Last posts on ingres2024-03-19T04:35:01+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/ingres/atom.xmllafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 10 févriertag:lafautearousseau.hautetfort.com,2024-02-10:19651022024-02-10T03:30:00+01:002024-02-10T03:30:00+01:00 Après la procession du 15 août dans les rues de Paris, renouvellement du...
<p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><strong>Après la procession du 15 août dans les rues de Paris, renouvellement du <em>Vœu de Louis XIII</em> à Notre-Dame</strong></span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1638 : Voeu de Louis XIII</strong></em></span> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Louis XIII et Anne d’Autriche se marient en 1615. Vingt-deux ans plus tard, ils n’ont toujours pas d’enfant. Le couple royal multiplie pèlerinages et prières à cette intention, mais il faudra attendre 1638 pour que l’on annonce une naissance prochaine : ce sera <em>Louis-Dieudonné,</em> le futur Louis XIV.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Celui-ci n’est pas encore né que Louis XIII prononce la consécration de sa personne et de son royaume à la Vierge Marie en action de grâce pour cet heureux événement et pour le secours constant de la Providence qui s’est manifesté dans plusieurs situations désespérées au cours de son règne (<span style="color: #000000;"><strong><em>voir ci après, note I</em></strong></span>).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le roi ordonne que tous les ans il se fasse une procession solennelle à Notre Dame de Paris pour renouveler cette consécration : c’est l’origine de la procession qui se déroule annuellement dans les églises le 15 Août, jour de l’Assomption. </span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1004512277.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1563440" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/918427149.jpg" alt="Ingres_Louis_XIII.jpg" /></a> <br /></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Ingres, <em>Le voeu de Louis XIII</em>, Cathédrale de Montauban </span></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: normal; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Quant à la reine Anne d'Autriche, devenue veuve - et régente du royaume - en 1643, elle manifestera sa gratitude en édifiant le <span style="color: #333333;"><strong>"temple magnifique"</strong></span> qu'elle avait fait le voeu d'édifier, si son désir de maternité était exaucé : ce sera le <em>Val de Grâce</em> (<span style="color: #333333;"><strong><em>voir ci après, note II</em></strong></span>).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt; mso-margin-top-alt: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Finalement, le couple aura deux enfants (deux garçons) : Louis, le futur Louis XIV et Philippe, titré <em>Duc d'Orléans</em>, aux origines des représentants actuels de la <em>Maison de France</em> (voir l'<span style="color: #666699;"><strong><a style="color: #666699;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/21/ephemeride-du-21-septembre.html"><em><span style="color: #003366;">Éphéméride du 21 septembre</span></em></a></strong></span>).</span></p><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3814627976.jpg" id="media-5289272" alt="" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>I : Le vœu de Louis XIII (texte intégral)</strong> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">À tous ceux qui ces présentes lettres verront, Salut.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Dieu qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre état, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté, que d’accidents qui nous pouvaient perdre.</span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/3891332943.406.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6332446" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/3795001252.440.jpg" alt="10 fevrier,louis xiii,anne d'autriche,louis xiv,vierge marie,notre-dame de paris,assomption,ingres,val de grace,montesquieu,daumier" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d’en troubler la tranquillité; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables au repos de notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2076090412.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5260086" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3125214047.jpg" alt="10 fevrier,louis xiii,anne d'autriche,louis xiv,vierge marie,notre-dame de paris,assomption,ingres,val de grace,montesquieu,daumier" /></a>La rébellion de l’hérésie ayant aussi formé un parti dans l’État, qui n’avait d’autre but que de partager notre autorité, il s’est servi de nous pour en abattre l’orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques <em>(illustration : le siège de La Rochelle, avec Richelieu, ndlr).</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu’à la vue de toute l’Europe, contre l’espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs états dont ils avaient été dépouillés.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins pour faire voir à toutes les nations que, comme sa providence a fondé cet État, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce fils par sa mère élevée jusqu’à lui; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte-Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2013849492.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2254697" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/1848409367.jpg" alt="voeu de louis xiii.jpg" width="477" height="343" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <br /></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>La Piéta du maître-autel de Notre-Dame</em></span></div><p class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">À ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et de défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre du fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de la cathédrale de Paris <em>(ci dessus, ndlr)</em> avec une image de la Vierge qui tienne dans ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix , et où nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre <em>(ci dessous)</em>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/2954063632.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5260087" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/3025150077.jpg" alt="10 fevrier,louis xiii,anne d'autriche,louis xiv,vierge marie,notre-dame de paris,assomption,ingres,val de grace,montesquieu,daumier" /></a>Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand-messe qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite église à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s’observe aux processions générales les plus solennelles ; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Exhortons pareillement tous les archevêques et évêques de notre royaume et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse; entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines et les principaux officiers de la ville y soient présents; et d’autant qu’il y a plusieurs épiscopales qui ne sont pas dédiées à la Vierge, nous exhortons les dits archevêques et évêques en ce cas de lui dédier la principale chapelle des dites églises pour y être fait la dite cérémonie et d’y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d’admonester tous nos peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection afin que sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu’il jouisse largement d’une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement à la dernière fin pour laquelle nous avons été créés; car tel est notre bon plaisir.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingt-huit.</span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/3891332943.410.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6332445" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/3795001252.457.jpg" alt="10 fevrier,louis xiii,anne d'autriche,louis xiv,vierge marie,notre-dame de paris,assomption,ingres,val de grace,montesquieu,daumier" /></a></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> Vue d'ensemble du "nouveau"<span style="font-size: 12pt;"> grand autel de la cathédrale Notre Dame de Paris. Louis XIII mourut sans avoir pu réaliser la seconde partie de son vœu. Ce fut Louis XIV qui se chargea de l’acquitter en s’associant à son père dans la réalisation de l’œuvre où l’on peut admirer les statues des deux Rois de part et d’autre du maître-autel, Louis XIV à genoux (à gauche) et Louis XIII (à droite) tendant sa couronne à la Vierge Marie, elle même tenant son fils mort sur ses genoux...</span></span></em></p><p style="text-align: center;"> </p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <strong>II : Le Val de Grâce</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3891332943.427.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6332440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/3795001252.469.jpg" alt="10 fevrier,louis xiii,anne d'autriche,louis xiv,vierge marie,notre-dame de paris,assomption,ingres,val de grace,montesquieu,daumier" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">La fondatrice, la reine Anne d'Autriche, restée vingt cinq ans sans enfant, aime à se retirer au Val-de-Grâce, un monastère ayant une dévotion particulière a la Nativité. Anne d'Autriche donne enfin naissance à un héritier le 5 septembre 1638 : le dauphin Louis-Dieudonné, futur Louis XIV.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Le 4 décembre 1642, le cardinal de Richelieu meurt. Le 14 mai 1643, le roi Louis XIII meurt à son tour. Le dauphin n'ayant que 5 ans, Anne d'Autriche devient à 42 ans reine régente, en étroite collaboration avec le cardinal-ministre Mazarin. La régente peut dès lors réaliser son voeu d'élever un "<strong>temple magnifique"</strong> si Dieu lui donnait un fils, "<strong>de rebâtir entièrement l'église et le monastère du Val-de-Grâce et de n'y épargner aucune dépense pour y laisser des marques éternelles de sa piété"</strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Pour remercier le ciel de lui avoir accordé un enfant, Anne d'Autriche fit de cette église un ex-voto en l'honneur de la Vierge Marie. La dédicace sur le fronton du porche est facilement compréhensible : </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">"<strong>IESU NASCENTI VIRGINIOQ(UE) MATRI",</strong> c'est-à-dire "(cette église est dédiée) <strong>à Jésus naissant et à sa Mère la Vierge"</strong> </span></em></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">On remarque l'insistance sur le fait que Jésus est honoré comme enfant attendu qui est enfin né (comme Louis XIV) et Marie en tant que mère (comme Anne d'Autriche).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">L'abbaye, qui reste un modèle de construction religieuse du XVIIème siècle, est désaffectée sous la Révolution et devient un hôpital militaire en 1796. Elle abrite aujourd'hui le musée du <em>Service de santé des armées</em>, la <em>Bibliothèque centrale du service de santé</em>, l'<em>École du Val-de-Grâce</em> et comporte également des chambres pour certains personnels hospitaliers.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1844785916.48.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6332441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/3417031262.50.jpg" alt="10 fevrier,louis xiii,anne d'autriche,louis xiv,vierge marie,notre-dame de paris,assomption,ingres,val de grace,montesquieu,daumier" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a style="color: #0066cc; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 16px; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: bold; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: center; text-decoration: underline; text-indent: 0px; text-transform: none; -webkit-text-stroke-width: 0px; white-space: normal; word-spacing: 0px;" href="http://www.valdegrace.org/pages/page123.html">http://www.valdegrace.org/pages/page123.html</a></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>III : En Provence, Cotignac et Notre-Dame-des-Grâces.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Petit village, qui a joué un grand rôle dans le Voeu de Louis XIII, Cotignac, en Provence, est le seul endroit au monde où l’Église reconnaît deux apparitions de la Vierge Marie, et une de Saint Joseph.</span></p><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>1.</strong> La première apparition ne concerne pas le voeu de Louis XIII puisqu'elle eut lieu le 10 août 1519 (elle se renouvela le lendemain, 11 août) : la Vierge Marie, sur le mont Verdaille, demanda à Jean de La Baume la construction d'une église à Cotignac. Les travaux commencèrent dès le 14 septembre 1519 : c'est l'origine du sanctuaire de <strong><em>Notre-Dame-des-Grâces</em></strong>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Quant à l'apparition de Saint Joseph, elle eut lieu plus d'un siècle après, le 7 juin 1660 : Saint Joseph apparut sur le Mont Bessillon à un berger assoiffé, Gaspard Ricard, pour qui il fit jaillir une source d'eau vive : c'est l'origine de l'actuel monastère de <strong><em><a href="https://saintjosephdubessillon.org/">Saint-Joseph du Bessillon</a></em></strong>...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/52758889.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3965973" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/820951256.jpg" alt="10 fevrier,louis xiii,anne d'autriche,louis xiv,vierge marie,notre-dame de paris,assomption,ingres,val de grace,montesquieu,daumier" width="420" height="299" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>La montée au sanctuaire Notre-Dame-des-Grâces par l'escalier de Louis XIV...</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p></div><div style="text-align: justify;"><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>2.</strong> C'est la seconde apparition de la Vierge à Cotignac qui concerne directement la naissance de Louis XIV, et donc le Voeu de Louis XIII.</span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Le 27 octobre 1637, le frère Fiacre reçut une révélation pendant sa prière : la reine Anne d'Autriche devait demander publiquement trois neuvaines de prières à la Sainte Vierge; alors un fils lui serait donné. Une fois informée, la Reine s'associa aux neuvaines déjà commencées par frère Fiacre le 8 novembre, et qui se terminèrent le 5 décembre suivant. Neuf mois plus tard, le 5 septembre 1638, Louis XIV naissait à Saint-Germain en Laye
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 14 janviertag:lafautearousseau.hautetfort.com,2024-01-14:19611062024-01-14T03:30:00+01:002024-01-14T03:30:00+01:00 2015 : Inauguration de la Philarmonie de Paris ...
<p style="text-align: right;"><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>2015 : Inauguration de la <em>Philarmonie de Paris</em></strong></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1684 : Naissance de Jean-Baptiste van Loo</strong></em></span> </span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Il est l'auteur de portraits fameux : ci dessous, <em>Louis XV</em> (dont il recevra deux commandes successives de portraits, ce qui est assez rare) :</span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-1470288" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/175705427.JPG" alt="LOUIS XV.JPG" width="353" height="488" /></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> <strong><a style="color: #000080;" href="http://heraldie.blogspot.fr/2012/11/le-18e-siecle-par-la-peinture-les-van.html">http://heraldie.blogspot.fr/2012/11/le-18e-siecle-par-la-peinture-les-van.html</a></strong> </span></em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/88059071.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4847052" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2482906768.jpg" alt="14 janvier,jean-baptiste van loo,louis xv,albert schweitzer,de grasse,washington,rochambeau,ingres,axa,louvre" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p></div><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2161590583.jpg" id="media-5265880" alt="" /></p><div style="text-align: left;"><p><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><em><strong>1788 : Mort de l'Amiral de Grasse</strong></em></span></p></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; text-align: justify;">Il a pris une grande part dans la victoire des français et des </span><em style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; text-align: justify;">Insurgents,</em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; text-align: justify;"> en venant au secours de Washington et Rochambeau en 1781. Il déposa d'abord des troupes en Virginie et défit la flotte britannique lors de la bataille de la Chesapeake.</span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Mais surtout il mit en fuite cette flotte et assura le blocus des côtes, ce qui devait obliger lord Cornwallis à capituler, permettant ainsi la victoire et l'indépendance des États-Unis (voir l'<span style="color: #000080;"><strong><em><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/07/27/ephemeride-du-3-septembre.html">Éphéméride du 3 septembre</a></em></strong><span style="color: #000000;"> et </span></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;">l'</span><strong><em><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/23/ephemeride-du-19-octobre.html" target="_self">Éphéméride du 19 octobre</a></em></strong></span>).</span> <br /></span></div></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"> <img id="media-2192372" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2022549775.jpg" alt="degrasse.jpg" width="239" height="288" /></span></div><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">À voir : le Musée de la Marine de Grasse, qui propose trente maquettes de navire : </span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.cotedazur-tourisme.com/ou-aller/musee-de-la-marine-memorial-amiral-de-grasse-grasse-N4fiche_PCUPAC0060000074-rub_5.html"><strong><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">http://www.cotedazur-tourisme.com/ou-aller/musee-de-la-marine-memorial-amiral-de-grasse-grasse-N4fiche_PCUPAC0060000074-rub_5.html</span></em></strong></a></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/88059071.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4847052" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2482906768.jpg" alt="14 janvier,jean-baptiste van loo,louis xv,albert schweitzer,de grasse,washington,rochambeau,ingres,axa,louvre" /></a></span></div><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p> </p><div style="text-align: left;"><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><em><strong>1867 : Mort de Jean-Auguste-Dominique Ingres</strong></em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"> </span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1217303021.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2192378" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1661648027.jpg" alt="INGRES 1.jpg" width="336" height="420" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></span><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em><a style="color: #000080;" href="http://mini-site.louvre.fr/ingres/flash_fr.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://mini-site.louvre.fr/ingres/flash_fr.html</a></em></strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em> </em></strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em><a style="color: #000080;" href="http://www.picturalissime.com/ingres_biographie.htm">http://www.picturalissime.com/ingres_biographie.htm</a></em></strong></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"> </span></div></div></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><strong><em>• Le Musée Ingres de Montauban, sa ville natale, mérite le détour :</em></strong></span></div><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><strong><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a style="color: #000080;" href="http://www.musees-midi-pyrenees.fr/musees/musee-ingres/">http://www.musees-midi-pyrenees.fr/musees/musee-ingres/</a></span></em></strong></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Le 31 janvier 2006, grâce au mécénat d'<em>AXA</em>, son très beau <em>Portrait du duc d'Orléans</em> est entré au Louvre : il s'agit du prince Ferdinand, l'un des cinq fils de Louis-Philippe, mort prématurément et accidentellement en 1842, dont descendent tous les représentants actuels de la Famille de France jusqu'à nos jours.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"> </span></div><div style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><img id="media-1470350" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/681891945.jpg" alt="ingres-duc-d-orleans.jpg" width="344" height="399" /></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Ferdinand avait deux fils : Louis-Philippe et Robert, duc de Chartres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Louis-Philippe Albert deviendra Philippe VII à la mort du Comte de Chambord, lorsque la fusion sera réalisée entre les <em>légitimistes</em> et les <em>orléanistes</em> <strong>("...Les Orléans sont mes fils..."). </strong> Il fut le père de Louis-Philippe Robert, devenu Philippe VIII, mort sans héritier. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">À la mort de Philippe VIII, son cousin Jean, duc de Guise devint Jean III : Jean III était le fils de Robert, duc de Chartres, le deuxième fils de Ferdinand. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">C'est donc du seul Ferdinand, et non de l'un ou l'autre des quatre autres fils de Louis-Philippe, que descendent les représentants actuels de la <em>Famille de France</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Jean III est le père d'Henri VI, lui-même père d'Henri VII, à son tour père du prince Jean, actuel Comte de Paris (Jean IV), et de son frère Eudes, duc d'Angoulême. Le prince Jean a six enfants (trois garçons et trois filles), dont le premier, Gaston, est Dauphin de France...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Pour une vision d'ensemble et plus détaillée des origines de l'actuelle Famille de France, voir l'<span style="color: #000080;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/21/ephemeride-du-21-septembre.html">Éphéméride du 21 septembre</a> </strong></span></em> <br /></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/542412330.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5238095" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/4087435919.jpg" alt="14 janvier,jean-baptiste van loo,louis xv,albert schweitzer,de grasse,washington,rochambeau,ingres,axa,louvre" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Feu le Comte de Paris et son fils, le Prince Jean, devenu comte de Paris, Chef de la Maison de France au décès de son père le 21 janvier 2019. Ici lors de la naissance du prince Gaston, aujourd’hui Dauphin de France. Des générations, et, depuis mille ans, une même Famille qui a fait la France et reste à sa disposition, pour la servir.</em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em> </em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/88059071.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4847052" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2482906768.jpg" alt="14 janvier,jean-baptiste van loo,louis xv,albert schweitzer,de grasse,washington,rochambeau,ingres,axa,louvre" /></a></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><em><strong>1875 : Naissance d'Albert Schweitzer</strong></em></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Il reçut le Prix Nobel de la Paix 1952<em>.</em><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1738472114.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1948816" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1847917422.jpg" alt="albert-schweitzer4.jpg" width="337" height="335" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em><a href="http://museeskaysersberg.e-monsite.com/pages/musees/musee-du-docteur-schweitzer/qui-est-albert-schweitzer.html">http://museeskaysersberg.e-monsite.com/pages/musees/musee-du-docteur-schweitzer/qui-est-albert-schweitzer.html</a></em></strong></span></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/88059071.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4847052" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2482906768.jpg" alt="14 janvier,jean-baptiste van loo,louis xv,albert schweitzer,de grasse,washington,rochambeau,ingres,axa,louvre" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #000080; font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><em><strong>1964 : Création des Forces Aériennes stratégiques</strong></em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">La création du commandement des forces aériennes stratégiques (<em>FAS</em>) est officialisée par un décret du 14 janvier 1964. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Le 8 octobre 1964, la première <em>prise d’alerte nucléaire</em> est réalisée depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan par un <em>Mirage IV A</em> armé d’une bombe au plutonium. La composante aéroportée de l’armée de l’air fut la première des composantes de la dissuasion nucléaire française. Entre 1971 et 1996, l’armée de l’air a également assuré la mise en œuvre d’une composante sol-sol (les <em><span style="color: #000080;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Paca/Politique-culturelle/Patrimoine-du-XXe-siecle/Le-label/Les-edifices-labellises/Vaucluse/Rustrel-Lagarde-d-Apt-Anciennes-installations-de-dissuasion-nucleaire-du-plateau-d-Albion" target="_self">missiles du Plateau d'Albion</a></strong></span>)</em>, la deuxième de la dissuasion avant la création de la force océanique stratégique (<span style="color: #000080;"><a style="color: #000080;" href="http://www.netmarine.net/forces/fost/" target="_self"><strong><em>FOST</em></strong></a></span>) en 1972.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Les <em>FAS</em> assurent toujours la posture permanente de la composante aéroportée de la dissuasion, outil fondamental et structurant pour l’armée de l’air. Assujettie à un contrat opérationnel fixé par le président de la République, cette mission, ininterrompue depuis près de 50 ans, est la plus ancienne de l’armée de l’air. Elle positionne le commandement des <em>FAS</em> comme la première composante permettant à la France de garantir en toutes circonstances sa liberté d’appréciation, de décision et d’action dans le cadre de ses responsabilités internationales.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/587825299.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4847068" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/4004767471.jpg" alt="14 janvier,jean-baptiste van loo,louis xv,albert schweitzer,de grasse,washington,rochambeau,ingres,axa,louvre" width="399" height="264" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Deux Mirage 2000 de l'équipe de présentation des <strong><a href="http://www.defense.gouv.fr/air/dossiers/en-vol-avec-la-patrouille-ramex-delta/l-equipe-2016">RAMEX DELTA</a></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;"><em> <strong>(On aura une très complète genèse de la Dissuasion française en cliquant sur le lien suivant :</strong></em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://rha.revues.org/7187" target="_self"><em>http://rha.revues.org/7187</em> )</a></strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/88059071.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4847052" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2482906768.jpg" alt="14 janvier,jean-baptiste van loo,louis xv,albert schweitzer,de grasse,washington,rochambeau,ingres,axa,louvre" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p><span style="color: #000080; font
Christian Jouglahttp://christianjouglaecrivain.hautetfort.com/about.html”L'APOTHEOSE D'HOMERE” PAR INGREStag:christianjouglaecrivain.hautetfort.com,2019-04-18:47973392019-04-18T17:50:18+02:002019-04-18T17:50:18+02:00 L'Apothéose d'Homère (1827) symbolise idéalement l'harmonie entre les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;"><em>L'Apothéose d'Homère</em> (1827) symbolise idéalement l'harmonie entre les Arts et les Lettres.<br /></span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Grand Prix de Rome en 1801, Ingres reste dix-huit ans en Italie. De retour en France, il ouvre son atelier en 1824 et devient le chef de l'école classique face au romantisme.</span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Au centre de <em>l'Apothéose d'Homère</em>, l'auteur légendaire, divinisé, vêtu d'une tunique blanche, est assis, tenant le bâton qui ne le quitte jamais car le poète épique était aveugle, dit-on. L'Univers, représenté par une jeune femme ailée, tient une couronne de laurier au-dessus de la tête de l'illustre conteur entouré de personnages antiques et modernes lui offrant des symboles de la création artistique et littéraire. Voici rassemblés Hérodote, Sophocle, Socrate, Platon, Raphaël, Poussin, Michel-Ange, Shakespeare, Boileau, Corneille, Racine et, à droite du tableau, Molière qui se tourne vers nous.</span><br /><br /></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Assises sur les marches où siège le poète déifié, deux allégories représentent <em>l'Iliade</em> et <em>l'Odyssée</em>. À l'arrière-plan, un temple apporte un ton plus sombre à cette toile où dominent les couleurs rouges, bleues, vertes, blanches ou jaunes des tunique.</span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><br /><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Autour de la Méditerranée et de la Mer Égée, sept cités se disaient la patrie d'Homère. Le poète épique aurait vécu au IX<sup>e</sup> siècle avant J.-C., mais<em> l'Iliade</em> daterait du VIII<sup>e</sup> siècle et <em>l'Odyssée</em> du VII<sup>e</sup> siècle avant J.-C. Homère a-t-il réellement existé ou bien serait-il un mythe ? Un mythe qui inspira de nombreux peintres et sculpteurs...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3723375" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christianjouglaecrivain.hautetfort.com/media/02/01/2264523808.jpg" alt="l'apothéose d'homère,ingres,peinture,arts,lettres,école classique,poète épique,l'illiade,l'odyssée" /></p><p> <span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #ff00ff;"> <em>L'Apothéose d'Homère</em> (1827) par Ingres.</span></span></span></p>
Christian Jouglahttp://christianjouglaecrivain.hautetfort.com/about.html”ROGER ET ANGELIQUE” PAR INGREStag:christianjouglaecrivain.hautetfort.com,2018-09-13:47927122018-09-13T18:09:02+02:002018-09-13T18:09:02+02:00 Au début du XIX e siècle, le préromantisme remit à l'honneur les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Au début du XIX<sup>e</sup> siècle, le préromantisme remit à l'honneur les tumultueuses passions du "Roland furieux" de l'Arioste, un poème épique publié au XVI<sup>e</sup> siècle, où Roland, dédaigné par Angélique, est atteint de folie amoureuse.</span></p><p><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><br /><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Ingres s'inspira de ce poème pour son tableau : "Roger et Angélique" (1819) où il renouait avec des préoccupations purement plastiques. Cette toile fut acquise par Louis XVIII.</span></p><p><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><br /><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Le cavalier libérateur, Roger, grimpé sur l'hippogriffe, animal fabuleux, moitié cheval, moitié griffon, découvre Angélique nue, enchaînée aux rochers glacés de l'île des Pleurs et livrée en pâture aux monstres marins mais aussi aux regards de son sauveur. Armé d'une lance, Roger combat un des monstres marins et détourne ses yeux de la belle captive.</span></p><p><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">"La spirale ramassée de Roger et de l'hippogriffe donne toute sa valeur à l'arabesque du corps d'Angélique." Le public du Salon de 1819, moins sensible au dessin qu'à la couleur, critiqua les tons trop violacés à son goût...</span></p><p><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">Ce tableau est au Musée du Louvre à Paris.</span><br /><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; color: #ff9900; font-size: 10pt;">(Bibliographie : <em>L'Aventure de l'Art au XIX<sup>e</sup> siècle</em> sous la direction de Jean-Louis Ferrier avec la collaboration de Sophie Monneret, Éditions du Chêne, 1991).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #ff9900; font-size: small;"><br /> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3724394" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christianjouglaecrivain.hautetfort.com/media/00/00/2845919171.jpg" alt="ingres,peintre,roger et angélique,hippogriffe,roland furieux,arioste" /></p><p> </p><p><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #ff00ff;"> "Roger et Angélique" (1819) par Jean Auguste Dominique Ingres.</span></span></span></p><p> </p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlQU'EST-CE QU'UN GRAND ROMAN ?tag:lantidote.hautetfort.com,2015-02-05:55522282015-02-05T09:00:00+01:002015-02-05T09:00:00+01:00 Je reviens sur l'animal Houellebecq et le merdier que son Soumission...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Je reviens sur l'animal Houellebecq et le merdier que son <span style="text-decoration: underline;">Soumission</span> a semé dans le jeu de quilles auquel le petit monde parisien (éditeurs, écrivains, critiques, bref les je-te-tiens-tu-me-tiens) consacre ses loisirs aseptisés.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">1/2</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="color: black; font-size: 14pt;">Que pense Michel Houellebecq de ses personnages ? Et de la situation décrite dans <span style="text-decoration: underline;">Soumission</span>, surtout à la fin (ah, la dernière phrase : « </span><em><span style="color: black; font-size: 14pt;">Je n’aurais rien à regretter </span></em><span style="color: black; font-size: 14pt;">» perdue toute seule tout en haut de la dernière page ! Vous vous rappelez Balavoine : « <em>J'veux mourir malheureux Pour ne rien regretter</em> » ?) ? </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="color: black; font-size: 14pt;">Mais faut-il seulement, comme l’écrit Christine Angot, que le romancier « </span><em><span style="color: black; font-size: 14pt;">pense </span></em><span style="color: black; font-size: 14pt;">» quelque chose de ses personnages ? Moi, sur l'îlot perdu de mon minuscule compte en banque de données mentales, je me permets de trouver cette idée très bête. Soyons péremptoire : cette question ne peut germer que dans la cervelle d'un abruti.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 8.5pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Autant demander à Ingres ce qu'il pense de L'Odalisque, à Michel-Ange ce qu'il pense de Moïse ou à Mozart ce qu'il pense de Figaro. Pour une raison très simple : un roman est un système autonome. Une machine si vous voulez. Enfantin, vraiment : l'œuvre se résume-t-elle au moi de celui qui l'a créée ? Poser la question, c'est y répondre. Quand Modiano termine un roman, n'a-t-il pas l'impression que celui-ci lui est déjà devenu hostile (voir récemment) ? Bonne définition de l'altérité radicale portée par l'œuvre une fois qu'elle est achevée.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 8.5pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Méfiez-vous des gens qui fusionnent l'œuvre et le moi du créateur : pour eux, "même" et "autre", c'est kif-kif. Le même c'est l'autre et lycée de Versailles. Inquiétant, non, ce moi tout-puissant ? Cette négation de l'autre ? Allez dire ça à Denis Vasse (<span style="text-decoration: underline;">Un parmi d'autres</span>, Seuil, 1988). Même l'enfance de l'art distingue l'artiste et le résultat de son travail. Créer des œuvres, c'est passer son temps à couper des cordons ombilicaux. C'est sans doute ce que certains ne supportent pas. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 8.5pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Refuser de couper le cordon (par exemple poser la question formulée au début), c'est être très bête ou très menteur. C'est en tout cas n'avoir rien compris à l'art. L'œuvre achevée, je veux dire la belle, la grande, ne garde aucune trace des états d'âme de son auteur. Sauf à la rigueur aux yeux du spécialiste. Pour une raison très simple : l'auteur ne pense qu'à l'effet qu'il faut produire pour que l'œuvre puisse être dite "accomplie". Qu'il s'y projette, ce n'est supportable que quand ça reste accessoire, voire invisible. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 8.5pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Regardez même les <span style="text-decoration: underline;">Essais</span> de Montaigne, qui n'était pas romancier, lui, et qui précisément prétendait se peindre au naturel : l'auteur y est partout et nulle part. Essayez donc de le saisir, tiens, si vous ne me croyez pas, et commencez à mesurer les rayons de bibliothèques occupés par la littérature que des légions de commentateurs ont pondue pour tenter de dessiner les contours de la silhouette de Michel de Montaigne, l'un des deux pères fondateurs littéraires de la Renaissance. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le romancier, s’il veut que sa machine fonctionne, est face à une tâche délicate : concevoir et dessiner chacune des pièces avec la plus grande précision, fraiser, aléser, chantourner, polir, ajuster. Ensuite, il doit les assembler, les agencer, les emboîter les unes dans les autres, selon la logique implacable et forcément mécanique de la machine que son esprit a entrevue. Résultat : le roman est bon si la machine fonctionne. Or <span style="text-decoration: underline;">Soumission</span> fonctionne à la perfection (avis personnel). </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 8.5pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Comment est-ce possible ? La réponse que me dicte l'évidence est : dans le maelstrom des romans "de facture classique" qui paraissent à jet continu, Houellebecq dépasse tout le monde. Et je me dis que c'est un peu normal que chacune de ses parutions lance un débat : ces échauffourées autour de ses livres (et même de sa personne) sont une forme d'hommage des vassaux au suzerain. La supériorité est trop évidente. Le concert de coassements qui s'ensuit en est l'aveu. Houellebecq est loin au-dessus, loin devant. Et tout le monde le sait. Et ça en fait chier un bon nombre.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="color: black; font-size: 14pt;">« </span><em><span style="color: black; font-size: 14pt;">Pensez-vous quelque chose de vos personnages ?</span></em><span style="color: black; font-size: 14pt;"> » est donc une question dénuée de sens. Angot est seulement à côté de la plaque. On s'en doutait un peu. Remarquez qu’elle n’est pas la seule : Claire Devarrieux, dans son éditorial de <span style="text-decoration: underline;">Libération</span> du 3 janvier, s’inquiète, à propos de l’auteur, qu’on ne « </span><em><span style="color: black; font-size: 14pt;">puisse déterminer quel est le fond de sa pensée </span></em><span style="color: black; font-size: 14pt;">». Mais qu’est-ce qui leur prend ? Je vais vous dire : on s'en fiche, du fond de la pensée de Michel Houellebecq. Si toutefois ce qu'on attend de lui s'appelle "Littérature". </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Autant demander à Balzac ce qu'il pense du Père Goriot. A-t-on seulement idée de proférer pareille niaiserie ? Dans son chef d'œuvre, Balzac <span style="text-decoration: underline;">est</span> Goriot aussi bien que Delphine de Nucingen et Anastasie de Restaud, ses filles, tout comme il <span style="text-decoration: underline;">est</span> la mère Vauquer avec toute sa pension, il <span style="text-decoration: underline;">est</span> Vautrin, il <span style="text-decoration: underline;">est</span> Rastignac, et tutti quanti. Seul moyen, en vérité, d'animer, de donner vie et souffle à tous ses personnages. C'est ainsi, je crois, qu'il faut comprendre la célèbre phrase : « <em>Madame Bovary, c'est moi</em> ».</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">On se fiche du fond de la pensée de Flaubert. On se fiche du fond de la pensée de Balzac.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span><span style="color: black; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> </span></p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlLeçons d'anachronisme - petite cure d'amaigrissementtag:fichtre.hautetfort.com,2014-09-22:54055602014-09-22T07:07:00+02:002014-09-22T07:07:00+02:00 Source pour davantage de tableaux :...
<p> </p><p>Source pour davantage de tableaux : <br /><a href="http://www.konbini.com/fr/inspiration-2/tableaux-nu-standards-beaute-actuels/" target="_blank">http://www.konbini.com/fr/inspiration-2/tableaux-nu-standards-beaute-actuels/<br />http://www.takepart.com/feature/2014/05/15/famous-paintings-photoshopped-to-look-like-fashion-models</a></p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/00/1957582422.gif" target="_blank"><img id="media-4619651" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/00/2371365408.gif" alt="odalisque, ingres" width="536" height="299" /><br /></a>La grande Odalisque, Ingres</p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/00/1207514651.gif" target="_blank"><img id="media-4619655" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/00/1820273587.gif" alt="odalisque, ingres, Danaë et la pluie d’or, Titien " width="529" height="372" /></a><br />Danaë et la pluie d’or, Titien</p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/02/24933816.gif" target="_blank"><img id="media-4619656" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/02/562404964.gif" alt="odalisque, ingres, Danaë et la pluie d’or, Titien, La Toilette, Edgar Degas " width="425" height="444" /></a><br />La Toilette, Edgar Degas</p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/02/111135824.gif" target="_blank"><img id="media-4619660" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/02/3453636760.gif" alt="odalisque,ingres,danaë et la pluie d’or,titien,la toilette,degas,nu assis sur un divan (la belle romaine) amedeo,modigliani" width="435" height="690" /></a><br />Nu assis sur un divan (La belle romaine), Modigliani</p><p> </p><p>> A consulter également : <a href="http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/01/19/lecon-d-anachronisme-venus-van-gogh.html" target="_blank">http://fichtre.hautetfort.com/archive/2013/01/19/lecon-d-anachronisme-venus-van-gogh.html</a></p><p> </p>
VALERIE BERGMANNhttp://valeriebergmann.hautetfort.com/about.html”Voeu de Louis XIII” Ingres XIX ème siècletag:valeriebergmann.hautetfort.com,2014-08-15:54289462014-08-15T20:52:00+02:002014-08-15T20:52:00+02:00 Jean-Auguste Dominique INGRES 1824
<p style="text-align: center;"><img id="media-4659054" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://valeriebergmann.hautetfort.com/media/00/00/910831179.jpg" alt="assomption, art, Ingres, néoclassicisme,peinture, tableau, cal" /></p><p style="text-align: center;">Jean-Auguste Dominique INGRES 1824</p>
Val d'amourhttp://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/about.htmlDébut d'une nouvelle série LA GRANDE ODALISQUEtag:leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com,2013-06-26:51073932013-06-26T10:42:00+02:002013-06-26T10:42:00+02:00 Bande dessinée ados-adultes, T.1, scénario et dessins de Bastien Vivès,...
<p><a href="http://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/media/01/02/3592995632.jpg" target="_blank"><img id="media-4160198" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/media/01/02/3412043542.jpg" alt="4bcdbec4-03e5-11e2-80cd-4f562cbd0266-250x335.jpg" /></a>Bande dessinée ados-adultes, T.1, scénario et dessins de Bastien Vivès, Mulot et Rippert - Editions Dupuis (Aire libre), 2013.</p><p> A partir de 16 ans.</p><p> </p><p> </p><p>Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller décrocher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée.</p><p>Face à la difficulté de leur prochaine mission, qui doit les emmener au Louvre pour y dérober <em>La Grande Odalisque</em>, le chef-d'oeuvre d'Ingres, elles partent à la recherche d'une troisième comparse, en la personne de Sam. Le trio qui va naître est appeler à entrer dans la légende....</p><p>Premier tome d'une série écrite à 6 mains, cette bande dessinée est pleine de rythme, d'action et d'humour... A suivre.</p><p> </p><p> </p><p><em>La grande odalisque</em> - Jean-Auguste-Dominique<strong> Ingres</strong> - Tableau peint en 1814.</p><p><img id="media-4160431" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leblogdesgrapilleursdelivresdemusiqueetdecinemaduvaldamour.hautetfort.com/media/02/01/697692614.jpg" alt="bandes dessinées,cambriolage,vol" /></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlNon, bob, t'es pas tout seul !tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2013-05-14:50706382013-05-14T23:48:00+02:002013-05-14T23:48:00+02:00 Quand on demandait à Francis Bacon si tel peintre n'avait pas influencé son...
<p style="text-align: justify;">Quand on demandait à Francis Bacon si tel peintre n'avait pas influencé son travail, il répondait invariablement : "j'ai été influencé par tellement de peintres que c'est bien possible". La même réponse aurait pu être obtenu de Picasso, d'Ingres et finalement de tout ceux qui font véritablement de la peinture. Il faut nous y résoudre, nous sommes des éponges. Même, ou plutôt, surtout, cette grande tige d'Alain Garrigue, dont on comprend mieux du coup certaines peintures.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-4101826" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/00/2356938035.jpg" alt="catalogue raisonne Maturana 257.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Alain Garrigue - Eponge, mode d'emploi - 2001</p><p style="text-align: justify;">Consciemment, inconsciemment, par volonté, par goût, par désir, par fascination, par obligation, par la contrainte, par le plaisir, tous les jours nous épongeons mots, images, émotions, connaissances, odeurs, sensations, raisonnements, relations, visions, rêves, actions, en un mot tout ce que nous vivons. Eponger, certes, et pourquoi pas de bon coeur. Mais pourquoi faire ? la véritable question est moins dans ce que nous épongeons que dans ce qui ressort lorsque nous pressons l'éponge. Que va nous livrer la magique alchimie de l'individualité, de notre singularité ? qu'allons nous faire, nous abstenir de faire, essayer de faire, rêver de faire, ne pas vouloir faire ou faire en sorte de ne pas faire ? C'est parce que la réponse à cette question est toujours une surprise, que je prends toujours autant de plaisir, depuis 25 ans, à être formateur, éponge au milieu des éponges. Et c'est ainsi que Bob l'éponge est grand !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-4101839" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/2093515472.jpg" alt="bob_lagerfeld_bis_article_big.jpg" /></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlWork in progresstag:willemsconsultants.hautetfort.com,2013-02-07:49812212013-02-07T20:06:41+01:002013-02-07T20:06:41+01:00 J'aime les travaux en cours (comme toute personne qui est toujours en retard...
<p style="text-align: justify;">J'aime les travaux en cours (comme toute personne qui est toujours en retard me direz-vous, syndrôme de la procrastination) et du coup j'aime les études, esquisses, dessins préparatoires, manuscrits gribouillés, bouts de feuillets noircis à la va vite, petits carnets de notes, cahiers de croquis, bref tout le fatras dans lequel apparaît toute la vie que l'on verra ensuite ordonnée dans l'oeuvre, du moins lorsque le peintre a du talent. Tel est le cas, par exemple, de Gustave Moreau ou d'Ingres, dont les dessins préparatoires fascinent tout autant que les toiles.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3959980" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/00/3135220198.jpg" alt="gustave-moreau...salom--fc499c.-19-me-lb.jpg" width="191" height="261" /><img id="media-3959982" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/02/4176670507.jpg" alt="INGRES-JD-Etude-pour-le-bain-turc.jpg" width="169" height="246" /></p><p style="text-align: center;">Gustave Moreau - Etude pour Salomé</p><p style="text-align: center;">JD Ingres - Etude pour le Bain Turc</p><p style="text-align: justify;">Dans les six mois qui viennent, va s'élaborer le Compte Personnel de Formation, qui sera au DIF ce que le papillon est à la chenille. Lorsque je présente l'ANI du 11 janvier 2013 et les principes qui régiront le Compte, j'ai souvent des réactions de protestation : mais alors on ne sait pas comment ça va marcher, rien n'est calé, c'est incroyable de signer des textes sans savoir où l'on va. Ingres et Moreau savaient-ils où ils allaient lorsqu'ils travaillaient leurs dessins ? ou bien les choses se sont-elles mises en place petit à petit, ou par à coup, ou par rupture ? qui sait ? On dit parfois que le voyage compte plus que la destination. Dans l'élaboration des droits nouveaux, il ne faut pas oublier la beauté de la construction et considérer qu'elle conditionne souvent la beauté du résultat.</p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlTransmission versus acquisitiontag:willemsconsultants.hautetfort.com,2012-12-09:49236912012-12-09T23:17:47+01:002012-12-09T23:17:47+01:00 En 1907, Picasso a 26 ans, il a déjà peint un des tableaux les plus...
<p style="text-align: justify;">En 1907, Picasso a 26 ans, il a déjà peint un des tableaux les plus importants de l'art moderne et de toute sa production, qui sera encore longue. En 1862, Ingres a 82 ans, il peint 5 ans avant sa mort un chef d'oeuvre qui est une synthèse de tout son art et dont la modernité est époustouflante. Si les deux hommes s'étaient rencontrés, qui aurait été le tuteur de l'autre ? aucun bien évidemment, mais ils auraient échangé ou plus surement encore, ils se seraient montré leurs productions et auraient bu des coups ensemble. Peut être auraient-ils commentés cette phrase de Picasso : "A dix ans, je peignais comme Raphaël, mais cela m'a pris toute ma vie de dessiner comme un enfant".</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3875723" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/01/3348938552.jpg" alt="les demoiselles d'avignon.jpg" width="387" height="394" /></p><p style="text-align: center;">Picasso - Les demoiselles d'Avignon - 1907</p><p style="text-align: justify;">Les partenaires sociaux ont signé le 19 octobre 2012 un accord sur les contrats de génération. Dans ce texte, est abordée la question de la transmission des compétences. La modernité est ici présente dans le refus de la figure traditionnelle de l'ancien qui initie le plus jeune. Le texte invite à mettre en place des actions organisant la transmission des compétences, qui concerne sans hiérarchie préétablie les deux acteurs principaux du dispositif. Encore mieux, le texte invite à créer des situations de travail qualifiantes, car c'est bien là que se situe la véritable question : plutôt que de transmission linéaire, il s'agit de créer les conditions de nouvelles acquisitions, le plus souvent partagées. Apprendre ensemble plutôt qu'apprendre de l'autre. Faciliter l'acquisition sans transmission, c'est sans doute la condition d'une véritable qualification de tous. Pour en savoir plus, vous pouvez lire ci-dessous la chronique écrite avec Jean-Marie Luttringer pour l'AEF qui commente plus en détail l'ANI du 19 octobre 2012. Mais n'oubliez pas auparavant de passer par le bain turc. Bon lundi à tous.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3875727" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/02/1857134916.jpg" alt="le_bain-turc_ingres.jpg" width="401" height="401" /></p><p style="text-align: center;">Le Bain Turc - Ingres - 1862</p><p style="text-align: left;"><a id="media-3875728" href="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/00/1132980392.pdf">LA_TRANSMISSION_DES_SAVOIRS_ET_DES_COMPETENCES.pdf</a></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlLa source (Ingres et Théodore de Banville)tag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2012-11-14:48955532012-11-14T16:58:00+01:002012-11-14T16:58:00+01:00 ...
<p><img id="media-3837776" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://carnetsdunpaien.hautetfort.com/media/01/02/4070103339.jpg" alt="la source,ingres,théodore de banville,néoclassicisme,parnasse,peinture,poésie" /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> <span style="color: black; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Jeune, oh ! si jeune avec sa blancheur enfantine,<br /> Debout contre le roc, la Naïade argentine<br /> Rit. Elle est nue. Encore au bleu matin des jours,<br /> La céleste ignorance éclaire les contours<br /> De son corps où circule un sang fait d’ambroisie.<br /> Svelte et suave, tel près d’un fleuve d’Asie<br /> Naît un lys ; le désert voit tout ce corps lacté,<br /> Sans tache et déjà fier de sa virginité,<br /> Car sur le sein de neige à peine éclos se pose<br /> Le reflet indécis de l’églantine rose.<br /> Ô corps de vierge enfant ! temple idéal, dont rien<br /> Ne trouble en ses accords le rhythme aérien !<br /> L’atmosphère s’éclaire autour du jeune torse<br /> De la Naïade, et, comme un Dieu sous une écorce,<br /> Tandis que sa poitrine et son ventre poli<br /> Reflètent un rayon par la vie embelli,<br /> Une âme se trahit sous cette chair divine.<br /> La prunelle, où l’abîme étoilé se devine,<br /> Prend des lueurs de ciel et de myosotis ;<br /> Ses cheveux vaporeux que baisera Thétis<br /> Étonnent le zéphyr ailé par leur finesse ;<br /> Elle est rêve, candeur, innocence, jeunesse ;<br /> Sa bouche, fleur encor, laisse voir en s’ouvrant<br /> Des perles ; son oreille a l’éclat transparent<br /> Et les tendres couleurs des coquilles marines,<br /> Et la lumière teint de rose ses narines.<br /> La nature s’éprend de ce matin vermeil<br /> De la vie, aux clartés d’aurore. Le soleil<br /> Du printemps, qui de loin dans sa grotte l’admire,<br /> Met un éclair de nacre en son vague sourire.<br /> La vierge, la Naïade argentine est debout<br /> Contre le roc, pensive, amoureuse de tout,<br /> Et son bras droit soulève au-dessus de sa tête<br /> L’urne d’argile, chère au luth d’or du poète,<br /> Qui dans ses vers, où gronde un bruit mélodieux,<br /> Décrit fidèlement les attributs des Dieux.<br /> Son corps éthéréen se déroule avec grâce<br /> Courbé sur une hanche, et brille dans l’espace,<br /> Léger comme un oiseau qui va prendre son vol.<br /> Seul, un de ses pieds blancs pose en plein sur le sol.<br /> Le vase dont ses doigts ont dû pétrir l’ébauche<br /> S’appuie à son épaule, ô charme ! et sa main gauche<br /> Supporte le goulot, d’où tombe un flot d’argent.<br /> Les perles en fusée et le cristal changeant<br /> Ruissellent, et déjà leur écume s’efface<br /> Dans l’ombre du bassin luisant, dont la surface<br /> Répète dans son clair miroir de flots tremblants<br /> Les jambes de l’enfant naïve et ses pieds blancs.<br /> Oh ! parmi les lotos ouverts et les narcisses,<br /> Où vont tes pieds glacés, Source aux fraîches délices ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: 150%;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: 150%;"><span style="color: black; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">(…)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: 150%;"> </p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlLeçon pas magistraletag:willemsconsultants.hautetfort.com,2012-03-24:46510862012-03-24T22:21:00+01:002012-03-24T22:21:00+01:00 Il n'a pas ménagé sa peine et paraît fier du résultat. Le professeur qui a...
<p style="text-align: justify;">Il n'a pas ménagé sa peine et paraît fier du résultat. Le professeur qui a orienté ses élèves vers de fausses informations qu'il a lui-même disséminées sur le net leur a fait la leçon, ce qui était bien la finalité de la chose : ainsi vous copiez sans vérifier et prenez la première information trouvée pour argent comptant ! l'intention est tout aussi louable que la morale : pensez par vous même, faites vous confiance. Mais la démonstration comporte tout de même plusieurs biais.</p><p style="text-align: justify;">Le premier est bien connu des policiers : lorsque l'on rassemble soi-même les éléments du délit et que l'on incite autrui à le commettre, la procédure pénale s'en trouve altérée. Le second est méthodologique et trouve sa traduction dans la phrase de Wilson Mizner : "Copier sur un seul, c'est du plagiat, copier sur deux c'est de la recherche". Le troisième tient de l'exemple : la démonstration serait plus éclatante si nombre de thèses puis ensuite de cours ne se résumaient pas à des compilations sans faire véritablement apparaître de pensée singulière.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3503897" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/01/1852217643.JPG" alt="Ingres Calque.JPG" /></p><p style="text-align: center;">Ingres - Calques</p><p style="text-align: justify;">Le quatrième nous est apporté par Ingres : plus de 4 000 calques sont conservés au Musée Ingres de Montauban. Ingres tricheur ? certains le lui ont reproché et notre enseignant lui aurait peut être demandé de dessiner par lui-même. Le cinquième n'étonnera pas qui a fréquenté l'institution scolaire : tous les étudiants savent, et ceux qui ne l'ont pas intégré sont rejetés du système, que les concours et diplômes mesurent davantage une docilité dans la reproduction et la capacité à fournir le format attendu que de faire preuve d'autonomie. Lorsque l'on récompense le conformisme on est mal venu à reprocher la reproduction.</p><p style="text-align: justify;">Et surtout, tant que les enseignants donneront à produire de la copie, et qu'ils consacreront un volume aussi important de leur temps à corriger de la copie, il ne faudra pas s'étonner qu'à l'absurdité de cette monolithique demande réponde une paresse intellectuelle qui est le plus droit chemin vers le succès.</p><p style="text-align: justify;">Professeur, plutôt que de tendre des pièges à vos étudiants, réfléchissez à leur demander des productions qui nécessitent leur créativité et leur compétence, en un mot leur autonomie, et laissez leur la possibilité d'utiliser les ressources de leur temps, faute de vous voir assigner à celui qui fut le vôtre.</p>
daniel cuninhttp://flandres-hollande.hautetfort.com/about.htmlNotes d'un amateur de couleurstag:flandres-hollande.hautetfort.com,2011-11-20:38758322011-11-20T14:26:00+01:002011-11-20T14:26:00+01:00 René Bazin sur la peinture hollandaise Dans ses Notes...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: 'book antiqua', palatino; color: #000000;"><strong>René Bazin sur la peinture hollandaise</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><img id="media-3302003" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/00/02/3301452065.png" alt="Bazin2.png" />Dans ses <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Notes d’un amateur de couleurs</em>, <a href="http://www.renebazin.org/" target="_blank">René Bazin</a> (1853-1932), romancier à succès de son vivant, tombé aujourd’hui au purgatoire des lettres, s’arrête en vingt-cinq chapitres sur la passion qu’il vouait aux arts graphiques et à la nature. « Je ne m’y connais pas en peinture, nous prévient-il, et je cherche à pénétrer la substance des tableaux que j’ai vus, et, par elle, l’âme de l’artiste. » À côté de pages consacrées à Millet (« L’attitude »), Théodore Rousseau (« Rousseau et Millet »), Turner (« Trois vaisseaux de Turner »), Ingres (« Monsieur Ingres »), à des vitraux de Sainte-Gudule (« De quelques vitraux modernes »), à des pièces du musée de Tervuren (« Nos arbres »), aux tapisseries (« Tapisseries des Gobelins »), à Frits Thaulow (« Le portrait des maisons »), à Henri Le Sidaner (« L’œuvre d’Henri Le Sidaner »), à Louis Pasteur (« Les pastels d’un grand savant »), à l’Alsacier Charles Spindler (« Un maître marqueteur : Charles Spindler »), à l’architecte Sainte-Marie Perrin ainsi qu’à des peintres, graveurs ou aquarellistes de moindre renom (Henry Grosjean, Auguste Pointelin, Charles Lameire, Claude Ferdinand Gaillard, Émile-René Ménard, Lucien Simon, Charles Cottet, André Dauchez, Gaston Le Mains), il dédie quelques passages aux Hollandais et aux Flamand, repris ci-dessous d’après l’édition Calmann-Lévy (1920).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3301998" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/01/00/2204652529.png" alt="Bazin1.png" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><span style="color: #993300;">LE CHOIX DE L’HEURE DANS LE PAYSAGE</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;">Quelle vernisseuse que la pluie fondant la terre ! quelle broyeuse de jaune, d’orangé, de brun rouge ! quelle reine des couleurs fauves ! Une école seulement a bien parlé de la boue. Étudiez les maîtres hollandais ; voyez ce qu’ils ont mélangé de couleurs et comme ils ont tordu la pâte, pour illustrer, pour magnifier la cour piétinée d’une chaumine rousse, ou les abords d’un puits, ou la chaussée d’une levée. C’est tressé aussi richement que le vêtement de l’ange qui s’envole, dans le <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Tobie</em> de Rembrandt.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3302009" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/00/01/4188536977.png" alt="Bazin3.png" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;">Les Hollandais et les Flamands furent les maîtres du nuage, parce qu’ils voyaient plus de ciel, et qu’ils étaient patients. Ceux d’entre eux qui voyagèrent beaucoup en Italie, comme Karel-Dujardin, connurent bien la différence entre le nuage et la brume. Leurs moutons blancs sont de pures merveilles. Notre Lorrain, heureusement, les a tous dépassés dans l’intelligence de ces soirs lumineux où la terre n’est qu’un accompagnement du ciel, dans la science de l’or et du blond, et de l’harmonie de toutes les choses pénétrées de soleil, qui sont entrées dans l’ombre et qui l’éclairent encore. Le secret de sa manière n’a pas été retrouvé. C’est le génie. Mais ils n’ont pas cessé, depuis lors, d’être nombreux, les peintres qui ont senti profondément et tenté de traduire la mélancolie éclatante du soir, sa finesse, sa menace ou sa joie. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3302012" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/00/01/1267260545.png" alt="Bazin4.png" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><span style="color: #993300;">LA COMPOSITION DU PAYSAGE</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;">Quel monde, et comme vous serez impuissant à tout dire ! Les Hollandais eux-mêmes, qui peignaient les gouttes d’eau pendantes à la pointe des herbes et les images qui se miraient dans la goutte d’eau, ont laissé de côté bien des détails que saisissait leur œil habitué à la loupe. Fidélité impossible, et d’ailleurs inutile, et condamnée par le grand art. Quand un peintre représente, sur la toile, un kilomètre carré de la terre vivante, peu importe un lézard endormi au premier plan. Ce que nous lui demandons, ce qu’il nous donne, c’est l’impression qu’il a eue. Il a discerné l’essentiel dans l’image infiniment complexe ; il nous livre les éléments de résurrection. Les découvrir, les fixer, c’est tout son secret, et, s’il y réussit, c’est son génie.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><span style="color: #993300;">LES GRANDS ESPACES</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Garamond;">Les grands espaces, la mer nous les ouvre aussi. </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Symbol; mso-ascii-font-family: Garamond; mso-hansi-font-family: Garamond; mso-char-type: symbol; mso-symbol-font-family: Symbol;"><span style="mso-char-type: symbol; mso-symbol-font-family: Symbol;">[</span></span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Garamond;">…</span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Symbol; mso-ascii-font-family: Garamond; mso-hansi-font-family: Garamond; mso-char-type: symbol; mso-symbol-font-family: Symbol;"><span style="mso-char-type: symbol; mso-symbol-font-family: Symbol;">]</span></span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Garamond;"> Le Lorrain cherche leur magnificence dans le reflet des nuages, des façades et des quais. Les peintres des Pays-Bas, qui n’ont point le même ciel, posent sur les lames grises beaucoup de navires, et attachent aux mâts beaucoup de drapeaux en tumulte. Tous ou presque tous pensent à l’aventure de la mer, à celle du vent, des rochers et des pirates, et aussi au profit que les marchands retirent des expéditions heureuses ; car elles ont fait faire de belles commandes : portraits d’hommes, portraits de femmes, groupes de bourgeois, chefs de guilde et vivant déjà noblement. L’amour de la mer pour elle-même, le sentiment de l’étendue avec notre âme seule habitante, on peut cependant les reconnaître, un peu effrayés, dans deux ou trois petits tableaux de Van de Velde et de Ruisdael.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3302016" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/01/02/1994978609.png" alt="Bazin5.png" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><br /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><span style="color: #993300;">À PROPOS DES PORTRAITS DE REMBRANDT</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;">On ne fait pas un artiste en vingt leçons, ni en mille. Un homme naît, il est doué d’une sensibilité clairvoyante ; la beauté répandue autour de nous n’est pas seulement pour lui une cause de joie, d’exaltation, d’éducation : il en devine les éléments, même dans sa jeunesse, plus tard il les voit, et, dès le commencement, il tente de l’exprimer. Les hommes primitifs qui gravaient, sur les parois des cavernes, et d’un trait magnifique, les rennes et les bisons, n’avaient pas de maîtres. Ils dessinaient d’après leur âme, ils simplifiaient une image, vivante en eux, et dont un sens mystérieux leur avait révélé les seules lignes émouvantes. Je <img id="media-3302022" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/00/02/203990609.png" alt="Bazin7.png" />pense à cela, souvent, lorsque je rencontre, par la ville, tant de jeunes rapins qui se rendent chez le maître, à l’atelier où ils perdent un temps précieux. J’ai envie de leur dire : « Vous allez apprendre ce qu’il faudra oublier, la manière qu’ont les autres de faire ce que vous voulez faire. Il y a un apprentissage nécessaire pour les métiers qui sont de l’imitation ; mais peut-on soutenir qu’il y a un apprentissage des arts ? » Et je continue le discours qu’ils n’entendent pas. « Jeunes gens qui avez l’œil vif, la barbe en pointe et le chapeau calabrais, il me semble que si j’avais votre âge et votre rêve, je serais un passant dans diverses études et officines, mais je ne demeurerais dans aucune. J’irais apprendre, chez un dessinateur sévère, à tailler un crayon et un bâton de fusain, à tracer la ligne d’horizon et les petits carrés qui servent, ou peuvent servir à la construction d’un ensemble ; puis, je le saluerais : ‘‘Merci, cher maître, je vais ailleurs.’’ J’irais chez un graveur, homme à la main légère, pour savoir ce qu’est un burin et ce qu’est une eau-forte, pour avoir, à ma disposition, ces deux puissances, qui se prêtent si bien à la fantaisie, et approchent le plus de la couleur. Je vivrais quelques mois chez un architecte, afin de ne pas ignorer les proportions d’une maison, et de feuilleter les grands livres d’images, où sont les pensées les plus complètes et les prières les plus durables que les hommes aient exprimées autrement que par les mots. Je demanderais à un peintre l’adresse d’un bon marchand de couleurs, et, s’il le connaissait, le secret des vieux maîtres, qui broyaient eux-mêmes la terre de Sienne. Quelques visites encore, chez divers artisans de moindre importance, et je me mettrais à travailler, comptant, pour souligner mes fautes, sur le goût qui nous avertit le plus souvent, et sur les petits amis, qui ne manquent jamais de le faire. »</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;">La plupart des patrons ne sont que des pousse-pousse. Ils introduisent le tableau dans les expositions, ils le font accrocher au bon endroit. Mais quelle part ont-ils dans une œuvre qui ne mérite d’être que si elle est nouvelle, différente de la leçon apprise, et telle qu’on y découvre une formule inédite d’un amour très ancien ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><img id="media-3302048" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/02/00/826839009.png" alt="rené bazin,peinture,hollande,millet,rembrandt,ingres" />Le bon Millet entra dans l’atelier de Paul Delaroche. Que pouvait le peintre des <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Enfants d’Édouard</em> pour ce génie de plein air ? Il passait quelquefois devant les chevalets, sans manifester son sentiment, si ce n’est par une moue, un petit sifflement, un froncement de sourcils, jugements dont les motifs échappaient à l’élève ; quelquefois il s’arrêtait, et, de ses lèvres sibyllines, tombait l’une des trois formules : « Ici, il en manque ;<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>– ici, c’est trop grand ; – ici, c’est mauvais. » Millet, qui avait de l’esprit, comprit tout de suite, et s’en alla. Combien d’autres restent, qui n’ont d’autre adjuvant que les refrains tout aussi vides des bonzes d’aujourd’hui ! Et la vie est à la porte qui les attend ! Et ils ont cent modèles gratuits, qui ne demandent qu’à poser, depuis la concierge, en bas, jusqu’au chat de la gouttière ! J’ai connu un vieux peintre, – il me semble qu’il avait été directeur de notre École de Rome, – qui ne pouvait souffrir ce genre de leçons. Il recevait dans un salon tout tapissé de tableaux, la dernière œuvre étant sur un chevalet, en face de la fenêtre, à la place où, jadis, s’asseyait la maîtresse de la maison. Et il y venait beaucoup de monde. Les conseils, on peut le croire, ne manquaient pas. Le visiteur se tenait, l’œil mi-clos, devant le chevalet; il méditait, il disait : « C’est de premier ordre, maître, et cependant, de ce côté, j’aurais voulu un peu plus... » Le mot hésitait, mais la main n’hésitait pas. Elle se dressait, le pouce bien écarté, large, formant spatule, les autres doigts repliés ; elle descendait en festons, lentement, et terminait le geste en brusque virgule : « J’aurais voulu un peu plus de ça. – Très bien ! très bien ! Ah ! vous souhaiteriez, vous aussi, un peu plus de ça ? Attendez ! » Le bonhomme courait exaspéré, trépidant sur ses jambes comme une marionnette sur ses crins, jusqu’à la table où il avait mis lui-même, en prévision, une feuille de papier et un crayon. « Tenez, monsieur, voilà de quoi expliquer votre pensée ; je ne la comprenais pas : expliquez-la ! » Le visiteur refusait invariablement le crayon, et le peintre, radouci, concluait : « J’aurais cependant aimé savoir de vous ce que vous entendiez par un peu plus de ça. Le mot n’est pas nouveau, croyez-m’en, ni le geste. Mais je n’ai jamais pu avoir la définition. »</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;">Quel maître a formé le plus profond des peintres, Rembrandt ? Souvenez-vous qu’à l’âge de quinze ans, le fils du meunier Harmen Gerritsz quitta l’Université de Leyde, où il était plus que médiocre écolier, et obtint de ne plus travailler que le dessin et la peinture. Chez qui ? Chez un compatriote qui avait habité l’Italie, qui avait vu la terre très illustre des arts, et que le reflet de cette lumière du Midi, mieux que le talent, rendait fameux. Le maître était un italianisant. Et où peut-on découvrir, chez Rembrandt, la méthode italienne, la clarté italienne, le goût des belles demeures où le marbre domine ? Non, le robuste gars fit semblant d’être le disciple de quelqu’un ; il ne le fut que de lui-même et des choses de son goût, et de la vie. Il ne cessa point, si ce n’est pour six mois peut-être, de regarder le moulin de Leyde, les canaux, les rues, les visages familiers, pendant la période décisive. Ses biographes parlent de sa prodigieuse ardeur au travail. Il dessinait tout, disent-ils. Et c’est bien là le maître véritable : tout.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Garamond; color: #000000;"><img id="media-3302026" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/00/02/2390241664.png" alt="Bazin8.png" />Je ne puis voir un portrait de Rembrandt sans admirer la valeur dramatique, le génie de romancier de ce grand homme. Sa compréhension de la douleur ou de la mélancolie n’a point d’égale, je veux dire dans le modelé des visages. Beaucoup de maîtres italiens, de ces primitifs qui étaient des âmes de haut vol et de maigre procédé, avaient trouvé, pour le visage du Christ ou de la <em st
VALERIE BERGMANNhttp://valeriebergmann.hautetfort.com/about.html”L'Apothéose d'Homère” -Jean Auguste Dominique Ingres- Classicismetag:valeriebergmann.hautetfort.com,2011-10-06:38110962011-10-06T18:02:29+02:002011-10-06T18:02:29+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-3231419" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://valeriebergmann.hautetfort.com/media/02/02/4125250504.jpg" alt="l_apot10.jpg" /></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlBeauté du travail-travailtag:willemsconsultants.hautetfort.com,2011-03-23:31568452011-03-23T00:32:00+01:002011-03-23T00:32:00+01:00 Le conseil venait d'Ingres, il fut entendu par Degas : "Il faut produire des...
<p style="text-align: justify;">Le conseil venait d'Ingres, il fut entendu par Degas : "Il faut produire des lignes, et encore des lignes, si vous voulez devenir un bon artiste". Degas produisit des lignes, dont celles-ci. La cuisse puissante, la hanche creusée, le ventre plat, le bras juvénile, la pudeur et l'abandon de l'attitude, le mouvement d'ensemble du dessin, comme une ligne de fuite bien présente. Pas de doute, Degas a du en tracer des lignes pour parvenir à celles-ci.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-2951441" style="margin: 0.7em 0;" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/00/3505732443.jpg" alt="Degas-Femme-nue-étendue.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Degas - Femme nue étendue</p><p style="text-align: justify;">Joan Miro, dont on peut actuellement admirer les sculptures au Musée Maillol, déclarait que dans son travail il y avait le travail-travail, avec sa dimension artisanale, et puis la dimension fantasmatique qui lui donnait tout son sens. Le rêve habitant le travail.</p><p style="text-align: justify;">Voilà un chemin possible pour la compétence et pour l'innovation. Du travail-travail, de la répétition, du rythme maintenu, du geste renouvelé, surgiront des lignes nouvelles, et ce d'autant plus que le rêve et le fantasme viendront, à leur heure, sans qu'ils ne soient forcés, dans la fluidité de l'acte répété, nourrir le travail. Beauté du quotidien répété, plaisir de la découverte des éclosions de la banalité. Ce qu'exprimait à sa manière Degas déclarant : "Je voudrai être illustre et inconnu".</p><p style="text-align: justify;">Ce n'est pas un conseil, juste un message personnel, un soir de déplacement.</p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlChronique du week-end : l'énigme des femmes d'Ingrestag:willemsconsultants.hautetfort.com,2011-01-29:30841632011-01-29T00:00:00+01:002011-01-29T00:00:00+01:00 Poursuite des chroniques du week-end en compagnie d'Ingres. Il aurait pu...
<p style="text-align: justify;">Poursuite des chroniques du week-end en compagnie d'Ingres. Il aurait pu être question, à propos d'Ingres, de la manière dont on devient innovant en allant au bout du clacissisme, autre manière de montrer que c'est par la maîtrise de la technique que l'on parvient à la dépasser ou encore à gagner en liberté (pour peu que l'on en ait le souci, tout de même). Mais l'énigme d'Ingres n'est pas là. Elle est évidemment dans les femmes d'Ingres, pour qui la femme n'existe pas. Mais il y a des femmes. Et en chacune d'elles, une irréductible singularité et des permanences universelles. Lorsque l'on peint les femmes comme J.A.D. Ingres, on sait cela. Ce qui fit le plus rire Ingres, longtemps après sa mort, c'est la frénésie comptable des critiques et commentateurs qui s'échinèrent sur les vertèbres de l'Odalisque. Et l'air pénétré des petits malins tout empreints d'histoire causale et linéaire qui virent en lui le précurseur de Picasso. En réalité, Ingres se fout de tout cela. Il dessine, il calque, il découpe, il ajuste, il organise, il démembre, il reconstruit, il imagine, il invente, il voit. Remarquez que souvent Ingres allonge, étend, donne de l'ampleur, étire et multiplie. Jamais il ne réduit, ne rétrécit, ne diminue, ne coupe ou ne se livre à l'ablation. Ingres est amoureux de la peinture, des femmes, des formes, de la vie, des couleurs, de l'harmonie, du beau, de lui-même aussi car il applique à la lettre le précepte "aime ton prochain, comme toi même". Le modèle est son prochain. En bon amoureux, l'excès est un minimum. Pour Ingres, jamais trop.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-2866203" style="margin: 0.7em 0;" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/1874839242.jpg" alt="ingres-odalisque-louvre.jpg" width="444" height="244" /></p><p style="text-align: center;">J.A.D Ingres - Grande Odalisque - Musée du Louvre</p><p style="text-align: justify;">D'ailleurs il n'y a pas une mais des odalisques. Et lorsque Ingres peint chacune de ses odalisques, il peint plusieurs femmes là où tous s'obstinent à n'en vouloir qu'une seule. Voici le long bras d'une maîtresse aux gestes d'arrangeuse de fleurs, voici la croupe forte d'une fille du Nord de la Garonne, voici le dos musclé d'une femme du Sud dont le corps vit sous le soleil, découvrez le sein de la jeune fille pubère, fixez le visage de celle que dévisage le peintre qu'elle fixe, entendez le croisement de jambes fait pour agacer vos nerfs érotisés, prenez plaisir à suivre la courbe des pieds abandonnés au repos mais dont la cambrure traduit la fausse lascivité. Toutes ces femmes sont là devant vous. Epargnez nous l'anthropomorphie laborieuse du bras trop long, du dos inhumain, des hanches impossibles et les pénibles observations qui à grand coup de rationnalité voudraient dissimuler le trouble érotique qui est le votre. Cette peinture est un collage, vous le savez à présent, plus rien n'entrave donc votre plaisir de la regarder encore et de la regarder toujours. N'y cherchez pas la femme et prenez le temps d'y découvrir toutes les femmes et pour ce faire n'hésitez ni à tirer le rideau ni à lever les draps.</p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlDes dialogues vertueuxtag:willemsconsultants.hautetfort.com,2010-12-01:30093632010-12-01T00:59:00+01:002010-12-01T00:59:00+01:00 Ecrire c'est d'abord lire, peindre c'est d'abord regarder. Comme les...
<p style="text-align: justify;">Ecrire c'est d'abord lire, peindre c'est d'abord regarder. Comme les écrivains empruntent à ceux qu'ils ont aimé lire, les peintres dialoguent dans leur peinture avec leurs prédécesseurs. Et, précision que je sens nécessaire bien qu'elle ne devrait pas l'être, il n'y a strictement aucune antinomie entre ces emprunts et la réalisation d'une oeuvre toute personnelle. Car l'oeuvre va dire la manière de voir, de traduire et de comprendre, au sens le plus global. En ce sens, tout dialogue est singulier.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-2775664" style="margin: 0.7em 0;" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/02/1278144852.jpg" alt="Ingres6raysse.jpg" width="368" height="218" /></p><p style="text-align: center;">Martial Raysse - J.D.A Ingres</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;">On peut considérer que le dialogue social est vertueux et que la confrontation est un aiguillon de la créativité, même si chacun ne se situe pas sur le même terrain, comme le peintre et le photographe.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-2775667" style="margin: 0.7em 0;" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/02/84256143.jpg" alt="Tom-Hunter-Vermeer.jpg" width="416" height="267" /></p><p style="text-align: center;">Tom Hunter - Vermeer</p><p style="text-align: justify;">La négociation d'entreprise sur la formation professionnelle s'est peu développée depuis 40 ans. Les causes en sont multiples : faiblesse globale de la négociation collective dans les entreprises françaises (moins de 20 % des entreprises de plus de dix salariés signent un accord collectif chaque année), défiance des négociateurs de branche, compétence des négociateurs d'entreprise, intérêt pour le sujet, etc. La chronique réalisée avec Jean-Marie Luttringer pour l'AEF explore les conditions d'une relance de la négociation d'entreprise sur la formation professionnelle. Elle expose notamment le parallèle entre le DIF, moyen négocié d'accès à la formation, et la négociation collective et la place qu'occupe la formation dans les négociations obligatoires. Et pourquoi l'on peut espérer un dialogue un peu plus fourni et fructueux dans les années à venir.</p><p style="text-align: justify;"><a id="media-2775671" href="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/00/2871551379.pdf">Pourunerelancedelanegociationd'entreprisesurlaformation.pdf</a></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlTransmissiontag:willemsconsultants.hautetfort.com,2010-08-18:28622502010-08-18T00:05:00+02:002010-08-18T00:05:00+02:00 Antiochus se meurt d'amour pour sa marâtre Stratonice. Le médecin a compris...
<p style="text-align: justify;">Antiochus se meurt d'amour pour sa marâtre Stratonice. Le médecin a compris la nature du mal qui l'habite. Stratonice également qu'Ingres présente avec une modernité stupéfiante, dans une pose que Picasso, entre autres, étudiera longuement. Au milieu d'une pièce encombrée d'histoire et d'un lourd passé figuré par les colonnes, les statues ou encore les peintures, elle rayonne telle une apparition qui tranche avec la romantique et un peu mièvre scène de la maladie d'Antochius. Elle sait déjà que son mari, Seleucus, l'offrira à son fils pour qu'il guérisse et que perdure la dynastie. C'est moins l'amour qui triomphe que le poids de l'histoire et du destin. Dans cette pesante et pénible histoire d'hommes, Ingres, par la représentation de Stratonice, nous fait comprendre en un instant pourquoi la compagnie des femmes doit systématiquement être préférée aux communautés masculines.</p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2603630" style="margin: 0.7em 0;" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/02/1484963537.jpg" alt="Antiochus_and_Stratonice.jpg" width="375" height="283" /></div> <div style="text-align: center;">Ingres - Antiochus et Stratonice - 1840</div> <div style="text-align: justify;">L'histoire de Seleucus pourrait être rappelée aux dirigeants qui n'ont de cesse de n'être oublié après leur départ : voici un souverain qui s'efface au profit de son successeur et qui fait prévaloir la dynastie sur son bonheur. Plutôt que de consacrer beaucoup de temps à être un dirigeant inoubliable, quitte d'ailleurs à pratiquer la politique de la terre brûlée pour aviver les regrets, peut être conviendrait-il d'en consacrer un peu à organiser la suite.</div>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlLe temps du travailtag:willemsconsultants.hautetfort.com,2010-08-12:28565032010-08-12T00:05:00+02:002010-08-12T00:05:00+02:00 Lu dans une revue à propos d'un tableau d'Ingres : "Ingres mit 7 ans pour...
<p style="text-align: justify;">Lu dans une revue à propos d'un tableau d'Ingres : "Ingres mit 7 ans pour peindre cette oeuvre". Le rédacteur voulait sans doute dire qu'Ingres a mis 7 ans pour finaliser le tableau après qu'il ait commencé à mettre de la peinture sur la toile. Ce qui n'a pas forcément grand chose à voir avec le temps nécessaire pour faire le tableau. Si l'on s'en tient à l'exécution seule, alors il faudra souvent constater que Picasso ne peut mettre que quelques heures, voire quelques minutes, pour produire une oeuvre.</p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2596584" style="margin: 0.7em 0;" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/01/383777310.jpg" alt="Ingres-MmeMoitessier-Picasso-Grandnuaufauteuilrouge.jpg" width="387" height="365" /></div> <div style="text-align: center;">Ingres - Mme Moitessier</div> <div style="text-align: center;">Picasso - Grand nu au fauteuil rouge</div> <div style="text-align: justify;">En réalité, le temps d'exécution ne nous apprend pas grand chose sur l'oeuvre produite. Dira-t-on de Cécilia Bartoli qu'il lui a fallu cinq minutes pour chanter divinement un air de Vivaldi ou de Mozart ? Il faudrait peut être cesser de vivre au XIXème siècle et dans le modèle industriel. Pour peindre chacun des tableaux qu'ils ont produit, Ingres et Picasso ont mis l'intégralité de leur temps de vie jusqu'à la fin du tableau.</div> <div style="text-align: justify;">Ce qui me rappelle la réflexion d'un client qui me posait une question très technique et complexe. Comme je lui répondis sur le champ il eût cette remarque : "j'aurais cru qu'il s'agissait d'une question difficile".</div> <div style="text-align: justify;">Peut être aurons-nous une chance de comprendre quelque chose au travail quand nous cesserons de le mesurer en temps.</div>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlHorreur, je suis un DJ !tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2010-05-10:27387902010-05-10T00:05:00+02:002010-05-10T00:05:00+02:00 Je me souviens qu'à la création du Répertoire Opérationnel des Métiers...
<p style="text-align: justify;">Je me souviens qu'à la création du Répertoire Opérationnel des Métiers (ROME), on m'avait expliqué que cela servirait notamment à identifier des compétences transverses, utilisables pour des métiers différents, a priori éloignés et auxquels on ne pense pas. J'avais fait l'expérience, et mesuré la portée du concept, en expliquant à des documentalistes que leurs compétences transverses étaient celles d'un logisticien : gestion de références et de flux. Elles, les documentalistes sont plutôt des femmes, ont failli me lyncher. Le travail de documentaliste est noble : on travaille sur des contenus, on organise le savoir, on ouvre l'accès à la culture. On est pas un magasinier ! Peut être, mais en compétences transverses si.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/00/684971407.jpg" id="media-2449748" alt="raysse1964.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center">Martial Raysse - Made in Japan - 1964 (d'après Ingres)</div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: justify;">Je n'ai aucun goût pour la musique électronique (initié par Kraftwerk, je me suis arrêté à Soft Cell), je n'aime pas les boîtes de nuit, le bruit m'est pollution, je préfère les états de conscience modifiés que l'abrutissement par l'alcool ou la pharmacie et j'apprécie mieux les aigus légers que les basses lourdes. Pourtant, comme Martial Raysse s'appuie sur Ingres et construit à partir de chefs d'oeuvre qui ne sont pas les siens, je m'appuie sur les oeuvres d'autrui, je cite, j'analyse, j'interprète, je recrée, je déforme, je reproduis et surtout je rapproche des oeuvres et des idées sans rapport apparent entre elles, et je m'approprie le tout. Soit exactement le travail d'un DJ qui sample, et même si je ne me suis jamais pris, Dieu merci, pour David Guetta, voilà une perturbante révélation. Et vous, vous faites quoi avec vos compétences transverses ?<br /></div>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlUne oeuvre jamais terminéetag:willemsconsultants.hautetfort.com,2010-05-03:27282802010-05-03T00:05:00+02:002010-05-03T00:05:00+02:00 Ingres dessinait pafaitement. Et décalquait beaucoup aussi. Comme l'écrivain...
<p style="text-align: justify;">Ingres dessinait pafaitement. Et décalquait beaucoup aussi. Comme l'écrivain lit et cite, le peintre décalque et copie. C'est ainsi qu'il se forme, c'est ainsi qu'il créé, c'est ainsi qu'il innove et invente. Car l'on ne créé jamais seul et loin du plagiat, la citation, la reprise, la copie, l'influence constituent des hommages à l'oeuvre électivement choisie. Le Musée Ingres de Montauban dispose d'un inestimable fond dans lequel on peut admirer les croquis préparatoires à l'un des plus grands chefs d'oeuvre de la peinture : Le bain turc.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/02/608137799.jpg" id="media-2437160" alt="5649917_2334994.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" width="207" height="264" /><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/01/200868868.jpg" id="media-2437162" alt="jpg_Maitres_ingres.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" width="178" height="263" /></div> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/01/1857134916.jpg" id="media-2437169" alt="le_bain-turc_ingres.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" width="401" height="401" /></div> <div style="text-align: center">Ingres - Etudes préparatoires et Le bain turc - 1862</div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: justify;">L'oeuvre est achevée alors qu'Ingres à 82 ans. Achevée ? non car la construction continue. Le bain turc passe en d'autres mains, celles de Picasso notamment qui toute sa vie le copiera.</div> <div style="text-align: justify;"> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/01/717474666.jpg" id="media-2437186" alt="MC-68-452+++++.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center">Picasso - 1968</div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: justify;">Et si le Bain turc n'avait pas existé, Picasso aurait-il peint ce qui est également un des chefs d'oeuvre absolu de la peinture, à savoir Les demoiselles d'avignon ?</div> <div style="text-align: justify;"><br /></div> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/01/32788309.jpg" id="media-2437190" alt="demoiselles-d-avignon.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" width="406" height="428" /></div> <div style="text-align: center">Picasso - Les demoiselles d'Avignon - 1907</div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: justify;">Ainsi Le bain turc est-il toujours fécond et produit ses effets au-delà de la toile elle-même et de son auteur. Notre échelle d'appréciation d'une oeuvre est parfois bien réduite par un double manque : le recul nécessaire à l'observation véritable et la mise en perspective dans le temps. C'est ainsi qu'il faut regarder le dispositif du DIF. Accepter qu'il s'agisse d'un dispositif en construction qui continuera d'évoluer, considérer qu'en matière sociale six ans c'est bien peu pour l'appropriation d'un tel dispositif qui tranche avec plus de trente ans de pratiques antérieures de formation et enfin, et peut être surtout pour les professionnels de la formation, admettre que la formation n'est pas le centre d'intérêt principal ni des entreprises, ni des salariés, ni des syndicats et que le fait d'être "de la profession" ne confère aucune qualité particulière pour le leur reprocher. Chacun est juge de ses priorités. Cela ne doit pas empêcher le débat sur à la fois les finalités et les modalités de mise en oeuvre d'un dispositif potentiellement révolutionnaire et factuellement progressiste. En guise de contribution à ce débat, une interview parue dans Entreprises et Carrières.</div> <div style="text-align: justify;"><br /></div> <div style="text-align: justify;"><a href="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/02/812817811.pdf" id="media-2437221" name="media-2437221">DIFEntreprisesCarrieres.pdf</a><br /></div> </div> <div style="text-align: center"><br /></div>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlFait du princetag:willemsconsultants.hautetfort.com,2009-12-30:25347732009-12-30T01:10:00+01:002009-12-30T01:10:00+01:00 On se souvient d'un président de la République déclarant très officiellement...
<p style="text-align: justify;">On se souvient d'un président de la République déclarant très officiellement qu'une loi qui venait d'être validée par le Conseil Constitutionnel ne s'appliquerait pas dans l'attente de son abrogation. Il s'agissait de Jacques Chirac et de la loi sur le mort-né CPE (contrat première embauche). Que la parole présidentielle supplante la décision de la plus haute institution, garante de nos droits et libertés, parait inconcevable dans un Etat de droit. Cela fut pourtant salué par beaucoup comme une grande victoire. Peut être faut-il y voir une certaine inculture juridique, qui serait largement préférable à une incapacité de distinguer que certains principes ne peuvent souffrir d'exception. On ne compte plus les circulaires ministérielles qui ajoutent à la loi quant elles n'y contreviennent pas directement, contribuant ainsi à déligitimer l'outil législatif qui n'est plus qu'un outil de communication lorsque l'on annonce à grands frais des lois dont on ne se soucie guère de l'application. La République et l'Etat de droit ont décidément bien du mal à déloger le prince bouffi de pouvoir et d'arbitraire, dont Ingres avait compris qu'il suffisait de le représenter précisément et véritablement pour le ridiculiser.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/00/651285671.jpg" id="media-2188046" alt="ingres_napoleon_on_his_imperial_throne.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-2188046" /></div> <div style="text-align: center">Ingres - Napoléon 1er</div> <p style="text-align: justify;">L'actualité nous fournit encore deux exemples de l'arbitraire érigé en méthode de gouvernement. Doivent entrer en vigueur au 1er janvier 2010 les sanctions prévues pour les entreprises qui n'ont pas mis en place un plan d'action en matière d'emploi des seniors et pour celles qui n'atteignent pas le quota de travailleurs handicapés (il s'agit en fait dans ce dernier cas d'une augmentation sensible des pénalités existantes). Le Ministère du Travail vient d'annoncer que les sanctions en matière d'emploi des seniors ne s'appliqueraient qu'à partir du mois d'avril et que les sanctions pour l'emploi des travailleurs handicapés seraient également différées de quelques mois. Le motif est que les entreprises ne seraient pas informées ou n'auraient pas eu le temps de prendre leurs dispositions. Il est vrai que la loi sur les handicapés ne date que de 2005 et celle sur l'emploi des seniors de 2008. Si l'on considère que ces lois sont mauvaises ou que leur mise en oeuvre n'est pas opportune, que l'on saisisse l'Assemblée. Mais non, trop long...et trop démocratique. Une lettre d'un ministre suffira pour décider de quelle manière la loi doit s'appliquer ou non. Ingres nous manque.</p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlL'eau tarietag:willemsconsultants.hautetfort.com,2009-10-20:24269492009-10-20T00:08:00+02:002009-10-20T00:08:00+02:00 La mise en place du Fonds paritaire de sécurisation des parcours...
<p style="text-align: justify;">La mise en place du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels va se traduire par le prélèvement d'une somme variant entre 5 et 13 % de l'obligation légale de financement de la formation professionnelle. Le Gouvernement a annoncé qu'il souhaitait faire du FPSPP, dont on rappellera que s'il est paritaire et non tripartite, l'utilisation de ses fonds relève à titre principal d'une convention conclue avec l'Etat, un des outils principaux de la politique de l'emploi. Il est donc plus probable que le premier prélèvement soit proche de 13 % et non de 5. Au total, ce sont environ 900 millions d'euros qui seront soustraits aux OPCA au titre du Plan, du DIF, de la Professionnalisation et du CIF. Les responsables des FONGECIF ont d'ores et déjà annoncé qu'il y aurait en 2010 environ 5 000 CIF de moins (sur 30 000). La même diminution des ressources est très probable pour le DIF, les entreprises ne pouvant donc baser leur politique de développement du DIF sur le financement par leur OPCA. En ce domaine, la période faste est derrière nous (il paraît que ce n'est pas qu'en ce domaine, mais rien n'oblige à le croire) : la source du financement externe de la formation va être moins abondante, sinon tarie.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/857528853.jpg" id="media-2051305" alt="ym_ingres01.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" height="258" width="385" /></div> <div style="text-align: center">Yamasuma Morimura - Portrait</div> <div style="text-align: center">(La source I, II, III d'après Ingres - 1989)</div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: justify;">Mais que va donc faire le FPSPP de tout cet argent : financer la politique de l'emploi et la formation des demandeurs d'emploi et concentrer les fonds sur les salariés prioritaires (salariés des TPE et PME, salariés les moins qualifiés, salariés dont l'emploi évolue fortement et/ou disparaît, etc.). Il y aura donc des bénéficiaires (ouf !) du prélèvement opéré par les OPCA. Mais, et là comme dans bien d'autres domaines, il va d'abord falloir payer pour voir.<br /></div>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlFaire disparaître le travailtag:willemsconsultants.hautetfort.com,2009-09-29:23930952009-09-29T08:00:00+02:002009-09-29T08:00:00+02:00 Le musée Ingres à Montauban présente jusqu'au 4 octobre 2009 "Ingres et les...
<p style="text-align: justify;">Le musée Ingres à Montauban présente jusqu'au 4 octobre 2009 "Ingres et les Modernes". Plus de 200 oeuvres sont réunies qui démontrent l'incroyable influence que Ingres a exercé sur les peintres de toutes époques et de tous styles et l'invraisemblable créativité qu'il a su propager à travers les siècles. Mais au milieu de tous ces génies de la peinture, Picasso, Masson, Matisse, Bacon, Chirico, Picabia et plus près de nous Orlan, Cindy Sherman, Ernest Pignon-Ernest ou encore Araki sans oublier le montalbanais Duchein, ce qui frappe au milieu de la profusion de peintures de tous genres ...ce sont encore les peintures d'Ingres. L'oedipe, le songe d'Ossian, Angélique, la Source...l'oeil revient sans cesse aux tableaux d'Ingres, s'en approche et les caresse comme y invite la douceur satinée de sa peinture et la beauté surgit de l'absence de touche, car Ingres peint sans touche, vous avez bien lu.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/1456571664.jpg" id="media-2006396" alt="source-1856.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center">Ingres - La source - 1856</div> <div style="text-align: justify;">Mais écoutons le :"La touche, si habile qu'elle soit, ne doit pas apparaître : sinon elle empêche l'illusion et immobilise le tout. Au lieu de l'objet représenté elle fait voir le procédé, au lieu de la pensée, elle dénonce la main". Si vous voulez que l'on voit son résultat, cachez le travail.</div> <div style="text-align: justify;">Cette leçon doit être présente à chacun de nos actes. Quelle que soit la complexité d'un problème, le temps passé à le résoudre, il s'agit de mettre à disposition de ceux qui auront à l'affronter des solutions simples et efficaces. Le professionnalisme consiste avant tout à valoriser la finalité de l'action et non à agir pour se valoriser. A cette condition, nous serons comme Ingres véritablement, et non faussement, modernes.<br /></div>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlDes professionnels, pas des hérostag:willemsconsultants.hautetfort.com,2009-08-26:23403842009-08-26T08:50:00+02:002009-08-26T08:50:00+02:00 Le talent d'Ingres a beau transformer la supplique de Thétis en une...
<p style="text-align: justify;">Le talent d'Ingres a beau transformer la supplique de Thétis en une incroyable scène de séduction, l'archétype n'est pas remis en cause : en cas de difficulté il convient de s'en remettre à Dieu, au sauveur, à l'homme providentiel (la figure de la femme providentielle reste, elle, à construire). Le mythe du chef, du leader, de la personnalité charismatique dont doit venir le salut est une constante qui ne se dément pas. Les recruteurs le savent bien à qui l'on passe souvent cette commande qu'ils ne savent pas toujours traduire de manière opérationnelle : à quoi reconnaît-on un chef, un leader, le charisme ? quoi qu'il en soit, le salut viendra de l'individu doté de qualités exceptionnelles, reste à le trouver.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/00/197465616.jpg" id="media-1943950" alt="JupiterThetis.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-1943950" /></div> <div style="text-align: center">Ingres - Jupiter et Thétis</div> <div style="text-align: justify;">Souvenons-nous juste que Thétis est une nymphe, Jupiter un Dieu et qu'il s'agit de mythologie. Les toulousains, eux, ne l'ont pas oublié. Viscéralement rétifs au centralisme, à l'autorité descendante et à la soumission par principe à un ordre, ils font valeur de l'autonomie, de la compétence et du collectif. C'est ainsi que le Stade Toulousain vient de décider que pour la saison de Rugby 2010 il n'y aurait pas un capitaine dans l'équipe mais six. Six joueurs susceptibles de jouer alternativement le rôle de capitaine : parce que le niveau d'exigence est tel qu'un même joueur, qui n'est pas un héros, ne saurait s'y maintenir toute la saison, parce que celui qui est capitaine un jour doit savoir redevenir équipier un autre, parce que la responsabilisation de plusieurs est un atout, parce que enfin il s'agit de professionnalisme et non de mythologie. Combien de dirigeants sont prêts à reconnaître qu'ils ne sont pas tous les jours de l'année au mieux de leur inspiration et qu'ils seraient mieux avisés parfois de déléguer ou de s'abstenir plutôt que de se prendre pour Jupiter.</div>
diazdhttp://e-mosaique.hautetfort.com/about.htmlLes modernes interrogent la postérité d'Ingrestag:e-mosaique.hautetfort.com,2009-08-14:23261032009-08-14T10:09:00+02:002009-08-14T10:09:00+02:00 Exposition. Les œuvres d’une centaine d’artistes parmi les...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="background-color: #0000ff;"><span style="color: #ffffff;"><a target="_blank" href="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/01/1798844541.jpg"></a><a target="_blank" href="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/01/02/452733884.jpg"></a><a target="_blank" href="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/01/452733884.jpg"></a><a target="_blank" href="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/02/452733884.jpg"><img src="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/02/1062049600.jpg" alt="ingresph.jpg" name="media-1924488" id="media-1924488" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></a>Exposition. Les œuvres d’une centaine d’artistes parmi les plus renommés toutes exposées à Montauban témoignent de la modernité du grand portraitiste, du maître des baigneuses et odalisques.</span></span></strong></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: Geneva;">Montauban (Tarn-et-Garonne).</span></i></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;">« Quel meilleur commentaire d’une œuvre d’art qu’une autre œuvre d’art ? »</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;">Exceptionnelle par son ampleur et sa démarche, l’exposition « Ingres et les modernes » qui se tient actuellement à Montauban met en scène une judicieuse confrontation d’œuvres, plus de deux cents venues du monde entier, et interroge sur la postérité du maître du Bain turc et de la Grande</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;">Odalisque. Les créations d’une centaine de plasticiens et dessinateurs parmi les plus renommés comme Picasso, Dali, Robert Rauschenberg, Francis Bacon, David Hockney, Martial Raysse, Marcel Duchamp, les plus actuels aussi (Nancy Lang, Invader, Guerrilla Girls) voisinent avec des pièces maîtresses de <a target="_blank" href="http://www.mosaique.levillage.org/miroirs/ingres.htm" title="la biographie d'Ingres">Jean-Auguste Dominique Ingres</a>. Ni faire-valoir, ni simple copie, elles reprennent ou s’inspirent de thèmes, de tableaux, d’études d’Ingres pour s’y coltiner avec respect pour certains, avec insolence ou provocation pour d’autres.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;">Toutes ces créations révèlent, confirment et rendent hommage à leur manière à la modernité du maître de Montauban, trop souvent catalogué comme académique, enfermé entre classicisme et romantisme. « Ce que son art contient de pouvoir de déformation, de simplificateur, de chatoyant, d’érotique, de bizarre, de cocasse a pu être ainsi sans dommage successivement ou simultanément exploité : chacun son Ingres », écrit Jean-Pierre Cuzin, conservateur général du patrimoine et l’un des trois commissaires de l’exposition .</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;">Des œuvres de Picasso, Matisse, Martial Raysse, Julio Pomar, mais aussi Miss.tic, Kathleen Gilge et d’autres modernes montrent comment ils ont été influencés par la Grande Odalisque ou, tout aussi audacieuse, Odalisque à l’esclave. Considéré comme un génie de la peinture, mais aussi comme un artiste « dérangeant » tel que le qualifiait Baudelaire, Ingres a toujours intrigué les surréalistes par son côté bizarre, par les audaces plastiques des corps peints, par son érotisme fortement suggéré.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"><a target="_blank" href="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/02/1645925035.jpg"><img src="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/02/765263704.jpg" alt="ingresph2.jpg" name="media-1924492" id="media-1924492" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a>Des œuvres comme la Source, Mademoiselle Rivière, des études pour le Bain turc ont été étudiées, décortiquées, reprises par ricochet ou détournées par d’autres grands, également exposés à Montauban : Joan Miro, Raoul Dufy, Salvador Dali, Yasumasa Morimura, René Magritte, Robert Rauschenberg, Marcel Duchamp, Francis Bacon.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;">Florence Viguier-Dutheil rappelle que cette manifestation « provoque ce pourquoi l’art est fait, à savoir du plaisir, de la stupeur, de l’étonnement ». Rendue possible grâce à une collaboration fructueuse avec le musée du Louvre, cette exposition majeure a mobilisé quelque 115 collections publiques et privées. Elle est coproduite par le musée Ingres de Montauban et le musée national des Beaux-Arts du Québec.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Geneva;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="font-family: Geneva; color: #25201d;">Alain Raynal, pour <a target="_blank" href="http://www.humanite.fr" title="l'Humanité">l’Humanité</a>, photos et vidéos : <a target="_blank" href="http://perso.orange.fr/pcf.evry/index.htm" title="site web">E-Mosaïque</a></span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; background: white;"><span style="font-family: Arial Unicode MS;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Geneva;"><object data="http://www.youtube.com/v/7R8rqzwGcvM&hl=fr&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" height="344" width="425"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/7R8rqzwGcvM&hl=fr&fs=1&" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a target="_blank" href="http://www.humanite.fr" title="l'Humanité"> </a></span></span></p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlSi vous passez par Montauban...tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2009-07-11:22819152009-07-11T10:15:47+02:002009-07-11T10:15:47+02:00 Une exposition Ingres et les modernes, du 4 juillet au 4 octobre, voir...
<p><span style="font-size: medium;"><a target="_blank" href="http://www.montauban.com/Article/7/2657/Ingres_et_les_Modernes.html"><img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/02/1540717136.jpg" alt="273.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1870624" name="media-1870624" />Une exposition Ingres et les modernes, du 4 juillet au 4 octobre, voir ici</a></span></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlApprendre à désapprendretag:willemsconsultants.hautetfort.com,2009-05-11:21835162009-05-11T00:05:00+02:002009-05-11T00:05:00+02:00 Dans la chronique du 6 mai, Proust nous invitait à prendre du recul à...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans la chronique du 6 mai, Proust nous invitait à prendre du recul à partir de l’Odalisque d’Ingres et de l’Olympia de Manet, d’abord opposées par la critique avant de devenir sœurs dans l’excellence. Il constatait également que l’expérience sert rarement de leçon. Une découverte de ce week-end permet de se reposer la question : voyez-vous dans l'Odalisque et l'Olympia ci-dessous des horreurs ou des banalités ou bien de nouveaux chef d'oeuvres qui prendront place aux côtés des précédents ?</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/02/02/1264360086.jpg" id="media-1743730" alt="OdalisqueJMT001.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" height="325" width="433" /></div> <div style="text-align: center">Julieth MARS TOUSSAINT - Odalisque - 2008<br /></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Julieth Mars Toussaint expose à la Galerie Guigon à Paris des toiles inspirées de chefs d’œuvre de la peinture que l’artiste se réapproprie avec une grande liberté qui n’exclut pas une totale fidélité. Manifestement, chez lui les leçons du passé sont assimilées. Elles ne conduisent ni à la reproduction ni à l’inhibition mais au contraire favorisent une liberté extrême qui s’exprime avec une force et une vigueur incroyables.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/1491005763.jpg" id="media-1743735" alt="OlympiaJMT001.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" height="308" width="434" /></div> <div style="text-align: center">Julieth MARS TOUSSAINT - Olympia - 2006<br /></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Julieth MARS TOUSSAINT dispose d'une solide formation historique et académique. Pour aller sur sa propre voie il a du apprendre à désapprendre ce qu'il savait.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Construction/Déconstruction/Reconstruction, voilà un chemin fécond pour la création. Dans les cursus de formation, on peut construire, c'est bien. Déconstruire est nécessaire mais s'en tenir à cela est désastreux. Reconstruire n'est pas possible si les deux étapes précédentes n'ont pas été respectées. Proust aurait aimé Julieth MARS TOUSSAINT.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un détail pour conclure : le prénom de Julieth lui a été donnée par sa mère après qu'elle eut déjà perdu deux garçons avant ou à leur naissance. Un ancien consulté lui avait dit : donne à ton futur garçon un nom de fille, il ne mourra pas. Sa peinture est là pour nous prouver que Julieth MARS TOUSSAINT est vivant et bien vivant.</p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlAutonome et dépendanttag:willemsconsultants.hautetfort.com,2008-11-12:18923812008-11-12T00:07:00+01:002008-11-12T00:07:00+01:00 La compétence c’est l’accès à l’autonomie, à la maîtrise des situations...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La compétence c’est l’accès à l’autonomie, à la maîtrise des situations professionnelles. Cette autonomie ne doit pas être confondue avec l’indépendance. On est rarement, pour ne pas dire jamais, compétent seul. Subsiste de manière permanente une dépendance à l’environnement, aux conditions de production de l’activité et…aux autres. De ce fait, le travail sur la compétence individuelle devient à un moment donné une impasse, car il repose sur l’idée que l’individu peut être indépendant alors qu’il s’agit de le rendre avant tout autonome, c’est-à-dire à la fois certain de son savoir et de ses capacités et conscient de la nécessité de la coopération. Le travail sur la compétence collective et les interdépendances est donc une étape indispensable de la construction de la compétence individuelle, c’est-à-dire de la véritable autonomie.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/02/815081520.jpg" id="media-1387748" alt="Jean_auguste_dominique_ingres_raphael_and_the_fornarina.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" height="422" width="343" /></div> <div style="text-align: center">Ingres - Raphaël et la Fornarina -</div> <div style="text-align: center">L'interdépendance du peintre et du modèle<br /></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le peintre est autonome dans sa technique, dans la maîtrise de son œuvre, dans la production du tableau. Il est pourtant dans une dépendance mure, choisie et mesurée, pour peu que la passion ne s'en mêle, vis-à-vis du modèle. Cette interdépendance assumée est une véritable source de créativité, de la même manière que Picasso travaille longuement à partir d’Ingres, de Velazquez ou de Poussin pour produire des chefs d’œuvre uniques. Picasso n’est pas indépendant, il est sacrément autonome et a construit son autonomie dans une interdépendance librement choisie. Si personne ne doute de la compétence individuelle de Picasso, il est bon de se souvenir qu’elle a été construite et s’est exercée dans un dialogue permanent avec d’autres compétences.</p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlMON JOURNAL DE GUERREtag:lapinos.hautetfort.com,2008-08-07:17320292008-08-07T08:26:00+02:002008-08-07T08:26:00+02:00 Parce qu'il n'ont pas peint de scènes de genre chrétien, David et...
<p><strong>Parce qu'il n'ont pas peint de scènes de genre chrétien, David et Géricault sont des peintres chrétiens.</strong></p> <p><strong>Lorsqu'il ne peint pas de scènes de genre chrétien, Ingres est un peintre chrétien.</strong></p> <p><strong>Une Eglise sans peintres n'est pas une Eglise catholique, c'est une secte juive ou protestante.</strong></p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlFRENCH ATTACKStag:lapinos.hautetfort.com,2008-08-07:17324182008-08-07T07:45:00+02:002008-08-07T07:45:00+02:00 BECAUSE THEY DID NOT PAINTED 'RELIGIOUS PEACES', THEODORE GERICAULT AND...
<p align="justify">BECAUSE THEY DID NOT PAINTED 'RELIGIOUS PEACES', THEODORE GERICAULT AND JACQUES-LOUIS DAVID WERE CHRISTIAN PAINTERS.</p> <p align="justify">EXCEPT IN HIS 'RELIGIOUS PEACES', JEAN-DOMINIQUE INGRES IS A CHRISTIAN ARTIST.</p> <p align="justify">A CHURCH WITHOUT PAINTERS IS NOT A CATHOLIC CHURCH BUT A JEWISH OR GERMAN SECT.</p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlAmerican Prejudicetag:lapinos.hautetfort.com,2008-06-28:16830212008-06-28T12:29:00+02:002008-06-28T12:29:00+02:00 David Hockney’s theory explaining that the French “neo-classicist” painter...
<p>David Hockney’s theory explaining that the French “neo-classicist” painter Jean-Dominique Ingres (1780-1867) was using a <em>“camera lucida”</em> as a guide for his work illustrates how artless the prejudices of the contemporary art-criticism are.<br /> No doubt that Hockney and his million-dollar “masterpieces” is one of the contemporary pop-art popes. How could not be such a successful artist trusted by a majority of art-collectors?</p> <center>*</center> <p>Although not only one qualified historian approved this teleological theory but mostly "art-dealers" or critics involved in the business, D. Hockney published and sold a book trying to convince of it’s seriousness. It is difficult to estimate the influence of Hockney’s opinion, but the fact is that he sold a lot of books. <i>Secret Knowledge</i> was even translated in French and some art teacher’s are teaching it uncarefuly.<br /> <br /> Choosing Ingres as an example proves that Hockney is not realy aware of what he is promoting. This example is particularly bad because the Master of Montauban is well known to have tried to imitate Raphael’s method, the less "photographic painting" ever painted.<br /> In this way, Ingres is fighting especially against the Dutch painting which uses the “chiaroscuro” as a dramatic effect -too much in his mind.<br /> In the old philosophic dispute between “drawers” and “colourists”, starting from the Renaissance until the XIXth century, which can be translated in the XIXth as the fight between “classicism” (the drawing) and “romantism” (the colour), Ingres takes place in the camp of “drawers”.<br /> The choice of Ingres is to defend the drawing as the “honesty of art”, to use the colour as anything else than “one way of”, not as a “goal”.<br /> Thus, the master from Montauban misprizes the impression of light and shade, on which the mechanical process of a “camera lucida” or a Daguerreotype is based on.<br /> More than that, Ingres indicated to his pupils not to compose their workings like some famous Dutch painter (as Rubens or Vermeer) did. In this respect, Rembrandt is viewed by Ingres as a good little master, not more, compared to the classical Italians, Raphael or Michelangelo, who are in the Pinnacle.<br /> J. Vermeer was probably using a lens to help him to create the depth of focus which caracterizes most of his pieces. Its a non-sense for Ingres, an inversion in a method which is promoting the beautiful shape, the beautiful body and the balance, inspired by the Greek sculpture.<br /> Because of the triumph of romantism over classicism, the criticism of Rubens work by Ingres is difficult to admit and even understand now. But this is a key of art history far more intersting than Hockney's ridiculous speculations upon old master's using of a <em>camera lucida</em>. The shame on the european University to let this kind of theory swell.</p> <center>*</center> <p><br /> At this point, it is important to understand that Hockney’s “photographic point of view” on old masters is not especially his own.<br /> It would be too simple to think that D. Hockney was only envious of Ingres’ talent so that he deduced that Ingres was benefiting of a miraculous mechanical process (“Genious ex Machina”).<br /> The prejudice of D. Hockney is obviously determinated by G.W.F. Hegel famous and thick treatise on Aesthetic (1827-1830) too. This is the more complete romantic system. None of the self-styled “post-modern” philosophers comes out of the orbit of Hegel.<br /> Even if Hegel understand that there is more in old master’s painting than a raw standard-measure of shape based on light and shade, he is conferring an autonomous power to light in his ambiguous romantic language. In Hegel’s explanation, the light becomes a subject, the light is seen as a “Spirit”.<br /> It is rather interesting to observe that Hegel, who studied modern politics and right too, is doing exactly the same in these subjects, idealizing the State, seing the State as God! The German thinking from which the US thinking comes.<br /> The more curious result of this Hegel’s aesthetic principle is that, starting from the Idea, Hegel is conjuring the abstract thinking of the painting away in the end! Taking the highway of History the wrong way, Hegel is discovering the Progress.<br /> Of course Hegel’s theory is more balanced than Hockney's one, because he is not seeing the nature only as a "shape drawed by the light and shadows". But no doubt that Hegel has a big influence on contemporary art philosophy.</p> <center>*</center> <p><br /> Is it just a tempest in a glass of water? The best way to appreciate it is to ask the question differently, as following: “Would have the art of Hockney been different without such prejudices on the art history?”<br /> In my opinion, there is no doubt that great painters “paint as they think” that is to say that they are influenced by new ideas and new scientific discoveries after a while. Philosophy and Science are part of the principles of the European Renaissance movement to which Ingres refers constantly. It is the reason of the interest of great masters like Leonardo or Albert Durer for humanist philosophy.<br /> <br /> A few signs coming from Russia are indicating that there is a political willing in the Eastern part of Europe to do it new. On different basis.<br /> Russian painters and collectors seem to be attracted like Ingres was, after his revolutionary master Jacques-Louis David (1748-1825) by the Italian Renaissance. As the Italian classicism is characterized by a scientific bias, in this perspective Russian artists should go beyond naives theories on art and be more confident in historians to give them a better and faster progress.</p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlValoriser l'action et non agir pour se valorisertag:willemsconsultants.hautetfort.com,2008-05-15:16172972008-05-15T01:24:11+02:002008-05-15T01:24:11+02:00 Le dos s'allonge infiniment, la réalité de le beauté est renforcée par son...
<p align="justify">Le dos s'allonge infiniment, la réalité de le beauté est renforcée par son irréalité. L'Odalisque ne nous tourne pas le dos, elle nous le montre sans ostentation, sans provocation, avec un naturel qui n'a d'égal que le surnaturel de la chute de reins. Montrer sans faire voir. Tout le génie d'Ingres. Laissons lui la parole :"La touche, si habile qu'elle soit, ne doit pas être apparente : sinon elle empêche l'illusion et immobilise tout. Au lieu de l'objet représenté elle fait voir le procédé, au lieu de la pensée elle dénonce la main ».</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/01/190029939.jpg" id="media-1016293" alt="190029939.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.7em 0pt" name="media-1016293" /></div> <p align="center">Ingres - La Grande Odalisque - 1804</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">L'action en ressources humaines doit avoir le souci de ne pas mettre en avant le procédé, ou le processus, mais le résultat, pas le moyen, mais la fin, pas le chemin, mais le port. Les outils doivent s'effacer au profit de la finalité et le responsable ressources humaines au profit des autres acteurs. En formation, par exemple, l'action de formation s'effacera derrière l'objectif recherché, comme pour l'évaluation de la performance, le support d'entretien s'effacera devant le contenu du dialogue. Agir sans laisser de trace et en ayant la volonté de ne pas en laisser : voilà l'exigence d'Ingres pour parvenir à la réalisation de l'oeuvre. Dernier des classiques et premier des modernes, Ingres mérite que l'on porte attention à ses leçons. </p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlIngres et les seniorstag:willemsconsultants.hautetfort.com,2008-03-02:14934292008-03-02T15:24:00+01:002008-03-02T15:24:00+01:00 Quintessence de son art, condensé d'années de recherche, de milliers de...
<p>Quintessence de son art, condensé d'années de recherche, de milliers de calques et de dizaines de tableaux, chargé d'émotions et d'innovations auxquelles emprunteront maints épigones, dont Picasso n'est pas le moindre, le Bain Turc aura donc inspiré jusqu'aux Demoiselles d'Avignon.</p> <p> Ce chef d'oeuvre est également le dernier grand tableau peint par Ingres, à 82 ans, deux ans avant de s'éteindre. Les baigneuses étant là, la mort pouvait bien passer.</p> <p> </p> <p><img src="http://www.insecula.com/Photos/00/00/02/89/ME0000028982_3.jpg" alt="ME0000028982_3.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" height="379" width="379" /> Quelques dirigeants d'entreprise et DRH pourraient utilement méditer devant ce tableau d'Ingres : si à 82 ans l'homme est capable d'un tel élan de créativité, de puissance picturale, de synthèse de toute une vie et d'une énergie remarquablement maîtrisée, aurait-il été raisonnable de le mettre en préretraite à 55 ans ?</p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlTirer le portraittag:lapinos.hautetfort.com,2006-12-05:7694032006-12-05T16:35:00+01:002006-12-05T16:35:00+01:00 D'avoir pu admirer en passant deux ou trois portraits magistraux du...
<div style="text-align: center"><a href="http://lapinos.hautetfort.com/images/medium_burke.gif" target="_blank"><img src="http://lapinos.hautetfort.com/images/medium_burke.gif" alt="medium_burke.gif" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> D'avoir pu admirer en passant deux ou trois portraits magistraux du Titien et de Vélasquez dans le nouveau temple japonais de la Joconde, à une heure silencieuse, m'a fait changer d'avis. Tant pis pour Clarisse Strozzi, j'ai choisi plutôt le Grand Palais et les "portraits XVIIIe et XIXe". Une expo plus didactique, limite intello, mais les bobos devant les Titien au Luxembourg… leurs réflexions étranges et cocasses m'auraient déconcentré et auraient gâché ma joie à coup sûr – des perles pour les cochons du Marais ou de Saint-Germain-des-Près. Comme on sait, la fin du XVIIIe est une période de grand chambardement, la période où l'art aristocratique jette encore quelques flammes : David, Ingres, Géricault, et puis la nuit. <I>« En vérité, </I>écrit Gautier en 1837<I>, il faut une grande puissance d'idéalisation pour parvenir à faire quelque chose de beau et de poétique au milieu de toute cette laideur et de toute cette pauvreté de forme où nous sommes arrivés. »</I> Il en a de bonnes, Gautier ! C'est à pleurer… Nous autres, citoyens de la Ve, on tire la langue jusque par terre de soif, on a pas Delacroix, pas même Daumier, Guys ou Decamps, Chenavard, rien, on a plus qu'à lécher les murs du Louvre. Un Winterhalter surgirait aujourd'hui, on le prendrait pour un géant ! C'est dire si nous sommes nabots… Baudelaire n'aurait certes plus la candeur d'interpeller le bon sens du bourgeois… Dans cet ensemble hétéroclite de figures peintes ou sculptées, on peut faire le tri. On passe du pur-sang au baudet. Girodet peut-il aider le profane à piger pourquoi Goya est grand ? Encore une fois, il est permis d'en douter. Il y a d'autres angles de réflexion, les commissaires des musées en fourbissent quelques-uns dans leur gros catalogue. Guilhem Scherf est celui d'entre eux qui galvaude le moins l'intelligence de l'art avec des notices qui ne sacrifient pas à la mode du flou philosophique. L'avènement de la bourgeoisie, écrit Scherf, dont je traduis quand même le langage de fonctionnaire un peu guindé, explique cette prolifération de portraits d'inégale qualité. Les bourgeois se prennent pour des maîtres et voudraient tous être aussi immortels que les aristocrates qu'ils ont renversés. La demande augmente, il faut y répondre en proportion, mais cette proportion implique une baisse de la qualité. Par leurs idées bizarres aussi, les bourgeois font du tort au portrait. Ils n'hésitent pas à se faire portraiturer en couple, quand ce n'est pas carrément en famille, au milieu du salon ; surtout ils ont du mal à contenir leur sentimentalisme. Beaucoup de ces tableaux peuvent être regardés, au second degré, comme des tableaux comiques, tant certaines poses des nouveaux maîtres sont ridicules. La caque sent toujours le hareng. Est-ce Monsieur Bertin qui est immortel ou bien sa dégaine de patron de presse ? On débouche ensuite sur de petites controverses amusantes, qui n'ont pas grand-chose à voir avec la peinture, mais il est difficile d'empêcher les didacticiens de l'art, même les meilleurs, de spéculer. Par exemple : le modèle a-t-il quelque part dans la réussite d'un portrait ? En ce qui me concerne, j'ai l'intime conviction que l'abstraction, ou l'idéalisation si on préfère, a des limites. Une intime conviction fondée sur des évidences. Ou encore ce point d'interrogation : la ressemblance avec le modèle est-elle importante ? Ce sont des questions qui feraient sourire un peintre s'il n'était agacé de voir qu'elles ont relégué la peinture au second plan. Elle ne fait plus partie de la vie, ce n'est plus qu'une toile de fond.