Last posts on psychologie2024-03-29T11:56:20+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/psychologie/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'arrogance nous conduit à l'abîmetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-03-24:64911112024-03-24T19:54:19+01:002024-03-24T19:54:19+01:00 L'arrogance nous conduit à l'abîme par Claudio Risé...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6520649" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/114682404.png" alt="temmmhumarrbnail.png" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L'arrogance nous conduit à l'abîme</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999;"><strong>par Claudio Risé</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source : Claudio Risé & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/l-arroganza-ci-porta-verso-l-abisso</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Rares sont les personnes qui, qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale et qui en gardant un certain souvenir, acceptent d'en risquer une autre. Aussi résilientes soient-elles, elles sont bien sûr minoritaires: en Italie, le fameux "trop de grands-parents par enfant" a été comptabilisé dans les statistiques il y a quelques années. Les politiciens ne s'en préoccupent donc pas du tout, et leur désaccord ne semble pas être un problème pour le pouvoir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Leur expérience face aux proclamations courageuses du "armez-vous et partez" peut toutefois présenter un certain intérêt, notamment parce qu'ils ont vu et vécu la guerre mondiale, même s'ils étaient enfants. L'impression qui domine toutes les autres est celle de l'incrédulité: comment est-il possible aujourd'hui, avec l'arme atomique sur le terrain (fabriquée précisément pour écarter les grands conflits, comme en témoigne Raymond Aron dans son ouvrage sur la guerre), de songer à risquer une nouvelle guerre mondiale ? Pour les très vieux, franchement, c'est ce qui compte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'éventualité proche d'une guerre mondiale atomique est une perspective tellement folle et impie (elle détruit la création) qu'il devient totalement indifférent de savoir qui a tort ou raison. Une guerre atomique mondiale est un acte de destruction totale, et ceux qui la provoquent sont un danger pour l'humanité. Chacun des belligérants, dans quelque situation que ce soit, est coupable car il est plus ou moins dominé par la fascination mortifère de la guerre ; tandis que la paix, quelle qu'elle soit, est l'aspiration de sociétés encore relativement saines, comme en témoigne le fait qu'elles préfèrent la vie en paix à la guerre et à la mort.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce conflit présente donc des caractéristiques précises qui surprennent, non seulement parce que nous en sommes là mais que nous avons pris cette direction. Aujourd'hui, l'Europe et les États-Unis parlent à nouveau ouvertement de campagnes militaires contre la Russie, alors que les deux siècles précédents ont déjà vu deux campagnes militaires européennes colossales pour la conquérir, qui se sont soldées par des milliers de morts et des défaites sanglantes. Il est compréhensible que Poutine, qui est peut-être un criminel mais pas un imbécile, conseille ironiquement aux envahisseurs potentiels de se familiariser avec le déroulement de ces deux guerres, qui n'ont pas été menées par des novices: la première par nul autre que Napoléon Bonaparte, qui dirigeait personnellement l'armée, et la seconde par Adolf Hitler, qui est resté à l'arrière de l'armée allemande, mais ne s'en est pas mieux sorti.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6520650" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2923707686.jpg" alt="51wLOggejBL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le fait est que les dirigeants/guerriers sont presque toujours malades de <em>protagonisme </em>et souffrent de fantasmes mortels d'omnipotence. Ils "négligent les leçons du passé", comme le souligne Peter Burke, l'un des historiens européens les plus réputés, dans son récent ouvrage <em>Ignorance. A Global History</em>. Il existe certaines constantes objectives qui ont rendu la Russie imprenable et que seuls des fous ont tenté de conquérir. "L'une d'entre elles, explique Burke, est l'immensité du pays dans lequel les envahisseurs se sont retrouvés, puis se sont dispersés comme s'ils avaient été aspirés. Après tout, von Clausewitz l'avait déjà dit: un pays de cette taille ne pouvait être conquis. La deuxième constante est météorologique: le "général Hiver", comme l'appellent les Russes, chasse régulièrement les envahisseurs, et il arrive sans regarder personne en face, parce qu'il ne dépend d'aucun ministère; ses armes sont différentes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il ne s'agit cependant pas d'une ignorance "pure", note Burke: Napoléon et Hitler savaient très bien que l'hiver russe est froid et rude. Le problème est autre : "L'incapacité à mettre la connaissance au service de la décision" a un autre nom : "l'arrogance". Elle concerne tous ceux qui osent encore parler de la guerre et la présenter comme une nécessité et non comme un acte de folie douloureuse. La même arrogance étonnante avec laquelle le "doux" Premier ministre ukrainien Zelenski se permet de présenter à son homologue italien des listes d'Italiens, soupçonnés d'être des amis de la Russie. La guerre naît du côté de l'arrogance (certes déjà bien éloignée de toute démocratie véritable), elle est l'enfant de la maladie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Qui devient perversion. Typiquement humaine : "même les animaux féroces" ne s'attaquent pas entre eux au sein d'une même espèce, observait en 1500 Érasme de Rotterdam, l'un des fondateurs de la pensée européenne, dans son ouvrage: la complainte de la paix. L'arrogance belliqueuse du pouvoir humain est pire que l'animal féroce. C'est ainsi que les guerres éclatent et que le monde peut finir.</span></strong></p>
Le Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 16 février...tag:lephoton.hautetfort.com,2024-02-16:20519082024-02-16T21:35:00+01:002024-02-16T21:35:00+01:00 364. L'empereur Flavius Claudius Jovien meurt d'indigestion, après huit mois...
<p>364.<br />L'empereur Flavius Claudius Jovien meurt d'indigestion, après huit mois de règne. Il avait tenté de convertir l'armée romaine au christianisme et avait livré aux Perses, sans combattre, cinq provinces avec la ville de Nisibe;</p><p>1497.<br />Naissance à Bretten, dans le Palatinat, de l'humaniste, philosophe et réformateur luthérien Philippe Schwarzert, plus connu sous le nom de Mélanchton. Il rédigea la <em>Confession d'Augsbourg</em> en 1530, et fut aussi le créateur du mot "psychologie".</p><p>1761.<br />Naissance aux Planches-près-Arbois (Jura) du général Charles Pichegru. Commandant l'armée du Rhin, il conquit les Pays-Bas en 1795. Il passa ensuite du côté des royalistes émigrés et prit part à la conspiration menée par Georges Cadoudal. Arrêté, il mourut dans sa cellule (suicidé ou étranglé ?).</p><p>1832.<br />Naissance à Millemont, en Seine-et-Oise, du prince Camille Armand Jules Marie de Polignac. Surnommé le "Lafayette du vieux Sud", il épousa la cause des Confédérés et combattit avec eux durant la guerre de Sécession, qu'il termina avec le grade de major général. Rentré en France, il commanda encore une division lors de la guerre franco-prussienne de 1870.</p><p>1834.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/166199403.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/1687594548.JPG" alt="Ernst Haeckel.JPG" /></a>Naissance à Potsdam (Brandebourg, Allemagne) du philosophe et biologiste Ernst Haeckel. Partisan du monisme philosophique, il fit connaître en Allemagne les idées de Darwin et contribua au développement de la théorie de l'évolution.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p><br />1848.<br />Naissance à Trévières, dans le Calvados, de l'écrivain, journaliste et critique d'art français d'origine normande Octave Mirbeau. D'abord collaborateur du quotidien bonapartiste <em>L'Ordre de Paris</em>, il se rallia à l'anarchisme en 1890 et multiplia à partir de cette date les pamphlets contre l'ordre bourgeois. Sa première grande pièce, une "tragédie prolétarienne" intitulée <em>Les Mauvais Bergers</em>, fut créée en 1897 par Sarah Bernhardt et Lucien Guitry.<br />Aux Pays-Bas, naissance à Haarlem du botaniste néerlandais Hugo Marie de Vries. Sans avoir lu les travaux de Gregor Mendel sur la transmission des gènes, il parvint aux mêmes conclusions que lui, puis imposa le terme de "mutation" dans les sciences de l'hérédité. Il est l'un des pères de la théorie moderne de l'évolution.</p><p>1855.<br />L'astronome Urbain Le Verrier propose à Napoléon III de créer un réseau d'observations destiné à prévoir les perturbations atmosphériques. L'Organisation Météorologique Internationale, fruit des efforts de Le Verrier, verra le jour en 1872.</p><p>1874.<br />Mort à Bruxelles de l'astronome, mathématicien, démographe et statisticien belge Adolphe Quételet. Natif de Gand, il laisse une œuvre scientifique importante (<em>Sur la physique du Globe</em>, <em>Sur l'homme et le développement de ses facultés</em>).</p><p>1891.<br />Naissance à Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg) de l'anthropologue allemand Hans Friedrich Karl Günther.</p><p>1951.<br />Mort à Ehrwald (Tyrol) de l'écrivain et historien autrichien Heinrich von Srbik. Nommé en 1938 président de l'Académie autrichienne des sciences, il adhéra à la NSDAP, mais se vit rapidement reprocher de n'accorder aucun intérêt aux questions raciales. En septembre 1942, la section Rosenberg demanda qu'on ne lui accorde aucun soutien.</p><p>1981.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/1609948803.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/1873764730.jpg" alt="Herman Felix Wirth Roeper Bosch.jpg" /></a>Mort à Kusel (Palatinat, Allemagne) du préhistorien allemand d'origine néerlandaise Herman Felix Wirth Roeper Bosch. Auteur de plusieurs livres sur la symbolique européenne primitive (<em>Der Aufgang der Menschheit</em>, 1928), il avait participé en 1935 à la fondation de l'Ahnenerbe, d'où il fut chassé deux ans plus tard à la demande de Himmler.</p>
Le Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 7 février...tag:lephoton.hautetfort.com,2024-02-07:20371662024-02-07T17:35:00+01:002024-02-07T17:35:00+01:00 1497. "Révolution culturelle" à Florence, en Italie : le dominicain...
<p>1497.<br />"Révolution culturelle" à Florence, en Italie : le dominicain Savonarole fait brûler des œuvres d'art qu'il estime "déshonnnêtes".</p><p>1752.<br />Condamnation par les jésuites de l'<em>Encyclopédie</em> de Diderot et d'Alembert. Monseigneur de Beaumont en fait interdire l'impression et la diffusion des deux premiers volumes.</p><p>1812.<br />Naissance à Landport du romancier anglais Charles Dickens.</p><p>1895.<br />Naissance à Cherbourg, dans une famille protestante originaire du Piémont, de l'ethno-sociologue Abel Miroglio. Disciple d'André Siegfried, il fonda en 1946 la <em>Revue de psychologie des peuples</em>. "Au vieil universalisme de l'humanité uniforme, précisait-il, nous opposons celui d'une humanité informée de la multiplicité de ses formes et désireuse de les sauvegarder toutes pour ne rien perdre de ses richesses".</p><p>1905.<br />Naissance à Tours du romancier et journaliste français Paul Nizan (<em>Aden Arabie</em>, 1931 ; <em>Les Chiens de garde</em>, 1932). D'abord attiré par le royalisme, il fut l'un des principaux intellectuels du Parti communiste, qu'il quitta au moment du pacte germano-soviétique, ce qui lui valut d'être dénoncé comme un "traître" par Maurice Thorez et Louis Aragon. Il était le grand-père du sociologue Emmanuel Todt.</p><p>1912.<br />Première représentation, à Paris, de <em>La Lépreuse</em>, opéra d'inspiration bretonne du compositeur autrichien naturalisé français Sylvio Lazzari.</p><p>1920.<br />Livré aux bolcheviks sur l'ordre du général français Janin, l'amiral Alexandre Vassilievitch Koltchak, commandant en chef des armées blanches, est fusillé à Irkoutsk par les membres du Comité révolutionnaire de la ville.</p><p>1938.<br />Membre du comité exécutif du Parti populaire français (PPF), après avoir été responsable de la CGTU et du Mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel, Alexandre Abremski, ouvrier en bâtiment d'origine juive, se tue dans un accident de la route. Jacques Doriot, dont il était l'intime, ordonne qu'on lui fasse des funérailles nationales.</p><p>1940.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/02/1171145739.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/02/573951661.jpg" alt="Karl Roos.jpg" /></a>Fondateur en septembre 1927 du Parti autonomiste alsacien, qui se fixait pour but la "constitution d'une Alsace-Lorraine libre, membre des États-Unis d'Europe, médiatrice entre la France et l'Allemagne", le docteur Karl Roos est fusillé à Champigneulles, près de Nancy. Arrêté le 4 février 1939 avec une centaine d'autres autonomistes, Roos fut condamné à mort le 26 octobre par un tribunal militaire, accusé d'atteinte à la sûreté de l'État et d'intelligence avec l'Allemagne.</p><p><br />1945.<br />Dans le village de Prozus, près d'Udine dans le Frioul, 22 membres de la Résistance italienne appartenant à la brigade Osoppo sont arrêtés et massacrés par un groupe de communistes faisant partie du 9e corps d'armée slovène, commandé par Mario Toffanin, qui leur reprochait leur hostilité à l'annexion des territoires de l'Est par la Yougoslavie. Parmi les victimes figure Guido Pasolini, frère du futur écrivain et cinéaste Pier Paolo Pasolini.</p><p>1965.<br />L'aviation américaine bombarde pour la première fois le Vietnam du Nord.</p>
Le Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 11 janvier...tag:lephoton.hautetfort.com,2024-01-11:19896172024-01-11T12:05:00+01:002024-01-11T12:05:00+01:00 -49. Jules César franchit le fleuve Rubicon avec la XIIIe Légion, sans...
<p>-49.<br />Jules César franchit le fleuve Rubicon avec la XIIIe Légion, sans l'autorisation du Sénat. "<em>Alea jacta est !</em>" Il longe ensuite l'Adriatique, chasse Pompée de Rome et soumet en neuf semaines l'Italie entière.</p><p>1841.<br />Naissance à Stettin du juriste et historien du droit allemand Otto Friedrich von Gierke. Son principal ouvrage, <em>Das deutsche Genossenschaftsrecht</em>, oppose au droit romain les formes juridiques héritées du compagnonnage germanique.</p><p>1842.<br />Naissance à New York du philosophe américain William James, théoricien du pragmatisme. Il fut aussi l'un des fondateurs de la psychologie scientifique.</p><p>1856.<br />Naissance à Konsberg du compositeur et violoniste norvégien Christian Sinding. Souvent considéré comme le successeur d'Edvard Grieg, ses cycles vocaux d'inspiration romantique (<em>Bruissement du printemps</em>) lui valurent une célébrité mondiale. Quoique ayant condamné l'occupation allemande, il adhéra quelques semaines avant sa mort à la Nasjonal Samling de Vidkun Quisling, ce qui le fit tomber dans le discrédit.</p><p>1862.<br />Le philologue français Ernest Renan est nommé professeur au Collège de France. Il prononce sa leçon inaugurale le 22 février. Ayant qualifié Jésus d'"homme incomparable", il soulève un scandale dans les milieux catholiques. Le parti dévot organise une cabale contre lui. Son cours est suspendu le 26 février.</p><p>1883.<br />À Londres, mort de Karl Marx.</p><p>1924.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/01/1640080487.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/01/548065977.jpg" alt="Marcel Cachin.jpg" /></a>À Paris, une réunion du Parti communiste, organisée dans la salle de la Grange aux Belles, est violemment perturbée par des militants anarcho-syndicalistes venus dénoncer la répression qui s'abat sur les libertaires de Russie et d'Ukraine. Pour garder le contrôle de la tribune, Marcel Cachin (photo) et Albert Treint ordonnent au service d'ordre de tirer sur ces militants, faisant deux morts et plusieurs blessés.</p><p><br />1944.<br />Fin du procès de Vérone, où furent jugés les membres du Grand Conseil fasciste ayant voté, le 25 juillet 1943, l'"ordre du jour Grandi" qui entraîna la chute du régime. Le comte Galeazzo Ciano - très tôt rallié à Mussolini, dont il épousa la fille aînée, et qui avait occupé sous le fascisme les postes de ministre de la Presse et des Affaires étrangères - est condamné et fusillé. L'événement sera porté à l'écran en 1963 par le cinéaste italien Carlo Lizzani (<em>Il Processo di Verona</em>).</p><p>2010.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/372166602.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/2136741637.jpg" alt="Eric Rohmer.jpg" /></a>Mort à Paris du cinéaste français Maurice Schérer, dit Eric Rohmer. Ses partis pris formels, sensibles dans tous ses chefs-d'œuvre (<em>La Collectionneuse,</em> <em>Ma Nuit chez Maud</em>, <em>Le Genou de Claire</em>, <em>Les Nuits de la pleine lune</em>), caractérisent un cinéma qu'on pourrait dire en état de grâce. Il était le frère du philosophe René Schérer.</p>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlLa littérature, toujours...(II)tag:www.cefro.pro,2024-01-01:64776362024-01-01T08:00:00+01:002024-01-01T08:00:00+01:00 ( Photo- Poinsettia Noël 2023 ) Bonne Année 2024!...
<p><span style="font-size: 12pt; color: #003366;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><img id="media-6500187" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/01/02/3061190149.JPG" alt="DSC_0001_BURST20231206144251654.JPG" /></span></strong></em></span></p><p><span style="font-size: 10pt; color: #003366;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">(<em>Photo- Poinsettia Noël 2023</em>)</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #003366;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Bonne Année 2024!</span></strong></em></span></p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Commençons l'année avec quelques beaux textes de <span style="color: #003366;"><strong>Rainer Maria Rilke</strong></span>, <span style="color: #003366;"><strong><em>Lettres à un jeune poète</em></strong>,<strong><em> </em></strong></span>une superbe méditation sur la création, la solitude, l’amour, l’accomplissement de l’être. L’auteur n’avait que vingt-sept ans, et, en ce début du XIX e, contemporain de Nietzsche et de Lou Andreas-Salomé, <span style="color: #003366;">il</span> se cherche, en réfléchissant à des questions qui resteront cruciales jusqu'à la fin de sa vie. </span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Relus 120 ans après, à l’ère des neurosciences cognitives et de la gestion des émotions, ces textes nous rappellent que « <em>vivre, c’est se métamorphoser</em> », ou que « <em>les relations humaines, qui sont un concentré de vie, sont ce qu’il y a de plus instable </em>», car « <em>elles montent et descendent minute par minute </em>», et que « <em>dans le contact entre ceux qui s’aiment pas un instant ne ressemble à un autre</em> ». Et aussi qu’il n’y a pratiquement « <em>rien de plus difficile que de s’aimer soi-même. C’est là un travail, un labeur quotidien</em>. »</span></p><p><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Paris, le 17 février, 1903</span></em></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Cher Monsieur,</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">(…) Vous demandez si vos vers sont bons. Vous me le demandez, à moi. Vous l’avez auparavant demandé à d’autres. Vous les envoyez à des revues. Vous les comparez à d’autres poèmes, et vous êtes agité quand certaines rédactions refusent vos tentatives. Eh bien – puisque vous m’avez autorisé à vous donner des conseils – je vous prie de laisser tout cela. <strong>[</strong>« tout cela » : Rilke veut dire seulement « la critique » -et non les tentatives poétiques elles-mêmes.<strong>]</strong>. Vous regardez vers l’extérieur, et c’est justement cela, plus que tout au monde, qu’il vous faudrait éviter en ce moment. Personne ne peut vous conseiller ni vous aider, personne. Il n’y a qu’un moyen, un seul. Rentrez en vous-même. Explorez le fond qui vous enjoint d’écrire; vérifiez s’il étend ses racines jusqu'à l’endroit le plus profond de votre cœur, répondez franchement à la question de savoir si, dans le cas où il vous serait refusé d’écrire, il vous faudrait mourir. C’est cela avant tout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit : suis-je <em>contraint </em>d’écrire ? Creusez en vous-même jusqu'à trouver une réponse profonde. Et si elle devait être positive, s’il vous est permis de faire face à cette question sérieuse par un simple et fort « J’y suis contraint », alors, construisez votre vie en fonction de cette nécessité; votre vie doit être, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, signe et témoignage de cet irrépressible besoin. Puis approchez-vous de la nature. Puis tentez, comme si vous étiez le premier homme, de dire ce que vous aimez et ce que vous perdez. N’écrivez pas de poèmes d’amour; fuyez pour commencer les formes qui sont trop courantes, trop ordinaires (…) Aussi, réfugiez-vous, loin des motifs généraux, auprès de ceux que vous offre votre propre quotidien ; peignez vos tristesses et vos désirs, les pensées fugitives et la foi en quelque beauté – peignez tout cela avec une ardente, silencieuse, humble sincérité, et servez-vous, pour vous exprimer, de choses qui vous entourent, des images de vos rêves et des objets de votre souvenir. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n’êtes pas assez poète pour en évoquer les richesses; car pour celui qui crée, il n’y a pas de pauvreté, ni de lieu pauvre, indifférent. Et quand vous seriez vous-même dans une prison dont les murs ne laisseraient parvenir jusqu'à vos sens aucun des bruits du monde, - n’auriez-vous pas encore votre enfance, cette richesse précieuse, royale, cette chambre forte des souvenirs ? C’est vers elle qu’il vous faut tourner votre attention. Essayez de faire remonter les sensations enfouies de ce vaste passé; votre personnalité s’affermira, votre solitude s’agrandira pour devenir une demeure plongée dans la pénombre, d’où l’on entend passer au loin le bruit que font les autres. – Et si ce mouvement vers l’intérieur, cette plongée dans votre propre monde donne naissance à des <em>vers</em>, alors vous ne songerez pas à demander à qui que ce soit si ce sont de bons <em>vers</em>. (…) Une œuvre d’art est bonne quand elle est issue de la nécessité. (…)</span></p><p><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Borgeby gard, Flädie, Suède, le 12 août 1904</span></em></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Je voudrais à nouveau vous parler un moment, cher monsieur Kappus, bien que je ne puisse pratiquement rien dire qui vous soit de quelque secours, et fort peu de choses qui vous soient utiles. (…) S’il nous était possible de voir au-delà des limites de notre savoir, et même un peu plus loin que les avant-postes de notre pressentiment, peut-être supporterions-nous nos tristesses avec plus de confiance que nos joies. Car elles sont les instants où quelque chose de nouveau entre en nous, quelque chose d’inconnu; nos sentiments, craintifs et mal à l’aise, sont tout à coup muets, tout en nous recule, il se fait un silence, et le Nouveau, que personne ne connaît, se tient au beau milieu, et il se tait.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Je crois que toutes nos tristesses sont des moments de tension que nous ressentons comme une paralysie parce que nous n’entendons plus vivre nos sentiments frappés de stupeur par cet étranger. Parce que nous sommes seuls avec l’étranger qui est entré en nous; parce que tout ce qui nous est familier, habituel, nous est pour un instant enlevé; parce que nous sommes au beau milieu d’un gué où ne nous pouvons faire halte. C’est pourquoi la tristesse passe aussi; le Nouveau en nous, ce qui est venu nous rejoindre, est entré dans notre cœur, a pénétré dans sa chambre la plus intérieure et n’y est du reste déjà plus – il est déjà dans notre sang. Et nous n’avons pas eu le temps de savoir de quoi il s’agissait. On n’aurait aucune peine à nous faire croire qu’il ne s’est rien passé, et pourtant nous nous sommes métamorphosés, comme une maison se métamorphose lorsqu’un hôte y a pénétré. Nous ne pouvons pas dire qui est venu, nous ne le saurons peut-être jamais, mais bien des signes laissent penser que c’est ainsi que l’avenir entre en nous, pour se métamorphoser en nous bien avant de se produire.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Voilà pourquoi il est si important d’être solitaire et attentif quand on est triste; l’instant apparemment fixe, non perçu comme un événement, où notre avenir pénètre en nous est infiniment plus proche de la vie que cet autre moment, bruyant et fortuit, où il survient pour nous comme de l’extérieur. Plus nous sommes calmes, patients et ouverts lorsque nous sommes tristes, plus le Nouveau entre en nous profondément, directement, mieux nous en faisons l’acquisition, plus il sera un destin vraiment <em>nôtre</em> ; et lorsqu'un jour, plus tard, il « s’accomplira » (c’est-à-dire sortira de nous pour aller vers les autres), nous sentirons à son égard la parenté et la proximité les plus intimes. Et cela est nécessaire. (…)</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Nous sommes placés dans la vie comme dans l’élément qui nous correspond le mieux (…) Nous n’avons aucune raison d’avoir de la méfiance envers le monde qui est le nôtre, car il n’est pas contre nous. S’il contient des terreurs, ces terreurs sont les nôtres, des abîmes, ces abîmes nous appartiennent, s’il présente des dangers, nous devons essayer de les aimer. (…)</span></p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt; color: #003366;"><strong>Références</strong>:</span></p><p><span style="color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">RILKE, <em>Lettres à un jeune poète et autres lettres</em>, GF Flammarion, Paris, 1994</span></strong></span></p><p><span style="color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">Vous pouvez lire d'autres notes sur le sujet <em>littérature</em> en rentrant ce mot-clé dans le champ <em>Rechercher, </em>colonne gauche. </span></strong></span></p><p> </p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa ”forme drogue” de la culture contemporaine - L'usage politique des droguestag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-02:64640472023-10-02T14:47:21+02:002023-10-02T14:47:21+02:00 La "forme drogue" de la culture contemporaine L'usage...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6479201" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3218553885.jpg" alt="fd747e799f328b37fa449094ca76e8e0.jpg" width="412" height="728" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La "forme drogue" de la culture contemporaine</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>L'usage politique des drogues</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Diamante Nigro</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://comedonchisciotte.org/la-forma-droga-della-cultura-contemporanea/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors qu'ul flotte dans un <em>hyperuranium</em> numineux au-delà du ciel, un lieu intemporel "sans mémoire ni désir", l'enfant divinité contemple avec émerveillement le Tout dont il fait partie. Le monde des humains, leurs attentes, leurs idéaux, leurs humiliations est un lointain souvenir, quelque chose que l'on regarde comme les astronautes, lorsqu'ils aperçoivent par le hublot d'un satellite la fantasmagorie des nuages sur la croûte terrestre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quoi que vous disiez ou fassiez à l'enfant divinité - qui est en réalité l'un des jeunes "perdus" de notre Occident avancé - pour le faire descendre de là, de cette matrice <em>thalassique </em>dans laquelle rien ne devient et rien ne se réalise, vous ne parviendrez pas à le convaincre. Rien de réel ne pourra rivaliser avec le Tout potentiel dans lequel il est immergé, pas même l'obtention d'un prix Nobel dans une hypothétique "vraie vie" : ce serait toujours trop peu, par rapport au Tout. Semblable à un fœtus, il n'est "divin" que tant qu'il ne tente pas de faire quelque chose: une concrétisation de ses facultés abstraites réduirait sa <em>totipotence.</em> Pourquoi être "quelqu'un", pourquoi choisir une et une seule identité parmi de nombreuses autres possibles, alors que l'on peut être Tout ? Si l'on "décide" d'être, comme l'étymologie l'enseigne à partir de <em>"de caedere",</em> "couper", on se sculpte une forme en se débarrassant de l'univers. Une trop grande frustration, une blessure narcissique intolérable vous attend.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et si l'Autre, le Grand Autre de la culture, de la société, des adultes, vous voyait tel que vous êtes en train de devenir et parvenait à vous couper perfidement avant que vous n'arriviez à quoi que ce soit ? Même si vous pensez vous en foutre, le Grand Autre compte encore trop pour vous....</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Devenir adulte aujourd'hui est presque impossible. L'omniprésence de la drogue dans notre société n'arrange rien, et pire encore, l'idéologie capitaliste tardive, qui engendre avec une puissance de feu sans précédent des sujets dépendants dans leur pensée et faibles dans leur volonté, donc fatalement enclins à fuir tout défi pour ne PAS être.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6479202" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3792665939.jpg" alt="05314a3c2c84efdfac74c2d677790233.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme le montre l'apologie actuelle de la fluidité non seulement du genre, mais aussi du rôle, de la profession et de l'habitat, et celle de la mobilité constante (parrainée par le désormais protocolaire Erasmus) qui éloigne tout enracinement ou toute construction potentielle d'alliances avec d'autres, notre époque semble être la première ère historique marquée par la phobie de l'identité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Devenir quelqu'un est si terrifiant qu'il a conduit de nombreux jeunes à postuler l'indifférenciation comme idéal, en se mentant manifestement à eux-mêmes. Privé d'une estime de soi qu'il ne veut pas assumer comme si ce n'était pas un problème, l'indifférencié est le nouveau mythe social : non plus "maudit", "damné" comme les anti-héros "rebelles sans cause" du cinéma d'antan, mais défendu et diffusé comme un modèle paradoxal de courage et de dignité. Un courage qui consiste à s'imposer obtusément, son propre être "sans qualités", avec la toute-puissance propre au clochard ; et une dignité garantie d'une manière trop semblable à celle dont beaucoup font la "charité poilue" aux "derniers", comme paravent de leur propre satisfaction pour ne pas grossir les rangs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ceux qui se perdent dans le sillage de l'indifférencié sont ceux qui ne peuvent pas entrer dans le temps et dans l'histoire, parce que dans le temps et dans l'histoire les choses changent, elles deviennent irréversibles. Et si la perspective d'emprunter une voie définitive fait déjà trembler les jeunes, elle apparaît aujourd'hui comme une hypothèse "impensable".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La réversibilité de tout, la vie comme une "répétition" continue, sachant que l'on peut toujours changer de scénario à la première difficulté, est en revanche l'une des grandes illusions, voire des "valeurs" de la société de consommation. Impossible d'y imaginer que "les enfants grandissent et les mères peignent", mieux vaut scotomiser cette réalité scabreuse de toutes sortes de manières, de la chirurgie esthétique forcée au jeunisme qui conduit à son apparent contraire, une gérontocratie où les "boomers" rock stars miraculeusement sortis de l'alcool et de la drogue - madones en slip à soixante ans - sont capables de pontifier sur les théories les plus farfelues, généralement en phase avec le courant culturel dominant. Des contestataires aux tenants des signifiants du "grand Autre", en somme. Sans cohérence et sans vergogne, "comme il faut", puisque la cohérence est désormais une dévalorisation.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6479203" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3823016301.jpg" alt="4fa615672b133a455e131cc1c4afdce3.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La culture dominante s'oppose à toute tentative d'évolution du Moi fondée sur l'accumulation d'acquisitions, poursuivie sous la bannière d'idéaux et d'un Idéal du Moi. Selon le Zeitgeist, l'histoire doit être interrompue, la croissance n'existe pas, le temps est cruel et vous appauvrit. Il va de soi que, dans cet horizon nihiliste, aucun projet n'est réalisable. Se projeter dans l'avenir est déjà un saut dans la mort.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le temps doit être annulé dans une nouvelle temporalité : un "présent continu" ponctué de "créneaux" temporels extatiques sous la bannière du "nouveau", du plaisir immédiat. Précision étymologique, "extatique" vient du grec "<em>ekstasis</em>", dérivé de <em>eksistemi</em>, "je suis hors de moi". Avec les SMS ou les messageries sociales, par exemple, des "bouts de présent" continus venant d'on ne sait où envahissent l'espace psychique du sujet, provoquant un pic attentionnel face à la nouveauté dont il ne peut se défendre. Il est ainsi constamment détourné de la conscience de soi et conduit dans des dimensions toujours "différentes" où ce sont la sensualité et l'excitation, et non la pensée et la réflexion, qui sont stimulées. C'est l'empire de la dé-traction, de l'arrachement.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6479205" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/169236777.jpg" alt="6662a9be5066901266c90dfff5ca110a.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le temps de la vie humaine est également modifié en ligne, et avec lui les significations d'une biographie humaine. Par exemple, on n'a pas le droit d'oublier son passé, les "conneries" faites vingt ans auparavant circulent et sont mises sur le même plan que l'enseignement universitaire sérieux dans lequel on est peut-être engagé en tant qu'adulte aujourd'hui... présent et passé, "pur et impur" font donc partie de l'amalgame indistinct qui devient notre identité aux yeux du monde. Nous ne pouvons pas exercer sur lui le droit de hiérarchiser les expériences qui a toujours eu pour but de signifier au monde qui nous avons choisi d'être. L'oubli, la mise de côté et l'oubli feraient également partie de la liberté nécessaire pour construire une identité "in levare", en l'élevant à partir de son absence de forme primordiale, comme le font les sculpteurs avec une œuvre d'art.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais la "mise en page" horizontale qui met sur le même plan tous les événements de la vie, passés et présents, publics et privés, est déjà un "montage", un choix éditorial précis de la part des "sweatshirts californiens". Il permet la banalisation annihilante, le blob dans lequel se dilue tout sens, toute catégorie, toute différence de valeur et d'intérêt dans un empyrée que le psychanalyste Chasseguet-Smirgel aurait défini comme pervers. On ne tolère pas ce qui est en haut, par envie et mépris de la limite ; il faut abaisser le haut, élever le bas, pour créer cette inversion sadienne enragée des rôles qui prélude à l'élévation de l'indistinct en système : triomphe du " cupio dissolvi " qui aboutit à une réalité fragmentée, morcelée, liquide, finalement réduite à une masse fécale et gazeuse indistincte, comme l'aspire le sadique, non fixé par hasard à la phase anale du développement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une autre manipulation exemplaire de la temporalité consiste en ce que la "nétiquette" impose de ne pas exclure les "ex" de ses médias sociaux. Même pour les relations amoureuses, même adolescentes ou "touch-and-go", il existe un éternel présent dans lequel on ne se sépare jamais vraiment. Rien ne se termine jamais, donc rien de nouveau ne peut commencer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La psychanalyste Melanie Klein a souligné qu'après la perte d'un amour, il faut traverser le deuil, le traiter, en faire quelque chose. On ne peut pas s'investir dans un nouvel objet d'amour sans avoir subsumé l'autre perdu en soi, comme l'a fait l'extraordinaire poète Rûmi au 13ème siècle, qui nous a donné l'un des plus grands poèmes de l'histoire grâce à son identification à l'amante défunte.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6479206" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1676977222.jpg" alt="e3f0d0298ed3af9dc49700079d567cc2.jpg" width="420" height="631" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On ne peut pas recommencer, sans avoir repris les parties de soi investies auparavant dans l'amour auquel on a renoncé. Dans l'indistinction d'aujourd'hui, on se sépare, c'est vrai, mais mentalement on ne se sépare jamais, on continue à converser avec la projection toute personnelle des ex qui plane sur le net... l'ex, tous les ex continuent à nous suivre, ils "vivent et se battent avec nous" dans un harem infini tandis que nous les imaginons comme des figures sans vie, mortes et non vivantes, qui nous observent en suscitant l'émotion, des référents impalpables auxquels nous continuons à confier des parties de nous-mêmes, également sans vie, en attente de vivre ou de mourir vraiment. Et notre temps, entre-temps, se perd en émotions fictives et inutiles.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La théologie chrétienne a inventé les limbes pour les âmes des enfants mort-nés, ceux qui n'avaient pas pu recevoir le baptême en s'affranchissant du péché originel consubstantiel à leur naissance. Il en est de même pour beaucoup d'entre nous, jamais complètement nés, mais en revanche doublés, multipliés, métaphorisés par les différents avatars de nous-mêmes, dimensions potentielles de nous-mêmes jamais développées que nous envoyons vivre virtuellement sur le net. La dissociation du moi est d'ailleurs un mode ascendant, favorisé par le pouvoir d'aujourd'hui à travers les médias sociaux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils semblent avoir réussi, les "cybercapitalistes" plus ou moins conscients de la Silicon Valley : le présent est un "temps unique", l'histoire est annulée dans le non-sens d'une intemporalité immémoriale et aprojetée.</span></strong></p>
Le Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 16 septembre...tag:lephoton.hautetfort.com,2023-09-17:18019102023-09-17T12:45:00+02:002023-09-17T12:45:00+02:00 1380. Mort de Charles V, roi de France. Fils de Jean le Bon, il débarrassa...
<p>1380.<br />Mort de Charles V, roi de France. Fils de Jean le Bon, il débarrassa le royaume des Grandes Compagnies et reprit aux Anglais presque toutes les régions qu'ils avaient occupées. Il fit construire la Bastille et créa la Bibliothèque Nationale de Paris.</p><p>1385.<br />Accusé d'avoir "invoqué les démons", l'hérétique Gaspare Grassi est condamné à mort par le podestat de Milan Carlo Geno, puis brûlé vif devant la foule.</p><p>1498.<br />Mort à Ávila du dominicain espagnol Tomás de Torquemada, ancien confesseur d'Isabelle de Castille et Inquisiteur général d'Espagne pendant quinze ans. Il fit condamner 10 220 personnes à être brûlées vives, 6 860 à être brûlées en effigie, 97 320 à la peine d'infamie, de la confiscation des biens ou de la prison perpétuelle. C'est aussi à lui que l'on doit le décret de l'Alhambra, qui condamna plus de 800 000 juifs à l'exil.</p><p>1622.<br />Au cours de la Guerre de Trente Ans, Tilly, commandant l'armée de la Ligue catholique, s'empare de Heidelberg. La ville est aussitôt incendiée ; son château est mis à sac et détruit, tandis que la bibliothèque de l'université est pillée sur ordre des autorités ecclésiastiques au profit de celle du Vatican.</p><p>1753.<br />Mort à Berlin de l'architecte prussien Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff. Ancien militaire, il construisit pour Frédéric le Grand le palais de Sanssouci à Potsdam et l'opéra national Unter den Linden à Berlin.</p><p>1905.<br />Naissance à Binche de l'avocat conservateur belge Gérard Hupin. Admirateur de Maurras, délégué de la Fédération des Associations des Cercles Catholiques en 1939, ancien résistant, il dirigea après la guerre l'hebdomadaire <em>La Nation belge</em>.</p><p>1914.<br />La Première Guerre mondiale ayant commencé depuis le 4 août, le général Joffre adopte cet ordre du jour : "Une troupe qui ne peut plus avancer devra se faire tuer sur place plutôt que de reculer".<br />La presse britannique fait sensation en annonçant la mort à Vilvorde (Belgique) d'une infirmière, Grace Hume, que les Allemands auraient tuée après lui avoir coupé les seins. Dans les jours qui suivent, les témoignages s'accumulent. On apprendra quelques temps plus tard que Hume n'a jamais été en Belgique et qu'elle est en parfaite santé.</p><p>1980.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/4008869634.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2648490" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/3335468465.JPG" alt="Jean Piaget.JPG" /></a>Mort à Genève du philosophe et psychologue suisse Jean Piaget, auteur d'importants travaux sur l'épistémologie génétique et la psychologie de l'enfant.</p>
Elisabethhttp://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.htmlIMMORTALITEtag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2023-09-09:64604482023-09-09T14:19:00+02:002023-09-09T14:19:00+02:00 Exiger l'immortalité de l'individu, c'est vouloir perpétuer une erreur à...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Exiger l'immortalité de l'individu, c'est vouloir perpétuer une erreur à l'infini (SCHOPENHAUER).</span></em></p><p><img id="media-6473666" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/00/02/808774354.jpg" alt="citation,expression,culture,auteur,personnalité célèbre,livre,psychologie" /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">L'homme a besoin d'immortalité personnelle : s'ensuit il que cette immortalité existe ? En d'autres termes, l'homme est désespéré de faire partie d'un monde infini, où il compte pour zéro (Ernest RENAN).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><img id="media-6473667" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/02/00/2343706387.jpg" alt="citation,expression,culture,auteur,personnalité célèbre,livre,psychologie" /></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHenry Murray, la CIA et la connexion de Harvard derrière la naissance de l'Unabombertag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-06-14:64477022023-06-14T20:40:44+02:002023-06-14T20:40:44+02:00 Henry Murray, la CIA et la connexion de Harvard derrière la...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454831" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3055032441.jpg" alt="endeavorsinpsych00murrrich_0006.jpg" width="489" height="815" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Henry Murray, la CIA et la connexion de Harvard derrière la naissance de l'Unabomber</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Emanuel Pietrobon</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://it.insideover.com/schede/storia/henry-murray-la-cia-e-l-harvard-connection-dietro-la-nascita-di-unabomber.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Beaucoup de choses ont été écrites et dites sur le projet MKULTRA, muse d'Hollywood et star de la conspiration. On a découvert qu'il visait à créer des candidats dits "mandchous", c'est-à-dire des assassins sur commande, sous l'influence de certaines théories élaborées à l'époque de l'Allemagne nazie sur la manipulation mentale. Et il s'est avéré que certaines des plus éminentes sommités de la psychologie de l'après-guerre y ont travaillé, éblouies par l'idée de pouvoir tester n'importe quelle théorie, même la plus extrême, sur des cobayes qui ne parleraient jamais.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On sait également que MKULTRA a jeté les bases d'une amélioration extraordinaire des tactiques et techniques de manipulation de la pensée et du comportement qui existaient alors, ouvrant ainsi la voie à l'ère de la guerre cognitive.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454832" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3552602648.jpg" alt="imkultramage.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454833" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3684361426.jpg" alt="imchmages.jpg" width="441" height="213" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Parmi les cobayes sans méfiance de l'enquête la plus ambitieuse de l'histoire sur le fonctionnement de l'esprit humain, MKULTRA, se trouvaient de futurs criminels. Des gens comme le meurtrier en série Charles Manson (photo, ci-dessus), le chef de la mafia James Bulger et le terroriste Theodore Kaczynski, connu sous le nom d'Unabomber. Des personnes qui, peut-être, auraient suivi un chemin différent si leur psychisme n'avait pas été endommagé par les expériences auxquelles elles ont participé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Écrire sur la <em>LSD Connection</em> concernant Kaczynski, le génie des mathématiques devenu terroriste anti-système, revient à évoquer l'éclectique Henry Murray, psychologue acclamé de Harvard et fondateur de la <em>personnologie</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le génie de la psychologie</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Theodore Kaczynski, également connu sous le nom de Unabomber, n'a pas toujours été un ermite misanthrope aux pulsions meurtrières et aux ambitions terroristes. C'était une personne bizarre et éclectique - comme tout génie - mais absolument paisible au début de sa vie. Du moins jusqu'à ce qu'il entre à l'université de Harvard et devienne le cobaye d'une étude sur la modification du comportement parrainée par la CIA, dirigée par Henry Murray et supervisée à distance par Sidney Gottlieb.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454834" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/168134747.png" alt="Ted_Kaczynski_high_school_yearbook.png" width="348" height="419" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et si Kaczynski (photo ci-dessus, étudiant), l'enfant prodige doté d'un des QI les plus élevés jamais mesurés et devenu inexplicablement un misanthrope multirécidiviste, était un produit du MKULTRA ? Combien de "bombes humaines à retardement" la CIA a-t-elle créées ? Combien ont explosé et combien attendent de le faire ? Des questions gênantes que le <em>LA Times</em> a posées en 1999 dans une étude approfondie sur les recherches de la CIA en matière de contrôle mental : <em>We're Reaping Tragic Legacy from Drugs</em> (Nous récoltons l'héritage tragique des drogues). Tenter de répondre à ces questions, toujours d'actualité, revient à raconter l'histoire des expériences de Murray.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Henry Alexander Murray est né à New York le 13 mai 1893. Issu d'une famille aisée, sa mère étant l'héritière du célèbre banquier Samuel Denison Babcock, Murray est le deuxième de trois enfants. Il devait également être le moins aimé des trois - telle était en tout cas sa perception de la relation entre ses parents et leur progéniture - d'où sa décision de consacrer sa vie à l'étude des besoins et des déterminants du comportement humain.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aidé par les finances familiales, Murray peut se permettre de fréquenter les meilleures universités de l'époque : Harvard, Columbia et enfin Cambridge. Sa passion pour la psychanalyse l'amènera à étudier Carl Jung, de loin préféré à Sigmund Freud, et même à le rencontrer en Suisse.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 1927, encore doctorant, Murray devient directeur adjoint de la clinique de psychologie de Harvard. Là, s'offre à lui l'occasion unique de mettre en pratique les notions qui lui ont été enseignées, la curiosité et le génie vont le guider dans la formulation de concepts nouveaux et pionniers, tels que l'<em>apperception</em>, le besoin latent et le besoin manifeste, le propulsant dans l'Olympe de la psychologie. Ce qui lui vaut d'être promu directeur en 1937.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1938 est l'année de la percée. Peu après avoir créé le Test d'Apperception Thématique, destiné à devenir le deuxième test de personnalité le plus utilisé au monde, Murray est sollicité par le gouvernement britannique pour fournir des services de conseil. Les théories comportementales révolutionnaires de Murray étaient à la fois une prémisse et une promesse de faciliter le travail d'ingénierie sociale, un autre domaine émergent à l'époque, et Londres voulait savoir si et comment ces théories pouvaient être mises au service de la politique. Le résultat et l'objet spécifique des conseils de Murray au gouvernement de Sa Majesté ne sont pas connus.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454835" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2820053624.jpg" alt="61oyN4wrSzL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" width="378" height="606" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au début de la Seconde Guerre mondiale, Murray quitte (temporairement) Harvard parce qu'il est appelé par l'<em>Office of Strategic Services</em> (OSS), l'ancêtre de la <em>Central Intelligence Agency,</em> pour effectuer des analyses et du profilage. Le travail le plus important du psychologue pour l'OSS sera <em>Analysis of the Personality of Adolf Hitler, </em>écrit en collaboration avec d'autres collègues, qui deviendra bientôt un jalon de la psychologie politique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 1947, fort de la notoriété acquise grâce à l'OSS, Murray retourne à Harvard en tant que chercheur en chef et y crée un nouveau laboratoire d'investigation psychologique. En 1962, il est nommé professeur émérite et reçoit la médaille d'or de l'<em>American Psychological Foundation</em> pour l'ensemble de sa carrière. En 1988, à l'âge avancé de 95 ans, il meurt d'une pneumonie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À la recherche des mystères de l'esprit humain</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On se souvient de Murray, entre autres, pour avoir théorisé le système des besoins et fondé un champ d'étude interdisciplinaire entièrement consacré à l'analyse et à l'étude des êtres humains et de leurs besoins: la <em>personnologie</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La thèse cardinale de la <em>personnologie </em>est que la personnalité individuelle se développe de manière dynamique, progressive, en réponse aux stimuli et aux éléments typiques du milieu environnant. En somme, aucune personnalité ne serait jamais fabriquée et finie. Chaque arête peut être lissée. Chaque conviction peut tomber. Chaque trait de caractère peut être modifié. La <em>personnologie</em>, c'est croire que rien n'est inné et que tout est modifiable.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454836" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/456841361.jpg" alt="31454135092.jpg" width="400" height="613" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Murray était obsédé par l'idée de pouvoir modifier de façon permanente le comportement des individus. C'est pourquoi, en tant que père fondateur de la <em>personnologie</em>, il a élaboré des hypothèses clés destinées à permettre au chercheur en sciences sociales de modeler l'esprit du patient (ou cobaye) :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - L'organe directeur de la personnalité est le cerveau, c'est pourquoi il est essentiel d'agir sur lui pour modifier le comportement;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Les gens prétendent vouloir une vie détendue, alors qu'en réalité ils sont constamment à la recherche d'excitation et d'activités passionnantes;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - La personnalité, étant progressive et dynamique, peut être modifiée à tout moment de la vie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Harvard et ses centres de recherche clinique et psychologique, dirigés par Murray lui-même, deviendront les laboratoires où seront testées les thèses de la <em>personnologie</em>. Des thèses qui, intrinsèquement liées à des thèmes tels que le conditionnement comportemental, la manipulation mentale et le contrôle social, auraient rencontré l'intérêt d'une vieille connaissance de Murray: l'OSS, entre-temps démantelé et renaissant sous le nom de CIA.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le "créateur" d'Unabomber ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'histoire de la connexion avec Harvard, qui a même fait l'objet de livres - comme <em>Harvard and the Unabomber : The Education of an American Terrorist </em>d'Alston Chase -, se déroule dans les laboratoires cliniques de la prestigieuse université entre 1959 et 1962. Les laboratoires en question étaient placés sous l'autorité de Murray, un homme qui jouissait de grandes libertés, et l'on ignore si le conseil d'administration de Harvard était au courant de ce qui s'y passait.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Murray sélectionne vingt-deux étudiants, dont le prodige Theodore Kaczynski, et les persuade de se soumettre à des expériences sur la résistance au stress extrême. Violence verbale. Attaques contre l'estime de soi. Invectives contre les idées et les croyances. Tout est permis pour tester la validité de la <em>personnologie</em>. Tout, y compris l'administration de drogues psychédéliques à de jeunes cobayes - une raison, cette dernière, qui a incité ceux qui ont enquêté sur les expériences de Murray à établir un lien avec le projet MKultra, alors en cours.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1850001433.jpg" alt="51YAF05324L._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454838" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1480289264.jpg" alt="96644-93265.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Kaczynski, surnommé "lawful" par Murray, c'est-à-dire le "respectueux de la loi", devient rapidement le principal sujet des expériences du professeur excentrique. En raison de son intelligence hors du commun - un QI de 167. Et pour sa nature soumise et introvertie. Le cobaye idéal.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est à Harvard que Kaczynski allait devenir l'Unabomber, telle est la conclusion d'une étude de psychiatrie légale du Bureau américain des prisons datant de 1998. Harvard, l'endroit qui a aggravé et radicalisé la colère de Kaczynski à l'égard de sa famille et son mécontentement face aux injustices de la société. Harvard, lieu de développement des premières idées sur la révolution anti-technologique et des expériences du Dr Murray.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est à Harvard que se serait construite la personnalité d'Unabomber, thèse à laquelle adhère également le philosophe et psychanalyste Edoardo Toffoletto, sollicité pour donner son avis afin de mieux comprendre les mécanismes de la déviance comportementale et le réalisme des techniques de manipulation mentale. Selon Toffoletto, "Kaczynski était encore adolescent, en pleine formation culturelle, lorsqu'il est arrivé à Harvard" et "cela explique sa suggestibilité, c'est-à-dire la prépondérance de son surmoi, amplifiée par sa biographie - une vie en perpétuelle ostracisation, due à l'hypertrophie intellectuelle entretenue par son père".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Kaczynski était une personne très intelligente mais émotionnellement fragile, qui, en adhérant volontairement aux expériences inhumaines de Murray, a vu "une opportunité de reconnaissance et d'inclusion". Les traumatismes du passé et certaines opinions politiques seraient "exacerbés par le stress psychique des expériences", transformant "l'attrait pour la science" en une "construction paranoïaque à éliminer au nom du bien de Mère Nature".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6454839" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/356689439.jpg" alt="unabomber1.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au fil des expériences, entre interrogatoires et consommation de drogues, le jeune mathématicien au physique chétif et négligé commence à se transformer inconsciemment en futur Unabomber. Des notes visant à formuler une théorie pour expliquer les origines de son mal-être chronique. Des réflexions, de plus en plus fréquentes, sur la façon dont "la technologie et la science détruisent la liberté et la nature". Et la haine, tant de haine, envers "le système, dont Harvard faisait partie, qui servait la technologie [...] et cherchait à transformer les hommes en automates".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Murray et la <em>Central Intelligence Agency </em>ne pouvaient pas le savoir, mais entre 1959 et 1962, en tentant de percer les arcanes de l'esprit humain, ils allaient construire par inadvertance une bombe à retardement qui exploserait violemment quelques décennies plus tard, faisant trois morts et vingt-trois blessés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Donnez-nous encore une minute de votre temps !</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si vous avez aimé l'article que vous venez de lire, posez-vous la question suivante : si je ne l'avais pas lu ici, l'aurais-je lu ailleurs ? S'il n'y avait pas<em> InsideOver
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa mort de la logique et certaines de ses conséquencestag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-06-13:64475362023-06-13T21:34:01+02:002023-06-13T21:34:01+02:00 La mort de la logique et certaines de ses conséquences...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6454601" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2378000187.jpg" alt="4324f895196bcedc48b6cffca2644c7d.jpg" width="534" height="951" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La mort de la logique et certaines de ses conséquences</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Mikhail Deliaguine</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://katehon.com/ru/article/smert-logiki-i-nekotorye-posledstviya-etogo</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'ordinateur, en tant qu'expression incarnée de la logique formalisée, d'autant plus que les réseaux sociaux se développent et pénètrent tous les aspects de notre vie dans le processus de formation de l'"Internet pour tous", rend les gens égaux dans leur accès à cette ressource. En raison de l'impossibilité objective de rivaliser avec une ressource également accessible à tous, les personnes et les organisations qui ont traditionnellement rivalisé les unes avec les autres, précisément sur la base des constructions logiques qui sous-tendent la pensée traditionnelle, déplacent la concurrence entre elles vers des formes non conventionnelles et non traditionnelles de pensée extra-logique qui ne nous sont pas familières.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Entre-temps, la pédagogie moderne n'a pas démontré sa capacité à encourager la pensée intuitive chez les enfants, comme elle l'a fait pour l'encouragement de la pensée logique. Il ne fait aucun doute qu'avec le temps, elle assimilera les acquis de la pédagogie expérimentale soviétique des années 60 et sera en mesure de résoudre le problème en assurant le développement de la créativité basée sur l'intuition chez tous les enfants, où qu'ils se trouvent. Mais pour cela, elle doit stopper sa dégradation systémique, causée tactiquement par la primitivisation des systèmes de contrôle de sociétés excessivement complexes dans leurs capacités, et stratégiquement par la formation d'une société de plates-formes qui n'a besoin que d'un nombre limité de spécialistes capables de penser de façon critique et même d'apprendre en tant que tels.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6454602" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3034880818.jpg" alt="130314299-le-cerveau-humain-est-composé-de-blocs-multicolores.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tant que ces facteurs de dégradation pédagogique ne seront pas éradiqués (et ils ne le seront pas parce qu'ils sont objectifs), l'incapacité à nourrir massivement les capacités de pensée intuitive de plus en plus urgentes des enfants garantit l'aggravation continue de la crise d'une société entière incapable de fournir à ses membres l'adaptation nécessaire à leurs conditions de vie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'incapacité des systèmes de gestion à gérer les penseurs intuitifs, dont ils ont pourtant besoin, est également importante. Ce problème est clair depuis la fin des années 30 et il n'y a toujours pas de solution.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il provoque une crise de gouvernabilité "en tout point" de la société.</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La réaction naturelle des systèmes de gouvernance est d'exclure la partie ingouvernable de la société, c'est-à-dire principalement les personnes intuitives et créatives, d'une véritable participation à la prise de décision.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En conséquence, la concurrence se réalise de plus en plus précisément à travers ces formes, nouvelles pour la pensée de masse - à travers l'intuition et les intuitions ("<em>foresights</em>") ou à travers des schémas logiques originaux et complexes qui n'ont pas encore réussi à être fixés dans des algorithmes d'ordinateur.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6454603" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1985017723.jpg" alt="31270125-le-concept-du-fonctionnement-du-corps-humain-et-le-cerveau.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La concurrence sur la base de ces derniers est vouée à vaincre les "combats d'arrière-garde" de la logique formelle traditionnelle et de la société qui en découle, car avec la formation de l'intelligence artificielle et au fur et à mesure de son développement, l'ordinateur devient de plus en plus original dans ses schémas logiques (qui sont dès lors plus difficiles à comprendre pour la plupart des gens).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par conséquent, la concurrence entre les personnes et les organisations qu'elles forment s'est déplacée dans la sphère de la pensée extra-logique - en premier lieu, la sphère de l'intuition.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais seulement "avant tout" eux ! - parce que les personnes qui pensent de manière extralogique ne cèdent plus au contrôle et que, du fait de la mort de la logique, le nombre de ces personnes (qui ne sont pas productives intuitivement, mais qui sont incapables de logique et qui, par conséquent, ne sont pas productives en principe) augmente.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces personnes (qui ne sont pas productives intuitivement, mais incapables de logique et donc, en principe, non productives) sont de plus en plus nombreuses.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En conséquence, ils sont mis à l'écart des décisions, non seulement parce qu'ils sont ingouvernables, mais aussi parce qu'il est juste que ceux qui sont incapables d'apporter une contribution positive à la société ne soient pas influencés par elle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Retirer la majorité de la société, même imparfaite, de la participation à la gouvernance signifie la mort de la démocratie - ce qui exacerbe encore la crise de la gouvernabilité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À cet égard, la structure de la société des plateformes sociales est une réponse non seulement au changement des technologies dominantes, mais aussi à la crise sociale et à la crise de gouvernance engendrée par ce changement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'insoutenabilité du système renforce la menace d'une autodestruction probable de la civilisation.</span></strong></p>
Olivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlIllusions de pensées et fuite en avanttag:www.inclassablesmathematiques.fr,2022-10-15:64066492022-10-15T14:18:21+02:002022-10-15T14:18:21+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6394444" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.inclassablesmathematiques.fr/media/01/00/928953496.jpeg" alt="A55F7A98-3AE1-4BEE-9E2F-673E28E8A344.jpeg" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMattias Desmet et la psychologie du totalitarismetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-09-22:64024562022-09-22T13:50:19+02:002022-09-22T13:50:19+02:00 Mattias Desmet et la psychologie du totalitarisme Jan...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6388351" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1977247056.jpg" alt="27193-1.jpg" width="434" height="668" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Mattias Desmet et la psychologie du totalitarisme</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Jan Lievens</strong></span></p><div class="D_F ab_C em_N o_h A_6FsP P_3Y3Gk"><span style="font-size: medium; color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="en_N i_3mCHE" title="Nieuwsbrief Nr 172 - September 2022" data-test-id="message-group-subject">Source: Nieuwsbrief Nr 172 - September 2022</span></strong></span></div><div class="D_F ab_C Y_eTB en_0"><div class="D_F ab_C em_N en_0 o_h Y_dm5 E_fq7 U_dm5 Q_72FG"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: large;"><strong><span class="u_b en_0 C4_Z29WjXl" data-test-id="message-from"><span class="D_F rtlI_dz_sSg" data-test-id="email-pill"><span style="font-size: medium;">Knooppunt Delta Vzw</span></span></span></strong></span></span></div></div><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mattias Desmet est sous le feu des critiques. Ce professeur de psychologie clinique à l'UGent a publié au début de l'année "La psychologie du totalitarisme" (chez Pelckmans), dans lequel il analyse la montée du totalitarisme d'un point de vue psychologique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce livre est un grand succès. Il s'est vendu à 20.000 exemplaires en Flandre. Pourtant, son livre n'a pas fait l'objet d'une seule critique dans nos "médias de qualité" (autoproclamés tels), ni d'interviews dans les journaux, les magazines ou les émissions de radio et de télévision. Ceci, bien sûr, a tout à voir avec sa critique de l'approche de la crise du coronavirus.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Consensus élitiste</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En tant que l'un des six éminents critiques de la politique sanitaire, il a participé à la série documentaire "Tegenwind", à laquelle participait également le professeur Lieven Annemans. Le fait que ce documentaire ait été un succès en ligne avec plus de 4 millions de visiteurs il est devenu le lauréat du prix d'audience Ultima (le prix de la culture du gouvernement flamand). On pourrait alors penser que les créateurs ou l'un des six scientifiques seraient invités à un programme très suivi tel que <em>De Afspraak.</em> Mais il n'y a évidemment pas de place pour cela dans les médias flamands dont l'esprit est bien étroit. Au printemps, <em>Tegenwind </em>a été largement diffusé dans l'émission de la VRT mentionnée plus haut, mais il a été rejeté par une foule de bien-pensants, à l'exception de Rik Torfs, qui s'est étonné du manque de tolérance de la part de ceux qui sont encore si fiers d'afficher justement leur "tolérance". C'est ainsi que cela se passe en Flandre en l'année 2022 : toute personne qui ne fait pas partie du consensus élitaire est déclarée <em>persona non grata,</em> et exclue. Noam Chomsky appelle cela la manière habile de garder la population passive et obéissante : le spectre des opinions acceptables est strictement délimité, mais au sein de ce spectre, un débat très animé est autorisé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/538951946.jpg" alt="550x823.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le succès aux États-Unis</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">50.000 exemplaires de la traduction anglaise de son livre, <em>The Psychology of Totalitarianism</em>, auraient déjà été vendus. Desmet est actuellement aux États-Unis pour promouvoir son livre et a fait sensation avec son passage dans le <em>talk-show</em> du célèbre penseur "complotiste" Alex Jones. Il y a fait une déclaration malheureuse sur la chirurgie à cœur ouvert sous hypnose, pour laquelle il s'est immédiatement excusé. Beaucoup plus intéressante et approfondie a été son interview avec Tucker Carlson sur <em>Fox News.</em> Le populiste conservateur Carlson est le commentateur politique le plus regardé aux États-Unis, laissant loin derrière lui la concurrence de CNN et MSNBC. Desmet a eu plus d'une heure pour exposer calmement sa théorie sur la formation des masses et le totalitarisme. Dans un article d'opinion au ton paternaliste, le philosophe de l'UGent Ignaas Devisch <em>(De Standaard,</em> 13 septembre 2022) affirme que Desmet s'est laissé utiliser par Carlson: "Car bien sûr, ces interviews ne portent pas sur Desmet lui-même ou sur son livre (...) Ils ne l'interprètent que parce que son titre de professeur donne de l'autorité aux vues insensées du <em>showmaster </em>et correspond à son programme politique". Comme si Carlson, qui touche des millions d'Américains chaque jour, avait besoin d'un universitaire flamand pour "lui prêter de l'autorité". Une telle affirmation est la meilleure preuve que Devisch n'a même pas regardé l'interview. Convainquez-vous : ICI - <span style="font-family: arial;"><span style="font-size: large;"><a href="https://www.bitchute.com/video/7yt5BRImUQdz/"><span style="color: #999999;">https://www.bitchute.com/video/7yt5BRImUQdz/</span></a></span></span><br /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le totalitarisme technocratique</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant ce temps, Desmet fait l'objet d'une campagne orchestrée par les médias habituels alignés sur le régime, avec notamment des témoignages anonymes d'étudiants qualifiant ses cours d'"endoctrinement". Le grand péché de Mattias Desmet est qu'il ne se contente pas de prendre en considération les exemples historiques de totalitarisme. Le national-socialisme du régime hitlérien et le communisme de l'Union soviétique sous Staline sont les principales émanations des systèmes totalitaires du 20ème siècle. Desmet fait référence aux <em>Origines du totalitarisme</em> (1951) de la philosophe juive allemande Hannah Arendt. Elle y expose une vision dystopique du futur selon laquelle, après la chute du nazisme et du stalinisme, un nouveau totalitarisme émergerait, qui ne serait plus dirigé par des "chefs de bande" comme Hitler et Staline, mais par des bureaucrates et des technocrates atones.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388357" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3521550158.jpg" alt="Mattias-desmet-2-900x600.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'isolement social</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous sommes donc arrivés à l'essentiel de l'argument de Desmet. En Occident, nos libertés sont de plus en plus sous pression. Les voix dissidentes sont de plus en plus censurées et sanctionnées. Les actions intrusives des services de sécurité se multiplient et gagnent en marge de manœuvre, en collaboration avec Big Tech. Le grand récit auto-justificateur</span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> de notre société - le récit des Lumières - ne conduit plus à l'optimisme et au positivisme. L'état psychologique de la société se traduit par un isolement social, une augmentation des congés de maladie dus à la souffrance mentale et une utilisation massive de produits psycho-pharmaceutiques. Desmet parle même d'une épidémie : pas moins de 300 millions de doses d'antidépresseurs sont utilisées chaque année en Belgique. Cela place la Belgique à cette première place peu enviable en Europe. Il s'ensuit que de nombreuses personnes ne sont plus en "résonance" avec le monde qui les entoure, mais sont aliénées par rapport à leurs semblables et à la nature.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Formation de la masse</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans un tel état, beaucoup de gens sont enclins à la formation de masse, ce qui revient à une hypnose de groupe qui prive les individus de toute capacité de distanciation critique et de conscience éthique. Gustave Le Bon a formulé cette idée dès 1895 dans sa <em>Psychologie des foules.</em> La formation de masse est aussi vieille que l'humanité, pensez aux bûchers de sorcières ou à la Révolution française, mais la masse moderne est un phénomène nouveau. Desmet identifie quatre conditions pour la formation de masses à grande échelle : (1) un grand groupe de personnes fait l'expérience de la solitude et de l'isolement social, (2) leur vie n'a pas de sens, il y a un manque de construction de sens, (3) la présence de beaucoup d'anxiété flottante (non liée à une représentation et donc difficile à contrôler) et de malaise psychologique dans la population, et (4) beaucoup de frustration et d'agressivité sans bornes dans la société. Desmet soutient que ces quatre conditions étaient présentes avant la montée du nazisme et du stalinisme et les voit également présentes à notre époque. Le rôle des médias de masse est crucial pour focaliser la peur des masses sur le dissident, le juif, le bourgeois, le non-vacciné. Puis naît la volonté de s'attaquer à l'objet de cette peur et, au stade final, de le détruire.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6388358" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/341930445.jpg" alt="piranhas-123287-1280-c4.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Collectivisme</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En substance, la formation de masse revient à ce qu'une société saturée d'individualisme et de rationalisme bascule soudainement vers la condition radicalement opposée, vers un collectivisme irrationnel et radical. C'est ainsi que Desmet fait le lien avec la crise sanitaire: ceux qui ne s'inscrivent pas dans le récit dominant rompent la solidarité avec le collectif et se voient reprocher un manque de responsabilité civique et de solidarité. Les masses "croient" au narratif officiel, non pas parce qu'il est juste, mais parce qu'il crée un nouveau sentiment d'appartenance. Selon Desmet, il s'agit de comportements rituels qui ont pour fonction de renforcer la cohésion du groupe. Il ne s'agit pas de la connectivité entre les individus mais du lien entre l'individu et le collectif.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Osez penser et osez parler</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour contrer la formation de masse, il est nécessaire que les gens continuent à s'exprimer dans les espaces publics. Desmet voit la cause de cette formation de masse dans une idéologie mécaniste-matérialiste qui est dominante aujourd'hui et se manifeste dans un transhumanisme technocratique. Le livre de Mattias Desmet offre beaucoup de matière à réflexion et à débat social. Notre devise : ignorez les médias de masse, lisez ce livre et, surtout, formez votre propre opinion.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlNihilisme généralisé/ La société ”pathologique” et l'angoisse face à la vietag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-19:63827832022-05-19T18:34:12+02:002022-05-19T18:34:12+02:00 Nihilisme généralisé/ La société "pathologique" et l'angoisse...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6358810" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2976433927.jpg" alt="shutterstock_619960997_370864.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Nihilisme généralisé/ La société "pathologique" et l'angoisse face à la vie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Claudia Castaldo</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.destra.it/home/nihilismo-diffuso-la-societa-patologica-e-ansia-della-vita/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Parmi les processus de déspiritualisation que connaît l'anthropologie contemporaine, celui de la sécularisation des questions de sens est le plus inquiétant. Depuis que le nihilisme de la société technologique post-moderne, courant vétéran issu de la fin du sacré compris en termes religieux autant qu'éthiques, a redimensionné l'espace intérieur de l'homme, les angoisses constitutives de l'être humain ont été adaptées au monde scientifique et clinique dans lequel nous nous trouvons, dans lequel il n'y a de place que pour la "vie nue" (Agamben) dépouillée de la dimension de l'au-delà. Ainsi, le désir ardent de l'inconnu et la tension vers le transcendant ont été remplacés par la peur concrète et réifiée du monde, par l'obsession de la maladie et du corporel, qui se transforment en une attitude de préoccupation angoissée et épuisante de l'existence elle-même.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le monde médicalisé qui prend l'apparence d'une clinique, soutenu par des poussées technico-scientifiques, prive l'individu de l'effort d'excavation intérieure pour faire remonter à la surface les questions spirituelles, qui méritent au contraire une réflexion approfondie qui doit toujours rester vivante. Les pulsions de la conscience sont progressivement dé-potentialisées pour être remplacées par une anxiété généralisée dirigée sans discernement contre la vie elle-même.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'approfondissement de la dimension eschatologique, dépassée par la modernité et l'héritage d'un monde mythico-spirituel tombé en ruine, n'est pas permis. Les gens peuvent toutefois déverser cette fonction anthropologique et psychologique fondamentale sur le front émotionnel, puisque les émotions semblent plus faciles à vivre intérieurement. La peur et l'espoir sont intensément perçus, et c'est sur eux que peuvent se fonder des comportements et des attitudes de masse détachés de tout examen attentif effectué par la raison: c'est l'accomplissement parfait de la société pathologique par excellence, dans laquelle les sentiments se déchaînent sans passer par l'examen de la rationalité. Les énergies psychiques et intellectuelles consacrées à la dimension du destin ultime, qui anime l'homme dans sa quête de sens, en ont été détournées pour être tournées vers la création d'un espace privé et irrationnel où règnent la paranoïa, les angoisses et les inquiétudes. L'exploitation de ces instincts intimes par les institutions et les médias permet un contrôle total sur les individus, qui se laisseront manœuvrer de l'extérieur pour mettre fin au sentiment de précarité et d'instabilité dans lequel ils sont contraints de vivre.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6358811" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3692515092.jpg" alt="words-on-chalkboard-womans-hand-on-face.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La vie est vécue dans la peur dévorante générée par ce qui échappe au contrôle humain, et c'est sur cette peur anxiogène et omniprésente que les systèmes politiques <em>phobocrates </em>établissent leur consensus, en l'alimentant constamment. <span style="color: #ffcc99;">Les gens sont stimulés à l'anxiété de sorte qu'ils se réfugient dans leur monde émotionnel personnel à la recherche d'une paix intérieure, perdant le contact avec la réalité factuelle et n'étant plus capables d'analyser lucidement les faits.</span> Ils deviennent des jeunes gens problématiques, anxieux et paranoïaques, ayant toujours besoin d'aide et de consolation, qui, comme des enfants impuissants, n'ont ni la force de supporter le douloureux sentiment d'égarement et de privation qui vide sans cesse leurs existences, ni le courage de rêver les fondations d'un monde nouveau.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ffcc99;">L'explication causale et rationnelle des événements est remplacée par une foi aveugle dans les récits dominants</span> et par conséquent dans les solutions bizarres proposées aux problèmes sociaux, qui apaisent momentanément les âmes tourmentées des ineptes perpétuellement effrayés. Pour faire face aux vides laissés par le manque de spiritualité, la société de l'angoisse remplit ses cavités intérieures de récits passionnants, pleins de passions contradictoires, qui semblent, seulement en apparence, restaurer une partie de cette profondeur spirituelle oubliée, que même l'homme moderne continue de rechercher bien qu'il ne se soit pas doté des outils mentaux pour la refonder et la cultiver. Règles et tabous de guerre pour faire face à l'absence de valeurs éthiques ; obsession, peur et espoir en lieu et place de la recherche spirituelle de l'au-delà.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le vide laissé par la dé-spiritualisation de l'homme se remplit d'anxiété.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa psychologie politique et l'irrationalité des massestag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-07:63806672022-05-07T23:02:16+02:002022-05-07T23:02:16+02:00 La psychologie politique et l'irrationalité des masses...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6355484" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/94402810.jpg" alt="onporbl.jpg" width="537" height="537" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La psychologie politique et l'irrationalité des masses</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>"Psychologie politique" de Gustave Le Bon, publié par OAKS et édité par Francesco Ingravalle, est de retour en librairie en Italie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Giovanni Sessa</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.barbadillo.it/104295-la-psicologia-politica-e-lirrazionalita-delle-masse/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6355485" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/839365891.jpg" alt="Le-Bon-2-320x500.jpg" />L'un des postulats fondamentaux de la pensée de Gustave Le Bon peut se résumer à cette affirmation: l'irrationalité des masses, mues par le sentiment, donne toujours lieu, dans la sphère politique, à la recherche d'un chef. Ce constat ressort des pages de la nouvelle édition italienne de l'un des ouvrages capitaux du psychologue et sociologue français, <em>Psychologie politique,</em> reparu récemment en librairie grâce aux éditions OAKS et sous la direction de Francesco Ingravalle (pour les commandes : <span style="color: #ffcc99;">info@oakseditrice.it</span>, pp. 291, 16,00 euros). L'idée maîtresse que nous avons évoquée est, <em>ab origine,</em> un motif récurrent de la philosophie politique. Présente chez Platon, elle est réaffirmée par Althusius, Taine et guide les considérations de Pareto lui-même. Chez Le Bon, l'éditeur nous rappelle que "la raison est propre aux minorités, aux élites, les sentiments sont la voix des masses" (p. II). La première édition française de <em>Psychologie politique </em>a été publiée en 1910, un peu plus de quinze ans après la publication de la <em>Psychologie des foules,</em> à une époque où l'auteur avait pleinement défini son monde idéal.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'édition que nous présentons est structurée en cinq livres (le livre VI a été éliminé, car il est aujourd'hui dépassé). Dans le premier, le penseur français plaide pour l'urgence de développer une véritable psychologie politique afin de gouverner les évolutions possibles de la société de masse, en tenant compte de l'importance accordée à cette discipline par Machiavel. Elle conduit, en premier lieu, à l'observation: "des préjugés héréditaires d'un peuple et de la nécessité pour l'homme politique d'introduire progressivement les changements nécessaires [...] afin de créer de nouvelles coutumes" (p. XII). Au XXe siècle, la société est dominée par le facteur économique et le caractère supranational du capitalisme, qui produit "des maîtres invisibles mais omnipotents auxquels les peuples et leurs propres souverains doivent obéir" (p. XII). Celles-ci, agissant sur la psychologie des profondeurs et des masses, visaient à conditionner le comportement et les choix des hommes. À mesure que le désordre grandit, la logique du sentiment pousse les masses, note Le Bon, dans les bras d'un César. En outre, dans tout choix politique, un rôle pertinent devrait être attribué aux "prédispositions raciales" (p. XII) du peuple et de son histoire antérieure. Ces facteurs déterminent la manière différente dont l'État est considéré par les peuples latins qui penchent vers le "socialisme", l'étatisme, et les peuples anglo-américains qui en sont fait les gardiens des libertés individuelles.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6355486" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3201430795.jpg" alt="s-l400psypolglb.jpg" />Dans le deuxième livre, Le Bon traite des lois. Il affirme qu'elles ne sont rien d'autre que la formalisation de coutumes ataviques. L'homme politique qui voudrait s'y opposer vouerait son action à l'échec: "Les vrais motifs de l'action politique sont la peur, la haine, l'envie" (p. XIII). Dans les premières décennies du siècle dernier, la substitution de l'intérêt de classe au bien commun était la caractéristique la plus évidente de la contestation politique. Dans les pays latins en particulier, cela a ouvert la voie aux démagogues de différentes tendances. Dans le troisième livre, Le Bon insiste sur l'importance des élites et l'impartialité des processus de démocratisation de la vie politique, en soulignant le risque de voir profiter de cette situation des démagogues qui, en renforçant la crédulité des foules, en les stimulant "sentimentalement", répandent leur charisme par contagion mentale. Dans le quatrième livre, le socialisme est présenté par l'auteur comme une immanentisation du mysticisme chrétien, visant à atteindre le paradis sur terre, en partant "d'une hypothèse infondée: tous les maux dérivent du capitalisme" (p. XV).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la dernière partie du livre, Le Bon avertit ses contemporains que le désordre social produira bientôt une forme intolérable de "césarisme socialiste". Face à cette situation, il a appelé à une "défense sociale" capable d'inverser ce résultat politique. Dans ce contexte, il serait essentiel de "défendre le concept de patrie" (p. XVI), qui garantirait les hiérarchies sociales sans lesquelles aucun ordre politique ne peut être préservé. C'est sur la base de ces considérations que la première édition italienne de <em>Psychologie politique,</em> éditée par Adrian Popa en 1973, a rencontré un certain succès. Les thèses de Le Bon conciliaient l'anticommunisme atlantiste de la "majorité silencieuse" de ces années-là avec les revendications "révolutionnaires" des groupes de droite radicale qui se tournaient vers l'expérience politique de <em>Jeune Europe. </em>Pour l'un comme pour l'autre : "Le fait que Mussolini ait considéré la <em>Psychologie politique</em> comme "une œuvre capitale" était [...] une certification suffisante" (p. XVII) pour faire de ce livre une référence essentielle pour le "retour à l'ordre". En bref, si lors de la Convention de l'"Institut Alberto Pollio" à l'Hôtel <em>Parco dei Principi</em> à Rome dans les années 60, la propagation du communisme dans le monde occidental était lue comme le résultat de l'"ingénierie des âmes" ou de la "guerre psychologique" menée par ces derniers, à cette occasion, il a été décidé de leur opposer une "ingénierie des âmes" opposée et contraire, selon la leçon de Le Bon.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les éditions italiennes ultérieures de ce texte ont rencontré un paysage politique très différent. Le virage à "droite" n'avait pas eu lieu et l'imposition de la "société de contrôle" était clairement annoncée. Dans ce livre, pour la première fois dans l'histoire, "la possibilité télématique de "créer des foules" et de déployer de nouvelles formes de contrôle social" (p. XXII) était exprimée, ce qui rendait le livre du psychologue français, malgré la situation différente, très actuel. Le "capitalisme cognitif" exerce son pouvoir par la colonisation omniprésente de l'imaginaire individuel et communautaire. Le Bon invitait ses contemporains à se battre pour la "défense sociale": aujourd'hui, cette bataille se déroule sur le front "esthétique", à l'endroit où le Capital-Forme réalise la marchandisation de la vie. Dans cette tranchée, les thèses de Le Bon peuvent également jouer le rôle d'un contrepoids important. </span></strong></span></p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEdward Dutton : le QI est-il en hausse ou en baisse ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-08:63702492022-03-08T19:03:37+01:002022-03-08T19:03:37+01:00 Edward Dutton : le QI est-il en hausse ou en baisse ? par A....
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6340421" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/756343697.jpg" alt="maxresdqiqiqiqiefault.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Edward Dutton : le QI est-il en hausse ou en baisse ?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par A. Hercynský</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Ex: https://deliandiver.org/2022/01/edward-dutton-roste-iq-nebo-klesa.html</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Edward Dutton, britannique d'origine qui vit à Oulu, en Finlande, est professeur agrégé d'anthropologie, enseigne la psychologie évolutionniste dans une université privée à Łódź, en Pologne, et est membre de plusieurs sociétés scientifiques, principalement dans les pays scandinaves. Il dirige une chaîne YouTube <em>Jolly Heretic, </em>où il présente son point de vue sur certains phénomènes sociaux. Dutton est un excentrique, tant dans son expression que dans sa façon d'introduire chacune de ses vidéos par une scène fictive déguisée. Il présente chacune ce ses vidéos comme une comédie, mais son contenu peut être considéré comme parfaitement sérieux, même si l'on ne peut pas être d'accord avec tout. Les interprétations de Dutton reposent sur plusieurs prémisses, dont l'une est la notion d'un déclin constant du QI moyen depuis la révolution industrielle. Il discute notamment de ce déclin dans cette vidéo.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6340422" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/390038792.jpg" alt="MV5BN2ViMjc3MDktYzAxNC00NjUwLWE2NDgtYzkwZDJjNWFiMDhmXkEyXkFqcGdeQXVyMDY3OTcyOQ@@._V1_.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6340423" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1739132732.jpg" alt="543x840.jpg" width="372" height="576" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Edward Dutton soutient que l'intelligence moyenne a atteint un pic tout au début de la révolution industrielle, au 18e siècle, avec un déclin constant depuis lors. Cela est censé être dû au fait que les segments les moins intelligents de la population ne meurent pas, mais prospèrent au contraire grâce aux avancées modernes telles que les soins médicaux, et se reproduisent plus rapidement que le reste de la société. Avant cela, selon Dutton, la société fonctionnait de telle manière que les plus intelligents restaient au sommet de la société, tandis que les moins intelligents descendaient vers le bas jusqu'à ce que, aux niveaux les plus bas, ils sortent complètement de la roue. Comme Dutton le fait remarquer ailleurs, l'intelligence est également corrélée aux prédispositions génétiques à diverses maladies, il ne s'agit donc pas seulement d'une question de sécurité matérielle externe. À l'extrême, les personnes véritablement démentes souffrent souvent d'autres maladies génétiques associées, mais cela se manifeste à des niveaux moins graves.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6340424" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2807301639.jpg" alt="801x1200.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dutton a développé ses vues dans son livre <em>At Our Wits' End : Why We're Becoming Less Intelligent and What it Means for the Future</em> (2017, Sol Noctis, 2020). Le livre est un recueil populaire et une méta-analyse de nombreuses études partielles, pour la plupart récentes, mais il ne contient lui-même presque aucune analyse de données ou recherche propre ; pour cela, il faut se reporter aux sources citées (les chapitres 8 et 9 en particulier sont essentiels).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est vrai que la psychologie a connu une augmentation des résultats des tests de QI au cours du siècle dernier. Cette découverte est connue sous le nom d'effet Flynn, du nom du psychologue à qui elle est attribuée à tort. Toutefois, même Wikipedia indique à ce sujet qu'il existe différentes perspectives et que l'effet Flynn doit être interprété correctement. Dutton traite le phénomène à peu près comme suit : les résultats des tests de QI sont relatifs, une valeur de 100 correspond à une moyenne et est périodiquement ajustée. Ainsi, les tests montrent une comparaison des sujets au sein d'un groupe (défini par le temps), mais ils ne peuvent pas être utilisés pour une comparaison directe entre plusieurs groupes (puisque chacun a une ligne de base fixée ailleurs). La vérité, dit-il, est qu'après une difficile conversion en valeurs absolues, c'est-à-dire comparables, on peut observer une sorte d'augmentation. Toutefois, lorsqu'il analyse les parties du test qui présentent une amélioration et celles qui n'en présentent pas, il conclut que l'augmentation est davantage due aux compétences pratiques, tandis que les parties du test où l'intelligence générale séparée (généralement désignée en psychologie par la lettre g) est la plus appliquée ne présentent aucune augmentation. Nous discuterons plus tard de cette différence et de la manière dont elle est très significative.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon Edward Dutton, les gens, grâce aux moyens modernes de fonctionnement (tests scolaires, ordinateurs, etc.), ont atteint un état où ils peuvent utiliser leur potentiel au maximum dans des tests de QI conçus de manière similaire - mais la barre du potentiel lui-même, l'intelligence générale, g, n'a pas bougé, au contraire, elle baisse. À titre d'exemple, il donne un test du type : lequel des animaux sélectionnés n'est pas un mammifère ? Pour pouvoir répondre, le répondant doit connaître les animaux en question et savoir ce que signifie le mot mammifère ; de plus, il doit penser de manière abstraite et analytique ; Dutton donne l'exemple suivant : lorsque des chercheurs ont posé une question similaire au début du 20e siècle à un paysan russe, un homme dont la pensée était essentiellement pré-moderne, il a été incapable de répondre, n'était pas habitué à penser en catégories abstraites et a répondu par une construction mentale inattendue. Ainsi, si un répondant est formé à ce mode de pensée, qui convient le mieux pour réussir un test de QI, il obtiendra les meilleurs résultats aux tests de QI - mais l'intelligence générale n'augmentera pas pour autant. Par analogie, on peut citer le cas de la croissance de la taille corporelle qui, bien qu'elle ait également augmenté au fil du temps, principalement en raison de l'alimentation, s'est arrêtée à un moment donné et aucune autre croissance n'est possible.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question plus sérieuse est de savoir quelle est l'intelligence générale g. Dans son livre, Dutton donne un certain nombre d'exemples sur lesquels l'intelligence générale peut être mesurée séparément, qui sont tous en corrélation les uns avec les autres. Bien entendu, il ne s'agit pas d'une liste exclusive ; l'intelligence générale se reflète d'une manière ou d'une autre dans chaque activité humaine libre. Parcourons ces exemples de manière télégraphique :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - la vitesse de réaction, corrélée à l'intelligence, les records de mesure depuis 1800, et les résultats en baisse constante [cf. "homme lent"] ;</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - la capacité de reconnaissance fine des couleurs (peut être testée ici - <span style="color: #ffcc99;">https://www.colorblindnesstest.org/farnsworth-munsell-100-hue-test/</span> -, mais elle est conditionnée par la qualité et le calibrage du moniteur) ;</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - l'utilisation de mots complexes, qui est peut-être l'exemple le plus intéressant ; on a constaté que, bien que le vocabulaire augmente sensiblement avec l'éducation, il s'agit de mots conceptuellement plus simples, alors que l'on observe un déclin constant de l'utilisation de termes plus complexes (voir le graphique de la page 170) ;</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - la capacité de répéter une série de chiffres à l'envers, alors que la capacité de répéter une série de chiffres dans l'ordre avant s'est améliorée, ce que l'auteur décrit comme une capacité purement pratique sans besoin de plus d'intelligence ;</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - l'orientation spatiale ;</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Développement de l'enfant, les enfants sont de moins en moins capables d'estimer les tailles et les poids [l'inclusion ici peut être considérée comme discutable, elle pourrait être plus valable comme preuve de ces compétences pratiques] ;</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - Diminution du nombre de personnes brillantes ;</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> - La créativité, son déclin est mesurable selon l'auteur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Edward Dutton a constaté que tous les critères ci-dessus sont corrélés et que l'on peut observer une tendance à la baisse de ces critères depuis l'époque de la révolution industrielle jusqu'à aujourd'hui.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En conclusion, même si l'on peut contester certains des signes observés comme étant arbitrairement ou volontairement sélectionnés, il est difficile de nier que la maîtrise de certaines compétences pratiques ne peut être confondue avec la croissance de l'intelligence générale. Je ne doute pas non plus que la non-extinction et la prolifération des moins intelligents est un fait indéniable (ainsi que le faible taux de natalité des personnes intelligentes) qui doit nécessairement avoir un effet sur l'intelligence moyenne.</span></strong></span></p>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlBasculement anthropologiquetag:verslarevolution.hautetfort.com,2021-12-04:63530582021-12-04T01:20:39+01:002021-12-04T01:20:39+01:00
<p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/7sDWIsaa7jg" title="YouTube video player" frameborder="0" allow=""accelerometer;" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html Le libéralisme comme expression du sadisme chez Dostoïevskitag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-10-29:63467152021-10-29T18:55:00+02:002021-10-29T18:55:00+02:00 Le libéralisme comme expression du sadisme chez Dostoïevski...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6307196" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3200657020.jpg" alt="Dostoevskij_1876.jpg" width="484" height="706" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Le libéralisme comme expression du sadisme chez Dostoïevski</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Par Mateus Pereira</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex : https://www.osentinela.org/o-liberalismo-como-expressao-sadica-em-dostoievski/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il y a une scène dans <em>Crime et châtiment </em>qui est particulièrement intéressante et symptomatique de la critique du libéralisme occidental par le vieux Dostoïevski. Svidrigailov, un pédéraste qui a eu une relation sexuelle avec une jeune fille mineure, devient enchanté et tombe amoureux de la sœur de Raskolnikov, le protagoniste.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Elle le rejette. Connaissant son passé glauque, elle le considère comme un homme repoussant et ne pourrait jamais l'épouser, même si elle vit dans une misère absolue et sait que le mariage pourrait la sauver de la disgrâce matérielle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le point culminant du conflit du personnage apparaît dans le roman lorsqu'il décide, dans un désespoir total, de se suicider. Svidrigailov marche dans la rue avec un pistolet dans sa poche. Après une courte marche, il colle le canon glacé du pistolet sur son front. Un garde qui passait par là voit la scène et, de loin, tente de l'arrêter.</span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est inutile. Svidrigailov est déterminé. Quelques minutes avant d'appuyer sur la gâchette, il crie au garde qu'il a choisi la liberté et qu'il se rend aux États-Unis. Le garde ne comprend rien et se contente de regarder la balle traverser le crâne de l'étranger. Il s'agit de l'une des critiques les plus viscérales du libéralisme économique que quiconque ait jamais écrit. Si vous choisissez la liberté, les États-Unis et le capitalisme, vous choisissez la mort.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">George Steiner, dans son livre <em>Tolstoï ou Dostoïevski, </em>fait une association qui, jusqu'alors, m'avait subtilement échappé et, pour des raisons dont j'ai déjà parlé à une autre occasion, j'étais même injuste dans mon jugement.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J'ai lu <em>Les 120 jours de Sodome</em> et je n'ai pas été du tout impressionné. En fait, l'ouvrage entier est un panégyrique des excentriques paraphiliques et présente des individus profondément tourmentés par un déséquilibre féroce de leur propre sexualité. Rien de plus que ça. J'ai jugé l'œuvre superficielle, et elle l'est effectivement, mais c'est peut-être là sa fonction.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais notez l'influence du marquis de Sade sur la vision du monde de Dostoïevski et les fruits qu'elle a portés, notamment dans sa critique de l'occidentalisme russe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est dans Balzac, Dickens et George Sand qu'il puise sa notion de la "ville infernale", avec ses ruelles crasseuses et ses petites pièces claustrophobes, mal éclairées et humides, mais c'est dans le "divin Marquis" - c'est ainsi que Rimbaud l'appelle - qu'il absorbe la leçon la plus profane qui soit: l'agonie d'un enfant molesté est l'offense suprême à Dieu.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Voyez que les romans de Dostoïevski, et ici je me réfère à pratiquement TOUS ses romans, apportent toujours dans la genèse un élément sadique ouvertement dégoûtant, étant fréquente la présence de personnages masculins âgés et, bien sûr, ivrognes, qui commettent les vilenies les plus infâmes contre de petits enfants innocents sans ressentir aucune culpabilité. Quelques exemples:</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">1. Svidrigáilov :</span> déjà mentionné au début du texte. Il viole deux jeunes filles mineures, provoquant la noyade de l'une et la pendaison de l'autre, tant elles sont dégoûtées par cet acte. Il raconte aussi calmement qu'il a déjà fouetté un enfant à mort, mais ce détail macabre n'apparaît que dans les brouillons de Dostoïevski, il a omis de le reproduire dans le roman.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">2. Liza Hohlakova : </span>qui raconte à Aliósha (Aliocha) avoir rêvé de la crucifixion d'un petit enfant et avoir éprouvé une sombre satisfaction à écouter ses gémissements torturés tout en se léchant avec des "confitures d'ananas".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">3. Netochka Nezvanova :</span> la protagoniste qui donne son nom au roman est sexuellement attirée par son propre beau-père.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6307202" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3409311528.jpg" alt="51-rDeGxxQL._SX210_.jpg" />Je ne m'attarderai pas trop sur ces descriptions car elles sont trop lourdes, si vous voulez en savoir plus, lisez Dostoïevski lui-même. En fait, il y a un modèle de répétition lugubre dans ses œuvres sur des cas comme ceux que j'ai cités, même dans ses romans ou ses nouvelles, c'est une sorte d'obsession qu'il a. Je crois que c'est aussi une critique du libéralisme occidental, une manière qu'il a trouvée pour dire que ceux qui choisissent les libertés individuelles et le capitalisme atteignent le dernier stade de la dégénérescence morale, qui est précisément le stade dans lequel se trouve le violeur de petits enfants.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est peut-être l'influence de Sade qui lui a permis de révéler ces transgressions sous la forme d'une critique du libéralisme. Le roman du XIXe siècle a évité cette exploration plus pathologique du monde souterrain des aberrations sexuelles, à l'exception de la littérature d'horreur dans quelques cas et de l'érotisme, mais, à mon avis, c'est Dostoïevski qui parvient à insérer cet univers dans le gigantesque cosmos de l'expérience humaine dans toute sa dimension politique, atteignant des sphères que Sade ne pouvait même pas entrevoir.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes addictions et la crise des appartenances communautairestag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-10-28:63464702021-10-28T15:18:34+02:002021-10-28T15:18:34+02:00 Pierre Le Vigan Les addictions et la crise des appartenances...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6306767" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2490056802.jpeg" alt="00867.jpeg" /></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Pierre Le Vigan</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les addictions et la crise des appartenances communautaires</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Depuis des décennies, les polémiques s’enchainent sur le « communautarisme ». Le terme n’est jamais défini. On veut croire qu’il s’agit d’un excès de communauté. Mais si une communauté est une bonne chose, que veut dire l’excès d’un bien ? Des liens qui empêchent de penser par soi-même ? Soit. Encore faut-il voir aussi les pathologies qui peuvent dériver du manque de communauté. Les liens communautaires relèvent d’un besoin de l’homme. C’est le besoin de se retrouver dans un « nous ». C’est le besoin d’appartenance. C’est le besoin de partage d’un univers culturel. C’est le besoin d’une identité qui ne soit pas seulement individuelle, qui soit une identification. Il ne s’agit en aucune façon d’abandonner son libre arbitre dans le « nous », mais de se frotter à d’autres que soi qui soient un intermédiaire entre le soi concret et l’abstraction de l’humanité. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L’enracinement ne va plus de soi. Il est devenu lui-même une construction. Il faut en prendre acte. On ne reviendra pas sur la naissance du sujet. Le « nous » est une construction sociale. La « nostrité », notion d'anthropologie, est ainsi devenue une question corrélée à toute réflexion sur la communauté<a style="color: #999999;" href="#_edn1" name="_ednref1">[i]</a>. La nostrité, c'est la place que tient le « nous ». « Nous-ensemble », « nous-autres », qu'est-ce que cela veut dire ? Toute expérience de vie se fonde sur le rapport aux groupes humains. C'est le groupe qui est le support de la vie relationnelle. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Nous autres », c'est « nous qui sommes, dans notre groupe, autres que les autres ». Nous qui sommes nous-mêmes dans la mesure où nous sommes <em>ensemble</em>. C'est l'identité collective, l’identité groupale. Il y a le risque de la vulgarité de la camaraderie dépersonnalisante. Mais il y a la chance de la solidarité. Or, c'est dans le groupe que se développe l'oralité. C'est aussi dans le groupe que se définissent les sentiments de goût: les goûts sociaux, les goûts esthétiques, vestimentaires, alimentaires, les goûts urbanistiques, etc. La nostrité est l'ambiance qui prédispose à être-avec, à parler à l'autre, à entre-agir avec lui. L'oralité est le premier et essentiel support de la confiance. L'oralité prime sur l'écrit, de même que la parole donnée prime sur le contrat. La promesse orale est plus importante que la promesse écrite, précisément parce qu'elle n'est ni susceptible de recours, ni d'interprétation (ou fort peu) donc de contestation : ce qui est convenu est convenu. La promesse orale est attestée, et elle est en l'occurrence attestée par le groupe de référence. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Comme l'écrit donc Dominique Pringuey, « le sens oral est le sens de la confiance »<a style="color: #999999;" href="#_edn2" name="_ednref2">[ii]</a><sup>.</sup> Il s'agit tout d'abord de la confiance dans les autres qui est possible à partir des échanges oraux et qui devient facteur de la construction de la confiance en soi. Le dysfonctionnement de la capacité de confiance est d'ailleurs clairement pathologique : c'est la paranoïa, pathologie de la nostrité blessée comme le note avec justesse Georges Charbonneau<a style="color: #999999;" href="#_edn3" name="_ednref3"> [iii]</a><sup>.</sup> L'expérience du « nous », c'est donc l'expérience de l'être-avec-autrui, de l'être-avec-les-autres, de la coexistence de soi et d'autrui. La nostrité n'est pas un événement postérieur au sujet; ce n'est pas la rencontre avec l'autre comme <em>Il</em> (l'illéité). </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-6306768" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2770905555.jpg" alt="24044353_6711137.jpg" />La nostrité est un état originel de l'être tel que les choses et les êtres sont<em> déjà-là.</em> La nostrité précède l'auto-donation du sujet. La nostrité est un<em> être-déjà-ensemble</em>. C'est au fond l'expérience même de la présence de l'homme dans le monde car n'est pas pensable l'expérience d'un homme isolé dans le monde. En est témoin l'histoire de <em>Vendredi</em> que relate Michel Tournier, expérience dans laquelle l'humanité se résorbe dans la naturalité. En effet, la volonté de créer des artefacts techniques est en elle-même inapte à produire de l'humanité. Sans nostrité, pas d'hominisation. « Autrui est pour nous un puissant facteur de distraction, écrit Michel Tournier, non seulement parce qu'il nous dérange sans cesse et nous arrache à notre pensée intellectuelle, mais aussi parce que la seule possibilité de sa survenue jette une vague lueur sur un univers d'objets situés en marge de notre attention, mais capable à tout instant d'en devenir le centre ». L’autre renouvelle notre rapport aux objets. « La partie de l'objet que je ne vois pas, poursuit Tournier, je la pose en même temps comme visible pour autrui ; si bien que lorsque j'aurai fait le tour pour atteindre à cette partie cachée, j'aurai rejoint autrui derrière l'objet pour en faire une totalisation prévisible »<a style="color: #999999;" href="#_edn4" name="_ednref4">[iv]</a><sup>.</sup> On peut donc voir que la profondeur d'un objet pour moi est toujours une largeur pour autrui. La condition même de l'existence d'un objet est autrui, c'est l'existence possible d'au moins un autre point de vue, et pourquoi pas d'une multitude d'autres points de vue. C'est de même parce que l'objet d'un désir est aussi objet possible d'un désir d'autrui qu'il y a désir. La nostrité est ainsi la condition même du désir. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-6306769" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2905771047.jpg" alt="394mtvendredi99-gf.jpg" />Il a été très justement remarqué que la nostrité comporte deux axes. L’un est le partage d’un moment. C’est une nostrité spatiale. « J’étais là ». L’autre axe est le sentiment de faire partie d’une chaine historique. C’est une nostrité verticale. Je suis un maillon d’une histoire qui m’englobe, qui vient de mes ancêtres et se poursuit dans la descendance, ancêtres et descendance n’étant pas forcément biologiques mais pouvant être symboliques (des camarades de combat, des militants par exemple).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Mais il y a des cas où la nostrité est en défaut, particulièrement les cas de dépendances du sujet, qualifiés d'addictions. Par addictions, on désigne des formes de pathologies qui ne définissent pas une personnalité par elles-mêmes, mais qui peuvent concerner divers types de personnalités : anti-sociales, schizophrènes, histrioniques, etc. L’addiction est une dépendance liée à une compulsion. En effet, la simple dépendance caractérise nombre d'activités humaines non pathologiques. Il est a priori normal de dépendre de l'estime de ses collègues de travail, de l'affection de ses proches, etc. C'est la dépendance par rapport à une activité répétitive, compulsive qui pose problème. A fortiori quand cette activité répétitive est un usage de psychotropes, ce qui est le cas de la toxicomanie qu'il s'agisse de produits licites ou illicites, alcool inclus. Assurément, il y a aussi des addictions non liées à l'usage de produits psychotropes, mais caractérisées par des pratiques, comme la fièvre des achats compulsifs, analysée par Jean Adès et Michel Lejoyeux<a style="color: #999999;" href="#_edn5" name="_ednref5">[v]</a><sup>,</sup> comme les rituels de vérifications diverses, comme l'addiction à une sexualité compulsive, étudiée par Joyce MacDougall<a style="color: #999999;" href="#_edn6" name="_ednref6"> [vi]</a><sup>,</sup> comme l'addiction pathologique au souvenir, dont traite Régine Waintrater<a style="color: #999999;" href="#_edn7" name="_ednref7"> [vii]</a>,<sup>,</sup> etc. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Comment les addictions peuvent-elles être interprétées comme des pathologies de la nostrité ? L'addiction, a t-il été remarqué par Edward Glover, a un pied dans les névroses, un pied dans les psychoses<a style="color: #999999;" href="#_edn8" name="_ednref8">[viii]</a>. A certains égards, on peut avancer qu'elle tend à valider la thèse que les psychoses peuvent être des névroses poussées à l'extrême. Névrotique, l'addiction l'est en ce sens qu'elle tend à la préservation du sujet. L'addiction est une tentative de se soigner. C'est une auto-médication. Et, de fait, elle est auto-protection du psychique dans bien des cas. L'addiction peut ainsi contribuer à aménager un sentiment de continuité corporelle, un sentiment d'existence d'une « peau » protectrice, réponse parmi d'autres à la crise de la corporéité qu'étudie David Le Breton<a style="color: #999999;" href="#_edn9" name="_ednref9">[ix]</a><sup>.</sup> Dans le même temps, l'addiction a un pied dans la psychose. Elle tend à la séparation du sujet d'avec lui-même. L'addiction est en effet une tentative d'annuler ce que le fonctionnement psychique doit à l'autre. Elle tend vers la psychose au même titre, et presque sur le même mode, que la mélancolie. De la même façon, elle incorpore l'objet de la dépendance en essayant ainsi de l'annuler. Elle tend à fixer le fonctionnement psychique sur un stade inerte. L'addiction manifeste et renouvelle par là un trauma, c'est-à-dire un défaut d'inscription dans le mouvement réel des êtres et des choses, et, comme dit Monique Schneider, « une impuissance à investir ce qui advient »<a style="color: #999999;" href="#_edn10" name="_ednref10">[x]</a>. Or, qu’est-ce qui peut remédier à la séparation du sujet d’avec lui-même ? La reliance avec les autres. En d’autres termes, la communauté. Disons, comme elles peuvent être plurielles, les communautés. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'addiction n'est pas seulement compulsion, et dépendance à la compulsion, c'est-à-dire impossibilité de s'en passer, elle est aussi malaise dans la dépendance. C'est ici qu'il faut se rappeler que le terme addiction vient de « contrainte par corps », comme l'a souligné Jean Bergeret<a style="color: #999999;" href="#_edn11" name="_ednref11">[xi]</a>. L'addiction, ainsi, s'accompagne souvent du sentiment d'une dette à payer. Qui prononce cette sentence de dette ? Le surmoi, répond Sylvie Le Poulichet<a style="color: #999999;" href="#_edn12" name="_ednref12">[xii]</a>. Le surmoi comme lieu où le sentiment d'être se confronte (douloureusement) au sentiment d'un devoir-être. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6306770" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2611007206.jpg" alt="imaaddges.jpg" width="423" height="284" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6306771" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2631560333.jpg" alt="dépendance-au-smartphone-02.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'addiction apparait ainsi, au delà des<em> signes </em>de l'addiction que sont les usages et les pratiques, pour ce qu'elle est : le lieu d'une crise, et souvent d'une honte, et aussi un remède, une auto-médication, mais qui peut tuer le malade. L'addiction est bien entre névrose et psychose. Les pathologies de l'addiction tiennent ainsi à une fragilité du Soi, elle-même liée à une incertitude quant à la reliance avec la nostrité. En d'autres termes, les personnalités dépendantes - qu'il s'agisse de la dépendance à un objet, à un produit, à une pratique - sont en déficit de nostrité. L'expérience du Nous fait défaut - et peut-être surtout - le plaisir du lien social fait défaut. De là émergent des pratiques conjuratoires telles les addictions. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Prenons le cas de la dépendance alcoolique. Celle-ci est, plus qu'un usage excessif, une perte de la liberté de se passer de l'alcool. L'ivresse alcoolique, et même la simple imprégnation alcoolique, pousse l'être humain vers la présence pure : elle l'amène du coté d'une pure expérience de spatialité sans dimension historique. Ni passé, ni futur n'existent plus. L'homme ne se projette plus. Il tente par l'ivresse de combler pleinement le vide du présent, que la mise en perspective historique permet généralement de combler pour tout un chacun. Le malade alcoolique tente d'abolir la séparation entre l'homme et le monde. « Ne faire qu'un avec toutes choses vivantes ! A ces mots ... la dure Fatalité abdique, la mort quitte le cercle des créatures, et le monde guéri de la séparation et du vieillissement, rayonne d'une beauté accrue » (Hölderlin, <em>Hypérion</em>). </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6306772" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1328609644.jpg" alt="Eao2Lt9X0AoOrqr.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'homme en proie à la recherche d'alcoolisation tente aussi d'abolir l'angoisse, en remplaçant la difficile et toujours recommencée « conquête de soi » par une conquête absolue, évidemment vulnérable lors du dégrisement et de sa mélancolie conjointe. Par l'ivresse, le dépendant à l'alcool tente d'échapper moins à ses émotions qu'à son humeur (<em>Stimmung</em>) qui, comme le remarque Dominique Pringuey, « n'est pas l'affectivité comme émotion ou sentiment, mais le fondement thymique, arrière-plan de nature proprement psychosomatique, qui oriente toute perception et action, qui permet toute émotion et sentiment »<a style="color: #999999;" href="#_edn13" name="_ednref13">[xiii]</a>. Avec l'alcool, il s'agit de la recherche d'une fusion, c'est-à-dire du passage sans transition d'un <em>entre-nous</em>, donc d'un espace inter-subjectif, à un <em>Tout</em>, c'est-à-dire une totalité communicationnelle en fusion. Que l'alcool soit une fête collective ou qu'il soit une fête solitaire, il est un appel à la nostrité. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Il en est de même pour le cannabis qui se partage, s'échange, circule, constitue un élément de connivence et un point de repère groupal, alors que dans le même temps, le cannabis a un effet déréalisant de séparation du monde. Par contre, la cocaïne apparait un stupéfiant plus « individualiste », souvent perçu comme stimulant, rendant plus performant, et très lié comme tel à l'idéologie de la compétition, et à la recherche du « zéro défaut » psychique, comme le suggère son association à des médicaments psycho-actifs (anxiolytiques notamment). La cocaïne comme d'autres stupéfiants apparait ainsi avoir un rapport étroit avec une angoisse à l'égard des exigences de performance du monde moderne. De son coté, l'usage de l'héroïne, par sa dimension ordalique - la recherche du sens par affrontement au risque – apparaît, plus encore peut-être, lié à une crise de la nostrité. Il s'agit, quand il n'y a plus de reconnaissance par le groupe, de questionner le monde lui-même. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Il y a d'autres dépendances que celles qui concernent un produit. Avec la dépendance affective – non pas les attachements d'une évidente nécessité anthropologique – mais les situations de totale dépendance à l'autre, se manifeste fortement le défaut de nostrité. La dépendance à « un-autre » devient substitut de la relation <em>aux autres</em> et témoigne d'une réduction du champ de l'expérience humaine. La recherche de fusion apparaît une forme de co-dépendance et éloigne de l'attention au tout-venant, à la vie de tous les jours, à ce que Walter Benjamin appelait ce « concret le plus extrême », à ce qui fait que la vie n’est pas « nue », n’est pas pure survivance biologique. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Au delà de la recherche jubilatoire d'un événement de rencontre avec les autres, et avec le monde, les addictions disent la volonté d'échapper à une nostrité perçue comme menaçante en développant des singularités. Elles sont de ce fait un appel à une <em>autre nostrité,</em> qui serait plus proche, plus apprivoisée, que les nostrités sociales classiques, liées à de grands référents comme le travail, l'habitat, le couple, la famille, etc. Les addictions apparaissent ainsi sous un double jour : elles ont l'expression d'une tentative de singularité maximum, et en même temps manifestent une crise de l'évidence naturelle du Nous, du lien aux autres, et une réduction du champ du possible relationnel. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Le champ des addictions se tient ainsi entre ces deux formes du défaut de lien aux autres que sont la mélancolie et la paranoïa. Dans la mélancolie intervient une altération de la nostrité par crise du sens de ce qui fait histoire et récit, par implosion dans le regret d'un sujet initial perdu ; la nostrité devient une possibilité historiale à jamais perdue. La mélancolie est ainsi une crise de l'historialité (ce que nous avons désigné plus haut comme l'axe vertical). Dans la paranoïa, par contre, il y a crise de la simultanéité du lien aux
Dohttp://laplumeetlapage.hautetfort.com/about.htmlSeptembre en quelques mots #60tag:laplumeetlapage.hautetfort.com,2021-09-30:63373832021-09-30T23:30:00+02:002021-09-30T23:30:00+02:00 A Stanislas le Bienfaisant , la Lorraine reconnaissante // Essayer de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">A <strong>Stanislas</strong> le <strong>Bienfaisant</strong>, la <strong>Lorraine reconnaissante</strong> // Essayer de <strong>ne pas penser à la reprise</strong> // Et elle fut bien éprouvante // Peut-être est-ce moi qui l'attendait depuis tout ce temps? // Mon <strong>passé</strong> qui me <strong>revient</strong> en <strong>pleine figure </strong>// <strong>La vie sait nous donner de bonnes gifles. (<em>De sacrées bonnes baffes!)</em></strong> // J'ai pleuré. <strong>Pleuré toutes les larmes de mon corps</strong> // <strong>Hélas, le temps ne se rattrape guère...</strong> // Comprendre que je n'ai plus le temps pour l'orgueil et la fierté // <strong>Charge émotionnelle épuisante </strong>// Le <strong>fil rouge</strong> invisible du <strong>destin. Intangible!</strong> // Et plein de détails qui me reviennent à l'esprit, comme si toutes ces années n'étaient pas passées // <strong>Le coeur à vif</strong> // M'inquiéter // <strong>M'occuper l'esprit pour ne pas ruminer </strong>// Réserver ce billet de train pour Paris parce qu'il faut prendre la vie à bras le corps !</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6298822" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://laplumeetlapage.hautetfort.com/media/01/01/2996571014.jpg" alt="blog,tag,humeurs,gourmandises,voyages,société,psychologie,philosophie,actu,actualité" /></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlTrait d'humourtag:fanzine.hautetfort.com,2021-09-30:63407462021-09-30T14:22:41+02:002021-09-30T14:22:41+02:00 par Marc Schmitt
<p><strong>par Marc Schmitt</strong></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/00/1940762397.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,citation,patrick timsit,psychologie,dolto,marc schmitt" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL’affaire Sarah Halimi, un écho des dérives sanitairestag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-05-16:63162482021-05-16T11:34:55+02:002021-05-16T11:34:55+02:00 L’affaire Sarah Halimi, un écho des dérives sanitaires Dr. Daniel...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6258843" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4035995729.png" alt="Untitled-1-2.png" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L’affaire Sarah Halimi, un écho des dérives sanitaires</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Dr. Daniel Cosculluela & Dr. Joël Hartmann</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette affaire dans ses conclusions légales est d’autant plus choquante, qu’elle souligne la toute-puissance de la dictature sanitaire, son incohérence et ses contradictions.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans cette affaire il n’est de réalité incontestable que le massacre de Sarah Halimi et les propos qui l’ont accompagné. Les motivations du criminel et ses hypothétiques troubles pathologiques relèvent de l’hypothèse ou de l’interprétation. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’évocation de la prise, déterminante, de drogues et d’alcool n’est pas avérée car si tel était le cas, les effets délinquantiels en seraient systématiques et validés par les études scientifiques comparatives. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ceci étant également avéré dans l’affaire que nous évoquons.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La validation du déterminisme, de la causalité entre prise de produits perturbateurs du comportement et actes délictueux ou criminels relève du rôle des experts. Or ceux-ci n’ont pas systématiquement la preuve objective, matérielle et scientifique, des faits allégués, produits consommés et quantité, et ne font qu’interpréter la « réalité » feuilletonnée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais surtout, le rôle initial de l’expert, tel qu’il nous a été enseigné est de définir la pathologie éventuelle du sujet selon la classification psychiatrique européenne traditionnelle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La désignation d’un expert relève d’une faculté de choix du magistrat et non d’une obligation selon l’arrêt de la Cour de Cassation de 2016, rappelant qu’aucune disposition de Code de procédure Pénale ne fait obligation au juge d’ordonner une expertise psychiatrique ou psychologique. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La notion de pathologie fondamentale structurelle est donc aujourd’hui minorée ou négligée avec corrélativement une pathologisation accentuée des comportements et conduites humaines, ce qui contribue, sauf situations idéologiques particulières relevant de la pensée unique et de la novlangue, à une banalisation des actes et des faits.<u> </u></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’affaire Sarah Halimi, caractérisée par le meurtre sauvage d’une sexagénaire de confession juive par un voisin dans un accès de « folie » meurtrière, soulève de nombreuses interrogations.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur le plan de l’expertise psychiatrique, la responsabilité pénale déterminée par la première expertise a été invalidée par les suivantes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question centrale est celle d’un accès délirant aigu à tonalité mystique, sous emprise de toxiques, ayant été la principale cause du meurtre sauvage.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce que l’on sait du profil de l’assassin :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un homme d’origine malienne de 27 ans au moment des faits, de confession musulmane, connu des services de police pour de nombreux délits, vols, violences, port d’armes, outrages et usage de stupéfiants…</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet homme au cours d’un épisode singulier en 2017 s’est déchaîné dans la violence, a d’abord séquestré des voisins avant de s’en prendre cruellement à une autre voisine, Madame Halimi, qu’il a battu à mort avant de la défenestrer du troisième étage en proférant des sourates du Coran et en criant « Allah Akbhar » !!!</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ceci relèverait d’une voix entendue et ordonnant ces actes. Doit-on croire ce qu’un individu déclare et prétends se souvenir en alléguant par ailleurs être sous l’emprise de drogues ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’alcoolisme est également fréquemment générateur de ces états et les ivresses aigues, les magistrats le savent bien, déterminent souvent des passages à l’acte dramatiques qui n’auraient pas lieu sans les effets de l’alcool.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La jurisprudence révèle que la totalité des délits ou crimes, volontaires ou involontaires commis dans ces circonstances sont pénalement responsables.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourtant un alcoolique en ivresse prononcée, qui prend sa voiture et tue sur la route comme il aurait pris une autre arme que son véhicule, n’a évidemment pas la capacité de jugement, de vigilance, de discernement et d’analyse de ce qu’il fait au moment où il le fait, mais demeurera pénalement toujours responsable des conséquences. On sait très bien que si cet alcoolique est ordinairement violent ou impulsif que ces tendances seront renforcées par son ivresse…</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais s’il tue à ce moment précis, le meurtre aura-t-il principalement été déterminé par la nature de l’auteur ou l’altération de ses capacités de contrôle permise par l’effet du toxique ?</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6258844" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1272088711.jpg" alt="file6vnggifcijl1heejqh5i.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La toxicomanie est un fléau de santé publique et l’utilisation des drogues puissamment hallucinatoires tels que le LSD, acides ou champignons hallucinogènes est malheureusement très répandue.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Qu’en est-il de la responsabilité pénale de l’individu sous l’effet de ces drogues qui commet l’irréparable ? Pire ! La Kétamine, drogue potentiellement hallucinatoire est, depuis 2019, commercialisée et prescrite aux USA pour le traitement de la dépression, tandis que le LSD et le Psilocybe (champignon hallucinogène) sont actuellement étudiés pour les mêmes indications thérapeutiques ainsi que le CBD désormais autorisé en France. On prescrit donc déjà d’authentiques drogues capables d’abolir le contrôle de soi pour traiter une dépression ! Nous nous rapprochons étrangement du <em>Meilleur des Mondes </em>d’Aldous Huxley.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette affaire renvoie donc à la nécessité <u>morale et pénale</u> de réviser la notion de responsabilité du sujet, du corps social…et le redéfinir le rôle des experts afin que cesse cette odieuse extension de la notion d’irresponsabilité promue par l’appareil judiciaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Docteur Daniel COSCULLUELA</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Docteur Joël HARTMANN</span></strong></span></p>
papillotehttp://incroyablesaventuresinexistantes.hautetfort.com/about.htmlLa nuit, j'écrirai des soleilstag:incroyablesaventuresinexistantes.hautetfort.com,2021-03-13:63032512021-03-13T15:11:00+01:002021-03-13T15:11:00+01:00 Boris Cyrulnik a popularisé le concept de résilience . J'apprécie sa...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="color: #000000; font-weight: 400;"><img id="media-6236764" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://incroyablesaventuresinexistantes.hautetfort.com/media/02/02/1962352579.jpg" alt="nuit soleil.jpg" />Boris Cyrulnik a popularisé le concept de <strong>résilience</strong>. J'apprécie sa douceur et son optimisme. J'ai lu quasiment tous ses livres, mon préféré reste "<em>autobiographie d'un épouvantail</em>".</span><span style="color: #000000; font-weight: 400;"><br /></span><span style="color: #000000; font-weight: 400;">Ce dernier ouvrage promettait de me plaire : </span><strong><span style="color: #000000;">le neuropsychologue constate que la majorité des écrivains, surtout du 19e, étaient orphelins. Il en conclut que l'art a transcendé leur manque. L'écriture leur a aussi permis de sortir de l'isolement, en créant une communion d'émotions partagée par les lecteurs.</span></strong><strong><span style="color: #000000;"><br /></span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;">C'est justement un constat que j'ai fait jeune, en lisant les biographies en postface de mes livres scolaires. Je me disais qu'un jour, si j'ôtais mon poil dans la main (à ce niveau on peut carrément parler d'un cheveu de Raiponce) je ferais des recherches pour le démontrer. Cyrulnik a bossé à ma place, ouf. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="color: #000000; font-weight: 400;"><strong>L'avantage et l'inconvénient à la fois, c'est qu'il se répète, à travers toute son œuvre mais aussi dans le même bouquin</strong>. Par exemple, dans un précédent livre (je ne sais plus lequel), il citait un enfant qui réussit à se cacher lors d'une rafle allemande. Dans son autobiographie, il raconte encore cet épisode, mais en avouant que cet enfant, c'était lui, sans dire qu'il l'avait déjà révélé anonymement.</span><span style="color: #000000; font-weight: 400;"><br /></span><span style="color: #000000; font-weight: 400;">Cyrulnik ne manque ni de cohérence ni d'organisation, mais <strong>il a tellement peur de ne pas être compris du grand public en expliquant des concepts psy</strong> (attachement secure/insecure, résilience, etc...) <strong>qu'il reformule ses phrases </strong>(j'ai le même souci). </span><span style="color: #000000; font-weight: 400;">Comme </span><em><span style="color: #000000; font-weight: 400;">j'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien</span></em><span style="color: #000000; font-weight: 400;">, ce procédé m'arrange, mais Boris devrait peut-être consulter un confrère pour ce problème de radotage.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000; font-weight: 400;">J'ai pris 6 pages de notes sur le bouquin. Je vous en livre 2, en 2 parties. J'ai regroupé les extraits qui traitent de l'écriture, en enlevant ceux qui détaillent les concepts psys. Je n'ai pas suivi l'ordre du livre, car parfois, l’auteur parle d'un sujet, puis d'un autre, pour revenir plus loin sur le premier thème. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><strong><em><span style="color: #000000;"><span style="text-decoration: underline;">Besoin du manque pour créer</span> :</span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="color: #000000; font-weight: 400;">p 85 : " </span><strong><span style="color: #000000;">Le manque aiguillonne le plaisir de vivre, c'est dans le noir qu'on espère la lumière</span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;">. Sous la pluie on attend le soleil, en prison on rêve de liberté. "<em>E</em></span><em><span style="color: #000000; font-weight: 400;">crire pour sortir de prison ou pour oublier qu'on n'a pas de famille</span></em><span style="color: #000000; font-weight: 400;">" dit l'écrivain T. Ben Jelloun. </span><strong><span style="color: #000000;">Que voulez-vous écrire quand on est aimé par de braves gens, qu'on se routinise à l'école, quand on gagne sa vie avec un petit boulot ? Rien. Rien à dire, rien à écrire. </span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;">Normal quoi. rien.<br /></span><strong><span style="color: #000000;">Sans manque, nous n'aurions rien à créer. Sans rêves, nous serions inertes</span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;">. Notre existence ne serait qu'un vide, un non sens pire que la douleur.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="color: #000000; font-weight: 400;">p 133 : "<strong>Q</strong></span><strong><span style="color: #000000;">uand il n'y a pas d'autre à aimer, on se replie sur soi.</span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;"> </span><strong><span style="color: #000000;">Mais quand on aime un autre et qu'il vient à manquer, il faut des mots pour combler le vide</span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;">. </span><strong><span style="color: #000000;">Cela explique pourquoi "<em>la fréquence de l'orphelinage ou des séparations précoces dans les populations créatives est un fait frappant</em>". </span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;">(André Haynal, <em>dépression et créativité</em>)</span><span style="color: #000000; font-weight: 400;"><br /></span><span style="color: #000000; font-weight: 400;">Vite, un récit pour évoquer ce qui a disparu. </span><strong><span style="color: #000000;">Sur 35 écrivains français les plus célèbres du 19e, 17 ont subi une perte, mort ou séparation d'un ou des deux parents.</span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;"> Balzac, Hugo, Rimbaud, Dumas, Maupassant mais aussi Baudelaire, Rousseau, Poe, Voltaire, Dostoïevski... Plus tard, Mallarmé, Sartre, Cocteau, Genet... <br />Les récits qu'on construit pour remplir ce vide créent un sentiment d'existence, malgré tout."<br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="color: #000000;">p 111 :</span><strong><span style="color: #000000;"> "Un deuil est une perte douloureuse qui contraint à la créativité.</span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;"> "<br /></span><strong><span style="color: #000000;">Une création naît de l’absence, c'est ainsi qu'elle parvient à tisser des liens invisibles</span></strong><span style="color: #000000; font-weight: 400;">.<br /></span><span style="color: #000000; font-weight: 400;">p 296, conclusion : "Je ne suis plus seul au monde, les autres savent, je leur ai fait savoir. <strong>En écrivant j'ai raccommodé mon moi déchiré ; dans la nuit, j'ai écrit des soleils</strong>."</span></span></p>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlMultiverstag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2021-02-27:63003162021-02-27T04:02:15+01:002021-02-27T04:02:15+01:00 Est-il possible… Oui, est-il possible que l’univers ne soit...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6231622" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/01/3535933579.jpg" alt="Mobuniv4.jpg" /></p><p style="padding-left: 40px; text-align: center;"> </p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Est-il possible…</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Oui, est-il possible que l’univers ne soit pas unique ?</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Notre univers qui contient toute la matière</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et donc, par définition, le tout</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Serait-il un parmi d’autres de matière différente ?</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Mieux même, ces univers autres interpénètreraient</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le nôtre, lui causant des perturbations</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Comme le papillon réorientant la trajectoire d’une tempête</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le souffle d’une femme sur votre joue</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Déchaînerait-il de semblables perturbations </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Dans votre univers intérieur et unique</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Oui. Sûrement. Quel tremblement !</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ce soupir mêlé au vôtre n’introduit-il pas </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Une tempête intérieure bouleversante ?</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et c’est ce coup de tonnerre dans votre monde</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Qui vous fait dresser l’oreille vers l’espace</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Aussi loin que le permettent votre vue et votre ouïe</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Vous ne voyez rien, vous n’entendez rien</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Mais vous ressentez dans vos entrailles</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Cette révolution inhabituelle et chaude</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Bouillie d’émotions et de sensations</span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Ah, quel malheur et quel bonheur</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Que ce tremblement de terre</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Que l’amour met en nous comme une semence</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">D’une vie meilleure et plus large </span></p><p style="padding-left: 120px;"> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes conséquences psychologiques de la crise : Pierre Le Vigantag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-01-31:62943992021-01-31T11:21:25+01:002021-01-31T11:21:25+01:00 Les conséquences psychologiques de la crise : Pierre Le Vigan...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6222354" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1934558636.jpg" alt="PLV-Clmerc.jpg" width="591" height="332" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Les conséquences psychologiques de la crise : Pierre Le Vigan</span></h1><div id="info" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><div id="info-text" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"></div></div><div id="container" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer"><div id="like-bar" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer" style="width: 98%;"></div></div><div id="limited-state" class="style-scope ytd-watch-flexy"></div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"></div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/channel/UC-VgTfI6O-UG2LkU6Stv0qA"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/ytc/AAUvwnhT50E4f4qB7eFM-qJpBKaG6Yswz2rdYEDrgTjX=s48-c-k-c0x00ffffff-no-rj" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #99cc00;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UC-VgTfI6O-UG2LkU6Stv0qA">Le club du Mercredi</a></span></div></div></div></div></div></div><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="sponsor-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="analytics-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"></div><div id="notification-preference-toggle-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"></div><div id="notification-preference-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pierre Le Vigan, auteur prolifique, essayiste, urbaniste et spécialiste de l'Histoire des idées philosophiques était notre invité pour ce nouvel entretien. Nous y abordons les conséquences psychologiques du couvre-feu, des confinement et du port du masque. Les dépressions étudiantes, également. </span></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ses derniers livres : </span></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">1/ Le Grand Empêchement, éditions perspectives libres : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbDctRF9NRmxzdllrcW9xNjZQLWhHbEFxX0o1UXxBQ3Jtc0ttNFJlSjlQQkllUk54Z3hlZDRXYXF1MVlNVU9KTDlTZWxIRkdKRjM3eEVJOFp4WUlzYmt6UWhVT2hHRVJTYVBpbWxrTGhwYTMtX1NUOWdqUVRYRHZLNUJEaHE4Z0NZelZKVU56U200ZXV3RGxhSzUyYw&q=https%3A%2F%2Fcerclearistote.com%2F2019%2F11%2Fparution-du-grand-empechement-de-pierre-le-vigan%2F" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://cerclearistote.com/2019/11/pa...</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"></span> </span></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">2/ Avez-vous compris les philosophes ? </span><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">III : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqa09GZTdSSkNfSGVOckxERERaM3RRRDRYN0dLUXxBQ3Jtc0tueHZFaVNQVmdoNUN2Nm5EclRGQWVGc0NHYlExYWpQcmM3U01ScWdTYVN5bEYyR0hWN3ByeEF2VlVVdzZjNUlaMXRQbE5zdnZna2dKOEswckIteXp3ZmFyT2MxSlRtWUJVSVQxVlVISHc1X3g5Q0FxQQ&q=https%3A%2F%2Fwww.bookelis.com%2Fdocuments%2F44151-Avez-vous-compris-les-philosophes-III.html" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.bookelis.com/documents/44...</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"></span> </span></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Soutenez-nous sur Facebook : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbEtFTVFUcURGWDhUNldQMWFHOVVwendhUFJNZ3xBQ3Jtc0ttRVNOUXk0dnA5Q1kwT3pQVTZZdGFoQm5MZUlZN2U4enkzX2IxUnJpeU9wVGNpRXFuQjYyY3lRNHkwV2tXd1JMTk5XbWhvNEhuSTlrMThsT1dTN2Rpd2s3Sl9UODlkNm5FVE42VTktZzRPZWlxVUVXMA&q=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FLe-club-du-Mercredi-485832628434347" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.facebook.com/Le-club-du-M...</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"></span> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Soutenez-nous sur Tipee : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqa1J4eEhIcEhZMUNVS2ZoQVBHbnA1ZXc2b2UzZ3xBQ3Jtc0tsRkVBdGNpZEdlalk1QjJfNDJiT05iTGhMaHlRQktyYWV4M002VnhPdC1Yb0lwQ2V3ZWpWbHE4SG1oRTBNc0lrOWw3MVhZT3lrRWEwdlRzT1hkZ3lsTFBxX2RjVGtxejVpYWZKT2pMTXdCMFItcnZFTQ&q=https%3A%2F%2Ffr.tipeee.com%2Fle-club-du-mercredi" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://fr.tipeee.com/le-club-du-merc...</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"></span> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Twitter : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqa1pBZWxkM25nSGdWTU10emVtRENURVdLeWNsQXxBQ3Jtc0tsa0tFVGRFVC15UVkzNUh4aHJtOFZLWk9LZEpSRmFweTg1RklMYkxJVDBNRTlGRnNxZWh5YVhydUk2dC1RWk9UUmFtX25fMncxbWdXNTRxSkVKVEFVZ3ROWkdfOUxwRFpPWHktdDY4WnJMNjFpdzBuVQ&q=https%3A%2F%2Ftwitter.com%2FClubDuMercredi" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://twitter.com/ClubDuMercredi</a></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/fsscKKNU2JI" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></span></strong></span></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlCalamiteux confinement pour les garçons : ils n'ont plus de rites d'initiationtag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-01-25:62932222021-01-25T19:03:13+01:002021-01-25T19:03:13+01:00 Calamiteux confinement pour les garçons : ils n'ont plus de rites...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6220126" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1684308453.jpg" alt="1136_gettyimages-1215946385.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Calamiteux confinement pour les garçons : ils n'ont plus de rites d'initiation</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par le Prof. Claudio Risé</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source : Claudio Risé et <a style="color: #999999;" href="https://www.ariannaeditrice.it">https://www.ariannaeditrice.it</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'éducation contemporaine a fait des voies éducatives traditionnelles une terre brûlée !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils sont blessés, torturés, parfois tués. Les adolescents et les enfants souffrent beaucoup, surtout depuis que le confinement à la maison est presque devenu leur quotidien. Les hôpitaux n'ont pas assez de lits consacrés à cette éventualité, jusqu'ici imprévue (à tort). Les lits fournis sont (dans toute l'Italie) au nombre de 92. Dans certaines régions : 0. Que se passe-t-il et pourquoi ? <em>La Verità</em> avait déjà souligné, à plusieurs reprises, dans <em>Lo sguardo selvatico,</em> le grand danger des enfermements pour les enfants, les définissant comme ‘’anti-vitaux’’. Cela va littéralement à l'encontre de la vie des très jeunes. En effet, même chez les humains, comme chez toutes les autres espèces vivantes, pour se renforcer et grandir de manière équilibrée après le sevrage et la petite enfance, les très jeunes doivent quitter la maison et se confronter à leurs pairs, au monde qui les entoure et à la nature. Comme cela a toujours été le cas, même jusqu'à il y a à peine quelques décennies.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6220127" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2500381162.jpg" alt="imaconfgar.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En peu de temps, cependant, la rue et les environs de la maison, qui, avec l'école, étaient (surtout pour les garçons, mais pas seulement) leurs principaux lieux de socialisation, ont presque complètement disparu de la vie des adolescents. Ainsi, la voie est déjà ouverte au phénomène dit ‘’des réfugiés dans la chambre à coucher’’ : les <em>hikikomori</em> qui, à partir du Japon se sont répandus presque partout, et dans une moindre mesure aussi en Espagne et en Italie ; les pays où la présence de la mère est plus envahissante, et son absence ou sa crise plus déstabilisante. C'était déjà le premier glissement d'un monde adolescent ouvert, avec ses risques, mais aussi avec la richesse et la positivité de l'esprit d'aventure et de découverte, vers un monde plus fermé, désormais limité à ses outils techniques, ordinateurs, smartphones, tablettes etc., où le corps, privé de découvertes et de mouvements, s'affaiblit fatalement, devenant de plus en plus insécurisé et craintif.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6220128" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/610840791.jpg" alt="1 qWXgzvB-gik0o8gDlqs5Cg.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les confinements, avec leur obligation de rester dans le foyer familial d'où l'adolescent doit surtout sortir, ont alors provoqué une régression physique et psychique qui a engendré l'insécurité, et des crises fréquentes et graves, conduisant à de l'automutilation, souvent ritualisées dans les habitudes morbides et des tentatives de suicide. Parfois, malheureusement, avec succès. Nous nous demandons alors pourquoi.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une première réponse est que l'éducation contemporaine, dont nous nous vantons souvent, avec son approche laïque et rationalisante, a fait des parcours éducatifs traditionnels une terre brûlée, a détruit ce qui a toujours aidé l'adolescent à reconnaître les transformations de son propre corps et à prendre progressivement les devants. L'adolescent, en fait, après la puberté, est comme quelqu'un qui conduit une voiture sans trop savoir comment la guider, voiture qui, graduellement, se transforme entre ses mains. Le ‘’déconcertement’’ est grand et les explications rationnelles données, médicales et hygiéniques, sont largement insuffisantes, car elles sont totalement dépourvues d'empathie et de références psychologiques, symboliques et spirituelles qui sont au contraire essentielles à tout processus de développement humain, en relation avec le corps propre de la personne.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6220129" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2735220792.jpg" alt="SewCream-cyberharcèlement-trauma-1200.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ainsi, une expérience millénaire et universelle, tissée de rites d'initiation (le dernier en date étant le service militaire), a été liquidée ; or ces rites, même dans leurs aspects apparemment stupides ou déviants avaient des fonctions précises dans l'accompagnement et l'organisation du développement psychique du futur adulte. Nous considérons que c'est un acte de ‘’décivilisation’’ que de les avoir supprimés mais les besoins qu'ils ont satisfaits demeurent, même s'ils sont ignorés, et les enfants y pourvoient comme ils le peuvent. S'il n'y a plus le supérieur qui les épuise avec des marches jusqu'à ce qu'ils deviennent fiers de leurs muscles, ils se lacèrent les jambes, s’automutilent : c'est aussi une façon de faire quelque chose pour leur corps. "L'automutilation devient alors un baume qui guérit les blessures de l'âme en les déplaçant sur le corps." (Lancini, Cirillo, Scodeggio, Zanella <em>L'adolescente. Psychopathologie et psychothérapie évolutionniste, </em>éditeur Cortina). De nombreuses personnes conservent les lames avec lesquelles elles se coupent ainsi que les boîtes de médicaments. S'attaquer au sang est une façon, certainement erronée, de demander de la profondeur à une société dégoûtante de superficialité.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlViolences gratuites, une vision prophétique. Entretien avec le Dr. Maurice Bergertag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-08-18:62581942020-08-18T10:20:51+02:002020-08-18T10:20:51+02:00 Violences gratuites, une vision prophétique. Entretien avec le...
<div class="td-post-header td-container"><div class="td-post-header-holder td-image-gradient"><header class="td-post-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-6162563" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/862932974.png" alt="BM-Illu-M-Berger.png" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Violences gratuites, une vision prophétique. </strong></span></h1><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Entretien avec le Dr. Maurice Berger</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Propos recueillis par Tatiana Hachimi</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://b-mag.news</span></strong></span></p></header></div></div><div class="td-container"><div class="td-pb-row"><div class="td-pb-span8 td-main-content" role="main"><div class="td-ss-main-content"><div class="td-post-content tagdiv-type"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les violences gratuites, ces agressions physiques sans raison apparente qui peuvent aller jusqu’au meurtre, se multiplient de façon dramatique. Au lendemain du massacre particulièrement insoutenable d’une jeune femme, Axelle Dorier, percutée par un conducteur qui l’a traînée sur huit-cents mètres dans une rue de Lyon avant de prendre la fuite, nous avons souhaité recueillir l’avis du Dr. Maurice Berger dont le dernier ouvrage « <a style="color: #999999;" href="https://livre.fnac.com/a13755750/Maurice-Berger-Sur-la-violence-gratuite-en-France" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Sur la violence gratuite en France: adolescents hyper-violents, témoignages et analyse </a>» donne les principales clefs pour appréhender ce phénomène tant au niveaux des causes que des solutions. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les violences gratuites ne sont ni une surprise, ni une fatalité. Pour les comprendre, et les analyser, il faut aller au contact des auteurs. En remontant le fil leur histoire, de leur éducation on finit par observer plus que des récurrences, plutôt de véritables modèles qui constituent la matrice de cette violence particulière à plusieurs titres, dont notamment la surreprésentation des auteurs d’origine maghrébine.</span></strong></p><figure class="wp-block-image size-large"><figcaption><p style="text-align: center;"><img id="media-6162564" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2855167215.jpg" alt="BM-Ilu-Dr.M.-Berger-cover-livre-1024x783.jpg" /></p><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le dernier ouvrage du Dr. Maurice Berger consacré de façon prophétique aux violence gratuites qui se multiplient en France comme en Belgique.</span></strong></em></span></figcaption></figure><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">B-Mag: <span style="color: #ff6600;">Quel est votre regard sur le drame de cette jeune femme percutée volontairement par un conducteur qui l’a ensuite traînée dans une rue de Lyon?</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dr. Maurice Berger : </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Même si cela ne représente qu’une partie des problèmes de sécurité, la proportion de délinquants d’origine immigrée est effectivement importante, et cela mérite qu’on y réfléchisse. Je précise d’emblée que je travaille dans un Centre éducatif renforcé dépendant du Ministère de la Justice, et dont l’équipe est à 80 % originaire du Maghreb. Ceci montre que de nombreuses personnes appartenant à cette culture ont un fonctionnement compatible avec le respect des règles légales de la société. Dit autrement, on nait d’abord dans une famille qui transmet-ou non- des valeurs éducatives avant de naître dans un « quartier ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A propos de la mort d’Axelle Dorier, la justice précisera les circonstances exactes de cet événement dramatique. Concernant l’auteur, je propose une hypothèse qui ne sera probablement pas explorée lors du procès. Le conducteur d’origine maghrébine est confronté à une jeune femme, d’origine européenne de surcroît, qui se met en travers de la route pour le faire s’arrêter, c’est-à-dire se soumettre. Dans la culture maghrébine, comme l’indique la sociologue Nassima Driss, l’espace est genré, l’espace public est masculin alors que la place de la femme se situe au sein du foyer. Il y a là une différence anthropologique de représentation de l’espace. Pour cette jeune femme, on doit agir en être responsable et donc discuter. Pour l’auteur, cela a peut-être été impensable car c’est l’homme qui commande. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6162565" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2433731073.jpeg" alt="a5af5e301ad89bd790c77e116267f4de88ba3b48.jpeg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par ailleurs, j’entends l’indignation liée aux agressions mortelles récentes mais ces faits ne m’étonnent pas car nous vivons depuis des dizaines d’années dans un triple déni de la violence.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un déni sociologique, celui qui a forgé le concept de « sentiment d’insécurité » alors qu’il y a une insécurité réelle, avec une violence gratuite toutes les 44 secondes en France en 2018.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un déni médiatique, que je combats depuis 1992 lorsque j’ai décrit pour la première fois cette violence dont je commençais à voir l’augmentation dans ma pratique médicale, et où j’indiquais que nous allions avoir des milliers d’adultes violents dans vingt années à venir. En 2008, dans mon livre « <a style="color: #999999;" href="https://www.amazon.fr/Voulons-nous-enfants-barbares-Pr%C3%A9venir-violence/dp/2100517058/ref=sr_1_2?adgrpid=58943932031&dchild=1&gclid=CjwKCAjwjqT5BRAPEiwAJlBuBehkQbEOUfXfP8C8xmEypjunGSBFg9wZVsVhoqkHurnLApJ-N6cBfhoCfzgQAvD_BwE&hvadid=275497528470&hvdev=c&hvlocphy=9040910&hvnetw=g&hvqmt=e&hvrand=2296602228522360474&hvtargid=kwd-312221254249&hydadcr=11117_1844849&keywords=voulons+nous+des+enfants+barbares&qid=1596556230&sr=8-2&tag=googhydr0a8-21">Voulons-nous des enfants barbares ? Prévenir et traiter la violence extrême</a>“, j’ai consacré un chapitre à la nécessité de comprendre les processus menant à la violence chez les adolescents maghrébins. Aucun des nombreux journalistes qui m’ont interviewé à propos de cet ouvrage n’a voulu évoquer ce chapitre, en m’expliquant que ce n’était pas politiquement correct. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un déni politique aussi, le mot d’ordre étant « après moi, le déluge ». </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On constate dans l’actualité quotidienne le résultat logique de ce triple aveuglement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Je renvoie aussi à la récente étude d’Alain Bauer et Christophe Soullez, « <a style="color: #999999;" href="https://www.institutpourlajustice.org/publications/etudes/le-grand-retour-de-lhomicide/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Le grand retour de l’homicide?</a> » (2020) qui montre une augmentation du nombre des homicides en France après une baisse de 60 % entre les années 1994 et 2014. Les chiffres de 2018 sont de 845. Ceux de 2019, autour de 950, donc une augmentation de 8,5 % en un an. Ce chiffre de 2019 est supérieur à celui de 2015 (872, incluant les attentats terroristes du Bataclan) et à celui de 2016 (892, incluant l’attentat de Nice). Les auteurs concluent : « <em>En tout état de cause, un profond mouvement de retour à la violence physique semble se produire en Occident, ignoré, volontairement ou involontairement, ou sous-estimé (…), ce qui remet en cause un acquis fondateur : le droit de vivre</em> ». Le crime est donc devenu un mode de traitement des litiges. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">B-MAG: <span style="color: #ff6600;">Quelle est la part de la maltraitance dans l’historique des sujets violents? </span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">95% des sujets violents proviennent de familles maltraitantes au sens large qui englobe les négligences, avec souvent un trouble psychiatrique chez l’un des parents. 5% sont issus de familles sans problème éducatif majeur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais parmi les éléments qui favorisent l’apparition d’un comportement violent, deux autres facteurs sont particulièrement fréquents. Tout d’abord, l’exposition à des violences conjugales avant l’âge de deux ans. Là où je travaille, ceci concerne 80 % des mineurs violents, lesquels ont intériorisé précocement ces scènes. Or ces violences conjugales sont plus fréquentes dans les cultures où il y a une inégalité homme-femme. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6162566" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3796082776.png" alt="indexviolenceor.png" />Un autre élément est un fonctionnement familial clanique, très répandu chez les gens du voyage, les familles kosovares et maghrébines. Un clan est comme un corps dont chaque individu est un membre. Alors que le but d’une famille devrait être que les parents cherchent à ce que leur enfant se construise une pensée personnelle et puisse s’éloigner d’eux pour se construire un projet personnel, dans une famille clanique le mode de pensée est indifférencié, le but n’est pas qu’un sujet pense par lui-même, son identité est d’abord d’appartenir au groupe. Le terme de ghettoïsation est donc inexact car on est enfermé dans un ghetto alors qu’ici au contraire, la contrainte est intérieure, autosécrétée, car c’est l’éloignement du groupe qui est angoissant, en pensée, ou physiquement hors du territoire. Les populations concernées n’ont pas été contraintes de se regrouper, ce sont elles qui choisissent de se concentrer sur la base d’une identité groupale. Et la représentation que les membres d’un clan ont de la relation n’est pas de personne à personne mais de groupe à groupe. Si l’un d’eux est en difficulté dans une relation, il rameute son groupe : « mes frères vont venir te tuer ». Ce mode clanique est un obstacle à l’intégration des individus, les codes du groupe peuvent primer sur les règles de la République.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il faut ajouter actuellement que beaucoup de délinquants sont aussi d’origine sahélienne, leur organisation psychique peut être influencée par la dimension polygamique de leur famille qui s’accompagne de mariages forcés précoces.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">B-MAG: <span style="color: #ff6600;">Dans votre dernier ouvrage, « Sur la violence gratuite en France », un concept que vous évoquez à titre de solution pour enrayer cette spirale de la violence est la « contenance ». Pouvez-vous en esquisser les contours?</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La contenance est vraiment un élément essentiel de cet ouvrage, mais difficile à comprendre quand on n’est pas sur le terrain. Elle consiste avant toute chose à empêcher de manière physique la survenue d’un acte violent et à écouter les pensées qui surgissent alors chez le sujet.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Même si ce propos peut paraître choquant, mon expérience auprès d’enfants et d’adolescents violents m’a montré que la violence se combat par la force et qu’il s’agit d’un passage presqu’obligé pour que la pensée advienne chez eux. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsqu’un sujet violent éprouve une forte tension, dans l’incapacité où il est de la mentaliser, il va la décharger sur l’extérieur. Avec la contenance qui peut constituer en un enveloppement dans une couverture, une mise en pièce d’apaisement ou d’isolement, on va leur donner une sorte de prothèse d’enveloppe, de peau. Ce n’est qu’alors qu’ils peuvent commencer à penser, justement parce qu’on a empêché cette décharge sur autrui. Cela signifie non pas que le sujet est mis en exil, mais qu’un professionnel est présent pour écouter les sentiments et les pensées qui vont apparaître chez lui, souvent pour la première fois. En pratique, c’est très difficile à mettre en oeuvre car il faut construire une équipe qui soit d’accord sur ces principes et qui accepte d’être disponible au gré des crises. Pour certains mineurs, la prison peut constituer plus qu’une sanction, mais aussi cette expérience de contenance</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En France, le concept de contenance est très peu compris car il est balayé par un débat idéologique sur l’opposition entre répressif et éducatif.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6162567" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3690186213.png" alt="FilipDeblaere.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">B-Mag :<span style="color: #ff6600;"> Le futur ?</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lutter contre la violence actuelle nécessite un ensemble de mesures pédagogiques, la mise en place de dispositifs législatifs et judiciaires, un véritable « plan violence » ayant une cohérence globale et qui nécessiterait plusieurs changements de paradigme. En particulier, il faut commencer par arrêter de laisser grossir la quantité de sujets problématiques, sinon les professionnels comme moi ont le sentiment de vider la mer avec une petite cuillère. Je ne vois pas comment éviter une remise en cause de la CEDH et de son dogme du regroupement familial qui est à l’origine de « l’importation » de fonctionnements claniques. Ou encore, tout ceci coûte très cher: 560 euros par jour pour un jeune pris en charge dans un CER et 690 euros par jour dans un CEF (NDLR: centre éducatif renforcé et centre éducatif fermé). II y a 58% de mineurs étrangers non accompagnés dans les établissements pénitentiaires pour mineurs de Marseille (540 euros par jour), 40% à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Ce n’est un secret pour personne qu’une grande partie de ces mineurs sont en fait des majeurs. Je pense que tout mineur non accompagné qui vient commettre des délits en France doit être expulsé afin que nous puissions consacrer nos moyens déjà très insuffisants à la prise en charge des mineurs violents nationaux. </span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Maurice Berger est pédopsychiatre, psychanalyste, ex-professeur associé de psychologie de l’enfant. Il travaille en Centre Educatif Renforcé et enseigne à l’Ecole Nationale de la Magistrature.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Propos recueillis par Tatiana Hachimi</span></strong></p></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participativetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-02-23:62128712020-02-23T00:50:00+01:002020-02-23T00:50:00+01:00 La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6091077" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2118178849.jpg" alt="manipulation-mentale-1024x683.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participative</strong></span></h1></header><div class="entry-content"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par PD. Dr. méd. Dominique Schwander</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.lesobservateurs.ch</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les manipulateurs pervers narcissiques représentent 2 à 3 % de la population occidentale et les psychopathes 1%. Ils sont parmi nous. Des élus, des politiques et, évidemment, des spécialistes en communication, des meneurs de campagne électorale nous manipulent, sans être nécessairement des pervers narcissiques ou des psychopathes. Tous ces gens, les mass médias et leur intelligentsia journalistique qui a trahi sa mission de leader informateur, font des efforts conscients pour manipuler de manière éhontée l’opinion publique et les électeurs. Nous sommes tous plus ou moins manipulés car nous sommes tous humains et donc manipulables.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les techniques et stratégies de manipulation mentale sont exercées individuellement, par exemple dans une famille ou sur le lieu de travail. Sun Tzu, Mahomet, Pavlov, Schopenhauer, Goebbels, Bernais, Chomsky, Bush, Obama, le couple Clinton, Merkel, Erdogan, Macron, Leuthard, Sommaruga, Berset, Darbellay, etc, étaient/sont des adeptes de la manipulation de masse. Les techniques de manipulations de masse sont exercées sur une population à des fins politiques, idéologiques, religieuses, économiques ou militaires. Depuis Sun Tzu, les armées et les dictatures ont toutes leur manuel de manipulation et de diversion, par exemple l’armée des USA: <em>« </em><em>Silent weapons for quiets wars"</em>. Operations Research Technical Manual TW-SW7905.1.1979. Et bien sûr tant de gouvernements, pas seulement de pays musulmans et de dictatures, ont peur de laisser un libre penseur, un individu critique, voir une partie du peuple Souverain développer leurs propres sphères d’influence, ce qui risque de remettre en question les fondements de la société et leur pouvoir mais surtout créerait des changements sociaux remettant en cause la légitimité, le statut et les avantages d’élus carriéristes et de hauts fonctionnaires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les autorités qui manipulent un peuple ne mènent pas une vie exemplaire sur le plan moral, bien au contraire. A force d’être manipulé, tôt ou tard, le peuple laisse un régime autoritaire puis une dictature être instaurés. Les supporters de cette dictature manipulent à loisir, profitent de la situation, la corruption se généralise et contamine toute la société, de bas en haut. Ils oublient vite que, dès que la classe dominante cesse d’être un symbole des valeurs éthiques, sa chute devient inévitable, même si cela prend beaucoup de temps. Finalement, comme on peut l’observer en Afrique et en Amérique latine, les entrepreneurs et les élus font l’apologie de la corruption en affirmant que grâce à elle l’économie est florissante et le produit national brut augmente chaque année. Promus dans la caste aux côtés d’oligarques enrichis ou rêvant de le devenir, ils ne voient plus que, sauf quelques exceptions semblables à eux, la classe moyenne s’appauvrit, le pouvoir d’achat baisse plus que le PIB augmente, les pauvres augmentent, sont prêts à écouter un groupe d’aristocrates de l’esprit communistes et à les soutenir afin de rompre sciemment avec le démocratisme ploutocrate, corrompu et exploiteur.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6091078" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3569695495.jpg" alt="controle-mental-10-techniques.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ci-après une liste non-exhaustive de comportements, de stratégies, de tactiques et de techniques de manipulation mentale, dénommée aussi sujétion psychologique, dont l’objectif est toujours de contrôler notre perception de la réalité en prenant le contrôle psychique du sujet manipulé, qu’il est plus juste de nommer la victime:</span></strong></p><ul><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le gas lighting est une tactique de manipulation mentale qui consiste à déformer ou à fausser le récit des évènements de manière à faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de son équilibre psychique, par exemple l’électeur, une femme maltraitée ou un Donald Trump. Cette tactique s’appuie sur la dissonance cognitive, c’est-à-dire le conflit entre deux différentes informations, entre deux pensées contraires, entre deux opinions. Le déni de la réalité et du contenu intolérant, meurtrier et impératif du coran et des autres textes musulmans « sacro-saints » est une telle manipulation mensongère entretenue par des élus islamo-collabos, angéliques ou idiots utiles. Pour ces derniers en déni, l’islam-idéologie est une religion de paix, de tolérance et de bonheur. Pour les autres, qui ont pris connaissance du coran, des hadiths, etc, et qui observent la réalité quotidienne autour d’eux, c’est une idéologie guerrière, militante, envahissante, d’une autre temporalité et irrationnelle.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Manipulation du langage: les idéologues et les politiques doctrinaires manipulent le langage. Par exemple l’islam-idéologie est très proche du communisme et du socialisme par leur manipulation du langage.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jouer sur l’émotion est une technique classique pour empêcher toute analyse rationnelle d’une situation. On fait appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. C’est ce que font quotidiennement les présentateurs à la télévision, des élus, des imams, plutôt que d’essayer d’apporter des faits, des explications objectives, une observation impartiale et d’encourager les spectateurs et les gens à analyser et à raisonner avant qu’ils choisissent ou décident par eux-mêmes. Manipuler ou susciter des émotions permet d’accéder à l’inconscient et au moi narrateur des individus, à influencer les gens dans leurs idées, leurs peurs individuelles ou collectives, leurs désirs, par exemple le paradis pornographique de Allah et de sa superstar Mahomet. Ce faisant les manipulateurs nous suggèrent des comportements et des décisions que nous croyons venir du plus profond de notre être, alors que ce n’est pas le cas.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie de la diversion et de la distraction est très utilisée et très efficace. Elle détourne l’attention du public des vrais problèmes pour lui imposer à la place du superflu insignifiant que l’on met savamment en scène dans les émissions d’actualité traitées dans les mass médias. Le réchauffement climatique, la possession légale d’armes, « <em>panem et circenses » </em>de la Rome antique, les manifestations sportives actuelles, les rituels de l’islam-idéologie, le pas d’amalgame, en sont des exemples quotidiens.</span></strong></li><li><p style="text-align: center;"><img id="media-6091079" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2508473511.jpeg" alt="5c93150536000027256db476.jpeg" /></p></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie de l’homme de paille ou sophisme de l’épouvantail est très utilisée en politique et en islam. Elle représente de manière fausse ou exagérée, de façon absurde ou irrationnelle, vos propres pensées et sentiments. Cela finit par invalider totalement notre droit à avoir ou à exprimer des pensées, des émotions, une opinion ou un vote et finalement nous avons des doutes, culpabilisons et changeons d’avis. Les pervers narcissiques, les psychopathes essayent de représenter nos opinions, nos émotions et nos expériences vécues de manière fausse, absurde ou irrationnelle afin de convaincre les autres que nous avons nous des défauts de caractère et sommes irrationnels.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Traiter les gens comme des enfants: des émissions grand public ou de la publicité s’adressent à nous comme à des enfants, ce qui génère des réactions émotionnelles <em>« </em><em>cool </em><em>»</em> du public confronté en réalité à de graves problèmes qui sont ainsi minimisés, vu qu’ils suscitent bien peu de réactions.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Maintenir les gens dans l’ignorance sous prétexte que les gens qui savent sont dangereux, menacent l’équilibre du système en place, de l’établissement politico-économique, religieux ou idéologique. Toute dictature, tout gouvernement autoritaire et/ou théocratique maintiennent l’instruction publique et l’éducation à un niveau très bas. Cela fait partie des techniques pour que des systèmes autoritaires, (Inquisition par exemple), idéologiques (islam-idéologie par exemple) ou corrompus (nation africaine ou sud-américaine), perdurent. C’est attristant. En réalité, l’instruction publique et les mass médias sont les deux secteurs à partir desquels le monde pourrait devenir, sans corruption ni violence, renouvelé et élevé moralement. L’instruction publique nourrit ou empoisonne l’esprit de l’enfant. Les mass médias nourrissent ou empoisonnent l’esprit de l’adulte. De nos jours, l’école et les mass médias sont tous deux aux mains d’une gauche dénuée d’esprit: les remettre aux mains de l’esprit et de la raison serait la plus haute tâche de toute politique idéale, de toute révolution idéale</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Encourager la médiocrité en érigeant au rang de valeurs, la bêtise, la vulgarité, la sexualisation de tout, l’ignorance, voir un rap idiot, grossier et sexuel ou les émissions de télé-réalité. Plus la chanteuse est vulgaire, sexualisée et désinhibée, plus elle est adulée et considérée une superstar. On encourage le public à se complaire dans la médiocrité puis à élire des médiocres.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie du différé ajourne une mesure impopulaire en la présentant comme une concession équitable, le port du voile islamique ou du burkini, la viande halal. On nous fait accepter finalement telle mesure parce qu’elle ne nous affecterait pas directement ou dans l’immédiat.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie du problème/solution clé en main consiste à faire croire au public que beaucoup de situations ou événements présentés comme aléatoires ou liés au hasard (par exemple le réchauffement climatique), répondent à une logique implacable. Cette manœuvre fait que la solution apportée qui serait parfaitement inacceptable en temps normal, est non seulement acceptée mais également plébiscitée par ceux-là mêmes qui en feront les frais. Par exemple, en brûlant des cierges et en diminuant les libertés l’une après l’autre, suite à un acte terroriste musulman, en ayant du lait dans nos veines et pas du vitriol comme le terroriste musulman, nous transformons petit à petit une démocratie en une démocrature.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le manipulateur emploie différentes formes de menaces, de chantage et d’abus mental pour prendre un ou des individus en otage. Il essaye de vous terrifier pour que vous soyez toujours en accord avec lui. C’est ce qui se passe dans les zones de non-droit dites aussi zones islamisées de France, de Suède, etc. Dans le monde des manipulateurs, les pervers narcissiques sont les seules personnes à avoir raison, et tout autre avis ou menace pour leur supériorité entraîne leur rage.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Culpabiliser l’esprit de révolte ou d’indignation: en inversant les valeurs dans un Etat-nation, en culpabilisant le révolté et l’indigné, en les tenant pour responsables de leurs peines ou malheur, en leurs faisant accepter progressivement une mauvaise image de soi, les manipulateurs dépriment et inhibent toute nouvelle action. La révolte et l’indignation sont alors remplacées par la culpabilité.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si le manipulateur n’arrive pas à modifier la manière dont vous vous percevez vous-même et vous vous exprimez en public, il cherche, par des campagnes de rabaissement public, de diffamation et d’harcèlement à contrôler et à changer la manière dont les autres personnes vous perçoivent. La diabolisation ad hiltlerum ou traiter d’extrême droite un élu de droite, Christophe Blocher ou Donald Trump, est devenue, depuis Staline, une pratique émotionnelle courante de la politique guerrière que mène la gauche et les partis qui lui sont soumis. Depuis des années, de telles frappes préventives manipulatrices sont faites quotidiennement contre le Front national français et les partis populistes de droite.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La triangulation est une technique très utilisée par de nos élus avant les votations concernant une initiative, Elle consiste à faire intervenir l’opinion réelle ou supposée, voire la menace d’une tierce personne, faiseur d’opinion, relais d’opinion, ancien élu, professeur d’université, guide religieux, etc, ou même le public lors d’un débat publique ou télévisé, tout en invalidant en même temps la réaction légitime des victimes face à l’abus.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le manipulateur est toujours obsédé à maintenir un contrôle permanent des moindres petits aspects de votre vie et de vos émotions. A ce faire, il va même inventer des situations de conflit, afin de vous déstabiliser et de vous affaiblir. Ainsi l’islam-idéologie gère chaque facette de la vie du musulman pratiquant, ne lui laisse aucun espace de liberté, condamne tout individualisme et glorifie son oumma.</span></strong></li><li><p style="text-align: center;"><img id="media-6091081" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2520736252.jpg" alt="800x420-trump-manipulator.jpg" /></p></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La projection mentale est un mécanisme de défense des manipulateurs. Ainsi depuis XIV siècles les musulmans utilisent les juifs et Israel comme bouc émissaire et recourent à leur victimisation expiatoire pour justifier leurs razzias, leurs attaques, leurs guerres asymétriques ou hybrides et leurs actes terroristes. Ce faisant, les musulmans manipulateurs déplacent leurs responsabilités, refusent de reconnaître leurs torts et d’assumer leurs actes.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Attaqué le manipulateur, par exemple tel Tariq Ramadan, utilise des stratagèmes élaborés, employant des biais cognitifs, des sophismes, des arguments fallacieux et la taqyia de la nébuleuse musulmane, soit une conversation absurde et irrationnelle. Ces stratagèmes lui permettent de crier au complot, de gagner le débat, de manipuler et de vaincre l’adversaire, d’avoir toujours le dernier mot, même en ayant complètement tort. Nombres de manipulateurs dans les débats, plutôt que de prendre le temps d’examiner attentivement différentes perspectives, généralisent tous vos propos et arguments en faisant des discours généralisants qui ne reconnaissent pas les nuances.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le conditionnement destructeur pratiqué par le manipulateur nous conditionne lentement et durablement parce que, en particulier, il craint tout ce que nous aimons d’autre, à part lui qui s’estime le meilleur. Nos élus eurolâtres et nos bruxellisés s’adonnent à ce travers manipulateur</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie du dégradé est classique; quand l’addition est trop lourde, on fait plusieurs tickets. Voyez Berset avec l’AVS, les retraites vieillesse et l’assurance maladie et accident ou les revendications et exigences croissantes des immigrants musulmans.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Créer des problèmes, puis offrir des solutions. Le problème peut être par exemple une <em>« false flag operation ». </em>Les raisons données par les Français et leurs alliés pour s’ingérer militairement en Iraq et en Syrie furent des manipulations mensongères bien pires que celles données par les USA de Bush pour s’ingérer militairement en Iraq.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Finalement la stratégie et la technique de l’avenir: connaître les gens mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Les techniques de pointe en algorithmes, en intelligence artificielle, en biologie, en neurobiologie, en génétique, en psychologie appliquée, par exemple concernant le moi narrateur, toutes exploitées par face de plouc, WhatsApp et autres réseaux « sociaux » scrutinateurs-surveilleurs-contrôleurs-espions apporteront tant de connaissances nouvelles sur la femme, l’homme, la société et leurs fonctionnements, que l’individu lui même ne se connait pas aussi bien que ceux qui ont accès à ce savoir, tout particulièrement aux puissants algorithmes nous concernant. Si nous ne réagissons pas
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlNos enfants sont déjà des poissons rougestag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-02-07:62107952020-02-07T00:30:00+01:002020-02-07T00:30:00+01:00 Nos enfants sont déjà des poissons rouges par Charles...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6087771" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/206056115.jpg" alt="poissons-rouge-ethanol-alcool-production-eau-non-oxygenée-750x400.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Nos enfants sont déjà des poissons rouges</strong></span></h1><div class="wrap" style="margin-bottom: 20px; text-align: left;"><div id="___plus_0" style="position: absolute; width: 450px; left: -10000px;"><iframe width="100%" style="position: absolute; top: -10000px; width: 450px; margin: 0px; border-style: none;" ng-non-bindable="" hspace="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" tabindex="0" vspace="0" id="I0_1581006564947" name="I0_1581006564947" src="https://apis.google.com/u/0/se/0/_/+1/sharebutton?plusShare=true&usegapi=1&action=share&size=medium&width=120&annotation=bubble&hl=fr&origin=http%3A%2F%2Fwww.zejournal.mobi&url=http%3A%2F%2Fwww.zejournal.mobi%2Findex.php%2Fnews%2Fshow_detail%2F19254&gsrc=3p&jsh=m%3B%2F_%2Fscs%2Fapps-static%2F_%2Fjs%2Fk%3Doz.gapi.fr.qt-UaKUWYlk.O%2Fam%3DwQc%2Fd%3D1%2Fct%3Dzgms%2Frs%3DAGLTcCPhBpLneKHFzcrAxnE7HPCqJgtXeA%2Fm%3D__features__#_methods=onPlusOne%2C_ready%2C_close%2C_open%2C_resizeMe%2C_renderstart%2Concircled%2Cdrefresh%2Cerefresh%2Conload&id=I0_1581006564947&_gfid=I0_1581006564947&parent=http%3A%2F%2Fwww.zejournal.mobi&pfname=&rpctoken=19551872" data-gapiattached="true" frameborder="0" data-mce-fragment="1"></iframe></div><div class="news-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Charles André </span></strong></span></div><div class="news-info"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="separator" style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.zejournal.mobi</span> </span></strong></span></div></div><div class="news-text" style="margin-top: 10px;" align="justify"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dernièrement, dans ces colonnes, nous posions la question de savoir si nous ne sommes pas en train de devenir des poissons rouges (lire <a style="color: #999999;" href="https://www.nice-provence.info/2020/01/09/sommes-nous-en-train-devenir-poissons-rouges/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Sommes-nous en train de devenir des poissons rouges ?</a> du 9 janvier 2020).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6087773" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3768351044.jpg" alt="Bruno-Patino-Civilisation-poisson-rouge.jpg" />Une interrogation suscitée par les révélations de Bruno Patino, dans son ouvrage La civilisation du poisson rouge (Grasset), qui s’alarme de l’addiction aux écrans, notamment celui du smartphone, provoquée par les manœuvres des géants du numérique pour nous rendre accros. Nous avons vu que cette dépendance commençait très tôt, dès la petite enfance.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si les dégâts déjà bien tangibles sur la population des adolescents commencent à inquiéter le milieu médical, ceux qui affectent la petite enfance se révèlent carrément alarmants. Le docteur Anne-Lise Ducanda, membre du « Collectif surexposition écrans » (<a style="color: #999999;" href="http://www.surexpositionecrans.org/qui-sommes-nous/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">CoSE</a>) l’expliquait récemment dans le journal de Christelle Rebière sur RTL. L’exposition aux écrans a « des risques très importants chez les 0–3 ans qui sont dans une phase de développement ultra-rapide », dit-elle, « le temps passé sur les écrans compte autant que le contenu de ce qui est regardé ». Et de citer des cas d’enfants de 3 ans qui jouent avec GTA (Grand Theft Auto) ! Elle précisera que 45 % des élèves de CP jouent avec GTA (jeux en principe interdits aux moins de 18 ans) et que ce taux atteint 65 % chez les élèves de CM2 ! Ahurissant.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sur le site du CoSE, on apprend que ses membres ont, depuis plusieurs années déjà, alerté sur les conséquences de la surexposition aux écrans à travers des articles, des colloques, dans des commissions de réflexion, auprès d’associations de professionnels, de parents… Dans une tribune parue dans <a style="color: #999999;" href="https://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/05/31/la-surexposition-des-jeunes-enfants-aux-ecrans-est-un-enjeu-majeur-de-sante-publique_5136297_1650684.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Le Monde du 31/05/2017</a>, ils ont relaté, leur expérience clinique et exprimé leur préoccupation concernant l’évolution du nombre de jeunes enfants présentant des retards importants dans le développement de la communication, du langage, de la cognition et de l’affect. Prenant appui sur des travaux internationaux, ils interrogent sur le temps que ces enfants passent devant les écrans car tous les champs de leur développement sont atteints par cette surexposition.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6087774" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3323141118.jpg" alt="grand-theft-auto-v-premium-online-edition-cover.jpg" />La constitution d’un collectif autour d’une <a style="color: #999999;" href="http://www.surexpositionecrans.org/charte-collectif-cose/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">charte</a> s’est donc imposé à ces praticiens afin de pouvoir porter une parole pluriprofessionnelle. Pour eux, il s’agit d’un engagement sociétal. C’est pourquoi ils n’ont pas seulement ouvert leur collectif aux professionnels mais aussi aux parents concernés. L’objectif est d’être le plus grand nombre possible pour sensibiliser aux effets catastrophiques de la surexposition aux écrans sur le développement du jeune enfant.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lors de son interview, le docteur Anne-Lise Ducanda a dénoncé l’utilisation d’applications dédiées aux tout-petits comme celles censées leur apprendre les langues. Elle s’appuie pour cela sur de nombreuses études convergentes qui ont montré que, jusqu’à 3 ans (et plus) ce genre d’apprentissages ne peut se faire qu’au contact des adultes. Une interaction vivante est absolument nécessaire sinon l’enfant ne fait que du psytacisme (1) sans associer du sens ; c’est ce que les chercheurs appellent le « déficit vidéo ». Or, 53 % des parents achètent des jeux éducatifs vidéo à leurs petits croyant améliorer ou accélérer leur développement. Non seulement c’est improductif mais ça les expose prématurément, et donc dangereusement, aux écrans. À ce sujet, il convient de noter que l’Éducation nationale a eu tout faux lorsqu’elle a introduit la télé puis les ordinateurs dans les classes pour favoriser et améliorer les apprentissages à l’école ; bravo les pédagogistes !</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les études menées de 2010 à 2018, révèle le Dr Ducanda, ont constaté 94 % d’augmentation de troubles du langage chez les écoliers du CP au CM2. Et cette tendance s’accroît constamment à cause de l’omniprésente des écrans dans la vie de nos enfants. Sur le site du CoSE, d’innombrables témoignages sont là pour en attester. Certains font froid dans le dos comme celui de la maman de Delya : « Depuis ses 12 mois nous étions inquiets de certains comportements que nous observions chez elle ainsi que des retards que nous avons constatés par la suite concernant la parole, l’assise, la marche, la motricité globale ou encore la dextérité » explique-t-elle. Désespérés, ces parents ont consulté tous les praticiens possibles et imaginables. L’enfant a subi un électroencéphalogramme, un bilan auditif, un dépistage de l’autisme, des examens psychiatriques qui ont soupçonné (avec forte probabilité) l’autisme tant redouté… C’est lorsque tous les écrans lui ont été soustraits que la petite fille a changé pour rattraper le retard accumulé dans tous les domaines. Les changements ont été radicaux, explique la maman, mais le sevrage fut un moment terrible : « Nous avons affronté des crises de Delya, semblables à celles d’un toxicomane en sevrage. Aujourd’hui, 6 mois après l’arrêt des écrans […], Delya est une autre petite fille. […] Nous ne pouvons nier la corrélation entre le développement soudain et rapide de notre fille et l’arrêt des écrans aux contenus lobotomisant et anesthésiant qui l’entouraient au quotidien ». Que ne s’en était-elle aperçu plus tôt ? On s’interroge quand-même sur la dose d’écran absorbée par cette enfant depuis sa naissance pour en arriver là. Si on peut se féliciter de la prise de conscience de ses parents, on est aussi en droit de condamner leur irresponsabilité originelle.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D’autres témoignages tout aussi ahurissants sont à découvrir sur le site du CoSE. Comme celui de cette orthophoniste qui apporte un éclairage particulièrement intéressant. Elle y cite le cas de deux enfants dyslexiques, Matthis et Charlotte. Au retour de vacances, elle leur a proposé de réaliser une carte à partir de ce mot inspirant qu’est « vacances ». Voici les résultats, ils sont édifiants :</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6087775" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1182716716.jpg" alt="Dyslexie.1_.jpg" width="694" height="343" /></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Charlotte</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6087776" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3236602242.jpg" alt="Dyslexie.2_.jpg" width="682" height="363" /></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Matthis</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Inutile de dire que Charlotte, malgré son handicap, n’est pas en échec scolaire alors que Matthis, lui, fait une 6e catastrophique et sera orienté en SEGPA (Section d’enseignement général et professionnel adapté), la voie de garage jusqu’à l’âge de la déscolarisation légale (16 ans).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour terminer, le docteur Anne-Lise Ducanda fait quelques recommandations résultant des 1 500 études qui préconisent zéro écran entre 0 et 6 ans. Ces écrans n’apportent absolument rien en terme de développement, bien au contraire, et entraînent l’addiction précoce.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au-delà d’une quinzaine de minutes par jour, il y a danger</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Donc, jamais d’écran le matin avant d’aller à l’école, pas d’écran au moment des repas pour favoriser les échanges, pas d’écran avant les devoirs du soir et, surtout, pas d’écran avant de s’endormir (toutes les études prouvent que cela génère des troubles du sommeil). Pas d’écran dans la chambre, non plus, pour éviter la tentation. Enfin, pour éviter la frustration, et donc la transgression, elle conseille d’accorder une demi-heure le mercredi et/ou durant le weekend.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si nos sociétés ne prennent pas rapidement conscience des terribles dégâts que l’exposition précoce aux écrans entraîne dans le développement de nos enfants et si elles ne réagissent pas plus vite, il est à craindre que nous soyons en train de fabriquer des générations d’inadaptés et d’asociaux qui finiront aux crochets de la collectivité dans des centres spécialisés qui devront se multiplier. Les enseignants de maternelles s’en rendent compte qui ont tiré la sonnette d’alarme mais l’Éducation nationale préfère mettre des moyens dans le primaire et le secondaire… lorsqu’il est trop tard ! « Nous faisons face à une crise éducative majeure » déclare sans détour une professeur des écoles.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les orthophonistes à qui les parents se confient plus facilement sont effarés du temps passé devant les écrans : jusqu’à 40 heures hebdomadaires ! Chiffre multiplié par 7 en 10 ans, déplorent les uns d’entre eux sur le site. Quant aux médecins, psychologues et pédopsychiatres, il constatent une augmentation alarmante des demandes de consultation pour les tout-petits à cause de « retards massifs du langage », de « syndromes d’allure autistique », d’« évitement relationnel »… L’un d’eux s’inquiète : « On observe des enfants qui cherchent à faire glisser leur doigt sur les différents objets et notamment les livres ! »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6087778" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2121052516.png" alt="strats-image-4026522.jpeg.png" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malheureusement, les parents se montrent le plus souvent très fiers de l’agilité de leur enfant et sont peu sensibles aux recommandations des enseignants et des professionnels du milieu médical. Ainsi sommes-nous en présence d’un sérieux problème de santé publique dont la solution apparaît très difficile à trouver vu que l’addiction aux écrans a déjà gagné les parents de ces enfants en danger. Nos dirigeants en ont-ils conscience ou songent-ils davantage à promouvoir la mondialisation heureuse fondée sur le toujours plus, plus de consommation, plus de numérique et… plus d’écrans ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir »</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note:</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) Fait de répéter quelque chose comme un perroquet en raisonnant sans comprendre le sens des mots que l’on utilise ; en partic., récitation mécanique de mots, de phrases, de notions dont le sens n’a pas été compris ou a été mal assimilé (d’apr. Aur.-Weil 1981).</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par suite :</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Trouble du langage qui consiste à répéter sans raison ce que l’on a entendu ou lu sans même le comprendre. Une forme particulière de ce trouble est l’écholalie. (Psychol. Enfant 1976).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Source : <a style="color: #999999;" href="https://www.nice-provence.info/2020/02/06/enfants-deja-poissons-rouges/" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #ccffcc;">Nice-Provence</span></a></span></strong></p></div>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlIntériorité... Notre libertétag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2020-02-01:62094592020-02-01T03:43:00+01:002020-02-01T03:43:00+01:00 Le plus souvent, l’homme vit à l’extérieur de lui-même. Mais dans le même...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt;">Le plus souvent, l’homme vit à l’extérieur de lui-même. Mais dans le même temps, il est incapable de se voir de l’extérieur, son moi le préoccupe trop. Alors, où est-il ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt;">Il convient tout d’abord de se poser la question du « Qui suis-je ? ». C’est le premier pas vers une réflexion qui se cherche. Distinguer le Moi, tourné vers l’extérieur, du Soi faisant émerger son intérieur. La frontière est certes floue, surtout dès l’instant où l’on tente de la définir. Un pas, je suis le Moi. Un autre pas, je plonge dans le vide et je deviens le Soi. Entre les deux, un blanc sans couleurs, une absence de sol, une chute mystérieuse impossible à définir parce que la plupart du temps sans qualificatif rationnel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt;">C’est le mystère de l’homme, l’approche de sa part de divinité, l’absence de lui-même qui est plus que lui-même. Comme l’énonce Maurice Zundel, (<em>Hymne à la joie</em>, Association des amis de Maurice Zundel, 1987) « Dieu ne peut nous toucher autrement qu’en suscitant notre intériorité, qu’en faisant murir notre liberté, parce qu’Il est ce qu’Il est : <em>un pur dedans</em>. »</span></p>
Elisabethhttp://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.htmlETRE PATRAQUEtag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2019-11-30:61946922019-11-30T18:00:00+01:002019-11-30T18:00:00+01:00 Cette expression est apparue dans le courant du XVIIème siècle en France,...
<p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;">Cette expression est apparue dans le courant du XVIIème siècle en France, qui tire son origine de la langue italienne. Le mot "patraque" dérive de "patacca" que les habitants de la Botte employaient notamment pour désigner une pièce de monnaie sans grande valeur. Les habitants de Provence qui réalisaient à l'époque de nombreuses affaires avec leurs voisins transalpins, ont repris ce terme et l'ont transformé en "patraca" pour parler d'un objet usé, qui ne fonctionne pas très bien. Par analogie, le sens de ce mot a évolué avec le temps pour faire référence à une personne dont l'état de santé est mauvais, tandis que son orthographe a fini par être totalement francisée.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6063059" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/01/02/2298945139.jpg" alt="citation,psychologie,culture,bon à savoir,blogs" /></p><p> </p>
Ariagahttp://ariaga.hautetfort.com/about.htmlC.G.Jung sur la nécessité de la transformationtag:ariaga.hautetfort.com,2019-09-21:61772192019-09-21T08:13:41+02:002019-09-21T08:13:41+02:00 Photo JPR Voici une citation de Jung qui donne à réfléchir au sujet...
<p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/02/00/2495826572.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6033823" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/02/00/1208945083.jpg" alt="philosophie,psychologie,alchimie,jung,ariaga,photo,citations" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;">Photo JPR</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Voici une citation de Jung qui donne à réfléchir au sujet d'une alchimie du quotidien. On la trouve p. 66 de son livre <em>Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or</em>. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">" J'ai reçu il y a peu de temps une lettre d'une patiente décrivant la transformation nécessaire en termes simples mais pertinents. Voici ce qu'elle dit : " Du mal il m'est sorti beaucoup de bien. En demeurant calme, en ne réprimant rien, en étant attentive, et, ce qui va avec le reste, en acceptant la réalité — les choses comme elles sont et non comme je voudrais qu'elles soient —, il m'est venu des connaissances singulières, et aussi des pouvoirs singuliers, tels que je n'aurais jamais pu me l'imaginer auparavant. Je pensais toujours que si l'on acceptait les choses, les choses nous dominaient d'une manière ou d'une autre ; mais en réalité il n'en est rien, c'est seulement en les accueillant qu'on peut fixer sa position par rapport à elles. Désormais je jouerai donc le jeu de la vie en acceptant ce que la journée et la vie m'apportent à tout instant, bien et mal, soleil et ombre qui alternent d'ailleurs constamment, et en même temps j'accepte aussi mon être propre avec ce qu'il a de positif et de négatif, et tout devient plus vivant. Que j'étais donc sotte! et comme je voulais obliger toutes choses à aller à mon idée! "<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p> </p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlLe Care Monde (ENS Editions)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2019-08-31:61730862019-08-31T21:44:00+02:002019-08-31T21:44:00+02:00 Parmi les très bonnes productions d'ENS Editions Lyon, signalons...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/2502748012.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6026920" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/727280585.jpg" alt="497_molinier_couv-bat.jpg" /></a>Parmi les très bonnes productions d'ENS Editions Lyon, signalons l'ouvrage de Pascale Molinier, <a href="http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/fr/livre/?GCOI=29021100565940"><em><strong>Le care monde. Trois essais de psychologie sociale</strong></em></a> (ENS Éditions, 2018) publié dans la collection <a href="http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/fr/collections/?collection_id=704"><em>Perspectives du care.</em></a></p><p>Il a été sélectionné pour le <a href="http://old.arifts.fr/index.php/accueil-pes.html">Prix de l'Écrit social </a>organisé par l'ARIFTS (Association Régionale pour l'Institut de Formation en Travail Social). Ce Prix sera décerné à l'automne 2019.</p><p> </p><p><em>Pourquoi le travail du care est-il particulièrement fertile pour les questions morales ? Qu’est-ce que la psychologie sociale peut apporter à la réflexion en éthique ? En quoi la philosophie morale peut-elle renouveler l’écoute des psychologues ?</em></p><p>Un livre de Pascale Molinier.</p><p><a href="https://books.openedition.org/enseditions/9377"><strong>Lien.</strong></a></p>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlDerrière le Mur Coule une Rivière de Saverio Tomasellitag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2019-08-05:61646112019-08-05T09:10:00+02:002019-08-05T09:10:00+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec ...
<ul><li style="text-align: justify;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/02/170214236.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6013846" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/02/4225110603.jpg" alt="derrière le mur coule une rivière, lâcher prise, saverio tomasella, roman initiatique, psychologie, bien-être" /></a><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Derrière le Mur Coule une Rivière </em>?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "J'ai adoré </em>À fleur de peau<em>, le précédent opus du psychologue Saverio Tomaselli, un livre qui </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>m'avait</em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino;"><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> vraiment chamboulé. Là où le premier était axé sur l'hypersensibilité, celui-ci se concentre sur le lâcher prise, une </em><span style="font-size: medium;"><em>notion qu'il ne me ferait pas de mal d'intégrer..</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">."</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Estelle ne supporte pas l'à peu près, les doutes, l'imperfection. Elle a besoin de tout contrôler. Elle est </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>exigeante</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> avec elle-même autant </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>qu'avec</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> son </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>entourage</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> au point de faire fuir ceux qui essaient de l'approcher et elle est fatiguée de cet état de fait, elle voudrait que ça change enfin..</em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>.</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em>"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "Parfois, on est en phase avec un roman, et parfois non. Pourtant, j'aurais juré que j'étais en plein processus de 'lâcher </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>prise' et que le moment était idéal pour plonger dans ce parcours initiatique que nous propose Saverio Tomasella mais je n'ai été touchée par cette histoire à aucun moment. Là où le précédent opus était une véritable belle découverte qui m'a fait un bien fou, ici j'ai trouvé l'héroïne agaçante, les répliques un peu niaises, le déroulement trop facile et trop en surface. Pourtant, on y retrouve les mêmes personnages mais la connexion ne s'est pas établie. Là où je suivais les conseils de méditation professaient à Flora dans </em>À fleur de peau<em>, je ne pouvais pas ici suivre les conseils de chant qui semblent libérer Estelle, bien trop abstraits et le mur dressé entre l'héroïne et moi ne s'est jamais effondré. Est-ce le signe que je ne suis pas encore prête à lâcher prise ?</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">"</em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Honnêtement, c'est une véritable rencontre ratée et j'en suis triste mais j'ai mis plus d'une semaine à venir à bout de ce court roman que j'aurais du terminer en deux jours à peine."</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/archive/2018/04/23/a-fleur-de-peau-de-saverio-tomasella-6045822.html"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Retrouvez ma chronique du tome précédent, <em>À Fleur de Peau</em>, ICI</span></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a title="Voir "Derrière le Mur Coule une Rivière" sur Amazon " href="https://amzn.to/2kc3mE9" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 10pt;">Alors, vous craquez pour "Derrière le Mur Coule une Rivière" ?</span></a></p>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlInfluencetag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2019-08-03:61681512019-08-03T07:10:00+02:002019-08-03T07:10:00+02:00 La proximité du sage rend sage et celui qui traîne le mal derrière lui le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">La proximité du sage rend sage et celui qui traîne le mal derrière lui le diffuse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800080;">Chaque homme, comme chaque atome de matière, possède son propre champ d’influence qui se fait sentir sur ses proches. C’est pourquoi il est des gens qu’il faut fuir, malgré les obligations sociales, quand on ne se sent pas prêt à être plus fort qu’eux.</span></p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlDevenir soi-même (Sciences Humaines)tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2019-05-29:61550442019-05-29T08:09:00+02:002019-05-29T08:09:00+02:00 Dans certains milieux chrétiens influencés par le coaching ou la...
<p><a href="https://www.scienceshumaines.com/devenir-soi-meme_fr_724.htm"><img id="media-5997575" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/02/465213871.jpg" alt="15579096512_GD55_258.jpg" /></a>Dans certains milieux chrétiens influencés par le <em>coaching</em> ou la relation d'aide, <strong>"devenir une meilleure version de soi-même"</strong> est devenu l'un des objectifs.</p><p>Cette veine s'inscrit dans une mouvance plus large, celle du développement personnel, dont le magazine <em><span style="text-decoration: underline;">Sciences Humaines</span></em> nous propose un <a href="https://www.scienceshumaines.com/devenir-soi-meme_fr_724.htm"><strong>Grand Dossier n°55</strong></a>, passionnant, remarquablement documenté, qui fait le point sur la question.</p><p><a href="https://www.scienceshumaines.com/devenir-soi-meme_fr_724.htm"><strong>Lien.</strong> </a></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHedonistische technocratie houdt ons gevangen in pôst-adolescentietag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-05-24:61531692019-05-24T00:31:00+02:002019-05-24T00:31:00+02:00 Hedonistische technocratie houdt ons gevangen in post-adolescentie...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5994773" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/56588592.jpeg" alt="postado.jpeg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Hedonistische technocratie houdt ons gevangen in post-adolescentie</strong></span></p><div class="row" style="transform: none;"><div class="col-8 main-content"><article><div class="post-container cf"><div class="post-content description "><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>door Sid Lukkassen</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Ex: https://www.novini.nl</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ex: Eerder dit jaar filosofeerde ik over het boek <a style="color: #999999;" href="https://politiek.tpo.nl/2018/05/13/sid-lukkassen-bespiegeling-op-keep-the-aspidistra-flying-van-george-orwell/" target="_blank" rel="noopener">Keep the Aspidistra Flying</a>. Daarin maakt George Orwell invoelbaar hoe banaal en afgestompt het leven van de Britse middenklasse was. Nadien verscheen er in Nederland een boek met een soortelijk thema: het is geschreven door Mel Bontje en heet <a style="color: #999999;" href="https://www.goodreads.com/book/show/40883116-bart-mittendorf-een-zak-met-niets" target="_blank" rel="noopener">Bart Mittendorf, een zak met niets</a>. Van de film <em>The Matrix</em> (1999) kennen we allemaal de keuze tussen de blauwe en de rode pil. Wie de rode pil slikt, wordt wakker in de harde realiteit maar leeft wel in de authentieke waarheid. De blauwe pil betekent weer in slaap vallen en wegdromen bij comfortabele leugens.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Laat me daarom tevoren één opmerking maken: voorbij dit boek is de weg naar de <em>blue pill</em> onbegaanbaar. <em>Reader beware</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Het verhaal heeft raakvlakken met films als <em>Fight Club</em> (1999) en <em>Noise</em> (2007). In <em>Noise</em> ontmoet een man die is voorbestemd voor het leven van de familie doorzon een even wellustige als gewillige filosofiestudente. Zij prikkelt zijn geest en vervult zijn oerinstincten. Hierdoor ziet hij in een moment van helderheid hoe hij gebukt gaat onder een hedonistische technocratie: hij breekt los uit zijn routinebestaan en besluit volledig <em>break the system</em> te gaan.</span></strong></span></p><br style="clear: both; display: block; float: none;" /><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5994774" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1775357645.jpg" alt="bart.jpg" width="340" height="546" />Vanaf de openingspagina is duidelijk welke auteur voor Mel Bontje een grote inspirator is. Seks in een boek is één ding, maar waarom toch die fascinatie met zelfbevlekking? Een ander feit dat in het oog springt is dat de auteur doorklinkt in de gesprekken. Hij laat zich kennen in zowel zijn fascinatie met aftandsheid en verval, als in zijn erudiete woordkeuzes om sociale analyses uit te drukken. Dit rijmt niet overal met de personages: het zijn deftige zinnen waarmee de jonge geest absoluut en doordringend oordeelt over de werkelijkheid.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De hoofdpersoon Bart Mittendorf loopt een zielloze haptent binnen. “Het enige speelse in de zaak was het geluid van het borrelende frituurvet” (p.38). Elke pagina kent dergelijke zinnen – de auteur is duidelijk getalenteerd. Wel geven de personages lange, gestileerde commentaren op de maatschappij en op wat er speelt in hun leven. Deze reflecties vinden plaats binnen situaties die daar soms te vluchtig voor lijken.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Via deze commentaren drukt het boek het afgrijzen uit van het vooruitzicht een diploma te halen bij een instituut dat zich niet om je bekommert, om vervolgens in dienst te treden bij een bedrijf dat zich niet om je bekommert. Ondertussen een sprankelend en levenslustig enthousiasme veinzend om jezelf ‘in de markt te zetten’ – dit afgrijzen wordt met drank, drugs of Netflix gekalmeerd en dit noemen we ‘vrijheid’.</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Ik heb het geprobeerd, maar ik kwam erachter dat ik geen geluk haal uit een leven dat bestaat uit interactie met jongens en meisjes die hun gebrek aan authenticiteit verschuilen achter maat- en mantelpakjes […] Alles voor het behalen van validatie in een absurde, ontwortelde en volledig vervlakte realiteitscontext. Niemand was meer dan een mislukte reproductie van een vacatureomschrijving.” (p.16-7)</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Het type leven dat zojuist werd omschreven hebben we ook nog eens uitgeroepen tot het hoogst haalbare in de menselijke geschiedenis, namelijk ‘liberale democratie’. En zo stuurt het boek ons indirect in de richting van een levenswijsheid: niet het hebben van een hoog inkomen is het geheim van de vrijheid, maar het hebben van een laag uitgavenpatroon. De auteur verwoordt dit als volgt: “Zijn buikvet zou schuilgaan achter een maathemd van dure stof. Dag in dag uit zou hij gehuld moeten gaan in een mantel van leugens en opgaan in de grijze massa der kantoorschepsels tot hij niet beter zou weten. Toch wilde hij de chaos in zijn ziel niet laten bedwingen door de dwangbuis van het bedrijfsleven.” (p.17)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De kernzin van het boek – en feitelijk van de Westerse cultuur – vinden we op pagina 52: “<em>Niets dwong me om serieus te worden.</em>” Oftewel de hedonistische technocratie houdt ons gevangen in een post-adolescentie. Het is normaal dat je na je afstuderen een vaste baan vindt met een degelijk salaris en dan een gezin sticht. Tenminste dat geldt voor een beschaving die wil voortbestaan. Onze realiteit na het afstuderen is tig onbetaalde stages, nul urencontracten, tien jaar Tinderen, een leven lang huurwoningen.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Échte volwassenheid betekent in deze situatie: een slaaf worden van het systeem. Steeds meer jongvolwassenen zien dit en slikken de rode pil. Ik ken een arts die maandelijks 4.000 euro verdient en 2.500 overhoudt. Ik ken een consultant die 5.000 verdient en 2.800 overhoudt. Beiden werken dag en nacht. De auteur beschrijft soortgelijke situaties en concludeert dat we welbeschouwd <em>werkvee</em> zijn van een globale elite, die jongeren met kosmopolitische propaganda bestookt om hen in dit keurslijf te lokken:</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Hoe langer de jonge westerling op reis is, hoe meer hij gaat geloven in de maakbaarheid van de wereld, het ideaal van mondiaal pacifisme en postmoderne theorieën. In de Berlijnse hostels krioelt het van de <a style="color: #999999;" href="https://politiek.tpo.nl/2018/05/31/sid-lukkassen-opkomst-en-impact-van-het-cultuurmarxisme/" target="_blank" rel="noopener">cultuurmarxisten</a>: types die het als hun levensdoel zien om zich op te werpen voor alles wat zwak en zielig is. Ze willen niets liever dan zichzelf wegcijferen voor alles dat als minderheid, onderdrukt of achtergesteld bestempeld kan worden. Het Berlijnse jeugdhostel is de bunker van de Gutmensch.” (p.56)</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dat de welbespraaktheid van de personages niet overal rijmt met hun sociale stratificatie, maakt echter niet dat het geen leuke personages zijn om over te lezen. Neem nu Vera – zij wordt omschreven als slank, blond en goed in vorm. “Vera zweeg, legde haar hand op Barts rug, bracht haar lippen richting zijn hals en klom langzaam op zijn schoot. Ze zat met haar gezicht naar hem toe, met zijn neus onder haar boezem” (p.56). Dit personage vervult een belangrijke pedagogische rol: Vera’s geile gekronkel leert jeugdige lezers dat <em>cultuurrealisme</em> en <em>postprogressivisme</em> wel degelijk kunnen leiden tot goede seks.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dit is een passend moment om kort iets te zeggen over Houellebecq, met wiens proza er vele gelijkenissen zijn. “Mijn wanstaltige voorkomen zou ze met een enkele blik veroordelen. Zonder woorden zou ze de verwerpelijkheid van mijn gedaante in volle helderheid bevestigen” (p.35). Deze Franse schrijver wordt soms ‘vrouwonvriendelijkheid’ verweten oftewel misogynie – het tegendeel is waar. Deze auteur die in de verleidingskunst wat klungelig is, maakt zijn vrouwelijke personages tot lustvolle sletten die zélf het contact initiëren. ‘Sletterig’ is hier niet in een negatieve zin bedoeld, maar juist in een sekspositieve. De vrouwelijke karakters die hun genot najagen zijn uiterst geëmancipeerd.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Het enige kritiekpunt op <em>Bart Mittendorf</em> is dat de auteur mogelijk teveel doorschijnt in de erudiete volzinnen van de personages. De dialogen van de personages zijn soms te intelligent geschreven voor de proleten die ze zijn. Maar al met al is dit een perfect jeugd- en avonturenboek dat de huidige tijdsgeest weerspiegelt. De anti-<em>Steppenwulf</em>.</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Rustig blijven we onze dagelijkse taken uitvoeren; we hopen dat iedereen elkaar ooit, zonde enige vorm van wrok, de hand zal reiken. In lijn met de Duitse filosoof Johann Gottfried von Herder stellen we ons voor dat culturen elkaar prachtig aanvullen, zoals bloemen in een tuin. Wat we vergeten is dat al die bloemen snakken naar licht, ruimte en lucht. Het hardnekkigste onkruid zal de dienst gaan uitmaken en al het overige verdringen. We laten iedereen binnen en zien alles steeds verder naar de klote gaan. Hierover durven we geen oordeel te vellen.” (p.63)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“We worden uitgeleverd door een politieke elite die zijn machtsgeile gezicht verschuilt achter een masker van valse humanitaire waarden. Het is de neomarxistische elite die de fatale baksteen in het bloedende gezicht van Europa smijt. Ik kan het niet accepteren om als nietszeggend schepsel te worden vertrapt onder de schoenzolen van de botsende beschavingen.” (p.64)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“In de menigte leek iedereen op elkaar: het kroost van het kroost van 68-ers.” (p.77)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“We zijn te laf om de slijmerige realiteit te ontsluieren. Tot dat moment, het moment dat we onszelf hebben ontdaan van de leugen, zullen we enkel leven om vergeten te worden, tot niets groots in staat zijn en louter onzinnig slavengedrag vertonen.” (p.22)</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De schrijver Mel Bontje zal natuurlijk niet worden ‘ontdekt’ door ‘kwaliteitsmedia’: daarvoor is het <em>deuggehalte</em> onvoldoende – zo zal duidelijk zijn uit het bovenstaande meesterlijke proza. Maar het boek is zéker de moeite van het lezen waard. Misschien is het hier en daar zelfs net te gepassioneerd geschreven ‘for his own good’. Zoals ik al zei: voorbij dit boek is de weg naar de <em>blue pill</em> onbegaanbaar.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Op zaterdag 29 september om 15:00 uur vindt een boekpresentatie plaats van het boek ‘Bart Mittendorf. Een Zak Met Niets’ in Boekhandel Cursief te Gorinchem. Meer informatie hier: <a style="color: #ccffcc;" href="https://www.facebook.com/events/1129092800581064/" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/events/1129092800581064/</a></span></strong></span></p></div></div></article></div></div>
Ariagahttp://ariaga.hautetfort.com/about.htmlC.G.Jung et les problèmes collectifs familiauxtag:ariaga.hautetfort.com,2019-04-20:61440882019-04-20T12:36:00+02:002019-04-20T12:36:00+02:00 Photo Ariaga Ceux qui se référent à la psychogénéalogie, aux...
<p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/02/00/1345030894.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5981344" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/02/00/707472744.jpg" alt="famille,karma,philosophie,psychologie,généalogie,jung,ariaga,photo" /></a></p><p style="text-align: center;">Photo Ariaga</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ceux qui se référent à la psychogénéalogie, aux constellations familiales et à tout ce qui concerne l'influence de nos ascendants sur notre évolution psychique seront interpellés par ce que Jung écrit (vers 1958) à la p. 271 de<em> Ma vie. </em>Je mettrai en gras quelques passages qui m'ont interpellée. Cela ne veut pas dire que j’adhère absolument mais que je m'interroge ... Ariaga (Ariane Callot)<em><br /></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 12pt;">"Tandis que je travaillais à mon arbre généalogique, j'ai compris l'étrange <strong>communauté de destin</strong> qui me rattache à mes ancêtres.</span> <span style="font-size: 12pt;">J'ai très fortement le sentiment d'être sous l'influence</span> <span style="font-size: 12pt;">de choses et de <strong>problèmes qui furent laissés</strong> <strong>incomplets</strong> et sans réponses par mes parents, mes grands-parents et mes autres ancêtres. Il semble souvent qu'il y a dans une famille un <strong><em>karma </em>impersonnel</strong> qui se transmet des parents aux enfants. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 12pt;">J'ai toujours pensé que, moi aussi, j'avais à répondre à des questions que le destin avait déjà posées à mes ancêtres, mais auxquelles on n'avait encore trouvé aucune réponse, ou bien q<strong>ue je devais terminer ou simplement poursuivre des problèmes que les époques antérieures laissèrent en suspens</strong>.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 12pt;"> Il est d'ailleurs difficile de savoir si ces problèmes sont plutôt de <strong>nature personnelle</strong>, ou plutôt de <strong>nature générale</strong> (collective). Il me semble que c'est plutôt le dernier qui est le cas. Tant qu'il n'est pas reconnu comme tel, un problème collectif prend toujours la forme personnelle et éveille, le cas échéant, l'illusion d'un certain désordre dans le domaine de la psyché personnelle. De fait, il y a du trouble dans la sphère personnelle, mais ce trouble n'est pas nécessairement primaire, il est plutôt secondaire par suite d'un <strong>changement défavorable de climat social</strong>. La cause du trouble, par conséquent, dans un tel cas, il faut la chercher non point dans l'entourage personnel mais bien plutôt dans la <strong>situation collective.</strong> La psychothérapie n'a pas encore tenu assez compte de cette circonstance."</span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLES NUISANCES DE L'INTELLIGENCEtag:lantidote.hautetfort.com,2019-04-14:61437462019-04-14T09:00:00+02:002019-04-14T09:00:00+02:00 A raccrocher latéralement à la série "Je hais les sciences humaines"....
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">A raccrocher latéralement à la série "Je hais les sciences humaines".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">J'ai encore entendu hier matin les belles fadaises qui se colportent complaisamment dans les milieux intellos (je n'ai pas dit "intellectuels"). La plus comique en est sans doute une que l'on ne cesse d'entendre dans toutes les bouches autorisées (autorisées par qui ?), qu'il s'agisse de politiciens multirécidivistes, d'hommes de théâtre multilingues (Emmanuel de Marcy-Mota, invité hier sur France Culture), de journalistes multimédias, de politologues multidisciplinaires (Stéphane Rozès), de sociologues multicartes, d'historiens multicolores et autres psychosociologues multiculturels. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La fadaise (faribole + calembredaine = marrade bien carrée) en question est la suivante : il faut reconstruire un Grand Récit (aux Français pour leur raconter l'unité de la France, aux Européens pour leur raconter l'unité de l'Europe, à l'humanité pour lui raconter l'unité de l'espèce humaine, ...). Il faut restaurer un Grand Mythe. Il faut réécrire une Grande Fiction. Dans quel but indubitablement noble ? Pour susciter une Grande Adhésion Collective des populations, pour "refaire société" et restaurer le "vivre-ensemble". Il faut ressusciter des attitudes mentales favorisant la vie dans des collectivités harmonieuses. Il faut rétablir l'harmonie perdue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Mais mon pote, espèce de tête de pomme, tu n'as pas vu qu'il y a contradiction dans les termes ? Tu crois vraiment qu'on peut ainsi marier objet de savoir et objet de croyance jusqu'à ce qu'ils ne fassent "qu'un seul corps" ? Le simple fait que tu l'appelles toi-même "Grand Récit" prouve que c'est impossible : du haut de quelle chaire de commentateur-observateur extérieur ordonnes-tu aux responsables ce qu'ils ont à faire (et en passant : quel mépris pour le bon peuple, ce tas de gogos que tu vois juste bons à gober des boniments) ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Tu ne sais donc pas qu'un mythe qui se sait mythe n'est qu'une poudre de perlin-pimpin ? Qu'un récit de fiction qui se présente en costume de fiction ressemble comme deux gouttes d'eau à un conte pour enfants qui fait passer un bon moment mais que personne de sérieux ne prend au sérieux ? Qu'un rite dont la raison profonde est dévoilée au grand jour est voué à l'échec ? Ce n'est pas du "Grand Récit", même "crédible", qu'il faut : c'est de la Vérité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Va réviser ton René Girard et sa théorie du bouc émissaire, pour qui la crucifixion de Jésus-Christ est le premier exemple de rituel primitif qui échoue pour cause de connaissance : « Nous avons tué un innocent ! », s'exclame la foule. Il n'y a plus de bouc émissaire si tout le monde sait la vérité sur le rôle qu'il joue. Le rite n'accomplit son rôle de pacification et d'unification du groupe que si ceux qui l'accomplissent <span style="text-decoration: underline;">ne savent pas</span> pourquoi ils font ça comme ça et pas autrement. Pour avoir des rites efficaces, il faut être ignorant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Nous sommes trop intelligents pour croire encore en quoi que ce soit : nous avons fait du savoir une idole. Le Savoir est devenu l'objet de notre croyance. Magnifique paradoxe qui rend l'équation insoluble. Il n'y a plus de "Vérité" à quoi attacher quelque chose qui ressemble à des certitudes. Il est même probable que l'effort infatigable et méticuleux des sciences humaines pour accéder aux racines authentiques qui fondent les sociétés soit pour quelque chose dans l'impossibilité d'établir quelque certitude que ce soit, puisqu'il n'y a de vérités que de croyances. Même les sciences dures, les sciences exactes, je veux dire les "vraies sciences", en dehors de "l'eau bout à 100°Celsius à 0 mètre", hésitent à proclamer : « Ceci est la Vérité ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Plus la société se connaît, moins elle comprend ce qu'elle fait là. Plus elle explore ses fondements, plus elle sape ses fondements. Car tout, dans ce qui fait société, est arbitraire, convention, artifice. Tout ce qui fait société découle de l'art de la fabrication. C'est exactement la raison pour laquelle je n'éprouve que de l'aversion pour l'œuvre de gens comme Pierre Bourdieu ou Simone de Beauvoir : on peut dire, à propos de tout ce qu'a fait l'humanité depuis ses origines : « On ne naît pas humain, on le devient ». On peut d'ailleurs affirmer que, pour cela, il faut légalement 18 ans, du moins en France.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Aucune société n'est naturellement légitime, parce qu'aucune ne détient ni n'est fondée sur la Vérité. Chercher, comme ce fut la démarche de Michel Foucault, à dévoiler la Vérité pour fonder la légitimité d'une organisation sociale (gestion de la folie, de la délinquance, de l'anormalité, ...), c'est vouloir débarrasser le squelette qui fait la vraie vie de la société de toute la chair qui lui permet d'être, de vivre, de se mouvoir et d'aimer. En réalité, je me demande si le Graal de Michel Foucault ne fut pas d'apporter la preuve que toutes les institutions humaines sont arbitraires. Je pense qu'il ne faut pas être trop intelligent pour en convenir : les institutions humaines, société par société, culture par culture, civilisation par civilisation, sont évidemment le résultat complexe de conventions, de tradition, d'histoire, de localisation dans l'espace, de contexte environnemental, etc. Aucune société n'a des fondements naturels, toute organisation sociale découle des conditions artificielles qui l'ont constituée. Toutes les sociétés sont de ce fait arbitraires.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je reviens à mon sujet. Il est vital pour le mythe qu'il soit objet de croyance aveugle et même de foi pour avoir des chances de remplir sa fonction qui est d'assurer l'unité du corps social. Il est mortel pour lui de se savoir croyance. Le fait pour un mythe, pour un rite social, pour n'importe quelle fiction de devenir un <span style="text-decoration: underline;">objet de savoir</span> est le plus sûr moyen de le rendre totalement inopérant dans sa fonction concrète qui est de pacifier et d'unifier le corps social. Nous sommes devenus trop intelligents (et trop bêtes) pour "faire société". Savoir tout ça nous a ôté l'envie de "faire corps".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Toute la démarche intellectuelle des sciences humaines vise à opérer le grand dévoilement de toutes les sortes de mécanismes qui ont servi de base à l'édification des sociétés. Cette seule ambition, qui fait du seul savoir l'ambition suprême, rend précisément obsolète tout ce qui ressemble à une croyance. L'intelligence rationnelle telle qu'on la voit à l'œuvre dans les sciences humaines agit comme un dissolvant miracle, comme un décapant surpuissant de tout ce qui était susceptible, dans les sociétés, de susciter l'adhésion de tous à un projet commun. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">L'intelligence science-humaniste a détruit les conditions de l'avènement de toute collectivité homogène. Pour qu'il y ait un mythe efficace, un Grand Récit qui soit opératoire, il faut une autorité surplombante (religion, idéologie ou autre). Or il n'y a plus d'autorité surplombante. Car pour qu'il y ait une autorité surplombante à même de fédérer des peuples entiers, il n'y a que deux moyens : l'ignorance (sociétés primitives) ou l'assujettissement (la Chine populaire). Nous ne voulons aujourd'hui ni de l'une ni de l'autre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Alors on me dira qu'il n'y a pas que ça pour expliquer le morcellement, la fragmentation des sociétés modernes en communautés fermées et jalouses de leurs "droits", et qu'il ne faudrait pas oublier la mise en compétition de tous contre tous sous la férule de l'économie triomphante et de la marchandisation de tout, la montée de l'individualisme, la réalisation de soi comme idéal ultime, et patati et patata. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je suis</span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> bien d'accord, mais voilà ce que je dis, moi.</span></p>
Ariagahttp://ariaga.hautetfort.com/about.htmlLa Méthode d' Edgar Morintag:ariaga.hautetfort.com,2019-03-27:61392592019-03-27T18:29:00+01:002019-03-27T18:29:00+01:00 Photo Ariaga Edgar Morin a eu une profonde influence sur ma...
<p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/01/2978835059.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5971712" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/01/2416853586.jpg" alt="citation,edgar morin,méthode,philosophie,psychologie,ariaga,photo" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;">Photo Ariaga</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Edgar Morin</strong> a eu une profonde influence sur ma pensée et je vous propose cette citation extraite de l’introduction du tome I de son magistral ouvrage : <em> La méthode</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em>" Ce qui apprend à apprendre, c'est cela la méthode. Je ne pars pas avec méthode, je pars avec le refus, en pleine conscience, de la simplification. La simplification c'est la disjonction entre entités séparées et closes, la réduction à un élément simple, l'expulsion de ce qui n'entre pas dans le schème linéaire. Je pars avec la volonté de ne pas céder à ces modes fondamentaux de la pensée simplifiante :</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em> - idéaliser (croire que la réalité puisse se résorber dans l'idée, que seul soit réel l'intelligible),<br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em> - rationaliser (vouloir enfermer la réalité dans l'ordre et la cohérence d'un système, lui interdire tout débordement hors du système, avoir besoin de justifier l'existence du monde en lui conférant un brevet de rationalité),</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em> - normaliser (c'est à dire éliminer l'étrange, l'irréductible, le mystère).</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em> Je pars aussi avec le besoin d'un principe de connaissance qui non seulement respecte, mais reconnaisse le non-idéalisable, le non-nationalisable, le hors- norme, l'énorme. Nous avons besoin d'un principe de connaissance qui non seulement respecte, mais révèle le mystère des choses. </em>(p.21)<em><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">J'ai tenté, modestement et avec plus ou moins de réussite, d'appliquer cet enseignement.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Ariaga (Ariane Callot)<br /></span></p><p> </p><p> </p><p> </p>
Ariagahttp://ariaga.hautetfort.com/about.htmlPourquoi on ne rêve pas ?tag:ariaga.hautetfort.com,2019-03-19:61370792019-03-19T14:50:00+01:002019-03-19T14:50:00+01:00 C.G.Jung, dans une lettre d'août 1959, dit ce qu'il pense de...
<p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/02/1055777749.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5967348" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/02/18275164.jpg" alt="rêve,Jung,mémoire,philosophie,psychologie,correspondance,ariaga,photo" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C.G.Jung, dans une lettre d'août 1959, dit ce qu'il pense de <strong>l'absence de rêves</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">" L'absence de rêves a différentes raisons : la raison ordinaire est qu'on ne s'intéresse pas à la vie mentale de sorte qu'on ne prête attention à rien de cette espèce. Une autre raison est qu'on ne se confronte pas assez avec ses problèmes conscients et qu'on attend des rêves, c'est à dire de l'inconscient, qu'ils fassent quelque chose à ce propos. La troisième raison est que les rêves ont pour ainsi dire émigré dans une personne de notre entourage, dont les rêves prennent alors un tour inhabituel.Une quatrième raison, finalement, est que dans certaines conditions psychiques les rêves sont redondants, dans la mesure où ils ne sont pas utiles pour apporter une compensation à l'attitude consciente. "</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il est dit en note, au sujet des rêves qui émigrent, que Jung à donné dans un autre texte " l'exemple d'un garçon de huit ans dont les rêves représentaient la problématique érotique et religieuse de son père. Celui-ci, qui était en analyse avec Jung, ne pouvait se souvenir du moindre rêve. Aussi Jung analysa-t-il les rêves du fils. Dès le moment où le père commença à se souvenir de ses propres rêves, ceux du garçon cessèrent."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> Ariaga</span></p>
papillotehttp://incroyablesaventuresinexistantes.hautetfort.com/about.htmlbilan lecture : psy et développement personneltag:incroyablesaventuresinexistantes.hautetfort.com,2019-02-04:61204052019-02-04T17:16:51+01:002019-02-04T17:16:51+01:00 Psychologie : Boris Cyrulnik : - Autobiographie d’un épouvantail -...
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong><img id="media-5947963" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://incroyablesaventuresinexistantes.hautetfort.com/media/01/00/3940161694.jpg" alt="epouvantail.jpg" />Psychologie :<br /></strong></span><strong>Boris Cyrulnik :<br /></strong>- Autobiographie d’un épouvantail<br />- Sauve-toi, la vie t’appelle<br />- Les vilains petits canards</p><p style="text-align: justify;">- <strong>In treatment, lost in therapy </strong>de Clotilde Leguil<br />- <strong>La psychosomatique pour les Nuls </strong>de Geneviève Choussy-Desloges<br />- <strong>L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau et autres récits cliniques</strong> de Oliver Sachs<br />- <strong>Votre cerveau est extraordinaire</strong> de Fabien Olicard</p><p style="text-align: justify;">- <strong>L'art d’avoir toujours raison</strong> de Schopenhauer<br />- <strong>Nouveau manuel de manipulation</strong> de Gilles Azzopardi</p><p style="text-align: justify;">- <strong>Les paroles perverses, les reconnaître, s’en défaire</strong> de Robert Neuburger<br />-<strong> Petits pénibles et gros casse-pieds</strong> de Christophe André et Muzo<br />- <strong>L’amour, la culpabilité et le besoin de réparation</strong> de Mélanie Klein</p><p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Développement personnel :</strong></span></p><p style="text-align: justify;">- <strong>Je pense trop</strong> de Christel Petitcollin<br />- <strong>Pourquoi les femmes se prennent la tête ?</strong> de Susan Nolen-Hoeksema<br />- <strong>Trop intelligent pour être heureux ?</strong> <strong>L'adulte surdoué</strong> de Jeanne Siaud-Facchin<br />- <strong>Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières</strong> de Allan et Barbara Pease</p><p style="text-align: justify;">- <strong>Les 4 accords toltèques</strong> de Miguel Ruiz<br />- <strong>Lisa Bourbeau</strong> : Ecoute ton corps, Les 5 blessures, L’acceptation<br />- <strong>L’art de faire la paix au quotidien</strong> de Anne Ducrocq<br />- <strong>Du bonheur</strong> de Frédéric Lenoir<br />- <strong>Du magnétisme</strong>, Henri Durville</p><p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p><p style="text-align: justify;"><br /><br /> </p>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlLe Sujet aimanttag:www.cefro.pro,2019-01-01:61164732019-01-01T14:30:00+01:002019-01-01T14:30:00+01:00 Bonne Année 2019! « Le cerveau humain n’a pas été...
<p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-5932242" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/02/01/496935796.JPG" alt="bonheur, cerveau, Sujet aimant, littérature" /></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 10pt;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #003366;">Bonne Année 2019! </span></strong></em></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« <em>Le cerveau humain n’a pas été fait pour être heureux, mais pour apprendre. C’est pourquoi l’expérience d’un apprentissage réussi fournit la plus grande quantité d’hormones responsables du bonheur. </em>» (Viktor Frankl)</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Dans un entretien accordé à la revue <em>Psychologies</em> (Juillet-Août 2016), le généticien Axel Kahn formule autrement la même idée :<em> Nous n’avons pas de capacité génétique au bonheur. On naît avec un génome humain, on est biologiquement humain, c’est une caractéristique innée. Mais la plus grande de nos propriétés innées dont nous avons hérité avec ce génome, c’est celle d’acquérir, d’apprendre. Etre humain pleinement, c’est donc épanouir, autant qu’on le peut, cette fantastique aptitude au contact des autres humains. La capacité d’apprentissage est présente chez les animaux non humains aussi, mais beaucoup plus limitée. Pour édifier un psychisme humain, l’autre est indispensable. Nous avons tous la capacité à reconnaître la profonde réciprocité entre l’autre et nous, et cela fait le caractère universel de l’aptitude à la pensée morale. Mais c’est toujours le principe de réciprocité qui peut nous entraîner à ne pas être bienveillant, à être injuste, à nier l’autonomie de l’autre. Dès lors, être humain pleinement introduit l’autre comme l’une des finalités de l’existence, on peut dire sa seule finalité incontestable.</em></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Selon le généticien, <em>l’idée du développement personnel est le pire des égotismes modernes. Si nous nous enrichissons mais nous ne voulons rien faire de ces richesses, si nous ne les partageons pas, nous les perdons. Une richesse intérieure qui n’est pas partagée ne sert à rien. Celui qui la possède ne peut pas en profiter pleinement. Nous vivons dans une société qui focalise tout sur l’injonction de nous épanouir par nos propres moyens. Chacun devient maître de son destin, n’est lié à l’autre que par les contrats qu’il peut être amené à passer avec lui, rien de plus. L’injonction à mener un destin individuel amène à un échec obligatoire, à une frustration. Depuis la nuit des temps, d'ailleurs, il n’y a pas un seul poète, un seul romancier, un seul philosophe, un seul psy, à considérer que le bonheur soit accessible sans l’autre. Bien entendu, ce n’est pas le cas de toutes les démarches de développement personnel, qui peuvent être tournées vers autrui, ni celui des auteurs engagés dans une recherche spirituelle, qui entendent se développer de différentes manières, par la méditation ou la spiritualité, pour avoir plus à apporter aux autres.</em></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 10pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Nous n’avons pas de capacité génétique au bonheur, nous avons une capacité génétique à être humain. Cela nous fait préférer le bien-être au mal être, la sérénité au stress. Dès lors, si être bons, généreux, nous était désagréable, nous ne le serions tout simplement pas. Même l’altérité la plus empathique exige qu’on en éprouve une certaine forme de plaisir. Le substratum de bonheur est en partie obligatoire à toute forme d’action. Dans une définition à valeur générale, le bonheur est l’adéquation entre le ressenti et l’aspiration. </span></em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Autrement dit</span><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">, si les saints avaient horreur d’être saints, ils ne le seraient pas. </span></em></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Voici plus loin: trois notes antérieures sur le rôle de la mémoire dans notre relation à l’autre et dans notre recherche du bonheur, et sur le récit, comme l’une des formes les plus universelles et les plus puissantes du discours et de la communication humaine (<a href="http://www.cefro.pro/archive/2015/05/01/la-memoire-et-le-regret.html">La mémoire et le regret</a> ; <a href="http://www.cefro.pro/archive/2015/09/22/la-memoire-2-5688709.html">La mémoire</a> ; <a href="http://www.cefro.pro/archive/2016/09/14/les-bons-recits.html">Les bons récits</a>); en PDF mon texte <a id="media-5932855" href="http://www.cefro.pro/media/02/02/288016901.pdf">Le Sujet aimant au Moyen Age.</a> (<span style="color: #003366;"><em>Les attitudes amoureuses illustrées dans la littérature courtoise ne sont que l'illustration de l'effet que l'amour peut avoir sur les comportements, dans ce sens qu'il exprime la construction de l'être humain, la structuration du Sujet aimant. Situer l'amour courtois au niveau du langage revient à éclairer la psyché médiévale dans la perspective de la structure psychologique de l'être humain.)</em></span></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Photos</em>: 1. La revue <em>Trames,</em>1995<em>.</em> 2. L'illustration <em>Christine de Pisan donnant une leçon à quatre hommes</em>, XVe siècle, dans mon <em>Carnet d'adresses des Dames du temps jadis </em>(1995<em>)</em></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-5932228" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/01/00/2386769712.JPG" alt="bonheur, cerveau, Sujet aimant, littérature" /></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><img id="media-5932237" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/02/00/202612961.JPG" alt="bonheur, cerveau, Sujet aimant, littérature" /></p>
Ariagahttp://ariaga.hautetfort.com/about.htmlRemonter des abyssestag:ariaga.hautetfort.com,2018-11-26:61082632018-11-26T10:38:47+01:002018-11-26T10:38:47+01:00 Photo Patricyan C.R. Ami quand tu touches le fond...
<p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/02/2575541175.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5919473" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/01/02/1083178007.jpg" alt="écriture,poésie,photo,philosophie,spiritualité,psychologie,alchimie,jung,ariaga,ogie" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/patricyan">Photo Patricyan C.R.</a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">Ami</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">quand tu touches le fond</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">des abysses intérieurs</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">quand la nuit des limites</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">te transforme immobile</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">en momie prisonnière</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">de portes interdites</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">quand tes ongles sont usés</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">à force de gratter</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">aux portes de l'espoir</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">Ne renonce jamais</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">à creuser le chemin</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">vers un puits de lumière</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">car</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">le sais tu ami</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">le plus grand des obstacles</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">c'est toi même.</span></p><p style="text-align: left; padding-left: 120px;"><span style="font-size: 12pt;">Ariaga</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
galaventhttp://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.htmlFaire de la vie une symphonietag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2018-10-27:61003152018-10-27T07:38:00+02:002018-10-27T07:38:00+02:00 https://www.youtube.com/watch?v=4uX-5HOx2Wc ...
<p><span style="font-size: 12pt;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=4uX-5HOx2Wc">https://www.youtube.com/watch?v=4uX-5HOx2Wc</a> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt;"><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/4uX-5HOx2Wc?feature=oembed" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif;">L’amour au-delà de la compréhension logique : alors la vie devient une symphonie qui se passe de chef d’orchestre. Nous cherchons trop souvent à être le chef d’orchestre, nous agitons notre petite baguette, tapotant le pupitre, battant l’air de gestes démesurés et avides qui n’arrivent pas régler l’harmonie des sons. L'orchestre se dérègle et pendant que l’on s’attache au jeu d’un instrument, nous ignorons les autres. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: book antiqua, palatino, serif;">Sentir les choses dans leur ensemble, c’est déjà transformer leur potentiel d’harmonie simultanée en symphonie. Faire de la vie ce que sont les fugues de Bach qui se déroulent sans heurt, dont la mélodie s’enroule peu à peu sur elle-même, chacune des voix s’harmonisant parfaitement avec les autres parce qu’elles savent reprendre des premières leur ligne mélodique et la parer de nouvelles aptitudes sonores, jusqu’à ce qu’éclatent un final majestueux où s’enchevêtrent tous les instants précédents en un point d’orgue vertical brisant la fuite du temps et accédant à l’éternité.</span> </span></p>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlCerveau et comportementtag:www.cefro.pro,2018-10-01:60932872018-10-01T08:00:00+02:002018-10-01T08:00:00+02:00 ( Photo- La vitrine ) L’émotion, la cognition et le comportement...
<p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-5893281" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/01/02/2127099484.JPG" alt="DSC_0639.JPG" /></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">(<em>Photo- La vitrine</em>)</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">L’émotion, la cognition et le comportement forment le triangle d’or des neurosciences sciences cognitives, qui se proposent d’expliquer la personne humaine par la connaissance du cerveau. Mais nous savons que déjà la philosophie, l’art, la littérature ont porté, au fil des siècles, une réflexion constante sur l’homme en tant que corps, âme, esprit, être de parole et de relation.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><strong>Spinoza</strong></span> : <em>« L’âme est un certain mode déterminé du penser et ainsi ne peut être une cause libre, autrement dit, ne peut avoir une faculté absolue de vouloir ou de non vouloir ; mais elle doit être déterminée à vouloir ceci ou cela par une cause, laquelle est aussi déterminée par une autre, et cette autre l’est à son tour par une autre, etc. </em>»</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><strong>E.M. Cioran</strong> </span>: <em>« N’importe quel malade pense plus qu’un penseur. La maladie est disjonction, donc réflexion. Elle nous coupe toujours de quelque chose et quelquefois de tout. Même un idiot qui éprouve une sensation violente de douleur dépasse l’idiotie ; il est conscient de sa sensation et se met en dehors d’elle, et peut-être en dehors de lui-même, du moment qu’il sent que c’est lui qui souffre. Semblablement, il doit y avoir, parmi les bêtes, des degrés de conscience, suivant l’intensité de l’affection dont elles pâtissent. »</em></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 10pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">« Penser, c’est courir après l’insécurité, c’est se frapper pour des riens grandioses, s’enfermer dans des abstractions avec une avidité de martyr, c’est chercher la complication comme d’autres l’effondrement ou le gain. Le penseur est par définition âpre au tourment. »</span></em></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 10pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">« Depuis toujours je me suis débattu avec l’unique intention de cesser de me débattre. Résultat : zéro. Heureux ceux qui ignorent que mûrir c’est assister à l’aggravation de ses incohérences et que c’est là le seul progrès dont il devrait être permis de se vanter. »</span></em></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Les sciences du comportement humain ne cessent de prendre de l’ampleur depuis le début des années 1990, sous la forme des <em>sciences cognitives</em>, qui s’inscrivent dans un idéal social majeur : celui de l’individu capable de convertir ses handicaps en atouts en exploitant son <em>« potentiel caché »</em>. Un défaut vu et connu devient une qualité potentielle. <em>« La psychologie ne peut dire aux gens comment ils devraient vivre</em> - écrit <span style="color: #003366;"><strong>Bandura</strong></span> -, <em>elle peut cependant leur fournir les moyens d’effectuer un changement personnel et social »</em>. Le but des neurosciences cognitives est de voir comment le <em>biologique</em>, le <em>psychologique</em> et le <em>social</em> agissent de concert sur les <em>circuits neuronaux</em>, et comment trouver une forme de vie acceptable. </span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">En passant, dans leur évolution, d’approches standardisées à des programmes individualisés et flexibles, les neurosciences cognitives permettent de nos jours le développement d’une <em>science du comportement</em> qui prend en compte la singularité individuelle. Nous sommes entrés dans un monde où l’amélioration de soi réussie fait de nous des personnes plus fortes et plus capables de coopérer avec autrui, de travailler pour un bien commun.<em> Agir sur l’individu</em> et <em>sur la relation</em> permet l’augmentation de la valeur de la personne, l’<em>élargissement de soi</em>. Le nouvel individualisme est que chacun devienne son propre psychologue, qu’il puisse <em>arriver ainsi au bien-être par la compréhension de soi,</em> donc par l’intelligence appliquée à soi-même. Ce changement est amorcé dans les années 1950, quand le monde de la psychothérapie se composait de pratiques diverses, comme la psychanalyse, les méthodes proposées par des post-freudiens (<span style="color: #003366;"><strong>Eric Fromm</strong></span>), ou la psychologie humaniste de <span style="color: #003366;"><strong>C. Rogers</strong> </span>ou de <span style="color: #003366;"><strong>A. Maslow</strong></span>, préoccupés par le <em>sujet sain et le développement de son potentiel</em>. Il existe des thérapies offrant des services de <em>conseil</em>, de <em>guidance ou de support</em> quelconque dans les universités ou les entreprises, pour des personnes qui ne sont pas des cas psychopathologiques. Ces thérapies ne sont pas seulement destinées aux malades névrosés, elles peuvent être employées pour accroître les possibilités de chacun, dans son travail, ses études, sa vie amoureuse ou familiale. C’est ainsi que la psychologie évolue en se démocratisant, en permettant à l’homme ordinaire de devenir l’expert de lui-même, car le savoir est disponible et l’expertise n’a qu’à passer dans les mains de chacun.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"> En 1977, <span style="color: #003366;"><strong>Albert Bandura</strong></span> présente sa « <em><strong><span style="color: #003366;">Théorie de l’auto-efficacité</span></strong> </em>» fondée sur l’affirmation que les procédures psychologiques, quelles que soient leurs formes, servent de moyens de création et de renforcement de l’efficacité personnelle. <em>C’est la perception de l’efficacité personnelle qui entraîne, chez le sujet, les changements comportementaux</em>, il faut aider le sujet à s’aider lui-même, à être l’agent de son propre changement. Il s’agit de produire un cercle vertueux où le sentiment de compétence contribue à motiver le sujet, état qui renforce à son tour le sentiment de compétence. Les individus eux-mêmes ont entre leurs mains à la fois la liberté accrue de choisir <strong>et</strong> l’autocontrôle. Une nouvelle dynamique se met en place, une dynamique positive de <em>motivation-compétence</em> qui rend l’individu capable de s’accomplir avec des libertés élargies de choisir. La créativité, l’initiative individuelle, le choix sont valorisés, car ils placent l’accent sur la capacité d’agir de l’individu et sur les comportements créatifs et innovants. Un <em>individualisme de capacité</em> voit le jour, la figure de l’individu créateur de valeurs connaît une extension considérable.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Toute vie devrait avoir la possibilité d’accéder à une individualité positive</em>. Les découvertes en neurosciences vont dans ce sens : chaque cerveau, comme chaque être humain, est unique, l’un et l’autre sont marqués par un développement qui est l’expérience même de l’individu. Avec l’imagerie cérébrale, on franchit une autre étape, on entre dans l’ère de la biologie qui construit un pont entre le cerveau et l’esprit. Les technologies d’imagerie cérébrale, les sciences du cerveau et les sciences cognitives vont aboutir au lancement du projet américain <span style="color: #003366;"><em>Human Brain Project</em></span> des années 1990. La conscience, les émotions, le jugement, la mémoire deviennent des objets de recherche dans les laboratoires. Dans les années 1990, parler d’émotions n’était encore affaire que de philosophes, d’artistes et de littéraires. Mais des spécialistes du cerveau s’en mêlent. Entre autres, l’Américain <span style="color: #003366;"><strong>Joseph Le Doux</strong></span>, professeur de neurophysiologie à l’université de New York, établit une nouvelle hypothèse à partir de travaux menés sur le circuit de la peur chez les rats. Il montre qu’une partie des stimuli arrivant à notre cerveau via les organes sensoriels n’est pas immédiatement traitée dans le cortex préfrontal, siège de nos pensées rationnelles, mais dans une structure profonde et très ancienne : <span style="color: #003366;"><em>l’amygdale</em></span>. <span style="color: #003366;"><strong>Joseph Le Doux</strong> </span>affirme alors que nous possédons un circuit des émotions, rapide, et un circuit du raisonnement, plus lent. Nous aurions donc <em>deux routes cérébrales</em>, l’une basse, rapide, <em>émotionnelle</em>, l’autre haute, lente, <em>rationnelle</em>, explique <span style="color: #003366;"><strong>Daniel Goleman</strong></span>, psychologue clinicien américain, dans son ouvrage « <strong><span style="color: #003366;"><em>L’Intelligence relationnelle </em></span></strong>». La route basse emprunte des circuits neuraux qui traversent le tronc cérébral, l’amygdale et d’autres structures automatiques à l’importance majeure tels que le cortex cingulaire antérieur et le cortex orbitofrontal.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le neuroscientifique <span style="color: #003366;"><strong>Antonio Damasio</strong></span> va faire une découverte majeure : ces deux voies sont indispensables à notre bon fonctionnement. Dans son ouvrage « <span style="color: #003366;"><strong><em>L’Erreur de Descartes. La raison des émotions </em></strong></span>» (1995), il explique que <span style="color: #003366;"><strong>Descartes</strong></span> se trompait quand il séparait le corps et l’esprit, et que <span style="color: #003366;"><strong>Spinoza</strong></span> avait raison. L’être humain est guidé par les émotions, mais il faut les connaître, et c'est le rôle de la Raison. <span style="color: #003366;"><strong>Spinoza</strong></span>, considéré par <span style="color: #003366;"><strong>Hegel</strong></span> comme le philosophe par excellence (« <em>L’alternative est : Spinoza ou pas de philosophie </em>»), est plus contemporain que jamais. <span style="color: #003366;"><strong>Damasio</strong></span> explique le rôle majeur des émotions dans nos prises de décision, et pourquoi une décision rationnelle est une décision impossible.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">L’initiative américaine lancée en 2013 de construire, sur le modèle du décryptage du génome humain, une cartographie approfondie de l’activité cérébrale, associe des équipes de neurosciences et de nanotechnologies (<span style="color: #003366;"><em>Brain Activity Map Project</em></span>). A l’aide de cette cartographie et de la base de données, il faudra voir comment les différences entre les individus, et donc entre les façons dont leurs cerveaux respectifs sont câblés, sont reliées à leurs comportements, à leurs pensées, à leurs émotions, à leurs sentiments, à leurs expériences. Dans un article bilan sur la génétique appliquée à la psychiatrie, le directeur de l’Institut américain de santé mentale (<span style="color: #003366;"><em>NIMH –National Institute Of Mental Health</em></span>), <span style="color: #003366;"><strong>Steven Hyman</strong></span>, observait que « <em>…à mesure que l’individu mûrit et acquiert de l’expérience dans la vie, les manifestations de n’importe quel trait comportemental, y compris la maladie mentale, reflètent les déroulements de l’individualité de cette personne et de l’histoire unique de sa vie </em>». La distance entre le biologique, le psychologique et le social est en train d’être comblée, une véritable science du comportement prenant en compte la singularité individuelle, une science personnalisante se dessine. Le cerveau est vu comme un système remarquablement plastique, qui fait que l’organisme crée en permanence une organisation et un ordre nouveaux qui répondent à la modification spécifique de ses dispositions et de ses besoins. Dans cette perspective, les concepts de « santé » et de « maladie » ne semblent plus tellement reliés à une « norme » rigidement définie. La recherche biologique montre que le cerveau et l’organisme disposent toujours de ressources pour que l’individu puisse trouver une solution créative à ses problèmes. L’individu est capable de surmonter la diminution causée par le mal, grâce à une création (une formule propre) qui correspond à ses besoins, et cela parce que <em>le cerveau possède une remarquable souplesse de fonctionnement</em> (connaissance distribuée, plasticité synaptique).</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Les résultats des recherches montrent des variations concomitantes entre les circuits cérébraux et les pensées ou les émotions. Grâce à sa plasticité synaptique, le cerveau possède des capacités illimitées de modifications internes. On sait de nos jours que la <em>méditation</em> peut aider à recâbler notre cerveau, pour former des comportements nouveaux, et cette pratique prouve partout ses bénéfices (voir <span style="color: #003366;"><strong>Rick Hanson</strong></span>). Les nombreuses thérapies cognitives-comportementales deviendront plus sensibles aux variations individuelles dans la physiologie et les gènes, plus orientées vers l’individualisation des résultats, et la science du comportement pourra alors mobiliser des acteurs de la clinique comme du social. La philosophie générale des neurosciences à ce jour consiste à <em>corréler mécanismes cérébraux, comportements, pensées ou émotions.</em> L’enjeu scientifique et l’enjeu moral ou social sont indissociables de la thérapie, de l’individu concret, et les trois aspects, biologique, psychologique et sociologique s’entremêlent au point de confondre la plasticité cérébrale et la plasticité au sens de l’éducabilité de l’individu ou de ses capacités à changer. Les thérapies, qu’elles soient psychodynamiques faisant appel à l’interprétation, ou cognitives-comportementales faisant appel à des pratiques d’entraînement, toutes partagent à présent un support social généralisé, basé sur des rituels de réparation pour refaire son être moral. Si ces rituels caractérisent toute société humaine (l’anthropologie les appelle des rites propitiatoires), dans les sociétés individualistes ils consistent à <em>faire du mal une partie de soi en le socialisant</em>, en le convertissant par un atout.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Prenons l’exemple de la <strong><span style="color: #003366;"><em>thérapie narrative</em></span></strong>, l’une des thérapies brèves. Son but est de guider les patients vers un <em>renouveau identitaire</em> et l’enrichissement de leurs possibilités. La vie est considérée du point de vue de celui qui en fait le récit, elle devient donc une <em>histoire</em> et son narrateur, la personne qui consulte, en est l’auteur. L’identité du narrateur, forgée par son histoire, devient une entité mobile qui peut se redéfinir au gré des narrations, et des <em>alternatives au récit dominant</em> sont racontées et validées par le narrateur (patient/client). Cette <em>conception narrative de l’identité</em> constitue une révolution en psychologie. Cette navigation en collaboration permet d’envisager l’histoire de vie comme peuplée d’événements « uniques », existants et oubliés. Ce sont des conversations appelées <em>externalisantes</em>, dont le but est d’objectiver un problème, par opposition à la pratique culturelle courante d’objectiver les personnes. Elles permettent d’avoir une expérience de son identité qui soit distincte du problème. Le problème devient le problème, il ne devient pas la personne. Dans les conversations externalisantes, les <em>métaphores</em> jouent un rôle extrêmement important, car elles correspondent aux compréhensions spécifiques qu’a le narrateur (client/patient) de la vie et de sa propre identité.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Dans la société individualiste moderne, ces exercices de l’autonomie, qui sont en fait des rites modernes de réparation de son être moral, apprennent à l’individu comment devenir un agent de son propre changement. Par exemple, dans le traitement de certaines psychoses, les efforts pour établir du sens, pour construire des ponts entre les idées ou pour inventer de nouveaux styles de vie, témoignent d’un authentique travail de création. Ce trajet de transformation personnelle consiste donc en une <em>socialisation de la négativité</em>, car le mal est intégré comme une partie de soi. Ces pratiques s’insèrent dans la longue histoire des exercices spirituels et des pratiques de l’intériorité en Occident. Ils sont à ce jour les <em>exercices émotionnels à destination de tous</em>. Car la vie sociale actuelle offre des possibilités largement accrues de <em>convertir des émotions incontrôlables en socialisant la négativité</em>. Aux Etats-Unis, les groupes, programmes et organisations dirigés par une personne avec une sérieuse maladie mentale sont deux fois plus nombreux que les organisations de santé mentale dirigées par un professionnel. L’idée est de socialiser la négativité, en fixant la signification sur un support: écrire, parler aux autres en nommant et en objectivant les symptômes. Vivre dans une société, c’est participer d’un sens commun -les croyances partagées- par lequel l’individu agit spontanément comme les autres, emploie les règles d’une <em>grammaire sociale</em> à laquelle il ne fait pas plus attention qu’à celles de la grammaire quand il prononce des phrases. Le langage est coextensif à la société, à savoir qu’il ne dépend pas de la volonté humaine, il est hérité, donc naturel. Chacun y fait sa place en se l’appropriant peu à peu et plus ou moins bien. </span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Ainsi donc, dans les itinéraires de transformation personnelle des individus modernes, deux manières de refaire son être moral coexistent : la <em>quête d’intelligibilité</em> (thérapie psychodynamique) et l’<em>apprentissage par l’exercice</em> (thérapies cognitives-comportementales).</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 8pt; color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Références</span></strong></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 8pt; color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Alain EHRENBERG, la Mécanique des passions. Cerveau, comportement, société, Editions Odile Jacob, 2018</span></strong></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 8pt; color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">SPINOZA, Ethique, De la nature et de l’origine de l’âme, Editions GF Flammarion 1965</span></strong></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 8pt; color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">E.M. Cioran, Ebauches de vertige », texte extrait d’<em>Ecartèlement</em>, collection folio, Gallimard, 1979)</span></strong></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 8pt; color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Michael WHITE, Cartes des pratiques narratives, Editions Le Germe, 2009</span></strong></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 8pt; color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Voir aussi : Rick Hanson, The Neuroscience of Lasting Happiness (<a style="color: #003366;" href="https://www.rickhanson.net/" data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://www.rickhanson.net&source=gmail&ust=1538313685992000&usg=AFQjCNEavs6fDqg0ObzJp8ElpQ9JRqlGGQ">https://www.rickhanson.net</a>)</span></strong></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 8pt; color: #003366;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Cours CEFRO –Développer ses compétences émoti
Donnahttp://lejournaldedonna.hautetfort.com/about.htmlLA RENTREEtag:lejournaldedonna.hautetfort.com,2018-09-05:60775692018-09-05T14:21:00+02:002018-09-05T14:21:00+02:00 La rentrée des classes a eu lieu lundi. Pour moi, cela ne change rien, je...
<p>La rentrée des classes a eu lieu lundi. Pour moi, cela ne change rien, je suis à la retraite depuis plusieurs années. </p><p>Il fait encore bien chaud les après midi. Mais les nuits sont fraîches, ce qui est appréciable après les 2 mois presque et demi de fortes chaleurs. Je pense mettre la clim dans ma maison, du moins faire installer la clim dans la pièce principale, ceci afin d'être plus à l'aise pendant les périodes (de plus en plus longues depuis quelques années) de canicule. En effet, pendant ces jours et ces nuits où l'on étouffe si bien qu'on n'a plus aucune envie de faire le ménage ou la cuisine, il faut faire attention le matin à vite fermer les volets et fenêtres, à rester cloîtré, sans bouger (cela permet de lire, d'aller sur internet), mais au bout d'un moment on a envie de faire autre chose que de rester enfermé. Sans parler de la fatigue. Il faut vite faire le ménage le matin, et vite faire ce qu'il y a à faire au jardin le soir. Entre ces deux moments, calme plat, rien ne peut être fait. J'admire mes voisins qui passent la tondeuse en plein mois de juillet et d'août. Je ne suis plus capable de passer le coupe herbe dans les 3 parties de mon jardin à partir de mi-juin. Trop chaud, il faut mettre un long pantalon, et un chapeau car le soleil tape, et ensuite passer à la douche quand on a terminé car on transpire... ce qui fait encore plus de linge à laver.</p><p>Bon, je râle tout le temps, non mais.... non en vérité, je râle contre la fatigue qu'engendre la chaleur, ce qui est normal. Maintenant je revis, ces températures me conviennent.</p><p><img id="media-5861059" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lejournaldedonna.hautetfort.com/media/02/02/123126625.JPG" alt="réflexions, psychologie, automne, rentrée" /></p>
Bibliothèque Eclats de Lirehttp://bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com/about.htmlMaternitétag:bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com,2018-07-27:60688322018-07-27T09:02:00+02:002018-07-27T09:02:00+02:00 Maternité Françoise GUERIN Albin Michel, mai 2018, 465 p.,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #993300;"><strong><img id="media-5846181" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com/media/00/02/2037958002.gif" alt="roman,psychologie,parent" /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #993300;"><strong>Maternité</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #993300;">Françoise GUERIN</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; color: #993300;">Albin Michel, mai 2018, 465 p., 22 EUR</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Jusqu'à la naissance de sa fille, Clara contrôle parfaitement sa vie, et mène une carrière brillante de... contrôleur financier. Bac +8, elle pose un regard très intellectuel sur le quotidien -avec un souci permanent de cohérence et d'efficacité- tout en admirant sans bien les comprendre les qualités humaines de son conjoint, Frédéric.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Tout est bousculé et remis en cause avec la grossesse ; la maternité ravive son mal-être et les souvenirs douloureux de sa relation avec une mère névrosée. Clara essaie à toute force d'être une mère "normale", allaite par malentendu et par devoir, mais se débat avec des sentiments contradictoires. Elle souffre de reproduire avec sa petite fille les erreurs de sa mère, mais reste impuissante à rompre avec cette trajectoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L'entourage de Clara fait de son mieux. Maud, sa soeur, compatit ; Zora, l'amie d'enfance, comprend ; Frédéric est un mari aimant et un excellent père, qui compense de son mieux... Clara tend à interpréter les tentatives d'aide du corps médical comme des jugements, jusqu'à la rencontre avec une psychologue, qui libère sa parole. Mais lorsque les digues cèdent, comment gérer le trop plein d'émotions ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Sans avoir le même passif, nous avons tous une histoire familiale, influencée par notre lien à nos parents, que nous tendons à projeter sur nos enfants si nous avons choisi (?) d'en avoir. Un jour ou l'autre, nous avons connu la frustration devant les réactions d'un bébé, voire été excédés de ne pas le comprendre. Au passage, j'ai appris qu'il existe des psychologues spécialistes du lien parent-bébé, et que le bébé comprend et exprime plus qu'on ne le croit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">J'ai été bousculée et émue par ce récit tendu, en finesse, qui évite les raccourcis et les tentations de résolution hâtive. Françoise Guérin expose une situation et propose des pistes de réflexion, tout en laissant son lecteur libre de les développer...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Aline</span></p>
Ariagahttp://ariaga.hautetfort.com/about.htmlC.G.Jung : il faut accepter le maltag:ariaga.hautetfort.com,2018-06-24:60619962018-06-24T16:26:13+02:002018-06-24T16:26:13+02:00 Photo Ariaga Pour remettre le Laboratoire en marche, une...
<p style="text-align: center;"><a href="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/00/2769166097.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5833635" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ariaga.hautetfort.com/media/00/00/750694197.jpg" alt="Bien et mal.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;">Photo Ariaga</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour remettre le Laboratoire en marche, une citation du <strong>Livre Rouge de C.G.JUNG</strong> (p.347) qui demande lecture <strong>attentive</strong> et méditation. Ariaga.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;">***</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">"Tu souffres du mal parce que tu l'aimes en secret, sans en avoir conscience. À cela tu voudrais échapper et tu commences à haïr le mal. Et te voilà désormais lié au mal par ta haine, car, que tu l'aimes ou le haïsse, cela revient au même pour toi ; tu es lié au mal. Il faut accepter le mal. Ce que nous voulons est entre nos mains. Ce que nous ne voulons pas, mais qui est pourtant plus fort que nous, nous entraîne et nous ne pouvons pas l'arrêter sans nous nuire. Car notre force reste alors dans le mal. Il nous faut donc accepter notre mal, sans amour et sans haine, reconnaître qu'il est là et qu'il doit avoir part à notre vie. C'est ainsi que nous lui ôtons la force de nous submerger."</span></p>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlAngoisse et défensetag:www.cefro.pro,2018-04-06:60406552018-04-06T13:30:00+02:002018-04-06T13:30:00+02:00 ( Photo- à Nice, le 1er avril ) La psychologie (la thérapie)...
<p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-5795454" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/01/00/541186556.JPG" alt="psychologie,thérapie existentielle,livre,harcèlement fusionnel,angoisse,défense" /></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">(<em>Photo- à Nice, le 1er avril</em>)</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">La psychologie (la thérapie) existentielle s’occupe d’un certain type de conflit qui survient lorsque l’individu prend conscience des enjeux ultimes de l’existence : la mort, la liberté, l’isolement fondamental, l’absence de sens. Confrontés à ces questions, nous souffrons tous d’un certain niveau d’angoisse, nous partageons une souffrance commune, propre à la condition humaine, mais certains y sont exposés plus que d’autres. La littérature et la philosophie, qui se penchent depuis des millénaires sur ces grandes questions, peuvent nous aider, la thérapie aussi parfois, dans la mesure où elle repose sur l’empathie et sur une relation de communication authentique. Mais surtout <em>ce qui nous vient de l’extérieur de nous-même et nous permet de sortir de nous-même</em> -dit <span style="color: #003366;"><strong>Irvin Yalom</strong></span>, psychiatre américain, auteur de <strong><span style="color: #003366;"><em>Existential Psychotherapy</em></span></strong>, ouvrage publié en 1980 et traduit récemment en français. Il n’existe que deux manières de se confronter aux enjeux existentiels: <em>l’angoisse</em> (suscitée par la vérité) ou <em>le déni</em>, dilemme bien résumé par Cervantes qui fait dire à Don Quichotte : « <em>Que préférez-vous, la folie du sage ou la sagesse du fou</em> ? ». Le propre de la psychologie/la thérapie existentielle consiste à rejeter ce dilemme : la sagesse ne conduit pas à la folie, ni le déni à la santé mentale. Pour douloureuse qu’elle soit, la confrontation aux fondamentaux de l’existence se révèle être thérapeutique - explique-t-il dans l’Introduction. A l’ancienne formule (freudienne) : <span style="color: #800080;"><em>Pulsion > angoisse > mécanisme de défense</em></span> se substitue l’équation : <span style="color: #800080;"><em>Conscience des enjeux ultimes > angoisse > mécanisme de défense</em></span>. (<a href="http://www.livredepoche.com/therapie-existentielle-irvin-yalom-9782253068037">Thérapie existentielle</a>) </span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">En se fixant pour cadre le point de vue de la psychologie existentielle, <a href="http://www.albin-michel.fr/ouvrages/le-harcelement-fusionnel-9782226402424">ce livre récent qui traite du harcèlement fusionnel</a> explique pourquoi et comment l’adulte dépendant affectif cherche à dénier ses angoisses par un mécanisme de défense: la fusion avec autrui. Psychologue clinicien, l'auteur a été conduit par ses propres recherches cliniques à identifier les quatre grands comportements de l’adulte fusionnel: <span style="color: #800080;"><em>immaturité</em></span> (l’immaturité psycho-affective, la personnalité dépendante), <span style="color: #800080;"><em>effacement</em></span> (le refus de grandir, le rejet des caractéristiques de l’adulte), <span style="color: #800080;"><em>passivité</em> </span>(le refus de s’affirmer, la dévalorisation), <span style="color: #800080;"><em>dépendance</em> </span>(le refus d’agir, l’évitement de la décision, de l’action, l’auto-sabotage). </span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">A la différence du <span style="color: #800080;"><em>harcèlement moral</em></span>, selon lequel s’affrontent un harceleur et une ou plusieurs victimes, le <span style="color: #800080;"><em>harcèlement fusionnel</em> </span>peut être défini comme un ensemble de comportements répétés d’agrippement, d’accaparement et de dépendance par lesquels un adulte force une autre personne à le prendre en charge, ce qui entraîne chez celle-ci une déstabilisation affective et psychologique. En guise de présentation, <a id="media-5795442" href="http://www.cefro.pro/media/00/00/3362816683.pdf">voici une sélection d’extraits dans ce document</a>. </span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Plus d’informations sur <span style="color: #003366;"><strong>Irvin Yalom</strong></span> et la psychologie /la thérapie existentielle dans <a href="http://www.psychologies.com/Therapies/Toutes-les-therapies/Therapeutes/Interviews/Notre-coup-de-caeur-pour-Irvin-D.Yalom/Psychologies-Vous-revendiquez-une-therapie-existentielle-.-Pourquoi">cette interview</a> de <em>Psychologies</em>, et sur <a href="http://yalom.com/index.html">le site de l’auteur</a>, dont <a href="http://yalom.com/pagemaker.php?nav=int&subframe=salon">ses interviews</a>.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="font-size: 13.3333px;">Comme d'autres grands esprits, et dans une existence assez brève, <span style="color: #003366;"><strong>Spinoza</strong></span> a trouvé du sens à la vie et a marqué l'histoire de la pensée. <em>"Spinoza est un point crucial dans la philosophie moderne. L'alternative est: Spinoza ou pas de philosophie..."</em>(Hegel). </span></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="font-size: 13.3333px;"> <em>"Je résolus de chercher s'il existait quelque objet qui fût un bien véritable, capable de se communiquer, et par quoi l'âme, renonçant à tout autre, pût être affectée uniquement, un bien dont la découverte et la possession eussent pour fruit une éternité de joie continue et souveraine."</em> (Spinoza, Traité de la réforme de l'entendement). </span></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><span style="font-size: 13.3333px;">Tout ce que nous faisons doit servir à l'avancement et à l'amélioration, dit Spinoza. L'âme, la raison, la connaissance, les émotions et le corps, tout doit nous amener vers la <em>Joie.</em> <em>"Qui se connaît lui-même et connaît ses affections clairement et distinctement, est joyeux." </em>(La note de CEFRO <a href="http://www.cefro.pro/archive/2014/01/12/temp-c72171b0afc6ca55c15ef917e3c5ce43-5269825.html">Emotions et connaissance</a> (2014)</span></span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"> </p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlLa psychologie en débatstag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2018-03-19:60355872018-03-19T11:13:53+01:002018-03-19T11:13:53+01:00 Quand on connaît le poids du paramètre psychologique dans les...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/02/2608227294.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5786008" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/02/02/1446802813.jpg" alt="15180161513_GD50_1000.jpg" width="122" height="166" /></a>Quand on connaît le poids du paramètre psychologique dans les comportements sociaux et religieux, comment faire l'économie d'une connaissance minimale de la psychologie humaine?</p><p>Le Grand Dossier n°50 du magazine <a href="https://www.scienceshumaines.com/la-psychologie-en-debats_fr_677.htm"><strong><em>Sciences Humaines</em></strong></a> (mars-mai 2018) est là pour nous aider à nous y retrouver, avec en un même numéro, les meilleurs spécialistes du sujet, sous l'angle (bienvenu) du débat. </p><p> </p><p><a href="https://www.scienceshumaines.com/la-psychologie-en-debats_fr_677.htm">Lien.</a></p>