire entendre dès le début. Je dois avouer que c'est avec plaisir que je peux placer Sharp dans le second camp. En s’appuyant sur une étude détaillée du matériau qui est quand même la base de toute analyse sur le genre, c'est à dire les textes eux-mêmes, l'auteur trace l'influence du "Féminisme Darwinien" (l'idée que la théorie de l'évolution postulée par Darwin peut justifier/appuyer des aspirations féministes) dans la proto-SF et surtout dans les magazines SF des années 20 et 30.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6257011" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/1815026146.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>La démonstration de Sharp est parfaitement maîtrisée et s'appuie sur des lectures de textes d'un petit groupe d'auteurs féminins (Lilith Lorraine, Clare Winger Harris, Leslie F. Stone, Leigh Brackett, C. L. Moore...) qui, au sein d'un univers clairement masculin (je le répète), ont introduit diverses thématiques ou problématiques (par exemple le contrôle de la reproduction) sous des angles clairement identifiables comme féministes. Il se penche aussi, mais d'une façon moins détaillée, sur certains textes (plutôt des romans) qui sont antérieurs à l'émergence du genre comme le célèbre (du moins dans certains cercles) <em>Herland </em>de Gilman.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6257016" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/00/3223921862.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Même si ce livre est assez salutaire en ce qu'il rétablit certaines données factuelles un peu oubliées comme la fameuse légende urbaine du "prénom" non genré obligatoire de C. L. Moore qui est une fois de plus, renvoyée au rayon des fantasmes (à la base, <a href="http://ghor.hautetfort.com/archive/2019/01/05/pulp-voices.html">on trouve l'information dans l'interview de Moore par Elliot</a>), ou qu'il procède à une réévaluation du rôle de Gernsback dans la publication de ces premiers écrits féministes (c'est Westfahl qui va être content), il existe un certain nombre de choses qui m'ont moins séduit dans cet ouvrage. Pêle-mêle, je lui reprocherais son prix (quand même 70 Euros pour un livre de moins de 200 pages à la mise en page assez aérée), le fait que la partie vraiment consacrée à la SF ne commence qu'à la page 70 (le début du livre, en gros les trois premiers chapitres sur 5, est une étude sur l'histoire des sciences et du Darwinisme vue sous le prisme du féminisme) et le fait que le corpus étudié reste de facto assez limité (à une trentaine de textes). Il n'en reste pas moins que l'ensemble (du moins la partie SF en ce qui me concerne) est intéressant et bien mené. Un livre à lire pour mieux appréhender les débuts de l'implication des femmes et du féminisme dans le genre.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6257018" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/2773979015.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_Aliens in Popular Culture_tag:ghor.hautetfort.com,2021-05-04:63138452021-05-04T18:00:27+02:002021-05-04T18:00:27+02:00 Aliens in Popular Culture : Michael M. LEVY & Farah MENDLESOHN...
<p><em>Aliens in Popular Culture </em>: Michael M. LEVY & Farah MENDLESOHN (editors) : 2019 : Greenwood : ISBN-13 978-1-4408-3832-3 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2503544">la fiche ISFDB du titre</a>) : xviii+335 pages (y compris index) : coûte 94.00 USD pour un grand hc parcimonieusement illustré en n&b, disponible <a href="https://products.abc-clio.com/abc-cliocorporate/product.aspx?pc=A4784C">chez l'éditeur</a>, existe aussi en ebook (-3833-0).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6254611" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/01/3929481353.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Compilé par Levy et Mendlesohn assistés d'un grand nombre de collaborateurs (pas loin d'une centaine !), cet ouvrage est une sorte d'encyclopédie autour du thème de l'alien (l'extraterrestre, pas l'étranger) dans la culture populaire, c'est à dire en gros dans tous les types de supports que l'on peut imaginer : SF écrite, cinéma, télévision, comics, jeux vidéos, musique. Il s'agit donc d'un ensemble qui comporte une préface (Mendlesohn), une introduction (Benford), 4 "essais" (de cinq pages et d'une approche générale) et surtout une grosse centaine d'"entrées" d'environ trois pages chacune (avec une micro-bibliographie à chaque fois). Il y a enfin une longue liste de contributeurs et un index (mais pas de bibliographie d'ensemble).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6254612" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/810680417.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Les entrées sont donc présentées par ordre alphabétique, de <em>The Abyss</em> (le film) à <em>The X-Files</em> (la série TV). On y trouve des textes étudiant des œuvres précises (surtout des films), sur des ensembles fictifs (des séries de films, de jeux, de romans...), des auteurs (de David Almond -?- à Robert Charles Wilson) ou des sujets divers (les Greys, les aliens "polaires"). La taille de chaque entrée étant à peu près constante (un peu plus de 2 pages) on arrive à des niveaux d'analyse extrêmement variables et une grande hétérogénéité.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6254613" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/02/3903859157.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>On obtient donc une sorte de pot-pourri où deux pages sur <em>Lilo and Stitch</em> (sérieux) ou <em>Aliens Love Underpants</em> (une série de livres pour enfants) voisinent avec deux pages sur Ursula K. le Guin ou <em>Star Trek</em>. Cela m'a créé une certaine difficulté à trouver l'ensemble pertinent et fidèle à un certaine perception de la réalité et de l'importance des choses (deux pages et demie avec photo sur 300 pour les <em>Télétubbies </em>?). A noter que l'on a bien évidemment le cochage de toutes les cases obligatoires en terme de représentativité des auteurs et des sensibilités. A cela s'ajoute le fait que certains auteurs sont plus ou moins aptes à transmettre l'importance du sujet qu'ils abordent, rendant leur contribution parfois parfaitement anecdotique ou triviale. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6254614" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/2444050250.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Au final un ensemble nettement décevant, surtout quand on le met en regard avec son prix (on frôle la centaine d'Euros). Cela donne l'impression de partir un peu dans tous les sens (à la wikipédia en utilisant les contributions disponibles aléatoirement) sans que l'on arrive à discerner une vraie ligne directrice capable de rendre justice à un sujet central du genre et surtout capable de hiérarchiser (ne serait-ce qu'en terme d'espace alloué) et de structurer les diverses interventions pour donner une vue d'ensemble d'un sujet qui est plus vaste et plus complexe qu'une simple énumération d'œuvres ou d'artistes. Un ratage sans doute dû à un manque de contrôle éditorial.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6254616" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/1822852417.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Rise and Fall of American Science Fiction, from the 1920s to the 1960s_tag:ghor.hautetfort.com,2021-04-28:63125442021-04-28T17:10:34+02:002021-04-28T17:10:34+02:00 The Rise and Fall of American Science Fiction, from the 1920s to the 1960s...
<p><em>The Rise and Fall of American Science Fiction, from the 1920s to the 1960s</em> : Gary WESTFAHL : 2019 : McFarland : ISBN-13 978-1-4766-7494-0 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2608668">la fiche ISFDB du titre</a>) : x+301 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 45.00 USD pour un tp non illustré, disponible <a href="https://mcfarlandbooks.com/product/the-rise-and-fall-of-american-science-fiction-from-the-1920s-to-the-1960s/">chez l'éditeur</a>, existe aussi en ebook (-3851-5).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6252468" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/02/2767956301.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Paru chez un éditeur au vaste catalogue d'ouvrages de référence sur le genre et sous la plume de Gary Westfahl, un iconoclaste auto-proclamé de la réflexion sur celui-ci, cet ouvrage mérite sans doute réflexion avant d'être acheté. En effet, à première vue et en se fiant à la présentation et aux diverses sources en ligne, il n'est pas évident de deviner qu'il s'agit non pas d'un ouvrage monolithique mais d'un recueil d'essais (il en comprend quatorze de taille très variable, de 8 à 20 pages). De plus, on découvre assez vite en farfouillant dans sa bibliothèque de référence qu'une bonne moitié (8 sur 14) des textes ne sont même pas des inédits (ils viennent essentiellement de plusieurs encyclopédie parues dans les années 2000) voire qu'ils ne sont pas tout jeunes (1994 pour le plus ancien).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6252474" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/497982575.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>On est donc face à quatorze essais ventilés de façon assez arbitraire dans les cinq décennies évoquées dans titre de l'ouvrage. Les différents textes abordent parfois des points précis (les cinq premières anthologies de SF, un "comparatif" Van Vogt/Heinlein, le numéro d'<em>Amazing Stories</em> d'Aout 1928) de l'histoire du genre ou, à l'inverse, couvrent l'ensemble de la période considérée voire même plus (l'illustration SF, la Hard Science, l'économie du genre). On notera la présence de copieuses notes, d'une roborative bibliographie secondaire et d'un index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6252475" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/00/1128099702.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Une fois la déception du manque d'originalité et d'une structure peu lisible passée, l'ensemble est de facture "westfahlienne" classique, c'est à dire alliant une grande connaissance du genre et de ses multiples recoins à une prise de position souvent opposée à un certain courant qui tente de présenter la SF sous un jour (trop) flatteur. Il prône la centralité pour le genre de personnages comme Gernsback et de modes spécifiques comme le space-opéra. Comme je l'ai souvent écrit, je suis généralement en accord avec l'auteur et je n'ai pas trouvé matière à changer d'avis à la (re)lecture de ces essais. On appréciera d'ailleurs le fait que, pour une fois, l'amateur de SF de longue date Gary Westfahl perce parfois sous l'universitaire, ce qui apporte une certaine fraîcheur à l'ensemble.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6252477" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/2559079525.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Au final, l'ensemble forme une solide collection d'essais bien dans le style et avec l'argumentaire de Westfahl qui pourra sans doute en énerver certains (c'est sans doute là un des buts de l'auteur) mais qui a clairement le potentiel d'initier une discussion avec l'histoire "canonique" du genre telle qu'elle est en train de se fossiliser. Ces interrogations sont toujours salutaires et, même si l'ensemble manque évidemment d'unité et fait parfois penser à un de ces fix-ups dont la SF est friande, l'ouvrage mérite d'être lu ou (hélas pour ceux qui ont déjà quelques ouvrages de référence sur leurs étagères) relu. A lire ne serait-ce que pour ne pas être d'accord avec l'auteur.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6252479" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/549321138.jpg" alt="anglais,2 étoiles" /></p><p>Note GHOR : 2 étoiles</p>
Hervéhttp://ghor.hautetfort.com/about.html_The Golden Age of Science Fiction_tag:ghor.hautetfort.com,2021-04-19:63107542021-04-19T16:48:22+02:002021-04-19T16:48:22+02:00 The Golden Age of Science Fiction : A Journey Into Space with 1950s Radio,...
<p><em>The Golden Age of Science Fiction : A Journey Into Space with 1950s Radio, TV, Films, Comics and Books</em> : John WADE : 2019 : Pen & Sword (série "History") : ISBN-13 978-1-52672-925-5 (<a href="http://www.isfdb.org/cgi-bin/title.cgi?2530241">la fiche ISFDB du titre</a>) : xvi+208 pages (y compris index) : coûte 25.00 GBP pour un petit hc avec jaquette illustré en couleurs et disponible <a href="https://www.pen-and-sword.co.uk/The-Golden-Age-of-Science-Fiction-Hardback/p/15998">chez l'éditeur</a>, existe aussi en tp et ebook.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249475" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/897670199.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Paru chez un éditeur plus connu pour ses nombreux livres d'histoire militaire (voir d'autres titres évoqués dans ce blog), cet ouvrage est basé sur une idée intéressante et originale, à savoir comment un jeune britannique pouvait découvrir la SF durant les années 50. On est plus habitué à lire les récits des expériences de jeunes américains durant l'âge d'or et le point de vue de Wade (un journaliste pas forcément spécialiste du genre) est à ce titre rafraichissant.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249477" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/02/01/3164624832.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Une fois l'idée de départ saluée, il faut bien reconnaitre que, dès l'introduction passée, le livre quitte rapidement le domaine autobiographique pour se transformer en une sorte de mini encylopédie de la SF britannique multimédia des années 50. On a parfois l'impression de lire une suite d'articles de Wikipedia distincts consacrés aux 10 meilleurs livres de SF, aux 10 meilleurs films, aux 10 meilleurs programmes TV... On a même en bonus un certain nombre de listes (les magazines, les autres films, les autres auteurs de SF...). Il n'y a pas de bibliographie mais un index.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249478" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/00/02/381175602.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Au final, tout cela n'est hélas pas d'une originalité folle et manque complètement d'une quelconque touche personnelle ce qui est pourtant un des principes affiché du livre. On pourra même soupçonner un petit accès de "mémoire sélective" chez Wade qui ne semble pas avoir lu le moindre livre des (in)fameux "Mushroom publishers" qui envahissaient pourtant le pays à l'époque. On appréciera quand même les illustrations pleine page en couleurs qui, même si elles ne correspondent pas toutes à la période considérée, apportent un certain plus au livre.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249479" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ghor.hautetfort.com/media/01/00/3726285492.jpg" alt="anglais,1 étoile" /></p><p>Note GHOR : 1 étoile</p>