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Extrait du livre En contra del viento de Diego Fusaro: Fichte y la alienación del yo
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-17:6382454
2022-05-17T17:03:18+02:00
2022-05-17T17:03:18+02:00
Extrait du livre En contra del viento de Diego Fusaro: Fichte y...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6358290" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4165927072.jpeg" alt="Diego-Fusaro.jpeg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Extrait du livre <em>En contra del viento de Diego Fusaro: Fichte y la alienación del yo</em> (Contre le vent : Fichte et l'aliénation du moi)</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Diego Fusaro</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: http://adaraga.com/extracto-del-libro-en-contra-del-viento-de-diego-fusaro-fichte-y-la-alienacion-del-yo/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans l'histoire de la pensée, il arrive parfois que les catégories qui avaient distingué, souvent de manière hégémonique, le débat de toute une époque, s'éclipsent soudain, le temps de la succession d'une ou deux générations, et disparaissent de l'horizon de sens de la suivante. À tel point que ceux qui insistent pour s'y référer explicitement, ou même n'y font que timidement allusion, sont pointés du doigt comme nostalgiques, comme s'ils avançaient dans un nouveau territoire conceptuel en utilisant les anciennes cartes de référence désormais inutiles.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je crois qu'aucune autre catégorie n'a connu plus d'aventures que celle de l'aliénation, dont le destin est lié par une double corde non seulement aux vicissitudes du marxisme, aujourd'hui enterré sous les décombres du mur de Berlin, mais aussi, et même avant, à la saison de l'idéalisme allemand, dont Marx l'a hérité, le transformant en un concept qui, à tort ou à raison, a durablement servi de boussole pour s'orienter au milieu des événements et des luttes qui ont coloré de larmes et de sang un "court siècle", mais plus que tout autre plein d'événements. Qui a encore le courage, dans la situation actuelle, de parler d'aliénation ? Qui ose encore se référer à une catégorie si connotée, même au sens idéologique, et si chargée de pathos anti-adaptatif par rapport à une époque (celle du capitalisme absolu et/ou totalitaire) qui ne demande à ses sujets qu'une acceptation docile et irréfléchie ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notre époque, qui dans l'acte même de se déclarer post-idéologique et anti-idéologique se révèle être l'époque la plus idéologique de toute l'aventure historique de l'humanité, se caractérise avant tout par une naturalisation de tout ce qui est historiquement et socialement déterminé : <em>capitalismus sive natura,</em> pourrait-on dire, comme je l'ai proposé ailleurs, avec un stigmate spinozien, indiquant comment, à partir de la date de synecdoque de 1989, le cosmos à morphologie capitaliste parachève le mouvement qui l'avait accompagné depuis son aperçu originel, à savoir la naturalisation de lui-même sous la forme d'une élimination forcée de sa propre détermination historique et sociale. Contrairement à ce qui est déterminé dans un sens historique et social, la nature ne peut être soumise à la critique ou à la transformation : elle existe et demande simplement à être reflétée, enregistrée, contemplée et ainsi sanctifiée dans sa configuration actuelle.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6358294" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3457699200.jpg" alt="FSYotPdXEAE3BtW.jpg" width="442" height="676" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans un tel scénario, où la "raison pratique" passe négligemment à la "raison cynique" et où la naturalisation de la société et l'éclipse de l'historicité forment une constellation unique de sens sous la bannière de la coercition pour "supporter le monde" (Sloterdijk) conçu comme la seule réalité possible parce qu'il a toujours été naturellement donné (d'où la fortune retentissante qui revient aujourd'hui aux anciens et aux nouveaux réalismes), il n'est pas difficile de comprendre en quel sens il n'y a et ne peut y avoir de place pour la catégorie d'aliénation. Avec son refus obstiné de s'accommoder d'un monde programmatiquement conçu comme perverti par rapport à ses propres potentialités et donc comme étranger à lui-même, elle remplit cette double fonction de critique glaciale de l'existant et de recherche synergique d'une ultériorité ennoblissante par rapport à lui que le système de production lui-même décourage dans toutes ses actions idéologiques (l'"industrie de la culture" postmoderne remplit, de ce point de vue, une fonction stratégique d'importance vitale pour la reproduction du monde capillaire imprégné par la forme marchandise).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi se répète à l'unisson le chœur vertueux de la pensée unique, célébrant ce pluralisme qui ne dit jamais que la même chose au pluriel : comment notre monde "naturel" peut-il être aliéné ? A quoi bon utiliser la vieille catégorie d'aliénation, chargée de passé, en référence à une forme de produire, d'exister et de penser qui reflète et réalise la seule forme possible (la "naturelle", précisément) de produire, d'exister et de penser. Par rapport à l'époque de la <em>Beantwortung </em>de Kant dans <em>Was ist Aufklärung ? </em>(1784), le pouvoir s'est immensément renforcé et, en même temps, a changé sa stratégie de reproduction : "raisonnez autant que vous voulez et sur tout ce que vous voulez, mais obéissez" s'est transformé en la forme inédite de "obéissez, parce qu'il n'y a rien d'autre à faire". L'échec des tentatives d'évasion du royaume animal de l'esprit capitaliste qui ont émaillé le vingtième siècle est utilisé idéologiquement comme preuve de l'inconséquence du capitalisme transformé en un destin inéluctable, en une "cage d'acier" blindée et inéluctable.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"C'est le principal commandement de la religion capitaliste de la vie quotidienne. Par rapport à elle, la catégorie d'aliénation, lorsqu'elle est encore utilisée, révèle un refus tenace et non dissimulé de se rendre, voire un désir de rouvrir l'avenir que le capital prétend (encore une fois avec une performance hautement idéologique) avoir fermé sous la forme d'un présent éternel qui ne fait que reproduire encore et encore l'être réduit à une quantité échangeable sur le marché".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Personnellement, je ne crois pas qu'il existe en philosophie ces "seuils d'irréversibilité" qui caractérisent l'évolution de la science, avec ses "révolutions scientifiques" (Kuhn) et ses "ruptures épistémologiques" (Bachelard) : si revenir à Ptolémée après Copernic est impossible, revenir à Marx, Hegel et Fichte après Rawls, Arendt et Sloterdijk est non seulement possible, mais même souhaitable. D'autant que (paradoxe des paradoxes) comment la catégorie de l'aliénation, qui décrivait avec une rigueur passionnée et soumettait à une critique impitoyable un monde par rapport auquel le nôtre est en continuité, aurait-elle pu échouer, se configurant comme sa réalisation sous une forme paroxystique ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Malgré le chœur vertueux de ceux qui célèbrent sa péremption, la catégorie de l'aliénation est coextensive au régime capitaliste : d'où son actualité et, de surcroît, son caractère incontournable pour toute pensée qui aspire à affronter sérieusement l'existant. Répétons donc avec insistance que l'aliénation reste une catégorie pour les nostalgiques. Nous ne le nions pas : au contraire, nous le revendiquons ouvertement. La nostalgie reste un sentiment plus noble que le cynisme, le désenchantement et la résignation, c'est-à-dire les "passions tristes" qui peignent les teintes émotionnelles hégémoniques d'aujourd'hui. Nous avons la nostalgie de l'avenir dont nous avons été dépossédés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Diego Fusaro : <em>Contre le vent : Essais hérétiques sur la philosophie.</em> Letras Inquietas (mai 2022)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note : Cet article est un extrait du livre susmentionné.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour commander l'ouvrage: </span><span style="font-size: 12pt; color: #ffcc99;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: arial;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.letrasinquietas.com/en-contra-del-viento/">http://www.letrasinquietas.com/en-contra-del-viento/</a></span></span></span></strong></span></p>
Ratatosk
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Régis Debray. ‘Civilisation. Comment nous sommes devenus américains’
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-09-14:5980350
2017-09-14T11:21:00+02:00
2017-09-14T11:21:00+02:00
Régis Debray. ‘Civilisation. Comment nous sommes devenus...
<header><p style="text-align: center;"><img id="media-5688370" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1617927567.jpg" alt="debrayCIV.jpg" /></p><h2 id="single" class="title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Régis Debray. ‘Civilisation. Comment nous sommes devenus américains’</strong></span></h2></header><div class="post-meta"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span class="post-meta-author"> Par <a style="color: #999999;" href="http://arretsurinfo.ch/authors/bernard-gensane/">Bernard Gensane</a></span> </span></strong></span></div><div class="post-meta"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="post-meta-date" style="color: #999999;"><span class="post-meta-actual-date">Ex: http://arretsurinfo.ch </span></span></strong></span></div><div class="post-meta"> </div><div class="post-meta"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="post-meta-date"><span class="post-meta-actual-date">U</span></span>n livre érudit (*), avec de délicieuses pointes d’humour, qui poursuit une réflexion de Simone Weill de 1943 selon laquelle une américanisation de l’Europe ferait perdre son passé à l’humanité, et une interrogation de Paul Valéry, de 1939 : « Je me demande si l’Europe ne finira pas par une démence ou un ramollissement ».</span></strong></span></div><div class="post-content"><div class="accur8-desktop accur8-tablet accurWidth-desktop accurWidth-tablet"><div class=" col-left fractal-desktop fractal-10-desktop collapse-7-desktop fractal-tablet fractal-6-tablet collapse-4-tablet "><div class="content-article"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">On aurait pu attendre des guillemets à « américains » dans le sous-titre car, Debray le sait mieux que personne, les Chiliens ou les Cubains sont aussi des Américains. On se fiche que la partie soit prise pour le tout comme dans <em>Make America great again</em>.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Mais ne boudons pas notre plaisir devant cette brillante démonstration selon laquelle si une « culture construit des lieux », une civilisation « construit des routes » avec un gros bâton (celui de la <em>big stick policy</em>), une flotte, des armées, aujourd’hui des drones.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5688371" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1341419143.jpg" alt="civi04779155.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Depuis qu’il a raflé le Texas, l’empire américain n’a gagné en surface que quelques centaines de milliers de kilomètres carrés. Alaska y compris. Mais les 2 000 implantations militaires sur les cinq continents ne seraient rien sans les 35 000 McDo. Et vice versa.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Au milieu des années soixante, j’habitais Montdidier, petite sous-préfecture balzacienne de la Somme. Á l’époque, une ville de 5 000 habitants comptait encore bon nombre de magasins de toutes sortes. Le magasin d’habits, qui ne désemplissait jamais, avait pour enseigne “ Aux surplus américains ”. Nous étions heureux de nous fournir pour pas cher dans une échoppe qui proclamait sans vergogne qu’elle nous vendait des rebuts, les franchisés profitant de notre naïveté pour nous refiler du trop-plein. La civilisation zunienne avait gagné chez Balzac : on ne savait pas d’où venaient ces frusques, dans quelles conditions elles avaient été stockées, ce qu’elles avaient coûté aux producteurs. Ces vêtements n’étaient même pas toujours ricains. C’était notre deuxième peau. Au XVIe siècle, le paysan d’Amboise, voisin de Léonard de Vinci, ne parlait pas un mot d’italien. Aujourd’hui, il écoute Beyoncé dans son tracteur climatisé.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Quand, demande Debray, l’Europe a-t-elle cessé de « faire civilisation » ? En 1919, au Congrès de Versailles. Les États-Unis n’ont pas alors pleinement conscience qu’ils vont devenir la première puissance mondiale. Mais le président exige que le traité soit également rédigé en anglais. Jusqu’alors, observe Debray, il y avait à l’ouest une civilisation européenne avec sa variante américaine. Dans les cinquante années suivantes, on aurait une civilisation américaine avec des variables d’ajustement européennes. Dans tous les domaines. Je n’entre pas dans les détails, mais même dans la natation, les catégories d’âge de nageurs qui dataient d’un siècle (poussins, minimes, cadets etc.) se sont alignées cette année sur les catégories zuniennes.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class="external" style="color: #999999;" href="http://bernard-gensane.over-blog.com/2017/05/les-enfants-chlores-du-rhone.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Plus graves que nos bassins chlorés</a>, la République française, l’État français, les pouvoirs publics ont plié le cou devant les méthodes zuniennes. En 2008, sous Sarkozy, nos ministères furent inspectés, mieux : évalués, par une entreprise privée zunienne. Comme si le corps des inspecteurs des Finances n’existait plus. L’État français fut dès lors appréhendé dans son fonctionnement à l’aune des méthodes du privé d’outre-Atlantique. Les hôpitaux (les universités, les commissariats de police etc.) furent mis en concurrence, les partis politiques devinrent des familles et cessèrent d’élaborer des programmes <a class="external" style="color: #999999;" href="http://bernard-gensane.over-blog.com/2017/04/le-projet-de-la-famille.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">en se contentant de projets</a>, on nous obligea à aimer le modèle des <em>primaires</em> et les candidats à la présidentielle nous proposèrent des offres.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Á Sciences-Po, « réformée » par un <em>chairman of the board </em>plus ricain que ricain qui mourut <a class="external" style="color: #999999;" href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/04/04/01016-20120404ARTFIG00001-richard-descoings-directeur-de-sciences-po-est-mort.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer">dans des circonstances hollywoodiennes jamais élucidées</a>, 60% des cours sont dispensés en anglais. Et, précise Debray, le cours sur les politiques culturelles en France est dénommé « Cultural Policy and Management ».</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Á bas les anciennes catégories marxisantes (bourgeoisie, classe, capitalisme) ! Ne dites plus « prolétaires » mais « milieux défavorisées » (d’ailleurs les prolétaires ne savent plus qu’ils sont prolétaires, c’est du moins ce que pensent les bobos) ; de votre langage, « bannissez » (<em>sic</em>) « clochards », « SDF » étant beaucoup plus indolore. Ne dites plus « santé gratuite pour tous » mais <em>care</em>, « avion présidentiel » mais « Sarko One ». Et, surtout, représentez-vous Bri-Bri d’amour en termes de <em>First Lady</em>. Envoyez vos enfants, en bons Ricains, délirer chez les voisins avec des masques d’Halloween alors que cette fête appartient au paganisme celte. Martelez comme il convient que l’équipe de France de foot est <em>black-blanc-beur</em>. Forcément, puisque la quête de l’égalité a été remplacée par le mirage de la diversité et que le sociétal a étouffé le social.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5688373" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3390056023.jpg" alt="easyriders-l300.jpg" />La thèse fondamentale de cet essai est que l’Amérique c’est de l’espace tandis que l’Europe c’est du temps. Aux États-Unis, on part sur la Route 66 en bon <em>Easy Rider</em>. On conquiert un territoire – au besoin avec un <em>colt – </em>alors qu’en Europe on labourait un terroir (on guerroyait un peu aussi, quand même). Mais tout a changé. Il n’y a plus chez nous que des « espaces » (salle d’attente, dégustation de vin, voies piétonnières, <em>open spaces </em>un peu partout, surtout quand ils sont agrémentés par des <em>open bars</em>). Je ne te demande pas qui tu es mais où tu es grâce à ma géolocalisation à un mètre cinquante près. Dans les espaces, explique Régis Debray, pas de peuple, mais une « population », c’est-à-dire une projection préfectorale ou municipale. Un peuple, c’est autre chose : une langue, des <em>habitus</em>, un passé, une gastronomie, du et des liens.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Á des populations hors-temps, on peut faire gober tout ce qu’on veut. Par exemple, que les États-Unis sont la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne alors que les Français de 1945 pensaient que c’était l’Union Soviétique. D’ailleurs si Poutine assista au 70<sup>ème</sup> anniversaire du Débarquement en Normandie, le <a class="external" style="color: #999999;" href="http://philip.dru-administrateur.nwo.over-blog.com/article-liste-des-young-leaders-fran-ais-depuis-1981-105102778.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Young Leader</a> Hollande ne lui rendit pas la pareille à Moscou. On peut même faire croire à tous les publics, à toutes les populations de la Terre, que Rambo a gagné la guerre.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Lors du vote du Traité de Maastricht, on nous a seriné que nos enfants voyageraient, séjourneraient dans le continent et apprendraient quantités de langue européennes. Le russe et l’allemand sont cinq fois moins enseignés qu’il y a cinquante ans. Arte n’a aucune émission de débats entre intellectuels franco-allemands mais consacre dix minutes à un malaise de Mrs Clinton. Les fonctionnaires de Bruxelles communiquent dans la langue d’un pays qui ne fait plus partie de l’Union européenne. Des anciens pays de l’Europe de l’Est se sont dépêchés d’admettre sur leur sol des centres secrets de torture de la CIA. Il faut désormais endurer un président pour qui « <em>Belgium </em>» est une ville et qui pense avoir envoyé 59 missiles vers l’Irak alors que c’était vers la Syrie. Ça tombe où ça peut, où ça doit. L’important, c’est que ça « frappe » (plus de bombardements, des frappes), que ça terrorise, quel que soit le degré d’improvisation.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Debray nous rappelle qu’en affaires l’empire est féroce, voyou. BNP a accepté de payer une amende bidon, une rançon de 8,9 milliards de dollars (vous me direz : elle les avait) sans que nos gouvernants s’émeuvent, sans que notre médiacratie s’étonne. Quant à imaginer une réciprocité… Debray cite Pierre Lellouche, homme politique bien à droite, pas vraiment hostile à l’aigle impérial : « Un obscur accord fiscal franco-américain transformera notre ministère des Finances en supplétif de l’International revenue Service. Cet accord ne fait que traduire dans le droit français une loi américaine obligeant nos institutions financières à déclarer au fisc américain tous les comptes détenus par des citoyens ou entités américains en France dès lors que leur solde est supérieur à 50 000 dollars. Mais sans réciprocité : ce que le fisc français donnera à l’IRS, le Trésor américain ne le fera pas dans l’autre sens parce que la loi américaine ne le permet pas. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Une des dernières réflexions de l’auteur porte sur la notion de laïcité que nous, tous seuls avec nos petites mains, avons réussi à américaniser. Je vous laisse découvrir comment.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les moins jeunes d’entre nous s’en souviennent. Ce livre, publié en octobre 1967, fut l’un des plus énormes succès de librairie en France. Certes, il bénéficia du battage hebdomadaire de <em>L’Express</em>, beaucoup plus prescripteur qu’aujourd’hui. Son éditeur avait prévu un tirage de 15 000 exemplaires. Il s’en vendit 2 millions en France et 10 millions dans le monde.</span></strong></span></p><ul><li><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">15 JUIN 2017</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">PAR <span style="color: #ffcc99;"><a class="subscriber" style="color: #ffcc99;" href="https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane" rel="author">BERNARD GENSANE</a></span></span></strong></span></li></ul><div class="title"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">(*) Régis Debray. <em><span style="color: #99cc00;">Civilisation. Comment nous sommes devenus américains.</span> </em>Collection <a style="color: #999999;" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche">Blanche</a>, Gallimard. 2017</span></strong></span></p></div><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/150617/regis-debray-civilisation-comment-nous-sommes-devenus-americains">https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/150617/regis-debray-civilisation-comment-nous-sommes-devenus-americains</a></span></strong></span></p></div></div></div></div>
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Les habits neufs de l’aliénation
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2017-09-14T06:09:00+02:00
Les habits neufs de l’aliénation Les Orwelliens /...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5688366" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2596068737.jpg" alt="alienationimage.jpg" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les habits neufs de l’aliénation</strong></span></h1><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="byline" style="color: #999999;"><span class="author vcard"><a class="url fn n" style="color: #999999;" href="https://comiteorwell.net/author/comiteorwell1984/"><span style="font-size: 18pt;">Les Orwelliens / https://comiteorwell.net</span> </a></span></span></strong></span></div></header><div class="entry-content"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Par André Bellon, ancien Président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, auteur de </em>Une nouvelle vassalité<em> (Les mille et une nuits, 2007) et Président de l’Association pour une Constituante.</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>Le dogme est de retour, plus insidieux qu’autrefois car il se coule dans les déguisements inattendus de la raison. L’Homme peut-il résoudre cette aporie ?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le néo libéralisme, nouvelle idéologie de la pensée économique, se pare, en effet, des attributs qui caractérisent traditionnellement la science. Ainsi des économistes tels que Kydland et Prescott, « prix Nobel*1 » 2004, appellent à enserrer dans des règles incontournables une démocratie jugée trop soumise à l’incertitude. De nouveaux grands inquisiteurs dénoncent les hérétiques et fulminent contre eux des anathèmes. Le livre intitulé « <em>Le négationnisme économique : et comment s’en débarrasser</em> ?*2 » dessine ainsi les buchers modernes au nom de la science.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’esprit critique</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le développement de ces thèses s’est fait avec le soutien plus ou moins assumé des forces dites de gauche. La phrase honteuse de François Mitterrand, « <em>Contre le chômage, on a tout essayé</em> » fut prononcée dans le cadre d’un discours politique qui se voulait rassembleur sur la base d’une « <em>France unie</em> » autour d’un discours européen commun. La mondialisation sert de justification à l’extension universelle de cette pensée présentée comme une vérité.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Mais, comme le rappelle Alain Supiot*3, « les<em> véritables scientifiques savent que les lois découvertes par les sciences de la nature sont inhérentes aux phénomènes observés, alors que celles qui donnent ordre et sens à la vie humaine sont nécessairement postulées. Les scientistes au contraire croient trouver dans une science fétichisée les </em><em>vraies lois</em><em> qui régiraient l’humanité et s’emploient à les faire</em> <em>régner</em> ». En présentant la mondialisation comme un fait de nature et non comme une construction humaine contestable, les principales forces politiques ont fermé la discussion sur les politiques menées.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Paradoxalement donc, des méthodes dites scientifiques détruisent l’esprit critique qui est pourtant la base fondamentale de la science*4.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Méthode ou apparence ? S’interroge-t-on sur la manière dont sont conçus les chiffres qui abreuvent le public, par exemple le taux de prélèvements obligatoires*5, véritable épouvantail des faux-débats de plateaux télévisés ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Méthode ou vocabulaire ? Je repense souvent à Horace, ce personnage d’Eugène Labiche qui déclare à un parvenu plutôt méprisant : « Nous<em> avons de par le monde une bande de petits poseurs… sérieux, graves, avec de grands mots dans la bouche… ça étonne les imbéciles</em> »*6.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Certes le monde est complexe, suivant une formule largement répandue. Mais la complexité doit-elle être le paravent d’un refus d’analyser ou d’une renonciation à comprendre ? Doit-elle in fine servir à empêcher toute contestation ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La mythification de la complexité aboutit à magnifier les experts, nouvelle élite censée porter la vérité. Que des experts soient utiles pour éclairer la décision publique, pour aider aux choix démocratiques, va de soi. Mais éclairer ne veut pas dire choisir. Car l’expertise se présente de plus en plus comme le substitut à l’échange et à la confrontation des arguments. Elle permet trop souvent d’empêcher la contestation. On est loin du « <em>débat libre et raisonné</em> » proposé par Condorcet. L’esprit critique se méfie des évidences, il questionne, il cherche, il se confronte aux autres, il construit une pensée. A l’inverse, la vision dominante aujourd’hui tend à imposer des a priori.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans sa Tour en Gironde, au plafond de son bureau, sur les poutres du plafond, Montaigne avait fait peindre des maximes, généralement tirées de la bible. L’une d’elles est particulièrement d’actualité : « <em>Malheur à vous qui vous pensez sages !*7</em> ». Peut-on revenir à ce précepte ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le peut-on alors que, de plus, les médias jouent un rôle très négatif en simplifiant à outrance les enjeux, en déséquilibrant la parole publique au profit de la pensée dominante, en plaçant sur le même plan simples témoignages et travaux scientifiques ? Qui plus est, l’absence de critique résulte également de l’évolution des contenus enseignés dans les écoles : la diminution des heures de philosophie n’est-elle pas un signe de ce refus d’analyse ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">On ne s’étonnera pas, dans ce contexte, de la propagation du complotisme et des intox (fake news). Une société qui a désappris à réfléchir et à débattre est particulièrement vulnérable à ces phénomènes et démunie pour les combattre. Mais, au fond, l’irréalisme du complotisme n’est-il pas le miroir de l’irréalisme du discours dominant ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Au-delà de ces considérations, c’est la conception même de l’être humain qui est en jeu. Car l’esprit critique est le fondement de l’Humanisme qui donne au citoyen le rôle de décideur dans la cité, à l’homme la maitrise de son propre destin.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La défaite de la volonté</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Pour sa part, la pensée dominante magnifie les émotions au détriment de la raison*8. Elle se caractérise par une justification des démissions face aux défis extraordinaires d’un tournant historique profond. Loin de mobiliser les volontés, elle privilégie les remords et les condamnations sans conséquences. Non seulement les porte-paroles les plus écoutés dégoulinent de bonne conscience, mais ils croient de plus faire œuvre novatrice en ressassant les mêmes prêches. On ne peut plus ainsi évoquer la République sans s’indigner des abominations de la colonisation, la nation sans s’apitoyer sur les malheurs de la guerre, le peuple sans évoquer les débordements de violence. Dans le panthéon des personnages historiques, la victime a remplacé le héros. Parmi les symboles de cette dérive, évoquons le choix consternant du monument érigé à Paris pour représenter le Général Dumas, père de notre grand écrivain, né esclave et devenu héros de la Révolution*9. Alors qu’un projet d’Ousmane SOW représentant la force et la fonction du général avait été proposé, la mairie de Paris a inauguré, le 4 mai 2009, une énorme chaîne d’esclave. Ainsi, un symbole de la fraternité révolutionnaire, de la promotion républicaine, de la volonté nationale, est-il réduit à son ancienne condition servile.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’Histoire ne peut alors plus mobiliser une volonté collective. L’analyse de la Révolution française, considérée par le grand écrivain Carlos Fuentes comme « <em>la meilleure révolution du millénaire</em>*10» n’est présentée qu’au travers des violences, conduisant par exemple Jean-François Copé à déclarer qu’il régnait « <em>en France, une ambiance malsaine de nuit du 4 Août</em>*11 », anathème porté contre l’abolition des privilèges, symbole historique jusqu’alors consensuel. Nombre d’intellectuels dits de gauche se laissent aller à ces facilités. Ainsi, François Ewald et Dominique Lecourt s’indignent-ils publiquement que, « <em>sous la Terreur, (les révolutionnaires) éliminaient les scientifiques eux-mêmes (Bailly, Condorcet, Lavoisier)</em> » … parce qu’ils voulaient « <em>rabaisser l’arrogance du savant que son savoir distinguait trop du peuple des</em> sans-culottes*12<em> </em>». Analyse stupide quand on connait la fascination scientiste de la Révolution et le rôle qu’a joué, sous la Convention, le comité des savants avec Berthollet, Chaptal, Lakanal, Monge … Ces déclarations ne seraient jamais que des interjections anecdotiques absurdes si l’invasion du politiquement correct ne formatait pas les pensées des citoyens, si les lois mémorielles ne restreignaient pas la liberté de pensée au bénéfice des juges, si le champ du débat n’était pas par ces biais réduit à la peau de chagrin.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Notre propos n’est pas de justifier la violence. Mais la volonté de ne regarder l’histoire, ou du moins les moments que l’on choisit de condamner*13, qu’au travers des violences, est totalement contraire à toute utilisation de la raison. Il ne reste à l’homme ramené à une condition de pécheur qu’à demander l’absolution.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La démocratie</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ce sont alors la volonté, la souveraineté populaire, le suffrage universel, en un mot la démocratie, qui sont attaqués. On ne compte plus les déclarations ramenant le suffrage universel à sa caricature au travers d’allégations plus ou moins subtilement discutables. Ainsi, anathème commode, le suffrage universel aurait créé Hitler*14.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Que le suffrage universel soit bafoué ou que le mépris du suffrage soit amplifié par des institutions antidémocratiques est une évidence que le référendum de 2005 a particulièrement éclairée. Mais en quoi cela remet-il en cause son principe ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les attaques contre le suffrage universel sont en fait des attaques contre la raison humaine présentée comme dangereuse ou antisociale. Ainsi la volonté fort répandue de promouvoir le tirage au sort est une insulte à la particularité, à la parcelle de souveraineté que porte tout être humain. Au nom de l’égalité, on promeut par ce biais l’uniformité comme si tous les individus étaient interchangeables. Comme par hasard, les thuriféraires d’une telle idée proposent que les heureux gagnants de cette loterie soient entourés par des experts qui vont guider leur réflexion. Coucou, les revoila !</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5688369" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3285780151.png" alt="alienationTV320971595.png" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’Histoire de la République est évidemment contradictoire. Rappeler ceux qui se sont battus pour ses valeurs essentielles, pour la libération de l’humanité et la démocratie, ne peut être que salutaire. C’est Jean Jaurès qui souhaitait amplifier l’œuvre républicaine et déclarait <em>« Ceux qui prévoient la prise de possession brusque du pouvoir et la violence faite à la démocratie, ceux-là rétrogradent au temps où le prolétariat était réduit à des moyens factices de victoire</em>*15 ». C’est Pierre Mendes-France qui, votant contre le traité de Rome, proclamait son refus « <em>de la délégation des pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance</em> politique*16<em> </em>».</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Nous sommes loin de telles pensées. Aujourd’hui, loin de chercher à identifier et résoudre les conflits, la vie politique cherche à imposer des consensus, à empêcher l’expression des divergences fondamentales, bref à marginaliser le rôle créatif de l’esprit critique dans la vie publique.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Demain n’est pas fatal</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">C’est donc la place et le rôle mêmes de l’Homme qui doivent être le cœur du débat aujourd’hui. C’est de lui que doit émaner le pouvoir car c’est la seule manière de faire face efficacement aux défis de ce moment dramatique. C’est dans cette logique que l’élection aux Etats généraux de 1789 avait été précédée par l’élaboration des cahiers de doléances.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Une telle perspective ne saurait émaner des institutions actuelles. Elle doit être construite par les citoyens en même-temps qu’elle construit les citoyens. Et, tout particulièrement, la présidentielle, élection particulièrement aliénante, ne peut rebâtir la citoyenneté. La logique du scrutin présidentiel est personnalisante et destructrice de la liberté de pensée. En acceptant les moyens, elle privilégie le « faire » par rapport au « penser ».</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La reconstruction démocratique doit être un travail philosophique autour de la liberté. Il ne saurait évidemment être lié à un extérieur autoritaire qui enserre la pensée en même temps qu’il donne plus ou moins les réponses. Il doit, de plus, se construire de façon la plus décentralisée possible pour affirmer la place et la force des initiatives les plus locales possibles. La commune, aujourd’hui massacrée par les pouvoirs successifs, nationaux autant qu’européens, peut être la base de cette dynamique. C’est dans un tel cadre que les initiatives associatives nombreuses peuvent trouver une capacité de synergie.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’objectif démocratique peut trouver ainsi sa réalisation car une telle démarche allie la liberté de l’individu à la recherche de l’intérêt général. Notre époque n’est plus à la présentation de solutions clefs en main, mais à la reconnaissance de la volonté humaine sur son propre destin.</span></strong></span></p><div class="page" style="text-align: left;" title="Page 1"><div class="section"><div class="layoutArea"><div class="column"><h6><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">1 Il s’agit du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, généralement appelé prix Nobel d’économie</span></strong></span></h6><h6><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">2 Pierre Cahuc et André Zylberberg, Flammarion 2017</span></strong></span></h6><h6><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">3 L’esprit de Philadelphie, La justice sociale face au marché total, Alain Supiot, Seuil, 2010</span></strong></span></h6></div></div></div></div><div class="section" style="text-align: left;"><div class="layoutArea"><div class="column"><h6><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana,geneva,sans-
Ratatosk
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Francis Cousin sur l’histoire de l’argent et sa dynamique aliénatoire
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-09-09:5845289
2016-09-09T00:05:00+02:00
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Francis Cousin sur l’histoire de l’argent et sa dynamique...
<p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/igRkwzSzuoE" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><h1 class="watch-title-container"><span style="color: #ff6600; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" style="font-size: 12pt;" title="Francis Cousin sur l’histoire de l’argent et sa dynamique aliénatoire"><span style="font-size: 24pt;"> Francis Cousin sur l’histoire de l’argent et sa dynamique aliénatoire</span> </span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-uix-sessionlink yt-user-photo g-hovercard spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCfpeukshVGi8yM3dh9w5z4A" data-ytid="UCfpeukshVGi8yM3dh9w5z4A" data-sessionlink="itct=CDUQ4TkiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0"> <span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCfpeukshVGi8yM3dh9w5z4A"> <span class="yt-thumb-square"> <span class="yt-thumb-clip"> <img src="https://yt3.ggpht.com/-6R8TPIALQ8I/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/tYO8WKQmCJA/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="Le Retour aux Sources Éditeur" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span> </span> </span> </a></span></strong><div class="yt-user-info"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #99cc00;" href="https://www.youtube.com/channel/UCfpeukshVGi8yM3dh9w5z4A" data-ytid="UCfpeukshVGi8yM3dh9w5z4A" data-sessionlink="itct=CDUQ4TkiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">Le Retour aux Sources Éditeur</a></span></strong></span></div><div class="yt-user-info"> </div><div class="yt-user-info"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Extrait du "Libre journal des lycéens" présenté par Pascal Lassalle sur Radio Courtoisie le 20 août 2016.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">- L' émission dans son intégralité : <span style="color: #ffcc99;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="http://bit.ly/2c9BCsq" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://bit.ly/2c9BCsq" data-servicelink="CDQQ6TgiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">http://bit.ly/2c9BCsq</a></span></span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers : Critique de la dictature démocratique du spectacle de la marchandise terminale… » de Francis Cousin.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">(Le Retour aux Sources, mai 2016)</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Disponible ici :<span style="color: #ffcc99;"> <a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="http://bit.ly/1Nq0oyr" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://bit.ly/1Nq0oyr" data-servicelink="CDQQ6TgiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">http://bit.ly/1Nq0oyr</a></span></span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« L’argent, excrément du démon » de Massimo Fini. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">(Le retour aux sources, mai 2016) </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Disponible ici : <span style="color: #ffcc99;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="http://bit.ly/1RUMp5D" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://bit.ly/1RUMp5D" data-servicelink="CDQQ6TgiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">http://bit.ly/1RUMp5D</a></span></span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le Retour aux Sources Éditeur :</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Scriptoblog : <span style="color: #ffcc99;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="http://www.scriptoblog.com/" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://www.scriptoblog.com/" data-servicelink="CDQQ6TgiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">http://www.scriptoblog.com/</a></span></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Boutique en ligne : <span style="color: #ffcc99;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="http://www.leretourauxsources.com/" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://www.leretourauxsources.com/" data-servicelink="CDQQ6TgiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">http://www.leretourauxsources.com/</a></span></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Facebook : <span style="color: #ffcc99;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="http://bit.ly/1SM1ZnZ" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://bit.ly/1SM1ZnZ" data-servicelink="CDQQ6TgiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">http://bit.ly/1SM1ZnZ</a></span></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Twitter : <span style="color: #ffcc99;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="https://twitter.com/Retour_Sources" target="_blank" rel="nofollow" data-url="https://twitter.com/Retour_Sources" data-servicelink="CDQQ6TgiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">https://twitter.com/Retour_Sources</a></span></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dailymotion : <span style="color: #ffcc99;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="http://www.dailymotion.com/Scriptomaniak" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://www.dailymotion.com/Scriptomaniak" data-servicelink="CDQQ6TgiEwjzrv3pr__OAhWOpxwKHZmFDqUo-B0">http://www.dailymotion.com/Scriptomaniak</a></span></span></strong></div></div><p> </p>
Ratatosk
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Une américanisation de plus en plus poussée
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-05-08:5617229
2015-05-08T00:05:00+02:00
2015-05-08T00:05:00+02:00
LA TRAHISON DE LA DROITE FRANÇAISE Une américanisation de...
<div id="titre_article_details"><p style="text-align: center;"><img id="media-5031346" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2057000599.png" alt="Gcvvf.png" /></p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #99cc00;"><strong>LA TRAHISON DE LA DROITE FRANÇAISE </strong></span></div><div> </div><div><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>Une américanisation de plus en plus poussée</strong></span><br /><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <span>Alexandre Latsa</span> <br /> Ex: http://metamag.fr </span></strong></span></div><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Beaucoup d’encre a coulé sur la volonté de l’ex/futur patron de la droite française de transformer l’UMP en « Républicains », à quelques mois d’une élection primaire qui devrait vraisemblablement se tenir début 2016.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il est vrai, le nom UMP (qui signifiait d'abord Union pour la majorité présidentielle, avant de devenir l'Union pour un mouvement populaire) est devenu de plus en plus lourd à porter. Après une défaite électorale inexcusable en 2012, après la pitoyable élection interne de 2012 au cours de laquelle « deux abrutis » (dixit Nicolas Sarkozy) avaient maladroitement tenté de se mettre sur orbite en vue de la présidentielle de 2017, c'est l'affaire Bygmalion qui allait achever de ternir l'image du premier parti de droite français, en ajoutant au mensonge et à la tricherie les magouilles financières.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Pour sortir de l'impasse dans laquelle la droite s'est elle-même fourvoyée, sans pouvoir cette fois accuser le parti socialiste, il fallait trouver une solution. L'urgence se fait d'autant plus sentir qu'avec la poussée électorale continue du Front National, les cadres de la droite UMP, les futurs Républicains, sont de plus en plus écartelés entre les souhaits de leurs électeurs et la discipline morale et politique que leur impose l'appartenance à l'oligarchie nationale.</span></strong></p><p><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Retour de la France vers les valeurs traditionnelles et le patriotisme</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><br />De retour à la direction de l'UMP, bien que poursuivi par les affaires, Nicolas Sarkozy semble s'être transformé en Janus français de la politique. Tantôt il joue le centre pour ne laisser aucun espace au tandem Juppé/Fillon, tantôt il doit occuper son aile droite afin de pouvoir bénéficier d'un potentiel de report de voix qui lui permettrait de l'emporter comme en 2007, grâce aux voix de l'extrême-droite.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En matière de politique internationale, Nicolas Sarkozy semble être frappé par le même virus que Jacques Attali, virus que certains membres de l'UMP comme Alain Juppé nomment « russophilie » ou que certains journalistes qualifient de « tentation de Moscou ». Il faut cependant noter que la droite française n'est pas devenue russophile en totalité, puisque Bruno Le Maire par exemple, personnalité de l'aile droite de l'UMP, paraît opposé à tout compromis avec la Russie en affirmant que: « Vladimir Poutine ne comprend que le rapport de force et la fermeté » (sic).</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Quoi qu'il en soit, Nicolas Sarkozy, bien qu'il semble prétendre à concourir pour la présidence française, ne s'est pas privé d'un clin d'œil à la culture américaine en « américanisant » le nom du parti qu'il espère mener au pouvoir. Ce tropisme maladif qui frappe la droite française est sans doute la plus belle réussite d'un demi-siècle de soft-power politique américain au sein des élites françaises.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5031348" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1765267017.png" alt="am5366130_p.png" />Les prises de position non hostiles à la Russie de certains leaders politiques francais ne peuvent cependant modifier l'ADN de la grande majorité de la droite française d'aujourd'hui. Tendance qui va voir la tenue d'une primaire 100% endogène en 2016, sans aucun parti ou tendance ni souverainiste, ni gaulliste.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les politiciens qui dirigent la droite sont soit convertis au libéralisme dominateur, soit au libertarisme progressiste qui est en contradiction avec les valeurs sociétales traditionnelles françaises. Quant au reste, il est membre conscient ou inconscient du dispositif américain dans l'Hexagone. En effet, environ 25% de nos députés sont membres du groupe d'amitié France-Amérique. Dans ce groupe relativement discret qui est dirigé, c'est tout un symbole, par Louis Giscard d'Estaing, fils de l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing, on trouve un bon nombre de députés de droite, en compagnie de députés socialistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Cette américanisation, loin d'être toujours discrète, est un état de fait que le président russe, lors de sa dernière séance de questions réponses, a commenté sur le ton de la plaisanterie: à la question de savoir s'il avait des discussions géopolitiques fréquentes avec ses homologues européens, il a répondu en souriant qu'il « est difficile de parler à des gens qui chuchotent même chez eux de peur des écoutes américaines. Et ceci n'est pas une blague, je ne plaisante pas ».</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Du reste, c'est précisément en Russie que la droite française pourrait trouver le modèle qui lui manque pour prendre, et surtout conserver, le pouvoir sur la longue durée. La Russie, régime politique présidentiel fortement inspiré par la 5ème république française, est en effet dirigée par un bloc politique allant du centre à la droite de la droite, mais avec un chef de l'Etat qui se fait visiblement une certaine idée de la Russie, une idée souverainiste.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les grandes lignes directrices de la gouvernance russe, ses valeurs suprêmes en quelques sortes, sont définies sans ambiguïté. On y trouve entre autres la souveraineté, le patriotisme, le conservatisme moral et sociétal, la nécessité d'un Etat fort et la conscience des Intérêts supérieurs du pays.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Des valeurs suprêmes qui font cruellement défaut à la France d'aujourd'hui, mais que nos dirigeants, durant 15 siècles d'histoire monarchique puis républicaine jusqu'à mai 1968, avaient pourtant défendues sans relâche.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a title="" href="http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150429/1015878131.html#ixzz3ZGr3wxJ6" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Source</span></a></span></strong></p>
MILIQUE
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AILES D’ÉPHÉMÈRES
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-11-27:5451762
2014-11-27T09:26:00+01:00
2014-11-27T09:26:00+01:00
AILES D’ÉPHÉMÈRES Quand le langage hésite, incertain dans...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4696846" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/00/1447548060.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>AILES D’ÉPHÉMÈRES </strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Quand le langage hésite, incertain dans le temps,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Que la phrase reste en suspend, et nous avec</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Étonnant parallèle à la vie, parallèle à la mort.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Les ressassements amers ne suffisent plus</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans l'étonnement durable du non-maîtrisé</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qui donne, comme fière, sa langue en spectacle.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Lorsque vient l'attendu de nouvelles pensées,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il est urgent d'ouvrir la fenêtre au chapitre des joies</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et de donner raison à ces oiseaux ailés d'éphémères.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qu'ils lèvent une poussière d'or extrêmement légère</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Nimbée du halo lumineux, exalté de preuves de vie,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Chants d'amour abandonnés à d'excessives ferveurs.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;">P. MILIQUE</span> </strong></span></p>
Note
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Les chances grises
tag:almasoror.hautetfort.com,2014-08-24:5433321
2014-08-24T15:27:00+02:00
2014-08-24T15:27:00+02:00
Prélude « Vous avez de la chance d'aller à l'école, les...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Prélude</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">« Vous avez de la chance d'aller à l'école, les enfants.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Si vous traînez les pieds, que vous rechignez, c'est que vous êtes de petits inconscients. Vous n'avez donc aucun respect pour les pauvres enfants qui n'ont pas la chance, comme vous, d'être nés ici dans notre pays ? Eux donneraient tout ce qu'ils ont pour pouvoir aller à l'école à votre place.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Comment, les enfants ? On vous donne à manger et vous ne trouvez pas bon ce qu'on vous sert ? En Afrique, en Asie, il y a de nombreux petits enfants qui n'ont pas assez à manger. Croyez-vous qu'ils diraient « pouah, je n'aime pas ça ! C'est pas bon ! » si on leur servait enfin dans leur assiette de la nourriture pour qu'ils aient assez de force pour marcher et grandir ?</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">On vous envoie à l'école pour apprendre plein de choses et vous vous ennuyez, vous désobéissez, vous travaillez sans entrain, vous vous plaignez encore. Avant la Révolution française, quand les grands seigneurs dominaient la France, les enfants n'allaient pas à l'école et devenaient pauvres comme leurs parents. Aujourd'hui, l’État vous offre une grande chance et vous ne vous en rendez même pas compte... Savez-vous que des gens sont morts pour que vous puissiez aujourd'hui manger à votre faim et aller à l'école ? »</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Quel petit privilégié ne s'est pas senti infiniment coupable de rêver qu'il était enfin un petit africain crevant de faim dans la brousse, un petit asiatique travaillant dans une immense usine, un petit métayer chipant un morceau de fromage dans le misérable garde-manger de sa mère-grand malade ?</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Quel enfant n'a pas trouvé infiniment grise cette chance qu'on lui imposait, cette chance pleine de contrainte et de culpabilité ?</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Ce n'était qu'un exercice, un entraînement, un conditionnement, avant de devenir une grande personne, et de profiter à fond de la chance des grandes personnes : la chance de travailler (I), ou, si l'on n'a pas de travail, la chance d'être assisté (II).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>I</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Il est neuf heures, je suis éveillée depuis peu et je me lève pour aller boire un café dans le salon. Depuis la fenêtre de cette grande pièce du septième étage, j'ai vue sur un immense immeuble occupé par une entreprise d'ingénierie de la cryptographie. Déjà, à cette heure, la quasi-totalité des bureaux sont occupés par des hommes et des femmes habillés en « tenue correcte d'entreprise », qui sont assis chacun à leur bureau, face à leur ordinateur. Ils y resteront huit heures, aujourd'hui, agrémentée d'une pause déjeuner et de quelques petites visites à des collègues dans d'autres bureaux pour se dégourdir les jambes. Il y a une demi-heure, la majorité d'entre eux déambulait dans les couloirs souterrains du métropolitain. Qu'il pleuve, tonne ou vente, ils viennent travailler, sauf lors des jours fériés et lors des congés payés. Leurs enfants sont chez « la nounou » ou à la crèche ; ils connaissent le mariage, le divorce, la recomposition de leur famille et le partage des enfants entre leur ex-conjoint et eux. Du haut en bas de l'échelle sociale, qui, un regard attentif le confirme, se traduit par l'échelle de l'immeuble (les bureaux les plus élégants, les personnes le plus chèrement habillés, se trouvent aux étages supérieurs), chacun à la main sur la souris, le regard sur l'écran. Ils ont les mêmes gestes, la même posture. Leurs habits se ressemblent, bien que les prix et la qualité des tissus les distinguent imperceptiblement. La posture quotidienne de leur vie, c'est : assis. Ils sont assis, sauf pour aller déjeuner. Leurs corps façonnés par le secteur tertiaire dessine la domination sur les courbes de ces centaines d'épaules et de dos.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">La mère aux traits tirés qui se trouve à côté de moi, face à ce paysage entrepreunarial qui nous fait face, parle à son fils. Au jeune homme au sortir de l'adolescence, encore drogué, elle ne sait quoi dire, car la vie d'en face pour lui ressemble au destin des enterrés vivants. Elle lui dit : « tu te détruis. Tu tombes, tu sombres ». Il ne répond rien ; il se lève du canapé, s'approche de la fenêtre près de laquelle je bois mon café, il regarde avec moi les salariés d'en face et décide qu'il se piquera encore, ce soir.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>II</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Exercer sa puissance vitale et créatrice, c'est faire face à la liberté et à l'inquiétude de la vie animale (pour reprendre le titre du livre de Florence Burgat : Liberté et inquiétude de la vie animale (Editions Kimé). Cette liberté suprême de vivre, instant après instant, s'accompagne de l'inquiétude de mourir, de perdre le combat. Une des oppressions les plus subtiles qu'on puisse exercer sur un être, consiste à lui donner tout ce dont il a besoin afin qu'il ne manque de rien. En prévenant ses besoins, on étouffe en lui, avant même qu'elle naisse, toute possibilité d'initiative. L'expression vitale, spontanée, est prévenue, empêchée. Mais alors à quoi sert d'avoir tout ce qu'il faut pour vivre, si vivre c'est avant tout éprouver le sentiment d'exister, et si le sentiment d'exister naît de la liberté inquiète de la vie animale ?</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>à lire :</strong> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a href="http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article335" target="_blank">La recension par Estiva Reus de Liberté et inquiétude de la vie animale, de Florence Burgat, sur les Cahiers Antispécistes</a></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a href="http://almasoror.hautetfort.com/archive/2009/06/13/le-salariat-une-alienation-en-contradiction-avec-l-humanisme.html" target="_blank">Le salariat, une aliénation en contradiction avec l'humanisme, sur AlmaSoror</a></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Boreas
http://verslarevolution.hautetfort.com/about.html
Quelle pérennité pour le système dissipatif ?
tag:verslarevolution.hautetfort.com,2014-02-02:5287573
2014-02-02T04:48:00+01:00
2014-02-02T04:48:00+01:00
<p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x1ah86s" allowfullscreen=""></iframe></p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x1aicbl" allowfullscreen=""></iframe></p>
nauher
http://off-shore.hautetfort.com/about.html
Autant que possible
tag:off-shore.hautetfort.com,2013-12-01:5234070
2013-12-01T09:13:00+01:00
2013-12-01T09:13:00+01:00
"Les remises de prix sont, si je fais abstraction de...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4346652" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://off-shore.hautetfort.com/media/01/00/3164344863.jpg" alt="Burt glinn (les dindons.jpg" width="522" height="524" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: large;">"Les remises de prix sont, si je fais abstraction de l'argent qu'elles rapportent, ce qu'il y a de plus insupportable au monde, j'en avais déjà fait l'expérience en Allemagne, elles n'élèvent pas, comme je le croyais avant de recevoir mon premier prix, elles abaissent, et de la manière la plus humiliante. C'est seulement parce que je pensais toujours à l'argent qu'elles rapportent que je les ai supportées, c'est bien la seule raison pour laquelle je suis allé dans tous ces Hôtels de Ville historiques et toutes ces salles des fêtes d'un goût affreux. Jusqu'à quarante ans. Je me suis soumis à l'humiliation de ces remises de prix. Jusqu'à quarante ans. Je me suis laissé chier sur la tête dans tous ces Hôtels de Ville, dans toutes ces salles des fêtes, car une remise de prix n'est rien d'autre qu'une cérémonie au cours de laquelle on vous chie sur la tête. Accepter un prix, cela ne veut rien dire d'autre que de se laisser chier sur la tête parce qu'on est payé pour ça. J'ai toujours ressenti ces remises de prix comme la pire humiliation qu'on puisse imaginer, et pas comme un honneur. Car un prix est toujours décerné par des gens incompétents qui veulent vous chier sur la tête, et qui vous chient copieusement sur la tête quand on accepte leur prix en mains propres. Et c'est </span></em><span style="font-size: large;">à bon droit</span><em><span style="font-size: large;"> qu'ils vous chient sur la tête, parce qu'on a été assez abject et assez méprisable pour accepter qu'ils vous remettent leur prix. Il n'y a que dans la plus extrême détresse, et menacé dans sa vie et dans ses conditions d'existence, et encore, jusqu'à quarante ans seulement, que l'on a le droit d'accepter un prix assorti d'une somme d'argent, ou même n'importe quel prix ou distinction honorifique. J'ai accepté mes prix sans être dans la plus extrême détresse, ni menacé dans ma vie et mes conditions d'existence, et je me suis rendu par là abject et méprisable, et donc répugnant au sens le plus fort du terme."</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-size: large;"> </span></strong><strong><span style="font-size: large;">Le Neveu de Wittgenstein, 1982</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em>"</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">La page qui précède, écrite par le grand Thomas Bernhard, se déploie en partie à la lumière de cette facilité qu'est le dénigrement. Double facilité d'ailleurs, que sont, et le dénigrement des autres (les imbéciles), et le dénigrement de soi (la lâcheté). Mais une fois ce constat fait, c'est la facilité elle-même dont on voudrait parler, de ce qu'elle semble s'imposer comme allant de soi, et de ce qu'elle met en face à face : la lucidité devant le jeu et l'aliénation du devoir-faire social par quoi nous ne pouvons être, souvent, que volonté gazeuse, paroles vaines et âme malheureuse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-size: small;">Photo : Burt Glinn</span></strong></span></p>
nauher
http://off-shore.hautetfort.com/about.html
Musical
tag:off-shore.hautetfort.com,2013-11-20:5223723
2013-11-20T11:11:00+01:00
2013-11-20T11:11:00+01:00
... Puis, lentement, sans qu'il puisse donner à cette...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4334614" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://off-shore.hautetfort.com/media/02/00/2516063955.jpg" alt="technologie,communication,sociabilité,aliénation" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">... Puis, lentement, sans qu'il puisse donner à cette évolution une date précise, la bascule se fit insensiblement (pour dire quand elle fut, l'évolution, visible, les métastases technologiques avaient déjà pris possession du corps entier.), l'homme devient cellulaire, métronomiquement réglé à sa sonnerie et hypertrophié du pouce. Lentement, l'oreille s'était greffée à sa prothèse téléphonique et l'index s'était recroquevillé. L'homme bavait désormais, pavlovien, à l'appel. Il était curieux de voir, parfois, tous ses membres s'agiter, de devoir extirper le talisman de sa cachette (il n'avait pas encore eu le temps de le sortir). Quelle poche ? Blouson, chemise, pantalon, sac à main, cartable, sacoche... faire vite, ne rien perdre. Et la sonnerie incessante, musique faussement identitaire, sortie des répertoires éculés du commerce. Mais l'homme se disait maintenant que c'était lui, lui, lui, encore lui, toujours lui, définitivement.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong>Photo : Roumi</strong></span></p>
Kraly
http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.html
The story of stuff...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2013-10-26:5203409
2013-10-26T05:00:00+02:00
2013-10-26T05:00:00+02:00
<p><iframe width="853" height="480" src="http://www.youtube.com/embed/9GorqroigqM" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Aujourd'hui, la décroissance ?...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-10-01:5183330
2013-10-01T10:06:00+02:00
2013-10-01T10:06:00+02:00
Vous pouvez lire ci-dessous un texte stimulant cueilli sur le blog A moy...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez lire ci-dessous un texte stimulant cueilli sur le blog <em><a href="http://amoyquechault.over-blog.com/">A moy que chault !</a></em> et consacré à la décroissance...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4266631" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/509051373.jpg" alt="decroissance.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Aujourd'hui, la décroissance</strong></span></p></blockquote><div class="ob-section ob-section-text"><div class="ob-text"><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La croissance et son culte constituent désormais la seule religion occidentale quasi-unanimement partagée. A l'inverse du catholicisme, jamais elle ne s'est si bien portée ni n'a compté autant d'adeptes. De l'extrême-droite à l'extrême-gauche, personne ne remet en cause le dogme sacré sous peine d'être exclu du cercle des « gens sérieux ». Le débat se borne donc aux choix des méthodes pour atteindre ce graal productif puis aux modalités de redistribution et de partage de ses mirifiques bienfaits. Toute pensée véritablement révolutionnaire est donc exclue de facto puisque les oppositions et confrontations se font exclusivement dans le cadre d'une même pensée et d'un même horizon indépassable. Hors la croissance, point de salut !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Sans celle-ci, il n'y aurait pas de bonheur possible pour les nations. C'est l'accroissement productiviste et l'accumulation des biens qui mèneraient à la grandeur des Etats et à la prospérité des populations. Il n'y a pourtant qu'à voir dans quel état de décrépitude physique et morale se trouvent les européens après à peine trois siècles de ce régime de « croissance » pour s'interroger sur l'infaillibilité de ce présupposé qu'on nous rabâche comme s'il s'agissait d'une vérité révélée. Ou encore de regarder du côté de la Chine qui fait fantasmer et saliver d'envie les économistes de tous poils avec sa croissance à deux chiffres mais qui est en train d'empoisonner son sol et ses eaux, de détruire ses structures ancestrales, de perdre son identité et de vendre son âme au profit d'une pâle imitation occidentaliste !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Mais le dogme se défend bien, toute personne osant le remettre en cause – ou même simplement l'interroger- étant immédiatement mis au ban de la communauté, interdit de médias et fermement ghettoïsé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La décroissance. Aucune pensée politique – à l'exception du fascisme – suscite des réactions aussi virulentes, aussi violentes, des dénonciations et des condamnations aussi radicales, simplistes et définitives, venants de tous les horizons du système... Peu de personnalités sont autant moquées, calomniées, caricaturées et hystériquement dénoncées que celles qui tentent de défendre et de promouvoir cette idée de « décroissance », c'est à dire de changement radical de paradigme sociétal. « Hippies, rétrogrades, obscurantistes, allumés, khmers verts, écolo-fascistes, utopistes, beatniks, doux dingues, réacs... » tous les anathèmes sont bons pour discréditer sans débat cette pensée véritablement iconoclaste qui sape le fondement même du règne de la quantité et du pognon.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On voudrait faire passer la décroissance pour une volonté de « retour à la bougie et à la traction animale », bref pour un passéisme. C'est au contraire une pensée innovante refusant le formatage du monde par le seul imaginaire capitaliste. La décroissance ce n'est pas refuser la technologie, c'est combattre le primat de la Technique, ce n'est pas refuser les innovations, c'est faire le tri entre elles, ne pas considérer qu'une nouveauté est bonne « par nature » et écarter celles dont les conséquences sont néfastes, ce n'est pas déifier ni sacraliser la nature, c'est avoir conscience de notre interdépendance avec l'environnement et défendre le patrimoine biologico-écologique des générations futures, ce n'est pas refuser le confort, c'est rejeter le superflu, ce n'est pas souhaiter la pauvreté mais la sobriété, ce n'est pas idéaliser « antan », c'est se nourrir de notre plus longue mémoire pour privilégier le temps long et la stabilité sur le zapping et le bougisme...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">A titre d'exemple, l'agriculture biologique est une démarche de type décroissante, puisqu'elle réduit les rendements et la productivité. Il n'en reste pas moins qu'en permettant d'obtenir des fruits et légumes plus sains et goûteux et en assurant la prolongation de la fertilité des sols, elle représente un « progrès ». Pas pour l'industrie agro-alimentaire certes, mais pour l'homme oui. Dans un autre domaine, se passer de télévision – c'est à dire d'une lobotomie quotidienne – est-il un recul ou un progrès ? Poser la question, c'est y répondre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On nous rétorquera que la « décroissance » est antinomique de la « puissance » d'un Etat ou d'un peuple. Pour cela il faut déjà raisonner en termes géopolitiques alors que l'on peut penser qu'on est aujourd'hui plutôt au stade de la simple survie. Mais même en admettant cette dialectique, encore faudrait-il s'entendre sur ce qu'est la puissance. La santé, mentale et physique, d'un peuple, sa démographie, ses arts et lettres, sa conscience nationale, son aptitude à produire du sens ne sont-ils pas des éléments fondamentaux de la puissance ? Or ces domaines ont été totalement sacrifiés, saccagés, par la société de la croissance, du primat de la pensée matérialiste et productiviste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Par ailleurs, que nous importent que la France, l'Italie ou l'Europe soient « puissantes », s'il n'y a plus de français, d'italiens et d'européens ? Si ces « entités administratives » ne sont plus peuplées que de zombies consuméristes, des clones hyperconnectés et réduits à leurs seules fonctions de production et de consommation, accrocs aux shopping, bourrés de médicaments, des non-êtres interchangeables ne levant la tête de leur Iphone que pour se traîner devant un quelconque écran de télé ou d'ordinateur pour y ingurgiter du porno et des séries américaines ? Nous y sommes déjà presque...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Alors répétons-le, aucun changement économico-politique majeur ne pourra avoir lieu tant que l'on ne sera pas sorti de cette vénération de la croissance qui représente une aliénation totale du monde à l'imaginaire de la technique et de l'avoir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">(<em>A moy que chault !</em> , 15 août 2013)</span></p></blockquote></div></div>
AURORA
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Les Temps Modernes?
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Photo © Jenni Holma . Cette...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4267014" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://auroraweblog-acte-2.hautetfort.com/media/02/00/536789499.jpg" alt="travail, aliénation, Jenni Holma" /></p><p align="center"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong>Photo © <a href="http://jenniholma.com/">Jenni Holma</a>.</strong></span></p><p align="center"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong> </strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong> </strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong>Cette année, j’en perds la tête !</strong></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong>Et le temps de vivre, c’est quand ?</strong></span></p><p style="text-align: center;"><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></p>
Boreas
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Pognon aliénation
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2013-09-03T20:17:00+02:00
2013-09-03T20:17:00+02:00
Eh oui, je sais, c'est moche « L’argent est le dieu...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/DSK%20New%20York%202011.jpg" alt="DSK%20New%20York%202011.jpg" width="560" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><strong><em>Eh oui, je sais, c'est moche</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« <em>L’argent est le dieu jaloux d’Israël devant qui nul autre dieu ne doit subsister. L’argent abaisse tous les dieux de l’homme et les change en marchandise. L’argent est la valeur générale et constituée en soi de toutes choses. </em></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>C'est pour cette raison qu'elle</em></span><em> <span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">a dépouillé de leur valeur propre le monde entier, le monde des hommes ainsi que la nature. L'argent, c'est l'essence séparée de l'homme, de son travail, de son existence ; et cette essence étrangère le domine et il l'adore.</span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Karl Marx, La question juive (1843)</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> - </span><a href="http://classiques.uqac.ca/classiques/Marx_karl/question_juive/question_juive.pdf" target="_blank"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">ici,</span> p. 30</span></a></p>
Ratatosk
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L'Europe en phase finale d'américanisation
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-07-25:5114210
2013-07-25T00:05:00+02:00
2013-07-25T00:05:00+02:00
L'Europe en phase finale d'américanisation par Jean-Paul Baquiast...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4170401" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4170485155.jpg" alt="aaaa15.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>L'Europe en phase finale d'américanisation</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">par Jean-Paul Baquiast</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://zentropaville.tumblr.com<br /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les évènements se précipitent. Peu d’européens en sont encore conscients. D’autant plus que pour s’en apercevoir il faut un minimum de culture stratégique, afin de déchiffrer des évènements qui autrement paraissent anodins.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Appelons américanisation de l’Europe le fait pour celle-ci d’acquérir le statut non d’un nième Etat de l’Union – ce qui peut conférer quelques droits constitutionnels et civiques - mais d’un Etat complètement subordonné, colonisé pour reprendre un ancien terme, sur le modèle des ex-colonies africaines de la France.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Cette américanisation est en cours depuis la seconde guerre mondiale, sinon la première. Ces guerres ont vu l’Europe, emportée par ses divisions internes, perdre une grande partie des éléments faisant son ancienne puissance. Ceci au profit des Américains. Face à l’URSS d’abord, face aux puissances émergentes d’Asie, principalement la Chine aujourd’hui, l’Amérique a su convaincre les européens qu’ils devaient lui confier leur défense, quitte à lui livrer en échange tout ce qui leur restait de souveraineté.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">On peut avec un certain optimisme estimer qu’au cours du dernier demi-siècle et aujourd’hui encore, 100.000 européens au maximum ont toujours voulu refuser ce marché de dupes. Pour eux, l’Europe avait les moyens de se défendre et de se développer sans rien abandonner de ses atouts scientifiques, économiques, militaires. Sous le gaullisme en France, quelques 50.000 Français avaient accepté de tenir le pari. Aujourd’hui encore, ils sont peut-être 50.000 à tenter de résister, provenant de diverses horizons. L’Airbus A350 qui vient de réussir son premier vol à Toulouse est un des derniers descendants de ce rêve héroïque.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Mais ces réfractaires à l’américanisation, en France comme en Europe, se heurtent en Europe, dans chaque Etat comme au sein même de l’Union européenne, à des résistances formidables. Il y a d’abord l’inertie de centaines de millions de citoyens qui pensent que tout ira bien pour eux s’ils suivent les modes de vie et modèles américains, s’ils obéissent aux consignes implicites venues d’outre-atlantique. Mais il y a aussi ceux qui ont mis toutes leurs cartes dans la servilité à l’égard des intérêts américains, afin d’en être grassement récompensés. L’actuel président de la Commission européenne en est un bon exemple.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Comme ceux-là détiennent au sein de l’Union européenne à peu près tous les leviers de commande dont l’Amérique a bien voulu leur confier l’emploi, ils constituent une barrière infranchissable aux tentatives des 100.000 européens évoqués ci-dessus qui voudraient reprendre leur indépendance.</span></strong><br /><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Une accélération brutale de l’américanisation</span></strong></span><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Tout ceci, diront les lecteurs, n’a rien de nouveau. Or ce n’est plus le cas. La conquête de l’Europe par le Big Brother américain s’accélère brutalement. Divers évènements ont mis en évidence ces derniers mois, sinon ces dernières semaines, trois mécanismes qui se conjuguent pour accélérer de façon exponentielle la domination de l’Amérique sur l’Europe.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le premier mécanisme est d’ordre sociétal. Il découle de la numérisation continue de l’Europe, au sein notamment de l’Internet, qui en est la partie visible. L’Internet et plus généralement l’informatisation des outils et contenus de création et d’échange en découlant n’auraient que des avantages, y compris pour les Européens, si ceux-ci s’étaient donné des gouvernements et des entreprises capables de faire jeu égal avec la concurrence américaine. Or ce ne fut pas le cas. Non seulement l’informatique et les télécommunications ont été depuis les origines monopolisées par les américains, mais aussi les serveurs et entreprises du Net qui recueillent et mémorisent, dans leurs bases de données, l’ensemble de la production intellectuelle des Européens.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">L’exemple le plus visible en est Google. Les Européens, par facilité, profitant de la dimension mondiale que Google a réussi à prendre, lui confient dorénavant le soin de recueillir, transporter, utiliser et vendre les valeurs ajoutées de tout ce qu’ils produisent, sans parler de leurs « données personnelles », c’est-à-dire de tout ce qui représente, non seulement la citoyenneté européenne, mais aussi la civilisation européenne.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Pour capter tout cela, Google et ses homologues américains ont mis en place des centres serveurs informatiques immenses, et développé les milliards d’instructions permettant de naviguer dans les données ainsi mises en mémoire. Ils sont de ce fait seuls à pouvoir réutiliser ce qui mérite de l’être dans les cerveaux européens et les produits de ceux-ci. Ce n’est rien, dira-t-on, nos cerveaux nous restent. Quelle erreur. Laisser Google et ses homologues dominer et progressivement diriger le contenu de nos cortex associatifs, de la partie noble de nos cerveaux, aboutit au pire des esclavage, esclavage soft, mais néanmoins esclavage.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le deuxième mécanisme confirmant la soumission de l’Europe à l’Amérique est politique. Il était soupçonné depuis longtemps par quelques spécialistes, mais vient d’éclater avec ce que l’on a nommé le scandale PRISM-Snowden. Inutile d’y revenir ici. Non seulement nous acceptons de confier à Google et ses homologues, pour exploitation commerciale, nos données personnelles et le contenu de nos créations intellectuelles, mais nous acceptons de les livrer sans aucune protection aux services secrets américains. Ceux-ci s’en servent, disent-ils, pour lutter contre les supposés ennemis de l’Amérique. Ce faisant, disent-ils aussi, ils nous protègent contre des ennemis intérieurs ou extérieurs, car les ennemis de l’Amérique sont nos ennemis. Que ces ennemis existent ou pas n’est pas la question. La question aurait été de dire à nos amis américains que nous préférons nous protéger nous-mêmes de nos ennemis. Car pour le moment, qui nous protégera de nos amis américains, de leurs intrusions, des mécanismes politiques de surveillance et de contrôle qu’ils ont dorénavant la possibilité de déployer à notre égard. Quis custodes custodiat.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les services secrets américains disposent pour ce faire, comme l’a révélé le scandale PRISM-Snowden, non seulement du contenu des immenses centres serveurs de la NSA, conçus pour mémoriser tout ce qui circule sur les réseaux numériques, non seulement des milliards de dollars de logiciels développés par des sociétés assermentées pour exploiter ces données, mais aussi de l’ensemble des contenus des serveurs commerciaux tels que Google, précité. La NSA et les autres agences de renseignement ont dorénavant une porte ouverte, un « open bar », une « back door » sur les contenus de ces serveurs. C’est-à-dire, répétons le, sur les contenus de nos cerveaux.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De plus, ces services secrets et, en arrière plan, l’ensemble des moyens militaires du ministère de la Défense américain, ont davantage de possibilités d’intervention que les équipes de Google et de ses homologues. Ils ont de fait sinon de droit, pouvoir de vie et de mort, par destruction physique ou annihilation virtuelle, à l’encontre de tous ceux qu’ils déclarent être des ennemis de l’Amérique, ennemis déclarés ou ennemis potentiels. Ecrivant ceci, je suppose que je dois en faire partie, comme vous qui me lisez, comme tous les Européens qui voudraient devenir indépendants de l’Amérique.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ajoutons que les équipes du général Keith Alexander, directeur de la NSA et chef du Cyber Command du Pentagone, ne sont pas seules à pouvoir utiliser ces moyens. Elles sont doublées ou remplacées par des milliers de contractuels affrétés par l’US Army auprès de sociétés privées. Ces contractuels, bien qu’assermentés, peuvent se livrer en toute impunité à toutes sortes d’activités personnelles voir criminelles. Certains peuvent même, horresco reférens, trahir leur employeur pour motifs éthiques, au risque de leur vie, Comme Edwards Snowden, dont on est sans nouvelles à ce jour.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Un troisième mécanisme est à considérer, dans la perspective d’un futur proche. Il s’agit d’un élément capital, le cerveau global capable de conscience artificielle. Ceux qui connaissent le développement rapide des neurosciences et de l’intelligence artificielle savent que dans quelques années verront le jour un ou plusieurs cerveaux artificiels répartis sur l’ensemble des réseaux numérisés. Or Ray Kurzweil, qui est le meilleur technicien capable de développer de tels cerveaux, a rejoint comme nul n’en ignore les équipes de Google. Il a sans doute ce faisant la totale bénédiction de la NSA.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Mais, direz-vous, les Européens n’ont-ils pas l’intention d’étudier la mise en place pour leur compte d’ un tel cerveau. Il s’agit du Human Brain Project européen, qui vient de recevoir la promesse d’un financement s’élevant à 1 milliard d’euros. Ce serait naïf de le croire. L’US Big Brother veille depuis le début de cette initiative. Le responsable en chef de ce projet est un Suisse, tout dévoué aux intérêts américains. De plus, IBM, qui avait déjà fourni le super-ordinateur nécessaire aux premiers pas du projet, vient d’ajouter de nouveaux moyens.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Je cite:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">IBM Blue Gene/Q memory enhancements (14/06/2013)</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The Blue Brain Project (c’est-à-dire le projet suisse/IBM initial, repris dans le projet européen) has acquired a new IBM Blue Gene/Q supercomputer to be installed at CSCS in Lugano, Switzerland. This machine has four times the memory of the supercomputer used by the Blue Brain Project up to now…</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Est-il besoin de traduire? Quant à ceux qui ignoreraient qui est IBM, je rappellerai que ce fut dès les origines du Plan calcul français l’adversaire principal contre lequel s’était battu Charles de Gaulle. Après avoir réussi à monter une entreprise européenne (Unidata, avec CII, Siemens, Philips) capable de tenir tête au géant, les promoteurs de celle-ci ont été trahis par un européen, un certain Giscard d’Estaing.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ce sont d’autres Européens de même calibre, dotés d’une vision stratégique aussi pénétrante, qui se battent aujourd’hui pour que l’Europe s’engage dans les négociations avec les Etats-Unis en vue de réaliser un grand marché transatlantique. On apprend aujourd’hui 15 juin que la décision en ce sens vient d’être prise. Victoire cependant pour la France. Le culturel devrait en principe être exclu. Cela nous laissera toutes latitudes afin de financer des intermittents du spectacle qui distrairont les touristes américains et chinois quand ils nous feront la grâce de dépenser leurs devises en France. Ce sera tout ce qui nous restera à vendre.</span></strong><br /><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 15 juin 2013)</span></strong></p>
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Marx contre Freud
tag:lapinos.hautetfort.com,2013-05-05:5062918
2013-05-05T15:14:00+02:00
2013-05-05T15:14:00+02:00
Bien que la psychanalyse soit désormais en usage dans de nombreuses...
<p style="text-align: justify;"><strong>Bien que la psychanalyse soit désormais en usage dans de nombreuses institutions chrétiennes, elle heurte l'esprit scientifique chrétien. Les Français, du moins ceux qui connaissent un peu la littérature française, le savent bien : l'hostilité de Molière à la médecine et aux médecins, très loin d'être un simple effet comique, repose sur la conscience chrétienne. Quelle conscience ? Celle que la médecine et les médecins jouent un rôle religieux crucial dans les religions païennes ;</strong><strong> le symbole du caducée en est le témoignage persistant, qui traduit la "culture de vie".</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le médecin de campagne autrefois était plus qu'un simple guérisseur ou vétérinaire ; la psychanalyse joue un rôle qui s'étend indéniablement bien au-delà du soin et de la médecine. C'est bien la "métaphysique thérapeutique" qui heurte le chrétien en général, non pas les soins plus ou moins efficaces prodigués par les médecins (il reste que la médecine est une profession de vantards, qui ont tendance à s'attribuer facilement les mérites de la nature et à abuser de la crédulité naturelle des femmes).</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On peut désigner par le terme générique de "cultures de vie" les religions païennes, ce que la spiritualité juive ou chrétienne ne sont pas. Le souffle de l'Esprit de dieu est un souffle de vie éternelle, et non un souffle vital biologique.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Sigmund Freud ne cache pas son hostilité à la conscience juive selon la loi et la mythologie de Moïse. Mondain, Freud a foi dans le monde et non dans l'inspiration divine de Moïse ; il reste que la description par Freud du renversement du droit naturel égyptien opéré par la loi de Moïse est exact ; autrement dit, la spiritualité juive s'oppose à la culture de vie païenne. Je le précise, parce que de nombreux rabbins aujourd'hui tentent de subvertir la loi de Moïse, en inventant une "éthique juive", ce qui est impossible à moins de transformer le judaïsme en culture de vie satanique, ainsi que le sont toutes les cultures païennes selon Moïse.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>- Les détracteurs de Marx lui attribuent la paternité du bolchevisme, avec lequel il a aussi peu de rapport que les évangiles avec la monarchie de droit divin. Ecartons ce type de mensonge grossier pour entrer dans le vif du sujet : tandis que Freud propose des moyens de lutter contre l'aliénation dont sont victimes parfois les membres de l'aristocratie ou de la grande bourgeoisie, K. Marx propose de lutter contre l'aliénation du peuple, du fait du cadre que les élites imposent aux classes populaires. Autant dire que l'intention de Marx est proche de celle des philosophes des Lumières français - qui n'ont jamais prôné l'usage de la guillotine ; il reste que, si l'intention est similaire, Marx a tiré les leçons du passé et renoncé au rêve de monarchie constitutionnelle de Voltaire. Il est témoin avec Engels du pire esclavage que l'élite occidentale a fait subir au peuple, à savoir l'esclavage industriel.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Nier le rapport de Freud avec l'élite bourgeoise, c'est ignorer le freudisme lui-même, et que ce thérapeute autrichien ne s'est jamais intéressé à une autre classe que l'élite. C'est un point déterminant, car il explique largement le rejet par Freud des prophètes juifs, dont la caractéristique est de mépriser l'élite et son mode de réflexion, pour s'adresser au peuple directement. Or Freud serait un imbécile s'il n'avait conscience que la détermination de l'homme d'élite est très différente de celle du l'homme du peuple, du paysan ou de l'ouvrier. Oedipe est un homme d'élite ; et très certainement l'inceste est la mieux dissimulée dans les castes aristocratiques, qui ne peuvent quasiment pas s'en passer. Le conteur grec du mythe d'Oedipe n'hésite pas à dévoiler dans ce mythe une formule aristocratique ou monarchique, beaucoup plus inconsciente du point de vue juridique égyptien.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>- On ne peut d'ailleurs négliger, en parlant de Freud, cet aspect particulier de la "famille chrétienne allemande", qui repose sur le mélange impossible des valeurs familiales "romaines" avec l'incitation du message évangélique à ne pas accorder la moindre valeur spirituelle aux liens familiaux - c'est-à-dire à rendre au complot de pharisiens et de veuves ce qui lui revient. Martin Luther n'a pas manqué de rappeler ce point à ses compatriotes, quoi qu'il ait échoué, contrairement à Shakespeare, à relier cet élément de rejet de la généalogie par le Messie au sens de l'histoire chrétien, c'est-à-dire à l'apocalypse.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>En effet, cette contradiction radicale des valeurs familiales et de la vérité évangélique est une cause spécifique d'aliénation mentale dans la bourgeoisie dite "judéo-chrétienne", dont Freud et Jung étaient issus et qu'ils eurent à traiter. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On peut donc traduire la psychanalyse freudienne, aujourd'hui, comme l'enseignement aux classes moyennes ou populaires des valeurs de l'élite bourgeoise ; bel et bien une courroie de transmission religieuse. Prompts à condamner l'ingérence des autorités religieuses dans les affaires publiques par le passé, les médias s'accommodent parfaitement d'une ingérence de la médecine psychanalytique de nature équivalente. En vertu de la présence de psychiatres dans les tribunaux, ceux-ci revêtent une forme inquisitoriale typique des tribunaux ecclésiastiques imposteurs (dont l'imposture est de se substituer au jugement divin) ; précisons que, dans le christianisme, cette forme de magistrature est assimilable à la puissance satanique, symbolisée dans la mythologie chrétienne par un cavalier, monté sur un cheval noir et tenant une balance. On ne peut pas lire Balzac en ignorant cela, de même qu'on ne peut pas lire Marx en ignorant la conception du droit naturel dans le christianisme, comme l'argument de la bestialité et de la barbarie.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>L'inconvénient de la médecine freudienne est en outre de focaliser l'attention sur le déterminisme familial, quand la famille a cédé, au stade totalitaire où nous sommes, de confort intellectuel ou d'inconscience maximale, la plupart de ses prérogatives à l'Etat et à la fonction publique, qui désormais déterminent largement la sexualité dans les nations occidentales. La vague de masochisme sexuel dans les jeunes générations est un crime d'Etat couvert par la psychanalyse, dont très peu de psychanalystes s'émeuvent publiquement, car cela reviendrait à admettre l'inanité de la psychanalyse.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Quoi que ce ne soit pas la volonté de Freud lui-même ici, son propos sert à faire passer pour scientifiques les valeurs républicaines technocratiques ; autrement dit, à masquer la dimension religieuse du totalitarisme.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Etant donné que le freudisme permet aux élites la surveillance morale et le contrôle des désirs des milieux populaires, on peut dire que le freudisme s'oppose radicalement au marxisme, qui se donne pour mission au contraire d'éclairer les consciences populaires, en dépit de la nécessité "atavique" pour l'élite de maintenir celles-ci au-dessous d'un certain niveau de conscience.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>NB : Comme le fantaisiste M. Onfray le suggère, il serait parfaitement inepte de substituer Nitche à Freud, dans la mesure où Nitche est tout aussi élitiste que Freud. Tandis que Freud est attaché à la bourgeoisie industrielle, Nitche l'est à l'aristocratie paysanne.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><br /></strong></p>
Ratatosk
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Citation de G. Lipovetsky
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-03-03:5001394
2013-03-03T00:05:00+01:00
2013-03-03T00:05:00+01:00
L'homme cool n'est ni le décadent pessimiste de Nietzsche ni le...
<div class="post-body entry-content"><div style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: large; font-family: verdana,geneva;"><img id="media-3993209" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1508192372.jpg" alt="ere-du-vide.-.jpg" />L'homme cool n'est ni le décadent pessimiste de Nietzsche ni le travailleur opprimé de Marx, il ressemble davantage au téléspectateur essayant "pour voir" les uns après les autres les programmes du soir, au consommateur remplissant son caddy, au vacancier hésitant entre un séjour sur les plages espagnoles et le camping en Corse. L'aliénation analysée par Marx, résultant de la mécanisation du travail, a fait place à une apathie induite par le champ vertigineux des possibles et le libre-service généralisé ; alors commence l'indifférence pure, débarrassée de la misère et de la "perte de réalité" des débuts de l'industrialisation. </span></strong></span></div><br /><div style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: large; font-family: verdana,geneva;"> Gilles Lipovetsky, <em>L'ère du vide</em></span></strong></span></div></div><p><span class="post-icons"> <span class="item-action"> <a title="Envoyer le message" href="http://www.blogger.com/email-post.g?blogID=3373825250644620205&postID=800846718619728602"> <br /> </a> </span></span></p>
Solko
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Cyber-mariage
tag:solko.hautetfort.com,2013-01-25:4967825
2013-01-25T09:57:00+01:00
2013-01-25T09:57:00+01:00
Un président qui ne s’est jamais marié va imposer le mariage pour tous pour...
<p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt -7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Un président qui ne s’est jamais marié va imposer le mariage pour tous pour permettre à long terme à des couples de deux hommes ou de deux femmes d’avoir des enfants. Il y a peu, cet énoncé eût paru digne d’une revue surréaliste et aurait fait la joie de tous les dadaïstes décidés d’en finir avec l’ordre bourgeois. Il est aujourd’hui en adéquation logique avec ce qui fonde l’ordre totalitaire dans nos cyber-démocraties où la logique et la raison partout brillent par la violence qui leur est faite, au nom d’une confusion criminelle entre le droit des individus et l’autorégulation du système.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt 36pt; text-indent: -18pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt -7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Autorégulation du système ; C’était l’idée phare de la cybernétique, telle que Norbert Wiener la théorisa aux lendemains de la seconde guerre mondiale : le monde étant intégralement constitué de systèmes (vivants ou non) imbriqués en interaction, ce n’est plus la raison ni la nature des éléments eux-mêmes qu’il fallait prendre en considération pour réguler le système, mais la forme et la fréquence des relations qu’ils entretenaient entre eux. Cela revenait à placer la dynamique de la communication au cœur du système, en lieu et place de l’analyse, selon un principe ignoré auparavant par les morales classiques et dorénavant seul admis, celui du fameux « tout se vaut ». Dans la cellule vivante comme dans un radiateur, dans un éco système comme dans une société humaine, un élément en vaut un autre, dès lors qu’il est apte à entrer en communication avec les autres et à produire avec eux une énergie. Qu’importe sa <em>nature</em> : selon cette idéologie, le concept même de nature propre est balayé, seules comptent la relation et la régulation des éléments entre eux. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt -7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">On a pu ainsi dégager une chaine de servomécanismes à l’œuvre dans tout ce qui ce qui existe, et croire dégager un ordre intime de l’univers applicable à tous ses étages, y compris les sociétés humaines.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt -7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">On se souviendra brièvement que le mot cybernétique provient du grec <em>Kubernator</em>, terme ambigu désignant à la fois le gouvernail et le pilote du navire. Couffignal, un mathématicien français, proposa comme traduction du cybernétique : « l’art de rendre l’action efficace ». Stattford Beer « la science de l’organisation efficace ». Qu’importent ces subtils échanges,, la cybernétique est donc par essence une science du contrôle et de l'information, visant à la connaissance et au pilotage des systèmes : pour que le système s’autorégule, il faut que les individus qui le composent soient aptes à <em>communiquer</em> en plus grand nombre, mais sans évidemment échapper aux voies de communication établis par le système lui-même. On comprend dès lors la nécessité d’intégrer à la normalité du système tout ce qui lui est historiquement déviant, tant dans les faits que dans les mœurs, les concepts que les idéaux. La normalisation sociétale à laquelle la nouvelle gauche s’est alignée n’est au fond qu’une resucée de la standardisation industrielle appliquée aux consommateurs eux-mêmes. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt -7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><br /></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt -7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">J’ai même entendu de doctes propagandistes du mariage pour tous aller remuer les cendres de Condorcet pour affirmer que leur projet était un progrès de civilisation et une nouvelle étape sur le chemin de la liberté. </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Tous ceux qui ont perçu à quel point les théorèmes de la cybernétique se sont substitués aux idéaux des vieilles démocraties pour fonder dans les sociétés de masse post modernes une éthique à sa convenance ne peuvent que sourire devant d’aussi ineptes affirmations. Dans ces sociétés de masse où la liberté individuelle n’est qu’un leurre, on feint de détester l’autorité pour admettre aussitôt le diktat de servomécanismes bien plus efficaces qu'elle pour instaurer l'ordre.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt -7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt -7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-size: medium;">Je vais passer ici pour un dément en affirmant qu’entre le mariage pour tous et le nouveau billet de 5 euros que la banque européenne s’apprête à imprimer, il n’y a au fond qu’une différence de formes, parce qu’en structure profonde, tous deux sont deux servomécanismes habilités à conditionner les citoyens post-modernes aux modes de pensée dominants en cyber-démocratie. Et voilà pourquoi un président normal qui ne s’est jamais marié va imposer le mariage pour tous et permettre à long terme à des couples de deux hommes ou de deux femmes d’avoir des enfants : parce que ce que seront ces hommes, ces femmes et ces enfants au fond ne compte plus. En terme de marché comme en terme de propagande, seuls comptent le pouvoir et l'énergie qu'on peut tirer d'eux. Demonstration à suivre ce week-end sur tous les écrans.</span></span></p>
Zed
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Une décennie rebelle ?...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-08-27:4792731
2012-08-27T12:05:00+02:00
2012-08-27T12:05:00+02:00
Nous vous signalons la parution de la revue Rébellion...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Nous vous signalons la parution de la revue </span><a href="http://rebellion.hautetfort.com/"><em><span style="font-size: small;">Rébellion</span></em></a><span style="font-size: small;"> (n°54, été 2012) qui fête ses dix ans de combat éditorial. Vous pourrez notamment lire dans ce numéro des articles de <strong>Thibault Isabel</strong> et de <strong>Thierry Mudry</strong></span></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3685750" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/3907032462.jpg" alt="Rébellion 54.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au sommaire du numéro de l'été :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Edito</strong> : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Rebelle décennie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Réflexion</strong> : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Qu'est-ce que l'aliénation ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Dossier</strong> : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">2002-2012 - Dix ans de combat ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Société</strong> : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Qu'est-ce que l'autorité ? , <em>par </em></span><em><span style="font-size: small;">Thibault Isabel </span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L'éducation, otages des idéologies, <em>par Zentr</em>opa</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L'épuissement consumériste de la civilisation occidentale, <em>par </em></span><em><span style="font-size: small;">Thibault Isabel </span></em></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Histoire : </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Martin Buber - "Nous sommes tous des juifs allemands", <em>par </em></span><em><span style="font-size: small;">Thierry Mudry </span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le numéro est disponible contre 4 euros ( port compris) </span><span style="font-size: small;">à l'adresse : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Rébellion - RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02 . </span></p></blockquote>
Jean-Pierre WILLEMS
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Appropriation
tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2012-08-19:4808264
2012-08-19T00:27:33+02:00
2012-08-19T00:27:33+02:00
Contrairement à l'idée reçue selon laquelle le travail serait une valeur, il...
<p style="text-align: justify;">Contrairement à l'idée reçue selon laquelle le travail serait une valeur, il sera ici soutenu que le travail n'est ni une valeur, ni un bien, ni un mal. Il sera également soutenu qu'il y a des sots métiers, des métiers aliénants et dépersonnalisant ; et qu'évidemment le travail peut être source de tous les plaisirs. A condition toutefois de se l'approprier et de le personnaliser. A chacun de trouver la bonne manière d'y parvenir.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3708686" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/00/106822394.JPG" alt="DSCF8821.JPG" /></p>
Zed
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Aliénation et accélération...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-02-04:4586496
2012-02-04T16:15:00+01:00
2012-02-04T16:15:00+01:00
Les éditions La Découverte viennent de publier Aliénation et accélération...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions La Découverte viennent de publier <em><strong>Aliénation et accélération - Vers une critique de la modernité tardive</strong></em>, un nouvel essai du sociologue allemand <strong>Hartmut Rosa</strong>. Un ouvrage qui vient prolonger et enrichir son essai précédent intitulé <em><strong>Accélération - Une critique sociale du temps</strong></em> (La Découverte, 2010). </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3420605" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/231048822.jpg" alt="Aliénation et accélération.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"La vie moderne est une constante accélération. Jamais auparavant les moyens permettant de gagner du temps n'avaient atteint pareil niveau de développement, grâce aux technologies de production et de communication ; pourtant, jamais l'impression de manquer de temps n'a été si répandue. Dans toutes les sociétés occidentales, les individus souffrent toujours plus du manque de temps et ont le sentiment de devoir courir toujours plus vite, non pas pour atteindre un objectif mais simplement pour rester sur place. Ce livre examine les causes et les effets des processus d'accélération propres à la modernité, tout en élaborant une théorie critique de la temporalité dans la modernité tardive. Dans le sillage de son ouvrage Accélération (La Découverte, 2010), dont il reprend ici le coeur du propos de manière synthétique, Hartmut Rosa apporte de nouveaux éléments en rediscutant la question de l'aliénation à la lumière de la vie accélérée. Ainsi, il soutient et développe avec force l'idée que l'accélération engendre des formes d'aliénation sévères relatives au temps et à l'espace, aux choses et aux actions, à soi et aux autres. Sous la pression d'un rythme sans cesse accru, les individus font désormais face au monde sans pouvoir l'habiter et sans parvenir à se l'approprier."</span></p></blockquote>
nauher
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Bomber (le torse)
tag:off-shore.hautetfort.com,2011-09-27:3793875
2011-09-27T23:52:00+02:00
2011-09-27T23:52:00+02:00
Ce sera ainsi, toujours ainsi, désormais. On te l'aura dit et...
<p style="text-align: center;"><img src="http://www.nieman.harvard.edu/assets/Image/Nieman%20Reports/Images%20by%20Issue/winter1999/photogs-7.jpg" alt="" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ce sera ainsi, toujours ainsi, désormais. On te l'aura dit et répété : qu'il n'y a pas de sort qui te soit réservé, qu'il en va de ton destin, et ton destin, c'est toi. Tu auras eu le choix d'en être, ou pas. Ce sera à la convenance de ton désir. Désir de souffrir (pour y parvenir), de t'amender (pour qu'on te reprenne quand tu auras déplu ou désobéi), d'exulter (quand tu seras parvenu à ce qu'on t'avait promis, et dont tu ne savais en quoi cette promesse consistait -sa consistance, justement-). Et quand tu auras des doutes, parce que les nœuds de tes boyaux seront bien plus incendiaires que celui de ta cravate, t'empêchant de respirer autre chose que la <em>fureur</em> du chronomètre, il y aura toujours quelqu'un pour te dire, à la sortie du bureau, dans le dédale des couloirs métro(nomiques), habité du désir d'enfin revenir chez toi : <em>regarde comme c'est magnifique, ce graffiti. Ici, on peut écrire ce qu'on veut. La preuve qu'on est libres...</em> </span></p><p style="text-align: justify;"><strong> Photo : Micha Bar Am, San Francisco, 1976</strong></p>
Zed
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Entre aliénation et répression...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-08-25:3726780
2011-08-25T10:57:00+02:00
2011-08-25T10:57:00+02:00
Nous reproduisons ci-dessous un très bon texte de Jean-Claude Michéa ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un très bon texte de <strong>Jean-Claude Michéa</strong>, cueilli sur le site <em><a href="http://euro-synergies.hautetfort.com/">Euro-synergies</a>. </em>Nous vous signalons au passage la parution au mois d'octobre, aux éditions Climats, du prochain livre de cet auteur, qui sera intitulé <strong><em>Le complexe d'Orphée</em></strong>. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3138863" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/984909150.jpg" alt="aliénation.jpg" /></p><table class="contentpaneopen"><tbody><tr><td colspan="2" valign="top"><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"> </p><blockquote><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-family: verdana, geneva;">Le libéralisme : entre aliénation et répression</span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;">« Le paradoxe constitutif des politiques libérales c’est qu’elles sont constamment amenées à intervenir sur la société civile, ne serait-ce que pour y enraciner les principes du libre-échange et de l’individualisme politique. Pour commencer, cela implique en général une politique de soutien permanent au marché dit "autorégulé", politique qui peut aller, comme on le sait, jusqu’à la fameuse "socialisation des pertes" (les classes populaires étant régulièrement invitées à éponger les dettes des banquiers imprévoyants ou des spéculateurs malchanceux). Mais un pouvoir libéral est également tenu de développer sans cesse les conditions d’une "concurrence libre et non faussée". Cela implique toute une politique particulièrement active de démantèlement des services publics et des différentes formes de protection sociale, officiellement destinée à aligner la réalité empirique sur les dogmes de la théorie universitaire. <strong>Enfin, et c’est l’essentiel, l’État libéral est logiquement contraint d’impulser une révolution culturelle permanente dont le but est d’éradiquer tous les obstacles historiques et culturels à l’accumulation du capital, et avant tout à ce qui en constitue aujourd’hui la condition de possibilité la plus décisive : la mobilité des individus, dont la forme ultime est la liberté intégrale de circuler sur le marché mondial</strong>. Marx avait remarquablement compris ce point lorsqu’il écrivait que la bourgeoisie, à la différence de toutes les classes dominantes antérieures, ne pouvait pas exister sans révolutionner constamment l’ensemble des rapports sociaux. C’est ainsi qu’Hubert Védrine rappelait récemment, dans un rapport officiel destiné au président Sarkozy, qu’un des principaux freins à la croissance était la "<em>répugnance morale persistante</em>" des gens ordinaires envers "<em>l’économie de marché et son moteur, le profit</em>". De telles déclarations sont naturellement monnaie courante chez les politiciens libéraux.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;">Il y a peu, je lisais, par exemple, un rapport sur la situation en Birmanie, rédigé par des experts d’une des grandes institutions capitalistes internationales, et qui expliquait qu’une partie des difficultés rencontrées par les entreprises occidentales pour s’implanter en profondeur dans ce pays, tenaient au fait que la recherche du profit individuel et le désir de s’enrichir avaient encore trop peu de prise sur la paysannerie traditionnelle birmane. Ces missionnaires libéraux en concluaient tranquillement qu’il fallait contraindre ces populations à entrer dans la modernité en les amenant à rompre avec leur mentalité archaïque et "conservatrice". Toutes ces contraintes pratiques conduisent donc un pouvoir libéral à mettre en place des politiques extrêmement interventionnistes (au premier rang desquelles une "modernisation" permanente de l’école destinée à l’ouvrir au «monde extérieur» et à l’adapter aux nouvelles réalités de l’économie mondiale). On sait du reste que, sans le concours déterminant des gouvernements de l’époque (gouvernements dont il n’est pas inutile de rappeler que, dans le cas européen, ils étaient majoritairement de gauche), les conditions techniques et politiques de la globalisation capitaliste n’auraient jamais pu être réunies. <strong>Il est donc clair que la logique réelle de l’État libéral le conduit toujours à se faire beaucoup plus interventionniste que ses dogmes officiels ne le prétendent.</strong> […]</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;">De nos jours, il devrait être évident aux yeux de tous que la production massive de l’aliénation trouve désormais sa source et ses points d’appui principaux dans la guerre totale que les industries combinées du divertissement, de la publicité et du mensonge médiatique livrent quotidiennement à l’intelligence humaine. Et les capacités de ces industries à contrôler le "temps de cerveau humain disponible" sont, à l’évidence, autrement plus redoutables que celles du policier, du prêtre ou de l’adjudant qui semblent tellement impressionner la nouvelle extrême gauche. Critiquer le rôle de l’État libéral contemporain sans mesurer à quel point le centre de gravité du système capitaliste s’est déplacé depuis longtemps vers les dynamiques du marché lui-même, représente par conséquent une erreur de diagnostic capitale. Erreur dont je ne suis malheureusement pas sûr qu’elle soit seulement d’origine intellectuelle. Focaliser ainsi son attention sur les seuls méfaits de l’«État policier» (comme si nous vivions au Tibet ou en Corée du Nord et que le gouvernement de M. Sarkozy était une simple réplique de l’ordre vichyssois) procure des bénéfices psychologiques secondaires trop importants pour ne pas être suspects. Cette admirable vigilance ne présente pas seulement l’avantage, en effet, de transformer instantanément ses pratiquants en maquisards héroïques, seraient-ils par ailleurs sociologues appointés par l’État, stars du showbiz, maîtres de conférences à la Sorbonne ou pensionnaires attitrés du cirque médiatique. Elle leur permet surtout de ne pas trop avoir à s’interroger, pendant ce temps, sur leur degré d’implication personnelle dans la reproduction du mode de vie capitaliste, autrement dit sur leur propre rapport réel et quotidien au monde de la consommation et à son imaginaire. Il serait temps, en somme, de reconnaître que de nos jours, et pour paraphraser Nietzsche, c’est le spectacle lui-même qui est devenu la meilleure des polices. […]</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;">On sait par exemple que, dans les pays occidentaux, près de 70% des achats opérés par les parents le sont désormais sous la pression morale et psychologique de leurs propres enfants. <strong>Cela signifie que le dressage marchand de la jeunesse s’est révélé si efficace qu’une grande partie de cette dernière a déjà tranquillement accepté d’être l’œil du système à l’intérieur de la sphère familiale.</strong> Et un nombre non négligeable de parents (généralement de gauche) a visiblement appris à vivre sans sourciller sous la surveillance impitoyable de ces nouveaux gardes rouges. Quand le pouvoir des images a acquis une telle efficacité, il devrait donc être universellement admis que l’assujettissement des individus au système libéral doit, à présent, beaucoup moins à l’ardeur répressive du policier ou du contremaître qu’à la dynamique autonome du spectacle lui-même. Or le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes encore très loin d’une telle prise de conscience collective comme en témoigne, entre mille autres exemples, le fait que <strong>toute interrogation critique sur les dogmes de l’éducation libérale (à l’école comme dans la famille) est devenue depuis longtemps une question taboue chez la plupart des militants de gauche</strong>.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;">Parvenus à ce point, il est donc inévitable d’affronter enfin la question des questions : comment un tel retournement politique et culturel a-t-il pu avoir lieu ? Ou, si l’on préfère : <strong>par quelle dialectique mystérieuse la gauche et l’extrême gauche contemporaines en sont-elles venues à reprendre aussi facilement à leur compte les exigences les plus fondamentales de la logique libérale, depuis la liberté intégrale de circuler sur le marché mondial jusqu’à l’apologie de principe de toutes les transgressions concevables ?</strong> Il est certain que la clé de cette énigme doit d’abord être recherchée dans les mutations économiques, culturelles et psychologiques du capitalisme lui-même. »</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"><span style="font-family: verdana, geneva; color: #000000; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-justify: inter-ideograph; text-align: justify; margin: 0cm 0cm 5pt;" align="justify"><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><strong>Jean-Claude Michéa</strong>, interviewé par <em>A Contretemps</em> n°31, mai 2009</span></span></p></blockquote></td></tr></tbody></table>
Zed
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Philosophie des jeux video...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-05-27:3586078
2011-05-27T16:33:00+02:00
2011-05-27T16:33:00+02:00
Les éditions Zones viennent de publier Philosophie des jeux video , un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Zones viennent de publier <strong><em>Philosophie des jeux video</em></strong>, un essai de <strong>Mathieu Triclot</strong>. L'auteur qui a précédemment publié en 2008 chez Champ Vallon, <strong><em>Le moment cybernétique</em></strong>, aborde notamment la portée politique des jeux video. En jouant, dit-il, on "<em>s’élabore une « petite technologie de soi » par laquelle on se produit en tant que « sujet conforme à l’ordre du monde digital".</em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3050046" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/1494221614.jpg" alt="philosophie jeux video.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"Vous êtes face à un jeu vidéo. Vous pressez les bonnes touches, vous déplacez la souris, vous appuyez en cadence sur les boutons du pad. Qu’est-ce qui se produit alors ? Quel est cet état si particulier, à la limite du vertige et de l’hallucination, face à l’écran et à la machine ? L’expérience ne ressemble à aucune autre : pas plus à l'état filmique des salles obscures qu'à l'état livresque de la lecture.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">De « Space Invaders » à la 3D, depuis les premiers hackers qui programmaient la nuit sur les ordinateurs géants d’universités américaines jusqu’à la console de salon, en passant par la salle d’arcade des années 1970, ce qui s’est à chaque fois inventé, au fil de l’histoire des jeux vidéo, ce sont de nouvelles liaisons à la machine, de nouveaux régimes d’expérience, de nouvelles manières de jouir de l’écran.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On aurait tort de négliger ce petit objet. Sous des dehors de gadget méprisable, il concentre en fait les logiques les plus puissantes du capitalisme informationnel. Et ceci parce qu’il tient ensemble, comme aucune autre forme culturelle ne sait le faire, désir, marchandise et information.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les jeux vidéo exhibent la marchandise parfaite du capitalisme contemporain, celle dont la consommation s’accomplit intégralement et sans résidu sous la forme d’une expérience ; une expérience-marchandise branchée en plein cœur de la mise en nombres du monde.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">À l’âge de la « gamification généralisée », où le management rêve d’un « engagement total » mesuré par une batterie d’indicateurs, les jeux vidéo fournissent aussi un nouveau modèle pour l’organisation du travail, où l’aliénation s’évanouirait enfin dans le fun.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les jeux vidéo sont de petites poussières de rêve grâce auxquelles le capitalisme se secoue de son grand sommeil, des choses qui sont des songes, branchées sur des machines à nombres, mais ce sont aussi des miroirs brisés qui renvoient une image complexe de la subjectivité contemporaine : en s’y intensifiant, les logiques du management informationnel y redeviennent visibles, accessibles à la critique, actionnables, reconfigurables, jouables."</span></p></blockquote>
Zed
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L'homme broyé et le Système fou...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-05-20:3557245
2011-05-20T10:15:00+02:00
2011-05-20T10:15:00+02:00
Nous reproduisons ci-dessous une analyse métapolitique particulièrement...
<p><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous une analyse métapolitique particulièrement remarquable de <strong>Philippe Grasset</strong>, publiée sur son site <a href="http://www.dedefensa.org/"><em>De Defensa</em></a>, à propos de l'affaire <strong>DSK</strong>.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3038480" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/4180635927.jpg" alt="système folie.jpg" /></p><blockquote><h2 class="common-article" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’homme broyé et le Système fou</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">17 mai 2011 — Que ne l’a-t-on vu, cette image de DSK, menottes aux poignets, mains derrière le dos, “le visage hagard” selon les commentaires de service. La chose secoue la France jusqu’aux tréfonds, de bien diverses façons. Au contraire et mises à part les circonstances “croustillantes” de l’affaire, elle laisse en général l’Amérique courante assez indifférente bien que l’essentiel de cette affaire se déroule sur son sol et concerne un homme qui dirige une institution essentielle depuis des décennies à la politique générale de globalisation américaniste du reste du monde. Cette fois-ci, dans l’attitude publique au travers du système de la communication vis-à-vis des symptômes de la crise générale qui affecte le Système, et pour l’attitude spécifique de servir d’indicateur du caractère paroxystique de la crise, la France a raison et l’Amérique tort. C’est une occurrence inattendue et nouvelle car l’Amérique, jusqu’ici, au travers de sa presse dissidente et même certains segments de l’<em>establishment</em>, s’est montrée bien plus concernée par “le caractère paroxystique de la crise”. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> “Caractère paroxystique de la crise”, car DSK menotté, traîné, bousculé, débraillé et pressé par des policiers imperturbables, c’est bien autre chose que l’épilogue crépusculaire d’une partie de pince-fesses convulsive et forcée, réelle ou arrangée, avec une sorte d’ogre sexuel, ou bien le bouquet cruel d’une mise en scène des flics du New York Police Department (NYPD, marque du <em>tea-shirt</em> qu’arborait notre-Président en séance de <em>jogging</em> dans les rues de New York), – des flics plus vrais que nature et affichant complaisamment, sans qu’un trait de leurs visages ne bouge, leur brutalité de robots... C’est bien autre chose, parce que c’est une image profonde et terrible de la crise générale et de son “caractère paroxystique” actuel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Tous les personnages sont présents, on dirait presque “au garde à vous”, comme pour une revue de détails. Le Système a fait grandiose, dans le genre. Il y a DSK, plus vrai que nature, cet homme devenu un des grands parmi les grands de la haute direction financière internationale, avec ses mœurs brutaux et célèbres, son fric (ou celui de sa femme), ses suites à $3.000 la nuitée, ses 6 ou 7 téléphones portables, la Porsche de l’ami Lagardère, ses casseroles qui font qu’on conseille aux jeunes filles de la rédaction de se garer vite fait lorsqu’il arrive pour une interview, ses commentaires insipides, insupportables et satisfaits lors de la crise de 2008 dont son FMI et lui-même n’ont rien, absolument rien vu venir, puis son récent et opportun <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-l_il_sur_2012_dsk_fait_de_l_anti-globalisation_au_fmi_09_05_2011.html">tournant</a> social qui a fait s’exclamer d’admiration Joseph Stiglitz et qui ouvrait joliment sa campagne électorale. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Il y a l’Amérique, son système américaniste qui marie la plus extrême brutalité, sa tendance à exposer une personne inculpée à la charge hystérique et au lynch des médias, ses entourloupes incroyables d’une justice de fer bâtie absolument, de haut en bas, sur la corruption légale, où tout se négocie, ou tout se compromet en sommes équivalentes de dollars… L’Amérique, – ou ceux, chez elle, qui s’y intéressent, – qui semblerait comme si elle se regroupait spontanément pour prendre comme tête de Turc le <em>Frenchie</em> placé à la tête d’une des plus puissantes et prestigieuses institutions de la globalisation américaniste ; <em>Frenchie</em> impudent, qui prétendait s’emparer d’un instrument absolument américaniste, réservé à la puissance américaniste ; en même temps, président d’un instrument détesté par l’Américain moyen, qui élit tous les quatre ans un Président qui fait marcher la globalisation, alors que lui-même déteste cette globalisation qui fait fuir les <em>jobs</em> dans les pays des périphéries métèques… En observant DSK menotté et débraillé, on était soudain pris d’un élan de compassion pour cet homme qui roulait des mécaniques financières 48 heures plus tôt, car l’on sent bien qu’il est tombé dans les rets d’une force supérieure en puissance, mais d’une force qui vient des profondeurs noires et sombres, d’une force du système, inarrêtable et impossible à amener à composer dans le champ des considérations simplement humaines. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Il y a la France, et les amis du Système. Autant tout le monde s’en fout, à Washington, au Congrès, autant toute la direction politique française observe la scène, absolument tétanisée, terrifiée, stupéfaite, la bouche bée et ne cessant de bavarder compulsivement pour ne surtout rien dire. Ils défilent tous à la radio, à la TV, pour leur interview que personne ne doit manquer, pour nous déclarer avec emphase ou l’air infiniment grave, qu’il n’y a rien à dire pour l’instant, qu’il faut “raison garder”, qu’il faut “un peu de hauteur, un peu de sérénité” (le maire de Paris), qu’il y a “la présomption d’innocence”, qu’“on doit penser, en cet instant, à la famille de Dominique-Strauss-Khan, à ses proches”… Il y a dans cette direction politique française, de quelque parti et de quelque tendance que ce soit pourvu qu’on reste dans le conformisme du Système, une stupéfaction qui ne semble jamais devoir se tarir, qui ressemble à la terreur indicible devant un abîme qui s’ouvre devant vous. A ce point, inutile de jouer à cette devinette de “qui profite de quoi” avec l’élimination de DSK, parce que l’évidence bien plus éclairante est bien la réalité d’une communauté, d’une solidarité, emmenées plus ou moins satisfaites dans la folle envolée du Système, découvrant soudain que rien, au fond, ne protège personne, que rien, enfin, ne protège plus rien, – que le Système est emporté dans sa folie dévastatrice et les emporte dans la même folie dévastatrice. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Pour faire une forme de conclusion de cette revue de détails, mentionnons qu’il y a les bruits… Il y a les bruits divers, les bruits des frasques passées, les bruits des complots actuels, les mystères d’avant («<em>l’étrange Omerta des médias sur le cas DSK</em>», comme l’observe bruyamment Christophe Deloire, dans <em>Le Monde</em>, le <a class="gen" href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/16/l-etrange-omerta-des-medias-sur-le-cas-dsk_1522552_3232.html">16 mai 2011</a> pour être précis) ; il y a les intrigues d’aujourd’hui, contre la patron du FMI, dont on dit que Wall Street l’avait classé dans les insupportables à cause de sa politique de réforme du FMI dans le sens d’un peu plus de “social”. Chacun est sûr de son fait, chacun est sûr de bien entendre la vérité. Les Français regardent l’Amérique comme s’ils découvraient l’horreur insondable de la chose. Les uns et les autres débusquent les complots sans nombre qui n’attendent qu’une occasion pour fondre sur notre vertus bien connue. Les jeunes femmes, victimes du “gorille en rut” (description de DSK par l’une d’entre elles, lors de ses entretiens particuliers), découvrent que la chose qu’elles ont tue jusqu’alors est un crime, considéré comme tel, disséqué comme tel, comme l’on cherchait les tâches du sperme présidentiel et même impérial sur la robe de Monica Lewinsky, <em>in illo tempore</em>… Justement, qui se rappelle l’affaire Lewinsky-Clinton ? L’affaire dura des mois, mit tant de gens à la torture, mais jamais elle n’écarta complètement le rythme d’opéra bouffe qui fut sa caractéristique dès l’origine. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Pour DSK, rien de semblable ; dès l’origine de son affairer à lui, c’est la sombre tragédie, la descente aux enfers. C’est la folie d’un Système déchaîné, de toutes les façons et de tous les côtés, aussi bien dans le fait du comportement des flics de NYPD que dans le fait de DSK lui-même, avant qu’il ne tombe sous la coupe des flics de NYPD et alors qu’il préparait d’autres vastes coups dans sa suite du Sofitel à $3.000 la nuitée. </span></p><h3 style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le Système contre le Système contre le Système…</span></h3><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Arrêtez, c’en est assez… Qui saura démêler, qui saura dire le vrai, qui saura distinguer le sentiment spontané de l’attitude composée, la réaction naturelle de la mise en scène coordonnée ? Tout est fini car il y a longtemps et beau temps que l’espoir d’une soudaine résurgence de la vérité, même pour un instant, que cet espoir est perdu à jamais, – à jamais, dans les conditions présentes, du Système actuel, avec cette force qui pèse sur nous, cette puissance qui nous contraint absolument. Tout cela est bien plus fort que nous, bien plus écrasant que notre piètre raison, que notre attitude faraude du “je comprends, et comment” et du “on ne me la fait pas”… Le pourcentage prodigieux du nombre de citoyens du monde qui ont tout compris à cette affaite nous laisse pantois, – et l’on se demande, enfer et damnation, comment tant de crimes et de vilenies restent incompréhensibles et insaisissables, et comment, avec tant de raison et de justesse, on n’arrive plus à prévenir les <em>tsunamis</em> de chaos qui ne cessent de nous dévaster. Alors, nous donnerons une autre interprétation, qui tente de rendre compte de la logique générale de ces comportements extraordinaires… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Car il s’agit de comportements extraordinaires, – l’un des hommes les plus puissants du monde traité comme un criminel des bas-fonds et jeté dans une prison sordide, nommée <em>The Tomb</em>, dans des cellules où l’on se retrouve à une bonne quarantaine avec un seul sanitaire pour le sympathique groupe, – cela sans aucune prévenance de rien, comme pour proclamer son intention d’écraser n’importe quel présumé innocent du monde et le broyer ; il y a l’acharnement extraordinaire, furieux, impitoyable, de l’équipe du Procureur de New York contre DSK. Certains songent à vous décrire Strauss-Kahn, comme un fou d’obsession sexuelle, un satrape, un monstre, un “gorille en rut” qui menace toutes les vertus du monde et il est bon qu’il pourrisse en prison pour au moins les prochains quarante siècles qui lui restent à vivre. Strauss-Kahn, d’ailleurs, qui disait tout de même à ses interlocuteurs que ses trois grands handicaps pour sa réussite dans le monde actuel, c’était “l’argent, les femmes et le fait d’être Juif”, – effectivement, DSK, trois obstacles insurmontables dans la réussite sociale et politique dans le Système actuel, chacun le sait bien, – comment peut-on émettre de telles banalités de convenance de la langue de bois du “parti des salonnards”, et faire semblant d'y croire, en plus ? En parlera-t-il à ses compagnons de cellule de <em>The Tomb</em> ? Devant ces “comportements extraordinaires”, ces pensées absolument folles dissimulées derrière le conformisme de façade, ces attitudes insensées, vous ne pouvez sérieusement avancer un commentaire qui prétende trier ce qui importe, rétablir les hiérarchies qui comptent, dérouler la chronologie des situations dans le sens de l’arrangement et de l’ordre rétablie, prétendre enfin parvenir à l’appréciation mesurée des logiques en cours. Tout cela serait se tromper soi-même avant de tenter de tromper les autres. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Alors, tournons-nous vers une autre appréciation. Il s’agit de ceci, sous forme d’hypothèse comme sous forme d’intuition, haute espérons-le… Alors, ce qui se passe devant nos yeux aveuglés, en vérité, c’est le déchaînement du Système. Tous ces gens que nous passons en revue sont du “même bord”, en un sens ; ils font tous partie du Système, de ce que nous avons aussi coutume de nommer, par exemple, le bloc BAO (le bloc américaniste-occidentaliste) ; et ils sont terrorisés par lui, également, par le Système. Tous ces gens, d’une façon ou d’une autre, se déchaînent de fureur et d’angoisse, eux qui supportent le Système dans les deux sens principaux du verbe, – à la fois “supporter” dans le sens de l’approuver et de le soutenir, à la fois “supporter” dans le sens d’en porter le poids jusqu’à en être broyé. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> La crise du Système, le chaos du Système, ce chaos qui s’exprime en désordres divers, nous envahissent à intervalles réguliers et de plus en plus rapprochés, dans des domaines si différents. Nous avons eu le désordre du monde arabo-musulman, le désordre de Fukushima, le désordre de la Libye, le désordre de l’opération <em>Geronimo</em>, nous avons le désordre de l’affaire Sofitel-DSK ou DSK-Sofitel. Tout cela renvoie à une seule racine, à une seule force, à une seule dynamique. Que faire d’autre que de la subir, sinon tenter de comprendre de quoi il s’agit précisément et d’une façon générale et globale, plutôt que charger encore le <em>sapiens</em> de vertus diverses, aussi bien d’organisations de vilenies diverses que de complots habiles. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> “En même temps”, cette expression qui revient, lancinante, qui semble indiquer un temps redoublé ou un dédoublement du temps qui vous donnerait, qui vous imposerait pour chaque remarque que vous jugez définitive son double qui aussitôt détruit votre certitude. En même temps, vous détestez DSK, cet arrogant arriviste, ce détraqué sexuel, cet homme couvert de faux nez pour nous faire croire ce qu’il n’est pas, ce dirigeant d’une institution qui mène le monde, nécessairement “qui mène le monde à sa faillite”, à notre catastrophe ; en même temps, vous ressentez irrésistiblement une si forte compassion pour cet homme traqué, humilié, psychologiquement torturé et abaissé, et bientôt brisé, jeté dans une prison qui est un trou à rats où l’enfer triomphe, dans la pire des organisations du monde, dans un système fait pour broyer l’homme et qui se proclame comme l’avenir de l’homme. En même temps, vous pensez à sa victime et ne pouvez qu’exprimer votre désolation ; en même temps, vous pensez que la “victime” a pu être la complice d’un complot… En même temps, vous voyez ces robots, ces flics, ces juges, impassibles, indifférents à la compassion, qui méritent toute votre vindicte ; en même temps, vous songez que ce sont des flics américanistes également, les policiers du Wisconsin, qui se sont rebellés et ont refusé d’appliquer l’ordre du gouverneur Walker d’évacuer par la force le Capitole de Madison occupé par les citoyens de l’Etat, venus protester contre une des nouvelles horreurs du Système… Il est impossible d’être quitte de cet amoncellement de contraires contradictoires, dans un temps qui nous assomme de nouvelles extraordinaires ; c’est impossible, parce que la crise nous presse, lorsque nous dénonçons un aspect terrible d’un drame qui nous semble désigner les coupables, d’évoquer son contraire aussitôt, qui fait aussitôt des coupables du premier des innocents dans le second… La crise est si forte, si puissante, si profonde et si rapide, qu’elle interdit à votre raison de jouer à son jeu favori qui est de détacher et d’isoler les causes des conséquences, pour n’avoir pas à être conséquente dans un jugement, c’est-à-dire contrainte de tenir compte de ce désordre du Tout qui marrie impitoyablement les contraires et oblige le jugement à reculer devant un verdict qui classerait le monde, à la satisfaction de cette même raison, entre bons et mauvais… Car, en vérité, il n’y a que des esquifs à la dérive, balayés par la tempête, tantôt bons, tantôt mauvais, tantôt bons et mauvais, et en vérité jouets impuissants du déchaînement de la crise, prisonniers du Système, mauvais par proximité du Système qui n'est rien de moins que le Mal, et mauvais à mesure de cette proximité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Dans le texte que nous signalons <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-question_d_un_americain_ou_est_le_socialisme_de_dsk__17_05_2011.html">par ailleurs</a>, de Robert Kuttner, nous insistons sur le premier mot du texte, souligné dans cette phrase de l’entame : «<em>The apparent</em> <strong><em>selfdestruction</em></strong> <em> of Dominique Strauss-Kahn in a New York hôtel…</em>» “<em>Selfdestruction</em>”, comme l’on dirait d’un suicide, n’est-ce pas… Pourquoi suggérer quelque chose comme un suicide ? Kuttner sait-il ce qu’il suggère ou bien suggère-t-il, inconsciemment poussé par une intuition dont il ignore qu’elle agit sur lui ? (Car, bien sûr, rien ensuite dans son texte ne donne la moindre explication, ne fait la moindre référence à cette curieuse entame de son texte sur l’idée du suicide qui semble, par rapport au reste, comme un cheveu posé sur la soupe.) Pendant ce temps, hier, dans le Cannes du Festival, sur le podium pompeux et extrêmement <em>people</em> de l’émission <em>Le Grand Journal</em> de Canal +, l’actrice Carole Bouquet, interrogée sur le sort infâme fait à DSK, répondit, rêveuse et mystérieuse, quelque chose comme : “Je me demande si cet homme ne s’est pas suicidé… Cet homme ne voulait pas être vraiment candidat à la présidence, et peut-être président, mais il savait qu’il ne pourrait pas refuser d’être candidat à la présidence, et peut-être président ; alors, il préfère se suicider…” Démarche inconsciente certes, mais démarche d’une psychologie d’un homme complètement du Système, ô combien, qui jouit du Système jusqu’à plus soif, mais qui est en même temps prisonnier du Système, et qui sait qu’il ne peut résister aux injonctions du Système, et qui se révolte, tout cela inconscient certes, contre le Système. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Concluons… L’affaire DSK-Sofitel ou Sofitel-DSK, et tout ce qui tourne autour, c’est un épisode spectaculaire et extraordinaire d’une révolte convul
Zed
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Le son de la technopole...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-05-17:3408137
2011-05-17T16:50:00+02:00
2011-05-17T16:50:00+02:00
" Le lieu commun de la techno, née dans les cités industrielles...
<blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"<em>Le lieu commun de la techno, née dans les cités industrielles désaffectées – Detroit, Manchester, Düsseldorf, Berlin ou Sheffield – a fait d’elle une réponse festive et subversive au silence des usines. « Dans cette ville sinistrée [NDA : Detroit], la techno va tenter de renverser la vapeur et de devenir la bande sonore d’un monde imaginaire où l’homme tirerait profit de la machine plutôt que de s’y aliéner. » En fait d’imaginaire, rien n’est plus réel, planifié et organisé que la relève post-industrielle, dont les technopoles sont à la fois le modèle et les têtes de pont. C’est au moment de leur expansion, en Europe notamment, qu’émerge la techno. Non seulement les beats électroniques ne suppriment en rien l’aliénation à la machine, mais ils accompagnent l’émergence du capitalisme high-tech, partageant sa soumission à la tyrannie technologique, son projet de monde hors-sol et sa fabrique de l’homme-machine post-moderne, qu’ils acclimatent à son nouveau statut sous la bannière publicitaire de la fête.</em>"</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions de l'Echappée viennent de publier un nouvel essai du collectif grenoblois <a href="http://www.piecesetmaindoeuvre.com/"><strong>Pièces et main d'oeuvre</strong></a> consacré à la musique techno et intitulé <strong><em>Techno - Le son de la technopole</em></strong>. </span></p><p> </p><p><img id="media-3032848" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/1935981109.jpg" alt="Techno.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span class="NoirPetit">"Technopoles, habitat des nouvelles élites, ingénieurs, techniciens, chercheurs ; parcs des nouvelles technologies, robotique, biotech, informatique. Partout, depuis les années 1980, prolifèrent les colonies de la cyberville globale, postes avancés du techno-monde unifié. À cette époque triomphale de l'histoire du machinisme, et à ces hommes-machines si bien de leur temps, il fallait nécessairement une bande-son, expression et célébration de cette fierté machinale, du besoin de donner la cadence et d'y régler leurs organismes, et peut-être de celui de s'éclater, se défoncer, se déchirer, afin de fuir dans la possession leur mécanique condition post-moderne. Sans blague. Entre techno-musique et technopole, il y a bien davantage qu'un préfixe." </span></span></p><p><span class="NoirPetit"><br /></span></p></blockquote>
Ratatosk
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Les agriculteurs africains sont perdants...
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-01-26:3074682
2011-01-26T00:28:00+01:00
2011-01-26T00:28:00+01:00
Les agriculteurs africains sont perdants – leurs Etats louent des...
<div class="csc-header csc-header-n1"><h1 class="csc-firstHeader"><p style="text-align: center;"><img id="media-2854234" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/876742557.gif" alt="afrTAra.gif" /></p><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>Les agriculteurs africains sont perdants – leurs Etats louent des terres agricoles à des investisseurs étrangers</strong></span></h1></div><!-- Header: [end] --><!-- Text: [begin] --><h4><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">On constate avec une grande inquiétude que de vastes superficies sont vendues à des investisseurs ou affermées</span></strong></span></h4><h3><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">par Neill MacFarquhar</span></strong></span></h3><h3><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex:http://www.horizons-et-debats.ch/</span></strong></span></h3><p class="bodytext"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">La demi-douzaine d’étrangers qui s’arrêtèrent dans un village éloigné de l’Afrique occidentale apportèrent des nouvelles alarmantes aux paysans vivant au jour le jour: leurs modestes champs qu’ils cultivaient depuis des générations, seraient dès à présent contrôlés par le leader libyen Muammar al Kadhafi et tous les paysans devraient quitter leurs champs.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Ils nous dirent que cette période des pluies seraient la dernière durant laquelle nous pouvons cultiver nos champs. Puis qu’ensuite, ils raseraient toutes les maisons et prendraient possession des terres» dit Mama Keita, 73 ans, la cheffe du village qui est entouré de broussailles à épines. «On nous a dit que les terres appartenaient à Kadhafi».</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Dans toute l’Afrique et dans d’autres pays en voie de développement, une nouvelle ruée vers les terres avale d’immenses régions de terres cultivables. Malgré des traditions immémoriales, de plus en plus de villageois désemparés découvrent que des gouvernements africains possèdent tout à coup leurs terres et qu’ils les ont loués – souvent à des prix sacrifiés – pour des décennies à des gouvernements étrangers ou à des investisseurs privés.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Des organisations comme les Nations Unies ou la Banque mondiale prétendent que, appliquée loyalement, cette façon de faire pouvait fournir une contribution à l’alimentation de la population mondiale grandissante, par l’introduction d’une agriculture commerciale sur des surfaces étendues dans des endroits qui ne la connaissaient pas jusqu’ici. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">En revanche, d’autres organisations taxent ces affaires de vol néocolonial qui détruit des villages, déracine des dizaines de milliers de paysans et crée une masse innombrable de pauvres sans terre. Et ce qui aggraverait la chose, c’est que la majeure partie des aliments est destinée à des nations plus riches. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«La sécurité alimentaire du pays en question doit être prioritaire pour tous» disait l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan qui s’occupe maintenant de questions de l’agriculture africaine. «Sinon il s’agit simplement d’exploitation et cela ne marchera pas. Nous avons déjà vécu une ‹bousculade pour l’Afrique› (la colonisation et le partage du continent africain du temps de l’impérialisme entre 1880 et 1914). Je ne crois pas que nous voulons vivre une deuxième course de ce genre». </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Une étude de la Banque mondiale publiée en septembre 2010 a dressé la liste des transactions de surfaces agricoles pour au moins 45 millions d’hectares qui ont été conclues durant les seuls onze premiers mois de l’année 2009. Plus de 70% des affaires concernent des terres africaines dont l’Ethiopie, le Mozambique et le Soudan faisant partie des pays qui transmirent des millions d’hectares à des investisseurs. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Avant 2008, la moyenne mondiale de ces affaires se chiffrait à moins de 4 millions d’hectares par année, selon le rapport. Mais la crise alimentaire de ce printemps-là, qui déclencha des troubles dans au moins une douzaine de pays, provoqua cette ruée d’achats. La perspective de déficits alimentaires futurs attira autant des gouvernements riches qui n’avaient pas assez de surfaces agricoles exploitables pour nourrir leur population, que des hedge-fonds qui spéculent à la hausse sur des matières en raréfaction.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Nous observons que l’intérêt aux achats de terres continue à un niveau très élevé» dit Klaus Deininger, l’économiste de la Banque mondiale qui a rédigé le rapport. Comme des gouvernements ne voulaient pas révéler leurs contrats d’achat, il dut emprunter beaucoup de chiffres à un site web rédigé par Grain, une organisation de défense des paysans.» C’est manifestement loin d’être terminé». </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Bien qu’il approuve en général les investissements, le rapport décrit en détail des résultats mitigés. L’aide au développement de l’agriculture diminua d’environ 20% de l’aide totale en 1980 à actuellement environ 5%, occasionnant un besoin d’autres investissements pour soutenir la production. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Mais selon le rapport bien des investissements semblent être de pures spéculations qui font mettre des terres en friche. Des paysans ont été chassés sans indemnisation, des terres furent affermées loin en dessous de leur valeur, les personnes expulsées empiètent finalement de plus en plus sur des espaces verts et les nouvelles entreprises ont créé bien moins d’emplois que ceux promis.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">L’étendue sidérante de certaines affaires galvanise les opposants. A Madagascar, une convention qui aurait transmis la moitié des terres arables du pays à un conglomérat sud-coréen cristallisa l’opposition contre un président d’emblée impopulaire et contribua à sa chute en 2009. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Dans des pays comme le Congo, l’Ethiopie, le Libéria, l’Uganda et la Zambie, des gens ont été chassés de leurs terres. Il arrive même parfois que des investisseurs prennent possession de terres qui étaient soi-disant inhabitées. Au Mozambique, une société d’investissement découvrit tout un village avec son propre bureau de poste sur des terres qui avaient été décrites comme inhabitées, raconta Olivier De Schutter, le rapporteur des Nations Unies pour les questions alimentaires. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Au Mali, l’Office du Niger, une société dirigée par l’Etat, contrôle environ 1,2 millions d’hectares de terres le long du fleuve Niger et de son delta. Durant presque 80 ans, seules 80 000 hectares de cette surface ont été irriguées, ce qui incite le gouvernement à considérer les investisseurs comme une bénédiction. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Même si on donnait les terres à la population, elle n’aurait pas les moyens de les cultiver, ni même l’Etat» dit Abou Saw, le directeur de l’Office du Niger.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Il mentionna des pays dont les gouvernements ou l’économie privée ont déjà fait des investissements ou qui ont manifesté leur intérêt: la Chine et l’Afrique du Sud pour de la canne à sucre, la Libye et l’Arabie saoudite pour du riz; mais également la Belgique, le Canada, la France, l’Inde, les Pays-Bas, la Corée du Sud et des organisations multinationales telles que la Banque de développement de l’Afrique occidentale.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Au total, dit Sow, environ une soixantaine d’affaires conclues concernaient au moins 240 000 ha de terres au Mali, bien que certaines organisations aient déclaré que plus de 600 000 ha ont été attribués. Il prétendit que la plupart des investisseurs venaient du Mali et plantaient des aliments pour le marché indigène. Mais il avoua que des investisseurs étrangers tels que les Libyens qui affermaient 100 000 ha au Mali, réexportaient probablement leurs produits dans leur pays. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Quels avantages retireraient-ils d’investir au Mali s’ils ne pouvaient même pas emporter leur propre récolte?» questionna Sow.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Comme pour beaucoup de ces affaires, on ne peut pas savoir clairement combien d’argent le Mali peut gagner dans ces affermages. Le contrat qui a été signé avec les Libyens leur attribue les terres pour au moins 50 ans avec la seule obligation pour eux de les mettre en valeur.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Les Libyens veulent produire du riz pour des Libyens, par pour les Maliens» dit Mamadou Goïta, le directeur d’une ONG de recherches à but non lucratif au Mali. Lui et d’autre opposants soutiennent que le gouvernement privatise une ressource nationale minimale sans améliorer l’approvisionnement en nourriture indigène, et que ce sont des considérations politiques et non économiques qui dirigent tout, parce que le Mali veut améliorer ses relations avec la Libye et d’autres pays.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Les grandes surfaces attribuées à des investisseurs privés sont à bien des années de produire des rendements. Mais des instances officielles affirmèrent que la Libye avait déjà dépensé plus de 50 millions de dollars pour la construction d’un canal de 39 km et pour une route qui ont été construits par une firme chinoise pour le bien de la population locale. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Chaque paysan concerné, ajouta Sow, y compris plus de 20 000 personnes qui sont concernés par le projet libyen, sera indemnisé. «S’ils perdent un seul arbre, nous leur rembourserons la valeur de cet arbre», dit-il.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Mais la colère et la méfiance sont grands. Le mois passé, lors d’une manifestation, des centaines de paysans exigèrent que le gouvernement arrête ce genre de transactions jusqu’à ce qu’ils aient voix au chapitre. Plusieurs racontèrent qu’ils avaient été frappés par les soldats et incarcérés, mais qu’ils étaient prêts à mourir pour garder leurs terres.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Nous aurons bientôt une famine» s’écria Ibrahima Coulibaly, le chef du Comité de coordination des organisations agricoles du Mali. «Si les gens ne s’engagent pas pour défendre leurs droits, ils perdront tout!»</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Ante!» crièrent les gens dans la foule en Bambara, leur langue locale. «Nous refusons!»</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Selon des experts, le problème qui menace, c’est que le Mali demeure une société agraire. Si on chasse des paysans de leur terre sans leur offrir une base vitale alternative, on risque d’inonder la capitale Bamako de gens déracinés et sans emploi qui pourraient devenir un problème politique. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Notre pays constitue une ressource naturelle que 70% de la population exploitent pour survivre» dit Kalfa Sanogo, un économiste du programme d’aide au développement des Nations Unies au Mali. «On ne peut pas simplement chasser 70% de la population de leurs terres et on ne peut pas non plus dire qu’ils n’ont qu’à se faire ouvriers agricoles». Dans une approche différente, un projet des USA de 224 millions de dollars aidera environ 800 paysans maliens à acquérir chacun cinq hectares de terres récemment défrichées. Cela devrait les protéger de l’expulsion.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Soumoni se situe à environ 30 km de la route la plus proche. Des pâtres nomadisants, avec leurs caractéristiques chapeaux de paille pointus, indiquent des directions à prendre dans le genre: «Prends à droite à la termitière trouée.»</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Sekou Traoré, 69 ans, un ancien du village, demeura sans voix lorsque des représentants du gouvernement lui apprirent l’année passée que la Libye contrôlait désormais ses terres. Il les avait toujours considérées comme sa propriété, transmises de génération en génération, du grand-père au père, puis au fils.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Tout ce que nous voulons c’est qu’ils nous montrent les nouvelles maisons, dans lesquelles nous devrons habiter, et les nouveaux champs que nous cultiverons, avant de détruire nos maisons et de prendre nos champs» déclara-t-il lors de la manifestation du mois passé. </span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">«Nous avons tous tellement peur» dit-il des 2229 habitants de son village. «Nous serons les victimes, ça nous en sommes sûrs». •</span></strong></p><p class="quelle"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Source: International Herald Tribune du 23/12/10</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">© International Herald Tribune</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(Traduction Horizons et débats) </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-2854250" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/358260009.jpg" alt="champ-de-colza_940x705.jpg" /></p><!-- Text: [end] --><!-- CONTENT ELEMENT, uid:3690/text [end] --><!-- CONTENT ELEMENT, uid:3692/image [begin] --><p><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small;"><a id="c3692"></a></span></strong></span></p><!-- Image block: [begin] --><div class="csc-textpic-clear"><!-- --></div><!-- Image block: [end] --><!-- CONTENT ELEMENT, uid:3692/image [end] --><!-- CONTENT ELEMENT, uid:3689/text [begin] --><p><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small;"><a id="c3689"></a></span></strong></span></p><!-- Header: [begin] --><div class="csc-header csc-header-n3"><h1><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>Agrocarburants au lieu de produits alimentaires: la spéculation avec les terres arables sévit aussi en Europe</strong></span></h1></div><!-- Header: [end] --><!-- Text: [begin] --><p class="bodytext"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Wolfgang Beer, ingénieur diplomé, gère à Gerbstedt dans le Land de Saxe-Anhalt la société Gerbstedter Agrar GmbH, qui a fêté son 20e anniversaire en 2010. Elle exploite 1772 hectares de surface arable, 23 hectares de forêts et 5 hectares d’espaces verts. En 2010, elle employait 46 personnes, dont quatre apprentis agriculteurs, un apprenti mécanicien sur machines agricoles et une apprentie de commerce.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">La terre est bonne – du loess argileux sablonneux, une valeur du sol de 85 à 88, «afin que chaque agriculteur sache que c’est en fait une excellente terre agricole», selon Wolfgang Beer face à un journaliste de la Radio suisse alémanique DRS. Ce qui le préoccupe avant tout, c’est le prix des terres. Déjà à l’époque de la RDA, Wolfgang Beer avait été président de la coopérative de production agricole locale. Après la réunification, il a affermé les terres de la Treuhand [organisme chargé de privatiser l’économie de l’ex-RDA, ndt.], dont les contrats expirent maintenant. Cela signifie que de vastes terres agricoles vont apparaître sur le marché – et déjà, les spéculateurs et les investisseurs se pointent et font monter massivement les prix des terres dans la région. Face à Franco Battel de la Radio suisse DRS, Beer déclare: «Jusqu’au milieu de l’année 2010, les prix dans notre région variaient entre 9000 et 10 000 euros par hectare. De tels prix étaient économiquement assez raisonnables du point de vue de la production agricole. Mais il y a une évolution massive des prix. Dans notre région, ils atteignent actuellement 17 500 euros. Du point de vue purement agricole, ce n’est financièrement plus réalisable et donc une menace pour l’ensemble du développement agricole de la région. Chacun doit décider lui-même dans quelle mesure il peut financer cela, dans quelle mesure il peut concourir à ces prix, quel risque il veut prendre et à quel point il veut mettre en danger son exploitation.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Des investisseurs se sont également adressés à la Gerbstedter Agrar GmbH et ont offert à Beer et ses collègues des prix mirobolants. Beer les a renvoyés – en tant que citoyen, la responsabilité envers ses employés lui est plus importante qu’un profit rapide: «La plupart des investisseurs pensent aujourd’hui à la production de bioénergies, cela veut dire que probablement, on cultivera sur ces terres du maïs ou une autre plante énergétique en culture permanente. Dans certains endroits, c’est déjà un événement politique: Si je cultive une plante vivrière à plusieurs reprises au même endroit sans me conformer à une culture professionnelle, les problèmes seront évidemment inévitables. Moi, je veux cultiver des produits alimentaires. Nous ne pouvons pas tout importer. Je peux m’imaginer ce que cela pourrait signifier pour la sécurité alimentaire dans les pays européens: une instabilité sans fin. En tant que citoyens, cela nous cause bien des soucis.»</span></strong></p><p class="quelle"><strong><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Source: Schweizer Radio DRS International du 7/11/10. <a href="http://www.agrar-gerbstedt.de/index.html" target="_blank">www.agrar-gerbstedt.de/index.html</a> </span></strong></p>
nauher
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Écran total
tag:off-shore.hautetfort.com,2010-06-25:2804608
2010-06-25T00:18:00+02:00
2010-06-25T00:18:00+02:00
C'est un bar dans Greenwich, vers six heures du...
<p> </p><p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><img id="Image19" src="http://www.ecran-plasma.eu/images/ecrans-plasmas-1.jpg" alt="" name="Image19" width="342" height="268" align="bottom" border="0" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">C'est un bar dans Greenwich, vers six heures du soir. Bar-pub sans prétention (rien des <em>lounges</em> élégants où, comme dans les films, des cadres sérieux sirotent un whisky). Vous vous installez et commandez une pinte de Brooklyn Lager. Le roulement inégal des discussions (quelques éclats de rire tracent leur sillon) recouvre votre fatigue d'arpenteurs urbains et vous restez silencieux. Ainsi avez-vous le temps de regarder alentour : les gens, le décor, le comptoir... Tout cela s'efface, se dissout devant un autre spectacle. Face à vous, à votre gauche, à votre droite, trois beaux écrans plats bousculent, suspendent comme une ronde de couleurs saisissantes, l'attendue souveraineté de votre repos. Vous avez fui la basse continue de la ville, l'intermezzo régulier des sirènes et vous saviez ce que serait la cascade des voix du pub ; mais vous aviez aussi envie de laisser dehors le clinquant des publicités et l'appel outré des devantures.</span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Désormais trois grands panneaux d'images éclatantes et continues. Fruits liquides d'un ailleur immiscé dans la lumière amoindrie de votre présent. Face à vous : la NHL, des hockeyeurs, des blancs, des rouges, dont vous vous rappellerez que les uns sont Américains, les autres Canadiens (Ottawa ? Toronto ? Montréal ?). À droite : la NBA, des basketteurs. C'est déjà l'époque des <em>play</em>-<em>off,</em> <span style="font-style: normal;">et là, vous êtes certains d'avoir identifié le jaune des Lakers. À gauche, un match de base-ball, dont la lenteur, paradoxalement, vous étonne (et auquel vous ne comprendrez jamais rien). Facilement vous êtes saisis. Gestes vifs des passeurs, dribbles, balles lancées, percussions contre la balustrade, ralentis sur un contact, visages en plan serré, regards rageurs, bras qui montent au ciel, buts, temps morts, pubs, rebonds, altercations, entraineurs en furie, parquet qu'on essuie après une glissade, seconde ligne avant qui prend la place de la première, gerbe de glace (au ralenti), plans sur les spectateurs, balle frappée, un gars qui court vers un point que vous ne définissez pas (décidément vous ne comprenez rien), interviews de joueurs, d'entraîneurs, lèvres qui bougent comme des mécaniques vides.</span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">Car toutes ces images défilent sans le son (le son vient d'une autre source. C'est l'accompagnement musical rock, un peu passéiste : Bruce Springsteen, Bob Seger, Jon Spencer Blues Explosion,...) : elles composent soudain les films muets de notre époque. Vous regardez autour de vous, épiez les attitudes. Personne (si : un ou deux) ne suit un match mais, sans qu'il y paraisse, entre deux gorgées pour apaiser un débat animé ou feutré, l'œil se projette, sort d'ici pour le monde étouffé des écrans plats (parfois un client fait un signe de tête et son compagnon pivote pour suivre une action en</span> <em>replay</em><span style="font-style: normal;">). Trois écrans, comme les nécessités impérieuses d'un branchement silencieux et vain sur le temps réel (en admettant que ces retransmissions soient en direct, ce que vous n'aurez pas vérifié), dont vous ne savez pas à quel besoin ils répondent : occupation dilettante, peur du vide, habitude, conditionnement. Étrange sensation devant ces gens auxquels on offre le spectacle simultané (choix concurrentiel qui, d'une certaine manière, annule chaque univers, en vérifie l'inanité) d'autres gens gesticulent jusqu'au ridicule, s'expliquant sans qu'on sache ce qu'ils disent (à moins de lire sur les lèvres). Étrange moment que la contemplation de ce monde de sourds, de ce monde aveugle, emporté qu'il est, emportés qu'ils sont, par la peur du silence et de l'écran éteint. Que ce soit du sport n'a ici aucune importance (du moins n'est-ce pas l'essentiel <em>du moment</em>)<br /></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Vous buvez votre bière et ces trois fenêtres, progressivement, rétrécissent votre espace. Lancer-franc, petite friction dans la patinoire, arbitres rayés blanc et noir qui interviennent, balle qui s'élève et course vaine de l'adversaire. Vous fermez juste les yeux en franchissant le seuil et les rouvrez dans la nuit maintenant installée ; vous retrouvez avec plaisir le fracas new yorkais, la simultanéité du son et de l'image, la concordance indispensable de votre corps avec le monde environnant.</span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p>
nauher
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Plus on est de fous....
tag:off-shore.hautetfort.com,2010-05-20:2753130
2010-05-20T00:59:00+02:00
2010-05-20T00:59:00+02:00
Dix mille personnes réunies à Nantes via Facebook pour un...
<p align="center"><a id="Image8" name="Image8"></a></p><p> </p><p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dix mille personnes réunies à Nantes via <a href="http://off-shore.hautetfort.com/archive/2010/01/17/faceb.html">Facebook</a> pour un apéro géant ! (1) La question qui vient tout de suite à l'esprit est de savoir à quoi peut répondre une telle manifestation, à quel impératif se soumet le participant et ce que vient combler ce transfert d'un acte habituellement privé vers l'espace public. L'éclairage n'est guère aisé mais il faut d'abord constater qu'il y a là sous couvert d'une action désirant mimer la spontanéité et une certaine forme d'autonomie sociale l'établissement d'un ordonnancement du désir qui ne laisse pas d'inquiéter. L'invitation n'est qu'une mise en demeure masquée par le credo du bonheur partagé. Mais partagé par qui ? avec qui ? Faut-il voir dans cette entreprise une sorte de résurgence d'un <em>happening</em> contestataire, une sorte de <em>Fluxus</em> grand format avec une quelconque finalité politique ? Pour en arriver à ce point d'explication, c'est plus que de l'optimisme qu'on nous demande : une forme d'aveuglement et de naïveté frôlant le ridicule. Flatter ainsi l'instinct grégaire, et aussi facilement, sur l'absence même d'événement ne serait-il pas le symptôme d'une incapacité à prendre en charge sa vie, lorsque celle-ci n'est plus dévolue au travail et aux contraintes du quotidien ? Au moins Woodstock avait-il Hendrix et Ten Years After. Au moins l'euphorie d'une finale de Mondial a-t-elle l'enjeu de la victoire... Dès lors le ressort de l'opération (comme on parle d'opération publicitaire) est-il une <em>loi du nombre</em>, un défi participatif où il s'agit de se compter (2) ?</span></span></p><p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">On se retranchera derrière l'argument de la <em>gratuité</em>, comme si le geste échappait au conditionnement de la société marchande, comme si les réseaux sociaux du type Facebook étaient les moyens les plus appropriés de se soustraire aux impératifs de l'ordre libéral. On dira aussi que des gens qui se réunissent sans mot d'ordre, voilà bien une preuve de liberté. Pas exactement pourtant. La manipulation des foules sous couvert de réjouissances a fait ses preuves. <em>Panem et circenses</em>, déjà. On sait à quel point la réflexion au début du XXe siècle sur ce phénomène de groupes a servi des desseins funestes. Qu'on relise <em>La Psychologie de foules</em> de Gustave Le Bon. Car, mot d'ordre il y avait, quoique déguisé ; et la convivialité sans dessein (c'est-à-dire sans véritable reconnaissance sociale de l'autre) n'est pas la marque de l'affranchissement mais le signe ultime d'une aliénation d'autant plus redoutable qu'elle semble indolore et qu'elle est présentée à votre profit. Paul Watzlawick a montré depuis longtemps combien sont incongrues, absurdes même, des propositions du type : "soyez spontané". On peut en dire autant d'un "soyez conviviaux", "soyez heureux" que recèle la proposition anonyme du réseau Facebook. Peut-être est-ce d'un pessimisme désolant que de voir dans ce genre de pratique une expérience sur la réactivité paradoxalement passive de toutes ces unités dispersées que sont les individus. Alors soyons pessimistes, mais cela n'empêche nullement, n'en déplaise à ce que voudrait la doxa du <em>fun</em> à tout prix, d'être gais et heureux... Cela a-t-il besoin de preuve autre qu'à ceux qui nous sont proches, avec qui nous élaborons une vraie <em>(re)connaissance</em> ?</span></span></p><p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Relisons Rabelais, <em>Le Quart Livre,</em> chapitre VIII : «Malfaisant, pipeur, buveur !». Tout un programme. Et puisqu'il n'est pas nécessaire que l'on nous intime l'ordre d'être heureux et conviviaux , nous nous en tiendrons à notre désir imprévisible, à celui de nos ami(e)s et au hasard de la discussion qui dure et donne soif : ce sera alors <em>champagne pour tout le monde (et caviar pour les autres...).</em></span></span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(1)Dix milles personnes et un mort, dont on nous rebat les oreilles. Désolé de ne pas compatir : je suis ce qui se passe dans les manifestations de Bangkok (25 morts, 200 blessés à l'heure de ce billet). Au moins se rassemblent-ils, eux, pour quelque chose qui a un sens.</span></span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(2)On y pense d'autant plus aisément que c'est très clairement l'usage pervers et consternant de Facebook. Compter/se compter. Compter ses amis, ce qui n'est pas la même chose que compter <em>sur</em> ses amis. Une préposition en moins et nous voici nous glissons dans le performatif. Mais il y a bien pire, dans toute cette affaire : l'affligeante égalisation de tous et toutes (quoiqu'en cette période d'égalitarisme forcené, on comprend qu'il ne faille froisser personne) et la course vers l'abîme d'un je kaléidoscopique. Le paradoxe : un Narcisse survitaminé au bord de son propre gouffre.</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"><br /></span></p><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Apropos weltfremde Kinder
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-06-14:2225833
2009-06-14T00:18:00+02:00
2009-06-14T00:18:00+02:00
Apropos weltfremde Kinder Ellen Kositza -->...
<h2><a href="http://www.sezession.de/5448/apropos-weltfremde-kinder.html"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Apropos weltfremde Kinder</span></span></span></a></h2> <!-- <span class="modest"> Ellen <a href="http://www.sezession.de/autoren/kositza" mce_href="http://www.sezession.de/autoren/kositza" ><b>Kositza</b></a> </span> --> <p><span style="color: #a3a550;"><img width="90" src="http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2009/06/aids-ii-141x200.jpg" alt="logisch!" height="128" class="alignleft size-medium wp-image-5449" /></span></p> <p><span style="color: #99ccff;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small;">Ellen KOSITZA -</span></span></span> <a href="http://www.sezession.de/"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small;">http://www.sezession.de/</span></span></span></a></strong></span></p> <p><span style="color: #99ccff;"><strong>In unserem Dorf werden naturgemäß wenige Plakate aufgehängt, schon gar keine großformatigen der Bundeszentrale für gesundheitliche Aufklärung (BZgA).Aufgeklärte Zeitgenossen müßten sich drüber ärgern, denn Heu und Hormone hats auch hier. Dennoch: Die Riesenpropaganda der „Gib Aids keine Chance“-Kampagne fehlt hier. Also: <em>Mir</em> nicht, Gott bewahre!</strong></span></p> <p><span id="more-5448"></span><br /> <span style="color: #99ccff;"><strong>Heute sollte ich meinen Kindern erklären, was „Striptease-Party“ bedeutet, denn mit solch reizendem Clou wirbt gerade eine Nachbargemeinde für ein Dorffest. Meine Kinder, die nach dem Besuch unserer Sauna gern nackend durch den Garten toben, wunderten sich ein wenig über meinen burschikosen Erklärungsversuch.</strong></span></p> <p><span style="color: #99ccff;"><strong>Vor größeren Interpretationsschwierigkeiten stehe ich immer dann, wenn uns bei Großstadtbesuchen jene unübersehbaren BzGA-Plakate ins Auge fallen. Warum hat die Banane, die Birne ein Plastikmäntelchen, und was bedeuten die neckischen Sprüche dazu genau? (Die Großen nennen das „Aids-Werbung“.)</strong></span></p> <p><span style="color: #99ccff;"><strong>Das einem Vorschüler oder einer Achtjährigen zu erläutern ist ähnlich schwierig, wie dieser Altersstufe beizubringen, daß minus mal minus plus ergibt. Wobei solche Rechenaufgaben immerhin die seelischen Bereiche einigermaßen untangiert lassen. <img width="94" src="http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2009/06/aids-94x130.jpg" alt="aids" height="130" style="float: left;" class="alignleft size-thumbnail wp-image-5450" />Unsere großen Töchter wurden jetzt ungefragt (logisch!) mit der neuen Anti-Aids-Reklame der Bundesbehörde (dem Gesundheitsministerium unterstehend) konfrontiert. In deren Zentrum stehen nach offizieller Verlautbarung „Jugendliche und nicht-monogam lebende Erwachsene, Männer, die Sex mit Männern haben [also: keinesfalls nur sogenannte Schwule!], Freier und andere Gruppen.“</strong></span></p> <p><span style="color: #99ccff;"><strong> Meine fast-jugendlichen Töchter wurden auf dem Schlauch stehen gelassen. Was haben ein zerwühltes Kinderzimmerbett, der Slogan „Herz erobern“ und Aids miteinander zu tun? Was genau, Mama, ist ein Bordell? Werben „die“ denn für solche Bordelle? Und warum nennen die das „Liebesorte“? – unsere Kinder sind manchmal gnadenlos katholisch. <img width="229" src="http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2009/06/aids-jugendzimmer-229x162.jpg" alt="09-00002_mm_AZ_A5_querformat_TEIL_1.indd" height="162" style="float: right;" class="alignright size-medium wp-image-5451" /></strong></span></p> <p><span style="color: #99ccff;"><strong>Postkarten mit dem Jugendzimmer oder dem Puff-Motiv könnte ich ihnen kostenlos (die Kosten trägt, klar, der Steuerzahler, aber warum wir das tun, wäre allzu kompliziert zu erklären)</strong></span> <a target="_blank" href="http://www.bzga.de/?uid=ba4d3f3b1daedcb682e8f5582a8c37cb&id=medien&sid=71" class="liexternal"><span style="color: #99ccff;"><strong>beim Amt bestellen</strong></span></a><span style="color: #99ccff;"><strong>. Ebenso, unter vielem anderen Material, den 24seitigen Comic <em>Alles ganz easy</em>. Darin wird die jugendliche Hauptfigur überraschend damit konfrontiert, daß Eva, die er so „gern mag“, mit ihm schlafen möchte. (Wär ja auch irgendwie sexistisch, wenn’s andersrum wär.)</strong></span></p> <p><span style="color: #99ccff;"><strong>Ach, ich bestelle nichts. Zum gängigen Erklärungsmuster wird<em> wir hier</em> - <em>dort die anderen</em>. Ob meine Kinder dadurch weltfremd bleiben? Oder Außenseiter werden? Und wenn- es gäb Schlimmeres, nicht?</strong></span></p> <p><span style="color: #99ccff;"><strong>Apropos: Heute ist auch noch „Tag der Verkehrserziehung“ in der Schule. Ich hoffe, es bleibt beim „rechts vor links“ …</strong></span></p> <div class="postmetadata"><span style="color: #99ccff;"><strong>Veröffentlicht:</strong></span> <a href="http://www.sezession.de/date/2009/06/05" title="Alle Beiträge dieses Tages..."><span style="color: #99ccff;"><strong>Freitag, 5. Juni 2009, 10:30</strong></span></a><br /></div>
Ratatosk
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Renoncement : aliénation, servitude et tyrannie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-04-27:2157187
2009-04-27T00:09:00+02:00
2009-04-27T00:09:00+02:00
Archives de "Synergies Européennes" - 1997...
<h1 style="text-align: center"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/490011473.jpg" alt="Le%20Renoncement.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1710875" name="media-1710875" /></h1> <p style="text-align: center"> </p> <h1 align="left" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><span style="font-size: x-small;">Archives de "Synergies Européennes" - 1997</span></h1> <h1 align="left" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"></h1> <h1 align="left" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><span style="font-size: large;">Renoncement : aliénation, servitude et tyrannie</span></h1> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-size: large;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>Mai 1995 en France. Les anciens cabinets s'en vont, les nouveaux arrivent : ce sont les mêmes ou presque. Le pouvoir des commanditaires fortunés et les nouveaux riches, politiciens et technocrates, ont fait alliance avec les notables. Ce trust s'appuie sur une idéologie officielle, la « pensée unique », nouvelle désignation de la pensée pieuse des religions monothéistes, et réorganise idéologiquement la société. Le trust a mis la main sur l'Etat et, comme toute mafia, défend ses privilèges et ses richesses ; à l'abri du Pouvoir, le chemin de l'enrichissement est pavé de crapuleries heureusement effacées par les pensées pieuses affichées.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>Un système de castes s'est constitué en France en particulier et en Europe en général grâce à l'introduction de lois obscurantistes, et par l'intermédiaire de colonies de peuplement affluant de toutes parts en raison des facilités d'établissement que le parti des ethnocideurs leur accorde et de la prodigalité avec laquelle les satrapes étatiques accordent la citoyenneté. La naturalisation de ces foules est effectuée alors même qu'elles se regroupent par "ethnos" et servent de point d'ancrage à de nouveaux trafics au détriment des Européens de vieille souche. L'éradication du peuple donne naissance à la plèbe, abrutie ou excitée par la pègre médiatique selon le pogrom du jour. Dans la course au profit, les plus malins, les plus fripons, les mieux organisés sur le plan transnational utilisent les trous noirs des paradis fiscaux et des zones franches juridiques, ainsi que la religion du droit de l'homme, ecclesia d'agitateurs sacerdotaux professionnels.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <h2 style="margin: 0cm 0cm 0pt;">Pensée unique, idéologie officielle</h2> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>L'équité dont se revendiquent les mafias installées emprunte le modèle raciste des trafiquants pieux. La pensée est interdite, remplacée par la croyance unique distillée par la race supérieure des purs et imposée au moyen des ruses de commerçants ou par violence contre les philosophes, "qui ne savent point ce qui est, mais qui savent très bien ce qui n'est pas" (1). Il apparaît qu'on n'a jamais tant craint les gens d'esprit en Europe qu'aujourd'hui. Et tous les conflits doivent être réglés par des magistrats sous contrôle, leur servilité s'obtenant par tous moyens : corruption, sélection partisane, intimidation. Ainsi les cours jugent-elles toujours comme il plaît à la Cour.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>La pensée unique est l'anti-France. Elle s'étale à partir de cercles où règne la bassesse, et la tyrannie théocratique qui en résulte est bien pire que la discipline librement consentie dans le cadre d'un Etat. Le mensonge est permanent : faux chiffres, fausses idées, fausses solutions, et toujours le même catéchisme, la même idéologie : le branchement planétaire qui fait l'impasse sur l'organisation des savoirs, sur la structure de la pensée, sur la lente maturation de l'intelligence. La table rase des esprits est organisée au moyen de la pédagogie ludique substituée à la discipline intellectuelle, l'animation remplaçant l'instruction. Toutes les tyrannies théocratiques n'ont-elles pas pour but de liquider le passé et de le réécrire selon des principes pieux ?</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>Il existe en France une idéologie officielle, c'est-à-dire une doctrine idéologique et une organisation idéologique des hommes qui se renforcent chaque jour. L'idéologie officielle est un système dans lequel tout se tient : rejet du modèle républicain, doctrine de l'Etat minimum, franc fort, politique fiscale et rationnement budgétaire, mauvais fonctionnement de la police, de la justice, de l'école, inégalité d'accès aux services publics, chômage, rétrécissement de la protection sociale... Et aussi la désintégration du système productif, de l'armature territoriale de la ville, le déclin de l'industrie, les difficultés de l'agriculture... Chaque chapitre du livre de Henri GUAINO (2) développe un slogan pieux et en montre le ridicule ou la fausseté.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <h2 style="margin: 0cm 0cm 0pt;">Ridicule et fausseté de la « pensée pieuse »</h2> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>1 - La pensée unique dit : "La politique, c'est toujours la droite contre la gauche". Or, il existe aujourd'hui une classe dirigeante unique, qui verrouille les fonctions administratives, politiques et économiques. Le régime oligarchique est en effet très efficace pour assurer la prospérité durable des diverses factions qui s'entendent au détriment du public au lieu de s'affronter.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>2 - La pensée unique dit : "La France vit au-dessus de ses moyens". D'où la désinflation compétitive. Mais un pays n'est pas une entreprise. Le travail ne saurait disparaître compte tenu de la dynamique permanente des besoins. Les chiffres de la comptabilité nationale sont à appréhender avec un regard critique, comme il fallait interpréter les statistiques du plan dans les anciens pays de l'Est... Le service des rentiers est présenté sous la forme d'une nécessité : ce serait le problème économique fondamental. Mais n'y a-t-il pas 7 millions de personnes confrontées directement aux difficultés de l'emploi ? Le coût du chômage n'atteint-il pas 1100 milliards de francs ? Les actifs entre 35 et 45 ans ne se suicident-ils pas plus que les personnes âgées ? Le produit par tête ne stagne-t-il pas depuis 1990 à un taux de croissance inférieur à 1% par an ? Aucune importance...</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>3 - La pensée unique dit : "La France va bien, elle avance dans la bonne direction". Or, les crapuleries montent en flèche. La guerre des groupuscules, de tous contre tous, fait vivre les anciens habitants dans une insécurité permanente dont ils savent que les mafias en possession d'Etat sont dispensées. Les Européens de vieille souche sont devenus minoritaires en de multiples lieux et massivement déportés par l'avancée de la barbarie. Parallèlement, le quadrillage de la population par l'industrie de la charité l'incite à quitter les petits villages, voués à la mort. Les droits élémentaires fondamentaux, dont celui de choisir son voisin, sont effacés par l'Etat qui force ainsi à l'exode des masses avilies par une propagande haineuse intense.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>Dans l'enseignement, les mouchards-penseurs pullulent et affirment que puisqu'ils racontent partout la vérité vraie aux frais de l'Etat, le niveau monte. Quand à la protection sociale, la rançon dont les classes moyennes doivent s'acquitter chaque mois croît alors que la couverture décroît. La France se transforme en un ramassis de sectes, bandes, mafias. L'assassinat du peuple est vu comme la meilleure façon de jouir tranquillement du pouvoir et de ne plus être dérangé.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>4 - La pensée unique dit : "Les fondamentaux sont bons". Un pays bien géré est en excédent. Mais le monde ne peut pas être en excédent vis-à-vis de lui-même. Lorsque le FMI martèle le catéchisme de l'ajustement structurel, il aliène les peuples au profit des soviets de la finance. La croissance repose sur la dynamique interne des pays qui travaillent pour eux-mêmes. Il est criminel de sacrifier le niveau de vie à la compétitivité extérieure. L'ordre de « réduire les déficits » est une erreur en matière budgétaire. L'épargne résulte de l'investissement, non l'inverse. Le montant et la nature de la dépense déterminent la réussite, en sorte que la première décision utile serait de réduire massivement les impôts pour accroître le revenu disponible. Les mauvais choix de dépenses et la restriction budgétaire coûtent chaque année 1,2 points de croissance et 800.000 chômeurs. En matière de retraites enfin, les têtes plates et les soviets de la finance encouragent la capitalisation. Or, les actifs paient les pensions des anciens si l'investissement intellectuel et matériel dont ils ont bénéficié dans leur jeunesse a été judicieux et rentable.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>5 - La pensée unique dit : "Une bonne monnaie est une monnaie forte". Mais la monnaie forte bloque l'expansion et exprime un fétichisme qui n'est pas sans rappeler l'attitude à l'égard de l'or au temps de Philippe II. Pour nombre d'historiens, dont Pierre VILAR (3), les entrées de métaux précieux en Europe, leurs découvertes, ne sont jamais des variables exogènes aléatoires. A l'origine, il y a toujours une baisse générale des prix exprimés en or ou en argent, qui s'explique par un développement économique, source d'une pénurie de métaux précieux. La croissance crée le besoin monétaire, non l'inverse. Et si une dévaluation du Franc empire le déficit de la balance, il faudrait en toute logique, hausser le Franc...</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <h2 style="margin: 0cm 0cm 0pt;">D’autres politiques sont possibles</h2> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>Les slogans des factions en possession d'Etat se rapprochent de ceux de toute théocratie : il n'y a qu'une vérité révélée, qu'un corpus doctrinal dont elles sont les interprètes autorisés. Il n'y a qu'une politique possible : la France, petit pays, n'a pas de moyens ; l'Etat est à abandonner au profit des internationales, mieux adaptées à une société complexe, en mutation ; l'Euro sera un bon bouclier contre la mondialisation. En réalité, le problème principal tient à la constitution d'Empires financiers conquérants dirigés par un système de soviets, des consistoires multimédias pilotés par des Al Capone pieux, en sorte que la mondialisation est très spécifique : un impérialisme semblable à celui des bolcheviks d'hier et de l'Eglise d'avant-hier.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><strong>Or, d'autres politiques sont possibles. Henri Guaino préfère la politique inspirée du jacobinisme. Il note que le gouvernement des juges s'installe sur la défaillance des dirigeants, et qu'une guerre s'engage entre juges et Etat, mortelle pour la république. L'analyse est à compléter. Pour un lettré d'aujourd'hui, l'Etat ressort plutôt de la dérive confessionnelle. La pénurie intellectuelle règne car le parti dévot, comme il y a deux mille ans, impose l'unité d'obédience religieuse : histoire sainte, dogmes absurdes, pensées pieuses ethnocidaires. La haine des humains qui pensent, l'anathème, bref l'infâme~ ont pris leur envol et l'Etat se met au service du fanatisme méticuleux.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>« Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant-général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville... » (4) furent dénoncés par Voltaire comme n'offrant pas de garantie d'intelligence, de compétence et d'impartialité. Il les appela des "Arlequins anthropophages". Ne revivons-nous pas cette situation ? La séparation des pouvoirs est parfaitement accessoire dans les circonstances présentes. La division du pouvoir en trois branches (exécutif, législatif, judiciaire) n'est plus qu'une commodité purement professionnelle. Elle semble plutôt protéger certaines factions contre d'autres au sein du pouvoir lui-même mais, en aucune façon, ne met la population à l'abri d'une tyrannie des pensées pieuses : les arrêts contre les impies sont toujours rendus par des "cannibales".</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>L'Etat est devenu la marionnette du pouvoir économique. La fusion des deux a créé un super-pouvoir, directoire informel qui n'est ni fixé dans les textes, ni reconnu comme une institution légale. Aussi, la plupart des élites "visibles" ne sont plus qu'un ramassis, une véritable sous-humanité de pantins s'agitant sous la férule de ce super-pouvoir. Félicitons M. Guaino d'avoir préféré la démission à la collaboration avec des associations de malfaiteurs.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>PONOCRATES.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 7pt; font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Times; mso-fareast-language: FR;" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>(1) VOLTAIRE : Progrès de la philosophie. A M. D'Alembert. Lettre du 5 avril l765. Dans : Lettres choisies de Voltaire, Classiques Larousse, 1937, p. 88.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>(2) Henri GUAINO : L'étrange renoncement, A. Michel, 232 p., 98 FF.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;" class="MsoNormal"><strong>(3) Pierre VILAR : Or et monnaie dans l'histoire (1450-1920), Champs-Flammarion, 1974.</strong></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><strong>(4) René POMEAU : Voltaire par lui-même, Le Seuil, coll. Ecrivains de toujours, 1962, p. 151.</strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Strijd tegen verengelsing en amerikanisering
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-03-31:2117969
2009-03-31T00:47:00+02:00
2009-03-31T00:47:00+02:00
Strijd tegen verengelsing en amerikanisering...
<div id="ja-container"> <div id="ja-container2" class="clearfix"> <div id="ja-mainbody-fl" class="clearfix"><!-- BEGIN: CONTENT --> <div id="ja-contentwrap"> <div id="ja-content"> <div id="ja-pathway"></div> <h2 style="text-align: center"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/453813252.jpg" alt="Charles%20Firthweb.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1662438" /></h2> <p style="text-align: center"> </p> <h2 class="contentheading">Strijd tegen verengelsing en amerikanisering</h2> <div class="article-tools"> <div class="article-meta"><span class="createdate"><span style="color: #666666;"><strong>Ex:</strong> <a href="http://www.n-sa.be/"><strong>http://www.n-sa.be/</strong></a></span></span><a href="http://www.hautetfort.com/index.php?option=com_content&view=category&id=71:n-sa&Itemid=127"></a><a href="http://www.hautetfort.com/index.php?view=article&catid=71%3An-sa&id=422%3Astrijd-tegen-verengelsing-en-amerikanisering&tmpl=component&print=1&page=&option=com_content&Itemid=127" onclick="window.open(this.href,'win2','status=no,toolbar=no,scrollbars=yes,titlebar=no,menubar=no,resizable=yes,width=640,height=480,directories=no,location=no'); return false;" title="Afdrukken"></a></div> <div class="buttonheading"><a href="http://www.hautetfort.com/index.php?option=com_mailto&tmpl=component&link=aHR0cDovL24tc2EuYmUvaW5kZXgucGhwP3ZpZXc9YXJ0aWNsZSZpZD00MjIlM0FzdHJpamQtdGVnZW4tdmVyZW5nZWxzaW5nLWVuLWFtZXJpa2FuaXNlcmluZyZvcHRpb249Y29tX2NvbnRlbnQmSXRlbWlkPTEyNw==" onclick="window.open(this.href,'win2','width=400,height=300,menubar=yes,resizable=yes'); return false;" title="E-mail"></a></div> </div> <div class="article-content"> <p><strong><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial;">Culturele en economische amerikanisering: schets van het probleem</span></span></span></strong><span style="font-size: x-small; color: #000000; font-family: Arial;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Met amerikanisering bedoelen wij niet de volledige overname van de Amerikaanse cultuur. Immers, er bestaan hoogwaardige Amerikaanse componisten, schrijvers, schilders,… waar 9 op de 10 Europeanen nog nooit van gehoord hebben. Het gaat met amerikanisering dan ook voornamelijk over de populaire amusementscultuur, de oppervlakkigheid op zowat alle domeinen van het menselijke leven en de goedkope winst- en graaicultuur in de economie en daarbuiten. Politiek is verworden tot individuele spelletjes waarbij men erop uit is goedkoop te scoren, politieke partijen verworden tot eenzelfde grijze eenheid met grotendeels inwisselbare programma’s die elkaar als beheersploegen afwisselen. Managers incasseren topsalarissen, maar voor onderwijs en sociale zekerheid is er steeds te weinig geld. Overal om ons heen zien we amerikanisering toeslaan en oude Europese waarden verbrokkelen. De amerikanisering van ons leefpatroon is in heel Europa doorgedrongen: de glorieuze buitenkant is veel belangrijker geworden dan de kwaliteit van een product. Wie niet onmiddellijk overtuigd is, wordt er via gigantische, schreeuwerige reclamecampagnes wel op gewezen. Schoolvoorbeeld is dat typisch Amerikaanse symbool, de hamburger, met het enorme het verschil tussen de sappige uitstraling en de feitelijke slechte smaak. Druipende sauzen moeten verstoppen dat het vlees werkelijk nergens naar smaakt en dat het slappe vleesbrokje tussen twee sponzige “broodjes” al helemaal niet eetbaar is. Iets dergelijks is vandaag de dag het lot van het merendeel van onze voedingsmiddelen. Ze worden groter en meer glanzend, maar de vroegere smaak is verloren gegaan.</strong></p> <p><strong>Amerikanisering en economische liberalisering zijn onscheidbaar </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Dienstbaarheid en klantvriendelijkheid hebben het afgelegd tegen “efficiency”, snelle omzet en productiviteit. En dat zijn maar twee onnozele aspecten van de amerikanisering die oude Europese waarden heeft kaalgeslagen. De veranderingen door amerikanisering zijn zondermeer drastisch te noemen. De decennialange voortschrijdende neoliberale wijzigingen in de economie zijn een vorm van amerikanisering, het neoliberalisme is Atlantisch, Angelsaksisch van aard en is geënt op de westerse, Amerikaanse manier van leven en economische organisatie. Reusachtige reclameborden met vaak schreeuwerige Engelstalige opschriften moeten ons aanzetten tot meer consumptie. Overal in het land verrijzen megabioscopen, waar je met een minimum aan comfort een maximaal aantal rotfilms uit de VS (of naar Hollywood-recept in Europa geproduceerd) kunt gaan zien. Voor de Europese film en ander audiovisueel amusement is er steeds minder ruimte omdat liberalisering van de markt ervoor zorgt dat de Verenigde Staten hun films, tv-series,… zeer goedkoop op de vrijgemaakte wereldmarkt kunnen dumpen. Wie krijgt eens een Noorse of Sloveense film via tv-kabel op de buis te zien? Niemand! Door het toelaten van steeds meer commerciële zenders in Europa als gevolg van liberalisering, moet de reclameopbrengst verdeeld worden onder steeds meer zenders waardoor ze gedwongen worden de goedkoopste films en tv-series uit te zenden: Amerikaanse brol, waarin nog maar eens de Amerikaanse manier van leven wordt gepropageerd. De kleine bioscopen als toevluchtoorden voor kwaliteitsfilms sluiten hun deuren of hebben het moeilijk om te overleven. De Amerikaanse amusementsindustrie exporteert niet alleen haar producten, maar vooral ook een levenswijze en een doeltreffende publiciteit daarvoor.</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Het politieke debat is er alleen nog maar op uit om te scoren en vervalt van de ene mediarel in het andere persoonlijk primeurtje. In het politieke en journalistieke jargon duiken steeds nieuwe overzeese termen op die het gebrek aan inhoud moeten camoufleren met een schijn van internationale doortastendheid. En dat veranderingsproces in de wereld om ons heen verloopt steeds sneller. Als het om “ouderwetse”, alledaagse goederen of voedingsmiddelen en behulpzame middenstanders gaat, kijken we in nostalgie om naar een halve eeuw geleden, maar de Nederlandse NRC-journalist Maarten Huygen gaf in zijn boek ‘Amerikaanse toestanden’ (Uitgeverij Contact, 2000) al een tienmaal hoger tempo van verandering aan. Nieuwe transatlantische trends breken volgens hem al na vijf jaar door op ons continent!</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Het meest tergende aan deze knieval voor het grootkapitaal is wat er tegenover staat: de afbouw van de sociale zekerheid, waarin de Amerikanen ons evenzeer zijn voorgegaan. De VS waren al decennia het wrange voorbeeld van private rijkdom tegenover publieke armoede, en sinds halverwege de jaren ’70 vonden neoliberale nieuwlichters in Europa het nodig er snel achteraan te hollen. De overheid privatiseerde, stootte af wat zij maar kon en bezuinigde op traditionele openbare taken. De overheid werd meer en meer als een geldverspillende lastpost gezien. De gevolgen zijn de laatste jaren steeds duidelijker geworden: de misdaad woekert en heeft een sterke greep op de economie. Op dat punt staan ons in de eerstkomende jaren nog heel wat "Amerikaanse toestanden" te wachten. Individuele verzekeringen en private bewakingbedrijven die –liefst ommuurde- villaparken bewaken. Hier zijn het onderwijs, sociale zorg en Europese defensie de bekendste kinderen van de rekening. Amerika laat als verlokkend perspectief zien wat ons te wachten staat: minstens veertig miljoen burgers leven daar op de rand van de afgrond omdat ze niet verzekerd zijn tegen ziektekosten en zelfs met hun job nauwelijks of niet de maandelijkse rekeningen en kosten kunnen betalen. Bekend zijn de verhalen hoe in de VS de private rechtspraak is ontaard in een ordinaire jacht op schadevergoeding. Hele takken van de advocatuur zijn in de “sue”-branche gespecialiseerd en dienen exorbitante verzoeken tot schadevergoeding in. En ja, de eerste tekenen daarvan dringen ook in onze rechtszalen door. Alsof de achterstand van het rechtsapparaat nog niet groot genoeg is…</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Er is in Europa vanouds een diep wantrouwen te signaleren bij al wie nadacht over de Amerikaanse invloed op onze cultuur. De Nederlandse schrijver en essayist Menno ter Braak vreesde in zijn ‘Afscheid van domineesland’ reeds vóór de Tweede Wereldoorlog al dat wij door de inwerking van Greta Garbo en de jazzmuziek nooit meer getuige zouden zijn van een echt Europees tafereel als “een arme jongen die op de tram een vioolpartij van Toselli staat te lezen”. En in Frankrijk voorzag de romancier Georges Duhamel in zijn ‘Les jumeaux de Vallangoujard’ een wereld van gelijkgeschakelde mensen: persoonlijkheid en de prioriteit van de geest over het geld zouden definitief verdwijnen.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Het valt niet te ontkennen dat sindsdien een collectieve ineenstorting van waarden heeft plaatsgevonden aan een steeds sneller tempo. Jacques Thibau schreef destijds in zijn werk ‘La France colonisée: “Frankrijk is vandaag de dag een land dat gekoloniseerd wordt. De American way of life drong door tot de diepten van de Franse maatschappij, van haar verbeelding en haar gedachtenwereld”.</strong></p> <p><strong>Wat maakt de kern van amerikanisering uit?</strong></p> <p><strong>* Grofheid en wansmaak</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Toename van grofheid en onbeschoftheid, alomtegenwoordigheid van het management, de opmars van de uiterlijke schijn en de minachting voor geschiedenis en traditie zijn vier onafscheidelijke elementen die deel uitmaken van de geschetste evolutie. De vergroving van onze omgangsvormen wordt misschien het meest opvallend gesymboliseerd door tv-programma’s zoals Who wants to Marry a Millionaire en Rock for Love, sinds kort ook bij ons te zien op de buis. Het onbeschaamd laten samenvallen van seks en geld is hier wel de heel onverbloemde boodschap van de amusementsindustrie, en de Angelsaksische naamgeving verraadt de herkomst. Er verkopen een aantal vrouwen in het openbaar hun attracties aan het grote geld - de definitieve afrekening met de voorheen toch algemeen aangehangen opvatting dat bij een deftige relatie een paar eenvoudige factoren als genegenheid en trouw te pas komen.</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Jongerenzenders zoals MTV en in navolging daarvan het Duitse ViVa of ons “eigenste” JiM-tv menen de grootste dwaasheden te kunnen uitzenden tot populair vermaak. Programma’s als “We like to party” moeten de jeugd ten lande in meestal beschonken toestand eens op tv zichzelf belachelijk laten maken. Goedkope electronische muziek wordt er afgewisseld met Engels geblaat zonder inhoud en multiculturele beeldjes van schaars gekleede dames rond negers met obligate gouden ketting en Amerikaanse cabrio. Europese jongeren die met een baseballpetje omgekeerd op het hoofd zichzelf al springend enkele keren in het kruis tasten moeten als volleerde “white niggers” de vrijheid van de jeugd symboliseren. De amusements- en muziekindustrie pikken er gretig hun graantjes van mee en iedereen is tevreden. </strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Maar het gaat om een verschijnsel dat véél meer verregaand is dan vaak gedacht: het gretig openbaar maken van wat vroeger gerekend werd tot de privésfeer. De tot sensatie opgeklopte confrontaties bij Jerry Springer waren al snel het toppunt van wansmaak. Maar al dat blootleggen van zielenroerselen gaat in de Verenigde Staten nog gepaard met een toenemend christelijk fundamentalisme. Van huichelarij gesproken… Ook de Big Brother-hype (met zijn klonen in bussen of op onbewoonde eilanden) mikt op niets anders dan schaamteloosheid bij deelnemer en kijker.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>In de VS kan je al echte moordenaars op tv bekijken die gedetailleerd vertellen hoe ze hun slachtoffers ombrachten. En in Latijns-Amerika is de eerste live executie op de buis aangekondigd. Bij gebrek aan doodstraf zullen we ons hier op de televisie moeten behelpen met steeds engere medische ingrepen. En de doorbreking van het privé-taboe op slaapkamer en ziekbed gaat vaak weer hand in hand met de verlokkingen van grof geld. Als de winnaar van Big Brother geen glamourbedrag ontvangt, is het programma niet attractief genoeg.</strong></p> <p><strong>* Managers hier, daar en overal</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Tot voor enkele decennia ging het ons in Europa om de kwaliteit van ons leven en de voldoening die we al of niet vonden in ons werk. De hoogte van ons salaris of honorarium was eerder een taboe waar niet over gesproken of geschreven werd. Maar nu zie je aan alle kanten hoe bestuurders zich op ongekende schaal verrijken via extreme salarissen, ontslagvergoedingen opties of bonusregelingen. En we generen ons nu al bijna niet meer, want ons denken is vooral 'pragmatisch' - en dat betekent gewoonlijk dat we de ethiek maar buiten beschouwing laten. Diegenen die het voor het zeggen hebben in onze verzakelijkte non-cultuur zijn uiteraard de managers. Zij zijn het die het continu verhogen van de productiviteit als doel op zich najagen. De managerscultus maakte samen met en via het neoliberalisme haar opgang. Winstmaximalisatie wordt nagestreefd, niet om het product te verbeteren, het bedrijf in stand te houden of de klant te gerieven maar wel om de portefeuille van de aandeelhouders te spekken. Winstgevende bedrijven worden door “concerns” en “holdings” afgestoten omdat het winstpercentage nog te laag ligt volgens wat het management voor ogen had.</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Ook de universiteiten in Vlaanderen en de rest van Europa gaan zich steeds meer als Amerikaanse bedrijven gedragen. Er wordt op het banaalste niveau reclame gemaakt en aan het imago gesleuteld. Bedrijven “sponsoren” wetenschappelijk onderzoek en gaan diverse vormen van associaties aan met de universitaire onderzoekscentra, om zelf te kunnen besparen op onderzoek. Het Angelsaksische Master- en Bachelorsysteem werd ons en de andere EU-landen opgedrongen door liberale waterdragers van de Angelsaksische maatschappijvisie, elders proberen universiteiten door het stof te kruipen voor de managerscultuur en allerlei managers, gedelegeerd bestuurders en andere politici te belonen met eredoctoraten voor zoveel bijgebrachte en vergemakkelijkte globalisering. Het productiviteitsdenken heeft een ware ravage aangericht onder gespecialiseerde studierichtingen die van oudsher maar weinig studenten trokken. Vooral de zogenaamde 'kleine talen' waren het slachtoffer. Inmiddels wordt wel een door generaties geleerden opgebouwd kenniskapitaal vernietigd. Algemene vorming wordt ingeperkt ten voordele van een technische opleiding voor een liefst zo eng mogelijke specialiteit. Dit zet op haar beurt de deur nog verder open voor kneedbaarheid van de Europese jongere tot een gedegenereerde robot, vatbaar voor de Amerikaans-westerse consumptiemaatschappij.</strong></p> <strong> </strong> <p><strong>“Public Relations” en reclame zijn overal belangrijker geworden dan de kwaliteit van de prestaties. Ook de vrije beroepen waaronder vooral notarissen- en advocatenkantoren zijn nu big business waar voluit voor geadverteerd wordt. In 2000 vond de Vereniging van Vlaamse Balies het nodig daar Vlaamse advocaten de toestemming voor te geven. Hoe lang is het geleden dat reclame voor deze beroepsgroepen uit den boze werd geacht? Een zoveelste gevolg van de uitholling van de beroepsorden. Langzaam maar zeker zien we nu ook de tv-reclame voor geneesmiddelen bij ons oprukken die in de Verenigde Staten allang is geaccepteerd, zij het dat ze ook daar omstandig waarschuwen voor alle bijwerkingen omdat de fabrikant anders genadeloze verzoeken tot schadevergoedingen te wachten staat.</strong></p> <p><strong>* Uiterlijke schijn in plaats van inhoud</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>De opmars van de inhoudsloze glamour is eerder al aangehaald. Ook op dit punt sukkelen we langzaam maar zeker achter Amerikaanse zeden aan. Al in de jaren vijftig was de zondagseditie van The New York Times een pakket van anderhalve kilo met hele reeksen bijvoegsels en “glossy magazines” (voor de vrouw, voor de tuin, voor de zuigeling enz…). Die bijvoegselcultuur is hier zoals bekend al jaren terug doorgebroken - zij het niet op zondag - maar sinds kort is bij de meeste kranten en tijdschriften de behoefte opgekomen aan een wekelijks c.q. maandelijks magazine, een met veel kleur en glamour opgedost periodiek dat op een kenmerkende manier gebrek aan inhoud poogt te compenseren met goed ogende fotoreportages. Dat het in feite om niks anders dan verdoken reclamebladen gaat kan niet verstopt worden. Of wat te denken van politieke partijen die inhoudelijk-programmatorisch steeds dichter naar elkaar toegroeien? Naar de gunst van de kiezer wordt enkel nog gehengeld via tijdige naamsverandering en personeelwissel. Het schrijnende verhaal van Bertje Anciaux en zijn voormalig partijpolitiek aanhangsel VU-VVD / VU-ID / ID21 / Spirit / Vl.Pro /…zegt voldoende.</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Dat banken hun kapitaalkracht graag etaleren in de vorm van imposante kantoorgebouwen, is een oud en tot voor kort nog begrijpelijk verschijnsel. Sinds de uitbraak van de wereldwijde financiële crisis, die nota bene startte in de Verenigde Staten, werd duidelijk dat de banken boven hun stand leefden en ongeoorloofde risico’s namen. Alweer als gevolg van liberalisering en de vaandelvlucht vanwege de politiek, naast het wezen van het banksysteem zelf. Rumoer zonder inhoud bedreigt ook zoiets onschuldigs als het tv-journaal en duidingprogramma’s. Waar we jarenlang opgezadeld zaten met politieke benoemingen vanuit links-progressieve hoek bij de “V”RT en de gesel van politieke correctheid over alle redacties heen, komt daar nu nog een toenemende zucht naar show en sensatie bovenop. Het Amerikaanse televisienieuws voorspelt op dit punt niet veel goeds. De bulletins mikken daar allang op show en sensatie. De formule komt neer op “riding the wave of fear”, angst zaaien zodat iedereen aan de beeldbuis gekluisterd wordt. De media spelen in op de saaie grijsheid van de laat-kapitalistische maatschappij door zaken op te kloppen tot waar nog iets zou kunnen beleefd of gevreesd worden. De presentatoren hier beginnen dit lesje al te leren, gezien de zuigende gesprekjes met plaatselijke commentatoren in een rampgebied. De laatste druppel onheil moet en zal worden uitgemolken. Natuurlijk zijn de Amerikaanse verkiezingen geheel toegespitst op persoonlijke plus- en minpunten van de kandidaten. Onderzoeksjournalisten zijn op jacht naar ieder detail uit hun familieleven zoals we recent konden merken met de campagne van Obama, Palin en McCain.</strong></p> <p><strong>* Minachting van geschiedenis, verleden en traditie en volkscultuur</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Kunstenaars en sportlui werden in Europa tot voor enige tijd geprezen omdat ze zonder sterallures optraden maar dat is zo langzamerhand voorbij. Dat heeft dan weer alles te maken met het teloorgaan van ieder gevoel voor historie en traditie. Terwijl het topvoetbal kwalitatief en inhoudelijk steeds minder voorstelt, verworden meer en meer basisspelers tot –overigens slechte- kopieën van de Beckhams en Ronaldo’s. Tegelijkertijd heeft de rage van het cultuurrelativisme twijfel gezaaid aan alles wat vroeger tot het vaste pakket beschaving werd gerekend. Eind de jaren ’80 sloeg Allan Bloom in Amerika voor het eerst alarm voor wat hij "the closing of the American mind" noemde, ook wel culturele ongeletterdheid. De gemiddelde intellectueel in de VS bleek na zijn onderwijscarrière, van basisschool tot en met universiteit, geen enkele notie te hebben opgedaan van wat voorheen culturele bagage heette: grote gebeurtenissen uit de geschiedenis, unieke persoonlijkheden uit religie, kunst of letteren met hun voornaamste prestaties, of doorslaggevende ontwikkelingen in de wetenschappen. De beperkte aandrijkskundige kennis van Amerikanen is overigens al even legendarisch.</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Franse onderzoekers naar scholierenkennis (met uitkomsten als "Hitler? - Connais-pas!") en een dito speurtocht naar het historisch besef onder Nederlandse parlementsleden (resultaat: onnozelheid alom) of onder alle Nederlandse jongeren naar de betekenis van het Paasfeest (beste antwoord: "Iets met Jezus") bewijzen dat het er in Europa allang niet veel beter voorstaat. Maar in Amerika zijn de voornaamste onderdelen van de historische wetenschappen al goeddeels geschrapt uit de universitaire curricula. Daar heeft dan ook jarenlange strijd gewoed om multicultureel onderwijs, niet langer mochten de "Europese" great books centraal staan. Nee, dan liever feministische cultuur, indianenverhalen en vage "interculturele" studies. Zo zie je dan dat onze kranten massaal 'lichter' te worden, want er moeten ook jonge lezers worden gelokt die geen traditionele cultuur meedragen. Daarom rukken de vraaggesprekken op met sterren uit de “life soaps” en worden pagina's gevuld met de Pokemon-rage en/of Harry Potter, de tovenaarsleerling. Een ander aspect hiervan is de commercialisering van feestdagen en de blinde overname in Europa van Amerikaanse fenomenen zoals Halloween. Gaan we straks als Europeanen ook nog Thanksgiving moeten vieren tot glorie van de kleinhandel?</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Ook de kunsten zie je krampachtig pogen de “last” van het verleden af te schudden. Liefst geen gewone schilderijen meer; het wemelt nu van de “installaties”, liefst met neonbuizen en oude stoeltjes (Birza!), zwartwit videokunst, cloaca-mestmachines (Wim Delvoye), performances en snelle vormgeverskunst uit de computer. De directrice van de Documenta Kassel, Catherine David, voelde fijntjes aan dat ze mede voorop moest lopen en verklaarde: "De schilderkunst is in het beste geval academisch en in het slechtste geval reactionair". Want respect en zin voor traditie is iets oudbakken, reactionair en nostalgisch, en kan maar beter verdwijnen. En wat krijgen we in de plaats? Geen futuristische strijdvaardigheid naar een nieuwe maatschappij maar wel zeemzoeterige politieke correctheid van liberaal nihilisme. Scheppend vermogen in kunst wordt miskend, valse cultuurpauzen à la Jan Hoet mogen verklaren dat Kunst niet of moeilijk te definiëren valt, waardoor zoveel mogelijk lucht blazen in niets de plaats van kunst kan innemen. Dat is kortom wat de naaste toekomst op Amerikaanse leest onze cultuur belooft: goed gerunde business die oog heeft voor de blinkende buitenkant, maar die de ware smaak is kwijtgeraakt - oftewel een Big Mac van McDonald's. Zolang Europa verdeeld blijft, zal onze cultuur zwak staan tegenover de dollar en zijn cultuurimperialisme. </strong></p> <p><strong>De links-liberale culturele elite heeft het in de huidige maatschappij steeds gepresteerd om de volkscultuur af te doen als grof en boertig vertier, geen naam of aandacht –laat staan al te veel subsidies- waard. De volkscultuur was en is voor hen slechts iets dat moet geduld worden in de overgang naar de “One World”. Het eerbiedwaardig parochietoneel of het amusement in de volkshuizen, voldeed steeds aan een bepaalde behoefte en werd zo waardevol geacht. En dat is het nog steeds! Met voorbeelden van programma’s als Schipper naast Mathilde, De paradijsvogels, De heren van Zichem en De collega’s die de oude BRT reeds uitzond, gingen in tegen de mentaliteit in de brede links-liberale cultuurwereld dat we met z’n allen de opstap naar het wereldburgerschap en de vaderlandloze universele commerciële cultuur moesten maken. Dat volksamusement is niet altijd even verheffend om te zien, maar dat is nog geen reden om het licht van de zon te ontkennen. Ook de hele Nederlandse cabarettraditie, een fenomeen dat in Vlaanderen niet bestaat, gaat terug op een levendige volkscultuur. Hoe dan ook is in Vlaanderen de volkstraditie nog vitaal, van de gestileerde uitingen ervan (Wannes van de Velde, Walter de Buck, Willem Vermandere, 't Kliekje... ) tot meer volkse vormen die je aantreft bij De Strangers, Urbanus, Gaston Berghmans, Charel Janssens, Bobbejaan Schoepen, het Mechels Miniatuurtheater en het Echt Antwaarps Theater. Dit volksamusement dat soms kon doorvloeien van de parochiezalen en stadstheaters naar de televisieschermen, zijn een sta-in-de-weg geweest voor volledige amerikanisering van het commerciële cultuuraanbod. Zij kunnen dit nog steeds zijn en verdienen daarom alle steun.</strong></p> <p><strong>Verengelsing </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Het probleem van amerikanisering reikt véél dieper dan het zeer zichtbare taalprobleem. Dit neemt niet weg dat het taalaspect van dit probleem evenzeer ruime aandacht verdient. Er zijn de afgelopen decennia steeds meer Engelse woorden in onze taal terechtgekomen, voornamelijk dankzij de hierboven geschetste situaties en evoluties. Bovendien wordt de Engelse taal steeds vaker gebruikt in het bedrijfsleven en in het onderwijs. De Nederlandse taal heeft in de afgelopen eeuwen uit allerlei andere talen woorden overgenomen. Uit het Latijn, het Grieks, het Frans en het Duits bijvoorbeeld. Deze overgenomen woorden worden leenwoorden genoemd. Sinds het einde van de Tweede Wereldoorlog is er sprake van een explosie van het aantal Engelse leenwoorden: met nieuwe producten en gebruiken uit Amerika en Engeland nemen we vaak ook de Engelstalige benamingen ervoor over. En we ondervinden nog meer invloed van de Engelse taal: in steeds meer situaties wordt het Engels als voertaal gebruikt. Het gaat al lang niet meer om de overname van Engelse woorden, maar meer en meer de stelselmatige vervanging van het Nederlands door het Engels.</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Onder verengelsing wordt hier verstaan: de systematische overschakeling op het Engels door niet-Engelstaligen in bepaalde domeinen van taalgebruik, die daardoor Engelstalig worden, zoals in de luchtvaart, de wetenschap, de techniek, het bedrijfsleven en sport. Een variant op dit laatste is het gebruik van Engels als tweede taal in contacten met buitenlanders, zoals in Scandinavische landen, maar ook in nieuwe lidstaten van de liberaal-internationalistisch georiënteerde EU zoals Slovenië. Onder de vele niet-Europese voorbeelden is ook hier dat van Zuid-Afrika te rekenen. Mede debet hieraan is, dat het Engels daar sinds de politieke omwenteling de ambtelijke taal van het onderwijs is geworden, een evolutie ten nadele van het Afrikaans. Doch dit terzijde…</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>De etymologe Nicoline van de Sijs zegt hierover in haar Leenwoordenboek (1996): "Na de Tweede Wereldoorlog werd the American way of life met zijn muziek, film, literatuur een voorbeeld voor de rest van de wereld. Engels werd de voertaal van veel internationale organisaties en van de wetenschappelijke en industriële wereld, Engels is in veel landen een verplicht schoolvak, en Engels wordt in nieuwe technieken zoals de computertechniek gebruikt. Kortom de toenemende verengelsing kan onmogelijk losgezien worden van de status die de Verenigde Staten genieten als supermacht en de liberaal-kapitalistische globalisering.</strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Dat wij, N-SA, niet bepaald gelukkig zijn met deze invloed van het Engels is evident. Indien de huidige evolutie zich zonder drastische maatregelen doorzet, zal de Nederlandse taal op den duur ernstig vervuild worden door de 'Engelse invasie' en zal de roep om het dan maar volledig waar mogelijk te vervangen door Engels luider gaan klinken. De afkeer voor taalvervuiling is niet nieuw: hij bestond al in de zestiende eeuw in de Nederlanden. Zogenoemde taalpuristen verzetten zich toen tegen de invloeden van buitenaf, al ging het hun vooral om talen als het Frans en het Latijn. En het moet gezegd, de klassieke Vlaamse Beweging voert nog steeds vooral strijd tegen de –gelukkig afgenomen- verfransingsdruk vanuit het zuiden maar laat verengelsing nog in belangrijke mate links liggen. In Noord-Nederland doet men bovendien –zo lijkt het althans- nog extra hun best om die verengelsing nog wat te helpen. Weinig andere Europese landen stemmen zich zo sterk af op de Angelsaksische wereld als het trouwe Amerikaanse schoothondje Nederland. </strong></p> <strong> </strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Vooral met nieuwe (computer)-techniek en modeverschijnselen uit Amerika komen Engelse woorden in onze taal terecht. Enkele voorbeelden: e-mail, spam, hacken, gamen, website,… maken het allemaal “cool” voor de “kids”. De mogelijkheid bestaat zich hiertegen verzetten via het opstellen van woordenlijsten met Nederlandse alternatieven voor de Engelse leenwoorden die desnoods verplicht in het onderwijs worden gebracht. Voorbeelden van dergelijke lijsten zijn te vinden op de webstekken van de Stichting Nederlands en die van de Stichting Taalverdediging. Steeds meer mensen zijn ook geneigd om Engelse woorden te gebruiken uit imago-overwegingen. Vooral in het populaire taalgebruik van jongeren en de media is dit goed merkbaar. Enkele voorbeelden: cool, relaxed, chill of de veelvuldige flitsende reclames voor nieuwe “ringtones” op de gsm. De geliberaliseerde media doen vaak actief mee aan deze verengelsing, trendgevoeligheid doet immers de verkoopcijfers stijgen van zowel tijdschriften en kranten als van adverteerders op radio, tv en in tijdschriften. Steeds vaker hebben tv-programma's bijvoorbeeld Engelse titels: Ranking the Stars, Comedy Casino Cup, Regi’s World Marathon, Games & Chat, Wipeout,… Bij de “Vlaamse” Media Maatschappij vonden ze het allemaal nog niet ver genoeg gaan en werd ‘Kanaal 2’ omgedoopt tot ‘2be’.</strong></p> <p><strong>Verengelsing komt er niet enkel omdat economische globalisering de Amerikaanse way of life over de ganse wereld propageert. Het wordt ook versterkt doordat bedrijven zich steeds vaker op een vrijgemaakte internationale markt richten, waardoor communicatie in Engels toeneemt. Dit bleek uit een reportage van het maandblad Taalschrift in 2005. Vanwege de internationalisering en globalisering dringt de Engelse taal ook door in het hoger onderwijs. Er wordt veel gebruikgemaakt van Engelstalig lesmateriaal en er worden bovendien steeds meer Engelstalige opleidingen aangeboden. Met de goedkeuring en doorvoering van het Bologna-akkoord ontstaat een verdere gelijkschakeling van het hoger onderwijs, ondermeer via de invoering van het Angelsaksische master- en bachelor-systeem. Zo laat het Bologna-akkoord ook de mogelijkheid om in het eerste jaar reeds 20% van de lessen in een andere taal te geven, en in de "master"-jaren kan dit zelfs 100% zijn. Deze asociale maatregel (werkt drempelverhogend voor studenten) zorgt er voor dat het Nederlands nog meer in de verdrukking komt als taal in de wetenschappelijke wereld. Voor de meeste Nederlandse universiteiten geldt dat in de masterfase de helft of meer van het onderwijs in het Engels gegeven wordt, zo bleek in 2007 uit een onderzoek van de Commissie Cultureel Verdrag Vlaanderen-Nederland (CVN). De afgelopen jaren staat ook steeds vaker de toegenomen aandacht voor Engels onderwijs op middelbare scholen en basisscholen ter discussie. Zo stelde de Onderwijsraad in juni 2008 voor om in Noord-Nederland zelfs al in de kleuterklas te beginnen met het leren van de Engelse taal. Het voorstel leidde echter tot kritiek van onder andere de Algemene Onderwijsbond. </strong></p> <p><strong>De aandacht van de politieke wereld in zowel Vlaanderen als Noord-Nederland voor dit steeds omvangrijker wordend probleem is beschamend laag, in tegenstelling tot bijvoorbeeld Frankrijk waar reeds decennia een natuurlijke afkeer jegens culturele verengelsing en amerikanisering bestaat en die doorheen de verschillende partijpolitieke families gerespecteerd en verdedigd wordt. In februari 2007 raakte bekend dat in het afgesloten regeerakkoord tussen de partijen CDA, PvdA en ChristenUnie werd vastgelegd “ernaar te streven een wetsvoorstel in te dienen om het Nederlands als officiële taal te omschrijven in de Nederlandse Grondwet om de verengelsing tegen te gaan, de overheidsdiensten te verplichten de taal correct te hanteren en de positie binnen de Europese Unie te verdedigen.” Zeer zwak dus, een loutere intentie tot een wetsvoorstel. Een niemendalletje zondermeer want van de partijpolitieke waterdragers van het grootkapitaal dat de verengelsing omarmt, kan geen identitaire politiek verwacht worden. Organisaties die tegen taalvervuiling strijden, zoals de Stichting Nederlands die zich verzet tegen de overvloedige instroom van Engelse woorden in de Nederlandse taal, worden stiefmoederlijk behandeld. Het officiële Vlaanderen beperkt er zich toe te pleiten voor een actieve taalpolitiek binnen de Nederlandse Taalunie, vooral nog steeds uit angst voor verdere verfransing en spijtig genoeg in veel mindere mate als middel tegen de oprukkende verengelsing.</strong></p> <p><strong>N-SA-voorstellen ter aanpak van amerikanisering en verengelsing </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong>Velen denken of menen dat er tegen deze verengelsing en amerikanisering niets te beginnen valt. Niets is minder waar. Waar een wil is, is een weg. Verengelsing en amerikanisering zijn fenomenen die een asociaal effect hebben en dualisering verhogen, maar staan bovendien voor een agressieve culturele gelijkschakeling. Zich verzetten tegen de amerikanisering en de ermee samenhangende globalisering komt niet neer op het zich terugtrekken in een klein, machteloos Bokrijk-huisje. Integendeel! De strijd tegen amerikanisering en verengelsing kan zoals we eerder zagen niet losgezien worden van de economische antikapitalistische strijd en de wil tot het vestigen van een andere maatschappij dan de huidige Westers geïnspireerde chaos. In dit opzicht moeten onderstaande voorstellen als té beperkt en onvolledig aanzien worden. Nationalisten die zichzelf identitair gezind noemen maar het kapitalisme en haar globalisering geenszins in vraag stellen zijn zondermeer als huichelaars en zeveraars te kwalificeren. Hetzelfde geldt voor diegenen die het probleem wel erkennen maar de schuld telkens weer bij Europa zelf leggen zonder actief voorstellen te lanceren tot het doorbreken van de situatie. Uit gemakkelijkheidsoverwegingen enerzijds en misplaatste sympathie voor een welbepaalde Amerikaanse politieke (rechter)zijde en haar islamhaat anderzijds holt men dan maar Washington verder achterna. Dat Europa schuld draagt voor de amerikanisering van haar continent en de gevolgen daarvan is evident, maar dan moeten we ook durven maatregelen nemen die er tegen in gaan. Dat dit zonder gebods- en verbodsmaatregelen niet kan lukken is een zekerheid. Aan hen die zich andermaal achter de valse liberale “vrijheid” verstoppen hebben we slechts één boodschap: u hebt pech! Zachte heelmeesters maken stinkende wonden.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong> </strong></p> <p><strong>Daarom stellen wij voor:</strong></p> <p><strong>1) Invoering van quota en importrechten op niet-Europese producten van de amusementsindustrie.</strong></p> <p><strong>2) Opbrengsten hiervan volledig samen met andere subsidiëring aan Europese film- en muziekproductie besteden.</strong></p> <p><strong>3) Inperking van het aantal commerciële televisiezenders.</strong></p> <p><strong>4) Quota op radio en tv wat betreft Engelstalige en/of Amerikaanse muziek en film.</strong></p> <p><strong>5) Drastische inperking van het aantal “fast-food” drank- en eetgelegenheden die niet van Europese oorsprong zijn en/of die niet tot de Europese volkscultuur behoren.</strong></p> <p><strong>6) Steun aan de populaire volkscultuur van eigen bodem.</strong></p> <p><strong>7) Invoeren van Nederlandstalig/Vlaams dubben in plaats van ondertiteling.</strong></p> <p><strong>8) Verbod op Engelstalige reclame.</strong></p> <p><strong>9) Verbod op anderstalige bedrijfs- en bestuursraden.</strong></p> <p><strong>10) Uitstap uit het Bologna-akkoord i.v.m. het hoger onderwijs.</strong></p> </div> </div> </div> </div> </div> </div>
Le Sciapode
http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/about.html
Asylum, un documentaire de Catherine Bernstein
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2009-03-15:2096598
2009-03-15T00:33:05+01:00
2009-03-15T00:33:05+01:00
L'information tombe un peu juste, je le reconnais, mais elle...
<p style="text-align: justify;"><strong> L'information tombe un peu juste, je le reconnais, mais elle arrive quand même. Si cela vous intéresse de retourner dans les hôpitaux psychiatriques des années d'après-guerre aux années 70 (hôpitaux de Sarreguemines, Maison Blanche, Villejuif, Fleury-les-Aubrais, Lyon...), il vous faut allumer le poste de télévision ce dimanche 15 mars en fin de soirée, sur la chaîne <a href="http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=973200,day=2,week=12,year=2009.html">Arte</a>, à 23h50 très précise (rediffusion cependant le 22 mars à 4h15...). On diffuse un documentaire de 40 minutes, <em>Asylum</em>, de Catherine Bernstein, réalisé en 2008 à partir d'un montage de films en format amateur (Super-8) tournés à l'origine par le "psychiatre réformateur" (je cite) Georges Daumézon. Le film ne comporte pas de commentaires, bruité seulement par des sons d'ambiance, pas, chuchotements, portes qui grincent... Ces images en noir et blanc pour la majorité dormaient, paraît-il, dans les archives de l'Hôpital Sainte-Anne. La caméra du médecin veut exposer l'aspect des hôpitaux psychiatriques en ces lendemains de guerre. Des psychiatres cinéastes amateurs, il n'y en a pas tant que ça, à mon avis. Avis donc à la population...</strong></p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1578363310.jpg"><img name="media-1637313" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/741024206.jpg" alt="Asylum,photogramme extraite du film de Catherine Bernstein, Asylum, 2008.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1637313" /></a></div> <div style="text-align: center">Deux photogrammes du film de Catherine Bernstein, source <em>Télérama</em> n°3087</div>
kl loth
http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.html
Too much !!!
tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2009-02-04:2032467
2009-02-04T23:16:00+01:00
2009-02-04T23:16:00+01:00
Sur M6 lundi soir, "Coûte que coûte", une émission de "coaching"...
<p style="text-align: justify;">Sur <i>M6</i> lundi soir, "Coûte que coûte", une émission de "coaching" déconseillée à juste titre par <i>Télérama</i>.<br /> J'y ai pourtant risqué un coup d'œil.<br /> But de l'émission : apprendre à des familles à mieux gérer leur budget.<br /> L'une des personnes filmées est une acheteuse compulsive, dépensant en un mois pour environ 1200 euros en vêtements mode, sans grande valeur, mais en nombre excessif. L'attitude de cette personne est effarante d'inconscience, d'infantilisme, comme une caricature de l'aliénation consumériste. Il faut le voir pour le croire… à se demander si l'émission n'est pas bidonnée : réécriture par des scénaristes ? interprétation par une actrice ?<br /> Tout cela fait penser au très pertinent terme allemand : <i>(der)</i> <i>Konsumterror</i>.</p> <p style="text-align: justify;">(Quant au comportement d'achat compulsif, il me semble que les solutions proposées ne le règlent pas en profondeur… Y aura-t-il résurgence sous forme d'un autre symptôme ?)</p>
Frasby
http://certainsjours.hautetfort.com/about.html
Comme un lundi
tag:certainsjours.hautetfort.com,2008-10-13:1855893
2008-10-13T06:26:00+02:00
2008-10-13T06:26:00+02:00
" C'est l'homme tout entier qui est conditionné au comportement productif...
<p><b>" C'est l'homme tout entier qui est conditionné au comportement productif par l'organisation du travail, et hors de l'usine il garde la même peau et la même tête. Dépersonnalisé au travail, il demeurera dépersonnalisé chez lui."</b></p> <p>Christophe DEJOURS : EXTR : "Travail usure mentale"/ Editions Bayard, 1ere ed. 1980, 2000.</p> <p><img src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/00/11134770.2.jpg" id="media-1342396" alt="prison.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1342396" /></p> <p>Christophe DEJOURS est professeur de psychologie au CNAM, psychanalyste et psychiatre et l'un des principaux spécialistes de la psychopathologie et de la psychodynamique du travail. Dans "Travail usure mentale", il se demande comment la souffrance au travail peut modifier le sujet de l'intérieur et quelles défenses psychiques stratégiques l'être humain est obligé de mettre en place parfois à son détriment face à la souffrance au travail. On constatera que le sujet est de plus en plus d'actualité, puisque sont apparues ces dernières années, de nouvelles pathologies liées à la souffrance psychique engendrées par le travail. Cette souffrance de nature mentale commence quand le rapport Homme-Travail est bloqué c'est-à-dire quand la certitude que le niveau atteint d’insatisfaction ne peut plus diminuer. De plus, contre la peur au travail, comme contre l’insatisfaction, des stratégies défensives sont élaborées par les Hommes de sorte que la souffrance n’est pas immédiatement repérable. La souffrance change avec les différents types d’organisation du travail mais ne disparaît jamais pour autant (...)</p> <p>Si le sujet est coupé du réel et de la reconnaissance par autrui, il est renvoyé à la solitude de la folie classique connue sous le nom "d’aliénation mentale". Si le sujet entretient par son travail un rapport avec le réel, mais que son travail n’est pas reconnu par autrui, même si ce travail est dans un rapport de vérité avec le réel, il est là aussi condamné à la solitude aliénante. F. Sigaut désigne cette situation "d’aliénation sociale". Le sujet risque de basculer dans une folie qu’on confondra peut-être avec l’aliénation mentale, pour peu qu’il proteste et essaie de réclamer son dû (paranoïa), ou finisse par perdre confiance en lui (dépression) (...)<br /> La peur n’est pas qu’imaginaire, elle correspond effectivement à l’exercice d’une menace parfois délibérée de la part de l’encadrement, selon des méthodes de management plus ou moins sophistiquées. Le problème posé est celui du consentement à participer à des actes d’injustice contre autrui ou de manipulation occasionnant de la souffrance à autrui, actes que pourtant on réprouve. Mais comment parvient-on à obtenir des gens qu’ils apportent le concours à des actes que cependant ils réprouvent ?<br /> Comment un être humain peut élaborer une stratégie de défense qui vise, pour moins souffrir, à neutraliser, voire à paralyser la pensée de ceux qui travaillent et qui souffrent ? Le processus désigné par Christophe DEJOURS semble fonctionner tel un cercle sans fin où chacun harcèle l’autre et harcèle à son tour dans l’entreprise. Or, il arrive un moment où la chaîne se casse...</p> <p>Sources des notes de lecture : CNAM / <a target="_blank" href="http://lapirogue.free.fr/dejours.htm#4">LIENS UTILES ICI</a> + <a target="_blank" href="http://hirigoyen.free.fr/">ICI</a></p> <p>Photo: Villeurbanne, avenue Roger Salengro: usure d'un bâtiment encore debout mais peinant dans le paysage...</p>
gonfalonniere
http://dominique-le-tourneau.hautetfort.com/about.html
L'absence de verite = misere
tag:dominique-le-tourneau.hautetfort.com,2008-10-04:1818891
2008-10-04T01:43:00+02:00
2008-10-04T01:43:00+02:00
L'absence de vérité est la véritable misère de l'homme. Elle fausse...
<p></p> <p style="text-indent: 1.06cm; margin-bottom: 0cm;"><img src="http://dominique-le-tourneau.hautetfort.com/media/02/02/407084533.jpg" id="media-1301094" alt="Argentine.VillagedePurmamarca.provinceJuluy.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1301094" /><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR">L'absence de vérité est la véritable misère de l'homme. Elle fausse notre agir et nous monte les uns contre les autres parce que nous ne sommes pas en accord avec nous-mêmes, nous sommes étrangers à nous-mêmes, coupés du fond de notre être, de Dieu. Quand la vérité se donne, c'est une libération de ces « aliénations » et donc de ce qui sépare ; une référence commune apparaît, qui ne fait violence à aucune culture, mais conduit chacun à son cœur propre puisque, en fin de compte, chacune est attente de la vérité. Il ne s'agit pas d'une uniformisation des cultures, au contraire : lorsque la vérité se manifeste, l'opposition peut alors devenir complémentarité parce que, ordonnée par rapport à une référence commune, chaque culture peut déployer sa propre fécondité.</span></span></span></p> <p style="text-indent: 1.06cm; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR">Joseph Ratzinger (Benoît XVI),</span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><i>Foi, vérité, tolérance</i></span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR">, Parole et Silence, 2005, p. 68.</span></span></span></p> <p style="text-indent: 0.93cm; margin-bottom: 0cm;" align="justify" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"> </p> <p style="text-indent: 0.95cm; margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p>