Last posts on militaria2024-03-28T10:06:17+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/militaria/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa Russie se porte mieux qu'il y a deux ans: un blâme pour les ”experts” occidentaux !tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-22:64865102024-02-22T21:48:47+01:002024-02-22T21:48:47+01:00 La Russie se porte mieux qu'il y a deux ans: un blâme pour les...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6513802" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3611809460.jpg" alt="9cf6b303131ebf1e655b95f08e7871a7.jpg" width="599" height="748" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La Russie se porte mieux qu'il y a deux ans: un blâme pour les "experts" occidentaux !</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://zuerst.de/2024/02/22/riesenklatsche-fuer-westliche-experten-russland-steht-besser-da-als-vor-zwei-jahren/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">New York. Deux ans presque jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine, les visages occidentaux s'allongent: pratiquement aucun des pronostics des analystes et "experts" occidentaux concernant la Russie ne s'est avéré exact. La Russie n'est pas à court de matériel de guerre et l'économie russe ne s'est pas effondrée. C'est même le contraire: dans presque tous les domaines, la Russie se porte mieux aujourd'hui qu'il y a deux ans.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le magazine américain <em>The New Yorker</em> a maintenant analysé les raisons de cette évolution dans un texte détaillé et en arrive à la conclusion décevante pour les observateurs occidentaux: "Le facteur décisif a été l'armée russe. Elle était meilleure que ce que l'on pensait d'elle après sa performance catastrophique de la première année de guerre. Elle n'était pas démoralisée, incompétente ou mal équipée".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6513803" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1075623837.png" alt="imrobleeage.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Contrairement à ce que les experts occidentaux avaient prévu, les soldats russes se sont "battus à mort", ont mené "une défense brutale et efficace" "et disposaient d'hélicoptères de combat, de drones et de mines malgré toutes les pertes". L'ancien soldat de la marine Rob Lee (photo), qui est maintenant analyste de l'armée russe au <em>Foreign Policy Research Institute,</em> a commenté au <em>New Yorker: </em>"Les gens ont tiré des conclusions très claires du premier mois de la guerre, et je pense que beaucoup de ces conclusions étaient fausses".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au plus tard à l'automne 2023, après l'échec final de la contre-offensive ukrainienne tant attendue, il ne pouvait plus y avoir de doute sur le fait que les Russes avaient appris de leurs erreurs initiales et s'étaient adaptés aux conditions changeantes sur le champ de bataille. Selon l'analyste militaire Rob Lee, "les militaires russes se sont adaptés. Ils ont souvent besoin de leçons douloureuses, mais ils s'adaptent ensuite". Selon Lee, ni la stratégie du côté ukrainien ni la livraison trop tardive d'armes modernes occidentales ne sont responsables du fiasco de l'été 2023: "La plupart des choses sont venues du côté russe".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6513804" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2722450379.jpg" alt="Dara_Massicot2.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dara Massicot (photo), du <em>think tank</em> américain <em>Carnegie Endowment for International Peace</em> à Washington, dresse également un constat désabusé: "Les affirmations selon lesquelles l'armée russe est un clown incompétent, incapable d'apprendre, sur le point de s'effondrer, et ainsi de suite, ne sont pas utiles et ont causé de réels dommages. Ils ne se sont pas effondrés. Ils sont toujours là. Ils sont restés sur le terrain et ont fait fondre pour des milliards de dollars d'armes et d'aide occidentales pendant deux ans".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6513806" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2283234301.jpg" alt="71c2B+GjrxL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Actuellement, la Russie dispose d'avantages évidents - et d'une position plus forte, pour des raisons politiques en fin de compte. <em>The New Yorker </em>rappelle l'ouvrage de référence <em>Democracies at War</em> (2002) de Dan Reiter et Allan C. Stam. On y trouve l'indication que les démocraties s'en sortent en moyenne mieux que les autocraties dans les guerres. Mais cela ne s'applique pas si la guerre s'éternise: "Si la victoire rapide promise ne se produit pas, la population peut reconsidérer sa décision d'approuver la guerre et retirer activement son soutien". Plus une guerre se prolonge, "plus il est probable que les autocraties gagnent". En Ukraine, cette observation semble se vérifier une fois de plus (he).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Demandez ici un exemplaire de lecture gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous ici dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !</span></strong></span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Suivez également ZUERST ! sur Telegram : <span style="color: #ffcc99;">https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin</span></span></strong></span></em></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes leçons militaires de la guerre en Ukrainetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-04:64787072024-01-04T20:59:23+01:002024-01-04T20:59:23+01:00 Les leçons militaires de la guerre en Ukraine Philippe...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6501904" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4186252377.jpg" alt="imgukrage.jpg" width="551" height="311" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong>Les leçons militaires de la guerre en Ukraine</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">Philippe Banoy</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">De l'actuel conflit en Ukraine, on peut déjà tirer les enseignements suivants. Ces enseignements ne sont pas exhaustifs et pourront encore évoluer car le conflit n'a pas encore trouvé sa résolution.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #ff6600;"><strong>A) remarque d'ordre général</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">1) les armées de moins de 2 à 3 millions d'hommes n'ont pas les moyens d'une guerre offensive de haute intensité.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">2) la puissance et la précision des armes anti (anti-chars, anti-aériennes, anti-navires, etc) est telle que les grandes offensives sont très coûteuses (destruction massive des chars et blindés, menace très forte sur les hélicoptères et l'aviation d'appui au sol, etc). Paradoxalement le fantassin a plus de chance de survie que le tankiste.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6501905" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1175175452.jpg" alt="UkraineDrones.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">3) multiplication effrayante des drones tueurs tant contre les chars et blindés que contre l'artillerie. Le fantassin, quant à lui, est atteint par largage de grenades (on peut supposer dans l'avenir des nuées de drones pourvu d'intelligence artificielle parcourant les champs de bataille et attaquant en toute autonomie les ennemis).</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">4) l'essentiel de la reconnaissance se fait par drone. Aussi bien sur la ligne de front que dans la profondeur du dispositif ennemi.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">5) remplacement du duo chars-avions par le duo chars-drones. Ce dernier remplissant pour chaque blindé le rôle de reconnaissance, désignation laser et même attaque suicide.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">6) obligation d'un commandement décentralisé et de terrain pour réagir en temps réel. Les opportunités de frappes doivent être avalisées en quelques secondes.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6501906" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4056061005.jpg" alt="9eb9020ead244abb3f81145f6c83f8ef-1660507863.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">7) la consommation de munitions est dix fois supérieure à la théorie. Sans stock immense, la guerre s'arrêterait au bout de quelques jours (l'Ukraine a vidé les stocks de toutes les armées de l'OTAN; si l'OTAN était entrée en guerre contre la Russie ses stocks auraient disparus en quelques jours, quelques semaines tout au plus.)</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">8) le manque d'effectifs pousse à devoir lancer une offensive extrêmement brutale et rapide pour ne pas laisser à l'adversaire le temps et l'espace pour organiser une ligne défensive correctement pourvue d'armes anti. Mais cependant, le même manque d'effectifs empêche de sécuriser les arrières de l'offensive la rendant fragile et susceptible d'être coupée de ses bases et de son ravitaillement. Si l'ennemi ne s'effondre pas et ne capitule pas très vite les avancées peuvent être autant de pièges pour l'armée attaquante.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6501907" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/135725816.jpg" alt="2015-09-17_centr015_tockoe191.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">9) les paras n'ont aucune chance contre des objectifs bien défendus et seront balayés si des renforts terrestres plus lourdement équipés ne viennent les renforcer très rapidement. Leur intérêt militaire se limite à la reconnaissance, au sabotage et à la prise d'objectif non défendus et rapidement accessibles aux troupes classiques.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">10) les missiles sont la nouvelle artillerie de profondeur. Mais il faut en avoir des quantités énormes pour saturer les défenses anti-missiles et continuer les frappes jour après jour.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">11) les grandes unités navales, telles que le croiseur Moskva ou les portes-avions seraient particulièrement susceptible d'être détruits dans les premières heures de la guerre.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #ff6600;"><strong>B) Quelques remarques concernant les particularités du conflit russo-ukrainien</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Dans un conflit de type OTAN-Russie ou OTAN-Chine les Russes auraient en face d'eux une aviation nombreuse et techniquement plus avancée. Il en résulterait que la supériorité aérienne du moins au début du conflit leur échapperait. Avec pour conséquence une menace en profondeur sur les dépôts d'armes et de carburant sur la ligne de front, et plus encore en profondeur, la destruction d'infrastructures de transport (ponts, échangeurs routiers, ligne de chemin de fer et ports, la destruction des centrales électriques etc...), le ciblage des déplacements des grandes unités.... bref une très grande insécurité et une désorganisation importante des arrières. Le tout risquant d'entraver l'offensive en alourdissant considérablement le coup humain et matériel de celle-ci.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Par ailleurs, les Russes dans le conflit actuel font un usage intensif de l'artillerie; s'ils affrontaient l'OTAN, leur artillerie serait particulièrement ciblée.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6501908" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3956785613.jpg" alt="conflit-en-ukraine-21-1024x731.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">L'OTAN utiliserait massivement des missiles conventionnels à longue portée (mais les Russes aussi évidement) afin de ravager les industries lourdes et détruire ainsi le potentiel industriel militaire adverse. Rendant le renouvellement des stocks de matériels et de munitions très difficiles. L'importance de la constitution de ceux-ci avant le conflit n'en étant que plus grande.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Les satellites militaires et civils utiles à la guerre seraient certainement neutralisés très vite, les moyens de transmission détruit et les QG à l'arrière visés (dans l'actuel conflit l'OTAN utilise tout cela contre les Russes mais comme elle n'est pas officiellement en guerre avec Moscou, cette dernière est dans l'impossibilité de les détruire. Cette sanctuarisation est un des grand atout de l'Ukraine et explique en partie sa capacité à tenir le coup. En cas de conflit ouvert OTAN-Russie, les satellites deviendraient des cibles.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">On peut donc imaginer une augmentation des effectifs militaires de tous les grands acteurs mondiaux, le possible retour du service militaire ou la constitution de réservistes en grand nombre. La constitution de grands stocks de munitions et de matériels de remplacement. Le développement de drones et de robots de combat liés à l'intelligence artificielle les rendant autonome sur le champ de bataille (ce qui limite l'utilisation d'opérateurs humains et la nécessité de communications avec eux).</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Mais d'une manière générale, le niveau de destruction dans le premier mois de conflit entre grandes puissances seraient tels qu'il constitue déjà en soi une dissuasion. Le Pentagone doit déjà être arrivé à la conclusion qu'une telle guerre confinerait au suicide.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes guerres algorithmiques du futurtag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-26:64450372023-05-26T18:42:51+02:002023-05-26T18:42:51+02:00 Les guerres algorithmiques du futur Vladimir Prokhvatilov...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6449877" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2689016941.jpg" alt="galg279853258.jpg" width="623" height="515" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les guerres algorithmiques du futur</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Vladimir Prokhvatilov</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: http://www.elespiadigital.com/index.php/noticias/empresas/40751-2023-05-22-12-28-30</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'humanité est entrée dans l'ère de la guerre algorithmique. C'est ce qu'a annoncé Will Roper, sous-secrétaire de l'armée de l'air, dans une interview accordée à <em>Popular Mechanics</em> en décembre 2020, en évoquant l'utilisation réussie d'un système d'intelligence artificielle (IA) en tant que copilote de l'avion de reconnaissance aérienne U-2 Dragon Lady.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon un communiqué de presse de l'armée de l'air, l'algorithme d'intelligence artificielle, appelé ARTUµ , était responsable du contrôle des capteurs et de la navigation tactique lors de ce vol.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6449879" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/123807021.jpg" alt="U-2S-intelligence-artificielle-couverture_USAF.jpg" width="541" height="304" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le pilote et ARTUµ ont effectué un vol de reconnaissance au cours d'une simulation de tir de missile. La tâche principale de l'IA était de trouver les lanceurs ennemis, tandis que le pilote cherchait les avions ennemis. Selon Roper, ARTUµ est une version modifiée d'un algorithme de jeu qui surpasse les humains à des jeux tels que les échecs et le go. Les résultats du vol étaient si prometteurs que la fonction de guerre électronique a été ajoutée à la mission suivante d'ARTUµ.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Comme tout pilote, ARTUµ a des forces et des faiblesses", écrit Roper. "Les comprendre pour préparer les humains et l'IA à une nouvelle ère de guerre algorithmique est notre prochaine étape obligatoire. Soit nous devenons de la science-fiction, soit nous entrons dans l'histoire".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Pour combattre et gagner dans un futur conflit avec un adversaire égal, nous devons avoir un avantage numérique décisif", a déclaré le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Charles Brown. "L'intelligence artificielle jouera un rôle essentiel dans l'obtention de cet avantage".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le développement des algorithmes de combat aux États-Unis a débuté en avril 2017 avec la création, sous l'égide de la DIA ( <em>Defense Intelligence</em> <em>Agency</em>, DIA ), de la <em>Combat Algorithmic Warfare Cross-Functional Team,</em> connue sous le nom de <em>Project Maven.</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6449880" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2106728166.jpg" alt="article_5bd8a92ea4d031_92545619.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6449881" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3741144516.jpg" alt="GA-ASI_Gray-Eagle_USA_6-1920x1280.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le projet a été conçu pour améliorer l'efficacité de l'analyse des données de reconnaissance aérienne. La première expérience réussie du projet a été l'analyse des données vidéo des drones MQ-1C Gray Eagle et MQ-9 Reaper (photos, ci-dessus). Un drone de reconnaissance fournit quotidiennement des téraoctets de renseignements. Avant que l'IA ne soit incluse dans l'analyse de ces données, l'équipe d'analyse devait travailler 24 heures sur 24 pour n'utiliser qu'une partie des données des capteurs d'un seul drone. L'IA, en particulier ARTUµ, y parvient en quelques secondes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 2018, le ministère américain de la défense a publié un rapport intitulé <em>"Artificial Intelligence. Strategy. Using AI to promote our security and prosperity"</em> (Intelligence artificielle. Strategie. Utiliser l'IA pour promouvoir notre sécurité et notre prospérité), qui expose le point de vue du Pentagone sur l'utilisation du potentiel de la technologie de l'IA dans la guerre algorithmique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le <em>Joint Artificial Intelligence Center </em>(JAIC), créé en 2018, doit introduire des systèmes d'IA dans toutes les unités structurelles de l'armée américaine. Jack Shanahan, ancien chef du <em>Project Maven</em> et principal idéologue de la guerre algorithmique, a dirigé le JAIC.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le principal domaine d'intérêt du JAIC est l'informatique neuromorphique. Le terme "neuromorphique" en relation avec les systèmes informatiques signifie que leur architecture est basée sur les principes du cerveau. Le système neuromorphique s'écarte de l'architecture informatique classique de von Neumann. Dans l'architecture de von Neumann, les blocs de calcul et les blocs de mémoire sont séparés. La principale différence entre l'architecture du processeur neuromorphique et l'architecture classique est qu'elle combine la mémoire et les noyaux de calcul, et que la distance de transfert des données est réduite au minimum. La distance de transfert des données est ainsi minimisée, ce qui réduit la latence et la consommation d'énergie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6449882" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3245472497.png" alt="Neuromorphic.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les processeurs neuromorphiques, contrairement aux processeurs classiques, n'ont pas besoin d'accéder à la mémoire (ou aux registres) et d'en extraire des données; toutes les informations sont déjà stockées dans les neurones artificiels. Il est donc possible de traiter de grandes quantités de données sur des périphériques sans avoir à connecter une puissance de calcul supplémentaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'un des principaux domaines de recherche de JAIC est la création de réseaux neuromorphiques à partir de "<em>memristors</em>" (résistances avec mémoire). Les <em>memristors </em>sont des éléments microélectroniques qui peuvent modifier leur résistance en fonction de la quantité de courant qui les a traversés auparavant. Ils sont dotés d'une "mémoire", ce qui explique qu'on leur envisage un avenir en tant que dispositifs de stockage ou puces électroniques. En 2015, des ingénieurs de l'université de Californie à Santa Barbara ont créé le premier réseau neuronal artificiel entièrement basé sur des <em>memristors</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En février 2022, le JAIC a été intégré à la Direction générale du numérique et de l'intelligence artificielle (CDAO). À la tête de la CDAO, c'est cette fois un civil qui a été mis en place: un spécialiste de l'apprentissage automatique, docteur en informatique, le professeur Craig Martell.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6449883" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3969346308.png" alt="a6bc371c-42a4-4f1d-98c1-d38ced76276d.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Fin 2022, le <em>Washington Post</em> a publié un article ouvertement propagandiste de David Ignatius, discutant de l'utilisation des technologies algorithmiques à des fins de renseignement par les forces armées ukrainiennes. L'article ne mentionnait ni la JAIC ni la CDAO, mais traitait du logiciel fourni par la société américaine Palantir aux forces armées ukrainiennes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Palantir est un système d'IA pour l'analyse des Big Data utilisant des réseaux neuromorphiques, grâce auquel le commandement des forces armées ukrainiennes, selon Ignatius, dispose de cartes numériques similaires du théâtre d'opérations dans l'est de l'Ukraine. Cependant, le fait que les forces armées ukrainiennes n'utilisent pas les développements JAIC et CDAO montre que l'armée ukrainienne ne peut pas utiliser les versions les plus avancées des algorithmes de combat américains.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les guerres algorithmiques du futur ne se limiteront pas au renseignement. Il est prévu de les utiliser, entre autres, dans les opérations cybernétiques. Les algorithmes seront capables de détecter et d'exploiter les vulnérabilités des cyber-réseaux ennemis tout en chassant les attaquants de leurs propres réseaux.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6449884" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1771017299.jpg" alt="maxresdekargu2fault.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, "le débat académique et politique tend à se concentrer sur la menace des armes entièrement autonomes qui prennent des décisions de vie ou de mort", écrit Lauren Gould, chercheuse à l'université d'Utrecht, aux Pays-Bas. Un exemple est donné. Selon un rapport d'experts de l'ONU datant du printemps 2020, lors des combats en Libye, le <em>quadcopter </em>d'attaque KARGU-2 de la société turque STM a attaqué de manière autonome les soldats du maréchal libyen Haftar qui battaient en retraite. Le drone a ciblé de manière autonome l'un des soldats et, sans ordre de l'opérateur, a tiré un coup de feu mortel. Des experts militaires ont confirmé qu'il s'agissait du premier cas connu dans lequel un drone de combat avait pris de manière autonome la décision d'éliminer un ennemi.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les analystes américains attribuent ces cas à des erreurs d'intelligence artificielle. "Le problème, c'est que lorsque [les IA] commettent des erreurs, elles le font d'une manière qu'aucun être humain ne commettrait jamais", aimait à dire Arati Prabhakar, directeur du DARPA sous la présidence de Barack Obama.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour se préparer à la guerre algorithmique, les États-Unis et leurs alliés développent non seulement des plateformes de reconnaissance, mais aussi des systèmes d'armes entièrement autonomes qui recherchent une cible et prennent la décision de la détruire de manière indépendante, sans tenir compte des conséquences d'éventuelles erreurs de la part de ces systèmes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les systèmes d'armes autonomes contrôlés par l'IA constituent aujourd'hui l'épine dorsale de la stratégie militaire américaine. Cette stratégie, selon le Pentagone, devrait assurer un leadership mondial, principalement dans le domaine militaire.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlUE : vers la militarisationtag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-12-04:64153122022-12-04T13:58:24+01:002022-12-04T13:58:24+01:00 UE : vers la militarisation Leonid Savin Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6406841" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/881204433.jpg" alt="ejército-unión-europea_1.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>UE : vers la militarisation</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Leonid Savin</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://www.geopolitika.ru/article/es-kurs-na-militarizaciyu</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le 10 novembre 2022, la Commission européenne a dévoilé son nouveau plan d'action "Mobilité militaire 2.0". En parallèle, la "Stratégie de cyberdéfense de l'UE" a été publiée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Officiellement présentés, les documents visent à "faire face à la détérioration de l'environnement sécuritaire suite à l'agression de la Russie contre l'Ukraine et à améliorer la capacité de l'UE à protéger ses citoyens et ses infrastructures".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, "Aujourd'hui, il n'y a pas de défense européenne sans cyberdéfense. Par conséquent, les deux stratégies sont interconnectées et complémentaires".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En résumé, le plan d'action sur la mobilité militaire devrait aider les armées européennes à répondre mieux, plus rapidement et à une échelle suffisante aux crises survenant aux frontières extérieures de l'UE et au-delà. Elle devrait renforcer la capacité de l'UE à soutenir les États membres et les partenaires en ce qui concerne le transport des troupes et de leur équipement. Il vise également à renforcer la coopération avec l'OTAN et facilitera la communication et le dialogue avec les partenaires clés. Dans le contexte de la position actuelle de l'UE à l'égard de l'Ukraine, ainsi que du renforcement du flanc oriental de l'OTAN, cette initiative ouvre la voie à une nouvelle confrontation avec la Russie et attire dans l'orbite d'influence de Bruxelles des États qui ne sont pas encore membres de l'UE ou de l'OTAN.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">S'appuyant sur les réalisations du premier plan d'action lancé en 2018, la nouvelle mobilité militaire couvre la période 2022-2026 et comprend :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Identifier les éventuelles lacunes en matière d'infrastructure, informer les actions futures pour prioriser les améliorations et intégrer les exigences de la chaîne d'approvisionnement en carburant pour soutenir les mouvements à grande échelle des forces armées à court terme ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Numérisation des processus administratifs liés aux douanes, à la logistique et aux systèmes de mobilité militaire ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Mesures visant à protéger les infrastructures de transport contre les cyberattaques et autres menaces hybrides ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Faciliter l'accès aux véhicules de livraison stratégiques et maximiser les synergies avec le secteur civil pour améliorer la mobilité militaire, notamment par voie aérienne et maritime ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Améliorer l'efficacité énergétique et la résilience au changement climatique des systèmes de transport ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Renforcer la coopération avec l'OTAN et les partenaires stratégiques clés comme les États-Unis, le Canada et la Norvège, tout en facilitant l'engagement et le dialogue avec les partenaires régionaux et les pays de l'élargissement comme l'Ukraine, la Moldavie et les Balkans occidentaux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le plan propose d'autres actions pour assurer la circulation rapide, efficace et sans entrave de forces potentiellement importantes, y compris le personnel militaire et son équipement, tant dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune de l'UE que pour les actions nationales et multinationales, notamment au sein de l'OTAN.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'approche stratégique de ce plan d'action se concentre sur la nécessité de développer un réseau de mobilité militaire bien connecté, composé de :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- les corridors de transport multimodal, y compris les routes, les chemins de fer, les voies aériennes et les voies navigables intérieures;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- les routes dotées d'une infrastructure de transport à double usage pouvant servir au transport militaire;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Des plates-formes de transport et des centres logistiques qui apportent le soutien nécessaire aux pays d'accueil et de transit </span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">pour faciliter le déploiement des troupes et du matériel ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Des règlements, des statuts, des procédures et des mécanismes administratifs numériques harmonisés ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Une amélioration de la durabilité, de la résilience et de l'état de préparation des capacités de transport et de logistique civiles et militaires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il faudra donc des ressources importantes pour réorganiser les routes et les plateformes logistiques dans l'UE, ainsi que pour adapter la législation aux besoins militaires. En fait, il s'agit d'une militarisation des politiques internes, tant de l'UE elle-même que de chaque membre individuel de la communauté. Il est supposé que tout ceci sera mis en œuvre dans le cadre de la PESCO (Coopération structurée permanente) et en étroite coordination avec l'OTAN. L'infrastructure sera renouvelée par le biais d'une révision de l'initiative de transport transeuropéen. Les procédures de franchissement des frontières intracommunautaires seront également rationalisées. En parallèle, des exercices de grande envergure seront menés, notamment des manœuvres multinationales au sein de l'OTAN.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En matière de cybersécurité, il est prévu d'accorder une attention particulière au secteur des transports civils et à ses systèmes de soutien, notamment les systèmes de gestion du trafic (transport aérien, ferroviaire, maritime), les systèmes de gestion des terminaux à conteneurs, les systèmes de contrôle des écluses, des ponts, des tunnels, etc. La directive actualisée sur la sécurité des réseaux et de l'information (NIS2) récemment adoptée dans le secteur des transports doit être rapidement mise en œuvre. Il est également prévu d'échanger les informations nécessaires pour assurer une connaissance de la situation aussi complète que possible entre les secteurs du transport militaire et civil. Cette tâche sera assurée par le réseau européen d'organisations de liaison en cas de crise cybernétique (EU - CyCLONe). L'importance d'utiliser les capacités spatiales de l'UE à cette fin est également mentionnée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De manière générale, la tendance à renforcer l'interdépendance euro-atlantique est perceptible. En effet, outre l'OTAN, qui est une organisation partenaire clé, d'autres participants au projet de mobilité militaire PESCO sont mentionnés, notamment les États-Unis, le Canada et la Norvège. On s'attend à ce que la Grande-Bretagne, elle aussi, rejoigne bientôt ce projet PESCO, une fois les procédures pertinentes achevées. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est révélateur que, parallèlement, la France ait également présenté sa stratégie de défense nationale. Elle se concentre également sur la coopération avec l'UE et l'OTAN, ainsi que sur la cybersécurité, les armes nucléaires et la guerre hybride. Mais la stratégie de la France est plus détaillée et presque trois fois plus importante que le plan de l'UE.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans l'ensemble, il contient dix objectifs stratégiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1. Maintenir une dissuasion nucléaire crédible et digne de confiance. Le conflit en Ukraine "démontre la nécessité de maintenir une dissuasion nucléaire crédible et digne de confiance pour prévenir une guerre majeure" qui soit "légitime, efficace et indépendante", tout en réitérant "la nécessité de maintenir la capacité de comprendre et de contenir le risque d'escalade".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2. Accroître la résilience aux défis de sécurité tant militaires que non traditionnels (manipulation de l'information, changement climatique, chasse aux ressources, pandémies, etc.) en promouvant un esprit défensif et en assurant la cohésion nationale. À cette fin, la France met en œuvre une stratégie nationale de résilience destinée à renforcer sa capacité à résister à tout type de perturbation de la vie normale du pays. En outre, le service national universel sera étendu de manière incertaine ; Macron a déclaré qu'il donnerait des précisions à ce sujet au premier trimestre 2023.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">3. S'assurer que l'industrie française soutient l'effort de guerre sur le long terme en constituant des stocks stratégiques, en déplaçant les lignes de production les plus sensibles et en diversifiant les fournisseurs. Cela rappelle l'idée d'une "économie de guerre" que Macron a avancée pour la première fois lors de la conférence Eurosatory en juin 2022.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4. Accroître la cyber-résilience. "Il n'existe aucun moyen de créer une cyberdéfense qui empêcherait toute cyberattaque contre la France, mais il est essentiel d'améliorer sa cybersécurité pour préparer le pays aux nouvelles menaces", indique le document. Pour ce faire, "les efforts des secteurs public et privé doivent être intensifiés". Le document indique notamment que "malgré l'important travail déjà accompli, la cybersécurité de l'État peut être considérablement améliorée" et qu'"il est nécessaire d'améliorer sensiblement la cybersécurité de tous les services publics".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">5. Le rôle clé de l'OTAN dans la défense européenne, le rôle de la France dans celle-ci et le renforcement du pilier européen. Le document indique que "la France entend maintenir une position unique au sein de l'Alliance de l'Atlantique Nord. Elle occupe une position exigeante et prépondérante en raison de la spécificité et de l'indépendance de sa politique de défense, en particulier de sa dissuasion nucléaire". Il est ajouté que, sur la base de sa crédibilité opérationnelle, de sa capacité de réaction rapide et de sa contribution financière, "la France entend accroître son influence et celle de ses alliés européens pour peser sur les changements majeurs de la posture de l'OTAN et l'avenir de la stabilité stratégique en Europe". Le document note que la France "exclut l'extension [de l'adhésion] à d'autres zones géographiques, en particulier à la région Indo-Pacifique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">6. Renforcer la souveraineté européenne et développer l'industrie de la défense en Europe. "L'autonomie stratégique européenne dépend d'une capacité industrielle de défense européenne robuste qui répond à ses propres besoins" et à cette fin "la France soutient la création d'un instrument à court terme pour l'acquisition conjointe d'équipements européens".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">7. Soyez un partenaire fiable et un fournisseur de sécurité crédible. Le document mentionne une relation approfondie avec l'Allemagne, des partenariats clés avec l'Italie et l'Espagne, des partenariats stratégiques avec la Grèce et la Croatie, un partenariat de renforcement des capacités avec la Belgique, mentionne l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie et note qu'un "dialogue constructif" devrait être "rapidement rétabli avec le Royaume-Uni". Le partenariat stratégique avec les États-Unis "restera fondamental et devra être ambitieux, sobre et pragmatique". Il est fait référence aux relations avec les pays africains, le Golfe Persique, la Méditerranée et la Mer Rouge, et la région Indo-Pacifique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">8. Améliorer l'intelligence. La France doit poursuivre les réformes profondes de ses services de renseignement et mener une politique "ambitieuse" de recrutement et de rétention. Elle doit également investir dans de nouveaux outils techniques qui "devront exploiter le potentiel de l'informatique quantique et de l'intelligence artificielle".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">9. Se défendre contre et agir dans des guerres hybrides (combinaisons délibérément ambiguës de modes d'action directs et indirects, militaires et non militaires, légitimes et illégitimes, souvent difficiles à définir). Une organisation plus souple, plus réactive et plus intégrée sera créée pour "identifier, caractériser, déclencher les mécanismes de protection appropriés (...) et réagir efficacement". Des outils sont également développés pour contrer les sociétés militaires privées utilisées comme mandataires par des puissances hostiles. La protection des infrastructures critiques est également une priorité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">10. Liberté d'action et capacité de mener des opérations militaires. Il s'agit de la volonté des forces armées françaises non seulement de s'engager dans des combats de haute intensité, mais aussi de déployer leurs forces le plus rapidement possible et d'être les premières à entrer sur le champ de bataille "avec ou sans le soutien éventuel de pays alliés".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ici aussi, de sérieuses ambitions d'émerger comme le leader militaire de l'Europe sont visibles, avec une volonté d'être autonome et de développer de larges partenariats. Bien que dans le contexte des échecs de la France en Afrique, qui ont montré une faible capacité de combat, certains postes seront assez difficiles à remplir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Compte tenu de l'augmentation de la préparation au combat annoncée précédemment par l'Allemagne, de l'augmentation du budget militaire au recrutement de futurs soldats de la Bundeswehr, nous voyons une image plus cohérente qui présente un changement dans la structure des forces armées de l'UE avec l'implication claire que cela est fait contre la Russie. </span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlVers la poliorcétique des cyborgstag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-11-19:64126802022-11-19T20:31:12+01:002022-11-19T20:31:12+01:00 Vers la poliorcétique des cyborgs par Georges FELTIN-TRACOL...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6403087" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4262625078.jpg" alt="22676567lpw-22679436-article-jpg_8484476_660x287.jpg" width="569" height="247" /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Vers la poliorcétique des cyborgs</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Georges FELTIN-TRACOL</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">En janvier 2022 paraissait <em>Ces guerres qui nous attendent 2030 – 2060</em> (éditions des Équateurs/PSL – Université Paris Sciences et Lettres, 224 p., 18 €). Réuni à l’initiative du ministère français des Armées, « le collectif Red Team est composé d’auteurs, de dessinateurs et de scénaristes libres et indépendants ». On y trouve François Schuiten, Jeanne Bregeon, Virginie Tournay, Laurent Genefort, Romain Lucazeau, Xavier Mauméjean et Xavier Dorison ainsi que des pseudonymes comme Colonel Hermès, Capitaine Numericus et DOA. En revanche, le Lieutenant Sturm, Wilsdorf et Alryck n’y figurent pas ! Le projet a agacé, sinon indigné, les écrivains français de science-fiction fortement épris de progressisme, d’inclusivité et d’égalitarisme.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6403088" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/663329393.jpg" alt="Ces-guerres-qui-nous-attendent.jpg" width="437" height="641" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Inspiré du complexe militaro-industrialo-médiatique qui regroupe outre-Atlantique les industries (numériques ou non), les militaires et le monde du divertissement, cet ensemble réfléchit aux guerres de demain et présente quatre hypothèses. Notons que le livre a été rédigé avant le début des hostilités en Ukraine. Il serait fastidieux de résumer chaque scénario. On insistera sur l’affirmation du combattant opérationnel cybernétique et le grand retour de la poliorcétique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">En science-fiction, le cyborg est un hybride entre l’organisme humain et la machine et/ou l’ordinateur. Les programmes militaires occidentaux ouvrent déjà la voie vers le transhumanisme avec les expériences d’exo-squelette de combat. Red Team imagine à assez brève échéance calendaire la finalité logique du passeport vaccinal et autre « visa numérique » : le puçage généralisé de la population. Cela va même encore plus loin avec NeTAM, soit Neuro Terre Air Mer, à savoir « un protocole d’interface neurale [… qui], selon l’auteur collectif, a pour but de pallier les défaillances humaines et d’améliorer les performances des sujets. [...] Le programme permet notamment l’échange de données homme/machine, la prise de contrôle d’équipements, l’amélioration des capacités du combattant en situation (perception, réception d’informations, gestion du stress, etc.), la collecte et l’archivage en temps réel par un double témoignage <em>live</em> et différé (objectif – subjectif) et l’exploitation de ces informations archivées en vue d’un usage ultérieur. De plus, le programme autorise l’accès à une banque de données sécurisée qui renseigne en flux continu sur le contexte de l’action en cours ». </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6403089" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1239777081.jpg" alt="fb561242b1e4f789c24c614c36ac92d6.jpg" width="489" height="611" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Il passe ensuite à un « programme ArmVie [qui] a pour vocation de recueillir l’ensemble des données d’implant des militaires connectés, en surveillant notamment leur sommeil, leurs habitudes alimentaires, leur activité physique, leur environnement quotidien, leurs interactions sociales, leur mobilité <em>in</em> et <em>out</em> de l’espace militaire, leurs réactions aux événements extérieurs, leur niveau de stress, etc. ». La surveillance actuelle des sportifs, en particulier des cyclistes, au nom de la lutte contre le dopage, en est une ébauche primaire et imparfaite.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">La symbiose entre le combattant et l’intelligence artificielle devient une priorité aux yeux des contributeurs pour qui « les opérations spéciales, l’infiltration, les coups de main, le débarquement amphibie, visant à contourner les défenses adverses, redeviennent des enjeux fondamentaux ». Avec l’essor de l’IHM (interface homme machine), « l’homme sur le champ de bataille, du soldat jusqu’à l’officier, devient le centre d’un écosystème d’armement complexe. »</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6403090" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1194614172.jpg" alt="979be2c8d48e9f3364e2143eadbca91b.jpg" width="420" height="686" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Dans le même temps, les conditions de la guerre évoluent sous l’impulsion des armements à très grande vitesse. Le missile hypervéloce, entre Mach 15 et Mach 16, soit près de 20.000 km/h, frappe n’importe où. Facile à tirer, ce missile se montre peu maniable et nécessite une infrastructure de maintenance, de ciblage et de protection que seuls des États performants peuvent se permettre d’avoir. Face à cette nouvelle menace se développe l’« hyperbouclier » (ou « bouclier défensif »). Conçu autour de systèmes physiques (matériels et humains), informatiques (cybernétique et communications) et logistiques (flux matériels) complexes, il emploie de nombreux drones antipersonnels et antichars qui saturent le champ de bataille. Sa principale faiblesse reste cependant une consommation élevée d’énergie, surtout s’il utilise le <em>railgun</em>, un canon capable de propulser très vite des projectiles inertes. Par exemple, « une barre de tungstène de 100 kg accélérée à Mach 12 peut détruire un char situé à 200 km ».</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6403092" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4067785456.png" alt="000659144_illustration_large.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce nouveau cycle marque </span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">la fin d’une certaine forme de conflit d’autant que l’« hyperbouclier » se transforme bientôt en bastion de protection territoriale: l’« hyperforteresse ». « Arrivé à maturité, le concept de l’hyperforteresse cristallise la fin de la guerre de mouvement, paradigme dominant depuis les années 1940 (couple chasseurs/chars d’assaut). »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Défendant une zone de 150 km de rayon et se déployant autant sur terre, en mer, dans le milieu sous-marin que dans le champ aérien, le domaine spatial, l’univers informatique et la médiasphère, l’hyperforteresse utilise des essaims de drones que son « hyper IA » traite comme des entités uniques dotées de sous-systèmes de gestion. Son point névralgique demeure « l’<em>hypercloud</em> [qui] désigne un ensemble de systèmes de collecte et de traitement des informations ». Or, son entretien nécessite un « haut niveau de maintenance » du fait du vieillissement rapide de ses structures. Sa pérennité exige une autonomie dans la production et la fabrication « sur place de pièces, <em>via</em> des mini-usines et des imprimantes 3D ». En outre, « une hyperforteresse est extrêmement dépendante des flux logistiques. Par ailleurs, afin de bénéficier d’une énergie abondante et disponible, chacune d’elles dispose d’une mini-centrale nucléaire ». Dans cette nouvelle ère de la guerre, « seuls les pays qui disposent d’une base industrielle souveraine complète ou quasi complète, jusqu’à l’accès à l’espace, lit-on, peuvent garantir à leurs populations une protection face aux risques géopolitiques et conservent une grande marge de manœuvre diplomatique ». Il devient par conséquent fort probable que « dans la guerre de position, défaire l’hyperforteresse devient l’objectif principal pour vaincre ». C’est le grand retour de la poliorcétique, l’art militaire d’assiéger les villes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Entre les hyperforteresses apparaît « le <em>no man’s land</em> […] une zone démilitarisée qui s’étend entre les bordures de deux hyperforteresses durant une guerre de position ». À l’intérieur de ces châteaux forts 4.0, dans un cadre douillet, les civils s’adonnent aux RZE (réseaux de services), c’est-à-dire des « réseaux communautaires qui se structurent autour de la profession, de la religion, de passions et convictions communes ou encore du quartier d’habitation ». La présence de ces communautés affectives dans le monde virtuel représente le transfert des déceptions de la réalité en enchantements dans les mirages dangereux d’une ambiance rêvée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Red Team conçoit une guerre à haute technicité dans un cadre socio-psychologique qui rappelle plus le XVII<sup>e</sup> siècle européen que l’époque médiévale. Le conflit en cours en Ukraine confirmera-t-il ou non ces spéculations ? Seul l’avenir nous le dira. </span></strong></span></p><ul><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"> « Vigie d’un monde en ébullition », n° 51, mise en ligne le 15 novembre 2022 sur <em>Radio Méridien Zéro</em>.</span></strong></span></li></ul>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDrones, applications et développementstag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-03:63948422022-08-03T18:55:07+02:002022-08-03T18:55:07+02:00 Drones, applications et développements par le comité de...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6377106" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/799957690.jpg" alt="drones-militaires-scaled.jpg" width="574" height="358" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Drones, applications et développements</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par le comité de rédaction de Katehon</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.ideeazione.com/uav-applicazioni-e-sviluppi/?fbclid=IwAR3aFN5lqFgn5RFRESRrK4Ai4ij9rNkCuGkgDkineQG0vQBWUZ1yo3ecamo</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un véhicule aérien sans pilote (UAV) est un appareil qui est contrôlé par un équipement de radiocommande et qui possède son propre logiciel de contrôle. L'industrie des drones est un secteur de haute technologie en pleine croissance qui englobe de nombreux domaines, de la recherche et du développement à la production, l'utilisation, l'exploitation et la prestation de services. La partie supérieure de la chaîne industrielle se compose principalement de nouveaux matériaux, de composants électroniques, de développement de logiciels, etc. La partie intermédiaire de la chaîne industrielle comprend la production, l'assemblage et la vente, etc., et la partie inférieure de la chaîne industrielle, outre l'utilisation militaire, comprend également la recherche scientifique, l'agriculture, l'électricité, les transports, la météorologie et d'autres industries civiles.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces dernières années, l'industrie mondiale des drones a connu une croissance rapide. Selon <em>New America,</em> les États-Unis, Israël et la Chine sont les plus grands producteurs et vendeurs de drones sur le marché mondial.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon une étude du département de recherche de <em>Statista</em>, le marché chinois des drones devrait générer le revenu le plus élevé au monde en 2022, avec environ 1,27 milliard de dollars. Les États-Unis et la France suivent avec 1,24 milliard de dollars et 150 millions de dollars, respectivement.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6377107" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1763531333.jpg" alt="an-mq-9-reaper-remotely-piloted-aircraft-flies-by-during-a-news-photo-1584049837.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les meilleurs vendeurs</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">États-Unis</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le meilleur drone de combat américain est le <em>General Atomics MQ-9 Reaper</em> (photo, ci-dessus), que l'US Air Force utilise depuis plus de dix ans pour soutenir des opérations dans le monde entier. Après les attentats du 11 septembre, les États-Unis ont lancé leurs premières attaques de drones, dans le cadre d'un programme de drones en plein essor, en utilisant le MQ-1 Predator, que l'armée de l'air utilise au combat depuis 21 ans. Le 27 février 2017, le ministère de la Défense a annoncé le retrait du drone Predator afin de "suivre le rythme de l'évolution de l'environnement de combat spatial". L'Amérique n'a vendu des drones qu'aux membres de l'OTAN, mais a approuvé la vente à l'Inde en 2018.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6377108" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2256319930.jpg" alt="iai-heron.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Israël</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le <em>Heron</em> israélien d'IAI (photo, ci-dessus) est destiné à concurrencer le <em>Reaper</em>. Israël est le plus grand exportateur de drones au monde. Selon une base de données compilée par l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), Israël a représenté 41 % de tous les drones exportés entre 2001 et 2011, bien qu'Israël refuse de publier une liste complète des pays auxquels il a vendu des armes militaires. Une liste partielle des bénéficiaires comprend les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l'Australie, l'Allemagne, l'Espagne, le Brésil, l'Inde, la Chine, les Pays-Bas, l'Azerbaïdjan et le Nigeria.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chine</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Chine est un exportateur croissant de drones et a comblé les lacunes du marché grâce à ses politiques d'exportation plus libérales. En 2015, le Pakistan, l'Irak et le Nigeria ont mené des attaques en utilisant des drones de combat fournis par la Chine ou développés en coopération avec elle.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6377109" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3131120995.jpg" alt="maxresindiadefault.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les meilleurs acheteurs</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Inde</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon la base de données sur les livraisons d'armes du SIPRI et de <em>Statista</em>, l'Inde et le Royaume-Uni sont les premiers importateurs de drones au monde. Selon un rapport de <em>Business Insider</em> basé sur les données du SIPRI, l'Inde a représenté 22,5 % des importations de drones entre 1985 et 2014. En plus des importations, l'Inde dispose également de véhicules aériens de combat sans pilote (UCAV) de fabrication indigène. Le 16 novembre 2016, le drone indien <em>Rustom-II, </em>armé d'un drone durable de moyenne altitude, a effectué avec succès un vol d'essai.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Royaume-Uni</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De 2010 à 2014, le Royaume-Uni a été le plus grand importateur de drones, représentant 33,9 % des importations au cours de cette période. Le Royaume-Uni produit les petits drones <em>MALE</em> et <em>Watchkeeper</em>, basés sur un drone <em>Hermes 450</em> importé d'Israël.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'utilisation des drones dans l'armée</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Conflit militaire dans la région du Nagorno-Karabakh</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 27 septembre 2020, un conflit a éclaté entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabakh, et les hostilités se sont poursuivies pendant près de deux mois, jusqu'à ce que, le 9 novembre, les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie signent une déclaration et annoncent un cessez-le-feu complet au Karabakh à partir du 10 novembre à 00h00, heure de Moscou, ce qui a marqué la fin temporaire des hostilités.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6377110" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2378943814.jpg" alt="madrnkxresdefault.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans cette opération militaire, en raison de la puissance militaire relativement faible des deux pays, le développement de l'aviation n'est pas achevé et aucun des deux pays ne dispose d'un système de combat aérien approprié, ce qui rend difficile la conduite d'un combat aérien au sens traditionnel du terme. Par conséquent, les drones sont devenus une arme puissante pour les deux camps dans la lutte pour la suprématie aérienne. Il convient de noter que quelques semaines après le début de la guerre, l'armée azerbaïdjanaise a utilisé l'avantage particulier des drones dans des attaques de reconnaissance au sol, à la suite desquelles l'armée arménienne a perdu plus de 100 chars. En tant que nouveau système d'armes à faible coût, facile à reproduire, avec de faibles barrières à l'entrée et des opérations asymétriques, les drones jouent un rôle de plus en plus important dans les interventions de la Turquie en Asie occidentale et en Afrique du Nord.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les drones turcs, dotés d'une performance exceptionnelle en combat réel, ont participé à plusieurs reprises à des opérations militaires nationales et étrangères. En 2021, la société turque <em>Baykar Makina</em> a indiqué que le drone <em>Bayraktar TB2 </em>avait effectué plus de 350.000 heures de vol de combat. Jusqu'en 2018, ce type de drone était principalement utilisé pour les opérations antiterroristes nationales en Turquie, luttant efficacement contre les forces terroristes intérieures. La Turquie a fourni le <em>Bayraktar TB2</em> en 2019 aux forces armées libyennes, détruisant 23 ensembles de systèmes de défense aérienne de fabrication russe et un grand nombre de véhicules terrestres blindés. En mars 2020, des drones armés de ce type ont été déployés en Syrie, détruisant 151 chars du gouvernement syrien, plus de 100 véhicules blindés, 86 pièces d'artillerie, 8 hélicoptères, 8 systèmes de défense aérienne, une grande quantité de munitions et d'installations militaires : toutes ces actions ont empêché l'avancée des forces gouvernementales syriennes. Dès le début du conflit militaire dans la région du Haut-Karabakh, les drones turcs ont principalement effectué un appui aérien rapproché, éteint des feux et attaqué des points fixes, détruisant 106 chars arméniens, 146 pièces d'artillerie, 62 systèmes de lancement de roquettes multiples, 18 systèmes de missiles anti-aériens, 7 installations radar et 161 autres véhicules, causant plus d'un milliard de dollars de dommages à l'Arménie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après l'utilisation généralisée des drones pendant le conflit du Karabakh pour les armées nationales de petite et moyenne taille et les forces armées tribales qui ne s'appuient que sur de simples véhicules et des chars pour mener à bien leurs opérations, la supériorité aérienne et la forte rentabilité des drones reflètent la fragilité des forces mécanisées traditionnelles. Le renforcement des capacités dans le domaine de la défense aérienne et de la guerre électronique, notamment la mise en œuvre d'opérations anti-aériennes pour les drones attachés aux troupes, deviendra une orientation pour le développement des petites et moyennes armées du pays.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis le début du conflit militaire russo-ukrainien le 24 février 2022, la Russie et l'Ukraine ont fait un usage intensif de drones sur le champ de bataille. En outre, les États-Unis et d'autres pays de l'OTAN ont continuellement apporté une aide militaire à l'Ukraine en lui fournissant des drones. Sur le champ de bataille russo-ukrainien, les drones ont joué un rôle important dans le renseignement et la surveillance, le ciblage, les frappes de précision, la guerre électronique, la guerre cognitive et la contre-opinion.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6377112" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2396314914.jpg" alt="098749087a560720e786d85a1ecb8f0b.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le principal drone utilisé par l'armée ukrainienne est le <em>Bayraktar TB2.</em> En 2019, l'Ukraine a acheté 12 de ces drones, puis la marine ukrainienne en a commandé cinq autres, qui ont été livrés en 2020.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ce conflit entre les deux pays, l'Ukraine a utilisé le <em>Bayraktar TB2</em> pour lancer des frappes de précision contre des centres logistiques tels que les pétroliers russes, les véhicules pétroliers terrestres et les véhicules d'approvisionnement en munitions, offrant ainsi une dissuasion efficace à l'ennemi. En raison des limites d'altitude et de vitesse des drones, le nombre de <em>Bayraktar TB2 </em>ukrainiens abattus par le système de défense aérienne russe a atteint le nombre de 35, soit plus de la moitié du nombre visé. Cela indique que ces drones sont toujours confrontés à des problèmes de survie face à des systèmes de défense aérienne avancés. Alors que la Russie et l'Ukraine entrent dans la phase des combats de rue dans le Donbass, l'OTAN a fourni de petits drones de reconnaissance et d'attaque. Le <em>RQ-20 Puma AE</em> et le <em>Switchblade-600</em> peuvent fournir un soutien puissant aux forces terrestres ukrainiennes. L'armée ukrainienne aurait également utilisé ce type de drone pour couler plusieurs navires russes au large de l'île aux Serpents en mer Noire.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La tendance du développement futur de l'industrie des drones militaires</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le domaine des drones de combat dans son ensemble est représenté par "une superpuissance et de nombreuses puissances fortes" et les pays asiatiques ont un grand potentiel de marché. Du point de vue de l'évolution technologique des drones militaires, la dynamique de leur changement se reflète grossièrement dans les cinq aspects suivants [1].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Évolution de la technologie d'alimentation des drones : le grand rapport de dérivation de la moyenne et de la faible poussée et le turbofan du petit moteur principal seront au centre du développement des groupes d'alimentation des drones à l'avenir ; en outre, la recherche sur l'application de nouvelles sources d'énergie telles que l'énergie solaire, les piles à combustible et les systèmes d'alimentation en hydrogène liquide peuvent fournir des sources d'énergie plus efficaces pour les drones.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Évolution de la technologie des plateformes de drones : technologie aérodynamique à haut rendement, technologie furtive, technologie aéroélastique, technologie de calcul des charges aérodynamiques et technologie des structures composites.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Évolution de la technologie de contrôle autonome : technologie de connaissance de la situation, technologie de planification et de coordination, technologie de prise de décision autonome et technologie d'exécution des tâches.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Technologie de communication en réseau.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Intégration de charges multitâches : technologie d'intégration plate-forme/activité, technologie de détection multispectrale/hyperspectrale, technologie avancée de radar à ouverture synthétique, technologie lidar.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La situation actuelle et les tendances de développement de l'industrie des drones civils</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À l'heure actuelle, le développement mondial des drones civils en est encore à ses débuts et il existe un écart important entre la demande et la taille du marché des drones militaires. Aujourd'hui, les utilisateurs civils de drones sont principalement concentrés dans les unités fonctionnelles de recherche et de gestion. La partie inférieure de la chaîne industrielle et le groupe stable à long terme de clients commerciaux ne sont pas entièrement formés.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais avec le développement de la technologie des drones, les pays montrent un grand intérêt pour les drones civils. Ces dernières années, les pays du monde entier ont commencé à développer et à produire de petits drones multirotors, notamment des drones grand public avec une charge utile de moins de 10 kg dans le domaine civil. Le chinois DJI, le parisien Parrot, l'américain 3D Robotics et l'allemand AscTec figurent parmi les quatre premières entreprises de quadricoptères.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6377113" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3182009859.jpg" alt="dienst-d
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes stratégies militaires modernes de la Chinetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-26:63938282022-07-26T20:17:14+02:002022-07-26T20:17:14+02:00 Les stratégies militaires modernes de la Chine Groupe de...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6375391" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/838643809.jpg" alt="Zwetsloot_China-PLA-Tech-scaled.jpg" width="544" height="362" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les stratégies militaires modernes de la Chine</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Groupe de réflexion Katehon</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/strategie-militari-moderne-della-cina</span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les modifications apportées au Livre blanc clarifient l'orientation du développement militaire de la Chine.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la fin des années 1980 et au début des années 1990, le déclenchement de la guerre du Golfe et la mise en œuvre de nouvelles réformes militaires dans le monde entier ont montré que la guerre mécanisée allait être remplacée par une nouvelle forme de guerre: la guerre de l'information. La manière de traiter efficacement les nouveaux défis de sécurité de la Chine et les préparatifs militaires pour la nouvelle révolution militaire mondiale sont devenus les questions militaires les plus importantes mises à l'étude à l'époque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6375392" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1759029422.png" alt="Jiang_Zemin2.png" />Jiang Zemin (photo), alors président du Conseil militaire central, avait depuis longtemps commencé à étudier comment mener les futures batailles et comment construire une armée, et à planifier et formuler de nouvelles orientations militaires stratégiques pour prendre la direction stratégique. Dans les années 1990, la politique stratégico-militaire a été étudiée très activement dans le milieu universitaire de l'armée chinoise, et différents points de vue sont souvent apparus, indiquant une tendance au développement de la "lutte de centaines d'écoles". Les scientifiques ont fait de nombreuses propositions pour définir la stratégie militaire dans une nouvelle situation et beaucoup d'entre elles sont pertinentes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jiang Zemin a déclaré à l'époque : "La question de la politique stratégique militaire peut être étudiée dans les forces armées, en particulier dans les départements de recherche, mais la politique stratégique de notre pays dans son ensemble doit, selon moi, être menée conformément à la politique de défense active définie par le camarade Xiaoping, car la défense active est conforme à notre réforme et à notre ouverture, à notre politique de développement économique".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il a souligné que la stratégie militaire est en fin de compte le moyen de gouverner un pays. Dans toute nation, il est absolument impossible de gouverner le pays sans une armée de qualité. "La politique de défense active est notre héritage et nous devons l'étudier pleinement et systématiquement, la comprendre complètement et précisément, et la mettre en œuvre rigoureusement. En même temps, comme la situation évolue, elle doit aussi être transmise et développée de manière réaliste". Ainsi, après de nombreuses études, les militaires chinois ont progressivement formé un consensus sur la stratégie militaire de la nouvelle ère. Et au début de 1993, la "politique militaro-stratégique de défense active dans une nouvelle ère" a été officiellement présentée. Dans ce document, un ajustement stratégique sérieux de l'idéologie directrice a été effectué et le point principal de la préparation à la lutte militaire est passé de la réaction à des guerres locales dans des conditions générales à la victoire de guerres locales dans les conditions de la technologie moderne. Il s'agit d'un développement important de la pensée stratégique de la défense active, ainsi que de l'approfondissement de la transformation stratégique de l'idéologie directrice de la construction militaire, marquant l'établissement de la stratégie militaire de la Chine dans une nouvelle ère.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La "défense active" est au cœur de la stratégie militaire de la nouvelle ère. La Chine prônant fermement la construction économique, la réforme et l'ouverture, le but de la préparation à la lutte militaire est de créer un environnement pacifique pour le développement du pays. Par conséquent, la politique militaro-stratégique de la nouvelle ère doit résoudre non seulement le problème de la préparation à la guerre et de la manière de la mener, mais aussi la dissuasion efficace de la guerre, le désir de l'éviter et de l'arrêter.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Wei Xinan, historien militaire, a déclaré que la politique militaro-stratégique de la nouvelle ère commence par une grande stratégie, intègre étroitement le combat militaire au combat politique, diplomatique et économique, s'efforce d'améliorer l'environnement stratégique de la Chine, de réduire l'instabilité et de contenir et retarder les guerres ou les conflits armés contre la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au tournant du siècle, une nouvelle révolution militaire mondiale, dont le contenu principal est l'informatisation militaire, s'est développée et les caractéristiques de la guerre informatisée sont devenues de plus en plus évidentes. La Commission militaire centrale est bien consciente de ce changement et a une fois de plus développé la politique militaro-stratégique de la nouvelle ère, proposant de transférer la base de la préparation de la lutte militaire pour la victoire dans l'information des guerres locales qui peuvent survenir dans le futur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le spécialiste Wei Xinan a déclaré : "Pour gagner une guerre locale dans un environnement de haute technologie, nous devons nous appuyer sur l'utilisation des armes et des équipements existants, et hériter et développer l'excellente tradition de l'armée populaire en utilisant des équipements obsolètes. Cependant, de nos jours, l'essence de la guerre de haute technologie est la "guerre de l'information". Il a également souligné que la politique militaire enrichie et améliorée de la nouvelle ère a déplacé l'objectif de la direction stratégique vers "la construction d'une armée basée sur l'information et la victoire dans une guerre basée sur l'information", clarifiant davantage l'idéologie directrice fondamentale à laquelle il faut adhérer lors de la construction de son armée et de la préparation au combat.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6375395" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3571950175.jpg" alt="ozhzhrigin.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sécurité nationale : la situation actuelle de la Chine</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Zhang Zhaozhong, théoricien militaire chinois, observateur militaire et contre-amiral de la marine, a souligné dans son article "National Defence Again" [1] qu'étant donné la situation actuelle de la sécurité nationale, la Chine devrait prêter attention au moins aux huit questions suivantes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Premièrement,</span> la Chine doit reconnaître la menace de la guerre dans le monde moderne. Actuellement, l'ordre dominant dans le monde est toujours le système institutionnel capitaliste, dirigé par les pays occidentaux développés, avec les États-Unis en tête. Dans le processus de mondialisation capitaliste, la recherche du profit est le principal moteur, la nature du capital n'a pas changé. Si la nature du capitalisme, qui maximise les profits, favorise le développement économique, elle entraîne également une plus grande concurrence mondiale. Le général estime que tant qu'il y aura une concurrence mondiale au sein du système capitaliste, les guerres entre les peuples seront inévitables.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Deuxièmement,</span> la Chine doit reconnaître la menace d'un endiguement stratégique de la Chine par les États-Unis. Les États-Unis sont la seule superpuissance du monde de l'après-guerre froide à disposer d'une stratégie globale et d'un vaste système d'alliances militaires avec des bases militaires dans le monde entier. La façon dont les États-Unis choisissent de traiter avec la Chine a un grand impact sur l'environnement sécuritaire chinois. En d'autres termes, les États-Unis sont le plus grand facteur externe influençant la sécurité de la Chine. Plus récemment, l'Amérique a poursuivi une stratégie de "rééquilibrage de l'Asie-Pacifique" pour contenir la Chine en termes de politique, de sécurité et d'armée. Cette stratégie de "rééquilibrage Asie-Pacifique" montre clairement que les principes politiques américains n'ont pas changé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Troisièmement,</span> la Chine doit reconnaître la menace d'un parti pris de droite dans la politique japonaise. La Chine et le Japon sont séparés par une simple bande d'eau. Une coopération amicale tous azimuts entre la Chine et le Japon est dans l'intérêt fondamental des deux peuples et constitue la politique constante de la Chine. Toutefois, il convient de noter que depuis la fin de la guerre froide, on a assisté à une augmentation du nombre de courants idéologiques de droite dans la société japonaise qui nient ouvertement l'histoire de l'agression nipponne, embellissent la guerre d'agression, promeuvent vigoureusement la révision de la constitution et une tentative d'acquérir officiellement le "droit d'autoprotection collective", se débarrassent des restrictions de l'article 9 de la constitution. Ces dernières années, le Japon a cherché à exploiter le déplacement du centre de gravité stratégique américain vers l'est pour défier ouvertement la Chine et poursuivre la politique dite de "nationalisation" du territoire chinois sacré des îles Diaoyu, qui non seulement menace la souveraineté territoriale mais remet aussi ouvertement en question le système international fondé sur le processus de Tokyo. Zhang Zhaozhong estime donc que, poussé par la tendance de la société de droite, le Japon glisse de plus en plus vers la possibilité d'une confrontation avec la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Quatrièmement</span>, la Chine doit reconnaître la menace de l'instabilité de la péninsule coréenne. La péninsule coréenne n'est séparée de la Chine que par un fleuve et la Chine tient à sa sécurité. L'élimination de toute forme d'ingérence, la réalisation de la dénucléarisation de la péninsule coréenne et le maintien d'une paix à long terme sont non seulement dans l'intérêt de la Chine, mais aussi dans celui de toutes les parties.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Cinquièmement,</span> la Chine doit reconnaître la menace que représentent les différends relatifs aux droits et intérêts maritimes. Ces dernières années, les actions de certains pays voisins qui empiètent sur les droits et intérêts maritimes de la Chine sont devenues plus fréquentes. La situation concernant l'occupation d'îles chinoises, la division des espaces maritimes et le pillage des ressources maritimes est de plus en plus grave. Bien que la Chine ait promu la politique de "suprématie de la souveraineté, ajournement des différends et développement commun" à partir de l'intérêt commun de maintenir la paix et la stabilité dans la région, de préserver l'amitié traditionnelle avec les pays voisins et de maintenir les opportunités de développement commun, les bons vœux de la Chine ne reçoivent pas la réponse qu'ils méritent.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Sixièmement,</span> la Chine doit reconnaître la menace d'une "indépendance de Taïwan". Le général a souligné que les forces séparatistes n'ont pas disparu de Taiwan. Après le retour de Hong Kong et de Macao dans leurs patries, la réunification pacifique des deux côtés du détroit de Taïwan selon le principe "un pays, deux régimes" est toujours confrontée à une bataille difficile et il reste un long chemin à parcourir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Septièmement,</span> la Chine doit reconnaître la menace que représentent les forces de l'"indépendance du Xinjiang" et de l'"indépendance du Tibet". Les "forces du mal" représentées par le "mouvement du Turkestan oriental" ont des tendances obstinées, réactionnaires, radicales et violentes. Ils ont conspiré et se sont fait écho à l'intérieur et à l'extérieur, soutenus et tolérés par les forces étrangères anti-chinoises, ont été très destructeurs et ont eu un grand impact sur la sécurité politique, économique et sociale de la Chine, en particulier du Xinjiang et du Tibet.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Huitièmement,</span> la Chine doit reconnaître la menace de pénétration et de différenciation par les forces occidentales anti-chinoises. Ces dernières années, les forces occidentales ont continuellement infiltré le pays sur le plan politique par divers moyens, encouragé les forces antigouvernementales dans certains pays et organisé une série d'actions politiques délibérées dans le but de renverser le régime en place. Par exemple, l'incident du "printemps arabe" créé par les États-Unis en Égypte ressemble à un "cauchemar arabe" ; l'Égypte s'est muée en un "pays démocratique" presque du jour au lendemain, et bien que des élections libres aient été organisées, elle n'a pas atteint une véritable démocratie. Zhang Zhaozhong estime que "ces incidents sanglants sont exactement ce que les forces occidentales anti-chinoises veulent voir survenir en Chine et nous devons être prêts".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6375396" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4246578258.jpg" alt="Chinese marines taking part in a drill with the PLAN in southern China in 2016 Alamy 2EWJRWF.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le "Livre blanc sur la stratégie militaire de la Chine" : la quête d'une armée nationale forte et de la paix mondiale</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 26 mai 2015, le gouvernement chinois a publié le "Livre blanc sur la stratégie militaire chinoise", le neuvième livre blanc sur la défense nationale publié par le gouvernement chinois depuis 1998 et le premier livre blanc à exposer spécifiquement la stratégie militaire de la Chine. Avant la publication du "Livre blanc sur la stratégie militaire chinoise", la Chine a publié huit livres blancs sur la défense nationale. En 1998, le système de livre blanc de la défense nationale avec des caractéristiques chinoises a été établi, qui pour la première fois a décrit de manière systématique la politique de défense nationale de la Chine. En 2000, pour la première fois, la question de Taïwan a été spécifiquement abordée dans la section sur la politique de défense nationale ; en 2002, pour la première fois, la politique stratégico-militaire de la nouvelle ère a été systématiquement exposée, un nouveau chapitre "Forces armées" a été ajouté, qui présente de manière exhaustive la composition de l'armée de libération du peuple, de la police armée et de la milice. En 2004, les principes et méthodes de base pour la promotion de la réforme militaire aux caractéristiques chinoises ont été exposés pour la première fois dans une nouvelle présentation, tels que "réduire le nombre de troupes de 200.000 unités", "renforcer la construction de la marine, de l'armée de l'air et de la deuxième armée d'artillerie" et "promouvoir la création de technologies de l'information". En 2006, la stratégie nucléaire de la Chine a été annoncée pour la première fois, une stratégie de sécurité nationale a été proposée pour la première fois, et l'environnement sécuritaire de la Chine a été analysé de manière exhaustive pour la première fois. En 2010, l'établissement d'un mécanisme de confiance mutuelle entre les deux rives du détroit a été esquissé pour la première fois et en 2013, le regroupement des forces a été annoncé pour la première fois dans le premier document de défense.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis le premier livre blanc sur la défense nationale en 1998, qui traitait des sept régions militaires, sans même énumérer de noms spécifiques, jusqu'au livre blanc "La défense nationale de la Chine 2008", qui a publié des données clés sur les changements intervenus dans le domaine de la défense au cours des 30 dernières années après la réforme et l'ouverture, la direction du développement des forces armées est devenue claire. Le théoricien militaire Ni Hongyang estime que les changements apportés au contenu du Livre blanc reflètent pleinement l'attitude positive de la Chine, qui recherche la confiance par l'ouverture, lutte pour la sécurité par la coopération et le développement par des résultats gagnant-g
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes effets en cascade de la cyberguerretag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-04:63801182022-05-04T18:16:39+02:002022-05-04T18:16:39+02:00 Les effets en cascade de la cyberguerre Leonid Savin...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6354700" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1257924349.jpg" alt="28ea2048050075.588fe1a203ef6-1-min.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les effets en cascade de la cyberguerre</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Leonid Savin</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/cascading-effects-cyber-warfare</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le présent article, nous aborderons les aspects actuels de la cyber-guerre que mènent les États-Unis et les pays de l'OTAN contre la Russie. Bien entendu, le concept même de "cyber" doit être compris dans le sens traditionnel, platonicien, où le "cybernet" constitue le souverain. Par conséquent, même l'application des technologies de communication modernes est une question de domination et de contrôle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le 10 mars 2022, une autre conférence juridique du <em>Cyber Command</em> s'est tenue aux Etats-Unis pour discuter d'un certain nombre d'aspects juridiques et de questions de sécurité nationale.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6354701" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3054198101.jpg" alt="640px-General_Paul_M._Nakasone_(NSA).jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Étant donné que l'opération lancée par la Russie en Ukraine était déjà en cours à ce moment-là, le chef du <em>Cyber Command, </em>le général Nakasone (photo), n'a pas pu s'empêcher d'en parler, notant que "le <em>Cyber Command</em> surveille la ligne de front numérique des actions russes en Ukraine...". Le conflit russo-ukrainien augmente la probabilité d'opérations russes dans le cyberespace visant les intérêts américains et alliés... La situation en Ukraine a revigoré nos alliances et augmenté l'appétit pour des opérations conjointes parmi nos partenaires internationaux dans le cyberespace. C'est un aveu ouvert sur la structure d'élite du Pentagone qui travaille contre la Russie. Il semble que dès les premiers jours, on ait tiré certaines conclusions à Washington.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le lieutenant général Charles Moore, qui est l'adjoint de Nakasone, a expliqué que la combinaison d'opérations d'information et de mesures cybernétiques pourrait donner aux États-Unis un avantage stratégique sur leurs futurs adversaires. "Sans aucun doute, nous avons appris que les opérations de cyberattaque, lorsqu'elles sont combinées - plutôt une approche globale - avec ce que nous appelons traditionnellement les opérations d'information, sont un outil extrêmement puissant." Selon lui, les États-Unis devraient adopter "une stratégie visant à influencer les perceptions des adversaires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il s'agit d'un niveau de guerre informationnelle-psychologique, cognitive ou mentale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Entre-temps, M. Moore a déclaré que son commandement dispose des autorisations nécessaires pour mener des opérations quotidiennes visant à s'engager continuellement avec les adversaires dans le cyberespace pour exposer leurs cybermesures et les forcer à faire des dépenses. "Nous montrons que nous pouvons opérer dans cet espace en dessous du niveau d'utilisation de la force - en dessous de ce que nous considérerions comme un conflit armé - et mieux nous défendre sans escalade", a-t-il déclaré.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour le dire autrement, il s'agit du type de guerre hybride auquel les experts de l'OTAN se plaisent à faire référence ces dernières années, car l'une de ses caractéristiques est un niveau inférieur au seuil du conflit armé traditionnel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur le plan pratique, il faut se pencher sur le cyber exercice OTAN <em>Locked Shields,</em> qui s'est déroulé du 19 au 22 avril au Centre de cybersécurité de Tallinn.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6354702" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1938847707.jpg" alt="Cyberdéfense-la-France-gagne-le-Locked-Shields-20192.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon les responsables, cet exercice annuel de défense des réseaux en temps réel offre aux participants une occasion unique de s'entraîner à protéger les systèmes informatiques civils et militaires nationaux et les infrastructures critiques. Ils se déroulent dans un environnement sous haute pression, avec une série de cyberattaques sophistiquées s'abattant sur les équipes. Les exercices sont l'occasion de pratiquer la coopération en cas de crise entre les unités civiles et militaires, ainsi que les secteurs public et privé, car ces décideurs tactiques et stratégiques doivent travailler ensemble en cas de cyberattaque de grande envergure.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le scénario de cette année, la nation insulaire fictive de Berelia connaît une situation sécuritaire qui se détériore. Une série d'événements hostiles a coïncidé avec des cyberattaques coordonnées sur des systèmes informatiques militaires et civils clés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En plus de protéger de multiples systèmes cyber-physiques, les équipes impliquées s'exercent à la prise de décision tactique et stratégique, à la coopération et à la subordination dans une situation de crise où elles doivent également traiter des questions judiciaires et juridiques et répondre aux défis des opérations d'information.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les similitudes avec l'Ukraine sont évidentes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette année, plus de 2000 participants de 32 pays ont pratiqué ces actions. Quelque 5500 systèmes virtualisés ont été impliqués dans l'exercice, qui a été soumis à plus de 8000 attaques. Outre la sécurisation de systèmes informatiques complexes, les équipes participantes doivent également signaler efficacement les incidents et s'occuper de la criminalistique, des aspects juridiques, des opérations médiatiques et de la guerre de l'information.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'exercice a été organisé par l'OTAN en coopération avec Siemens, TalTech, Arctic Security, CR14. Le Centre reconnaît également les éléments uniques ajoutés à Locked Shields 2022 par Microsoft Corporation, le <em>Financial Services Information Sharing and Analysis Centre</em> (FS ISAC), SpaceIT, Fortinet.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous pouvons donc constater que la grande industrie occidentale aide ouvertement l'OTAN dans la cyberguerre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ajoutons que de nombreux experts occidentaux en cybersécurité et des responsables ukrainiens n'ont cessé de mentionner que la Russie compléterait son opération par une puissante cyberattaque visant les infrastructures critiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En général, les publications américaines à vocation militaire diffusent continuellement des informations sur d'éventuelles nouvelles cyberattaques de la Russie contre des infrastructures critiques aux États-Unis et dans d'autres pays occidentaux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Incidemment, à la veille de l'exercice, le Tallinn Center a publié une autre monographie collective sur la cybersécurité, consacrée aux attributions des cyberattaques. Elle accuse la Russie d'avoir interféré dans l'élection américaine et d'avoir lancé une cyberattaque avec <em>SolarWinds</em> en 2020.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et le 7 avril, une nouvelle initiative visant à développer les technologies critiques et émergentes, l'Accélérateur d'innovation de défense pour l'Atlantique Nord - DIANA, a été lancée au siège de l'OTAN.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">DIANA devrait permettre de réunir le personnel de la défense et les jeunes talents, les chercheurs universitaires et les entreprises technologiques les plus brillants de l'Alliance pour relever les défis critiques en matière de défense et de sécurité. Les innovateurs participant aux programmes DIANA auront accès à un réseau de dizaines de sites d'accélération et de centres d'essai dans plus de 20 pays alliés. Les dirigeants de l'OTAN ont décidé que DIANA disposera d'un bureau régional en Europe et en Amérique du Nord. Le bureau régional européen de DIANA a été choisi à la suite d'une candidature conjointe de l'Estonie et du Royaume-Uni, et le Canada envisage activement d'accueillir un bureau régional nord-américain.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">DIANA se concentrera sur les technologies profondes et de rupture que l'OTAN a définies comme prioritaires, notamment : l'intelligence artificielle, le traitement des données massives, les technologies quantiques, l'autonomie, la biotechnologie, les nouveaux matériaux et l'espace.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Alliés occidentaux ont également décidé de créer un fonds multinational d'innovation de l'OTAN. Il s'agit du premier fonds de capital-risque multi-souverain au monde. Il investit un milliard d'euros dans des start-ups en phase de démarrage et dans d'autres fonds de technologie profonde qui correspondent à ses objectifs stratégiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si vous regardez la carte des centres de cette initiative, ils sont concentrés en Europe de l'Est, c'est-à-dire plus près des frontières de l'Ukraine et de la Russie/Biélorussie. Cet emplacement a clairement été choisi avec une certaine intention.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si l'on considère d'autres aspects pratiques de la guerre contre la Russie, l'enquête journalistique sur le programme d'espionnage des<em> Zignal Labs</em>, grâce auquel les États-Unis ont suivi le mouvement des troupes russes avant même l'opération en Ukraine et ont identifié les soldats, est très importante.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6354728" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2144737507.png" alt="sticker-png-atlantic-capital-bank-zignal-labs-logo-brand-bank-blue-angle-text-logo-bank-thumbnail.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est évident que ces données ont été transmises à la partie ukrainienne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La numérisation du Pentagone se poursuit également à un rythme accéléré. Le 25 avril, l'un des dirigeants de Lyft, Craig Martell, a été nommé responsable de la transformation numérique et de l'intelligence artificielle au Pentagone.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Martell a également travaillé sur l'apprentissage automatique chez Dropbox et LinkedIn. On sait que son adjoint sera Margaret Palmieri, responsable de la guerre numérique à l'US Navy.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'armée américaine utilise actuellement l'intelligence artificielle pour analyser les opérations de combat en Ukraine, ce qui permet de traiter plus rapidement de grandes quantités de données et de simuler divers scénarios. Il est probable que les États-Unis souhaitent dériver une formule générale qui permettra de calculer les vulnérabilités de la Russie et de les utiliser à l'avenir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De plus, à en juger par le site Web du Département d'État américain, l'agence se concentre désormais sur les activités anti-russes, ce qui ne peut qu'être alarmant. Si vous descendez sur le site, vous pouvez voir des publications consacrées exclusivement à la Russie, laquelle y est toujours présentée sous un jour négatif. Trois articles ont été postés en avril, bien que les thèmes datent de 2017, 2018 et 2020. Il est clair que cela fait partie de la campagne globale de désinformation contre la Russie. Cela dit, ce site <em>ShareAmerica</em> lui-même a été, comme indiqué, créé pour couvrir la vie et les événements aux États-Unis.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si l'on place tout ces éléments dans un même puzzle et que l'on ajoute le flux 24/7 de faux et de mises en scène à des fins politiques, on obtient une conclusion assez sérieuse avec laquelle il faut compter et à laquelle il faut répondre en conséquence.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlArmée européenne : première étape sur le très long chemin vers la liberté vis-à-vis des USA ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-28:63737662022-03-28T19:07:00+02:002022-03-28T19:07:00+02:00 Armée européenne : première étape sur le très long chemin vers la...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6345236" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/805571447.jpg" alt="DC_ykqxXcAAAXzv.jpg" width="563" height="375" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Armée européenne : première étape sur le très long chemin vers la liberté vis-à-vis des USA ?</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Alessandro Cavallini</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://electomagazine.it/esercito-europeo-primo-passettino-sulla-lunghissima-strada-della-liberta-dagli-usa/?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=ReviveOldPost</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Certains analystes ont commencé à parler du retour de la guerre froide à la suite du conflit russo-ukrainien. En effet, à première vue, cela semble être le cas : d'un côté, Poutine stigmatise la politique de l'OTAN, tandis que de l'autre, tous les pays européens sont unis dans un seul front occidental, avec les États-Unis, condamnant unanimement l'agression de la Russie. Pourtant, quelque chose sur le Vieux Continent évolue dans une autre direction, vers une plus grande autonomie européenne vis-à-vis des États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le sillage du conflit, la formation d'une armée européenne a été accélérée et devrait voir le jour en 2023. Un document spécial, la boussole stratégique, a également été rédigé. Il indique les étapes à suivre, en premier lieu les scénarios stratégiques dans lesquels le bataillon européen pourra opérer : une vaste zone, allant des Balkans à la Méditerranée asiatique et à l'Afrique. Les soldats enrôlés devraient être environ 5000 à partir de l'année prochaine avec des exercices réguliers, puis devenir pleinement opérationnels en 2024, soit un an plus tôt que prévu initialement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Évidemment, les points critiques de cette opération sont nombreux. Tout d'abord, le faible nombre de personnel envisagé. Ensuite, il y a la question cruciale de la dépendance à l'égard de l'OTAN. Aujourd'hui, sur les 30 pays membres de l'Alliance atlantique, 25 sont membres de l'Union européenne. Comment Bruxelles pourra-t-elle se libérer des diktats de l'encombrant vainqueur de la Seconde Guerre mondiale ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est là qu'intervient l'autre limite majeure de l'Union européenne actuelle, qui, si elle n'est pas résolue, ne conduira jamais à une véritable armée européenne et pas seulement à une façade. Aujourd'hui, l'UE, malgré quelques bonnes intentions, n'est toujours qu'une structure économique, comme à l'époque de la CEE. Lorsqu'il s'agit de politique étrangère, qui est la question la plus importante pour un État véritablement souverain, le Conseil de l'UE doit voter ses décisions à l'unanimité. Cela signifie que, quelle que soit la difficulté de mettre tout le monde d'accord, chaque État membre de l'UE a le même poids politique. Le Luxembourg, par exemple, peut opposer son veto à une décision de politique étrangère exactement de la même manière que l'Allemagne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est là que devrait commencer une réforme sérieuse de l'architecture européenne actuelle. Le problème de l'UE n'est pas, comme le disent les anti-européens de <em>noantri, </em>une absence de démocratie (c'est vrai en Italie, où les pouvoirs du Parlement en sont privés de facto depuis des années...) mais exactement le contraire : un excès de démocratie, entendu comme une vision égalitaire des pays membres. Il serait nécessaire de créer une Union européenne complètement différente, où le poids politique des différentes nations varierait en fonction de leur taille, de leur histoire, de leur capacité industrielle, etc. Ce n'est qu'ainsi que l'Europe cessera d'être une simple structure bureaucratique-administrative et deviendra réellement un État efficace et un acteur d'importance internationale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces dernières années, divers hommes politiques du Vieux Continent ont évolué dans ce sens. Même les différents accords avec la Russie, qui sont aujourd'hui montrés du doigt comme étant de connivence avec le "dictateur Poutine", étaient en fait fonctionnels à la perspective d'une plus grande indépendance et autonomie de l'Europe par rapport aux États-Unis. Aujourd'hui, cependant, la guerre a dérapé et le risque est précisément de redevenir les vassaux de Washington, avec l'excuse que l'Occident tout entier est en guerre contre le tsar de Moscou. Mais l'histoire n'est jamais définitive et souvent, dans les situations les plus imprévisibles, des opportunités se cachent. L'Europe sera-t-elle capable de tourner la situation de guerre actuelle à son avantage ? Si elle veut redevenir une puissance, elle n'a pas d'alternative : elle doit accélérer la politique d'unité politique sur le continent et assumer la structure d'un véritable État, avec sa propre politique étrangère et sa propre armée régulière et nombreuse. Sinon, il n'y a pas d'issue : nous resterons soumis aux maîtres atlantiques, sans tenir compte des véritables intérêts qui ont poussé Poutine à entrer en Ukraine. Comme toujours, il s'agit de prendre sur ses épaules le poids de son propre destin. C'est à nous de nous libérer du joug américain, nous ne pouvons continuer à espérer un sauveur extérieur, qui au final ne serait rien d'autre que notre nouveau maître.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGuerre en mosaïque et opérations à tous les niveauxtag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-02-19:63666192022-02-19T16:35:51+01:002022-02-19T16:35:51+01:00 Guerre en mosaïque et opérations à tous les niveaux Leonid...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6335233" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3278111415.jpg" alt="dn2aaugjd4l41.jpg" width="553" height="376" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Guerre en mosaïque et opérations à tous les niveaux</strong></span><br /><br /><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Leonid Savin</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source: https://www.geopolitica.ru/article/mozaichnaya-voyna-i-operacii-vo-vseh-sferah</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les doctrines militaires et les méthodes de guerre changent constamment et s'adaptent aux conditions actuelles et aux conflits futurs anticipés. Les États-Unis modernisent constamment leurs documents doctrinaux à cet égard.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le présent document, nous mettons en lumière plusieurs concepts étroitement liés qui ont constitué des doctrines de travail dans l'armée américaine ces dernières années et qui visent à restructurer les capacités du Pentagone et des alliés.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Opérations multi-domaines</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La première étape de l'examen sera le concept d'opérations multi-domaines (c'est-à-dire dans plusieurs domaines). Il est détaillé dans un document d'une centaine de pages publié en décembre 2018, intitulé <em>U.S. Army Training and Doctrine Command </em>[i]. L'avant-propos, rédigé par Mark Milley, président des chefs d'état-major interarmées des forces armées américaines, indique explicitement que "les concurrents stratégiques tels que la Russie et la Chine font la synthèse des nouvelles technologies avec leur analyse de la doctrine et des opérations militaires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils déploient des capacités pour combattre les États-Unis à travers de multiples couches de confrontation dans tous les domaines - espace, cyber, air, mer et terre. "Le défi militaire auquel nous sommes confrontés, dit-il, consiste à surmonter les multiples couches de confrontation dans tous les domaines afin de maintenir la cohérence de nos opérations".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, le Pentagone a identifié ses adversaires comme étant la Russie et la Chine. Alors que la Russie modernise ses forces armées à des fins défensives, les États-Unis l'envisagent avec leur propre logique et y voient la préparation d'un conflit militaire dans un avenir proche. D'où également les déclarations actuelles sur l'invasion imminente de l'Ukraine par Moscou.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Naturellement, la Russie ne va attaquer personne, mais les États-Unis se préparent déjà à briser la capacité de défense de notre pays par des moyens militaires, ce qui est l'un des objectifs pour lesquels cette charte a été émise. Il est souligné à plusieurs reprises que "en fin du présent document, la Russie est la menace principale" [ii].</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335236" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3830634882.jpg" alt="RestoringAmerica.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors, que représente en théorie la conduite d'opérations multi-domaines ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'idée centrale est la suivante: c'est l'armée américaine, en tant qu'élément de la force interarmées, qui mène des opérations multi-domaines pour gagner la compétition ; si nécessaire, les unités de l'armée pénètrent et désactivent les systèmes anti-accès/déni de zone (A2/AD) de l'ennemi et utilisent la liberté de manœuvre qui en résulte pour atteindre les objectifs stratégiques (victoire) et ensuite forcer un retour à la compétition à des conditions plus favorables.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En d'autres termes, ils parlent de mener des opérations spéciales et de sabotage réellement derrière les lignes de l'ennemi ou dans un territoire sous son contrôle. Les États-Unis disposent d'un Commandement des opérations spéciales distinct, il est donc quelque peu étrange de voir leurs tâches prioritaires transférées à des unités de l'armée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le document indique que les principes des opérations multi-domaines reposent sur le principe selon lequel l'armée relève les défis posés par les opérations chinoises et russes dans le cadre de la concurrence et des conflits en appliquant trois principes interdépendants : la posture de force alignée, les formations multi-domaines et la convergence.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La posture de force alignée est une combinaison de la posture et de la capacité à manœuvrer sur des distances stratégiques. Les formations multi-domaines ont la capacité, l'aptitude et l'endurance nécessaires pour opérer dans plusieurs domaines dans des espaces contestés contre un adversaire presque égal.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La convergence est l'intégration rapide et continue des capacités à travers les domaines, le spectre électromagnétique et l'environnement d'information, qui optimise les effets pour une supériorité sur l'ennemi par une synergie inter-domaines et des formes d'attaque multiples, le tout rendu possible par un commandement de mission et une initiative disciplinée. Les trois principes de solution sont complémentaires et communs à toutes les opérations multi-domaines, même si la façon dont ils sont mis en œuvre varie d'un niveau à l'autre et dépend de la situation opérationnelle spécifique.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335246" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/869482881.jpg" alt="0mw.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les forces combinées, telles que conçues par les auteurs, sont destinées à vaincre les adversaires et à atteindre les objectifs stratégiques dans le cadre d'une compétition, d'un conflit armé et lors du retour à la compétition. <span style="color: #ffcc99;">Ce passage rappelle un ancien manuel de campagne de l'armée américaine, selon lequel la guerre n'est pas seulement menée pendant un conflit armé, mais aussi avant, en temps de paix et après le retour à la paix. Cela ne s'applique pas seulement aux ennemis, mais aussi aux alliés et aux forces neutres. Dans le nouveau document, l'état de paix est changé en état de concurrence.</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie est mentionnée 159 fois dans le document, tandis que la Chine est mentionnée 82 fois, c'est-à-dire deux fois moins. Pendant ce temps, d'autres pays que les analystes américains aiment lier à la présence ou aux intérêts russes, comme la Syrie et la Géorgie, sont utilisés une fois chacun, tandis que l'Ukraine l'est trois fois. Taiwan n'est pas du tout mentionné.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela suggère implicitement que la défense de l'Ukraine ou de la Géorgie (ainsi que de Taïwan) n'intéresse pas les États-Unis en tant que partenaires à aider. Le véritable objectif est de créer une force militaire si performante qu'elle puisse briser les défenses de la Russie et/ou de la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On y décrit de manière assez détaillée ce que la Russie fait et pourrait faire en cas de conflit armé. Il est noté que "le centre de gravité opérationnel des actions de la Russie dans une lutte concurrentielle est l'intégration étroite de la guerre de l'information, de la guerre non conventionnelle et des forces armées conventionnelles. La capacité d'utiliser tous les éléments de manière coordonnée offre à la Russie un avantage en matière d'escalade, dans lequel toute réponse amicale s'accompagne d'une réponse plus puissante.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335249" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3641258787.jpg" alt="0qqqssffd.jpg" width="396" height="595" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le cadre de la compétition, l'escalade la plus extrême est une transition vers un conflit armé qui favorise un adversaire ayant la capacité de mener une attaque devant le fait accompli avec ses forces armées conventionnelles. La capacité démontrée de mettre en œuvre le fait accompli donne de la crédibilité aux récits d'information russes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La combinaison de la guerre de l'information, de la guerre non conventionnelle et des forces conventionnelles et nucléaires offre à la Russie une confrontation politique et militaire dans laquelle elle peut obtenir des objectifs stratégiques qui n'impliquent pas un conflit armé avec les États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La guerre de l'information et la guerre non conventionnelle contribuent à déstabiliser la sécurité régionale, mais sont insuffisantes à elles seules pour atteindre tous les objectifs stratégiques de la Russie. Cet avantage dans l'escalade fourni par les forces conventionnelles complète la guerre de l'information et la guerre non conventionnelle, permettant à la Russie de conserver l'initiative dans la compétition" [iii].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La référence au fait accompli fait clairement référence aux événements de 2014 et au retour de la Crimée à la Russie. Et l'utilisation du terme "centre de gravité" suggère une continuation du discours caractéristique de la pensée stratégique militaire américaine des années 1990. Dans l'ensemble, la Russie a fait l'objet de nombreuses pages décrivant les capacités techniques, militaires et politiques du point de vue de l'armée américaine. Outre la Russie et la Chine, la Corée du Nord et l'Iran sont mentionnés comme des menaces.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, que suggèrent les concepteurs d'opérations multi-domaines pour un scénario de guerre hypothétique avec la Russie et la Chine ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout d'abord, le besoin de manœuvrer de manière indépendante, tout en poursuivant les opérations dans un environnement de campagne de théâtre contesté. "Une manœuvre indépendante indique une formation ayant l'aptitude, la capacité et l'initiative d'opérer dans les contraintes de l'environnement opérationnel".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les formations multi-domaines ont la capacité organique de se soutenir et de se défendre jusqu'à ce qu'elles reprennent contact avec les unités voisines et de soutien. Ils sont soutenus par des capacités telles que des signatures visuelles et électromagnétiques réduites, des canaux de communication redondants protégés du brouillage ennemi, des exigences logistiques réduites, un soutien médical amélioré, des réseaux de soutien multiples, des capacités robustes d'appui aux manœuvres et un camouflage multi-domaines.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les brigades, les divisions et les corps d'armée, en particulier, ont besoin d'un commandement de mission organique, de reconnaissance et de reconnaissance ainsi que de la capacité de soutenir des opérations offensives sur plusieurs jours malgré des lignes de communication hautement contestées" (iv].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le deuxième est le feu de combat inter-domaines. "La capacité de tir inter-domaines offre des options aux commandants et augmente la résilience au sein de la force interarmées pour surmonter la séparation fonctionnelle temporaire imposée par les systèmes de déni et de refus de zone de l'ennemi.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335248" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1716794297.jpg" alt="dkch.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En plus des défenses aériennes et antimissiles modernisées et des capacités de tir au sol à longue portée, les formations multi-domaines fournissent des capacités de tir inter-domaines grâce à des systèmes aériens, des systèmes de défense avancés, une défense aérienne et une reconnaissance multicouches, des dispositifs EOD, des munitions multi-spectrales guidées par capteurs, des capacités liées à la cybernétique, à l'espace et à l'information.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les tirs inter-domaines comprennent les capacités de renseignement et de reconnaissance nécessaires pour les exploiter, ce qui peut inclure une combinaison de capacités organiques et d'accès à des ressources externes. Les tirs interdomaines sont combinés aux progrès nécessaires en matière de mobilité et de létalité dans les futures plates-formes aériennes et terrestres, les réseaux de communication et le traitement des données (vitesse et volume) pour fournir une capacité de manœuvre interdomaines"[v].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est également question d'améliorer la qualité du personnel. Ici, il y a un parti pris clair en faveur des nouvelles technologies et un accent sur l'expertise requise dans la main-d'œuvre. "Les capteurs biotechniques qui surveillent la condition humaine et les changements de performance améliorent la compréhension que les commandants ont de leurs unités, éclairent les décisions concernant le rythme et l'intensité des opérations et aident les unités à maintenir et à rétablir leur force physique et psychologique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les interfaces homme-machine soutenues par l'intelligence artificielle et le traitement des données à grande vitesse augmentent la vitesse et la précision de la prise de décision humaine. L'utilisation de capacités multi-domaines exige de l'armée qu'elle attire, forme, retienne et recrute des chefs et des soldats qui possèdent collectivement une quantité et une profondeur importantes de connaissances techniques et professionnelles"[vi].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le document s'appuie sur la convergence et les synergies inter-domaines, reflétant les stratégies de combat antérieures du département de la Défense des États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Le concept d'accès aux opérations interarmées (JOAC) repose sur la thèse de la synergie interdomaines - l'utilisation complémentaire ou simplement additive de capacités dans différents domaines de telle sorte que chacune renforce l'efficacité et compense les vulnérabilités des autres pour établir une supériorité dans une certaine combinaison de domaines qui fournira la liberté d'action nécessaire à l'exécution de la mission"[vii].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le concept d'accès pour les opérations unifiées implique plus d'intégration entre les domaines et à des niveaux inférieurs que jamais auparavant.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'utilisation de la synergie inter-domaines à des niveaux de plus en plus bas sera essentielle pour créer le tempo, qui est souvent crucial pour exploiter les capacités locales fugaces afin de perturber un système ennemi. Le JOAC envisage également une intégration plus poussée et plus souple que jamais des opérations dans l'espace et le cyberespace dans les espaces traditionnels de combat aérien, maritime et terrestre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce concept, à son tour, s'appuie sur le précédent concept de pierre angulaire des opérations interarmées (CCJO)[viii].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il décrit un futur environnement opérationnel caractérisé par l'incertitude, la complexité et le changement rapide. Comme solution à ces conditions, le CCJO propose un processus d'adaptation opérationnelle impliquant <span style="color: #ffcc99;">une combinaison dynamique de quatre grandes catégories d'activités militaires : le combat, la sécurité, l'engagement et les secours, et la récupération.</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les opérations de combat immédiat reposent sur la neutralisation des systèmes de combat à longue portée de l'ennemi (défenses aériennes, installations de missiles balistiques), le suivi des manœuvres des troupes, la collecte et le traitement rapides de données provenant de différentes zones, la frappe des capacités de renseignement de l'autre camp et l'attaque des cibles à partir de différentes sphères (c'est-à-dire l'utilisation syn
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'OTAN développe des techniques de guerre cognitivetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-10-28:63462162021-10-28T09:59:28+02:002021-10-28T09:59:28+02:00 L'OTAN développe des techniques de guerre cognitive Leonid...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6306621" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4110233458.png" alt="kognitiv.png" width="553" height="384" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'OTAN développe des techniques de guerre cognitive</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Leonid Savin</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: https://www.geopolitica.ru/article/nato-razrabatyvaet-metody-vedeniya-kognitivnoy-voyny</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Innovation pour l'excellence en matière de défense et de sécurité (IDEaS), également appelée "Innovation Hub", basée au Canada, joue un rôle de premier plan dans ce domaine. Toutefois, ce centre ne figure pas sur la liste des centres d'excellence de l'OTAN officiellement accrédités, comme le Centre de cyberdéfense en coopération de Tallinn ou le Centre de sécurité énergétique de Vilnius. L'OTAN ne souhaitant probablement pas attirer l'attention sur son travail, elle opère de manière "autonome".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Certes, cette approche de dissimulation a été couronnée de succès, puisque les fils d'actualité montrent que le centre a commencé à fonctionner dès 2017.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les objectifs officiellement déclarés ne diffèrent pas beaucoup des travaux d'autres centres similaires de l'OTAN. Ils sont décrits dans des phrases générales et représentent:</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Accès à une large communauté d'experts, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'OTAN ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Une plateforme collaborative en ligne pour l'interaction avec la communauté ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Une base de connaissances sur tous les sujets abordés par le Centre d'innovation ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Documents sur les solutions innovantes pour relever les défis futurs de l'OTAN et des capacités nationales ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Des occasions d'expliquer les problèmes, de poser des questions ou de proposer des solutions.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le site web énumère sept domaines dans lesquels le Centre travaille. Il s'agit de l'éducation et de la formation, des mécanismes de prise de décision, du cyberespace, des initiatives humanitaires, de l'information et de la désinformation, des systèmes autonomes et de la stratégie. Cependant, le thème le plus récurrent dans plusieurs domaines à la fois est la guerre cognitive. Fin 2020, le centre a publié une étude sur ce sujet, dont l'auteur est François de Cluzel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La préface du document indique que "l'esprit humain est désormais considéré comme un nouveau champ de bataille. Avec le rôle croissant de la technologie et la surcharge d'informations, les capacités cognitives individuelles ne suffiront pas à assurer une prise de décision éclairée et opportune, ce qui a conduit à un nouveau concept de guerre cognitive, qui est devenu ces dernières années un terme récurrent dans la terminologie militaire... La guerre cognitive a une portée universelle, de l'individu aux États et aux organisations multinationales. Elle utilise des techniques de désinformation et de propagande visant à épuiser psychologiquement les récepteurs d'information. Chacun y contribue, à des degrés divers, consciemment ou inconsciemment, et cela permet d'acquérir des connaissances inestimables sur la société, en particulier les sociétés ouvertes comme celles de l'Occident. Cette connaissance peut alors facilement être utilisée comme une arme... Les outils de la guerre de l'information, auxquels s'ajoutent les "neuro-armes", élargissent les perspectives technologiques futures, suggérant que le domaine cognitif sera l'un des champs de bataille de demain. Cette perspective est encore renforcée par le développement rapide des nanotechnologies, des biotechnologies, des technologies de l'information, des sciences cognitives et de la compréhension du cerveau."</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6306626" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2648641316.png" alt="Information-Sphere.png" width="416" height="416" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien sûr, ces technologies et l'intérêt qu'elles suscitent d'un point de vue militaire ne sont pas nouveaux. Les agences américaines DARPA et IARPA sont engagées dans ces domaines depuis de nombreuses années. Mais dans ce cas, cette approche est reconnue comme une stratégie prometteuse pour les guerres futures par l'OTAN. Et les neuro-armes en tant que composante importante de l'armée</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le rapport fournit un certain nombre de définitions. "La guerre cognitive est une guerre d'idéologies qui cherche à saper la confiance qui sous-tend toute société... La désinformation exploite la vulnérabilité cognitive de ses cibles, en profitant de peurs ou de croyances préexistantes qui les prédisposent à accepter des informations fausses.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour cela, l'agresseur doit avoir une compréhension claire des dynamiques sociopolitiques en jeu et une connaissance précise du moment et de la manière de pénétrer afin d'exploiter au mieux ces vulnérabilités.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre cognitive exploite les vulnérabilités innées de l'esprit humain en raison de la manière dont il est conçu pour traiter l'information, qui a bien sûr toujours été utilisée dans la guerre. Cependant, en raison de la rapidité et de l'omniprésence de la technologie et de l'information, l'esprit humain n'est plus capable de traiter le flux d'informations.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce qui différencie la guerre cognitive de la propagande, c'est que chacun participe, en grande partie involontairement, au traitement de l'information et à la formation des connaissances d'une manière sans précédent. Il s'agit d'un changement subtil mais significatif. Alors que les individus se soumettaient passivement à la propagande, ils y contribuent désormais activement.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'exploitation des connaissances humaines est devenue une industrie de masse. Et les nouveaux outils d'intelligence artificielle devraient bientôt offrir aux propagandistes des possibilités radicalement élargies de manipuler l'esprit humain et de modifier le comportement humain."</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le rapport parle également de l'économie comportementale, qui se définit comme une méthode d'analyse économique qui applique une compréhension psychologique du comportement humain pour expliquer la prise de décision économique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme le montre la recherche sur la prise de décision, le comportement devient de plus en plus computationnel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur le plan opérationnel, cela signifie l'utilisation massive et méthodique des données comportementales et le développement de techniques d'approvisionnement actif en nouvelles données. Avec l'énorme quantité de données (comportementales) que chacun génère en grande partie sans notre consentement ou sans que nous en soyons conscients, de nouvelles manipulations sont facilement réalisables.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6306628" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1804079313.jpg" alt="6112cf29d3705.image.jpg" width="460" height="307" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les grandes entreprises de l'économie numérique ont mis au point de nouvelles méthodes de collecte de données qui permettent de sortir des informations personnelles que les utilisateurs n'ont pas nécessairement l'intention de divulguer.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et les données redondantes sont devenues la base de nouveaux marchés prédictifs appelés publicité ciblée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Voici les origines du capitalisme de surveillance dans une brassée sans précédent et lucrative : la redondance comportementale, la science des données, l'infrastructure physique, la puissance de calcul, les systèmes algorithmiques et les plateformes automatisées", indique le document.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et tout cela a déjà été mis au point par des géants occidentaux comme Facebook, Google, Amazon, Microsoft et d'autres. Ce n'est pas une coïncidence s'ils ont été critiqués à plusieurs reprises à la fois pour avoir imposé un monopole et pour avoir utilisé une manipulation basée sur les données des utilisateurs. Et comme ils coopèrent tous activement avec les agences de sécurité américaines en tant que contractants, cela crée un risque de manipulation délibérée pour les utilisateurs du monde entier.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il a également été suggéré que l'absence de réglementation de l'espace numérique profite non seulement aux régimes de l'ère numérique, qui peuvent exercer une influence importante non seulement sur les réseaux informatiques et les corps humains, mais aussi sur l'esprit de leurs citoyens, mais qu'elle peut également être utilisée à des fins malveillantes, comme l'a démontré le scandale Cambridge Analytica.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le modèle numérique de Cambridge Analytica décrivait comment combiner les données personnelles avec l'apprentissage automatique à des fins politiques en profilant des électeurs individuels pour les cibler avec des publicités politiques personnalisées.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En utilisant les techniques de sondage et de psychométrie les plus avancées, Cambridge Analytica a en fait pu collecter une énorme quantité de données sur les gens qui lui ont permis de comprendre, grâce à des informations économiques, démographiques, sociales et comportementales, ce que chacun d'entre eux pensait. Cela a littéralement ouvert une fenêtre dans l'esprit des gens pour l'entreprise.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'auteur écrit que "la gigantesque collecte de données organisée par la technologie numérique est désormais largement utilisée pour identifier et anticiper le comportement humain. Les connaissances comportementales sont un atout stratégique. L'économie comportementale adapte la recherche psychologique aux modèles économiques, créant ainsi une vision plus précise des interactions humaines".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant ce temps, de nombreuses entreprises américaines de ce type continuent tranquillement à opérer en Russie et à collecter les données de nos citoyens.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un autre aspect intéressant relevé dans l'étude sur la guerre cognitive est la cyberpsychologie, qui se situe à la jonction de deux grands domaines : la psychologie et la cybernétique. Comme il a été dit, " tout cela concerne la défense et la sécurité, et tous les domaines qui sont importants pour l'OTAN dans sa préparation à la transformation. La cyberpsychologie, axée sur l'élucidation des mécanismes de la pensée et des concepts, des usages et des limites des systèmes cybernétiques, est une question clé dans le vaste domaine des sciences cognitives. L'évolution de l'intelligence artificielle introduit de nouveaux mots, de nouveaux concepts, mais aussi de nouvelles théories qui englobent l'étude du fonctionnement naturel des humains et des machines qu'ils créent, et qui sont désormais totalement intégrées dans leur environnement naturel (anthropotechnique). Les hommes de demain devront inventer une psychologie de leur rapport aux machines. Mais le défi consiste à développer également une psychologie des machines, des logiciels dotés d'une intelligence artificielle ou des robots hybrides. La cyberpsychologie est un domaine scientifique complexe qui englobe tous les phénomènes psychologiques liés aux technologies évolutives correspondantes ou affectés par elles. La cyberpsychologie étudie la façon dont les humains et les machines s'influencent mutuellement, et explore comment la relation entre les humains et l'intelligence artificielle modifiera l'interaction humaine et la communication inter-machine."</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6306629" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1904549598.jpg" alt="Cyberpsychology.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le rapport met également en évidence les aspects problématiques de la pensée humaine. Elle indique que "les biais cognitifs peuvent conduire à des jugements inexacts et à une mauvaise prise de décision, ce qui peut provoquer une escalade involontaire ou empêcher l'identification rapide des menaces. Comprendre les sources et les types de biais cognitifs peut aider à réduire les malentendus et à développer des stratégies plus efficaces pour répondre aux tentatives des adversaires de tirer parti de ces biais.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En particulier, le cerveau :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Ne peut pas déterminer si une information particulière est correcte ou incorrecte ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Est utilisé pour déterminer rapidement la validité des messages en cas de surcharge d'informations ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- A tendance à croire que les déclarations ou les messages qu'il a déjà entendus sont vrais, même s'ils peuvent être faux ;</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Accepte les affirmations comme vraies si elles sont étayées par des preuves, sans tenir compte de l'authenticité de ces preuves".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il y a également une section sur la Russie. Comme d'autres études de ce type, la référence au rôle de la Russie sert plutôt à justifier le besoin de fonds pour développer des neuro-armes et des techniques de guerre cognitive afin de garantir que l'OTAN ne soit pas dépassée par ses adversaires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En juin 2021, le Centre a publié une autre étude sur la guerre cognitive.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il fournit déjà une formulation claire de la terminologie, indiquant que le concept de guerre cognitive a été adopté par l'OTAN.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"La guerre cognitive est une approche globale des armes qui combine les capacités de guerre non cinétique de la cybernétique, de l'information, de l'ingénierie psychologique et sociale pour gagner sans combat physique. Il s'agit d'un nouveau type de guerre, défini comme l'utilisation de l'opinion publique par des acteurs extérieurs comme une arme. Ceci est fait pour influencer et/ou déstabiliser une nation. Ces attaques peuvent être considérées comme une matrice : elles englobent le petit nombre et le grand nombre, influencent les pensées et les actions, visent des cibles allant de la population entière à des mesures individuelles, entre des communautés et/ou des organisations. Les attaques visent à modifier ou à renforcer les pensées. La manière dont elle est menée diffère des domaines plus traditionnels de la guerre. La guerre de l'information tente de contrôler ce que le public cible voit, la guerre psychologique contrôle ce que le public cible ressent, la cyberguerre tente de per
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDe Mao au monde multipolaire : l'évolution de la doctrine militaire chinoisetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-02-13:62972912021-02-13T12:16:54+01:002021-02-13T12:16:54+01:00 De Mao au monde multipolaire: l'évolution de la doctrine militaire...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6227019" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3256262821.jpg" alt="71jSDijx+EL.jpg" width="461" height="692" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>De Mao au monde multipolaire: l'évolution de la doctrine militaire chinoise</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Lorenzo Ghigo</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex : <a style="color: #999999;" href="https://geopol.pt">https://geopol.pt</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Suite à la crise du modèle international unipolaire et à son énorme croissance économique et technologique, la République populaire de Chine (RPC) est le grand prétendant à l'hégémonie internationale aujourd’hui exercée par les États-Unis. Cette volonté chinoise s’exprime également au niveau militaire. La présence croissante des États-Unis en Asie, la crise persistante à Hong Kong et les relations avec Taïwan ont conduit le gouvernement chinois à abandonner l'isolationnisme qui caractérisait sa politique étrangère au début des années 2000, au profit d'une politique plus affirmée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie de la Chine est basée sur la défense et la poursuite des intérêts nationaux, en assurant la sécurité intérieure et extérieure, la souveraineté nationale et le développement économique. Sous le gouvernement de Xi Jinping, le progrès technologique est considéré comme une occasion importante de relancer la nation chinoise et son rôle sur la scène internationale. Au cœur du projet du dirigeant chinois se trouve la création d'un nouvel ordre sinocentrique fondé, au moins formellement, sur des relations d'égalité avec les autres États et visant à la constitution d'"une Asie harmonieuse".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6227021" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4285099898.jpg" alt="518cB6uGp7L.jpg" />La nouvelle doctrine militaire chinoise est à toutes fins utiles une redécouverte et une extension des théories de <em>L'Art de la guerre</em> de Sun Tzu. L'objectif tactique est de conditionner l'esprit et la volonté de l'ennemi dans un cadre stratégique en constante évolution en profitant de situations favorables grâce à divers stratagèmes et tromperies. La pensée militaire chinoise se caractérise par une approche indirecte, il existe chez les Chinois une vision holistique des objectifs qui, contrairement à l'Occident, ne se concentre pas sur une cible spécifique mais sur l'ensemble du système, et le recours à la force doit être utilisé dans le cadre d'une stratégie à long terme en intégrant les sphères militaire et civile, en utilisant la guerre hybride et la cyberguerre dans la conduite des opérations de guerre traditionnelles. L'Armée populaire de libération est en effet en train de développer des capacités opérationnelles et technologiques incroyables dans le cyberespace, non seulement en ce qui concerne l'espionnage et l'acquisition d'informations sensibles, mais aussi en ce qui concerne les attaques sur les infrastructures critiques pendant les conflits armés. La RPC considère le contrôle du cyberespace comme une prérogative essentielle pour affirmer son pouvoir national.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'armée n'est plus appelée à préparer des guerres menées à grande échelle sur le territoire chinois, mais plutôt des guerres limitées, tant sur le plan de l'entité des objectifs politiques que sur celui de l'intensité de la violence, soit des guerres à mener dans des zones périphériques et circonscrites, principalement des conflits régionaux à forte informatisation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'approche maoïste de la guerre semble avoir été définitivement abandonnée, les forces armées sont dépolitisées et, bien que l'influence du parti communiste chinois soit encore forte, on ne peut plus parler d'une armée populaire, mais d'une armée d’élite spécialisée et professionnelle dans les opérations militaires. De plus, en consolidant ses frontières, la Chine a renoncé à une défense stratégique en profondeur, en utilisant une stratégie de projection de forces sur les mers, et d'influence politique dans d’autres pays asiatiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le texte <em>Unristricted Warfare</em> publié par les colonels Qiao Liang et Wang Xiangsui a apporté une contribution notable à la nouvelle doctrine stratégique de la RPC. Cet ouvrage, qui dans l'édition américaine prend le sous-titre de <em>China's Master Plan to Destroy America,</em> prescrit les règles et les stratégies de conduite des conflits contemporains dans le but de défendre les intérêts nationaux en exploitant les nouvelles possibilités offertes par la mondialisation et l'évolution technologique. Le concept de guerre sans restriction prévoit une multiplication de nouveaux types d'armes et que chaque endroit peut devenir un champ de bataille. L'armée, pour faire face aux nouveaux conflits, doit mener des batailles adaptées à ses armes et adapter ses armes à la nouvelle bataille.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le manuel <em>Zhànlüè xué</em> (Science de la stratégie), compilé par le département de recherche stratégique de l'Académie des sciences militaires, il est affirmé que "les champs de bataille sur terre, sur mer, dans les airs, dans l'espace extra-atmosphérique, dans l'espace électromagnétique ne font qu'un ; les combats et les opérations sur chaque champ de bataille sont des conditions pour les combats et les opérations sur les autres".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6227025" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1525978833.jpg" alt="PLA.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette vision est basée sur des actions de guerre hybride, qui impliquent non seulement des capacités militaires mais aussi l'application d'un concept holistique de défense nationale par la coopération des secteurs civil et militaire. Les stratèges chinois développent également la doctrine <em>Shashou Jian</em> ("club de fer"), qui vise à dominer l'espace physique et cybernétique en désarmant l'ennemi et en l'empêchant d'être une menace pour l'intérêt national. Ce concept repose sur la nécessité de développer une capacité militaire capable de désarmer l'adversaire avant qu'il ne puisse frapper. L'utilisation d'armes hautement technologiques, de missiles, de cyberarmes, de bombes intelligentes, de drones, est finalisée pour annuler la puissance de feu ennemie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toujours à la lumière des conséquences dramatiques de la récente pandémie, la Chine doit se préparer à un scénario international incertain et indéterminé, caractérisé par de nouveaux types de conflits, de nouvelles menaces, de nouvelles technologies, de nouveaux champs de bataille et de nouvelles stratégies.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Publié à l'origine dans Osservatorio Globalizzazione</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPas de souveraineté européenne sans défense communetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-09-04:62611422020-09-04T08:05:20+02:002020-09-04T08:05:20+02:00 Pas de souveraineté européenne sans défense commune...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6167271" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/487328958.jpg" alt="indexgenVD.jpg" width="481" height="595" /></p><h1 class="artTitre"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Pas de souveraineté européenne sans défense commune</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par le Général Vincent Desportes</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europesolidaire.eu</span> </span></strong></span></p><div class="artAccroche"><em><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet article est du général Vincent Desportes ancien directeur de l'Ecole de Guerre Professeur des universités associé à Sciences Po Paris. Notre observation: qui dans l'Union européenne, actuellement dominée par les intérêts américains, prendrait le risque de soutenir cette position?</span></strong></span></em></div><div class="artCorps"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mali, Méditerranée orientale, Niger et même cyberespace... Les situations de conflits apparaissent partout et l'Europe semble les bras ballants. Elle doit assumer une stratégie de puissance.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la succession des crises qui secouent le monde, que fait l'Europe ? Rien, ou trop peu. Tension politique en Biélorussie, chantage turc aux réfugiés, coup d'Etat au Mali, chaos guerrier en Libye, autodestruction du Yémen : l'Europe, première puissance économique, regarde presque passive se régler des problèmes qui la concernent au premier chef ! Au plan international, elle paraît absente et compte sur d'autres pour garantir ses lendemains.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Face à des Etats-Unis erratiques, une Russie agressive, une Chine conquérante, face à des menaces sécuritaires émergentes et de nouveaux défis stratégiques, l'Europe doit balayer ses illusions pour saisir le monde tel qu'il est, forgé de souverainetés et de puissances. Et si nous, Français, voulons rester ce que nous entendons être, notre discours et nos actes ne peuvent qu'être européens.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un nouvel environnement stratégique</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;"><em>Premier constat</em> :</span> le démantèlement du monde créé à San Francisco en 1945, tué par ceux qui l'ont créé. Dès l'origine, le ver était dans le fruit. L'architecture multilatérale du 26 juin 1945 supposait l'égalité des membres et leur acceptation du principe de souveraineté limitée. Très vite, les Etats-Unis ont estimé que leur « destinée manifeste » leur demandait de dominer le monde : ils n'avaient donc pas à se plier à la règle qu'ils avaient eux-mêmes établie. Ils la rejettent aujourd'hui : le multilatéralisme serait la source de tous leurs maux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;"><em><img id="media-6167272" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4022991263.jpg" alt="9782717858426-475x500-1.jpg" />Second constat</em> :</span> la croissance des tensions militaires. En 2019, les dépenses militaires mondiales ont atteint leur apex depuis la fin de la Guerre Froide. Le budget militaire des Etats-Unis, avec 732 milliards de dollars en 2019, en augmentation de 5,3%, représente 38% du total. Celui de la Chine, en hausse constante, est avec 261 milliards de dollars le deuxième mondial, cinq fois ce qu'il était il y a quinze ans. L'Inde a accru son budget de 6,8% pour le porter à 71,1 milliards de dollars. En Europe, la Russie fait la course en tête, augmentant son budget de 4,5% : avec à 65,1 milliards de dollars, elle se situe dans le top 5 des puissances militaires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;"><em>Troisième constat</em> :</span> la franche détérioration de la relation transatlantique. Son histoire a toujours été subordonnée à la vision des Etats-Unis : une Europe solide mais vassale, sans leadership, qui ne leur fasse pas d'ombre. Leur but ? Maintenir l'Europe en constant devenir ! Les Etats-Unis n'ont jamais aidé les Européens à s'affirmer et parler d'une seule voix, les en décourageant même. Depuis 2017, le phénomène s'est accéléré. Le président américain retire ses troupes de Syrie sans concertation avec ses alliés européens contre lesquels il mène sa guerre commerciale. Il fait l'apologie du BREXIT et critique l'OTAN. Au plus fort de la pandémie, la règle a été celle de l'égoïsme et de l'indifférence envers ses alliés traditionnels.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;"><em>Quatrième constat</em> :</span> la montée dominatrice de la puissance chinoise. La volonté de son président est claire : faire de son pays la première puissance économique et militaire en 2049. La Chine veut imposer son modèle dans un nouvel ordre mondial dont les Etats-Unis et l'Europe auraient perdu le leadership. Encore récemment, les dirigeants occidentaux balayaient ces réalités dérangeantes. Ce n'est plus possible : la dépendance est devenue criante dans les domaines industriels et ceux des ressources critiques.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peut-on croire au retour de l'Amérique ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le découplage Europe-Etats-Unis peut-il être corrigé ? Non : nous appartenons déjà à deux planètes différentes. Ecoutons le président des Etats-Unis : « <em>America first only</em> » ou pire : <em>« Je crois que l'Union Européenne est un ennemi pour les Etats Unis »</em>. Inexorablement ceux-ci se tournent vers le Pacifique. De plus en plus asiatiques, de plus en plus hispaniques, de moins en moins « caucasiens », les Américains deviennent chaque jour un peu moins européens : dès 2040, la population d'origine européenne sera devenue minoritaire. Ce pivot vers l'Asie ne traduit d'ailleurs que la réalité stratégique. Les Etats-Unis, affranchis de leur dépendance énergétique à l'égard du Proche-Orient, connaîtront de brefs regains d'intérêt pour l'Europe, mais pas d'illusions : même avec Biden, la tendance ne s'inversera pas. Le président Obama se disait déjà le premier <em>président du Pacifique</em> ...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6167274" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/412048884.jpg" alt="9782717844344-200x303-1.jpg" />Il est donc fort hasardeux pour l'Europe de lier son destin à celui des Etats-Unis. Pourtant, plus le parapluie américain est une chimère, plus les Européens s'y accrochent ; hélas, en leur donnant un faux sentiment de sécurité, l'OTAN est devenue un frein politique à l'unité européenne et un ferment de déresponsabilisation. Elle est, en ce sens, devenue une menace pour la sécurité de la France et de l'Europe.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le monde a besoin d'Europe.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Europe est-elle nécessaire ? D'évidence oui, puisque l'Occident a perdu son leader, les Etats-Unis ayant trahi leurs pères fondateurs et leurs alliés comme d'ailleurs les principes philosophiques et moraux qui ont fait leur grandeur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour combler cette déliquescence, notre monde dérégulé a besoin de l'Europe, une Europe mature, née d'affrontements fraternels meurtriers, puis des « Lumières », puis de massacres encore, une Europe devenue raisonnable, pôle de sagesse et d'équilibre par le sang versé, porteuse des valeurs humanistes, dans un monde qui court au gouffre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Europe est aussi nécessaire à chacune de nos nations : isolément, elles sont toutes trop faibles pour survivre, protéger leur culture, leur art de vivre, leur liberté. Sans union, demain, nous serons livrés à des entreprises et technologies chinoises, des logiciels américains, nous nous abreuverons de sous-culture américaine et n'aurons plus le choix que de subir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, pour être utile, l'Europe doit parler au monde. Le peut-elle ? Ses rêves congénitaux l'ont mal préparée à affronter les défis futurs : elle est encore un acteur aphone parce que la puissance militaire est un facteur clef de l'indépendance et que la sienne est inexistante. Pour être entendue, l'Europe doit être militairement forte puisque la voix des nations ne porte qu'en fonction du calibre de leurs canons, vérité regrettable mais éternelle.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peut-on rêver encore d'une défense française ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est un rêve mortifère. La construction de l'Europe de la défense relève d'un impératif d'échelle : en termes de défense, celle des nations est dépassée. Une puissance moyenne ne peut plus se doter d'un système de défense cohérent, comme ce fut le cas jusqu'au milieu du XXème siècle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6167275" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2393211506.png" alt="strategie.png" />D'abord en raison de l'expansion continue des domaines de conflictualités, de la terre hier au cyberespace aujourd'hui, et demain dans tout nouvel espace conquis par l'homme. Or, à l'expansion des espaces de guerre ne correspond nullement celui des budgets militaires : aucun Etat européen n'est plus en mesure de constituer en solo une capacité d'action substantielle dans chacun des espaces d'affrontement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ensuite en raison de l'explosion du coût des équipements. Chaque nouvelle génération multiplie leur prix par dix au moins. Tout Etat est donc contraint de réduire ses parcs à chaque saut générationnel ou d'accepter le décrochage technologique. La conséquence ? Sauf pour les superpuissances, le choix est simple : accepter un système de défense échantillonnaire affaibli de larges déficiences capacitaires, ou bien opter pour le rétablissement de la cohérence au niveau supranational. Pour les nations européennes, il est donc techniquement nécessaire de retrouver là l'exhaustivité qui leur manque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est ici qu'apparaît à nouveau la nécessité d'une défense européenne, car ce niveau supranational doit être fiable et ce n'est plus le cas de l'Alliance atlantique.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Construire la défense de l'Europe ... pour l'Europe et par l'Europe</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, les États-Unis fournissent, selon les secteurs, 70 à 100 % des capacités de l'Alliance: ce niveau de dépendance est dangereux. Pourtant, l'Union européenne, malgré les chocs que constituèrent entre 2015 et 2017, les attentats terroristes, les attaques cyber ou l'afflux incontrôlé de migrants, reste toujours aussi mal préparée à la gestion d'une crise de sécurité sur son sol ou à sa périphérie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les pays européens auraient donc tout intérêt à affermir leur contribution à cette mission de sécurité collective. Il leur faut rationaliser des appareils militaires comportant aujourd'hui autant de redondances que de carences capacitaires. Faute de convergence des programmations nationales, les dépenses militaires des États européens ont un médiocre rendement, la recherche de défense est sous financée, la relève des grands équipements est problématique : il faut donc européaniser les processus d'acquisition des équipements militaires mais aussi consolider la base industrielle et technologique de défense de l'Union. C'est vital pour l'équipement de nos armées comme pour l'industrie européenne. En outre, que ce soit pour la gestion de crises civiles ou les opérations militaires, les outils de planification, de conduite et de commandement de la PSDC sont inadaptés : l'UE a besoin de sa propre « tour de pilotage » des crises.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">------</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La croissance économique européenne s'est faite dans une merveilleuse insouciance devenue mortifère. Hédonistes aveugles, les Européens sont tout simplement sortis de l'histoire ; il vaudrait mieux qu'ils y entrent à nouveau, mais non par une porte dérobée. Leur salut suppose que ce soit en puissance.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La principale illusion européenne était le caractère facultatif de la force : les évolutions dangereuses du monde doivent nous ramener au réalisme. Voulons-nous que les Etats-Unis continuent à nous dicter ce que doit être notre position vis- à-vis de la Chine ? Voulons-nous conserver notre statut de vassal, ou souhaitons-nous compter dans le monde et influer sur son devenir ? Les questions sont simples : quelle volonté, quels moyens, quels buts ? Changeons de paradigme : l'Europe économique doit devenir politique et géopolitique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La souveraineté de nos États suppose la recherche parallèle de l'autonomie stratégique aux niveaux national et européen. Ils sont complémentaires : la souveraineté européenne n'est pas un substitut à la souveraineté nationale mais son indispensable complément, voire sa condition. Nos vieilles nations ne pourront exister que dans et par l'Europe. Il y a 60 ans, à l'Ecole Militaire, Charles de Gaulle le martelait : <em>« Il faut que la défense de la France soit française ».</em> Eh bien il faut aujourd'hui que la défense de l'Europe soit européenne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Général (2S) Vincent DESPORTES</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Ancien directeur de l'Ecole de Guerre</em></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Professeur des universités associé à Sciences Po Paris</em></span></strong></p><p> </p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Source : <span style="color: #99cc00;">www.asafrance.fr</span></span></strong></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAl principio fue... la guerratag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-06-23:62475772020-06-23T12:34:59+02:002020-06-23T12:34:59+02:00 Al principio fue... la guerra Leonid Savin...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6148081" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/884602243.jpg" alt="guerre-de-troie-1024x768.jpg" /></p><h1 class="page-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Al principio fue... la guerra</strong></span></h1><div class="field field-name-field-autor field-type-entityreference field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/es/person/leonid-savin-0">Leonid Savin</a></span></strong></span></div></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p class="rteright"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Traducción de Juan Gabriel Caro Rivera</span></strong></span></p><p class="rteright"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.geopolitica.ru</span> </span></strong></span></p><p class="rtejustify"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Fragmento de un libro inédito sobre la guerra.</strong></span></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">El antiguo filósofo griego Heráclito afirmó que la guerra (en griego <em>Polemos</em> es el nombre de un antiguo dios griego, quien, junto con su hija Alala, se encuentra en el séquito de los dioses de la guerra, y este término se convirtió en la forma de designar una gran variedad de tipos de conflictos) es el padre de todas las cosas. "Todo surge en virtud de los opuestos... son los opuestos los que conducen al surgimiento (del cosmos), esto es lo que se llama guerra, mientras que lo que destruye el mundo se llama armonía y paz", dijo otro filósofo helénico Diógenes Laercio (1). El término "guerra" aplicado al universo también fue utilizado por los teólogos cristianos. En particular por Máximo el Confesor, comentando uno de los capítulos de Dionisio el Areopagita, dice que "lo concebible y lo sentido, es decir lo que se forma es lo que surge de los opuestos mismos, que están en paz unos con otros... Esta es la guerra interna que el Creador inventó sabiamente" (2).</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6148082" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/574791215.jpg" alt="Herakleitos-Hayatı.jpg" />Si hablamos de las causas de la guerra, entonces Platón las vio en la riqueza de la gente. Aristóteles argumentó que las guerras se libraban para vivir en paz. Algo similar fue expresado por el antiguo pensador chino Sun Tzu, quien calificó la guerra como una lucha para obtener ganancias. Su diferencia con otros tipos de conflicto era que cuando los ejércitos entran en una confrontación, este tipo de lucha termina siendo la más difícil. Además del hecho de que este método es el menos rentable, también es el más inseguro. Según el trabajo de Sun Tzu, el primer lugar en las prioridades de la guerra es preservar el país del enemigo, y solo en el segundo es su destrucción. De manera similar se piensa en el ejército del enemigo: debe ser derrotado solo cuando no hay forma de conquistarlo. Por lo tanto, "el objetivo principal (del arte de la guerra) debería ser la subyugación de otros Estados sin entrar en un conflicto militar: el ideal completo de la victoria se refleja aquí" (3).</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Muchas ideas sobre la guerra se basaron en puntos de vista religiosos y espirituales. El hinduismo politeísta consideraba la guerra como un fenómeno natural normal, una ley del <em>dharma</em> que todos los creyentes deben seguir, independientemente de la casta a la que pertenezcan. En uno de los capítulos del Mahabharata, que habla sobre la batalla en el campo de los Kaurava, Krishna responde a la pregunta de Arjuna sobre cómo matar a sus seres queridos explicándole las leyes cósmicas de la reencarnación, la mortalidad de la vida terrenal y la inmortalidad: </span></strong></p><blockquote><p class="rtejustify"><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Lo igual no es razonable: lo igual nunca sucede </em></span></strong></span></p><p class="rtejustify"><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Lo mismo quien mata como aquel a quien matan. </em></span></strong></span></p><p class="rtejustify"><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Para el Espíritu no hay muerte, así como tampoco hay nacimiento, </em></span></strong></span></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ccffcc;"><em>Y no hay sueño, y no hay despertar</em></span> (4).</span></strong></p></blockquote><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Otra epopeya india, el "Ramayana", refleja el plan cosmogónico de los dioses: estos decidieron encarnar en la tierra para derrotar al señor demonio Ravana, que una vez fue un gran asceta y un regalo de Brahma, sorprendido por sus hazañas, que eligió el poder sobre los dioses y los rakshasas.</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Incluso los himnos sagrados de los hindúes están plagados de llamados a los dioses supremos, pidiéndoles que envíen la victoria sobre sus enemigos (5). Se creía que el dios del trueno y la guerra, Indra, atravesó las fortalezas enemigas con su mazo relampagueante, y que el dios del fuego Agni los quemó con sus llamas. Y en sánscrito, los términos <em>dasa</em> / <em>dasyu</em>significaban tanto tribus hostiles de la población local como demonios. También hay descripciones de las batallas victoriosas de Indra contra el demonio Vritra y los Asuras. Sin embargo, por otro lado, muchos mitos narran que los dioses y los asuras, de hecho, están relacionados entre sí.</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Según los expertos en el hinduismo y la cultura india antigua, las guerras eran una condición para la existencia de los arios y, en su modelo del mundo, la guerra tenía un significado religioso. “Existía la idea de que los enemigos del rey ario eran asesinados directamente por Dios, la mayoría de las veces por Indra. Cuando dos tribus arias luchaban entre ellas, cada una de ellas intentaba atraer a Indra a su lado con la ayuda de oraciones y sacrificios. Antes del inicio de una expedición militar, se realizaba un sacrificio. El rey sacrificaba a la víctima; se creía que esto le daba fuerza en la batalla. La batalla con los propios enemigos se basaba en la idea del sacrificio: los enemigos eran sacrificados a los dioses arios... Por lo tanto, la guerra se incluyó en el alcance de la ley cósmica del universo – rta” (6). El historiador de las religiones rumano, Mircea Eliade, propuso un intento de explicar racionalmente tal fenómeno, cantado en varias epopeyas. Como señala, “la Edad del Hierro se caracterizaba por una alternancia continua de guerras y masacres, de esclavitud y empobrecimiento casi completo. En la India, y no solo en ella, toda la mitología conecta a los fabricantes de hierro con diferentes tipos de gigantes y demonios: todos son enemigos de los dioses que representan otros siglos y otras tradiciones" (7).</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6148085" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1623480333.jpg" alt="main-qimg-7cd13c4e0b7e9fbc89aa4e7e855855e0.jpg" />La escuela filosófica del tradicionalismo también consideró la manifestación del conflicto como un reflejo de las leyes universales. “La razón principal de la guerra, desde cualquier punto de vista, es considerada como el fin del desorden y la restauración del orden; en otras palabras, la unificación de lo plural por medios que pertenecen al mundo de la pluralidad misma... Según este entendimiento, la guerra no está limitada únicamente a la condición humana, expresa el proceso cósmico de reintegración de lo manifiesto en la unidad original; Por eso, desde el punto de vista de la manifestación misma, esta reintegración parece destrucción” (8). Además, el papel de catalizador de las cualidades espirituales fue algo atribuido a la guerra. Proporciona a una persona un despertar en sí mismo del héroe que duerme dentro. "La guerra permite que una persona se dé cuenta de la relatividad de la vida humana y, por lo tanto, aprenda la ley de que existe algo "más que la vida", por lo tanto, la guerra siempre tiene un significado espiritual antimaterialista", decía el destacado representante de la escuela del tradicionalismo Julius Evola (9). El filósofo italiano también habló de la necesidad de combatir al enemigo interno, que era una sed animal por la vida y lo extrapolaba a un enemigo externo (10).</span></strong></p><p class="rtejustify rteindent1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Al igual que en los sagrados himnos indios, en la antigua Europa también existía la idea de que los dioses ayudan a las personas a librar guerras. La Ilíada de Homero describe con gran detalle cómo la enemistad entre los dioses olímpicos puede tener un efecto en las acciones combatientes de los pueblos, y cómo varios dioses simpatizan con los héroes y los ayudan personalmente en el campo de batalla. La diosa Pallas Athena en la antigua Grecia era considerada la patrona de las guerras justas, mientras que Ares lo era de las guerras traicioneras y sangrientas que se luchaban por el bien de la guerra en sí misma. También estaba la diosa Nike, que estaba a cargo de la victoria, en la mayoría de los casos, llegaba a la conclusión lógica del conflicto armado a favor de una de las partes. En otras culturas, hasta el establecimiento del cristianismo, también existieron complejos mitológicos significativamente arraigados en la estructura social. En Europa, el dios supremo era Odín (Wotan), considerado el santo patrón de las alianzas militares. Según varios investigadores, este dios no estaba incluido originalmente en el panteón supremo, y el aumento de su importancia específica se asocia con el fortalecimiento de las alianzas militares y la división de la idea inicial de la vida futura. El reino de los muertos se transfiere al cielo para los elegidos: los valientes guerreros que cayeron en la batalla (11). Por lo tanto, Odín superó a Thor (Donar), uno de los ases, el dios del trueno y la guerra, que era el protector de los dioses y de las personas frente a los monstruos y gigantes (12).</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6148086" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1714278653.jpg" alt="phpThumb_generated_thumbnailjpg.jpg" />Las profundas conexiones entre la cultura y la guerra en varias sociedades fueron estudiadas por el crítico cultural holandés Johan Huizinga en su estudio clásico <em>Homo Ludens</em>. Tanto la batalla sangrienta como los torneos en los festivales tenían ciertas reglas y se percibían como parte de la idea inicial del juego. Existían restricciones incluso si al enemigo no se le reconocía una naturaleza humana (bárbaros, demonios, herejes), pero luego se impusieron ciertas restricciones en nombre del honor. "Hasta el momento, tales restricciones se basaban en el derecho internacional, que expresaba el deseo de incluir la guerra en la esfera de la cultura" (13). La formación de la etiqueta en las artes marciales junto a los líderes militares y los duelo en la época medieval también se asocia con esto. Incluso la guerra se definió de manera diferente. Si se trataba de un conflicto de caballeros contra caballeros, era <em>Guerre</em>, pero si los caballeros se oponían a todas las demás enemigos, era <em>Guerre guerroyante </em>y no se consideraba una guerra como tal. En las guerras modernas, Huizinga observaba los rudimentos de tratar la guerra como un juego honesto y noble: este es un intercambio de regalos y cortesías, aunque a veces, sin embargo, toma la forma de una sátira. Huizinga también introdujo una tipología especial de la guerra, basada en el concepto de "agón" (competencia, un término aparentemente asociado con la palabra "ágora", asamblea popular). Así, el tipo de guerra agonal incluye aquellos "cuando los beligerantes comienzan a verse como un adversario que lucha por lo que tiene derecho" (14). Además de la agonal, existe la esfera sagrada de la guerra, cuando la guerra se considera en la esfera del deber sagrado y el honor. Y ambos tipos de guerra son difíciles de separar el uno del otro. Huizinga también notó una conexión etimológica, refiriendo la antigua palabra alemana <em>oorlog</em> (guerra) al reino sagrado, lo que indica que el significado de las palabras correspondientes a <em>oorlog</em> fluctúa entre el destino, la lucha frente al destino y cuando la alianza jurada por el juramento expira.</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En las guerras del siglo XX, Huizinga vio directamente la emasculación del factor del juego y se preguntó qué elegirían las personas en el futuro: la acción volitiva como algo serio o la acción como un juego (15). La guerra como un estado de excepción (Ernstfall) niega la naturaleza de la competencia y obedece a nuevos principios, pasa de la relación final a la rabia más terrible. El culturólogo holandés también criticó el modelo bipolar de "amigo-enemigo" de Carl Schmitt, ya que el concepto del otro pertenecía solo a estas dos categorías. El <em>Inimicus</em> se convirtió en el <em>hostis</em>, el enemigo simplemente se convirtió en un extraño, en cierto sentido, un obstáculo, y esto redujo toda la gravedad, la profundidad y, en cierto sentido, la belleza del conflicto a una relación casi mecánica. Además, unas de las características modernos de la guerra, la propaganda, no se corresponde a la atmósfera del juego y, en el mejor de los casos, resulta ser su simulacro. "La propaganda que quiere penetrar en cada parte de la vida actúa por medios diseñados para provocar reacciones histéricas en las masas, y por lo tanto, incluso cuando toma la forma de un juego, no puede actuar como una expresión moderna del espíritu del juego, sino solo como su falsificación" (16).</span></strong></p><p class="rtejustify"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Notas:</em></span></strong></span></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/article/vnachale-byla-voyna#sdfootnote1anc" target="_blank" rel="noopener noreferrer">1</a> Фрагменты ранних греческих философов. Ч.1. – М.: Наука, 1989, с. 201 (Fragmentos de los primeros filósofos griegos. Parte 1. - M .: Nauka, 1989, pág. 201).</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/article/vnachale-byla-voyna#sdfootnote2anc" target="_blank" rel="noopener noreferrer">2</a> Мистическое богословие восточной церкви. – Харьков: Фолио, 2001. С. 552-553 (La teología mística de la iglesia oriental. - Jarkov: Folio, 2001.S.552-553).</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/article/vnachale-byla-voyna#sdfootnote3anc" target="_blank" rel="noopener noreferrer">3</a> У-Цзин. Семь военных канонов Древнего Китая. СПб.: ИГ Евразия, 2001, с.195 (Wu Ching. Siete cánones militares de la antigua China. San Petersburgo: IG Eurasia, 2001, p. 195).</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/article/vnachale-byla-voyna#sdfootnote4anc" target="_blank" rel="noopener noreferrer">4</a> Махабхарата. Рамаяна. М.: Художественная литература, 1974, с.175 (Mahabharata Ramayana M .: Ficción, 1974, p.175).</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/article/vnachale-byla-voyna#sdfootnote5anc" target="_blank" rel="noopener noreferrer">5</a> Que podamos conquistar presas en las batallas con el enemigo,</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">¡Obteniendo una parte para hacernos famosos entre los dioses!</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">I, 73 p. 90 K Agni.</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Queremos pedir la felicidad del generoso Indra,</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">El más valiente para capturar presas en esta batalla,</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(De Dios), quien nos escucha, amenazante - para el apoyo en las batallas,</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">¡Matar enemigos, ganar recompensas!</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">III, 50. К Индре. С. 339.</span></strong></p><p class="rtejustify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlComment devenir un Mentattag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-05-11:62372522020-05-11T00:45:00+02:002020-05-11T00:45:00+02:00 Comment devenir un Mentat par Michel Goya Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6130907" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3801904451.jpg" alt="The_gyri_of_the_thinker_s_brain_as_a_maze_of_choices_in_biom_Wellcome_L0027293.0.jpg" /></p><h2><a href="https://lavoiedelepee.blogspot.com/2016/02/comment-devenir-un-mentat.html"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Comment devenir un Mentat</span> </span></span></strong></a></h2><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">par Michel Goya</span></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://lavoiedelepee.blogspot.com</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-6130908" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/489163207.jpg" alt="9200000021166011.jpg" />Dans l’univers de <em>Dune</em>, les Mentats sont des maîtres dans l’emploi de tous les moyens, généralement violents, pour atteindre un but stratégique face à des adversaires souvent très ressemblants. Ce sont les équivalents imaginaires des plus grands capitaines des siècles passés comme des actuels Grands maîtres internationaux (GMI) d’échecs ou des 9<sup>e</sup> dan de go. Par extension, on baptisera Mentat les super-tacticiens de classe internationale. En devenir un n’est pas chose aisée.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un super-tacticien est-t-il intelligent ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En première hypothèse, on pourrait imaginer que les Mentats bénéficient d’un quotient d’intelligence très supérieur à la moyenne, en entendant le QI comme la mesure de la capacité à utiliser la mémoire de travail [MT] pour résoudre des problèmes combinatoires. Cette hypothèse n’est en fait que très imparfaitement confirmée. Les différentes études réalisées sur les joueurs d’échecs n’établissent pas de corrélation nette entre le QI et le niveau d’expertise aux échecs. Certaines tendant même à démontrer une corrélation négative chez les débutants, les plus intelligents ayant tendance à moins s’entraîner que les autres. Ce n’est qu’au niveau Elo (du nom d’Apard Elo) le plus élevé qu’un lien semble être établi, mais sans que l’on sache trop si les capacités combinatoires sont indispensables pour atteindre ce niveau… ou si c’est la pratique assidue des échecs qui a développé ces capacités. En réalité, les deux facteurs, intelligence et niveau d’expertise, ne sont tout simplement pas indépendants l’un de l’autre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toujours d’un point de vue cognitif, on sait depuis les années 1960 que les experts aux jeux d’échecs ou de go ne se distinguent pas des novices par une capacité à calculer de nombreux coups à l’avance, mais à organiser leurs connaissances pour analyser une configuration donnée et orienter la réflexion vers les meilleurs coups à jouer. En 1973, Wester Chase et Herbert Simon ont demandé à des joueurs d’échecs de niveau différents de regarder pendant 5 secondes des photos de configurations échiquéennes et de les restituer ensuite. Les configurations présentées étaient soit parfaitement aléatoires, les pièces étant placées au hasard, soit tirées de parties réelles. Dans le premier cas, on ne constata pas de différences notables dans les restitutions des différents joueurs. Novices, joueur de club et maîtres disposaient en moyenne correctement 4 pièces de l’échiquier, ce qui correspond sensiblement à la capacité de la mémoire de travail (manipulation maximum de sept objets). Dans le second cas en revanche, les novices placèrent toujours en moyenne 4 pièces, les joueurs de club 8 et le maître 16. L’apparition de « sens » dans ces configurations réelles transformait la vision des maîtres qui ne considéraient plus des pièces, mais des groupes de 2 à 5 pièces liées entre elles par des relations nécessaires, et baptisés <em>chunks</em>. C’est toute la différence entre mémoriser et restituer 32 chiffres aléatoires et 4 numéros de téléphone connus et étiquetés.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130910" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/242699088.png" alt="akrales_160307_0970_a_0127.0.0-min-804x536.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Reconnaître des <em>chunks</em> implique donc évidemment de les avoir parfaitement mémorisés auparavant. Le problème est que ceux-ci peuvent être incroyablement nombreux. Selon une autre étude de Simon, on ne peut prétendre à être grand maître d’échecs sans en connaître au moins 50 000. Ces <em>chunks</em> assimilés presque toujours grâce à de parties vécues ou apprises sont également le plus souvent organisés en réseaux statiques ou en enchaînements. L’art du maître d’échecs consiste donc surtout dans l’appel judicieux à des enchaînements qui ressemblent à la situation à laquelle on fait face et à leur adaptation intelligente. Sous contrainte de temps, cette heuristique tactique combine un processus inconscient de recherche dans la mémoire profonde et un processus conscient d’analyse. Le processus inconscient lui-même s’accélère avec l’habitude et, de manière plus subtile, le succès. On sait, en effet depuis les travaux d’Antonio Damasio, que tous les souvenirs ont un marquant émotionnel (en fait chimique). Les souvenirs avec reçu un marquant de plaisir viennent plus facilement à la surface que les négatifs, qui, eux, ont tendance à être refoulés. Le succès est un soutien à la mémoire et donc au succès.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au bilan, sur une partie d’échecs moyenne où chaque joueur joue environ 40 coups, il prend au maximum une dizaine de vraies décisions. Cela correspond sensiblement aux décisions d’un général dans une journée de bataille, en fonction de la souplesse de son armée, du chef antique qui prenait rarement plus de deux décisions (jusqu’à quatre pour Alexandre le Grand, un des premiers grands Mentats) jusqu’aux commandants de grandes unités blindées modernes qui ont pu aller jusqu’à 6 ou 7. Un processus de décision similaire a d’ailleurs été observé dans un très grand nombre de domaines tels que le sport, la musique, l’expertise médicale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En soutien de la mémoire de travail, il faut donc aussi faire intervenir la mémoire <u>et</u> le travail, beaucoup de travail.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6130911" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3973438055.jpg" alt="9200000059272012.jpg" />La gloire se donne au bout de 10 000 heures de travail</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans une étude d’Anders Ericsson sur les élèves de la prestigieuse Académie de musique Hanns Eisler de Berlin, trois groupes de musiciens ont été distingués en fonction de leur niveau. Ericsson calcula que les membres du groupe d’élite avaient une moyenne de 10 000 heures de pratique, le second groupe 8 000 et la 3<sup>e</sup>, 4 000, avec pour chaque groupe des écarts-types assez réduits. Selon Ericsson qui appliqua ces résultats à plusieurs autres disciplines, il faut dix ans de travail quotidien pour devenir un expert. Pour être un expert international, il en faut certainement plus. En analysant, la carrière de 40 grands maîtres internationaux d’échecs, Nikolai Grotius a montré en 1976 qu’il leur avait fallu en moyenne 14 années pour atteindre ce niveau, avec un écart de 4 ans. Quand on demande à Gary Kasparov, un des six hommes ayant (depuis 1970) atteint ou dépassé le seuil des 2 800 points Elo, comment il était devenu champion du monde, il répond habituellement qu’il lui a fallu apprendre 8 000 parties par cœur. Il lui aura fallu dix ans depuis sa première inscription dans un club pour devenir GMI et quinze pour être champion du monde.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’énorme investissement nécessaire pour parvenir d’expert de classe internationale pose évidemment un certain nombre de problèmes. Bien souvent, il impose de commencer dès l’enfance, ce qui implique un environnement favorable. Si Mozart était né dans une famille de paysans, il n’y aurait jamais eu de <em>Don Giovanni</em>. Comme Jean-Sébastien Bach, il est né dans une famille de musiciens et a largement bénéficié de l’aide de son père. Léopold Mozart a rapidement décelé les dons de son fils, l’a mis en présence de plusieurs instruments et l’a aidé à composer dès l’âge de six ans. Pour autant, la première œuvre personnelle qui soit considérée comme un chef-d’œuvre (numéro 9, K.271) n’a été réalisée qu’à 21 ans, dix ans après son premier concerto.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6130920" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2155986476.jpg" alt="alexandre-gaugameles.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jusqu’à l’ère des révolutions, la grande majorité des Mentats est issue d’un processus de formation familiale aristocratique. Outre son éducation intellectuelle et physique très militarisée, le jeune Alexandre suit son père dans ses campagnes en Grèce et, à 17 ans, commande sa cavalerie à Chéronée. Il obtient son chef-d’œuvre contre Darius III à Gaugamèles en -331, à seulement 25 ans, mais aussi après un long apprentissage.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Mentats de l’époque classique apprennent très tôt la chose militaire et avec, pour la seule armée française, 174 batailles livrées pendant la période, trouvent toujours une occasion de s’illustrer. Turenne est envoyé à 14 ans et sur sa demande aux Pays-Bas pour y voir ce qui se fait de mieux alors en matière d’art militaire. Il reçoit un premier commandement à l’âge de 15 ans, mais ne dirige vraiment seul sa première bataille que dix ans plus tard. Il reçoit la distinction de Maréchal de France à 33 ans avec encore trente ans de service devant lui. À 13 ans, Maurice de Saxe a déjà un précepteur militaire particulier et arpente son premier champ de bataille. Il reçoit le commandement d’un régiment à l’âge de 15 ans et se bat pour la première fois l’année suivante. Il va connaître la guerre pendant encore pendant 36 années.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce mélange de talents, de chance, d’investissement personnel, d’environnement favorable et de multiples combats permet, malgré la faiblesse numérique de la population de recrutement, de former de nombreux Mentats au service, parfois changeant, des Princes. Dans un contexte très proche de celui de l’univers de <em>Dune</em>, l’époque classique sécrète aussi de grands diplomates qui peuvent être classés comme Mentats. Certains même cumulent les rôles comme le Maréchal de Villars. Il existe aussi des souverains Mentats comme Gustave-Adolphe I<sup>er</sup> ou Frédéric II.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le contrepoint de ce processus familial et monopolistique d’apprentissage est qu’il n’incite pas à mettre en place un système institutionnel de formation qui serait concurrent et pourrait s’ouvrir à d’autres classes. Les écoles militaires sont de fait plutôt réservées à la petite noblesse avec normalement peu de perspectives d’atteindre les plus hautes fonctions. Napoléon et beaucoup de ses maréchaux en sont issus.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6130923" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3527067675.jpg" alt="247px-1801_Antoine-Jean_Gros_-_Bonaparte_on_the_Bridge_at_Arcole.jpg" />Vainqueur de 32 batailles, capable de dicter simultanément à 4 secrétaires sur 4 sujets différents et dont l’abbé Sieyes disait : <em>«</em><em> </em><em>il sait tout, il fait tout, il peut tout</em><em> </em><em>», </em>Napoléon a dix ans lorsqu’il entre à l’école militaire de Brienne et seize à l’École des cadets de l’École militaire. Il ne s’y distingue pas par ses résultats scolaires. Il est même plutôt médiocre, sauf en mathématiques, et on peut même estimer que vivant aujourd’hui, il n’aurait pas réussi le concours de Saint-Cyr. En revanche, c’est un énorme lecteur qui dévore tout ce qui a trait à la guerre dans la bibliothèque de l’école. Lorsqu’il connaît sa première gloire au siège de Toulon, en 1793 à l’âge de 24 ans, Napoléon connaît par cœur presque toutes les batailles de son temps. Celui qui disait que « l’inspiration n’est le plus souvent qu’une réminiscence », continue par la suite à accumuler les « <em>chunks</em> » en lisant et en pratiquant, le plus souvent, seul, la simulation tactique à l’aide d’armées de plomb. Toutes choses égales par ailleurs, la bibliothèque de Brienne a changé le monde.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est vrai aussi que cette même bibliothèque était ouverte à tous les autres élèves de l’école et que Napoléon est sans doute le seul qui y courait à chaque récréation. Comme le dira de Gaulle <em>«</em><em> </em><em>la gloire se donne seulement à ceux qui l’on rêvé</em><em> </em><em>» </em>et acceptent d’y consacrer au moins 10 000 heures.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peut-on être toujours habile face au changement permanent ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec ses 225 batailles françaises, la période de la révolution et l’Empire marque la fin d’un âge d’or des Mentats. La période qui suit est en effet moins favorable aux super-tacticiens.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Contrairement au jeu d’échecs dont les règles et le matériel ne changent pas, l’art de la guerre est, comme la médecine, une discipline dont les paramètres évoluent. Jusqu’aux révolutions politiques et économiques des XVIIIe et XIXe, ces paramètres évoluaient peu. On pouvait faire une carrière militaire complète avec les mêmes hommes, les mêmes armes et sensiblement les mêmes méthodes. À partir de cette époque, les sociétés, et donc les armées, se transforment à une vitesse inédite et perceptible. À partir de 1861, l’armée française change de règlement de manœuvre tous les douze ans en moyenne afin de tenter de rester adaptée aux évolutions multiples du temps. Désormais, les soldats ne font plus la guerre qu’ils jouaient lorsqu’ils étaient enfants et désormais ils devront se remettre en cause régulièrement, source de troubles et de tensions. Dans une époque qui détourne son regard du passé pour considérer le progrès et l’avenir, la lente maturation d’un apprentissage fondée dès l’enfance sur l’étude des classiques se trouve prise en défaut.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Partant de la nécessité politique et sociale de l’ouverture des carrières selon des principes d’égalité, mais aussi du postulat que les capacités à commander ne sont pas innées, mais acquises, les futurs Mentats sont progressivement presque tous recrutés sur concours. Le problème, en France particulièrement, est que ces épreuves ne servent qu’à juger de connaissances scolaires, comme si on sélectionnait les futurs champions d’échecs, voire des sportifs de haut niveau, à l’âge de 20 ans sur des épreuves de français ou de mathématiques. Cela importe peu dans l’esprit scientiste de l’époque. La maîtrise des « lois » de la guerre, en fait des principes tactiques relativement évidents, et de méthodes de raisonnement tactique rigoureuses, doit permettre de résoudre tous les problèmes tactiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est vrai qu’avec des armées de plus en plus importantes en volume, avec une puissance de feu qui s’accroît sans cesse pour une mobilité tactique inchangée, les batailles ont tendance à se dilater dans l’espace et le temps. Les fronts évoluent sur des centaines de kilomètres, mais se rigidifient à chaque point de contact. La violence des combats impose une dispersion des forces et donc une décentralisation croissante. La capacité à raisonner une manœuvre descend progressivement du chef de bataillon en 1871 au sergent-chef de groupe en 1917. À l’autre bout de l’échelle, l’analyse rigoureuse des événements et la gestion de ces forces énormes imposent au sommet la création de machines pensantes appelées États-majors et d’une technocratie militaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6130927" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4279109996.png" alt="280px-Louis_de_Grandmaison.png" />Le processus institutionnel s’efforce de s’adapter à cette complexité croissante. Dans l’entre deux guerres 1871 -1914, à l’imitation des Prussiens, la France ajoute des étages (École supérieure de guerre puis Centre des hautes militaires) aux écoles initiales à son système de sélection et de formation. Un officier peut passer sept ou huit ans en école de formation. Cela
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlUn futur char de combat allemand-français?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-05-01:62347182020-05-01T09:04:32+02:002020-05-01T09:04:32+02:00 Un futur char de combat allemand-français? par Jean-Paul Baquiast...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6126750" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3427670160.jpg" alt="20200429185606_mgcs_main_groung_system_combat_knds_rheinmetall_nexter_kmw.jpg" width="604" height="302" /></p><h1 class="artTitre"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Un futur char de combat allemand-français?</strong></span></h1><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>par Jean-Paul Baquiast</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Ex: http://www.europesolidaire.eu</strong></span></p><div class="artAccroche"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Allemagne et la France ont signé deux accords pour lancer le développement en commun d'un nouveau char de combat, dit système de combat terrestre (Main Ground Combat System) destiné à remplacer dans les années 2030 les chars Leopard 2 allemands et Leclerc français.</span></strong></span></div><div class="artCorps"><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le projet sera conduit sous un leadership allemand. Il associera comme partenaires principaux les trois entreprises Rheinmetall, KMW et Nexter qui formeront une coentreprise. Rappelons que Nexter S.A. est un groupe industriel de l'armement appartenant à l'État français. Il fabrique du matériel militaire pour le combat terrestre, aéroterrestre, aéronaval et naval. Il est issu de différentes entités du groupe GIAT industries qui en devient la holding de tête.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le ministère de la Défense allemand vient d'annoncer mardi la signature de deux accords par les deux partenaires : un accord-cadre <em>(framework agreement) </em>suivi d<em>'</em>un accord de mise en œuvre (<em>implementing agreement). Ce dernier </em>permettra de passer un contrat pour une étude de définition de l'architecture du futur système. Cette commande est un préalable au développement de démonstrateurs technologiques, qui serviront à évaluer le MGCS, selon les besoins et exigences allemandes et françaises,</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les coûts de développements encore mal précisés sont estimés aujourd'hui à un minimum de 1,5 milliard d'euros pour parvenir aux phases de réalisation et d'industrialisation à partir de 2028. Ceci ne comprend évidemment pas les coûts de fabrication. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Le marché européen potentiel serait de 100 Milliards d'euro. Les industriels visent également de nombreuses commandes à l'exportation. L'enjeu est donc majeur pour eux. Le MGCS servira aussi de plate forme pour divers types d'engins blindés plus polyvalents. Il s'agit du concept dit multi-plateformes associant des systèmes sous pilotage humain et d'autres complètement automatisés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Du côté allemand, on considère que ce programme devrait compenser l'appel de l'Allemagne au F-18 américain pour renouveler sa flotte de Tornado, au lieu de s'adresser au français Dassault qui pouvait fournir des Rafales de nouvelle génération considérés comme bien plus performants.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Est-ce à dire que le projet d'une Défense européenne franco-allemande qui échapperait au contrôle du Pentagone pourrait ainsi se préciser ? Paris l'espère mais Berlin, malgré l'accord de principe donné sur ce sujet par la chancelière Merkel à Emmanuel Macron, reste, semble-t-il encore, très réticent.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En attendant 2040 et l'entrée en service de MGCS, KMW et Nexter (KNDS) continuent de préparer l'<em>European Main Battle Tank</em> (EMBT), résultant de l'union entre un Leclerc et un Leopard 2 dévoilé en juin 2018 lors du dernier salon Eurosatory. A compter de 2025, l'EMBT pourrait devenir une solution intermédiaire pour les pays dont le remplacement des flottes ne pourra pas attendre vingt années de plus ou dont le budget s'avérerait trop serré pour acquérir le MGCS.</span></strong></span></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDévelopper une mentalité de guerriertag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-04-27:62335562020-04-27T15:37:42+02:002020-04-27T15:37:42+02:00 Développer une mentalité de guerrier Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6124738" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/254118446.jpg" alt="Landsknecht 2014 017.jpg" width="547" height="630" /></p><h3 class="post-title entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Développer une mentalité de guerrier</strong></span></h3><div class="post-header" style="text-align: left;"><div class="post-header-line-1"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://survivreauchaos.blogspot.com</span> </span></strong></span></div></div><div id="post-body-582505836843217850" class="post-body entry-content"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Je ne sais pas en ce qui vous concerne mais je trouve que la situation dans notre pays se détériore à grande vitesse, en particulier pour ce qui concerne le nombre des "incivilités" de nos aliens, et leur dureté.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous assistons de plus en plus souvent à des actes criminels d'une violence inouïe, que le Gouvernement est désormais incapable de contenir et de châtier, quand bien même il en aurait l'intention.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A vrai dire, je pense que nous sommes assis sur une cocotte-minute au bord de l'explosion, et qu'il ne faudra pas attendre très longtemps pour que le couvercle nous saute aux fesses...</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, chaque manifestation, pour quelque motif que ce soit, nous offre son lot de dégradations, de voitures brûlées, et de vitrines brisées. Les règlements de compte se font désormais à l'arme de guerre et en pleine rue, les agressions de toute nature se multiplient à une vitesse folle, nos filles se font violer à tire-larigot, et comme si cela ne suffisait pas, nous faisons rentrer chaque jour de nouveaux contingents de criminels en puissance !</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, tous les motifs sont bons pour passer au délit, même les plus futiles. 1500 voitures brûlées, tel est le triste résultat des "célébrations" de la Saint Sylvestre dans notre beau pays. Un sacré début d'année pour ceux qui triment chaque jour au boulot en échange d'une maigre pitance et qui en plus, perdent en une nuit le moyen de s'y rendre ! Mais il est clair qu'avec leur cinquantaine de véhicules de fonction, tous payés par ceux-là qui, justement, triment chaque jour, nos marionnettes au pouvoir n'ont que faire de telles considérations.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A cela, nous n'y pouvons rien, du moins à notre niveau. Ce que nous pouvons faire, par contre, c'est nous préparer pour les temps difficiles. Pour les prochains combats. Dans notre corps, notre âme, et notre esprit.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est le propos de cet article.</span></strong><br /><blockquote class="tr_bq"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Sur cent hommes, dix ne devraient même pas être là, quatre-vingts sont juste des cibles, neuf sont de vrais combattants, et nous avons de la chance de les avoir, car ce sont eux qui font la bataille. Ah, mais l'un, c'est un guerrier, et lui ramènera les autres."</span></strong></blockquote><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette pensée d'Héraclite, déjà citée lors d'articles précédents, montre bien l'extrême rareté des véritables guerriers sur les théâtres d'opérations, y compris, dans une moindre mesure, parmi les soldats professionnels. Si une telle chose était vraie à son époque, on peut facilement imaginer à quel point elle l'est plus encore aujourd'hui. Quels seraient les pourcentages actuels, après deux générations pizza-canapé-télévision ? Mieux vaut peut-être ne pas chercher à savoir.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cet article traite donc de la manière de développer une Mentalité de guerrier, de la conserver, et de la mettre en oeuvre dans notre vie. Ceci dans le but de posséder un esprit suffisamment fort pour le jour où les lumières vont s'éteindre, même s'il reste de moins en moins de temps.</span></strong><br /><p style="text-align: center;"><img id="media-6124739" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1884728739.jpg" alt="wararior.jpg" /></p><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Acquérir une Mentalité de guerrier</span></strong></span></h2><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsqu'on parle de "mentalité de guerrier", on l'associe presque toujours à l'agressivité et la détermination dans un combat armé. Or une telle mentalité signifie bien plus que cela, de même qu'elle implique un domaine bien plus vaste que celui des seuls affrontements en arme.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une mentalité du guerrier consiste d'abord dans la capacité à surmonter les défis et l'adversité au quotidien. Elle consiste à posséder, comprendre et utiliser un ensemble de compétences physiques ET psychologiques qui permettent à un être humain d'être efficace, adaptatif et persistant. Une telle mentalité combinera de façon optimale la prise de décision, les techniques psychologiques, ainsi que les compétences physiques et tactiques apprises à l'entraînement et/ou par l'expérience.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le but d'un guerrier est d'intégrer le psychologique à l'entraînement physique et tactique pour ajouter une dimension souvent négligée, mais nécessaire pour atteindre la performance maximale d'une compétence. C'est pour cela que les forces d'élite travaillent aussi dur. Il ne s'agit pas de "briser" la volonté des nouvelles recrues, comme les gauchistes et autres pacifistes aiment à dire, mais de développer la résistance mentale indispensable au soldat professionnel. Car si vous n'entraînez pas cette dernière activement, vous ne serez pas devenu un guerrier complet, peu importe les aptitudes physiques que vous auriez pu développer par ailleurs.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Vous découvrirez, avec un entraînement adéquat, que vous pouvez acquérir le pouvoir de surmonter n'importe quel obstacle et de changer vos résultats. Ce faisant, vous ferez ressortir l'esprit guerrier qui est en vous.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si vous vous considérez comme un individu autonome et capable, alors vous devez agir suivant une mentalité de guerrier. Par vos pensées, vos actions, votre entraînement et vos capacités, vous travaillez à devenir une incarnation de la mentalité guerrière. Ce n'est pas quelque chose dont vous devez vous préoccuper seulement si vous exercez une profession martiale. Dans la grande tradition Française de l'autonomie individuelle, nous devrions tous être des individus capables et autonomes. Alors nous serons à même de nous protéger nous-même, ainsi que notre famille et nos enfants.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce qui est souvent oublié est le fait que l'acquisition de la mentalité guerrière et des compétences associées ne relève pas seulement de capacités tactiques. En fait, le développement d'un état d'esprit guerrier est un processus de construction du caractère qui débordera du cadre martial, pour bénéficier à tous les domaines de la vie professionnelle et privée.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ce but, nous devrons travailler les qualités suivantes :</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• La condition physique et la force</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Des compétences en auto-défense et au combat à main nue</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Des compétence aux armes</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Des compétences en tactique et stratégie</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Du courage physique et moral</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce qui est souvent négligé, mais essentiel à un véritable état d'esprit guerrier :</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• La capacité à résoudre les problèmes et à prendre des décisions</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• La performance sous le stress</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• La résilience psychologique</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• La volonté de gagner</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• La capacité de travailler en équipe</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Des qualités de meneur</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• La conscience de la situation</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Des compétences en communication</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Vous devez activement travailler ces compétences et qualités afin d'investir dans vous-même. Ceux d'entre nous qui les ont développées en rejoignant l'armée ou les FO et en servant ont dû le faire par un travail acharné. Bien entendu, d'autres professions développent aussi de telles qualités, peut-être sous une forme moins directement tactique. Quelles que soient l'activité que vous auriez pu exercer, l'important est de continuer à les travailler. Personne ne peut se reposer sur ses lauriers. Rien de moins qu'un engagement à cela, et vous perdez votre temps.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si vous souhaitez évoluer vers un état d'esprit guerrier complet, vous devez considérer la manipulation d'armes à feu comme une simple progression vers un entraînement tactique plus complexe. Beaucoup de survivalistes se cantonnent dans une zone qu'ils affectionnent en particulier, ce qui leur est préjudiciable et ne permet pas non plus de développer l'ensemble des compétences et qualités mentionnées ci-dessus. Le but des stages et autres formations à la survie est de "sortir de sa zone de confort" afin de permettre ce processus.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le principal malentendu parmi ceux qui "tirent" ou "cognent" est qu'ils ne réalisent pas que la capacité d'atteindre une cible est nécessaire mais pas suffisante pour développer l'état d'esprit guerrier et les connaissances tactiques réelles. L'adresse au tir ne confère aucune compétence tactique en soi. Ce qu'il faut vraiment, c'est pouvoir tirer, bouger, et communiquer dans un environnement de combat. Ce sont des mots très simples en apparence, mais ils décrivent parfaitement la complexité de l'entraînement tactique.</span></strong><br /><p style="text-align: center;"><img id="media-6124742" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3853314702.jpg" alt="556d3dd25df552bfcbeebb6f09474495.jpg" width="561" height="842" /></p><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Être un guerrier, maintenant</span></strong></span></h2><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si vous voulez gagner la guerre, vous devez être un guerrier. Il en va de même pour les autres domaines, y compris la vie de tous les jours. Nous sommes tous capables d'adopter un état d'esprit guerrier, c'est juste une question d'engagement.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La plupart des gens ne comprennent pas ce que signifie être un guerrier. Ils pensent que c'est le genre de chose que des connards égoïstes diraient d'eux-mêmes, ceux-là mêmes qui ont besoin de justifier la façon misérable dont ils traitent les autres.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un tel comportement est le contraire d'une mentalité de guerrier. Les véritables guerriers se mettent en danger pour les gens qu'ils servent. Un guerrier est complètement concentré, discipliné et agressif, non par égoïsme, mais au nom des autres.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Chaque général a un président à qui il doit rendre des comptes, et dans votre cas, votre président est votre compagnon d'armes, votre groupe, ou votre famille. Ce sont les gens que vous représenterez lorsque vous irez vous battre, et si vous voulez qu'ils gagnent, vous devez comprendre ces trois lois de la guerre.</span></strong><br /><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Règle 1 : N'agissez que lorsque cela vous est bénéfique</span></strong></span></h3><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Si c'est à votre avantage, avancez ; sinon, restez là où vous êtes... Un royaume qui a été détruit une fois ne peut plus jamais renaître ; de même les morts ne peuvent jamais être ramenés à la vie. " - Sun Tzu</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout acte comporte des risques. Quitter votre emploi pour partir vous installer à la campagne, investir votre argent dans une nouvelle entreprise, voire choisir une nouvelle orientation ou de nouveaux équipements pour être plus autonome : tout cela invite à l'inconnu dans votre vie.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avant de faire quoi que ce soit, pesez le pour et le contre. Si la balance ne penche pas massivement vers le pour, alors abstenez-vous.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est une question de discipline. Prendre un risque parce que vous trouvez quelque chose d'intéressant, et non parce que vous voyez l'avantage que cela vous procure, est un geste indiscipliné. Au fur et à mesure que les obstacles vont surgir - ce qu'ils ne manqueront pas de faire - votre intérêt s'estompera. Vous aurez du mal à maintenir la discipline nécessaire pour continuer, et vous finirez par échouer.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En pesant le pour et le contre, vous savez à quoi ressemble la victoire, et vous êtes prêt à surmonter tout ce qui pourrait vous empêcher de la remporter. C'est une manifestation de l'état d'esprit guerrier.</span></strong><br /><p style="text-align: center;"><img id="media-6124743" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1117519604.jpg" alt="87049b4c6a0942282ed52e030bba9dc1.jpg" width="471" height="660" /></p><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Règle 2 : savoir ce qui libère la bête en vous</span></strong></span></h3><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous avons tous des périodes où nous sommes proche de notre vitesse de pointe, où nous pensons avec acuité, où nous agissons rapidement, où nous sommes complètement concentré sur la tâche à accomplir. On peut appeler cela le mode "bête sauvage".</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour être un guerrier, vous devez trouver ce qui déclenche la "bête" qui est en vous, et l'intégrer à votre routine.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour certains, ce sera par le physique. Ils vont se lever tous les matins à 5h00, se plonger dans un bain glacé, et poursuivre par une heure de sport. Tout cela, avant même de partir au travail.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand le corps est engagé à ce niveau, on sait qu'il pourra supporter 6 à 8 heures en "mode animal". La poussée d'endorphine va le porter durant toute la journée.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour d'autres, ce sera la méditation. Pour vous, ce pourrait être quelque chose de différent. Ce qui est important, c'est que vous trouviez ce qui débloque l'animal qui est en vous, et que vous le systématisiez pour pouvoir opérer au plus haut niveau chaque jour.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Chaque guerrier suit un rituel avant d'aller au combat, et quand vous trouvez le vôtre, vous avez d'autant plus de chances de sortir victorieux.</span></strong><br /><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Règle 3
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGaston Bouthoul, polémologue. Fin de l’omertà ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-04-01:62259132020-04-01T10:59:35+02:002020-04-01T10:59:35+02:00 Gaston Bouthoul, polémologue. Fin de l’omertà ? par Arnaud Imatz...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6111337" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2309800837.jpeg" alt="AVT_Gaston-Bouthoul_1568.jpeg" width="452" height="501" /></p><h2 class="title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Gaston Bouthoul, polémologue. Fin de l’omertà ?<br /></strong></span></h2><h2 class="title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Arnaud Imatz</span></strong></span></h2><header class="details clearfix"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><time class="detail left index-post-date" datetime="2020-03-25">Ex: https://cerclearistote.com </time></span> </span></strong></header><div class="single-content"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le réalisme politique ne jouit pas en France d’une bonne réputation, ni dans les milieux académiques, ni dans les médias <em>mainstream</em>. Si dans les pays Anglo-saxons, en Amérique hispanique et dans le reste de l’Europe (en Italie tout particulièrement), l’intérêt ne se dément pas pour « l’école de pensée réaliste », dans l’Hexagone, elle est le plus souvent balayée d’un revers de main, taxée d’idéologie antidémocratique, manichéenne, opportuniste et désespérante, perçue comme une idéologie de dominants qui refusent de penser le changement et l’avenir. Le silence de la grande presse parisienne sur la remarquable synthèse du professeur Dalmacio Negro Pavón, <em>La loi de fer de l’oligarchie. Pourquoi le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple</em>, publiée en novembre dernier (Toucan / L’Artilleur, 2019), n’est qu’un révélateur de plus de cette censure « soft » mais efficace.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6111340" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1618700080.jpg" alt="71ukXAUZq2L.jpg" />Réputé l’un des meilleurs politologues du monde hispanique, l’académicien Negro Pavón a beau montrer que le réalisme politique n’est pas une famille politique homogène mais un point de vue de recherche et d’étude qui vise à éclairer les règles de la politique, qu’il n’est pas la défense du <em>statu quo</em>, qu’il part de l’évidence des faits mais ne se rend pas devant eux, qu’il ne se désintéresse pas des fins dernières mais reconnaît au contraire la nécessité vitale des finalités non politiques (le bonheur et la justice), rien ne peut ébranler la foi de ses adversaires, ennemis autoproclamés de toute pensée « machiavélienne », ou plutôt, selon leurs dires, « machiavélique ». Dans le fond, on le sait, le postmodernisme (mélange de néo-marxisme et de néo-libéralisme), n’est qu’une rébellion contre la réalité. Et le péché capital que redoutent ses thuriféraires est moins la « démagogie populiste », comme on l’entend <em>ad nauseam</em>, que le « sain scepticisme politique ». Une manière de penser qui, précisément, fait dire à Pavón, au grand dam de nos pseudo-progressistes, qu’il y a une condition essentielle pour que la démocratie politique soit possible et sa corruption beaucoup plus difficile: « il faut que l’attitude à l’égard du gouvernement soit toujours méfiante ». Et encore, citant Bertrand de Jouvenel : « le gouvernement des amis est la manière barbare de gouverner ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Simone Weil, Bertrand de Jouvenel, Raymond Aron, Jules Monnerot ou Julien Freund, pour ne citer qu’eux, ont tous, à un moment ou à un autre de leurs vies et à des degrés divers, fait l’amère expérience de cette méfiance et de cette hostilité que suscitent le « sain scepticisme politique ». Mais en la matière, la victime, l’exclus ou le réprouvé par excellence est assurément le polémologue Gaston Bouthoul, tombé injustement dans l’oubli depuis des décennies. À l’occasion du 40e anniversaire de sa mort (1980-2020), le politologue de l’Université de Murcie, Jerónimo Molina Caro, déjà connu pour ses travaux sur Raymond Aron et Julien Freund, nous offre une véritable somme sur la vie et l’œuvre de « <em>Gaston Bouthoul, Inventor de la Polemología</em> » (Centre d’études politiques et constitutionnelles de Madrid, Prix Luis Díez del Corral).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6111342" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/656776093.png" alt="mini_magick20190404-31551-1ulxni0.png" />Gaston Bouthoul (Boutboul selon son certificat de naissance), est né dans la petite ville côtière de Monastir en Tunisie, le 8 mai 1896. Élevé au sein d’une famille bourgeoise de la communauté juive d’Afrique du Nord, le jeune Gaston parle le français, le dialecte arabe de la région et l’italien. Une fois ses études secondaires terminées, il quitte Tunis pour Paris, mais il restera toujours très attaché à son pays de naissance. En mai 1916, il s’inscrit à la faculté de droit et de lettres de la Sorbonne, puis, en juillet 1918, à l’Université de Lyon. De retour à Paris, en novembre 1918, dès la fin de la Première guerre mondiale, il acquiert la nationalité française.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bouthoul obtient successivement deux doctorats en 1924 et en 1931: un premier doctorat en sciences juridiques et sciences politiques et économiques à la Sorbonne, avec une thèse « principale » sur <em>La durée du travail et l’utilisation des loisirs</em> et une thèse « secondaire » <em>Étude sociologique des variations de la natalité dans les faits et la doctrine </em>; puis,un deuxième doctorat en lettres, section philosophie, à l’Université de Bordeaux avec une thèse « principale » sur <em>L’invention</em> (dans laquelle il défend la psychologie sociale et s’oppose au sociologisme de Durkheim) et une thèse « secondaire » sur <em>Ibn-Khaldoun, sa philosophie sociale</em>.Le génial aventurier politique et érudit, Ibn Khaldoun (1332-1406), né à Tunis et mort au Caire, sorte de machiavélien avant la lettre, théoricien de la décadence et de ses causes historiques, conduit très tôt Bouthoul à adhérer au réalisme politique.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1923, Bouthoul se marie avec Vera Betty Helfenbein, une jeune femme brillante, née à Odessa. Avocate, écrivaine et peintre, Betty côtoie le milieu intellectuel de la capitale où elle introduit son mari, qui se lie d’amitié avec une pléiade d’intellectuels dont Jacques Prévert et le francophile et francophone Ernst Jünger. L’amitié avec l’auteur de <em>Sur les falaises de marbre</em> ne se démentira pas. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, à deux reprises, en 1950 et 1951, le couple recevra Jünger dans sa résidence d’été d’Antibes.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La carrière universitaire semble s’ouvrir à Bouthoul, mais ses affinités intellectuelles, fort éloignées de la sociologie durkheimienne, qui est alors hégémonique en France, rendent difficiles son intégration dans les milieux académiques. Intellectuel libre, chercheur indépendant, il est rétif à se plier aux conventionnalismes, aux formalités et servitudes de la vie académique. Sa vertu et son caractère l’éloignent des chapelles et des coteries mais le revers de la médaille est son exclusion des postes universitaires importants. Personnalité non-conformiste, membre du Club des « Savanturiers » fondé par Boris Vian et Raymond Queneau, Bouthoul étonne, choque même les bien-pensants<s>.</s></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gaston et Betty Bouthoul ont néanmoins un avantage appréciable : l’indépendance financière que leur assure la profession d’avocats bien établis laquelle les met à l’abri des revers et chausse-trapes académiques. Les deux défendront les intérêts de clients et d’amis célèbres dont, dans le cas de Gaston Bouthoul, Jacques Prévert, Henri Langlois, fondateur de la cinémathèque française, ou les enfants naturels de Picasso.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6111351" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/786427838.jpg" alt="51lwf6+xpnL._SX322_BO1,204,203,200_.jpg" />C’est en 1922 que le nom de Gaston Bouthoul est mentionné pour la première fois dans la <em>Revue internationale de sociologie</em>, organe de l’Institut international de sociologie fondé par le sociologue René Worms (1893). À partir de 1926, cette revue réputée est dirigée par un ami de Bouthoul, Gaston Richard, un disciple de Durkheim devenu anti-durkheimien. Collaborateur régulier de la <em>Revue internationale de sociologie</em> mais aussi du <em>Mercure de France</em>, le futur polémologue recense et commente les néo-machiavéliens italiens Roberto Michels, Gaetano Mosca et Vilfredo Pareto. Pacifiste, se situant politiquement au centre-gauche, Bouthoul adhère à la franc-maçonnerie et collabore, semble-t-il, avec Paul Reynaud. Mais ses prises de position partisanes sont accidentelles au regard de son scepticisme politique foncier. Personne n’a plus souligné que lui « l’extrême pauvreté intellectuelle de la vie politique », la persistance dans le temps de quelques idées politiques basiques qui permettent de parler d’une infrastructure psychologique ou mentale dont les effets opèrent constamment sur la pensée et l’action politique. La politique est, selon lui, le degré le plus bas de l’activité intellectuelle. N’importe qui peut aspirer à une brillante carrière s’il est capable de réciter quelques slogans.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bouthoul contribue aux travaux du Congrès international et intercolonial de la Société indigène, publiés en 1931, sous la tutelle de Lyautey. Sa communication porte sur l’amélioration des conditions sociales en Tunisie. Durant les années 1920 et 1930, il fréquente assidument l’École coloniale et dirige la <em>Revue d’Afrique</em> (de 1928 à 1939). C’est l’époque ou le radical-socialiste, Albert Sarraut, ministre et président du gouvernement, justifie la colonisation comme une « œuvre de solidarité humaine », une obligation civilisatrice, le droit du fort à aider le faible, une entreprise d’association et de prolongation de l’Europe. Les colonies ne sont pas seulement des marchés mais la création d’une nouvelle humanité. Leur finalité n’est pas purement matérielle ou économique mais leur objectif est de développer un nouvel idéal moral, de créer une nouvelle tradition intellectuelle commune, un nouveau type humain imprégné de deux cultures. Optimiste, Bouthoul croit en la possibilité d’un islam français. Il se déclare partisan d’un fédéralisme européen (« l’autonomie ou l’indépendance dans l’interdépendance » diront pour leur part Edgar Faure ou Albert Camus dans les années 1950) qui repose sur l’autonomie des différentes régions de l’empire français. Plus tard, des considérations démographiques le convertiront en un partisan de l’abandon de l’empire.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A la fin des années trente, Bouthoul commence à s’intéresser à l’étude du « phénomène-guerre » et écrit dans la <em>Revue de Défense nationale</em>. En 1940, grâce à ses bonnes relations avec l’imam de la mosquée de Paris, il obtient un certificat d’appartenance à la religion musulmane qui le protège lui et sa femme sous l’Occupation. En janvier 1941, le couple se replie sur Antibes. Amis de l’écrivain-résistant René Laporte, les Bouthoul retrouvent chez lui Aragon, Georges Auric, Cocteau, Eluard, Claude Roy, Pierre Seghers, André Verdet et bien d’autres.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6111352" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3887132219.jpg" alt="718T0q1iQgL.jpg" />La profonde impression que produit la Deuxième guerre mondiale sur Bouthoul – l’hécatombe européenne et les effets de l’arme atomique -, réoriente sa vie intellectuelle. De retour à Paris en 1945, il fonde l’<em>Institut Français de Polémologie pour l’étude scientifique des causes des guerres </em>(IFP). La polémologie, c’est l’étude de la guerre considérée comme un phénomène d’ordre social et psychologique. Bouthoul cherche à remplacer le pacifisme idéologique par un pacifisme scientifique, c’est-à-dire une conception de la paix fondée sur l’étude multifactorielle du « phénomène guerre ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dès les années 1950-1960, les grandes lignes de sa pensée sont déjà nettement tracées. Bouthoul, dénonce la saturation ou l’inflation démographique, l’amoncellement humain, qui met en péril le respect de la dignité de la personne et son progrès moral. Il rejette la prétendue relation de causalité purement quantitative entre l’augmentation de la population et le progrès établie par les démographes populationnistes. Néomalthusien optimiste (alors que Malthus est un pessimiste), il combat le populationnisme par crainte et haine de la guerre. Il réfute le populationnisme d’Alfred Sauvy, fondateur et directeur de l’Institut National d’Études Démographiques. Il s’oppose au populationnisme du républicain de centre gauche Zola, comme à celui du socialisme militant (utopique, marxiste et social-démocrate lequel sera partisan de la lutte des classes… jusqu’au triomphe du <em>Welfare State</em>). La dépopulation est pour les populationnistes un symptôme non équivoque de décadence car elle impose à la nation une « atmosphère déprimante ». À l’inverse, pour Bouthoul le propre des civilisations qui optent résolument pour la quantité est la tendance à devenir chaque fois plus inhumaine.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La solution du problème de la guerre et de la paix n’est pas, selon lui, dans les doctrines politiques, ni juridiques, ni morales, ni économiques, mais dans la science et le savoir. Ou la polémologie ou la guerre ! A l’adage traditionnel, romain et clausewitzien, <em>Si vis pacem, para bellum </em>(Si tu veux la paix, prépare la guerre), et à celui du pacifisme rhétorique, <em>Si vis pacem, para pacem</em> (Si tu veux la paix, organise la paix), Bouthoul préfère la devise, <em>Si vis pacem, gnosce bellum</em> (Si tu veux la paix, comprend la guerre). Les incriminations et les discours contre la guerre ne servent à rien ; l’important, c’est la connaissance de l’agressivité collective et des conditions qui la suscitent.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6111354" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2358736337.jpg" alt="md1207020186.jpg" />Bouthoul étudie la périodicité des guerres, leurs causes présumées et leurs fonctions sociales. Il remet en question toute forme de déterminisme économiciste qu’il soit d’inspiration libérale ou marxiste. Ce n’est pas l’économie, mais la démographie qui est « le facteur numéro 1 » de la guerre. Ni le dirigisme économique ni le libre-échange influent décisivement sur l’agressivité des nations. Il ne faut pas nier l’influence des facteurs psychologiques, culturels ou économiques, mais les circonstances de nature démographique sont celles qui comptent le plus.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La guerre n’est pas une maladie sociale, ni une pathologie collective, mais l’expression constante et régulière du dynamisme biologique et démographique, une fonction stable de la biologie sociale qui s’exerce sous les prétextes les plus variés. La guerre est innée et acquise, un fait de nature et un fait d’histoire, ses racines sont dans l’animalité de l’homme, mais aussi dans son humanité et dans sa sociabilité projetées dans le devenir historique. La guerre est un phénomène sociologique ou psychologique plus que politique. Elle n’est pas intentionnelle, mais plus nécessaire et fatale que volontaire et optionnelle. Elle est indépendante, au moins en partie sinon totalement, de la volonté humaine. Elle ne dépend ni de la souveraineté, ni de la forme de gouvernement, mais du déséquilibre démo-économique et de l’agressivité collective.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors que pour Clausewitz la guerre a pour finalité la destruction de l’ennemi afin de lui imposer notre volonté. Pour Bouthoul, la guerre a comme finalité la « relaxation » démographique. Pour l’un, la guerre est un phénomène historique et contingent (la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens), pour l’autre, elle est un phénomène périodomorphique. La guerre a une fonction double : générique et spécifique. La première, est destructive (mortalité supplémentaire) et réductrice (effondrement de la natalité). La seconde, quintessence de la polémologie, consiste en l’élimination de jeunes garçons, une constante dans l’histoire des idées politiques et sociales. La causalité du phénomène guerre est majoritairement démographique. Ainsi, l’indépendance de l’Algérie sous De Gaulle s’explique par une conscience aigue du problème démographique qui plane sur la métropole : que deviendrait le ha
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHirô Onoda: Patriotisme totaltag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-04-01:62250142020-04-01T00:45:00+02:002020-04-01T00:45:00+02:00 Hirô Onoda: Patriotisme total par Georges FELTIN-TRACOL...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6109621" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/890684408.jpg" alt="hirô_onoda-Copier.jpg" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 24pt;">Hirô Onoda: Patriotisme total</span> </strong></span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></h1><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europemaxima.com</span> </span></strong></span></header><div class="entry-content" style="text-align: left;"><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le 16 janvier 2014 s’éteignait à Tokyo à l’âge respectable de 91 ans Hirô Onoda. Il fut certainement l’ultime porteur des principes fondateurs de l’esprit samouraï, le dernier Japonais à avoir sacrifié sa vie pour la grande idée impériale.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Le Lys noir</em> de feu Rodolphe Crevelle en date du 21 juin 2012 présentait cet incontestable héros contemporain. Le titre du texte claquait tel un défi lancé à la moraline ambiante : « Comment gagner une guerre mondiale quand on est seul… » Hirô Onoda appartient à ces conscrits nippons qui, faute de moyens de transmission appropriés, ignorèrent la défaite de leur pays en 1945 et continuèrent à combattre sur des îles, plus ou moins isolées, de l’aire Asie – Pacifique.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6109623" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3413087691.jpg" alt="ddec8b10a614ec28fd1a4c696aa7df5d.jpg" />Jeune lieutenant à la fin du conflit, Hirô Onoda rejoint l’île occidentale de Lubang aux Philippines. Instruit auparavant dans une école de guérilla à Futamata, il reçoit des ordres explicites : 1) ne jamais se donner la mort, 2) désorganiser au mieux l’arrière des lignes ennemies une fois que l’armée impériale se sera retirée, 3) tout observer dans l’attente d’un prochain débarquement japonais.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce pratiquant de kendô de 22 ans prend très à cœur sa mission. Il s’exaspère en revanche du piètre état physique et moral de ses compatriotes sur place. « Je me retrouvais là sans aucun pouvoir, avec des troupes désordonnées dont aucun soldat ne comprenait rien aux bases de la guérilla que nous aurions à mener sous peu (p. 90). » Son enthousiasme martial contraste avec le défaitisme latent des plus anciens.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hirô Onoda et trois autres militaires commencent leurs raids dès que les Yankees investissent Lubang. Si l’un d’eux finit par faire défection et se rend, ses trois compagnons de guerre persistent à lutter. Ils restent fidèles au « serment de continuer le combat. C’était le début du mois d’avril 1946 et nous constituions la seule force japonaise de résistance présente à Lubang (p. 120) ». Pendant vingt-neuf ans, Hirô Onoda mène ainsi une vie de camouflage, une existence furtive, sur le qui-vive, une survie permanente. La prouesse est remarquable. À son arrivée, sa « première impression de Lubang fut que c’était un terrain difficile pour y mettre en œuvre la guérilla (p. 74) ». </span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hirô Onoda voit successivement ses deux derniers frères d’armes tombés au combat face aux Étatsuniens, à la police locale ou à des habitants de plus en plus téméraires. Les autorités de Manille et de Tokyo emploient divers moyens pour leur faire comprendre la fin des hostilités. Sans succès. « Nous ne pouvions pas nous résoudre à croire que la guerre était finie. Nous pensions que l’ennemi forçait des prisonniers à participer à leur supercherie (p. 117). » Malgré les tracts parachutés dans la jungle, les journaux nippons laissés volontairement bien en évidence près des sentiers et même des émissions radio écoutées grâce à un transistor volé, aucun ne consent à déposer les armes. « Nous avions juré que nous résisterions aux démons américains et anglais jusqu’à la mort du dernier d’entre nous (p. 177). » Pourquoi ? Parce qu’« il était de notre devoir de tenir le coup jusqu’à ce que la Sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale soit solidement établie (pp. 168 – 169) ».</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6109629" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4043334768.jpg" alt="ab0cf960a730e775cb2fd4c97eecfe99.jpg" />Modèle d’abnégation patriotique totale, bel exemple d’impersonnalité active, Hirô Onoda est alors certain qu’en cas d’invasion du Japon, « les femmes et les enfants se battraient avec des bâtons en bambou, tuant un maximum de soldats avant de mourir. En temps de guerre, les journaux martelaient cette résolution avec les mots les plus forts possibles : “ Combattez jusqu’au dernier souffle ! ”, “ Il faut protéger l’Empire à tout prix ! ”, “ Cent millions de morts pour le Japon ! ” (pp. 177 – 178) ». Ce n’est que le 9 mars 1974 que le lieutenant Onoda arrête sa guerre dans des circonstances qu’il reviendra au lecteur de découvrir.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Devenu éleveur de bétail au Brésil où vit depuis le XIX<sup>e</sup> siècle une forte communauté japonaise, Hirô Onoda retourne ensuite au Japon pour enseigner aux jeunes déformés par le monde moderne les techniques morales et pratiques de survie. Il ne se renia jamais. Préfacier et traducteur d’<em>A</em><em>u nom du Japon </em>(La manufacture de livres, 2020, 317 p., 20,90 €), le Tokyoïte Sébastien Raizer qualifie ce livre de « récit hors du commun [… qui] se lit comme la plus haletante des aventures humaines (p. 7) ».</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un « bo-bo » du XIV<sup>e</sup> arrondissement de Paris ou du Lubéron y verra sûrement le témoignage d’un fanatisme ardent. Il ne comprendra pas qu’<em>Au nom du Japon</em> est avant tout une formidable leçon de volonté, de courage, de fidélité et d’honneur. Un très grand ouvrage !</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="right"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Georges Feltin-Tracol</span></strong></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 166.</span></strong></p></div><footer class="entry-footer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette entrée a été publiée dans <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/category/en-premiere-ligne/chronique-hebdomadaire-du-village-planetaire/" rel="category tag">Chronique hebdomadaire du Village planétaire sur Radio-Libertés</a>, <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/category/en-premiere-ligne/" rel="category tag">EN PREMIÈRE LIGNE</a>. Sauvegarder le <a style="color: #999999;" href="http://www.europemaxima.com/patriotisme-total-par-georges-feltin-tracol/" rel="bookmark">permalien</a>.</span></strong></footer><footer class="entry-footer"></footer><footer class="entry-footer"><p style="text-align: center;"><img id="media-6109630" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/322952217.2.jpg" alt="onoda.jpg" /></p></footer><footer class="entry-footer"><p style="text-align: center;"><img id="media-6109628" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/767816605.jpg" alt="714sKLIjmaL.jpg" /></p></footer>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGuerre: s'adapter pour vaincretag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-01-12:62046572020-01-12T11:33:15+01:002020-01-12T11:33:15+01:00 Guerre: s'adapter pour vaincre par Thibault LAVERNHE...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6077801" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2257344445.jpg" alt="EC6dL10XUAAFeFK.jpg" width="479" height="748" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Guerre: s'adapter pour vaincre</strong></span></h1></header><div class="entry-content clearfix"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Thibault LAVERNHE</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://metainfos.fr</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au cours des XIXe, XXe et déjà XXIe siècles, les organisations militaires du monde – et singulièrement les armées occidentales – ont été marquées par le sceau de l’évolution rapide, qu’elle soit technologique, doctrinale ou culturelle. Sous l’effet de l’adversité, du progrès scientifique ou des évolutions sociales, les armées, sans exceptions, ont eu à relever très régulièrement des défis existentiels dont elles sont ressorties profondément changées.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6077802" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2405446109.jpg" alt="9791021004306-xs.jpg" />En prenant sept cas d’école de la conduite du changement dans les armées, Michel Goya propose ainsi avec <em>S’adapter pour vaincre</em> une analyse des rouages de l’adaptation des grandes structures militaires sous la pression de leur époque : qu’il s’agisse de l’ascension de l’armée prussienne au XIXe siècle, de la métamorphose de l’armée française durant la Première Guerre mondiale, du déclin de la Royal Navy au cours de la première moitié du XXe siècle ou encore de la confrontation de l’US Army avec la guerre moderne à partir de 1945, l’animateur du <em>blog</em> <em>La Voie de l’épée</em> met à chaque fois en lumière les inducteurs de la mue de la Pratique (avec un grand « P » sous la plume de l’auteur) au sein de ces organisations complexes. Car, pour Michel Goya, « faire évoluer une armée, c’est faire évoluer sa Pratique », cette même Pratique étant « le point de départ et d’arrivée du cycle de l’évolution ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce faisant, l’officier des troupes de marine propose une lecture de l’évolution militaire, comme le confluent de l’adaptation des structures et de l’innovation en leur sein. L’adaptation, d’abord, c’est-à-dire la gestion de la tension entre les ressources que la Nation consent à ses armées, d’une part, et les missions données par la politique, d’autre part ; gérer cette tension, c’est chercher à augmenter les ressources jusqu’à un certain point où celles-ci ne suffisent plus, ouvrant ainsi la voie à un changement de méthode, c’est-à-dire à l’innovation. L’innovation, ensuite, comme forme ultime de l’adaptation, qu’il s’agisse d’innovation radicale (qui préserve le « noyau noble » d’une organisation militaire) ou de rupture (qui aboutit à une transformation de ce « noyau noble »).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6077803" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3626989876.jpg" alt="515uMMkKlkL._AC_UL320_SR214,320_.jpg" />Au-delà de la rétrospective historique, le principal intérêt de l’ouvrage est ainsi l’analyse percutante que livre Michel Goya sur les conditions d’apparition de cette innovation au sein d’une structure militaire. <em>S’adapter pour vaincre</em> montre comment les innovations de rupture ne viennent pas souvent de l’intérieur – contrairement à l’innovation dite « continue » – mais sont généralement imposées de l’extérieur, sous la pression de l’ennemi par exemple. On y voit également les viscosités et les biais cognitifs à l’œuvre, que ce soit l’effet générationnel des décideurs, la propension des armées à reproduire des modèles connus, la rivalité entre les services d’une même armée ou encore l’illusion de pouvoir piloter de manière centralisée le cycle du changement. Le rôle du politique pour faire passer les évolutions de rupture est également mis en avant, tout comme l’importance de créer les conditions de l’émergence d’un courant de pensée libre de réflexion non institutionnelle – que l’auteur considère d’ailleurs comme une forme indispensable de « réserve » opérationnelle pour les temps mauvais. On retiendra enfin l’importance pour une organisation militaire de pouvoir expérimenter, grâce à un surplus de ressources matérielles et de temps libre, comme ce fut le cas notamment dans les décennies qui précédèrent la Première Guerre mondiale : « Plus les unités disposent de temps libre et de moyens autonomes, et plus ce capital d’adaptation rapide est important. Inversement, plus les moyens sont comptés, surveillés et centralisés, et plus l’armée devient rigide. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Servies par la clarté habituelle du propos de Michel Goya, les sept tranches d’histoire intellectuelle et militaire qui défilent sous nos yeux combleront à la fois les amateurs d’histoire militaire et les officiers désireux de disposer de repères pour mieux « penser l’innovation » dans les armées. Et à ceux qui auront aimé <em>S’adapter pour vaincre</em>, on ne saurait trop recommander de se plonger dans le récent ouvrage de Trent Hone <em>Learning War</em> <a style="color: #999999;" href="https://www.defnat.com/e-RDN/vue-article.php?carticle=22260#1">(1)</a>, qui ajoute à sa manière une huitième fresque à l’ouvrage de Michel Goya, en décrivant l’adaptation de l’US Navy entre 1898 et 1945.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) Trent Hone : <em>Learning War – The evolution of fighting doctrine in the U.S. Navy, 1898-1945</em> ; USNI Press, 2019 ; 402 pages.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Source : <em> Revue de la Défense nationale </em>n°826, janvier 2020.</span></strong></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes Etats-Unis et leur guerre des dronestag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-12-28:62012262019-12-28T16:46:22+01:002019-12-28T16:46:22+01:00 Les Etats-Unis et leur guerre des drones par Jean-Paul Baquiast...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6072730" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2902875187.jpg" alt="drone-predator-b-de-general-atomics.jpg" /></p><h1 class="artTitre"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les Etats-Unis et leur guerre des drones</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Jean-Paul Baquiast</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.europesolidaire.eu</span></strong></span></p><div class="artAccroche"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Beaucoup ignorent que les industries miliaires américaines se sont depuis quelques années spécialisées dans la production de drones ou UAV armés.</span></strong></div><div class="artCorps"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il s'agit en l'espèce le plus souvent d'engins de grande taille, dotés de plusieurs dizaines d'heures d'autonomie et capables d'atteindre des objectifs situés à plusieurs centaines de km puis de revenir à leur base. Mais de nombreux autres sont des hélicoptères à plusieurs rotors capables au besoin de vols stationnaires de longue durée. Les plus petits sont utilisés dans des attaques urbaines, y compris dans celles d'appartements.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils ont télépilotés, même à grande distance, par des pilotes militaires résidant à terre dans des bases protégées. Ils peuvent être porteurs d'armements divers, toujours meurtriers, tels des missiles ou des bombes. Certains sont dotés de mitrailleuses ou de canons leur permettant d'attaquer d'autres drones ou plus simplement des objectifs à terre. Ils sont aussi porteurs de caméras électroniques très performantes utilisées pour la géolocalisation visuelle ou l'observation. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le plus connu est le General Atomics MQ-9 Reaper <em>(image)</em> qui est de plus en plus vendu à des pays alliés, dont la France. Mais il s'agit aujourd'hui d'un appareil qui préoccupe de moins en moins les militaires américains. Ils lui préfèrent des engins plus performants dont les caractéristiques ne sont pas publiques. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'on sait que le complexe militaro-industriel américain s'intéresse aujourd'hui au domaine des drones militaires plutôt qu'à celui des avions de combat. Le Pentagone laisse volontiers les Russes, avec aujourd'hui les diverses génération de Sukhois, se donner une nette supériorité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce que l'on sait moins est que les Etats-Unis mènent actuellement un nombre importants de conflits locaux, dans lesquels ils utilisent essentiellement des drones, en Afghanistan, Pakistan, Iraq, Yemen, Somalie, Syrie et Libye. Selon certaines sources, la CIA aurait établi une liste beaucoup plus longue de pays, notamment en Afrique de l'ouest, dans lesquels l'armée américaine se tiendrait prête à utiliser des drones militaires si elle le jugeait opportun. Certains objectifs possibles auraient même été identifiés au sein des Etats européens.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6072731" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2964660365.jpeg" alt="dronesessaims.jpeg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce que l'on sait encore moins, du fait que les témoignages civils sont encore rares et censurés, est que l'emploi de ces drones, comme l'on pouvait s'y attendre, entraîne la mort de très nombreux civils, femmes et enfants notamment. Il y a tout lieu de supposer que ces morts de civils constituent un élément de dissuasion prioritaire recherché par l'armée américaine, au lieu d'en être comme jusqu'à présent une conséquence regrettable.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Concernant les morts de civils, à ce jour, seul le New York Times a<a style="color: #999999;" href="https://www.nytimes.com/2019/12/01/world/asia/drone-civilians-afghanistan.html"> publié un article</a> consacrée à un drame dont l'on avait inévitablement parlé vu son caractère public, la mort en Afghanistan d'une femme qui venait d'accoucher et de ses enfants, revenant de l'hôpital et tués par un drone américain. Dans cet article, le New York Times reconnaît que, selon des chiffres fournis par la mission spéciale des Nations Unis, plus de 4.000 civils avaient été tués dans ce pays par des frappes aériennes américaines dans les seuls derniers mois de 2029. Mais il s'agissait de victimes de bombardements aériens. L'emploi de drones n'avait pas été mentionné.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Sur les drones on pourra lire</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Drone"><span style="color: #ccffcc;">https://fr.wikipedia.org/wiki/Drone</span></a><br /><span style="color: #ccffcc;"><a style="color: #ccffcc;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Unmanned_aerial_vehicle">https://en.wikipedia.org/wiki/Unmanned_aerial_vehicle</a> </span></span></strong></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa militarisation de l'espacetag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-12-25:62006922019-12-25T15:14:00+01:002019-12-25T15:14:00+01:00 La militarisation de l'espace par Jean-Paul Baquiast Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6071751" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1308938710.jpg" alt="Militarisation-de-lespace.jpg" width="600" height="288" /></p><h1 class="artTitre"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La militarisation de l'espace</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Jean-Paul Baquiast</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europesolidaire.eu</span> </span></strong></span></p><div class="artAccroche"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 20 décembre 2019, Donald Trump a promulgué un « 2020 National Defense Authorization Act » qui crée une nouvelle force militaire, l'United States Space Force s'ajoutant à l'US Army, l' Air Force, la Navy, les Marines et les Coast Guards.</span></strong></div><div class="artCorps"><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">Il a expliqué ceci en disant que l'espace allait devenir un nouveau domaine d'affrontement entre puissances et que les Etats-Unis devaient y assurer une présence militaire adéquate. Il ne l'a pas dit expressément, mais il visait en particulier les présences dans l'espace de la Russie et de la Chine, voire prochainement celles de la Corée du Nord . </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un article<a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/United_States_Space_Force"> très détaillé de Wikipedia</a> (sans doute inspiré officiellement par Washington), précise ce que seront les attributions et les moyens de cette Force Spatiale des Etats-Unis. On s'y reportera. Mais à quoi pourra servir en réalité cette nouvelle Force ?<br /><br />L'espace est déjà abondamment pourvu en satellites militaires. On désigne de ce nom des satellites artificiels utilisés dans un objectif militaire, satellites de reconnaissance identifiant un territoire ennemi et les objectifs potentiels qui s'y trouvent, satellite d'alerte précoce permettant de détecter le lancement de missiles balistiques, satellites de télécommunications militaires, satellites de navigation sécurisés destinés à la marine et à l'aviation. Les satellites militaires les plus récents peuvent avoir un rôle antisatellite, emporter des armes antisatellites capables de troubler les communications des satellites ennemis ou le cas échéant les détruire par abordage. Il va de soi qu'ils peuvent porter des bombes dites orbitales, capables d'exploser dans l'espace et d'avoir un effet destructeur considérable sur les territoires ennemis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par ailleurs les satellites militaires sont commandés du sol par des équipes hautement spécialisées, opérant dans des espaces protégés. Il s'agit donc déjà d'une force militaire organisée, qui se distingue nécessairement des autres forces terrestres ou navales. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est donc légitime de se demander pour quelles raisons créer cette nouvelle force? Le premier objectif doit être vraisemblablement, en l'officialisant et lui donnant un nom, d'augmenter les moyens budgétaires et en personnels déjà affectés à l'espace militaire. Mais il s'agit certainement aussi d'avertir la Russie et surtout la Chine que les Etats-Unis ne les laisseront pas développer de nouveaux moyens militaires dans l'espace sans réagir de la même façon. Pékin l'a d'ailleurs compris en accusant les Etats-Unis de poursuivre et d'accélérer la transformation de l'espace en un futur champ de bataille. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">On peut craindre que ceci ne se produise de toutes façons. En cas de conflit entre grandes puissances, l'espace et les moyens qu'il comporte seront nécessairement utilisés. De plus, il n'est pas exclu que ce soit aussi la Lune et ultérieurement Mars et ses satellites qui servent de terrains d'affrontement. </span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">La Lune se trouvera ainsi divisée en territoires dont les grandes puissances spatiales se seront donné la propriété et dont elles voudront se réserver la jouissance, notamment en termes d'exploitation des ressources naturelles considérables qui s'y trouvent.<br /><br />Elles y installeront des stations permanentes pouvant éventuellement être habitées par périodes, sinon en permanence. Il s'agira aussi de bases militaires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On lira à ce sujet un <span style="color: #ccffcc;"><a style="color: #ccffcc;" href="https://www.atlantico.fr/decryptage/3571549/cette-base-lunaire-que-la-chine-entend-construire-dans-les-dix-ans-a-venir-conquete-spatiale-espace-etats-unis-jean-vincent-brisset">article du général français Jean-Vincent Brisset dans Atlantico</a></span></span></strong></p><p> </p></div><div class="auteurArticle"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="mailto:jp.baquiast@wanadoo.fr">Jean Paul Baquiast</a></span></strong></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlStratégie : Les 33 lois de la guerre !tag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-12-16:61986562019-12-16T13:56:00+01:002019-12-16T13:56:00+01:00 Stratégie : Les 33 lois de la guerre ! Par The Wolf ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6068914" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3448437235.png" alt="go2.png" /></p><h1 class="title"><strong><span style="color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif; font-size: 24pt;">Stratégie : Les 33 lois de la guerre !</span></strong></h1><div class="postmetadata"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span class="text-by">Par</span> <span class="author vcard"><a class="url fn n" style="color: #999999;" title="Voir tous les articles par The Wolf" href="https://leblogalupus.com/author/lupus1/" rel="author">The Wolf</a></span> </span></strong></span></div><div class="postmetadata"><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif; font-size: 18pt;"><span class="text-on"><strong>Ex: https://leblogalupus.com</strong> </span></span></div><section class="entry"><div class="css-429vn2"><div class="css-q7xgeq" role="main"><div id="RIL_container"><div id="RIL_body"><div id="RIL_less"><div lang="fr"><div id="RIL_VIDEO_1" class="RIL_VIDEO"><div class="css-kdrkem"><div class="player"><div><div class="jetpack-video-wrapper"> </div></div></div></div></div><article><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #ff6600;">I. LA GUERRE CONTRE SOI-MEME</span>. </strong><strong>Déclarez la guerre à vos ennemis. </strong><strong>La stratégie de la polarité. </strong><strong>La vie est un combat sans fin, et vous ne pouvez vous battre efficacement sans identifier vos ennemis. Ils sont généralement subtils et fuyants, déguisent leurs intentions, font semblant d’être de votre coté. Vous avez besoin de clarté.<span style="color: #ccffcc;"> Apprenez à débusquez vos ennemis, contraignez-les à se révéler par des signaux et des schémas qui mettront à jour leur hostilité.</span> Ensuite, une fois que vous les aurez bien cernés, <span style="color: #ccffcc;">déclarez-leur intérieurement la guerre</span>. Comme deux aimants opposés créent le mouvement, vos ennemis – vos opposés – vous fournissent un but et une direction. Parce qu’ils sont sur votre chemin, parce qu’ils représentent tout ce que vous détestez, parce qu’ils vous font obstacle, vos ennemis sont source d’énergie. Ne soyez pas naïf : avec certains d’entre eux, il ne peut y avoir aucun compromis, aucun terrain d’entente. </strong></span></article><article></article><article><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #ccffcc;">N’ayez jamais une guerre de retard.</span> </strong></span></article><article></article><article><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie de la guérilla psychologique.</strong></span><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>En général, ce qui vous empêche d’avancer, c’est le poids du passé, des attachements inutiles, la répétition de formules éculées et le souvenir d’anciennes victoires et défaites. Vous devez faire consciemment la guerre au passé et vous obligez à réussir dans le présent. Soyez impitoyable avec vous-même : pas question de répéter les mêmes méthodes. Vous devez parfois vous forcez à prendre une nouvelle direction, même si cela comporte un risque. Ce que vous perdrez en confort et en sécurité, vous le gagnerez en effet de surprise, avantage considérable pour la victoire. Battez-vous comme un maquisard, sans ligne de défense stable ni citadelle exposées : <span style="color: #ff6600;">tout doit paraitre fluide et mobile.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Au cœur de la tempête, gardez la tête froide.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie de l’équilibre.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dans le feu de l’action, on a tendance à perdre la tête. Vous êtes confrontés à beaucoup de choses en même temps – contretemps imprévus, doutes et critiques de la part de vos alliés. Il est alors dangereux de répondre en se laissant guider par ses émotions, par la peur, l’angoisse ou la frustration. Il est pourtant vital de garder la tête froide, de ne pas perdre ses moyens quelque soient les circonstances. Aux tiraillements émotionnels de l’instant, vous devez opposez une résistance active : restez ferme, confiant et agressif quoi qu’il arrive. Endurcissez-vous en vous exposant à l’adversité. Apprenez à vous détachez du chaos du champ de bataille. Laissez les autres perdre leur sang-froid ; que votre solidité vous garde hors de leur emprise et vous permette de maintenir le cap.</strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Créez un sentiment d’urgence et de désespoir.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie du dernier carré.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Vous êtes votre pire ennemi. Vous perdez un temps précieux à rêver de l’avenir au lieu de vous impliquer dans le présent. Si rien ne vous parait urgent, vous ne vous investissez pas à fond dans ce que vous faites. La seule façon de changer cela, c’est de passer à l’action et d’être soumis à une pression extérieure. Mettez-vous dans des situations ou vous avez trop à perdre pour gaspiller du temps ou des ressources ; si vous ne pouvez vous permettre de perdre, vous ne perdrez pas. Coupez les liens qui vous attachent au passé. Jetez-vous dans l’inconnu, là ou vous ne pouvez compter que sur vos propres talents et votre propre énergie. Formez le dernier carré, c’est la dernière manœuvre de résistance d’une armée entièrement cernée.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>II. LA GUERRE EN EQUIPE.</strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Evitez les pièges du pouvoir partagé.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie du commandement contrôlé.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le problème d’un groupe, quel qu’il soit, c’est que chaque individu à ses propres priorités. Si vous êtes trop autoritaire, ils vous en veulent et se rebellent en silence. Si, à l’inverse, vous êtes trop laxiste, ils ne pensent qu’à eux-mêmes et n’en font qu’à leur tête. Il faut donc établir une voie hiérarchique au sein de laquelle les gens ne se sentent pas brimés par votre influence, mais suivent le mouvement que vous impulsez. Pour cela, il faut placer les bonnes personnes aux bons endroits, celles qui insuffleront l’esprit de vos idées sans être pour autant des automates. Donnez des ordres clairs et stimulants, en centrant l’attention sur l’équipe, et non sur son chef. Chaque membre de l’équipe doit être investi dans son travail, mais évitez à tout prix de partager le commandement, de tomber dans le piège des décisions collectives. Donnez-vous l’image d’un parangon de justice, mais ne renoncez jamais à la centralisation du pouvoir.</strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Divisez vos forces.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie du chaos contrôlé.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Rapidité et faculté d’adaptation sont des compétences cruciales pour mener une guerre. Pour vaincre, il faut être capable de se déplacer avec souplesse et de prendre ses décisions plus vite que l’ennemi. Mais à l’heure actuelle, ce n’est pas évident à mettre en œuvre. Nous avons à notre disposition plus d’informations que jamais, ce qui rend l’interprétation et la prise de décision beaucoup plus difficiles. Nous avons d’avantage de personnes à diriger, celles-ci sont bien souvent éparpillées un peu partout et nous devons faire face à plus d’incertitudes. Sans une organisation souple, pas de rapidité ni d’adaptabilité. Divisez vos forces en groupes indépendants qui agissent et prennent des décisions de manière autonome. Ainsi, rien ne pourra arrêtez vos hommes ; une fois qu’ils ont compris la mission qui leur est demandée, vous pouvez leur faire confiance.</strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Transformez la guerre en une croisade.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie du moral.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Pour que vos hommes restent motivés et gardent le moral, le secret est de les obliger à penser moins à eux et d’avantage au groupe. Ils doivent s’investir pour la défense d’une cause, dans une croisade contre l’ennemi abhorré. Leur survie dépend du succès de l’armée tout entière. Dans un groupe ou les hommes ont de vrais liens, ou ils sont vraiment solidaire, les humeurs et les émotions sont tellement communicative qu’il est facile de répandre l’enthousiasme. Conduisez-les au front : il faut que vos hommes vous voient dans les tranchées vous sacrifier pour la cause commune. Cela créera une émulation saine, ainsi que le désir de vous plaire. Les compliments comme les réprimandes doivent être rare mais porteur de sens. N’oubliez pas : même mal équipée, une armée motivée peut faire merveille.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>III. LA GUERRE DEFENSIVE.</strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Choisissez vos batailles avec précaution.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie de l’économie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Nous avons tous nos limites : les talents, comme l’énergie, ne vont que jusqu’à un certain point. Franchir ces limites, c’est se mettre en danger. Parfois, lorsque l’on nous fait miroiter une récompense hors du commun, la tentation est grande d’aller trop loin, pour finir épuisé et, surtout, vulnérable. Vous devez connaitre vos limites et savoir choisir vos batailles. Pensez aux coûts implicites d’une guerre : le temps perdu, les tractations diplomatiques gaspillées, l’ennemi qui voudra se venger. Il vaut mieux parfois attendre, affaiblir l’adversaire dans l’ombre au lieu de l’affronter directement. Si la bataille ne peut être évitée, mieux vaut faire en sorte d’en choisir les conditions. Visez la faiblesse de l’ennemi ; faites en sorte que la guerre lui revienne chère et qu’elle ne vous coûte rien. En apprenant l’économie, vous saurez affronter l’adversaire le plus puissant.</strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Renversez la tendance.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie de la contre-attaque.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Faire le premier pas, avoir l’initiative du combat, c’est souvent se mettre en position de faiblesse : on expose sa stratégie et on limite ses options. Préférez le pouvoir de l’immobilité et du silence, et obligez l’ennemi à entamer la marche : pour la contre-attaque, vous aurez le choix et garderez toutes les cartes en main. Si l’adversaire est agressif, appâtez-le et poussez-le à une attaque sévère qui l’affaiblira. Il faut apprendre à vous servir de son impatience et de sa volonté de vous abattre afin de le déstabiliser et de le faire tomber. Dans un moment difficile, il ne faut pas désespérer et fuir : la situation peut se retourner à tout moment. Apprenez à vous tenir en retrait et à attendre le bon moment pour lancer une contre-attaque inattendue : votre faiblesse deviendra force.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>10.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Créez une présence menaçante.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie de la dissuasion.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le meilleur moyen de repousser un agresseur est d’éviter la première attaque. Pour cela, vous devez avoir l’air plus dangereux que vous ne l’êtes en réalité. Forgez-vous une réputation : vous êtes un peu cinglé, par exemple. Vous combattre ? Ca n’en vaut pas la peine. Ou encore : vous avez la vengeance amère. Pour créer cette réputation, vous devez la rendre crédible par quelques actes violents. Il vaut parfois mieux laisser planer le doute : si votre adversaire n’est pas sûr de ce qu’un affrontement avec vous peut lui coûter, il ne cherchera pas à le savoir. Jouez sur les peurs et les angoisses innés des autres pour qu’ils y réfléchissent à deux fois.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6068916" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3088259972.jpeg" alt="go1.jpeg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>11.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Troquez l’espace contre le temps.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie du repli.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Battre en retraite face à un ennemi solide est un signe de force et non de faiblesse. En résistant à la tentation de répondre à l’agression par l’agression, vous gagnez un temps précieux : celui de récupérer, de réfléchir, de prendre du recul. Laissez l’ennemi avancer, le temps importe plus que l’espace. En refusant le combat, vous mettez votre adversaire en rage et nourrissez son arrogance. Bientôt, il ira trop loin et commettra des erreurs. Le temps est un révélateur : l’autre apparaitra imprudent et vous, sage. Parfois, on peut accomplir beaucoup en ne faisant rien.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>IV. LA GUERRE OFFENSIVE.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>12.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Perdez des batailles, mais gagnez la guerre.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La grande stratégie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Vous êtes entouré de stratèges avides de pouvoir, prêt à tout pour réussir, souvent à vos dépens. Lorsque vous vous battez contre de tels individus au quotidien, vous perdez l’essentiel de vue : la victoire finale, le but espéré, le poste de pouvoir visé. La grande stratégie est l’art de voir au-delà de la prochaine bataille et de calculer plus loin. Elle demande de se concentrer sur ce but ultime et de tout faire pour l’atteindre. Dans la grande stratégie, vous devez tenir compte des ramifications politiques et des conséquences à long terme de vos actes. Au lieu de réagir sur le vif, vous apprenez à contrôler vos actions avec plus de profondeur, de subtilité et d’efficacité. Laissez les autres se perdre dans les batailles mesquines de la vie courante et se féliciter de leurs petites victoires. La grande stratégie est l’unique voie vers la plus belle des récompenses : avoir le dernier mot.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>13.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Connaissez votre ennemi.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie du renseignement.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Moins que l’armée proprement dite, l’esprit qui la guide est la véritable cible de la stratégie. Si vous comprenez comment fonctionne la personne qui dirige l’armée, vous possédez la clef pour la tromper et la contrôler. Entrainez-vous à décrypter les gens, à tenir compte des signaux inconscients qu’ils émettent et qui révèlent leur pensées et leurs intentions. Une façade amicale permet souvent d’approcher la personne de près et lui soutirer toutes sortes d’informations. Attention à ne pas projeter sur elle vos propres émotions et habitudes ; il faut penser comme elle pense. En mettant le doigt sur ses faiblesses psychologiques, vous pèserez sur un levier capable de la déséquilibrer.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6068918" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3122929353.jpg" alt="stukas.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>14.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Balayez les résistances par la vitesse et la surprise.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La stratégie de la Blitzkrieg.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dans un monde où règnent indécision et prudence, la vitesse est un atout majeur. en frappant en premier, avant que votre adversaire n’ait eu le temps de réfléchir ou de s’y préparer, vous le déstabilisez, l’inquiétez et l’induisez en erreur. Etape suivante : une manoeuvre souple et brutale, qui renforcera panique et confusion. Cette stratégie sera particulièrement efficace si vous la fa
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL’utilisation militaire cachée de la technologie 5Gtag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-12-12:61976132019-12-12T12:45:59+01:002019-12-12T12:45:59+01:00 L’utilisation militaire cachée de la technologie 5G ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6067334" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/355538372.jpg" alt="5G_Military-1024x532-740x431@2x.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L’utilisation militaire cachée de la technologie 5G</strong></span></h1><div class="wrap" style="margin-bottom: 20px; text-align: left;"><div style="float: left;"> </div></div><div class="wrap" style="margin-bottom: 20px; text-align: left;"><div class="twitter-share-button" style="float: left; margin-right: 10px;"> </div><div id="fb-root" class=" fb_reset" style="float: left;"><div style="position: absolute; top: -10000px; width: 0px; height: 0px;"><div> </div><div><iframe name="fb_xdm_frame_https" id="fb_xdm_frame_https" aria-hidden="true" title="Facebook Cross Domain Communication Frame" tabindex="-1" allowtransparency="true" allowfullscreen="allowfullscreen" scrolling="no" allow="encrypted-media" src="https://staticxx.facebook.com/connect/xd_arbiter.php?version=44#channel=f28c0632ae82cc&origin=http%3A%2F%2Fwww.zejournal.mobi" frameborder="0" data-mce-fragment="1"></iframe></div></div></div><div id="___plus_0" style="position: absolute; width: 450px; left: -10000px;"><iframe width="100%" style="position: absolute; top: -10000px; width: 450px; margin: 0px; border-style: none;" ng-non-bindable="" hspace="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" tabindex="0" vspace="0" id="I0_1576150949933" name="I0_1576150949933" src="https://apis.google.com/u/0/se/0/_/+1/sharebutton?plusShare=true&usegapi=1&action=share&size=medium&width=120&annotation=bubble&hl=fr&origin=http%3A%2F%2Fwww.zejournal.mobi&url=http%3A%2F%2Fwww.zejournal.mobi%2Findex.php%2Fnews%2Fshow_detail%2F18877&gsrc=3p&jsh=m%3B%2F_%2Fscs%2Fapps-static%2F_%2Fjs%2Fk%3Doz.gapi.fr.0wWUI2yCpY8.O%2Fam%3DwQE%2Fd%3D1%2Fct%3Dzgms%2Frs%3DAGLTcCO22Fl2AuKda_nx5ySnmxaf7niDMQ%2Fm%3D__features__#_methods=onPlusOne%2C_ready%2C_close%2C_open%2C_resizeMe%2C_renderstart%2Concircled%2Cdrefresh%2Cerefresh%2Conload&id=I0_1576150949933&_gfid=I0_1576150949933&parent=http%3A%2F%2Fwww.zejournal.mobi&pfname=&rpctoken=15768910" data-gapiattached="true" frameborder="0" data-mce-fragment="1"></iframe></div></div><div class="news-info" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Auteur : Manlio Dinucci </span></strong></span></div><div class="news-info" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="separator" style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.zejournal.mobi</span> </span></strong></span></div><div class="news-text" style="margin-top: 10px;" align="justify"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au Sommet de Londres les 29 pays de l’OTAN se sont engagés à « garantir la sécurité de nos communications, 5G incluse ». Pourquoi cette technologie de cinquième génération de la transmission mobile de données est-elle si importante pour l’OTAN ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors que les technologies précédentes étaient finalisées pour réaliser des smartphones toujours plus avancés, la 5G est conçue non seulement pour améliorer leurs prestations, mais principalement pour relier des systèmes digitaux qui ont besoin d’énormes quantités de données pour fonctionner de façon automatique. Les plus importantes applications de la 5G seront réalisées non pas dans le domaine civil mais dans le domaine militaire.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les possibilités offertes par cette nouvelle technologie sont expliquées par le rapport Defense Applications of 5G Network Technology, publié par le Defense Science Board, un comité fédéral qui fournit du conseil scientifique au Pentagone :</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« L’émergente technologie 5G, commercialement disponible, offre au Département de la Défense l’opportunité de profiter à coûts mineurs des bénéfices de ce système pour ses propres exigences opérationnelles ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Autrement dit, le réseau commercial de la 5G, réalisé par des sociétés privées, sera utilisé par les forces armées étasuniennes avec une dépense beaucoup plus basse que celle qui serait nécessaire si le réseau était réalisé uniquement dans un but militaire. Les experts militaires prévoient que la 5G aura un rôle déterminant dans l’utilisation des armes hypersoniques : missiles, y compris armés de têtes nucléaires, qui voyagent à une vitesse supérieure à Mach 5 (5 fois la vitesse du son). Pour les guider sur des trajectoires variables, en changeant de cap en une fraction de seconde pour échapper aux missiles intercepteurs, il faut recueillir, élaborer et transmettre d’énormes quantités de données dans des temps très rapides. La même chose est nécessaire pour activer les défenses en cas d’attaque avec de telles armes : n’ayant pas de temps pour prendre une décision, l’unique possibilité est de se fier à des systèmes automatiques 5G.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La nouvelle technologie aura un rôle clé aussi dans la battle network (réseau de bataille). Étant capable de relier en même temps dans une aire circonscrite des millions d’appareils émetteurs-récepteurs, elle permettra aux militaires -départements et individus- de transmettre les uns aux autres, pratiquement en temps réel, des cartes, photos et autres informations sur l’opération en cours.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Extrêmement importante aussi sera la G5 pour les services secrets et les forces spéciales. Elle rendra possible des systèmes de contrôle et d’espionnage beaucoup plus efficaces que ceux d’aujourd’hui. Elle accroîtra la létalité des drones-tueurs et des robots de guerre, en leur donnant la capacité d’identifier, suivre et frapper des gens sur la base de la reconnaissance faciale et autres caractéristiques. Le réseau 5G, étant un instrument de guerre à haute technologie, deviendra automatiquement aussi la cible de cyberattaques et d’actions guerrières effectuées avec des armes de nouvelle génération.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En plus des États-Unis, cette technologie est développée par la Chine et d’autres pays. Le contentieux international sur la 5G n’est donc pas seulement commercial. Les implications militaires de la 5G sont pratiquement complètement ignorées parce que même les critiques de cette technologie, y compris divers scientifiques, concentrent leur attention sur les effets nocifs pour la santé et l’environnement à cause de l’exposition à des champs électromagnétiques à basse fréquence. Engagement qui est de la plus grande importance, mais qui doit être uni à celui contre l’utilisation militaire de cette technologie, financé indirectement par les utilisateurs ordinaires. Une des plus grandes attractivités, qui favorisera la diffusion des smartphones 5G, sera celle de pouvoir participer, en payant un abonnement, à des war games d’un impressionnant réalisme en direct avec des joueurs du monde entier. De cette façon, sans s’en rendre compte, les joueurs financeront la préparation à la guerre, celle bien réelle.</span></strong></p><div style="color: #666; text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Source : <a style="color: #999999;" href="https://ilmanifesto.it/luso-militare-nascosto-della-tecnologia-5g/" target="_blank" rel="noopener">Il Manifesto (Italie)</a></span></strong></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAnalyse de ”The (real) Revolution in Military Affairs” d'Andrei Martyanovtag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-12-08:61964422019-12-08T09:34:38+01:002019-12-08T09:34:38+01:00 Analyse de "The (real) Revolution in Military Affairs" d'Andrei...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6065545" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/311770126.jpg" alt="AM-realrevolution.jpg" width="482" height="724" /></p><h1 class="artTitre"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Analyse de "The (real) Revolution in Military Affairs" d'Andrei Martyanov</strong></span></h1><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>par Jean-Paul Baquiast</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europesolidaire.eu</span> </span></strong></span></p><div class="artAccroche"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Andrei Martyanov est un expert militaire réputé. Il s'est spécialisé dans l'étude des forces navales et terrestres russes ainsi que celle des stratégies de leur utilisation.</span></strong></span></div><div class="artCorps"><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Né à Bakou, URSS, en 1963, il a servi comme officier dans les Gardes Côtes soviétiques. Après l'effondrement de l'Union Soviétique, il s'est rendu aux Etats-Unis en 1990. Il travaille actuellement dans l'industrie aéro-spatiale américaine. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The (real) Revolution in Military Affairs“ est son second ouvrage. Le premier a été “<a style="color: #999999;" href="https://www.unz.com/tsaker/book-review-losing-military-supremacy-the-myopia-of-american-strategic-planning-by-andrei-martyanov/" target="_blank" rel="noopener">Losing Military Supremacy: the Myopia of American Strategic Planning</a>. Ces deux ouvrages étudient ce qu'il considère comme l'impuissance militaire américaine face à la Russie, ceci malgré un budget militaire annuel d'environ 700 milliards de dollars</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">The (Real) Revolution in Military affairs vise à démontrer l'irréalisme des dirigeants américains. Ils semblent avoir repris à leur compte l'affirmation prétentieuse du gourou américain Karl Rove « Nous sommes un Empire maintenant et nous créons notre propre réalité ». </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'ouvrage se présente comme un avertissement aux citoyens américains relativement à la guerre moderne au 21e siècle et à leur aveuglement en refusant de voir que la Russie et désormais la Chine ont fait des progrès considérables dans leur capacités militaires. Celles-ci ont radicalement remis en cause la suprématie américaine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Martyanov montre en particulier que les modèles numériques utilisés dans les académies militaires pour simuler les enjeux et les modalités des guerres futures sont complètement dépassés. Ils utilisent pour ce faire des équations inspirées des lois dites “Osipov-Lanchester Laws” ou « Lanchester laws » du début du 20e siècle. Celles-ci sont résumées dans un <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Lanchester's_laws">article de Wikipedia</a> auquel on pourra se reporter. Or Martyanov considère que pour des motifs techniques relatifs aux armements d'aujourd'hui, et a fortiori de demain, dont nous ne discuteront pas ici, elles ont perdu toute pertinence. De ce fait, les concepts de guerre hybride, de guerre numérique ou de guerre de 4e (5e) génération utilisés par les médias ne présentent aucun intérêt pratique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6065546" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1689394776.jpg" alt="AM-supremacy.jpg" width="450" height="674" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Son livre vise à préciser les caractéristiques de la guerre de demain au regard des nouveaux types d'armes et des probables façons dont celles-ci seront utilisées par les belligérants dans les prochaines années (ou décennies). Il pourra servir aux gouvernements visant à utiliser efficacement les budgets militaires dont ils se sont dotés, ne fut-ce que dans les opérations défensives ou dans la mise au point d'armements de dissuasion, visant à prévenir des conflits qui, même sans faire appel à l'arme nucléaire, provoqueront des dizaines ou centaines de millions de morts parmi les populations.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Pendant les années de guerre froide, les conflits furent évités parce que les experts militaires avaient une vue à peu près exacte des désastres réciproques qu'ils provoqueraient. C'est sans doute encore le cas en Russie et en Chine. Ni Vladimir Poutine ni Xi Jinping n'envisagent à tout propos d'utiliser à titre offensif les armements futuristes dont ils se sont désormais dotés, tels que le missile hypersonique Avanguard ou les systèmes anti-missiles S.400-S.500.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce n'est le cas aux Etats-Unis. Andrei Martyanov rappelle que le général Petraeus, considéré comme un « Ass-Kissing Little Chickenshit » ou « merde de poulet » par des opposants comme Ron Paul ou Tulsi Gabbard (laquelle vise à se présenter aux prochaines élections présidentielles), a longtemps conseillé le secrétaire à la défense Jim Mattis, dit « mad dog », voire Donald Trump lui-même.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Il précise que son livre n'est pas une simple critique de la stratégie américaine actuelle. Il vise à mieux informer les responsables de l'"Intelligence" ou du renseignement sur ce que seront nécessairement les prochains conflits. Ceci dans l'espoir qu'ils en avertiront les milieux politiques américains, afin qu'ils cessent de présenter de prochaines guerre comme susceptibles d'assurer aux Etats-Unis un succès définitif face à la Russie, à la Chine ou aux deux réunies. 1)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Il n'est malheureusement guère probable qu'il soit lu avec l'attention qu'il mérite au Pentagone ou à la Maison Blanche.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">1) Ajoutons que l'attaque d'une enceinte extérieure russe telle que <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Kaliningrad">Kaliningrad</a> par des forces conventionelles de l'Otan, souvent envisagée par celle-ci, entrainerait nécessairement une réponse nucléaire de la Russie, faute pour celle-ci de pouvoir riposter avec des moyens identiques. </span></strong></span></p></div><div class="auteurArticle"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #999999;" href="mailto:jp.baquiast@wanadoo.fr">Jean Paul Baquiast</a></span></strong></span></div><div class="infoDate"> </div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa militarisation de l'espace, prélude à la guerre dans l'espacetag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-10-25:61858382019-10-25T10:32:00+02:002019-10-25T10:32:00+02:00 La militarisation de l'espace, prélude à la guerre dans l'espace...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6049212" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1512556294.jpg" alt="spacerider-20190317-600x431.jpg" width="545" height="391" /></p><h1 class="artTitre"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>La militarisation de l'espace, prélude à la guerre dans l'espace</strong></span></h1><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>par Jean-Paul Baquiast</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europesolidaire.eu</span> </span></strong></span></p><div class="artAccroche"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le terme espace, employé ici, ne correspond pas à l'espace « profond » ou interplanétaire, mais à l'espace orbital ou espace extra-atmosphérique, celui où se déplacent tous les engins spatiaux dotés d'une vitesse insuffisante pour échapper à l'attraction terrestre.</span></strong></span></div><div class="artCorps"><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que la place n'y manque pas, en principe, il est désormais encombré de milliers de satellites envoyés par les grandes nations spatiales.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les plus nombreux sont des satellites américains, ce qui a permis de parler de la domination spatiale, « spatial dominance » des Etats-Unis. La plupart de ces satellites servent aux télécommunications spatiales, mais beaucoup sont à but scientifique, dédiés soit à l'observation de la terre, soit à l'observation d'autres planètes. Un nombre croissant d'entre eux sont à but militaire. Il ne s'agit pas pour le moment de faire la guerre à d'autres engins spatiaux, mais d'observer la terre afin notamment de déterminer avec précision les cibles pouvant être atteintes par des ICBM, ou missiles balistiques intercontinentaux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Jusqu'à présent, l'espace avait été considéré comme devant être démilitarisé, c'est-à-dire ne pas faire l'objet de combats entre satellites ou d'opérations menées par des satellites dits tueurs. Ceci résultait du <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_l'espace">Traité de l'Espace</a> conclu sous l'égide de l'ONU dès 1967. C'était du bon sens, mais cela ne durera pas. L'Otan, c'est-à-dire les Etats-Unis, devrait déclarer l'espace comme un "warfighting domain", c'est-à-dire un domaine pouvant faire l'objet d'actions militaires. On lira à ce sujet un article récent de <a style="color: #999999;" href="https://spacewatch.global/2019/06/space-wars-nato-to-acknowledge-space-as-warfighting-domain-approve-space-policy/">Spacewatch</a>. L'Otan justifiera ceci comme résultant du développement rapide de nouvelles technologies spatiales pouvant servir à des actions militaires. Ceci signifiera que l'Otan pourra commencer à y utiliser des armes spatiales visant soit à détruire des satellites soit à intercepter des missiles ennemis. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6049214" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1372282141.jpg" alt="spacerider3.jpg" width="481" height="290" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'argument présenté à cet effet par le Pentagone est que la Russie avait récemment lancé un satellite dit commercial, ou non-militaire, destiné à assurer des tâches de maintenance sur d'autres satellites. L'utilité en est évidente. Mais un tel satellite, selon l'Otan, pourrait être utilisé par la Russie ou d'autres nations pour envoyer des satellites à de courtes distances d'autres satellites, notamment pour désactiver leurs capacités manœuvrières ou pour les détruire en provoquant des collisions. Ceci pourrait se faire sans être détecté. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le prétexte pour ce faire sera que la <a style="color: #999999;" href="https://spacenews.com/the-united-states-should-follow-frances-lead-in-space/">France avait annoncé mettre au point des satellites armés</a> de lasers ou de canons, en réponse à l'annonce faite en 2018 par Donald Trump d'une « force spatiale ». Ce fut la ministre de la Défense Florence Parly qui l'avait fait savoir le 25 Juillet à la suite de la décision d'Emmanuel Macron de créer un état-major spatial au sein des forces aériennes pour protéger ses propres satellites. L'exemple sera vite suivi par les autres puissances ayant des ambitions spatiales. Mais il est évident que le Pentagone n'avait pas attendu cette annonce de la France pour mettre au point ses propres satellites militaires à but offensif.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les méthodes de la guerre spatiale</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre spatiale en préparation utilisera plusieurs méthodes différentes. la première en sera la « guerre électronique ». Il s'agira de tirer un faisceau intense de micro-ondes sur un satellite adverse afin de détruire ses instruments électroniques et le rendre ainsi incapable de suivre une trajectoire déterminée, ceci sans créer des nuages de débris orbitaux résultant d'une destruction proprement dite. La méthode n'est pas nouvelle. Elle avait été utilisée de façon élémentaire durant la seconde guerre mondiale, sous le terme de brouillage radio. Plus banalement, l'utilisation de faisceaux lasers sera généralisée, afin de détruire les panneaux solaires d'un satellite, indispensables pour lui fournir l'énergie nécessaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une autre méthode sera utilisée. Elle apparaît comme la plus évidente. Il s'agira de placer brièvement dans l'orbite d'un satellite, lequel se déplace à grande vitesse et est doté d'une haute <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_cinétique">énergie cinétique</a>, un objet à faible vitesse qui entrera nécessairement en collision avec ce satellite. La technique, dite de la destruction cinétique, avait déjà utilisée pour détruire des satellites en fin de vie, mais elle l'est de moins en moins du fait du nuage de débris résultant de son emploi. Dans le domaine militaire elle n'est pas recommandée, car la trajectoire de ce satellite lent est facilement observable par radar et peut entraîner en retour une frappe sur la base terrestre ayant assuré son lancement. Cependant, en cas de guerre, multiplier les débris sur la trajectoire des satellites adverses serait une bonne méthode pour les détruire.</span></strong></span><br /><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une troisième méthode consistera à attaquer un satellite adverse en tirant sur lui des projectiles à partir de mitrailleuses ou d'un canon placé sur le satellite ami. Mais cette méthode présente un inconvénient grave, qui limitera son emploi. La force de recul résultant de ce tir perturbera nécessairement la trajectoire du satellite tueur et pourra le rendre incapable de poursuivre sa trajectoire initiale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il va de soi que dans le cas d'une telle guerre dans l'espace, l'ensemble des pays non engagés dans celle-ci en seront gravement affectés. Les GPS, les service de télévision et en communication, notamment, qui leur sont devenus indispensables seront mis hors d'état de fonctionner. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ajoutons que si l'usage d'armes nucléaires à bord des satellites est interdite aujourd'hui par les « Outer Space Treaty » et « Comprehensive Nuclear-Test Ban Treaty ». Mais la plupart des pays nucléaires, à commencer par les Etats-Unis, ne les ont pas signés. Une explosion nucléaire dans l'espace orbitale affecterait la plupart des formes de vie terrestres. </span></strong></span><br /><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ajoutons également que tous les pays engagés dans une course à l'installation de bases permanentes sur la Lune envisagent qu'elles puissent avoir un rôle militaire. Dans ce cas, la Lune à son tour deviendrait un terrain de guerre spatiale.</span></strong></span></p></div><div class="auteurArticle"> </div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlNouvelles formes de guerre. Les UCAV ou drones de combattag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-09-23:61777532019-09-23T09:42:00+02:002019-09-23T09:42:00+02:00 Nouvelles formes de guerre: les UCAV ou drones de combat Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6034667" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/188524577.jpg" alt="ucav-lm2.jpg" /></p><h1 class="artTitre"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Nouvelles formes de guerre: les UCAV ou drones de combat</strong></span></h1><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europesolidaire.eu</span> </span></strong></span></p><div class="artAccroche"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le remarquable article en anglais de Anthony Cordesman référencé ci-dessous pose la question de savoir si des pays tels que les Etats-Unis ont bien compris les difficultés que posent à leurs forces armées et ministères (Department) de la Défense des armes telles que les drones de combat qui ont vraisemblablement lancé les missiles ayant frappé récemment les sites pétroliers saoudiens.</span></strong></div><div class="artCorps"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces frappes ont été revendiquées par les « rebelles Houthis » du Nord Yémen que l'Arabie saoudite avait prétendu neutraliser. Mais beaucoup d'experts pensent que ces missiles provenaient d'un grand pays. Washington incrimine, il est vrai sans preuves décisives, l'Iran. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces missiles n'étaient pas de simples missiles. Ils avaient probableblement été lancés par des drones de combat passés inaperçus. Ces drones nommés <em>unmanned combat aerial vehicle</em> (UCAV) peuvent avoir l'envergure d'un petit avion, mais ils peuvent être bien plus petits. Ils sont généralement contrôlés par un émetteur externe, mais ils disposeront de plus en plus de capacités d'autonomie. Celles-ci leur permettront non seulement de sélectionner seuls certains objectifs mais de choisir les trajectoires et les altitudes leur permettant d'échapper aux défenses anti-aériennes classiques, radars, artilleries et contre-missiles notamment. De plus, ils utiliseront en phase finale d'approche non seulement des relevés GPS précis mais des caméras ou système visuels analogues identifiant la cible avec une grande fiabilité. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aucune information n'est évidemment disponible concernant l'origine des missiles ayant atteint les champs pétroliers de l'Arabie saoudite. De rares systèmes de défense anti-aérienne sont à ce jour capables d'essayer de déjouer les attaques d'UCAV. La Russie a mentionné à cet égard un système dit <a style="color: #999999;" href="https://www.armyrecognition.com/russia_russian_missile_system_vehicle_uk/tor-m1_9a331_sa-15_gauntlet_technical_data_sheet_specifications_information_description_pictures_uk.html">9K331-Tor-M1-SA-15 Gauntlet </a> qu'elle avait précédemment fourni à l'Iran.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Des renseignements indiquent que, outre la Russie et l'Iran, la Corée du Nord, la Chine et sans doute d'autres pays ont mis au point des systèmes industriels capables de fabriquer des UCAV en quantité suffisante pour représenter une menace militaire. La France s'y intéresse. Les Etats-Unis disposent de drones, tels le MQ-9 Reaper, qu'ils ont vendu à la France, mais pas à une échelle suffisante, malgré un budget militaire annuel dépassant celui de tous les autres Etats réunis. Ils ont préféré construire des porte-avions d'un coût considérable, aujourd'hui sans défenses efficaces contre un UCAV bien positionné. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le nouveau type de guerre que préfigurent les UCAV a été nommée guerre hybride ou guerre de zone grise ( gray area warfare). Elle n'entraîne pas de réponse de type « destruction mutuelle assurée » comme dans le domaine nucléaire, fut-ce avec l'utilisation d'armes nucléaires de faible intensité. Ceci dit, dans ce dernier cas, l'utilisation d'UCAV dotés de têtes nucléaires de faible intensité serait beaucoup plus efficaces qu'une nucléarisation à grande échelle. </span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Source</span></strong></span><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Iran, Yemen, and the Strikes on Saudi Arabia: The Changing Nature of Warfare<br /><a style="color: #999999;" href="https://www.csis.org/analysis/iran-yemen-and-strikes-saudi-arabia-changing-nature-warfare?utm_source=CSIS+All&utm_campaign=088066a9f9-EMAIL_CAMPAIGN_2019_09_18_03_44&utm_medium=email&utm_term=0_f326fc46b6-088066a9f9-222184357">https://www.csis.org/analysis/iran-yemen-and-strikes-saudi-arabia-changing-nature-warfare?utm_source=CSIS+All&utm_campaign=088066a9f9-EMAIL_CAMPAIGN_2019_09_18_03_44&utm_medium=email&utm_term=0_f326fc46b6-088066a9f9-222184357</a></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">By Anthony H. Cordesman</span></strong></p></div><div class="auteurArticle"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="mailto:jp.baquiast@wanadoo.fr">Jean Paul Baquiast</a></span></strong></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPierre Chateau-Jobert: Krieger und Katechettag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-12-13:61125982018-12-13T10:44:20+01:002018-12-13T10:44:20+01:00 Pierre Chateau-Jobert: Krieger und Katechet VON MANUEL...
<header class="entry-header cf"><div class="title-wrap"><p style="text-align: center;"><img id="media-5926749" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2088336778.jpg" alt="chateu-jobert2.jpg" width="596" height="285" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Pierre Chateau-Jobert: Krieger und Katechet</strong></span></h1></div><div class="entry-meta cf"><div class="meta-columnone"><div class="entry-author"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="entry-author" style="color: #999999;"><span class="author vcard"><a class="url fn n" style="color: #999999;" href="https://www.blauenarzisse.de/author/ionas/">VON MANUEL IONAS</a></span></span></strong></span></div><div class="entry-date"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"> </span></strong></span></div></div><div class="meta-columnthree"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.blauenarzisse.de </span></strong></span></div></div></header><div class="contentwrap"><div id="socialicons-sticky"><div id="entry-content" class="entry-content"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Als rechts Verortete nehmen wir teil an vielfältigen Einbrüchen in die Theoriefelder der Linken. Die Theorieschwäche dieses Gegners äußert sich vornehmlich in abgestandener Phraseologie, die losgelöst von jedem „Sitz im Leben“ gedroschen wird. Reicht auch das nicht aus, den intellektuellen Bankrott zu kaschieren, geht man schnell zu einem Wild-um-sich-schlagen über, das als Ersatz für eine tragfähige Selbstvergewisserung herhalten muss.<span id="more-12301"></span></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Zu den Gebieten, auf denen die Linke sich noch im Hausrecht wähnt, da sie es vor allem in den 60er Jahren des 20. Jahrhunderts annektiert hatte, gehört der Guerillakrieg. Seit Mao und Che zu den Hausgöttern der radikalen Linken erhoben wurden, wird übersehen, dass es auch auf der rechten Seite Strategen des „kleinen Krieges“, mithin des Volkskrieges, gegeben hat. Diese weniger bekannten Figuren waren ebenso Volksbefreier, wie Ho, Mao oder Che zu sein vorgaben, nur ohne revolutionäres Schleppnetz und soziale Experimentierlust.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Zu nennen wären für die Nachkriegszeit Georgios Grivas und seine griechisch-zypriotische EOKA oder der rechte Zionist Menachem Begin und sein IRGUN ZWAI LEUMI. Dessen Erinnerungen unter dem Titel <em>The Revolt</em> gehörten lange zur klammheimlichen Pflichtlektüre angehender Untergrundkämpfer an den westlichen „Metropolenfronten“.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In dieser Reihe hätte auch ein bretonischer Haudegen seinen Platz, der die leidvolle Erfahrung seiner Generation wie seines Landes mit der gewaltsamen Dekolonisierung in einer Strategie der Gegenrevolution fruchtbar machen wollte. Oberst Pierre Chateau-Jobert (1912-2005) hatte aufgrund seiner militärischen Erfahrungen im Maquis (Selbstbezeichnung französischer, aber auch spanischer Partisanen) des Zweiten Weltkriegs sowie im terroristischen Abenteuer der OAS klare Vorstellungen davon, wie Guerilla von rechts auszusehen hätte und wie nicht. Er war kein bedingungsloser Parteigänger der Gewaltlosigkeit, aber ein strenger Lehrer präzise dosierter Gewaltanwendung als <em>ultima ratio</em>.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Er hatte sowohl von der Unbarmherzigkeit des Feindes gelernt als auch von der Stümperhaftigkeit der Kampfgefährten in der OAS. Beides verbannte er aus seiner Lehre vom modernen konterrevolutionären Volkskrieg. Das macht ihn für deutsche Leser zu einer originellen Mischung aus Carl von Clausewitz und Karl-Heinz Hoffmann. Es ist gewiss nicht ungefährlich, seine Gedanken heute wiederzugeben, gefährlicher jedoch wäre auf lange Sicht ihr vollständiges Ignorieren. Die Zeiten werden nicht friedlicher. Wer wird uns beistehen?</span></strong></span></p><h1><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Der Augenzeuge</span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In einem Interview aus dem Jahr 1976 sagte Pierre Chateau-Jobert, dass er in der Realität des Krieges erfahren hatte, was die revolutionäre Maxime, dass der Zweck die Mittel heilige, konkret bedeute. Diese traumatische Erfahrung leitete ihn auf den Stationen seiner militärischen Laufbahn ebenso wie auf den verschlungenen Wegen des rechten Untergrundes im Frankreich der V. Republik. Es sind die Augen eines Berufsmilitärs, die ohne Scheuklappen die Voraussetzungen, Möglichkeiten und Grenzen bewaffneter Aktionen gegen die seinerzeit allgegenwärtig geglaubte kommunistische Gefahr betrachten. Leichtfertigkeit wie Defätismus sind ihm gleichermaßen zuwider.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Geboren wird Pierre Alexandre Joseph Chateau-Jobert 1912 in Morlaix, einer Kleinstadt in der Bretagne in eine konservativ-katholische Familie. Der Vater war im Ersten Weltkrieg gefallen. Die Mutter versucht, die Familie mit einem kleinen Buchladen über Wasser zu halten. Der Traum des Jungen ist es, der Marine beizutreten, doch gesundheitliche Probleme kommen dazwischen, so dass dieser Traum zerplatzt. 1934 tritt er stattdessen in das französische Heer ein. Er besucht die Artillerieschule und wird als <em>sous-lieutenant</em>(eine Art Fähnrich) 1940 bei einem deutschen Luftangriff schwer verwundet. Als er aus dem Koma erwacht, hat Frankreich kapituliert.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pierre Chateau-Jobert will weiterkämpfen und gelangt zu de Gaulle nach London. Unter dem Decknamen „Conan“ kommt er nach diversen Einsätzen in Afrika (bei der Fremdenlegion) schließlich zu den Fallschirmjägern, genauer zur französischen Sektion des gerade im Aufbau befindlichen britischen SAS. Hier erlernt er erstmals die Grundlagen des verdeckten Kampfes. Er ist mittlerweile Hauptmann, als er im August 1944 über Frankreich mit dem Auftrag abspringt, zusammen mit dem örtlichen Maquis hinter den deutschen Linien für Verwirrung zu sorgen.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5926752" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/670558027.jpg" alt="62ec9f8876f0ac34ca569e955930caf5.jpg" width="464" height="570" /></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Am Ende des Zweiten Weltkrieges ist er bereits Bataillonskommandeur und Dozent an der Schule für Fallschirmjäger, als der Krieg ihn wieder ruft. Freiwillig geht Chateau-Jobert nach Indochina und hat hier, wie viele seiner Offizierskameraden, ein Erweckungserlebnis, was das verstörend Neuartige des revolutionären Krieges betrifft. Frankreich zieht Lehren aus dem Debakel von Dien Bien Phu und gehört militärisch zu den Vorreitern der später sogenannten <em>counterinsurgency</em>, einer breit gefächerten Strategie der Aufstandsbekämpfung, welche die in Asien nachfolgenden US-GIs damals noch mit Geringschätzung zur Kenntnis nehmen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Chateau-Jobert kehrt auf den Katheder zurück und kommt 1955 zum Generalstab nach Algerien. Noch als Mittvierziger springt er in der Suezkrise mit dem <em>2. Régiment de Parachutistes Coloniaux</em>, zu dem auch ein junger Leutnant namens Jean de Brem gehört, welcher später das berühmte „Testament eines Europäers“ verfassen wird, über Port Said ab. Im Algerienkrieg kommt es für ihn wie für viele Offiziere, die auf der Grundlage ihres Eides und ihres (blinden) Vertrauens in den neuen Präsidenten Charles de Gaulle für ein französisches Algerien kämpfen zum Schwur.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Als er es wagt, während des Putsches 1961 seinen unmittelbaren militärischen Vorgesetzten für die Sache der putschenden Generäle von Algier zu gewinnen, wird er verhaftet. Oberst Pierre Chateau-Joberts Karriere in der französischen Armee ist damit beendet. Nach seiner Haftentlassung wartet er vergeblich auf eine Wiederverwendung. Die kommt von einer ganz anderen Seite, nämlich von der rechtsgerichteten Untergrundarmee OAS (<em>Organisation de l’armée secrète</em>), die mit Terror für die Belange der Algerienfranzosen streitet. Die Erfahrung mit dem Terrorismus und dem Agieren im Untergrund bildet die zweite wichtige Prägung im Leben des Soldaten Chateau-Jobert.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Von den Querelen innerhalb der OAS-Führung angewidert, von ihrer kriminellen Entartung abgestoßen (hier vergleichbar mit Dominique Venner), nutzt er die Zeit im Untergrund, um sich philosophisch, theologisch und politisch weiterzubilden. Er gerät dabei unter den Einfluss nationalkatholischer Kreise um den Publizisten Jean Ousset, einstiger Sekretär von Charles Maurras und Bekannter von Erzbischof Marcel Lefebvre. Frucht dieser Zusammenflüsse von Praxis und Theorie, gleichsam von Schwert und Buch, ist u.a. sein Kompendium <em>La Confrontation Révolution/Contrerévolution</em>, aus dem die folgenden Überlegungen stammen.</span></strong></span></p><h1><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Der Exorzist </span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jeder Widerstand beginnt mit einer gesunden Doktrin. Sie liefert die unerlässliche Kampfmoral. Dies zu wiederholen, wird Chateau-Jobert nicht müde. Sie bildet gleichsam die Grundierung für alles, was folgt und ist gleichzeitig der Maßstab, an dem sich alle Aktionen zu messen haben. Widerstand ohne Doktrin entartet oder verliert nach den zu erwartenden Rückschlägen seinen Antrieb. Zu dieser Doktrin, die für den passionierten Antikommunisten Chateau-Jobert nur die christlich-abendländische sein kann, gehört die klare Identifizierung des Feindes.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Der Feind ist die Revolution und dies meint für den Autor nicht eine historisch bestimmte in einer geschichtlichen Abfolge von Revolutionen, sondern die Revolution als quasi metaphysische Größe. Die REVOLUTION, so der Oberst, sei die permanente Auflehnung gegen die gottgewollte Schöpfungsordnung. Sie allein gelte es in all ihren Verkleidungen und zeitgebundenen Erscheinungsformen aufzuspüren und zu bekämpfen. Sie ist das Prinzip des Bösen schlechthin, „<em>une force du mal</em>“.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Die philosophisch-theologischen Ausführungen des Autodidakten geraten im weiteren Verlauf dieses Kapitels unweigerlich in die Nähe der Mythomanie. Sein verbissener Kampf gegen diesen mehr imaginierten Feind ist von einer stark reaktionären Note durchtränkt. Die Revolution ist hier keine einzelne Doktrin, sondern die von Anbeginn der Welt subversiv wirkende Kraft des Widersachers. Chateau-Jobert verfolgt sie wie einen Top-Terroristen, analysiert sie und warnt vor ihren Schlichen. Revolution will nur ihre eigene Dauer und dazu ist ihr jedes Mittel recht. Alle Milieus stehen in der Gefahr kontaminiert zu werden, selbst die Kirche.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Die Passivität der Arglosen ist ihr ebenso Katalysator wie der hehre Idealismus der allzu Wohlgesinnten oder der Fanatismus der Überzeugungstäter. Chaos ist ihr Komposthaufen, auf dem sie gedeihen kann. Aber auch vermeintlich vernünftige Sachlichkeit kann sie voranbringen. Und so nimmt es nicht Wunder, dass Chateau-Jobert neben Marx und Mao auch de Gaulle und Roosevelt zu den „Revolutionären“ zählt.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aus dem Gesagten ergibt sich für Chateau-Jobert die Notwendigkeit, den konterrevolutionären Widerstand metaphysisch zu verankern. Die christliche Lehre, ihre Zivilisationsform und nicht zuletzt die gottgewollte Schöpfungsordnung bilden nicht nur die Moral in diesem Kampf, sondern bestimmen auch die Mittel der Wahl. Sollte die Wahl auf die Gewalt fallen müssen, so wird sie nicht einfach von der Kette gelassen, sondern domestiziert angewandt. Nicht nur der Glaube verbietet das Gegenteil, sondern auch nüchterne strategische Überlegungen, wie noch zu zeigen sein wird.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5926755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2349418842.jpg" alt="doctrine-d-action-contrerevolutionnaire-p-chateau-jobert.jpg" /></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In der bedingungslosen Friedenssehnsucht willensschwacher Menschen kann der Soldat Chateau-Jobert nur den baldigen Sieg der Revolution ausmachen. Es geht weder ums „Gesundbeten“ noch um die Flucht in eine spirituelle Arche Noah, sobald sich der Kampf aufdrängt. Der Prediger Chateau-Jobert bleibt immer und zuvorderst Militär.</span></strong></span></p><h1><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Der Kämpfer</span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Es muss sehr viel passieren, damit der Kampf eine bewaffnete Komponente erhält, auch dies wird vom Autor regelmäßig wiederholt. Denn eines will Chateau-Jobert um jeden Preis verhindern: Terrorismus. Niemandem, der sich dem konterrevolutionären Kampf anschließt, gesteht er das Recht zu, individuell und auf eigene Faust gewaltsam loszuschlagen. Ein solches Vorgehen zerstört mehr, als es einbringen würde und das innerhalb kürzester Zeit. Ein Neubeginn nach einer Gewaltorgie müsste buchstäblich bei null beginnen. Ebenso erteilt er Putschgelüsten eine Absage, da es hierfür besondere Bedingungen braucht, die sich nur äußerst selten einstellen. Ein Putsch ohne einen bereits verwurzelten gesellschaftlichen Rückhalt bleibt ein isoliertes Hasardeurstück.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Was Chateau-Jobert aus eigener Erfahrung vorschwebt, ist ein geschmeidiger Untergrund, der nichts mit dem klassischen Untergrund zu tun hat, der mit Decknamen und martialisch klingenden Geheimarmeen operiert. Aus seiner Aversion gegen gesonderte Namensgebungen bzw. „Taufen“ von Bewegungen wie Mitgliedern macht er keinen Hehl. Was keinen Namen hat, existiert offiziell nicht. Untergrund im Sinne Chateau-Joberts heißt nicht, dass Aktivisten von der Bildfläche verschwinden müssen, um fortan Unmengen an Energie für die Deckung von Operationen wie für die Eigensicherung aufzuwenden. Untergrund, wie er ihn versteht, ist viel eher das geschickte Einbetten von Aktivitäten in das natürliche Umfeld der Handelnden. Alles muss sich an diesem natürlichen Umfeld ausrichten, so dass Verdacht gar nicht erst aufkommt. „<em>L’action est à mener par chacun dans son propre</em> <em>milieu</em>“ („Jeder muss innerhalb seines Milieus die Aktion durchführen“).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selbst wenn die Möglichkeit von Gewalt durchgespielt wird, dürfe dies nicht so aussehen, als beginne man mit den Vorbereitungen für einen Aufstand. Vor allem die Bewegungsfreiheit, einer der wichtigsten Freiheiten im verdeckten Kampf, darf nicht leichtfertig geopfert werden. Kontakte ergeben sich aus diesem normalen Umfeld quasi von allein und erregen keine erhöhte Aufmerksamkeit. Gleichwohl sind in der vormilitärischen Phase die Tugend größtmöglicher Verschwiegenheit und das Einüben von Disziplin ein Muss. Da Ermittler stets nach dem berühmten roten Faden suchen, der sie vom Rand in den Kern einer Gruppe führt, muss jedes Mitglied sich bewusst sein, selber solch ein roter Faden zu sein. Daher gilt: Fremde und Neugierige von außerhalb des natürlichen Beziehungsgeflechts sind auf Abstand zu halten, ohne dass gleich Geheimniskrämerei in der Luft liegt. Jeder und jede aus diesem natürlichen Netz ist aufgefordert, sich einzubringen und mit den möglichen Eskalationsstufen des Kampfes vertraut zu machen bzw. zu „akklimatisieren“. </span></strong></span></p><h1><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aktive Geduld</span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Diese Phase erhält von Chateu-Jobert die treffende Bezeichnung „<em>patience active</em>“, die Phase der „aktiven Geduld“. Sie kann unter Umständen sehr lange dauern und ist als Grundierungsphase unverzichtbar. Die mühevolle „Kärrnerarbeit“ im natürlichen Hintergrund eines jeden ist die eigentlich wichtige Arbeit, sie darf nie unterschätzt werden.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Die heiße Phase der bewaffneten Eskalation wird niemals von den Konterrevolutionären selber ausgehen. Im Gegenteil: Sie drängt sich auf, vor allem dann, wenn letzte Hüllen fallen, wenn die Gewalt großflächig zur Herrschaft gelangt ist, immer mehr Opfer fordert, die bisherige Ordnung zum Einsturz gebracht hat und von einer revolutionär gesinnten Regierung gar selber angewandt wird. Der Konterrevolutionär nach dem Geschmack Chateau-Joberts wird diesem Kampf nicht ausweichen, wird ihn aber überlegt und weitsichtig führen. Ein Kämpfer in diesem Sinne muss immer auch zivile Kompetenzen haben (viele „Volksbefreier“ hatten sie nicht). Er muss bestrebt sein, die Unterstützung der Bevölkerung zu gewinnen und dauerhaft zu erhalten, was eine unabdingbare Voraussetzung für jeden Maquis darstellt.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5926757" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGuerra e Politica nel pensiero di von Clausewitztag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-03-02:60300142018-03-02T00:15:00+01:002018-03-02T00:15:00+01:00 Guerra e Politica nel pensiero di von Clausewitz Massimiliano...
<header class="ilovewp-page-intro"><p style="text-align: center;"><img id="media-5775442" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4162345545.jpg" alt="141123-warren-clausewitz-tease_izefen.jpg" width="578" height="385" /></p><h1 class="title-page" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Guerra e Politica nel pensiero di von Clausewitz</strong></span></h1><p class="post-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="post-meta-category">Massimiliano Carta</span><span class="posted-on"><time class="entry-date published" datetime="2018-02-15T11:30:08+00:00"><br /></time></span></strong></span></p><p class="post-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="post-meta-category">Ex: http://www.oltrelalinea.news</span></strong></span></p></header><div class="post-single clearfix"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il generale, scrittore e teorico militare prussiano Carl Von Clausewitz (1780-1831) è noto per la celebre definizione della guerra, come “politica attuata con altri mezzi”. Sebbene ciò costituisca indubbiamente il merito più grande di Clausewitz alla dottrina pura del warfare (più per le sue implicazioni che per la giù lodevole chiarificazione concettuale), rimane il fatto che così come vien presentata tale definizione, oltre a mostrare la presunta erudizione di chi la dice, non chiarisce né l’oggetto né il concetto di se stessa.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C’è una seconda obiezione ad un genere di approccio semplicistico al pensiero di Clausewitz e, allo stesso tempo, a quella succitata abusata definizione: che egli non dà una sola definizione di “guerra”, ma più d’una (ad esempio: “La guerra è dunque un atto di violenza per costringere l’avversario a seguire la nostra volontà”). Anzi, Von Clausewitz presenta l’importante definizione di guerra come peculiare forma della lotta politica. Nella sua introduzione e più che per ragioni dottrinarie, egli introduce il concetto per focalizzare la prospettiva di lettura del fenomeno della guerra all’interno della sua peculiare visione, e non come una definizione che fa capo alla chiarificazione nei termini di un assioma.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5775445" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3155450917.jpg" alt="517NN1G86RL.jpg" />Oltre a questa differenza di fatto esistente nelle guerre, va stabilito in modo esplicito e preciso anche il punto di vista – pure praticamente necessario – secondo cui la guerra non è niente altro che la politica dello Stato proseguita con altri mezzi. Questo punto di vista, tenuto ben fermo dappertutto, darà unità a questa trattazione saggistica. E tutto sarà quindi più facile da districare.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La oramai famosa e storica definizione, di per sé, non ci dice molto né sulla guerra, né sulla politica, né sulla relazione vigente tra politica e guerra. Ed è appunto in quest’ultima relazione che dobbiamo soffermare la nostra attenzione e solo perché attraverso la sua chiarificazione si dà la possibilità di interpretare correttamente la medesima in modo che disveli con chiarezza tutta la sua profondità.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Per ammettere che la definizione non sia vuota, urge specificare che “la politica dello stato proseguita con altri mezzi” sia un predicato la cui conoscenza non è supposta con il termine “guerra”. Procedendo per comprendere la seconda parte della definizione, bisogna comprendere che sussiste una precisa relazione tra la politica di uno Stato e i mezzi con cui essa agisce effettivamente nel mondo. Sicché il centro della definizione ruota attorno al concetto stesso di “politica”.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Von Clausewitz, in diversi punti, tratta della natura del conflitto e di come la guerra non sia che una sua specifica parte. La politica è, a sua volta, un sottoinsieme del dominio degli ambiti a conflitto di interesse, sicché tanto la politica che la guerra fanno capo ad una medesima più generale categoria che ha entrambi come sottoinsiemi propri. Se la guerra è una parte della politica, in quanto suo proseguimento, allora la politica segue gli stessi obiettivi della guerra, pur utilizzando sistemi diversi per raggiungere il proprio obbiettivo.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Diciamo dunque che la guerra non appartiene all’ambito delle arti o delle scienze ma all’ambito della vita sociale. È un conflitto di grandi interessi che si risolve nel sangue, e soltanto in questo si differenzia dagli altri. Meglio che con qualsiasi arte la guerra potrebbe essere paragonata al commercio, che pure è un conflitto di interessi e di attività umane. Ma molto più vicino alla guerra sta la politica che, da parte sua, può essere vista di nuovo come una specie di commercio di dimensioni più grandi. Oltre a ciò la politica è il grembo in cui si sviluppa la guerra: in essa si trovano abbozzati in modo embrionale i lineamenti della guerra come le proprietà delle creature viventi nel loro embrione.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5775446" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/252753634.jpg" alt="9780198737131.jpg" />Centrando il nostro pensiero sulla politica, per poi passare alla guerra, è necessario soffermarsi su questo punto. La politica è un conflitto di interessi, si fonda su di essi e si basa su rapporti di forza, vale a dire su rapporti tra individui che pensano e agiscono in modo da raggiungere i loro scopi. Sicché si può divergere per almeno due ragioni: si diverge sul fine o si diverge sul mezzo, o su entrambi. La politica ammette diversificazione di partiti non solo in virtù dello scopo finale, cioè un peculiare ordinamento sociale o economico, ma pure sui mezzi attraverso cui raggiungere lo scopo. I comunisti e i socialisti non avevano grandi distinzioni in merito ai fini, ma grandi differenze sussistevano nella concezione dei mezzi attraverso cui raggiungere gli scopi.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La politica, allora, non è altro che la gestione dell’esistente (cose e persone) al fine di raggiungere uno scopo sociale prefissato, la cui realizzazione implica delle conseguenze sull’organizzazione sociale. Per questo essa è molto vicina alla guerra sul piano astratto. Anzi, si può dire che la guerra e la politica sul piano astratto (cioè privi della discriminante dei mezzi) siano esattamente la stessa cosa. Se la politica e la guerra si effettuassero con le medesime tecniche (cioè l’utilizzo dei mezzi in modo consono alla loro tipologia) verrebbero inevitabilmente a collassare l’una con l’altra, divenendo indistinguibili.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Non è un caso che in alcune epoche storiche, in periodi particolarmente tormentati in alcune società, si assista ad una inestricabile serie di attentati a sfondo politico: le guerre civili romane, le trame e i sotterfugi del periodo rinascimentale italiano, gli attentati al potere di ogni genere di resistenza del periodo post-coloniale algerino o vietnamita (ad esempio). Essi non sono altro che fenomeni specifici di una realtà in cui la politica è fatta principalmente con i mezzi della guerra, pur senza arrivare ad uno scontro tra forze armate equipaggiate per una campagna militare.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dunque, la politica è la pianificazione di una strategia per raggiungere alcuni scopi, ritenuti fondamentali. Gli scopi politici sono definiti da condizioni di interesse permanenti nei gruppi politici attivi. Tali scopi definiscono l’interesse e l’ambito dell’azione politica.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5775447" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3965649713.jpg" alt="19327984032.jpg" />Ogni attore politico ammette tre generi di relazioni con un altro attore politico: alleanza, indifferenza, ostilità. Nel caso in cui le due parti in contrapposizione non trovino alcun genere di accordo possibile né sui fini da raggiungere, né sui mezzi, e sono propensi a darsi battaglia per ottenere la vittoria sull’altro, si giunge al conflitto. Se il conflitto è di natura sociale, si parla di lotta politica; se il conflitto è di natura armata, si parla di guerra. Politica e guerra sono solo due casi particolari della logica del conflitto e la guerra è, a sua volta, una peculiare forma della politica. Perché è solo l’interesse politico a determinare la volontà di combattere per mezzo delle armi.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Se è vero che in un tipo di guerra la politica sembra scomparire del tutto (mentre nell’altro viene fuori in modo molto determinato) si può tuttavia affermare che un tipo di guerra è politico quanto l’altro. Se si considera infatti la politica come l’intelligenza dello Stato personificato devono poter essere comprese, sotto tutte le costellazioni osservabili, anche quelle guerre in cui la natura dei rapporti impone il primo tipo. Lo scopo di ogni guerra, dunque, è propriamente uno scopo politico e, se esso cambia, è perché è cambiata la politica all’interno di uno Stato.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Se da una guerra di conquista si passa ad una guerra volta a stabilizzare solo una parte del territorio acquisito non è perché ciò è dovuto alla natura di quella guerra, ma perché è cambiata l’opinione della classe dirigente in merito ai fini che quella guerra deve raggiungere. I generali sono solo degli esecutori degli ordini di un sovrano, sia esso un monarca o un parlamento, sia esso stesso il sovrano della Nazione, come Giulio Cesare o Napoleone.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ma Giulio Cesare e Napoleone, in realtà, sono solo degli esempi di generali che conoscono bene gli scopi da raggiungere proprio perché essi stessi li definiscono e li concepiscono con chiarezza in quanto a capo di una fazione politica o di uno Stato. Dunque, la massima “la guerra è la politica dello Stato proseguita con altri mezzi” indica che la guerra non è che un peculiare mezzo della politica di uno Stato, vale a dire uno strumento nelle mani dei politici per ottenere gli scopi loro o della nazione. I mezzi della guerra sono quelli utilizzati in un combattimento.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dunque, in breve:</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1. Dobbiamo concepire la guerra in ogni circostanza non come una realtà indipendente ma come uno strumento politico. Soltanto con questa concezione è possibile non entrare in contraddizione con l’intera storia della guerra. Essa soltanto apre il grande libro ad una lettura intelligente;</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2. Questa prospettiva ci mostra quanto diverse debbano essere le guerre, a seconda della natura dei loro motivi e delle situazioni da cui nascono. Il primo, il più grande e decisivo atto di giudizio che l’uomo di Stato e capo militare compie è quello di riconoscere correttamente sotto questo riguardo la guerra che intraprende, di non prenderla o volerne fare qualcosa che non può essere che per la natura dei suoi rapporti. Questa è dunque la prima, la più comprensiva di tutte le questioni strategiche. La natura della guerra è, dunque, dipendente da due fattori decisivi: gli scopi politici e i mezzi militari. In base alla natura degli scopi si definiranno anche i mezzi adeguati per raggiungerli.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5775448" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3030060091.jpg" alt="8096207c24d6c99a1e36f9dd058fa116--carl-von-clausewitz-google-search.jpg" />Allo stesso tempo, con l’avanzare della tecnica e delle conoscenze scientifiche, le guerre cambiano di strumenti ma non nella sostanza. La natura dei fini umani è sempre la stessa, non cambia in base alle epoche storiche: ciò che cambia è l’oggetto, non l’intenzione verso di esso. In questo senso, la guerra, non solo nel suo farsi ma anche nel suo concetto, è di natura permanentemente multiforme. Essa cambia nei mezzi e negli scopi, cioè muta totalmente di forma. È la forma della guerra, non le sue ragioni profonde, a costituire la ragione fondamentale della diversità dei conflitti armati della storia. Eppure, a partire dalla comprensione della guerra nel suo ruolo di strumento politico, si nota una lunga linea di continuità tra i vari fenomeni bellici.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alla luce di tutto quello finora detto e riprendendo la frase di Von Clausewitz, solo adesso siamo in grado di comprendere più affondo la natura e la profondità di tale definizione, perché abbiamo chiarito la natura della politica (quel tanto che basta a questo riguardo), la natura del mezzo e la peculiarità della guerra. La guerra, dunque, è solo una peculiare forma della più generale lotta politica, politica che è da Von Clausewitz pensata esclusivamente nei termini dello Stato; forma di lotta che prevede la sopraffazione dell’avversario, nel caso in cui gli obbiettivi delle due parti in lotta siano diametralmente antitetici.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ad esempio, nella seconda guerra mondiale Hitler non aveva ben compreso che l’Inghilterra non avrebbe mai accettato una pace o una tregua, nonostante fosse giunta al limite delle sue possibilità di resistenza. E non l’avrebbe mai accettata perché in gioco c’era la volontà di distruggere l’avversario o di essere distrutti da esso, e ogni obiettivo mediano non sarebbe risultato sufficiente a spegnere la volontà di combattere degli inglesi, che, come lo stesso Hitler sapeva bene, era superiore a quella di qualunque altro popolo, con l’eccezione, forse, dei russi.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un’ultima osservazione da tenere a mente: la guerra totale prevede la distruzione del nemico, per quanto insensato possa essere questo genere di guerra; ma questo genere di guerra rimane indubbiamente la minoranza dei casi, sia nel tempo che nello spazio e, in ogni caso, come non manca di sottolineare Liddell Hart, le guerre non sono mai giunte vicino a determinare lo sterminio del popolo con cui si combatteva. Ad esempio, tutte le guerre successive alla seconda guerra mondiale non furono guerre totali, ad iniziare dalle guerre post-coloniali, per finire alle guerre recenti degli Stati Uniti in Afganistan e in Iraq o le guerre israeliane. In questo genere di guerre quello che conta è mettere il nemico nelle condizioni di smettere di combattere, sia esso perché glielo si impedisce fisicamente, togliendogli i mezzi sia perché gli si toglie la volontà di combattere. Ma rimane sempre il dato finale: lo scopo è quello di ottenere un obbiettivo specifico, non di distruggere.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(di Massimiliano Carta)</span></strong></span></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlJean-Michel Valantin, le Machiavel de l’anthropocènetag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-02-08:60247802018-02-08T18:05:28+01:002018-02-08T18:05:28+01:00 Jean-Michel Valantin, le Machiavel de l’anthropocène par Alice...
<div id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10324"><p style="text-align: center;"><img id="media-5766762" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1993863015.jpg" alt="guerre-environnementale-pixabay-688po.jpg" width="580" height="348" /></p><h1 id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10325"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Jean-Michel Valantin, le Machiavel de l’anthropocène</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Alice Audouin</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.aliceaudouin.com</span></strong></span></p></div><div id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10330"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans son dernier ouvrage <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10331">Guerre et Nature</em> (Prisma, 2013), Jean-Michel Valantin, chercheur spécialisé sur le lien entre Défense et Environnement, partage sa connaissance approfondie de la Défense américaine, explore et analyse la manière dont cette « première armée du monde » intègre les enjeux du développement durable. Cette exploration le conduit à remettre en perspective la notion d’hégémonie à l’ère de l’« anthropocène » (cette nouvelle ère géologique façonnée par l’homme) et montre que les techniques de résilience vont permettre de dominer un monde soumis chaque jour davantage aux pénuries, pandémies et catastrophes naturelles. Tel Machiavel en son temps, Jean-Michel Valantin identifie les clés de la pérennité au pouvoir. Cette nouvelle version du <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10332">Prince</em>, érudite, visionnaire et d’une grande intelligence s’impose comme le livre de chevet indispensable des dirigeants politiques et militaires.</span></strong></span></div><div id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10333"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10337" /> <img id="media-5766756" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/712443648.jpg" alt="valantinLivre.jpg" /><span style="color: #ff6600;">L’armée américaine intègre le développement durable</span></span></strong></span></div><div><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10338" /> Le coup d’envoi est donné en 2006, avec la publication du rapport militaire <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10339">National Security and the Threat of Climate Change</em>. L’armée américaine joue ici les précurseurs. Non seulement le rapport reconnait le réchauffement climatique comme une menace, mais le présente (contrairement au risque nucléaire) comme une catastrophe inévitable. Si le gouvernement de Georges Bush n’avait pas su quoi faire de ce rapport, il marque néanmoins le premier changement culturel du pays. Depuis, plusieurs facteurs ont contribué à l’avancée du développement durable dans la défense américaine.</span></strong></span></div><div><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10340" /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Tout d’abord, le <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10341">peak oil</em> se rapproche. Or l’armée américaine fonctionne avec des énergies fossiles importantes, de plus en plus chères. Avions, bateaux et chars et autres engins énergivores posent d’immenses problèmes d’approvisionnement, surtout dans un pays comme l’Irak ou le danger impose des convois renforcés, le tout devenant encore plus énergivore. L’amélioration des conditions de vie des combattants est elle aussi, très consommatrice de pétrole. L’utilisation massive de climatiseurs pendant la guerre en Irak a nécessité une gigantesque consommation d’énergie. C’est justement en Irak avec le casse-tête des climatiseurs, que les premières solutions de production d’énergie décentralisée et autonome, à base de photovoltaïque, a été mise en place. Le vol du premier avion de l’US <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10342">Navy</em> en 2010 avec 50 % de biofuel est le prémisse du passage vers une « great green fleet » et marque l’avancée de la <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10343">Navy</em> sur l’<em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10344">US Air Force</em> sur son propre terrain, l’aviation. La <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10345">Navy</em> est précurseur dès 2008 avec la création de la <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10346">Task Force on Climate Change</em>, dans un contexte où l’Arctique, nouvel eldorado né de la fonte accélérée de la banquise, oblige à définir rapidement une stratégie.</span></strong></span></div><div><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10347" /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Un autre facteur, lui aussi de plus en plus prépondérant, concerne l’ampleur croissante des catastrophes naturelles aux Etats-Unis, aboutissant à des destructions massives d’infrastructures, des pertes humaines, ce qui fragilise le pays et donc sa sécurité. Avec Katrina, le pays a découvert sa vulnérabilité. Les catastrophes dues à la négligence humaine, comme Deepwater-Horizon, laissant écouler du pétrole sur 30 jours prouve l’existence d’un nouveau type de catastrophe, dont l’ampleur des dégâts ne cesse de croître. La <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10348">National Security</em> entre en jeu, s’invite ainsi au débat, dès lors que les besoins en énergie et les conditions de vie sont impactés. La <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10349">National Security</em> évolue vers la <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10350">Natural Security</em>.</span></strong></span></div><div><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10351" /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> <img id="media-5766757" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2147678891.jpg" alt="valantinL2.jpg" />Enfin, de nouvelles opportunités de domination apparaissent au fur et à mesure de la montée des enjeux environnementaux. Les terres rares essentielles aux technologies propres du futur, situées dans des pays émergents, mais également les besoins d’aides après les catastrophes qui se multiplient, sont autant d’occasions de coopération et d’intervention dans les pays. Il est désormais prouvé que le réchauffement climatique accentue la puissance des catastrophes naturelles, ainsi que la pénurie de ressources nécessaires à la vie. La mauvaise gestion de l’eau ou de la chaine alimentaire crée l’opportunité de dépendre de solutions américaines et d’ainsi étendre la puissance américaine. C’est sur ce dernier plan que selon Jean-Michel Valantin, la pensée stratégique prend un tournant inédit. Elle cesse ici d’être uniquement fondée sur la supériorité militaire, mais intègre la capacité à répondre technologiquement à la déstabilisation socio-environnementale planétaire. Le leadership en <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10352">climate resiliency</em> devient un atout stratégique. Le besoin croissant de se sortir rapidement et efficacement d’une catastrophe naturelle ou industrielle fera appel à un savoir-faire dont les meilleurs experts auront un avantage majeur.</span></strong></span></div><div> </div><div id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10353"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les films de guerre, annonciateurs d’un nouveau paradigme</span></strong></span></div><div><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10355" /> Révélateur des représentations et mythes reliés à la puissance, Hollywood est un thermomètre fiable pour voir l’évolution de la société américaine et de son rapport à sa propre hégémonie. Pour pleinement mesurer l’avancée du développement durable dans la culture de la Défense, Jean-Michel Valantin analyse finement les films de guerre issus des studios Hollywoodiens depuis la seconde guerre mondiale et retrace son évolution au travers de nombreux exemples. On démarre avec la Bombe A, qui est le premier socle culturel, les images des bombardements nucléaires ayant été eux-mêmes largement diffusés dans les media.</span></strong></span></div><div><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10356" /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Avec Hiroshima, un imaginaire de « l’après catastrophe » se façonne : dévastation, retour au cannibalisme, guerres tribales entre survivants, etc. La bombe nucléaire permet d’identifier une menace pour ce que l’homme a de plus élevé : la société, l’humanité. <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10357">La planète des singes</em> ou encore <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10358">Mad Max 2</em> sont des avertissements de cette régression.</span></strong></span></div><div><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10359" /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10360">Le Seigneur des Anneaux</em> et <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10361">Avatar</em> occupent eux l’avant-scène d’un nouveau paradigme, celui d’une alliance nécessaire entre l’homme, la nature et le « surnaturel » pour éviter la catastrophe finale. Ils rappellent tous deux l’importance de la relation avec la vie et ses mystères. <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10362">Le Seigneur des Anneaux</em> actionne une mythologie de la « vitalité », au travers du rôle symbolique des Elfes. Les ingrédients indispensables à la vie sont imbriqués dans une recette qui inclut une part de sacré.</span></strong></span></div><div><br id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10363" /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> <img id="media-5766760" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2216279695.jpg" alt="valantinCIN3.jpg" width="285" height="459" /><em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10364">Avatar</em> montre le changement de camp d’un ancien <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10365">marine</em>, passant du champ de la puissance militaire à la puissance naturelle. Il défend ce changement de camp, le présentant comme légitime et nécessaire à l’heure où l’humanité détruit le vivant. Là encore, la dimension sacrée est du côté de la vie et de ce qui mérite que l’on se batte et que l’on renonce au monde militaro-industriel qui la menace. Dans un autre ordre, le dernier James Bond <em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10366">Quantum of Solace</em> montre que les nouveaux trésors sont naturels, comme l’eau, et qu’ils seront les enjeux des luttes de demain. Leur raréfaction va multiplier les conflits. Enfin, les grands films sur les pandémies révèlent le potentiel viral et global de destruction d’un acte au départ isolé, montrant bien les jeux d’interdépendances entre les différents risques systémiques et globaux. L’imaginaire du nucléaire continue : l’enjeu derrière la dégradation environnementale, est la destruction de l’humanité.</span></strong></span></div><div> </div><div id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10367" dir="ltr"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em id="yiv5625335448yui_3_16_0_1_1518087889090_10368">Guerre et Nature</em> prévient les princes du monde à l’heure du réchauffement climatique. La lutte pour acquérir de gré ou de force les dernières ressources, les dernières terres rares, le dernier pétrole, la dernière eau potable ou les derniers kilos de lithium, ne fera que condamner l’ensemble des acteurs sur l’échiquier du pouvoir, l’enjeu de conquête devenant une véritable peau de chagrin. La vitesse dans la course aux ressources manquantes ne sera pas le véritable levier de puissance, mais la capacité à faire fonctionner un monde moins dépendant des ressources. Le pouvoir sera au contraire à celui qui aura la capacité de changer son mode de vie fondé sur l’ensemble de ces ingrédients, pour définir une société alternative et durable. Le prince qui saura s’adapter à l’anthropocène, qui saura mettre en œuvre la responsabilité de l’homme vis-à-vis d’un bien commun, la Terre, sera le Prince durable. La clé de la puissance sera désormais le développement durable.</span></strong></span></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEntrevista a José Javier Esparza autor de ”Tercios”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-02-05:60233562018-02-05T00:15:00+01:002018-02-05T00:15:00+01:00 Entrevista a José Javier Esparza autor de "Tercios" Ex:...
<header><p style="text-align: center;"><img id="media-5764006" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/945692940.jpg" alt="TiendaTercios_Tercios.jpg" width="600" height="901" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span class="postcommentscount">Entrevista a José Javier Esparza autor de "Tercios" </span></strong></span></h1><div class="subhead" style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span class="postcommentscount" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><a class="twitter-timeline-link" dir="ltr" style="color: #999999;" title="http://ow.ly/lJgC30iaJdx" href="https://t.co/dc237B1AYb" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer" data-expanded-url="http://ow.ly/lJgC30iaJdx"><span class="invisible">Ex: http://</span><span class="js-display-url">ow.ly/lJgC30iaJdx</span></a></span><br /> </span></strong></span></div></header><div class="entry-content clearfix"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">José Javier Esparza (Valencia, 1963), escritor y periodista, lleva años entregado a la tarea de reconstruir la identidad española a partir de su Historia. De ello son testimonio su exitosa trilogía La Reconquista, vendida por decenas de miles de ejemplares, La cruzada del océano, sobre el descubrimiento y conquista de América, Historia de la Yihad y Tal día como hoy. Almanaque de la Historia de España, En la misma línea abundan sus novelas históricas sobre los primeros tiempos de la Reconquista: El caballero del jabalí blanco, El reino del norte y Los demonios del mar, todas ellas publicadas en la <a style="color: #999999;" href="http://www.esferalibros.com/">Esfera de los Libros.</a></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En este caso, nos interesamos por su último libro <a style="color: #999999;" href="https://latiendadelostercios.com/?elementor_library=home-tienda-tercios" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Tercios</a>, en el que se relata con extraordinaria épica la aventura de la infantería española desde los tiempos del Gran Capitán, a principios del siglo XVI, hasta la disolución formal de los tercios dos siglos después.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ha tocado prácticamente todas las épocas de nuestra historia. ¿Cuál le hubiese gustado vivir?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Creo que el siglo IX temprano, el escenario de mis novelas sobre el origen de la Reconquista: es una época que tiene la fascinación de esos “momentos crisálida” en los que todo está naciendo y el futuro se construye hora a hora.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Y cuál cree que se parece más a la actual?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A veces tengo la impresión de que lo que más se parece a la hora actual son los primeros decenios del siglo V, cuando el imperio romano se venía abajo entre una mezcla de opulencia material y decadencia espiritual.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5764007" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1704419162.jpeg" alt="terciosepique.jpeg" width="635" height="357" /></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Fueron los Tercios el summum de la evolución del guerrero español?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En mi libro “Tercios” he apuntado un poco a eso, sí: son el resultado de muchos siglos de combate. La organización y los escenarios son nuevos, pero el espíritu que mueve al guerrero, y el propio tipo humano que lo encarna, son el producto de una determinada obra histórica.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Por qué cree que hoy nos interesan tanto los Tercios?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quizá precisamente por eso: es como si encontraras de repente un frasquito de esencia destilada con el letrero “España”. Hoy hemos perdido en buena parte la memoria de la propia identidad. Pero abres el frasquito de los tercios, aspiras y la reencuentras. Ahí dentro está todo lo que somos.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Qué valores representan los Tercios para la España de hoy?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Honor. Sentido del sacrificio. Orgullo del deber. La primacía de la gloria sobre el dinero. Ese tipo de libertad suprema que consiste en elegir a qué disciplina te sometes, dónde y cómo entregas la vida. También ese tipo de espiritualidad que puede traducirse como la certidumbre de que Dios combate contigo, algo que es fundamental para entender a aquella gente. Y visto desde la circunstancia actual, además, un patriotismo directo y elemental, sin bizantinismos ideológicos.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Estamos faltos de héroes como Farnesio o Dávila?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Creo que los héroes no faltan nunca. Lo que falta es un medio apropiado para que se hagan visibles y para reconocer su mérito. Es una cuestión más cultural que personal, más colectiva que individual.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De entre todos los héroes qué menciona, ¿con cuál se queda?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Esta es la pregunta más complicada que se puede hacer: ¡son tantos, y en circunstancias tan distintas! Pero, quizá, Julián Romero (1518-1577), que empezó desde lo más bajo, de mozo de tambor, y llegó a lo más alto, maestre de campo. Murió a caballo, en marcha, con 59 años y después de entregar en los campos de batalla un ojo, una pierna, un brazo, tres hermanos y un hijo.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Las ilustraciones del libro son magníficas, ¿Cómo es trabajar con José Ferre Clauzel?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Muy fácil. Tiene un sentido innato del espacio, de la escena, y es muy cuidadoso en la recreación de época.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5764009" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3820595856.jpg" alt="tercioespanol_facebook.jpg" width="636" height="304" /></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Qué le deben todos los ejércitos de hoy a nuestros Tercios?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Los Tercios, vistos retrospectivamente, son el primer ejército nacional, popular y voluntario de la era moderna. En el siglo XVI y hasta muy entrado el XVII, sólo hacían oficio de las armas los aristócratas y los mercenarios; el resto del contingente era tropa de leva, temporal, frecuentemente forzosa y bastante poco fiable en cuanto a sus fidelidades. Pero los tercios estaban abiertos a cualquiera con independencia de su extracción social, no eran en absoluto mercenarios que cambiaran de patrón, se comportaban como profesionales extremadamente cualificados y, aunque no todos eran españoles, hacían gala de su españolidad. En torno a esos rasgos se construyó una ética del honor y el deber que recogía lo mejor de la tradición guerrera europea y que ha pasado, mal que bien, a la doctrina militar posterior. Es la idea calderoniana de la milicia como “religión de hombres honrados”.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Qué hubiese sido de nuestra historia sin el Gran Capitán?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Es curioso que todo el mundo le considere el padre de los Tercios cuando, en realidad, el sistema de organización en tercios no empezó a usarse formalmente hasta veinte años después de la muerte de Gonzalo Fernández de Córdoba. Pero es que él, sí, fue el padre de la infantería española de los Siglos de Oro. Sin su talento, muy probablemente Francia habría acabado quedándose con el Reino de Nápoles y la Historia de toda Europa habría sido enteramente distinta. Y España habría carecido, tal vez, del instrumento militar necesario para sostener el complejísimo imperio de los Austrias.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Cree que el éxito de los Tercios se debió a saber conjugar técnicas propias y adaptar lo aprendido del enemigo?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Entre otras cosas. Estamos muy acostumbrados a pensar en los soldados de los Tercios como puro coraje, pero la hegemonía militar española entre los siglos XVI y XVII es fruto sobre todo de la inteligencia aplicada al campo de batalla: flexibilidad para innovar sobre las tácticas propias, adaptación a las tácticas del enemigo, versatilidad para combatir en distintos escenarios, superioridad tecnológica y científica (sobre esto se ha escrito mucho y muy bueno en los últimos años), una capacidad logística fascinante (basta pensar en el <a style="color: #999999;" href="http://www.elcaminoespañol.com" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Camino Español</a>), etc. En definitiva, inteligencia además de coraje.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Cuál es para usted el episodio más destacado de la historia de los Tercios?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Creo que si hubiera que escoger un episodio para ilustrar qué eran los Tercios, podría servirnos la tragedia brutal del asedio de Castelnuovo, precisamente porque fue una derrota. Francisco de Sarmiento con menos de 4.000 hombres encerrado en aquella fortaleza y, enfrente, 50.000 otomanos, nada menos, al mando de Barbarroja. Sucesivas propuestas de rendición y otras tantas negativas. Al final, un asedio de tres semanas. Todos los nuestros, muertos, menos un centenar de heridos que cayeron presos. Y los otomanos, más de 20.000 bajas, casi la mitad del contingente (¡casi la mitad!), caídos bajo las picas, las balas y las espadas españolas. ¿Por qué no se rindieron los nuestros en una batalla en la que no tenían ni una sola oportunidad de vencer? Precisamente por eso: porque era un tercio español. Dice Preveden que “nunca se ha defendido una plaza fuerte con tanto heroísmo”. Es verdad.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5764010" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/925639859.jpg" alt="terciosalatriste.jpg" width="579" height="383" /></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En el libro se menciona que nuestro ejército fue invencible en lo material y en lo espiritual. ¿Fue nuestra arma secreta?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sí. Es lo más importante y hay que tratar de colocarse en la mentalidad del siglo XVI para calibrarlo en toda su dimensión. El infante español de este tiempo es un hombre que lucha antes por honor que por dinero. Por eso podía existir un código de disciplina tan severo como el que describe Londoño. En los ejércitos de los otros países, las consideraciones caballerescas, cuando existían, eran cosa de la nobleza, de la oficialidad, de la casta guerrera. En las tropas españolas, por el contrario, el hecho de formar bajo las banderas confería a todo hijo de vecino un estatuto caballeresco de facto. El poema de Calderón –“Este ejército que ves, vago al yelo y al calor…”- es la mejor definición posible de ese sentimiento. Fue una de las innovaciones más trascendentales del Gran Capitán. Normalmente este aspecto se pasa por alto, y por eso yo he querido subrayarlo en este libro.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Qué gobierno se vio más beneficiado por la actividad de los Tercios?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sin ninguna duda, las provincias católicas de Flandes y sus estados generales, es decir, su autogobierno local: hay que recordar que aquella guerra, entre otras razones, se hizo allí para defenderlos a ellos, y que fue más una guerra civil entre calvinistas y católicos que otra cosa. Pero, además, a los Tercios debieron su corona, en un momento u otro, Nápoles, el Imperio austriaco e incluso el papado. La guerra es la prolongación de la política por otros medios, y los tercios fueron el instrumento de España para mantener el statu quo durante casi dos siglos.</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">¿Cuál fue, a su juicio, el más eficaz a la hora de mandar y gestionar a los Tercios?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">No es lo mismo mandar que gestionar. Como gestor, tal vez Spínola: era un hombre que venía de los negocios, puso su fortuna al servicio de la causa (y de su propia causa) y de hecho se gastó todo lo que tenía. La vida de los tercios siempre fue menesterosa, pero a Spínola hay que reconocerle que siempre procuró que a sus hombres no les faltara lo básico, incluso cuando él ya lo había perdido todo. Añadamos que, como jefe militar, fue impecable. Y estrictamente como jefe militar, yo creo que Alejandro Farnesio es insuperable: inteligente, combativo, astuto, muy buen estratega en la mesa de operaciones y excelente táctico en el campo de batalla, incansable, amado por sus hombres y capaz de coger una lanza y salir al galope cuando se le calentaba la sangre. Añadamos que como político se desempeñó con bastante tino. Un fenómeno.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Muchas gracias por tu tiempo.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Diego Solanas</span></strong></span></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLES HOMMES LIBRES de Frédéric Lynntag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-01-20:60188402018-01-20T02:11:00+01:002018-01-20T02:11:00+01:00 LES HOMMES LIBRES de Frédéric Lynn ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5756159" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3050617394.jpg" alt="FL-HLtitre.jpg" width="560" height="372" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">LES HOMMES LIBRES de Frédéric Lynn</span></strong></span></h1><div id="meta" class="style-scope ytd-watch"><div id="limited-state" class="style-scope ytd-watch"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></span></div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCAAuD9iOpMdVB23eqW9fL3Q"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/-gMOsZzNU-4g/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/1c0DUaQJI00/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" width="48" /></a></span></strong></span><div id="sponsor-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="owner-container" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCAAuD9iOpMdVB23eqW9fL3Q">Editions BIOS</a></span></strong></span></div><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></span></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Préfacé par Robert Steuckers, l'ouvrage <span style="color: #99cc00;">LES HOMMES LIBRES</span> est disponible sur <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?v=CavPtJ0pXmE&event=video_description&q=http%3A%2F%2Feditionsbios.fr%2Flivre%2Fles-hommes-libres&redir_token=k6XehUyxyNCfWAeF0k-pAZNfNmt8MTUxNjQ3MTg1OEAxNTE2Mzg1NDU4">http://editionsbios.fr/livre/les-homm...</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 14pt;">ISBN : 979-10-94233-02-3</span> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5756160" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4185139869.jpg" alt="FLy-HLcouv.jpg" width="289" height="432" /><span style="font-size: 14pt;">« J'ai commencé ce livre en Ukraine. Être volontaire est bien plus compliqué que de «ramasser un fusil et d'aller se battre». La difficulté est de persister envers et contre toutes les frustrations, les déceptions et les trahisons. La difficulté est d’affronter ses propres contradictions. Je suis parti au Donbass jeune, la tête emplie d'idées tourbillonnantes et de fureur adolescente. J'en suis sorti autre et la plupart de mes camarades aussi. Changés sur un plan moléculaire. Tellement intime, tellement profond, que la majorité d'entre nous n'en parleront jamais. Beaucoup choisissent le silence, et moi-même, j'ai souvent failli abandonner ce livre. La guerre au Donbass a été traitée essentiellement par des analystes, des politiciens ou des idéologues mais il n’existe pas de témoignages de soldat et de sa vie quotidienne sur le front. Ce n'est pas un livre « de guerre » au sens classique du terme. Nos arrestations multiples, nos passages illégaux de frontières, nos attentes, nos romances, nos intrigues, nos misères et nos joies quotidiennes appartiennent autant à la guerre que les combats eux-mêmes. Les faits et les personnages, qu'ils soient héroïques ou sordides, constituent la raison d'être de ce livre. Je n'ai pas honte d'avoir participé à cette guerre. Au contraire, comme disait un modèle de mon enfance, « je n'ai qu'un seul regret, c'est de ne pas m'être engagé plus tôt ». L'un des personnages de ce livre se plaisait à décrire le phénomène de la parallaxe : « un fait ne peut être perçu par différentes personnes que de leur point de vue individuel et donc, limité. » Ce n'est qu'en additionnant les points de vue que l'on obtient une idée de la réalité. Ce récit est ma contribution. » </span></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Frédéric Lynn</span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/CavPtJ0pXmE" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGLOIRES ET MISÈRES DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE ESPAGNOLEtag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-09-10:59788722017-09-10T18:47:00+02:002017-09-10T18:47:00+02:00 GLOIRES ET MISÈRES DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE ESPAGNOLE par Arnaud...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5685673" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/947074390.jpg" alt="LextrDD_BUEBXcAA6xk6.jpg" /></p><h2 class="title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">GLOIRES ET MISÈRES DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE ESPAGNOLE</span></strong></span></h2><header class="details clearfix"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><time class="detail left index-post-date" datetime="2017-08-21">par Arnaud Imatz</time> </span></strong></span></header><header class="details clearfix"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.cerclearistote.com</span> </span></strong></span></header><div class="single-content"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">À la suite du double attentat islamiste ou islamique (?) de Las Ramblas de Barcelone et de Cambrils, le 17 août 2017, les Mossos d’Esquadra (force de police de la Catalogne) ont abattu cinq terroristes. Quatre l’ont été par un même agent de la force publique, un ancien légionnaire espagnol. À cette occasion, plusieurs lecteurs m’ont interrogé sur l’origine et l’existence de la Légion étrangère espagnole corps de soldats professionnels crée il y a près d’un siècle sur le modèle de la Légion étrangère française. Voici la réponse [1].</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">À l’instar de son aînée française, la Légion étrangère espagnole est très tôt entrée dans la légende. Notamment, grâce au célèbre roman français de Pierre Mac Orlan, La Bandera (1931), et, plus encore, à l’adaptation de celui-ci au cinéma, quatre ans plus tard, par Julien Duvivier. Ayant rencontré un immense succès, ce film met en scène l’histoire d’un jeune homme, Pierre Gilieth (Jean Gabin), qui, accusé de meurtre, s’enfuit à Barcelone pour s’engager dans le Tercio de extranjeros (« Tercio des étrangers »). Attiré par la prime juteuse offerte à qui permettra de le capturer, l’indicateur de police Fernando Lucas (Robert Le Vigan) se lance sur les traces du présumé coupable.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5685674" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3808860073.jpg" alt="la-bandera-affiche.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Figure au grand cœur, Pierre Gilieth s’éprend de la belle Aischa Slaoui (Annabella) qu’il épouse avec l’espoir de refaire sa vie. Mais le terrible destin ne cesse de le rattraper. Il tombe bientôt en héros sous les balles des rebelles du Rif, rédimé par son sacrifice, non sans avoir, avant de mourir, serré la main de Lucas devenu compagnon de combat. Seul survivant de la section décimée, l’ex-chasseur de prime énumère la longue liste des « morts au champ d’honneur » ; Pierre Gilieth est décoré et promu au grade de caporal à titre posthume.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Julien Duvivier avait obtenu l’autorisation et l’aide du gouvernement de la République espagnole pour réaliser ce film. Plusieurs scènes furent tournées sur le territoire du Maroc sous protectorat espagnol, en particulier près du quartier général de la Légion. Deux détails anodins éclairent, d’une certaine manière, la nature des controverses dont le Tercio allait être ultérieurement l’objet : d’abord, l’apparition fugace d’un officier borgne et manchot, claire allusion à son fondateur, José Millán-Astray ; ensuite, la dédicace appuyée à son commandant de 1923 à 1926, le lieutenant-colonel Francisco Franco -, qui sera supprimée du générique au lendemain du « soulèvement national » de juillet 1936.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5685675" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2467597286.jpg" alt="millan-astray-titulo.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">À l’origine de l’épopée légionnaire espagnole il y a donc José Millán-Astray y Terreros [2], un officier cabossé et couturé de partout. Né le 5 juillet 1879, il est le fils d’un avocat et écrivain. Entré, après avoir entamé des études de droit à contrecœur, à l’Académie d’infanterie de Tolède, admis, à dix-sept ans à l’École supérieure de guerre, il s’engage comme volontaire aux Philippines où son courage et sa volonté lui valent la Gran Cruz de Maria Cristina (Grand croix de Marie Christine de Habsbourg, alors reine régente).</span></strong></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> De retour en Espagne, le jeune José réintègre l’École de guerre dont il sort, en 1909, officier diplômé d’état-major. Capitaine puis commandant, il fait carrière dans les regulares, les troupes indigènes d’Afrique réputées pour leur combativité, notamment à la tête du 2e tabor de Larache (1915), un bataillon de goumiers marocains sous encadrement espagnol. Au Maroc, il se couvre de gloire : blessé quatre fois, il perd un bras, un œil et une partie de la mâchoire. Cela lui vaut la Médaille militaire.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’année 1919 se révèle décisive. Tirant les leçons des échecs du contingent en Afrique du Nord et des troubles sociopolitiques qu’ils ont suscités dans la Péninsule, Millán-Astray estime que la solution réside dans la création d’un corps de soldats professionnels, sur le modèle de la Légion étrangère française. Enthousiaste, opiniâtre et persuasif, il obtient un entretien avec le ministre de la Guerre, le général Tovar, qui ordonne à l’état-major d’étudier son projet. Le haut commissaire espagnol au Maroc, le général Dámaso Berenguer, lui apporte son soutien et, le 5 septembre 1919, il part pour Alger, à la tête d’une commission chargée d’étudier le fonctionnement de la Légion française. « On nous reçut avec beaucoup d’amabilité et de camaraderie, écrira Millán-Astray dans son livre La Légion (1923). Par la suite, nous apprîmes que cet accueil si cordial était dû à la reconnaissance des Français pour l’action de notre roi en faveur de leurs prisonniers pendant la guerre européenne ». De retour le 27 octobre, il transmet son étude aux autorités madrilènes. Le 7 janvier 1920, il est nommé lieutenant-colonel et, le 28 du même mois, un décret royal crée le Tercio de Extranjeros.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5685676" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3086828496.jpg" alt="legiondibujo--644x724.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Aux XVIe et XVIIe siècles, sous les Habsbourg, les « tercios » étaient les unités d’élite de l’armée espagnole. Composés de volontaires, souvent comparés aux légions romaines et aux phalanges macédoniennes, ils assurèrent, pendant plus d’un siècle, l’hégémonie militaire de l’Espagne. C’est donc en référence à ce passé prestigieux que fut choisi le nom du nouveau corps. Crée en 1920 par Alphonse XIII et son ministre de la guerre le vicomte d’Éza, Le Tercio de Extranjeros deviendra le Tercio de Marruecos, en 1925, puis la Legión, en 1937.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">C’est cependant le 20 septembre 1920, jour de l’engagement du premier légionnaire, qui sera retenu comme date de naissance officielle de la Légion étrangère espagnole. Le lieutenant-colonel Millán-Astray en prend le commandement, choisissant comme premier adjoint le commandant Francisco Franco. Comme lui, ce dernier s’est couvert de gloire en Afrique. Grièvement blessé au ventre alors qu’il était jeune lieutenant des regulares, détenteur de deux médailles militaires et décoré de la Légion d’honneur par la France, il va gravir tous les grades et devenir, à trente-trois ans, le plus jeune général d’Europe.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Franco est l’organisateur de la Légion, mais c’est Millán-Astray qui lui imprime son caractère et sa physionomie. Notamment en rédigeant un credo du légionnaire, largement inspiré du Bushido, le code d’honneur médiéval du chevalier nippon au XIIe siècle redéfini à l’aube du XXe siècle par le général Nogi Maresuke, le vainqueur de Port Arthur lors de la Première Guerre sino-japonaise (1894). À l’esprit de camaraderie et de solidarité sans condition, au culte de la bravoure et du sacrifice, s’ajoutait un souverain mépris de la mort (et non son apologie, comme on l’affirme parfois au prix d’un contresens), exprimé, notamment, par le célèbre cri « Viva la muerte ! » (« Vive la mort ! ».)</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/HtRR3-xQWWQ" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Pendant quelques mois, les hommes du Tercio entonnent une version adaptée de La Madelon. Mais très vite ils adoptent deux chants plus en accord avec leur style de vie : Le fiancé de la mort et La chanson du légionnaire. Outre un pas de défilé plus rapide que celui des autres unités — à l’inverse de leurs homologues français —, un point essentiel distingue les légionnaires espagnols : la place accordée à la religion. « Pour être un bon chevalier légionnaire, écrivait encore récemment le commandant Fernando Jorge Perez Blanca, il faut seulement être un bon chrétien et un bon Espagnol de naissance ou d’adoption ». Ainsi la Légion est-elle omniprésente lors des processions de la Semaine sainte. À cette occasion, ses hommes rendent hommage au Cristo de la Buena Muerte (Christ de la Bonne Mort) qu’ils portent tour à tour sur l’épaule ou à bout de bras, déclenchant les acclamations de la foule. Une tradition qui s’enracine au plus profond de l’histoire et de l’âme espagnole. Au XVIe siècle, le plus grand général des Tercios, l’italien Alexandre Farnèse (1545-1592), gouverneur des Pays-Bas, ami du fils de Charles Quint don Juan d’Autriche, lui-même vainqueur de Lépante, n’avait-il pas pour habitude de faire agenouiller ses soldats avant de combattre pour prier la Vierge Marie et l’apôtre Saint-Jacques, patron de l’Espagne ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le premier quartier du Tercio est établi sur le mont Garcia Aldave, à Ceuta. Une position occupée par l’Espagne depuis 1860 et qui lui permet de contrôler le détroit de Gibraltar. Les légionnaires s’y maintiendront jusqu’en 2008. De sa fondation, en 1920, jusqu’à la fin du conflit, en 1927, le Tercio participe à toute la guerre du Rif contre Abdelkrim. En juillet 1923, Franco – devenu entre-temps colonel — succède comme commandant au lieutenant-colonel Rafael Valenzuela (qui avait lui-même succédé à Millán-Astray), tombé à la tête de ses hommes à Tizzi Azza. Il s’illustre, en septembre 1925, lors du débarquement dans la baie d’Alhucemas, entre Ceuta et Melilla. Engageant 13 000 Espagnols, sous les ordres du général Miguel Primo de Rivera, et un petit contingent français, cette opération est une des plus célèbres de la Légion espagnole. Il s’agit aussi du premier débarquement aéronaval de l’histoire (il sera étudié lors de la préparation du débarquement de 1944 en Normandie). La part décisive qu’il y a prise vaut à Franco d’être élevé, en février 1926, au grade de général de Brigade.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Au lendemain de la chute d’Alphonse XIII et de l’avènement de la IIe République (1931), les Cortès décident de réformer l’armée afin de se débarrasser d’officiers jugés peu fiables. La fin de la guerre du Rif permet de réduire les effectifs militaires à commencer par ceux du Tercio. Une période délicate semble s’annoncer pour celui-ci. Mais, en octobre 1934, le gouvernement de la République (une coalition de radicaux et de libéraux conservateurs), fait appel aux légionnaires et aux troupes indigènes pour affronter un soulèvement révolutionnaire socialiste rapidement circonscrit aux Asturies [3]. Les 3e, 5e et 6e banderas étouffent l’insurrection. Coordonnant les opérations depuis Madrid, le général Franco apparaît alors comme le défenseur de la légalité, le « sauveur de la République », face aux factieux d’un parti socialiste bolchevisé appuyé par les communistes et, dans une moindre mesure, par les anarchistes.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5685678" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/455134423.jpg" alt="yague.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les 17 et 18 juillet 1936, lorsqu’éclate l’insurrection contre le gouvernement issu de la victoire électorale du Frente popular cinq mois plus tôt, le Tercio est sous les ordres du colonel, plus tard général, Juan Yagüe. Il le restera jusqu’à la fin de la guerre civile, en 1939. Il s’agit du seul officier supérieur ouvertement national syndicaliste, admirateur déclaré du fondateur de la Phalange, José Antonio Primo de Rivera [4]. Pour nombre de jeunes officiers africanistes, farouchement anticommunistes mais non moins partisans de réformes sociales radicales, il est une sorte d’icône vivante.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Pendant la guerre civile, les légionnaires de Yagüe sont engagés dans plus de 3000 actions. Au début des hostilités, la Légion est composée de 6 banderas. À la fin, elle atteint son effectif maximum avec 18 banderas. Après avoir assuré le succès initial du soulèvement dans la zone du protectorat, le Tercio joue un rôle clé dans son extension en Espagne proprement dite. Notamment en assurant, dans des conditions particulièrement périlleuses, le transport aérien de plus de 2000 légionnaires de Tétouan à Séville — un millier d’autres étant acheminé par mer. Onze ans après le premier débarquement aéronaval d’Alhucemas, la Légion espagnole est ainsi l’auteur du premier pont aérien de l’histoire. Et dès septembre, elle contribue puissamment à la libération de l’Alcazar de Tolède, qui était encerclé depuis deux mois par les troupes gouvernementales et les miliciens du Frente popular. On les retrouvera, ensuite, en première ligne, lors des terribles combats pour la prise de Madrid. Son nom, entre autres, est associé aux batailles de Brunete, Jarama, Aragon Teruel, de l’Ebre, etc.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Parmi les nombreux volontaires qui intègrent des unités légionnaires, il ne faut pas oublier les Viriatos portugais et la Compagnie française Jeanne d’Arc [5]. Plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, des légionnaires seront présents sur le Front de l’Est, d’abord dans la Division bleue (1941-1943) puis dans la Légion bleue (1943-1944).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5685679" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4156078031.jpg" alt="Blog_del_suscriptor_141999023_10382399_1706x960.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Tragédie pour l’Espagne, la guerre civile fut aussi une tragédie pour sa Légion étrangère. Deux épisodes ont alors terni sa réputation. Le premier est le massacre de quelque 500 prisonniers par les hommes de Yagüe après la prise de Badajoz, le 14 août 1936. Le second est la célèbre altercation entre Millán-Astray, — devenu général de brigade — et le philosophe catholique-libéral, Miguel de Unamuno dans l’amphithéâtre de l’université de Salamanque, le 12 octobre 1936, lors de la « fête de la race » ou « de l’hispanité ». Le professeur Maldonado ayant critiqué vertement les Basques et les Catalans, Unamuno prend courageusement leur défense, sans se laisser impressionner par le cri de « Viva la muerte ! », qui retentit dans la foule. Il prend même directement à partie Millán-Astray en fustigeant : « le mutilé, sans la grandeur de Cervantès, qui trouve un réconfort dans la multiplication des invalides en Espagne ». Laissant alors éclater sa colère, ce dernier lance : « ¡ Muera la intelectualidad traidora ! » (« Mort à l’intellectualité traîtresse ! » que l’on a souvent traduit improprement — à dessein — par « Mort à l’intelligence ! »). Nombreux sont désormais les adversaires du fondateur de la Légion, y compris dans l’armée, qui ne se privent pas de le traiter d’histrion et de provocateur. Placé quelques mois à la tête du service de presse et de propagande, puis député aux Cortès, il est finalement écarté et nommé directeur du corps des mutilés de guerre.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPierre Pagney - L'incertitude climatique et la guerretag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-03-09:59196502017-03-09T21:56:34+01:002017-03-09T21:56:34+01:00 Pierre Pagney - L'incertitude climatique et la guerre par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5581300" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2859207197.jpg" alt="Battlefield-4-soldiers-action-in-the-rain_m.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;">Pierre Pagney - L'incertitude climatique et la guerre</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><span style="color: #999999;">par Albert Montagne</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><span style="color: #999999;">Ex: http://albertmontagne.blogspot.com </span></span></strong></p><p style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #333333;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jean-Pierre Bois, préface. Coll. Biologie, Ecologie, Agronomie, Ed. L’Harmattan, 2017, 232 p., 24 €. </span></strong></p><p style="color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue Light', HelveticaNeue-Light, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le réchauffement climatique et météorologique est un sujet d’actualité qui intéresse non seulement les géographes, mais aussi les juristes (en droit international), les cinéphiles (des films catastrophes), les historiens et les militaires. </span></strong></p><p style="color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue Light', HelveticaNeue-Light, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce livre, "cheval de bataille" de Pierre Pagney, professeur émérite de l'Université Paris-Sorbonne et climatologue fondateur du CRCT (Centre de Recherches de Climatologie Tropicale), clôt un triptyque, le premier ouvrage étant <em>Le climat, la bataille et la guerre </em>(2008), le second <em>Les guerres de partisans et les nouveaux conflits </em>(2013). L’incertitude ou prévision climatique est une composante martiale qui fait gagner ou perdre une bataille ou une guerre. Comment ne pas penser à la campagne de Russie de Napoléon, frappée par le dur hiver russe en 1812, ou au débarquement de Normandie du 6 juin 1944, décidé sur une simple éclaircie à l’arrière d’un front de froid ? </span></strong></p><p style="color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue Light', HelveticaNeue-Light, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5581299" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/180609458.jpg" alt="pagney.jpg" />Déjà au VI° siècle avant J.-C., Sun Tzu n’oublia pas dans <em>L’art de la guerre</em>, ouvrage fondamental de stratégie militaire, le facteur climatique, le <em>déterminant par l’alternance de l’ombre et de la lumière, du chaud et du froid, et par le cycle des saisons. De nos jours, </em>certitude et incertitude climatiques traduisent la difficulté d’une décision militaire. La certitude passe de l’information à la connaissance entraînant la conviction, l’incertitude résulte d’informations parcellaires et de raisonnements fragiles, la décision militaire étant toujours un dilemme comme le souligne Vincent Desportes dans <em>Décider dans l’incertitude</em> (2007). Incertitude climatique et décision militaire vont de pair avec les stratégie et géostratégie définies par Hervé Coutau Bégarie dans son <em>Traité de stratégie</em> (2011). </span></strong></p><p style="color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue Light', HelveticaNeue-Light, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La première est un théâtre d’opérations spatiotemporelles, la seconde "l’espace complexe où le facteur militaire se combine avec d’autres facteurs qui peuvent être politiques et sociétaux". La première partie, <em>L’Ordre et le désordre climatiques</em> développe l’aspect climatique qui influe la décision militaire. Les facteurs géographiques naturels sont les mers et océans, les reliefs montagneux, les étendues lacustres et couverts végétaux. L’homme est aussi un facteur du climat, les concentrations humaines, <em>via</em> les activités économiques et industrielles, participant à la modification des filtrages radiatifs de l’atmosphère et au réchauffement climatique. Le désordre climatique est synonyme de variabilité météorologique, prévisible à court terme, et climatique (celle de la mosaïque climatique du globe), impliquant le long terme et plus d'incertitude. Cependant, les technologies nouvelles, dont le cyberespace accumulant les informations, n’effacent pas l’incertitude. </span></strong></p><p style="color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue Light', HelveticaNeue-Light, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La deuxième partie, <em>Les décisions militaires et l’incertitude climatique,</em> historique, donne des exemples d’opérations militaires du XX° siècle : le désastre climatique du chemin des dames (1917), l’opération Barborassa et le désastre de Stalingrad (1941-1943), Overlod : le débarquement de Normandie (1944), la guerre du Pacifique (1941-1945) : l’entrée dans un milieu climatique alors peu connu. La troisième partie, <em>Perspectives géostratégiques et réchauffement climatique : les conflits potentiels,</em> part du constat que la terre se réchauffe, l’homme n’y étant pas étranger, et souligne les incertitudes, liées par exemple à l’exploitation massive des énergies fossiles ou à la recherche de nouvelles sources d’énergie non polluantes. Les conséquences sont nombreuses sur la modification des milieux. Sur l’évolution climatique, les zones polaires et surpolaires, arctiques et antarctiques, sont marquées du sceau de la variabilité. </span></strong></p><p style="color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue Light', HelveticaNeue-Light, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La décrue polaire, indiscutable, se superpose à des variabilités spectaculaires. Ainsi l’arctique comprend des glaces prisonnières du sol, le permafrost, dont la fonte libère du méthane naturel, gaz à effet de serre, qui s’ajoute aux effets de serre dus à l’homme et aux ruminants. Dans les perspectives d’un constant réchauffement climatique, les routes arctiques ont de beaux jours devant elles, ne menaçant ni les routes tropicales et équatoriales ni l'équilibre entre les deux grandes puissances de la région, les EU et la Russie. Dans les basses latitudes, la surexploitation des forêts équatoriales et ombrophiles compromet leur existence. </span></strong></p><p style="color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue Light', HelveticaNeue-Light, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l'Asie des moussons, le nombre de jours de pluies annuelles diminuant, alors que les totaux augmentent, donnent une part plus grande aux précipitations fortes et aux écoulements brutaux et mettent en péril une agriculture fortement nourricière qui pourrait engendrer des troubles sociétaux. Menaçant des terres, le niveau marin s’élève sous la dilation des eaux océaniques de plus en plus chaudes en surface et sous les fontes glaciaires des hautes latitudes et de l’altitude. Plus dangereux est le potentiel de tensions et de conflits des régions sèches subtropicales de l’arc saharo-arabique, le Moyen-Orient et l’Afrique subissant des vagues djihadistes et terroristes. Le réchauffement climatique engendre des problèmes hydroclimatiques (manque d’eau) qui créent des problèmes agraires et des tensions sociales et politiques qui devraient pérenniser des affrontements et des flux de migrants et de réfugiés climatiques. En conclusion, un livre de géopolitique et de climatologie qui incite à réfléchir, pouvant suggérer un futur pessimiste préfiguré par son intitulé même. </span></strong></p><p style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #333333;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><em>Albert MONTAGNE</em></span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOn the Rise & Decline of War in the Modern Eratag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-03-08:59191562017-03-08T17:19:10+01:002017-03-08T17:19:10+01:00 On the Rise & Decline of War in the Modern Era By...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5580535" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2195951545.jpg" alt="modern_infantry_equipmen.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>On the Rise <em>&</em> Decline of War in the Modern Era</strong></span></h1><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="entry-date" style="color: #999999;">By <em><cite>Guillaume Durocher</cite> </em></span></strong></span></header><header class="entry-header"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="entry-date" style="color: #999999;">Ex: http://www.counter-currents.com </span></strong></span></header><div class="entry-content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The modern era is characterized by the steady, at times exponential, growth in the material power of human societies in mastering their world. This has paradoxical consequences in the field of war. The most obvious is an exponential increase in warring states’ means of destruction: nation-states can conscript entire societies, economies, and propaganda apparatuses towards the war effort (“total war”), geographical limits to war are annihilated (aerial bombing), and destructive power becomes god-like (nuclear war). This accounts for the crescendo of violence in the wars of the modern era, beginning with the French Revolutionary and Napoleonic Wars, but especially with the world wars and the happily unrealized apocalyptic destructive potential of the Cold War.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Another trend, however, has been a relative decline in war. This has been partly due to the trend just mentioned: war between advanced states has become so destructive that their leaders have increasingly avoided direct military confrontation (the famous Cold War doctrine of “Mutually Assured Destruction”).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Another reason has been the declining utility of military conquest in the modern era. In a world of trade and advanced technology, military occupation of backward lands is less and less profitable to a modern state. Furthermore, as modern traits spread to occupied territories (literacy, hi-tech communications, development, etc.), their peoples acquire self-consciousness and thus the means to throw off a foreign colonist. Hence, in the post-war era, the European colonial empires were gradually dismantled and in general were not replaced with equivalent forms of direct rule.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Carl von Clausewitz’s <a style="color: #999999;" href="http://amzn.to/2lyUqnL" rel="external"><em>On War</em></a> <sup>[2]</sup> stresses the tendency of modern war to dialectically rise to ever-greater “extremes” of violence. The Prussian theorist also identified a moderating factor, however, which I believe had powerful ramifications for the future of modern warfare:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The wants of an army can be divided into two classes, first those which every cultivated country can furnish; and next those which can only be obtained from those localities where they are produced. The first are chiefly provisions, the second the means of keeping an army complete in every way. The first can therefore be obtained in the enemy’s country; the second, as a rule, can only be furnished by our own country, for example men, arms, and almost all munitions of war. Although there are exceptions to this classification in certain cases, still they are few and trifling and the distinction we have drawn is of standing importance, and proves again that the communication with our own country is indispensable.[1]</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">As the technology on which military power depends becomes more advanced, so territorial occupation (unless the residents can be made productive loyal citizens) becomes less useful.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5580537" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3661057884.jpg" alt="infanterist.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">All this adds up to the declining utility of military occupation in the modern era. There are limits to this, however: Western European states have, with the loss of their colonial empires, become economically insecure due to their dependence on unstable Middle-Eastern sources of energy. This in turn has meant political dependence on the United States of America and the Gulf Arab states.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Modernity both enabled the Western conquest of the world and gave the colored nations means to throw off imperial rule. The creation of separate nation-states, giving each distinct people its own homeland and polity wherever possible, has led to a decrease in violence. States have, as outlined above, far less incentive to conquer one another than in the past: the costs of war are too great, the benefits of military occupation too few. Inevitable power asymmetries remain, but overt empires – perhaps the most common pre-modern form of government – are rare.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The wars of recent years have tended to be those within states, that is to say between tribal, ethnic, and religious groups within societies, with varying degrees of inevitable involvement by foreign powers. As Western nations lose their ethno-cultural homogeneity and cohesion, the likelihood of ethnic civil war increases – particularly when some severe economic, environmental, or geopolitical crisis inevitably intervenes. The West has largely been spared war since 1945. The rationales for war between states are fewer. This in no way justifies the foolish and irresponsible liberal, Panglossian view that war is therefore abolished and that Westerners no longer need to think about defending their interests, let alone do anything about it.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">War will continue to change with new technologies, often in ways which are difficult, if not, impossible to predict. Two examples, among many, of such potentially revolutionary developments: the use of drone bombing and the proliferation of weapons of mass destruction, possibly used by stateless terrorist groups.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">I believe precautionary measures are warranted. Westerners are massively declining, both as a share of the global population and of the population within their own nations. French demographic decline in the nineteenth century led to a reversal: where previously France had dominated German politics, for the first time Germany had the serious possibility of dominating not just French politics, but indeed that of the entire European continent. Serbian demographic decline within Kosovo has led to the indefinite loss of their ancestral homeland, leading to the rule of Muslim Kosovar terrorists and gangsters. The rise of China and the fertility of the African, Islamic, and <em>Mestizo</em> worlds may augur similar fates for the West as a whole. Responsible men of the West ought to work to make their societies as <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Antifragile" rel="external">antifragile</a> <sup>[3]</sup> and war-proof as possible, developing policies which will prevent both civil war and foreign domination.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1. Carl von Clausewitz (trans. J. J. Graham & F. N. Maude), <em>On War</em> (Ware, England: Wordsworth Editions, 1997), Book 5, Chapter 15, p. 273.</span></strong></p><div id="jp-relatedposts" class="jp-relatedposts"><h3 class="jp-relatedposts-headline"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Related</em></span></strong><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></h3></div></div><footer class="footer"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">URL to article: http://www.counter-currents.com/2017/03/on-the-rise-decline-of-war/</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">URLs in this post:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[1] Image: <span dir="ltr">https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2017/03/3-1-17-1.jpg</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[2] <em>On War</em>: <span dir="ltr">http://amzn.to/2lyUqnL</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[3] antifragile: <span dir="ltr">https://en.wikipedia.org/wiki/Antifragile</span></span></strong></p><p> </p></footer>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlThe Siege of Malta Knights of St John vs Ottoman Empiretag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-01-01:58934222017-01-01T17:36:25+01:002017-01-01T17:36:25+01:00 The Siege of Malta Knights of St John vs Ottoman Empire...
<div id="watch-header" class="yt-card yt-card-has-padding"><div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5536584" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4072122272.jpg" alt="siege_of_malta_01.jpg" /></p><h1 class="watch-title-container"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" title="The Siege of Malta Knights of St John vs Ottoman Empire">The Siege of Malta Knights of St John vs Ottoman Empire</span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="yt-user-photo yt-uix-sessionlink g-hovercard spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/user/SubterraneanWorlds" data-ytid="UCqxOMtkpVvpnIiTVtaSLtoA" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjQ69uSrqHRAhUYnVUKHQMnDZco-B0"><span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCqxOMtkpVvpnIiTVtaSLtoA"><span class="yt-thumb-square"><span class="yt-thumb-clip"><img src="https://yt3.ggpht.com/-xNKuk9BpxL0/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/ZNFan8ieVS0/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="Mysteries & Subterranean Worlds" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span></span></span></a></span></strong></span><div class="yt-user-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCqxOMtkpVvpnIiTVtaSLtoA" data-ytid="UCqxOMtkpVvpnIiTVtaSLtoA" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjQ69uSrqHRAhUYnVUKHQMnDZco-B0">Mysteries & Subterranean Worlds</a></span></strong></span></div></div></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding" tabindex="0"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text" class=""><p id="eow-description" class=""><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">This show looks at the rising Ottoman Empire attempts to conquer all Mediterranean trade routes, but the tiny island of Malta stands in its way. This island is also home to the fiercest knights, the Order of St. John, or Knights Hospitaller. 8,000 Knights and native Maltese fended off approx 48,000 Turkish warriors during the Siege of Malta. After the heroic stand, the capital of Malta is named after the commanding general, Jean de Valette.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The Siege of Malta (also known as the Great Siege of Malta) took place in 1565 when the Ottoman Empire invaded the island, then held by the Knights Hospitaller (also known as the Sovereign Order of Saint John of Jerusalem of Rhodes and of Malta, Knights of Malta, Knights of Rhodes, and Chevaliers of Malta).</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The Knights, together with between 400 Maltese men, women and children and approximately 2,000 footsoldiers won the siege, one of the bloodiest and most fiercely contested in history, and one which became one of the most celebrated events in sixteenth-century Europe. Voltaire said, "Nothing is better known than the siege of Malta," and it undoubtedly contributed to the eventual erosion of the European perception of Ottoman invincibility and marked a new phase in Spanish domination of the Mediterranean. The siege was the climax of an escalating contest between a Christian alliance and the Ottoman Empire for control of the Mediterranean, a contest that included Turkish admiral and privateer Dragut's attack on Malta in 1551, and the Ottoman utter destruction of an allied Christian fleet at the Battle of Djerba in 1560.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The number of casualties is in as much dispute as the number of invaders. Balbi gives 35,000 Ottoman deaths, which seems implausible, Bosio 30,000 casualties (including sailors). However modern estimations from military historians using Turkish archives have put the number of casualties at 10,000 from combat and disease, though it is generally agreed that there were likely far more losses amongst the various volunteers and pirates, which the Turkish sources would not have noted. The knights lost a third of their number, and Malta lost a third of its inhabitants. Birgu and Senglea were essentially leveled. Still, 9,000 Christians, most of them Maltese, had managed to withstand a siege of more than four months in the hot summer, despite enduring a bombardment of some 130,000 cannonballs.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jean De Valette, Grand Master of the knights of Malta, had a key influence in the victory against Ottomans with his example and his ability to encourage and hold together people as one man. This example had a major impact, because the kings of Europe realized that the only way to win against the Ottomans was to stop wars between them and form alliances; the result was the vast union of forces against Ottomans at the Battle of Lepanto few years later. Such was the gratitude of Europe for the knights' heroic defense that money soon began pouring into the island, allowing de Valette to construct a fortified city, Valletta, on Mt. Sciberras. His intent was to deny the position to any future enemies. La Valette himself died in 1568 after a hunting trip in Buskett.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The Ottomans never attempted to besiege Malta again. The failure of the siege did nothing to reverse the increasing dominance of Ottoman naval power in the Mediterranean, but in following a string of Christian naval defeats, such as at the Battle of Djerba, it did deny Ottoman forces the strategically vital island base in the centre of the sea which would have allowed them to launch ever deeper strikes into the belly of Europe.</span></strong></p><p class=""><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/skcG7esLZnw" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlXavier Moreau: ”La puissance militaire russe, vecteur de multipolarité”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-10-23:58641872016-10-23T00:05:00+02:002016-10-23T00:05:00+02:00 Xavier Moreau: "La puissance militaire russe, vecteur de...
<div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5485038" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2981916132.jpg" alt="moreauxav.jpg" /></p><h1 class="watch-title-container"><span style="font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" style="font-size: 12pt;" title="ZOOM - Xavier Moreau : "La puissance militaire russe, vecteur de multipolarité""><span style="font-size: 24pt;">Xavier Moreau: "La puissance militaire russe, vecteur de multipolarité"</span> </span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-uix-sessionlink yt-user-photo g-hovercard spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog" data-ytid="UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog" data-sessionlink="itct=CD0Q4TkiEwjut4OXpu7PAhUDRhwKHfwbCOAo-B0"> <span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog"> <span class="yt-thumb-square"> <span class="yt-thumb-clip"> <img src="https://yt3.ggpht.com/-BmT_6HW-jyU/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/LHT8qKTQd9U/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="TV Libertés" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span> </span> </span> </a></span></strong><div class="yt-user-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #99cc00;"><strong><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #99cc00;" href="https://www.youtube.com/channel/UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog" data-ytid="UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog" data-sessionlink="itct=CD0Q4TkiEwjut4OXpu7PAhUDRhwKHfwbCOAo-B0">TV Libertés</a></strong></span></div><span id="watch7-subscription-container" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"></span></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding" tabindex="0"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text" class=""><p id="eow-description" class=""><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cet entretien avec Xavier Moreau fait suite à notre reportage au salon militaire de Russie : "Patriot expo 2016".</span></strong></p><p class=""><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Voir ici : <span style="color: #ffcc99;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #ffcc99;" href="http://www.tvlibertes.com/2016/09/26/10474/patriot-expo-2016" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://www.tvlibertes.com/2016/09/26/10474/patriot-expo-2016" data-servicelink="CDwQ6TgiEwjut4OXpu7PAhUDRhwKHfwbCOAo-B0">http://www.tvlibertes.com/2016/09/26/...</a></span></span></strong></p><p class=""><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Nous revenons avec le célèbre analyste sur l'actualité de la puissance militaire russe.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Parmi les thèmes abordés : le lien vital entre la nation russe et son armée, le théâtre des opérations en Syrie, le complexe militaro-industriel comme gage d'indépendance nationale ou bien encore la rupture entre mondes politique et militaire en France. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Xavier Moreau nous expose comment la puissance militaire russe devient l'un des principaux vecteurs de l’affaiblissement de l’unipolarité américaine et de l’édification d’un ordre international multipolaire plus équilibré.</span></strong></p><p class=""><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Un entretien réalisé par Pierre-Antoine Plaquevent.</span></strong></span></p><p class=""><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/Tsrbr1BSkUM" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://www.tvlibertes.com/" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://www.tvlibertes.com/" data-servicelink="CDwQ6TgiEwjut4OXpu7PAhUDRhwKHfwbCOAo-B0">http://www.tvlibertes.com/</a></span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="https://www.facebook.com/tvlibertes" target="_blank" rel="nofollow" data-url="https://www.facebook.com/tvlibertes" data-servicelink="CDwQ6TgiEwjut4OXpu7PAhUDRhwKHfwbCOAo-B0">https://www.facebook.com/tvlibertes</a></span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="https://twitter.com/tvlofficiel" target="_blank" rel="nofollow" data-url="https://twitter.com/tvlofficiel" data-servicelink="CDwQ6TgiEwjut4OXpu7PAhUDRhwKHfwbCOAo-B0">https://twitter.com/tvlofficiel</a></span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Pour nous soutenir :</span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://www.tvlibertes.com/don/" target="_blank" rel="nofollow" data-url="http://www.tvlibertes.com/don/" data-servicelink="CDwQ6TgiEwjut4OXpu7PAhUDRhwKHfwbCOAo-B0">http://www.tvlibertes.com/don/</a></span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ou directement via Facebook :</span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="https://www.facebook.com/tvlibertes/app_190322544333196" target="_blank" rel="nofollow" data-url="https://www.facebook.com/tvlibertes/app_190322544333196" data-servicelink="CDwQ6TgiEwjut4OXpu7PAhUDRhwKHfwbCOAo-B0">https://www.facebook.com/tvlibertes/a...</a></span></strong></p></div></div></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlBruno Colson: «Clausewitz a toujours été noté comme un officier modèle»tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-10-03:58549262016-10-03T00:05:00+02:002016-10-03T00:05:00+02:00 Bruno Colson: «Clausewitz a toujours été noté comme un officier...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5468201" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3764955590.jpg" alt="clausewitz.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Bruno Colson: «Clausewitz a toujours été noté comme un officier modèle»</strong></span></h1><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Ex: http://www.breizh-info.com</strong></span></p></header><div class="entry-content"><p class="p1"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(Breizh-info.com) – Bruno Colson vient de publier une biographie très attendue de Clausewitz, aux éditions Perrin. Belge et francophone, Professeur à l’université de Namur, Bruno Colson, spécialiste d’histoire militaire, a publié notamment <em>La Culture stratégique américaine. L’influence de Jomini, L’Art de la guerre, de Machiavel à Clausewitz et, chez Perrin, a présenté le</em><em>De la guerre</em> de Napoléon<em>. </em></span></strong></span></p><p class="p1"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><img id="media-5468202" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/199326840.jpg" alt="clausewitz-192x300.jpg" />Carl von Clausewitz (1780-1831) appartient à la catégorie des illustres inconnus dont l’oeuvre a masqué la vie. C’est en effet grâce à <em>Vom Kriege (De la guerre)</em>, publié quelques années après sa mort, qu’il acquiert une célébrité qui va défier le temps. Cet immense traité reste considéré comme le plus important jamais consacré aux questions militaires et stratégiques, inspirant les plus grands généraux, mais également des intellectuels comme Guy Debord, Raymond Aron ou René Girard.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Or, Clausewitz a été aussi un officier supérieur de premier ordre et un acteur influent des guerres napoléoniennes. Témoin de la « grande catastrophe » de 1806, il devient l’un des artisans de la réforme de l’armée prussienne des années 1808-1811, puis participe à la campagne de Russie dans l’armée du tsar, la Prusse étant alors alliée de Napoléon, ce qui lui vaut une disgrâce durable à sa cour. On le retrouve dans les états-majors et sur les principaux champs de bataille jusqu’à Ligny et Waterloo où ses décisions prirent une portée considérable. Général, penseur, conseiller à l’occasion frondeur, mari aimant et ami exemplaire, il consacra les dernières années de sa vie à rédiger les récits de ses principales campagnes et à écrire son chef-d’oeuvre. Avec l’exigence et le talent qui le caractérisent, Bruno Colson est parti pendant plusieurs années à sa découverte, exhumant notamment de nombreuses archives inédites pour restituer l’homme dans ses multiples facettes.</span></strong></span></p><p class="p1"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nous nous sommes entretenus avec l’auteur (ci-dessous) d’un ouvrage majeur, en Français, pour qui veut comprendre et découvrir la vie d’un homme dont les écrits sont fondamentaux en terme de stratégie militaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Bruno Colson – Clausewitz – </em>Perrin – 27 € (cliquez-sur l’image ci-dessous pour le commander)<img class=" lazyloaded" style="border: medium none ! important; margin: 0px ! important;" src="http://ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=httpwwwbrei05-21&l=as2&o=8&a=2262038384" alt="" width="1" height="1" border="0" data-lazy-src="http://ir-fr.amazon-adsystem.com/e/ir?t=httpwwwbrei05-21&l=as2&o=8&a=2262038384" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Entretien avec Bruno Colson</strong></span></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com :<span style="color: #ff6600;"><em> Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a amené à vous passionner pour l’histoire ? Pour l’histoire militaire ensuite ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : C’est une passion qui remonte à l’enfance et que j’ai « intellectualisée » ensuite. Comme le dit Jean Tulard, le déclic est souvent provoqué soit par les livres d’histoire illustrés, soit par les soldats de plomb. Dans mon cas, ce fut les deux. Ensuite, j’ai bien réalisé que la guerre avait toujours entraîné des souffrances et des malheurs indicibles. C’est un phénomène provoqué par les hommes et il mérite d’être étudié sérieusement.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>Si vous deviez résumer la vie de Clausewitz en quelques lignes, que diriez-vous ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Issu d’une famille modeste mais désireuse de monter dans l’échelle sociale, Carl von Clausewitz a grandi dans le culte de l’armée prussienne et du métier d’officier, tout en étant doué d’une intelligence peu commune, d’une sensibilité de poète et d’une grande ouverture d’esprit. Témoin de l’humiliation subie par son pays face à Napoléon, il a redoublé d’efforts pour réformer l’armée prussienne et aussi comprendre ce qu’est fondamentalement la guerre. De là sont issus ses nombreux écrits, dont le plus important est <em>Vom Kriege</em> (<em>De la guerre</em>),toujours considéré comme l’ouvrage de réflexion le plus approfondi sur ce thème.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>En quoi Clausewitz fut-il un grand officier avant d’être le théoricien que l’on connait ? </em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Il a toujours été noté comme un officier modèle, très appliqué et connaissant parfaitement son métier. Il a d’abord réussi à traduire en textes les idées du général Scharnhorst, le grand réformateur de l’armée prussienne. En 1812, son choix de servir la Russie lui a permis de jouer un rôle capital dans le changement de camp de la Prusse, ce qui a préludé à la dernière grande coalition contre Napoléon. Comme chef d’état-major d’un corps d’armée prussien en 1815, il a contribué à la victoire alliée de Waterloo en résistant aux forces du maréchal Grouchy à Wavre.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>Clausewitz n’a-t-il pas finalement été « l’anti » Napoléon ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Même s’il était déjà un officier intellectuel avant d’affronter Napoléon en 1806, la défaite infligée par celui-ci à la Prusse l’a effectivement marqué pour la vie. Clausewitz a vu Napoléon comme celui qui avait ouvert la porte d’une forme de guerre plus intense et plus violente. Il fallait donc, pour lui résister, s’inspirer de ses méthodes et faire appel à l’énergie du peuple, comme les Français le faisaient depuis leur Révolution.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>Votre ouvrage permet de se familiariser avec un travailleur acharné, et avec un penseur hors pair, en quête permanente de défi (pour lui-même, pour son armée …). Finalement, on dirait que Clausewitz a tellement pensé et agi qu’il n’a pas eu le temps de synthétiser son œuvre. Qu’en dites-vous ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Son <em>De la guerre</em> est en effet inachevé, mais les spécialistes discutent du degré d’inachèvement et on découvre encore des manuscrits inédits. Clausewitz est mort à 51 ans, du choléra. Il n’a pas eu le temps de mettre la dernière main à son œuvre, qui était néanmoins presque terminée. Cela contribue paradoxalement à la richesse de celle-ci, car elle laisse la porte ouverte à des réflexions ultérieures, au fur et à mesure de l’évolution du monde. Clausewitz considérait d’ailleurs que son ouvrage ne devait pas servir de manuel sur le champ de bataille mais former l’esprit de son lecteur en aidant ce dernier à développer son propre jugement. </span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <em><span style="color: #ff6600;">Pourquoi ses écrits, presque deux siècles après sa mort, restent-ils toujours profondément d’actualité, lus, et assimilés, notamment au sein des armées modernes ? </span></em></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : C’est dû à la profondeur de la réflexion clausewitzienne, qui ne s’enferme pas dans une époque mais cherche à comprendre « la guerre en soi ». Celle-ci se révèle en « une étonnante trinité », écrit Clausewitz, où interagissent les dirigeants politiques, les chefs militaires et les peuples. Ces trois groupes sont animés par des calculs rationnels, d’autres fondés sur des probabilités où il faut faire la part du hasard, et enfin des passions hostiles. L’ordre d’énumération de ces attitudes correspond plutôt à celui des trois groupes, mais pas toujours, ce qui engendre beaucoup plus de possibilités et permet de rendre compte de situations très diverses.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <em><span style="color: #ff6600;">Qu’est-ce qui différencie un Clausewitz d’un Sun Tzu dans l’analyse de la guerre ?</span></em></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : La réflexion de Sun Tzu est beaucoup plus laconique, ce qui la rend plus accessible dans notre monde de gens pressés. Elle est subtile et peut avoir plus directement des implications pratiques, mais elle n’atteint pas selon moi la profondeur de celle de Clausewitz. </span></strong></p><p class="p1"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="s1">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;"><em>Quelles lectures conseilleriez-vous à nos lecteurs férus de cette époque, et de stratégie militaire ? Quels sont les livres qui vous ont marqué récemment ?</em></span></span></span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno Colson : Les publications en anglais sont aujourd’hui, dans ce domaine comme dans d’autres, les plus nombreuses et les plus variées. Pour me limiter à des productions en français, je citerais d’abord le <em>Relire</em> De la guerre <em>de Clausewitz</em>, par Benoît Durieux. C’est une excellente introduction, qui peut être suivie du <em>Clausewitz en France</em>, où le même auteur retrace la façon dont les Français ont pris connaissance des idées du général prussien et les ont commentées et assimilées.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Jean-Jacques Langendorf offre un panorama plus large avec <em>La Pensée militaire prussienne</em>, une synthèse capitale qui part de Frédéric II pour s’arrêter en 1914. Jean-Yves Guiomar a bien alimenté le débat avec <em>L’Invention de la guerre totale, XVIIIe-XIXe siècle</em>, où il pointe la responsabilité des dirigeants révolutionnaires français, dont les buts de guerre avaient le grave défaut d’être trop vagues. Enfin, je citerais la version publiée de la thèse de doctorat de Gilles Candela, <em>L’Armée d’Italie. Des missionnaires armés à la naissance de la guerre napoléonienne</em>.</span></strong></p><p class="p1"><strong><span class="s1" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> C’est une étude novatrice qui pourrait en susciter d’autres sur les différentes armées conduites par Napoléon.</span></strong></p><p class="p1"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Propos recueillis par Yann Vallerie</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Photo : DR</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine</span></strong></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLaurent Henninger Vers la fluidification du mondetag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-07-17:58234412016-07-17T00:05:00+02:002016-07-17T00:05:00+02:00 Laurent Henninger Vers la fluidification du monde...
<div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><h1 class="watch-title-container"><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" title="Laurent Henninger - Vers la fluidification du monde"> <iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/d53NbGYtvm8" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></h1><h1 class="watch-title-container"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" style="color: #999999;" title="Laurent Henninger - Vers la fluidification du monde"><span style="color: #ff6600;">Laurent Henninger </span></span></strong></span></h1><h1 class="watch-title-container"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" style="color: #999999;" title="Laurent Henninger - Vers la fluidification du monde"><span style="color: #ff6600;">Vers la fluidification du monde</span> </span></strong></span></h1></div></div><div id="watch-description-clip"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="yt-uix-sessionlink yt-user-photo g-hovercard spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCj0NPP7Q09tBDjQXVIMGvtw" data-ytid="UCj0NPP7Q09tBDjQXVIMGvtw" data-sessionlink="itct=CDMQ4TkiEwj2xtGk7d7NAhXLaxwKHZFhBBQo-B0"> <span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCj0NPP7Q09tBDjQXVIMGvtw"> <span class="yt-thumb-square"> <span class="yt-thumb-clip"> <img src="https://yt3.ggpht.com/-oKWrOB9chX4/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/58uHhGnXpjQ/s88-c-k-no-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="Cercle Aristote" width="48" height="48" /> </span> </span> </span> </a></span></strong></span><div class="yt-user-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #99cc00;"><strong><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #99cc00;" href="https://www.youtube.com/channel/UCj0NPP7Q09tBDjQXVIMGvtw" data-ytid="UCj0NPP7Q09tBDjQXVIMGvtw" data-sessionlink="itct=CDMQ4TkiEwj2xtGk7d7NAhXLaxwKHZFhBBQo-B0">Cercle Aristote</a></strong></span></div><span id="watch7-subscription-container" style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"></span><br /><div id="watch-description-text" class="yt-uix-overlay " data-overlay-style="primary" data-overlay-shape="tiny"><p id="eow-description" class=""><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Conférence de Laurent Henninger au Cercle Aristote le 27 juin 2016 : "Vers la fluidification du monde"</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Rejoignez-nous sur Facebook ! </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://www.facebook.com/lecerclearistote" target="_blank" rel="nofollow" data-servicelink="CDIQ6TgiEwj2xtGk7d7NAhXLaxwKHZFhBBQo-B0" data-url="http://www.facebook.com/lecerclearistote">http://www.facebook.com/lecerclearistote</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://cerclearistote.com" target="_blank" rel="nofollow" data-servicelink="CDIQ6TgiEwj2xtGk7d7NAhXLaxwKHZFhBBQo-B0" data-url="http://cerclearistote.com">http://cerclearistote.com</a></span></strong></p></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOccidente e Oriente. A ognuno la sua guerratag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-06-12:58137292016-06-12T00:05:00+02:002016-06-12T00:05:00+02:00 Occidente e Oriente. A ognuno la sua guerra di Antonio Scurati...
<div class="main"><section><p style="text-align: center;"><img id="media-5393211" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1482382813.jpg" alt="phspimg18.jpg" /></p><h1><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Occidente e Oriente. A ognuno la sua guerra</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">di Antonio Scurati</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Fonte: La Stampa & http://www.ariannaeditrice.it</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Si potrà magari contestare che si tratti di uno scontro di civiltà, ma una cosa è certamente innegabile.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> La lotta mortale tra Isis e Occidente manifesta una guerra tra due culture, e in particolare tra due culture della guerra.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Ogni volta che in cronaca leggiamo di un agguato terroristico in Europa, o di un ribaltamento di fronte lungo l’Eufrate, leggiamo di una vicenda storica millenaria che giunge al muro del tempo. La sua origine si può far risalire al 12 settembre del 490 a. C., nel momento in cui sulla piana di Maratona gli ateniesi, usciti dalla propria città per difenderla dagli invasori persiani, sebbene meno numerosi e pesantemente armati, entrati nel raggio di tiro degli arcieri, decidono di attaccare lo schieramento del terribile nemico a passo di corsa (dròmoi). In quella carica a perdifiato di uomini inferiori in numero, sfiancati, privi di arcieri e cavalieri, gli aggressori persiani – scrive Erodoto – videro il segno certo della follia e del destino di morte; il panico si propagò, invece, nelle loro file. Il cozzo micidiale e la disciplina della falange oplitica fecero il resto. Rimasero sul campo più di 6000 persiani e solo 192 fanti ateniesi. Il secolo d’oro della civiltà greca poteva avere inizio.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Gloria solare</span></strong></span></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Ma già quella splendida carica riecheggiava una storia plurisecolare. La cultura marziale degli opliti ateniesi era figlia dell’epica omerica la cui autorità aveva stabilito il paradigma della guerra come monomachia, duello risolutivo all’ultimo sangue tra due campioni appiedati che si battono all’arma bianca e a viso aperto in uno scontro frontale di violenza letale sotto gli occhi dei testimoni e dei posteri risaltando sul fondo della mischia dove si uccide e si muore oscuramente. Da allora, presso i guerrieri d’Occidente, la gloria è sempre stata una qualità della luce, l’acme zenitale del suo splendore, dove tutto accade, una volta e per tutte, nella pienezza di un chiarore meridiano.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Da allora l’Occidente pensa, rappresenta e narra la battaglia come un duello su vasta scala – secondo la celebre definizione di Von Clausewitz – e la guerra come una collezione di battaglie. Da allora l’Occidente si attiene a una cultura militare che predica – e spesso pratica – la ricerca della battaglia in campo aperto come urto violentissimo di masse, cozzo micidiale, carica a fondo, attacco distruttore e risolutivo che conferisca alla guerra la virtù di essere «decisiva», dispositivo capace di risolvere i conflitti in modo inappellabile, senza sistemi di valutazione tracciati dall’esterno, decretando in modo inequivocabile e inappellabile un vincitore e un vinto. Da allora l’Occidente si contrappone ideologicamente all’Oriente pensato come culla di una cultura marziale che, all’opposto, predica e pratica la violenza ingloriosa, la tattica dilatoria, l’attacco fraudolento, il rifiuto dello scontro frontale in campo aperto, la disonorevole attitudine a manovrare onde sottrarsi ai colpi del nemico nella linea della battaglia per guadagnare un altro giorno e poter combattere ancora.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5393215" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2175541090.jpg" alt="aless28a3481ac4b0abff_XL.jpg" /></span></strong></p><p><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Alessandro</span></strong></span></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> La storia millenaria delle guerre tra Occidente e Oriente fornisce anche nella prassi militare ripetute conferme di questo schema ideologico. Nel 331 a. C. Alessandro Magno schianta gli achemenidi guidando personalmente la carica decisiva dei suoi migliori cavalieri (hetâiroi) contro il centro dello schieramento nemico nel punto preciso in cui si trova Dario, re dei persiani. Nel 53 a. C. il disastro di Carre – che segna il punto di massima espansione a Oriente dell’impero romano – fu determinato dalla cavalleria leggera dei Parti che, dopo aver provocato l’attacco con un tiro a distanza, si ritirò di fronte all’assalto dei quadrati nemici continuando, però, a bersagliarli con frecce scoccate cavalcando voltati all’indietro. Da quel momento «la freccia del Parto» diviene per gli occidentali proverbiale di comportamento guerriero fraudolento e inglorioso.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La giornata del destino</span></strong></span></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> E ancora: a Poitiers Carlo Martello riesce a fermare l’espansione degli arabi in Europa perché impone ai suoi fanti di attendere i cavalieri berberi a piè fermo per il corpo a corpo, evitando così la trappola della tattica evasiva musulmana dell’«al-qarr wa al-farr», cioè dell’attacco seguito da una programmata ritirata, mirante a illudere l’avversario, per poi portare un improvviso e inatteso nuovo attacco. E ancora: la gloria di Lepanto entra nella leggenda di Venezia non tanto perché sia stata effettivamente decisiva nel confronto tra Europa cristiana e Impero Ottomano ma perché sembra incarnare, deterritorializzata in mare, l’idea archetipica per la cultura occidentale di «decisive warfare», di battaglia campale come «giornata del destino».</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> E’ una storia che dura ancora. Si prolunga ogni volta che sul suolo europeo un terrorista islamizzato emerge dalla oscurità ingloriosa per massacrare vigliaccamente civili inermi. Si prolunga nella nostra reazione di sconcerto verso la violenza contro la quale siamo personalmente inetti e, soprattutto, verso il suo carattere ai nostri occhi ciechi scandalosamente fraudolento. E si prolunga in Medio Oriente nella nuova tattica che il Califfato sta attuando dopo le recenti sconfitte militari: costruire una rete di alleanze nascoste sfruttando un principio antico del mondo musulmano – il «moubaya’a», la fedeltà data in segreto –, un principio che arriva dalla dottrina della «taqiya wal ketman», l’arte della dissimulazione e del sapersi mimetizzare.</span></strong></p><p><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> La rappresentazione</span></strong></span></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Le culture marziali devono, senz’altro, molto a nuclei ideologici che talvolta mistificano la realtà ma è altrettanto vero che le rappresentazioni culturali della guerra non sono un mero fenomeno derivato, secondario rispetto al loro oggetto. Spesso lo precostituiscono e determinano. La storia sta a dimostrarlo. La cieca fedeltà a se stessa della cultura bellica occidentale ha indubbiamente causato enormi errori strategici, politici ed etici nei recenti conflitti con il mondo arabo-musulmano, ma continuare a ingannarci sui nostri nemici sarebbe un errore ancora più grande.</span></strong></p></section></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa guerre hors limites des Colonels Qiao et Wangtag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-05-06:57977472016-05-06T00:10:00+02:002016-05-06T00:10:00+02:00 La guerre hors limites des Colonels Qiao et Wang Par Olivier...
<div id="p16" class="post"><p style="text-align: center;"><img id="media-5363002" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3029029161.jpg" alt="charmx519_234282.jpg" /></p><h2 class="post-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La guerre hors limites des Colonels Qiao et Wang</strong></span></h2><p class="post-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Olivier Kempf</span></strong></span></p><p class="post-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.egeablog.net</span></strong></span></p><div class="post-excerpt"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cet ouvrage est très connu des stratégistes contemporains, depuis sa parution en France en 2003, à partir d’une première édition chinoise de 1999. D’une certaine façon, il est devenu un classique et les fiches de lectures des « classiques », surtout quand on les lit longtemps après (dix ans donc), ne doivent pas écrire les mêmes choses qu'au moment de leur parution. Autant une fiche de lecture contemporaine s’attachera à présenter l’ensemble de la pensée de l’auteur, autant une fiche de lecture tardive cherchera à déterminer les idées qui demeurent (la permanence et donc la pertinence) et donc leur capacité à traverser le temps. Autrement dit, à être réellement un classique. C'est l'objet de ce billet.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #ffcc99;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.lavoisier.fr/livre/notice.asp?ouvrage=2131244">Source et lien vers le livre</a></span></strong></span></p></div><div class="post-content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Une des qualités tient également qu’on tenait là un ouvrage d’auteurs chinois contemporains, préalable à l’émergence chinoise que nous constatons depuis le mitan des années 2000. Avoir accès à une pensée orientale, donc « exotique » par rapport au mainstream anglo-saxon, voici un premier atout. Lire en plus une œuvre de stratégie venant du pays que chacun pressent, d’une façon ou d’une autre, comme le nouveau challenger, voici le deuxième atout. Deux avantages structurels, donc, qui demeurent largement, mais qui ne sauraient abuser le stratégiste. Au fond, la contingence ne l’intéresse pas forcément.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Or, il faut bien convenir que cet ouvrage est réellement novateur. Certes, il s’attache à démonter la notion de « Révolution des affaires militaires ». Les plus jeunes ne savent pas à quel point, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, on nous a bassiné les oreilles avec cette RMA. Et il a fallu le traumatisme du 11 septembre pour que l’intérêt change et qu’on parle d’asymétrie et de contre-insurrection.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5363006" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2247733099.png" alt="Soldats-en-terre-cuite-a-Xian.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Or, le livre des colonels Qiao et Wang a l’immense mérite intellectuel tout d’abord de se départir de la vision américaine de la RMA (et notamment ses deux caractéristiques, d’être technologique et d’être militaire) pour montrer qu’il y a une RMA plus large. C’est la guerre hors limite, qui inclut la guerre militaire et la guerre non-militaire. Celle-ci comprend tout ce qu’on a pu parfois désigner sous le terme d’opérations autres que la guerre. Mais nos auteurs en ont une compréhension très extensive : guerre économique, guerre financière (ils écrivent après la crise asiatique de 1997), guerre terroriste (Ben Laden et les attentats de 1993 et 1998 sont régulièrement évoqués, et présentés avec une vision prophétique si l’on songe que le texte date de 1999), guerre informatique, guerre médiatique, autant de nouveaux théâtres d’opération qui nécessitent une métastratégie pour opérer dans cette « guerre omnidirectionnelle ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">S’il n’y avait que ça cela suffirait à placer QIao et Wang dans la catégorie des stratégistes réellement novateurs.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">J’ai apprécié aussi quelques citations et réflexions.</span></strong></span></p><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Le champ de bataille sera partout » (39)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Sur l’informatique dans la guerre : « Quelque soit l’importance de l’informatique, elle ne peut entièrement supplanter les fonctions et les rôles de chaque technique en soi. Par exemple, un chasseur F 22, qui est déjà totalement informatisé, reste un chasseur et le missile Tomahawk un missile, et on ne peut les mettre dans me même sac sous le nom d’armes informatiques » (47). « La « guerre par ordinateur » et la guerre « de l’information » au sens étroit sont deux choses totalement différentes. La première désigne les différentes formes de guerre qui sont rehaussées et accompagnées par l’informatique, alors que la seconde désigne principalement une guerre où l’informatique est utilisée principalement pour obtenir ou détruire des renseignements ». (47)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">A propos de la guerre asymétrique, opposant le combattant high-tech au guérillero rustique, « on risque d’en arriver au point où personne ne réussit à se débarrasser de l’autre » (53)</span></strong></li></ul><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5363007" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1936901685.jpg" alt="Tom-Clancys-Ghost-Recon_opt-e1394555821117.jpg" /></span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« L’arme nucléaire nous oblige à nous demander si nous avons vraiment besoin d’armes hyperdestructrices » (59). « Les armes adoucies représentent le dernier choix conscient de l’humanité (…) Toutefois, une arme moins meurtrière demeure une arme et ce la ne veut pas dire que son efficacité s’en trouve réduite sur le champ de bataille » (61)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Ce qui différencie principalement les guerres contemporaines des guerres du passé, c’est que dans les premières, l’objectif affiché et l’objectif caché sont souvent deux choses différentes » (73)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Luddendorf : « la théorie de la guerre totale qu’il mit en avant visait à fusionner en une seule entité le champ de bataille et les éléments en dehors du champ de bataille » (75)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Evoquant l’espace nanométrique, eg le cyberespace, il laisse « augurer la réalisation du rêve de l’humanité : une guerre sans hommes ». « La guerre de réseau (…) deviendra uen réalité tangible. Elle sera extrêmement intense quoique presque sans effusion de sang. Ce type de guerre se déroulera parallèlement à la guerre traditionnelle » (78).</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« La guerre a tendance à se civiliser » (80)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Désormais, les soldats n’ont plus le monopole de la guerre » (84)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Cette perspective a conduit à revoir l’affirmation selon laquelle « la guerre, c’est de la politique avec du sang ». L’objectif de la nouvelle guerre « consistera plutôt à utiliser tous les moyens possibles – avec ou sans la force des armes, avec et sans la puissance militaire, avec et sans victimes – pour obliger l’ennemi à satisfaire son intérêt propre ». (95)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Aussi puissant soit-il, un pays comme les Etats-Unis a besoin de l’appui de ses alliés » (102)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« La transformation de l’alliance en union libre marqua la fin d’une époque, c’est-à-dire celle des alliances fixes, inaugurée par la signature de l’alliance entre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie en 1879. Avec la fin de la guerre froide, la période où les alliances se formaient sur la base de l’idéologie touchait à sa fin, et les alliances d’intérêt prirent le dessus ». « Le phénomène des alliances continuera évidemment à exister mais le plus souvent ce ne seront que de lâches coalitions d’intérêts à court terme ». « Le fondement principal de toute alliance sera l’intérêt et non la morale ou l’éthique ». (104).</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« … des alliances tacites qui ne sont en aucune façon fortuites » (105)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Les chars doivent peiner constamment pour surmonter le coefficient de friction de la surface de la terre » (115). Hélicoptères : « … leur excellente mobilité suffisant à compenser le défaut de n’avoir pas de blindage lourd » (115)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Il n’est plus possible de gagner une guerre sans faire intervenir la force des médias » (120).</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« La sécurité nationale fondée sur le régionalisme est de toute évidence obsolète » (169). « La vision de la défense nationale comme principal objectif de sécurité apparaît assez dépassée » (170).</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« La guerre ne sera même plus la guerre. C’est-à-dire que ni l’ennemi, ni les armes, ni le champ de bataille ne seront ce qu’ils furent. Rien n’est sûr. Seule certitude, l’incertitude. L je jeu a changé. Dans cette situation aux incertitudes multiples, il va nous falloir définir une nouvelle règle du jeu (…), un produit hybride… » (200)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Savoir si l’on a pensé à combiner le champ de bataille et le non-champ de bataille, le guerrier et le non-guerrier » (201).</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Toutes les victoires ne sont pas le fruit de la surprise » (241)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Nous ne pensons pas que toutes les guerres doivent progresser graduellement jusqu’à ce que l’accumulation débouche sur le « moment décisif ». Nous pensons que le moment peut être créé » (272)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">A propos des divisions de la stratégie : « Concrètement, cette division st la suivante : Grande guerre –politique guerrière. Guerre –stratégie. Campagne- art opérationnel. Combat- tactique. » (273). Ceci devra être repris pour bine comprendre les notions de « grande stratégie », mais aussi les impasses des expressions successives de « défense nationale » et récemment de « défense et sécurité nationale ».</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Dans la guerre hors-limite, c’est la réflexion qui prime sur la méthode, laquelle vient en second » (275)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« La différence, c’est qu’aujourd’hui pour défaire le nœud gordien, il n’y a pas que l’épée » (298).</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Le résultat, c’est que tout en réduisant l’espace du champ de bataille au sens étroit, nous avons transformé le monde entier en un champ de bataille au sens large » (298)</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">A propos du mot de Clemenceau, « L’histoire des cent dernières années nous a toutefois montré que confier la guerre aux seuls politiciens n’était pas non plus la solution idéale du problème » (299)</span></strong></li></ul><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img src="http://www.images-chapitre.com/ima3/newbig/907/90907_5739639.jpg" alt="" /></span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/liang-qiao/la-guerre-hors-limites,90907.aspx">source et lien vers le livre</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ainsi, un livre nécessaire et qui demeure tout à fait pertinent, quinze ans parès sa parution.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Egéa</span></strong></p></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEU-militairen oefenen in Duitsland op uitbreken burgeroorlogen in Europatag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-04-29:57947032016-04-29T00:05:00+02:002016-04-29T00:05:00+02:00 EU-militairen oefenen in Duitsland op uitbreken burgeroorlogen in...
<div class="title" style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><img id="media-5357679" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3341534452.jpg" alt="europolbild123.jpg" /></p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>EU-militairen oefenen in Duitsland op uitbreken burgeroorlogen in Europa</strong></span></div><div class="contentinfo" style="text-align: left;"> </div><div class="contentinfo" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.xandernieuws.punt.nl</span></strong></span></div><div class="introtext" style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #99cc00;"><em>Brussel onverminderd verder met veroorzaken instorting sociale cohesie en sociale zekerheid in EU-landen</em> </span><br /></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">Militaire- en politie eenheden van de EU hebben zojuist in de Duitse deelstaat Nordrhein Westfalen een oefening gehouden op het uitbreken van burgeroorlogen in Europa. De linkse parlementariër Andrey Hunko diende protest in tegen de geheimhouding van de oefening, omdat hem de toegang tot het oefengebied werd ontzegd.</span></strong></p></div><div class="normaltext"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">Ongeveer 600 man namen eerder deze maand in Weeze deel aan de oefening die erop was gericht om grote sociale onrust en opstanden in Duitsland en andere EU-staten neer te slaan. De scenario’s waren letterlijk gericht op het uitbreken een burgeroorlogen.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">‘Het gaat bij de EU trainingen onder andere om de handhaving tijdens protesten en demonstraties. De bijpassende methodes kunnen vanzelfsprekend net zo goed bij een burgeroorlog als bij politieke bijeenkomsten worden ingezet. De gemeenschappelijke training betekent tevens een militarisering van de politie. Dat is zeer zorgwekkend, en is in Duitsland in strijd met het gebod dat politie en leger gescheiden moeten blijven.’</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">Hunko wilde de burgeroorlog-oefeningen, die door de EU werden gefinancierd, als waarnemer bijwonen, maar hij kreeg daar geen toestemming voor. De EU-Commissie en de politie instanties van de betrokken EU landen wilden geen pottenkijkers. (1)</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">De Duitse professor Christian Pfeiffer, voormalig deelstaat-minister van Justitie en ’s lands bekendste criminoloog, waarschuwde in maart dat de massale immigratie van miljoenen moslims al op zeer korte termijn een nieuwe explosie van criminaliteit en zelfs een burgeroorlog zullen veroorzaken.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Massa immigratie en instorting sociale cohesie moeten tot Superstaat leiden</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">De oefening is naar onze mening het zoveelste bewijs dat de Europese elite welbewust toestuurt op een enorme maatschappelijke crisis, om deze onder het mom van het herstellen van de orde aan te grijpen voor het oprichten van een federale Europese Superstaat.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">Het belangrijkste wapen waarmee Brussel deze crisis in gang wil zetten is de massale immigratie van miljoenen moslims, waardoor de sociale cohesie ontwricht raakt vanwege de explosie van criminaliteit en de gedwongen islamisering van de samenleving, de sociale zekerheid onbetaalbaar wordt, en een ongekend ernstige financieel-economische crisis losbarst, met een golf van faillissementen en miljoenen extra werklozen. Dat zal de doorsnee Europeaan over een grens heen jagen, en dat is het moment waarop de EU ordertroepen keihard op hen zullen inslaan – letterlijk.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Islamitische terreuroorlog andere ‘trigger’</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">Een andere ‘trigger’ kan het begin van de al langer voorspelde gevreesde islamitische terreuroorlog tegen de Europese bevolking zijn. Zo zou er in enkele dagen tijd een zeer groot aantal grote en kleinere aanslagen in Europa kunnen plaatsvinden, waar de autochtone bevolking dan heftig tegen zal protesteren. Niet de terroristen, maar de Europeanen zullen dan het doelwit worden van de Europese ordetroepen.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">Complottheorie? Nauwelijks. De grote Franse krant <em>Le Figaro</em> berichtte eerder dit jaar op basis van documenten van de geheime dienst dat er in Libië maar liefst 500.000 moslimmannen in kampen wachten om vermomd als vluchtelingen naar Europa te reizen. Duizenden van hen zijn rechtstreeks afkomstig uit de ISIS-trainingskampen in het land, en zijn volledig bereid om eenmaal in Europa op bevel een bloedbad aan te richten. Een deel van hen is inmiddels per NAVO schip (!) in Italië aangekomen, en de rest volgt vanaf de zomer.</span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"> Xander</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;">(1) <a style="color: #999999;" href="http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2016/04/28/eu-militaer-probt-fuer-buergerkrieg-in-deutschland/">Deutsche Wirtschafts Nachrichten</a></span></strong></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html«Wir tun gut daran, uns auf Konflikte, Krisen und Katastrophen vorzubereiten»tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-01-08:57409062016-01-08T00:05:00+01:002016-01-08T00:05:00+01:00 «Wir tun gut daran, uns auf Konflikte, Krisen und Katastrophen...
<div class="csc-header csc-header-n1"><p style="text-align: center;"><img id="media-5259539" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1922565501.jpg" alt="Blattopelement.jpg" /></p><h1 class="csc-firstHeader"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>«Wir tun gut daran, uns auf Konflikte, Krisen und Katastrophen vorzubereiten»</strong></span></h1></div><p class="bodytext"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">von Korpskommandant André Blattmann, Chef der Schweizer Armee </span></strong></span></p><p class="bodytext"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.zeit-fragen.ch</span> </span></strong></span></p><p class="bodytext"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Terror, Brüssel, Paris. Diese drei Begriffe fassen einen sehr grossen Teil dessen zusammen, was die Weltöffentlichkeit in den letzten Tagen des Monats November und auch im Dezember 2015 in Atem gehalten hat und immer noch hält. Dabei geht es um mehr. Es geht um die Sicherheit unserer demokratischen, modernen, vernetzten Gesellschaft. Und es geht um die Frage, wie und mit welchen Mitteln heute Land und Leute geschützt werden können. </span></strong></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Wir alle brauchen Sicherheit. Wirtschaft, Bildung und Forschung, sogar die Kultur und der Sport brauchen Sicherheit. Ein Blick in die Welt genügt, um diese Aussage bestätigt zu bekommen. In der Arktis legen mehrere Staaten die Hand auf allfällige Rohstoffvorkommen, im Südchinesischen Meer führen Gebietsansprüche zu Spannungen, in Osteuropa herrscht Krieg, im Nahen Osten ist eine Terrorgruppe zur Staatsmacht geworden, inmitten von Afrika werden – von den internationalen Medien kaum beachtet – Frauen und Kinder entführt, missbraucht und getötet. </span></strong></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Wir tun deshalb gut daran, die Sicherheitslage permanent zu überprüfen und allfällige Massnahmen einzuleiten. Das gilt für die Einzelperson genauso wie für die Unternehmung oder das Staatswesen: Stimmen die Sicherheitsvorkehrungen zu Hause, sind Gesundheits- und Altersvorsorge noch angemessen? Sind IT-Netz und Rechenzentrum unserer Firma gegen Cyberattacken geschützt und unsere Mitarbeitenden sensibilisiert; wie kann ich die Guthaben gegen Währungsverluste schützen? Welchen Risiken und Bedrohungen steht die Schweiz voraussichtlich in den kommenden Jahren gegenüber? </span></strong></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Nach dem Fall der Berliner Mauer haben vor allem die westlichen Staaten damit begonnen, Friedensdividenden auszuschütten. Gleichzeitig wurde die Substanz zur Verteidigung (im weitesten Sinn) verringert. Andere Bereiche des Staates hatten vermeintlich (oder opportunistisch?) grössere und wichtigere Bedürfnisse. Das Resultat ist bekannt. Die Ereignisse haben sich in den letzten beiden Jahren sicherheitsmässig überschlagen.</span></strong></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Mittlerweile werden hüben und drüben wieder militärische Manöver durchgeführt. Militärische Potentiale werden eilig aufgebaut. Was heute in friedlicher Absicht – zur Verteidigung – beschafft wird, kann morgen einem neuen Zweck dienen, wenn es die Machthabenden so wollen. Es ist wie in der Stockwerkeigentümergemeinschaft. Wenn sich ein Eigentümer nicht an die Regeln hält, hängt zuerst der Haussegen schief, dann wird prozessiert, und dann … So gesehen, ist die Staatengemeinschaft darauf angewiesen, dass die internationalen Regeln eingehalten werden. Wo nötig, müssen Verhandlungslösungen erarbeitet werden. Nur: Was passiert, wenn eine Partei nicht an den Gesprächstisch kommt? </span></strong></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Die Schweiz hat eine über 160jährige Phase ohne Krieg hinter sich – ein echtes Privileg. Der Krieg auf dem Balkan allerdings liegt erst rund 15 Jahre zurück. Die Erfahrungen sind sehr unterschiedlich. Selbst wenn wir heute (noch) nicht direkt von den kriegerischen Ereignissen auf der Welt betroffen sind, die Auswirkungen der zu Beginn skizzierten Lage sind bereits bei uns angekommen: </span></strong></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">• Die Terrorbedrohung steigt; hybride Kriege werden rund um den Erdball ausgefochten. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">• Die wirtschaftlichen Aussichten verdüstern sich, wichtige Motoren stottern.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">• Die resultierenden Migrationsströme (Kriegsvertriebene und Wirtschaftsflüchtlinge) haben bereits ungeahnte Masse angenommen. Wer hingeschaut hat, kann darob nicht überrascht sein. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5259552" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1479132793.jpg" alt="schweizer-armee-original.jpg" /></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Damit steigen die Risiken doppelt: Zum schwächeren Wirtschaftsverlauf kommen noch die Konkurrenz auf dem Arbeitsmarkt und die zusätzlich zu Unterstützenden. Soziale Unruhe kann nicht ausgeschlossen werden; das Vokabular wird gefährlich aggressiv. Bei uns gerät die kritische Infrastruktur in den Fokus der Gegenseite. Auf Grund von Differenzen im Umgang mit den Problemen ist die Solidarität selbst innerhalb von Staatengemeinschaften gefährdet. </span></strong></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Die Mixtur wird zunehmend unappetitlicher. Die Grundlagen unseres Wohlstandes sind seit langem wieder einmal in Frage gestellt. Erfahrungen von 1870/71, 1914–1918 und 1939–1945 sollten uns lehren: «Seule la catastrophe est mobilisatrice» ist ein schlechter Ratgeber. </span></strong></p><p class="bodytext"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Wir tun deshalb gut daran, uns auf Konflikte, Krisen und Katastrophen vorzubereiten. Das Mittel gegen moderne Risiken und Bedrohungen – gleichsam die Sicherheitsreserve in unserem Land – ist die Schweizer Milizarmee. Diese Armee ist auf dem Weg zur Weiterentwicklung, damit sie für Land und Leute kämpfen, sie schützen oder ihnen helfen kann. Die Aufgaben sind im Armeebericht von 2010 klar beschrieben. </span></strong></p><p class="bodytext"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dafür braucht es neben den finanziellen Ressourcen insbesondere unsere bewährten Schweizer Milizsoldaten – selbstverantwortliche Bürger, die letztlich mit ihrem Leben für Sicherheit und Freiheit hinstehen. •</span></strong></p><p class="bodytext"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>Quelle: Schweiz am Sonntag vom 27.12.2015</em></span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlYann Le Bohec, historien de «La guerre romaine»tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-12-16:57309932015-12-16T00:05:00+01:002015-12-16T00:05:00+01:00 Yann Le Bohec, historien de « La guerre romaine » (58 avant J.-C. –...
<div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="text-align: center;"><img id="media-5240588" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2402966400.jpg" alt="Legionär.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Yann Le Bohec, historien de «<em>La guerre romaine</em>» (58 avant J.-C. – 235 après J.-C.)</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Tallandier (collection <em>L’art de la guerre</em>, 2014)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le constat de l’auteur est sans appel : l’armée romaine a été l’armée la plus efficace de l’Antiquité. Voire peut-être même de l’histoire. Avec cette synthèse claire et détaillée venant couronner quarante années de recherches, Yann Le Bohec, l’un des plus grands spécialistes de la Rome antique et de son armée, nous livre un travail précieux dont l’intérêt est loin de n’être que strictement historique. L’histoire est enseignements et lorsque l’on voit le piteux état de nos forces armées aujourd’hui, on se dit que l’Etat-major serait fort avisé d’aller prendre quelques leçons chez les anciens… En cinq chapitres couvrant tous les aspects de la guerre romaine, Yann Le Bohec explore l’armée comme institution, sa stratégie, sa tactique, son environnement et surtout la manière dont les Romains vivaient et percevaient la guerre. Leur psychologie, basée tant sur la religion que sur le droit, est en effet un élément fondamental pour comprendre comment ils sont arrivés à une telle excellence dans l’art de guerroyer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’armée romaine de l’empire a bien sûr trouvé ses bases dans l’armée républicaine mais a été changée en profondeur par Auguste. En plus de faire de l’empereur le chef suprême de l’armée, celui-ci en fit une armée permanente, professionnelle et sédentaire. Impressionnante par ses effectifs (plus de 300.000 hommes en 23), l’armée ne l’était pas moins par son recrutement de qualité. N’étaient sélectionnés comme légionnaires que des hommes libres choisis après un examen approfondi de leurs aptitudes, de leurs compétences et de leur morale : le <em>dilectus</em>. Ces citoyens étaient la colonne vertébrale d’une armée qui comptait en plus de ses légionnaires bien d’autres unités auxiliaires employant des alliés de Rome ou des étrangers. Les affranchis et les esclaves ne furent employés que dans des cas extrêmes car, dans les mentalités de l’époque, ils étaient considérés comme indignes de porter les armes... Cet aspect qualitatif du recrutement n’était pas la seule force de l’armée. L’encadrement des soldats en était le second pilier. Il était dû à une hiérarchie efficace, formée et toute dévouée au service de l’Etat. D’origine sénatoriale ou équestre, les officiers étaient tenus de montrer leur <em>virtus</em> en offrant le meilleur d’eux-mêmes. C’est une réelle culture de l’exemple. Il est donc essentiel de le souligner : les valeurs romaines sont indissociables de la manière dont la guerre est pensée et vécue. La <em>fides</em> et l’honneur en sont les clés de voute. La valeur individuelle du combattant et son comportement au combat s’allient à la discipline collective. Cette dernière était si importante dans l’armée qu’elle avait même été divinisée à partir d’Hadrien! La discipline se retrouvait dans l’exercice que les Romains considéraient presque comme une science. Mêlant sport, exercices individuels ou collectifs (dont les manœuvres et mouvements étaient le but ultime), l’exercice était vu comme le moyen de garantir le bon comportement du soldat à la guerre ainsi que son obéissance totale. La conclusion est simple : le légionnaire romain est un guerrier de qualité extrêmement bien préparé à la guerre, tant physiquement que moralement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5240589" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/104078697.jpg" alt="bohecUU1qhtuL.jpg" />La qualité de l’armée romaine venait aussi de sa polyvalence et de sa capacité d’adaptation à toutes les situations. A l’aise dans toutes les formes de combat, elle n’a jamais hésité à emprunter aux autres peuples ce qui pouvait parfaire son efficacité. L’héritage grec fut ici aussi fondamental, notamment en ce qui concerne la poliorcétique (l’art du siège). Par ailleurs, l’armée romaine se caractérisait par une tactique de combat où rien n’était laissé au hasard. La logistique, les services, le génie, le renseignement, la santé et les transmissions avaient été développés comme dans aucune autre armée de l’antiquité. La stratégie, à savoir la mise en œuvre des divers moyens de gagner, était très étudiée et les conflits étaient préparés par des actions politiques ou diplomatiques et s’appuyaient sur une économie prospère.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bien loin d’être le peuple belliqueux que certains ont pu décrire, les Romains considéraient la guerre comme un mal nécessaire et non une fin en soi. L’auteur démontre d’ailleurs que, contrairement à une idée tenace, Rome n’a jamais eu de projet impérialiste à proprement parler. Elle a mené des guerres tant défensives qu’offensives au gré des circonstances et sans réelle préméditation ou plan d’ensemble. Pourquoi alors faisait-on la guerre ? Les raisons étaient multiples (politiques, sociales, économiques, militaires) mais souvent liées à la psychologie collective : la peur de l’ennemi ; la protection de Rome (patriotisme) ou d’alliés de Rome ; le goût de la domination ou du butin… Une certaine passion immodérée de la guerre a bien sûr toujours existé et des personnages comme César ou Trajan en sont les plus emblématiques. Les Romains ont certes pu déclencher des guerres d’agression sous des prétextes fallacieux mais de nombreux exemples démontrent leur volonté de limiter et de réguler les conflits. Ils considéraient d’ailleurs la guerre civile comme l’horreur absolue... Idéalement, la guerre devait être juste (Cicéron) et limitée (les Stoïciens) mais, une fois commencée, elle devait être victorieuse coûte que coûte, quel qu’en soit le prix. En effet, la victoire amenait la paix et donc la prospérité, la <em>felicitas</em>, sur le peuple romain. N’oublions pas que la victoire, dans les premiers temps de Rome, avait été divinisée… La religion était indissociable de la guerre. Les soldats étaient très pieux et participaient, au sein des garnisons, à de nombreuses cérémonies religieuses. La religion était omniprésente, qu’on pense aux présages des dieux avant le combat (les auspices) ou à toutes ces cérémonies qui bornaient le temps militaire et lui donnaient un réel « rythme sacral ». La fin des campagnes, en octobre, était ainsi l’occasion de trois cérémonies de première importance : l’<em>equus october</em> (course de char), l’<em>armilustrium</em> (purification des armes) et la fermeture des portes du temple de Janus afin de retenir la paix, vue par les Romains comme l’état le plus positif qui soit.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La grande qualité de l’ouvrage de Yann Le Bohec réside non seulement dans l’exhaustivité de son propos (vous apprendrez tout sur la vie quotidienne des soldats, leurs équipements, le détail des différentes unités ainsi que sur l’histoire de l’armée en tant que telle) mais aussi dans la réflexion qu’il mène sur la guerre à partir de multiples exemples historiques ou philosophiques. Objectif, il montre bien que cette armée puissante et organisée avait également ses faiblesses. A partir du 3ème siècle, la conjoncture défavorable pour l’empire accompagnée de l’oubli progressif des préceptes qui avaient fait son efficacité dans le passé sonneront peu à peu le glas de la grande armée romaine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Rüdiger / C.N.C.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>Note du C.N.C.: Toute reproduction de cet article doit mentionner la source.</em></span></strong></p></div></div></div>
Bo Dimanchehttp://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/about.htmlFantaisie militairetag:lesbeauxdimanches.hautetfort.com,2015-11-18:57200152015-11-18T23:35:00+01:002015-11-18T23:35:00+01:00 Dans sa note du 11 novembre Bruno Montpied nous donne à découvrir...
<p><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/01/01/2059076106.jpg" target="_blank"><img id="media-5220514" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/01/01/2282362561.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante" width="340" height="281" /></a><span style="font-size: 10pt;">Dans sa <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2015/11/11/memoire-de-la-grande-boucherie-5714311.html" target="_blank">note du 11 novembre</a> Bruno Montpied nous donne à découvrir quelques objets de soldats et souvenirs militaires. Sa note se termine par le <em>cadre de réserviste</em> du dragon Poulet.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Ce photo montage (la tête du soldat étant collée sur un tirage photo rehaussé de couleurs) est devenu traditionnel de la fin du Second Empire au début de la guerre 14-18. Une fois le service militaire effectué l'on devenait réserviste et ce cadre en était le rappel. Sous cette forme il était l'apanage des soldats à cheval, chasseurs, cuirassiers, dragons… </span></p><p><span style="font-size: 10pt;">En fait il s'agit d'un dessin reproduit à l'infini grace à la photographie. La colorisation permet de personnaliser les uniformes et de donner un peu de vie à une image bien pâlotte. La tête du militaire, photographiée à part, est ensuite collée sur le buste.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Ce souvenir régimentaire se trouve aujourd'hui encore assez facilement dans les vide-greniers. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/02/2245388949.jpg" target="_blank"><img id="media-5220547" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/02/2952406261.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante" width="531" height="400" /></a></p><p style="text-align: center;">Le chasseur Guillard orne un de mes murs et me salue glorieusement tous les matins.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/01/01/473402516.jpg" target="_blank"><img id="media-5220550" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/01/01/3898236453.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante" width="528" height="409" /></a></p><p style="text-align: center;">Le dragon Robot</p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/01/3719910228.jpg" target="_blank"><img id="media-5220551" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/01/3577378709.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante" width="531" height="437" /></a></p><p style="text-align: center;">Le dragon Foell</p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 10pt;">Les dessins et peintures servant de fond ne sont pas tous de même qualité. On doit ces décors aux photographes qui utilisaient souvent leurs "talents" de peintre pour créer toutes sortes de décors.<br />Un petit tour en avion pour apprécier ?</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/02/00/1435159027.jpg" target="_blank"><img id="media-5220557" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/02/00/833712200.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante,photographie,cartes postales anciennes" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/02/571742979.jpg" target="_blank"><img id="media-5220559" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/02/3072656102.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante,photographie,cartes postales anciennes" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/02/01/3115407212.jpg" target="_blank"><img id="media-5220560" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/02/01/2088358211.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante,photographie,cartes postales anciennes" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/02/3442065123.jpg" target="_blank"><img id="media-5220561" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/02/1635574267.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante,photographie,cartes postales anciennes" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/01/1452077708.jpg" target="_blank"><img id="media-5220562" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/01/2854236766.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante,photographie,cartes postales anciennes" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/01/554836092.jpg" target="_blank"><img id="media-5220563" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesbeauxdimanches.hautetfort.com/media/00/01/750010608.jpg" alt="art populaire,militaria,photo montage,collage,14-18,collection,brocante,photographie,cartes postales anciennes" /></a></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLaurent Henninger: Puissance et stratégie pour penser les forces armées du XXIème siècletag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-10-31:57083862015-10-31T00:05:00+01:002015-10-31T00:05:00+01:00 Laurent Henninger: Puissance et stratégie pour penser les forces...
<div id="watch-description-text"><h1 class="yt watch-title-container"><span id="eow-title" class="watch-title " title="Zoom : Puissance et stratégie pour penser les forces armées du XXIème siècle" dir="ltr"><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/5U6OIys4acI" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></h1><h1 class="yt watch-title-container"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title " style="font-size: small;" title="Zoom : Puissance et stratégie pour penser les forces armées du XXIème siècle" dir="ltr"><span style="font-size: xx-large;">Laurent Henninger: Puissance et stratégie pour penser les forces armées du XXIème siècle </span> </span></strong></span></h1><p id="eow-description"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Laurent Henninger était l'invité du Cercle Aristote. Dans sa conférence, intitulée "Penser les forces armées au 21ème siècle", cet historien militaire évoque l'avènement prochain d'un système totalitaire plus violent que ceux du 20ème siècle et dénonce la politique de l'émotion.</span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a class="yt-uix-redirect-link" title="http://www.tvlibertes.com/" dir="ltr" href="http://www.tvlibertes.com/" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.tvlibertes.com/</span></a></span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a class="yt-uix-redirect-link" title="https://www.facebook.com/tvlibertes" dir="ltr" href="https://www.facebook.com/tvlibertes" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">https://www.facebook.com/tvlibertes</span></a></span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a class="yt-uix-redirect-link" title="https://twitter.com/tvlofficiel" dir="ltr" href="https://twitter.com/tvlofficiel" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">https://twitter.com/tvlofficiel</span></a></span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Pour nous soutenir :</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a class="yt-uix-redirect-link" title="http://www.tvlibertes.com/don/" dir="ltr" href="http://www.tvlibertes.com/don/" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.tvlibertes.com/don/</span></a></span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ou directement via Facebook :</span></strong></span><br /> <br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a class="yt-uix-redirect-link" title="https://www.facebook.com/tvlibertes/app_190322544333196" dir="ltr" href="https://www.facebook.com/tvlibertes/app_190322544333196" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">https://www.facebook.com/tvlibertes/a...</span></a></span></strong></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlErnst Jünger: La guerre, fabrique de la bravouretag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-09-19:56864472015-09-19T00:05:00+02:002015-09-19T00:05:00+02:00 Ernst Jünger: La guerre, fabrique de la bravoure par...
<div id="banniere_titre" class="rn_marges"><p style="text-align: center;"><img id="media-5159819" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3275574096.jpg" alt="ej.jpg" /></p><h1><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Ernst Jünger: La guerre, fabrique de la bravoure</strong></span></h1></div><div id="banniere_metas" class="rn_marges"><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <span class="rn_meta_date">par</span> <span class="rn_meta_auteurs"><span class="vcard author"><a class="url fn spip_in" href="http://www.lerougeetlenoir.org/auteur/helie-destouches"><span style="color: #c0c0c0;">Hélie Destouches</span></a></span></span> </span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span class="rn_meta_motsclefs" style="font-size: small; color: #c0c0c0;"><span style="font-size: large;">Ex: http://www.lerougeetlenoir.org</span> </span></strong></span></p></div><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">« <em>Élevés dans une ère de sécurité, nous avions tous la nostalgie de l’inhabituel, des grandspérils. La guerre nous avait saisis comme une ivresse.</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh1" class="spip_note" title="JÜNGER E., Orages d’acier, traduction par H. Plard, Paris, Le livre de Poche, (...)" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb1" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">1</span></a>]</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dès les premières lignes d’<em>Orage d’acier</em>, Ernst Jünger dépeint la léthargie dans laquelle sont nés, pour la jeunesse allemande de 1914, l’attrait irrésistible du front, la soif d’aventure, besoin physique de danger et de violence. Ils allaient connaître une violence inédite, celle de la guerre moderne, loin des rêveries d’épopées héroïques. Une violence déshumanisée. La guerre de position, le pilonnage continu de l’artillerie industrielle, la mort anonyme. Dans les récits de guerre qui fleurirent dès le lendemain des démobilisations, de 1918 jusqu’en 1920, il ressort une image uniforme du profond choc causé par le dépassement de tous les seuils de tolérance devant la brutalité ordinaire de la guerre de tranchées. Les bombardements, les assauts – brèves et mortelles montées à la surface – et l’entassement de cadavres sans sépulture, autant d’expériences qui égrainent un quotidien déjà saturé de violence.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les traces physiques et morales portées par les hommes ont marqué leurs témoignages. Elles forment la trame qui sous-tend toute la littérature de guerre, de Roland Dorgelès à Erich Maria Remarque. Du grand dolorisme qui imprègne cette production, il est néanmoins une œuvre qui se détache radicalement.</span></strong></p><h3 class="spip"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ernst Jünger, le guerrier et l’écrivain</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Né en 1895 à Heidelberg, en plein apogée wilhelminien, Ernst Jünger manifeste dès sa jeunesse la fibre littéraire qui fera de lui l’écrivain de guerre de langue allemande le plus essentiel du XX<sup class="typo_exposants">e</sup> siècle. Son cheminement semblait, dès le début, tendre au mystique, exalté dans l’admiration pour les penseurs formalistes, empreint de l’héritage nietzschéen et du lyrisme de Hölderlin, naturellement enclins à l’apologie du guerrier. Il gravite notamment dans la proximité du George-Kreis, noyau informel de ce qui deviendra la frange aristocratique de la révolution conservatrice, et s’engage auprès des Wandervögel. En 1912, âgé de 17 ans, il revêt une première fois l’uniforme au sein de la légion d’Afrique. Engagement armé et inspiration littéraire s’entrecroisaient déjà, dans la quête d’une violence encore pure et brutale qu’il espérait trouver sur le continent noir.</span></strong></p><p><strong><span class="spip_document_7084 spip_documents spip_documents_right" style="float: right; width: 360px; font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> <img title="Ernst Jünger décoré de la croix Pour le mérite" src="http://www.lerougeetlenoir.org/local/cache-vignettes/L360xH542/ernst-50379.jpg" alt="Ernst Jünger décoré de la croix Pour le mérite" width="360" height="542" /></span></strong></p><p> </p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Lors de l’appel aux armes, en août 1914, Jünger fait partie des troupes volontaires. Il rejoint le 72<sup class="typo_exposants">e</sup> régiment de fusilier en Champagne. Dès lors, il ne quitta plus le front, et obtint plusieurs promotions dans les rangs de la l’armée impériale. Après s’être formé en tant que sous-officier, il obtiendra dans les dernières années du conflit le grade d’Oberleutnant à la tête de la 7<sup class="typo_exposants">e</sup> compagnie. La position d’officier subordonné, c’est-à-dire d’officier de tranchée, marque profondément l’expérience combattante de Jünger. C’est la position clef du combat rapproché, de la guerre vécue. En tant qu’Oberleutnant, il est la tête d’un corps combattant abandonné dans le no-man’s-land, coupé de l’arrière. Le modèle de courage, le chef qui doit entraîner ses hommes au combat ; « <em>L’officier occupe sa place : dans toutes les circonstances, la plus proche de l’ennemi.</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh2" class="spip_note" title="JÜNGER E., Le boqueteau 125, traduction par Th. Lacaze, Paris, Payot, 1995, (...)" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb2" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">2</span></a>]</span>. Son engagement de soldat puis d’officier lui vaudra quatorze blessures et la suprême décoration impériale de la croix Pour le mérite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En 1920, alors qu’il sert encore dans l’armée de la République de Weimar, il publie l’opus majeur de son œuvre de guerre, <em>Orages d’acier</em> (<em>In Stahlgewittern</em>). Il est puisé par ses carnets de guerre, scrupuleusement rédigés au fil des affrontements et des périodes d’accalmie. Dans ce premier ouvrage, Jünger développe de manière inédite l’expérience du combat, exposant la relation brute et cinglante de l’individu avec la violence de guerre, à la fois comme figure littéraire fondamentale et comme objet central pour une conception de l’existence dans la modernité du monde. <em>Orages d’acier</em> forme le tronc d’une ramification composée d’un essai, <em>La guerre comme expérience intérieure</em> (<em>Der Kampf als inneres Erlebnis</em> – 1922) et d’ouvrages de moindre ampleur, qui s’ajoutent peu à peu dans les années suivantes à partir des carnets inexploités. <em>Lieutenant Sturm</em> (Sturm – 1923), <em>Le boqueteau 125</em> (<em>Das Wäldchen 125</em> – 1924) et <em>Feu et sang</em> (<em>Feuer und Blut</em> – 1925) donnent des points de focalisation détaillés sur des aspects particuliers du combat, variant l’approche et le traitement. Chez Jünger, la narration est souveraine, brutale, précise – une écriture qui ne tremble pas, même devant l’horreur – et c’est dans <em>La guerre comme expérience intérieure</em> que se déploie le véritable sens donné au combat, la mystique guerrière. Ses écrits se répondent et ne peuvent véritablement être dissociés les uns des autres.</span></strong></p><h3 class="spip"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La guerre au cœur de l’homme</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La guerre que décrit Jünger n’est pas un phénomène volontaire, une contingence diplomatique, ou, suivant la formule de Clausewitz, de la politique poursuivie avec d’autres moyens. La guerre trouve sa cause première dans l’homme, dans sa nature archaïque. Elle ne commence pas avec une déclaration de guerre, elle ne se termine pas avec un traité de paix. La guerre est un état perpétuel qui, bien qu’il puisse être contenu sous le vernis de la culture policée, ressurgit immanquablement. « <em>La guerre n’est pas instituée par l’homme, pas plus que l’instinct sexuel ; elle est loi de nature, c’est pourquoi nous ne pourrons jamais nous soustraire à son empire. Nous ne saurions la nier, sous peine d’être engloutis par elle.</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh3" class="spip_note" title="JÜNGER E., La guerre comme expérience intérieure, traduction par Fr. Poncet, (...)" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb3" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">3</span></a>]</span>. Le profond besoin de violence guerrière, gravé dans la chair des hommes, s’étend comme un lien indéfectible entre le montagnard armé d’une massue et de pierres, et le soldat des tranchées sous la pluie de feu et d’acier. Lorsque la guerre éclate, qu’elle embrase tout, il ne reste qu’une alternative : se battre ou disparaître. Cela vaut pour les civilisations, cela vaut pour chaque individu ; « <em>Le fort seul a son monde bien en poigne, au faible il glisse entre les doigts dans le chaos</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh4" class="spip_note" title="Ibid., p.76" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb4" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">4</span></a>]</span>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Mais la violence combattante - la pulsion qui pousse irrésistiblement au combat - n’est pas une résurgence d’un bas instinct qui abîme les hommes dans la brutalité gratuite. Jünger la conçoit au contraire comme la marque d’une antique noblesse, qui relève l’humanité de son affaissement. « <em>Nous avons vieilli, et comme les petits vieux nous aimons nos aises. C’est devenu un crime d’être davantage ou d’avoir plus que les autres. Dûment sevrés des fortes ivresses, nous avons pris en horreur toute puissance et virilité ; la masse et l’égalitaire, tels sont nos nouveaux dieux.</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh5" class="spip_note" title="Ibid., P.95" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb5" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">5</span></a>]</span> Pour Jünger, la force combattante, la nature guerrière de l’homme, est ce qui permet à l’homme de s’élever au dessus de ses semblables et aux civilisations d’inverser le cours de leur décadence pour renouer avec la grandeur. Une forme particulière de volonté de puissance qui réveille le besoin du sacrifice, pour un idéal, pour Dieu, pour la gloire. Ainsi parle-t-il des combattants de choc dans les tranchées : « <em>Cette seule idée qui convienne à des hommes : que la matière n’est rien et que l’esprit est tout, cette idée sur laquelle repose tout entière la grandeur humaine, ils l’exaspéraient jusqu’au paradoxe</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh6" class="spip_note" title="Ibid., p.104" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb6" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">6</span></a>]</span>. Oublier le <em>moi</em> pour le <em>je</em>. Devenir acteur de sa pensée. Telle est en somme, dans la pensée de Jünger, la plus haute des vertus combattantes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il met en valeur un type d’homme particulier, qui s’est approprié une virilité guerrière parfaite, chez lequel l’idée du combat a définitivement triomphé sur le matériel : « <em>La perfection dans ce sens – au point de vue du front –, un seul en présentait l’apparence : le lansquenet. En lui, les vagues de l’époque s’entrechoquaient sans dissonance aucune, la guerre était son élément, en lui de toute éternité</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh7" class="spip_note" title="Ibid., p.97" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb7" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">7</span></a>]</span>. Le lansquenet, mercenaire combattant, soldat de métier et d’engagement, concrétise donc dans sa manière d’exister la coupure totale avec le monde civil installé. Comme le légionnaire des armées de la Rome antique, il vit de la guerre, dans la guerre, pour la guerre. Le sens guerrier coule dans son sang, il en a adopté tous les codes, et il s’est entièrement arraché à <em>l’esprit bourgeois</em>. Le lansquenet est en quelque sorte la quintessence de l’existence. En lui, le détachement est total ; il ne vit plus que par le danger. « <em>Pour chacun, vivre veut dire autre chose, pour l’un le chant du coq au matin clair, pour l’autre l’étendue qui dort au midi, pour le troisième les lueurs qui passent dans les brumes du soir. Pour le lansquenet, c’est le nuage orageux qui couvre au loin la nuit, la tension qui règne au-dessus des abîmes.</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh8" class="spip_note" title="Ibid., p.106" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb8" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">8</span></a>]</span></span></strong></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5159821" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1866789941.jpg" alt="Lansquenets-4.jpg" /></p><p><strong><span class="spip_document_7083 spip_documents spip_documents_center" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> </span></strong></p><h3 class="spip"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La renaissance par le combat</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Quel sens a cette représentation d’une violence de guerre stylisée, si on la rapporte au charnier de la Première Guerre Mondiale ? C’est ce qui se découvre dans les textes tirés des carnets de guerre. <em>Le boqueteau 125</em>, sous-titré <em>Une chronique des combats de tranchée</em>, contient le déroulement d’une séquence de combat qui tient lieu dans la dernière phase de la guerre, au début de l’été 1918, devant les ruines de Puisieux-au-Mont, près d’Arras. Jünger relate le stationnement de sa compagnie dans les tranchées bordant le boqueteau 125, une place intégrée aux lignes allemandes sur le front du nord, quotidiennement pilonnée par les forces anglaises. Le point central de l’ouvrage est l’offensive anglaise lancée contre cette position dont Jünger en commande la compagnie d’intervention. Celle-ci subit d’abord le tir d’anéantissement de l’artillerie britannique, puis l’offensive de l’infanterie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Chargés de fatigue, dans un espace-temps désarticulé, sous la pluie des bombes, les éclats d’obus qui arrachent les membres, les soldats de la troupe de choc sont confrontés à toutes les conditions de la violence extrême qui caractérise la guerre de tranchées. L’assaut représente alors un moment clef. C’est le moment où on s’apprête à entrer en contact direct avec l’ennemi devenu invisible derrière les murs de glaise. Le moment où l’exposition aux tirs de shrapnel, des mitrailleuses, des grenades menacent le plus de sectionner le maigre fil de la vie. Au cœur de la nuit, la peur de la mort, l’horreur du spectacle macabre se propagent comme un virus. C’est dans ce contexte que Jünger voit surgir dans le visage de ces hommes cette marque des héros modernes : « <em>Nous sommes cinquante hommes, guère plus, debout dans ce boyau, mais sélectionnés par des douzaines de combats et familiarisés par une longue expérience avec le maniement de toutes les armes. Si quelqu’un est capable d’y tenir sa place, c’est nous et nous pouvons dire que nous sommes prêts. Être prêt, où que ce soit, pour quelque tâche que ce soit, voilà ce qui fait l’homme</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh9" class="spip_note" title="JÜNGER E., Le boqueteau 125, op. cit, p. 179" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb9" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">9</span></a>]</span>. Réminiscence de l’idéal du lansquenet, celui qui a fait toutes les guerres, qui en est imprégné de part en part, Jünger affirme que ce n’est pas l’uniforme, l’alignement sur le champ d’honneur dans la brume de l’aube qui fait la beauté du guerrier. C’est au contraire la résistance aux conditions les plus déshumanisantes qui distingue l’esprit combattant. Ils ont des visages taillés comme des spectres, qui ne respirent plus que la bravoure.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">C’est dans cette bravoure que Jünger identifie le grand renouveau de l’humanité : « <em>Bravoure est le vent qui pousse aux côtes lointaines, la clef de tous les trésors, le marteau qui forge les grands empires, l’écu sans quoi nulle civilisation ne tient. Bravoure est la mise en jeu de sa propre personne jusqu’aux conséquences d’acier, l’élan de l’idée contre la matière, sans égard à ce qui peut s’en suivre. Bravoure est pour l’homme seul de se faire mettre en croix pour sa cause, bravoure est de professer encore et toujours, au dernier soubresaut nerveux, au dernier souffle qui s’éteint, l’idée qu’on a soutenue jusqu’à la mort. Le diable emporte les temps qui veulent nous ravir la bravoure et les hommes !</em> »<span class="spip_note_ref"> [<a id="nh10" class="spip_note" title="JÜNGER E., La guerre comme expérience intérieure, op. cit., p.87" href="http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-controverses/ernst-junger-la-guerre-fabrique-de-la-bravoure#nb10" rel="footnote"><span style="color: #c0c0c0;">10</span></a>]</span>. C’est par elle que le soldat de tranchée est le frère du lansquenet. La profonde modernité que Jünger a vue dans ses égaux au combat, c’est cette audace ultime que confère la bravoure. La soif de gloire et de danger. L’audac
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlJ. F. Gautier: la guerretag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-05-19:56228702015-05-19T00:05:00+02:002015-05-19T00:05:00+02:00 La guerre Avec Jean-François Gautier aux Chroniques de la Vieille...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5041804" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/926151745.jpg" alt="wh3_2.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>La guerre</strong></span></h1><h1 style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Avec Jean-François Gautier aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.</span></strong></span></h1><p class="Decription" style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Description :</span></strong></span><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En partant du célèbre fragment d'Héraclite "Polemos pantin pater est", Jean-François Gautier développe une réflexion sur la guerre en particulier, et le conflit en général. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Pour saisir la portée de la pensée héraclitéenne de la guerre, il nous explique la nécessité d'inclure dans l'intellection de polemos son exact opposé, eïréné, la paix.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Une pensée vivante et pertinente qui tente de saisir le monde dans la pluralité des valeurs qui y sont contenues et qui s'expriment souvent au travers de conflits.</span></strong></p><p class="Decription" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="color: #99cc00;">Pour écouter:</span> <!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves/> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:DoNotPromoteQF/> <w:LidThemeOther>FR-BE</w:LidThemeOther> <w:LidThemeAsian>X-NONE</w:LidThemeAsian> <w:LidThemeComplexScript>X-NONE</w:LidThemeComplexScript> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:SnapToGridInCell/> <w:WrapTextWithPunct/> <w:UseAsianBreakRules/> <w:DontGrowAutofit/> <w:SplitPgBreakAndParaMark/> <w:DontVertAlignCellWithSp/> <w:DontBreakConstrainedForcedTables/> <w:DontVertAlignInTxbx/> <w:Word11KerningPairs/> <w:CachedColBalance/> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> <m:mathPr> <m:mathFont m:val="Cambria Math"/> <m:brkBin m:val="before"/> <m:brkBinSub m:val="--"/> <m:smallFrac m:val="off"/> <m:dispDef/> <m:lMargin m:val="0"/> <m:rMargin m:val="0"/> <m:defJc m:val="centerGroup"/> <m:wrapIndent m:val="1440"/> <m:intLim m:val="subSup"/> <m:naryLim m:val="undOvr"/> </m:mathPr></w:WordDocument></xml><![endif]--></span></strong></p><p class="Decription"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" DefUnhideWhenUsed="true" DefSemiHidden="true" DefQFormat="false" DefPriority="99" LatentStyleCount="267"> <w:LsdException Locked="false" Priority="0" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Normal"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="heading 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 7"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 8"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 9"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 7"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 8"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 9"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="35" QFormat="true" Name="caption"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="10" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Title"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="1" Name="Default Paragraph Font"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="11" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtitle"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="22" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Strong"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="20" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Emphasis"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="59" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Table Grid"/> <w:LsdException Locked="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Placeholder Text"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="1" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="No Spacing"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light List"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Revision"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="34" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="List Paragraph"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="29" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Quote"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="30" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Quote"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 1"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 2"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 3"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 4"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 5"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 6"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="19" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtle Emphasis"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="21" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Emphasis"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="31" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtle Reference"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="32" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Reference"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="33" SemiHidden="false" UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Book Title"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="37" Name="Bibliography"/> <w:LsdException Locked="false" Priority="39" QFormat="true" Name="TOC Heading"/> </w:LatentStyles></xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-priority:99;mso-style-qformat:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin-top:0cm;mso-para-margin-right:0cm;mso-para-margi
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLieutenant-colonel David Galula: peut-on être prophète en son pays?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-05-10:56165602015-05-10T00:05:00+02:002015-05-10T00:05:00+02:00 Lieutenant-colonel David Galula: peut-on être prophète en son pays?...
<h1 class="titrearticle" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Lieutenant-colonel David Galula: peut-on être prophète en son pays?</strong></span></h1><h2 class="soustitrearticle" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Par le Capitaine (R) MATTHIEU MEISSONNIER</span></strong></span></h2><div class="wuDefaultSpacer" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> Ex: http://www.penseemiliterre.fr </span></strong></span></div><h3 class="chapeauarticle" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">L’enseignement de l’éthique est une composante essentielle de la formation du militaire. Le présent article présente une nouvelle approche pédagogique de cet enseignement : l’intégration de dilemmes éthiques dans les exercices tactiques.</span></strong></h3><div class="chapeauarticle"><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5030083" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1580870976.jpg" alt="gaula.jpg" />Plus significatif est l'estime tout à fait exceptionnelle dans laquelle il tient l'auteur. Paraphrasant Bernard Brodie à propos de «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">De la guerre»</em> de Clausewitz, il écrit : «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">De la même façon, on peut dire de l'ouvrage de Galula qu'il est à la fois le plus grand et le seul grand livre jamais écrit sur la guerre non conventionnelle</em>» et quelques lignes plus loin : «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Il sera considéré un jour comme le plus important des écrits militaires français du siècle dernier. C'est déjà le cas aux États-Unis</em>». </span></strong></div><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Face à tant d'éloges et de mystère, on peut se demander qui est ce génie méconnu et ce qu'on peut apprendre de sa théorie et de sa <em style="mso-bidi-font-style: normal;">praxis</em> alors même que l'armée française est à nouveau placée face au défi de l'asymétrie et de la contre-insurrection ?</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De sa biographie, qu'a tentée de reconstituer Philippe de Montenon dans la présentation de l'édition française, on sait peu de choses.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">On a toutefois l'impression d'un officier hors norme et au parcours original marqué par des expériences nombreuses de la guerre insurrectionnelle. <br /> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Né à Sfax en Tunisie en 1919, il entre à Saint-Cyr en 1939 et est mobilisé en 1940 avec sa promotion. Après l'armistice, il reprend la scolarité à Aix-en-Provence jusqu'à sa radiation des cadres en 1941 pour « judaïté ». Il retourne alors en Afrique du Nord, où, en juillet 1943, il est réintégré dans l'armée par le général Giraud et participe à la fin de la Seconde guerre mondiale. C'est ensuite que son parcours se distingue, car plusieurs affectations l'amènent à être en contact avec les guérillas ou les actions de contre-insurrection, plusieurs fois en Chine et en Asie où il s'instruira des expériences malaisienne, indonésienne et philippine, mais aussi en Grèce au moment du conflit contre les communistes. De l'observation, il passera à la pratique en Algérie où il commandera une compagnie à partir de l'été 1956. <br /> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ce parcours et sa manière de servir l'on fait remarquer, ses chefs louant sa vivacité et son esprit d'initiative «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">gagnant à ne pas être bridé</em>» mais qui ne plaît pas à tous. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Son service en Algérie incite l'armée française à l'envoyer aux États-Unis en 59-60 et c'est à cette occasion qu'il noue les contacts, notamment avec la <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Rand Corporation</em>, qui l'amèneront à prendre la plume. C'est justement parce que l'armée lui refuse le détachement qu'il sollicite en 1962 pour occuper un poste de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">visiting fellow</em> à Harvard, qu'il demande sa mise en disponibilité.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">C'est au cours de ce séjour aux États-Unis qu'il publie en anglais ses deux seuls livres. Le premier est un récit de son expérience algérienne. Publié en 1962, il est intitulé «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Pacification in Algeria, 1956-1958»</em>. Il n'a pas encore fait l'objet d'une traduction en français. Le second, publié en 1963, est un ouvrage théorique, c'est le fameux «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Counterinsurgency Warfare, Theory and Practice»</em>.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il meurt en France en 1968. <br /> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5030076" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3752966691.jpg" alt="galula2.jpg" />Les motivations pour écrire de David Galula sont en partie personnelles et politiques. Il fait clairement partie des officiers qui désapprouvent le tournant pris par la politique algérienne de la France, persuadés que la victoire - y compris politique - était à portée. Il y a donc une part de justification. L'aspect politique est également important, il est réellement anticommuniste et veut contribuer à lutter contre l'extension du communisme.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il est donc vraisemblable que la proposition de la <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Rand corporation</em>, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">think tank</em> marqué à droite, de venir exposer et publier ses théories en Amérique l'ai séduit au moment où ses aspirations de carrière auraient sans doute été contrariées. Pour la <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Rand</em>, il s'agissait sans doute d'être précurseur car si les États-Unis avaient pu prêter un certain appui à Mao ou aux indépendantistes contre leurs tutelles coloniales, ils se trouvaient à l'époque de plus en plus confrontés au développement de maquis communistes contre des régimes alliés aussi bien en Amérique du Sud (Cuba en 1962) qu'en Asie (Vietnam).</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ces considérations circonstancielles - mais on pourrait en écrire autant d'un Clausewitz - n'ont pas arrêté le lecteur américain et ne doivent pas plus arrêter le lecteur français dans sa volonté de découvrir une pensée militaire profondément novatrice, moderne et plus complexe qu'il n'y paraît. Surtout, elles ne doivent pas estomper l'ambition théorique de Galula et sa volonté de se situer au niveau des principes.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">David Galula se place volontairement dans la lignée des penseurs, qui depuis les origines ont voulu définir les lois de la guerre. S'il ne croit pas possible de disposer d'une martingale, «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Nul joueur d'échec n'a jamais trouvé d'ouverture garantissant la victoire, et nul n'en trouvera jamais</em>», il croit possible et nécessaire de dégager des leçons de l'expérience qui peuvent être érigées en lois et en principes. Il écrit à ce propos : «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">De telles analyses ont débouché, à l'extrême, sur l'idée que nulle leçon ne pouvait être tirée des guerres passées, étant entendu que la conduite de la guerre n'est jamais qu'affaire d'intuition et de circonstances. À l'opposé, elles ont conduit à l'élaboration de doctrines soi-disant incontournables érigées en article de foi</em>». </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dégager l'originalité de la guerre contre-insurrectionnelle et en établir les lois est donc l'objectif de sa démarche théorique. Là réside son apport et la raison de le lire aujourd'hui.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il démontre ainsi 7 éléments cruciaux qui changent les cadres de pensée :</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: -18pt; margin-left: 36pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">·<span style="line-height: normal; font-variant: normal; font-style: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span>L'originalité de la guerre contre-insurrectionnelle par rapport à la guerre classique ;</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: -18pt; margin-left: 36pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">·<span style="line-height: normal; font-variant: normal; font-style: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span>La différence de la manœuvre contre insurrectionnelle par rapport à la manœuvre insurrectionnelle ;</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: -18pt; margin-left: 36pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">·<span style="line-height: normal; font-variant: normal; font-style: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span>La place centrale de la population et ce que cela implique ;</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: -18pt; margin-left: 36pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">·<span style="line-height: normal; font-variant: normal; font-style: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span>Le rôle du pouvoir civil et politique, plaçant l'autorité militaire dans une position seconde ;</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: -18pt; margin-left: 36pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">·<span style="line-height: normal; font-variant: normal; font-style: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span>Les conditions militaires de la victoire ;</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: -18pt; margin-left: 36pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">·<span style="line-height: normal; font-variant: normal; font-style: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span>La grille de lecture de l'insurrection ;</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: -18pt; margin-left: 36pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">·<span style="line-height: normal; font-variant: normal; font-style: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span>Le mode opératoire idéal.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le premier apport, c'est-à-dire la différence avec la guerre classique, peut paraître évident, mais il demande à être compris en profondeur. <br /> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En effet, dès ce premier élément, il s'inscrit en fait en opposition avec «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">La guerre moderne»</em> du colonel Trinquier sur la question de l'alignement sur la violence de l'ennemi. Compte tenu des dérives qu'une telle conception a pu entraîner, la démarche de Galula est dès l'abord plus moderne et plus éthique, ce n'est pas le moindre de son intérêt. Plus encore, il s'oppose à Clausewitz - on retrouve ce parallèle - en montrant que la guerre contre-insurrectionnelle est tout sauf une montée aux extrêmes. Ainsi à 45 ans d'intervalle, il s'oppose de la façon la plus ferme à la lecture que fait René Girard de Clausewitz<a style="mso-footnote-id: ftn1;" name="_ftnref1" href="http://www.penseemiliterre.fr/index.php?post/2013/06/05/Lieutenant-colonel-David-Galula%3A-peut-on-%C3%AAtre-proph%C3%A8te-en-son-pays#_ftn1"></a><a style="mso-footnote-id: ftn1;" name="_ftnref1" href="http://www.penseemiliterre.fr/index.php?post/2013/06/05/Lieutenant-colonel-David-Galula%3A-peut-on-%C3%AAtre-proph%C3%A8te-en-son-pays#_ftn1"><span class="MsoFootnoteReference" style="color: #c0c0c0;"><span class="MsoFootnoteReference">[1]</span></span></a> et d'Huntington, qui croit voir dans les événements de ces dernières années l'irrésistible montée en puissance de la violence mimétique.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dans la guerre classique, les mêmes quatre lois s'appliquent aux deux adversaires : la victoire appartient au plus fort, au plus déterminé, à celui qui conquiert et conserve l'initiative et peut bénéficier de l'effet de surprise. En découlent- les mêmes trois principes : la concentration des efforts, l'économie des forces et la liberté d'action, complétés par la sûreté de la force.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Au contraire, dans la guerre contre-insurrectionnelle, un des protagonistes, «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">l'insurgé</em>», y échappe et dénie à celui qui le combat, que Galula dénomme «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">loyaliste</em>», la possibilité de se placer sur ce terrain. Cette guerre obéit donc à ses propres lois, ses propres principes.</span></strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Certains ont cru pouvoir les trouver en lisant les manuels de guérilla.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Mais selon Galula, la solution ne s'y trouve pas et c'est là son second apport. C'est ne pas comprendre le conflit que de vouloir nier l'incontournable asymétrie. Il écrit : «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Comment et contre qui, par exemple, pourrait-il [</em>le loyaliste<em style="mso-bidi-font-style: normal;">] utiliser les tactiques de son ennemi ? Il est le seul à offrir des cibles à des opérations de guérilla. Il ne peut pas se muer en guérillero sans disposer du soutien effectif de la population, que seul peut garantir une organisation politique ancrée dans les masses. Si tel était le cas, l'insurgé n'en disposerait pas et donc ne pourrait pas exister. Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas de place dans le combat de contre-insurrection pour de petites opérations de type commando, mais plutôt que ces dernières ne peuvent pas constituer la forme principale du combat de contre-insurrection</em>». De même, il est pour le loyaliste contre-productif d'employer des forces clandestines.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Cela s'explique par le fait que la dynamique même de l'insurrection est la transformation d'une ressource immatérielle - la cause - en ressources matérielles - les forces armées, le territoire. De ce fait, au moins avant que l'insurgé n'ait atteint un certain niveau de puissance, le loyaliste ne peut se défaire de ce qui le caractérise - la supériorité classique - et de ses corollaires - la rigidité et la disparité des coûts et des efforts. Il ne peut non plus utiliser de manière systématique cet avantage conventionnel contre l'insurgé qui préfèrera abandonner tout point de fixation.</span></strong></p><h4 class="ActeursduRIMT2" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="color: #ff6600;">Si l'insurrection ne peut être contrée par une tactique classique...</span> </span></strong></h4><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">...c'est qu'un tel mode opératoire ne permet pas d'atteindre l'objectif véritable qui est l'ascendant sur la population. C'est l'effet majeur de l'insurgé comme du loyaliste, Galula le formule ainsi : «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Si l'insurgé [ou le loyaliste] parvient à dissocier la population du loyaliste [ou de l'insurgé], à la contrôler physiquement et à obtenir son soutien actif, il gagnera la guerre</em>». <br /> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5030078" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/246841977.JPG" alt="galula1.JPG" />Cette constatation a des conséquences très importantes qu'il faut comprendre et savoir décrypter. Ainsi, la réussite d'une embuscade et, plus généralement, «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">l'attrition de l'ennemi est un effet secondaire du combat de guérilla mais ne représente pas son but essentiel</em>» si elle ne conduit à modifier le r
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe général Breedlove et the Hybrid Wartag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-04-01:55924292015-04-01T00:05:00+02:002015-04-01T00:05:00+02:00 Le général Breedlove et the Hybrid War Ex:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600; font-size: xx-large;"><img id="media-4986414" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/485035541.jpg" alt="Nato-540x304.jpg" /></span></p><h3 class="titrebloc"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>Le général Breedlove et <em>the Hybrid War</em></strong></span></h3><p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> Ex: http://www.dedefensa.org</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Au <em>Brussels Forum</em> du GMF évoqué par ailleurs (voir le <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-polish_dream_fusionnons_les_usa_et_l_ue_23_03_2015.html"><span style="color: #c0c0c0;">23 mars 2015</span></a> : «[L]<em>a grande fête de l’atlantisme à la fois la plus pompeuse, la plus opulente, la plus indiscutable pour Bruxelles devenue ainsi, pour trois jours, la capitale de l’euroatlantisme...</em>»), nous avons eu droit à un spectacle intéressant, et même instructif, – du moins, selon notre point de vue... Il est bon en effet, dans ce rendez-vous annuel d’une si haute tenue, d’introduire un général significatif, si possible de la puissante cohorte américaniste, pour bien marquer de quel côté se trouve la puissance et de quoi l’on parle exactement. Cette année, comme en 2014 d’ailleurs, c’était le général Breedlove, aviateur de l’USAF devenu pour un temps le commandant en chef suprême des forces alliés en Europe (SACEUR). Interrogé comme on s’attendait qu’il fut, Breedlove a donné des précisions absolument imprécises sur son attitude vis-à-vis de l’Ukraine, du style qui enfonce les portes ouvertes, du type-“toutes les options sont sur la table”, etc. ; envisageant la possibilité de livraisons d’armes tout en disant que cela risquait d’être déstabilisant, envisageant aussi “l’inaction” et disant que cela aussi risquerait d’être déstabilisant. Bref, aucun intérêt sinon la confirmation que Breedlove a bien appris <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-les_infortunes_de_leur_vertu_12_03_2015.html"><span style="color: #c0c0c0;">sa leçon</span></a>... </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Passons à autre chose, qui est le cœur de notre sujet. Breedlove se trouvait, avec trois autres invités, placé devant le thème “<em>future of conflict</em>” (l’“avenir de la guerre” ou “le conflit du futur”, etc., les traductions, souvent avec des sens différents, ne manquent pas). Plutôt que s’aventurer dans le prévisionnisme qui ressemblerait aujourd’hui à une sorte de “complotisme du futur” tant les choses sont complexes, le général Breedlove a préféré nous parler simplement du présent, et d’ailleurs un présent qui s’est révélé avoir un passé. Il s’agit de “<em>the Hybrid War</em>”, ou “guerre hybride” comme on l’a aisément compris. (Certains ont aussi parlé de la “<a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-la_stealth_invasion_ou_du_jsf_l_ukraine_02_09_2014.html"><span style="color: #c0c0c0;">guerre furtive</span></a>”, ou “<em>Stealth war</em>”, – mais laissons-les parler et revenons à l’expression officiellement admise.) </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Le général Breedlove a donc exposé que la “guerre hybride”, à défaut d’être le conflit du futur, était certainement celui du présent ; et cette “guerre révolutionnaire” (du point de vue technique) n’est certainement pas nouvelle, nous confie-t-il encore. Effectivement, l’expression “guerre hybride” est employée, notamment, dès le <a class="gen" href="http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=5&ved=0CEAQFjAE&url=http%3A%2F%2Fwww.dtic.mil%2Fcgi-bin%2FGetTRDoc%3FAD%3DADA468398&ei=f9IOVd3dGYL0aKC7gbgN&usg=AFQjCNEzbEN219uPndRLe6vMjkWWjTXy2Q&sig2=X0hfzTZpSy8tpaE8G7Aq0A&bvm=bv.88528373,d.d2s"><span style="color: #c0c0c0;">30 mars 2007</span></a>, dans un rapport de la colonelle Margaret S. Bond, de la réserve de l’US Army, pour le US Army War College ; l’auteure ajoute que ce type de conflit est également désigné sous l’acronyme de DIME, ce que nous confirme Breedlove ... DIME emprunte, de manière très simple et explicite, les initiales des quatre moyens qui sont utilisés dans ce type de conflit, – Diplomatie, Information, Militaire, Économie. On dira aussitôt que cela non plus n’est pas très nouveau, même par rapport à 2007, que de tous les temps une guerre a recouru de diverses façons aux moyens de la diplomatie, de l’information, de la force militaire et de l’économie. Breedlove en convient d’ailleurs complètement, nous confirmant plus encore la “nouveauté” de cette “guerre révolutionnaire” qui n’a rien de nouveau... </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> «<em>And frankly, to start off, to sort of demystify it, there is this feeling that it is something new and exciting or different. And it is different, but really, it is a collection of tools that we’ve seen in warfare before. We in the military like to use a simple model when we teach in our schools. We keep everything very simple. So we use a model called DIME, diplomatic, informational, military, and economics. So, as we dissect this hybrid war or this unconventional war that we see being waged today, the new things are how these tools that we have recognized from before are now put together and used in new ways to bring new kinds of pressure diplomatically to attack a capitol, to attack the credibility of the leadership of a nation, diplomatically to try to disassemble those support mechanisms for our capitol, those alliances, those agreements, and other nations that are a part of helping a capitol.</em>» </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Effectivement, ce qui constitue un aspect très particulier et sans doute révolutionnaire de la “guerre” dans le Donbass, c’est la façon dont on a usé des différents moyens («<em>the new things are how these tools... are now put together and used in new ways</em>»). Plus précisément, il s’agit sans aucun doute de l’extraordinaire importance prise par le moyen de l’information (c’est-à-dire la communication selon le cadre très large du système de la communication) par rapport, pour l’essentiel, au moyen de l’activité militaire, notamment dans le cas du débat sans fin sur l’intervention ou pas de l’armée russe en tant que telle dans le Donbass. L’intérêt est donc dans l’interconnexion entre le moyen de l’information (de la communication) et le moyen militaire. On s’attache à ce qu’en dit Breedlove dans cette intervention initiale dont on a déjà donné un extrait, où il expose les définitions des composants de l’acronyme DIME, et précisément, pour notre cas, les deux moyens de l’information (de la communication) et du militaire. (Comme on le lit, il dit fort peu de choses de l’aspect diplomatique qui est intervenu d’une façon conventionnelle et l’on laisse également l’aspect économique où rien de révolutionnaire n’est intervenu, mais plutôt une utilisation massive des moyens habituels de la guerre économique, des sanctions aux manipulations financières.) </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> «<em>So, first, in a diplomatic way, to attack credibility and to try to separate a nation from its support mechanisms. Informationally, this is probably the most impressive new part of this hybrid war, all of the different tools to create a false narrative. We begin to talk about the speed and the power of a lie, how to get a false narrative out, and then how to sustain that false narrative through all of the new tools that are out there, the social media tools, the way that we can use the internet and purchasing and employing those informational tools that get this narrative out.</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> »<em>Militarily, of course, the military tools are relatively unchanged, but how they are used or how they are hidden in their use, is the new part of this hybrid war. How do we recognize, how do we characterize and then how do we attribute this new employment of the military in a way that is built to bring about ambiguity? Employed to bring about ambiguity. And that ambiguity, then, to either be embraced by those who want to embrace it or attacked by those who see the subversiveness of it. And then, if that sort of unattributable use of the military doesn’t work, and the objectives are not being met, then a more overt use of the military.</em>» </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Le premier passage, qui concerne la section “guerre de la communication” (plutôt que “guerre de l’information”) est intéressant malgré sa brièveté, dans l’esprit même de la dialectique employée. Il n’est plus question de “désinformation”, de “mésinformation”, etc., qui sont des techniques employées par rapport à la réalité, mais bien de <em>narrative</em> en tant que telles qui sont effectivement, presque inconsciemment mais d’une manière extrêmement convaincante pour notre interprétation, présentées comme des objets ou des concepts en soi et non plus des méthodes. On voit bien que Breedlove s’attache moins à la question de la méthode pour influencer la perception de la réalité qu’au constat implicite qu’il doit exister des <em>narrative</em>, qui sont des objets en soi présentant d’une façon autonome une réalité complètement faussaire, des moyens accomplis et autonomes de la “guerre hybride”. Certes, l’emploi par Breedlove du qualificatif “faux” [<em>false</em>] s’adresse bien entendu dans sa position conformiste appuyée fermement sur sa psychologie de l’<a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-l_inculpabilite_comme_fondement_de_la_psychologie_americaniste_06_05_2006.html"><span style="color: #c0c0c0;">inculpabilité</span></a> aux affirmations russes, à ce que lui, Breedlove, juge être leur <em>narrative</em> ; mais cet emploi prend finalement la résonnance d’une redondance inutile mais également extrêmement significative, lorsqu’il est correctement interprété. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> La <em>narrative</em> selon Breedlove est un outil de la guerre, donc il n’a pas de nationalité, et dire que la <em>narrative</em> est <em>false</em> n’a pas grand sens puisque la <em>narrative</em> n’est pas construite en référence à la réalité, mais pour sa valeur propre comme outil d’influence sur la marche de la guerre. Implicitement, d’ailleurs, le discours de Breedlove impliquant cette indifférence de la <em>narrative</em> par rapport à la réalité et en faisant un outil essentiel indiquent que la technique est d’usage courant du côté US, car les USA n’ont aucunement l’habitude, par leur doctrine de masse et de force, de ne pas employer un outil de la guerre dès lors qu’ils en connaissent l’existence et peuvent en disposer, – ils utilisent tous les moyens, et puisque la <em>narrative</em> en est un reconnu par eux, ils l’utilisent donc nécessairement. C’est une attitude et une conception que ne partagent pas les Russes, qui, s’ils admettent qu’il existe des formes de “guerre hybride“, ne font pas de la <em>narrative</em> un moyen en soi, sans rapport avec la réalité. Pour eux, la réalité existe encore, et ils se soumettent donc à la logique de la “vérité de situation” ; nous soupçonnons bien entendu que ce n’est aucunement le cas du côté US. (Bien entendu, Breedlove, n’ayant guère d’intérêt pour l’existence d’une “vérité de situation”, n’imagine pas une seconde que puisse exister le phénomène du <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-glossairedde_le_d_terminisme-narrativiste_26_02_2015.html"><span style="color: #c0c0c0;">déteminisme-narrativiste</span></a>. C’est dire implicitement qu’il y est d’autant plus enchaîné.) </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> L’autre aspect évoqué par Breedlove dans l’extrait cité, — l’aspect militaire, — est très intéressant surtout lorsqu’il est mis en rapport avec l’extrait sur le moyen de la communication (<em>narrative</em>). Dans cette partie, Breedlove revient exactement à ce qu’il nous disait il y a exactement un an, lors du précédent <em>Brussels Forum</em>, lorsqu’il décrivait l’extraordinaire insaisissabilité, pour les observateurs, des opérations russes qui aboutirent à détacher la Crimée du contrôle de Kiev, pour laisser s’organiser le référendum jusqu’à la sécession et au rattachement à la Russie (voir le <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-l_otan_d_couvre_la_nouvelle_arm_e_russe_24_03_2014.html"><span style="color: #c0c0c0;">24 mars 2014</span></a>). Il décrit l’activité du “moyen militaire” en répétant le même mot, – “ambiguïté”, – bien entendu en référence à cette expérience de la crise ukrainienne à partir de mars 2014 («<em>How do we recognize, how do we characterize and then how do we attribute this new employment of the military in a way that is built to bring about ambiguity? Employed to bring about ambiguity. And that ambiguity, then, to either be embraced by those who want to embrace it or attacked by those who see the subversiveness of it</em>»). Le problème qui apparaît alors est de savoir comment réconcilier ce fait même de l’ambiguïté de l’activité militaire, c’est-à-dire de l’extrême difficulté à l’impossibilité de l’identifier précisément, de la localiser, de la décrire et de la comprendre, avec le fait de la <em>narrative</em> qui, au contraire, prétend vous montre une réalité tranchée, claire et évidente de la responsabilité et de la fourberie de l’adversaire dans le chef de son activité militaire mise au grand jour, sans la moindre ambiguïté. Comment réconcilier cette “ambiguïté” dont tout montre que Breedlove l’a reconnue pour ce qui concerne l’activité des forces russes sur le théâtre général de cette crise, notamment en Crimée, avec ses propres diverses clameurs, dans les quatre ou cinq deniers mois, proclamant que des unités russes étaient engagées, qu’elles étaient en nombre important et précisés (quoique changeant d’une version à l’autre) ? D’un côté, on affirme que ce qui caractérise l’activité militaire, c’est l’impossibilité de la mesurer et de l’identifier exactement, de l’autre on proclame que cette activité militaire est massive, comme si on l’avait exactement mesurée et identifiée. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Ainsi peut-on déterminer la faiblesse de l’exposé de Breedlove, en ceci que son affirmation que la <em>narrative</em> est une arme de communication est une déclaration unilatérale. Effectivement, comme on l’a vu plus haut, les Russes n'ont jamais accepté cette définition et cette conception, affirmant qu’ils rendaient compte de la réalité des choses en affirmant n’être pas intervenus en unités régulières dans le Donbass, et donc affirmant <em>de facto</em> qu’il existait bien une “vérité de la situation”. Breedlove, lui, officialise le montage et l’usage de la <em>narrative</em>, impliquant que le côté US/BAO considère cette “arme” et l’utilise effectivement, ce qu’il montre et démontre <em>a contrario</em> et involontairement par le passage qui suit. A cet égard, on peut conclure que les élites-Système du bloc BAO, d’une façon ou d’une autre, sont emprisonnées au <a class="gen" href="http://www.dedefensa.org/article-glossairedde_le_d_terminisme-narrativiste_26_02_2015.html"><span style="color: #c0c0c0;">déteminisme-narrativiste</span></a> de deux façons : d'une part au niveau du contenu des <em>narrative</em> qu’elles développent en se faisant croire à elles-mêmes qu’elles les contrôlent (aspect “technique” de cette “‘arme de guerre”), mais en croyant le plus souvent, ou en étant obligées de croire à leur contenu, et ainsi conduites à justifier de ce contenu jusqu’au terme de la logique ; d'autre part, au niveau de la méthodologie, par cette façon exposée par Breedlove de donner à la <em>narrative</em> un statut majeur dans la “guerre hybride” alors qu’elle n’y figure pas précisément dans l’arsenal russe. C’est, par un curieux raccourci, affirmer la réalité sinon la vérité d’une technique dont on explique par ailleurs qu’elle est toute entière bâtie sur la manipulation, le simulacre et le mensonge, – le très puissant, le surpuissant mensonge, comme arme-Système, auquel Breedlove rend un très étrange hommage en parlant de «...<em>the speed and the power of a lie</em>». On conviendra que cette extrême complication, ou cette extrême sophistication d’une pensée évidemment sophiste dans le sens très péjoratif du mot, rend particulièrement difficile, après les avoir perdues, d’espérer retrouver un jour une “vérité de situation”, sinon la réalité elle-même. C’est là la fondamentale et mortelle faiblesse du bloc BAO, enchaîné au Système et à sa politique de déstructuration et de dissolution, – ici poussée à l’extrême, déstructuration et dissolution de la réalité, alors que le champ d’action continue à être une crise ukrainienne bien réelle, elle... </span></strong></p>