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tiniak
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Comme je voudrais savoir pleurer en dansant (comme cette fille, Elena ,...
<p><strong>Comme je</strong> voudrais savoir pleurer en dansant<br />(comme cette fille, <a title="Tragical Elena Tonra" href="https://youtu.be/l_Pf7z9Zr70" target="_blank" rel="noopener">Elena</a>, aux bras tombants)</p><p><strong>Comme tu</strong> m'es hors de portée, Ô <a title="Roll Over Beethoven!" href="https://youtu.be/kT3kCVFFLNg" target="_blank" rel="noopener">Johnny Boy</a>!<br />(comme tes accents délurés, en Ode to Joy)</p><p><strong>Comme il</strong> me manque, cet écho pur et si doux<br />(comme le soupir ténu de <a title="I Follow!" href="https://youtu.be/oybkh7UPk0w" target="_blank" rel="noopener">Léa Seydoux</a>)</p><p><strong>Comme nous</strong> somme un Clair De Lune et sa surprise<br />(comme bondit, droit au but, <a title="Clair de Lune" href="https://youtu.be/Jcu1AHaTchM" target="_blank" rel="noopener">Flight Facilities</a>)</p><p><strong>Comme vous</strong> m'êtes devenus trop rarissimes<br />(comme un vent, surgi de loin, caressant les cimes)</p><p><strong>Comme elles</strong> me sont franchement indiscutables<br />(comme les doigts noués, priant dessous la table)</p><p>Les fraîcheurs !<br />qui se sont hasardées à pleurer du bonheur</p><p> </p><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/8JMnidcDZLQ" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p> </p><p><span style="color: #808080;">tiniak ©</span> #2020annéedemerde<span style="color: #808080;"> ! DUKOU ZUMIN & ditions TwalesK</span></p>
tiniak
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2014-12-14T05:01:00+01:00
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Quant à marcher tel un vil animal sans nom sur le sol dur et froid de la...
<div>Quant à marcher tel un vil animal sans nom</div><div>sur le sol dur et froid de la seule raison</div><div>nul bonheur en mire</div><div>nul horizon</div><div>qu'un vaste sol</div><div>où pister sa trace, Ma Folle</div><div>à quoi bon ?</div><div> </div><div>Quant à prier le cœur malade d'être sûr</div><div>de voguer loin des vagues aventures</div><div>un bonheur fragile</div><div>va sans futur</div><div>son aujourd'hui</div><div>au pas s'inventant sa partie</div><div>quoi de mûr ?</div><div> </div><div>Marcher dans tes pas, Mon Enfant ?</div><div>Ma Poucette ?</div><div>Tenir tête</div><div>à d'amples festins liquescents ?</div><div> </div><div>Prier le prochain météore ?</div><div>D'un seul cri :</div><div>Aujourd'hui !</div><div>au Machiniste du décor ?</div><div> </div><div>Périssons avec élégance</div><div>Sachons taire notre saumure</div><div>Goûtons plutôt la confiture</div><div>des infimes exubérances</div><div>qui nous lient</div><div>et que trempent nos yeux coquins</div><div>au flux incertain de la vie</div><div> </div><div>Complices !</div><div style="text-align: right;"> </div><div><div style="text-align: right;"> </div><div style="text-align: right;"><p style="text-align: right;"><img id="media-4802215" style="margin: 0.7em 0;" title="Mouif, mon popa... mais avec le sourire alors, hein ?" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/2147348718.jpg" alt="alice" /></p><span style="color: #888888;">tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></div></div><div> </div>
la bouche plein de terre
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La carte postale du jour ...
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2014-04-02T10:22:00+02:00
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" Aimer vous condamne à la solitude. " - Virginia Woolf, Mrs...
<p> </p><h3><span style="font-family: helvetica; font-size: small;"><span style="color: black;">"<em>Aimer vous condamne à la solitude.</em>" - Virginia Woolf, Mrs Dalloway (1925)<br /></span></span></h3><p style="text-align: center;"><img id="media-4505949" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://manoeuvres.hautetfort.com/media/00/00/428244300.jpg" alt="mercredi 2 avril 2014.jpg" /></p><p><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">Intimement lié au label indépendant 4ad durant les années 80, The Wolfgang Press n'aura jamais percé, profitant peu du succès des groupes Cocteau Twins, This Mortal Coil et de Dead Can Dance, refusant le traitement arty du graphiste maison pour leurs propres productions ; ils restèrent ainsi à part, dans l'ombre, vendant peu, aujourd'hui complètement oublié. Et pourtant, s'il fallait retenir une chanson de cette première décade du label 4ad ce serait bien "<em>Cut the tree</em>" des Wolfgang Press, titre se trouvant sur la superbe compilation <em>Lonely is an eyesore</em>, où Mick Allen chante de sa voix de crooner gothique qui n'est pas sans rappeler Nick Cave ou encore Simon Huw Jones, <em>"My face is history, it’s never forgiven me, I didn’t say that I was sound, I wouldn’t say that I was round, I couldn’t help but walk on two legs, I couldn’t help but walk with two eyes, I found that I was beckoned, never to be seen again, I see the man I want to be, his name is purity, He’s walking free, He’s walking free".</em></span></span><br /><br /><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">Et pour rester dans l'esprit de 4ad, quoi de mieux que de lire cet énorme pavé signé Martin Aston intitulé "<em>Facing the other way - The story of 4ad</em>", véritable bible pour les amateurs du label super-esthétique et de son mentor Ivo Watts-Russell, de son graphiste génial Vaughan Oliver, de ses photographes trop souvent oubliés Chriss Bigg et Nigel Grierson, de ses groupes bien sûr, mais aussi de ses influences diverses, de Joy Division à Andrei Tarkovsky, et surtout de son rendez-vous manqué avec David Lynch, relaté à plusieurs reprises dans ce livre, comme une blessure qui n'arrive pas à cicatriser : </span></span><br /><br /><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">"<em>When David Lynch unexpectedly requested permission to use the song* - as well as Guthrie and Fraser** - in the anticipated prom scene to Blue Velvet, Ivo informed the pair about the offer. "I said that if they didn't like the idea, I wouldn't take it further. But they said "Yes, absolutely". I pleaded my case to the lawyers for Buckley's estate, saying it would give Tim's music exposure, but they didn't give a fuck about art, they just wanted their $20,000. I was heartbroken. In the end, the prom scene wasn't in the film either.""</em></span></span></p><p><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;"><br />* La reprise de Tim Buckley par This Mortal Coil : <em>Song to the siren</em><br />** Cocteau Twins</span></span></p>
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2014-03-08T15:52:42+01:00
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peut-être le meilleur album de Cocteau Twins et son énigmatique et...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4471083" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://manoeuvres.hautetfort.com/media/02/00/2738070197.jpg" alt="samedi 8 mars 2014.jpg" /></p><p><span id="fbPhotoSnowliftCaption" class="fbPhotosPhotoCaption" style="font-family: courier new,courier; font-size: small;"><span class="hasCaption"><strong>peut-être le meilleur album de Cocteau Twins et son énigmatique et charismatique chanteuse Liz Fraser, surtout sur Loreleï lorsqu'elle chante "<em>Can't look in, Guilty boy, guilty girl, Cause you're both cursed, Lift up your toes in my mouth, We'll make love and we can go</em>" alors que je me plonge en cette belle journée dans la relecture de 7 femmes, magnifique collection de portraits d'écrivaines par </strong><span class="text_exposed_show"><strong>Lydie Salvayre dont j'apprécie tant les livres :</strong> <br /> <br /> "Emily Brontë : "une femme très jeune et qui a l’audace de questionner l’énigme du Mal."<br /> Djuna Barnes : "elle y mit de sa vie ce qu’il fallait. [..] Elle y mit enfin son sens de l’élégance, son ironie, sa brutalité et ses lancinantes désillusions."<br /> Sylvia Plath, dominée par son mari le poète Ted Hughes : "Vivre et créer sont pour elle, décidément, des entreprises colossales. Comment trouver un équilibre entre les enfants, les sonnets, l’amour et les casseroles sales ?"<br /> Colette : "elle déclare à qui veut l’entendre qu’elle n’a pas la vocation, qu’elle n’est pas faite pour écrire, mais alors pas du tout, qu’elle n’aime pas ça, qu’écrire exige une patience dont elle est dépourvue."<br /> Marina Tsvetaeva : "Seul ce dont personne n’a besoin a besoin de poésie." Ce cri qui donne le frisson fut celui d’une écorchée vive qui affirma, avec une intransigeance folle, que là où il y avait la poésie il y avait le monde."<br /> Virginia Woolf : "Il est dans ma nature de n’être jamais assurée de rien; ni de ce que je dis, ni de ce que disent les autres, et de toujours suivre aveuglément, instinctivement, avec l’impression de franchir d’un bond un précipice, l’appel de … l’appel de …"<br /> Ingeborg Bachmann : "elle ne recule devant rien dans ses pensées [...]. Elle est à cent pour cent dans ses poèmes"."</span></span></span></p>
la bouche plein de terre
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2014-02-13T12:00:00+01:00
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Un vision, celle d'Yvo Watts-Russel, encore influencé par Joy...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4440646" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://manoeuvres.hautetfort.com/media/02/01/2293198178.jpg" alt="jeudi 13 février 2014.jpg" /></p><p><span id="fbPhotoSnowliftCaption" class="fbPhotosPhotoCaption" style="font-family: courier new,courier; font-size: small;" data-ft="{"type":45,"tn":"*G"}"><span class="hasCaption"><strong>Un vision, celle d'Yvo Watts-Russel, encore influencé par Joy Division, Pil et Wire, un label - 4ad -, une esthétique du son et de l'image qui, bien sûr, balbutie encore, mais qui n'en est pas moins présente, preuve en est avec ce quarante cinq tours des danois Sort Sol dont le texte quoique trop sobre et répétitif reste largement contrebalancé par un son digne des meilleures productions de Joy Di</strong><span class="text_exposed_show"><strong>vision, tout en profondeur, basse en avant, langueur tranchante de la guitare électrique, voix abyssale, rythme ralenti à l'excès, tant et tant qui font de ce Marble Station un des meilleurs titres de la nouvelle vague du début des années 80, période où une partie de la jeunesse occidentale se pare de noir, où Tito meurt activant le naufrage lent du vaisseau Yougoslavie. On retrouve toute l'ambiance de ces années dans un roman écrit de façon simple, mais qui n'en reste pas moins intéressant car il nous plonge dans deux décennies de l'histoire yougoslave : </strong><br /> <br /> "À Belgrade, on a jamais joué de meilleur rock qu'après la mort de Joseph Broz Tito. Avec son éternel amour et haine, Maria, mon copain Bané Yanovitch créait des groupes, très nouvelle vague, qui s'appelaient "Ombre acoustique", "Jeunes mais gros", "Estropiés par la peur" et, pour finir, "Lézards sauvages".<br /> Avec cette "nouvelle vague", se libéra dans notre ville un tel concentré d’enthousiasme, que même les statues s'étaient réveillées. Dans les rues de Belgrade. On pouvait entendre des claquements de dents fiévreux. Les yeux étincelaient. Je pouvais dire : Tout ceci est une chose qui m’appartient. Enfin ma ville m'appartient. C'est une chose qui fait partie de ma planète.<br /> Tout a commencé par la manière dont Bané Yanovitch saisit une médaille de la seconde guerre mondiale, pour acte de vaillance. Il ouvrir un briquet à essence et flamba une des agrafes. Il pinça fort un de ses mamelons et accrocha la décoration dans la chair nue. Il grinça des dents et dit : <br /> - Allons-y !<br /> C'est en ces termes qu'il exprimait son image d'artiste, de la façon la plus brève :<br /> 1) Je suis désespéré.<br /> 2) Je n'ai pas de copine.<br /> 3) Je ne sais pas faire de la musique.<br /> 4) Il y en a beaucoup qui le savent, mais il n'ont rien à dire.<br /> 5) Je veux dire quelque chose, mais j'ignore comment.<br /> ...<br /> L'idée me traversa que, précisément, c'était ça, la nouvelle vague belgradoise - une conquête de soi. Jamais de ma vie je n'avais vu Bané aussi sérieux. Il était le chef indien Cheval fou. Il était un derviche dans sa transe tournoyante. Bané tenait le micro à deux mains et, d'un pied, il marquait le rythme. J'ai ressenti de la fierté et de la jalousie. Il osait ce que ne n'avais jamais osé, moi. Il osait être ce qu'il était. Sur la scène, Bané était désormais un homme qui danse sur des charbons ardents. Il était désormais le prophète qui, d'un regard, ouvre les cieux et, de ses talons, fait jaillir des sources. De Bané se déversait de la fumée. <br /> De lui s’échappait la chose la plus merveilleuse et la plus terrible de l'univers. En l'observant au cours du concert, je compris que toutes les institutions de ce monde ne sont que des murs de protection élevés autour du <em>charisme</em>. Cette puissance prophétique a le pouvoir de métamorphoser un désert en oasis, celui de faire se relever les infirmes, de mettre en fureur les indolents, de remplir les yeux de larmes.<br /> Le projecteur changea de couleur, Bané également. Maintenant, il était vert, semblable à un esprit du peyotl. Était-ce l'homme auprès de qui j'avais grandi? Des fourmillements descendirent le long de mon dos lorsque Maria, en courant, fit son apparition sur scène, avec son saxophone. Elle aussi, elle s'était métamorphosée.<br /> Bané était fier de lui et tragiquement grave. Sa poitrine, portant la médaille pour acte de bravoure, se gonflait. De la sueur ruisselait le long de ses tempes. Il ne chantait plus. il regardait Maria, c'est tout. Elle leva le saxophone et souffla. Et ce fut comme lorsque Béhémoth siffla, dans le <em>Maître et Marguerite</em>. Elle souffla et un vent terrible se leva. Elle souffla et les rideau flottèrent. Elle souffla dans les voiles de nos âmes. Une énorme bourrasque nous emporta. Maria se tordait en arrière, pareille à un marin sur un voilier et le timbre du saxophone nous soulevait. La salle remplie d'une foule qui exultait était devenue le vaisseau du Hollandais Volant. Maria soufflait das les voiles d'un vaisseau qui survolait la ville et le monde. Tous, nous avions la certitude qu'ensemble nous allions nous <br /> envoler vers un univers qu'habitent des méduses urticantes, des géants et les esprits du peyotl."</span></span></span></p>