Last posts on adventiste2024-03-29T16:31:59+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/adventiste/atom.xmlfadeshttp://www.dixmai.com/about.htmlLe défi de la réorganisation des cultes suite aux Covid-19 (I)tag:www.dixmai.com,2020-06-24:62476732020-06-24T10:13:00+02:002020-06-24T10:13:00+02:00 Depuis plusieurs semaines je suis interrogé par des communautés...
<p><span style="font-size: 10pt;"><img id="media-6148353" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.dixmai.com/media/00/01/1173104484.jpg" alt="1298994-3ad64ca452dbfbbc194bb926438jpg.jpg" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Depuis plusieurs semaines je suis interrogé par des communautés religieuses sur les conséquences d’une réorganisation des rituels en raison de la Covid-19. Des dimensions complémentaires doivent être distinguées sur ce point. Pour le comprendre je vous propose trois notes sur le sujet, chacune revenant sur une des dimensions à prendre en compte lors de la réorganisation des cultes. Commençons par la dimension ergonomique pour appliquer les mesures d’hygiène visant à circonscrire la diffusion d'une pathologie infectieuse, ici la Covid-19.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><em>La dimension hygiénique et ergonomique</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’organisation spatiale est devenue un enjeu majeur. C’est à partir de ce dernier que toutes les autres réorganisations se réalisent. Pour qu’une communauté religieuse prenne en compte les contraintes infectieuses il faut donc qu’elle réaffirme le cœur, l’essentiel du sens de son action afin que la gestion de l’espace contribue à atteindre l’objectif assigné. Mais commençons par un point important qu'est la redéfinition de la relation avec l'Etat. Dans la prochaine note nous soulignerons les questions que la relation avec l'Etat soulève.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Revoir la relation à l’Etat.</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">L’expérience de Mulhouse l’a montré. Lorsqu’une communauté religieuse organise librement, en autonomie ses manifestations fort du cadre de 1905, elle doit cependant être prête à renforcer ses liens avec les décideurs pour enrayer des conséquences indésirables comme les épidémies. Les communautés doivent désormais <u>renforcer la traçabilité des flux d’individus</u>, au moins sur une période glissante de 14 jours, durée d’incubation maximale de la Covid-19, pour aider à retrouver toutes les personnes susceptibles d’être infectées en son sein. Cela réinterroge bouscule les habitudes mais il y a un équilibre, entre les libertés (d’associations, de croyances et autres libertés fondamentales), à trouver par rapport à l’impératif de santé. Ce renforcement ne peut pas être présenté et considéré comme un flicage. C’est aujourd’hui une nécessité transitoire qui doit être limitée dans le temps.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">La distance physique</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Les indications de distanciation physique varient en fonction des pays, des formes d’activités et de l’évolution des circulaires. En France, le repère d’1m est la norme. Initialement cela imposait un espace de 4m² par personne ce qui rendait impossible l’accueil du public avec les jauges habituelles. Au mieux certains pasteurs m’indiquaient devoir réduire de 75% les capacités avec cette contrainte. L'arrêt du Conseil d'Etat rendant illégal la fermeture des lieux de culte et l’évolution récente consistant à appliquer l’écart 1m linéaire à des groupes facilitent l’organisation des rituels et l’accueil des publics. Ainsi une même famille peut être rassemblée et séparée des autres familles d’un seul siège. La règle reste identique pour les groupes d’amis, mais son application dans les églises reste complexe. En effet, tous les individus peuvent se présenter comme un groupe d’amis, il faudra alors identifier les groupes qui résident ensemble ou pas.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Particularités des enseignements à destination des enfants (écoles du dimanche/sabbat)</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Les écoles du dimanche, les écoles du sabbat ont cette caractéristique d’être des enseignements cultuels à type culturel. Cela a donné dans le passé des échanges vifs et des conflits juridiques notamment avec l’administration fiscale. Nombres de communautés évangéliques organisent l’enseignement de l’école du dimanche sur les normes de l’enseignement scolaire. L’évolution des circulaires de l’Education (disparition des 4m², utilisation des masques quand le mètre linéaire ne peut être garanti) facilite désormais les activités des écoles du sabbat et du dimanche.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Sens de circulation</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Il est mis en place pour éviter les croisements. Là est un véritable casse-tête. Toutefois les communautés arrivent localement à le mettre en place.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Mise en place de processus de désinfection</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Les communautés disposent désormais de distributeurs de gel hydroalcoolique à l’entrée. Mais la complexité vient de l’obligation de désinfection régulière des locaux. Cela nécessite un personnel formé et disponible. C’est cela qui réduit, comme dans les lycées, les possibilités d’accueil et la polyvalence des activités. En plus les contraintes de désinfection imposent une limitation des objets que les individus peuvent se passer entre eux, ce qui n’est pas sans conséquence sur les gestes rituels et les écoles du sabbat/dimanche.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Place des masques</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Les communautés encouragent le port du masque. Certaines en font un outil obligatoire. Dans les faits, les membres des organisations religieuses protestantes optent massivement pour le port du masque. Toutefois, les communautés doivent être en capacité de proposer des masques. Cela a donné naissance à une chaîne de solidarité pour la confection de masques par des membres. Parfois des communautés ont réalisé des masques avec des logos, verset, images, faisant des masques des supports de communication.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Intégrer le distanciel</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Lors du confinement les groupes religieux ont amplifié l’utilisation d’outils numériques afin de garder un lien. Cette nécessité demeure pour : (1) permettre un retour graduel en présentiel ; (2) satisfaire les membres qui considèrent encore précoce un retour dans les lieux de cultes ; (3) continuer les activités en gardant le lien quand localement les lieux ne permettent pas de réouverture ; (4) continuer à toucher un nouveau public éventuellement découvert grâce aux télécultes et (5) garder de manière définitive la complémentarité entre distanciel et présentiel qu’il y ait virus ou pas.</span></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Sur ce point les églises comme l’Eglise adventiste qui disposent de structures médiatiques ont pu voir l’apport capital de ces derniers et de leur valeur ajoutée. Les chaînes Youtube de groupes et de pasteurs évangéliques furent et demeurent particulièrement visitées. Les radios associatives eurent également une place singulière lors du confinement pour que l’esseulement ne se transforme pas en isolement.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Former</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Les communautés ne peuvent échapper à l’obligation de formation sur l’hygiène et les risques juridiques. En particulier les laïcs en charge de l’entretien des locaux doivent être formés. C’est l’ensemble des corps du diaconat et de l’anciennat qui sont ici des cibles principales. Pour cela les communautés disposent de ressources internes suffisantes comme des professionnels de santé et du droit pour former. L’appartenance à une structure fédérale comme dans le cas adventiste est un atout pour mutualiser les compétences. L’intégration organisations comme la (FPF) Fédaration Protestante de France, le Réseau (FEF) Fraternel évangélique français, le (CNEF) Conseil National des évangéliques, Fédération des Eglises Evangéliques Batistes de France, (l’UEELF)l’Union des Eglises Evangéliques Libres de Fance, etc. peut être un levier.</span></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> </span></p><p><strong><em><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Mise en oeuvre</span></em></strong></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Une forte conscience</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">L'application des mesures impose une réduction des jauges, de la capacité d'accueil de tous les sites religieux. Pour y faire face, il n'y a pas d'encouragement à un retour absolu, massif, obligatoire, dans les lieux de culte. Les communautés religieuses ne veulent plus être un sujet médiatique avec le Coronavirus comme ce fut le cas aux premières heures des foyers de contamination à Mulhouse. Il y a donc une grande conscience des risques.</span></p><ul><li><u><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Échelonnement de programmations</span></u></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Le casse-tête d'organisation dans les groupes où la densité de membre est importante impose de proposer plusieurs services de culte en condensant la programmation. C'est d'ailleurs une difficulté majeur pour les communautés qui fonctionnaient sur ce mode avant la pandémie. Cet échelonnement peut se réaliser qu'en se recentrant sur les activités essentielles. Cela ne peut se faire sans une prise de conscience globale de l'importance des rituels menés sur site et de la complémentarité d'activités menées dans la sphère privée (cultes familiaux, formation continue, maintien dans les réseaux de communication...) </span></p><p><strong><em><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Conclusion intermédiaire</span></em></strong></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Vous l'avez compris avec ces quelques éléments furtivement présentés, la réouverture des lieux de culte est un challenge organisationnel. Il est identique aux défis que les écoles et entreprises ont surmonté. D'ailleurs les solutions sont proches voire identiques. Cependant dans le cadre religieux ces changements imposent une réflexion sur le coeur des activités menées dans les lieux de cultes.</span></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> </span></p>
fadeshttp://www.dixmai.com/about.htmlSuite des défis de l'adventisme. (V) « Faire réseaux localement » en respectant le balancier identitaire.tag:www.dixmai.com,2013-07-18:51243282013-07-18T18:11:00+02:002013-07-18T18:11:00+02:00 Le dilemme adventiste a été depuis longtemps souligné par Henri Desroche...
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><img id="media-4186182" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.dixmai.com/media/01/00/3377432698.jpg" alt="150 église adventiste, 150 ans, adventiste, adventisme" />Le dilemme adventiste a été depuis longtemps souligné par Henri Desroche dans son étude sur les millénarismes. Les groupes millénaristes, dont les adventistes en sont un exemple fort, espèrent la parousie. Ils croient en la venue (retour) du messie pour installer un nouvel ordre mondial où l'harmonie en toutes les instances du vivant seront une réalité. C'est l'instauration du paradis que j'ai très mal résumé ici (mais ce n'est pas l'important).<br />Le paradis n'étant pas de ce « monde », faut-il s'investir pour son évolution. La réponse millénariste est souvent double, comme c'est le cas dans l'adventisme. Premièrement, il est nécessaire de sensibiliser tous les individus pour qu'ils aient une ascèse (une pratique religieuse, citoyenne et une moralité) en phase avec les exigences théologiques, comprises par le groupe à la lumière de la lecture du texte biblique et de son histoire. Pour y arriver il faut s'investir, se rapprocher des individus, s'impliquer dans la vie sociale. A contrario, cela demande un paradoxe. Il faut sensibiliser tout en se démarquant. Sensibiliser les acteurs sociaux sur l'inéluctabilité de la fin de ce monde impose de prendre des distances avec la société. En même temps il ne faut pas trop s'écarter de celle-ci pour toucher les individus. Il faut bien comprendre que se démarquer est essentiel. C'est un acte qui pose bien la différence du groupe, son identité par rapport aux autres discours religieux. Prendre de la distance, en plus de son éventuelle légitimité théologique, est un acte social majeur pour bien être identifié et définit dans l'espace social. Mais trop se démarquer c'est aller à la marginalisation. Le risque serait de devenir inaudible et donc de ne pas arriver à sensibiliser. Ce serait l'échec même de la notion d'église ! Il faut trouver le juste milieu.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><em>Le balancier identitaire.<br /></em></span>L'adventisme, compris dans sa dimension millénariste, peut être défini comme un mouvement de balancier. Plus précisément, c'est ce que j'appelle le « balancier identitaire ». Le groupe oscille en permanence entre désir d'éloignement et nécessité d'être en contact avec la société.</span><br /><span style="font-size: small;">Tout l'enjeu est donc la nature du mouvement de balancier, ou pour rester dans l'image, je parle d'amplitude (du mouvement). En permanence il faut veiller à être au contact de la société et d'un autre, à ne pas y être confondu pour bien affirmer son identité millénariste. Cette dernière a en son centre la parousie et une critique morale.</span><br /><span style="font-size: small;">Comment donc faire un mouvement de balancier qui arrive à sensibiliser tout en se démarquant ? L'une des solutions encore extrêmement balbutiante est le rapprochement local. De quoi il s'agit ? De l'intégration adventiste dans les tissus locaux. Les églises adventistes sont aujourd'hui référencées dans les annuaires, mais il existe peu ou pas de liens avec les institutions locales à quelques exceptions (Neuilly, Colonges sous Salèves, Montpellier...). Les membres des églises adventistes sont des individus de pls en plus impliqué dans la vie sociale. Par contre, l'église qui oriente le sens l'est moins voire pas du tout.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><em>La voie du réseau local.<br /></em></span>Les églises adventistes commencent seulement à raisonner leurs actions dans un écosystème religieux. C'est de plus en plus le cas depuis l'adhésion à la FPF qui permet de ne pas nécessairement considérer les autres groupes religieux comme des concurrents (Voir ce que j'ai déjà indiqué sur ce point). De plus en plus de pasteurs adventistes sont invités par des groupes religieux et invitent d'autres leaders religieux. A cela s'ajoute, une orientation des liens vers les décideurs locaux. Maires, conseillers municipaux, députés, acteurs associatifs... reçoivent des invitations adventistes surtout autour de l'action sociale. Des manifestations plus classiques sont aussi des occasions de plus en plus saisies. Je prends l'exemple de la fête de la musique qui me semble un « détail » révélateur. Le chant étant très prisé par les adventistes, des groupes de jeunes avec leur identité religieuse participent à des concerts en extérieurs. Des chorales adventistes chantent dans des églises catholiques. Je crois (sans être certain, cibler une intensification de cela vers 1993. À vérifier.</span><br /><span style="font-size: small;">Pour mener des actions sociales et de solidarité, de plus en plus d'associations adventistes s'appuient sur d'autres structures localement (Resto du Coeur, Croix Rouge...). Finalement, l'adventisme fait réseau localement. Il tisse de plus en plus de liens, et encore une fois c'est principalement autour de ses actions qui sont à l'interface du religieux et des attentes sociales.</span><br /><span style="font-size: small;">Cette stratégie montre une meilleure acceptation d'un choix très ancien des dirigeants adventistes qui voient là, un moyen de répondre plus efficacement aux attentes de la société française. L'important est plus de tisser des liens efficaces socialement, que de réaliser coûte que coûte une activité évangélique qui entraînerait un rejet. Toutefois, il s'agit d'une expression de la missiologie adventiste et très indirectement d'une perspective d'évangélisation. Ce deuxième volet n'étant pas indispensable. La priorité est de répondre aux besoins des individus.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: small;">Finalement, prenant en compte la difficulté de se faire connaître positive par une approche spirituelle strico sensu, l'adventisme revient à un autre de ses fondamentaux qu'est l'action sociale et solidaire. L'efficacité de cette stratégie passe par une meilleure insertion dans les réseaux locaux des églises. Les réseaux de proximités sont donc l'un des défis en cours de l'adventisme. Il reste à voir les formes, succès et insuccès qui en découleront.</span></p>
fadeshttp://www.dixmai.com/about.htmlSuite... Les défis nouveaux défis de l'Eglise adventiste en France (IV): La formation des cadrestag:www.dixmai.com,2013-06-29:51098212013-06-29T11:19:00+02:002013-06-29T11:19:00+02:00 La formation des cadres adventistes C'est un chantier permanent...
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: small;"><em><strong>La formation des cadres adventistes</strong></em></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: small;"><img id="media-4163803" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.dixmai.com/media/01/01/2408626530.jpg" alt="FAT, faculté adventiste de Théologie, adventisme, adventiste, Eglise adventiste, formation adventiste, Collonges sous salève" />C'est un chantier permanent comme pour toutes associations, structures, entreprises ou administrations. Les formations adventistes, délivrées essentiellement dans son <a title="Campus Adventiste du Salève" href="http://www.campusadventiste.edu/">campus de Collonges sous Salève</a>, ouvrent aujourd'hui à la <a title="Révolution épistémologique avec l'entrée dans la FPF" href="http://www.dixmai.com/archive/2013/06/25/suite-les-nouveaux-defis-de-l-eglise-adventiste-en-france-ii.html#more">révolution épistémologique décrite ci-dessus. C'est un atout pour l'effet de génération.</a></span><br /><span style="font-size: small;">La formation adventiste, disons-le, est théologiquement forte. Dans la continuité de Miller, un esprit systémique est important dans la formation adventiste. Richard Lhemann l'a magnifiquement mis en évidence dans son ouvrage sur les adventistes. De plus, l'adventisme en France est sensible à former les individus aux attentes sociales. Sur ce point, il faut saluer l'ouverture d'un master de relation d'aide. Cela correspond aux demandes sociales. La relation d'aide est ancienne dans l'Eglise adventiste. Densifier celle-ci avec l'apport des équipes d'Empreinte formation est un plus. Remarquons que des universités ouvrent des diplômes en victimologie et sur l'accompagnement psychologique. Prendre ce cap dans la formation adventiste (où une formation en psychologie existait déjà) va également permettre de bien poser les limites entre approche théologique et psychologique, tout en admettant les ponts entre ces deux domaines du savoir.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">L'introduction d'une <a title="http://www.relation-aide.com/" href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/Relation%20d'aidechrétienne%20avec%20Jacques%20Poujol">formation en relation d'aide illustre le souci d'avoir des cadres proches des besoins fondamentaux de l'humain, pris dans les contraintes et contradictions de la vie sociale.</a></span>Par contre, un défi majeur reste : l'imbrication avec l'Enseignement supérieur.<br /><img id="media-4163804" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.dixmai.com/media/01/01/3543794712.gif" alt="FAT, faculté adventiste de Théologie, adventisme, adventiste, Eglise adventiste, formation adventiste, Collonges sous salève" />Si la Faculté adventiste a historiquement bénéficié de liens avec l'Université de Strasbourg, aujourd'hui la formation adventiste n'est pas suffisamment intégrée au monde de la recherche. Cet isolement ne sert pas. Créer un laboratoire de recherche, ou une association avec un laboratoire national public, est une exigence minimale qui n'est pas remplie. Il est vrai que pour cela le cahier des charges est lourd. Il forcerait les enseignants adventistes à obtenir un statut universitaire au Conseil National des Universités. Mais c'est le prix d'une meilleure qualité. Cela n'entraverait en rien l'autonomie adventiste dans son fonctionnement, ses choix de domaines d'investigation, ses recrutements, etc. Une telle perspective permettrait aux enseignants et étudiants adventistes de se confronter d'avantage à d'autres, de se stimuler dans une recherche où la compétition est forte, et de relativiser son regard pour mieux l'affiner. Le rayonnement adventiste serait plus grand. Bien plus qu'un simple échange, un partenariat avec un laboratoire du CNRS, où la création d'un laboratoire avec des chercheurs associés issus de laboratoires publics, est un enjeu central. La question du coût sera un frein mais, le rayonnement, la crédibilité nationale et internationale ou encore la capacité à montrer son expertise au-delà du religieux passe par là. Le retour sur investissements sera sans doute immense. La notoriété légitimement construite attirera des étudiants, des éditeurs, des synergies avec des universités... tant de choses que les universités tentent d'avoir et qui sont à portée de mains de la faculté de Collonges.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">L'adventisme a une expertise au-delà du religieux. La santé, l'éthique, la sexualité, l'accompagnement psychologique, le lien social, sont des domaines où la formation adventiste peut rapidement exceller aux côtés des offres de Vaux sur Seine ou encore (le chemin à parcourir là est immense mais réalisable) de certaines facultés catholiques. Mais pour y arriver il est nécessaire d'intégrer les chemins institutionnels de la recherche scientifique. D'ailleurs nombres de chercheurs adventistes déjà actifs dans la recherche, surtout en sciences dures peuvent immédiatement être mobilisés. Médecins, professeurs de médecines, cadres hospitaliers, physiciens, littéraires, informaticiens, etc. sont des universitaires membres de l'Eglise adventiste et absents de l'organigramme de la formation. D'autres adventistes qui ont délaissé la recherche peuvent trouver là un stimulant pour revenir à leur premier amour. Voir des adventistes avec deux doctorats et qui n'ont pas de lieu pour valoriser ce savoir est quand même une perte. Prendre la voie de la recherche institutionnelle tout en gardant son identité permettrait également aux cadres adventistes ainsi formés d'augmenter les capacitésà se développer dans des domaines inexplorés. Donner cette possibilité à ses cadres est également une perspective qui doit stimuler.</span></p>
fadeshttp://www.dixmai.com/about.htmlSuite... Les nouveaux défis de l'Eglise adventiste en France (III). La révolution épistémologique (deuxième partie des dtag:www.dixmai.com,2013-06-25:51070882013-06-25T22:39:00+02:002013-06-25T22:39:00+02:00 Dans les deux précédentes notes de cette série j'indiquais quelques défis...
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: small;"><img id="media-4159799" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://www.dixmai.com/media/01/01/2042072671.jpg" alt="Fédération protestante, adventiste, Eglise adventiste" />Dans les deux précédentes notes de cette série j'indiquais quelques défis pour l'Eglise adventiste. Les évolutions de la société française poussent cette communauté religieuse à amplifier les actions qu'elle mène à l'intersection du religieux et des attentes sociales. Santé, écologie, libertés fondamentales, actions humanitaires et sociales, sont des domaines où l'adventisme a une expertise. La surprise est que cette communauté valorise peu ces points.</span><br /><span style="font-size: small;">A ce constat, je rajoutais un autre défi central : les changements dans l'organisation adventiste. Une meilleure rationalisation des dépenses et de la gestion des ressources humaines est à l'ordre du jour.</span><br /><span style="font-size: small;">Ce constat institutionnel a des conséquences multiples. Je m'arrêterai sur quelques-uns de manière non exhaustive. Commençons par regarder des suites attendues de l'adhésion à la Fédération Protestante de France.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: small;"><em><strong>La continuité de l'adhésion à la FPF</strong></em></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">L'adhésion à la Fédération Protestante de France a déjà été largement analysée. Je rappelle que dans l'ouvrage, <em>Ces protestants que l'on dit adventiste,</em> que j'ai codirigé avec Régis Dericquebourg, Sébastien Fath pose le cadre de la relation entre adventistes et protestants. Jean-Paul Willaime y indique les enjeux du rapprochement entre l'Eglise adventiste en France et la FPF. Dans ce même ouvrage Richard Lheman revient sur les contraintes que durent surmonter en interne l'adventisme, car il s'agit [c'est moi qui l'ajoute] d'une véritable <span style="text-decoration: underline;">révolution épistémologique</span> pour les adventistes. Cette révolution est inachevée. C'est son achèvement qui reste un défi. Je m'explique.<br /></span>Naissant en terre protestante américaine au XIXe siècle, l'adventisme progresse en concurrence avec les autres communautés protestantes. C'est une religion de mission, qui se veut idéalement constituée de confessants, de membres engagés. La théologie adventiste va se développer dans ce même dynamisme. Elle veillera à se démarquer des autres protestants. L'identité adventiste se construira en opposition théologique avec les protestants, mais surtout dans une double stigmatisation. La première vise à pointer des divergences fortes et donc à s'isoler dans l'univers protestant. Certains adventistes auront même du mal à intégrer qu'ils sont partie prenante du protestantisme ! La deuxième stigmatisation consistera à se considérer comme le véritable protestantisme, susceptible d'être une victime d'un rapprochement d'intérêts entre les autres groupes protestants et le catholicisme. Cela va par exemple alimenter la crainte adventiste de l'apparition de législations (loi du dimanche par exemple) dont la finalité cachée serait la recherche de son extermination.</span><br /><span style="font-size: small;">Ce positionnement va laisser des traces dans le regard des protestants sur les adventistes. En France, dans les lieux de formation protestant, l'adventisme était présentée comme une secte incompatible avec le dynamisme protestant.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><img id="media-4159801" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.dixmai.com/media/01/01/2352803339.jpg" alt="Fédération protestante, adventiste, Eglise adventiste" />L'adhésion à la FPF est donc une véritable évolution sachant que les autres organisations religieuses non-sabbatiques étaient considérées comme </span><em>babylone </em>par l'adventisme <span style="font-family: Verdana, sans-serif;">! Et on pourrait rajouter d'autres arguments et exemples pour montrer la culture de l'éloignement, de la différence avec les autres protestants qu'entretenait l'adventisme. Il s'agit bien d'une révolution épistémologique qui a nécessité des décennies. Que d'évolutions, que de chemins parcourus, pour voir aujourd'hui <a title="Un adventiste trésorier de la FPF" href="http://www.adventiste.org/actualite.html/552">un adventiste trésorier de la FPF</a> ! Elle résulte d'une véritable révolution épistémologique.</span></span><br /><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: small;">Cette révolution épistémologique a été une révolution d'appareil. Qu'est-ce que j'entends par là ? Simplement que ce sont des dirigeants adventistes, opposés souvent vigoureusement à d'autres, qui sont parvenus à imposer la nécessité de se rapprocher en France de la FPF. L'adhésion à la FPF est donc avant tout un rapprochement entre deux institutions. Les responsables adventistes qui ont eu cette responsabilité légitimement, parlent d'une adhésion communautaire. C'est une grande différence avec l'analyse sociologique. En effet le rapprochement d'institutions n'est pas une adhésion communautaire. Les décideurs, les administratifs, les fonctionnaires, les procédés organisationnels de l'adventisme ont adhéré à la FPF. Et le succès est là puisque les responsables adventistes animent plusieurs instances de la FPF. Cependant, bien de membres n'ont pas intégré cette adhésion. Ils gardent, cultivent la double stigmatisation pour bien se démarquer. Toute la difficulté est de passer de l'adhésion institutionnelle à l'adhésion communautaire. Deux choses coincent.<br /></span></p><ol><li>Il y a un effet de génération à attendre. Le temps aidera à trouver évidente l'appartenance à la FPF.</li><li>C'est le plus compliqué. Certaines formes internes de l'organisation adventiste et de sa théologie devront inéluctablement évoluer pour que l'adhésion communautaire se réalise. Deux exemples volontairement saillants. Le premier est le regard adventiste sur les mariages œcuméniques avec d'autres églises protestantes. Bien que les positions évoluent, les textes normatifs adventistes rejettent le mariage d'un adventiste et d'un protestant. Que ce soit le Manuel d'Eglise ou le Manuel du Pasteur, deux ouvrages importants, l'interdiction pour un pasteur adventiste d'officier un mariage œcuménique est stricte. Les tenants d'une position radicale ont donc le texte de droit canonique pour eux. Evidemment les modernistes adventistes peuvent se référer à d'autres textes qui sont des travaux, des réflexions, mais non normatifs. Le second exemple est le rebaptême. Remarquons qu'il commence à connaître une baisse. Mais encore une fois, le droit canonique adventiste impose un baptême par immersion pour se joindre à une communauté adventiste, y compris pour les protestants qui ont déjà réalisé ce rite dans leur congrégation d'origine. Je le redis, le rebaptême est un sujet théologique polémique en interne et des pasteurs se contentent de la simple profession de foi. Le sujet n'est cependant pas explosif en France car la proportion de protestant devenant adventiste est faible.</li></ol><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">Que montre tout cela ? La révolution épistémologique est inachevée et en cours. L'adhésion à la FPF pousse l'Eglise adventiste à ne plus se penser en opposition avec les autres protestants. Outre le niveau administratif, un prolongement doit se faire dans le vécu communautaire, les rites, les croyances, les normes, etc. C'est la suite de la révolution épistémologique de l'adventisme qui est à venir.</span></p>
fadeshttp://www.dixmai.com/about.htmlDes ”adventistes” ”séquestrent” une jeune femme pour exorcismetag:www.dixmai.com,2011-05-13:33982732011-05-13T22:28:00+02:002011-05-13T22:28:00+02:00 Après une journée de très fortes sollicitations par les journalistes, j'ai...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;"><img id="media-3030151" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://www.dixmai.com/media/01/01/1682496662.jpg" alt="Exorcisme, Adventiste, Grigny, Evry, Séquestrée" />Après une journée de très fortes sollicitations par les journalistes, j'ai donné une interview à l'AFP. L'Eglise adventiste a fait irruption bien malgré elle. Des individus présentés dans un premier temps comme des adventistes auraient séquestré une femme pour un exorcisme pendant une semaine !<br />La question aux lèvres de tous les journalistes était simple : L'Eglise adventiste réalise t-elle des rituels d'exorcisme ?</span></p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">La réponse est non. <span style="text-decoration: underline;">L'Eglise adventiste en France</span> n'incite pas ses membres à de telles pratiques. Une marginalité de membres, et dans l'affaire qui nous concerne vraisemblablement des anciens adventistes, s’adonnent à de tels rituels. Mais dans le cas d'individus adventistes cela ne peut être que des initiatives déconnectées des orientations de l'adventisme français. Mais comment cette minorité, adventiste ou pas, arrive à légitimer l'usage de l'exorcisme au point de séquestrer. <br /></span></p><p align="JUSTIFY"><img id="media-3030155" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://www.dixmai.com/media/00/00/1732680959.jpg" alt="AFP, Agence France Press, Exorcisme, Adventiste, Grigny, Evry, Séquestrée" /><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;"> Sans s'ingérer dans l'affaire en cours, une frange d'individus réinterprète le discours pour légitimer leur croyances en l'exorcisme. <span style="text-decoration: underline;">Pour faire simple, les individus croient en l'exorcisme et trouvent dans les discours tout pour conforter celle-ci.</span><br />Soulignons que la pratique de l'exorcisme est en marge de l'adventisme et extrêmement rare. Elle est souvent le fait d'individus originaires d'Afrique ou des Antilles comme j'ai pu d'ailleurs personnellement l'observer. Ces rares individus sont le plus souvent antillais et intègrent dans l'adventisme une pratique magico-religieuse présente aux Antilles. Cette tendance est loin d'être acceptée par l'Eglise adventiste qui doit, avec difficulté, faire face sous de nombreux aspects à l'introduction de pratiques culturelles et magico-religieuses, non légitimées par la doctrine adventiste, par des adventistes antillais. Il ne s'agit pas de dire que l'identité antillaise est un frein à l'adventisme, mais certaines pratiques sont en tension avec l'adventisme hexagonal. Dire cela m'a souvent causé de grandes critiques. Malheureusement l'actualité me donne dramatiquement raison, même si les personnes suspectées seraient, ou pas, des anciens adventistes. Il faudrait les questionner pour avoir plus de précisions. Mais on peut penser que dans les prêches les incriminés, antillais, ont sélectionné les éléments de sens qui pour eux conduisent à la pratique de l'exorcisme. Dans son analyse de l'adventisme antillais, Raymond Massé notait que le discours de certains pasteurs adventistes conforte, peut être malgré eux, la croyance et les pratiques magico-religieuses. Les prêches axés sur l'impact du surnaturel et les rituels qui peuvent en découler pour influencer des créatures maléfiques, ont pour effet de confirmer aux individus l'existence d'êtres maléfiques, mais surtout la possibilité de faire des rituels d'exorcisme. Massé fait cette observation dès la fin des années 70 en Martinique.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">Que retenir ? Les amalgames entre adventisme français et exorcisme vont certainement pulluler en raison de pratiques marginales d'individus qui sont présentés comme adventistes ou anciens adventistes (et peut être aucun des deux!). Une question donc : y a t-il une action de marginalisation, voir de stigmatisation du religieux inconnu par une actualité qui finalement n'a rien à voir avec l'organisation religieuse en question ? Du côté des individus membres des organisations religieuses, ils doivent se poser clairement la question de l'impact de rituels, croyances et pratiques culturelles dans une organisation religieuse qui ne les légitime pas. La question est d'autant plus pertinente quand il y a une tension manifeste entre lesdits rituels, pratiques ou croyances avec les attentes des habitus culturels français. Là, incontestablement comme je l'indiquais à mon interlocutrice de l'AFP, les dirigeants de l'Eglise adventiste membre de la Fédération Protestante de France, sont conscients de ce challenge, y compris auprès de personnes qui sympathiseraient au moins un temps avec l'Eglise adventiste. Mais cette action pédagogique ne se fait pas sans résistance de la part de membres. Là aussi l'actualité aidera certainement les responsables dans leur engagement pédagogique auprès des individus éventuellement ouverts à des pratiques incompatibles aux attentes du groupe mais aussi au contexte social et culturel dans lequel l'adventisme s'exprime.</span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">Deux liens en compléments:</span></p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><strong><a title="Communiqué de l'Eglise adventiste" href="http://adventiste.org/actualites.php?date=2011-05-13%2010:37:03"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">Communiqué de l'Eglise adventiste</span></a></strong></p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></strong></p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;"><strong><a title="Article AFP avec Google Actu" href="http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gZ3waDuT1hwkddl1tDTWwyRXIBZQ?docId=CNG.3dbd197cd162734edfae365a35a369ca.91">Article AFP</a></strong><br /></span></p>
fadeshttp://www.dixmai.com/about.htmlL’Eglise Adventiste aux Antilles une Eglise normative (II)tag:www.dixmai.com,2009-07-03:22704152009-07-03T15:18:00+02:002009-07-03T15:18:00+02:00 Enfin, la deuxième partie de cette note. Malgré les difficultés...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;"><img src="http://www.dixmai.com/media/00/01/1091536574.jpg" alt="revue le reflet.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1857248" />Enfin, la deuxième partie de cette note. Malgré les difficultés techniques du blog là voilà. Dans la première partie nous notions que l'adventisme au Antilles insiste sur l'affirmation des normes et laisse moins de place à une réflexion sur les dites normes. Une simple lecture des revues et une écoute des prêches permettent de s'en rendre compte. D'ailleurs les adventistes antillais qui ont séjournés en France notent ce décalage. Quel en sont les effets ?</span></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><img src="http://www.dixmai.com/media/02/02/1693077351.jpg" alt="Prière mains.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1857250" />L'adventisme antillais s'oppose par quelques-unes de ses valeurs, à des traits de la société antillaise. Il ne faut pas voir là un conflit, mais plutôt une tension constitutive du dynamisme religieux antillais. Simplement disons que cette tension n'est pas uniquement du fait de l'adventisme. Il est une construction entre la société globale et l'Eglise Adventiste. Par ses valeurs l'adventisme (et l'ensemble des églises chrétiennes) rappelle et alimente un idéal éthique, moral, religieux à toute la société antillaise. Il paraît cohérent d'affirmer que cet idéal ne s'oppose en rien aux valeurs de probité de la société antillaise. Certainement, cette fonction de rappel, d'affichage de la bonne moralité est une fonction plus générale du religieux. D'ailleurs, combien sont ceux qui restent toujours émerveillés par la capacité des membres d'un groupe religieux à être cohérent avec les idéaux qu'ils se donnent. Là est un effet voulu. En se présentant comme un groupe où le rigorisme est important, l'adventisme se présente comme un espace social de « virtuoses ascétiques ». Mais la contre partie de cela est socialement un phénomène que j'appelle « l'inquisition latente et permanente ». Qu'est-ce ? C'est simplement le revers de la médaille. En se présentant comme un groupe où les membres sont (ou devraient être) des modèles de probité, l'ensemble du corps social ne manque pas de souligner les éventuelles incohérences des membres dans leurs attitudes. Rappelez-vous, Bergson présente le rire comme une sanction sociale. Mais c'est le cas aux Antilles où l'adventisme est pris dans son souci d'être une organisation exemplaire moralement. Regardons cela de prêt. Dès qu'un adventiste connait dans sa vie privée des difficultés ou dans ses engagements sociaux, ceux qui l'entourent ne manquent pas de lui rappeler qu'il est en opposition avec les valeurs qu'il véhicule. Problème de fidélité dans le couple, ivresse, détournement de fonds, violence, etc. dès que cela est du à un adventisme la réprobation sociale est plus forte. Tout se passe comme si l'ensemble du corps social est heureuse de rappeler à l'adventisme qu'il est lui aussi, composé d'individus. Il faut dire, qu'en se présentant comme un groupe de virtuoses ascétique, les antillais, surtout non religieux, ont l'impression d'un snobisme religieux. Les adventistes se considéreraient comme des hommes meilleurs, moralement. Alors la joie de pointer toute incohérence est perceptible facilement. Dans les communautés adventistes cela n'est pas sans conséquence. On cherche a toujours délester le groupe du membre source de disgrâce social ! Un pasteur me disait que le plus important dans un tel cas de figure est de démontrer à la société que l'Eglise condamne plus vigoureusement l'attitude immorale. De fait, non seulement l'adventisme est perçu socialement comme un espace d'interdits, il est aussi considéré comme un groupe qui ne supporte pas la déviance en son sein. On peut même dire que c'est le piège de la tendance à l'élitisme. Pour l'adventiste déviant, l'Eglise adventiste antillaise n'assume son rôle de soutien. Elle l'est idéal, mais concrètement la sanction qui souvent peut être une radiation (perte du statut de membre par vote public) pose question. Le soutien attendu n'est pas perçu chez ceux qu'ils côtoyaient en permanence. Le premier message est l'exclusion et éventuellement un soutien a posteriori.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Là aussi est une différence avec l'adventisme hexagonal. L'acceptation en France que les normes soient discutées entraîne l'acceptation d'une pluralité de comportement. Evidemment ceux-ci doivent rester dans le cadre que se fixe le groupe. Mais ce cadre n'est pas vécu comme figé. Les individus sont considérés comme des acteurs de la vie sociale et des membres qui comme tous les concitoyens ont des difficultés identiques. Le souci de l'adventisme hexagonal est d'être avant tout un support, un accompagnant, un aidant de l'adventiste qui peut se mettre en marge des normes du groupe. La logique de sanction n'est pas un préalable. Elle intervient in fine si l'individu déviant ne manifeste pas le souhait d'avoir une ascèse conforme aux normes adventistes. Ce n'est pas un préalable pédagogique comme dans l'adventisme antillais.</span></p>
fadeshttp://www.dixmai.com/about.htmlLes influences protestantes dans l'adventisme (JL Chandler)tag:www.dixmai.com,2008-12-18:19549442008-12-18T15:29:00+01:002008-12-18T15:29:00+01:00 Désolé. Beaucoup me demandent de garder le rythme du blog. C’est le...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.dixmai.com/media/00/01/1426763435.jpg" target="_blank"><img src="http://www.dixmai.com/media/00/01/323346566.jpg" id="media-1463062" alt="Culte protestant.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1463062" /></a>Désolé. Beaucoup me demandent de garder le rythme du blog. C’est le moment d’enchainer avec vous, pour vous, les notes historiques de Chandler. Durant quelques jours elles se succéderont autour de divers thèmes. Pour l’instant Jean Luc Chandler vous propose une réflexion autour des liens historiques entre l’adventisme et le protestantisme. Voilà qui débute bien une série de réflexion durant les fêtes de fin d’année.</p> <p style="text-align: justify;"><b><span style="color: #800000;">LES INFLUENCES PROTESTANTES DANS L'ADVENTISME</span></b><br /> <br /> <a href="http://www.dixmai.com/media/00/00/706449315.jpg" target="_blank"><img src="http://www.dixmai.com/media/00/00/1461458345.jpg" id="media-1463067" alt="croix_protestantisme.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1463067" /></a>Au milieu du XIXe siècle, rien n’est plus banal que le millérisme et l’adventisme au sein du paysage protestant. Les deux groupes n’ont pas surgi soudainement comme une nouveauté, comme une sorte de génération religieuse spontanée, mais à partir de la matrice originelle du protestantisme, qui a inspiré tous leurs mouvements de pensée. En 1850, les méthodistes (34% des chrétiens américains) et les baptistes (20%) sont d’assez loin les groupes religieux les plus importants des Etats-Unis mais les adventistes font aussi appel à d’autres traditions protestantes qui ont traversé l’Atlantique, de l’Europe à l’Amérique du nord, quand ils établissent leurs bases doctrinales.<br /> <br /> <span style="color: #800000;"><i>1. L’héritage de la Réforme</i></span><br /> Comme les millérites, les adventistes se considèrent des héritiers de la Réforme protestante. A quelques détails près, ils acceptent les doctrines emblématiques formulées par Martin Luther sans sentir le besoin de les discuter. 1 Sola Scriptura : la Bible est la seule autorité en matière de foi, et non la tradition de l’Eglise. 2 Sola gratia : nous ne sommes pas sauvés par nos actions ou par celles de d’autres personnes mais seulement par la grâce de Dieu qui est complètement imméritée. 3 Sola Christos : nous sommes sauvés uniquement par le sacrifice volontaire de Jésus-Christ qui s’offrit en substitut à la place des pécheurs (cette notion, nous l’avons observé, tous les adventistes à l’époque ne la comprennent encore clairement). 4 Sola fide : la grâce de Dieu est accordée seulement par la foi. 5 Sola sacerdos : tous les chrétiens sont des ministres de l’évangile, c’est-à-dire au service de Dieu. Certains dirigent la communauté religieuse, mais tous font partie du laos (le peuple de Dieu), un terme qui a donné le mot français « le laïcat ». A part cela, comme Luther, les adventistes adhèrent au mode d’interprétation historiciste des prophéties et à la doctrine du « sommeil » de l’âme dans la mort.<br /> <br /> <span style="color: #800000;"><i>2. Le biblicisme connexioniste</i></span><br /> L’historien Mark Noll observe : « Au début du XIXe siècle, les Américains transforment le premier cri de bataille de la Réforme, « la Bible seulement », en un appel distinctement américain – « la Bible est notre seul credo » » (A History of Christianity in the United States and Canada, p.151). Concrètement, cela se traduit par l’étude personnelle de la Bible – autrement dit, sans le passage obligé d’un magistère pour l’interpréter - et surtout par le refus de figer les enseignements des Ecritures dans des formules doctrinales (définitives). La connexion chrétienne, dont Josiah Himes, Joseph Bates et James White sont des anciens membres, insiste beaucoup sur cette idée. Gerald Wheeler appelle le connexionisme, « le premier mouvement religieux indigène des Etats-Unis » (James White, p.29). Willer Miller et Ellen White font aussi écho à Martin Luther quand ils proclament que « la vérité est progressive ». La Bible est le produit d’un Esprit infini. Sa compréhension – notamment prophétique – est en expansion continuelle : « Une multitude alors cherchera, et la connaissance augmentera » (Daniel 12.4). D’où la répugnance des adventistes à s’enfermer dans un corset doctrinal trop rigide. Ils estiment qu’ils n’ont pas fini de découvrir, d’apprendre, d’approfondir et d’affiner leur compréhension des Ecritures.<br /> <br /> <span style="color: #800000;"><i>3. L’érudition puritaine</i></span><br /> <a href="http://www.dixmai.com/media/01/01/1027063550.jpg" target="_blank"><img src="http://www.dixmai.com/media/01/01/1217474633.jpg" id="media-1463070" alt="Musée du protestantisme.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1463070" /></a>Au milieu du XIXe siècle, les Etats-Unis sont religieusement morcelés en régions. L’Eglise anglicane est implantée en Virginie, dans les Carolines, le Maryland et la Georgie. Les Quakers et les Moraves habitent en Pennsylvanie. Les Presbytériens résident dans le Maryland, la Caroline du nord et l’état de New York. Les baptistes sont dispersés dans le Massachussetts, et dans une mesure moindre un petit peu partout, notamment dans les états du sud. Les millérites et les adventistes sont établis dans la Nouvelle-Angleterre où la culture puritaine est encore très présente. Celle-ci a un goût prononcé de l’exposé biblique durant les réunions religieuses, en contraste avec la liturgie élaborée des anglicans, la spontanéité des quakers ou le partage communautaire des baptistes.<br /> Le puritanisme démarra au XVIe siècle par un désir de réformer et de purifier l’Eglise d’Angleterre. Remplis de zèle, les puritains exprimèrent avec force leurs convictions et introduirent en contrebande la première traduction anglaise de la Bible – écrite par William Tyndale. Ils furent les premiers protestants étatsuniens. Ces intellectuels solides démarrèrent des universités – aujourd’hui prestigieuses (comme Princeton ou Yale) – pour inciter les masses à étudier les Ecritures. En 1636, ils fondèrent l’université Harvard, la première grande école des Etats-Unis, en l’honneur du pasteur puritain John Harvard. La devise de l’institution, Veritas, résume leur quète de vérité et leur tradition d’étude individuelle de la Bible. Les adventistes doivent aux puritains la passion de l’éducation et de la recherche biblique, la simplicité du culte d’adoration, l’emphase sur la piété personnelle et la modération en toutes choses.<br /> <br /> <span style="color: #800000;"><i>4. Le confessionalisme anabaptiste</i></span><br /> Au milieu du XIXe siècle, les dénominations protestantes américaines sont des congrégations de confessants (par un engagement libre et consenti). Les assemblées multitudinistes (par le baptême des nouveaux-nés) sont des espèces en voie de disparition. Pour la population, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et le choix libre de ses croyances vont quasiment de soi. La constitution américaine le garantit, une disposition unique au monde à l’époque. Les anabaptistes – un courant de la Réforme qui prit naissance en Suisse en 1525 avec l’objectif affiché de restaurer le christianisme primitif – furent des fervents promoteurs du principe. Ceux-ci se dispersèrent en Europe occidentale, notamment en Belgique et dans l’est de la France, et aux Etats-Unis. De manière directe (chez les baptistes et les mennonites par exemple) ou indirecte, la religiosité anabaptiste s’établit sur l’ensemble du protestantisme américain. Et pas moins sur l’adventisme qui lui doit ses croyances de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, du baptême des adultes par immersion, de la relation engagée avec Christ, du principe de la liberté religieuse, et de l’adhésion volontaire et non violente aux croyances de son choix.<br /> <br /> <i><span style="color: #800000;">5. Le revivalisme piétiste</span></i><br /> <a href="http://www.dixmai.com/media/00/00/653386737.jpg" target="_blank"><img src="http://www.dixmai.com/media/00/00/2129549818.jpg" id="media-1463080" alt="baptême.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1463080" /></a>Au milieu du XIXe siècle, une des caractéristiques distinctives de la religiosité protestante étatsunienne est le revivalisme. Inspiré par la piété pratique des puritains, Philipp Spener lança en 1675 un esprit de réveil parmi les luthériens allemands. Son objectif était de raviver le christianisme en alliant la religion du cerveau (la connaissance biblique) à la religion du coeur (la dévotion personnelle, l’amour du prochain, les actes de bonté). Les doctrines correctes, le simple assentiment à la vérité, n’étaient pas tout. Sans une relation personnelle avec Christ, sans une foi vivante qui créait un impact concret sur l’individu, cette connaissance était asséchante et froide. Dans leurs prédications, les piétistes – appellés ainsi à cause leur piété – s’efforcèrent de toucher l’intelligence, le coeur et la vie de leurs auditeurs. Ils plaçèrent l’accent sur la nouvelle naissance spirituelle, la transformation intérieure, la piété individuelle et l’abandon des plaisirs mondains. « Si quelqu’un ne naît pas de nouveau, il ne peut voir le règne de Dieu » (Jean 3.3) était leur texte phare. Le piétisme produisit directement (chez les moraves par exemple) ou indirectement (chez les méthodistes) une influence majeure sur le protestantisme américain. Il a transmit aux adventistes les principes de l’étude sincère et approfondie de la Bible, de la vie de prière, du christianisme pratique, de la tolérance, de la bienveillance envers les incroyants, et la doctrine de la sanctification par la foi.<br /> <br /> <span style="color: #800000;"><b>Des doctrines prises pour acquises</b></span><br /> <a href="http://www.dixmai.com/media/02/01/1216462842.jpg" target="_blank"><img src="http://www.dixmai.com/media/02/01/528885881.3.jpg" id="media-1463083" alt="baptême tobago.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1463083" /></a>Tous les Américains sont très attachés à ces principes religieux qui forment la fabrique du protestantisme et de la République aux Etats-Unis. Faut-il donc s’étonner de ce fait remarquable ? Durant la formation de leurs doctrines, les adventistes examinent de près les découvertes bibliques mais acceptent sans grande discussion les croyances glanées chez les cinq traditions protestantes sus-mentionnées. Par concensus tacite, elles s’imposent à eux comme des évidences bibliques et des acquis doctrinaux du protestantisme. Cette approche est un peu à leur détriment. Car elle ne sera pas sans créer quelques problèmes par la suite. En prenant l’étude approfondie de certains sujets pour acquise, ils se trouveront parfois inopinément confrontés à des imprécisions et à certaines compréhensions théologiques imparfaites insoupçonnées. C’est le cas, nous le verrons, de l’écclésiologie (la doctrine de l’Eglise) qui surgira brusquement sur leur radar durant la décennie 1850.</p>