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Licornes, sirènes et fées
tag:www.petitesmadeleines.fr,2022-05-11:6381370
2022-05-11T07:49:00+02:00
2022-05-11T07:49:00+02:00
Une compilation d'histoires du soir féériques et malicieuses...ou...
<p style="text-align: center;"><a href="http://www.petitesmadeleines.fr/media/02/01/3321107507.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6356442" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.petitesmadeleines.fr/media/02/01/3879852138.png" alt="licornessirenesfees.png" /></a></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Une compilation d'histoires du soir féériques et malicieuses...ou comment j'ai pu patienter aux urgences pédiatriques !</span></strong></p><p>Le matin à la librairie, ma fille choisissait ce grand recueil d'histoires aux thèmes féériques à la couverture flamboyante, de chez <a href="https://www.editionslito.com/">Lito</a> éditions (elle est dans sa période "licorne/sirènes/poneys", ça tombait bien). En fin de journée avec une fièvre qui ne tombait pas et un médecin qui nous dirige vers les urgences, j'ai pu emporter le monde féérique avec moi aux urgences pédiatriques, ça nous a bien aidé à mettre des paillettes en salle d'attente !</p><p>La fin de l'histoire ? Pas de souci côté santé pour ma fille, un méchant virus, forme retrouvée. Côté livre, on a adoré toutes les deux les nombreuses histoires et les illustrations. Même si elles sont assez variées, par l'écriture et l'illustration collective, on a retrouvé dans chacune de l'humour, de la tendresse, de la malice.</p><p>Des formats courts qui se prêtent bien aux petits moments de lecture. Des héroïnes (et des héros, un peu) à qui on s'attache ( coup de cœur pour la sirène allergique au sel de mer). Des illustrations splendides, bref, un album qui nous offrira de nombreuses re-re-relectures du soir, à n'en pas douter. Et sans les urgences, on espère !!</p><p><a href="http://www.petitesmadeleines.fr/">Blog littérature jeunesse, blog livres, blog lecture, blog livres ado</a></p>
Le Sciapode
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”Trouvé sur le bord”, la collection de Pavel Konečný vient faire un tour à Paris
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2022-05-03:6379565
2022-05-03T17:50:00+02:00
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Couverture du dépliant édité à l'occasion de l'exposition, avec un texte...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6354395" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/01/1572565309.jpg" alt="art brut tchèque,pavel konečný,václav beránek,centre culturel tchèque,trouvé sur le bord" /></p><p style="text-align: center;">Couverture du dépliant édité à l'occasion de l'exposition, avec un texte de présentation de Terezie Zemánková (pas très bien traduit) et une mini bio de Pavel Kone<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 13.3333px;">čný.</span> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> Jusqu'au 5 juin, les amateurs d'art brut et d'art naïf tchèques (version populaire), passant par Paris et sa rive gauche, ou y résidant, pourront aller au Centre culturel tchèque qui se trouve rue Bonaparte, à deux pas de l'Ecole des Beaux-Arts, dans le VIe arrondissement, admirer de fort belles pièces prêtées par le collectionneur et ancien directeur du théâtre musical d'Olomouc, Pavel Konečn</span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;">ý</span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">. C'est une petite sélection bien entendu, mais fort alléchante, que l'on peut voir actuellement au premier étage de ce Centre (le rez-de-chaussée étant occupé par une petite exposition de la galerie Arthur Borgnis, plus centrée sur des œuvres d'art brut </span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;">tchèque, </span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;">en deux dimensions</span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">, plus particulièrement dominée par des créateurs médiumniques, tels que Pecka ou Havlicek).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6354377" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/739531501.jpg" alt="art brut tchèque,pavel konečný,václav beránek,centre culturel tchèque,trouvé sur le bord" /></p><p style="text-align: center;">Vue de la moitié de la salle consacrée à la sélection d'œuvres de la collection Konečný, ph. Bruno Montpied, 2022 ; dans le fond à gauche on aperçoit <em>La Reine des eaux</em>.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6354380" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/01/3665562764.jpg" alt="art brut tchèque,pavel konečný,václav beránek,centre culturel tchèque,trouvé sur le bord" /></p><p style="text-align: center;">Václáv Beránek, La Reine des eaux, 1972, ph. B.M., 2022 ; c'est la représentation d'un naufrage et de l'accueil rendu par les sirènes aux noyés, tandis que les survivants s'éloignent en barque en haut à droite...</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> La totalité de la collection de Konečn</span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;">ý</span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> comprenant 700 pièces, il n'était évidemment pas possible d'envisager autre chose à Paris, dans le petit espace disponible au centre culturel tchèque, qu'en extraire une petite sélection. </span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">Cette dernière est illuminée par la présentation en majesté de la très grande toile de Václav Beránek, <em>La Reine des eaux </em>(1972). Celui-ci est un artiste que mes lecteurs ont pu déjà rencontrer </span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;">sur ce blog</span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">, grâce à la </span><a style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2019/12/08/vaclav-beranek-une-presentation-par-emmanuel-boussuge-6196641.html">note</a> <span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">en deux </span><a style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2019/12/09/vaclav-beranek-une-presentation-par-emmanuel-boussuge-2e-par-6196906.html">parties</a><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;">, due à Emmanuel Boussuge, qui s'évertuait à nous présenter au mieux l'artiste en question, peu connu de ce côté de l'Europe (comme tant d'autres artistes des pays d'Europe centrale ou de l'Est appartenant pourtant autant à ce continent que ceux de l'Ouest), alors qu'il est très attachant, illustrant à merveille un art naïf de type onirique et visionnaire.</span></p><p style="text-align: left;"><img id="media-6354396" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/3710678028.jpg" alt="art brut tchèque,pavel konečný,václav beránek,centre culturel tchèque,trouvé sur le bord" /></p><p style="text-align: left;">Tableau de Václáv Beránek, de 1981, un qui n'était pas dans la note du blog citée plus haut... Ph. B.M., 2022.</p><p style="text-align: right;"><img id="media-6354397" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/2815079913.jpg" alt="art brut tchèque,pavel konečný,václav beránek,centre culturel tchèque,trouvé sur le bord" /></p><p style="text-align: right;">Autre partie de la salle d'exposition, avec une table au premier plan supportant diverses sculptures d'auteurs multiples: <span style="font-size: 10pt;">Andrej Hankovský, Ján Hadnagy, Vincenc Jahn, etc.</span></p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6354407" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/01/2677531334.jpg" alt="art brut tchèque,pavel konečný,václav beránek,centre culturel tchèque,trouvé sur le bord" />á</p><p style="text-align: center;">Jan Labuda, un couple, avec une femme l'épaule couronnée d'une chouette, ph. B.M., 2022.</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> C'est en effet tout le mérite de M. Konečn<span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;">ý que de n'opérer aucune hiérarchisation – au rebours d'un Jean Dubuffet avec son art brut, selon lui plus mirifique que tout le reste de la créativité autodidacte – entre art brut, art naïf (de qualité onirique), et art populaire, n'hésitant pas non plus à y inclure des créations de plein air dues à des inspirés du bord des routes tchèques ou slovaques. De la figuration liée à la perception rétinienne, où entre pour beaucoup une distorsion due à l'interprétation subjective propre à chaque artiste, jusqu'au détachement presque complet, quasi "abstrait", d'un graphisme inventé, tel qu'Anna Zemankova, présente sur un mur de l'exposition, l'illustre parfaitement avec sa "botanique" parallèle, la collection de Pavel K<span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;">onečn<span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;">ý, commencée dès 1972, nous offre un bel éventail non orthodoxe de la créativité autodidacte.</span></span></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6354414" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/4059844528.jpg" alt="art brut tchèque,art naïf tchèque,pavel konečný,václav beránek,centre culturel tchèque,trouvé sur le bord,sirènes,cinéma et arts populaires,hors-champ,olomouc,andrej hankovský,ján hadnagy,vincenc jahn,jan labuda,terezie zemánková" /></p><p style="text-align: center;">Martin Sabaka, "habitant-paysagiste" slovaque à Východná, photo Alan Hyža, 2014.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6354419" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1372366408.jpg" alt="art brut tchèque,art naïf tchèque,pavel konečný,václav beránek,centre culturel tchèque,trouvé sur le bord,sirènes,cinéma et arts populaires,hors-champ,olomouc,andrej hankovský,ján hadnagy,vincenc jahn,jan labuda,terezie zemánková" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pavel Konečný édite toute une série de petits livres d'art consacrés à certains auteurs qui sont dans sa collection, ou pas ; il est également l'auteur d'un <em>Atlas de l'art spontané</em> que je n'ai hélas pas pu consulter (on trouve cependant sur le net le <a id="media-6354424" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/3434958597.pdf">sommaire</a>, et l'on peut ainsi constater qu'on y parle de Vaclav Levy que mon blog a déjà <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2007/07/12/vaclav-lev%C3%BD-un-sculpteur-instinctif-en-boheme.html">évoqué</a>, en 2007, soit dès la première année de création de ce blog...)</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;"> A signaler qu'il est également l'organisateur depuis quelques années (depuis 2012 exactement) d'un festival de films autour de l'art brut basé à Olomouc (une sorte de festival analogue à celui qu'organise l'association Hors-Champ à Nice à la fin du mois de mai – voir ici pour le <a id="media-6354403" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/3170029373.pdf">programme</a> de cette année), où il vit, où fut projeté il y a quelque temps le film <em>Bricoleurs de paradis</em> que j'ai écrit avec Remy Ricordeau. Autre information du reste, puisque l'occasion se présente de parler de ce dernier, notre film est à présent disponible en entier, gratuitement sur Youtube: https://youtu.be/8nNcORjRUZA ; à noter que le film commence aléatoirement – en tout cas pas au début réel du film –, mais il est possible de déplacer le curseur en remontant à son véritable départ heureusement).</span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Alice
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Le Trône des Sept Îles d'Adalyn Grace
tag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2021-09-23:6337371
2021-09-23T09:10:00+02:00
2021-09-23T09:10:00+02:00
Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le...
<ul><li style="text-align: justify;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/01/02/2887553041.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6293420" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/01/02/2273765788.jpg" alt="le trône des sept îles, adalyn grace, sirènes, de saxos, littérature jeunesse, littérature adolescente" /></a><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Le Trône des Sept Îles </em>?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "Il est indéniablement splendide ! </em><a href="https://www.facebook.com/DeSaxus" target="_blank" rel="noopener">De Saxus</a><em> est sans aucun doute la maison </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>d'édition</em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino;"><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> </em><span style="font-size: medium;"><em>actuellement</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> qui fait le plus </em><span style="font-size: medium;"><em>d'efforts</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> dans le </em><span style="font-size: medium;"><em>domaine</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> de la littérature jeunesse (au sens large), autant en terme de sélection que de visuel, c'est pourquoi elle me donne envie de m'y replonger.</em><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Amora doit prouver qu'elle est digne d'hériter de la couronne et de gouverner les sept îles. </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>Malheureusement</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;">, son pouvoir la submerge et elle échoue. Paniquée, elle s'enfuit et, pour la première fois, au cours de son périple, elle va apprendre à connaître réellement ses sujets et lever le voile sur les mensonges de son père..</em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>.</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em>"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "Encore un petit mot sur l'éditeur : merci pour les avertissements de contenu bien visibles, qui j'espère deviendront la norme, et merci pour l'indication d'âge sur la quatrième de couverture (même si après l'avoir lu, je trouve que certaines scènes sont un peu limites pour un enfant de douze ans)</em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino;"><span style="font-size: medium;"><em>.</em></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino;"><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> Venons-en enfin au roman en lui-même. Il se lit très agréablement, l'écriture est très simple, voire légèrement simpliste peut-être, parfois maladroite dans la façon d'amener certains éléments. Mais le point fort de l'auteur n'est pas là, son atout majeur est sans conteste son univers, varié, bien construit, original et détaillé. On sent qu'elle a voulu miser là-dessus, et c'est complètement réussi mais cela crée un léger déséquilibre avec les autres éléments. J'ai quand même pris grand plaisir à suivre Amora et sa troupe et à la voir s'étoffer petit à petit de profils variés, même si la sirène reste incontestablement mon coup de coeur."</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "J'apprécie plus que tout les auteurs qui offrent une fin digne de ce nom à leurs </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>lecteurs</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> même lorsque d'autres tomes sont à venir donc, forcément, ici je suis comblée. Le dosage est parfait entre l'aboutissement de la quête d'Amora et les défis qui restent à venir. La question est : le lien crée avec les personnages sera-t-il assez fort pour résister au temps et me donner envie de lire la suite ? Il est trop tôt pour le dire."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Retrouvez toutes <a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/tag/de+saxus">mes chroniques des romans De Saxus ICI</a></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 10pt;"><a title="Voir "Le Trône des Sept Îles" sur Amazon" href="https://amzn.to/3tGdLHN" target="_blank" rel="noopener">Alors, vous craquez pour "Le Trône des Sept Îles" ?</a></span></p>
Le Sciapode
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De quelques durs à cuire
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2020-04-14:6228313
2020-04-14T00:30:00+02:00
2020-04-14T00:30:00+02:00
Joseph Donadello , du côté de Saiguèdes en Haute-Garonne –...
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;">Joseph <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2008/09/03/joseph-donadello1.html">Donadello</a>, du côté de Saiguèdes en Haute-Garonne – comme m'en a récemment prévenu une association, créée en 2019 par Alain Moreau à Villefranche-sur-Saône, "Art brut en compagnie" ("en" et non pas "et") – est toujours en forme. Une sirène est sortie récemment de ses mains de nonagénaire (il est né en 1927). Plusieurs de ses précédentes statues, cédées à divers collectionneurs, ont dû lui occasionner des vides insupportables dans son jardin de bord de route, et il a dû bien vite reprendre sa truelle et ses moules pour boucher les trous. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6115632" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/3607523861.jpg" alt="La sirène aux poissons - J. Donadello (2).jpg" /></p><p style="text-align: center;">Joseph Donadello, <em>Sirène aux poissons</em>, photo Art brut en compagnie, 2020.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> La même association poursuit en donnant des nouvelles d'un autre dur à cuire du même genre, que le Covid n'a pas touché : André Robillard (né en 1931, il aura 90 ans l'année prochaine), servi à domicile dans sa maison de l'Hôpital Daumézon du côté de Fleury-les-Aubrais, pour le protéger au mieux. Il dessine, il joue de l'accordéon, et avant midi s'accorde toujours un petit apéro. La vie est belle...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6115662" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/3020564572.jpg" alt="art brut en compagnie,joseph donadello,sirènes" /></p><p style="text-align: center;">André Robillard dessinant sur son lit, au milieu de ses collections, photo Dominik Fusina, 2016.</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> D'autres créatifs sont – d'après Alain Moreau toujours – en bonne forme, comme <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2011/01/06/bricoleurs-de-paradis-le-film-ou-gazouillent-les-elephants.html">André Pailloux</a>, l'homme aux vire-vents de Vendée dont j'ai parlé à plusieurs reprises (j'ai fait un portrait écrit de lui dans un livre de François Jauvion à paraître bientôt, consacré à des portraits dessinés d'auteurs d'art brut et marginal), ou encore <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/apps/search/?s=Brunet">Guy Brunet</a>, et Alain Genty, l'étonnant céramiste que la Fabuloserie a beaucoup aidé à faire connaître.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6115666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/2422764070.JPG" alt="art brut en compagnie,joseph donadello,sirènes,andré robillard,andré pailloux,alain genty,guy brunet" /></p><p style="text-align: center;">Alain Genty, une de ses terres vernissées (un dragon), coll. privée, ph. Bruno Montpied, 2013.</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> Cette association nouvelle, bâtie autour de la collection d'Alain Moreau, a des projets d'animation et d'exposition sur Villefranche, et cherche un lieu pérenne pour abriter son ensemble d'œuvres de 70 créateurs (chiffre actuel). Pour en savoir plus, on peut consulter le dépliant que je donne en <a id="media-6115660" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/4078918825.pdf">lien (PDF)</a>, qui expose l'argument de l'association. On se souviendra peut-être que j'ai déjà parlé sur ce blog des <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2016/09/19/la-fete-a-robillard-a-villefranche-sur-saone-5849970.html">entreprises</a> d'Alain Moreau.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> Autre créateur, cette fois en Vendée (au Pas Français, à La Flocellière), à donner lui aussi de ses nouvelles, par le truchement d'une messagerie électronique (aide de sa femme), Vivi Fortin, qui s'est constitué un petit musée de statuettes dans son garage et un peu dans son jardin. J'ai parlé de lui <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2019/04/30/je-parie-que-vous-ne-connaissez-pas-vivi-fortin-6147619.html">naguère</a>. Il m'annonce avoir fait une nouvelle version d'un personnage qu'il m'avait cédé lors de mon passage l'année dernière. Cela s'intitule "Chacun de nous est un livre ouvert". Un homme est assis sa tête au bout des bras, tandis qu'un livre ouvert a pris la place de cette dernière sur son cou... Vivi (VI+VI, soit six + six en chiffres romains, ça donne VIVI) est, comme on le constatera, donc, toujours en pleine forme.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6116059" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/01/3448790010.jpg" alt="art brut en compagnie,joseph donadello,sirènes,andré robillard,andré pailloux,alain genty,guy brunet" /></p><p style="text-align: center;">Vivi Fortin, <em>Chacun de nous est un livre ouvert</em> (première version), MAB peint, 19 x 11 x 7 cm, vers 2019 ; ph. et coll. B.M.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6116061" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/1094924292.jpeg" alt="art brut en compagnie,joseph donadello,sirènes,andré robillard,andré pailloux,alain genty,guy brunet" /></p><p style="text-align: center;">Vivi Fortin, deuxième version de <em>Chacun de nous est un livre ouvert</em>, collection de l'artiste, 2020.</p><p style="text-align: center;"> </p>
Le Sciapode
http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/about.html
Václav Beránek, une présentation par Emmanuel Boussuge (2e partie)
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2019-12-08:6196906
2019-12-08T23:46:00+01:00
2019-12-08T23:46:00+01:00
On sait que les sirènes sont une des obsessions...
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><span style="color: #008000;"> On sait que les <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/apps/search/?s=sir%C3%A8nes&from=0">sirènes</a> sont une des obsessions tenaces du tenancier de ce blog, qui est aussi fort féru de naufrages</span>¹. <span style="color: #008000;">La toile de Beránek pouvait donc se retrouver ici en pays familier, mais c’est bien sûr d’abord parce que Beránek lui-même mérite grand intérêt, alors qu’il est très méconnu en France, qu’il faut en parler.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6066256" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/2222398660.jpg" alt="václav beránek,emmanuel boussuge" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Václav Beránek, <em>La Reine des Eaux</em>, (détail), 1972 (coll. et phot. Pavel Konečný).</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><span style="color: #008000;"> </span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;">C’est comme peintre naïf qu’il obtint une certaine reconnaissance à la fin des années soixante. C’était un naïf très original, dénué de la mièvrerie que l’on accole bien trop automatiquement à cette catégorie. L’<em>Encyclopédie mondiale de l’Art naïf </em>(Edita, 1984), dit de lui qu’il est un « des cinq plus fascinants peintres naïfs de la Tchécoslovaquie ».</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6066262" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/01/1692586884.jpg" alt="václav beránek,emmanuel boussuge" /></p><p align="center"><span style="font-size: 10pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #008000;">Václav Beránek, <em>femmes dans un paysage</em>, œuvre reproduite dans <em>l’Encyclopédie mondiale de l’art naïf </em>(sous la direction d’Otto Bihalji-Mérin et Nebojša-Bato Tomašević).</span></p><p align="center"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #008000;"> <span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">D’autres</span> <span style="font-size: 14pt;">publications polonaises ou tchèques lui ont consacré quelques pages</span>². <span style="font-size: 14pt;">Ses œuvres ont été exposées à Montréal (1967), Brno (1968), Lugano (1969) ou Bratislava (1969), et la dernière exposition de son vivant eu<span style="color: #008000;">t</span> lieu à Olomouc en 1981, organisé par Pavel Konečný. Quelques-unes de ses toiles ont été acquises par des musées ou institutions. Il faudra un jour se renseigner sur les œuvres que possède la galerie nationale slovaque de Bratislava ou le fonds Max Fourny en France.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"><span style="font-size: 14pt;"> Les six pièces conservées au musée de Bohême du nord à Litoměřice méritent le détour car elles sont tout à fait remarquables. Deux films lui ont encore été consacrés. Le premier<span style="color: red;">,</span> tout spécialement difficile à voir (mais on ne désespère pas)<span style="color: red;">,</span> date de 1972. Réalisé par Eugen Šinko, il est consacré aux artistes cheminots³. </span>L’autre, bien plus récent, a été tourné en 2006 par Antonín Jiráček. Il dure 13 minutes et c’est une mine de renseignements, avec notamment les témoignages de la femme et du fils du peintre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> <span style="font-size: 14pt;">À partir de ce film et des quelques notices qui lui ont été consacrées, on peut retracer la biographie de ce personnage vraiment très attachant.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> <span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;">Václav Beránek est né le 7 juillet 1915 dans une famille paysanne du tout petit village de Bezděkov, en Bohème orientale, le dernier d’une fratrie de quatre. Son père meurt alors que Beránek n’a que sept ans. La famille avait été jusque-là relativement prospère, mais l’incident la plonge dans une grande précarité. Les privations exposent le jeune Václav Beránek à une forme de rachitisme. Cependant, ses frères et sœurs, bien plus âgés que lui, prennent soin de l’enfant et il est le seul d’entre eux à faire des études prolongées au-delà de l’école primaire. Il acquiert d’abord une formation de menuisier, puis entre à l’École Technique de Hradec Králové. À la sortie de l’établissement, il est embauché dans les Chemins de fer tchèques. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"><span style="font-size: 14pt;"> D’abord employé à Prague, dans le quartier de Bubene<em>č</em>, il déménage après la guerre dans un autre coin de la ville, aux ateliers de Nymburk, où il rencontre sa femme et se marie avec elle six mois plus tard. Le couple s’installe rapidement à Děčín, près de la frontière allemande. Le traitement d’une maladie de la thyroïde l’amène cependant à rentrer dans sa région natale, la Vysočina. Il travaille alors à Jihlava, puis à Havlíčkův Brod, où il prend sa retraite. En dehors de son travail, il consacre son temps à cultiver les arbres et les roses de son jardin. Il possède aussi dix ruches. Si la mécanique et les chemins de fer semblent n’avoir absolument aucun écho dans son œuvre, ce n’est pas le cas de ses hobbies favoris.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"><span style="font-size: 14.0pt;"> Václav Beránek s’est lancé dans la peinture lorsque ses collègues lui demandèrent de faire l’affiche et de fournir plusieurs lots colorés pour une tombola, ce qui me fait immanquablement penser au film si drôle et cruel de Miloš Forman, <em>Au feu les pompiers!</em>, qui date à peu près des mêmes années. Loin d’être une catastrophe comme au cinéma, le succès rencontré lors de ces réjouissances professionnelles encouragea Beránek à persévérer et, bientôt, il multiplia les peintures. D’abord sur des panneaux et non sur des toiles et sans utiliser de cadre. «Tout au moins cher», comme dit son fils.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14.0pt;"> Beránek devient alors un autodidacte à l’inspiration impérative. « <em>Il peignait dans la cuisine pendant que je faisais à manger</em>, dit sa femme. <em>Quand il avait une idée en tête, il peignait toute la nuit jusqu'au matin. Il se réveillait même quelquefois pour rendre en urgence une idée venue pendant son sommeil. Ses plus grandes toiles pouvaient prendre absolument toute la place en travers de la cuisine. Certaines de ses peintures lui prenaient trois mois, mais il en avait toujours plusieurs en cours</em> ».</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6066266" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1736923637.jpg" alt="václav beránek,emmanuel boussuge" /></p><p align="center"><span style="font-size: 10pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #008000;">Photo de Václav Beránek, transmise par P. Konečný.</span></p><p align="center"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"><span style="font-size: 14pt;"> </span>Beránek ne vendait jamais ses toiles. Il les donnait volontiers en revanche. Il peignait beaucoup. Un jour, un collectionneur vint le voir qui voulait lui acheter plusieurs peintures mais, fidèle à sa ligne de conduite, Beránek préféra lui en donner une. Quand il apprit que le collectionneur l’avait ensuite revendue, il fut vert de colère. Cependant, quand il repassa le voir, il se contenta de lui proposer ses nouveaux travaux mais pour quelques millions de couronnes, sans ergoter une minute de plus avec ce malappris.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;"> Beránek défendait un monde de générosité sans mélange, centré sur ses peintures, son jardin, ses ruches. Il donnait toutes ses productions avec immense plaisir, qu’il s’agisse de tisanes ou de créations picturales. Il ne buvait pas du tout mais n’en faisait pas moins un savoureux vin de cassis qu’il offrait à ses visiteurs.</span> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> C’était un peintre visionnaire qui n’imitait personne et ne peignait jamais sur le motif. C’était exclusivement un peintre d’intérieur. Il utilisait toutefois une documentation pour peindre les animaux ou bien sûr les villes où il n’était jamais allé. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> Il devint relativement connu mais ne changea jamais de manière de peindre. Certains le pressaient d’apporter telle ou telle modification mais il leur répondait : «<em>Si un jour vous peignez, vous ferez les choses à votre manière. Moi, je les fais à la mienne</em> ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> Beaucoup de gens venaient le voir. Le plus célèbre de ces visiteurs est le peintre J</span><span style="color: #008000; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 18.6667px;">an Zrzavý</span><span style="color: #008000; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> (1890-1977), un peintre inclassable, à l’inspiration extrêmement originale, très injustement méconnu en dehors de son pays. Zrzavý avait rencontré son collègue autodidacte en voisin et il prit l’habitude de le visiter une ou deux fois par an.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> Son fils garde une image radieuse de son père, un homme sans détestation, sans colère, un père qui ne donnait jamais de punition.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> Les choses se passaient cependant quelquefois plus rudement avec sa femme, qui n’avait pas accueilli sa passion avec enthousiasme et qui était même un peu jalouse (elle l’avoue) de cette activité envahissante. L’érotisme naïf de ses compositions l’exaspérait aussi quelque peu. « <em>Toutes ces femmes nues aguicheuses, ce n’est pas de l’art</em> », disait-elle et elle lui fit une petite guerre qui l’amena à en couvrir certaines, heureusement pas toutes et souvent d’un vêtement fort peu opaque. Ouf !</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6066273" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/798917989.jpg" alt="václav beránek,emmanuel boussuge" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt; color: #000000;">Václav Beránek, <em>les fées attendent la nymphe</em>, huile, 62,5 x 72,5cm, 1970 (œuvre reproduite dans le catalogue d'<em>Insita 4</em>, la triennale d'art "insitic" (voir note 3 ci-dessous) à Bratislava en 1972).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6066272" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/909828359.jpg" alt="václav beránek,emmanuel boussuge" /></p><p align="center"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt; color: #008000;">Dessin de Václav Beránek, <em>Danseuses</em>, 1977, reproduction transmise par P. Konečný.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> Au total, Beránek réalisa peut-être deux cents peintures. Elles sont dispersées pour la plupart sans que son fils sache où elles peuvent maintenant se trouver. Avant 1975, Beránek n’a fait aucune liste de ses travaux. Seules quelques photos dans des albums familiaux témoignent de l’existence de quelques-unes de ses toiles non-localisées. Et comme nous l’avons déjà dit, Beránek donnait volontiers ses œuvres, quelquefois à de parfaits inconnus.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6066274" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/888097628.jpg" alt="václav beránek,emmanuel boussuge" /></p><p align="center"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt; color: #008000;">Václav Beránek, <em>Le Spectre d'un moine de Strahov</em>, 1966, 35 x 30 cm, passé en vente en 2018 et repéré par Jimmy Virani (merci).</span></p><p align="center"> </p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"> <span style="font-size: 14pt; color: #008000;">Pavel Konečný avait pris en photo un certain nombre des peintures de Beránek, on en voit aussi plusieurs dizaines dans le film d’A. Jiráček, qu’elles appartiennent à la collection familiale ou à celle du musée de Litoměřice. Quelques toiles sont aussi passées en vente. Bref, on connaît peut-être un quart ou un tiers de la production de Beránek, ce qui laisse de bonnes perspectives pour des trouvailles enthousiasmantes.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> Beránek a peint quelques villes, de nombreux bouquets et beaucoup de femmes plus ou moins vêtues (quelquefois de simples fils en relief) et souvent accompagnées de fleurs. Il illustre aussi des anecdotes locales ou personnelles et surtout revisite avec grand bonheur la mythologie tchèque. Sa plus vaste série est dédiée à l’histoire des amours tragiques de la Roussalka, fille de l’Esprit du lac, aussi mise en musique dans le célèbre opéra de Dvořák. Beránek lui a consacré pas moins de 24 tableaux dont plusieurs sont à Litoměřice. C’est aussi un dessinateur captivant et il a encore constitué un extraordinaire jeu de tarot complètement personnel, à usage de divination domestique.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> Beránek est un type épatant et l’idée de rester encore un moment sur ses traces me plaît beaucoup.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"> À suivre, donc.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6066275" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/515584435.jpg" alt="václav beránek,emmanuel boussuge" /></p><p align="center"><span style="font-size: 10pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #008000;">Václav Beránek, <em>Russalka amie des oiseaux</em>, 1968, 91,5 x 106 cm (Musée des beaux-arts de Bohème du Nord, Litoměřice, photo Emmanuel Boussuge).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;">_____</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;">¹. </span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt;"><em>Je ne me crois pas particulièrement obsédé par les naufrages… Même si en effet les sirènes viennent régulièrement onduler entre ces "pages". Ces dernières ne sont, cela dit, pas la seule raison pour laquelle j’accepte cet article. C’est que Beránek est avant tout un Naïf qui illustre parfaitement ma défense de l’art naïf de qualité (<strong>Note du « tenancier » du blog</strong>).</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;">². Ksawery Piwocki, <em>Dziwny świat współczesnych prymitywów</em> (<em>Le Monde étrange des primitifs <span style="color: #008000;">contemporains</span></em>), <span style="color: #ff0000;">Varsovie,</span> 1975, p. 182-183 ; Eva Matyášová, <em>Naivní malířství</em> (<em>La Peinture naïve</em>), Prague, 1986, p. 12-13. <em><span style="color: #000000;">Ajoutons que l'on trouve une minuscule notice sur Beránek dans le livre d'Anatole Jakovsky, </span></em><span style="color: #000000;">Les Peintres Naïfs</span> <em><span style="color: #000000;">(déjà cité en légende de notre première illustration de la première partie), et une reproduction d'une autre toile (non encore relevée par Emmanuel) dans le catalogue de la triennale d'art "insitic" (art enraciné, art inné) de Bratislava, "</span><span style="color: #000000;">Insita 4</span><span style="color: #000000;">", en 1972 (voir la reproduction de cette peinture ci-dessus ; <strong>Note de l'animateur du blog</strong>).</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;"><em>³. </em><em>Malované uhlím</em> (<em>Peinture au charbon</em>). Selon Pavel Konečný, pendant les cinq minutes du film qui lui sont consacrées, on voit Beránek en train de peindre <em>La Reine des eaux </em>; par ailleurs, le <a id="media-6086511" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/3097696242.pdf">catalogue</a> d’une exposition de 2015 à Litoměřice présente une notice et une reproduction d’une toile de 1980 avec deux femmes au milieu de fleurs géantes : <em>Art brut a naivní umění – Spontánní umění ze sbírky Poetické galerie </em>[Art brut et Art naïf. Art spontané de la Collection du « Musée Poétique »], exp. du 9 octobre au 22 novembre 2015, Antonín Jiráček, Alena Beránková, etc., p. 32-33.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; color: #008000;">-------</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><span style="font-size: 12pt;">Remerciements</span><span style
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
SIRÈNES
tag:surduvent.hautetfort.com,2019-02-14:6127886
2019-02-14T21:30:00+01:00
2019-02-14T21:30:00+01:00
sirènes sous-jacentes au flot nocturne de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5951470" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/01/1986425897.jpg" alt="navire,mât,cordages,hune," /></p><p> </p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">sirènes</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">sous-jacentes</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria; color: #000000; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">au flot nocturne</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'Trebuchet MS';">de l'orchestre</span></p><p> </p><p> </p>
Lizouzou
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”Le silence des sirènes” de Sarah Ockler
tag:lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com,2018-10-01:6074368
2018-10-01T18:43:05+02:00
2018-10-01T18:43:05+02:00
Elyse était faite pour devenir une brillante chanteuse avec sa sœur...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5855360" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/media/02/01/1734385917.jpg" alt="silence,sirènes,sarah,ockler,nathan" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Elyse était faite pour devenir une brillante chanteuse avec sa sœur jumelle Natalie. Mais voilà qu'un terrible accident lui a pris sa voix et brisé par la même tous ses rêves d'avenir. Elle décide donc de trouver refuge chez sa cousine à Atargatis Cove, une petite ville portuaire. Elle se réfugie le plus souvent sur un navire qu'elle pense abandonné… jusqu'au jour où Christian, le propriétaire du bateau débarque…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">J'ai profité du début de mes vacances pour lire ce roman pour ados qui me semblait être idéal pour cette période. De plus, le personnage principal s'appelant Elyse (comme moi, à une lettre près : Elise ^^), cela m'a tout de suite plu !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Nous faisons la connaissance d'Elyse, une jeune fille brisée par un accident qui lui a fait perdre sa voix. Etant prédestinée à devenir chanteuse, elle se sent à présent inutile et survit tant bien que mal. Son moyen de communiquer se résume à un carnet et un feutre, et à écrire des poèmes ou des chansons dans la cabine d'un navire. Mais le jeune proprio arrive et tombe peu à peu sous le charme d'Elyse, malgré son handicap et la réputation de tombeur de Christian.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteure. Elle parvient à décrire avec précision et réalisme le mal être d'Elyse depuis la perte de sa voix. J'ai également adoré le décor de cette petite ville qu'est Atargatis Cove avec ses légendes de sirène. On aurait presque envie d'aller y faire un tour. D'ailleurs, Elyse, sa cousine et les autres habitants vont devoir se battre contre un énorme projet d'urbanisation voulu par le maire de la ville.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">J'ai littéralement dévoré ce roman en à peine deux jours tellement il est prenant et l'histoire intéressante. Un dernier petit mot sur la jolie couverture qui rend justice à l'histoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Bref, un roman contemporain pour ados, plaisant et agréable à découvrir !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Je remercie <a href="https://editions.nathan.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">les éditions Nathan </a>!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="text-decoration: underline;">Petite citation pour la route</span> : "<em>L'amour est parfois un moteur, et parfois une arme. Bien souvent, il est presque impossible de faire la différence</em>."</span></p>
Le Sciapode
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L'ange des inspirés (quelques-uns de ses faits et gestes)
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2018-07-28:6068234
2018-07-28T00:11:00+02:00
2018-07-28T00:11:00+02:00
Mon ange ne se substitue...
<p style="text-align: justify;" align="center"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 16pt;"> </span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;">Mon ange ne se substitue jamais à mon esprit, jamais il ne lui viendrait à l'idée de s'insinuer en moi pour téléguider mon regard (comme me le suggérait récemment un ami dans un échange épistolaire). Tout ceci n'appartient vraiment qu'à moi...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"> Non, ce qu'accomplit mon ange, de mon point de vue, c'est du côté de l'organisation, et des agencements de situation, ce qu’il est convenu d’appeler vulgairement le hasard, les coïncidences. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"> A Amiens, par exemple, où je m’étais rendu pour sa grande Réderie du printemps 2018, il avait réussi à rendre complets tous les hôtels de la ville, si bien qu'avec le camarade broc avec qui j'étais venu pour chiner, en arrivant en fin de soirée la veille (sans avoir réservé, bien entendu, fidèles à notre goût de l’improvisation), on n'avait trouvé qu'une seule chambre, chère, qui était accessible si on divisait son prix en deux, et donc, nous avait incliné à partager l’unique plumard, ce qui m'avait empêché de bien dormir. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"> Le lendemain, de bon matin, devinant que je serais vite épuisé, à force de traîner mes 115 kgs à travers l'immense Réderie, sans avoir bien dormi auparavant, je m’étais décidé à opérer un tri dans ma quête et à ne regarder que les peintures et autres œuvres en deux dimensions, ce qui gagnerait du temps.... Me dépêchant avant que la baisse d’énergie ne me rende la chine insupportable, je me mis à cavaler dans les rues, sans tout détailler, comme font les autres amateurs. Cette stratégie, bien sûr, mon ange l'avait prévue. Et il a le pouvoir d'aimanter mes pas dans certaines directions… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"> C’est ainsi que je finis par tomber sur une peinture, étalée parmi d’autres, dont je reconnus immédiatement le style : un Bois-Vives ! Que j’achetai une misère au biffin qui ignorait ce qu’il avait ramassé dans ce qu’il est convenu d’appeler, je crois, une adresse, un débarras de logement à vider. Je rêvais depuis longtemps de pouvoir acquérir une œuvre de ce créateur mi-naïf, mi-brut, et mon ange le savait pertinemment, mais je n’avais jamais les moyens quand se présentait d’aventure une pièce à vendre…</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5845245" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/3938225222.jpg" alt="Anselme Boix-Vives, sans titre (des loups ptêt), 49x66 cm, sd (2).jpg" /></p><p style="text-align: center;">Anselme Bois-Vives, peinture sans titre, sans date, 49x66 cm (peut-être des loups?), ph. et coll. Bruno Montpied.</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"> Il a encore frappé ces derniers jours. Je reviens de Vendée où j'ai pu visiter, et photographier, une maison peinte des murs aux plafonds sur deux niveaux par un reclus, que l'on me décrit comme schizophrène (formidable travail d’un créateur improvisé ayant décidé de plonger dans la peinture en transformant sa maison en un aquarium où l’eau serait remplacée par l’image, et le gros poisson, par le peintre). J’étais tombé par hasard, quelques semaines plus tôt (tu parles, l'ange avait bien entendu organisé la conjonction des personnes…), sur un couple de gens, apparentés à ce créateur, qui cherchait à la Halle St-Pierre à intéresser quelqu'un à cette maison. J'étais là, pile au moment où ils sont arrivés, et où ils ont montré des photos des décors sur leur mobile à Pascal Hecker, le libraire de la Halle, qui m’introduisit auprès de ses clients, lui aussi étant conseillé par mon ange bien entendu…</span></p><p style="text-align: left;"><img id="media-5845247" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/01/3697452914.jpg" alt="Adamo (Adam) (2).jpg" /></p><p style="text-align: left;">Eric Le Blanche, un détail de l'intérieur de sa maison quasiment entièrement peinte ; le "Adamo" ici représenté est Adam en fait, Eve (écrit "Eva") étant peinte sur la gauche, dans l'escalier dont on voit le commencement ; © ph. Bruno Montpied, 12 juillet 2018.</p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"> Mais, le plus étonnant, c'est que le village vendéen où se trouve la maison photographiée, comme je m’en suis avisé avec surprise il y a deux jours, en y allant enfin, est l'ancien siège du château du seigneur de Lusignan, héros de la légende de Mélusine, la femme-serpent ailée, associée au mythe de la sirène, qui s’enfuit lorsque son mari découvre son secret (elle était femme la plupart du temps et lorsqu’elle prenait son bain redevenait femme-serpent, mais personne, y compris son époux ne devait la voir à ce moment, sous peine de la voir disparaître)... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"><img id="media-5845249" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/2587932563.jpg" alt="sirènes,fresque en mosaïques de coquillages,coquillages,mainson brutes peintes en intérieur,art brut,ange des inspirés,anselme bois-vives,réderie d'amiens,chineurs,coïncidences" width="321" height="214" /> Une sirène est représentée sur la girouette qui couronne le sommet de la tour Mélusine, seul vestige du château des Lusignan dans ce village. Je la découvris dès que j’arrivai dans le village. Comme je l’ai déjà dit plusieurs fois sur mon blog, je suis particulièrement fasciné par les sirènes, surtout celles qui se montrent dans leur version aquatique et piscicole, plus nordique. En Méditerranée, elles étaient davantage envisagées sous une apparence ailée, comme on sait (comme ces sirènes qui tentent de charmer Ulysse, dans<em> l’Odyssée</em>).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5845250" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/1134257043.jpg" alt="sirènes,fresque en mosaïques de coquillages,coquillages,mainson brutes peintes en intérieur,art brut,ange des inspirés,anselme bois-vives,réderie d'amiens,chineurs,coïncidences" width="531" height="355" /></p><p style="text-align: center;">Une sirène peinte par F. Bouron, rue Guynemer, Les Sables d'Olonne, ph. B.M., juillet 2018.</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"> Plus étonnant encore, le matin même, aux Sables d'Olonne, alors que je remontais de mon hôtel situé en bord de mer, en direction du musée de l'Abbaye Ste-Croix où j’avais rendez-vous avec ceux qui m’accompagneraient au village de la maison peinte, j'étais déjà tombé sur une sirène, plus moderne mais charmante (elle portait une robe-fourreau se terminant en queue de poisson), peinte sur la façade d’une petite maison, dans un encadrement en relief figurant un gobelet ou une tasse. Par ailleurs, le musée de l'Abbaye Ste-Croix est connu pour abriter des vestiges des créations d'Hippolyte Massé, l'auteur de la Maison de la Sirène à La Chaume dans les années 1950-60 (voir mon <em>Gazouillis des Eléphants</em>). Et, la veille, j’avais également photographié parmi d’autres fresques en coquillages de Dan Arnaud, dans le quartier sablais de l’Ile Penotte, une autre sirène, écho lointain, à notre époque contemporaine, des décors en coquillages du précurseur Hippolyte Massé.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5845253" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/29155173.jpg" alt="sirènes,fresque en mosaïques de coquillages,coquillages,mainson brutes peintes en intérieur,art brut,ange des inspirés,anselme bois-vives,réderie d'amiens,chineurs,coïncidences" /></p><p style="text-align: center;">La sirène de la maison d'Hippolyte Massé dans le quartier de La Chaume, détail d'une photographie de Gilles Ehrmann (extraite des <em>Inspirés et leurs demeures</em>, de 1962).</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5845256" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/2376094418.jpg" alt="sirènes,fresque en mosaïques de coquillages,coquillages,mainson brutes peintes en intérieur,art brut,ange des inspirés,anselme bois-vives,réderie d'amiens,chineurs,coïncidences" /></p><p style="text-align: center;">Dan Arnaud, sirène en mosaïque de coquillages, rue d'Assas, quartier de l'Ile Penotte, Les Sables d'Olonne ; on mesure, par comparaison avec la sirène de Massé, ce qui différencie un art véritablement plus brut d'un art, certes maîtrisé, mais plus... esthétique ; ph. B.M., juillet 2018.</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;"> Comme on voit, mon ange est fort bien documenté sur mes goûts et il m'aime, et continue de m'aimanter, lâchant même à l’occasion, le long de ma route, une de ses plumes...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5845370" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/01/2348509130.jpg" alt="sirènes,fresque en mosaïques de coquillages,coquillages,mainson brutes peintes en intérieur,art brut,ange des inspirés,anselme bois-vives,réderie d'amiens,chineurs,coïncidences,l'île penotte,dan arnaud,f.bouron" /></p><p style="text-align: center;">Sur les premiers degrés de la rue du Chevalier de La Barre, Paris, ph. B.M., juillet 2018.</p>
Le Sciapode
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Sirènes, quelques images de plus, pour répondre à Darnish et pour ajouter un codicille au vagabondage d'Emmanuel Boussug
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2017-02-17:5911895
2017-02-17T01:07:00+01:00
2017-02-17T01:07:00+01:00
Il n'y a pas beaucoup d'avantage au fait de...
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt;">Il n'y a pas beaucoup d'avantage au fait de vieillir, et je ne sais pas si on ne doit pas y ajouter le phénomène des amis qui sont ravis de vous faire découvrir quelque chose que vous aviez déjà vu il ya longtemps, en l'occurrence, il y a très exactement 28 ans... Il faut faire comme si on ne savait pas, pour leur laisser le plaisir de la révélation qu'ils vous offrent. Mais à de certains moments, on ne peut s'empêcher de se conduire en malotru, et de se moquer grassement du jeune cuistre. Qu'il nous en excuse donc, c'est ici un moment de ce genre... Le pilier de l'église de Varengeville, sculpté d'une sirène affleurant du granit - une des plus touchantes ondines qui se puisse voir dans une église - ... n'a visiblement pas changé depuis 1989, lorsque, avec une étudiante de Dieppe, Laure Lemarchand, qui m'y avait mené pour voir le singulier pilier décoré de sujets profanes placé au beau milieu du sanctuaire, je le photographiai (à l'argentique). Je saisis sous mon objectif la sirène, la coquille St-Jacques (signalant sans doute aux pèlerins que le bâtiment pouvait les héberger), et les profils ultra naïfs qui entouraient l'ondine archaïque (probablement des portraits de donateurs ?). Darnish en 2015 me confirma que le pilier était bien toujours en place. J'étais venu visiter l'église de Varengeville uniquement pour ce pilier sculpté ; Braque... Je ne m'en souviens pas... Il faut avouer qu'à l'époque, je m'en moquais éperdument. Et je crois bien que je n'aie guère changé depuis...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5568033" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/562836741.jpg" alt="Pilier sculpté 2 église de Varengeville, 1989, détails, sirène, profils, coquille st-j.jpg" width="285" height="609" /></p><p style="text-align: center;">Pilier sculpté de l'église de Varengeville, ph. Bruno Montpied, 1989.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5568035" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/01/2315301331.jpg" alt="Sirène église de Varangeville (2), ph Darnish 2015.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Sirène du pilier, plus près, ph. Darnish, 2015.</p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;">*</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"> <span style="font-family: book antiqua,palatino,serif;">Bon, ceci dit, après avoir fait mon vieux schnock, revenons à l'Auvergne, ses sirènes bicaudales (pas très poétique tout de même ce dernier adjectif, même si il est très précis) et autres ondines en pleine terre. Il n'y a rien de surprenant à en trouver en de tels endroits. Outre le fait que, comme le dit Emmanuel dans son texte, l'imagination a bien le droit de disposer des thèmes mythologiques comme bon lui semble, il faut se rappeler que les croyances se portaient aussi vers les sirènes d'eau douce. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif;"> Je voudrais ajouter ici un exemple de sirène non repérée par Emmanuel, cette fois hors d'une église, en plein milieu du plateau de l'Aubrac, dans le village de Saint-Urcize, qui, malgré son apparente austérité et sa solitude au milieu d'un pays resté somme toute encore assez sauvage, m'est inexplicablement cher (je n'y suis passé que deux fois dans ma vie). </span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5568038" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/3902345837.jpg" alt="St Urcize, Fenêtre avec sculptures (recadré) (2).jpg" width="560" height="382" /></p><p style="text-align: center;">Fenêtre d'un maison fort ancienne (Moyen-Age?) à Saint-Urcize (Aubrac), ph. B.M., 2016.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5568040" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/1066497696.jpg" alt="St-Urcize, Sirène (2) sur une fenêtre.jpg" width="536" height="358" /></p><p style="text-align: center;">Détail de la fenêtre précédente, la sirène, en train de jouer d'un instrument probablement à cordes (un plectre?) ; à noter que de l'autre côté de la fenêtre est sculpté un personnage jouant lui aussi de la musique ; peut-être que la maison était celle d'un musicien et que ces motifs fonctionnaient comme des enseignes ? ph. B.M., 2016.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
Le Sciapode
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Canotage et sirènes
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2017-02-12:5910085
2017-02-12T11:04:00+01:00
2017-02-12T11:04:00+01:00
Castelnau V. Benoît, sans titre (trois sirènes, monsieur...madame... et...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5565226" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/1952847021.jpg" alt="Castelnau V. Benoît (2), sans titre (une sirène et un ondin), 59x91cm, 28-10-74.jpg" width="568" height="374" /></p><p style="text-align: center;">Castelnau V. Benoît, sans titre (trois sirènes, monsieur...madame... et leur petit, canotant sur une embarcation sculptée en forme de poisson), 59x91 cm, 28-10-1974, ancienne collection Jean-Marie Drot, ph. et coll. Bruno Montpied (2017)</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"> <span style="font-family: book antiqua,palatino,serif;">Voici un tableau arrivé récemment entre mes mains grâce à un camarade qui l'avait repêché à une vente récente de tableaux naïfs haïtiens de l'ancienne collection Jean-Marie Drot, le documentariste bien connu, amoureux de l'art haïtien. Il s'ajoute à une autre petite œuvre d'un certain W. Italien (c'est ainsi qu'il signe), représentant aussi une sirène et provenant de la même collection Drot que je possédais déjà. La signature, Castelnau V. Benoît, ne me dit rien. Jamais rencontrée : ni sur une peinture, ni dans un ouvrage sur la peinture naïve haïtienne. Pareil pour le "W. Italien" ci-dessous et sa sirène pourvue d'un troisième œil au centre de son corps.<img id="media-5565240" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/102687761.jpg" alt="W.Italien (2), sans titre (sirène à gueue bifide), ss date, 21x27 cm, anc coll J-M. Drot.jpg" width="338" height="269" /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif;"> Ma collection s'enrichit ainsi à la fois côté <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/apps/search/?s=sir%C3%A8nes">sirènes</a> et côté naïfs. Les sirènes sont à mes yeux des sortes d'anti serpents qui nous entourent, enlacent, caressent de leurs frôlements invisibles. Les murs de mon château de verre sont ainsi de plus en plus couverts de sinuosités enjôleuses...</span></span></p>
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Une sirène humoreuse
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2016-04-19:5789762
2016-04-19T00:20:00+02:00
2016-04-19T00:20:00+02:00
René Maltête, Sirène , années 1950-1960 ; voir le site web du fils de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5348902" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/2945568751.jpg" alt="René Maltête, sirene.jpg" /></p><p style="text-align: center;">René Maltête, <em>Sirène</em>, années 1950-1960 ; voir le <a href="http://rene.maltete.com/index.php/humour/pape">site web</a> du fils de ce photographe épris d'humour, disparu en 2000</p>
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Jacqueline Humbert et les sirènes
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2014-10-18:5470780
2014-10-18T09:15:00+02:00
2014-10-18T09:15:00+02:00
Retrouvée récemment par le camarade Jacques Burtin...
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> Retrouvée récemment par le camarade Jacques Burtin à Auxerre dans le marché couvert qu'a bâti jadis Alain Bourbonnais, voici une douce et gentille sirène peinte par Jacqueline Humbert, peintre naïve et comme on sait aussi animatrice acharnée du musée rural des art populaires de Laduz. Elle fut peinte il y a pas mal d'années (les années 70? 80?) mais elle se maintient avec une belle persévérance je trouve, ce qui n'est pas évident sur un rideau de fer...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4728142" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/1622335553.jpg" alt="Sirene-(Jacqueline-Humbert).jpg" /></p><p style="text-align: center;">Jacqueline Humbert, marché couvert d'Auxerre, ph. Jacques Burtin, 2014</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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1962 : GYROPHARES
tag:surduvent.hautetfort.com,2014-02-28:5277558
2014-02-28T21:30:00+01:00
2014-02-28T21:30:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-4410851" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/00/00/1252223264.png" alt="1962,marilyn monroe,barbiturique," /></p>
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Et Roger Mercier quitta le ”navire” de Bresse-et-Castille lui aussi...
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2014-01-30:5276728
2014-01-30T00:33:00+01:00
2014-01-30T00:33:00+01:00
Tout passe, tout lasse, tout casse......
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: large; font-family: book antiqua,palatino;">Tout passe, tout lasse, tout casse...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"> </span><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;">Est-ce qu'une grosse page générationnelle serait en train de se tourner? Après les disparitions d'André Hardy, d'Horace Diaz et la mise en maison de retraite des frères Vanabelle, voici que je découvre aussi le départ de Roger Mercier, l'extraordinaire auteur du "Château de Bresse-et-Castille" qui se dresse à Damerey en Saône-et-Loire, construit par lui entre 1982 et 2000 pendant ses années de retraite (comme le proclame un panneau apposé bien en vue à l'entrée de sa propriété, entrée qui est cintrée comme une énorme demi-barrique).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4420542" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/1649526576.jpg" alt="Portrait-serre-de-RM.jpg" width="362" height="545" /></p><p style="text-align: center;">Portrait de Roger Mercier dans l'encadrement de sa porte d'entrée, en arrière-plan des statues représentant des danseurs espagnols en costume traditionnel, photo Bruno Montpied, mai 2013</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4420540" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/1665371298.jpg" alt="Photo-d'ensemble,-JLMontpie.jpg" width="545" height="373" /></p><p style="text-align: center;">Roger Mercier, vue d'ensemble de son "Château de Bresse-et-Castille" avec la maison bressane au premier plan à gauche, photo Jean-Loup Montpied, mai 2013</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> "Après avoir mûrement réfléchi" sa décision, comme l'écrit <em>le Journal de la Saône-et-Loire</em> où j'ai trouvé l'info, monsieur Mercier est parti dans sa famille à Epervans, sans doute trop fatigué pour vivre seul sous la grande tour de son "Château" (dans ce complexe muni de plusieurs bâtiments de diverses proportions, il possédait aussi une maison bressane sur le devant, le long de la nationale, qu'il louait et au bord de laquelle il avait installé quelques animaux en ciment: otarie, cerf, perroquets, biche et son faon, un loup (ou un chien noir?), un panda...). Installations confiantes mais périlleuses, placées ainsi si près des voitures, car il avait retrouvé une de ses statues au matin explosée sur la route par quelques jeunes vandales ayant voulu bêtement s'amuser à quelque bowling idiot...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4421533" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/01/1423701803.jpg" alt="roger mercier,château de bresse-et-castille,ange des inspirés,damerey,journal de saône-et-loire,maisons bressanes,jean-loup montpied" width="557" height="341" /></p><p style="text-align: center;">Façade maison bressane, de l'otarie au panda, ph. BM, 2013</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> Je l'avais visité <em>in extremis</em> en mai de l'année dernière en compagnie de mon frère. Sans avoir prévenu au préalable, on était tout de même tombé sur lui, par chance (ou bien grâce à l'Ange des Inspirés qui m'est toujours fidèle), et il nous avait fait visiter rapidement le chef d'œuvre de sculpture et d'architecture qui éclate avec évidence autour de la cour à l'arrière... Certes il portait son âge (87), mais vibrait en lui une énergie que j'aimerais bien avoir lorsque j'atteindrai la même limite (si tant est que j'y arrive...).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4421534" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/3164379803.jpg" alt="roger mercier,château de bresse-et-castille,ange des inspirés,damerey,journal de saône-et-loire,maisons bressanes,jean-loup montpied" width="570" height="380" /></p><p style="text-align: center;">La cour du "château" vue de l'arrière, ph.BM, 2013</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> J'aime sa cour qui ressemble à une scène et un décor de théâtre jouant toujours la même pièce, à la trame inspirée semble-t-il par sa compagne d'origine espagnole, malheureusement disparue il y a peu d'années. Les références aux clichés touristiques de l'Espagne, le taureau, le matador, le picador, la danseuse de flamenco entourée de ses guitaristes, une Bodega aussi plutôt mexicaine avec son consommateur titubant au fond d'une unique salle, le disputaient à une référence plus maritime pour le coup, Neptune, son trident, et deux sirènes tenant un gouvernail avec une tête au centre.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4421536" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1022615835.jpg" alt="roger mercier,château de bresse-et-castille,ange des inspirés,damerey,journal de saône-et-loire,maisons bressanes,jean-loup montpied" width="549" height="398" /></p><p style="text-align: center;">Neptune et ses sirènes, ph.BM, 2013</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> Une Espagnole brandissant une lanterne, dans une posture faisant songer à la Statue de la Liberté de Bartholdi, se tient roide sur une colonne qui la magnifie, dominant le petit peuple des statues. Sous la plus haute tour, un paon fait la roue (il y en a un autre sur la façade de la maison bressane côté route), symbole de la fierté du créateur? D'autant que sur plusieurs faces de cette tour, on devine le moulage de la tête de Roger Mercier incrusté au milieu de masques en formes de soleils... Roi-Soleil, Roger Mercier? Qu'il ne se couche jamais, alors...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4421535" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/3749883630.jpg" alt="roger mercier,château de bresse-et-castille,ange des inspirés,damerey,journal de saône-et-loire,maisons bressanes,jean-loup montpied" width="373" height="564" /></p><p style="text-align: center;">Les effigies de Roger Mercier moulées dans des soleils, ph.BM, 2013</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> </span></p>
Le Sciapode
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Une sirène d'Armand Goupil
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2012-08-19:4808374
2012-08-19T10:18:00+02:00
2012-08-19T10:18:00+02:00
Tenez, voici dans la chaleur de l'été une vue...
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: large; font-family: book antiqua,palatino;">Tenez, voici dans la chaleur de l'été une vue poissonneuse, une sirène en proue de barque, telle que l'a vue en 1955 Armand Goupil. Cela fait partie d'un carnet de croquis, format 31 sur 20 cm, comprenant 43 pages (et donc 43 croquis, tous datés de la même année, qui ont permis à Goupil d'essayer diverses techniques, autres que l'huile, comme les craies, le brou de noix, le fusain, les crayons de couleur, l'encre, la plume...). A rajouter à <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/search/Sir%C3%A8nes?s=Sir%C3%A8nes&from=0">toutes les sirènes</a> déjà vues sur cette colonne, et en espérant que mes commentateurs férus de Mami Wata ne s'échauffent pas plus que ça dessus...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/550920210.jpg" target="_blank"><img id="media-3708837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/1293286024.jpg" alt="armand goupil, sirènes, figures de proue, art naïf, art singulier" /></a></p><p style="text-align: center;">Armand Goupil, Sirène du 23-IX-55, coll Bruno Montpied</p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;">Je renvoie les amateurs, qui voudraient en voir et en savoir plus sur Goupil, à mes articles, « L’œuvre intime d’Armand Goupil, l’inconnu de la Sarthe », paru dans <em>303, Arts recherches, créations</em> n°119, Nantes, janvier 2012 (illustré de 6 photos), et « Armand Goupil, peintre inconnu, peintre domestique », paru dans<em> Création franche</em> n°29, avril 2008, Bègles. Sur ce blog, on peut également en découvrir passablement en allant vers <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/search/Armand%20goupil">ce lien</a>.<br /></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: book antiqua,palatino;"><br /></span></p>
sandales
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Monstres et légendes
tag:librairiesandales.hautetfort.com,2011-10-17:3828101
2011-10-17T13:40:00+02:00
2011-10-17T13:40:00+02:00
Et si les monstres et créatures de nos légendes existaient...
<p style="text-align: center;"><a href="http://librairiesandales.hautetfort.com/archive/2011/10/17/monstres-et-legendes.html" target="_blank"><br /><img id="media-3247434" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiesandales.hautetfort.com/media/02/00/1155941324.jpg" alt="monstres.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;">Et si les monstres et créatures de nos légendes existaient vraiment ? Cet album magnifiquement illustré par <strong>Gabriella Giandelli </strong> nous entraine dans les méandres de la mémoire et des légendes d’hier et d’aujourd’hui.<br />L’album est organisé de façon rigoureuse, on nous présente d’abord les créatures et les légendes auxquelles elles se rapportent pour ensuite nous informer sur la réalité et les animaux à partir desquels notamment les mythes se sont construits. Au fil des pages, l’auteur <strong>Davide Cali </strong>détricote patiemment ce que l’on croyait réel (ou non) et nous ramène à la réalité avec des explications claires et précises. Les illustrations de <strong>Gabrielle Giandelli </strong>donnent par leurs couleurs, leurs formes un peu plus de mystère et de fantastique aux thèmes qu’elle illustre. Kraken, licornes, caméléopard, dragons, Gustave, vampires et autres créatures de cauchemar n’auront bientôt plus de secrets pour vous ou presque.</p><p> </p><p style="text-align: center;">On passe donc un très bon moment à la lecture de cet album, qui doit être découvert sans faute par tous les amateurs de monstres, de légendes, de rêve et d’imaginaire. Un belle réussite.</p><p> </p><p><em>Joseph</em></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #993366;"><strong>Monstres et légendes - Cyclopes, krakens, sirènes, et autres créatures imaginaires qui ont vraiment existé ! ; </strong><strong>Par Davide Cali ; </strong><strong>Adapté par : Angèle Cambournac ; </strong><strong>Illustrations : Gabriella Giandelli ; </strong><strong>Editions Actes Sud Junior, octobre 2011, 16 €</strong></span></p>
Le Corbeau 78
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Le chant des sirènes
tag:corboland78.hautetfort.com,2011-01-06:3052956
2011-01-06T07:00:00+01:00
2011-01-06T07:00:00+01:00
Hier, comme tous les premiers mercredis du mois à midi, le chant lugubre des...
<p>Hier, comme tous les premiers mercredis du mois à midi, le chant lugubre des sirènes résonne sur la ville. Indifférents, nous vaquons tous à nos occupations. Le carillon des cloches de l’église le dimanche pour la messe ou le samedi pour un mariage, le cri de la sirène en début de mois, ces musiques attirent à peine notre attention tant elles nous sont familières.</p><p>Seul leur silence pourrait encore nous alerter, d’ailleurs combien de fois me suis-je fait cette réflexion n’ayant pas entendu hurler la sirène de la caserne des pompiers depuis longtemps, « Tiens ! On n’entend plus la sirène ? ». Etonné, déconcerté par cette perception d’un vide, par cette absence silencieuse, plutôt que par la stridence connue. « On façonne l’argile pour en faire des vases, mais c’est du vide interne que dépend leur usage » nous enseigne Lao-tseu.</p><p>Quant au branle des cloches de Saint-Vigor il ne me parvient qu’aidé et porté par le souffle du vent d’ouest et encore faut-il que je tende l’oreille. Autant dire que lorsque je suis chez moi, ce n’est qu’à la nuit tombée, du fond de mon lit et si le vent est favorable que je perçois l’écho des heures qui s’égrènent dans le lointain.</p><p>Si mon oreille – à m’escrimer à faire de jolies phrases vous pourriez penser que je suis malformé ou handicapé, mais j’en ai une paire comme tout le monde, d’oreilles ! – s’accommode facilement du beuglement des sirènes ou d’une volée de cloches en folie, elle supporte beaucoup moins bien le tintamarre du camion qui ramasse les poubelles. Ca y est, je n’ai pas pu m’en empêcher, nous étions en pleine poésie musicale et patatras ! le décor s’écroule, nous voici plongés dans le trivial. Que viennent faire les éboueurs dans ce court instant de bonheur quasi bucolique me demanderez-vous ? Ils sont pourtant partie prenante dans le grand orchestre urbain, notes dissonantes, fracas métallique, ils sont la touche de modernité sonore qui nous tire de notre rêverie au mieux, de notre sommeil au pire quand ils passent de bonne heure. Les entendre fait souffrir nos oreilles, ne pas les ouïr signifie qu’ils sont en grève et fait souffrir nos narines.</p><p>On peut aimer les violons et détester la timbale, mais c’est le mariage parfait entre tous les instruments d’un grand orchestre qui révèlera la beauté d’une symphonie, même si plus prosaïquement mes cloches, sirènes et poubelles ne jouent qu’une symphonie de l’ancien monde. </p><p> </p><p> </p>
Le Sciapode
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Une sirène africaine à Pamiers
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2010-12-04:3012032
2010-12-04T06:13:00+01:00
2010-12-04T06:13:00+01:00
Les Amoureux d'Angélique m'ont fait un magnifique...
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Les Amoureux d'Angélique m'ont fait un magnifique cadeau avant l'heure, en se baladant aux Puces de Pamiers, où ils ne se sont pas pâmés devant des puciers, non, au contraire, ils sont tombés sur une petite merveille, une sirène à queue bifide, c'est-à-dire deux queues. Qui a tout l'air d'une Mami Wata, avec ce serpent qui lui passe sous les reins, en tout cas, eux comme moi avons plaisir à nous l'imaginer... Elle valait 1 €. Comme quoi nul besoin de s'en aller faire ses emplettes avec la Jet Set de l'art brut du côté des grandes foires d'art brut à la mode pour trouver de la poésie populaire à portée de tout un chacun.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> </span></p><p><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/1659893656.jpg" target="_blank"><img id="media-2779178" style="margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/4246615651.jpg" alt="Anonyme,-sirène-(mami-wata-.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: book antiqua,palatino;">Anonyme, sirène, peut-être une Mami Wata africaine, des traces de trous sur le haut de la pièce peut laisser imaginer qu'elle servit peut-être d<span style="font-size: x-small;">e </span>figure de proue sur quelque grosse barque, comme image propitiatoire chargée d'éloigner les esprits malins des eaux ; dénichée par Martine et Pierre-Louis Boudra à Pamiers, 2010, photo BM</span></strong></p>
Le Sciapode
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Une sirène des rues encore (Mami Wata la suite, à Paris)
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2010-10-12:2940988
2010-10-12T17:02:00+02:00
2010-10-12T17:02:00+02:00
Les sirènes me poursuivent drôlement je trouve....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Les sirènes me poursuivent drôlement je trouve. J'errais samedi matin avec un ami brocanteur aux Puces de Vanves, et comme souvent je me disais que je n'allais encore rien trouver. Et c'est toujours au moment où l'on désespère (enfin c'est souvent à ces moments-là, un peu comme lorsqu'on est las d'attendre un bus qui ne vient pas, et qu'on se décide à partir, et il survient juste au point de lassitude...), que la surprise se manifeste. Repassant devant un éventaire qui sans doute avait été tardivement déballé, me frappent comme une balle deux peintures représentant deux magnifiques sirènes que le biffin a accrochées à la grille longeant le trottoir. Présences immédiates! Qui m'élisent aussi sec! Une connexion se fait instantanément, je ne peux faire autrement que chercher à en acquérir une. Il y en a quatre au total, et aussi des animaux (une belle hyène dégustant une proie sanguinolente, deux lions qui ont une certaine ressemblance avec ceux que peignait le naïf italien Ligabue). Et le marchand me dit: c'est les "Mami Wata" qui vous intéressent? Encore des <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2008/11/06/mami-wata-la-sirene-africaine.html">Mami Wata</a>...! Je ne les avais pas d'emblée reconnues pour sirènes africaines. Elles sont signées "Mansuela 78". Un peintre zaïrois (le Zaïre est l'ancien Congo) actif dans les années 70 donc.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/2748976327.jpg" target="_blank"><img id="media-2692853" style="margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/1584638629.jpg" alt="Mansuela,-Mami-Wata-(Zaïre).jpg" width="540" height="386" /></a></p></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">Mansuela, sans titre (Mami wata), 43 x 62 cm, 1978</span></span></span></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Je choisis d'acquérir, parmi les quatre sirènes, qui tiennent tantôt un téléphone, tantôt un micro surgi des eaux, une qui cueille des roses, poussant bizarrement parmi des touffes d'herbes dans le fleuve d'où elle émerge (les Mami Wata sont des esprits d'eau douce plus particulièrement, je crois). Et il ne me revient qu'à présent, en rédigeant cette note, l'anecdote relative au rosier de la variété de roses "<em>Mermaid</em>" que j'ai évoqué dans ma précédente note sur les Mami Wata (voir lien ci-dessus). L'inconscient a parlé, je ne pouvais choisir qu'une sirène à la rose. Les collections se constituent ainsi, pièce après pièce, recomposant un puzzle qui dessine le désir de ce que nous voudrions sauver de notre vie (voir aussi la note sur ce <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2010/05/02/encore-la-sirene.html">fantôme lumineux</a> de sirène surgi un jour dans la même maison au rosier "Mermaid"). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> </span></p>
Le Sciapode
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Pourquoi pas une sirène de plus?
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2010-07-20:2815441
2010-07-20T08:47:00+02:00
2010-07-20T08:47:00+02:00
Vue à Bailleul dans le Nord, cette effigie...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Vue à Bailleul dans le Nord, cette effigie séduisante au-dessus du débit de boisson (en l'occurrence, du débit de poisson) "le Mélusine", cette sirène se recoiffant devant son miroir:</span></p> <div style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/353056037.jpg" target="_blank"><img id="media-2544957" style="margin: 0.7em 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/499120493.jpg" alt="Enseigne à la sirène, Bailleul, ph.Bruno Montpied, 2010.jpg" width="491" height="389" name="media-2544957" /></a></span></div> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Enseigne à la sirène, Bailleul, ph. Bruno Montpied, 2010</span></span></div>
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Les roulottes de Pascal Tirmant
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2010-05-14:2745085
2010-05-14T03:13:00+02:00
2010-05-14T03:13:00+02:00
Qui n'a jamais rêvé de se déplacer en roulotte, ou...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Qui n'a jamais rêvé de se déplacer en roulotte, ou en péniche? Pascal Tirmant, je ne sais s'il a pu réaliser le rêve, mais en tendres maquettes curieuses, fichées sur des tiges comme fleurs d'un nouveau genre, au moins il aura pu lui donner un commencement d'exécution. Il possède un blog consacré à <a href="http://detraceetdereve.canalblog.com/albums/les_roulottes/index.html">son travail</a>, et à celui de sa compagne Léa qui fait des monotypes d'après ses roulottes, blog qui permet de se faire une idée de dix-huit d'entre elles. En voici deux que j'ai sélectionnées parmi la troupe, la première en raison de la thématique de la sirène qui m'est chère. On peut voir les originaux à Paris en ce moment (voir ci-dessous).</span></p> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/237421086.jpg"><img src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/1836589126.jpg" alt="PascalTirmantroulotte et main.jpg" name="media-2457447" id="media-2457447" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Pascal Tirmant, <em>Roulotte-sirène</em></span></span></div> <p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/1374994888.jpg"><strong><img src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/662763090.jpg" alt="PascalTirmantoùsontlesnuages.jpg" name="media-2457448" id="media-2457448" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" /></strong></a></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;">Pascal Tirmant, <em>Où sont les nuages?</em></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><strong><span style="font-size: small;">Les Roulottes Objets-sculptés de Pascal Tirmant, Toiles et monotypes de Léa Tirmant </span></strong><strong><span style="font-size: small;">sont à découvrir du 6 mai au 4 juin 2010 à la Médiathèque Fnasat-Gens du voyage - 59, rue de l'Ourcq, Paris 19e. T: 01 40 00 35 04. (Merci à Myriam Peignist pour l'information);</span></strong></span></p>
Le Sciapode
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Encore la Sirène
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2010-05-02:2727631
2010-05-02T12:48:22+02:00
2010-05-02T12:48:22+02:00
Je viens de recevoir communication de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Je viens de recevoir communication de l'apparition d'une projection lumineuse en forme de sirène sur le mur intérieur d'une maison dont j'ai déjà parlé en <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2008/11/06/mami-wata-la-sirene-africaine.html">novembre 2008</a> sur ce blog. Si l'on veut se souvenir, devant cette maison, pousse un rosier de la variété de roses <em>Mermaid</em> (sirène en anglais). La mère de la jeune personne qui a photographié la dite projection lumineuse de ces derniers jours est décédée lorsque cette jeune fille avait douze ans. Elle prisait particulièrement la thématique de la sirène. C'est comme si elle envoyait depuis le pays d'où personne ne revient des signes d'affection, des clins d'oeil de l'au delà. Comme si une maison, saturée de son souvenir, était désormais hantée de fantômes aux doux aspects d'ondines.</span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1221172698.jpg"><img src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1238174695.jpg" alt="Sirène-de-Marlais3-,avr10-J.jpg" name="media-2436038" id="media-2436038" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Projection lumineuse suite à un reflet sur de la vaisselle, photo Juliette C., avril 2010</span></span></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center"><span style="font-size: x-small;"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/902850100.jpg"><img height="422" width="355" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/1921872210.jpg" alt="Sirène-de-Marlais-2,-avr10J.jpg" name="media-2436049" id="media-2436049" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">La voyez-vous bien, l'ondoyante sirène?</span></div> </div>
Le Sciapode
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Haïti et vaudou au Musée du Montparnasse
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2009-08-09:2319861
2009-08-09T19:59:00+02:00
2009-08-09T19:59:00+02:00
"Le dernier voyage d'André Malraux en Haïti ou la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> "Le dernier voyage d'André Malraux en Haïti ou la découverte de l'art vaudou", tel est le titre de l'exposition qui s'est ouverte le 19 juin dernier au <a href="http://www.museedumontparnasse.net/expoencours.html">Musée du Montparnasse</a>, et qui est prévue pour durer jusqu'au 19 novembre prochain.</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/580736269.jpg" target="_blank"><img id="media-1917009" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/1059016079.jpg" alt="Exposition André Malraux et l'art vaudou haïtien, Musée du Montparnasse, été et automne 2009.jpg" name="media-1917009" /></a></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Je ne suis personnellement pas très attiré par les gesticulations et les manières de génie qui se la joue profond de l'ancien ministre de la culture André Malraux, mais c'est l'occasion ici de voir quelques oeuvres d'art haïtiennes, certaines bien sûr en provenance de la communauté de Saint-Soleil (communauté dissoute en 1978) qu'alla plus particulièrement visiter Malraux en 1975.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><div style="text-align: left;"> <img id="media-1917014" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/233598141.jpg" alt="Louisiane Saint-Fleurant,Dessalines, expo André Malraux en Haïti, musée du Montparnasse, photo Bruno Montpied, 2009.jpg" name="media-1917014" width="279" height="217" /> <img id="media-1917016" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/1177700975.jpg" alt="Louisiane Saint-Fleurant,ph Raymond Arnaud.jpg" name="media-1917016" width="122" height="212" /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">A gauche, Louisiane Saint-Fleurant, <em>Dessalines</em>, 2005, coll. Monnin, Haïti (exposé au Musée du Montparnasse) ; à droite portrait de Louisiane Saint-Fleurant par Raymond Arnaud (extrait du catalogue de l'expo au Musée d'Aquitaine en 2007, <em>Peintures haïtiennes d'inspiration vaudou</em>)</span></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> A côté des artistes de Saint-Soleil (j'aime bien Louisiane Saint-Fleurant en particulier), qui sont souvent difficiles à distinguer les uns des autres, comme si un moule avait été édicté d'où toutes les oeuvres découleraient, à côté de ces créateurs - souvent vite classés du côté de l'art brut en raison de leurs formes enfantines à la Chaissac - on trouve ici une petite surprise sous la forme de deux tableaux d'un certain Edouard Duval-Carré (au nom prédestinant semble-t-il, car les deux tableaux sont de format...carré justement).</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/1015957270.2.jpg" target="_blank"><img id="media-1917039" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/1528820945.2.jpg" alt="Edouard Duval-Carré,Hector et son mentor, la rencontre d'André Breton et d'Hector Hyppolite en Haïti, 1992, expo Malraux en Haïti, le Musée du Montparnasse, ph.Bruno Montpied, 2009.jpg" name="media-1917039" width="374" height="354" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Edouard Duval-Carré,</span></span> <span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><em>Hector et son mentor, la rencontre d'André Breton et d'Hector Hyppolite en Haïti (1946)</em>, 1992, coll. Afrique en Créations, Cultures France, Paris (exposé au Musée du Montparnasse)</span></span></div><div style="text-align: center;"> </div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Il a représenté la rencontre d'André Breton et d'Hector Hyppolite, l'un des tout premiers peintres primitifs haïtiens (on sait que le phénomène s'est développé en Haïti au tournant des années 1940, essentiellement grâce à l'impulsion que donna à la peinture la fondation à Port-au-Prince d'un Centre d'Art fondé par le professeur américain Dewitt Peters, centre qui était à la fois une école et un lieu d'exposition), rencontre qui eut lieu lors des conférences que donna Breton en Haïti en décembre 1945, conférences qui s'accompagnèrent alors de journées révolutionnaires appelées les "Cinq Glorieuses".</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/1718740169.jpg" target="_blank"><img id="media-1917057" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/2022808449.jpg" alt="Messagers de la tempête,Michael Löwy et Gérald Bloncourt, éd. Le Temps des Cerises, 2007.jpg" name="media-1917057" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Dans cet ouvrage, les auteurs, dont l'un, Gérard Bloncourt, est un des acteurs de la tentative révolutionnaire haïtienne de 1946 (qui aboutit tout de même au départ, au "déchouquage", disent les Haïtiens, du dictateur Lescot), évoquent le souvenir des "Cinq Glorieuses" ; le livre est toujours disponible aux éditions <a href="http://www.letempsdescerises.net/">Le Temps des C<span style="font-size: xx-small;">e</span>rises</a> (le petit "e" de "cerises" permet aussi de lire le mot "crises"...)</span></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Les deux hommes sur le tableau se tiennent de façon quelque peu hiératique, Hector Hyppolite, qui était un prêtre vaudou, un <em>houngan</em>, semblant être perçu par le peintre comme un intermédiaire reliant Breton par le contact de branches d'arbres avec la terre qu'il touche de son bras gauche transformé en tronc. C'est assurément là une image peu connue concernant les deux personnages. On sait que Breton acheta une douzaine d'oeuvres à Hector Hyppolite et qu'il projeta de le présenter dans l'Almanach de l'Art brut, projet de Dubuffet qui finit malheureusement par capoter.</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/1032448916.jpg" target="_blank"><img id="media-1917084" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/287882838.jpg" alt="Edouard Duval-Carré,La triste fin de Jacques-Stephen Alexis, 1992,expo Musée du Montparnasse.jpg" name="media-1917084" width="402" height="374" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Edouard Duval-Carré, <em>La triste fin de Jacques-Stephen Alexis</em>, 1992, coll. Afrique en Créations, Cultures France, Paris (exposé au Musée du Montparnasse)</span></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Un second tableau représente pour sa part l'assassinat du leader révolutionnaire, ami de Gérald Bloncourt déjà cité, et écrivain important (il a écrit un roman que d'aucuns recommandent chaudement, <em>Compère Général Soleil</em>), Jacques-Stephen Alexis, dans les années 60 par les sbires du dictateur Duvallier. Au-dessus du corps d'Alexis , on semble reconnaître un "Baron Samedi", personnage funèbre qui dans le panthéon vaudou symbolise la Mort (souvent accompagné par "la Grande Brigitte"), avec ses attributs, le chapeau noir, les lunettes noires, le complet veston... Mais la Mort squelettique, d'aspect très mexicain, est ici aussi présente.</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/1681118925.jpg" target="_blank"><img id="media-1917228" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/165159060.jpg" alt="Bruno Montpied, Lorsque le Baron Samedi paraît, 2003.jpg" name="media-1917228" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Bruno Montpied, <em>Lorsque le Baron Samedi paraît</em>, 24X32 cm, 2003</span></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> A côté de cette découverte des peintures de Duval-Carré, on reste intrigué également par les peintures d'un peintre récemment apparu (déjà signalé dans l'exposition <em>"Peintures haïtiennes d'inspiration vaudou"</em> qui s'était tenue au Musée d'Aquitaine à Brodeaux en 2007),<img id="media-1917245" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/524520682.jpg" alt="Peintures haïtiennes d'inspiration vaudou, éd. Le Festin, 2007.jpg" name="media-1917245" /> Franz Zéphirin (né en 1963), à l'imagination fertile, amateur de sirènes -personnages importants dans le panthéon vaudou, à la fois féminins et masculins - et pratiquant un dessin et une peinture qui nécessitent un travail conséquent, voir en particulier la grande toile de 2008, présente dans l'exposition<em>, Le destin cosmologique d'Haïti.</em></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1222378078.jpg" target="_blank"><img id="media-1917134" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1691532991.jpg" alt="Franz Zéphirin, Le Destin Cosmologique d'Haïti, 2008, expo Musée du Montparnasse.jpg" name="media-1917134" width="552" height="269" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Franz Zéphirin, coll. Monnin, Haïti, exposé au musée du Montparnasse</span></span></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/01/1343843051.jpg" target="_blank"><img id="media-1917239" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/01/327011841.jpg" alt="Franz Zéphirin,détail central du Destin Cosmologique d'Haïti.jpg" name="media-1917239" width="531" height="353" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Détail central de la toile précédente, M. et Mme Sirène...</span></span></div><div style="text-align: center;"> </div></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"> <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: medium;">Ajoutons pour finir que la visite de l'exposition s'effectue dans un cadre fort agréable, car le musée est niché au milieu de la verdure qui colonise une ancienne cour ceinte d'ateliers où était, je crois, installée une cantine pour les artistes de la grande époque de Montparnasse. Au fond de cette cour tout en longueur, on peut également visiter l'espace</span></span> <a href="http://www.krajcberg.vertical.fr/fksculpture.html"><span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: medium;">Frans Krajcberg</span></span></a> <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: medium;">consacré à cet artiste néo-réaliste d'origine polonaise, à la vie aventureuse extraordinaire, devenu écologiste, qui récupérait des troncs d'arbres morts dans la forêt amazonienne pour les rehausser de pigments naturels trouvés dans la nature eux aussi, les oeuvres obtenues étant de toute beauté. Voir ci-dessous.</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/978530539.jpg" target="_blank"><img id="media-1917212" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/1594878113.jpg" alt="Frans Krajcberg, Musée du Montparnasse, photo Bruno Montpied, 2009.jpg" name="media-1917212" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Une oeuvre de Frans Krajcberg, Musée du Montparnasse</span></span></div></div><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p>
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Donadello et la sirène
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2009-06-30:2266362
2009-06-30T22:29:00+02:00
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Encore un qui a été touché, envoûté, par le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"> Encore un qui a été touché, envoûté, par le chant de la sirène (voir note précédente sur <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2009/06/20/horace-diaz-se-prend-parfois-pour-un-sciapode.html">Horace Diaz</a>)... Cette dernière ne chante plus pour tuer les victimes de ses charmes mais pour les contraindre à la représenter, la façonner, la caresser. Inspirés du bord des routes, vous voici amants des sirènes.</span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1134696021.jpg"><img height="394" width="312" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/386198235.jpg" alt="Joseph Donadello avec sa sirène en ciment, ph.Les Amoureux d'Angélique-Ass Gepetto, 2009.jpg" name="media-1852480" id="media-1852480" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" /></a></span></div> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2008/09/03/joseph-donadello1.html">Joseph Donadello</a> et sa sirène, ph.Collection <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2008/08/09/les-amoureux-d-angelique-1.html">Les Amoureux d'Angélique</a> (Carla-Bayle), 2009</span></div>
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La Mami Wata de Cyprien Tokoudagba
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2009-06-26:2259832
2009-06-26T00:24:00+02:00
2009-06-26T00:24:00+02:00
Ces histoires de sirènes africaines, les Mami...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"> Ces histoires de sirènes africaines, les Mami Wata, m'ont fait oublier je ne sais pourquoi de parler d'un bel ouvrage édité par la <a href="http://www.fondationzinsounews.org/Site/Accueil.html">Fondation Zinsou</a> au Bénin (l'ancien Dahomey) au sujet de cet extraordinaire artiste nommé Cyprien Tokoudagba, que j'apprécie énormément, surtout depuis une exposition qui s'était tenue à l'Institut du Monde Arabe en 1994, <em>Rencontres Africaines</em>, où ses tableaux gigantesques montrant des figures isolées sur fond blanc, manifestement inspirées des cultes <a href="http://www.afrik.com/article14837.html">vodoun</a>, figures d'une grande audace picturale, m'avaient littéralement sidéré. Certes, en France, le travail de Tokoudagba avait déjà surtout été révélé par la remarquable exposition des <em>Magiciens de la Terre</em> (organisée en même temps à la Villette et au Centre Beaubourg en 1989). A l'époque dans la foule de créateurs venus des quatre coins du monde pour les besoins de cette exposition fondatrice, j'avais surtout remarqué d'autres créateurs africains, en particulier Bruly Bouabré ou Bodys Isek Kinghelez, mieux mis en scène sans doute.</span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/1181461904.jpg"><img name="media-1843906" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/913918448.jpg" alt="Couverture du livre sur Cyprien Tokoudagba édité par la Fondation Zinsou, 2006.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1843906" /></a></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"> <em>Dahomey, Rois et dieux, Cyprien Tokoudagba</em>, tel est le titre de cet ouvrage (bilingue anglais-français) que j'ai trouvé sur un stand dédié à la culture béninoise tel qu'on pouvait en voir un peu en marge de l'immense espace du <a href="http://www.salondulivreparis.com/site/FR/Visiteur/Liste_des_exposants/Zoom,I60,Zoom-57c5559e0f827787bddcd61a957ff3e8,DisplaymodeRedirect-0.htm">Salon du Livre</a> en mars dernier. Il parut à l'occasion d'une expo du même titre consacrée à l'artiste à Cotonou à la même Fondation Zinsou en 2006. Or, ce livre en plus du fait qu'il permet d'en apprendre davantage sur Tokoudagba (à lire l'éclairant texte de Joëlle Busca en particulier), nous met en contact avec une autre version de la Mami Wata, cette fois concocté par notre artiste béninois.</span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/152800129.jpg"><img name="media-1843945" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1525875595.jpg" alt="Cyprien Tokoudagba,Mami Wata, Extrait du catalogue de la Fondation Zinsou, 2006.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1843945" /></a></span></div> <div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">Mamiwata, Acrylique sur toile, 154x98cm</span></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"> A côté de sa reproduction, une notice donne de précieux renseignements sur la "sirène" en question, en réalité une déesse, un "génie de la mer": "<em>Elle habite les profondeurs de la mer et commande à des myriades d'ondines. Souvent elle se présente sous les traits d'une très belle femme lorsqu'on l'invoque surtout au bord de la mer. Elle est détentrice de beaucoup de richesses (argent, bijou, or...) convoitées par les humains à qui elle les dispense (...). Elle s'entoure de serpents qu'elle enroule autour d'elle. Son culte est assez répandu. En tant qu'esprit, elle peut prendre la forme qu'elle veut, tel ici un personnage visiblement masculin à trois têtes..."</em> Elle peut "prendre la forme qu'elle veut"... On ne saurait mieux dire... Au vu de toutes les reproductions de Mami Wata en circulation (voir ma <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2008/11/06/mami-wata-la-sirene-africaine.html">note du 9 novembre</a> 2008 ), on s'en convainc aisément. Dans le même livre, on trouve aussi, entre autres images magnifiques, une toile représentant le dieu Gou, du fer et de la guerre (c'est le même qu'Ogun, une sorte "d'homologue du dieu Mars de la mythologie latine", dit le catalogue), c'est une image géniale, hallucinée...</span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/1878153453.jpg"><img name="media-1843976" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/957433453.jpg" alt="Cyprien Tokoudagba, Dieu Gou, extrait du catalogue de la Fondation Zinsou, 2006.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1843976" /></a></span></div> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Gou, acrylique sur toile, 195x102cm</span></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
Le Sciapode
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Le bal des sirènes
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2009-06-20:2251644
2009-06-20T12:50:00+02:00
2009-06-20T12:50:00+02:00
L'ami RR (la mire...?) signale dans son récent...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"> L'ami RR (la mire...?) signale dans son récent commentaire à notre ancienne note sur les <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2008/11/06/mami-wata-la-sirene-africaine.html">Mami Wata</a> africaines une image vue sur l'affiche du <a href="http://www.cg94.fr/files/0904/Festival-oh_programme2009.pdf">Festival de l'Oh! en Val-de-Marne</a> (ça se passe aussi en Seine-Saint-Denis et un tout petit peu à Paris) prévu pour se dérouler le week-end prochain (27-28 juin). Voici la peinture en question dont on ne connaît pas l'auteur.</span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/1074072296.jpg"><img name="media-1832769" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/1468057490.jpg" alt="sirène sur l'affiche du Festival de l'Oh!, 26-27 juin 2009.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1832769" /></a></span></div> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;">Un peintre africain?</span></span></span></div> <div style="text-align: center;"></div> <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"> <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: medium;">RR pense qu'il s'agit d'un dessin d'enfant. C'est possible. Mais alors quelle assurance dans la composition... Mon intuition me suggère qu'il s'agit plutôt d'un adulte qui dessine en ayant gardé une approche enfantine de son sujet. <a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/1961876164.jpg"><img name="media-1832788" width="277" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/1689324155.jpg" alt="Sirène d'Esther, 11 ans,2009.jpg" height="458" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1832788" /></a> Voici ci-contre des dessins de deux petites filles de mes ateliers en BCD qui se sont laissé entraîner du côté des sirènes, au point pour l'une des deux, Nabila, de leur imaginer des tenues de bain...<a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/275181402.jpg"><img name="media-1832795" width="215" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/798832960.jpg" alt="Costume de sirène, Dessin de Nabila,11 ans, mai 2009.jpg" height="406" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px;" id="media-1832795" /></a> On peut ainsi mesurer la subtile distance qui s'établit entre ces différentes façons de représenter un même sujet.</span></span></span></span></div>
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Sirène du 5 avril
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2009-04-12:2143775
2009-04-12T19:02:00+02:00
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La sirène était bien...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: x-small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> <span style="font-size: small;">La sirène était bien tout à fait kitsch. A combien d'exemplaires furent-elles fabriquées?</span></span></strong> <span style="font-size: small;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Depuis celle que RR a trouvée à Paris, sur le trottoir (elles ont tendance à vivre au ras des paquerettes), voici qu'elles me suivent où que j'aille. L'autre jour à Espiet, en Gironde, une deuxième m'attendait au coin d'une braderie, avec sa table vitrée. Ce sont des séries curieuses, il suffise qu'on remarque une chose une fois pour que cette chose continue à se montrer les jours suivants, comme par un bégaiement d'interpellation du hasard.</span></strong></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/1471199968.jpg" target="_blank"><strong><img id="media-1693813" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/1241757788.jpg" alt="Sirène d'Espiet, ph.B.Montpied, 2009.jpg" name="media-1693813" width="488" height="358" /></strong></a></span></div><div style="text-align: center;">Photo B.Montpied, 2009</div>
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Sirène du 1er avril
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2009-04-01:2125303
2009-04-01T07:00:00+02:00
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Le camarade Remy Ricordeau passe dans une...
<p style="text-align: justify;"><strong> <span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le camarade Remy Ricordeau passe dans une rue et avise une sculpture que l'on a jetée en travers d'une grille. Certes, il la trouve du genre kitsch, avec son air de descendre de la tombe à Dalida et son Flipper le dauphin couché sur son flanc comme bon chien de berger. Elle prend cependant un air plus poétique en raison de cet environnement insolite, le trottoir, les déchets, l'abandon des objets au rebut. Sirène, joli thème, figure éminemment poétique que l'on a sabordée, trouvaille au hasard des déambulations dans la ville sans rêves éveillés. Remy n'a pas d'appareil photo, il demande à une femme qui passe munie du précieux outil, si elle peut... Oui...? Clic, et reclic. Cette dame, prénommée Claire, lui envoie par la suite les photos, il me les transmet, et les voici en ligne, sirène ressuscitée pour un temps, pour un temps seulement, dans la lumière rasante de l'oubli...</span></span></strong></p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/01/1090284279.jpg"><span style="font-size: small;"><img name="media-1671602" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/01/978556234.jpg" alt="Sirène trouvée dans ue rue,ph.Claire X., 2009.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1671602" /></span></a></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/719863421.jpg"><img name="media-1671605" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/1410050227.jpg" alt="Sirène trouvée, ph.Claire X., 2009.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1671605" /></a></div> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Photos Claire X, proposées par R.Ricordeau, 2009</span></div> </div> </div> <p style="text-align: justify;"> </p>
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De la sirène d'Europe à la Mami Wata, sirène africaine
tag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2008-11-09:1884464
2008-11-09T02:31:00+01:00
2008-11-09T02:31:00+01:00
Cela fait longtemps qu'en rêvant à mon sciapode, emblème...
<p style="text-align: justify;"><strong> Cela fait longtemps qu'en rêvant à mon sciapode, emblème et logo que je me sens davantage que d'autres (les éditions Zoé en Suisse par exemple) fondé à brandir, étant donné mon patronyme, cela fait longtemps que je me dis que si je devais trouver une épouse à mon sciapode, son pendant féminin ne saurait être autre qu'une sirène.</strong></p><div style="text-align: left;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/1950883255.jpg" target="_blank"><strong><img id="media-1382712" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/1218340990.jpg" alt="Roger-Jeanton,-Sirène,-sans.jpg" name="media-1382712" /></strong></a></div><div style="text-align: left;">Sirène de M.René Jenthon, autrefois installée dans son jardin de silhouettes en tôle peinte et découpée à côté de St-Pourçain-sur-Sioule (Allier), coll.privée, ph.Bruno Montpied</div><p style="text-align: justify;"> <strong>Cela recoupe mon histoire sentimentale, j'ai connu il y a des lustres une femme, désormais disparue, qui était fascinée par ces mêmes sirènes, ayant été sans doute l'une d'entre elles dans une vie onirique parallèle. Elle avait commencé une esquisse de collection sur ce thème. Cela n'avait pas été loin. Cependant, pendant les mois de gestation intra-utérine de ce qui allait devenir par la suite sa charmante fille, elle la rêva comme une sirène, ce à quoi ressemblent les foetus d'ailleurs...</strong></p><div style="text-align: right;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/471500432.jpg" target="_blank"><img id="media-1382715" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/1314735874.jpg" alt="Cariatides avec siréneau et sirène, porte de la maison d'un viticulteur de l'Entre-Deux-Mers à Rauzan (merci à Anne Billon et à Gilles Manero pour l'indication ; ph B.Montpied, 2008.jpg" name="media-1382715" /></a></div><div style="text-align: right;">Maison de viticulteur à Rauzan (Gironde), ph.B.M., 2008</div><p style="text-align: justify;"><strong> Ce rapport aux sirènes connut un épisode posthume assez merveilleux. Cette amie avait fait planter un rosier devant sa maison en Brière. D'une variété nommée <em>Mermaid...</em> Quelques semaines après sa disparition, nous nous trouvions, sa fille (âgée alors de douze ans), son mari et moi ensemble dans cette maison. Un matin, en sortant sur le pas de la maison, sa fille eut la surprise de voir qu'une des roses de l'arbuste s'était tournée vers le seuil, avec cette étrange impression que la rose la <em>regardait...</em> J'apprends à cette occasion le nom de cette variété de rose. Mermaid veut dire Sirène comme on sait. Je me demande si la disparue savait le nom de la rose, sans doute que oui, connaissant son goût pour les coïncidences. Mais alors, dans un second temps, le mot sonne autrement, j'entends tout à coup: <em>Mère m'aide</em>... Signal <em>post mortem</em> d'une mère errant parmi les choses, du souvenir de la mère flottant dans le décor de sa vie pour une petite fille désormais orpheline?</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> L'iconographie sur la sirène est vaste et variée, bien davantage que sur les sciapodes, bien moins connus. Elle contient parfois des images un peu effrayantes, comme ce bébé en bocal que garde paraît-il le musée de l'école vétérinaire de Maisons-Alfort (signalons au passage à nos lecteurs qu'il vient de réouvrir après deux ans de travaux de restauration, merci à Jean-Raphaël pour l'info),</strong> <strong>ou des images plus sensibles comme cette sirène peinte sur un bombardier pas spécialement conçu pourtant pour l'expression de la sensibilité...</strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1377749" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/02/934237587.jpg" alt="Enfant-Sirène du musée Fragonard de Maisons-Alfort, les jambes soudées ressemblant à une queue de poisson.jpg" name="media-1377749" /></p><p style="text-align: center;">Enfant-"sirène", musée Fragonard de Maisons-Alfort ; les jambes soudées par malformation les font assimiler à une queue de poisson</p><div style="text-align: center;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/1491391730.jpg" target="_blank"><strong><img id="media-1377756" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/194614911.jpg" alt="Sirène peinte sur un bombardier américain, années 40 sans doute, vu sur anonymousworks.jpg" name="media-1377756" /></strong></a></div><div style="text-align: center;">Photo insérée sur le <em>site Anonymous Works</em>, années 40 peut-être </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: justify;"><strong> Or, le hasard m'a mis récemment sur la piste des "Mami Wata", ces esprits de l'eau plus ou moins maléfiques, sirènes à la mode togolaise, béninoise, ghanéenne ou encore congolaise, dont le nom dériverait de l'anglais "Mummy Water" (Mère eau).<a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/65987459.jpg" target="_blank"><img id="media-1382700" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/02/449754713.jpg" alt="Mami Wata, groupe de statues,Tsevie, Togo, sur le site web art-vs.de.jpg" name="media-1382700" /></a> Il y a eu il y a déjà quelque temps un ouvrage, <em>Mami Wata, la peinture urbaine au Congo</em>, de Bogumil Jewsiewicki (éd. Gallimard, coll. Le temps des images, 2003), qui présente ces esprits complexes comme des symboles de la femme libre, peut-être inspirée des femmes européennes (l'Europe aussi a eu ses sorcières, femmes libres réprimées), dont l'imagerie emprunte ses différents styles à des sources semble-t-il multiples (à une imagerie populaire venue de l'Inde notamment), et utilisée par différents discours politiques (Mobutu se servait de son image).<a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/223123471.jpg" target="_blank"><img id="media-1382701" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/505388351.jpg" alt="Mami Wata, par Cheri Benga sur le site web ananzie.net.jpg" name="media-1382701" /></a> La Mami Wata aux "mille aspects" fait, entre autres, trembler le phallocrate africain, par la liberté sexuelle qu'elle manifeste (la femme libre, la maîtresse, est surnommée "la deuxième bureau"). "<em>Son aspect principal paraît puiser dans le fonds folklorique européen passé par la littérature scolaire se référant en particulier à Mélusine</em>"... écrit M.Jewsiewicki.<a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/1373188954.jpg" target="_blank"><img id="media-1382702" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/467845585.jpg" alt="Mami wata sur le site web ananzie.net.jpg" name="media-1382702" /></a> Les affiches de cirque européens montrant des charmeuses de serpents ont pu influencer les représentations peintes au Congo (pays où l'on ne trouve apparemment que des peintures sur le thème de la sirène, tandis que dans les autres pays d'Afrique occidentale ce sont davantage des oeuvres en trois dimensions), ainsi que des figures de proue sur les bateaux... </strong></div><div style="text-align: center;"><strong><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/495134170.JPG" target="_blank"><img id="media-1382703" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/01/1431392165.JPG" alt="Mami Wata peinte sur une maison du Bénin, site de partage de photos d'une certaine Laurence.JPG" name="media-1382703" /></a></strong></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><strong> Passant récemment par Lyon, le galeriste Alain Dettinger m'a mis sous les yeux une remarquable sculpture éwé qui proviendrait peut-être du Ghana. Ce serait une représentation de Mami Wata là aussi.</strong></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1280629241.jpg" target="_blank"><img id="media-1382708" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/02/00/1830292452.jpg" alt="Mami Wata, objet sculpté Ewé, provenance Galerie Dettinger-Mayer, Lyon, ph.Bruno Montpied.jpg" name="media-1382708" width="356" height="554" /></a></div><div style="text-align: center;">Esprit de l'eau, Mami Wata, origine Ewé, peut-être Ghana, coll.privée, ph. B.Montpied, 2008</div><div style="text-align: center;"> </div></div><div style="text-align: justify;"><strong> Je trouve l'objet saisissant, combinant les formes du poisson et de l'être humain de façon inversée par rapport à la norme. C'est le torse et la tête qui sont poisson cette fois et le bas du corps qui appartient à l'homme (au verso est figuré le postérieur). Inversion qui me paraît rare et qui justifiait cette note un peu hétéroclite sur le thème des sirènes. De plus, on notera, les amateurs de sciapodes noteront, que ce poisson à jambe n'en possède qu'une. C'est un poisson monopode. Pourvu de deux fesses néanmoins (car un sciapode ne devrait avoir qu'une fesse, on n'y pense pas suffisamment). Une Mami Wata un peu sciapode</strong> <strong>en somme.</strong> </div>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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Le POETE, ULYSSE du QUOTIDIEN
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-02-21:1477681
2008-02-21T22:29:26+01:00
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De Roger LAHU :« la poésie est une odyssée aléatoirele poète doit se...
De Roger LAHU :« la poésie est une odyssée aléatoirele poète doit se transformer en pourceauentendre le chant – même faux –de toutes les sirènes-même folles- »Non, la poésie n’est pas là pour faire joli!Elle sert à dire le vrai, même absurde.
Raymond ALCOVERE
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Positano et les rochers des sirènes
tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2006-10-19:695478
2006-10-19T00:25:00+02:00
2006-10-19T00:25:00+02:00
Positano et les rochers des sirènes. C’est ici qu’elles vivaient. De...
<p><span style="font-size: 12pt; color: black; font-family: Palatino"><span style="font-family: Times New Roman;"><img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/images/medium_monet.jpg" alt="medium_monet.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" /><span style="color: #ffffff;">Positano et les rochers des sirènes. C’est ici qu’elles vivaient. De n’avoir pu attirer par leurs chants Ulysse et ses compagnons, elles se sont jetées à la mer de désespoir. Leucosia aux bras blancs a échoué sur la plage de Paestum, Ligeia la mélodieuse en Calabre, Parthenope, celle qui est restée vierge, ici. Naples y trouve son origine. </span></span></span></p> <p><span style="font-size: 12pt; color: black; font-family: Palatino"><span style="font-family: Times New Roman;"><a target="_blank" href="http://www.alapage.com/-/Recherche/?choix=fulltext&ap=1&pos=2&cat=&default=Titre%2C+auteur%2C+r%E9f%E9rence&fulltext=alcovere&type=1&id=255261134043101&donnee_appel=DERE5">Raymond Alcovère, Extrait de "Fugue baroque", Roman, n & b éditions</a></span></span></p>