Last posts on 92024-03-28T11:23:59+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/9/atom.xmlPrietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMaksim Berezovsky (1745-1777) : ”Ne me rejette pas dans le temps de la vieillesse” (Ps 71,9)tag:www.chemindamourverslepere.com,2016-08-17:58369582016-08-17T05:10:00+02:002016-08-17T05:10:00+02:00 ( Non proicias me in tempore senectutis ) Chœur d'hommes de la Laure...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/kQZR4F5fCXE?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><strong>(<em>Non proicias me in tempore senectutis</em>)<br />Chœur d'hommes de la Laure de la Trinité Saint-Serge à Moscou<br />Dir. Vladimir Gorbik </strong>(Grande Salle du Conservatoire de Moscou, 27 février 2008)</span></p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.html9tag:almasoror.hautetfort.com,2013-08-03:50896592013-08-03T11:20:56+02:002013-08-03T11:20:56+02:00 « Dieu est sans nom : car de lui personne ne peut rien dire ni...
<p style="text-align: center;"><a href="http://www.universdesara.org/" target="_blank"><img id="media-4132185" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/00/02/3211488623.jpg" alt="Maître Eckhart, Du renouvellement dans l'esprit, Oeuvres,Sara,9" /></a></p><p><span class="st">«</span>Dieu est sans nom : car de lui personne ne peut rien dire ni connaître. En ce sens un maître païen dit : "Ce que nous savons ou disons de la première cause, nous le sommes plus nous-mêmes que ce n'est la première cause ; car elle est au-dessus de toute expression et de toute connaissance !"<span class="st">»</span></p><p>Maître Eckhart, <em>Du renouvellement dans l'esprit</em>, Oeuvres, p. 131.</p>
Hornusshttp://lame-son.hautetfort.com/about.htmlDécembre 2012tag:lame-son.hautetfort.com,2012-12-31:49424062012-12-31T12:02:00+01:002012-12-31T12:02:00+01:00 Dans la profusion des sorties mensuelles, ne retenons que quelques...
<p><strong><span style="color: #000000; font-size: x-small;">Dans la profusion des sorties mensuelles, ne retenons que quelques chansons...</span></strong></p><p><strong><span style="color: #000000; font-size: x-small;"><br /></span></strong></p><p><strong><span style="color: #000000; font-size: x-small;"><a title="Site officiel" href="http://www.tue-loup.com/" target="_blank"><img id="media-3903096" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lame-son.hautetfort.com/media/02/02/3608706952.jpg" alt="Tue-Loup.jpg" />Tue-Loup,</a> <em>9</em><br /></span></strong></p><p>Sans doute l’un des groupes les plus ombrageux, fins et mésestimés de la scène rock francophone, Tue-Loup poursuit son discret chemin en lointain cousin de Smog, Swell, Lambchop ou Calexico. Habité d’un certain esprit aventureux du rock américain, où langueurs et torpeurs se côtoient entre murmures et fêlures vocales, la formation enracinée dans la Sarthe et emmenée par Xavier Plumas délivre un neuvième album au caractère bien trempé.</p><p>Ce bien nommé <em>9</em> ne joue pas la carte de l’inédit à tout prix et préfère reprendre une formule brillamment éprouvée depuis le troisième coup de maître qu’a été <em>La Belle inutile </em> (2002). Poésie naturaliste, tempêtes électriques et climats désenchantés mènent ainsi la cadence, en sus de quelques cas d’école buissonnière où ce sont les textes qui jouent les oiseaux de mauvais augure ("Marinette"). Souvent dense, ce répertoire n’héberge que quelques touches cuivrées, un piano ou des sirènes en guise de chœur pour varier et oxygéner parfois une lourde atmosphère générale ("Mark-Mark").</p><p><span>Dans les eaux troubles, ciels orageux, forêts embrumées, "cimes assombries" et rares échappées belles que convoque Tue-Loup, la décrépitude, l’ennui, les élans et frustrations amoureux sont saisis à vif. Même quand les orages musicaux se dissipent, hormis sur "Les chevauchées" en épilogue, les mots crus de Plumas, bien qu’en arrière-plan, étouffent. A ce titre, "Les abysses", "Les grandes marées" et "Margot" constituent l’acmé de ce </span> <em>9</em> <span> saisissant malgré un creux magmatique ("Jouvence").</span></p>
Lizouzouhttp://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/about.html”Charly 9” de Jean Teulétag:lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com,2011-09-19:37855352011-09-19T20:51:16+02:002011-09-19T20:51:16+02:00 Charles 9, Roi de France, est forcé par sa mère, la méchante Catherine...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3205238" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/media/01/02/1049459730.2.jpg" alt="charly-9.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800080; font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Charles 9, Roi de France, est forcé par sa mère, la méchante Catherine de Médicis et son frère, le Duc d'Anjou, de tuer tous les protestants. C'est ce qu'on appelle, dans les livres d'histoire, le massacre de la Saint Barthélémy. D'abord réticent, le roi finit par accepter. Après cette horrible nuit, Charles 9 tombe peu à peu dans la folie... </span><br /><br /><span style="color: #800080; font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">On retrouve un personnage qui tue de plus en plus, insulte et jure à tout bout de champs ! Jean Teulé écorche l'image que l'on peut se faire des rois et des reines en leur attribuant de sacrés vices...</span><br /><br /><span style="color: #800080; font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Vous l'aurez compris, l'auteur réalise ici une interprétation libre d'un passage marquant de l'histoire de France : le massacre de la Saint Barthélémy. Bon je ne suis pas fan fan de cette époque et j'avoue que mes cours d'histoire sont assez loin, ceci dit après avoir adoré "Le magasin des suicides" du même auteur, je me suis dit que je voulais lire un autre de ses livres. Résultat : moyen ! Je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire, ni à l'humour cynique (bah oui c'est du Jean Teulé quand même !) que j'ai trouvé un peu trop grossier à mon goût. Je l'ai même trouvé assez long et pourtant il ne fait qu'environ 230 pages !<br />Pour ma part plus de négatif que de positif ! </span></p>
sandaleshttp://librairiesandales.hautetfort.com/about.htmlLes douze travaux d'Herculetag:librairiesandales.hautetfort.com,2011-06-20:36846652011-06-20T08:15:00+02:002011-06-20T08:15:00+02:00 Retrouvez Hercule et son terrible destin ! ...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #b87b27;"><strong>Retrouvez Hercule et son terrible destin !</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://librairiesandales.hautetfort.com/archive/2011/06/20/les-douze-travaux-d-hercule.html" target="_blank"><img id="media-3087600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiesandales.hautetfort.com/media/01/00/2853078182.Jpg" alt="Les douze travaux d'Hercule Marie-Odile Fordacq , Illustrations : Sébastien Mourrain Editions Tourbillon, collection Légendaire, mai 2011, 9,95 € , sandales d'empédocle jeunesse, besançon" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #b87b27;"><strong><br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #b87b27;"><strong>Les douze travaux d'Hercule ; </strong><strong>Marie-Odile Fordacq , ; </strong><strong>Illustrations : Sébastien Mourrain ; <br /></strong><strong>Editions Tourbillon, collection Légendaire, mai 2011, 9,95 €</strong></span></p><p style="text-align: justify;">Tout commence par une trahison. Aclmène épouse d’Amphytrion trompée par Jupiter pense passer la nuit avec son mari de retour de la guerre. Mais lorsque celui-ci revient et ne se souvient pas de leur nuit d’étreinte, c’est la catastrophe. Impuissant Amphytrion va devoir accepter et accueillir les jumeaux nés de ce retour : Iphiclès son fils et Hercule fils de Jupiter. Mais par la volonté de vengeance de la déesse Junon, épouse bafouée de Jupiter, Eurysthée leur cousin naîtra avant eux et deviendra ainsi roi de Mycènes. Pourtant la colère de la déesse est loin d’être calmée. Hercule qui a grandi sous les yeux attentifs de ses parents et des dieux, marié et père de famille devient fou par sa volonté et massacre les siens. La Pythie est formelle, pour laver son âme de ces crimes odieux, il devra accomplir douze travaux dictés par Eurysthée roi de Mycènes. Cruel destin, cruels dieux de l’Olympe. La légende est née.</p><p style="text-align: justify;">Il devra alors affronter, le lion de Némée, l’hydre de Lerne, nettoyer les écuries d’Augias, aller au jardin des Hespérides, affronter Cerbère le gardien des enfers. Rien n’arrête ce pendant le fils de Zeus, et victorieux il pense enfin pouvoir trouver le repos dans les bras de la belle Déjanire. Pourtant la haine de Junon n’est pas encore satisfaite !</p><p style="text-align: justify;">Comme à l’habitude de cette collection très bien écrite, la légende est mise à portée des jeunes lecteurs avides d’histoire concernant la mythologie grecque. Les illustrations cette fois-ci de <strong><a href="http://sebastienmourrain.blogspot.com/" target="_blank">Sébastien Mourrain</a></strong> forte et belles nous entrainent à la suite du héros et de ses aventures. Le trait de crayon de l’illustrateur convient parfaitement à l’histoire et à ses protagonistes. A signaler que comme pour toute la collection, elles sont en bichromie.</p><p style="text-align: justify;">Enfin comme le veut cette collection, on retrouve les encarts qui émaillent le récit avec des points réguliers sur la mythologie et l’Histoire : les transformations de Jupiter ; la Voie Lactée ; la Pythie ; Mycènes ; les Amazones : le détroit de Gibraltar et les colonnes d’Hercule…</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;">Un ouvrage réussi une fois de plus à ne pas manquer.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p><em>Jean-Luc</em></p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.editions-tourbillon.fr/spip.php?article425" target="_blank"><img id="media-3087603" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiesandales.hautetfort.com/media/01/02/2606347719.jpg" alt="Les douze travaux d'Hercule Marie-Odile Fordacq , Illustrations : Sébastien Mourrain Editions Tourbillon, collection Légendaire, mai 2011, 9,95 € , sandales d'empédocle jeunesse, besançon" /></a></p><p><em>Illustrations : merci et avec l'aimable autorisation <a href="http://www.editions-tourbillon.fr/spip.php?article425" target="_blank">des éditions Tourbillon</a>. Tous droits réservés.</em></p><p><em><br /></em></p><p><em>Retrouvez les autres titres de la collection en cliquant sur le visuel</em></p><p> </p><p><em><a href="http://librairiesandales.hautetfort.com/archive/2011/01/03/dedale-l-homme-oiseau.html" target="_blank"><img id="media-3087604" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://librairiesandales.hautetfort.com/media/01/00/1615976440.jpg" alt="Les douze travaux d'Hercule Marie-Odile Fordacq , Illustrations : Sébastien Mourrain Editions Tourbillon, collection Légendaire, mai 2011, 9,95 € , sandales d'empédocle jeunesse, besançon" /></a><a href="http://librairiesandales.hautetfort.com/archive/2010/12/27/le-retour-d-ulysse.html" target="_blank"><img id="media-3087606" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://librairiesandales.hautetfort.com/media/02/00/2256909811.jpg" alt="Les douze travaux d'Hercule Marie-Odile Fordacq , Illustrations : Sébastien Mourrain Editions Tourbillon, collection Légendaire, mai 2011, 9,95 € , sandales d'empédocle jeunesse, besançon" /></a><a href="http://librairiesandales.hautetfort.com/archive/2010/12/27/lancelot-du-lac.html" target="_blank"><img id="media-3087607" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://librairiesandales.hautetfort.com/media/02/00/3007442339.Jpg" alt="Les douze travaux d'Hercule Marie-Odile Fordacq , Illustrations : Sébastien Mourrain Editions Tourbillon, collection Légendaire, mai 2011, 9,95 € , sandales d'empédocle jeunesse, besançon" /></a><br /></em></p><p> </p><p><em><br /></em></p>
sandaleshttp://librairiesandales.hautetfort.com/about.htmlBim !! Bam Boum !tag:librairiesandales.hautetfort.com,2011-06-13:36764452011-06-13T10:38:00+02:002011-06-13T10:38:00+02:00 Bim !! Bam Boum ! ; Giulia Bruel ; Editions L’école des...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong>Bim !! Bam Boum ! ; </strong><strong>Giulia Bruel ; <br /></strong><strong>Editions L’école des loisirs, collection LouLou et Compagnie, mai 2011, 9,5 €</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://librairiesandales.hautetfort.com/archive/2011/06/13/bim-bam-boum.html" target="_blank"><img id="media-3076523" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiesandales.hautetfort.com/media/01/00/3402700695.jpg" alt="Bim !! Bam Boum ! Giulia Bruel Editions L’école des loisirs, collection LouLou et Compagnie, mai 2011, 9,5 € " /></a> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;">Faites la connaissance de Momo le chameau, de Monsieur Chat, <br />d'Odile le crocodile et de Petit Loup</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;">Il s’appelle Boum ! Il essaye de voler, mais bon c’est pas forcément une réussite, alors forcément comme il porte bien son nom, il s’écrase au sol, quelques mètres plus bas et BOUM ! Arrivent alors quelques animaux aux couleurs improbables mais délicieuses, un chat rose vif, un chameau jaune tout aussi vit , un croco verte et un loup (mini) violet ! Après avoir bien ri, ils décident d’aider le petit Boum à remonter dans son arbre, mais bon là encore cela risque fort d’être une catastrophe sauf pour Boum qui finalement lui va apprendre à voler. C’est l’essentiel non ?</p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong>C’est vif, drôle, coloré et plein de vie. Youpi !!</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p><em> Jean-Luc</em></p>
Audentiahttp://audentia.hautetfort.com/about.htmlApple iPad 2 noir 9,7” LED 64 Go WiFi + 3G Tablette tactiletag:audentia.hautetfort.com,2011-03-27:31630392011-03-27T12:48:00+02:002011-03-27T12:48:00+02:00 Apple iPad 2 noir 9,7" LED 64 Go WiFi + 3G Tablette...
<p><a href="http://ad.zanox.com/ppc/?13923427C1770922601T&ULP=[[http://www3.fnac.com/search/quick.do?category=electronic&text=Apple%20iPad%202%20noir%209,7"%20LED%2064%20Go%20WiFi%20+%203G%20Tablette%20tactile]]" target="_blank"><img src="http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/zoom/1/8/1/0885909467181.jpg" alt="" /></a></p><p> </p><div class="context" style="overflow-x: hidden; overflow-y: hidden; zoom: 1;"><h1 class="fontnormal mrg_b_sm lienNosouligne" style="font-weight: normal !important; font-size: 1em; padding: 0px; margin: 0px;"><strong class="titre dispeblock" style="zoom: 1; display: block !important; font-size: 18px; font-style: normal; color: #000000;">Apple iPad 2 noir 9,7" LED 64 Go WiFi + 3G</strong><span style="color: #666666;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Tablette tactile</span></strong></span></h1><ul style="list-style-type: none; list-style-position: initial; list-style-image: initial; padding: 0px; margin: 0px;"><li class="gris6_lk font1-5" style="color: #666666 !important; font-size: 1.5em !important; padding: 0px; margin: 0px;"><span style="text-decoration: underline;">Apple</span></li></ul></div><p> </p><p class="context" style="margin-top: 5px; margin-right: 0px; margin-bottom: 5px; margin-left: 0px; overflow-x: hidden; overflow-y: hidden; zoom: 1; padding: 0px;"><strong class="floatl moutarde width60" style="float: left; width: 276px; color: #de9c00 !important;">Article en pré-commande, livraison prévue à partir du mois de avril 2011</strong><strong class="floatr pdg_l_lg gris6" style="float: right; padding-left: 20px !important; color: #666666 !important;">Garantie 1 an. <span class="fontbigger rouge" style="color: #de0000 !important; font-size: 1.25em;">**</span></strong></p><p> </p><table class="mrg_t" style="font-size: 1em; margin-top: 10px !important; border-collapse: collapse;" summary="caractéristiques principales de l'article"><tbody><tr><th class="fontnormal txt_l txt_t pdg_r" style="text-align: left !important; vertical-align: top !important; padding-right: 10px !important; font-weight: normal !important;" scope="row">Poids en kg</th><td class="gras txt_t" style="font-size: 11px; vertical-align: top !important; font-weight: bold !important;">0,61 Kg</td></tr><tr><th class="fontnormal txt_l txt_t pdg_r" style="text-align: left !important; vertical-align: top !important; padding-right: 10px !important; font-weight: normal !important;" scope="row">Ecran</th><td class="gras txt_t" style="font-size: 11px; vertical-align: top !important; font-weight: bold !important;">9,7 "</td></tr><tr><th class="fontnormal txt_l txt_t pdg_r" style="text-align: left !important; vertical-align: top !important; padding-right: 10px !important; font-weight: normal !important;" scope="row">Processeur</th><td class="gras txt_t" style="font-size: 11px; vertical-align: top !important; font-weight: bold !important;">Apple A5</td></tr><tr><th class="fontnormal txt_l txt_t pdg_r" style="text-align: left !important; vertical-align: top !important; padding-right: 10px !important; font-weight: normal !important;" scope="row">Disque dur</th><td class="gras txt_t" style="font-size: 11px; vertical-align: top !important; font-weight: bold !important;">64 Go</td></tr></tbody></table><p> </p><p style="margin-top: 5px; margin-right: 0px; margin-bottom: 5px; margin-left: 0px; padding: 0px;"><span style="color: #666666;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Voir toutes les caractéristiques</span></strong></span></p><p> </p><p style="margin-top: 5px; margin-right: 0px; margin-bottom: 5px; margin-left: 0px; padding: 0px;"> </p><p> </p><p style="margin-top: 5px; margin-right: 0px; margin-bottom: 5px; margin-left: 0px; padding: 0px;">POUR COMMANDER</p>
Auréliehttp://lacuisinedaurelieetdesesamis.hautetfort.com/about.htmlThe spatule silicone fine (Tupperware)tag:lacuisinedaurelieetdesesamis.hautetfort.com,2010-08-11:28560522010-08-11T07:35:00+02:002010-08-11T07:35:00+02:00 Il y a un ustensile dont je ne regrette vraiment pas l'achat: il s'agit de...
<p style="text-align: justify;">Il y a un ustensile dont je ne regrette vraiment pas l'achat: il s'agit de la <strong>spatule silicone fine</strong> de Tupperware E 19.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2595970" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lacuisinedaurelieetdesesamis.hautetfort.com/media/01/00/1441545181.jpg" alt="spatule3.jpg" /></div> <p style="text-align: justify;">Devenue indispensable quand je cuisine car elle permet de se faufiler dans les moindres recoins du blender, cul de poule ou d'une casserole et ce sans vous salir les mains et sans abîmer vos plats ! Autre point positif: son prix. Comptez 9, 99 euros la bête!</p> <p style="text-align: justify;">Alors si vous allez à une réunion, soyez sûr(e) de cet achat!</p> <p style="text-align: justify;"><em>Article non sponsorisé... je n'ai aucun partenariat! Je partage juste mes bons tuyaux!<br /></em></p>
sar@hhttp://sarah-perso.hautetfort.com/about.html09/09/09tag:sarah-perso.hautetfort.com,2009-09-09:23609992009-09-09T11:51:00+02:002009-09-09T11:51:00+02:00 Nous sommes le 9 septembre 2009, tout est neuf ! Un seul regret,...
<p><span style="font-size: large;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;">Nous sommes le 9 septembre 2009, tout est <a target="_blank" title="Le nombre neuf …" href="http://pagesperso-orange.fr/yoda.guillaume/NeufP1.htm">neuf</a> !</span></span></p> <p style="text-align: right;"><i><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;">Un seul regret, je n'ai pas eu cette pensée …</span></span></i></p> <p style="text-align: right;"><i><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;">peut-être parce que je commence à être vieille ?<br /></span></span></i></p>
JustmarieDhttp://www.lesfemmesendisent.fr/about.htmlPréjugés coriacestag:www.lesfemmesendisent.fr,2008-02-20:48319352008-02-20T19:05:00+01:002008-02-20T19:05:00+01:00 Téléréalité: Yolaine, star de TF1 et de M6? En moins de 8 jours, cette...
<b><span style="font-size: 24pt; color: windowtext; font-style: normal; font-family: 'Times New Roman','serif'">Téléréalité: Yolaine, star de TF1 et de M6?</span></b> <p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman','serif'">En moins de 8 jours, cette jeune femme de 34 ans, victime d'un accident de moto en 2003, risque de séduire aussi bien les téléspectateurs de la Une que de la Six. <span style="background: yellow">Avec pour seule arme son courage, ses deux cannes et son sourire</span>, elle sera demain soir parmi les candidates de <i>La nouvelle star</i> (M6) retenues pour Baltard avant, le 29 février, de vous entraîner avec 9 autres handicapés vers le sommet <em>Kilimandjaro, au-delà des limites</em> (TF1).</span></p> <p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman','serif'">Source : <a href="http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/media/20088/telerealite-yolaine-star-de-tf1-et-de-m6-_96604.html">http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/media/20088/telerealite-yolaine-star-de-tf1-et-de-m6-_96604.html</a></span></p> <p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman','serif'"><em>Alors d'une part le courage, deux cannes et un sourire ça fait plus d'une arme et d'autre part .... le talent de chanteuse elle en a pas ???? elle l'a perdu dans l'accident peut-être ??</em></span></p> <p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman','serif'"><em>C'est bien qu'elle participe à une émission de télévision, pour une fois que le handicap sera représenté dans une émission grand public pour un autre thème que le handicap, mais voilà qu'en l'annonçant ils la réduisent à son handicap, au point d'en omettre la principale raison de sa présence sur scène ... <font color="#BB3A56"><strong>c'est agaçant</strong></font> ...et là je fais celle qui reste polie, bien élevée, zen, qui ne s'énerve pas toute seule devant son écran, posée quoi, je relate les faits, donne mon opinion, je suis calme ...............</em></span></p> <p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman','serif'"><em>En fait j'essaie d'être calme parce que j'ai eu une prise de bec avec le journaliste qui annonçait "Kilimandjaro"</em></span></p> <table border="0" width="100%" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td height="31" class="newsM"> <table cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" class="newsMpolice"><span style="font-weight: bold; color: #ffcc00">Ascension du Kilimandjaro par des handicapés le 29 février sur TF1</span></td> </tr> </tbody> </table> </td> <td height="28" width="79" class="newsD"></td> </tr> </tbody> </table> <table width="100%" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td height="42" colspan="2" width="1231" align="left" valign="top" class="rowHnews"> <table border="0" width="100%" cellpadding="3"> <tbody> <tr> <td> <div align="justify"><font class="storyhome"><font color="#800000"><b><img border="0" align="left" width="210" src="http://www.coulisses-tv.fr/images/documentaires/kilimandjaro-1.jpg" height="117" style="border: #000000 1px solid" />Vendredi 29 février à 20h50</b></font>, <b>TF1</b> diffusera un documentaire exceptionnel en deux parties intitulé <b>« Kilimandjaro, au delà des limites »</b> dans lequel quatre femmes et six hommes, tous atteints d'un handicap moteur ou sensoriel, se lancent à l'assaut du Kilimandjaro.<br /> <br /> 10% des Français sont atteints d'un handicap. Habitués à relever de véritables défis au quotidien, 10 d'entre eux se sont lancés un challenge incroyable, une aventure extrême : gravir le Kilimandjaro, à près de 6000 mètres d'altitude, convoité chaque année par des milliers de randonneurs. Le Kilimandjaro est une ascension difficile, parfois risquée : 6 personnes sur 10 échouent.<br /> <br /> <b>Eric</b>, 43 ans, <b>Catherine</b>, 44 ans, <b>Guillain</b>, 24 ans, <b>Salima</b>, 25 ans, <b>Bastien</b>, 29 ans, <b>Jean-Michel</b>, 49 ans, <b>Sofia</b>, 33 ans, <b>Nicolas</b>, 43 ans, <b>Yolaine</b>, 34 ans et <b>Sébastien</b>, 25 ans, ont ainsi participé à une aventure hors du commun. Ils savent qu'ils ne peuvent pas accomplir cet exploit individuellement. Ensemble, ils sont plus forts. S'ils s'entraident et forment une équipe solidaire, ils pourront, peut-être, réussir… Ils n'ont rien à gagner, juste prouver qu'ils en sont capables.<br /> <br /> A 7000 km de chez eux, en Tanzanie, dans un environnement qui leur est jusque-là inconnu, ils vont traverser ensemble la savane sur une centaine de kilomètres pour gravir le plus haut sommet d'Afrique. Encadrés par 4 guides et 2 médecins expérimentés, ces dix participants espèrent, au-delà de leurs limites et bien au-delà de leur handicap, accomplir un exploit collectif admirable. Seuls la solidarité et le courage auront raison des kilomètres parcourus et des 4 000 mètres de dénivelés qui les attendent.<br /> <br /> <b>TF1</b> souligne que <b>« Kilimandjaro, au delà des limites »</b> est un documentaire exceptionnel, qui par sa force, oblige à changer nos regards sur le handicap.<br /> <br /> <font color="#800000"><b>A 20h50</b></font>, première partie intitulée <b><font color="#000080">« L'approche »</font></b>. <b><font color="#800000">A 22h05</font></b>, seconde partie <b><font color="#800000">« L'ascension »</font></b>.</font></div> <div align="justify"></div> <div align="justify"></div> <div align="justify">Source : <a href="http://www.coulisses-tv.fr/modules.php?name=News&file=article&sid=4715">http://www.coulisses-tv.fr/modules.php?name=News&file=article&sid=4715</a></div> <div align="justify"></div> <div align="justify"></div> <div align="justify"></div> <div align="justify"><em><strong>Je me suis donc pris le bec avec Jean-Marc par mail interposé parce que je lui ai juste fait remarquer qu'il avait oublié tous les Z à zhandicapés .... il n'a pas eu l'air d'apprécier mon humour ... il m'a répondu qu'il n'avait aucune leçon de vocabulaie à recevoir de moi ... certes ...</strong></em></div> <div align="justify"></div> <div align="justify"><em><strong>Enfin voilà ça vous fait quand même deux soirées bien occupées ...</strong></em></div> <div align="justify"></div> <div align="justify"><em><strong>PS j'avais été contactée pour participer au raid Kilimandjaro :))) et niKo aussi ... perso j'avais refusé de suite (ils précisaient qu'il fallait être autonome ... ça dépend de ce que ça veut dire ... des conditions ...) donc vous ne me verrez pas au sommet du Kilimandjaro, pas cette fois en tout cas ....</strong></em></div> </td> </tr> </tbody> </table> </td> </tr> </tbody> </table>
Amandio DE OLIVEIRAhttp://reguengo.hautetfort.com/about.htmlSociete General - Tinha o empregado mais caro do mundo - Jerome Kervieltag:reguengo.hautetfort.com,2008-01-24:14269962008-01-24T21:55:00+01:002008-01-24T21:55:00+01:00 SOCIETE GENERALE JEROME KERVIEL envoyé par...
<div> <div style="text-align: center"><object classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,29,0" width="420" height="331"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x45kyz" /> <param name="quality" value="high" /> <param name="menu" value="false" /> <param name="wmode" value="" /> <embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x45kyz" wmode="" quality="high" menu="false" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" type="application/x-shockwave-flash" width="420" height="331" /></object></div> <br /> <div align="center"><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x45kyz_societe-generale-jerome-kerviel_politics">SOCIETE GENERALE JEROME KERVIEL</a></b><br /> <i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/gueulante">gueulante</a></i></div> </div>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°9 - Sommaire ”Humour et politique”tag:lesepees.hautetfort.com,2003-07-26:9029872003-07-26T23:25:00+02:002003-07-26T23:25:00+02:00 Actualité Europe : vers une constitution... par Jean-Baptiste Barthélémy...
<p><img style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left;" src="http://www.lesepees.fr/images/thumb_couv9-pench.gif" alt="medium_couv9-pench.gif" /><strong>Actualité</strong><br /> Europe : vers une constitution... par Jean-Baptiste Barthélémy<br /> Les Américains et les Européens par Alain Lacquièze<br /> <br /> <strong>Spiritualités</strong><br /> Le Mexique : le sourire de la foi par Marie Lytrègues et Benoît Carey<br /> <br /> <strong>Sociétés</strong><br /> Humour et politique<br /> <br /> <strong>Hommage à Jean Yanne (en couverture)</strong><br /> Entretien avec Pierre-André Boutang<br /> Jalons ou l’improbable épiphanie du rire : Entretien avec Basile de Koch<br /> <br /> <strong>DOSSIER : La République des illusions</strong><br /> Une querelle de maux par Antoine Clapas<br /> Les dessous de Marianne : Entretien avec Xavier Martin<br /> La tradition républicaine par E. Marsala<br /> L’impasse institutionnelle par Alain Raison<br /> <br /> <strong>Nos humanités</strong><br /> Cicéron et la rhétorique par Jean-Marc Varaut, de l’Institut<br /> <br /> <strong>Cinéma</strong><br /> Dufilho : le moine comédien par Laurent Dandrieu<br /> <br /> <strong>BD</strong><br /> Pixels, plumes et planches par Philippe Mesnard<br /> <br /> <strong>Notes de lecture</strong><br /> Par Jérome Besnard, Gilles Chabrier, Christophe Boutin, Pierre Carvin, Antoine Clapas, Antoine Foncin, Jean-Louis Harouel, Jules Hyppolite, Norbert Kanchelkis, Sébastien de Kerrero, E. Marsala, Alain Lanavère, Sébastien Lapaque, Gérard Leclerc, Jean-François Mattéi, Philippe Mesnard, abbé Guillaume de Tanoüarn.<br /> Réponse à la nouvelle droite<br /> Entretien avec Pol Vandromme<br /> <br /> <strong>L’humeur de E. Marsala</strong><br /> Voyage en Thanatopie (huitième partie)</p><p> </p>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°9 - Editorial ”Humour et politique”tag:lesepees.hautetfort.com,2003-07-26:9029902003-07-26T23:25:00+02:002003-07-26T23:25:00+02:00 Qu’elle se vérifie par l’abstention, par le primat absolu de l’économie ou...
<p align="justify">Qu’elle se vérifie par l’abstention, par le primat absolu de l’économie ou par un processus européen à marches forcées, la décomposition du Politique constitue sans conteste l’un des faits majeurs de notre temps. Elle ne trouve pas d’équivalent dans le passé de la France, et paraît accentuée par la tendance des “élites” à « sacrifier la patrie à l’humanité », une humanité sans couleur ni relief, déracinée et close sur elle-même. Face à cet avenir morne, il s’agit donc de réapprendre le sens du bien commun, de retrouver le goût capétien de l’unité, de sortir des impasses mortelles de la modernité radicale.<br /> <br /> Sorties du fourreau en 2001, Les Épées entendent braver ces maux, et croiser le fer. Les deux années qui viennent de s’écouler (huit numéros), l’accueil chaleureux qu’on lui a fait, les collaborations prestigieuses qu’elle s’est assurée, invitent notre revue à préciser son contenu et ses intentions. Nullement retranchées dans un horizon purement contestataire, Les Épées se présentent avant tout comme une revue royaliste, qui se réclame aussi bien de Maurras et de Daniel Halévy que de Bernanos et de Boutang, des non-conformistes de droite, mais aussi de la tradition thomiste ou du libéralisme politique. Sans rabâchage, avec la volonté d’actualiser le matériel critique, de s’enrichir au contact de tous les lieux où vit l’Esprit, cette revue se propose d’analyser les différentes formes de vie et de mort du Politique, les principaux débats (en politique, en philosophie, en sociologie et dans les Lettres ou en Droit), et d’exalter la culture française qui paraît le mériter. Son objet original est de redéfinir et de faire connaître les raisons et les projets du royalisme français à l’orée du XXIe siècle, au fil des articles, des dossiers, et des compte rendus qui privilégient la confrontation des idées. Pour toutes ces raisons, Les Épées ambitionnent de devenir une référence pour tous les royalistes, mais aussi pour tous ceux qu’intéresse le maintien de la liberté de l’esprit.<br /> <br /> Puisqu’elles ne sont l’organe d’aucune organisation, et qu’elles travaillent sur un plan essentiellement intellectuel, Les Épées peuvent, sans rien renier de leurs principes, transcender les appartenances des rédacteurs et de son lectorat. Elles doivent apparaître comme un pôle de réflexion capable d’enrichir les fidélités de tous.</p> <p> </p> <div align="right">Les Épées</div>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°9 - Dossier : la République des illusionstag:lesepees.hautetfort.com,2003-07-26:14309062003-07-26T16:20:00+02:002003-07-26T16:20:00+02:00 Les délices et les poisons On a longtemps mis en avant les vertus...
<div align="justify"><b>Les délices et les poisons</b><br /> <br /> On a longtemps mis en avant les vertus républicaines, et cette focalisation rhétorique contribue encore à nous distraire d’un examen attentif. Par exemple, l’équivalence entre la bonté et la citoyenneté pose problème. D’où vient par exemple, qu’un citoyen né il y a dix-huit ans ait à se sentir républicain plutôt qu’autre chose ? La démocratie libérale constituerait-elle donc la fin de l’histoire républicaine, après en avoir été les garde-fou ? Ensuite, en est-il tout à fait sérieux d’affirmer que la monarchie française n’ait en rien formé une espèce de la “république” ?<br /> <br /> Le vieux régime encore inscrit au fronton de nos mairies n’est pas en crise du seul fait de la critique libérale : elle a contre elle certaines évolutions de la société et l’intégration communautaire. Face à ce démantèlement, d’aucuns réclament le grand retour de la République une et indivisible. Malheureusement, le maintien aussi bien que l’éclatement de ce régime témoignent des mêmes ambiguïtés vis-à-vis de la société française et du politique. À l’orée du XXIe siècle, il faudrait enfin se demander comment la France pourrait dépasser et modifier la forme de sa république pour s’assurer un destin.<br /> <br /> Derrière une façade démocratique, ce régime s’est enveloppé grâce à des oligarchies, souvent concurrentes, mais d’autant moins capables de servir le bien public qu’elles n’avaient pour régulateurs et fins que l’argent et la puissance. La démocratie républicaine, en se fondant sur l’absence de toute extériorité à soi-même (c’est la théorie de la souveraineté du peuple), a rendu tout arbitrage impossible ; elle a atteint la justice à sa tête. Un second fait, inadmissible aux yeux de beaucoup, doit également inciter à la prudence à propos d’un régime qui commença en France sous des flots de sang : les systèmes totalitaires se sont tous plus ou moins dits républicains, et ils se sont souvent réclamés de la démocratie. Cela ne signifie évidemment pas que les Républiques modernes soient totalitaires dans les mêmes conditions que ces régimes*, mais on ne saurait trop s’intéresser aux sources de ces inquiétantes rivières.<br /> <br /> * C’est là une facilité à laquelle échappe par exemple La République xénophobe de Pierre-Jean Deschodt et François Huguenin (Lattès 2001), tout en mettant en évidence les arrêtes de l’anthropologie républicaine sur une question controversée.<br /> <br /> <br /></div>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°9 - Entretien avec Basile de Kochtag:lesepees.hautetfort.com,2003-07-26:14309092003-07-26T16:20:00+02:002003-07-26T16:20:00+02:00 Jalons ou l’improbable épiphanie du rire Entretien avec Basile de Koch...
<div align="justify"><b>Jalons ou l’improbable épiphanie du rire</b><br /> <br /> Entretien avec Basile de Koch<br /> <br /> <b>Basile, reconnais-tu des ancêtres à Jalons ?</b><br /> <br /> Pas trop... Woody Allen et Saint Augustin ? J’aime bien dire que je suis Pasticheur du Roi depuis 1793. Pour être plus précis, la démarche Jalons est née d’un constat d’incompatibilité entre mon état d’esprit et l’esprit public : cette époque pas sérieuse m’empêchait de parler sérieusement, même à petite échelle. Petites amies et dîners en ville m’ont tôt convaincu qu’il valait mieux que je me taise ou qu’à défaut d’être Saint Augustin, autant me replier sur Woody. C’est donc une démarche plutôt personnelle, à un moment qui me paraît assez exceptionnel : le débat d’idées est englué dans le consensus et, pire, les référents culturels font défaut aux gens, qui ne comprennent plus ce qui est drôle. Non seulement on ne peut pas parler sérieusement, mais il n’y a plus grand monde pour rire intelligemment. Un exemple au hasard : le magazine Jalons n’a jamais dépassé les 8 000 exemplaires de vente ce qui paraît sûrement énorme aux Épées mais nous a fait perdre plus d’argent que nous n’en avons gagné. Ce qui marche comme le magazine aurait dû marcher, ce sont les parodies (Le Monstre, L’Aberration, Franche démence, etc.) qui atteignent régulièrement 75 000 exemplaires : là, au moins, l’homme de la rue distingue vaguement la référence.<br /> <br /> <b>Depuis ce constat, les choses ne se sont pas arrangées, donc ?</b><br /> <br /> Pas vraiment : même les mots de “parodie”, de “pastiche”, ne sont plus compris : il faut dire “imitation”, “faux numéro”, “gloubi-boulga”. Les livres avec beaucoup d’idées, comme L’Histoire de France de Cro-Magnon à Jacques Chirac, se vendent peu. Le manifeste foutiste (60 idées garanties) ne s’est guère vendu. J’élève mon mari, le livre de Frigide Barjot, s’est très bien vendu, avec même une édition polonaise : mais il n’y a qu’une idée. Contrairement à Saint Siméon stylite, je descends continûment de ma colonne, la fusée Jalons, qui déconne sans jamais décoller : du sérieux au pas sérieux intelligent, avec le risque de sombrer dans la pignolade… Le règne de la quantité, comme dit Guénon, implique de baisser le niveau pour rencontrer le public. Cela dit, la fusée Jalons, même sans jamais décoller, et même en ses bas étages, reste très au dessus de la mêlée. Le plus terrible, c’est la force avec laquelle des gens qui n’ont rien à dire assènent leurs opinions : plus le niveau baisse, plus le ton monte. Les plus creux parlent avec une autorité incroyable, dont on se demande d’où ils la tiennent.<br /> <br /> <b>Pourquoi continuer ?</b><br /> <br /> Héraclite et Parménide en débattaient déjà, avec leurs mots à eux. Pour ma part je tiens que panta rei : rien n’est jamais fixé, l’hiver de la pensée ne sera pas éternel.<br /> <br /> <b>Jalons joue beaucoup avec les références. À défaut d’ancêtres, y a-t-il une lignée Jalons ?</b><br /> <br /> Ni Os-à-moëlle, ni Guy Debord. Alphonse Allais moins encore. Je me reconnais à la rigueur en Jarry, Chesterton, Simon Leys et Marcel Aymé, en Barbey d’Aurevilly plus qu’en Léon Bloy. Ce catholicisme m’est personnel. Ce qui est propre à Jalons, c’est quelque chose de plus large (je ne dirai pas œcuménique), un certain malaise vis-à-vis de la société, une distance qui se traduit par un « pessimisme actif . Pour répondre à ton “à quoi bon” de tout à l’heure, je te dirai qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. En tant que catholique, je ne crois pas au progrès moral ni politique. Je n’attends pas le matin de ce Grand Soir où la société mauvaise cessera de corrompre l’homme bon. être catholique, ce n’est pas être de droite au sens chiraquien du terme, mais savoir que bonheur, vérité et royaume ne sont pas de ce monde.<br /> <br /> <b>Après 20 ans d’existence, y a-t-il des repères dans l’histoire de Jalons, des signes forts, des lieux de mémoire bref des jalons ?</b><br /> <br /> C’est la durée de Jalons qui est le signe le plus étonnant. Le temps défait ce que l’on fait sans lui, comme disait l’autre en décasyllabes. Dès le début de notre vie publique, la manifestation contre le froid au métro Glacière, au cri de « Verglas assassin, Mitterrand complice », nous avons dit ce que nous avions à dire. À l’époque, Le Monde ne s’y était pas trompé, avec son humour de myope qui refuse les lunettes, en écrivant – je cite de mémoire – « ces jeunes gens des beaux quartiers tournent en dérision les principes mêmes de la manifestation ». Notre nihilisme était inquiétant, n’est-ce pas ? Ce n’était pas un nihilisme de progrès, il n’était pas porteur d’espoir comme celui du XIXe qui voulait en finir avec des archiducs barbus.<br /> <br /> Notre premier pastiche, Le Monstre, a suivi dans la foulée. Je rêvais depuis mes 14 ans de dénoncer ces fausses tables de la loi, ce monstre universellement révéré, organe unique du Parti Révolutionnaire Institutionnel au pouvoir depuis deux siècles.<br /> <br /> Du coup, les rirologues nous ont considéré avec suspicion, comme Charlie Hebdo et Libération, qui nous trouvaient agréablement ovniesques quand nous étions “underground”. Ce baptême du feu qu’a été la manif contre la glace nous a valu la réprimande de ceux qui décident de ce dont on peut rire. On m’a rapporté qu’à Libération, Serge July a été mis en garde : « Méfie-toi, Serge, ces gens-là font semblant d’avoir de l’humour, mais en fait ils sont de droite . Comment peut-on faire semblant d’avoir de l’humour ?!<br /> <br /> <b>La droite aussi jugea Jalons subversif.</b><br /> <br /> L’intelligentsia se rendait compte que ce n’était pas un humour “de progrès” et la forme subversive effrayait le bourgeois. Comme je suis têtu, j’ai continué et je suis content de voir que l’entreprise Jalons, au sens patapolitique, continue. L’objectif, c’est d’être et de durer. La ligne éditoriale de Jalons demeure, la flamme de la résistance ne s’est pas éteinte : ni répétition, ni gâtisme, ni baisse de niveau, ni hausse de ton.<br /> <br /> Propos recueillis par Philippe Mesnard</div> <div align="justify"> </div>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°9 - Dossier : Le pamphlettag:lesepees.hautetfort.com,2003-07-26:14309142003-07-26T16:20:00+02:002003-07-26T16:20:00+02:00 Peut-on faire rire de tout ? et tout le monde rira-t-il ? Jalons, groupe...
<div align="justify">Peut-on faire rire de tout ? et tout le monde rira-t-il ? Jalons, groupe satirique et ironique, s'essaye depuis 20 ans de répondre à ces questions, avec des bonheurs divers.<br /> <br /> Né dans les années 1980, le Groupement d’Intervention Culturelle Jalons est un objet politique étrange : se donnant pour but le vrai et le beau, n’hésitant pas à affirmer qu’être intelligent est possible, le mouvement “comique” animé par Basile de Koch défie les classifications et irrite les bien-pensants de tout poil et de toute plume. Les Épées ont interrogé le Président à vie de Jalons pour tenter, avec lui, de répondre à des questions simples : exister a-t-il un sens, pourquoi de l’être plutôt que rien, le combat est-il une fin en soi ?<br /> <br /> <br /></div>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°9 - Jacques Dufilho : le moine comédientag:lesepees.hautetfort.com,2003-07-26:14308962003-07-26T16:15:00+02:002003-07-26T16:15:00+02:00 Par Laurent Dandrieu Y a-t-il un autre comédien au monde qui aurait pu...
<div align="justify">Par Laurent Dandrieu<br /> <br /> Y a-t-il un autre comédien au monde qui aurait pu incarner le commandant Gardefort, le héros de Milady, la nouvelle de Paul Morand ? Porté à l’écran pour la télévision par François Leterrier, Milady fut diffusé le 21 juillet 1976, veille de la mort de Morand. Mais l’écrivain avait vu le téléfilm quelque temps auparavant lors d’une projection privée et, lui qui ne pensait pas que son récit pût être porté à l’écran sans dommage, s’en trouva ému jusqu’aux larmes, rapporte Dufilho. Celui-ci ne collait pas seulement au rôle par le fait que, seul peut-être des comédiens français, il avait lui-même pratiqué la haute école, comme Gardefort, cet écuyer du cadre noir de Saumur qui pousse l’amour pour son cheval Milady jusqu’à la mort. Gardefort a lui aussi cette exigence, cette pudeur, ce mélange de certitude et d’humilité, ce goût des choses authentiques et du travail bien fait, cette politesse surannée aussi, qu’on retrouve chez Jacques Dufilho alors qu’il nous reçoit dans un hôtel parisien où il est venu parler de son récent livre de souvenirs, les Sirènes du bateau-loup. Jusqu’au titre du recueil de nouvelles dont est extrait Milady, les Extravagants, qui lui irait comme un gant.<br /> <br /> <b>La force de la liberté</b><br /> <br /> De l’extravagance, il en a à revendre, Jacques Dufilho, qui pointe dans tous ses rôles, du chef-mécanicien du Crabe-tambour avec ses extraordinaires légendes du pays bigouden, au paysan de C’est quoi la vie ? (chef d’œuvre méconnu de François Dupeyron, sorti en 1998), en passant par le vengeur obstiné d’Une journée bien remplie, de Jean-Louis Trintignant. Sa voix étrange mâtinée d’accent gascon et qui dérape parfois dans les aigus, son regard traversé de désarmants éclairs de naïve malice, cette sorte de folie douce, curieux mélange de très ancienne sagesse et d’esprit d’enfance (je me souviens, lors d’un précédent entretien, de l’avoir vu s’interrompre soudain au beau milieu d’une phrase pour se mettre à japper furieusement comme un jeune chiot : c’était sa manière de souhaiter la bienvenue à l’un de ses partenaires, dont il avait entendu le pas approcher), qui semble en permanence le posséder, rendent chacune de ses apparitions inoubliables. Mais une extravagance qui n’a rien à voir avec la simple excentricité de qui ferait le malin pour se distinguer de ses semblables : l’extravagance de Jacques Dufilho, dénuée de tout histrionisme, est celle des êtres trop libres pour se conformer au regard des autres, parce qu’ils ont la force modeste et inébranlable de ceux qui sont habités par une vérité intérieure qui les dépasse et les transcende.<br /> <br /> Si Dufilho devait résumer ses attachements profonds, il pourrait le faire à la manière d’un autre Jacques, Perret, lors d’une mémorable séquence d’Apostro-phes : le trône et l’autel. Monarchiste convaincu (« légi -timiste » ne manque-t-il jamais de préciser à des interlocuteurs qui, le plus souvent, n’ont pas la moindre idée de ce dont il parle), catholique traditionaliste (du temps qu’il était encore parisien, ses pas le conduisaient souvent, le dimanche matin, vers Saint-Nicolas-du-Chardonnet), Jacques Dufilho souffre intimement de l’éclipse du sacré et tente à sa manière d’en rallumer la flamme, dans sa vie privée comme dans son existence de saltimbanque.<br /> <br /> Avant que d’embrasser la carrière de comédien, il se lança à corps perdu dans la paysannerie, sans un sou, empruntant de l’argent pour louer une paire de bœufs, se faisant embaucher comme apprenti bénévole dans un domaine où il mena une vie monacale dont on devine qu’elle convint comme un gant à celui qui, bien des années plus tard, confessera à Renaud Matignon son goût pour l’aspect réglé de la vie religieuse. Activité qui comblait sa nature contemplative : « La respiration des bêtes est un langage et la travail de la terre une prière, écrit-il. N’étions-nous d’ailleurs pas obligés de nous agenouiller souvent ? Et les plantes que nous avions semées ne se dressaient-elles pas dans la nuit comme autant de cierges allumés ? » S’il renonce à ce métier, ce n’est pas seulement à cause de l’appel du théâtre, mais aussi parce que la mécanisation qui s’annonce menaçait déjà « la spiritualité inhérente au travail de la terre ».<br /> <br /> <b>Bugatti et Cie</b><br /> <br /> Dans le métier de comédien tel qu’il le pratique, il retrouve pourtant cette dimension spirituelle : « Quand on sème, dit-il, on ne sait jamais ce que ça va donner, il y a une part de Providence ; ça marche si Dieu le veut » ; comme au théâtre ou au cinéma, en somme. Quand il parle de son métier, c’est souvent au vocabulaire chrétien qu’il recourt, parlant volontiers de devoir d’état ou d’humilité. S’il n’y a rien de plus important pour lui que de ne pas se prendre au sérieux, il prend en revanche son métier très au sérieux, en parlant comme un artisan du temps jadis, en termes de responsabilité, de respect (du texte, des partenaires, du public), de discipline. Jacques Dufilho est comédien comme d’autres sont moines, mais un moine délicieusement bon vivant et rieur, qui n’a jamais eu peur d’engloutir ses revenus dans de dispendieuses manies, comme sa collection de Bugatti ou son château de Bouvées.<br /> <br /> Non content d’avoir acheté au début des années soixante une exploitation agricole, Dufilho fit en effet dans les années quatre-vingt, toujours dans sa Gascogne natale, l’acquisition d’un petit château médiéval délabré, où il avait reconnu celui qu’il avait vu en songe quelques semaines plus tôt. Le fisc l’obligera à le revendre quelques années plus tard, mais si le comédien en parle sans amertume, c’est sans doute parce que lui ayant rendu entre-temps son lustre malgré son impécuniosité (se transformant lui-même en représentant de différentes corporations pour retaper la ruine, non sans installer dans toutes les pièces fleurs de lys et coquilles de saint Jacques), il garde la satisfaction inestimable d’avoir restauré un peu de la beauté du monde. Et la révolte lui est étrangère.<br /> <br /> Son abandon à la Providence (« Il faut toujours avoir présent la certitude que Dieu va vous aider, dit-il. Ça ne m’a jamais abandonné »), on le retrouve dans le choix de ses rôles, qu’il ne sollicite jamais, attendant qu’on vienne le chercher : « Je ne suis au courant de rien, j’essaie de vivre dans l’esprit de pauvreté, “donnez-nous aujourd’hui notre pain de ce jour” », d’où l’aspect parfois désordonné d’une carrière qui, au cinéma du moins alterne chefs d’œuvre et invraisemblables panades : « En soixante ans de carrière, écrit-il, j’ai fréquenté souvent le ciné, parfois le cinéma et en de très rares occasions le cinématographe chanté par Apollinaire. Le goût n’a rien à voir dans l’affaire. » (Son parcours théâtral est plus cohérent, alignant des pièces d’Audiberti dont le Mal court, Colombe d’Anouilh, les Maxibules que Marcel Aymé a écrit en pensant à lui, ou le Gardien de Pinter). Cette carrière, précise-t-il, « je la considère comme une grande série de hasards. Mais Dieu crée le hasard, à travers votre désir d’autre chose : c’est le fruit de la confiance et de l’espérance. Peut-être qu’à partir du moment où l’on a toujours cette possibilité d’espérer, on a la possibilité de mériter encore une nouvelle aventure, chaque fois. » Pour lui, la prochaine sera le nouveau film de Pierre Schoendoerffer, Là-haut, à l’affiche à l’automne ; si on en lui souhaite encore beaucoup d’autres, on devine que pour lui il ne saurait en être de plus passionnante que le grand passage qu’il attend avec une souveraine confiance, et qui lui permettra de connaître intimement l’absolu de ce sacré dont il n’aura cessé de chercher à préserver le reflet ici-bas.<br /></div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="right">Laurent Dandrieu<br /></div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">- Les Sirènes du bateau-loup, de Jacques Dufilho, Fayard, 302 pages, 20 g.<br /> <br /> <br /></div>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°9 - L'impasse institutionnelle de l'universalisme modernetag:lesepees.hautetfort.com,2003-07-26:14309022003-07-26T16:15:00+02:002003-07-26T16:15:00+02:00 Les réalités sociales n’ont cessé d’émouvoir et de contester le...
<div align="justify"><b>Les réalités sociales n’ont cessé d’émouvoir et de contester le rationalisme utopique qui fonde la République.</b><br /> Par Alain Raison<br /> <br /> La République c’est la guerre ! À écouter les républicains, il y a toujours une menace à dénoncer, un conservatisme a émanciper, un clan factieux à indexer. Ce ressentiment envers la société est une constante de l’idéologie républicaine et on peut se demander si elle ne lui est pas consubstantielle. L’égalité, l’unité, le bien public, la citoyenneté, la loi semblent toujours menacés par les réminiscences sauvages de formes de sociétés traditionnelles que la modernité politique aurait dû dépasser : religion, communauté, oligarchie, aristocratie, corporatisme, féodaux et vassaux. L’ambition universaliste de la République est minée par la permanence des particularismes. Si le ressentiment est un idéalisme dégénéré par les démentis du réel, il nous faut penser les menaces dénoncées par les républicains non comme des causes de la crise de la République mais comme des symptômes. La faute vient d’un idéal inadapté à la réalité. Les dysfonctionnements continus manifestent les limites de la pensée qui a présidé à l’organisation de l’État, son impuissance à penser l’ordinaire des sociétés humaines. La cause réside dans la constitution rationnelle et abstraite de la République elle-même.<br /> <br /> <b>La France moderne est une idée</b><br /> <br /> Elle est l’invention d’un démiurge imbu de foi en la seule Raison : le “rationaliste”. Selon Michael Oakeshott : « Les circonstances du monde moderne l’ont rendu batailleur : il est l’ennemi de l’autorité, du préjugé, de ce qui est simplement traditionnel, coutumier ou habituel. Au fond, il défend l’indépendance de l’esprit en toutes les occasions, la pensée libre de toute obligation envers quelque autorité que ce soit exceptée celle de la Raison ». Sceptique de tout, sauf de sa propre puissance, le rationaliste croit que sa Raison est commune à toute l’humanité et doute que l’on puisse penser différemment de lui. « S’il était plus critique envers lui-même, il pourrait même commencer à se demander comment l’espèce a bien pu réussir à survivre avant lui ».<br /> <br /> Le rationaliste philosophe en ingénieur, fait de la politique en technicien : la société et sa complexe sédimentation historique le dégoûte. Après l’émergence aux XVIIe et XVIIIe siècles des théories du contrat social, la société est perçue comme une construction artificielle et aliénante érigée contre la Nature donc contre la spontanéité de ses membres. La volonté humaine dont les philosophes revendiquent l’autonomie, ne peut que s’insurger contre ce qui pourrait la contenir : Dieu, les autorités et les coutumes sociales. Du nœud complexe de destins que l’histoire a croisés, ils veulent faire un faisceau parfait de droites égales que noue une pure idée. La France monarchique n’est qu’un obscur brouillon que la Raison va ordonner à l’image d’un mécanisme parfait.<br /> <br /> <b>Régénérer l’histoire</b><br /> <br /> C’est “l’adunation” de Sieyès, un mot nouveau pour fabriquer une France nouvelle : la Nation. En grand géomètre de cette cité parfaite, Sieyès cherche la voie d’une régénération de l’histoire par les catégories universelles de la raison abstraite. Les institutions politiques ne doivent plus être le fruit de l’expérience et du compromis historique entre les divers ordres sociaux, elles doivent au contraire en suggérer une image sublimée, dérivée de principes rationnels quasi-arithmétiques, constituer dans leur abstraction même l’anticipation performative d’une société d’individus égaux.<br /> <br /> Sous l’Ancien Régime, l’articulation entre les intérêts locaux, sociaux ou professionnels et le bien commun se faisait organiquement par l’agencement des différents groupes de la société, qui constituent la communauté politique sous forme de personnes morales instituées. La déclaration des droits de l’Homme institue que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». La nuit du 4 août puis la loi Le Chapelier, abolissent les corps constitutifs de la société française. Toute coalition pour défendre de « prétendus intérêts communs » devient passible du tribunal révolutionnaire. Le Chapelier déclare qu’il n’existe désormais que « l’intérêt particulier de chaque individu et l’intérêt général du gouvernement . Les révolutionnaires « désincorporent » radicalement la société et ne laissent aux individus d’autre identité qu’une communion civique avec la totalité : la Nation ou le Peuple !<br /> <br /> La tradition républicaine est cette persévérante volonté d’émanciper l’individu de ses appartenances provinciales, religieuses, sociales ou professionnelles pour en abstraire une volonté autonome et éclairée. N’oubliez pas que l’homme est bon mais que c’est la société qui le rend mauvais ! « La démocratie est le sacrifice complet de l’individu à la chose publique, c’est à dire celui de l’être sensible à l’être abstrait » note Sieyès. Il faut « fondre l’esprit local et particulier en un esprit national et public ». Le Citoyen sera le prototype expérimental de l’homme régénéré.<br /> <br /> <b>Les limites de l’utopie</b><br /> <br /> Dans l’ordre des représentations, la France bascule d’une société de corps historiques vers une société contractuelle d’individus. Pour suppléer à l’articulation organique et coutumière entre la société et l’État, les révolutionnaires vont devoir orchestrer une mythologie politique créant un entre-soi nécessaire à la cohésion de la Nation. La centralisation étatique est corollaire à l’émancipation individuelle. L’école, l’armée, les fêtes, les élections, deviennent des instruments politiques de conformation idéologique des citoyens. Les moindres résistances sociales sont traquées. Mais très vite, sous couvert des modalités démocratiques de dévolution du pouvoir se reproduisent les structures sociales de l’Ancien Régime. Le suffrage universel est conservateur et les républicains doivent inventer l’isoloir pour suppléer à ce défaut d’émancipation, abstraire l’individu de sa contingence sociale vers le ciel serein de l’opinion pure. La République dévoile sa vraie nature, un projet perpétuel dont l’échec des réalisations est excusé par la sacralisation des fins ultimes qu’elle revendique.<br /> <br /> Les sciences sociales, les romanciers et pamphlétaires ont vite fait de dévoiler ce qui se trame en coulisse de ce théâtre où les acteurs se parent de la transparence des principes universels. Carré de Malberg, le dit dans une formule laconique : « Dans le système parlementaire, le dogme de la souveraineté populaire est aussi abstrait, que celui de la souveraineté divine dans la monarchie traditionnelle. De fait le pouvoir est accaparé par le ou les représentants du peuple, de manière discrétionnaire ». Balzac, Tocqueville, Daniel Halévy, Karl Marx le montrent. La République est une forme moderne de légitimation du pouvoir. Elle masque la permanence des formes traditionnelles de fonctionnement, aussi anciennes que l’État lui-même. De fait, les systèmes démocratiques sont des oligarchies concurrentielles et compétitives. Des dynasties se fondent, les aristocraties du savoir remplacent celle du sang, les corps intermédiaires se reconstituent en formes de réseaux. La modernité politique est un vernis brillant qui masque l’épaisseur opaque du temps, la sédimentation ininterrompue des hommes que les nécessités, et non la loi, agrègent.<br /> <br /> <b>La corruption nécessaire</b><br /> <br /> L’ensemble des “affaires” qui ébranlent l’ordre républicain dessinent le négatif de l’ambition prométhéenne des rationalistes. L’intérêt général est détourné par des intérêts particuliers, l’utilité publique masque opportunément certaines utilités privées, l’État unitaire est une ruche de groupes contradictoires et concurrentiels, enfin la Nation est menacée par le « communautarisme ». La République, parce qu’elle s’organise comme une utopie impérative, est corrompue par une réalité retorse et des citoyens relapses.<br /> <br /> Le régime représentatif, en substituant aux corps intermédiaires une relation directe et indifférenciée entre des citoyens et l’Assemblée, laisse dans l’ombre les divers intérêts constitutifs de la société. Faute d’une reconnaissance institutionnelle, chaque groupe doit essayer de “peser” sur les circuits de décision institutionnel : commandes de sondages, calcul sourcilleux du nombre de manifestants, grève, lobbying, pots de vins, répondent à cette même nécessité. Cédera, cédera pas ? Les représentants de la Nation abstraite savent bien qu’il leur est nécessaire de « s’enraciner » pour être élus. Ils doivent reprendre tous les revendications sociales et s’identifier à certaines d’entre elles.<br /> <br /> L’arrangement institué devient la condition de survie quand les règles sont inapplicables en raison de leur abstraite généralité. L’excès de chicanes administratives et de contrôles pour éviter le détournement privé de la chose publique aboutit à la nécessité d’une transgression ordinaire de la norme à la seule fin de l’efficacité de l’État.<br /> <br /> Cette nécessité réordonne le lien civique abstrait à sa seule fonction possible. Mais l’effet pervers de l’articulation abstraite entre ordre privé et ordre public est que les deux sphères restent confondues invisiblement, de manière informelle, coutumière et tendent vers le clientélisme mafieux. Le rapport de forces entre intérêts divergents se joue à coups de finances et de moyens nécessairement occultes. Cela aboutit à un arbitrage sauvage des intérêts et à l’anarchie au sein de l’État. En pratique c’est donc la transgression qui est ordinaire par sa nécessité et l’ordre légal rationnel, une déviance en ce qu’il parasite le fonctionnement de la société. Chaque manifestation, chaque action de lobbying est un piratage légitime. La République ne laisse d’autre choix aux diverses communautés que le brigandage ordinaire.<br /> <br /> <b>La République contre la France</b><br /> <br /> Le ressentiment des derniers républicains est dangereux. Frappés de cécité par leur bonne foi en l’indépassable raison moderne, les libres penseurs aliénés ne peuvent faire le deuil de leur idéal malgré son échec et préfèrent encore nier la réalité et tenter de la transformer. Leur obsession perdure dans le réflexe maniaque de sauvegarde d’une « sphère publique » indifférenciée contre les « tentations » particularistes. Les divers groupes sociaux, locaux, communautaires ou socioprofessionnels ont unanimement contourné cet obstacle, en allant s’installer à Bruxelles, auprès d’institutions européennes moins ingrates. La République, en se confondant avec la France, exaspère les corps de la société française et les tourne vers l’étranger. L’attachement à la France ne perdurera que si on sait ne pas l’opposer aux communautés les plus anciennes et les plus récentes qui constituent sa chair. La France n’est pas un “bloc” et l’État a longtemps été le fédérateur indispensable de la diversité française. Cette union n’aura de chance de perdurer que si les institutions reconnaissent et servent cette société au lieu de l’ignorer, de la considérer comme une menace et de tenter de la réduire.<br /> <br /> Sans cela la prétention de la nation sur les personnes n’est plus celle d’une communauté constitutive et historique à l’égard de laquelle ils reconnaissent des attaches, mais la prétention d’une collectivité agglomérée dont ils subissent les empêtrements administratifs. Le lien social et les communautés sur lesquels reposait l’ordre politique ne médiatisent plus ces identifications communes et chaleureuses qui rendaient aimables la soumission à l’État. Par une inadéquation entre les structures politiques et la société humaine telle qu’elle existe spontanément en divers groupes sociaux, l’organisation républicaine de la France a miné les fondements de la société politique qu’elle voulait établir plus sûrement.<br /> <br /> Comme l’écrit Michel Michel : « Il faudra bien pourtant que les républicains admettent s’ils veulent défendre la Nation, que la France est antérieure à 1789. C’est seulement dans l’observation de cette genèse historique qu’ils retrouveront les vertus fédératives de la France. Il faut renouer avec le capital symbolique et mythique fort de l’histoire de France, qui seul peut redonner le sens nécessaire à la communauté nationale pour survivre. C’est autour de l’attachement à un bien commun, que se tissent les liens communautaires qui permettent aux individus de se hisser à la hauteur d’un être collectif ».<br /> <br /> La France sans les communautés s’épuise. Mais à cause de la République qui cherche à se confondre avec la Nation, les communautés semblent menacer la France alors qu’elles ne menacent que la République. Pour renouer avec les vertus fédératives de la France, la nécessité appelle le Roi des Républiques françaises.</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> <div align="right">Alain Raison<br /></div> <br /> À lire :<br /> - Yves Mény, La corruption de la République, Fayard, 1992<br /> - Michel Michel (dir), Les communautés : une question posée à la France, L’âge d’Homme, 2002<br /> - Michael Oakeschott, “Le rationalisme en politique”, in Cités, n°14/2003, PUF.<br /> <br /> <br /></div>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°9 - Entretien avec Xavier Martintag:lesepees.hautetfort.com,2003-07-26:14309052003-07-26T16:15:00+02:002003-07-26T16:15:00+02:00 Les dessous de Marianne, les racines anthropologiques de la première...
<div align="justify"><b>Les dessous de Marianne, les racines anthropologiques de la première République</b><br /> Entretien avec Xavier Martin<br /> <br /> <i>Xavier Martin est professeur à la Faculté de Droit d’Angers. Il est l’auteur de Nature humaine et Révolution française. Du Siècle des Lumières au Code Napoléon, Ed. DMM, Bouère, 2ème éd. 2002 [trad. anglaise par P. Corcoran, Berghahn Books, New York-Oxford, 2001] ; Sur les Droits de l’Homme et la Vendée, Ed. DMM, Bouère, 1994 ; L’Homme des Droits de l’Homme et sa compagne. Sur le quotient intellectuel et affectif du “bon sauvage”, Ed. DMM, Bouère, 2001.</i><br /> <br /> <b>Dans quelle mesure la fondation de la République, en 1792, vous paraît-elle tributaire de l’anthropologie des Lumières, qui concevaient l’homme comme abstrait, susceptible de raison et indéfiniment perfectible ?</b><br /> <br /> Il est très délicat de répondre à cette question. Car l’anthropologie des Lumières est différente de ce qu’on croit spontanément. Étant d’inspiration nominaliste, elle incline à ne concevoir, à la surface du globe, que des êtres animés concrets, dont certains peuvent présenter suffisamment de ressemblances pour pouvoir être rangés sous l’étiquette “hommes”. Mais cet étiquetage est arbitraire, approximatif, et il peut varier selon les auteurs, selon leur humeur. Les femmes, les peuplades exotiques, les paysans européens appartiennent-ils à l’humanité ? Le sens commun, dont les philosophes ne sauraient être démunis, les pousse souvent à s’exprimer, évidemment, comme si la chose allait de soi. Mais lorsqu’ils suivent leurs raisonnements, il peut se faire que la réponse soit négative, avec des nuances et des degrés, des hésitations et des repentirs, des contradictions… C’est une des sources du racisme, de l’anti-féminisme “scientifiques”, et par exemple du massacre vendéen : les exterminés ne sont pas des hommes, mais d’imprécis sous-hommes, qui refusent de laisser parachever leur hominisation par la République. « Le peuple est entre l’homme et la bête », pensait Voltaire.<br /> <br /> Bref, entre l’ « humanité » et (le reste de) l’animalité, il n’y a pas de frontière, et le curseur du philosophe peut hésiter. « Tout animal est plus ou moins homme », écrit Diderot : mot génialement pervers, qui peut suggérer que tout homme est plus ou moins « non homme ». Du même : « L’homme et l’animal ne sont que des machines de chair ou sensibles ». Et en effet, tous les phénomènes d’intériorité des êtres animés sont une affaire, exclusivement, de sensations, dont le jeu intérieur, s’il devient plus complexe, peut en venir à spécifier l’humain. Mais la raison proprement dite n’est en rien naturelle à l’homme. Comme tout autre animal, celui-ci, dans le principe, est fait par la nature pour un jeu optimal impliquant simplement sensations et instincts, donc demeurant en deçà de la raison. En se faisant intelligent (selon un processus quelque peu mystérieux), l’homme a forcé sa nature organique, il a donc rompu l’ordre naturel, ce qui n’est pas bon. Et dans l’immense majorité des hommes, l’intelligence demeure bancale. Elle n’est satisfaisante que chez les philosophes (eux-mêmes le constatent, et ils s’en contentent, sans se l’expliquer), qui par là même se trouvent en charge de programmer la masse de leurs « semblables » (mot évidemment inapproprié) pour leur bonheur individuel et collectif. Tout cela ne peut que déboucher sur un hyper-élitisme manipulateur (trop méconnu, peut-il sembler). J’en ai beaucoup parlé dans mon Homme des Droits de l’Homme et sa compagne. Sur le quotient intellectuel et affectif du “bon sauvage” (éd. DMM, 2001). Auguste Comte est un bon héritier de cette manière de voir : il dit sans ambages que l’Humanité exclut certains hommes et peut inclure, tout au contraire, des animaux utiles. Et il tient pour absurde la définition de l’homme comme un « animal raisonnable », pour la raison que tous les animaux le sont.<br /> <br /> Et la fondation de la République, dans tout cela ? Entre elle et ce dont nous parlons, je vois une relation bien caractérisée mais (quitte à faire erreur) aucun lien nécessaire. L’hyper-élitisme ainsi évoqué s’inscrit spontanément dans la logique et dans le cadre du despotisme éclairé. Mirabeau est sans doute, durant la Constituante, le plus exact représentant d’une telle logique (plus que Louis XVI…). Certaines circonstances (mais non, me semble-t-il, l’anthropologie venue des Lumières) amènent un glissement vers la République, où l’hyper-élitisme manipulateur trouve une belle occasion de briller de mille feux. D’une part, la République est voulue et fondée en France par une infinitésimale minorité. D’autre part, la tâche de remodelage de la pâte citoyenne est d’autant plus herculéenne que les Français s’avèrent gravement impréparés à l’aube nouvelle, ce que confirme abondamment leur entêtée récalcitrance aux disciplines de la cité totalitaire qui pourtant n’a d’objet que de les forcer d’être libres et heureux. Ce remodelage est programmé selon les postulats de la philosophie des sensations. Pour reprendre votre question, je vois donc un lien certain et même étroit entre l’anthropologie des Lumières et la République naissante, mais (sans en être sûr) aucune relation de cause à effet. Il faudrait bien, au demeurant, y réfléchir quelques années. <br /> <br /> <b>À cette époque, le modèle antique (celui de la cité grecque et de la république romaine) vous semble-t-il déterminant dans la fondation de la République ?</b><br /> <br /> Mon sentiment est qu’il n’est pas déterminant au sens strict, mais qu’en l’affaire il constitue un puissant moteur auxiliaire. L’idéologie de la République naissante est notoirement sursaturée de références antiquisantes. Le discours, l’élan républicains trouvent là des arguments, des références, un habillage, une source d’énergie mentale. En maintes occasions, les républicains d’alors se croient des héros antiques (« ils s’y croient », pourrait-on presque écrire). Sans cette profonde imprégnation, y aurait-il eu en 1792 la République en France ? Il me semble que oui, mais pour tout dire c’est une question qui excède la compétence de l’historien. Notons seulement que peu d’années avant la Révolution, dans son fameux Tableau de Paris, le philosophe Louis-Sébastien Mercier s’étonne avec beaucoup de verve qu’un régime monarchique, en la gavant de lettres latines, sature sa jeunesse d’esprit anti-royal et d’admiration pour l’épopée républicaine. « Il est sûr, ajoute-t-il, qu’on rapporte de l’étude de la langue latine un certain goût pour les républiques, et qu’on voudrait pouvoir ressusciter celle dont on lit la grande et vaste histoire ». Cette remarque d’un observateur souvent avisé, futur conventionnel (et républicain, du genre sincère et modéré), ne manque pas d’intérêt. C’est une pièce qui n’étaie guère ma propre réponse, mais qui peut nourrir la méditation, et qu’avec plaisir je verse au dossier. J’ajoute que plus d’un siècle auparavant, un texte assurément emblématique en matière d’ordre politique hiérarchisé, le Léviathan de Hobbes, avait formulé une vigoureuse mise en garde, pour ce motif précis, quant à l’enseignement des lettres latines dans une monarchie.<br /> <br /> <b>Y a-t-il, de l’autre côté, une filiation véritable entre le discours républicain des origines (celui de la Révolution) et la pensée républicaine contemporaine ?</b><br /> <br /> La filiation, à proprement parler, ne me paraît pas établie, mais je la présume, car je vois beaucoup de points communs entre les deux mentalités. Quels points communs ? Le caractère finalement vague des valeurs auxquelles on se réfère sans discrétion (les fameuses valeurs républicaines, expression qui bien sûr n’est que contemporaine), les prospérités matérielles cyniques de l’oligarchie drapée hypocritement dans ces valeurs énigmatiques, l’interdiction de tout débat (au moins public, répercuté par les médias) rigoureux, rationnel, sur les fondements du système et les perplexités qu’ils peuvent inspirer, la structure manichéenne du discours officiel, qui n’exerce sa fonction légitimante qu’à la condition d’exclure avec une extrême violence (physique ou verbale) des ennemis radicaux, réels ou supposés, que l’on désigne et diabolise par tous moyens. Dans la logique républicaine de la Révolution, il n’y a pas à proprement parler de citoyens, qui à l’occasion se distingueraient en bons et en mauvais, en zélés ou en tièdes, etc. ; il y a les bons citoyens, un point, c’est tout. Le reste, ipso facto, est rejeté dans les ténèbres extérieures, ex-termin-é au sens le plus techniquement neutre de l’étymologie, avant de l’être éventuellement au sens “normal” (si l’on peut dire) qu’a pris ce mot (c’est symbolique).<br /> <br /> Tous ce système artificiel repose sur le mensonge et la manipulation, ce qui nécessite un immense labeur de bourrage de crâne. La première République, spécialement post-thermidorienne, nourrit une aspiration sans mesure (donc en cela très techniquement totalitaire) au contrôle des esprits, à leur remodelage, leur intégral conditionnement… Diverses raisons, dont notamment l’absence de procédés technologiques proportionnés à l’ambition, font que celle-ci sombre au total dans le dérisoire faute d’embrayer un tant soit peu sur le réel. Avec les procédés dont dispose aujourd’hui un pouvoir qui nourrit d’identiques intentions, c’est tout autre chose : l’efficacité se fait maximale. Mais c’est toutefois un maximum non absolu. L’ampleur même du mensonge nécessaire, et son instant besoin d’être ininterrompu, sont peut-être à considérer comme démontrant a contrario la force radieuse de la vérité même martyrisée.<br /> <br /> <b>Pourquoi, en 1792-1793, cette volonté affichée de changer la mesure et le décompte du temps ?</b><br /> <br /> L’utopique aventure du calendrier précisément dit républicain est en prise directe avec divers traits fondamentaux de l’idéologie révolutionnaire. La pulsion fondatrice, d’abord, qui très puissante dès 1789 (Mirabeau : « Il nous est permis d’espérer que nous commençons l’histoire des hommes »), acquiert un second souffle et se radicalise en 1792 (« Tout commence sous le ciel », dira par exemple Saint-Just).<br /> <br /> Ensuite, le scientisme rampant, qui sourdement propage l’idée (évidemment irrationnelle au plus haut point) que les lois génialement dégagées par Newton quant au monde physique, donc quant au mouvement astral, doivent être parachevées quant au socio-humain, afin qu’individus et société « tournent » dorénavant comme des mécaniques bien huilées, à l’instar du cosmos, sans fatigue pour le gouvernant-horloger. Gilbert Romme, concepteur-promoteur du calendrier neuf, a pris plaisir et attaché grande importance au fait que la république ait été fondée un jour d’équinoxe, y voulant voir une symbolique non seulement riche (qu’il se complut à détailler), mais surtout prometteuse d’un ordonnancement sociopolitique allant sans à-coups, indéfiniment. Cette vue de l’esprit est plus ancrée qu’on ne croirait durant les décennies qui englobent 1800, sous l’influence de ce scientisme des Lumières. Bonaparte, happant le pouvoir, nomme illico ministre de l’Intérieur, dans un pays à reconstruire à tous égards… un astronome, Laplace, qui a prolongé les recherches de Newton, et qui venant de produire un Traité de Mécanique céleste, est censé apte plus que d’autres, en conséquence, à instaurer la mécanique sociale française. Incompétent, Laplace perdra presque aussitôt ce portefeuille. Mais Bonaparte très bientôt fera affaire, pour cette fonction, avec … un chimiste, Chaptal, à une époque, observons-le, où le concept chimique d’affinité passe notoirement pour un aspect particulier de l’attraction universelle.<br /> <br /> Ensuite encore, le calendrier neuf procède de la globale aspiration révolutionnaire, étroitement connexe au thème précédent, à la simplicité. Est en cause là, principalement, la décimalisation du décompte du temps, mais aussi la dénomination des mois, calquée sur des évidences naturelles d’ordre météorologique ou agricole. S’il pleut, par exemple, on se sait en pluviôse, et vice versa : c’est d’une commodité sans précédent (je n’exagère que partiellement). Les noms des mois, dont la musicalité est calculée avec grand soin, sont également, dans leur principe, d’inspiration « sensationniste » ; on croit qu’on va retravailler efficacement les intériorités, les rendre placides, les rendre dociles en les mettant sous perfusion de sensations rassérénantes. La fonction gouvernante – on y revient – en sera simplifiée. Que cet engouement inconsidéré pour un système “simple” ait suscité, très concrètement, la plus épineuse des complications (dont les usagers de la datation révolutionnaire pâtiront à jamais) est un paradoxe typique de l’utopisme en mal d’application. Identiquement, les mots de “prairial”, “fructidor”, “vendémiaire” etc., imaginés pour apaiser, ont vite suscité, pour les raisons que chacun sait, l’impression contraire.<br /> <br /> Enfin, force est bien sûr de mentionner la puissante intention déchristianisatrice. Cette intention est-elle première ? Chez bien des partisans du nouvel almanach, c’est plus que vraisemblable, et même évident. Dans la logique même de sa conception, ce n’est pas certain. Première ou non, la dimension dont nous parlons est en tout cas sans équivoque : substitution spectaculaire de la naissance de la République française à celle du Christ comme pivot de l’Histoire, éviction du dimanche, et remplacement de la thématique liturgique quotidienne par une thématique agraire et utilitariste (consécration de chaque jour à un végétal, un animal, un minéral utiles à l’homme – un jour est même voué au fumier – ou à quelque instrument aratoire). « Les saints, annonce Barère, sont les derniers émigrés de la Révolution ». Cette agression religieuse et culturelle sans précédent, envenimant l’extrême difficulté de s’accoutumer au nouveau système, a suscité une profonde répulsion dans la population. Objet d’ironie, le calendrier a traîné une pauvre existence. Le Concordat l’a cruellement dénaturé en réhabilitant, contre décade et décadi, la semaine et le dimanche. Napoléon, par réalisme, a mis fin à la plaisanterie le 10 nivôse an XIV.<br /> <b><br /> Le modèle romain, où la sphère privée ne se distingue pas de la sphère publique, explique-t-il, comme le pensait B. Constant, la dérive quasi totalitaire de la première République ?</b><br /> <br /> Là non plus je ne penche guère à croire que le modèle romain aurait à cet égard un rôle déterminant. Mais il aura joué – c’est déjà beaucoup – comme un adjuvant. L’individualisme philosophique de la perspective, en prétendant faire de la société un pur agrégat d’unités humaines (une « collection d’individus » : Sieyès, entre autres, y tient beaucoup), incline à déclasser, à dévaloriser la structure familiale. Celle-ci est tenue pour une concurrente de la société, accoutumant l’homme à un horizon assez étriqué (Danton, Robespierre, le disent explicitement). Le surcroît affectif du milieu familial lèse la cité, il affaiblit nécessairement l’intensité du lien civique avec tous les autres concitoyens. D’un conventionnel post-thermidorien évoquant la Terreur : « Les larmes versées sur la tombe d’un frère, ou d’un père, ou d’un ami, étaient un vol fait à la cité ; la douleur ne devait point ainsi se resserrer, se claquemurer dans ses foyers ; c’était un crime de s’attendrir en détail ».<br /> <br /> Corrélativement, l’ambiance politique se dramatisant, la famille est suspecte de cacher les sentiments éventuellement anti-civiques, de même que le domicile peut cacher des écrits, des armes, des denrées prohibés, voire des personnes suspectes. La logique du gouvernement républicain est donc de transgresser l’écran de l’intimité familiale aussi bien que celui de l’intériorité humaine. La multiplication des visites domiciliaires, l’exorbitante velléité de soustraire les enfants aux familles pour une éducation collective sont à rattacher à cette même racine. Le totalitarisme est caractérisé. J’hésiterais donc à reprendre à mon compte l’expression « dérive quasi totalitaire de la première République », parce que d’une part le quasi me paraît superflu, et que d’autre part les effets normaux (même calamiteux) d’un penchant logique (même bien intentionné) ne sauraient proprement constituer une dérive.<br /> <br /> Au demeurant, la propension républicaine à malmener la sphère privée peut correspondre a un mobile directement utilitaire. L’excès des affections peut constituer un frein à la disponibilité physique ou mentale des Français dont on a besoin en nombre croissant sous les drapeaux. C’est sous ce rapport, me semble-t-il, que le discours “antiquisant” très appuyé (romano-spartiate) vient seconder efficacement les ambitions républicaines. Ce n’est pas négligeable. Mais tout bien pesé, Benjamin Constant donne le sentiment de surestimer le poids d’influence du modèle antique dans la fibre totalitaire de la Révolution. Il semble n’avoir pas bien perçu, pour certaines raisons qui demeurent peut-être à élucider, mais que partiellement on peut supposer, la composante intrinsèquement totalitaire des Lumières mêmes.<br /> <br /> <b>Les républicains de l’époque révolutionnaire percevaient-ils une contradiction entre leur propre discours, très égalitaire, et le caractère virtuellement oligarchique du régime qu’ils venaient de fonder ?</b><br /> <br /> Je crois qu’il faut, sur cette question, distinguer nettement l’avant- et l’après-Thermidor. De septembre 1792 à juillet 1794, temps du paroxysme révolutionnaire, l’idéologie installée est certes très égalitaire. Cet égalitarisme est à peu près sincère, ce qui ne veut pas dire qu’il soit de bon aloi. C’est le temps du suffrage universel (dans l’intention, pour ce qui est de l’avenir, et dans les textes), du maximum d’égalité successorale, du tutoiement etc. Mais cette période est plus que jamais celle où d’implacables minorités manipulantes mènent le jeu infernal dans les assemblées de sections ou de clubs, et dans la Convention elle-même ; où le suffrage universel dont nous parlions est soit une atroce caricature (la désignation des conventionnels), soit un élément clé d’une constitution mise entre parenthèses, donc inappliquée ; où les “citoyennes”, en toute hypothèse, sont expressément tenues à l’écart du champ politique ; où la logique d’exclusion tous azimuts s’emballe, chauffe et surchauffe jusqu’à l’incandescence ; où ceux qui mènent la danse macabre, en voulant sincèrement, de façon théorique, le bonheur populaire, creusent en fait un abîme entre le peuple et eux, se positionnant ontologiquement, par la force des choses, à une distance infinie au-dessus de lui (selon la logique hyper-élitiste évoquée plus haut). Lorsque Robespierre, le 18 floréal, dans le discours que l’on peut dire le plus “spiritualiste” de la Révolution, rêve de créer, chez le citoyen, « un instinct rapide qui, sans le secours tardif du raisonnement, le portât à faire le bien et à éviter le mal », il se situe ipso facto, par rapport au peuple, dans la stratosphère. Durant cette séquence, l’idéologie très égalitaire est donc porteuse en fait d’inégalitarismes violents et variés. Mais la contradiction ne gêne pas le discours officiel, pour diverses raisons : parce que ce discours est sincère dans la théorie ; parce que l’aveuglement idéologique empêche la perception des éventuelles contradictions ; parce que, si d’aventure il ne le fait pas, le caractère puissamment (re)fondateur de la phase en question fait ressentir la contradiction comme purement transitoire, voire comme condition provisoire de l’entreprise (re)fondatrice.<br /> <br /> Durant la période post-thermidorienne, la problématique, sous ce rapport comme sous beaucoup d’autres, change du tout au tout. La classe politique est convaincue profondément de la nocivité sociale aiguë de l’égalitarisme. Elle ne peut faire l’économie de révérences à l’égalité, mais sauf s’il s’agit d’entretenir la rhétorique anti-aristocratique, elle ne révère l’égalité que de mauvaise grâce et du bout des lèvres, avec circonspection, prenant soin d’insister sur l’égalité civile, conçue comme très en deçà de l’égalité politique. C’est dire qu’il ne peut guère y avoir chez elle un sentiment de contradiction – tout juste un léger nuage de gêne – entre le discours officiel modérément égalitaire et l’inégalité concrètement triomphante : suffrage sévèrement censitaire, exaspération de moins en moins inexprimée à l’endroit de l’égalitarisme successoral jacobin (que toutefois l’on n’osera écorner sérieusement avant l’aurore du Consulat), pugnacité intégralement décomplexée dans la défense des propriétés, tendance à la hiérarchie par les âges, discours anti-féministe, etc.<br /> <br /> Peut-être aura-t-on peine à le croire (et je n’en ai pas encore publié l’argumentation), mais la formule que cette classe politique exècre tout spécialement, sur le second versant de la Révolution, n’est autre que l’article fameux : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». C’est particulièrement ce demeurent égaux en droits qui ne “passe” pas, comme tenu pour fauteur en puissance des pires convulsions sociopolitiques. Lorsque la Déclaration des droits (et devoirs) de l’an III est présentée la première fois au vote des conventionnels, un député s’étonne que la formule n’y figure pas, et nul n’osant expressément s’y opposer, elle est en fait, à l’improviste, votée sans discussion comme article premier. Mais quelques semaines plus tard, lorsqu’il s’agit du vote global sur la constitution (et son préambule, la déclaration), l’article a disparu, non sans désinvolture, et les rares députés qui se hasardent à l’expression d’un étonnement à ce sujet goûtent l’infortune de se faire vertement rabrouer. Il n’est pas excessif d’avancer que la première République a développé une phobie relativement aux déclarations des droits en général (« si vous n’êtes pas guéris de la manie des préambules », dit même alors un authentique républicain), et spécialement quant au souvenir de la première, dont l’article premier a l’honneur, désormais, d’un très coriace et très tenace ressentiment. On s’en doute peu.<br /> <br /> Propos recueillis par Frédéric Rouvillois<br /> <br /> <br /></div>