Last posts on géopolitique2024-03-19T14:56:00+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/géopolitique/atom.xmlLe Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 11 mars...tag:lephoton.hautetfort.com,2024-03-11:15082782024-03-11T21:45:00+01:002024-03-11T21:45:00+01:00 1314. Le dernier grand-maître de l'ordre du Temple, Jacques de Molay, meurt...
<p>1314.<br />Le dernier grand-maître de l'ordre du Temple, Jacques de Molay, meurt sur le bûcher.</p><p>1590.<br />Ayant refusé de reconnaître le nouveau roi Henri IV, les habitants de Saint-Malo s'emparent du château de la ville et proclament leur indépendance. La République de Saint-Malo (dont la devise est "Ni Français, ni Breton, Malouin suis") se maintiendra jusqu'en 1594.</p><p>1814.<br />Les Russes s'emparent de la ville de Saint-Quentin, en Picardie.</p><p>1818.<br />Publication à Londres du dernier grand roman "gothique", <em>Frankenstein ou le Prométhée moderne</em> de la jeune autrice anglaise Mary Shelley (future épouse du poète Percy Bysshe Shelley). L'ouvrage, qui fera l'objet d'innombrables adaptations théâtrales et cinématographiques, s'inspire de la vie de l'alchimiste allemand Joseph Konrad Dippel (1673-1734).</p><p>1882.<br />À la Sorbonne, le philosophe et écrivain Ernest Renan prononce sa conférence intitulée "Qu'est-ce qu'une nation ?" Il dira plus tard : "Ce qui constitue une nation, c'est d'avoir fait de grandes choses en commun dans le passé et de vouloir en faire encore dans l'avenir".</p><p>1918.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/01/1441333852.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/01/1042677902.JPG" alt="Le Kremlin.JPG" /></a>Petrograd étant jugée trop menacée, Moscou devient la capitale de l'Union soviétique.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p>1931.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/02/1045175276.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/02/1118739737.JPG" alt="Friedrich Wilhelm Murnau.JPG" /></a>Le cinéaste allemand Friedrich Wilhelm Murnau (<em>Nosferatu le vampire</em>, 1922 ; <em>Le dernier des hommes</em>, 1924), meurt dans un accident de voiture à Los Angeles.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><br /><br /><br />1944.<br />Début de la publication en feuilleton, dans l'hebdomadaire <em>Révolution nationale</em>, du septième roman de Robert Brasillach, <em>Six heures à perdre</em>.</p><p>1946.<br />Aux environs du village bavarois de Hartschimmelhof, le fondateur de la géopolitique moderne, Karl Haushofer, et sa femme Martha, se donnent la mort par le poison.</p><p>1955.<br />Mort à Londres du bactériologiste écossais Alexander Fleming. On lui doit notamment la découverte de la pénicilline.</p><p>1966.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/02/02/1298886209.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/02/02/237085713.JPG" alt="OTAN.JPG" /></a>La France se retire de l'OTAN et annonce l'expulsion des troupes américaines de son territoire national.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p>1982.<br />Mort à Carcassonne de l'écrivain, philosophe et poète occitan René Nelli. Issu d'une famille de sculpteurs florentins installés en France au XVIe siècle, il avait participé au mouvement surréaliste, puis s'était imposé comme spécialiste des cathares et de l'histoire occitane. On lui doit d'importants ouvrages sur la poésie courtoise et la culture des troubadours.</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlTransnistrie. Point de non-retourtag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-27:64872542024-02-27T20:19:00+01:002024-02-27T20:19:00+01:00 Transnistrie. Point de non-retour Andrea Marcigliano...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6514922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3685319431.jpg" alt="62d427ba880ea990dab9fdd5eeeb0e81.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Transnistrie. Point de non-retour</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Andrea Marcigliano</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/transnistria-punto-di-non-ritorno/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Transnistrie. La rive gauche du Dniestr. Une république indépendante, mais reconnue uniquement par l'Ossétie et l'Abkhazie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour la plupart des gens, elle ressemble à l'un de ces petits États balkaniques d'opérette, comme Pontevedro dans "La veuve joyeuse" de Franz Lehar.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et que peut-on attendre d'un petit État de moins d'un demi-million d'habitants ? Que le prince Danilo sorte en chantant <em>"È scabroso le donne studiar...".</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais au lieu de cela...</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6514923" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/842394639.jpg" alt="AM4BB35XFRNEH7GZAKZWCWJCOI.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au lieu de cela, la Transnistrie risque de devenir, à très court terme, le détonateur d'un nouveau conflit au cœur de l'Europe. Entraînant l'OTAN et la Fédération de Russie toujours plus près d'une confrontation directe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le cœur du problème remonte à l'effondrement de l'URSS. Celle-ci, dans sa géographie interne, considérait la Transnistrie comme faisant partie de la République socialiste de Moldavie. Bien que la majorité de la population de cette province soit russe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec l'effondrement du système soviétique, ce que nous avons également vu en Ukraine s'est produit ici. Et dans de nombreuses républiques nées des cendres de l'empire soviétique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Transnistrie s'est déclarée indépendante, n'acceptant plus d'être considérée comme faisant partie de la Moldavie. Là où, en revanche, un "nationalisme roumain", qui aspire à l'unification avec Bucarest, s'est peu à peu affirmé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est le sort de tous les empires supranationaux. Lorsqu'ils implosent, l'espace géopolitique est fragmenté et occupé par des nationalismes tribaux, ethniques et, presque toujours, brutalement xénophobes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le cas des anciennes républiques de l'URSS, ce phénomène a été accentué par le soutien apporté à ces nationalismes tribaux par des puissances extérieures. Et des potentats financiers.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le cas de l'Estonie est exemplaire. Un véritable régime d'apartheid y est en vigueur à l'encontre des "non-Estoniens". Un régime qui marginalise une grande partie de ses citoyens, les privant de presque tous les droits. Un problème signalé et condamné par les Nations unies et diverses organisations internationales. Pourtant, l'Estonie est membre de l'OTAN et de l'UE.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6514924" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1142783389.jpg" alt="imagetnl.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Posons quelques questions...</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Transnistrie vit actuellement dans une dimension suspendue. Indépendante <em>de facto, </em>mais, <em>de jure, </em>toujours province de la Moldavie. Et elle vit surtout dans une trêve, suite à la "guerre" civile avec la Moldavie dans les années 1990. Une trêve garantie par les troupes russes, massivement présentes sur le territoire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais Moscou n'a jusqu'à présent jamais forcé la main. Elle n'a pas annexé la province, et a même préféré diplomatiquement prétendre qu'il ne s'agissait pas vraiment d'une sécession de la Moldavie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aujourd'hui, cependant, la situation a définitivement changé. Les nationalistes roumains sont au pouvoir à Chishinau. Ils veulent non seulement rompre avec la Russie, mais aussi faire entrer le pays dans l'OTAN. Et, en perspective, obtenir l'unification avec Bucarest.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Transnistrie a, bien entendu, réagi en demandant son rattachement à la mère patrie, la Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Poutine a officiellement déclaré qu'il donnerait une réponse sous peu.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est clair, cependant, que celle-ci ne peut être que positive.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si la Moldavie entre dans l'OTAN, la Transnistrie entre en Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce sont les règles de la domination géopolitique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après la question du Donbass, voici la question de la Transnistrie. La voracité de l'OTAN à vouloir s'étendre dans les anciennes républiques soviétiques - Ukraine, Moldavie - provoque une série de réactions en chaîne. Qui, tôt ou tard, déboucheront sur un conflit direct entre Washington et Moscou.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Reste à savoir quand et où le point de non-retour sera franchi. Il pourrait s'agir de cette petite république à l'Est des Balkans. La Transnistrie.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlCONFERENCE SUR LA SECURITE DE MUNICH 2024 - « Le renforcement de l'ordre international fondé sur des règles »tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-25:64868532024-02-25T16:20:05+01:002024-02-25T16:20:05+01:00 CONFERENCE SUR LA SECURITE DE MUNICH 2024 « Le renforcement de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6514252" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3833466130.jpg" alt="bd42697_5658694-01-06.jpg" width="592" height="394" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>CONFERENCE SUR LA SECURITE DE MUNICH 2024</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>« Le renforcement de l'ordre international fondé sur des règles »</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Un revirement stratégique allemand ?</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Irnerio Seminatore</span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>TABLE DES MATIERES</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Le concept de sécurité et le pouvoir normateur</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Antinomies, ruptures et discontinuités</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Zbignew Brzezinski, l’Eurasie et la décentralisation de la Russie</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Les interventions du Chancelier allemand O.Scholz et de la Ministre des affaires étrangères Mme A.Baerbock</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Une défense pan-européenne commune face à la « menace » russe ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Lecture actualisée du « Forum de Munich 24 » et de la situation actuelle selon les concepts de « Guerre et Paix, hostilité, état intermédiaire et guerre totale » de Carl Schmitt</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">* * *</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le concept de sécurité et le pouvoir normateur</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Conférence sur la Sécurité de Munich (CSM), littéralement « conférence sur les savoirs de défense » à l’origine (<em>Wehrkundetagung</em>), qui se tient annuellement à Munich depuis 1963, a comporté la présence de Chefs d’Etat et de gouvernement, des Ministres de la défense, des Chefs d’Etat-major et d’experts et analystes des pays de l’Otan, de l’UE, d’Europe, de la Zone euro-atlantique et d’ailleurs. Son panel a pu compter sur des interventions de A. Blinken, O. Scholz, A. Baerbock, A. Gutierrez, J. Stoltenberg, V. Zelensky, K. Harris, etc. Même Poutine s’y est exprimé en 2007 pour dénoncer l’unilatéralisme américain. On définit ce Forum « le Davos de la politique » pour son caractère globaliste. Cette année (du 16 au 18 février), le thème central du débat a été le « renforcement de l'ordre international basé sur des règles » et ce sujet résonne particulièrement dans les esprits, car les règles et la sécurité ne font pas bon ménage, sauf contrainte. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En effet peut-on définir la sécurité comme endiguement juridique de la violence? Les juristes les plus prestigieux, Kelsen et Schmitt ne se sont pas accordés sur l’existence d’un pouvoir <em>normateur </em>central du système international, ni dans la définition des relations internationales, ni encore sur le lien souterrain entre géopolitique et géostratégie, autrement dit entre espace politique, acteurs étatiques ou exotiques et violence militaire. Par ailleurs les politistes hésitent dans la définition de la relation entre droit et politique et dans la conception de « l’ordre » comme valeur de référence. Bien convaincu d’enrayer les multiples conflits qui sévissent dans la conjoncture actuelle, le comité organisateur a assumé la définition établie de l’ordre existent, de telle sorte que la sécurité géopolitique <em>hégémonisée </em>par un acteur prépondérant du système (les Etats-Unis) doit être rétablie contre les atteintes d’un ou de plusieurs acteurs perturbateurs et hostiles venant de l’Ile centrale du monde ou <em>Heartland </em>(Russie et Chine). </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces derniers seraient des puissances révisionnistes remettant en cause l’organisation géopolitique du monde issu de l’effondrement de l’Union Soviétique et du droit international publique, antérieur à la première et à la deuxième guerre mondiale. En fait la paix, menacée dans plusieurs zones de conflit, à partir de l’Ukraine, constitue l’expression d’une inadéquation des rapports de forces mondiaux et du système juridique qui en garantit la stabilité. C’est bien la sécurité qui exige une refonte globale des rapports d’influence et de pouvoir en Europe, en Eurasie et en Extrême Orient. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Or si le « concept de sécurité » peut être défini comme une « absence de menaces sur les valeurs centrales » ( A. Wolfers ), en réalité le renforcement de l’ordre international fondé sur des règles considérées comme acquises est marqué par un ensemble de « ruptures de la paix » qui ont porté atteinte à la légitimité hégémonique et ces atteintes se sont signalées par un <em>continuum </em>d’antinomies et de conflits contre les conceptions <em>unilatéralistes </em>dominantes depuis la fin de la « guerre froide ». Bien qu’occultées et relativisées par rapport à d’autres problématiques (économiques, idéologiques, environnementales), ces ruptures, ont été présentées comme défis à l’ordre dominant du droit et des relations internationales et guère comme des antagonismes à la hiérarchie des pouvoirs et des rapports mondiaux de force.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6514258" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3242508649.jpg" alt="KosovoMap-1024x597.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Antinomies, ruptures et discontinuités</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous énumérons ci-après une succession de discontinuités événementielles, qui continuent de caractériser le processus historique contemporain, après la dislocation de l’Union Soviétique (26 décembre 1991).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1999 - fin du conflit du Kosovo opposant serbes et kosovars suite à l’intervention de l’Otan sans mandat onusien.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2001 - attentat terroriste aux Tours Jumelles du <em>World Trade Center</em> de New York.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2003 - conflit d’Irak par l’invasion américaine contre Saddam Hussein qui a comporté la polarisation de la population en deux communautés selon des lignes ethniques et religieuses.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6514260" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/579350882.jpg" alt="Orange_Revolution_2004_cropped_800_517_90.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2005 - révolutions de couleur des années 2000, symbolisant une forme de combat politique dans l’espace est-européen et post-soviétique. Elles s’inscrivent dans une dynamique d’antagonismes appelée « révolutions rose en Géorgie, orange en Ukraine, des Tulipes au Kirghizstan, et du jasmin en Tunisie, soutenues depuis l’étranger (le tiers non engagé de Carl Schmitt).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2007 - Déclarations de Poutine à Munich dénonçant l’unilatéralisme américain.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2008 - La guerre russo-géorgienne de 2008 (également connue sous le nom de seconde guerre d'Ossétie du Sud) ou conflit opposant la Géorgie à sa province séparatiste d'Ossétie du Sud et à la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2014 - Maïdan, ou révolution « orange », née de révoltes promues en novembre 2013 contre le refus de V. Janoukovitch de signer des accords d’association à l’Union Européenne, ayant comporté sa destitution et la chute du gouvernement (ou un coup d’Etat fomenté par l’Occident). Début d’une crise violente et durable (2014-2024) entre la Russie et l’Ukraine, l’occupation de la Crimée et du Donbass et deux tentatives de compromis, non respectés de Minsk 1 et 2</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2022 - Opération spéciale (préventive) d’occupation russe en Ukraine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2023 - Elargissement de l’Otan à Suède et Finlande, conflit Hamas-Israël.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2024 - Elections aux USA, en Russie et au P. E.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces épisodes de rupture de la vie internationale ont eu un trait commun, la remise en cause de l’ordre mondial issu de l’effondrement de l’Union soviétique, devant mettre au ban, par un changement non violent, les régimes politiques en place. L’échec de ces tentatives a fait prendre conscience des conditions de légitimation du pouvoir, qui sont le recours à la force, en défense des valeurs ou des intérêts, ou des deux à la fois. Or les catégories conceptuelles auxquelles les pays vainqueurs de la confrontation bipolaire firent référence ont été de type « hégémonique et unilatéraliste » et relèvent des analyses <em>conflictualistes </em>des relations internationales.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6514261" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4042155109.jpg" alt="81Ty6r3DCRL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour mieux appréhender le sens des changements d’aujourd’hui, les comparant à ceux des années 1990, voici les recommandations de Zbignew Brzezinski, dans son livre « Le grand échiquier ». Il y expose les nouvelles « règles » du jeu géopolitique, les expliquant par des commentaires de « réalisme » inhabituel, qui nous permettent de comprendre aisément les axes d’évolution des conflits actuels. A propos de l’Ukraine, comme étape forcée de l’élargissement de l’Union européenne et de l’Otan, la partition du jeu qui se déploie en 2023/24 avait été déjà anticipée efficacement par Z. Brzezinski en 1997. Les « nouvelles règles » de sécurité liaient d’un fil étroit et cohérent l’Europe de l’Est, la Russie et l’Eurasie.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Zbignew Brzezinski, l’Eurasie et la décentralisation de la Russie</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Voici, en peu de mots ce que Brzezinski recommandait à l’époque:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- « Pour l’Amérique l’enjeu géopolitique principal est l’Eurasie… Dans ce nouveau cadre, l’Ukraine occupe une position cruciale, du fait même qu’elle peut permettre ou empêcher, au cœur de l’Eurasie et autour de la Russie, l’émergence d’une puissance contestant la suprématie des Etats-Unis. L’indépendance de l’Ukraine modifie la nature même de l’Etat russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante sur l’échiquier eurasien, devient un pivot géopolitique. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire en Eurasie. L’Asie centrale, le Caucase, les « Balkans eurasiens » et leurs ressources énergétiques sont au cœur de la stratégies états-unienne, mais l’Ukraine constitue cependant l’enjeu essentiel. Le processus d’expansion de l’Union européenne et de l’Otan est en cours (1997) « A terme, - poursuit-il - l’Ukraine devra déterminer si elle souhaite rejoindre l’une ou l’autre de ces deux organisations ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- « L'Eurasie demeure le seul théâtre sur lequel un rival potentiel de l'Amérique pourrait éventuellement apparaître (Z. Brzezinski songe à la Russie et à la Chine). L'Ukraine, l'Azerbaïdjan, la Corée, la Turquie et l'Iran constituent des pivots géopolitiques cruciaux. La longévité et la stabilité de la suprématie américaine sur le monde dépendront entièrement de la façon dont ils manipuleront ou sauront satisfaire les principaux acteurs géostratégiques présents sur l'échiquier eurasien".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- En ce qui concerne la Russie, « une Russie plus décentralisée aurait moins de visées impérialistes. Une confédération russe plus ouverte, qui comprendrait une Russie Européenne, une République de Sibérie et une République extrême-orientale, aurait plus de facilités (avec l’Europe, les Etats-Unis, les Etats émergents, l’Extrême Orient) ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’hypothèse d’une « décentralisation (démembrement N.D.R ) » de la Russie pousse à l’époque le gouvernement des Etats-Unis à préférer des relations directes avec les différents Etats plutôt qu’avec Moscou. »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6514262" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2934416531.jpg" alt="_132600567_putin-index3-reuters.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La réaction de Poutine se manifesta fermement dans son allocution de 2007 à Munich et militairement en 2008 en Géorgie. A postériori et très récemment, la conscience sur le déroulement de la stratégie suggérée par Z. Brzezinski en Ukraine transparaît très clairement de l’interview accordée par Poutine au journaliste conservateur américain Carlson Tucker ancien de <em>Fox News</em> le 9 février 2024, accusé d’ « idiot utile » par Hillary Clinton.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les interventions du Chancelier allemand O. Scholz et de la Ministre des affaires étrangères Mme A. Baerbock</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Abordant la période actuelle et intervenant indirectement à Munich et sournoisement dans la campagne électorale américaine de novembre prochain, Poutine fait appel à l’influence de plusieurs tendances, comme messages « soft » et « hard » adressés aux électeurs américains, le déclin hégémonique des États-Unis, la montée en puissance de la Chine, la « rupture » civilisationnelle de la Russie et la désoccidentalisation du monde. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Forum de Munich prolonge la lecture, nécessairement « intéressée » du commerce politique Est-Ouest. Nous nous limiterons aux interventions de Scholz et d’Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères. Annalena Baerbock, a estimé, à contre-courant de tout esprit d’apaisement, que l'Union européenne devrait s'élargir pour réduire sa vulnérabilité. Oubliant délibérément que tout élargissement politique est un élargissement du conflit, Mme Baerbock justifie ses déclarations par l’affirmation que la Russie "de Poutine continuera d'essayer de diviser non seulement l'Ukraine, mais aussi la Moldavie, la Géorgie et les Balkans occidentaux". "Si ces pays peuvent être déstabilisés en permanence par la Russie, cela nous rend tous vulnérables. Nous ne pouvons plus nous permettre d'avoir des zones d'ombre en Europe", ajoute-t-elle. Indépendante, insoumise et radicalement combative Mme Baerbock est en posture de concurrence vis-à-vis du Chancelier fédéral censé dicter la ligne de politique générale du gouvernement. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6514266" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2997154753.jpg" alt="csm_20230218_msc59___6618_68bfa44085.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Première femme à la tête du ministère des Affaires étrangères allemand, elle semble « respecter la traditionnelle mainmise de la chancellerie, sans pour autant renoncer à ses propres idées », explique à l’AFP le politologue Gero Neugebauer, tandis que M. Scholz n’entendrait pas se « laisser dicter les principes fondamentaux de la diplomatie allemande ». Plus prudente et temporisatrice, la position du chancelier allemand a fermement mis en garde contre tout relâchement de la volonté de défense commune au sein de l’OTAN. « Toute relativisation de la garantie d’assistance de l’OTAN ne profite qu’à ceux qui, comme Poutine, veulent nous affaiblir », a-t-il déclaré dans son discours de samedi. Scholz a également appelé les partenaires de l’UE à accroître leur aide financière à l’Ukraine et il a ajouté que l’Allemagne avait presque doublé son aide militaire, qui s’élève désormais à plus de sept milliards d’euros, et qu’elle s’était
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe piège américain à Taïwantag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-13:64851042024-02-13T20:48:52+01:002024-02-13T20:48:52+01:00 Le piège américain à Taïwan Markku Siira Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6511815" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3103715006.jpg" alt="flag_TW.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Le piège américain à Taïwan</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Markku Siira</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://markkusiira.com/2024/02/13/amerikkalainen-ansa-taiwanissa/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'ancien ambassadeur de Chine aux États-Unis, Cui Tiankai, a participé à une table ronde sur les perspectives géopolitiques au sein du groupe de réflexion <em>Asia Society Policy Institute</em> à Washington à la fin du mois de janvier.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il a soulevé la question du statut de Taïwan et du projet américain pour l'île, déclarant que "quelqu'un" essayait de déclencher une guerre dans le détroit de Taïwan. "Nous ne voulons vraiment pas d'une situation où les Chinois s'entretuent", a déclaré M. Cui.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Cui a été le plus ancien ambassadeur de Chine aux États-Unis depuis que les deux pays ont établi des relations diplomatiques en 1979. Il a occupé ce poste pendant huit ans avant de le quitter en 2021.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"M. Cui, qui est aujourd'hui conseiller auprès de l'Institut chinois de politique étrangère, a déclaré lors d'une table ronde que les pays de l'Asie-Pacifique devraient empêcher les tensions dans la région d'atteindre les niveaux de la guerre froide, faute de quoi la région serait confrontée à une "décennie dangereuse".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il a conclu en mentionnant Taïwan qui, selon le fonctionnaire chinois, s'unira tôt ou tard à sa mère patrie d'une manière qui "servira au mieux les intérêts nationaux de la Chine dans son ensemble".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Taïwan est l'une des plus grandes sources de tension entre Pékin et Washington - la "question la plus sensible" dans les relations entre les deux pays, comme l'a dit le président Xi Jinping à son homologue Joe Biden lors de leur sommet en novembre.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le 17 août 1982, Pékin et Washington ont annoncé dans un communiqué que les États-Unis chercheraient à réduire progressivement les ventes d'armes à Taïwan. Même cette déclaration formelle avec la Chine n'a pas été respectée et, depuis lors, le flux d'armes vers l'île n'a fait qu'augmenter de façon spectaculaire.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les États-Unis cherchent à provoquer la Chine par tous les moyens possibles afin de causer des problèmes politiques à leur rivale. La dernière initiative en date est l'envoi par les États-Unis de leurs forces spéciales pour former l'armée taïwanaise à Kinmen et Matsu, deux groupes d'îles situées juste au large du continent chinois.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'objectif final est probablement une guerre par procuration, similaire à celle qui ravage l'Ukraine : tenter d'amener la Chine à envahir la province rebelle de Taïwan, puis se battre avec le soutien de l'Occident "jusqu'au dernier Taïwanais".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Cette guerre serait un bon prétexte pour confisquer les réserves de dollars de la Chine, annuler la dette américaine envers la Chine et imposer des sanctions à la Chine afin d'en faire un État paria rejeté par le reste du monde (comme dans le cas de la Russie, une politique de sanctions ne réussirait probablement qu'à détruire les relations de la Chine avec l'Occident).</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le commentaire de Cui Tianka au think tank américain est important, car c'est probablement la première fois qu'un officiel chinois dit tout haut que le plan de guerre contre Taïwan est un piège américain destiné à faire tomber la Chine.</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAnkara défend l'accord de Montreux: ”Nous ne voulons pas de l'OTAN en mer Noire”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-08:64843572024-02-08T17:54:00+01:002024-02-08T17:54:00+01:00 Ankara défend l'accord de Montreux : "Nous ne voulons pas de...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510797" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2883106338.png" alt="Location-map-of-the-Turkish-Straits-Sea-Area-TSSA.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ankara défend l'accord de Montreux : <span style="color: #99cc00;">"Nous ne voulons pas de l'OTAN en mer Noire"</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://zuerst.de/2024/02/05/ankara-verteidigt-das-abkommen-von-montreux-wir-wollen-die-nato-nicht-im-schwarzen-meer/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara/Bruxelles. L'OTAN insiste depuis longtemps pour renforcer sa présence en mer Noire et faire ainsi pression sur la Russie. Mais la Turquie, qui contrôle le détroit des Dardanelles, s'y oppose obstinément, en s'appuyant sur un accord international en vigueur depuis des décennies, la Convention de Montreux de 1936.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara vient de faire une déclaration à ce sujet. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s'est exprimé sans ambiguïté lors d'une visite en Bulgarie : "La Turquie continuera à appliquer strictement la Convention de Montreux sur les détroits", a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec son homologue bulgare Marija Gabriel, avant d'ajouter : "Il n'y a aucune possibilité de ne serait-ce que réfléchir à ce sujet, et encore moins d'en débattre".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara a récemment bloqué le passage en mer Noire de dragueurs de mines britanniques achetés par l'Ukraine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le chef de la marine turque, l'amiral Ercumed Tatlioglu, a également déclaré dans un discours : "Nous ne voulons pas de l'OTAN et de l'Amérique en mer Noire".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dès le début de la guerre en Ukraine, Ankara avait invoqué l'article 19 de la Convention de Montreux pour interdire le Bosphore aux navires de guerre, qu'ils appartiennent aux parties impliquées ou à des pays non riverains de la mer Noire. Le traité de Lausanne a certes attribué les détroits à la Turquie après la Première Guerre mondiale, mais les a démilitarisés. Le traité de Montreux a révisé cette disposition en faveur de la Turquie en 1936. Depuis lors, la Turquie a le droit de "militariser" les détroits, mais elle a certains droits et obligations en ce qui concerne le passage. Ainsi, Ankara peut (mais ne doit pas) interdire le passage du détroit aux navires de guerre des puissances belligérantes, à moins qu'ils ne soient en route vers leur port d'attache (mü).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Demandez ici un exemplaire gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !</span></strong></span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Suivez également ZUERST ! sur Telegram : <span style="color: #ffcc99;">https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin</span></span></strong></span></em></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPolitique mondiale multipolairetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-06:64840502024-02-06T19:13:00+01:002024-02-06T19:13:00+01:00 Politique mondiale multipolaire Markku Siira Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510409" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2148543217.jpeg" alt="2305-70.jpeg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Politique mondiale multipolaire</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Markku Siira</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://markkusiira.com/2024/02/01/moninapaista-maailmanpolitiikkaa/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans les années 1990, le dirigeant chinois de l'époque, Deng Xiaoping, voyait l'avenir de l'espace politique international.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme s'il commentait le présent, il a déclaré que "dans l'avenir, lorsque le monde deviendra <em>tricentrique</em>, <em>quadripolaire </em>ou <em>pentapolaire</em>, l'Union soviétique [la Russie de Poutine] restera un pôle unique, quel que soit son degré d'affaiblissement et quelle que soit la manière dont certaines de ses républiques se sépareront d'elle".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Deng a poursuivi en affirmant que "dans le monde dit multipolaire, la Chine sera également un pôle", dont la politique étrangère consistera à "résister à l'hégémonisme et à la politique de puissance et à sauvegarder la paix mondiale", ainsi qu'à œuvrer "à la création d'un nouvel ordre politique et économique international".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans les années 2000, de tels points de vue sur la Russie et la Chine ont été avancés par l'excentrique politologue russe Alexandre Douguine, mais plus récemment, des positions conformes à la théorie d'un monde multipolaire ont été adoptées par un large éventail d'acteurs, des politiciens aux universitaires en passant par les banquiers, dans le monde entier.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quelle que soit la forme finale du "nouvel ordre international" (que j'ai également évaluée de manière critique), la route qui y mène semble être pavée de diverses crises et de conflits militaires. Outre la guerre en cours en Ukraine, des points chauds potentiels peuvent être trouvés dans le golfe Persique et la mer de Chine méridionale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans cet espace géopolitique liminaire, il est déjà évident que l'ordre mondial émergent, avec ses différents pôles, repose sur des principes plus conservateurs, que l'Occident égocentrique, plongé dans une décadence interne, a abandonnés.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6510411" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2139919397.2.jpg" alt="main-qimg-6141c448a8d94ec40c073ad202db0524-lq.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie a renoncé à ses tentatives d'intégration en Europe et s'est également opposée à l'impérialisme arc-en-ciel du libéralisme de l'Occident collectif. Moscou se considère comme un État-civilisation à part entière, qui n'est ni découragé ni isolé derrière le nouveau rideau de fer dressé par l'Occident.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le système chinois, quant à lui, est animé par la construction d'une nation pour la nouvelle ère spatiale, par la stabilité sociale et la prospérité apportées par le luxe du communisme confucéen, et par le respect des caractéristiques, des traditions et de la hiérarchie nationales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Que fait une ploutocratie supranationale dans cette situation ? À l'instar des États qu'ils possèdent par le biais de leur politique de banque centrale et de leur pouvoir d'entreprise, les cercles capitalistes tentent de s'adapter à une nouvelle phase dans laquelle l'hégémonie américaine devient un détail de l'histoire, à l'instar d'autres empires déchus.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le système international sous l'égide de l'ONU, avec sa base de règles, est également battu par les crises, et après le massacre de Gaza, par exemple, personne ne considère le "droit international" comme contraignant, mais remet en question son invocation en tant que rhétorique pour satisfaire les intérêts égoïstes de l'extrême droite israélienne et de l'Occident capitaliste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le dernier membre malchanceux de la forteresse euro-atlantique de l'OTAN, la Finlande, qui fait de la lèche au pouvoir en place à Washington, ne croyait manifestement pas à un tel bouleversement de l'ordre mondial, mais était persuadé que le leadership des États-Unis se poursuivrait à perpétuité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est pourquoi l'élite politique, dirigée par Sauli Niinistö, invoquant le conflit ukrainien, a abandonné son déguisement de "neutralité", a envoyé les Finlandais en première ligne de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord et a proclamé haut et fort qu'elle faisait partie de l'Occident, même si cette île politique anglo-américaine est en train de sombrer rapidement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors que l'influence occidentale et l'"américanisation" diminuent, les indices mesurant les tensions géopolitiques et l'incertitude des politiques économiques augmentent, selon les économistes. Le nouvel ordre mondial ne se construira pas pacifiquement, mais s'accumulera en une communauté de destin propre à travers des conflits de plus en plus nombreux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À un moment donné, les gens se retrouveront à vivre dans différents centres de pouvoir locaux (ou à leur périphérie) qui, malgré leurs différences, sont unis, pour le meilleur ou pour le pire, par les développements induits par la haute technologie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien que rien ne soit susceptible de s'améliorer de sitôt, il est à espérer que dans le monde futur de la vision de Deng Xiaoping, au lieu d'un monde de sanctions et de rideaux de fer, les services ferroviaires de la Finlande iront à nouveau vers l'est.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMédecine et géopolitiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-06:64840262024-02-06T17:56:12+01:002024-02-06T17:56:12+01:00 Médecine et géopolitique par le groupe de réflexion...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510370" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3188137135.jpg" alt="6ff4a7481b6ca1f69ab93cdc0fc74570.jpg" width="526" height="936" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Médecine et géopolitique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par le groupe de réflexion géopolitique "Katehon" (Moscou)</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/medicina-e-geopolitica</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors du forum de Davos, un sujet a été abordé qui a immédiatement attiré l'attention de tous les participants, indépendamment de leurs préférences politiques et de leurs régions. Il s'agissait d'une discussion sur une certaine épidémie X, qui pourrait s'avérer beaucoup plus grave que le coronavirus. Les défenseurs des valeurs traditionnelles y ont vu, à juste titre, une nouvelle phase du programme malthusien, à savoir la réduction artificielle de la population par une épidémie contrôlée à l'aide d'armes biologiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le même temps, sous prétexte de prévenir de telles épidémies, on tente manifestement d'élaborer une sorte de norme internationale ("accord sur les pandémies"), ainsi que de réformer les règlements sanitaires internationaux. Tout cela sous prétexte de lutter efficacement contre les menaces sanitaires grâce à une communication rapide et transparente et à une coopération efficace entre les États. Dans le même temps, les mondialistes se rendent compte que, compte tenu des tensions géopolitiques croissantes, une telle coopération ouverte - en particulier en temps de crise - est de plus en plus improbable par rapport à 2021, date à laquelle les négociations sur un accord de lutte contre la pandémie ont commencé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510372" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/814599886.jpg" alt="df4feafbc06f27ddc65e153a76648d2b.jpg" width="349" height="621" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans ce cas, les "tensions géopolitiques" font référence à l'augmentation des conflits interétatiques résultant de revendications de puissance et de zones d'influence concurrentes. L'action géopolitique se caractérise donc par l'utilisation de ressources économiques ou politiques pour promouvoir les intérêts nationaux et étendre l'influence politique. On le voit déjà dans les négociations de l'accord sur la pandémie, la Chine, la Russie et même les États-Unis ayant rejeté l'idée que l'accord devrait contenir des obligations de transparence et de responsabilité envers l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autres parties contractantes, tant en ce qui concerne les épidémies que les investissements publics dans les fournitures médicales nécessaires pour y faire face.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La géopolitique joue également un rôle dans le commerce des produits médicaux et la gestion des chaînes d'approvisionnement médical. Même pendant la période Covid-19, par exemple, la Chine a utilisé le commerce des produits médicaux pour réaliser ses intérêts nationaux dans d'autres domaines politiques et tenter d'étendre son influence sur les pays en développement.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les actions dictées par des considérations géopolitiques dans le secteur de la santé peuvent avoir des conséquences considérables dans le monde entier. En Occident, elles sont considérées comme exceptionnellement négatives parce qu'elles limitent leurs propres monopoles. Dans d'autres pays, la médecine sert d'outil politique et idéologique, comme à Cuba, où des brigades médicales sont envoyées en mission en Amérique latine, en Afrique et en Asie depuis des décennies, bien que Cuba soit elle-même soumise à de sévères sanctions américaines et n'ait pas grand-chose à montrer pour ses réalisations économiques.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510373" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1811101446.jpg" alt="44904e300829448c90172b53c68e20bc.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est intéressant d'examiner la politique de santé mondiale des États-Unis à cet égard. À l'exception de la présidence Trump, au cours de laquelle les États-Unis ont tourné le dos à l'OMS, le pays a toujours cherché à jouer un rôle de premier plan dans la politique de santé mondiale. La stratégie de sécurité nationale de l'administration Biden le démontre également en faisant référence à la politique de santé mondiale. La stratégie de sécurité met l'accent sur la coopération avec des "partenaires partageant les mêmes idées" sur les questions de santé et critique le comportement de la Chine pendant la pandémie de grippe aviaire de 19 ans. En outre, elle souligne le rôle des États-Unis en tant que donateur à l'OMS et au Fonds de lutte contre les pandémies de la Banque mondiale et, en particulier, en tant que promoteur du Plan d'urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR), lancé en 2003. Tout cela peut être considéré comme une volonté marquée des États-Unis de façonner la santé mondiale. Façonner pour contrôler et imposer ses propres règles.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette stratégie a été renforcée lorsque plusieurs bureaux préexistants ont été fusionnés pour créer le Bureau de la sécurité sanitaire mondiale et de la diplomatie du département d'État en août 2023. Le chef du Bureau décrit la sécurité sanitaire mondiale comme un "élément clé" de la politique étrangère des États-Unis, et la diplomatie sanitaire est également au centre de deux nouvelles divisions au sein du Bureau : le Bureau de la diplomatie sanitaire et du renforcement des capacités et le Bureau de la diplomatie régionale et multilatérale. La diplomatie est donc considérée comme essentielle pour créer de nouvelles alliances dans le domaine de la gouvernance sanitaire. Une fois de plus, il s'agit d'alliances dirigées par les États-Unis qui répondent à la volonté de Washington.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le PEPFAR, avec un budget de près de 7 milliards de dollars pour 2023, est le programme le plus important du Bureau. Lors du débat sur la prolongation du programme, ses partisans au Congrès ont souligné, entre autres, son "soft power" et sa capacité à jouer un rôle important sur le continent africain, d'autant plus que la Chine y étend son influence par le biais de la diplomatie de la santé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On ne sait pas encore si le bureau recevra les ressources financières nécessaires dans les années à venir, d'autant plus que la politique américaine en matière de santé mondiale est elle-même appelée à changer après les élections de novembre. De nombreux républicains conservateurs sont favorables à l'imposition de conditions au financement du PEPFAR et cherchent à exclure les établissements qui fournissent des services de conseil ou d'avortement. Ainsi, la question de la santé mondiale n'est pas seulement politisée en raison des rivalités systémiques entre les pays, mais elle est également utilisée à des fins politiques au niveau national.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En conclusion, bien que les efforts américains en matière de santé mondiale soient de plus en plus caractérisés par des conflits politiques internes et des conditions connexes, une chose est claire : les États-Unis utilisent la politique de santé mondiale pour étendre leur sphère d'influence géopolitique, en particulier en concurrence avec la Chine, et cherchent à créer diplomatiquement de nouvelles alliances pour lutter ensemble contre les menaces sanitaires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Chine a une approche différente. Même avant Covid-19, la Chine coopérait avec les pays du Sud sur les questions de santé dans le cadre de l'initiative "Une ceinture, une route". Cette coopération s'est intensifiée pendant la pandémie dans le cadre de ce que l'on appelle la diplomatie chinoise des masques et des vaccins. L'approche du gouvernement chinois diffère de celle des États-Unis dans la mesure où la souveraineté nationale a été consacrée comme la pierre angulaire de l'initiative de sécurité mondiale de la Chine. En substance, les gouvernements étrangers qui reçoivent une aide de la Chine conservent le contrôle de leurs propres politiques de santé, ce qui signifie que l'initiative de sécurité globale de la Chine et sa diplomatie en matière de santé n'imposent pas de contraintes explicites aux pays bénéficiaires potentiels.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6510374" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/474218577.jpg" alt="333bb712babde459c6f7eaadf0cd72db.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En ce qui concerne la vaccination contre le virus Covid-19 en particulier, la Chine a comblé une lacune alors que d'autres pays du Nord sont revenus au "nationalisme vaccinal". En outre, la Chine est apparue comme un défenseur des intérêts des pays du Sud dans les négociations de l'accord sur la pandémie, notamment en ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, l'accès et le partage des bénéfices. On peut supposer que la Chine espère que ces pays soutiendront en retour ses aspirations géopolitiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En fin de compte, les ambitions géopolitiques de la Chine s'expriment également dans sa politique de santé mondiale. D'une part, la Chine étend sa sphère d'influence par le biais du commerce de produits médicaux ; d'autre part, elle forge de nouvelles alliances dans le Sud.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Russie a également sa propre approche, similaire à la stratégie chinoise. En outre, en raison des sanctions, la Russie doit créer sa propre capacité de production de produits médicaux pour couvrir la demande intérieure nécessaire. En matière de politique étrangère, Moscou a également fourni une aide humanitaire à plusieurs pays sans imposer de conditions. Actuellement, les directions stratégiques sont les pays d'Afrique, où la Russie peut réaliser de nombreux projets dans le domaine de la médecine. En Bolivie, avec l'aide de la société Rosatom, un centre de recherche nucléaire a récemment été ouvert, qui fournira des produits radiologiques non seulement à la Bolivie, mais aussi à d'autres pays d'Amérique latine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Globalement, la Russie dispose d'un bon potentiel, compte tenu de la montée des partisans de la multipolarité et de la critique des différents projets mondialistes. De plus, les enquêtes sur les activités des laboratoires biologiques du Pentagone contribuent à la lutte contre l'hégémonie américaine.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes Philippines, instrument de l'impérialisme pour la déstabilisation de la mer de Chine méridionaletag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-04:64837342024-02-04T19:15:08+01:002024-02-04T19:15:08+01:00 Les Philippines, instrument de l'impérialisme pour la...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509959" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2388786677.jpg" alt="26059de4331df3f4a328fb44a33741b0.jpg" width="481" height="716" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les Philippines, instrument de l'impérialisme pour la déstabilisation de la mer de Chine méridionale</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Giulio Chinappi</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/le-filippine-strumento-dellimperialismo-la-destabilizzazione-del-mar-cinese-meridionale</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Que veulent les Philippines : un environnement stable propice à un développement pacifique ou être piégées dans le jeu imprévisible de la géopolitique? Récemment, les actions et les déclarations du pays ont été empreintes de duplicité et de complexité, mais la tendance est claire: les Philippines se positionnent impulsivement comme une avant-garde, une tête de pont et même de la chair à canon pour les États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La duplicité de Manille a été mise à nu récemment. Mercredi, la Chine et les Philippines ont tenu la huitième réunion du mécanisme de consultation bilatérale Chine-Philippines. Les deux parties ont convenu de renforcer le mécanisme de communication maritime, de gérer les conflits et les différends maritimes par des consultations amicales, de traiter les urgences maritimes, en particulier la situation à Ren'ai Jiao, et de promouvoir davantage la coopération maritime pratique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toutefois, le même jour, le ministre philippin de la défense, Gilberto Teodoro, a menacé les Philippines de planifier des activités militaires "plus robustes" avec les États-Unis et leurs alliés face à une Chine "plus agressive". Deux jours plus tôt, le chef d'état-major des forces armées philippines, le général Romeo Brawner, avait déclaré que les Philippines développeraient les îles de la mer de Chine méridionale afin de les rendre plus hospitalières pour les troupes.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509960" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/129398223.jpg" alt="230425214636-us-philippines-balikatan-0414.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sous cette rhétorique contradictoire, il est évident qu'il n'existe pas de politique unifiée sur la Chine au sein du gouvernement philippin, a déclaré au <em>Global Times</em> Chen Xiangmiao, directeur du <em>World Marine Research Centre </em>de l'Institut national d'études sur la mer de Chine méridionale. D'importants désaccords internes sur la question de la mer de Chine méridionale ont mis en évidence un modèle de comportement "les Philippines veulent tout": maintenir des relations avec la Chine pour des intérêts économiques tout en affirmant agressivement ses intérêts maritimes par des actions provocatrices.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La duplicité des Philippines est également évidente dans leur position sur la question de Taïwan. D'une part, elles soutiennent la politique d'une seule Chine; d'autre part, après les élections régionales à Taïwan, le président philippin Ferdinand Marcos a qualifié le nouveau dirigeant de Taïwan de "président élu" sur les médias sociaux. Ces déclarations contradictoires des Philippines créent la confusion, laissant planer l'incertitude sur les véritables intentions de Manille.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, l'hostilité de Marcos Jr. à l'égard de la Chine, encouragée par les États-Unis, est évidente depuis un an, en particulier depuis le début de l'année dernière, lorsque les États-Unis ont obtenu l'accès à quatre nouvelles bases militaires aux Philippines. Les récents discours du ministre de la défense et du chef d'état-major ressemblent à une compétition pour savoir qui sera le plus agressif.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509961" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1792555728.jpg" alt="Philippine-Navy-Offshore-Combat-Force.jpg" width="539" height="356" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les capacités militaires et d'application du droit maritime des Philippines sont fondamentalement insuffisantes pour défier la Chine. La principale raison de cette rhétorique belliqueuse permanente est l'encouragement et le soutien de certains pays, tels que les États-Unis et le Japon, a déclaré l'expert militaire Song Zhongping au <em>Global Times.</em> Toutefois, sur la question de la mer de Chine méridionale, les États-Unis utilisent simplement les Philippines comme un pion pour tenter de rassembler des alliés afin de mettre en œuvre leur stratégie indo-pacifique visant à contenir la Chine. Si Manille pense que les États-Unis l'aideront à maintenir ses soi-disant intérêts nationaux et sa sécurité, c'est une pure illusion, comme le montre la réduction significative de l'ampleur des patrouilles conjointes américano-philippines, découragées par les patrouilles de routine organisées par le <em>Southern Theater Command</em> de l'Armée populaire de libération de la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsque les Philippines prétendent renforcer leurs relations militaires avec les États-Unis afin de devenir "un contributeur plus efficace à la stabilité régionale", elles ne se rendent manifestement pas compte qu'elles interprètent à tort la préservation de l'hégémonie américaine comme un moyen de promouvoir la stabilité régionale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Anna Rosario Malindog-Uy, vice-présidente chargée des affaires extérieures à l'Institut d'études stratégiques des Philippines du 21ème siècle, a déclaré lors d'une table ronde récemment organisée par le <em>Global Times</em> qu'elle ne pensait pas que les États-Unis soient prêts à un conflit militaire direct avec la Chine dans la mer de Chine méridionale, ou même dans le détroit de Taïwan. C'est pourquoi ils utilisent un intermédiaire, et les Philippines servent de pion ou d'intermédiaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Les États-Unis ont déjà été vaincus par les talibans en Afghanistan, par la Russie en Ukraine et récemment par les Houthis en mer Rouge. Ils ne sont pas en mesure d'affronter la Chine en mer de Chine méridionale. Ils ne peuvent pas se permettre que quelque chose explose au cours d'une année électorale", a déclaré John Pang, ancien fonctionnaire du gouvernement malaisien et chercheur principal à l'Académie de Perak, en Malaisie, lors de la discussion.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Philippines doivent réévaluer leur position, éviter d'agir de manière imprudente et évaluer de manière réaliste leurs capacités militaires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Chine, en tant que grande puissance responsable, a toujours fait preuve d'une grande retenue sur la question de la mer de Chine méridionale. Toutefois, les Philippines ne doivent pas confondre la retenue de la Chine avec sa faiblesse. La Chine reste fidèle à ses intérêts fondamentaux et conserve l'initiative sur la question de la mer de Chine méridionale, ce qui lui confère une position privilégiée tant sur le plan du droit international que de l'histoire. Nous espérons que les Philippines reconnaîtront que le maintien de la paix et de la stabilité en mer de Chine méridionale nécessite une coopération avec la Chine et l'ANASE en signant conjointement le code de conduite en mer de Chine méridionale. C'est le seul moyen de transformer la mer de Chine méridionale en une mer de paix, de stabilité, d'amitié et de coopération.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlSur les Partisans de Dieu du Yémentag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-04:64837082024-02-04T17:31:35+01:002024-02-04T17:31:35+01:00 Sur les Partisans de Dieu du Yémen par Georges FELTIN-TRACOL...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509901" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3377944810.jpg" alt="7d4459cdd53cb2db82099a68d27908cc.jpg" width="566" height="850" /></span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Sur les Partisans de Dieu du Yémen </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Dans une vidéo datant de 2006, Judith Butler affirmait que « l<em>e Hamas et le Hezbollah sont des mouvements sociaux progressistes et font partie de la gauche mondiale</em> ». L’essayiste <em>queer</em> étatsunienne montrait une maîtrise des problématiques de l’« Orient compliqué » aussi brillante que ses connaissances de l’intimité masculine. Cette prise de position entérina l’existence universitaire de l’islamo-gauchisme. On attend cependant la manifestation des <em>wokistes</em> pour le <em>djihad</em> ou la mise en vente des <em>abaya</em> pour hommes déconstruits.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Dans sa déclaration, Judith Butler aurait pu y inclure les Partisans de Dieu au Yémen qui existaient depuis déjà deux ans. Le monde entier les a découverts, le 19 novembre 2023, quand, caméras GoPro sur la poitrine, des commandos s’emparent du navire de transport Galaxy Leader et le détournent vers le port de Hobeida. Cette action est un acte de propagande réussi. Le monde médiatique parle dorénavant des « milices Houthi ». C’est un abus et une facilité de langage pour une opinion qui ignore le contexte politique agité en « Arabie Heureuse », nom antique du Yémen.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509900" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3757634479.jpg" alt="Houthi-Ansar-Allah-launches-fundraising-to-support-Hamas.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509902" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3737558342.jpg" alt="20180910133802.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Ansar Allah</em>, ou en arabe « Partisans de Dieu », sont fondés vers 2004 par Hussein Badreddine el-Houthi (1960 – 2004) (photo). Ce mouvement s’inscrit dans la complexité socio-culturelle du Yémen. La société traditionnelle yéménite se structure en effet autour des clans, des tribus et des fédérations tribales aux fortes traditions guerrières. À cette sociologie complexe s’ajoute la consommation généralisée et coutumière du khat, une « plante à mâcher » aux effets psychotropes majeurs. Il faut y ajouter les effets d’une histoire récente avec la division jusqu’en 1990 entre la République arabe du Yémen (ou Yémen du Nord) et la République démocratique populaire du Yémen (ou Yémen du Sud pro-soviétique). L’union de 1990 est rompue dès 1994 avec les velléités sécessionnistes du Sud contre la mainmise des « Nordistes ». Or le président Ali Saleh réprime avec violence ce séparatisme en moins de deux mois. Son autoritarisme irrite très vite de nombreuses tribus dont celle des Houthi du Haut-Yémen près de la frontière saoudienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Militant politique et prédicateur religieux, Hussein Badreddine el-Houthi conteste les autorités en place. Son assassinat déclenche la révolte de la région de Saada qui engendre ensuite une féroce guerre civile d’une rare intensité. Pour faire simple, les Partisans de Dieu affrontent non seulement les troupes gouvernementales, mais aussi les Frères musulmans, les indépendantistes du Sud ainsi que les islamistes de <em>Daech</em> et d’<em>Al-Qaïda</em> (qui se détestent réciproquement) sans oublier l’intervention armée de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis, du Soudan, de la Jordanie, du Qatar et de l’Égypte. Au cours de leur avancée vers la capitale Sanaa, <em>Ansar Allah</em> amalgame en leur sein des unités nassériennes et baasistes. N’oublions pas qu’en 1990 – 1991, le Yémen soutenait l’Irak de Saddam Hussein dans la formation du gouvernorat du Koweït. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509903" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1995292485.jpg" alt="as5naBiUqRQ3rYwBC.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Les Partisans de Dieu du Yémen ne se limitent plus aux seuls Houthi et à leurs alliés. Ils ont su se coaliser avec d’autres clans, tribus et confédérations coutumières. Leur discipline interne, leur combativité et leur sens tactique attirent très tôt l’attention de la <em>Jamahiriya</em> arabe libyenne de Mouammar Kadhafi et, selon des sources journalistiques anglophones, une aide logistique militaire de Pyongyang leur parvient par l’intermédiaire d’un négociant syrien proche du président Al-Assad. Les missiles et les drones de guerre ne seraient donc pas iraniens, mais plutôt coréens du Nord !</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">L’Occident se focalise sur les liens supposés entre <em>Ansar Allah</em> et la République islamique d’Iran. Certains services de renseignement occidentaux insistent sur les années d’études de Hussein Badreddine à Qoms et oublient qu’il aurait aussi étudié au Soudan à l’époque où s’exerçait sur ce pays le magistère intellectuel de Hassan al-Tourabi (1932 - 2016), penseur soudanais des Frères musulmans, théoricien d’un nationalisme-révolutionnaire à la fois panarabe et panislamiste en synthétisant les thèses de l’islamiste radical égyptien, proche des Frères musulmans, Sayyid Qutb (1906 – 1966), et du philosophe chiite d’extrême gauche Ali Shariati (1933 - 1977). Pourquoi ce tropisme, plus ou moins exact, vers l’Iran ? </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509905" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/593476973.jpg" alt="R3OV5WXEF524UYB2QGTAZYLL6I.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Une partie non négligeable des Yéménites professe le zaïdisme, une branche méconnue de l’islam chiite. La rupture entre les zaïdites et les autres chiites se produit entre les fils du quatrième imam, Ali Zayn al-Abidin (659 – 713). La majorité des chiites juge que la succession revient à Muhammad al-Bakir (677 - 733), le cinquième imam, tandis qu’une minorité reconnaît son frère Zaïn al-Abidin (695 – 740). Ce dernier prétend que l'on ne peut être imam que si l'on se déclare publiquement, ce que refuse Muhammad al-Bakir. Par ailleurs, instruit dans le mutazilisme, Zaïn al-Abidin entend concilier la raison et la tradition.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Les zaïdites se sentent assez proches du sunnisme au point que certains érudits du <em>Coran</em> les considèrent comme la cinquième école juridique de l’islam sunnite. Les zaïdites n’adhèrent pas à l’occultation de l’iman cher aux ismaéliens et aux imamites. Ils n’insultent pas les trois premiers califes et réclament que la direction spirituelle de la Communauté des croyants revienne de droit à l’un des descendants de Fatima et d’Ali. Dans l’histoire, le zaïdisme se manifesta sous les Idrissides du Maroc (789 – 985) et les Alavides en Asie Centrale (864 – 928). Plus récemment, entre 1878 et 1962, un iman zaïdite régnait sur le Yémen du Nord avant que les républicains aidés par les nassériens égyptiens ne le renversassent.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Aujourd’hui, les Partisans de Dieu du Yémen s’affichent en fer de lance de l’« Axe de la Résistance » contre les États-Unis et l’État d’Israël. Leur modèle est le Hezbollah. Ce n’est pas un hasard si leur nouveau symbole reprend celui du mouvement chiite libanais avec une autre couleur. Leur défense active de la cause palestinienne n’est pas une surprise dans un État en guerre avec Tel-Aviv depuis des décennies.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">L’ouverture d’un front naval au détroit de Bab-el-Mandeb pèse sur la « liberté des mers » défendue avec énergie par les puissances commerciales thalassocratiques. Afin de contrer des actions téméraires qui contrarient la fluidité du marché planétaire, Washington vient d’organiser une opération dont le nom « Gardiens de la Prospérité » ressemble à une mauvaise reprise d’une super-production sortie de Marvel. Il s’agit d’une opération internationale avec le Royaume Uni, Bahreïn, le Canada, le Danemark, la Norvège, la Grèce, les Pays-Bas et les Seychelles. Dans les faits, la puissance de feu effective repose sur la seule flotte étatsunienne, les trois destroyers britanniques et une frégate grecque. Les Seychelles se mobilisent sur la transmission des informations tandis que les Canadiens, les Norvégiens et les Néerlandais prennent part à la mission au niveau de l’état-major.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La mondialisation entraîne parfois des conséquences étranges. Le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, le 7 octobre dernier, peut faire passer un autre conflit de sa dimension strictement locale à une portée internationale. Les actions des Partisans de Dieu entravent le commerce planétaire. Elles prouvent la nocivité des traités de libre-échange et la faiblesse intrinsèque des échanges économiques intercontinentaux. L’autarcie du XXI<sup>e</sup> siècle est probablement née dans les faubourgs bombardés de Sanaa. </span></strong></p><p align="right"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">GF-T</span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;"> « Vigie d’un monde en ébullition », n° 100, mise en ligne le 30 janvier 2024 sur <em>Radio Méridien Zéro</em>.</span></strong></li></ul>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGéoéconomie - Croissance record du transport ferroviaire Chine-Europetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-31:64830612024-01-31T20:47:06+01:002024-01-31T20:47:06+01:00 Géoéconomie - Croissance record du transport ferroviaire...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508980" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2132063965.jpg" alt="th-1000x375-photo-transport-train.jpg.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Géoéconomie - Croissance record du transport ferroviaire Chine-Europe</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.destra.it/home/geoeconomia-crescita-record-del-trasporto-ferroviario-cina-europa/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De janvier à novembre, 16.145 trains de marchandises ont circulé entre la Chine et l'Europe, transportant 1,75 million d'EVP, soit une augmentation de 7% et 19% respectivement en glissement annuel. Le volume de fret a établi un record en dépassant le total de l'année précédente. Ces chiffres ont été publiés par le <em>China State Railway Group, </em>en attendant les chiffres définitifs pour 2023.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le service de trains de marchandises Chine-Europe s'est étendu à 217 villes dans 25 pays. Des mesures ont été prises pour améliorer l'efficacité des services de transport et la qualité des wagons et de la traction a été améliorée pour augmenter la capacité de transport de 10%.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508981" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/204910265.jpg" alt="5H6EWBDRRRHOFNUMZKUAOST76Q.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6508982" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1724026500.png" alt="Bansard Rail Map routes - 20210304_3.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis la fin du mois de novembre, des trains Chine-Europe circulent sur cinq itinéraires avec un horaire fixe. Ce type de service a permis de réduire les temps de transport de 20%. La coordination entre le département des chemins de fer, les douanes et l'inspection des frontières a été renforcée afin d'améliorer l'efficacité du dédouanement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Entre-temps, la situation d'urgence en mer Rouge, qui risque de perturber les routes méditerranéennes et d'entraîner des retards et des temps de transit plus longs, a déclenché une autre initiative "ferroviaire". Cette fois, c'est le <em>grippo Codognotto,</em> basé en Vénétie, qui introduit un nouveau service Chine-Milan afin d'assurer la continuité pour ses clients.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'offre est toujours disponible, avec trois stations d'origine différentes en Chine vers Milan et trois départs hebdomadaires différents. Le temps de transit est de 22 jours, couvrant une distance de plus de 11.000 kilomètres.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Source : <span style="color: #ffcc99;">Adria Ports</span></span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes relations transfrontalières et transnationales du Pakistan et le rôle de la Russietag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-31:64830512024-01-31T19:58:48+01:002024-01-31T19:58:48+01:00 Les relations transfrontalières et transnationales du Pakistan et...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508960" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3245634573.jpg" alt="536ee8bfaacbd5cc4f760bd9266b9a86.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Les relations transfrontalières et transnationales du Pakistan et le rôle de la Russie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Marina Bakanova</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/article/transgranichnye-i-transnacionalnye-otnosheniya-pakistana-i-rol-rossii</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Pakistan, l'un des grands pays nés de l'effondrement de l'Inde britannique, a hérité de relations complexes en matière de politique transfrontalière et transnationale. La situation géopolitique associée à l'ingérence anglo-saxonne dans la région n'a fait que compliquer ces relations. Par ailleurs, le Pakistan, en tant que région située à la jonction de l'Asie du Sud et de l'Asie centrale, est très important pour les intérêts politiques, économiques et culturels de la Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette problématique n'est pratiquement pas prise en compte par la communauté scientifique russe, alors que l'actuel "demi-tour de la Russie vers l'Est" nécessite une étude approfondie. Tout d'abord, pour la mise en œuvre efficace des projets économiques pakistano-russes, l'amélioration des relations avec l'Iran et la Chine, et la résolution du problème afghan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que le Pakistan puisse actuellement se targuer d'être tout au plus un leader régional, sa position est stratégiquement importante d'un point de vue géopolitique. Dans le sens ouest-est, le Pakistan est au carrefour des routes terrestres et maritimes entre le Moyen-Orient, l'Asie du Sud et la Chine (potentiellement l'Extrême-Orient), et dans le sens nord-sud, il offre aux pays d'Asie centrale l'accès le plus proche à la mer d'Oman. Enfin, le Pakistan est un membre actif de l'OCS et de l'OCI, et un membre potentiel des BRICS.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508961" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1396720756.jpg" alt="La-Cour-supreme-pakistanaise-sonne-probablement-la-fin-du-Premier-ministre-Imran-Khan.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces dernières années, le Pakistan a fait preuve d'une certaine capacité à faire face et à s'adapter aux défis mondiaux et aux changements géopolitiques. Mais cela est dû en grande partie à l'ancien Premier ministre Imran Khan (photo), puis aux crises politiques et économiques qui ont empêché le gouvernement intérimaire de poursuivre une politique étrangère ambitieuse. Il convient de noter que les choses pourraient changer radicalement après les élections du 8 février 2024, notamment en cas de victoire du PLM-N du clan des Sharifs, qui bénéficie d'un soutien extrêmement faible à l'heure actuelle, mais qui devrait l'emporter en éliminant son principal rival, le PTI.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le fait même de la création du Pakistan est une véritable bombe à retardement, mise en place dès la politique britannique et assidûment alimentée par la posture du mouvement national indien pendant la Seconde Guerre mondiale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que la division de l'Inde britannique ait été déclarée sur la base de la religion, de nombreux territoires "musulmans" ont été incorporés à l'Inde en raison de la proximité territoriale, du succès des pressions exercées par les dirigeants britanniques ou des guerres éclair de l'armée indienne. En fait, l'héritage résiduel du territoire pakistanais a d'abord posé des problèmes transfrontaliers et transnationaux. Et si la frontière officielle avec l'Inde était au moins documentée (sans compter la situation distincte du Cachemire), le reste n'était pas résolu. Ainsi, au nord-ouest, la ligne Durand n'est pas reconnue par le gouvernement afghan (et absolument aucune version d'un quelconque gouvernement installé à Kaboul) et par certains nationalistes pachtounes du territoire de Khyber Pakhtunwa. La frontière avec l'Iran est critiquée par les séparatistes du Baloutchistan qui réclament la création d'un pays séparé pour eux, assemblés à partir des territoires du Baloutchistan pakistanais et iranien. Inutile de parler du Cachemire, la frontière avec l'Inde et la frontière avec la Chine sont toujours en question, et le statut du Gilgit-Baltistan, ainsi que des populations qui y vivent, n'a pas encore été déterminé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508962" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1205596735.jpg" alt="Major_ethnic_groups_of_Pakistan_in_1980_borders_removed.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508963" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3666110333.png" alt="1200px-Kashmir_map-es.svg.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La politique de partenariat stratégique global de l'URSS avec l'Inde a contribué à geler le conflit du Cachemire, qui est l'une des questions clés de la politique pakistanaise contemporaine, mais n'a pas pu contribuer à le résoudre définitivement. Cela s'explique principalement par la position exclusivement pro-indienne de Moscou, qui est restée inchangée depuis 1947. En même temps, sa solution pourrait non seulement contribuer à améliorer les relations entre l'Inde et le Pakistan, mais aussi à "diluer" la présence de la Chine dans la région. D'ailleurs, la position de la Chine, qui soutient sans ambiguïté le Pakistan dans l'affaire du Cachemire, se comprend ici aussi : tout transfert des territoires du Cachemire (et du Gilgit-Baltistan par la même occasion) entraînera un arrêt complet des projets chinois d'accès à la mer d'Oman, à l'Afghanistan et à l'Iran, ce qui est tout à fait dans les "mains" de l'Inde, qui cherche à évincer Pékin de "sa" région.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre d'Afghanistan et la méthode du contingent soviétique consistant à "faire pression" sur les Afghans au Pakistan ont provoqué une crise humanitaire dans le pays, qui n'a pas été résolue à ce jour et qui intensifie la confrontation entre Islamabad et Kaboul, étant l'une des questions clés de la politique interethnique. La politique d'expulsion des Afghans, appliquée activement depuis novembre 2023, est une conséquence directe à la fois de la guerre afghane et de la réduction des programmes humanitaires de l'ONU sur fond de crise économique au Pakistan. Il convient de noter que dans le cadre des relations soviéto-afghanes amicales, la reconnaissance de la ligne Durand en tant que frontière officielle entre les deux pays pouvait être favorisée, mais qu'elle est aujourd'hui sérieusement entravée. La situation est vraiment compliquée. En effet, l'Afghanistan moderne se positionne comme un État pachtoune, et ce malgré le fait que la plupart des Pachtounes vivent sur le territoire du Pakistan (et d'ailleurs, à l'exception de quelques personnalités politiques, ne cherchent pas à vivre en Afghanistan), et que sur le territoire même de l'Afghanistan vivent de grands peuples d'Asie centrale, dont les représentants sont généralement plus nombreux que les Pachtounes.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508964" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/706675203.png" alt="Distribution_of_Pakistanis_speaking_Balochi_or_Brahui_as_a_first_language_in_1998.png" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508965" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3146389215.png" alt="640px-Belutschische_Sprache_Balochi_language.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question du Baloutchistan complique considérablement les relations avec l'Iran. En effet, les autorités d'Islamabad et de Téhéran partagent le même point de vue : le Baloutchistan indépendant n'a pas le droit d'exister et, dans une certaine mesure, c'est historiquement justifié, puisqu'il n'y a jamais eu d'État baloutche unifié, mais seulement plusieurs principautés disparates.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, l'opposition séparatiste du Baloutchistan a trouvé un bon soutien, à la fois moral et monétaire, auprès de l'Occident global, ce qui aboutit tôt ou tard à la création de groupes terroristes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette situation, entre autres problèmes, ralentit considérablement le développement des relations entre le Pakistan et l'Iran, en particulier les relations commerciales. Il convient de noter que l'opposition du Baloutchistan, à son tour, entrave activement le développement du nationalisme au Baloutchistan, empêchant le développement de minorités nationales sur le territoire contrôlé, telles que les Brahui, les Pachtounes, les Harareis et les Siddis. Ce sont les actes terroristes au Baloutchistan qui créent des problèmes à la Chine dans son initiative "Belt and Road" avec l'accès à Gwadar.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cela dit, il convient de noter que, d'une manière ou d'une autre, toutes les affaires transfrontalières pakistanaises fondées sur des questions transnationales sont des héritages de la colonisation britannique et de la politique du grand jeu de la fin du 19ème siècle. Compte tenu des relations actuelles entre le Sud global et la Russie, le Pakistan est en fait entouré d'États amis ou loyaux envers Moscou, et l'influence russe (non unilatérale bien sûr et pas uniquement en sa faveur) pourrait contribuer à leur résolution, ainsi qu'à la réduction du degré de tension dans la région. Toutefois, des difficultés se posent également à cet égard. Le fait est que la stratégie de sécurité nationale du Pakistan, adoptée en janvier 2022 (sous le régime du PTI et, par conséquent, considérablement déformée et violée par l'intérim), mentionne la Russie et le cadre de coopération avec elle: "Le Pakistan cherche à redéfinir son partenariat avec la Russie dans les domaines de l'énergie, de la coopération en matière de défense et de l'investissement. Les relations ont déjà pris un élan positif et le Pakistan continuera à s'efforcer de maximiser les avantages mutuels. La Russie, les pays d'Asie centrale et le Pakistan sont également des partenaires importants dans la réalisation de nos objectifs communs de paix et de stabilité en Afghanistan". Dans le même temps, le concept de politique étrangère russe de 2023 ne mentionne pas le Pakistan séparément en principe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'aide de la Russie au Pakistan pour résoudre les problèmes transfrontaliers et transnationaux pourrait faciliter considérablement les relations de Moscou avec les pays d'Asie du Sud dans leur ensemble, et contribuer à la construction d'un modèle efficace de monde multipolaire, mais pour l'instant, cela ne vaut probablement pas la peine d'espérer.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes élections indonésiennes seront un tournant pour la géopolitique asiatiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-29:64827142024-01-29T19:53:20+01:002024-01-29T19:53:20+01:00 Les élections indonésiennes seront un tournant pour la...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508515" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3386592772.jpg" alt="6b8dc33593b2f77111c1c3bf08853691.jpg" width="568" height="853" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les élections indonésiennes seront un tournant pour la géopolitique asiatique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Lucas Leiroz</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/eleicoes-na-indonesia-serao-um-momento-decisivo-para-geopolitica-asiatica</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le mois prochain, les citoyens indonésiens voteront pour choisir leur nouveau président.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Étant donné que l'Indonésie est un État clé dans ce que l'on appelle le "Sud global", qu'elle est le plus grand pays islamique du monde et qu'elle espère devenir la sixième économie mondiale dans les années à venir, les élections seront sans aucun doute importantes pour l'avenir de la scène géopolitique mondiale.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508516" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2575330025.jpg" alt="Prabowo_and_Indonesian_Pencak_Silat_Association_cropped.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508517" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2112492578.jpg" alt="chaabaswprofile.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La course à la présidence se concentre sur deux candidats. D'une part, Prabowo Subianto (photo, haut), actuel ministre de la défense, qui prône une politique étrangère équilibrée, faisant de l'Indonésie une sorte de "pont" entre l'Occident et les puissances multipolaires. D'autre part, Anies Baswedan (photo, bas), ancien gouverneur de Jakarta, soutenu par les États-Unis, qui promet d'aligner son pays sur l'Occident.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Subianto est l'un des protagonistes de la stratégie actuelle de l'Indonésie, qui consiste à rechercher une ligne neutre au milieu des tensions mondiales. À titre d'exemple, l'Indonésie a récemment participé à des exercices militaires conjoints avec les États-Unis, tout en renforçant ses liens économiques avec la Chine, après avoir signé un important accord de coopération l'année dernière. En outre, une autre caractéristique intéressante de l'état d'esprit géopolitique de l'Indonésie est sa quête de prééminence régionale, comme en témoigne le fait que le pays a récemment dirigé les premiers exercices militaires de l'ANASE.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Baswedan, cependant, a une histoire personnelle de liens avec les États-Unis et semble vouloir aider le pays à devenir un proche allié de l'Occident. Le candidat affirme que son intention est de mettre en œuvre une "politique étrangère fondée sur les valeurs", alignant l'Indonésie sur le projet libéral-mondialiste occidental - ce qui ne manquera pas de créer un certain nombre de problèmes au niveau régional, notamment avec la Chine.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6508518" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/344150539.png" alt="1d73731_1644021033716-web1524merdechine-indonesie2.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Indonésie et la Chine ont des rivalités et des différends territoriaux. Dans sa dernière carte officielle, le gouvernement chinois a inclus des zones maritimes revendiquées par l'Indonésie, telles que les îles Natuna, qui se trouvent dans la mer de Chine méridionale. Malgré ces divergences, les deux pays entretiennent une coopération économique bénéfique, Pékin investissant des dizaines de milliards de dollars dans des entreprises indonésiennes. Cette situation est le résultat direct des orientations souveraines et non alignées du gouvernement actuel - que Subianto promet de préserver, tandis que Baswedan promet de les inverser.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme chacun sait, le monde connaît actuellement des tensions croissantes, les États-Unis perdant progressivement leur influence mondiale dans un processus accéléré de multipolarisation géopolitique. Dans ce contexte, Washington cherche à gagner autant d'alliés que possible pour compenser les pertes constantes résultant de la décision de plusieurs pays de quitter la sphère d'influence américaine. En ce qui concerne la région asiatique en particulier, l'intérêt des États-Unis à obtenir le soutien d'un plus grand nombre de pays est encore plus grand, car la Chine est considérée comme un ennemi, et c'est pourquoi les États-Unis ont besoin de partenaires locaux pour affronter Pékin.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Baswedan a l'intention d'exploiter les rivalités de son pays avec la Chine pour justifier un virage pro-américain en matière de politique étrangère et faire de l'Indonésie un représentant de l'Occident en Asie. Il est très probable que, s'il gagne, Baswedan rapprochera son pays des alliances militaires anti-chinoises dirigées par les États-Unis en Asie, telles que QUAD et AUKUS, renforçant ainsi les hostilités contre Pékin. En outre, compte tenu du rôle important de l'Indonésie au sein de l'ANASE et de sa grande influence économique régionale, ce virage pro-occidental pourrait également signifier une tendance générale dans cette région d'Asie, amenant d'autres pays du bloc à adopter une position anti-chinoise.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette volonté de faire de son pays un représentant des intérêts américains explique pourquoi Baswedan bénéficie actuellement d'un soutien massif de Washington, notamment dans le cadre de la guerre de l'information. La machine de propagande occidentale répand des rumeurs sur le candidat de l'opposition, utilisant des éléments de son passé, comme son implication dans la dictature de Suharto, comme arguments pour dire que son accession au pouvoir serait une "menace pour la démocratie indonésienne".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces récits sont diffusés par les États-Unis parce que la victoire de Subianto semble très plausible. Le candidat est clairement le préféré du peuple indonésien et le favori des sondages électoraux, ce qui explique pourquoi les États-Unis intensifient leur guerre de l'information. L'objectif est de convaincre le plus grand nombre possible de citoyens indonésiens de voter pour Baswedan, en essayant ainsi d'inverser les chiffres actuellement indiqués dans les sondages.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est peu probable que la victoire soit définitive le 14 février, et il est possible que les deux candidats s'affrontent lors d'un second tour en juin. Jusqu'à ce que les résultats soient connus, l'Indonésie devra faire l'objet d'une grande attention, car ce pays est extrêmement important pour l'Asie et le monde islamique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est certain que les efforts américains pour élire Baswedan vont s'intensifier dans les semaines à venir. Compte tenu de l'importance géopolitique que revêt la question, il est même possible que la position occidentale à l'égard de l'Indonésie devienne plus agressive si le résultat escompté n'est pas atteint par la voie électorale - avec la possibilité de tentatives de changement de régime et de révolution de couleur en cas de victoire de Subianto.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vous pouvez suivre Lucas Leiroz sur : <span style="color: #ffcc99;">https://t.me/lucasleiroz</span> et <span style="color: #ffcc99;">https://twitter.com/leiroz_lucas</span></span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe joker taïwanaistag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-26:64821912024-01-26T19:26:56+01:002024-01-26T19:26:56+01:00 Le joker taïwanais Konstantin Batanov Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507492" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/923626215.jpg" alt="360_F_382860056_h1RIug3uk5tZKCYOYKWCZqlwc2I4fY4C.jpg" width="580" height="386" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le joker taïwanais</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">Konstantin Batanov</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/article/tayvanskiy-dzhoker</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 13 janvier 2024, de 8h00 à 16h00, Taïwan a organisé l'élection du chef de l'exécutif taïwanais. Trois candidats étaient en lice : Lai Qingde (Parti démocrate progressiste), Hou Yu-ih (Kuomintang) et Ke Wenzhe (Parti populaire de Taïwan). Lai Qingde, dont le parti est favorable à l'indépendance de Taïwan, l'a emporté.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Certains experts estiment qu'en conséquence, Taïwan commencera à s'éloigner de la Chine et de la Russie et à se rapprocher des États-Unis et de leurs alliés, ce qui compliquera l'environnement international.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toutefois, le Parti démocrate progressiste a déjà remporté de nombreuses élections et est actuellement le parti au pouvoir sur l'île, après avoir remporté les élections précédentes en 2020, ce qui n'a finalement pas eu de conséquences graves. Lai lui-même a déclaré au cours de la campagne électorale qu'il avait l'intention de poursuivre l'indépendance de Taïwan, il est plus radical que l'actuelle dirigeante Tsai Ing-wen.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En ce qui concerne les candidats perdants, on peut dire ce qui suit.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507493" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3160492452.jpg" alt="80b8c912-1b40-46d0-bfd0-61c943755147_7aa5dec5.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le candidat du Kuomintang Hou Yu-ih (photo) est contre l'indépendance de l'île et pour la normalisation des relations avec Pékin, mais selon les termes du Kuomintang, en réalité il s'avère qu'il est soi-disant contre l'indépendance de Taïwan, mais en réalité il ne peut pas aller vers l'unification, parce qu'il s'oppose au Parti communiste chinois. C'est la position traditionnelle de ce parti, qui se considère comme le parti national de la Chine avec des origines patriotiques. Hou Yu-ih a toujours souligné l'importance de soutenir la paix et la stabilité des deux côtés du détroit de Taiwan et a préconisé la promotion du dialogue et de la coopération avec la Chine, estimant que cela est nécessaire à la prospérité et au développement de Taiwan.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507494" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4254303726.jpg" alt="-kwj1.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le candidat du Parti populaire de Taïwan, Ke Wen-jae (photo), soutient le maintien des relations actuelles avec la Chine pour préserver la paix, c'est-à-dire qu'il s'inscrit essentiellement dans la continuité de l'orientation actuelle des autorités taïwanaises : ne pas se rapprocher de la Chine, mais aussi ne pas obliger la Chine à recourir à la force.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les experts chinois considèrent que les deux premiers hommes politiques sont pro-américains et Ke Wen-jea pro-japonais, et estiment qu'en fait, quel que soit l'élu, il n'y aura pas d'amélioration significative de la situation dans les relations de l'île avec la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'élection attire l'attention du monde entier parce qu'elle n'est pas seulement une lutte entre les forces politiques intérieures de Taïwan, mais aussi un reflet des tensions entre la Chine et les États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Taïwanais eux-mêmes sont divisés en plusieurs camps, certains pensent que Taïwan doit éviter les actions radicales afin de préserver la paix, d'autres sont en faveur de l'indépendance, comptant sur la protection et le soutien des pays occidentaux, et d'autres encore sont enclins, sinon à l'unification avec la Chine, du moins à l'intégration avec elle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les autorités chinoises entendent poursuivre la réunification en appliquant le système "un pays, deux systèmes" testé lors de la restitution de Hong Kong à la Chine en 1997 et de Macao en 1999. Taïwan devrait être intégrée à la Chine mais jouir d'un large degré d'autonomie. L'adhésion de Taïwan par la force serait désavantageuse pour la Chine, car les parties subiraient de graves dommages économiques.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507495" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3377082361.png" alt="china-taiwan-konflikt-halbleiter-weltkarte-e21e17c3f0282799.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Taïwan est un leader sur le marché mondial de la fabrication de semi-conducteurs. Comme le souligne Bloomberg, une guerre dans le détroit de Taïwan pourrait entraîner une perte économique de 10.000 milliards de dollars pour le monde, soit l'équivalent de 10% du PIB mondial actuel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Chine est très intégrée dans l'économie mondiale, ce qui entraînerait des dommages considérables. C'est pourquoi les dirigeants chinois tentent de réaliser l'unification par des méthodes pacifiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'accent est mis ici sur l'utilisation de la puissance douce et du pragmatisme traditionnel chinois. Cela se traduit par le fait que les Taïwanais peuvent visiter la Chine, y travailler et y faire des affaires, bénéficier de la politique sociale nationale (qui ne peut être utilisée par les étrangers qui n'ont pas la citoyenneté de la République populaire de Chine), et que les entreprises à capitaux taïwanais opérant sur le continent peuvent bénéficier d'avantages fiscaux et autres.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le cadre du 13ème plan quinquennal, une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Pékin à Taipei est incluse dans le programme de construction d'un réseau national de lignes ferroviaires à grande vitesse. Il devrait être mis en service en 2035.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 8 janvier, le ministère chinois du commerce, le bureau des affaires taïwanaises, le comité de réforme et de développement et le ministère de l'industrie et des technologies de l'information ont approuvé une série de mesures visant à renforcer la coopération commerciale et économique entre la province de Fujian et Taïwan afin d'approfondir l'intégration économique dans le détroit de Taïwan. Il s'agit manifestement de démontrer aux électeurs taïwanais les avantages d'établir des relations avec la "grande mère patrie".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En mars 2005, la Chine a adopté la loi anti-séparatisme, qui stipule que la déclaration d'indépendance de Taïwan pourrait bien devenir un prétexte à la guerre. Par conséquent, une action décisive de la part des nouveaux dirigeants taïwanais pourrait provoquer un conflit militaire: si Lai déclarait que Taïwan était désormais un État indépendant, il ne laisserait à Xi Jinping d'autre choix que de recourir à la force.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les autorités chinoises se sont donc préparées non seulement auprès des Taïwanais, mais aussi sur la scène internationale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les 8 et 9 janvier s'est tenue la 17ème réunion de travail entre les départements de la défense américain et chinois, au cours de laquelle la partie chinoise a souligné qu'"il n'y aura jamais le moindre compromis ou concession sur la question de Taïwan". Les États-Unis sont tenus de respecter le principe d'une seule Chine, de remplir effectivement leurs obligations, de cesser d'armer Taïwan et de s'opposer à l'"indépendance" de Taïwan.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507496" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4219839376.jpeg" alt="np_file_212507.jpeg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Auparavant, le 7 janvier, le ministère chinois des affaires étrangères avait annoncé des sanctions à l'encontre de cinq entreprises du complexe militaro-industriel américain ayant fourni des armes à Taïwan. Le 9 janvier, un porte-parole américain a déclaré que les États-Unis "demandent instamment à Pékin de cesser d'exercer des pressions militaires, diplomatiques et économiques sur Taïwan".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stratégie américaine consiste à maintenir le statu quo sur la question de Taïwan et à armer progressivement Taïwan afin d'envenimer périodiquement la situation dans le détroit de Taïwan, de causer des ennuis à la Chine en la "contenant" et d'effrayer ses voisins dans la région. À cette fin, les États-Unis ont récemment fourni une aide militaire de 500 millions de dollars à la partie taïwanaise.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais, d'un autre côté, dans la situation internationale actuelle, alors que leurs forces considérables sont attirées par Israël et l'Ukraine, les Américains ne tireront aucun profit d'un conflit militaire entre la Chine et Taïwan, car il nécessitera leur intervention directe, des dépenses financières considérables, et il n'est pas certain que les États-Unis sortent victorieux de ce conflit. Au contraire, il pourrait conduire à une résolution définitive de la question taïwanaise en faveur de la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Certains analystes politiques taïwanais établissent des liens entre Lai Qingde, Zelensky et Netanyahu, les qualifiant de "dangereux amis des États-Unis", ce qui implique que leur comportement pourrait créer des problèmes pour les Américains et mettre les États-Unis dans une position difficile.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est pourquoi les hauts fonctionnaires de la Maison Blanche soulignent régulièrement que les États-Unis s'opposent à l'"indépendance de Taïwan" et soutiennent le principe d'"une seule Chine", empêchant ainsi les dirigeants taïwanais de prendre confiance dans le soutien inconditionnel des États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le même temps, une unification pacifique de Taïwan et de la Chine serait également désavantageuse pour les États-Unis, car elle renforcerait la position géopolitique de la Chine, lui fournirait des avantages technologiques et réduirait la capacité des Américains à influencer les dirigeants chinois.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À cet égard, les États-Unis prennent des mesures pour "réchauffer" Taïwan. Ainsi, 73 sénateurs et représentants du Congrès américain ont récemment adopté une "résolution pro-Taïwan", promettant d'utiliser toutes les méthodes efficaces pour soutenir la "liberté" du peuple taïwanais. Et à la veille des élections taïwanaises, les États-Unis ont envoyé 148 millions de litres de carburant diesel aux bases militaires des Philippines afin d'utiliser les Philippines comme tremplin pour une intervention armée dans le détroit de Taïwan à tout moment.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sur la base de ce qui précède, nous pouvons conclure que les États-Unis et la Chine sont confrontés à des tâches géopolitiques complexes : ils doivent éviter les conflits militaires pour atteindre leurs objectifs, qui non seulement ne coïncident pas, mais sont même opposés.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La situation est aggravée par l'imprévisibilité de Lai Qingde. Il est évident que les Américains devront le retenir périodiquement pour l'empêcher de faire des provocations trop graves à l'égard de la Chine.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6507497" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2050065808.jpg" alt="1024x768_707939780956.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 20 mai, Lai Qingde (photo) sera intronisé, après quoi nous pouvons nous attendre à des actions concrètes de sa part, qui détermineront l'évolution future de la situation. Si Lai ne donne pas de prétexte pour lancer une action militaire, nous pouvons nous attendre à ce que les dirigeants chinois continuent à travailler pour gagner la confiance du peuple taïwanais et changer ses préférences politiques. Si Lai Qingde commet un acte irréfléchi, il existe un réel danger de conflit militaire qui affectera non seulement l'Asie du Sud-Est, mais aussi le monde dans son ensemble - l'économie mondiale sera confrontée à un certain nombre de changements fondamentaux qui affecteront presque toutes les sphères d'activité.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPort chinois au Pérou. La route de la soie maritime est une réalitétag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-22:64815212024-01-22T19:25:55+01:002024-01-22T19:25:55+01:00 Port chinois au Pérou. La route de la soie maritime est une...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6506402" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1257171571.jpg" alt="MjAxODA2MzI3N2NmODU0Mzg3OGJiMjU0MTQ5YjFlYWE5YTE5Yzk.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Port chinois au Pérou. La route de la soie maritime est une réalité</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Enrico Toselli</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/porto-cinese-in-peru-la-via-della-seta-marittima-e-realta/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il n'y a pas que la guerre. Le scénario international évolue également sous le radar, tandis que les médias atlantistes se contentent d'exulter devant chaque difficulté - y compris celles qu'ils ont inventées - dans le Sud global. Ainsi, entre l'annonce des défaites russes en Ukraine et l'abattage de coûteux avions moscovites par d'héroïques fantassins-chasseurs à Zelensky armés de lance-pierres, les hommes de Poutine arrivent officiellement au Niger sans que les médias italiens et/ou occidentaux ne perdent de temps à en faire état.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De même, aucun espace n'est consacré à l'accord entre le Pérou et la Chine pour le port sud-américain de Chancay. Une infrastructure colossale qui appartiendra à la compagnie chinoise Cosco Shipping et qui pourra accueillir les grands navires marchands qui assureront le trafic direct entre l'Amérique latine et l'Asie. Pas seulement entre le Pérou et la Chine, puisque le port de Chancay a vocation à devenir un <em>hub </em>du sous-continent. Donc non seulement pour le cuivre andin, mais aussi pour le soja brésilien.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6506403" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2649769569.jpeg" alt="mapa-descripcion-generada-automaticamente-1.jpeg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le port, du moins en ce qui concerne la première phase, pourrait être inauguré à l'automne par Xi Jinping, notamment pour souligner l'importance stratégique de l'infrastructure. Entre autres, un pôle industriel est déjà prévu à proximité du port, qui devrait notamment servir à la transformation des produits agroalimentaires en provenance du Brésil. Et c'est justement le Brésil et le Pérou qui sont engagés dans des négociations pour résoudre les différents problèmes juridiques, sanitaires et logistiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chancay et son arrière-pays représenteront une nouvelle étape fondamentale dans le développement de la route de la soie maritime. Ainsi, entre autres, les pays d'Amérique latine situés sur la côte atlantique pourront éviter de passer par le canal de Panama, ce qui leur fera gagner plusieurs jours de navigation. Bien entendu, pour Pékin, cela représentera également la possibilité d'exercer une plus grande influence dans toute la région.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa Colombie face aux défis économiques et stratégiquestag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-21:64812922024-01-21T12:20:57+01:002024-01-21T12:20:57+01:00 La Colombie face aux défis économiques et stratégiques Ronald...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505922" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/549904116.jpg" alt="d23e70cc65032939ff724549cb3d059d.jpg" width="493" height="663" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Colombie face aux défis économiques et stratégiques</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ronald Lasecki</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://ronald-lasecki.blogspot.com/2024/01/kolumbia-wobec-wyzwan-gospodarczych-i.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gustavo Petro, premier président colombien souverain et de gauche du siècle, en poste à partir d'août 2022, est confronté au défi de trouver les ressources nécessaires pour financer ses politiques sociales ambitieuses, notamment la réforme agraire et les transferts financiers en faveur des pauvres.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un exemple de ce dernier point est l'augmentation du salaire minimum de 12,06% à 1,3 million de pesos colombiens annoncée par le président le mardi 2 janvier. Selon la ministre colombienne du Travail, Gloria Inés Ramírez (foto), qui s'est exprimée aux côtés du président, malgré dix cycles de négociations entre le gouvernement, les représentants du capital et les syndicats, le secteur privé n'a pas accepté la décision du gouvernement (1).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505923" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1089424657.jpg" alt="0110_gloria_ines_k4crq2.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le ralentissement économique</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Colombie, quant à elle, se trouve dans une situation de récession économique, résultat du cycle naturel des périodes successives de croissance économique et de ralentissement du capitalisme. La situation actuelle est un ralentissement après l'épuisement de l'impact des stimuli destinés à relancer l'économie après l'austérité de l'épidémie COVID-19 et l'effet du resserrement de la politique monétaire pour lutter contre une inflation à deux chiffres.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La baisse des recettes publiques est le résultat d'un taux de croissance du PIB inférieur de 0,3 % en glissement annuel au troisième trimestre 2023, s'écartant sensiblement des prévisions de croissance de 0,5 %. Ce faisant, le recul de la croissance concerne principalement les secteurs de la construction et de l'industrie manufacturière, qui ont enregistré des baisses respectives de 8% et 6%. La banque centrale colombienne (Banco de la República, Banrep) prévoit une baisse de la croissance économique de 1,2% en 2023 à 0,8% en 2024.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Échec de la réforme fiscale</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Des recettes estimées à 20.000 milliards de pesos colombiens par an pour financer les réformes étaient censées être apportées au budget colombien par la réforme fiscale de novembre 2022. Cependant, le 17 novembre 2023, la Cour constitutionnelle de Colombie (Corte Constitucional de Colombia) a annulé un élément clé de la réforme, laissant un trou financier de 3,2 billions de pesos colombiens, soit 15 % des recettes que la réforme était censée générer. La Cour constitutionnelle a jugé inconstitutionnelle l'interdiction faite aux compagnies pétrolières et charbonnières de déduire les redevances de l'impôt sur les sociétés, car elle violait le principe de l'égalité fiscale.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Politique monétaire restrictive</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un obstacle supplémentaire à la collecte d'argent pour le budget par les autorités colombiennes est la politique monétaire restrictive du conseil de politique monétaire de la Banco de la República, toujours nommé par les conservateurs, comme l'a souligné le président dans son discours lors de la cérémonie militaire du 15 novembre 2023. La banque centrale a maintenu les taux d'intérêt à 13,25% en novembre, ce qui a permis de contenir l'inflation, qui avait atteint un pic en mars : en août, elle était de 11,43%, en septembre de 10,99%, en octobre de 10,48 % et en novembre de 10,15%.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505924" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3086220379.jpg" alt="PCOLOMBIANO (1).jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En décembre, le Banco de la República a annoncé une baisse des taux d'intérêt à 13 %. Selon les prévisions de la banque centrale, la tendance à la baisse de l'inflation devrait se poursuivre en 2024, pour atteindre 5,7 % à la fin de l'année (ce qui reste toutefois supérieur à l'objectif de 3%). L'activité économique enregistrée par Banrep a quant à elle reculé de 0,4% en glissement annuel en octobre, ce qui a conduit la banque centrale à abaisser sa prévision de croissance pour 2023 de 1,2% à 1% (2).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Relever la limite du déficit budgétaire</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La première des mesures prises par G. Petro (photo) pour faire face au déficit de financement est de s'éloigner de la "regla fiscale" - une loi introduite en 2011, sous le gouvernement de Juan Manuel Santos (2010-2018), imposant des restrictions sur les emprunts du gouvernement et fixant une limite supérieure au déficit budgétaire de 71% du PIB.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505925" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2832061813.jpg" alt="imagpetroes.wsj.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans un discours prononcé le 15 novembre, le président colombien a qualifié la "regla fiscale" de produit du "fondamentalisme néolibéral", encourageant le débat sur son abandon. Il a souligné que la règle avait été contournée par ses auteurs mêmes, faisant une allusion apparente aux États-Unis d'Amérique et aux institutions financières de l'Union européenne. Selon le président, "lorsque le niveau d'investissement privé diminue, le niveau d'investissement public doit augmenter". Selon G. Petro, une réduction de l'un et de l'autre conduirait la Colombie à un désastre économique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le dirigeant colombien peut ici faire référence à la politique fiscale expansive menée par les plus fervents défenseurs de la discipline fiscale (les Etats-Unis, l'Allemagne et la Banque centrale européenne de facto sous leur contrôle) lors de la crise économique de 2008, mais surtout aux restrictions sanitaires sur fond d'hystérie autour du COVID-19. De telles politiques ont toujours eu plus de partisans à gauche qu'à droite, même si ce n'est pas la règle, comme en témoignent les gouvernements du PiS en Pologne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le premier problème de ce type de politique est que le relèvement de la limite de la dette de l'État entraînera probablement une hausse du prix des obligations d'État colombiennes, ce qui augmentera le coût de leur émission et de leur service, réduisant ainsi les ressources du budget de l'État - l'effet obtenu sera à l'opposé de ce que le président G. Petro souhaiterait obtenir. Après le discours de G. Petro, le peso colombien a vu sa valeur baisser par rapport au dollar américain.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le deuxième problème est que l'augmentation des dépenses de l'Etat se fait dans l'hypothèse d'un remboursement ultérieur de la dette publique ainsi contractée dans le cadre d'une augmentation de l'activité du secteur privé. Or, cette croissance peut ne pas se produire du tout ou être plus faible que prévu, ce qui est d'autant plus probable que l'État complète d'autres segments du marché. Cela peut déclencher une avalanche incontrôlée de dépenses supplémentaires sur la dette publique toujours croissante, accompagnée d'une nouvelle augmentation du coût du service des titres de la dette publique et d'une baisse de la valeur de l'argent.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505926" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1340521962.jpg" alt="20230501_Posesion_Ministros-cg_(8)_(Cropped).jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gel des salaires dans le secteur public</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une autre idée du président pour combler le trou de 3 200 milliards de pesos colombiens (le ministre des finances, Ricardo Bonilla (photo), affirme qu'il faudra jusqu'à 6500 milliards de pesos colombiens pour boucler le budget) est de geler les salaires du secteur public pour 2024. Le gouvernement veut atteindre un déficit budgétaire de 4,3% du PIB en 2023 et de 4,5% du PIB en 2024. Sur cette question, le président peut compter sur le soutien des députés de l'Alianza Verde (AV) de centre-gauche, tandis que la centrale syndicale <em>Central Unitaria de Trabajadores do Colombia</em> (CUT) est sceptique, ses représentants affirmant que le président ne peut pas modifier unilatéralement des accords salariaux négociés et signés antérieurement.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'aide de la Chine</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Confronté à des difficultés financières, G. Petro a également décidé de demander l'aide de la Chine. La Colombie est traditionnellement l'un des pays les plus dépendants des États-Unis, mais son président actuel souhaite équilibrer la politique étrangère de Bogota, en prenant ses distances avec Washington et en critiquant sa politique étrangère, en particulier au Moyen-Orient, et en équilibrant l'avantage yankee par une alliance élargie avec la Chine.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505927" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/497274628.png" alt="ugpxinnamed.png" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505928" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3185147124.jpg" alt="maffccxresdefault.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président colombien s'est rendu à Pékin au cours du dernier trimestre d'octobre 2023 et y a rencontré Xi Jinping. La Colombie a adhéré à l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", offrant à ses partenaires chinois des investissements dans les énergies renouvelables et la construction d'une voie ferrée pour relier l'Atlantique au Pacifique et constituer une alternative au canal de Panama contrôlé par les États-Unis. Du côté chinois, les relations avec la Colombie sont passées à un "partenariat stratégique" (3).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Arrêt des enlèvements contre rançon</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par ailleurs, le gouvernement de G. Petro peut se targuer d'avoir réussi à pacifier la situation interne. La guerre civile de grande ampleur a pris fin définitivement grâce à un accord entre l'administration du président Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée du peuple (espagnol: <em>Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia - Ejército del Pueblo, </em>FARC-EP) en novembre 2016. À l'époque, seuls un groupe dissident relativement restreint des FARC, l'<em>Estado Mayor Central </em>(EMC), et l'Armée de libération nationale <em>(Ejército de Liberación Nacional,</em> ELN), moins importante, restaient sur le champ de bataille, faisant toutefois l'objet d'une criminalisation progressive.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505929" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2715711415.png" alt="Flag_of_the_FARC-EP.svg.png" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505930" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3191174945.jpg" alt="fc78af3c9cef43f82629e4a4d69ee900.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le mardi 12 décembre, à l'issue d'un deuxième cycle de négociations qui s'est déroulé du 2 au 11 décembre, Camilo Gonzáles, représentant le gouvernement, et Oscar Ojeda ("Leopoldo Durán"), représentant l'EMC, ont signé un accord dans lequel l'EMC renonçait aux enlèvements contre rançon, sans toutefois indiquer de calendrier pour cette décision. Un nouveau cycle de négociations est prévu du 9 au 18 janvier, au cours duquel les questions de la culture illégale de la coca et des préoccupations sociales et environnementales de l'Amazonie (4) seront notamment abordées.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En revanche, l'abandon des enlèvements contre rançon a été annoncé par l'ELN le dimanche 17 décembre. Cette décision a été annoncée à l'issue du cinquième cycle de négociations à Ciudad de México, mené dans le cadre de la trêve de six mois annoncée en septembre. Les parties ont également convenu de ne pas impliquer les forces paramilitaires dans la guérilla pendant la durée du cessez-le-feu, de créer six "zones critiques" pour mettre en œuvre l'aide humanitaire et de faire participer le secteur social aux pourparlers de paix. Le prochain cycle de négociations doit avoir lieu à Cuba en janvier et portera sur la prolongation de la trêve (5).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'abandon négocié des enlèvements contre rançon est un succès majeur pour le gouvernement de G. Petro : sur 287 enlèvements contre rançon au cours des dix derniers mois, l'ELN a été responsable de 11% et l'EMC de 10%. Selon le ministre colombien de la défense Iván Velásquez, au 7 décembre 2023, trente-huit personnes étaient retenues par l'ELN contre rançon. Le nombre de personnes enlevées contre rançon l'année dernière est le plus élevé depuis la démobilisation des FARC en 2016.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ronald Lasecki</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Soutenez mon travail d'analyse: <span style="color: #ffcc99;">https://zrzutka.pl/xh3jz5</span></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notes: </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1) En bref : La Colombie augmente le salaire minimum (latinnews.com) (02.01.2024).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2) En bref : La Colombie baisse ses taux d'intérêt (latinnews.com) (02.01.2024).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">3) COLOMBIE : Petro et sa corde raide budgétaire (latinnews.com) (02.01.2024)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">4) COLOMBIE : Grabe reprend les négociations de paix avec l'ELN (latinnews.com) (02.01.2024).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">5) COLOMBIE : L'ELN renonce aux enlèvements (latinnews.com) (02.01.2024).</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlKissinger n'était pas un Américaintag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-19:64810742024-01-19T19:11:00+01:002024-01-19T19:11:00+01:00 Kissinger n'était pas un Américain Ronald Lasecki...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505579" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2766543704.jpg" alt="Le secrétaire d'État américain Henry Kissinger, le 25 mars 1974 à Tel Aviv. (AFP).jpg" width="579" height="434" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Kissinger n'était pas un Américain</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ronald Lasecki</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 10pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://ronald-lasecki.blogspot.com/2024/01/kissinger-nie-by-amerykaninem.html</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Henry Kissinger n'était pas un Américain. Non seulement en raison de ses origines - il est né il y a un siècle dans une famille juive de Bavière - mais aussi en raison du somptueux accent allemand qu'il a conservé tout au long de sa vie. Ce n'est pas non plus parce qu'il n'était pas américain que le somptueux accent allemand qu'il a conservé jusqu'à la fin de sa vie en était la preuve. Kissinger appartenait à l'Amérique, mais il n'était pas l'Amérique.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">S'il était la figure la plus caractéristique de la politique étrangère yankee, il n'en représentait pas le trait le plus distinctif: un <em>missionnisme démolibéral, </em>donnant naissance au désir de transformer révolutionnairement le monde plus ou moins à chaque génération lorsque l'état des choses existant ne correspond plus graduellement aux idées de plus en plus libérales des héritiers idéologiques du protestantisme radical et de la révolution des Lumières de 1776.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kissinger a cependant su profiter des opportunités offertes par la Mecque américaine, celle des exilés et des immigrés. Persécuté dans son pays d'origine, l'Allemagne, où il n'avait pas accès à l'enseignement, il s'est servi des institutions académiques pour gravir les échelons du pouvoir. Bénéficiant du rôle central des universités dans la sélection et la formation de l'élite qui contrôlait la politique étrangère des États-Unis dans la seconde moitié du 20ème siècle, il a bâti sa position sur ses réalisations académiques et son expertise en tant qu'historien.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après s'être officiellement retiré de la scène politique, il a utilisé son expertise pour gagner de l'argent: son cabinet de conseil <em>Kissinger Associates</em> a reçu des commissions élevées de la part de généreux donateurs, y compris étrangers, offrant en retour aux entreprises et aux gouvernements des informations approfondies sur le système. Le canal d'information créé par Kissinger a été utilisé par huit présidents américains - de Carter à Biden - pendant un demi-siècle.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505580" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2722841219.jpg" alt="71WFvVrL1GL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un ordre stable et instable</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kissinger avait déjà consacré sa thèse de doctorat, <em>The World Restored</em> (1957), au Congrès de Vienne, en attirant l'attention sur les "problèmes de la paix", ce qui est révélé dans son sous-titre. La juxtaposition des mots "problèmes" et "paix" indique que l'auteur était fasciné non pas tant par la "paix" au sens de l'absence de guerres, mais par l'"ordre", l'"équilibre" - la "pax" à la romaine.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En effet, la paix peut être structurellement stable - convenue par les principaux centres de pouvoir, conjointement légitimée par eux, qu'ils s'engagent solidairement à préserver. Cette option reste en équilibre dynamique, car il s'agit d'un système de vases communicants et l'affaiblissement d'un de ses éléments est contrebalancé par la stabilisation du système par les autres. Tel était le système de Vienne construit par Metternich et négocié au Congrès de 1815 avec Castlereagh.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais il existe aussi une variante de la paix hégémonique: imposée par la puissance dominante du moment, unilatéralement favorable à celle-ci, donc contestée par les lésés, donc structurellement instable et, en bout de course, insoutenable. En effet, tout affaiblissement de l'hégémon ou la montée d'un centre de pouvoir concurrent désorganise le système hégémonique et conduit à son effondrement.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La stabilité d'un système hégémonique dépend d'un seul facteur, et non d'un système de facteurs multiples qui se complètent mutuellement, comme dans un système d'équilibre des pouvoirs. Par ailleurs, aucun facteur unique ne peut être permanent, car tout dans le monde est sujet à l'entropie et à la fluctuation ; un système hégémonique est donc structurellement défectueux et voué à l'effondrement. Contrairement aux systèmes pluralistes (équilibre des pouvoirs), les systèmes concentriques (hégémoniques) ont une capacité limitée d'homéostasie et sont moins flexibles, car moins adaptés à la nature dynamique et spontanée-créative de la réalité.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kissinger a formulé son éloge du système d'équilibre des pouvoirs et sa critique du système hégémonique au milieu du 20ème siècle, mais ce n'est que le 1er janvier 1990 que Charles Krauthammer a annoncé l'avènement du "Moment unipolaire" dans les pages de <em>Foreign Affairs, </em>un forum semi-officiel de communication des opinions de l'élite politique américaine. Cela a activé le désir révolutionnaire, presque trotskiste, de la superpuissance victorieuse de la guerre froide de transformer le monde selon les critères de l'idéologie démolibérale.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505581" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2533719216.jpg" alt="412wpR1KzJL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur la Russie</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kissinger s'est engagé dans une autre direction. Contrairement aux dictats de la tradition politique yankee et de l'idéologie d'État, le secrétaire d'État des administrations des présidents Richard Nixon et Gerald Ford a cherché à intégrer d'autres centres de pouvoir au sein du système mondialiste yankee, plutôt que de les vaincre ou de les détruire.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il s'agit avant tout de l'assouplissement des relations avec l'Union soviétique dans les années 1970, alors que les États-Unis sont enlisés en Indochine et perturbés par l'effondrement de leurs sous-systèmes socio-culturels et économiques internes. Le rapport entre la taille des armements de l'URSS et des États-Unis commence à se rapprocher dangereusement de la parité pour ces derniers.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Washington perd la guerre froide et craint une défaite géopolitique en Europe. Son élite dirigeante en vint à la conclusion que le pays avait besoin d'un moment de répit, tandis qu'en matière de politique étrangère, il fallait apaiser les tensions et gagner du temps. L'architecte de cette politique fut Kissinger, qui fut plus tard critiqué par le récit "Cassandre" qui, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, donna naissance au mouvement néoconservateur (qui n'avait pas encore de nom à l'époque).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La position de Kissinger sur la guerre actuelle en Ukraine s'est également écartée du politiquement correct. Il s'est montré sceptique quant à la possibilité de reprendre la Crimée et les territoires perdus par l'Ukraine au printemps 2022, refroidissant ainsi l'enthousiasme des partisans d'une hégémonie unilatérale de la grande puissance au drapeau <em>Stars and Stripes, </em>pour laquelle il serait nécessaire d'infliger une défaite décisive à Moscou. Kissinger a proposé de faire de l'Ukraine un tampon dans les relations avec la Russie, plutôt que d'envisager un "changement de régime" au Kremlin. Il a mis en garde contre la tentation de pousser la Russie dans les bras de Pékin avec une rhétorique aussi belliqueuse.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505583" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2091389969.jpg" alt="51U+DmbmqDL._SL1000_.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur la Chine</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le deuxième élément de la "grande stratégie" de Kissinger est l'ouverture des États-Unis à la Chine en 1972. Le secrétaire d'État de l'époque ne se contentait pas d'exploiter les fissures dans le bloc communiste et de retourner le plus faible des ennemis des États-Unis contre le plus fort - ce que Kissinger a pleinement réussi à faire et qui est encore considéré aujourd'hui comme un chef-d'œuvre de diplomatie, bien que les critiques reprochent à celui qui occupait alors le <em>Harry S Truman Building</em> à Foggy Bottom de ne pas avoir suffisamment exploité l'avantage de Washington et d'avoir fait des concessions trop importantes à Pékin sur la question de Taïwan.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, Kissinger voulait bien plus que monter le <em>Zhönguó </em>contre la Russie. Il voulait entraîner la République populaire de Chine dans la mondialisation yankee et faire de l'Empire du Milieu un partenaire junior de la bannière étoilée. Il ne croyait pas à la démocratisation et à l'occidentalisation de la Chine, estimant au contraire que - pour citer la déclaration de Xi Jinping lors de sa récente rencontre avec Joe Biden à San Francisco à la mi-novembre - "le monde est assez grand pour accueillir les États-Unis et la Chine". Il a cherché à construire un condominium mondial entre Pékin et Washington, convaincu de la nécessité de travailler ensemble pour maintenir l'ordre mondial<em> (pax).</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce qu'il ne croyait pas, c'est que les États-Unis seraient capables de maintenir cet ordre seuls. Il savait que l'effondrement de l'hégémonie américaine, structurellement instable, entraînerait également l'effondrement de l'importance mondiale des idéaux démocratiques libéraux yankees qui lui avaient permis, à la fin des années 1930, de trouver refuge en Amérique du Nord face aux national-socialistes allemands antisémites.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505584" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2947085798.jpg" alt="113913313_0.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kissinger a travaillé toute sa vie sur l'idée d'intégrer la Chine dans le système mondial yankee. Il voulait utiliser la préférence confucéenne du peuple chinois pour l'ordre et l'harmonie sociale, ce qui rappelle sa vision "européenne" du monde, dans laquelle il voyait le moyen d'harmoniser le globe comme un "concert de puissances" et la coordination des politiques des principaux acteurs au sein d'un système unique. Un autre facteur liant la Chine au sein d'un système mondial dirigé par les États-Unis était, dans sa conception, les avantages du commerce mondial, dont la sécurité des "goulets d'étranglement", sous la forme de détroits maritimes, devait être garantie par la thalassocratie nord-américaine.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En juillet 2023, Kissinger a été reçu à Pékin, ce qui témoigne de la recherche par Xi Jinping de canaux de communication pour atténuer les relations tendues avec Washington. Kissinger estime que les puissances nord-américaine et chinoise ont une responsabilité l'une envers l'autre et envers le monde ; "l'une a besoin de l'autre", tandis qu'"un conflit impliquant la technologie moderne [...] serait un désastre pour l'humanité". En mai, il a déclaré que "les dirigeants des deux pays ont le devoir d'empêcher cela" et de renouveler les canaux de communication. En conséquence, la "ligne directe" présidentielle a été relancée lors du sommet de San Francisco, le 15 novembre, et les communications entre l'armée américaine et l'Armée populaire de libération de la Chine ont repris.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La façon dont Kissinger a géré le<em> Zhönguó</em> s'explique par sa profonde compréhension des déterminants civilisationnels de la politique étrangère du pays, qu'il a démontrée dans son ouvrage <em>On China</em> (2011). Grâce à sa compréhension de la logique culturelle qui sous-tend les ambitions géopolitiques de la Chine et des déterminants de ses modes politiques, il a été plusieurs fois l'envoyé de Washington dans le pays, même après sa retraite - la dernière fois le 20 juillet 2023.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kissinger a su parler aux Chinois - à partir de son expérience du renseignement et donc d'un négociateur extrêmement difficile, Zhou Enlai - grâce à sa compréhension des principes fondamentaux de la civilisation chinoise : les relations mutuellement bénéfiques <em>(guanxi)</em> et le respect de la contrepartie <em>(mianzi).</em> Il a compris que pour briser l'hostilité et établir des relations avec Pékin, il fallait créer un climat de confiance et de respect mutuel. Il a utilisé ces connaissances lors de ses visites dans l'Empire du Milieu en 1971, préparant ainsi le terrain pour l'établissement de relations diplomatiques entre les États-Unis et la RPC.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'herméneutique et les menaces qui pèsent sur elle</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En tant que conseiller à la sécurité nationale (1969-1975) et secrétaire d'État américain (1973-1977), Kissinger a introduit une nouvelle habitude, à savoir l'étude minutieuse des documents de renseignement éclairant la vie, l'éducation et la carrière des dirigeants mondiaux avec lesquels il entrait en contact. Kissinger cherchait à les comprendre, à pénétrer leur vision du monde et leurs intentions. En ce sens, il était un "Européen", un homme "du monde", si différent des "provinciaux" yankees qui cherchent à interpréter et à évaluer le comportement des autres à travers le prisme de leur propre axiologie et de leurs codes culturels.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505585" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3277689148.jpg" alt="58652519.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette méthode de Kissinger est parfaitement évidente dans son récent ouvrage <em>Leadership: Six Studies in World Strategy</em> (2023), sous-apprécié au niveau international et passé totalement inaperçu en Pologne, consacré à une analyse des motivations de Konrad Adenauer, Charles de Gaulle, Richard Nixon, Anwar as-Sadat, Lee Kuan Yew et Margaret Thatcher. Kissinger formule sa vision de la politique extérieure américaine en tenant compte des codes géopolitiques et culturels des autres nations, tels qu'incarnés par leurs dirigeants politiques.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505586" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1092939997.jpg" alt="61X4hUf0-oL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505587" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/10900137.jpg" alt="261f1311-94bd-4f1e-a735-e77839cde919.__CR0,0,970,300_PT0_SX970_V1___.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kissinger a également mis en garde contre l'intelligence artificielle et les tendances civilisationnelles plus générales dont elle est une manifestation. Dans un article coécrit avec Eric Schmidt e
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlJeux de Risk et dangers réelstag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-17:64808892024-01-17T16:38:00+01:002024-01-17T16:38:00+01:00 Jeux de Risk et dangers réels Andrea Marcigliano...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6505297" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2553227227.jpg" alt="gu024075_6_2.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Jeux de Risk et dangers réels</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Andrea Marcigliano</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: </span></strong><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://electomagazine.it/risiko-e-rischi/">https://electomagazine.it/risiko-e-rischi/</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est un jeu de Risk très complexe qui s'est ouvert avec la crise de Gaza. Et qui s'étend maintenant à la mer Rouge et au golfe Persique. Tendant, je dirais inévitablement, à impliquer l'ensemble de notre Méditerranée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un risque qui voit converger dans cette région spécifique des tensions et des ambitions qui dépassent ses frontières. Et qui impliquent, en premier lieu, les trois plus grandes puissances mondiales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les États-Unis, la Russie et la Chine sont en effet plus ou moins directement impliqués dans les conflits qui éclatent en chaîne dans toute la région du Moyen-Orient. Une implication plus profonde que jamais. Plus profonde qu'à l'époque où, par exemple, Moscou et Washington jouaient une partie d'échecs dans laquelle les pays du Moyen-Orient n'étaient que de simples pions. Et le scénario, même s'il n'est pas sans importance, est resté périphérique par rapport au centre de l'"échiquier". Représenté par l'Europe, d'une part, et l'Asie du Sud-Est, d'autre part.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, la situation est très différente. Le Moyen-Orient représente le pivot du Grand Jeu. Son contrôle, ou son instabilité, est déterminant pour tous les équilibres mondiaux. La preuve en est qu'au fur et à mesure de l'évolution de la crise de Gaza, le conflit en Ukraine est passé au second plan. Et, de fait, Zelensky est de plus en plus abandonné à son sort. L'Ukraine, rappelons-le, est le territoire frontalier entre la Russie et l'Europe centrale et occidentale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour la Chine, la stabilité du Moyen-Orient est essentielle. Elle garantit son commerce le long de cette Route de la soie maritime, ou de ce "Noble collier de perles", qui constitue le cœur de sa stratégie. C'est aussi l'épine dans le pied de Washington, qui voit en Pékin son plus grand adversaire dans un avenir proche.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Chinois sont présents dans toute la région de la Corne de l'Afrique. Une présence économique, non sans insertion militaire. La crise de Gaza était déjà une menace pour eux. Le raid américain au Yémen est perçu, dans la Cité interdite, comme une véritable déclaration de guerre déguisée en opération anti-terroriste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, il est clair que les attaques américaines contre les Houthis n'amélioreront pas la situation du trafic en direction de Suez. Au contraire, elles créeront une situation d'instabilité qui pourrait gravement affecter les intérêts chinois. En fermant l'accès à la Méditerranée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En revanche, l'inévitable hausse des prix du gaz et du pétrole, déjà amorcée en ces heures, ne nuira pas aux Etats. Au contraire, ils seront plus à l'aise pour transporter leurs produits via les routes atlantiques. Sans la concurrence de la mer Rouge.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Moscou, bien qu'occupée sur le front ukrainien, semble extrêmement préoccupée par le risque d'implication de l'Iran dans le conflit. Lequel est son meilleur allié dans la région. Une implication de plus en plus étroite, compte tenu de l'intensification de l'action de l'OTAN en Syrie, et de l'escalade des affrontements entre Israël et le Hezbollah à la frontière libanaise.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est donc probable que le Kremlin décide d'accélérer les opérations en Ukraine. De manière à clore rapidement le jeu et à avoir les mains libres pour une éventuelle implication au Moyen-Orient.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le jeu de Washington est différent. La Maison Blanche, pour le moment, semble apprécier l'instabilité de la région. Une instabilité qui n'affecte que très peu ses intérêts, tout en portant gravement atteinte à ceux de ses rivaux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En outre, il s'agit d'une stratégie de pouvoir thalassocratique classique. Elle ne cherche pas à contrôler directement une région clé, mais les mers et les voies d'accès. Elle empêche les autres, ses rivaux, d'en prendre le contrôle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, cette stratégie risque de nuire gravement aux puissances moyennes alliées aux Etats. L'Égypte d'abord, qui tire une part importante de son PIB du commerce via Suez. Ensuite, la Turquie, qui a des intérêts considérables dans la Corne de l'Afrique. Et ce n'est pas un hasard si la réaction d'Erdogan a été pour le moins courroucée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a aussi les intérêts commerciaux des Émirats arabes, qui ont exprimé leur vive inquiétude face au nouveau front qui s'est ouvert au Yémen.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais le silence de Riyad est encore plus révélateur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le prince Mohammed bin Salman, héritier du trône et homme fort de la famille Saoud, a été l'architecte d'une stratégie d'apaisement tant avec l'Iran, prônée par Pékin, qu'avec Israël. Et, dans le même temps, il cherchait un rapprochement progressif avec les BRICS.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La guerre de Gaza d'abord, puis, plus encore, celle du Yémen (c'est-à-dire à sa porte) le mettent en très grande difficulté. Il risque d'être entraîné dans un affrontement direct avec Téhéran. C'est ce qui ressort d'une nouvelle édition de la Fitba, la guerre entre sunnites et chiites. Ce qui pourrait s'avérer exacerbant pour l'avenir de la dynastie saoudienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et puis, il y a l'Europe. Ou plutôt l'absence d'Europe. Dépourvue de stratégie commune, et même de conscience d'intérêts communs. Et dont, bien sûr, Londres ne fait pas partie, et n'a jamais vraiment fait partie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une Europe sans leadership, avec l'absence totale de l'Allemagne, la France jouant comme d'habitude le rôle du poisson dans le tonneau, et l'Italie... obtusément aplatie par les décisions de Washington. Sans conscience de ses propres intérêts.</span></strong></p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe Yémen: un pays stratégique sur l'échiquier géopolitiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-14:64802442024-01-14T14:17:03+01:002024-01-14T14:17:03+01:00 Le Yémen: un pays stratégique sur l'échiquier géopolitique par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6504327" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2402299665.jpg" alt="17e93a4_7eac0125a8f34f6ab02c72c800b8bd85-7eac0125a8f34f6ab02c72c800b8bd85-0.jpg" width="556" height="335" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Le Yémen: un pays stratégique sur l'échiquier géopolitique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Paolo Arigotti</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://www.sinistrainrete.info/geopolitica/27195-paolo-arigotti-yemen-un-paese-strategico-nella-scacchiera-geopolitica.html">https://www.sinistrainrete.info/geopolitica/27195-paolo-arigotti-yemen-un-paese-strategico-nella-scacchiera-geopolitica.html</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le discours dominant présente souvent les Houthis - également connus sous le nom d'Ansar Allah ("partisans de Dieu") - comme un groupe rebelle, presque comme pour souligner le caractère non officiel de ce qui, qu'on le veuille ou non, représente le gouvernement du Yémen, du moins d'une bonne partie de cette nation tourmentée, y compris la capitale Sanaa [1]. Son potentiel militaire ne doit pas non plus être sous-estimé, puisqu'il s'agit d'un mouvement de résistance chiite qui a réussi à s'imposer face à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite depuis 2015 dans le cadre d'une longue et sanglante guerre civile qui a frappé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Houthis ont refait les gros titres en défiant ouvertement la quintessence de la puissance thalassocratique, les États-Unis, dans le contexte de l'un des "goulets d'étranglement" stratégiques les plus importants au monde: le détroit de Bab al-Mandeb sur la mer Rouge, qui fait la jonction avec l'océan Indien. Les motivations des Houthis ne font aucun doute et se lisent dans les déclarations officielles du gouvernement yéménite, où transparaît le caractère de représailles de la stratégie mise en œuvre depuis le 14 novembre, bien que la première attaque ait eu lieu le 19 octobre, lorsque le destroyer américain USS Carney a intercepté trois missiles tirés depuis les côtes du Yémen. Le groupe chiite, en réponse aux violences perpétrées par les forces armées israéliennes dans la bande de Gaza, qui ont déjà coûté la vie à plus de vingt mille personnes (principalement des femmes et des enfants), a annoncé son intention de cibler, à l'aide de drones et de missiles, tout navire lié à Israël qui transiterait par Bab al-Mandeb, qui sert également de porte d'entrée au canal de Suez, par lequel transitent - rappelons-le - environ 10% du commerce mondial et quelque 8,8 millions de barils de pétrole, ce qui correspond plus ou moins à un dixième de l'approvisionnement mondial, sans compter environ 8% de gaz liquide.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À cela s'ajoute le fait que les câbles de fibre optique, ceux qui assurent la circulation des données et la connexion entre l'Europe, l'Afrique, les pays arabes, l'Inde et l'Extrême-Orient, sont situés dans cette même partie du monde, et que ces connexions pourraient être mises en péril par le déclenchement d'un conflit, avec des effets imprévisibles sur les télécommunications mondiales et le trafic Internet [2].</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6504328" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1690180990.jpg" alt="6yqlttkdg8981.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En outre, le 9 décembre, Ansar Allah a annoncé une extension de ses opérations, ne ciblant plus seulement les navires battant pavillon de l'État juif, mais tout navire à destination d'Israël, quelle que soit sa nationalité, dans le but ultime de couper tout approvisionnement en nourriture et en médicaments, tout comme Israël l'a fait à Gaza.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour éviter toute ambiguïté, il ne s'agit pas d'actions indiscriminées, car seuls les navires liés à et/ou à destination d'Israël sont touchés, tandis que les pétroliers russes, chinois, iraniens et autres en provenance du sud de la planète transitent sans encombre par le Bab al-Mandeb et la mer Rouge: une piste de réflexion intéressante sur l'évolution des équilibres mondiaux, sans compter que les Russes et les Chinois disposeraient également de la route de l'Arctique.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6504332" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3292638551.jpg" alt="attacks-redsea-trade-routes-map-POL3820.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un autre point qu'il convient de préciser d'emblée est que les Houthis ne veulent pas la destruction d'Israël et de son peuple, mais seulement la fin des massacres à Gaza et l'afflux d'aide humanitaire, en utilisant le blocus naval comme moyen de pression. Et à ce stade, on peut se demander si la réponse à ces demandes, qui ne sont pas vraiment déraisonnables ou infondées, ne pourrait pas être une action militaire, qui compte déjà les premières victimes [3]. Nous laissons au lecteur le soin de répondre à cette question.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A la fin de l'année, neuf navires avaient déjà été pris pour cible, ainsi que la saisie en mer Rouge d'un autre navire dont l'origine est israélienne, obligeant plusieurs grandes compagnies maritimes (et pétrolières) internationales à modifier leurs itinéraires, en contournant l'Afrique et en passant par le Cap de Bonne Espérance, augmentant ainsi la durée du voyage et, bien sûr, les coûts du carburant, de l'assurance et autres frais connexes.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6504336" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/704773104.jpg" alt="46438_2_1094044.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les actions d'Ansar Allah ne se sont pas limitées aux eaux maritimes, puisque les Yéménites ont lancé plusieurs attaques de missiles et de drones sur la ville portuaire d'Eilat, dans le sud d'Israël, interrompant presque complètement son trafic maritime commercial.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'ensemble de ces actions est un camouflet pour la Maison Blanche, qui avait garanti dans sa stratégie de sécurité qu'elle ne permettrait aucune entrave à la liberté de navigation, qui a toujours été l'un des éléments clés de la thalassocratie américaine, basée précisément sur le contrôle des fameux "goulets d'étranglement" [4].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Face à la détermination des Yéménites, les Etats-Unis ont réagi, le secrétaire d'Etat Lloyd Austin annonçant le 18 décembre le lancement d'une opération navale, baptisée <em>Prosperity Guardian, </em>avec la participation de vingt pays, dont l'Italie, dans le but de contrer les attaques en cours et de garantir la sécurité du transit en mer Rouge. Pour mémoire, le seul pays arabe à avoir adhéré est le petit Bahreïn, tandis que l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes, sur le papier alliés de Washington, ont décliné l'invitation, peut-être conscients pour ces deux derniers que les missiles du Yémen seraient parfaitement capables de frapper leurs champs pétroliers et de les mettre hors d'état de fonctionner pour un bon moment.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'annonce de l'initiative n'a pas du tout intimidé Ansar Allah, qui a réaffirmé la continuité de ses opérations, et a en même temps fait apparaître les premières fractures au sein de la coalition des "volontaires". Si certaines nations européennes abstraitement impliquées, comme le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège, ont annoncé un soutien minimal, même le gouvernement atlantiste de Meloni a réduit l'ampleur de sa contribution [5]: comme l'a indiqué le ministre de la Défense Guido Crosetto, la frégate italienne "Virginio Fasan", opérationnelle en mer Rouge, sera sous commandement national et ne s'occupera que de la protection du trafic marchand, à la demande des armateurs italiens, en dehors de l'opération "Prosperity Guardian" [6]. Une décision similaire a été prise par la France, qui a déclaré ne pas avoir l'intention d'envoyer de nouveaux navires dans la région, ce qui pourrait être le prélude à une rétractation rapide de l'administration américaine, du moins à une moindre détermination, Washington ayant été pratiquement laissé en plan par la plupart de ses "satellites".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6504338" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4049221813.jpg" alt="4ZHCCCULGNESRJA74JPP2MX2WI.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6504339" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1244177948.jpg" alt="vesselsx-1.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme l'écrit Michael Whitney, analyste géopolitique et social américain, "les Etats-Unis ne peuvent pas former une coalition maritime de grande envergure parce que les alliés américains ne font plus confiance au jugement de Washington et ne croient plus en son autorité morale. La marine ne dispose pas non plus d'une flottille suffisamment grande ou agile pour protéger les voies navigables et les couloirs de transit qui soutiennent les économies occidentales. Il ne s'agit pas d'un problème anodin. Zoran Kusovac, sur Al Jazeera, ajoute que "si la marine américaine finit par attaquer le Yémen, les Européens pourront prétendre qu'ils n'ont pas contribué à l'escalade de la guerre, rejetant toute la responsabilité sur les États-Unis" [8].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il faut considérer que les porte-avions et les missiles de Washington ne pourraient guère, à eux seuls, contrer les attaques yéménites, surtout à long terme, et c'est là un nouveau et grave camouflet pour les Etats-Unis, qui pourraient se révéler incapables de tenir tête au plus pauvre des pays de la région, qui s'appuie sur des armements bon marché - drones et missiles - (environ un dixième de ceux des Etats-Unis).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le journal <em>Politico </em>[9] rapporte que certains responsables du Département de la Défense ont admis que les coûts de la lutte contre les actions de Sanaa augmentaient de manière inquiétante: selon les premières projections, les Yéménites ont lancé jusqu'à présent plus d'une centaine d'attaques, touchant une douzaine de navires d'origines diverses, pour un coût relativement faible, alors que les Etats-Unis ont déjà été appelés à soutenir un coût estimé à plus de 200 millions de dollars, sans compter que les stocks de missiles aux mains des Américains ne sont pas infinis, pas plus que les capacités de production de leur industrie de guerre. Et la perspective de rester sans protection ne serait pas seulement un danger pour l'échiquier de la mer Rouge, mais aussi pour d'autres contextes stratégiques, comme la Méditerranée ou l'Indo-Pacifique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On aboutirait ainsi à une situation paradoxale dans laquelle la plus grande puissance militaire du monde subirait une raclée de la part de ce qu'elle considère comme de simples rebelles, équipés d'armements bien inférieurs, mais qui ont l'avantage de coûter peu et d'être plus facilement disponibles. Un scénario qui n'est pas sans rappeler celui de l'Ukraine, où la capacité de production d'obus des Russes - estimée à environ deux millions de pièces par an, à un coût très faible - est le pendant des moins de trois cent mille obus actuellement produits par le complexe industriel de Washington, qui plus est à des coûts beaucoup plus élevés.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6504340" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/421268690.jpg" alt="1b72038829aa81331dc95938064a39d0.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6504342" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3418655382.jpg" alt="demographic-distribution-yemen-map-project.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une autre inconnue est le risque d'extension du conflit. Les Houthis, on le sait, sont chiites, donc si l'Iran venait à leur secours, l'équilibre changerait à nouveau. Téhéran, pour l'instant, a renvoyé à l'expéditeur les accusations américaines d'implication et/ou d'actions de force contre des navires commerciaux (comme la nouvelle diffusée par des sources des forces armées américaines à propos d'un chimiquier qui aurait été touché dans l'océan Indien par un drone lancé par l'Iran), ce qui n'exclut pas la possibilité que la République islamique - qui possède un arsenal de missiles respectable - en décide autrement à l'avenir, comme pourraient le suggérer certaines déclarations diffusées dans les derniers jours de décembre, sous le coup de l'émotion suscitée par la montée de la violence à Gaza.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La République islamique a déjà appelé à l'application de sanctions économiques et d'un embargo sur les fournitures d'énergie à l'encontre de l'État juif qui, contrairement à la Russie qui dispose de bien plus de ressources, s'en sortirait très probablement avec les os brisés. Et n'oublions pas que si les Houthis peuvent entraver la navigation sur Bab al-Mandeb, les Iraniens pourraient faire de même avec Ormuz, avec des effets encore plus dévastateurs sur l'approvisionnement énergétique mondial. C'est aussi pour cette raison que l'hypothèse, également diffusée, d'une attaque directe contre le Yémen, déchiré par un conflit civil qui a fait des centaines de milliers de victimes et dans lequel la complicité américaine, saoudienne et émiratie est bien connue, pourrait au mieux être considérée comme une provocation, étant donné qu'une telle sortie provoquerait, si l'on est optimiste, un conflit régional aux résultats imprévisibles.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Certains voient dans tout cela, et même dans les événements de Gaza, une stratégie américaine, soutenue par Israël, pour se débarrasser de l'Iran, mais même si un tel plan existait, il pourrait s'avérer être un boomerang pour certains des dirigeants politiques et stratégiques les plus diligents, souffrant d'un bellicisme agressif, qui vivent pour la plupart de l'autre côté de l'océan et qui, pour l'instant, sont éloignés des théâtres de conflit.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si, comme nous le disions, la nation la plus pauvre et la plus dévastée de la péninsule arabique a été et/ou s'avère capable, malgré son histoire troublée et le peu de moyens dont elle dispose, de faire jouer autant d'équilibres, démontrant que lorsqu'on le veut - un message qui s'applique aussi à plusieurs dirigeants du monde arabe - les outils pour faire valoir ses propres raisons existent même contre les Américains, il y a lieu de se poser quelques questions et de douter.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A ce stade, face à tous les faits - y compris les défections, le danger d'escalade et la spirale de la guerre - tout en étant conscient du poids israélien dans la politique étrangère et intérieure américaine [10], d'autant plus dans la perspective de l'élection de novembre 2024 [11], on se demande combien de temps encore il sera possible (et concevable) de poursuivre certaines politiques en feignant d'ignorer l'ampleur des crimes perpétrés à Gaza au nom de prétendues raisons défensives ou sécuritaires auxquelles, en toute honnêteté, plus personne ou presque ne croit.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et combien de temps encore le monde devra-t-il subir des conflits orchestrés au nom d'une prétendue supériorité et/ou volonté hégémonique, de plus en plus démenties par les faits, et qui ne trouvent d'autre justification que les intérêts des cercles étroits de pouvoir derrière des décisions insensées qui n'apportent que la mort, la faim et le désespoir ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour ceux qui n'auraient pas compris, dans ce dernier passage, nous ne faisions pas seulement référence à Gaza, mais aux nombreux, trop nombreux, peuples sacrifiés au nom du "néant cosmique": la soif de pouvoir d'une toute petite élite, qui ne représente rien ni personne d'autre qu'elle-même.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">SOURCES</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">new.thecradle.co/articles/how-yemen-is-blocking-us-hegemony-in-west-asia</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://www.limesonline.com/huthi-attacchi-governo-yemen-iran-guerra-medio-oriente/134493">www.limesonline.com/huthi-attacchi-governo-yemen-iran-guerra-medio-oriente/134493</a></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">fr.insideover.com/war/alert-for-the-cradles/how-yemen-is-blocking-us-hegemony-in-west-asia.html</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">fr.insideover.com/guerre/le-reveil-de-la-guerre-des-houthis-entre-israel-et-hamas-a-reactivé-la-milice-scientifique.html</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlUn petit tour d'horizon géopolitique de l'année 2023tag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-09:64794692024-01-09T19:55:17+01:002024-01-09T19:55:17+01:00 Un petit tour d'horizon géopolitique de l'année 2023 Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6503207" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2048820827.jpg" alt="istockphoto-1415422170-170667a.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong>Un petit tour d'horizon géopolitique de l'année 2023</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/27144-redazione-un-piccolo-consuntivo-geopolitico-di-questo-2023.html">https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/27144-redazione-un-piccolo-consuntivo-geopolitico-di-questo-2023.html</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Petite mise au point :</span> tous ceux qui pensent que les guerres au Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Soudan), en Ukraine, dans le Caucase (Azerbaïdjan, Arménie et Géorgie) et au Moyen-Orient (Yémen, détroit de Bab al-Mandab, Syrie et Gaza) et que les fortes tensions en Moldavie, à la frontière biélorusse et polonaise, dans la Baltique et dans la péninsule scandinave sont des événements distincts, et que pour en parler il faut être un expert de chaque théâtre, connaître les coutumes, l'histoire, l'anthropologie des lieux, etc. D'autre part, ceux qui pensent que tous ces pays sont "victimes" d'une guerre par procuration titanesque menée par les grandes puissances (à savoir la Russie et la Chine d'un côté et les États-Unis de l'autre), où les peuples et les territoires sont sacrifiés à l'affaiblissement du front adverse, peuvent également poursuivre leur lecture. En d'autres termes, il s'agit d'un article écrit pour ceux qui croient que nous sommes confrontés à une "guerre mondiale en morceaux" (cit. J. M. Bergoglio), une concaténation de conflits qui cache comme dans un théâtre d'ombres <em>(Tournement of Shadow) </em>ce qui est le Grand Jeu des Puissances Mondiales... eh bien, ceux qui n'y croient pas devraient éviter de lire ce qui suit, merci.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">* * * *</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La guerre en Ukraine est sur le point de doubler sa deuxième année, et quoi qu'en disent certains, il n'y a pas de fin au conflit en vue.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ne vous laissez pas abuser par la controverse au parlement américain sur les nouveaux financements: la guerre continuera parce que la défaite de l'Occident signifie la fin de l'empire et de l'hégémonie américains, d'une part, et le changement complet des élites en Europe puisque celles que nous avons sont complètement compromises, d'autre part. Elles se battront jusqu'au bout et tenteront par tous les moyens d'élargir le conflit en engageant la Russie sur d'autres fronts jusqu'à ce qu'elles l'affaiblissent et la déstabilisent (dans leurs intentions). Des événements comme ceux survenus hier à Belgorod (bombardement de civils avec des bombes à fragmentation) doivent être interprétés comme une provocation visant à pousser la Russie à s'engager plus avant dans le conflit. De même, le projet de réquisition des avoirs russes actuellement gelés en Occident doit être lu comme une provocation définitive par laquelle, de fait, l'Occident se déclare hostile à Moscou.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6503209" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4162348769.png" alt="1200px-Saharan_Africa_regions_map.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Soudan), nous assistons à des conflits de basse intensité (non moins sanglants et féroces pour autant) dans lesquels les Etats-Unis et leurs alliés se battent contre des factions pro-russes dirigées, de surcroît, par la société paramilitaire russe Wagner. Il est à noter que la Françafrique est désormais morte et que les Etats-Unis jouent directement et seuls contre les Russes et les Chinois. Le conflit en cours au Soudan est particulièrement violent: des loyalistes pro-russes (le gouvernement légitime avait promis un port militaire aux Russes dans la mer Rouge) se heurtent à des putschistes pro-occidentaux.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6503210" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2771533383.png" alt="Karte_Gazastreifen_Dez_2012.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À Gaza, une invasion israélienne féroce du territoire palestinien est mise en scène. En quelques mois, on dénombre plus de 25.000 morts civils palestiniens. Une guerre qui n'a aucune logique et aucun sens pour Israël puisqu'elle gèle pour des décennies l'hypothèse d'une réconciliation avec les pays arabes qui s'était ouverte grâce aux "Accords d'Abraham". Qui a donc intérêt à mettre le feu au Moyen-Orient ? Certainement les Etats-Unis, qui voient d'un très mauvais oeil l'entrée imminente de l'Iran et de son vieil allié saoudien dans les BRICS et donc dans l'orbite sino-russe. Les Israéliens agissent sur ordre américain, non seulement en commettant un carnage à Gaza, mais aussi avec perpétrant les bombardements continus qui frappent la Syrie et le Liban: l'objectif est de provoquer la réaction du Hezbollah et de l'Iran en mettant le feu au Moyen-Orient tout entier. C'est ma vision et je ne me trompe pas.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6503211" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3272389752.jpg" alt="bab-el-mandeb-1_201-3182803_20231218172415.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La guerre qui a éclaté dans le détroit de Bab el-Mandab, qui relie l'océan Indien à la mer Rouge, est liée à la guerre de Gaza. Les rebelles chiites houthis du Yémen, alliés des Iraniens, bloquent le détroit en frappant les navires de commerce occidentaux. Les États-Unis préparent une coalition pour mener la guerre contre ce peuple vaillant.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6503213" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/537036081.png" alt="_1603310112.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette année malheureuse a également été marquée par des combats dans le Caucase, avec un nouvel épisode de la guerre entre Azéris et Arméniens au sujet du Haut-Karabakh, qui dure depuis l'effondrement de l'Union soviétique. Une guerre qui est un véritable théâtre d'ombres avec mille puissances occultes impliquées: l'Iran, qui soutient les chrétiens arméniens contre les chiites azerbaïdjanais (oui c'est comme ça, les raisons de la politique n'ont pas de religion à suivre), les Russes, qui ont toujours soutenu l'Arménie mais se sont récemment rapprochés de l'Azerbaïdjan, les Turcs et les Israéliens qui prennent directement le parti de l'Azerbaïdjan, et enfin la France (qui compte une très forte communauté d'origine arménienne) et les Etats-Unis qui prennent le parti de l'Arménie (mais uniquement dans le but de détacher le pays de la CEI russe et du pacte de défense mutuelle). L'Inde, qui vend des armes à l'Arménie, fait désormais partie des acteurs en piste. Bref, une mosaïque très complexe où il est clair que les Etats-Unis ont intérêt à faire exploser tout le Caucase dans le but d'affaiblir/d'engager la Russie au Nord et l'Iran au Sud.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme vous le voyez, l'arc de crise part de l'Ukraine, traverse la mer Noire, touche le Caucase, descend dans l'<em>EastMed</em> et le Moyen-Orient, et atteint enfin le détroit de Bab el-Mandab, impliquant en outre l'ensemble du Sahel. C'est un énorme arc de crise, une véritable guerre mondiale, et le fait que cet arc soit "en morceaux" n'est qu'une illusion d'optique: les marionnettistes sont toujours les mêmes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'autres foyers de crise sont à noter dans cette guerre mondiale en morceaux :</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6503215" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2511607248.jpg" alt="48468004.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6503217" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3620007104.jpg" alt="Handover-of-Piranha-armored-personnel-carriers-from-Germany-for-Moldovan-army-i.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Occident arme puissamment la Moldavie dans le but non dissimulé de provoquer une nouvelle guerre contre la Russie en Transnistrie (où se trouve un contingent militaire russe mandaté par l'ONU).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l'extrême nord de l'Europe, la Scandinavie assiste à l'entrée de la Finlande dans l'OTAN, et bientôt à celle de la Suède. Mais ce qui est peut-être encore plus important, ce sont les pactes militaires bilatéraux récemment signés entre les États-Unis, la Suède et la Finlande, en vertu desquels les États-Unis ont le droit, s'ils le souhaitent, d'utiliser des dizaines de bases militaires dans les deux pays, au point de pouvoir y installer des armes atomiques. Dans le cas de la Finlande, il s'agit de bases situées dans un rayon de 150 km autour de Saint-Pétersbourg, de Mourmansk et même du sanctuaire nucléaire russe de la mer Blanche (très proche de la base finlandaise de Rovaniemi, qui fait partie de celles mises à la disposition des États-Unis).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Enfin, le front nord de la Baltique avec la Pologne qui réarme et renforce de plus en plus son front à la frontière avec la Biélorussie et avec l'enclave russe de Prusse orientale (l'oblast de Kaliningrad). La situation n'est pas meilleure au Belarus, où les Russes ont installé des bases et apporté des ogives nucléaires, des missiles balistiques Iskander et des bombardiers Tu-22M.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6503218" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1678794515.jpg" alt="map-natural-gas-pipelines-russia-europe-shutterstock-peter-hermes-furian-10-2022.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Petite note économique: en 2024, le corridor du gazoduc acheminant le gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine sera fermé. L'une des sources d'énergie les plus importantes pour une Europe, de plus en plus pauvre et isolée, sera donc épuisée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous vous souhaitons malgré tout une bonne année, une année de prise de conscience.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlProsperity Guardian: une nouvelle guerre américainetag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-01-04:64787012024-01-04T20:37:43+01:002024-01-04T20:37:43+01:00 Prosperity Guardian: une nouvelle guerre américaine...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6501897" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1390208523.jpg" alt="prosperity_guardian.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong><em>Prosperity Guardian:</em> une nouvelle guerre américaine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.piccolenote.it/mondo/prosperity-guardian-ennesima-guerra-usa</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><em>Prosperity Guardian</em> ou comment recommencer à bombarder le Yémen. Bibi et l'obsession néoconservatrice de la guerre contre l'Iran.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Présentée comme une mission de vigilance, <em>Prosperity Guardian </em>est en fait le nom de la énième guerre ouverte par les Etats-Unis, la "nation la plus belliqueuse de l'histoire du monde", selon l'expression de l'ancien président Jimmy Carter. Oui, parce que penser défendre les navires transitant en mer Rouge des attaques des Houthis était et reste tout simplement irréaliste.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'abord parce qu'il s'agirait d'organiser des convois au large de la mer Rouge, afin d'éviter la tâche impossible de défendre chacun des cargos qui se faufilent par le détroit de Bab el-Mandeb. Une tâche ardue car, comme le note le site de <em>Transport Europe,</em> elle nécessite "une formation spécifique des commandants" des navires civils, formation qu'ils n'ont pas.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce convoi, poursuit le site, devrait alors être protégé sur "250 milles nautiques (soit 463 kilomètres), ce qui correspond à la longueur de la côte yéménite contrôlée par les Houthis". En estimant une vitesse moyenne de 15 nœuds (environ 28 km/h) pour maintenir même les navires les plus lents en convoi, cela signifie que le convoi pourrait être exposé aux attaques yéménites pendant au moins seize heures".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enfin, il convient de rappeler que les navires de guerre disposent de stocks limités de missiles d'interception et s'exposent au risque de saturation de leurs défenses par de multiples attaques simultanées, d'où la possibilité pour les assaillants de percer leur écran défensif.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De plus, une fois les stocks épuisés, il faut les réapprovisionner, une opération qui comporte des éléments critiques évidents: acheminer un cargo sur le site, c'est prendre le risque qu'il soit attaqué; le navire militaire en rupture de stock reste exposé aux attaques; ramener le navire au port pour le réarmer, c'est rendre moins efficace le bouclier de défense collective de la flotte, etc.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6501899" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3032412337.jpg" alt="GBqfNv9W8AArGlm.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Prosperity Guardian, </em>bombardement du Yémen</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En résumé, lorsque les États-Unis ont annoncé leur mission, ils n'avaient aucune idée de ce qu'il fallait faire ou ils savaient parfaitement que le seul moyen de la mettre en œuvre était de chasser les transporteurs houthis en bombardant le Yémen. Nous penchons pour la seconde hypothèse, plutôt un mélange des deux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En effet, l'idée de bombarder le Yémen, outre les risques d'extension du conflit à l'Iran, dont les Houthis sont les alliés, signifie que la mer Rouge deviendra une zone de guerre qu'aucun navire marchand n'osera traverser.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, une mission mise en place pour permettre aux cargos de naviguer librement dans cette partie de la mer la fermerait pendant des mois, voire des années. En effet, imaginer que les Houthis seraient facilement vaincus appartient au monde des rêves: ils résistent avec acharnement à la guerre que leur a déclenchée une coalition dirigée par l'Arabie saoudite avec le soutien indéfectible des Etats-Unis depuis sept ans (une guerre que Riyad veut terminer, à l'opposé de la folie belliqueuse de Washington).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De plus, le détroit serait fermé non seulement aux navires à destination du port israélien d'Eilat, cible des contre-opérations des Houthis, mais aussi aux navires à destination d'autres pays. Comme il s'agit d'un carrefour stratégique pour le commerce mondial, cela entraînera une hausse des prix de diverses marchandises, en premier lieu du pétrole (qui a déjà commencé à augmenter en raison des tensions actuelles, qui ont contraint les cargos à rallonger leurs itinéraires).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Inutile d'insister sur l'aspect moral de la mission de <em>Prosperity Guardian.</em> Les Houthis ont déclaré que leurs opérations visant à empêcher le transit des navires à destination des ports israéliens prendraient fin lorsque l'opération militaire de Tel-Aviv à Gaza prendrait fin elle aussi. La mission lancée par les États-Unis a donc pour conséquence directe de poursuivre le massacre dans la bande de Gaza, où l'on dénombre à ce jour plus de 22.000 morts, dont 70% de femmes et d'enfants.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aux morts et à la dévastation de Gaza s'ajouteront donc les morts et la dévastation renouvelée du Yémen, déjà décimé par sept années d'une guerre qui a fait plus de 370.000 victimes, dont de nombreux enfants...</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6501900" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/304356587.jpg" alt="GCCRyXNakAAvCWZ.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre contre l'Iran</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Reste bien sûr le risque d'une extension du conflit à l'Iran - une véritable obsession pour Netanyahou et les néoconservateurs - qui a envoyé hier un de ses destroyers dans le détroit de Bab el-Mandeb. Une telle évolution aurait des conséquences catastrophiques, pour Téhéran bien sûr, mais aussi pour ceux qui la déclencheraient.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Israël serait dévasté et la machine de guerre américaine serait également mise à l'épreuve, au risque de perdre le conflit. L'Iran n'a pas l'armée de papier de Saddam et les Etats-Unis se retrouveraient à combattre sur un front aussi large que diversifié, de l'Irak au Liban. De plus, un tel conflit fermerait également le détroit d'Ormuz, avec des conséquences encore plus catastrophiques pour le commerce mondial.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien sûr, il reste toujours l'hypothèse où, acculé, Washington utiliserait la bombe atomique, mais même cette option comporte des risques: l'image des États-Unis serait brisée et le nuage radioactif hanterait tout le Moyen-Orient pendant des années. De plus, Téhéran a déjà envoyé des signaux d'une possible riposte contre la centrale atomique israélienne de Dimona...</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le risque qu'un tel élargissement se produise est très élevé. Il suffirait d'un redémarrage de l'incident du Tonkin (qui a déclenché l'intervention américaine au Viêt Nam) pour qu'il se produise. L'Iran étant si proche, il est très facile d'attribuer à Téhéran une attaque contre la flotte alliée. Ils l'ont déjà fait (Piccolenote), ils recommenceront.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bref, cette mission comporte tellement d'inconnues tragiques que les pays qui l'ont rejointe sont bien moins nombreux que Washington ne l'espérait. Aucun pays arabe, à l'exception de l'obscur régime bahreïni. Et ceux qui l'ont rejointe l'ont fait avec tant de réticence (les Britanniques mis à part, car ils sont en train de succomber à leurs rêves de gloire fondés sur la renaissance de la mythique anglosphère).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En effet, les navires envoyés par la France et l'Italie rempliront leur mission en dehors du commandement central de la mission, tandis que le Canada, les Pays-Bas et la Norvège n'ont envoyé que des officiers et des militaires dans le centre en question.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Reste que si la bombe à retardement déclenchée par la mission explose, personne n'échappera aux conséquences. Si guerre il y a, elle aura un impact mondial. <em>Prosperity Guardian, </em>un nom vraiment surréaliste pour la troisième guerre mondiale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Note complémentaire. </span>Aujourd'hui, un attentat a été perpétré en Iran contre un rassemblement commémorant le quatrième anniversaire de l'assassinat du général Qassem Soleimani. À l'heure où nous écrivons ces lignes, plus d'une centaine de personnes sont mortes. On assiste également à un crescendo d'attaques contre des cibles civiles en Russie. Ils veulent une guerre globale. Il est urgent d'endiguer cette folie.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe décalogue britannique de la stratégie impérialetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-29:64778092023-12-29T20:09:56+01:002023-12-29T20:09:56+01:00 Le décalogue britannique de la stratégie impériale Par...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6500486" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/488161986.jpg" alt="40f9587b20a1b3e25567d58703730cbd.jpg" width="469" height="591" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Le décalogue britannique de la stratégie impériale</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Par Horacio Ricciardelli (1944-2023), officier militaire de l'armée de l'air argentine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://jornalpurosangue.net/2023/12/25/o-decalogo-britanico-da-estrategia-imperial/</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #99cc00;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Connaissez votre ennemi, connaissez-vous vous-même et vous serez invincible".</span></strong></em></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">-Sun Tzu.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avons-nous envoyé des anthropologues en Grande-Bretagne pour y étudier les indigènes comme ils le font pour nous ? Soyons humbles, ne tombons pas dans l'arrogance qui renforce l'ennemi. Reconnaissons combien nous avons à apprendre d'eux, de l'avantage qu'ils ont sur nous.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous avons dit que l'empire britannique était l'héritier de la puissance navale de Venise. L'oligarchie vénitienne ne s'est pas contentée de la Méditerranée et a réalisé le plus grand mouvement de capitaux de l'histoire, qui a permis la création de la plus grande flotte et, par conséquent, le plus grand investissement en capital à ce jour.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'<em>Intelligence Service</em> vénitien (Conseil des Dix ou <em>Consiglio dei X)</em> fut le modèle sur lequel Sir James Walsingham fonda le <em>Secret Service,</em> l'actuel MI6, en 1580, tant dans son concept géopolitique que dans sa subversion interne, développée dans les guerres de religion d'Allemagne et en réponse à la Ligue de Cambrai de 1509; à cela s'ajoutent l'utilisation de l'Université de Padoue comme ressource de renseignement, la finance comme finalité économique, la doctrine vénitienne du libre-échange et le malthusianisme comme doctrine anticipée par Gianmaria Ortes.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6500487" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/827347840.jpg" alt="venedig-konstantinopel-100~_v-gseagaleriexl.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Même la capacité de charge de la planète est restée inchangée à ce jour, ni par le groupe de réflexion du Club de Rome, ni par sa conséquence, le plan de génocide planétaire: le <em>National Security Study Memorandum 200, </em>signé par le secrétaire d'État "Sir" Henry Kissinger, le Parlement sur le modèle du <em>Grand Consiglio </em>ou le rôle symbolique de la monarchie en tant que Doge non élu, tout cela et bien d'autres choses encore.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Empire britannique est l'héritier de Venise, à commencer par ses banquiers et son système de renseignement.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous sommes ignorants et devons faire face à une oligarchie impériale qui a des siècles d'expérience.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Empire britannique a hérité de Venise un "Décalogue d'action" qui est devenu la base et les principes de la stratégie impériale :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">1) Diviser pour régner.</span> Ne jamais attaquer sans provoquer au préalable une division interne chez l'ennemi. Régner en encourageant les faux choix et en dirigeant les deux parties du conflit. Créez et dirigez autant de camps que possible dans le conflit: "droite" et "gauche", militaires et "guérilleros" et, s'il y a beaucoup de Juifs, créez des organisations "nazies". Utilisez toutes sortes de cinquièmes colonnes pour toutes les tâches possibles.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">2) Les marchés, pas les pays.</span> Ce qui est important, c'est le pouvoir économique et financier. Tout pouvoir économique et financier finit par se transformer en pouvoir politique, culturel et militaire. Il ne faut pas qu'il y ait de nationalisme sur le marché, car sinon celui-ci pourrait être perdu.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">3) Incitez à la victoire.</span> Désinformez l'ennemi et, par l'intermédiaire de vos propres agents, incitez-le à attaquer lorsqu'il se trouve dans une situation stratégiquement désavantageuse.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">4) La puissance ne se montre pas. </span>A l'intérieur, il agit par l'intermédiaire des "indigènes" qui font le "sale boulot". A l'extérieur, elle agit par l'intermédiaire de "pays tiers" ou de natifs de ces pays. En cas d'échec, c'est l'"agent extérieur" qui est tenu pour responsable.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">5) Soutenir l'ennemi faible contre l'ennemi fort.</span> Maintenir une position isolée pendant que les deux s'anéantissent l'un l'autre. Si possible, faire la guerre par l'intermédiaire de tiers.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">6) La guerre est la politique ultime.</span> La meilleure politique consiste à affaiblir et à corrompre l'ennemi de l'intérieur. C'est la technique de la "tunique de Nessus". La guerre militaire doit être précédée d'une guerre politique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">7) Il n'y a pas d'amis ou d'ennemis permanents, seulement des intérêts permanents.</span> Les loyautés religieuses ou idéologiques sont laissées au hasard. Le soutien est accordé à celui qui offre le plus de bénéfices. Si l'autre offre quelque chose de mieux, l'alliance est modifiée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">8) Celui qui contrôle la mer contrôle le commerce et celui qui contrôle le commerce contrôle le monde. </span>Le centre du pouvoir ne doit pas rester sur la terre ferme, à l'intérieur du continent. Le pouvoir s'exerce depuis le port jusqu'à l'intérieur du continent.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">9) L'important n'est pas de perdre des batailles, mais de gagner des guerres.</span> Dans une stratégie totale, la puissance commerciale, financière, politique, religieuse, raciale et culturelle de l'empire tout entier est impliquée. Une bataille militaire n'est pas une guerre impériale totale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">10) Stratégie sans temps. </span>Il n'y a pas de délais, seulement des objectifs. N'agissez pas tant que vous n'êtes pas certain de la victoire. Le but n'est pas de porter à l'ennemi un coup léger dont il se remettra rapidement, mais un coup sévère dont il ne se remettra jamais, à moins qu'il ne convienne à l'empire qu'il se relève pour l'utiliser contre un autre ennemi qui surgit.</span></strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"La guerre est la politique ultime".</span></strong></em></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Général von Schlieffen.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il s'agit d'un autre corollaire de Clausewitz, mais peut-être celui qui se rapproche le plus de Sun Tzu et de la tradition britannique. En fait, il faut le lire comme suit:</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"La guerre (militaire) est la dernière des politiques (guerres)".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre ne se réduit plus à un acte de force. Elle est précédée d'une série de politiques perfides qui permettent de connaître l'ennemi, de le désorienter, de le manipuler, de le diviser, de l'affaiblir, de l'isoler de ses amis, de le laisser entouré d'ennemis et, le cas échéant, d'employer le poison de l'agent ou le poignard de l'assassin. Ne voyons pas la "Perfide Albion" comme un noble guerrier du Moyen-Âge, mais comme un courtisan de la Renaissance qui n'hésite pas à utiliser le mensonge, l'intrigue, le poison ou les talons aiguilles. Des éléments qui ont été élevés au rang d'art et qui ont causé la ruine de nombreux royaumes.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa géopolitique de la guerre entre les Yéménites et Israëltag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-29:64778012023-12-29T19:53:46+01:002023-12-29T19:53:46+01:00 La géopolitique de la guerre entre les Yéménites et Israël...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6500478" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1386555173.jpg" alt="Bab-El-Mandeb-1.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>La géopolitique de la guerre entre les Yéménites et Israël</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Par Raphael Machado</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://jornalpurosangue.net/2023/11/26/a-geopolitica-da-guerra-entre-os-iemenitas-e-israel/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors que la Résistance palestinienne mène une guérilla urbaine classique contre Tsahal et que le Hezbollah mène des actions de diversion dans le nord d'Israël dans le but de coincer les forces israéliennes et de les épuiser, l'Ansarullah yéménite (populairement connu sous le nom de "Houthis") devrait être considéré comme la force de l'Axe de la Résistance qui a porté les coups les plus mortels à l'État sioniste.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et ce n'est pas à cause des missiles sporadiques tirés par les Yéménites en direction d'Israël, mais à cause de la capture de trois cargos et de l'attaque par drone d'un autre cargo, toutes ces opérations ayant été menées en profitant de Bab-el-Mandeb, la Porte des Larmes, l'un des points les plus importants pour le commerce mondial.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En ce sens, on peut dire qu'Ansarullah comprend la géopolitique classique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alfred Mahan, officier de marine américain considéré comme le père de la géopolitique thalassocratique [1], considérait que pour qu'une nation accède au statut d'hégémonie, elle devait contrôler les voies maritimes et les flux qui les empruntent.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À l'instar de tout thalassocrate typique, qui considère le commerce comme le centre de la politique, Mahan estime que la fonction des forces armées est de servir la projection économique et commerciale de l'État dans sa quête pour gravir les échelons de la puissance mondiale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Considérant les mers comme des "biens communs", il affirme le caractère stratégique du contrôle des points d'étranglement par le biais de bases navales et d'une grande marine en activité constante afin de "privatiser" les mers en contrôlant les routes commerciales et les lignes de communication.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces "points d'étranglement" en question seraient les détroits, les canaux et les câbles sous-marins partout dans le monde.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La liste varie, mais la plupart considèrent qu'il existe huit points d'étranglement primaires (Panama, Suez, Gibraltar, Ormuz, Malacca, Bosphore/Dardanelles, Bonne Espérance et Bab-el-Mandeb) et sept secondaires (Tartarie, Bering, Douvres/Pas-de-Calais, Horn/Magellan, Corée, Skagerrak, Torres).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bab-el-Mandeb, juridiquement sous le contrôle du Yémen et de Djibouti, est le détroit qui relie la mer Rouge à l'océan Indien et représente le principal lien maritime entre la Méditerranée (et donc l'Europe) et l'Asie. Le détroit n'a acquis ce statut qu'après l'ouverture du canal de Suez au 19ème siècle, il est donc impossible de dissocier Suez de Bab-el-Mandeb. Les problèmes qui se posent à une extrémité de la mer Rouge affectent considérablement les flux à l'autre extrémité.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6500479" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3683141357.png" alt="Carte détroit de Bab el Mandeb.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cinquante millions de tonnes de produits agricoles et près de deux milliards de barils de pétrole passent chaque année par la Porte des Larmes, ce qui représente environ 10% de l'ensemble du commerce maritime de pétrole et de produits pétroliers. La région est également importante pour le commerce du gaz naturel liquéfié (GNL), puisque 10% du commerce mondial de ce produit y transite. L'importance du détroit pour le GNL aurait d'ailleurs tendance à s'accroître en raison de la guerre d'Ukraine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais si Bab-el-Mandeb est important pour la Chine, il l'est encore plus pour Israël.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">98% du commerce international israélien, qu'il s'agisse d'exportations ou d'importations, se fait par voie maritime. Bien qu'Israël dispose d'un port directement sur la mer Rouge, à Eilat, celui-ci est peu utilisé car il est éloigné du centre du pays et n'est pas relié au reste d'Israël par le rail. La majeure partie du commerce asiatique d'Israël passe encore et toujours par le canal de Suez.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et ce n'est pas anodin, puisqu'environ 30% du commerce international d'Israël concerne les pays asiatiques et que la totalité de ce commerce passe par Bab-el-Mandeb.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Israël était déjà conscient de ces risques. C'est pourquoi les accords d'Abraham prévoyaient une coopération militaire entre Israël et les Émirats arabes unis (EAU) afin de garantir à Israël la possibilité de construire des bases militaires en mer Rouge ou d'utiliser la base navale d'Assab, utilisée par le pays arabe lors de l'intervention militaire contre le Yémen. Les EAU, rappelons-le, sont un ennemi de l'Iran, plus encore que l'Arabie saoudite, et sont également le pays arabe qui s'est le moins bien exprimé en faveur de la Palestine dans le conflit actuel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le cargo attaqué le 19 novembre, le Galaxy Leader, appartenait à Ray Shipping, spécialisé dans le transport de voitures. Ray Shipping appartient à Abraham Ungar, 22ème homme le plus riche d'Israël.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le navire attaqué par drone le 24 novembre et celui capturé tout récemment appartenaient à des membres de la famille Ofer. Le premier appartient à Eastern Pacific Shipping d'Eyal Ofer et le second à Zodiac Maritime d'Idan Ofer. Eyal Ofer est le troisième homme le plus riche d'Israël ; Idan est le neuvième.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'attaque du 25 novembre a consisté en la capture d'un navire de l'entreprise Zim, qui appartient également à la famille Ofer.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En d'autres termes, les cibles d'Ansarullah sont le commerce israélien et les moyens de subsistance des milliardaires israéliens. Avec la capture de trois navires, les prix des assurances vont monter en flèche, en particulier pour les navires israéliens.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Israël, pour sa part, devra contourner l'Afrique pour atteindre les marchés asiatiques et en recevoir ses importations.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ajouté aux autres coûts et pertes de la guerre, combien de temps l'économie israélienne pourra-t-elle supporter ces pertes ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note : </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">[1] puissance basée sur le contrôle des mers et des routes commerciales navigables.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa doctrine Brzezinski et les (vraies) origines de la guerre russo-ukrainiennetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-27:64775222023-12-27T18:57:39+01:002023-12-27T18:57:39+01:00 La doctrine Brzezinski et les (vraies) origines de la guerre...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6499975" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3219807251.jpg" alt="BN-TQ175_35jnU_JV_20170526225621.jpg" width="429" height="644" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La doctrine Brzezinski et les (vraies) origines de la guerre russo-ukrainienne</strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Francesco Santoianni interviewe Salvatore Minolfi</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.sinistrainrete.info/geopolitica/27012-salvatore-minolfi-la-dottrina-brzezinski-e-le-vere-origini-della-guerra-russo-ucraina.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Publié par l'Institut italien d'études philosophiques, le livre de Salvatore Minolfi intitulé "Les origines de la guerre russo-ukrainienne" a été présenté au cours d'une soirée très animée qui s'est transformée en une assemblée passionnée (avec les interventions de de Magistris, Santoro, Basile...). </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6499976" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1619302579.jpg" alt="SG15.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un livre également basé sur des documents diplomatiques, rendus publics cette année par Wikileaks, qui montrent comment la guerre, loin d'être née des "visées impériales de Poutine" (comme l'affichent les grands médias et certaines "belles âmes" de la "gauche") est la conséquence inévitable, tout d'abord, d'un encerclement de la Russie, visant à s'emparer de ses ressources, et ensuite, de la nécessité de soumettre une Union européenne "coupable" de commercer avec des partenaires hostiles aux États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous avons discuté de tout cela et de bien d'autres choses encore avec l'auteur du livre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">* * * *</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peu avant ce fatidique 24 février 2022, face à la prolongation (elle était censée se terminer le 20 février) de l'exercice militaire conjoint Russie-Belarus à la frontière avec l'Ukraine, d'une part la CIA et certains organes de presse donnaient l'impression qu'une invasion russe était imminente, tandis que d'autre part le gouvernement de Kiev et une partie du gouvernement américain démentaient cette hypothèse. Pourquoi cette situation étrange ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les reconstructions les plus diverses et les plus contradictoires circulent sur les circonstances dans lesquelles l'invasion russe de l'Ukraine prend forme. À celles-ci s'ajoutent toujours de nouvelles révélations sur la présence et l'importance des groupes militaires étrangers en Ukraine depuis le début de la guerre, voire avant. En réalité, dans l'état actuel des connaissances, les éléments manquent pour reconstituer de manière documentée et fiable le contexte dans lequel le conflit a officiellement éclaté.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En outre, aucun des protagonistes en présence ne peut être caractérisé de manière claire et univoque, tant les différences de perception et d'approche ont traversé les différents acteurs impliqués: pensez notamment au président Zelensky qui, entre mai 2019 (année de son élection) et février 2022, a complètement inversé ses positions et ses orientations sur la question des relations avec la Russie et sur l'avenir de la région du Donbass.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Néanmoins, il est tout à fait clair que le chemin de la guerre commence en février 2021 (donc un an plus tôt), avec l'arrestation de représentants de l'opposition à Kiev, la fermeture de chaînes de télévision antigouvernementales et un rétrécissement général des marges de manoeuvre politique en Ukraine. Pendant ce temps, l'administration Biden nouvellement élue ne cache pas sa volonté d'accorder une place centrale à son orientation anti-russe: de manière irritante et sans précédent dans l'histoire diplomatique, Biden, au cours d'une interview, qualifie Poutine de "tueur". Cela ne s'était jamais produit, même dans les phases les plus aiguës de la guerre froide. Quelques jours plus tard, toujours en mars 2021, cinq mois avant le retrait chaotique d'Afghanistan, le président américain installe à la tête de la CIA William Burns, ancien diplomate de carrière, ancien ambassadeur en Russie et profond connaisseur de la langue et de la politique russes: un choix plutôt curieux pour une superpuissance qui a décidé de se libérer de son engagement de vingt ans dans la "Global War on Terror" au Moyen-Orient, pour se concentrer sur la priorité stratégique assignée à la confrontation avec la Chine dans le Pacifique occidental.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est en lien avec ces signaux sans équivoque que l'initiative russe de "diplomatie coercitive" se déploie, avec le début des exercices militaires et le regroupement des troupes aux frontières de l'Ukraine. Une décision qui ne mène nulle part: Moscou accumule une longue série de refus et de réticences ostentatoires au dialogue et à la négociation. Face à la proposition de traité, Antony Blinken répond publiquement et sèchement: "Il n'y a pas de changement, il n'y aura pas de changement". C'est comme si on claquait la porte au nez de Poutine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Enfin, c'est précisément dans ce contexte qu'entre le 18 et le 20 février 2022 - c'est-à-dire quelques jours avant le début de la soi-disant "opération militaire spéciale" - les violations du cessez-le-feu sur la ligne frontalière délimitant le territoire des séparatistes passent d'environ 60 à environ 2000 incidents par jour.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À cet égard, les rapports de la "mission spéciale de surveillance en Ukraine" de l'OSCE sont clairs et sans équivoque : les violations du cessez-le-feu commencent du côté ukrainien de la ligne de démarcation. Nous ne savons pas si Zelensky en était conscient ou non, mais ses commandants sur le terrain étaient à l'origine de l'escalade.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6499977" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1395638302.jpg" alt="9780300268034.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Depuis quand l'Ukraine a-t-elle été choisie par les États-Unis comme bélier contre la Russie ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'idée d'inclure l'Ukraine dans le projet d'élargissement de l'OTAN a fait surface à plusieurs reprises au cours de la seconde moitié des années 1990, mais n'a jamais été explicitement formulée. Dans l'étude la plus importante et la mieux documentée sur le sujet (le livre de Mary Elise Sarotte <em>Not One</em> <em>Inch),</em> il est indiqué qu'à l'époque, la simple idée d'accorder des garanties au titre de l'article 5 à la plus grande ancienne république soviétique faisait pâlir même les plus fervents partisans de la politique d'élargissement. Par conséquent, pendant toute la décennie, rien n'a été fait (à l'exception de la "Charte de partenariat spécifique entre l'OTAN et l'Ukraine" de 1997).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est entre 2003 et 2004 que deux événements importants se produisent. Le premier est que l'Ukraine décide de rejoindre la "Nouvelle Europe", ce groupe de pays d'Europe centrale et orientale qui participent à l'invasion américaine de l'Irak par le biais de la "Coalition des volontaires", alors que la France et l'Allemagne expriment publiquement leur opposition, ce qui entraîne une fracture politique sans précédent dans l'histoire de l'Alliance atlantique. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'année suivante, alors qu'un nouveau cycle d'élargissement de l'OTAN a lieu (avec l'entrée de quatre autres pays de l'ancien Pacte de Varsovie et des trois anciennes républiques soviétiques d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie), la "révolution orange" commence en Ukraine, qui amène au gouvernement de Kiev des forces politiques désireuses d'abandonner la neutralité du pays et de le pousser vers une relation organique avec l'Occident (Union européenne et OTAN). La France et l'Allemagne y restent fortement hostiles, si bien que lorsqu'en avril 2008, lors du sommet atlantique de Bucarest, les États-Unis forcent le trait et demandent officiellement le lancement d'un "plan d'action pour l'adhésion" de l'Ukraine et de la Géorgie, ce sont précisément ces deux pays de la "Vieille Europe" qui opposent leur veto. Mais l'omelette est maintenant faite. La nouvelle Russie de Poutine, alarmée, réagit sur le ton et, à la première crise, quelques mois plus tard, utilise la force militaire dans une brève guerre contre la Géorgie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors que la perspective atlantique entre dans une longue phase d'impasse, c'est l'Europe qui prend l'initiative en élaborant un "accord d'association" avec l'Ukraine, conçu toutefois comme une alternative à l'entrée effective du pays dans l'Union européenne (pour laquelle, comme dans le cas de l'OTAN, il n'y a pas le consensus nécessaire). Le problème est que - bien que ne laissant pas entrevoir la perspective d'une adhésion - le projet d'accord est conçu (par le Polonais Radek Sikorski et le Suédois Carl Bildt) dans des termes si précis, détaillés et contraignants sur le plan juridique qu'il constitue un obstacle efficace à toute poursuite des relations économiques et politiques normales que l'Ukraine entretient avec la Russie, qui, à son tour, aspire à impliquer Kiev dans son projet naissant d'Union économique eurasienne. L'Ukraine - un pays notoirement composite sur le plan démographique, ethnoculturel et sociopolitique - est déraisonnablement placée devant un carrefour, un <em>aut aut aut,</em> destiné à générer des lézardes sociales prévisibles. Les négociations se poursuivent pendant des années, mais lorsque, à l'échéance convenue, Ianoukovitch refuse de signer, des manifestations de rue déclenchent une période de troubles qui dure environ trois mois et culmine d'abord dans un massacre obscur, puis dans un coup d'État qui destitue le président.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie réagit en annexant la Crimée, tandis que des mouvements sécessionnistes mobilisent les régions orientales du pays. En quelques semaines, l'Ukraine bascule dans une guerre civile que les nouveaux dirigeants de Kiev ne veulent même pas reconnaître comme telle, préférant traiter les insurgés de "terroristes". Entre hauts et bas, la guerre civile dure huit ans et fait des milliers de victimes. C'est au cours de ces années que Washington, pour contourner les réserves et les mises en garde de ses principaux partenaires européens et atlantiques, construit une relation directe avec Kiev et s'engage dans une restructuration radicale des forces armées ukrainiennes.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6499978" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/877513365.jpg" alt="7c05e9f16ec9620a0ce541849ca10b38.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon certains commentateurs, Poutine, jusqu'au 17 décembre 2021 (date à laquelle il a remis aux Etats-Unis et à l'OTAN le projet d'"Accord sur les mesures visant à assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des Etats membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord") a très peu défendu les accords de Minsk et l'autonomie des populations du Donbass qui en découle, comme s'il attendait le moment opportun pour une guerre. Quel est votre avis ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le fait qu'au cours de huit années de guerre civile, Poutine n'ait jamais reconnu officiellement l'indépendance des républiques autoproclamées du Donbass, et encore moins proposé de les annexer (à un stade où l'opération aurait été relativement facile), est un élément qui nuit à la thèse de l'existence d'un projet impérialiste et annexionniste russe dès le début de la crise. Le problème est que la solution préfigurée par les accords de Minsk nécessitait le consentement actif du gouvernement de Kiev, sur lequel reposait la charge de la mise en œuvre effective des engagements signés: une réforme constitutionnelle qui reconnaîtrait des marges d'autonomie à la région du Donbass ne pouvait certainement pas se faire à Moscou. Cette tâche incombait au gouvernement ukrainien. Aujourd'hui, nous savons - grâce aux "aveux" publics tardifs de Porochenko, Merkel et Hollande - que les accords de Minsk n'ont été signés que dans l'intention de gagner du temps et de donner à l'Ukraine la possibilité de se renforcer militairement. En bref, l'activité de médiation des Européens a été parallèle et complémentaire à celle menée par les États-Unis dans la restructuration de l'armée ukrainienne.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le rôle de l'Allemagne dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie a-t-il changé ces dernières années ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Indépendamment de l'issue finale de la guerre - qu'aucun d'entre nous ne peut anticiper - nous pouvons déjà dire avec certitude que l'Allemagne est la grande perdante. La manière dont la réunification allemande a été réalisée après la fin de la guerre froide a impliqué une nouvelle confirmation de la <em>subalternité </em>de l'Allemagne face au leadership américain et le renoncement à tout rôle autonome pour l'Union européenne. Dans ce cadre, l'élaboration de l'intérêt national allemand s'est poursuivie sur le seul plan de la suprématie économique, avec la conviction que le succès industriel et commercial serait toujours perçu comme stratégiquement "neutre" et donc toléré.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les choses se sont passées différemment. La construction d'une industrie puissante, accumulant depuis vingt ans d'énormes excédents commerciaux, s'est d'abord faite au détriment de ses partenaires européens, auxquels a été imposée une politique d'austérité et de déflation salariale, indispensable au maintien des avantages comparatifs d'une puissance exportatrice, mais désastreuse pour le développement interne des pays de l'Union. En outre, dans la construction du modèle allemand, la relation avec Moscou devient essentielle, car l'énorme dotation énergétique de la Russie lui permet d'alimenter le développement de l'Allemagne à un coût extrêmement bas. Jusqu'à un certain moment, le gaz russe arrivait en Allemagne par les gazoducs polonais et ukrainiens. Puis la relation russo-allemande est devenue si essentielle qu'elle a incité le gouvernement de Berlin à planifier la construction de Nord Stream. Il ne s'agissait pas seulement d'augmenter la quantité de gaz importé: en contournant la Pologne et l'Ukraine, l'Allemagne a tenté de préserver la relation russo-allemande de l'influence que des juridictions politiques à tendance anti-russe (mais aussi anti-allemande) auraient pu exercer sur le transit des ressources énergétiques. Le projet "Nord Stream" a été présenté comme un modèle de "désintermédiation", capable de préserver la relation bilatérale entre Berlin et Moscou, en la mettant à l'abri des dynamiques et des tensions géopolitiques au sein de l'espace atlantique. Et de manière symptomatique, lorsqu'il est lancé, le ministre polonais des affaires étrangères, Radek Sikorski, le qualifie de nouveau "pacte Molotov-Ribbentrop".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Faisons une pause et essayons de réfléchir à l'énormité de cette accusation: nous sommes en avril 2006, la Pologne est entrée dans l'Union européenne deux ans plus tôt (alors qu'elle fait partie de l'OTAN depuis 1999) avec un PIB sensiblement similaire à celui de la Grèce; et que fait-elle? Elle prend de front la puissance dominante de l'Europe qui vient de l'accueillir, tournant en dérision la rhétorique dominante de l'Union, celle qui la présente comme un jardin kantien ayant laissé derrière lui des siècles de "politique de puissance". Il n'y a qu'une seule façon d'expliquer cette énigme: la voix de Sikorski est la voix de Washington. A tel point qu'à ceux qui lui reprochent d'être le cheval de Troie des Etats-Unis dans l'Union européenne, il rétorque que l'Allemagne est celui de la Russie. L'absence de réponses institutionnelles adéquates - ou même allemandes - face à l'énormité des accusations est la preuve qu'en 2006 déjà, l'UE est un champ de bataille dans lequel les Américains entrent et sortent à leur guise. L'UE en tant que sujet stratégique s'avère tout simplement inexistante.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malgré l'avertissement, l'Allemagne ferme les yeux. Elle se tait, encaisse et poursuit ses activités, toujours convaincue que la commercialisation de la politique étrangère l'immunise contre la concurrence stratégique naissante. La tempête se prépare, mais les Allemands ne la remarquent même pas. En effet, que fait l'Allemagne après l'
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlA propos du livre Plus ultra: Géopolitique atlantique espagnoletag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-26:64773792023-12-26T15:53:20+01:002023-12-26T15:53:20+01:00 A propos du livre Plus ultra: Géopolitique atlantique espagnole...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6499796" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/870971257.jpg" alt="4f23c81cc03e3fbf6b29988deec200b9.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>A propos du livre <em>Plus ultra: Géopolitique atlantique espagnole</em></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">(Ediciones Ratzel, 2023).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;">Entretien avec l'auteur Carlos X. Blanco </span><br /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourquoi un livre sur la géopolitique nationale dans un pays comme l'Espagne d'aujourd'hui, qui n'a pas de géopolitique propre ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Espagne est une nation en faillite depuis que son empire s'est effondré et que des puissances étrangères ont imposé une dynastie tout aussi étrangère au début du XVIIIe siècle. Avec les Bourbons, au cours de ce même XVIIIe siècle, il y a eu une récupération de l'Empire et nous avons même atteint un maximum territorial, mais sous la nécessaire subordination à la France. Depuis la guerre de succession, nous étions, pour ainsi dire, la franchise d'un Empire et non un Imperium proprement dit. Le reste de notre histoire a été un désastre. L'invasion napoléonienne aurait pu être un vrai début "nationaliste": le peuple de toute l'Espagne a pris conscience de lui-même et pour lui-même en 1808, et s'est battu pour la souveraineté contre ses propres élites, toujours traîtresses. Mais l'indépendance acquise a coûté très cher. Les oligarchies, qu'elles aient été francisées ou anglophiles, par le biais de la franc-maçonnerie, ont bien compris que les dépouilles de l'Empire devaient être vendues à l'étranger, comme des reliques que l'on solde au marché aux puces. Le peuple espagnol n'a pas réussi à former une nation espagnole. La nation historique n'a pas fonctionné comme nation politique, et le modèle libéral ou francisé ne pouvait que supprimer la nation historique elle-même, en éliminant même sa base, le peuple. Le même peuple s'est soulevé dans les Asturies en 1808, comme l'avait fait auparavant Pelayo en 718, un soulèvement qui a conduit les Madrilènes à se soulever immédiatement en suivant l'exemple de la Junte souveraine de la Principauté; ce peuple est mort dans les guerres dites "carlistes", véritables tentatives de résistance populaire. Depuis longtemps, nous n'avons plus de souveraineté. Les oligarchies nous ont vendus à bas prix aux Français, aux Anglais et aux Yankees. Et ce, pour toutes les étapes de notre histoire: la guerre illégale de 1898 et la trahison du Tribunal de Madrid, les manœuvres des puissances en 1936, l'attentat contre Carrero Blanco, l'invasion du Sahara "arrangée" par Juan Carlos, 23-F, les bombes d'Atocha, le coup d'Etat de Puigdemont... tous ces épisodes révèlent la désactivation progressive de la souveraineté nationale de l'Espagne. Face à ce "vol" de la Nation et du Peuple lui-même (le Peuple espagnol cesse d'exister), j'ai voulu écrire un livre qui rappelle les possibilités objectives de l'Espagne en tant que puissance géopolitique, potentiel donné par sa propre histoire et sa propre géographie. Mais ce potentiel ne peut être réalisé que s'il y a un changement énergique de mentalité, de régime et d'économie.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6499797" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1323950050.jpg" alt="GBu04RhXQAAS5cy.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'élite politique et dirigeante, ainsi que les milieux intellectuels, sont-ils conscients de l'importance de la géopolitique ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme je l'ai déjà dit, notre élite politique et dirigeante est, depuis des temps immémoriaux, et pour faire une généralisation qui peut être injuste dans certains cas, elle est une bande de voleurs et d'indolents. Ils ont gagné leur propre statut en collaborant avec nos "partenaires et amis". Lorsque vous entendez un politicien, un économiste, un diplomate, un homme d'affaires, etc. parler de "partenaires et alliés", vous pensez tout de suite au Maroc, à la France, à l'Angleterre, aux États-Unis, à l'"Europe" (U.E.), etc. Nous devons alors faire une traduction immédiate: ce sont là les ennemis objectifs de l'Espagne. Cela s'est déjà traduit, au moment du changement dynastique, par une déformation de l'image de l'Espagne: l'Espagne maure, l'Espagne du flamenco, de la tauromachie, l'Espagne agitée, "méditerranéenne", qui est au goût des Français, la puissance dominante de l'époque, à laquelle nous étions subordonnés. Ils ont donné un visage et des vêtements à une nouvelle Espagne inventée, et l'Espagne plus authentique (celto-germanique) a été refoulée. Par la suite, l'aliénation (y compris l'aliénation culturelle et ethnique) a été gérée par les Anglos et les Yankees. Les puissances dominantes ont imposé leurs élites locales collaborationnistes et même les conceptions nationales qui leur plaisaient et leur convenaient. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6499798" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3066383708.jpg" alt="20110613 span-port. Weltreich 1580.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Espagne atlantique, l'Espagne des Caravelles et des "Plus Ultra" ne convient pas aux Anglos, aux Français, aux Yankees... C'est une Espagne aux fortes racines celtiques et indo-européennes, pas celle "où cent peuples se sont déversés en toi d'Algésiras à Istanbul", comme le dit la chanson de Serrat. Une Espagne maritime née pour être un empire: un empire territorial d'abord, chassant les Maures de l'autre côté du détroit de Gibraltar, puis un empire océanique et universel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Plus ultra : la géopolitique atlantique de l'Espagne,</em> pourquoi ce livre, et que proposez-vous dans ses pages ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je dirai d'abord ce qui est entre les lignes, ou à peine formulé en passant. Je propose un changement de régime, à court et moyen terme, quelque peu utopique à l'heure actuelle, dans lequel les peuples d'Espagne enterrent les différences idéologiques importées de la sphère "occidentale" (libéralisme, essentiellement, qu'il soit de gauche ou de droite) et constituent une Autorité populaire et énergique qui permette une "insubordination fondatrice", au sens de Marcelo Gullo (réindustrialisation, revitalisation des campagnes, programmes natalistes et protectionnisme graduel et prudent). Renaître démographiquement et productivement, consolider une armée au service de la défense des frontières et de la souveraineté nationale, et non une armée conçue pour des parades ou des "Erasmus" de l'OTAN, comme c'est le cas aujourd'hui. Mais surtout, relancer la projection maritime (civile et militaire) qui a fait notre grandeur à l'âge d'or, et ainsi embrasser à nouveau toute l'Ibéro-Amérique. Je propose de créer les bases d'un pôle hispanique atlantique. Ce pôle ne s'appelle pas "Amérique latine" comme le dit Douguine, mais <em>Hispanidad</em>, et il est appelé à dominer l'Atlantique quand l'OTAN et l'engeance yankee déclineront. </span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourquoi, alors que l'Espagne a développé sa géopolitique, nous sommes-nous concentrés sur le bassin méditerranéen et l'Afrique du Nord comme axes principaux ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À la mort d'Isabelle la Catholique, ce dilemme s'est posé. La continuité de la Reconquête après la prise de Grenade, comment allait-elle se faire: se projeter vers l'Atlantique ou vers la Méditerranée? Hériter des intérêts de la couronne d'Aragon fut un fardeau pour l'Espagne. Le nid de frelons italien, les Berbères et les Ottomans ? Plus tard, dans cette même Couronne, la Catalogne a été (et continue d'être) un véritable fardeau parasitaire qu'il fallait supporter. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Maghreb aurait pu être une "Nouvelle Andalousie", mais l'entreprise était démesurée sans l'alliance effective (une "Croisade") des royaumes chrétiens. L'action des Français et des Anglais est déjà désastreuse : ils complotent avec les Berbères et les Ottomans, et profitent du commerce de la chair humaine, des esclaves blancs capturés dans tout le Levant. L'Espagne a plutôt poursuivi sa reconquête dans les Amériques. La Méditerranée était, et est toujours, un foyer d'invasion. L'Espagne ne fait pas encore partie de l'Afrique grâce à un effort héroïque qui a commencé avec Pelayo. Au sud, nous ne pouvons que faire un travail vigoureux d'endiguement. Il n'en sortira rien de bon.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6499799" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2352346483.jpg" alt="Spanish Navy 2017.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quels seraient les avantages de la géopolitique atlantique que vous proposez ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une construction navale intense, un chantier naval florissant, génèrent de nombreux emplois. Une marine prestigieuse peut être une école de discipline et de talent. Une organisation internationale hispanique qui permet aux forces armées ibéro-américaines de collaborer entre elles, une "OTAN" hispanique en dehors de l'OTAN proprement dite, qui s'efforcerait de se défaire du joug anglo-américain... n'aurait que des avantages: échanges éducatifs, technologiques, géostratégiques... La marine civile, quant à elle, serait un élément clé pour un véritable marché commun ibéro-américain, non soumis aux intérêts anglo-américains. Un grand marché et un grand pôle qui collabore sans entrave avec les Chinois, les Russes, les Arabes (distinguons bien sûr Arabes et Maghrébins)... Si l'Espagne se renforce sur sa côte atlantique, elle pourra aussi exercer son rôle de barrage, d'endiguement, en Méditerranée. Il s'agirait de se renforcer là où l'histoire et la géopolitique nous disent que nous l'avons toujours fait, soit dans l'Atlantique et dans le Golfe de Gascogne, pour résister là où nous ne pouvons que "tenir", sans jamais rien gagner de bon ni de nouveau (c'est-à-dire le Sud méditerranéen et le Levant).</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est un fait que, géopolitiquement (et dans d'autres domaines), l'Espagne n'est pas une nation souveraine. Quelles mesures devrions-nous commencer à prendre pour récupérer notre souveraineté ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Eh bien, l'ordre que je propose est le suivant : 1) Souveraineté économique dirigée par une force de "concentration nationale" (non partisane), et sans litiges démo-libéraux, 2) Insubordination fondatrice au sens de Gullo (protectionnisme graduel et sélectif, toujours croissant, réindustrialisation, recolonisation de l'agriculture), 3) Insubordination consolidée, politique atlantique (Iberosphère, marine puissante et marine civile, dominant l'Atlantique et se connectant avec la mer Boréale et les mers de Chine), 4) Consolidation du pôle ibérique, en bonnes relations avec les pôles eurasien, chinois, arabe, indien et africain. Surtout avec les trois premiers. 5) L'abandon progressif de l'"Occident collectif".</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces derniers temps, le discours hispaniste récupéré et renouvelé est devenu un courant politique de plus en plus important. Est-il possible de récupérer l'idée d'hispanité, avec l'Espagne comme axe central ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il faut faire preuve de beaucoup de pédagogie. Tout d'abord, il ne faut pas y voir un projet "néo-impérial", nostalgique et phalangiste. L'<em>Hispanidad </em>n'est ni de gauche ni de droite, bien au contraire... C'est un pôle géopolitique nécessaire pour que les Eurasiens, les Chinois, les Arabes, etc. se libèrent du joug anglo-américain, et c'est un pôle qui garantit la survie non aliénée des peuples de langue portugaise et espagnole. C'est un pôle qui peut favoriser le développement autocentré d'une vaste région (au moins) bicontinentale. L'Espagne ne doit pas être considérée comme une "mère", mais comme un partenaire confédéré petit et/ou moyen: le potentiel démographique et naturel se trouve principalement en Argentine et au Brésil.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6499800" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3403237537.jpg" alt="L61-Juan-Carlos-I-03.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6499801" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/376989349.jpg" alt="sailors-of-the-spanish-navy-stand-in-formation-on-the-pier-during-an-international-8b096a-1024.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans votre livre, vous proposez l'union de l'Espagne et du Portugal: cette idée est-elle réalisable et quels en seraient les avantages pour les deux nations ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Portugal est une nation sœur, fille directe de la reconquête espagnole, un exploit unique qui s'est déroulé dans les montagnes des Asturies au VIIIe siècle et qui a récupéré pour l'Europe les régions ou pays de Galice, de León, des Montagnes et aussi du Portugal. Le Portugal en tant que nation a les mêmes origines historico-politiques, culturelles et ethniques que le reste de l'Espagne et, bien entendu, le même ethnos y est préservé que dans tout le nord-ouest de l'Espagne. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6499802" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3047940893.jpg" alt="61t5SxTOYqL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme je l'ai montré dans un livre récent, Francisco Suárez, le grand philosophe, juriste et théologien de Philippe II et Philippe III, a porté un jugement rigoureux sur la nécessité d'une politique atlantique (Portugal, Angleterre) et d'une annexion du royaume portugais avant qu'il ne tombe sous l'emprise de la Perfide Albion. Peut-être aurait-on pu faire mieux, et les puissances étrangères ont toujours conspiré pour empêcher cette unité ibérique qui, avec celle des nations américaines, produit une panique chez l'hégémon anglo-américain. Les Portugais ont été, en réalité, une colonie anglaise pendant des siècles. Un empire "franchisé" bien plus inféodé que celui des Espagnols. Le Nord-Ouest espagnol a besoin d'être repeuplé par une population autochtone : à bien des égards, c'est la partie la plus originale de l'Europe, moins torturée par le soi-disant "melting-pot" méditerranéen, "où l'on a déversé sur vous cent villages d'Algésiras à Istanbul". La chanson de Serrat, d'où je tire ces paroles, est très belle, mais je reconnais que je ne suis pas né en Méditerranée et que je vois cette mer (berceau de la culture classique, bien sûr) comme un cimetière aquatique et une honte pour l'humanité. Les forces hispaniques doivent se retrouver ailleurs. L'élément "phénicien" et afro-sémite (je parle ici du mythe légitimant le séparatisme, et non pas d'une réalité anthropologique) des Catalans ou des Andalous nostalgiques d'Al-Andalus, est totalement étranger, honteux et est à rejeter. Rejoindre le Portugal, c'est gagner en puissance démographique et maritime, et le substrat ethnique atlantico-celtique, très affaibli par le dépeuplement de l'ancien royaume de León, y gagnerait en poids.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Informations sur le livre :</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Plus ultra : la géopolitica atlantica espanola</em> (Carlos X. Blanco): </span></strong></span><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">https://edicionesratzel.com/plus-ultra-la-geopolitica-atlantica-espanola-de-carlos-x-blanco/</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe spectre de Sueztag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-23:64770362023-12-23T14:54:32+01:002023-12-23T14:54:32+01:00 Le spectre de Suez Andrea Marcigliano Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6499413" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4237120311.jpg" alt="imsuezage.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Le spectre de Suez</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Andrea Marcigliano</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://electomagazine.it/lo-spettro-di-suez/#google_vignette</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un spectre plane sur les ports de toute l'Europe. Un spectre qui fait perdre le sommeil aux exportateurs, aux armateurs et aux commerçants: l</span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">a fermeture du canal de Suez.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce qui mettrait en crise l'ensemble du commerce méditerranéen. Un véritable tremblement de terre pour l'économie mondiale.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6499414" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3722852094.gif" alt="2016-636133400161913404-191.gif" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6499415" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2679456558.jpg" alt="FDL2a3uXsAIPZDU.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un précédent célèbre, bien qu'oublié aujourd'hui. En 1956, le raïs égyptien Nasser décrète la nationalisation de Suez, jusqu'alors contrôlé par une société anglo-française, au trafic commercial. Il pouvait le faire, même légalement, puisque le canal appartenait à l'Égypte. Mais la réaction de Londres et de Paris fut une intervention militaire. En soutenant d'abord une offensive israélienne. Puis en intervenant directement. Un conflit de quelques mois, dont on parle peu, mais qui fut sanglant. Et surtout, il changea la carte géopolitique du monde.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est Washington, qui avait initialement soutenu l'initiative, qui y a mis fin. En coopération avec Moscou, qui menaçait par ailleurs d'intervenir par tous les moyens aux côtés du Caire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La crise hongroise était également en cours et le président Eisenhower craignit sagement l'éclatement d'un nouveau conflit mondial.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les effets de la crise furent considérables. Dévastateurs pour l'Empire britannique, qui perdit même le soutien du Commonwealth. Ruineux pour les ambitions françaises. À tel point que De Gaulle fut plus tard évincé de l'alliance militaire de l'OTAN, tout en y restant politiquement ancré.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et le panarabisme de Nasser connut son heure de gloire.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6499416" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4281449333.jpg" alt="Aden-01_499352_d5b7fe372310403e67358432fd271a0f.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais aujourd'hui, le risque de crise à Suez n'est pas le fait d'un État, mais d'un mouvement de guérilla. Celui des Houthis du Yémen du Nord. Il s'agit de l'organisation politico-militaire des chiites-zaïdites, en lutte acharnée contre le gouvernement de Sanaa et contre les Saoudiens depuis 1993. Cette organisation s'est formée avec des coordonnées idéologiques précises. Un antiaméricanisme viscéral et un antisionisme connexe. Et avec une forte connotation de revendications sociales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une connotation qui découle de l'école zaïdite, également connue sous le nom de chiite <em>pentesimain</em>, qui a traditionnellement une vision populaire, presque "démocratique", de l'imamat. Et qui a toujours privilégié les revendications politiques et sociales sur les questions théologiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Houthis - du nom du clan des deux fondateurs, Mohammed et Hyseyn al-Houthi - sont des gens durs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils résistent depuis près de trois décennies à la guerre menée contre eux par les Saoudiens, leurs ennemis politiques et religieux, qui ont toujours reçu le soutien des États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une guerre sanglante, un véritable génocide, passé sous silence par les médias, de la population zaïdite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais les Houthis ont tenu bon. Et, finalement, Riyad a été contraint à une trêve. En raison également de la détente des relations avec Téhéran. Lequel est le grand protecteur des Houthis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, cependant, le mouvement Zaidi a levé le drapeau de la guerre, prenant ouvertement parti contre Israël (et les États-Unis qui sont détestés) dans la crise de Gaza.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Houthis ne se sont toutefois pas contentés de paroles, comme la plupart des pays arabes. Ils passent à l'action en attaquant des navires marchands - israéliens, américains et généralement occidentaux - en route pour Suez. Des attaques menées à la fois par des missiles lancés depuis la terre ferme et par de véritables actes de piraterie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La gravité de la situation peut être pleinement appréciée si l'on considère la flotte américaine - et une coalition internationale dont un navire italien fait également partie - qui se dirige vers la zone.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toutefois, compte tenu du type de guerre hybride menée par les Houthis, il sera très difficile pour la coalition occidentale de sécuriser le passage de Suez.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un problème pour l'Europe, avant tout. Mais aussi pour la Chine et l'Inde, qui ont besoin du Suez en toute sécurité pour leurs propres grands couloirs commerciaux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un problème qui, surtout, ne peut être réduit de manière simpliste à l'intempérance d'un "groupe terroriste". Comme le font les grands journaux italiens les rares fois où ils en parlent.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il s'agit d'un problème qui doit être replacé dans le contexte de la crise globale d'équilibre que nous vivons.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un autre moment de cette guerre mondiale anormale et asymétrique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et une phase extrêmement dangereuse pour notre avenir.</span></strong><br /><br /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAlexandre Douguine: Cinq fronts contre le mondialisme unipolairetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-11:64752272023-12-11T18:24:05+01:002023-12-11T18:24:05+01:00 Cinq fronts contre le mondialisme unipolaire Alexandre...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496714" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1218471974.jpg" alt="headline.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Cinq fronts contre le mondialisme unipolaire</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Alexandre Douguine</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitika.ru/article/pyat-frontov-protiv-odnopolyarnogo-globalizma?fbclid=IwAR2E4qnYg7brREw90rftBjxdOvh4-m30EKTev3O5ZzJ-nkJ-nbUXxRsa2ZU">https://www.geopolitika.ru/article/pyat-frontov-protiv-odnopolyarnogo-globalizma?fbclid=IwAR2E4qnYg7brREw90rftBjxdOvh4-m30EKTev3O5ZzJ-nkJ-nbUXxRsa2ZU</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la veille de 2024, il convient de jeter un coup d'œil sur la situation générale du monde et sur les principales tendances géopolitiques. D'une manière générale, nous sommes en train de passer de l'unipolarité à la multipolarité. Cette année, la multipolarité s'est structurée davantage au sein des BRICS-10 (l'Argentine, qui vient de rejoindre cette organisation, en a été expulsée à la hâte par un nouveau clown mondialiste, Javier Miléi).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6496715" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3011712299.JPG" alt="92315ac_GGGBAG566_EMIRATES-RUSSIA-_1015_11.JPG" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La récente visite triomphale de Vladimir Poutine aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, suivie de longs entretiens avec le président iranien Raisi, montre à quel point la Russie prend la multipolarité au sérieux. Surtout à l'approche de 2024, date à laquelle la Russie assumera la présidence des BRICS pour une durée d'un an.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Vers la fin de l'année, cette fois en Amérique latine, un nouveau syndrome de multipolarité est apparu. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé que son pays revendiquait le territoire de la Guyane britannique. Maxim Medovarov, dans sa chaîne tg "Zapiski Traditionalist", souligne à juste titre que la Guyane elle-même était un produit du mauvais génie de l'atlantisme de Lord Palmerston, qui a planifié et exécuté "le démembrement de la Grande Colombie en morceaux après la mort de Bolivar, y compris l'annexion de la province d'Essequibo à la Guyane britannique (Guyana)." La Guyane britannique-Essequibo (ainsi que les Malouines) est un autre front de la multipolarité contre l'unipolarité.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6496716" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3267950731.jpg" alt="Venezuela-Guyana-Essequibo-dispute.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au total, nous avons déjà affaire à cinq fronts potentiels ou réels :</span></strong><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- La Russie est en guerre contre l'Occident collectif et le mondialisme américain (anglo-saxon) en Ukraine. Il s'agit essentiellement d'une guerre civile de Russes - les Russes impériaux contre les Russes atlantistes qui ont trahi leur identité russe. Les "Russes" atlantistes sont utilisés par les forces unipolaires de l'Occident.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Le monde islamique se consolide (avec un sérieux retard) contre Israël, qui procède à un génocide systématique de la population arabe. Dans le même temps, l'Occident unipolaire se range à nouveau du côté d'Israël (qui est son mandataire au Proche-Orient). </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6496717" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/491351477.jpg" alt="Une-manifestation-contre-la-presence-de-la-France-au-Niger-le-2-septembre-2023-a-Niamey-1700151.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Le bloc des pays anticoloniaux d'Afrique de l'Ouest (Mali, Burkina Faso, Niger, RCA, Gabon) est uni contre les régimes pro-coloniaux (atlantistes) et contre la France mondialiste de Macron. Là aussi, un conflit ouvert peut éclater à tout moment.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Le front potentiel de Taïwan contre la Chine continentale est ce qui préoccupe peut-être le plus les États-Unis. (Et ici, un conflit direct risque de se produire). </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- La déclaration des droits du Venezuela sur l'Essequibo, partie occidentale de la Guyane britannique, qui est une création colonialiste et atlantiste artificielle. La question des Malouines, qui pourrait bien devenir aiguë après l'éviction du dégénéré qui a accédé au pouvoir (c'est ce qui arrive lorsque le péronisme révolutionnaire a été croisé avec le libéralisme, comme l'avait fait le perdant Sergio Massa).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6496718" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1511356742.jpg" alt="ISWill-India-be-renamed-‘Bharat-The-Government-May-Introduce-a-Resolution-in-Parliaments-Extraordinary-Session.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Inde (Bharat) occupe une place particulière dans l'heptarchie multipolaire. Il s'agit d'un État-civilisation indépendant, qui est stratégiquement le plus proche des États-Unis (en raison du conflit avec la Chine et le Pakistan et, plus généralement, du facteur islamique). Dans le même temps, l'Inde est amie de la Russie, de l'Afrique et de l'Amérique latine. Il n'y a pas de zones de conflit direct avec les mondialistes (à l'exception du souvenir de l'époque monstrueuse de la colonisation britannique). Auparavant, l'Occident soutenait l'islam radical et le Pakistan. Les mondialistes ont besoin de l'Inde pour faire face à la Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est important que les atlantistes et les partisans d'un monde unipolaire à tout prix le réalisent très bien. Ainsi, Liz Truss, dès avril 2022, alors qu'elle était ministre britannique des affaires étrangères, a parlé du "retour de la géopolitique". Récemment, l'ancienne Première ministre d'Angleterre, qui le fut pendant une période record pour sa brièveté, Mme Truss, lors de sa tournée américaine visant à tenter d'influencer les Républicains dans une perspective atlantiste pour qu'ils allouent des fonds à la poursuite de la guerre de Kiev contre la Russie, a déclaré que "l'Ukraine, Israël et Taïwan ne sont pas des guerres différentes, c'est la même guerre".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est la bonne vision géopolitique des choses. Et les tensions en Afrique de l'Ouest et à proximité de l'Essequibo sont également des fronts de la "même guerre".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toute l'heptarchie (Occident, Russie, Chine, Inde, monde islamique, Afrique, Amérique latine) est divisée selon une ligne principale - l'Occident contre les Six autres. Les mondialistes eux-mêmes s'en rendent compte clairement et distinctement. À leurs yeux, il n'y a qu'un seul pôle, l'Occident lui-même. Les autres devraient être ses vassaux (et non des pôles souverains) et s'opposer les uns aux autres, et non à lui.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est important que la structure de la confrontation mondiale à six contre un soit également bien comprise en Russie. Dans son article "2024 - l'année du réveil géopolitique" paru dans le magazine "Razvedchik", le chef du SVR russe Sergey Naryshkin déclare:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> <em>L'année à venir sur la scène mondiale sera marquée par une nouvelle intensification de la confrontation entre les deux principes géopolitiques décrits ci-dessus : le principe anglo-saxon, ou insulaire, "diviser pour régner", et le principe continental, directement antagoniste, "unir pour diriger". Les manifestations de cette confrontation féroce au cours de l'année à venir seront observées dans toutes les régions du monde, même les plus éloignées: de l'espace post-soviétique, le plus important pour nous, à l'Amérique du Sud et à l'océan Pacifique.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous devrons donc "unir et diriger" (y compris unir et diriger les territoires eurasiens - en premier lieu l'Ukraine, qui a été trahie). Et l'ennemi continuera d'essayer de "diviser pour régner", en essayant de semer l'inimitié entre les pôles de l'heptarchie - les six "mondes" émergents - russe, chinois, islamique, indien, africain et latino-américain. Les ennemis veulent qu'il n'y ait qu'un seul monde, le leur. Ils rejettent et diabolisent l'existence d'autres mondes, différents du monde occidental. En particulier le monde russe. Nous devons bien comprendre que les cinq fronts de la lutte contre l'ordre mondial unipolaire et l'hégémonie occidentale sont tous des fronts de notre guerre.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa géopolitique de la Palestinetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-11:64751802023-12-11T17:36:56+01:002023-12-11T17:36:56+01:00 La géopolitique de la Palestine Ronald Lasecki...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496646" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2025052371.jpg" alt="63b28dcaeba242d1e2ca95091a274f58.jpg" width="517" height="923" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong>La géopolitique de la Palestine</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">Ronald Lasecki</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://ronald-lasecki.blogspot.com/2023/11/geopolityka-palestyny.html</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Une réflexion sur la géopolitique de la Palestine doit bien sûr commencer par une perception de la géomorphologie de l'espace. Tout d'abord, il y a la plaine côtière sur laquelle se trouvaient les villes historiquement prospères qui servaient le commerce est-ouest, comme les anciennes Gaza, Ashkelon et Ashdod. Il en va de même pour le Liban plus montagneux au nord de l'Israël actuel, où se trouvaient historiquement des centres tels que Tyr, Byblos et Sidon. Dans l'Israël d'aujourd'hui, les plaines côtières sont le centre d'une population cosmopolite et libérale, cette part de la population qui s'identifie le plus étroitement à la civilisation occidentale. C'est une terre de commerçants, de banquiers, de bureaucratie civile et de médias, qui s'étend de Tel Aviv à Haïfa.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #ff6600;"><strong>Périmètre oriental</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">À l'est se trouve une haute chaîne de montagnes, ensuite nous trouvons la profonde fosse du Jourdain avec le lac de Tibériade et la mer Morte. Au pied des montagnes se trouve la Cisjordanie et les structures de l'"État" palestinien qui y est installé. Ces régions, avec les chaînes de montagnes du Liban et de l'Anti-Liban et la profonde vallée tectonique de la Bekaa au nord, ont été historiquement les centres d'une civilisation de guerriers et d'agriculteurs. Pendant la période biblique, le site de l'actuelle Cisjordanie était occupé par le royaume d'Israël sous les dynasties d'Omrid et de Jéhu. Aujourd'hui, entre Jérusalem et le Jourdain, l'avantage est tenu par des structures militaires et des colons armés qui cherchent à contrebalancer les pressions syriennes et palestiniennes.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496653" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1625208272.jpg" alt="map_WILAT_Grenze_4.jpg" width="336" height="654" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496654" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1208795940.jpg" alt="100770_162_1_0.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">À l'est du Jourdain, des tribus arabes locales sont implantées, mais elles sont trop faibles pour menacer les centres de pouvoir qui contrôlent la Judée et la Samarie (sud d'Israël et Cisjordanie). À environ 30-50 km à l'est du Jourdain commence le désert, qui constitue un tampon géopolitique entre la Palestine et la plaine mésopotamienne et les centres de pouvoir qui s'y trouvent. Après l'effondrement de l'Empire ottoman, la rive orientale du Jourdain a été séparée par les Anglais et est devenu ce qu'ils ont appelé la Transjordanie, un protectorat différent avec sa capitale à Amman, où la dynastie hachémite, alliée des Anglais et exilée du Hedjaz par les Saoudiens, s'est installée. Après le retrait anglais de la région en 1948, cette création a été rebaptisée Jordanie. Les Hachémites ont également reçu des Anglais, en 1921, le royaume d'Irak, de l'autre côté du désert, mais l'ont perdu au profit de putschistes militaires républicains en 1958.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496656" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3484856617.png" alt="HashemiteArabFederation.png" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496657" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2972770094.png" alt="fli1swnwar771.png" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">La dynastie hachémite, qui s'est liée matrimonialement avec des représentants des sphères militaires anglaises et janissaires, est considérée comme un corps étranger par de nombreuses personnes en Jordanie, en particulier les Palestiniens. Les Hachémites se sont positionnés comme sujets d'un protectorat anglais depuis 1916, tout en considérant l'État juif comme un allié pour contrebalancer la menace palestinienne. Régnant officiellement sur la Cisjordanie entre 1948 et 1967, ils n'ont en aucun cas permis la création d'un État palestinien. Au contraire, en septembre 1970, ils ont mené une guerre sanglante contre l'Organisation de libération de la Palestine, avec l'aide de Londres, obligeant le mouvement de libération nationale palestinien à déplacer son siège au Liban.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">La Cisjordanie, qui abrite les structures aujourd'hui contrôlées par l'administration palestinienne basée à Ramallah, est donc géo-économiquement coincée entre Israël et la Jordanie, deux pays hostiles, et ne peut fonctionner que sur la base de l'économie plus dynamique de l'Etat d'Israël voisin. À l'instar de l'ancien royaume de Juda dans les collines, en conflit permanent avec les cités-États côtières de Philistie, l'"État de Palestine" actuel, situé au sommet des collines, dépend économiquement de l'accès aux ports de la plaine côtière d'Israël.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">La menace qui pèse sur le centre de pouvoir palestinien, en revanche, provient des centres de pouvoir extérieurs qui traversent le désert syrien - depuis la Mésopotamie et les hauts plateaux iraniens. Entre 746 et 609 av. J.-C., la Palestine était sous la domination des Assyriens mésopotamiens. Entre 609 et 539 av. J.-C., les Babyloniens, originaires de la région mésopotamienne, les ont remplacés. Les Babyloniens ont ensuite été remplacés par les Perses, originaires du haut plateau iranien (550-330 av. J.-C.), qui finirent par succomber à Alexandre le Grand en 330 av. J.-C. C'est également le souverain perse Cambyse II qui, en 525 av. J.-C., conquiert l'Égypte en passant par le Sinaï, et Artaxerxès III qui réitère son exploit en 340 av. J.-C. <br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496658" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2267559238.jpg" alt="8168.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">La succession des <em>hégémons</em> a également rythmé l'évolution de l'État israélite antique: la destruction du royaume de Juda par les Babyloniens en 586 av. et la déportation des Juifs à Babylone par le souverain local Nabuchodonosor II, suivie de l'édit du souverain perse Cyrus II ouvrant la voie au "retour à Sion" des Juifs, qui marque le début du protectorat perse sur la Palestine - converti en macédonien après les conquêtes d'Alexandre le Grand au IVe siècle avant J.-C., puis en romain au Ier siècle avant J.-C..</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #ff6600;"><strong>Périmètre sud</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Les incarnations historiques successives de l'État juif en Palestine au sud ont généralement dominé la côte entre Tel-Aviv et le Sinaï et tout ou partie du désert du Néguev. Au sud-ouest, le désert du Sinaï constitue donc un tampon géopolitique efficace pour la Palestine. Tant du côté palestinien qu'égyptien, les forces peuvent le traverser avec la possibilité de se réapprovisionner de l'autre côté. Au XVIIe siècle avant J.-C., l'Égypte a été conquise par les Hyksos venus de Palestine et traversant le désert du Sinaï, qui sont finalement vaincus par les forces autochtones environ un siècle plus tard, lorsque l'Égypte étend à son tour sa domination à la côte du Levant.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496660" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3079080476.png" alt="nzCWM.png" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496661" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2468569130.jpg" alt="When-did-the-Hyksos-invade-Egypt-1200x779.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">En 640, les Arabes attaquant depuis Damas atteignent Al-Fustat et, deux ans plus tard, Alexandrie. En 1174, le fondateur de la dynastie des Ayyoubides, qui a régné sur l'Égypte jusqu'en 1250, le sultan Saladin, a occupé Damas et Homs. Une autre expansion de ce type n'a été entreprise à partir de l'Égypte que dans la première moitié du XIXe siècle par Muhammad Ali Pacha, qui a lutté contre l'Empire ottoman.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Le Sinaï peut donc être une voie d'expansion, mais le coût du maintien permanent de garnisons militaires sur la péninsule est élevé, de sorte qu'Israël n'a jamais dominé le Sinaï à long terme, tandis que la présence militaire de l'Égypte y est toujours symbolique et que la région est une sorte de "trou noir" politique, servant de repaire aux contrebandiers, aux bandits et aux militants. Une invasion par le Sinaï est possible en cas de décomposition politico-militaire de l'adversaire de l'autre côté du désert ("deuxième période de transition" en Égypte au 17ème siècle avant J.-C., défaite des Hyksos dans la lutte contre la 18ème dynastie au 16ème siècle avant J.-C., décomposition de l'Empire ottoman après la révolution grecque dans les années 1820) ou de soutien de l'entité attaquante par une puissance extérieure (Royaume-Uni et France soutenant Israël en 1956 et URSS soutenant l'Égypte en 1973).</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Il convient de mentionner au passage la menace idéologique que représente le centre de pouvoir égyptien pour l'indépendance du centre de pouvoir palestinien. Pendant la période de la monarchie jusqu'en 1952, l'Égypte a manifesté le désir de détruire l'État israélien alors naissant. La guerre de 1948 a placé la bande de Gaza sous son administration militaire, qu'elle a contrôlée jusqu'en 1967. Avant le coup d'État militaire de 1952, le Caire considérait la bande de Gaza et le désert du Néguev comme une extension naturelle de la péninsule du Sinaï, et non comme le territoire de l'État national des Palestiniens.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Après le coup d'État de Gamal Abdel Naser en 1952, l'Égypte a adopté l'idéologie du nationalisme arabe. Sa plus grande réussite a été la République arabe unie unitaire, laïque et socialiste de 1958 à 1961, qui englobait l'Égypte et la Syrie et se complétait par une confédération nominale avec le Yémen du Nord. Gamal Abdel Naser a opposé le nationalisme et le socialisme arabes au sionisme juif, faisant de la destruction d'Israël et de l'incorporation des terres palestiniennes dans la République arabe unie le principal objectif stratégique, ce qui permettrait à l'État arabe de parvenir à une continuité territoriale. L'attitude du Caire à l'égard du nationalisme palestinien était donc assez ambivalente.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496662" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/48499477.jpg" alt="Sayatre.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Ajoutons que dans la seconde moitié du XXe siècle, le père du nationalisme palestinien, Yasser Arafat, et les organisations Al-Fatah (1958) et OLP (= Organisation de libération de la Palestine) (1968) qu'il a fondées, étaient considérés par les monarchies arabes conservatrices comme un outil de Nasser et une force subversive qui menaçait les régimes monarchiques. D'où la guerre sanglante entre Palestiniens et Hachémites en Jordanie en septembre 1970. Il existe donc une tension non seulement entre le nationalisme palestinien, le nationalisme syrien et le nationalisme panarabe émanant de l'Égypte jusqu'en 1970, mais aussi entre les aspirations palestiniennes et les politiques de sécurité des autres États arabes.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Au sud-est, les déserts Arabes et du Nefud constituent une barrière géopolitique efficace contre les incursions des tribus du Hedjaz, qui sont trop peu nombreuses et trop faibles pour menacer le centre du pouvoir palestinien. Elles ne peuvent réussir que dans des conditions d'explosion démographique, comme au VIIe siècle, lorsque les Arabes islamistes ont commencé leur expansion en conquérant puis en faisant de Damas leur capitale.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #ff6600;"><strong>Le périmètre nord</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Au nord-est du centre de pouvoir palestinien se trouve le centre de pouvoir syrien, dont la capitale est Damas. Cette ville a une population importante, mais elle est coupée de la mer, ce qui la rend pauvre. Ce centre syrien est abrité à l'est par un désert qui s'étend jusqu'à l'Euphrate. Au nord du centre de pouvoir syrien se trouve l'Anatolie montagneuse, où l'expansion depuis le sud est fortement entravée, mais à partir de laquelle des centres de pouvoir extérieurs exercent une pression sur la région. En l'absence de menace venant du nord et de stabilité interne, le centre de pouvoir syrien tente d'accéder à la mer en soumettant les villes du nord du Levant, avec lesquelles il entretient d'importants échanges commerciaux. Ce fut le cas, par exemple, entre 1976 et 2005, lorsque la Syrie s'est impliquée dans la guerre civile libanaise, envahissant le pays et en contrôlant ensuite la majeure partie.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496663" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2753528422.png" alt="1280px-Phoenicia_map-en.svg.png" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Les ports du nord du Levant ne constituent pas à eux seuls une puissance terrestre importante. Historiquement, la Phénicie s'y est installée avec des villes telles que Dor, Acre, Tyr, Serepta, Sidon, Berytos, Byblos, Tripoli et Arwad. Pendant la plus grande partie de leur existence, ces villes n'ont pas formé un organisme étatique unifié, se faisant concurrence et dépendant de centres de pouvoir extérieurs. À partir du 12ème siècle avant J.-C., les Phéniciens ont remplacé les Crétois en tant que principale puissance maritime et commerciale de la Méditerranée orientale. Cependant, au milieu du 9ème siècle avant J.-C., la plupart des villes phéniciennes étaient déjà dépendantes de la puissance terrestre croissante de l'Assyrie.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;"><img id="media-6496664" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1860141959.jpg" alt="lebanon-rel-2000.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">La chaîne de montagnes libanaise du nord du Levant atteint presque le littoral et n'est que rarement entrecoupée de vallées fertiles. C'est pourquoi les centres de pouvoir de cette partie du Levant n'ont pas d'ancrage géopolitique. La Phénicie n'était probablement pas un pays très peuplé et fonctionnait principalement comme une puissance maritime et un intermédiaire pour le commerce entre la Mésopotamie, l'Égypte et la Méditerranée occidentale, d'où l'on importait notamment de l'argent, qui était très demandé à l'époque.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Le centre de pouvoir palestinien n'est donc pas menacé de manière significative par le centre de pouvoir libanais actuel. Le Liban moderne a été séparé de la province ottomane de Syrie par les Français après la défaite de l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale. La base de cette séparation était la prédominance des chrétiens maronites, avec lesquels la France s'était alliée pendant la guerre civile dans l'Empire ottoman dans les années 1860.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999;">Le Liban tire son nom d
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'école argentine de géopolitiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-08:64749072023-12-08T11:30:00+01:002023-12-08T11:30:00+01:00 L'école argentine de géopolitique Ronald Lasecki...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496028" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3319811564.jpg" alt="e649fce75570b0d47a2df40081e6291a.jpg" width="379" height="729" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L'école argentine de géopolitique</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ronald Lasecki</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://ronald-lasecki.blogspot.com/2023/11/argentynska-szkoa-geopolityki.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les origines de la pensée géopolitique argentine se situent au 19ème siècle, dans le contexte de la formation institutionnelle et spatiale de l'État argentin lui-même. Le 25 mai 1810, l'Argentine a obtenu son indépendance en tant que <em>Provinces unies du Río de la Plata</em> <em>(Provincias Unidas del Río de la Plata) </em>par la révolution dite de mai <em>(Revolución de Mayo)</em> par rapport à la vice-royauté espagnole du Río de la Plata qui existait depuis 1776. La Bolivie s'est ensuite détachée de l'autorité de Buenos Aires. L'appellation "Provinces unies d'Amérique du Sud" <em>(Provincias Unidas de Sud América), </em>également utilisée de manière interchangeable à l'époque, reflétait les aspirations de Buenos Aires au contrôle politique de la périphérie indépendante de l'ancienne vice-royauté du Río de la Plata et à une intégration politique sud-américaine à un niveau plus élevé.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496030" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2837915202.jpg" alt="e35bf1273a40912c07686a6a4a6981a0.jpg" width="518" height="623" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Confédération argentine <em>(Confederación Argentina),</em> qui a existé entre 1831 et 1861, est une autre forme d'État argentin. Le terme "Fédération argentine" <em>(Federación Argentina) </em>a été utilisé de manière interchangeable à l'époque, ce qui reflétait le conflit entre les partisans de la centralisation de l'État et les partisans d'une forme plus souple d'union de ses provinces. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496032" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1526926856.jpg" alt="Rosas_2_retouch.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le gouverneur de Buenos Aires de 1835 à 1852, Juan Manuel de Rosas (1793-1877) (tableau, ci-dessus), représentait la Confédération argentine dans les relations extérieures. Après la défaite des forces de Buenos Aires à la bataille de Caseros en février 1852, Justo José de Urquiza y García, ancien gouverneur de la province d'Entre Ríos, prend la relève. Il a conduit à l'adoption de la Constitution de 1853, qui a entraîné la sécession de Buenos Aires, qui a existé en tant qu'État indépendant <em>(Estado de Buenos Ayres) </em>jusqu'à la bataille victorieuse de Pavón en septembre 1861, au cours de laquelle elle a rejoint la Confédération argentine, militairement vaincue, en tant qu'entité dominante. Cette bataille a été suivie par le dernier changement de nom du pays, à ce jour, en République argentine <em>(República Argentina)</em> en décembre 1861.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496033" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2842188846.jpg" alt="250px-Julio_Roca_color.jpg" />Julio Argentino Roca (1843-1914), meneur des guerres contre les Mapuches (la "conquête du désert", en espagnol : <em>Conquista del desierto), </em>menées entre 1879 et 1884, et figure dominante de la politique argentine entre 1880 et 1904, a joué un rôle déterminant dans la formation du territoire argentin. L'émergence de l'État argentin tel que nous le connaissons aujourd'hui ne peut être envisagée qu'à partir de la conclusion réussie de la "conquête du désert", c'est-à-dire à partir du milieu des années 1880. En 1867, le président Bartolomé Mitre Martínez a promulgué un décret accordant aux agriculteurs et aux éleveurs le droit d'occuper des terres dans les Pampas et en Patagonie. En 1879, une force argentine de 8000 soldats a lancé une agression contre les colonies mapuches au sud du Río Negro. Après avoir gagné la campagne au prix de 1,5 million de pesos, 20 millions d'hectares ont été distribués aux 500 plus proches collaborateurs de J. A. Roca, et la reconnaissance des titres antérieurs a permis d'étendre le contrôle effectif de Buenos Aires sur ces territoires.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les conditions naturelles de l'Argentine</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'émergence de la pensée géopolitique en Argentine était compréhensible, étant donné les excellentes conditions géopolitiques du pays. L'Argentine est l'un des pays les plus isolés géopolitiquement au monde. Après l'élimination de la menace brésilienne lors de la <em>Guerra da Cisplatina </em>(1825-1828) et de la menace paraguayenne lors de la Guerre du Paraguay (1864-1870), la seule source de menace territoriale directe pour l'Argentine se trouvait à 12.000 km. Le Royaume-Uni, qui avait conservé la souveraineté coloniale sur les Malouines depuis 1833, dont la tentative de libération armée par l'Argentine en 1982 s'est soldée par la défaite de Buenos Aires, ne menaçait pas le noyau géopolitique continental de l'État argentin.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496034" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2452146992.png" alt="produccion_2_1.png" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496036" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3405116158.jpg" alt="imaargges.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Argentine est également favorisée par ses conditions naturelles. Contrairement au reste du continent sud-américain, l'Argentine n'a pas de climat tropical et la végétation prédominante n'est donc pas tropicale. Les étés argentins sont suffisamment secs pour permettre aux grains des cultures traditionnelles de pousser. Les hivers sont suffisamment frais pour éliminer les insectes porteurs de germes dangereux pour l'homme et le bétail. Le territoire de l'État est une vaste plaine plate, modérément irriguée. La planéité de la surface, combinée à la végétation des prairies et au climat tempéré, fait de la région argentine l'une des zones agricoles les plus fertiles du monde. Le système fluvial de La Plata, formé par les fleuves Paraná, Paraguay, Uruguay et l'estuaire du Río de la Plata, est navigable sur presque toute sa longueur et, avec les canaux et les écluses qui relient ses fleuves, il constitue l'un des systèmes de transport fluvial les plus étendus au monde - dont l'Argentine contrôle géopolitiquement l'embouchure sur l'océan.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496037" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1987551326.jpg" alt="rio-de-la-plata-46.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La connectivité intrinsèque de la région de La Plata permet de réaliser des économies d'échelle, de produire plus de capital et de nourrir des populations plus importantes que les pays tropicaux ou andins d'Amérique du Sud. L'Argentine est privilégiée en ce qui concerne les conditions de transport des marchandises produites dans la région de La Plata. Le transport par voie fluviale est 10 à 30 fois moins cher que le transport par voie terrestre. Le réseau de transport du système fluvial de La Plata permet donc de générer d'importants capitaux à un coût bien inférieur à celui du transport terrestre. Il permet notamment de se passer d'infrastructures routières. Cependant, la planéité de la surface et sa bonne connectivité avec les ports maritimes réduisent également le coût de construction des infrastructures terrestres. Le transport fluvial augmente également la rentabilité de l'exportation de produits agricoles argentins tels que le soja, le maïs et le blé, dont le rapport volume/valeur rend peu rentable leur transport sur de longues distances par voie terrestre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'intégration du réseau fluvial et la planéité de la surface sont également propices à l'émergence d'une autorité politique unifiée, ce qui contraste, par exemple, avec l'Eurasie, où le réseau fluvial méridional a entraîné la formation d'organismes politiques distincts et hostiles le long des différents cours d'eau. Le seul organisme politique dont l'ensemble du territoire est situé dans le cône sud <em>(Cono Sur) </em>de l'Amérique du Sud est le Chili, qui est séparé de l'Argentine par une chaîne de montagnes des Andes de près de 7000 mètres d'altitude ; un vol de Santiago du Chili à Buenos Aires prend plus de temps qu'un vol de Londres à New York, de sorte que le Chili n'est pas un rival de l'Argentine qui menace son noyau géopolitique.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les précurseurs de la géopolitique argentine</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496040" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1262699405.jpg" alt="Sarmiento.jpg" width="162" height="190" />Pendant la période de formation de l'État argentin au 19ème siècle, des ouvrages tels que <em>"Argiropolis : O la Capital de los Estados Confederadus del Rio del Plata" </em>(1850) de Domingo Faustino Sarmiento (1811-1888) (photo), futur président de l'Argentine entre 1868 et 1874, lorsque les derniers caudillos régionaux ont été vaincus, ont été publiés. L'auteur y plaide pour l'établissement d'une nouvelle capitale nationale sur l'île de Martín García, sur le Río de la Plata, afin de donner un élan à l'intégration des terres de l'ancienne vice-royauté du Río de la Plata. Il préconise de s'appuyer sur les traditions unificatrices du libéralisme européen pour surmonter l'héritage de l'empire espagnol et le caudillisme qui en découle. L'exemple emblématique du caudillo provincial fut pour D. F. Sarmiento le gouverneur de Buenos Aires, J. M. de Rosas - sous son règne, le pouvoir était concentré entre les mains d'une oligarchie privilégiée, ce qui, selon l'auteur d'<em>"Argiropolis",</em> constituait un obstacle à la formation d'un sentiment national et à la prise de conscience d'un territoire étatique intégré parmi les Argentins.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496042" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/280100076.jpg" alt="Juan_Bautista_Alberdi.jpg" width="167" height="222" />L'écrivain nationaliste Juan Bautista Alberdi (1810-1884) (photo) demanda à l'administration de J. A. Roca, dans les pages de son ouvrage <em>"Reconstruction Geografico de America del Sur"</em> (1879), d'accroître la force institutionnelle de l'État argentin afin de lier plus efficacement à Buenos Aires les terres qui faisaient historiquement partie de la vice-royauté du Río de la Plata. Comme D. F. Sarmiento, J. B. Alberdi a également attiré l'attention sur la menace d'une baisse du sens civique et de l'identification à l'État parmi les Argentins en l'absence d'un système politique et social participatif. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, les gouvernements argentins successifs ont tenté de remédier à cette situation en développant l'endoctrinement patriotique et national dans l'enseignement public. Ce faisant, ils ont donné l'impression que l'Argentine et son territoire étaient constamment menacés par des centres de pouvoir puissants et expansifs: brésiliens, chiliens et britanniques. Au début du 20ème siècle, le récit patriotique argentin mettait l'accent sur les grandes réussites économiques du pays au 19ème siècle, contre lesquelles le Royaume-Uni et les États-Unis se sont élevés dans les années 1920 et 1930. En 1833, les Britanniques avaient pris à l'Argentine l'archipel des Malouines. Entre-temps, la source de tout renouveau économique pourrait venir de l'exploitation par Buenos Aires de zones précédemment non développées ou sous-développées telles que la Patagonie, les océans ou l'Antarctique. Se tourner vers elles permettrait de développer l'idée nationale argentine et de donner à l'Argentine la place qui lui revient dans la politique mondiale.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Caractéristiques générales de l'école géopolitique argentine</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496043" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1106857054.jpg" alt="407323799_tcimg_6B6E0990.jpg" width="161" height="215" />Parmi les pays latino-américains possédant un patrimoine de pensée géopolitique, seule l'Argentine, avec le Brésil, a produit sa propre école. La pensée argentine présente une doctrine intérieurement cohérente, elle a une tradition qui remonte loin dans le passé, elle est composée de nombreux représentants et elle exerce une influence significative sur la politique intérieure et extérieure du pays. Publié en Argentine entre 1969 et 1983, le périodique <em>Estrategia</em> représentait, dans son domaine, le plus haut niveau de contenu en Amérique latine, et probablement dans le monde.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les principaux domaines d'intérêt de l'école argentine de géopolitique sont les suivants: l'expansion brésilienne et sa quête d'hégémonie; les préoccupations concernant l'alliance du Brésil avec les États-Unis; le rôle de l'Argentine en tant que leader naturel des pays de la région du cône sud; l'orientation maritime avec une référence particulière à l'Atlantique sud, la libération des Malouines du colonialisme britannique et la garantie des droits de l'Argentine dans l'Antarctique; l'énergie nucléaire et l'acquisition de ses propres armes nucléaires - en particulier si le Brésil en développe une; et l'influence des centres extérieurs sur la situation interne de l'Argentine et ses possibilités de développement national. L'une des caractéristiques de l'école argentine de géopolitique est également son attitude positive à l'égard de l'école allemande de géopolitique, même après la défaite de l'Allemagne lors des deux guerres mondiales successives.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'école argentine de géopolitique accorde une attention particulière aux questions maritimes et océaniques; le rôle de l'Argentine en tant qu'État maritime, conformément à sa position particulière dans l'"hémisphère océanique" (c'est-à-dire le Sud) ; la responsabilité particulière de l'Argentine en tant qu'État maritime, conformément à sa position particulière dans l'"hémisphère océanique" (c'est-à-dire le Sud); la responsabilité particulière de l'Argentine en tant que centre de pouvoir contrôlant les "entrées" et "sorties" stratégiques de l'Atlantique Sud ; la domination de l'Argentine sur le détroit de Magellan et le cap de Bonne-Espérance, qui deviendrait particulièrement importante si le canal de Panama était fermé; l'importance stratégique de l'archipel des Malouines et la nécessité de le libérer du colonialisme britannique; l'importance stratégique actuelle et potentielle de l'Antarctique et la nécessité de garantir les droits de l'Argentine sur cette région face à la pénétration d'autres centres de pouvoir.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496044" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3744943515.jpg" alt="E8Dxwmmsl7sFMh48.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les origines de l'école argentine de géopolitique</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6496045" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1041628460.jpg" alt="intereses argentinos_thumb[1].jpg" />Le premier auteur argentin clairement inspiré par la pensée géopolitique anglo-américaine - plus précisément par les travaux d'un Anglais, Halford John Mackinder (1861-1947), et d'un Américain, Alfred Thayer Mahan (1840-1914) - est l'amiral Segundo Storni (1876-1954). Son ouvrage <em>"Intereses Argentinos en la Mar"</em> (1916) est considéré comme un précurseur de l'école argentine de géopolitique. L'auteur y identifie diverses routes commerciales et régions géographiques de l'océan mondial. Il considère l'Atlantique et le Pacifique comme des espaces non développés, la direction naturelle de l'expansion de l'État argentin, économiquement fort et leader au 19ème siècle dans l'exportation de maïs, de graines de lin, de bœuf et de blé. Il n'est pas exact que l'Argentine, qui dépend d'un réseau de transport et de commerce maritimes, n'ait pas manifesté jusqu'à présent d'intérêt pour les zones maritimes. Les mers et les océans qui entourent l'Argentine peuvent non seulement devenir des atouts économiques supplémentaires
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLaura Richardson, chef du Commandement Sud, a appelé à réactualisation de la Doctrine Monroe pour sécuriser les ressourctag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-07:64747182023-12-07T21:01:08+01:002023-12-07T21:01:08+01:00 Laura Richardson, chef du Commandement Sud, a appelé à...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6495760" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3807983883.jpg" alt="211223-Laura-Richardson-730x438.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Laura Richardson, chef du Commandement Sud, a appelé à réactualisation de la Doctrine Monroe pour sécuriser les ressources de l'Amérique du Sud</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Source: https://noticiasholisticas.com.ar/laura-richardson-jefa-del-comando-sur-pidio-actualizar-la-doctrina-monroe-para-asegurar-los-recursos-de-america-del-sur/#google_vignette</strong></span></p><p><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le général Laura J. Richardson, chef du Commandement Sud des États-Unis (SouthCom), a rappelé, samedi 2 décembre, l'importance pour son pays de "fournir une assistance" à la région sud-américaine et caribéenne en raison de ses "ressources naturelles infinies" et stratégiques et de la nécessité de rivaliser avec les contrats que la Chine a conclus avec les pays d'Amérique du Sud.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lors du Forum sur la défense nationale Reagan 2023 (organisé par l'Institut Ronald Reagan -RRI-), Mme Richardson a participé à une table ronde intitulée "Retour à Monroe ? Protéger notre hémisphère et notre patrie" - en référence à la doctrine Monroe - où elle a souligné les richesses du continent et mis en garde contre l'avancée de la Chine dans la région: "Il est temps d'agir", a-t-elle déclaré, et elle a précisé l'objectif des États-Unis de récupérer le leadership de l'hémisphère face à leur "concurrent stratégique".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Le pétrole, 50% du soja mondial, 30% du sucre, de la viande et du maïs proviennent de cette région", a indiqué Mme Richardson qui a cité ces exemples parmi les ressources stratégiques dont il faut "prendre soin" dans le cadre de la doctrine Monroe actualisée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec la participation des plus hauts officiers militaires du pays, des législateurs et de certains experts, l'événement de cette année s'est concentré sur l'analyse et le débat sur la géopolitique, la croissance économique de la Chine, le soutien à l'Ukraine et à Israël, ainsi que sur l'importance du développement de l'IA (Intelligence Artificielle) et une série d'autres questions relatives à la sécurité nationale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parmi les participants figuraient le général Charles A. Flynn, commandant général de l'armée américaine dans le Pacifique, le secrétaire américain à la défense Lloyd J. Austin III, James D. Taiclet, président-directeur général de Lockheed Martin Corp, l'amiral Lisa Franchetti, chef des opérations navales de la marine américaine, le représentant Ken Calvert, président du <em>House Appropriations Defence Subcommittee on Appropriations ;</em> le général David W. Allvin, chef d'état-major de l'US Air Force, Missy Ryan, vice-présidente exécutive de Microsoft et modératrice, et les organes de presse suivants : <em>The Economist</em> et le <em>Washington Post.</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6495762" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1078586880.png" alt="LithiumTriangle.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il convient de noter que la chef du <em>Southern Command</em> (l'un des dix commandements de combat unifiés appartenant au ministère américain de la Défense) a publiquement et à plusieurs reprises exprimé son intérêt pour les ressources naturelles de la région, notamment "le triangle du lithium : Argentine, Bolivie et Chili", ainsi que "le pétrole, le cuivre et l'or du Venezuela", "le poumon du monde : l'Amazonie" et "31% de l'eau douce de la planète".</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe Bosphore, point névralgique de la géopolitiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-04:64743592023-12-04T20:06:00+01:002023-12-04T20:06:00+01:00 Le Bosphore, point névralgique de la géopolitique Peter W....
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6495227" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2678683584.jpg" alt="6705e2fbdb23e3d3116e11b0ad2e248b.jpg" width="493" height="616" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Le Bosphore, point névralgique de la géopolitique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Peter W. Logghe</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source : Knooppunt Deltapers - Nieuwsbrief N°184 - Novembre 2023</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Là où la terre et la mer se rencontrent, il y a place pour des tensions géopolitiques, en particulier lorsqu'il s'agit d'États concurrents bordant des mers ou des lacs intérieurs. Cette tension est évidente pour tous autour du canal de Suez, dans l'océan Indien, dans la mer de Chine méridionale, avec les nombreux différends entre la superpuissance chinoise et des États comme le Japon, Taïwan, les Philippines et d'autres.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Bosphore, sur la mer Noire, est moins connu, alors que l'invasion de l'Ukraine par la Russie met de plus en plus en évidence l'importance géopolitique de ce détroit turc. Sur la base de la convention de Montreux de 1936, la Turquie a joué à plusieurs reprises ses atouts stratégiques. En raison de la mondialisation du commerce et donc de l'augmentation considérable du transport maritime, la Turquie a récemment développé le projet du "canal d'Istanbul" - pour soulager partiellement le Bosphore, mais sans bénéficier moins de l'augmentation du transport maritime.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ana Pouvreau, docteur en études slaves à l'université Paris-IV Sorbonne, diplômée en relations internationales et études stratégiques à l'université de Boston, consacre un long article dans la revue française <em>Conflits </em>(revue de géopolitique), n°48 (novembre-décembre 2023) à ce bras de mer aux dimensions limitées, qui a joué et continuera à jouer un rôle politico-économique très important. Il s'agit d'un détroit d'une trentaine de kilomètres reliant les continents européen et asiatique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Ottomans ont compris depuis longtemps l'importance géopolitique de cette portion de mer: en 1393 et 1451, ils ont construit des fortifications sur le Bosphore, ce qui leur a permis de prendre Constantinople en 1453. Surtout, ils ont compris qu'en agissant ainsi, ils contrôlaient l'accès des navires à la mer Noire, et donc l'ensemble de la mer Noire et de ses États. La mer Noire devint ainsi un lac turc, au détriment de la Russie. Pendant des siècles, les Russes ont été contraints de toujours demander l'autorisation au sultan pour naviguer à travers le Bosphore. L'équilibre a basculé au XVIIIe siècle, lorsque les Russes ont pu conquérir la côte nord de la mer Noire, obtenant ainsi le droit de naviguer en mer et de traverser le détroit. Cependant, le Bosphore a continué à provoquer des tensions géopolitiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Importance de la Convention de Montreux (20 juillet 1936)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'auteur Ana Pouvreau souligne à juste titre dans <em>Conflits </em>l'importance de la convention de Montreux, toujours en vigueur. Cet accord international garantit le libre passage des navires commerciaux. Le passage des navires de guerre est soumis à des restrictions particulières. En particulier, les États de la mer Noire qui ne sont pas riverains doivent limiter le nombre de navires de guerre et leur tonnage. La Turquie a le pouvoir de refuser l'accès au Bosphore à tout navire et de le faire à sa discrétion - en temps de guerre, la Turquie s'est appuyée sur cette disposition. Le 27 février 2022, la guerre en Ukraine a été déclarée menaçante, ce qui a permis à la Turquie de prendre des mesures restrictives sur la base de cette convention.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si le Bosphore est l'une des portes d'accès à la Russie pour l'Europe occidentale, les détroits sont le seul accès maritime possible à la Méditerranée pour la Russie et donc un point géopolitique névralgique pour la flotte russe en mer Noire. Grâce à l'adhésion de la Turquie à l'OTAN, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord a contrôlé l'accès à la mer Noire pendant des décennies, ce qui n'est pas négligeable. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec l'éclatement de l'Union soviétique, explique Ana Pouvreau, l'espace pontique est devenu encore plus ouvert à l'Alliance atlantique. La tension s'est toutefois accrue avec la sécession de la Transnistrie, de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, qui ont rejoint la Russie. Pour Igor Delanoë, expert de la Russie, cette région reste "une plaque tournante militaire pontique-caucasienne", que la Russie considère comme une opportunité de répondre aux politiques d'endiguement des États-Unis, augmentant ainsi l'influence russe dans la région. Ana Pouvreau, par exemple, fait référence au déclenchement de la guerre en Syrie en 2011. La Russie a alors immédiatement mis en place une base de soutien maritime - également connue sous le nom de <em>Syria Express</em> - afin d'apporter une aide militaire (via le Bosphore) au régime d'Assad sur le terrain. Les navires russes sont passés en masse par les détroits turcs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La mer Noire et la mer d'Azov sont de véritables plaques tournantes des échanges commerciaux entre la Russie et le reste du monde, notamment par l'intermédiaire du port de Novorossiysk, qui est discrètement devenu le port le plus important de Russie - d'où l'importance, là encore, du Bosphore. Environ 40 % de la production brute de pétrole de la Russie passe par le Bosphore. La Russie fournit à la Turquie suffisamment de carburant - la Turquie était et est toujours opposée aux sanctions économiques contre la Russie. La Russie est en outre le premier exportateur de céréales et de farine et, grâce au Bosphore, un acteur mondial de la sécurité alimentaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La mondialisation de l'économie a considérablement accru les échanges commerciaux dans et autour du Bosphore. Pour les États riverains que sont la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, l'Ukraine, la Russie et la Géorgie, ce détroit est d'une importance capitale. En 2019, selon l'auteur de <em>Conflits</em>, 40.000 navires ont transité par le Bosphore. Depuis plusieurs années, le trafic est même saturé, obligeant les navires à de longues attentes. Istanbul a grandi avec le commerce mondial et est aujourd'hui l'une des plus grandes métropoles du monde, avec 15,84 millions d'habitants.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De plus, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Turquie est devenue une plaque tournante de l'énergie et un port de transit pour le pétrole et le gaz de l'Asie vers l'Europe encore plus important qu'il ne l'était déjà. La Turquie, quant à elle, met en œuvre depuis 2021 son projet de canal d'Istanbul, qu'elle espère achever d'ici 2027. Selon le gouvernement turc, ce canal devrait réduire la pression sur le Bosphore. Le canal aura une longueur de 45 km et une largeur de 275 mètres. Le passage sera payant, ce qui pourrait toutefois avoir des conséquences juridiques car cela compromettrait la liberté de navigation. La Russie se méfie de ce projet, car ce nouveau canal permettrait à l'OTAN d'acheminer plus rapidement ses troupes vers la mer Noire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Bosphore est peut-être moins connu du grand public, mais sa place n'est pas négligeable dans les tensions géopolitiques croissantes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peter Logghe</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Conflits, Revue de Géopolitique, </em>novembre-décembre 2023, n°48, 32 rue du Faubourg Poissonnière, F-75010 Paris.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6495228" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1725392036.png" alt="1.png" /></span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe pétrole, le gaz et la lutte contre la Russie - Les vraies raisons de la guerre à Gazatag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-02:64739572023-12-02T14:07:00+01:002023-12-02T14:07:00+01:00 Le pétrole, le gaz et la lutte contre la Russie Les vraies...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6494527" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/529677503.jpg" alt="5E3WUERM75G67CIXL3BECC4GJU.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Le pétrole, le gaz et la lutte contre la Russie</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Les vraies raisons de la guerre à Gaza</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.anti-spiegel.ru/2023/die-wahren-gruende-fuer-den-krieg-in-gaza/?doing_wp_cron=1701338409.2566039562225341796875</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La guerre à Gaza est en réalité une affaire de pétrole et de gaz et de conflit géopolitique entre les États-Unis et la Russie. Cela semble incroyable ? Vérifiez par vous-même, car c'est parfaitement évident, mais passé sous silence par les médias occidentaux.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;">par Thomas Röper</span><br /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Cela fait longtemps que je voulais écrire un article sur l'existence d'un énorme gisement de pétrole et de gaz au large de Gaza, qui est la véritable raison de la guerre de Gaza. Jusqu'à présent, je n'ai cependant pas eu l'occasion de faire des recherches approfondies à ce sujet. Je ne veux pas me parer de la plume d'autrui, car un ami m'a envoyé un article d'un blogueur russe qui a effectué et publié cette recherche. J'ai pris son article et ses sources comme base pour mon article et j'y ai ajouté mes propres pensées et découvertes.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les antécédents commencent en 1995</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>On peut bien sûr chercher les antécédents de la guerre actuelle il y a plus d'un siècle ou lors de la création de l'État d'Israël et de l'oppression des Palestiniens qui s'en est suivie, mais ce serait trop général. Le conflit actuel a en effet des racines beaucoup plus concrètes.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6494539" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2709003749.png" alt="Map-of-Areas-A-B-and-C-after-Oslo-II.png" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les antécédents de la guerre de Gaza d'aujourd'hui commencent en 1995. Le 28 septembre 1995, les accords d'Oslo 2 ont été signés à Washington, accordant notamment à la Palestine le droit de disposer de ses ressources naturelles de manière autonome. Le 5 octobre de la même année, le Parlement israélien, la Knesset, ratifie l'accord.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Quatre ans plus tard, la Palestine conclut un contrat avec la société britannique BG (British Gas), car le gouvernement palestinien souhaite savoir s'il existe des ressources minérales sur le plateau continental adjacent à la bande de Gaza palestinienne. BG, spécialisé entre autres dans l'exploration géologique, accepte le contrat.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6494542" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3517030818.gif" alt="gaza-offshore-gas.gif" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En 1999, BG découvre le jackpot. Elle trouve de riches gisements de gaz et de pétrole au large de la Palestine, à 20 miles nautiques de la côte. Un rapport d'une conférence de la Commission des Nations unies pour le commerce et le développement de 2019 contient les chiffres exacts. Les experts de la Commission de l'ONU ont estimé les réserves de gaz palestiniennes à 122 billions de pieds cubes et 1,7 milliard de barils de pétrole. En 2017, lorsque le document à l'origine de la conférence a été rédigé, les réserves étaient estimées à une valeur de 453 milliards de dollars pour le gaz et de 71 milliards de dollars pour le pétrole.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Puisque c'est important, répétons-le: la valeur des gisements de gaz et de pétrole au large de Gaza, qui appartiennent aux Palestiniens en vertu des accords d'Oslo, s'élevait à plus d'un demi billion de dollars, plus précisément 524 milliards de dollars, selon les prix de 2017. Corrigé par l'inflation et d'autres facteurs, ce montant dépasse aujourd'hui les 600 milliards de dollars.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En 2002, la Palestine accepte la proposition de BG de construire une infrastructure d'extraction et de traitement du gaz dans la bande de Gaza et de commencer à construire un gazoduc, principalement vers l'Europe. Israël s'y oppose, car le gazoduc traverserait un territoire contrôlé par Israël. Au lieu de cela, Israël propose à la Palestine une autre solution: livrer le gaz à Israël à un prix interne, c'est-à-dire non pas au prix du marché, afin qu'Israël puisse continuer à exporter le gaz vers l'Europe. La Palestine s'y oppose bien sûr.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tout cela couve pendant des années, tandis que les parties ne cessent de se tirer dessus.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le rêve d'un "jardin fleuri" à Gaza</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En 2007, des élections ont lieu à Gaza, notamment sous la pression des États-Unis, et le Hamas les remporte. Le Hamas est ainsi devenu, qu'on le veuille ou non, le gouvernement démocratiquement légitimé de Gaza. Comme les États-Unis n'appréciaient pas le résultat des élections qu'ils avaient eux-mêmes exigées, ils ont refusé de reconnaître le Hamas. Lorsque le Hamas arrive au pouvoir en 2007, il promet de transformer la ville de Gaza en une "cité-jardin" florissante.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Israël a alors imposé un blocus maritime, bloquant ainsi tous les efforts palestiniens pour développer les infrastructures nécessaires. Le 27 décembre 2008, l'armée israélienne a attaqué la Palestine. La Palestine se défend, y compris avec des missiles.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais Israël est plus fort et plus impitoyable. Les journalistes du <em>Guardian</em> estiment que 83% des plus de 1.400 morts palestiniens (dont 313 enfants) étaient des civils. Mais ce qui est décisif, c'est qu'avec l'opération "Plomb durci", Israël détruit une grande partie de la bande de Gaza et fait de la zone maritime adjacente à la bande de Gaza sa propriété, en violation du droit international et des accords antérieurs. BG ferme son bureau de Tel Aviv pour ne pas être impliqué dans ce chaos.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>De 2008 à 2022, il y a quelques activités sur le plateau continental, mais dans l'ensemble, le projet est gelé car il y a régulièrement des affrontements militaires.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6494544" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/409507859.jpg" alt="skynews-nord-stream-russia_6141969.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le sabotage des gazoducs Nord Stream comme signal de départ</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le 26 septembre 2022 - c'est-à-dire tout récemment, et littéralement hier selon les critères de l'industrie pétrolière et gazière qui planifie à long terme - les gazoducs Nord Stream, qui appartiennent à la Russie et à l'Allemagne, ont été dynamités. Bien que la presse occidentale tente d'attribuer le dynamitage à l'Ukraine, il ne fait guère de doute au niveau international que les États-Unis sont derrière tout cela.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'Europe est désormais confrontée à un problème énergétique.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Au cours de l'été 2023, des réunions sont lancées avec la médiation des États-Unis sur la question du développement rapide du gisement de gaz. Le 18 juin 2023, Benjamin Netanyahu fait une déclaration officielle dans laquelle il autorise le projet de développement du champ pétrolier, mais sans mentionner la Palestine :</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> <em>"Le projet est nécessaire pour assurer la sécurité et les besoins diplomatiques de l'État d'Israël".</em></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le même jour, le porte-parole du Hamas, Ismaïl Rudwan, a déclaré ce qui suit:</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> <em>"Nous réaffirmons que notre peuple à Gaza a droit à ses ressources naturelles".</em></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il n'est pas nécessaire d'être un expert pour relier ces deux déclarations et les comprendre : Israël dit "ce sont nos 600 milliards", la Palestine dit "non, ce sont nos ressources naturelles". Ce fut le signal de départ de la guerre de Gaza.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il s'agit de 600 milliards de dollars, ce que nous devons situer pour comprendre: le PIB total de la Palestine n'est que de 18 milliards de dollars, pour la Palestine, 600 milliards représentent une somme inimaginable et l'opportunité de répéter le "miracle de Dubaï". La Palestine pourrait devenir un paradis sur le modèle de Dubaï, avec la prospérité, le tourisme, etc.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La guerre commence et Israël distribue des licences d'extraction</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le 7 octobre, le Hamas envahit Israël. Israël réplique. Un nouveau massacre commence.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Alors que des gens meurent, plusieurs événements importants, à peine couverts par les médias, ont lieu, cachés par le feu médiatique permanent sur la guerre.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le 30 octobre 2023, alors que ses militaires ont le dessus et que l'offensive terrestre dans la bande de Gaza est imminente, Israël accorde à six compagnies des licences d'exploitation de gaz à l'endroit même qui, selon les accords d'Oslo, appartient à la Palestine. En clair, après le début de la guerre, c'est Israël, et non la Palestine, qui accorde les permis d'exploitation du gaz dans les eaux au large de Gaza à des entreprises internationales.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Parmi les entreprises qui ont obtenu une licence, il y a la société britannique British Petroleum. Le journal <em>Israeli Times</em> en a parlé avec enthousiasme.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6494545" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2985060307.jpg" alt="2fd93452a2647683b17a0f604b8c4679Y29udGVudHNlYXJjaGFwaSwxNjkwOTczNjc5-2.70895934.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le rôle du Premier ministre britannique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le 30 octobre 2023, c'est-à-dire le même jour, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a renvoyé son ministre Paul Bristow parce que celui-ci avait demandé un cessez-le-feu dans le conflit israélo-palestinien.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>De manière générale, le Premier ministre britannique s'est comporté de manière étrange en ne parlant pas de cessez-le-feu dans la région. De facto, Sunak a soutenu l'action d'Israël visant à obtenir le contrôle militaire total de la bande de Gaza et, bien sûr, du plateau continental. La question se pose de savoir pourquoi ?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La réponse est on ne peut plus banale: la société informatique Infosys, qui appartient à la femme de Rashi Sunak, la milliardaire Akshata Murty, a conclu un accord de 1,5 milliard de dollars avec BP à l'été 2023.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans le même temps, Sunak a approuvé plus de 100 licences d'exploitation de gisements de pétrole et de gaz en mer du Nord (c'était quoi, la transition énergétique verte?). Le plus grand bénéficiaire est à nouveau BP.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les médias ne font pas le lien avec le fait que Sunak protège de facto les intérêts de BP en empêchant un cessez-le-feu en Israël. Mais Rashi Sunak soutient l'opération militaire israélienne dont l'objectif est d'obtenir le contrôle total de la bande de Gaza.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le fait que Rashi Sunak soutienne l'opération militaire israélienne signifie qu'il ne sert pas seulement les intérêts britanniques, mais aussi les intérêts américains, car BP a un grand nombre d'actionnaires américains, notamment Vanguard, BlackRock et JP Morgan. Il est donc évident qu'il s'agit aussi d'intérêts de groupes américains, ce qui explique aussi pourquoi le gouvernement Biden fait si peu pour arrêter les crimes de guerre d'Israël à Gaza, malgré les critiques massives de la politique intérieure, y compris de son propre parti.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le nécessaire nettoyage ethnique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le fait que ces crimes de guerre, les bombardements aveugles de civils à Gaza, qui ont conduit à la mort de 15.000 civils palestiniens (dont près de la moitié sont des enfants), ne sont pas des actes de cruauté arbitraires, devient ainsi évident: par la terreur, Israël veut pousser les Palestiniens à quitter Gaza afin qu'il puisse prendre le contrôle de la bande de Gaza et des champs de pétrole et de gaz.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6494546" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3740864862.jpeg" alt="6354756.jpeg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'intention d'Israël de prendre le contrôle de la bande de Gaza de manière permanente est apparue clairement dès le début, lorsque l'armée israélienne a d'abord demandé aux Palestiniens de quitter la ville de Gaza en direction du sud, puis a exigé à plusieurs reprises que l'Égypte laisse les Palestiniens quitter Gaza.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dès le début, les critiques ont donc accusé Israël de vouloir procéder à un nettoyage ethnique dans la bande de Gaza et d'occuper le territoire de manière permanente. La raison pour laquelle Israël agit ainsi n'est apparemment pas liée à des intérêts sécuritaires israéliens ou à une haine aveugle des Palestiniens, mais tout simplement aux gisements de pétrole et de gaz au large de Gaza.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La redistribution du marché européen</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Après cela, l'exploitation du gisement de gaz pourrait commencer immédiatement et le gazoduc destiné à remplacer les gazoducs Nord Stream détruits par les États-Unis pourrait être mis en service avant que la Russie et l'Allemagne, après la fin des combats en Ukraine et avec un gouvernement éventuellement différent à Berlin, ne se rapprochent à nouveau suffisamment, à un moment donné, pour que les gazoducs Nord Stream puissent être réparés et remis en service.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais d'ici là, les principaux fournisseurs de gaz pour l'Europe seraient déjà le britannique BP et l'italien ENI, et non plus le russe Gazprom.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>États-Unis et Royaume-Uni vs. France</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>D'ailleurs, Washington et Londres ont ici fait un pas de plus contre la France. On se souvient de l'accord sur les sous-marins conclu entre la France et l'Australie, que cette derni
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlXi et Biden mettent fin à l'escaladetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-11-24:64726432023-11-24T13:06:00+01:002023-11-24T13:06:00+01:00 Xi et Biden mettent fin à l'escalade Ronald Lasecki...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6492354" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/927406844.jpg" alt="gettyimages-1244773409_custom-e0906bde56e803c37452fb2331d10ec9485eea9a-s1100-c50.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Xi et Biden mettent fin à l'escalade</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Ronald Lasecki</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/pl/article/xi-i-biden-powstrzymuja-eskalacje</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mercredi 15 novembre, le président Xi Jinping est arrivé à San Francisco pour le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC). À cette occasion, il a rencontré le président américain Joe Biden, avec qui il s'est entretenu pendant quatre heures dans la villa où la série télévisée Dynasty a été tournée il y a des années.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mesures de confiance</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les deux dirigeants ont convenu d'activer une "hotline" présidentielle et de reprendre les communications entre les forces armées, interrompues en août 2022 après une visite à Taïwan de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants, qui avait conduit à la quatrième crise du détroit de Taïwan.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans le cadre de cette crise, dès le départ de N. Pelosi - indiquant que l'intention de Pékin n'était pas de déclencher une guerre avec les États-Unis - le 4 août 2022, l'Armée populaire de libération de la Chine a lancé une série d'exercices ("opérations militaires ciblées") utilisant des munitions réelles, autour de Taïwan. Ces exercices ont impliqué l'utilisation de drones de reconnaissance, d'avions de combat et de navires de guerre, ainsi que le lancement de missiles balistiques et de roquettes à longue portée. Des exercices de débarquement, de blocus maritime et aérien ont été pratiqués.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pékin cherchait à démontrer sa force face aux Américains et à Taïwan, à ne pas reconnaître la "ligne médiane" à travers le détroit de Taïwan comme une frontière informelle avec la République de Chine, et voulait montrer clairement qu'elle considérait les questions concernant l'île - y compris ses relations étrangères - comme une question interne. Les exercices se sont poursuivis après le 7 août, date à laquelle ils devaient officiellement prendre fin, ce qui a constitué un moyen de pression supplémentaire sur les autorités de Taipei.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6492356" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2069189016.jpg" alt="d1db6a828cc0cdad81f51edb0241d7bf-1637071594.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La question de Taïwan</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les dirigeants américains et chinois ne sont pas parvenus à un accord à San Francisco sur l'avenir de Taïwan ; Xi a déclaré que la réunification de la Chine "ne peut être arrêtée" et qu'il s'agit de la question la plus sensible dans les relations entre les deux puissances. Le dirigeant chinois a également exhorté les États-Unis à ne pas soutenir l'indépendance de Taïwan et à cesser de réarmer Taipei. Pour Washington, empêcher l'incorporation de Taïwan par la République populaire de Chine est crucial, car cela conditionne l'arrêt de la projection de puissance de Pékin en mer de Chine orientale et dans l'océan Pacifique, qui menacerait la suprématie de la Bannière étoilée dans cette partie de la planète.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6492360" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3144617746.jpg" alt="347379747_201468026066848_1412375961095753892_n.jpg" /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6492361" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1742419258.jpg" alt="b7745db0-6bf1-4b4f-a656-6088df314c9c.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pendant ce temps, à Taïwan, l'annonce faite le 18 novembre par le Kuomintang (KMT) et le Parti populaire de Taïwan (PPT) de présenter un candidat commun à l'élection présidentielle prévue en janvier 2024 ne s'est pas concrétisée. Le 15 novembre, Hou Yu-ih (photo, ci-dessus), candidat du KMT, et Ko Wen-je (photo, ci-dessus), candidat du PPT, ont convenu que le candidat commun à l'élection présidentielle serait celui qui obtiendrait la meilleure note, tandis que celui qui obtiendrait la moins bonne note serait le candidat à la vice-présidence. Le 18 novembre, cependant, l'ancien maire de Taipei, Ko Wen-je, n'a pas accepté les sondages défavorables et a annoncé qu'il maintiendrait sa candidature.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6492363" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/492585072.jpg" alt="中華民國第12、13任總統馬英九先生官方肖像照.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le parrain de l'accord est l'ancien président de la République de Chine et dirigeant officieux du KMT, Ma Ying-jeou (photo), qui a été le premier président taïwanais à rencontrer Xi Jinping à Singapour en 2015 et s'est rendu en Chine continentale en avril 2022, en tant qu'ancien président. Xu Chunying du PPT, qui a été attaqué pour avoir assisté à des événements pro-syndicaux et aurait rencontré des politiciens du PCC par des relais liés à la présidente du Parti démocrate progressiste (DPP) au pouvoir sur l'île, Tsai Ing-wen, est également un partisan de l'accord.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les derniers sondages donnent l'avantage à Lai Ching-te du DPP, devant Hou Yu-ih, Ko Wen-je et l'oligarque Terry Gou, qui récupère une partie du soutien de l'opposition. Le KMT s'attend à ce que le TPP confirme une candidature commune d'ici le 22 novembre, soit deux jours avant la fin de la période de dépôt des candidatures à l'élection présidentielle.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Intelligence artificielle</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Un groupe d'experts sino-yankee doit également être mis en place pour discuter des menaces liées à l'intelligence artificielle. Cette déclaration se réfère à certains égards à la déclaration finale du sommet mondial sur la sécurité de l'intelligence artificielle qui s'est tenu les 1er et 2 novembre à Bletchley Park, au Royaume-Uni, tout en la contredisant. Ce sommet a réuni plus d'une centaine de participants, des représentants de vingt-huit pays (la Pologne n'était pas représentée, contrairement à l'Ukraine, par exemple) et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que des experts de premier plan et des leaders de l'industrie tels qu'Elon Musk, Sam Altman d'Open AI, Nick Clegg, président mondial de Meta Platforms, et Yann LeCun, chef de l'équipe scientifique de l'entreprise spécialisée dans l'IA.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6492366" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2921229824.png" alt="2hm4vkpvrr6mms72e8sne2xl6o5y.png" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En apparence, le sommet a été un succès politique pour Downing Street, puisque des représentants des États-Unis et de la Chine se sont assis à la même table et que tous les participants ont déclaré leur engagement à élaborer des normes de sécurité communes et à créer un organisme d'experts multilatéral similaire au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Toutefois, deux jours avant le sommet de Bletchley Park, le président Joe Biden a signé un décret exigeant que les entreprises qui développent l'IA partagent leurs recherches en matière de sécurité avec le gouvernement américain avant de rendre publics les résultats de leurs travaux. Lors du sommet en Angleterre, la vice-présidente américaine Kamala Harris et la secrétaire au commerce du pays Gina Raimondo ont donc annoncé la création d'un instrument "neutre" sous la forme de l'US AI Security Institute, un pas clair vers l'unilatéralisme favorisé par Washington dans le domaine de l'intelligence artificielle.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, tentant de défendre l'approche multilatérale, s'est inquiété lors du sommet que la réglementation unilatérale du développement de l'IA par les États-Unis n'étouffe l'innovation dans ce domaine. Le vice-président K. Harris lui a répondu qu'étant donné les menaces croissantes de l'IA dans des domaines tels que le marché du travail et la désinformation, la rapidité était importante. La Maison Blanche a ainsi clairement signifié à Downing Street qu'il n'y aurait pas de multilatéralisme dans le domaine de l'IA et que Washington mettrait en œuvre ses propres solutions et les dicterait aux États dépendants. Les accords bilatéraux conclus avec la Chine lors du sommet de San Francisco confirment que les États-Unis sont déterminés à ne compter qu'avec les plus grands acteurs.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'épidémie de fentanyl aux États-Unis</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pékin a également annoncé à San Francisco qu'il collaborerait avec Washington pour lutter contre l'exportation de substances utilisées pour produire l'opioïde fentanyl, dont l'abus a entraîné la mort de 70.000 citoyens américains en 2021. Le coût de l'épidémie d'opioïdes aux États-Unis en 2020 est estimé à 7 % du PIB et à 20 % de la main-d'œuvre. Selon le<em> Centre for Disease Control and Prevention,</em> 66 % des décès sont dus à une overdose. L'addiction au fentanyl, à l'oxidone et aux médicaments à base d'hydrocodone touche principalement les adolescents. Les jeunes Latinos sont surreprésentés parmi les victimes de l'épidémie, représentant 21 % de l'ensemble des décès.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6492368" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3175641299.jpg" alt="43c9582fena6c77ff30a86338d.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'administration de Joe Biden identifie spécifiquement la xylazine, un puissant analgésique et sédatif dont l'usage vétérinaire a été approuvé en 1972 par la Food and Drug Administration (FDA), comme une "menace émergente pour la sécurité nationale". Selon la Drug Enforcement Administration (DEA), 90 % du fentanyl passé en contrebande par les cartels mexicains dans le nord-est des États-Unis provient de précurseurs chimiques qu'ils achètent sur le marché chinois.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6492369" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1205633336.jpg" alt="main_fentanyl_0.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'épidémie de dépendance aux opioïdes synthétiques touche principalement les couches inférieures de la société américaine. Nombreux sont ceux qui consomment du fentanyl et des substances similaires sans le savoir, lorsqu'ils sont mélangés et vendus comme d'autres drogues. Le fléau touche les infirmes, les locataires, les veufs, ceux qui n'ont pas d'assurance maladie - des catégories de personnes qui luttent contre une douleur physique et psychologique supérieure à la moyenne. La partie de la population la plus touchée par les effets des restrictions anti-covidiques, l'effondrement du secteur immobilier et l'endettement des entreprises de construction, l'inefficacité ou la sous-performance des administrations locales, la déflation et l'augmentation du chômage des jeunes - en particulier chez les Latinos - est particulièrement vulnérable.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le paysage de la crise de résilience sociale et économique de la superpuissance yankee est complété par les circuits de distribution incontrôlés du fentanyl lui-même et de ses précurseurs chimiques, la production dans des laboratoires dispersés et faciles à organiser, le courtage de paiement tout aussi difficile à pénétrer et le blanchiment d'argent par des cartels de la drogue pénétrant les États et totalement impunis au Mexique, tels que Los Zetas, Juárez, Sinaloa, Golfo, Beltrán-Leyva, Jalisco Nueva Generación, La Familia Michoacana et d'autres encore.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La nécessité d'une intégration sociale, professionnelle et économique des catégories de personnes exclues de la vie socio-économique des États-Unis est mise en évidence. Issue de la gauche socialiste puis sociale-démocrate, la commissaire suédoise à l'intérieur de l'Union européenne, Ylva Johannson, met en garde contre la propagation du fléau de l'abus d'opioïdes en Europe, en cas de perte de cohésion sociale dans les pays du Vieux Continent similaire à celle que connaissent les États-Unis.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La guerre des puces</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En ce qui concerne la guerre des puces, la Chine et les États-Unis ont seulement déclaré une intensification du dialogue intergouvernemental. Washington tente de freiner le développement technologique de la Chine en imposant des sanctions sur les importations de haute technologie. L'Empire du Milieu cherche à réduire sa dépendance technologique vis-à-vis de l'expertise yankee et taïwanaise dans la chaîne d'approvisionnement des puces électroniques.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Réchauffement climatique</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Washington et Pékin, les deux plus gros émetteurs de CO² au monde, se sont engagés à tripler l'utilisation des énergies renouvelables d'ici 2030. Cette question, qui ne figure pas en tête de l'agenda politique de Xi Jinping et de Joe Biden, est susceptible d'engendrer des tensions supplémentaires entre les superpuissances à l'avenir. La houille est la principale ressource énergétique de la Chine. Toutefois, l'Empire du Milieu a réalisé ces dernières années d'importants investissements dans l'énergie solaire, l'énergie éolienne et les véhicules électriques, ce qui pourrait avoir une incidence à long terme sur la situation des marchés des États-Unis et de l'Union européenne.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une rivalité, pas un condominium</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Lors d'une réunion à San Francisco, Xi Jinping a déclaré que "le monde est assez grand" pour accueillir les États-Unis et la Chine. Il s'agit d'un signal clair d'une ambition accrue par rapport à 2014, lorsque le dirigeant chinois avait fait une déclaration similaire à propos du Pacifique. Pékin a désormais l'ambition de codiriger le monde avec les États-Unis. Le président américain a répondu au dirigeant chinois : "Nous sommes en concurrence".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Washington n'acceptera pas le partenariat de la Chine et rejettera probablement sa participation à la nouvelle route de la soie et aux trois initiatives annoncées par le dirigeant chinois à San Francisco : pour la sécurité mondiale, pour le développement et pour les échanges. Joe Biden avait déjà qualifié Xi Jinping de "dictateur" après sa rencontre avec lui et avait ensuite souligné l'importance d'une relation américaine anti-chinoise avec des pays comme la Corée du Sud et le Japon.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Éteindre et désamorcer les conflits</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Cependant, il n'est pas impossible que Washington travaille avec Pékin pour désamorcer les guerres en Ukraine et en Palestine, compliquant la mise en œuvre de l'initiative "Belt and Road" et menaçant d'une escalade incontrôlée au seuil de la zone de domination américaine en Europe et de la zone d'intérêts américaine au Moyen-Orient. Washington pourrait contraindre Kiev et Tel-Aviv à assouplir leur position, tandis que Pékin pourrait contraindre Moscou et le Hamas.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le président américain a demandé
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGéographie sacrée et eschatologie : la géopolitique postmoderne à l'exemple de la Palestinetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-11-21:64721152023-11-21T20:19:00+01:002023-11-21T20:19:00+01:00 Géographie sacrée et eschatologie: la géopolitique postmoderne à...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6491591" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2926867363.jpg" alt="983e3171f6892b210fb2328d323f92a9.jpg" width="493" height="604" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Géographie sacrée et eschatologie: la géopolitique postmoderne à l'exemple de la Palestine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Alexander Markovics</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/de/article/sakrale-geographie-und-eschatologie-postmoderne-geopolitik-am-beispiel-von-palaestina</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Introduction : comprendre le conflit autour de la Palestine</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">I.</span> Si nous regardons le conflit actuel autour de la Palestine, nous pouvons voir certaines dichotomies utilisées pour catégoriser la guerre : Musulmans contre Juifs, Occident contre Islam, Occupés contre Occupants et bien d'autres. Certaines de ces paires d'opposés sont plus vraies que d'autres, mais elles omettent bien sûr certains aspects importants, comme le fait tout moyen visant à simplifier une situation. Bien sûr, la guerre de Palestine est un conflit entre les Palestiniens occupés et leurs occupants sionistes. Ce conflit est brutal, notamment en raison du fait que les Palestiniens sont un peuple colonisé qui lutte pour sa survie contre un ennemi dont les représentants officiels, comme le ministre israélien de la Défense Joav Galant, le qualifient d'"animaux humains". De nombreux observateurs rêvent d'une véritable solution à deux États afin de créer une paix durable pour la Palestine. Compte tenu de la gravité du conflit, il semble que la guerre ne puisse se terminer que soit par la défaite des Palestiniens et le nettoyage ethnique du peuple palestinien de Gaza, soit par une défaite humiliante pour l'élite sioniste et ethno-nationaliste fanatique de Tel-Aviv. Pour l'instant, les deux scénarios sont du domaine du possible.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">II.</span> En effet, les néoconservateurs, les partisans de l'École de Francfort en Allemagne et même certains populistes européens de droite tentent de présenter la lutte comme un duel entre un "Occident sécularisé, civilisé et éclairé" et un "Islam barbare, brutal et rétrograde". En écoutant cette propagande occidentale, nous nous souvenons immédiatement de l'ouvrage de Samuel Huntington "Le choc des civilisations", dans lequel il anticipait la montée de la multipolarité, mais aussi une possible escalade du conflit entre l'Occident et la civilisation islamique. Dans l'esprit des néocons, le possible choc des civilisations, décrit dans l'œuvre de Huntington, devient une prophétie auto-réalisatrice. Pourtant, le philosophe américain nous a montré que le combat entre les civilisations n'est qu'une possibilité parmi d'autres, les autres étant la coopération et la paix.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">III.</span> La dichotomie "Juifs contre Musulmans" n'est pas tout à fait correcte dans la mesure où le nationalisme sioniste, l'idéologie de l'Etat d'Israël, est en totale opposition avec le judaïsme traditionnel, qui considère la présence des Juifs en Palestine avant l'arrivée du Messie comme une hérésie et une violation de la volonté de Dieu. De plus, la dimension de cette lutte n'est pas réductible à une confrontation entre les forces mondialistes qui tentent de maintenir l'unipolarité et l'hégémonie occidentale, et les forces qui prônent la mise en place d'un ordre mondial multipolaire dans lequel l'Occident n'est qu'un pôle parmi d'autres. Si nous voulons comprendre la véritable dimension et l'importance de cette guerre pour la Palestine, nous devons porter notre attention sur d'autres aspects.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">IV.</span> Il est évident que les concepts et les formes de perception purement modernes ne peuvent pas mettre en évidence l'importance de l'éternité pour les cultures traditionnelles, comme dans le cas de la civilisation islamique. Les sectes postmodernes qui combinent des versions déformées de l'eschatologie chrétienne et juive dans des visions évangéliques et sionistes de la fin du monde sont le véritable moteur de ce conflit, mais elles sont pour la plupart ignorées en Occident.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6491592" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1073071805.jpg" alt="1c019cdd64b6ad8e69c03d34d3cb4502.jpg" width="375" height="667" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">V.</span> Il en va de même pour l'idée de géographie sacrée, ancêtre de la géopolitique moderne, qui est aujourd'hui complètement étrangère à la majorité des Européens, qui suivent un mode de vie athée dépourvu de toute connaissance historique. En conséquence, nous devons suivre le philosophe russe Alexandre Douguine et l'école de philosophie traditionaliste si nous voulons aller au cœur des choses en ce qui concerne la géopolitique postmoderne, en prenant l'exemple de la Palestine. Celui qui veut comprendre la guerre pour la Palestine doit comprendre qu'elle n'est pas menée uniquement pour des objectifs géopolitiques, la création d'un monde multipolaire d'un côté et l'empêchement de la multipolarité de l'autre, mais qu'il s'agit d'une guerre fondée sur la géographie et l'eschatologie sacrées. En bref, il s'agit d'une guerre sainte.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Géographie sacrée</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">VI.</span> Le terme de géographie sacrée implique qu'un paysage dispose d'une signification intrinsèquement sacrée, dérivée de Dieu ou des dieux, selon le système de croyance sous-jacent. Il s'agit d'un type d'espace qui est rempli de divinité. En conséquence, la géographie sacrée est une manière de voir le monde en relation avec les mythes et les croyances. Elle met également en évidence des lieux sacrés qui sont constamment consacrés par des rituels. Alors que les Égyptiens croyaient que les terres situées à l'ouest des colonnes d'Héraclès (l'actuel Gibraltar) abritaient le royaume des morts, les Européens du Moyen Âge pensaient que l'actuelle Scandinavie et l'Europe de l'Est étaient habitées par des sorciers et des sauvages.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6491593" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3125586813.jpg" alt="b07ed6956c790f0426c42c334a44e080.jpg" width="351" height="705" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">VII.</span> La Palestine est un tel espace sacré. C'est la Terre sainte pour les chrétiens, les musulmans et les juifs. Dans la théologie chrétienne, la Palestine est la terre où a eu lieu la révélation du message de Dieu à l'humanité. C'est là que Jésus-Christ est né, qu'il a prêché, qu'il a été crucifié et qu'il est ressuscité d'entre les morts. Pour les chrétiens, la ville de Jérusalem ne sert pas seulement d'allégorie à l'Église, mais contient également de nombreux lieux saints, dont l'église du Saint-Sépulcre et le Cénacle du mont Sion, où a eu lieu la Cène. En ce qui concerne les rituels, les chrétiens orthodoxes célèbrent chaque année la cérémonie du feu sacré le samedi avant Pâques. Dans le discours de la philosophie européenne, Jérusalem symbolisait en outre la primauté de la religion sur la rationalité pure et la raison, deux qualités associées à la ville d'Athènes. La primauté d'Athènes qui prévaut actuellement dans la pensée européenne est peut-être la raison pour laquelle nous sommes aujourd'hui aveugles au phénomène de la géographie sacrée. Dans l'islam, Jérusalem est appelée Al-Quds ou Baitul-Maqdis ("La place noble et sainte") et abrite la place du Dôme du Rocher, la plus ancienne structure islamique en pierre. Selon la théologie musulmane, Jérusalem était la première quiblah - le lieu où les musulmans priaient. Selon le prophète Mahomet, la mosquée d'Al-Aqsa (Jérusalem) est le troisième lieu saint de l'islam, avec La Mecque et Médine, et la destination des pèlerins musulmans du monde entier. Le judaïsme, quant à lui, considère la Palestine comme la "Terre promise", mais les points de vue des juifs orthodoxes et des sionistes diffèrent radicalement lorsqu'il s'agit de revendiquer la Palestine. Dans la tradition juive, Jérusalem était le lieu où se trouvait le Temple, la capitale du royaume juif, le lieu de l'Arche d'Alliance. D'un point de vue juif, il s'agit également d'un lieu de deuil, car le Temple juif y a été détruit à deux reprises et les Juifs ont été expulsés de la ville à plusieurs reprises. Les juifs orthodoxes la considèrent comme le "nombril du monde", Jérusalem symbolisant pour eux l'espoir de l'apparition du Messie tout autant que le lieu le plus sacré.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6491594" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3165278956.jpg" alt="217e67caae0fc4754f1588bf72c37477.jpg" width="368" height="545" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">VIII.</span> Lorsque les sionistes de Theodor Herzl sont entrés à Jérusalem en 1898, leur pensée était manifestement influencée par Athènes et non par Jérusalem : ils ont été choqués par le prétendu obscurantisme des habitants et la puanteur de la ville. Pour les sionistes radicaux - qui sont encore aujourd'hui essentiellement des militants nationalistes qui considèrent leur judéité comme une conséquence de leur héritage biologique plutôt que spirituel - Jérusalem est une sorte de honte religieuse, associée à la saleté et à la ferveur religieuse au milieu du désert qu'ils ont transformé en leur version du jardin d'Eden. Bien sûr, à leurs yeux, la Palestine n'est qu'un lieu purement mondain, dépourvu de toute trace de géographie sacrée, qui doit être préparé à l'occidentalisation, à la colonisation et à toutes les autres merveilles noires et profanes du postmodernisme - drapeaux arc-en-ciel, "mariages homosexuels" et nationalisme dominé par la seule soif de sang et de terre. Alors que les juifs orthodoxes considèrent comme une hérésie la création d'un État juif en Palestine avant la fin des temps, le sionisme, issu de la secte sabbatiste et du mouvement juif d'éducation que fut la Haskala, a été fondé dans ce but. Ce dernier, avec le soutien explicite de l'Occident, a connu un grand succès : l'État juif a été créé en 1948 et Jérusalem est devenue une ville contrôlée par les Juifs en 1967.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'eschatologie comme outil politique : le Troisième Temple et le Déluge d'Al-Aqsa</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">IX.</span> Si nous regardons la récente escalade en Palestine à travers le regard des médias occidentaux, les événements semblent assez étranges : tout à coup, l'aile militaire du Hamas, la Brigade Al-Qassem, lance une attaque contre Israël. De leur côté, les Israéliens semblent riposter de manière disproportionnée. Alors que l'armée israélienne a été prise au dépourvu et a subi les pertes les plus importantes de son existence, des milliers de Palestiniens meurent à la suite d'attaques israéliennes contre des zones civiles. Mais si nous regardons de plus près ce qui se passe, nous découvrons que la véritable raison de la guerre actuelle est eschatologique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6491596" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3351947631.jpg" alt="de39dd30687f3d882ca7e747f884ac8f.jpg" width="322" height="573" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">X.</span> L'eschatologie nous enseigne la fin de ce monde et la naissance d'un nouveau. C'est précisément la fin de ce monde que les sionistes chrétiens américains et européens ainsi que les sectes juives de Palestine tentent de déclencher avec la construction du Troisième Temple à Jérusalem. Le nom de l'opération du Hamas "Al-Aqsa Flood" nous conduit directement à la signification eschatologique et à la véritable nature de cette guerre. Alors que même sous l'occupation israélienne, les rituels juifs à la mosquée Al-Aqsa ont longtemps été empêchés par Israël, des fanatiques juifs ont été vus de plus en plus souvent à l'intérieur de la mosquée depuis le début des années 2000, lorsque la politique israélienne a dérivé de plus en plus vers les bouffonneries d'une droite folle. Bien que les musulmans du monde entier considèrent cela comme un sacrilège, les juifs fanatiques considèrent la mosquée Al-Aqsa, construite sur les ruines du Second Temple, comme un obstacle à l'édification du Troisième Temple.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">XI.</span> Le "déluge d'Al-Aqsa" a été déclenché par la profanation de la mosquée Al-Aqsa par les Juifs. Des sectes juives comme le <em>Temple Institute</em> et <em>Mount Faithful</em> appellent à sacrifier une génisse rouge immaculée pour permettre la construction du Troisième Temple, qui déclencherait l'arrivée du Messie et la fin du monde. Pour les musulmans pratiquants, ces actes de profanation de la mosquée Al-Aqsa représentent l'œuvre du Daddjal, l'anti-Christ. Selon certaines sectes en Israël, la génisse rouge parfaite est déjà née et sera prête à être sacrifiée en 2024. La plupart des Juifs croient cependant que le Troisième Temple sera construit par Dieu lui-même et le Messie, et que l'intervention humaine directe dans ces affaires est un sacrilège. Mais comme souvent dans l'histoire, celle-ci est faite par des minorités radicales et prêtes à tout, et non par la majorité. Cela explique les provocations persistantes des sectes juives et la volonté des groupes musulmans radicaux comme le Hamas de défendre la mosquée Al-Aqsa, même si cela implique le sacrifice de milliers de Palestiniens à Gaza.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">XII.</span> Alors que la Russie, l'Iran, la Chine et même l'Arabie saoudite adoptent la position des Palestiniens et appellent à une véritable solution à deux États, l'Occident, en grande partie athée et postmoderne, se rassemble autour du drapeau d'Israël et défend tous les crimes de guerre, même les plus flagrants, commis par les Israéliens. Mais ce jeu de vacherin pourrait mal tourner pour l'Occident : alors que les Palestiniens de Gaza luttent désespérément pour leur survie et la préservation d'Al-Aqsa, plus de 5 millions d'hommes se sont portés volontaires en Iran pour combattre pour la Palestine. Le Qatar menace Israël de sanctions dans le secteur de l'énergie et, pour la première fois depuis 2013, des personnes ont manifesté sur la place Tahrir au Caire pour appeler à une intervention aux côtés de leurs frères musulmans en Palestine. Nous sommes déjà en présence d'une guerre sainte et, rétrospectivement, le politicien russe Jirinovski a peut-être eu raison de dire que le conflit en Ukraine ferait pâle figure en comparaison de la guerre à venir en Terre sainte. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">XIII.</span> Alors que l'Islam commence à former une civilisation indépendante à la suite de cette lutte et se bat pour un monde multipolaire aux côtés de la Russie et de la Chine, l'Occident satanique, de l'île d'Epstein à Bruxelles, se range aux côtés d'Israël. Le mot satanique peut d'abord sembler trop fort pour décrire l'Occident moderne (qui n'a rien à voir avec la tradition et la culture occidentales de l'Antiquité à la fin de la Renaissance), mais si l'on regarde la réalité politique en son sein, les spectacles de drag queens, les chiffres de l'avortement, les opérations de "réassignation sexuelle", la destruction totale de la culture occidentale au nom de la "wokeness", la violence dans nos rues et l'impiété dans le cœur de nos peuples, je suis convaincu que ce qualificatif ne tombe pas vraiment comme un cheveu sur la soupe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">XIV.</span> Alors que les pays BRICS sont en train de former un <em>katekhon</em>, l'arrêtoir de l'anti-christianisme, la civilisation occidentale du diable s'allie à Israël, ce qui n'est pas bon signe pour Israël lui-même, comme l'a déjà fait remarquer Alexandre Douguine. À la lumière des événements actuels, nous, Européens, devons décider qui nous soutenons dans cette guerre. Nous pouvons choisir de soutenir l'Occident satanique ou de former un <em>katekhon </em>avec tous les autres peuples du monde. Nous devons prouver au monde qu'il y a une différence entre les peuples d'Europe et leurs élites sataniques contrôlées par les États-Unis. Je ne parle pas ici de lutte armée. Notre lutte doit avant tout être une protest
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe cœur du Sudtag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-11-20:64721112023-11-20T19:21:00+01:002023-11-20T19:21:00+01:00 Le cœur du Sud Leonid Savin Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6491585" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2166732095.jpg" alt="ce8a29e60b157535a0793c602848c5ad.jpg" width="475" height="642" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le cœur du Sud</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Leonid Savin</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/southern-heartland</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Récemment, la coopération avec les pays africains a suscité un intérêt croissant au niveau mondial. L'affaiblissement de l'autorité de l'Occident sur le continent peut être l'une des raisons de cette réorientation vers le Sud et l'Est. De multiples facteurs économiques, politiques, stratégiques et géopolitiques contribuent également à cette réorientation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ne vous laissez pas tromper par les cartes de la projection de Mercator : l'Afrique est nettement plus grande que l'Europe en termes de taille réelle. C'est un immense continent qui couvre plus de 20 % de la masse continentale de la Terre et qui compte 54 nations indépendantes. Il s'agit de vastes zones qui peuvent être utilisées pour l'agriculture, les gisements de ressources naturelles et le soutien politique, comme le vote aux Nations unies.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce continent a beaucoup souffert du colonialisme européen. Bien que l'Afrique ait donné naissance à de nombreuses civilisations anciennes et à des États puissants, tels que l'Égypte ancienne et l'Empire éthiopien (l'Abyssinie), les peuples du continent ont toujours souffert de l'oppression et de la domination extérieure. D'abord directement, puis indirectement. Tout le 20ème siècle a été consacré aux tentatives de nombreux pays de ce continent pour se libérer de la dépendance coloniale. Et la poursuite de cette lutte (déjà contre les chaînes du néocolonialisme) se poursuit encore aujourd'hui.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il n'est pas nécessaire de vous rappeler que l'Eurasie possède une zone appelée "Heartland", l'axe géographique de l'histoire. Ces deux termes ont été introduits par le géographe britannique Halford J. Mackinder. Pour une raison ou une autre, beaucoup de gens oublient qu'il parlait également d'un second Heartland, l'île mondiale. Par île mondiale, il entendait l'Eurasie et l'Afrique, reliées par la péninsule arabique. Contrairement au Heartland eurasien, il a proposé de l'appeler Heartland méridional en raison de sa place sur le continent africain. Il est certain qu'il a surtout parlé de la nécessité de contrôler le Heartland nord pour dominer l'Eurasie et, en fin de compte, l'île mondiale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et compte tenu de la manière dont les stratèges anglo-saxons élaborent leur politique étrangère, suivent leurs doctrines et leurs idées fixes, on comprend mieux pourquoi les États-Unis s'intéressent tant à l'Afrique. Le <em>Southern</em> <em>Heartland </em>pour être exact. Parce qu'en géopolitique mondiale, ces deux Heartlands ont des corrélations.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon Mackinder, le <em>Southern Heartland</em> s'étend du Soudan à la pointe ouest de la Gambie sur la côte atlantique et couvre la partie de l'Afrique située en dessous du Sahara jusqu'aux forêts tropicales qui s'étendent au niveau de l'équateur. L'extrémité nord-est du Heartland sud est constituée par l'Éthiopie et la Somalie, qui ont accès au Yémen, et il existe un passage à travers les steppes arabes vers le Heartland nord. Mackinder évoque certaines similitudes entre les deux massifs désignés en ce qui concerne la facilité des liaisons de transport, les réseaux fluviaux et les terres fertiles.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il souligne notamment l'importance de la Syrie et de la Palestine historiques en tant que lien entre l'Afrique et l'Eurasie. Dans le contexte des conflits actuels en Syrie et dans la bande de Gaza, ainsi que des efforts déployés par les États-Unis pour maintenir leur contrôle sur la souveraineté libanaise et pour utiliser Israël comme mandataire en Asie occidentale, cela indique que Washington s'appuie toujours sur la formule Mackinder pour définir sa stratégie dans la région.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6491586" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4226302638.jpg" alt="209026757197ad9c8621d82cb536e948.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Examinons maintenant la situation politique actuelle dans le <em>South</em> <em>Heartland</em>. En commençant par la partie orientale, nous découvrons des États confrontés à une crise ou à un conflit. Le Soudan, avec l'implication directe des États-Unis, a été divisé en deux parties, dont l'une est aujourd'hui en pleine guerre civile. Le Sud-Soudan a également connu des conflits et des affrontements interethniques. Le conflit dans le nord de l'Éthiopie a duré de 1961 à 1991 et a conduit à la formation de l'Érythrée. Cependant, après la reconnaissance de l'indépendance de ce pays en 1993, la guerre entre les deux États a éclaté. Plus récemment, en Éthiopie, un conflit interne a éclaté dans la province du Tigré. Les responsables de la Fédération ont accusé les États-Unis de soutenir les rebelles et les séparatistes. La Somalie a été confrontée à plusieurs conflits, ce qui a entraîné un état critique de son économie. Le dollar américain y est utilisé comme monnaie, ce qui indique clairement une dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Seul Djibouti, après s'être libéré de la France, a réussi à devenir autosuffisant dans une certaine mesure. Cependant, il abrite des bases militaires des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et, plus récemment, de la Chine. Leur approche équilibrée des relations internationales a deux significations.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ensuite, si vous vous déplacez vers l'ouest, dans le Heartland méridional se trouvent le Tchad, le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Le Tchad est en proie à des militants islamiques et l'une des opérations menées contre eux en 2021 a coûté la vie au président du pays. En octobre 2022, des émeutes ont eu lieu dans tout le pays. Au début de cette année, le gouvernement a nationalisé les actifs de la filiale d'Exxon Mobil. En outre, l'uranium est extrait dans le pays avec la participation de la société française Ogapo S.A., qui possède également des actifs au Niger, au Nigeria, au Gabon et en Namibie. Actuellement, la France est toujours présente dans le pays et du personnel militaire français a récemment été transféré du Niger vers le Mali.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6491587" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/802664569.jpg" alt="26347328da9182738cf95b0bd9c3aa93.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont récemment convenu de créer une Alliance des États du Sahel. Cette décision fait suite à des coups d'État militaires et à la quasi-expulsion des Français de ces pays. Malgré la menace des pays de la CEDEAO (à l'exception de ceux qui se sont retirés) de déployer des troupes au Niger, ils se sont finalement abstenus de le faire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Guinée, qui a un accès à l'océan et a connu un coup d'État militaire en 2021, a rejoint la nouvelle Alliance du Sahel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au Sénégal, pays voisin, le sentiment de rejet du colonialisme et de la France est également très fort. Le premier dirigeant de cette nation, Léopold Sedar Senghor, était l'un des défenseurs de la négritude, une philosophie politique qui soulignait le développement unique des peuples africains.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous constatons donc des problèmes fréquents dans le cœur méridional, et l'influence occidentale se manifeste par un néocolonialisme évident et une série d'installations militaires.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les récentes prises de pouvoir par les militaires ont mis l'accent sur la libération nationale, et il est possible que cette tendance persiste en raison des forces extérieures qui s'efforcent de gérer les crises et de soutenir les gouvernements locaux.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6491588" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2376754736.jpg" alt="94a6930c9e38164edbf4cfc286f71e61.jpg" width="416" height="594" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais le <em>Rimland </em>(zone côtière) de l'Afrique au nord est également directement lié au <em>South Heartland. </em>Par exemple, l'aide de la Libye a partiellement assuré la sécurité du Niger et du Tchad jusqu'en 2011. Cependant, une rébellion menée de l'extérieur a détruit la <em>Jamahiriya</em> libyenne, entraînant une guerre civile. L'effet domino a causé des problèmes avec les islamistes au Tchad et au Niger, mais aussi en Tunisie et en Égypte. L'Algérie a adopté une ligne politique stratégiquement correcte et continue de coopérer étroitement avec la Russie. Dans le même temps, les relations avec l'Espagne, qui recevait du gaz naturel de ce pays, se sont détériorées. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le nord-ouest, il existe un triangle de contradictions entre la Mauritanie, le Maroc et l'Algérie sur le statut du Sahara occidental. L'Algérie soutient le Front Polisario, mais le Maroc contrôle le Sahara occidental, où se trouvent les plus grandes réserves de phosphate. Les habitants du Sahara occidental estiment que le phosphate leur appartient et qualifient d'illégales l'exploitation et la vente de ce minerai par le Maroc. D'ailleurs, Donald Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en 2020 en échange de l'établissement de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Tous ces facteurs affectent les pays situés en dessous du Sahara.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si nous considérons la région située sous le <em>Southern Heartland</em> lui-même, la République centrafricaine se trouve plus près de l'équateur. À proximité se trouve l'un des géants du continent, la République démocratique du Congo, qui représente un grand potentiel. L'Angola, pays voisin, a également connu un développement rapide, même après le départ du Portugal. Aujourd'hui, la Chine investit dans le développement des infrastructures et de l'industrie dans ce pays. Dans l'ensemble, Pékin cherche à établir des centres de transport pour son projet "Belt and Road" et à s'assurer un accès aux ressources naturelles des pays africains.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie est également une invitée de marque en Afrique. Cela s'explique principalement par l'héritage favorable de l'implication de notre nation dans l'élaboration du destin politique et économique de divers pays africains.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Afrique du Sud interagit avec la Russie dans le cadre des BRICS depuis de nombreuses années. À partir du 1er janvier 2024, le club s'élargira à l'Éthiopie, située en Afrique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'environnement politique en Afrique est en train de changer. Les perspectives extérieures changent et une pensée indépendante se développe, en fonction de la négritude, du panafricanisme, du socialisme africain et de l'humanisme africain. Une nouvelle tendance, l'afropolitanisme, est apparue et crée une identité transcontinentale. Il est clair que ce mode de pensée renvoie aux conditions nécessaires pour que l'Afrique devienne un acteur unique dans un monde aux puissances multiples.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa géopolitique du conflit israélo-palestinien (Histoire, religion, culture et choc des empires et des puissances)tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-11-13:64710022023-11-13T17:56:00+01:002023-11-13T17:56:00+01:00 La géopolitique du conflit israélo-palestinien (Histoire,...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6489758" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3070072355.jpg" alt="sf051721-4.jpg" width="467" height="665" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>La géopolitique du conflit israélo-palestinien (Histoire, religion, culture et choc des empires et des puissances)</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Manuel Espinoza</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://novaresistencia.org/2023/11/02/a-geopolitica-do-conflito-israel-palestina-historia-religiao-cultura-e-enfrentamento-entre-imperios-e-potencias/</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est essentiel de toujours réaffirmer les différents aspects du conflit : religieux, historique, économique, géopolitique, culturel, etc, afin d'avoir une vision complète de la question israélo-palestinienne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le génocide du sionisme juif contre le peuple palestinien, qui dure depuis des décennies, l'humiliation, l'horreur, la destruction, la mort et l'exil de milliers et de milliers de Palestiniens dans la bande de Gaza ce mois-ci n'est qu'un exemple dans un conflit qui échappe à toute logique, même si les médias occidentaux tentent de faire croire au monde qu'il s'agit d'une réponse logique et juste à l'attaque terroriste menée par le groupe Hamas au début du mois d'octobre de cette année.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un élément par excellence dans la manipulation des causes réelles de ce massacre en cours et de l'extermination planifiée par les sionistes est "l'appartenance territoriale". D'abord parce qu'elle est non seulement inconnue et difficile à comprendre au point de pouvoir être clarifiée et inversée, mais aussi parce que des millions de personnes se soumettent à y croire de manière aliénante, religieuse et inconditionnelle. Par conséquent, pour comprendre le conflit israélo-palestinien, il faut remonter dans le temps et explorer l'histoire, la culture, la religion et la géographie des différents peuples qui ont habité la région pendant des millénaires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'un point de vue anthropologique et ethnologique, qui nécessite une analyse géopolitique, on peut voir que la base du conflit remonte à l'émergence des Cananéens, des Philistins et des Hébreux, ainsi que d'autres peuples de la région, et comprendre comment elle est manipulée religieusement en leur faveur.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6489760" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3780223088.png" alt="cartenationsw-8.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peuples et territoires</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Cananéens :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'un des groupes les plus anciens à habiter la région connue aujourd'hui sous le nom de Palestine/Israël. Ils sont apparus dans la région il y a des milliers d'années, vers le troisième millénaire avant J.-C. Il s'agissait d'un peuple sémite qui s'est installé sur une terre fertile et stratégiquement située, avec un accès à la mer Méditerranée. Un "peuple sémite" désigne les groupes ethniques et culturels qui partagent un héritage culturel et une langue communs, connus sous le nom de langues sémitiques. Ces langues comprennent l'hébreu, l'arabe, l'araméen, l'akkadien et d'autres.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le terme "sémite" est dérivé de Sem, l'un des trois fils de Noé (Sem, Cham et Japhet) qui, dans le récit biblique, après le déluge, Noé et ses fils sont devenus les ancêtres de l'humanité. Ceux-ci, par leur phénotype racial, ont divisé et peuplé l'Afrique (Cham), le Moyen-Orient (Sem) et l'Europe de l'Est (Japhet).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les peuples sémites sont nés et ont vécu dans diverses régions du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et de certaines parties de la péninsule arabique. Ces peuples ont partagé des caractéristiques linguistiques, culturelles et, dans certains cas, religieuses tout au long de l'histoire. Et, comme c'est le cas dans les relations humaines, les conflits liés à la territorialité, aux croyances religieuses et au pouvoir ont façonné leur évolution historique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6489761" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2087956110.jpg" alt="carte-historique.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6489763" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1967340579.png" alt="Royaumes_autour_d'Israel_en_830.svg.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Parmi les groupes ethniques et les cultures sémitiques les plus connus, on peut citer:</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Les Arabes :</span> le plus grand groupe ethnique parlant des langues sémitiques, en particulier l'arabe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Les Araméens :</span> Ils se trouvaient notamment dans la région d'Aram-Damas, en Syrie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Akkadiens :</span> ancien peuple sémite qui vivait dans la région de la Mésopotamie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Phéniciens :</span> ils vivaient dans la région côtière du Levant, dans ce qui est aujourd'hui le Liban. Ils étaient connus pour leur commerce et leur navigation.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur le plan religieux, les Cananéens vénéraient divers dieux et déesses, dont Baal et Astarté. Leurs croyances et pratiques religieuses incluaient des sacrifices rituels et l'adoration d'autels sacrés. Leur culture était étroitement liée à la terre et à l'agriculture, et ils se considéraient comme un peuple choisi par leurs dieux pour habiter cette terre fertile.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est l'une des premières sources de conflit religieux avec les Hébreux (Juifs), car ces dieux sont mentionnés dans plusieurs passages de la Bible hébraïque (Ancien Testament), dans un contexte où les prophètes hébreux condamnent le culte de ces divinités comme de l'idolâtrie. La lutte contre le culte de Baal et d'Astarté est devenue la première tentative d'imposer les croyances religieuses d'un peuple à un autre.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6489765" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2567390691.gif" alt="3204fc2e3b5881baab93c07441a18e48.gif" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Les Philistins :</span> Les Philistins, également connus sous le nom de "pelezeth" dans les inscriptions égyptiennes anciennes, étaient un peuple marin qui s'est installé sur la côte sud-ouest de la région, dans et autour de l'actuelle Gaza. Les Philistins sont apparus dans la région vers le XIIe siècle avant J.-C., bien avant les Hébreux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Culturellement, les Philistins étaient différents des Cananéens et des Hébreux. Ils avaient leurs propres divinités et pratiques religieuses. L'un de leurs dieux les plus connus était Dagon. En outre, les Philistins étaient connus pour leurs prouesses en matière de guerre et de métallurgie, et on leur attribue l'introduction de la technologie du fer dans la région. Les Philistins sont bien connus pour leur affrontement avec les Hébreux dans la Bible.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ni les Cananéens ni les Philistins n'existent aujourd'hui en tant que groupe ethnique ou culturel ; leur nom a traversé l'histoire et ils ont été absorbés par d'autres groupes et civilisations qui ont conquis la région.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Les Hébreux :</span> Ils pratiquaient une forme primitive de monothéisme, adorant le Dieu Jéhovah. Il s'agit d'un groupe ethnique et religieux apparu dans la région au début du deuxième millénaire avant J.-C., bien après les Cananéens et les Philistins, et qui "fait croire", à travers la Bible, qu'il est le descendant d'Abraham, qui descendait de Sem. Mais, à y regarder de près, Abraham venait de la ville d'Ur (située en Irak) des Chaldéens et, venant de Sem, il était de race sémite et de phénotype arabe sémite de type irakien, iranien ou saoudien.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6489768" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4241129274.jpg" alt="3cc7d17054774656dcbed83c8d853179.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Chaldéens étaient un ancien groupe ethnique originaire de la région chaldéenne de Basse-Mésopotamie, qui correspond principalement au sud de l'Irak actuel. Les Cananéens, les Philistins ou les Hébreux étaient des groupes différents ayant leur propre identité et des territoires distincts. Les relations des Chaldéens avec ces groupes étaient essentiellement géographiques. Leur influence dans la région babylonienne et leur rôle dans la création de l'Empire néo-babylonien, qui inclut la conquête de Jérusalem et la déportation des Hébreux du royaume de Juda en 586 avant J.-C. par le roi Nabuchodonosor II.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'un point de vue historique, les Hébreux ont habité la région en plusieurs étapes et périodes, fondant le Royaume d'Israël et le Royaume de Juda avant d'être conquis et exilés par des puissances étrangères telles que les Assyriens et les Babyloniens. Il convient de noter que dans la région connue sous le nom de "pays de Canaan" (la Terre promise), outre les Cananéens, les Philistins et les Hébreux, vivaient divers groupes ethniques et cultures, tels que :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">les Amorites :</span> ils habitaient diverses parties du pays de Canaan.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Les Jébusiens :</span> ils habitaient la ville de Jébus, qui devint plus tard Jérusalem. Les Hébreux, sous la conduite du roi David, s'emparèrent de Jébus et en firent la capitale de leur royaume, Jérusalem.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Hittites :</span> bien qu'originaires d'Anatolie (l'actuelle Turquie), les Hittites étaient très présents sur ces terres.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Phéniciens :</span> ils vivaient principalement sur la côte méditerranéenne, dans l'actuel Liban. Ils étaient réputés pour leurs compétences en matière de navigation et de commerce et ont fondé des colonies commerciales dans toute la région méditerranéenne.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Araméens : </span>ils parlaient la langue araméenne et vivaient dans les régions voisines, comme Aram-Damas. L'araméen est devenu une langue importante dans la région et a été parlé dans tout le Proche-Orient.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Édomites et Moabites :</span> ces groupes vivaient à l'est du pays de Canaan, dans ce qui est aujourd'hui la Jordanie et dans certaines parties du désert du Néguev.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Philonites :</span> ils habitaient la région de la Philistie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chacun de ces groupes ethniques avait sa propre culture, sa propre langue et ses propres traditions, et leur interaction dans la région de Canaan au cours des siècles a influencé l'histoire et la diversité culturelle de la région. C'est la présence arabe sémite qui s'est le plus dispersée au Moyen-Orient, plutôt que la présence hébraïque. Dans le cas de la Palestine, cela peut être compris comme une identité qui est le produit de la diversité ethnique et religieuse des peuples mentionnés ci-dessus et des lieux qu'ils habitaient à l'origine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cela explique tacitement que le territoire de la Palestine ne peut être entièrement celui d'Israël, mais cela élargit le spectre du conflit israélo-palestinien et s'élève donc au niveau d'un conflit israélo-arabe en raison des origines des peuples d'origine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fondement religieux du conflit :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les fondements religieux du conflit sur le territoire palestino-israélien sont profonds et complexes. Pour les Juifs, la terre d'Israël est considérée comme leur héritage historique et spirituel, promis par Dieu (Jéhovah) à Abraham, mais comme Abraham était un descendant de Sem, la terre promise n'était pas destinée aux Juifs japhétiques ou kempethites, mais à leurs descendants sémites.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour les Palestiniens, la terre a donc aussi une profonde signification religieuse. La vieille ville de Jérusalem abrite d'importants lieux saints musulmans, comme la mosquée Al-Aqsa. En outre, les chrétiens considèrent Jérusalem comme un lieu d'importance religieuse en raison de son association avec la vie de Jésus, qui était également sémite. Est-ce pour cela que les Juifs eux-mêmes l'ont condamné à être crucifié ? Est-ce pour cela que les Juifs ne le reconnaissent pas comme le Messie ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les bases culturelles du conflit :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces bases remontent à l'Antiquité et ont évolué au fil des siècles, s'intégrant dans les domaines suivants : Langue et culture, Art, musique et littérature, Éducation et médias, Histoire du conflit et Identités religieuses, qui génèrent trois grands thèmes qui sous-tendent le conflit.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Héritage culturel et territorial :</span> les deux groupes, les Juifs et les Israéliens d'une part et les Palestiniens d'autre part, revendiquent des droits historiques et un lien ancestral avec la terre. Ces droits reposent sur des récits culturels vieux de plusieurs milliers d'années.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Récits d'exil et de retour :</span> l'exil assyrien (722 av. J.-C.) La conquête du Royaume du Nord d'Israël par l'Empire assyrien en 722 av. J.-C. a entraîné la dispersion des tribus du Nord d'Israël. Ces tribus sont connues sous le nom de "Dix tribus perdues" uniquement dans le cadre du récit biblique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6489769" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/923003883.jpg" alt="ob_2b015a_nebuchodonosor-roi-babylone_GF-1.jpg" /></span></strong></span></p><p><spa
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa fin de la Pax Americanatag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-11-09:64705372023-11-09T19:50:00+01:002023-11-09T19:50:00+01:00 La fin de la pax americana Manuel Monereo Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6488909" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1724676706.jpg" alt="9f359576bf0f047231b6ddd373d79462.jpg" width="452" height="679" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>La fin de la pax americana</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Manuel Monereo</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://geoestrategia.es/noticia/41749/geoestrategia/el-fin-de-la-pax-norteamericana.html</strong></span></p><p><span style="color: #ccffcc;"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pour Meir Margalit et le mouvement pacifiste israélien</strong></span></em></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Netanyahou n'est pas l'État d'Israël ; le Hamas n'est pas le peuple palestinien. Les deux questions sont liées, mais elles ne sont pas identiques. Il est important de comprendre les conflits de manière nuancée et, surtout, de trouver des solutions opérationnelles. L'affrontement entre le secrétaire général de l'ONU et le gouvernement israélien explique beaucoup de choses. Chercher à comprendre les raisons profondes du conflit est une chose, légitimer les actions du mouvement Hamas en est une autre ; pour le gouvernement israélien, toute tentative de placer la question palestinienne au centre du conflit a toujours été synonyme de remise en cause de l'Etat d'Israël et, sans subtilité, d'antisémitisme. Les discours impliquent les actes et les scènes dramatiques auxquelles nous assistons dans la bande de Gaza et, de plus en plus, en Cisjordanie, y sont pour quelque chose.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pour tenter de comprendre ce qui se passe, il faut partir de trois grandes questions interdépendantes qui font de l'escalade au Moyen-Orient une issue de plus en plus probable :</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - les changements géopolitiques mondiaux et leur impact sur le Moyen-Orient;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - l'évolution de la société et de la politique en Israël et dans ce qui reste des zones de peuplement du peuple palestinien;</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> - le blocage conscient et planifié de toute issue au conflit qui n'impliquerait pas la fin du peuple palestinien en tant que sujet politique.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ces trois questions sont étroitement liées. Tous les fronts ouverts (Europe/Ukraine ; mer de Chine méridionale/Taïwan ; Sahel/Afrique) menacent d'escalade et indiquent que la confrontation est désormais mondiale. C'est le signe des temps : l'ordre ancien se défend avec tous ses moyens et le nouvel ordre qui émerge le fait dans des antagonismes et des combats de plus en plus durs avec la guerre, la grande, toujours à l'horizon. C'est vieux comme le monde.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La première question concerne la fin de la Pax Americana, c'est-à-dire la crise d'un ordre politique, économique, idéologique et politico-militaire qui avait organisé le monde en fonction des intérêts américains après la désintégration de l'URSS et la dissolution du Pacte de Varsovie. La grande transition géopolitique que nous vivons est perçue par les acteurs du Sud (et le peuple palestinien en fait partie) comme une fenêtre d'opportunité pour tenter de résoudre des problèmes anciens, refoulés et non résolus qui ont entraîné d'énormes souffrances pour les populations. L'État d'Israël n'est pas seulement un allié des États-Unis, c'est un acteur interne de la politique américaine, comme l'ont si bien analysé Mearsheimer et Walt il y a quelques années. Personne ne peut gagner une élection aux États-Unis sans le soutien de cet énorme lobby. De plus, l'alliance entre ce lobby et les chrétiens fondamentalistes du Sud devient de plus en plus décisive dans la politique intérieure américaine. Nous voyons maintenant autre chose : le gouvernement israélien est pour l'Occident collectif une identité, un programme qui permet aux troupes allemandes, françaises ou italiennes d'être prêtes à intervenir pour l'aider, même si elles sont dirigées par le tout-puissant ami américain.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6488910" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2198702431.jpg" alt="f2de1ece485be421727ddb424ddcc18e.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La deuxième question est toujours cachée : l'évolution politique et sociale de la population israélienne, d'une part, et du peuple palestinien, d'autre part. Celui qui gouverne aujourd'hui l'Etat d'Israël est une force politique de la droite dure en alliance avec l'extrême droite fondamentaliste avec un objectif clair et net : mettre fin à la présence des Palestiniens dans le Grand Israël. En septembre dernier, Netanyahou l'a expliqué avec beaucoup de clarté et d'arrogance à l'Assemblée des Nations unies : Israël réorganise un nouveau Moyen-Orient basé sur la reconnaissance mutuelle entre Juifs et Arabes (la paix d'Abraham), dont le point culminant est l'établissement de relations avec l'Arabie saoudite. Les Palestiniens n'apparaissent pas dans l'équation ni comme un problème, ils n'existent tout simplement pas. Que l'État d'Israël traverse une crise politique majeure ne fait plus aucun doute ; qu'il s'agisse de la plus grave de ses 75 ans d'existence est tout à fait possible. L'avenir démocratique d'Israël est lié, qu'on le veuille ou non, à une solution démocratique du problème palestinien. La dégradation de la vie publique israélienne, l'effondrement de sa société civile et la domination de forces fondamentalistes de plus en plus autoritaires ont beaucoup à voir avec les dilemmes existentiels liés à cette question décisive.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'autre aspect du problème est lié à la situation dramatique du peuple palestinien. Les conditions économiques, sociales et sanitaires sont bien connues. Gaza, avec plus de deux millions de personnes entassées sur un territoire de 365 kilomètres carrés, dont plus de la moitié ont moins de 16 ans, vit sous un blocus terrestre, maritime et aérien étroitement contrôlé par le gouvernement israélien. C'est un ghetto où les taux de chômage, de pauvreté et de vulnérabilité alimentaire sont très élevés. Soixante-dix pour cent des habitants sont des descendants des réfugiés de 48. La situation en Cisjordanie n'est pas meilleure. L'Autorité nationale palestinienne contrôle à peine un tiers du territoire. La colonisation a rendu impossible toute idée d'autonomie sur le territoire ; les colonies juives dans la région sont passées de 200 000 dans les années 1990 à 700 000 aujourd'hui, dont beaucoup sont armées, comme on le voit ces jours-ci en Cisjordanie.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6488911" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2288746184.jpg" alt="8bd90e086f35df38f555708b50af3919.jpg" width="458" height="686" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Un jeune de 5 ou 6 ans en 2007 (début du blocus) aurait vécu comme "normalité" un blocus permanent et comme "anormalité" cinq catastrophes majeures résolues manu militari par les forces d'occupation israéliennes. Quel est l'avenir de ces jeunes ? Ont-ils un avenir ? Ce que nous savons, c'est que pour une partie de plus en plus importante de la population palestinienne, l'Autorité nationale ne sert à rien ou presque, elle est perçue comme faible, corrompue et incapable de résoudre les problèmes existentiels de son peuple. Ils n'ont d'autre choix que l'émigration ou la résistance.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Au cours de ces années d'arrogance et de virage encore plus à droite du gouvernement israélien, la culture de l'impunité s'est installée. L'État d'Israël peut faire tout ce qu'il juge bon pour défendre ses intérêts sur son territoire ou à l'étranger. Il a le droit d'intervenir en Syrie, en Iran ou dans tout autre pays où il estime que son espace vital est menacé. Ils ne sont jamais sanctionnés et les accords de l'ONU sont rejetés dans la mesure où ils ne correspondent pas à leurs priorités politiques. Ils ne respectent même pas les accords - comme Oslo - qu'ils ont signés. Leur souveraineté est possible parce qu'ils ont la garantie des États-Unis et d'un Occident qui les considère comme leur mandataire dans une zone stratégique clé.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pendant des années, le peuple palestinien a manqué d'une alternative viable et possible. Netanyahou et ses alliés d'extrême droite ne laissent aucune issue, ni deux États, ni un seul État laïque et multiculturel. Entre-temps, le monde change rapidement. Le gouvernement israélien n'a pas compris, ou n'a pas voulu comprendre, les changements en cours. Le 1er janvier, l'Égypte, l'Iran, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Éthiopie rejoindront les BRICS. Il ne reste plus grand-chose des accords d'Abraham et après cette guerre, il en restera encore moins. L'énorme présence militaire américaine dans la région ne peut cacher ses grandes difficultés. La Chine manœuvre prudemment et tente d'éviter l'escalade. M. Biden avertit l'Iran et le Hezbollah que, s'ils interviennent, ils seront sévèrement réprimés. Cet Iran n'est plus le même qu'avant, il a des alliances stratégiques avec la Russie et la Chine, sa puissance technologique et militaire s'est tellement accrue qu'il se retrouve vainqueur d'un énième des nombreux conflits créés et mal résolus par les États-Unis.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6488912" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3911811891.jpg" alt="b0434ab18ed427f5afafc42b316d6a2e.jpg" width="486" height="669" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le 7 octobre marque un avant et un après. L'attaque du Hamas a surpris tout le monde et surtout les tout puissants services secrets israéliens. Netanyahou va tenter de profiter de la situation en cherchant à reconstruire l'unité du peuple juif, à "résoudre" une fois pour toutes le problème palestinien et à régler ses comptes avec l'Iran et ses alliés dans la région. Il ne s'agit pas d'une rumeur. Récemment, un "livre blanc" produit par l'Institut pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste, lié au Likoud, a été publié, proposant l'expulsion des Palestiniens de Gaza et leur intégration à l'Égypte. Le plan est très détaillé et reflète des élaborations que les démographes et les stratèges proches du parti de Netanyahou préconisent depuis longtemps.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Nous vivons la tragédie en temps réel. Les voix critiques sont rares et celles qui osent s'exprimer parlent d'une réponse disproportionnée. C'est plus que cela, beaucoup plus que cela. Le gouvernement israélien, ses ministres, parlent ouvertement de vengeance. Les dimensions sont tellement énormes qu'il n'est pas crédible que l'objectif soit d'en finir avec le Hamas. Le président du pays a été on ne peut plus clair : le peuple palestinien, les habitants de Gaza, sont également responsables. Penser que l'unité d'Israël et la paix dans la région peuvent se construire sur l'anéantissement du peuple palestinien, c'est méconnaître l'histoire. D'abord l'histoire des Juifs et surtout ne pas prendre en compte que le vieux monde unipolaire est partout en crise et que le soutien omniprésent des Etats-Unis et de l'Union européenne ne suffira plus.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6488913" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2595577304.jpg" alt="952421b45e0eecd499693af04062285a.jpg" width="469" height="724" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Les États-Unis, sous la double menace de la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran et de la dédollarisation par la Chine</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Alfredo Jalife-Rahme</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le déploiement ostentatoire de la marine américaine pour protéger Israël constitue une "fuite en avant" classique, car Joe Biden est confronté à deux scénarios simultanés inquiétants : la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran - face à une attaque d'Israël - et la dédollarisation de la Chine, qui fait partie de l'ambition de l'emblématique sommet des BRICS à Johannesburg.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En attendant l'annonce imminente du chef de la guérilla chiite libanaise Hassan Nasralla, qui décidera d'ouvrir ou non le front nord contre Israël en fonction de l'évolution de l'invasion barbare de Gaza par l'État hébreu, les fronts que le président israélien Benjamin Netanyahou a ouverts, dans ce qui reste de la "vieille Palestine" - que même le magazine mondialiste monarchiste <em>The Economist</em> ne peut cacher - à Gaza et en Cisjordanie par des colons suprémacistes dirigés par le ministre de la sécurité Itamar Ben Gvir et le ministre des finances Bezalel Smotrich, n'ont jusqu'à présent pas déstabilisé le prix du baril de pétrole.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le prix du pétrole brut pourrait monter en flèche avec l'extension de la guerre d'Israël contre l'Iran, au-delà de ses quatre frontières connues, ainsi qu'avec l'entrée, jusqu'à présent très symbolique, des guérilleros houthis d'Ansarollah au Yémen.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La "guerre régionale" d'Israël, armée de 80 à 400 bombes nucléaires clandestines, contre un Iran dénucléarisé mettrait à feu et à sang les pays du triangle maritime condensé de la Méditerranée orientale, de la mer Rouge et du golfe Persique.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La guerre d'Israël contre l'Iran est l'obsession des néo-conservateurs straussiens des États-Unis et de Netanyahou lui-même.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>D'ailleurs, l'administration de Joe Biden est dominée par le quatuor: le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, le secrétaire d'État Antony Blinken, la secrétaire d'État adjointe Victoria Nuland et la secrétaire au Trésor Janet Yellen.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Indépendamment du contrôle de l'Iran par la puissante marine américaine sous le prétexte de "protéger" Israël, ce que Washington craint le plus est une flambée du prix du baril de pétrole, qui enterrerait les aspirations de réélection du président Biden par ses effets inflationnistes, dont l'Iran est conscient depuis le début des hostilités à Gaza.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pour l'heure, l'accumulation de plusieurs incendies aux frontières d'Israël peut se transformer en un "super-incendie" avec l'Iran, susceptible d'embraser le golfe Persique, où la cinquième flotte américaine est basée à Bahreïn et dispose de deux bases aériennes en Arabie saoudite et à Al Udeid au Qatar.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En réalité, Washington dispose d'une pléthore de bases navales, aériennes et terrestres sur la rive occidentale du golfe Persique, qui tiennent en échec la vaste rive orientale de l'Iran.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6488914" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1314778765.jpg" alt="suissa-biden-iran.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le risque est la fermeture du détroit super-stratégique d'Ormuz, par lequel transite un cinquième du flux mondial de pétrole, sans parler de la fermeture concomitante du détroit tout aussi super-stratégique de Bab el-Mandeb (Porte des larmes), où la guérilla Ansarollah Houthi du Yémen pourrait s'engager plus efficacement.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La "guerre régionale" de l'axe États-Unis/Israël contre l'Iran ferait grimper le prix du pétrole à environ 250 dollars le baril, selon la Bank of America, et à 157 dollars selon la Banque mondiale.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans l'écran de fumée probable de la guerre d'Israël contre le Hamas, alors que le comédien Volodymir Zelensky est sur le point d'être jeté sous le bus dans la phase "post-Ukraine", la guerre de l'axe USA/Israël contre l'Iran et, plus que tout, contre les BRICS (Brésil, Russie, Russie et Yémen) est évoquée, contre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et leur dédollarisation, car l'Iran constitue le nœud géoéconomique de la Route de la soie terrestre de la Chine et du Corridor de transport international Nord-Sud
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGéopolitique du transport maritime. Une clé pour comprendre le mondetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-11-07:64700192023-11-07T23:44:00+01:002023-11-07T23:44:00+01:00 Géopolitique du transport maritime. Une clé pour comprendre le...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6488104" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3007639553.jpg" alt="0ffe8d84cf2c6e96efb524a4ecdf54d6.jpg" width="452" height="637" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Géopolitique du transport maritime. Une clé pour comprendre le monde</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Nicola Silenti</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.destra.it/home/geopolitica-dei-trasporti-marittimi-una-chiave-per-comprendere-il-mondo/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La mer est la clé de tout. Pour bien comprendre les grands changements dans les rapports de force entre les nations, déterminer le poids des continents et deviner la direction que prend le monde, il faut s'intéresser au trafic de marchandises conteneurisées et aux routes maritimes sur lesquelles circulent les marchandises. D'où elles partent et où elles arrivent, les pôles stratégiques et ceux en déclin, mais aussi les zones "à risque", soumises à des actions militaires ou de piraterie, où les flux mondiaux de marchandises peuvent se ralentir, voire s'arrêter.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'élément déterminant pour la rédaction de toute analyse sérieuse sur le sujet est une véritable connaissance des routes, mais surtout l'expérience, qui est souvent plus précise et exhaustive que n'importe quelle étude statistique ou n'importe quelle science économique. Une expérience qui est l'héritage de l'histoire personnelle et professionnelle de ceux qui, comme l'auteur, ont navigué sur les mers "chaudes" de la planète depuis les années 60, témoins privilégiés de bouleversements d'époques, d'ascension et de chute d'empires et de révolutions technologiques jusqu'alors inconcevables et impensables. Des années où les "zones à risques" maritimes n'existaient pas encore, mais où elles figuraient en toutes lettres sur les cartes des navigateurs internationaux, conscients des pièges et des risques qui, telles les sirènes d'Ulysse, se cachaient dans ces passages obligés. Des détroits, des routes et des points nodaux à haut risque qui, dans le contexte historique international actuel, sont en quelque sorte les pierres angulaires de la géopolitique de la mer: un mot, "géopolitique", qui est resté inconnu de l'univers maritime au moins jusqu'aux années 70, malgré la brève et clairvoyante parenthèse que cette discipline a connue en Italie de 1939 à 1942 avec la revue de Giuseppe Bottai (photo) <em>Rassegna mensile di geografia politica, economica, sociale e coloniale.</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6488106" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/11544770.jpg" alt="Bottai_37.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6488107" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3277220057.png" alt="geopolitica-copertina.png" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6488108" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/74563951.jpg" alt="1654086889540.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme l'a récemment souligné une étude de Jérôme de Ricqlès, expert du marché maritime, pour cartographier de manière fiable les points chauds des routes maritimes de la planète et établir une carte des risques, il faut partir de la jonction des détroits des Dardanelles et du Bosphore et de la mer Noire, fortement touchée par la guerre russo-ukrainienne avec son corollaire tragique d'attaques de missiles et de bombardements sur les ports d'Odessa et de Sébastopol et le risque pressant d'une escalade à l'issue imprévisible. Une alerte rouge similaire est attribuée par de Ricqlès à la zone du Golfe de Guinée, affectée depuis un certain temps par une série ininterrompue d'attaques de pirates sur les côtes et dans les eaux internationales, et à la partie de l'Extrême-Orient située entre l'île de Taïwan et la mer de Chine, prisonnière depuis des décennies du différend non résolu sur la souveraineté de l'île et des innombrables implications géopolitiques qui couvent sous une cendre qui devient chaque jour plus incandescente.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Autre carrefour à fort coefficient de dangerosité, le golfe d'Aden, passage obligé entre la mer Rouge et le canal de Suez, est une zone de grande instabilité prise dans l'étau des conflits au Yémen et en Somalie, cette dernière étant l'épicentre mondial de la piraterie. Le changement climatique menace la navigation dans les océans Atlantique et Pacifique en hiver, tandis que le canal de Suez reste un carrefour risqué pour les grands porte-conteneurs, qui sont toujours exposés au danger trop fréquent des collisions. Ces risques sont similaires à ceux qui affectent le détroit de Malacca, passage obligé pour les porte-conteneurs voyageant entre l'Est et l'Ouest via Singapour : un transit qui équivaut à plus d'un tiers du trafic mondial de marchandises et qui, pour cette même raison, est de plus en plus affecté par des accidents dus à des collisions et à des épisodes croissants de piraterie. En Europe, la zone du Solent devant le port anglais de Southampton, exposée à des vents forts et à des courants dangereux qui réduisent la manœuvrabilité des navires transportant des conteneurs, est une zone avec un coefficient de risque plus faible, mais toujours sous la loupe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dernier en termes d'indice de danger mais certainement loin d'être secondaire sur les routes du trafic mondial, le canal de Panama, sujet à des accidents graves sporadiques mais affecté depuis l'été de cette année par le phénomène de la sécheresse, qui a réduit le transit des navires et pourrait se poursuivre pendant au moins une autre année civile. Les aléas d'un climat qui est souvent le véritable moteur de l'histoire, une histoire qui n'est pas toujours le produit exclusif de nos choix humains.</span></strong></p>
Le Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 3 novembre...tag:lephoton.hautetfort.com,2023-11-03:18780332023-11-03T21:28:00+01:002023-11-03T21:28:00+01:00 1793. Auteur deux ans plus tôt d'une "Déclaration des droits de la femme et...
<p>1793.<br />Auteur deux ans plus tôt d'une "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne", la femme de lettres Olympe de Gouges, proche des Girondins, jugée par le Tribunal révolutionnaire pour avoir dénoncé la dictature montagnarde et tenté de défendre la cause de Louis XVI, est condamnée à mort et aussitôt guillotinée. Elle était probablement la fille adultérine du poète Lefranc de Pompignan.</p><p>1851.<br />Naissance à Ménerbes (Vaucluse) de l'écrivain, poète et homme politique français Clovis Hugues. Condamné à trois ans de prison en 1871 pour avoir pris part à la Commune de Marseille, il fut en 1879 le premier adhérent du Parti ouvrier français élu député. Il rejoignit ensuite le mouvement boulangiste et écrivit dans <em>La Libre Parole</em>.</p><p>1898.<br />Le général anglais Kitchener arrive devant Fachoda, localité soudanaise sur le Nil occupée depuis le 10 juillet par le commandant français Marchand et une poignée d'hommes. L'Empire britannique est décidé à ne pas tolérer la présence française sur le fleuve. Les deux adversaires s'observent. En Europe, on considère une guerre franco-anglaise comme imminente. Marchand, complètement isolé, est néanmoins prêt à combattre, mais le gouvernement français cède. Le 11 décembre, Marchand reçoit l'ordre d'évacuer Fachoda. L'opinion française dénonce cette reculade comme une trahison. Six ans plus tard, ce sera l'"Entente cordiale".</p><p>1903.<br />Les États-Unis déclarent soutenir l'insurrection de Panama contre la Colombie. Trois jours plus tard, l'indépendance du pays leur permet de négocier un traité leur donnant pour cent ans le contrôle de la zone du canal.</p><p>1917.<br />Mort à Bourg-la-Reine de l'écrivain et polémiste français Léon Bloy</p><p>1918.<br />Révolte des marins de Kiel. Début de l'insurrection communiste en Allemagne.</p><p>1935.<br />Au Comité central du PCF, Maurice Thorez déclare : "La politique d'assimilation systématique de la bourgeoisie française met en danger le développement intellectuel et culturel du peuple alsacien. Plus que jamais, les communistes demandent que la jeunesse alsacienne soit en mesure de connaître sa langue maternelle".</p><p style="text-align: left;">1941.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/00/2341592482.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3274196" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/00/1792580009.jpg" alt="philosophie,italie,histoire,panama" /></a>Mort à Rome du philosophe italien Adriano Tilgher. Né en 1887 à Resina, près de Naples, il fut lié dans sa jeunesse avec Benedetto Croce. Il sympathisa d'abord avec l'"actualisme" de Giovanni Gentile, mais rompit violemment avec lui en 1925 pour développer une pensée de type relativiste et sceptique.</p><p style="text-align: left;"><br /><br /><br />1943.<br />Mort à Oklahoma City du socialiste américain d'origine allemande Oscar Ameringer. On lui doit cette définition de la politique : "L'art d'obtenir de l'argent des riches et des votes des pauvres, au prétexte des les protéger les uns des autres".</p><p style="text-align: left;">1954.<br />Mort à Nice du peintre Henri Matisse. Il est enterré au cimetière de Cimiez.</p>
Le Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 2 novembre...tag:lephoton.hautetfort.com,2023-11-02:18772562023-11-02T21:20:00+01:002023-11-02T21:20:00+01:00 361. À Rome, la mort de l'empereur Constantin II permet à Julien (Flavius...
<p>361.<br />À Rome, la mort de l'empereur Constantin II permet à Julien (Flavius Claudius Julianus) d'accéder à la tête de l'Empire. Ancien préfet des Gaules, le jeune prince philosophe, âgé de trente-et-un ans, avait déjà été proclamé empereur par ses soldats l'année précédente. Il décrète aussitôt un retour à la tolérance religieuse et ne tardera pas à se faire le restaurateur du paganisme. Il publiera plusieurs ouvrages, dont un traité <em>Adversus Christianos</em>, qui ne nous est connu que par la réfutation qu'en tenta Cyrille d'Alexandrie.</p><p>1530.<br />Aux Pays-Bas, les digues du Zeeland cèdent sur plusieurs dizaines de kilomètres. Plus de 400 000 personnes disparaissent sous les flots. Dans les semaines qui suivent, les survivants attaquent les prévôts qui ont préféré spéculer dans le commerce maritime avec l'argent prévu pour renforcer les digues. "La leçon de tels malheurs, écrit l'anabaptiste Jan Van Leyden, est que la fortune des peuples doit résider entre leurs propres mains".</p><p>1827.<br />Naissance à Berlin du publiciste et philologue Paul de Lagarde, l'un des premiers et des plus importants théoriciens du mouvement national allemand.</p><p>1847.<br />Naissance à Cherbourg du philosophe et sociologue français Georges Sorel.</p><p>1890.<br />Naissance à Pamel, dans le Brabant, du militant flamand Hendrik Borginon, président de 1968 à 1971 du comité directeur du pèlerinage de la tour de l'Yser à Dixmude.</p><p>1906.<br />Naissance à Milan du réalisateur italien Luchino Visconti di Modrone (<em>Le Guépard</em>, 1963, <em>Mort à Venise</em>,1971). Son premier film, <em>Ossessione</em> (1942), inspiré du roman de James Cain <em>Le Facteur sonne toujours deux fois</em>, fut menacé par la censure et ne put être distribué en salles que grâce à l'intervention d'Alessandro Pavolini, ministre de la Culture populaire de Mussolini.</p><p>1917.<br />Déclaration du ministre britannique des Affaires étrangères Arthur James Balfour à Lord Rothschild pour lui exprimer, au nom de son gouvernement, des sentiments de "sympathie pour les aspirations sionistes". Les milieux sionistes qui, jusque là, voyaient dans le conflit mondial le moyen de détruire le tsarisme, y voient désormais le moyen de rétablir l'État juif. Ils passent alors dans le camp des Anglo-Saxons, après avoir plutôt soutenu les empires centraux. La Palestine compte alors 700 000 habitants, dont 600 000 Arabes.</p><p>1935.<br />Création à Courtrai (Flandre belge), par Léon Degrelle, du mouvement rexiste.</p><p>1937.<br /><img id="media-5715491" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/00/183438241.jpg" alt="pays-bas,catastrophe,philologie,philosophie,sociologie,nationalisme,allemagne,littérature,théâtre,irlande,cinéma,italie,aviation,aéronautique,1530,1827,1937,1950,1975" />L'aviatrice allemande Hanna Reitsch réussit la première démonstration publique de vol en hélicoptère.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> 1950.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/2632182169.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2727692" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/01/1413663469.jpg" alt="George Bernard Shaw.jpg" /></a>Mort à Ayot Saint Lawrence (Hertfordshire, Angleterre) de l'écrivain et dramaturge irlandais George Bernard Shaw, dont la pièce la plus connue, <em>Pygmalion</em> (1914), fut adaptée en comédie musicale sous le titre de <em>My fair Lady</em>. Socialiste, il professait en matière religieuse des sentiments de tendance panthéiste. En novembre 1914, il s'éleva contre la décision du gouvernement britannique d'entrer en guerre contre l'Allemagne. Il reçut en 1925 le prix Nobel de littérature.</p><p>1975.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/00/3262863010.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2729868" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/00/460162509.jpg" alt="Pier Paolo Pasolini.jpg" /></a>Le cadavre du cinéaste et écrivain italien Pier Paolo Pasolini est découvert, à l'aube, sur une plage d'Ostie. Les circonstances de son violent assassinat n'ont jamais été éclaircies.</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlClaudio Mutti: Quelle Eurasie?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-25:64682682023-10-25T19:10:00+02:002023-10-25T19:10:00+02:00 Quelle Eurasie ? Par Claudio Mutti Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6485580" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3368753603.jpg" alt="0fc3bf0bd291ab17d715b0ee86db4666.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 36pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Quelle Eurasie ?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Par Claudio Mutti</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.eurasia-rivista.com/quale-eurasia/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un célèbre roman dystopique [1], paru dans la deuxième année de la "guerre froide", présente le scénario fantaisiste de trois superpuissances continentales gouvernées par autant de systèmes politiques totalitaires: l'Océanie, l'Estasie et l'Eurasie. Cette dernière, soumise à un régime néo-bolchévique, englobe le vaste espace territorial qui s'étend de l'Europe occidentale et méditerranéenne au détroit de Béring. Telle est l'image de l'Eurasie modelée par un informateur au service de l'<em>Information</em> <em>Research Department</em> (IRD) du <em>Foreign Office</em> britannique, un "policier colonial" [2] prêté à la littérature, qui s'inspirait ouvertement des schémas de la propagande antinazie et antisoviétique [3].</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6485583" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2824312152.jpg" alt="Eduard_Suess00.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6485584" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3491438180.jpg" alt="Das_Antlitz_der_Erde.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En réalité, le nom d'Eurasie circulait depuis longtemps dans les milieux scientifiques : utilisé par le géologue autrichien Eduard Suess (1831-1914) dans son ouvrage <em>Das Antlitz der Erde </em>[4], il avait été inventé par le mathématicien et géographe allemand Carl Gustav Reuschle (1812-1875) dans un <em>Handbuch der Geographie</em> [5] pour désigner le continent qui unit de manière indissociable l'Asie et l'Europe. En effet, le terme continent (du latin <em>continēre</em>, "tenir ensemble, garder ensemble") désigne bien une masse compacte de terre entourée d'eaux océaniques et maritimes, de sorte qu'il ne peut désigner ni l'Europe ni l'Asie, mais seulement l'ensemble continental dont l'Europe et l'Asie sont les éléments constitutifs. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6485586" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/668976684.jpg" alt="podglad-miniaturki-na-www-rosja.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si, en revanche, ignorant le critère géographique sur lequel repose la notion de continent, on voulait tracer une ligne conventionnelle entre l'Europe et l'Asie, on serait contraint de prendre comme ligne de démarcation l'Oural, une chaîne de montagnes qui n'atteint même pas 2000 mètres d'altitude (le sommet le plus élevé, Narodnaja, culmine à 1895 mètres au-dessus du niveau de la mer). Il faudrait ensuite poursuivre cette ligne de partage le long de l'Oural et de la côte nord-ouest de la mer Caspienne ; mais c'est là que commenceraient les problèmes et les désaccords, car selon certains, la frontière entre les deux supposés continents européen et asiatique serait la ligne de partage des eaux du Caucase, selon d'autres, la dépression de Kuma-Manyč au nord du Caucase.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tout cela ne fait que mettre en évidence le caractère unitaire de la réalité géographique dont font partie l'Asie et l'Europe. Et que ce caractère unitaire ne concerne pas que la géographie physique devait déjà être pensé par les Grecs, puisqu'entre le 8ème et le 7ème siècle av. J.-C. la <em>Théogonie</em> d'Hésiode mentionne l'Europe et l'Asie comme deux sœurs, filles d'Okéanos et de Thétis, appartenant à la "lignée sacrée des filles [θυγατέρων ἱερὸν γένος] qui sur terre / élèvent les hommes à la jeunesse, avec le Seigneur Apollon / et les Fleuves : ils tiennent ce destin de Zeus" [6] ; et Eschyle, qui avait lui aussi combattu les Perses à Marathon (et probablement aussi à Salamine), parlait de la Grèce et de la Perse - représentatives de l'Europe et de l'Asie - comme de "deux sœurs de sang de la même lignée [ϰασιγνήτα γένους ταὐτοῦ]" [7].</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6485587" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4138613957.jpg" alt="tucci.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais venons-en à des temps plus récents. L'orientaliste, explorateur et historien des religions Giuseppe Tucci (1894-1984), qui a mené plusieurs expéditions archéologiques au Tibet, en Inde, en Afghanistan et en Iran, et qui a fondé en 1933 avec Giovanni Gentile l'Institut italien pour le Moyen-Orient et l'Extrême-Orient, insistait encore peu avant sa mort sur la nécessité d'une conception qui n'opposerait plus l'Asie et l'Europe, mais qui les verrait comme deux réalités complémentaires et inséparables. Il a d'ailleurs fait référence à une sorte d'unité culturelle eurasienne dans sa dernière intervention publique, une interview parue le 20 octobre 1983 dans la <em>Stampa</em> de Turin. Je ne parle jamais d'Europe et d'Asie, mais d'Eurasie", déclarait-il à cette occasion. Il n'y a pas un événement qui se produit en Chine ou en Inde qui ne nous influence pas, et vice versa, et il en a toujours été ainsi". Les déclarations de ce type ne sont pas rares dans l'œuvre de Tucci. En 1977, il avait qualifié de grave l'erreur commise lorsque l'Asie et l'Europe sont considérées comme deux continents distincts l'un de l'autre, car, selon lui, "il faut parler d'un seul continent, l'Eurasie: tellement uni dans ses parties qu'il n'y a pas d'événement d'importance dans l'un qui n'ait eu son reflet dans l'autre"[8]. Plus tôt encore, en 1971, à l'occasion de la commémoration de Cyrus le Grand, fondateur de l'Empire perse, Tucci avait déclaré que "l'Asie et l'Europe forment un tout unique, uni par les migrations des peuples, les vicissitudes des conquêtes, les aventures du commerce, dans une complicité historique que seuls les ignorants ou les incultes, qui pensent que le monde entier se conclut en Europe, s'obstinent à ignorer" (9).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6485588" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/598983739.jpg" alt="Samelre.jpg" />Un autre grand savant du 20ème siècle, l'historien des religions Mircea Eliade (1907-1986), a documenté dans toute son œuvre ce qu'il appelle lui-même "l'unité fondamentale non seulement de l'Europe, mais de tout l'écoumène qui s'étend du Portugal à la Chine et de la Scandinavie à Ceylan" [10]. Au plus fort de la "guerre froide", alors qu'il résidait en exil en France, de ce côté-ci du "rideau de fer" qui le séparait de son pays d'origine, Eliade refusait de concevoir l'Europe dans les termes étroits que les défenseurs de la soi-disant "civilisation occidentale" auraient voulu lui imposer. Il a d'ailleurs rejeté avec sarcasme la conception occidentaliste, écrivant textuellement: "Il existe encore d'honnêtes Occidentaux pour qui l'Europe se termine sur le Rhin ou, tout au plus, à Vienne. Leur géographie est essentiellement sentimentale : ils sont arrivés à Vienne en voyage de noces. Plus loin, il y a un monde étranger, peut-être fascinant, mais incertain : ces puristes seraient tentés de découvrir, sous la peau du Russe, ce fameux Tartare dont ils ont entendu parler à l'école ; quant aux Balkans, c'est avec eux que commence cet océan ethnique confus d'indigènes, qui s'étend jusqu'à la Malaisie"[11]. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6485589" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2660012129.jpg" alt="Eliade's_Chamanisme.jpg" />De son étude de l'ethnographie roumaine, qui s'inscrit dans un contexte géographique qui transcende largement les Carpates et le cours du Danube, Eliade a tiré la conviction que l'Europe du Sud-Est constitue le "véritable pivot des liens stratifiés entre l'Europe méditerranéenne et l'Extrême-Orient" (12). Dans le riche patrimoine folklorique roumain, Eliade a en effet identifié plusieurs éléments qui renvoient à des thèmes mythiques et rituels présents en divers endroits du continent eurasien. Ainsi, en soumettant l'une des plus célèbres ballades folkloriques roumaines, celle de <em>Maître Manole,</em> à une analyse comparative, le savant a mis en lumière toute une série d'analogies qui s'entrecroisent dans une zone située entre l'Angleterre et le Japon. En effet, il constate que le thème du sacrifice humain nécessaire à l'achèvement d'une construction est non seulement attesté en Europe ("en Scandinavie et chez les Finlandais et les Estoniens, chez les Russes et les Ukrainiens, chez les Allemands, en France, en Angleterre, en Espagne" [13]), mais que son aire de diffusion comprend également la Chine, le Siam, le Japon et le Pendjab. Enfin, Eliade a montré que divers phénomènes étudiés dans ses études, comme l'alchimie ou le chamanisme, se retrouvent répartis sur une vaste zone du continent eurasiatique, parfois jusqu'à ses régions les plus éloignées.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6485590" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/226351759.jpeg" alt="altheim.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6485591" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/532402977.jpg" alt="71TRrC5utfL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Outre Tucci et Eliade, on peut citer un autre chercheur, Franz Altheim (1998-1986), qui a encadré les gravures du Val Camonica dans ce qu'il a appelé "le monde chevaleresque eurasien" [14] et qui, considérant les processus historiques qui ont marqué le passage de l'âge antique à l'âge médiéval, nous a invités à regarder au-delà des frontières de l'Empire romain. Rappelant explicitement la perspective historiographique de Polybe, qui embrassait l'écoumène politiquement unifié par Rome - "tout l'espace entre les piliers d'Hercule et les portes de l'Inde ou les steppes de l'Asie centrale" [15] -, Altheim a souligné la nécessité pour l'historiographie de prendre en compte l'unité substantielle du continent eurasiatique. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6485592" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/505043271.jpg" alt="31410391562.jpg" width="193" height="290" />Il accorde une attention particulière à la <em>Völkerwanderung </em>des Huns, protagonistes d'une cavalcade transeurasienne qui les a conduits des rives du lac Baïkal, au nord de la Mongolie, jusqu'aux Champs catalauniques, dans le nord de la France. Si, en Asie, les Huns ont conditionné le destin de l'Empire du Milieu pendant des siècles, en Europe - souligne Altheim - ils ont ouvert la voie aux invasions et à la colonisation de toute une série de peuples apparentés: Avars, Bulgares, Kazaars, Cumans, Pechenegs, Hongrois, de sorte que - écrit le chercheur dans son livre sur <em>Attila et les Huns</em> - "le couronnement a été l'avancée des Mongols" [16]. À l'intérêt pour la figure d'Attila, le chef d'origine centrasiatique qui a fondé un empire en Europe, Altheim a associé son intérêt pour Alexandre le Grand, qui a amené la civilisation grecque jusqu'à l'Indus, le Syr-Darya, Assouan et le golfe d'Aden, inaugurant une nouvelle phase dans l'histoire de l'Eurasie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les eurasistes des années 1920</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'idée de l'Eurasie qui émerge des travaux de chercheurs tels que Giuseppe Tucci, Mircea Eliade et Franz Altheim [17] est très différente de celle qui inspire l'eurasisme ou eurasiatisme dit "classique" [18], caractérisé par une aversion radicale pour la culture européenne, identifiée comme "romano-germanique" [19].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'eurasisme "classique" [20] est représenté par un groupe d'intellectuels russes émigrés après la défaite des armées blanches et actifs dans les années 1920, parmi lesquels il convient de citer les plus éminents : le prince Nikolaï S. Trubeckoj (1890-1938), célèbre dans le domaine linguistique pour avoir élaboré, avec les autres savants du Cercle de Prague, la "nouvelle phonologie" [21], l'historien Georgii V. Vernadskij (1887-1973), le géographe et économiste Pyotr N. Savickij (1895-1965), le musicologue Pyotr P. Suvčinskij (1892-1985) et le théologien Georgij V. Florovsky (1893-1973). Dans ce qui est considéré comme le "manifeste" du mouvement, à savoir dans le recueil d'essais intitulé <em>Ischod k Vostoku</em> ["Chemin vers l'Est"] et publié à Sofia en 1921 par une maison d'édition russo-bulgare [22], les eurasistes "classiques" ont exprimé l'idée fondamentale que les peuples de Russie et des régions adjacentes d'Europe et d'Asie forment une unité naturelle, car ils sont liés par des affinités historiques et culturelles. Fondée non seulement sur l'héritage byzantin, mais aussi sur la conquête mongole et donc identifiable comme "eurasienne", l'identité culturelle russe avait été niée, selon les auteurs d'<em>Ischod k Vostoku,</em> à la fois par les réformes de Pierre le Grand et de la classe politique qui avait ensuite gouverné la Russie, et par le courant slavophile, qu'ils accusaient de vouloir imiter l'Europe. Quant à la révolution bolchevique, s'ils l'évaluent négativement, les "eurasistes" de Sofia cherchent néanmoins à en étudier la signification dans le contexte de l'histoire russe ; Savicky, en particulier, voit dans la révolution d'Octobre un développement de la révolution bourgeoise des années 1880, mais observe d'autre part qu'elle déplace l'axe de l'histoire universelle vers l'Est.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6485593" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/175181736.jpg" alt="gengiskhanlhistoire.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6485594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3516706080.jpg" alt="carte-empire-mongol-FILL-w400h314.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans un essai de 1925 intitulé <em>Nasledie Čingis Chana</em> ["L'héritage de Gengis Khan"], Trubeckoj entend souligner la relation étroite entre la culture russe authentique et l'élément turco-mongol, en se référant à un événement historique spécifique: l'unification de l'espace eurasien par Gengis Khan et ses successeurs. L'Eurasie", écrit Trubeckoj, "constitue un ensemble unitaire en termes géographiques et anthropologiques. (...). Par conséquent, en vertu de sa nature même, elle est historiquement destinée à constituer une entité étatique unique. Dès le début, l'unification de l'Eurasie s'est avérée historiquement inévitable, et la géographie elle-même a indiqué les moyens de sa réalisation" [23].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est évident que par le nom d'Eurasie, Trubeckoj et les autres "eurasistes" des années 1920 n'entendaient pas, comme l'aurait exigé le contenu sémantique du terme, le grand continent situé entre les océans Atlantique et Pacifique et entre les océans Arctique et Indien, mais se référaient à un grand espace intermédiaire entre l'Europe et l'Asie, distinct à la fois de l'Europe et de l'Asie. Pour eux, l'Asie était l'ensemble des régions périphériques orientales, sud-orientales et méridionales du grand continent : le Japon, la Chine, l'Indochine, l'Inde, l'Iran et toute l'Asie mineure. Quant à l'Europe, elle coïncidait avec le "monde romano-germanique", se réduisant essentiellement à l'Europe occidentale et centrale, tandis que ce qu'ils appelaient habituellement "l'Europe orientale", jusqu'à l'Oural, était pour eux une partie de l'Eurasie. D'autre part, ils considéraient que la division de la Russie en une partie européenne et une partie asiatique était erronée et trompeuse. Dans l'essai intitulé <em>Povorot k Vostoku</em> ["Tournez-vous vers l'Est"], Pyotr Savicky est explicite : "La Russie n'est pas seulement l'Ouest, mais aussi l'Est, pas seulement l'Europe, mais aussi l'Asie ; en fait, elle n'est pas l'Europe, mais l'Eurasie" [24]. En substance, pour les auteurs du "manifeste" de 1921, l'Eurasie était identifiée à l'Empire russe, plus ou moins le même grand espace historiquement délimité par les frontières de l'Union des républiques socialistes soviétiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'historien, ethnologue et anthropologue Lev N. Gumilëv (1912-1992) [25], dont les travaux [26] ont réévalué la contribution des peuples turcs, mongols et tatars à la naissance de la Russie, en reconnaissant le caractère multiethnique et la multiplicité des racines culturelles de cette dernière, s'apparente dans une certaine mesure aux "eurasianistes" des années 1920. Gumilëv a également identifié l'Eurasie à la zone géographique de l'Empire russe et de l'Union soviétique. Divisée du nord au sud en quatre ceintures horizontales caractérisées respectivement par la toundra sans végétation, la taïga forestière, la steppe et enfin le désert, cette aire géographique se situe entre deux ceintures climatiques, la séparant d'une part du climat européen plus doux et, d'autre part, du climat de mousson typique des zones périphériques de l'Asie. Une telle conformation, selon Gumilëv, a conduit à la formation d'une civilisation autonome fortement distincte des autres qui l'e
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'Iran détecte la vulnérabilité des États-Unis et de ses alliés: le pétroletag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-23:64676352023-10-23T23:15:00+02:002023-10-23T23:15:00+02:00 L'Iran détecte la vulnérabilité des États-Unis et de ses alliés: le...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6484784" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2251508726.jpg" alt="iran_plans_to_supply_1_million_barrels_of_oil_to_irenex.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>L'Iran détecte la vulnérabilité des États-Unis et de ses alliés: le pétrole</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Alfredo Jalife Rahme</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://noticiasholisticas.com.ar/iran-detecta-la-vulnerabilidad-de-eeuu-y-sus-aliados-el-petroleo-por-alfredo-jalife-rahme/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un baromètre sensible à suivre pour refléter l'intensification de la guerre d'Israël contre le Hamas est le prix du binôme pétrole/gaz: une vulnérabilité des Etats-Unis et de son allié Israël, qui a dévalué sa monnaie. Pour faire pression sur l'invasion et la destruction de Gaza par Israël, l'Iran joue la carte du boycott pétrolier.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La guerre d'Israël - qui dispose de l'une des meilleures armées professionnelles au monde avec entre 90 et 400 bombes nucléaires (selon les statistiques) et du meilleur, voire de l'emblématique, service d'espionnage de la planète, le Mossad - contre la guérilla palestinienne sunnite du Hamas, est entrée dans sa deuxième semaine de conflagration, alors qu'une escalade évidente avec des allusions à des menaces nucléaires est en train de se produire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il existe plusieurs approches pour analyser l'escalade inquiétante qui pourrait conduire à une contamination aux quatre frontières d'Israël :</span></strong></p><ol><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1) <span style="color: #ff6600;">le Sud-Liban,</span> où la guérilla chiite du Hezbollah est équipée de 100.000 missiles pouvant causer de graves dommages au Nord d'Israël et au porte-avions américain USS Gerald R. Ford avec sa puissante flottille maritime, qui se trouve au large des côtes israéliennes pour "protéger" son allié.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2) <span style="color: #ff6600;">la Syrie, </span>où l'armée de l'air israélienne, censée disposer des meilleurs pilotes au monde, a détruit les deux aéroports de Damas et d'Alep, malgré la présence militaire de la Russie au large des côtes syriennes</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">3) <span style="color: #ff6600;">la Jordanie,</span> relativement faible sur le plan militaire, dont la population est composée d'au moins 50 % de Palestiniens.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">4) <span style="color: #ff6600;">L'Égypte,</span> première puissance militaire du monde arabe et pays le plus peuplé, qui s'est limitée à une médiation diplomatique avec les États-Unis et Israël, avec lequel elle a signé un accord de paix en 1979.</span></strong></li></ol><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tel serait le "premier cercle concentrique" de l'expansion du conflit, dont les ondes pourraient bien atteindre, dans un "deuxième cercle concentrique", deux pays non arabes qui soutiennent la résistance palestinienne à leur manière et dans leur style particulier: la Turquie sunnite et l'Iran chiite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La guerre hybride asymétrique entre Israël et la guérilla du Hamas n'est pas seulement militaire, elle implique aussi d'autres pays de la région dans un "deuxième cercle concentrique", centré principalement sur tous les pays riverains du golfe Persique, notamment l'Iran et les six pétromonarchies arabes : l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, le Bahreïn et Oman.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président Biden a subi un affront notoire lorsque les dirigeants de l'Égypte, de l'Autorité nationale palestinienne (l'ancienne OLP) et de la Jordanie ont refusé de le rencontrer au sujet de l'infanticide palestinien à l'hôpital Al-Ahli de Gaza.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6484786" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2162568064.png" alt="Editorial.png" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6484788" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3354555616.png" alt="main-qimg-d71756e41cfe04cf50a6117faa1754e0.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au-delà de la focalisation sur le théâtre de la bataille et son "premier cercle concentrique", la récente visite méga-stratégique du ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian à son voisin maritime, le prince héritier Mohammed bin Salman, c'est-à-dire le représentant d'une des principales superpuissances gazières avec le représentant d'une des premières puissances pétrolières mondiales, mérite d'être relevée parmi ses nombreuses variantes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le ministre iranien des affaires étrangères a exhorté les 57 pays de l'Organisation de la coopération islamique, qui compte 1,8 milliard de fidèles musulmans, à boycotter les exportations de pétrole vers les États-Unis et Israël, ce qui rappelle l'embargo pétrolier arabe de 1973, il y a 50 ans, en raison de la guerre du Kippour, auquel les États-Unis ont répondu un an plus tard en créant l'Agence internationale de l'énergie pour contrer le pouvoir de l'OPEP.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, 50 ans plus tard, l'OPEP est passée à un format plus créatif par le biais de l'OPEP+, où la présence de la Russie est remarquable.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À mon avis, l'un des principaux baromètres géoéconomiques/géofinanciers de la guerre en cours se trouve dans les prix actuels du pétrole/gaz et de l'or/argent, qui sont encore relativement stables.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au-delà de ses effets délétères sur l'Europe et Israël - qui a subi une forte dévaluation de sa monnaie, le shekel, forçant l'intervention de sa Banque centrale avec la vente de 30 milliards de dollars -, une façon de faire face à la guerre est de chercher un moyen de sortir de la crise économique/géo-financière actuelle. 30 milliards de dollars - une façon de mesurer la vulnérabilité pétrolière des États-Unis et de leurs alliés - qui ont été affectés par l'effet boomerang des sanctions contre la Russie, qui a provoqué l'inflation incoercible des États-Unis et déclenché une grave crise de la dette un an après son élection présidentielle controversée - a été exposée avec la levée des sanctions par l'administration Biden sur le régime anathémisé de Maduro au Venezuela, qui possède les plus grandes réserves de pétrole conventionnel et non conventionnel au monde.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est clair que la sélectivité de la levée des sanctions américaines était principalement axée sur le secteur énergétique du Venezuela, qui, soit dit en passant, entretient d'excellentes relations avec la théocratie chiite iranienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est intéressant de noter qu'avant l'emblématique 7 octobre - sans perdre de vue le fait que c'est le discours incendiaire du Premier ministre Netanyahu devant l'Assemblée générale des Nations unies qui a déclenché la grave crise régionale, lorsqu'il s'est vanté avec infatuation de la "normalisation" imminente des relations avec l'Arabie saoudite, parallèlement à la présentation de sa carte du nouveau Moyen-Orient où Gaza et la Cisjordanie ont été effacées, ainsi que de la dissuasion nucléaire d'Israël contre l'Iran (ce dernier point a été supprimé par son équipe) - l'administration Biden, qui s'est félicitée de la "normalisation" des relations avec les États-Unis, s'est trouvée au milieu d'une série de sanctions américaines à l'encontre du Venezuela et des États-Unis, l'administration Biden, qui a récolté de multiples échecs en matière de politique étrangère, s'était rapprochée de l'Iran pour reprendre les négociations sur son contentieux nucléaire qui avaient été abolies par l'ancien président Trump pour plaire à son gendre Jared Kushner et au Premier ministre Netanyahou, qu'il a d'ailleurs sévèrement critiqué pour ses actions passées dans l'ancienne Palestine, allant jusqu'à déclarer ces jours-ci que la guérilla chiite libanaise Hezbollah est "très intelligente".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'un des moyens utilisés pour séduire l'Iran a été la livraison de 6 milliards de dollars déposés au Qatar à la suite d'un embargo pétrolier imposé par la Corée du Sud à la théocratie chiite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est frappant de constater que M. Biden a déclaré qu'il n'y avait "aucune preuve" de l'implication de l'Iran dans l'attaque du Hamas du 7 octobre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Iran a toujours été la cible privilégiée des néoconservateurs straussiens, pour la plupart des Khazars, qui contrôlent le Département d'État aujourd'hui dysfonctionnel dans sa guerre ratée en Ukraine, pour renverser la théocratie chiite, Gaza ou pas Gaza.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGuerres persanestag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-22:64674332023-10-22T23:40:00+02:002023-10-22T23:40:00+02:00 Guerres persanes Andrea Marcigliano Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6484457" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4222196180.jpg" alt="La-pensee-militaire-iranienne-nature-moyens-acteurs-de-la-doctrine.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Guerres persanes</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Andrea Marcigliano</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://electomagazine.it/guerre-persiane/</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les nouvelles guerres persanes sont-elles en train de se préparer ?</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aussi légèrement formulée soit-elle, la question n'est pas seulement légitime. Elle répond à une logique impérieuse.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Essayons d'analyser la situation dans son ensemble.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Iran a toujours été une épine dans le pied de Washington. La tentative d'Obama de parvenir à un accord a échoué. Pour une multitude de raisons, et pas seulement à cause du blocage de son successeur, Donald Trump. Si bien que l'administration Biden n'a pas repris la ligne d'Obama. Au contraire, elle a renforcé les sanctions et donc les tensions avec Téhéran.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre en Ukraine a d'ailleurs rapproché l'Iran de la Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Qui est désormais son meilleur allié.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un choix de front de plus en plus clair. Ce qui fait de la République islamique une cible stratégique encore plus importante pour Washington et ses alliés. On ne peut isoler Moscou, et l'entourer d'une sorte de "cordon sanitaire", sans mettre Téhéran hors d'état de nuire. De préférence en provoquant un changement de régime. Ou, comme on dit aujourd'hui, une nouvelle révolution colorée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, toutes les nombreuses tentatives de déstabilisation de l'intérieur, les manifestations de rue, les protestations, se sont avérées vaines.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6484458" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/273074681.jpg" alt="Iran_ethnoreligious_distribution_2004.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tout comme le séparatisme fomenté dans les différents groupes ethniques qui composent la mosaïque iranienne. Hormis le problème chronique du séparatisme baloutche - d'ailleurs plus atténué aujourd'hui que par le passé -, les Arabes, les Azerbaïdjanais et les autres semblent tout à fait sereins.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bref, la République des Ayatollahs semble solidement installée au pouvoir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les problèmes pour Téhéran viennent, le cas échéant, du Caucase. Le rapprochement de l'Arménie avec les États-Unis, assorti d'un projet de manœuvres militaires conjointes, y représente une véritable menace. Bien plus pour Téhéran que pour Moscou.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais, bien sûr, la question centrale est la persistance d'un conflit sous-jacent avec Israël. Ce conflit n'a jamais eu lieu directement sur les territoires des deux États, mais a donné lieu à des affrontements indirects au Liban et en Syrie. Ainsi que des raids périodiques de l'armée de l'air israélienne en Irak. Et parfois sur des cibles stratégiques en Iran même.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette impasse pourrait toutefois être surmontée dans la situation actuelle. Téhéran est accusé d'être le principal soutien du Hamas. Ce n'est que partiellement vrai. En effet, les experts iraniens, en particulier les groupes Qods, ont donné aux hommes du Hamas un cadre et une structure militaires. En vue d'insérer une épine dans le pied d'Israël.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais l'organisation islamique palestinienne est bien plus dépendante du soutien économique du Qatar. C'est d'ailleurs là que réside sa direction.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il faut également tenir compte du fait que le Hamas est une organisation sunnite radicale. Et que le dirigeant iranien est chiite. Deux positions irréconciliables, ne serait-ce qu'en apparence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais personne ne parle du Qatar. Lié à Washington et, en même temps, sponsor, financeur, de tout l'extrémisme islamique djihadiste.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La tempête s'accumule sur Téhéran. Et Washington, plus encore que Jérusalem, se prépare à régler ses comptes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais ce n'est pas si facile.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Iran est une puissance militaire. Et l'alliance avec la Russie doit être prise au sérieux. C'est une arme de dissuasion importante. Même si, pour l'instant, la Maison Blanche semble penser le contraire. C'est regrettable.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6484459" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/52601608.png" alt="20160402_MAM947.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et puis, il y a la Chine. Elle a déployé beaucoup d'efforts pour détendre les relations entre Téhéran et Riyad. Il est essentiel de sécuriser les grandes routes - la route de la soie et la route maritime - qui représentent le cœur de l'expansion chinoise. Celle-ci est et veut rester pacifique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une pénétration sans conflit. La devise qui résume la pensée de Xi Jinping. Et puis la Chine est en partie dépendante du gaz et du pétrole iraniens. Et elle est prête à défendre ses intérêts. Qui sont vitaux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourtant, aujourd'hui, trop de voix s'élèvent en Occident pour accuser la Chine d'être derrière Téhéran. Et donc indirectement du côté du Hamas.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des propos dangereux, qui ont poussé Pékin à adopter une position inhabituellement rigide face à la très probable possibilité que Gaza devienne un abattoir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des discours qui, dans le même temps, risquent de mettre hors jeu, ou d'obliger une partie à prendre parti, la seule puissance qui, en ce moment, pourrait exercer un rôle de médiateur. Évitant ainsi un conflit aux proportions presque inimaginables.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les guerres perses - une vieille histoire qui remonte à Hérodote. Qui pourrait cependant devenir synonyme de nouvelle guerre mondiale.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html150 pays pour la route de la soie. Mais pour les melonistes italiens et les larbins des Américains, c'est un échec!tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-22:64674312023-10-22T23:35:00+02:002023-10-22T23:35:00+02:00 150 pays pour la route de la soie. Mais pour les melonistes...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6484455" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2014810373.jpg" alt="10867409.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>150 pays pour la route de la soie. Mais pour les melonistes italiens et les larbins des Américains, c'est un échec!</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Enrico Toselli</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/150-paesi-per-la-via-della-seta-ma-per-neomeloniani-e-maggiordomi-e-un-fallimento/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La route de la soie chinoise ? Tout le monde sait, parait-il, que c'est un échec. C'est pourquoi la clairvoyante et surtout indépendante Giorgia Meloni l'abandonne sans regret. En revanche, la réunion organisée à Pékin pour célébrer le 10ème anniversaire du projet aurait été désertée par tout le monde. Enfin, presque tout le monde: Poutine s'y est rendu. Mais lui seul, dit-on, selon l'image qui plaît à la désinformation italienne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En réalité, les représentants de 150 pays et de 30 organisations internationales étaient présents. Mais inutile de s'attarder sur ces chiffres insignifiants. Ni sur les chiffres économiques: des contrats d'une valeur de plus de 2000 milliards de dollars, plus de 200 accords signés avec 152 pays et 32 organisations internationales.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De grandes infrastructures ont été construites, des chemins de fer, des ports, des barrages, des routes. Mais de nombreux pays se sont endettés auprès de Pékin, rétorquent les critiques atlantistes. Certes, mais mieux vaut s'endetter pour réaliser des travaux qui favorisent le développement que de se faire piller par les anciennes puissances coloniales ou par ceux qui considèrent les autres pays comme l'"arrière-cour" des États-Unis.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et de fait, à l'exception des pontes italiens, les autres partenaires de l'initiative continuent à vouloir travailler avec la Chine. L'opposition créée par les atlantistes entre la route de la soie chinoise et la future route du coton indienne ne fonctionne pas non plus. Car, dans la réalité et non dans les espoirs des analystes occidentaux, les pays impliqués dans les deux projets sont souvent les mêmes et leurs infrastructures respectives se connectent et se renforcent.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce sont les infrastructures qui permettent le développement du Sud. Des investissements auxquels l'Italie du plan Mattei oppose gratuité et effet d'aubaine, exploitation et désillusion. Des investissements? Zéro. Des stratégies de développement? Zéro. Pourtant, ils financent des journaux et des journalistes qui racontent la belle histoire d'une Chine au bord du gouffre et d'une Russie qui plonge dans l'abîme. Bien que la réalité soit légèrement différente. Mais le régime a de nombreux amis prêts à répéter que Zelensky est sur le point d'occuper Moscou et que le PIB italien s'envole. Et près de 50 % des Italiens y croient.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGéopolitique: Quel est l'intérêt de l'Allemagne ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-20:64670742023-10-20T23:40:00+02:002023-10-20T23:40:00+02:00 Géopolitique: Quel est l'intérêt de l'Allemagne ? Une...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6483884" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2347823702.jpg" alt="geopolitics-of-cyber-security.small_-1080x675-1.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Géopolitique: Quel est l'intérêt de l'Allemagne ?</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Une analyse exclusive du publiciste Dimitrios Kisoudis pour le <em>Deutschland-Kurier</em></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 10pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://deutschlandkurier.de/2023/10/geopolitik-was-ist-deutsches-interesse/?fbclid=IwAR2wP31NZahxPGZ3EGxWNfueZ_FeT2H1dIIrmWxhexjWoB6asotDYXWiL6E</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Oui, il faut s'exprimer sur chaque conflit. Car c'est un conflit de même source qui éclate partout dans le monde. Et de son issue dépendra la capacité de l'Allemagne à s'en sortir. Mais il faut prendre position en partant de l'intérêt allemand.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quel est l'intérêt allemand ? Il consiste tout d'abord à secouer le joug du wokisme, à stopper l'immigration, à normaliser les rôles des hommes et des femmes et à se reconnecter au commerce mondial de l'énergie. Le problème fondamental est l'hégémonie américaine sur l'Europe. Elle conditionne et fixe les règles de l'antiracisme, de l'intégration, de la dimension que prennent les théories du genre et de la pénurie d'énergie. De la rééducation à l'ouverture des frontières et au dynamitage de Nord Stream, le long chemin de l'Allemagne vers un tropisme occidental s'est étendu. Il ne s'est pas terminé par le salut mais par le malheur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le pétrodollar et la monnaie fiduciaire constituent la base de l'hégémonie américaine. Les États-Unis impriment des dollars à volonté, car l'argent n'est plus lié à l'or. Pour éviter l'inflation, ils laissent le dollar - sous la menace - s'écouler vers le reste du monde comme monnaie de réserve dans le commerce de l'énergie: <em>our currency, your problem.</em> C'est sur ce principe que repose la domination américaine sur l'Eurasie. L'Allemagne est trop faible pour se libérer activement des États-Unis et de leur idéologie impériale. Elle a besoin que cette domination se brise d'elle-même, de l'extérieur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les pays BRICS prennent actuellement de nombreuses initiatives pour briser le pétrodollar et entamer la dédollarisation. En particulier, ils effectuent le commerce de l'énergie dans leurs propres monnaies. Une monnaie liée aux matières premières est en cours de discussion. Ils obligent ainsi les États-Unis à découpler également le dollar, déjà détaché des actifs tangibles, du commerce du pétrole et à faire un pas supplémentaire risqué vers la virtualité. Pour l'Europe et l'Allemagne, cela ouvre la porte de la liberté qu'ils n'ont pas pu ouvrir par leurs propres moyens.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'accord de paix entre l'Iran et l'Arabie saoudite est un élément important de la dédollarisation. Après des années de querelles et de conflits par procuration, la puissance régionale chiite et la puissance régionale sunnite-wahhabite ont rouvert des ambassades réciproques - par l'intermédiaire de la République populaire de Chine. Avec l'Arabie saoudite, la pierre angulaire du pétrodollar risque de se détacher de l'Occident. L'Allemagne a un intérêt éminent à ce que cette étape réussisse et que les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran soient pacifiées.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les conflits au Moyen-Orient doivent également être évalués en fonction de cet intérêt prioritaire. Pas à partir d'images télévisées ou d'autres moyens de pression 'moraux'. L'intérêt de l'Allemagne n'est pas identique à celui d'Israël et ne dépend pas du bien-être des Palestiniens. On ne peut pas non plus juger le conflit en assimilant les Palestiniens aux immigrés de notre pays et les Israéliens à la population allemande majoritaire. Cette vision témoigne d'un provincialisme politique et n'a rien à voir avec la réalité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le parallèle ne tient pas la route, car la politique étrangère repose sur des conditions différentes de celles de la politique intérieure. C'est précisément l'occidentalisation de l'Allemagne qui a conduit à une orientalisation à l'intérieur: le recrutement de 'travailleurs invités' turcs s'est fait dans le contexte de l'appartenance des deux pays à l'OTAN. Et c'est probablement l'orientalisation de l'Allemagne vers l'extérieur qui permettrait à nouveau une germanisation interieure. Ceux qui prennent l'Occident comme référence pour comprendre les conflits mondiaux font fausse route. L'Allemagne n'a jamais fait partie de cet Occident. Et elle ne le fera jamais.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa crise au Moyen-Orient et les voies de transporttag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-17:64664802023-10-17T18:10:12+02:002023-10-17T18:10:12+02:00 La crise au Moyen-Orient et les voies de transport Leonid...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6483092" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4907666.jpg" alt="Graph1_6-1.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La crise au Moyen-Orient et les voies de transport</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Leonid Savin</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://katehon.com/ru/article/krizis-na-blizhnem-vostoke-i-transportnye-marshruty-evrazii</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur fond de nouveau conflit en Palestine, l'annonce de la suspension des négociations entre l'Arabie saoudite et Israël a donné lieu à une interprétation plus large des événements affectant les intérêts de l'Inde, de l'Iran, de l'UE, de la Russie et de la Chine. Alors que les guerres au Moyen-Orient ont toujours affecté le monde entier, en particulier la région Eurasie, d'une certaine manière, cette affaire est en effet liée aux projets de plusieurs États à l'égard d'Israël et de l'Arabie saoudite.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelques jours avant l'attaque du Hamas, la Maison Blanche a confirmé que presque toutes les questions relatives à la normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël avaient déjà été résolues, quelques nuances concernant l'Iran restant à convenir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Du côté saoudien, il y avait deux conditions: l'accès à la technologie nucléaire et l'amélioration des conditions socio-économiques des Palestiniens, qui dépendaient directement d'Israël. La question palestinienne est devenue la pierre angulaire de ces négociations et le Hamas a pratiquement fait capoter l'accord. Dans le même temps, l'Occident collectif était intéressé par un autre projet géoéconomique - la création d'un autre corridor de transport, avec l'Arabie saoudite et Israël comme acteurs clés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Corridor Inde-Moyen-Orient-UE</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet accord a été conclu lors du sommet du G20 à New Delhi. Selon une lettre d'information de la Maison Blanche, les dirigeants des États-Unis, de l'Inde, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Union européenne ont signé un protocole d'accord portant sur la création d'un nouveau corridor économique Inde-Moyen-Orient-UE (IMEC).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Outre les liaisons ferroviaires et les lignes maritimes, des câbles de données à haut débit et des pipelines énergétiques sont envisagés. Ceux-ci viendraient compléter les réseaux maritimes et routiers existants afin d'améliorer la circulation des biens et des services vers et entre ces pays.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'un point de vue géopolitique, le corridor Inde-Moyen-Orient-UE est désormais considéré comme un concurrent de l'initiative chinoise <em>Belt and Road.</em> Les États-Unis et les pays de l'UE ont probablement caressé un tel espoir, bien que l'initiative chinoise implique plus de 150 pays et qu'une trentaine d'organisations internationales y aient adhéré. L'Arabie saoudite et Israël sont également membres de l'initiative chinoise. Il n'y a donc pas de véritable concurrence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quant à l'Inde, elle s'est d'abord opposée à la <em>Ceinture et la Route</em> parce que sa principale composante, le corridor économique Chine-Pakistan, passe par un territoire contesté. Il était important pour New Delhi de créer une route alternative vers les pays de l'UE, car aujourd'hui l'ensemble du flux de marchandises passe par le canal de Suez. En outre, en 2003, le conglomérat indien Adani Group a acquis le port de Haïfa en Israël, et les relations entre l'Inde et Israël ces dernières années ont été très productives dans divers domaines.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le retrait de l'Italie de l'initiative chinoise témoigne en revanche du scepticisme des pays européens, qui se méfient de plus en plus de la puissance croissante de la Chine, suivant en cela la ligne politique de Washington.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Entre-temps, outre le projet Inde-Moyen-Orient-Europe, qui a échoué jusqu'à présent, et la Ceinture et la Route, il existe d'autres alternatives pour l'organisation des routes et de la logistique. Elles ont leurs propres acteurs et opposants, comme dans le cas des deux projets susmentionnés.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483093" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2727087825.png" alt="obor-ccawa-china-map.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483094" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1566408684.png" alt="Rail-routes-Central-Asia-EPRS-2.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483095" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/448723959.png" alt="Screenshot-2022-04-20-at-07.41.11.png" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Couloir médian</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La veille, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev s'est rendu en Géorgie où, lors d'une rencontre avec le Premier ministre Irakli Garibashvili, il a confirmé l'importance du corridor du milieu et de la participation à celui-ci. La question de la reprise de la construction d'un nouveau port en eau profonde à Anaklia a été soulevée, ainsi que le développement d'autres infrastructures de transport.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette initiative a été officiellement créée en 2013 par le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan et la Géorgie, mais a commencé à prendre de l'ampleur relativement récemment. Il existe une association internationale "Trans-Caspian International Transport Route", qui est l'opérateur de ce projet.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors de la réunion régulière des 28 et 29 septembre 2023 à Aktaou, un accord sur l'interaction et les mesures de responsabilité dans l'organisation du transport de marchandises dans des trains de conteneurs le long de la route TMTM avec l'utilisation de navires d'apport et un accord sur l'organisation du transport de conteneurs dans la communication internationale directe rail-mer avec la participation de navires d'apport entre les ports de la mer Caspienne (Aktaou - Bakou-Alyat) ont été signés. Les sociétés suivantes ont également été acceptées comme membres : Alport (Azerbaïdjan), BMF Port Burgas (Bulgarie), Semurg Invest (Kazakhstan), LTG Cargo (Lituanie), Global DTC Pte.Ltd (Singapour) et Istkomtrans LLP (Kazakhstan). L'association compte désormais 25 entreprises membres, représentées par 11 pays.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que le corridor médian représente actuellement moins de 10 % du volume total de marchandises transportées le long de la route du Nord (c'est-à-dire à travers le territoire de la Russie), en raison de la capacité limitée des ports maritimes et des chemins de fer, de l'absence d'une structure tarifaire unifiée et d'un opérateur unique, les pays membres de l'association TMTM ont mis en place un système de gestion de la chaîne logistique. Actuellement, les pays membres de TMTM se sont fixé pour objectif de porter la capacité du corridor médian à 10 millions de tonnes par an d'ici à 2025.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'un des avantages du corridor médian est qu'il est plus court de 2000 kilomètres que le corridor septentrional qui passe par la Russie. Le temps de trajet entre la Chine et l'Europe est ainsi ramené à 12 jours, contre 19 jours pour le corridor nord. En outre, le corridor médian permettra de réduire les risques de sanctions associés au transit par la Russie. Bien entendu, il ouvre l'accès à de nouveaux marchés, avec une population d'environ 80 millions d'habitants le long de l'itinéraire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le corridor médian offre également la possibilité d'augmenter les exportations d'énergie de l'Asie centrale vers l'Europe. Par exemple, le Kazakhstan a l'intention d'expédier 1,5 million de tonnes de pétrole (2 à 3% de ses exportations de pétrole) vers l'Europe via le corridor du milieu cette année.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les deux initiatives ont un point commun. Comme le corridor Inde-Moyen-Orient-UE, cet itinéraire contourne la Russie. Cependant, le corridor du milieu inclut la Chine. Le 19 mai 2023, Xi Jinping a rencontré cinq dirigeants d'Asie centrale lors du sommet Chine-Asie centrale pour discuter du lancement du chemin de fer Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan et de la construction de plusieurs autoroutes qui feront partie intégrante du corridor du milieu.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483096" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2269945618.jpg" alt="Russian-Corridor-1.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Turquie, quant à elle, tente de tirer parti de son importance géostratégique pour devenir un pont entre l'UE, d'une part, et les pays du Caucase et d'Asie centrale et la Chine, d'autre part.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans un scénario optimiste, le corridor médian devrait porter la capacité de transit à 50 millions de tonnes, ce qui complète la vision chinoise d'une route de la soie en fer, ainsi que l'influence régionale croissante de la Turquie. Par ailleurs, la Turquie joue également un rôle crucial en tant qu'intermédiaire dans la chaîne de valeur européenne en raison de sa structure géographique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Toutefois, le président turc Erdogan a récemment annoncé des plans pour un corridor commercial alternatif et envisage de partager le projet de la route de développement irakienne comme itinéraire alternatif. Aujourd'hui, la part de la Turquie dans l'économie irakienne est déjà très importante.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6483097" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1741594902.jpg" alt="mcms.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Du nord au sud</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enfin, il y a le corridor de transport international Nord-Sud, dans lequel l'Inde est également impliquée. Les autres acteurs clés sont l'Iran et la Russie, dont le territoire est traversé par cette route.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet itinéraire fait l'objet de discussions depuis un certain temps, mais ce n'est que cette année que des résultats concrets ont été observés, à la fois en termes de services de ferry à travers la Caspienne et d'achèvement de la section ferroviaire Azerbaïdjan-Iran. Il pourrait comporter plusieurs branches, en particulier une section maritime de l'Iran à l'Arabie Saoudite (des marchandises en provenance de Russie y ont déjà été transportées), ainsi qu'une direction ferroviaire de l'Iran au Turkménistan et, plus loin, aux pays d'Asie centrale. Une dimension horizontale supplémentaire couvrant l'Afghanistan et le Pakistan (y compris la réactivation du gazoduc énergétique TAPI) est également envisageable à l'avenir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Turquie, qui partage une frontière avec l'Iran, pourrait également rejoindre ce corridor, mais elle n'est pas pressée de le faire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La position russe sur la mise en œuvre de cette route est optimiste (même le corridor du milieu peut être mutuellement bénéfique), mais pas assez proactive. Après tout, ce n'est que maintenant, dans le cadre du régime de sanctions, que nous sommes parvenus à des décisions et à des résultats concrets, alors qu'il aurait été beaucoup plus facile de le faire plus tôt.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En outre, compte tenu de la crainte du Kazakhstan de tomber sous le coup de sanctions secondaires, il est peu probable que les intérêts de la Russie soient pris en compte dans ce pays. Au contraire, le Kazakhstan tentera de promouvoir le corridor médian afin de diversifier ses capacités logistiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En résumé, nous pouvons conclure que la <em>Ceinture et la Route</em> continuera à se développer selon la trajectoire prévue. Le corridor du milieu peut représenter un certain risque pour la Russie de perdre une partie de son transit. Le corridor Inde-Moyen-Orient-UE reste irréalisable. Le corridor Nord-Sud est le plus prometteur du point de vue des intérêts de la Russie. Les économies iranienne et russe sont de plus en plus interconnectées (et à la veille de l'adhésion de l'Iran à l'EAEU, c'est important). Les contacts avec l'Inde continuent de se développer, ce qui contrebalance le vecteur chinois. Le développement de ce corridor de transport incitera d'autres pays de la région à l'emprunter. En outre, il ne comporte pas de risques graves, comme dans le cas de la plaque tournante proposée au Moyen-Orient. La Russie et l'Iran sont des partenaires stratégiques intéressés par la formation d'un ordre mondial multipolaire. L'Inde souhaite également modifier l'ordre actuel. Les clients de Washington, tels qu'Israël, ou les acteurs ambitieux, tels que la Turquie, ne sont pas présents en tant que participants clés à ce projet. Il convient toutefois de tenir compte du fait que l'Occident tentera par tous les moyens de mettre des bâtons dans les roues pour entraver le fonctionnement du corridor Nord-Sud. Les tentatives de brouiller l'Azerbaïdjan et l'Iran, ainsi que les diverses accusations portées par les États-Unis contre Téhéran, sont directement liées à cette situation et visent à isoler l'Iran.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlChant funèbre pour Stepanakerttag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-15:64660632023-10-15T14:12:15+02:002023-10-15T14:12:15+02:00 Chant funèbre pour Stepanakert par Georges FELTIN-TRACOL...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482376" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2130550539.jpg" alt="Stepanakert.jpg" /></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Chant funèbre pour Stepanakert </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Georges FELTIN-TRACOL</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une fois encore, la nation arménienne qui transcende dans le temps et l’espace les limites actuelles de la république post-soviétique d’Arménie connaît un profond chagrin et une immense peine dus à l’arrachement d’une partie de son territoire ancestral.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Du 18 au 20 septembre 2023, la quatrième guerre du Haut-Karabakh a provoqué la fin de la république indépendantiste de l’Artsakh et la fuite de plus de 90 % des quelque 120 000 habitants de ce berceau historique du peuple arménien. Les autorités rebelles de l’Artsakh ont annoncé la dissolution effective de toutes leurs institutions au 1<sup>er</sup> janvier 2024. Pas sûr que le vainqueur azéri patiente jusqu’à cette date…</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le traitement médiatique occidental pratique volontiers l’euphémisme à propos de ce nouveau nettoyage ethnique commis en direct sans susciter l’indignation des beaux esprits de la « communauté internationale ». Les journalistes occidentaux ne se préoccupent que de l’action humanitaire et délaissent toute considération géopolitique et historique. La version francophone de Wikipédia – <em>Wokipédia</em> serait une appellation plus appropriée pour cette encyclopédie en ligne infestée de wokistes – ne place même pas cette tragédie dans la catégorie « Événements en cours » alors que les pitoyables manifestations féministes en Iran y figurent depuis plus d’un an… Par ailleurs, la Hongrie de Viktor Orban ne condamne pas l’invasion azérie. Elle l’approuve au contraire, tropisme ouralo-altaïque oblige. Qu’en pensent donc les zélateurs français de l’illibéralisme de Budapest ?</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482377" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1421269964.jpg" alt="1603947170_9632876.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ce n’est pas la première fois que les Arméniens voient le fer, le feu et le sang briser leur idéal politique. L’espérance mise dans le traité de Sèvres du 10 août 1920 qui offrait aux survivants du génocide de 1915 un territoire autour des villes d’Erzurum, de Trabzon et de Van disparaît au traité de Lausanne du 24 juillet 1923 sous les coups de butoir de la reconquête kémaliste. Deux ans plus tôt, en 1921, l’Armée rouge bolchevique anéantissait la République arménienne des Montagnes proclamée en 1918 aux confins de la Turquie, de la Perse et des futures Arménie et Azerbaïdjan. Les forces communistes constituèrent ensuite une structure soviétique d’expression arménienne au lendemain de l’échec transcaucasien.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Fin connaisseur des questions nationales auprès de Lénine, le Géorgien Joseph Staline entretient les vieilles rivalités ethniques tout en garantissant officiellement le droit de chaque peuple lié à l’ensemble soviétique de maintenir leur identité culturelle. Adeptes du « diviser pour régner », les bocheviks poussent à l’extrême la logique politique des nationalités en respectant l’ancrage territorial des langues. Ainsi l’Asie centrale compte-t-elle des enclaves ouzbèkes, turkmènes et tadjikes. Dans le Caucase, l’Azerbaïdjan, déjà pourvu en hydrocarbures, reçoit l’exclave du Nakhitchevan coincée entre la Turquie et l’Arménie, et le Haut-Karabakh à majorité arménienne.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les réformes dévastatrices de Mikhaïl Gorbatchev au milieu de la décennie 1980 déclenchent un vaste réveil des peuples dans une URSS malade. Dès 1988, des incidents très violents opposent Arméniens et Azéris. Les Arméniens du Karabakh réclament au mieux leur rattachement à l’Arménie, au pire une séparation définitive avec l’Azerbaïdjan. Le 2 septembre 1991, ils proclament leur autodétermination. L’éclatement de l’URSS entraîne aussitôt l’intervention militaire de l’Arménie, épaulée de volontaires d’origine arménienne ou non venus d’Occident et du Proche-Orient. Les Arméniens écrasent les forces azéries, libèrent l’Artsakh et occupent 20 % du territoire azerbaïdjanais. L’exode d’un demi-million d’Azéris et de Kurdes mahométans clôt cette première guerre (1992 – 1994). Le Nagorny-Karabakh devient la Crimée des Azerbaïdjanais et le Kossovo des Arméniens.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482378" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/119108636.jpg" alt="2fa95144-7c73-4b87-87f6-90034ab5f250_w408_r1_s.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Entre 1994 et 2016, l’Artsakh polarise toute la vie politique arménienne. La victoire de 1994 développe un nationalisme soldatique favorable aux vétérans, aux anciens combattants et aux responsables de l’Artsakh quand bien même Erevan n’a jamais reconnu officiellement cette cryptocratie. Par exemple, chef de l’Artsakh de 1994 à 1997, Robert Kotcharian est Premier ministre de l’Arménie de 1997 à 1998, puis président de l’Arménie de 1998 à 2008. Il défend une ligne nationaliste intransigeante. Son successeur, natif de Stepanakert, Serge Sarkissian, est chef de l’État arménien de 2008 à 2018. Assurés de la pérennité de leur victoire, les politiciens arméniens et artsakhiotes s’assoupissent face au voisin azéri et pratiquent une kleptocratie générale éhontée. Pendant ce temps, Bakou prépare sa revanche.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L’Azerbaïdjan profite des gigantesques gisements d’hydrocarbures en Caspienne pour acquérir un armement sophistiqué. La deuxième guerre d’avril 2016 d’une durée de quatre jours révèle la fragilité du camp arménien. Seule la médiation russe, soucieuse de son étranger proche, cache l’avancée azérie. La troisième guerre dite des « Quarante-quatre Jours » (27 septembre – 10 novembre 2020) confirme l’avancée technique des Azéris et l’infériorité de l’armement arménien et artsakhiote. Bakou reprend l’ensemble des territoires jusque-là occupés par les Arméniens et entre en Artsakh malgré une modeste présence militaire russe d’interposition. La Russie assiste en spectatrice au basculement du Caucase. Erevan accuse Moscou de soutenir en sous-main Bakou. En riposte, à la fin du mois de septembre se sont déroulées des manœuvres militaires communes entre Arméniens et Étatsuniens. Le 3 octobre dernier, le parlement arménien ratifiait la reconnaissance de la Cour pénale internationale (CPI). Proche selon certaines rumeurs des milieux Soros, Nikol Pachinian aimerait quitter l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) afin de rejoindre le Bloc occidental atlantiste <em>via</em> l’OTAN. Les motifs de crispations réciproques s’accumulent donc entre le Kremlin et Erevan.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les réactions internationales demeurent pour la circonstance discrètes et timorées. Le droit international privilégie les États aux dépens des peuples. L’Azerbaïdjan met au pas une région séparatiste. Le gouvernement azéri impose un blocus hermétique d’une dizaine de mois et coupe le couloir de Latchine vital pour les relations nombreuses entre l’Arménie et l’Artsakh. Le 6 octobre 2022, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, reconnaît la légitimité de l’Azerbaïdjan sur le Nagorny-Karabakh. Bakou peut enfin lancer son « opération spéciale anti-terroriste » avec succès.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482379" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/619303711.jpg" alt="zenge-1637267950.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Maintenant que l’Azerbaïdjan a retrouvé l’intégralité de son territoire, va-t-on vers un apaisement régional ? Pas du tout ! On aurait cependant tort de considérer l’Azerbaïdjan comme le simple supplétif de la Turquie néo-ottomane d’Erdogan. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a ses propres visées territoriales. Il entend d’abord établir une continuité territoriale avec le Nakhitchevan en s’emparant de l’Arménie méridionale autour de la région de Syunik qualifiée à Bakou d’« Azerbaïdjan occidental ». C’est la question brûlante du corridor de Meghri aussi nommé « corridor de Zanguezour ». Les diplomates azerbaïdjanais estiment par ailleurs que le tracé frontalier post-soviétique demeure confus et imprécis à grande échelle, là où se distinguent finages, dépressions et ruisseaux. L’armée azérie occuperait déjà 150 km² du territoire arménien. Le président Aliev en considère la prise comme une « nécessité historique ». Il dispose désormais des moyens de réaliser cette revendication. Les sanctions économiques contre la Russie contraignent l’Union pseudo-européenne à négocier avec Bakou. L’Azerbaïdjan livre aux États-membres du « Machin de Bruxelles » la bagatelle de 12 milliards de m³ de gaz en attendant 20 milliards de m³ ! Les bénéfices partent aussitôt dans l’achat de drones de combat perfectionnés turcs et israéliens. Depuis 2016, 70 % des importations d’armes proviennent de l’État d’Israël qui, en retour, bénéficie de 40 % des hydrocarbures sorties de la Caspienne. Un pont aérien presque continu s’opère entre les deux États en matière militaire et économique. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482380" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2001118178.jpg" alt="un-accord-de-cooperation-entre-auvergne-rhone-alpes-et-le-syunik-a-ete-signe-devant-le-monastere-de-tatev-en-armenie-photo-progres-pierre-comet-1680125554.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Or la région de Syunik est indispensable pour les liens irano-arméniens. Attaquer l’Arménie reviendrait à attaquer un État souverain reconnu internationalement (sauf par le Pakistan !). L’Iran pourrait intervenir aux côtés de l’Arménie. Dernièrement, le Guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei, a déclaré que le corridor de Meghri « constitue une voie de communication depuis des milliers d’années ». Bien que lui-même d’origine azérie, le haut-dignitaire iranien se méfie des ambitions territoriales de Bakou. Téhéran soupçonne le gouvernement azéri de lorgner sur la province iranienne d’Azerbaïdjan. Les Iraniens se souviennent toujours de l’éphémère république démocratique de l’Azerbaïdjan iranien de Jafar Pishevari (1893 - 1947), président d’un gouvernement populaire, de novembre 1945 à mai 1946, avec l’assistance intéressée de l’URSS. À l’instar de la minorité arabe du Khouzistan, des Kurdes et du Baloutchistan occidental, un regain activiste et sécessionniste plus ou moins téléguidé parcourt la portion iranienne de l’Azerbaïdjan. Téhéran accuse en outre Bakou d’accueillir au moins une station d’écoute du renseignement israélien, voire des unités de sabotage et d’action illégale. Une féroce guerre secrète se déroule en effet entre Israéliens et Iraniens pour empêcher que l’Iran accède au seuil nucléaire. La révolution de couleur féministe en cours en Iran contribue à cette déstabilisation concertée.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La chute de Stepanakert ne se comprend pas seulement à l’aune simpliste du conflit séculaire entre Arméniens et Azéris. Certes, c’est un réel choc des civilisations entre Arméniens chrétiens d’origine indo-européenne et Azéris turcophones musulmans chiites comme l’explique un article de <em>Charlie Hebdo</em> du 4 octobre dernier. Mais l’échec final de l’Artsakh s’inscrit dans un champ conflictuel plus large. On craint parfois que la prochaine guerre mondiale surgisse des faubourgs de Kyiv ou de la banlieue de Donetsk. Il est plus probable qu’elle éclate sur les versants du Caucase. </strong></span></p><p align="right"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>GF-T</strong></span></p><ul><li><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> « Vigie d’un monde en ébullition », n° 87, mise en ligne le 10 octobre 2023 sur <em>Radio Méridien Zéro</em>.</strong></span></li></ul>
jfvhttp://blogjfv.hautetfort.com/about.htmlthéories géopolitiquestag:blogjfv.hautetfort.com,2023-10-15:64660382023-10-15T11:06:19+02:002023-10-15T11:06:19+02:00 Géopolitique Histoire et théories Scénario : Vincent Piolet...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Géopolitique</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Histoire et théories</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Scénario : Vincent Piolet</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>dessin : Nicola Gobbi</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>éditions Steinkis</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Vincent Piolet, docteur en géopolitique, utilise Hérodote, historien et géographe de l'Antiquité, pour nous faire découvrir les plus grands théoriciens de la discipline.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">"Il faut la voir comme une méthode d'analyse utilisant la géographie, l'histoire, la sociologie et l'économie pour comprendre les enjeux."</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Yves Lacoste, que j'ai eu la chance d'avoir comme enseignant, a véritablement lancé la géopolitique en France en créant la revue "Hérodote".</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">"Une théorie géopolitique doit expliquer dans quelle mesure les conditions géographiques peuvent être la source de décisions et d'actions politiques."</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">"Parle doucement et porte un gros bâton" (proverbe africain)</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">"Après la guerre des Six jours, le gouvernement israélien s'est engagé à rendre - à l'exception de Jérusalem - les territoires conquis en échange de traités de paix reconnaissant la légitimité d'Israël. Ce qui fut fait avec l'Egypte."</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">"Certains groupes ultra-religieux juifs estiment qu'une fois tous les lieux sacrés repris, alors viendra le Messie."</span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlCorridor Inde-Moyen-Orient-Europe: importance, potentiel et défistag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-05:64646152023-10-05T20:23:00+02:002023-10-05T20:23:00+02:00 Corridor Inde-Moyen-Orient-Europe: importance, potentiel et défis...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6480196" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4174284181.jpeg" alt="1-1.jpeg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Corridor Inde-Moyen-Orient-Europe: importance, potentiel et défis</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Nadeem Ahmed Munakal</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://katehon.com/ru/article/koridor-indiya-blizhniy-vostok-evropa-znachenie-potencial-i-problemy</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans un monde de plus en plus multipolaire, l'IMEC pourrait servir de symbole de la coopération internationale et du développement économique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sommet du G20 qui s'est tenu récemment à New Delhi est considéré comme une victoire diplomatique pour l'Inde, notamment en raison du consensus complet qui a régné sur toutes les questions mentionnées dans le communiqué commun. Les résultats du sommet du G20 ont également été salués par certains dirigeants de l'opposition en Inde. Lors du sommet, les dirigeants des États-Unis, de l'Inde, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et de la Commission européenne ont dévoilé un projet ambitieux: le corridor Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC). Il comprend une route orientale qui relie l'Inde au golfe Persique par la mer et une route septentrionale qui relie l'Arabie saoudite à l'Europe via la Jordanie et Israël par le rail et la mer. Les principaux objectifs du projet sont de générer de la croissance économique, de relier l'Asie et l'Europe aux centres commerciaux, d'exporter de l'énergie propre, de soutenir le commerce et l'industrie manufacturière et de renforcer la sécurité alimentaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce corridor de transport multimodal comprend des liaisons ferroviaires, des routes maritimes, des câbles de données à haut débit et des pipelines d'énergie entre l'Inde, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël et l'Europe. Le corridor de transport proposé complète les efforts déployés par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour faire de leurs pays des axes majeurs de commerce et de transit.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien que l'IMEC soit présentée comme un contrepoids à l'initiative chinoise "Une ceinture, une route" (BRI), il est important de réaliser que la portée et le potentiel de la BRI sont bien plus vastes et bien plus importants que ceux de l'IMEC. En outre, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël font partie de la BRI et entretiennent des liens économiques et technologiques étroits avec Pékin. Par conséquent, Riyad, Abou Dhabi et Tel-Aviv ne considèrent pas vraiment l'IMEC comme un contrepoids à la BRI ; il s'agit plutôt d'une opportunité pour eux d'améliorer leur connectivité et leur commerce régionaux, et ils positionnent le corridor comme faisant partie de leurs stratégies de diversification de leurs économies en mettant moins l'accent sur la concurrence géopolitique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour les États-Unis, l'IMEC est un projet qui leur permet de projeter leur influence au Moyen-Orient face à la concurrence géopolitique croissante dans la région.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Actuellement, la plupart des échanges de l'Inde avec l'UE, qui est l'un des principaux partenaires commerciaux de New Delhi, passent par le canal de Suez, d'où l'importance d'une route alternative. Pour améliorer la connectivité, le projet utilise les routes commerciales existantes, notamment les ports d'Israël, de Grèce et d'Inde. Il est important de noter que la plupart des ports concernés appartiennent à l'État, à l'exception du port de Mundra en Inde, qui est contrôlé par le conglomérat multinational indien Adani Group, et du port du Pirée en Grèce, qui est contrôlé par l'entreprise publique chinoise COSCO. En outre, le groupe Adani a acquis le port de Haïfa au début de cette année.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'un des principaux objectifs de l'IMEC est de réduire la charge de marchandises sur les itinéraires existants, afin de développer le commerce mondial et régional. Bien qu'il soit sans aucun doute difficile pour un seul pays d'égaler la portée économique de la Chine, une coalition de pays technologiquement et financièrement capables pourrait collectivement offrir des alternatives vitales pour les chaînes d'approvisionnement mondiales. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'IMEC reflète également l'attention croissante portée à la géoéconomie dans un monde confronté à des perturbations, à des crises de la chaîne d'approvisionnement et à la transformation du commerce et de la finance en armes. L'IMEC renforcera les liens stratégiques et économiques de l'Inde avec le Golfe, les États-Unis et l'Europe et complétera les accords minilatéraux tels que I2U2 (Inde-Israël-États-Unis-Émirats arabes unis).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Toutefois, l'efficacité opérationnelle de l'IMEC est sujette à caution compte tenu des nombreux défis auxquels il est confronté et des complexités logistiques, notamment les coûts de chargement et de déchargement et le temps passé dans chaque port. Les futurs droits et redevances de transit restent également à déterminer. L'insuffisance des infrastructures dans certaines régions constitue un autre obstacle. L'IMEC est considéré comme une composante du Partenariat mondial pour l'infrastructure et l'investissement, dirigé par le G7, qui s'appuie fortement sur les investissements du secteur privé, contrairement à l'initiative chinoise BRI.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est également difficile d'obtenir un consensus entre les multiples parties prenantes au fur et à mesure de l'avancement du projet. En fin de compte, les chargeurs n'envisageront l'IMEC qu'en fonction du volume et de la rentabilité de l'itinéraire par rapport à l'itinéraire traditionnel passant par le canal de Suez. En outre, la distance et l'efficacité de l'itinéraire, les coûts de transport, l'assurance et la gestion des risques sont les facteurs les plus importants que les chargeurs prendront en considération.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les efforts passés de l'Inde pour établir des corridors et des initiatives de transport ont été confrontés à plusieurs défis et retards. Par exemple, le projet d'autoroute trilatérale reliant l'Inde au Myanmar et à la Thaïlande proposé en 2002, le corridor international de transport nord-sud (INSTC), le port de Chabahar en Iran et l'initiative Bangladesh-Bhutan-Népal-Inde (BBIN) ont connu des retards et des difficultés considérables en raison de problèmes de financement.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6480197" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4907666.jpg" alt="actualité,géopolitique,corridor imec,imec,i,nde,proche-orient,moyen-orient,méditerranée,asie,europe,affaires européennes,affaires asiatiques,connectivité" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors que l'INSTC a dû faire face à de nombreux obstacles liés aux sanctions, l'inclusion des alliés des États-Unis au Moyen-Orient et de ses centres économiques dans l'IMEC distingue ce projet. L'impact de l'IMEC sur l'INSTC reste à voir, malgré l'optimisme du premier ministre russe qui pense qu'il complétera l'INSTC. Entre-temps, le président turc Erdogan a annoncé des plans pour un corridor commercial alternatif. Erdogan insiste sur le fait qu'"il ne peut y avoir de corridor sans la Turquie" et envisage de partager le projet de route de développement irakienne en tant qu'itinéraire alternatif.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 2022, l'UE a importé pour 46,22 milliards de dollars de marchandises d'Arabie saoudite et a exporté pour 32,81 milliards de dollars de marchandises vers ce pays. De même, les exportations de l'UE vers les Émirats arabes unis se sont élevées à 37,38 milliards de dollars, tandis que les importations en provenance des Émirats arabes unis ont atteint 14,7 milliards de dollars. L'Inde a également renforcé ses partenariats économiques avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Jordanie et Israël, renforçant ainsi son rôle de partenaire commercial clé dans la région. Les pays membres sont donc incités à veiller collectivement à ce que l'IMEC soit opérationnel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'émergence de l'IMEC s'inscrit dans le contexte de l'évolution de la dynamique mondiale. Les États-Unis considèrent le projet comme un élément de leur stratégie visant à influencer l'ordre mondial multipolaire émergent. L'Inde, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis représentent l'ordre émergent et espèrent que le projet soulignera leurs positions géopolitiques régionales et mondiales. L'IMEC s'inscrit dans la stratégie de Washington visant à empêcher une coalition d'États, comprenant la Chine, la Russie et l'Iran, de dominer les relations régionales. Toutefois, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis considèrent l'IMEC comme un moyen de renforcer leurs capacités infrastructurelles, de promouvoir un monde multipolaire et de travailler en étroite collaboration avec leurs partenaires et alliés dans la région et au-delà, afin de renforcer leur position sur la scène internationale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'IMEC est une initiative prometteuse susceptible de remodeler le paysage géoéconomique du Moyen-Orient. Elle offre des possibilités de croissance économique, de connectivité et de coopération internationale. Le succès de l'IMEC dépendra de la capacité des pays participants à relever les défis et à tirer parti des opportunités. Dans un monde de plus en plus multipolaire, l'IMEC pourrait servir de symbole de la coopération internationale et du développement économique, à condition qu'il puisse surmonter les obstacles susmentionnés.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOrdo pluriversalis. La pensée de Leonid Savin et la fin de la Pax Americanatag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-04:64643722023-10-04T00:05:00+02:002023-10-04T00:05:00+02:00 Ordo pluriversalis. La pensée de Leonid Savin et la fin de la...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6479755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1427305803.jpg" alt="maxrlsesdefault.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><em>Ordo pluriversalis.</em> La pensée de Leonid Savin et la fin de la <em>Pax Americana</em></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://blog.ilgiornale.it/puglisi/2022/05/09/ordo-pluriversalis-il-pensiero-di-leonid-savin-e-la-fine-della-pax-americana/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rédacteur en chef du magazine "Geopolitics" de l'université de Moscou et du site web <em>"Geopolitica.ru", </em>Leonid Savin, auteur et analyste prolifique, avec déjà trois publications en italien à son actif, est peut-être l'une des "plumes" les plus intéressantes pour ceux qui souhaitent comprendre ce qui se passe réellement, derrière l'écran de fumée de la propagande et de la guerre psychologique, dans l'esprit des classes dirigeantes moscovites chargées de gouverner le conflit en cours avec l'Ukraine: directeur de la <em>Fondation pour le suivi et la prévision du développement des espaces culturels et territoriaux</em> (FMPRKTP), membre de la Société militaro-scientifique du ministère russe de la défense, M. Savin est également l'un des principaux représentants du mouvement eurasiste international.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6479757" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4257796136.jpg" alt="Ordo_pluriversalis.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À cet égard, la récente publication en italien de l'essai <em>Ordo pluriversalis. La fin de la pax americana e la nascita del mondo multipolare</em> (= La fin de la pax americana et la naissance du monde multipolaire), publié par Anteo Edizioni, préfacé par Marco Ghisetti, jeune et brillant géopolitologue, qui avait déjà écrit, pour la même maison d'édition, l'essai <em>Talassocrazia </em>(préfacé d'ailleurs par Savin lui-même).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"L'ouvrage, explique Ghisetti, commence par constater que le soi-disant paradigme de la "paix américaine" s'est effondré à la suite des événements récents, ce que confirme clairement l'éclatement de guerres chaudes dans des régions et des zones que l'on croyait établies de longue date dans l'orbite de Washington. L'influence américaine recule en effet dans diverses régions du monde, mais plus qu'un affaiblissement général de la puissance outre-mer, c'est aussi un changement de stratégie, c'est-à-dire un repositionnement de Washington sur de nouvelles lignes stratégiques, qui est à l'origine de ce phénomène. Il est un fait, cependant, que la croissance des puissances dites révisionnistes, qui ont forcé les États-Unis à se retirer des régions qu'ils avaient tenté de conquérir, n'aboutit pas à une simple augmentation de leur puissance relative, mais s'accompagne au contraire d'un désarroi général et répandu à l'égard de la structure mondiale qui s'était dessinée ces derniers temps. C'est pour cette raison que la fin de la <em>pax</em> <em>americana </em>peut entraîner un véritable changement dans l'ensemble de l'ordre international et pas seulement dans l'équilibre des pouvoirs. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est pour cette raison que l'analyse de Savin entend aller plus loin que les nombreuses analyses déjà présentes, identifiant ainsi les raisons profondes, mais aussi les alternatives possibles à la phase de transition que nous vivons actuellement. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par ailleurs, il apparaît clairement à la lecture de ce texte que l'objectif de Savin ne se limite pas à déconstruire ou à décrire la phase de crise actuelle. En effet, l'objectif de Savin est constructif : il espère pouvoir identifier et proposer des grammaires intellectuelles qui pourraient s'avérer utiles dans cette construction à la cimentation du nouvel ordre multipolaire en gestation. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous avons choisi de proposer cette nouvelle étude de Savin maintenant précisément parce que la récente action russe en Ukraine (à laquelle il faut ajouter l'énorme et inaperçu dynamisme de Moscou en Afrique subsaharienne) a non seulement rapidement confirmé ce que Savin avait pronostiqué, mais a également imposé la nécessité, pour tout acteur politique qui veut être plus qu'un simple objet de la politique de puissance des autres, ou pour tout analyste qui veut s'orienter dans la phase de transition actuelle, de comprendre pleinement à la fois les grandes stratégies des grandes puissances et la vision du monde qui les oriente. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est donc particulièrement important et utile pour le lecteur italien. En effet, l'Italie, qui se trouve au centre de la macro-région méditerranéenne et européenne, est un pays dont l'importance est, hélas, directement proportionnelle à l'inaptitude de sa classe dirigeante et au manque d'intérêt de l'opinion publique pour les affaires internationales, de sorte que l'Italie navigue sans boussole dans cette phase de transition houleuse. Le livre de Savin, qui malgré son titre et sa taille est vraiment facile et fluide à lire, a le potentiel d'offrir la boussole nécessaire pour s'orienter dans la phase de crise actuelle, avec la possibilité de répondre de manière plus consciente et appropriée aux choix que nous devrons bientôt faire".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6479761" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2114574781.jpg" alt="md31018145726.jpg" /><span style="color: #ff6600;">Mais quelles sont donc les alternatives au scénario mondial actuel proposées par l'auteur ?</span></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Les alternatives au scénario actuel", poursuit Ghisetti, "dépendront des actions et de la volonté des acteurs en jeu, et du type d'ordre qu'ils voudront et parviendront à établir. Le multipolarisme, et en particulier la phase de transition actuelle, est un chantier ouvert. Pour Savin, l'ordre mondial ne dépend pas exclusivement de l'équilibre des puissances mondiales, car sa structure même n'est pas quelque chose de donné et d'immuable. En même temps, Savin affirme que de nombreux niveaux, de nombreuses visions et interprétations du monde coexistent dans la politique mondiale, qui sont tout aussi légitimes et qui influencent donc l'ordre mondial, quel qu'il soit. C'est pourquoi Savin préfère parler de "plurivers" plutôt que de multipolarisme. Pour l'essentiel et à l'heure actuelle, les principales alternatives sont celles des grandes puissances eurasiennes (Russie et Chine), auxquelles s'ajoutent celles du (ou des) monde(s) musulman(s) et latino-américain(s), dont le dénominateur commun est précisément l'opposition à la domination des schématismes ambiants et d'une puissance mondiale unique. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En fonction du succès de leurs politiques anti-hégémoniques, combiné à leur vision particulière du plurivers politique, ces puissances offriront l'opportunité à d'autres visions du monde de s'affirmer, même dans des régions ou des cultures qui leur sont éloignées. L'une de ces régions est précisément l'Europe, pour laquelle Savin consacre un chapitre entier au projet d'autonomie stratégique et au rôle particulier qu'elle pourrait jouer".</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelles leçons peut-on tirer de l'essai et de la pensée de Savin à la lumière des événements récents ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une première leçon, poursuit l'éditeur de l'ouvrage, et la plus évidente, est que nous ne sommes plus dans une période de "paix" garantie par l'hégémon américain, si tant est que l'on puisse parler de paix, puisque certains auteurs ont préféré, pas tout à fait à tort, parler de "guerre sans fin" plutôt que de "paix américaine". Une deuxième leçon, qui découle directement de la première, est que, compte tenu des guerres qui ont maintenant éclaté précisément sur le sol européen, il ne nous est plus possible de supposer avec désinvolture et naïveté que notre sécurité peut dépendre entièrement de la volonté bienveillante d'un hégémon qui est manifestement disposé à nous laisser faire ses guerres (ou à faire ses guerres sur notre peau). </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une troisième leçon est que, dans la situation actuelle, nous devons décider de devenir responsables de notre propre destin et, par conséquent, de décider ce que nous voulons faire et ce que nous voulons être dans un monde où notre importance et l'influence de nos institutions politiques et économiques diminuent rapidement (sans parler de notre influence culturelle de plus en plus dérisoire). Une fois cette prise de conscience effectuée, les portes de tous les futurs alternatifs possibles s'ouvrent devant nous, vers lesquels nous avons la possibilité d'orienter notre avenir historique, si seulement nous sommes conscients de la situation et disposés à entreprendre les actions et les risques éventuels d'une telle entreprise.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6479762" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/38504456.jpg" alt="81pAMy9wXzL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" width="211" height="295" /><span style="color: #ff6600;">Quelle avancée l'"opération spéciale" décidée par le Kremlin en Ukraine peut-elle apporter à la transition vers un modèle polycentrique ?</span></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Dans le livre, poursuit Ghisetti, Savin affirme clairement que l'engagement de la Russie dans la construction d'un modèle polycentrique pour le monde est une condition <em>sine qua non,</em> mais non suffisante à elle seule, pour le cimentage effectif d'un monde multipolaire. En effet, depuis plus de vingt ans, la Russie s'efforce de promouvoir la construction d'un monde dans lequel elle peut sauvegarder sa souveraineté et maintenir une certaine capacité de projection extérieure qui, aux yeux des hommes du Kremlin, se manifeste par une politique visant à faire jouer à Moscou un rôle stabilisateur et équilibrant dans les différentes régions du monde. Ainsi, avec la Chine et les Etats d'Asie centrale, elle a fixé une fois pour toutes leurs frontières respectives et tenté d'harmoniser ses projets d'intégration avec la Nouvelle Route de la Soie chinoise, évitant ainsi un jeu à somme nulle entre Pékin et Moscou en Asie centrale ; au Proche et au Moyen-Orient, Moscou est intervenue militairement et diplomatiquement pour stabiliser la région et évincer les acteurs qui fomentaient des divisions et des conflits interethniques et interreligieux ; dans l'Arctique, la Russie a également tenté de suivre la même politique, en jetant les bases des futures routes arctiques et en essayant d'éviter une course au réarmement dans la mer Glaciale. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La frontière avec l'Europe de l'Est est donc la dernière zone frontalière qui n'a pas encore été stabilisée, ou en tout cas pour laquelle une situation de jeu à somme nulle subsiste dans le projet d'intégration relatif (l'Union européenne), bien que Moscou ait essayé d'établir avec le projet d'intégration de l'UE une relation à certains égards similaire à celle de la Nouvelle Route de la Soie de la Chine. Cela n'a pas été possible en raison de la politique de l'OTAN visant à empêcher toute forme d'entente entre Bruxelles, Berlin et Moscou, ce qui a entraîné un jeu à somme nulle en Europe de l'Est, qui a fini par dégénérer en guerre en Ukraine. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La décision de Moscou de poursuivre ce qu'elle a appelé une "opération militaire spéciale", dont la logique suit celle de l'intervention en Syrie en faveur du gouvernement al-Assad, montre que les contradictions dans les relations de la Russie avec l'Occident commencent à se manifester et que, de la part de Poutine, il s'agit d'empêcher les dirigeants russes d'avoir des ambitions pro-occidentales. Cela ne signifie pas que Moscou a tourné le dos à l'Europe ou à son désir de stabiliser sa frontière occidentale. La Russie est bien consciente qu'elle ne peut se le permettre, et le fait qu'elle continue officiellement à qualifier celle en Ukraine d'"opération militaire spéciale" visant à la dénazification et à la neutralisation de l'Ukraine ou à la protection de la population russophone des républiques séparatistes en est la preuve. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais les politiques européennes visant, sous la pression américaine, à couper les liens avec la Russie, quitte à se castrer et à se détruire économiquement et socialement (la Russie, elle, est capable d'y survivre, car elle mène depuis vingt ans une politique étrangère multi-vectorielle et une quasi-autarcie à l'intérieur de ses frontières).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Les décisions prises au nom d'une morale vide ou de la loyauté envers le monde atlantique ne peuvent que, d'une part, prolonger la situation de guerre dans la zone frontalière euro-russe et, d'autre part, accélérer le déclin de l'Europe vers une situation d'isolement et d'insignifiance sur le plan international. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais la macro-région européenne reste l'une des plus stratégiques sur le plan international ; et c'est probablement pour cette raison que Savin, qui commence son étude par la crise du modèle occidental (d'abord eurocentrique, puis américano-centrique), la conclut par un chapitre consacré au déclin européen face à la volonté européenne, minoritaire mais actuelle, d'affirmer son autonomie stratégique et culturelle. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En d'autres termes, l'"opération militaire spéciale" de la Russie ne constitue pas tant un tournant dans la construction d'un monde polycentrique que son accélération, raccourcissant ainsi le délai dans lequel l'Italie et l'Europe doivent décider ce qu'elles veulent être et ce qu'elles veulent faire dans la phase transitoire actuelle, au risque de manquer l'appel de l'histoire et de tomber finalement dans l'oubli".</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa fin du Haut-Karabakh et l'instabilité aux frontières de la Russietag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-30:64637622023-09-30T14:51:02+02:002023-09-30T14:51:02+02:00 La fin du Haut-Karabakh et l'instabilité aux frontières de la...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478690" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1891299640.jpg" alt="928457-armenia-azerbaijan-historical.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La fin du Haut-Karabakh et l'instabilité aux frontières de la Russie</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>La fin de la jeune république. Les "avancées" occidentales vers l'Arménie et l'Azerbaïdjan et les intérêts d'Israël et de l'Iran</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.piccolenote.it/mondo/nagorno-karabakh-e-instabilita-ai-confini-russi</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président de la République Samvel Shahramanyan a mis fin, par un simple décret, à la courte histoire de la république du Haut-Karabakh, qui cessera d'exister le 1er janvier prochain. Une histoire mouvementée, puisqu'elle est née après la dissolution de l'URSS, avec un référendum proclamant son indépendance, le 21 septembre 1991, posant une question cruciale qui n'a jamais été résolue puisque, dans l'empire soviétique, elle faisait partie de l'Azerbaïdjan, devenu indépendant de Moscou le 30 août de la même année.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Azerbaïdjan n'a d'ailleurs jamais accepté la séparation, d'où la pression exercée pour réintégrer la région perdue. La coexistence dans le Nagorno Karabakh d'Arméniens et d'Azerbaïdjanais, avec des conflits de longue date qui ont même conduit à des massacres de part et d'autre, complique considérablement les choses.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et puis les frictions plus larges entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, tous deux prêts à défendre les raisons de leurs groupes ethniques respectifs dans la petite république. Ces frictions se sont traduites par une guerre ouverte entre les deux États entre 1992 et 1994, qui s'est terminée par un cessez-le-feu rompu en avril 2016 (la guerre des quatre jours) et a repris avec le conflit sanglant de 2020 (septembre-novembre).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La dernière guerre avait pris fin grâce à la médiation de Poutine, la paix ayant duré jusqu'à il y a une semaine, lorsque l'Azerbaïdjan a décidé de recourir à nouveau à la force.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La dernière guerre du Haut-Karabakh</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une intervention de courte durée et le Haut-Karabakh capitule, les forces de maintien de la paix russes, présentes depuis longtemps dans la région, protègent les Arméniens et négocient une reddition inconditionnelle de facto, évitant ainsi le bain de sang redouté (les forces de maintien de la paix russes ont d'ailleurs subi des pertes).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478691" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1180343612.jpg" alt="0902385154407-web-tete.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les images des foules d'Arméniens fuyant le Haut-Karabakh, revenu à toutes fins utiles à l'Azerbaïdjan, en direction de la mère patrie voisine, ont fait le tour du monde, accompagnées d'accusations de nettoyage ethnique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Reste à comprendre les raisons de cette démarche, alors que le président arménien avait déclaré en mai qu'il était prêt à reconnaître la souveraineté azerbaïdjanaise sur le Haut-Karabakh si la sécurité des Arméniens qui y vivent était garantie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bref, Bakou aurait pu obtenir le même résultat sans l'épreuve de force actuelle, manifestement décidée, comme lors de la guerre précédente, par l'hésitation de l'autre partie à faire des pas réels dans cette direction.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, cette guerre, comme d'autres, implique un jeu géopolitique beaucoup plus complexe que l'antagonisme entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, puisque le sort de deux pays caucasiens, d'une importance stratégique mondiale en raison de leurs frontières avec la Russie, est en jeu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est ce qu'explique M. K. Bhadrakumar dans <em>Indian Punchline, </em>en rappelant qu'au cours des derniers mois, le président arménien Nikol Pashinyan, arrivé au pouvoir grâce à une autre révolution colorée qui a eu lieu dans les anciens pays soviétiques (la "révolution de velours" en Arménie), s'est débarrassé de ses anciens oripeaux modérés pour revêtir ceux habituels des dirigeants établis par de tels bouleversements, amorçant un détachement-antagonisme progressif vis-à-vis de Moscou.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un détachement qui s'est manifesté dans toute sa plasticité lors des exercices militaires conjoints USA-Arménie qui ont eu lieu peu avant l'attaque azérie et qui ont été le catalyseur de l'intervention : il est probable que les autorités de Bakou craignaient qu'avec Washington engagé en Arménie, la réintégration convoitée du Haut-Karabakh ne devienne une chimère.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nouvelle instabilité aux frontières russes</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, Bhadrakumar explique comment l'Azerbaïdjan a longtemps été choyé par l'Occident: "L'année dernière, l'UE a signé un accord pour fournir du gaz à partir de Bakou" et "la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait l'éloge de l'Azerbaïdjan en tant que "partenaire crucial" pour atténuer la crise énergétique de l'Europe".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"L'intérêt stratégique de l'UE, poursuit M. Bhadrakumar, est que l'Arménie et l'Azerbaïdjan minimisent l'influence russe en Transcaucasie. Avec autant d'acteurs géopolitiques puissants impliqués dans la région du Caucase, la situation est délicate. La ville espagnole de Grenade est l'endroit à surveiller car, dans quinze jours, près de 50 pays européens sont attendus pour une réunion de la Communauté politique européenne, y compris l'Arménie et l'Azerbaïdjan".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478692" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/73349346.jpeg" alt="snimok-ekrana-2022-11-11-v-12.55.38-e1668164169682-cbfd54ec.jpeg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'interprétation de Bhadrakumar est que l'invasion du Nagorno-Karabakh a en fait résolu un problème pour l'UE et les États-Unis : avec le règlement du conflit du Nagorno-Karabakh, l'Arménie et l'Azerbaïdjan pouvaient être invités à rejoindre l'UE. Une étape préalable à une éventuelle entrée dans l'OTAN.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bref, une voie similaire à celle empruntée par l'Ukraine, qui a commencé son antagonisme avec Moscou par une révolution colorée revendiquant l'entrée dans l'UE, le carburant qui a alimenté l'incendie de la place Maïdan dont les flammes dévorent encore le pays. Cet intérêt a rendu les protestations contre l'agression azerbaïdjanaise quelque peu ineptes, bien différentes de celles soulevées par l'invasion de l'Ukraine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Profitant des inquiétudes de la Russie au sujet de l'Ukraine, les États-Unis et l'Union européenne se sont introduits de manière agressive dans la région de la mer Noire et dans le Caucase. L'Arménie est un fruit à portée de main", écrit Bhadrakumar.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Azerbaïdjan est moins à portée de main, étant donné son double lien avec la Turquie, une variable incontrôlable dans ce puzzle.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Israël, Iran et Azerbaïdjan</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais il y a une autre pièce dans cette mosaïque, aussi cachée que significative. L'éditorial du <em>Haaretz </em>écrit à ce sujet : "Depuis la deuxième décennie du 21ème siècle, Israël a aidé l'Azerbaïdjan à commettre des crimes de guerre et à vaincre les Arméniens dans le Haut-Karabakh".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Israël entretient avec les Azerbaïdjanais une relation stratégique fondée sur l'achat d'armes [israéliennes] d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, mais aussi sur la guerre d'Israël contre l'Iran [Tel-Aviv utilise l'Azerbaïdjan comme base contre Téhéran] et sur l'achat à l'Azerbaïdjan d'une part importante du pétrole dont il a besoin".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et il explique comment "le 6 mars, <em>Haaretz </em>a rapporté qu'au cours des sept dernières années, 92 avions-cargos azerbaïdjanais ont atterri à la base aérienne d'Ovda, le seul aéroport d'où l'on peut exporter des explosifs".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Puis, après avoir évoqué d'autres liens entre les deux pays, il rapporte que "le ministère des Affaires étrangères a admis que le refus d'Israël de reconnaître le génocide arménien - qu'il qualifie simplement de "tragédie" - découle en partie de ses relations avec le gouvernement azerbaïdjanais".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Ce qui se passe dans le Haut-Karabakh n'est pas le premier cas de nettoyage ethnique qui porte les empreintes d'Israël. La persécution des Rohingyas au Myanmar et des musulmans pendant la guerre en Bosnie ne sont que deux exemples parmi tant d'autres. Israël devrait apprendre de l'histoire du peuple juif que le mélange d'énormes quantités d'armes avec la déformation de l'histoire est une recette sûre pour le désastre".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Enfin, il y a la relation ambiguë entre l'Azerbaïdjan et l'Iran : s'il est vrai que Téhéran regarde son voisin avec inquiétude, il reste les liens ataviques plus élevés, étant donné que l'Azerbaïdjan est le seul pays chiite en dehors de l'Iran.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un puzzle complexe et risqué.</span></strong></p>