Last posts on movies2024-03-28T19:37:04+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/movies/atom.xmlfrenchbookloverhttp://thefrenchbooklover.hautetfort.com/about.htmlCinq films que j'irai voir en septembre et octobretag:thefrenchbooklover.hautetfort.com,2018-09-08:60773962018-09-08T11:29:24+02:002018-09-08T11:29:24+02:00 Cinq films que j'irai voir en septembre et octobre Je n'en parle pas...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">Cinq films que j'irai voir en septembre et octobre</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5860752" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/00/01/2549187076.jpg" alt="keep calm.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je n'en parle pas souvent sur le blog mais je suis une grande fan de cinéma. J'ai pris un abonnement illimité et j'essaie d'y aller le plus souvent possible.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je trouve que la rentrée est une période souvent propice aux belles sorties. Je vous avais parlé il y a trois ans des longs métrages que j'attendais le plus pour le dernier trimestre et j'ai eu envie de refaire un billet dans ce genre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Parmi les films prévus en septembre et octobre, voici les cinq que j'ai plus particulièrement repérés:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5860756" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/02/02/175737717.jpg" alt="mademoiselle de la jonquière.jpg" width="238" height="321" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">-<strong><em>Sortie le 12 septembre: Mademoiselle de Joncquières</em> </strong>avec Edouard Baer, Cécile de France: pour son neuvième long métrage, Emmanuel Mouret s'est inspiré du récit de l'aubergiste dans <em>Jacques Le Fataliste</em>. il retrace ainsi l'histoire d'une veuve amoureuse délaissée par un libertin notoire. Elle décide donc de se venger avec l'aide de Mademoiselle de Joncquières et de sa mère. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">J'avais beaucoup aimé les précédents films de ce réalisateur et je suis très curieuse de voir comment il transpose son art au dix-huitième siècle. De plus, le casting me semble plutôt prometteur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> <br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/M1dNTP9mCHk?feature=oembed" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">-<strong><em>Sortie le 19 septembre: Les Frères Sisters:</em></strong> quel plaisir de retrouver Jacques Audiard dans cette adaptation d'un roman de PatrickdeWitt! Et avec une distribution assez incroyable: Joaquin Phoenix, JC Reilly...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5860762" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/02/01/2795122509.jpg" alt="frères sisters.jpg" width="250" height="337" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Charlie et Elie Sisters sont deux frères aux caractères et aux envies opposées. Mais tous deux sont engagés pour tuer des hommes et ils le font sans remords. Leur dernier contrat: assassiner le fameux Commodore. Pour accomplir leur mission, les voilà lancés dans une longue traque...La bande-annonce de ce western crépusculaire me fait très envie. Et je pense que je me précipiterai dans les salles dès sa sortie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/UWuJilEObe4?feature=oembed" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">-<em><strong>Sortie le 26 septembre: The Little stranger</strong> </em>de Lenny Abrahamson et avec Domnhall Gleeson, Ruth Wilson et Charlotte Rampling. Ce film est adapté d'un roman de Sarah Waters, une autrice dont j'admire le talent. Pour le coup, je n'ai pas lu ce titre et je me laisserai donc surprendre par l'intrigue.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5860780" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/01/00/2976767673.jpg" alt="littlestranger.jpg" width="252" height="340" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">En 1947, le docteur Farraday est appelé au manoir de Hundred Falls au chevet d'une patiente. Bien vite, il réalise que les châtelains (la mère, la fille et le fils) semblent hantés par quelque chose de très effrayant. Et tout le porte à croire que son destin pourrait être lié aux leurs....</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">L'ambiance qui se dégage de la bande-annonce me paraît plutôt réussie et les trois acteurs principaux me semblent un bon choix. J'ai hâte d'observer Domnhall Gleeson, que j'avais repéré dans le très beau Brooklyn, dans un tel registre. Quant à Ruth Wilson et Charlotte Rampling, elles se révèlent souvent excellentes. Tous les ingrédients sont donc a priori réunis pour passer un très bon moment dans les salles obscures.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/b7kcCwgj9JA?feature=oembed" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">-<strong><em>Sortie le 10 octobre: L'amour flou</em> </strong>de Romane Bohringer et Philippe Rebbot: Inspiré par le vécu de ses deux réalisateurs, ce film retrace une histoire d'amour pas comme les autres. Un homme et une femme ne s'aiment plus. Enfin, ils s'aiment d'un amour flou et décident de prendre un "sépartement", soit deux appartements séparés, réunis par la chambre de leurs enfants.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5860779" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/02/00/1192112413.jpg" alt="amour flou.jpg" width="249" height="336" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Le propos original m'attire. Tout comme l'énergie et l'émotion présentes dans la bande-annonce. Ce jeu de miroir entre réalité et fiction, le choix de se faire jouer et de faire jouer leur entourage, l'accueil du public et de la critique à Angoulême: tout concourt à me faire penser que ce film sera une très jolie surprise.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/aUdBB2MSgfQ?feature=oembed" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">-<strong><em>Sortie le 24 octobre: Le Grand bain</em></strong> de Gilles Lellouche: autre film français, autre ambiance: plusieurs hommes très différents décident de s'entraîner à la natation synchronisée, dans les bassins de leur piscine municipale et sous la houlette d'une ancienne gloire. Ce défi sera l'occasion pour eux de donner un sens à leur vie. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5860778" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/00/02/1176060622.jpg" alt="grand bain.jpg" width="242" height="326" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Depuis que j'ai entendu parler de ce projet et de son casting, je suis emballée. J'apprécie les films choraux, les bandes de potes ou les amitiés qui se créent, un peu comme dans <em>The Full Monty</em> et j'espère retrouver tout cela dans <em>le Grain Bain</em>. Osciller ainsi entre rires et émotions....Verdict: le 24 octobre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/X_jESswBgEE?feature=oembed" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Et vous, attendez-vous plus particulièrement des films? Est-ce que certains de ma liste vous tentent?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
frenchbookloverhttp://thefrenchbooklover.hautetfort.com/about.htmlHollywood Boulevardtag:thefrenchbooklover.hautetfort.com,2018-04-09:60421192018-04-09T22:38:00+02:002018-04-09T22:38:00+02:00 Hollywood Boulevard de Melanie Benjamin "Ces derniers...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt; font-family: times new roman, times, serif;">Hollywood Boulevard</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt; font-family: times new roman, times, serif;">de</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt; font-family: times new roman, times, serif;">Melanie Benjamin</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5798099" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/02/01/1479314856.jpg" alt="hollywood boulevard,melanie benjamin,mary pickford,frances marion,cinéma,débuts du cinéma,douglas fairbanks,movies,roman,cinéma muet,cinéma parlant,destin de femmes" /></p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman, times, serif;">"Ces derniers temps, la frontière entre les films et la vraie vie est devenue floue.</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman, times, serif;">Parfois, je suis assaillie par des images du passé-le rétroviseur fêlé de ma première voiture, la danse fantomatique d'un rideau devant une fenêtre ouverte, du temps où j'étais enfant et facilement impressionnable, un jour où j'étais alitée, en proie à la fièvre. Ou encore la courbe excitante des lèvres d'un homme, un homme dont j'avais dû autrefois connaître le baiser."</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Hollywood, 1969, Frances Marion, célèbre scénariste à la retraite, se remémore ses jeunes années, de son arrivée à Los Angeles à son Oscar, en passant bien entendu par sa rencontre déterminante avec Mary Pickford, la "petite fiancée de l'Amérique".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">De cette première conversation dans une loge de cinéma, s'ensuivra une relation amicale et professionnelle particulièrement féconde. En effet, chacune à leur façon, elles vont contribuer à la naissance du cinéma. Mais, dans un monde dominé par les hommes, il leur est difficile d'exister. Heureusement qu'elles peuvent compter sur leur soutien sans faille...Jusqu'à ce que...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5798102" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/00/01/230352025.jpg" alt="hollywood boulevard,melanie benjamin,mary pickford,frances marion,cinéma,débuts du cinéma,douglas fairbanks,movies,roman,cinéma muet,cinéma parlant,destin de femmes" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">L'année dernière, je n'avais pas pris le temps de vous parler des <em>Cygnes de la Cinquième Avenue.</em> Pourtant, j'avais eu un coup de cœur pour ce roman de Melanie Benjamin, tant pour son sujet que pour son style. J'en étais ressortie profondément émue. Truman Capote et Babe Paley m'avaient ainsi accompagnée pendant quelques jours...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Autant vous dire que j'attendais donc avec impatience cette nouvelle publication. Aussitôt paru, aussitôt acheté et aussitôt lu...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Dans cet ouvrage, l'auteur s'attaque à la naissance du cinéma. Pour conter cette période de bouillonnement créatif, elle s'appuie sur un schéma narratif à deux voix: celle de Mary Pickford et celle de Frances Marion. Toutes deux ont marqué cette ère: Mary Pickford s'est imposée comme une actrice chérie par l'Amérique et Frances Marion a réussi à exister en tant que scénariste. En effet, elle a contribué à la création du mythe de Mary. Et, à la période du cinéma parlant, elle a livré quelques adaptations reconnues (deux d'entre elles ont été récompensées par un Oscar).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Ces deux destins féminins s'entremêlent. Parfois, la chronologie est bouleversée mais le puzzle temporel se reconstitue très facilement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">J'ai été très intéressée par cette description des débuts du Septième Art. C'est passionnant d'assister à l'émergence des acteurs et des réalisateurs, de voir l'évolution des films, de comprendre comment cette mécanique s'orchestrait. <em>Hollywood Boulevard</em> fourmille de détails, sans jamais sombrer dans un écueil trop pédagogique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Tout nous est conté par ces deux pionnières. <br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5798114" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/00/02/3806818694.jpg" alt="hollywood boulevard,melanie benjamin,mary pickford,frances marion,cinéma,débuts du cinéma,douglas fairbanks,movies,roman,cinéma muet,cinéma parlant,destin de femmes" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Après avoir sans cesse erré sur les routes des Etats-Unis avec des troupes de troisième ordre, Mary Pickford est devenue une comédienne. Puis, pour subvenir aux besoins de sa mère, de son frère et de sa sœur, elle s'est lancée dans le cinéma. Très vite, parmi les actrices soi-disant interchangeables, elle s'est démarquée par son air angélique et ses boucles blondes. La consécration est ensuite venue grâce aux idées scénaristiques de sa meilleure amie, Frances Marion, qui l'a transformée en petite fille toujours adulée. Son mariage avec la star Douglas Fairbank a encore accentué ce succès. Tels des monarques, ils recevaient dans leur manoir de Pickfair des stars, des nobles, des princes et étaient souvent victimes de mouvements de foule. Avec l'arrivée du cinéma parlant, leur chute allait être encore plus rude.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Autre destinée, celle de Frances Marion. Destinée tout aussi incroyable et tragique. Issue d'un milieu aisé de San Francisco, elle a tout quitté pour Los Angeles. Très vite, elle s'est rendue compte que le cinéma serait sa voix. Et elle s'est lancée. De scénario en scénario, elle a fait sa place. Jusqu'à être reconnue par toute la profession...Mais un drame allait la toucher de plein fouet (je n'en dirai pas plus pour préserver le suspense)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">De ces deux personnalités connues, Melanie Benjamin a fait deux personnages de romans fascinants. Elles se révèlent tour à tour attachantes, admirables, jalouses, envieuses, dures, courageuses, haïssables, émouvantes...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Leurs liens d'amitié constituent le ressort de leur réussite et de leur chute. Un peu comme pour Babe Paley et Truman Capote dans les<em> Cygnes de la Cinquième Avenue</em>. Comme si obtenir la gloire avait forcément un prix. Celui du sang, des larmes et de l'échec.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">J'ai aimé les suivre pendant plus de cinquante ans. Deux points de vue sur les mêmes événements. Qui a raison? Nul ne le sait. Et tel n'est pas le propos...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman, times, serif;">"Nous nous souvenons de ces expériences identiques de deux façons différentes-ça ne les rend pas pour autant moins vraies l'une et l'autre. Deux personnes peuvent regarder la même chose et y voir deux histoires différentes."</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Ce sont ces deux regards qui rendent encore plus dense le canevas romanesque. Toutefois, malgré cette richesse de l'entrecroisement des visions...Malgré la description approfondie des débuts du cinéma...Malgré la réflexion très intéressante sur la place de la femme dans le 7ème art (un débat encore d'actualité aujourd'hui)...je n'ai pas eu le même coup de cœur que pour <em>les Cygnes de la Cinquième Avenue</em>. Je trouve que ce livre perd de son intensité en son milieu et qu'il devient un peu long par moments.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Finalement, j'ai été captée de nouveau dans les derniers chapitres, au moment de la ruine des deux. L'auteur nous dépeint Pickfair, le manoir de Mary Pickford, dans une tonalité digne de <em>Sunset Boulevard.</em> Et comment ne pas penser à ce film devant les dernières années de l'ex-"Fiancée de l'Amérique", perdue dans ses souvenirs, ses rêves de gloire passée et l'alcool? (le rôle interprété par Gloria Swanson avait même été proposé à Mary Pickford à l'origine) J'ai vraiment beaucoup aimé ces ultimes pages, tant pour leur atmosphère que pour la beauté du style et pour le bilan de la relation des deux amies.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Bref, vous l'aurez compris: même si j'émets quelques bémols, ce roman m'a vraiment plu. Et je vous le conseille si vous êtes fans comme moi du cinéma et des destins de femmes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Albin Michel, 2018, 507 pages</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;">Billet dans le cadre du <a href="https://deslivresdeslivres.wordpress.com/2018/04/04/challenge-un-pave-par-mois-livres-lus-en-mars-2018/">challenge Un pavé par mois de Bianca.</a></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5798112" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/00/02/4086380978.2.jpg" alt="hollywood boulevard,melanie benjamin,mary pickford,frances marion,cinéma,débuts du cinéma,douglas fairbanks,movies,roman,cinéma muet,cinéma parlant,destin de femmes" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: times new roman, times, serif;"> </span></p>
Danahttp://seletpoivre.hautetfort.com/about.htmldes perles et des talons hautstag:seletpoivre.hautetfort.com,2011-05-12:33680782011-05-12T10:06:44+02:002011-05-12T10:06:44+02:00 Je l'avoue, j'éprouve une honte cuisante par rapport à cette...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Je l'avoue, j'éprouve une honte cuisante par rapport à cette quasi-désertion virtuelle, mais le fait est que, à part le travail, je mène dernièrement une vie plutôt végétative. Le temps fait la gueule, nous inflige des températures insupportablement basses et je me suis engourdie dans la torpeur, dans les films sous la couette, les lectures et...la cuisine !</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Alors je prends le calice et je m'empresse de vous donner quelques nouvelles, avant que les commentaires de harfang ne deviennent comminatoires. Au risque que la note fourmille de fadaises. Cette heureuse inspiration qui, heureusement, vous tourmente toujours, me faut défaut pour l'instant.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Quoi de neuf, donc ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Une ancienne élève, étudiante en droit en Suisse, m'a gentiment offert son cours de "Stylistique". Le cadeau envénimé ! On le feuillette et on bloque. Car il incite à utiliser un langage élégant, châtié, qui soit lumineux pour l'esprit et caressant pour l'oreille. Finis les termes "incolores et vagues" tels être, avoir, faire, dire, mettre, pouvoir, vouloir, chose, hommes, gens, ceci, cela...Finie l'insouciance de l'écriture ! Paufiner, paufiner, au risque de supprimer le bon grain et laisser l'ivraie, de remplacer une banalité par un poncif, ajouter des mots là où il faudrait en retrancher. Les phrases s'embrouillent, se surchargent, et moi, malheureuse, pour prix de mes sueurs, ne réussis qu'à empirer mes élucubrations.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Je comprends mieux à présent le regard ahuri des élèves sur les annotations semées en marge des copies par certains profs : lourd, plat, commun, impropre. Qu'est-ce à dire ? Quels mots déposer dans un alambic torve afin de distiller une phrase reconstruite de toutes pièces ? Mystère...</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Le problème avec les bouquins et les films est qu'ils donnent la fringale. Et me font remonter aux lectures de l'enfance, parsemés de pots de confitures et de sorbets, de festins exotiques, de baklavas aux amandes et de "cataïfs" à la pistache... Le pain, fromage, olives d'Alexis Zorba ou bien les tartines de pain grillé dégoulinant de miel dans "Les grandes espérances".</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Et les films donc ? Qui peut résister à l'appel des sens devant l'assiette de spaghettis de Julia Roberts dans "Eat, pray, love ? " Même ma fille qui n'est pas gourmande m'a avoué avoir commandé pendant deux semaines des raviolis faits main après le visionnement.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Et les cailles en sarcophage ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong> Le verre de ice tea offert par M.Streep à Clint Eastwood égaré par chez elle, verre dans lequel on entend déjà sonner le tintamarre du désir ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Le strudel du colonel Landa dans "Inglorious Basterds" qui le dévore après l'avoir généreusement enduit de crème chantilly devant mex yeux brillant de convoitise comme des escarboucles. </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>La potée au chou dans les "Valseuses" (je crois), m'a donné le tournis. Et puis le pain. Cet énorme pain que je serais capable de manger toute seule et qui doit sentir bon la campagne et la main durcie de celui qui l'a pétri...</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>( si vous avez envie d'en préparer, faites, comme d'habitude, un tour chez tifenn :</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong><a href="http://senourrir.wordpress.com/2011/05/10/le-pain-quotidien/"><span style="color: #000080;">http://senourrir.wordpress.com/2011/05/10/le-pain-quotidien/</span></a> )</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong> Vous imaginez ? Une tranche de ce pain grillé qui servira à préparer des "bruschetta with heirloom tomatoes" comme dans "Julie and Julia" ? Avec les deux, j'ai commencé à frétiller à l'idée de faire la cuisine avec plus de dévouement.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Seulement voilà. Je possède les couteaux, des escarpins à talons vertigineux aussi, mais il me manque le collier de perles, ingrédient essentiel, il paraît, pour préparer le " canard farci enrobé de pâte" (dans une traduction approximative).</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Pensez-vous que mon collier en perles de culture gris anthracite puisse agir sur la réussite du plat ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Sinon, il devrait patienter jusqu'à ce qu'un Mécène me pare de cet accessoire incontournable. Tant pis, de toute façon les épaules ne sont pas prêts non plus à se découvrir histoire de me conférer une allure aboutie...</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong> </strong></span></p><p><span style="color: #000080;"><strong> </strong></span></p><p><iframe width="400" height="300" src="http://www.youtube.com/embed/eNsLQXLFKYQ" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>