Last posts on tradition
2024-03-29T07:47:37+01:00
All Rights Reserved blogSpirit
https://www.hautetfort.com/
https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/tradition/atom.xml
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Massimo Scaligero: ”L'homme renaît du sacré”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-03-26:6491424
2024-03-26T18:14:21+01:00
2024-03-26T18:14:21+01:00
Massimo Scaligero: "L'homme renaît du sacré" par Luca...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521023" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2859747945.jpg" alt="fdb5b7e08095126decd02a7e980f056a.jpg" width="494" height="799" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Massimo Scaligero: "L'homme renaît du sacré"</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Luca Leonello Rimbotti</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source : Italicum & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/l-uomo-rinasce-dal-sacro</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En réalité, le lien entre l'archaïque et le postmoderne serait toujours possible, à condition qu'il y ait une décision politique adéquate. Selon Scaligero, l'actualité n'est que le dernier exutoire du primordial. Et nul ne peut invoquer l'incompatibilité du primordial et du futuriste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La vertu de la pensée serait de créer l'action. La question est de savoir s'il n'est pas possible d'établir un lien entre la sphère intérieure, d'où naît la volonté, et la décision, d'où naît l'action. Habituellement, dans l'histoire, c'est dans les moments d'effondrement civil, de décadence politique et culturelle, que l'homme se tourne vers son âme, l'interrogeant sur le sens de l'existence, exigeant des réponses absolues et recherchant la possibilité d'activer des solidarités protectrices. Lorsqu'une société est triomphante, noyée dans le bien-être, les mystiques et les prophètes ne se manifestent guère. La science du quotidien, qui répond à toutes les questions, suffit. La contrefaçon de l'esprit, la superficialité, comme l'a fait le New Age dans le monde occidental, suffisent. L'esprit d'un peuple, mais aussi celui de l'individu, plane lorsque les inquiétudes sont éveillées et que les questions sont posées. La véritable antithèse créative au matérialisme séculaire est le soin de l'âme, la construction d'un esprit artistique.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521024" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2248280371.jpg" alt="Édouard_Schuré.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521025" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2645353384.jpg" alt="9782755694215-625x1024.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521026" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3024386260.jpg" alt="GUSTAV_MEYRINK_-_(Viena,_19_de_janeiro_de_1868_–_Stanberg,_4_de_dezembro_de_1932)_escritor_austro-húngaro.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3930031235.jpg" alt="910ZM8KGIPL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les sciences de l'esprit, en ce sens, ont toujours constitué une contre-culture visant à reconstruire l'histoire comme une apparition du sacré. Surtout dans la modernité, cette convergence a souvent pris des significations de résistance caractérielle et culturelle, capable de tailler des lignes de roc sur lesquelles construire l'appareil d'une volonté antagoniste. L'Europe du vingtième siècle a connu des personnages qui, de Schuré à Guénon, de Meyrink à Steiner et au-delà, ont contribué, du côté ésotérique, pour ainsi dire, à ériger une barrière - quelle que soit la manière dont on la juge - sur laquelle certaines dérives de la modernité se sont parfois brisées, laissant non seulement des témoignages, mais des arguments, des gestes mentaux, des attitudes et des exemples qui, à chaque époque, constituent le précieux héritage de la "race indomptable".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521028" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/591838692.jpg" alt="massimo-scaligero.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521029" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1230852965.jpg" alt="36710782.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521030" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2139055700.jpg" alt="9781584209232.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un personnage comme Massimo Scaligero, aujourd'hui réduit à n'être plus qu'une divinité secondaire et relevant presque du sectaire, lui comme tant d'autres présents sur la dangereuse crête des "nouvelles spiritualités" rongées par le vice américain, dans ce compartiment ambigu qu'est la pensée ésotérique, nous le prenons comme exemple de ce que pourrait représenter la condition dans laquelle se trouve l'homme qui entend s'opposer à l'expansion de la Cosmopolis matérialiste. On pourrait dire qu'il s'agit d'individualités, d'individus, d'avant-gardes, mais potentiellement l'événement de la révolte intérieure investit les masses, implique toute la société chancelante. En effet, la révolution de l'esprit créateur, nécessaire à la fois pour supporter le poids de la dégradation quotidienne et pour penser à l'abattre, est le premier tour d'une roue confucéenne capable de faire bouger l'histoire et même de la renverser.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La recherche d'une vérité absolue se tourne vers l'Orient. C'est un classique de la modernité européenne. Depuis Schopenhauer, cet "ex Oriente lux" a régné pendant plus d'une saison. Et c'est précisément l'"homme de lumière", sur la piste persane de la gnose éclairante, c'est précisément cette entité transfigurée qui est le mirage qui maintient la volonté créatrice en éveil. Scaligero en a ravivé le sens à une époque de grands bouleversements, celle de l'immédiat après-guerre. C'est alors que se rejoignent la demande de salut, l'évasion du monde de l'envie, l'entrée dans une dimension d'altérité et de libération du besoin. La vertu "consolatrice" de la philosophie, appliquée à la catastrophe historique, engendre la mystique, on le sait. Et la mystique de la lumière, c'est la pensée de Scaligero.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il s'agit d'une tentative - l'une des nombreuses, au 20ème siècle, mais l'une des rares, en Italie - d'endiguer la vague moderniste et de greffer sur le progrès matériel quelques-unes des branches les plus touffues de la tradition. Mais la pensée est-elle capable d'enrayer l'effondrement de la civilisation dans l'inculture ? Le repli sur les plis de l'esprit peut-il construire une vérité encore nouvelle ?</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521031" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/991064477.jpg" alt="61Lg0I7twwL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521033" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2648779552.jpg" alt="9788827222065-us-300.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout tourne autour du <span style="color: #ff6600;">concept d'édification. </span>La pensée puisée dans les profondeurs de la transcendance peut construire, éduquer, former. Sur ce point, la procédure de concentration intérieure quitte la phase solipsiste individuelle et devient - peut devenir - une affaire communautaire, de repousse de nouvelles techniques d'apprentissage formatif. La solitude du sage, à partir de Zarathoustra, devient le cadre de valeurs d'un peuple. Toute pensée qui creuse l'énergie en elle-même, toute religion ou religiosité, à condition d'être mise en contact avec le feu de l'action, peut devenir et devient une révolution. Cela signifie donc que le retour aux soins de l'âme n'est pas une fuite dans l'irréalité, dans l'intimité ou dans le secret des arcanes, s'il est effectué avec la compréhension de la véritable <em>metànoia</em>, la soif de changement qui grandit chaque fois qu'un homme lit dans les yeux d'un de ses semblables ses propres rêves.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Orient repensé par <em>Maximus Scaligerus</em> devait être un remède pour l'Occident perturbé par la démocratie libérale et jeté à corps perdu dans les mâchoires d'un matérialisme séculaire brutal. L'obsession progressiste a besoin d'un apaisement, et c'est ce pouvoir que l'essai met en évidence dans les processus de renaissance de l'ego. Comment échapper à l'emprise du temps progressif, qui enferme les individus et les masses dans l'angoisse de l'égarement, au contact de la violence nihiliste ? Comment ne pas ressentir dans son cerveau et dans sa chair la violence du monde à notre égard ? Cette civilisation de l'anéantissement n'a qu'un seul adversaire : nous-mêmes et notre force. Scaligero s'est formé à travers Nietzsche, Stirner et Steiner : cela nous dit déjà tout. L'homme brise sa chaîne schizophrénique en brisant le sortilège progressiste qui l'a forgée. L'homme est puissance, force, lutte. Il a en lui les outils de la libération. Ici, donc, la pensée peut devenir et devient un exercice, c'est-à-dire une ascèse, d'opposition. Chacun peut boire à la fontaine qui lui plaît. Scaligero, comme beaucoup d'autres avant lui, dans le long après-guerre, a désigné l'Orient traditionnel comme un réservoir de conscience et d'édification intérieure encore suffisamment limpide, puis l'a fusionné avec des apports christiques, avec des intuitions néo-païennes, avec des foudres hermétiques. Même si cet Orient s'est entre-temps contracté davantage, du fait de la désastreuse occidentalisation planétaire, avec sa cour du profit, son règne de l'argent, son oubli du savoir, sa domination techno-scientiste, malgré l'ensemble grandiose qui massacre les héritages et s'appelle puissance mondiale, malgré cela et le recul d'époque de la pensée mythique et transcendante, tout cela ne suffit pas encore à déclarer l'inanité de la persévérance.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521034" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/719332689.jpg" alt="9781584201793-de-300.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La civilisation issue de la dialectique socratique et du scientisme cartésien a été elle-même détruite et engloutie par la tempête ruineuse qu'est l'irruption mondiale du pouvoir économique sur les substrats cognitifs de l'homme et ses paramètres existentiels habituels. Face à cet assaut, l'homme conscient a besoin d'armes pour faire face. La "vitalité transcendante" et la "chaleur des instincts" étaient, selon Scaligero, des moments de cette "puissance d'amour" qui, comme une nouvelle gnose, devait enlever la lourdeur du présent. Et voici le devenir de la lumière, l'avènement d'une puissance solaire qui se concrétise dans le détachement de la ruine et dans la gymnastique/ascèse de la contemplation du symbole : quelque chose qui bouge et qui dérive, comme toute notre vie, de la "mémoire sensible", cette sorte d'atavisme communautaire inné que chaque individu peut déterrer de lui-même, comme avec une hachette [1].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Dans ces propositions, nous ne trouvons pas d'impuissance passéiste. </span>Nous y trouvons au contraire la détermination sereine de déterrer les trésors de la conscience de soi. Le retour à la source aujourd'hui n'est pas une lubie d'intellectuel désorganisé, ni une complainte impuissante de mélancolique : celui qui voit, touche et savoure la source accomplit un miracle communautaire, il irradie autour de lui la puissance du sacré. "Une montée des temps, à contre-courant", si je ne me trompe, disait Evola. Savoir unir les choses du monde à celles de l'idée hyperboréenne déclenche la puissance de cette révolution expansive: le ciel et la terre. Se pencher sur les dangers de la transcendance, décider d'activer l'ascétisme, ce sont des voies du monde, pas des échappatoires au monde. La formation d'une espèce humaine ancienne et rénovatrice est mise en gestation, l'avènement d'un type est invoqué, auquel est réservée la tâche de détruire la société de l'usure pour donner naissance à la société de la valeur. Penser la transcendance et vivre la vie. Deux symboles en mouvement. Ce que Scaligero, à un certain moment, encore jeune, de sa maturation intellectuelle, avait aussi esquissé en termes de pouvoir politique organique, qui, historiquement, unit les sphères privées et cosmiques :</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521035" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3665668253.jpg" alt="md31542434270.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521036" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4278313904.jpg" alt="611ZL6mdU4L._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La race qui vénère les forces du ciel conçoit un rapport symbolique entre le feu du foyer, l'atmosphère et le feu solaire, de sorte que, par la flamme, les offrandes sont brûlées et absorbées par l'éther, la grande divinité céleste ; la race qui vénère les forces terrestres communique avec ses divinités en apportant des offrandes dans les cavernes et en les plongeant dans l'abîme. Dans l'unité olympienne-terrestre, d'origine hyperboréenne, renouvelée par Rome, un motif symbolique dominant est le "feu qui réchauffe la terre", la flamme qui brûle à l'intérieur du temple de Vesta : ici se manifeste la rencontre des deux symboles et des deux spiritualités qui sont les fondements métaphysiques de l'Empire [2].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'union du tellurique et de l'uranique est la garantie qu'il n'y a pas de dissociation entre le sacré et le profane.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">S'agit-il d'une conception de l'existence trop éloignée du quotidien banal de la société de l'anarcho-libéralisme mondialiste ? En apparence seulement, et seulement pour ceux qui ont perdu toute capacité à croire en la possibilité de renverser le néant massifié.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En réalité, le lien entre archaïque et postmoderne serait toujours possible, dès lors qu'il y a une décision politique adéquate. Il n'existe rien d'inéluctable, sauf la résignation. Les cultes anciens, par exemple, pourraient encore aujourd'hui, et même demain, réapparaître comme des moments crédibles de réciprocité sociale, à nouveau viables. La tradition sacerdotale et la tradition héroïque, en ce sens, selon le langage des sciences de l'esprit, peuvent très bien coexister avec la technoscience de masse et la "mégamachine" productiviste.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521038" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1290428818.jpg" alt="9788886222167_0_424_0_75.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6521039" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3970308677.jpg" alt="Zenmscogos.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon Scaligero, comme selon les grandes voies de l'Orient et de l'Occident métaphysique, l'actualité n'est que le dernier débouché du primordial. Et nul ne peut invoquer l'incompatibilité du primordial et du futuriste. L'argument nous mènerait loin, mais l'histoire a montré à maintes reprises que le primordial revit dans l'actualité, pour peu qu'il y ait une volonté - non seulement culturelle, mais précisément politique - qui l'évoque. Le monde du Logos et du Mythos se voit barrer la route si la transcendance se réfugie dans les plis de l'intimité individuelle ; il voit l'horizon s'ouvrir si, au contraire, le sacré se répand dans le monde comme obéissance à la vie. "La mémoire du Logos est le principe de la régénération de l'homme", écrit Scaligero. "Chaque fois que l'Esprit rencontre l'âme pour l'expression de la pensée, le Logos resplendit, mais imperceptiblement". Pour inverser la tendance et pour que l'ouverture à la transcendance soit perçue même au milieu du vacarme moderniste, il faut que surgisse une pensée qui unisse l'idée et l'expérience, le monde et le surmonde :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans les temps nouveaux, le chemin vers le don de la Vie passe par la pensée : elle seule peut réveiller la vie perdue du sentiment. Aujourd'hui, la possibilité dire
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement planétaire
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-23:6486624
2024-02-23T19:25:13+01:00
2024-02-23T19:25:13+01:00
Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6513974" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3610326231.jpg" alt="f47621203959233affc603731d9801fa.jpg" width="627" height="796" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement planétaire</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">par Pierre-Emile Blairon</span> </span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>1. </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Etat des lieux</strong></span></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">En 2020 a eu lieu un événement sans précédent dans l’histoire du monde : un groupe d’oligarques psychopathes a fomenté un coup d’État planétaire, qu’il a dénommé le <em>Great Reset</em>, la « grande réinitialisation » en français, une expression à l’évidence inspirée par la main-mise de la technologie informatique sur le monde que nous vivons. Ce coup d’État est toujours en cours ; il trouve ses origines funestes et son but pernicieux dans un lointain passé de l’humanité, transmis de siècle en siècle, de sociétés secrètes en officines « satanistes » (terme revendiqué par ces mêmes officines et, actuellement, par ces mêmes psychopathes), de cooptation en cooptation d’individus malfaisants jusqu’à la secte maléfique qui s’est emparée de quasiment toutes les structures civilisationnelles du monde d’aujourd’hui<a style="color: #999999;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Pourquoi cette engeance a-t-elle décidé d’intervenir à ce moment ? Parce que la fin de notre cycle, qui s’accompagne, comme tous les précédents, de nombreux troubles, d’origine humaine ou naturelle, présente une vulnérabilité que les globalistes attendent depuis bien longtemps et qu’il s’agit d’empêcher la naissance de celui qui va suivre.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513945" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2000318546.jpg" alt="0158d575bb5f16a5347a94512cd646bf.jpg" width="464" height="634" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">C’est amusant, ces personnages nuisibles qui semblent issus en droite ligne d’Epiméthée, le frère idiot de Prométhée, plus que de Prométhée lui-même, ont ouvert la boîte de Pandore (qui, dans la mythologie, était une jarre) répandant tous les malheurs qui vont inévitablement leur tomber sur la tête. Oui, l’existence des racailles en col blanc qui dirigent le monde procède de cette filiation mythologique dont ils se réclament.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">En effet, par cette soudaine entrée en scène et la répression qui l’a suivie, les globalistes se sont révélés au monde et, de ce fait, ont déclenché une prise de conscience de tous ceux qui ne se sentaient pas concernés jusque là par les agissements de leurs gouvernants, valets, complices ou adeptes de la secte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Les mondialistes avaient méticuleusement préparé leur coup depuis de longues années ; leur première tâche avait consisté à prendre le contrôle de tous les médias afin de conditionner les populations ; il faut reconnaître que cette étape décisive a parfaitement fonctionné ; les techniques d’ingénierie sociale sont très au point ; et les quelques rares esprits lucides qui n’ont pas été atteints par cette épidémie de crétinisation ont regardé avec effarement les masses se plier sans broncher à toutes les absurdes injonctions qui leur étaient lancées afin de tester leur degré de soumission.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">En quelques mois, toutes les valeurs qui constituaient le socle même des sociétés civilisées depuis des siècles ont disparu ; en moins de quatre ans, ce qu’on a appelé l’Occident s’est effondré sur tous les plans: spirituel, économique, diplomatique, technologique, culturel, intellectuel, sapientiel, mémoriel...</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">L’infime minorité qui a su conserver son esprit critique a pu se relever, se regrouper et entamer une résistance courageuse avec ses faibles moyens. Des personnes venues de tous horizons, qui ne se côtoyaient pas auparavant, se sont reconnues comme faisant partie d’une même communauté, sentiment accru du fait qu’elles sont passées par les mêmes épreuves, surtout lors de la troisième offensive lancée contre les peuples, celle d’une pseudo-vaccination mortifère, après l’entreprise de conditionnement planétaire des populations - de leur lobotomisation - et après la fabrication du coronatralalavirus en Chine et sa diffusion.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Les clivages artificiels économiques (de classe) ou politiques (gauche-droite) laissent place désormais à une reconfiguration des archétypes sociaux avec d’un côté, les individus conformistes qui ont été conditionnés par l’ingénierie sociale (les plus nombreux) adhérant par défaut - de cerveau - au camp mondialiste ou, pour les autres, plus éveillés mais en minorité, rejoignant le camp traditionaliste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Mais nous verrons que ces nouveaux résistants n’ont pas le profil attendu de gens passéistes qui s’accrochent à leurs privilèges, à leur confort ou à une idéologie conservatrice ; ceux-ci rejoignant le camp mondialiste sans se poser de questions. Les cartes ont été rebattues avec l’accélération et la multiplication d’événements significatifs qui ont divisé le monde selon des critères inattendus.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">En voici quelques exemples.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">- La guerre déclenchée par les Occidentistes <a style="color: #999999;" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> en Ukraine a, contrairement aux espérances des Américains, de l’OTAN et de leur entité vassale, l’Union Européenne, renforcé ces dissidents occidentaux qui se sont rapprochés de la Russie, laquelle brandit sans complexe et avec fermeté le flambeau des valeurs pérennes indo-européennes de nos origines communes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"> - La création de l’alliance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ouvre une alternative à l’hégémonie planétaire américaine ; la Russie, bien loin de succomber économiquement face aux sanctions occidentales, s’est, au contraire, consolidée sur le plan économique, déclenchant même un marasme sans précédent dans beaucoup d’Etats européens (dont la France).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513952" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3643224068.JPG" alt="e99afcd_2024-02-08t231124z-669881766-rc2ny5a7r375-rtrmadp-3-russia-putin-carlson.JPG" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">- La récente entrevue du journaliste-vedette américain Tucker Carlson avec Vladimir Poutine, qui a pu enfin exposer le point de vue de la Russie sur la guerre en Ukraine, a déclenché un tsunami médiatique et une vague de sympathie pour le dirigeant russe à laquelle ne s’attendaient pas les globalistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"> - Les Etats-Unis - « dirigés » par un vieillard sénile compromis, en compagnie de son fils, dans d’innombrables affaires douteuses - sont en complète déliquescence, à tel point que de nombreux Etats songent à faire sécession.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"> - Autre théâtre de troubles internationaux, le massacre en cours perpétrée par Israël sur la population palestinienne ne peut, à terme, que fragiliser l’état sioniste et ses alliés, Israël constituant l’un des trois principaux composants du bloc occidental avec les Etats-Unis et l’Union européenne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"> - Les Africains commencent à se réveiller et chassent les Français (dont c’était la « chasse gardée », la Françafrique), à cause de l’ignorance, de la bêtise, de la vanité et de la maladresse d’Emmanuel Macron ; la France est brusquement remplacée par la Chine et la Russie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513957" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3867783554.jpg" alt="1705084784084.jpg" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">- Enfin, la fronde des paysans européens contre le projet sournois de l’Union européenne visant à les éradiquer (fronde toujours en cours à l’heure où nous publions) a radicalisé les franges les plus traditionnelles de la population qui semblent décidées à ne plus se laisser manipuler.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">C’est ainsi que se dessine lentement un monde bipolaire (à défaut, pour l’instant, d’être multipolaire) à la fois sur le plan économique mais aussi sociétal, les BRICS, composés essentiellement de très anciennes civilisations traditionnelles, solidement structurées par des valeurs ancestrales, refusant unanimement les errances d’un Occident déboussolé et suicidaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Quelles sont les caractéristiques de chacun des deux blocs ainsi constitués ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"> <span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">2.</span></span></strong></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le camp traditionaliste</strong></span></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Le terme de « tradition » vient du latin <em>traditio</em>, action de transmettre et du verbe <em>tradere</em> : transmettre ; on confond souvent les <em>traditionalistes </em>avec les <em>conservateurs ; </em>le latin précise bien qu’il y a une action qui est requise ; la tradition n’est donc pas un simple « retour au passé », un concept figé, contrairement au mot « conservation » qui suppose une préservation, certes, mais aussi le « maintien d’un statu quo », selon le Larousse. C’est exactement la différence que décrit l’adage russe : « Le passé n’est pas un port, c’est un phare ». c’est-à-dire ce qui éclaire notre présent pour envisager notre avenir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Il faut toujours remonter à la source pour comprendre le présent et tenter de deviner le futur. <em>Remonter</em> à la source, c’est prendre de la hauteur, l’eau coule toujours du haut vers le bas ; l’eau qui sourd de la source est un renouvellement constant, comme une fontaine de Jouvence.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Nos ancêtres avaient observé la nature et les astres et en avaient conclu que le temps était cyclique et que le processus pérenne « naissance-vie-mort » n’avait ni début ni fin. Les anciennes civilisations indo-européennes indiennes, grecques et iraniennes avaient partagé les grandes périodes de ce temps cyclique en quatre âges représentés par des métaux qui allaient du plus précieux au plus vil (or, argent, bronze et fer), l’or étant incorruptible et le fer se décomposant en rouille jusqu’à disparaître avec la fin du cycle avant qu’en renaisse un nouveau. L’Âge d’or représentant le plus haut sommet d’une civilisation, chacun des citoyens vivait selon les préceptes d’une spiritualité raffinée, productrice de valeurs admirables, aristocratiques et chevaleresques qui structuraient une société policée et enracinée au sol qui lui avait été dédié, ces vertus s’émoussant au fil du temps et des âges jusqu’au déclin de l’Âge de fer qui voit la totale décomposition de cette société par l’inversion de ses valeurs, l’abêtissement et l’ensauvagement de l’humanité et le règne du matérialisme le plus abject.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Nous sommes à la fin de ce dernier âge et l’on peut constater les méfaits qui l’accompagnent inévitablement et inexorablement dans la vie de tous les jours.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Une certaine catégorie d’hommes et de femmes (que Julius Evola appelle « les êtres différenciés ») se consacre, au fil des siècles et des générations, à la transmission et à la maintenance des valeurs de l’Âge d’or qui devraient être les valeurs naturelles et spirituelles de l’humanité si elles n’avaient pas été détournées. La réactivation de ces valeurs étant la condition indispensable à la résurgence du nouveau cycle lorsque le temps sera venu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le camp globaliste veut coûte que coûte empêcher cette réactivation qui, si elle est menée à bien, signifierait la fin de son hégémonie matérielle. C’est tout le combat des « êtres différenciés » dont nous parlerons en fin d’article. Toutes les actions qui visent à retarder la chute de cette modernité matérialiste constituent une production d’énergie en pure perte ; le seul combat utile consiste à préparer le grand retournement en rassemblant les bagages (les valeurs) pour franchir le gué qui mène au nouveau cycle, au nouvel Âge d’or, et en empêchant les satanistes d’interrompre le processus d’avènement du nouveau cycle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Ce processus est expliqué dans la plupart de mes ouvrages et articles ; je ne pourrai pas ici l’expliciter plus avant. Je donne juste quelques indications qui, dans le cadre de cette intervention, permettent de comprendre les événements qui nous préoccupent actuellement, c’est-à-dire les raisons de l’offensive inattendue et brutale des forces négatives qui ont pris le pouvoir sur l’ensemble de la planète.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"> <span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;">3.</span></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Le camp globaliste</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Je parlerai indifféremment de mondialistes, globalistes, satanistes ou transhumanistes puisque ce sont autant de sectes nuisibles qui interfèrent, se complètent et se substituent l’une à l’autre selon les situations ou les besoins du moment, mais qui visent le même but sous des apparences quelquefois patelines et anodines : la réduction puis la mise en esclavage et/ou en robotisation de ce qui restera de la population planétaire, « l’élite » (que ces groupes s’arrogent le droit exclusif de représenter) ne se préoccupant que d’accroître sa durée de vie et son bien-être matériel au prix de bien de turpitudes et de misères infligées aux peuples sans le moindre état d’âme, ce qu’a amplement prouvé l’épisode sanitaire et ses suites tragiques.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513959" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4264853697.jpg" alt="imttg-7.jpg" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Nos globalistes se veulent les héritiers de la race des Titans qui, dans la mythologie grecque, ont voulu se mesurer aux dieux par la révolte de leur figure la plus emblématique qui s’appelle Prométhée, lequel est réputé avoir créé les humains ; le prométhéisme, ou le titanisme, a donné naissance au surhumanisme, qui est lui-même l’antichambre de l’actuel transhumanisme qui milite pour un « homme augmenté », équivalent du surhomme. Humanisme (domination de l’Homme sur les autres règnes), surhumanisme, transhumanisme et, but ultime : posthumanisme qui voit l’Homme transformé en robot dans un épouvantable cliquetis de ferraille...</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Cette vanité, cet orgueil qui a poussé les Titans à défier les dieux s’appelle l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque qui voit, par exemple, s’élever des tours toujours plus hautes au sein de mégapoles toujours plus gigantesques.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6513960" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2604006319.jpg" alt="uadnnamed.jpg" width="484" height="605" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et ce n’est pas un hasard si l’équivalent des Titans chez les monothéistes sont les anges rebelles, et de ce fait déchus, dont le chef s’appel
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Cinquante ans sans Evola et Romualdi. Mais leurs idées s'affirment et germent
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-05:6483910
2024-02-05T21:11:10+01:00
2024-02-05T21:11:10+01:00
Cinquante ans sans Evola et Romualdi. Mais leurs idées s'affirment...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510218" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/640907348.jpg" alt="evola-nievo.jpg" width="594" height="495" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Cinquante ans sans Evola et Romualdi. Mais leurs idées s'affirment et germent</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.barbadillo.it/112748-cinquantanni-senza-evola-e-romualdi-ma-le-loro-idee-si-affermano-e-germogliano/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Décembre 2023 - janvier 2024. L'année "romualdienne" se termine et l'année "évolienne" s'ouvre: cinquante ans se sont écoulés depuis le moment où Adriano Romualdi (1940-1973), d'abord, et Julius Evola (1898-1974), ensuite, ont quitté leur vie terrestre en se consacrant à la détermination et à la codification d'une langue, à la clarification et à la préservation d'une vision du monde, à la définition et à la transmission d'une culture "traditionnelle" et, en même temps, "de droite".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510221" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2632861126.png" alt="GCr5s2UXEAE94kr.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les deux années 1973-1974 et, avec elles, les anniversaires des cinquantenaires relatifs d'aujourd'hui représentent une sorte de passage à deux visages sous le signe de Janus, un de ces "rites de passage" qui fondent ces "sociétés d'hommes" sur lesquelles l'un et l'autre ont tant écrit : ces initiations par lesquelles les "fils" perdent et, en même temps, deviennent "pères", ces pertes qui sont en même temps des conquêtes, ces sacrifices et ces détachements qui favorisent la naissance et la maturation des "ordres", ces legs par lesquels les "héritiers" reçoivent des "ancêtres" le bâton ainsi que la responsabilité et la charge de conserver, de vivifier et de transmettre, à la postérité, ce qui a été reçu.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510222" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1455293854.jpg" alt="Su_Evola.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le "saut" et le "passage" se sont ouverts le 12 août 1973 et se sont refermés le 11 juin 1974: la droite italienne, avec l'ouverture et la fermeture de cette parenthèse, s'est retrouvée orpheline de ses principaux intellectuels capables de l'informer et de la former, de la préserver et de la renouveler. Contre nature, c'est le "disciple" - même si "élève du maître" il n'a jamais voulu se définir, mais qui était certainement celui qui, comme l'écrit Gianfranco de Turris, "avait assimilé et mieux interprété ses idées" - qui a quitté prématurément le "maître". Dans le numéro d'août-septembre 1973 de <em>L'Italiano</em> - la revue fondée et dirigée par son père Pino et à laquelle Evola lui-même a collaboré de façon fructueuse (1) - Evola écrit des pages brèves et denses de commémoration: "Avec la mort de notre cher jeune ami Adriano Romualdi, due à une malheureuse contingence, la nouvelle génération orientée dans le sens "traditionnel" et de droite perd l'un de ses représentants les plus qualifiés" (2).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510223" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2719736525.jpg" alt="81qsCv7mynL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la suite de ce funeste accident de voiture sur la Via Aurelia, à l'époque de l'exode du Ferragosto (mi-août), des générations entières - parmi lesquelles nous pouvons donc également inclure celle d'Evola - ont perdu une référence brillante et un animateur plein d'énergie; et tout un "monde" - celui de la Tradition et de ceux qui, depuis la "droite", se sont tournés vers elle - s'est réveillé orphelin de l'homme qui, alors qu'il n'avait même pas trente-trois ans de vie derrière lui, avait donné une "vision", en mettant à profit le meilleur enseignement d'Evola à travers le développement d'une <em>Weltanschauung </em>à laquelle notre groupe, humain plus encore qu'éditorial, est profondément redevable.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est pour cette raison que - avec l'aide de nos amis Mario Michele Merlino et Rodolfo Sideri - Cinabro Edizioni a décidé de commémorer cet "anniversaire bicéphale" avec une publication qui puisse rendre hommage et témoigner des deux : tous les articles publiés par Adriano Romualdi dans <em>L'Italiano </em>entre 1959 et 1973 ont été rassemblés. Une anthologie née avec la prétention convaincue et ambitieuse d'éviter le risque que son héritage culturel et son œuvre - "souvent dispersés dans des revues oubliées et/ou désormais introuvables" - ne tombent dans l'oubli, bien que son enseignement soit recherché "par les nouvelles générations qui entendent parler d'Adriano Romualdi mais ne connaissent pas ses écrits" (3).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510220" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1616517340.jpg" alt="Adriano-Romualdi-Un-italiano-per-lEuropa.jpg" width="449" height="641" /></span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une anthologie d'Adriano Romualdi est sur le point d'être publiée par les éditions Cinabro : tous les articles publiés (1959-1973) dans la revue </span></strong></em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Italiano</span></strong><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Titre: </span></strong></em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Adriano Romualdi - Un Italiano per l'Europa </span></strong><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(il Cinabro)</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce n'est pas un hasard si les trois derniers articles qu'Adriano a écrit pour <em>L'Italiano, </em>entre mai et juillet 1973, ont été écrits précisément pour commémorer le 75ème anniversaire d'Evola, comme appendice, synthèse et complément à son essai déjà publié chez Volpe à l'occasion de son 70ème anniversaire: face aux signes de "fatigue" qu'offrait le débat sur la "culture de droite", Romualdi, imperturbable, voulait "profiter du 75ème anniversaire d'Evola pour rappeler, avec l'ampleur nécessaire, la contribution qu'il avait apportée à cette culture qui - en se plaçant en dehors des idéaux du progressisme, de l'humanitarisme et de l'égalitarisme - peut être appelée à juste titre "de droite"" (4).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510224" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2949414727.png" alt="adriano-romualdi-poster-392x536.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À l'occasion de l'une des dernières conversations entre Evola et Romualdi, les deux hommes se sont livrés à une réflexion et à une méditation sur l'adage "la vie est un voyage dans les heures de la nuit". Après leur mort, le voyage est devenu plus difficile et la nuit plus sombre, sans lune ni étoiles, mais le flambeau qu'ils ont allumé est toujours vivant et gardé par ceux qui, après cette période de deux ans, se sont réveillés orphelins mais aussi et surtout héritiers.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notes:</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) Dont les contributions ont été rassemblées par Alberto Lombardo dans J. Evola, <em>"L'Italiano" (1959-1973),</em> Fondazione Julius Evola, Rome, 2023.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6510225" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/52258783.png" alt="Julius-Evola-LItaliano-2-731x1024.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(2) J. Evola, "Per Adriano Romualdi", in <em>L'Italiano,</em> août-septembre 1973, pp. 485 et suivantes, maintenant dans A. Romualdi, <em>Su Evola,</em> Fondazione Julius Evola, Rome, 1998, pp. 19 et suivantes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(3) "... Il reste son héritage culturel, son œuvre à laquelle il faut se référer, qui, souvent dispersée dans des revues oubliées et/ou désormais introuvables, risque de tomber dans l'oubli, bien qu'elle soit recherchée par les nouvelles générations qui entendent parler d'Adriano Romualdi mais ne connaissent pas ses écrits..." (Gianfranco de Turris, Adriano Romualdi e Julius Evola, in A. Romualdi, <em>Su Evola,</em> Fondazione Julius Evola, Rome, 1998, p. 18).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(4) A. Romualdi, "I 75 anni di Julius Evola" (I), maintenant dans <em>Un Italiano per l'Europa,</em> Cinabro Edizioni, Rome, 2024.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(de leggifuoco.it)</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Traditionalisme: le projet radical de restauration de l'ordre sacré
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-02:6483443
2024-02-02T19:06:47+01:00
2024-02-02T19:06:47+01:00
Traditionalisme: le projet radical de restauration de l'ordre sacré...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509509" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/191787385.jpg" alt="3e09423e6a8fb214214852b6560dd8eb.jpg" width="587" height="914" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Traditionalisme: le projet radical de restauration de l'ordre sacré</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><em><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Un compte-rendu</strong></span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://reactionair.nl/artikelen/traditionalism-the-radical-project-for-restoring-sacred-order/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mark Sedgwick, professeur d'études arabes et islamiques à l'université d'Aarhus, a publié son premier livre sur le traditionalisme en 2004 et vient d'écrire une nouvelle introduction à ce mouvement philosophique et religieux avec <em>Traditionalism : The Radical Project for Restoring Sacred Order</em> (= Le traditionalisme : le projet radical de restauration de l'ordre sacré). Cette publication comble une lacune importante dans l'étude du traditionalisme. Elle offre un aperçu approfondi mais accessible du mouvement traditionaliste et constitue donc une bonne introduction pour quiconque souhaite se familiariser avec ce monde de pensée intéressant. Malheureusement, l'auteur n'exploite pas tout le potentiel du sujet en raison de certains choix étranges et d'omissions flagrantes. Néanmoins, la conclusion finale est que le livre contient beaucoup d'informations précieuses sur le traditionalisme et constitue donc une bonne introduction à cette philosophie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509510" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4067602838.jpg" alt="81sN5Ox1nCL._SL1500_.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509511" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1556357145.jpeg" alt="6414c3d8fc688f05082713b4_Mark-Sedgwick.jpeg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans son ouvrage, Sedgwick affirme que l'essence du traditionalisme se compose de trois éléments. <span style="color: #ff6600;">Premièrement,</span> les traditionalistes sont <em>pérennialistes</em>. En d'autres termes, ils croient que sous toutes les religions se cache "une tradition sacrée unique, intemporelle et ésotérique" (p. 43). <span style="color: #ff6600;">Deuxièmement, </span>les traditionalistes ont une vision cyclique de l'histoire, selon laquelle l'histoire peut être divisée en plusieurs périodes successives. Le fondateur du traditionalisme, René Guénon, s'appuie pour cela sur les quatre <em>jugas </em>hindous. Ce qui est caractéristique, c'est que l'histoire n'est pas perçue comme une progression, mais comme une dégénérescence. <span style="color: #ff6600;">Troisièmement,</span> le traditionalisme propose une critique fondamentale de la modernité. Dans la modernité, l'individualisme, le sentiment, le chaos social et, surtout, la matérialité deviennent centraux selon les traditionalistes (p. 102-103). Tous ces éléments s'opposent à la Tradition dans laquelle il y avait un ordre social et une orientation vers la transcendance.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509512" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2743087730.jpg" alt="71cPk7aKpRL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon Sedgwick, ce noyau de la pensée traditionaliste est suivi d'un certain nombre de projets centraux et secondaires. Les projets centraux comprennent la réalisation de soi, la religion et la politique. Les projets plus latéraux comprennent l'art, le genre, la nature et le dialogue interconfessionnel. Toutes ces composantes sont largement abordées dans l'ouvrage et, dans l'ensemble, on obtient donc une vue d'ensemble assez large et, pour une introduction relativement courte, assez profonde de l'essence du traditionalisme et de la manière dont il s'exprime dans les différents projets.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le réactionnaire</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Néanmoins, il convient de noter que le contenu du livre présente des choix étranges et des lacunes. Tout d'abord, il y a le choix particulier des représentants centraux de la pensée traditionaliste. Sedgwick choisit de considérer René Guénon, Fritjhof Schuon et Julius Evola comme les représentants centraux et les plus originaux de la pensée traditionaliste. Or, les deux premiers penseurs sont universellement reconnus comme des figures centrales qui se sont trouvées à la base du filon traditionaliste. Evola, en revanche, est une figure controversée du mouvement et n'est donc pas considéré par beaucoup comme faisant partie du traditionalisme. Par exemple, Evola semble s'opposer directement à Guénon et à Schuon sur des points importants. Pour citer quelques exemples: Evola a une compréhension fondamentalement différente de ce que signifie la tradition primordiale. Alors que Guénon et Schuon se concentrent sur les grandes religions mondiales telles que l'hindouisme, le bouddhisme, le christianisme et l'islam, Evola s'intéresse davantage à la mythologie européenne et aux divers mouvements ésotériques et hermétiques. Il convient également de mentionner qu'alors que Guénon et Schuon mettent l'accent sur la <em>vita</em> <em>contemplativa</em>, Evola semble mettre l'accent sur la <em>vita activa. </em>Dans le même ordre d'idées, on peut dire que si pour Guénon et Schuon la politique n'avait que peu d'importance, pour Evola la politique a joué un rôle plus ou moins important au cours de sa vie - par exemple, Evola a été un partisan de l'apolitisme pendant la dernière phase de sa vie. Le choix de considérer Evola comme le penseur central du traditionalisme est tout à fait étrange, étant donné qu'Ananda Coomaraswamy ne se voit attribuer qu'un rôle latéral, alors que ce grand écrivain et penseur a joué un rôle fondamental dans le traditionalisme. En fait, il est tout à fait défendable d'affirmer que ses œuvres et ses écrits sur l'art, le symbolisme et la métaphysique sont d'une qualité au moins égale, sinon supérieure, à celle de Guénon. Il ne s'agit pas de minimiser les brillants travaux de Guénon, mais d'indiquer le haut niveau de réflexion et d'écriture des travaux que Coomaraswamy partage avec nous. Malheureusement, Coomaraswamy n'est abordé en profondeur que dans le chapitre sur l'art.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509513" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1904243683.jpg" alt="9780190877590.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une autre critique, que nous entendons formuler, est que Sedgwick choisit de discuter de certains "compagnons de route" traditionalistes dans presque tous les chapitres. Les points de vue de ces penseurs ne correspondent pas suffisamment aux hypothèses fondamentales du traditionalisme pour qu'on puisse les classer dans cette catégorie, mais ils s'en rapprochent par certains aspects importants. Par exemple, Jordan Peterson est cité plusieurs fois et discuté en détail. Le lecteur peut avoir des doutes sur le fait de citer Peterson comme compagnon de route, car ses archétypes ont une origine principalement jungienne et qu'il soutient la plupart des hypothèses de la modernité. Il ne semble donc pas y avoir de raison valable de lui accorder une place prépondérante dans le livre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En outre, la discussion sur le sujet du symbolisme est une absence thématique importante dans le livre. Sedgwick déclare lui-même qu'il a choisi cette option parce que l'attention et l'interprétation du symbolisme par les traditionalistes n'ont eu que peu d'impact. Que cela soit vrai ou non - on pourrait certainement affirmer que Coomaraswamy et Nasr ont eu un certain impact académique dans ce domaine - la question est de savoir si l'on doit considérer le sujet uniquement d'un point de vue externe pour évaluer l'intérêt d'un sujet. En effet, pour les traditionalistes eux-mêmes, le symbolisme est d'une importance capitale. Guénon a écrit des dizaines d'articles et de livres sur les symboles, et ces réflexions nourrissent en quelque sorte l'ensemble de la pensée traditionaliste. Aujourd'hui encore, les traditionalistes publient des ouvrages importants sur le symbolisme. En 2020, par exemple, le Dr Charles William Dailey a publié un ouvrage important intitulé <em>The Serpent Symbol in Tradition</em> (1). L'absence de chapitre sur le symbolisme signifie que cet ouvrage ne peut donc pas être considéré comme une introduction complète et exhaustive au traditionalisme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509515" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/871132353.jpg" alt="61-OZEKlt9L._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En conclusion, il convient toutefois de dire que Mark Sedgwick a fourni une bonne introduction au traditionalisme. Sur la base de ce livre, le profane peut avoir un bon aperçu des pensées fondamentales du mouvement et de certains de ses principaux penseurs. Toutefois, le lecteur doit garder à l'esprit que certains choix de l'auteur concernant les penseurs et les sujets abordés ne sont pas entièrement défendables. Toutefois, compte tenu de ces points, l'ouvrage est vivement recommandé à toute personne désireuse d'en savoir plus sur ce sujet.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note:</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) En vente dans la librairie <span style="color: #ffcc99;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><a style="color: #ffcc99;" href="https://reactionair.nl/winkel/">https://reactionair.nl/winkel/</a></span> </span><br /></span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Mi-hiver
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-30:6482815
2024-01-30T13:59:00+01:00
2024-01-30T13:59:00+01:00
Mi-hiver Andrea Marcigliano Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508625" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2858771513.jpg" alt="oleomac-perceneige.jpg" width="645" height="645" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 36pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Mi-hiver</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Andrea Marcigliano</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://electomagazine.it/mezzo-inverno/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous sommes à mi-chemin dans le temps d'hiver. Quarante jours nous séparent de Noël, du Solstice. Et donc aussi de l'Equinoxe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'air est encore gelé, mais au milieu de la journée, il scintille de lumière. Le ciel est clair, d'un bleu profond. Le vent froid apporte un soupçon de neige et de brume provenant des montagnes.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508626" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1007559892.jpg" alt="Imbolc-1200x834.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Celtes célébraient Imbolc. Leur coutume a toujours été de placer les fêtes du calendrier à quarante jours des solstices et des équinoxes. C'est-à-dire, chaque fois, au tournant de la saison. Imbolc, Beltane, Lughaid, Samahin...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'était le jour de la fête d'Imbolc. Fête des pluies, désormais imminentes, qui allaient revitaliser la terre, préparant le printemps. La renaissance.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508628" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1870848011.jpg" alt="Two-Brigids.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et la nuit, du 31 janvier au 2 février, de grands feux étaient allumés. Pour envoyer de la lumière et de la chaleur. La déesse invoquée était Brighid. La Dame du feu, en effet.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La tradition des feux survit encore. Résiduelle. Dans certains endroits de la campagne et des vallées montagneuses de notre Nord-Est. Qui était autrefois la terre des peuples celtes, les Boi, les Insubri...</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508629" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3825130315.jpg" alt="giubiana.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508630" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2297933550.jpg" alt="La_Vera_Giubiana.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le Piémont, on parle de la Giobbianna ou Giubiana (photo). La Zòbia dans la région de Piacenza...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Brighid, ou Brugit, avait plusieurs visages. Jeune fille, femme, vieille femme. Déesse représentant le temps et son écoulement. D'où le destin et la vie. Comme les Parques ou Moires classiques. Comme les Nornes germaniques.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508632" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/223392840.jpg" alt="DCIa9AKzDV12EW0eRSMVvFFYiEo.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les jours précédant la mi-hiver, du 29 au 31 janvier, sont connus sous le nom de jours du Merle. Les plus froids de l'année, selon la tradition, bien que ce ne soit pas toujours le cas. Mais c'est un symbole. Le gel doit précéder la fête du feu. Et représenter ainsi la lutte de la lumière contre les ténèbres. Dont, à la fin, le vainqueur est... la vie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508633" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3114734377.jpg" alt="20_9780141013893_1_75.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a une pièce de Shakespeare, <em>Le Conte d'hiver, </em>qui fait probablement écho à la mémoire d'Imbolc.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une pièce étrange. Parce que les deux premiers actes sont sombres. Ils dévoilent une progression, un rythme tragique. Puis, c'est le tournant. Et les deux derniers actes deviennent progressivement une comédie. Avec, inévitablement, survient le happy end. Et tout se remet en place... toutes les situations complexes sont résolues. Et la fin est joyeuse.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Loin de moi l'idée de faire l'exégèse du texte shakespearien. De discuter des genres théâtraux, tragédie, comédie, tragi-comédie...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce n'est pas mon affaire... cependant, pensez-y....</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le sens tragique de la mort. Puis, le tournant. Et la fin lumineuse.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pensez-y... et regardez autour de vous ces jours-ci.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Des jours lugubres et glaciaux, des jours de merle. Si froids qu'ils ne donnent aucun espoir. Je me promène dans les rues du village... et elles sont désertes. Juste quelques passants, bien emmitouflés, qui promènent leur chien. On a envie de rester à l'intérieur. De se terrer au chaud. On a l'impression que l'hiver, avec son visage le plus sombre et le plus morose, n'en finira jamais....</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508634" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4232217610.jpg" alt="unnamebgd.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais en réalité, la saison froide touche à sa fin. Ou plutôt, elle est au tournant. Bientôt, la nature va renaître. Les haies, les branches sèches des arbres se couvrent de bourgeons. La saison hivernale décline en printemps. Et les vents apportent déjà d'autres senteurs. Une vibration... différente, comme une légère fièvre qui mettra bientôt les gens dans un état d'esprit différent pour sortir, faire... pour vivre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Imbolc... le mi-hiver. Quel est ce dicton que j'entendais souvent ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Il fait toujours plus sombre avant que le soleil ne se lève....</em></span></strong></p><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Mircea Eliade - Le chamanisme indo-européen
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-15:6475934
2023-12-15T20:02:59+01:00
2023-12-15T20:02:59+01:00
Mircea Eliade - Le chamanisme indo-européen par Joakim...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6497696" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2347642496.jpg" alt="98b1318916bcbd3c29a72fa90ea4e5f9.jpg" width="449" height="672" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Mircea Eliade - Le chamanisme indo-européen</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Joakim Andersen</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://motpol.nu/oskorei/2011/03/23/mircea-eliade-indo-europeisk-shamanism-2/">https://motpol.nu/oskorei/2011/03/23/mircea-eliade-indo-europeisk-shamanism-2/</a> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mircea Eliade (1907-1986) est l'un des plus grands spécialistes des religions de l'époque moderne. Dans sa jeunesse, il avait des liens avec la Garde de fer roumaine et était influencé par des traditionalistes tels que Julius Evola et René Guénon, ainsi que par le spécialiste des religions indo-européennes Georges Dumézil. Malgré cela, ou à cause de cela, il est l'un des plus grands noms de cette science que l'on appelle la religion comparée et il a pu décrire la vision mythique du monde dans des ouvrages tels que <em>L'éternel retour.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'un des ouvrages les plus fascinants d'Eliade est <em>Le Chamanisme,</em> dans lequel il étudie le chamanisme dans différentes parties du monde. Toutefois, pour éviter de confondre toutes les formes possibles de religion et de magie, il utilise systématiquement une définition stricte du phénomène, se référant non pas à toutes les formes de magie, mais à une technique extatique spécifique basée sur une vision spécifique de la structure du monde (voir plus loin). Le chaman a également des fonctions spécifiques, notamment celle de guider les âmes des morts en tant que psychopompe et de protéger les gens contre les maladies. Contrairement aux individus qui, dans certaines cultures, deviennent "possédés" et peuvent transmettre des messages d'autres royaumes, le chaman est normalement maître de la situation.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6497697" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3359151784.jpg" alt="81SrdYjBZRL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le chamanisme</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Eliade raconte les traditions chamaniques de différentes parties du monde. Il donne un aperçu de la spiritualité traditionnelle des Esquimaux et des traditions des Négritos asiatiques. Pour les traditionalistes et les spécialistes des religions, ce livre n'est rien de moins qu'une véritable mine d'or. Nous avons également un bon aperçu des religions des peuples sibériens.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La profession de chaman est souvent héritée au sein d'une certaine famille, mais le futur chaman peut aussi l'acquérir par disposition, par rêve ou à la suite d'un traumatisme (par exemple, une personne qui semble "mourir" puis revenir). Il, ou plus rarement elle, reçoit sa formation auprès de chamans plus âgés, mais subit également son initiation à d'autres niveaux, à travers des rêves et des contacts avec divers esprits. Le futur chaman peut être capturé par les esprits et découpé en morceaux ou bouilli pendant une période qui est perçue comme durant plusieurs années.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les étrangers ont souvent considéré les chamans et les "hommes-médecine" comme des psychopathes ou des escrocs, mais Eliade les décrit généralement avec respect. Souvent, ils ont souffert d'épilepsie et d'autres troubles similaires dans leur enfance, mais leur initiation leur permet de les contrôler eux-mêmes. Eliade mentionne des chamans esquimaux et des tantriques tibétains qui se déplacent nus dans un froid intense, réchauffés uniquement par leur feu intérieur. D'autres chamans peuvent avaler des charbons ardents, etc.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il décrit également leurs costumes, leurs langues secrètes, le symbolisme du tambour, la façon dont ils protègent leur peuple des maladies et aident les morts à retrouver leur chemin. Ils conservent souvent les traditions et l'histoire de leur peuple, et c'est grâce à leurs descriptions de la "géographie" du royaume des morts que les religions ultérieures ont acquis une grande partie de leur contenu. Eliade décrit également la manière dont ils recueillent les esprits auxiliaires, comment ils peuvent les épouser, etc. La description est généralement fascinante, qu'il s'agisse des Esquimaux ou des Yakoutes, qu'Eliade décrive les <em>taltos </em>hongrois ou les <em>nåjden </em>samis.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6497698" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3317608729.jpg" alt="81YqGxQaDSL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La tradition hyperboréenne</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les fortes similitudes entre la spiritualité indo-européenne et les traditions sibériennes, finno-ougriennes, proto-turques et centre-asiatiques décrites par Eliade sont particulièrement intéressantes. Ces similitudes intéressent tout particulièrement les traditionalistes qui suivent Julius Evola. Evola décrit une tradition hyperboréenne, caractérisée par la position du dieu du ciel et l'absence relative de déesses. On trouve des dieux du ciel dominants similaires chez les peuples sibériens et turco-tatars, qui ont probablement été les premiers voisins des Indo-Européens. Chez les Samoyèdes, le dieu du ciel est connu sous le nom de Num, chez les Toungouses sous celui de Buga et chez les Mongols sous celui de Tengri. Les traditionalistes reconnaissent les attributs et les descriptions donnés au dieu du ciel par ces peuples ; il est décrit comme "haut/élevé" et "brillant". Les Yakoutes le connaissent sous le nom de "Seigneur Père Chef du Monde" et les Turko-Tatars sous celui de "Père".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6497699" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2044728481.jpg" alt="bg,f8f8f8-flat,750x,075,f-pad,750x1000,f8f8f8.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Souvent, cependant, le grand dieu s'est retiré des affaires directes des hommes, devenant un <em>deus otiosus.</em> Ses fils, qui ont davantage de contacts avec les humains, sont plus importants. Un autre point commun entre la foi proto-indo-européenne et ces traditions nordiques est que les divinités féminines sont moins présentes. Lorsqu'il y a des femmes chamanes, il est également normal qu'elles n'effectuent que le voyage "chthonique", la descente vers les sphères souterraines, alors que les chamanes masculins se rendent à la fois dans les sphères supérieures et dans les sphères inférieures.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les similitudes ne s'arrêtent pas là. L'arbre du monde, Yggdrasil, par exemple, a plusieurs équivalents chez les peuples chamaniques. La croyance en l'existence de trois mondes, le ciel, la terre et le monde souterrain, est au cœur de la vision chamanique du monde. Ils sont unis par un "axe", un <em>axis mundi,</em> qui les traverse tous. Autrefois, les gens pouvaient voyager librement le long de cet axe, mais après une catastrophe quelconque, seuls les chamans peuvent le faire. Dans certaines traditions, cet axe du monde est décrit comme un arbre, chez les Indo-Européens nous avons Yggdrasil et Irminsul. On trouve des arbres similaires chez les peuples chamaniques, où le chaman grimpe souvent à un arbre lorsqu'il s'élève vers la sphère céleste.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6497701" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3812902671.jpg" alt="oQJuWo4.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l'asatron, un aigle se trouve au sommet de l'arbre du monde, ce qui peut être comparé aux croyances des chamanes. D'une part, on considère souvent que le premier chaman était un aigle, ou le fils d'un aigle, et d'autre part, dans l'arbre du monde, il y a d'innombrables oiseaux qui sont en fait des âmes attendant de renaître. Le symbolisme de l'oiseau est également très présent dans le chamanisme nordique, où le chaman prend souvent la forme d'un oiseau dans son costume.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est intéressant de noter que d'autres thèmes, tels que l'importance du cheval, le rôle central du feu dans le culte, la montagne et le loup, unissent également les traditions indo-européennes et chamaniques d'origine tatare, finno-ougrienne et sibérienne. Dans une certaine mesure, d'autres affinités peuvent également être observées, certains groupes finno-ougriens ayant, par exemple, un degré de cécité plus élevé que de nombreux Indo-Européens.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tatar de Chine</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un thème intéressant pour les traditionalistes plus évolutionnistes est celui du chaman en tant que figure. Le chaman est considéré comme le défenseur du groupe contre les forces démoniaques et comme membre d'une élite (alors que les morts voyagent normalement dans une direction, un chaman mort voyage dans la direction opposée, et il est considéré comme acquis qu'il atteindra les royaumes supérieurs après la mort). Ce que les autres croyants n'entendent que raconter, le chaman en fait l'expérience directe, au prix de grands risques. Cela signifie qu'à bien des égards, le chamanisme est un stade supérieur aux monothéismes et polythéismes institutionnalisés ultérieurs, avec leurs éléments de dévotion, de superstition et de foi aveugle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En même temps, Eliade décrit comment le chamanisme a également subi une dégénérescence. Les différents peuples nous disent qu'il y a quelques générations, les chamans étaient beaucoup plus puissants qu'aujourd'hui, et qu'ils sont également mis à l'écart à mesure que les peuples sibériens se modernisent et sont touchés par des religions plus modernes. Si les archétypes chamaniques peuvent survivre pendant un certain temps même dans un environnement nominalement chrétien ou musulman, Eliade raconte que certains mystiques musulmans d'Asie centrale, comme les chamans, étaient logés sur les toits et dans les arbres. Suite à la dégénérescence décrite, l'utilisation de drogues (le chanvre chez certains peuples indo-européens, les champignons et la nicotine sont également décrits) pour atteindre l'état chamanique qui était auparavant atteint sans "aides".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6497702" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4072213433.jpg" alt="mengenal-jembatan-shiratal-mustaqim-dan-gambaran-dalam-al-quran--thumbnail-546.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Éléments iraniens</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parallèlement, Eliade retrouve des éléments iraniens (et chinois) dans les différents chamanismes d'Asie du Nord. C'est notamment le cas de la croyance en un pont étroit que seuls les justes peuvent franchir sur le chemin du paradis. Le pont de Cinvat (illustration) rappelle fortement le pont que le chaman altaïque doit traverser pour atteindre Erlik Khan et le royaume des morts. De même, Eliade affirme que la forte signification symbolique du chiffre 9 suggère une origine iranienne (neuf cieux, neuf sphères infernales, voire neuf mondes). L'apparition d'animaux comme les serpents dans le chamanisme de peuples qui vivent trop au nord pour les avoir vus suggère également une influence plus méridionale. Nous avons tendance à penser que les "peuples primitifs" sont complètement isolés de leur environnement, mais Eliade montre comment la civilisation iranienne, avancée et complexe, a influencé les peuples situés loin au nord, ainsi que les systèmes occultes complexes de l'Inde qui ont influencé les peuples de l'actuelle Malaisie et de l'Indonésie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le livre est particulièrement passionnant lorsqu'il explique comment les différentes traditions du Bhoutan et de la région himalayenne ont donné naissance au tantrisme et à la religion Bon-Po.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le chamanisme indo-européen</span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Wodan, id est furor</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Adam de Brême</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Eliade consacre un chapitre spécifique au chamanisme indo-européen. Il affirme que le chamanisme de ces peuples est devenu subalterne, probablement en raison de la division de leur société en trois fonctions. Le chamanisme s'est ensuite intégré à la première fonction et n'a pas été aussi dominant que chez les peuples orientaux.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6497703" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2758678490.jpg" alt="b82fa736165e641d2d32d81b248f9bf7.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6497704" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1362229085.jpg" alt="fb8e3f3c6c76be979d6ce3fe0e568f35.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il identifie des traces de chamanisme, notamment chez Odin, qui est lié à la fois à l'extase et à la mort. Les chevaux à huit pattes ne sont pas rares dans les contextes chamaniques d'Asie du Nord, et les corbeaux Hugin et Munin ont également une certaine ressemblance avec les esprits auxiliaires des chamans. L'autosacrifice d'Odin rappelle également l'initiation brutale que subissent les chamans, qui sont souvent considérés comme étant littéralement en train de mourir. Eliade compare la tête du sage Mimir à la pratique de certains peuples consistant à conserver les crânes des chamans et à les utiliser pour prédire l'avenir. Il existe également des similitudes entre la "furor teutonicus" et l'extase chamanique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les parallèles sont plus clairs avec les voyages d'Odin et d'autres dans le monde souterrain et l'utilisation du <span title="Old Norse-language text"><em lang="non">seiðr</em></span>. Les voyages dans le royaume des morts rappellent fortement les voyages du chaman dans la sphère inférieure. Il existe également des parallèles dans le <span title="Old Norse-language text"><em lang="non">seiðr</em></span>, comme l'élément de transe, les esprits, les costumes rituels, et le fait qu'il ne soit pas considéré comme masculin nous rappelle les peuples sibériens où les chamans étaient souvent des femmes ou des travestis. Comme les chamans sibériens, les magiciens nordiques pouvaient aussi s'affronter dans le port des animaux, et la vision pluraliste des trois âmes de l'homme unit également les deux groupes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On a prétendu que ces traces d'une idéologie chamanique étaient dues à l'influence sami, mais Eliade montre qu'il pourrait tout aussi bien s'agir d'une tradition plus ancienne et partagée. Car les Samis et les Finlandais ont été considérés comme des magiciens supérieurs tant au Moyen Âge qu'à la Renaissance. Eliade donne également plusieurs exemples de traces de chamanisme chez des peuples indo-européens qui n'ont probablement jamais eu de contacts avec les Samis, comme les Grecs et les Iraniens.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l'ensemble, il s'agit d'une étude très intéressante, vivement recommandée aux traditionalistes et à tous ceux qui s'intéressent à la religion.</span></strong></p><p> </p>
Zébra
http://fanzine.hautetfort.com/about.html
La Gaule se perd
tag:fanzine.hautetfort.com,2023-12-02:6473887
2023-12-02T22:51:12+01:00
2023-12-02T22:51:12+01:00
Caricature par LAOUBER
<p><strong>Caricature par LAOUBER</strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6494410" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/01/16359091.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,laouber,france,tradition,béret,baguette,dessin,presse,satirique" /></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
René Guénon et les influences suspectes de Donald Trump
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-08:6464963
2023-10-08T15:19:55+02:00
2023-10-08T15:19:55+02:00
René Guénon et les influences suspectes de Donald Trump...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6480747" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1137151745.png" alt="Capture-decran-2022-06-07-a-23.17.53.png" width="414" height="605" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>René Guénon et les influences suspectes de Donald Trump</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Nicolas Bonnal</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>« Chose assez curieuse, le sceau officiel des États-Unis figure la Pyramide tronquée, au-dessus de laquelle est un triangle rayonnant qui, tout en en étant séparé, et même isolé par le cercle de nuages qui l’entoure, semble en quelque sorte en remplacer le sommet ; mais il y a encore dans ce sceau, dont certaines des organisations « pseudo-initiatiques » qui pullulent en Amérique cherchent à tirer un grand parti en l’expliquant conformément à leurs « doctrines », d’autres détails qui sont au moins étranges, et qui semblent bien indiquer une intervention d’influences suspectes : ainsi, le nombre des assises de la Pyramide, qui y est de treize (ce même nombre revient d’ailleurs avec quelque insistance dans d’autres particularités, et il est notamment celui des lettres qui composent la devise <em>E pluribus unum)… »</em></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6480748" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3373245234.jpg" alt="main-qimg-f1ccc891d6ecffa7754b47e08f9b6130.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>… Nous ne quitterons pas la Grande Pyramide sans signaler encore incidemment une autre fantaisie moderne : certains attribuent une importance considérable au fait qu’elle n’aurait jamais été achevée ; le sommet manque en effet, mais tout ce qu’on peut dire de sûr à cet égard, c’est que les plus anciens auteurs dont on ait le témoignage, et qui sont encore relativement récents, l’ont toujours vue tronquée comme elle l’est aujourd’hui ; de là à prétendre, comme l’a écrit textuellement un occultiste, que « le symbolisme caché des Écritures hébraïques et chrétiennes se rapporte directement aux faits qui eurent lieu au cours de la construction de la Grande Pyramide », il y a vraiment bien loin, et c’est encore là une assertion qui nous paraît manquer un peu trop de vraisemblance sous tous les rapports ! – Chose assez curieuse, le sceau officiel des États-Unis figure la Pyramide tronquée, au-dessus de laquelle est un triangle rayonnant qui, tout en en étant séparé, et même isolé par le cercle de nuages qui l’entoure, semble en quelque sorte en remplacer le sommet ; mais il y a encore dans ce sceau, dont certaines des organisations « pseudo-initiatiques » qui pullulent en Amérique cherchent à tirer un grand parti en l’expliquant conformément à leurs « doctrines », d’autres détails qui sont au moins étranges, et qui semblent bien indiquer une intervention d’influences suspectes : ainsi, le nombre des assises de la Pyramide, qui y est de treize (ce même nombre revient d’ailleurs avec quelque insistance dans d’autres particularités, et il est notamment celui des lettres qui composent la devise <em>E pluribus unum), </em>est dit correspondre à celui des tribus d’Israël (en comptant séparément les deux demi-tribus des fils de Joseph), et cela n’est sans doute pas sans rapport avec les origines réelles des « prophéties de la Grande Pyramide », qui, comme nous venons de le voir, tendent aussi à faire de celle-ci, pour des fins plutôt obscures, une sorte de monument « judéo-chrétien ». </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>p.187</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><a style="color: #999999;" href="http://ekladata.com/ZvjZowigoi2MzLb65eOL92PGSD0/Rene-Guenon-1945-Le-Regne-de-la-Quantite-et-les-Signes-des-Temps.pdf">http://ekladata.com/ZvjZowigoi2MzLb65eOL92PGSD0/Rene-Guenon-1945-Le-Regne-de-la-Quantite-et-les-Signes-des-Temps.pdf</a></strong></span></p><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Pierre Pascal, un intellectuel brillant entre l'Occident et le Japon
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-04:6464379
2023-10-04T13:56:05+02:00
2023-10-04T13:56:05+02:00
Pierre Pascal, un intellectuel brillant entre l'Occident et le...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6479767" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/592683436.jpg" alt="f440b4d1d1c684a908b12c3f56182fc5.jpg" width="492" height="691" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Pierre Pascal, un intellectuel brillant entre l'Occident et le Japon</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Luca Valentini</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.paginefilosofali.it/pierre-pascal-un-geniale-intellettuale-tra-occidente-e-giappone-luca-valentini/</strong></span></p><p><em><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"Rome du soleil et du silence, Rome sacrée et sainte, que le galop incessant des hommes motorisés, avec ses vibrations sans fin, détruit plus sûrement que la pluie, au point de saper les fondements de tout ce qui reste encore anachronique dans un monde, rendu fou par l'actualité, mais de plus en plus inconscient de la valeur du Temps, dont la finalité absolue n'est autre que l'Eternité" (1).</strong></span></em></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pierre Pascal (Mons-en-Barœul, 16 avril 1909 - Rome, 13 janvier 1990), poète sublime, fin intellectuel et profond connaisseur de la culture traditionnelle, peut être considéré comme l'un des exemples lumineux du 20ème siècle, où la dimension spirituelle a pu se réaliser dans une pragmatique expérimentale courageuse, reliant des courants d'âme et des cultures apparemment différents. Ses études juridiques interrompues, en effet, ne l'empêchèrent pas, par son inscription à la Sorbonne, puis sa fréquentation de l'Institut des langues orientales de Paris, de s'éprendre du monde lointain et ancestral de l'Extrême-Orient comme de la maturation d'un archétype dont il s'était toujours inspiré, tout au long de son existence, celui de la Rome éternelle. Engagé sur le front nationaliste en France puis en Italie pendant la dernière guerre mondiale, il n'a pas manqué d'exprimer avec lyrisme sa subtile proximité avec la mantique extatique et guerrière, qu'il partageait avec deux grands représentants de l'âme profonde de toujours du 20ème siècle, Gabriele D'Annunzio et Yukio Mishima.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6479770" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/115101083.jpg" alt="220px-Pierre_Pascal.jpg" /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6479771" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1309626191.jpg" alt="-pierre-pascal-lettere-ad-una-signora.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une des rares photos de Pierre Pascal, lors de son long exil romain. </strong></span></em></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La première biographie que lui a consacrée l'écrivain Gabriella Chioma, originaire de La Spezia, qui a récemment publié <em>Pierre Pascal, lettres à une dame - entre Occident et Japon</em> chez Novantico Editrice, s'inscrit dans ces lignes de vie. Le texte que nous avons le plaisir de présenter aux lecteurs de <em>Pagine Filosofali</em> se concentre sur une épistolaire corpulente - plus de 400 missives - d'une dame anonyme, qui permet à l'auteur de reconstruire la double expérience spirituelle de Pascal, entre l'âme occidentale et l'âme japonaise, sous le signe de la dédicace initiale que Chioma elle-même adresse au génie français :</strong></span></p><p><em><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"A Pierre Pascal, Combattant de la plume et de l'épée sur le Front de l'Esprit...".</strong></span></em></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Un an avant sa démobilisation de l'armée française en 1934, il est le fondateur de la revue littéraire "I quaderni di Eurydice" (2), qui lui permet de s'affirmer dans le monde culturel et littéraire parisien, en ayant toujours comme pivot d'inspiration la rencontre fatale avec Charles Maurras et le domaine de l'épopée archaïque, dans une union mystérieuse entre le politique et le sacré, qui le conduira à écrire et à publier la fameuse "Ode à la troisième Rome" en 1935 aux Editions du Trident. Comme le souligne Chioma, son lyrisme a déterminé un plan d'action traditionnel et pédagogique, ne se limitant pas à l'abstraction ou à l'art comme moyen d'expression personnelle, dans une simple production sans fondement :</strong></span></p><p><em><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"L'exercice poétique est devenu - et est resté jusqu'à la fin - une arme idéale pour lutter contre toute forme de barbarie, de dégénérescence et de vulgarité, en stigmatisant en particulier la décadence et l'hypocrisie de notre époque" (3).</strong></span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6479769" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/913853421.jpg" alt="h-3000-pascal_pierre_in-morte-di-un-samourai-pour-la-mort-dun-samourai_1950_edition-originale_autographe_1_61348.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Cette disposition le conduit (4) d'abord à fréquenter l'appartement parisien de René Guénon (en 1928, sur présentation de Pierre-Noël de la Houssaye), par lequel il entre ensuite en contact avec Julius Evola. Alors que la relation avec le premier fut interrompue par la conversion à l'islam du traditionaliste français qui s'était installé au Caire, Pascal, fervent catholique, malgré la différence religieuse encore plus marquée, établit avec Evola une relation qui s'avérera de plus en plus solide au fil du temps, jusqu'à la mort d'Evola en 1974. </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>C'est à cette relation privilégiée que l'auteur a consacré un chapitre spécifique de l'ouvrage en référence, capturant, de notre point de vue, toute l'unicité d'une vision traditionnelle de la vie et du sacré, qui peut également surmonter d'amères différences religieuses. Critique, pour des raisons évidentes, du texte d'Evola sur l'Impérialisme païen, dans sa dénonciation des <em>catabases </em>de la civilisation moderne, l'intellectuel et philosophe français y a cependant trouvé une <em>Weltanschauung </em>de référence commune:</strong></span></p><p><em><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"C'est donc cette vision du monde qui unit les deux grandes personnalités, unies aussi en vivant leur propre exceptionnalisme et leurs propres choix idéologiques, de manière autochtone, hors du cadre d'un régime" (5).</strong></span></em></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Deux autres rencontres extraordinaires de Pierre Pascal doivent être mentionnées et racontées, et Gabriella Chioma les aborde dans son texte avec ponctualité et profondeur : il s'agit de ses rencontres spirituelles avec Edgar Allan Poe et avec Yukio Mishima.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Si la rencontre avec l'écrivain américain du 19ème siècle a été pour Pascal "un gigantesque labyrinthe de poésie, de clés ésotériques de l'histoire littéraire" (6), à travers lequel une âme inébranlable, religieusement inébranlable en elle-même, a cherché le fondement de sa propre existence dans la recherche documentaire tourbillonnante et incessante, inhérente à un artiste dont la personnalité inquiète a pénétré le poète français et lui a ouvert le monde, il n'en reste pas moins qu'elle a été une source d'inspiration pour l'auteur. Le monde de l'astrologie, entre autres, mais aussi la fréquentation d'auteurs comme René Quinton ou des rencontres manquées comme celle d'Alain de Benoist, défini sans grand espoir comme "darwinien, gramscien, brutalement antiromain" (7).</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6479768" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4121499860.jpeg" alt="1624563302.jpeg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'âme orientale, extrême-orientale, s'est réveillée chez Pascal à l'occasion de sa rencontre fatidique avec Yukio Mishima, avec lequel il était lié à la fois par une enfance problématique commune et par une répulsion commune des sociétés, occidentale et orientale, dans lesquelles leurs existences respectives s'inscrivaient. Comme le rapporte Gabriella Chioma, à partir d'un document de 1980, le poète français lui-même était conscient du fait qu'il n'y a pas de hasard et la vie est une rencontre" (8), dans le contexte d'une hypersensibilité qui réunissait l'âme la plus profonde et la plus héroïque du Japon avec un membre estimé de l'Académie impériale de la "Forêt des pinceaux". Une amitié durable et solide est née, qui n'a été interrompue que par le harakiri de Mishima, mais qui a perduré grâce à cette mystérieuse union dialectique qu'ils avaient tous deux avec la vie, entre l'Occident, expression de Rome, et le Japon du soleil radieux, expression du même archétype métaphysique. Ce point commun subtil a permis à Gabriella Chioma de dessiner magistralement la personnalité de deux grands samouraïs de l'Esprit. C'est là que réside l'essence d'un texte qui, grâce également à la préface et à la postface de Federico Prizzi, rapproche émotionnellement le lecteur de l'un des plus ingénieux investigateurs de la Tradition du XXe siècle, Pierre Pascal :</strong></span></p><p><em><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"Comme la fleur de cerisier est la fleur sublime, l'homme par excellence est le Samouraï" (9).</strong></span></em></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Notes :</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>1 - Pierre Pascal, le poète français chanteur de la Troisième Rome, in Carmine Starace, <em>Panorama de la littérature française d'après-guerre,</em> in <em>Rassegna Nazionale,</em> mai 1938 ;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>2 - Gabriella Chioma, <em>Pierre Pascal, lettere ad una Signora,</em> Novantica Editrice, Cantalupa (TO) 2023, p. 35 ;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>3 - Ibid, p. 45 ;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>4 - Ibid, p. 46 ;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>5 - Ibid, p. 70 ;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>6 - Ibid, p. 90 ;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>7 - Ibid, p. 97 ;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>8 - Ibid, p. 127, note 135 ;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>9 - Ibid, p. 136.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Luca Valentini</strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Tyrannie humanitaire: René Guénon et la monstruosité occidentale
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-23:6462702
2023-09-23T18:00:00+02:00
2023-09-23T18:00:00+02:00
Tyrannie humanitaire: René Guénon et la monstruosité occidentale...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6477019" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4027149023.jpg" alt="89194ab054b32629c9a04e9c868f7f53.jpg" width="400" height="508" /></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; background-color: #333333;"><strong><span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">Tyrannie humanitaire: René Guénon et la monstruosité occidentale </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; background-color: #333333;"><strong><span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">Nicolas Bonnal</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #999999; background-color: #333333;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; background: #333333;">La civilisation occidentale devient totalement dégoûtante aux yeux du monde et des antisystèmes. Elle déraille sur le plan spirituel, économique, écologique, culturel, sexuel, elle est toujours plus folle et belliqueuse, humanitaire et missionnaire, arrogante et psychopathe. Problème : elle a souvent été comme ça pendant son histoire. Voyez le texte de mon ami Guyénot sur l’esprit de croisade et les réflexions de nos amis russes qui ont remplacé les nazis allemands dans l’esprit des toqués aux affaires euro-américaines.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #999999; background-color: #333333;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; background: #333333;">J’avais déjà écrit un texte sur Guénon et notre civilisation hallucinatoire : dans leur histoire en effet les Occidentaux paraissent souvent sous hypnose. Ils sont hypnotisés par des mots (science, progrès, droits, etc.) par le fric, l’hérésie, la luxure, puis par la mission et par la guerre. </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #999999; background-color: #333333;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; background: #333333;"><img id="media-6477020" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2758902837.jpg" alt="9791024206134-475x500-1.jpg" />J’ai décidé depuis de rependre le même admirable livre de René Guénon, <em>Orient et Occident</em> (1924) pour tenter de voir avec ce grand traditionaliste ce qui ne va pas depuis si longtemps, et ce qu’il faudrait faire.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #999999; background-color: #333333;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; background: #333333;">Guénon est plus optimiste que moi : il écrivait il y a un siècle. Depuis l’Occident et en particulier l’Amérique a conquis le monde par sa technique, son fric et sa technologie, ses images, ses virus et son informatique, ses marottes et sa porcherie. Mais comme on voit enfin se profiler une résistance sur fond d’effondrement voulu et provoqué par un consortium de milliardaires devenus fous et possédés (cf. les dibbouks du folklore juif que citait récemment Howard Kunstler dans un texte hélas incompris), et que cette résistance concerne des pays au profil traditionnel guénonien (Inde, Chine, monde arabe) je me suis dit qu’il serait bon de partager avec mes lecteurs les réflexions de Guénon sur l’anomalie occidentale qui éclate au grand jour au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Le texte va être assez long et il serait dommage de s’en lasser trop tôt. </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #999999; background-color: #333333;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; background: #333333;">Guénon donc (première partie d’<em>Orient et Occident)</em> :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« La civilisation occidentale moderne apparaît dans l’histoire comme une véritable anomalie : parmi toutes celles qui nous sont connues plus ou moins complètement, cette civilisation est la seule qui se soit développée dans un sens purement matériel, et ce développement monstrueux, dont le début coïncide avec ce qu’on est convenu d’appeler la Renaissance, a été accompagné, comme il devait l’être fatalement, d’une régression intellectuelle correspondante… »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6477023" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1531367718.jpg" alt="9791024206158_large.jpg" />Chez Guénon intellectuel désigne en fait le spirituel théologique, la capacité de parler sérieusement de Dieu et du monde spirituel. A l’époque cela décline déjà (mais en relisant Huizinga, on découvrirait que le quatorzième siècle n’était déjà pas très brillant). Guénon rajoute :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Nous rappellerons seulement que Descartes a limité l’intelligence à la raison, qu’il a assigné pour unique rôle à ce qu’il croyait pouvoir appeler métaphysique de servir de fondement à la physique, et que cette physique elle-même était essentiellement destinée, dans sa pensée, à préparer la constitution des sciences appliquées, mécanique, médecine et morale, dernier terme du savoir humain tel qu’il le concevait… »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tout cela se manifeste en Occident, ce côté de l’obscurité, et va se radicaliser avec l’utopie américaine réalisée bien décrite par Boorstyn, Baudrillard ou Watzlawick. Guénon écrit que « mentalement aussi bien que géographiquement, l’Amérique actuelle est vraiment l’« Extrême-Occident » ; et l’Europe suivra, sans aucun doute, si rien ne vient arrêter le déroulement des conséquences impliquées dans le présent état des choses. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ensuite le problème important que soulève Guénon est celui de civilisation élue. Cette civilisation occidentale hérétique, scientifique et technique se sent élue (ce qui explique sa violence et l’incroyable interventionnisme US) : </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Mais ce qu’il y a peut-être de plus extraordinaire, c’est la prétention de faire de cette civilisation anormale le type même de toute civilisation, de la regarder comme « la civilisation » par excellence, voire même comme la seule qui mérite ce nom. C’est aussi, comme complément de cette illusion, la croyance au « progrès »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Citant un excellent texte de l’historien Jacques Bainville, Guénon écrit :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« La civilisation, c’était donc le degré de développement et de perfectionnement auquel les nations européennes étaient parvenues au XIXe siècle. Ce terme, compris par tous, bien qu’il ne fût défini par personne, embrassait à la fois le progrès matériel et le progrès moral, l’un portant l’autre, l’un uni à l’autre, inséparables tous deux. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6477026" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1666766386.jpg" alt="9791024206431-475x500-1.jpg" />Nous découvrons (c’est la fameuse théorie de la conspiration conspuée partout et menacée par le néo-totalitarisme ambiant) que l’on nous a menti sur nous (croisades, lune, guerres, épidémies, etc.) ; or Guénon le dit déjà très bien : </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Il faut convenir que l’histoire des idées permet de faire parfois des constatations assez surprenantes, et de réduire certaines imaginations à leur juste valeur ; elle le permettrait surtout si elle était faite et étudiée comme elle devrait l’être, si elle n’était, comme l’histoire ordinaire d’ailleurs, falsifiée par des interprétations tendancieuses, ou bornée à des travaux de simple érudition, à d’insignifiantes recherches sur des points de détail. L’histoire vraie peut être dangereuse pour certains intérêts politiques ; et on est en droit de se demander si ce n’est pas pour cette raison que certaines méthodes, en ce domaine, sont imposées officiellement à l’exclusion de toutes les autres : consciemment ou non, on écarte <em>a priori </em>tout ce qui permettrait de voir clair en bien des choses, et c’est ainsi que se forme l’« opinion publique ».</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6477028" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1805793132.jpg" alt="71pqpgKqQ8L._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" width="196" height="296" />Cela ressemble bien à la guerre occulte décrite par Julius Evola dans les <em>Hommes au milieu des ruines.</em> Nietzsche a très bien écrit à ce sujet dans sa deuxième considération actuelle sur l’Histoire : l’historien est un journaliste qui adapte au goût trivial du jour les temps anciens que l’on ne comprend pas ou plus. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On reprend sur la capacité hallucinatoire occidentale :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Certes, « le Progrès » et « la Civilisation », avec des majuscules, cela peut faire un excellent effet dans certaines phrases aussi creuses que déclamatoires, très propres à impressionner la foule pour qui la parole sert moins à exprimer la pensée qu’à suppléer à son absence ; à ce titre, cela joue un rôle des plus importants dans l’arsenal de formules dont les « dirigeants » contemporains se servent pour accomplir la singulière œuvre de suggestion collective sans laquelle la mentalité spécifiquement moderne ne saurait subsister bien longtemps. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Guénon enfonce plus le clou : </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Sans doute, le pouvoir des mots s’est déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6477029" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1063385056.jpg" alt="M02080710575-large.jpg" />Puis il souligne le caractère moraliste aberrant (Nietzsche parle d’hystérie féminine chez l’Occidentale moderne dans <em>Par-delà le bien et le mal : </em>voyez la septième partie intitulée <em>Nos vertus) </em>qui progresse avec le culte du fric et du profit :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Développement matériel et intellectualité pure sont vraiment en sens inverse ; qui s’enfonce dans l’un s’éloigne nécessairement de l’autre… »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On bascule dans le sentimentalisme guerrier (Todd en a bien parlé dans <em>Après l’Empire</em> quand il oppose la « femme castratrice américaine » à l’islam) puis dans le « zen emballé sous vide » (Debord) et le mysticisme de drugstore :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« En fait, matérialité et sentimentalité, bien loin de s’opposer, ne peuvent guère aller l’une sans l’autre, et toutes deux acquièrent ensemble leur développement le plus extrême ; nous en avons la preuve en Amérique, où, comme nous avons eu l’occasion de le faire remarquer dans nos études sur le théosophisme et le spiritisme, les pires extravagances « pseudo-mystiques » naissent et se répandent avec une incroyable facilité, en même temps que l’industrialisme et sa passion des « affaires » sont poussés à un degré qui confine à la folie ; quand les choses en sont là, ce n’est plus un équilibre qui s’établit entre les deux tendances, ce sont deux déséquilibres qui s’ajoutent l’un à l’autre et, au lieu de se compenser, s’aggravent mutuellement… »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans son livre sur l’impérialisme (livre annoté et cité par Lénine dans l’Impérialisme…), Hobson remarque « l’inconsistance » occidentale. Le caractère américain, brutal et pleurnichard, dans <em>Apocalypse now</em> sous la plume du savant John Milius cela donne : « on les bombardait puis on leur amenait des pansements » et même des missionnaires... Guénon sur la question : </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Ainsi, le « moralisme » de nos contemporains n’est bien que le complément nécessaire de leur matérialisme pratique : et il serait parfaitement illusoire de vouloir exalter l’un au détriment de l’autre, puisque, étant nécessairement solidaires, ils se développent tous deux simultanément et dans le même sens, qui est celui de ce qu’on est convenu d’appeler la « civilisation ».</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Guénon qui ne déteste pas Voltaire (il a bien raison, la fin « turco-musulmane » de <em>Candide </em>est un chef-d’œuvre d’intelligence et de vraie tolérance) ajoute : </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« D’ailleurs, ce qui est encore beaucoup plus simple, ils s’empressent ordinairement d’oublier la leçon de l’expérience ; tels sont ces rêveurs incorrigibles qui, à chaque nouvelle guerre, ne manquent pas de prophétiser qu’elle sera la dernière. Au fond, la croyance au progrès indéfini n’est que la plus naïve et la plus grossière de toutes les formes de l’« optimisme »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tout cela nous rapproche d’Audiard et de celui qui ose tout (notion inspirée comme on sait tous par Saint-Thomas d’Aquin…). On sait que l’Occident a gagné sa guerre contre la Russie (vous ne le lui enlèverez pas de la tête) et déjà gagné contre la Chine. Guénon : </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Le monde moderne a proprement renversé les rapports naturels des divers ordres ; encore une fois, amoindrissement de l’ordre intellectuel (et même absence de l’intellectualité pure), exagération de l’ordre matériel et de l’ordre sentimental, tout cela se tient, et c’est tout cela qui fait de la civilisation occidentale actuelle une anomalie, pour ne pas dire une monstruosité. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’obsession du changement est subtilement dénoncée : on aurait pu crever en vieux blancs bien tranquilles et fainéants ; mais non, nos élites conduites par Strong ou Kissinger ont voulu nous exterminer et appellent cela un énième changement ; Philippe Muray avec qui j’en avais parlé l’avait bien compris. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Ce que les Occidentaux appellent progrès, ce n’est pour les Orientaux que changement et instabilité ; et le besoin de changement, si caractéristique de l’époque moderne, est à leurs yeux une marque d’infériorité manifeste : celui qui est parvenu à un état d’équilibre n’éprouve plus ce besoin, de même que celui qui sait ne cherche plus. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6477030" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3949393452.jpg" alt="71IWVs-hthL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" width="264" height="322" />Puis Guénon devient presque trivial (Guénon, trivial ?!) : ce que l’Orient voudrait c’est qu’on lui foute la paix !</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Mais qu’on se rassure : rien n’est plus contraire à leur nature que la propagande, et ce sont là des soucis qui leur sont parfaitement étrangers ; sans prêcher la « liberté », ils laissent les autres penser ce qu’ils veulent, et même ce qu’on pense d’eux leur est fort indifférent. Tout ce qu
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Abécédaire et textes de l'Antimodernité...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2023-09-15:6460890
2023-09-15T16:00:00+02:00
2023-09-15T16:00:00+02:00
Les éditions de la Nouvelle Librairie viennent de publier un abécédaire d'...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les éditions de la Nouvelle Librairie viennent de publier un abécédaire d'<strong>Arnaud Guyot-Jeannin</strong> intitulé <em><strong>La Tradition sans complexe - Abécédaire et textes de l'Antimodernité</strong></em>. Journaliste, Arnaud Guyot-Jeannin a notamment dirigé la publication du <em><strong>Dossier H Evola</strong></em> (L'Age d'Homme, 1997) et a également publié <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/10/21/les-visages-du-cinema.html"><em><strong>Les visages du cinéma - 35 portraits non-conformistes</strong></em></a> (Xénia, 2012), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2016/12/11/l-avant-garde-de-la-tradition-dans-la-culture-5885538.html"><em><strong>L'avant-garde de la tradition dans la culture</strong></em></a> (Pierre-Guillaume de Roux, 2016) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2021/10/25/plaidoyer-pour-l-enracinement-et-l-identite-6345451.html"><em><strong>Critique du nationalisme - Plaidoyer pour l'enracinement et l'identité</strong></em></a> (Via Romana, 2021).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6474390" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/87028674.jpg" alt="Guyot-Jeannin_La Tradition sans complexe.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">" « <em>Le passé est un éternel présent pour l’homme en marche vers son destin</em> », affirme Arnaud Guyot-Jeannin. L’abécédaire qu’il nous propose et les portraits d’écrivains qui suivent – Denis de Rougemont, Gustave Thibon, Pierre-Joseph Proudhon, Pierre Drieu la Rochelle, Georges Bernanos et Paul Sérant – sont autant de portes ouvertes sur le temps, invitant le lecteur à y piocher des fragments salutaires. Il découvrira ce que peut recouvrir une vision du monde traditionaliste révolutionnaire, tentant de conjuguer la vérité et la liberté pour le guider dans sa vie et sa pensée. Cet ouvrage dense et synthétique s’emploie à dresser une critique radicale de la modernité et de l’hypermodernité au nom de la Tradition catholique, contrerévolutionnaire, maurrassienne, ethnoculturelle et guénonienne (sachant que la « Tradition primordiale » reste pourtant une hypothèse d’école assez douteuse). Comme l’écrit l’abbé Guillaume de Tanoüarn en préface de ce livre : « <em>Juste de quoi reconquérir par petits bouts notre liberté perdue en l’adossant à quelques certitudes.</em> » "</span></p></blockquote>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Métapolitique, Silvano Panunzio et critique organique de la modernité
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-08-18:6457243
2023-08-18T18:35:33+02:00
2023-08-18T18:35:33+02:00
Métapolitique, Silvano Panunzio et critique organique de la...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6469203" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1298857334.jpg" alt="a0ac9ca5e07d731ddf6f6a5e4e5c3b71.jpg" width="546" height="722" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Métapolitique, Silvano Panunzio et critique organique de la modernité</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Giovanni Sessa</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.barbadillo.it/110645-la-metapolitica-silvano-panunzio-e-una-critica-organica-della-modernita/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6469204" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2005158364.jpg" alt="checoselametapolitica.jpg" width="224" height="328" />Nous publions un extrait de la préface de Giovanni Sessa, <em>Metapolitica. Escatologia religiosa e civile in Silvano Panunzio,</em> au volume de Silvano Panunzio, <em>Che cos'è la Metapolitica, </em>édité par Aldo la Fata, Solfanelli, Chieti 2023, pp. 208, euro 15.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fondamentalement, la métapolitique est une discipline qui précède et dépasse la politique. Depuis l'Allemagne et l'Europe centrale, un écho de ces positions est parvenu à De Maistre, qui les a interprétées comme une "métaphysique de la politique". Selon Panunzio, le sens du terme a circulé dans les œuvres de nombreux auteurs au cours des siècles: d'Augustin à Gioberti, de Berdiaev à Sturzo. Ceux qui ont compris correctement le contenu de la métapolitique étaient toutefois conscients qu'elle n'avait pas, <em>sic et simpliciter,</em> un caractère religieux, mais aussi une valeur civile.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fondamentalement, la métapolitique est une discipline qui précède et dépasse la politique. Depuis l'Allemagne et l'Europe centrale, un écho de ces positions est parvenu à De Maistre, qui les a interprétées comme la "métaphysique de la politique". Selon Panunzio, le sens du terme a circulé dans les œuvres de nombreux auteurs au cours des siècles : d'Augustin à Gioberti, de Berdiaev à Sturzo. Ceux qui comprenaient correctement le contenu de la métapolitique étaient toutefois conscients qu'elle n'avait pas, sic et simpliciter, un caractère religieux, mais aussi une valeur civile.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est ce qu'avait compris Platon, véritable initiateur de cette discipline. L'Athénien, animé d'une vision métaphysique, pensait la réalité humaine comme articulée de bas en haut. C'est pourquoi il considérait que la dimension politique elle-même était anagogiquement transcendée. Comme l'a reconnu Werner Jaeger, il manquait à Platon "le ferment prophétique du christianisme". La Cité platonicienne d'Augustin est donc devenue le miroir de la Cité de Dieu : "Métaphysique et métapolitique sont [...] des jumelles".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6469205" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3192855237.jpg" alt="PanunzioSilvano.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Silvano Panunzio</span></strong></em></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La métapolitique vise l'archétype de la transcendance reflétée dans l'histoire, c'est la métaphysique en action. Panunzio la définit de manière lapidaire: "c'est le projet architectural que, avec la conception et la collaboration du Ciel, les hommes s'efforcent d'accomplir sur Terre en surmontant les résistances inférieures". L'idéal augustinien a été ravivé par l'eschatologie chrétienne, qui a trouvé un écho chez Campanella et, plus tard, chez Bossuet et Soloviev.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Panunzio, dans <em>Qu'est-ce que la métapolitique,</em> aborde le thème du <em>bìos theoretikòs,</em> qui, dans le monde antique, a été remis en question par Dicéarque avec la revalorisation de la <em>phrònesis</em>. Dans le monde romain, entre autres, Cicéron était proche de cette position, qui comprenait le philosopher comme un service : "pour une organisation active de la vie", tentant de rapprocher Platon de Lycurgue, au nom de la primauté du <em>bìos</em> <em>politikòs</em>. Pour Panunzio, l'authentique <em>Metapolitica</em>, au contraire, ne peut être saisie que dans la dimension prophétique capable, selon lui, de réaliser le <em>"bìos sìnthetos</em> qui n'est pas [...] un maigre compromis, mais une fusion originale [...] de <em>sophia </em>et de <em>phrònesis </em>[...] dans le nouveau génie de l'Homme universel". Cette affirmation précise que la vision du monde de Panunzio est éminemment une théologie de l'histoire.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6469207" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3326584982.jpg" alt="9788885711372_0_500_0_75.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À ce stade, il convient de se demander quelle est la véritable fonction de la métapolitique selon Panunzio.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il attribue deux tâches essentielles à la métapolitique. 1) Développer la critique de la modernité en termes organiques et analytiques ; 2) Reconstruire le plan divin sur la terre. Les hommes doivent d'abord reconnaître la nécessité de faire <em>tabula rasa</em> du présent, en vue d'une renaissance. En effet, Panunzio est fermement convaincu que ce sont les agents "de la main gauche de Dieu", les forces qui ont produit la lacération moderne, qui la feront imploser. (...) La vision de l'histoire de Panunzio vise une fin, elle est centrée sur un "optimisme final, mais transcendant".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans sa perspective, Dieu tolère les "démons", seulement en vue de leur action inconsciente, en vue de la <em>catharsis </em>finale. La structuration du parcours historique est centrée sur l'intersection de trois plans différents: terrestre, céleste et infernal. Les esprits qui agissent dans le monde sont à la fois catagogiques et anagogiques. Les premiers visent à dégrader la nature humaine jusqu'à la rendre sauvage (en cela, les "signes des temps" évidents semblent confirmer la thèse de Panunzio), tandis que les seconds poussent l'homme vers le haut, vers l'atteinte de la nature angélique. Ce duel entre les forces célestes et infernales est vieux de plusieurs milliers d'années. L'époque actuelle, cependant, est le dernier âge, nous sommes au moment "décisif et final" de la crise. Dans ce contexte, le seul but à atteindre est le salut des âmes, rien d'autre ne peut être fait. [...] La métapolitique est donc acquise à l'eschatologie, et cette dernière est une métapolitique inspirée par les prophètes qui l'ont révélée dans le symbole. [...] La métapolitique comprend la métaphysique, l'eschatologie et la politique en une seule: elle est quadridimensionnelle. [...) C'est pourquoi les thèmes centraux de la métapolitique sont les deux soleils, l'Empire et l'Église. La <em>Romanitas</em>, avec son héritage impérial, représente la perfection humaine, la <em>christianitas </em>vise à réaliser la perfection qui descend de Dieu. Le Christ, véritable homme et véritable Dieu, est authentiquement "romain".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6469208" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/565434984.jpg" alt="71PqiVEZfQL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(...) Pour bien comprendre la leçon panunzienne, il convient de garder à l'esprit la distinction entre métapolitique et cryptopolitique. En ce sens, la politique doit être interprétée comme une première ligne que l'on peut atteindre d'en bas ou d'en haut, au service du monde souterrain ou du monde célecte. Dans l'Antiquité, l'initiation royale permettait d'accéder au plan proprement métapolitique. La sécularisation des organisations qui présidaient à l'initiation a donné lieu à l'essor des partis et des syndicats. C'est sur cette voie qu'est née la cryptopolitique. La véritable cryptopolitique se heurte "aux manœuvres de la guerre occulte et aux complots mondiaux de la subversion". Il y a ensuite la cryptopolitique élémentaire (appendice de la politique militante), qui est dirigée par la cryptopolitique officielle. La seule réponse sérieuse à cette condition est la référence à la métapolitique, dont le délai est long, bien que l'intervention du ciel, compte tenu de la situation générale, ne tardera pas à se manifester. Ceux qui, en entrant en politique, se tournent vers les forces du Ciel et se laissent guider par elles, feront preuve d'une conscience inhabituelle et seront même prêts à faire le sacrifice ultime. Dans la phase actuelle, ces hommes doivent nécessairement agir dans la dimension intellectuelle et s'enraciner dans la "Tradition universelle" : "Une véritable résurgence initiatique ne peut procéder d'en bas, de l'humain, même rectifié et réintégré.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(...) Alors que les prophètes de l'Ancien Testament désignaient le Messie, le nouveau prophétisme panunzien a un caractère michaélique. Michel l'Archange est le prophète du "Christ qui vient" et du "Christ qui revient". Au début des temps, c'était Melchizédek, à la fin, Mikaël. [...] Pour "se renouveler" dans la Tradition, il faut devenir Mikaël, participer à sa nature angélique, se transfigurer.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6469211" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3483819383.jpg" alt="9782343233505r.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(...) Dans un autre ouvrage, Panunzio a parlé de la nécessité de réformer le "traditionalisme intégral" guénonien. Nous partageons pleinement son intention. Cependant, son idée de réformer le "traditionalisme intégral" dans un sens eschatologique et chrétien n'est pas la nôtre. [...] L'auteur croit certainement que l'"esprit géométrique" et l'esprit systémique de Guénon doivent être vivifiés par l'"esprit de finesse". Cette qualité était vivante et présente dans la tradition mystique grecque, en particulier dans le dionysisme, qui n'a jamais, dans l'acte aristotélicien, pensé à normaliser et à faire taire la dynamis, la puissance-liberté du principe. Par conséquent, s'il devait y avoir un ésotérisme chrétien, centré sur l'idée d'un dieu qui meurt et renaît, "puissant" et "souffrant", il serait redevable et successeur des anciens Mystères, auxquels il est nécessaire de revenir et de regarder au-delà de la scolastique traditionaliste. De plus, penser le Principe en termes de non, de négation, nous éloigne des perspectives de la philosophie de l'histoire et de la théologie de l'histoire, comme celle de Panunzio. Pour les tenants d'une vision tragico-dionysienne, le monde est suspendu au Principe de liberté-puissance. Dans l'histoire et dans le temps, l'origine est toujours possible (le pouvoir est possibilité) à condition que l'action humaine s'y adapte. Si tel n'est pas le cas, l'origine peut, selon nous, rencontrer son oubli définitif, sans que l'histoire ne s'achève pour autant. Il n'y a pas, selon nous, de fin prédéterminée à l'histoire. Nous sommes proches de la conception ouverte et non-nécessaire du temps. Une conception sphérique et non cyclique : elle a été réaffirmée dans les années 80 par Giorgio Locchi, compte tenu des leçons de Nietzsche et de Heidegger sur le sujet.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La réforme du traditionalisme de Panunzio a une finalité eschatologique, sotériologique, théologico-historique. Notre proposition, au contraire, se tourne vers le premier Evola (et le dernier, celui de <em>Chevaucher le Tigre), </em>pour suggérer la sortie possible de la pensée de la Tradition du nécessitarisme historico-temporel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quoi qu'il en soit, nous recommandons vivement les pages de Panunzio, élégantes dans leur style et stimulantes dans leur contenu. On sort toujours enrichi d'une confrontation avec un tel érudit, quelle que soit sa vision du monde.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Giovanni Sessa</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
L'homme politique en tant que menteur pathologique
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-08-15:6456762
2023-08-15T14:04:01+02:00
2023-08-15T14:04:01+02:00
L'homme politique en tant que menteur pathologique Renzo...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6468501" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1413450515.jpg" alt="f60da8da135dad594e2726372917d1a9.jpg" width="536" height="635" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'homme politique en tant que menteur pathologique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Renzo Giorgetti</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.heliodromos.it/il-politico-come-bugiardo-patologico/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La souveraineté, entendue comme l'exercice du pouvoir pour organiser et gouverner des communautés de personnes, a toujours eu, dans les civilisations traditionnelles, un profond enracinement dans le sacré, devenant, plus qu'un simple fait humain, la manifestation de forces transcendantes. Le monarque exerce un pouvoir qui est avant tout l'émanation directe du sacré, d'influences véritablement supérieures qui le légitiment bien plus que n'importe quel consentement obtenu ou offert par ses gouvernés. Idéalement, le monarque est avant tout un pontife, exerçant son ministère (<em>ministerium </em>= service) en veillant à l'harmonie de son royaume en accord avec l'ordre cosmique, lui-même reflet de cet ordre sacré qui forme et régit tout ce qui existe. Le détenteur de la royauté est le médiateur entre la terre et le ciel, il est le centre, le point de contact entre ces réalités, agissant pour assurer leur communication et leur interaction (1). Cette qualité, non seulement humaine mais surtout transcendante, était considérée comme pleinement réelle et, même lorsqu'elle était en voie de dissolution, comme une tendance idéale à laquelle on pouvait toujours se référer (comme on le voit dans les rituels égyptiens et chinois, ainsi que dans la conception pontificale de la principauté romaine et dans la notion médiévale de <em>Sacrum Imperium)</em> (2).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le souverain en tant que pouvoir purement terrestre, qui s'impose en éliminant ses adversaires ou en obtenant leur consentement par des avantages, appartient déjà à une période ultérieure, où le pouvoir commence à devenir une sorte de fin en soi, une réalité autoréférentielle faisant de moins en moins référence à des objectifs extra-mondains. La figure du "politicien" commence à émerger, un individu qui n'obtient le pouvoir qu'en vertu de ses pouvoirs de force et de ruse, et qui opère comme un simple administrateur qui doit de temps en temps obtenir un consensus ou comme un tyran qui concentre tout le pouvoir en lui-même en luttant constamment contre ses adversaires. La politique se définit de plus en plus comme un "art" (un art profane, bien sûr, qui ne se fonde plus sur le <em>rta</em>, l'ordre sacré du monde, mais sur l'<em>anrta</em>, le mensonge, la violation et la subversion de cet ordre) (3), comme une activité qui s'épuise dans la simple gestion des relations humaines et qui trouve dans la conquête du pouvoir le but le plus important, sinon le seul.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un développement (certainement pas chronologique, mais plutôt idéal) de cette évolution pourrait être esquissé de la manière suivante : du prêtre-roi qui reflète l'ordre céleste sur terre, on passe au roi-guerrier qui s'impose uniquement par la force, à ceux qui achètent le consentement par les richesses ou la promesse de leur obtention, et enfin à ceux qui gouvernent par le ressentiment et l'envie sociale, en exploitant la volonté du dernier à gravir les échelons de l'échelle hiérarchique (4).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans l'état de bouleversement actuel, les choses sont arrivées à un tel point (le monde politique est l'avant-garde de la dissolution) que ce n'est même plus le serviteur qui a le pouvoir, mais l'exclu, l'intouchable, l'individu qui se situe en dehors de tout ordre. Dans le "monde à l'envers", un tel type humain, au lieu d'être relégué au bas de l'échelle sociale, en occupe au contraire les plus hautes places, dans l'inversion étant "tombé" du bas pour ensuite "s'installer", comme sédiment, au sommet de la pyramide inversée du pouvoir (sur ce dernier sujet, nous renvoyons à notre discussion précédente) (5).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6468503" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2928383646.jpg" alt="07998bc19837bfb0e31aea28bb3f9065.jpg" width="500" height="625" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un tel être, se plaçant en dehors de tout ordre, rejettera, combattra (même sans en être conscient) tout ce qui est harmonie, équilibre, justice.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Frithjof Schuon en fait une analyse extrêmement précise, fondamentale pour comprendre ses conceptions et son mode d'action (6). Le tchandala, le paria, l'intouchable "tend à réaliser les possibilités psychologiques exclues par les autres hommes", transgresse par nature, trouve sa satisfaction dans ce que les spécimens équilibrés et performants rejettent. Il représente le summum de l'impureté, de la dégradation, de la "dissonance psychologique". Capable de "tout et rien", il peut s'engager dans les activités "les plus bizarres et les plus sinistres" (l'acrobate, l'acteur, le bourreau), transgressant les règles établies, comme un saint à l'envers, se distinguant par son abnégation à adhérer à un style de vie déséquilibré et déséquilibrant. Son âme n'a pas de véritable centre de gravité individuel, sa vie se déroule "en périphérie et en inversion", dans une transgression qui lui donnera "en quelque sorte un centre qu'il n'a pas", le libérant illusoirement de sa nature équivoque. Il s'agit d'une subjectivité centrifuge et illimitée, qui le conduit à fuir la loi, parce qu'elle le ramènerait à ce centre qui est si totalement étranger à sa nature. Il est inférieur et se comportera toujours comme tel. Non seulement il n'a pas la mentalité du supérieur, mais il ne peut même pas la concevoir exactement : c'est pourquoi toute valeur est ignorée par lui, quand elle n'est pas ouvertement méprisée. L'honnêteté, la sincérité, l'honneur, à ses yeux n'existent tout simplement pas, ne représentant qu'une illusion, un obstacle limitant sa montée en puissance. Tout son être est basé sur le mensonge, qui le domine complètement, faisant de lui la première victime de ses mensonges, qu'il croit même souvent, le faisant vivre dans une réalité encore plus illusoire que celle à laquelle il condamne ceux qui lui sont soumis.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On comprend alors pourquoi le mensonge atteint un niveau que l'on peut qualifier de pathologique (7). Il ne s'agit même plus de "raison d'Etat" ou de machiavélisme, l'homme politique contemporain ment parce que le mensonge est son essence même. Il ment parce que c'est une nécessité, parce que tout son univers repose sur le mensonge, qui lui donne consistance et identité, qui le définit et lui donne un rôle dans le monde. Sinon, il serait contraint d'avoir un centre, d'adhérer à un ordre, chose inconcevable pour lui, voire impossible, car cela le condamnerait à l'extinction. Sa survie repose sur cela. Il n'est donc pas condamnable, car il ne s'agit au fond que d'un instinct de conservation. Après tout, de tels individus ont toujours existé ; le seul véritable problème réside dans leur position au sein du corps social, une position qui est actuellement la plus erronée, c'est-à-dire au sommet, à l'extrême opposé de celle qui leur conviendrait le mieux et qu'ils ont toujours occupée à toutes les époques, lorsque le monde était encore dans une phase de normalité, pas encore bouleversé et subverti dans ses valeurs fondamentales.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Renzo Giorgetti</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notes: </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1) Nous avons déjà abordé ce sujet, exemples à l'appui, dans <em>Com'è difficile cavalcare la tigre,</em> Solfanelli, Chieti, 2020, pp.33-36.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2) Le détenteur de la royauté n'est évidemment pas naïf. Son devoir est de tout mettre en œuvre pour que la norme, l'ordre sacré, reste respecté (<em>Manavadharmashastra </em>7.10). S'il doit toujours agir sans tromperie, il peut garder ses plans cachés, afin que ses ennemis ne puissent pas profiter de sa conduite morale juste et donc nécessairement plus limitée que celle de celui qui agit sans scrupules.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">3) Inéluctablement lié à <em>anrta </em>est <em>nrrti</em>, la dissolution, la mort.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4) Sur ce point déjà René Guénon, dans le septième chapitre de <em>Autorité spirituelle et Pouvoir temporel,</em> Guy Trédaniel, Paris, 1984 (1ère éd. 1929). Dans ces différentes manières de vivre et d'interpréter la souveraineté, on aura reconnu le cloisonnement fonctionnel des sociétés indo-européennes (sacerdotale, guerrière, marchande, servile), critère interprétatif qui vaut aussi pour la formulation d'une métaphysique de l'histoire et pour une meilleure compréhension de l'époque actuelle. Cf. <em>How difficult it is to ride the tiger,</em> idem, pp.28-58.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">5) Une discussion que nous avons approfondie dans <em>Pourquoi les pires gouvernent toujours dans les démocraties,</em> maintenant le deuxième chapitre de <em>La società da liquidare,</em> Solfanelli, Chieti, 2021, pp.32-37.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">6) Ce thème est amplement développé dans <em>Caste e razze,</em> Edizioni all'insegna del Veltro, Parma, 1979, pp. 11-16, d'où sont extraits les passages cités.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">7) Dans la réalité inversée d'aujourd'hui, cette situation va du pathologique au physiologique.</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Les origines romaines de la fête de l'Assomption
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-08-15:6456755
2023-08-15T13:42:09+02:00
2023-08-15T13:42:09+02:00
Les origines romaines de la fête de l'Assomption Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6468474" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2512491901.jpg" alt="2556abe06923071f8c5d71506facdbcb.jpg" width="502" height="592" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les origines romaines de la fête de l'Assomption</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.romanoimpero.com/2012/08/feriae-augusti-ferragosto.html</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">FERIAE AUGUSTI - ORIGINES DE <em>FERRAGOSTO </em>(ITALIE)<em><br /></em></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">FERRAGUE AUGUSTE</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette fête tombe le 15 août et est aujourd'hui dédiée à l'Assomption de la Vierge Marie, mais peu de gens savent que cette fête est païenne. En 18 avant J.-C., Octave fut en effet proclamé Auguste, donc vénérable et sacré, par le Sénat. À cette occasion, l'empereur déclara tout le mois d'août Feriae Augusti, les fêtes augustéennes, car ce mois comprenait de nombreuses fêtes religieuses, dont la plus importante était la fête de Diane, qui tombait le 13.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468475" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3423765636.jpg" alt="atargatis.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le terme Auguste provient à l'origine du nom de la grande mère syrienne Atargatis, appelée "l'Augusta", c'est-à-dire la plus grande, la plus sacrée, la déesse à la couronne en forme de tourelle qui se dresse fièrement sur deux lions.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468476" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2025746291.jpg" alt="ferragosto.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il semble qu'en 21 avant J.-C., les Feriae Augusti aient changé de nom pour devenir les FERIAE AUGUSTALES, réunissant ainsi toutes les fêtes du mois en une seule célébration. Désormais, les récoltes seront dédiées à l'empereur en tant que garant du ravitaillement, non seulement des Romains en général, mais aussi des pauvres qui recevaient gratuitement du grain et de l'huile.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">FERIAE AUGUSTI (Ferragosto) Du 1er au 31 août.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Consualia</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">AOÛT</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les fêtes du 15 au 21 août étaient célébrées à Rome en l'honneur du dieu archaïque Consus, dieu des moissons, protecteur des récoltes et donc des greniers et des approvisionnements. En tant que divinité de la terre, un temple souterrain du VIIIe siècle avant J.-C. lui était consacré, dans lequel la lumière ne pouvait pénétrer qu'à cette période et pendant les <em>Consualia </em>de décembre, où l'on célébrait à nouveau sa fête.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est à cette occasion qu'eut lieu le viol des Sabines et, depuis l'époque de Romulus, cet événement était également célébré, car Rome avait engagé des vierges, mais cela est moins crédible, car les Sabines avaient des coutumes beaucoup plus libres que celles des Romains, à tel point que, pour accepter la paix, elles rédigèrent des lois auxquelles les Romains devaient se soumettre s'ils voulaient qu'elles restent sur le territoire romain.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cela impliquait un comportement respectueux et obséquieux à l'égard des Sabines : ne pas leur faire porter de fardeaux, leur céder la place, ne pas les insulter, etc.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468477" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3476179772.jpg" alt="7-A-Harvest-Festival-A-Dancing-Bacchante-at-Harvest-Time-Romanticism-Roman-Sir-Lawrence-AlmaTadema.jpg" width="446" height="596" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468478" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3590298317.jpg" alt="Livia_statue.jpg" width="391" height="596" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La déesse Consiva</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais la déesse Ops, également connue sous le nom d'Ops ou Openconsiva, était en fait l'ancienne déesse mère Consiva, déesse primitive et sabine, introduite à Rome par Titus Tatius. La déesse était liée à la nature et portait un fils sans avoir d'époux et restait vierge (comme toutes les déesses mères, d'où la virginité de la Madone), puis elle épousait le fils et régnait avec lui, et cette pratique se poursuivait avec la mort et la renaissance annuelles du fils (d'où le mythe de la figure du Christ) sous la forme d'une végétation qui descendait de la mère et lui revenait.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Plus tard, de divinité italique, elle devint romaine, bien qu'associée dans son culte à Saturne et à Consus, dont elle était l'épouse, mais le dieu usurpa sa place, devenant la principale divinité de la nature et des récoltes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Néanmoins, le culte de la déesse s'est maintenu et c'est à sa protection que l'on confiait les grains récoltés et stockés dans les greniers. Deux sanctuaires lui étaient dédiés, l'un au Capitole et l'autre au Forum, et en son honneur étaient célébrées les traditionnelles fêtes d'<em>Opiconsivia</em>, le 25 août.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À Rome, Ops avait également un sanctuaire dans la Regia, près de la maison des Vestales et de la <em>domus publica</em> du Forum romain; seuls le <em>pontifex</em> <em>maximus </em>et les Vestales y avaient accès. Selon une tradition rapportée par Macrobe dans Ops Consiva, mais la question était controversée, il pouvait être reconnu comme la divinité tutélaire secrète de Rome. Elle devait rester secrète pour éviter que des ennemis ne l'invoquent et lui fassent quitter la ville qu'elle protégeait.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468480" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2026008469.jpg" alt="1200px-Artemis_Braschi_Glyptothek_Munich_214.jpg" width="382" height="687" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">DIANA</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au mois d'août, il y avait à Rome de nombreuses fêtes et célébrations associées, dont la plus importante était celle de Diane sur l'Aventin. Diane était une déesse très importante et très suivie, mais pas tant dans l'Urbs que dans les campagnes de toute l'Italie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans les campagnes, Diane régnait en tant que déesse des champs cultivés et des bois, ainsi que des herbes sauvages qui étaient non seulement comestibles mais aussi saines, de sorte qu'elle était également vénérée en tant que déesse de la santé, des herbes et des sources, y compris des eaux curatives, mais surtout en tant que déesse Maga. L'Église en savait quelque chose et a vu son culte perdurer pendant plus de 1000 ans après l'interdiction des cultes païens, raison pour laquelle elle a condamné les sorcières au bûcher, car les secrets de la guérison par les plantes et de la magie étaient dus à Diane et se transmettaient dans la lignée féminine, de mère en fille.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468481" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1701176941.jpeg" alt="shi_paracelsus_1-640x500.jpeg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La preuve en est que Paracelse (portrait, ci-dessus), lorsqu'au 16ème siècle il voulut redécouvrir la médecine, désormais détruite par la religion chrétienne qui avait aboli les écoles et le savoir, alla dans les campagnes interroger les femmes, qui lui révélèrent, au moins en partie, les herbes et la magie. Paracelse reconnaît la sagesse de certaines figures féminines qui sont fondamentales pour son savoir médical et au-delà. Pour lui, la femme est la matrice (<em>matrix</em>), dans le monde visible et invisible, qui cache en elle le secret de la nature. Alors que selon la tradition, à commencer par Hippocrate, et aussi pour les Grecs, la femme n'est que le vase qui recueille la semence, pour Paracelse le sentiment de la femme enceinte est déterminant pour l'aspect de l'âme de l'enfant.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors de la fête de Diane Aventine, le monde était guéri de la malice et de l'injustice, de sorte que les serviteurs et les maîtres se rendaient ensemble au temple sur l'Aventin, puis dans les bois, pour un pique-nique sain ante litteram. C'était donc la divinité la plus redoutée par les chrétiens, car elle était la déesse du pagus, c'est-à-dire des villages, et le paganisme était beaucoup plus difficile à éradiquer que la religion romaine officielle des villes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">LES FÊTES D'AOÛT</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">1er août</span> <span style="color: #ff6600;">- TEMPLUM MARTIS ULTORIS in Foro Augusti.</span> <em>Dedicatio </em>du temple de Mars Ultor dans le Forum Augusti, construit par Auguste après la bataille de Philippes. </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">1er août - TEMPLUM SPEI</span>, en l'honneur de la déesse Spes, l'Espérance. Anniversaire de la dédicace du temple. </span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468482" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2627145242.jpg" alt="Salus Roman goddess at the Getty Villa.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">5 août - TEMPLUM SALUTIS,</span> en l'honneur de Salus (statue, ci-dessus), déesse de la santé et de la prospérité privée et publique. En 311 av. C. Iunius Bubulcus avait promis à la déesse un temple sur la colline de Quirinalis.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">9 août - TEMPLUM SOLIS INDIGETIS,</span> première fête en l'honneur du dieu Sol Indiges. Dedicatio du temple du Soleil Indige.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">12 août - LYCHNAPSIA,</span> en l'honneur de la déesse égyptienne Isis.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468483" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4066496285.Jpeg" alt="05ab2ab7-380f-4a6d-aa41-4120158cd9ca_570.Jpeg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">12 août - TEMPLUM VENERIS VICTRICIS, </span>en l'honneur de Vénus Victrix. La dédicace du temple a été commémorée.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">12 août - TEMPLUM HERCULIS INVICTI </span>en l'honneur d'Hercule Invictus. La dedicatio a été commémorée.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">12 août - TEMPLUM HERMETIS INVICTI</span> en l'honneur d'Hermès Invictus, Hermès le Victorieux. La dedicatio a été commémorée.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">12 août - TEMPLUM HONORIS, VIRTUTIS, FELICITATI</span> en l'honneur des Dieux Honor, Virtus et Felicitas, (Honneur, Vertu et Bonheur). La dédicace du temple est commémorée.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">13 août - Fête de DIANA AVENTINA.</span> Les prérogatives de Diane sont ensuite transmises à la Vierge Marie, vierge comme Diane, mais alors que la déesse porte la corne de lune dans ses cheveux, la Vierge Marie la piétine ainsi que l'ancien serpent, symbole de la Grande Mère, qui est également diabolisé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468484" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3992630597.jpg" alt="220px-Vertumne_MBA.jpg" width="321" height="560" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">13 août - VERTUMNALIA,</span> dédiée au dieu Vortumnus (Vertumnus ou Vortumnus), l'ancien dieu étrusque des saisons, celui qui faisait mûrir les fruits.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">13 août - HERCULES VICTOR,</span> pour l'anniversaire du temple dédié au dieu Hercule Victor.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">13 août - FLORALIA, </span>pour l'anniversaire du temple dédié à la déesse Flora. </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">13 août - CASTOR ET POLLUX,</span> pour l'anniversaire du temple dédié à Castor et Pollux. Les "Dioscures" qui décidèrent du sort de la bataille du lac Regillus (496 av. J.-C.) en annonçant leur victoire sur les Latins dans le Forum.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468485" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1287260523.jpg" alt="ITA_T_Portunus_JPEG_img-06.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">17 août - les PORTUNALIA,</span> célébrant Portunus (Portunus ou Portumnus), le dieu des ports, en même temps que Janus (Ianus), le dieu qui regarde vers le passé et l'avenir (photo: temple de Portunus).</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">19 et 20 août - VINALIA RUSTICA,</span> fête du vin en l'honneur de Jupiter (Iuppiter), où l'on demandait la protection des raisins en cours de maturation.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">19 août - VENUS,</span> pour l'anniversaire du temple dédié à la déesse Vénus.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">21 août - CONSUALIA,</span> dédiée à Conso (Consus), dieu des récoltes. </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">23 août - VOLCANALIA,</span> dédiée à Vulcain (Vulcanus), dieu du feu, fabricant d'armes et de foudre.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">24 août - MUNDUS PATENS, </span>première fête des dieux du monde souterrain. Dans le comitium, il y avait une ouverture qui communiquait avec le monde souterrain. L'ouverture était fermée par le "lapis manalis". Trois fois par an, le lapis était levé.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">25 août - OPICONSIVIA, </span>pour célébrer Opis Consiva, une ancienne déesse romaine protectrice de l'abondance et de l'agriculture, qui a reçu l'attribut Consiva signifiant "qui sème, qui plante", à sa protection était confié le grain récolté et stocké dans les greniers. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6468487" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3934074334.jpg" alt="giuturna3.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">27 août - VOLTURNALIA,</span> en l'honneur du dieu Volturnus (en latin Vulturnus), p
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Se mouvoir ou rester sur place
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-08-14:6456690
2023-08-14T21:12:03+02:00
2023-08-14T21:12:03+02:00
Se mouvoir ou rester sur place Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6468406" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4210039308.jpg" alt="caced7184c4f1175e79513c88940f024.jpg" width="473" height="680" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Se mouvoir ou rester sur place</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://www.heliodromos.it/muoversi-o-stare/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La distinction opérée par Evola quant au concept de liberté ("liberté pour quoi" et "liberté de quoi") est bien connue et peut s'appliquer à la liberté de mouvement elle-même : l'un des paramètres fondamentaux pour mesurer les conditions d'autonomie et d'indépendance de l'être humain. Il s'agit en fait de l'une des libertés les plus restreintes et les plus menacées aujourd'hui. En effet, lors des récents "tests techniques" de la tyrannie, sous le prétexte de l'urgence pandémique, nous avons eu un petit avant-goût de ce qui peut et ne peut pas être fait à l'avenir. Un avant-goût significatif (mais pas définitif!) du point final du capitalisme de surveillance et de la cage dans laquelle l'existence humaine sera emprisonnée, très bientôt. Mais, en reprenant Evola, il est important et fondamental de s'interroger sur les motivations qui déterminent le mouvement: bouger pourquoi? pour aller où? pour faire quoi?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'énorme richesse des possibilités spirituelles garanties par les sociétés traditionnelles s'oppose à la tendance moderne stérile à l'uniformisation des individus, qui se concrétise dans la classification et le classement capillaire (civil, sanitaire, financier, culturel et même religieux) de chaque sujet, contraint à des espaces d'existence de plus en plus étroits et limités. Et ce, malgré la supériorité intellectuelle et vitale revendiquée de l'homme moderne, réduit par ses administrateurs à un nombre anonyme et relégué à une multiplicité indistincte. Dans un tel contexte, la poursuite incessante du changement constant, du mouvement abrutissant et du déplacement irrépressible d'un lieu à un autre risque d'être réduite au seul aspect néfaste et dissolvant, propre à l'instabilité du caractère et au manque d'équilibre intérieur; ce qui a pour contrepartie l'énorme concentration de la fourmilière humaine dans des mégalopoles toujours plus grandes et plus peuplées, emprisonnées dans le pire et le plus grossier matérialisme; ce qui s'aventure dans des migrations de masse périodiques - de véritables troupeaux en transhumance! - pour retourner, inévitablement, à leur propre captivité quotidienne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'obsession toute démocratique des départs (plus ou moins intelligents !) de flots indistincts de vacanciers et d'usagers méticuleux du "pont-vacances", prétend faire passer pour une liberté de mouvement ce qui n'est qu'une tentative d'évasion de soi et une immersion répétée dans le conformisme ordinaire de la même monotonie quotidienne, par ceux qui n'ont rien à faire; pour qui l'on change simplement de décor, de panorama ou - comme le disent les colonisés mentaux - de lieu. Cette manie d'errer en masse sur les plages bondées ou dans les ruelles profanées et outragées des soi-disant villes d'art, n'est qu'un alibi et une occasion de faire ressortir le pire de soi-même, de sublimer ses défauts, de donner libre cours à ses pires instincts, de se sentir autorisé à s'adonner au bruit et à la vulgarité; dans une migration forcée, d'échapper et de se soustraire à la correction, à la politesse, à la sobriété, à la règle et à la mesure.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6468407" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3009487579.jpg" alt="121506587_o.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il n'est donc pas surprenant que les migrations modernes n'aient rien à voir avec ce qui était autrefois des pèlerinages religieux ou des voyages initiatiques, prenant, dans leur volontarisme apparent, une signification pathologique, en raison de la vacuité intérieure absolue de leurs protagonistes. Et même lorsqu'ils devraient avoir une finalité fortement utilitaire et économique, comme, par exemple, dans la course folle vers les territoires de l'Ouest de l'épopée américaine, dont l'aventurier anarchique "on the road" de la beat generation a voulu représenter, avec son nomadisme et son errance, une sublimation littéraire et intellectuelle, l'absence totale se confirme toujours, non seulement d'un sens spirituel et religieux, mais d'une véritable raison d'être de tels phénomènes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et justement, en ce qui concerne le nomadisme, ce que Guénon a dit du théâtre et de son itinérance originelle avec une fonction religieuse reste valable, avec les risques relatifs liés à la désacralisation du phénomène lorsqu'il tombe en décadence, car on connaît la méfiance, voire l'aversion, que l'on ressentait au Moyen-Âge à l'égard des acteurs et des itinérants en général. Kantorowicz raconte que pour Frédéric II, les "chevaliers errants et même les troubadours, qui troublaient sa tranquillité par leurs chants, étaient sans aucun doute indésirables dans l'organisme solide de son État, et autant qu'il le pouvait, il essayait d'empêcher l'errance et les voyages, sauf au service du gouvernement". Et c'est peut-être précisément la substitution moderne du théâtre au cinéma qui a vu, chez les protagonistes de ce dernier, un véritable déchaînement de toutes les puissances négatives et dissolvantes d'une profession "dangereuse", autrefois privée de toute protection rituelle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Guénon rappelle encore que les "petits mystères", relatifs aux lois du devenir, s'accomplissent en suivant la roue cosmique; tandis que les "grands mystères" se rapportent aux principes immuables et exigent "la contemplation immobile dans la "grande solitude", dans le point fixe qui est le centre de la roue, dans le pôle invariable autour duquel s'opèrent les révolutions de l'Univers manifesté, sans qu'il y participe" <em>(A propos des Pèlerinages, Le Voiles d'Isis,</em> juin 1930).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le mouvement de rotation autour d'un centre représente, en principe, le seul mouvement raisonnable et motivé - avec sa valeur intrinsèque étymologiquement "révolutionnaire" - pour que la vie de chacun se déroule dans l'ordre, l'harmonie et selon la Norme supérieure. Plus l'influence attractive du Centre est forte, plus la possibilité de se déplacer en toute sécurité sur le pourtour est grande. Le caractère cyclique et répétitif des différents passages représente seulement - de temps en temps - une confirmation et un renforcement de chaque valence et caractéristique des points touchés et traversés le long du chemin. Il suffit de penser au mouvement des corps célestes (au Ciel), ou au passage par les différents points cardinaux (sur la Terre) ; sans oublier la succession annuelle des Saisons, avec la charge d'influences spirituelles et de manifestations matérielles et subtiles qu'elles conservent en elles-mêmes ; là où vraiment la dynamique vitale de la manifestation trouve son expression maximale, comme dans le cas de l'exubérante floraison printanière, par opposition à l'arrêt mortel de l'immobilité terminale de chaque cycle d'existence, jusqu'à l'accomplissement de toutes ses possibilités : où se reflète, sous une forme inversée, la stabilité immuable du Principe.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6468408" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3238066996.jpg" alt="61G99Mxww9L._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" width="415" height="600" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et c'est précisément la raison pour laquelle, dans toutes les voies de réalisation et dans toutes les techniques d'ascèse, le corps du pratiquant assume (comme dans la position du lotus du yoga, dans la prière du dévot musulman, dans l'agenouillement du chrétien) une position de stabilité immuable et de ferme concentration, visant à la domination des sens et de la pensée, à la calme indifférence et à la complète fermeture et imperméabilité aux appels du monde extérieur, transformant ainsi son support physique en la parfaite représentation d'une Montagne ferme et inébranlable.</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La Voie des Pères et la Voie des Dieux
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-06-30:6450074
2023-06-30T19:54:00+02:00
2023-06-30T19:54:00+02:00
La Voie des Pères et la Voie des Dieux Pierre-Emile Blairon...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6458644" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1687375550.jpg" alt="Zeus.jpg" width="602" height="359" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La Voie des Pères et la Voie des Dieux</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Pierre-Emile Blairon </span><br /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>« D’une manière générale, avec l’avènement de l’humanisme et du prométhéisme, il a fallu choisir entre la liberté du souverain et celle du rebelle, et l’on a choisi la seconde ».</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En une phrase, Julius Evola avait dévoilé le sort de notre humanité<a style="color: #999999;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> en indiquant les causes les plus visibles du déclin que nous vivons aujourd’hui.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Un admirateur de la pensée du « philosophe au marteau<a style="color: #999999;" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a> », Friedrich Nietzsche, serait étonné, voire scandalisé, que Julius Evola établisse un rapport de cause à effet entre le premier de ces termes : l’<em>humanisme</em>, et le deuxième : le <em>prométhéisme</em>, autrement dit le surhumain<a style="color: #999999;" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>. Il se consolerait cependant en se rappelant que Nietzsche disait lui-même «<em> On n’est fécond qu’à ce prix : être riche de contradictions<a style="color: #999999;" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>. »</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Et nous ajouterons que le même lien existe entre le terme <em>surhumanisme</em> et un autre, encore plus moderne, qui fait florès aujourd’hui, et dont on aimerait bien qu’il ne reste qu’à l’état d’un mot: celui de <em>transhumanisme</em>.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">On ne peut comprendre cette filiation <em>régressive</em> que si l’on a su se débarrasser de la mystification darwinienne de l’évolution<a style="color: #999999;" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a> qui pèse sur la mentalité de l’homme moderne comme un dogme incontournable. Ce rejet libérateur suppose être déjà entré dans un processus fondamentalement et authentiquement révolutionnaire, ce qu’avait expliqué, prôné et initié Julius Evola<a style="color: #999999;" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>, qui eut cette phrase sublime et définitive : « <em>Le fait qu’à la conception aristocratique d’une origine d’“en haut”, d’un passé de lumière et d’esprit, se soit substituée de nos jours l’idée démocratique de l’évolutionnisme, qui fait dériver le supérieur de l’inférieur, l’homme de l’animal, la civilisation de la barbarie – correspond moins au résultat "objectif" d’une recherche scientifique consciente et libre, qu’à une des nombreuses influences que, par des voies souterraines, l’avènement dans le monde moderne des couches inférieures de l’homme sans tradition, a exercées sur le plan intellectuel, historique et biologique</em>. »</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">En invoquant la réalité de l’involution, ce n’est évidemment pas Evola qui pratique l’inversion des valeurs mais bien l’écrasante majorité de nos contemporains qui ignorent que cette représentation est en accord avec l’une des caractéristiques qui définissent une fin de cycle, précisément le fait qu’aux tout derniers moments du Kali-Yuga, toutes les valeurs qui assuraient la forme d’une civilisation se trouvent complètement inversées.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6458654" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1547394030.jpg" alt="454b14c9050f1cd94fb84bd04e44866e.jpg" width="447" height="671" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Humanisme </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Les dictionnaires s’accordent pour donner deux définitions du mot <em>humanisme </em>: la première désigne un mouvement philosophique, artistique et littéraire qui naquit en Italie à l’aube de la période dite de la Renaissance (XV<sup>e</sup> – XVI<sup>e</sup> siècle), qui se propagea à toute l’Europe et qui s’attacha à réveiller les valeurs transmises par l’Antiquité (concept qui resta ensuite dans le langage courant pour désigner les études consacrées à cette période : faire ses « humanités »). Il n’est pas inutile de rappeler que, pour les historiens profanes, la « Modernité » débute à la Renaissance, ce qui induit que la Renaissance, par un retournement sémantique inclus dans toute fin de cycle, était donc le début de la fin<a style="color: #999999;" href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">La seconde définition indique que l’humanisme est <em>« de nos jours, toute théorie philosophique, sociale, politique, ayant pour but suprême le développement illimité de toutes les possibilités de l’homme» (Larousse)</em></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6458655" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3594993667.jpg" alt="658d7da5b8463946b56acb01ce7bb162.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En ce qui concerne la première définition du mot <em>humanisme</em>, Julius Evola disait ceci : <em>« </em><em>On voudrait voir dans la Renaissance, sous beaucoup de ses aspects, une reprise de la civilisation antique, découverte de nouveau et réaffirmée contre le monde morne du christianisme médiéval. Il s'agit là d'un grave malentendu. La Renaissance ne reprit du monde antique que des formes décadentes et non celles des origines, pénétrées d'éléments sacrés et supra-personnels, ou les reprit en négligeant complètement ces éléments et en utilisant l'héritage antique dans une direction tout à fait différente. Dans la Renaissance, en réalité, la « paganité » servit essentiellement à développer la simple affirmation de l'Homme, à fomenter une exaltation de l'individu qui s'enivre des productions d'un art, d'une érudition et d'une spéculation dénuées de tout élément transcendant et métaphysique<a style="color: #999999;" href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>. »</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Et nous ne serons pas surpris que Julius Evola ait préféré voir dans le Moyen-Âge cette « Renaissance » qui pouvait constituer, à notre humble avis, une résurgence miraculeuse, éphémère sûrement, de la Tradition primordiale, notamment avec le cycle du Graal.</span></strong></span></p><p style="background: white; text-align: left;"><span style="color: #999999; background-color: #333333;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; background-color: #333333;"><em>« Si, depuis la fin du monde antique »</em>, dit-il, <em>« il y eut une civilisation qui mérita le nom de Renaissance, ce fut bien celle du Moyen-Âge. Dans son objectivité, dans son « virilisme », dans sa structure hiérarchique, dans sa superbe élémentarité anti-humaniste, si souvent pénétrée de sacré, le Moyen-Âge fut comme une nouvelle flambée de l'esprit de la civilisation, universelle et une, des origines<a style="color: #999999; background-color: #333333;" href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>. »</em></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6458656" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2145843986.jpg" alt="1003930-Chevaliers_de_la_Table_ronde.jpg" width="483" height="485" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Nous dirons que Julius Evola pouvait, en revanche, être en accord avec la deuxième définition ; il semble que les rédacteurs des divers dictionnaires qui ont, à la quasi-unanimité, adopté son libellé, n’aient pas perçu les nombreuses conséquences qu’elle pouvait entraîner, spécialement à notre époque où, par un effet naturel, certains individus favorisés commençant à sentir les prémisses du nouveau cycle, comprennent que l’humain s’est attribué une place au sein de l’univers qui, loin de correspondre à celle que lui a assignée la divinité, n’est que l’expression arrogante de son orgueil. </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La tâche principale du prochain cycle que nous devons préparer consistera à remettre l’Homme à sa place. Les Européens traînent avec eux le boulet fruste et brutal de leurs origines supposées dont la doxa évolutionniste a accrédité l’histoire. Julius Evola, qui disait que de l’inférieur ne peut naître le supérieur, ne s’y trompait pas. Nos ancêtres européens de l’Âge d’Or avaient parfaitement conscience d’être intégrés à l’univers cosmique, d’en être à la fois les conducteurs, les protecteurs et les producteurs, les trois fonctions qui régissaient leur monde. Les hommes étaient l’élément régulateur, équilibrant, de ce que les monothéistes ont ensuite dénommé la « création » ; ils n’étaient ni prédateurs ni déprédateurs des autres règnes, animal, végétal, minéral. À l’Homme, <em>missionné par la divinité</em>, incombait la responsabilité de la parfaite harmonie du monde.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6458657" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3761960415.jpeg" alt="ob_9c2eaa_avt-rene-guenon-6902.jpeg" />Nous conclurons ce paragraphe consacré à l’interprétation de ce concept d’humanisme avec René Guénon qui, dans <em>La Crise du monde moderne</em>, rassemble ses deux volets évoqués plus haut : <em>« Il y a un mot qui fut mis en honneur à la Renaissance, et qui résumait par avance tout le programme de la civilisation moderne : ce mot est celui d’˝humanisme˝. Il s’agissait en effet de tout réduire à des proportions purement humaines, de faire abstraction de tout principe d’ordre supérieur, et, pourrait-on dire symboliquement, de se détourner du ciel sous prétexte de conquérir la terre. »</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Surhumanisme</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce mot, surhumanisme, est souvent associé à deux autres: prométhéisme et titanisme, tous deux issus de la mythologie grecque. Nietzsche se contentait d’appeler de ses vœux le <em>surhomme </em>ou le<em> surhumain</em>, mais on retrouve, à l’origine, le terme de « surhumanisme » sous la plume d’un écrivain nommé Gabriel-Rey pour titrer son livre : <em>Humanisme et surhumanisme</em> paru en 1951; selon cet auteur, le surhumanisme était le contraire de l’humanisme. Le terme sera repris ensuite en France par Giorgio Locchi et Guillaume Faye pour prôner, chez ce dernier, un <em>archéofuturisme</em> largement influencé par la technoscience.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Evola écrivait dans <em>L’Arc et la Massue</em> : <em>« Par « humanisme », nous entendons une vision globale tout entière centrée sur l’homme, sur la condition humaine, ce qui est humain devenant alors l’objet d’un culte, pour ne pas dire d’un véritable fétichisme. »</em> et il faisait un peu plus loin le lien entre humanisme d’une part et prométhéisme ou titanisme d’autre part sans employer, lui non plus, le terme de surhumanisme : «<em> Le prototype de l’esprit humain avec toute sa "noblesse", on le découvre chez le rebelle qui s’est révolté contre les forces supérieures, chez le Titan : Prométhée. »</em></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6458658" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4203369512.jpg" alt="Cornelis_Cornelisz._van_Haarlem_-_The_Fall_of_the_Titans_-_Google_Art_Project.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Titanisme</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Dans la mythologie grecque, les Titans constitue une race originelle, archaïque, apparue avant même les dieux olympiens (ainsi appelés en raison de leur demeure, le mont Olympe) ; les Titans sont étroitement liés à l’espèce humaine quelque soit l’origine de celle-ci ; dans un cas, les deux races sont créées par Gaïa, la Terre, (pour les hommes, issus de la Terre, c’est le mythe de l’autotochnie), dans l’autre, les humains sont créés par Prométhée, un Titan.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Prométhée est l’inventeur de l’humanisme (que certains confondent avec l’amour de son prochain, et même de son lointain, de l’humanité en général) et, à ce titre, le précurseur de la passion et de la mission du Christ, d’une part, mais aussi, d’autre part, considérant l’Homme comme maître des autres règnes cosmiques, la référence et l’alibi des folies matérialistes de notre monde actuel, ce que les philosophes appellent l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque ; nous ne prendrons pour seul exemple, caricatural, de cette folie que celui de cette course à celui qui élèvera la plus haute tour au monde (on pense à la Tour de Babel), compétition engagée par les Bédouins milliardaires qui les distrait des courses de chameaux dont ils sont friands ; mais cette frénésie de construction verticale s’étend à l’ensemble de la planète, si bien que les villes de culture qui se distinguaient par une architecture enracinée perdent leur spécificité et sombrent dans l’anonymat et l’uniformité de ces terrifiantes mégapoles dont Oswald Spengler avait si bien prophétisé la sinistre emprise.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6458659" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2177849173.jpg" alt="_118046270_gettyimages-877330410.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Mais nous n’oublions pas pour autant le naufrage du plus grand bateau de l’époque, le Titanic, si bien nommé, coulé par un blanc destroyer venu d’Hyperborée, un iceberg, avertissement très symbolique donné par les divinités au tout début du XX<sup>e</sup> siècle<a style="color: #999999;" href="#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Julius Evola est le penseur européen qui a le mieux compris dans quel abîme allait nous entraîner l’initiative malheureuse de Prométhée car, en effet, et nous pouvons le vérifier de nos jours, toute l’histoire de la pensée religieuse en Occident depuis Prométhée nous a conduit à la pitoyable religion des « Droits de l’homme » (qui a succédé à un christianisme gauchisé et laïcisé), elle-même remplacée par la religion scientiste de l’évolution darwinienne, à travers un processus transformiste qui, partant du Titan orgueilleux qui veut se mesurer aux dieux et se retrouve supplicié, passe par le Christ qui choisit d’interpeller les hommes par son martyre, pour arriver au déni de ces deux sacrifices dans l’anarchie jouissive, artificielle, vulgaire et matérialiste de notre fin de cycle.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6458660" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2617876804.jpg" alt="ad6873637964077cfb7401cf6fe39757.jpg" width="417" height="732" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">La fourberie et la vanité du Titan Prométhée qui défia les dieux provoquèrent leur réaction qui firent de l’Homme, qui jouissait d’un statut d’immortel, un être soumis aux contingences matérielles et aux aléas de la nature ; l’humain dégradé se vengera sur cette dernière, réduisant son séjour sur Terre à une lutte pour la survie contre les autres règnes ; il convient de remarquer avec quelque étonnement que les hommes continuent d’honorer celui qui provoqua leur chute. Paul Diel dira : «<em> Les hommes, en tant que créatures de Prométhée, formés de boue et animés par le feu volé, réalisent la révolte du Titan et ne pourront que se pervertir. Guidés par la vanité de l’intellect révolté, fiers de leurs capacités d’invention et de leurs créations ingénieuses, les hommes s’imagineront être pareils aux dieux<a style="color: #999999;" href="#_ftn11" name="_ftnref11">[11]</a>.&nbs
IndianSamourai
http://www.indiansamourai.com/about.html
Pourquoi les Indiens n'aiment pas payer le mardi
tag:www.indiansamourai.com,2023-05-29:6445667
2023-05-29T08:00:00+02:00
2023-05-29T08:00:00+02:00
Quand ma mère vient me voir en Inde, elle a la générosité de penser à...
<p style="text-align: center;"><a href="http://www.indiansamourai.com/media/01/02/2745149486.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6450962" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.indiansamourai.com/media/01/02/188831194.jpg" alt="Inde,France,argent,superstition,MRP,Lakshmi,prospérité,présages,tradition,transactions monétaires,prêts" /></a></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Quand ma mère vient me voir en Inde, elle a la générosité de penser à mon employée de maison et à lui apporter un petit quelque chose – un vêtement, une eau de toilette etc. et elle lui fait vraiment plaisir. La dernière fois, mon père a en plus proposé de lui laisser un pourboire, suggestion qui a horrifié ma mère. Comme si notre employée pouvait se sentir insultée ou du moins gênée par ce geste. J’ai alors expliqué qu’en Inde, tout se monnaye, les gens ont l’habitude de lâcher des billets à droite à gauche pour service rendu et donner un pourboire n’offusquerait personne, bien au contraire. (Ce que les Occidentaux appellent « corruption », à savoir payer pour des services normalement gratuits ou moins chers que ce qu’on rémunère, est rampante en Inde et quasi institutionnalisée puisque cela arrange presque tout le monde de pouvoir payer pour obtenir des avantages, selon ses moyens.) Par ailleurs, nous tombons souvent juste avec nos cadeaux mais c’est de la chance. Autrement, elle pourrait bien les revendre. Car ce dont elle a vraiment besoin, c’est de cash. L'attitude de ma mère reflète peut-être un comportement un peu général des Français, si on en croit le barman d'une boîte de nuit de Mumbai, qui s'en prit à moi : « Vous les Français vous ne laissez jamais de pourboire ! »<br /></span></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Quelques semaines plus tard, sur les routes européennes, mon Indien préféré, mon fils et moi-même nous arrêtâmes pour faire du kayak. Au bord de la plage, il trouva une location (tenue par des Indiens) pour quinze euros par personne. Je partis un peu plus sur une route assez raide trouver une entreprise qui avait de biens meilleurs kayaks me semblait-il. Le prix était de vingt euros mais gratuit pour l’enfant. À la seule évocation du terme « gratuit », mon Indien préféré partit chercher le kayak que j’avais sélectionné. En descendant les 500 mètres de pente chargé d’un monstre de plus de quatre-vingt kilos, il me maudit copieusement ainsi que son attitude à sauter à la première offre. </span></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Ce n’est pas que les Indiens veulent nécessairement du « moins cher », ils veulent se sentir privilégiés. Et ça arrive quand on leur donne une ristourne ou un truc gratuit. D’ailleurs, en Inde, tous les produits (hormis ceux vendus en vrac) sont étiquetés du MRP (Maximum Retail Price ou Prix de Vente au Détail Maximum). Un sac de croquette lambda coûte ainsi le même prix dans un supermarché de centre-ville que dans un petit magasin de campagne. Après, libre au vendeur de réduire sa marge et d’accepter de négocier le prix. (Apparemment, l’objectif du MRP est de protéger les consommateurs contre les pratiques de tarification injustes et d’assurer la transparence dans la vente des biens. L’interdiction française (et dans la plupart des pays du monde) de fixer les prix repose au contraire sur libre concurrence et la responsabilité des acteurs du marché, tout en garantissant la protection des consommateurs contre les pratiques abusives par d’autres mécanismes juridiques et réglementaires.</span></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">On peut dire que, globalement, les Français :</span></p><p> </p><ol><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Sont plutôt financièrement prudents et ont une tendance à l’épargne et la sécurité financière – en ce sens ils rejoignent d’ailleurs les Indiens pour qui l’épargne est synonyme de survie dans un système sans aides sociales.</span></li><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Veulent gagner plus en travaillant moins (privilégiant la vie en dehors du travail) – concept que les Indiens ne connaissent pas.</span></li><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">N’aiment pas vraiment parler d’argent et ne partagent pas volontiers le montant de leur salaire par exemple. La discrétion en matière d'argent est souvent considérée comme une question de respect et de politesse. Si les Indiens n’étalent pas forcément leurs revenus à la face du monde, leur attitude tend à montrer leur statut financier car celui-ci commande le respect qu’ils peuvent attendre (voitures, bijoux, il faut montrer qu’on a les moyens).</span></li><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Peuvent avoir une attitude critique envers l'argent, un mal nécessaire qui peut être considéré comme une source de problèmes ou d'inégalités sociales. En Inde, les inégalités sont un état de fait et l’argent est considéré comme de source divine, un don de Lakshmi.</span></li></ol><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Ce qui est bien spécifique aux Indiens (à ma connaissance), c’est l’influence de la religion et du spirituel en ce qui concerne l’argent. Voici quelques exemples :</span></p><ul><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Donner de l’argent en cadeau est une pratique courante pour diverses occasions, de l’anniversaire au mariage en passant par les festivals. Une pièce d’une roupie est alors généralement ajoutée au montant total, car elle est considérée comme de bon augure. Dans certaines régions, on pense que donner des chiffres ronds comme INR 500/1000, cela signifie une fin, mais la roupie ajoutée permettrait à son receveur de continuer à s’enrichir. Dans d’autres régions, cette croyance superstitieuse particulière implique des mathématiques : pour un cadeau de noces, un montant impair signifie que le reste de l’équation rapproche le couple tandis qu’un nombre pair, ne laissant rien lorsqu’il est divisé par deux, représenterait métaphoriquement l’annulation du mariage.</span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> <br /></span></li></ul><ul><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Les Indiens du sud éviteraient de donner de l’argent les mardis et vendredis, considérant ces deux jours comme peu propices pour des transactions pécuniaires à cause des divinités vénérées ces jours-là ainsi que de certaines positions planétaires.</span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> <br /></span></li></ul><ul><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">En ce qui concerne les prêts, le lundi est considéré comme un jour très propice, sous la houlette de la déesse Parvati. En revanche, le mardi entraînerait des pertes d’argent et de gros soucis financiers – Kartikeya, le dieu du jour, serait féroce et cruel. D’ailleurs, les écrits interdisent de souscrire un prêt le mardi. Le mercredi est un jour mitigé pour les prêts. Selon Ganesh, à éviter. Le jeudi, jour de Brahma, Personne ne devrait recevoir de prêt, mais en prendre un prêt garantirait un remboursement rapide – pas simple de pouvoir emprunter mais pas prêter. Le vendredi est un jour propice. Le samedi ne l’est pas, en tout cas en ce qui concerne les prêts. Toute transaction monétaire devrait être évitée le dimanche, ou pendant le changement de signe du zodiaque du soleil, c’est-à-dire Sankranti.</span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> <br /></span></li></ul><ul><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Compter de l’argent ou le montrer en public peut porter la malchance et entraîner des pertes financières.</span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> <br /></span></li></ul><ul><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Jusqu’au début du XXème siècle au moins, mentionner le chiffre sept en télougou portait malheur, car le mot (<em>yēdu</em>) est le même que celui pour pleurer. Même un agent du Trésor, qui avait fait des études, en comptant l’argent, disait six et un. Le nombre sept est, pour la même raison, considéré comme malchanceux par les Koravas, et une expédition de cambriolage ne devrait pas être composée de sept hommes.</span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> <br /></span></li></ul><ul><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Dans certaines castes de marchands, ils peuvent refuser de payer le soir ou la nuit en raison de croyances culturelles ou superstitieuses. Cela peut être par crainte de vol ou de cambriolage ou parce qu’ils croient que certains moments de la journée ou de la nuit sont astrologiquement plus propices que d’autres.</span></li></ul><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Selon mon Indien préféré, les Indiens sont prêts à trouver mille excuses astrologiques de ne pas se départir de leurs billets. C'est pas moi qui le dit !</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.indiansamourai.com/media/00/00/3566509765.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6450961" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.indiansamourai.com/media/00/00/2287106242.jpg" alt="Inde,France,argent,superstition,MRP,Lakshmi,prospérité,présages,tradition,transactions monétaires,prêts" /></a></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Blague à part, pour garantir bonne fortune et prospérité, certains hindous :</span></p><ul><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Ne sortent pas de chez eux sans prendre une cuillerée de yaourt (<em>curd</em>) avec un peu de sucre avant de sortir ou d’entreprendre un nouveau voyage – la douce note de départ rendrait n’importe quelle tâche heureuse et la journée ne peut que bien se passer. Peut-être que cela vient du fait que manger du <em>curd</em> a un effet rafraîchissant sur le système digestif, tandis que le sucre ajoute de l’énergie.</span></li><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Ne nettoient ni ne balayent la maison après le coucher du soleil, de peur d’effrayer la déesse de la richesse Lakshmi. (Lorsqu’il n’y avait pas d'électricité, il était pratique d’avoir terminé tous les travaux ménagers à la lumière du jour quand tout était visible.)</span></li><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Ne se coupent pas les cheveux ni les ongles les jeudis et samedis, afin de ne pas mettre en colère la planète Saturne (Shani), voire après le coucher du soleil.</span></li><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Accrochent du citron et des piments sous leurs voitures ou devant leur porte, ce qui éloigne les mauvais esprits.</span></li><li><span style="font-size: 9.0pt; font-family: Symbol;"> </span><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;">Et des milliers d’autres…</span></li></ul><p><span style="font-size: 7.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 9.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"> </span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Critique de ”L'Europe : tradition, identité, empire et décadence”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-04-30:6440862
2023-04-30T14:48:41+02:00
2023-04-30T14:48:41+02:00
Critique de "L'Europe : tradition, identité, empire et décadence"...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443399" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3713229260.jpg" alt="0f42c36176e50ea365b3462c6e36f196.jpg" width="628" height="692" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Critique de "L'Europe : tradition, identité, empire et décadence"</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Hyperbola Janus</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.hiperbolajanus.com/posts/resena-europa-tradicion-identidad-imperio-decadencia/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Europe : Tradition, Identité, Empire et Décadence,</em> par Armin Mohler, Carlos X. Blanco, Julius Evola, Matteo Luca, Robert Steuckers</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">★★★★★</span></strong></p><h1 class="product_title entry-title"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">EUROPA<br /><span class="subtitulo">TRADICIÓN, IDENTIDAD, IMPERIO y DECADENCIA</span></span></strong></em></span></h1><div class="autor-libro"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/armin-mohler/">Armin Mohler</a>, <a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/carlos-xavier-blanco-martin/">Carlos Xavier Blanco Martín</a>, <a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/julius-evola/">Julius Evola</a>, <a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/matteo-luca-andriola/">Matteo Luca Andriola</a> y <a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/autor/robert-steuckers/">Robert Steuckers</a></span></strong></div><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Editeur : EAS (<a style="color: #999999;" href="https://editorialeas.com/producto/europa-2/">https://editorialeas.com/producto/europa-2/</a> )</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Année : 2022 | Pages : 136</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">ISBN : 978-8419359025</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443401" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/476848568.jpg" alt="europatradicionidentidadimperioydecadencia_web.jpg" width="482" height="677" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>L'Europe : tradition, identité, empire et décadence</em> est un ouvrage collectif qui nous présente une variété de thèmes vraiment attrayants qui, bien qu'a priori très différents les uns des autres, font partie de nos propres racines politico-culturelles et intellectuelles, et plus particulièrement de certaines, aux contours tranchés, de la pensée dissidente ou politiquement incorrecte. La pensée de Julius Evola et d'Oswald Spengler nous sert de guide et d'itinéraire et façonne l'idée de Tradition, d'Empire ou de technique. L'avant-propos de David Engels nous offre une série d'orientations pour nous situer dans le cadre de l'ouvrage, en insistant particulièrement sur l'idée de crise existentielle et la menace qui pèse sur l'avenir de notre civilisation. Il s'agit d'une défense implicite du véritable Occident, de ses valeurs transcendantes et héroïques, de ce que nous appelons souvent la "civilisation de l'être", par opposition à l'Europe d'aujourd'hui, que nous pouvons englober sous l'étiquette toujours trompeuse d'"Occident", en l'occurrence l'"Occident postmoderne", qui est la conséquence de développements ultérieurs dérivés de toute cette culture moderne et bourgeoise qui a ses racines dans les Lumières et la pensée des Lumières et qui brandit aujourd'hui les bannières du multiculturalisme, du transhumanisme, de la culture de masse et, en bref, de la déshumanisation de l'homme et de sa conversion en un simple produit sur le marché mondial.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Oswald Spengler et Julius Evola</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ces conditions et face à un horizon incertain, il n'y a pas d'autre choix que de défendre des principes anciens et pérennes, ceux qui ont fini par articuler "l'autre Europe", d'où la nécessité de défendre la valeur de la Tradition et des grands archétypes qui constituent son héritage et son patrimoine, comme le rappelle Carlos X Blanco d'un point de vue clairement spenglérien. Ce sentiment de continuité et d'appartenance, issu de processus historiques complexes et d'une ethnogenèse à la confluence de peuples divers tels que les Celtes, les Romains et les Germains, est ce qui a construit l'Europe et s'est nourri à son tour de sources traditionnelles de la plus haute antiquité, en particulier dans le bassin méditerranéen, carrefour de peuples et de civilisations depuis l'aube de la civilisation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La crise de la Tradition, ou sa grande dissimulation, comme le souligne l'auteur asturien, se trouve dans l'aveuglement et le manque de perspective historique de l'époque actuelle, qui ignore la valeur d'une tradition ancestrale en propageant de fausses antithèses et dichotomies qui n'ont rien à voir avec nos racines et notre identité. La menace de devenir des peuples fellahisés (Spengler) en antithèse à l'homme faustien, véritable architecte de la culture européenne occidentale, et qui représente l'homme décadent et médiocre de notre époque, incapable de faire face aux défis à venir.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443402" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2236774609.jpg" alt="157d737697f7d4af6d0ae2cf8ccc193c.jpg" width="430" height="655" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À partir d'une conception dualiste de l'inspiration évolutive, Blanco souligne l'importance décisive, dans le cadre de l'esprit faustien qui animait l'Europe d'autres temps, de la tradition celtique-nordique, expression du pôle viril et aristocratique de l'existence, solaire et guerrier, pour combattre l'esprit qui anime ce principe de civilisation sclérosé et sans vie du pôle lunaire et féminin qui représente le substrat méridional et afro-sémitique présent dans notre civilisation, qui a acquis une importance totale dans l'Occident post-moderne. C'est le modèle de civilisation qui trouve ses derniers échos au Moyen Âge sous la figure de l'archétype du guerrier et du chevalier, avec les symboles de l'Imperium et des luttes du Saint Empire contre l'Église, incarnant les pôles solaire et lunaire de l'existence représentés respectivement dans les catégories des Gibelins et des Guelfes. Julius Evola voyait dans le "conflit des investitures" bien plus qu'une lutte pour la suprématie dans le domaine du contingent afin de défendre la Tradition dans un sens pur et authentique, le sens primordial, celui des débuts, avec son unité primordiale régalienne/sacrée contre un christianisme d'inspiration sacerdotale et théocratique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les peuples barbares et nordiques-païens ont un impact positif sur la construction de l'ordre féodal qui caractérise l'ethos médiéval, et sur ce processus de transfiguration qui transforme le barbare en chevalier, et qui fait revivre dans le christianisme l'élément romain sous une nouvelle aura spirituelle et transcendante dans ce qu'Evola lui-même qualifierait de dernière des grandes étapes historiques dans lesquelles la Tradition, obéissant à sa signification primordiale, s'est transformée en une véritable tradition, obéissant à sa signification primordiale, s'est manifestée dans toute sa splendeur sous l'exemple paradigmatique du Saint Empire romain, et en même temps c'est l'ère de l'homme faustien spenglérien, animé d'une soif de conquête, bâtisseur des grands cycles historiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le contraste se trouve dans l'Occident capitaliste moderne, véritable bourbier de dégénérescences et de perversions, sous l'empire d'une anthropologie libérale qui abaisse l'homme, le subordonne à la technique et le réduit à la servitude, à l'exploitation et le condamne finalement à sa propre autodestruction. D'où la nécessité de redécouvrir les archétypes anciens, et avec eux la Tradition dont ils sont porteurs, face au démonisme de l'économie et de la technologie auquel l'homme moderne s'est abandonné.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le concept d'Empire, dont Rome est l'archétype universel, fait l'objet d'une analyse dans l'article suivant de l'auteur belge Robert Steuckers, <em>L'idée impériale en Europe.</em> Dans sa définition de base, l'empire apparaît comme l'incarnation d'une autorité transcendante, capable de s'imposer à des peuples divers et hétérogènes, en reconnaissant une hiérarchie qui va du général au particulier. Steuckers nous offre une synthèse historique du développement de l'empire, de Rome au Saint-Empire romain germanique en passant par le royaume franc, et avec lui l'idée d'Europe, qui est associée à une nouvelle vision du monde, une anthropologie traditionnelle dans laquelle prévalent le principe de subsidiarité et une conception organique du social, en contraste évident avec le centralisme jacobin d'inspiration libérale et toutes ses formules analogues. Face aux nouveaux défis auxquels l'homme et la société sont confrontés à partir de la seconde moitié du XXe siècle, il est nécessaire de revitaliser un corpus idéologique d'inspiration traditionnelle capable d'impliquer l'homme dans la construction de son avenir, d'en faire un acteur direct des formes de gouvernement, ce qui rappelle dans une large mesure le modèle espagnol traditionaliste avec l'implication des "corps intermédiaires" dans les tâches d'organisation et de gouvernement, au-delà du parlementarisme libéral et des oligarchies servies par la partitocratie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443403" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2086123618.jpg" alt="b721f920562c77c3cc077afd824b1d30.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La réflexion de Steuckers se poursuit en approfondissant l'idée impériale dans la section suivante, où il nous propose une vision de l'Empire à travers Charles Quint, et plus particulièrement à travers son médecin, Andrés Laguna, dont le témoignage permet de parfaitement contextualiser les difficultés et les menaces qui pèsent sur l'Empire : la réforme luthérienne et les guerres de religion qui ont détruit l'ordre œcuménique chrétien issu du Moyen Âge, les menaces de l'ennemi extérieur turco-ottoman et plus tard, à partir de Philippe II, l'hostilité résolue des papes romains. Tous ces facteurs ont contribué à affaiblir le projet impérial paneuropéen que l'empereur Charles Quint avait projeté sur une Europe déchirée par des conflits internes. L'héritage de ces siècles se projette également sur le carrefour actuel d'une Europe affaiblie et soumise à l'impérialisme anglo-saxon d'outre-Atlantique, face auquel, si elle veut encore s'affirmer comme un pôle géopolitique dans le monde, avec une voix et une influence, elle doit s'intéresser aux nouveaux blocs internationaux qui se forment dans un cadre plus large qui concerne les politiques eurasiatiques et la consolidation et la projection de l'héritage européen dont nous sommes les gardiens.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le chapitre suivant, Evola et Spengler, également rédigé par Robert Steuckers, l'auteur analyse deux figures fondamentales qui servent de fil conducteur à l'ensemble du livre, afin d'exposer les différences entre l'Italien et l'Allemand. Bien qu'ils soient très proches, puisque dans leurs œuvres respectives ils ont tous deux entrepris une analyse morphologique de l'histoire, <em>Révolte contre le monde moderne</em> et <em>Déclin de l'Occident</em> (Vol. I et Vol. II), Evola a toujours considéré que l'historien allemand restait en quelque sorte prisonnier des schémas intellectuels de la modernité, avec l'absence de cette dualité et dichotomie marquée entre le monde traditionnel et le monde moderne, si caractéristique du traditionaliste romain. Comme Nietzsche, Evola reproche à Spengler d'être redevable aux idéologies modernes, en particulier à celles post-romantiques qui se nourrissent d'un activisme vitaliste qui caractérise l'homme faustien, dans la définition spenglérienne duquel il le voit représenté par un volontarisme immanent qui n'a pas la verticalité et la transcendance aristocratico-virile proposée par la pensée évolienne. La critique d'Evola est trop dure et il nie toute influence de l'auteur allemand sur sa propre œuvre, ce qu'Attilio Cucchi estime très nuancé, détectant des traces de cette pensée dans la critique du bolchevisme et de l'américanisme ainsi que dans le césarisme politique représenté par le fascisme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443405" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2167666893.jpg" alt="IMG_20200923_231136.jpg" width="433" height="605" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6443408" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/226031102.jpg" alt="9788827213759_0_200_0_75.jpg" width="242" height="332" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la suite de l'article de Steuckers, le présent ouvrage nous offre un texte très révélateur de Julius Evola, <em>Le mythe et l'erreur de l'irrationalisme,</em> inclus dans son ouvrage <em>L'arc et la massue</em> (1968), où il se concentre sur la critique de l'irrationalisme auquel adhèrent une multitude de courants de la pensée moderne, engendrés pour la plupart au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, et qui, au lieu de prendre pour référence l'esprit et un principe supérieur d'objectivité transcendante, se concentrent sur le mysticisme au service de la vie, qui constituent un danger égal ou supérieur au rationalisme avec des mouvements comme l'existentialisme ou des auteurs comme Bergson ou Jung, qui définit une antithèse fausse et limitée entre le rationalisme et l'irrationalisme incapable d'opérer une synthèse supérieure de niveau ontologique-métaphysique capable d'agglutiner toute la connaissance de la réalité dans une théorie de l'Être qui nous renvoie au monde des principes et à l'unité primordiale des origines. Ainsi, la connaissance du monde moderne est réduite à des catégories purement humaines, à des spéculations philosophiques et à une connaissance abstraite incapable de connaître la substance profonde des choses. C'est la raison de l'incompréhension et des obstacles insurmontables qui existent entre le monde traditionnel et le monde moderne, et qui est intimement liée à un processus régressif de décadence et d'involution dans lequel la perte du sacré et la défiguration du principe intellectuel sont des clés fondamentales, et en ce sens les travaux de René Guénon et de Frithjof Schuon sont un complément indispensable. L'Occident post-moderne actuel n'est rien d'autre que la conséquence de ces processus de dissolution qu'Evola décrit parfaitement dans cet écrit de la fin des années 60 qui, rappelons-le, coïncide avec les années de ce que l'on appelle la contre-culture, où l'on retrouve nombre d'éléments idéologiques qui ont servi par la suite à cimenter ce que l'on appelle aujourd'hui l'idéologie woke (idéologies du genre, transhumanisme, destruction des valeurs traditionnelles...).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Deux écrits majeurs sur la figure d'Oswald Spengler occupent le devant de la scène dans la dernière partie de l'ouvrage, sous la plume de Robert Steuckers et Carlos X Blanco, </span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Las matrices prehistóricas de civilizaciones antiguas en la obra posthumous de</em> <em>Spengler</em></span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> </em>et <em>Tecnicidad, biopolítica y</em> <em>decadencia : Commentaires sur le livre d'Oswald Spengler "L'homme et la technique", </em>qui soulignent l'originalité de la classification morpho-psychologique de l'histoire de l'auteur allemand, au-delà des catégorisations progressives et linéaires habituelles de l'historiographie académique et officielle, en utilisant des analogies avec la vie naturelle et en mettant en évidence un type humain très particulier, dominé par un élan d'action volontariste applicable et élevé par la maîtrise de la technique appliquée à la guerre et à la conquête, qui donne un sens absolu à leur vie et trouve sa plus haute expression dans le char comme arme, et nous pouvons en trouver l'expression historique chez les Grecs, les Romains, les Indo-Aryens et les Chinois, ce qui, après la publication du <em>Déclin de l'Occident</em>, l'amène à s'interroger sur l'importance accordée à la civilisation faustienne, cela conduit Steuckers à émettre l'hypothèse d'une réorientation de la pensée spenglérienne vers des positions eurasiatiques et un rejet des peuples anglo-saxons et thalassocratiques, qui auraient trahi la solidarité germanique.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-64434
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Lundi de Pâques
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-04-10:6437570
2023-04-10T14:41:43+02:00
2023-04-10T14:41:43+02:00
Une bonne moisson ! (photo Christian Cottet-Emard)
<p style="text-align: center;"><img id="media-6438775" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/02/1884134629.JPG" alt="pâques,lundi de pâques,temps de pâques,christian cottet-emard,œufs,tradition,fête" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Une bonne moisson ! <span style="font-size: 8pt;">(photo Christian Cottet-Emard)</span></span></em></p>
fredlautre
http://lantidote.hautetfort.com/about.html
PÂQUES EN ALSACE
tag:lantidote.hautetfort.com,2023-04-09:6437408
2023-04-09T09:00:00+02:00
2023-04-09T09:00:00+02:00
Là-bas, on appelle ça le "Lammala" (l'agneau). D'abord le moule (Friedmann...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Là-bas, on appelle ça le "Lammala" (l'agneau). <br />D'abord le moule (Friedmann à Soufflenheim).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6438357" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2063651591.JPG" alt="DSC_0484.JPG" width="549" height="451" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Ci-dessous, c'est démoulé.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6438358" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/3017825399.JPG" alt="DSC_0481.JPG" width="549" height="386" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Bon, le moule n'était peut-être pas assez beurré, l'aspect est un peu rugueux, mais je vous assure que ça sera mangé, et pas seulement par les petits.</span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La Voie de la Main Vide, l'ascèse guerrière du sujet radical
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-03-17:6433590
2023-03-17T11:30:39+01:00
2023-03-17T11:30:39+01:00
La Voie de la Main Vide, l'ascèse guerrière du sujet radical...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6432904" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3508679451.png" alt="holland_hand-640.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La Voie de la Main Vide, l'ascèse guerrière du sujet radical</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>René-Henri Manusardi</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-della-mano-vuota-ascesi-guerriera-del-soggetto-radicale</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Division et opposition dans la modernité</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'un des aspects les moins considérés du nouveau paradigme de la Modernité - qui, à partir de la Renaissance, a progressivement subverti l'Ordre divin fondé sur le théocentrisme et promulgué l'anthropocentrisme, c'est-à-dire le culte de l'Homme comme centre et axe de la gravitation universelle à la place de Dieu, niant ainsi le paradigme sacré de la Tradition - est donné par sa capacité à être essentiellement diviseur et opposant, confirmant ainsi sa matrice angélologique d'origine diabolique (du gr. διάβολος = trompeur, accusateur, séparateur, diviseur) et l'introduction de la subversion satanique dans l'Histoire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une telle division, une telle opposition violente, avec la Modernité émerge, nous la trouvons, elle est affirmée partout et se justifie juridiquement parce que l'unité atemporelle du <em>bonum Traditionis</em> garantie par la <em>lex Dei</em> est tronquée, qui déterminait non seulement le péché individuel par fragilité ou malice, mais surtout le péché social d'égoïsme et d'obstination, admonestant le pécheur à la conversion, de l'écuyer de service au roi, les obligeant à racheter le mal commis, sous peine de non-absolution et/ou d'excommunication. La division et l'opposition, avec la pensée et le langage de la Modernité, se manifestent dans tout le savoir humain et dans toute organisation sociopolitique : immanence contre transcendance en philosophie ; Écriture contre Tradition en théologie ; défense de l'ordre civil contre justice sociale en politique ; tolérance religieuse des minorités contre guerres de religion en géopolitique, avec l'adage accommodant et sans solution de <em>Cuius regio, eius religio.</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après la division et l'opposition cartésiennes dévastatrices entre <em>res</em> <em>cogitans </em>et <em>res extensa,</em> le correctif idéaliste hégélien apparaît, qui tentera une synthèse philosophique entre les thèses et antithèses de la modernité qui se divisent et s'opposent. Mais ce faisant, Hegel ne fera que susciter, justifier et favoriser la montée et la violence politique du troisième pouvoir, inspirant les idéologies philosophiques culturelles nées au 19ème siècle, ainsi que les totalitarismes sociopolitiques des 20ème et 21ème siècles avec Karl Marx et Vladimir Lénine (renversement de l'idéalisme en matérialisme communiste), Giovanni Gentile et Benito Mussolini (l'idée de l'État fasciste), Arthur De Gobineau et Adolf Hitler (l'idée de la race aryenne), Sigmund Freud et Carl Jung (le panpsychisme sexuel et l'inconscient collectif), Charles Darwin et Teilhard de Chardin (l'évolutionnisme biologique et spirituel), pour finir avec Karl Popper et George Soros (le totalitarisme libéral de la société ouverte) avec les corrélats postmodernes liquides de la pensée unique, du transhumanisme, du politiquement correct, de l'idéologie du genre, de la <em>finis</em> <em>Storiae </em>promulgués par les seigneurs de l'or, pervers et sataniques, de Davos.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6432905" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/483825634.jpg" alt="1c2e9eed55a6094e79d889d1e9284e6d.jpg" width="412" height="619" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Même l'art de l'alchimie avec ses corollaires gnostiques, ésotériques et cabalistiques, qui de l'Antiquité au Moyen Âge pré-moderne semble avoir eu sa propre unité dans l'espace du Sacré avec Avicenne, Albert le Grand, Thomas d'Aquin, Roger Bacon, Dante Alighieri et bien d'autres, ainsi que sa propre homogénéité interne, trouve avec la modernité de la Renaissance sa propre radicalisation <em>divisante </em>et antagoniste dans la figure du magicien blanc et du magicien noir, qui, au fil des siècles et par des voies souterraines, arrivent jusqu'à la proclamation par Helena Blavatsky de la Voie Théosophique de la Main Droite et de la Voie de la Main Gauche, une définition qui, avec René Guenon et Julius Evola - avec des corrections et des répudiations de leur part de l'espace théosophique -, implique également une théorie philosophique et une praxis métapolitique traditionaliste, dans un continuum délibéré avec l'hindouisme tantrique, qui chez Evola donne naissance à la figure de l'homme indifférencié.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aller au-delà</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il faut cette prémisse pour comprendre que la Postmodernité que nous vivons actuellement, qui supplante inexorablement le paradigme de la Modernité en passant de l'anthropocentrisme au technocentrisme transhumain, et qui d'oppositionnelle et clivante devient liquide (Baumann), une fiction, un simulacre de sacralité, un simulacre d'absolu (Douguine).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Il ne s'agit pas d'un retour à la Tradition. Au contraire, le postmoderne surpasse le moderne, en détruisant ses fondements, mais à condition que le prémoderne ne revienne en aucune façon. Il est la conclusion logique du moderne, son aboutissement nihiliste, et non un dépassement de ses limites. Le postmodernisme est, en dernière instance, le triomphe du nihilisme : caché dans le moderne, il est maintenant complètement clair, transparent et n'est plus obligé de se cacher" (Alexandre Douguine, <em>Théorie</em> <em>et phénoménologie du sujet radical,</em> AGA Editrice, Milan 2019, p. 33).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par conséquent, un dépassement est nécessaire, un dépassement des perspectives de division et d'opposition qui ont caractérisé la modernité et un dépassement des faux simulacres liquides et <em>simulants </em>opérant dans la postmodernité. En particulier, il est nécessaire de dépasser les concepts métaphysiques et métapolitiques formulés dans la Voie de la Main Gauche comme une accélération du processus de destruction de la postmodernité afin de favoriser un nouveau réveil de la Tradition, précisément parce que la postmodernité a changé les conditions de cette lutte. Comme l'enseigne magistralement Alexandre Douguine :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Aujourd'hui, dans le processus de transition vers la postmodernité, il est nécessaire de faire le pas suivant : développer une stratégie de révolte contre le monde postmoderne, en adaptant le traditionalisme aux nouvelles conditions historiques et culturelles ; non pas tant pour résister aux changements en cours, mais pour en être profondément conscient, pour intervenir dans le processus en lui assignant une direction radicalement différente. L'objectif n'est pas tant la victoire que la bataille elle-même. Si elle est correctement préparée et menée contre l'ennemi réel, cette guerre sera déjà une victoire" (Op. cit., p. 36).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À cet égard, dans notre précédent article pour <em>Idee & Azione,</em> intitulé <em>Metaphysics of Chaos and the Radical Subject</em> ( <span style="color: #ffcc99;">https://www.ideeazione. com/metaphysics-of-chaos-and-radical-subject/</span> ), nous posions la question suivante : Si la Volonté post-sacrée du Sujet radical dont parle Douguine - que nous définissons comme la volonté d'appartenance totale au Divin (comme expression du désir angélique de Dieu) - est le dépassement ontologique de la volonté de puissance nietzschéenne, est-il également possible d'envisager une nouvelle voie philosophique et métapolitique au sein de la métaphysique du Chaos qui aille au-delà, qui dépasse et qui soit capable de dépasser la Voie de la Main Gauche ? Notre réponse à cette question a été positive et s'est développée à la fois dans l'ordre de la praxis et de la <em>theoria</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En ce qui concerne la praxis, sur la base des intuitions douguiniennes, nous avons soutenu que la vertigineuse décadence du postmodernisme est tellement accélérée et centrifuge que son entropie auto-implosive n'exige plus que l'on chevauche le tigre de manière évolutive mais d'attendre sa dissolution en se préparant, d'un point de vue métapolitique, à mettre en œuvre les communautés organiques de destin, avec leur lutte proactive contre la présence de l'OTAN en Europe et contre les diktats des seigneurs de l'or, pervers et diaboliques, de Davos.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6432906" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2061911806.jpg" alt="1e39451a6bc86b3d4fd68b3ee9448b5b.jpg" width="408" height="779" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le domaine de la Théorie proprement dite, en revanche, après avoir appris de Douguine que :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- la métaphysique du Chaos ou Nouvelle Métaphysique se manifeste sous les espèces de l'ordre inclusif comme un nouveau logos chaotique (incluant ainsi de manière synchrone les dimensions atemporelle et temporelle), qui, étant né du Chaos est inclus dans le Chaos initiateur du Cosmos (Ordre Divin) ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- l'acteur de la métaphysique du Chaos : "Le Sujet radical est incompatible avec toute structure temporelle. Il réclame avec force un <em>antitemps</em>, fondé sur le feu puissant de l'éternité, transfiguré dans la lumière de la radicalité. (...) seul le geste drastique du Sujet radical, (...) cherche à se libérer du temps par la construction d'une (impossible) réalité non temporelle" (Alexandre Douguine, <em>La quatrième théorie politique, </em>NovaEuropa, Milan 2017, pp. 239-240) ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- nous en avons déduit qu'un tel geste drastique de libération du temps, propre au Sujet radical, ne devrait plus avoir lieu - étant donné l'accélération auto-implosive du postmodernisme - en chevauchant le tigre par la Voie de la Main Gauche, mais par une nouvelle ascèse métaphysique et spirituelle profonde, que nous entendons appeler explicitement la Voie de la Main Vide, en nous référant en cela à la fois à la tradition méditative du Zen, et à la tradition apophatique philosophique et théologique propre à la tradition occidentale classique et chrétienne pré-moderne. La Voie de la Main Vide représente un dépassement philosophique, anthropologique, théologique, angélologique, ascétique et mystique de la Voie de la Main Droite et de la Voie de la Main Gauche, conservant de la première la constance spirituelle et la rigueur éthique, tandis que de la seconde elle veut faire sienne la tendance extrême et totale à ne pas s'épargner et à toujours viser le sommet à n'importe quel prix.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De la métaphysique du Chaos, de ses profondeurs peut être générée la Voie de la Main Vide, un nouveau <em>Dasein </em>possible du Sujet Radical et son itinéraire existentiel effectif. Un chemin métaphysique et spirituel fondé sur l'expérience vivante de la manifestation de la conscience de soi. C'est-à-dire sur la reconnaissance expérimentale de la réalité ontologique de l'âme individuelle, qui se réalise à travers la pratique consciente du <em>hic et nunc,</em> de l'ici et du maintenant, non pas dans la pratique occidentale étroite et <em>réductivement </em>psychologisée de la pleine conscience, mais pour vivre dans l'Immanence, qui est "conscience" de la présence vivante de la Transcendance, du Totalement Autre, qui est l'origine et le Père de notre être, c'est-à-dire de notre <em>Dasein</em>, et qui nous pousse à la lutte pour un nouveau commencement de la Tradition. Nous allons maintenant illustrer quelques fondements anthropologiques d'un ordre ascétique-mystique, concernant la théorisation de la Voie de la Main Vide, précédés d'un très bref excursus historique sur la pratique de la conscience en Occident.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6432907" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1334214776.jpg" alt="4ddd681a9b76352288509bd50ea546ad.jpg" width="447" height="646" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Immanence et transcendance</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Voie de la Main Vide est structurée autour des pierres angulaires de l'expérimentation pratique méditative et existentielle de l'Immanence et de la Transcendance. Précisément, vivre l'Immanence à la recherche et en présence de la Transcendance et vivre la Transcendance dans l'Immanence. Tout cela, par la pratique de l'ici et du maintenant, du <em>hic et nunc</em> ou de la conscience. Une pratique de la conscience qui n'est pas basée sur la réflexion et le raisonnement, mais sur la pratique du silence et du vide mental. Une conscience qui ne se lit donc pas comme une faculté de l'esprit, mais comme une structure de l'âme consciente. Une âme consciente individuelle, l'essence qui génère et maintient en existence le corps et les pouvoirs de l'âme, c'est-à-dire l'esprit (mémoire, intellect, volonté), grâce à son énergie vitale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant longtemps, au moins jusqu'au début de l'an 2000 et au-delà, la pratique méditative d'une sorte de "conscience" évanescente, poétique et plus ou moins érotiquement dissimulée a été l'un des domaines et des leitmotivs du mouvement <em>New Age. </em>De ce chaos sans queue ni tête, uniquement préoccupé par la définition d'une réalité vaguement divine, de nature panthéiste et impersonnelle, délibérément dépourvu de références éthiques dans le domaine sexuel, qui a fait un massacre de nanas par de pseudo-gourous du néant, de la mort et du business, capables de ne distribuer que le bonheur de la copulation initiatique en la faisant passer pour une cessation de la souffrance et une ascension vers des degrés supérieurs de conscience, de connaissance et d'éveil, a fini par émerger une nouvelle façon de concevoir et de mettre en œuvre le thème méditatif de la conscience, celui de la <em>mindfulness </em>(pleine conscience).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Portée par des psychothérapeutes - majoritairement mais pas uniquement - issus de l'aire cognitiviste, corroborée par une expérience méditative réelle mais souvent discrète, la pleine conscience est née, s'est développée et s'est consolidée parallèlement à son activité et à sa pénétration dans les milieux sanitaires et socio-sanitaires américains et anglo-saxons. Considérée comme une discipline aux contours scientifiques, ses enseignants n'osent pas s'exprimer sur les thèmes du Divin et de la Transcendance par pudeur ou par révérence aux reliquats de la science positiviste matérialiste qui conditionne encore aujourd'hui le monde scientifique. Ces psychothérapeutes, autoproclamés "maîtres" de la pleine conscience, en raison de spécialisations ou de maîtrises qui n'ont pas grand-chose à voir avec l'expérience méditative qui, pour être efficace et apprise, doit être la conséquence d'une longue pratique, occidentalisent des pratiques ad hoc de tradition essentiellement bouddhiste comme celles de la conscience non <em>jugeante</em>, ils utilisent des critères d'analyse hyper-relativistes dans le domaine de la gnoséologie et de la méthodologie psychologique, ils ne se dégagent pas totalement du paradigme freudien qui entache toutes leurs interprétations du réel psychologique de l'ombre de l'utopie pansexualiste concrète ou sublimée. Tout cela se produit, dans l'exercice de leur profession, à cause d'une <em>Weltanschauung</em> épistémologique réductrice autour de la nature humaine lue dans le binaire psychologique et anthropologique corps-esprit et non dans le binaire holistique et neuroscientifique corps-esprit-âme/conscience.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6432908" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/130999006.jpg" alt="4596eba480ca66d9d6761c44130550f6.jpg" width="383" height="681" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au Japon, la Voie de la Main Vide est une dénomination liée au Bushido et en particulier à certains de ses arts martiaux, comme le Karaté. Nous avons choisi cette dénomination parce qu'elle exprime le mieux le sens du vide de l'âme consciente qui, dans l'immanence de sa propre condition existentielle, de son propre être (<em>Dasein</em>), s'ouvre à la transcendance comme une fleur qui s'ouvre aux rayons du soleil, réalisant ainsi la conscience de l'ici et du maintenant.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Cartographie cosmique de l'Eurasie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-03-09:6432299
2023-03-09T20:19:40+01:00
2023-03-09T20:19:40+01:00
Cartographie cosmique de l'Eurasie Markku Siira Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6431320" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1827746740.jpg" alt="eurasian-universism.jpg" width="457" height="705" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Cartographie cosmique de l'Eurasie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Markku Siira</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://markkusiira.com/2023/03/02/euraasian-kosmista-kartanpiirtoa/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le traité ésotérico-philosophico-politique complexe de l'Italien Xantio Ansprandi, <em>Eurasian Universism : Sinitic Orientations for Rethinking the Western Logos </em>(PRAV Publishing), est certainement l'un des ouvrages les plus uniques et les plus stimulants de cette année; selon son sous-titre, il dessine des "orientations sinitiques" sur la carte cosmique eurasienne qui émerge de l'ombre de la tradition philosophique occidentale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ansprandi, qui étudie la philosophie pérenne, estime que le monde moderne, ayant abandonné sa tradition, se trouve dans un état de déséquilibre et de désordre. L'Europe traverse une crise philosophique, spirituelle et politique profonde : le logos (intellect, principe central ou mode de pensée) qui l'animait autrefois disparaît dans un maelström de chaos, tandis que l'ensemble de l'ordre mondial occidental moderne se désintègre.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6431321" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/276324795.jpg" alt="f45a62423bc93548814206f2bb6ab60e.jpg" width="386" height="712" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À l'autre bout du continent, la Chine connaît une ascension historique qui confère au potentiel de la "civilisation sinisée" une pertinence toute nouvelle dans les limbes instables actuels entre l'ancien et le nouvel ordre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les logos occidentaux peuvent-ils se remettre de leur décadence et quel rôle les traditions confucéennes et les innovations de la Chine communiste joueront-elles dans la nouvelle situation ? Le "néo-eurasisme" parviendra-t-il à inspirer la philosophie politique de la Fédération de Russie ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ansprandi crée une synthèse extraordinaire qui place la métaphysique occidentale et orientale dans un dialogue difficile mais novateur. En s'appuyant sur la mythologie comparée, la linguistique, les courants philosophiques et politiques et la sinologie moderne, le penseur italien dessine une carte cosmique où la civilisation eurasienne rencontre une civilisation occidentale affaiblie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il agit comme un anthropologue culturel doté de pouvoirs magiques qui, au milieu de la décadence de la société contemporaine, combine des éléments sains hérités du passé avec un nouveau symbolisme pour un avenir post-libéral. Ce renouveau apportera-t-il des résultats tangibles ou restera-t-il un exercice excentrique pour scribes marginaux ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quoi qu'il en soit, l'auteur aborde avec une assurance fascinante les parallèles entre la vision cosmologique germanique et la philosophie chinoise du taoïsme et du kung-fu. On atteint bientôt l'ancien "berceau de la civilisation", la Mésopotamie de la pointe de la flèche, dont les constellations ont permis d'extraire le graphème eurasien, le centre de toutes choses, pour donner une direction et un ordre au présent chaotique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6431322" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3702530709.jpg" alt="6eb51549660f8c291714ed04e9cabbff.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les concepts préchrétiens des dieux sont présentés au lecteur dans cette vertigineuse exploration étymologique et ésotérique, qui identifie le "dieu suprême du ciel" eurasien comme le pôle Nord céleste, la source créatrice de toute énergie et le patriarche du cosmos tout entier, qui ne peut être contenu dans les dogmes étroits du christianisme, et encore moins dans les constructions doctrinales du dualisme cartésien.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si des philologues, linguistes et religieux célèbres, de Georges Dumézil à Mircea Eliade, sont déjà connus du lecteur, Ansprandi mentionne également le travail de pionnier du philosophe et sinologue français François Jullien, ainsi que le confucianisme politique du philosophe chinois Jiang Qing, dont les points de vue sont combinés et transcendés dans cette symphonie multiverselle des forces primordiales.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il admet avoir reçu d'autres directives de René Guénon, de l'école traditionaliste, et du philosophe et historien des religions italien Ernesto de Martino, qui ont tous deux envisagé une réincarnation de la pensée occidentale à travers des influences orientales. Une autre source d'inspiration importante est le philosophe russe controversé Alexandre Douguine, dont les écrits sont cités à plusieurs reprises dans différents chapitres du livre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le néo-eurasisme de Douguine est fortement présent dans l'œuvre d'Ansprandi qui, comme le politologue russe, voit l'Occident libéral décadent et sa métaphysique sclérosée étouffer dans son propre nihilisme. Dans cette atmosphère de fin d'une époque, le "sujet radical" doit rester debout, ne serait-ce qu'au milieu des ruines.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6431323" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3671673077.jpg" alt="604a230343f0e105378e943a77657d11.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les dissidents qui vivent dans le présent, à la fin du cycle historique de la civilisation occidentale, ne devraient pas seulement travailler à la manière de Nietzsche pour accélérer cette chute, mais aussi aider à la résurrection du logos et de la véritable culture européenne, et par extension eurasienne, des cendres de la merveille hivernale spenglérienne qui est tombée sur terre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"L'universalisme eurasien est un manifeste anti-moderniste et post-libéral et en même temps une étude académique qui rejette les dogmes religieux, philosophiques et politiques du modernisme. L'ouvrage d'Ansprandi n'est pas facile à lire, car pour progresser dans ce voyage métaphysique, il faut déjà être familier avec (ou au moins disposé à apprendre) de nombreux concepts obscurs afin de comprendre le raisonnement ésotérique de l'auteur.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6431324" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1713921485.jpg" alt="dd97adb66bb350d3b0a398f62ac31fdc.jpg" width="386" height="386" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'"Orientation siniste" se déroule étonnamment bien, cependant, car l'auteur a disséminé suffisamment d'indices dans son vaste essai pour révéler un "tout sous le ciel" teinté de chinois. Dans ce tableau, l'Occident, qui a abandonné sa propre civilisation, reste en fin de compte un simple système territorial, qui cède la place à un ordre mondial plus diversifié sur le plan culturel. Cependant, Ansprandi espère que l'Europe s'éveillera à son tour.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si le logos grec, le dieu germanique Odin, la cosmologie chinoise, le Dasein de Martin Heidegger, Jacques Lacan, la Quatrième théorie politique d'Alexandre Douguine, la philosophie du traditionalisme et une vision critique du libéralisme occidental vous intéressent, cet ouvrage original mérite d'être lu - mais sachez qu'il peut entraîner l'esprit curieux sur des chemins nouveaux et peu familiers.</span></strong></span></p><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Le Héros : la métaphysique du malheur
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-13:6428002
2023-02-13T12:15:33+01:00
2023-02-13T12:15:33+01:00
Le Héros : la métaphysique du malheur Alexandre Douguine...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6424798" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3929300157.jpg" alt="8508481267_e5d3c02722_b.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Le Héros : la métaphysique du malheur</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Alexandre Douguine</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/hero-metaphysics-unhappiness?fbclid=IwAR0E9JjBdN_McmWtfvWatl4zLqI-IJbHPwGdqLv6P6GZoVK9VNNZ5Yt_cPM</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si nous nous débarrassons de la dimension céleste, alors nous n'avons plus que la dimension humaine. Si nous nous débarrassons de la dimension terrestre, alors nous avons Dieu. Mais c'est dans le héros que nous avons l'intersection entre la terre et le ciel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au début, il y a simplement l'humain (un être terrestre), puis il y a le Grec, puis il y a Dieu. Cela revient à dire que le Grec est le chemin vers le héros (la civilisation grecque est la civilisation héroïque) et que le héros est le chemin de l'humain vers Dieu. Il en était ainsi pour Homère et jusqu'aux néoplatoniciens, puis avec certains changements, cela restait vrai dans le christianisme.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le héros est le chemin de Dieu vers l'humain, et de l'humain vers Dieu. À travers le héros, Dieu peut connaître ce qui ne le caractérise pas, par exemple la souffrance. D'où la notion que les âmes des héros sont les larmes des dieux. Car Dieu est dépassionné, serein, éternel, et rien ne le dérange, alors que l'homme est passionné, a mal, souffre, est tourmenté, connaît le dénuement, l'humiliation, la faiblesse et les doutes. Dieu ne connaîtra jamais la passion, la douleur et la perte, et il ne parviendra pas à connaître l'essence de l'homme sans avoir son propre fils ou sa propre fille héroïque qui permet à Dieu de faire l'expérience du cauchemar, de l'horreur et des profondeurs du dénuement et de la privation inhérents à l'être humain. Dieu ne s'intéresse pas aux personnes prospères et à celles qui réussissent, et leurs réalisations ne sont rien en comparaison de la sienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et pourtant, l'homme, souffrant, tourmenté, aux prises avec son destin, est une énigme pour Dieu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et pourtant, Dieu pourrait vouloir se transcender, transcender son propre dépassement, sa propre félicité, et goûter au dénuement - c'est-à-dire transcender l'absence de félicité pour faire l'expérience de la souffrance (πάθος en grec) et de l'affliction. C'est le héros qui permet à Dieu de ressentir la douleur et qui permet à l'être humain de découvrir l'expérience de la béatitude, de la grandeur, de l'immortalité et de la gloire.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6424799" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2855380707.jpg" alt="ad1e572b6d1ec14b7dbadbba577ac15c.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'héroïcité est donc une instance ontologique et simultanément anthropologique, une verticale le long de laquelle se déroule le dialogue du divin et de l'humain (ou du céleste et du terrestre).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais là où il y a un héros, il y a toujours une tragédie. Le héros porte en lui la souffrance, la douleur, la rupture, la tragédie. Il n'existe pas de héros heureux et chanceux, car tous les héros sont nécessairement malheureux et infortunés. Le héros est un malheur malheureux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pourquoi ? Parce qu'être à la fois éternel et temporel, dépassionné et souffrant, céleste et terrestre, est l'expérience la plus insupportable pour un être quel qu'il soit, une condition que l'on ne souhaiterait pas à son ennemi.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le christianisme, la place des héros a été prise par les ascètes, les martyrs et les saints. De même, il n'y a pas de moines heureux ou de saints heureux. Ils sont tous humainement, profondément malheureux. Cependant, selon un récit différent, céleste, ils sont bénis. En tant que bienheureux, ils sont les endeuillés, les persécutés, ceux qui souffrent de la calomnie, ceux qui ont faim et soif dans le Sermon sur la Montagne. Ce sont les malheureux bénis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un humain est transformé en héros par une pensée qui aspire vers le ciel mais retombe sur terre. Un humain est transformé en héros par la souffrance et le malheur qui le déchirent toujours, le tourmentent, le torturent et le tempèrent. Cela peut se produire dans la guerre ou dans la mort atroce d'un martyr, mais tout aussi bien sans guerre et sans mort.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le héros cherche sa propre guerre pour lui-même, et s'il ne la trouve pas, il fera place à une cellule, ira rejoindre les ermites et y combattra son propre véritable ennemi. Car la vraie lutte est une lutte spirituelle. Arthur Rimbaud a écrit à ce sujet dans ses <em>Illuminations</em>: "Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille des hommes". Il savait de quoi il parlait.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme le disait le néoplatonicien Proclus, un héros est égal à une centaine, voire à des milliers d'âmes ordinaires. Le héros est plus grand que l'âme humaine, car il oblige chaque âme à vivre verticalement. C'est la dimension héroïque qui se cache derrière les origines du théâtre et, par essence, l'éthique de notre foi - c'est l'essentiel que nous ne devons pas perdre, que nous devons chérir chez les autres et cultiver en nous-mêmes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Notre tâche consiste à devenir profondément, fondamentalement et irrévocablement malheureux. Aussi effrayant que cela puisse paraître. Ce n'est que de cette façon que nous pourrons atteindre le salut.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6424800" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2926189088.jpg" alt="3489534bc04f20962fb7e307d9af60d8.jpg" /></span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
À la mémoire de Renato del Ponte
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-10:6427573
2023-02-10T18:49:00+01:00
2023-02-10T18:49:00+01:00
À la mémoire de Renato del Ponte par Alberto Lombardo...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6424140" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1841978860.jpg" alt="renato del ponte,hommage,tradition,traditionalisme" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> </strong></span></p><p><span style="color: #cc99ff; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>À la mémoire de Renato del Ponte</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Alberto Lombardo</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: <a style="color: #999999;" href="https://www.centrostudilaruna.it/in-memoria-di-renato-del-ponte.html">https://www.centrostudilaruna.it/in-memoria-di-renato-del-ponte.html</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Avec la mort du professeur Renato del Ponte (21.12.1944 - 06.02.2023), la haute culture de droite perd un homme d'une importance extraordinaire.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le professeur était né à Lodi pendant un bombardement anglo-américain, comme il l'a souvent rappelé. Fils d'Augusto Del Ponte (excellent navigateur, médaillé du Cap Horn), il avait entrepris ses études classiques à Gênes, la ville où il a grandi, au prestigieux lycée D'Oria (à l'époque également fréquenté par son condisciple, le futur premier ministre Massimo D'Alema).</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il s'est approché du milieu de la droite politique très jeune, comme par un appel ; de très nombreuses années après, il montrait encore, avec une certaine fierté, une carte de membre de la FUAN des années 1960 qui portait une illustration de Salvador Dalì, et aimait à remarquer : nous avions Dalì, les communistes Guttuso, comme pour dire : nous avions la beauté sublime et excentrique, ils avaient l'horrible vulgarité. Même pendant les années turbulentes de l'université (qui ont coïncidé avec 68), son engagement politique n'a jamais faibli. Il a rappelé en souriant, entre autres, les affrontements avec les forces de gauche lors d'une conférence de l'ingénieur Volpe et l'occupation par la droite d'une faculté universitaire. Il a obtenu son diplôme avec une thèse sur la littérature médiévale.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une autre de ses passions depuis sa jeunesse était la montagne, qu'il vivait avant tout comme une expérience spirituelle (surtout du point de vue d'une sorte de "randonnée ascétique", beaucoup moins du point de vue de l'alpinisme technique) ; il était fier de son aigle doré, reçu pour ses cinquante ans d'adhésion à la CAI (Club Alpin d'Italie). Ce sont ces deux passions, la politique et la montagne, qui l'ont mis en contact avec Julius Evola, d'abord pendant ses années de service militaire (il a servi comme officier stagiaire dans les troupes blindées), puis au début des années 1970. C'est au tournant de ces années qu'il commença également son activité d'érudit et d'auteur d'essais et d'articles, tant en tant que collaborateur de revues (<em>L'Italiano</em> de Pino Romualdi, <em>Il Conciliatore) </em>qu'à travers la fondation du <em>Centro Studi</em> <em>Evoliani </em>et la naissance de la revue <em>Arthos - le "Foglio di espressioni varie e di Tradizione Una </em>(feuille d'expressions variées et de tradition une), qui manifestait déjà l'approche d'Evola dans son titre et son sous-titre ; et Evola lui-même a collaboré à la revue. Il a également accepté la demande de del Ponte de rassembler tous les écrits sur la spiritualité montagnarde qu'il avait publiés, notamment dans les années 1930: c'est ainsi qu'est né <em>Méditations</em> <em>du haut des cîmes,</em> l'un des recueils les plus réussis et les plus organiques des écrits d'Evola.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6424093" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3906819228.png" alt="arthos.png" /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6424094" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/629541859.jpg" alt="md22582165075.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Evola était le seul grand maître spirituel de Renato del Ponte. Comme on le sait, c'est del Ponte qui a pris en charge et organisé la crémation et les funérailles alpines sur le Mont Rose, réalisant ainsi les dernières volontés du philosophe.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pendant les nombreuses années qu'il a vécues à Pontremoli, où il a enseigné l'italien et le latin, il a poursuivi sans interruption son travail d'érudit et d'écrivain, se concentrant surtout sur l'antiquité romaine et italique, le symbolisme occidental et oriental, la sagesse ésotérique transmise au Moyen Âge et à la Renaissance, les faits et les personnalités peu connus du 20ème siècle, ainsi que la pensée de Julius Evola, également à travers la recherche laborieuse d'articles et d'écrits qui étaient rapidement devenus indisponibles parce qu'ils n'étaient parus que dans des journaux ou des revues à diffusion limitée ; ou, encore, en effectuant des recherches laborieuses sur le groupe Ur. Il a rassemblé autour de lui un nombre important de collaborateurs qualifiés, tant en Italie qu'à l'étranger (je me souviens, parmi de nombreux noms, de Philippe Baillet en France, Marc Eemans en Belgique, Marcos Ghio en Argentine, Hans Thomas Hakl en Autriche), faisant d'<em>Arthos </em>un point de référence indispensable pour quiconque s'intéresse à la culture traditionnelle de droite. Grâce à lui, des associations, des petites maisons d'édition, des initiatives d'édition de toutes sortes sont nées.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6424095" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/571553633.jpg" alt="71sIvu0AQGL.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>À partir des années 1990, ses livres les plus significatifs sont sortis, résultat d'un travail extraordinairement méticuleux. Nous devons nous souvenir au moins de <em>La religione dei Romani</em> (la première édition a été publiée par Rusconi et a remporté le prix de l'Isola d'Elba, qui avait été décerné l'année précédente à Mircea Eliade) ; <em>Dèi e miti italici ; I Liguri.</em> <em>Etnogenesi di un popolo;</em> <em>La Città degli Dei. La tradizione di Roma e la sua continuità, </em>ainsi que de nombreux autres qui constituent des recueils de ses écrits sur des thèmes particuliers. Parmi ces nombreuses publications, je me souviens au moins de <em>Nella terra del Drago</em> (Au pays du dragon), un magnifique récit d'un voyage au royaume du Bhoutan, un voyage planifié et rêvé pendant des décennies, et finalement accompli par Renato del Ponte en 2004. Il a donné d'innombrables conférences, également à l'étranger, pour d'importantes institutions culturelles et des universités.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Je suis sûr que ceux qui l'ont entendu parler, ne serait-ce qu'une fois,et ont gardé son souvenir vivant: le professeur avait une extraordinaire capacité à raconter, à rendre intéressant le sujet qu'il abordait, à choisir le mot exact pour exprimer un concept ou représenter un environnement, une personne, une époque. Il avait également une mémoire prodigieuse, qui ne manquait jamais de m'étonner: il se souvenait de passages entiers par cœur, de noms d'auteurs d'articles qu'il avait lus des décennies auparavant, et même des dates exactes de petits événements apparemment insignifiants. Bien que son caractère ait parfois été un peu nerveux (quoique né à Lodi, il était cent pour cent ligure de tempérament), il a toujours su voir le bon côté des gens. Et malgré sa nature d'authentique "païen", peut-être même précisément parce qu'il était profondément "païen", il n'avait rien d'antichrétien: il s'intéressait beaucoup à certaines questions, comme le culte des saints, les processions ou le symbolisme de l'architecture sacrée médiévale, parce qu'il y voyait la résurgence d'une spiritualité archaïque exprimée à travers un langage différent.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6424096" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1856896481.jpg" alt="Del-Ponte-1.jpg" width="346" height="456" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>J'avais eu la chance de le rencontrer il y a une trentaine d'années, alors que j'étais très jeune. Depuis lors, nous avions fait de nombreuses randonnées en montagne, organisé des conférences, des exposés, des présentations de livres; et toujours à ces occasions, nous reprenions le dialogue qui semblait avoir été interrompu un instant auparavant. Sa sympathie "paternelle" m'a toujours été chère. Je sais que son héritage est l'exemple qu'il a donné, notamment en termes de sérieux et de rigueur. À son épouse, ses filles et ses petits-enfants va la sympathie de tout le Centre d'études <em>La Runa.</em></strong></span></p><p><span style="color: #cc99ff; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Qui est Alberto Lombardo?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Alberto Lombardo est l'un des fondateurs du <em>Centro Studi La Runa</em> et a édité <em>Algiza </em>et les livres publiés par l'association ces dernières années. Il met actuellement à jour le blog <em>Huginn et Muninn,</em> sur lequel une présentation plus étendue de lui est publiée.</strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La mort de Renato Del Ponte
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-10:6427571
2023-02-10T18:28:24+01:00
2023-02-10T18:28:24+01:00
La mort de Renato Del Ponte Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6424087" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4254027208.jpg" alt="e1a1e1facef43c47c1a9919e269a3fa3.jpg" width="451" height="802" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt; color: #cc99ff;"><strong>La mort de Renato Del Ponte</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://www.azionetradizionale.com/2023/02/08/64318/?utm_campaign=shareaholic&utm_medium=twitter&utm_source=socialnetwork">https://www.azionetradizionale.com/2023/02/08/64318/?utm_campaign=shareaholic&utm_medium=twitter&utm_source=socialnetwork</a></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #cc99ff;"><strong>Souvenir</strong></span></p><p><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Tiré du site web d'Heliodromos</span></strong></span></em></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">La nouvelle nous est parvenue du décès de Renato Del Ponte, survenu dans la soirée du dimanche 5 février. Il était né à Lodi le 21 décembre 1944, mais avait vécu à Gênes, car son père, le capitaine Augusto Del Ponte, était un homme de mer et l'un des derniers à avoir fait naviguer des voiliers commerciaux au-delà du Cap de Bonne Espérance et du Cap Horn. C'est à lui que nous devons la fondation du <em>Centro Studi Evoliani</em> et la direction de la revue <em>Arthos </em>(que Del Ponte a lui-même présentée dans le premier numéro comme suit: "<em>Arthos </em>vient du celtique <em>arth</em>, analogue au grec <em>arktos </em>et au latin <em>ursus</em>, c'est-à-dire "ours", ou plutôt "<em>orsa</em>", en référence explicite à la Grande Ourse. Cela fait allusion à "Borea", c'est-à-dire la "terre de l'ours", telle qu'elle était conçue dans l'ancienne "Thulé", le siège polaire de la Tradition primordiale, la racine de l'<em>arth </em>étant également liée à la signification de "lumière", "briller" ou "illuminer", en étroite relation avec les sept "Lumières" qui transmettaient la sagesse des cycles précédents au cycle actuel), revue avec lequelle il a apporté une contribution décisive à la diffusion et à la connaissance de l'œuvre de Julius Evola, en Italie et à l'étranger.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6424088" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4231778748.jpg" alt="9788898324057_0_536_0_75.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">En tant que jeune lycéen, lorsque nous nous approchions pour la première fois - à pas incertains et confus - des terres solides de la Tradition, nous lui devions beaucoup pour ses écrits et sa fréquentation, qui sont devenus notre ABC en ce qui concerne la pensée évolienne et nous ont permis de nous "centrer" sur un plan culturel et politique. À l'époque, nous attendions avec impatience et espoir la sortie de chaque nouveau numéro d'<em>Arthos</em>, certains de trouver dans ses pages les réponses à mille questions et de précieux stimuli pour une compréhension plus approfondie de l'œuvre d'Evola.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6424091" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3851911755.png" alt="H2526.png" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Nous avons eu l'occasion de rappeler cette période et cette fréquentation tout récemment dans cet espace web; où notre dette de gratitude a été dûment admise et motivée. Cependant, après la naissance d'<em>Heliodromos</em>, il y a eu un éloignement entre nous et Del Ponte, à qui nous envoyions régulièrement notre journal, et qui nous a écrit un jour : "En ce qui concerne <em>Heliodromos</em>, il y aurait beaucoup à dire, et certainement pas de manière positive ! En fait, il mettait tout son effort dans les activités de l'éphémère <em>Mouvement romain traditionnel,</em> avec une tentative de "réveil" de la religion païenne, qui ne nous a jamais beaucoup convaincus ; tandis que nous essayions de baser les activités de notre Groupe sur la formation doctrinale, la reconstruction intérieure et l'action impersonnelle, conformément à l'authentique enseignement évolien ; sans rien concéder à l'érudition ni à un quelconque personnalisme.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Cependant, ces dernières années, il y avait eu un rapprochement et un échange franc et sincère entre nous et Del Ponte, avec une certaine collaboration au niveau des conférences et des activités éditoriales ; nous avons été très attristés d'apprendre que, dernièrement, Renato connaissait une triste condition médicale et personnelle, à laquelle les membres de sa propre famille n'étaient pas totalement étrangers. Et il est certain que l'issue endeuillée d'aujourd'hui représente la triste fermeture d'un cercle qui, au milieu des hauts et des bas, représentait néanmoins quelque chose d'important dans nos vies, que rien ni personne ne peut effacer.</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Guénon et la révision du traditionalisme selon Silvano Panunzio
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-09:6427401
2023-02-09T18:00:44+01:00
2023-02-09T18:00:44+01:00
Guénon et la révision du traditionalisme selon Silvano Panunzio...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6423812" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3521157301.jpg" alt="84bde23033da5065a7f6f8bfdc406432.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Guénon et la révision du traditionalisme selon Silvano Panunzio</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Giovanni Sessa</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: </span></strong><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.paginefilosofali.it/guenon-e-la-revisione-del-tradizionalismo-secondo-silvano-panunzio-giovanni-sessa/">https://www.paginefilosofali.it/guenon-e-la-revisione-del-tradizionalismo-secondo-silvano-panunzio-giovanni-sessa/</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les éditions Iduna proposent aux lecteurs un important recueil d'écrits de Silvano Panunzio, introduit par Aldo la Fata, qui est le plus grand exégète de ce penseur chrétien. Il s'agit du volume <em>René Guénon e la crisi del mondo moderno </em>("René Guénon et la crise du monde moderne"), dans lequel sont rassemblés des essais consacrés par l'auteur à l'exégèse de la pensée de l'ésotériste français et de son école, parus dans des livres ou dans la revue <em>Metapolitica</em>, qu'il a lui-même fondée. Les textes sont accompagnés d'une série de lettres adressées à des chercheurs de différents horizons, intéressés par le 'traditionalisme intégral' (pour toute commande : <span style="color: #ffcc99;">associazione.iduna@gmail.com</span>, pp. 188, euro 20.00). La Fata note la différence de ton que l'on peut déduire en comparant les écrits publics et privés : les premiers caractérisés par un plus grand calme, les seconds plus "libres" et caractérisés par des tons plus polémiques ou apologétiques.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423814" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/857594469.jpg" alt="isprgndex.jpg" width="308" height="463" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423815" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3283442712.jpeg" alt="silvano-panunzio-vita-pensiero-21a3e7d4-6c63-484a-b9c5-314e7bda61c4.jpeg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'un point de vue général, Panunzio reconnaît le rôle important de Guénon dans la culture métaphysique et religieuse du vingtième siècle, mais considère que son enseignement n'est pas sans limites ni contradictions. Panunzio vise à démontrer "aux 'traditionalistes ésotériques' que le christianisme est une tradition complète à tous égards" (p. 9). Parmi les essais, certains révèlent explicitement l'intention qui anime et traverse l'exégèse du "traditionalisme intégral" de Panunzio: parvenir à une révision du guénonisme. Prenant comme point de départ une critique de l'écrivain Vintilă Horia de 1982, consacrée à <em>La crise du monde moderne, </em>l'universitaire italien montre qu'il partage la thèse critique du Roumain. Horia a relevé des ambiguïtés dans le livre en question. Si, d'une part, Guénon "revendique [...] au christianisme latin et à l'Église le privilège d'être la seule organisation authentiquement "traditionnelle"" (p. 65), d'autre part, il accorde à la franc-maçonnerie le même rôle. En outre, les "ouvertures" à l'Orient hindou et à l'islamisme, une religion à laquelle le Français s'est ensuite converti en s'installant en Égypte, ont en fait contribué au "démantèlement" de l'Europe de sa patrie spirituelle. De telles attitudes théoriques pourraient trouver une justification dans l'idée guénonienne de la Tradition unique, dont toutes les "traditions" descendent.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423816" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3192855237.jpg" alt="PanunzioSilvano.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Silvano Panunzio jeune.</span></strong></span></em></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À cette thèse, Panunzio répond que les Révélations ne se valent pas et ne sont pas interchangeables: "Le christianisme est, en ce sens, la "dernière" religion, celle qui offre uniquement à l'homme la possibilité du salut [...] par l'intercession du Fils de Dieu lui-même" (p. 67). Compte tenu de l'accélération des processus de décadence qui se sont manifestés après la seconde moitié du siècle dernier, pour Panunzio il aurait été diriment de mettre en œuvre une révision du "traditionalisme intégral". Une révision aussi radicale que celle qui avait ébranlé les certitudes dogmatiques du marxisme à la fin du 19ème siècle. La limite du guénonisme est identifiée, comme on peut le voir dans <em>Les multiples états de l'être,</em> d'où descend tout le système de l'ésotériste, d'être une proposition centrée sur le monisme de Plotin et de ramener, par conséquent, le débat : "à la rencontre et au choc, jamais complètement résolu, entre le néoplatonisme extrême et le christianisme" (p. 70). Cette attitude intellectuelle a, en outre, conduit Guénon à vivre l'Inde à la lumière de la seule perspective shankarienne, sous-estimant le "mystère vivant", saisi par Pannikar, relatif à l'existence d'une "Inde intérieure" qui reconnaît la fonction salvatrice du Christ.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423817" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1699791665.jpg" alt="9788885711389_0_500_0_0.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423818" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3308780867.jpg" alt="9788864830735-uk-300.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En conclusion, pour Panunzio, le guénonisme est une forme moderne de l'averroïsme "qui se présente aux chrétiens du vingtième siècle avec les mêmes problèmes choquants qu'au treizième siècle ! Il faut dire, précise notre auteur, que Guénon lui-même attendait beaucoup, en termes d'amendement de son propre système, de la nouvelle vague d'études traditionnelles qui s'affirmait en Italie et qui était menée par le spécialiste de l'économie Giuseppe Palomba et par Panunzio lui-même. Il était censé favoriser, non pas simplement la réunion horizontale de l'Est et de l'Ouest, mais "l'échange vertical entre le Ciel et la Terre" (p. 73). Des remarques critiques similaires émergent à la lecture de l'essai consacré à Guido De Giorgio, dont le plus grand mérite est de "ne pas avoir risqué (sic !) de mettre la Tradition à la place de Dieu" (p. 43). C'est précisément par l'analyse de l'apport de cet Adepte que l'on peut comprendre l'échec du traditionalisme des 19ème et 20ème siècles, oublieux des enseignements de De Maistre, qui était conscient que la Tradition avait été préservée non seulement par le catholicisme mais aussi par l'orthodoxie, dont seul Sédir avait une idée. Sur la voie tracée par le guénonisme: "L'Europe intérieure a été abandonnée, laissée à la merci des forces chthoniennes [...] Un glissement de terrain : que la métaphysique pure, sans l'aide de la métapolitique, s'est révélée impuissante à arrêter" (p. 45). Guénon, rappelle Panunzio, a rencontré le Père Tacchi Venturi (photo) : l'échange entre les deux n'a pas été fructueux pour rectifier les positions du Français, et il a continué à poursuivre la voie de l'"externalisation" du patrimoine ésotérique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6423819" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3935560825.jpg" alt="inptvdex.jpg" />Le penseur transalpin n'a pas pleinement compris l'héritage "traditionnel" présent chez Leibniz. Ce dernier, non seulement était un véritable initié, mais avait une connaissance profonde de la scolastique mystique: "cette dernière est, par contre, inconnue de Guénon" (pg. 34). Leibniz, pour cela, n'a pas reculé devant la conception audacieuse de la "pars totale", qui a tant fasciné Goethe, philosophe de la nature. Ceux qui sont présentés ne sont que quelques-uns des thèmes abordés dans le volume. Ils reviennent également dans l'intéressante correspondance privée qui clôt cette précieuse collection. Nous sommes d'accord sur la nécessité de réviser le traditionalisme. Panunzio aurait voulu y parvenir en faisant référence à un "christianisme ésotérique", "johannique". Dans certains passages du volume, un jugement excessivement peu généreux envers l'"hérésie évolienne", considérée comme "luciférienne", est évident.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'écrivain pense certainement que "l'esprit géométrique" et l'esprit systémique de Guénon doivent être vitalisés par "l'esprit de finesse". Cette qualité était vivante et présente dans la tradition mystique grecque, en particulier dans le dionysisme, qui n'a jamais, dans l'acte aristotélicien, pensé à normaliser et à faire taire la <em>dynamis</em>, la puissance-liberté du principe. L'un, pour moi, n'est donné que dans le multiple, il est infranaturel. <em>Physis </em>est le temple de <em>dynamis</em>. Par conséquent, s'il devait y avoir un ésotérisme chrétien, centré sur l'idée d'un dieu qui meurt et renaît, "puissant" et "souffrant", il serait redevable et successeur des anciens Mystères, auxquels il faut revenir pour dépasser la scolastique traditionaliste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Giovanni Sessa</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Evola et la Tradition primordiale: une autre vision de l’histoire
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-07:6427102
2023-02-07T21:10:32+01:00
2023-02-07T21:10:32+01:00
Evola et la Tradition primordiale: une autre vision de l’histoire...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6423303" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/982951599.jpg" alt="a6e309b3d4cb17681ef529e08f988179.jpg" width="447" height="671" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Evola et la Tradition primordiale: une autre vision de l’histoire</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Pierre-Emile Blairon</span><br /></span></strong></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>C’est en 1934 que Julius Evola écrivit son plus fameux ouvrage : </em>Révolte contre le monde moderne<a style="color: #999999;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a><em>, un livre qu’on ne peut pas lire sans être stupéfait par l’ampleur des connaissances du baron sur l’ensemble des anciennes traditions du monde, et plus particulièrement indo-européennes, par la lucidité avec laquelle il a su en dégager les axes spirituels principaux et leurs diverses concordances et analogies entre elles, au point de pouvoir prédire alors (il y maintenant 90 ans), certaines circonstances dans lesquelles le monde allait vivre les derniers instants de notre cycle historique<a style="color: #999999;" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Il est bien évident qu’on ne peut lire cet ouvrage autrement qu’en y consacrant une part importante de notre temps, de nos facultés d’analyse, de synthèse et de réflexion, en essayant de nous dégager de tous les mensonges que des forces négatives ont imprimé d’une manière perverse non seulement à notre simple vie, mais aussi, depuis des millénaires, à l’histoire du monde qui est le nôtre ; nous devons, pour bien comprendre les énormes enjeux que cet ouvrage met en perspective, y donner le meilleur de nos facultés.</em></span></strong></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>J’ai choisi, pour ne pas alourdir le texte, de présenter en notes de nombreuses citations tirées principalement de ce livre qui illustreront les sujets abordés.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Il est impossible à un individu contemporain, infirme ayant perdu bon nombre de ses facultés physiques et mentales autrefois naturelles et maintenant disparues ou atrophiées, n’existant plus que grâce à des prothèses artificielles – ce que l’homme moderne appelle la technique-, inséré psychologiquement depuis des siècles dans une vision historique rationnelle, sinon rationaliste, et évolutionniste, détachée de tout lien avec le sacré, il est impossible, donc, à cet individu qui ne sait plus ce qu’est une communauté réelle, de se mettre dans la peau d’un homme vivant il y a des milliers d’années, « qui était comme les dieux<a style="color: #999999;" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a> » dans un milieu essentiellement tourné vers le supranaturel et ses pratiques quotidiennes.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une conception du temps élargie et involutive pour l’homme de la Tradition</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Avoir la prétention de l’Homme moderne de ressembler à l’Homme primordial, ou même, plus tardivement, à l’homme du temps sacré, est une totale illusion.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Les partisans de la Tradition primordiale ont une autre perspective du temps qui ne se limite pas à la durée d’une vie humaine constituant le modèle d’étalonnage (environ 80 ans actuellement), mais qui se reporte à la durée d’un cycle cosmique qui est de 64800 ans, selon les textes sacrés indiens <a style="color: #999999;" href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a> ; et nous pouvons penser qu’il a existé des centaines de cycles avant le nôtre comme l’indiquent, entre autres, ces mêmes textes ; les premiers hommes auraient été immortels, selon plusieurs traditions de par le monde, même ceux qui ont participé à la naissance du nôtre, celui qui est en train de s’achever.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423304" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2850623465.jpg" alt="61xbG9gWaQL.jpg" width="408" height="613" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Cette seule assertion donne une idée du gouffre qui sépare l’homme moderne, profane, de l’homme traditionnel qui vivait dans le monde du sacré.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Ces hommes immortels, selon les anciennes traditions, étaient donc ceux qui étaient contemporains de l’Âge d’or qui a duré 25920 ans, puis l’Âge d’argent lui a succédé (19440 ans), avant de laisser la place à l’Âge de bronze (12960 ans) et, enfin, nous vivons l’Âge de fer (6480 ans qui est l’unité de temps de base la plus courte selon la déclinaison 4-3-2-1<a style="color: #999999;" href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>).</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Cet Âge d’or est celui de la perfection, les hommes sont des dieux, vivent heureux sans besoin, sans travail, dans une paix et une harmonie totales, c’est le paradis terrestre<a style="color: #999999;" href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Mais la vie sur Terre est régie par un cycle qui est involutif : du meilleur au pire, de la spiritualité la plus pure au matérialisme le plus abject.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">De même, physiquement, si l’on prend un exemple tout à fait superficiel mais très pragmatique, les hommes et les femmes ne naissent pas vieux et laids pour finir jeunes et beaux mais c’est le contraire<a style="color: #999999;" href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’évolution, ou le progressisme qui est son synonyme politique, est un attrape-nigauds<a style="color: #999999;" href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>. Nous vivons dans le monde de l’inversion et du mensonge. </span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une autre histoire du monde</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Les textes sacrés indiens et iraniens, les Grecs Hésiode, Ovide, Platon, Diodore, Pindare, ou le Romain Virgile, nous donnent les principales caractéristiques des quatre âges (cinq pour Hésiode qui y rajoute l’Âge des héros) qui composent un cycle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le premier âge, l’Âge d’or, est solaire, d’où son nom ; l’or, de par sa couleur est solaire, mais il est aussi incorruptible, indestructible, ce qui nous amène à sa deuxième fonction : sa représentation géographique est polaire, axiale, terrestre, l’Yggdrasyl. Le solaire représente la vie, le mouvement, le cycle, la roue, et le polaire la stabilité, le moyeu, le lien vers les dieux.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423307" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3047183188.jpg" alt="62878c2d79151ac08dc5ee9c27e93b97.jpg" width="367" height="514" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le deuxième âge, l’Âge d’argent, se déroule sous le signe de la Magna Mater, il est donc lunaire (l’argent-métal), matriarcal, et de ce fait lié au domaine de la fertilité et de la terre nourricière, l’enfance est un état qui dure longtemps, mais les premiers signes d’hubris (la démesure, l’Homme qui sort de sa condition pour prétendre égaler les dieux) se font sentir à la fin de cet âge. L’Âge d’argent correspondrait au centre secondaire (post-hyperboréen) de l’Atlantide et inclurait la catastrophe finale de cette dernière.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Les Amazones, en tant que femmes guerrières représentantes de l’ère matriarcale, font le lien entre l’Âge d’argent et l’Âge de bronze qui introduit la violence guerrière masculine et son triomphe ; les Amazones étaient en guerre contre les Atlantes <a style="color: #999999;" href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a> (L’Atlantide eut comme premier roi un Titan, Atlas, frère de Prométhée.)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le troisième âge, l’Âge de bronze, est l’âge des conflits et des combattants, celui où règnent encore et toujours les Titans, l’âge prométhéen, celui des hommes qui contestent la suprématie des dieux, les précurseurs de l’Homme moderne, l’âge de l’hubris, de la vanité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le quatrième âge, le dernier du cycle, l’Âge de fer, confirme la détérioration des valeurs traditionnelles et chevaleresques<a style="color: #999999;" href="#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>, l’apparition de peuples voués à des cultes démoniaques, l’adoration du Veau d’or, l’instauration des valeurs matérielles, du rationalisme, du mensonge et de l’esclavage<a style="color: #999999;" href="#_ftn11" name="_ftnref11">[11]</a> généralisés ; les dernières grandes civilisations traditionnelles meurent. Symboliquement, le fer, à l’inverse de l’or incorruptible, est amené à se décomposer, à rouiller et à disparaître totalement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Il est bien évident que cette présentation de l’Histoire ne peut apparaître que comme loufoque pour nos historiens officiels qui ne remontent leurs investigations, au plus loin, qu’à l’apparition de l’écriture qu’ils continuent de dater de la période sumérienne alors qu’il est plus vraisemblable de reculer cette datation à la découverte en 1961 des tablettes de Tartaria, en Roumanie, datées de 5000 ans avant notre ère ; 1961 : la découverte a été faite il y a maintenant plus de 60 ans ; faudra-t-il attendre encore 60 ans pour qu’elle soit validée ? Pour ces historiens, comme pour les archéologues ou anthropologues, presque tous adeptes du dogme évolutionniste darwinien, et presque tous conditionnés par la doxa progressiste, l’idée d’un processus d’involution ne leur a même pas traversé l’esprit, d’autant plus qu’il viendrait les projeter hors de leur zone de confort intellectuel bien douillet et les priver de leurs prébendes et de la reconnaissance de leurs pairs, reconnaissance dont tous ces intellectuels ont tant besoin <a style="color: #999999;" href="#_ftn12" name="_ftnref12">[12]</a>.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423308" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/590069771.jpg" alt="cc0a74fd6a404c6a67101f4860d8f905.jpg" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Il est d’ailleurs intéressant de constater que le Kali-Yuga, l’âge qui voit advenir la décomposition de toutes les valeurs qui fondaient le monde des anciens Indo-européens, débute avec l’apparition de l’écriture<a style="color: #999999;" href="#_ftn13" name="_ftnref13">[13]</a> ; ainsi, les historiens conformistes ne voient le passé que comme une succession de malheurs, d’horreurs et de damnations, ignorant ce qui précède cette apparition, et en déduisant que tout ce qui est antérieur à la date supposée de l’invention de l’écriture profane – marqueur tout aussi supposé de la « civilisation » - est un monde obscur et sauvage de plus en plus cruel aussi loin qu’on le remonte, peuplés d’êtres frustes qui ont beaucoup de mal à se dégager de leurs origines bestiales pour devenir des hommes<a style="color: #999999;" href="#_ftn14" name="_ftnref14">[14]</a>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">De même, leurs confrères en évolutionnisme, archéologues, paléontologues, anthropologues et les autres « logues », se sont évertués à ne donner de leurs recherches que les aspects pseudo-scientifiques qui les arrangeaient et qui s’adaptaient si bien à l’idéologie progessiste ; ils ont systématiquement et minutieusement ignoré (voire occulté) les découvertes qui les dérangeaient parce qu’elles ne pouvaient pas entrer dans la logique de leur système. Il suffit de lire à ce sujet les nombreuses recensions de ces découvertes parues dans le livre de Michael Cremo et Richard Thompson, <em>Histoire secrète de l’espèce humaine </em>ou bien de se rappeler les persécutions dont fut victime Emile Fradin qui avait découvert les tablettes de Glozel en 1924<a style="color: #999999;" href="#_ftn15" name="_ftnref15">[15]</a>.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423309" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2300173613.jpg" alt="glozel___.jpg" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Nous pouvons considérer que les temps modernes, profanes, historiques sont issus, à peu près, de la même période que celle de l’invention de l’écriture matérielle.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’historicisme</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Les historiens évolutionnistes, ou progressistes, ne travaillent que sur ce schéma à court terme sans avoir accès à la longue histoire qui permet de fixer des bases plus solides de recherche même si, en contrepartie, le travail de certains d’entre eux rend compte de quelques péripéties qui permettent d’expliquer les causes dont nous voyons de nos jours les effets.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">C’est ainsi que l’on peut comprendre des événements importants qui constituent des paliers de la lente putréfaction de notre monde ; si on remonte aux débuts de « l’Epoque moderne » fixés par les historiens conformistes à La Renaissance, on constate que les concepts élaborés par ces historiens sont en inversion totale avec les faits, et cette inversion est l’une des principales caractéristiques d’une fin de cycle : La Renaissance constitue en réalité le début de la fin, la philosophie des Lumières le commencement de l’obscurcissement du monde et la Révolution française, la fin des peuples que les gentils démocrates progressistes enverront au carnage tout au long des siècles qui ont suivi la « mère » des révolutions dans des conflits sanglants à répétition jusqu’à celui qui est en cours qui voit la population ukrainienne décimée pour que les Américains puissent conserver leur domination monopolistique sur la planète.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">D’autre part, l’Histoire conventionnelle s’est donné comme projet, au fil du temps, de constituer une science « moderne », ce qu’on appelle l’historicisme<a style="color: #999999;" href="#_ftn16" name="_ftnref16">[16]</a>, mais la science, on le sait, travaille sur des faits de préférence répétitifs et contrôlés ; les événements historiques ne pouvant être répétitifs, elle est devenue une activité basée sur l’analyse des faits passés et s’est scindée, comme tout autre domaine de la science, en une multitude de secteurs et d’individus spécialisés qui, bien souvent, ne connaissent pas grand-chose de la spécialité de leur voisin et n’ont pas une vue d’ensemble (une synthèse) de leur travail suffisante ; lequel, de ce fait, s’est réduit jusqu’à ne constituer que l’énoncé d’une suite d’anecdotes sans lien avec les autres domaines de connaissance, faits divers susceptibles de ne pas durer plus longtemps que les signes que vous tracez sur le sable, emportés par la première vague qui vient.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En trois ans, le cerveau de milliards d’êtres humains a proprement été vidé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Mais il y a encore plus grave : nous savons désormais que tout ce qui appartient au domaine de la technique dans lequel s’est exclusivement enfermée la science profane peut être caduc et anéanti en un clic.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Voici pourquoi :</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Une camarilla d’individus psychopathes et corrompus, en lien avec les Etats-Unis et les grandes organisations internationales (ONU, OTAN, FMI, OMS, U.E...), représentant les secteurs de la haute finance, de la politique, de diverses mafias, d’une idéologie mortifère, le transhumanisme, ont pris le pouvoir au niveau planétaire au début de l’année 2020.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6423310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1950539221.jpg" alt="binary-2175285_1920.jpg" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Cette « élite » démoniaque tente de mener à son terme un projet machiavélique de soumission et de robotisation des populations, minutieusement élaboré depuis longtemps, grâce à des méthodes de manipulation qu’on appelle d’<em>ingénierie sociale</em> (mise en conditionnement de toute la population mondiale, en l’occurrence par une propagande effrénée largement diffusée par l’ensemble des médias subventionnés, mais aussi, tout aussi sournoisement, p
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Tradition apophatique: le théologien Dionysius l'Aréopagite
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-04:6426596
2023-02-04T20:28:27+01:00
2023-02-04T20:28:27+01:00
Tradition apophatique: le théologien Dionysius l'Aréopagite...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6422505" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3260072088.jpg" alt="vrai-denys-l-areopagite.jpg" width="490" height="613" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Tradition apophatique: le théologien Dionysius l'Aréopagite </strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Darja Douguina</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/de/article/apophatische-tradition-die-theologe-von-dionysius-dem-areopagiten</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'œuvre de ce célèbre théologien et mystique chrétien, dont les écrits sont entrés dans la tradition chrétienne sous le nom de Denys l'Aréopagite, constitue un phénomène unique dans l'histoire de la pensée philosophique et religieuse. Il a exercé une influence considérable sur l'ensemble de la philosophie chrétienne, en Orient et en Occident, et par conséquent, d'une manière ou d'une autre, sur la pensée philosophique moderne depuis le Moyen Âge, dans laquelle les Aréopagites ont joué un rôle très important.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Presque tous les connaisseurs du <em>Corpus Areopagiticum </em>s'accordent à dire qu'il représente le platonisme sous une forme chrétienne. Par conséquent, nous devons le replacer dans le contexte plus large de la philosophie platonicienne afin de comprendre sa position et d'étudier ses caractéristiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est prouvé que les Aréopagites ont existé depuis le 5ème siècle de notre ère. Ils sont donc séparés de Platon lui-même, ainsi que de son Académie, par une bonne dizaine de siècles. Durant cette période, le platonisme a subi une série de transformations, d'institutionnalisations et de réinterprétations profondes, dont il faut prendre conscience au niveau le plus général pour comprendre l'évolution historico-philosophique de Platon (Vème - VIème siècles av. J.-C.) aux Aréopagites (Vème siècle après J.-C.).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette période peut être divisée en trois phases :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(a) <span style="color: #ff6600;">L'Académie post-platonicienne</span> (Speusippe, Xénocrate, etc.), pour laquelle il existe peu de traditions fiables et dont la définition philosophique est aujourd'hui particulièrement difficile ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(b) <span style="color: #ff6600;">Le platonisme moyen</span> (Poseidonios, Plutarque de Chéronée, Apulée, Philon) ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(c) <span style="color: #ff6600;">Le néoplatonisme,</span> qui est apparu à Alexandrie et s'est divisé dès le début en deux écoles : l'école païenne (Plotin, Porphyre, etc.) et l'école chrétienne (Clément d'Alexandrie, Origène, etc.).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Les Aréopagites sont proches du néoplatonisme et leur particularité réside précisément dans le fait que l'on peut trouver chez eux des influences simultanées des deux courants du néoplatonisme - le courant origéniste (qui a en outre indirectement contribué à déterminer la base dogmatique du christianisme) et le courant païen (qui a été incarné au Vème siècle par le monumental système philosophique et théologique de Proclus Diadoque, qui a entrepris une tentative sans précédent de systématiser le platonisme dans son ensemble)".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6422507" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2690847774.png" alt="Proclus_Diadochus_(412-485).png" width="402" height="624" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En général, nous pouvons considérer la première phase comme une continuation de la <em>Paideia </em>de Platon, selon la direction prévue par Platon lui-même: comme un raffinement du discours philosophique et de la pratique herméneutique selon la propre approche de Platon, sans privilégier une direction et sans tentative essentielle de systématiser la doctrine platonicienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec la deuxième phase, une systématisation a commencé, qui a conduit à la reconnaissance des nœuds de son enseignement. </span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il en résulte la reconnaissance de contradictions, de parties opaques et d'interprétations contradictoires. Il est très important pour nous de noter que l'enseignement de Platon est ainsi devenu pour la première fois un savoir théologique, c'est-à-dire qu'il a été théologisé. Cela se manifeste tout d'abord dans l'œuvre de Philon d'Alexandrie, qui a tenté de relier la philosophie et la cosmologie de Platon, repérable dans le <em>Timée </em>et la <em>République </em>à la religion de l'Ancien Testament et à sa dogmatique - en particulier en ce qui concerne Dieu en tant que Créateur, le monothéisme, etc. C'est ici qu'apparaît pour la première fois la problématique de la relation entre les idées platoniciennes et les demi-dieux platoniciens, ainsi que la relation de ces derniers avec le Dieu personnalisé du monothéisme juif. Philon a ensuite exercé une influence considérable sur la naissance de la dogmatique chrétienne et, par conséquent, le lien entre le platonisme et la théologie dans sa philosophie a pris une importance fondamentale pour tout ce qui a suivi.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après Philon, les gnostiques chrétiens (en particulier Basilide) sont devenus un lien important pour le développement du platonisme. Beaucoup d'entre eux ont été influencés par Platon, comme Plotin l'a largement démontré dans les <em>Ennéades </em>II.9. Mais les gnostiques lisaient déjà Platon à travers la lentille du platonisme moyen, en particulier selon les écrits de Philon, ainsi que dans le contexte du christianisme primitif avec ses réflexions pointues sur la relation entre le Nouveau Testament et le temps de la grâce et l'Ancien Testament et le temps du jugement. Chez les gnostiques, cette relation a conduit à un antagonisme qui a débouché sur le dualisme. Il est essentiel pour nous que ce dualisme soit encadré par la philosophie platonicienne. Par conséquent, le gnosticisme chrétien peut être considéré comme une certaine forme dualiste du platonisme.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Troisième étape de ce mouvement, qui a conduit directement à l'auteur de l'Aréopagite, les écoles de Plotin et d'Origène, c'est-à-dire le néoplatonisme au sens strict, étaient un effet des développements du platonisme moyen et, dans une large mesure, une réaction au platonisme dualiste des gnostiques. Non seulement Clément d'Alexandrie et Origène, mais aussi Plotin, ont polémiqué contre les gnostiques, et ce rejet du gnosticisme les a conduits à développer un platonisme dialectique et systématique qui s'est confronté aux tâches de théologisation et de dualisme, caractéristiques des platoniciens moyens et des gnostiques, mais qui leur a répondu d'une manière résolument non-dualiste. En empruntant un terme à la philosophie hindoue, il serait approprié de qualifier le néoplatonisme d'"advaita-platonisme", c'est-à-dire de platonisme non-duel.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6422510" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/790498784.jpg" alt="clémentd'alexandrie.jpg" width="393" height="529" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La théologie mystique de l'Aréopagite se situe entièrement dans le contexte de ce platonisme non-duel et peut être considérée comme un exemple remarquable de celui-ci, bien que de manière moins systématique et moins développée que chez Origène ou Proclus. Parallèlement, le Vème siècle marque une période de déclin de la dogmatique, qui avait dominé les siècles précédents, de la patristique gréco-romaine, ce qui préfigure déjà la période suivante du Moyen Âge chrétien. La forme et les outils conceptuels de l'<em>Areopagitica </em>étaient adaptés de la meilleure façon possible à cette période de transition : elle a achevé l'ère du néoplatonisme, d'une part, et celle de la patristique gréco-romaine, d'autre part, et a contribué à préparer l'une des plus importantes évolutions futures de la pensée chrétienne - y compris celle de la scolastique transeuropéenne, sur laquelle Jean-Scott Erigène et Thomas d'Aquin ont eu une telle influence.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">katehon.com</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La malédiction de l'Occident et le salut de la Russie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-01-31:6425859
2023-01-31T23:55:00+01:00
2023-01-31T23:55:00+01:00
La malédiction de l'Occident et le salut de la Russie...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6421483" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2496768725.jpg" alt="2fb34d6154dff24792f1f524677b61b5.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La malédiction de l'Occident et le salut de la Russie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Alexandre Douguine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-maledizione-delloccidente-e-la-salvezza-della-russia</strong></span></p><p><em><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la dernière partie de son étude, le philosophe russe Alexandre Douguine tire des conclusions pessimistes sur l'état de la société moderne en Occident et sur les chances de salut de la Russie en se fondant sur une analyse de fond de la nature humaine.</span></strong></span></em></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La modernité à travers les yeux de la tradition</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Passons maintenant à une partie absolument différente de l'anthropologie : la manière dont la philosophie et la science de l'Occident moderne présentent l'homme, son essence, sa nature. Nous commençons presque toujours par des notions modernes, que nous tenons pour acquises ("le progrès est obligatoire"), et à travers leur prisme, nous nous tournons vers d'autres notions, par exemple pré-modernes. Avec un certain degré d'indulgence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si tel était le cas, toute anthropologie religieuse, et en particulier sa section eschatologique, apparaîtrait comme une généralisation naïve et arbitraire. Or voici ce qui est intéressant. Si nous regardons de l'autre côté et essayons d'évaluer les théories anthropologiques de la modernité à travers les yeux d'un homme de la Tradition, une image choquante s'ouvrira devant nous.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si l'histoire est le processus de division de l'humanité en moutons et en boucs, c'est-à-dire l'actualisation finale, à travers quelques étapes successives, de la liberté des hommes à choisir soit en faveur des enfants de la lumière soit en faveur des enfants des ténèbres, alors les derniers siècles de la civilisation de l'Europe occidentale, qui se positionne de plus en plus en retrait de Dieu, de la religion, de la foi, du christianisme et de l'éternité, apparaîtront comme un processus continu et croissant de glissement vers l'abîme, un glissement massif vers le côté <em>Denitsa</em>, un vecteur conscient et structurellement vérifié de lutte directe contre Dieu.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La modernité européenne est la "voie des boucs", c'est-à-dire l'invitation compulsive faite aux sociétés et aux peuples à devenir des boucs émissaires lors du Jugement dernier. La civilisation européenne occidentale de la modernité s'est construite dès le départ sur le rejet de la religion: d'abord par la relativisation de ses enseignements (le déisme), puis par un athéisme dogmatique pur et simple.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'homme est désormais pensé comme un phénomène matériel/psychique indépendant, porteur de rationalité. Dieu apparaît comme une hypothèse abstraite. Dans la culture <em>New Age,</em> ce n'est pas Dieu qui crée l'homme, mais l'homme s'invente un "Dieu", dans la quête naïve d'expliquer l'origine du monde. Avec cette approche, ni les mondes spirituels ni les anges n'ont de place dans l'existence, toute la spiritualité est réduite à l'esprit humain.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En même temps, l'acte même de la création et l'éternité créée sont rejetés; par conséquent, l'idée de la structure du temps et de l'histoire change: le Paradis et le Jugement dernier sont présentés comme des "mythes naïfs" ne méritant aucune considération sérieuse. L'apparition de l'homme est décrite comme une étape dans l'évolution des espèces animales et l'histoire de l'humanité comme un progrès social graduel menant à des formes d'organisation sociale considérées toujours plus parfaites, avec des niveaux de confort et de développement technologique toujours plus élevés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette image du monde et de l'homme nous est si familière que nous réfléchissons rarement à ses origines ou aux hypothèses sur lesquelles elle repose, mais si nous nous y intéressons quand même, nous voyons qu'il s'agit d'un rejet radical de l'ontologie du salut, d'une volonté d'interdire catégoriquement à l'homme de créer son être dans les domaines propres aux moutons de l'eschatologie. Le paradigme de la modernité tourne le dos à Dieu et au ciel et, par conséquent, se dirige vers l'intérieur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la topologie religieuse, c'est un choix sans équivoque en faveur de l'enfer, un glissement dans l'abîme d'Avaddon. Dans l'ordre mondial formellement athée et laïc, l'image de l'ange déchu devient de plus en plus claire. Le diable a attiré l'humanité à lui à travers toutes les phases de l'histoire sainte, en commençant par le paradis terrestre. Mais ce n'est qu'à l'époque moderne qu'il parvient à prendre le pouvoir sur l'humanité et à devenir le véritable "prince de ce monde" et le "dieu de ce temps".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6421485" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3326875666.jpg" alt="9a3e434c5e812dad368f027e3d335b17.jpg" width="449" height="674" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Postmodernité : le retour du diable</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La transformation de l'anthropologie dans un sens ouvertement satanique est particulièrement évidente dans ses dernières étapes, dans ce que l'on appelle communément le Postmoderne. Ici, l'optimisme de la modernité est remplacé par le pessimisme et l'humanisme est totalement écarté.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si la modernité (l'ère moderne) s'est rebellés contre Dieu, la religion et le sacré, le postmodernisme va plus loin encore et appelle à l'élimination de l'homme (de tout anthropocentrisme), à la rationalité scientifique et à la destruction ultime des institutions sociales - États, familles - en passant par le rejet du genre (politique du genre) et le passage au transhumanisme (transfert de l'initiative à l'intelligence artificielle, création de chimères et de cyborgs par génie génétique, etc.)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si dans la Modernité, le mouvement menant à la civilisation du diable était planifié et s'exprimait par le démantèlement de la société traditionnelle, la Postmodernité, elle, pousse cette tendance jusqu'à sa conclusion logique en mettant directement en œuvre un programme d'abolition définitive de l'humanité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce programme, en tant que triomphe du matérialisme, est présenté de manière particulièrement vivante dans l'orientation moderne de la philosophie occidentale - le réalisme critique, ou ontologie orientée objet (OO).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il proclame ouvertement le démantèlement de la subjectivité et l'appel à l'Absolu extérieur (C. Meillas) comme fondement ultime de la réalité. En outre, de nombreux philosophes de cette tendance identifient directement la figure de l'Absolu extérieur à Satan ou à ses homologues dans d'autres religions - en particulier, à l'<em>Ahriman </em>zoroastrien (voir Reza Negarestani à ce sujet).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, ensemble, la modernité et la postmodernité représentent une seule et même tendance qui vise à mettre l'humanité sur la voie de la victime rejetée, du bouc émissaire, et au moment du Jugement dernier, lequel est nié, à la plonger dans l'abîme de la damnation irréversible.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le déni de l'anthropologie religieuse et de son apothéose eschatologique contiennent déjà un programme de désignation de boucs émissaires, et à mesure que la culture séculière s'enracine, se développe et s'explicite, notamment dans le postmodernisme et le transhumanisme, ce programme devient explicite et transparent. Nous pouvons dire, en simplifiant, que d'abord l'âge moderne se moque de l'existence de Dieu et du diable, rejetant l'existence de la verticalité comme axe de la création, puis, dans la Postmodernité, le diable et la moitié inférieure de la verticale reviennent et se font pleinement connaître.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, il n'y a plus de Dieu (Dieu est mort, s'exclame Nietzsche, nous l'avons tué) qui puisse aider l'humanité. Le divin est écarté à un stade antérieur et, partant, ce rejet du divin reste un thème indiscutable du postmodernisme. Il n'y a que le diable qui conduit l'humanité sur le large chemin de la damnation, cyniquement (Satan aime plaisanter) appelé "progrès".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6421486" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/233791767.jpg" alt="011e63a72d9661d3d814f7e42e39e993.jpg" width="422" height="847" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Armageddon de nos cœurs</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si nous combinons maintenant ces deux perspectives, l'anthropologie eschatologique et les conceptions de l'homme dans la modernité et surtout dans la postmodernité, nous obtenons un tableau assez vaste. Il apparaîtra clairement que nous sommes dans la phase finale de la fin des temps, à proximité immédiate du moment du Jugement dernier. Il n'y a rien d'arbitraire ou de spéculatif dans cette déclaration. Sur le plan vertical du monde, l'humanité se trouve dans cette position à chaque moment de son histoire: le Jugement dernier et la résurrection des morts sont toujours proches de Dieu et sont présents à chaque instant et dans chaque lieu de vie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans l'ensemble, cependant, en ce qui concerne l'humanité, cet événement se produit une fois pour toutes: lorsque les deux dimensions, la verticale et l'horizontale, se rencontrent de la manière la plus complète et la plus pure. Si, lors du grand jugement, il y a beaucoup de gens qui ne sont pas du tout préparés à cela, qui ont même été élevés avec l'idée que rien de tel ne peut se produire, parce que seule la matière et ses dérivés existent, ils peuvent se retrouver parmi ceux qui seront envoyés à l'abîme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Surtout ceux qui, en succombant à l'hypnose du progrès, iront si loin sur la voie de la déshumanisation qu'ils perdront complètement contact avec leur propre nature humaine, et donc avec la possibilité de choisir le bon côté, ce qui est toujours possible lorsqu'on a affaire à des humains - aussi difficile que ce choix puisse être dans certaines circonstances. Mais lorsque le projet transhumaniste sera pleinement réalisé et que l'humanité aura irréversiblement migré dans la zone de la post-humanité (ce que les futurologues modernes appellent le moment de la singularité), en coupant les liens avec sa nature, la paix et l'histoire prendront fin, car un témoin sera retiré du centre de la réalité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce ne sera pas le vide, mais le déploiement de la création éternelle et de la verticale angélique dans son intégralité: ce sera le temps de la seconde venue, de la résurrection des morts et du jugement dernier. En attendant que ce moment arrive, la division de l'humanité en moutons et en boucs prend une expression dramatique, particulièrement intense. De plus en plus de personnes deviennent des "enfants des ténèbres" et se détournent de la foi en la vraie lumière de Dieu. En face d'eux se trouvent les "enfants de lumière" qui, malgré tout, restent fidèles à Dieu, au Sauveur, à la verticale...</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les deux catégories, consciemment ou inconsciemment, bien que la figure de l'ange ait depuis longtemps disparu de l'image holistique du monde, se retrouvent tout près des pôles angéliques, séparés de l'éternité et de la fin du monde aussi loin que possible. Pour les boucs, cela signifie qu'ils deviennent littéralement possédées par le diable, se transformant en son instrument impuissant et perdant toute autonomie.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6421487" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/949030997.jpg" alt="ddf809adbcc7ccb9419c29b322a506dd.jpg" width="389" height="671" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est cela que signifie devenir des "enfants des ténèbres", des boucs émissaires, un sacrifice rejeté par Dieu. Mais il est également extrêmement difficile de rester fidèle au ciel et à la lumière dans une situation aussi extrême, et cette position désespérée du "petit troupeau" nécessite le soutien et la protection spéciale de Dieu et des anges dévoués. À un certain moment, la bataille des anges éternellement justes coïncide avec la dernière guerre de l'humanité, dans laquelle les "enfants de la lumière" s'opposent directement aux "enfants des ténèbres" dans l'imminence du Jugement dernier. C'est exactement ce que la Bible décrit comme la bataille d'Armageddon. Il est impossible de la décrire en termes rationnels purement terrestres, car elle comprend les expressions ultimes du contenu théologique, métaphysique et ontologique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">VO, soit l'ontologie vraie, l'ontologie orientée vers la vérité, a la relation la plus directe avec l'anthropologie eschatologique. Personne ne connaît son moment exact, notamment parce qu'il ne s'agit pas d'un événement situé dans le temps, mais de cet état du monde difficile à imaginer dans lequel le temps entre directement en collision avec l'éternité et, par conséquent, l'éternité cesse d'être le temps qu'elle était auparavant. Ici commence un "âge futur" qui fait face à la verticale de l'existence. Tout cela s'est déjà produit et se produit maintenant, mais sera pleinement révélé au cours de l'Apocalypse, qui signifie en grec "révélation", "découverte".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le caché devient manifeste. C'est ainsi que le mystère de la dualité de l'homme est résolu, et que chaque homme en devient un participant direct - car la ligne de front ne passe pas seulement par la géographie terrestre, mais strictement par notre cœur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Partie I - Le problème anthropologique en eschatologie</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Partie II - Le dualisme du monde spirituel</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Partie III - La division finale entre les Fils de la Lumière et les Fils des Ténèbres</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Douguine: Le problème anthropologique en eschatologie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-01-25:6424814
2023-01-25T23:55:00+01:00
2023-01-25T23:55:00+01:00
Douguine: Le problème anthropologique en eschatologie...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6420013" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2481142930.jpg" alt="apoesccalypse.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Douguine: Le problème anthropologique en eschatologie</strong></span><br /><br /><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Alexandre Douguine</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question de l'homme</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À notre époque, il est de plus en plus clair que l'homme lui-même, son existence même, est en question, et il est de plus en plus clair que nous vivons un moment critique, extrêmement critique de l'histoire, et il est possible (et même probable) que nous vivions la fin des temps.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les épidémies et les guerres déciment des millions de vies et, suite à l'Opération militaire spéciale, le monde a été amené au bord d'une guerre nucléaire qui, une fois déclenchée, pourrait mettre fin à l'existence de l'humanité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le même temps, les horizons du futur post-humain se précisent dans la philosophie et la science. La théorie de la singularité, le transfert de l'initiative à l'intelligence artificielle, les progrès du génie génétique, le raffinement de la robotique, les tentatives de fusion de l'homme et de la machine (création de cyborgs) - tout cela remet en question l'existence même de l'homme, suggérant que nous devrions tourner cette page de l'histoire et entrer résolument dans l'ère du post-humanisme, du transhumanisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans une telle situation, il est extrêmement important d'aborder à nouveau les questions anthropologiques, avec le plus grand sérieux. Si l'homme est au bord de l'extinction, de l'anéantissement, de la mutation fondamentale et irréversible, alors qu'est-il ? Qu'était-il ? Quelle est son essence et sa mission ? En s'approchant de la limite, l'homme peut mieux réviser ses formes et ainsi connaître son essence, son <em>eidos</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette révision peut se faire de différentes manières. Tout dépend du point de vue initial. Chaque paradigme scientifique ou idéologique procédera à partir de ses propres structures. Dans cet article, nous visons à donner un sens à l'homme avant tout dans le contexte de l'eschatologie chrétienne, mais afin de clarifier la manière dont la doctrine chrétienne représente l'homme, sa nature et son destin dans les derniers temps, une excursion dans un problème plus général de l'anthropologie religieuse en général est d'abord nécessaire.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6420014" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1585897929.jpg" alt="43c62cd670a10eac.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le dualisme de l'humanité dans le Jugement dernier</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La fin du monde dans la tradition chrétienne (ainsi que dans d'autres versions du monothéisme) est décrite en détail. Le point culminant de toute l'histoire du monde sera le moment du Jugement dernier. Et nous rencontrons ici une caractéristique principale de l'anthropologie eschatologique : le dualisme, la division finale de l'humanité en deux groupes, représentés par les images des agneaux (bétail, troupeau - πρόβατον) et des boucs (ἔριφος). Les agneaux sont les élus qui recevront une bonne réponse lors du Jugement dernier. Les boucs sont les damnés, destinés à la destruction éternelle. Les agneaux vont à droite, vers le salut, les boucs vont à gauche, vers la damnation.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Évangile de Matthieu [ch. 25, versets 31-36] décrit cette division de la manière suivante :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">31. Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les saints anges avec lui, il s'assiéra sur son trône glorieux, et toutes les nations seront rassemblées devant lui ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">32. Il séparera les uns des autres comme un berger sépare les moutons des chèvres ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">33. Il placera les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">34. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde" ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">35. Car j'avais faim et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">36. J'étais nu et vous m'avez habillé, j'étais malade et vous m'avez visité, j'étais en prison et vous êtes venus à moi.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Évangile de Matthieu [ch. 25, versets 31-36].</span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> <br /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">31. ὅταν δὲ ἔλθη̨ ὁ υἱòς του̃ ἀνθρώπου ἐν τη̨̃ δόξη̨ αὐτου̃ καὶ πάντες οἱ ἄγγελοι μετ' αὐτου̃ τότε καθίσει ἐπὶ θρόνου δόξης αὐτου̃</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">32. καὶ συναχθήσονται ἔμπροσθεν αὐτου̃ πάντα τὰ ἔθνη καὶ ἀφορίσει αὐτοὺς ἀπ' ἀλλήλων ὥσπερ ὁ ποιμὴν ἀφορίζει τὰ πρόβατα ἀπò τω̃ν ἐρίφων</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">33. καὶ στήσει τὰ μὲν πρόβατα ἐκ δεξιω̃ν αὐτου̃ τὰ δὲ ἐρίφια ἐξ εὐωνύμων</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">34. τότε ἐρει̃ ὁ βασιλεὺς τοι̃ς ἐκ δεξιω̃ν αὐτου̃ δευ̃τε οἱ εὐλογημένοι του̃ πατρός μου κληρονομήσατε τὴν ἡτοιμασμένην ὑμι̃ν βασιλείαν ἀπò καταβολη̃ς κόσμου</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">35. ἐπείνασα γὰρ καὶ ἐδώκατέ μοι φαγει̃ν ἐδίψησα καὶ ἐποτίσατέ με ξένος ἤμην καὶ συνηγάγετέ με</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">36. γυμνòς καὶ περιεβάλετέ με ἠσθένησα καὶ ἐπεσκέψασθέ με ἐν φυλακη̨̃ ἤμην καὶ ἤλθατε πρός με.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette formulation suggère que la division se produit entre les nations (πάντα τὰ ἔθνη), mais la tradition l'interprète comme une division entre les personnes sur un principe plus profond - ontologique. Les brebis sont celles dont la nature s'avère être bonne. Les boucs - et ici la référence au rite juif du bannissement expiatoire du bouc est claire - sont ceux qui se sont tournés de manière décisive du côté du mal.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'eschatologie voit donc la fin de l'histoire humaine non pas comme une unité, non pas <em>ex pluribus unum,</em> mais précisément comme une division, une bifurcation, un carrefour fondamental.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'humanité bifurque lors du Jugement dernier, de manière complète et irréversible. Le résultat de son existence dans le temps est la répartition en deux ensembles, qui dans cet état de bifurcation entrent dans l'éternité. Ce n'est plus une étape, ni une position intermédiaire, mais précisément une fin irréversible. La fin de l'homme est la décision absolue et irrévocable de Dieu lors du Jugement dernier.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, l'eschatologie affirme strictement que le point oméga de l'humanité sera sa bifurcation, sa division en moutons et boucs. Sur les damnés - en tant que boucs émissaires - seront placés symboliquement tous les péchés de l'humanité, et en tant que tels, ils seront séparés des autres, dont les péchés seront au contraire pardonnés par la Grâce divine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'unité particulière de l'Église</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, la fin de l'homme sera sa bifurcation. Selon la tradition biblique, l'histoire humaine commence avec Adam et le Paradis. L'homme a été créé comme un tout et sa division en homme et femme (création d'Eve) était le prélude à la chute dans le péché et à une plus grande fragmentation. Le résultat final de l'ensemble du processus historique sera le Jugement dernier. On peut dire que le vecteur général de l'histoire passe de l'unité à la dualité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'enseignement chrétien se fonde sur le fait que, dans les dernières étapes de l'histoire sainte, le processus de chute dans le péché a été surmonté par le sacrifice volontaire du Fils de Dieu, le Christ, qui a rétabli - mais à un autre niveau ontologique - l'unité originelle, en unissant les peuples dispersés en une nouvelle totalité - l'Église du Christ. L'unité de l'Église restaure l'unité d'Adam et transforme cette partie de l'humanité qui, au Jugement dernier, sera comptée parmi les brebis, le troupeau du Christ.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, cette unité n'est pas mécanique, elle n'est pas le résultat de la somme de tous. L'unité et l'intégrité de l'Église, comme le souligne le Credo ("Je crois en l'Église une, sainte, catholique et apostolique"), n'inclut que ceux qui sont sauvés. C'est ce que raconte la parabole de l'Évangile sur les invités au banquet de noces : "Nombreux sont les invités, mais rares sont les élus" (Matthieu 22:14).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En fin de compte, l'unité de l'Église consiste en la communion des élus - les saints, les sauvés, ceux qui ont accepté le Christ et sont restés fidèles à ce choix jusqu'à leur dernier souffle. Les pécheurs n'hériteront pas du royaume de Dieu, mais en seront chassés ; ils n'ont aucune part dans le "prochain âge". Leur destin est la ruine totale, le naufrage dans l'abîme. Par conséquent, l'unité de l'Église n'inclut pas ceux qui s'en sont éloignés de leur propre chef.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6420033" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/876371809.jpg" alt="36683742970_67d9fc20d2_z.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le bouc émissaire</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il convient d'examiner de plus près l'image évangélique de la division en brebis et en boucs. Il est évident qu'il y a ici une référence claire au rite du sacrifice de l'Ancien Testament, dans lequel un animal (brebis et taureaux) était séparé des animaux sacrifiés, qui devenait le "bouc émissaire" (en hébreu "azazel" - עֲזָאזֵֽל ; l'expression לַעֲזָאזֵֽל est littéralement "pour une élimination complète"). Dans la Septante, cette expression était traduite par ἀποπομπαῖος τράγος, en latin <em>caper emissarius.</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le livre du Lévitique donne cette description du sacrifice d'Aaron :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">21. Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël et tous leurs péchés, il les mettra sur la tête du bouc, et il l'enverra avec un messager dans le désert :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">22. Le bouc portera toutes leurs iniquités dans le pays impénétrable, et il enverra le bouc dans le désert.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Évangile de Matthieu. [ch. 22:14].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">21. καὶ ἐπιθήσει αρων τὰς χεῖρας αὐτοῦ ἐπὶ τὴν κεφαλὴν τοῦ χιμάρου τοῦ ζῶντος καὶ ἐξαγορεύσει ἐπ' αὐτοῦ πάσας τὰς ἀνομίας τῶν υἱῶν ισραηλ καὶ πάσας τὰς ἀδικίας αὐτῶν καὶ πάσας τὰς ἁμαρτίας αὐτῶν καὶ ἐπιθήσει αὐτὰς ἐπὶ τὴν κεφαλὴν τοῦ χιμάρου τοῦ ζῶντος καὶ ἐξαποστελεῖ ἐν χειρὶ ἀνθρώπου ἑτοίμου εἰς τὴν ἔρημον</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">22. καὶ λήμψεται ὁ χίμαρος ἐφ' ἑαυτῷ τὰς ἀδικίας αὐτῶν εἰς γῆν ἄβατον καὶ ἐξαποστελεῖ τὸν χίμαρον εἰς τὴν ἔρημον</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">וְסָמַךְ אַהֲרֹן אֶת-שְׁתֵּי [יָדֹו כ] (יָדָיו ק) עַל רֹאשׁ הַשָּׂעִיר הַחַי וְהִתְוַדָּה עָלָיו אֶת-כָּל-עֲוֹנֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל וְאֶת-כָּל-פִּשְׁעֵיהֶם לְכָל-חַטֹּאתָם וְנָתַן אֹתָם עַל-רֹאשׁ הַשָּׂעִיר וְשִׁלַּח בְּיַד-אִישׁ עִתִּי הַמִּדְבָּרָה׃</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">וְנָשָׂא הַשָּׂעִיר עָלָיו אֶת-כָּל-עֲוֹנֹתָם אֶל-אֶרֶץ גְּזֵרָה וְשִׁלַּח אֶת-הַשָּׂעִיר בַּמִּדְבָּר׃</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En d'autres occasions, le " bouc émissaire " était jeté du haut d'une falaise. Ce rituel entre clairement en résonance avec le récit évangélique de la façon dont le Christ a guéri un homme possédé dans le village de Gardarins en ordonnant aux démons de sortir de lui et d'habiter un troupeau de porcs voisin. Les démons ont obéi, puis le troupeau s'est hâté vers le précipice et est tombé dans l'abîme. Dans ce cas, le rôle du bouc émissaire était celui d'un troupeau de porcs, qui prenait sur lui les péchés pour lesquels la personne possédée souffrait.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon la tradition, un morceau de laine rouge était attaché au bouc pour être envoyé dans le désert. Le prêtre de l'Ancien Testament en arrachait une partie lorsque le bouc passait les portes de la ville et la suspendait à la vue de tous. Si Dieu avait accepté le sacrifice de purification, le tissu serait miraculeusement devenu blanc.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est important de noter que le bouc émissaire était distinct des animaux sacrifiés, qui étaient considérés comme purs, et représentait un sacri
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Saint Michel, icône guerrière du sujet radical
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-01-23:6424165
2023-01-23T20:45:47+01:00
2023-01-23T20:45:47+01:00
Saint Michel, icône guerrière du sujet radical par René...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6419154" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/439114799.jpg" alt="4d79c87518f644f595eb491610de901c.jpg" width="482" height="651" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Saint Michel, icône guerrière du sujet radical</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par René Henri Manusardi </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.ideeazione.com/san-michele-icona-guerriera-del-soggetto-radicale/</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'archétype angélique d'Insurrection</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si, d'un point de vue phénoménologique, nous observons ce que la figure de Saint Michel Archange a en commun avec celle du Sujet Radical, nous arrivons sans doute à la conclusion qu'il s'agit du phénomène de l'Insurrection. Nous parlons ici d'insurrection et non pas de révolte qui, historiquement, reste dans de nombreux cas un acte de rébellion provoqué par des situations d'urgence où les besoins fondamentaux ne sont plus satisfaits ou où les libertés individuelles et sociales sont suspendues sans avertissement; une telle révolte constitue un phénomène typique d'autodéfense sociale, circonscrit, local, sans véritable leadership idéologique et politique capable de faire face aux institutions ou de les renverser.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous ne comprenons pas non plus l'esprit théorique et métapolitique de l'Insurrection, considérée comme une stratégie à long terme, une méthode de déstructuration et, finalement, un mouvement populaire capable de renverser radicalement un pouvoir inégal d'oppression civile et d'injustice sociale, qui sous-tend une direction idéologique clandestine ou du moins d'opposition au Système, qui passe progressivement de l'exercice des règles démocratiques à celui de la lutte violente, armée et non conventionnelle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La valeur propre à l'Insurrection en tant que phénomène que nous souhaitons esquisser ici de manière synthétique, est donnée au contraire par la constitution ontologique propre à l'archange Michel, l'Être angélique fidèle au Divin, qui, mis à l'épreuve par le même Divin qui laisse le Trône à découvert, choisit librement la fidélité au Trône, se place devant le Trône pour défendre l'omnipotence du Divin, se dresse contre Lucifer et les anges prévaricateurs qui ont abandonné et trahi le Trône, et s'engage dans un combat furieux avec le concours des anges restés fidèles pour faire tomber du Ciel les prévaricateurs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'un point de vue phénoménologique, nous pouvons donc noter quatre moments qui caractérisent dynamiquement le thème de l'Insurrection : l'épreuve de la tentation, le choix de la fidélité, l'élan de l'Insurrection, la véhémence de la lutte destinée à son propre salut (aspect sotériologique) et la victoire certaine (aspect téléologique). Ces quatre moments forment également certaines périodes inhérentes à l'histoire personnelle de chaque sujet radical individuel, que nous avons déjà décrites dans des articles précédents et que nous allons brièvement rappeler ici.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sujet radical et son double noir, le Doppelgänger</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après sa conception inconsciente dans le liquide amniotique du Chaos, dans le ventre de la Tradition, pendant la phase de permanence existentielle dans le nihilisme intérieur postmoderne, exacerbé par son rejet de la société liquide postmoderne qui le conduit à la marginalisation sociale et souvent économique et politique, le Sujet radical voit sa naissance effective au moment où sa connaissance intellectuelle de la Tradition devient définitivement un choix de vie, une compréhension intégrale, une volonté de puissance au service de la Tradition. Mais précisément parce que la Tradition est essentiellement le retour de l'Ordre Divin dans le monde, il est clair que l'Ordre Divin présuppose un Divin, le promoteur de cet Ordre. Ainsi, dans une scansion plus ou moins longue de l'ordre temporel, dans la conscience du Sujet radical, dans les profondeurs de son âme, s'ouvre une porte vers le Supérieur, se dévoile l'"esprit", cette chambre de l'âme humaine où le Divin devient présent, et où il perçoit intuitivement, de différentes manières et, pour lui, cette Présence vivante qui parle à sa conscience et lui demande de la suivre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Divin révèle aussi intuitivement le chemin que le Sujet radical devra suivre pour devenir un guerrier ardent, gardien du feu de la Tradition, c'est-à-dire sa <em>kenosis</em>, cette descente aux enfers qui le conduira à la purification de son ego, à l'annihilation de son égocentrisme, de son égoïsme, de son narcissisme, afin qu'en lui brille et règne son âme purifiée, c'est-à-dire le Soi, sa vraie nature d'image du Divin. Arrivé à ce point, le sujet radical est mis à l'épreuve: il est libre de choisir de suivre la voix et la lumière du Divin et, ainsi, de procéder courageusement au saut dans la descente aux enfers; ou de poursuivre la voix de sa propre chair, de vivre narcissiquement les petites satisfactions humaines de sa lumière réfléchie et, ainsi, de se mettre au service conscient du seigneur du mal, d'être ainsi rejeté et submergé dans le liquide du postmodernisme, de vivre comme le "double noir", le "Doppelgänger" du sujet radical dont nous parle Alexandre Douguine :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Comme dernier acte, le postmodernisme dissout tout ce qui pourrait être la proie d'éléments extérieurs - temps, formation, changement et matérialité - dans l'homme, la société, la culture et l'histoire. Seul l'élément le plus pur et le plus éternel n'est pas touché par ce processus - c'est le sujet radical. Nous nous heurtons ici à un nouveau problème. Le postmodernisme est le domaine des simulacres, des copies sans originaux (Baudrillard). Par conséquent, tous les phénomènes et créatures sont remplacés, clonés et répliqués par la virtualisation et la numérisation globales de l'Être. Ainsi, il est nécessaire de discerner les simulacres, en sortant de leur champ d'action. Le point culminant de cette action métaphysique voit apparaître un double noir du même sujet radical. L'identification de l'Antéchrist, de son ontologie et de son anthropologie, passe du niveau religieux au niveau philosophique, culturel, social et politique. D'où le titre russe du livre: <em>"Le sujet radical et son double",</em> qui fait référence à la figure de la <em>Sosia</em>, le double noir - un développement de la célèbre métaphore d'Antonin Artaud sur la nature du théâtre. Cette question ne se réduit pas à identifier la nature infernale de la civilisation actuelle, à analyser les conditions du Kali Yuga. Au contraire, le problème de l'Antéchrist exige l'internalisation de la nouvelle métaphysique, ainsi que tous les autres aspects liés au "traditionalisme du sujet radical". Le problème du double, en tant que simulateur essentiel, acquiert une centralité absolue" (A. Douguine, <em>Théorie et phénoménologie du sujet radical,</em> AGA 2019, p. 34).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419181" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3406741098.jpg" alt="copertina-36.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Essayons maintenant de comprendre un peu plus profondément le moment phénoménologique de la tentation et de son dépassement en tant que précurseur de l'Insurrection, vue comme une constitution ontologique et un mouvement métaphysique de lutte contre le mal de la part du Sujet radical, en nous réservant le droit d'analyser dans un autre article les trois autres moments phénoménologiques qui suivent et qui ont été nommés précédemment, à savoir le choix de la loyauté, l'élan de l'Insurrection et la véhémence de la lutte.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">A cet égard, de ces mêmes moments, nous ne ferons qu'esquisser les points suivants qui seront développés ultérieurement. <span style="color: #ff6600;">A. Le choix de la fidélité :</span> la tentation est un test de fidélité; la fidélité est un choix basé sur la vérité et la confiance; la fidélité est un acte d'amour; la fidélité est le principe de la désintégration de l'égoïsme et la pratique de l'altruisme. <span style="color: #ff6600;">B. L'élan de l'insurrection :</span> L'insurrection est l'élan métaphysique et la volonté de puissance contre le mal ; l'insurrection est la constitution ontologique et ethnobiologique du sujet radical ; la principale caractéristique de l'insurrection est la répression du dialogue intérieur avec la tentation et le mal. <span style="color: #ff6600;">C. La véhémence de la lutte :</span> la lutte contre le mal est d'abord une violence contre soi-même ; la lutte contre le mal est violente, continue, interminable jusqu'au Retour du Roi à venir ; le seul désir et le seul espoir du Sujet radical doit être la lutte pour elle-même.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419183" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2458823863.jpg" alt="19687191df6dc2c7b417ee192c99ad86.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'épreuve de la tentation</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La nature de la tentation du Sujet radical, en tant qu'humain, est différente de la tentation à laquelle étaient soumises les armées angéliques, mais elle est similaire et, par conséquent, non substantiellement différente. La tentation pour les anges était de conquérir le trône de Dieu afin d'être égaux à Dieu, faisant ainsi fi de leur rôle de créatures. Le prophète Isaïe décrit ainsi la tentation et la chute de Lucifer: "Comment se fait-il que tu sois tombé du ciel, Lucifer, fils de l'aurore? Comment se fait-il que tu aies été mis à terre, seigneur des nations? Et pourtant tu as pensé: Je monterai au ciel, sur les étoiles de Dieu j'élèverai mon trône, j'habiterai sur la montagne de l'assemblée, dans les régions les plus reculées du nord. Je monterai dans les régions supérieures des nuages, je me rendrai égal au Très-Haut. Et au lieu de cela, vous avez été jeté en enfer, dans les profondeurs de l'abîme !" (Isaïe 14 : 12-15). La nature de la tentation angélique est donc, par essence, un acte d'orgueil qui ne veut pas reconnaître la vérité d'être une créature angélique et non un Créateur, ce qui se manifeste par une tentative de prévarication et l'acquisition conséquente d'un pouvoir illégitime. L'intelligence de la condition angélique prévoyait d'ailleurs la connaissance parfaite de la nature divine et l'impossibilité de venir se substituer à Dieu mais, comme nous l'enseignent les Pères de l'Église, leur rébellion, leur <em>"Non serviam",</em> s'est produite lorsque Dieu leur a révélé l'incarnation du Verbe et qu'ils n'ont pas accepté qu'un Homme-Dieu puisse leur être supérieur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, en résumant et en donnant un ordre logique à l'événement d'ordre théologique, nous pouvons en résumer la dynamique comme suit : <span style="color: #ff6600;">1.</span> Dieu révèle son intention de créer l'être humain Homme et Femme ; <span style="color: #ff6600;">2.</span> Dieu révèle son intention que son Verbe soit incarné dans un Homme à travers une Femme ; <span style="color: #ff6600;">3.</span> Dieu laisse le Trône à découvert pour tester les Anges ; <span style="color: #ff6600;">4.</span> Une partie des hôtes angéliques (les Pères de l'Église affirment un tiers) n'accepte pas la volonté divine et se rebelle, cherchant à renverser le Trône ; <span style="color: #ff6600;">5. </span>l'archange Michel, à la tête des Anges fidèles, s'engage dans une lutte furieuse contre Lucifer et ses partisans et les plonge dans les profondeurs de l'abîme. Jusqu'à présent, voilà ce que nous dit la théologie...</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'autre part, d'un point de vue philosophique, en observant un tel récit, on peut déduire le rejet métaphysique de l'autorité vraie, bonne et légitime (la modernité), ainsi que le rejet anthropologique de la paternité, donc de la famille et de la vie humaine elle-même (la postmodernité). L'affirmation de Douguine est claire ici, lorsqu'il cite la <em>Tabula smaragdina</em> d'Hermès Trismégiste, qui affirme la coexistence de ce qui se passe au Ciel avec ce qui se passe sur Terre - ajoutons-le - dans les temps historiques de l'humanité: "Il est vrai sans mensonge, certain et très vrai, que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire le miracle d'une seule chose".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La nature de la tentation à laquelle est soumis le Sujet radical, par contre, d'un point de vue théologique, est similaire à celle des Anges, mais pas la même, en ce sens qu'elle tient compte de l'obscurcissement de la conscience qui s'est produit avec la chute originelle, et qu'elle est un sujet qui peut être abordé avec les connaissances et les outils offerts par l'anthropologie mystique. En appliquant le schéma métahistorique douguinien (Prémoderne - Moderne - Postmoderne), nous apprenons que la Postmodernité a porté à son paroxysme la mort de Dieu et, par conséquent, l'exclusion de Dieu hors de la vie sociale et individuelle qui a commencé avec l'ère de la Modernité. La tentation à laquelle le Sujet radical doit nécessairement s'exposer est donc aussi, par essence, un acte d'orgueil qui ne veut pas reconnaître la vérité d'être une pure créature, image du Divin, et non le Divin lui-même, ce qui se manifeste par une tentative d'exclure le Divin de sa propre intériorité, par l'acquisition conséquente d'une lumière sombre (une aurore luciférienne) et d'un faux pouvoir d'ordre magico-théurgique, qui donne ainsi naissance à son Double noir, le <em>Doppelgänger</em>. Il s'ensuit que, d'un point de vue philosophique, le <em>Doppelgänger </em>va au-delà du rejet métaphysique de l'autorité et du rejet anthropologique de la paternité, mais se qualifie catégoriquement comme un rejet métaphysique du Divin et se quantifie comme une haine métaphysique exterminatrice de la Tradition et de la Création.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6419186" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2628572873.jpg" alt="32dd6d04d6b77b9578c42de426f8657c.jpg" width="452" height="604" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La dynamique de la tentation à la lumière de l'anthropologie mystique</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après sa conception et sa nage sans conscience dans le ventre de la Tradition, au moment de sa naissance, le Sujet radical perçoit et voit progressivement la même Tradition, c'est-à-dire l'Ordre divin, dans sa splendeur et sa plénitude et décide donc d'en faire la raison de sa vie, mais ce choix ne représente pas encore "l'option fondamentale", qui a besoin d'une épreuve, d'une tentation pour qu'il fasse un choix de type immuable.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au cours de cette période néonatale, la compréhension que le sujet radical a de la Tradition au sein de son âme/de sa conscience devient de plus en plus spirituelle et sapientielle: elle investit chaque fibre de son être, il découvre par l'expérience la réalité de son âme et de son existence dans laquelle il est immergé, il entend la voix du Divin qui parle à son âme à travers l'esprit. Le Divin, donc, par l'intermédiaire de l'esprit, qui est cette partie constitutive de l'âme ouverte vers le Haut, révélée par le Divin lui-même et nécessaire pour percevoir sa voix et ses intuitions divines, fait percevoir à l'âme elle-même son altérité, c'est-à-dire son être "Totalement Autre" par rapport à l'âme, tant de manière personnelle qu'impersonnelle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Suite à de tels événements, en raison de la fidélité de l'âme, le Divin provoque une rupture spirituelle dans l'âme elle-même, ainsi l'âme fait l'expérience du <em>satori </em>(vision intuitive de l'essence lumineuse de sa propre nature), le <em>Brahman </em>transmet à l'<em>Ātman </em>un courant de sa lumière éternelle, Dieu le Père communique à l'âme la perception vivante d'être son image de lumière (précisons son image, et non sa ressemblance, ce qui présuppose la vie surnaturelle de la grâce, c'est-à-dire l'amitié avec Dieu qui nous est donnée par le sang du Christ). Le principal effet de l'âme dans les expériences de <em>satori </em>est de voir disparaître la perception psychologique de sa propre individualité, l'âme "se sent être Dieu" et dans certains cas, l'âme elle-même continue à prononcer le mot "Je Suis" sans interruption, étant totalement absorbée par celui-ci.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et c'est précisément après ces expériences sublimes que l'âme est mise à l'épreuve: le Divin lui fait comprendre que ces expériences ne sont qu'un pur cadeau pour la libérer sur
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Le temps des peurs...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2023-01-20:6422767
2023-01-20T16:00:00+01:00
2023-01-20T16:00:00+01:00
Les éditions du Cerf viennent de publier un nouvel essai de Michel...
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les éditions du Cerf viennent de publier un nouvel essai de <strong>Michel Maffesoli</strong> intitulé <em><strong>Le temps des peurs</strong></em>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Penseur de la post-modernité, ancien élève de Julien Freund et de Gilbert Durand, Michel Maffesoli a publié récemment <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/01/15/les-nouveaux-bien-pensants-5272813.html"><em><strong>Les nouveaux bien-pensants</strong></em></a> (Editions du Moment, 2014) , <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2018/02/01/etre-postmoderne-6022655.html"><em><strong>Être postmoderne</strong></em></a> (Cerf, 2018), <em><strong><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2019/03/07/la-force-de-l-imaginaire-6133032.html">La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants</a></strong></em> (Liber, 2019), <em><strong>La faillite des élites</strong></em> (Lexio, 2019) ou <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2021/05/07/l-ere-des-soulevements-6314162.html"><em><strong>L'ère des soulèvements</strong></em></a> (Cerf, 2021).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6417172" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/2823208264.jpg" alt="Maffesoli_Le temps des peurs.jpg" /></p><div class="a-expander-content a-expander-partial-collapse-content a-expander-content-expanded" style="padding-bottom: 20px; text-align: justify;" aria-expanded="true"><blockquote><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">" Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes " invente " sans discontinuer de nouveaux dangers, pour normaliser et contraindre les comportements individuels.</span><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La peur est un sentiment intemporel, propre à une espèce humaine consciente de sa finitude. Dans le passé ces émotions ont été régulées par diverses croyances religieuses et par des rites collectifs. La modernité a développé une idéologie du progrès, laissant accroire que l'homme pouvait éradiquer le mal, vaincre la maladie, voire la mort. </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La gestion de la " pseudo-pandémie " s'est inscrite dans cette idéologie scientiste, rationaliste et les diverses élites au pouvoir (politiques, hauts fonctionnaires, experts médiatiques et médiatisés) ont amplifié les dangers, pour justifier la restriction des relations sociales et ce qui constitue en général l'essence de l'Être-ensemble. </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">L'auteur analyse ici la stratégie utilisée par le pouvoir : déni de la mort et de la finitude, utilisation de la scène médiatique, stigmatisation de tout mise en cause de la doxa. Il s'attache à inscrire cette critique dans l'idéologie moderne qu'il estime dépassée par les changements de valeurs à l'œuvre dans la société de base. </span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les divers mouvements de rébellion du peuple s'inscrivent en effet dans un refus de l'idéologie progressiste et réhabilite un ordre naturel que la modernité avait cru dépassé. Nous assistons un retour de la Tradition. "</span></p></blockquote></div>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Le sujet radical et la spiritualité de l'épée
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-12-13:6416853
2022-12-13T18:12:02+01:00
2022-12-13T18:12:02+01:00
Le sujet radical et la spiritualité de l'épée René-Henri...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6409021" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1402218540.jpg" alt="8280ea2e0d71008d3718f2603831cb87.jpg" width="366" height="779" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Le sujet radical et la spiritualité de l'épée</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>René-Henri Manusardi</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/il-soggetto-radicale-e-la-spiritualita-della-spada</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'épée est l'archétype de l'âme du guerrier</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Chaque type humain a une essence et un archétype imprimés dans son âme. L'épée est l'essence et l'archétype de l'âme guerrière. Quelle que soit la façon dont nous la tenons ou la positionnons, l'Épée se projette toujours vers l'extérieur avec le terrible éclat de son acier ou avec la sourde agressivité de son polissage. Cette projection vers l'extérieur, hors de son centre, tout en maintenant la stabilité et la sécurité appropriées, est le principal trait qui a caractérisé l'âme guerrière à travers les âges et les siècles. L'âme sacerdotale intercède et offre, l'âme paysanne sème et récolte, l'âme artisanale crée et produit, l'âme guerrière défend et combat. Alors que la trajectoire spirituelle du prêtre est verticale (foi) et horizontale (charité), celle des âmes paysannes et artisanales est horizontale (distribution), la trajectoire spirituelle de l'âme guerrière est - comme la pointe de l'épée <em>in usum</em> - vers toutes les directions de la Rose des vents et vers tous les points du Zodiaque et de la voûte céleste, comme une oblation permanente pour la défense de l'Ecclesia, du Peuple et de la Terre des Pères contre les agressions des ennemis. Pour ces raisons de spatialité sidérale, les âmes guerrières peuvent être assimilées à une légion d'Anges en version terrestre appartenant également au "Sanctus, Sanctus, Dominus Deus Sabaoth", le Dieu des Armées, les "armées" étant ici comprises comme les hôtes célestes, la milice angélique.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6409025" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/899749921.jpg" alt="4b057bf91b2667fd21973bc604e12d95.jpg" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Se défendre et combattre sont la physiologie propre de l'âme guerrière, comparable à la physiologie de la respiration. J'inspire pour défendre, en mettant derrière moi la <em>gens</em>, l'<em>Urbs </em>et le <em>Vaterland </em>avec un sentiment de protection; j'expire pour combattre agressivement et anéantir les agresseurs mêmes qui portent atteinte à la sécurité de la patrie. L'expiration (phase expiratoire), comme l'épée, est une ascèse, une discipline intérieure qui présuppose attention et abandon. Dans la Voie du sabre japonaise, il est enseigné que dans le duel le samouraï ne doit pas être concentré sur un seul point, mais doit avoir une attention totale sur le "tout" à travers une pratique de déconcentration ; si je me concentre sur un point je perds les quatre-vingt-dix-neuf autres et je suis sûrement tué, donc je dois avoir une attention globale, impersonnelle et déconcentrée en appliquant la respiration zen dans sa phase expiratoire tout en observant l'ennemi devant moi. La Voie du sabre japonaise enseigne également qu'en combat avec l'ennemi, je dois me déplacer avec lui dans une sorte de symbiose dansante et d'abandon, car ce n'est qu'ainsi que je pourrai anticiper ses mouvements, les neutraliser et le tuer.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6409028" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3790289705.jpg" alt="e2ca558c3fde0cd7028d24608b3924cc.jpg" width="438" height="779" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Par conséquent, même dans l'ascèse personnelle, c'est-à-dire dans la Voie de l'épée intérieure, le guerrier de l'esprit doit observer attentivement les passions qui l'attaquent de l'extérieur, les repousser avec l'épée de l'invocation du nom divin et utiliser l'expiration agressive du cri de guerre. Considérant que, face à l'agression interne de ses vices capitaux, le guerrier de l'esprit doit utiliser l'épée de la volonté pour les briser ainsi que la phase expiratoire, c'est-à-dire l'expiration de l'air par les narines, pour pratiquer l'abandon au Divin en tant que Logos incarné dans son dernier cri guerrier, qui maintenant en tant que Ressuscité combat avec lui et pour lui afin de lui donner la victoire: "Il était déjà environ midi et il fit nuit sur toute la terre, jusqu'à trois heures de l'après-midi, parce que le soleil s'était éclipsé. Le voile du temple a été déchiré en deux. Jésus s'écria d'une voix forte et dit : "Père, je remets mon esprit entre tes mains. Ayant dit cela, il a rendu son dernier soupir". (Évangile de Luc 23:46)</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Jeter son cœur par-dessus l'obstacle" était l'une des devises qui caractérisait la cavalerie italienne, comme une expression sanglante de son essence guerrière. Cet esprit d'oblation totale, ce mouvement vers l'extrême sacrifice sanglant ou non, en jetant non seulement son cœur donc la physicalité et la vie, mais même son âme pour l'accomplissement de la Civilisation Multipolaire, pour le retour de l'Ordre divin, est ce qui caractérise et doit caractériser le Sujet Radical. Seule la naissance du Chaos édificateur du Kosmos et, en outre, seule la descente et la permanence dans le sous-monde subjectif et objectif du Postmoderne, donnent au Sujet radical cette force métaphysique et, surtout, cette puissance spirituelle qui lui permettent d'être modelé par l'énergie du Divin comme un combattant invincible et belliqueux ou plutôt éradicateur ontologique de la présence satanique dans le monde. Ne pas s'épargner pour le Bien de la Cause, vivre côte à côte avec l'Ange de la Mort pour éradiquer le mal en soi et dans le monde, choisir une vie de frontière en dehors des feux de la rampe, faire la transition vers la forêt en contribuant à construire activement des communautés organiques de destin avec ses semblables, mener la guerre métapolitique à 360 degrés selon ses propres forces et les dons reçus d'En Haut : Ce sont là le plus petit dénominateur commun et les éléments de base de la Voie de l'Epée, qui doivent caractériser la vie et l'action d'un authentique Sujet Radical.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6409029" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/427063125.jpg" alt="6fded4616f0720e72c4acd7888671a95.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'épée est un symbole de la Grande Guerre Sainte</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il est donc nécessaire de se mettre à l'école du Duel pour apprendre à utiliser son Épée intérieure, qui avant d'être retournée contre ses ennemis doit être retournée contre soi-même, dans une sorte de seppuku ou harakiri spirituel, car ce n'est qu'en éviscérant sa propre âme que ressort l'essence de la vraie connaissance, de la sagesse et de la ténacité implacable dans la lutte contre le mal qui domine le monde. L'enseignement géopolitique d'Aleksandr Douguine s'applique également à cette lutte intérieure. En effet, le <em>Sea Power,</em> l'anti-civilisation satanique de la mer, la société liquide qui a ses agents intérieurs dans nos vices capitaux, tentera toujours de dominer et de prendre définitivement possession du Heartland, c'est-à-dire de la présence du Divin en nous, afin de le détruire et de s'installer à sa place. Pour cette raison, le Sujet radical devra nécessairement vivre une lutte intérieure sanglante dans l'enfer de l'âme, afin que son Cœur solide puisse vaincre définitivement la puissance liquide de la Mer, au point de pouvoir s'exclamer avec le hurlement de la victoire : "Carthago delenda est !"</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La nécessité de cette Grande Guerre Sainte est inéluctable, tout comme l'art d'apprendre à utiliser l'épée intérieure. Le cœur de cette lutte n'est pas d'écouter les pourquoi de la raison qui, placée dans la souffrance, dans mille cas avec ses raisonnements, montrera l'irrationalité apparente d'une lutte intérieure qui est au contraire fondée précisément sur le réalisme et sur la réalité univoque de la foi et de la raison : le redimensionnement de l'ego à la lumière du Soi, la mort du démoniaque et la victoire du Divin, la destruction de l'homme libéral comme homme de la corruption et l'affirmation du Sujet radical comme homme de la Tradition. À cet égard, il faut toujours se rappeler "l'esprit" et que le moyen sûr de gagner cette lutte est le don d'une forte intuition illuminée par la voix et la sagesse du Divin, capable de couper les pensées et les raisonnements négatifs et accommodants dès leur origine.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6409041" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2522334296.jpg" alt="72c3933ad997292d88d50c18d0c7c28b.jpg" width="405" height="721" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'art de l'épée intérieure consiste principalement - mais pas exclusivement - en ce qui suit. Il faut exercer au plus haut degré et contre toute plainte de sa propre nature corrompue la lutte contre les 7 vices mortels, par la pratique généreuse des 7 vertus contraires avec l'aide du Divin, qui ne doit jamais faire défaut et qui peut nous apporter la victoire finale dans la Grande Guerre Sainte :</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - Pratiquez l'<span style="color: #ff6600;">humilité </span>pour éradiquer l'<span style="color: #ff6600;">orgueil</span>, avec ses émanations de fierté et de vanité, car l'humilité nous libère de l'excellence et nous donne des ailes d'aigle pour voler librement.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - Faites preuve de <span style="color: #ff6600;">bienveillance </span>pour éradiquer l'<span style="color: #ff6600;">envie</span>, car la bienveillance nous libère de la tristesse et nous rend joyeux et gais.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - Atteignez la <span style="color: #ff6600;">tranquillité </span>pour éradiquer la <span style="color: #ff6600;">colère</span>, car la tranquillité nous libère de l'agressivité et nous rend sereins.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - Atteignez la <span style="color: #ff6600;">générosité </span>pour tuer l'<span style="color: #ff6600;">avarice</span>, car la générosité nous libère de l'avarice et ouvre nos cœurs.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - Atteignez l'<span style="color: #ff6600;">assiduité </span>pour tuer la <span style="color: #ff6600;">paresse</span>, car l'assiduité nous libère de l'apathie et nous donne du bonheur et un sentiment d'accomplissement personnel.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - Atteignez la <span style="color: #ff6600;">sobriété </span>pour modérer la <span style="color: #ff6600;">gourmandise</span>, car la sobriété nous libère de la gourmandise et nous donne l'équilibre des sens.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - Entraînez-vous à la <span style="color: #ff6600;">pureté </span>pour atténuer la <span style="color: #ff6600;">convoitise</span>, car la pureté nous libère de la convoitise et nous permet de bien contrôler notre sexualité.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6409045" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/550727472.jpg" alt="6b15de82fe7d99caf552d3f5cf041db7.jpg" width="378" height="641" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'épée est la voie du sujet radical</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La Voie, la vocation, la mission du Sujet Radical est la Voie de l'Epée. C'est un chemin de lumière, un chemin vers la lumière du Divin qui passe par l'obscurité monstrueuse, <em>ad intra</em> de sa propre nature corrompue, <em>ad extra </em>de la liquéfaction du transhumanisme postmoderne. Comme l'enseigne Corneliu Zelea Codreanu, une pierre angulaire d'inspiration indispensable pour tout véritable Subjectiviste radical: "Aime la tranchée, méprise le salon!", doit être le point de départ et une ferme conviction du style de vie personnel, afin de ne pas se laisser tenter par les mirages constants du consumérisme postmoderne et de la <em>dolce vita. </em>Cependant, la lutte quotidienne du sujet radical va au-delà de la tranchée et, comme l'icône de Saint-Georges le chevalier, il est toujours confronté à la gueule du dragon, au Léviathan, à ses miasmes, à ses entraves, à son souffle ardent et à ses hôtes, non seulement pour lui résister en face mais aussi pour le blesser par la droiture surhumaine de son comportement et la cruauté de son radicalisme exterminateur.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6409046" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3345918509.jpg" alt="6e152d9320c321959bc3249ba2fe2776.jpg" width="430" height="689" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans ce type d'existence constamment vécue sur le <em>limes </em>de l'assaut métapolitique, le sujet radical doit dérouter et grandir dans l'apathie la plus rigoureuse, dans l'impassibilité la plus rustre, <span style="color: #ffcc99;">dans l'imperturbabilité la plus granitique.</span> Le but ultime <em>in itinere </em>du Sujet Radical qui pratique la Voie de l'Epée, ne doit être que la lutte apocalyptique et la poursuite de ce combat titanesque. Lui, dans l'indifférence totale, ne doit pas se réjouir des victoires comme il ne doit pas s'affliger des défaites mais doit seulement continuer la bataille pour le Bien de la Cause. Le Sujet Radical est né et ne vit que pour continuer à se battre jusqu'à la Victoire finale, de place en place, de barricade en barricade, de front en front, de tranchée en tranchée. Comme un panzer qui n'a pas d'âme propre mais qui est guidé par l'habileté d'un chariste expert, ainsi le Sujet radical, désormais dépourvu de volonté propre, sera guidé exclusivement par le Divin, par l'Esprit de Dieu qui habitera son âme non pas par possession mais par amour libre et partagé, faisant ainsi de lui un guerrier invincible et ardent gardien du feu de la Tradition.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La voie de l'épée est donc le destin des vies héroïques et la vie du sujet radical est une existence héroïque vécue au plus haut degré. Un seul plaisir immense, infini, céleste et angélique anime et doit animer les profondeurs de l'âme du sujet radical, comme le substrat émotionnel constant de sa <em>Weltanschauung</em>. Nous parlons ici d'un plaisir guerrier ou plutôt belliciste, un plaisir qui met son cœur martial dans la paix et la sécurité d'être guidé par le Divin et d'en être l'instrument conscient et libre. Un plaisir qui sert de guide dans la continuité de l'action et dans les moments de repos, un plaisir qui tourmente dans les veilles et angoisse dans les attentes. Un plaisir qui met en fibrillation les fibres les plus cachées et les plus intimes de l'âme, un plaisir qui est la quintessence de l'âme guerrière et du Sujet radical. C'est le plaisir suprême du "goût du combat"... le sens ultime de l'essence de la Voie de l'épée.</strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Le serpent dans les anciennes traditions religieuses égyptiennes et autres
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-12-10:6416370
2022-12-10T16:36:19+01:00
2022-12-10T16:36:19+01:00
Le serpent dans les anciennes traditions religieuses égyptiennes...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408275" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1062570264.jpg" alt="50405ee9a49fb3bd9c2ed7558a7aa83b.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Le serpent dans les anciennes traditions religieuses égyptiennes et autres</span> </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Source: https://melmothlibros02.blogspot.com/2022/11/el-eje-del-mundo-y-la-serpiente.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Parmi les artefacts sumériens et akkadiens, nous trouvons des images d'arbres ou de troncs symbolisant l'AXIS MUNDI ou axe du monde. Il s'agit de l'arbre de la sagesse ou de l'arbre de vie, le même que celui que l'on trouve dans la Genèse et dans tant d'autres traditions culturelles. </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Invariablement, aussi, un serpent grimpe ou serpente le long du tronc ou se trouve enroulé à sa base. Parfois, ce serpent est personnifié comme l'archétype d'une déesse, comme dans le conte de Gaileach du cycle arthurien. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408276" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2095695787.2.jpg" alt="argos9.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans le mythe grec de la Toison d'or, la toison d'or est suspendue au sommet d'un arbre magique gardé par un dragon ou un serpent. Dans les mythes de ce type, le serpent est le gardien et le protecteur de la sagesse secrète de la vie éternelle. Mais le secret du serpent réside aussi dans le serpent lui-même.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Selon Adolf Erman, les Égyptiens croyaient que "si l'âme venait de Nout ou du Serpent qui gardait le Soleil, les deux devaient l'accueillir comme leur fils. Ils devaient avoir pitié de lui et lui offrir leur sein à téter, afin qu'il vive et redevienne un enfant".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ceci est un parfait exemple de la façon dont le dieu ou la déesse serpent était considéré comme un être capable d'insuffler une "nouvelle vie" à quiconque en faisait la demande, tout en indiquant que les anciens Égyptiens connaissaient l'Élixir de vie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Nous retrouvons une idée similaire dans le mythe d'Osiris, dont on dit qu'il est entré dans la queue d'un énorme serpent, qu'il a percé son corps et qu'il est ressorti de sa bouche comme un être renaissant. La queue du serpent représente la fin de l'ancienne vie et sa tête le début de la nouvelle vie : une image liée à l'Ouroboros (le serpent qui se mange lui-même). </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408277" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2288031824.jpg" alt="Statue_du_dieu_Osiris.jpg" width="400" height="602" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le mythe d'Osiris est également lié à celui des "12 heures de Duat", les 12 heures de la nuit ou du temps nocturne, l'"obscurité" et donc la moitié "négative" du cycle de 24 heures de la journée, pendant laquelle, croyait-on, le soleil traversait le monde souterrain ou Duat.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une autre figure importante du panthéon égyptien est la déesse Isis (*). On disait que des serpents sacrés dotés de pouvoirs oraculaires vivaient dans ses temples et que d'énormes catastrophes se déchaîneraient sur l'Égypte si jamais les serpents décidaient de la quitter. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408278" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4171464514.jpg" alt="PL2_54.497_3Qtr_BW.jpg" /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408280" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2302349763.jpg" alt="ece36c6be70494f44531a984aa647266.jpg" width="322" height="581" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Isis tirait son pouvoir du venin des serpents et des scorpions. Il existe un texte dans lequel on la voit poser ses mains sur un enfant empoisonné et extraire le poison.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il existe de nombreux textes dans lesquels Isis est vue comme Isis-Meri, allaitant l'enfant Horus, dans une image très similaire à celles de Marie et de l'enfant Jésus, ce qui renvoie aux origines symboliques de Jésus en tant que serpent.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il ne faut pas oublier que l'<em>axis mundi </em>était symbolisé par le Caducée (**). Dans l'Égypte ancienne, la santé était immédiatement associée au serpent, comme en témoigne la couronne formée par l'Aspic ou Thermutis sacré, un attribut particulier d'Isis, déesse de la vie et de la santé. Selon Hargrave, auteur d'OPHIOLATREIA, "il était sans doute destiné à symboliser la vie éternelle".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Isis aussi, le serpent "Reine du Ciel", tel un chien ou un loup, guidait les âmes à travers les "tours d'Amenti" ou "séjours d'Amenti", autre nom du labyrinthe des Enfers. Il s'agit d'une autre image du serpent en tant que gardien ou protecteur du trésor secret de la connaissance.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Isis et Nephitis, divinités respectives des opposés de la vie et de la mort, sont devenues le double serpent : une association qui rappelle les énergies serpentines Pingala et Ida associées à l'expérience d'illumination du Kundalini Yoga. L'ascension de ces deux serpents dans et autour des CHAKRAS alignés avec la colonne vertébrale humaine est un écho de la légende égyptienne dans laquelle la "mère serpent" tisse le fil rouge de la vie avec le fil noir et blanc du jour et de la nuit, dont le résultat est l'immortalité. (***)</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Philip Gardiner - Gary Osborn : LE GRAAL ET LE SERPENT.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Notes: </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>(*) Puissante magicienne, épouse d'Osiris (le dieu des morts) et mère d'Horus. Grâce à ses connaissances magiques, elle a réussi à ressusciter Osiris et à protéger son fils du dieu Seth, qui avait assassiné et démembré son mari.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>(**) Le caducée est un bâton muni d'ailes à l'une de ses extrémités, entouré de deux serpents ou couleuvres entrelacés ensemble. Aujourd'hui, il est le symbole de la médecine et du commerce. Le dieu romain Mercure portait un caducée comme symbole de paix et de richesse.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>(***) Le rouge, le blanc et le noir sont les trois couleurs symboliques de l'alchimie.</strong></span></p><p> </p><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La métaphysique du crâne et le sujet radical
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-11-30:6414651
2022-11-30T16:23:20+01:00
2022-11-30T16:23:20+01:00
La métaphysique du crâne et le sujet radical par René-Henri...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6405886" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3495587339.jpg" alt="6b8dcc5d7252d6fbab6145e3324f5838.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La métaphysique du crâne et le sujet radical</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">par René-Henri Manusardi</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Source: https://www.ideeazione.com/metafisica-del-teschio-e-del-soggetto-radicale/</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une vision existentielle</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le crâne, sous forme synthétique, est la représentation de la mort. La mort comme événement existentiel final de notre <em>Dasein</em>, de notre Être dans le monde des vivants. La mort comme présence d'un être angélique, dans la contradiction sémantique de se manifester comme extrêmement vivant et omniprésent dans certaines expériences mystiques. La mort comme pensée, réflexion, méditation discursive sur ce qui nous attend après la fin de la vie et qui alimente le désir d'immortalité, dans le doute <em>hamlétique </em>de savoir si cette immortalité est réelle, une réalité <em>post-mortem,</em> ou juste un désir, le désir de ceux qui refusent de disparaître dans le néant. La mort comme état de souffrance psychique qui peut conduire au suicide ou qui nous fait vivre une vie morne, sans stimuli, dans la grisaille d'un coucher de soleil continu, dans l'anesthésie de toute relation humaine et en traînant son existence comme un zombie. Tout ceci et bien d'autres significations sont contenues dans l'image du crâne.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6405887" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4185902600.jpg" alt="364cb464722dedd88033cc87a233ff16.jpg" width="382" height="680" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le crâne, dans l'itinéraire existentiel du sujet radical, représente le symbole effectif de sa vision du monde, une <em>Weltanschauung </em>qui ne se termine pas avec la mort obscure mais avec le retour solaire de la Tradition. Et qui, dans le symbole du crâne, justifie à la fois l'adhésion <em>usque ad mortem</em> du Sujet radical à la cause sainte de la victoire future de la civilisation multipolaire contre le mondialisme, et le message de mort que le Sujet radical veut communiquer explicitement aux ennemis de la Tradition, en déclarant par l'affichage du crâne que la fin de leur Anti-Civilisation est désormais proche et arrive à son terme. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le crâne, donc, pour le Sujet Radical est un vecteur de mort pour la Vie, tant dans son destin humain que dans sa mission métapolitique et dans la radicalité de ses combats quotidiens pour l'affirmation d'un nouveau retour à la Tradition, pour la reconstitution de l'Ordre Divin dans le monde après les tempêtes séculaires de l'anthropocentrisme qui, partant du narcissisme de la Renaissance, se termine dans le <em>cloaca maxima</em> de l'anti-civilisation du Postmodernisme.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Contempler le crâne pour le Sujet radical n'a aucun sens, puisque lui-même, après sa descente aux enfers, est la véritable image incarnée du crâne. Il traverse sa propre existence et celle des autres en plaçant et en confrontant les autres à la terrible vérité du choix ultime de la vérité contre l'erreur, du bien contre le mal, du courage contre la terreur. Puis en utilisant cette même terreur que le Pouvoir mondialiste exerce sur les consciences pour les dominer, en les inoculant pour les détourner de l'hédonisme bourgeois et du consumérisme effréné à travers l'image du Héros primordial et des derniers temps, qui comme un prophète de malheur remue, agite, secoue les consciences en les obligeant à choisir et à prendre position. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est le sens qu'Alexandre Douguine donne au Sujet radical en tant que meurtrier froid et assoiffé de sang, qui utilise ce meurtre verbal provocateur comme accusateur du Pouvoir en temps de paix et comme auteur d'un <em>malicide </em>en temps de guerre. C'est pourquoi Douguine affirme que le substantif guerrier est insuffisant et plébéien pour identifier le Sujet radical, qu'il définit plutôt comme l'Ange destructeur et terrifiant. Ainsi, alors que la tradition chrétienne définit les moines comme des anges et - ajoutons-le - des anges de paix, nous pouvons définir les Sujets radicaux non pas tant comme des anges de guerre, mais plutôt comme des anges du dernier kali yuga, des anges de l'Apocalypse, des anges du Ragnarök, des anges du retour du Roi immortel qui : <em>"Et habet in vestimentum et in femore suo scriptum : Rex regum et Dominus dominantium"</em> (Ap 19:16).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une question anthropologique</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La valeur totémique du crâne se perd dans la nuit des temps dans notre ADN. Exorciser la mort en exposant des crânes, l'attirer à soi comme défense collective en tant que totem du village, instiller la peur et la terreur en portant les crânes des ennemis déjà tués au combat, boire dans les crânes de ses ennemis. Les civilisations tribales, avec ces comportements et d'autres, enseignent que le problème de la mort ne doit pas être éludé mais plutôt contemplé à travers le crâne et les ossements humains et animaux, comme un archétype de l'impermanence de la vie et comme une porte étroite vers une vie plus vraie, où les membres de la tribu pourront coexister avec les entités spirituelles et les dieux, au-delà du seuil et sans les contraintes et les obstacles que ces esprits posent dans leur courte vie terrestre. Dans l'organisation tribale, la figure du chaman dans sa tripartition traditionnelle d'homme en contact avec le divin, de conseiller du chef et d'homme de médecine, qualifie son importance de médiateur et d'ordonnateur d'un culte de la mort et des dieux qui, préfigurant les religions historiques, se pose en médiateur et intercesseur de toute la tribu avec l'ange de la mort qui devient singulièrement une présence vivante et <em>conditionnante</em>.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6405888" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2168269634.jpg" alt="ce90b5f8dd492b91728d4286281ee614.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le Sujet radical, la question anthropologique se pose de son association habituelle avec la mort comme une seconde peau, comme une présence et presque comme le guide silencieux de son âme. En réalité, la descente existentielle dans le Chàos primordial que le Sujet radical entreprend non pas de sa propre volonté mais à travers les événements de la vie (contrairement à la descente aux enfers qui reste un choix ultérieur d'adhésion et de confirmation volontaire), l'amène à vivre confusément et en contact étroit avec une série de forces élémentaires et primaires appartenant au Chàos lui-même, dont la mort elle-même est un des éléments principaux en tant qu'instinct de destruction préfigurant sa future anthropomorphisation en tant que Thanatos, avec l'instinct de conservation préfigurant sa future anthropomorphisation en tant que Vénus, et l'instinct de survie préfigurant sa future anthropomorphisation en tant que Mars.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La question anthropologique se résout dans la nécessité biologique et mentale d'une relation interpersonnelle de la part du sujet radical avec une entité existentielle, qui si elle ne se révèle pas toujours comme un être spirituel angélique, le conditionne néanmoins à s'y référer constamment, à un moment où tant les êtres humains que le Divin semblent l'avoir abandonné à son sort. A partir de ce moment, le crâne en tant qu'omniprésence invoquée et en tant que symbole d'appartenance devient pour le sujet radical également un mode d'action métapolitique et un style de vie personnel. Un style de vie basé sur le détachement affectif et sentimental qui n'est plus conditionné par les événements de la vie. Un mode d'action métapolitique qui, dans cette phase chàotique, affine les motivations intellectuelles de la lutte multipolaire, se perfectionnant avec la descente aux enfers ultérieure à une perception ontologique de la Tradition qui pousse le Sujet radical vers un choix métaphysique et spirituel de domination de la "réalité morte" sur sa propre vie, domination qui crée la fécondité de l'action pour le bien de la cause, en faveur de la guerre sainte pour la civilisation multipolaire.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un problème sociologique</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le symbolisme du crâne a traversé l'histoire de l'humanité et, avec des accents différents, l'histoire du continent européen. D'une ostentation tribale principalement celtique et nordique à un culte de la mort gréco-romain païen; de la contemplation chrétienne sur le crâne et le sens de la mort à la méditation maçonnique sur le cercueil ; d'un symbole d'<em>arditisme </em>et de corps spécial à l'échouage actuel dans les tatouages du nihilisme postmoderne comme une déclaration consumériste, pseudo-tribale et destructrice. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, le crâne est exhibé comme un culte satanique, comme un culte gothique d'un autre monde ou comme un glamour de <em>designer</em>, mais il est toujours lié au sens nihiliste et auto-implosif de la société liquide contemporaine. Il semble certain que l'omniprésence des médias sociaux a pu créer des tribus pseudo-idéologiques virtuelles dont le credo repose sur des aspects imaginatifs ou aberrants du culte de la mort lié au crâne, de la mutilation des membres à la pédophilie homicide en passant par les selfies dans des situations architecturales limites à haut risque pour la sécurité personnelle.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6405889" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/995382752.jpg" alt="7933ecfcfb9fabaef2f8ed9c9f5fbda9.jpg" width="407" height="724" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ce magma postmoderne, se pose donc le problème sociologique de la communication de la réalité ancestrale et symbolique du crâne par le sujet radical, qui court en fait le grave risque d'être englouti par les paramètres cultuels de la mort présents dans la liquidité sociale contemporaine, l'empêchant de proclamer et de témoigner des vérités de la Tradition, y compris la vérité sur la mort. Ce problème sociologique peut cependant être facilement contourné, car la réalité du sujet radical est tellement antinomique de la vie sociale actuelle que sa seule présence est un choc qui provoque l'éveil des consciences endormies ou assoupies sous le consumérisme. Son témoignage et sa parole féroce marquent d'ailleurs une condamnation et un avertissement à la vie post-moderne, capable d'invoquer le vrai sens de la mort dans le sentiment commun, provoquant finalement une réification, c'est-à-dire une concrétisation du symbolisme du crâne qui conduit à la perception du souffle glacé de la mort, capable de révéler l'insignifiance de vivre le mirage du consumérisme, qui conduit précisément à la mort de l'âme et de la société.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Concernant le choc social donné par la présence de sujets radicaux dans la société, Alexandre Douguine nous enseigne ce qui suit : "... le sujet radical cherche à affirmer quelque chose d'absolu et de radical en lui-même, qui n'est pas entièrement lié aux conditions paradisiaques dans lesquelles sa nature royale était évidente. En d'autres termes, il entend afficher sa nature supérieure non pas sur le trône royal mais sous les traits d'un paysan, d'un ramoneur, d'un mendiant, d'un monstre". </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En effet, le Sujet radical est Homme de l'abîme et Homme ancestral, il est Homme du sommet et Homme liminal, il est prédicateur du Chàos qui précède le Kosmos, c'est-à-dire du retour de l'Ordre divin dans le monde, il annonce à ce monde la mort même de ce monde, il agite le symbole du crâne contre l'horizontalité de la vie post-moderne et en faveur de la verticalité, fruit de ce Chàos ordonnateur qui descend du Divin et remplit l'humain. En effet, comme l'enseigne Douguine : "Nous ne voulons pas restaurer quoi que ce soit, mais revenir à l'Éternel, qui est toujours frais, toujours nouveau: ce retour doit donc être compris comme une démarche en avant, et non en arrière". D'où l'émergence d'une urgence sociologique et d'un état d'urgence décrété par la fureur et l'intensité de la lutte, c'est-à-dire l'absolue nécessité pour les Sujets Radicaux de créer, vivre et graviter autour de Communautés Organiques de Destinée qui donnent une orientation sûre dans la lutte contre le globalisme unipolaire et mettent en commun ces ressources humaines des ressources spirituelles, intellectuelles et émotionnelles capables de construire la civilisation multipolaire, comme de petites abbayes territoriales travaillant activement au retour du Saint Empire romain d'Europe.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une question psychologique et une solution spirituelle</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au-delà du problème de la mort psychique, traité en profondeur par les psychothérapies et succinctement exposé dans notre précédent article <em>Thanatos et Odysséus,</em> il n'en demeure pas moins que l'évanescence des relations interpersonnelles et sociales dans la société contemporaine - liée comme un fil au scintillement virtuel des médias sociaux -... la désintégration de la famille et des corps intermédiaires, ainsi que la transformation de cet être humain post-moderne désormais seul et atomisé en un "individu consommateur", nous font prendre conscience de l'état d'agonie sociale et, dans de nombreux cas, de mort sociale et individuelle que vivent les gens en cette période historique presque finale du kali yuga. Par exemple, le nombre de meurtres familiaux tels que les infanticides, les féminicides, les <em>masculinocides</em>, les <em>gérontocides</em>, les parricides, les matricides, les <em>enfanticides</em>, a atteint des sommets impressionnants. Cela dénote que l'esprit postmoderne de la transformation de la société de personnes sociales en individus isolés atteint son but en tant que rejet ontologique/satanique de la bonté de la nature humaine, de sa structure et de son équilibre. Et il est évident que le contenu thanatologique lié au symbolisme du crâne si souvent exhibé par la société liquide du postmodernisme, est précisément une annonce claire de ces intentions d'annihilation diabolique de la nature de l'être humain et, avec l'affirmation du melting-pot, également de ses spécificités génomiques, raciales et culturelles.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La question psychologique qui peut se poser quant à la présence du sujet radical dans la société postmoderne liquide en tant que dévot de la mort pour la mort, est donnée par sa nature de dévot de la mort pour la Vie. Et nous désignons ici le choc inévitable qui a lieu au niveau humain et social, entre la virtualité hédoniste et anti-traditionnelle à la mode de l'individu postmoderne et la dure réalité du Sujet radical, en tant que personne qui affirme la cohérence métaphysique de la lutte pour la Tradition. La question est précisément de savoir si la violence de cet affrontement, à la fois verbal et relevant d'habitudes antithétiques dans une anti-société essentiellement <em>babélienne</em>, peut affecter l'équilibre humain et la stabilité émotionnelle et rationnelle du Sujet radical. Ce questionnement est légitime et place le Sujet radical en souffrance entre deux pôles psychologiques existentiels d'un genre extrême, celui d'abandonner la lutte et de disparaître englouti dans le liquide postmoderne avec ses vices, ou celui de passer de l'intransigeance verbale à la violence purement physique et à la cruauté psychologique dans les relations sociales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La question psychologique d'un tel nœud gordien ne peut être dénouée qu'à condition que le sujet radical, à partir de sa permanence initiale dans le Chàos primordial, se résolve à faire confiance au Divin qui l'appelle à faire le grand saut de la purification dans la descente des enfers de la matérialité liquide postmoderne, par une lutte généreuse contre les vices mortels. Ces vices, issus de la chute primordiale et semés par le poison satanique, des vices qui saisissent toute la structure de sa nature humaine, c'est-à-dire l'âme, l'esprit, le corps. Des vices qui, s'ils sont généreusement combattus, permettent à l'esprit - lieu de la rencontre avec le Divin au centre de l'âme - d'écouter le Divin lui-même et de recevoir la force d'en Haut, dans cette grande guerre sainte intérieure qui ne peut être gagnée que par les violents avec eux-mêmes car : "...le Royaume des Cieux souffre de la violence et les violents en prennent possession". (Mt 11:12). Dans cette dimension de lutte spirituelle, de violence envers soi-même pour éradiquer les vices mortels combinée à la pratique quotidienne de la p
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Le sujet radical, le masque et la chute des dieux
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-11-12:6411382
2022-11-12T15:18:38+01:00
2022-11-12T15:18:38+01:00
Le sujet radical, le masque et la chute des dieux René-Henri...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6401077" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2913618320.jpg" alt="c01558777762d7ca4cce37bd21df8cba.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le sujet radical, le masque et la chute des dieux</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">René-Henri Manusardi</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/il-soggetto-radicale-la-maschera-e-la-caduta-degli-dei</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'option fondamentale</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Sujet radical qui fait le choix de suivre le Divin, dévoilé dans son âme/conscience au moment de sa naissance dans le Chàos, lors de la première <em>catharsis </em>qui l'a conçu au préalable, sous l'effet de la lumière divine aveuglante, ainsi que des consolations spirituelles et des visions métapolitiques qui le confirment dans le choix qu'il a fait, voit aussi les ténèbres de sa nature, la zone d'ombre de son être, la pollution des vices capitaux à travers sa personne et sa personnalité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La lumière du Divin éclaire et aveugle et, dans cette obscurité chaotique, le Sujet radical voit la substance fragile dont il est fait, le masque qu'il a lui-même placé sur le visage de sa vraie nature où, s'adorant lui-même comme Narcisse, il a construit un royaume égocentrique de faussetés et de croyances déformées qu'il croit lui-même, dont il s'est convaincu et dont il a convaincu les autres. Ainsi, la vision initiale du caractère fallacieux de sa propre nature, la prise de conscience de l'obscurité impliquant le corps, l'esprit et l'âme créent comme réponse différentes dynamiques intérieures de type égoïste, du rejet d'une telle vision et prise de conscience négatives à la recherche exclusive de consolations spirituelles, de la lumière du Divin sans l'ombre de sa propre nature contaminée que l'on ne tolère pas de voir.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401080" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/685864215.jpg" alt="731525369f37820a6d64ba5ee5f6c49d.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ici, le sujet radical, au moyen de ces dynamiques égoïstes, est projeté dans le temps au bord de la fournaise du monde souterrain, le monde souterrain de sa nature corrompue et est encore placé devant un choix, un nouveau choix, le choix radical. C'est-à-dire, soit reculer, abandonner et se contenter d'une vie illusoire, soit faire confiance au Divin qui l'a guidé jusqu'ici et l'a amené là et, par conséquent, avoir le courage de se jeter dans l'abîme, de se résoudre à descendre aux enfers dans un abandon et une kénose totale. Ce choix terrible s'appelle "l'option fondamentale" et c'est la seule voie accordée au sujet radical pour devenir, après la grande épreuve, un guerrier ardent et un archer gardien du feu de la Tradition. Sinon, le sujet radical vivra selon des expédients humains ou, dans le pire des cas, deviendra un opérateur d'iniquité, devenant lui-même l'architecte de la décadence liquide postmoderne, dans l'illusion de vivre selon sa propre lumière réfléchie égoïste plutôt que de lutter dans l'ombre de la radiance du Divin.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401081" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/973466098.jpg" alt="60545762c12a6c571037be54642d20a5.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Masque</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout être humain possède sur son visage originel un masque de fausseté, créé par son orgueil ou, mieux - comme nous le font remarquer les Pères de l'Église orientale, qui divisent l'orgueil lui-même en deux sphères - il possède un masque de type mythique, auto-construit avec la vanité et l'orgueil, qui ont grandi avec lui depuis sa naissance jusqu'à l'accomplissement de sa maturité psychophysique. Ce masque, si l'on peut l'appeler ainsi, tend naturellement à s'ossifier, à se durcir au fil des ans, devenant inestimable à moins que le Divin n'intervienne directement pour l'éradiquer de manière progressive avec la coopération active de l'homme, comme dans le cas du Sujet radical qui adhère à la descente aux enfers.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6401134" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1672723881.jpg" alt="Un-personne-et-cent-mille.jpg" />Il semble évident que la déclaration éclairante de Luigi Pirandello dans le roman <em>Un, personne et cent mille :</em> "Vous apprendrez à vos dépens qu'au cours du long voyage de la vie, vous rencontrerez beaucoup de masques et peu de visages", non seulement trouve une confirmation ici, mais peut même être considérée comme une vérité de la nature, irréfutable. Dans le fondement, compris comme la formation initiale du masque mythique, les composantes de fragilité héréditaire de l'ADN et l'environnement familial ont une influence négative extraordinaire que seul un haut talent d'ordre intellectuel, très rare à un jeune âge, pourrait éviter. Aussi parce que, à l'exception d'une formation monastique rigoureuse comme c'est encore le cas pour les enfants au Tibet et dans le reste de l'Asie, chez l'enfant la compréhension morale et éthique ne va pas de pair avec ses élans spirituels précoces et cela démontre donc la virginité de sa minuscule <em>Weltanschauung</em>, encore en dessous et au-dessus du bien et du mal.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la phase de croissance, donc, le développement du masque mythique prend généralement forme par l'imitation des normes culturelles et sociales présentes dans l'environnement et, dans les quatre à cinq dernières générations, on peut dire que ce développement a surtout adhéré aux comportements dictés successivement par les médias radiophoniques et télévisuels, les médias cinématographiques, et par le biais des PC, des téléphones portables et des smartphones aux médias virtuels des réseaux sociaux, y compris l'actuelle vacuité intellectuelle du phénomène consumériste des "Influenceurs".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En gardant à l'esprit la spécificité du type humain <em>Rebelle</em>, un candidat à être <em>in fieri</em> un Sujet Radical qui, en antithèse du monde médiatique, est un dévot de l'idée de Tradition, son masque mythique à peine effleuré par la pseudo-culture médiatique, Elle se nourrit plutôt de la négativité représentée par les aspects non éthiques et faussement spirituels des idéologies et des totalitarismes du 20ème siècle, qui se mêlent à la Tradition elle-même en proposant la naissance de l'Homme nouveau aux dépens de l'Homme de l'éternel retour, l'Homme qui est l'image du Divin et le gardien du feu de la Tradition. Ainsi, l'aspect le plus douloureux de la chute du masque mythique chez le sujet radical est donné non seulement par l'éradication de ses vices mais aussi par le renoncement au poison idéologique inhérent aux trois théories politiques que sont le libéralisme, le communisme et le fascisme, étant incapable de séparer existentiellement ce qui reste encore de valeur traditionnelle dans ces idéologies de ce qui est laxisme ou utopie irréalisable dans la mesure où elle n'est pas conforme à la nature humaine.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401135" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3317291307.jpg" alt="96a47e8d186b537d31dbce11c8abe548.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le masque mythique est donc l'ossification de la méconnaissance des vices mortels et du fait de s'y complaire avec le mythe fondateur de notre rapport narcissique à nous-mêmes, aux autres, au monde, et qui recherche, désire, exige bruyamment l'adoration. <span style="color: #ffcc99;">Le masque mythique s'élève ainsi au rang de "dieu de lui-même et des autres" et, par un mécanisme d'attraction centripète, cherche à utiliser, dominer, écraser, manipuler et plagier les autres personnes à ses propres fins exclusives.</span> Nous nous sommes tellement habitués à agir et à nous comporter de cette manière que nous en sommes rarement conscients -d'autant plus à l'époque du totalitarisme libéral, qui représente l'organisation socio-politique scientifique et anti-spirituelle, à travers les médias, l'opinion publique et le politiquement correct- de la production de masques mythiques. Mais le masque mythique doit finalement tomber dans la perspective existentielle du sujet radical, et pour le faire tomber, il doit faire tomber les dieux qui habitent les profondeurs de son âme et conditionnent son corps, son esprit, sa vie et son existence.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La chute des dieux</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Du sanskrit <em>dyàuh</em>, le mot "dieu" signifie "brillant, éclatant, aveuglant". Et, ainsi, la lumière du Divin apparaît lorsqu'elle pénètre les profondeurs de l'âme et convoque le <em>Rebelle </em>député à l'ultime transformation en Sujet radical. Mais à l'intérieur de l'être humain, dans sa nature, dans son âme ainsi que dans son corps et son esprit, résident avant tout ces lumières illusoires, ces dieux de la mort qui ont patiemment construit au cours de chaque existence humaine le masque mythique qui voile son visage originel et ont fait en sorte que sa capacité à communiquer avec le Divin soit obscurcie en chaque personne.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401137" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2746155156.jpg" alt="78febdf53545c08a9721f15f6991884d.jpg" width="424" height="601" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les noms de ces lumières trompeuses, ces dieux de la mort, sont : Orgueil, Envie, Colère, Avarice, Paresse, Luxure. Ils sont comme des pieuvres qui, à partir du centre de commandement de notre âme, se ramifient et s'enroulent dans l'esprit, le corps, les relations et créent des maladies spirituelles et psychosomatiques ainsi que physiques. Ces dieux sont aussi terribles que peu connus et leurs vertus contraires, en tant qu'émanations du Divin à travers lesquelles le Sujet radical doit réaliser <em>l'Opus magnum</em> de sa propre transformation, le sont encore moins.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon la tradition monastique occidentale et orientale, "toute maladie du corps et de l'esprit, directe ou indirecte, a une racine spirituelle, car elle trouve sa demeure dans l'âme". En effet, à l'intérieur du binôme instinctif anthropologique tempéramental Attraction/Répulsion, qui génère le binôme de caractère existentiel Amour/Haine, l'anthropologie mystique reprend les enseignements expérimentaux de la philosophie classique, en lisant les vices mortels sous le nom technique d'habitudes négatives (du latin <em>habitus</em> - robe), dans le sens d'altérations, d'irrégularités dans les relations interpersonnelles et intrapersonnelles, profondément enracinées dans l'âme/conscience.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401138" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4014992580.jpg" alt="a12facbc04ef631f4039a1befe5e9e14.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ajoutons que les habitudes négatives (vices capitaux) ayant leur origine dans l'âme/conscience, sont décrites comme des conditions pathologiques de la conscience elle-même, qui se ramifient ensuite dans le tissu psychosomatique pour donner naissance à des troubles neurobiologiques. De même, nous considérons la pratique d'habitudes positives (vertus naturelles) comme une réponse antagoniste aux habitudes négatives et, par conséquent, des conditions de <em>saluto-genèse</em> de la conscience et un chemin sûr vers la régénération psychophysique.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6401140" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2250316142.jpg" alt="qtBnxyJ.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le schéma ci-dessus, nous avons interfacé les vices (à gauche du tableau) et les vertus opposées (à droite du tableau) avec la neutralité des passions (au centre du tableau), que les anciens philosophes considéraient comme les "moteurs de l'âme", c'est-à-dire de l'activité humaine, et qui, en termes scientifiques, constituent l'instinct de survie et l'instinct de conservation. En plus des termes traditionnels décrivant les vices capitaux et les vertus naturelles, nous avons ajouté des termes anthropologiques actuels, qui nous aident à mieux comprendre la réalité des habitudes négatives et positives.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au cours des prochains articles, nous nous plongerons dans l'analyse de chaque vice capital et de sa vertu contraire, qui fera également l'objet d'un prochain volume avec une orientation spécifique. Pour l'instant, nous nous limitons à souligner l'urgence de cette lutte, clé essentielle et passe-partout pour passer du Rebelle au Sujet radical. Une lutte qui doit être généreuse, sans rabais, cruelle et tenace, visant à faire mourir le vieil homme avec ses vices pour donner naissance à l'Homme de la Tradition avec ses vertus et sa foi dans le Divin. Dans un environnement hautement égocentrique, plein de petits chefaillons et de solipsistes pseudo-nietzschéens (mais qui n'ont pas grand-chose de Nietzsche en eux) comme celui de la zone nationale-populaire dont nous sommes issus, le motif de cette lutte vers l'auto-décentralisation et la maîtrise sereine de soi pour devenir des guerriers gardiens du feu de la Tradition ne doit être qu'un seul : la chute des dieux !</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Evola entre art et alchimie : l'Homo faber d'Elisabetta Valento
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-11-10:6411131
2022-11-10T20:06:05+01:00
2022-11-10T20:06:05+01:00
Evola entre art et alchimie: l' Homo faber d'Elisabetta...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6400724" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/70848725.jpg" alt="homo-faber-elisabetta-valento-libro.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Evola entre art et alchimie: l'<em>Homo</em> <em>faber </em>d'Elisabetta Valento</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Giovanni Sessa</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://www.paginefilosofali.it/evola-fra-arte-e-alchimia-lhomo-faber-di-elisabetta-valento-giovanni-sessa/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la note éditoriale qui ouvre l'annuaire de la Fondation Evola, intitulé <em>Studi Evoliani 2021,</em> il est dit que 2022 a été pour Evola, une année admirable. En mars, une émission de télévision de Paolo Mieli a été entièrement consacrée à la "Révolte contre le monde moderne" du philosophe romain. Les orateurs, professeurs et étudiants distingués, ont conservé, malgré quelques erreurs de fait et de jugement, une attitude calme, loin des invectives pleines de préjugés jusqu'alors habituelles contre le philosophe. Par ailleurs, le 18 septembre, l'exposition <em>Julius Evola et le spirituel dans l'art, </em>fortement souhaitée par Vittorio Sgarbi et la Fondation Evola, dont les commissaires sont Beatrice Avanzi et Giorgio Calcara, a fermé ses portes au prestigieux musée MART de Rovereto. Ici, pour la première fois, les nombreux visiteurs ont pu admirer pas moins de 55 tableaux du traditionaliste. L'exposition a accrédité de manière irréfutable Evola comme un artiste de niveau européen.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour apprécier pleinement la valeur de la phase artistique du penseur romain, une nouvelle édition du livre d'Elisabetta Valento, <em>Homo faber.</em> <em>Julius Evola fra arte e alchimia,</em> avec une introduction de Claudia Salaris et un appendice de Giorgio Calcara, disponible en librairie auprès des Edizioni Mediterranee (pour les commandes : 06/3235433, <span style="color: #ffcc99;">ordinipv@edizionimediterranee.net</span>, pp. 160, €24,50). Le texte est sorti en 1994 et son noyau principal reste inchangé dans la nouvelle édition. Il est enrichi d'un important appareil iconographique, dans lequel sont reproduites des images des œuvres discutées par l'auteur. L'annexe de Calcara "rend compte de ce qui s'est passé en presque trente ans de recherche sur l'art de Julius Evola [...] les nouvelles images et les découvertes picturales, l'incroyable affirmation des œuvres d'Evola [...] sur le marché international de l'art, les expositions qui en découlent et les nouvelles publications" (p. 7). Salaris note que l'engagement artistique du philosophe : "s'est déroulé dans le climat de l'avant-garde romaine des années 1910 et du début des années 1920, caractérisé par une intense ferveur expérimentale, également exprimée par l'activité de Balla" (p. 9), dans l'atelier duquel Evola a vécu son initiation artistique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6400726" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2390238044.jpg" alt="588fc4375f38c351ecdf59efc1e943cc.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le futurisme romain n'avait pas de traits sectaires ou extrémistes et dialoguait avec les tendances les plus diverses de l'avant-garde européenne. Dans ce contexte, un rôle important a été joué par Prampolini, qui a édité la revue <em>Noi</em>, dans les colonnes de laquelle Tzara lui-même a écrit avec des représentants de la poésie française, De Chirico et Savinio et le jeune Evola. Un aspect qui caractérisait l'avant-garde romaine de manière originale était l'intérêt explicite pour l'ésotérisme. En témoignent les tableaux de Balla tels que <em>Mercure passe devant le soleil</em> (illustration, ci-dessous) et la revue, comme le rappelle Salaris, <em>L'Italia futurista</em> (Italie futuriste), dans laquelle les thèmes abordés tournaient autour du psychisme et de l'onirisme, considérés comme les fondements d'une poétique du fantastique, proche des suggestions théosophiques et anthroposophiques. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6400727" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/31770156.jpg" alt="717px-Balla_-_Mercurio_passa_davanti_al_sole.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le poète était considéré comme le porteur de facultés magiques, transformatrices, liées au trait apparemment a-logique de ses propres productions linguistiques. Evola était au centre d'un tel milieu créatif et paganisant. Le livre de Valento montre qu'en 1918, il avait achevé la première phase de son activité artistique, définie comme "l'idéalisme sensoriel". Il a donc initié une nouvelle phase, "l'abstractionnisme mystique", liée aux doctrines sapientielles, notamment l'alchimie.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6400728" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1737199550.jpg" alt="EUET4wAXQAAlcfr.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette transition a eu lieu après la publication du <em>Manifeste Dada</em> de 1918, dans lequel Evola, comme il l'affirmera dans <em>L'art abstrait</em> de 1920, a trouvé de profondes consonances avec sa propre idée de l'art non médium, de l'art comme "expression pure", art du caprice, de l'arbitraire, hors du temps. Tzara n'avait-il pas lui-même déclaré que Dada était un retour à une religion de l'indifférence : "de type presque bouddhiste" ? (p. 11). C'était une véritable rupture, note Salaris, avec la logique et la dialectique de l'Occident, au nom de l'exaltation de la créativité, comprise comme un acte spontané, une manifestation de la liberté originelle qui, dans l'idéalisme magique évolien, serait considérée comme un principe sans fondement. La clé de voûte, indique Valento, pour entrer avec profit dans le processus de décodage de la peinture et de la poésie évoliennes, doit être identifiée dans le symbolisme alchimique. L'universitaire utilise la lecture de l'alchimie par Evola dans <em>La tradition hermétique</em> pour encadrer théoriquement sa production picturale-poétique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En termes généraux, les procédures alchimiques visent à faire passer l'Ego individuel de la conscience corporelle opaque à l'Ego réel, à l'être en acte. <em>L'Ars Regia</em> "présuppose une métaphysique, c'est-à-dire un ordre de connaissance suprasensible, qui à son tour présuppose la transmutation initiatique de la conscience humaine", écrit Evola dans <em>La tradition hermétique</em>. Nigredo, Albedo et Rubedo, sont les moments constitutifs du processus de transmutation, tandis que l'or alchimique symbolise l'accomplissement du principe. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6400729" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3138735602.jpg" alt="d41145c294992f990c49ab418a01dd73.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les références métallurgiques dans la tradition hermétique sont liées à l'analogie qui relie le microcosme au macrocosme. L'opérateur est donc à la fois la "matière première" à transformer et la fin du travail. Le Soleil Unique donne l'essence et la substance au Tout. A la matière, correspond le principe de la Lune, qui fait allusion au trait de devenir de la réalité. Au Soleil correspond l'Or, à la Lune l'Argent.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le corps, lié par le désir, l'âme est paralysée : pour la réanimer, il faut libérer l'Esprit, qui détient les clés de la "prison", des conditions d'individuation. Lorsque l'âme, l'esprit et le corps redeviennent une seule et même substance indivise, "le voyage dans l'<em>interiora terrae</em>, qui n'est rien d'autre qu'un voyage à l'intérieur de nous-mêmes, se termine par l'<em>Opera al</em> <em>Rosso</em>" (p. 55). L'homme est ainsi repoussé vers ce Centre dans lequel il est possible d'expérimenter l'élimination de toute divergence entre l'être et le devenir. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Du Centre poïétique du dadaïsme, Evola est passé au Centre magique. Le chemin qu'il a suivi, note Valento, est en fait transcrit dans ses œuvres picturales et poétiques, qui sont analysées en détail dans le livre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Giovanni Sessa</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La grande guerre sainte du sujet radical
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-11-03:6409845
2022-11-03T14:44:17+01:00
2022-11-03T14:44:17+01:00
La grande guerre sainte du sujet radical par Rene Henri...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6398810" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/865368430.jpg" alt="8dc2c86d54772d37aea9a8c147191d12.jpg" width="484" height="740" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La grande guerre sainte du sujet radical</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Rene Henri Manusardi</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.ideeazione.com/la-grande-guerra-santa-del-soggetto-radicale/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Le sujet radical donne à l'homme postmoderne un sentiment de mort, mais aussi de vie - sauf que c'est une vie si frénétique qu'elle est plus terrible que la mort elle-même, une vie qui se déchire. Ce n'est pas la vie normale, qui dans la Tradition rassemble ce qui est épars et dans la modernité traîne l'inertie, mais une vie particulière qui exacerbe la rupture. Mieux vaut ne pas s'en approcher : c'est terrible. Son nom est cette force qui lie tout ensemble, symbolisée par le <em>Fascio Littorio,</em> dont les tiges indiquent les douze signes du zodiaque...".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(Aleksandr Douguine, Le soleil de minuit, l'aube du sujet radical, pp.27-28, AGA Editrice, 2019)</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Incipit</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les réflexions contenues dans ce texte et dans d'autres de nos écrits publiés précédemment sur le thème du Sujet radical n'ont pas une priorité didactique d'approfondissement intellectuel, ni une fonction strictement éducative, qui, bien que présentes, ne sont pas le but des écrits eux-mêmes. C'est pour cette raison que nous ne nous attardons délibérément pas sur l'origine historique ou l'étymologie de certains concepts qui sont considérés comme acquis ou qui nécessitent une étude plus approfondie de la part du lecteur, comme celui de guerre sainte ou celui d'ascétisme. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est également clair que le canon de rédaction de ces réflexions est principalement anthropologique ainsi que phénoménologique en ce qui concerne l'évidence subjective de l'expérience humaine vécue par le sujet radical. Un canon lié à la globalité de l'Anthropologie en tant que science humaniste qui s'exprime dans ses différentes formes intellectuellement consolidées : ethno-raciales, philosophiques, théologiques, culturelles, mystiques, phénoménologiques et qui, par rapport à d'autres disciplines humanistes, est restée plus à l'abri de la perversion idéologique darwinienne, marxienne et freudienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est précisément en raison de ces caractéristiques que l'Anthropologie, dans la multiplicité de ses branches, se révèle être un terrain neutre de compréhension et une base objective sûre de connaissance de la Vérité de l'être humain situé dans le cosmos, dans le temps et dans l'espace. Un terrain neutre sur lequel peut converger toute vision philosophique, spirituelle, religieuse ou confessionnelle appartenant à la spécificité de chaque sujet radical individuel, sans considérer cette <em>Weltanschauung</em> comme des superstructures hégéliennes de connaissance naturelle d'ordre anthropologique, mais plutôt comme une intégration et un achèvement métaphysique et spirituel dans l'ordre de l'Ãtre et du Divin.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les présentes réflexions, en revanche, sont réalisées avant tout comme des articles écrits "pour le bien de la Cause", comme des idées méta-réflexives avec un double objectif évocateur et exhortatif. Evoquer les archétypes symboliques de la Tradition qui sont toujours présents même dans notre ADN postmoderne, les vivre dans une expérience vivante de <em>Dasein</em>, de l'être-là -dans-le-monde ; exhorter et aiguillonner avec une véhémence métapolitique la lutte pour le Grand Réveil, pour la construction d'un nouvel ordre mondial basé sur la civilisation multipolaire.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6398814" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2043836606.jpg" alt="09e6730c2c927a7563bc50c57099e4c1.jpg" width="399" height="601" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En parlant d'idées méta-réflexives issues de la contemplation intuitive des symboles de la Tradition, on parle donc d'idées androgynes "au-delà du bien et du mal", c'est-à -dire au-dessus d'une perception purement éthique, ainsi que d'idées apophatiques, échappant ainsi parfois au principe de non-contradiction sur lequel elles reposent pourtant inductivement, puisqu'elles ne sont pas des idées irrationnelles mais supra-rationnelles. C'est pourquoi il sera inutile pour d'éventuels censeurs de chercher des apories ou des antinomies dans ces idées méta-réflexives qui sont certainement présentes, car le <em>mysterium </em>dépasse verticalement l'extension logique horizontale de la pensée, comme le disait aussi saint Thomas d'Aquin à son secrétaire Reginald, qui l'exhortait à écrire à nouveau après avoir eu une vision de Dieu qui a bouleversé sa vie et l'a conduit à la décision irrévocable de poser plume et encrier pour toujours: "Reginaldo je ne peux pas, parce que tout ce que j'ai écrit est comme de la paille pour moi [...] c'est comme de la paille par rapport à ce qui m'a été révélé". (Guillaume de Tocco, Histoire de Saint Thomas, 47)</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La grande guerre sainte</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"J'affirme donc que le Chevalier du Christ donne avec certitude la mort, mais avec une certitude encore plus grande, il tombe. En mourant, il gagne pour lui-même, en donnant la mort, il gagne pour le Christ. Car ce n'est pas sans raison qu'il porte l'épée : il est le ministre de Dieu pour le châtiment des méchants et la louange des justes (Rom, 13:4 ; I Pet, 2:14). Lorsqu'il tue un malfaiteur, il n'est pas considéré à juste titre comme un meurtrier, mais, si j'ose dire, comme un "malfaiteur" et un vengeur de la part du Christ contre ceux qui font le mal, défenseur du peuple chrétien Et lorsqu'il est tué, on sait qu'il ne périt pas mais qu'il accomplit son dessein (Saint Bernard de Clairvaux, <em>De Laude Novae Militiae,</em> III <em>Dei Cavalieri di Cristo)</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6398817" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1528194028.jpg" alt="bernard-chapitre.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Saint Bernard de Clairvaux, écrit ainsi aux Chevaliers du Temple sur l'esprit qui doit animer leur Croisade, la Petite Guerre Sainte et, de cette manière, il énonce un principe de vérité universelle qui, au-delà de sa forme purement confessionnelle, représente la manière dont l'Homme de la Tradition doit affronter sa lutte contre le mal extérieur et qui peut être pris comme modèle par tout Sujet radical, indépendamment de sa <em>Weltanschauung </em>spécifique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si telle est la façon correcte de comprendre la Petite Guerre Sainte, alors la Grande Guerre Sainte, dans sa substance la plus profonde, n'est rien d'autre que l'application pratique du concept bernardien de "malicide" à son intériorité, nécessaire pour tuer son ego et donner naissance au Soi ; c'est la condition incontestable pour tuer son égoïsme et être transféré dans l'altérité du Divin.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parmi les innombrables formes d'ascèse propres à la spiritualité universelle, la forme propre de l'ascèse guerrière est précisément représentée par la Voie de l'épée qui, dans le Sujet radical, revêt le drame d'un nihilisme intérieur aux accents apocalyptiques et d'un nihilisme extérieur vers la phase finale du Kali Yuga post-moderne, capable de dépasser la définition même du guerrier en celle d'ange destructeur, meurtrier terrifiant et froid, du moins dans la détermination de son mode d'action :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">" L'hypostase de l'assassin qui redonne à l'homme le goût de la vie est une fonction fondamentale du Sujet radical. Il n'est pas un guerrier - un concept, à ses yeux, trop plébéien - mais un assassin sans but, froid, dépersonnalisé, à la solde de personne. Il est un ange destructeur, un ange terrifiant". (Aleksandr Douguine, Ibid. p. 27)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6398818" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1901957343.jpg" alt="95408ac9f53e7957059f784c778c3be8.jpg" width="426" height="659" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Voie de l'Ãpée naît du silence et devient la Parole de vérité et d'accusation contre l'Anti-Tradition présente dans le monde et en nous-mêmes : "Alors qu'un profond silence enveloppait toutes choses, et que la nuit était au milieu de son cours rapide, ta parole toute-puissante venue du ciel, de ton trône royal, guerrier implacable, s'est élancée au milieu de cette terre d'extermination, portant, comme une épée tranchante, ton décret irrévocable, et, s'arrêtant, a tout rempli de mort ; elle a touché le ciel et a eu les pieds sur la terre (Wis. 18:14-16).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette même épée de la Parole de vérité entre ensuite en nous-mêmes pour réaliser <em>l'opus magnum</em> de la déification du Sujet radical. Accomplissant par l'alternance de la souffrance et du bouleversement cosmique intérieur total à un silence mystique régénérant et absolu, la destruction progressive de l'égoïsme personnel cristallisé dans les sept vices capitaux : "Car la parole de Dieu est vivante, efficace et plus tranchante qu'aucune épée à deux tranchants ; elle pénètre jusqu'à la limite de l'âme et de l'esprit, jusqu'aux articulations et aux moelles, et elle discerne les sentiments et les pensées du cÅur. Il n'y a aucune créature qui puisse se cacher devant Dieu, mais tout est nu et découvert devant celui à qui nous devons rendre des comptes" (Héb. 4:12-13).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La destruction de l'ego, la lutte contre les vices mortels sont équivalents à la mort de l'âme en attendant l'éveil, sa résurrection, la pleine manifestation du Soi, ainsi que du Divin dans son "Soi radical", terme avec lequel Alexandre Douguine préfère définir correctement le Sujet radical dans un sens métaphysique. Dans le HAGAKURE, le livre secret des anciens Samouraïs, les chevaliers du Soleil Levant, il est indiqué :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"J'ai découvert que la Voie du Samouraï est la mort... L'essence du Bushido est de se préparer à la mort, matin et soir, à chaque instant de la journée. Lorsqu'un samouraï est toujours prêt à mourir, il maîtrise la "Voie". (Yamamoto Tsunetomo, HAGAKURE, Mondadori 2001, p. 24)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6398823" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2577044716.jpg" alt="2f427ece6a50c3b74d7494d9320b08a6.jpg" width="456" height="648" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Phénoménologie des qualités d'ultra-guerrier dans la Grande Guerre Sainte </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La déclaration métaphorique ultra guerrière de Douguine, concernant l'identité phénoménologique du Sujet radical en tant qu'ange destructeur, meurtrier terrifiant et froid, rappelle à l'écrivain le rude enseignement qui lui a été transmis en 1985 par le défunt maître zen, le père Johannes Baptista Ishii, prêtre catholique et ermite camaldule japonais, né à Tokyo, qui, pour lui faire comprendre la réalité de la propre neutralité technique du zen, a dit d'une manière très déterminée une vérité crue qui, à l'époque, l'a laissé stupéfait pendant de nombreux jours :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Considéré d'un point de vue purement technique, le Zen est une technique neutre en soi, neutre, sans accroche morale ou religieuse d'aucune sorte. Ne soyez pas effrayé si je vous dis qu'au Japon, la méditation zen est utilisée par les membres des Yakuzas, la mafia japonaise, entre autres, pour être impassibles, froids et déterminés lorsqu'ils tuent leurs ennemis ou leurs victimes". (René Manusardi, Visiologie. Une contribution socioclinique aux neurosciences de la méditation, p. 125, Primiceri Editore, 2018).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6398824" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/50531280.jpg" alt="9788833000817_p0_v1_s1200x630.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'autre part, nous sommes conscients que l'alternance entre le bouleversement cosmique intérieur total et le silence mystique régénérateur et absolu, provoqué par le nihilisme intérieur auquel est soumis le Sujet radical dans la Grande Guerre Sainte provoquée avant tout par l'appel du Divin en conjonction avec l'ascèse contre les vices mortels et la pratique de la prière profonde ou des pratiques méditatives apophatiques, c'est-à -dire basées sur le silence intérieur et le vide mental, peut engendrer une série de qualités et d'actions intérieures capables de justifier la vision ultra-guerrière douguinienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec la pratique constante de l'ascèse, de la prière profonde et/ou des pratiques méditatives apophatiques, des qualités et des actions intérieures singulières sont développées chez le sujet radical, qui par des moyens ordinaires ne pourraient être atteintes qu'après des décennies de maturation personnelle. Ces qualités clés (également appelées effets phénoménologiques primaires) peuvent être encapsulées dans deux macro-zones ou quadrants : le quadrant "existentiel" et le quadrant "action".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le quadrant existentiel, sont développés au maximum : le calme intérieur, le courage, la détermination, l'imperturbabilité, qualités nécessaires à l'acquisition du bien-être intérieur, de la maîtrise de soi et d'une base psychophysique solide ainsi que des relations sociales. Dans le quadrant de l'action, les effets primaires sont l'enracinement d'une nouvelle personnalité dotée d'une intuition profonde, d'une empathie intense, d'une pénétration aiguë, d'une conscience aiguë, qualités intrinsèques nécessaires aux besoins infinis de la guerre totale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les deux quadrants ne sont nullement séparés et développent des qualités intérieures et des qualités d'action de manière réticulaire et interdépendante. Ainsi, la croissance d'une qualité spécifique favorise également le développement des autres, de manière progressive et presque simultanée, à mesure que l'engagement envers l'ascèse et les techniques méditatives devient habituel et quotidien. Examinons maintenant brièvement les qualités qui se développent d'abord dans le quadrant existentiel, puis dans le quadrant de l'action.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Qualités pour le bien-être psychophysique et la maîtrise de soi :</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Calme intérieur</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aspects anthropologiques et phénoménologiques : le calme ou l'immobilité intérieure est le premier effet palpable de la pratique ascétique et méditative, qui s'obtient par un rééquilibrage énergétique et une domination sereine progressive de l'âme/conscience sur l'esprit et le corps. L'être humain redécouvre son centre de gravité anthropologique et s'ouvre progressivement aux relations interpersonnelles et sociales, amplifiant sa capacité de médiation et tissant des liens de collaboration et de dialogue. Effet neurophysiologique primaire : décharge d'endorphine et de sérotonine.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6398826" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1458922932.jpg" alt="buddha-1915589_1280.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Courage</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aspects anthropologiques et phénoménologiques : la pratique de l'ascèse et de la méditation génère du courage. Observer son chaos mental de manière détachée conduit progressivement à une connaissance profonde de soi et des mécanismes du gouvernement psychophysique. L'émotivité s'apaise, les fantômes de l'esprit sont localisés puis progressivement expulsés. De ce travail intérieur constant émerge le courage de lutter contre ses propres tendances indisciplinées, courage qui émane ensuite de l'extérieur de la personne et implique ses relations sociales et interpersonnelles. Le sentiment de peur envers les autres et les incertitudes de la vie s'estompe de plus en plus. Un contenu de relations sociales basé sur la sincÃ
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Traces d'anthropologie mystique dans Le sujet radical d'Aleksandr Douguine
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-10-12:6406255
2022-10-12T23:55:00+02:00
2022-10-12T23:55:00+02:00
Traces d'anthropologie mystique dans Le sujet radical d'Aleksandr...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6393963" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/840281680.png" alt="Screenshot-2022-08-22-at-11.25.59.png" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Traces d'anthropologie mystique dans <em>Le sujet radical</em> d'Aleksandr Douguine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>René-Henri Manusardi</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/cenni-di-antropologia-mistica-sul-soggetto-radicale-di-aleksandr-dugin?fbclid=IwAR30-k1SaDcG11wd4fdiCw1U1YbikqIMDwP8530Fugsfqn960YCjNBQoyUU</strong></span></p><p style="text-align: right;"><em><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #99cc00;">Tradition ist nicht die Anbetung der Asche, sondern die Weitergabe des Feuers. La tradition n'est pas le culte des cendres, mais la transmission du feu. </span>(Gustav Mahler)</span></strong></span></em></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'esprit de guerre, l'immuabilité de la nature humaine et le sujet radical</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Sujet Radical - dans lequel résident le Soleil, la Lumière et la Tradition - est cette épreuve ultime, la fin de la descente cyclique et, peut-être, l'éclat d'un Nouveau Départ. C'est une réalité qui doit être créée, par un esprit actif et radical, qui n'apparaît qu'au moment le plus critique du cycle cosmique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On a beaucoup parlé de la guerre, et de nombreuses sensibilités différentes ont traversé l'histoire du phénomène belliqueux. De l'Iliade aux Croisades, le sens de l'honneur a prévalu en mettant en exergue l'aspect réparateur des injustices subies. Des Croisades à la Renaissance, la part du lion a été prise par le caractère sacré de la guerre et l'aspect expiatoire de la mort visant l'entrée victorieuse dans le Royaume des Cieux. De la Renaissance à l'ère moderne, la guerre est devenue une technologie de plus en plus raffinée et sanglante, soutenue par le principe "la fin justifie les moyens", propre de la nouvelle amoralité machiavélique. De la Modernité à l'ère post-moderne, la guerre devient idéologique: désintégration des empires, comme but maçonnique; hygiène des peuples, comme but nationaliste et futuriste; justice sociale et vocation impériale, comme but fasciste; impérialisme économique et exploitation des peuples, comme but capitaliste; lutte des classes et matérialisme, comme social-communiste; expansion territoriale bio-ethnique, comme but national-socialiste. Dans notre actualité post-moderne, la guerre devient finalement la nécessité néo-malthusienne, propre du transhumanisme voulu par les seigneurs de l'or qui se réunissent à Davos, ainsi qu'à leur enrichissement financier avec l'industrie florissante de l'armement, notamment l'industrie aérospatiale hautement technologisée.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393962" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1542391473.jpg" alt="rs-big.jpg" width="385" height="622" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le tableau historiquement complexe, qui est résumé ici, semble donc révéler une mutation de la <em>Weltanschauung</em> sur l'"esprit de guerre", qui, à partir du 16ème siècle, a perdu l'homogénéité éthico-sacrée propre à l'antiquité gréco-romano-barbare et au christianisme romano-germanique, essentiellement théocentriques, au profit d'un anthropocentrisme radicalement renaissanciste, puis s'est poursuivi dans la fragmentation idéologique moderne et s'est finalement éteint dans le nihilisme postmoderne contemporain où la guerre est comprise comme la réalisation d'un nouveau matérialisme à la fois euthanasique, financier, technocratique et transhumain, où la centralité de l'action humaine est remplacée par l'Intelligence Artificielle guidée par d'obscurs lobbies participant du pouvoir supranational, dont les intentions, cependant, sont désormais clairement explicitées par eux et non plus dissimulées par le réseau médiatique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393964" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1143412033.jpg" alt="copertina-7.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, si l'esprit de la guerre avec ses justifications - des plus spirituelles aux plus matérielles - a changé au cours des Ages historiques, il ne semble pas en être de même pour la nature profonde de l'être humain. La prétendue mutation anthropologique, parrainée par l'identité de genre LGBT, semble être solidement désavouée par les neurosciences en raison de l'ancrage profond de l'ADN humain, immunisé contre la manipulation et la contamination culturelles, ce qui confirme l'adage scolastique <em>natura non facit saltus,</em> malgré l'alarme légitime lancée par la bioéthique depuis des décennies à cet égard. La seule condition pour provoquer une mutation anthropologique reste le transhumanisme, prôné par les seigneurs de l'or qui, à Davos, planifient un avenir mortifère pour l'espèce humaine : cyborgs, c'est-à-dire des êtres humains technologiquement implantés, animaux humanoïdes, robots équipés d'IA.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette mutation anthropologique ratée, cette tentative prométhéenne mal résolue par les stratèges sataniques du nouvel ordre mondial, réalise la vérité métaphysique et métapolitique des mots d'Alexandre Douguine sur le sujet radical : "Le sujet radical est l'acteur de la nouvelle métaphysique, son pôle. Le sujet radical apparaît lorsqu'il est déjà trop tard, lorsque tous les autres et tout le reste ont disparu".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sujet radical ne peut pas apparaître plus tôt, car il n'est pas prévu. Il est éveillé par la volonté post-sacrée. La Volonté post-sacrée est ce quelque chose qui ne coïncide pas avec le sacré, mais qui ne coïncide pas non plus avec le néant. C'est le principal attribut du Surhomme. En dehors du sacré, il n'y a que le néant. Cela signifie qu'il n'y a pas de Volonté post-sacrée, et pourtant elle existe. Ce n'est que dans ce mode qu'il peut exister".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si donc il y a encore l'être humain avec sa nature profonde et inaliénable, s'il émerge en tant que Sujet radical lorsque la civilisation humaine semble définitivement éteinte ou en voie d'extinction, alors il y a encore le guerrier, il y a encore l'esprit de guerre - le plus vrai - l'esprit de la Guerre Sainte pour la Tradition, avec sa réalisation métapolitique de l'établissement de la civilisation planétaire multipolaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Atman comme archétype guerrier du sujet radical</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sujet radical est immortel, traverse la mort et constitue la racine du sujet normal - c'est un soleil noir situé dans l'abîme intérieur le plus profond. C'est un sujet apophatique (terme désignant le non encore manifesté) situé au sein du sujet positif, dont il constitue la racine immortelle, invisible et indestructible.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la liquéfaction du monde post-moderne, l'Éveil du Sujet Radical est l'éveil d'une conscience guerrière chaotique et en même temps très intuitive, qui émerge au début de la partie finale du Kali Yuga et au moment de l'inversion de l'Apocalypse. Laissant à d'autres la tâche d'approfondir le substrat prophétique et eschatologique des temps,<em> finis mundi,</em> nous tentons ici une ébauche expérientielle synthétique d'un ordre anthropologique mystique, concernant la manifestation éveillée du Sujet radical.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans son être-au-monde, l'éveil du Sujet radical - précisément la racine de la personne - à travers un critère perceptif de réduction phénoménologique, se révèle comme une manifestation soudaine de chàos énergétique pré-logique et, en même temps, d'intuition supralogique lucide. Une telle simultanéité de nature expérimentale, non encombrée par les superstructures logiques de l'être, les superstructures émotionnelles de l'être et la conflictualité émotionnelle/rationnelle permanente desdualités corps/mental et cœur/cerveau, est perçue <em>ab intus</em> comme un retour à sa vraie nature, qui est vécue comme la seigneurie de l'<em>Atman</em>/âme, la domination de l'<em>Atman </em>sur le corps et l'esprit, et la manifestation de l'<em>Atman </em>lui-même d'abord comme une lumière soudaine/<em>satori</em>, puis progressivement comme l'obscurité intérieure, la lumière et enfin le feu.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393968" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/121074877.png" alt="2-Figarmanure1-1.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sujet radical manifeste ainsi une constitution anthropologique avec une prédominance de l'âme-spirituelle, où dans la triade corps-esprit-âme émerge la structure même de l'âme comme co-présence ontologique de l'énergie vitale (chàos dynamique) et de l'essence consciente (présence déiforme), que la philosophie hindoue désigne sous le nom d'<em>Atman</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La <em>kénosis </em>de l'<em>Atman</em>, le choix existentiel, le guerrier ardent</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>"Nous ne voulons pas restaurer quoi que ce soit, mais revenir à l'Éternel, qui est toujours frais, toujours nouveau : ce retour est donc un mouvement en avant, et non en arrière. Le sujet radical, en outre, se manifeste entre un cycle qui se termine et un cycle qui naît. Cet espace liminal est plus important que tout ce qui vient avant et que tout ce qui viendra après" </em>(Aleksandr Dugin).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'éveil de l'<em>Atman </em>dans le Sujet radical est un éveil guerrier, <em>in interiore homine</em>, une chute libre dans les profondeurs du moi, dans le fondement sans fondement <em>(Urgrund),</em> par une ferme volonté de puissance illuminée par le divin, qui a contemplé la <em>tabula rasa</em> du moi social, familial et individuel et du tissu collectif, déchaînée par la société liquide postmoderne de l'individu atomisé et consumérisé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Individu à la personnalité intransigeante, doté d'une saine <em>furor angelicus,</em> <em>bellicus et belluinus</em> dans la lutte contre le mal, n'ayant plus de liens avec le passé et la Tradition, qui par un effort surhumain et cathartique se jette dans l'abîme, le Sujet radical trouve dans cette première <em>kénosis</em>, dans ce vidage, la mort de l'ego et la lumière du chàos primordial, celui de sa propre énergie vitale.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393975" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/335003799.jpg" alt="The-Koshas_words-1030x1030.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans cette "vision intuitive de l'essence de sa propre nature" (D. T. Suzuki) - le <em>satori </em>de la lumière, la vision de son âme qui est la lumière qui donne tout son sens à son existence - il est consciemment placé devant un choix. Le choix de vivre le solipsisme de l'orgueil luciférien, en se contentant de sa propre lumière réfléchie qui, à jamais séparée de sa source divine, mute en ténèbres et, ainsi, devient un opérateur d'iniquité dans la liquidité postmoderne. Ou le choix d'aller au-delà de sa propre lumière, d'entrer dans la grande tribulation, la terrible Nuit des sens et de l'esprit, la seconde <em>kénosis </em>ou nihilité absolue, pour finalement être rétabli comme l'Homme de la Tradition, qui vient devant le feu de la Présence Divine, origine de la Lumière immortelle, et là s'immerge pour devenir un esprit guerrier du Chàos, qui de l'essence ouverte du Chàos lui-même va construire le Kosmos, l'Ordre divin.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pénétrant ainsi le Chàos primordial avec la lumière de l'énergie vitale, et acceptant même la limitation d'une vie vagabonde et impersonnelle pour le bien de la cause, le Sujet radical va plus loin. En sombrant dans le nihilisme du moi, jusqu'à l'anéantissement de l'esprit, jusqu'à atteindre l'essence de sa propre âme qui est la pleine conscience de soi et qui se manifeste comme un feu, un feu ardent participant au feu divin, au-delà du bien et du mal, le Sujet radical, désormais mieux identifiable comme le Soi radical, devient ainsi un nouvel archétype guerrier : non plus le guerrier de la lumière comme l'étaient les anciens guerriers, mais le guerrier de feu, gardien du feu de la Tradition, enveloppé de l'Esprit Saint qui est feu, pour transmettre comme un archer les fléchettes ardentes de la Tradition qui reconstruisent le Kosmos. Et à ce moment-là, une épée lui sera délivrée d'en haut, signe - visible et intérieur - de sa nouvelle âme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu séparer le fils du père, la fille de la mère, la belle-fille de la belle-mère, et les ennemis de l'homme seront ceux de sa maison". (Évangile de Matthieu 10:34-36)</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La nature de l'homme dans le mythe grec
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-10-10:6405638
2022-10-10T14:32:22+02:00
2022-10-10T14:32:22+02:00
La nature de l'homme dans le mythe...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6393016" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/68566638.jpg" alt="NAMA_Héraclès_&_Nessos.jpg" width="503" height="578" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La nature de l'homme dans le mythe grec </strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Alex Capua</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'ascension d'Héraklès vers l'Olympe dans un char tiré par quatre chevaux symbolise le fait qu'Héraklès était un héros solaire, patron des Jeux olympiques. Chaque cheval représentait une année, tandis que les quatre chevaux ensemble représenteraient les quatre années entre les Jeux olympiques.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chaque héros atteint sa capacité productive maximale et son meilleur état possible lorsqu'il développe pleinement sa nature. C'est ce qu'on appelle l'<em>arete</em>, la vertu. L'homme y est enclin par les forces germinatives qu'il porte en lui dès sa naissance, mais ce sont des "graines", des "étincelles" et il doit lui-même atteindre le développement et la vertu par ses propres efforts. Heraklès en est un bon exemple.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La sensibilité grecque ne s'exprime pas par "vous devez", mais par "vous pouvez". Les plantes ou les animaux portent en eux une autodétermination innée qui leur fait atteindre une satisfaction conforme à leur nature ; de même, l'homme ne doit développer pleinement son essence particulière que pour atteindre sa nature, l'<em>arete</em>, et en elle doit aussi résider son <em>eudaimonia</em>, un mot grec qui signifie originellement que l'homme a son propre <em>daimon </em>par lequel il est guidé.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Daimon </em>est synonyme de <em>Theos </em>(Dieu), mais chez Homère et Hésiode, il désigne les dieux ou la divinité en général. Par exemple : lorsque Homère dit de Lycaon qu'un dieu "l'a jeté dans les mains d'Achille" (Iliade XXI, 47), il ne fait pas référence à un dieu spécifique, mais à un démon (<em>daimon</em>). Chez Homère, le mot <em>daimon </em>était appliqué aux dieux en tant que puissance indéfinie ; cependant, Hésiode est le premier à se référer avec ce mot à des divinités mineures (Travaux et Jours v. 123).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393048" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/462217943.png" alt="homere.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393050" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1036036790.jpg" alt="41EDVMxCPXL._SX331_BO1,204,203,200_.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, les démons d'Hésiode n'agissent pas comme des êtres intermédiaires entre les dieux et les hommes. Ils étaient conçus comme des êtres immortels vivant sur un plan intermédiaire, participant à l'action invisible et à la vie éternelle des dieux. Dans Homère, le démon exerce une action bénéfique ou maléfique sur l'humanité (Iliade, XV, 418, 468 ; XXI, 93). De là est né le terme de <em>polydémonisme</em>, c'est-à-dire la croyance en de nombreux démons qui entourent la vie de l'individu.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le domaine philosophique, Pythagore exprime que "l'air est tout plein d'âmes qui sont appelées démons et héros. Ce sont eux qui envoient aux hommes des rêves et des signes de maladie et de santé" (cf. D. L., VIII 32). Ici, le terme change radicalement, par rapport à Hésiode et Homère, car les pythagoriciens soulignaient l'idée que l'âme recevait à chaque renaissance un nouveau <em>daimon</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chez Platon, le terme <em>daimon </em>oscille entre des nuances bien précises : le <em>daimon</em>-conseiller qui guide l'homme durant sa vie et conduit son âme devant les juges après sa mort (Phèdre, 242) ; le <em>daimon</em>-âme, une âme raisonnable donnée à chaque homme (Timée, 41e) ; et, enfin, le produit d'un dieu et d'un mortel (Lois, IV, 717b).</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chez Socrate, il fait référence au guide de l'âme pendant la vie et après la vie, c'est un protecteur personnel qui accompagne et dirige.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Il m'arrive je ne sais quoi de divin et de démoniaque... C'est une voix qui se fait entendre de moi et qui, chaque fois que cela m'arrive, me détourne de ce que je suis éventuellement sur le point de faire, mais qui ne me pousse jamais à l'action" <em>(Apologie de Socrate,</em> 31d).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelle est la nature de l'homme ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les courants philosophiques grecs expriment que seul le logos peut indiquer à l'homme sa fin et façonner à juste titre sa vie.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le monde de la Tradition, elle indique que l'homme partage le principe actif de l'éternité (l'<em>Atman</em>). On comprend ainsi que l'homme se considère comme éternel, mais pas immortel ; tout le contraire des dieux.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'<em>Atman </em>ne se niche qu'en l'homme, à l'état dormant, c'est la semence divine. Le but de l'homme est l'éveil de la graine divine par l'initiation. Héraklès (avec l'accomplissement de ses douze travaux), Jason (dans la recherche de la Toison d'or), Ulysse lors de son retour à Ithaque, sont des exemples clairs de processus initiatiques pour l'éveil de la divinité en l'homme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393053" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2095695787.jpg" alt="argos9.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En bref, avec Héraclès, nous apprenons que la nature de l'homme est orientée vers le développement et le maintien de notre essence donnée par la nature. Si nous tournons le dos au Transcendant, nous nous écartons de notre nature, nous nous séparons de nos racines, c'est-à-dire de tout ce qui est d'origine divine avec ses multiples manifestations sur le plan humain. La rupture homme-divinité se produit lorsque nous ne reconnaissons pas notre véritable nature. Héraklès, Jason, Thésée, Ulysse nous rappellent dans leurs histoires pérennes notre nature divine et la lutte quotidienne et continue que nous devons mener pour atteindre ce développement spirituel.</span></strong></p>
Avignon
http://avignon.hautetfort.com/about.html
Lis enfant dóu tambourinaire
tag:avignon.hautetfort.com,2022-09-11:6400235
2022-09-11T00:00:00+02:00
2022-09-11T00:00:00+02:00
Les enfants du tambourinaïre The children of the tambourinaïre Die...
<p><strong>Les enfants du tambourinaïre</strong><br /><em>The children of the tambourinaïre</em><br />Die Kinder des Tambourinaïre</p><p style="text-align: center;"><a href="http://avignon.hautetfort.com/media/02/00/1240156871.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img src="http://avignon.hautetfort.com/media/00/00/3012227102.jpg" alt="3012227102.jpg" /></a><br /><em>De droite à gauche :</em><br />Joseph-Noël Clamon, sa petite-fille Françoise, Michel G. Baculard, X.</p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Hommes et ruines : Evola et le jusnaturalisme
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-09-05:6399631
2022-09-05T19:35:54+02:00
2022-09-05T19:35:54+02:00
Hommes et ruines : Evola et le jusnaturalisme par...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6384143" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3975845399.jpg" alt="67815d3f85ef242fec0bba5fd25b3392.jpg" width="495" height="884" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Hommes et ruines : Evola et le jusnaturalisme</span><br /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Giovanni Sessa</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: medium;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://www.paginefilosofali.it/gli-uomini-e-le-rovine-evola-e-il-giusnaturalismo-giovanni-sessa/">https://www.paginefilosofali.it/gli-uomini-e-le-rovine-evola-e-il-giusnaturalismo-giovanni-sessa/</a></span></span></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Evola a joué un rôle de premier plan dans l'espace public journalistique et doctrinaire de l'après-Seconde Guerre mondiale en Italie. Le penseur romain était un point de référence pour ces jeunes qui, à la fin de la guerre, n'avaient aucune intention de se soumettre aux valeurs et aux hommes du nouveau régime. Un moment central de l'action culturelle promue par les traditionalistes pour corriger les références théoriques fallacieuses du milieu néo-fasciste se trouve dans la publication de l'ouvrage <em>Gli uomini e le rovine</em> <em>(Les Hommes au milieu des ruines).</em> Marco Iacona reconstruit la genèse, le contenu et les objectifs politiques et culturels de l'auteur dans son dernier ouvrage, <em>Contro il giusnaturalismo moderno. Evola, lo Stato, gli uomini, le rovine,</em> en librairie chez Algra Editore (par commande : <span style="color: #ffcc99;">algraeditore@gmail.com</span>, pp. 83, euro 7.00). Le texte comporte une préface de Claudio Bonvecchio.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6384144" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3725038157.jpg" alt="9788893414869_0_536_0_75.jpg" width="455" height="622" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le livre d'Evola a été publié pour la première fois en 1953, presque au même moment où a eu lieu le procès du F.A.R. dans lequel le philosophe avait été injustement impliqué. Le penseur, dans ses pages, était animé par l'intention d'expliciter les prérequis théoriques d'un véritable Droit, afin de libérer les jeunes qui le regardaient comme un Maître, d'un nostalgisme stérile, en les orientant vers les valeurs de la Tradition. Comme pour le pamphlet <em>Orientamenti</em>, ainsi que pour la rédaction de <em>Gli uomini e le rovine</em>, l'intellectuel romain a utilisé les contributions qu'il avait préparées à ce moment historique pour "l'encre des vaincus" et, comme le note Iacona : "on peut affirmer, sans trop de scrupules, que les idées qui y sont exprimées peuvent être datées des deux années 1949 et 1950" (p. 13). Le livre est introduit par un essai du prince Junio Valerio Borghese, commandant de la fameuse division X Mas. Evola a donc assumé un rôle théorique, Borghese, au contraire, un rôle pratique. Il devait organiser "des forces capables d'intervenir en cas d'urgence" (p. 15). La même stratégie, dans ces années-là, rappelle Evola dans <em>Le chemin du Cinabre, </em>avait été adoptée par les communistes, auxquels il fallait répondre en s'inspirant de leurs propres tactiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'élite traditionnelle d'une part, donc, et les hommes préparés à l'action d'autre part. Des années plus tard, le traditionaliste l'a reconnu : "Tout ce projet n'a eu aucun suivi" (p. 17). Les Edizioni dell'Ascia, chez lesquelles est sorti le volume d'Evola, auraient dû prévoir, sur la recommandation du penseur, de publier douze textes destinés à orienter ceux qui étaient restés "debout parmi les ruines". En réalité, seuls deux textes sont issus de cette série. Dans <em>Les hommes au milieu des ruines,</em> les positions des traditionalistes sont ouvertement contre-révolutionnaires. Le pouvoir légitime, affirme-t-il, dans le monde de la tradition, vient toujours "d'en haut". Cela avait été réitéré, bien qu'avec des nuances différentes, par les intellectuels qui s'opposaient aux retombées de la Révolution française. La véritable cible polémique du volume est le droit naturel moderne, qui place à l'origine de la condition humaine "un état de nature dont il aurait fallu sortir [...] et envisager un pouvoir organisé garant des droits naturels appartenant à chaque individu " (p. 27). Au contraire, pour Evola, "le peuple lui-même a son centre dans le souverain qui surgit naturellement comme tel par voie divine" (p. 28).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'unité d'état organique est structurée de manière hiérarchique, une re-proposition de la hiérarchie existant dans chaque homme, tripartite en corps, âme et esprit. Une structure politique traditionnelle, avec en son centre l'<em>omphalos </em>rayonnant du <em>rex</em>, est réputée favoriser la pulsion anagogique qui conduit les individus à la conquête de la personnalité. La loi de la nature est donc, pour Evola, "le fondement non pas de l'égalité mais de l'inégalité" (p. 31). Le penseur nie la condition présociale de l'état de nature, rejette le contrat social et la souveraineté populaire, et postule la nécessité de restaurer un droit différencié. La "révolution" évolienne ne peut donc se présenter que comme conservatrice. En effet, <em>Les hommes au milieu des ruines</em> "est un livre unique pour l'Europe de l'époque ; il délimite clairement [...] les positions que peut prendre une droite d'opposition authentique" (p. 38). De nombreux jeunes ont répondu passionnément à l'appel d'Evola. Malheureusement, l'action métapolitique et la formation spirituelle présentées dans le livre, conclut Iacona, n'ont apporté aucun changement à la droite italienne. La classe dirigeante du MSI et, plus tard, celle de l'<em>Alleanza Nazionale</em>, étaient insensibles à la proposition du traditionaliste qui, comme le notait Geminello Alvi, avait, par rapport à notre époque, une "distance sidérale".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6384145" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1126596564.jpg" alt="1755dcf3372c0105748011c0a56a3bbb.jpg" width="433" height="570" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il s'agissait d'un radicalisme "de 'reconstruction'" (p. 43), capable d'accorder une extraordinaire capacité de résistance au moderne. Les membres du groupe des "Fils du Soleil", proches d'Evola, rappelant la Tradition métahistorique, ont définitivement laissé derrière eux les scories du néofascisme. Le philosophe était un critique acerbe de l'État totalitaire défini comme "une école de la servilité" (p. 64), de l'idée du parti unique (une véritable contradiction dans les termes : la partie s'arrogeant la qualité du tout), du nationalisme, central dans l'idée fasciste. Pour lui, il fallait identifier les principes de l'État véritable, compris comme la forme aristotélicienne du pouvoir démotique de la nation "dans l'<em>imperium </em>et l'<em>auctoritas </em>[...] dans l'ordre politique et sa prééminence sur l'ordre social et économique" (p. 46). Ces principes appartiennent à la dimension de l'être, du <em>stare </em>(se tenir debout), ils sont impérissables. Une telle référence traditionnelle fait défaut à l'histoire italienne depuis la période romaine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les références, donc "aux principes de la Tradition qui seront d'un type idéal" (p. 47). Le contenu de <em>Gli uomini e le rovine</em> était un antidote à la modernité : aujourd'hui, il peut jouer le même rôle vis-à-vis de la société liquide, son successeur.</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Guo Xi et le grand vide à l'heure de l'effondrement de l'Occident
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-29:6398472
2022-08-29T20:27:45+02:00
2022-08-29T20:27:45+02:00
Guo Xi et le grand vide à l'heure de l'effondrement de l'Occident...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6382437" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3234300126.jpg" alt="dd811e88dac39db2ef85a0a48603049e.jpg" width="425" height="767" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Guo Xi et le grand vide à l'heure de l'effondrement de l'Occident</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Nora Hoppe & Tariq Marzbaan</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://katehon.com/en/article/guo-xi-and-great-emptiness-times-collapse-west?fbclid=IwAR0rOpYsXI3UQxsatIex3P2LHldkOQGVop26NP7F23pGlGQiwNgo0dLbV1A</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La présente contribution n'a pas l'intention de fournir une analyse profonde ou de sposer comme un essai exhaustif sur l'histoire complexe et riche de la peinture chinoise sous la dynastie Song. Elle entend offrir un aperçu modeste et superficiel de la pensée classique chinoise... qui peut nous offrir des leçons précieuses pour notre vision du monde et du cosmos alors que le monde occidental continue de s'effondrer.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Guo Xi (c. 1020 - c. 1090) était un peintre paysagiste originaire de Wenxian dans la province du Henan qui a vécu pendant la dynastie des Song du Nord. Au début de sa carrière d'artiste, il a peint un grand nombre de paravents, de parchemins et de peintures murales sur les parois de grands palais et de salles. Réalisant des peintures de paysages monumentaux représentant des montagnes, des pins et des paysages enveloppés de brume et de nuages, il a servi comme peintre de cour sous l'empereur Shenzong (qui a régné de 1068 à 1085) et a été chargé de peindre les murs d'un palais nouvellement construit dans la capitale. Guo a été promu au poste le plus élevé de peintre attitré de l'Académie de peinture de la cour de Hanlin.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Lorsqu'on lui demandait pourquoi il avait décidé de peindre des paysages, Guo Xi répondait : "Un homme vertueux se délecte des paysages pour que, dans une retraite rustique, il puisse nourrir sa nature, au milieu du jeu insouciant des ruisseaux et des rochers, il puisse se délecter, pour qu'il puisse constamment rencontrer dans la campagne des pêcheurs, des bûcherons et des ermites, et voir l'envol des grues et entendre le cri des singes. Le vacarme du monde poussiéreux et l'enfermement des habitations humaines sont ce que la nature humaine abhorre habituellement ; au contraire, la brume, le brouillard et les esprits obsédants des montagnes sont ce que la nature humaine recherche, et pourtant ne peut que rarement trouver."</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6382442" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2021434043.png" alt="1200px-China_-_Song_Dynasty-en.svg.png" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La dynastie Song</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La dynastie Song (960-1279 ap. J.-C.), fondée par l'empereur Taizu de Song (après son usurpation du trône de la dynastie Zhou antérieure, mettant fin à la période des Cinq dynasties et des Dix royaumes), a été une époque culturellement riche et sophistiquée pour la Chine. Elle a vu de grandes avancées dans les arts visuels, la musique, la littérature, la philosophie, la science, les mathématiques, la technologie et l'ingénierie. Les fonctionnaires de la bureaucratie dirigeante, qui étaient soumis à un processus d'examen strict et approfondi, ont atteint de nouveaux sommets d'éducation dans la société chinoise, tandis que la culture chinoise a été améliorée et promue par l'impression généralisée, l'alphabétisation croissante et divers arts.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'expansion de la population, la croissance des villes et l'émergence d'une économie nationale ont conduit au retrait progressif du gouvernement central de toute implication directe dans les affaires économiques. La petite noblesse a assumé un rôle plus important dans l'administration et les affaires locales. La vie sociale pendant les Song était dynamique. Les citoyens se réunissaient pour admirer et échanger des œuvres d'art précieuses, la population se mêlait aux festivals publics et aux clubs privés, et les villes disposaient de quartiers de divertissement animés. La diffusion de la littérature et du savoir était favorisée par l'expansion rapide de l'impression sur bois et l'invention au 11ème siècle de l'impression à caractères mobiles. Des philosophes tels que Cheng Yi et Zhu Xi ont revigoré le confucianisme avec de nouvelles interprétations, imprégnées d'idéaux bouddhistes, et ont institué une nouvelle organisation des textes classiques qui ont établi la doctrine du néo-confucianisme.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6382443" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1681921695.jpg" alt="indexsong.jpg" width="361" height="402" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La dynastie a été divisée en deux périodes : celle des Song du Nord et celle des Song du Sud. Il y avait une différence significative dans les tendances de la peinture entre la période des Song du Nord (960-1127) et celle des Song du Sud (1127-1279). Les peintures des fonctionnaires des Song du Nord étaient influencées par leurs idéaux politiques consistant à mettre de l'ordre dans le monde et à s'attaquer aux plus grands problèmes affectant l'ensemble de leur société, c'est pourquoi leurs peintures représentaient souvent des paysages immenses et vastes. En revanche, les fonctionnaires des Song du Sud étaient plus intéressés par la réforme de la société à partir de la base et à une échelle beaucoup plus petite, une méthode qui, selon eux, avait plus de chances de réussir à terme.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La cour des Song entretenait des relations diplomatiques avec l'Inde Chola, le califat fatimide d'Égypte, Srivijaya, le khanat Kara-Khanide en Asie centrale, le royaume Goryeo en Corée et d'autres pays qui étaient également des partenaires commerciaux du Japon. Les archives chinoises mentionnent même une ambassade du souverain du "Fu lin" (c'est-à-dire l'Empire byzantin), Michel VII Doukas, et son arrivée en 1081.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pendant la dynastie Song, l'art a atteint un nouveau niveau de sophistication avec le développement de la peinture de paysages, dont les œuvres sont aujourd'hui considérées comme certains des plus grands monuments artistiques de l'histoire de la culture visuelle chinoise. La peinture de paysages ou <em>shan shui, </em>(la traduction littérale du terme chinois pour paysage - "shan" signifiant montagne, et "shui" signifiant rivière) à l'époque Song était fondée sur la philosophie chinoise.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6382444" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/747136016.jpg" alt="Guo_Xi_-_Early_Spring_(large).jpg" width="469" height="683" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"Zao Chun Tu" ("Printemps précoce") de Guo Xi</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le Printemps précoce de Guo Xi, considéré comme l'une des plus grandes œuvres de l'histoire de l'art chinois, est un énorme rouleau suspendu qui représente une grande montagne et sa nature intérieure dans un état constant de métamorphose.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La peinture semble animée de mouvements, le Yin se transformant en Yang et vice versa. Le peintre a obtenu cette sensation de mouvement rythmique en alternant des zones d'encre sombre et des surfaces non peintes, des rochers massifs et des vallées aériennes, ainsi qu'un feuillage dense et une brume légère.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'une des techniques de Guo Xi consistait à superposer des lavis d'encre et des traits de texture pour construire des formes tridimensionnelles crédibles. Les traits particuliers à son style comprennent ceux sur les rochers "ressemblant à des nuages", et le "trait de texture du visage du diable", que l'on peut voir dans la surface quelque peu tachée des plus grandes formes rocheuses.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"L'angle de la totalité"</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Avec ses techniques innovantes pour produire des perspectives multiples, Guo visait quelque chose qu'il a appelé "l'angle de la totalité". Parce qu'un tableau n'est pas une fenêtre, il n'est pas nécessaire d'imiter la mécanique de la vision humaine et de regarder une scène d'un seul endroit ! Guo s'intéresse particulièrement à l'effet de la distance sur la visualisation d'un paysage, et à la façon dont le détachement et la proximité peuvent modifier plusieurs fois l'apparence d'un même objet. Ce type de représentation visuelle est également appelé "Perspective flottante", une technique qui déplace l'œil statique du spectateur et souligne les différences entre les modes chinois et occidentaux de représentation spatiale.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Contrairement à l'aspiration centrale de la peinture de paysage occidentale - peindre un endroit particulier d'un point de vue fixe, la peinture de paysage chinoise visait à incorporer l'essence de milliers de montagnes, les vues accumulées d'une vie dans un paysage composite. Ainsi, regarder une peinture de paysage dans la tradition chinoise, c'était se sentir connecté à l'ensemble des lieux et des êtres vivants.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La relation entre l'homme et la montagne recherchée dans la peinture de Guo Xi est une relation de compatibilité, de participation et d'interconnexion. Selon les propres mots de Guo Xi, cités par son fils dans son traité <em>The Lofty Message of Forests and Streams, "</em>La montagne ne vit que dans l'acte d'errer. La forme de la montagne change à chaque pas. Une montagne vue de près a un aspect, et elle en a un autre à quelques distances, et encore un autre de plus loin. Sa forme change à chaque pas. Une montagne vue de face a un aspect, un autre vu de côté et un autre vu de derrière. Son aspect change sous tous les angles, autant de fois que le point de vue. Ainsi, il faut réaliser qu'une montagne combine en elle plusieurs milliers de formes." Ces commentaires suggèrent que la montagne n'est concevable que depuis de multiples points de vue, comme si l'on s'y promenait. Si nous examinons attentivement les sections inférieure, médiane et supérieure du tableau de Guo Xi de cette manière, nous verrons une illustration du déplacement des perspectives, une caractéristique typique de la peinture de paysage chinoise. Les trois rochers du bas et les arbres qui les accompagnent semblent être vus comme si nous nous tenions au-dessus d'eux ; le registre du milieu semble être vu de face ; et la partie supérieure, le sommet royal, semble être vue d'en bas. Nous ajustons constamment nos yeux pour prendre un nouveau point de vue. Guo Xi appelait cet exercice "regarder la forme d'une montagne depuis chacune de ses faces". Le spectateur devient ainsi un voyageur dans le tableau, qui lui offre l'expérience de se déplacer dans l'espace et le temps.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Comme beaucoup d'autres œuvres anciennes rares de la collection d'art impérial, <em>Printemps précoce</em> se trouve aujourd'hui au Musée du Palais national à Taiwan. Il fait partie des chefs-d'œuvre qui y ont été appropriés en 1949 lorsque l'armée de Chiang Kai-Shek a fui la Chine continentale après la victoire des communistes dans la guerre civile.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Linquan Gaozhi - "Le noble message de la forêt et des cours d'eau".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le texte intitulé "Linquan Gaozhi" ("Le noble message de la forêt et des ruisseaux") est un recueil de remarques et de déclarations de Guo Xi qui a été compilé par son fils, Guo Si, avec ses propres annotations et qui est devenu l'un des plus grands traités sur la théorie de la peinture de paysage en Chine.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans un extrait du "Traité des montagnes et des eaux", Guo Xi remarque : "Les nuages et les vapeurs des paysages réels ne sont pas les mêmes aux quatre saisons. Au printemps, ils sont légers et diffus, en été riches et denses, en automne dispersés et fins, et en hiver sombres et solitaires. Lorsque de tels effets sont visibles en photo, les nuages et les vapeurs ont un air de vie. La brume qui entoure les montagnes n'est pas la même aux quatre saisons. Les montagnes au printemps sont légères et séduisantes comme si elles souriaient ; les montagnes en été ont une couleur bleu-vert qui semble s'étendre sur elles ; les montagnes en automne sont brillantes et ordonnées comme si elles étaient fraîchement peintes ; les montagnes en hiver sont mélancoliques et tranquilles comme si elles dormaient.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans ce traité, le fils de Guo Xi décrit comment son père a reçu une reconnaissance spéciale de l'empereur pour ces œuvres magnifiques, et comment l'artiste passait des jours en contemplation silencieuse avant d'entreprendre une peinture murale, après quoi, s'étant préparé mentalement, il produisait des peintures entières dans un seul élan de création. En effet, Guo Xi aurait probablement été harcelé par sa charge de travail jour après jour, sans avoir le loisir d'une telle introspection. Cependant, Guo Si décrit à maintes reprises les œuvres de son père comme étant imprégnées d'esprit, insistant sur le fait qu'il ne s'agit pas de simples pièces de compagnon mais plutôt des "œuvres" d'un artiste du plus haut raffinement culturel.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Selon Maromitsu Tsukamoto, professeur associé à l'<em>Institute for Advanced Studies on Asia,</em> un passage particulier de Guo Si capture les véritables pensées de son père : "... "Mon père, Guo Xi, m'a dit : "Le poète Tang Du Fu, voyant une peinture de paysage du célèbre peintre <em>shan shui</em> Wang Zai, a déclamé : 'Dix jours pour peindre un ruisseau ! Cinq jours pour peindre un rocher!' Et ma réponse : 'Pourtant, c'est exactement ainsi !'..." La protestation de Guo Xi selon laquelle il ne faut pas se hâter, qu'on ne peut pas produire un bon travail sans y consacrer le temps nécessaire, était certainement son intention franche et honnête, accaparé qu'il était par la peinture d'énormes fresques murales pour la cour impériale. L'affection complexe contenue dans ces mots prononcés entre un parent et un enfant il y a mille ans, ainsi que ces œuvres, suscitent une profonde sympathie même chez ceux d'entre nous qui vivent dans le monde contemporain d'aujourd'hui."</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les aspects philosophiques : La peinture de paysage chinoise unit les concepts philosophiques confucéens à la pensée taoïste et bouddhiste sur la nature.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6382445" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1008503435.jpg" alt="JULLIEN-François_carré©HannahAssouline.jpg" width="423" height="423" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6382446" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3494185828.jpg" alt="front-small-4037951941.jpg" width="333" height="549" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Selon le philosophe et sinologue français François Jullien, le double terme chinois pour le paysage <em>shanshui</em> ("shan = montagne"/"shui = eau") reflète l'interaction entre les dualités complémentaires (yin et yang). Jullien écrit : "Nous avons ce qui tend vers les hauteurs (la montagne) et ce qui tend vers les profondeurs (l'eau). Le vertical et l'horizontal, le Haut et le Bas, s'opposent et se répondent à la fois. Nous avons aussi ce qui est immobile et impassible (la montagne) et ce qui est en mouvement constant, à jamais ondoyant et coulant (l'eau). Permanence et variance sont à la fois confrontées et associées. Nous avons, en outre, ce qui possède une forme et présente un relief (la montagne) et ce qui est par nature informe et prend la forme d'autres choses (l'eau). L'opaque et le transparent, le solide et le dispersif, le stable et le fluide se mélangent et se rehaussent mutuellement.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"Au lieu du terme unitaire de 'paysage', la Chine parle d'un jeu sans fin d'interactions entre des facteurs contraires qui s'apparient, formant une matrice à travers laquelle le monde est conçu et organisé. Ici, il n'y a pas de Sujet gouvernant, dominant (le sujet de la Renaissance en Europe), pas d'individu qui tienne le monde de son point de vue et y développe librement son initiative, comme s'il était Dieu. Il n'y a pas d'"objet" tenu en vis-à-vis, rien qui soit "jeté" "devant" l'œil de l'individu, rien qui s'étale passivement pour son inspection et se découpe différemment à chacun de ses pas. Contre ce pouvoir monopolisant de la vue, la Chine offre la polarité essentielle par laquelle le matériel mondial entre en tension et se déploie. Aucune substance humaine ne s'en détache. L'humain reste implicite, contenu dans ces multiples implications, car le vis-à-vis ainsi établi se situe à l'intérieur du monde ; il est entre le
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Julius Evola et l'idéalisme, entre Benedetto Croce et Giovanni Gentile
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-14:6396298
2022-08-14T21:50:06+02:00
2022-08-14T21:50:06+02:00
Julius Evola et l'idéalisme, entre Benedetto Croce et Giovanni Gentile...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6379248" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/387470253.jpg" alt="julius evola anti-fascismo.jpg" width="430" height="666" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Julius Evola et l'idéalisme, entre Benedetto Croce et Giovanni Gentile</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Luca Valentini</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://www.paginefilosofali.it/julius-evola-e-lidealismo-tra-benedetto-croce-e-giovanni-gentile-luca-valentini/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"...la question de savoir si l'homme peut ou non donner une certitude et un sens à sa vie et à son expérience - ne peut être démontrée théoriquement : elle peut être décidée non par un acte intellectuel mais par une réalisation concrète -" (1).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La relation entre Julius Evola et l'idéalisme, loin de représenter la phase dite "philosophique" du traditionaliste italien, rend en fait explicite la première conquête ontologique de son propre parcours existentiel et ésotérique. Ce qui ressort des textes sur l'Individu Absolu et surtout des réflexions sur l'Idéalisme Magique présuppose que le thème gnoséologique ou la connaissance ne peut être lié à une détermination abstraite, mais à une phase expérientielle directe, où le hiatus entre connu et connaissable est et peut être dépassé. Par conséquent, l'idéalisme qui peut être sublimé est pour Evola une praxis philosophale plutôt que philosophique, qui détermine une acquisition initiale de nature magico-hermétique : il n'y a pas d'entité cosmique qui se différencie de l'individualité humaine et transitoire, soumise aux influences de ce mode hétéronome, mais un Ego activement transcendant peut et doit être réalisé, qui connaît le monde parce qu'il a commencé à se connaître lui-même, restant, sous une apparence philosophique dans l'idéalisme, une vérité hermétique, l'identification non seulement spirituelle, mais aussi spatiale - temporelle entre Homme - Monde - Dieu, comme trois phases phénoménales du même processus cognitif, que seul l'égarement moderne et chrétien présuppose comme différentes, successives, sinon même opposées. Dans le parcours d'Evola, commence à émerger ce qui, dans l'idéalisme classique (Böhme, Hegel,...), était défini comme l'"<em>Abgrund</em>", ou le centre obscur de la conscience, le point focal où l'ego se contracte et se dilate, se dissout et se coagule hermétiquement, pour déterminer une acquisition initiale d'identité avec Dieu :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"L'activité spéculative du philosophe, qui tente de comprendre la création dans son telos et dans tous ses aspects, représente en effet l'achèvement ou l'accomplissement de l'autoréflexion de l'Infini" (2).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379249" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2648515037.png" alt="Idealisti_italiani.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379250" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/388006728.jpg" alt="89-3-scaled-1-709x1000.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est dans ce contexte que se trouve la nouvelle édition des lettres de Julius Evola à Benedetto Croce et Giovanni Gentile - <em>"Julius Evola - Le Radici dell'Idealismo - Fondazione Julius Evola</em> - I Libri del Borghese, Roma 2022" -, écrites entre 1925 et 1933, grâce à l'habile édition de Stefano Arcella, avec une introduction de Hervè A. Cavallera, un appendice d'Alessandro Giuli et une postface de Giovanni Sessa. Concrètement, le mérite qui doit être définitivement attribué à l'éditeur est celui d'avoir reconstitué avec un scrupule documentaire et philologique l'environnement culturel dans lequel sont nées et se sont développées les relations entre le traditionaliste et les deux grands représentants de la culture et de la philosophie du début du 20ème siècle, Croce et Gentile. Il en ressort une image précise et nullement désinvolte d'une rencontre non fortuite entre un Evola en cours de formation, mais pas seulement un philosophe, et deux intellectuels qui, dans la vulgate générale, n'avaient que peu à voir avec le monde de la spiritualité et surtout de l'ésotérisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le contexte de l'approbation de Croce aux éditions Laterza pour la publication des ouvrages d'Evola "Théorie de l'individu absolu" et "La tradition hermétique", mais aussi pour la réimpression sous sa direction de l'ouvrage alchimique de Cesare della Riviera "Le monde magique des héros", un intérêt insoupçonné du philosophe italien émerge</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"en ce qui concerne les textes ésotériques des XVIe et XVIIe siècles en Italie, l'attention qu'il porte aux études savantes qui émergent dans les années 1920 sur la tradition alchimique-hermétique de la Renaissance, ainsi que les influences philosophiques qui, dans sa propre formation, sont à la base de cette attention à l'ésotérisme italien de la Renaissance et du XVIIe siècle" (3).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6379251" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/732395520.jpg" alt="51-yFixDxUL._SX342_SY445_QL70_ML2_.jpg" width="388" height="540" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les fréquentations de Croce non seulement avec des cercles culturels napolitains spécifiques, mais aussi avec Evola lui-même, comme documenté dans le texte, semblent ne pas avoir été accidentelles, comme celle avec Reghini (4), cité méritoirement par Arcella, mais aussi avec un certain Vincenzo Verginelli (appelé 'Vinci' par Gabriele D'Annunzio), un disciple direct de l'hermétiste napolitain Giuliano Kremmerz et un point de référence central, pour le <em>Circolo Virgiliano</em> de Rome, dans la sphère de la <em>Fratellanza Terapeutica di Myriam </em>pendant toute la période d'après-guerre, qui avait une tendre connaissance avec Elena, la propre fille de Croce (5).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Toujours la sphère idéaliste, est le thème de comparaison qui a permis à Evola de se mettre en relation avec l'actualisme de Giovanni Gentile, auquel Stefano Arcella consacre un chapitre spécifique <em>"Il fiore che non sboccia. Un tentativo di confronto fra Weltanschauung tradizionale e idealismo attuali stico"</em> (6). Un attrait archaïque commun est évident dans l'œuvre, celui-là même qui a lié l'idéalisme classique à l'hermétisme par l'intermédiaire de Böhme (7), avant même Hegel, mais une inconciliabilité de fait. Même si la familiarité chez Gentile entre l'esthétique originelle et la modalité magique doit être considérée comme heureuse, comme le souligne Giovanni Sessa dans sa postface (8), même si dans l'acte de Gentile il est possible de reconnaître une première expérience mystique, le logos assume et reste dans son sémanthème "dianotique" décandent, comme une simple activité cognitive discursive. La rencontre - même avec Spirito, comme le précise Alessandro Giuli dans son Appendice - n'a pas lieu, mais une agréable connaissance demeure, car Evola fait le saut que Croce et Gentile ne font pas, celui de la <em>Diánoia</em>, comme raison déductive et réflexive, à la <em>Nóesis</em>, comme intuition intellectuelle exprimant la connaissance directe, fulgurante, non réfléchie, l'identité :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"La science en action est identique à son objet" (9).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est cependant nécessaire, pour la sublimation magique de l'idéalisme, telle qu'elle est exprimée et vécue par Evola, de ramener le terme "logos" à son sens premier : non plus discours ou parole exprimée, mais Pensée inexprimée, <em>Noûs</em>, Minerve opérante, sphère de l'intelligible où, hégéliennement et hermétiquement, le Tout exprime le Tout et l'Un, sans opposition.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La philosophie, en conclusion, démontre toujours ce à quoi elle se réfère <em>in</em> <em>nuce</em>, mais qu'elle a irrémédiablement perdu au cours des siècles, à savoir "l'identité entre <em>verum et factum</em>" (10), dans un processus régressif de miroir, puis de spéculation, qui ne permet pas la reconnaissance authentique de la dimension originelle. Une ombre peut être une bonne trace pour repartir sur le chemin de la redécouverte de la lumière authentique, à condition d'être convaincu qu'une ombre est telle et persiste, sans même la confondre avec une lumière éphémère. La relation entre Julius Evola, Benedetto Croce, Giovanni Gentile et le monde de l'idéalisme et de la culture italienne, sert également à sceller cette hypothèse irréductible et à ne pas se limiter à l'étude approfondie d'Evola, s'aventurant même dans ses œuvres majeures, à savoir les œuvres magiques et méditatives. Il n'y a pas que <em>Orientamenti</em>, en somme ... !</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notes :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1 - 1 – J. Evola, <em>Saggi sull’Idealismo Magico,</em> Casa Editrice Atanor, Todi – Roma, 1925, p. 14;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2 - G. A. Magee, <em>Hegel e la tradizione ermetica,</em> Edizioni Mediterranee, Rome, 2013, p. 113. Dans la postface du texte, rédigée par Giandomenico Casalino, et non par hasard, dans l'examen des relations entre le platonisme, l'hermétisme et la philosophie hégélienne, l'intuition évolienne est reproposée : "C'est la connaissance fondée sur la concordance nécessaire, purement platonicienne, entre les lois de la pensée et celles de la réalité..." (p. 295) ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">3 - <em>Le Radici dell’Idealismo,</em> référence dans le texte, p. 24 :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4 - Ibid, p. 55 ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">5 - Ibid. Vous trouverez de nombreuses informations à ce sujet dans le texte édité par Enzo Tota et Vito Di Chio, <em>Vinci Verginelli, </em>SECOP Edizioni, Corato (BA), 2016 ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">6 - <em>Le Radici dell'idealismo,</em> op. cit. p. 99 et suivantes ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">7 - Emile Boutroux, <em>Jakob Boehme o l’origine dell’Idealismo tedesco, </em>Luni Editrice, Milan, 2006, p. 70 : "L'homme possède ainsi toutes les conditions de la liberté, et peut, à volonté, s'enfoncer en lui-même ou se trouver réellement, en renonçant à lui-même", dans lequel le renoncement est supposé être la déconstruction du Moi, pour une pleine affirmation du Moi ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">8 - <em>Le Radici dell'idealismo, </em>op. cit. p. 174 et suivantes ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">9 - Aristote, <em>De anima,</em> III, 431 a, 1 ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">10 - <em>Le Radici dell'idealismo,</em> op. cit. p. 44.</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Kokutai no Hongi ou l'essence du Japon
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-11:6395915
2022-08-11T18:58:01+02:00
2022-08-11T18:58:01+02:00
Kokutai no Hongi ou l'essence du Japon SOURCE :...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6378633" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2342864508.jpg" alt="inthronisierung-japan-teaser.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Kokutai no Hongi ou l'essence du Japon</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">SOURCE : https://www.barbadillo.it/105574-kokutai-no-hongi-ovvero-lessenza-del-giappone/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Kokutai no Hongi. L'essenza del Giappone</em> (éd. Idrovolante, Roma 2021, traduction Daniela Errico) offre pour la première fois en Italie la brochure publiée au Japon en 1937 par le ministère de l'Éducation à Tokyo.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6378634" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4084364768.jpg" alt="federicolorenzoramaioli.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6378635" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3554443654.jpg" alt="ramaioli-kokutaicover.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le site <em>Barbadillo </em>propose ici aux lecteurs deux extraits de l'ouvrage édité par Federico Ramaioli (photo), diplomate et avocat : le premier fait référence au rôle de l'empereur (<em>tenno</em>) et le second à la critique de l'individualisme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6378636" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2458133364.jpeg" alt="imagegroup.jpeg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'auguste trône de <em>tennō</em></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ainsi, le <em>tennō </em>est une divinité manifeste (<em>akitsumikami</em>) qui règne sur notre pays selon l'auguste volonté des ancêtres divins. Lorsque nous y faisons référence en tant que déité manifeste ou déité vivante (<em>arahitogami</em>), ce n'est pas comme si nous faisions référence à un soi-disant dieu absolu ou omniscient et omniprésent, mais nous faisons référence au fait que les ancêtres divins se manifestent dans le <em>tennō</em>, qui est leur descendant divin. Le <em>tennō </em>ne fait qu'un avec les ancêtres divins et est une source éternelle de croissance et de développement du peuple et du pays, ainsi qu'une personne extrêmement auguste. La nature auguste du <em>tennō </em>est précisée dans l'article 1 de la Constitution de Meiji, qui stipule que "l'Empire du Japon est dirigé par un empereur de la seule dynastie de l'éternité", ainsi que dans l'article 3 qui stipule que "le <em>tennō </em>est sacré et inviolable". Par conséquent, <em>Tennō </em>diffère des dirigeants des autres pays en ce qu'il n'a pas été placé sur le trône par nécessité pour gouverner la nation et n'a pas été choisi par le peuple parce qu'il possède l'intelligence et la vertu. Le <em>tennō</em> est l'auguste descendant d'<em>Amaterasu Ōmikami </em>et le descendant divin des Ancêtres divins. L'auguste Trône de <em>tennō </em>est important et majestueux car il y entre en tant qu'auguste descendant des Déités célestes (Pp. 61-62).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6378638" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2005380266.jpg" alt="20200930-samurais2.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Éloge de la loyauté</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans notre pays, depuis sa fondation, la valeur la plus profonde de cette grande Voie du sujet réside dans le lien fort entre le peuple japonais et le concept de loyauté. Récemment, ayant été influencé par les théories individualistes de l'Occident, un mode de pensée centré sur l'individu a pris forme. Par conséquent, le véritable objectif de notre Voie de la loyauté, qui diffère par nature de cette façon de penser, n'est pas toujours rigoureusement poursuivi. C'est-à-dire que ceux qui expriment encore leur loyauté et leur patriotisme envers notre pays, ayant été fortement influencés par l'individualisme et le rationalisme occidentaux, ont tendance à perdre de vue la véritable signification de ces valeurs (p. 113). En comprenant le grand principe de loyauté, nous devons nous purifier de la corruption de notre esprit qui découle de l'élévation de l'ego, de l'obsession de notre "moi" et de l'obscurcissement de notre conscience afin de revenir à un état d'esprit pur et clair qui nous connote intrinsèquement (p. 114). Le <em>Tennō</em>, en tant qu'exemple de dévotion et de respect, honore toujours les Divins Ancêtres et, prenant l'initiative pour toute la nation, montre la véracité d'être leurs descendants. En tant que descendants des sujets qui ont servi les ancêtres de <em>Tennō</em>, nous héritons nous aussi de leur loyauté en la faisant revivre dans les temps présents et en la transmettant aux générations futures. Ainsi, la dévotion et le respect pour les Ancêtres et la Voie de la Loyauté sont une seule et même entité et constituent essentiellement une seule Voie. Cette unité ne peut être trouvée que dans notre pays et c'est là que réside le fondement sacré de notre <em>kokutai</em>.</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Expérimenter l'Ego. Evola et la philosophie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-27:6394054
2022-07-27T22:15:00+02:00
2022-07-27T22:15:00+02:00
Expérimenter l'Ego. Evola et la philosophie par Giovanni...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6375685" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2553812806.png" alt="IMG_20191007_1428532.png" width="458" height="607" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Expérimenter l'Ego. Evola et la philosophie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Giovanni Sessa</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.centrostudilaruna.it/provare-lio-evola-e-la-filosofia.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les études les plus sérieuses et significatives consacrées à la pensée d'Evola prennent comme point de départ ou, en tout cas, ont comme thème central de discussion, ses œuvres spéculatives. On pense au travail pionnier de Roberto Melchionda, un exégète d'Evola, qui fut bien courageux et qui est récemment décédé: il a mis en évidence la puissance théorique de l'idéalisme magique. On pense également à l'étude d'Antimo Negri, critique des résultats de la philosophie du traditionaliste. Depuis plus d'une décennie, Giovanni Damiano, Massimo Donà et Romano Gasparotti se sont distingués par leur travail d'analyse de ce système de pensée; leurs essais sont motivés par une authentique vocation exégétique et loin des conclusions hâtives ou motivées par des jugements politiques, qu'ils soient positifs ou négatifs.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6375686" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1398095922.jpg" alt="719IQXh0IPL.jpg" width="404" height="566" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6375687" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4196571694.png" alt="filericciitto.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un élève de Donà, le jeune Michele Ricciotti (photo), a récemment publié une monographie consacrée au philosophe, qui s'est tout de suite imposé comme un livre important dans la littérature critique sur le sujet. Nous nous référons à <em>Provare l'Io. Julius Evola e la filosofia, </em>qui a paru dans le catalogue de l'éditeur InSchibboleth (pour toute commande : info@inschibbolethedizioni.com, pp. 217, euro 20,00). L'auteur parcourt et discute, avec une évidente compétence théorique et historico-philosophique, l'<em>iter </em>d'Evola, en utilisant la bibliographie la plus actuelle, mû par la conviction, rappelée par Donà dans la préface, que : "le vrai philosophe, pour Evola, ne peut se limiter à 'démontrer'. Mais il doit d'abord faire l'expérience, sur sa propre peau, de la véracité d'acquis qui, en vérité, ne peuvent jamais être simplement 'théoriques'" (pp. 11-12). A cette hypothèse, il est désormais clair, au fil des pages du livre, qu'Evola est resté fidèle tout au long de sa vie. Naturellement, son parcours n'a pas été linéaire, mais caractérisé, surtout à partir de la fin des années 1920, par la "tournure" traditionaliste que lui a imprimée sa rencontre avec Guénon. Afin de présenter au lecteur la complexité d'une pensée très articulée, Ricciotti a divisé le texte en trois chapitres. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la premier, il aborde, avec des accents et des arguments convaincants, l'expérience dadaïste d'Evola, au cours de laquelle a pris forme le "problème" théorique central d'Evola, celui lié à l'Ego : "de son affirmation et de sa "preuve"", mais : "non sans avoir brièvement discuté de la signification spirituelle que l'"Art de la Réalité" (p. 17) joue dans la réalisation de cette tâche. Oui, l'idéalisme d'Evola était "magique", capable d'intégrer, en termes de praxis, le besoin de certitude propre à l'idéalisme classique et l'actualisme de Gentile, considéré comme le sommet de la pensée moderne.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375689" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/968999291.jpg" alt="850x1200.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le deuxième chapitre aborde, non par hasard, la relation d'Evola avec l'idéalisme, en particulier avec sa déclinaison actualiste. Le lecteur doit savoir que les pages consacrées par Ricciotti au dépassement du gentilisme par Evola sont parmi les plus profondes de celles écrites jusqu'à présent : "L'actualisme se configure à notre avis comme une station qui doit nécessairement être franchie par l'Ego pour devenir - de transcendantal qu'il est - "magique"" (p. 18). La philosophie et la magie, en effet, comme Donà l'a bien illustré, ont historiquement partagé le même horizon, dans lequel la pensée et l'action correspondent. L'individu absolu est celui "qui est certain du monde grâce au fait qu'il se rend identique à lui, en vertu de sa capacité à en faire une image dont le pouvoir magique s'identifie à la volonté inconditionnelle de l'ego" (p. 19). </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le troisième chapitre aborde le thème de la descente de l'individu absolu dans l'histoire, suivi de la tentative du philosophe de construire un symbolisme du processus historique. Pour ce faire, le penseur s'est appuyé sur les apports théoriques de Bachofen, résumés dans la méthode <em>empathique-antiquisante, </em>ainsi que sur Guénon et la "méthode traditionnelle". Une brève locution peut bien clarifier ce que Ricciotti pense de l'<em>iter </em>évolien : "de l'image magique du monde au symbole", où le premier terme a une valence positive et le second représente une <em>diminutio</em>, une déresponsabilisation théorique. Cette torsion des acquisitions magico-dadaïstes initiales se manifeste, explique Ricciotti, à partir des pages de <em>Imperialismo pagano,</em> une œuvre au centre de laquelle se trouve : "un sujet souverain capable d'instituer la loi en se plaçant en dehors et au-dessus d'elle, se faisant le représentant d'une liberté inconditionnelle" (p. 27).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375690" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3588466346.jpg" alt="006873250.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'individu souverain possède des caractéristiques similaires à celles de l'individu absolu car, tel un sage taoïste, il le sait : "Avoir besoin de pouvoir est une impuissance [...] exprime une privation d'être" (p. 29). D'autre part, le sujet souverain, identifié au <em>Rex </em>de la Tradition, est ici placé dans un contexte historico-chronologique et est donc privé de l'"absolutisme" du sujet magique. La même situation peut être observée dans les pages de <em>La</em> <em>Tradition Hermétique.</em> D'une part, la transmutation alchimique y fait allusion à l'accompli : "reconstitution du royaume de Saturne [...] et comblement de la privation dont la matière est le symbole" (p. 37), d'autre part, dès l'organisation du volume, l'adhésion du penseur à la structure de la méthode traditionnelle se manifeste. Elle consiste, d'un point de vue général, à tenter de retrouver dans l'histoire l'héritage symbolique commun à toutes les civilisations traditionnelles, mais aussi à y tracer les interférences avec la supra-histoire et la souveraineté. De cette façon, le dualisme réapparaît puissamment chez Evola. Il anime l'opposition entre Tradition et Modernité dans les pages de <em>Révolte</em> et les œuvres de la période proprement "traditionaliste".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est sur cette voie, affirme Ricciotti, qu'Evola parvient à la définition d'une métaphysique de l'histoire centrée "sur une théorie spécifique du symbole compris [...] comme un facteur opératoire au sein de l'histoire elle-même" (p. 177). Le traditionaliste y incorpore l'idée guénonienne centrée sur la valeur supra-historique du symbole, à l'idée bachofénienne qui soulignait, au contraire, son historicité. Pour cette raison, le philosophe ne pourra pas "sauver" le dynamisme de l'<em>arché </em>dans son intégralité, même s'il se réfère à un éventuel "cycle héroïque". La tradition, paradoxalement, placée dans un passé ancestral, finit par être récupérée dans une projection utopique, dans le futur. L'auteur rappelle que seule la réflexion sur les thèses de Jünger, sur le retour du pouvoir élémentaire et négatif dans le monde contemporain, a fait renaître chez Evola la Nouvelle Essence, l'horizon existentiel et cosmique de l'individu absolu. Les pages de <em>Chevaucher le tigre</em> en témoigneraient.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est le schéma général du volume. Nous ne pouvons manquer de souligner quelques <em>plexus </em>théoriques pertinents mis en évidence dans ses pages : tout d'abord, le concept de "valeur" dans l'idéalisme magique. Il indique la résolution de ce qui est matière dans ce qui est forme. Dans toute expérience, l'ego doit s'élever au départ de la forme de l'expérience : " à la forme de toute forme [...] la forme doit être rendue coextensive au réel, la valeur coextensive à l'être " (p. 96). Cela explique le titre du livre, <em>Provare l'Io.</em> En effet : " donner raison à l'Ego signifiera donner raison à toute la réalité, à partir de l'identité de l'Ego avec la déterminité empirique " (pp. 99-100).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un livre, celui que nous devons à Ricciotti, qui ramène une pensée puissante et trop longtemps négligée sous les projecteurs du débat philosophique.</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Evola poète. Il y a 100 ans paraissait ”La parole obscure du paysage”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-21:6393116
2022-07-21T20:30:16+02:00
2022-07-21T20:30:16+02:00
Evola poète. Il y a 100 ans paraissait La parole obscure du...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6374381" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3307011700.jpg" alt="evola.jpg" width="462" height="633" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Evola poète. Il y a 100 ans paraissait <em>La parole obscure du paysage intérieur</em></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Fabio S. P. Iacono</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">SOURCE : https://www.destra.it/home/evola-poeta-i-100-anni-de-la-parole-obscure-du-paysage-interieur/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1921, le poème <em>La parole obscure du paysage intérieur</em> fut publié en langue française. Des compositions qui étaient censées, dans les intentions de l'auteur, créer un volume intitulé <em>Raâga Blanda, </em>"ma sphère sombre", mais qui sont restées inédites. Le patricien romain, influencé par Rimbaud, Mallarmé et Maeterlinck, nous informe dans sa propre biographie intellectuelle intitulée <em>Le chemin du cinabre</em> qu'un de ses amis devait faire connaître à Giovanni Papini les écrits, en lui demandant d'écrire une préface à la publication "indiquant comme auteur, un nom imaginaire, une personne qui se serait tuée toute jeune". Ce n'est que des années plus tard, en 1969, que Scheiwiller a réédité <em>Raâga Blanda.</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374382" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1684681798.jpg" alt="29199556._SX318_.jpg" width="407" height="575" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374383" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/249268257.jpg" alt="17147418622.jpg" width="382" height="575" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>La parole obscure du paysage intérieur - Poème à 4 voix</em> est un poème écrit en français par le futur philosophe de la "Tradition", c'est l'expérimentation artistique de sa première maturité. Le premier tirage n'a pas atteint cent exemplaires numérotés sous le label" Collection Dada" en 1921. Evola lit son poème lors de la manifestation dadaïste qui se tient dans la capitale italienne à la fin du printemps de cette année-là, et en envoie une copie à Tristan Tzara (tableau, ci-dessous) au cours de l'hiver suivant, ce qui fera de lui, selon Tzara, le plus grand représentant du dadaïsme en Italie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6374384" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2044500559.jpg" alt="Retrato_de_Tristan_Tzara_(Robert_Delaunay).jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Evola écrit : "Dans le poème, quatre personnages prennent alternativement la parole, représentant des tendances données de l'esprit. L'un incarnait la volonté de dépassement destructeur et dissolvant, le second - un personnage féminin - l'élément humain, affectif ou sentimental, le troisième l'abstraction désintéressée [...] le dernier la contemplation descriptive". Les personnages sont : Ngara (volonté), Lilan (sentiment), Raâga (contemplation descriptive) et Hhah (abstraction désintéressée). Les quatre voix symbolisent quatre éléments : Lilan, l'unique femme, correspond à l'élément humain et affectif de l'être ; Ngara incarne la volonté orientée vers la destruction et le dérèglement ; Hhah est l'abstraction désintéressée et correspond à la raréfaction intérieure qui se produit sous l'effet du personnage précédent ; Raâga représente la contemplation descriptive avec le chœur, enregistrant les situations du paysage intérieur qui se produisent sous l'effet des autres personnages.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour l'auteur, l'activité artistique, dans le climat de crise du début de l'après-guerre, reflète un élan de libération et de dépassement qui se manifeste, précisément, par la participation à un mouvement de rupture, de destruction et d'agitation de formes telles que le dadaïsme. En fait, Dada a une valeur pour Evola "non pas tant en tant qu'art, mais précisément comme signe et manifestation d'un tel état d'esprit, donc pour sa dimension méta-artistique et même anti-artistique". En effet, si l'on est une personne, et non un individu ou un collectif, sérieux mais pas grave ou grossièrement et crûment gascon, soit on revient sur ses pas, en l'occurrence au "symbolisme" de l'époque (voir Arturo Onofri en Italie), soit on abandonne le code artistique en question comme l'a fait Evola pour tourner son œuvre intellectuelle, telle que nous la connaissons et la lisons, ailleurs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Fabio S. P. Iacono</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Julius Evola et la désintégration psychologique occidentale
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-06:6390684
2022-07-06T20:20:25+02:00
2022-07-06T20:20:25+02:00
Julius Evola et la désintégration psychologique occidentale...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6370777" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4159915594.jpg" alt="286959438_1726726574344977_4352248716294351962_n.jpg" width="563" height="429" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Julius Evola et la désintégration psychologique occidentale</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Nicolas Bonnal</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’effondrement de l’Occident de Biden-Leyen-Blinken est à la fois physique, matériel, psychique et moral. On n’est plus au stade de la décadence, mais à celui de la déchéance et de la dégénérescence. L’effondrement de la France devient patent pour des millions de Français, sauf que d'autres millions de Français acceptent cette situation et nagent dedans comme un poisson dans l’eau. L’Occident paie des générations de déchéance accélérée laquelle a commencé dans les années soixante, qui sonnèrent les débuts du « wokisme » ou de ce que Thomas Frank a appelé la conquête du cool. A la même époque le penseur traditionaliste Julius Evola évoque l’émergence d’un homme fuyant (le « peuple nouveau » de l’autre) qu’il définit très bien en ces termes – dans son excellent et toujours actuel recueil l<em>’Arc et la massue :</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6370779" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3326170711.jpg" alt="41QKVSGEFTL._SX309_BO1,204,203,200_.jpg" />« L'avènement de la démocratie est quelque chose de bien plus profond et bien plus grave que ce qu'elle paraît être aujourd'hui du seul point de vue politique, c'est-à-dire l'erreur et la prétention infiniment stupide d'une société qui creuse sa propre tombe. En effet, on peut affirmer sans nul doute que l'atmosphère « démocratique » est telle qu'elle ne peut exercer, à la longue, qu'une influence régressive sur l'homme en tant que personnalité et jusque sous les aspects proprement « existentiels » : précisément parce qu'il y a, comme nous l'avons rappelé, des correspondances entre l'individu comme petit organisme et l'Etat comme grand organisme. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’obsession démocratique occidentale crée un taré qui se veut messianique (cf. le sommet de l’OTAN qui déclare la guerre <em>woke</em> au reste du monde pas assez occidentalisé). </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Evola :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Le résultat, c'est un nombre toujours croissant d'individus instables et informes, c'est l'invasion de ce qu'on peut appeler la race de l'homme fuyant. C'est une race qui mériterait d'être définie plus précisément que nous ne saurions le faire ici, et sans hésiter à recourir à des méthodes scientifiques, expérimentales. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’absence de caractère marque cet homme cool, pour qui il est interdit d’interdire :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Le type d'homme dont nous parlons n'est pas seulement rétif à toute discipline intérieure, n'a pas seulement horreur de se mettre en face de lui-même, il est également incapable de tout engagement sérieux, incapable de suivre une orientation précise, de faire preuve de caractère. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Evola pressent ou constate déjà le déclin économique et professionnel de l’Occidental :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Le déclin de tout « honneur professionnel » - honneur qui a été une manifestation précieuse, dans le domaine pratique, de la conscience morale et même d'une certaine noblesse - relève en effet du même processus de désagrégation. La joie de produire, selon son art propre, en donnant le meilleur de soi-même, avec enthousiasme et honnêteté, cède le pas à l'intérêt le plus immédiat, qui ne recule ni devant l'altération du produit ni devant la fraude».</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce foutage de gueule professionnel a gagné tous les domaines, pas que l’économique, qui se limite à imprimer des billets sans valeur (oh cet abandon de l'étalon-or…) : le militaire, l’éducatif, le religieux (de Vatican II à Bergoglio), l’informatif. Il est normal du reste que cela « ne choque plus personne ». La résistance ? Elle clique….</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Evola constate la déchéance du politique qui est déjà – qui est depuis toujours – l’abomination de la désolation :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6370780" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1656485088.jpg" alt="39098541._SY475_.jpg" />« Quant à l'univers des politiciens, avec ses combines et la corruption qui ont toujours caractérisé les démocraties parlementaires mais qui sont encore plus évidentes aujourd'hui, ce n'est même pas la peine d'en parler, tant la race de l'homme fuyant, identique au-delà de toute la diversité des étiquettes et des partis, s'y meut à son aise. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les pires sont bien sûr ceux de droite (on ne va pas être déçus cette fois-ci non plus) :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Il faut en effet observer que, très souvent, ne font pas exception ceux qui professent des idées « de droite », parce que chez eux ces idées occupent une place à part, sans rapport direct et sans conséquence contraignante, avec leur réalité existentielle. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Evola constate que tout le monde est déjà concerné par cette involution en Occident, vous comme moi :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Nous avons dit que ce phénomène ne concerne pas seulement le domaine moral. L'instabilité, le côté évasif, l'irresponsabilité satisfaite, l'incorrection désinvolte se manifestent jusque dans les banalités de tous l'es jours. On promet une chose - écrire, téléphoner, s'occuper de ceci ou de cela - et on ne le fait pas. On n'est pas ponctuel. Dans certains cas plus graves, la mémoire même n'est pas épargnée : on oublie, on est distrait, on a du mal à se concentrer. Des spécialistes ont d'ailleurs constaté un affaiblissement de la mémoire parmi les jeunes générations: phénomène qu'on a voulu expliquer par différentes raisons bizarres et secondaires, mais dont la vraie cause est la modification de l'atmosphère générale, laquelle semble provoquer une véritable altération de la structure psychique ».</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et c’était avant le smartphone. La déchéance de la mémoire a pour Evola des conséquences ontologiques. Ces observations peuvent permettre de comprendre l’attitude débile des leaders occidentaux maintenant (que l’on pense à l’époque même de Kohl, Mitterrand et Bush père) face à la Russie ou à la Chine qui sont en train de les manger tout crus. Les restes de civilisation ou d’éducation de temps antérieurs ont disparu et l’occident est nu, avec une population crétinisée à 90%, face à sa désintégration psychologique, matérielle et morale, et donc incapable de réaliser ce qui lui arrive pour réagir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Céline disait que toute débâcle est un coup de grâce. On verra.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sources :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Julius Evola – La race de l’homme fuyant, l’Arc et la massue (traduction Baillet)</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Evola et les Etrusques
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-04:6390277
2022-07-04T16:34:31+02:00
2022-07-04T16:34:31+02:00
Evola et les Etrusques par Joakim Andersen Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6370283" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3610938723.jpg" alt="6cee7cc2477e131bb2f78e04bba7.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Evola et les Etrusques</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Joakim Andersen</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://motpol.nu/oskorei/2022/06/20/evola-och-etruskerna/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un thème intéressant chez Julius Evola est l'analogie historique, où des complexes similaires de caractéristiques internes et externes pourraient se reproduire, même séparés par de longs laps de temps. L'analogie historique est proéminente dans son introduction à Bachofen, <em>Do We Live in a Gynaecocratic Society? (Vivons-nousdans une société gynécocratique?),</em> où il utilise sa description de la gynécocratie antique pour analyser les tendances de l'Occident moderne. Evola a écrit explicitement que les œuvres de Bachofen "offrent souvent des points de référence importants pour comprendre le sens le plus profond de certains aspects de notre propre civilisation moderne, à travers des relations d'analogie souvent étonnantes". En général, son approche était à la fois analytique, critique et constructive, l'ambition étant à la fois de comprendre et de critiquer des tendances fondamentalement intemporelles mais inhabituellement fortes dans la société moderne et de décrire les alternatives plus saines pour la personne et la civilisation. Un exemple de ceci est <em>Rome contre l'Étrurie</em> de 1938.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6370286" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2495708233.jpg" alt="Johann_Jakob_Bachofen_by_Jenny_Burckhardt.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6370287" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4259620055.jpg" alt="51V4VZesuDL._SX342_SY445_QL70_ML2_.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Evola y entreprend une étude de l'histoire, en se concentrant sur des aspects plus profonds et intérieurs. Il a trouvé des différences cruciales entre le Romain et l'Étrusque, des différences qui ont conduit à un conflit historique prolongé tant sur le plan de la <em>realpolitik </em>que sur le plan spirituel. Evola a caractérisé l'esprit étrusque comme fataliste, à comparer avec l'esprit héroïque romain. La vision de l'au-delà différait également, pour les Étrusques elle était démoniaque mais pour les Romains héroïque. La spiritualité et la relation à l'humain-trop-humain, ce qu'Evola appelait la race de l'esprit, étaient fondamentalement différentes. Evola a également noté des tendances matriarcales, ainsi que des éléments "lunaires-mathématiques" dans les rites étrusques. Il a lié ces différences à des civilisations différentes et à des éléments raciaux différents. Pour lui, les Étrusques font partie de "tout un cycle de civilisations méditerranéennes et méridionales, s'étendant des anciennes colonnes d'Hercule à la Syrie, reprenant les anciennes civilisations ibériques, une partie des civilisations italiques, les civilisations préhelléniques et pélasgiennes, et ainsi de suite", les Romains étant plutôt "porteurs de l'esprit spécifiquement indo-européen".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le conflit entre ces deux manières fondamentalement différentes d'appréhender le monde et la vie s'est joué sur le plan séculier, avec la lutte politique pour l'indépendance romaine. Mais elle était également menée dans l'intériorité même des hommes, et là, l'esprit étrusque a eu plus de succès. Evola écrit ici que "l'histoire de la période monarchique est celle d'une lutte en dents de scie entre l'aristocratie romaine guerrière et les tentatives hégémoniques d'éléments étrusques et sacerdotaux ou de forces similaires. Détruit à l'extérieur, l'élément étrusque s'est toutefois insinué dans la vie intérieure de Rome". Si l'on compare la description de Wittfogel de l'"orientalisation" ultérieure de Rome, Evola offre ici un complément important en se concentrant sur les aspects internes du processus. Il a également fait valoir qu'une lutte similaire s'est répétée au début du 20ème siècle ("celle entre les forces de la romanité et les forces de l'anti-romanité : Rome et l'Étrurie"). Déjà, le symbolisme était nettement différent, avec l'aigle et le loup de Rome et les mères de l'Étrurie.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6370288" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/328725054.jpg" alt="Promenades-etrusques.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il y a plusieurs thèmes précieux dans le court texte d'Evola. Qu'il ait ou non rendu justice aux Étrusques est relativement peu pertinent dans ce contexte ; nous savons que D.H. Lawrence avait une vision beaucoup plus positive de l'esprit étrusque. L'accent mis par Evola sur les dimensions internes de l'histoire est précieux, tant pour décrire les différentes civilisations que pour les comparer. Une telle analyse est aujourd'hui taboue, à moins que le résultat soit une fatalité et dépeigne l'Europe comme inférieure ou déficiente. Mais comme l'ont montré Ekelund, Spengler, Evola, Simmel et d'autres, c'est une approche fructueuse et son absence suggère une psychopathologie répressive. Evola, dans ce court texte, a donné une introduction claire à son approche, au lieu de se concentrer sur des détails superficiels ("ce sont comme les lettres de l'alphabet: les mêmes se retrouvent dans des phrases qui, pourtant, ont des significations différentes") le but était "de saisir l'âme d'une civilisation et d'une race afin d'interpréter en conséquence chacun de ses aspects".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est intéressant de noter que la conclusion de cette approche est qu'Evola pensait que l'influence des éléments étrusques sur l'esprit romain "affaiblissait la véritable civilisation romaine plus qu'elle ne la renforçait". Nous nous rapprochons ici du concept de pseudo-morphose de Spengler, "ces cas où une culture étrangère plus ancienne s'étend si massivement sur le territoire qu'une jeune culture, née sur ce territoire, ne peut pas respirer et échoue non seulement à atteindre des formes d'expression pures et spécifiques, mais même à développer pleinement sa propre conscience de soi" et le terme de <em>distorsion de culture</em> de Yockey, étroitement lié mais non identique. Les conséquences pour le projet multiculturel sont évidentes. Nous pouvons également identifier une tendance vaguement primitiviste chez Evola ici, évidente ailleurs également. Il soutenait qu'un peuple pouvait être porteur "d'un style de vie clair, solide et viril et d'une conscience directe des forces spirituelles", même sans formes extérieures de "raffinement, d'érudition et de culture". Cette dernière est souvent un prélude à la décadence.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6370289" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1472133443.jpg" alt="12-gross-jpg--17692-.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par curiosité, le contemporain d'Evola, Werner Sombart, voyait dans les aventures et les pratiques commerciales de Florence une continuation de l'héritage étrusque. Dans <em>The Quintessence of Capitalism,</em> il écrit que "du sang étrusque coulait certainement dans les veines de très nombreux Florentins. Or les Étrusques, peut-être même plus que les Phéniciens et les Carthaginois, étaient le peuple commerçant de l'Antiquité, et leur politique commerciale, pour autant qu'on puisse en juger, ressemblait beaucoup à celle des Florentins à une époque ultérieure." À titre de curiosité supplémentaire, nous notons que Carleton Coon, dans son ouvrage <em>Races of Europe,</em> soupçonnait que la beauté des Bolognaises était un héritage des Étrusques. Nous pourrions involontairement nouer le nœud et revenir à Lawrence ici, nous contentant plutôt de noter que l'historiographie d'Evola a une valeur durable, que la thèse de l'Étrurie anti-romaine soit entièrement correcte ou non.</span></strong></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Guido De Giorgio et la tradition de Rome
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-06-30:6389605
2022-06-30T20:45:17+02:00
2022-06-30T20:45:17+02:00
Guido De Giorgio et la tradition de Rome Daniele Perra...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6369112" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/382292697.jpg" alt="8nFJv5aYLp0dG139SGTJz6CWKtI.jpg" width="466" height="806" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Guido De Giorgio et la tradition de Rome</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Daniele Perra</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.paginefilosofali.it/guido-de-giorgio-e-la-tradizione-di-roma-daniele-perra/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Rome est l'Orient de l'Occident" [1]. Cette affirmation résume à elle seule le sens de l'œuvre et de la pensée de Guido De Giorgio (1890-1957) : érudit, penseur et théoricien d'une forme très complexe de traditionalisme intégral (profondément enraciné dans la romanité) dont il considérait Dante Alighieri comme l'exposant le plus convainquant. Dans cette perspective, celui qui écrivait sous le pseudonyme d'Havismat dans la revue du Groupe Ur et qui était l'animateur (avec Julius Evola) de la revue <em>La Torre</em> considérait la médiation de la romanité comme la seule voie viable au regard d'une future normalisation traditionnelle en Europe. La "rectification de l'Europe" passe par un retour à la tradition romaine. Et le retour à la Tradition romaine signifie d'abord permettre à chacun le développement normal de sa propre nature. Une idée qui ressemble beaucoup à la dichotomie typiquement islamique entre <em>mustadafin </em>et <em>mustakbirin</em>. Ces termes, généralement traduits en Occident par opprimé/oppresseur, indique en fait la capacité d'un gouvernement correctement islamique à garantir ou non la possibilité pour l'homme de développer son potentiel donné par Dieu.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6369113" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2742411470.jpg" alt="81RZF4kb9mL.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'influence de l'Islam, que De Giorgio a étudié en profondeur lors de son expérience tunisienne, se retrouve dans d'autres passages de son œuvre. En particulier, De Giorgio développe une idée de petite et grande "guerre sainte" qui est absolument interchangeable avec l'idée islamique de <em>jihad as-ashgar </em>et <em>jihad al-akbar</em> (petit et grand effort) qui indique la confrontation militaire (dans le premier cas) et le conflit intérieur pour échapper à la prison de l'ego et s'élever vers Dieu (second cas). La victoire dans la "Grande Guerre", selon De Giorgio, consiste à atteindre la "Solitude divine". La foi, écrit le penseur né à San Lupo, est l'isthme entre l'humain et le divin [...] entre ce que l'homme n'est pas et ce qu'il est vraiment quand il a dépassé et surpasse à jamais la condition humaine" [2]. Dans cette hypothèse également, outre la manifestation de certains aspects inhérents au thème de la géographie sacrée, on retrouve l'influence islamique. L'isthme, en effet, est généralement considéré comme l'endroit où deux mers convergent. Dans la sourate coranique de la Grotte <em>(al-Kahf),</em> Moïse est sauvé par <em>al-Khidr</em> alors qu'il se prépare à atteindre le "confluent des deux mers". Ce dernier, identifié comme une sorte de guide spirituel, aide Moïse à découvrir le bon chemin et à comprendre l'impénétrabilité de la volonté divine. C'est ainsi qu'<em>al-Khidr</em> se décrit dans un dialogue imaginaire relaté dans un texte d'Abdul Karim al-Gili : "Ma demeure permanente est la montagne de Qaf. Mon lieu de repos est al-Araf. Je suis celui qui est posté au confluent des deux mers, celui qui plonge dans le fleuve d'<em>Où</em>, celui qui boit à la source de la source. Je suis le guide des poissons dans la mer de la divinité. C'est moi qui ai initié Moïse [3]. À cet égard, il convient de noter que dans la théosophie islamique, l'expression "confluent des deux mers" désigne le plan divin marqué par la confluence du mode d'être nécessaire et du mode d'être possible dans lequel sont contenues les formes imaginaires de l'universalité des choses et des êtres dans tous leurs degrés. C'est le moment où l'homme est réservé à l'instant de la décision : rester dans le monde des formes ou s'élever vers l'espace du pur intellect. De Giorgio écrit : "Mais celui qui, dans la forme, voit la forme, celui qui, dans le monde, ne voit que le monde et le sépare de Dieu en maintenant cette distinction sans en faire le lieu, la raison même de l'unification, non seulement ne saura jamais ce qu'est Dieu, mais il ne saura pas non plus ce qu'est le monde parce qu'il se perdra dans le monde et le monde en Dieu" [4].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette considération peut être traduite schématiquement par le symbolisme de la croix. Aux extrémités de la ligne verticale se trouvent l'alpha (le nord) en haut et l'oméga (le sud) en bas, tandis que la ligne horizontale a l'ouest à droite (mort, déclin) et l'est à gauche (naissance, lumière). Le mouvement traditionnel se déplace du nord à l'est. Le nord représente la tradition primordiale. Au-dessus de toutes les formes traditionnelles, affirme De Giorgio, il y a donc la Tradition primordiale, tout comme au-dessus de toute manifestation divine, il y a Dieu en qui ce qui, dans les traditions particulières, est présenté comme destiné à des peuples et des races spécifiques, se réalise dans un complexe fixe qui contient, outre une vision définie du divin, divers moyens de le réaliser efficacement" [5]. L'est est la lumière, le lieu encore le plus proche de la Tradition primordiale : c'est-à-dire le lieu où les hommes, en raison de la distance plus courte qui les sépare de l'origine divine, sont mieux à même de reconnaître la vérité que quiconque. Le sud est associé à des formes traditionnelles aujourd'hui disparues, tandis que l'ouest est inévitablement synonyme de décadence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le point où les deux lignes droites (verticale et horizontale) se rencontrent est l'instant du "Silence", du "vertige abyssal du Néant" (pour utiliser une terminologie heideggérienne) ; c'est le "Vide" du Tao. C'est le point/instant de la redécouverte de l'Être: le moment du coup de foudre qui régit toutes choses, selon Héraclite. Cette intersection contient la possibilité d'une expansion verticale en devenant une montagne, symbole de la transcendance et du sacré, de la stabilité de ce qui reste et de la hiérarchie. La base de la croix est la terre mais son sommet est le ciel dans un axe intégral qui constitue la polarité nécessaire à la conquête de tous les états intermédiaires. Dans le Zen et le Yoga, le corps humain, assis avec les jambes croisées et le dos droit, reproduit la forme géométrique de la montagne dans laquelle le sommet est la tête et les jambes représentent l'unité et l'harmonisation des opposés [6].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le centre de la croix représente l'axe autour duquel la vie se cristallise: c'est un pôle. Le pôle est développé sur trois niveaux: le centre, la frontière et la périphérie qui, à leur tour, représentent non seulement la division en castes (le centre correspond aux prêtres gardiens du rituel et du sacré, la frontière fait référence aux guerriers défenseurs de la patrie en tant que lieu fixé par Dieu pour la conquête du ciel, la périphérie est liée aux travailleurs en tant que producteurs de la subsistance de la vie) mais aussi les différents degrés d'initiation, les "trois mondes" sur le chemin qui mène de l'humain au divin. Dante les identifie comme l'Enfer (le lieu des formes et des sens), le Purgatoire (l'espace de la psyché et des rythmes) et le Paradis (le lieu du silence et de l'intellect pur). L'intellect est le cœur et le feu, le cerveau est le rythme et l'air, le reste est la forme et la terre. Alors que l'eau est un pur devenir : une réalité de transition de la forme aux rythmes.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6369114" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2903079401.jpg" alt="Eib-fIgjLzD5CAw6hfH4PU__P_M.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette distinction, là encore, se retrouve dans l'Islam. L'imam Khomeini (celui qui a été décrit comme "un gnostique méconnu au 20e siècle") a écrit : "Sachez que l'homme a globalement trois domaines et possède trois niveaux ou mondes: d'abord, le domaine de l'au-delà, le monde caché et le niveau de la réalité spirituelle et de l'intelligence ; ensuite, l'<em>intermundium</em>, le monde intermédiaire entre les deux mondes et le niveau de l'imaginaire ; enfin, le domaine de ce monde inférieur, le niveau du domaine physique (<em>molk</em>) et du monde visible (<em>shahadat</em>). Pour chacun d'eux, il y a une perfection propre, une éducation et une activité spécifiques en fonction de son domaine et de son niveau [...] Ces trois niveaux de l'être humain sont interdépendants, de sorte que les effets de l'un s'étendent aux autres ... Celui qui cherche à partir pour l'au-delà sur le chemin droit de l'humanité doit donc améliorer et forcer l'ascèse sur chacun de ces trois niveaux avec une attention et un contrôle appliqués et assidus et ne négliger aucune des perfections qui proviennent de la connaissance et de la pratique' [7].</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6369119" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2274789621.jpg" alt="schild-achilles.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un motif similaire est représenté sur le bouclier d'Achille, forgé par Héphaïstos, dans l'Iliade. Celle-ci, en effet, était divisée en cinq zones circulaires différentes contenant des représentations différentes. Dans la première zone, la plus centrale, est représenté le ciel (l'espace du Divin) ; dans la deuxième zone se trouvent deux villes, l'une en paix et l'autre en guerre, représentant l'administration civile et militaire ; dans la troisième zone se trouvent des scènes qui rappellent l'activité agricole (semailles, moissons, vendanges) ; la quatrième zone représente des scènes de vie pastorale ; tandis que dans la cinquième zone, la dernière, se trouve le grand fleuve Océan, la mer qui enveloppe et renferme la terre. Encore une fois, la mer (l'eau) représente une "réalité qui disparaît". C'est particulièrement évident dans l'autre poème homérique, l'Odyssée, dans lequel le voyage initiatique est représenté comme un long voyage en mer jusqu'au retour à la patrie: la maison non voilée de l'Être initialement méconnaissable pour Ulysse lui-même, qui en a été éloigné trop longtemps.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans cette perspective, l'œuvre d'Homère et de Dante est présentée dans les deux cas comme une révélation divine. Si Homère a été la première révélation religieuse d'Europe, Dante est celui qui a révélé le premier le mystère de la romanité sacrée. La <em>Commedia</em>, selon De Giorgio, représente "l'assomption la plus vertigineuse de l'humain au divin, le tracé le plus intégral de la <em>Via Sacra".</em> L'œuvre de Dante est un retour à la source, à l'endroit où l'eau est la plus pure. Il exprime le besoin de revenir au début. Tout comme l'eau est plus pure près de la source (une idée qui rappelle la charia dans l'Islam comme le chemin vers une source d'eau dans le désert), l'homme est plus parfait à mesure qu'il se rapproche de Dieu. En d'autres termes, Dante trace "dans le sens de la double tradition unifiée au nom de Rome, les degrés de réalisation de l'ascétisme" [8] et, avec lui, la rectification spirituelle de l'Europe.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6369116" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3418209866.jpg" alt="81cgQ9izpJL.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le symbolisme de la croix se retrouve dans le <em>fascio littorio</em> comme emblème figuratif du pouvoir. Les douze bâtons (12, comme 1+2, est également un symbole trinitaire) indiquent la couronne zodiacale et la fixité du cycle solaire (stabilité). Douze, d'ailleurs, étaient les vautours escortés vers l'est (avec la foudre, la lumière et le son comme véhicule de la révélation divine) par Romulus sur la colline du Palatin d'où il tira les auspices pour la fondation de la ville de Rome: l'<em>Urbs </em>à l'intérieur de laquelle il y a non seulement des temples dans lesquels les cultes des dieux sont célébrés mais dans lesquels leur présence est manifeste [9]. La hache à deux branches (une sorte de croix de Saint-André, similaire en cela au <em>Geviert </em>heideggérien) placée au sommet du faisceau est le symbole de la conjonction entre la loi humaine (<em>jus</em>) et la loi divine (<em>Fas</em>). Et le droit romain lui-même, fondé par Romulus et codifié par Numa, constitue l'égalisation des exigences humaines dans la loi de Dieu. Dans le droit sacré de la Rome antique, en effet, coexistent le <em>Fas</em>, droit divin (la norme émanant de la volonté divine), et le <em>jus</em>, droit humain façonné par la volonté des hommes. Comme le rapporte le penseur traditionaliste espagnol Antonio Medrano : "Le <em>Fas </em>constitue la base et le fondement du second, le <em>jus</em>, qui n'est rien d'autre qu'une dérivation du <em>Fas </em>[...] le <em>jus </em>ou la loi humaine doit respecter le <em>Fas </em>ou la loi divine" [10].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le <em>Fas</em>, dans ce sens, est le <em>jus divinum, </em>le devoir sacré, l'ordre sacré ou le droit sacré. Le <em>Fas </em>est tout ce qui se conforme à la volonté des dieux. Ce qui est contraire à leur volonté, comme le proclame Cicéron, est <em>nefas</em>: <em>"quod non licet, nefas"</em> (ce qui n'est pas permis, est néfaste). <span style="color: #ffcc99;">À cet égard, Julius Evola est encore plus clair : "chaque fois que la vie humaine, individuelle ou collective, s'écarte du <em>Fas</em>, on commet un acte déplorable et générateur de conséquences fatales"</span> [11].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Toujours selon Medrano : "le concept romain du <em>Fas </em>en vient à coïncider avec l'<em>Asha </em>ou 'bon ordre' de la religion zoroastrienne, le <em>Rita </em>de la tradition védique indo-aryenne et avec le <em>Dharma </em>de la culture hindoue et bouddhiste [...]. Le <em>Fas </em>romain présente également des similitudes avec les divinités grecques <em>Dike </em>et <em>Themis</em>, qui incarnent l'idée de Justice, de Loi ou de Norme divine (<em>Nomos</em>) [...] L'origine étymologique du mot latin <em>Fas </em>se trouve dans la racine indo-européenne <em>dhe</em>-, qui contient le sens de placer, situer, arranger" [12]. De la même racine dérivent les mots "heureux", "de bon augure", "faisceau" et les termes susmentionnés <em>Dharma </em>et <em>Dike</em>. De plus, les assonances avec le latin <em>Deus </em>et le grec <em>Theos </em>sont évidentes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Romulus, chef militaire et augure, incarne parfaitement le rôle du roi et du prêtre dans la tradition indo-européenne. Il est le monarque qui combine les fonctions des trois classes de l'organisation sociale indo-européenne : la gestion du sacré, la gestion de la guerre et la gestion sacrée de la production, de la richesse et des activités matérielles nécessaires à la subsistance.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lorsque les Grecs étaient sur le point d'abandonner l'entreprise troyenne, Ulysse leur a dit: "Non, il n'est pas bon de commander à plusieurs. Que l'un d'entre eux soit le chef de file". Nous trouvons ici l'idée (proprement indo-européenne) selon laquelle l'unité souveraine de l'éternité doit correspondre au Chef unique dans le temps. De Giorgio écrit: "et comme Dieu est pure contemplation, et qu'on ne peut concevoir en lui autre chose que la jouissance cognitive de l'éternité, ainsi le Chef inversement fera de sa vie une pure activité dédiée au maintien du commandement sur terre par l'exercice de la justice" [12]. Mais il ne peut y avoir de justice et d'exercice légitime de la règle si l'on dénature la nature des hommes en négligeant leurs possibilités réellement positives de développement, puisque le <em>suum cuique tribuere</em> du droit romain, au sens profond de l'expression (pour revenir aussi à ce qui a été soutenu au début de cet essai), signifie permettre à chacun de se conformer à sa propre nature et de profiter du courant dans lequel il est né.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6369117" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1382496383.jpg" alt="61+LcFrT2nL.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dante est un défenseur de cette forme intégrale de traditionalisme parce qu'il reconnaît non seulement comment l'action est subordonnée à la contemplation, mais aussi comment la rectification spirituelle de l'Europe au moyen du "divin rectificateur" Veltro est inséparable de la romanité comprise comme un principe commun et une puissance unificatrice dans l'Empire et l'Empereur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le métaphysicien français René Guénon a trouvé ces aspects politico-spirituels d