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Bruno Chiron
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Le pouvoir de consolation de Sarah Lancman
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-06-28:6449167
2023-06-28T00:00:00+02:00
2023-06-28T00:00:00+02:00
Sarah Lancman est de retour avec un nouvel album, Le Pouvoir des Mots...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/1956326484.jpg" id="media-6457416" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.sarahlancman.com" target="_blank" rel="noopener">Sarah Lancman</a> est de retour avec un nouvel album, <em>Le Pouvoir des Mots</em>, dans lequel la jazzwoman s’épanouit dans des compositions où la chanson française se teinte harmonieusement de jazz. Est-il encore utile de répéter que la musicienne s’aventure sur les pas de Michel Legrand ? Une influence qu’elle revendique au travers de sa reprise de "Que feras-tu de ta vie ?", titre composé à l’origine pour le film The<em> Happy Ending</em> et pour lequel Michel Legrand a été nommé en 1970 pour le Golden Globe de la meilleure chanson originale et pour l'Oscar de la meilleure chanson originale. "Les Feuilles mortes" est l’autre reprise, en bonus track, de l’opus. Saluons au passage l’interprétation mezza-voce et jazzy de Sarah Lancman dans ce classique de Prévert et Kosma. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.instagram.com/sarahlancman" target="_blank" rel="noopener">La musicienne </a>se fait aussi compositrice dans ce nouvel album, concocté, on l’imagine, avec un soin particulier. Du bel ouvrage. </span><span style="font-size: 10pt;">Dès le début de son opus, la Parisienne rend un superbe hommage à la plus belle ville du monde avec "Nostalgia in Paris" : romantisme, mélancolie, voix veloutée et orchestration impeccable font de ce morceau un magnifique joyau de l’album. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Sarah Lancman sait aussi quitter les sentiers battus et surprendre avec un boléro ("Boléro Nocturne n°3) pour une succulente et soyeuse déclaration d’amour, sous le signe de la danse à deux, joue contre joue : "<em>Tu as le beau rôle / Toi mon héros</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’auditeur sera également frappé par une autre danse, cette fois un tango qui sert de trame à une chanson de séparation. Paradoxal et pertinent choix de faire de la plus sensuelle des danses à deux le rythme d’une séparation. Mais une séparation douce et rassurante, comme un joli beau baume à l’âme. "<em>Mon amour ne me fait pas souffrir / C’est quand il a disparu / Que le cœur a si mal se déchire / On souffre quand on n’aime plus</em>".</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Jazzwoman jusque dans ses tripes</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Jazzwoman jusque dans ses tripes (son "Interlude musical" au piano) , <a href="https://www.facebook.com/sarahlancmanjazz" target="_blank" rel="noopener">Sarah Lancman </a>propose avec la chanson qui donne son titre à l’album une revisite du poème "Liberté" de Paul Éluard. La musicienne s'inspire du texte emblématique de l’écrivain en chantant un message universaliste, susurré comme un désir ardent : "<em>Mais c’est bien le pouvoir des mots / Qui rendre le monde plus beau / Démolissant les interdits</em>."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Outre le morceau personnel et autobiographique "Je le sais", <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/04/04/sarah-lancman-je-le-sais-avis-critique-6436396.html" target="_blank" rel="noopener">dont Bla Blog avait parlé</a>, Sarah Lancman prend l’auditeur par la main pour un voyage intime, chaleureux et réconfortant. C’est cette "Ôde à l’amitié" touchante ("Toi"). C’est aussi "Les hommes que j’aime" que l’on goutte avec plaisir. Sarah Lancman se lance dans un hommage aux hommes sous forme d’une liste de qualités que beaucoup reconnaîtront sans doute : "<em>Les atypiques / Les astucieux / Les lunatiques / Les audacieux / Les romanesques / Les courageux / Les passionnés…</em>" C’est léger et frais comme une coupe de champagne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On sera tout autant touché par "Ma prière", une prière païenne en vérité dans laquelle Sarah Lancman parle de chagrin, de résilience et d’un "<em>signe</em>" qui se fait attendre : "<em>Que ma voix me porte / Pour tracer ma voie / Vulnérable ou forte / Je chanterai pour toi</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il y a un parfum de résilience, voire de consolation, dans cet album, à la fois léger dans sa forme et profond dans son message. C’est un peu à l’image de "Danse avec ta peine", un titre qui entend nous ragaillardir, et nous appeler à aller de l’avant, en un mot à aimer : "<em>Est venu le temps de dire au revoir / Aux larmes et aux regrets / Pour enfin retrouver l’espoir / D’aimer encore et encore</em>". </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Sarah Lancman,<em> Le Pouvoir des Mots</em>, Inouïe Distribution, 2023</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.sarahlancman.com" target="_blank" rel="noopener">https://www.sarahlancman.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/sarahlancmanjazz" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/sarahlancmanjazz</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.instagram.com/sarahlancman" target="_blank" rel="noopener">https://www.instagram.com/sarahlancman</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi :<a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/04/04/sarah-lancman-je-le-sais-avis-critique-6436396.html" target="_blank" rel="noopener"> "Sarah Lancman, on le sait"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/05/14/sarah-lancman-amoureuse-6238521.html" target="_blank" rel="noopener">"Sarah Lancman amoureuse"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/05/23/sarah-lancman-oser-oser.html" target="_blank" rel="noopener">"Sarah Lancman : 'Oser oser !'"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/02/10/les-bonnes-fees-de-sarah-lancman-6025324.html" target="_blank" rel="noopener">"Les bonnes fées de Sarah Lancman"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/dLV43JJSkhs" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Catthye
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L'histoire d'un trésor de notre patrimoine musical...
tag:passiongenealogie.hautetfort.com,2023-02-12:6363089
2023-02-12T09:15:00+01:00
2023-02-12T09:15:00+01:00
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Tu vois je n'ai pas oublié....
<p style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;" align="JUSTIFY"><em>Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,</em><br /><em>Tu vois je n'ai pas oublié.</em><br /><em>Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,</em><br /><em>Les souvenirs et les regrets aussi...</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Curieusement, malgré une paternité des plus prestigieuses, Joseph Kosma (1905-1969) pour la musique et Jacques Prévert (1900-1977) pour les paroles, ça n'a pas marché tout de suite pour ce titre pourtant aujourd'hui un très grand classique de la chanson française !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6329503" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/01/1125488477.JPG" alt="les feuilles mortes 00.JPG" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Chanson de film et non musique de film, « Les feuilles mortes » a été écrite pour « Les Portes de la Nuit » un long-métrage sorti le 3 décembre 1946. Ce film, c'est l'adaptation du ballet « Le Rendez-vous » écrit par Jacques Prévert et mis en scène par Roland Petit (1924-2011) en 1945. Un an plus tard, le réalisateur Marcel Carné (1906-1996) décide de le transposer au cinéma et prévoit d'en confier les rôles principaux à deux stars du moment : Marlène Dietrich (1901-1992) et Jean Gabin (1904-1976), lesquels, venant de se séparer, les refuseront. En remplacement, il choisit deux acteurs qui sont loin d'avoir la notoriété de leurs aînés : Nathalie Nattier (1924-2010) et Yves Montand (1921-1991) dont c'est le second film et le premier dans un rôle principal.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6329504" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/3906141287.jpg" alt="les feuilles mortes 01.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Cette dernière réalisation du tandem Prévert-carné à qui l'on doit notamment « Drôle de drame » et « Les enfants du Paradis », est un échec commercial. Il faut dire qu'en ces lendemains de guerre, le sujet traité, l'amour entre un jeune résistant et la femme d'un collaborateur, est particulièrement délicat. Toutefois, comme toute les chansons de film, « Les feuilles mortes » va avoir une magnifique carrière indépendante de son support cinématographique.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6329505" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/01/00/2943518391.jpg" alt="les feuilles mortes 02.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Si Cora Vaucaire (1918-2011), Juliette Gréco (1927-2020) ou bien encore Jacqueline François (1922-2009) interprètent "Les feuilles mortes" dans les cabarets parisiens de la rive Gauche, c'est à Yves Montand que la chanson doit un succès qui ne viendra pourtant que quatre ans plus tard. Le chanteur qui, dans le film, se contente de la fredonner sur un air joué à l’Harmonica, va l'inscrire à son tour de chants, persuadé que ça ne peut que marcher ! Hélas, malgré ses efforts, « ça n'accroche pas vraiment ». En 1949, il réussit malgré tout à convaincre sa maison de disques de le laisser l'enregistrer. Sa persévérance finira par payer à partir de 1953 ! La chanson est traduite en anglais sous le titre « Autumn leaves » et devient très vite un standard du jazz appelé à faire le tour du monde et une chanson qui sera reprises par la suite par les plus grands artistes de variétés, mais aussi par de célèbres interprètes classiques et lyriques. On compte aujourd'hui plus de 600 interprétations différentes mais curieusement pas une seule de Marlène Dietrich ! Il se dit que, Prévert, rancunier, s'y serait opposé...</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">La veuve du compositeur, Lily Kosma, a fait don à la ville de Nice des droits de la chanson, sous réserve qu'une rue de la ville porte le nom de son époux. Cette rue se trouve dans quartier des musiciens de la ville.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Biblio. : « Florilège de la chanson française » de J.-Cl. Klein, Ed. France-Loisir,s, 1990 ; « Y'a d'la Frane en chansons » de P. Saka, J.-P. Germonville et F. Perrault – Ed. France-Loisirs,2001.</p>
Elisabeth
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QUARTIER LIBRE (Paroles Jacques Prévert)
tag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2021-03-26:6305767
2021-03-26T12:10:00+01:00
2021-03-26T12:10:00+01:00
J'ai mis mon képi dans la cage et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête...
<p><span style="font-size: 12pt;">J'ai mis mon képi dans la cage</span><br /><span style="font-size: 12pt;">et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête</span><br /><span style="font-size: 12pt;">Alors</span><br /><span style="font-size: 12pt;">on ne salue plus</span><br /><span style="font-size: 12pt;">a demandé le commandant</span><br /><span style="font-size: 12pt;">Non</span><br /><span style="font-size: 12pt;">on ne salue plus</span><br /><span style="font-size: 12pt;">a répondu l'oiseau</span><br /><span style="font-size: 12pt;">Ah bon</span><br /><span style="font-size: 12pt;">excusez moi je croyais qu'on saluait</span><br /><span style="font-size: 12pt;">a dit le commandant</span><br /><span style="font-size: 12pt;">Vous êtes tout excusé tout le monde peut se tromper</span><br /><span style="font-size: 12pt;">a dit l'oiseau.</span></p><p><img id="media-6241479" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/00/01/674906183.JPG" alt="poésie,poème,poète,culture,prévert,paroles" /></p>
Paola Pigani
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Métropolitain 2
tag:paolapigani.hautetfort.com,2018-08-25:6091154
2018-08-25T17:47:00+02:00
2018-08-25T17:47:00+02:00
Itinérants Il était très tard...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5889449" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://paolapigani.hautetfort.com/media/01/00/1813378564.jpg" alt="metropolitain.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Itinérants</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Il était très tard et très tôt,</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">le métro roulait vers la porte de la Chapelle.</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Il n’y avait personne sauf deux</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">et la première personne parlait à la seconde personne</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">d’une troisième personne qui était,</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">à l’entendre, un oiseau.</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Elles descendirent à la Trinité</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">et sur le quai, sans la saluer,</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">croisèrent une autre personne</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">qui avait une queue et des cornes</span><br /><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">et devait descendre à la Fourche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Jacques Prévert</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Paola Pigani
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Perfusions poétiques suite
tag:paolapigani.hautetfort.com,2018-03-15:6034570
2018-03-15T17:56:00+01:00
2018-03-15T17:56:00+01:00
Hier j’ai été invitée dans une...
<p> </p><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/VzU14ONfzv0" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p> </p><p> </p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Hier j’ai été invitée dans une résidence de seniors pour animer une rencontre dans le cadre du magnifique <a href="https://www.magnifiqueprintemps.fr/">printemps des poètes</a>. Avec Fabienne, l’animatrice, nous avions eu auparavant quelques échanges pour imaginer ce moment. J’avais envoyé des textes de Hölderlin, Paz, Andrade, Reverdy pensant avec mes stupides scrupules pédagogiques que les résidents allaient pouvoir s’imprégner de ces textes, en parler entre eux, échanger des impressions, des émotions. On m’a vite fait savoir qu’ils n’aimaient pas du tout ces textes et préféraient des poètes <em>d’avant </em>comme Victor Hugo ou Lamartine. Pour moi qui ai surtout navigué avec Rimbaud, Baudelaire, Cendrars, Artaud, leurs poètes <em>d’avant</em> étaient restés planqués depuis fort longtemps dans mon vieux Lagarde et Michard. Je ne suis pas diplômée en lettres, je ne sais pas dispenser de savoir. Je sais tout juste transmettre ce que j’aime mais je leur ai lu un extrait des <em>Contemplations</em>, j’ai lu <em>Le Lac</em> dont certains en connaissaient de longs passages par cœur. Et doucement, nous sommes entrés dans cette langue <em>d’avant</em>. Des portes se sont ouvertes sur un souvenir de noyade dans ce fameux lac du Bourget, sur un souvenir de lettre cachée dans une coquille de noix envoyée dans un colis à l’amoureux prisonnier des allemands. Sur chaque palier de la mémoire la poésie ressurgissait comme <em>Le dormeur du val</em>, des vers portés pendant plusieurs décennies.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Une femme a fredonné Trenet, Brassens. Nous étions déjà revenus au XX ème siècle. Une autre femme s’est souvenue du <em>bruit terrible de l’œuf cassé sur un comptoir d’étain</em>, une autre de son père qui avait connu Apollinaire dans les tranchées de 1914- 18 . Finalement, ils ont aimé que je leur lise un extrait de <em>Zone </em>du même Apollinaire puis des textes de Jean-Claude Pirotte, de Dominique Sampiero. Et ils ont aimé que je leur lise un de mes poèmes d’amour.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">J’allais repartir avec tous nos frissons entre les roses, la poésie ressurgie du fond de leur bel âge, de leurs yeux, la poésie aux lèvres mais juste avant de prendre mon blouson, mon sac, mon bouquet, une femme s’est avancée vers moi, m’a avoué d’une voix chuchotée que la poésie, elle l’avait trouvée, elle, dans les psaumes et qu’ici, elle cachait sa foi (Dans toute communauté humaine existent de vraies solitudes). Je lui ai parlé du cantique des cantiques, des poèmes qui sont des prières, des prières qui sont des poèmes. Ses petits yeux humides ont acquiescé et nous avons serré nos quatre mains en riant.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Merci à ces résidents ouverts à tous les vents, à la vieillesse tendre, à Fabienne et Marion animatrices de cet Ehpad, à Frédéric Merme de l’Espace Pandora de m’avoir donné à vivre une telle rencontre.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Et le <a href="https://www.magnifiqueprintemps.fr/">magnifique printemps</a> continue ici et là.</span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p style="padding-left: 360px;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><img src="https://lapasseduvent.com/local/cache-vignettes/L147xH220/arton858-73aca.jpg?1518620864" /></span></p><p> </p><p> </p><p> </p><div class="cartouche"><div class="surlignable"><h1 class="entry-title"><span class="crayon article-titre-858 entry-title">Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous !</span></h1><p class="crayon article-soustitre-858 soustitre">POUR SALUER GUILLAUME APOLLINAIRE</p><p>Auteurs : <a title="auteur" href="https://lapasseduvent.com/+-Collectif-+.html?index=1&titre=C">Collectif</a></p><p class="traducteur">collection :</p></div><p><small><abbr class="published" title="2018-02-19T12:03:36Z">date de parution 02/2018</abbr></small></p><p><small>ISBN : 978-2-84562-318-7</small></p></div><div class="surlignable"><div class="crayon article-chapo-858 chapo"><p>168 p. / Ill. / 14 x 20,5 cm / 12 €</p></div><div class="crayon article-texte-858 texte entry-content"><p><strong><em>Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous !</em> </strong>Une anthologie pour saluer<strong>Guillaume Apollinaire</strong>.<br class="manualbr" />« Hommes de l’avenir, souvenez-vous de moi... », s’exclame Guillaume Apollinaire dans « Vendémiaire », le poème qui clôt son recueil<em>Alcools</em>, paru en 1913. Cinq ans plus tard, le poète disparaissait à trente-huit ans, terrassé par... la grippe espagnole, le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice qui mettait fin à la Première Guerre mondiale.<br class="manualbr" />Pour aider à « se souvenir », à travers l’auteur de <em>Calligrammes</em>, des dix millions de victimes de la Grande Guerre, le présent ouvrage réunit, dans la diversité de leurs voix, onze poètes ou écrivains de notre temps. Et regroupe aussi, outre le texte du spectacle créé à l’occasion de ce centenaire, une vingtaine de dessins dus à de jeunes artistes, qui ont aujourd’hui l’âge qu’avaient la plupart des combattants de 14-18.</p><p><strong>SAMANTHA BARENDSON • GABRIEL BELMONTE • ALAIN FISETTE • ALAIN FREIXE • ALBANE GELLÉ • AHMED KALOUAZ • MICHEL KNEUBÜHLER • EMMANUEL MERLE • RAPHAËL MONTICELLI • PAOLA PIGANI • FRANCIS PORNON • JEAN ROUAUD</strong></p><p>Autant de contributions pour redire avec un autre grand poète du 20e siècle, Jacques Prévert : « <em>Quelle connerie la guerre !</em> ». Et quel précieux bienfait que la paix...</p><p>Une vingtaine de dessins choisis parmi ceux réalisés, sous la houlette de leur enseignant, Dominique Simon, par cent quarante – oui, cent quarante ! – étudiants de l’École Émile-Cohl illustre cet ouvrage.</p><p>Cet ouvrage est publié à l’occasion du <a class="spip_out" title="ouvre une nouvelle fenêtre" href="https://www.lyon.fr/actualite/culture/lyon-centenaire-de-la-paix" rel="external">Centenaire de la Paix (Ville de Lyon)</a>, du <a class="spip_out" title="ouvre une nouvelle fenêtre" href="https://magnifiqueprintemps.com/" rel="external">Magnifique Printemps 2018</a> et en écho à la <a class="spip_out" title="ouvre une nouvelle fenêtre" href="https://theatre-des-marronniers.com/?p=3509" rel="external">Polyphonie poétique</a> créée par le Théâtre des Marronniers.</p></div></div><p> </p><p> </p>
Solko
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tag:solko.hautetfort.com,2016-03-23:5777874
2016-03-23T15:16:00+01:00
2016-03-23T15:16:00+01:00
Comme midi avait sonné, je suis rentré dans la brasserie de la place,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Perpetua','serif'; color: #000000;">Comme midi avait sonné, je suis rentré dans la brasserie de la place, encore presque vide. Au plat du jour, tête de veau sauce gribiche : du facile à mâcher qui tombait bien, en raison de sérieux ennuis dentaires qui m'assaillent en ce moment. Accompagnée d'une fillette de gaillac, ça irait. Autre point fort de l'endroit, pas de télé gueularde suspendue dans un coin. En face de moi, une photo de Doisneau représentant Prévert attablé dans un coin du Luxembourg, dirait-on, un chien noir à ses pieds. Prévert, c'est curieux, je pensais à lui pas plus tard que ce matin. Je me disais : "<em>Notre Père qui êtes aux cieux, restez- y</em> ..., faut-il être con pour penser des trucs pareils." Me fait penser au type qui se noit, submergé et fier de l'être et lance à des gens qui tentent de le tirer de là : "la paix, les gars, foutez-moi la paix..." Mais tout à été dit à ce sujet, pas nécessaire d'y revenir. Prévert croule en paix. Je n'ai pour ma part jamais pris ce gars pour un poète, ni le petit œuf, ni rappelle-toi Barbara, ni surtout ces inventaires gratuits. Prévert, c'est le commencement de la poésie pour tous, de la langue d'instituteur ; c'est le commencement désastreux de la fin. Mais bon. Il fait beau dehors, la tête de veau est tendre et bien cuite et je ne suis pas à Bron pour parler Prévert....</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Perpetua','serif'; color: #000000;">L'école un peu plus loin. La où justement on m'entretenait jadis de Prévert, sans vraiment me convaincre. Pas trop bougée en apparence, jusqu'au pré vert qui servait et sert toujours de terrain de sport à ses côtés. En apparence seulement, au su des programmes qu'on y suit depuis que 40 ans de réformes destructrices se sont engouffrées sous son toit. Bien changée l'école, au vu de ces mères voilées se dispersant alentour, une fois leur marmaille confiée aux bons soins de la République. La République est bonne mère pour Allah, décidément ! Faut bien être adepte du hollandisme déclinant pour imaginer un seul instant que l'Islam lui rendra la monnaie de sa pièce... Tout ça tient, n'en déplaise aux illusionnistes de la gauche maçonnique, du <span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Perpetua','serif';">«</span> grand remplacement <span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Perpetua','serif';">»</span> cher à Renaud Camus. Qu'aurait fait ma mère face à une telle situation ? Trop démunie pour m'inscrire dans le privé... On en revient sans cesse au même et sordide levier de manipulation des peuples dans laquelle une certaine gauche prétendument morale et scandaleusement donneuse de leçons excelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Perpetua','serif'; color: #000000;">J'approche justement de Bron Terraillon, terrains de jeux de l'illustre Benzema, qui furent miens jadis. Comme quoi en ces banlieues socialistes mieux vaut collaborer avec le système en apprenant à taper dans un ballon qu'à tenter de le contester en apprenant à manier la plume. Zemmour à raison : Sur les boîtes aux lettres de l'immeuble aujourd'hui rénové où vécut ma mere, rares sont désormais les Dupont et les Martin. Une impression désagréable, de dépossession se saisit de moi. Par une fenêtre, les vociférations d'une télé : en pleine semaine sainte, on ne parle encore que de l'état islamique. Et tous ces idiots qui font mine de n'y voir que du feu... Je ne sais si Allah est grand. Mais je le trouve particulièrement envahissant. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Perpetua','serif'; color: #000000;">A suivre</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Bruno Lagrange
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Le Jour se lève, de Marcel Carné
tag:leblogdebrunolagrange.hautetfort.com,2016-01-18:5732176
2016-01-18T07:30:00+01:00
2016-01-18T07:30:00+01:00
Film regardé aujourd’hui comme un chef-d’œuvre Le Jour se lève...
<p align="center"><em><u><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Film regardé aujourd’hui comme un chef-d’œuvre</span></u></em></p><p align="center"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Le Jour se lève</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Ce film, qui fut l’un des premiers à utiliser le procédé du retour en arrière comme mode de narration, déconcerta les spectateurs à sa sortie, malgré la présence de Gabin dans le rôle principal. De nos jours, beaucoup de critiques considèrent </span></em></strong><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Le Jour se lève<em> comme le chef-d’œuvre du réalisme poétique et le jugent supérieur au</em> Quai des brumes.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Dans son livre <em>Je me souviens</em>, Georges Pérec écrit : <em>« Je me souviens que Jean Gabin, avant la guerre, devait par contrat mourir à la fin de chaque film. »</em> Il ne faut bien sûr pas prendre cette assertion au pied de la lettre, mais il est vrai qu’en ce temps-là Gabin avait pour habitude de jouer des personnages marqués par le destin, qui, à la fin, mouraient de mort non naturelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> <a href="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/00/01/2820046724.jpg" target="_blank"><img id="media-5242669" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/00/01/1666569306.jpg" alt="le jour se lève,marcel carné,prévert,jaubert,trauner,gabin,arletty,jules berry" /></a> C’est le cas dans <em>Le Jour se lève</em>. Les premières images du film montrent Gabin barricadé au dernier étage d’un immeuble cerné par la police. Il est recherché pour meurtre et, pistolet à la main, il est prêt à vendre chèrement sa peau. Sous forme de retour en arrière, le spectateur va prendre connaissance des faits qui l’on conduit au meurtre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> <em>Le Jour se lève</em> est l’un des premiers films français à utiliser le retour en arrière dit flashback. A l’époque, en 1939, ce mode de narration déconcerta les spectateurs, peu habitués à ce procédé. A leur attention, un carton placé en ouverture du film expliquait qu’un homme allait raconter les circonstances qui avaient fait de lui un meurtrier. Mais cela ne fut pas suffisant et, de fait, le film reçut un accueil mitigé à sa sortie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Avec les années, <em>Le Jour se lève </em>devint un classique. Si, dans les années cinquante et soixante, Truffaut voyait dans <em>Le Quai des brumes</em> le chef-d’œuvre du réalisme poétique, de nos jours les critiques ont tendance à considérer que <em>Le Jour se lève </em>lui est supérieur. C’est quasiment la même équipe qui a œuvré dans les deux films : Carné à la réalisation, Prévert aux dialogues, Trauner aux décors, Jaubert à la musique, et bien sûr Gabin dans le rôle principal.</span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Jules Berry, en dresseur de chiens,</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">est visqueux à souhait</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Dans <em>Le Jour se lève</em>, le premier rôle féminin est tenu par Arletty. On la voit dénudée dans une scène plutôt osée pour l’époque. Jean Gabin est confronté à Jules Berry dans le rôle de victime, si l’on peut employer le mot de victime à son égard, car d’une certaine manière il n’a pas volé son compte. Jules Berry incarne un dresseur de chiens qui est en représentation perpétuelle, sur la scène et à la ville. C’est un affabulateur qui aime à raconter des histoires. Dans un premier temps, Gabin croit tout ce qu’il dit. L’autre le fait marcher et, lui, il court. Mais quand il se rend compte qu’il a été abusé, Gabin s’énerve et cède à la tentation de faire taire Jules Berry définitivement. D’où son geste fatal. Jules Berry est visqueux à souhait dans son personnage, pour le plus grand plaisir du spectateur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Enfin on ne saurait occulter la dimension sociale du film. Encore une fois, Gabin joue un rôle d’ouvrier à l’écran. On ne cessera de répéter que ce sont ses personnages de prolétaire qui firent de lui l’acteur numéro un du cinéma français et lui assurèrent sa popularité entre les deux guerres. Ici il incarne un ouvrier sableur dans une usine de fonderie. Il respire du sable à longueur de journée et s’empoisonne ainsi les poumons. Face à la foule qui entoure l’immeuble assiégé par la police, de sa fenêtre il s’écrie : <em>« Je suis un assassin ! Mais les assassins, ça court les rue !. Y en a partout ! Tout le monde tue ! Seulement en douceur, alors ça ne se voit pas ! C’est comme le sable en-dedans ! »</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Quelques semaines après la sortie du film, la guerre était déclarée. Gabin fut mobilisé et quitta le plateau de<em> Remorques</em>, le film qu’il était en train de tourner après <em>Le Jour se lève.</em> La guerre stoppa net sa carrière. Il ne revint dans les studios français que quatre ans plus tard, à la Libération, prématurément vieilli. <em>Le Jour se lève </em>correspond donc au dernier grand rôle du Gabin d’entre les deux guerres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Le Jour se lève,</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"> de Marcel Carné, 1939, avec Jean Gabin, Jules Berry et Arletty, DVD StudioCanal.</span></span></p>
Kraly
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Pensée du Jour...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2015-09-16:5685244
2015-09-16T05:02:00+02:00
2015-09-16T05:02:00+02:00
" Quelle connerie la guerre." Jacques Prévert...
<h1 style="box-sizing: border-box; font-family: 'Yanone Kaffeesatz', sans-serif; font-weight: normal; margin: 0px 0px 20px; font-size: 50px; line-height: 45px; color: #0090d3;"><span style="font-size: medium; font-family: 'book antiqua', palatino; color: #ff0000;"><span style="box-sizing: border-box; color: #ff0000; text-decoration: none; transition: all 0.5s ease-out; -webkit-transition: all 0.5s ease-out;"><span style="color: #ffffff;">"<a style="box-sizing: border-box; color: #0090d3; text-decoration: none; -webkit-transition: all 0.5s ease-out; transition: all 0.5s ease-out;" title="Quelle connerie la guerre. Prévert Jacques" href="http://www.dico-citations.com/quelle-connerie-la-guerre-pr-vert-jacques/" rel="bookmark"><span style="color: #ffffff;">Quelle connerie la guerre." </span></a></span></span></span></h1><p><em><span style="color: #ff0000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">Jacques Prévert</span></em></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p>
Bruno Lagrange
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Le Quai des brumes, de Carné
tag:leblogdebrunolagrange.hautetfort.com,2015-08-31:5663973
2015-08-31T07:30:00+02:00
2015-08-31T07:30:00+02:00
Chef-d’œuvre du réalisme poétique Le Quai des brumes Le film...
<p style="margin: 1em 0px; text-align: center; text-indent: 35.4pt;" align="center"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;">Chef-d’œuvre du réalisme poétique</span></span></em></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: center; text-indent: 35.4pt;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 16pt;">Le Quai des brumes</span></strong></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Le film vaut notamment pour les personnages, les situations, et les dialogues de Prévert qui sont passés à la postérité. Jean Gabin déclare à Michèle Morgan :</span></em></strong><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"> « T’as de beaux yeux, tu sais. »<em style="mso-bidi-font-style: normal;"> Il faut aussi mentionner les décors de Trauner et la musique de Jaubert.</em></span></strong></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Truffaut considérait <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Quai des brumes </em>comme le chef-d’œuvre du réalisme poétique. Cette appellation désigne des films qui furent tournés dans les années trente et quarante, dont des ouvriers sont les personnages principaux, et dans lesquels la réalité s’efface à un moment ou à un autre pour laisser la place au fantastique. On a d’ailleurs aussi utilisé l’expression de fantastique social pour désigner ces films quasi-contemporains du Front populaire.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> <a href="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/02/02/3396120266.jpg" target="_blank"><img id="media-5112300" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/02/02/2255452341.jpg" alt="Le Quai des brumes, Marcel Carné, gabin, Michèle Morgan, Michel Simon, Pierre Brasseur, Robert Le Vigan" /></a> </span>Ici l’histoire se passe au Havre, ville portuaire et ouvrière par excellence. Un soldat de la coloniale, Jean, cherche à tout prix à s’embarquer pour prendre le large. Mais comment faire quand on n’a pas d’argent, que l’on est déserteur et que l’on ne dispose même pas de vêtements civils ? Jean fait deux rencontres quasi-providentielles : Michel, un peintre raté fatigué de la vie, qui mesure la même taille que lui et qui veut bien lui laisser ses vêtements avant de partir ; et Nelly, une jeune fille qui veut bien lui donner quelques billets. Mais il va se heurter à deux individus peu recommandables : Zabel, l’étrange parrain de Nelly, et Lucien, un mauvais garçon qui a des vues sur elle.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Jean est incarné par Jean Gabin, acteur n°1 du cinéma français depuis son succès dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Pépé le Moko</em>. Son personnage rêve des nouveaux horizons et d’un avenir meilleur ; il déclare : « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Jusqu’ici la vie a été vache avec moi, mais je l’aime. »</em> Le spectateur éprouve un vilain plaisir à contempler Gabin distribuer les paires de claque. Lui-même reconnaît ne pas se contrôler quand on l’énerve, surtout quand on veut lui prendre Nelly. La jeune fille est incarnée par Michèle Morgan, qui fêta ses dix-huit ans sur le tournage du film. Son parrain Zabel est interprété par un Michel Simon barbu, qui porte un col cassé, un pantalon rayé et un chapeau melon. Il aime écouter de la musique religieuse et tient à ce que l’on s’exprime correctement. Lui-même respecte la concordance des temps : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Si Dieu voulut que je </em>mourusses <em style="mso-bidi-font-style: normal;">de mort violente… »</em>, et il reprend Lucien qui a utilisé le mot <em style="mso-bidi-font-style: normal;">buter</em> au lieu de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">tuer</em>. Zabel fait preuve de courtoisie et d’élégance dans l’exécution de ses basses œuvres. Quant à Lucien, il est interprété par Pierre Brasseur. Il est habillé en bourgeois et possède une auto. Il roule des mécaniques, mais quand Jean le gifle il est sur le point de pleurer. Quant à Michel le peintre raté, il est incarné par un Robert Le Vigan qui tient des propos énigmatiques tels que <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« je peins les choses qui sont derrière les choses. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: center;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;">La plupart de scènes se passent la nuit,</span></span></strong></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: center;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;">dans le Havre des années trente, aujourd’hui disparu</span></span></strong></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Tous ces personnages sont très humains, ils ont leur part de fragilité et sont en manque d’amour. Ils ont beau être ouvriers ou mauvais garçons, l’argent n’est pas vraiment un problème pour eux, surtout quand on voit Nelly donner des billets à Jean. Ici il n’y aucun misérabilisme ; le réalisme poétique, ce n’est pas du sous-Zola. Cependant, comme chez Zola, les personnages n’échappent pas à leur destin tragique et le décor a une grand importance. Dans ce film, les docks, les cargos et le brouillard ont quelque chose d’irréel. La plupart des scènes se déroulent la nuit dans le Havre des années trente, aujourd’hui disparu suite aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Les décors sont dus à Alexandre Trauner, considéré comme le plus grand décorateur de l’histoire du cinéma. La musique est signée Maurice Jaubert et renforce l’atmosphère dramatique de l’histoire. Moins que l’intrigue qui n’est pas très linéaire, ce sont les personnages et les situations dans lesquels ils sont plongés qui font la force de ce film. L’une des scènes les plus mémorables se déroule dans une fête foraine, avec un tour d’autos tamponneuses qui se finit par une nouvelle correction infligée à Lucien. Les dialogues de Prévert sont passés à la postérité, c’est à lui que l’on doit cette déclaration que Jean fait à Nelly : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« T’as de beaux yeux, tu sais. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">A ce stade, l’auteur de ces lignes se rend compte qu’il a cité les acteurs, le dialoguiste, le compositeur et le décorateur, mais il a omis de mentionner le réalisateur du film, Marcel Carné. Et c’est là que commence la polémique. A force d’insister sur les dialogues de Prévert, les décors de Trauner, la musique de Jaubert et les numéros d’acteurs, Gabin et Michel Simon en tête, on finit par négliger Carné. Certains critiques, notamment Truffaut, minimisèrent son rôle. Jeanson, qui fut lui-même le dialoguiste de Carné pour <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Hôtel du Nord</em>, eut ce mot cruel : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Ah, Carné ! l’une des milles et une inventions de Prévert…</em> »Aujourd’hui, avec le recul, les spécialistes du cinéma ont un jugement plus nuancé. Ainsi Tavernier, tout en considérant que Carné sans Prévert ne savait pas faire un casting, lui reconnaît néanmoins le mérite d’avoir respecté les scénarios de Prévert et d’avoir tenu tête aux producteurs qui entendaient les dénaturer.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p style="margin: 1em 0px; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Le Quai des brumes,</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"> de Marcel Carné, 1938, avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Michel Simon, Pierre Brasseur et Robert Le Vigan, DVD StudioCanal.</span></span></p>
Norbert Gabriel
http://resistancechanson.hautetfort.com/about.html
L'enfance de l'art de Crolla
tag:resistancechanson.hautetfort.com,2015-08-14:5670560
2015-08-14T17:06:00+02:00
2015-08-14T17:06:00+02:00
C'era una volta, Rico, un ragazzino napolitano... Once upon a time,...
<p><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;">C'era una volta, Rico, un ragazzino napolitano... </span></p><p><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;">Once upon a time, Rico, a kid of Napoli... </span></p><p><span style="font-size: medium; font-family: book antiqua,palatino;">Il était une fois, Riton, un titi de la zone porte de Choisy... Riton, que Prévert rebaptisa Mille Pattes pour son agilité à faire jaillir des cascades de notes de son <img id="media-5127483" style="margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; float: right;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/01/00/925768464.jpg" alt="zone_aux_portes_de_Paris-3ac27.jpg" width="347" height="230" />banjo-mandoline. En ce temps-là, début des années 30, Rico est un p'tit môme qui vit porte de Choisy, c'est la zone, terrain vague où cohabitent les baraques et les verdines manouches. Ce n'est pas un bidonville de miséreux sans travail, les baraques sont souvent des petites maisons en bois -genre abri de jardin 2015- habitations sommaires construites pas des ouvriers en mal de logement. On y est au sec, l'eau courante court à la fontaine publique voisine de 50 ou 100 mètres. Les parents de Rico, Térésa et Antonio Crolla sont musiciens, ils ont connu des tournées prospères en Allemagne et en Bavière, avant 1914, et les 4 premiers nés sont nés au hasard des tournées. Rico naît à Naples, retour obligé à cause de la guerre, et déclassement social, c'est quasiment la misère, et c'est le départ pour Paris. Le père de Térésa leur a préparé une « baraque » porte de Choisy. Là Rico fait l'école buissonnière avant l'heure, il est souvent chez des voisins, des voyageurs en verdine, les Reinhardt, dont le fils aîné commence à être un banjoïste reconnu. Lui, c'est avec les petits frère et sœurs qu'il joue. Et de temps en temps, Madeleine, sa sœur aînée, lui prête la mandoline de maman Térésa, il a 3 ou 4 ans...</span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> <img id="media-5127490" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/02/00/973416209.jpg" alt="pilier Crolla 005 pilier AAA 06-06-2012 17-24-07 1632x3072.jpg" />Vers 8 ans il a beaucoup plus envie de promenade que d'école, il rentre tranquille d'une journée 'a spasso' (en ballade.) au lieu d'aller en classe. Et vers 10/11 ans, il va jouer dans les rues, tous les airs populaires du répertoire, les chansons les plus en vogue, de préférence devant les cafés chics, comme La Coupole, où il a été immortalisé sur un pilier par un des peintres de Montparnasse.</span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Avec son banjo-mandoline et ses doigts 'Mille Pattes', il épate les passants et passez la monnaie. Un jour devant la Rhumerie Martiniquaise, il commence sa journée, deux consommateurs séduits par ce môme étonnant, lui donnent 'une grosse pièce' (dans les 50 €.) et la réponse fuse, «<em> Mais m'sieur j'ai pas de monnaie</em> ».... Lou Bonin "Tchimoukov" et Sylvain Itkine, du groupe Octobre viennent de tomber en amour pour Rico-Riton... Il a 13 ans, et ils l'emmènent chez Prévert et Grimault, lequel habite près de la porte d'Italie. Et c'est chez Paul Grimault qu'il aura une vraie chambre, Prévert son père adoptif vivant surtout à l'hôtel. Dans cette chambre, Paul Grimault l'enferme de temps en temps pour travailler sa guitare. Car on lui a chouré son banjo, et Grimault, amateur de jazz et guitariste lui donne une guitare. Riton devient Mille Pattes, il a souvent entendu Django, mais ne le connaît pas <img id="media-5127491" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/00/01/1867167800.jpg" alt="crolla harcourt 3.jpg" />encore personnellement... Quelques années plus tard, en 1938, Henri Crolla est devenu un des espoirs du jazz, qui joue régulièrement dans les clubs de la rue Delambre, avec Gus Viseur, et Coleman Hawkins, Bill Coleman ces jazzmen américains qui découvrent qu'en France un nègre n'est pas forcément un sous-homme.</span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Consécration pour Rico-Riton-Henri, on lui tire le portrait chez Harcourt, avec sa mythique Selmer-Maccaferri 453 qui ne le quittera jamais.</span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">La guerre de 39-40 l'emmène dans quelques péripéties italo-burlesques, car il est encore italien et mobilisé à Naples. On peut résumer sa guerre en deux périodes, une de 2 mois, l'autre de 8 mois.<br /></span></p><ul><li><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Arrivée au bureau d'incorporation avec une grande détermination: «<em> Mon lieutenant, ne perdons pas de temps, donnez-moi un fusil, faites-moi la liste des gens à descendre et qu'on en finisse..</em> »</span></p></li><li><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Le lieutenant, un napolitain très zen : <em>Qu'est-ce que vous faîtes dans la vie </em>?</span></p></li><li><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>Je suis guitariste..</em>.</span></p></li><li><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>Eco,va bene.. Vous allez me donner des cours de guitare</em>...</span></p></li></ul><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> Deux mois de leçons, Crolla déserte, et remonte à pied du Sud de l'Italie pour revenir à Paris... la promenade dure 8 mois.. Mais ceci est une autre histoire...</span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><img id="media-5127493" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/01/01/3282467851.jpg" alt="crolla savitry 4.jpg" />Elle continue à Paris, travailleur clandestin, musicien, frère de rue de Mouloudji, qu'il accompagne dans quelques cabarets, avec une chanson qui leur ressemble « Papillon de Norvège »... pour le côté papillon, pas pour la Norvège...</span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> </span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Quelques notes de jazz populaire , pour accompagner la ballade...</span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> <br /><iframe width="360" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/fOx55dXfDyw?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> </span><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"><span style="font-size: medium;">On ne peut finir que Tenderly …</span> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"><br /><iframe width="360" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/btllUDu5240?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> </span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;">Liens <a href="http://resistancechanson.hautetfort.com/tag/henri+crolla">http://resistancechanson.hautetfort.com/tag/henri+crolla</a></span></p><p><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: large;"> </span></p>
Fichtre
http://fichtre.hautetfort.com/about.html
Chez Prévert
tag:fichtre.hautetfort.com,2015-03-25:4775928
2015-03-25T07:00:00+01:00
2015-03-25T07:00:00+01:00
Documentaire France 5 : Une maison, un écrivain -...
<p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/00/1317263313.jpg" target="_blank"><img id="media-4764245" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/00/3843948517.jpg" alt="jacques, prévert" /></a></p><p> </p><p style="text-align: justify;">Documentaire France 5 : Une maison, un écrivain - Jacques Prévert, l'univers de la cité Véron (2012, durée 26 minutes)</p><p style="text-align: justify;">Longtemps bohème et nomade, naviguant d'hôtels en meublés entre Paris et le Sud de la France, Jacques Prévert s'installe en 1955 avec sa femme et sa fille à Pigalle, au 6 bis de la cité Véron. La famille est «voisine de terrasse» de Boris et Ursula Vian. Jacques Prévert restera vingt ans cité Véron, jusqu'en 1975 - il s'est éteint deux ans plus tard, en 1977. Aujourd'hui, l'appartement, resté inchangé et préservé, abrite les archives du poète.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">A consulter pour une visite guidée : <br /><a href="http://blogs.lexpress.fr/styles/tendance/2010/06/07/ma_visite_chez_prevert/" target="_blank"><span style="font-size: x-small;">http://blogs.lexpress.fr/styles/tendance/2010/06/07/ma_visite_chez_prevert/</span></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://blogs.lexpress.fr/styles/tendance/2010/06/07/ma_visite_chez_prevert/" target="_blank"><img id="media-4764246" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/02/3846922732.jpg" alt="jacques, prévert" /></a></p><p style="text-align: left;"> </p>
absolu
http://www.listesratures.fr/about.html
Gêne acide
tag:www.listesratures.fr,2015-02-11:5556258
2015-02-11T12:30:00+01:00
2015-02-11T12:30:00+01:00
Le gros coup de la Purge , quel Fatras !
<p style="text-align: center;"><img id="media-4900568" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/00/00/1370781470.jpg" alt="le gros coup.jpg" /> <img id="media-4900570" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/00/881481124.jpg" alt="purge.jpg" /> <img id="media-4900573" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/01/2736294616.2.jpg" alt="fatras.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong>Le gros coup</strong> de la <strong>Purge</strong>, quel <strong>Fatras</strong> !</p>
Kraly
http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.html
Poème du jour...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2014-12-03:5502703
2014-12-03T09:45:47+01:00
2014-12-03T09:45:47+01:00
Chanson Quel jour sommes-nous ...
<div style="font-family: Times;" align="center"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><img id="media-4782416" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/media/02/02/585328407.10.jpeg" alt="amour,chanson,poésie,prévert,poète,vie,écrivain,réflexions,comprendre,savoir,connaître" />Chanson<span> </span></span></strong></span></span></div><div style="font-family: Times;" align="center"> </div><p style="font-family: Times;" align="center"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Quel jour sommes-nous </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Nous sommes tous les jours </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Mon amie </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Nous sommes toute la vie </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Mon amour </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Nous nous aimons et nous vivons </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Nous vivons et nous nous aimons </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Et nous ne savons pas ce que c'est que la vie </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Et nous ne savons pas ce que c'est que le jour </span></span> </span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #0000ff; font-size: medium;"><span><span>Et nous ne savons pas ce que c'est que l'amour. </span></span></span></p><p style="font-family: Times;" align="center"> </p><p style="font-family: Times;" align="center"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; color: #ff0000; font-size: medium;"><span><span>(Poème de Jacques Prévert)</span></span></span></em></p>
stephanedugast
http://stephanedugast.hautetfort.com/about.html
MOT MARIN : LE PRINCE DES MERS
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2014-10-28:5475423
2014-10-28T06:33:00+01:00
2014-10-28T06:33:00+01:00
[AMIRAL] ā myr āl-ba ḥ r : littéralement le «prince de la mer»....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong>[AMIRAL] <em>ā</em><em>myr āl-ba</em><em>ḥ</em><em>r</em> : littéralement le «prince de la mer». Les origines du terme sont incontestablement arabes, prouvant ainsi que ces derniers ont régné un temps en maître sur les océans.</strong> </span></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/00/3997904524.jpg" alt=""/></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">À la croisée des mondes musulman et chrétien, les Siciliens employent le terme «Amiral» dès 1210. En France, ce mot éclot 39 ans plus tard et désigne une sorte de chef suprême des flottes, des chantiers, des arsenaux et des galères avant de désigner tout officier commandant à la mer une flotte, une escadre ou une division. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4735304" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/2270816327.jpg" alt="album-cover-large-23535.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ce n’est qu’avec l’essor d’une Marine militaire moderne au XVII<sup>ème </sup>siècle que le terme «Amiral» gagne définitivement ses lettres de noblesse. «Navire ou bâtiment-amiral», ainsi composé ce mot composé désigne le bateau sur lequel un «prince de la mer» est embarqué. Dans le monde des Arts, ce terme n’a étrangement pas fait florès à l’exception d’un poème irrévérencieux de Jacques Prévert s’intitulant : <em>L’Amiral </em><span style="font-size: x-small;"><a title="" name="_ftnref1" href="#_ftn1">[1]</a></span><em>. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Un «<em>jeu verbal enragé</em>» (<em>dixit </em>les spécialistes) qui égratigne certes le «prince de la mer» mais fait surtout l’apologie de la rime et de l’allitération. À noter que Jacques Prévert a du sûrement s’inspirer d’un officier général de la Marine impériale japonaise, pilote et grand chantre de la technique de l’avion-suicide : l’Amiral Arima <span style="font-size: x-small;"><a title="" name="_ftnref2" href="#_ftn2">[2]</a></span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Des pouvoirs insoupçonnés de l’Amiral à coup sûr…</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.bourgies.com/" target="_blank"><img id="media-4735307" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/3997904524.jpg" alt="434.jpg" /></a><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;">L'Amiral Edouard Guillaud, ancien chef d'Etat-Major des Armées / <br /></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><strong>© </strong><a href="http://www.bourgies.com/" target="_blank">Stéphane de BOURGIES</a></span> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small; font-family: verdana,geneva;"><strong>› </strong></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">MESSAGE</span> Merci à Serge Thébaut, Jean-Christophe Rouxel et Gérard Pétlllat pour leurs conseils en sémantique marine ainsi qu'au photographe Stéphane de Bourgies, dont on dit que son style très personnel lui vaut la fidélité de nombreuses personnalités des affaires et du spectacle. A 51 ans, Stéphane de Bourgies est d'ailleurs l’un des portraitistes les plus en vogue de Paris. Il loue ses talents au <em>show business</em> autant qu’aux plus prestigieuses maisons de luxe. Pour en savoir plus, rendez-vous sur son <a href="http://www.bourgies.com/" target="_blank">site web</a>. <br /><br /><br /> </span></p><div><hr align="left" size="1" width="33%" /><div id="ftn1" style="text-align: justify;"><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><a title="" name="_ftn1" href="#_ftnref1">[1]</a> : «<em>L’amiral Larima / Larima quoi / la rime à rien / l’amiral Larima / l’amiral Rien</em>»</span></p></div><div id="ftn2"><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><a title="" name="_ftn2" href="#_ftnref2">[2]</a> : Masafumi Arima (1895-1944)</span></p></div></div>
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
Je vous salis ma rue, pleine de crasse
tag:www.bla-bla-blog.com,2014-09-16:5448891
2014-09-16T21:28:00+02:00
2014-09-16T21:28:00+02:00
Le premier chapitre du roman La Maison des Anges est à lui seul un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/3118898442.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-4692361" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/1568666803.jpg" alt="bruck.jpg" /></a>Le premier chapitre du roman <em>La Maison des Anges</em> est à lui seul un morceau d'anthologie que je n'aurai pas la cruauté de dévoiler. Disons qu'il s'agit moins d'une scène déclenchant l'intrigue qu'un épisode révélant une blessure profonde du personnage principal.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Antonin Dampierre, trentenaire bien mis, agent immobilier doué et apprécié par son patron, vaguement épris de Monika, une ancienne mannequin – croquée avec humour et inspiration par l'auteur – est aussi un obsédé de la propreté. Et c'est cette obsession qui va entraîner sa chute. Le jour de la visite d'un appartement luxueux, un ivrogne lui fait rater sa vente. Par vengeance autant que par envie de "nettoyer" Paris, Antonin décide de s'en prendre à lui. À lui et pourquoi pas aux autres clochards qui errent dans la capitale ? Dans son projet meurtrier, Antonin découvre la Maison des Anges, un foyer pour SDF dirigé avec autorité par Isolde de Hauteluce, une sémillante et charismatique humanitaire. Cet havre de paix va servir ses desseins – à moins qu'il ne soit changé lui-même.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Peintre cruel de la nature humaine, Pascal Bruckner l'est tout autant d'un Paris qui a été rarement décrit : celui de la plus basse des misères, des rejetés, de la crasse et d'une population miséreuse condamnée au plus grand désespoir. L'un des plus beaux portraits dans ce roman, qui est à lire comme un polar, est celui d'Isolde, bobo humanitaire, illuminée par une obsession quasi mystique : secourir les indigents. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au terme de ce roman, au dénouement inattendu, je ne peux que conseiller la lecture des remerciements. L'auteur y dévoile la genèse de son roman et ses emprunts. Celui qu'il a fait à Jacques Prévert n'est pas le moindre. Il s'agit d'une citation utilisée dans son livre : "<em>Je vous salis ma rue, pleine de crasse</em>".</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: small;">Pascal Bruckner, <em>La Maison des Anges</em>, éd. Grasset, 2013, 315 p.</span></strong></p>
Zébra
http://fanzine.hautetfort.com/about.html
Commémoration
tag:fanzine.hautetfort.com,2013-11-11:5219180
2013-11-11T22:40:00+01:00
2013-11-11T22:40:00+01:00
Armistice : traité de paix signé entre des cons trop épuisés...
<p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/01/129073180.jpg" target="_blank"><img id="media-4324149" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/01/1906341943.jpg" alt="webzine,bd,gratuit,zébra,fanzine,bande-dessinée,caricature,portrait,zombi,prévert" /></a></p><p style="text-align: justify;"><strong><br /></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><strong>Armistice : traité de paix signé entre des cons trop épuisés physiquement pour continuer de se battre.</strong></em></p>
C.CF
http://lesillon04.hautetfort.com/about.html
Chanson dans le sang
tag:lesillon04.hautetfort.com,2013-08-29:5150859
2013-08-29T08:40:00+02:00
2013-08-29T08:40:00+02:00
Jacques Prévert, recueil de poèmes : Paroles 1946 Chanson dans le...
<p id="subject_87453"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Jacques Prévert, recueil de poèmes : Paroles 1946</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #000000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Chanson dans le sang...........................</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">"Il y à de grandes flaques de sang sur le monde </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">ou s'en va t'il tout ce sang répandu </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">est-ce la terre qui le boit et qui ce saoule </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">drôle de soulographie alors </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">si sage.... si monotone... </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">Non la terre ne tourne pas de travers </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">la pluie... la neige...la grêle... le beau temps </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">jamais elle n'est ivre </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">c'est à peine si elle se permet de temps en temps un malheureux petit volcan </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;"><iframe width="400" height="227" src="http://www.youtube.com/embed/UYowJMlD0es" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle tourne la terre </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle tourne avec ses arbres... ses jardins... ses maisons.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle tourne avec ses grandes flaques de sang </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent... </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle elle s'en fout </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">la terre </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle tourne et toutes les choses vivante se mettent à hurler </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle s'en fout </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle tourne </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">elle n’arrête pas de tourner </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et le sang n’arrête pas de couler... </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">ou s'en va t'il tout ce sang répandu </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">le sang des meurtres... le sang des guerres... le sang de la misère.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et le sang des hommes torturé dans leurs prisons... </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman... </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et le sang des hommes qui saignent de la tête dans les cabanons.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et le sang du couvreurs qui glisse et tombe du toit </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et le sang qui arrive et qui coule à grand flots </span><br /> <br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">avec le nouveau né.. avec l'enfant nouveau... </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">la mère qui crie.. l'enfant qui pleure.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">le sang coule.. la terre tourne </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">la terre n’arrête pas de tourner </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">le sang n’arrête pas de couler </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">ou s'en va t'il tout ce sang répandu </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">le sang des matraqués..des fusillés..des condamnés.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et le sang de ceux qui meurent comme ça par accident... </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">Dans la rue passe un vivant avec tout son sang dedans </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">soudain le voila mort </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et tout son sang est dehors </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et les autres vivants font disparaitre le sang </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">ils emporte le corps </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">mais il est têtu le sang </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">et la ou était le mort </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">beaucoup plus tard tout noir </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">un peu de sang s’étale encore.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">sang coagulé </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">rouille de la vie </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">rouille des corps </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">sang caillé comme le lait quand il tourne </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">quand il tourne comme la terre </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">comme la terre qui tourne avec son lait.. avec ses vaches.. avec ses vivants..avec ses morts </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">la terre qui tourne avec ses arbres...ses vivants ses maisons... </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">la tourne qui tourne avec ses mariages.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">les enterrements.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">les coquillages </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">les régiments.. </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">la terre qui tourne et qui tourne </span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000000;">avec ses grand ruisseaux de sang. </span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Kraly
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Pensée du Jour...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2013-08-16:5141493
2013-08-16T05:00:00+02:00
2013-08-16T05:00:00+02:00
La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe....
<p><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 10px; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 10px; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 10px; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><img id="media-4214644" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/media/02/00/4105864202.4.jpeg" alt="images-2.jpeg" /></span></span><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #00ccff;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;">La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe.</span></span></span></p><p><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 10px; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 10px; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: Verdana, Arial, sans-serif; font-size: 10px; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><br /></span></span></span></p><p><span style="color: #ff0000;"><em><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px;">Jacques Prévert</span></span></span></em></span></p>
MILIQUE
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JEAN-LOUIS TRINTIGNANT LIT ” LE DESERTEUR ” DE BORIS VIAN
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-08-11:4995270
2013-08-11T17:51:00+02:00
2013-08-11T17:51:00+02:00
JEAN-LOUIS TRINTIGNANT LIT " LE DESERTEUR "...
<p style="text-align: center;"><iframe width="480" height="276" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xc3h2d"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #0000ff;"><strong> <span class="title foreground" title="JL. Trintignant lit "Le déserteur" de Boris Vian"> JEAN-LOUIS TRINTIGNANT</span></strong></span></h1><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span class="title foreground" title="JL. Trintignant lit "Le déserteur" de Boris Vian"> LIT </span></strong></span></h1><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span class="title foreground" title="JL. Trintignant lit "Le déserteur" de Boris Vian">" LE DESERTEUR " </span></strong></span></h1><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span class="title foreground" title="JL. Trintignant lit "Le déserteur" de Boris Vian">DE </span></strong></span></h1><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span class="title foreground" title="JL. Trintignant lit "Le déserteur" de Boris Vian"><span style="color: #0000ff;">BORIS VIAN</span></span></strong></span></h1><p style="text-align: center;"><br /><span style="color: #339966; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Le comédien lit des poèmes de Prévert, Vian, Desnos, accompagné de son ami l'accordéoniste Daniel Mille. Découvrez la lecture du Déserteur, Boris Vian.</strong></span><br /><br /><span style="color: #339966; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>A voir: Jean-Louis Trintignant lit " Adrienne " de Jacques Prévert</strong></span></p>
nono
http://nono.hautetfort.com/about.html
Exilé des vacnces...
tag:nono.hautetfort.com,2013-05-14:5070092
2013-05-14T11:58:45+02:00
2013-05-14T11:58:45+02:00
Exilé des vacances dans sa zone perdue il découvre la mer...
<p><strong><img id="media-4100851" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/01/02/1384425264.jpg" alt="prévert" /></strong></p><p><strong><br /></strong></p><p><strong>Exilé des vacances</strong><br /><strong> dans sa zone perdue</strong><br /><strong> il découvre la mer</strong><br /><strong> que jamais il n'a vue</strong><br /><strong> La caravane vers l'ouest</strong><br /><strong> la caravane vers l'est et vers la Croix du Sud et vers l'Étoile du Nord ont laissé là pour lui</strong><br /><strong> de vieux wagons couverts de rêves et de poussière</strong><br /><strong> Voyageur clandestin enfantin ébloui</strong><br /><strong> il a poussé la porte du Palais des Mirages</strong><br /><strong> et dans les décombres familiers de son paysage d'ombres inhospitalières</strong><br /><strong> il poursuit en souriant son prodigieux voyage</strong><br /><strong> et traverse en chantant un grand désert ardent</strong><br /><strong> Algues du terrain vague</strong><br /><strong>caressez-le doucement.</strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4100854" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/02/02/1523080750.jpg" alt="prévert" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4100821" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/00/00/2793139676.jpg" alt="prévert" /></p><p><br /> <br /><strong> </strong></p><p><strong><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Photos Izis</span><br /></strong></p><p><strong><br /></strong></p><p><strong><br /></strong></p><p><strong><span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></p><p><strong><span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4100826" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/00/00/3454283194.jpg" alt="prévert" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: medium;">Izis et Prevert , Londres 1952</span></p><p><strong><img id="media-4100841" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/01/02/1138600176.jpg" alt="prévert" /></strong></p><p><strong><br /></strong></p><p><strong> Réédition d'un livre paru en 1952 à Lausanne (Suisse) dans lequel Jacques Prévert le poète, et Izis le photographe nous font visiter Londres à leur manière, au travers de poèmes et de photographies. Ce livre fait suite à un précédent ouvrage "Grand bal de printemps", signé par le même duo qui nous promène dans un Paris insolite.</strong></p><p><strong><br /></strong></p><p><strong><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">"Les charmes de Londres" pas encore lu....et " le grand bal du printemps" j'adore...</span><br /></strong></p>
MILIQUE
http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.html
JEAN-LOUIS TRINTIGNANT SUR SCENE POUR PREVERT, DESNOS ST BORIS VIAN
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-02-17:4990527
2013-02-17T03:40:00+01:00
2013-02-17T03:40:00+01:00
JEAN-LOUIS TRINTIGNANT SUR SCENE POUR...
<p style="text-align: center;"><iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xm89lu"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong> <span class="title foreground" title="Trintignant sur scène pour Prévert, Desnos et Boris Vian"><span style="color: #0000ff;"> JEAN-LOUIS TRINTIGNANT</span> </span></strong></span></h1><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span class="title foreground" title="Trintignant sur scène pour Prévert, Desnos et Boris Vian">SUR SCENE POUR </span></strong></span></h1><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #0000ff;"><strong><span class="title foreground" title="Trintignant sur scène pour Prévert, Desnos et Boris Vian">PREVERT, </span></strong></span></h1><h1 class="pl_video_pagetitle" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #0000ff;"><strong><span class="title foreground" title="Trintignant sur scène pour Prévert, Desnos et Boris Vian">DESNOS ET BORIS VIAN</span></strong></span></h1><p style="text-align: center;"><span style="color: #339966; font-size: x-large;"><strong><span class="title foreground" title="Trintignant sur scène pour Prévert, Desnos et Boris Vian"><span style="color: #000000;">" JE VOUDRAIS PAS CREVER..."</span><br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><br /><span style="color: #339966; font-size: x-large;"><strong>Il est sur scène, le monstre, l'acteur.. à 81 ans il a 20 ans en disant les textes de ces poètes qui ont bercé ses 20 ans à la Libération. </strong></span></p>
Norbert Gabriel
http://resistancechanson.hautetfort.com/about.html
Doc Caloweb et Oscar Aleman « Le roi invisible »
tag:resistancechanson.hautetfort.com,2013-02-12:4987024
2013-02-12T20:12:00+01:00
2013-02-12T20:12:00+01:00
Il y a eu quelques sacrés bons musiciens à cette époque, des gens qui...
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Il y a eu quelques sacrés bons musiciens à cette époque, des gens qui échangeaient beaucoup. Sur les traces de Crolla, un homme qui a su cultiver l'art des rencontres avec un talent rare, et sans aucun tabou ni a priori, il y a eu des beaux moments, c'était une sorte de papillon curieux et amical. Le Doc l'a croisé très brièvement. A St Germain, tout le monde connaissait Crolla, il était pote avec les musiciens de jazz, les comédiens, les techniciens, les gens de la rue, c'était un des premiers rôles dans la bande à Prévert, il faisait partie de la garde rapprochée de Montand et Signoret, c'était un kid rital qui avait joué dans la rue et vécu son enfance dans les jupes de la belle Laurence, la mère de Django, qui le considérait comme un des enfants de la famille. Avec une foi absolue dans sa bonne étoile, et un sens inné du partage. Un amoureux de la guitare, et ça, le Doc a bien compris.</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">«<em> Tiens, je t'ai pas parlé d'Oscar ? Oscar Aleman... </em>»<img id="media-3969834" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/00/02/1174251320.gif" alt="O Aleman guitare.gif" /></span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">(N'étant pas ignare en matière de guitaristes ayant chatouillé les Maccaferri-Selmer, je sais qui est Oscar Aleman, et j'ai un album, mais sur sa vie, je suis assez léger, allez Doc, go on!)</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;"><em>«... Je l'ai connu quand il est venu dans la troupe de Joséphine Baker, des musicos espagnols nous l'avaient recommandé, il avait joué en Espagne, et dès son arrivée, il a épaté tout le monde. Quand il jouait, t'avais l'impression qu'il y avait deux guitaristes, ou alors un mec qui a 10 doigts à chaque main. Un peu comme Robert Johnson, le diabolique.</em></span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;"><em>Et en plus il avait une vraie collection, </em><span style="color: #000000;"><em>guitares, Dobro, banjo, guitare hawaïenne ou cavaquinho, c'est par ça qu'il avait commencé en Argentine, tu vois ce que c'est? »</em></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><strong><img id="media-3969836" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/01/02/28824879.png" alt="shamanou cavaquinho recadré AA texte.png" width="120" height="155" /></strong></span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman,serif;">(eh oh Doc, on s'moke? J'en ai un à la maison, même qu'il a appartenu à un clown... pour les novices, le cavaquinho, c'est une sorte de ukulélé avec des cordes métal, et une table bicolore, d'ailleurs le voilà, c'est le mien, avec mon chat à côté... Qui fait un peu la tronche, il n'aime pas trop les cordes depuis qu'il a lu que les cordes de violon étaient en boyaux de chat, ce qui est tout-à-fait faux, ce sont des boyaux de mouton, enfin jadis, mais les chats sont parfois méfiants... ils n'ont pas toujours tort, mais ce n'est pas le sujet. Celui-là, le cavaquinho, pas le chat, c'est un Alberto Moreira, "violeiros y guitareiros portugueses", luthier, </span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman,serif;">à Felgueiras, Portugal, téléfono 9226398, en 1948. J'aime assez connaître la généalogie de mes instruments. Mais revenons à notre Oscar...)</span></span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">«<em> Dans ces années-là, il avait une Maccaferri à grande bouche, une des premières, je crois qu'il avait eu un<img id="media-3969838" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/01/00/133533359.jpg" alt="O Aleman NB guitare.jpg" /> des modèles à résonateur... Il avait une sacrée réputation, Oscar, le Duke l'avait repéré, il voulait l'engager, Ellington, c'était le super big band, mais Joséphine l'a gardé, parce qu'en plus d'être un musicien de haut niveau, c'était un ami, avec Jo, c'était plus que des relations de boulot, il y avait de vraies amitiés, durables, solides, et ça c'était plus important que tout. Il y avait aussi des haines tenaces, mais pas dans notre bande, d'abord on n'était pas assez célèbres, et puis, on savait que la roue tourne, pas toujours bien rond, mais ça tourne... </em></span></span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;"><em>Oscar, il a eu des permissions de sortie, pour jouer avec Bill Coleman, et Louis... Armstrong, tu penses bien que Jo allait pas priver un ami d'un chorus avec des cadors de cet acabit. Bill Coleman, c'est un de ceux qui a joué le plus souvent avec des musiciens de Paris, des jeunes, comme Crolla qui avait 18 ou 19 ans, avec Gus Viseur, lui c'était une vedette, un de précurseurs de l'accordéon jazz. Ces gens n'avaient pas d'idées préconçues sur les musiciens ou les instruments, ils écoutaient, c'était bon ou pas. Et si c'était bon, que le mec joue de l'harmonica, du pipeau ou de la cornemuse, on y allait de quelques soirées de jazz... qui restent dans la mémoire des vieux tromblons dans mon genre, ça n'a jamais été enregistré... mais ça sonne dans la mémoire, comme un écho du vieux temps...</em></span></span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">C'est aussi ce que disait Soudieux, qui avait une mémoire au millimètre sur ce qu'il avait joué avec un tel ou un tel, sur tel morceau, dans cet endroit, mais qui avait complètement oublié les dates, et comme les cachets étaient payés cash, sans bulletin, ni contrat, il a eu une retraite assez minimale, mais il s'en foutait, il était largement payé en souvenirs inestimables, comme un clin d'oeil de Django après un riff de contrebasse, et ces deux mots « <em>Ouais Soudieux </em>» qui valaient un discours d'éloge de 15 pages-</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">NB : cher vieux Doc, j'ai une menue observation, sur la photo d'Oscar avec la guitare, je ne suis pas sûr que ce soit une Selmer-Maccaferri, d'abord, il n'y a pas le prolongement de la touche au delà de la rosace, voir ici :<strong><img id="media-3969840" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/02/02/1772272694.jpg" alt="selmer GB détail 09-02-2013 23-39-12 62x96.jpg" /></strong></span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">et puis la plaque de protection.. jamais vue chez Selmer... mais peut-être qu'il y a eu un modèle Oscar Aleman ? Dans ce cas, on devrait voir l'étiquette Selmer... Mais il y a une possibilité, en 1933, dans les premiers instruments sortis de l'atelier Selmer, il y a eu au moins une guitare à manche classique (large et sans les touches repères) et sans l'extension sur la rosace, comme la 99, de Féré Scheideger, non répertoriée sur le cahier d'atelier, pour des raisons inconnues, le cahier saute de 94 à 100, et il commence à 85. Si un lecteur a une piste, merci d'avance. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;"><strong><img id="media-3969841" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/02/01/900970017.jpg" alt="swing 1940.jpg" />«<em> </em></strong><em>Il commençait à être connu et reconnu, et puis vers 1941 ou 42, il s'est plus ou moins bagarré avec un soldat nazi. Dans les clubs de jazz, c'était la trève, on y voyait parfois à des tables voisines des soldats allemands, de la Wehrmacht, et des civils très anglais, et tout le monde applaudissait Django... Quand les musicos annonçaient un nouveau morceau, « Les bigoudis » ça souriait en coin, ça rigolait, car bien sûr, pas question d'applaudir « Lady be good » de ces horribles ennemis américains, mais « Les bigoudis » c'était good ! J'ai pas trop de détails sur cette période, demande à Duke, comme je te l'ai raconté, j'étais à Londres, pas avec « two goals », ces trucs-là me dépassaient un peu. Si j'étais resté en France, va savoir, j'aurais peut-être pris le train vers l'Est et ses camps d'hébergement pour les anormaux dans mon genre, nègre, américain et musicien de jazz, j'avais le bon profil pour la route no return … Oscar, j'ai su qu'il s'est chicoré avec un nazi, il a vite taillé la route pour son Argentine, il a été une star, là-bas, c'est bien …»</em></span></span></p><p align="RIGHT"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Propos recueillis par Norbert Gabriel</span></span></p><p style="text-align: left;" align="RIGHT"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Pour écouter Oscar en swing, c'est là: <a href="http://www.youtube.com/watch?v=gAm6ZDhKRAY">http://www.youtube.com/watch?v=gAm6ZDhKRAY</a></span></span></p><p style="text-align: left;" align="RIGHT"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">pour une autre facette de son talent de guitariste, plus classique <a href="http://www.youtube.com/watch?v=zAg3jZManjk"> http://www.youtube.com/watch?v=zAg3jZManjk</a><br /></span></span></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">et quelques livres ici <a href="http://www.tributoaoscaraleman.com.ar/english/tienda.php">http://www.tributoaoscaraleman.com.ar/english/tienda.php</a><br /></span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Le Mot de Duke Paddington</span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Pour les musiques retitrées pendant la guerre, nous avons fait appel à Duke Paddington, le jazzophile érudit, et il nous a fait un topo, en proposant un petit jeu culturel, voilà une série de titres qui étaient joués dans les clubs, devant les amateurs, en civil ou en uniforme... Vous connaissez « <em>Les bigoudis »</em> ? en voici quelques autres, à vous de traduire, les trois premiers qui trouvent gagnent un album d'Elisabeth Caumont, le dernier, ça vaut le coup... A vous de faire chorus.</span></span></p><ul><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">La marche de Malot</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">L'attaque du train</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Un début de béguin</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">La rage du tigre</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">La belle soutane</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Rendez-vous à Lausanne</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Etes-vous à la mode ?</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Douce Georgette brune</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Rose de miel</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">La pluie qui chante</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Tristesse de Saint Louis</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Le petit chinois</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">L'infirmerie de Saint Jacques</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Fruit exotique</span></span></p></li></ul><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Quatorze titres originaux à retrouver, un indice ? Un des compositeurs était annoncé sur le programme comme étant Georges Gerchouin, et un autre, Jérôme Cairn, de Brest. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman,serif;"><span style="font-size: small;">Réponses s'il y a lieu dans les commentaires. A vos archives !<br /></span></span></p><p align="JUSTIFY"><br /><br /></p><p align="JUSTIFY"><br /><br /></p><p align="JUSTIFY"><br /><br /></p><p align="JUSTIFY"><br /><br /></p><p align="JUSTIFY"><br /><br /></p>
Kraly
http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.html
Poème du jour...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2012-06-28:4765234
2012-06-28T05:26:49+02:00
2012-06-28T05:26:49+02:00
LE CANCRE Il dit non avec la tête mais il dit oui avec le...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #ff0000;">LE CANCRE</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">Il dit non avec la tête</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">mais il dit oui avec le coeur</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">il dit oui à ce qu'il aime</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">il dit non au professeur</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">il est debout</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">on le questionne</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">et tous les problèmes sont posés</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">soudain le fou rire le prend</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">et il efface tout</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">les chiffres et les mots</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">les dates et les noms</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">les phrases et les pièges</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">et malgré les menace du maître</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">sous les huées des enfants prodiges</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">avec des craies de toutes les couleurs</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">sur le tableau noir du malheur</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; color: #46ed11;">il dessine le visage du bonheur.</span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff0000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><em>(Poème de Jacques Prévert - "Paroles" - Ed. Gallimard - 1972)</em></span></p>
Norbert Gabriel
http://resistancechanson.hautetfort.com/about.html
”Cri du coeur” Histoire d'une chanson.
tag:resistancechanson.hautetfort.com,2012-06-06:4742337
2012-06-06T19:24:00+02:00
2012-06-06T19:24:00+02:00
Vendredi 20 mai 1960, une ambulance s'arrête devant un studio...
<p>Vendredi 20 mai 1960, une ambulance s'arrête devant un studio d'enregistrement à Boulogne-Billancourt, avec une femme sur une civière, Edith Piaf vient pour enregistrer « Cri du coeur ».</p><p> Quelques semaines avant, Simone Signoret l'a appelée, pour prendre de ses nouvelles d'abord...</p><p><img id="media-3615737" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/01/02/4270553229.2.jpg" alt="edith peinture bleue.jpg" />Edith Piaf est à l'hôpital, mais elle n'est pas du genre à gémir sur sa vie fracassée par les accidents (c'est à la suite d'un accident de voiture qu'une infirmière de nuit a surdosé la morphine, créant une dépendance que Piaf trainera toute sa vie) et dans la conversation, elle doit faire état de ses projets, sa vie, c'est la scène. Et Simone lui parle d'une chanson, un texte de Prévert mis en musique par Henri Crolla « <em>Cri du coeur </em>» Depuis quelques années Piaf ne chante plus Prévert car «<em> les chansons sont plus fortes que la chanteuse </em>» dit-elle. Mais Simone est une vieille copine, une amie fidèle dont les avis sont toujours fondés sur un goût très sûr. Et puis Crolla aussi est un vieux copain, de Simone depuis 1940, et d'Edith depuis les années Montand, il y a eu une amitié spontanée entre celle qui chantait sur le trottoir et le gamin qui jouait de la mandoline aux terrasses des cafés chics de Montparnasse.</p><p>Il a été immortalisé avec son banjo sur un des piliers de La Coupole. <img id="media-3615734" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/00/00/156224359.jpg" alt="pilier Crolla 006 Dtail banjo aAAA 06-06-2012 17-24-17 1984x3072.jpg" /></p><p>L'une et l'autre n'ont pas oublié, la gloire venue, la chanson des rues de leur jeunesse, et ils ont aussi en commun une formidable joie de vivre et de rire. Jamais démentie quels que soient les coups dûrs de la vie. Simone Signoret sait que Piaf est très malade, et elle est une des très rares personnes à qui Henri Crolla a confié qu'il est condamné, il n'a plus que quelques mois à vivre. Et même si les choses ne sont pas dites, chacun pressent plus ou moins que c'est un moment à ne pas différer.</p><p>Simone a été assez convaincante pour que Piaf accepte d'aller en studio en ce mois de mai, car dans les semaines qui suivent, Crolla doit préparer et tourner « <em>Le bonheur est pour demain </em>» film dans lequel il a un des premiers rôles, dont le tournage était prévu en juin, il se fera finalement en fin d'été, septembre-octobre.</p><p>Edith découvre la chanson, (texte dédié à Henri Crolla, dans le recueil « Histoires » 1963) Après plusieurs essais pas très concluants avec l'ensemble qui l'accompagnait, c'est pratiquement en une seule prise qu'Edith enregistre la version définitive, en duo voix guitare avec Crolla. Et avec la Selmer Maccaferri 453, une guitare mythique.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3615739" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/02/02/3610894660.jpg" alt="prevert crolla soleil 24-03-2012 12-46-35 24-03-2012 13-46-04 259x194.jpg" /></p><p>Ensuite, cette chanson est un peu occultée par l'interprétation de Piaf, trop chargée d'émotion, et puis avec les années Yé-yé , 1962-70, c'est un genre qui n'attire pas les amateurs de <em>Dadou-ronron</em> ou <em>Itsi-bitsi petit bikin</em>i. Catherine Sauvage l'enregistre, puis Marina Pagano, une chanteuse napolitaine, puis en 1998-99, Françoise Kucheida reprend la version Piaf, tant dans la forme que dans les arrangements guitare. Grâce à elle, Crolla revient dans l'actualité, depuis 1960, il avait été un peu oublié sur le plan musical.</p><p>La première nouveauté arrive avec Hervé Vilard, en 2002, dans son album consacré aux poètes (Cri du coeur, titre de l'album, est la chanson qui termine l'album) qui en fait une version très différente, inspirée de celle de Catherine Sauvage, très enlevée, et sans doute très proche de l'esprit de Prévert, qui était plus dans l'idée de faire un bras d'honneur au malheur plutôt que gémir sur les avanies de la vie. On découvre aussi dans ces années 2000 des versions par une chanteuse anglaise, et une chanteuse québécoise Léo Munger.</p><p> </p><p><img id="media-3616780" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/02/02/1085741489.jpg" alt="henri crolla,edith piaf,prévert,aline de lima,hervé vilard,françoise kucheida,marina pagano,léo munger,selmer maccaferri,cri du coeur" />La dernière version, une des plus intéressantes est celle d'Aline de Lima, qui donne une couleur plus nuancée au texte de Prévert, avec une sorte de touche de blues brésilien, grave et tendre à la fois, à noter que cette jeune femme d'origine brésilienne porte les mots avec une profondeur et une sensibilité exceptionnelles, en voici deux versions</p><p>- version album </p><p><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/grj8Xzxik54?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>- et très belle version live cathédrale duo Aline de Lima : voix & guitare, Tarcisio Gondim : cavaquinho</p><p><a href="http://www.youtube.com/watch?v=EmShroy2USY">http://www.youtube.com/watch?v=EmShroy2USY </a>(Plus disponible en 2015 sur youtube)</p><p> </p><p> Voici les pochettes, avec le tournesol de Doisneau, clin d'oeil au petit soleil de la ¨Porte d'Italie.*</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3615749" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/01/01/3011788192.jpg" alt="pano cri du coeur.jpg" /></p><p> et les plus récentes :<img id="media-3615757" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/00/01/3155845329.jpg" alt="pano cri du coeur 2.jpg" /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p>* <em>Le petit soleil de la Porte d'Italie,</em> c'est comme ça que Prévert appelait Rico, Riton, puis Henri Crolla, avec un passage par Millepattes en raison de l'agilité de ses doigts sur la guitare. Crolla signera souvent avec un petit soleil... Le texte"Cri du coeur" a été écrit pour Edith Piaf, et la chanson déposée à la Sacem le 13 Février 1958.</p><p> </p><p style="text-align: right;">Norbert Gabriel</p><p style="text-align: left;">et pour en savoir plus <strong>h<a href="http://www.alinedelima.com/">ttp://www.alinedelima.com/</a></strong></p><p style="text-align: left;"><strong> </strong></p><p style="text-align: left;"><img id="media-3617149" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/01/01/2966552945.jpg" alt="henri crolla,edith piaf,prévert,aline de lima,hervé vilard,françoise kucheida,marina pagano,léo munger,selmer maccaferri,cri du coeur" />Un regrettable oubli dans les interprètes de <em>"Cri du coeur</em>" Magali Noêl dans son album spectacle "<em>Prévert 96-Soleil blanc"</em> avait ouvert l'album avec la "Chanson des cireurs de souliers" première composition de Crolla pour une chanson (destinée à Montand, et qui sera à l'origine de leur rencontre et de leur amitié) et dans cet album, il y a " Cri du coeur" dans une version jazzy réarrangée par Herve Sellin, assez loin de la version originale, ce qui explique que je l'ai involontairement occultée.</p><p style="text-align: left;">En revanche la "Chanson des cireurs de souliers" est très fidèle à l'original.<strong><br /></strong></p>
Norbert Gabriel
http://resistancechanson.hautetfort.com/about.html
Chanter le blues, la vie en rose, la vie en blues ...
tag:resistancechanson.hautetfort.com,2012-03-29:4658022
2012-03-29T20:00:00+02:00
2012-03-29T20:00:00+02:00
Le 8 mars 1946 , en Suisse, chez Gilles, pour une émission de radio...
<p> </p><p align="JUSTIFY"><img id="media-3512011" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/01/01/4270553229.jpg" alt="edith peinture bleue.jpg" />Le 8 mars 1946 , en Suisse, chez Gilles, pour une émission de radio Suisse Romande, Edith Piaf enregistre «<em> Dans ma rue »</em> une chanson très bluesy, qui ne sera disponible sur disque qu'en 1958; parmi les raisons, il y a les 5'39 qui excédaient le format 78 T pour expliquer ce différé. Il y a aussi le fait que c'est un enregistrement public, moins léché que les produits studios, il a causé la mise en veilleuse de cette chanson revenue dans l'actu début des années 2000, avec les rééditions systématiques des enregistrements ayant passé des 50 ans en droits DRM. D'autre part, le piano-voix intimiste (avec une contrebasse assez discrète) n'était pas dans les us et coutumes de l'époque où le disque se faisait obligatoirement avec orchestre. Brassens sera le premier à imposer des disques guitare-voix en 1952-53.</p><p align="JUSTIFY">On peut remarquer le phrasé jazzy de Piaf, très inhabituel dans son style qui a tendance à accentuer les finales <em>« La fille de joie est tris-</em><em><strong>TE... »</strong></em><strong> </strong>alors qu'un léger décalage façon jazz «<em> La fille de joie est tris ..t'.. </em>» serait plus léger et plus sensible</p><p style="text-align: center;">«<em><strong> Dans ma rue »</strong></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=btN78u9XX4s">http://www.youtube.com/watch?v=btN78u9XX4s</a></p><p align="JUSTIFY">Dans la même séance, on trouve « <em>J'ai dansé avec l'amour »</em> dans la même approche jazz-swing... mais avec un phrasé plus classique Piaf.</p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY">«<em> J'ai dansé avec l'amour</em> »<img id="media-3512014" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/00/01/101239218.jpg" alt="edith orchestre sépia 24-03-2012 11-16-08 266x189 24-03-2012 11-16-08 266x189.jpg" /></p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=9spjtoKUqII">http://www.youtube.com/watch?v=9spjtoKUqII</a></p><p align="JUSTIFY"> Dans ces années 40-45, Piaf a chanté assez souvent dans une ambiance jazz/big band, ensuite, elle est revenue au classique français, en raison d'un effet de mode américaine qui allait s'essoufler selon elle, (ce qu'elle dit à Montand en 1945-46)</p><p align="JUSTIFY"><em>« Dans ma rue »</em> est un des rares exemples de ce style 'à la Brassens' qui savait alléger les finales en décalant jazzy … avec l' élision systématique du « e » final, ce qui n'est pas une nouveauté, la preuve par Ronsard, qui écrit : « <em>Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle » </em></p><p align="JUSTIFY">mais qu'on prononce :</p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><strong>«<em> Quand vous serez bien vieill’, au soir, à la chandell’ » </em></strong></p><p align="JUSTIFY">Imaginez un peu « <em>Quand vous serez bien vieil-leu, le soir à la chandel-leu.. </em>» ça sonne moins bien et on a du pied surnuméraire..</p><p align="JUSTIFY">(Il y a 2 ou 3 ans, un chanteur français a beaucoup sévi en play list d'Inter, avec « le soleil-<em><strong>LE</strong></em>, dans le ciel-<em><strong>LE</strong></em>, sur le por-<em><strong>RE</strong></em>... où il y avait en plus « un mirador-<em><strong>RE</strong></em> ») Est-ce bien raisonna-<em><strong>BLEU </strong></em>..?)</p><p align="JUSTIFY">On a le même exemple avec une chanson de Trénet «<em> La folle complainte </em>» que Trénet interprète avec une rigidité étonnante, par exemple, pour respecter la métrique il dit « … hier soir-<span style="text-decoration: underline;"><strong>re</strong></span> » alors que Barouh ou Higelin étirent un temps « hier..soi-oir » en évitant la lourdeur du « re »</p><p align="JUSTIFY"><img id="media-3512017" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/00/00/2428067123.jpg" alt="edith montmartre orange 24-03-2012 12-52-44.jpg" />Dans «<em> J'ai dansé avec l'amour »</em> (chanson du film <em>Montmartre sur Seine</em>, en 1941) l'extrait du film montre clairement que l'accordéoniste (Henri Vidal) fait de la figuration, c'est un big band jazz qui l'accompagne, et probablement pas les musiciens qu'on voit à l'image. Mais dans cette période, Piaf a plusieurs chansons très rythmées jazz (surtout quand c'est Robert Chauvigny au piano qui l'accompagne plutôt que Marcel Bonel l'accordéoniste qui la ramène au très classique phrasé français qui alourdit les finales parfois jusqu'à la caricature. D'ailleurs on pourrait faire un tour dans l'environnemment musical de Piaf, qui semble avoir été très dominé par l'accordéon de Bonel, il y a eu un excellent guitariste, Jacques Liébrard, totalement 'absent' dans les enregistrements avec Piaf, il est confiné à la rythmique discrète, alors que quelques années plus part, avec Gréco, on découvre un guitariste exceptionnel, de la classe de Crolla ou de Barthélémy Rosso.</p><p align="JUSTIFY">Parfois on peut les confondre, Liébrard et Rosso ont très largement suivi la trace de Crolla, dans ses accompagnements avec Montand. Dans un album de Jean-Claude Pascal (qui avait demandé à Crolla de l'accompagner), on pourrait s'y tromper tant Mimi Rosso joue 'à la Crolla'...</p><p align="JUSTIFY">Pour mémoire, et pour revenir à Edith Piaf, il y a l'exceptionnel «<em>Cri du coeur </em>» (Prévert-Crolla)<img id="media-3512021" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/02/02/879340758.jpg" alt="prevert crolla soleil 24-03-2012 12-46-35.jpg" /> enregistré dans des conditions particulièrment chargées (1960, quelques mois avant la mort de Crolla) un des rares, peut-être le seul enregistrement de Piaf en guitare-voix, ou presque, avec Crolla à la guitare, la mythique Selmer Maccaferri 453. Cette chanson <em>'Cri du coeur'</em> a été tellement marquée par Piaf, que personne ou presque n'a osé la mettre à son répertoire (sauf Catherine Sauvage) il faut attendre 1998 pour que Françoise Kucheida l'interprète, dans le style Piaf. Mais c'est Hervé Vilard, en 2003 ou 2004 qui en fait une des versions les plus intéressantes, et sans soute plus près de l'esprit Prévert, en l'interprétant avec plus de légèreté, en faisant une sorte de bras d'honneur au malheur, malgré tout !</p><p align="JUSTIFY">(mais en 1960, avec Crolla condamné à brève échéance, Piaf très malade qui va au studio en ambulance, l'ambiance était moins à la rigolade... )</p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY">Version Piaf-Crolla</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.youtube.com/embed/gcMtFa7so0c">http://www.youtube.com/embed/gcMtFa7so0c</a></p><p style="text-align: center;">Version Hervé Vilard</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.deezer.com/fr/music/herve-vilard/cri-du-coeur-249435">http://www.deezer.com/fr/music/herve-vilard/cri-du-coeur-249435</a></p><p style="text-align: center;">et écoutez bien la toute dernière seconde..</p><p> </p><p><img id="media-3512025" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/00/01/1679270482.jpg" alt="Edith rouge.jpg" /></p><p><img id="media-3512034" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/00/00/3088312454.2.jpg" alt="livre piaf.jpg" /></p><p> </p><p><strong> En ce qui concerne Edith Piaf, sur sa vie d'artiste, de chanteuse, tout ce qu'elle a écrit, chanté, testé, refusé, avec dates et références, un seul livre à consulter, le plus complet :</strong></p><p style="text-align: center;"> <strong>« Piaf »</strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><strong>de Pierre Duclos et Georges Martin (Le Seuil 1993)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p><p>On a aussi un très bon chanteur de blues, en plus de ¨Michel J. c'est Jehan, dont l'album</p><p>«<em><strong> La vie en blues</strong></em> » est superbement construit. (chez Didier Pascalis Tacet.)<img id="media-3512036" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://resistancechanson.hautetfort.com/media/02/01/2433302351.jpg" alt="Jehan.jpg" /></p><p> Très bel album qui met une touche de blues spirit dans 14 pages de la chanson francophone. On les connait presque toutes par coeur, ces chansons, et pourtant c'est une re-découverte, en particulier cette émouvante Marie-Jeanne* (Ode to Billy-Jo ) dont toute l'énigmatique ambiance est parfaitement rendue par Jehan. Mais on ne sait toujours pas pourquoi Marie-Jeanne Guillaume s'est jetée dans la Garonne...</p><p>On peut aussi remarquer que Jehan sait entrer dans le blues sans effet tapageur ni artifice, il est dans le blues comme ces old singer de la Louisiane qui n'avaient pas besoin d'autre chose qu'une vieille guitare et un harmonica pour vous prendre à plein coeur et vous emmener dans leurs ballades entre mi-rage et mi-rêve, dans un train qui prend son temps pour traverser la vie, comme celui de Félix Leclerc, ce fameux train de Ste Adèle qui a révélé à un jeune chanteur une certaine idée de la chanson, Ricet Barrier, que le train de Ste Adèle a envoyé sur les chemins de Montaligère, et d'un putain d'métier... Balladin pour « <em>Chanter à tue-tête, Bahia, Toulouse, le lac St Sébastien, dans une valse à Milteau </em>» pleine de sensualité et de sensibilité.</p><p>L'art de l'interprète est de faire revivre des chansons et de donner à entendre des nuances différentes, Jehan excelle dans cet exercice, autant que dans le choix des auteurs qu'il a invités dans sa vie en blues, un blues mis en paysages sonores par Thierry Garcia dans ce voyage de chansons dont chacune est une perle.. Pour des raisons personnelles, et l'admiration inconditionnelle que je porte à Nino Ferrer et Jean -Roger Caussimon, deux joyaux : « <em>Pour oublier qu'on s'est aimés </em>» de Nino Ferrer et « <em>Les belles nuits»</em> de Caussimon </p><p><em><strong>« La vie en blues » de Jehan, </strong></em>chez Tacet.</p><p> </p><p>Il y a quelques jours, Doc Caloweb avait proposé aussi quelques avis personnels sur chanter le blues quand on n'est pas né au bord du Mississippi...</p><p><a href="http://resistancechanson.hautetfort.com/archive/2012/03/22/djazzeries-singing-the-blues.html">http://resistancechanson.hautetfort.com/archive/2012/03/22/djazzeries-singing-the-blues.html</a></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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(INV)ENTERRE à la PREVERT
tag:surduvent.hautetfort.com,2012-03-16:4638234
2012-03-16T21:30:00+01:00
2012-03-16T21:30:00+01:00
... la victime se lève et dit C’est embêtant d’être mort on est...
<p style="text-align: center;"><a href="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/01/570726785.jpg" target="_blank"><img id="media-3488547" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/02/01/3662838301.jpg" alt="prévert,mort,froid,guerre,monument aux morts," /></a></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">...</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">la victime se lève et dit</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">C’est embêtant d’être mort</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">on est tout froid</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Fume ça te réchauffera</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">l’assassin lui donne la cigarette</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">et la victime dit Je vous en prie</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">C’est la moindre des choses dit l’assassin</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">je vous dois bien ça</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">...</span></p></blockquote><p style="text-align: right;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;"><span style="color: #800000;"><strong>Jacques PREVERT</strong></span>, Evénements, Paroles, 1937.</span><br /><br /></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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TRINTIGNANT FANFARONNE à l'ODEON
tag:surduvent.hautetfort.com,2011-11-25:3879096
2011-11-25T21:30:00+01:00
2011-11-25T21:30:00+01:00
. . . Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest...
<p> </p><p> </p><blockquote><p><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">.</span></p><p><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">.</span></p><p><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">.</span></p><p><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Oh Barbara</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Il pleut sans cesse sur Brest</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Comme il pleuvait avant</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">C'est une pluie de deuil terrible et désolée</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Ce n'est même plus l'orage</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">De fer d'acier de sang</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Tout simplement des nuages</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Qui crèvent comme des chiens</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Des chiens qui disparaissent</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Au fil de l'eau sur Brest</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Et vont pourrir au loin</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Au loin très loin de Brest</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">Dont il ne reste rien.</span></p></blockquote><p style="text-align: right;"><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;"><span style="color: #800080;"><strong>Jacques Prévert</strong></span>, Paroles, 1946.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: small;">C'est à entendre dit par Jean-Louis TRINTIGNANT au Théâtre de l'Odéon ou si c'est trop loin, par exemple pour les sarthois, les ornais et les mayennais qui ne voudraient pas rester en rade, en naviguant <a title="et ça vaut le détour !" href="http://www.franceculture.fr/emission-fictions-droles-de-drames-trois-poe%20%20tes-libertaires-par-jean-louis-trintignant-2011-11-19" target="_blank">par ici</a>.</span><br /><br /></p><p style="text-align: center;"><a href="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/01/7950612.jpg" target="_blank"><img id="media-3306379" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/01/1823768781.jpg" alt="trintignant,odéon,barbara,prévert," /></a></p><p><br /><br /><br /></p><p> </p>
VALERIE BERGMANN
http://valeriebergmann.hautetfort.com/about.html
Les ”Belles” années: ”Je suis comme je suis” sur un texte de Jacques Prévert
tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2011-06-14:3678297
2011-06-14T19:37:00+02:00
2011-06-14T19:37:00+02:00
Juliette Gréco
<p style="text-align: center;">Juliette Gréco<br /><br /><object width="425" height="355" data="http://www.youtube.com/v/8eW0HJs_qtg&rel=1" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/8eW0HJs_qtg&rel=1" /></object></p>
nono
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La grasse matinée
tag:nono.hautetfort.com,2011-06-14:3675850
2011-06-14T09:02:34+02:00
2011-06-14T09:02:34+02:00
Il est terrible le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un...
<p> </p><p align="justify"><strong><img id="media-3075980" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/00/02/1906341943.jpg" alt="prévert,un poème,la grasse matinée" />Il est terrible</strong><br /><strong> le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain</strong><br /><strong> il est terrible ce bruit</strong><br /><strong> quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim</strong><br /><strong> elle est terrible aussi la tête de l'homme</strong><br /><strong> la tête de l'homme qui a faim</strong><br /><strong> quand il se regarde à six heures du matin</strong><br /><strong> dans la glace du grand magasin</strong><br /><strong> une tête couleur de poussière</strong><br /><strong> ce n'est pas sa tête pourtant qu'il regarde</strong><br /><strong> dans la vitrine de chez Potin</strong><br /><strong> il s'en fout de sa tête l'homme</strong><br /><strong> il n'y pense pas</strong><br /><strong> il songe</strong><br /><strong> il imagine une autre tête</strong><br /><strong> une tête de veau par exemple</strong><br /><strong> avec une sauce de vinaigre</strong><br /><strong> ou une tête de n'importe quoi qui se mange</strong><br /><strong> et il remue doucement la mâchoire</strong><br /><strong> doucement</strong><br /><strong> et il grince des dents doucement</strong><br /><strong> car le monde se paye sa tête</strong><br /><strong> et il ne peut rien contre ce monde</strong><br /><strong> et il compte sur ses doigts un deux trois</strong><br /><strong> un deux trois</strong><br /><strong> cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé</strong><br /><strong> et il a beau se répéter depuis trois jours</strong><br /><strong> Ça ne peut pas durer</strong><br /><strong> ça dure</strong><br /><strong> trois jours</strong><br /><strong> trois nuits</strong><br /><strong> sans manger</strong><br /><strong> <img id="media-3075984" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/00/00/3989458032.jpg" alt="prévert,un poème,la grasse matinée" />et derrière ce vitres</strong><br /><strong> ces pâtés ces bouteilles ces conserves</strong><br /><strong> poissons morts protégés par les boîtes</strong><br /><strong> boîtes protégées par les vitres</strong><br /><strong> vitres protégées par les flics</strong><br /><strong> flics protégés par la crainte</strong><br /><strong> que de barricades pour six malheureuses sardines..</strong><br /><strong> Un peu plus loin le bistrot</strong><br /><strong> café-crème et croissants chauds</strong><br /><strong> l'homme titube</strong><br /><strong> et dans l'intérieur de sa tête</strong><br /><strong> un brouillard de mots</strong><br /><strong> un brouillard de mots</strong><br /><strong> sardines à manger</strong><br /><strong> oeuf dur café-crème</strong><br /><strong> café arrosé rhum</strong><br /><strong> café-crème</strong><br /><strong> café-crème</strong><br /><strong> café-crime arrosé sang !...</strong><br /><strong> Un homme très estimé dans son quartier</strong><br /><strong> a été égorgé en plein jour</strong><br /><strong> l'assassin le vagabond lui a volé</strong><br /><strong> deux francs</strong><br /><strong> soit un café arrosé</strong><br /><strong> zéro franc soixante-dix</strong><br /><strong> deux tartines beurrées</strong><br /><strong> et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.</strong></p><p> </p><p><strong> <em>Jacques Prévert</em></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3075985" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/01/01/2859087520.jpg" alt="prévert,un poème,la grasse matinée" /></p>
L'Hérétique
http://heresie.hautetfort.com/about.html
L'oiseau-lyre
tag:heresie.hautetfort.com,2011-05-25:3575613
2011-05-25T18:33:00+02:00
2011-05-25T18:33:00+02:00
Une rencontre insolite, aujourd'hui : je faisais tranquillement réviser sa...
<p>Une rencontre insolite, aujourd'hui : je faisais tranquillement réviser sa poésie à mon fiston,<a href="http://www.zideesdemars.com/spip.php?article386"> l'Oiseau-lyre</a> quand je me suis soudainement avisé que le poème de Jacques Prévert associait un instrument de musique et des chiffres. Or, il me semble que c'est là un principe philosophique chez les pythagoriciens puisqu'ils sont réputés avoir inventé la musique en combinant des proportions géométriques, à commencer par le fameux nombre d'or. Or, la structure de la lyre réplique, par ses rapports de proportion entre les cordes, ce nombre. </p><div class="spip" style="text-align: center;">Deux et deux quatre</div><div class="spip" style="text-align: center;">quatre et quarte huit</div><div class="spip" style="text-align: center;">huit et huit font seize…</div><div class="spip" style="text-align: center;">Répétez ! dit le maître</div><div class="spip" style="text-align: center;">Deux et deux quatre</div><div class="spip" style="text-align: center;">quatre et quatre huit</div><div class="spip" style="text-align: center;">huit et huit font seize.</div><div class="spip" style="text-align: center;">Mais voilà l’oiseau lyre</div><div class="spip" style="text-align: center;">qui passe dans le ciel</div><div class="spip" style="text-align: center;">l’enfant le voit</div><div class="spip" style="text-align: center;">l’enfant l’entend</div><div class="spip" style="text-align: center;">l’enfant l’appelle</div><div class="spip" style="text-align: center;">Sauve-moi</div><div class="spip" style="text-align: center;">joue avec moi</div><div class="spip" style="text-align: center;">oiseau !</div><p>Soucieux de vérifier mon hypothèse, je me suis empressé de faire une recherche sur google, histoire de voir si quelqu'un avait pu soupçonner un sens caché similaire dans le poème de Jacques Prévert. Nada. Nitchevo. Rien trouvé.</p><p>Rien non plus sur une connexion entre Jacques Prévert et le pythagorisme. Peut-être un hasard alors ? A défaut, mes recherches m'ont amené sur quelque chose d'assez surprenant : l'oiseau-lyre n'est pas un mot valise ! C'est un oiseau qui existe vraiment, en Australie, et la petite bête est pour le moins surprenante. Vous allez bien rire...</p><p><iframe width="400" height="370" style="border: 0px;" hspace="0" vspace="0" src="http://leweb2zero.tv/multipod/rikiai_724ac13b1aac300" frameborder="0" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no"></iframe></p>
nono
http://nono.hautetfort.com/about.html
Un poème
tag:nono.hautetfort.com,2011-05-05:3319377
2011-05-05T06:00:00+02:00
2011-05-05T06:00:00+02:00
Le chat et l’oiseau Jacques Prévert Un...
<p> </p><p><strong><img id="media-3015342" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/01/02/4169825348.jpeg" alt="image 2.jpeg" />Le chat et l’oiseau</strong><br /><strong> <span style="color: #3333ff;">Jacques Prévert </span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p><br /> <br /><strong> Un village écoute désolé</strong><br /><strong> Le chant d'un oiseau blessé</strong><br /><strong> C'est le seul oiseau du village</strong><br /><strong> Et c'est le seul chat du village </strong><br /><strong> Qui l'a à moitié dévoré </strong><br /><strong> Et l'oiseau cesse de chanter </strong><br /><strong> Le chat cesse de ronronner</strong><br /><strong> Et de se lécher le museau </strong><br /><strong> Et le village fait à l'oiseau </strong><br /><strong> De merveilleuses funérailles </strong><br /><strong> Et le chat qui est invité </strong><br /><strong> Marche derrière le petit cercueil de paille </strong><br /><strong> Où l'oiseau mort est allongé </strong><br /><strong> Porté par une petite fille </strong><br /><strong> Qui n'arrête pas de pleurer </strong><br /><strong> Si j'avais su que cela te fasse tant de peine</strong><br /><strong> Lui dit le chat</strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3015350" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/00/02/246116373.jpg" alt="images 3.jpg" /></p><p><br /><strong> Je l'aurais mangé tout entier</strong><br /><strong> Et puis je t'aurais raconté </strong><br /><strong> Que je l'avais vu s'envoler</strong><br /><strong> S'envoler juqu'au bout du monde </strong><br /><strong> Là-bas où c'est tellement loin </strong><br /><strong> Que jamais on en revient </strong><br /><strong> Tu aurais eu moins de chagrin </strong><br /><strong> Simplement de la tristesse et des regrets</strong><br /><strong> Il ne faut jamais faire les choses à moitié."</strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3015345" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://nono.hautetfort.com/media/00/01/966298331.jpg" alt="images chat.jpg" /></p><p><strong><br /></strong></p><p align="center"> </p>
MILIQUE
http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.html
JE DENONCE 1
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2011-03-18:3150207
2011-03-18T23:15:00+01:00
2011-03-18T23:15:00+01:00
JE DÉNONCE 1 Je dénonce ces hommes...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3536352" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/02/1953638897.2.jpeg" alt="DENONCIATION.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>JE DÉNONCE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong> 1</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;">Je dénonce ces hommes</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"> Qui passent le plus gros de leur temps </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;">A genoux devant les modes.</span></strong></span></p>
màsp
http://www.midiasaporte.net/about.html
Animal terrestre
tag:www.midiasaporte.net,2011-01-19:3069994
2011-01-19T23:44:00+01:00
2011-01-19T23:44:00+01:00
La pluie ne tombe pas du ciel. L'oiseau comme nous est un animal...
<p><em>La pluie ne tombe pas du ciel.</em><br /><em>L'oiseau comme nous est un animal terrestre.</em></p><p>Jacques Prévert, Fatras</p><p><a href="http://www.midiasaporte.net/media/00/02/653034756.JPG" target="_blank"><img id="media-2848926" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.midiasaporte.net/media/00/02/2660506254.JPG" alt="x2007_1229(079) [640x480].JPG" /></a></p>
Elisabeth
http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.html
Jacques PREVERT, Pour toi mon amour...
tag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2010-12-12:3024490
2010-12-12T16:51:00+01:00
2010-12-12T16:51:00+01:00
A écouter......
<p>A écouter...</p><p><a href="http://www.youtube.com/watch?v=n1p4gMD5mw8&feature=related">http://www.youtube.com/watch?v=n1p4gMD5mw8&feature=related</a></p><p> </p>
GreggoryEess
http://www.monsieurbashung.com/about.html
L'oiseau Lyre
tag:www.monsieurbashung.com,2010-11-30:2992745
2010-11-30T11:10:00+01:00
2010-11-30T11:10:00+01:00
Un missile a élu domicile À l'hôtel de l'oiseau-lyre...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2756601" style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.monsieurbashung.com/media/01/00/2072406239.jpg" alt="L'oiseau lyre.jpg" width="375" height="330" /></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"> </span>Un missile a élu domicile <br />À l'hôtel de l'oiseau-lyre <br />Que dire de ces ouï-dire <br />C'est la chaleur humaine <br /> <br />Désormais je me dore <br />À tes rires <br />Je me dore à tes nerfs <br />À la poussière des météores <br />À la chaleur humaine</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><br /><img id="media-2756588" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://www.monsieurbashung.com/media/01/02/1964685886.mp3" /><br /></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: xx-small;"><strong><em>Je me dore </em></strong><em>( Alain bashung- Jean Fauque / Alain Bashung- Ludovic Bource )</em></span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: xx-small;"><em><strong>L'Imprudence </strong>( 2002 )</em></span></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: xx-small;"><em><span style="font-size: x-small;">détourné et posté par Olivier</span><br /></em></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p>
Kraly
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Poème du jour...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2010-08-06:2851020
2010-08-06T05:01:00+02:00
2010-08-06T05:01:00+02:00
LE CANCRE Il dit non avec la...
<p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"><strong><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"><img id="media-2588847" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/media/00/01/952875985.jpeg" alt="Unknown.jpeg" />LE CANCRE</span></span></span></span></strong></span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"><br /></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Il dit non avec la tête</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">mais il dit oui avec le coeur</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">il dit oui à ce qu'il aime</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">il dit non au professeur</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">il est debout</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">on le questionne</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">et tous les problèmes sont posés</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">soudain le fou rire le prend</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">et il efface tout</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">les chiffres et les mots</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">les dates et les noms</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">les phrases et les pièges</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">et malgré les menaces du maître</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">sous les huées des enfants prodiges</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">avec des craies de toutes les couleurs</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">sur le tableau noir du malheur</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #ffffff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">il dessine le visage du bonheur</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"><br /></span></span></p> <p style="text-align: left;"><em><strong><span style="font-size: small;"><span style="color: #00ccff;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">(Poème de Jacques Prévert - "Paroles" /Folio)</span></span></span></strong></em></p>
Bonjour
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Le temps perdu
tag:l-electronlibre.hautetfort.com,2010-05-01:2726080
2010-05-01T08:52:00+02:00
2010-05-01T08:52:00+02:00
Devant la porte de l'usine le travailleur...
<p> </p> <table width="100%" cellpadding="0" cellspacing="0" border="0"> <tbody> <tr> <td align="center" colspan="2"></td> </tr> <tr> <td colspan="2"><img height="5" width="10" src="http://ericfederici.free.fr/images/spacer.gif" /></td> </tr> <tr> <td align="center" colspan="2"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #000000;">Devant la porte de l'usine<br /> le travailleur soudain s'arrête<br /> le beau temps l'a tiré par la veste<br /> et comme il se retourne<br /> et regarde le soleil<br /> tout rouge tout rond<br /> souriant dans son ciel de plomb<br /> il cligne de l'oeil<br /> familièrement<br /> Dis donc camarade Soleil<br /> tu ne trouves pas<br /> que c´est plutot con<br /> de donner une journée pareille<br /> à un patron ?</span></span></span></td> </tr> <tr> <td colspan="2"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #000000;"><img height="5" width="10" src="http://ericfederici.free.fr/images/spacer.gif" /></span></span></span></td> </tr> <tr> <td align="center" width="59%"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #000000;"><img height="1" width="220" src="http://ericfederici.free.fr/images/spacer.gif" /></span></span></span></td> <td align="center" width="41%"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #000000;">Jacques Prévert (Paroles)</span></span></span></td> </tr> </tbody> </table>
Kraly
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Poème du jour...(9)
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2009-12-04:2498509
2009-12-04T07:14:00+01:00
2009-12-04T07:14:00+01:00
POUR TOI MON AMOUR Je suis allé au...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: mceinline, Arial, Helvetica, sans-serif;"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" alt="images.jpeg" id="media-2142080" src="http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/media/02/02/349057970.9.jpeg" /></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">POUR TOI MON AMOUR</span></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Je suis allé au marché aux oiseaux</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Et j'ai acheté des oiseaux</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Pour toi</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">mon amour</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Je suis allé au marché aux fleurs</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Et j'ai acheté des fleurs</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Pour toi</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">mon amour</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Je suis allé au marché à la ferraille</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Et j'ai acheté des chaînes</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">De lourdes chaînes</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Pour toi</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">mon amour</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Et puis je suis allé au marché aux esclaves</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Et je t'ai cherchée</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">Mais je ne t'ai pas trouvée</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span><span style="font-family: mceinline;">mon amour.</span></span></p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"><i><strong>(Poème de Jacques Prévert - extrait de "Paroles")</strong></i></p>
la bacchante
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MORTES FEUILLES
tag:lesilesindigo.hautetfort.com,2009-10-24:2434483
2009-10-24T12:50:00+02:00
2009-10-24T12:50:00+02:00
Les feuilles mortes, quand elles sont déjà de l’humus, as-tu essayé de...
<div style="text-align: center;"><img id="media-2059636" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lesilesindigo.hautetfort.com/media/02/00/1446723397.jpg" alt="feuilles.jpg" width="306" height="229" /></div> <p><span style="font-family: andale mono,times;">Les feuilles mortes, quand elles sont déjà de l’humus, as-tu essayé de les ramasser à la pelle ?</span></p> <p><span style="font-family: andale mono,times;"><em>ou comment être iconocalaste avec la contrainte des <a href="http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2009/10/19/6382-semaine-du-19-octobre-au-25-octobre-2009">Impromptus littéraires</a> sur le poème de Prévert...</em></span></p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
http://surduvent.hautetfort.com/about.html
Bernard BRETONNIÈRE : la POÉSIE n'EST PAS...
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-08-28:2340051
2009-08-28T21:30:00+02:00
2009-08-28T21:30:00+02:00
Décharge n°142 ouvre ses pages à Bernard BRETONNIÈRE, chargé de...
<p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Décharge n°142 ouvre ses pages à Bernard BRETONNIÈRE, chargé de répondre à la question : « qu'est-ce que n'est pas la poésie ?». Retenons entre autres :</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas un bouquet de poèmes de Prévert.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas propre, pas sage, pas cuite, pas bien élevée.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas une thérapie.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas les bonnes manières;</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas sans risques.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas claire.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas un bagage léger.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas plus importante que la vie.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas de tout repos.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas une gymnastique universitaire.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas une pose.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas ce que je réussis à faire chaque jour à heure fixe.</span></p> </blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">L'exercice pousse chacun à poursuivre avec sa propre liste.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">Allons-y :</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas rien.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas tout.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas là pour faire joli.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas une façon de faire joli.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie des autres n'est pas facile à pénétrer.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie qu'on écrit n'est pas facile à extraire.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas une danse de salon.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;">La poésie n'est pas un métier par chez nous.</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p> </p>
JustmarieD
http://www.lesfemmesendisent.fr/about.html
Im-mobilité
tag:www.lesfemmesendisent.fr,2009-03-31:4832087
2009-03-31T15:44:00+02:00
2009-03-31T15:44:00+02:00
«Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il était surpris de ne pas...
<strong>«Il suivait son idée, c'était une idée fixe et il était surpris de ne pas avancer.» Jacques Prévert</strong><br />
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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MAISON BLANCHE, MANTEAU ROUGE et PRÉVERT
tag:surduvent.hautetfort.com,2009-01-21:2005422
2009-01-21T21:30:00+01:00
2009-01-21T21:30:00+01:00
En cette actualité états-unienne de passation de...
<p> </p> <p> </p> <p>En cette actualité états-unienne de passation de pouvoirs, il est opportun de citer PREVERT :</p> <p> </p> <p>« Le Pape est mort, un nouveau Pape est appelé à régner. Araignée ! quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ? ».</p> <p> </p> <p>Le mot juste était « pontifier », mais la mécréance du poète a permis le calembour.</p> <p> </p> <p>A chacun sa grâce.</p> <p>Et que l’espérance obamaniaque soit moins éphémère que la libellule.</p> <p> </p> <p> </p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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MONOSTIQUE à JACQUES
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-12-27:1963091
2008-12-27T20:15:00+01:00
2008-12-27T20:15:00+01:00
Vivre rue du Château en demeurant pré vert.
<p> </p> <p style="text-align: center;">Vivre rue du Château en demeurant pré vert.</p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"> </p>
absolu
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Paris at night
tag:www.listesratures.fr,2008-12-04:1931453
2008-12-04T21:52:00+01:00
2008-12-04T21:52:00+01:00
Trois allumettes, une à une allumées dans la nuit La première pour voir...
<p style="text-align: center;">Trois allumettes, une à une allumées dans la nuit<br /> La première pour voir ton visage tout entier<br /> La seconde pour voir tes yeux<br /> La dernière pour voir ta bouche<br /> et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela<br /> en te serrant dans mes bras.</p> <p style="text-align: center;"> </p> <blockquote style="text-align: center;"> <p><b><i>Jacques Prévert</i></b></p> <p style="text-align: left;"> </p> <p style="text-align: left;">De la part d'un p'tit gars que j'adore. :)</p> </blockquote>
absolu
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Le cancre (vive la rentrée)
tag:www.listesratures.fr,2008-09-04:1784318
2008-09-04T10:57:46+02:00
2008-09-04T10:57:46+02:00
Il dit non avec la tête Mais il dit oui avec le coeur Il dit oui à ce...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;">Il dit non avec la tête<br /> Mais il dit oui avec le coeur<br /> Il dit oui à ce qu'il aime<br /> Il dit non au professeur<br /> Il est debout<br /> On le questionne<br /> Et tous les problèmes sont posés<br /> Soudain le fou rire le prend<br /> Et il efface tout<br /> Les chiffres et les mots<br /> Les dates et les noms<br /> Les phrases et les pièges<br /> Et malgré les menaces du maître<br /> Sous les huées des enfants prodiges<br /> Avec des craies de toutes les couleurs<br /> Sur le tableau noir du malheur<br /> Il dessine le visage du bonheur.</span></p> <p style="text-align: center;"><strong>Jacques Prévert</strong>, extrait de <strong><em>Paroles</em></strong></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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Un PETIT LIMONAIRE de FÊTE
tag:surduvent.hautetfort.com,2008-05-25:1630888
2008-05-25T18:26:00+02:00
2008-05-25T18:26:00+02:00
De Prévert, sous les flon-flons de la fête foraine:Heureux le...
De Prévert, sous les flon-flons de la fête foraine:Heureux le limonaire
Hurlant dans la poussièreDe sa voix de citronUn refrain populaire
Sans rime ni raisonTandis que l'orgue de Barbarie, c'est bien connu, chante d'une voix de figue.A quoi tient la poésie...
absolu
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Le sang nouveau est arrivé
tag:www.listesratures.fr,2008-02-22:1478195
2008-02-22T10:10:00+01:00
2008-02-22T10:10:00+01:00
La pluie et le beau temps ? Chaque jour est un...
<p><img src="http://www.listesratures.fr/media/00/01/fd2edb90516bfc7295c79c8cc09866c1.jpg" alt="4ac8c992310ce881906dc63d5e42f38f.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-861006" /><img src="http://www.listesratures.fr/media/00/02/45ac7412a0e5103ff3368319f17762a5.jpg" alt="e68badf2479a1901f676aff95d157aec.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-861007" /><img src="http://www.listesratures.fr/media/01/00/48e876a7880467d92694ca85ef50fd8a.jpg" alt="ab6879145862b8eb295619c3a14d417f.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-861009" /></p> <p> </p> <p> </p> <p><strong>La pluie et le beau temps</strong> ? <strong>Chaque jour est un arbre qui tombe</strong>, c'est <strong>la théorie des nuages</strong>.</p>
la bacchante
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ÉTRANGES ÉTRANGERS
tag:lesilesindigo.hautetfort.com,2007-07-11:1125841
2007-07-11T05:05:00+02:00
2007-07-11T05:05:00+02:00
Étranges étrangers Kabyles de la chapelle et des quais de Javel...
<p>Étranges étrangers</p> <p> </p> <p>Kabyles de la chapelle et des quais de Javel</p> <p>hommes des pays lointains</p> <p>cobayes des colonies</p> <p>Doux petits musiciens</p> <p>soleils adolescents de la porte d'Italie</p> <p>Boumians de la porte de Saint-Ouen</p> <p>Apatrides d'Aubervilliers</p> <p>brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris</p> <p>ébouillanteurs des bêtes trouvés morts sur pied</p> <p>au beau milieu des rues</p> <p>Tunisiens de Grenelle</p> <p>embauchés débauchés</p> <p>manoeuvres désoeuvrés</p> <p>Polacks du Marais du Temple des Rosiers</p> <p> </p> <p>Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone</p> <p>pêcheur des baléares ou bien du Finisterre</p> <p>rescapés de Franco</p> <p>et déportés de France et de Navarre</p> <p>pour avoir défendu en souvenir de la vôtre</p> <p>celle des autres</p> <p> </p> <p>Esclaves noirs de Fréjus</p> <p>tiraillés et parqués</p> <p>au bord d'une petite mer</p> <p>où peu vous vous baignez</p> <p> </p> <p>Esclaves noirs de Fréjus</p> <p>qui évoquez chaque soir</p> <p>dans les locaux disciplinaires</p> <p>avec une vieille boîte à cigares</p> <p>et quelques bouts de fil de fer</p> <p>tous les échos de vos villages</p> <p>tous les oiseaux de vos forêts</p> <p>et ne venez dans la capitale</p> <p>que pour fêter au pas cadencé</p> <p>la prise de la Bastille le quatorze juillet</p> <p> </p> <p>Enfants du Sénégal</p> <p>dépatriés expatriés et naturalisés</p> <p> </p> <p>Enfants indochinois</p> <p>jongleurs aux innocents couteaux</p> <p>qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés</p> <p>de jolis dragons d'or faits de papier plié</p> <p> </p> <p>Enfants trop tôt grandis et si vite en allés</p> <p>qui dormez aujourd'hui de retour au pays</p> <p>le visage dans la terre</p> <p>et des bombes incendiaires la bourant vos rizières</p> <p> </p> <p>On vous a renvoyé</p> <p>la monnaie de vos papiers dorés</p> <p>on vous a retourné</p> <p>vos petits couteaux dans le dos</p> <p> </p> <p>Étranges Étrangers</p> <p> </p> <p>Vous êtes de la ville</p> <p>Vous êtes de sa vie</p> <p>même si mal en vivez</p> <p>même si vous mourez.</p> <p> </p> <p>Jacques Prévert, <em>Grand bal du printemps</em></p> <p> </p> <p> </p>
absolu
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Sceaux d'hommes égaux morts
tag:www.listesratures.fr,2007-07-09:1132877
2007-07-09T10:35:00+02:00
2007-07-09T10:35:00+02:00
Sur les fesses du chef décapité était tatoué le prénom du soldant familier...
<p>Sur les fesses du chef décapité était tatoué le prénom du soldant familier<br /> et le prénom du chef était tatoué sur la poitrine de son homme fusillé<br /> Leurs mains enlacées et crispées faisaient semblant de vivre encore<br /> Mysoginie mère des guerres<br /> Tasses et théières<br /> Seaux d'eau<br /> Mégots morts<br /> Deux corps sous les décombres<br /> dans l'ombre du décor.</p> <p><a target="_blank" href="http://www.chapitre.com/module/product/Default.aspx?source=NEUF&reference=9782070406159&donnee_appel=CHAPLITESR"><img src="http://www.listesratures.fr/media/00/02/828df4e26a6f6bf584f4190fc36ad327.jpg" alt="dd99fdd4ce3156bb8e9f5e7725c17d57.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-447028" name="media-447028" /></a></p>
la bacchante
http://lesilesindigo.hautetfort.com/about.html
D'AILLEURS
tag:lesilesindigo.hautetfort.com,2007-07-08:1125757
2007-07-08T05:05:00+02:00
2007-07-08T05:05:00+02:00
Enfants d’ici, parents d’ailleurs...
<p><img id="media-438703" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left;" src="http://lesilesindigo.hautetfort.com/media/00/00/9f7e718b8f87fb4bf931ce7fc089f011.jpg" alt="9c9d0d15168064cc4516676564c11a9e.jpg" /></p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p><em>Enfants d’ici, parents d’ailleurs</em><br /> Histoire et mémoire de l’exode rural et de l’immigration<br /> Carole Saturno, Gallimard Jeunesse</p> <p><br /> <br /> Je veux me souvenir de cet inventaire pas tout à fait à la Prévert<br /> De tous ceux qui un jour ont dû<br /> Partir<br /> Bretons Auvergnats Alsaciens Antillais Guyanais<br /> Quitter<br /> Ashkénazes<br /> Faire bagages<br /> Russes blancs<br /> Dégager<br /> Arméniens apatrides<br /> S’engager pour la der des der<br /> Africains Spahis Tirailleurs sénégalais indochinois du Tonkin ou d’Annam Goumiers Malgaches<br /> Emigrer<br /> Gueules noires Ritals<br /> Se décoloniser<br /> Séfarades<br /> Emigrer pour travailler travailleurs immigrés<br /> Maghrébins Catalans Portugais Bidonville de Champigny<br /> Décamper<br /> Serbes Bosniaques Kosovars Turcs Kurdes<br /> Lever l'ancre et le camp<br /> Boat-people, Sans-papiers, camps de Sangatte<br /> Je veux me souvenir<br /> De tous ceux qui un jour ont dû<br /> Extirper leurs racines là-bas<br /> Pour s’enraciner<br /> Ailleurs, Ici<br /> <br /> <em>A Mamie Courgette dont le regard se perd parfois au-delà de l’horizon méditerranéen…<br /></em></p> <p> </p>