Last posts on agriculture2024-03-28T13:07:03+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/agriculture/atom.xmlCreseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlMacron et Bardella prennent position sur les prix planchertag:creseveur.hautetfort.com,2024-02-27:64872442024-02-27T18:36:42+01:002024-02-27T18:36:42+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6514892" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/01/913987255.JPG" alt="Macron et bardella pris au plancher.JPG" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlSALON DE L'AGRICULTUREtag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-24:64865602024-02-24T09:00:00+01:002024-02-24T09:00:00+01:00 C'EST LA F.N.S.E.A. QUI GOUVERNE J'entends ce matin que le président...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">C'EST LA F.N.S.E.A. QUI GOUVERNE</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">J'entends ce matin que le président Macron a prévu de monter sur le ring lors de sa visite au salon de l'agriculture pour débattre avec ... disons ... "les agriculteurs". Il avait prévu d'inviter quelques associations écologistes pour garantir le pluralisme de la vision qu'il veut offrir aux Français de l'action qu'il entend mener en matière agricole. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Mais quand le président de la F.N.S.E.A. lui a dit que si l'association écologiste "Les Soulèvements de la Terre" (les "écoterroristes" de M. Gérald Darmanin) <span style="color: #000000;">participait</span> aux échanges, lui-même boycotterait l'invitation présidentielle. Apprenant cela, Macron a obtempéré à la commination venue de la puissante centrale syndicale. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt; color: #0000ff;"><span style="color: #ff0000;">圓 <span style="text-decoration: underline;">Breaking news</span> : aux dernières nouvelles, la position d'Arnaud Rousseau, le dit président de la dite F.N.S.E.A., s'est radicalisée, peut-être sous la poussée de la "base", au point que le "Grand Débat" à la mode Macron (un de plus, dira-t-on) a été remis à des jours meilleurs. Certains se gaussent de ce président qui, en cette occasion, s'est pris un râteau.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Bon, quoi qu'il en soit, le message de ce petit pas-de-deux mal chorégraphié est clair : "<em>On ne veut pas des écolos, qui sont les ennemis de la vraie agriculture française. On ne veut pas de leur obsession anti-pesticide et de leurs rêves d'espaces ruraux à nouveau peuplés d'authentiques paysans exploitant des surfaces modérées.</em>" </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Les désirs des industriels de l'agro-alimentaire sont des ordres pour le président et pour le gouvernement chargé de mettre en œuvre sa "politique" (si tant est qu'il en a une). Et les derniers remous à la tête de l'Etat (Gabriel Attal, Bruno Le Maire, voir les titres ci-dessous) montrent de quel côté de la balance — Economie contre Ecologie — penchent avec force les faveurs des autorités politiques du pays. Voilà, fermez le ban. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Dans les pages "Economie & entreprise" du journal <span style="text-decoration: underline;">Le Monde</span> daté 22 février 2023, on lit la confirmation de l'inféodation de nos gouvernants aux diktats du lobby agro-industriel. Je trouve d'ailleurs que placer ce titre et cet article dans les pages Economie & entreprise résonne comme un aveu un peu honteux de la façon purement quantitative dont il convient de considérer la question agricole (titre seulement remaquetté pour les besoins de ma mise en page). </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513869" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/4286522583.jpg" alt="2024 02 22 ATTAL ET LA FNSEA.jpg" width="470" height="386" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Alors sachant cela, quelques voix peuvent bien s'élever pieusement (dans les pages débats du même numéro du même journal) contre l'opposition binaire censée résumer le conflit entre les exigences de l'économie et celles de l'écologie. Sans vouloir jouer les rabat-joie, on peut dire que c'est pas gagné, tant l'antagonisme rend les adversaires irréconciliables.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513947" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/568847248.jpg" alt="2024 02 22 ECOLO CONTRE ECONOMIE 2.jpg" width="500" height="413" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">D'autres voix croiront sans doute accomplir un devoir sacré en lançant le vibrant et sempiternel <span style="text-decoration: underline;">plaidoyer</span> pour une désormais mirifique "transition écologique" du mode de production de l'agriculture française. Là encore, je veux pas doucher les enthousiasmes, mais à voir la façon dont évoluent les rapports de forces, on est à peu près fixé sur le résultat des courses. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513948" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/304019905.jpg" alt="2024 02 22 PLAIDOYER ECOLO 2.jpg" width="494" height="504" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">D'ailleurs, le gouvernement, soudé comme jamais autour du premier ministre et du président de la république, fait tout ce qu'il peut pour répondre aux attentes du "monde agricole" (comprenez : "déférer aux ultimatums de la F.N.S.E.A.") avant la tenue du salon de l'agriculture, comme le note un titre du journal <span style="text-decoration: underline;">Le Progrès</span> du 23 février 2023. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513956" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/2215313701.jpg" alt="2024 02 23 ECOLO MOINS 10 MILLIARDS 2.jpg" width="501" height="232" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;"><span style="text-decoration: underline;">Moralité 1</span> : les écologistes savent sur quel mur ils vont se casser le nez. <span style="text-decoration: underline;">Moralité 2</span> : Ils connaissent par cœur la physionomie de l'ennemi à abattre. <span style="text-decoration: underline;">Moralité 3</span> : Le pouvoir de nuisance des industriels de l'agriculture est intact. </span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlAGRICULTURE : PARLONS NET !tag:lantidote.hautetfort.com,2024-02-04:64836332024-02-04T09:00:00+01:002024-02-04T09:00:00+01:00 Le Progrès, 27 janvier 2023. Le petit Attal, le nouvel...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6509815" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/3642664593.jpg" alt="2024 01 27 GABRIEL ATTAL UN CRI.jpg" width="576" height="167" /><br /><br /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Le Progrès, 27 janvier 2023.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Le petit Attal, le nouvel Hermès-Mercure, messager de Zeus-Jupiter, ne se contente pas de lancer à l'agriculture française un "cri d'amour" (de quoi s'esclaffer quand même). Il lance fièrement, debout dans ses chaussures vernies et appuyé sur ses bottes de pailles de Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne) : « <em>On a décidé de mettre l'agriculture au-dessus de tout !</em> ». Et par crainte de n'avoir pas été compris, il réitère péremptoirement : « <span style="font-size: 24pt;"><span style="text-decoration: underline;">Au-dessus de tout !!!!!</span> </span>». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je l'ai dit il y a quelques jours : les seules possibilités des responsables politiques français d'intervenir dans le dossier agricole, c'est 1 - de discourir, pérorer, baratiner ; 2 - d'aller faire une tour à la campagne pour faire semblant de mettre les-deux-pieds-les-deux-mains-dans-la-glèbe ; 3 - de sortir le carnet de chèques. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Maintenant, la vérité, disons souhaitable, sur la question, sort dans <span style="text-decoration: underline;">Le Progrès</span> du 3 février, de la bouche de monsieur David Djaïz, ancien rapporteur général du Conseil National de la Refondation (vous savez, le nouveau C.N.R., de quoi pouffer bruyamment au nez du président Macron) : </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509818" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/2645453171.jpg" alt="2024 02 03 AGRIC. CHANGER.jpg" width="563" height="194" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Et maintenant que le monsieur il a tout dit, place à la vérité de la réalité dans laquelle s'insère la question. Personne n'en parle trop haut, parce que on sait jamais, si l'affaire venait à se savoir dans les rangs des conducteurs de tracteurs.... D'ailleurs, à bien suivre les informations, on a bien du mal à dénicher, en dernière page des journaux, dans une petite "brève" de bas de page, une discrète allusion à cette vérité vraie de la réalité réelle (celle contre laquelle on se cogne). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Disons pour faire vite que personne ne se risque à être le publiciste de cette idée démoralisante : s'agissant d'agriculture, <span style="text-decoration: underline;">la France est complètement ligotée</span>. En signant toutes sortes de traités touchant la bienheureuse Politique Agricole Commune, la France a elle-même fourni les moyens qui servent en ce moment même à détruire ce que certains persistent à appeler "Agriculture Paysanne", c'est-à-dire à exterminer socialement tous ces propriétaires, métayers ou fermiers dont l'aire n'atteint pas une certaine "maille" (comme disent les pêcheurs). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Fini, on vous dit ! Dépassé ! Archéologique, le modèle de la petite exploitation ! Macron peut parler, Attal peut pérorer, Fesneau peut dégoiser ses gognandises et Béchu venir à la rescousse de tout ce petit monde : <span style="text-decoration: underline;">ils mentent !</span> Ils mentent ! Ils mentent ! Malgré toutes les paroles de miel qu'ils peuvent adresser à l'agriculture — la seule Dame de leurs pensées, à en croire ces preux chevaliers —, ils savent pertinemment qu'ils ne peuvent rien changer à la façon dont celle-ci sera régie au niveau européen. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Et plus grave : non seulement ils ne peuvent pas, mais en plus, ils ne veulent surtout pas. Parce que, dans leur tête, c'est la photo de l'agriculture mécanisée qui est imprimée depuis leur passage dans les grandes écoles. Ils sont pleinement en phase avec le grand projet pour l'agriculture européenne, qui est entre les mains de gens assez puissants pour imposer un autre modèle. Et ce modèle, quel est-il ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">La réponse est d'une monstrueuse simplicité : faire de la terre du vieux continent une énorme machine, une entreprise industrielle assez forte et concentrée pour cracher dans le même mouvement une masse de produits d'exportation, et du cash dans la poche des entrepreneurs et des "investisseurs" (c'est un raccourci). Les mots d'ordre à mettre en œuvre dans ce schéma sont : concentration des moyens de production, mécanisation totale, recours massif à l'agrochimie et aux produits phytosanitaires, réduction drastique des effectifs jugés surnuméraires. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Je ne vais pas refaire un chapitre sur le rôle et la place de la puissante F.N.S.E.A. dans le processus en cours, mais il va de soi que toutes ses pièces majeures (je veux dire : les dirigeants qu'on ne voit jamais) se meuvent très à l'aise sur cet échiquier européen. Son action s'insère à merveille dans le projet à long terme de l'Europe agricole. Comme un immangeable poisson dans une eau carrément imbuvable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Note : je rappelle une autre vérité vraie touchant la réalité réelle, c'est que les "subventions P.A.C." sont distribuées au prorata des surfaces cultivées. Sachant cela, devinez dans quel genre de poches tombe la plus grosse partie des dites subventions.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLa Ferme des Bertrandtag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-02:64834392024-02-02T18:49:00+01:002024-02-02T18:49:00+01:00 Ce documentaire agricole retrace les grandes évolutions d'une...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ce documentaire agricole retrace les grandes évolutions d'une exploitation familiale (bovine), en Haute-Savoie (commune de Mieussy), de 1972 à 2022. Les images ont été tournées en 1972 (en noir et blanc), en 1997 (en couleurs, "granuleuses", de format carré) et en 2022 (de très bonne qualité). L'auteur est un documentariste connu, Gilles Perret, engagé à gauche. On lui doit notamment <em>Les Jours heureux</em> et <em><a title="La Sociale" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2016/12/21/la-sociale-5889922.html" target="_blank" rel="noopener">La Sociale</a></em>. Ici (peut-être parce qu'il est originaire du coin), le propos militant a tendance à s'effacer derrière la volonté de rendre hommage à une lignée de travailleurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Les images datant de 1972 sont les moins nombreuses. On y voit un trio de frères, jeunes, vigoureux, qui ont repris l'exploitation familiale après des trajectoires diverses, l'un des trois étant, dans un premier temps, parti chercher son bonheur à la ville. Deux d'entre eux ont effectué leur service militaire en Algérie. Au début des années 1970, l'exploitation n'est quasiment pas mécanisée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Vingt-cinq ans plus tard, en 1997, les trois frères sont toujours à l’œuvre... et toujours célibataires. Du coup, c'est l'un de leurs neveux, Patrick, qui les a rejoints. <em>(Il est sans doute le fils de l'une de leurs sœurs.)</em> Lui est marié (à Hélène, co-exploitante) et a trois enfants, deux filles et un garçon, que l'on fait témoigner. Les tracteurs et autres machines agricoles sont devenus très présents. Le travail semble moins pénible qu'autrefois.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> En 2022, deux des trois oncles sont décédés... tout comme Patrick (à 50 ans). Sa veuve est sur le point de prendre sa retraite, laissant son fils Marc et l'un de ses gendres mener leur barque. L'exploitation va se doter d'une salle de traite automatique. La nouvelle génération est encore plus branchée machines que la précédente (au point de limiter le plus possible le travail strictement manuel)... et elle est plus présente auprès des membres de sa famille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai trouvé cela passionnant et beau. Cela dure 1h25 et l'on est pris par la diversité des thèmes abordés et l'habileté du montage, qui alterne les séquences issues de périodes différentes, plutôt que de proposer un suivi strictement chronologique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je recommande vivement.</span></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlAgriculture : Gabriel Attal tire à côté de la cible une fois sur deuxtag:lanvert.hautetfort.com,2024-02-01:64832692024-02-01T20:30:00+01:002024-02-01T20:30:00+01:00 Publié par FNJE le 1 février 2024 Le Premier ministre s’est de nouveau...
<p>Publié par FNJE le 1 février 2024</p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Le Premier ministre s’est de nouveau exprimé aujourd’hui sur les questions agricoles. La présence de Bruno Le Maire traduit un début de prise de conscience de la logique industrielle du modèle d’agriculture défendu par la <span class="caps">FNSEA</span>. Celle de Christophe Béchu pourrait suggérer la reconnaissance du rôle clé de l’agriculture dans la lutte contre le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Une reconnaissance malheureusement balayée par la volonté de complaire à la <span class="caps">FNSEA</span>. Symboliquement, le mot « biodiversité » n’est toujours pas prononcé, pas même par le ministre de l’écologie. Analyse de ces quelques pas en avant et gros pas en arrière, et de l’éléphant absent. <em> </em><em> </em></p><p style="text-align: justify;"><strong>Quelques mesures qui visent juste… </strong></p><p style="text-align: justify;">Quelques-unes des mesures annoncées par le Gouvernement vont permettre de traiter des vrais sujets : </p><ul><li style="text-align: justify;">Appliquer la loi Egalim, notamment pour que l’Etat et les collectivités territoriales proposent du bio et du local dans les cantines : un vrai sujet à la fois pour la santé des Français·es et pour créer des débouchés pour le bio ; </li><li style="text-align: justify;">Veiller à ce que la grande distribution n’impose pas des prix impossibles, pour que les agriculteurs et agricultrices puissent vivre de leur métier ; </li><li style="text-align: justify;">Refuser le traité Mercosu<strong>r</strong> : c’est indispensable. Il faut même aller au-delà et bloquer tous les accords de libre-échange, nocifs pour notre agriculture et la santé des Français·es ; </li><li style="text-align: justify;">Instaurer plus de transparence sur l’origine des produits : c’est un enjeu aussi pour les consommateurs ; </li><li style="text-align: justify;">Appliquer des clauses miroirs pour ne pas importer des aliments traités avec des pesticides interdits en Europe.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>… et beaucoup qui tirent à côté </strong></p><p style="text-align: justify;">De nombreuses mesures sont des erreurs, sacrifiant l‘environnement à la démagogie et ne permettant pas de régler les réelles causes de la crise agricole : </p><ul style="text-align: justify;"><li>Aucun pesticide ne pourra être interdit en France si ils ne sont pas interdits au niveau européen : le premier ministre n’a semble-t’il pas pris le temps de se faire conseiller correctement sur le sujet. Les autorisations de mise sur le marché concernent au plan européen les substances, et au plan national les préparations. Il n’est pas anormal de voir des substances autorisées et de refuser l’homologation dans certains pays de préparations à base de ces substances ou d’en règlementer l’usage. C’est comme regretter que le Cognac soit interdit aux mineurs en France alors que l’alcool n’est pas interdit par l’Europe.</li><li>Les dérogations aux règles protégeant les prairies et zones humides et instaurant des « jachères<strong> » </strong>par exemple vont avoir un effet très négatif sur la biodiversité, sans changer grand-chose aux revenus des agriculteurs et agricultrices. Il faut garder en tête le but de ces normes : <ul><li>« Jachères » : en réalité « surfaces d’intérêt écologique », sont des terres, mais aussi des haies ou des arbres nécessaires à la biodiversité et aux pollinisateurs = moins de pesticides = économies pour les agriculteurs et gain pour la santé de tous ! </li><li>Préservation des prairies et des zones humides = préservation de la biodiversité + stockage du carbone et de l’eau = atténuation du dérèglement climatique et des effets des sécheresses l’été qui frappent de plein fouet les agriculteurs ! Les prairies dans lesquelles les bêtes pâturent participent au bien-être animal et à des productions de qualité à l’inverse des fermes usines industrielles. Alors que les éleveurs sont parmi les agriculteurs les plus en difficulté, déroger à la protection des prairies ou des zones humides est totalement contreproductif ; </li></ul></li><li>Mise à l’arrêt du plan Écophyto<strong> :</strong> c’est un scandale sanitaire, une régression grave pour la santé des citoyen·nes. Gabriel Attal semble oublier que si on essaye de faire baisser l’utilisation des produits phytosanitaires, c’est parce qu’ils sont cancérogènes (y compris et surtout pour les agriculteur.ices) et une des causes majeures de l’effondrement des populations d’insectes et d’oiseaux. </li><li><strong>U</strong>n discours sur les normes environnementales, à côté de la plaque car elles ne sont pas à l’origine des difficultés de la profession. </li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>La réforme de la <span class="caps">PAC</span>, grande absente des annonces </strong></p><p style="text-align: justify;">Nous regrettons que, malgré la multiplication des annonces, Gabriel Attal garde le silence sur la mesure la plus nécessaire pour s’attaquer à la racine du problème : une vraie réforme de la <span class="caps">PAC</span> (et du plan de déclinaison français qui peut être revu dès demain), pour encourager une transition vers une autre agriculture, permettant aux agriculteurs et agricultrices de vivre de leur métier et de produire une alimentation saine, consommée localement. Plutôt que le système actuel qui encourage à produire à n’importe quel prix, y compris en détruisant la biodiversité et la santé des agriculteurs et agricultrices et des consommateurs et consommatrices, pour continuer d’exporter. </p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://fne.asso.fr/system/files/styles/4_3_medium/private/images/randy-fath-dDc0vuVH_LU-unsplash%281%29.jpg.webp?itok=QO1o0CAK" alt="randy-fath-dDc0vuVH_LU-unsplash%281%29.jpg.webp?itok=QO1o0CAK" width="661" height="496" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLE PLUS GRAND PLAN SOCIAL ...tag:lantidote.hautetfort.com,2024-01-26:64820212024-01-26T09:04:00+01:002024-01-26T09:04:00+01:00 ... L'AGRICULTURE. « Ce qui se passe en ce moment avec...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">... L'AGRICULTURE.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;"><em>« </em><em>Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture en France, c’est un énorme plan social, le plus gros plan social à l’œuvre à l’heure actuelle, mais c’est un plan social secret.</em><em> » </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Michel Houellebecq, <span style="text-decoration: underline;">Sérotonine</span>, Flammarion, 2019. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà pour les données de base du problème : un vulgaire plan social comme tous les autres plans sociaux, avec cette différence que, jamais annoncé officiellement par quelque responsable que ce soit (politique, syndical et que sais-je ?), il se sera étalé sur des dizaines d'années. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Soit dit par parenthèse, on peut quand même s'étonner que pendant que la France se désindustrialisait massivement en vendant ses principaux moyens à la Chine (et à quelques autres pays misérables à l'époque : salaires tendant vers zéro, profits tendant vers l'infini, sans compter les "transferts de technologies"), elle entreprenait de faire entrer toute son agriculture dans une ère modernissime et archi-industrielle. Les responsables de ce choix envisageaient sans peur l'extermination sociale de toute une classe d'individus jugés passéistes et rétrogrades pour un péché mortel que j'appellerai : « les pieds dans la glèbe ». Et pourquoi pas des "paysans aux mains soignées, propres et manucurées", devait-on se dire en haut lieu?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Partant de là, on peut déjà parler d'un plan massif de licenciement dans les entreprises agricoles, fermes familiales, petites exploitations et petits paysans. Compression drastique de personnel. Il n'a jamais été question d'autre chose que de faire de la production de l'alimentation humaine une entreprise industrielle compétitive sur le marché mondial. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pour cela, un marxiste pointerait un processus de concentration des moyens de production. En clair et en français : calquer l'entreprise agricole française sur son modèle américain, qui est fait de gigantisme entrepreneurial, d'appel massif aux investisseurs gourmands (banques, fonds de pensions, etc.), de mécanisation à outrance et d'usage abondant des ressources procurées par l'industrie agrochimique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Toute autre considération lancée par Macron, Fesneau, voire Darmanin, et même Arnaud Rousseau en direction des agriculteurs en colère peut être qualifiée de pipeau, fumée, mensonge, fadaise, calembredaine, faribole et foutaise. Arnaud Rousseau ? Mais si, vous savez bien, c'est lui qui a succédé à Christiane Lambert à la tête de la F.N.S.E.A. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">F.N.S.E.A. ? Quèzaco ? C'est un « syndicat » qui regroupe les agriculteurs, paraît-il. C'est même LE syndicat (c'est pas vrai, mais que pèsent les "Jeunes Agriculteurs", la "Confédération Paysanne" et autres ?). Officiellement, il se charge de défendre les intérêts des dits agriculteurs, et de tous les agriculteurs, petits ou grands. En réalité, le projet des gros pontes de la F.N.S.E.A. (ceux qui tiennent fermement la vérité du pouvoir dans le syndicat) est de faire de l'agriculture française dans son ensemble une entreprise industrielle performante. Ah ? Tiens donc !!! J'ai déjà entendu ça quelque part (voir plus haut). Pourquoi voudriez-vous que la F.N.S.E.A. échappe à la logique du capitalisme le plus débridé ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">J'entends justement à l'instant à l'antenne de France Culture (26 janvier 2024 à 7h. 08-09) une agricultrice dénoncer l'action pernicieuse du syndicat, qui, selon elle, « <em>fait semblant de défendre les paysans </em>». Ben oui, on a compris ; la F.N.S.E.A. n'aura atteint son but que lorsque toute l'agriculture française ressemblera à une énorme et immense machine à produire de la bouffe. La terre comme une usine, quoi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ainsi s'accomplira le vœu d'Edgar Pisani, autrefois ministre de l'agriculture qui était rentré de sa visite aux U.S.A. ébloui et fasciné par la façon dont les Américains traitaient la terre, et qui avait mis en œuvre une grande politique de remembrement (cf. "concentration"), de destruction de centaines de kilomètres de haies, d'investissement-endettement (avec la complicité du Crédit Agricole), de machinisme, de productivisme. Dans une telle vision du monde, on est prié de considérer la terre, y compris agricole, comme un énorme et quasi inépuisable gisement de richesses sonnantes et trébuchantes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Cela n'a aucun rapport, évidemment, mais je pense à la relation du Hamas avec le peuple palestinien : le groupe terrorisant brandit le chiffre de 25.000 morts dans la bande de Gaza. Mais ce bilan faisait exactement partie du plan des chefs du Hamas quand ils ont lancé leur pogrom sur les kibboutzim aux abords du territoire, puisqu'ils peuvent à présent se présenter comme des victimes du bourreau israélien. Pour atteindre l'objectif (détruire Israël), tous les moyens sont bons, y compris le meurtre par ennemi interposé d'un quota jugé satisfaisant de morts civils, enfants, femmes et vieillards offerts en sacrifice à la "cause" soi-disant palestinienne. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Eh bien pour les paysans français, c'est la même chose, la mort en moins (quoique) : 2.500.000 en 1955, 496.000 en 2020. Qu'est-ce que s'est-il passé ? L'évolution est inexorable, la concentration est en marche, la petite exploitation est appelée à se fondre et à être mangée par une entreprise plus grosse qu'elle et par ses machines. Pour la F.N.S.E.A., cette fonte des effectifs (appelons ça des licenciements massifs) fait précisément partie</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> du plan d'ensemble. Pour atteindre l'objectif, tous les moyens son bons. On peut appeler ça un processus historique. On peut aussi appeler ça une extermination sociale d'une classe.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Inscrivez cela dans le grand tableau européen fait de tracasseries diverses, de contrôles tatillons, de normes pesantes et de "rationalisation" des productions agricoles, et vous aurez une petite idée des raisons de la colère qui a jeté les tracteurs en travers de nos autoroutes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Maintenant demandez-vous, face à l'inéluctable, ce que peuvent faire les responsables politiques français. C'est facile à deviner : pérorer, gesticuler, aller faire un tour à la campagne et sortir le carnet de chèque. Quant à agir sur les causes et à arrêter le processus, c'est tintin, fantoche, marionnettes et compagnie. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6507335" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/02/749352481.jpg" alt="france,politique,société,agriculture,f.n.s.e.a.,edgar pisani,agriculteurs,michel houellebecq,houllebecq sérotonine,plan massif de licenciements,emmanuel macron,marc fesneau,gérald darmanin,arnaud rousseau,christiane lambert,france culture,crédit agricole,hamas,palestiniens,israël,kibboutz,europe" width="490" height="623" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">Là, on est bien sûr dans la <span style="text-decoration: underline;">Rubrique-à-Brac</span> de Marcel Gotlib (Intégrale Dargaud, 2002, RàB taume 3, p.261, "Deux poids, deux mesures").</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
Avignonhttp://avignon.hautetfort.com/about.htmlJóusè Meissonniertag:avignon.hautetfort.com,2023-10-02:64639662023-10-02T00:00:00+02:002023-10-02T00:00:00+02:00 Joseph Meissonnier Joseph MEISSONNIER )° Avignon 1864 - †...
<p>Joseph Meissonnier</p><p style="text-align: center;"><a href="http://avignon.hautetfort.com/media/01/01/3893666534.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img src="http://avignon.hautetfort.com/media/01/01/352742087.jpg" alt="352742087.jpg" /></a></p><table style="border-collapse: collapse; width: 80%; margin-left: auto; margin-right: auto;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="width: 100; text-align: center;"><strong>Joseph MEISSONNIER</strong><br />)° Avignon 1864 - † Villeneuve-les-Avignon 1943<br />Élève de Pierre Grivolas, Eugène Dufour et Paul Saïn, il fit partie du "Groupe des Treize" où il se lia d'amitié avec Joseph Hurard.</td></tr></tbody></table>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlAgrivoltaïsme : plus de 200 organisations disent non !tag:lanvert.hautetfort.com,2023-09-27:64633392023-09-27T22:54:00+02:002023-09-27T22:54:00+02:00 Peu disert sur l’agriculture lors de la présentation de la...
<div class="resume" style="text-align: justify;"> </div><div style="clear: both; text-align: justify;"><p style="margin-bottom: 0cm;"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="https://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/diaporama_home/images/Sans%20titre-1.png" alt="Sans%20titre-1.png" width="245" height="183" />Peu disert sur l’agriculture lors de la présentation de la planification écologique, le Président E. Macron a fait le choix de mauvaises pistes pour le monde agricole. Pour le Président, il faut « travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir, par l’écologie, une réponse à la baisse des rendements : par l’agrivoltaïsme, la biomasse, les carburants durables ».</p></div><p style="text-align: justify;">Pour la Confédération paysanne, cette réponse va conduire les paysan·nes à devenir des énergéticiens, faute de revenus issus de leur production agricole et alimentaire. Encore une fois, il n'est pas questionderéguler les marchés pour protéger et garantir le revenu des paysan·nes.</p><p style="text-align: justify;">La trajectoire énoncée par le Président est de surcroît parfaitement incompatible avec la souveraineté alimentaire puisque, de fait, les productions alimentaire et énergétique seront en concurrence. Aucune leçon n'aurait alors été tirée de l'escroquerie des « agro-carburants » pour la majorité des producteur·trices et la sécurité alimentaire des populations.</p><p style="text-align: justify;">Nous ne sommes pas les seuls à faire cette analyse puisque 219 organisations paysannes et citoyennes, dont 3 syndicats (SNE-FSU, SNETAP-FSU et le SNUPFEN-Solidaires), ont uni leurs forces poursigner la tribune « Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau ! » qui vient de paraître.<a title="" href="imap://confederationpaysanne%40confederationpaysanne%2Efr@mail.globenet.org:993/fetch%3EUID%3E.Sent%3E927#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a></p><p style="text-align: justify;">Les enjeux agricoles, alimentaires, sociaux et climatiques ont besoin de solutions qui ne soient pas des miroirs aux alouettes.</p><hr align="left" size="1" width="33%" /><p style="text-align: justify;"><a title="" href="imap://confederationpaysanne%40confederationpaysanne%2Efr@mail.globenet.org:993/fetch%3EUID%3E.Sent%3E927#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> <a href="https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260923/photovoltaique-sur-des-terres-naturelles-agricoles-ou-forestieres-nous-ne-tomberons-pa">https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260923/photovoltaique-sur-des-terres-naturelles-agricoles-ou-forestieres-nous-ne-tomberons-pa</a></p><p style="text-align: justify;">SNUPFEN-Solidaires national. Syndicat National Unifié des Personnels des Forêts et de l'Espace Naturel (SNUPFEN), un syndicat de l'Office National des Forêts (<span class="info-bulle-lien">ONF<span class="marron">*</span></span>).<br />SNE FSU- Syndicat National de l'Environnement FSU.<br />SNETAP-FSU : Syndicat National de l'Enseignement Technique Agricole Public.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://img.lamontagne.fr/OLpgZNnDG7YKiUiv_g4jI3Y1VTdjZ_axiF17CeIdKVQ/fit/657/438/sm/0/bG9jYWw6Ly8vMDAvMDAvMDUvOTcvODIvMjAwMDAwNTk3ODI5MA.jpg" alt="bG9jYWw6Ly8vMDAvMDAvMDUvOTcvODIvMjAwMDAwNTk3ODI5MA.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa dédollarisation des céréales : le commerce intra-BRICS+ en monnaies nationalestag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-23:64627272023-09-23T20:48:28+02:002023-09-23T20:48:28+02:00 La dédollarisation des céréales : le commerce intra-BRICS+ en...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6477093" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2311301883.jpg" alt="Dollar1681001831-1cropped1.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>La dédollarisation des céréales : le commerce intra-BRICS+ en monnaies nationales</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Par Alfredo Jalife Rahme</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><span style="color: #999999;"><strong>Source: </strong></span><span style="color: #999999;"><strong><a style="color: #999999;" href="https://noticiasholisticas.com.ar/desdolarizacion-de-los-granos-comercio-intra-brics-en-monedas-nacionales-por-alfredo-jalife-rahme/">https://noticiasholisticas.com.ar/desdolarizacion-de-los-granos-comercio-intra-brics-en-monedas-nacionales-por-alfredo-jalife-rahme/</a></strong></span></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il y a presque 11 ans, j'ai mis en garde contre "l'avènement de l'<em>agridollar</em> (dollar soutenu par l'agriculture et l'alimentation)" qui mettrait la Chine dans une situation géopolitique désavantageuse en raison de ses importations vu la difficulté pour nourrir la plus grande population de la planète et de la disparition du pétrodollar (<a style="color: #999999;" href="https://bit.ly/4808i2a">https://bit.ly/4808i2a</a> ) et (<a style="color: #999999;" href="https://bit.ly/44GORIE">https://bit.ly/44GORIE</a> )".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Deux conséquences notables de la guerre en Ukraine et de sa multidimensionnalité sont la double crise énergétique et alimentaire. Onze ans après l'avertissement sinistre de <em>Zero Hedge, </em>un "effet alimentaire BRICS" s'est produit lorsque "le Brésil a supplanté les États-Unis en tant que roi des exportations de maïs", selon le portail mondialiste <em>Bloomberg</em> (<a style="color: #999999;" href="https://bloom.bg/3R3pTQK">https://bloom.bg/3R3pTQK</a> ). <em>Zero Hedge</em> lui-même admet, 11 ans plus tard, qu'"un nouvel ordre multipolaire est en train d'émerger avec les BRICS et le Groupe de Shanghai (SCO)" qui "offrent de larges alternatives à l'Occident hégémonique collectif (<a style="color: #999999;" href="https://bit.ly/3Rak3gC">https://bit.ly/3Rak3gC</a> )".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>C'est l'hypothèse de votre serviteur depuis 13 ans notamment dans son livre <em>El hibrido mundo multipolar - Un enfoque multidimensional</em> (= <em>The Hybrid Multipolar World : A Multidimensional Approach)</em> (<a style="color: #999999;" href="https://bit.ly/3LdnmQi">https://bit.ly/3LdnmQi</a> ).</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6477094" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2655364455.jpg" alt="el-hibrido-mundo-multipolar-un-enfoque-multidimensional.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le ministère américain de l'agriculture (USDA) montre que le règne incontesté de Washington sur le maïs, qui a duré cinq décennies, a pris fin avec la récolte de 2023, lorsque ses exportations mondiales ont atteint 23 %, bien en deçà des 32 % du Brésil. Au cours de la dernière décennie, le Brésil et d'autres membres des BRICS+ avaient déjà supplanté les États-Unis, qui avaient perdu leur suprématie en matière de production et d'exportation de blé et de soja.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les statistiques varient en ce qui concerne les exportations et la production. Dans le classement des cinq premiers producteurs (sic) de blé, trois appartiennent au CIR, soit, dans l'ordre : Chine (1), Inde (2) et Russie (3), avant les États-Unis (4). Dans la production mondiale de soja, dans le classement des cinq premiers, quatre appartiennent aux BRICS+ : le Brésil (1), l'Argentine (3), la Chine (4) et l'Inde (5), avant les États-Unis (2).</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La perte de la première place pour les exportations de maïs n'est pas anodine, alors que sa valeur aux Etats-Unis était de 91,73 milliards de dollars, celle du soja de 61,15 milliards et celle du blé de 14,6 milliards en 2022.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Selon Stephen Nicholson, stratège mondial des céréales à la banque agricole Rabobank, chaque année "le Brésil est susceptible de prendre une plus grande part du marché mondial" et l'une des principales raisons est le "réalignement du commerce agricole de la Chine avec le Brésil et loin des États-Unis" lorsque les décideurs politiques à Washington "ont frénétiquement militarisé le dollar et le commerce contre Pékin (<a style="color: #999999;" href="https://reut.rs/485kqia">https://reut.rs/485kqia</a> )". Il applique ici la métaphore de la "lente ébullition de la grenouille" lorsque les États-Unis ont perdu la suprématie qu'ils exerçaient sur le maïs depuis 40 ans.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Michael Hirtzer et Dominic Carey de Bloomberg citent "un certain nombre de facteurs expliquant la fin du règne des États-Unis": "les coûts élevés et la rareté des terres agricoles ouvertes, les effets continus de la guerre commerciale avec la Chine et un dollar fort". Ils ajoutent que "le déclin continu et la perte de la concurrence américaine sont un coup dur pour un pays qui a toujours utilisé l'alimentation comme une force géopolitique". Ils omettent de mentionner que le Brésil a la chance climatique d'avoir une double récolte annuelle.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Plus important encore, la faiblesse du real (la monnaie brésilienne) par rapport au dollar est exploitée par la Chine (<a style="color: #999999;" href="https://bloom.bg/3Lc7Jsf">https://bloom.bg/3Lc7Jsf</a> ). Karl Plume de Reuters affirme que "le Brésil est en train de gagner le jeu des exportations de maïs".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La complémentarité entre la Chine et le Brésil devient plus substantielle lorsque Brasilia interagit de manière intensive avec les investissements en infrastructure et en technologie de Pékin. Ainsi, les exportateurs chinois utilisent des swaps (<a style="color: #999999;" href="https://bit.ly/44A7oq8">https://bit.ly/44A7oq8</a> ), par le biais de leurs monnaies nationales respectives, en contournant le dollar dans leur commerce bilatéral annuel de 150 milliards de dollars (<a style="color: #999999;" href="https://bit.ly/486l9Qv">https://bit.ly/486l9Qv</a> ). Le commerce intra-BRICS+ devient "circulaire", car ils achètent et vendent avec leurs monnaies nationales respectives en contournant l'hégémonie du dollar.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><a style="color: #999999;" href="http://alfredojalife.com">http://alfredojalife.com</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Facebook : AlfredoJalife</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Vk : alfredojalifeoficial</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Telegram : <a style="color: #999999;" href="https://t.me/AJalife">https://t.me/AJalife</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><a style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UClfxfOThZDPL_c0Ld7psDsw?view_as=subscriber">https://www.youtube.com/channel/UClfxfOThZDPL_c0Ld7psDsw?view_as=subscriber</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tiktok : ZM8KnkKKQn/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Twitter : <a style="color: #999999;" href="https://twitter.com/AlfredoJalife">https://twitter.com/AlfredoJalife</a></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'Ukraine ne sert plus la Pologne ? Ce que la dispute sur les armes et les céréales enseignetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-23:64627122023-09-23T18:25:59+02:002023-09-23T18:25:59+02:00 L'Ukraine ne sert plus la Pologne ? Ce que la dispute sur les armes...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6477038" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2749636420.jpg" alt="2309-38-d1d0b.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L'Ukraine ne sert plus la Pologne ? Ce que la dispute sur les armes et les céréales enseigne</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Andrea Muratore</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://it.insideover.com/nazionalismi/lucraina-non-serve-piu-alla-polonia-cosa-insegna-lo-strappo-su-armi-e-grano.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces dernières semaines, la Pologne a asséné à l'Ukraine un coup de massue. En quelques jours, Varsovie a d'abord coupé les ponts avec Kiev à propos de l'accord sur le blé, opposant de fait un veto aux importations européennes de céréales produites en Ukraine, puis a cessé d'envoyer des systèmes d'armement au pays envahi par la Fédération de Russie depuis le 24 février 2022.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Des positions qui peuvent surprendre à première vue, étant donné la ténacité avec laquelle la Pologne a soutenu Kiev avant et après l'invasion. Avec le Royaume-Uni, Varsovie était la puissance de l'OTAN la plus disposée à soutenir l'Ukraine contre l'opération russe. Selon l'outil de suivi du soutien à l'Ukraine <em>(Ukraine Support Tracker)</em> de l'Institut Kiel, les armes et le matériel militaire utilitaire (de l'infrastructure médicale à l'équipement de protection des soldats, en passant par le transport logistique et les rations) envoyés par Varsovie à Kiev s'élèvent au total à près de 4,3 milliards d'euros.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Varsovie, Londres et les États baltes ont été les seuls pays à comprendre la guerre en Ukraine comme une guerre par procuration contre Moscou dès le début, bien avant que le soutien américain, initialement hésitant, ne s'accroisse. Mais depuis quelques semaines, la réalité des faits s'impose: le nationalisme polonais du gouvernement conservateur de Mateusz Morawiecki et le nationalisme ukrainien issu de la guerre voulue par les "faucons" belliqueux de l'équipe de Volodymyr Zelensky tendent à être irréconciliables. Et celle entre la Pologne et l'Ukraine, granitique en paroles, est en réalité une alliance instrumentale. Fondamentale pour que Varsovie puisse faire place nette face à la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De ce point de vue, l'arrêt des armes, dont le flux était déjà drastiquement réduit depuis un certain temps, est compréhensible: la Pologne a utilisé son soutien à Kiev pour accélérer le processus de liquidation de ses arsenaux et accélérer son réarmement, principalement avec des systèmes américains, britanniques et sud-coréens. Mais le soutien à Kiev pour lutter contre les prétentions russes est une chose, l'égoïsme sacré que le nationalisme polonais au sein de l'Union européenne vise à consolider en est une autre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le blé est donc la véritable pomme de discorde entre Varsovie et Kiev. La gifle polonaise refusant à l'Ukraine l'accès de son blé aux marchés européens n'est pas une mesure de représailles pour un manque de courtoisie, mais un jeu à plusieurs niveaux. Il en va de l'avenir de l'agriculture polonaise, mais aussi des relations entre Varsovie et Bruxelles : "Les tensions sur les exportations agricoles n'ont cessé de croître depuis que la Commission européenne a décidé d'autoriser les ventes de blé ukrainien dans l'ensemble de l'Union, mettant ainsi fin aux restrictions sur les importations de blé que cinq pays de l'Est de l'UE avaient initialement tenté d'imposer pour protéger leurs agriculteurs de la concurrence", avec la Pologne en tête de liste, note <em>Politico.eu.</em> "La Pologne, la Hongrie et la Slovaquie ont réagi à la décision de la Commission en imposant des interdictions unilatérales sur les importations de blé ukrainien, ce à quoi l'Ukraine a répondu en intentant des actions en justice contre les trois pays auprès de l'Organisation mondiale du commerce puis en les retirant, jusqu'à présent, mais uniquement contre la Slovaquie. Dont les prochaines élections risquent cependant d'exposer le soutien à l'Ukraine, considérée comme un problème politique par les formations pro-russes en nette progression.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6477039" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2193495081.jpg" alt="20230921-img-fachee-avec-kyiv-sur-les-cereales-la-pologne-cesse-ses-livraisons-d-armes-l-ukraine-1.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les nationalistes de Varsovie craignent que le rapprochement entre l'Ukraine et l'UE ne nuise aux perspectives de la Pologne de recevoir des financements de l'UE au titre des fonds de développement et de cohésion et, surtout, de la politique agricole commune (PAC) de l'UE, qui représente plus d'un tiers du budget de l'UE et alloue des fonds de manière proportionnelle. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Ukraine, avec ses immenses plaines agricoles et une capacité d'exportation agricole de 27,8 milliards d'euros avant la guerre, soit 41 % de la valeur totale des exportations nationales, perturberait la PAC en rejoignant l'UE en drainant des ressources vers de grands pays comme la Pologne, subventionnant effectivement son blé avec les fonds de Bruxelles. Tout cela sans tenir compte du fait que, comme le souligne la fondation écologiste <em>Arc</em> <em>2000</em>, en Ukraine, "les conglomérats dirigés par des oligarques pourraient avoir droit à des dizaines de millions d'euros d'argent des contribuables".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dix-sept des 25 milliards de dollars de la PAC que la Pologne recevra entre 2023 et 2027, la deuxième phase du budget actuel de l'UE, seront alloués aux 1,4 million de petites et moyennes exploitations agricoles du pays, souvent individuelles. Un bastion électoral pour le PiS, le parti Droit et Justice qui vise une reconduction aux prochaines élections d'automne, et qui entend mobiliser sa base catholique-conservatrice et nationaliste enracinée dans la Pologne rurale et agricole contre toute menace éventuelle au statu quo. Le calcul électoral et la dynamique politique convergent lorsque la Pologne fait la distinction entre l'utilisation instrumentale du soutien à l'Ukraine comme levier anti-russe et le désir sincère de contribuer au développement de Kiev sur la voie de l'intégration européenne. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après tout, les nationalismes polonais et ukrainien sont intrinsèquement rivaux, comme le montre leur focalisation sur les terres historiquement polonaises et désormais ukrainiennes de Galicie et de Lviv et leurs expériences douloureuses sur la "terre de sang" à l'époque de la Seconde Guerre mondiale. La Pologne a déjà protesté symboliquement contre son amie l'Ukraine au sujet de l'expansion du culte public de Stepan Bandera, le collaborateur pro-allemand de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) qui a contribué à l'assassinat de 100.000 Polonais au cours de la Seconde Guerre mondiale. Désormais, des divisions bien plus convaincantes pourraient diviser les deux intérêts nationaux et la marche de Kiev vers l'Europe pourrait s'en trouver bien plus embrouillée. Tout cela pour une poignée de céréales.</span></strong></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Donnez-nous encore une minute de votre temps !</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si vous avez aimé l'article que vous venez de lire, posez-vous la question suivante : si je ne l'avais pas lu ici, l'aurais-je lu ailleurs ? S'il n'y avait pas InsideOver, combien de guerres oubliées par les médias le resteraient ? Combien de réflexions sur le monde qui vous entoure ne pourriez-vous pas faire ? Nous travaillons tous les jours pour vous offrir des reportages de qualité et des articles de fond totalement gratuits. Mais le journalisme que nous pratiquons est loin d'être "bon marché". Si vous pensez que cela vaut la peine de nous encourager et de nous soutenir, faites-le maintenant.</span></strong></span></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlPendant les bavardages sur la transition écologique, la destruction des haies continue d'arrache-pied en Francetag:plunkett.hautetfort.com,2023-06-28:64495622023-06-28T08:17:00+02:002023-06-28T08:17:00+02:00 Explication du saccage : le productivisme agro-industriel et sa folie...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6458055" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/01/640382232.jpg" alt="Haies 4.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Explication du saccage : le productivisme agro-industriel et sa folie du gigantisme... Ma dernière chronique de la saison à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Deux rapports très sérieux viennent de tomber. La leçon de ces deux rapports, c’est que les politiques économiques persistent à saccager la planète pendant qu’on multiplie les discours sur<em> "la transition écologique".</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">► Premier rapport : celui de la plateforme de surveillance par satellites de la déforestation dans le monde. Sans les forêts vierges, le dérèglement climatique serait encore plus violent. Or on découvre qu’en 2022, dans les forêts vierges, et en dépit du baratin officiel, les pays ont détruit toutes les 5 secondes l’équivalent de la surface d’un terrain de football : </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">4,1 millions d’hectares de forêts primaires tropicales, cruciales pour le stockage du carbone et la biodiversité qui est l’une des conditions de la vie sur la planète. Le pays forestier le plus saccagé fut le Brésil sous le président Bolsonaro, membre d’un courant idéologique connu pour son mépris envers les réalités environnementales... A</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">ux ordres d’intérêts agro-industriels, Bolsonaro avait entrepris de transformer en savane la forêt amazonienne, ce qui aurait pour conséquence une gigantesque aggravation de l’état de l’atmosphère de la Terre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">►Mais il n’y a pas que les pays tropicaux. En France aussi, passez-moi l’expression, on se fout du monde. Nous avons déjà parlé du problème de l’eau potable. Il y a aussi le problème des haies dans les campagnes. Les agronomes et les écologues scientifiques avaient expliqué en long et en large que les haies protègent du vent et de la chaleur. Qu’elles stockent du carbone et de l’eau. Qu’elles empêchent l’érosion des sols, qu’elles filtrent les polluants. Et que le grand remembrement des années 1960 avait abusé en entreprenant de détruire toutes les haies. </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Chacun était censé avoir compris ça… Mais non ! On recommence à détruire les haies. Et de plus en plus. Selon le Conseil de l’agriculture et des espaces ruraux, de 2017 à 2021 on a rasé chaque année 23 500 km de haies ! Deux fois plus qu’entre 2006 et 2014 ! </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Et pourquoi ? Parce que les agriculteurs partent à la retraite. Que leurs terres sont rachetées par de grandes exploitations agro-industrielles, voulant devenir encore plus grandes pour imiter le Brésil et les Etats-Unis. Et qu'on reproche aux haies de gêner le passage d'énormes engins agricoles, comme si les bocages français pouvaient se transformer en grande plaine américaine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Est-ce que le combat des défenseurs de l’environnement est voué à l’échec ? C’est un combat contre les géants. Mais comme le dit l’encyclique<em> Laudato Si’, </em>le devoir est de ne pas baisser les bras ! On ne sait jamais. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6458060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/01/2896554631.17.jpg" alt="logo_presence.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6458059" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/01/2089275675.12.png" alt="fidelite_mayenne-9.png" /></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlNouveau rapport scientifique : en Europe (et ailleurs) l'agrobusiness tue les oiseauxtag:plunkett.hautetfort.com,2023-05-17:64435422023-05-17T11:03:00+02:002023-05-17T11:03:00+02:00 Les scientifiques accusent l'industrie agrochimique et...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6447687" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/02/1777235990.JPG" alt="bretagne-disparition-des-oiseaux-gros-plan-sur-une-catastrop_3873391.JPG" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Les scientifiques accusent l'industrie agrochimique et l'artificialisation des sols. Mais l'Elysée annonce une "pause" (!) dans les mesures de protection écologique... Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne:</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Les oiseaux disparaissent en Europe. On sait pourquoi, On sait que leur disparition menace l’ensemble de la biodiversité (vitale pour nous aussi). Et pourtant rien n’est fait pour arrêter ce désastre… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Pourquoi ? Parce qu’il faudrait remettre en question le business agro-industriel, très influent sur les gouvernements. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Cette annonce de la mort de millions d’oiseaux est faite par de nombreuses études scientifiques. La dernière en date est parue le 15 mai dans la revue américaine <em>PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).</em> E</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">lle accuse l’agriculture intensive dont les pesticides tuent les insectes, et qui détruit les haies pour agrandir toujours plus les cultures : ce qui prive les oiseaux de leur habitat et de leur nourriture. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Et pourquoi toujours plus agrandir les cultures ? Pour <em>"produire"</em> toujours plus. À destination du marché mondial. Car il ne s’agit pas de <em>“nourrir les Français”,</em> comme le dit vertueusement le lobby agro-industriel…</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">On sait que l’agriculture intensive épuise les sols par la chimie et nuit à la santé humaine. On sait aussi (la nouvelle étude le confirme) que ce système agricole a fait disparaître plus de 600 millions d’oiseaux en Europe depuis 1980. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Or les gouvernements pourraient <em>“changer la donne”, </em>explique l’auteur principal de l’étude, le chercheur français Stanislas Rigal. Les gouvernements, dit-il, pourraient <em>“faire évoluer l’agriculture sous l’influence de mesures et de lois”</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ils le pourraient, s’ils le voulaient. Mais visiblement ils ne le veulent pas. Même ceux qui seraient tentés de le faire pour protéger l’avenir, finissent par céder quand le lobby agro-industriel montre les dents. </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voyez le gouvernement français : alors que l’eau va manquer, alors que le dérèglement climatique menace les grands équilibres naturels, alors que la toxicité de l’agrochimie ne cesse de s’avérer, l’Elysée déclare subitement qu’il faut<em> “faire une pause”</em> dans les mesures écologiques ! Et l’on ne cesse d’affaiblir le peu de mesures existantes en leur apportant de nouvelles dérogations…</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Tout ça parce que le lobby croit pouvoir transformer les campagnes françaises en concurrentes des immenses espaces agrochimiques brésiliens ou nord-américains. C’est une insanité. Pourquoi ? Et que faudrait-il faire ? Les réponses sont à portée de ceux qui veulent s’informer. Par exemple : dans l’encyclique <em>Laudato Si’</em> ! </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><img id="media-6447685" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/00/2896554631.19.jpg" alt="logo_presence.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><img id="media-6447684" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/02/2089275675.13.png" alt="fidelite_mayenne-9.png" /></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlRetirons l'agriculture aux bourgeois et aux affairistestag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-04-05:64369072023-04-05T18:03:32+02:002023-04-05T18:03:32+02:00 Retirons l'agriculture aux bourgeois et aux affairistes...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6437723" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3354954024.jpg" alt="08b32bcad8e0f4571d9d0b26f5b61891.jpg" width="435" height="659" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Retirons l'agriculture aux bourgeois et aux affairistes</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.bloccostudentesco.org/2023/02/27/bs-togliamo-l-agricoltura-a-borghesi-ed-affaristi/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Bologne</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Depuis les temps les plus reculés jusqu'à il y a quelques années, l'agriculture a certainement représenté le travail le plus important pour l'humanité en termes de communauté et de coexistence civilisée. Bien que l'homme ait pu survivre, et pendant longtemps, en tant que simple chasseur ou cueilleur de fruits sauvages, l'art de la vie en communauté n'a pu se développer jusqu'à l'épanouissement de civilisations impressionnantes qu'à travers l'exploitation de territoires où s'installer de façon permanente, en obtenant de la nourriture pour soi et sa famille/son clan/sa communauté et en créant un lien stable, sacré et de vénération, avec la terre où l'on vit.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Même les civilisations les plus indomptables et guerrières ont su reconnaître la valeur intrinsèque du travail des champs et de l'entretien de la terre, qui n'est pas par hasard divinement associée à la fertilité. Au Japon, c'est la déesse Inari, kami du riz, de la fertilité et de l'agriculture; dans l'ancienne Germanie, c'est plutôt Nerthus, la dame de la terre fertile; pour les peuples italiques, on ne peut pas ne pas mentionner Cérès, avec sa tête entourée d'épis de blé, dont l'héritage se reflète encore aujourd'hui dans ce que nous appelons les céréales.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6437724" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1059425028.jpg" alt="5120aef8ba92912b6b22f72cff73c319.jpg" width="459" height="817" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'agriculture est donc un travail sacré depuis la nuit des temps, souvent associé à une condition indispensable pour être un homme libre. Si, lorsqu'on parle de l'évolution de l'histoire européenne, il ne faut pas oublier les grands hommes, les chefs explorateurs et les scientifiques, il ne faut pas non plus oublier que notre civilisation s'est toujours appuyée sur la figure de l'agriculteur-soldat.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pensons aux Spartiates, ces guerriers féroces rendus célèbres par l'épopée des Thermopyles, et considérons que chacun de ces nobles guerriers se voyait attribuer par la <em>Polis </em>une ferme et un espace cultivable, qu'il fallait mettre à profit pour que la cité soit autosuffisante. Mais sans s'embarquer pour la Grèce, il suffit de penser à la <em>Res Publica</em> romaine, fondée sur la charrue et l'épée de ses légionnaires qui, jusqu'aux réformes du premier siècle avant J.-C., étaient toujours aussi des agriculteurs. L'épisode du grand politicien Cincinnatus, homme clé de la politique républicaine, est emblématique : joint par les sénateurs qui l'implorent d'assumer le titre de dictateur pour renverser le cours de la guerre, ils le trouvent en train de cultiver ses propres champs !</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6437725" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2480083925.jpg" alt="746d7eff71ca9375c5a8e61acda3b868.jpg" width="387" height="581" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Avec la révolution industrielle et la diffusion de la mentalité capitaliste, la conception sacrée du travail agricole s'est très vite perdue. À partir des grandes innovations technologiques anglaises, qui se sont ensuite répandues comme une traînée de poudre en Europe et dans le monde, la terre cultivée n'a plus été considérée comme une réalité communautaire à sauvegarder avec respect, humilité et dévouement, mais plutôt comme un espace à pressurer pour en tirer toujours plus de profit.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Cette mentalité perdure malheureusement encore aujourd'hui dans la conception occidentale de l'agriculture.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans "Nous, les Fascistes", Léon Degrelle constate avec réalisme que "les paysans, si favorisés par les fascismes, ont partout été relégués au second plan". Or, ce sont précisément les fascismes qui ont redonné de la dignité à la paysannerie, au travail agricole dans une grande partie de l'Europe, une dignité qui n'était pas du tout en contradiction avec les profondes réformes technologiques et industrielles que ces gouvernements poursuivaient avec la même ferveur. La politique d'assainissement des marais Pontins en Italie, projet monumental si souvent ridiculisé par les ignorants en matière économique et agraire, avait pour pivot central la création de domaines rationnellement divisés et attribués à des familles paysannes principalement originaires de Vénétie et de la région de Ferrara: une véritable restauration de cette classe de petits et moyens paysans libres, à l'époque éteinte par les pratiques serviles.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais pensons aussi à la forte influence de Walther Darré pour obtenir du national-socialisme allemand le consentement des paysans, loin d'être acquis dans l'Allemagne de l'après-guerre. C'est lui qui a élaboré un programme de politique agricole pour le Troisième Reich et qui l'a mis en œuvre en tant que ministre de l'agriculture. Dans "La nouvelle noblesse de sang et du sol", Darré avait déjà théorisé, avant même son accession au pouvoir, que la meilleure jeunesse dirigeante allemande serait précisément issue de ces familles paysannes libres, soustraites à l'exploitation latifundiaire d'une noblesse désormais largement mêlée matrimonialement à la bourgeoisie. Cette conviction du penseur allemand s'accompagne d'une fine analyse politique et historique, qui s'inscrit en fait dans la droite ligne des actions fascistes dans les campagnes pontines.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Aujourd'hui, l'agriculture est en effet revenue à une mentalité totalement commerciale de profit à tout prix. Même les agriculteurs que nous voyons travailler avec amour sur leurs terres sont souvent pris au piège de la logique du marché et de l'exploitation de la main-d'œuvre par les multinationales de la consommation, qui contrôlent en fait la main-d'œuvre agricole dans le monde entier.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>C'est normal et parfaitement conforme à l'esprit de notre époque, mais nous ne devons pas permettre à cette mentalité de prévaloir même dans le travail de la terre, qui, comme nous l'avons vu, a des racines spirituelles beaucoup plus anciennes et plus profondes.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La tâche de notre jeunesse est de tout reprendre : les batailles environnementales, le respect de la terre et aussi la dignité du travail agricole, en l'enlevant une fois pour toutes aux bourgeois et aux hommes d'affaires.</strong></span></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlMacron au Salontag:fanzine.hautetfort.com,2023-02-28:64307592023-02-28T23:41:49+01:002023-02-28T23:41:49+01:00 Caricature par ZOMBI
<p>Caricature par ZOMBI</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6428851" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/01/3270832842.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,emmanuel macron,salon,agriculture,2023,martinez,mélenchon,dessin,presse,satirique,zombi" /></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlLe rapport de l’OFB confirme que la HVE(haute valeur environnementale) est un outil commercial et pas agro-environnementtag:lanvert.hautetfort.com,2022-12-19:64178912022-12-19T20:22:00+01:002022-12-19T20:22:00+01:00 Sans communication du Ministère de l’agriculture ni de l’Office français de...
<div class="resume" style="text-align: justify;"><p style="margin-bottom: 0cm;">Sans communication du Ministère de l’agriculture ni de l’Office français de la biodiversité (OFB), le rapport [1] sur la certification HVE*, dite « haute valeur environnementale » vient enfin de paraître. Mieux vaut tard que jamais, sauf que ce rapport était censé servir de base à la rénovation de ce label, validée en juillet dernier précipitamment pour être inclus dans la PAC* 2023 !</p></div><div style="clear: both; text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="https://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/images/visuels_HVE4.png" alt="visuels_HVE4.png" width="303" height="159" />Ce rapport révèle aujourd'hui que la certification <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span> est accessible à des pratiques agro-environnementales à peine supérieures aux moyennes actuelles de l'ensemble des fermes françaises. Pire, une partie des critères <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span> sont moins-disant, notamment en viticulture, première production ainsi labellisé (soit 75% du total des exploitations tricolores classées <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span>).</p><p style="text-align: justify;">Il apparaît clairement que, pour la majorité des fermes ayant la certification <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span>, la certification a été accessible sans changement significatif de pratiques. Le passage en <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span> n'enclenche pas non plus une dynamique de transition environnementale. A titre d'exemple, la baisse de l'indicateur de fréquence des traitements phytosanitaires des exploitations viticoles <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span> n'est que de 1% par rapport à la moyenne.</p><p style="text-align: justify;">C'est bien d'abord l'objectif de valorisation commerciale qui est visé par les producteur·trices qui se font certifier <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span>.</p><p style="text-align: justify;">Le label est alors bien trompeur pour les consommateur·trices. Il ne tient aucune promesse environnementale. Ce constat n'a rien d'étonnant, pour un label qui ne fixe que peu d'objectifs, voire pas du tout, s'agissant d'ambition agro-environnementale. Une des recommandations du rapport est d'ailleurs de changer le nom « haute valeur environnementale » par souci de de cohérence.</p><p style="text-align: justify;">Ainsi,les principales critiques formulées par la Confédération paysanne [2] depuis plus de 2 ans sont pointées par ce rapport : extrême faiblesse du cahier des charges, imposture de la voie B, obligation de moyens et non de résultats, non-sens d'un item sur l'irrigation et tromperie du consommateur.</p><p style="text-align: justify;">Les auteurs du rapport appellent à une clarification de la <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span> : soit c'est un premier pas vers l'agroécologie, soit c'est un dispositif de reconnaissance de l'excellence de l'agroécologie. A l'issue de sa « rénovation », la <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span> n'est ni l'un ni l'autre. Il est donc urgent que le ministère et la Commission nationale de la certification environnementale, réunie ce 15 décembre, remettent l'ouvrage sur le métier à l'aune des analyses et des recommandations de ce rapport. Ne pas le faire c'est continuer de tromper les paysan·nes et les consommateur·trices. Pour l'instant, la <span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span> n'a donc aucune raison d'être.</p><p style="text-align: justify;"><a>[1]</a> <a href="https://professionnels.ofb.fr/fr/doc/evaluation-performances-environnementales-certification-haute-valeur-environnementale-hve-dans" target="_blank" rel="noopener">https://professionnels.ofb.fr/fr/doc/evaluation-performances-environnementales-certification-haute-valeur-environnementale-hve-dans</a></p><p style="text-align: justify;"><a>[2]</a><a href="https://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/documents/HVE-Outil_Greenwahing_pas_TransitionAgricole.pdf" target="_blank" rel="noopener">https://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/documents/<span class="info-bulle-lien">HVE<span class="marron">*</span></span>-Outil_Greenwahing_pas_TransitionAgricole.pdf</a></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://reporterre.net/IMG/arton22106.jpg" alt="arton22106.jpg" width="497" height="400" /></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.html2022 : Mettons fin à la crise alimentairetag:lanvert.hautetfort.com,2022-09-25:64030492022-09-25T22:53:49+02:002022-09-25T22:53:49+02:00 >Communiqué du CADTM de septembre 2022 Une série de peuples et de pays...
<div class="chapo"><p style="text-align: justify;">>Communiqué du CADTM de septembre 2022</p><p style="text-align: justify;">Une série de peuples et de pays se trouve actuellement dans une situation critique face à l’augmentation du prix des aliments et à l’impossibilité d’accéder à certaines denrées alimentaires en quantité suffisante. N’ayant pas pour cause principale la guerre en Ukraine comme le véhiculent de nombreux médias, la crise alimentaire mondiale à laquelle nous sommes confrontés est avant tout une crise profonde et structurelle du mode de production capitaliste dans sa phase néolibérale.</p></div><div class="texte"><p style="text-align: justify;">C’est une donnée qui résonne comme un avertissement. Entre 2014 et 2021, le nombre de personnes dans le monde souffrant d’insécurité alimentaire grave a augmenté de manière vertigineuse, passant de 565 millions à 924 millions. En mai 2022, le Conseil des Nations Unies a tiré la sonnette d’alarme : nous faisons face à l’émergence de nouvelles crises alimentaires.</p><p style="text-align: justify;">Si l’invasion de l’Ukraine a fragilisé de nombreux pays, la crise alimentaire a démarré bien avant le conflit. Paradoxalement, la production alimentaire mondiale augmente plus rapidement que la croissance démographique depuis plus d’un demi-siècle et la récolte mondiale de céréales a atteint un record historique en 2021. Ainsi, alors que nos sociétés produisent des ressources alimentaires en abondance, un être humain sur dix souffre de la faim dans le monde.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Comment en est-on arrivé là ?</strong></p><p style="text-align: justify;">Touchant de plein fouet les pays du Sud Global, la crise alimentaire que nous connaissons ne résulte donc pas d’une pénurie de céréales, mais plutôt d’un problème de distribution. Il est en effet essentiel de rappeler que depuis des décennies, une partie importante de ces pays, contrainte de se connecter aux marchés internationaux sous la pression d’institutions comme la <a class="cs_glossaire" href="https://www.cadtm.org/Banque-mondiale,961" name="mot961_0"><span class="gl_mot">Banque Mondiale</span></a> et le <a class="cs_glossaire" href="https://www.cadtm.org/FMI,786" name="mot786_1"><span class="gl_mot">FMI</span></a>, est devenue largement dépendante des importations de céréales et d’autres denrées alimentaires. En temps de crise, brutalement touchés par l’augmentation des prix, les pays ayant largement réduit leurs activités agricoles locales ne sont plus en mesure de se procurer des céréales en suffisance. Soulignons également que si des populations entières peinent à obtenir des céréales pour se nourrir, 10 % des céréales produites dans le monde servent aujourd’hui à la production de carburants et 35% sont destinés à l’alimentation des animaux d’élevage.</p></div><p style="text-align: justify;"><strong>La <a class="cs_glossaire" href="https://www.cadtm.org/Speculation" name="mot841_2"><span class="gl_mot">spéculation</span></a> sur la faim doit cesser</strong></p><p style="text-align: justify;">Le modèle néolibéral conduit les pays à être violemment impactés par l’insécurité alimentaire. Il permet aux grandes sociétés capitalistes de dominer le <a class="cs_glossaire" href="https://www.cadtm.org/Marche-financier" name="mot827_3"><span class="gl_mot">marché financier</span></a> en transformant le commerce et la distribution des produits alimentaires et agricoles en un marché hautement spéculatif, tirant ainsi profit de l’explosion des prix et de la faim. Parmi les facteurs récents ayant aggravé la crise alimentaire, une spéculation massive s’est développée sur les marchés des céréales dès le lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les prix du blé et du maïs ont ainsi augmenté artificiellement de près de 50% en une quinzaine de jours.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Comme le démontre l’article du CADTM</strong>, dans la conjoncture actuelle, les populations rurales du Sud, dépossédées de la valeur de leur production agricole, demeurent les plus pauvres tandis qu’au niveau planétaire, quatre sociétés transnationales du Nord contrôlent 70 pourcents du marché des céréales et réalisent des profits colossaux.</p><p style="text-align: justify;">Depuis des décennies, la spéculation sur la faim et la logique de l’accumulation du capital au profit d’une minorité génère ainsi des crises alimentaires dramatiques. Refusant de s’attaquer aux causes profondes des crises dont elles sont responsables, les grandes institutions financières et les États continuent d’appliquer des politiques privilégiant les intérêts de l’agrobusiness au mépris du droit des peuples à disposer de leur souveraineté alimentaire.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Éradiquer la faim est possible en s’attaquant aux causes structurelles</strong></p><p style="text-align: justify;">On ne peut prétendre sérieusement lutter contre la faim sans identifier les acteurs qui tirent profit de la situation actuelle et sans s’attaquer aux causes fondamentales. Le modèle agricole capitaliste repose sur une production intensive pour l’exportation et le développement de l’agrobusiness. L’accaparement des terres et des ressources hydriques s’accélère dans toutes les parties du globe. L’utilisation d’énergies fossiles, de pesticides et d’engrais chimiques contribuent aux changements climatiques et donc aux sècheresses récurrentes. Les réglementations sur la production et la commercialisation des semences monopolisées par quelques multinationales détruisent les systèmes paysans de semences. La marginalisation de l’agriculture paysanne, qui fournit pourtant 70% de la production de nourriture au niveau mondial, s’accentue.</p><p style="text-align: justify;">La <a class="cs_glossaire" href="https://www.cadtm.org/Dette-970" name="mot970_4"><span class="gl_mot">dette</span></a> et les accords dit de libre-échange sont deux mécanismes de domination qui permettent de généraliser ce modèle néolibéral de production agricole, notamment aux pays du Sud Global.<br class="autobr" />Promouvoir la souveraineté alimentaire mondiale implique de lutter contre les mécanismes du système productiviste et capitaliste. Le réseau CADTM revendique l’abolition de la <a class="cs_glossaire" href="https://www.cadtm.org/Dette-illegitime,761" name="mot761_5"><span class="gl_mot">dette illégitime</span></a> pour satisfaire les besoins humains fondamentaux, parmi lesquels l’accès à une alimentation décente.</p><p style="text-align: justify;">Reprenant les propositions formulées par la <strong>Via Campesina</strong>, le CADTM estime que la solution réside dans la mise en place urgente d’un projet de souveraineté alimentaire alternatif au règne actuel de l’agrobusiness. Pour éradiquer la faim, il est vital de s’appuyer sur un modèle de justice économique. Un modèle en rupture radicale avec les politiques néolibérales qui détruisent les agricultures du Sud et les écosystèmes tout en sacrifiant la sécurité alimentaire de millions de personnes sur les marchés boursiers.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www.cadtm.org/local/cache-vignettes/L640xH360/arton21009-87833.png?1662109787" alt="arton21009-87833.png?1662109787" /></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlSécheresse 2022 : un moment historique qui doit remettre en question notre gestion de l'eautag:lanvert.hautetfort.com,2022-08-11:63959302022-08-11T21:47:53+02:002022-08-11T21:47:53+02:00 Communiqué de FNE le 11.08.2022. La sécheresse 2022 s’annonce déjà...
<p style="text-align: justify;">Communiqué de FNE le 11.08.2022.</p><p class="FNEChapCP" style="text-align: justify;">La sécheresse 2022 s’annonce déjà historique. Pour l’heure, 95 départements sont concernés par des mesures de restriction des usages de l’eau. 62 départements sont placés en crise, soit le dernier des quatre niveaux d’alerte. Outre le manque de pluie de ces derniers mois et du dernier hiver, cette sécheresse est aussi la conséquence d’une gestion de l’eau inadaptée à la réalité de nos ressources et incohérente par rapport aux connaissances scientifiques. Mauvaise gestion de l’eau et réchauffement climatique : France Nature Environnement revient sur les ingrédients de cette sécheresse gravissime pour notre pays et vouée à se répéter dans les prochaines années. La sobriété, la remise en cause du modèle agricole et la préservation des écosystèmes s’imposent aujourd’hui comme les seules solutions de sortie de crise.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Sécheresse : de quoi on parle ?</strong></p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Quand on parle de sécheresse, on distingue : </p><ul style="text-align: justify;"><li>La sécheresse météorologique : “il ne pleut pas”. Un déficit de précipitations prolongé affecte un territoire. </li><li>La sécheresse agronomique : “les sols sont secs”. Le manque d’eau affecte le développement de la végétation. </li><li>La sécheresse hydrologique : “il n’y a plus d’eau dans les rivières”. Les niveaux des nappes souterraines et le débit des cours d’eau diminuent ; les milieux aquatiques sont impactés et leur fonctionnement naturel est perturbé. </li></ul><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Si la première échappe à notre contrôle et est aggravée par le réchauffement climatique, les deux autres sont étroitement liées à nos choix en matière de gestion de l’eau.</p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Outre le déficit pluviométrique, une augmentation des températures entraîne un assèchement de l’air en surface et un accroissement de l’évaporation des sols et de la transpiration des plantes. Mais les écosystèmes sont normalement tout à fait capables de gérer ce genre d’épisodes. Le problème, c’est que des décennies d’aménagements et de prélèvements les ont poussés au bout de leur capacité de résilience. Et les conséquences de ces choix se font douloureusement ressentir aujourd’hui.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Aménagements, mauvaise gestion des sols et prélèvements excessifs : la recette d’une sécheresse inédite </strong></p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">L’artificialisation des sols joue un rôle primordial dans les problèmes d’eau que nous rencontrons actuellement. Les zones urbaines sont aujourd’hui largement imperméabilisées, empêchant l’eau de s’infiltrer dans le sol et donc d’aller remplir les réserves souterraines. </p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Il en va de même pour les sols agricoles dont la surface agricole utile (<span class="caps">SAU</span>) occupe 50% du territoire hexagonal : destruction structurale des sols, destruction des zones humides et des haies qui permettaient l’infiltration de l’eau… Un sol vivant agit comme une éponge tandis qu’un sol en mauvais état laisse glisser l’eau sans la retenir : elle gonfle les cours d’eau, provoque des inondations et rejoint les océans sans avoir le temps de s’infiltrer. Ces pratiques ont contribué à accélérer le cycle de l’eau alors qu’il faudrait le ralentir.</p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">“Yaka stocker l’eau”, pourrait-on penser. La nature fait cela très bien et gratuitement, pour peu qu’on lui en donne l’occasion. Au contraire, les retenues d’eau artificielles aggravent les sécheresses qu’elles sont censées combattre : en Espagne, une récente étude a montré que les bassins versants comportant le plus de barrages sont aussi ceux qui connaissent le plus de sécheresses. Par ailleurs, le stockage crée un cercle vicieux de surconsommation de l’eau (<a href="https://fne.asso.fr/dossiers/secheresse-les-barrages-fausse-solution-face-au-dereglement-climatique" target="_blank" rel="noopener">plus d’informations ici</a>).</p><p style="text-align: justify;"><strong>Nos prélèvements sont excessifs par rapport aux capacités des milieux </strong></p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Eau potable, sécurité incendie, tourisme, refroidissement des centrales nucléaires, industrie, agriculture, hydroélectricité… Pour toutes ces activités, nous utilisons de l’eau douce. La plupart d’entre elles restituent l’eau aux milieux, de plus ou moins bonne qualité. Au contraire, l’irrigation ne restitue pas l’eau, et le stockage de l’eau mène à des pertes de quantité (évaporation), et aussi de qualité (l’eau chauffe, des algues se développent, etc.). </p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Par ailleurs, l’irrigation de certaines cultures céréalières ponctionne une grande quantité d’eau au moment le plus critique : l’été. Tout cela relève de choix : certains modes de culture sont soutenus pour leur rendement en répondant à un modèle productiviste insoutenable. Nous pouvons faire autrement. </p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Les changements climatiques vont engendrer une baisse d’environ 25 % d’eau disponible d’ici 2050. Si nous continuons à prélever plus que ce que les milieux sont en capacité de supporter, à la fois pendant les hautes eaux où les réserves se reconstituent et dans la période de basses eaux (mai à novembre) où la ressource est en tension, les sécheresses sont inévitables. Et elles seront aggravées par les sécheresses météorologiques.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Moins prélever, adapter les usages : l’indispensable sobriété</strong></p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Les <a class="ext" href="https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/20210126_Assises-Eau_MTE_Feuille%20de%20route.pdf" target="_blank" rel="noopener" data-extlink="">Assises de l’eau</a> ont constitué un moment politique important pour les acteurs de l’eau en 2018-2019 et ont abouti à un “nouveau pacte pour faire face aux changements climatiques”. Elles ont fixé des nouveaux objectifs de réduction des prélèvements d’eau : -10 % en 5 ans d’ici 2025 et -25 % en 15 ans d’ici 2035. Il est temps que tous les secteurs s’attèlent sérieusement à l’atteinte de ces objectifs. 94 % de la surface agricole utile est cultivée en pluvial, et l’irrigation concerne seulement 15 % des exploitations. Cette partie du secteur agricole, en tant que plus grosse consommatrice d’eau l’été, est la première concernée par la mise en place d’une gestion équilibrée de la ressource. Car si on peut cultiver sans irriguer, on ne peut vivre sans eau. </p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">En cela, le modèle agricole productiviste doit être interrogé au regard du réchauffement climatique : un modèle qui pousse <a href="https://fne.asso.fr/communique-presse/secheresse-l-irrigation-augmente-alors-que-la-ressource-en-eau-diminue" target="_blank" rel="noopener">vers le développement d’une irrigation à des fins de rendement</a>, où les sols malmenés ne sont plus capables de remplir leurs fonctions écologiques, où les voix des autres modèles agricoles sont étouffées par un lobbying puissant, c’est un modèle obsolète face aux enjeux climatiques, pour l’avenir des sols, des milieux aquatiques et pour la souveraineté alimentaire de la France (dont l’eau potable fait évidemment partie).</p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Pour Antoine Gatet, vice-président de France Nature Environnement<strong> : </strong><em>“C’est l’agroécologie qui nourrit, pas le maïs d’exportation. La souveraineté alimentaire passe par des cultures alimentaires qui ne détruisent pas les milieux et les écosystèmes. </em><em>Au-delà de la sobriété, nous devons agir sur les choix de prélèvements et de répartition de l’eau, conformément au droit de l’environnement en place depuis 30 ans.</em><em>»</em></p><p style="text-align: justify;"><strong>Rétablir l’équilibre en restaurant les écosystèmes </strong></p><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Pour France Nature Environnement, la sobriété des usages doit s’accompagner d’efforts pour rétablir la production d’eau verte (eau de pluie absorbée par les végétaux). Cela passe par la restauration des écosystèmes, afin qu’ils retrouvent leurs fonctionnalités naturelles. </p><ul style="text-align: justify;"><li>Protéger et restaurer les milieux qui stockent naturellement l’eau et qui constituent des points d’infiltration vers les nappes souterraines, notamment les zones humides, riches en humus, qui fonctionnent <a href="https://fne.asso.fr/dossiers/les-5-atouts-des-zones-humides-face-au-dereglement-climatique" target="_blank" rel="noopener">comme des éponges naturelles</a>. Elles stockent l’eau, atténuant les inondations, et la restituent aux milieux en cas de sécheresse. La multiplication de ces points d’infiltration est un outil efficace de lutte contre la sécheresse, et s’avère également très bénéfique pour la biodiversité. Le modèle agricole productiviste est largement responsable de leur disparition continue.</li><li>En zone urbaine, désartificialiser les sols et limiter les nouvelles artificialisations. Un sol perméable favorise l’infiltration des eaux et limite les inondations d’hiver et les sécheresses l’été. </li><li>En zone agricole, replanter des haies, des arbres, des bosquets, créer des terrasses pour casser les pentes et atténuer le ruissellement… Outre la restauration des infrastructures naturelles, le passage à des techniques d’agroécologie favorisant les sols vivants est indispensable. Les “mauvaises herbes” n’en sont pas, ce sont les supports des sols vivants dans l’écosystème. Leurs racines permettent à l’eau de s’infiltrer, et le couvert végétal empêche le sol de se dessécher. </li></ul><p class="paragraph" style="text-align: justify;">Avec les 9 milliards d’euros annuels de la <span class="caps">PAC</span> (sur 60 milliards), la France a les moyens de soutenir une politique de sobriété et de transformation de l’agriculture, voire d’effacer les dettes des agriculteurs qui souhaitent passer à l’agroécologie mais qui sont coincés par le poids des emprunts.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://fne.asso.fr/system/files/styles/4_3_medium/private/images/wesley-tingey-oPxXsjTMDTA-unsplash.jpg.webp?itok=_3g2Pmy0" alt="wesley-tingey-oPxXsjTMDTA-unsplash.jpg.webp?itok=_3g2Pmy0" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe régime contre nos agriculteurs - L'élimination de la classe paysanne aux Pays-Bastag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-07:63952832022-08-07T11:24:08+02:002022-08-07T11:24:08+02:00 Le régime contre nos agriculteurs L'élimination de la classe...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6377783" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1115007011.2.jpg" alt="images0.persgroep.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Le régime contre nos agriculteurs</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'élimination de la classe paysanne aux Pays-Bas</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Sjors Remmerswaal</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://remmerswaal.substack.com/p/het-regime-tegen-onze-boeren</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En octobre 2019, il est apparu clairement à un large public que les agriculteurs néerlandais étaient très mécontents des choix politiques du régime libéral. À cette époque, des milliers d'agriculteurs ont conduit leurs tracteurs vers La Haye et sont parvenu à provoquer d'énormes embouteillages sur le réseau routier de tout le pays, ce qui signifiait que tout le monde avait intérêt à écouter les critiques des agriculteurs. Ils ne vont pas se laisser chasser de leurs terres comme ça, même s'ils ont été déçus par les partis traditionnels et par leurs propres défenseurs attitrés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces dernières semaines, les protestations ont à nouveau éclaté lorsque la ministre Christianne van der Wal a présenté les nouveaux plans relatifs à l'azote, qui réduiraient les émissions d'azote de 70 % dans 131 zones, à proximité de ce que l'on appelle la nature vulnérable, avec des conséquences majeures pour les agriculteurs et leurs exploitations. Il s'agit de réduire les dépôts d'azote, c'est-à-dire la précipitation d'azote sur le sol et dans l'eau des composés azotés réactifs de l'air. Il s'agit des oxydes d'azote provenant du trafic et de l'industrie et de l'ammoniac provenant de l'agriculture.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notre nature serait sérieusement affectée par les activités quotidiennes des agriculteurs. C'est pourquoi le ministère a accéléré les plans visant à réduire l'azote et à améliorer la qualité de la nature et de l'eau. Les responsables poursuivent énergiquement ces plans en désignant des zones spécifiques et des charges d'azote spécifiques qui y sont autorisées, en achetant des fermes, en accordant des subventions et des récompenses aux agriculteurs qui s'y plient.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il existe une position fondamentale en ce domaine: à savoir que la nature doit être améliorée et qu'un gouvernement tente d'y parvenir en réduisant les émissions d'azote. Le rachat des terres des agriculteurs ne servira à rien et, dans quelques années, d'autres industries seront également victimes de ces politiques écolo-climatiques. Juste le temps qu'il faut pour que les Pays-Bas soient complètement détruits. Certains spécialistes affirment que même si toutes les personnes et entreprises contestées quittent les Pays-Bas, les émissions d'azote seront toujours trop élevées en raison de ce qui est amené de l'étranger par les vents et les cours d'eau.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Merci de lire la Newsletter de Sjors Remmerswaal ! Abonnez-vous gratuitement pour recevoir les nouveaux articles et soutenir mon travail: <span style="color: #ffcc99; font-family: 'arial black', sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">https://remmerswaal.substack.com/</span></span> .</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'UE dans le régime des sanctionstag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-15:63922172022-07-15T19:24:06+02:002022-07-15T19:24:06+02:00 L'UE dans le régime des sanctions Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><img id="media-6372957" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/920836878.jpg" alt="W7CYDGM5Y5KP7AZFDMM3QRLABM.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>L'UE dans le régime des sanctions</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/lue-nel-regime-delle-sanzioni</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine, l'Occident collectif a imposé une série de sanctions non seulement à la Russie, mais aussi à la République du Belarus. Par conséquent, la question qui en découle est la suivante : comment les sanctions, liées à l'opération militaire spéciale (OMS), affectent-elles l'Union économique eurasienne (UEEA) et quels scénarios sont possibles pour l'Union elle-même ?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>L'UEEA est la première expérience d'intégration économique complète dans l'espace post-soviétique. Il repose sur l'unification d'économies qui diffèrent en taille et en structure, mais avec un processus décisionnel égal. La rapidité de l'intégration dépend de l'accord de tous les participants sur les questions controversées. Aujourd'hui, il s'agit du seul instrument visant à rationaliser les échanges entre les principaux partenaires et à stimuler la production intérieure dans l'intérêt des économies nationales des pays de l'EEE.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Il n'y a pas si longtemps, il était sérieusement question d'établir des zones de libre-échange avec des pays développés, comme la Corée du Sud. Aujourd'hui, même soulever une telle question semble utopique. L'imposition de sanctions à l'encontre de la Russie par Singapour ruine tous les projets de conclusion d'accords sur la libre circulation des services et des investissements avec les pays de l'UEE, du moins avec la Russie et le Belarus (ces accords sont conclus séparément par chaque membre de l'UE).</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Ce que les pays de l'UEEA produisent</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Après le durcissement du régime de sanctions et l'isolement partiel de la Russie, le choix des partenaires étrangers de l'UE sera de plus en plus déterminé par des facteurs politiques. Il est peu probable que cela plaise aux partenaires russes de l'UE, qui espéraient initialement un scénario complètement différent pour l'intégration eurasienne.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"Le problème des céréales est l'un des indicateurs de la sécurité alimentaire, tant dans l'Union économique eurasienne dans son ensemble que dans chaque pays. L'ensemble du marché agricole mondial est également confronté à ce problème. Le niveau global d'autosuffisance dans l'UEEA a atteint 93 %. L'augmentation de l'autosuffisance est l'un des objectifs d'une politique agro-industrielle coordonnée et de la régulation du marché agricole commun.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La spécialisation des produits de chaque pays joue un rôle important, en tenant compte des traditions historiques et des conditions climatiques. Cela permet aux États membres de l'UEEA d'être compétitifs et d'exporter avec succès à la fois des matières premières et des produits hautement transformés. Le Belarus, par exemple, est un fournisseur de longue date de lait et de produits laitiers. L'Arménie répond aux besoins de la population en matière de fruits frais. La Russie produit des céréales et des produits transformés, de la viande et du poisson, du sucre et de l'huile végétale.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le deuxième problème est l'autosuffisance insuffisante de certains produits. Par exemple, dans les fruits et les baies. La Commission économique eurasienne (CEE) élabore des propositions de mesures de soutien de l'État qui permettraient d'augmenter la production de fruits et de baies dans les pays de l'EE. Le niveau d'autosuffisance en ressources matérielles, techniques et de production est également important. L'UEEA importe activement des technologies génétiques, du matériel végétal et des semences. Pour augmenter la production locale, la Commission économique eurasienne travaille sur des mesures de soutien à la production de semences.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le développement de la coopération en matière de production joue un rôle important pour assurer la sécurité alimentaire dans l'UEEA. Le Belarus produit deux fois plus de sucre qu'il n'en consomme et exporte le reste vers les pays de l'Union. Dans le même temps, les semences de betteraves sucrières à haut rendement ne peuvent être produites au Belarus en raison du climat inadapté. Cependant, selon la CEE, l'Arménie et le Kirghizstan peuvent produire ces semences, assurant ainsi une véritable coopération avec un effet de synergie prononcé. Les États membres de l'UE ne seront plus dépendants des pays tiers pour l'approvisionnement en semences de betteraves et les importations de sucre.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Contourner les sanctions économiques</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La portée des sanctions contre l'économie russe est bien plus grande aujourd'hui qu'en 2014. Les partenaires étrangers de l'UEEA risquent désormais d'être frappés par les sanctions américaines et européennes. Cela ne signifie pas que les autres pays abandonneront complètement les négociations avec les États membres de l'UEEA, bien que ce scénario ne soit pas à écarter. Les partenaires potentiels seront désormais plus diligents pour examiner les termes des négociations et calculer soigneusement les risques encourus.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>En raison des sanctions à grande échelle contre la Russie et le Belarus, l'Union économique eurasienne est confrontée à la question de la poursuite de son intégration. L'UEEA a déjà adopté un certain nombre de mesures douanières pour garantir la fluidité des importations de biens critiques. Ces mesures ont été réformées à la suite de la pandémie du coronavirus. Leurs monnaies nationales commencent à être utilisées. En Arménie, il existe un fort potentiel de substitution des importations dans la production alimentaire. Cela est dû aux fournitures coopératives des pays de l'UEEA, qui sont estimées à 110,5 millions USD, tandis que la substitution des importations de la Russie peut s'élever à plus de 112 millions USD.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Même en présence de pressions et de sanctions extérieures, les participants à l'intégration eurasienne peuvent manœuvrer au sein de l'UEE, résoudre les différends dans un format multilatéral et, s'ils le souhaitent, approfondir l'intégration sur la voie d'un marché commun.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Il s'ensuit que l'UEEA poursuivra son développement planifié, en tenant compte des facteurs externes, comme ce fut le cas à la fois en 2014, lorsque les premières vagues de sanctions contre la Russie ont commencé, et en 2020, lorsque la menace de l'infection par le coronavirus a frappé le monde. En outre, les pays participants se concentreront sur le développement des marchés, des industries et des services nationaux. Les pays développeront également une logistique nationale et reconstruiront les outils hérités de l'ère soviétique.</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAgriculture - ”Farm to fork” : la destruction programmée de notre agriculturetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-15:63922152022-07-15T19:09:30+02:002022-07-15T19:09:30+02:00 Agriculture - "Farm to fork" : la destruction programmée de notre...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6372950" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/41684076.png" alt="health-food-policy-website-1080x675-1.png" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Agriculture - "Farm to fork" : la destruction programmée de notre agriculture</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Source: https://www.unzensuriert.at/content/151861-farm-to-fork-die-geplante-zerstoerung-unserer-landwirtschaft/?utm_source=Unzensuriert-Infobrief&utm_medium=E-Mail&utm_campaign=Infobrief&pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Passés sous silence par l'opinion publique, les agriculteurs européens s'opposent de plus en plus à une politique qui vise à les priver de leur gagne-pain. Ce sont là des plans élaborés par une clique qui n'hésite pas à tuer pour réaliser ses fantasmes idéologiques. Le <em>"Green Deal",</em> la stratégie <em>"Farm to Fork"</em> de l'Union européenne, est à l'origine de la mort programmée des agriculteurs.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie "Farm to Fork" porte un coup fatal aux agriculteurs</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Entre-temps, les citoyens de l'UE souffrent énormément des décisions et des règlements pris à Bruxelles. Qu'il s'agisse des sanctions contre la Russie, qui ont déjà porté préjudice à l'agriculture et qui ont actuellement conduit à une crise énergétique, ou d'un <em>"Green Deal"</em> qui, pour des raisons purement idéologiques, met l'économie européenne sens dessus dessous.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La Commission européenne décrit la stratégie <em>"Farm to Fork" </em>comme la "pièce maîtresse" de ce dernier. L'objectif de cette stratégie est de rendre les systèmes alimentaires prétendument "équitables, sains et respectueux de l'environnement", selon la Commission. En réalité, le programme exige que 10 % des terres agricoles européennes soient mises en jachère. En outre, l'agriculture doit renoncer à la moitié des produits phytosanitaires. Une autre exigence est que l'Europe se convertisse à 25% à l'agriculture biologique. A cela s'ajoutent des directives selon lesquelles l'épandage d'engrais doit être réduit de manière drastique. Tout cela à une époque où le monde glisse vers une crise alimentaire et où les prix des denrées alimentaires explosent.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Moins d'engrais, pas de protection des cultures - moins de récolte</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La seule réduction des engrais entraînera des pertes de récolte considérables. En effet, si le sol contient moins d'éléments nutritifs, la croissance et le rendement par hectare seront d'autant plus faibles. Il y a quelques jours à peine, l'Allemagne s'est soumise à une directive sur les nitrates et les Pays-Bas appliquent brutalement une directive sur l'azote qui va coûter leur maison et leur exploitation à d'innombrables agriculteurs.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Et en Autriche, de plus en plus d'agriculteurs abandonnent leurs fermes chaque jour, en silence et sans que l'on s'en rende compte. Trahis par les ministres de l'Agriculture de l'ÖVP et leurs prétendus représentants des agriculteurs de l'Union des agriculteurs chrétiens-démocrates. Ce qui a déjà conduit notre pays à ne plus être autosuffisant dans de nombreux domaines de la production alimentaire et à dépendre des importations.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em>Si vous avez aimé cet article, merci de soutenir le projet unzensuriert en faisant un don. Par paypal (carte de crédit) ou par virement bancaire sur AT58 1420 0200 1086 3865 (BIC : BAWAATWW), ltd. Unzensuriert</em></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em>Suivez-nous sur notre canal Telegram pour commenter les articles et rester informé de Unzensuriert.</em></strong></span></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlUne jeunesse révoltée. Partie 1 : Le refus d'un système cynique et injuste.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2022-05-16:63822742022-05-16T20:36:41+02:002022-05-16T20:36:41+02:00 Il y a quelques jours, lors de la cérémonie de remise des diplômes,...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Il y a quelques jours, lors de la cérémonie de remise des diplômes, une poignée d’étudiants <strong>d’AgroTech</strong> <strong>Paris</strong> a bousculé, un peu, la traditionnelle litanie conformiste (mais tout à fait honorable) des remerciements et louanges propre à ce type d’événements : leurs discours s’en sont pris au modèle de société dominant avec des mots qui ont pu agacer parfois mais qui, en grande partie, n’en disent pas moins vrai sur ce que sont les fondements et les effets de celui-ci. Bien sûr, l’on pourra hausser les épaules en expliquant que ces jeunes reproduisent des gestes et un propos qui avaient déjà cours (le côté « inclusif » en moins) dans la suite de Mai 68, et que, une fois le coup d’éclat passé et la jeunesse rangée, ces étudiants reprendront la voie toute tracée qui devrait les mener à la reconnaissance sociale et aux revenus afférents… Dieu merci, pourtant, tout le monde ne s’appelle pas Cohn-Bendit et n’est pas condamné à finir en électeur « libéral-démocrate » ! Et j’avoue que le sort futur de ces révoltés du moment n’est pas mon principal objet de réflexion ou de ressentiment : m’importe beaucoup plus ce qu’ils ont dit, et ce qui mérite d’être discuté et, parfois, approfondi ou contesté. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">« <strong>Nous ne voyons pas les ravages écologiques et sociaux comme des « enjeux » ou des « défis » auxquels nous devrions trouver des « solutions » en tant qu’ingénieurs. Nous ne croyons pas que nous avons besoin de « toutes les agricultures ». Nous voyons plutôt que l’agro-industrie mène une guerre au vivant et à la paysannerie partout sur terre.</strong> » Ces quelques mots prononcés d’une voix ferme et décidée sont-ils faux ? Je ne le pense pas, par expérience et par conviction, l’une pouvant largement entraîner l’autre. Reprenons et commentons, phrase après phrase : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">1/ Notre société de consommation est aussi une société de gaspillage, autant par ses effets que par ses principes eux-mêmes</span></strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;"> : à cela plusieurs raisons, qu’il convient au moins de citer. La logique de ce système est de « consommer pour produire », à rebours de ce qu’était la logique ancienne où l’on produisait pour consommer (se nourrir, se vêtir, se loger) et que le temps « hors-travail » n’était pas seulement un temps des « loisirs marchandisés » mais celui de l’esprit, de la transmission, de la famille, de la fête, etc., temps dans lequel l’argent n’avait alors qu’une place minime (en tout cas, beaucoup moins importante que celle d’aujourd’hui). A partir du moment où la consommation d’autrui devient déterminante pour les producteurs au point d’assurer leur survie et leurs profits, ces derniers vont tout faire pour susciter le désir de consommation et d’achat de leurs produits, même si leur utilité publique ou leur qualité n’est pas totalement avérée. Dans cette démarche, c’est généralement <strong>la quantité qui prime, et non la qualité réduite à un critère souvent moins important que le prix affiché</strong>. En somme, « la fin justifie les moyens », ce qu’interdisaient jadis les corporations pour lesquelles <strong>la qualité du travail allait de pair avec la protection des travailleurs</strong>, ces deux éléments étant désormais souvent négligés (au moins durant le temps de l’industrialisation et de l’établissement de la société de consommation, voire au-delà comme dans nos pays dits développés aujourd’hui). <strong>L’obsolescence programmée, la multiplication de « l’inutile » et celle des déchets</strong> que nos pays, généreusement (sic !), envoient dans les nations du Sud tout en se vantant du tri sélectif et d’une moindre pollution ici (quelle hypocrisie !) <strong>remplacent trop souvent le réparable, le recyclable et le partage</strong> (y compris intergénérationnel par le biais de l’héritage) <strong>qui pourraient</strong>, si on appliquait vraiment ces trois éléments à notre propre mode de consommation, <strong>permettre de limiter les effets de celle-ci comme de la production sur l’environnement, les ressources et la qualité de vie</strong>. Est-ce seulement ou simplement « anticapitaliste » de valoriser ces propositions ? Ce qui est certain, c’est que les simples mesures d’adaptation (baptisées « développement durable ») de la société de consommation aux nouvelles conditions environnementales et climatiques créées par les changements liés au développement et à l’affirmation pleine et entière de l’Anthropocène, ne sont pas suffisantes pour assurer la pérennité sur le long terme de la vie humaine et de ses équilibres nécessaires, et qu’elles ne répondent pas vraiment aux exigences de l’aujourd’hui comme du lendemain, de plus en plus lourdes : <strong>le poids de ce que les économistes baptisent « la dette environnementale » croît tout aussi vite que celui de notre dette publique</strong>, cette dernière passée de 100 à 113 % du PIB en moins de deux ans… L’absence actuelle de mode de calcul probant de cette dette environnementale n’en rend pas moins inquiétante son aggravation qui, si elle ne se mesure pas encore en chiffres reconnus ou crédités par les instances économiques mondiales, n’en est pas moins bien réelle et de plus en plus ressentie (à défaut d’être comprise) par les populations elles-mêmes. Il faut bien avouer que les sécheresses à répétition, les incendies de forêts et de landes en France et les « mégafeux » d’Amérique du Nord, les dômes de chaleur au Canada l’été dernier et ceux d’Inde et du Pakistan ces dernières semaines, les pénuries de matières premières (minières comme agricoles) et l’épuisement des ressources (<em>même celles considérées jusqu’alors comme « renouvelables » : ainsi les ressources halieutiques, la disparition des bancs de morue au début des années 1990 et celle du krill, pourtant à la base des pyramides de la faune océanique, et qui se traduit, pour cette dernière, par l’échouage de cétacés morts de faim sur nos côtes…</em>) forment le fond et la forme d’une inquiétude que certains transforment, en leur jargon médical, en « éco-anxiété ». </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Au-delà des solutions d’urgence environnementales, c’est bien tout un système de pensée et de pratique économique (que les royalistes désignent parfois sous le terme de « <strong>consommatorisme</strong> ») qu’il faut remettre en cause pour mieux remettre en ordre nos sociétés aujourd’hui angoissées face à la perspective de réfrigérateurs moins remplis qu’avant, conséquence de catastrophes climatiques annoncées et de productions agricoles moins florissantes qu’hier, selon la doxa officielle. Mais, pourtant, la FAO ne disait-elle pas, il y a quelques années, que l’agriculture mondiale produisait <strong>de quoi nourrir 12 milliards de personnes</strong> quand, dans le même temps, la planète ne compte « que » <strong>7,8 milliards de terriens aujourd’hui, et que, dans la décennie passée, le nombre de sous-alimentés oscillait entre 800 millions et plus d’un milliard</strong> ? Cela démontre bien que <strong>la question alimentaire mondiale</strong>, en particulier dans son aspect le plus sombre (<em>le nombre de décès directement liés à la faim dépasserait les 8 millions par an, avec de fortes craintes d’une aggravation en 2022</em>), <strong>n’est pas seulement une question de quantité produite mais de sa répartition et de son usage après production</strong>, <strong>selon la logique capitaliste du libre marché</strong> : c’est là, le vrai scandale, et qui se marque par la destruction de stocks importants de nourriture ! « <strong>Mais c’est pour éviter l’effondrement des prix, voyons !</strong> », nous explique-t-on doctement, alors même que, déjà, nos propres producteurs n’arrivent pas à vendre le fruit de leur travail à un prix leur permettant de vivre quand, dans le même temps, <strong>la Grande distribution rivalise de prix bas, « cassés », « compétitifs », semblant privilégier le seul pouvoir d’achat des consommateurs au détriment du prix de vente des agriculteurs nationaux</strong> (souvent en achetant les mêmes produits dans des pays lointains dans lesquels le coût du travail est aussi bas que les normes environnementales peu respectées : sinistre « miracle » de la mondialisation…), <strong>mais que cette même Distribution engrange des bénéfices qui ne sont pas mineurs</strong>… : cherchez alors l’erreur, et vous trouverez <strong>la logique terrible d’un système cynique qui est celui, justement, que les jeunes contestataires d’AgroTech Paris dénoncent</strong> ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Il est donc aisé de comprendre pourquoi ce ne sont plus des « défis » seulement économiques qu’il faut relever si l’on veut <strong>remettre un peu d’ordre et de justice sociale en ce bas monde</strong>, et <strong>permettre une meilleure préservation</strong>, ne serait-ce que pour les générations futures, <strong>des paysages et de leurs richesses</strong>, sur et sous la terre, dans la mer et dans les airs. « <strong>On a raison de se révolter</strong> », proclamait le titre du livre de discussions publié en 1974 pour financer le lancement du quotidien maoïste (!) <strong><em>Libération</em></strong>, et <strong>Maurice Clavel</strong>, ce catholique exigeant, « gaullo-gauchiste » et proche des royalistes de la <strong>Nouvelle Action Française</strong>, en appelait à « <strong>un soulèvement de la vie</strong> » : alors, pourquoi ne pas entendre ces jeunes contestataires de 2022, non pour les encenser, mais pour mener la réflexion avec eux, sans tabou ni concessions ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Post-scriptum : <em>Pour éviter tout malentendu, je tiens à rappeler que je ne suis pas « gauchiste » et que, comme tout royaliste soucieux de l’avenir du pays qui ne se limite pas à la prochaine échéance électorale, <strong>je considère qu’il importe d’être attentif aux inquiétudes et aux espérances, fussent-elles « trompeuses », de ces jeunes « Français actifs »</strong> qui cherchent à changer les choses dans un sens meilleur que celui que notre République et la mondialisation libérale-capitaliste nous réservent et font subir à notre nation et, au-delà, à la civilisation française « historique »… </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">(à suivre : 2/ ; 3/ Peut-on accepter toutes les agricultures ? Quel modèle d’agriculture pour demain ?)</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
AMDhttp://www.lioneltardy.org/about.htmlSEYNOD : conseil d'administration du LIDALtag:www.lioneltardy.org,2022-05-12:63817622022-05-12T08:30:00+02:002022-05-12T08:30:00+02:00 [ S E C U R I T E S A N I T A I R E ] Participation ce matin...
<div dir="auto" style="text-align: justify;">[ S E C U R I T E S A N I T A I R E ]</div><div dir="auto" style="text-align: justify;"> </div><div dir="auto" style="text-align: justify;">Participation ce matin au Conseil d'Administration du LIDAL dans les bureaux d'<a class="oajrlxb2 g5ia77u1 qu0x051f esr5mh6w e9989ue4 r7d6kgcz rq0escxv nhd2j8a9 nc684nl6 p7hjln8o kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x jb3vyjys rz4wbd8a qt6c0cv9 a8nywdso i1ao9s8h esuyzwwr f1sip0of lzcic4wl gpro0wi8 q66pz984 b1v8xokw" tabindex="0" role="link" href="https://www.facebook.com/Eleveurs-des-Savoie-378772078994402/?__cft__[0]=AZX0e8bg7RkfvD1nJ7Xxfv-g7gqRVu9B6G2Oudz9YhxP8o7tiXpak4EhnZCkYf64kJCv4PcRycyQRkwbotgG7YwTMzGYbfXZP8JliDpYnVAkVmRHdrQB4ggtyj71lgmnH8uH6uRpEkI8zZwypE1nGxBj&__tn__=kK-R"><span class="nc684nl6">Eleveurs des Savoie</span></a> à <a class="oajrlxb2 g5ia77u1 qu0x051f esr5mh6w e9989ue4 r7d6kgcz rq0escxv nhd2j8a9 nc684nl6 p7hjln8o kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x jb3vyjys rz4wbd8a qt6c0cv9 a8nywdso i1ao9s8h esuyzwwr f1sip0of lzcic4wl gpro0wi8 q66pz984 b1v8xokw" tabindex="0" role="link" href="https://www.facebook.com/hashtag/seynod?__eep__=6&__cft__[0]=AZX0e8bg7RkfvD1nJ7Xxfv-g7gqRVu9B6G2Oudz9YhxP8o7tiXpak4EhnZCkYf64kJCv4PcRycyQRkwbotgG7YwTMzGYbfXZP8JliDpYnVAkVmRHdrQB4ggtyj71lgmnH8uH6uRpEkI8zZwypE1nGxBj&__tn__=*NK-R">#Seynod</a>.</div><div dir="auto" style="text-align: justify;"> </div><div dir="auto" style="text-align: justify;">Le <a class="oajrlxb2 g5ia77u1 qu0x051f esr5mh6w e9989ue4 r7d6kgcz rq0escxv nhd2j8a9 nc684nl6 p7hjln8o kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x jb3vyjys rz4wbd8a qt6c0cv9 a8nywdso i1ao9s8h esuyzwwr f1sip0of lzcic4wl gpro0wi8 q66pz984 b1v8xokw" tabindex="0" role="link" href="https://www.facebook.com/hashtag/lidal?__eep__=6&__cft__[0]=AZX0e8bg7RkfvD1nJ7Xxfv-g7gqRVu9B6G2Oudz9YhxP8o7tiXpak4EhnZCkYf64kJCv4PcRycyQRkwbotgG7YwTMzGYbfXZP8JliDpYnVAkVmRHdrQB4ggtyj71lgmnH8uH6uRpEkI8zZwypE1nGxBj&__tn__=*NK-R">#LIDAL</a> est un laboratoire d’analyses biologiques et alimentaires dont la mission est de contribuer à la sécurité sanitaire des Pays de Savoie avec un mode de gouvernance partagée entre les acteurs de la chaîne alimentaire locale. Le laboratoire est présent sur cinq domaines d’activité : hygiène et produits alimentaires, produits laitiers, eaux et environnement, santé animale, audit et formation.</div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/1498105891.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6357119" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/148662942.jpg" alt="lidal,laboratoire,seynod,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/00/01/1575575675.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6357120" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/00/01/2841037972.jpg" alt="lidal,laboratoire,seynod,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/00/3289056890.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6357121" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/00/4009145924.jpg" alt="lidal,laboratoire,seynod,agriculture" /></a></p></div>
AMDhttp://www.lioneltardy.org/about.htmlANNECY : printemps du Reblochontag:www.lioneltardy.org,2022-05-08:63808522022-05-08T16:37:00+02:002022-05-08T16:37:00+02:00 [ A G R I C U L T U R E ] Belle réussite pour le Printemps du...
<div dir="auto">[ A G R I C U L T U R E ]</div><div dir="auto"> </div><div dir="auto">Belle réussite pour le Printemps du Reblochon ce dimanche à Annecy.</div><div dir="auto"> </div><div dir="auto">Beaucoup de monde pour déguster notre délicieux Reblochon Fermier.</div><div dir="auto"> </div><div dir="auto">Une belle journée pour la 2ème AOP de France.</div><div dir="auto"> </div><div dir="auto">Bravo aux acteurs de la filière et à l'ensemble des organisateurs ! </div><div dir="auto"><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/02/4034329913.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6355746" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/02/235232900.jpg" alt="agriculture,annecy,aop,reblochon" /></a><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/1234686377.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6355747" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/4199519302.jpg" alt="agriculture,annecy,aop,reblochon" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/01/00/3801157421.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6355748" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/01/00/3100270796.jpg" alt="agriculture,annecy,aop,reblochon" /></a></p><p style="text-align: center;"> </p></div>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlMarché carbone : un Ministre de l’agriculture au service du secteur privétag:lanvert.hautetfort.com,2022-02-09:63652662022-02-09T21:56:00+01:002022-02-09T21:56:00+01:00 Communiqué de la Confédération Paysanne le 07.02 .2022 Dans la...
<div class="resume" style="text-align: justify;"><p><span id="p0">Communiqué de la Confédération Paysanne <span id="5" class="s-bl">le 07.02</span>.2022</span></p><p><span id="p8">Dans la lutte contre le changement climatique, l'agriculture est aux avant-postes.</span><span id="p2"> Le travail avec la nature étant la clé, elle a la capacité d'avoir une influence néfaste ou positive.</span><span id="p3"> Si les orientations qui lui sont données et le soutien qui lui est accordé vont dans le bon sens, l'agriculture peut alors jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique ;</span><span id="p4"> à la fois en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre et en développant des pratiques qui permettent d'atténuer les effets des bouleversements climatiques.</span></p></div><p style="text-align: justify;">Pourtant, pour répondre aux enjeux climatiques de l'agriculture, le gouvernement français n'a d'autre mot à la bouche que le marché carbone et la compensation. Il en a fait « une des deux priorités de la Présidence Française de l'Union Européenne » et Julien Denormandie l'a mis au menu du conseil informel des ministres européens de l'agriculture qui s'ouvre aujourd'hui.</p><p style="text-align: justify;">Pourtant des pratiques agricoles reconnues pour séquestrer le carbone et lutter contre le changement climatique existent déjà : baisse des engrais et des pesticides, diversification des cultures et des productions, semences paysannes, infrastructures agro-écologiques, lien systémique entre production animale et production végétale, haies… Ce sont ces pratiques paysannes qui doivent être incitées, accompagnées, et soutenues par une politique publique ambitieuse. Pas la création d'un nouveau « business » du carbone, promu par un Ministre de l'agriculture qui préfère jouer l'intermédiaire entre les différents acteurs privés pour provoquer un « alignement d'intérêts économiques ».</p><p style="text-align: justify;">Pour la Confédération paysanne, cette ruée du gouvernement sur la compensation carbone est aussi la preuve de l'échec de sa politique sur le revenu paysan. Notre rémunération doit provenir de l'alimentation que nous produisons. Développer un marché carbone agricole ne permet pas de lutter contre le changement climatique. Par contre cela peut provoquer d'importants accaparements de terres et rendre les agriculteurs.trices dépendants d'acteurs économiques qui choisiront les pratiques qu'ils financeront. Or aucun acteur privé qui achète des crédits carbone ne vise l'intérêt général. Ce qui pourtant doit être l'objectif d'un gouvernement !</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://uploads-ssl.webflow.com/5e931511efc8a080605b27e4/6047895a2cdde4a4a3b87f4a_0lHkjAbWxeOx25JYvBSyf5TWbJvwfkElLMjMAbib2C0M7QEy-G_P4lkUliNuVpHM0Xrt-9trzbdcBYH0x88pyJGb_QgrZ1WuEcaKiAbmJ819rDz8bshtuywGOl8D-78bVEAiVNts.png" alt="6047895a2cdde4a4a3b87f4a_0lHkjAbWxeOx25JYvBSyf5TWbJvwfkElLMjMAbib2C0M7QEy-G_P4lkUliNuVpHM0Xrt-9trzbdcBYH0x88pyJGb_QgrZ1WuEcaKiAbmJ819rDz8bshtuywGOl8D-78bVEAiVNts.png" width="602" height="302" /></p><p style="text-align: justify;"> </p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlAléas climatiques : une réforme excluant la moitié des paysan.es ne peut pas être la bonne !tag:lanvert.hautetfort.com,2021-12-01:63526672021-12-01T22:45:46+01:002021-12-01T22:45:46+01:00 Communiqué de la Confédération Paysanne le 01.12.2021. Ce matin le projet...
<p>Communiqué de la Confédération Paysanne le 01.12.2021.</p><p style="text-align: justify;">Ce matin le projet de loi réformant l'assurance récolte a été présenté en Conseil des ministres. Il est vrai que le dispositif actuel d'aides publiques des calamités agricoles n'était pas satisfaisant, tant par sa lenteur que par le montant des indemnisations. Mais ce projet de loi n'aboutira en rien à « une couverture universelle pour toutes les filières », comme le prétend le Ministre.</p><p style="text-align: justify;">Une couverture soi-disant « universelle », alors même que l'État prévoit que seulement 30% des surfaces en prairies et en arboriculture seront assurées après 2030 ! Cette réforme abandonne totalement l'apiculture ou encore le maraîchage diversifié, où il n'existe pas d'offre assurantielle. Demain, en plus de conditions d'entrées restrictives, les assureurs pourront décréter qu'une production, sur un territoire donné, n'est pas assurable car trop exposée aux risques. Des détails qui n'apparaissent évidemment pas dans le projet de loi qui renvoie essentiellement à des décrets pour fixer les paramètres de cette réforme.</p><p style="text-align: justify;">Face aux aléas climatiques, le principe de cette réforme est donc de renvoyer à la seule responsabilité des paysan.nes le fait de s'assurer ou non, comme si les tarifs et les contrats proposés dépendaient d'eux étaient et non des assureurs ! Ces derniers viennent d'ailleurs d'annoncer une hausse d'au moins 25% de leurs tarifs.</p><p style="text-align: justify;">Avec cette réforme, le Ministre se fixe l'objectif de 50% de paysan.nes assuré.es en 2030. Il s'agit donc avec ce nouveau dispositif « d'inciter » fortement les agriculteurs à s'assurer. Euphémisme pour ne pas dire les « forcer » : ainsi, le gouvernement envisagerait à terme de restreindre l'accès des aides à l'investissement du 2e pilier de la <span class="info-bulle-lien">PAC<span class="marron">*</span></span> aux seuls assurés.</p><p style="text-align: justify;">Pourtant un autre projet est sur la table, porté par la Confédération paysanne : un Fonds professionnel mutuel et solidaire, associant tous les acteurs de la filière. Il serait financé par les taxes payées aujourd'hui par les paysan.nes, par l'État et par l'aval de la filière, encadré par les pouvoirs publics et non par les assureurs. Un système solidaire pour protéger toutes les fermes, avec une couverture de base de tous les risques climatiques, pour toutes les cultures, y compris lorsqu'elles sont diversifiées. En résumé, tous les attributs d'une vraie couverture universelle. C'est ce projet que nous allons porter auprès des parlementaires qui vont débattre de ce texte en début d'année prochaine.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/images/photo_Gel_2021.jpg" alt="photo_Gel_2021.jpg" /></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlInde : Comment le mouvement des agriculteurs a mis le gouvernement Modi à genouxtag:lanvert.hautetfort.com,2021-11-29:63521842021-11-29T20:39:00+01:002021-11-29T20:39:00+01:00 Extraits de l'article de Ajoy Ashirwad Mahaprashasta , publié sur le...
<p style="text-align: justify;"><span id="p0">Extraits de l'article de <span id="1" class="s-rg">Ajoy</span> <span id="2" class="s-rg">Ashirwad</span> <span id="3" class="s-rg">Mahaprashasta</span>, publié sur le <strong><a href="http://www.cadtm.org/Inde-Comment-le-mouvement-des-agriculteurs-a-mis-le-gouvernement-Modi-a-genoux">site du <span id="4" class="s-rg">CADTM</span> </a></strong>le 29 novembre 2021</span>.</p><p style="text-align: justify;">New Delhi : Dans ce qui sera salué comme une grande victoire pour le mouvement des agriculteurs qui dure depuis un an, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé vendredi matin 19 novembre la décision de son gouvernement d’abroger les trois lois agricoles controversées [voir à ce propos <a class="spip_out" href="https://alencontre.org/category/asie/inde/page/2" target="_blank" rel="external noopener">les nombreux articles publiés sur ce site entre février et juin 2021</a>]. Jusqu’à présent, le gouvernement de l’Union s’était montré implacable, et nul autre que Modi lui-même avait qualifié avec mépris les agriculteurs protestataires d’« andolan jeevi » (ceux qui vivent des agitations) devant le Parlement. L’appareil du BJP (Bharatiya Janata Party, Parti indien du peuple) a tenté de faire passer l’agitation des agriculteurs pour une action menée par des séparatistes khalistanais [indépendantistes sikhs de l’État du Pendjab] et financée par des groupes terroristes.</p><p style="text-align: justify;">Cependant, les agriculteurs sont restés inébranlables dans leur engagement visant à l’abrogation complète des lois agricoles, qu’ils considèrent comme « pro-business » [aussi bien les grands distributeurs que ceux qui contrôlent l’agroalimentation] et « anti-agriculteurs ». Contrairement aux affirmations du gouvernement de l’Union selon lesquelles les agriculteurs ont été consultés avant l’adoption des lois, les groupes d’agriculteurs mobilisés ont rappelé que les lois ont d’abord été introduites par voie d’ordonnances en juin 2020, ce qui s’apparente à ce qu’ils considèrent comme une imposition déguisée des nouvelles lois.</p><p style="text-align: justify;">(...)</p><p style="text-align: justify;">La décision de Modi donne au BJP une certaine marge de manœuvre pour les prochaines élections. Elle a pour but de prévenir toute perte supplémentaire pour le BJP. Modi a peut-être présenté sa décision comme un cadeau aux agriculteurs mobilisés à l’occasion du Guru Nanak Jayanti [fête célébrant la naissance du premier gourou sikh et fondateur du sikhisme], mais il est difficile de ne pas voir que la mobilisation des agriculteurs l’a poussé dans une situation où il n’aurait pu prendre aucune autre décision.</p><p style="text-align: justify;">La victoire du mouvement des agriculteurs marque également la première véritable défaite du gouvernement Modi au cours des sept dernières années [Modi occupe le poste de premier ministre depuis le 26 mai 2014]. En ce sens, c’est un moment capital dans l’histoire politique de l’Inde. (Article publié sur le site <em>The Wire</em>, le 19 novembre 2021 ; traduction rédaction <em>A l’Encontre</em>)</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.cadtm.org/local/cache-vignettes/L640xH384/arton20433-aa37f.jpg?1638181705" alt="arton20433-aa37f.jpg?1638181705" /></p>
Avignonhttp://avignon.hautetfort.com/about.htmlÀ Sant-Verantag:avignon.hautetfort.com,2021-06-28:62689282021-06-28T00:00:00+02:002021-06-28T00:00:00+02:00 À Saint-Véran At Saint-Veran Jean Pierre "Petrus" Raspay Avignon...
<p>À Saint-Véran<br /><em>At Saint-Veran</em></p><p style="text-align: center;">Jean <strong>Pierre <em>"Petrus"</em> Raspay</strong><br />Avignon 21.06.1748 - Avignon 18.03.1825</p><p style="text-align: center;"><a href="http://avignon.hautetfort.com/media/01/01/1662135349.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img src="http://avignon.hautetfort.com/media/01/02/3759381064.jpg" alt="3759381064.jpg" /></a><br /><strong><em>Fête de l'agriculture devant le monastère de Saint-Véran.</em></strong></p><p style="text-align: center;"><a href="http://avignon.hautetfort.com/media/00/00/794744219.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img src="http://avignon.hautetfort.com/media/00/00/794744219.jpg" alt="794744219.jpg" /></a><br /><em><strong>Vue de la façade principale du palais des papes sous le Directoire.<br /></strong></em>Musée Calvet.</p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlNOUS VOULONS UNE PAC POUR DES TERRITOIRES VIVANTStag:lanvert.hautetfort.com,2021-06-12:63215252021-06-12T21:41:31+02:002021-06-12T21:41:31+02:00 Conseiller.es municipaux, maires, conseillers communautaires, conseiller.es...
<p style="text-align: justify;">Conseiller.es municipaux, maires, conseillers communautaires, conseiller.es départementaux et régionaux, parlementaires français.es et européen.nes : à l'initiative de la Confédération paysanne, 1098 élu.es des 13 régions métropolitaines, ont signé une tribune adressée au Président de la République. Ces élue.es demandent à Emmanuel Macron de faire de la <span class="info-bulle-lien">PAC<span class="marron">*</span></span> une politique sociale et économique ambitieuse permettant à de nombreux paysans et paysannes de s'installer et de s'ancrer sur les territoires.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="https://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/images/Tribune_pacV3.png" alt="Tribune_pacV3.png" width="315" height="177" />En tant qu’élus de collectivité locale (maire, intercommunalité, conseiller départemental, conseiller régional), en tant que parlementaires, attentifs à nos circonscriptions et à nos administrés, nous attachons beaucoup d’importance aux politiques publiques dédiées à l’agriculture et l’alimentation qui ont des effets directs sur l’aménagement de nos territoires, leurs paysages et leur tissu socio-économique. Aujourd’hui, la PAC, la politique européenne pour l’agriculture et sa déclinaison française, le Plan stratégique national, sont en train de dessiner la vie de nos campagnes, l’alimentation de nos citoyennes et citoyens. Ce que nous voulons pour cette politique agricole commune, c’est qu’elle permette enfin d’avoir des paysannes et des paysans nombreux, c’est un soutien aux emplois agricoles plutôt qu’aux surfaces (et aux volumes de productions), à l’opposé des PAC des décennies passées qui ont toutes conduit à la disparition de nombreux paysans et à la spécialisation des territoires.</p><p style="text-align: justify;">Ce que nous voulons via cette réforme de la PAC, ce sont des campagnes vivantes, des territoires à même de relever les défis du XXIème siècle, notamment alimentaire et climatique. Les outils pour cette PAC plus sociale existent déjà ! Mis en œuvre, ils auraient des effets bénéfiques sur l’économie et l’environnement de notre pays. Monsieur le Ministre de l’Agriculture, Monsieur le Président de la République, nous vous demandons d’entendre notre appel et de les appliquer.</p><p style="text-align: justify;"><span id="p0">Nous voulons une PAC qui soutienne les femmes et les hommes qui auront la capacité de mettre en œuvre la relocalisation, la souveraineté alimentaire et la transition agroécologique :</span><span id="p1"> soutenez les petites fermes, qui ont des retombées positives en termes d’emploi, d’accès à une alimentation de qualité et de proximité et de préservation des ressources naturelles sur nos territoires.</span><span id="p2"> Nous voulons une PAC qui redistribue les fonds publics et <span id="8" class="s-ve">mette</span> un frein à l’agrandissement qui vide les territoires et appauvrit les paysannes et paysans ainsi que nos paysages :</span><span id="p11"> plafonnez les aides pour mieux redistribuer et renforcez la valorisation des premiers hectares.</span><span id="p12"> Nous voulons une PAC qui favorise l’emploi, crée de la valeur ajoutée et du revenu paysan, car c’est une opportunité économique et sociale majeure pour nos territoires.</span><span id="p5"> Poursuivre une politique agricole commune, déconnectée du revenu et de l’emploi paysan, accélératrice de l’agrandissement, aggraverait l’hémorragie des territoires ruraux et fragiliserait l’autonomie alimentaire et la santé de l’ensemble de la population.</span><span id="p6"> La situation sanitaire actuelle nous démontre d’autant plus l’urgence de prendre une autre direction.</span><span id="p7"> Une PAC sociale est la garantie de territoires ruraux plus attractifs, de reconnexion plus forte entre agriculture et alimentation par une réponse plus adaptée aux besoins alimentaires locaux et plus vertueuse pour l’emploi dans les industries agro-alimentaires, les services publics, les entreprises et les commerces de proximité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span id="p14">Monsieur le <span id="16" class="s-or">Ministre de l’Agriculture</span>, Monsieur le Président de la République, pour l’avenir, faites de la PAC une politique sociale et économique ambitieuse qui permette à de nombreux paysans et paysannes de s’installer et de s’ancrer sur nos territoires.</span><span id="p15"> Faites qu’ils et elles soient reconnus pour les services qu’ils rendent à l’ensemble des citoyennes et citoyens. <span id="17">Il</span> en va de la légitimité démocratique de la PAC et de sa réponse aux enjeux d’intérêt général cruciaux pour nos territoires</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/documents/Signataires_Tribune.pdf">voir la liste des signataires par ce lien</a></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://journallasuperhalle.files.wordpress.com/2016/03/314d79a4ca97519f44a88e50dc758aad-603x403.jpg?w=603" alt="314d79a4ca97519f44a88e50dc758aad-603x403.jpg?w=603" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlStop à l’accaparement de terres : pas de laissez-passer !tag:lanvert.hautetfort.com,2021-05-11:63154072021-05-11T22:55:00+02:002021-05-11T22:55:00+02:00 La proposition de loi portant mesures d'urgence pour assurer la régulation...
<div class="resume" style="text-align: justify;"><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;">La proposition de loi portant mesures d'urgence pour assurer la régulation de l'accès au foncier agricole au travers de structures sociétaires, déposée par M. Sempastous, est examinée à partir de ce mardi par les Commissions du Développement durable puis des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. Des organisations de la coalition foncière appellent les parlementaires à améliorer ce texte, aujourd'hui trop faible, voire contre-productif, pour lutter contre l'accaparement de terres.</p></div><div style="clear: both; text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;"><strong> Un nécessaire renforcement de la régulation foncière agricole</strong></p><p style="text-align: justify;">L'agrandissement continu de la taille des exploitations agricoles est directement corrélé à une perte d'emplois, de valeur ajoutée et de biodiversité dans les territoires ruraux. Le contrôle de la taille des fermes est un objectif majeur d'une politique agricole fondée sur l'intérêt commun. </p><p style="text-align: justify;">C'est au nom de cet intérêt commun qu'ont été créés après guerre et dans les années 1960 les grands outils de régulation foncière encadrant le droit de propriété et la liberté d'entreprendre : le statut du fermage protecteur pour le locataire, la régulation de la propriété par l'action des SAFER, le contrôle de la taille des fermes à travers la politique des structures. Ces outils sont rendus en partie inopérants par le développement d'un nouveau mode d'accès au foncier : la prise de contrôle de fermes via l'achat de parts de sociétés qui exploitent et/ou possèdent des terres agricoles. Si le nombre de transactions est faible comparé au marché foncier classique (7 160 transactions sur 103 700 en 2019 selon la FNSAFER), les surfaces concernées sont considérables (616 000 hectares contre 443 000). </p><p style="text-align: justify;"><strong> Une proposition de loi inefficace pour l'instant</strong></p><p style="text-align: justify;">L'urgence à contrôler le marché sociétaire a conduit M. Sempastous à déposer une proposition de loi visant à soumettre les cessions de parts sociales à un régime d'autorisation.En l'état, elle s'avère trop faible pour agir efficacement contre la concentration foncière. Pire : elle pourrait même l'accélérer en offrant un cadre légal à l'agrandissement excessif, via des montages sociétaires favorisant l'évasion fiscale et sociale. C'est pourquoi nous appelons les députés à y apporter des modifications substantielles pour:</p><p style="text-align: justify;">- Un refus ferme de l'agrandissement excessif, qui ne doit pas pouvoir se négocier contre d'hypothétiques mesures compensatoires ;</p><p style="text-align: justify;">- Une égalité de traitement dans les différents modes d'accès au foncier, fondée sur un parallélisme avec les autres outils de régulation, pour que les demandes d'autorisation soient soumises aux mêmes seuils de surfaces que la politique des structures et évaluées selon ses objectifs ;</p><p style="text-align: justify;">- De la transparence dans le financement et l'accès à l'information, pour lutter contre l'opacité du marché sociétaire et doter les SAFER de moyens financiers dédiés, garants de leur impartialité dans l'instruction des dossiers.</p><p style="text-align: justify;">Il est encore temps d'agir pour que cette loi ne soit pas un coup d'épée dans l'eau !</p><p style="text-align: justify;">Signataires :</p><p style="text-align: justify;">Confédération paysanne - Terre de Liens- FNAB- AGTER- FNE - Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www.deveniragriculteuridf.fr/sites/default/files/styles/slide_crop/public/upload/illustrations/agriculture-francilienne.jpg?itok=4x7XhTFV&c=192f5e0ec29b1c6e3a8457a834634e3d" alt="agriculture-francilienne.jpg?itok=4x7XhTFV&c=192f5e0ec29b1c6e3a8457a834634e3d" width="672" height="270" /></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLe retour de l'article 59tag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2021-05-09:63148802021-05-09T16:49:00+02:002021-05-09T16:49:00+02:00 Il y a environ trois semaines, je m'étais intéressé à l'un des...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> Il y a environ trois semaines, je m'étais intéressé à l'un des aspects du projet de loi "Lutte contre de dérèglement climatique". Entre le texte issu de la commission des députés et la discussion des amendements en séance plénière, la sagesse semblait l'avoir emporté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> Après de longs débats (tout à l'honneur de notre démocratie), le texte retouché a été soumis au vote solennel, le 4 mai. La <a title="vidéo de la séance" href="https://videos.assemblee-nationale.fr/video.10713099_6091436fd47f5.2eme-seance--questions-au-gouvernement--lutte-contre-le-dereglement-climatique-vote-solennel--d-4-mai-2021" target="_blank" rel="noopener">vidéo de la séance</a> est disponible sur le site de l'Assemblée nationale. Celles et ceux que cela tente pourront consacrer un peu de leur temps libre à écouter les dernières péroraisons de certains députés (un par groupe politique). On notera que, lors de cette séance, l'hémicycle était bien garni, contrairement aux journées consacrées au coeur du débat, sur les articles du texte.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/02/1408965225.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6256587" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/02/1621261376.jpg" alt="politique,france,agriculture,environnement,écologie,société,actu,actualite,actualites,actualité,actualités" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> Cette impression est renforcée par le résultat du scrutin public :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/01/3390667880.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6256588" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/01/654444176.jpg" alt="politique,france,agriculture,environnement,écologie,société,actu,actualite,actualites,actualité,actualités" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> Il ne manquait qu'une vingtaine de députés. Pour qui suit un peu les débats parlementaires, c'est assez exceptionnel. La présentation détaillée des votes est accessible <a title="ici" href="https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/3738" target="_blank" rel="noopener">ici</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> La première chose qui saute aux yeux est le nombre important d'abstentions : 145. Sur un texte aussi clivant, c'est étonnant. Soit on est pour, soit on est contre et on l'assume. Je soupçonne certains abstentionnistes d'être favorables au texte mais (comme ce ne sont pas des macronistes) d'avoir, par idéologie, calcul ou posture politique, refusé de voter en faveur d'un texte gouvernemental. Sans surprise, c'est le cas de l'écrasante majorité des députés LR (dont l'Aveyronnais Arnaud Viala) et UDI. Chez certains députés non-votants, je pense qu'il y a aussi le souhait d'éviter de mécontenter une frange de leur électorat, quel que soit le vote choisi. C'est le cas des élus non-inscrits d'extrême-droite, dont Marine le Pen, qui, pour une fois, se trouvait dans l'hémicycle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> Sans surprise non plus, le projet de loi a été voté par les députés LREM (dont les Aveyronnais Anne Blanc et Stéphane Mazars), MoDem et Agir Ensemble (la droite "macron-compatible"). En face, la gauche a massivement voté contre, des socialistes à LFI en passant par la Gauche démocrate et républicaine. Le plus cocasse dans cette histoire est que, dans dix-vingt ans, on estimera cette loi d'inspiration écologiste, alors qu'elle aura été combattue par les partis qui se revendiquent de cette idéologie. Mais, à un an de l'élection présidentielle, il ne fallait surtout pas permettre au président sortant de se draper dans la défense de l'environnement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> Ce ne sont toutefois pas ces chicaneries politiciennes qui m'ont de prime abord intéressé. Comme l'indique le titre de ce billet, je me suis rapidement dirigé vers le fameux article 59, qui concerne les menus des cantines. (Le texte intégral du projet de loi retouché est accessible <a title="ici" href="https://www.senat.fr/leg/pjl20-551.html" target="_blank" rel="noopener">ici</a>.) Le début n'a pas changé par rapport à la version issue de la discussion des amendements : l'obligation de proposer un menu végétarien n'est qu'hebdomadaire, à charge pour les collectivités locales d'expérimenter (ou pas) une version quotidienne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> En poursuivant la lecture, on arrive au sixième paragraphe, qui introduit une nouveauté :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/02/2457191849.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6256603" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/02/1573017072.jpg" alt="politique,france,agriculture,environnement,écologie,société,actu,actualite,actualites,actualité,actualités" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> Il est prévu qu'en 2023 le menu végétarien devienne obligatoire tous les jours dans les cantines qui en proposent plus d'un aux élèves (c'est-à-dire le plus souvent deux). Cette proposition, évacuée il y a trois semaines par la porte, est donc mystérieusement revenue par la fenêtre, en laissant toutefois de côté le cas des cantines ne proposant qu'un menu. (Sauf erreur de ma part, c'est à la députée LREM Célia de Lavergne que <a title="l'on doit ce rajout" href="https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/3995/AN/5396" target="_blank" rel="noopener">l'on doit ce rajout</a>.)<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> Cela confirme qu'il va falloir que les sénateurs soient vigilants dans l'examen du texte, qui aura lieu <a title="durant la seconde quinzaine du mois de juin" href="http://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl20-551.html" target="_blank" rel="noopener">durant la seconde quinzaine du mois de juin</a>.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlL'article 59tag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2021-04-17:63101852021-04-17T02:29:00+02:002021-04-17T02:29:00+02:00 Celles et ceux qui suivent l'actualité parlementaire savent...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Celles et ceux qui suivent l'actualité parlementaire savent qu'il va être question de la discussion autour du <a title="projet de loi "climat et résilience"" href="https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3995_texte-adopte-commission" target="_blank" rel="noopener">projet de loi "climat et résilience"</a>, actuellement, à l'Assemblée nationale. Trois séances se sont déroulées vendredi 16 avril. L'essentiel de la deuxième (trois heures !) a été consacré à ce fameux article 59, dont la rédaction a été modifiée en cours de séance :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/01/2278469549.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6248542" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/01/3975392845.jpg" alt="politique,agriculture,environnement,écologie,actu,actualite,actualites,actualité,actualités,france" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Ci-dessus figure la version à laquelle avait abouti la commission parlementaire, dont on peut voir et entendre plusieurs membres s'exprimer dans la <a title="vidéo de la séance" href="https://videos.assemblee-nationale.fr/video.10684212_607988ba2c2f8.2eme-seance--lutte-contre-le-dereglement-climatique-suite-16-avril-2021" target="_blank" rel="noopener">vidéo de la séance</a>, déjà mise en ligne. Cette volonté de soutenir la mise en place de menus végétariens quotidiens dans les cantines scolaires se plaçait dans la continuité de la <a title="loi Égalim de 2018" href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000037547946/" target="_blank" rel="noopener">loi Égalim de 2018</a> (entrée en vigueur en 2019), qui avait imposé (ou plutôt tenté d'imposer), pendant deux ans, l'obligation d'un repas végétarien hebdomadaire. Cela a d'ailleurs suscité un fort mécontentement chez les éleveurs aveyronnais, en particulier <a title="quand un collège rural a suivi le mouvement" href="https://www.centrepresseaveyron.fr/2021/04/02/fronde-a-saint-amans-des-cots-la-loi-egalim-nest-pas-digeree-9465706.php" target="_blank" rel="noopener">quand un collège rural a suivi le mouvement</a>. <em>(Dans cette affaire, il serait bon de savoir si la cantine du collège concerné propose un menu unique ou, à chaque repas, le choix entre deux menus.)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Suivre cette séance de débat et de vote est d'un grand intérêt civique. On notera qu'elle n'a pas été dirigée par le président de l'Assemblée nationale (<strong>Richard Ferrand</strong>), mais par l'un des vice-présidents, <a title="Sylvain Waserman" href="https://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/fiche/OMC_PA720746" target="_blank" rel="noopener"><strong>Sylvain Waserman</strong></a> (un élu Modem, allié donc à LREM).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/01/315743790.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6248543" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/01/644547084.jpg" alt="politique,agriculture,environnement,écologie,actu,actualite,actualites,actualité,actualités,france" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Pendant plus de trois heures (ainsi que pendant les autres séances du jour), stoïque, il a mené les débats avec calme et professionnalisme, devant un hémicycle pas très bien garni, puisqu'à son apogée, il a dû compter quelque 130 députés sur 577...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> À l'écoute des interventions et des propositions d'amendement, il apparaît que plusieurs sensibilités politiques sont divisées : le parti présidentiel, mais aussi la "gauche de la gauche" (LFI et la Gauche démocrate) et la droite non gouvernementale. Il me semble que le vrai clivage est entre les députés des métropoles et les députés des circonscriptions rurales. Ainsi, en entendant certains élus LREM urbains, j'avais l'impression que c'étaient des écologistes, en opposition avec un membre du même groupe, issu de la Creuse, et fervent défenseur de l'élevage extensif. De même, à gauche, l'Auvergnat <strong>André Chassaigne</strong> n'était pas sur la même ligne que la Francilienne <strong>Mathilde Panot</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Dans un premier temps, les élus ruraux ont tenté de faire rejeter la poursuite de l'expérimentation des repas végétariens. Ils n'y sont pas parvenus. Mais les plus écologistes de leurs collègues n'ont pas non plus réussi à imposer leurs vues. Cela est dû à l'influence modératrice de la rapporteure du projet de loi, la députée LREM <a title="Célia de Lavergne" href="https://www.celiadelavergne.fr/parcours" target="_blank" rel="noopener"><strong>Célia de Lavergne</strong></a>, élue de la Drôme (et ingénieure de formation).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Avant la séance, elle a dû "se cogner" les centaines de propositions d'amendement (certaines différant parfois d'un mot ou d'une virgule) et préparer des réponses argumentées à ceux qui ont été discutés ce jour-là (certains députés n'étant même pas présents pour défendre leur proposition !).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> La séance a parfois pris un tour cocasse, quand, par exemple, des élus ont soutenu des propositions d'amendement qui auraient été écrites par des élèves d'école primaire... sous la direction forcément impartiale de leur professeure des écoles, bien entendu... J'ai aussi souri en voyant ce représentant normand défendre (maladroitement) l'introduction, un jour par mois, d'un menu avec de la viande de venaison (française) ! Plusieurs députés ne m'ont pas semblé très à l'aise avec leur texte... l'avaient-ils tous écrit ? Derrière plusieurs contributions se cache soit une association environnementaliste comme Greenpeace, soit le lobby de la chasse, soit un syndicat agricole...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Toutefois, même si c'était souvent passionnant, à d'autres moments, le propos était barbant... et pas que pour le public. Certains plans larges permettent de voir des élus quitter l'hémicycle une fois leur minute de célébrité passée. Pour celles et ceux qui doivent se fader toute la séance, il est plus difficile de ruser :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/01/1758004700.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6248544" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/01/4008220929.jpg" alt="politique,agriculture,environnement,écologie,actu,actualite,actualites,actualité,actualités,france" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> Ci-dessus l'on distingue clairement le fonctionnaire de l'Assemblée affecté à la présidence des débats se laisser distraire par son téléphone portable...</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/00/797653206.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6248545" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/00/3309522713.jpg" alt="politique,agriculture,environnement,écologie,actu,actualite,actualites,actualité,actualités,france" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> ... et ce n'est pas le seul, puisque le ministre de l'Agriculture lui-même (<strong>Julien Denormandie</strong>) a été pris en flagrant délit de "textotage" pendant que <strong>Célia de Lavergne</strong> (à gauche) s'adressait aux députés. Les plus malins avaient ouvert <span style="text-decoration: line-through;">le parapluie</span> l'ordinateur portable, supposé outil de travail... mais qui offre de multiples distractions.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> L'observation de la procédure de vote ne manque pas non plus d'intérêt. Beaucoup d'amendements ne bénéficient que d'un vote à la va-vite, à main levée, tandis que d'autres font l'objet d'un scrutin public (donc d'un vote électronique). D'ailleurs, voici ce qu'a donné le dernier d'entre eux (avant la suspension de séance), sur l'ensemble de l'article 59 :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/01/2613576792.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6248546" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/01/449242262.jpg" alt="politique,agriculture,environnement,écologie,actu,actualite,actualites,actualité,actualités,france" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> L'article 59 réécrit a donc été voté à une large majorité des présents. Il a une ampleur plus limitée que celle de la version de travail (rédigée en commission). Il valide la poursuite de l'expérimentation du menu végétarien hebdomadaire dans les cantines scolaires (avec la possibilité d'un choix, c'est-à-dire le maintien d'un menu avec viande dans les structures qui proposent deux menus) et permet aux collectivités locales qui le souhaitent d'étendre la mesure à d'autres jours... d'où l'intérêt de suivre les élections départementales et régionales à venir, puisque ce sont les exécutifs qui se mettront en place en 2021 qui décideront de la manière d'appliquer la nouvelle loi (dans les collèges et lycées)... si le Sénat la vote dans les mêmes termes.</span></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlDeux ans après la promulgation de la loi EGalim, ses ambitions sont définitivement enterrées !tag:lanvert.hautetfort.com,2020-11-03:62744522020-11-03T21:21:00+01:002020-11-03T21:21:00+01:00 Paris, le 3 novembre 2020 - Deux ans après l’adoption de la loi EGalim[1],...
<p class="chapo clearfix" style="text-align: justify;">Paris, le 3 novembre 2020 - Deux ans après l’adoption de la loi EGalim[1], un collectif de 28 syndicats et associations publie un bilan dont le constat d’échec est sans appel : la quasi-totalité des indicateurs est au rouge et des reculs sont à noter. Presque aucune des ambitions et bonnes intentions déclarées en grande pompe n’ont été suivies d’effet.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://ccfd-terresolidaire.org/local/cache-vignettes/L745xH185/edrftgyhui-4032a.png?1604399643" alt="edrftgyhui-4032a.png?1604399643" width="684" height="170" /></p><p style="text-align: justify;"><strong><a href="https://ged.fne.asso.fr/silverpeas/Ticket?Key=1241fe84-a1fd-42f8-9013-c3d7a4fe7cbc">Cette note d’analyse</a></strong> dresse le bilan des États Généraux de l’Alimentation et de la loi EGalim et prend acte de leur enterrement ! Avec lui, ce sont aussi les principales ambitions du quinquennat pour la transition sociale et écologique du système agroalimentaire qui sont à la dérive.</p><p class="spip" style="text-align: justify;">Nous dénonçons :</p><ul class="spip"><li style="text-align: justify;">Le revenu paysan n’est pas revalorisé, les profits de l’industrie et de la distribution continuent d’augmenter, les prix au consommateur aussi.</li><li style="text-align: justify;">Les négociations commerciales ne sont pas plus encadrées qu’avant et subissent même des tensions croissantes.</li><li style="text-align: justify;">Les ambitions en matière de réduction de pesticides ont été revues à la baisse, avec un recul notable : le retour des néonicotinoïdes.</li><li style="text-align: justify;">La protection des riverains contre les pesticides n’a pas avancé, l’Etat se défausse en livrant cette protection au rapport de forces sur les territoires.</li><li style="text-align: justify;">Les objectifs d’au moins 20 % de bio dans la restauration collective et de 15 % de surface en agriculture biologique en 2022 ne pourront être atteints faute de moyens suffisants. Nous n’en sommes respectivement qu’à 4,5% et 8,5 %.</li><li style="text-align: justify;">Aucune transition des modes d’élevage, intégrant notamment une meilleure prise en compte du bien-être animal, n’a été sérieusement amorcée au sein des filières.</li><li style="text-align: justify;">Enfin, la loi a laissé de côté de nombreuses questions pour lesquelles tous les indicateurs sont au rouge : climat, solidarité internationale, biodiversité, nutrition et alimentation…</li></ul><p>Il y a un an, nos organisations [2] alertaient déjà sur le manque de volonté et de moyens pour assurer la mise en œuvre d’une loi EGalim déjà peu ambitieuse. Là où nous attendions des amorces de transition, nous constatons au mieux des statuts quo, au pire de nouveaux reculs comme sur les néonicotinoïdes. Là où les réformes engagées devaient permettre de revaloriser le revenu des paysans, celui-ci continue à se dégrader au profit de l’agro-industrie. Là où des objectifs intéressants étaient fixés pour la restauration collective, ils paraissent aujourd’hui hors d’atteinte tant les collectivités sont laissées livrées à elles-mêmes.</p><p>Or la dégradation du contexte social et environnemental se poursuit : la consommation de pesticides ne recule pas, le nombre de paysan·ne·s diminue, la biodiversité continue de s’effondrer, l’insécurité alimentaire explose en France et partout dans le monde…</p><p>D’autres leviers auraient permis de corriger le tir : projet de loi de finances, projet de loi de financement de la sécurité sociale, plan de relance, mise en œuvre de la Convention citoyenne pour le climat… Mais tout indique, à ce stade, que le gouvernement confortera l’immobilisme qui prévaut depuis le discours de Rungis. La position de la France dans le cadre de la réforme de la PAC et notamment le Plan Stratégique National reste un des derniers leviers de ce quinquennat pour agir en faveur d’une transition agroécologique. Et le plan de relance français dans son volet agricole ne doit pas, lui, aller à son encontre.</p><p>Nos organisations vont donc maintenir la pression.</p><ul class="spip"><li> </li></ul><p>[1] La loi pour l’Équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine, durable et accessible à tous.</p><p>[2] Plateforme Citoyenne pour une transition agricole et alimentaire : Attac, CCFD-Terre Solidaire, CFSI, CIWF France, Commerce Équitable France, Confédération paysanne, Foodwatch France, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, France Nature Environnement, Eau et Rivières de Bretagne, Générations Futures, Greenpeace France, Miramap, Nature et Progrès, Réseau Action Climat, Secours Catholique, Caritas France, SOL (Alternatives Agroécologiques et Solidaires), Terre & Humanisme, UFC-Que Choisir, Union Nationale de l’Apiculture Française, Welfarm, WWF.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://p1.storage.canalblog.com/11/72/704454/123918659_o.jpg" alt="123918659_o.jpg" width="648" height="432" /></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlPour stopper l'hémorragie et inverser la courbe, installons vite !tag:lanvert.hautetfort.com,2020-06-10:62449802020-06-10T20:57:00+02:002020-06-10T20:57:00+02:00 La Confédération paysanne salue l'adoption de l'avis du CESE « Entre...
<p style="text-align: justify;">La Confédération paysanne salue l'adoption de l'avis du CESE « <strong><a href="https://www.lecese.fr/le-cese-adopte-son-avis-entre-transmettre-et-sinstaller-lavenir-de-lagriculture">Entre transmettre et s'installer, l'avenir de l'agriculture !</a></strong> » dont elle partage les constats et les principales préconisations. Les premiers de ces constats sont vertigineux : 56 000 paysan.ne.s ont disparu ces 10 dernières années, 200 000 vont partir à la retraite d'ici 2026, dont les deux tiers pensent ne pas pouvoir transmettre leur ferme. Un quart des fermes risquent de disparaître</p><p style="text-align: justify;"><span id="p0">La <span id="1" class="s-bl">Confédération paysanne</span> rappelle que cette tendance perdurera tant que le problème du revenu paysan ne sera pas traité concrètement par une réorientation massive des aides <span id="2" class="s-rg">PAC*</span>, la fin des accords de libre-échange, la maîtrise et la répartition des volumes de production.</span><span id="p0"></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/images/LzvFMPuw.png" alt="LzvFMPuw.png" width="638" height="335" /></p><p style="text-align: justify;">Parmi les nombreuses préconisations de l'avis du CESE, nous soutenons en particulier :</p><p style="text-align: justify;">-l'adoption d'une loi foncière ambitieuse pour mettre fin au verrouillage foncier<br />-l'accès à la formation très en amont de l'installation, dès la phase d'émergence du projet : trop de candidats jettent l'éponge faute d'un accompagnement adapté. Le désengagement de Vivea* et la réforme de la formation professionnelle aggravent ce problème en multipliant les obstacles pour accéder à la formation durant la phase d'émergence<br />-la revalorisation immédiate des retraites agricoles à au moins 85% du SMIC*<br />-le remplacement de la Dotation Jeune Agriculteur par une Dotation Nouvel Agriculteur, accessible jusqu'à 50 ans</p><p style="text-align: justify;">Nous avons plus que jamais besoins de paysan.ne.s nombreux.euses pour relever les défis climatiques, environnementaux, sociaux et de souveraineté alimentaire. Il faut stopper l'hémorragie et inverser la courbe tout de suite ! Nous voulons 1 million de paysannes et de paysans demain. Les candidats sont là, il faut se donner les moyens de les soutenir et les accompagner !</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://www.pleinchamp.com/var/ca_pleinchamp/storage/images/plein_champ/home/actualites-generales/actualites/manifestation-de-la-confederation-paysanne-pour-denoncer-l-accaparement-du-foncier/58068073-1-fre-FR/manifestation-de-la-confederation-paysanne-pour-denoncer-l-accaparement-du-foncier.jpg" alt="manifestation-de-la-confederation-paysanne-pour-denoncer-l-accaparement-du-foncier.jpg" width="633" height="396" /></p>
Equisetum (prêle)http://prele.hautetfort.com/about.htmlCantines scolaires avec moins de viande!tag:prele.hautetfort.com,2020-05-03:62290742020-05-03T14:50:00+02:002020-05-03T14:50:00+02:00 Greenpea 13 rue d'Enghien 75010 Paris Agriculture Je me mobilise...
<p><span style="font-size: 12pt;"><a class="logo-box" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: transparent; outline-width: 0px; display: block; vertical-align: middle; margin: 0px auto 2px; max-width: 180px;" href="https://www.greenpeace.fr/"><span class="logo" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background: url('https://cdn.greenpeace.fr/images/logos/greenpeace-vert.svg') 0px 0px no-repeat; width: 190px; height: 30px; display: inline-block; text-decoration: none;"><span class="sr-only" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); position: absolute; width: 1px; height: 1px; padding: 0px; margin: -1px; overflow: hidden; clip: rect(0px, 0px, 0px, 0px); border: 0px;">Greenpea</span></span></a></span>13 rue d'Enghien<br style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0);" />75010 Paris</p><div class="bg-loader top-block openspace_medium image-position-" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-repeat: no-repeat; background-size: cover; background-color: #ffffff; display: flex; justify-content: space-between; flex-direction: column; overflow: hidden; padding: 60px 1rem; position: relative; min-height: 65vh; background-position: 50% center; color: #000000; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial; background-image: url('https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2018/12/GP0STSA2R_PressMedia-1600x1067.jpg');"><div class="text-block text-position-" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); flex-grow: 1; opacity: 1; width: 1487.2px; height: 429.6px; padding: 15px; transition: opacity 0.2s ease 0s; display: flex !important; justify-content: center; align-items: center;"><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 40px; font-weight: bold; padding: 7px 10px; font-size: 15px; line-height: 1.375em; color: #3c3c3c; font-style: italic; background: #ffffff; border-radius: 3px; display: inline-block;">Agriculture</p><h1 style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-size: 60px; margin: 0px; font-weight: bold; padding: 0px; text-shadow: rgba(31, 35, 35, 0.25) 4px 0.4px 6px; color: white; line-height: 1.26em;"><span class="mark" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background: #73be31; border-radius: 3px; color: #ffffff; padding: 2px 20px; -webkit-box-decoration-break: clone; position: relative;">Je me mobilise pour des repas végétariens à la cantine</span></h1><span class="inner" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); max-width: 790px; display: flex; text-align: center; width: 790px; flex-direction: column; align-items: center;"><a class="btn icon-heart secondary-btn" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: #fbd311; outline-width: 0px; cursor: pointer; display: inline-block; text-decoration: none; padding: 0px 25px; height: 50px; border-radius: 3px; line-height: 46px; border: 2px solid #fbd311; box-shadow: rgba(31, 35, 35, 0.15) 1px 0.1px 13px; color: #414141; font-size: 14px; font-weight: bold; text-transform: uppercase; transition: all 0.2s ease 0s; margin: 50px 0px 0px;" href="https://www.greenpeace.fr/deux-de-viande-a-cantine/" target="_blank" rel="noopener"> EN SAVOIR PLUS</a></span></div><div class="scroll-next" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); position: absolute; bottom: 0px; left: 0px; right: 0px; z-index: 2; display: flex; justify-content: center; align-items: center; height: 50px; cursor: pointer; text-align: center;"> </div></div><div class="reading-progress" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); position: relative; z-index: 9; margin: 0px; color: #000000; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: #faf6f6; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial;"><div style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); height: 7px; background: #d1e3bd;"><div style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); height: 7px; background: #73be31; width: 192.59px;"> </div></div></div><article class="boxed-content" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); display: block; max-width: 810px; padding: 25px 15px 0px; margin: 0px auto 21px; color: #5d646b; font-weight: 400; line-height: 1.5625em; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: #faf6f6; text-decoration-style: initial; text-decoration-color: initial;"><div class="breadcrumbs" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); border-bottom: 1px solid #e3e2e2; margin-bottom: 25px;"><ul style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); padding: 0px; margin: 0px 0px 21px;"><li style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); list-style: none; font-size: 16px; color: #5d646b; line-height: 1em; position: relative; padding-left: 0px; display: inline-block; margin-bottom: 5px;"><a style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: transparent; outline-width: 0px; color: #5d646b; text-decoration: none; font-size: 16px; font-weight: 400;" href="https://www.greenpeace.fr/">Accueil</a></li> <li style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); list-style: none; font-size: 16px; color: #5d646b; line-height: 1em; position: relative; padding-left: 0px; display: inline-block; margin-bottom: 5px;"><a style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: transparent; outline-width: 0px; color: #5d646b; text-decoration: none; font-size: 16px; font-weight: 400;" href="https://www.greenpeace.fr/campagnes">Campagnes</a></li> <li style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); list-style: none; font-size: 16px; color: #5d646b; line-height: 1em; position: relative; padding-left: 0px; display: inline-block; margin-bottom: 5px;"><a style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: transparent; outline-width: 0px; color: #5d646b; text-decoration: none; font-size: 16px; font-weight: 400;" href="https://www.greenpeace.fr/agriculture">Agriculture </a></li> <li style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); list-style: none; font-size: 16px; color: #5d646b; line-height: 1em; position: relative; padding-left: 0px; display: inline-block; margin-bottom: 5px;"><a style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: transparent; outline-width: 0px; color: #5d646b; text-decoration: none; font-size: 16px; font-weight: 400;" href="https://www.greenpeace.fr/deux-de-viande-a-cantine">Deux fois trop de viande à la cantine </a></li> <li style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); list-style: none; font-size: 16px; color: #5d646b; line-height: 1em; position: relative; padding-left: 0px; display: inline-block; margin-bottom: 5px;"><span class="colored" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); color: #78bb43; font-weight: bold;">Je me mobilise pour des repas végét...</span></li></ul></div><h2 class="bottom-line" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 37px; font-weight: bold; padding: 0px; font-size: 40px; line-height: 1.1111em; color: #363a3f;">Moins de viande dans la restauration collective : à vous de jouer !</h2><div class="meta" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); color: #5d646b; line-height: 1.5625em; font-size: 18px; font-weight: 400; margin-bottom: 24px;"><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"><span class="mark" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background: #73be31; border-radius: 3px; color: #ffffff; padding: 3px; -webkit-box-decoration-break: clone;"><strong style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: bolder;">Agriculture</strong></span></p><p class="chapo" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 1em 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"><em style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0);">Déforestation, perte de biodiversité, changement climatique, pollution des eaux… Notre alimentation a un impact considérable sur l’état de notre planète. La surconsommation de certains produits, en particulier industriels, présente également de lourdes conséquences sur notre santé – adultes comme enfants.</em></p></div><section class="accordion-box" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); display: block; margin: 0px; padding: 0px; border-top: none; overflow: visible;"><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">Pourtant, la demande mondiale de viande et de produits laitiers continue de monter en flèche. </span><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">Les Nations unies prévoient une augmentation de la consommation de viande de 76 % d’ici 2050</span><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">. Rien qu’en 2018, 76 milliards d’animaux ont été abattus pour nourrir la population humaine (sans compter les poissons). Si on ne fait rien pour y remédier, l’agriculture pourrait ainsi être responsable de 52 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans les prochaines décennies, dont 70 % seront liées à la production de viande et de produits laitiers.</span></p><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">Ces perspectives ne sont guère réjouissantes, n’est-ce pas ? Cependant, tout n’est pas perdu ! <span class="mark" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background: #73be31; border-radius: 3px; color: #ffffff; padding: 3px; -webkit-box-decoration-break: clone;"><strong style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: bolder;">Nous choisissons le contenu de nos assiettes ; nous pouvons donc participer grandement à la solution.</strong></span> Peut-être avez-vous déjà réduit votre consommation de viande (dans ce cas, bravo !), mais il est possible de faire plus. Depuis la promulgation de la loi </span><a style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: transparent; outline-width: 0px; color: #73be31; text-decoration: underline;" href="http://agriculture.gouv.fr/egalim-le-conseil-constitutionnel-valide-toutes-les-dispositions-clefs-de-la-loi"><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">Agriculture et Alimentation</span></a> <span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">votée en octobre 2018, les cantines ont jusqu’à 2022 pour introduire <strong style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: bolder;">au moins 50 % de produits dits “durables”</strong> (ce qui ne veut pas dire grand chose, soyons clairs), dont <strong style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: bolder;">20 % de produits bio</strong>. Elles ont également un an pour mettre en place des <strong style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: bolder;">menus végétariens une fois par semaine</strong>. Ces menus peuvent être composés de protéines animales (fromage, œuf) ou végétales (légumineuses, céréales).</span></p><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;"><span class="mark" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background: #73be31; border-radius: 3px; color: #ffffff; padding: 3px; -webkit-box-decoration-break: clone;"><strong style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: bolder;">Nous avons besoin de votre aide pour que les collectivités et établissements scolaires concernés mettent en place ces mesures, sans attendre les délais proposés par la loi</strong></span>.</span></p><div class="embed-container" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); position: relative; width: 780px; height: 0px; padding-bottom: 437.575px; overflow: hidden; max-width: 100%; background-color: #000000;"><iframe width="300" height="150" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); position: absolute; top: 0px; left: 0px; width: 780px; height: 437.575px; border: 0px;" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https://www.facebook.com/greenpeacefrance/videos/10156338855707458/" data-mce-fragment="1"></iframe></div><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"> </p><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">Surtout, nous avons besoin que ces mesures soient une véritable réussite. En effet, dans certains établissements, des menus végétariens industriels et peu goûteux ont été instaurés. Résultat, les parents ou les élèves se plaignent et militent pour un retour de la viande dans les assiettes…! Or, la mise en place de menus végétariens prévue par la loi est en fait une expérimentation de deux ans. A l’issue de ce délai, l’expérimentation sera évaluée (gaspillage alimentaire, taux de fréquentation, coût des repas...)</span><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">. Il est donc essentiel que les menus végétariens proposés soient de bonne qualité (cuisinés à partir de produits frais, bio et locaux, et en évitant les substituts ultra-transformés de type nuggets, remplis de sucre, de sel et d’additifs) et qu’ils soient véritablement savoureux.</span></p><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">Votre action s’inscrira ainsi dans le <span class="mark" style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background: #73be31; border-radius: 3px; color: #ffffff; padding: 3px; -webkit-box-decoration-break: clone;"><strong style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: bolder;">mouvement mondial des citoyen.ne.s engagé.e.s pour une alimentation plus saine et plus durable</strong></span>, dans toutes les villes et tous les pays du monde.</span></p><p style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); margin: 0px 0px 21px; font-weight: 400; padding: 0px; font-size: 16px; line-height: 1.5625em; color: #5d646b;"><span style="box-sizing: border-box; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); font-weight: 400;">Selon Greenpeace</span></p></section></article>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlPlaisir coupabletag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2020-04-08:62282902020-04-08T21:36:00+02:002020-04-08T21:36:00+02:00 Au sein de mes journées confinées, les repas constituent des...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Au sein de mes journées confinées, les repas constituent des moments privilégiés (avec le séjour en salle de bains et la marche quasi quotidienne). La belle saison est arrivée et, avec elle, l'envie de savourer des "fruits d'été". S'il faut encore attendre les abricots, pêches et figues, dans les commerces alimentaires, il est déjà possible de trouver des fraises et des melons.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> J'entends d'ici les érudits protester contre l'inclusion du melon dans la catégorie "fruits" : en tant que cucurbitacée, il est plutôt à classer dans la catégorie "légumes". Mais <em>(chez moi en tout cas)</em>, il se consomme comme un fruit.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Récemment, lors de mon passage dans une grande surface de l'agglomération ruthénoise, j'ai eu la grande surprise de constater la présence de "<strong>melons charentais</strong>" dans les rayons :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/02/2247701449.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6115595" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/02/4379046.jpg" alt="coronavirus,confinement,société,économie,agriculture" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Un peu naïf, j'ai pensé que cette dénomination correspondait à une appellation. Il en existe d'ailleurs plusieurs (toutes des IGP) dans cette catégorie de produits. En Midi-Languedoc, on connaît l'IGP <strong><a title="Melon du Quercy" href="https://www.inao.gouv.fr/produit/4233" target="_blank" rel="noopener">Melon du Quercy</a></strong>, dont la production s'étend sur une partie des départements du Lot, du Tarn-et-Garonne et du Lot-et-Garonne (ce dernier en Nouvelle-Aquitaine) :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/02/551228733.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6115596" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/02/3367359443.jpg" alt="coronavirus,confinement,société,économie,agriculture" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Un peu plus au nord, on trouve le <strong><a title="Melon du Haut Poitou" href="https://www.inao.gouv.fr/produit/3408" target="_blank" rel="noopener">Melon du Haut Poitou</a></strong>, tandis que dans le Sud-Est, le <strong><a title="Melon de Cavaillon" href="http://www.melondecavaillon.com/" target="_blank" rel="noopener">Melon de Cavaillon</a></strong> serait sur le point de décrocher la précieuse appellation. J'ajoute pour terminer qu'outremer, le <strong><a title="Melon de Guadeloupe" href="https://www.inao.gouv.fr/produit/3681" target="_blank" rel="noopener">Melon de Guadeloupe</a></strong> bénéficie aussi de cette reconnaissance et protection.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Tel n'est pas le cas du melon charentais. De retour à mon domicile, pris de curiosité, j'ai regardé plus attentivement l'étiquette (ce que vous pouvez faire en cliquant sur la photographie placée en début de note). En petits caractères figure la mention "<strong>Cultivé sous le soleil du sud marocain</strong>". Bigre !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> A l'issue de quelques recherches, j'ai découvert que les agriculteurs marocains ne se sont pas lancés tout seuls dans la culture intensive (et l'exportation) de "melons charentais". Ils ont été épaulés par une firme transnationale, <strong>Syngenta</strong> (ex-Novartis, aujourd'hui propriété d'un groupe chinois...), qui a successivement lancé <a title="Novitus" href="https://www.syngenta.fr/cultures/legumes/dossier-melons/article/melon-novitus-maroc" target="_blank" rel="noopener">Novitus</a>, une variété de melon charentais vert (en 2014) et <a title="Salomon" href="https://www.syngenta.fr/cultures/legumes/dossier-melons/article/variete-melon-salomon" target="_blank" rel="noopener">Salomon</a>, une nouvelle variété de melon charentais jaune (<a title="en 2019" href="https://www.syngenta.fr/cultures/legumes/dossier-melons/article/variete-melon-salomon" target="_blank" rel="noopener">en 2019</a>). Pour être honnête, je me dois de signaler que, la même année (2019) a vu le lancement de deux autres variétés plutôt destinées à la culture sous serre en Europe : <a title="Sagranor" href="https://www.syngenta.fr/cultures/legumes/dossier-melons/article/nouveaute-melon-MC20018" target="_blank" rel="noopener">Sagranor</a> et <a title="Oberus" href="https://www.syngenta.fr/cultures/legumes/dossier-melons/article/nouveaute-melon-MC19839" target="_blank" rel="noopener">Oberus</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Quoi qu'il en soit, après avoir laissé mon melon d'origine marocaine mûrir quelques jours, j'en ai commencé la dégustation. C'était délicieux !</span></p>
herissonhttp://deliredumonde.hautetfort.com/about.htmlPréparation à l'affrontement . . .tag:deliredumonde.hautetfort.com,2020-02-22:62146812020-02-22T23:50:00+01:002020-02-22T23:50:00+01:00 23/02/2020. "Je n'ignore rien des difficultés du quotidien", a défendu le...
<p>23/02/2020.</p><p><span style="font-size: 12pt;">"Je n'ignore rien des difficultés du quotidien", a défendu le président de la République devant les jeunes agriculteurs du salon de l'agriculture à Paris.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Il vient de remporter, </span><span style="font-size: 16px;">cette semaine à Bruxelles, </span><span style="font-size: 12pt;">une manche dans la bataille pour la PAC mais aura t'il convaincu et rassuré le monde agricole français ? Pas si sûre . . .</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><a href="https://www.nouvelobs.com/politique/20190223.OBS0711/emmanuel-macron-appelle-a-reinventer-la-pac-au-salon-de-l-agriculture.html">Réinventer la Pac c'est ici :</a> (<span style="font-size: 10pt;"><em>lire les commentaires de bas de page</em> </span>)</span></p><p><img src="http://deliredumonde.hautetfort.com/media/02/02/3301241658.jpg" id="media-6093687" alt="" /></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlPréserver notre souveraineté alimentaire.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2019-11-25:61933712019-11-25T23:37:00+01:002019-11-25T23:37:00+01:00 A l’automne 1991, le professeur Maurice Quénet déclarait, devant un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">A l’automne 1991, le professeur Maurice Quénet déclarait, devant un amphithéâtre de la faculté de Droit de Rennes bondé d’étudiants attentifs et de quelques auditeurs libres, que désormais la France n’était plus en mesure de se nourrir par elle-même ! Le souvenir m’en est resté jusqu’à aujourd’hui, profondément ancré, et je l’évoque souvent devant mes propres élèves, en me désespérant de voir que, si j’en crois la lecture du dernier numéro de <strong><em>Marianne</em></strong>, les choses n’ont fait que s’aggraver, en ce domaine comme en d’autres. C’est Jean-Claude Jaillette qui en couronne son article d’un titre terrible : « <strong>Demain, la faim ? La France n’est plus capable de se nourrir elle-même.</strong> » Un article qu’il faudrait découper, plier et ranger soigneusement dans son portefeuille, et ressortir quand les candidats aux élections, avec grand sérieux, nous vantent les mérites de la mondialisation et de la modernité comme de la solution à toutes les crises ; un article pour fermer leur clapet à ceux qui, du haut de leurs grands principes libéraux, condamnent nos agriculteurs au nom du libre-échange et des prix bas nécessaires à leur société de consommation (société de consumation serait sans doute plus juste…), comme Pascal Lamy qui, socialiste moderne, a échangé la destruction de notre paysannerie contre quelques « promesses de bonnes affaires » : « <strong>Il a été l’initiateur des négociations portant sur les accords bilatéraux qui font craindre le pire aux paysans français et aux écologistes. L’idée du troc entre l’automobile et la chimie contre notre agriculture, c’est lui. Il n’en est pas peu fier, convaincu qu’il n’y a pas de commerce sans échanges « libres ». Oubliant que l’agriculture est une activité économique particulière, qui doit être protégée. Pour lui, le désarroi des paysans, la perte de souveraineté alimentaire, ce n’est qu’un tribut à payer à l’adaptation. Naïf et dangereux. </strong>» L’aveuglement des idéologues libéraux n’est qu’une cause de la catastrophe, mais c’est le libéralisme économique qui, en définitive, est la matrice de ce déni des réalités et de la destruction des économies réelles, celles qui doivent servir les hommes et non les asservir au règne infâme de la « Fortune anonyme et vagabonde » et de l’Argent-Seigneur (et saigneur…). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Car le libre-échange sans entraves qui définit la mondialisation économique est celui qui détruit notre agriculture et la souveraineté alimentaire qui sont les conditions de notre pérennité et, même, de notre propre survie physique : « <strong>notre agriculture ne parvient même plus à satisfaire les besoins intérieurs : en dix ans, les importations ont progressé de 87 %, celles de produits laitiers ont doublé en dix ans, un fruit sur deux et un légume sur deux ne sont pas produits en France, comme 34 % de la volaille et 25 % de la viande de porc. Même le bio, qui devrait être produit au plus près, est importé à 31 %.</strong> » Et dans le même temps, nous produisons pour l’exportation en oubliant que le premier marché de notre production agricole devrait être, d’abord et logiquement, la France et les Français… N’est-ce pas le monde à l’envers, en somme ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">La mondialisation est un fait, mais elle n’est pas un bienfait, et la question agricole le prouve à l’envi, <strong>poussant au suicide 605 agriculteurs français en 2015</strong> (selon les chiffres bien documentés de la Mutualité sociale agricole) tandis que nombre d’autres, étranglés par les dettes et par la concurrence sauvage des produits étrangers, renoncent au travail de la terre. « <strong>En 2016, près de 20 % des exploitants ne pouvaient pas se verser de salaires alors que 30 % touchaient moins de 350 euros par mois</strong> », expliquait <strong><em>Le Figaro</em></strong> dans son édition du 10 octobre 2017. Comme le souligne M. Jaillette, « <strong>Dans ce contexte d’une concurrence où tous les coups sont permis, la multiplication des accords de libre-échange bilatéraux encouragés par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ouvre naïvement le marché de l’Europe à des contingents à prix cassés de viande bovine et porcine, de céréales, comme l’illustrent en particulier les accords obtenus avec l’Ukraine, le Chili, le Canada et plus récemment le Mercosur (Amérique du Sud). Combien de temps nos éleveurs de bovins résisteront-ils à l’arrivée des 99.000 t de bœuf brésilien ultraconcurrentiel, qui viendront s’ajouter aux 80.000 t bradées arrivées au nom des précédents accords ?</strong> » C’est là que l’on mesure le mieux <strong>la nécessité d’un état d’esprit civique et « national » en France et en Europe pour privilégier les viandes produites « au plus proche »</strong> (y compris nationalement parlant), même si cela a un coût immédiat parfois plus élevé que l’achat au prix le plus bas de viande industrielle étrangère à l’hypermarché du coin, mais aussi <strong>la nécessité d’un Etat digne de ce nom, soucieux de notre « souveraineté alimentaire d’abord »</strong>, ce qui n’est pas incompatible, loin de là, avec la promotion d’une production de qualité plutôt que de simple quantité. Or, la République n’est pas le meilleur régime politique pour préserver et soutenir l’agriculture française, comme le montrent les dernières décennies et ce que, sans émettre de jugement sur ceux qui nous gouvernaient alors ni sur les institutions, le propos du professeur Quénet mettait en avant… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Une stratégie agricole d’Etat fondée sur la souveraineté alimentaire et la recherche de l’autosuffisance maximale est plus que jamais légitime et appropriée aux enjeux autant contemporains que futurs : « <strong>Depuis plus de cinquante ans, la France n’a pas connu de graves périodes de pénurie alimentaire. Au vu du déclin engagé, rien n’interdit de penser qu’elles pourraient faire leur réapparition. (…) Il suffit d’analyser les ratés du secteur de la pharmacie pour imaginer ce qui pourrait se passer dans l’agriculture. (…) Être dépendant, c’est être exposé au risque d’un embargo ou d’une rupture d’approvisionnement consécutive à une décision politique. C’est aussi importer des produits dont les standards de fabrication ne correspondent pas aux habitudes de consommation locale. Comment, dès lors, éviter dans l’alimentation ce qui se passe dans le médicament ? </strong>» Gouverner, c’est prévoir, et il apparaît de plus en plus nécessaire de se préserver des risques que le système de la mondialisation libérale fait aussi peser sur l’économie de notre pays et sur l’alimentation de ses habitants. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;"> </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">L’Etat doit renouer avec son rôle de « père nourricier »</span></strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">, non pas en collectivisant l’agriculture française, mais en la soutenant et en orientant ses grandes productions tout en permettant ses plus petites et plus locales. Mais, comme le souligne l’auteur de l’article de <strong><em>Marianne</em></strong>, il faut aussi impliquer le consommateur dans cette stratégie de souveraineté alimentaire : « <strong>Chaque citoyen-consommateur a-t-il bien conscience que sa liberté de pouvoir choisir l’alimentation qu’il souhaite, dans les quantités qu’il espère et de la qualité qu’il exige, dans son propre pays, relève de ce principe fondamental qu’est la souveraineté alimentaire ? A-t-il conscience qu’elle n’est acquise que grâce à l’autosuffisance que lui confère une agriculture diversifiée, répartie sur tout le territoire, exploitée par des agriculteurs nombreux, qualifiés et donc correctement rémunérés ?</strong> » Car l’action de l’Etat, seule, ne peut pas tout faire s’il n’y a pas, aussi, une prise de conscience publique la plus générale possible des enjeux et des possibilités d’action, autant collective qu’individuelle et familiale. L’Etat ne peut, ne doit pas se substituer aux citoyens, mais il a le devoir politique de les éclairer et de leur montrer le chemin le plus approprié aux intérêts de tous et au Bien commun. Les royalistes ne lui demandent pas forcément plus, mais ils lui demandent au moins cela, dans une vision historique de ce qu’est le pouvoir régalien et de ce qu’il permet mais s’impose aussi à lui-même…</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Avignonhttp://avignon.hautetfort.com/about.htmlCouóuperativo agricolotag:avignon.hautetfort.com,2019-11-19:61915332019-11-19T00:00:00+01:002019-11-19T00:00:00+01:00 Coopérative agricole Agricultural cooperative
<p>Coopérative agricole<br /><em>Agricultural cooperative</em></p><p><a title="Couóuperativo agricolo" href="http://avignon.hautetfort.com/media/01/02/112933631.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img src="http://avignon.hautetfort.com/media/01/00/2613516528.jpg" alt="2613516528.jpg" /></a></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLA TERRE COMME UNE USINE 2tag:lantidote.hautetfort.com,2019-11-12:61894152019-11-12T09:00:00+01:002019-11-12T09:00:00+01:00 LA TERRE COMME UNE USINE. Le projet d'Edgar Pisani, célèbre ministre de...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">LA TERRE COMME UNE USINE.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Le projet d'Edgar Pisani, célèbre ministre de De Gaulle ? Envoyer un gros bulldozer pour tout araser et pour transformer la campagne française en usine à produire des aliments. La terre comme une usine : voilà l'essence du projet. C’est aussi simple que ça. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et quels que soient les discours des présidents, quelques sympathiques que soient les Salons de l'Agriculture, quels que soient les résultats des Grenelle de l'environnement ou des Etats Généraux de l'alimentation, année après année, on le voit se réaliser, le projet de Pisani, comme une mécanique bien huilée poussée par un moteur en parfait état alimenté par un carburant performant. Quoi qu'il arrive, la logique industrielle étend son emprise, inexorablement. Parce que c'est elle qui est au cœur de tout le système. C'est elle, le moteur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il paraîtrait que Pisani ait fini par éprouver quelques remords. Trop tard !</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6054991" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/1939909697.jpg" alt="4 ALF 0.jpg" width="366" height="709" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Christin et Mézières, dans Bienvenue sur Alflolol (Valérian n°4, Dargaud, 1982), ne sont finalement pas tant que ça dans la science-fiction (c'est de la bande dessinée). Comparer avec ci-dessous la production <span style="text-decoration: underline;">bien actuelle</span> des tomates bio en Andalousie (c'est une vraie photo publiée dans Le Monde le 3 septembre 2019).</span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6054992" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/01/1340962856.jpg" alt="2019 09 03 TOMATES ANDALOUSIE.jpg" width="540" height="325" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Edgar Pisani ! Encore un qui ne s’est pas remis de son voyage aux USA (je parlais récemment des maires Pradel et Degraeve de retour de Los Angeles pleins de projets en béton pour leur ville) et qui, sans se poser de questions sur l’adaptabilité du système, a utilisé son pouvoir politique pour obliger l’agriculture à s’industrialiser – que dis-je : <span style="text-decoration: underline;">à devenir une industrie</span> ! La mécanisation à outrance comme solution miracle ! Et à la cravache !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Pour cela, il faut de très grandes surfaces (remembrement, destruction des haies, ...), de très grosses machines qui coûtent très cher, donc de très gros emprunts (en français : un très gros endettement auprès du Crédit Agricole). Pour l'élevage bovin, la France traîne heureusement un peu la patte (la "ferme des 1.000 vaches" fait débat, alors qu'ailleurs - Chine, Canada, etc. - on parle d'établissements de 10.000 bovins, voire plus). Big is beautiful. Ne parlons plus de « fermes », mais d' « entreprises à vocation agricole » (on peut remplacer "agricole" par "nutritionnelle", biberonneuse", etc.). Hors du gigantisme, point de salut. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-family: times new roman, times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Je laisse la parole à Michel Houellebecq (ex-ingénieur Agro) : « </span></span><em><span style="font-family: times new roman, times, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Je connaissais parfaitement cet élevage, c'était un élevage énorme, plus de trois cent mille poules, qui exportait ses </span><span style="font-size: 18.6667px;">œufs</span><span style="font-size: 14pt;"> jusqu'au Canada et en Arabie Saoudite, mais surtout il avait une réputation infecte, une des pires de France, toutes les visites avaient conclu à un avis négatif sur l'établissement : dans des hangars éclairés en hauteur par de puissants halogènes, des milliers de poules tentaient de survivre, serrées à se toucher, il n'y avait pas de cage c'était un "élevage au sol", elles étaient déplumées, décharnées, leur épiderme irrité et infesté de poux rouges, elles vivaient au milieu des cadavres en décomposition de leur congénères, passaient chaque seconde de leur brève existence – au maximum un an – à caqueter de terreur</span></span></em><span style="font-family: times new roman, times, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> » (Sérotonine, p.160).</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Pour couronner le tout, il faut une « organisation » qui englobe tout le personnel employé sur les terres agricoles. Ce sera la FNSEA, seul interlocuteur du gouvernement en matière agricole, sorte d’Etat dans l’Etat, qui fait la pluie et le beau temps, qui négocie avec le ministère de puissance à puissance, qui envoie à l’occasion un commando dévaster impunément les bureaux de la ministre de l’écologie (il me semble que c'était Voynet). Et qui est capable dernièrement d'organiser une manif de tracteur pour protester contre l' "agribashing" (encore une trouvaille de journaliste, je parie !) dont souffrent les agriculteurs. Situation absurde et rocambolesque quand on regarde l'évolution sur le long terme : qui a voulu cette industrie agricole ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">On comprend bien que les paysans de l’ancienne France aient fini par disparaître : pris entre 1 - les mâchoires de l’étau politique d’un ministère qui propageait une vision totalitaire de l’agriculture du futur ; mais aussi 2 - entre les mâchoires de l’étau financier du Crédit agricole qui prêtait en masse pour inonder de machines les exploitations agricoles et pour tenir les exploitants dans le nœud coulant de leurs dettes ; et enfin 3 - entre les mâchoires de l’étau d’un « syndicat » monopolistique regroupant désormais des « entreprises agricoles », où les gros chefs d'entreprise pouvaient dicter leur loi aux petits. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Dans cette histoire de gigantismes juxtaposés (et soigneusement coordonnés), j'ai failli oublier 4 - le gigantisme de la distribution qui, soi-disant dans l'intérêt du consommateur, tire vers le plus bas possible ses prix d'achat aux producteurs, pour mieux les asphyxier et leur faire rendre gorge. Ce système répond à l'exigence capitaliste : produire en masse et au plus bas prix possible. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Je n'ai pas développé ici le côté "tout-chimique" impliqué par le choix de l'agriculture industrielle : la chimie est le corollaire forcé de l'option industrielle. Pour lutter contre les infestations de nuisibles qui font baisser les rendements à l'hectare, il est parfaitement logique de recourir à tous les poisons inventés par l'industrie chimique, cette frangine de l'industrie agricole. Et pour empêcher les rendements à l'hectare de baisser du fait de la raréfaction des nutriments naturels, il est parfaitement logique de recourir à tous les « intrants » providentiellement fournis par la même frangine. Quitte, comme le montrent les travaux de Claude et Lydia Bourguignon, à transformer le sol des terres agricoles en matière totalement inerte et stérile.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Alors dans ce paysage dominé par « <em>du mécanique plaqué sur du vivant</em> » (pardon, Bergson, pour le détournement, mais pour le coup, l'expression est à prendre au sens propre), dominé par le productivisme, par le quantitatif, par la standardisation, quelle place pour la bonne bouffe ? Oh c'est sûr, dans les discours, elle occupe une très belle place : Macron organise en grand tralala des "Etats Généraux de l'Alimentation" où les plus belles intentions s'étalent et font le spectacle. Résultat des courses ? Une guirlande multicolore de pets de lapin : Seigny Joan, le fou de Rabelais (Tiers Livre, 37), fait tinter la pièce du faquin pour payer « <em>au son de son argent</em> », la fumée du rôtisseur, au parfum de laquelle le faquin avait mangé son pain.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Le problème ne change pas. On a beau tourner autour en poussant des cris incantatoires et déchirants, c'est toujours le même. Je le formulerai ainsi : les initiatives individuelles, aussi nombreuses, courageuses et opiniâtres qu'elles soient, peuvent-elles infléchir la trajectoire globale d'une masse d'éléments étroitement interdépendants, et solidement organisés en SYSTÈME ? Je réponds clairement "non". En dehors de la satisfaction de pouvoir se dire qu'on est dans le vrai, on en reste aux pets de lapin.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6055967" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/324676975.jpg" alt="écologie,michel houellebecq,sérotonine,paysannerie française,agriculture,fermiers,paysans,fnsea,edgar pisani,charles de gaulle,permaculture,agriculture biologique,lydia et claude bourguignon,bande dessinée,mézières et christin,valérian et laureline,bienvenue sur alflolol,louis pradel lyon,jean degraeve chalons sur marne,crédit agricole,dominique voynet" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Reiser 1976.</span></span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Prenons </span></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">la biodiversité alimentaire : elle existe, oui, mais à quel prix ? Êtes-vous prêts à payer 3,85€ le délicieux pain de "petit épeautre" plein de qualités diverses (on trouve ça chez Caclin) ? Combien de variétés de pommes, il y a soixante ans ? Essayez de trouver des pommes "Calville" sur les marchés lyonnais, vous savez, ces excellentes pommes jaunes pleines de bourrelets sur le cul. Même chose pour tous les légumes et fruits.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Demandons-nous ce qui entraîne l'uniformisation des modes de vie, l'uniformisation des comportements, l'uniformisation des habitudes, l'uniformisation de l'alimentation. Certains appelleront ça la "mondialisation". Pas faux, mais la mondialisation est elle-même le résultat d'un processus plus vaste et plus ancien : l'industrialisation. Qu'est-ce que c'est, en réalité, la "grande distribution" ? </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">C'est la logique industrielle appliquée au principe du magasin de vente : automatisation des tâches, standardisation des produits, etc. Votre magasin de proximité s'agrandit, se rationalise, s'uniformise : vous y êtes presque. Nous sommes les fruits de cette logique industrielle, c'est elle qui nous a façonnés, corps et esprit, jusqu'à nous apparaître comme une évidence, comme une autre nature. C'est de la production industrielle que notre vie dépend, comme celle du drogué dépend de son dealer.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Or entre la logique écologique et la logique industrielle, il n'y a pas d'entente possible. C'est <span style="text-decoration: underline;">rigoureusement incompatible</span>. A l'ère industrielle, il y a les gentils "gestes" qu'on peut faire (bientôt les pots de yaourt dans la poubelle jaune : quel progrès!), pour se donner bonne conscience. Il y a les petites intentions louables qui nous font "trier nos déchets". Qu'est-ce que ça change à l'essentiel ? Et ça pèse quoi, le "zéro déchet" ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Bravo à toutes les petites fourmis qui s'activent pour "vivre autrement" et de façon plus proche de la nature, mais je ne vois pas bien comment nous pourrions renier cet état de fait et changer de SYSTÈME.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span></span></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLA TERRE COMME UNE USINE 1tag:lantidote.hautetfort.com,2019-11-11:61850732019-11-11T09:00:00+01:002019-11-11T09:00:00+01:00 « Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture en France,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><em><span style="font-size: 14.0pt; color: #4c4d4e; background: white;">« </span></em><em><span style="font-size: 14.0pt; color: #4c4d4e; background: white;">Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture en France, c’est un énorme plan social, le plus gros plan social à l’œuvre à l’heure actuelle, mais c’est un plan social secret.</span></em><em><span style="font-size: 14.0pt; color: #4c4d4e; background: white;"> » </span></em><span style="font-size: 14.0pt; color: #4c4d4e; background: white;">Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019.</span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La seule erreur de Michel Houellebecq, dans le constat des dégâts que son dernier roman Sérotonine dresse au sujet de l'agriculture, c'est l'expression "en ce moment". Phèdre (Racine) dirait : « Mon mal vient de plus loin » : un plan social, oui, mais un tsunami étalé sur cinquante ans. L'agriculture <span style="text-decoration: underline;">à la française</span> (je précise) a été sciemment détruite par des crânes d’œufs lauréats des grandes écoles depuis que les grandes écoles font la loi en France. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Car il suffit de rappeler que le nombre des paysans (agriculteurs, exploitants agricoles, etc.) est passé de 4.000.000 dans les années 1960 à 400.000 aujourd’hui. On pourrait l’appeler aussi « extermination d’une population ». La brutalité avec laquelle le monde agricole a été massacré en un demi-siècle n’a d’égale que d’autres brutalités, que l’on a pourtant généralement coutume de considérer comme bien pires, parce que plus visibles. L'invisibilité, voilà bien le problème de l'extinction de l'agriculture à la française. Le système productiviste a inventé l'extermination en douceur (un suicide par jour, dit-on). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Bon, disons-le tout de suite : ce n’est pas la nostalgie qui m’inspire ici. Oui, j’ai passé de merveilleux moments chez le père Pic, à Tence (Haute-Loire) : voir poser le joug sur la nuque des bœufs (il y en avait souvent un qui avançait de biais) et passer le timon dans l’œil du joug, il me laissait seulement passer la goupille dans son orifice pour fixer l’attelage, et faire semblant de guider celui-ci en maniant une longue trique et en poussant des cris imités de par là-bas. Et puis l’énorme pain hebdomadaire que monsieur Pic cuisait dans le four en pierre, devant la ferme, avec deux petites miches qu’il avait bourrées de raisins secs à destination des deux galapiats qui venaient passer leurs journées de vacances dans sa ferme, et qu’il laissait jouer aux paysans. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Et puis c’est juste à côté, chez Joseph et Marie (je n’ai jamais su quel était leur nom de famille, mais c’était bien leurs prénoms), que j’ai appris à traire les vaches. Ils en avaient six, il faisait chaud dans l’étable, je buvais leur lait « bourru » et, monté dans la grange, je faisais, à la fourche, tomber dans leur râtelier leur ration de foin. Je ne sais pas si je saurais encore tirer sur les pis comme il convient. De toute façon, qui trait encore les vaches à la main ? Il y avait de la tendresse : je vois encore Joseph assis sur son « boute-à-cul », les mains au travail et la tête posée avec l’épaule contre le ventre tiède.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Tout ça est vrai, mais je ne peux pas dire que c’était le bon temps : c’est juste une expérience inoubliable, gravée sur mon disque dur jusqu’à ce que mort s’en suive. Ce que je ne voyais pas, moi le petit citadin en vacances, c’était la dureté de toutes ces tâches qui me semblaient agréables ; c’était la dureté du métier de paysan, que je n’ai fait qu’effleurer dans l’insouciance, comme un jeu un peu plus sérieux, un jeu comme "pour de vrai". Bon, j'avoue que quand on m'a mis la fourche en main pour monter les bottes de la charrette à la grange, j'ai été rendu à mon pauvre état de novice : je n'étais pas encore taillé pour ça. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Cette dureté de la vie paysanne, je l’ai éprouvée beaucoup plus tard quand, étant à la croisée des chemins et n’ayant qu’une vue brumeuse sur mon avenir, j’ai prêté la main quelque temps à Georges R., lui-même fils de paysan, qui élevait dans une commune proche de Lyon une quinzaine de vaches (pour le lait) et qui cultivait quelques hectares pour le maraîchage. Je me souviens en particulier du jour où nous avons attaqué en même temps deux rangs de haricots et où le gars, ancien "polio" pourtant, m'avait « semé sur place » : manifestement, je n’étais pas fait pour un métier de la terre, mon rendement était pitoyable. C'est en arrachant des rangées d'oignons que j'ai répondu à la question existentielle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ce qui fait agir le paysan s'appelle Nécessité (le mot Ἀνάγκη, gravé dans un coin obscur de Notre-Dame de Paris, chez Victor Hugo). Georges était capable d’abattre en été ses quinze heures de boulot. Cette énergie quasi-désespérée, il la puisait dans la simple nécessité imposée par le rythme des bestiaux et par le rythme de la germination. Quand les vaches ont la mamelle pleine, y a pas : il faut traire, sinon vous allez les entendre. Quand les haricots, quand les oignons mûrissent, y a pas : il faut y aller, sans se poser de question, sinon vous perdez tout. Le boulot des paysans, il est là : c'est la nature qui dicte sa loi et qui impose sa nécessité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">J’ai su que ce n’était pas pour moi : pour cultiver les sols, pour élever des animaux, il faut s’éreinter, il faut se donner un mal de chien, il ne faut pas compter les heures, il ne faut pas compter sa peine, il ne faut pas compter sur d’éventuelles vacances pour « décompresser », et en plus, il ne faut pas trop compter ce qui tombe dans le porte-monnaie à la fin du mois. Qui serait assez fou pour mettre le doigt dans cet engrenage infernal ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La FNSEA n’a pas complètement tort avec sa campagne de communication : les métiers de la terre sont largement ignorés (elle dit « mal aimés ») par une population de citadins et dans un pays qui a vu fondre comme neige au soleil les effectifs. Sans remonter à 1930 (et pour cause), j’ai connu à Frontonas (Isère) l’époque où les paysans étaient omniprésents dans la vie du village. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">J’entends encore ces hommes du nord-Dauphiné, durs et drus, trapus et solides, occupant en demi-cercle le banc de pierre du chœur de l’église, jusque derrière l’autel, chanter – en latin, s’il vous plaît – le « Credo » et le « Gloria » en alternance avec les femmes, placées quant à elles sur les premiers bancs de bois, à droite dans la nef. Je vois encore, à la sortie de la messe leur groupe compact se diriger doucement vers le café de la place pour siffler quelques apéros – en chœur, s’il vous plaît. C’est encore eux qui formaient l’essentiel du conseil municipal : la vie du village, kermesse comprise, c'étaient les paysans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ils formaient ainsi pour le reste de la population (encore peu urbanisée) un paysage familier, quotidien. <span style="text-decoration: underline;">C’étaient eux, le « tissu social »</span>. C'étaient eux, la base du "vivre-ensemble". Depuis, avec des effectifs divisés par 10 en cinquante ans, ils ont disparu. Qui connaît encore, qui fréquente encore des paysans, en dehors de ceux qui viennent vendre leur production sur les marchés des villes ? La vie dans les villages ne tourne plus autour de sa population paysanne, encore heureux quand il y reste une exploitation agricole.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Bizarrement, dans le même temps, la production agricole a augmenté démesurément. L’économiste ordinaire est content, saute sur sa chaise comme un cabri et s’extasie : quel bond spectaculaire de la productivité des travailleurs !!! Mais à quel prix, lui réplique le citoyen ordinaire ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">A quel prix ? C’est vite vu. Mettons tout de suite de côté la vieille agriculture de type familial, l’agriculture biologique, la permaculture et toutes les variantes nouvelles de l’agriculture à taille humaine : on en a très vite fait le tour. Le poids de ces façons de produire des aliments est négligeable par rapport au total. Je ne connais pas les chiffres exacts, mais il ne me semble pas que la tendance de fond de l’agriculture française ait beaucoup changé depuis le grand projet du ministre Edgar Pisani du temps de De Gaulle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">A suivre.</span></p>
AMDhttp://www.lioneltardy.org/about.htmlANNECY : la fête du caïontag:www.lioneltardy.org,2019-11-09:61891562019-11-09T18:24:00+01:002019-11-09T18:24:00+01:00 La # FeteDuCaion place Notre Dame à # Annecy...
<p>La <a class="_58cn" href="https://www.facebook.com/hashtag/feteducaion?source=feed_text&epa=HASHTAG&__xts__%5B0%5D=68.ARB7zWYYliqA3v9gKRiG-kTmxPQ_7VthPGrxsVxIhUb8eLq97sLy3FksIKlqEtCOC39okziJYdq5Oh65q2ecfucIUnMMrF4MU1UgWisv20c9ekuPMZkWInXkoktvHCdvsZmxa0MCTSYsVvufFKGWBN9rADSsNoad1khhiP5-cnh2FYei5CGsucvBTGbNkwpcSJCjmmAboJ7j2tl2LMlUulnlwWim08NwMgj5lUhquH98Q_A&__tn__=%2ANK-R-R" data-ft="{"type":104,"tn":"*N"}"><span class="_5afx"><span class="_58cl _5afz" aria-label="hashtag">#</span><span class="_58cm">FeteDuCaion</span></span></a> place Notre Dame à <a class="_58cn" href="https://www.facebook.com/hashtag/annecy?source=feed_text&epa=HASHTAG&__xts__%5B0%5D=68.ARB7zWYYliqA3v9gKRiG-kTmxPQ_7VthPGrxsVxIhUb8eLq97sLy3FksIKlqEtCOC39okziJYdq5Oh65q2ecfucIUnMMrF4MU1UgWisv20c9ekuPMZkWInXkoktvHCdvsZmxa0MCTSYsVvufFKGWBN9rADSsNoad1khhiP5-cnh2FYei5CGsucvBTGbNkwpcSJCjmmAboJ7j2tl2LMlUulnlwWim08NwMgj5lUhquH98Q_A&__tn__=%2ANK-R-R" data-ft="{"type":104,"tn":"*N"}"><span class="_5afx"><span class="_58cl _5afz" aria-label="hashtag">#</span><span class="_58cm">Annecy</span></span></a> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/2741158644.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6054858" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/441684380.JPG" alt="annecy,acion,cochon,fete,association,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/00/01/526933251.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6054862" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/00/01/1683433347.JPG" alt="annecy,acion,cochon,fete,association,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/00/00/2592178600.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6054863" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/00/00/1245580858.JPG" alt="annecy,acion,cochon,fete,association,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/3177887828.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6054866" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/96490450.JPG" alt="annecy,acion,cochon,fete,association,agriculture" /></a></p>
AMDhttp://www.lioneltardy.org/about.htmlTHONES : foire cantonale aux moutons et aux chèvrestag:www.lioneltardy.org,2019-10-27:61894242019-10-27T18:37:00+01:002019-10-27T18:37:00+01:00 Belle réussite pour la foire cantonale aux moutons et aux chèvres à ...
<p>Belle réussite pour la foire cantonale aux moutons et aux chèvres à <a class="_58cn" href="https://www.facebook.com/hashtag/thones?source=feed_text&epa=HASHTAG&__xts__%5B0%5D=68.ARDqNUBQ6K4QGiis5x78NyeicgI8QfVv5UE51dPvOH0sYz0Ok3x60Qf2i4ZEajW2RE4PYhu1KZTEBBFHbGhNvi6Nh2FeE1WB_XS6LyDeH6MjvJSJlBX4JMRF95kHN9cHcZbTXWBy-Wf3zdfOvvBkiitY6YhLaH7zU4dNEF9kJvIOBvSGuRZWyVbQ6ChLU-lBViG74ga_fCmtXuwv5USioxX4WRsNH9pBV5_Fm_n--FeEG1c5vV_rOpAIT-WvfDRlm1Ba-_SL6kFgH0v2CJLjWkj10CILCqY&__tn__=%2ANK-R" data-ft="{"type":104,"tn":"*N"}"><span class="_5afx"><span class="_58cl _5afz" aria-label="hashtag">#</span><span class="_58cm">Thones</span></span></a> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/01/00/1444579879.2.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6055327" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/01/00/3592954527.2.JPG" alt="thones,mouton,chevre,agriculture," /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/00/02/3451897416.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6055325" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/00/02/494203194.JPG" alt="thones,mouton,chevre,agriculture," /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/01/01/3261731138.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6055332" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/01/01/224502771.JPG" alt="thones,mouton,chevre,agriculture," /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;">Dauphiné Libéré du 30 novembre :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/00/1257598869.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6056624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/00/165190449.jpg" alt="thones,mouton,chevre,agriculture,le dauphine libere" /></a></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlCampagne fourbe de la FNSEA contre... ”l'agribashing”tag:plunkett.hautetfort.com,2019-10-24:61852472019-10-24T11:23:00+02:002019-10-24T11:23:00+02:00 Objectif véritable du syndicat de l’agro-business : prolonger...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6048294" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/00/1676507859.jpg" alt="QJFNU1S81_web.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif; color: #a6a6a6;">Objectif véritable du syndicat de l’agro-business : prolonger indéfiniment le tout-chimique, en dissuadant les pouvoirs publics de limiter les pesticides. Méthode de cette campagne : la force brutale, drapée sous une démagogie plaintive…</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Les actions de la </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">FNSEA</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> sont brutales et impunies (contrairement aux gilets jaunes, ses commandos ne risquent pas d’être mitraillés au </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">LBD</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">). Le 8 octobre, le syndicat de la surproduction et du tout-chimique bloquait des<em> “axes majeurs de circulation”.</em> Avant-hier 22 octobre, il assiégeait les préfectures. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Motif officiel de cette agressivité : protester contre <em>“l’agribashing”, “dénigrement systématique”</em> dont <em>“le secteur agricole”</em> serait victime. De la part de qui ? des <em>“réglementations”,</em> des associations environnementales et d’une partie des consommateurs... C’est donc la </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">FNSEA</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> contre le Français moyen ; mais c’est elle qui a le gros bâton, puisqu’elle intimide tous les gouvernements depuis soixante ans : on vient encore de le voir avec le décret-gag sur le glyphosate.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Dans les pays riches de l’hémisphère nord en 2019, les gagnants sont ceux qui se font passer pour des victimes. La </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">FNSEA</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> déguise donc en protestation larmoyante – contre <em>“l’agribashing” –</em> sa nouvelle campagne d’intimidation, dont le but de guerre est :<strong> 1. </strong>de faire taire les lanceurs d’alerte avec une loi qui interdira de commenter <em>“les données publiques agricoles” </em>(ce sera l’équivalent de la directive européenne de<em> “secret des affaires”</em>) ; <strong>2. </strong>à l’inverse, de faire annuler les quelques mesures environnementales adoptées depuis dix ans. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">La </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">FNSEA</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> prétend que l’on met en accusation <em>“le secteur agricole”</em> et que cela <em>“pousse les agriculteurs au suicide”</em> ? Faux : l’accusation ne vise que l’agro-industrie, qui empoisonne les sols français et les populations. <em>“Et si des agriculteurs se suicident”, </em>explique à la presse une jeune éleveuse de charolaises, <em> “c’est à cause de l’absence de revenus et de sens à ce que l’on fait”</em> : deux facteurs liés au productivisme et à la grande distribution – mais certainement pas à l’écologie.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> L'éleveuse précise : <em>"Je n'ai aucun problème avec mes voisins ni avec les consommateurs qui viennent directement à la ferme faire leurs achats… Parler d’</em><em>agribashing comme fait la </em></span><em><span style="font-size: 12.0pt;">FNSEA, </span></em><span style="font-family: times new roman, times, serif;"><em><span style="font-size: 14.0pt;">c’est un moyen commode de se poser en victime et d'éviter d'aborder des sujets à propos desquels la société s'interroge légitimement, comme la place des pesticides ou la qualité de</span></em> <em><span style="font-size: 14.0pt;">l'alimentation." </span></em><span style="font-size: 14.0pt;">Ou l’agriculture intensive</span><em><span style="font-size: 14.0pt;"> (</span></em><em><span style="font-size: 14.0pt;">“qui broie les paysans et fait que leurs fermes leur échappent”</span></em><em><span style="font-size: 14.0pt;">), </span></em><span style="font-size: 14.0pt;">souligne la Confédération paysanne…</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman, times, serif; color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt;">La Confédération pose un diagnostic soucieux du bien commun. Oui, dit-elle, la situation du monde paysan est alarmante :</span><em><span style="font-size: 14.0pt;">“Les revenus disparaissent mais il faut affronter la sécheresse et le changement climatique... Ce serait donc le bon moment pour interroger nos pratiques, et pas pour essayer de bouger le moins possible en invoquant un </span></em><em><span style="font-size: 14.0pt;">agribashing</span></em><em><span style="font-size: 14.0pt;"> !”</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman, times, serif; color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt;">La campagne contre </span><em><span style="font-size: 14.0pt;">l’</span></em><em><span style="font-size: 14.0pt;">agribashing </span></em><span style="font-size: 14.0pt;">est une diversion pour empêcher la naissance d’un nouveau modèle d’agriculture. Comme l’ensemble de la machinerie économique dont elle fait partie, la </span><span style="font-size: 12.0pt;">FNSEA</span><span style="font-size: 14.0pt;"> veut empêcher la société de se poser des questions. Elle le fait par la brutalité, afin d’imposer l’idée que toute critique de la pollution alimentaire est une agression contre </span><em><span style="font-size: 14.0pt;">“le monde agricole</span></em> <em><span style="font-size: 14.0pt;">qui nourrit les Français”.</span></em> <span style="font-size: 14.0pt;">Ce </span><span style="font-size: 14.0pt;">blitzkrieg</span><span style="font-size: 14.0pt;"> gêne sans doute le verdissement de l’Elysée ; mais son verdissement n’est que verbal</span> [*],<span style="font-size: 14.0pt;"> et M. Macron a l’habitude de démentir ses mots par ses actes. La veille de l’inauguration du Salon de l’agriculture 2019, le ministre Didier Guillaume déclarait : </span><em><span style="font-size: 14.0pt;">“Ma priorité est de lutter contre l’agribashing”.</span></em><span style="font-size: 14.0pt;"> Le jour de l’inauguration, M. Macron a apporté son soutien</span><em><span style="font-size: 14.0pt;"> “aux agriculteurs" </span></em><span style="font-size: 14.0pt;">en proie au</span><em><span style="font-size: 14.0pt;"> "sentiment</span></em> <em><span style="font-size: 14.0pt;">d’agribashing”. </span></em><span style="font-size: 14.0pt;">Mme Lambert a la situation bien en main.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: times new roman, times, serif;"><em><span style="font-size: 14.0pt;"> </span></em></span><span style="font-family: times new roman, times, serif;"><em><span style="font-size: 12.0pt;">P</span></em><span style="font-size: 12.0pt;">S</span><span style="font-size: 14.0pt;"> – La </span><span style="font-size: 12.0pt;">FNSEA</span><span style="font-size: 14.0pt;"> aurait également pu lancer le mot </span><em><span style="font-size: 14.0pt;">agriphobie </span></em><em><span style="font-size: 14.0pt;">: </span></em><span style="font-size: 14.0pt;">mais</span><em><span style="font-size: 14.0pt;"> bashing</span></em><em><span style="font-size: 14.0pt;"> l</span></em><span style="font-size: 14.0pt;">ui a paru plus “monde nouveau”.</span></span></span></p><p><span style="font-family: times new roman, times, serif; color: #000000;"><em><span style="font-size: 14.0pt;"><span style="font-size: 8pt;">__________</span> <br /></span></em></span></p><p><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">[*] Tous les arbitrages préfectoraux vont dans le sens de la FNSEA. </span></em></span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6048295" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/02/3569241949.jpg" alt="fnsea.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p>
Elisabethhttp://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.htmlZIZANIEtag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2019-10-18:61840592019-10-18T17:44:00+02:002019-10-18T17:44:00+02:00 Semer la zizanie, vient d'une expression du 16ème siècle au sein du monde...
<p><span style="font-size: 12pt;">Semer la zizanie, vient d'une expression du 16ème siècle au sein du monde agricole. La zizanie désignait la plante de l'ivraie enivrante, aussi appelée Zizanion en grec, graminée sauvage considérée comme de la mauvaise herbe qui, si elle est consommée en petites quantités, peut provoquer des effets similaires à l'ivresse. Elle était redoutée par les paysans car sa toxicité pouvait se répandre dans les champs de céréales. Si un homme mangeait du pain préparé avec du blé ainsi contaminé, il pouvait tomber malade, parfois jusqu'à en mourir. "Semer la zizanie" pouvait donc avoir des conséquences désastreuses pour son entourage.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-6046204" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/02/01/152605046.jpg" alt="citation,culture,expressions,proverbes,auteur,agriculture,graminées" /></span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlTout est possibletag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2019-10-13:61826002019-10-13T11:45:00+02:002019-10-13T11:45:00+02:00 Ce documentaire militant s'intitule à l'origine The Biggest...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Ce documentaire militant s'intitule à l'origine <em>The Biggest Little Farm</em>, que l'on pourrait traduire par "La plus grande petite ferme". Le terme "petite" renvoie au mode d'exploitation, "à l'ancienne", en utilisant des méthodes fondées sur les rythmes naturels. Cela veut dire : pas de produits phytosanitaires et pas de hors-sol au niveau de l'élevage. (On ne voit que quelques abris construits pour les poules -dont on récupère les oeufs, les canards et les cochons.) Les animaux sont élevés en plein air. Dans l'espace d'un ancien enclos équestre est implanté un jardin potager.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/01/2241334281.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6043731" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/01/659287336.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films,agriculture,environnement,écologie,développement durable" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> C'est aussi une "grande" ferme parce que sa surface agricole utile s'étend sur environ 80 hectares. (La moyenne en France est d'environ 55.) Elle fonctionne avec une main-d'oeuvre abondante : les deux exploitants, deux ouvriers agricoles... et pas loin d'une dizaine de stagiaires et volontaires de toutes origines, venus participer à cette aventure agricole, ou se former à un autre mode de production.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> A l'origine, il s'agit bien d'une aventure. John et Molly sont ce qu'on appellerait en France des "hors cadre familiaux". Lui a une formation de caméraman et réalise notamment des court-métrages animaliers (ce qui va lui être d'une grande utilité quand il se décidera à filmer au jour le jour l'évolution de leur projet agricole). Elle est une cheffe cuisinière, qui tient un blog très suivi. En 2010, un peu pour changer de vie, un peu sur un coup de tête (et pour continuer à vivre avec le chien Todd qu'ils ont adopté), ils montent un projet agricole, au nord de Los Angeles. L'un des manques de ce film est de ne pas nous en dire plus sur le chiffrage et le financement. On comprend qu'ils ont sollicité l'ensemble de leurs amis, mais on n'en saura pas plus sur les "investisseurs" qui ont contribué au bouclage du projet. Enfin bref, combien ça coûte ? Parce qu'il en a fallu de l'argent pour financer les travaux de remise en état d'une ancienne exploitation fruitière intensive, ainsi que les revenus d'au moins quatre personnes pendant un an. J'aurais aussi aimé en savoir plus sur le parcours et l'engagement des deux néo-ruraux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Si les images les plus anciennes ont été filmées avec des moyens ordinaires, par contre, dès que les animaux sont installés sur l'exploitation, on remarque la qualité de la photographie, avec de superbes gros plans et ralentis. On sent l'amour de la nature éprouvé par les deux aventuriers agricoles. Pour se lancer, ils sont épaulés par un conseiller en biodynamie, qui a un peu l'allure d'un gourou new age, et qui leur donne de multiples conseils pour mettre en route leur exploitation. Cela commence par la régénération des sols, à l'aide de compost.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> De superbes vues aériennes (sans doute filmées à partir d'un drone) permettent de constater les progrès réalisés. On plante des arbres fruitiers (pêchers, citronniers, abricotiers...) et l'on commence à faire venir le bétail. Une grande place est accordée à la truie (une Red Wattle), dont le nom d'origine "Betty la moche" est changé en Emma. Arrivée malade et un peu maigre, elle va donner naissance à d'impressionnantes portées de porcelets. On sent que John s'est particulièrement attaché à la truie, qui développe des relations empathiques avec d'autres animaux, comme le coq poilu et grassouillet, avec lequel elle finit par cohabiter.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/02/3723802056.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6043726" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/02/1569439304.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films,agriculture,environnement,écologie,développement durable" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Sur l'exploitation (appelée <a title="Apricot Lane Farms" href="https://www.apricotlanefarms.com/" target="_blank" rel="noopener">Apricot Lane Farms</a>), on peut aussi croiser des bovins (des Highland), des moutons (de race Dorper), des poules, des canards, des abeilles, des chevaux, des chiens, des chats... et de multiples animaux sauvages, oiseaux, insectes, chouettes, parfois cigognes et, hélas, coyotes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> C'est l'un des paris des fermiers : faire cohabiter de nombreuses espèces (et des races différentes), partant du principe que c'est la diversité biologique (animale et végétale) qui permettra de prévenir et résoudre les crises qui ne manqueront pas de survenir sur l'exploitation. Ainsi, quand le couvert végétal (et une certaine humidité) est rétabli sur les terres, les escargots surgissent en masse. La solution va venir... des canards, qui raffolent des bestioles à coquille. De la même manière, les poules se gavent de larves de mouches. Les chiens vont être dressés à protéger le bétail des incursions des coyotes. Des rapaces, derniers venus sur l'exploitation, boulottent les rats à poche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Cela pourrait ressembler à un conte de fées. Fort heureusement, le réalisateur ne cache pas les difficultés rencontrées. Dès le début, il montre les ravages qu'un gigantesque incendie pourrait provoquer. Sur la ferme, chaque progrès est montré comme étant issu de la résolution d'un problème. Même si John n'insiste pas beaucoup là-dessus, on devine que l'exploitation est totalement dépendante de la ressource en eau, celle de la nappe phréatique... et d'une main-d'oeuvre nombreuse, en partie bénévole me semble-t-il. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> C'est la limite de cette expérience enthousiasmante, qui montre qu'avec un capital, des connaissances, beaucoup de travail et de la créativité, on peut faire revivre un paradis. Mais ce n'est sans doute pas un modèle réplicable partout. Le film n'en est pas moins passionnant, réalisé avec beaucoup de soin.</span></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlClimat, agro-industrie et ”décideurs politiques”tag:plunkett.hautetfort.com,2019-08-08:61690912019-08-08T13:04:00+02:002019-08-08T13:04:00+02:00 Au moment où paraît le rapport du GIEC et où l’opinion publique...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6020461" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/00/1388568846.jpg" alt="arend_2018-12-04-2550.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #808080;"><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Au moment où paraît le rapport du GIEC et où l’opinion publique commence à s’inquiéter sérieusement, qui arrêtera le trump de Brasilia, les libre-échangistes bruxellois et les macronistes ? Il faudrait une révolution…</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Qui arrêtera M. Bolsonaro, </span></strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">alias <em>“capîtão Motoserra”</em> (“capitaine Tronçonneuse”) ? La déforestation de l’Amazonie a plus que triplé par rapport à l’été 2018 : 2 254 km² de zones ont été rasées en juillet contre 596,6 km² en juillet 2018, soit + 278 % sur un an. Et elle a progressé de 67 % depuis la prise du pouvoir par ce nouveau président... Affichant une écolophobie commune à tous les libéraux-conservateurs “occidentaux”, le trump de Brasilia entreprend de raser la forêt amazonienne – vitale pour l’atmosphère terrestre – au profit de l’agro-industrie, alors que le nouveau rapport du GIEC (8/08, 1200 pages) dénonce la dégradation des sols par le productivisme agro-industriel (et les effets de plus en plus létaux du dérèglement climatique), </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Qui arrêtera les libre-échangistes fous de Bruxelles ? </span></strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Alors qu’ils ont participé au débat de l’ONU autour du rapport du GIEC, et qu’ils veillent à prendre la pose “climato-responsable” devant les caméras, ils imposent aux Vingt-Huit (plus ou moins complices) des traités de libre-échange avec des Etats qui ignorent nos prétendues normes environnementales et sanitaires… Normes de plus en plus bafouées, d’ailleurs, par notre propre agro-industrie avec la complicité des pouvoirs publics, comme on le voit encore en ce moment avec l’affaire de la ferme-usine des 120 000 poulets à Langoëlan, cf. ici la note d'hier.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">"<strong>La manière dont nous mangeons</strong> contribue à la destruction des écosystèmes", </span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">souligne la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, grand prix de l’Académie des sciences, prix Irène Joliot-Curie, directrice de recherche au CEA, co-présidente du groupe de travail 1 du GIEC, et auteur du livre <em>Climat, le vrai et le faux </em>qui réfutait en 2011 la désinformation des négationnistes (financés par l’industrie pétrolière). Elle constate “une </span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> prise de conscience, partout dans le monde, des enjeux d’une transformation profonde de l’usage des terres”</span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> : mais les politiciens et les managers de multinationales (qui prennent l’air grave dès que des journalistes leur parlent du climat), persistent en coulisses à faire le jeu du système économique ravageur.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Comme le souligne le rapport du GIEC, l’urgence serait de <strong>rompre avec ledit système</strong> et de passer à une</span><strong><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> “</span></em><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">gestion durable des terres”</span></em></strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> reposant sur<em> “la réduction de la déforestation, mais aussi la promotion de l’agroforesterie (mode d’exploitation combinant production agricole et arbres), l’amélioration de la productivité, la diversification des cultures, l’optimisation de l’usage de l’eau, la restauration des écosystèmes et de la capacité des sols à stocker du carbone…” </em>Une des clés serait la transformation du<em><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"> système alimentaire mondial,</span></em><em><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"> “</span></em><em>celui-ci étant aujourd’hui à l’origine – en prenant en compte l’ensemble de la chaîne de production, de transformation, de distribution et de consommation – de 21 % à 37 % du total des émissions de gaz à effet de serre. Deux leviers apparaissent comme prioritaires. D’abord, la lutte contre les pertes et le gaspillage, qui représentent entre 25 % et 30 % de la production de denrées. Ensuite, un changement de régime alimentaire, réduisant la demande en produits animaux au profit de céréales, de légumineuses, de fruits et de légumes…”</em> (<em>Le Monde</em> 8/08)</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Arial', sans-serif; color: #000000;">Autant dire<strong> une disruption véritable,</strong> donc inverse de celle que prône le groupe Macron, qui consiste à détruire ce qui freinait encore le système ravageur. Y compris l'Office national des forêts, dont les jours semblent comptés au profit des intérêts privés.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Arial', sans-serif; color: #000000;">Qui aurait la lucidité de procéder à une telle révolution, dans le monde dit développé ? <br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6020464" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/02/3936566431.jpg" alt="61837034_23843282322570758_3714685444437311488_n.png.jpg" /></p><p> </p><p> </p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlNon au CETA, qui met en danger notre agriculture, notre santé et l'environnement.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2019-07-24:61663522019-07-24T15:26:46+02:002019-07-24T15:26:46+02:00 Ainsi, et malgré l’opposition forte d’une partie de l’opinion, de la classe...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Ainsi, et malgré l’opposition forte d’une partie de l’opinion, de la classe politique et des agriculteurs français, déjà fort éprouvés ces derniers temps, le CETA, traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, a été voté par les députés français, et il devra aussi être ratifié par les autres pays de l’UE pour pouvoir entrer en plein exercice, même s’il est déjà appliqué en grande partie depuis deux ans. En fait, ce vote n’est pas une bonne nouvelle et il montre l’hypocrisie d’une République qui invite le midi une jeune Suédoise à parler de lutte contre le réchauffement climatique et vote, dans la foulée, pour un traité qui est un démenti à toute stratégie écologique crédible… D’ailleurs, l’étonnante hésitation de Greta Thunberg à l’égard de ce traité de libre-échange apparaît assez contradictoire avec le message d’alerte qu’elle est censée délivrer, elle qui dénonce avec force les excès de la société de consommation : car, n’est-ce pas la « fluidité » organisée de la mondialisation et favorisée par le libre-échange qui est la cause principale des rejets massifs de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ? N’est-ce pas le fait de produire là-bas et loin pour vendre ici (dans une logique de bas coûts et de plus-values qui profite d’abord aux grandes sociétés transnationales et à leurs actionnaires) qui est mortifère pour l’environnement sous toutes ses formes ? A quoi servent les cris d’alarme si l’on refuse de voir et de combattre les causes de l’incendie ? Si je ne remets pas forcément en cause la sincérité de cette jeune fille, je crains que son message ne s’inscrive que trop bien dans la logique dominante contemporaine du capitalisme et de la mondialisation libérale, logique qu’il est pourtant nécessaire de dénoncer et de remplacer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Car le CETA s’inscrit évidemment et fermement dans cette logique si peu écologique mais très libérale, au point d’inquiéter fortement les agriculteurs français qui voient se profiler une concurrence qui ne sera pas forcément éthique ni respectueuse des règles sanitaires et environnementales que les pays européens ont eu tant de mal à accepter et à mettre en place. Quelques articles publiés dans le quotidien <strong><em>Le Monde</em></strong> ce mercredi 24 juillet précisent utilement les choses et confirment malheureusement les craintes, ne serait-ce que par le refus du Canada de se plier sur le long terme aux réglementations de l’Union européenne et de ses pays et sa ferme volonté de faire « évoluer les choses » vers une plus grande tolérance à l’égard des pesticides et des OGM, très utilisés outre-Atlantique : « (…) <strong>Derrière les grandes déclarations d’amitié entre dirigeants, Ottawa s’active depuis des années en coulisses pour combattre les normes européennes qui empêchent ses entreprises et ses producteurs agricoles d’exporter vers le marché unique. (…)</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">« Le dernier épisode de cette guérilla réglementaire s’est joué le 4 juillet au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Allié à une quinzaine de pays, le Canada a violemment critiqué les évolutions récentes de la réglementation de l’UE sur les pesticides, décrites comme des précautions excessives nuisant au libre-échange des produits agricoles.</span></strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;"> » Autant dire que, même une fois complètement ratifié par tous les pays, le CETA ne sera considéré comme « complet » par le Canada que le jour où toutes ces précautions sanitaires seront levées, et le pays à la feuille d’érable s’y emploie, d’ailleurs avec un certain succès si l’on considère les positions de la Commission européenne, plus accessible aux arguments libre-échangistes que les parlementaires européens plus rétifs à ces mêmes arguments, ce que souligne <strong><em>Le Monde</em></strong> : « <strong>Cherchant le moyen de s’exonérer de ces nouvelles règles avant qu’elles ne commencent à s’appliquer, ils</strong> [les partenaires commerciaux de l’UE] <strong>vont même jusqu’à demander à l’UE de modifier sa législation. </strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">« <strong>La Commission indique au <em>Monde</em> avoir entamé un travail de « réflexion » en septembre 2017 sur la manière d’aménager des marges de « tolérance à l’importation » à ces pesticides intrinsèquement dangereux que le nouveau règlement prévoit de bannir. (…) La Commission s’est, d’ores et déjà, montrée accommodante, en proposant en début d’année de relever les LMR de la clothianidine et de la mandestrobine, deux néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles » utilisées par les producteurs canadiens mais interdits en Europe.</strong> » La suite est révélatrice des intérêts vraiment défendus par cette même Commission, et elle n’en est que plus inquiétante au regard des enjeux écologiques comme sanitaires : « <strong>Ce geste [de la Commission] n’a rien d’une coïncidence : il fait suite à des demandes déposées par les fabricants Bayer et Sumitomo, motivées par la nécessité de faciliter l’importation de pommes de terre, de fraises et de raisins canadiens, sur lesquelles ces substances sont utilisées. </strong>» Au passage, il peut paraître surprenant que les produits évoqués ci-dessus soient ceux que le Canada veut absolument nous vendre, comme si, ici et à côté de chez nous, nous n’avions pas des pommes de terre, des fraises et du raisin ! En ces temps de recherche de « circuits courts », ne serait-il pas plus simple (et plus intéressant autant pour nos producteurs locaux que pour les caisses de l’Etat, par les recettes fiscales…) de <strong>favoriser la consommation de « nos » productions, d’ailleurs mieux assurées dans leur qualité et leur traçabilité, plutôt que d’autoriser celle de productions lointaines et ne répondant pas aux exigences sanitaires les plus élémentaires</strong> ? Sans oublier les conséquences d’un long transport entre les deux rives qui risque de peser un peu plus sur les rejets de gaz à effet de serre, comme l’indiquent les études sur la consommation de carburants fossiles des porte-conteneurs de la mondialisation… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">D’ailleurs, ce CETA risque bien de devenir aussi un piège pour les Etats désireux de préserver une bonne qualité de l’alimentation sur leur territoire, ce qui risque bientôt d’être considéré comme « illégal » au regard des règles mêmes du libre-échange, et le Canada fait, en ce domaine, flèche de tout bois, avant, peut-être, de déposer « <strong>une plainte formelle devant le tribunal de l’OMC</strong> » pour entrave au libre commerce, ou, sans doute, de saisir ce fameux « <strong>futur tribunal d’arbitrage canado-européen pour faire valoir leurs intérêts. Cette juridiction, qui ne pourrait voir le jour qu’après la ratification complète, permettrait aux entreprises d’attaquer les Etats en cas de décision contraire aux garanties de stabilité réglementaire offertes par l’accord. </strong>» N’oublions pas que les précédents en ce domaine sont légion et devraient nous alerter sur le risque de voir les multinationales imposer leurs règles aux Etats par le biais d’une justice commerciale souvent inspirée plus par l’idéologie libérale que par la raison politique ou écologique. A-t-on déjà oublié la récente mésaventure de l’Equateur ? Le 30 août 2018, <strong>ce pays qui avait été victime d’une terrible pollution pétrolière en Amazonie ces dernières décennies</strong>, désastre industriel qui avait entraîné la destruction majeure d’une part de la faune et de la flore locales, et affecté les populations et paysans des zones souillées, <strong>a vu la condamnation à 9,5 milliards de dollars de dédommagements</strong> de la multinationale états-unienne pollueuse <strong>« cassée » par un tribunal d’arbitrage installé à La Haye</strong> et cela sur des motifs plutôt fallacieux… La grande colère de l’Etat équatorien n’y a rien fait, et les multinationales ont ainsi prouvé que, face à l’Etat souverain mais devant un tribunal « économique » international, elles avaient le dernier mot ! Ce triomphe d’une Cour de justice mondialisée sans aucune légitimité civique ou démocratique laisse mal augurer de futurs contentieux entre les entreprises canadiennes et les Etats européens ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Pour toutes ces raisons, il s’agit de faire échouer le CETA, en espérant qu’un parlement national s’y opposera mais surtout en adoptant, en tant que consommateur civique et responsable, la plus simple des attitudes et des stratégies : celle qui consiste à <strong>acheter en priorité et à consommer français, local et, si possible, bio</strong>, et, surtout, à <strong>refuser tout produit agricole issu du Canada dont la « vertu » sanitaire ne serait pas avérée et qui est déjà, dans de bonnes conditions environnementales et de qualité, produit en France, sur nos terres et dans les fermes, nationales ou locales. </strong>Cela n’empêche pas, néanmoins, de consommer aussi des produits « exotiques » venus du Canada ou d’ailleurs, qui, justement, sont caractéristiques de ces pays lointains et qui, par nature, ne concurrencent pas nos agriculteurs français. C’est cette attitude, privilégiant la qualité et la proximité sans méconnaître les richesses du lointain, qui est à la fois la plus écologique et, si l’Etat et les producteurs s’accordent pour trouver les meilleurs équilibres (l’un dans son rôle de protection, de contrôle mais aussi d’impulsion ; les autres dans leurs initiatives et recherches de qualité et de bonne gestion de la terre, des paysages, de la flore et de la faune agricoles), la plus favorable à la prospérité agricole de la France.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;"> </span></strong></span></p>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlSauver les terrestag:lanvert.hautetfort.com,2019-06-04:61562352019-06-04T22:51:00+02:002019-06-04T22:51:00+02:00 L’accaparement des sols et leur dégradation menacent les espèces,...
<p style="text-align: justify;">L’accaparement des sols et leur dégradation menacent les espèces, l’agriculture et l’alimentation. Un mouvement « terrariste » se lève pour soustraire les terres aux usages prédateurs.</p><p style="text-align: justify;">Les sols de la Terre meurent aussi. Ils sont si dégradés que le rapport de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) parle d’« état critique ». Ce géocide silencieux déloge les paysans, menace toutes les espèces et l’alimentation. La désertification altère le cycle et la qualité de l’eau, elle réduit la capture du carbone au point de contribuer pour environ 30 % à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.</p><p style="text-align: justify;">Les sols meurent également de l’« artificialisation », autrement dit du béton, du goudron, de la verdure aménagée. Selon l’Agence française pour la biodiversité, entre 2006 et 2015, la France métropolitaine a perdu 590 000 hectares de terres agricoles et d’espaces naturels, principalement sous la forme de surfaces goudronnées, pelouses et bâtiments. L’artificialisation croît plus vite que la population, elle augmente aussi plus vite que le sacro-saint PIB ! Le sol n’est plus la terre d’accueil, il est une « ressource » spéculative autonome pour un monde « hors-sol ».</p><p style="text-align: justify;">Une telle dévastation accélère l’accaparement des terres, telles sont les conclusions des rapports publiés par Grain (1), organisation indépendante de recherche et de soutien aux paysans. Au cours de ces dernières années, les plantations de palmiers à huile sont en première ligne. La Socfin, holding luxembourgeoise dont le groupe Bolloré est le deuxième actionnaire, détient des participations dans diverses sociétés de plantations en Asie et en Afrique, comme la Socapalm au Cameroun (2). Rivières polluées, milliers d’hectares de champs et de forêts remplacés par des monocultures de palmiers à huile et d’hévéas, tombes et sites sacrés détruits. Le système alimentaire industriel est un responsable majeur du réchauffement climatique, ajoutant ses émissions à celles de l’agriculture, responsable de 24 % des émissions mondiales, déforestation incluse. En retour, les effets des conditions météorologiques extrêmes fragilisent les millions de paysans pratiquant l’agriculture vivrière.</p><p style="text-align: justify;">Face à cet enfer, un mouvement « terrariste », selon les termes d’Alain Damasio, prend corps : « Il consiste à acheter spontanément des terres délaissées, méconnues, sans valeur, à coup de financement participatif, parfois simplement sur un don d’un agriculteur, d’une commune amie, d’un riche complice. Des terres pour en faire des ZAD (3). » Terres délaissées, mais aussi terres occupées et reconquises par les luttes collectives. Elles ne sont pas à acheter pour en devenir « propriétaire » mais pour les soustraire aux usages prédateurs. En France, après la lutte contre l’extension du camp militaire du Larzac, les paysans ont créé la Société civile des terres du Larzac : les habitants y gèrent eux-mêmes les 6 300 hectares de terres récupérées après leur lutte pour y promouvoir une « agriculture paysanne autogérée ». Ils n’en ont pas acquis la propriété, ils les louent à l’État avec un bail emphytéotique, récemment prolongé jusqu’en 2083. Au cours des trois dernières décennies, le nombre d’agriculteurs et d’éleveurs a augmenté sur ces terres longtemps méprisées.</p><p style="text-align: justify;">À Notre-Dame-des-Landes, après l’abandon du projet d’aéroport, le scénario est différent. L’État a clairement affirmé son intention de mettre en œuvre une « approche individuelle » d’acquisition des terres. Elles suscitent nombre de convoitises. Le « monde » de l’aéroport est toujours là. La lutte se poursuit pour protéger les terres sauvées et la biodiversité unique de ce bocage préservé, enrichies par les multiples expériences de la ZAD. Un fonds de dotation, la Terre en commun (4), a été créé pour une reprise de cette zone collectivement habitée. Afin d’éviter toute spéculation et tout conflit de transmission, il s’agit d’un fonds collectif, alimenté par des dons, sans parts ni actions qui pourraient se transmettre ou se vendre. Il doit permettre l’acquisition collective de terres et de bâtiments. Le temps presse car les procédures de vente sont annoncées. Toutes les contributions comptent. Pour cette ZAD emblématique et pour les autres en gestation. C’est une reprise de terre et une reprise de lieux terrestres, de points d’appui pour déployer d’autres mondes.</p><p style="text-align: justify;">(1) Accaparement des terres dans le monde (« The global farmland grab in 2016 : how big, how bad ? ») 4 juin 2016, Grain, www.grain.org</p><p style="text-align: justify;">(2) « Bolloré : manifestation pour dénoncer les agissements du groupe dans les exploitations d’huile de palme », 29 mai 2019, www.farmlandgrab.org</p><p style="text-align: justify;">(3) lundi.am/Contribution-Damasio-a-l-appel-de-Lundi-matin-8-mai</p><p style="text-align: justify;">(4) encommun.eco</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Article repris de Politis :</p><p style="text-align: justify;">Cet article est en accès libre. Politis ne vit que par ses lecteurs, en kiosque, sur abonnement papier et internet, c’est la seule garantie d’une information véritablement indépendante. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas prendre de publicité sur son site internet. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance, <strong><a href="https://www.politis.fr/ou-trouver-politis/">achetez Politis</a></strong>, <strong><a href="https://www.politis.fr/formules_abonnements/">abonnez-vous</a>.</strong></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://voyages.michelin.fr/sites/default/files/styles/poi_slideshow/public/images/travel_guide/voyage_media-NX-38941/causse-du-larzac.jpg" alt="causse-du-larzac.jpg" /></p>
AMDhttp://www.lioneltardy.org/about.htmlANNECY : 4ème édition du printemps du reblochon aux harastag:www.lioneltardy.org,2019-05-08:61497242019-05-08T14:56:00+02:002019-05-08T14:56:00+02:00 4ème édition du printemps du # reblochon aux haras d’ #...
<p>4ème édition du printemps du <a class="_58cn" href="https://www.facebook.com/hashtag/reblochon?source=feed_text&epa=HASHTAG&__xts__%5B0%5D=68.ARBB1CbWjcyB_YFZnr-7UiNQ3TR2Z5cdVjqJYJ1TvH3O8GxpOU4tzxqrids33Zx8GdpPfGFfgv-I6tiR9rhWI_wze3IxZNqCnefnxxMGw70KeEuj9TLiy6Q01WIi7rkOo6z2cNKuJgcz8Mn8VDB8oFS25D-sLqBHPhgDH25xrkG7uNVvyTs3iGqVMdKd2KtSa5Hf51MJmBDExwydHBva1HLFU4DJVXdcAlcoYuPL765UuYrShH4W8eOUYWaJv3wWHcOeoNb1An9h4OtHFitpY8t4_Gg&__tn__=%2ANK-R" data-ft="{"type":104,"tn":"*N"}"><span class="_5afx"><span class="_58cl _5afz" aria-label="hashtag">#</span><span class="_58cm">reblochon</span></span></a> aux haras d’<span class="_5afx"><a class="_58cn" href="https://www.facebook.com/hashtag/annecy?source=feed_text&epa=HASHTAG&__xts__%5B0%5D=68.ARBB1CbWjcyB_YFZnr-7UiNQ3TR2Z5cdVjqJYJ1TvH3O8GxpOU4tzxqrids33Zx8GdpPfGFfgv-I6tiR9rhWI_wze3IxZNqCnefnxxMGw70KeEuj9TLiy6Q01WIi7rkOo6z2cNKuJgcz8Mn8VDB8oFS25D-sLqBHPhgDH25xrkG7uNVvyTs3iGqVMdKd2KtSa5Hf51MJmBDExwydHBva1HLFU4DJVXdcAlcoYuPL765UuYrShH4W8eOUYWaJv3wWHcOeoNb1An9h4OtHFitpY8t4_Gg&__tn__=%2ANK-R" data-ft="{"type":104,"tn":"*N"}"><span class="_58cl _5afz" aria-label="hashtag">#</span><span class="_58cm">Annecy</span></a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/00/00/1343867086.2.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5989056" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/00/00/1314311600.2.jpg" alt="annecy,reblochon,haras,tardy,vache,upra,sir,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/00/3388714703.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5989057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/00/167163744.jpg" alt="annecy,reblochon,haras,tardy,vache,upra,sir,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/02/3770727244.2.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5989060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/02/3151391600.2.jpg" alt="annecy,reblochon,haras,tardy,vache,upra,sir,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/558785676.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5989062" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/2260091584.jpg" alt="annecy,reblochon,haras,tardy,vache,upra,sir,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/00/01/2032328013.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5989063" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/00/01/4235596192.jpg" alt="annecy,reblochon,haras,tardy,vache,upra,sir,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/00/00/3098280589.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5989064" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/00/00/3239458832.jpg" alt="annecy,reblochon,haras,tardy,vache,upra,sir,agriculture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;">Dauphiné Libéré du 9 mai :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/1416560940.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5989144" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lioneltardy.org/media/02/01/486453031.jpg" alt="annecy,reblochon,haras,tardy,vache,upra,sir,agriculture,dauphine libere" /></a></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlUn référendum au sujet de l'environnement ?tag:plunkett.hautetfort.com,2019-05-01:61476842019-05-01T11:30:00+02:002019-05-01T11:30:00+02:00 Ballon d'essai lancé par M. de Rugy... sous l'oeil vigilant du lobby...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5985661" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/02/2061039010.jpg" alt="171005-glyphosate-pescticide-deligne.jpg" /></p><p><span style="color: #808080; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Ballon d'essai lancé par M. de Rugy... sous l'oeil vigilant du lobby agrochimique, FNSEA en tête. Ma chronique de ce matin à Radio Présence (diocèse de Toulouse / Midi-Pyrénées), son et texte :</span> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #999999;"><strong>Son :</strong></span> </span></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif; background-color: #ffffff;"><a style="background-color: #ffffff; color: #000000;" href="http://www.radiopresence.com/IMG/mp3/01052019_chroeco_airtemps.mp3"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>http://www.radiopresence.com/IMG/mp3/01052019_chroeco_airtemps.mp3</em></span></a></span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Texte :</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"><< Bonjour à tous. Hier matin, le<em> “ministre de la Transition écologique et solidaire”</em> (c’est son titre officiel) a lancé un ballon d’essai : un projet de <em>“grande loi sur l’environnement”,</em> a-t-il dit, pourrait être soumis à référendum d’ici au printemps 2020. Mais il a ajouté que cette loi porterait surtout sur la question du climat : <em>“Ce n’est pas simplement l’affaire de l’Etat ou des collectivités locales, c’est l’affaire de tous”, </em>déclare M. de Rugy.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;">Cela dit, lutter contre la détérioration du climat supposerait un changement radical dans notre mode de vie – et jusqu’à présent les réactions des Français ont été hostiles à un tel changement chaque fois que des mesures concrètes ont été tentées (il est vrai avec une certaine mauvaise foi de la part de l’Etat, ce qui n’arrangeait rien)… Peut-être qu’un référendum, précédé d’un véritable débat national, ferait évoluer les esprits. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;">Mais la question du climat – pour cruciale qu’elle soit – n’est pas la seule question concernant l’environnement. Il y en a d’autres, tout aussi urgentes et engageant notre avenir à tous.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Celle de la biodiversité, par exemple. A Paris, cette semaine, 150 scientifiques venus de France et du monde entier ont lancé un cri d’alarme : par la faute de notre système économique, une espèce animale sur huit est menacée de disparition dans les trente ans qui viennent. </span><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans et leur extinction s’accélère ! Les scientifiques pointent la cause de cette catastrophe biologique :<em> “la disparition des insectes, victimes de l'agro-industrie, de ses pesticides et de son arasement des paysages”</em>. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Zoologues et agronomes nous rappellent que les oiseaux et les insectes <em>“assurent la pollinisation de 75 % des cultures vivrières, soit 35 % de la production alimentaire mondiale…”</em></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;">Donc, changer notre système économique et notre mode de vie ne serait pas une <em>"lubie de bobo"</em> comme on dit dans certains milieux : ce serait une mesure de salut public. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;">Et puisqu’il paraît qu’il est urgent aussi de lutter contre l’endettement de la France, voici des chiffres qui viennent de l’Institut national de la recherche agronomique. Entre 2009 et 2014, quelque 700 millions d’euros d’argent public ont été dépensés pour soigner les effets désastreux des pesticides. Nous dépensons un pognon de dingues, comme dirait le chef de l’Etat, en soins médicaux aux gens rendus malades par les produits agrotoxiques ; en assainissement des eaux ; en compensation de la chute de pollinisation et de la baisse de fertilité des sols ; etc. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;">Un programme de recherche sur les pesticides – un de plus – doit être proposé en juin au gouvernement. Mais abordera-t-il ces questions qui fâchent ? Les scientifiques le demandent. On va bien voir. >></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5985664" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/02/2997153542.jpg" alt="climzt, biodiversité, agriculture" /></p><p style="text-align: center;"> </p>