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le croquis de côté
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25 mars 2024 : En cours...
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<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://live.staticflickr.com/65535/53611283908_80260dd36a_o.jpg" alt="53611283908_80260dd36a_o.jpg" /></p>
Christian COTTET-EMARD
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L'avis de Jacki Maréchal à propos de mes deux derniers livres (disponibles à la librairie Buffet pour les personnes d'Oy
tag:cottetemard.hautetfort.com,2024-03-25:6491135
2024-03-25T00:05:00+01:00
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« Imaginez notre Christian Cottet-Emard tout petit, ayant...
<div class="" dir="auto"><div class="" dir="auto"><div class="x1iorvi4 x1pi30zi x1l90r2v x1swvt13" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message"><div class="x78zum5 xdt5ytf xz62fqu x16ldp7u"><div class="xu06os2 x1ok221b"><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6520667" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/2902391316.jpg" alt="livre,lecture,les fantômes de ma tante,christian cottet-emard,humour,roman,littérature,blog littéraire de christian cottet-emard,blog l'annexe,nuel,orage lagune express éditions,fantômes de ma tante,nonsense,absurde,humour anglais,roman humoristique,club cigare,joaquim vaz de andrade,club cigare info,une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez lapin ?,porto,portugal,douro,fleuve,orage lagune express,vila nova de gaïa,pont luís" /></p></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">« Imaginez notre Christian Cottet-Emard tout petit, ayant raconté à son coiffeur (Malartre, avenue Jean Jaurès, pour les anciens Oyonnaxiens : à la fin de la coupe ce coiffeur tournait comme une abeille autour de votre nuque avec une poire à eau de Cologne dont il était vraiment peu avare : pchiii pchiii pchiii ! souvenez vous !), Christian enfant, avait raconté donc, que ses parents étaient en réalité des espions. Mais où va-t-il chercher tout ça ? Mais où va-t-il chercher tout ça, demandait aux parents le coiffeur impressionné ! Oui, on se le demande encore et toujours…</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"> </div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Deux livres pratiquement coup sur coup, ont été publiés sous sa signature. Le premier, une romance autant amoureuse que loufoque vous entrainera de la France au Portugal à la recherche de la bien-aimée, décampée sur un coup de tête suite à un malheureux quiproquo verbal sorti de la bien innocente manche de notre protagoniste (qui, entre nous, est le portrait quelque peu symétrique de son auteur lorsqu’il porte avec humour son endroit à l’envers). Le titre : <em>« Une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez Lapin ? »</em>. Cela annonce dès la couverture la coloration des pérégrinations insensées d’un amoureux voyageur – "chez Lapin" étant réellement une adresse de restaurant très connu à Porto… Bref n’en disons pas davantage, voici un livre à lire en toute décontraction au coin du feu mais aussi à la plage, dans une salle d’attente, dans les transports en commun où autres lieux aussi badins que l’ouvrage ! Vous en sortirez ravi et sans souci !</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="text-align: justify;"><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><em>« Les fantômes de ma tante »</em> est un ouvrage d’une autre consistance tout en étant aussi saugrenu. Le personnage principal, un être dont les attachantes diverses faiblesses, autant sociales que cérébrales, l’amènent à vivre aux dépens d’une vieille tante châtelaine, autoritaire, sèche et pingre. Il deviendra gardien du château et de son chat durant l’absence de celle-ci pour cause de voyage autour du monde. Ce qui semble une aubaine pour lui se compliquera en premier lieu avec ce chartreux amateur de sardines en conserve d'une seule et unique marque, ce qui décidément le rend bien capricieux, et surtout avec l’apparition fantomatique d’un ancien valet de chambre et d’une cuisinière, tous deux en service du temps de la grandeur matérielle du lieu. L’humour se mêle allégrement au fantastique dans cette jubilation romanesque où un nouveau personnage, une Fée Clochette, rencontrée durant le défilé de la fête de l’hiver en notre petite ville, viendra encore ajouter de ses gais baisers insolites, une pincée de sel d’un amour à la fantaisie charmante.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="text-align: justify;"><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Deux livres que l’on referme avec un sourire de satisfaction et de légèreté, et qui nous permettent une évasion salutaire de notre actualité inquiète. La bonne compagnie de Christian Cottet-Emard est décidément bien séduisante et imprévisible. Deux livres disponibles chez notre bien sympathique librairie Buffet entre autres. »<br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: right;"><a href="http://jacki-marechal.com/"><em><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Jacki Maréchal</span></strong></em></a></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"> </div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">- Ouvrages également disponibles au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax et aussi par <a href="https://www.amazon.fr/Livres-Christian-Cottet-Emard/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3AChristian+Cottet-Emard">correspondance</a> ou en envoyant un mail à contact.ccottetemard@yahoo.fr</span></em></div></div></div></div></div></div></div>
Bruno Chiron
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Cœurs de pierre
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2024-03-23T00:00:00+01:00
2024-03-23T00:00:00+01:00
Prix Goncourt 2023 avec Veiller sur Elle ( éd. L’Iconoclaste ), le...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/472344798.png" id="media-6516165" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Prix Goncourt 2023 avec <em>Veiller sur Elle</em> (<a href="https://www.facebook.com/editionsdeliconoclaste/?locale=fr_FR" target="_blank" rel="noopener">éd. L’Iconoclaste</a>), le romancier Jean-Baptiste Andrea a derrière lui seulement, dirions-nous, quatre romans, tous multi récompensés. Ajoutons à cela une carrière de scénariste et de réalisateur. De là sans doute les caractéristiques d’un livre à la fois très imagé et très cinématographique, en plus des qualités littéraires et poétiques indéniables de l’écrivain.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En 1986, un moine vit ses dernières heures, entouré de ses frères. On apprend que, non loin du vieil homme, est caché une statue remarquable dont on apprend très vite qu’il en est l’auteur. Le mourant se souvient. Flash-back. Nous sommes en Italie dans les premières années du XXe siècle. Michelangelo Vitaliani, dit Mimo, est un enfant pauvre d’Italie du Nord que sa mère envoie chez un oncle sculpteur en Ligurie, dans le village de Pietra d’Alba.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’enfant a en effet des dispositions indéniables, à telle enseigne qu’il parvient très vite à dépasser Zio Alberta qui doit se charger de son éducation. Une nuit, dans un cimetière, Mimo tombe sur Viola, la fille des Orsini, les aristocrates de la région. Elle a le même âge que lui, a des rêves plein la tête, la fortune de ses parents, une famille soudée mais aussi les corsets patriarcaux contre lesquels elle se bat. Le pauvre sculpteur minuscule – pour ne pas dire nain – et la jeune aristocrate convoitée s’entendent bien contre toute attente, et ce malgré les tourments de l’école et leur propre destin tourmenté. Bientôt, la réputation de Mimo prend de l’essor alors que la jeune fille reste cloisonnée dans le château familial. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Une histoire romanesque dans un pays qui ne l’est pas moins</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Veiller sur Elle</em> a été présenté comme une histoire romanesque dans un pays qui ne l’est pas moins – l’Italie. Il convient cependant de préciser, sans spoiler le livre, que Jean-Baptiste Andrea a d’abord imaginé l’histoire d’un garçon peu gâté la vie – physiquement et socialement – mais qui finit par trouver sa voie. Mieux, il rencontre une jeune femme que tout sépare a priori, mais qui va devenir son âme sœur. Mais n’en disons pas plus au sujet du couple Mimo-Viola.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le Goncourt 2023 se veut l’antithèse des romans "intellos", même si l’auteur ne se prive pas de passages à l’écriture parfois sophistiquée – dans le bon sens du terme. La poésie n’est pas absente dans un livre qui balaie presque 40 ans de l’Histoire italienne remuée par le fascisme. Mimo va d’ailleurs en profiter, avant d’en recevoir les contrecoups.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Viola est l’autre personnage de ce film. Tour à tour charmante, insolente, insupportable, fragile, froide comme la pierre, combattante, rêveuse et ambitieuse, elle incarne le féminisme naissant dans une Italie machiste. Mimo, le sculpteur, va en garder un souvenir ineffaçable, jusque dans les pierres qu’il travaille. La fin du livre offre à cet égard une des plus jolies inventions qui soient. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Vue la carrière au cinéma et à la télévision de Jean-Baptiste Andrea (Dead End, La Confrérie des larmes, Big Nothing), gageons qu’il sera le premier à vouloir adapter sur grand ou petit écran son roman. Voilà qui promet.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Jean-Baptiste Andrea, <em>Veiller sur Elle</em>, éd. L’Iconoclaste, 2023, </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://editions-iconoclaste.fr" target="_blank" rel="noopener">https://editions-iconoclaste.fr</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/editionsdeliconoclaste/?locale=fr_FR" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/editionsdeliconoclaste</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.instagram.com/ed_iconoclaste/?hl=fr" target="_blank" rel="noopener">https://www.instagram.com/ed_iconoclaste</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi :<a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2024/03/09/poesif-avis-critique-6486312.html" target="_blank" rel="noopener"> "Poésie feel good"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/c3nc1NAB8tY?si=khvC0K7b4OMmHeZZ" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Christian COTTET-EMARD
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Jean-Jacques Nuel a lu LES FANTÔMES DE MA TANTE :
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2024-03-15T00:32:54+01:00
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Article à lire sur le blog l'Annexe . Extraits : «...
<p><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><img id="media-6518623" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/01/239405702.jpg" alt="jean-jacques nuel,livre,lecture,les fantômes de ma tante,christian cottet-emard,humour,roman,littérature,blog littéraire de christian cottet-emard,blog l'annexe,nuel,orage lagune express éditions" /><span style="font-size: 12pt;">Article à lire sur le <a href="http://nuel.hautetfort.com/archive/2024/03/13/les-fantomes-de-ma-tante-par-christian-cottet-emard-6489413.html">blog l'Annexe</a>. Extraits :</span></span></em></p><p> </p><p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">« L'auteur croise ici deux de ses constantes d'écriture : l'humour (qui était le ressort de ses succulentes chroniques de « <em>Tu écris toujours ?</em> ») et le fantastique (à l’œuvre dans le roman <em>Charmes</em>). Sans oublier un clin d'œil à l'auteur Wodehouse et son valet de chambre. [...]</span></p><p> </p><p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 12pt;">[...] « une écriture maîtrisée, un sens de la formule et un art très élaboré de mêler narration et dialogue dans le même paragraphe, sans retour à la ligne, pour gagner en fluidité. » </span></span></p><p> </p><p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 12pt;">« Cottet-Emard livre un récit alerte et humoristique, guidé par la fantaisie et traversé par une logique de l'absurde, pour le plus grand plaisir du lecteur prêt à perdre le temps d'un livre ses repères rationnels. »</span><br /></span></p><p> </p><p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="x193iq5w xeuugli x13faqbe x1vvkbs xlh3980 xvmahel x1n0sxbx x1lliihq x1s928wv xhkezso x1gmr53x x1cpjm7i x1fgarty x1943h6x xudqn12 x3x7a5m x6prxxf xvq8zen xo1l8bm xzsf02u x1yc453h" dir="auto"><em><span style="font-size: 10pt;">Pour les personnes d'Oyonnax et sa région, mon dernier livre, LES FANTÔMES DE MA TANTE (roman humoristique) est en vente au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax et à la <a href="https://www.facebook.com/librairiebuffet/">LIBRAIRIE BUFFET</a> (ainsi que mes autres titres récents parmi lesquels CHRONIQUES OYONNAXIENNES) <a class="x1i10hfl xjbqb8w x1ejq31n xd10rxx x1sy0etr x17r0tee x972fbf xcfux6l x1qhh985 xm0m39n x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg xo1l8bm" tabindex="0" role="link" href="https://www.facebook.com/librairiebuffet?__cft__[0]=AZXvkVtcdV1pEbSvdk4Nzcbqiu4UhGUUoVFJGkO68uMC-qDpFOwbxew0CfJ8DsGrdw1pAryQ7rjVflYW51uSx0QSIZroVNj3h3U64cVLCifEupZehnOzY0xeKEiZoMaaf6Owc8j_MKqzL02fY40_D0skH1nWqO1OtZgqPmfLFWx-9Q&__tn__=-]K-R"><span class="xt0psk2">https://www.facebook.com/librairiebuffet/</span></a>, <a class="x1i10hfl xjbqb8w x1ejq31n xd10rxx x1sy0etr x17r0tee x972fbf xcfux6l x1qhh985 xm0m39n x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg xo1l8bm" tabindex="0" role="link" href="https://www.facebook.com/hashtag/librairiebuffet?__eep__=6&__cft__[0]=AZXvkVtcdV1pEbSvdk4Nzcbqiu4UhGUUoVFJGkO68uMC-qDpFOwbxew0CfJ8DsGrdw1pAryQ7rjVflYW51uSx0QSIZroVNj3h3U64cVLCifEupZehnOzY0xeKEiZoMaaf6Owc8j_MKqzL02fY40_D0skH1nWqO1OtZgqPmfLFWx-9Q&__tn__=*NK-R">#librairiebuffet</a> <a class="x1i10hfl xjbqb8w x1ejq31n xd10rxx x1sy0etr x17r0tee x972fbf xcfux6l x1qhh985 xm0m39n x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg xo1l8bm" tabindex="0" role="link" href="https://www.facebook.com/hashtag/oyonnax?__eep__=6&__cft__[0]=AZXvkVtcdV1pEbSvdk4Nzcbqiu4UhGUUoVFJGkO68uMC-qDpFOwbxew0CfJ8DsGrdw1pAryQ7rjVflYW51uSx0QSIZroVNj3h3U64cVLCifEupZehnOzY0xeKEiZoMaaf6Owc8j_MKqzL02fY40_D0skH1nWqO1OtZgqPmfLFWx-9Q&__tn__=*NK-R">#oyonnax</a> <a class="x1i10hfl xjbqb8w x1ejq31n xd10rxx x1sy0etr x17r0tee x972fbf xcfux6l x1qhh985 xm0m39n x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg xo1l8bm" tabindex="0" role="link" href="https://www.facebook.com/hashtag/ain?__eep__=6&__cft__[0]=AZXvkVtcdV1pEbSvdk4Nzcbqiu4UhGUUoVFJGkO68uMC-qDpFOwbxew0CfJ8DsGrdw1pAryQ7rjVflYW51uSx0QSIZroVNj3h3U64cVLCifEupZehnOzY0xeKEiZoMaaf6Owc8j_MKqzL02fY40_D0skH1nWqO1OtZgqPmfLFWx-9Q&__tn__=*NK-R">#ain</a> <a class="x1i10hfl xjbqb8w x1ejq31n xd10rxx x1sy0etr x17r0tee x972fbf xcfux6l x1qhh985 xm0m39n x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 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Et <a href="https://www.amazon.fr/fant%C3%B4mes-ma-tante-Christian-Cottet-Emard/dp/B0CVS8GY37">par correspondance</a>.</em></span></span></strong></p>
Jean-Pierre Longre
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Une enfance en Moldavie soviétique
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2024-03-11T08:59:00+01:00
2024-03-11T08:59:00+01:00
Lorina Bălteanu, Cette corde qui m’attache à la terre , traduit du...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6517239" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/02/2139006381.jpg" alt="roman,moldavie,roumanie,lorina bălteanu,marily le nir,Éditions des syrtes,jean-pierre longre" width="97" height="162" />Lorina Bălteanu, <em>Cette corde qui m’attache à la terre</em>, traduit du roumain par Marily le Nir<span style="color: black;">, <span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; background: white;">Éditions des Syrtes,</span> </span>2024</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Années 1960-1970. En brefs épisodes, une fillette raconte sa vie quotidienne dans un village où se mêlent traditions rurales et contraintes plus ou moins explicites dues au régime en vigueur – le pays qui est devenu en 1991 la République de Moldavie étant alors intégré à l’URSS. Cela pour l’environnement extérieur. Mais il y a plusieurs couches de lecture dans cette narration menée avec une grande finesse : les relations familiales, avec les frères et sœurs, les parents (« Maman veut que Papa soit comme elle le veut, elle »), les grands-parents, si différents les uns des autres, sans oublier la famille éloignée ; les relations avec d’autres enfants et des figures marquantes du village, la guérisseuse, la bibliothécaire, le « beau garçon » qui « a fait le malheur de bien des filles », et surtout de celle qu’il a épousée, le milicien, Ileana qui a mauvaise réputation…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Et surtout, la vie intérieure de la fillette qui manifeste un sens aigu de l’observation tout en se laissant aller à des désirs d’ailleurs, qui fait preuve d’une intelligence précoce alliée à une fraîche naïveté enfantine. Elle combat les soucis de la vie et les petites ou grandes vexations en rêvant et en s’appropriant lucidement ses rêves : « Moi, j’aime tous mes rêves et je ne veux pas les mélanger avec ceux de mes frères. » Parmi les incitations, il y a surtout la « tante Muza », qui vit à Bucarest et dit connaître Paris. « Je parcours le monde en pensée, avec elle, parfois je vais encore plus loin, là où elle n’est pas encore parvenue, et même la voix fâchée de maman ne peut pas me faire revenir. » En fait, les gestes familiers et les petites préoccupations de la vie quotidienne sont essentiellement tournés vers l’hypothétique départ, espoir et lucidité mêlés : « La nuit, quand l’envie de partir me reprend, je sors ma lampe de poche de sous l’oreiller et, à sa lumière, je recompte mes sous à l’insu de tous. Il n’y en a pas encore assez. Moi, je veux partir loin et, pour ça, il m’en faut encore plus. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Il n’y a apparemment rien d’exceptionnel dans ce livre. Vie familiale, vie sociale, vie scolaire, échappées réelles et imaginaires… Mais Lorina Bălteanu, qui, née en Moldavie et vivant à Paris, connaît bien le contexte de son sujet, sait parfaitement camper des ambiances et montrer les vicissitudes de la vie à travers les mots d’une enfant qui n’hésite pas à dire ce qu’elle a à dire, qui n’a pas froid aux yeux – des yeux qu’elle a vifs et acérés (d’ailleurs la plupart du temps elle « rêve les yeux ouverts »). Et si la matière narrative est puisée dans un réel historiquement et géographiquement précis, l’autrice la transforme en un récit dont la portée est à la fois générale et profondément humaine. C’est là le véritable art du roman. </span></p><p style="text-align: right;" align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="https://editions-syrtes.com">https://editions-syrtes.com</a> </span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Parution le 22 mars 2024</span></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
Puissance de la légèreté
tag:jplongre.hautetfort.com,2024-02-28:6483592
2024-02-28T10:46:50+01:00
2024-02-28T10:46:50+01:00
Patrick Modiano, La danseuse , Gallimard, 2023 Elle est à peu près...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6509739" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/02/02/2799230377.jpg" alt="Roman, francophone, Patrick Modiano, Gallimard, Jean-Pierre Longre" width="109" height="160" />Patrick Modiano, <em>La danseuse</em>, Gallimard, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Elle est à peu près la seule à ne pas avoir de nom, mais aussi « la seule dont on pourrait retrouver des photos », et dont il reste au narrateur (qui lui non plus n’a pas de nom) des bribes de souvenirs précis, dans un désordre chronologique dont il voudrait reconstituer le puzzle. À côté du personnage de « la danseuse », il y a son fils, le petit Pierre, dont le père a dû disparaître ; il y a Hovine, que le narrateur, alors jeune homme, relaie pour garder Pierre ; il y a Boris Kniaseff, le professeur de danse ; il y a Verzini, qui a rendu bien des services et sait bien des choses sur le passé, l’éditeur Maurice Girodias, Pola Hubersen, femme au séduisant mystère, d’autres encore qui remontent à la surface de la mémoire et qui parfois suscitent la frayeur, comme cette sorte de « revenant » qui attend la danseuse sur son chemin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Livre poids plume (95 pages) mais d’une incontestable densité, due à la concentration des souvenirs et à la condensation du temps (« Et soudain, ce 8 janvier 2023, il me sembla que cela n’avait plus aucune importance. Ni la danseuse ni Pierre n’appartenaient au passé mais à un présent éternel. »), <em>La danseuse</em> est un hymne à la légèreté, surtout celle du personnage principal qui pourrait bien « s’envoler, traverser les murs et les plafonds et déboucher à l’air libre, sur le boulevard. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Cette légèreté est contagieuse ; du moins la recherche de cette légèreté, dans l’écriture même. <a href="http://jplongre.hautetfort.com/tag/patrick+modiano">Patrick Modiano</a> semble livrer ici une sorte de testament littéraire calqué sur les conseils de Kniaseff, le professeur de danse : « Il fallait d’abord que le corps s’épuise pour atteindre à la légèreté et à la fluidité des mouvements des jambes et des bras. […] Alors on éprouvait un soulagement, celui d’être libéré des lois de la pesanteur, comme dans les rêves où votre corps flotte dans l’air ou dans le vide. » Appliquez cela à l’écriture, et vous aurez le bref roman, ou plutôt le long poème d’un auteur qui tente d’épuiser toutes les ressources de l’esprit et, malgré les apparences, ne laisse rien au hasard.</span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><a href="http://www.gallimard.fr/"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #0066cc; background: white;">www.gallimard.fr</span></a></span></p>
daniel cunin
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Longue vie à Je vais vivre
tag:flandres-hollande.hautetfort.com,2024-02-26:6487102
2024-02-26T22:47:00+01:00
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Texte prononcé à l ’ occasion de la remise du...
<p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #808000;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #808000;"><strong>Texte prononcé à l<span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">’</span>occasion de la remise du Prix littéraire des lycéens de l’Euregio le 24 mai 2023 à Heerlen</strong></span></p><p> </p><p align="center"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #808000;"><strong>Longue vie à <em>Je vais vivre</em></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6514714" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/01/02/4281502238.jpeg" alt="Lale Gûl, roman, pays-bas, prix littéraire, heerlen" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">D’une certaine façon, traduire <em>Ik ga leven</em> de Lale Gül a constitué pour moi une expérience un peu inédite. Non tant en raison du passage du néerlandais au français – même si le grand écart, dans l’original, entre les différents registres de langue a certes représenté un véritable défi –, que des circonstances qui ont précédé ce travail. J’ai pris connaissance du roman peu après sa parution, y ai consacré une <span style="color: #808000;"><a style="color: #808000;" href="http://flandres-hollande.hautetfort.com/archive/2021/07/02/je-vais-vivre-6324959.html" target="_blank" rel="noopener">recension</a></span> et, dès mars 2021, écrit en collaboration avec un ami journaliste un long <span style="color: #808000;"><a style="color: #808000;" href="http://flandres-hollande.hautetfort.com/archive/2021/03/24/menacee-de-mort-6305442.html" target="_blank" rel="noopener">article</a></span> sur la polémique que le livre suscitait aux Pays-Bas. Ceci parce que les rares médias francophones qui évoquaient la question s’en tenaient à des données très approximatives, voire erronées – ce qui est malheureusement souvent le cas, je dois dire, lorsqu’une actualité porte sur la Hollande.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Traducteur de Marieke Lucas Rijneveld, j’avais pris quelques semaines plus tôt la parole – par écrit et à la radio – au sujet d’une <span style="color: #808000;"><a style="color: #808000;" href="http://flandres-hollande.hautetfort.com/archive/2021/03/18/le-virus-racialiste-6304333.html" target="_blank" rel="noopener">autre polémique</a></span> qui secouait le landerneau littéraire batave et celui des traducteurs européens : l’« interdiction » faite à la jeune poète et romancière blanche de traduire le poème d’une Noire américaine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On dit souvent que le traducteur d’un livre donné en est le meilleur lecteur. On pourrait ajouter que le traducteur, dans son aire linguistique, est souvent la personne la mieux informée au sujet de ce qui se dit et s’écrit à propos d’un écrivain étranger qu’il traduit ou qu’il suit de près. Vous l’aurez compris, la maîtrise de pareils sujets me pousse à l’occasion à m’exprimer sur un auteur donné. C’est d’ailleurs ma prise de parole au sujet de Lale Gül qui a incité les éditions Fayard, maison au sein de laquelle je ne connaissais personne, à me demander de traduire <em>Ik ga leven</em>. Auparavant, des journalistes m’avaient contacté pour obtenir d’autres précisions sur le roman et son autrice ; peu après, Lale Gül figurait en couverture de l’hebdomadaire <em>Le Point</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce bref propos pour illustrer le fait que le rôle du traducteur ne se limite pas toujours à un simple travail d’écriture et de réécriture. Il arrive qu’on défende un écrivain auprès d’un éditeur ; il arrive aussi qu’on éprouve le besoin de prendre la défense d’un écrivain devant l’opinion publique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Avant même d’avoir échangé le moindre mot avec Lale Gül, j’avais donc déjà rompu une lance pour elle. Vous, lycéens de ces contrées frontalières, en lui décernant ce prix de l’Euregio, vous venez de rompre une lance pour son roman, ceci avant même que la traduction française ne soit parue ! Lale serait-elle pressée de <em>vivre</em> en français ?</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p align="right"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #808000;">Daniel Cunin</span></p><p align="right"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p> </p>
Jean-Pierre Longre
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« Capturer l’irréel »
tag:jplongre.hautetfort.com,2024-02-15:6393600
2024-02-15T19:32:00+01:00
2024-02-15T19:32:00+01:00
Lire, relire... Rachel Cusk, La dépendance , traduit de l’anglais par...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6375087" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/02/1319670692.jpg" alt="Roman, anglophone, Rachel Cusk, Blandine Longre, Gallimard, Jean-Pierre Longre" />Lire, relire... Rachel Cusk, <em>La dépendance</em>, traduit de l’anglais par Blandine Longre, Gallimard, « Du monde entier », 2022, Folio, 2024</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Prix Femina étranger 2022</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Au cours d’une promenade matinale dans Paris, M, la narratrice, attirée par un autoportrait de L, entre dans une galerie où est présentée une « rétrospective » du fameux peintre. Elle y est prise d’un sentiment indéfinissable, et une phrase s’impose à elle : « Je suis ici. » À partir de là, M n’aura de cesse que d’inviter L dans la « dépendance » que Tony, son second mari, a aménagée en studio destiné à y loger des invités de passage, artistes ou écrivains, près de leur propre maison isolée au milieu d’un immense et fascinant paysage de marais envahis régulièrement par la mer montante. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6512214" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/02/02/944453981.jpg" alt="roman,anglophone,rachel cusk,blandine longre,gallimard,jean-pierre longre" width="140" height="158" />Après maints contretemps, maintes tergiversations, L arrive finalement, étrangement accompagné d’une jeune femme, Brett. En même temps, la fille de M, Justine, et son compagnon Kurt sont en visite pour un temps indéterminé dans la maison. Les trois couples vont établir des relations complexes, chaque individu avec son tempérament, ses goûts, sa sensibilité, son mode de vie, son rapport aux autres et à soi-même. Comment préserver son intimité, ses sentiments, sa vie de couple face à un homme insaisissable et surprenant ? « En observant L et plus encore Brett, je me demandais si nous n’avions pas invité, pour la première fois, un coucou dans notre nid. »</span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">La dépendance</span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> n’est pas un roman à caractère social, conjugal ou sentimental. Ce n’est pas non plus un roman à clé, même si l’autrice rend hommage à Mabel Dodge Luhan qui a accueilli chez elle à Taos D. H. Lawrence et a rendu compte de ce séjour dans <em>Lorenzo in Taos</em> (1932). Rachel Cusk, qui bâtit le récit de l’héroïne narratrice sur le mode des confidences adressées à un certain Jeffers, semble vouloir faire accéder ses personnages et ses lecteurs à une réalité insaisissable : « Il existait une réalité supérieure, songeais-je, par-delà, derrière ou en deçà de la réalité que je connaissais, et il me semblait que si j’arrivais à me frayer un passage jusqu’à elle j’aurais vaincu une douleur endurée depuis toujours. » L’accession à cette réalité, comme un trajet tourmenté dans le marais, n’est pas sans provoquer des ruptures, des brouilles, des réconciliations entre les personnages (M et Tony, L et M, Justine et Kurt etc.). Mais c’est par-dessus tout la vérité qui compte, la vérité que seul l’art permet d’atteindre : « L’art véritable revient à s’efforcer de capturer l’irréel. » </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="http://www.gallimard.fr">www.gallimard.fr</a></span></p><p><a href="http://www.folio-lesite.fr"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">www.folio-lesite.fr </span></a></p>
Houdaer
http://houdaer.hautetfort.com/about.html
Pensée passable
tag:houdaer.hautetfort.com,2024-02-04:5403739
2024-02-04T13:02:00+01:00
2024-02-04T13:02:00+01:00
Mes amis poètes qui se vantent de ne pas lire de romans valent-ils mieux...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino, serif;">Mes amis poètes qui se vantent de ne pas lire de romans valent-ils mieux que mes amis romanciers qui ne lisent pas de poésie ?</span></p><p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/02/3441809809.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-4616501" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/02/3619601434.jpg" alt="304653_3696635730492_636407087_n.jpg" /></a></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
Remue-ménage au château
tag:jplongre.hautetfort.com,2024-02-03:6481944
2024-02-03T12:30:00+01:00
2024-02-03T12:30:00+01:00
Julia Deck, Monument national , Les éditions de minuit, 2022, Minuit...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6507092" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/02/01/4251200967.jpg" alt="Roman, francophone, Julia Deck, Les éditions de minuit, Jean-Pierre Longre" />Julia Deck, <em>Monument national</em>, <span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;">Les éditions de minuit, 2022, Minuit Double, </span>2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Au bord de la forêt de Rambouillet, quartier huppé s’il en est, se trouve un château aux apparences de Petit Trianon. Mais le « monument national », ce n’est pas lui. C’est son propriétaire, la vedette de cinéma Serge Langlois (avis aux chercheurs de clés), homme vieillissant qui s’est constitué une nouvelle famille en épousant la jeune Ambre, ex reine de beauté, pleine de bonne volonté conjugale, qui a adopté avec son mari de beaux jumeaux (une fille et un garçon – mais un secret se cache ici), et qui s’efforce d’être une vraie châtelaine, aidée en cela par un groupe de domestiques qui ne sont pas toujours très transparents. Sans compter que la jeune épouse ne s’entend pas avec Virginia, fille issue d’un premier mariage de Serge, et qui a le même âge qu’elle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6507093" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/00/608939623.jpg" alt="Roman, francophone, Julia Deck, Les éditions de minuit, Jean-Pierre Longre" />À côté de ce monde complexe et privilégié, il y a ceux qui vivent au Blanc-Mesnil, Seine-Saint-Denis : Cendrine Barou, employée au Super U, mère célibataire d’un jeune garçon particulièrement turbulent ; sa collègue la belle Aminata, qui n’hésite pas à mettre ses charmes en valeur ; Abdul, talentueux danseur de hip-hop, ce qui lui vaut quelques petits rôles d’acteur… Deux mondes apparemment bien différents, mais qui vont bientôt se mêler, par exemple à l’occasion d’une fête au château où sont invités les banlieusards et leurs amis. Car Serge a beau être une célébrité, il n’a rien oublié : « Je sais ce que c’est de venir d’en bas, prononça Serge d’une voix grave. Je n’ai pas renié mes origines, il n’est pas question qu’un membre de notre tribu ait à rougir des siennes. » (sous la fine ironie, nouvel avis aux chercheurs de clés). Aux relations groupées vont succéder les relations individuelles et plus étroites : Cendrine va devenir la nurse des jumeaux (?), Abdul le coach / rééducateur familial…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Mais il ne s’agit pas que d’histoires familiales et individuelles. À leur occasion, il s’agit d’Histoire contemporaine : sont invités au festin narratif concocté par <a href="http://jplongre.hautetfort.com/tag/julia+deck">Julia Deck</a> la crise des Gilets Jaunes (avec un beau spécimen en la personne de Mathias, gérant du Super U converti à la contestation radicale), le Covid et ses confinements consécutifs, une mémorable et dramatique visite du couple Macron chez le « monument national », ce qui nous vaut des lignes de pure ironie politique lorsque le président s’adresse au « Gilet » local : « Bien sûr, il respectait les vues sinon le mode opératoire des Gilets. Mathias avait-il songé qu’il gagnerait en influence s’il rejoignait une instance dirigeante ? Ou une commission gouvernementale, pourquoi pas. Qu’un expert des inégalités travaille à un rapport sur ce sujet, ce serait gagnant-gagnant. » Oui, il y a le rocambolesque des situations et des événements, il y a les symboles que représentent les personnages, il y a l’humour et le suspense. Mais dans cette épique (dés)organisation romanesque, et grâce à elle, c’est la satire sociale et politique qui, tout en préservant les figures individuelles, fait la force vive du livre. </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><a href="http://www.leseditionsdeminuit.fr/"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #0066cc; background: white;">www.leseditionsdeminuit.fr</span></a></span></p>
le croquis de côté
http://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html
28 janvier 2024 : Le montreur de marionnette
tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2024-01-28:6482494
2024-01-28T19:28:00+01:00
2024-01-28T19:28:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53493638988_962fa00597_o.jpg" alt="53493638988_962fa00597_o.jpg" /></p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Épitaphe pour Marina Tsvétaïeva
tag:www.bla-bla-blog.com,2024-01-20:6479000
2024-01-20T00:00:00+01:00
2024-01-20T00:00:00+01:00
Il y a un mois, je vous parlais du roman d’Elin Cullhed ( Euphorie ,...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/01/477597829.png" id="media-6502496" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il y a un mois, <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/12/07/elin-cullhed-euphorie-avis-critique1-6471947.html" target="_blank" rel="noopener">je vous parlais du roman d’Elin Cullhed</a> (<em>Euphorie</em>, éd. de l’Observatoire) consacrée à Sylvia Plath, femme de lettres du XXe siècle, désespérée par sa condition avant qu’elle ne se donne la mort en 1963 à l’âge de trente ans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En 2019, Vénus Khoury-Ghata consacrait un autre roman à <a href="https://associationmarinatsvetaeva.com" target="_blank" rel="noopener">Marina Tsvétaïeva</a>, une importante autrice, suicidée elle aussi, reconnue de son vivant mais victime de la dictature russe et soviétique. Elle choisira un crocher dans le grenier de son ultime demeure, à Elabouga, au Tatarstan, pour se pendre, mettant fin à une existence exceptionnelle tout autant que tragique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Disons-le tout de suite. Marina Tsvétaïeva fait partie de ces personnages majeurs de la littérature russe, et en particulier de la poésie russe, à l’instar de son compatriote Vladimir Maïakovski, qui s’est lui aussi donné la mort, en 1930.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La vie artistique de Marina Tsvétaïeva commençait pourtant sous les meilleurs auspices. Née dans une famille de l’aristocratie moscovite (son père a été fondateur et directeur du Musée des beaux-arts de Moscou), elle publie son premier recueil de poème à 17 ans et se voit propulsée comme une auteure prometteuse, grâce au poète et critique Maximilien Volochine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’insouciance, la vie, l’amour et surtout la littérature guident la jeune femme qui multiplie les conquêtes et les idylles, dont une avec Anna Akhmatova, une autre écrivaine et poétesse russe. Sa rencontre avec le jeune officier Serge Efron avec qui elle a deux filles aurait dû l’installer dans une existence paisible. Mais la Révolution Rouge éclate en pleine première guerre mondiale et son mari rejoint l’Armée Blanche, avant de disparaître. C’est le début d’une existence de misère pour Marina Tsvétaïeva. Sa fille cadette meure de faim. Puis, vient l’exil, en URSS puis à Berlin, Prague et Paris, avant un retour en Russie alors que la seconde guerre mondiale éclate. Pendant toute cette période, la poétesse a gardé intacte sa soif d’écrire comme sa passion pour l’amour et les conquêtes. Et parmi ses amours, il y a eu Boris Pasternak. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Il y a ces moments au cours desquels la faux du destin s’abat avec puissance</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Impossible de résumer facilement la vie de Marina Tsvétaïeva. L’ouvrage de l’écrivaine française Vénus Khoury-Ghata (<a href="https://www.mercuredefrance.fr/marina-tsvetaieva-mourir-a-elabouga/9782715249059" target="_blank" rel="noopener"><em>Marina Tsvétaïeva, Mourir à Elabouga</em>, éd. Mercure de France</a> ), de son écriture sèche et rude, redonne vie à la grande femme de lettres qu’a été Marina Tsvétaïeva, en choisissant d’utiliser le "tu", telle une épitaphe gravée sur sa sépulture.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le lecteur français découvrira sans doute le parcours hors-norme de cette femme, reconnue très tôt pour sa plume mais que la tragédie communiste russe semble avoir pourchassée de ses griffes. La tragédie frappe régulièrement à la porte de Marina Tsvétaïeva. Que l’on pense à la mort affreuse de sa fille Irina dont la poétesse, culpabilisée, ne s'est jamais vraiment remise.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Son mari a été la grande boussole de sa vie, en dépit des nombreuses et régulières liaisons de l’écrivaine. Liaisons ou relations platoniques, à l’instar de ses correspondances avec Rainer Maria-Rilke ou Boris Pasternak qui essaiera de la soutenir toute sa vie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Vénus Khoury-Ghata est sans concession dans ce portrait subjectif et poétique de Marina Tsvétaïeva. Insupportable, géniale, délirante, affamée d’amour, méprisante ou bouleversante, l’écrivaine russe apparaît comme une écorchée vive que le pouvoir autocratique russe ne pouvait pas laisser intacte. Dans cette vie, il y a ces moments au cours desquels la faux du destin s’abat avec puissance. Que l’on pense au sort de ses proches, de son mari, de ses enfants (seule sa fille aînée, déportée des années au Goulag, a survécu et a contribué à perpétué son œuvre), les retrouvailles pathétiques avec Serge Efron ou à la raison de son dernier exil à Elabouga.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il reste les écrits de Marina Tsvétaïeva que Vénus Khoury-Ghata ne pouvait taire. Elle propose plusieurs extraits, disséminés dans son roman, avec sans doute le plus célèbre d’entre-eux, une adresse à un de ces amants, le jeune critique Alexandre Bakhrakh, après leur rupture : "<em>Comment la vie avec une autre, / Plus simple, n’est ce pas ?</em>" </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Vénus Khoury-Ghata, <em>Marina Tsvétaïeva, Mourir à Elabouga,</em> éd. Mercure de France, Folio, 2019, 208 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.mercuredefrance.fr/marina-tsvetaieva-mourir-a-elabouga/9782715249059" target="_blank" rel="noopener">https://www.mercuredefrance.fr/marina-tsvetaieva-mourir-a-elabouga/9782715249059</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://associationmarinatsvetaeva.com" target="_blank" rel="noopener">https://associationmarinatsvetaeva.com</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/12/07/elin-cullhed-euphorie-avis-critique1-6471947.html" target="_blank" rel="noopener">"Feu Sylvia Plath"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/V9tJtFO6eLA?si=FUzxHtiEyMT35GOS" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
Rebrousser chemin ?
tag:jplongre.hautetfort.com,2024-01-19:6415053
2024-01-19T19:43:00+01:00
2024-01-19T19:43:00+01:00
Goncourt en poche... Lire, relire... Brigitte Giraud, Vivre vite ,...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6406414" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/00/321296086.jpg" alt="Roman, francophone, Brigitte Giraud, Gallimard, Jean-Pierre Longre" width="103" height="161" />Goncourt en poche... Lire, relire... Brigitte Giraud, <em>Vivre vite</em>, Flammarion, 2022, J'ai lu, 2024</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Prix Goncourt 2022</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Qu’attend-on de la lecture d’un roman, qui plus est d’un roman auréolé du Prix Goncourt ? Qu’il y ait une intrigue assez solide pour susciter une attention exclusive ; un protagoniste autour duquel tournent d’autres personnages intéressants pour diverses raisons ; une part d’imaginaire se combinant avec le vraisemblable, voire le réel… Et tout le reste, qui résiste à l’analyse et où réside le mystère inhérent à toute œuvre d’art. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Cette part de mystère, le commentateur ne peut la percer. Il la laisse à chaque lecteur et à son rapport avec les personnages et la narratrice. Mais il peut se livrer à quelques vérifications. Dans <em>Vivre vite</em>, l’intrigue fondamentale date de vingt ans, avec un héros, Claude, qui a une double passion, la musique et la moto, sans parler de l’amour partagé avec sa compagne (autrice et narratrice) et son petit garçon. Claude, donc, brusquement mort de sa passion pour la moto ; cette intrigue fondamentale en commande une deuxième, courant tout au long du roman, faite des hypothèses qui tentent de corriger le passé – et représentant la part d’imagination qui finalement se heurtera à la vérité des faits (le paradoxe étant que c’est dans cette vérité que réside le mystère, celui des véritables causes de l’accident). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6505599" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/00/221415743.jpg" alt="roman,francophone,brigitte giraud,jean-pierre longre,flammarion" width="161" height="161" />Claude, Brigitte, Théo, les acteurs directs du drame. Et il y a beaucoup d’autres personnages, famille et amis ou silhouettes simplement croisées, mais aussi, plus inattendus, la reine Astrid et l’ingénieur japonais Tadao Baba, dont la présence élargit singulièrement le champ historique et géographique. D’ailleurs le temps et l’espace se croisent sans cesse : la topographie lyonnaise, entre Croix-Rousse et rive gauche du Rhône, et le déroulement irrégulier du temps, de 1999 à nos jours, sont soumis à des va-et-vient et à des hésitations. Faut-il rebrousser chemin ou filer vers l’avenir ? C’est aussi le sujet du livre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Un livre construit comme un morceau de musique – cette musique que Claude aimait au point d’en avoir fait sa profession. Prélude, seize mouvements, finale ou « éclipse ». Un livre dont l’écriture, musique du style et des mots, tout en résonances et harmoniques, trouve dans l’exploration du réel et de ses détails les sources de l’inspiration et de l’émotion. </span></p><p style="text-align: right;" align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="https://editions.flammarion.com">https://editions.flammarion.com</a></span></p><p><a href="http://www.jailu.com"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">www.jailu.com</span></a></p><p> </p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Un extrait de mon roman LES FANTÔMES DE MA TANTE, à paraître le 31 janvier.
tag:cottetemard.hautetfort.com,2024-01-10:6479632
2024-01-10T18:33:00+01:00
2024-01-10T18:33:00+01:00
J'en voulais un peu à Pelham. M'avoir recommandé une soirée de poésie où...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6503427" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/4029938806.2.JPG" alt="les fantômes de ma tante,roman,christian cottet-emard,dépôt légal,isbn,office notarial,service de presse,humour,fantastique,oyonnax,fête de l'hiver,blog littéraire de christian cottet-emard,joaquim vaz de andrade,club cigare,club cigare info,pré-publication,exemplaires de service de presse,promotion club cigare" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">J'en voulais un peu à Pelham. M'avoir recommandé une soirée de poésie où il n'y avait rien à boire et à manger ! Lui de si bon conseil, d'habitude ! D'où pouvait-il être informé des réunions de cette bande de zombies ? Inutile de faire le point pour si peu, me dis-je en prenant la direction du centre-ville. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je battais le bitume luisant à travers le brouillard où flottaient les globes opalescents des lampadaires lorsque les nappes de brume commencèrent à se dissiper. De la lumière et de la musique provenaient de la rue où progressait une grande parade alternant groupes en costumes et fanfares. Des acrobates jonglant avec des flèches de feu juchés sur des grands bis et autres bicyclettes étranges ouvraient la route à un immense Pégase mécanique aux naseaux fumants dont les ailes déployées frôlaient les balcons des immeubles. Des escadrilles de petits dirigeables multicolores et fluorescents flottaient au-dessus du cortège acclamé par la foule. Des lutins s'approchaient des enfants en secouant leurs grelots</span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6503431" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/3258661961.JPG" alt="les fantômes de ma tante,roman,christian cottet-emard,dépôt légal,isbn,office notarial,service de presse,humour,fantastique,oyonnax,fête de l'hiver,blog littéraire de christian cottet-emard,joaquim vaz de andrade,club cigare,club cigare info,pré-publication,exemplaires de service de presse,promotion club cigare" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le défilé s'étira dans une rue qui accédait au parking de la porte monumentale où se regroupaient les attractions les plus encombrantes comme le cheval ailé mécanique géant et, très applaudi lui aussi, le <em>Jolly Roger</em>, le vaisseau de l'effrayant capitaine Crochet escorté par la troupe des personnages de Peter Pan évoluant tous sur des échasses. Ainsi perchés, ceux-là prenaient position juste devant l'arc de la porte monumentale sous les regards, l'un navré et l'autre réjoui, des deux faces de lune de la publicité pour la crème Éclipse (cirage à la cire). </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je regardais le méchant capitaine mouliner l'air de son redoutable crochet sous les yeux effarés de Wendy et ses frères mais je me demandais bien où était passé Peter Pan. Tout près de moi, une petite fille lâcha le fil de son ballon. Je le rattrapai de justesse et le lui rendit, ce qui me valut un sourire de la maman. Je ne vois pas Peter Pan, dis-je, où peut-il bien être ? Mais c'est toi, Peter Pan ! s'exclama la petite fille. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6503428" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/3079898790.JPG" alt="les fantômes de ma tante,roman,christian cottet-emard,dépôt légal,isbn,office notarial,service de presse,humour,fantastique,oyonnax,fête de l'hiver,blog littéraire de christian cottet-emard,joaquim vaz de andrade,club cigare,club cigare info,pré-publication,exemplaires de service de presse,promotion club cigare" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">C'est alors qu'apparut, du haut de ses échasses, la fée Clochette. Elle flottait dans les faisceaux des projecteurs en agitant son grelot et évoluait avec une grâce de danseuse au-dessus de tous ces regards montant vers elle. Je ne pouvais détacher le mien de ses yeux et dès lors, je ne cessai de la suivre dans tous ses déplacements. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Fermé par un char transportant une bouteille de champagne de la taille d'un camion, le cortège des attractions reprit son mouvement et fit un deuxième tour du quartier. À force de marcher la tête en l'air les yeux fixés sur la fée Clochette, celle-ci finit par croiser mon regard à plusieurs reprises. Où est Peter Pan ? lui criai-je, mais elle ne pouvait m'entendre dans ce brouhaha, même si elle devinait peut-être que je m'adressais à elle. Tandis qu'elle continuait à glisser dans les airs en compagnie des autres comédiens de sa troupe d'échassiers, je me sentais faiblir et je finis par la perdre de vue dans un mouvement de foule qui portait les gens vers la zone piétonne où se mêlaient les effluves de friture et de confiserie. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je décidai de faire le point entre un stand de vin chaud et une baraque à frites. C'est gratuit pour les comédiens, m'apprirent les marchands alors que je tendais un billet, soulignant ainsi mon accoutrement que Pelham considérait comme le summum de l'élégance. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le verre de vin chaud me revigora aussitôt. Je picorais les frites dans la barquette lorsqu'une main toute fine, gracieuse, comme ciselée, descendit doucement du ciel devant mes yeux et saisit avec une horlogère application une frite entre le pouce et l'index. Je levai la tête et vis la fée Clochette, toujours perchée sur ses échasses, qui se penchait sur mon visage. Au moyen d'un petit moteur électrique intégré à son costume, elle faisait frétiller ses ailes puis les immobilisait et recommençait comme le font les libellules, peut-être dans leur parade nuptiale. Elle porta la frite qu'elle venait de saisir à sa bouche qu'elle avait rouge comme un bonbon et la mâcha lentement en me fixant dans les yeux d'un <span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">air</span></span> à la fois provocateur et compatissant, comme si elle me lançait un défi. Sa main subtilisa une autre frite qu'elle coinça entre ses lèvres comme une cigarette. Elle approcha son visage tout près du mien tandis que ma bouche attrapait l'autre extrémité de la frite. Nos lèvres se touchèrent ainsi plusieurs fois à ce petit jeu brutalement interrompu par une puissante détonation. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le bouchon de la bouteille de champagne géante venait de sauter, libérant un bouquet de feu d'artifice qui surprit la fée Clochette et la déséquilibra. Elle faillit chuter sur le bitume mais je la réceptionnai juste à temps par la taille tandis que valdinguaient ses échasses et que ma braguette déjà comprimée me rappela durement que je n'étais pas un personnage de fiction et encore moins un pur esprit.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6503432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/2324222704.jpg" alt="les fantômes de ma tante,roman,christian cottet-emard,dépôt légal,isbn,office notarial,service de presse,humour,fantastique,oyonnax,fête de l'hiver,blog littéraire de christian cottet-emard,joaquim vaz de andrade,club cigare,club cigare info,pré-publication,exemplaires de service de presse,promotion club cigare" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;">Extrait de : <em>Les Fantômes de ma tante</em>, roman. Parution le 31 janvier 2024. 230 pages. </span></strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;">© Club, 2024.</span><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;"><br /></span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;">Photos © MCC.</span></em></p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
À deux à Troie
tag:www.bla-bla-blog.com,2024-01-05:6477972
2024-01-05T00:04:00+01:00
2024-01-05T00:04:00+01:00
On est bien d’accord : cette chronique se penche sur un livre qui n’est...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/2625326454.png" id="media-6500756" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On est bien d’accord : cette chronique se penche sur un livre qui n’est pas de la dernière actualité. Sorti en 2012 en France,<a href="https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426" target="_blank" rel="noopener"> <em>Le Chant d’Achille</em> (disponible chez Pocket) </a>de <a href="https://madelinemiller.com" target="_blank" rel="noopener">Madeline Miller</a> mérite toutefois que l’on découvre ou redécouvre ce premier roman formidable. L’auteure américaine a d’ailleurs sorti depuis – et c’est une bonne nouvelle ! – deux autres romans dans la même veine mythologique : <em>Circé</em> en 2019 et <em>Galatée</em> en 2023. Il est d’ailleurs fort possible que ces deux autres ouvrages feront bientôt l’objet de chroniques sur Bla Bla Blog.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour son premier livre paru,<a href="https://www.facebook.com/MillerMadeline" target="_blank" rel="noopener"> Madeline Miller </a>s’intéresse à Achille, ou plutôt à Patrocle, son ami et amant, narrateur des aventures du plus célèbre guerrier de l’Antiquité. Il fallait un certain culot pour revisiter l’histoire de ce couple légendaire et surtout l’épique Guerre de Troie, dont la dernière année a été narrée par Homère dans <em>L’Iliade</em>. Que l’on ait en tête l’un des plus célèbres incipit de la littérature mondiale : "<em>Chante, déesse, la colère d’Achille, le fils de Pélée ; détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre</em>". Cette colère est au cœur du <em>Chant d'Achille</em>, roman qui dépoussière la mythologie grecque et le cycle troyen autant qu’il se lit comme un récit d’aventures, un drame guerrier et une histoire d’amour bouleversante. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Madeline Miller dépoussière la légende troyenne pour en faire un roman d’aventure et amoureux</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Patrocle est fils de roi, comme l’était du reste son père. Un bon parti donc, à telle enseigne que, dès son enfance, il est l’un des prétendants d’Hélène, la fille de Tyndare, le roi de Sparte. La plus belle femme de Grèce, si convoitée, sera la cause, quelques années plus tard, de la Guerre de Troie, suite à son enlèvement, ou plus vraisemblablement de sa fuite pour rejoindre le prince Pâris. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais revenons à Patrocle. Un meurtre commis sur un jeune garçon lors d’une dispute des plus anodine contraint le Prince et fils de Ménœtios à s’exiler en Phthie. C’est là qu’il rencontre Achille. Les deux garçons sont dissemblables. L’un, l'exilé et semi-banni, est plutôt chétif, timide et peu bercé par les combats, alors que l’autre se distingue par sa noblesse et ses qualités de guerrier. Mieux, Achille est un demi-dieu, fils de Thétis et appelé à une réputation légendaire à la guerre. Achille prend Patrocle sous son aide, l’invite à le suivre chez le centaure Chiron pour son éducation, avant que les deux jeunes hommes deviennent amants et inséparables. Quelques années plus tard, le roi de Sparte Agamemnon réclame Achille pour rejoindre une armée de Grecs afin de récupérer Hélène, partie à Troie. Après quelques victoires sur le terrain, les dissensions commencent. La fameuse colère d’Achille met en péril l’issue du conflit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce formidable roman se lit comme un grand récit épique. Tout en restant fidèle à la geste troyenne, il dépoussière la légende troyenne pour en faire un roman d’aventure et amoureux. Les mots de Patrocle sont ceux d’un jeune homme en lutte contre le destin, en colère contre la colère, justement, de son amant et lié comme jamais au plus célèbre guerrier de la Grèce : "<em>Je le reconnaîtrais rien qu'au toucher, ou à son odeur, je le reconnaîtrais si j'étais aveugle, aux seuls bruits de sa respiration et de ses pas martelant le sol. Je le reconnaîtrais dans la mort, à la fin du monde</em>". On sort transformé de ce livre, enthousiasmé par une histoire entrée dans la postérité et qu’une autrice américaine a réussi à moderniser en redonnant vie à ces formidables personnages que sont Achille, Patrocle, mais aussi Ulysse, Agamemnon ou la bouleversante Briséis. Un très grand roman.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Madeline Miller, <em>Le Chant d'Achille</em>, éd. Pocket, 2012, 480 p. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426" target="_blank" rel="noopener">https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://madelinemiller.com" target="_blank" rel="noopener">https://madelinemiller.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/MillerMadeline" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/MillerMadeline</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2008/12/25/iphigenie-d-europe-ou-la-mondialisation-en-alexandrin.html" target="_blank" rel="noopener">"Iphigénie d'Europe"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/12/23/diane-ducret-la-dictatrice-6476006.html" target="_blank" rel="noopener">"La femme est l’avenir de l’homme"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/lTl8ZUTKOdo?si=cmOv8vNL6aDAqGrR" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Christian COTTET-EMARD
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Rétrospective de mes publications de 2023 et 2022
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-12-30:6477824
2023-12-30T00:01:00+01:00
2023-12-30T00:01:00+01:00
2023 : (Nouvelle édition. Texte intégral) 2022...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">2023 :</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500509" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/3307673043.jpg" alt="sentierRec.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500510" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/01/3236244637.jpg" alt="folleNuitCouv.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500512" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/2363005941.jpg" alt="italie promiseCouv.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500513" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/02/3313908872.3.jpg" alt="ChroOYOcouv.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500514" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/3722084295.jpg" alt="tu écristjrs.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">(Nouvelle édition. Texte intégral)</span></em></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">2022 :</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500516" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/01/3257301543.3.jpg" alt="veilleusesCouv .jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500517" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/3339032990.jpg" alt="mariageaut.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">(Nouvelle édition)</span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500518" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/1966494313.jpg" alt="enLisant.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6500519" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/02/1995211185.jpeg" alt="poèmesBois.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">(Nouvelle édition)</span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Tous ces ouvrages sont en vente par correspondance sur <a href="https://www.amazon.fr/stores/Christian-Cottet-Emard/author/B00JIMY264?ref=ap_rdr&store_ref=ap_rdr&isDramIntegrated=true&shoppingPortalEnabled=true">Amazon</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">On peut aussi me les commander en m'envoyant un mail à <em>contact.ccottetemard@yahoo.fr</em><br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Pour les personnes d'Oyonnax et sa région, ces livres sont en vente au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Certains de ces livres sont disponibles en consultation et au prêt à la <a href="https://mediatheque.oyonnax.fr/recherche-simple/simple/Mots%2BNotice/-1/cottet%25252Demard/perso">médiathèque municipale d'Oyonnax</a>, centre culturel Aragon. </span></p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p>
Bruno Chiron
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La femme est l’avenir de l’homme
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-12-23:6476006
2023-12-23T00:00:00+01:00
2023-12-23T00:00:00+01:00
Voilà un livre, sorti en 2020, qui devrait bientôt faire parler de lui....
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/252447703.jpg" id="media-6497803" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Voilà un livre, sorti en 2020, qui devrait bientôt faire parler de lui. <em>La Dictatrice</em> de Diane Ducret (<a href="https://editions.flammarion.com/la-dictatrice/9782081502352" target="_blank" rel="noopener">parue chez Flammarion</a>) devrait en effet être adaptée pour la télévision grâce à Disney. Ce sera évidemment l’occasion de redécouvrir cet étonnant roman venue d’une auteure belge, philosophe, essayiste (<em>Femmes de dictateur, La chair interdite</em>), chroniqueuse et journaliste. Une brillante plume, donc, qui se met cette fois au service d’un roman des plus originaux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’héroïne, devenue anti-héroïne au fil des pages, est Aurore Henri, femme idéaliste, pasionaria et révoltée par une alliance de chefs d’État populistes européens. Le 8 novembre 2023 (le roman a été écrit il y a déjà plusieurs années, donc il s’agit bien de l'anticipation), les 27 décident de démanteler l’Union Européenne. Révoltée, Aurore lance un pavé contre un de ces nationalistes lors d’une réunion à Munich.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La jeune femme est arrêtée puis emprisonnée pour plusieurs années. Loin de la faire taire, cet isolement la place au centre de toutes les attentions. À sa sortie de prison, elle est adulée par les citoyens européens et approchée par de puissantes personnalités des affaires. En quelques années, après une période de crise intense sur le continent, elle devient chancelière, bien décidée à amener le paradis et le bonheur en Europe. Mais un lourd secret sur sa naissance la menace.</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ccff;"><strong>Répétition de l’histoire</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Roman d’anticipation s’étalant sur les quinze prochaines années, <em>La Dictatrice</em> devient très vite à la fois une dystopie sur les menaces pesant sur notre Union qu’un véritable conte moral autour du pouvoir, du bonheur imposé, de la faiblesse humaine, du féminisme, de la violence et de la répétition de l’histoire. "<em>Les dirigeants de ce monde reproduisent les mêmes erreurs, les mêmes mensonges, les mêmes affaires que les médias répètent en boucle</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Oui, répétition. Munich en 23. Une chancelière. "AH", les initiales d’Aurore Henri ressemblant à celles d’un sinistre dictateur allemand. Les références au nazisme et à la seconde guerre mondiale sont légion : la crise économique, l’enfermement d’Aurore après un coup d’état manqué en Bavière, l’appui d’industriels, les relations complexes avec la Russie, les camps, la garde des SS2, puis une guerre mondiale inéluctable qui se termine en mai 45… 2045.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Conteuse morale autant que romancière, Diane Ducret fait de cette femme victime, écorchée vive autant qu’impitoyable une dictatrice comme il y a eu des centaines de dictateurs dans notre histoire. Le féminisme est l’un des discours d’Aurore Henri, vite remplacé par la surveillance générale, les arrestations et une cheffe forcément aimée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Tout cela est terrible, d’autant plus que l’écriture est aussi clinique que la protagoniste principale, dont la seule faille vient de sa naissance controversée. Reste à voir comment cet étonnant roman va être porté à l’écran. On a hâte.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Diane Ducret, La Dictatrice, éd. Flammarion, 2020, 512 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://editions.flammarion.com/la-dictatrice/9782081502352" target="_blank" rel="noopener">https://editions.flammarion.com/la-dictatrice/9782081502352</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/12/08/anais-nin-bd-nouvelles-avis-critique-6472539.html" target="_blank" rel="noopener">"Qui n’aime pas Anaïs Nin ?"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/fF7El8OAOQ0?si=7bXPGiPJYtZmdD_7" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
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Je hais Harry Potter
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-12-21:6474525
2023-12-21T00:00:00+01:00
2023-12-21T00:00:00+01:00
Tiens, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de David...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/02/823705916.jpg" id="media-6495473" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Tiens, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de David Foenkinos, à l'honneur dans notre <a href="http://www.bla-bla-blog.com/hors-serie-david-foenkinos/" target="_blank" rel="noopener">hors-série</a>. Un auteur formidable, populaire, parmi les locomotives de la littérature française, et qui nous a proposé l’an dernier son dernier petit bijou, <em>Numéro Deux </em>(<a href="http://www.gallimard.fr" target="_blank" rel="noopener">Gallimard</a>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un titre bien énigmatique. Qui est ce fameux second ? Pour avoir la réponse, il faut revenir 25 ans en arrière, lorsque le phénomène de la littérature mondiale, <em>Harry Potter</em>, est sur le point d’être porté à l’écran. David Foenkinos en profite pour évoquer la genèse puis le déclenchement d’un raz-de-marée inédit autour de JK Rowling, l’auteure de l’histoire du petit sorcier. Lorsque le premier tome sort, Martin Hill est un garçon de 10 ans, fils unique d’un couple franco-anglais sur le point de se séparer. Sa mère, Jeanne, retourne à Paris. Martin vit avec son père, artiste contrarié et accessoiriste sur les plateaux de cinéma.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un jour, ce dernier l’emmène avec lui au travail. Un producteur remarque Martin et lui propose de faire un essai de casting pour le rôle d’Harry Potter. Martin et son père acceptent. Les essais sont encourageants mais, finalement, c’est Daniel Radcliffe qui est choisi. Raté pour le jeune Hill. C’est aussi le début d’un long, très long calvaire.</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Un long, très long calvaire</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On est touché par cette histoire de perdant, assommé par un échec et qui n’arrive pas à s’en remettre, le succès de la saga d’<em>Harry Potter</em> lui renvoyant à chaque instant à ce qu’il aurait pu être : un acteur adulé. L’histoire du petit sorcier et ses adaptations filmées sont de tels triomphes qu’ils renvoient continuellement son échec au garçon arrivé deuxième au casting. "<em>Il lui serait dorénavant impossible d'échapper à ce qu'il avait raté. Ce fameux droit à l'oubli que l'on évoque pour les criminels, il ne pouvait pas s'en prévaloir. Pire, on aurait dit que le pays entier soufflait sur les braises de son échec.</em>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il faut bien préciser que David Foenkinos a entièrement imaginé l’histoire de ce garçon qui a failli être Harry Potter et qui ne s’en est jamais remis. Pour autant, l’auteur français raconte qu’il a bien existé, d’après ce qu’il a lu, un candidat recalé pour ce rôle. Il ne lui restait plus qu’à imaginer son histoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Numéro Deux</em> se déroule entre Londres et Paris, sur environ 25 ans. Le lecteur suit l’histoire d’un jeune garçon très vite frappé par le malheur, comme si des Détraqueurs s’étaient vengés sur lui, faute de pouvoir se rabattre sur l’élève de Poudlard. À la découverte du roman, on devinera tout aussi bien qui endosse le rôle de Voldemort. Évidemment, impossible d’en dire plus. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Des moments assez inoubliables nous trotteront longtemps dans la tête : les castings de Martin, la visite du "Poudlard" polonais ou encore la dernière partie au Ritz de Paris.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Numéro Deux</em> mérite d’être qualifié de bon cru de Foenkinos. C'est aussi un hommage à tous ces "deuxièmes", ces oubliés et perdants qui ne le sont pas vraiment. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">David Foenkinos, <em>Numéro Deux</em>, éd. Gallimard, 2022, 240 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/david.foenkinos" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/david.foenkinos</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.gallimard.fr" target="_blank" rel="noopener">http://www.gallimard.fr</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2019/08/27/david-foenkinos-son-oeuvre-6172307.html" target="_blank" rel="noopener">"David Foenkinos, son œuvre"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/10/17/anti-fiction-6344257.html" target="_blank" rel="noopener">"Anti fiction"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/P1BGgqhVGAI?si=NwfWxxVD3iGnugHq" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
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Feu Sylvia Plath
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-12-08:6471947
2023-12-08T00:00:00+01:00
2023-12-08T00:00:00+01:00
Attention, chef d’œuvre. Et celui-ci nous vient de Suède, est paru fin...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/2700233646.jpg" id="media-6495894" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Attention, chef d’œuvre. Et celui-ci nous vient de Suède, est paru fin octobre 2022 en France et a pour sujet et narratrice Sylvia Plath, brillante écrivaine américaine, décédée en 1963 à l’âge de 30 ans. Dans son roman biographique, <em>Euphorie </em>(<a href="https://editions-observatoire.com/livre/Euphorie/434" target="_blank" rel="noopener">éd. de l’Observatoire</a>), Elin Cullhed raconte la dernière année de la vie de l’auteure de <em>La Cloche de Détresse</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En 1961, Sylvia Plath est partie s’installer dans le Devon, en pleine campagne, avec son mari, le poète Ted Hughes. La vie s’annonce idyllique et les deux artistes peuvent compter sur le soutien de l’autre et sur une saine émulation.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Folle amoureuse de son mari, Sylvia s’épanouit d’autant plus qu’après la naissance de leur fille, un nouveau bébé s’annonce. Sauf que Sylvia se morfond de plus en plus dans un village anglais ennuyeux et une vie de mère de famille traditionnelle. Une véritable descente aux enfers. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Descente aux enfers</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le premier chapitre du roman d’Elin Cullhed commence par une singulière liste sous forme de questionnements : "<em>Sept raisons de ne pas mourir</em>". Suit les interrogations d’une femme, ses doutes, ses choses pour lesquelles elle se damnerait : "<em>La peau de son enfant adoré</em>", "<em>Voir [ses] enfants grandir</em>", "<em>La mer et les galets</em>" "<em>Ne plus jamais baiser</em>"… En quelques pages, sous forme de préambule, la narratrice entend, par écrit, montrer que la vie peut valoir la peine d’être vécue. Sauf que…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Sauf que la suite, c’est plus de 300 pages d’une longue confession – certes imagée et romancée – sur les interminables journées dans la campagne anglaise. Les voisins – et en particulier la (très) jeune voisine – insupportables, la solitude, les activités se limitant à l’entretien de la maison et du jardin et surtout la distance de plus en plus éloquente entre Sylvia et Ted. L’amour, si passionnée quelques mois plus tôt et au sujet duquel la narratrice ne cache presque rien, devient une terre aride.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le récit de l’auteure suédoise est franchement engagé lorsque la narratrice parle du quotidien de femme au foyer et le calvaire qu'ont été les derniers mois de Sylvia Plath, élevant quasi seule ses enfants pendant que son mari part à Londres pour gérer sa carrière littéraire – et entreprend une liaison adultère. Celle de sa femme est, par contre, au point mort, jusqu’à la parution de son roman <em>La Cloche de Détresse</em>. Un bonheur ineffable et un espoir très vite dissipé. Figure fondamentale du féminisme et exemple désastreux du patriarcat qui a contribué à détruire un génie, le roman d’Elin Cullhed frappe au cœur, avec justesse et sans fard.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un véritable feu brûle dans ce roman passionnant et terrible sur une jeune femme dont on se prend à rêver avec tristesse quelles œuvres elle aurait pu concevoir si elle ne s'était pas donnée la mort. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Elin Cullhed, <em>Euphorie</em>, éd. de l’Observatoire, 10/18, 2022, 368 p.<br /></span></strong><span style="font-size: 10pt;">Traduit du suédois par Anna Gibson</span><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://editions-observatoire.com/livre/Euphorie/434" target="_blank" rel="noopener">https://editions-observatoire.com/livre/Euphorie/434</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/11/16/dictionnaire-amoureux-de-victor-hugo-avis-critique-6468780.html" target="_blank" rel="noopener">"V comme Victor, H comme Hugo"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;"> </span><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/E55A2Uhwq4g?si=xxEAihssp5sUe7f_" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez Lapin ? (Extrait)
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-12-04:6474029
2023-12-04T00:31:00+01:00
2023-12-04T00:31:00+01:00
Porto depuis le Pont Luís. Photo Ch. Cottet-Emard La matinée...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6494728" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/2158252633.JPG" alt="une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez lapin ?,roman,christian cottet-emard,porto,portugal,douro,fleuve,blog littéraire de christian cottet-emard,orage lagune express,vila nova de gaïa,pont luís" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;">Porto depuis le <span style="color: #000000;">Pont Luís. <span style="font-size: 8pt;">Photo Ch. Cottet-Emard</span></span></span></em></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">La matinée était déjà bien entamée mais d’ici vingt heures, j’avais largement le temps de tenter une nouvelle visite au domicile de Béatrice Domenc. Je franchis donc de nouveau le Pont Luís en direction de Vila Nova de Gaia. Depuis la rambarde, la vue vertigineuse sur Porto et le Douro transforma mon anxiété diffuse en angoisse. Que faisais-je ici ? Je me sentais comme un rat de laboratoire soumis à des expériences destinées à tester et analyser son comportement. Peut-être avais-je perdu Madeleine et pourquoi ? Pour une simple remarque de travers ? C’était absurde. </span></span></span></span></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">L’arrivée devant le petit restaurant de Dona Lucinda me réconforta un peu. J’entrai directement dans la cour, franchis la deuxième porte, gravis l’escalier et fis grésiller le bouton de sonnette. La porte s’ouvrit doucement. Bonjour madame Domenc, je suis le mari de Madeleine. Puis-je entrer ? Béatrice Domenc sourit et me céda le passage d’un geste de la main. Madeleine m’avait dit qu’elles avaient le même âge mais je notai que son amie affichait un style complètement différent. Sa chevelure grise encadrait un visage à l’expression un peu molle. Elle referma la porte et m’indiqua un fauteuil maigrichon en rotin qui émit d’inquiétants craquements lorsqu’il recueillit mes quatre-vingt-cinq kilos. Voulez-vous boire quelque chose ? proposa-t-elle en ajustant l’ample robe imprimée dans laquelle flottait sa silhouette frêle. </span></span></span></span></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">L'appartement où il me semblait détecter une trace du parfum de Madeleine était constitué d’une grande pièce avec deux fenêtres protégées de rideaux occultants. On devinait dans le fond une alcôve ainsi qu’une kitchenette aménagée dans un renfoncement qu’une porte accordéon en plastique marron était censée dissimuler. La décoration du séjour sortait tout droit des années soixante-dix avec des arbres de vie tendus sur les murs, des foulards indiens posés sur des abat-jours, un canapé deux places et un fauteuil crapaud.</span></span></span></span></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">Béatrice Domenc apporta une infusion qu’elle mit une éternité à servir avec des gestes savants dans de petits bols qu’elle disposa sur un plateau métallique oriental en équilibre sur un pouf en cuir puis s’assit en face de moi sans se départir de son sourire. Boire chaud est préférable quand on veut vraiment se désaltérer énonça-t-elle doctement. Pas convaincu, je portai avec prudence le bol à mes lèvres et le reposai aussitôt en raison de l’odeur de poussière du breuvage et de son goût de vieille betterave oubliée à la cave. Ça vous ennuierait si on se tutoyait ? Parce que j’ai perdu l’habitude de dire vous aux gens depuis que j’ai refait ma vie ici. Non, pas vraiment, répondis-je en pensant que rien ne m’énervait plus que ces gens qui vous tutoient deux minutes après vous avoir rencontré pour la première fois. </span></span></span></span></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">Domenc accentua son sourire figé qui m’énervait aussi. Tu as donc fait tout ce voyage parce que tu penses que Madeleine est venue se réfugier chez moi après votre dispute ? On ne s’est pas vraiment disputés, rectifiai-je, il s’agit plutôt d’un malentendu. Domenc hocha la tête d’un air amusé. Ah oui, pardon, ce genre de nuance m’échappe un peu depuis que je suis divorcée. Désolé de vous rappeler de mauvais souvenirs, risquai-je sans céder au tutoiement. Domenc me scrutait avec amusement ou condescendance, de toute façon, j’en étais irrité dans les deux cas. Pendant qu’elle prenait une autre gorgée de sa tisane de poussière, je l’observai à mon tour.</span></span></span></span></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">Elle n’était pas trop mal dans son genre, plutôt bien conservée. Je parie que tu es en train de te dire que je suis bien conservée pour une femme de mon âge, pas vrai ? Euh, oui, balbutiai-je, troublé. Et j’ajoutai : oui, vous êtes très bien. Un léger voile effleura son sourire. Pourtant, il manque quelque chose, soupira-t-elle, à quoi je ne pus rien répondre de plus original que : je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Elle se leva, s’approcha, prit brusquement ma main et la plaqua contre sa poitrine. Il m’en manque un, tu sens ? J’étais si abasourdi que je restai pétrifié quelques secondes avant de trouver la répartie : oui, mais l’autre continue de vous avantager. Elle rit et retourna s’asseoir. </span></span></span></span></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">Toi au moins, tu ne manques pas d’esprit. Ce n’est pas comme mon mari. Il m’a plaquée juste après mon opération. Il faut croire que pour lui, une femme qui n’a plus qu’un sein n’est plus une femme. C’est ridicule et injuste, dis-je. Elle haussa les épaules. Je t’épargne les détails, la dépression, la rage et tout le reste, et après la vie qui reprend le dessus parce qu’il n’y a pas d’autre choix et enfin ma décision de m’installer ici, dans cet endroit du monde qui me plaît. Ça fait maintenant cinq ans et jamais je ne me suis sentie aussi bien que dans ce petit appartement qui sent la frite mais qui suffit désormais à mon bonheur. </span></span></span></span></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">Elle se leva de nouveau et ouvrit les rideaux, dégageant la vue sur les quais animés du Douro. Je crois que pouvoir contempler ça tous les jours grâce à Lucinda qui ne me demande qu’un loyer symbolique a contribué à me redonner une santé. Dans cette nouvelle vie, je n’ai de comptes à rendre à personne mais je dois quand même reconnaître que je n’avais pas prévu de finir célibataire, sans enfants de surcroît. </span></span></span></span></p><p style="text-indent: 0.2cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;">Le sourire de Béatrice Domenc ne m’irritait plus du tout. Je fus tenté de lui assurer qu’il n’était pas trop tard pour rencontrer un homme digne d’elle mais je jugeai cette remarque stéréotypée indigne de la situation. Je décidai maintenant de la tutoyer. Vous dites, pardon, tu dis que ton appartement sent la frite mais il m’a aussi semblé reconnaître quelque chose d’assez proche du parfum de Madeleine, or c’est une marque plutôt rare. Je serais étonné que tu portes le même… Béatrice hocha la tête. Tu as non seulement de l’esprit mais du nez. Madeleine est passée me voir ce matin puisque c’est cela que tu veux savoir mais elle est repartie avec son amie.</span></span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><img id="media-6494729" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/02/2550801601.JPG" alt="une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez lapin ?,roman,christian cottet-emard,porto,portugal,douro,fleuve,blog littéraire de christian cottet-emard,orage lagune express,vila nova de gaïa,pont luís" /></span></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Pour les personnes d'Oyonnax et de sa région, <a href="https://www.amazon.fr/folle-nuit-damour-d%C3%AEner-Lapin/dp/B0CGKWQ282/?_encoding=UTF8&pd_rd_w=ubE1y&content-id=amzn1.sym.dcdf4c22-7037-4442-8fdf-d1f78b5e1c63&pf_rd_p=dcdf4c22-7037-4442-8fdf-d1f78b5e1c63&pf_rd_r=257-6451359-8430831&pd_rd_wg=Rpv87&pd_rd_r=8b0008ba-67d5-45bb-993f-5de151d22328&ref_=aufs_ap_sc_dsk">ce roman</a> est en vente au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax au prix de 10 € (format poche).</span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6494732" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/2740416650.jpg" alt="une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez lapin ?,roman,christian cottet-emard,porto,portugal,douro,fleuve,blog littéraire de christian cottet-emard,orage lagune express,vila nova de gaïa,pont luís" /></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
Queneau de nouveau
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-12-02:6473845
2023-12-02T17:15:36+01:00
2023-12-02T17:15:36+01:00
Raymond Queneau, Œuvres complètes II, Romans tome I . Édition publiée...
<p style="background: #fbf4e9; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: black;"><img id="media-6494363" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/02/3821529000.jpg" alt="Roman, francophone, Raymond Queneau, Henri Godard, Jean-Philippe Coen, Jean-Pierre Longre, Suzanne Meyer-Bagoly, Gilbert Pestureau, Emmanuël Souchier et Madeleine Velguth, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade" width="101" height="165" />Raymond Queneau, <em>Œuvres complètes II, Romans tome I</em>. Édition publiée sous la direction d'Henri Godard avec la collaboration de Jean-Philippe Coen, Jean-Pierre Longre, Suzanne Meyer-Bagoly, Gilbert Pestureau, Emmanuël Souchier et Madeleine Velguth, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, n° 485, 2002, rééd. 2023<br /><br /></span></strong></p><p style="background: #fbf4e9; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: black;">Appendices : </span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: black;">Textes et documents inédits relatifs aux romans publiés dans ce volume - <em>Technique du roman. Le Chiendent - Gueule de pierre - Les Derniers jours - Odile - Les Enfants du limon - Un Rude hiver - Les Temps mêlés - Pierrot mon ami.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #222222; background: white;"><span style="text-decoration: underline;">Présentation</span>: </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #222222; background: white;">Queneau n'est pas un romancier comme les autres. Il l'est si peu qu'on ne pense pas toujours spontanément à lui comme à un romancier, bien qu'il ait publié treize romans. Peut-être est-ce dû à son parti pris du rire et du jeu, à sa volonté d'amuser le lecteur et de s'amuser lui-même. Queneau ne serait-il pas un écrivain sérieux ? Le ton drolatique qu'il adopte a pu parfois dissimuler les autres facettes de sa personnalité de romancier : sa volonté d'être le témoin du monde et de l'histoire de son temps, ou son besoin de donner figure par l'imaginaire à des interrogations existentielles. Il est non moins vrai que l'on trouve au cœur même de ses romans des orientations moins évidemment « romanesques » : par certains côtés, Queneau reste surréaliste malgré sa rupture avec le groupe de Breton ; il est aussi philosophe, et en particulier un philosophe de la langue et des mathématiques ; et il est passionné d'anthropologie, de psychanalyse, d'histoire des religions - sans parler de son attirance, sans doute moins connue, pour le gnosticisme et l'ésotérisme.</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: black;"><a href="https://www.la-pleiade.fr">https://www.la-pleiade.fr</a></span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: black;"><a href="https://www.gallimard.fr">https://www.gallimard.fr</a> </span></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Parution en janvier :
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-12-01:6473591
2023-12-01T00:19:34+01:00
2023-12-01T00:19:34+01:00
Un roman qui mêle humour, fantastique et un clin d'œil à P.G. Wodehouse....
<p style="text-align: center;"><img id="media-6493937" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/02/2324222704.jpg" alt="Christian cottet-emard,les fantômes de ma tante,roman,humour,christian cottet-emard,parution,janvier,office notarial,dépôt n°,club cigare info,joaquim vaz de andrade,orage lagune express,blog littéraire de christian cottet-emard" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Un roman qui mêle humour, fantastique et un clin d'œil à P.G. Wodehouse.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Dépôt, bon à tirer. Parution en janvier.<br /></span></p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Un lointain air de Jules Verne
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-11-25:6469675
2023-11-25T00:00:00+01:00
2023-11-25T00:00:00+01:00
Voilà un étonnant roman, comme venu d’un autre siècle, plus précisément...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/02/489368359.jpg" id="media-6487723" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Voilà un étonnant roman, comme venu d’un autre siècle, plus précisément du XIXe siècle ou des premières années du XXe. Avec <a href="https://www.arthaud.fr/heureux-qui-comme-hannibal/9782081484986" target="_blank" rel="noopener"><em>Heureux qui, comme Hannibal</em>, paru aux éditions Arthaud</a>, <a href="https://www.facebook.com/dominique.lanni.7/?locale=fr_FR" target="_blank" rel="noopener">Dominique Lanni </a>nous entraîne sur les pas d’un personnage qui nous est finalement assez familier. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il s’appelle Walter Sinclair et peut se targuer, à l’instar de Phileas Fogg, d’une brillante naissance et fréquente un de ces nombreux clubs londoniens qui ont d’ailleurs droit à un savoureux passage.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En mai 1905, lors d’un discours enflammé, ce jeune, passionné et érudit aristocrate parie pouvoir refaire le voyage d’Hannibal Barca qui a rallié, lui et son armée, l’Italie, avec ses éléphants en 218 av. J.-C. Cette aventure, Walter Sinclair propose de la refaire plus de deux millénaires plus tard, afin de prouver qu’elle était possible. Mais avec quels moyens et quels soutiens ? Le jeune Anglais n’est soutenu ni par son père ni par ses pairs et, manque de chance, il se fait détrousser au moment où il commence son voyage.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est alors qu’il tombe sur Plaisant. Ce domestique français est au service d’un maître au titre et patronyme célèbre, le Baron de Münchhausen. Ce dernier se propose d’aider Sinclair dans ce projet un peu dingue. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Le vrai héros est le Baron de Münchhausen</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La vraie invention de Dominique Lanni n’est ni Walter Sinclair, sorte de clone de Phileas Fogg, ni Plaisant, autre Passepartout, plus peureux et geignard – il faut dire qu’il est Français – que le domestique malin et courageux du<em> Tour du monde en quatre-vingts jours</em>. En réalité, le héros de son roman est le Baron de Münchhausen, lointain descendant de l’authentique officier allemand, rendu célèbre grâce au roman aventureux et fantastique de Rudolf Erich Raspe. </span><span style="font-size: 10pt;">Histoires dans l’histoire à l’exemple des romans gigognes qui faisaient florès au XVIIIe siècle (On pense à Jean Potocki et à son <em>Manuscrit trouvé à Saragosse</em>), l’aristocrate allemand conte d'ailleurs quelques unes des aventures de son célèbre aïeul, ajoutant du fantastique à l’aventure déjà incroyable des trois extravagants voyageurs du début du XXe siècle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Celle qui attend Walter Sinclair et ses sbires dans le vrai monde ? Un périple à travers l’Europe avec tous les moyens de locomotion possibles et imaginables pour l’époque : sur terre en train, sur mer par bateau, dans les airs par Montgolfière, avant de démarrer en Espagne leur expérience à vocation historique grâce à trois éléphants chipés au Roi d’Espagne lui-même. Entre-temps, nos héros auront côtoyé un pilote d’aéronef mal nommé Parfait, des courtisans madrilènes, un roi dépassé, des aubergistes plus ou moins scrupuleux et des brigands de grand chemin. Le voyage se termine en Italie, mais non sans un dénouement qui pourrait bien laisser augurer une suite, tout aussi fantastique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Vrai roman d’aventure, le <em>Heureux qui, comme Hannibal</em> de Dominique Lanni se veut également un hommage et une déclaration d’amour les classiques de la littérature que furent les livres de Jules Verne – bien sûr – mais aussi Les Aventures fantastiques du baron Münchhausen, <em>Don Quichotte, Le Manuscrit trouvé à Saragosse</em>… jusqu’à <em>2001 L’Odyssée de l’Espace </em>d’Arthur C. Clarke. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Dominique Lanni, <em>Heureux qui, comme Hannibal</em>, éd. Arthaud, 2020, 448 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.arthaud.fr/heureux-qui-comme-hannibal/9782081484986" target="_blank" rel="noopener">https://www.arthaud.fr/heureux-qui-comme-hannibal/9782081484986</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/dominique.lanni.7/?locale=fr_FR" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/dominique.lanni.7/?locale=fr_FR</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/11/12/italique-tous-des-specimens-avis-critique-6469382.html" target="_blank" rel="noopener">"Carlin d’écrivain"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/qpFsML0DBOY?si=rnO53smJh-hI2ZG6" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Beautés volées
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-11-20:6469386
2023-11-20T00:00:00+01:00
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Moi aussi j’ai succombé à la littérature scandinave, toujours très en...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/610377783.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6487243" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/2861998797.jpg" alt="mara lee,roman,suède,confrérie" /></a>Moi aussi j’ai succombé à la littérature scandinave, toujours très en vogue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce roman suédois, n’est pas à proprement parler un polar même s’il a sa dose de noirceur (et combien !). L’histoire suit quatre jeunes femmes, toutes belles. Il y a Léa, la galeriste ambitieuse, Laura, l’écrivain paumée, Mia, l’ancienne danseuse et Iris alias Siri, la photographe brillante et cynique. Les trois premières ont pour point commun d’avoir été manipulées par la quatrième. Une vengeance perverse à souhait se trame contre cette dernière.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans un style magnifique et audacieux, l’auteur suit une galerie de personnages entre la Suède et Paris sur une période s’étalant entre le milieu des années 80 et 2006. L’intérêt de ce livre réside moins dans la narration de cette vengeance que dans le parcours croisé de ces femmes, détruites et humiliées à un moment ou à un autre par une autre femme. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Mara Lee, <em>Beautés volées</em>, éd. Albin Michel, 2010, 491 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/05/18/21168670.html" target="_blank" rel="noopener">http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/05/18/21168670.html</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/11/13/comment-devenir-un-brillant-ecrivain-6468496.html" target="_blank" rel="noopener">"Comment devenir un brillant écrivain…" </a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/AHxGReTYmL4?si=cceTZAT3WNx68qzV" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
Les révoltés du delta
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-11-09:6469487
2023-11-09T23:50:00+01:00
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Laurine Roux, L’autre moitié du monde , Les éditions du Sonneur, 2022,...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6487479" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/02/02/2854038492.jpg" alt="roman, francophone, laurine roux, les éditions du sonneur, folio, jean-pierre longre" width="161" height="161" />Laurine Roux, <em>L’autre moitié du monde</em>, <span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;">Les éditions du Sonneur, 2022, Folio, 2023</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Sous la plume hypersensible de Laurine Roux, le delta de l’Èbre n’et pas seulement un monde où la nature sauvage – eaux, roseaux, oiseaux – prend ses aises ; c’est aussi un monde où les grands propriétaires exploitent les rizières en faisant travailler à toute force des paysans mal payés et mal traités. Nous sommes dans les années 1930, et les rapports sont quasiment féodaux, les premières victimes de l’injustice étant les femmes, que le fils de la « Marquise », jeune imbécile brutal et sans scrupules, n’hésite pas à traiter en objets sexuels. Dans cet enfer, Toya, gamine vive et débrouillarde, connaît le coin comme sa poche. « Elle pense à l’Èbre qui chemine coûte que coûte, à cette langue de boue, grasse et fertile, née pour atteindre l’embouchure, capable d’engrosser la mer de ses alluvions. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Analphabète comme les autres, elle va peu à peu, grâce à Horatio, l’instituteur du village, s’ouvrir au monde de la lecture, de l’écriture, et aussi de l’amour. Elle va assister aux révoltes des paysans contre les puissants et leurs acolytes – disons le capitalisme, le sabre et le goupillon –, et par la même occasion nous, lecteurs, devenons partie prenante dans la complexité de ces révoltes, faites de spontanéité et de plans élaborés, de violence directe et de calculs politiques, de destructions et de tentatives de construction. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Une activité d’hommes, dira-t-on. Mais si ceux-ci sont des combattants, les femmes, cette « autre moitié du monde », victimes parmi les victimes, telle Pilar, la mère de Toya, sont aussi des héroïnes parmi les héros. On le voit à travers Toya, que Luz, étudiante antifranquiste des années 1960, va retrouver bien après la guerre qui a déchiré le pays. 1936 – 1968, deux tentatives d’émancipation radicale. Le cheminement de la jeune fille devenue femme fidèle au delta, en est un témoignage magnifique et terrible, dans lequel l’émotion, le courage, l’obstination, la sensualité, la colère sont des forces vitales. « Parfois, après la classe, Toya va sur la tombe de sa mère. Elle s’assoit à côté du monticule, reste le plus souvent sans rien dire. De temps à autre, l’adolescente raconte ses progrès en classe, les bêtes qu’elle a attrapées, la clôture de la marquise. Puis elle embrasse la terre, <em>Je te le promets, tu seras vengée. »</em></span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p style="background: white;"><span style="color: #3d3d3d;"><a href="http://www.editionsdusonneur.com/"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #990066; background: white;">www.editionsdusonneur.com</span></a></span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #990066; background: white;"><a href="http://www.folio-lesite.fr/"><span style="color: #0066cc;">www.folio-lesite.fr </span></a></span></p>
Bruno Chiron
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Fatale et bouleversante Belle Kaplan
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-11-05:6469290
2023-11-05T00:00:00+01:00
2023-11-05T00:00:00+01:00
On peut aisément se tromper dans les premières pages du roman de Gilles...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/02/2195408342.jpg" id="media-6487121" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On peut aisément se tromper dans les premières pages du roman de <a href="https://www.gillesparis.net" target="_blank" rel="noopener">Gilles Paris</a> lorsque l’on découvre la magnétique, magnifique et insaisissable actrice Belle Kaplan. S’agit-il d’un biopic romancé d’Audrey Hepburn, comme le laisse suggérer la couverture du livre <em>Les 7 vies de Mlle Belle Kaplan</em> (<a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-7-vies-de-mlle-belle-kaplan/9782259316965" target="_blank" rel="noopener">éd. Plon</a>) ou encore le récit d’une comédienne actuelle tombée dans les oubliettes de l’histoire du cinéma ? Rien de tout cela, car le roman se passe bien de nos jours. Il est question de portables, de réseaux sociaux, d’influenceurs et surtout de la machine médiatique si caractéristique de notre époque. Pour autant, la figure de l’actrice de <em>Diamants sur canapé</em> n’est pas absente du roman, comme le dit la narratrice elle-même : "<em>J’imitais Audrey Hepburn dans </em>Vacances romaines<em>. Je ne peux pas m’empêcher ce mimétisme. J’ai vu des centaines de films, qui ont toutes inspiré mes attitudes, mes poses, ma façon de jouer.</em>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Belle Kaplan fait figure de météore. Découverte dans le film d’époque – et imaginaire – <em>États Généraux</em>, elle enflamme le public et les critiques avec le long-métrage suivant, et tout aussi fictif, <em>Incendiée</em>. Gilles Paris construit une de ces stars de cinéma à la fois adulée, admirée, jalousée jusqu’à l’insulte, et finalement malheureuse. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Et si "<em>l’énigmatique</em>" mademoiselle Caplan ne désirait pas plus que tout retrouver la paix et un lointain amour qu’elle n’a plus jamais connue par la suite ? La solution pourrait bien être dans son passé à Québec, un passé que peu de personnes connaissent en réalité. Gilles Paris ne nous le raconte. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>"<em>Je n’ai rien d’une diva, mais ma présence intimide réellement</em>"</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Construire de A à Z un personnage fictif – certes, non sans références et modèles – est sans doute le travail le plus passionnant de tout romancier et romancière. Ajoutez à cela un milieu fascinant. Pour Belle Kaplan, Gilles Paris semble dédaigner le milieu du cinéma, des plateaux télé, des soirées prestigieuses et des scandales médiatisés pour préférer entrer dans l’âme d’une femme qui a eu de multiples vies.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Orpheline, celle qui se fait appeler tour à tour Grâce, Paradis, Talia puis Belle, a été recueillie, ainsi que son ami et âme sœur Ben, par un couple violent, les Matuchet, avant que ceux-ci ne décèdent. La suite, c’est une vie de chapardages, la rencontre avec Pierre, son grand amour, puis son entrée dans une autre vie, celle des call-girl. Sa souteneuse, Madeleine, en fait sa préférée et l’envoie aux quatre coins du monde auprès de richissimes clients. Elle y découvre un autre visage de la violence, du cynisme et des humiliations faites aux femmes. Viendra ensuite le cinéma et le succès mondial.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">"<em>Je n’ai rien d’une diva, mais ma présence intimide réellement</em>", avoue un moment Belle Kaplan, à la recherche finalement d’une forme de simplicité, de celle qu’elle a connue avec Pierre. N’a-t-elle pas fait d’un modeste machiniste, à l’ordinaire prénom de Régis, un de ses amants ? "<em>J’aime surtout contrôler ma vie</em>", écrit-elle encore. Pas évident lorsque les journalistes, les fans et les influenceurs scrutent les moindres de vos faits et gestes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est donc vers le passé que se tourne la star, admiratrice d’Audrey Hepburn, Rita Hayworth ou Tippi Hedren, et qui a "<em>l’âge de Sharon Stone</em>" au moment où elle écrit. Elle a vu partir Pierre, puis son "<em>frère d’armes</em>" Ben, disparu lui aussi du jour au lendemain. Le roman se veut également une enquête policière pour retrouver leurs traces. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Gilles Paris suit le chemin intérieure de cette artiste jusqu’aux derniers chapitres qui annoncent ce que sera son but : la liberté d’une femme meurtrie.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Gilles Paris,<em> Les 7 vies de Mlle Belle Kaplan</em>, éd. Plon, 2023, 224 p.</span></strong><br /><a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-7-vies-de-mlle-belle-kaplan/9782259316965" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="font-size: 10pt;">https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-7-vies-de-mlle-belle-kaplan</span></strong></a><br /><a href="https://www.gillesparis.net" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="font-size: 10pt;">https://www.gillesparis.net</span></strong></a></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/09/07/big-girl-critique-6457209.html" target="_blank" rel="noopener">"La vie XXL"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/KlZ4fYqjGJI?si=jatXGsb5-jl7BbuY" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
Miroirs du confinement
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-11-02:6319900
2023-11-02T18:12:25+01:00
2023-11-02T18:12:25+01:00
Lire, relire... Sylvie Germain, Brèves de solitude , Albin Michel, 2021,...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6264979" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/01/2046585225.jpg" alt="Roman, francophone, Sylvie Germain, Albin Michel, Jean-Pierre Longre" width="166" height="166" />Lire, relire... Sylvie Germain, <em>Brèves de solitude</em>, Albin Michel, 2021, Le livre de poche, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">« En se dissociant ainsi de son image perturbée et surtout perturbante, elle se déleste du malaise qu’elle vient de ressentir. Elle se lève et relègue aussitôt dans l’anecdotique cette inquiétude produite par son reflet, elle revient à son habituelle relation au temps, fluide, rythmée et fantaisiste ». Ce que ressent Magali en plein confinement dû à la pandémie, tous les personnages de ce roman habilement et harmonieusement mené le ressentent, chacun à sa manière, alors que la solitude les assaille et que le disque de la pleine lune forme comme un immense miroir. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6486877" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/02/01/2046585225.jpg" alt="roman,francophone,sylvie germain,albin michel,le livre de pochejean-pierre longre" width="161" height="161" />Ils sont d’abord présentés tour à tour dans un unique lieu, un square où ils se croisent, en marche ou assis, en promenade ou de passage. Il y a là Joséphine, une vieille dame qui regrette amèrement le passé ; Guillaume, qui note dans un carnet des bribes de l’<em>Apocalypse </em>; Magali, qui veut profiter de la vie après avoir lutté contre la maladie ; Anaïs, jeune femme qui sur sa tablette s’accroche à un article plutôt philosophique ayant trait aux parfums ; Xavier, frappé par le drame d’un de ses élèves ; Stella, fine observatrice qui accompagne la vieille Mme Georges ; Serge, qui va être privé des visites à sa mère friande de pâtisseries ; le petit Émile, qui envoie « valdinguer son ballon » un peu n’importe où ; et puis, rythmant ces portraits vivants (dont les lignes ci-dessus ne donnent qu’un trait incomplet), apparaissant entre chacun d’eux, un « individu » auquel s’appliquent de nombreux qualificatifs (« le bizarre », « l’indéfini » etc.), et dont on comprend qu’il est un migrant, un naufragé de l’existence, qui n’a que son corps comme abri.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">En miroir de la première partie (« Autour d’un silence »), la deuxième (« Lune solitudes ») nous fait retrouver chaque personnage sous un angle différent, confiné dans son logement, confronté à ses pensées, à ses rêves, à ses souvenirs, à ses observations, à ses petites et grandes douleurs, à ses fantasmes, confronté à soi-même, à son image. Ces <em>Brèves de solitude</em> sont de circonstance, certes, témoignages d’une période bien particulière. Mais c’est aussi et surtout un roman qui, dans sa rigoureuse construction symétrique, livre un portrait pluriel, tout en délicatesse, plein d’empathie pour le genre humain. </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><a href="http://www.albin-michel.fr/"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #0066cc; background: white;">www.albin-michel.fr</span></a><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> </span></p><p><a href="http://www.livredepoche.com"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #0066cc; background: white;">www.livredepoche.com</span></a></p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Manipulation
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-10-30:6468212
2023-10-30T00:02:00+01:00
2023-10-30T00:02:00+01:00
C'est une plongée dans une secte imaginaire que nous propose ce roman,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/00/2846152410.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6485512" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/00/3337844810.jpg" alt="roman,confrérie,catherine,armessen,secte" /></a>C'est une plongée dans une secte imaginaire que nous propose ce roman, prix Littré 2008. Lisa et Morgane, deux jeunes filles amies, intelligentes, sensibles mais perturbées par des problèmes familiaux (incommunicabilité avec ses parents pour l'une et divorce pour l'autre), tombent entre les griffes d'une redoutable secte, imaginaire mais réaliste. La manipulation de Jocelyn, le gourou, et de ses sbires (et, parmi eux, la belle et dangereuse Lucrèce) fait son œuvre. Lisa et Morgane vont devoir lutter contre leurs geôliers mais aussi contre elles-mêmes pour avoir une chance de retrouver leur liberté et de sauver leur propre vie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Au-delà de l'aspect très prenant de ce roman, aussi palpitant qu'un polar, Catherine Armessen, médecin de son état, revendique l'aspect préventif de ce livre ("Afin que les parents soient vigilants. Et que les jeunes soient avertis"). Pour cela, elle décortique patiemment les différentes étape de la manipulation de cette secte - dont on ne sait finalement pas grand chose car là n'est pas l'intérêt. Le lecteur suit le parcours de ces deux adolescentes de leur vie ordinaire jusqu'à leur embrigadement sectaire, avant un lent, douloureux et complexe retour dans la société (un aspect peu souvent traité).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Voilà un roman qui, non content d'être un vrai bon polar, s'avère d'une très grande utilité dans la prévention contre les sectes. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Catherine Armessen,<em> Manipulation (deux ados face à une secte)</em>, éd. Cheminements, 565 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/06/14/21401259.html" target="_blank" rel="noopener">http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/06/14/21401259.html</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/10/16/le-fils-6465072.html" target="_blank" rel="noopener">"Le fils"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/r43oX-4tuO8?si=GHWbFFppvHljjeSc" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
Un « habitus clivé »
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2023-10-26T11:15:00+02:00
2023-10-26T11:15:00+02:00
Fabrice Caro, Samouraï , Gallimard, 2022, Folio, 2023 Après le...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6481558" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/01/1262291606.jpg" alt="Roman, francophone, Fabrice Caro, Gallimard, Folio, Jean-Pierre Longre" width="157" height="157" />Fabrice Caro, <em>Samouraï</em>, Gallimard, 2022, Folio, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Après le départ de Lisa, qui l’a quitté pour un universitaire fort sérieux, Alan a deux tâches principales à accomplir : surveiller la piscine des voisins partis en vacances, et écrire un « roman sérieux », sur les injonctions de ladite Lisa, ce qui pourrait « susciter chez elle une admiration qui, durant ces longs mois, lui a fait défaut, et tant pis si c’est trop tard. » Sa première grande idée, tout de suite soumise à son éditrice : « un livre somme, un livre fleuve » racontant, d’une manière romancée, l’épopée de ses grands-parents espagnols arrivés en France pour fuir le régime de Franco ; il se voit, dès la parution, invité dans de prestigieuses émissions littéraires, jouant le grand écrivain…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Hélas, rien ne marche ; la page reste blanche, tandis que la piscine des voisins devient verte, de plus en plus, une piscine « horriblement verte » à la surface de laquelle apparaissent de drôles de bestioles qui ont tendance à se multiplier. Une autre idée de roman ? La disparition, dans les environs, d’une jeune femme sur laquelle il imagine un récit-enquête. Évidemment, la première page restera blanche. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Il faut dire qu’Alan n’est pas fait pour la réussite. Ni en amour (les jeunes femmes que lui présentent avec insistance ses amis pour remplacer Lisa, même s’il les trouve bien sous tous rapports, n’ont pas l’air d’emporter son adhésion sentimentale), ni en littérature (son roman précédent n’a eu aucun succès, et l’actuel est mal parti), ni en société (par rapport à laquelle il se sent toujours en décalage), ni en bricolage (il faut voir son absolu complexe d’infériorité face au vendeur de Bricorama, qui ne cache pas son mépris)…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Tout cela donne un récit à l’humour parfois corrosif, parfois doux, courant en filigrane sous la prose ou explosant franchement en formules éclatantes. Une amie diagnostique par exemple un « habitus clivé » pour notre narrateur désemparé chez qui on perçoit « un déséquilibre permanent entre son soi social d’origine et son soi social d’adoption ». Dans <em>Samouraï </em>comme ailleurs, l’humour de <a href="http://jplongre.hautetfort.com/tag/fabrice+caro">Fabrice Caro</a> est impayable mais non gratuit. </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="http://www.gallimard.fr">www.gallimard.fr</a></span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="http://www.folio-lesite.fr">www.folio-lesite.fr</a> </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> </span></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Carnet / Relectures (Calvino, Lampedusa, Harrison, Tabucchi)
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-10-13:6465678
2023-10-13T02:29:00+02:00
2023-10-13T02:29:00+02:00
J’ai vu tout récemment sur la chaîne Arte un documentaire sur Italo...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6481900" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/02/1154306631.JPG" alt="carnet,note,journal,autobiographie,fiction,roman,essai,blog littéraire de christian cottet-emard,italo calvino,marcovaldo,giuseppe tomasi di lampedusa,le guépard,le professeur et la sirène,jim harrison,mémoires en marge,poésie,antonio tabucchi" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">J’ai vu tout récemment sur la chaîne Arte un documentaire sur <a href="https://www.google.fr/search?sca_esv=572984873&sxsrf=AM9HkKmSi45QGZh7-1iIZ_BFfoN5oaJq8A:1697152589466&q=italo+calvino&tbm=isch&source=lnms&sa=X&ved=2ahUKEwju4-WJ0vGBAxWXUqQEHXokBRwQ0pQJegQIDRAB&biw=1240&bih=577&dpr=1">Italo Calvino</a> en espérant que ce serait pour moi l’occasion de trouver une clef pour entrer dans son œuvre car jusqu’à maintenant, je n’ai rien compris à ses livres, qu’il s’agisse du <em>Baron perché</em>, du <em>Vicomte pourfendu</em>, des <em>Villes invisibles</em> et de <em>Si par une nuit d’hiver un voyageur</em>. Le plus étrange est qu’un seul de ses ouvrages, <a href="https://www.decitre.fr/livres/marcovaldo-ou-les-saisons-en-ville-9782264017253.html"><em>Marcovaldo</em></a>, a pourtant joué un rôle très important dans l’élaboration de certains de mes propres livres à l’époque où je n’avais pas encore résolu l’épineuse question de l’équilibre entre le fond et la forme. En cela, <em>Marcovaldo</em> fut pour moi un révélateur. Je l’ai donc lu plusieurs fois. </span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Dans les domaines de la fiction romanesque et de l’autobiographie, les écrivains que je relis sont rares : <a href="https://www.google.fr/search?sca_esv=572984873&hl=fr&sxsrf=AM9HkKkq--IbCVsn--d72-eyB-ZTUrjhYQ:1697153041891&q=giuseppe+tomasi+di+lampedusa&tbm=isch&source=lnms&sa=X&ved=2ahUKEwjw2sPh0_GBAxWJVqQEHeAvA_AQ0pQJegQIDRAB&biw=1240&bih=577&dpr=1">Giuseppe Tomasi di Lampedusa</a> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Gu%C3%A9pard"><em>Le Guépard</em></a> et les nouvelles <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Professeur_et_la_Sir%C3%A8ne"><em>Le</em> <em>Professeur et la sirène</em></a>), <a href="https://www.google.fr/search?q=jimharrison&tbm=isch&ved=2ahUKEwikiofo0_GBAxU4XqQEHVI5CJIQ2-cCegQIABAA&oq=jimharrison&gs_lcp=CgNpbWcQAzIJCAAQGBCABBAKOgQIIxAnOgQIABAeOgYIABAFEB46BQgAEIAEOggIABCABBCxAzoECAAQAzoHCAAQigUQQzoKCAAQigUQsQMQQzoLCAAQgAQQsQMQgwE6BwgAEBMQgARQwBFYxC9gxD5oAHAAeACAAVCIAfkGkgECMTKYAQCgAQGqAQtnd3Mtd2l6LWltZ8ABAQ&sclient=img&ei=H4AoZeT-Iri8kdUP0vKgkAk&bih=577&biw=1240&hl=fr">Jim Harrison</a> (sa poésie et ses ouvrages autobiographiques, notamment ses mémoires <em>En marge</em>) et <a href="https://www.google.fr/search?q=antonio+tabucchi&tbm=isch&ved=2ahUKEwiN9cyY1PGBAxUWmicCHbGzAA8Q2-cCegQIABAA&oq=antonio+tabucchi&gs_lcp=CgNpbWcQAzIFCAAQgAQyBAgAEB4yBAgAEB4yBAgAEB4yBggAEAUQHjIHCAAQGBCABDIHCAAQGBCABDIHCAAQGBCABDIHCAAQGBCABDIHCAAQGBCABDoECCMQJzoJCAAQGBCABBAKOggIABCABBCxAzoECAAQAzoLCAAQgAQQsQMQgwE6BggAEAgQHlDzDFiYR2CfT2gAcAB4AIABUYgBxgmSAQIxN5gBAKABAaoBC2d3cy13aXotaW1nwAEB&sclient=img&ei=hYAoZc2eF5a0nsEPseeCeA&bih=577&biw=1240&hl=fr">Antonio Tabucchi</a> (toute son œuvre notamment <a href="https://www.babelio.com/livres/Tabucchi-Requiem/29975">Requiem</a>, La tête perdue de Damasceno Monteiro, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pereira_pr%C3%A9tend">Pereira prétend</a>, y compris les essais). </span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Harrison et Tabucchi ont beau ne pas vivre dans le même monde, leurs thématiques et leurs styles respectifs radicalement éloignés me sont pourtant une véritable nourriture. Je ne m’intéresse ni à la pêche ni à la chasse (Harrison) et ne partage pas les idées politiques de Tabucchi. C'est ainsi.<br /></span></p>
Jean-Pierre Longre
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Le labyrinthe du passé
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-10-08:6349717
2023-10-08T10:11:24+02:00
2023-10-08T10:11:24+02:00
Lire, relire... Patrick Modiano, Chevreuse , Gallimard, 2021, Folio,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6311227" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/02/647448592.jpg" alt="Roman, francophone, Patrick Modiano, Gallimard, Jean-Pierre Longre" /></span></p><p><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Lire, relire... Patrick Modiano, <em>Chevreuse</em>, Gallimard, 2021, Folio, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">S’il fallait schématiser globalement l’œuvre de <a href="http://jplongre.hautetfort.com/tag/patrick+modiano">Patrick Modiano</a> (entreprise hasardeuse, voire impossible), c’est l’image de la spirale qui pourrait venir à l’esprit : des retours incessants à un passé réel, rêvé ou fantasmé, un passé qui n’est jamais vraiment le même, et des passages périodiques en des lieux toujours nommés qui ne sont pourtant pas toujours identiques, avec des personnages parfois récurrents. L’impression de tourner en rond, mais en découvrant chaque fois, d’étape en étape, de livre en livre, quelque chose de nouveau, ajoutant une couche supplémentaire à la matière romanesque.</span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6480664" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/01/647448592.jpg" alt="roman,francophone,patrick modiano,gallimard,jean-pierre longre" />Chevreuse</span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> n’échappe pas à cet embryon d’analyse. Entraîné par une certaine Camille « Tête de mort », puis par une autre femme, Martine Hayward, le protagoniste, Jean Bosmans, va circuler dans un espace compris entre Chevreuse, Auteuil et Paris (avec tout de même une parenthèse dans le sud de la France) et entre trois périodes, l’enfance, la jeunesse et un passé tout récent. Il va croiser quelques personnages louches (Guy Vincent, Michel de Gama – ou Degamat –, René-Marco Heriford, Philippe Hayward) qui ont l’air de vouloir s’en prendre à lui, parce qu’autrefois il aurait assisté à une scène qu’il n’aurait pas dû voir dans une « maison de la rue du Docteur-Kuzenne » à Jouy-en-Josas ; il va se rendre à plusieurs reprises dans un appartement d’Auteuil où le reçoit une jeune femme, Kim, à la fois accueillante et réservée, qui garde un enfant – un appartement où, la nuit, il se passe de drôles de rencontres… Des mystères, donc, entretenus par le silence de Camille (« Dès leur première rencontre, il avait remarqué chez Camille une grande aptitude au silence. Il avait vite compris qu’elle garderait toujours le silence sur son passé, ses relations, son emploi du temps, et peut-être aussi ses activités de comptable. Il ne lui en voulait pas de cela. On aime les gens tels qu’ils sont. »), des mystères qu’il tente de percer en sondant le passé, et même en esquissant des tableaux récapitulatifs, « comme pour se guider dans un labyrinthe. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Bien sûr, on suit des fils qui se débobinent, mais qui finissent par s’entremêler, pour le lecteur comme pour Bosmans, « qui depuis des années avait l’habitude de vivre sur une frontière étroite entre la réalité et le rêve, et de les laisser s’éclairer l’un l’autre, et quelquefois se mêler », et qui tente de creuser « en profondeur », afin de découvrir « un réseau autour de [lui] qui se développe à l’infini. » Vie vécue, oui, mais désormais dans les pages que Bosmans-Modiano écrit, dans le livre que compose le personnage, vie qui ne se maintient que par la grâce de l’écriture : « Il n’était plus le même, désormais. Pendant qu’il rédigeait son livre et que les pages se succédaient, une période de sa vie fondait, ou plutôt se résorbait dans ces pages comme dans du papier buvard. » Comme ceux de Raymond Queneau et de quelques autres, les personnages de Modiano s’animent et disparaissent au gré du temps, et surtout au gré de l’existence littéraire que leur confère l’auteur : « Les rues de Paris de ces mois-là resteraient pour lui grises et noires elles aussi, à cause de son livre, dans lequel il s’était inspiré de ces personnes. Il leur avait volé leurs vies, et même leurs noms, et elles n’existeraient plus qu’entre les pages de ce livre. » Seuls quelques écrivains, dont <a href="http://jplongre.hautetfort.com/tag/patrick+modiano">Patrick Modiano</a>, parviennent à accomplir ce genre de miracle littéraire. </span></p><p style="text-align: right;" align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="http://www.gallimard.fr">www.gallimard.fr</a></span></p><p><a href="https://www.folio-lesite.fr"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">www.folio-lesite.fr </span></a></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6480665" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/00/1770034913.jpg" alt="roman,francophone,patrick modiano,gallimard,Folio,jean-pierre longre" /></span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Et bientôt une chronique sur <em>La danseuse</em>, dernière parution de Patrick Modiano...</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Génie vidi vici
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-10-06:6463931
2023-10-06T00:00:00+02:00
2023-10-06T00:00:00+02:00
Que n’a-t-on écrit sur Léonard de Vinci ! Peu d’artistes ont été à ce...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/02/1390396687.png" id="media-6479011" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Que n’a-t-on écrit sur Léonard de Vinci ! Peu d’artistes ont été à ce point évoqués avec passion. Et peu de tableaux ont été aussi étudiés que <em>La Joconde</em>, sans pour autant que le tableau le plus célèbre du monde ait dévoilé tous ses secrets. Autant dire que le roman de Michel Douard,<em> On m'a piqué la Joconde</em> (<a href="https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/on-m-a-pique-la-joconde-9782416009068" target="_blank" rel="noopener">éd. Eyrolles</a>) n’entend pas élucider les secrets de Mona Lisa. Dans la postface de son roman historique, l’auteur revendique son travail de romancier, devant faire des zones d’ombres des espaces de fiction.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>On m'a piqué la Joconde</em> retrace les dernières années de la vie du génie italien. Lorsque le roman commence, le peintre se morfond à Rome, sous-utilisé par son mécène, le pape et l’Église. Or, arrive 1515, la célèbre Bataille de Marignan qui voit François Ier triompher. Le jeune roi français en profite pour rencontre Léonard de Vinci et lui proposer de le suivre en Touraine pour y travailler en toute liberté et être logé "<em>comme un prince</em>". L’occasion est trop belle pour l’artiste qui accepte la proposition. Il amène avec lui ses disciples Mezlzi et Salaï ("son démon"), son serviteur Battista, ainsi qu’un tableau inachevé, <em>La Joconde</em>.</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Un objet pop</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un nouveau roman historique sur la Renaissance, François Ier et Léonard de Vinci ? Rien de nouveau sous le soleil ? Et pourtant, si. Car le livre de Michel Douard entend revisiter un genre parfois poussiéreux pour en faire un objet pop. Comment ? D’abord par la facture éditoriale – couverture potache, tranche verte flashy – mais surtout par le style virevoltant de l’auteur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Michel Douard ne s’ennuie pas et n’ennuie pas non plus une seconde le lecteur, avec une histoire se déroulant entre les années 1515 et 1519 – non sans un flash-back vers les premières années du génie italien. L’humour est omniprésent dans ce formidable roman, en particulier dans les dialogues hyper modernes et parsemés de citations de chansons que beaucoup reconnaîtront ("Où sont les femmes ?", "Là-bas"…).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>On m'a piqué la Joconde </em>frappe également par ses passages sur la relation mi amicale mi filiale entre le vieux maestro italien et le jeune roi âgé d’une vingtaine d’années. Entre les deux, il y a aussi et surtout cette Mona Lisa, étrange tableau dont la disparition au milieu du roman propose une explication partielle de l’existence de plusieurs versions de La Joconde. Après la lecture de ce formidable roman, il ne reste plus qu’à se précipiter vers un de ces no</span><span style="font-size: 10pt;">mbreux essais sur Léonard de Vinci et sur <em>La Joconde</em>. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Michel Douard, <em>On m'a piqué la Joconde, Histoire ébouriffante de Léonard de Vinci</em>,<br />éd. Eyrolles, 2023, 240 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/on-m-a-pique-la-joconde-9782416009068" target="_blank" rel="noopener">https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/on-m-a-pique-la-joconde-9782416009068</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://micheldouard.com" target="_blank" rel="noopener">https://micheld</a></span><a style="font-size: 10pt;" href="https://micheldouard.com" target="_blank" rel="noopener">ouard.com</a></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/09/22/elisabeth-le-saux-courir-sur-ton-ombre-avis-critique-6461169.html" target="_blank" rel="noopener">"À l’ombre de Ponta</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/I_zTG8UQ7mg?si=m62lxszwlsMpVJPA" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p><!-- Google tag (gtag.js) --><p><script async="" src="https://www.googletagmanager.com/gtag/js?id=G-HDRBGDZN7H"></script><script> window.dataLayer = window.dataLayer || []; function gtag(){dataLayer.push(arguments);} gtag('js', new Date()); gtag('config', 'G-HDRBGDZN7H');</script></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
Les massacres et les silences
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-10-01:6463414
2023-10-01T18:55:00+02:00
2023-10-01T18:55:00+02:00
Lionel Duroy, Mes pas dans leurs ombres , Mialet-Barrault, 2023 Son...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6478178" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/01/3297655445.jpeg" alt="Roman, Histoire, francophone, Roumanie, Lionel Duroy, Miallet-Barrault, Jean-Pierre Longre" width="103" height="164" />Lionel Duroy, <em>Mes pas dans leurs ombres</em>, Mialet-Barrault, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Son nom de famille est Codreanu, et pourtant Adèle, dont les parents ont émigré en France à l’époque de Ceauşescu, ne s’est jamais vraiment intéressée à la Roumanie. C’est à l’occasion d’un reportage à Bucarest, où l’envoie son rédacteur en chef, que la journaliste va découvrir l’histoire de son pays d’origine, ainsi que le passé trouble de son ascendance : son grand-père, qui fut un haut responsable communiste, n’a-t-il pas été auparavant un militant de l’extrême-droite antisémite sous le général Antonescu ? C’est en tout cas ce que vont lui révéler des habitants de Iaşi, la ville de sa famille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Prise de passion pour ses recherches sur les massacres de Juifs, dans les années 1940, entre la Roumanie, la Moldavie et l’Ukraine, confortée par la lecture des livres d’Aharon Appelfeld et d’Edgar Hilsenrath, elle va parcourir les lieux de ces massacres et se poser des questions sur leur oubli : « Découvrant au même moment ce qu’avait été l’existence des Roumains sous le communisme (dont je n’avais rien voulu savoir de la part de mes parents) et le massacre des Juifs par ces mêmes Roumains, je confondais les époques, passais de l’une à l’autre comme si elles étaient liées. J’ai cherché à comprendre pourquoi mon cerveau établissait ce lien et je suis parvenue à me le formuler : des Juifs avaient été tués sous le régime fasciste du général Antonescu (combien ? je n’en savais rien) et ils l’avaient été une deuxième fois sous le régime communiste par l’interdiction de se souvenir d’eux, par l’effacement de leurs noms des mémoires et des livres d’histoire. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Périple historique (le livre donne beaucoup de précisions sur les lieux et les dates), il s’agit aussi d’un périple individuel et initiatique : les découvertes faites par Adèle bousculent sa vie sentimentale (elle se sépare de son mari, trouve un nouvel amour en Moldavie), sexuelle (sa frénésie d’exploration du passé rejaillit en quelque sorte sur ses désirs charnels), familiale, puisqu’elle dévoile à son père le passé de son grand-père, probablement complice de massacres de Juifs (« En plus d’être un menteur, ton père était probablement un salaud, peut-être même un assassin […]. Je me demande même si, au fond, tu le savais mais préférais que cela reste enfoui ») et citoyenne, puisque la Moldavie et la Roumanie, malgré le passé tu, malgré tout, semblent devenir son propre pays. <a href="http://jplongre.hautetfort.com/tag/lionel+duroy">Lionel Duroy</a>, qui avec <a href="http://jplongre.hautetfort.com/archive/2018/04/29/qu-etions-nous-en-train-de-vivre-6046998.html"><em>Eugenia</em></a> avait déjà fait des pogroms (celui de Iaşi en particulier) un thème dramatique, historique et romanesque, élargit ici le champ de vision, en passant toujours par les yeux et les mots d’une héroïne à fleur de peau. </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="http://www.mialetbarrault.fr">www.mialetbarrault.fr</a> </span></p>
le croquis de côté
http://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html
L'histoire du mois
tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-09-30:6463836
2023-09-30T22:17:00+02:00
2023-09-30T22:17:00+02:00
Le Mas Théotime Roman d'Henri Bosco
<p style="text-align: center;"><img id="media-6241673" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lecroquisdecote.hautetfort.com/media/00/01/3356404489.jpg" alt="20_05_arlequin_joue_002.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 18pt;">Le Mas Théotime</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 16px;"><em><span style="font-size: 16px;">Roman d'Henri Bosco</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53224706893_e18e4c01ce_o.jpg" alt="53224706893_e18e4c01ce_o.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/GLrQMOqD8VY?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen" title="Henri Bosco"></iframe></p>
Bruno Chiron
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À l’ombre de Pontaniou
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-09-26:6461169
2023-09-26T00:00:00+02:00
2023-09-26T00:00:00+02:00
Nous sommes d’accord. Le roman épistolaire a connu son heure de gloire,...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/4016553245.jpg" id="media-6474840" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous sommes d’accord. Le roman épistolaire a connu son heure de gloire, mais n’est plus vraiment au beau fixe aujourd’hui. C’est pourtant ce genre choisi par <a href="https://www.facebook.com/elisabeth.lesaux.5" target="_blank" rel="noopener">Élisabeth Le Saux </a>dans son dernier opus, <em>Courir sur ton ombre</em> (<a href="https://www.michalon.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=77608" target="_blank" rel="noopener">éd. Michalon</a>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous sommes à la fin des années 70. Anna Guibert, folle amoureuse d’Antoine, musicien de jazz, tue par passion la maîtresse de ce dernier. Condamnée, elle est emprisonnée dans la sinistre prison de Pontaniou. Là, elle écrit à Antoine, lui parle de leur histoire d’amour, de son manque, du vide de sa vie, de son désespoir, de la prison, mais aussi de création, d’art et de musique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Bientôt, la raison l’abandonne. Antoine lui répond, avant que la correspondance prenne un tour nouveau, à travers une troisième personne surgissant dans la vie du jazzman. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Partitions</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Courir sur ton ombre </em>se compose de quatre parties – quatre "nocturnes", en référence aux terribles cellules mais aussi aux célèbres œuvres musicales. Les "<em>partitions</em>" I et II ont pour protagoniste principale Anna, correspondant avec un homme qu’elle a toujours aimé et pour qui elle a commis l’irréparable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Entre les deux, le lien ne s’est jamais tout à fait rompu, si bien que l’échange épistolaire apparaît comme une suite d’éclats lumineux. Élisabeth Le Saux parvient à dessiner le caractère d’Anna et ses démons ("<em>Je suis la Madone en extase dans les bras du sauveur</em>"), avec comme interlocuteur un homme toujours amoureux et aussi paumé qu’elle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">À partir de la "<em>Partition III</em>", une autre correspondance s’ouvre, cette fois entre Anna et Antoine. C'est une autre relation, avec toujours la Bretagne et le jazz en filigrane.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le livre se termine sur un "<em>Finale</em>" non sous forme de lettre mais de nouvelle. Avec la musique omniprésnete</span><span style="font-size: 10pt;"> car, comme l’écrivait Anna, "</span><em style="font-size: 10pt;">je cours désormais sur ton ombre, Antoine, et la musique est là, toujours là, plus vaste que la vie</em><span style="font-size: 10pt;">".</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Élisabeth Le Saux, <em>Courir sur ton ombre ou Nocturne à Pontaniou</em>, éd. Michalon, 2023, 124 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.michalon.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=77608" target="_blank" rel="noopener">https://www.michalon.fr</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/elisabeth.lesaux.5" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/elisabeth.lesaux.5</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/09/14/qui-que-vous-soyez-ouvrez-critique-avis-6459447.html" target="_blank" rel="noopener">"Guerres et paix"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/3cqazZfhtNM?si=vuFPbq-FSGOIfnjK" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Jean-Pierre Longre
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« Car la mer et l’amour ne sont point sans orage »
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-09-24:6373290
2023-09-24T18:51:13+02:00
2023-09-24T18:51:13+02:00
Lire, relire... Pascal Quignard, L’amour la mer , Gallimard, 2022,...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6344530" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/01/104745166.jpg" alt="Roman, francophone, Pascal Quignard, Gallimard, Jean-Pierre Longre" />Lire, relire... Pascal Quignard, <em>L’amour la mer</em>, Gallimard, 2022, Folio, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">On connaît le goût de Pascal Quignard pour l’écriture fragmentaire ; on sait aussi qu’il maîtrise parfaitement l’art de la narration continue ; et que la musique, particulièrement la musique baroque, est l’un de ses sujets de prédilection. Ajoutons à tout cela l’amour, la mort et bien sûr la mer (le titre l’annonce), et nous avons la forme et la matière de ce beau roman qu’est <em>L’amour la mer</em>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Nous sommes au XVIIème siècle, et comme dans <em>La comédie humaine</em> de Balzac nous retrouvons des personnages dont nous avons fait la connaissance dans de précédents ouvrages. Par exemple Meaume le graveur, dont les tribulations étaient contées dans <em>Terrasse à Rome </em>; ou Monsieur de Sainte-Colombe, fameux violiste, rendu encore plus fameux par <em>Tous les matins du monde</em>, et qui détruisit par le feu ses rouleaux de partitions… Bien d’autres artistes venus de différentes régions d’une Europe en effervescence peuplent les pages du livre, parmi lesquels le claveciniste allemand Jakob Froberger et son élève Hanovre, le luthiste Hatten et son amante Thullyn, violiste qui aime « le sable trempé de l’estran qui brille » et « l’eau lumineuse de la mer » ; amour de l’homme, amour de la mer… C’est d’ailleurs avec elle, grâce à elle que l’on peut accéder au cœur du propos : « Thullyn lisait les cartes, où elle était sans pareille à découvrir la chance. / Elle aimait la musique et s’abandonnait entièrement à la douleur qui naissait d’elle. / Telles étaient ses deux passions si on oublie la mer puisqu’elle venait des îles du bout du monde. / Enfin elle avait une peur absolue de la mort. Cela faisait quatre couleurs. L’amour, la mer, la musique, la mort. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6477366" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/01/1765761399.jpg" alt="roman,francophone,pascal quignard,gallimard,folio,jean-pierre longre" width="91" height="152" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6344531" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/02/3176189573.jpg" alt="Roman, francophone, Pascal Quignard, Gallimard, Jean-Pierre Longre" />On pourrait aussi évoquer « les épidémies, les bûchers des renégats, les émeutes des affamés, des révoltés, les barricades des parlementaires, les fumées des guerres religieuses » qui se dissipèrent « à la fin du monde baroque » avec, notamment, les « Suites de danses » de Froberger, que Bach reconnut plus tard comme son maître ; ou le château de Montbéliard où aimait se réfugier la princesse Sybille von Württenberg ; ou les sauts dans le temps qui nous font assister à la disparition des violes, à l’apparition des violons, altos, violoncelles, des piano-forte et des pianos ; ou même les confidences du narrateur sur son enfance… On entend toutes les voix, dialogues et monologues, on perçoit la multiplicité des points de vue, on se réjouit à lire la prose de Pascal Quignard, érudite sans pédanterie, musicale sans confusion. Et l’on se prend à imaginer que ce long récit aux multiples ramifications est une vaste extension du célèbre sonnet de Pierre de Marbeuf (1596-1645) qui commence ainsi :</span></p><p><em><span style="font-size: 9.5pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #333333;">Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,</span></em></p><p><em><span style="font-size: 9.5pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #333333;">Et la mer est amère, et l'amour est amer,</span></em></p><p><em><span style="font-size: 9.5pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #333333;">L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,</span></em></p><p><em><span style="font-size: 9.5pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #333333;">Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.</span></em></p><p align="right"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"> </span></strong></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="https://www.gallimard.fr">www.gallimard.fr</a> </span></p><p><a href="http://www.folio-lesite.fr"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">www.folio-lesite.fr</span></a></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d;">En lire plus sur Pascal Quignard :</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d;"><a href="http://jplongre.hautetfort.com/apps/search/?s=Quignard"><span style="color: #0066cc;">http://jplongre.hautetfort.com/apps/search/?s=Quignard</span></a></span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d;">Quignard et la peinture : <a href="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/00/4289118124.pdf"><span style="color: #0066cc;">Le regard et le silence. Terrasse à Rome de Pascal Quignard. .pdf</span></a></span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d;">Quignard et la musique : <a href="http://jplongre.hautetfort.com/media/02/01/4135780780.pdf"><span style="color: #0066cc;">Les oreilles n'ont pas de paupières... La haine de la musique de P.Q..pdf</span></a></span></p>
ITENARASA
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En BREF, j'ai lu... - Séries en cours #1 Journal d'un AssaSynth de Martha Wells
tag:quel-bookan.hautetfort.com,2023-09-23:6462652
2023-09-23T16:36:00+02:00
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Petite modification de ce format, histoire de retracer mes lectures de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6476979" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://quel-bookan.hautetfort.com/media/01/00/2289080656.jpg" alt="journal d'un assasynth,martha wells,nouvelle,novella,roman,sf,androïde,ia,voyage dans l'espace,vaisseau,planète,série,journal,aventure" /></p><p style="text-align: center;">Petite modification de ce format, histoire de retracer mes lectures de séries en cours et surtout en conserver une petite trace quelque part ^^<br />Encore une fois, il va me falloir puiser loin dans mes souvenirs de lectures passées (non qu'elles soient nombreuses ces derniers mois... l'intensité au boulot ne baisse pas, mon temps de lecture malheureusement oui)<br />Bref, on verra ce que ça donne et, au moins, j'arrêterai un instant de me désoler de laisser mon blog à l'abandon.</p><p style="text-align: center;"><strong>SAGA JOURNAL D'UN ASSASYNTH de Martha WELLS<br /></strong>(ordre chrono = du dernier tome lu au plus ancien)</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6476980" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://quel-bookan.hautetfort.com/media/00/01/1481054646.jpg" alt="journal d'un assasynth,martha wells,nouvelle,novella,roman,sf,androïde,ia,voyage dans l'espace,vaisseau,planète,série,journal,aventure" /><span style="color: #ffffff; background-color: #800000;"><strong>#5 - Effet de réseau </strong></span><br /><span class="" title="Modifié">●</span> AssaSynth part pour une mission planétaire au côté d'Arada et de la fille du Dr Mensah, Amenah. Alors que leur vaisseau navigue vers Expédition, ils se voient attaquer par le vaisseau E.V.E. aux mains d'étranges pirates. Gros hic, E.V.E. ne donne aucun signe de vie et les pirates semblent prêts à exterminer tout le monde afin de récupérer la SecUnit.<br /><br /><span class="" title="Modifié">●</span> Passage au format long pour ce tome. Et c'est une belle réussite. Martha Wells prend le temps de développer son scénario, ses personnages et les motivations de chacune des parties en présence.<br />AssaSynth et ses coéquipiers sont en réel péril, E.V.E. et son équipage sont aux abonnés absents et les pirates qui s'emploient avec détermination à les attaquer, semblent contrôlés par une force étrange et sans pitié. AssaSynth est furax, perdu, mais déterminé et jamais à cours de ressources. <br />Loin d'être au bout de ses surprises, partager entre soulagement et colère d'avoir été manipulé, il lui faudra accepter de répondre présent aux sollicitations d'E.V.E. et risquer sa vie sur une planète convoitée mais ô combien dangereuse.</p><p style="text-align: justify;"><span class="" title="Modifié">●</span> Énorme plaisir que cette lecture. AssaSynth poursuit son évolution, et dans son autonomie et dans sa relation aux autres. Dur dur de se tenir à distance de l'autre, lorsqu'on réalise les liens tissés, l'appartenance à un groupe pouvant s'apparenter à "une famille", l'attachement à son insu...<br />J'ai aimé lire le trouble, la colère, les émotions qui jaillissent hors de tout contrôle. J'ai aimé le ton résolu, caustique. J'ai aimé celleux qui l'accompagnent, l'entourent, l'aiment. J'ai aimé le temps de l'action, de la réflexion, de l'engagement.</p><p style="text-align: justify;">Un très bon tome qui m'a amusée, passionnée.</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #800000;"><em>« Le libre arbitre, parfois, ça craint. »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6476983" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://quel-bookan.hautetfort.com/media/00/00/1980488944.jpg" alt="journal d'un assasynth,martha wells,nouvelle,novella,roman,sf,androïde,ia,voyage dans l'espace,vaisseau,planète,série,journal,aventure" /><span style="color: #ffffff; background-color: #c8982b;"><strong>#4 - Stratégie de sortie</strong></span><br /><span class="" title="Modifié">●</span> AssaSynth a pu obtenir des éléments importants confondants GrayCris dans ses exactions et s'apprête à retrouver le Dr Mensah afin de lui en faire part. Il apprend alors que cette dernière a été enlevée et que sa vie est en péril.<br />Murderbot va devoir la jouer serrer afin de retrouver son amie.</p><p style="text-align: justify;"><span class="" title="Modifié">●</span> Action garantie dans cette nouvelle où notre AssaSynth va mettre en jeu toutes ces compétences d'infiltration et de spécialiste du combat à distance et rapproché. D'autant plus qu'une SecUnit tout aussi puissante que lui est sur sa route et compte bien lui régler son compte.<br />C'est qu'on en tremblerait presque pour notre SecUnit séditieuse préférée. Heureusement, il peut aussi compter sur de précieux alliés.</p><p style="text-align: justify;"><span class="" title="Modifié">●</span> Outre l'action battant son plein, ce tome n'est pas dénué de réflexion sur la condition humaine et/ou d'humain augmenté. J'aime voir les humains à travers le prisme de Murderbot, le voir se dépatouiller avec ce que cela provoque de trouble en lui, l'humanisant ainsi un peu plus.<br />AssaSynth développe son libre arbitre, apprend à gérer ses émotions, sa relation à l'autre. Si les humains le laissent parfois circonspect, il sait faire preuve de recul et de finesse. Son humour décapant, sa gêne sociale ne cessent de me faire sourire.<br />Gros plaisir aussi de retrouver dans ce tome le Dr Mensah.<br />Que j'aime cette relation ouverte, bienveillante et respectueuse que ces deux-là ont. Cela participe à mon appréciation de la série.</p><p style="text-align: justify;"><em><span style="color: #ffffff; background-color: #c8982b;">« A mon retour sur HaveRatton, des humains ont essayé de me descendre. Vu le nombre de fois où j'avais moi même envisagé d'en tuer, ce n'était que justice. »</span> </em></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6476986" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://quel-bookan.hautetfort.com/media/00/02/4129201941.jpg" alt="journal d'un assasynth,martha wells,nouvelle,novella,roman,sf,androïde,ia,voyage dans l'espace,vaisseau,planète,série,journal,aventure" /><span style="color: #ffffff; background-color: #2f99bd;"><strong>#3 - Cheval de Troie</strong></span><br /><span class="" title="Modifié">●</span> AssaSynth se lance au galop dans sa quête de preuves contre GrayCris. Le voici donc rendu sur Milu où il pense dégotter de quoi accabler la compagnie.<br />Cependant, un groupe de scientifiques et leur bot, présents sur la planète, se retrouvent piégés et en danger car la Corporation n'aime pas que l'on vienne mettre son nez dans ses affaires. AssaSynth va devoir agir tout en préservant son "anonymat".</p><p style="text-align: justify;"><span class="" title="Modifié">●</span> Qui a dit qu'il y avait moyen de se lasser des turpitudes spatiales d'AssaSynth? On pourrait penser que le format court laisse peu de place au renouvellement du scénario, que le schéma "piège/action/sauvetage/évasion" apparaît par trop répétitif... Que nenni!<br />Chaque histoire apporte son lot de nouvelles rencontres, actions trépidantes et émotions. Avec par ailleurs, la capacité à raccrocher les wagons, entre chaque tome.</p><p style="text-align: justify;"><span class="" title="Modifié">●</span> AssaSynth découvre à travers Mikki, un bot un tantinet naïf, qu'il est possible pour un androïde d'être fou de ses humains. Le contraste entre les deux est frappant. Pour autant, les deux arrivent à développer une relation fort drôle et sympathique, touchante même.<br />Il est par ailleurs fort agréable de constater que la SecUnit bien que s'évertuant à se montrer fort asociale (bah oui rien ne vaut une bonne série TV plutôt que des interactions avec autrui), s'est faire preuve d'un véritable altruisme. Et sans doute, en est-iel fort surprise aussi.</p><p style="text-align: justify;">Personnellement, je ne me lasse pas de cette série, elle est une vraie récréation dont je ne boude pas le plaisir.</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #2f99bd;"><em>« Je déteste prendre les choses à cœur, parce qu’apparemment, une fois qu’on a commencé, on en peut plus s’en empêcher. » </em></span> </p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6476991" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://quel-bookan.hautetfort.com/media/02/02/1660576119.jpg" alt="journal d'un assasynth,martha wells,nouvelle,novella,roman,sf,androïde,ia,voyage dans l'espace,vaisseau,planète,série,journal,aventure" /><span style="color: #ffffff; background-color: #47c960;"><strong>#2 - Schémas artificiels</strong></span><br /><span class="" title="Modifié">●</span> AssaSynth s'embarque incognito sur un vaisseau cargo en direction de RaviHyral. En quête de son passé et de l'incident qui l'a conduit à pirater son système afin de s'en libérer, l'IA synthétique, se retrouve embauchée comme consultant en sécurité.<br />Les scientifiques ont fomenté un plan foireux pour se jouer de l'employeur avec qui ils sont en bisbille et il va falloir que la SecUnit la joue fine pour les sortir du pétrin.</p><p style="text-align: justify;"><span class="" title="Modifié">●</span> 2ème tome, dans lequel hormis le murderbot, tous les protagonistes font peau neuve. Entrée en jeux d'humains pas très dégourdis, mais surtout d'une nouvelle A.I., maître de son vaisseau, E.V.E.<br />Les interactions entre AssaSynth et E.V.E. sont savoureuses. L'A.I. se révèle un allier précieux et contribue à renforcer par ses conseils l'anonymat de la SecUnit, qui arrive ici à se faire passer pour un.e humain.e augmenté.e. Bien qu'inquiet.e d'être découvert.e, les scientifiques accaparés par leurs problèmes n'y voient que du feu et s'en remettent totalement à ellui.</p><p style="text-align: justify;"><span class="" title="Modifié">●</span> AssaSynth, nouvellement émancipé, ne se projetait certainement pas aussi vite dans de nouvelles péripéties. Force est de constater que les humains et la mise en péril que représentent leurs initiatives, le font se sentir bien plus concerné qu'il ne le voudrait. Il faut croire que le Murderbot bien que dorénavant libre de ses actes, reste avant tout un androïde sécurité au service d'humains.</p><p style="text-align: justify;">Gros point fort de ce tome, la relation entre AssaSynth et E.V.E. qui vient largement supplanter l'enjeu des humains. Si l'attachement au bot rebelle grandit, celui à l'A.I. du vaisseau est tout autant agréable à ressentir.</p><p style="text-align: justify;"><em><span style="color: #ffffff; background-color: #47c960;">« Les jeunes humains font souvent preuve d'impulsivité. l'astuce consiste à les garder à l'oeil assez longtemps pour qu'ils vieillissent. » </span></em></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6476992" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://quel-bookan.hautetfort.com/media/01/01/918825672.jpg" alt="journal d'un assasynth,martha wells,nouvelle,novella,roman,sf,androïde,ia,voyage dans l'espace,vaisseau,planète,série,journal,aventure" /><span style="color: #ffffff; background-color: #ff0000;"><strong>#1 - Défaillances systèmes </strong></span>(je pompe ici mon avis publié en sept'22)</p><p style="text-align: justify;"><span class="" title="Modifié">●</span> Un androïde de sécurité, un SecUnit appelé AssaSynth, escorte une équipe de scientifiques en mission d'exploration d'une planète à peine terraformée.<br />La situation pourrait être idyllique, si ce n'est les menaces auxquelles ils se voient soudainement confrontés.<br />Tel est le pitch de ce 1er tome ouvrant la porte à cette série de novellas récompensée de plusieurs prix.<br /><span class="" title="Modifié">●</span> Bien que sa présence ne soit pas au goût de tous, et que l'AssaSynth lui-même trouve les humains ennuyeux au possible, leur préférant le visionnage de séries, les évènements vont finir par prouver son utilité au plus récalcitrant.<br />C'est que ce SecUnit, contrairement aux androïdes synthétiques comme lui, dispose, après un petit hack personnel, de son libre arbitre.<br />De quoi lui garantir une formidable et indépendante capacité d'analyse des évènements, lui permettre d'anticiper les risques et de réagir au quart de tour, à sa manière. <br />De quoi aussi laisser émerger sa part enfouie d'humanité et laisser s'exprimer émotions et empathie.<br />Évidemment, iel est aussi une bête de guerre, équipée tel un char.<br />Quant aux scientifiques, humains augmentés, ils forment une équipe éclectique dont nous ne savons en définitive quasi rien. Certain.es plus que d'autres semblent dignes d'intérêt et d'un attachement. Cependant, ils ne semblent être là dans ce tome que pour donner du poids à notre cyborg.<br /><span class="" title="Modifié">●</span> J'avoue avoir craint au début de la novella de ne pas accrocher. Cependant, la narration laissant place à l'action, aux échanges, à une réflexion aussi sur la condition robotique et autres IA, j'ai fini par me laisser prendre dans les filets de cet AssaSynth, caustique et ma foi fort sympathique.<br />L'issue de l'histoire est bienveillante, pt'être un chouïa trop convenue mais qu'importe, elle ouvre la porte à une suite riche de nouvelles aventures où ce sera un plaisir de retrouver notre AssaSynth émancipé.</p><p style="text-align: justify;">Un tome introductif pas mal plaisant, même s'il ne révolutionne pas le genre. En tout cas, la sympathie que m'inspire AssaSynth compte pour beaucoup dans l'envie de poursuivre l'aventure.</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffffff; background-color: #ff0000;"><em><span style="color: #ffffff; background-color: #ff0000;">« </span>Je ne sais pas m’y prendre avec les vrais humains, d’accord ? Ça n’a rien à voir avec mon module superviseur piraté (je ne suis pas paranoïaque), ni même avec eux ; c’est moi. Je suis un effroyable AssaSynth, on le sait tous, et ça rend tout le monde nerveux, ce qui me stresse encore plus<span style="background-color: #ff0000;">.</span><span style="color: #ffffff; background-color: #ff0000;">» </span></em></span></p>
Play B
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Books : ”La Passion de Pier” by Selim Rauer
tag:musicbooksandpoems.hautetfort.com,2023-09-20:6462218
2023-09-20T10:30:22+02:00
2023-09-20T10:30:22+02:00
Dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975, Pier Paolo Pasolini est assassiné...
<p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975, Pier Paolo Pasolini est assassiné près de Rome. C'est aux derniers jours de la vie du réalisateur mais aussi poète, essayiste et écrivain que le premier roman de Selim Rauer, paru en 2007 aux éditions Les Perséides, est consacré.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Une plongée magnifique et terrible dans cette histoire tragique.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6476382" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musicbooksandpoems.hautetfort.com/media/02/02/857129664.jpg" alt="littérature,roman, Selim Rauer" width="298" height="483" /></p>
Jean-Pierre Longre
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Les révélations du train de nuit
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-09-19:6461496
2023-09-19T11:55:44+02:00
2023-09-19T11:55:44+02:00
Philippe Besson, Paris-Briançon, Julliard, 2022, Pocket, 2023 Les...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6475297" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/00/2364819699.jpeg" alt="Roman, francophone, Philippe Besson, Julliard, Pocket, Jean-Pierre Longre" width="158" height="158" />Philippe Besson, <em>Paris-Briançon, </em>Julliard, 2022, Pocket, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Les trains font partie des lieux propices aux rencontres de hasard, à l’émergence d’affinités insoupçonnées, éphémères ou durables, sait-on jamais. L’Intercités de nuit n° 5789, qui fait le trajet de Paris-Austerlitz à Briançon en passant par Valence, Crest, Die, Luc-en-Diois, Veynes, Gap, Chorges, Embrun, Mont-Dauphin-Guillestre et L’Argentière-les-Écrins en fait partie, et Philippe Besson dirige son objectif sur une dizaine de voyageurs que rien, au départ, ne relie. Les chapitres du début sont consacrés aux portraits individuels : un médecin généraliste, un jeune moniteur de ski, une jeune femme et ses deux enfants, un couple de retraités militants syndicalistes, un VRP bon vivant, une petite bande de jeunes étudiants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Les personnages ainsi campés avec un art consommé du portrait et une empathie sous-jacente mais évidente, les liens se nouent, les confidences s’échangent, la sensibilité émerge sous la carapace des apparences ; le huis-clos agit comme un cocon propice à l’expression de l’intimité, des secrets, de la sensualité, comme un révélateur de ce qui sans ce voyage serait resté enfoui dans les mémoires, les cœurs et les esprits, comme lorsqu’Alexis, le médecin, avoue ses difficultés familiales à Victor, le jeune sportif, ou lorsque Julia, la jeune femme, se confie entièrement à Serge, le VRP : « Il ne s’attendait pas à ça. Dans son interrogation entraient de la sympathie et le désir d’entamer une discussion puisqu’ils sont voués à rester un bout de temps dans cet habitacle et que le sommeil est loin de les gagner, mais il n’envisageait pas que cette femme viderait son sac, encore moins avec une telle rapidité. » Ou encore lorsque Catherine, la retraitée, dévoile la maladie de son mari à ses jeunes voisins de compartiment…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Moments de confiance, presque de bonheur, si l’on ne sentait pas planer sur tout cela une menace. Quelques phrases disséminées çà et là annoncent un malheur : « Difficile de croire que c’est une nuit pour mourir », ou « Ce qui est terrible, c’est de savoir comment tout cela va finir. » Laissons donc au lecteur la découverte du dénouement tragique, qui ne bénéficiera même pas de la compassion requise, à cause de notre « époque vulgaire, où plus rien n’est privé, où tout est spectacle, et surtout la souffrance, surtout la désolation, où la décence pèse si peu devant la prétendue « priorité à l’information », où le goût de l’immédiateté prive de tout discernement, où les dommages collatéraux constituent un détail dérisoire. », de notre « époque accusatoire où il faut nommer des coupables, souvent sans preuves, les traîner dans la boue, les offrir à la vindicte populaire, et qu’importe s’il est démontré <em>in fine</em> qu’ils n’y étaient pour rien. » Voilà des ressentiments clairement ciblés, qui mettent en relief la magnifique leçon d’humanité que nous donne <em>Paris-Briançon</em>. </span></p><p style="text-align: right;" align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">J</span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">ean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="http://www.lisez.com/julliard/1">www.lisez.com/julliard/1</a></span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="http://www.lisez.com/pocket/15">www.lisez.com/pocket/15</a> </span></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
À propos de mon nouveau roman :
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-09-18:6461981
2023-09-18T16:08:23+02:00
2023-09-18T16:08:23+02:00
Pour les personnes d'Oyonnax et sa région, mon roman Une folle nuit...
<p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Pour les personnes d'Oyonnax et sa région, mon roman <em>Une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez Lapin ?</em> qui vient de paraître est en vente au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax et du Haut-Bugey au prix public de 10 €.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6476084" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/2550801601.JPG" alt="christian cottet-emard, service de presse, roman, parution, publication, édition, exemplaires, livre, littérature, fiction, porto, portugal, lyon, nantua, blog littéraire de christian cottet-emard, une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez lapin ?, france, éditions orage lagune express, ©2023, dépôt office notarial n°, dépôt électronique n°, dépôt société d'auteurs n°, lisbonne" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Quatrième de couverture :</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Une folle nuit d’amour ou un bon dîner ? Faut-il se résoudre à ce choix diabolique quand on se trouve en proie au démon de midi et à la crise de la cinquantaine comme Julius qui erre dans les rues de Porto à la recherche de sa femme et de ses repères dans la vie ? </span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">« Voici donc la recette de la comédie sentimentale aigre-douce façon Cottet-Emard : un fond d’humour décalé, un zeste d’absurde et un brin de cynisme adouci d’une bonne dose de tendresse.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Souvent étiqueté « réac » par des critiques, (en vérité juste ce qu’il faut pour notre plus grand plaisir) l’auteur du très ironique</span></em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> <em>Club des Pantouflards</em></span><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> revient avec un petit roman incisif, volontiers politiquement et socialement incorrect. »</span></em><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">- Club Cigare Info -<br /></span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Christian Cottet-Emard est né en 1959 à Montréal (Ain). Il a vécu jusqu’en 2009 à Oyonnax (Ain) avant de s’installer dans le Haut-Jura.</span><br /><span style="font-size: 10pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Bourse d’écriture du CNL (Centre National du Livre) en 2006.</span><br /><span style="font-size: 10pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Depuis 2005, il tient un blog : http://cottetemard.hautetfort.com (ISSN 2266-3959) </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Renseignements, commandes, extrait du premier chapitre sur <a href="https://www.amazon.fr/folle-nuit-damour-d%C3%AEner-Lapin/dp/B0CGKWQ282/ref=sr_1_1?qid=1693518889&refinements=p_27%3AChristian+Cottet-Emard&s=books&sr=1-1">la librairie en ligne</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">ASIN : </span> B0CGKWQ282</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Éditeur : Orage-Lagune-Express, diffusion </span> Independently published (26 août 2023)</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Langue : </span> Français</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Broché : </span> 117 pages</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">ISBN-13 : </span> 979-8859129720</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Poids de l'article : </span> 154 g</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Dimensions : </span> 11 x 0.76 x 18.01 cm </span></p>
Jean-Pierre Longre
http://jplongre.hautetfort.com/about.html
De la mort à l’amour
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-09-17:6457327
2023-09-17T16:48:00+02:00
2023-09-17T16:48:00+02:00
Marc Villemain, Il faut croire au printemps , Éditions Joëlle Losfeld,...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6469422" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/01/43229742.jpg" alt="Roman, francophone, Marc Villemain, éditions Joëlle Losfeld, Jean-Pierre Longre" width="114" height="168" />Marc Villemain, <em>Il faut croire au printemps</em>, Éditions Joëlle Losfeld, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Il y a l’intrigue, et il y a tout le reste. En ce qui concerne l’intrigue, pas de véritable suspense : les premières pages racontent comment le protagoniste, musicien de jazz, jette le cadavre de sa compagne du haut d’une falaise d’Étretat, leur bébé blotti dans son couffin sur la banquette arrière de la voiture. Et l’on connaîtra peu à peu les circonstances du drame : l’amour pour cette femme qui venait l’écouter jouer tous les soirs, la dégradation progressive, celle de la femme et celle du couple, les disputes, jusqu’à la plus violente de part et d’autre et ses conséquences. Voilà le point de départ, la cause de « tout le reste » qui fait l’objet du roman.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Dix ans ont passé, accompagnés du sentiment de culpabilité et du mensonge constant, puisque tout le monde croit à la disparition, non à la mort. Quelqu’un ayant cru voir sa compagne en Bavière, il joue le jeu de la vérité fictive et va voir sur place, accompagné de son fils ; là-bas, il va rencontrer Mado, serveuse dans l’hôtel où ils sont descendus, Mado qui, avec sa simplicité et son sourire de belle jeune femme, fait la conquête du père et du fils. Mais ceux-ci doivent repartir, car on leur a signalé que leur compagne et mère serait allée en Irlande, dans le comté de Cork. Nouveau départ, donc, nouveaux paysages, nouvelles rencontres, dont celle de Marie, avocate séduisante, qui s’occupe dans la région d’une affaire médiatique de meurtre (transposition romanesque d’une affaire réelle qui, en 1996, a défrayé la chronique). Marie, compréhensive et déterminée, fait à son tour la conquête du père et du fils…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Ainsi l’intrigue meurtrière est-elle devenue périple européen, quête itinérante d’un fantôme plus qu’improbable. Et finalement, c’est encore tout le reste qui compte le plus : la musique, amie de tous les instants, sombres ou lumineux, plus indispensable encore que les mots : « Les mots, ça engage trop, et après tout la musique peut bien servir à cela – à s’en jouer, des mots : la musique comme trompe-l’œil, comme camouflage, comme un présent à ceux auxquels précisément les mots font peur, pour les autoriser à se déclarer, à déclarer leurs flammes, leurs peines, leurs remords ou leurs espoirs, sans qu’ils aient à rougir, ni à souffrir l’affreuse sensation de mise à nu. » Et aussi la relation complexe, riche de tendresse et de compréhension, entre le père et son fils de 10 ans : « Entre eux il s’étonnait toujours de correspondances naturelles, pour ainsi dire magiques. Étrangement, il aimait chez lui ce contre quoi il luttait en lui-même : une disposition à la réclusion, au mutisme et à la rêverie. Il aimait que son fils ne souffrît pas des fascinations ordinaires de ceux de son âge et ne fût pas dupe de l’écume des choses. À quoi d’ailleurs il n’était pour rien : l’enfant était né ainsi. Il n’emmagasinait pas seulement le monde alentour, il s’y ouvrait et le laissait jeter en lui ses racines. » Et enfin l’amour, qui se dit ou ne se dit pas, pétri de pudeur ou hérissé de sensualité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Au-delà de quelques détails malicieux, qui nous font par exemple retrouver quelques noms rencontrés dans des romans antérieurs (Géraldine Bouvier, Mado, <a href="http://jplongre.hautetfort.com/tag/marc+villemain">Marc Villemain</a> lui-même), <em>Il faut croire au printemps</em> est un roman au style délicat et précis (qui au passage ne rechigne pas devant l’emploi du subjonctif imparfait, et c’est justice), un roman plein de sensibilité, de confiance dans le genre humain (une confiance qui ferait presque oublier le mensonge initial), un roman qui traque et saisit les émotions irrépressibles d’un homme à qui le destin a apporté, inséparables de la vie, le cauchemar et l’espoir, le malheur et le bonheur. </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d;"><a href="http://www.joellelosfeld.fr/"><span style="color: #0066cc;">www.joellelosfeld.fr</span></a></span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d;"><a href="http://www.marcvillemain.com/"><span style="color: #0066cc;">www.marcvillemain.com</span></a></span></p>
PRALINE
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EXPOSITION CONTEMPORAINE
tag:plumeauboutdesdoigts.hautetfort.com,2023-09-14:6461413
2023-09-14T23:41:40+02:00
2023-09-14T23:41:40+02:00
Bonsoir à toutes et tous, Ce week-end, je serai en dédicace à la galerie...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt;">Bonsoir à toutes et tous,</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt;">Ce week-end, je serai en dédicace à la galerie Vandrotte à Aire-sur-la-Lys, à l'occasion des journées du patrimoine. Vous pourrez me retrouver samedi à partir de 15 h et dimanche de 10 h 30 à 20 h, en compagnie d'autres artistes. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6475203" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plumeauboutdesdoigts.hautetfort.com/media/01/01/934997896.jpg" alt="vandrotte3.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6475206" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plumeauboutdesdoigts.hautetfort.com/media/01/02/2342575592.jpg" alt="vandrotte.jpg" /></p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Guerres et paix
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-09-14:6459447
2023-09-14T00:00:00+02:00
2023-09-14T00:00:00+02:00
Roman ? Récit ? Chronique familiale ? Qui que vous soyez, ouvrez ! De...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/00/988100225.jpg" id="media-6472361" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Roman ? Récit ? Chronique familiale ? <em>Qui que vous soyez, ouvrez ! </em>De Tatiana Pécastaing (<a href="https://editionslc.fr/produit/qui-que-vous-soyez-ouvrez" target="_blank" rel="noopener">paru chez LC Editions)</a> est un peu tout cela à la fois, au point de désarçonner le lecteur dès les premières pages, lorsque la découverte d’une mystérieuse lettre (avec l’énigmatique phrase "<em>Qui que vous soyez, ouvrez !</em>" inscrite sur l’enveloppe) nous fait passer du Kiev soviétique de 1968 à la Russie tsariste de 1912. Cette fameuse lettre aura son explication bien plus tard dans le roman.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Tatiana Pécastaing suit deux familles, celles précisément de deux de ses grands-parents. Il y a, d’un côté, Gustave, né en Ukraine. Son père était un opposant au régime tsariste, au point de s’approcher d’une organisation terroriste révolutionnaire menée par Alexandre Oulianov, frère de Lénine, arrêté et exécuté après une tentative d’assassinat contre le tsar Alexandre II. Le père de Gustave, Mikaël, est arrêté puis relâché, obligé de se faire discret. Or, c’est le régime tsariste que soutient son fils Gustave, à telle enseigne que lorsque la Révolution de 1917 éclate, le jeune homme s’engage auprès de l’Armée Blanche antibolchévique. En 1924, Gustave s’exile en France, abandonnant en Ukraine sa famille, et en particulier ses sœurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">D’un autre côté, il y a Ludmilla, issue d’une famille de Stalingrad, au sud de la Russie, famille victime de la soviétisation du pays, puis de la seconde guerre mondiale. Lorsque le conflit éclate, Ludmilla et ses proches se sont installés à Rostov-sur-le-Don. L’occupation allemande conduit la jeune femme au travail forcé en Allemagne. Libérée à la fin de la guerre, l’ancienne prisonnière de guerre ne peut que craindre son retour en URSS. Or, elle a rencontré un Français au cours de sa captivité. Elle le rejoint donc à Paris. Entre-temps, Gustave s’est marié à une Française et a même des enfants. Les deux anciens exilés se croisent en 1945 dans un village du sud-ouest. Il reste cependant leurs familles respectives restées en Ukraine et en Russie. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>L’histoire – la grande – à hauteur d’hommes et de femmes</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’histoire – la grande – à hauteur d’hommes et de femmes : voilà quel est l’atout essentiel du récit romancé de Tatiana Pécastaing. En dévoilant l’histoire vraie de ses grands-parents, nés en Ukraine et en Russie, elle nous entraîne dans les tourbillons d’un XXe siècle dominé par deux guerres mondiales et par deux totalitarismes aussi impitoyables l’un que l’autre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">De Kiev au village de Saint-Martin-de-Seignanx, en passant par Moscou, Stalingrad, Sprockhövel au nord-ouest de l’Allemagne ou Paris : la destinée familiale de deux exilés, l’un ukrainien et l’autre russe, mérite d’être lue et découverte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Là où le récit devient incroyable et bouleversant est lorsque Gustave et Ludmilla font le voyage retour en pleine Guerre Froide pour retrouver leurs proches – ou ceux qui restent car les guerres auront été impitoyables. Les retrouvailles de Gustave, après son installation en France et une vie paisible avec une grande et belle famille, sont contées avec un grand souffle romanesque, en particulier lorsque l’auteure raccroche les wagons avec cette mystérieuse lettre du premier chapitre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Publié cette année, soit un an tout juste après le décès de Ludmila, <em>Qui que vous soyez, ouvrez !</em> a une portée particulière. Le lecteur ne peut qu’avoir en tête la guerre en Ukraine, déclenchée en février 2022 par une Russie lorgnant vers son passé d’empire tsariste puis soviétique. Comme le rappelle Tatiana Pécastaing en préambule, les relations entre les deux pays ont été liés depuis des siècles. Raconter la fondation d’une famille aux origines russo-ukrainiennes en France a tout son sens, et prend une valeur humaine dont il est impossible de rester indifférent. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Tatiana Pécastaing, <em>Qui que vous soyez, ouvrez !</em>, LC Editions, 2023, 402 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://editionslc.fr/produit/qui-que-vous-soyez-ouvrez" target="_blank" rel="noopener">https://editionslc.fr/produit/qui-que-vous-soyez-ouvrez</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/07/04/ca-te-fera-des-souvenirs-critique-avis-6446874.html" target="_blank" rel="noopener">"Désir ou amour, tu le sauras un jour"</a></span></strong></p><p style="text-align: center;"><iframe width="267" height="476" style="border: none; overflow: hidden;" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=476&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Flalinealibrairie64%2Fvideos%2F1725652847869487%2F&show_text=false&width=267&t=0" scrolling="no" frameborder="0" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
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La vie XXL
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-09-07:6457209
2023-09-07T00:00:00+02:00
2023-09-07T00:00:00+02:00
Tout droit venu des États-Unis, le roman de Mecca Jamilah Sullivan ,...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/02/3222873623.jpg" id="media-6469093" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Tout droit venu des États-Unis, le roman de <a href="http://www.meccajamilahsullivan.com" target="_blank" rel="noopener">Mecca Jamilah Sullivan</a>,<em> <a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/big-girl-rentree-litteraire-2023/9782259315371" target="_blank" rel="noopener">Big Girl</a></em> (éd. Plon) promet d’être un livre que l’on va scruter attentivement de ce côté-ci de l’Atlantique, à l’occasion de notre rentrée littéraire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Lorsque le roman commence, Malaya a huit ans. Fille unique, elle vit à Harlem entourée de ses parents. Elle pèse soixante-seize kilos, un poids qui est devenu un calvaire pour elle. La vie de l’enfant est rythmée par les réunions Weight Watchers où elle accompagne sa mère, les régimes que la gamine a du mal à tenir, les remarques récurrentes sur son physique, notamment par sa grand-mère "Ma-Mère", sans compter les moqueries de ses camarades à l’école, les réactions violentes des passants et les visites (inutiles) chez des spécialistes en diététique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais la jeune fille grandit. Elle se lie d’amitié avec Shaniece et, au lycée, intègre une bande d’amis chez qui son physique n’est pas un souci. L’adolescente Malaya se découvre les goûts d’une adolescente des années 90 : le rap, la mode (difficile, cependant, de s’habiller lorsque l’on a son gabarit), le dessin mais aussi l’amour. Mais il reste ce poids et cette obésité morbide. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>KO par ippon</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Faire un roman sur un tel sujet et le rendre attrayant, passionnant et émouvant : voilà la très grande réussite de ce superbe roman de Mecca Jamilah Sullivan qui s’inspire ici de sa propre histoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">De son écriture fine, vivante et sans pathos, l’auteure nous plonge dans un Harlem qu’elle connaît très bien. le célèbre quartier connaît une gentrification inexorable. Les pérégrinations de la jeune fille dans un New York qu’elle connaît bien saisissent au plus près son quotidien, avec un corps qu’elle doit assumer et contre lequel elle doit également se défendre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il ne faut pas par contre s’imaginer que <em>Big Girl </em>soit le récit d’un régime, même si la nourriture et les repas prennent une grande place au fil des pages. Il s’agit plutôt d’une émancipation contre les diktats physiques et l’histoire d’une jeune fille découvrant son identité, ses désirs et ses émois. </span><span style="font-size: 10pt;">Autour de Malaya gravitent des personnages au caractère bien trempé, à commencer par ses parents et une grand-mère souvent présente et rarement avare en discours inspirés. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Big Girl</em>, cette histoire d’une jeune Américaine vivant la réalité de la discrimination physique est un message lumineux, comme si Mecca Jamilah Sullivan venait de mettre KO par ippon la cruauté humaine. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Mecca Jamilah Sullivan, Big Girl, éd. Plon, 2023, 496 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/big-girl-rentree-litteraire-2023/9782259315371" target="_blank" rel="noopener">https://www.lisez.com/livre-grand-format/big-girl</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.meccajamilahsullivan.com" target="_blank" rel="noopener">http://www.meccajamilahsullivan.com</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/08/29/maurice-bathelemy-l-experience-critique-avis-6453618.html" target="_blank" rel="noopener">"À l’essentiel"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/4jQ22d5u7DA" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Jean-Pierre Longre
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Hors normes, survivre, revivre
tag:jplongre.hautetfort.com,2023-09-06:6410120
2023-09-06T11:12:07+02:00
2023-09-06T11:12:07+02:00
Lire, relire... Sandrine Collette, On était des loups , JC Lattès, 2022,...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6399230" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/02/01/834134153.jpg" alt="Roman, francophone, Sandrine Collette, JC Lattès, Jean-Pierre Longre" width="164" height="164" />Lire, relire... Sandrine Collette, <em>On était des loups</em>, JC Lattès, 2022, Le livre de poche, 2023</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Prix Jean Giono 2022, Prix Renaudot des Lycéens 2022</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Ils sont trois : Liam, le narrateur, « chasseur par nécessité » (pour la viande et les peaux de bêtes), mais aussi par choix, Ava, qui l’a suivi par amour jusque dans sa montagne isolée, loin de tout et de tous, et Aru, le petit garçon, venu au monde malgré les réticences du père à faire vivre un enfant au fin fond des forêts. Ava s’occupe du « môme » et de la maison, Liam part souvent pendant plusieurs jours à la poursuite des bêtes sauvages, et la vie suit ainsi son cours jusqu’au jour où l’homme, revenant chez lui, ne voit pas son fils courir à sa rencontre comme il le fait d’habitude. Et il le découvre caché, protégé sous le cadavre de sa mère tuée par un ours. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6473164" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/00/01/3846497438.jpeg" alt="roman,francophone,sandrine collette,jc lattès,le livre de poche,jean-pierre longre" width="100" height="163" />C’est au-delà du chagrin, au-delà des pleurs, au-delà de l’amour même. « Avec Ava qui n’est plus là c’est déjà la moitié de mon monde qui s’est écroulé et si je n’arrive pas à chasser alors. N’importe qui le dirait qu’on n’emmène pas un gosse de cet âge dans cette vie il ne ferait que me gêner, il ne faut pas en arriver à ce point pour lui et pour moi. Je ne peux pas me mettre à le détester. Je n’ai pas la force. » Liam a enterré sa femme, puis est parti à la ville, à plusieurs jours de marche, avec ses chevaux et son fils dans le but de confier celui-ci à son oncle et à sa tante, qui refusent tout net. Il décide donc de faire avec lui une sorte de pèlerinage au lac lointain dont rêvait Ava. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Commence un long périple, d’abord le long des routes où foncent des camions et où ils croisent des gens intrigués par cette drôle de mini caravane – un homme des bois sans même un téléphone, un petit garçon et deux chevaux… Puis c’est la forêt solitaire, où l’on perçoit au loin, « par ricochet », le hurlement des loups. « Le chant des loups nous appelle parce que c’est notre chant et aussi loin qu’on puisse remonter il y a l’éclat d’un animal en nous, c’est pour ça que ça m’émeut et que des larmes viennent brûler le bas de mes yeux. » Et c’est le lac d’Ava, où l’histoire a failli finir cruellement, ensuite le long du chemin ce sont quelques masures dont les habitants peuvent parfois fournir un peu de nourriture et, aux abords de la montagne, le frôlement monstrueux de la mort évitée de justesse. Aru, petit garçon de cinq ans et demi qui paraissait être un poids pour son père, devient celui qui le sauve dans la soudaineté du danger, et le fait revivre avec l’aide de rares et fidèles amis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Récit plein de violence et d’émotion, tantôt lent tantôt haletant, <em>On était des loups</em> est un chant d’amour conquis sur le chagrin, la colère, la dureté de la vie, de la nature et des hommes ; un chant d’amour de l’homme pour la montagne sauvage, ses forêts et ses animaux, un chant d’amour de Liam pour Ava et finalement pour Aru, l’enfant qui parvient à apprivoiser son père. Le style de Sandrine Collette est d’une poésie rude et libre, aussi rude et libre que ses héros, un style en marge des règles communes de la syntaxe officielle ; il est l’expression poignante d’existences hors normes, elles aussi en marge des règles communes de la vie ordinaire. </span></p><p style="text-align: right;" align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><a href="http://www.editions-jclattes.fr">www.editions-jclattes.fr</a></span></p><p><a href="http://www.livredepoche.com"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">www.livredepoche.com </span></a></p><p> </p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Vient de paraître :
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-09-01:6459106
2023-09-01T00:00:00+02:00
2023-09-01T00:00:00+02:00
Quatrième de couverture : Une folle nuit d’amour ou un bon dîner ?...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6471794" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/02/3236244637.jpg" alt=" christian cottet-emard, service de presse, roman, parution, publication, édition, exemplaires, livre, littérature, fiction, porto, portugal, lyon, nantua, blog littéraire de christian cottet-emard, une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez lapin ?, france, éditions orage lagune express, ©2023, dépôt office notarial n°, dépôt électronique n°, dépôt société d'auteurs n°" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Quatrième de couverture :</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Une folle nuit d’amour ou un bon dîner ? Faut-il se résoudre à ce choix diabolique quand on se trouve en proie au démon de midi et à la crise de la cinquantaine comme Julius qui erre dans les rues de Porto à la recherche de sa femme et de ses repères dans la vie ? </span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">« Voici donc la recette de la comédie sentimentale aigre-douce façon Cottet-Emard : un fond d’humour décalé, un zeste d’absurde et un brin de cynisme adouci d’une bonne dose de tendresse.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Souvent étiqueté « réac » par des critiques, (en vérité juste ce qu’il faut pour notre plus grand plaisir) l’auteur du très ironique</span></em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> <em>Club des Pantouflards</em></span><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> revient avec un petit roman incisif, volontiers politiquement et socialement incorrect. »</span></em><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">- Club Cigare Info -<br /></span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Christian Cottet-Emard est né en 1959 à Montréal (Ain). Il a vécu jusqu’en 2009 à Oyonnax (Ain) avant de s’installer dans le Haut-Jura.</span><br /><span style="font-size: 10pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Bourse d’écriture du CNL (Centre National du Livre) en 2006.</span><br /><span style="font-size: 10pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Depuis 2005, il tient un blog : http://cottetemard.hautetfort.com (ISSN 2266-3959) </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Renseignements, commandes, extrait du premier chapitre sur <a href="https://www.amazon.fr/folle-nuit-damour-d%C3%AEner-Lapin/dp/B0CGKWQ282/ref=sr_1_1?qid=1693518889&refinements=p_27%3AChristian+Cottet-Emard&s=books&sr=1-1">la librairie en ligne</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">ASIN : </span> B0CGKWQ282</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Éditeur : Orage-Lagune-Express, diffusion </span> Independently published (26 août 2023)</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Langue : </span> Français</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Broché : </span> 117 pages</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">ISBN-13 : </span> 979-8859129720</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Poids de l'article : </span> 154 g</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="a-list-item"><span class="a-text-bold">Dimensions : </span> 11 x 0.76 x 18.01 cm </span></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Mon nouveau roman sort en format poche vendredi. L'action se situe à ?
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-08-31:6458959
2023-08-31T00:00:11+02:00
2023-08-31T00:00:11+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6471594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/00/2737274333.jpg" alt="devinette, publication, christian cottet-emard,roman,fiction,littérature" /></p>
Bruno Chiron
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À l’essentiel
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-08-31:6453618
2023-08-31T00:00:00+02:00
2023-08-31T00:00:00+02:00
Préalablement à cette singulière expérience, il est indispensable de...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/02/1120584135.jpg" id="media-6469008" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Préalablement à cette singulière expérience, il est indispensable de parler de son auteur, <a href="https://www.facebook.com/maurice.barthelemy.7/?locale=fr_FR" target="_blank" rel="noopener">Maurice Barthélémy</a>, ex Robin des Bois, scénariste et réalisateur (<em>Casablanca Driver</em>, <em>Papa</em>, <em>Low Cost</em>, <em>Les Ex</em>), et aussi écrivain et romancier. Son précédent livre, <em>Fort comme un hypersensible</em>, témoignait d’une de ces capacités exceptionnelles et qui peuvent devenir handicapantes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans son dernier livre, <a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/lexperience/9782259315913" target="_blank" rel="noopener"><em>L’Expérience </em>(éd. Plon)</a>, Maurice Barthélémy se fait romancier et suit les pas de Léo, un quadra sur la pente descendante. Divorcé, père d’une petite fille qu’elle ne veut plus voir, salarié "cleaner" dans une entreprise de nettoyage après décès, Léo plonge dans une profonde déprime. Il choisit un après-midi de la semaine de s’enfermer dans une salle de cinéma. Là, pendant deux heures, il coupe son téléphone. Il y a une seule personne dans cette salle, une femme. Mais aussi un écran qui s’allume et lui pose une question : "<em>Ça va, Léo ?</em>" Évidemment, ça ne va pas. L’expérience peut commencer. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Maurice Barthélemy va à l’essentiel, dans tous les sens du terme</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans ce court roman, Maurice Barthélémy plonge dans les pensées et l’âme d’un homme désœuvré, de notre époque d’ultramoderne solitude. Il le fait avec hypersensibilité mais aussi le sens de l’absurde, comme si Ionesco avait ressuscité et s’était téléporté en 2023.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La solitude, un lieu hors du temps, le dialogue entre deux personnages et une présence venue d’ailleurs – l’écran d’une salle obscure. Le lecteur pourra aisément lire derrière ce roman qui se lit d’une traite une allégorie sur le cinéma. Un hommage et une déclaration d’amour.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">D’amour, il en est question justement : l’amour pour la fille de Léo, l’amour déçu pour son ex et un amour qui pourrait bien naître entre les deux spectateurs… Mais, impossible d’en dire plus dans cette chronique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Comment vivre sa vie dans le monde ? Comment prendre ses décisions, et comment savoir qu’elle est la bonne ? Maurice Barthélemy va à l’essentiel, dans tous les sens du terme. En désincarnant ses personnages – le troisième n’est-il pas une présence désincarnée sur un écran de cinéma ? – l’auteur entend rappeler, non sans humour, que la solution de nos problèmes existentiels est finalement au fond de nous. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Maurice Barthélemy, <em>L’Expérience</em>, éd. Plon, 2023, 128 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/lexperience/9782259315913" target="_blank" rel="noopener">https://www.lisez.com/livre-grand-format/lexperience/9782259315913</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/maurice.barthelemy.7/?locale=fr_FR" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/maurice.barthelemy</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi :<a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/08/24/frederic-viguier-la-verite-n-aura-pas-lieu-critique-6452408.html" target="_blank" rel="noopener"> "Traîné dans la boue"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/OaZhbSJ_vRw" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Un homme au dessus de tout soupçon
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-08-24:6452408
2023-08-24T00:03:00+02:00
2023-08-24T00:03:00+02:00
" Aveu de faiblesse " aurait tout aussi bien pu être le titre du dernier...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/00/2858603331.jpg" id="media-6462084" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">"<em>Aveu de faiblesse</em>" aurait tout aussi bien pu être le titre du dernier livre de <a href="https://www.fredericviguier.fr" target="_blank" rel="noopener">Frédéric Viguier</a>, <em>La Vérité n’aura pas lieu</em> (<a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/la-verite-naura-pas-lieu/9782259317009" target="_blank" rel="noopener">éd. Plon</a>). <em>Aveu de faiblesse</em>, comme le titre de son premier roman, comme aussi la dimension de culpabilité et cette manière d’observer l’âme humaine, celle précisément de son personnage principal sur lequel un écrivain doit se pencher.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Frédéric Viguier utilise le "<em>je</em>" de l’auteur. Un auteur "à plein-temps" en plein doute littéraire après une première publication remarquée. Une lectrice, Gisèle Chabaud, le contacte et lui propose un sujet : écrire sur son fils Sylvain, qui s’est suicidé quelques années plus tôt après avoir été convoqué par la police pour une agression sexuelle sur une jeune fille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Gisèle veut réhabiliter l’honneur de son fils. Plutôt qu’une enquête, c’est un roman qui lui semble le plus à même de remplir ce rôle. Après pas mal d’hésitations, voilà donc notre narrateur parti sur les traces de son modèle, Truman Capote (<em>De Sang froid</em>), pour tenter de retracer un fait divers des plus banals. Mais comment raconter cette histoire ? Et surtout, Sylvain cachait-il quelque chose à ses proches ? L’écrivain s’interroge au fur et à mesure de son travail, conscient que ce qu’il va découvrir risque de déplaire à sa commanditaire. "<em>Ce n’est pas parce que j’ai écrit des livres que je me crois plus indispensable que la moyenne. Sylvain Chabaud méritait-il que je me repaisse de son cadavre ?</em>"</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Il faut tout de même aller jusqu’à la dernière ligne pour deviner ce qui s’est passé</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’auteur américain de <em>De sang-froid</em> est évoqué à plusieurs reprises dans le dense, nerveux et perturbant roman de Frédéric Viguier. Pour autant, <em>La Vérité n’aura pas lieu </em>se démarque du génie américain sur plusieurs aspects : il s’agit d’un roman ne se basant pas sur un fait divers identifiable, et cela ne concerne ni un crime de sang, ni un procès spectaculaire, puisque la convocation policière n’a été suivi d’aucune enquête officielle. Ce qui intéresse l’auteur est autant la destinée de son personnage principal – Sylvain Chabaud – que la manière de s’approprier une histoire pour en faire un roman.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’humour n’est pas absent, lorsque le narrateur aborde, principalement au début du livre, les affres de la création. Une fois le contrat signé entre la vieille dame et l’écrivain, le livre prend son envol. Dès le deuxième chapitre, c’est dans la tête de Sylvain Chabaud que se plonge le narrateur pour reconstituer le fil des derniers jours de son existence : ses journées de travail – et ses heures de voiture – la vie de famille, ses relations avec sa mère et surtout ses relations ambiguës avec Manon, la meilleure amie de sa fille Cassandra.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Avec le même procédé, Frédéric Viguier choisit de s’intéresser à Alice, la femme de Sylvain, puis à Cassandra, à peine évoquée par Gisèle, transparente une bonne partie du livre, mais qui pourrait bien détenir la vérité, si tant est qu’elle existe car, comme le dit l’auteur dès le titre : "<em>La vérité n’aura pas lieu</em>". Il faut tout de même aller jusqu’à la dernière ligne pour deviner ce qui s’est passé, au terme d’un roman qui aura été aussi passionnant qu’un thriller. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Frédéric Viguier, <em>La Vérité n’aura pas lieu</em>, éd. Plon, 2023, 352 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.lisez.com/livre-grand-format/la-verite-naura-pas-lieu/9782259317009" target="_blank" rel="noopener">https://www.lisez.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.fredericviguier.fr" target="_blank" rel="noopener">https://www.fredericviguier.fr</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/07/10/nicolas-druart-l-enclave-chronique-avis-6449241.html" target="_blank" rel="noopener">"Lost"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="314" style="border: none; overflow: hidden;" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=314&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Feditions.plon%2Fvideos%2F223398840623352%2F&show_text=false&width=560&t=0" scrolling="no" frameborder="0" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Elisabeth
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2023-08-18T12:19:37+02:00
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https://www.babelio.com/livres/Kundera-Le-Livre-du-rire-et-de-loubli/1717
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