Last posts on erdogan2024-03-28T16:01:48+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/erdogan/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEt maintenant, Biden sanctionne Erdogan et les Émirats. Biden cherche des ennemis passionnémenttag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-16:64760522023-12-16T16:22:48+01:002023-12-16T16:22:48+01:00 Et maintenant, Biden sanctionne Erdogan et les Émirats. Biden...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-6497860" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3450910031.jpeg" alt="1619203599581.jpeg" width="552" height="310" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Et maintenant, Biden sanctionne Erdogan et les Émirats. Biden cherche des ennemis passionnément</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Ala de Granha</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/ed-ora-biden-sanziona-erdogan-e-gli-emirati-cercasi-nemici-appassionatamente/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Les États-Unis sanctionnent des entreprises turques et émiraties, ainsi que chinoises, pour avoir vendu à la Russie des produits que Washington considère comme dangereux pour le pauvre Zelensky. Et, ayant une mentalité de jardin d'enfants, les Etats-Unis ne font aucune distinction entre alliés, semi-alliés et adversaires. Tout comme ils ignorent le respect des engagements et de la légalité internationale. "Je suis moi et vous n'êtes pas un c....". La seule chose qu'ils ont apprise de la vieille Europe, c'est la logique du Marquis Del Grillo.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Parce qu'eux, les maîtres américains, peuvent fabriquer et vendre à Israël les bombes au phosphore interdites. Et le "boucher de Tel-Aviv" peut les utiliser contre les enfants de Gaza. Personne n'intervient pour punir Netanyahou et ceux qui lui fournissent des armes. Pas de sanctions contre les criminels, s'ils sont sur la "bonne" liste.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Mais Erdogan s'est retrouvé sur la liste des "vilains" alors que la Turquie est membre de l'OTAN. Oui, mais il a osé critiquer les "bouchers israéliens", à qui il continue pourtant de vendre de l'énergie. Et puis il ne ratifie pas l'adhésion de la Suède à l'OTAN : un méchant ! Peu importe, à Washington, qu'Erdogan tergiverse parce que les Américains eux-mêmes ne veulent pas lui vendre des avions pourtant promis à la Turquie. La politique du deux poids deux mesures se retrouve dans toutes les décisions des Yankees. Ils peuvent décider de respecter ou non leurs engagements, les autres ne le peuvent pas.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Ainsi, la politique commerciale d'Ankara, comme celle des Émirats et de la Chine, doit être décidée à Washington. Mais la Chine ne peut pas se permettre de réagir en bloquant les livraisons de ce dont les États-Unis ont besoin. Sinon, les journalistes italiens pleureront sur le comportement incompréhensible et intolérable de Pékin. Il faut accepter les sanctions sans réagir. Parce qu'elles sont établies par les bons. Et les journalistes italiens sont toujours du côté des bons. Le pluralisme de l'information devrait être autre chose, mais l'éthique professionnelle veut que ce qui est établi par les Américains soit la loi absolue.</span></strong></span><br /><br /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlErdogan tonne contre Israël mais vend de l'énergie à Tel Aviv. Et seuls les journalistes américains ont peurtag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-12-04:64743552023-12-04T19:54:00+01:002023-12-04T19:54:00+01:00 Erdogan tonne contre Israël mais vend de l'énergie à Tel Aviv. Et...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6495223" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1237591027.jpg" alt="1714726c817af50457d810aae9d27a2e-1671286230.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Erdogan tonne contre Israël mais vend de l'énergie à Tel Aviv. Et seuls les journalistes américains ont peur</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Enrico Toselli</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/erdogan-tuona-contro-israele-ma-vende-energia-a-tel-aviv-e-si-spaventano-solo-i-giornalisti-usa/#google_vignette</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le "boucher de Tel-Aviv", comme Erdogan a appelé Netanyahou, a recommencé à massacrer des civils à Gaza, tandis que ses tireurs d'élite ont assassiné deux enfants de 9 ans en Cisjordanie. Et le dirigeant turc hausse encore le ton. Il fulmine. Il demande que les Israéliens soient jugés pour crimes de guerre. Mais, dans les faits, il ne fait absolument rien. À tel point que les Iraniens, furieux, ont fait capoter une réunion au sommet. Téhéran voudrait qu'Ankara ferme les robinets de l'énergie vendue à Israël, mais Erdogan regarde les comptes et, tout en vociférant, continue d'encaisser.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Parce que les Palestiniens sont des amis, mais que les Israéliens ont l'argent. Logique levantine, trop compliquée pour les jeunes esprits des médias américains qui ne peuvent comprendre le triple, quadruple jeu des Turcs sur la scène internationale. Pour eux, les cow-boys de l'information, vous êtes soit avec eux, soit contre eux. Si vous obéissez à RimbanBiden, si vous défendez les intérêts américains, vous faites partie des gentils. Comme Meloni, comme Scholz. Si vous êtes contre eux, vous êtes un méchant à la tête d'un État voyou. Cela vaut pour la Russie, pour l'Iran, pour la Chine (bien qu'il faille le dire à voix basse).</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais il y a eu ensuite le comportement ambigu de ceux qui faisaient partie des gentils. La Turquie, surtout. Celle que les esprits simples des journalistes yankees appelaient "la malade de l'Otan". Car Erdogan n'a pas encore donné son feu vert à l'adhésion de la Suède. Il augmente le prix pour l'accorder. Il veut des avions que les États-Unis ne veulent pas lui donner. Et pendant ce temps, il flirte avec Poutine et fait du commerce avec Zelensky. Il s'étend en Afrique et trouve des intérêts communs avec l'Iran. Il ignore les Ouïghours, son peuple frère, en Chine pour avoir les coudées franches dans les négociations avec Pékin. Il fait la nique à l'Union européenne dont, après tout, il peut aussi se passer. Il dit oui à tout le monde et fait ce qu'il pense être bon pour la Turquie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans la pratique, il se contente de faire de la politique étrangère. De manière cynique, parfois exaspérante. Mais en gardant à l'esprit, contrairement à d'autres, qu'il est là pour protéger les intérêts turcs. Pas ceux des États-Unis, de la Russie ou de la Chine. Conscient qu'il est un non-arabe avec de nombreux voisins arabes. Et d'être placé dans un carrefour extrêmement complexe et difficile.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il est sans doute plus facile de rester dans la niche à attendre les ordres de Washington. Avec la seule pensée de devoir faire des déclarations absurdes pour justifier l'injustifiable. En faisant semblant de ne pas voir que les voisins deviennent eux aussi nerveux. Mais il suffit d'un voyage dans les châteaux pour que la politique étrangère soit oubliée.</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlErdogan gagne, les néoconservateurs perdenttag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-29:64454032023-05-29T19:58:53+02:002023-05-29T19:58:53+02:00 Erdogan gagne, les néoconservateurs perdent Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6450624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2245516410.jpg" alt="180625123719-07-turkey-election-062418.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Erdogan gagne, les néoconservateurs perdent</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.piccolenote.it/mondo/vince-erdogan-perdono-i-neocon</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est un Erdogan rajeuni qui a célébré sa réélection devant une foule immense. L'Occident avait parié contre lui et a "perdu", comme il l'a dit dans son premier discours. Et, en effet, les milieux hyper-atlantistes avaient fait des pieds et des mains pour soutenir son adversaire Kemal Kilicdaroglu, qui avait promis de ramener la Turquie à l'obéissance silencieuse aux diktats de l'OTAN et d'engager Ankara dans l'acharnement anti-russe <em>(Responsible Statecraft).</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Même si les intentions de Kilicdaroglu étaient quelque peu illusoires, puisque toutes les forces qui le soutenaient n'avaient pas le même penchant atlantiste, cela aurait certainement affaibli l'axe existant avec la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela n'a pas été le cas, et maintenant Erdogan, qui pour gagner s'est éloigné encore plus de l'Occident, se sentira encore plus ferme pour persévérer dans la ligne suivie jusqu'à présent, qui lui a attiré le consensus dans son pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une ligne qui ne renie pas les relations établies par Kemal Ataturk avec l'Occident, mais qui, en même temps, ne se sent pas liée par elles, conduisant son pays à rétablir avec l'Orient des relations qui avaient été rompues au nom des diktats atlantistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est intéressant de noter que la victoire électorale n'a pas suscité de protestations, bien que certains médias aient fait état d'une prétendue fraude électorale de la part de l'autorité centrale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En d'autres temps (en Ukraine - en 2014 - ou au Venezuela - en 2019 - pour ne citer que deux cas frappants), de telles allégations avaient servi de base au déclenchement de manifestations de rue contre la victoire volée, manifestations que l'Occident avait utilisées comme levier pour tenter de renverser le gouvernement élu.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6450623" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2608628819.jpg" alt="742a7e91-2b5b-4a25-9e13-3affc4771cf4_w670_r0.7502857142857143_fpx50.96_fpy33.75.jpg" width="434" height="579" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le fait qu'Erdogan a également été capable de gérer la période post-électorale est une autre indication de la force du sultan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il reste les nombreux problèmes de la Turquie, auxquels Erdogan est appelé à s'attaquer, notamment la reconstruction des zones touchées par le récent tremblement de terre. Et le caractère autoritaire de son gouvernement, un peu dénoncé par tous les médias occidentaux. Une propension qui n'est pourtant pas une marque de fabrique du sultan, la Turquie n'ayant connu que des pouvoirs forts depuis l'époque d'Atatürk.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une dernière remarque concerne la guerre d'Ukraine, à propos de laquelle Erdogan a joué le rôle de médiateur, parvenant même à accueillir plusieurs réunions entre les parties en conflit et à faciliter le seul accord conclu entre elles, celui concernant le transit des céréales ukrainiennes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un travail qu'il a dû abandonner ces derniers mois en raison de l'engagement électoral qui l'a complètement absorbé. Maintenant qu'il est plus fort, il peut reprendre ce rôle, augmentant ainsi les chances de ceux qui tentent de rétablir la paix dans ce pays européen ravagé.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa Turquie maintient le cap : Erdogan clairement réélu au second tourtag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-29:64454002023-05-29T19:47:00+02:002023-05-29T19:47:00+02:00 La Turquie maintient le cap: Erdogan clairement réélu au second...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6450600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/893619644.jpg" alt="cover-r4x3w1200-6453d8a26db78-295ae06d694dbcda7fa6473f5d8ecaf7485c899f-jpg.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Turquie maintient le cap: Erdogan clairement réélu au second tour</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://zuerst.de/2023/05/29/die-tuerkei-bleibt-auf-kurs-erdogan-im-zweiten-wahlgang-klar-bestaetigt/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ankara. La Turquie a voté - et elle a finalement choisi assez clairement Erdogan lors du second tour de l'élection présidentielle du 28 mai qui opposait le chef du gouvernement de longue date, Erdogan, à son challenger Kemal Kilicdaroglu. Erdogan a obtenu 52,16% des voix dimanche soir après le dépouillement de tous les votes, contre 47,84% pour Kilicdaroglu. Le troisième candidat, Sinan Ogan, de la coalition de droite <em>Ata Ittifaki,</em> avait également voté pour Erdogan au premier tour, il y a deux semaines, et a appelé ses partisans à voter pour lui au second tour.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le résultat du scrutin est avant tout une déception pour les élites libérales de gauche occidentales, qui avaient clairement favorisé Kilicdaroglu. Ce dernier s'était engagé à renforcer les liens entre la Turquie et l'Occident et, surtout, à promouvoir les "valeurs européennes" telles que le culte LGBTiste. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, son propre parti, le CHP (Parti républicain du peuple), était considéré par les observateurs occidentaux comme "élitiste" et "nationaliste". L'alliance électorale de Kilicdaroglu avait même envisagé un "changement de régime" en cas d'arrivée au pouvoir, afin de mettre la Turquie sur la voie de l'Occident.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malgré les difficultés économiques considérables de la Turquie, l'inflation galopante et, plus récemment, les manquements du gouvernement après le tremblement de terre de début février, la majorité des électeurs turcs n'ont pas voulu de changement et ont manifesté leur confiance dans le président sortant Erdogan, qui dirige le pays depuis maintenant 20 ans.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Premier ministre hongrois Orbán a été l'un des premiers à le féliciter dimanche. Sur Twitter, il a écrit qu'il s'agissait d'une "victoire sans équivoque". Le chef du Kremlin, M. Poutine, a également adressé ses félicitations dimanche soir, avant même le dépouillement de tous les votes. Au grand dam de l'Occident, Erdogan a renforcé ses relations avec la Russie au cours des dernières années et ne supporte pas les sanctions occidentales. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6450607" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3964284285.png" alt="266510-MAP-SIMONE-final-e1530700941361.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au contraire, Ankara peut se réjouir du rôle privilégié d'intermédiaire énergétique russe - en contrepartie des voies de transport de gaz et de pétrole d'Europe de l'Est, de plus en plus incertaines ces dernières années, le gaz russe s'écoule depuis 2020 directement de la Russie vers la Turquie via le gazoduc Turk Stream.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le challenger malheureux Kilicdaroglu a entre-temps reconnu le résultat des élections et a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de les contester (mü).</span></strong></p><p><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Demandez ici un exemplaire gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !</span></strong></em></p><p><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Suivez également ZUERST ! sur Telegram : <span style="color: #ffcc99;">https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin</span></span></strong></em></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlFractures turquestag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-28:64452192023-05-28T11:47:08+02:002023-05-28T11:47:08+02:00 Fractures turques par Georges FELTIN-TRACOL Sinan Oğan...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6450146" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1309114049.jpg" alt="son-dakika-cumhurbaskani-erdogan-sinan-ogan-la-15928772_2823_amp.jpg" width="577" height="323" /></span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Fractures turques </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sinan Oğan est la grande surprise du premier tour de la présidentielle turque. Certes, il ne se qualifie pas pour le second tour, mais ses 5,17 % pèsent déjà sur le duel entre le président sortant Recep Tayyip Erdoğan qui frôle la réélection avec 49,52 % et son rival républicain du peuple Kemal Kılıçdaroğlu (44,88 %). Quant au quatrième candidat issu du Parti de la mère-patrie d’orientation libérale-conservatrice, Muharrem İnce se retire dans les derniers jours de la campagne, d’où son 0,43 %.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Quelques esprits forts pointent aussitôt l’activisme débordant de l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) auprès des classes les plus populaires, activisme qualifié de « clientélisme ». Dommage qu’ils ne mentionnent jamais le clientélisme gigantesque du Parti démocrate de Joe Biden dans certains États, comtés et municipalités des États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On peut croire que les électeurs de Sinan Oğan se reporteront sur le président Erdoğan au second tour. La vie politique turque est en réalité plus subtile. Âgé de 55 ans et d’origine azerbaïdjanaise, Sinan Oğan a étudié à Moscou au début du XXI<sup>e</sup> siècle. Il milite de 2010 à 2015 au sein du mouvement pantouranien MHP (Parti d’action nationaliste) de Devlet Bahçeli dont il devient l’un des députés. En 2015, le MHP l’exclut, car il refuse le rapprochement entamé avec l’AKP.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6450147" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3878097133.jpeg" alt="bb95065_1684147764850-fwiipqhwiaqrlqg.jpeg" width="419" height="682" /></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">À l’occasion de cette campagne présidentielle, Sinan Oğan se présente au nom de l’Alliance ancestrale, une coalition électorale récente des pantouraniens radicaux du Parti de la Victoire, des conservateurs libéraux du Parti de la Justice, des kémalistes sociaux du Parti « Mon Pays » et des progressistes du Parti de l’Alliance turque. Le candidat de cette entente veut d’une part interdire l’ensemble des formations politiques kurdes, séparatistes et loyalistes. Il dénonce d’autre part avec une rare insistance les 4,5 millions d’étrangers dont 3,5 millions de réfugiés syriens. Il ne souhaite pas assister au début d’un grand remplacement des Turcs. Il se montre enfin fort méfiant envers les islamistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">C’est un point d’accord avec Kemal Kılıçdaroğlu dont les aïeux kurdes et alévis seraient originaires de la région arabophone iranienne du Khouzistan. Les observateurs le peignent régulièrement en pantin atlantiste, ce qui est exagéré. Le candidat kémaliste entretient volontiers de bonnes relations avec l’Irak, l’Iran et la Syrie. S’il était élu, sa présidence provoquerait tôt ou tard de profondes divergences au sein de l’Alliance de la nation entre les pro-occidentaux et les tenants du non-alignement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La bipolarisation exprimée au moment de la présidentielle masque un foisonnement politique considérable avec des unions circonstancielles et hétéroclites dues au mode de scrutin. Un multipartisme vivace s’épanouit sous un apparent dualisme pour le plus grand plaisir des électeurs. L’abstention est autour de 14 % et les votes blancs et nuls ne dépassent pas les 2 %.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6450148" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1103032584.jpg" alt="16840987762172245860_1200x630.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Alliance de la nation regroupe les kémalistes historiques du CHP (Parti républicain du peuple), les conservateurs musulmans du Parti démocrate, les islamistes traditionalistes du Parti de la Félicité, le Parti de la Démocratie et du Progrès, le Parti pour le changement de la Turquie, le Parti du Futur de l’ancien Premier ministre AKP Ahmet Davutoğlu, et les nationalistes du Bon Parti. Fondé et dirigé par Meral Akşener qu’on dit proche des milieux atlantistes, le Bon Parti soutient une ligne nationale-laïque intransigeante. Ministresse de l’Intérieur entre 1996 et 1997, elle a fortement réprimé l’opposition kurde, d’où des tiraillements répétés avec ses partenaires de la « Table des Six ». L’hétérogénéité de la coalition explique-t-elle son échec aux élections législatives ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">En effet, le 14 mai dernier, les électeurs turcs participent à la fois aux élections présidentielles et législatives. Depuis la révision constitutionnelle de 2017 qui établit un régime présidentialiste, les mandats du président et des députés sont concomitants. Si le président démissionne ou s’il dissout le parlement, chef d’État et députés retourneront en même temps aux urnes. Cette articulation originale a été proposée dans la décennie 1990 en France par Jean-Pierre Chevènement qui reprenait une idée du club Jean-Moulin, un cénacle de la gauche technocratique des années 1960.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La Grande Assemblée nationale compte 600 membres élus pour cinq ans au scrutin proportionnel de liste bloquée à un seul tour dans 87 circonscriptions, en général des provinces mais pas toujours, au prorata du nombre d’habitants. Le seuil d’élection de 10 % a été abaissé à 7 %.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">L’Alliance de la nation réalise 35,02 %, gagne 24 sièges, soit 212 élus (169 pour le CHP et 43 pour le Bon Parti). Elle subit la concurrence inévitable de l’Alliance du travail et de la liberté qui rassemble les Kurdes du HDP (Parti démocratique des peuples), le Parti des travailleurs de Turquie et le Parti de la Gauche verte éco-socialiste libertaire. Ce regroupement de gauche sociétale fait 10,54 %, compte 65 députés et perd deux sièges.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6450149" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/252485614.jpg" alt="2. Sitzverteilung.jpg.271472.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le grand vainqueur des législatives est donc le camp présidentiel avec 49,40 %. Malgré une perte de 26 sièges et un recul de près de sept points par rapport à 2018, l’Alliance du peuple remporte 323 élus : 268 pour l’AKP, 50 pour le MHP qui augmente d’un siège et 5 pour les islamistes du Nouveau parti de la Prospérité de Fatih Erbakan, fils du mentor d’Erdoğan. Il faut inclure dans cette alliance présidentielle les nationaux-islamistes panturcs du Parti de la Grande Unité qui perdent leur unique siège, les sociaux-démocrates du Parti de la Gauche démocratique et les Kurdes islamistes traditionalistes anti-séparatistes du Parti de la Cause libre qui s’inspirent de la Garde de Fer roumaine. Pour l’anecdote, le parti La Patrie de l’eurasiste de gauche radicale Doğu Perinçek ne recueille pour sa part que 54.789 voix (0,10 % et perd 0,13 point…).</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">Si Kemal Kılıçdaroğlu accède à la présidence de la République, il devra cohabiter avec un parlement hostile bien que la nouvelle constitution limite strictement ses prérogatives. On comprend mieux pourquoi Sinan Oğan se pose en faiseur de roi. Il a dès à présent interpellé les deux finalistes au sujet de l’immigration massive qui bouleverse la donne démographique turque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;">La Turquie s’intègre de plus en plus dans les méandres de la « société liquide » ultra-libérale 3.0. Le surgissement de Sinan Oğan sur la scène politique signale la radicalisation nationale et identitaire d’une opinion publique très fracturée. Peu importe le président élu, le Bloc occidental atlantiste devra prendre en compte une nation turque fière et sûre d’elle-même. L’échéance électorale du 28 mai prochain se révèle ainsi décisif non seulement pour l’avenir de la Sublime Porte, mais aussi pour l’Europe, le Proche-Orient, le Caucase, l’espace pontique, l’Asie Centrale et même le continent africain.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;"> </span></strong></p><p align="right"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">GF-T</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;"> </span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999; font-size: 14pt;"> « Vigie d’un monde en ébullition », n° 75, mise en ligne le 23 mai 2023 sur <em>Radio Méridien Zéro</em>.</span></strong></li></ul><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa Turquie à la veille d'élections crucialestag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-12:64428352023-05-12T17:43:56+02:002023-05-12T17:43:56+02:00 La Turquie à la veille d'élections cruciales Source:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6446608" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3612504482.jpg" alt="cecd2afa87a832333859d612b91ac9f9.jpg" width="569" height="854" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Turquie à la veille d'élections cruciales</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Source: <a style="color: #999999;" href="https://katehon.com/ru/article/turciya-nakanune-reshayushchih-vyborov">https://katehon.com/ru/article/turciya-nakanune-reshayushchih-vyborov</a></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie organise des élections présidentielles et législatives le 14 mai prochain. La situation politique interne du pays est très tendue. De facto, l'avenir du pays se jouera ce jour-là.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Principaux rivaux</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'événement principal des prochains jours en Turquie est l'élection présidentielle. Les deux principaux candidats sont le président sortant Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kılıçdaroğlu, chef du Parti républicain du peuple (CHP). Les sondages d'opinion - selon les sympathisants des sondeurs, ils donnent un avantage de 1 % à l'un ou l'autre candidat. Mais un second tour est également tout à fait possible, car outre Kılıçdaroğlu et Erdoğan, plusieurs autres candidats se présentent et il est possible qu'aucun des principaux prétendants n'obtienne plus de 50 % des voix le 14 mai. Un second tour devrait alors être organisé dans une quinzaine de jours.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6446609" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/471807698.jpg" alt="kilicdaroglu-cumhurbaskani-erdogan-ve-yakinlarina-tazminat-odeyecek-1020587-5.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'opinion publique est divisée en deux. Il s'agit en grande partie d'un vote pour ou contre Erdogan. Ainsi, Kılıçdaroğlu est soutenu par une coalition hétéroclite de partis, comprenant les kémalistes libéraux (CHP), les islamistes (SAADET), les anciens fonctionnaires d'Erdoğan Ali Babacan et Ahmet Davutoğlu avec leurs partis, et les nationalistes du Bon Parti (IYI). Outre ces structures politiques, qui se présentent également aux élections législatives sous la forme d'un bloc, l'Alliance nationale, la candidature de Kılıçdaroğlu aux élections présidentielles est également soutenue par le Parti démocratique des peuples kurde (HDP), qui est accusé d'avoir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, un parti terroriste. La seule chose que toutes ces forces ont en commun est leur désir de renverser Erdogan à tout prix.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Repères en matière de politique étrangère</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans sa campagne électorale, Recep Tayyip Erdoğan met en avant sa réussite à élever le rôle de la Turquie sur la scène internationale, à en faire un leader régional et à développer les infrastructures du pays. L'opposition, rassemblée autour de Kılıçdaroğlu, reproche aux autorités la détérioration de la situation économique de la Turquie, notamment ces dernières années, l'inflation et la dépréciation de la monnaie nationale, la livre turque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'opposition ne cache pas ses liens avec les Etats-Unis. Kılıçdaroğlu a récemment rencontré l'ambassadeur américain en Turquie, Geoffrey Flake. À l'automne dernier, il s'est rendu aux États-Unis, où il a disparu de la vue des journalistes pendant huit heures. On ne sait pas de quoi et avec qui il a discuté pendant cette période. Auparavant, le président américain Joe Biden avait ouvertement déclaré son intention d'évincer Recep Tayyip Erdogan lors des élections. Après les États-Unis, le principal rival d'Erdogan s'est rendu au Royaume-Uni pour y rencontrer des "investisseurs".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'opposition espère une aide de l'Occident, notamment des pays anglo-saxons, dans le domaine économique. Si elle arrive au pouvoir, certaines positions géopolitiques de la Turquie pourraient devenir une monnaie d'échange.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En échange d'une aide financière et de la levée de certaines sanctions, Kılıçdaroğlu et son équipe pourraient opter pour une détérioration progressive des relations avec la Russie : en matière de sanctions anti-russes, de coopération technique et militaro-technique, de coordination des actions en Syrie, de corridor aérien vers la Syrie, d'assistance militaro-technique au régime de Zelenski.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6446610" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/981162460.jpg" alt="97108695bd93b6be52fa0334874c8722-1462454620.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans une interview accordée au <em>Wall Street Journal</em> le 9 mai dernier, Kemal Kılıçdaroğlu a promis de se joindre aux sanctions anti-russes et de suivre la ligne de l'OTAN dans la politique étrangère du pays. Il ne faut pas oublier que l'équipe de Kılıçdaroğlu comprend Ahmed Davutoğlu (photo), l'architecte des politiques néo-ottomanes de la Turquie dans les années 2010, qui était premier ministre lors de la destruction tragique en 2015 d'un Su-25 russe dans le ciel de la Syrie. Les pilotes qui ont abattu l'avion ont agi sur ordre de Davutoğlu. Davutoğlu, malgré son néo-ottomanisme, est également un homme politique pro-américain.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le même temps, les États-Unis n'ont pas utilisé tous les leviers à leur disposition pour soutenir l'opposition. Cela pourrait signifier qu'ils font pression sur l'équipe d'Erdogan en même temps, montrant qu'ils sont prêts à travailler avec eux aussi, mais en échange de certaines concessions.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Conséquences immédiates</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la veille de l'élection, chacune des parties en présence a fait savoir que, dans certaines circonstances, elle pourrait ne pas accepter les résultats. Suleyman Soylu, chef de la MIL turque, affirme que les États-Unis tentent d'interférer dans les élections turques. Pour sa part, Muharrem Erkek, adjoint de Kemal Kılıçdaroğlu, a accusé Soylu lui-même d'avoir préparé le trucage. Une situation a été créée qui pourrait se transformer en une tentative de "révolution de couleur" ou, à tout le moins, en troubles de masse.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une crise de pouvoir prolongée pourrait également se produire si une force politique remporte les élections présidentielles et une autre les élections législatives. Cela est possible dans une société divisée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si l'opposition turque l'emporte, il est fort probable que les divisions internes au sein d'un camp uni par le seul désir de se débarrasser d'Erdogan s'intensifieront. Les contradictions internes sont susceptibles de conduire à une scission et à des élections anticipées dans les six prochains mois. Il convient de noter que l'opposition, à l'exception de Babacan et Davutoğlu, n'a aucune expérience de la gestion d'un État depuis 20 ans. La Turquie a beaucoup changé sous le règne d'Erdogan. Il est probable qu'en l'absence d'une figure charismatique à la barre, ils ne seront pas en mesure de faire face à la gouvernance de l'État et de régler les différends internes, ce qui entraînera une aggravation des tendances à la crise en Turquie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les grâces accordées pour le coup d'État de 2016 inspiré par Fethullah Gulen, basé aux États-Unis, pourraient entraîner de graves problèmes internes et une détérioration des relations avec la Russie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6446611" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1912186954.jpg" alt="_115650743_mediaitem115650741.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Kılıçdaroğlu avait précédemment promis "le soleil et le printemps" aux personnes renvoyées pendant les décrets relatifs à l'état d'urgence. Après la tentative de coup d'État de 2016, plus de 170.000 fonctionnaires et militaires, professeurs d'université et des centaines de médias et d'ONG ont été licenciés en Turquie en deux ans pour leurs liens avec l'organisation de Gulen. Des poursuites ont été engagées contre 128.000 personnes soupçonnées d'avoir participé au coup d'État.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Soutenir les participants au putsch, les gracier et les renvoyer de l'étranger, y compris à des postes gouvernementaux, alors que la Russie a joué un rôle clé dans l'échec du putsch en avertissant Erdogan de la tentative de coup d'État, pourrait conduire au renforcement d'une strate anti-russe au sein de l'élite dirigeante, des médias et des ONG de Turquie et à l'expansion des mécanismes de gouvernance externe dans le pays. À l'intérieur de la Turquie, une telle amnistie conduirait à un affrontement avec les opposants au putsch, qui sont descendus dans la rue en 2016 pour défendre le pays contre les gülenistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, la victoire d'Erdoğan et de son Parti de la justice et du développement (AKP) n'augure pas d'un redressement prochain du pays. Jusqu'à présent, les dirigeants turcs actuels ne montrent aucun signe de capacité à résoudre les problèmes économiques. Un autre problème pourrait être une crise de pouvoir au sein du parti. Le parti d'Erdogan est uni autour de son leader charismatique. Une détérioration significative de sa santé ces derniers temps pourrait entraîner une augmentation des tendances centrifuges au sein des "élites erdoganistes". Il existe déjà un "pôle patriotique" conditionnel représenté par le ministre de l'intérieur Suleyman Soylu, qui critique constamment les États-Unis, et un pôle axé sur le dialogue avec l'Occident représenté par le porte-parole d'Erdoğan, Ibrahim Kalın, et le ministre des affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, qui ne cessent de parler de la loyauté de la Turquie à l'égard des engagements euro-atlantiques.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 12.0pt;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est clair que la Russie devra trouver une approche de ces élites au-delà de la relation personnelle entre le président Poutine et le président Erdogan. Toutes les voies possibles de communication et de rapprochement doivent être envisagées, à la fois sur la base d'intérêts pragmatiques et des vues idéologiques des personnages clés : l'antiaméricanisme (Soylu) et le traditionalisme (Kalın - en tant qu'adepte du philosophe René Guénon et des mystiques islamiques : Ibn Arabi et Mulla Sadr).</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlErdogan face à l'épreuve ultimetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-03-21:64343532023-03-21T20:20:35+01:002023-03-21T20:20:35+01:00 Erdogan face à l'épreuve ultime Alexandre Douguine...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6433967" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2040910380.jpg" alt="erdogan_stade.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Erdogan face à l'épreuve ultime</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Alexandre Douguine</span></strong></span></p><div class="post-sidebar"><div class="post-sidebar-item post-sidebar-labels"> </div></div><div class="post"><div class="post-body-container"><div id="post-body-788932723705589563" class="post-body entry-content float-container"><p><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Bron: <a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitika.ru/en/article/erdogan-facing-ultimate-test?fbclid=IwAR36icSQULkI4_DoAD9Gw66JNsdIBVFN6v7i0qQ-WnJrCrjo2iJluEaoG1c">https://www.geopolitika.ru/en/article/erdogan-facing-ultimate-test?fbclid=IwAR36icSQULkI4_DoAD9Gw66JNsdIBVFN6v7i0qQ-WnJrCrjo2iJluEaoG1c</a></span><br /></span></strong></p></div></div></div><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #ff6600;">Note du traducteur :</span> <em>Alexandre Douguine analyse ici la situation en Turquie du point de vue russe et dans le cadre actuel de la guerre entre la Russie et l'Ukraine (ou plutôt entre la Russie et l'OTAN) en mer Noire, enjeu de la vieille rivalité russo-ottomane. La situation actuelle implique un changement d'approche significatif. Pour l'Europe (ou pour l'idée de Maison commune), la nécessité d'accepter les arguments d'Erdogan, qui souhaite limiter l'ingérence américaine, va de pair avec un rejet de la politique d'Erdogan</em> <em>consistant à manipuler la diaspora turque contre les sociétés européennes, une manipulation qui aurait lieu même si la marque idéologique notoire des régimes d'Europe occidentale n'était pas le wokisme. </em></span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En Turquie, la date des élections présidentielles a été annoncée. Il s'agira probablement de l'épreuve la plus difficile pour Erdogan jusqu'à présent et sur le plan intérieur -avec le renforcement de l'opposition néolibérale pro-occidentale (en particulier le Parti républicain du peuple), une scission au sein du Parti de la justice et du développement (AKP) lui-même, un grave ralentissement économique, l'inflation, les conséquences d'un monstrueux tremblement de terre. Sur le front extérieur, avec l'intensification du conflit avec les États-Unis et l'Union européenne et le rejet de plus en plus marqué des politiques d'Erdogan par les dirigeants mondialistes de la Maison Blanche.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lutte pour la souveraineté</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'aspect principal de la politique d'Erdogan est l'importance qu'elle accorde à la souveraineté. C'est le point central de sa politique. Toutes ses activités en tant que chef d'État s'articulent autour de cet axe. Dans un premier temps, Erdogan s'est appuyé sur l'idéologie islamiste, une alliance avec les régimes salafistes sunnites extrêmes du monde arabe. Durant cette période, il a collaboré très étroitement avec les Etats-Unis, les structures de Fethullah Gulen servant de charnière dans cette coopération. Les kémalistes laïques, les nationalistes turcs, de gauche comme de droite, étaient alors dans l'opposition. Cela a culminé avec l'affaire Ergenekon, dans laquelle Erdoğan a arrêté l'ensemble du haut commandement militaire, qui adhérait traditionnellement à l'orientation kémaliste.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À un moment donné, cette politique a cessé de promouvoir la souveraineté et a commencé à l'affaiblir. Après l'opération militaire russe en Syrie et le crash de l'avion turc en 2015, Erdoğan a été menacé : premièrement, les relations avec la Russie se sont détériorées, amenant la Turquie au bord de la guerre ; deuxièmement, l'Occident, insatisfait de la politique de souveraineté, était prêt à renverser Erdoğan et à le remplacer par des collaborateurs plus obéissants - Davutoğlu, Gül, Babacan, etc. Les gülenistes, anciens alliés d'Erdoğan et principaux opposants au kémalisme, sont devenus la colonne vertébrale du complot.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433968" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2395921189.jpg" alt="3863291.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 2016, alors que les relations avec la Russie se sont quelque peu clarifiées, l'Occident, en s'appuyant sur les fethullahistes (gülenistes), a tenté d'organiser un coup d'État, qui a toutefois été déjoué. Le fait qu'un nombre important de kémalistes patriotes, d'officiers militaires libérés par Erdogan peu avant le coup d'État, et leur structure politique, le parti Vatan, aient soutenu Erdogan plutôt que les militaires pro-occidentaux au moment critique a été un facteur décisif. Le fait est qu'à ce stade, les nationalistes kémalistes (de gauche comme de droite) avaient compris qu'Erdogan construisait sa politique sur le renforcement de la souveraineté et que l'idéologie était secondaire pour lui.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Étant donné que les conspirateurs gülenistes et les autres Occidentaux qui se sont rebellés contre Erdoğan suivaient servilement l'Occident mondialiste, ce qui conduisait inévitablement la Turquie à un effondrement total et à l'élimination de l'État-nation, les kémalistes ont décidé de soutenir Erdoğan pour sauver l'État. La Russie a également soutenu en partie Erdogan, réalisant que ses ennemis étaient des marionnettes de l'Occident. Les nationalistes turcs du Parti du mouvement nationaliste (MHP) ont également fini par se ranger à ses côtés.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Depuis 2016, Erdoğan a embrassé des positions proches du kémalisme patriotique et en partie de l'eurasisme, proclamant ouvertement la priorité de la souveraineté, critiquant l'hégémonie occidentale et prônant un projet de monde multipolaire. Les relations avec la Russie se sont également progressivement améliorées, bien qu'Erdoğan ait occasionnellement fait des gestes pro-occidentaux. Désormais, la souveraineté est devenue son idéologie et son objectif politique le plus élevé.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433969" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3183852960.jpg" alt="indexkilic.jpg" width="355" height="259" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, l'opposition libérale sous la forme du Parti républicain du peuple (Kılıçdaroğlu - photo), qui s'est d'abord opposée à la ligne islamiste du premier Erdoğan et a ensuite rejeté la souveraineté, a exploité une série d'erreurs de calcul sur le plan intérieur et économique. Il est parvenu à obtenir un certain nombre de postes clés lors des élections, notamment en présentant ses propres candidats à la mairie des deux principales villes, Ankara et Istanbul. Erdoğan s'est également heurté à l'opposition de ses anciens collègues du parti AKP au pouvoir, qui sont également opposés à l'eurasisme et à la souveraineté et orientés vers l'Occident - les mêmes Ahmet Davutoğlu, Abdullah Gül, Ali Babacan, etc.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est dans cette situation qu'Erdogan se rendra bientôt aux urnes. L'Occident est manifestement mécontent de lui en raison de sa désobéissance - en particulier sa démarcation contre la Suède et la Finlande, dont la Turquie a empêché l'adhésion à l'OTAN ; la politique relativement indulgente d'Ankara à l'égard de la Russie, contre laquelle l'Occident collectif mène une guerre en Ukraine, a encore irrité les mondialistes de Washington et, surtout, les dirigeants modernes de la Maison Blanche et les élites mondialistes de l'Union européenne n'acceptent catégoriquement pas le moindre soupçon de souveraineté de la part de leurs vassaux ou de leurs adversaires.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quiconque est prêt à se soumettre à l'Occident doit renoncer totalement à sa souveraineté en faveur d'un centre de décision supranational. Telle est la règle. Les politiques d'Erdogan la contredisent directement, c'est pourquoi Erdogan doit être démis de ses fonctions, à n'importe quel prix. Si l'Occident globalitaire a échoué dans le coup d'État de 2016, il devra tenter de renverser Erdogan lors des élections de 2023, quel qu'en soit le résultat. Après tout, il y a toujours la pratique des révolutions colorées en réserve.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est exactement ce que nous avons vu à nouveau en Géorgie, dont les dirigeants, après le départ de l'ultra-occidental et libéral Saakashvili, ont essayé de rendre la Géorgie un peu plus souveraine. Mais cela a suffi à Soros pour activer ses réseaux et lancer une révolte contre l'attitude "trop modérée" à l'égard de la Russie et l'orientation "inacceptablement souveraine" du régime contrôlé par l'oligarque pragmatique Bedzina Ivanishvili.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Erdogan est en train de constituer une coalition politique sur laquelle il pourra compter lors des élections. La colonne vertébrale sera évidemment l'AKP, un parti largement fidèle à Erdogan, mais sans substance et composé de fonctionnaires peu enthousiastes. Techniquement, c'est un outil utile, mais en partie embarrassant. En Turquie, nombreux sont ceux qui attribuent les échecs de l'économie, le développement de la corruption et l'inefficacité du système gouvernemental aux responsables de l'AKP et aux cadres administratifs nommés en leur sein. Si Erdoğan est une figure charismatique, l'AKP ne l'est pas. Le parti prospère grâce à l'autorité d'Erdogan, et non l'inverse.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433970" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1534967753.jpg" alt="indevelyrvdex.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alliés et adversaires d'Erdogan</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les alliés traditionnels seront évidemment les nationalistes turcs du parti Mouvement nationaliste turc de Devlet Bahçeli (photo). Pendant la guerre froide et par inertie dans les années 1990, les nationalistes turcs étaient strictement orientés vers l'OTAN et poursuivaient une ligne antisoviétique (puis antirusse). Dans les années 2000, cependant, leurs politiques ont progressivement commencé à changer. Ils se sont de plus en plus éloignés de l'Occident libéral et se sont rapprochés du vecteur souverain d'Erdogan. Idéologiquement, ils sont plus flamboyants que l'AKP, mais leur radicalisme leur aliène une partie de la population turque. En tout état de cause, l'alliance idéologique et politique avérée d'Erdogan avec Bahçeli est cruciale pour son avenir.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Erdogan peut également compter sur le soutien de mouvements politiques soufis, petits mais influents, qui ne bénéficient pas d'un soutien de masse. Leur rôle est de combler le vide laissé par la défaite des structures gülénistes qui se réclamaient d'un "mouvement soufi". Le soufisme est assez répandu dans la société turque et certains tariqats considèrent Erdoğan comme la figure dont dépend la renaissance spirituelle de la Turquie. Mais la diversité du soufisme turc, ainsi que d'autres courants spirituels - notamment les Alévis et les Bektashi - laisse une large place à d'autres opinions.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tous les Occidentalistes s'uniront contre Erdogan et il n'est pas exclu que, cette fois, les mondialistes activent un réseau d'agents tant au sein de l'AKP lui-même que dans d'autres structures de l'État. Compte tenu de la situation difficile d'Erdogan, pour des raisons d'âge et de santé, il s'agit peut-être de sa dernière chance - non seulement en tant qu'individu, mais aussi en tant que figure historique qui a lié son destin et sa politique à la souveraineté de l'État turc. S'il réussit maintenant et assure la continuité de la voie en lui donnant une formulation idéologique stricte, il entrera dans l'histoire de la Turquie comme le deuxième Atatürk, le sauveur de l'État à une époque de bouleversements critiques. S'il tombe, il est très probable qu'une série de désastres attende la Turquie, car quiconque prendra sa place sera orienté vers l'Occident, ce qui signifie que l'effondrement de la Turquie à l'avenir est imminent, car les mondialistes n'ont en aucun cas oublié les plans du Grand Kurdistan.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien sûr, ils n'ont pas réussi à mettre en œuvre cette provocation pendant la vague de révolutions colorées et après l'invasion de l'Irak et de la Syrie, mais la chute d'Erdogan donnera un nouveau souffle à ces projets. Enfin, les adversaires d'Erdogan seront contraints à une confrontation sérieuse avec la Russie, parce que leurs maîtres de l'OTAN l'exigeront, et ce sera un autre facteur de l'effondrement de la Turquie. Erdogan lui-même sera vilipendé par ses successeurs et l'enchaînement des catastrophes de l'État turc conduira à l'oubli pur et simple de son nom. Erdogan aborde donc ces élections comme s'il s'agissait de sa dernière bataille. Non seulement en tant qu'homme politique, mais aussi en tant que figure historique, véritable leader et symbole de son peuple. Il peut enfin consolider ce statut, mais s'il perd, il risque de le perdre irrémédiablement et n'aura pas d'autre chance.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Atatürk vert</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans cette situation, l'analyse géopolitique suggère qu'Erdoğan dispose d'une autre ressource : moins une ressource de masse qu'une ressource idéologique et d'image. Ce sont les mêmes kémalistes patriotes qui, contrairement au libéral Kemal Kılıçdaroğlu du Parti républicain du peuple, malgré la dure répression pendant l'affaire Ergenekon, se sont rangés aux côtés d'Erdoğan au moment critique et, oubliant les vieilles rancunes, ont pleinement soutenu sa ligne souveraine. Certains milieux qualifient Erdoğan d'"Atatürk vert", c'est-à-dire le dirigeant turc, le leader national aux tendances islamiques. Le visage politique de ce groupe extrêmement influent en Turquie, composé principalement d'officiers militaires de tous grades, est le parti de gauche Vatan, dirigé par le leader charismatique Doğu Perinçek (photo, ci-dessous).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6433971" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2065597390.jpg" alt="akp-nin-haddini-bilmez-dedigi-perincek-ten-hz-muhammed-sozlerine-aciklama-1058986-5.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'un point de vue électoral, le parti n'était pas du tout représentatif, mais son importance réside ailleurs : il est le centre qui élabore l'analyse géopolitique la plus actuelle de la Turquie, un parti idéologique eurasien avec une position multipolariste et un véritable centre intellectuel de défense et d'illustration de la souveraineté turque. Les journaux <em>Vatan</em>, <em>Aydınlık </em>et <em>Teori</em>, la chaîne de télévision <em>Ulusal</em>, les nombreux blogs et sites web font de cette entité le principal atout. Les liens historiquement forts de Vatan avec la Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord doivent également être pris en compte. Pour Erdogan, qui joue désormais contre l'Occident, ce vecteur qu'est ce club anti-mondialisation et multipolariste pourrait s'avérer décisif. Si Vatan est inclus dans la coalition, Erdogan pourra également se délier les mains face à l'Occident : la connexion avec les principaux pôles du monde multipolaire, et en particulier avec la Russie, dont dépend une grande partie de la politique et de l'économie turques modernes, et donc le destin d'Erdogan lui-même, sera solidement assurée.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Erdoğan a démontré tout au long de sa vie qu'il avait un très bon sens de la géopolitique.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il choisit toujours des alliances qui renforcent la souveraineté turque. Kemal Ataturk lui-même faisait de même. Cependant, si la situation change et que les anciens alliés s'avèrent être un obstacle à l'indépendance et à la liberté de la Turquie, Erdogan est toujours prêt à les sacrifier.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Turquie se trouve aujourd'hui en équilibre entre un Occident unipolaire et un Orient multipolaire, l'Eurasie. Il en est ainsi depuis l'origine de l'État-nation turc. Mais les proportions de cet équilibre ont été déterminées différemment à chaque tournant de l'histoire. Parfois, il était important de faire un pas vers l'Est (comme l'a fait Kemal Ataturk en s'alliant avec Lénine); à d'autres moments, il s'agissait de faire un pas vers l'Ouest.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dès lors...</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aujourd'hui, la Russie, autrefois rivale géopolitique de la Turquie, et plus encore les autres pôles du monde multipolaire, ne constituent pas une menace pour la souveraineté turque et c'est un fait objectif ; au contraire, l
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlMacron prépare une réforme constitutionnelletag:creseveur.hautetfort.com,2023-03-14:64331792023-03-14T18:23:05+01:002023-03-14T18:23:05+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6432455" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/02/02/2212546475.JPG" alt="Macron III.JPG" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe tremblement de terre en Turquie dans un contexte géopolitiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-25:64302422023-02-25T20:10:13+01:002023-02-25T20:10:13+01:00 Le tremblement de terre en Turquie dans un contexte géopolitique...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428088" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2238801028.jpg" alt="d41586-023-00364-y_23996644.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le tremblement de terre en Turquie dans un contexte géopolitique</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Leonid Savin</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.geopolitika.ru/article/zemletryasenie-v-turcii-v-geopoliticheskom-kontekste</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toute catastrophe, qu'elle soit d'origine naturelle ou humaine, constitue toujours un défi pour les autorités au pouvoir - les victimes et le grand public attendent de leur gouvernement une action immédiate et, surtout, correcte, en surveillant de près tant les déclarations que les actions des autorités. Une situation similaire existe aujourd'hui en Turquie. L'énorme tragédie qui a fait des centaines de milliers de victimes (quelque 40.000 morts) a non seulement mis à l'épreuve l'ensemble du peuple turc, mais est également devenue un catalyseur de batailles politiques. Ce faisant, l'opposition a été proactive.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des défis pour Erdogan</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avant qu'Erdogan n'apparaisse à la télévision pour s'adresser à la nation, Kemal Kılıçdaroğlu, chef du plus grand parti d'opposition turc, le Parti républicain populaire, a déclaré qu'il se rendrait à Hatay avec ses collègues, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, le maire d'Ankara Mansur Yavas et le maire d'Izmir Tunç Soyer, qui ont remporté les élections de 2019 face aux candidats du Parti de la justice et du développement (AKP), actuellement au pouvoir. Kiliçdaroğlu a prononcé son discours devant les citoyens de Hatay tard dans la soirée du 7 février. En contraste frappant avec le discours d'Erdogan, Kiliçdaroğlu est apparu à la lumière d'un plafonnier de rechange dans la ville, toujours privée d'électricité, entièrement vêtu de noir, et a imputé la responsabilité de la catastrophe au régime sans grande cérémonie, en déclarant : "cet effondrement est entièrement le résultat d'une politique rentière systématique. Il n'y a pas de place pour qu'Erdogan, le palais ou ces bandes de rentiers se rencontrent."</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La veille du tremblement de terre, la coalition d'opposition a également annoncé qu'elle désignerait son candidat pour se présenter contre Erdogan le 13 février. Alors que l'on avait craint une scission au sein de l'opposition en raison de différends sur le choix du candidat principal, les jours qui ont suivi le tremblement de terre ont montré une certaine unité. Cela présente certains risques pour l'AKP.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428092" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2006416279.png" alt="fiche séisme turquie 1.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La journaliste turque Ceyda Karan relève six aspects clés liés aux problèmes du tremblement de terre et de ses suites :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1) le long retard ou le manque d'assistance aux victimes de la part de l'État. Cela a été affecté par l'ampleur de la catastrophe, de sorte que l'État n'était tout simplement pas en mesure d'aider tout le monde en même temps ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2) La réponse inadéquate de l'agence d'urgence, qui fait partie du ministère de l'intérieur. Manque d'équipement de sauvetage nécessaire et de personnel qualifié ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">3) Tentatives de censure des critiques du gouvernement formulées par l'opposition et blocage temporaire des médias sociaux ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">4) L'utilisation controversée des forces armées turques pour répondre au tremblement de terre. Seuls 3500 militaires ont été déployés au cours des 24 premières heures, alors que 50.000 soldats et officiers turcs se trouvent en Syrie. Les équipes de secours de Russie, d'Espagne et d'Israël ont eu le temps de déployer des hôpitaux de campagne plus tôt ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">5) La complexité des élections prévues en mai. Erdogan n'a le mandat de reporter les élections qu'en cas de guerre, et la catastrophe actuelle crée une toile de fond négative pour lui permettre de remporter une majorité de sièges parlementaires pour le parti de la justice et du développement ;</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">6) Les relations avec la politique étrangère, car les relations de la Turquie avec les pays de l'UE et de l'OTAN étaient tendues à la veille du tremblement de terre. À l'inverse, il y a eu un rapprochement avec la Syrie sous la médiation de la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le cinquième point est le plus important à l'heure actuelle, car selon la loi, les élections ne peuvent être reportées. Mais les partisans du report affirment qu'il existe un autre moyen : le Haut Conseil électoral, connu sous le nom de YSK, arbitre final des litiges électoraux, peut décider qu'il n'est pas prêt à organiser des élections dans les 10 provinces durement touchées et dans un contexte de déplacement sans précédent des électeurs vers d'autres villes. En effet, en 1966, le YSK a décidé que les élections locales pouvaient être reportées après qu'un tremblement de terre ait frappé les provinces orientales deux jours avant le scrutin, rendant impossible la tenue des élections. Une décision devrait être prise prochainement, et les émissaires de l'AKP sont maintenant à l'écoute de l'opinion publique pour ne pas perdre leur réputation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toutefois, James Ryan, de l'Institut de recherche sur la politique étrangère basé aux États-Unis, établit généralement un lien entre les dégâts du tremblement de terre et le propre parti d'Erdogan. Il écrit que "la raison pour laquelle cela dérange tant Erdogan est que la nature de ces dizaines de milliers de morts - les immeubles d'habitation en béton détruits - frappe au cœur de la stratégie de gouvernement de son parti ... Dans sa hâte de construire un nombre énorme de nouveaux logements, le gouvernement turc a accordé des centaines de milliers de dérogations aux normes de sécurité sismique dans tout le pays, y compris pour 75.000 bâtiments dans la zone aujourd'hui touchée par ces tremblements de terre. Au cours de la dernière décennie, ce développement s'est emballé pour construire non seulement d'importants nouveaux projets de logements, mais aussi des "méga-projets" douteux, dont deux nouveaux ponts sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles, un nouvel aéroport majeur dans la banlieue d'Istanbul et un projet de canal destiné à contourner les détroits par la province turque de Thrace. Une grande partie de cette construction a été payée par des injections de dette étrangère, dont une grande partie provient des alliés de la Turquie dans le golfe Persique, à commencer par le Qatar et plus récemment des EAU et de l'Arabie Saoudite. Les visiteurs d'Istanbul ces dernières années n'ont pu s'empêcher de remarquer la vitesse à laquelle les gratte-ciel et les projets de développement sont apparus dans le paysage - un fait moins visible mais non moins vrai est que ce développement s'est produit à un rythme similaire dans tout le pays, et en particulier dans le sud-est de la Turquie qui s'urbanise rapidement, une région qui a également subi le tribut social et économique de l'afflux de millions de réfugiés syriens depuis 2011. En gros, le gouvernement AKP a investi du capital économique et politique dans cette région pendant dix ans, et il a été réduit à néant en quelques heures."</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De toute évidence, Erdogan sera tenu pour responsable de tout cela. Si l'on sait déjà que les autorités ont procédé à la détention de représentants d'entreprises de construction dont les maisons se sont avérées moins sûres que d'autres, il ne faut pas oublier que ce commerce n'aurait guère été possible sans le patronage des élites au pouvoir. La recherche active d'un bouc émissaire sera entreprise par l'opposition, qui a été privée de divers privilèges en temps voulu.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428094" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1523076999.jpg" alt="csm_20230216_seisme_turquie_b092de7121.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erdoğan ne doit pas sous-estimer d'autres risques politiques, notamment une éventuelle escalade des conflits à l'intérieur du pays. Une étude sur l'impact des tremblements de terre sur les conflits intra-étatiques, basée sur une analyse statistique de 185 pays de 1975 à 2002, montre que les tremblements de terre "augmentent non seulement la probabilité d'un conflit, mais aussi que leur impact est plus important, les tremblements de terre de plus grande magnitude affectant des zones plus denses de pays ayant un produit intérieur brut plus faible ainsi que des conflits préexistants".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'auteur de l'étude écrit que "si de nombreux universitaires, décideurs et organisations d'aide suggèrent que les catastrophes naturelles rassemblent les groupes et atténuent les conflits, les tremblements de terre peuvent en fait stimuler les conflits intra-étatiques en provoquant des pénuries de ressources clés, en particulier dans les pays en développement où la concurrence pour les ressources rares est la plus intense."</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Évaluations externes</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erol Yaibok, du <em>Centre for Strategic and International Studies</em> (Washington DC), a affiné l'étude du problème social en Turquie. Au-delà de la première phase active de recherche et de sauvetage, souligne-t-il, l'impact physique et psychologique sur les personnes sera bien plus important et plus durable. Par conséquent, les donateurs internationaux et les ONG devront tirer les leçons d'autres catastrophes naturelles (par exemple, les tsunamis ou les ouragans) pour apprendre à coordonner l'aide, à renforcer la résilience locale et à utiliser et renforcer les structures de réponse locales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En plus des pertes humaines causées par le tremblement de terre, l'ampleur de la dévastation signifie que tous les efforts de secours seront difficiles en raison des routes bloquées, des ponts endommagés, des coupures de communication et d'électricité, des pénuries de nourriture et d'eau et d'autres perturbations critiques ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gaziantep elle-même est le centre économique et politique d'une région qui est littéralement sur la ligne de front depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011. Sur les près de 3,8 millions de réfugiés enregistrés en Turquie, plus d'un million de Syriens vivent près de la frontière turco-syrienne, près d'un demi-million dans la seule ville de Gaziantep. Et les conséquences du tremblement de terre ne feront qu'exacerber une situation déjà tendue. Pour les réfugiés syriens, le tremblement de terre crée un nouveau traumatisme en plus des anciens.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428095" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/793234966.png" alt="capture-decran-2023-02-09-a-05.19.30.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les experts de RAND qui examinent le tremblement de terre et ses conséquences sous l'angle de diverses options de politique internationale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jesse Riposo écrit que "les estimations actuelles de l'impact économique de la catastrophe comprennent près de 70 milliards de dollars de pertes de logements et 10,4 milliards de dollars supplémentaires de pertes économiques. Ces estimations préliminaires ne correspondent probablement pas à l'ensemble des dommages, car il faudra sans doute des mois pour évaluer et établir le coût total de la reconstruction. Ces coûts semblent être dus à la construction non conforme aux normes de nombreuses propriétés, ce qui pourrait conduire à des poursuites judiciaires et servir de rappel brutal de l'importance de mettre en œuvre des codes et des normes de construction plus durables. Alors que la Turquie prend des mesures pour reconstruire, elle devrait réfléchir à la manière dont elle fera respecter une mise en œuvre et une adhésion plus strictes à des règles de construction sûres."</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Howard Schatz aborde un sujet plus sensible sur le plan politique, en notant que "l'aide à la Syrie est une question beaucoup plus complexe. La plupart des dégâts ont été causés dans des zones de la Syrie qui sont en partie contrôlées par la Turquie et des groupes rebelles affiliés, y compris le groupe terroriste reconnu Hayat Tahrir al-Sham, une ramification d'Al-Qaïda.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malgré cela, une aide est nécessaire. Schatz suggère d'impliquer le groupe connu sous le nom de Casques blancs. Les États-Unis font partie des nombreux pays qui soutiennent cette organisation. Cependant, ils sont connus pour être des provocateurs qui ont en fait porté de fausses accusations afin d'accuser le gouvernement Assad.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'appel de Schatz n'est-il pas une tentative d'utiliser cette tragédie pour un autre sabotage ? C'est tout à fait possible. D'autant plus que Schatz appelle l'une de ses options de secours "le transport aérien de fournitures aux Casques blancs, coordonné à l'avance. Cela pourrait inclure de la nourriture vitale, de l'eau, des médicaments et des abris tels que des tentes isolées." Et probablement de nouveaux matériaux pour le sabotage et la provocation, y compris des armes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un couloir passant par le Kurdistan irakien et l'administration autonome dirigée par les Kurdes du nord et de l'est de la Syrie a également été proposé comme option alternative. Cela nécessite de négocier à travers les lignes de contrôle avec les groupes dirigés par la Turquie ou le gouvernement syrien.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'incompréhension de Schatz de la situation réelle au Kurdistan est ici évidente. Les Kurdes irakiens ne coopèrent pas avec les Kurdes syriens. Et même lorsqu'il y avait une menace d'ISIS (une organisation interdite dans la Fédération de Russie), les Kurdes syriens ne coopéraient pas avec les Kurdes irakiens. Quel genre de couloirs pour l'aide humanitaire existe-t-il ? Bien que la question kurde elle-même doive également être soulevée, car en Turquie, non seulement les Turcs de souche mais aussi les Kurdes, qui vivent en grand nombre dans la partie orientale du pays, ont souffert. Dans la ville de Gaziantep, déjà mentionnée, environ un demi-million de personnes sont des Kurdes de souche.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6428097" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3287039922.png" alt="2560px-Kurdish_majority_Turkey-es.svg.png" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et James Scheer observe que "la Turquie est confrontée au problème de la 'congestion des accès'. La Syrie y est certainement plus sujette ; mais les voies de transit aériennes, maritimes et terrestres de la Turquie sont submergées par l'énorme afflux d'aide humanitaire. Leur approche originale consistant à prendre les choses selon le principe du premier arrivé, premier servi n'a tout simplement pas fonctionné. Il semble également nécessaire de s'engager avec la Turquie sur des méthodes de récupération sûres. La Turquie devra peut-être commencer par évaluer l'habitabilité des bâtiments encore construits mais fragiles. Il y a aussi le problème de la surveillance et de l'application des codes de construction et de la mise à niveau sismique des structures existantes avant le prochain grand tremblement de terre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est probable que certains États seront prêts à aider à résoudre ces problèmes à certaines conditions.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La diplomatie des tremblements de terre</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-famil
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlErdogan, Poutine, Iran et Ukraine: le grand complot des dronestag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-05:63951302022-08-05T19:35:53+02:002022-08-05T19:35:53+02:00 Erdogan, Poutine, Iran et Ukraine: le grand complot des drones...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6377571" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/254298370.jpg" alt="Erdogan-drones.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Erdogan, Poutine, Iran et Ukraine: le grand complot des drones </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>SOURCE : https://it.insideover.com/guerra/erdogan-putin-iran-e-ucraina-il-grande-intreccio-dei-droni-2054515.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La "relation spéciale" entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine se poursuit. Après le sommet de Téhéran où les deux présidents se sont rencontrés pour le sommet dit du "format Astana", le "sultan" et le "tsar" se retrouveront le 5 août à Sotchi, en Russie. Une rencontre qui confirmera non seulement la ligne de dialogue qui n'a jamais été interrompue entre Ankara et Moscou, même pendant les phases les plus délicates de la guerre en Ukraine, mais aussi une sorte de regain d'intérêt de la part des présidents russe et turc pour apparaître ensemble, rétablissant une accélération même physique dans les relations entre les deux pays qui semble presque être un plongeon dans le passé, certainement avant la soi-disant "opération militaire spéciale".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il y a de nombreuses questions sur la table. Il y a le nœud constitué par la Syrie, qui a déjà été révélé lors du sommet de Téhéran. Il y a le blé, étant donné que, pas plus tard qu'hier, un centre logistique a été ouvert à Istanbul pour contrôler les exportations de blé ukrainien à travers la mer Noire. L'un des points les plus importants de l'accord signé en Turquie par Moscou et Kiev avec le gouvernement d'Ankara et les Nations Unies. Mais comme l'a expliqué le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, l'accent de cette réunion sera également mis sur la coopération dans le domaine militaire. Une clarification qui a surtout servi à ne pas démentir les hypothèses circulant ces dernières heures sur un prétendu intérêt russe pour une coopération dans la production des célèbres drones Bayraktar TB2 de fabrication turque. Des drones qui, comme on l'a vu dans l'actualité ces derniers mois, sont devenus des armes clés aux mains des forces ukrainiennes.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6377573" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3765713105.jpg" alt="246745862.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'accord entre Kiev et Ankara pour la fourniture de ces machines de guerre n'a jamais été apprécié par le Kremlin, qui a toujours considéré ce pacte comme une sorte de coup de poignard dans le dos commis par Erdogan. Non seulement le président turc a des liens familiaux avec le géant de la défense (Selçuk Bayraktar, le directeur technique de Baykar, est le mari de la fille d'Erdogan, Sumeyye), et donc tous les accords sont considérés comme une sorte d'affaire personnelle, mais il faut également se rappeler que jusqu'à présent, ces drones ont également été appréciés par des pays profondément rivaux de la Russie, en commençant par l'Ukraine et en terminant par la Pologne et la Lettonie. L'image n'est donc certainement pas l'une des meilleures du point de vue de Poutine, compte tenu également du type de relation construite au fil des ans avec le dirigeant turc. Et ce facteur ne doit certainement pas être sous-estimé. Cependant, le fait que Moscou puisse maintenant être intéressé par une collaboration avec Ankara dans ce même secteur suggère non seulement la valeur de ces systèmes pilotés à distance produits par la Turquie, mais aussi le désir du Kremlin de faire un pas en avant en entrant dans un domaine complexe non seulement sur le plan stratégique, mais aussi sur le plan diplomatique. En substance, il s'agit de s'insinuer dans un système qui voit la Turquie fournir, pour l'instant, des technologies de guerre aux ennemis de la Russie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pour l'instant, Moscou n'a ni confirmé ni infirmé cette hypothèse. Peskov a seulement déclaré que la coopération en matière de défense entre les deux pays est "constamment à l'ordre du jour" et que cela indique qu'il existe un partenariat très important entre les deux gouvernements. Mais ce qui importe avant tout, c'est le timing de ces rumeurs à la lumière d'un point d'interrogation qui a marqué la visite de Poutine à Téhéran : la fourniture éventuelle de drones iraniens à la Russie. Une hypothèse divulguée par des sources américaines et qui n'avait pas trouvé un mur de déni aussi clair de la part de la République islamique. Au contraire, l'Iran a pris soin de préciser que la coopération avec la Fédération de Russie était de longue date. Et de nombreux observateurs avaient spéculé qu'en cas de vente d'appareils iraniens à Moscou, une véritable guerre éclaterait dans le ciel ukrainien entre les drones d'Ankara et ceux de Téhéran, les premiers aux mains de Kiev, les seconds aux mains de l'ennemi.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6377574" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2397716655.jpg" alt="maxresdefaerdpiutggfdult.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La rumeur d'un éventuel intérêt russe pour les drones turcs Bayraktar TB2 changerait encore la donne. Le <em>Daily Sabah, </em>un quotidien proche des cercles autour d'Erdogan, a rapporté des rumeurs d'intérêt de la part de la Russie et des Émirats arabes unis pour un travail conjoint avec la Turquie sur ces drones. Et la question aurait également été discutée lors d'une réunion du parti AKP d'Erdogan. Mais selon les rapports du <em>Daily Sabah,</em> le PDG de Baykar, la société qui produit les Bayraktar TB2, a déclaré qu'il soutenait la résistance ukrainienne et qu'ils n'avaient aucun accord avec le Kremlin.</strong></span></p>
francoishttp://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/about.htmlErdogan hélas !tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2022-07-24:63934972022-07-24T16:41:00+02:002022-07-24T16:41:00+02:00 Erdogan a réussi à faire signer un accord par les Russes et les Ukrainiens...
<p>Erdogan a réussi à faire signer un accord par les Russes et les Ukrainiens pour permettre l’exportation des milliers de tonnes de céréales actuellement stockées par les Ukrainiens et les Russes, éloignant ainsi les menaces de famine notamment en Afrique.</p><p>Bravo ! Quand deux adversaires commencent à signer des accords on se rapproche de la paix, et cette guerre n’a que trop duré : elle ne profite qu’aux Américains qui en sont les initiateurs quoiqu’on puisse penser de la réaction de Poutine.<br />L’Europe applique aux Russes des sanctions qui lui coute plus qu’à la Russie : pénurie, hausse des prix, menace d’une crise énergétique cet hiver.</p><p>On aurait aimé que ce soit la France et l’Allemagne cosignataires des accords Minsk 2 qui aient obtenu l’accord obtenu par Erdogan, malheureusement nous avons pris parti on ne sait pourquoi dans cette guerre civile slave qui ne nous concerne pas. On se demande d’ailleurs qui a autorisé Macron à souhaiter la victoire de l’Ukraine et à lui fournir des armements notamment des Caesar dont les Russes ont déjà récupéré deux exemplaires.</p><p>Nous ne sommes vraiment plus en démocratie à suivre la Prussienne von der Leyen par la contremarche.</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDisputes internes au sein de l'OTANtag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-10:63914632022-07-10T22:15:00+02:002022-07-10T22:15:00+02:00 Disputes internes au sein de l'OTAN Par Alexander Markovics...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6371812" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3655932033.jpg" alt="DWO-AP-Teaser-Erdogan-NATO-Erweiterung-pd-jpg.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Disputes internes au sein de l'OTAN</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Alexander Markovics</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le sillage des opérations militaires russes, deux nouveaux États souhaitent rejoindre l'alliance offensive américaine de l'OTAN : la Suède et la Finlande. La fin de la neutralité déjà bien érodée de ces deux Etats signifierait une menace potentielle pour la Russie venant du nord : Saint-Pétersbourg, la deuxième ville russe, Mourmansk, le port de la mer du Nord, ainsi que des forces navales supplémentaires de l'OTAN dans la région de la mer Baltique, donneraient de sérieux tracas à Moscou. Tous les pays de l'OTAN sont favorables à l'élargissement au nord - mais le deuxième membre le plus puissant de l'Alliance sur le plan militaire, la Turquie dirigée par Recep Tayip Erdogan, oppose son veto à l'élargissement de l'Alliance. Erdogan exige que la Finlande et la Suède cessent de soutenir les groupes kurdes PKK et YPG.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien que le PKK figure sur la liste des organisations terroristes de l'UE, ce groupe terroriste d'obédience avérée à la gauche, qui s'aligne de plus en plus sur la ligne libérale de l'Occident depuis la fin de la Guerre froide, dispose d'un vaste réseau de soutien en Europe, notamment en Allemagne et en Autriche. Pour la Turquie, cela est particulièrement important, car un conflit armé couve depuis des décennies dans l'est du pays avec des partisans du PKK - qui utilisent notamment des pays comme la Finlande et la Suède pour échapper aux poursuites judiciaires d'Ankara. Pour la Turquie, cette demande est un aspect non négociable de sa souveraineté. Son récent veto montre que, depuis la présidence d'Erdogan, elle est prête à faire valoir ses intérêts nationaux, même face à Washington. Ainsi, la Turquie a également refusé de se joindre aux sanctions occidentales contre la Russie. Ce faisant, la Turquie prend non seulement en compte ses intérêts économiques - elle dépend non seulement du gaz russe, mais aussi des céréales et des touristes de Moscou - mais suit également la vieille doctrine d'Atatürk consistant à entretenir de bonnes relations avec la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Enfin, Ankara se souvient très bien des événements de l'été 2016 : à l'époque, l'Occident avait soutenu un coup d'État du mouvement Gülen (un ancien partenaire d'Erdogan) contre son allié fidèle, la Turquie. Peu après, des provocations de militaires pro-occidentaux à l'encontre de la Russie ont culminé avec la destruction d'un avion russe. Une guerre entre la Turquie et la Russie - et donc une guerre mondiale - était alors imminente, qui n'a pu être évitée que grâce à la médiation courageuse des cercles eurasiens de Russie et du Parti de la Patrie en Turquie. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'attitude de l'Occident dans ce conflit au sein de l'OTAN reste ambivalente : en particulier dans la lutte contre l'État islamique - également créature de l'Occident - Washington a misé sur un soutien aux associations kurdes armées et à l'État kurde "Rojava", créé grâce au soutien occidental. Cette entité, créée dans le cadre de la guerre en Syrie, viole encore aujourd'hui la souveraineté de la Syrie et sert l'Occident en privant l'État du Levant de ressources précieuses - pétrole, coton et nourriture. Du point de vue occidental, les combattants kurdes ne semblent pas encore avoir fait leur devoir. La Turquie est également active dans le nord de la Syrie et n'y joue pas un rôle glorieux, notamment en occupant la ville d'Afrin. Les préoccupations sécuritaires de la Turquie vis-à-vis des milices kurdes au service de l'Occident peuvent se justifier, mais pas l'occupation de certaines parties du pays voisin. L'offensive récemment annoncée par la Turquie contre les Kurdes dans le nord de la Syrie est un casse-tête pour Washington et dépend du bon vouloir de la Russie, qui y détient la maîtrise de l'air.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6371813" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1673863732.jpg" alt="1356153.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président croate Zoran Milanovic s'oppose également à l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, ce qui le place en porte-à-faux par rapport au gouvernement croate - le journal <em>Deutsche Stimme</em> a rapporté sa position critique sur les mesures Corona. Milanovic veut bloquer l'élargissement au nord jusqu'à ce que les Croates obtiennent une position plus forte dans la loi électorale bosniaque. Il contribue ainsi à déstabiliser davantage l'État bosniaque sous protectorat de l'UE/OTAN, dont la pérennité est de plus en plus mise en doute, y compris par les Serbes.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa Turquie et l'ordre multipolairetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-24:63835212022-05-24T12:46:44+02:002022-05-24T12:46:44+02:00 La Turquie et l'ordre multipolaire par Pierluigi Fagan...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><img id="media-6359761" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3376947137.png" alt="Turk_1_0703.png" width="561" height="375" /></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong>La Turquie et l'ordre multipolaire</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt; color: #999999;"><strong>par Pierluigi Fagan</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Source : Pierluigi Fagan & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/turchia-e-ordine-multipolare</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Je m'inspire d'un article sur la Turquie paru dans <em>Ria Novosti</em> (Russie), pour montrer la complexité des jeux multipolaires. La Turquie est l'idéaltype d'un lieu géo-historique multipolaire. Pendant plus de six siècles, un empire musulman sunnite, avec un passé plus récent en tant que société réformiste laïque. Asiatique mais toujours méditerranéenne, la Turquie est née de peuples non indigènes qui ont migré il y a des siècles de l'Asie centrale, où leur ethnie et leur langue sont originaires, la zone violette de la carte (ci-dessous, entre la Caspienne et l'Aral, les peuples Orghuz).</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6359764" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1496750132.jpg" alt="0-39478.jpg" /></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Il va sans dire qu'il existe un penchant naturel pour les peuples de langue turque (les quatre "stans" d'Asie centrale, cercle jaune), bien que ceux-ci soient également courtisés par les États-Unis, sont les alliés (économiques et militaires) pas toujours convaincus de la Russie, qui demeurent en étroite relation économique avec la Chine. En utilisant ces trois zones horaires du cadran général, nous allons procéder dans le sens des aiguilles d'une montre pour voir les autres lignes de relation entretenues par la Turquie contemporaine.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Avec la Chine, la concurrence porte précisément sur la zone de l'Asie centrale et surtout sur les Ouïghours, avec lesquels, soit dit en passant, les ancêtres des Orghuz ont eu un conflit historique au 8e siècle. Les djihadistes ouïghours (chinois) ont été un élément important utilisé par la Turquie dans le récent conflit en Syrie. D'autre part, Ankara regarde avec satisfaction le projet chinois BRI, qui devra compter avec la zone turque pour son développement. L'analyse même des relations avec la Chine montre une dynamique typique des relations multipolaires, à savoir le découplage des intérêts militaires et économiques. On peut être en concurrence sur l'un et collaborer sur l'autre, et investir davantage sur l'un au détriment de l'autre peut servir à équilibrer les relations avec différents partenaires. <span style="color: #ffcc99;">Le réseau systémique élastique qui en résulte est précisément ce qui caractérise un "ordre multipolaire", un concept que beaucoup ont du mal à comprendre.</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Il semble que les Turcs aient désormais une présence militaire dans l'Afghanistan post-conflit, dont ils gèrent actuellement l'aéroport. La Turquie développe fortement son industrie militaire dont elle utilisera les produits pour la géopolitique de sa région, en concurrence avec les Russes, les Chinois et les Américains ou les Européens. Sur l'Iran nous ne rapportons rien de spécial, les relations sont discrètes bien que les deux pays soient des ennemis historiques et naturels.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La courbe bleue signale l'allié organique le plus proche d'Ankara, le Qatar. Mais depuis l'époque des grandes frictions entre le Qatar et les monarchies du Golfe, nous sommes passés à une recomposition des intérêts. Ainsi, après l'affaire du journaliste saoudien taillé en morceaux à Ankara (l'affaire Khashoggi), qui avait rendu les relations avec les Saoudiens très aigres, ceux-ci ont maintenant rouvert des relations diplomatiques selon leurs intérêts (Ligne verte, sur la carte).</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La Turquie a un ennemi naturel à sa porte, à savoir les factions kurdes de Syrie (YPG), liées au Parti communiste kurde (PKK) de Turquie, qu'Ankara considère comme des terroristes. C'est la raison, avec d'autres questions d'approvisionnement militaire et de relations avec la Grèce, l'ennemi des ennemis pour Erdogan, pour laquelle les négociations USA-Suède/FIN-TURK donnent le feu vert à l'entrée des Scandinaves dans l'OTAN. Ce problème est moins simple que présenté habituellemen et typique des contradictions entre politique intérieure et extérieure dans les systèmes multipolaires. Pour les Suédois et les Finlandais, il s'agit d'abjurer leur amitié idéale et valorisante avec les formations politiques de la démocratie radicale (le tournant d'Öçalan vers la pensée démo-anarcho-écologiste et féministe de M. Bookchin), pas du tout simple en termes d'échelles de valeurs pour les deux pays historiquement en tête du classement occidental des "démocraties complètes". Le reste, c'est-à-dire les fournitures d'armes et de technologies demandées par Ankara, s'arrangera, mais ce point, en termes de politique intérieure, sera douloureux pour les deux Etats scandinaves.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La nouvelle géopolitique d'Ankara a également conduit à une récente recomposition des relations avec Israël, où Erdogan s'était distingué en étant pratiquement le dernier musulman à soutenir le Hamas (plus de forme que de fond, mais cela compte dans le monde arabe). Cela s'explique également par le cercle jaune ci-dessus. C'est là que se trouve le plus grand trésor, encore caché dans les entrailles de la terre, le gaz naturel. Mais il y a aussi un enchevêtrement multipolaire. La région est dominée par l'Égypte, qui, dans les partitions que constituent les différentes formes de sunnisme politique, est aux antipodes d'Ankara (même si le rapprochement avec les monarchies arabes alliées du Caire pourrait apaiser les esprits) et les deux sont dans des camps opposés en Libye. Il y a ensuite Israël, le Liban et la Syrie, précisément la partie nord-ouest où se trouve une présence militaire russe stratégique. Mais surtout Chypre, ou plutôt le différend historique entre les zones grecque et turque, et bien sûr la Grèce en tant que propriétaire de facto de la mer Égée, autant un ennemi extérieur que les Kurdes sont un ennemi intérieur.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>En Libye, Ankara est avec nous et au moins formellement aussi les Américains contre les Russes-Emiratis-Français. L'ancrage turc en Libye est peut-être la présence militaire étrangère la plus importante d'Ankara et fait partie d'une stratégie méditerranéenne très complexe, mais considérée comme stratégique au plus haut degré également parce qu'elle a une base géo-historique solide.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Passons pour l'instant sur la ligne blanche des relations avec les États-Unis, sur laquelle nous reviendrons en conclusion. L'article russe fait allusion à quelque chose de nouveau qui devra être vérifié et suivi. Les Américains auraient promis à Ankara d'entrer dans l'EMS-EPA, qui est un traité de collaboration entre les États-Unis, Israël, la Grèce et Chypre (Grèce) pour forer dans la mer Égée et faire un nouveau gazoduc <em>(East Med)</em> utile à l'opération de désengagement de l'Europe vis-à-vis des approvisionnements russes. Le sujet de beaucoup d'impolitesse mutuelle entre Ankara et Athènes ces dernières années et d'une longue perspective en tout cas. La Grèce, à son tour, s'allie localement avec la France et l'Italie. Un bel enchevêtrement, du pain pour la haute diplomatie, fournir des armes un peu ici et un peu là, ce qui n'est pas du tout facile. Comme dans le cas des sacrifices demandés aux Scandinaves pour lever le blocus turc, convaincre les Grecs sera une tâche ardue, mais là encore, le poids d'Athènes est nul sur le plan international et géopolitique, ils avaleront l'accord à n'importe quel prix, si Washington le veut. Ce n'est pas le cas de la population grecque. La haine des Grecs pour les Turcs est inextinguible, elle est au cœur de l'identité nationale la plus viscérale. </strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>La Turquie a pénétré profondément dans les Balkans musulmans, le Kosovo et l'Albanie en premier lieu. Ankara fait du chantage à l'UE et à l'Allemagne <em>in primis,</em> avec laquelle elle partage une importante communauté étrangère, sur le problème des migrants que les perturbations alimentaires et climatiques récentes et futures vont accroître, augmentant ainsi le pouvoir de chantage d'Erdogan. En outre, alors que l'Ukraine dépose sa demande d'adhésion à l'UE en une demi-heure, Ankara a déposé sa demande d'adhésion à l'UE en 1987, une UE avec laquelle elle partage une présence dans l'OTAN. Et pendant que nous sommes sur le sujet, notez la fourniture de drones turcs mortels à Kiev, comme un acte d'équilibre contre les Russes, pour maintenir l'équilibre à trois dans la mer Noire.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><img id="media-6359763" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/111202074.png" alt="800px-Map_of_Turkic_languages.svg.png" /></strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Nous en arrivons ainsi aux relations complexes avec les Russes. Ankara veut maintenir des relations bivalentes sur le plan militaire, mais cordiales sur le plan économique (elle n'a pas participé aux sanctions et a tenté d'organiser des sommets de la paix), un cas typique d'équilibrage avancé. Pour débusquer les "ambiguïtés" d'Erdogan (les mentalités dichotomiques qualifient d'"ambiguïté" tout ce qui n'est pas tout simplement noir ou tout simplement blanc) ou peut-être simplement pour suivre les intérêts des alliés "stan", Moscou a invité Ankara à rejoindre leur union militaire (OTSC), même si elle sait que c'est peu probable puisque les Turcs font partie de l'OTAN. Attention au Caucase. Ankara est avec l'Azerbaïdjan dans l'affaire du Nagorno-Karabakh, contre l'Arménie, la Russie à l'opposé. Je signale la sortie récente de Kadyrov (Tchétchène-Russe) engagé et à bien des égards crucial dans le conflit en Ukraine, un musulman, qui se dresse précisément contre les "ambiguïtés" d'Erdogan, la Tchétchénie est au beau milieu du Caucase et il y a des Tchétchènes qui sont peut-être parrainés par les Turcs du côté ukrainien, chose que n'apprécie pas Kadyrov dont le poids politique en Russie augmente.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Nous pouvons donc conclure en revenant sur les relations avec les États-Unis. En avril dernier, les États-Unis et la Turquie auraient mis en place un nouveau "mécanisme stratégique" conjoint, dirigé par Victoria Nuland (!), dont la première réunion a eu lieu à Washington entre Blinken et Cavasoglu il y a quelques jours. Tous les jeux énumérés ici composent un parallélogramme très complexe dans lequel les États-Unis tentent de s'insérer aux côtés d'Ankara, en donnant et en demandant. Après tout, Erdogan a fait de l'équilibre multipolaire la figure structurelle de sa stratégie géopolitique.</strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Nous avions besoin du cas turc à la fois pour actualiser le tableau des relations complexes avec le sommet turc et pour montrer à quel point elles sont complexes. On peut compter au moins 25 États de la vaste région "péri-ottomane" impliqués dans les relations avec Ankara, dont, en plus, trois puissances (USA-Russie-Chine), pour six macro-zones -Asie-Arabie-Afrique-Europe-Amérique-Méditerranée-, avec de multiples interrelations militaires, économiques, culturelles-religieuses, énergétiques, migratoires, géopolitiques, compétitives et coopératives. </strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>Ce thème (la géopolitique d'aujourd'hui et de demain) sera désormais comme cela. Vous comprendrez donc comment le fait de s'enfermer dans l'angoisse du jugement, de surcroît litigieux, avant même d'avoir compris 10% du sujet, de cette affaire ou d'autres, expose la plupart au ridicule. Ceux qui minimisent ensuite la complexité vont également au-delà du ridicule, ce qui devrait être souligné et qui était alors le but implicite du poste laborieux. </strong></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt; color: #999999;"><strong>[Le post mentionne le balayage des sujets mais ne suit pas entièrement le contenu de l'article de <em>Ria Novosti</em> que je joins tout de même par souci d'exactitude: <span style="color: #ffcc99;">https://ria.ru/20220522/ssha-1789945361.html</span> ].</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa carte tatar d'Erdogantag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-25:63732602022-03-25T16:01:35+01:002022-03-25T16:01:35+01:00 La carte tatar d'Erdogan La Turquie dispose d'un avantage...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6344469" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1927478124.jpg" alt="crimea-tatar-blog-mejlis-flag-0.1631809876.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La carte tatar d'Erdogan</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Turquie dispose d'un avantage considérable par rapport aux autres pays pour servir de médiateur entre l'Ukraine et la Russie. L'activisme d'Ankara est dicté par une stratégie préparée au fil des ans. Un bref excursus.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Emanuel Pietrobon</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source: https://www.dissipatio.it/erdogan-zelensky-pace/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Ukraine de Zelensky a dès le départ tenté d'obtenir le statut de membre observateur au sein du Conseil de coopération des pays de langue turque, également connu sous le nom de "Conseil turc", une organisation internationale basée à Ankara. Cette nouvelle n'est en fait pas une nouvelle pour ceux qui ont suivi l'évolution de la dynamique ukrainienne depuis l'ère post-Euromaidan. En gagnant la bataille pour l'Ukraine, l'Occident a réussi à se rapprocher de la réalisation du rêve de Zbigniew Brzezinski d'expulser la Russie de l'Europe, la transformant en un "empire asiatique". Entre ce scénario et sa réalisation finale, il ne reste plus que trois obstacles : le Belarus, la Moldavie et la Serbie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En bref, ce à quoi nous assistons, c'est à la disparition de tout le système d'États tampons construit par Staline dans l'entre-deux-guerres pour protéger la Russie d'une invasion extérieure. Ce système est sur le point de s'effondrer car il a été incorporé dans l'orbite euro-américaine par l'élargissement de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique. Aujourd'hui, la Russie est encerclée de partout - pas seulement au départ de l'Europe, pensez par exemple à ce qui se passe dans le Caucase du Sud et en Asie centrale. Mais revenons à l'Europe. La Biélorussie est secouée par une grande mobilisation d'une partie ostensible de sa société depuis la nuit du 9 août 2021 ; la Moldavie est un acteur vulnérable en raison de son besoin constant d'investissements étrangers et de la présence d'une minorité turque en Gagaouzie que la Turquie subjugue habilement, tandis que la Serbie est presque entièrement entourée de pays de l'OTAN, même si sa position au sein de l'orbite russe ne semble pas se fissurer pour l'instant (à voir également les manifestations pro-russes de ces jours-ci).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour en revenir à l'Ukraine, l'entrée au Conseil turc ne se prête qu'à une seule interprétation : le pays passerait rapidement du monde russe au monde turc. Cette situation ne caractérise pas seulement Kiev, mais de nombreux autres pays, comme les anciens États soviétiques d'Asie centrale et l'Azerbaïdjan, et des régions, comme la Gagaouzie, que je viens de mentionner, et les républiques russes à composition ethnique turque, du Caucase du Nord à la Sibérie. La nouvelle du projet ambitieux du gouvernement ukrainien a été donnée par Emine Dzheppar (photo, ci-dessous), une politicienne ukrainienne d'origine tatare qui a récemment été nommée première vice-première ministre chargée des affaires étrangères. M. Dzheppar, interviewé dans le passé par l'agence de presse turque Demirören, a expliqué que la présidence Zelensky souhaitait rejoindre le Conseil turc parce que :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>"Nous sommes des pays voisins. L'Ukraine est l'héritière de la culture turque. Les Tatars de Crimée sont un pont entre l'Ukraine et la Turquie" </em>(Emine Dzheppar).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6344470" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1664058244.jpg" alt="630_360_1614344315-993.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">S'il est vrai que les Tatars constituent un point de connexion utile entre l'Ukraine et la Turquie, le passage sur la prétendue identité turque de l'Ukraine est discutable. En fait, elle n'est même pas discutable : elle est tout à fait anti-historique. Il s'agit d'une tentative de réécrire à la fois l'histoire et l'identité de l'Ukraine, qui est, était et sera toujours le berceau de la civilisation russe. Les Tatars représentent une très petite minorité - environ 70.000 personnes selon le recensement de 2001 - mais ils sont la clé de voûte de l'Ukraine pour entrer dans les bonnes grâces de la Turquie et de l'Occident.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dès le départ, la décision de rejoindre le Conseil turc a été précédée de nombreuses autres initiatives et l'entrée finale dans l'organisation n'était que l'étape naturelle d'un voyage entamé par Volodymyr Zelensky en août 2019 par une visite officielle à Ankara. Depuis lors, les deux pays ont rapidement construit un partenariat stratégique très solide qui, aujourd'hui, s'étend du commerce à l'industrie, de la défense à la sécurité régionale, de la politique étrangère à la Crimée. Ce dernier point est particulièrement important pour les deux, car il s'agit d'un moyen de saper la grande stratégie de la Russie pour la mer Noire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais pourquoi, dans le passé, l'Ukraine est-elle sur le point de devenir une partie intégrante du monde turc ? Il ne s'agit pas seulement du Conseil turc, de nombreux autres événements se sont produits au cours des dernières années. En juillet 2021, l'ambassadeur turc à Kiev, Yagmur Ahmet Gulder, a annoncé que la Turquie allait construire une maxi-mosquée au cœur de la capitale ukrainienne. Les négociations concernant le terrain ont déjà été résolues et les travaux devraient bientôt commencer. Une fois terminée, la mosquée sera la plus grande du pays : le projet prévoit une capacité d'au moins 5000 fidèles. Le gouvernement turc a fourni cinq millions de dollars pour sa construction. L'idée de construire une nouvelle mosquée à Kiev ne vient pas de Turquie, mais de Mustafa Dzhemilev, le chef du Mejlis, l'organe représentatif officiel des Tatars, qui a été mis hors la loi en Crimée pour cause d'extrémisme. Selon Dzhemilev, le pays a besoin d'une nouvelle mosquée en raison de l'arrivée de dizaines de milliers de Tatars de la péninsule au cours des six dernières années.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec en toile de fond les négociations sur la mosquée, la Turquie travaille depuis des années à la construction d'appartements résidentiels pour des centaines de familles tatares dans les villes de Kharkiv, Lviv, Odessa, Kherson et Dnipro. Ces deux initiatives ont été très bien accueillies par la minorité turque et amélioreront considérablement l'image de Recep Tayyip Erdogan en tant que protecteur du peuple turc et des musulmans en général. Mais avant même l'annonce de la mosquée, un événement historique s'est produit le 18 mai. Zelensky avait inclus deux célébrations islamiques très importantes dans le calendrier national des jours fériés : la fête du sacrifice (Eid al-Adha) et la fête de la rupture du jeûne (Eid al-Fitr).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La date de l'annonce a été soigneusement choisie car l'objectif était d'accroître la portée symbolique de l'acte : en effet, le 18 mai de chaque année, les Tatars observent ce que l'on appelle la "Journée de commémoration des victimes du génocide des Tatars de Crimée". Depuis 2014, cet événement historique est officiellement inclus dans la liste des guerres de mémoire liées à la Seconde Guerre mondiale qui divisent l'Occident et la Russie. Aujourd'hui, cette date, grâce à Zelensky, a pris une importance égale pour les Ukrainiens, les Tatars et les Turcs. Selon le président ukrainien, la reconnaissance officielle des fêtes islamiques est une étape fondamentale vers la construction d'une "nouvelle Ukraine au sein de laquelle chacun peut se sentir citoyen".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le même jour, M. Zelensky a également annoncé la formation d'un groupe de travail au sein du bureau de la présidence, spécialisé dans les questions relatives aux Tatars. L'objectif était d'améliorer les conditions de vie de la minorité dans le pays. Ce sont donc les Tatars qui ont conduit l'évolution du partenariat turco-ukrainien formé l'année dernière. En août dernier, Zelensky a assisté à l'inauguration d'un bureau de représentation des Tatars de Crimée à Ankara. En février, c'était au tour d'Erdogan à Kiev, où le président turc a annoncé un plan de logement pour les Tatars qui avaient fui la péninsule, réaffirmant que son gouvernement ne reconnaîtrait jamais le nouveau statu quo car "la Crimée est la patrie historique des Tatars".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La carte tatare est utile aux deux parties : Kiev peut améliorer son image à l'Ouest, Ankara peut accroître son prestige dans le monde turc et islamique et, simultanément, élargir sa marge de manœuvre à l'intérieur de l'Ukraine dans l'espoir de combler le vide de pouvoir laissé par le Kremlin. Enfin, comme cela a déjà été écrit, jouer la carte des Tatars est le seul moyen pour les rivaux ou les pacificateurs de la Russie de garder ouverte la possibilité de déstabiliser la péninsule par une insurrection à motivation ethnique - ou, comme c'est le cas actuellement, de servir de médiateur entre les deux prétendants. La Russie est confrontée à un défi historique, car le scénario tant redouté de l'encerclement qui hantait les rêves de Staline est devenu une réalité, et la chute des États de la zone-tampon entraînera un déplacement de l'attention vers les républiques turco-musulmanes de Russie. Le risque d'une implosion de type soviétique est élevé, et les dirigeants du Kremlin sont appelés à élaborer une refonte stratégique globale : il en va de la survie même de la Russie telle que nous la connaissons aujourd'hui.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlErdogan continue de jeter de l'huile sur le feu du conflit libyentag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-11-07:63480982021-11-07T11:26:49+01:002021-11-07T11:26:49+01:00 Erdogan continue de jeter de l'huile sur le feu du conflit libyen...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6308937" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/456012791.jpg" alt="erdoganarmee_600x354.jpg" width="569" height="336" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Erdogan continue de jeter de l'huile sur le feu du conflit libyen</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Alessandro Sansoni</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: https://www.lavocedelpatriota.it/erdogan-continua-a-gettare-benzina-sul-fuoco-del-conflitto-libico/?fbclid=IwAR1eql9a2imoe7z0Pg2UZdKtsmv0T4YC7N6wHrH2SHZB18VPSJavJUz4JSc</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les reportages triomphalistes des médias nous ont empêchés d'y prêter toute l'attention nécessaire, mais un développement dangereux a émergé du G20 à Rome. Au cours du sommet, en effet, le président turc Recep Erdogan a déclaré officiellement, et en termes non équivoques, qu'Ankara refuse de retirer ses troupes de Libye. Cette déclaration intervient alors que l'ONU s'est engagée à organiser et à mener à bien le retrait de toutes les troupes étrangères présentes dans le pays, condition préalable indispensable à la célébration des élections censées ramener la paix dans le pays.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par sa position, la Turquie jette de l'huile sur le feu et menace de porter à un niveau très élevé le conflit entre les factions qui se disputent le pouvoir en Libye, mettant ainsi en péril le processus électoral. Une situation qui aurait des répercussions graves et dangereuses pour l'Italie et l'ensemble de l'Union européenne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Premier problème : le retrait des mercenaires</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Libye devrait organiser ses élections présidentielles tant attendues le 24 décembre, tandis que les élections législatives sont prévues pour le début de 2022.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'espoir est de mettre ainsi fin à la longue période d'anarchie et de guerre civile dans laquelle le pays a plongé depuis la fin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, en sauvegardant éventuellement l'unité du territoire libyen, aujourd'hui effectivement divisé en une partie occidentale sous le contrôle du gouvernement de Tripoli et une partie orientale aux mains du général Khalifa Haftar et de son Armée nationale libyenne (ANL), engagés depuis des années dans un dur conflit non seulement avec les milices tripolitaines, mais aussi avec des groupes islamistes, alliés des Turcs. La situation est encore compliquée par le nombre élevé de mercenaires et de forces étrangères présents sur le terrain pour soutenir les deux prétendants.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est précisément pour cette raison que la feuille de route élaborée par les Nations unies prévoit, avant tout, l'élimination des groupes armés étrangers, qui doit être définie dans le cadre d'un format de négociation "5+5", dans lequel toutes les factions belligérantes sont présentes à la table des négociations, sous les auspices des Nations unies. Le 8 octobre, le Comité militaire conjoint "5+5" s'est réuni pendant trois jours au Palais des Nations à Genève et s'est conclu par la signature d'un plan d'action prévoyant un retrait progressif, équitable et coordonné de tous les mercenaires et forces étrangères de Libye.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La réunion de Genève s'est tenue conformément aux pistes définies dans l'accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et aux résolutions connexes émises par le Conseil de sécurité des Nations unies. La réunion faisait partie intégrante des diverses négociations intra-libyennes promues par l'ONU, ainsi que des efforts déployés par la communauté internationale à travers la conférence de Berlin.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6308938" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/648443888.jpg" alt="Carte-controle-territoires-Libye-6-fevrier-2019_1_1399_1538.jpg" width="542" height="597" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Début novembre, le Comité 5+5 a tenu une autre réunion, cette fois au Caire, toujours organisée par l'ONU, à laquelle ont également participé des représentants du Soudan, du Tchad et du Niger. À cette occasion, tous les pays voisins de la Libye ont exprimé leur volonté de coopérer au processus d'expulsion des combattants étrangers et des mercenaires, tandis que les délégués du Soudan, du Tchad et du Niger se sont engagés à coopérer pour assurer le retrait des hommes armés de leurs pays, en coordonnant leurs actions pour éviter qu'ils ne reviennent en Libye et ne déstabilisent les États voisins.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, le refus de la Turquie de s'aligner sur les accords généraux ouvre un problème gigantesque. En fait, près de la moitié des forces étrangères présentes en Libye sont liées à Ankara : selon le SOHR (Observatoire syrien des droits de l'homme), le nombre total de mercenaires syriens soutenus par la Turquie dans le pays d'Afrique du Nord est d'environ 7000, tandis que les Nations unies ont estimé la présence de 20.000 combattants étrangers sur le territoire libyen. Les sources de SOHR ont également confirmé qu'en dépit des tentatives de négociation de leur retrait début octobre, des miliciens islamistes vétérans du conflit syrien continuent d'être stationnés dans des bases turques en Libye, tandis qu'un nouveau contingent de 90 personnes en provenance de Syrie est arrivé en Libye transporté par des avions turcs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">G20 : la diplomatie à la turque</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors du G20, Erdogan a non seulement confirmé son intention de ne pas démobiliser ses troupes en Libye, mais a également réaffirmé au président français Emmanuel Macron que la présence turque est légitimée par un accord de coopération militaire signé avec le gouvernement libyen.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Nos soldats sont là en tant qu'instructeurs", a-t-il réitéré, niant que leurs activités puissent être assimilées à celles de mercenaires illégaux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Or, ce n'est pas exactement le cas. Tout d'abord, ses propos peuvent s'appliquer au contingent militaire officiellement envoyé par l'armée turque début janvier 2020, et certainement pas aux mercenaires syriens qui continuent à être stationnés dans les bases militaires d'Ankara.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par ailleurs, les accords conclus lors du sommet du 8 octobre à Genève font explicitement référence au retrait des "mercenaires, combattants étrangers et forces étrangères", les "forces étrangères" étant comprises comme incluant les troupes régulières et les instructeurs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enfin, les "instructeurs" turcs ont débarqué en Libye dans le cadre d'un accord signé par Ankara en novembre 2019 avec le gouvernement d'entente nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj, un gouvernement intérimaire auquel a succédé en mars dernier le nouveau gouvernement d'union nationale dirigé par Abdul Hamid Dbeibah. Le point crucial, cependant, est qu'au moment où le traité a été signé, le mandat du GNA avait déjà expiré et donc, en tant que gouvernement intérimaire, il n'avait pas le droit de signer un tel traité de coopération militaire. C'est pour la même raison que tous les voisins de la Libye et de la Turquie ont désavoué le traité sur les frontières maritimes (et les zones économiques exclusives correspondantes) signé par Tripoli et Ankara au même moment. Ce dernier accord a considérablement étendu les revendications turques sur la Méditerranée et ses riches gisements de pétrole et de gaz.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est pour ces raisons que la présence militaire turque en Libye doit être considérée comme illégale au regard du droit international, car elle constitue un avant-poste des ambitions néo-impérialistes d'Erdogan. Ce n'est pas une coïncidence si Erdogan, pendant le G20, a annoncé son refus de participer au sommet sur la Libye à Paris (ce qui l'a fait couler), confirmant ainsi qu'il n'a aucune intention de soutenir les efforts internationaux visant à stabiliser le pays.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous avons notifié au président Macron, a déclaré Erdogan, notre refus de participer à une conférence à Paris à laquelle participent la Grèce, Israël et l'administration chypriote grecque. Pour nous, il s'agit d'une condition absolue. Si ces pays sont présents, cela n'a aucun sens pour nous d'envoyer des délégués".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À Rome, Erdogan a également eu une réunion séparée avec le Premier ministre Mario Draghi, mais celle-ci n'a donné aucun résultat concret. Aucun progrès n'a été enregistré dans les relations italo-turques, y compris en ce qui concerne le système de défense antimissile italo-français SAMP-T, pour lequel la Turquie avait précédemment manifesté son intérêt. Malgré l'annonce générale de développements futurs à cet égard, il est peu probable que la Turquie reprenne ce projet, à moins que ses relations avec Paris ne s'améliorent. Et Erdogan ne semble avoir aucune envie de poursuivre dans cette direction.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tensions en Libye</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Entre-temps, la situation politique en Libye devient de plus en plus précaire, surtout depuis que la Chambre des représentants (le parlement de Tobrouk) a remis en cause en septembre dernier, à l'instigation de Haftar, le gouvernement d'unité nationale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'un point de vue militaire, les tensions augmentent également, à tel point que ces derniers jours, les chefs de deux milices tripolines - Muammar Davi, chef de la Brigade 55, et Ahmad Sahab - ont été victimes d'attaques visant à les tuer.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À ce stade, il est difficile d'être sûr que les élections présidentielles auront lieu en décembre, tandis que les élections parlementaires ont déjà été reportées à 2022.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le chantage d'Erdogan : géopolitique, énergie, flux migratoires</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si la Turquie a pu renforcer considérablement son influence en Libye, une part considérable de la responsabilité doit être attribuée aux gouvernements dirigés par Giuseppe Conte (surtout le second), caractérisés par un manque d'incisivité sur la question libyenne. Bénéficiant de facto d'une carte blanche, Ankara a pu, en quelques années seulement, débarquer des centaines de "conseillers militaires" dans le pays d'Afrique du Nord.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec le traité sur les frontières maritimes et la délimitation des zones économiques exclusives respectives, la Turquie a pris le contrôle du littoral de la Tripolitaine ainsi qu'une sorte de patronage sur les gisements de gaz et de pétrole de la Méditerranée centrale. Son influence politique sur le gouvernement d'accord national, puis sur le gouvernement d'unité nationale, est énorme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La guerre civile entre Tripoli et Benghazi a permis à Ankara de fournir des troupes et des armes au camp ouest-libyen, de redéployer ses milices mercenaires précédemment actives en Syrie et d'obtenir la gestion du port et de l'aéroport de Misurata pour les 99 prochaines années.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aujourd'hui, Erdogan, grâce à la forte influence qu'il est en mesure d'exercer sur l'un des plus grands producteurs de pétrole au monde, dispose d'une arme supplémentaire pour faire pression sur l'Europe, celle de l'approvisionnement énergétique, en plus de l'arme déjà largement utilisée du contrôle des flux migratoires, qu'il est désormais en mesure de réguler non seulement sur la route des Balkans, mais aussi sur celle de la Méditerranée centrale. La route la plus empruntée par les trafiquants d'êtres humains, selon les chiffres officiels, selon lesquels, au 22 octobre, 51.568 migrants sont déjà arrivés en Italie cette année, contre 26.683 en 2020.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6308939" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2860423254.jpeg" alt="syrian_refugee_camp_in_turkey.jpeg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les demandes de Draghi à l'Union européenne d'allouer des fonds pour protéger "toutes les routes" sont du miel aux oreilles turques. Ils font en effet référence aux 6 milliards que Bruxelles a déjà versés à la Turquie pour gérer la route des Balkans et à ceux qu'elle versera encore. Il y a actuellement 3,7 millions de Syriens vivant sur le sol turc, auxquels il faut ajouter 300.000 Afghans. Une bombe à retardement qu'Ankara menace de faire exploser à tout moment si ses exigences ne sont pas satisfaites.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En bref, les crises humanitaires - de l'Afghanistan à la Syrie, auxquelles s'ajoute désormais la crise libyenne - sont devenues une occasion extraordinaire pour la Turquie d'obtenir des ressources de l'Europe et de la maintenir sous pression. C'est pourquoi le maintien d'un gouvernement pro-turc à Tripoli est si important pour Erdogan : il lui permet de jouer un jeu géopolitique complexe contre l'UE qui combine énergie et flux migratoires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Reconstruire un équilibre en Méditerranée et redimensionner les ambitions turques en adoptant une attitude plus ferme à l'égard du nouveau sultan est le véritable défi que l'Italie doit relever, plutôt que de s'aventurer dans des aspirations improbables et irréalistes à diriger l'UE ou à renforcer les relations transatlantiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alessandro Sansoni</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Directeur du magazine mensuel CulturaIdentità</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDe nouvelles armes turques pour contrôler la Méditerranéetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-09-07:63361722021-09-07T15:43:11+02:002021-09-07T15:43:11+02:00 De nouvelles armes turques pour contrôler la Méditerranée Lorenzo...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6291473" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/612056666.jpg" alt="TAI_delivers_another_new_radar-equipped_ANKA_Drone_to_Turkish_Naval_Forces_925_001.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>De nouvelles armes turques pour contrôler la Méditerranée</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Lorenzo Vita</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://it.insideover.com/difesa/le-nuove-armi-turche-per-controllare-il-mediterraneo.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie ne vise pas seulement à se doter de drones aériens, mais aussi de navires sans pilote. Un retournement de situation qui a commencé il y a quelques années et qui montre une évolution très rapide, notamment depuis la fin de l'année 2020. Les dernières nouvelles à ce sujet proviennent du <em>Daily Sabah, </em>l'un des principaux organes de presse de Turquie. Les médias anatoliens ont annoncé que le géant de la défense Aselsan a conçu, en collaboration avec le chantier naval Sefine, de nouvelles plates-formes (de surface et anti-sous-marines), qui représentent pour Ankara une étape supplémentaire dans sa politique de contrôle des mers. Une politique qui, depuis longtemps, a été synthétisée dans la "patrie bleue".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6291475" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/492271486.jpg" alt="0001906166001-1.jpg" />La défense turque a pour objectif de les avoir d'ici la fin de l'année. Elles sont pratiquement indigènes, résultat d'une synergie entre divers segments de l'industrie turque bénis par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Un système de nationalisation de l'industrie de l'armement qui, en Turquie, trouve l'un de ses piliers dans le projet Milgem et qui vise non seulement à approvisionner les arsenaux nationaux sans passer par l'importation, mais aussi à vendre ces systèmes à l'étranger. Les drones turcs sont déjà très convoités dans plusieurs pays européens et asiatiques. Et maintenant, Ankara souhaite étendre ce marché au secteur maritime.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il s'agit d'une double approche qui découle de deux besoins très ressentis par l'administration turque. D'une part, l'objectif de rendre sa propre défense de moins en moins dépendante des pays étrangers. Un problème qui est devenu central pour la Turquie, surtout après avoir pris conscience de la fragilité de la chaîne d'approvisionnement en cas de blocage politique par l'Occident. Le cas du F-35 - avec toutes les différences de l'affaire - illustre un danger qui guette Erdogan: faire une politique étrangère de plus en plus autonome en dépendant de Bruxelles et de Washington au niveau militaire signifie devoir réduire les attentes de son propre travail.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La question est devenue si importante qu'il a dû étendre le programme de drones nationaux aux armes embarquées sur le futur porte-avions Anadolu, transformé pour l'instant en porte-drones ou en projet d'hélicoptères en attendant que la Turquie revienne au programme F-35. Une attente qui n'est cependant pas nécessairement une limitation. En fait, le blocus a rendu nécessaire pour Ankara de développer, le plus rapidement possible, une technologie autonome pour remplacer ces systèmes liés à la volonté de Washington. Et c'est un virage qui a permis à la Turquie de mener à bien un programme national au point de pouvoir utiliser ses drones à la fois comme une arme et comme un moyen de nouer des partenariats avec d'autres États.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6291477" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/728746113.jpg" alt="arton50592.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Des sources qualifiées de l'<em>InsdeOver </em>rapportent, par exemple, que c'est précisément en raison de ce développement croissant des drones armés (en particulier, le redoutable Bayraktar) que certains, au sein de l'État grec, pensent que l'hypothèse d'une base pour ces moyens dans la partie nord de Chypre, en particulier à Gecitkale, est toujours sur la table. Une hypothèse émise dans le passé par certains analystes et qui semble aujourd'hui tout à fait irréalisable. Les drones aériens, ainsi que les unités sans pilote pour contrôler les eaux dans un rayon d'environ 600 miles (ce sont les données du projet Aselsan) pourraient constituer un tournant fondamental dans la projection stratégique de la Turquie dans les eaux bouillonnantes de la mer Égée et de la Méditerranée orientale.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlIstanbul, le canal de la discordetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-08-07:63310392021-08-07T15:45:30+02:002021-08-07T15:45:30+02:00 Istanbul, le canal de la discorde par Marco Valle Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6283090" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2285678444.jpg" alt="kanal-istanbulda-onemli-gelisme-1519735078227.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Istanbul, le canal de la discorde</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Marco Valle</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: https://blog.ilgiornale.it/valle/2021/08/07/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Samedi 5 juillet 2021, Recep Tayyip Erdogan a officiellement inauguré les travaux du <em>Kanal Istanbul,</em> une voie navigable de 45 kilomètres de long, 150 mètres de large et 25 mètres de profondeur qui reliera la mer Noire à la mer de Marmara. Aussi grand, sinon plus, que Suez et Panama, l'ouvrage contournera le détroit du Bosphore, décongestionnant le passage maritime encombré (48.000 transits par an en moyenne) et transformant la partie européenne de la métropole turque en une véritable cité insulaire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'ouverture des chantiers, aussi symbolique soit-elle, couronne l'ancien rêve de Soliman le Magnifique : une idée visionnaire et ambitieuse que, cinq siècles après le départ du sultan, le président à la main de fer a reprise et relancée avec obstination. La première annonce de l'ouverture du "quatrième détroit" turc remonte à 2011 - "voici mon projet fou", a-t-il proclamé devant les ministres ébahis - ; maintes fois reporté, modifié et discuté, le plan a finalement été approuvé par le Parlement en mars dernier. L'excavation sera achevée, du moins selon des sources gouvernementales optimistes, en seulement six ans et coûtera au total environ 15 milliards de dollars.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6283093" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4090520484.jpg" alt="erdogan-kanal-istanbul-400x240.jpg" width="493" height="296" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Apparemment, rien de nouveau, du moins pour les dirigeants de l'AKP, le parti au pouvoir depuis 2002. Depuis lors, son leader indéboulonnable, Erdogan - d'abord en tant que premier ministre et, depuis 2014, en tant que président de la république - a promu de grands projets d'infrastructure visant à moderniser le visage du pays, à promouvoir la croissance économique et, surtout, à renforcer le consensus interne, base de sa longévité au pouvoir. Un mécanisme qui s'est toutefois grippé puisque l'économie turque est en grande difficulté et que la dévaluation catastrophique de la livre turque (une perte de plus de 400% par rapport au dollar en une décennie) continue de pénaliser un cadre économique aggravé par les coûts de la pandémie, le ralentissement des activités de production et le recul très net du tourisme. En bref, des caisses à moitié vides, de nombreuses dettes et une question cruciale : qui va payer les coûts de "Kanal Istanbul"? Certainement pas les six principales banques d'affaires turques qui, comme le confirme Reuters, se sont montrées très réticentes à financer un projet coûteux et, en même temps, extrêmement conflictuel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En attendant d'hypothétiques bailleurs de fonds étrangers - le ministre des transports Adil Karaismailoglu a évoqué des investisseurs chinois, qataris ou peut-être néerlandais - la contestation s'amplifie. En première ligne, le maire de la ville, Ekrem Imamoglu, membre du Parti républicain populaire, principale force d'opposition, ennemi juré d'Erdogan et probable adversaire aux élections présidentielles de 2023. Fort du soutien des scientifiques et des écologistes et des craintes de centaines de milliers d'habitants, M. Karaismailoglu n'a pas hésité à dénoncer les risques sismiques (le tracé longe la redoutable ligne de faille sismique anatolienne), les désastres écologiques imminents (pour Greenpeace, il s'agit d'une "catastrophe aux conséquences imprévisibles" et les océanographes craignent la mort de la mer de Marmara déjà languissante) et, surtout, la certitude que le projet représente une gigantesque spéculation immobilière. Ce soupçon est amplement confirmé par la hausse prodigieuse des prix des logements (de 25 dollars le mètre carré à 800), face aux maigres compensations des expropriations depuis 2013.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6283097" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1245026965.jpeg" alt="a745ad45-86f6-4faa-b5fd-0960bcc5c23d-jpeg.jpeg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La question déjà complexe est encore compliquée par l'aspect géopolitique, un facteur central. Depuis 1936, les passages du Bosphore sont régis par la Convention de Montreux, chef-d'œuvre diplomatique de Kemal Ataturk, qui garantit le trafic des navires marchands de tous pavillons et limite l'accès à la mer Noire des navires militaires de pays tiers. Jusqu'à présent, la Turquie a joué son rôle de garant avec équilibre, mais l'ouverture de la voie navigable (avec la taxe de transit attenante) pourrait être l'occasion tant attendue par Erdogan de classer les anciens accords et d'ouvrir une nouvelle phase, tout cela devant être compris et analysé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6283099" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3296771487.jpg" alt="9788833372815_0_536_0_75.jpg" width="431" height="612" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme le note Lorenzo Vita dans son excellent livre <em>L'onda turca</em> (Historica-Giubilei Regnani, 2021), consacré à l'expansion navale d'Ankara: "La Russie n'aime pas du tout l'idée que la Turquie abandonne les clauses de Montreux. Poutine a appelé Erdogan pour exprimer le point de vue russe sur le détroit. Le président turc a répondu que pour l'instant l'abandon du Traité de Montreux n'est pas mis en question, mais l'attention du Kremlin est un signe de ce qui pourrait arriver. Car si Moscou a tout intérêt à empêcher que l'équilibre de la mer Noire ne soit rompu, la curiosité est grande à Washington: surtout dans une phase d'escalade impliquant l'Ukraine et la "Crimée". Les États-Unis seraient en fait "très intéressés par une voie maritime exclue de cette convention". Si la Turquie décidait de renégocier le traité ou d'exclure la nouvelle voie navigable de l'accord, Washington aurait l'occasion de se débarrasser d'un goulot d'étranglement fondamental, donnant libre cours à la liberté de navigation et à l'idée d'armer la "mer Noire". </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6283101" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1103945474.jpg" alt="21509482lpw-21513107-article-jpg_7822613_660x281.jpg" width="561" height="238" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6283102" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1600783192.jpg" alt="0001742335001-1.jpg" width="371" height="624" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des préoccupations également partagées par de nombreux amiraux à la retraite, dont Cem Gurdeniz, le théoricien du "Mavi Vatan" (la patrie bleue), le pilier doctrinal de la nouvelle marine turque. En avril, 104 officiers ont signé une déclaration critiquant l'idée du "Kanal" et considérant la sortie de Montreux comme un suicide politique. En réponse, Erdogan a accusé les marins de préparer un coup d'État et les a jetés en prison ou assignés à résidence. Pour Lorenzo Vita, il s'agit d'un signal fort: "Au bloc nationaliste et laïc qui conteste 'Kanal Istanbul', à la Russie et aux États-Unis. Elle montre que la possibilité d'exclure le canal de la Convention est une hypothèse réelle. Tellement réelle que ceux qui condamnent l'hypothèse sont considérés comme dangereux, même si cela conduit à arrêter un homme qui a façonné la stratégie navale turque actuelle".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Marco Valle. </span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlComment l'armée turque a tenté de renverser Recep Tayyip Erdogantag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-07-15:63272822021-07-15T20:49:00+02:002021-07-15T20:49:00+02:00 Turquie: cinq ans depuis le coup d'État manqué Comment l'armée...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><img id="media-6277255" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/482228249.jpg" alt="AP_16197805732932.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Turquie: cinq ans depuis le coup d'État manqué</strong></span><br /><br /><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Comment l'armée turque a tenté de renverser Recep Tayyip Erdogan</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ex: https://katehon.com/ru/article/pyatiletie-neudavshegosya-perevorota</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, une tentative de coup d'État a eu lieu en Turquie. Un groupe de conspirateurs militaires a tenté de prendre le pouvoir par la force et de destituer physiquement le chef de la république, Recep Tayyip Erdogan. Ils ont échoué, les cerveaux ont été arrêtés et le pays a commencé une purge, notamment des militaires. Le putsch a définitivement changé la politique intérieure et étrangère de la Turquie et ses conséquences se sont reflétées dans les réformes qui ont eu lieu ces dernières années.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>L'histoire des coups d'État turcs</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Au cours de l'existence de la République moderne de Turquie, le pays a été secoué par un certain nombre de coups d'État militaires et de vagues d'arrestations de grande ampleur. Dans presque tous les cas, ils ont eu le même motif : préserver la nature séculière de l'État et l'ordre politique actuel. En mai 1960, les militaires ont arrêté les membres du "Parti démocratique" au pouvoir en raison de la corruption qui y régnait et des mesures répressives prises par le gouvernement. En septembre 1961, on en arrive à l'exécution du premier ministre déchu. En 1971, le chef du gouvernement est contraint d'abdiquer. Il a toutefois occupé ce poste trois fois de plus par la suite. En 1980, le gouvernement a été renversé par le "Conseil de sécurité nationale". En 1997, Erbakan a été chassé du pouvoir par les militaires. Il est révélateur qu'Erbakan ait été le mentor d'Erdogan et qu'il ait tenté d'islamiser le pays.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Événements en 2016</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Il y a cinq ans, un groupe d'officiers se faisant appeler le "Conseil de la paix" a tenté de mener une opération visant à saisir des installations stratégiques et à neutraliser d'éventuels adversaires. Ils ont décrit leur mission comme un retour aux processus démocratiques dans le pays.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6277256" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1558203529.jpg" alt="000_D937G1-640x400.jpg" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Vers minuit, le 15 juillet, les médias sociaux se sont tus en Turquie. Des chars sont apparus dans les rues d'Ankara et d'Istanbul. Tous les vols internationaux dans les aéroports ont été annulés ou retardés. Les conspirateurs eux-mêmes ont diffusé un message sur l'une des chaînes de télévision centrales indiquant que le pouvoir passait entre leurs mains. Un couvre-feu et la loi martiale ont été déclarés.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Il est également largement admis que ce sont des informations en provenance de la Russie, communiquées aux gardes du corps personnels d'Erdogan, qui lui ont permis d'échapper à son triste sort. La chambre d'hôtel où il se trouvait a été visée par des tirs d'hélicoptère, mais Erdogan a été évacué peu avant l'attaque. Les frappes aériennes des avions de guerre ont également visé la résidence présidentielle et le bâtiment du parlement.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Un peu plus tard, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a publié une déclaration indiquant que la tentative de mutinerie avait échoué. Le président est également apparu sur les ondes et a exhorté les gens à descendre dans la rue.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Comme tous les militaires ne se sont pas rangés du côté des putschistes, cela a joué un rôle important dans la lutte pour le pouvoir. Parmi les conspirateurs figuraient les dirigeants de l'armée de l'air et de l'armée de terre, ainsi que de la gendarmerie. Les forces spéciales sont restées fidèles au président.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Deux hélicoptères ont été abattus lors d'échanges de tirs, et les unités de l'armée de l'air fidèles au président ont également attaqué des chars à l'extérieur du palais présidentiel.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><img id="media-6277257" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3079032486.jpg" alt="22002dd8edf112c725279d508009324e8d1c38b1.jpg" />L'un des chefs du complot était le chef de l'armée de l'air turque, le général Akın Öztürk. Avec lui, quelque trois mille autres putschistes ont été arrêtés le 16 juillet.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Tous les participants au coup d'État n'ont pas été jugés. Par exemple, huit des participants ont fui vers la Grèce voisine dans un hélicoptère militaire, où ils ont demandé l'asile politique. Ils n'ont pas encore été extradés vers la Turquie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Au total, 37.000 personnes ont été arrêtées dans l'affaire de la tentative de coup d'État en 2016.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Au cours du putsch, 90 partisans du président ont été tués, dont 47 civils. Du côté des putschistes, 104 personnes ont été tuées.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La piste de Fethullah Gülen</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Selon la partie turque victorieuse, la tentative de coup d'État est en partie imputable au prédicateur sectaire Fethullah Gülen, qui a longtemps travaillé pour la CIA et vit aux États-Unis (Pennsylvanie). Gülen a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement turc dans les années 1990, mettant en place des gouvernements parallèles dans un certain nombre de pays d'Asie centrale et dans les Balkans. Son mouvement Hizmet, ainsi que diverses initiatives commerciales et éducatives, lui ont servi de couverture officielle.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6277259" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3859925977.jpg" alt="raw_gulen-cemaati-hizmet-camia-ve-paralelden-sonra-son-ismi-emniyet-koydu-feto_729278590.jpg" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Après que Gülen a ouvertement soutenu l'opposition au gouvernement lors des manifestations de masse de la place Taksim à Istanbul, qui se sont étendues à plusieurs autres villes de Turquie en 2013, des enquêtes sur ses biens ont été ouvertes. Ses médias, notamment le journal <em>Zaman</em>, ont été fermés. Des demandes ont été faites à un certain nombre de pays du côté turc pour supprimer les activités de ses organisations.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Intérêts américains</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Outre l'influence de Gülen sur les événements décrits, certains schémas ont été détectés qui révèlent un lien entre les conspirateurs et les diplomates américains.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><img id="media-6277261" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2377346483.JPG" alt="General_John_F._Campbell,_December_18,_2015.JPG" />Le journal turc <em>Yeni Şafak</em> a affirmé que le général de l'armée américaine John F. Campbell (photo), commandant de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) dans le cadre de la mission de l'OTAN en Afghanistan, était responsable du coup d'État. Selon le journal, les auteurs ont reçu environ deux milliards de dollars pour organiser le coup d'État. Les transferts auraient été effectués par l'intermédiaire de la CIA en utilisant la banque UBA au Nigeria ; les flux financiers étaient contrôlés et distribués personnellement par le général Campbell. Selon le journal, Campbell a tenu des réunions très secrètes avec des militaires turcs sur la base militaire d'Erzurum et sur la base aérienne d'Incirlik.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Les médias turcs ont également cité d'autres citoyens américains comme des politologues et des écrivains qui auraient participé au coup d'État.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Les responsables américains ont nié toute implication dans le coup d'État.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La polarisation en Turquie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>De manière révélatrice, pendant et après le putsch, une transformation intéressante s'est opérée dans le pays selon des lignes politiques. Certains des anciens opposants d'Erdogan, notamment le Parti des travailleurs (rebaptisé plus tard Patrie, <em>Vatan), </em>ont soutenu les actions d'Erdogan. Alors que certains de ses anciens collègues - le ministre des Affaires étrangères et Premier ministre Ahmet Davutoğlu, Ali Babacan, qui a également été ministre des Affaires étrangères, l'ancien président Abdullah Gül - ont au contraire critiqué et sont passés dans l'opposition.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La consolidation ultérieure de la verticale du pouvoir a conduit à l'arrestation de politiciens pro-kurdes et à la marginalisation des forces politiques kurdes. Dans le même temps, les partis pro-occidentaux et libéraux ont cherché à exploiter ces changements pour leurs propres dividendes politiques.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>L'état d'urgence a été imposé dans le pays, et est resté en vigueur jusqu'au 18 juillet 2018.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>L'exacerbation des relations avec l'Occident</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le putsch a également conduit à une révision de la coopération avec l'UE et les États-Unis. Il y avait plusieurs dimensions en jeu à ce niveau. Les États-Unis ayant soutenu politiquement et militairement les Kurdes en Syrie, cela a suscité des protestations de la part d'Ankara. Une demande d'extradition de Fethullah Gülen n'a pas été accordée. Dans l'ensemble, la présidence Trump a été caractérisée par une pression claire sur Ankara de la part de Washington. Des sanctions ont été imposées à la Turquie pour avoir acheté des systèmes de défense aérienne S-400 à la Russie. Ce n'est que lors du dernier sommet de l'OTAN que Joe Biden a tenté d'apaiser les tensions entre les pays.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>En parallèle, les relations avec l'UE se sont détériorées. Bruxelles a notamment déposé des plaintes contre la Turquie pour violation des droits de l'homme en raison de l'interdiction des partis pro-kurdes, de la fermeture de certains médias et du durcissement de la législation sur les médias sociaux. Et la Turquie s'est retirée de la "Convention d'Istanbul sur la protection des femmes", adoptée en 2011, en mars 2021.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>En outre, la Turquie a constamment défié les pays de l'UE sur les flux migratoires, et Bruxelles a été contrainte de faire des concessions en allouant des fonds supplémentaires.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Bien que les liens diplomatiques restent officiellement en place, il est clair que la Turquie se tourne désormais moins vers l'Occident et est prête à agir de manière décisive lorsque ses intérêts sont violés par ses anciens partenaires et alliés de l'OTAN. Cependant, la Turquie reste un participant actif de l'"Alliance de l'Atlantique Nord", malgré les frictions et les problèmes qu'elle rencontre avec la Grèce voisine.</strong></span></p><p><br /><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le président russe Vladimir Poutine a été l'un des premiers hommes politiques à condamner la tentative de coup d'État et à soutenir son collègue Recep Tayyip Erdogan. Cela a contribué au rapprochement politique entre les deux pays, malgré des désaccords sur la question syrienne. Les relations se sont temporairement envenimées en 2018 lorsque la Turquie a abattu un avion de guerre russe en Syrie, tuant le pilote.</strong></span></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlChacun son génocidetag:fanzine.hautetfort.com,2021-05-04:63139022021-05-04T22:01:00+02:002021-05-04T22:01:00+02:00 Caricature par ZOMBI
<p>Caricature par ZOMBI</p><p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/02/1676286773.2.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6254687" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/02/841074449.2.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,erdogan,turquie,génocide,dessin,presse,satirique,editorial cartoon,zombi" /></a></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlErdogan fait une démonstration de savoir-vivre à Ursula Von der Leyentag:creseveur.hautetfort.com,2021-04-08:63083762021-04-08T11:47:14+02:002021-04-08T11:47:14+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6245686" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/00/3945508817.JPG" alt="Erdogan reçoit mal Von Der Leyen.JPG" /></p>
diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.htmlTurquie: quatre journalistes de Charlie Hebdo inculpés pour ”insulte” à Erdogantag:emediacom.hautetfort.com,2021-03-27:63059752021-03-27T12:22:35+01:002021-03-27T12:22:35+01:00 Erdogan reproche à l'hebdomadaire satirique de l'avoir "insulté" par le...
<h2><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/01/1130345603.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6241841" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/01/01/1088775792.jpg" alt="Erdogan 3.jpg" /></a>Erdogan reproche à l'hebdomadaire satirique de l'avoir "insulté" par le biais d'une caricature le montrant en train de soulever la robe d'une femme voilée.</span></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Un procureur turc a réclamé ce vendredi jusqu'à quatre ans d'emprisonnement contre quatre collaborateurs de l'hebdomadaire satirique français <a class="link rapid-noclick-resp" href="https://www.bfmtv.com/police-justice/attaque-devant-les-ex-locaux-de-charlie-hebdo-colere-et-regrets-de-l-assaillant_AD-202103240467.html#xtor=AL-68" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-ylk="slk:Charlie Hebdo" data-rapid_p="6" data-v9y="1">Charlie Hebdo </a>qu'il accuse d'avoir "insulté" le président Recep Tayyip Erdogan dans une caricature publiée l'an dernier. Selon l'agence de presse étatique turque Anadolu, les quatre collaborateurs de Charlie Hebdo inculpés sont la caricaturiste Alice Petit et trois responsables du célèbre hebdomadaire, Gérard Biard, Julien Sérignac et Laurent Sourisseau, dit Riss.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">La publication de cette caricature, en octobre, avait suscité la colère de Erdogan dans un contexte de vives tensions diplomatiques entre Ankara et Paris. On y voyait l'autoritaire président turc dessiné en slip, bière à la main, soulevant la robe d'une femme voilée en s'écriant: "Ouuuh ! Le prophète !".</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Dans son acte d'accusation, qui doit encore formellement être accepté par un tribunal pour que s'ouvre un procès, le procureur turc estime que cette caricature "n'entre d'aucune manière dans le cadre de la liberté d'expression ou de la presse", qualifiant le dessin de presse de "vulgaire, obscène et déshonorant". Après la parution de cette caricature, Erdogan avait dénoncé une "attaque ignoble" commise par des "vauriens".</span></p><h3><span style="font-size: 14pt;">La presse réprimée en Turquie</span></h3><p><span style="font-size: 14pt;">Cette affaire était intervenue dans un contexte de crise diplomatique entre la Turquie et la France, Erdogan accusant notamment le président français Emmanuel Macron d'"islamophobie" pour avoir défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">L'annonce de l'inculpation des journalistes de Charlie Hebdo intervient par ailleurs quelques jours après que <a class="link rapid-noclick-resp" href="https://www.bfmtv.com/international/tout-comprendre-soupcons-d-ingerence-que-reproche-t-on-a-la-turquie_AV-202103240255.html#xtor=AL-68" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-ylk="slk:Macron a accusé la Turquie d'"ingérence"" data-rapid_p="7" data-v9y="1">Macron a accusé la Turquie d'"ingérence"</a> et en pleine polémique en France sur le financement d'une mosquée soutenue par une association pro-turque à Strasbourg.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé ce vendredi les poursuites contre les collaborateurs de Charlie Hebdo, accusant Ankara de vouloir "élargir la censure au-delà de la Turquie". Régulièrement épinglée par les ONG, la Turquie est classée à la 154e position sur 180 dans l'index de la liberté de la presse publié par RSF. Des dizaines de journalistes ont été arrêtés et plusieurs médias d'opposition poursuivis ou fermés ces dernières années dans ce pays.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><a class="link rapid-noclick-resp" href="https://www.bfmtv.com/international/turquie-quatre-journalistes-de-charlie-hebdo-inculpes-pour-insulte-a-erdogan_AD-202103260463.html#xtor=AL-68" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-ylk="slk:Article original publié sur BFMTV.com" data-rapid_p="9" data-v9y="1">Article original publié sur BFMTV.com</a></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAlexandre Del Valle : ”La Turquie s'attaque à la France parce qu'elle est faible”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-10-30:62731962020-10-30T00:25:00+01:002020-10-30T00:25:00+01:00 Alexandre Del Valle : "La Turquie s'attaque à la France parce qu'elle...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6186585" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4275360034.jpg" alt="Alexandre-del-Valle.jpg" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Alexandre Del Valle : "La Turquie s'attaque à la France parce qu'elle est faible"</span></h1><div id="info" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><div id="info-text" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </div></div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/channel/UCESTwDXpoMgiYBHipMdKTkQ"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/a/AATXAJwzJ2G6jULJOphvf7nNLr2jMt5oXxGX1pHPeJ7f=s48-c-k-c0xffffffff-no-rj-mo" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #99cc00;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UCESTwDXpoMgiYBHipMdKTkQ"><strong>Sud Radio</strong></a></span></div></div></div></div></div></div><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec Alexandre Del Valle, Géopolitologue, enseignant, directeur de recherche au Multipolar World Institute de Bruxelles et au CF2R. Actualité, politique, invités... </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Du lundi au vendredi, de 12h à 13h20, retrouvez André Bercoff dans tous ses états.</span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/CTbaVirl8GA" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong></span></div></div>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlErdogan insulte Macrontag:creseveur.hautetfort.com,2020-10-27:62726702020-10-27T11:46:02+01:002020-10-27T11:46:02+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6185822" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/00/3751088673.JPG" alt="Erdogan insulte Macron.JPG" /></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlCaricature Macronietag:fanzine.hautetfort.com,2020-10-26:62724052020-10-26T11:04:50+01:002020-10-26T11:04:50+01:00 Caricature par LAOUBER
<p>Caricature par LAOUBER</p><p style="text-align: center;"><img id="media-6185305" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/02/00/3216171489.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,emmanuel macron,erdogan,poutine,roi,macronie,fou,dessin,presse,laouber" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlNetanyahu and Erdogan in unlikely alliance against Iran in Nagorno-Karabakh?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-10-06:62677192020-10-06T00:52:00+02:002020-10-06T00:52:00+02:00 Netanyahu and Erdogan in unlikely alliance against Iran in...
<div class="main-news article_page_main_margin"><p style="text-align: center;"><img id="media-6177354" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4154263186.jpg" alt="erdo.jpg" /></p><h1 class="article_page_h1_margin"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Netanyahu and Erdogan in unlikely alliance against Iran in Nagorno-Karabakh?</strong></span></h1><h2><span style="color: #99cc00; font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Historical enmity between the Ottomans and the Persians, and rivalry for control in various hot spots across the region, make it difficult for Turkey and Iran to create a lasting partnership</strong></span></h2><div class="authorBar"><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="autorBarWriters"> Anshel Pfeffer</span></strong></span></div><div class="authorBar"><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="autorBarWriters" style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.haaretz.com</span> </span></strong></span></div></div><div class="articleBody"><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Azerbaijani cargo planes landing at Israeli air force bases in the Negev are a relatively common sight, attesting to the extensive arms deals between the two countries. But the frequency of arrivals and timing of Ilyushin Il-76 freighters – two of which landed at Uvda last Thursday, just two days before a major escalation in the ongoing conflict between Azerbaijan and Armenia, followed by two more on Tuesday and Wednesday – suggest both the preparation and replenishing of Azerbaijani forces for the latest bout of fighting around the Nagorno-Karabakh enclave, now in its fourth day.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The Israeli government has refrained from making any statements on the situation in the South Caucasus. Officially it isn’t taking sides, and it also has diplomatic relations with Armenia, which only two weeks ago opened its first embassy in Tel Aviv. Israeli officials stress quietly that “we have interests on both sides,” and Israel certainly won’t openly defy the Russian government, which is one of Armenia’s patrons (though it sells arms to Azerbaijan as well).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">It’s not just the lucrative arms deals, which are reported to include drones, missiles and radar systems. Israel considers Azerbaijan a strategic ally. The kleptocracy on the Caspian is the source of much of the oil Israel purchases and, due to its geographic location, an extremely useful “backdoor” to its neighbor <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/misc/tags/TAG-israel-iran-1.5599181">Iran</a> for intelligence and other clandestine purposes – especially as the Shi’a-majority country is also resolutely secular and has long been suspicious of the revolutionary ambitions of the Islamic republic to its south.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">But Azerbaijan’s ethnic ties are much stronger with another regional power, Turkey – which, according to reports from Nagorno-Karabakh, mainly from Armenian sources, is much more involved in this current escalation than in previous ones. The Armenians claim that Turkish drones are being used, that <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/world-news/armenia-publishes-photos-of-wreckage-it-says-is-su-25-warplane-shot-down-by-turkey-1.9197069">a Turkish F-16 fighter jet shot down one of its aircraft</a> and even that Syrian fighters from the Turkish-backed Syrian National Army <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/middle-east-news/turkey-deploying-syrian-fighters-to-help-ally-azerbaijan-two-fighters-say-1.9193995">have been deployed there</a>. Turkey has denied reports that it’s militarily involved, but is vocally supportive of Azerbaijan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">For the first time for a long while, Israel seems to be on the same side as <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/middle-east-news/turkey">Turkey</a>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Is this a temporary and coincidental common interest, or a sign that some elements of the old Israel-Turkey alliance still endure?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">For the past 12 years, since Israel’s <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/.premium-amira-hass-keeping-civilians-out-of-it-1.5198550">Operation Cast Lead</a> in Gaza, relations between the two countries have been on a steady downward trajectory. In the first few years, there were those who still believed it was a temporary situation, due to <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/misc/tags/TAG-recep-tayyip-erdogan-1.5599165">Recep Tayyip Erdogan’s</a> attempts to bolster his position in the region.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Today, though, the consensus in the Israeli security and intelligence establishment is that the increasingly autocratic Erdogan is an incurable antisemite and that as long as he’s Turkey’s leader, there’s no prospect for real improvement in those ties.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Despite Turkey itself still maintaining low-level diplomatic ties and extensive commercial relations with Israel, Erdogan fiercely condemned <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-netanyahu-to-sign-uae-bahrain-normalization-pacts-at-the-white-house-1.9157148">the recent “normalization” of relations</a> and agreements between Israel and the United Arab Emirates and Bahrain. In recent years, Turkey has started hosting key Hamas leaders, <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/middle-east-news/turkey/report-this-is-how-turkey-allows-hamas-to-plot-attacks-against-israel-on-its-soil-1.8287006">allowing them to establish offices in Istanbul</a> and even giving some of them Turkish citizenship. This is partly due to Erdogan’s desire to portray himself as the protector of the Palestinians and his own personal affinity with the <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/misc/tags/TAG-muslim-brotherhood-1.5598957">Muslim Brotherhood</a> movement, which lost its original base in Egypt after the 2013 coup against then-President <a style="color: #999999;" href="https://www.haaretz.com/misc/tags/TAG-mohammed-morsi-1.5599162">Mohammed Morsi</a>.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6177361" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1835557191.jpg" alt="784-trtworld-gallery-93510-122722.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The argument within the Israeli intelligence community over whether the break with Turkey is temporary and only due to Erdogan or whether it represents a deeper shift is still ongoing. To a large degree, it depends on the personal relations any specific official had with Turkish contemporaries in the past. For example, a senior officer in the Israel Air Force, who just over a decade ago was still training in Turkey’s airspace and continued maintaining ties with Turkish contemporaries through various NATO forums, said last year that he’s convinced “Turkey is not an enemy and will be a close ally again once Erdogan is gone.”</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On the other hand, intelligence officials who have seen how Hamas operations in the West Bank are increasingly being directed from Istanbul – and how the Turkish MIT intelligence service has come under the control of Erdogan confidants who are inclined toward working closely with Iran – are convinced that even if Erdogan is forced to resign, or dies, his successors may well continue his policies.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“It will certainly take years for the relationship we once had to be restored,” one intelligence analyst said. “The test will be whether the Hamas offices are closed down.”</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">More than anything, it depends on Iran – which brings us back to Nagorno-Karabakh.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Despite overtures from both sides, the historical enmity between the Ottomans and the Persians, and the rivalry for control in various hot spots across the region, make it difficult for Turkey and Iran to create a lasting alliance.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Iran has been one of Armenia’s main supporters on Nagorno-Karabakh, creating for Israel an opportunity for back-channel dialogue with Erdogan’s Turkey and hopefully widening the rift between Ankara and Tehran.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">For decades, Israel’s allies in the region were the non-Arab powers, Turkey and Iran, who joined Israel in the unofficial “alliance of the periphery,” which was decimated first by Iran’s Islamic revolution in 1979 and then the rise of Erdogan from 2003 onward. Now, Israel is closer than ever to the pro-Western bloc of Arab nations that include the UAE, Saudi Arabia and Egypt, which share Israel’s hostility toward Iran and Turkey, and is vying with them for regional dominance in a series of proxy conflicts in Syria, Yemen, Lebanon and Libya.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The arms shipments to Azerbaijan and the flare-up in Nagorno-Karabakh is a reminder that the periphery alliance may not be entirely dead.</span></strong></span></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe boutefeu d’Ankaratag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-09-29:62662202020-09-29T00:05:00+02:002020-09-29T00:05:00+02:00 Le boutefeu d’Ankara par Georges FELTIN-TRACOL Ex:...
<div id="primary" class="content-area"><main id="main" class="site-main"><article id="post-7429" class="post-7429 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-chronique-hebdomadaire-du-village-planetaire category-en-premiere-ligne"><header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6174637" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3639589652.jpg" alt="139802_986258.jpg" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le boutefeu d’Ankara </strong></span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></h1><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europemaxima.com</span> </span></strong></span></header><div class="entry-content"><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Verrons-nous exploser dans les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois la poudrière en Méditerranée orientale ? La crise sanitaire et sa sidération médiatique détournent et minimisent les tensions croissantes entre des États méridionaux de l’Union dite européenne et la Turquie.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le 12 septembre dernier, retrouvant ses réflexes d’ancien footballeur semi-professionnel, adepte du tacle, et d’ancien caïd adolescent d’un quartier difficile d’Istanbul, le président Recep Tayyip Erdogan a ouvertement menacé Emmanuel Macron et la France. L’actuelle querelle ne se limite pas à l’exploration gazière sous-marine par des navires turcs dans les eaux territoriales et zones économiques exclusives de Chypre et de la Grèce. Elle concerne aussi les conflits en cours en Syrie et en Libye.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si la Turquie ne maîtrise plus l’avenir de la Syrie grâce à l’intervention décisive de la Russie, de l’Iran et du <em>Hezbollah</em> libanais, elle regagne son influence en Tripolitaine aux dépens du Maréchal Khalifa Haftar appuyé par Moscou et Paris. L’envoi de troupes, de conseillers militaires et des mercenaires turcs auprès des forces du gouvernement de transition de Fayez el-Sarraj a sauvé une situation politico-militaire bien compromise.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces tensions variées sous prétexte de délimitations frontalières imprécises en mer Égée favorisent le dirigeant turc. La Turquie traverse en effet une grave crise économique et financière. Le mécontentement grandit, y compris au sein des milieux historiquement favorables à l’AKP, le Bazar et la petite bourgeoisie pieuse. L’opposition, réunie dans une « Alliance de la nation » (les sociaux-démocrates kémalistes du CHP, des centristes, des islamistes et des nationalistes laïques du <em>Bon Parti</em>), conteste de plus en plus le présidentialisme omnipotent d’Erdogan. Certes, pour sa part, le chef d’État turc est enfin parvenu à rassembler les droites (libérale conservatrice, islamiste et nationaliste pantouranienne) dans une « Alliance du peuple ». De cette coalition bigarrée découlent l’abandon d’une politique étrangère europhile et atlantiste, le gel des orientations eurasistes un temps esquissées et un regain assumé de néo-ottomanisme. Hostile à Israël, cette diplomatie agressive indispose l’Arabie Saoudite, l’Égypte, Bahreïn et les Émirats arabes unis, quatre États qui se rapprochent de Tel-Aviv.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6174642" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3583966906.jpg" alt="_5505_59.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le belliciste président turc entend enrayer la forte chute de sa popularité. Des incidents aéro-navals aux larges des îles grecques et de Chypre serviraient facilement d’exutoire à une opinion publique surchauffée. Ankara n’apprécie pas d’ailleurs l’achat grec de dix-huit avions de combat Rafale. Outre les intimidations aériennes et navales quotidiennes, le président Erdogan dispose de cinq redoutables atouts :</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">– l’ouverture des frontières occidentales et le déversement sur la Grèce, voire la Bulgarie, de millions de migrants, ce qui déstabiliserait le flanc Sud-Est de l’Union pseudo-européenne. Les événements de Lesbos où des immigrés clandestins affrontent forces de l’ordre et résidents grecs en font foi;</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">– l’activation d’alliances de revers dans les Balkans. Depuis l’éclatement de la Yougoslavie, les populations européennes de confession mahométane (les Bosniaques, une part de la population albanaise, les Pomaks de Thrace, les Turcs de Bulgarie et de Macédoine, etc.) regardent les chaînes de télévision turques et se sentent instinctivement turcophiles. Une agitation plus ou moins forte affaiblirait ce côté du continent européen historiquement fragile;</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">– le renforcement de l’inacceptable blocus envers l’Arménie et la relance par l’intermédiaire de l’Azerbaïdjan des combats au Haut-Karabakh arménien dans le Caucase;</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">– la présence massive en Europe occidentale d’une véritable « cinquième colonne » composée d’immigrés originaires de Turquie. Ces communautés s’organisent de manière politique depuis quelques années à l’initiative de l’AKP. Ce sont les groupuscules <em>Parti Égalité </em><em>et</em><em> Justice</em> en France et <em>Denk – </em>« Penser en néerlandais – Égalité en turc » – (3 députés) aux Pays-Bas. En Belgique et en Allemagne, les supplétifs d’Ankara investissent les <em>Verts</em>, les sociaux-démocrates, voire les démocrates-chrétiens (<em>sic</em> !);</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">– l’encouragement à diviser les instances pseudo-européennes. Le 10 septembre dernier, Emmanuel Macron organisait en Corse un sommet des pays du Sud de l’Union européenne, soit le Portugal, l’Espagne, Malte, l’Italie, la Grèce et Chypre, le MED7. Cette réunion a irrité les États du Nord qui, intransigeants sur les questions économiques et budgétaires quand il s’agit d’humilier les nations latines, catholiques et orthodoxes, montrent une mollesse indécente en matière de défense autre que la cible habituelle russe. Toujours prompte à sanctionner la Russie, le Bélarus, voire la Chine, la rombière de Berlin temporise face à Ankara. L’Allemagne compte une très importante communauté turque, ceci expliquant cela…</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6174643" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4202437826.jpg" alt="1282598-10180944597jpg.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara doit cependant intégrer dans ses calculs d’autres éléments extérieurs. Comment réagiront les États-Unis selon que le locataire de la Maison Blanche s’appelle Donald Trump ou Joe Biden ? Déjà, le secrétaire d’État, Mike « Triple Quintal » Pompeo, critique une hypothétique « politique de la canonnière » entreprise par… la France. Géniale, l’amitié atlantiste ! Que feront la Russie et l’Iran ? La lointaine Chine, le cas échéant, pourrait en liaison avec Moscou proposer ses bons offices, car une guerre, larvée ou effective, entre la Turquie et ses voisins occidentaux entraverait durablement plusieurs de ses « routes de la soie ».</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La crise n’a pas encore atteint son apogée. Bien des incertitudes demeurent. Il faut plus que jamais observer avec attention ce bout d’Europe.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="right"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Georges Feltin-Tracol</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 183, mise en ligne sur <em>TVLibertés</em>, le 22 septembre 2020.</span></strong></p></div></article></main></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlJusqu’où Erdogan veut-il pousser ses pions ?...tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-09-11:62627832020-09-11T16:47:38+02:002020-09-11T16:47:38+02:00 Jusqu’où Erdogan veut-il pousser ses pions ?... par le...
<header class="box-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6169495" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3398477076.jpg" alt="3292912827.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2020/09/08/jusqu-ou-erdogan-veut-il-pousser-ses-pions-6262009.html"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-family: arial black, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;">Jusqu’où Erdogan veut-il pousser ses pions ?...</span></strong></span></span></a></h1><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">par le Général Jean-Bernard Pinatel</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #999999;"><strong>Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com</strong> </span></p></header><section class="clearfix box-body"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ccffcc;"><strong>Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du général Jean-Bernard Pinatel cueilli sur <a style="color: #ccffcc;" href="http://geopragma.fr/"><em>Geopragma</em></a> et consacré aux frictions entre la Turquie et la Grèce, appuyée par la France, en Méditerranée orientale... Officier général en retraite et docteur en sciences politiques, Jean-Bernard Pinatel a déjà publié plusieurs essais dont <a style="color: #ccffcc;" href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/02/20/russie-une-alliance-vitale.html">Russie, alliance vitale</a> (Choiseul, 2011) et <a style="color: #ccffcc;" href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/07/11/carnet-de-guerre-et-de-crises-5655276.html"><em>Carnet de guerres et de crises 2011-2013</em></a> (Lavauzelle, 2014).</strong></span><em><br /></em></span></p><p class="page-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Jusqu’où Erdogan veut-il pousser ses pions ?</strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La France, Chypre, la Grèce, et l’Italie, ont lancé le 26 août l’initiative Eunomia, afin de « <em>contribuer à la baisse des tensions en Méditerranée orientale</em> ». Eunomia se traduira par une série d’exercices interarmées. Le premier se tiendra sur trois jours, entre Chypre et la Grèce, et rassemblera les quatre pays de l’initiative. La France a déployé dès le 24 août trois <em>Rafale</em> de la 4<sup>e</sup> escadre de chasse de Saint-Dizier. La France aligne en outre la frégate <em>La Fayette</em>, actuellement en mission MEDOR (Méditerranée orientale). Deux <em>Rafale </em>et le <em>La Fayette</em> avaient déjà participé à un exercice commun avec Chypre début août. Les chasseurs s’étaient ensuite posés en Crète, en forme de soutien à la Grèce. L’Italie a déployé une frégate, Chypre des hélicoptères et un navire, et la Grèce des <em>F-16</em>, des hélicoptères, et une frégate. Furieux de cette initiative, Erdogan a insulté la France et son Président qu’il a jugé «<em> en état de mort cérébrale </em>», et le 30 août il s’en est pris ouvertement à Athènes déclarant à propos des ressources gazières qu’il convoite illégalement : </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« <em>Le peuple grec accepte-t-il ce qui va lui arriver à cause de ses dirigeants cupides et incompétents ? Lorsqu’il s’agit de combattre nous n’hésitons pas à donner des martyrs. Ceux qui s’érigent contre nous en Méditerranée sont-ils prêts aux mêmes sacrifices?» <br /></em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6169496" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1881610593.jpg" alt="Recep-Tayyip-Erdogan-et-la-Bbasilique-Sainte-Sophie.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erdogan veut retrouver le leadership spirituel et temporel que la Sublime Porte a exercé sur le pourtour méditerranéen, en Irak, et sur la péninsule arabique.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sa stratégie se déploie à plusieurs niveaux sur lesquels il est, plus ou moins, en position de force.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au niveau spirituel, il se voit incarner le renouveau islamique que voulait promouvoir Al Banna lorsqu’il créa les Frères Musulmans en 1933, et il veut s’en servir comme levier pour reconstituer l’Empire ot<span class="has-inline-color has-very-dark-gray-color">toman. La transformation de Sainte-Sophie en mosquée dans l’ancienne capitale de l’Empire byzantin constitue la preuve éclatante de son objectif islamique. </span>Pour le mettre en œuvre, Erdogan s’appuie à l’intérieur de la Turquie sur le « Parti de la justice et du développement » ou AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi) qui, malgré une érosion récente due aux difficultés économiques, reste le socle de son pouvoir. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6169497" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3610119486.jpg" alt="slide_5.jpg" width="623" height="467" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au niveau diplomatique, Recep Tayyip Erdogan se comporte comme le successeur des califes ottomans, agissant comme si le XXème siècle n’avait pas existé. Il développe une stratégie révisionniste, qui consiste à s’affranchir de tous les traités internationaux comme celui de Lausanne de 1923, et de ceux qui établissent le droit maritime international. Il vient de concrétiser cette stratégie près de l’île grecque de Kastellórizo, située à trois kilomètres de la Turquie, en y envoyant prospecter un bâtiment de recherche sismique escorté par des navires de guerre. La nature grecque de cette île a été reconnue par le Traité de Lausanne que la Turquie n’a d’ailleurs pas ratifié. Cette stratégie est habile car créant un fait accompli, il rend ainsi responsables d’escalade les grecs si ceux-ci décidaient d’employer la force pour l’obliger à se retirer de leur Zone économique exclusive (ZEE). A Ankara le 13 août, il menace de nouveau : « <em>Nous disons que si vous attaquez notre Oruc Reis (le bâtiment de recherche sismique), vous aurez à payer un prix très élevé</em> ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6169498" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2246660217.jpg" alt="Atalayar_Barco de guerra turco PORTADA.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au niveau militaire, il dispose une armée de terre importante presque entièrement déployée dans les zones de peuplement kurdes et aux frontières de la Syrie et de l’Irak. Et d’une bonne aviation mais d’une marine qui n’est pas compétitive face aux grandes marines occidentales car elle ne possède ni SNA ni porte-avion. La France seule, avec ses 5 SNA<sup>[1]</sup> dont trois sont opérationnels en permanence, est capable d’envoyer par le fond la flotte turque de méditerranée orientale. Ainsi, Erdogan n’a pas les moyens maritimes de ses ambitions. Néanmoins, la très grande proximité de la côte turque d’une vingtaine d’îles grecques comme Kastellorizo rend leur conquête possible par surprise sans réelle supériorité maritime, alors que leur reprise demanderait aux Grecs des moyens sans commune mesure avec ceux utilisés pour les occuper. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au niveau économique, même si récemment la Turquie cherche à diversifier ses échanges vers la Russie, l’Irak et les pays du Golfe, elle reste très vulnérable à des sanctions économiques européennes. En effet, L’Union européenne à 28 demeure le premier partenaire commercial de la Turquie avec une part de marché stable (42% en 2018 et 41% en 2019). La Turquie a exporté pour $ 83 Mds de biens vers l’UE, qui absorbe ainsi 48,5% des exportations turques (contre 50% en 2018), et a importé pour $ 69 Mds de biens en provenance de l’UE (34,2% des importations turques), soit une baisse de 14% par rapport à 2018<sup>[2]</sup> .</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;">Quelles sont les cartes diplomatiques dans la main d’Erdogan pour mener à bien sa stratégie pan-Ottomane ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erdogan est conscient qu’il ne peut bénéficier de l’appui des USA dans sa stratégie de reconquête. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ses attaques contre les Kurdes en Syrie ont été très critiquées au Sénat et à la Chambre des représentants outre-Atlantique. Aussi dès le coup d’état manqué, il s’est tourné vers Poutine qui y voit une opportunité conjoncturelle pour son industrie de la défense. Ainsi, le 5 avril 2018, la Turquie a acheté 4 systèmes S-400 à la Russie (contrat de $ 2,5 Mds) plus performants que le Patriot américain. Et le 12 juillet 2019, Ankara recevait les premiers composants du système de défense russe S-400. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La réponse américaine ne s’est pas fait attendre. Mi-juillet 2019, les États-Unis ont annoncé la décision d’exclure la Turquie du programme de chasseur-bombardier de 5e génération F-35 Lightning II<sup>[3]</sup>. De plus, des voix se sont élevées au Congrès pour exclure la Turquie de l’OTAN car son achat des S-400 russes est une violation de l’embargo sur les armes <sup>[4]</sup>. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6169499" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1334090945.jpg" alt="5e60d7fb85600a317132113d.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette stratégie de renversement d’alliance militaire a des limites car il est évident que compte tenu du rôle que joue l’église orthodoxe en Russie, Poutine n’abandonnera pas la Grèce en cas de crise militaire. Ses liens actuels avec Erdogan lui permettront probablement de jouer une fois de plus le rôle de médiateur pour une désescalade en Méditerranée orientale.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Ne pouvant bénéficier d’un appui ni de la Russie ni des Etats-Unis pour sa stratégie révisionniste et de reconquête, Erdogan a-t-il la capacité de dissuader l’UE de réagir face à une agression contre la Grèce ?</span> </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La communauté turque en Europe représente environ 6 millions de personnes dont presque la moitié résident en Allemagne (2.7 millions) et 600.000 en France. Erdogan essaie de se servir de cette diaspora tant sur le plan religieux que politique, pour dissuader les Européens de toute condamnation, sanction, et voire une réaction militaire, à sa politique. Mais sa capacité d’influencer la politique des Etats européens est limitée notamment parce qu’une partie de cette immigration est Kurde (1 million en Allemagne, 250.000 en France). Par ailleurs, la communauté turque en France est bien mieux intégrée que la communauté d’origine arabe ; la preuve : la délinquance y est beaucoup moins élevée. Les accusations et les mots d’ordre prononcés par des mouvements fascistes turcs seront peu suivis par les citoyens franco-turcs. En revanche, Erdogan entretient un réseau d’activistes nationalistes capables d’actions violentes comme ceux qui ont saboté les kiosques à journaux lorsque le Point avait comparé Erdogan à Hitler. Ces activistes sont manipulés par les services secrets turcs et sont capables de mener des assassinats ciblés contre les Kurdes et les Arméniens, mais ils sont bien suivis par la DGSI et ne sont pas capables de dissuader le Président français d’agir. Cette diaspora n’est qu’un des facteurs qui explique la modération d’Angela Merkel vis à vis de la Turquie, les liens historiques et économiques étant plus déterminants. En revanche, la menace d’une nouvelle vague de migrants n’est plus aussi crédible, la Bulgarie et la Grèce ayant fermé leurs frontières avec la Turquie, et renforcé leurs moyens de contrôle depuis la pandémie. De plus l’UE, non sans mal, a officiellement décidé de renforcer Frontex, qui disposera d’un contingent permanent de 10.000 garde-frontières et garde-côtes d’ici 2027 pour assister les pays confrontés à une forte pression migratoire.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6169501" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1083649487.jpg" alt="imagesTKD.jpg" width="364" height="266" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;">Quelles peuvent être les options militaires d’Erdogan et les ripostes possibles de l’UE et donc les objectifs stratégiques d’Erdogan ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;">Option 1 </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il a les moyens militaires de s’emparer par surprise et par la force d’une ou plusieurs îles grecques qui sont à seulement 3-5 kilomètres de la côte turque, et probablement de les conserver, car la Grèce ne disposera pas des alliés nécessaires pour les reconquérir, le prix humain étant trop élevé. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En revanche, son exclusion de l’OTAN serait inévitable. Déjà, depuis le coup d’état en 2016 et l’achat de plusieurs batteries S-400 à la Russie, des voix s’élèvent aux USA comme celles du sénateur Lindsay Graham et du représentant Eliot Angel, et au Canada, pour exclure de l’OTAN les états qui ne partagent pas les valeurs « démocratiques ». </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6169502" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1717263497.jpg" alt="carte-contentieux-territoriales-turquesder_1_730_490.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La France trouverait des alliés pour bloquer le soutien qu’il fournit actuellement aux milices islamiques qui contrôlent Misrata et Tripoli en Lybie, et interdire tout mouvement aux navires de commerce et à la marine de guerre turque en Méditerranée orientale. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sur le plan économique, il est difficile de voir comment l’UE pourrait justifier des sanctions économiques contre la Russie à cause de la Crimée, et ne pas sanctionner économiquement la Turquie. Cette option militaire semble être déraisonnable car le prix à payer serait supérieur au bénéfice tiré, et Erdogan ne l’envisagerait que s’il était assuré d’une neutralité allemande et anglo-saxonne. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ff6600;">Option 2 </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Erdogan pourrait poursuivre la recherche et la production illégale de gaz dans les ZEE qui, selon le traité de Lausanne et le droit maritime international, appartiennent à la Grèce et à Chypre<sup>[5]</sup>, faisant porter à ses deux états la responsabilité d’une escalade militaire. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ainsi, lorsque Chypre a annoncé le 8 novembre 2019 avoir signé son premier accord d’exploitation de gaz, d’une valeur de $ 9,3 Mds avec un consortium regroupant les sociétés anglo-néerlandaise Shell, l’américaine Noble, et l’israélienne Delek<sup>[6]</sup>, Ankara lui a contesté le droit de procéder à des explorations et à de la production dans sa ZEE, arguant que les autorités chypriotes-grecques, qui contrôlent le sud de Chypre, ne peuvent exploiter les ressources naturelles de l’île, tant qu’elle n’est pas réunifiée. Mais, presque simultanément en juin 2019, la Turquie annonçait l’envoi d’un second navire de forage pour explorer les fonds marins au nord de Chypre à la recherche de gaz naturel. Chypre a immédiatement délivré un mandat d’arrêt pour les membres d’équipage du bateau de forage turc, le Fatih. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dès avril 2019, le département d’Etat américain avait exprimé sa préoccupation et demandé à la Turquie de ne pas poursuivre ses projets visant à entamer des activités de forage de gaz dans la “ZEE de Chypre”.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6169505" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2180050172.jpg" alt="CYgas.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A l’issue du sommet des sept pays d’Europe du Sud
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlUn nouveau calife prend le pouvoir au Proche-Orienttag:creseveur.hautetfort.com,2019-10-16:61834572019-10-16T13:08:41+02:002019-10-16T13:08:41+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6045117" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/01/3493632231.JPG" alt="Constitution d'un nouveau califat 2.JPG" /></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlMacron somme Erdogan de stopper son offensive sur les kurdestag:creseveur.hautetfort.com,2019-10-14:61829552019-10-14T17:26:51+02:002019-10-14T17:26:51+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6044299" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/00/315285919.JPG" alt="Macron somme Erdogan d'arrêter son offensive sur les kurdes.JPG" /></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlDans sa ”grande et inégalable sagesse” Trump abandonne les kurdes à la Turquietag:creseveur.hautetfort.com,2019-10-08:61813532019-10-08T13:55:36+02:002019-10-08T13:55:36+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6041717" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/02/3369336382.JPG" alt="Trump retire ses troupes de Syrie.JPG" /></p>
ylepapehttp://lactualitedessocialistes.hautetfort.com/about.htmlLe Monde - Elections municipales en Turquie : pour Erdogan, un revers cinglanttag:lactualitedessocialistes.hautetfort.com,2019-04-03:61411472019-04-03T11:57:40+02:002019-04-03T11:57:40+02:00 Editorial. La perte de villes comme Istanbul et Ankara par...
<div class="entry-content"><p>Editorial. La perte de villes comme Istanbul et Ankara par l’AKP montre que le président turc, devenu de plus en plus autoritaire, s’est coupé des parties les plus dynamiques du pays.</p></div><div class="entry-content"><p><span style="color: #000000;">Le camouflet est cinglant pour le très autoritaire président turc Recep Tayyip Erdogan. L’ancien maire de la métropole du Bosphore rappelait volontiers que <em>« remporter Istanbul, c’est remporter la Turquie »</em>. Malgré tous les moyens mis en œuvre et le contrôle des médias, l’AKP (Parti de la justice et du développement), le parti islamiste au pouvoir depuis 2002, a perdu, lors du scrutin du 31 mars, la mairie d’Istanbul, ainsi que celles de la capitale, Ankara, et de nombreuses autres villes.</span></p><p><span style="color: #000000;"><a href="https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/02/turquie-un-revers-cinglant-pour-erdogan_5444654_3232.html"><strong>Lire la suite</strong></a><br />________________<br />________________</span></p></div>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlMort de Kashoggi: les enregistrements donnent le nom du commanditairetag:creseveur.hautetfort.com,2018-11-21:61071712018-11-21T16:38:40+01:002018-11-21T16:38:40+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5917663" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/00/2559975936.JPG" alt="Mort de Kashoggi.JPG" /></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.html#Macron complimente #Erdogan qui n'a plus de problème de premier ministretag:creseveur.hautetfort.com,2018-10-29:61009112018-10-29T15:07:07+01:002018-10-29T15:07:07+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5907334" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/02/1662384146.JPG" alt="Macron emballé par la dictature.JPG" /></p>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlErdogan voudrait reconquérir la Bosnietag:pdf31.hautetfort.com,2018-08-22:60740122018-08-22T08:41:00+02:002018-08-22T08:41:00+02:00 Publié par Guy Jovelin le 22 août 2018 Ecrit par Léo Kersauzie...
<p style="text-align: left;">Publié par Guy Jovelin le 22 août 2018</p><h3 class="title" style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;">Ecrit par <a href="http://www.medias-presse.info/author/kersauzie/">Léo Kersauzie</a></span></h3><p style="text-align: center;"><img id="media-5854746" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pdf31.hautetfort.com/media/01/01/636514887.png" alt="bosnie,erdogan,musulmane,turc" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le leader turc Erdogan développe une politique expansionniste en Bosnie-Herzégovine dont le président Izetbegovic est considéré comme un proche du chef de l’Etat turc. La propagande turque en Bosnie mise sur la nostalgie de l’empire ottoman.</span></p><div id="post-96831" class="clearfix post-wrap post-96831 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-international category-turquie tag-bosnie-herzegovine tag-panturquisme tag-recep-tayyip-erdogan tag-turquie"><div class="entry"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce territoire des Balkans fut sous domination ottomane pendant cinq siècles avant de passer sous l’Empire austro-hongrois pendant trente ans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Après la Première Guerre mondiale, il y eut brièvement le royaume de Yougoslavie, puis la Bosnie fut sous domination communiste jusqu’en 1992, avant la guerre des Balkans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Aujourd’hui, la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine, majoritairement musulmane mais comprenant également une population catholique croate, ne doit pas être confondue avec la République serbe de Bosnie, peuplée d’orthodoxes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais Erdogan revendique un droit historique sur tous les Balkans et veut islamiser toute la Bosnie au nom de l’umma, la grande communauté islamique, qui va au-delà des nations. Ce nouvel empire ottoman se trouverait ainsi aux portes de l’Europe chrétienne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour atteindre ses objectifs, Erdogan développe en Bosnie-Herzégovine les mêmes réseaux politiques qu’en Turquie, avec le SDA, formation proche de l’AKP, et les centres culturels turcs qui se multiplient dans les campagnes bosniaques. Rien n’est laissé au hasard dans cette entreprise de conquête : l’agence turque de coopération Tika fournit du mobilier aux écoles, l’Etat turc a financé en vingt ans la restauration de 800 monuments ottomans, dont les ponts de Mostar, de Visegrad et de Konjic, la grande mosquée de la vieille ville de Sarajevo ainsi que celle de Banja Luka, et le FK Sarajevo, l’équipe de football de la capitale, est sponsorisé par Turkish Airlines.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Par ailleurs, la télévision turque a produit une toute nouvelle série sur la vie d’Alija Izetbegovic, président bosniaque durant la guerre de 1992-1995, décrit comme l’héroïque allié de la Turquie. Recep Tayyip Erdogan et Bakir Izetbegovic, actuel président de la Bosnie-Herzégovine, ont assisté ensemble à la première projection de ce feuilleton qui sera diffusé à la télévision bosniaque en septembre, à la veille des élections générales.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Source : <a href="http://www.medias-presse.info/erdogan-voudrait-reconquerir-la-bosnie/96831/">medias-presse.info</a></span></p></div></div>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlTurquie : Erdogan réélu au premier tour.tag:lanvert.hautetfort.com,2018-06-30:60634452018-06-30T21:50:25+02:002018-06-30T21:50:25+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.cartooningforpeace.org/wp-content/uploads/2018/06/04-JIHO-Marianne-vote-turc-e1530201538989.jpg" alt="04-JIHO-Marianne-vote-turc-e1530201538989.jpg" /></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlNi Salvini ni Erdogan ne donneront de leçon à Macrontag:creseveur.hautetfort.com,2018-06-27:60626752018-06-27T12:19:00+02:002018-06-27T12:19:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5835230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/02/3670000301.JPG" alt="Erdogan réélu sans contestation.JPG" /></p>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlCluses (74) : scènes de joie et « Allah Akbar » pour célébrer la victoire d’Erdogantag:pdf31.hautetfort.com,2018-06-25:60622782018-06-25T17:18:00+02:002018-06-25T17:18:00+02:00 Publié par Guy Jovelin le 25 juin 2018 Par Francois le...
<p style="text-align: left;">Publié par Guy Jovelin le 25 juin 2018</p><p style="text-align: right;">Par <a title="Articles par Francois" href="http://www.fdesouche.com/author/francois" rel="author">Francois</a> le 25/06/2018</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5834203" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pdf31.hautetfort.com/media/02/00/772533361.8.jpg" alt="allah akbar,cluses,erdogan,victoire" /></p><div id="home-main"><article id="post-area" class="post-1030765 post type-post status-publish format-video has-post-thumbnail hentry category-societe tag-10616 tag-cluses tag-recep-tayyip-erdogan tag-turquie post_format-post-format-video"><div class="post-extra-panel"><div class="share" style="text-align: center;"><iframe width="300" height="150" src="https://twitter.com/i/videos/tweet/1011133941108166656?embed_source=clientlib&player_id=0&rpc_init=1&autoplay=1&language_code=fr&use_syndication_guest_id=true" allowfullscreen="allowfullscreen" allow="autoplay; fullscreen" id="player_tweet_1011133941108166656" data-mce-fragment="1"></iframe></div></div><div id="content-area"><div class="SandboxRoot env-bp-350" data-twitter-event-id="0"><div id="twitter-widget-0" class="EmbeddedTweet EmbeddedTweet--edge EmbeddedTweet--mediaForward media-forward js-clickToOpenTarget js-tweetIdInfo tweet-InformationCircle-widgetParent" lang="fr" data-click-to-open-target="https://twitter.com/Tancrede_Crptrs/status/1011133941108166656" data-iframe-title="Tweet de Twitter" data-dt-full="%{hours24}:%{minutes} - %{day} %{month} %{year}" data-dt-explicit-timestamp="08:28 - 25 juin 2018" data-dt-months="Janv|Févr|Mars|Avr|Mai|Juin|Juil|Août|Sept|Oct|Nov|Déc" data-dt-am="AM" data-dt-pm="PM" data-dt-now="maintenant" data-dt-s="s" data-dt-m="m" data-dt-h="h" data-dt-second="seconde" data-dt-seconds="secondes" data-dt-minute="minute" data-dt-minutes="minutes" data-dt-hour="heure" data-dt-hours="heures" data-dt-abbr="%{number}%{symbol}" data-dt-short="%{day} %{month}" data-dt-long="%{day} %{month} %{year}" data-scribe="page:tweet" data-tweet-id="1011133941108166656" data-twitter-event-id="1"><article class="MediaCard MediaCard--mediaForward cards-multimedia customisable-border" dir="ltr" data-scribe="component:card"><div class="MediaCard-media"> </div></article><div class="EmbeddedTweet-tweet"><blockquote class="Tweet h-entry js-tweetIdInfo subject expanded" cite="https://twitter.com/Tancrede_Crptrs/status/1011133941108166656" data-tweet-id="1011133941108166656" data-scribe="section:subject"><div class="Tweet-header"><a class="TweetAuthor-avatar Identity-avatar u-linkBlend" href="https://twitter.com/Tancrede_Crptrs" data-scribe="element:user_link"><img class="Avatar Avatar--edge" style="float: left;" src="https://pbs.twimg.com/profile_images/968830184622354432/CjMf3IDb_normal.jpg" alt="" data-scribe="element:avatar" data-src-2x="https://pbs.twimg.com/profile_images/968830184622354432/CjMf3IDb_bigger.jpg" data-src-1x="https://pbs.twimg.com/profile_images/968830184622354432/CjMf3IDb_normal.jpg" /></a><div class="TweetAuthor js-inViewportScribingTarget" data-scribe="component:author"><div class="TweetAuthor-nameScreenNameContainer" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span class="TweetAuthor-decoratedName"><span class="TweetAuthor-name Identity-name customisable-highlight" title="Tancrède ن" data-scribe="element:name">Tancrède ن</span></span><span class="TweetAuthor-screenName Identity-screenName" dir="ltr" title="@Tancrede_Crptrs" data-scribe="element:screen_name">@Tancrede_Crptrs</span></span></div></div><div class="Tweet-brand" style="text-align: justify;">Devant la mairie de <a class="PrettyLink hashtag customisable" dir="ltr" href="https://twitter.com/hashtag/Cluses?src=hash" rel="tag" data-query-source="hashtag_click" data-scribe="element:hashtag"><span class="PrettyLink-prefix">#</span><span class="PrettyLink-value">Cluses</span></a> (74) hier soir ...</div></div><div class="Tweet-body e-entry-content" data-scribe="component:tweet"><div class="u-hiddenVisually js-inViewportScribingTarget" style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: 10pt;">Les partisans d'<a class="PrettyLink hashtag customisable" dir="ltr" href="https://twitter.com/hashtag/Ergodan?src=hash" rel="tag" data-query-source="hashtag_click" data-scribe="element:hashtag"><span class="PrettyLink-prefix">#</span><span class="PrettyLink-value">Ergodan</span></a> ont fêté la réélection de l'islamiste en :</span><br /><span style="font-size: 10pt;">- scandant son nom</span><br /><span style="font-size: 10pt;">- sortant de nombreux drapeaux de la <a class="PrettyLink hashtag customisable" dir="ltr" href="https://twitter.com/hashtag/Turquie?src=hash" rel="tag" data-query-source="hashtag_click" data-scribe="element:hashtag"><span class="PrettyLink-prefix">#</span><span class="PrettyLink-value">Turquie</span></a></span><br /><span style="font-size: 10pt;">- hurlant Allahu Akbar</span><br /><br /><span style="font-size: 10pt;">France 2018.</span></div><div class="Tweet-metadata dateline" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a class="u-linkBlend u-url customisable-highlight long-permalink" href="https://twitter.com/Tancrede_Crptrs/status/1011133941108166656" data-datetime="2018-06-25T06:28:12+0000" data-scribe="element:full_timestamp"><time class="dt-updated" title="Heure de publication : 25 juin 2018 06:28:12 (UTC)" datetime="2018-06-25T06:28:12+0000">08:28 - 25 juin 2018</time></a></span></div><div class="Tweet-metadata dateline" style="text-align: justify;"> </div><div class="Tweet-metadata dateline" style="text-align: justify;"> </div><div class="Tweet-metadata dateline" style="text-align: justify;"> </div><div class="Tweet-metadata dateline" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Source : <a href="http://www.fdesouche.com/1030765-cluses-74-scenes-de-joie-et-allah-akbar-pour-celebrer-la-victoire-derdogan">fdesouche</a></span></div></div></blockquote></div></div></div></div></article></div>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.html63,9% des Turcs de France ont voté pour l’islamiste Erdogan. A Lyon, il fait 86%tag:pdf31.hautetfort.com,2018-06-25:60622702018-06-25T16:56:00+02:002018-06-25T16:56:00+02:00 Publié par Guy Jovelin le 25 juin 2018 Par Francois le...
<p style="text-align: left;">Publié par Guy Jovelin le 25 juin 2018</p><p style="text-align: right;">Par <a title="Articles par Francois" href="http://www.fdesouche.com/author/francois" rel="author">Francois</a> le 25/06/2018</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5834191" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pdf31.hautetfort.com/media/00/02/3161351447.png" alt="téléchargement-4.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5834192" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pdf31.hautetfort.com/media/01/01/240040199.2.png" alt="téléchargement-3.png" /></p><p style="text-align: left;"><a href="http://www.hurriyet.com.tr/secim/24-haziran-2018-secimleri/fransa-cumhurbaskanligi-secim-sonuclari">hurriyet</a> via <a href="http://www.fdesouche.com/1030815-639-des-turcs-de-france-ont-vote-pour-lislamiste-erdogan-a-lyon-il-fait-86">fdesouche</a></p>
ylepapehttp://lactualitedessocialistes.hautetfort.com/about.htmlLe vent se lève - La Turquie à l’heure du renouveau politique et de la contestation électoraletag:lactualitedessocialistes.hautetfort.com,2018-06-24:60614202018-06-24T12:48:42+02:002018-06-24T12:48:42+02:00 Le 24 juin 2018 restera sans doute un jour historique pour la Turquie. Les...
<p style="text-align: justify;"><strong><em>Le 24 juin 2018 restera sans doute un jour historique pour la Turquie. Les citoyens turcs sont convoqués à un double scrutin, pour des élections à la fois présidentielles et législatives. Alors que ces élections se déroulent un an et demi avant leur date officielle, anticipées par le président en exercice, Recep Tahip Erdoğan, elles promettent bien des surprises. Retour sur un climat politique en pleine effervescence, marqué à la fois par l’espoir d’un renouveau électoral, ainsi que par les contradictions d’un état autoritaire qui n’a pas dit son dernier mot.</em></strong></p><hr /><h1 style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt;"><strong>Des élections anticipées aménagées au gré de manipulations constitutionnelles et de stratégies politiques</strong></span></h1><p style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;">Le 18 avril, Erdoğan avait annoncé l’anticipation de ces élections, entérinée le 20 avril par la Grande Assemblée nationale, au sein de laquelle son parti détient la majorité des sièges. Les motivations sont avant tout d’ordre constitutionnel : il s’agit d’appliquer au plus vite la réforme de la Constitution votée à une courte majorité lors du référendum entaché de</span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_turque_de_2018"> <span style="font-weight: 400;">soupçons de fraudes d’avril 2017</span></a><span style="font-weight: 400;">. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-weight: 400;"><strong><a href="http://lvsl.fr/la-turquie-a-lheure-du-renouveau-politique-et-de-la-contestation-electorale">Lire la suite</a></strong><br />__________________<br />__________________</span></p>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlErdogan : « Les Français ont massacré 5 millions de musulmans en Algérie »tag:pdf31.hautetfort.com,2018-05-08:60497222018-05-08T10:37:00+02:002018-05-08T10:37:00+02:00 Publié par Guy Jovelin le 08 mai 2018 Par perubu le...
<p style="text-align: justify;">Publié par Guy Jovelin le 08 mai 2018</p><div id="title-main" style="text-align: right;">Par <a title="Articles par perubu" href="http://www.fdesouche.com/author/perubu" rel="author">perubu</a> le 07/05/2018 </div><div style="text-align: right;"> </div><div id="home-main"><article id="post-area" class="post-1001985 post type-post status-publish format-image has-post-thumbnail hentry category-monde tag-algerie tag-erdogan tag-francais tag-musulmans post_format-post-format-image"><div class="post-extra-panel" style="text-align: justify;"> </div><div id="content-area"><div class="post-image"><span style="font-size: 10pt;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.fdesouche.com/miniatures/620x400/1001985.jpg" alt="" width="574" height="370" data-src="http://www.fdesouche.com/miniatures/620x400/1001985.jpg" /></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé dans un discours que «<em>les Français ont massacré 5 millions de musulmans en Algérie</em>», rapporte ce lundi 7 mai la Radio-télévision de Turquie (TRT, publique).</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">«<em>Les Français ont massacré 5 millions de musulmans en Algérie. Ils ont commis également un massacre énorme en Libye. Mais le monde s’est tu. Il en sera de même plus tard, car c’est leur structure, leur caractère</em>» a dénoncé M. Erdogan lors de la cérémonie des Prix de la paix Zeytindagi d’Istanbul. […]</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.tsa-algerie.com/erdogan-les-francais-ont-massacre-5-millions-de-musulmans-en-algerie/" target="_blank"">tsa-algerie</a> via <a href="http://www.fdesouche.com/1001985-erdogan-les-francais-ont-massacre-5-millions-de-musulmans-en-algerie">fdesouche</a></span></p></div></article></div>
diazdhttp://emediacom.hautetfort.com/about.htmlOffensive à Afrine : le gouvernement turc donne une leçon de “journalisme patriotique” aux médiastag:emediacom.hautetfort.com,2018-01-23:60198772018-01-23T12:20:00+01:002018-01-23T12:20:00+01:00 Directives officielles incitant les médias au “journalisme...
<section class="content-page__chapo"><div class="field field-name-field-rsf-chapo field-type-text-long field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p style="text-align: center;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/02/02/831915647.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5757850" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/02/02/819946815.jpg" alt="afrin.jpg" width="443" height="177" /></a></p><strong>Directives officielles incitant les médias au “journalisme patriotique”, arrestation de journalistes critiquant l’opération militaire… Reporters sans frontières (RSF) dénonce le regain de censure qui accompagne l’offensive turque au Kurdistan syrien.</strong></div></div></div></section><section class="content-page__body font-18"><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><a href="http://abonnes.lemonde.fr/syrie/video/2018/01/22/syrie-pourquoi-la-turquie-bombarde-l-enclave-kurde-d-afrin_5245398_1618247.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’offensive militaire turque dans la région d’Afrine</a>, au nord de la Syrie, s’accompagne d’une nouvelle offensive contre les médias. Les rédacteurs en chef des principaux titres turcs ont été convoqués le 21 janvier à une <a href="http://www.diken.com.tr/medyaya-15-maddelik-zeytin-dali-listesi-dis-basindaki-haberleri-aynen-tasimayin/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">réunion au sommet</a> sur la couverture des opérations militaires. Accompagné du vice-Premier ministre, du ministre de la Défense et du porte-parole du parti au pouvoir AKP, le premier ministre Binali Yıldırım leur a livré quinze “recommandations” à suivre pour faire du “journalisme patriotique”.</p><p><strong><span style="font-size: 24px;">La leçon de “journalisme patriotique” du gouvernement</span></strong></p><p style="text-align: center;"><a href="http://emediacom.hautetfort.com/media/00/02/4179760932.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5757855" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://emediacom.hautetfort.com/media/00/02/833177538.png" alt="turquie,erdogan,journalistes,kurdes" width="439" height="304" /></a></p><p>Les journalistes sont incités à “tenir compte des intérêts nationaux lorsqu’[’ils] reprennent des sources d’information internationales critiquant la Turquie”, “rappeler le soin que prennent les forces armées à ne pas toucher les civils”, “ne pas donner de visibilité aux manifestations et déclarations de structures politiques [...] proches du PKK”...</p><p>L’essentiel de ces directives soumettent les médias au contrôle du gouvernement et à ses buts de guerre. Le Premier ministre leur demande d’éviter “les nouvelles susceptibles de remonter le moral du PKK/PYD”, de contacter les représentants du gouvernement et de l’AKP “pour obtenir la bonne information”... et même de se méfier des informations rapportées par la presse internationale, affirmant que le PYD utilise de nombreux journalistes étrangers, notamment aux Etats-Unis et en Europe.</p><p><em>“Ce nouveau déluge de propagande, l’intensification de la chasse aux voix critiques et la quasi-absence de débat sur l’opération militaire illustrent le degré de délabrement atteint par le pluralisme en Turquie</em>, dénonce Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de RSF. <em>Non content de sa mainmise sur le paysage médiatique, le gouvernement cherche à asseoir un contrôle total sur l’information. Au risque de saper la confiance de l’opinion publique et d’attiser les tensions.”</em></p><p><span style="font-size: 24px;"><strong>Coup de filet contre les voix critiques</strong></span></p><p>Plus d’une centaine de mandats d’arrêts ont été <a href="http://bianet.org/english/militarism/193542-investigations-into-afrin-posts-on-social-media" target="_blank" rel="noopener noreferrer">lancés</a> contre des personnes suspectées de “propagande terroriste” depuis le 22 janvier. Parmi elles, l’écrivaine et éditorialiste du site d’information <em>T24</em> <strong>Nurcan Baysal</strong>, placée en garde à vue par la police antiterroriste à Diyarbakır, dans le sud-est anatolien à majorité kurde. D’après son avocat, son arrestation <a href="http://www.cumhuriyet.com.tr/haber/english/910683/Writer_Nurcan_Baysal_arrested_for_opposing_war.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">est liée</a> à ses tweets critiquant l’opération militaire à Afrine.</p><p><strong>İshak Karakaş</strong>, rédacteur en chef du journal <em>Halkın Nabzı</em> et éditorialiste du site d’information en exil <em>Artı Gercek</em>, a lui aussi <a href="http://bianet.org/english/human-rights/193575-journalist-karakas-detained" target="_blank" rel="noopener noreferrer">été interpellé</a> dans la nuit du 21 au 22 janvier à Istanbul. La correspondante d’<em>Arti TV</em> à Ankara, <strong>Sibel Hürtaş</strong>, et les reporters de l’agence prokurde <em>Mezopotamya</em>, <strong>Hayri Demir</strong> et <strong>Seda Taşkın</strong>, ont été arrêtés à leur tour dans la soirée du 22 janvier.</p><p>Cette nouvelle vague d’intimidation a des répercussions au-delà des frontières turques : des centaines de manifestants hostiles <a href="http://www.dailymail.co.uk/wires/afp/article-5297821/Protests-Turkish-Cypriot-paper-Syria-operation-occupation-slur.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">s’en sont pris</a> à la rédaction du journal <em>Afrika</em> à Nicosie (Chypre Nord) le 22 janvier, brisant les fenêtres à coups de pierre et démantelant le panneau portant le nom du journal sous l’oeil indifférent de la police. La veille, Recep Tayyip Erdogan avait dénoncé publiquement la une “immorale” d’<em>Afrika</em>, qui qualifiait l’intervention à Afrine de “nouvelle occupation par la Turquie” après celle de Chypre Nord en 1974. “Ils devront en répondre à mes frères et soeurs”, avait <a href="http://bianet.org/english/human-rights/193550-assault-on-afrika-newspaper-in-northern-cyprus" target="_blank" rel="noopener noreferrer">menacé</a> le président turc.</p><p><span style="font-size: 24px;"><strong>Première victime de l’offensive militaire parmi les journalistes</strong></span></p><p>RSF a appris que <strong>Zekeriya Şêxo</strong>, cameraman de la chaîne <em>Ronahi TV</em>, avait été blessé par des tirs provenant de l’armée turque en couvrant les affrontements dans le district de Rajo (Kurdistan syrien). Touché au ventre et aux jambes, le journaliste a été transféré à Afrine. Ses jours ne sont pas en danger. RSF appelle les belligérants à respecter le travail et le statut de civils des journalistes. L’organisation tient à la disposition de ces derniers un <a href="https://rsf.org/fr/guides-pratiques-et-conseils">guide pratique</a> destiné à améliorer leur sécurité en zone de conflit.</p><p>La Turquie est classée 155e sur 180 pays au<a href="https://rsf.org/fr/classement"> Classement mondial</a> de la liberté de la presse établi en 2017 par RSF. Déjà très préoccupante, la situation des médias est devenue critique sous<a href="https://rsf.org/fr/actualites/sous-letat-durgence-une-annee-noire-pour-les-journalistes-en-turquie"> l’état d’urgence</a> proclamé à la suite de la<a href="https://rsf.org/fr/actualites/coup-detat-avorte-les-journalistes-turcs-au-bord-du-gouffre"> tentative de putsch</a> du 15 juillet 2016 : près de 150 médias ont été fermés, les<a href="https://rsf.org/fr/actualites/turquie-pres-de-70-journalistes-en-proces-en-huit-jours"> procès de masse</a> se succèdent et le pays détient le<a href="https://rsf.org/fr/bilan-des-journalistes-tues-detenus-otages-et-disparus-dans-le-monde-en-2017"> record mondial</a> du nombre de journalistes professionnels emprisonnés.</p><p><a title="lien" href="https://rsf.org/fr/actualites/offensive-afrine-le-gouvernement-turc-donne-une-lecon-de-journalisme-patriotique-aux-medias" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Sources Reporter sans frontières</a></p></div></div></div></section>
diazdhttp://pcfevry.hautetfort.com/about.htmlAfrin : Stoppons l'agression criminelle de la Turquietag:pcfevry.hautetfort.com,2018-01-22:60196802018-01-22T18:07:43+01:002018-01-22T18:07:43+01:00 La Turquie vient de lancer une sauvage agression dans le canton...
<div><p style="text-align: center;"><a href="http://pcfevry.hautetfort.com/media/01/02/4179760932.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5757560" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pcfevry.hautetfort.com/media/01/02/833177538.png" alt="Erdogan3.png" width="441" height="305" /></a></p><strong>La Turquie vient de lancer une sauvage agression dans le canton d’Afrin (Syrie) peuplé de Kurdes, d’Assyro-Chaldéens et d’Arabes. Les tirs d’artillerie, les bombardements de l’aviation ont ce dimanche 21 janvier 2018 fait 8 morts parmi les civils et de nombreux blessés. L’offensive s’est concentrée sur la ville d’Afrin, des villages environnants et un camp de réfugiés. Les forces turques présentent au sol encadrent plus d’un millier de djihadistes issus d’Al Nosra ou d’Al Qaïda.</strong></div><div> </div><div>La Turquie tente par tous les moyens d’instaurer la terreur contre un peuple qui n’a jamais constitué le moindre danger pour Ankara si ce n’est de tenter de bâtir une société démocratique et pacifique.</div><div> </div><div>Cette invasion ouvre un nouveau chapitre de la guerre en Syrie alors que la lutte contre l’État Islamique semblait arriver à son terme. Les Kurdes ont joué, aux côtés de la coalition, un rôle déterminant dans l’éradication de la barbarie obscurantiste. La Turquie sème le chaos dans une Syrie déjà meurtrie par 7 années de guerre et viole la souveraineté d’un État souverain.</div><div> </div><div>Le Parti Communiste Français condamne cette agression, appelle à la mobilisation et à l’union de toutes les forces démocratiques afin d’exprimer notre solidarité avec les populations d’Afrin.</div><div> </div><div>À la demande de la France, le Conseil de Sécurité des Nations Unies se réunira en urgence le 22 janvier 2018. La France, l’Union Européenne, les membres de la coalition doivent condamner l’invasion turque, exiger l’arrêt des combats et le retrait immédiat des forces d’occupation.</div><div> </div><div>Comme pour le Kurdistan Irakien, le nord de la Syrie doit être placé sous protection des Nations Unies, seul moyen d’assurer la sécurité des populations civiles.</div><div> </div><div style="text-align: right;"><span style="color: #ffffff; background-color: #ff0000;"><strong>Parti Communiste Français</strong></span></div><div style="text-align: right;"><span style="color: #ffffff; background-color: #ff0000;">21 janvier 2018</span></div><div> </div>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlOpération ”rameau d'olivier”: Erdogan envahit la Syrie pour réduire les kurdes!tag:creseveur.hautetfort.com,2018-01-22:60195572018-01-22T10:47:01+01:002018-01-22T10:47:01+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5757255" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/01/2299779367.JPG" alt="Erdogan attaque les kurdes en Syrie.JPG" /></p>
diazdhttp://pcfevry.hautetfort.com/about.htmlErdogan à Paris : Une provocation et un outragetag:pcfevry.hautetfort.com,2018-01-04:60141062018-01-04T16:44:40+01:002018-01-04T16:44:40+01:00 PARTI COMMUNISTE FRANCAIS L'annonce de la visite du président turc...
<p><span style="color: #ffffff; background-color: #ff0000;">PARTI COMMUNISTE FRANCAIS </span></p><p><strong><a href="http://pcfevry.hautetfort.com/media/01/01/3966880219.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5747996" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pcfevry.hautetfort.com/media/01/01/1688162069.jpg" alt="Erdogan.jpg" /></a>L'annonce de la visite du président turc Erdogan à Paris, le 5 janvier 2018, tonne comme une provocation. Elle se déroulera la veille d'une manifestation commémorant l'assassinat de trois militantes kurdes il y a cinq ans. La justice française avait pourtant mis en évidence l'implication des services secrets turcs dans ce crime.</strong></p><p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;" align="justify">La rencontre entre Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan constitue un nouvel outrage à l'égard des familles des victimes et des Kurdes qui subissent une impitoyable guerre meurtrière. Les parlementaires et les maires du HDP ont vu leur immunité levée, ont été destitués et croupissent désormais en prison après avoir été condamnés dans des procès iniques.</p><p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;" align="justify">La Turquie d’Erdogan est dans une situation de chaos, dans une fuite répressive permanente.</p><p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;" align="justify">L'opposition est réduite au silence tandis que des purges gigantesques peuplent les prisons. La politique est devenue un champ de vengeance dans lequel des milices islamo-fascistes jouissent de l'impunité pour tuer et lyncher ceux qui protestent encore.</p><p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;" align="justify">Comment dans ces circonstances affirmer que la Turquie demeure "un partenaire essentiel" ? Le devoir de la France est d'être aux côtés des défenseurs des droits humains en Turquie.</p><p lang="zxx" style="margin-bottom: 0cm;" align="justify">Le PCF condamne la visite du dictateur R.T. Erdogan et exprime sa solidarité totale avec tous les démocrates de Turquie. Il appelle à faire de la manifestation du 6 janvier 2018 à Paris un succès pour que Vérité et Justice soient rendues à Leïla, Sakine et Rojbin.</p>
ylepapehttp://lactualitedessocialistes.hautetfort.com/about.htmlLa Vie des Idées - La chasse aux intellectuels en Turquietag:lactualitedessocialistes.hautetfort.com,2017-12-31:60120802017-12-31T20:50:00+01:002017-12-31T20:50:00+01:00 Le putsch raté de juillet 2016 a fourni au pouvoir turc l’occasion d’un...
<div class="entry-content chapo"><p class="selectionShareable">Le putsch raté de juillet 2016 a fourni au pouvoir turc l’occasion d’un gigantesque contre-coup d’État. Le régime de Tayyip Erdoğan, qui cherche à mettre au pas de vastes secteurs de la société civile, parviendra-t-il à gagner sa guerre culturelle contre l’université ? </p></div><div class="texte_wrapper"><div class="entry-content texte"><p class="selectionShareable">La Turquie vit depuis plus d’un an sous un régime d’état d’exception. Le coup d’État militaire du 15 juillet 2016 a échoué, probablement grâce aux fuites provenant du camp des putschistes ou d’autres sources. La nuit du 15 au 16 juillet, il y a eu quelques heurts sanglants entre les putschistes et les forces loyales au gouvernement, des bombardements et des manifestations pro-gouvernementaux qui ont coûté, au total, la vie à 249 personnes. Le putsch a échoué, probablement grâce au retrait, au dernier moment, d’une partie des officiers de cette funeste initiative.</p><p class="selectionShareable"><a href="http://www.laviedesidees.fr/La-chasse-aux-intellectuels-en-Turquie.html"><strong>Lire la suite</strong></a><br />_________________<br />_________________</p></div></div>
Jean-Louis Benoîthttp://jeanlouisbenoit.hautetfort.com/about.htmlÉtat social démocratique, démocratie, despotismes et démocraturestag:jeanlouisbenoit.hautetfort.com,2017-11-19:60005942017-11-19T01:41:00+01:002017-11-19T01:41:00+01:00 Un mouvement irrésistible (nous) entraîne chaque jour, et (nous)marchons en...
<ul><li>Un mouvement irrésistible (nous) entraîne chaque jour, et (nous)marchons en aveugles, peut-être vers le despotisme, peut-être vers la république, mais à coup sûr vers un état social démocratique ?(<span style="font-size: 10.0pt;">A., I, 2, ch.5)</span></li></ul><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></strong></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Introduction</span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Tocqueville analyste de la démocratie moderne : une pensée pour aujourd’hui (les pathologies de la démocratie actuelle).</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Tocqueville annonce le surgissement inéluctable de la démocratie : États-Unis, États de droit de l’Europe occidentale ; une seule alternative désormais : démocratie ou despotisme sachant que </span><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">le despotisme n’est pas antinomique avec la démocratie, il en est l’un des avatars, l’une des voies de sortie.</span></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">« la démocratie coule à pleins bords »</span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">En 1821, sous Louis XVIII, deux hommes politiques libéraux s’opposent à la Chambre, mais tous deux affirment que : <strong><span style="background: yellow;">« la démocratie coule à pleins bords »</span></strong> Pierre de Serre et Royer-Collard :</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><ol start="1822"><li style="background: #FFE599;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;"> de Serre</span><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: white;">, en présentant une loi qui devait rendre plus restrictives les garanties contre la presse, avait dit ces mots remarquables : « La démocratie, chez nous, est partout pleine de sève et d’énergie ; elle est dans l’industrie, dans la propriété, dans les lois, dans les souvenirs, dans les hommes, dans les choses. Le torrent coule à pleins bords dans de faibles digues qui le contiennent à peine. » <span style="background: yellow;">Royer-Collard</span> en prit occasion d’avouer la démocratie au lieu de la déplorer, de s’en prévaloir au lieu de s’en plaindre. « A mon tour, dit-il, prenant comme je le dois la démocratie dans une acception purement politique et comme opposée ou seulement comparée à l’aristocratie, je conviens que la démocratie coule à pleins bords dans la France « telle que les siècles et les événements l’ont faite… </span><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Discours à la Chambre, le 22 janvier 1822.</span></strong></li></ol><p style="background: #FFE599;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">I L’état social démocratique</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Tocqueville introduit le concept <strong><span style="background: yellow;">d’état social démocratique,</span></strong> correspondant à la société française de 1830. </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Le système, ou le régime politique n’est pas encore une démocratie. La situation politique est complexe : quatre forces politiques sont en présence, les légitimistes qui souhaiteraient une nouvelle restauration après le renvoi de Charles X, les Orléanistes qui sont au pouvoir avec Louis-Philippe, les Bonapartistes qui souhaitent reprendre le pouvoir ce qu’ils feront en 1851, les Républicains qui ont échoué de peu et dû laisser la place à Louis-Philippe.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Mais les éléments constitutifs de la démocratie sont déjà présents et constituent « un état social démocratique », c’est à dire :</span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">Une égalisation des fonctions</span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> et situations, comme dans la société française à la veille de la Révolution dans laquelle, </span><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">« <span style="background: yellow;">la France était le pays où les hommes étaient devenus le plus semblables entre eux</span> » ( AR. II, ch. 8), alors que, dans le même temps <span style="background: yellow;">« ces hommes si semblables étaient plus séparés qu’ils ne l’avaient jamais été en petits groupes étrangers et indifférents les uns aux autres</span> ». ( AR. II, ch. 9) ; c’était là une contradiction qui ne se résoudrait que par la Révolution.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">L’état social démocratique c’est également une <strong><span style="background: yellow;">mobilité sociale</span></strong> vs la société aristocratique ou de castes dans laquelle les places sont figées.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Une société dans laquelle on se rapproche d’<strong><span style="background: yellow;">une forme d’égalité des conditions.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">L’expression des citoyens par le vote, qui ne deviendra suffrage universel qu’avec l’instauration de la démocratie ; de 1815 à 1848, le suffrage est censitaire. </span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">La circulation des idées dans une presse libre ou en partie</span></strong><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">; d’où l’explosion révolutionnaire lorsque Charles X – Polignac -veut imposer ses décrets sur la liberté de la Presse.</span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">L’existence de corps intermédiaires</span></strong><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">: parlements (de Paris, de Bordeaux, de Normandie), de « Cours » des comptes, des aides…</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Enfin et surtout la montée en force de <strong><span style="background: yellow;">l’opinion publique qui devient le premier pouvoir politique non-institutionnel, à côté des pouvoirs institutionnels : exécutif, législatif et judiciaire</span></strong>.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p style="background: #F7CAAC;"><span style="font-size: 11.0pt;">Avant la Révolution Necker écrit en 1784 :</span> <span style="font-size: 11.0pt;">«La plupart des étrangers ont peine à se faire une idée de l’autorité qu’exerce en France aujourd’hui <strong><span style="background: yellow;">l’opinion publique</span></strong> : ils comprennent difficilement ce que c’est que <strong><span style="background: yellow;">cette puissance invisible qui commande jusque dans le palais du roi.</span> </strong>Il en est pourtant ainsi »(</span><span style="font-size: 11.0pt;"> A.R., III, ch. 4)</span><span style="font-size: 11.0pt;">.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p>Pour Tocqueville, la démocratie a directement à voir avec « l’état social » ; en revanche <u>affirmer que la démocratie « est un état social » relève du contresens</u> ; il faudrait dire qu’elle a un état social, qu’elle suppose un état social démocratique ; ce qui relèverait de la tautologie ; mais cette affirmation est encore impropre car <span style="background: yellow;">l’état social démocratique est, pour Tocqueville condition nécessaire mais non suffisante de la démocratie.</span></p><p> </p><p>L’état social démocratique met la société sur la voie du système ou du régime démocratique qui peut s’instaurer, ou non, sous la forme d’une monarchie constitutionnelle (les démocraties les mieux établies aujourd’hui en Europe sont les monarchies constitutionnelles des pays du Nord) ou de Républiques (elles ne sont pas nécessairement démocratiques, le Portugal de Salazar). </p><ul><li><span style="background: yellow;">Le passage au régime démocratique suppose nécessairement la sortie d’un système de castes et Tocqueville oppose continuellement, dans la seconde Démocratie, le parallèle et l’opposition entre la société aristocratique et la société démocratique.</span></li><li></li></ul><p align="center"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">II De l’état social démocratique à la démocratie</span></strong></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Pour Hegel <em>la chouette de Minerve ne prend son envol qu’au crépuscule</em>, pour Tocqueville la démocratie moderne est en train de naître, elle existe déjà aux Etats-Unis. Pour Tocqueville, Athènes et les Républiques italiennes de la Renaissance ne sont pas des démocraties au même titre ; en 451 il y a 380000habitants à Athènes et seulement 42000 citoyens 1/11). La démocratie moderne s’établit peu à peu en Europe occidentale ; elle est même déjà là, globalement, au moment où il écrit, mais elle s’est forgée peu à peu. Il perçoit les prémices de sa naissance <span style="background: yellow;">sept cents ans plus tôt, au onzième siècle avec le développement des villes médiévales après la fin des Grandes Invasions, l’essor du commerce, la réunion des assemblées villageoises, la montée en puissance des villes à Beffroi et l’élection des échevins ou capitouls, la réunion des États généraux…</span></span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La démocratie suppose :</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Le suffrage universel</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La garantie des droits de l’homme (Habeas corpus) </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La liberté de la presse</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Les associations (La science mère des démocraties et l’arbitraire contre le Tout-État)</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">L’existence de corps intermédiaires</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La séparation des pouvoirs</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La sortie de la société de castes</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">L’égalité des conditions</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La mobilité sociale</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Le pouvoir appartient aux citoyens et normalement, la démocratie part de la base vers le sommet</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Elle repose sur un principe : la vertu et, au premier rang, la morale civique (</span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">leçon de morale à l’école primaire)</span></p><p><strong><u><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">Et, pour Tocqueville la séparation du religieux et du politique</span></u></strong><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">.</span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p style="background: #F7CAAC;"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La démocratie est donc un régime exigeant et fragile dont l’issue naturelle est le despotisme</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></strong></p><ul><li>Que demandez-vous de la société et de son gouvernement ? Il faut s'entendre.</li><li></li><li>Voulez-vous donner à l'esprit humain <span style="background: yellow;">une certaine hauteur</span>, une façon généreuse d'envisager les choses de ce monde? Voulez-vous inspirer aux hommes une sorte de <span style="background: yellow;">mépris des biens matériels</span> ? Désirez-vous faire naître ou entretenir des <span style="background: yellow;">convictions profondes</span> et préparer <span style="background: yellow;">de grands dévouements</span> ?</li><li>S'agit-il pour vous de <span style="background: yellow;">polir les mœurs, d'élever les manières, de faire briller les arts ? Voulez-vous de la poésie, du bruit, de la gloire ?</span></li><li>Prétendez-vous organiser un peuple de manière à agir fortement sur tous les autres ? Le destinez-vous à tenter les grandes entreprises, et, quel que soit le résultat de ses efforts, à laisser une trace immense dans l’histoire ?</li><li>Si tel est, suivant vous, l'objet principal que doivent se proposer les hommes en société, <span style="background: yellow;">ne prenez pas le gouvernement de la démocratie ; il ne vous conduirait pas sûrement au but.</span></li><li></li><li>Mais s'il vous semble utile de détourner l'activité intellectuelle et morale de l'homme sur les nécessités de la vie matérielle, et de l'employer à produire <span style="background: yellow;">le bien-être</span>; si <span style="background: yellow;">la raison vous paraît plus profitable aux hommes que le génie</span>; si votre objet n'est point de créer des Vertus héroïques, mais des <span style="background: yellow;">habitudes paisibles</span>; si vous aimez mieux voir des vices que des crimes, et préférez trouver <span style="background: yellow;">moins de grandes actions, à la condition de rencontrer moins de forfaits;</span> si, au lieu d'agir dans le sein d'une société brillante, il vous suffit de vivre au milieu d'une société prospère; si, enfin, l'objet principal d'un gouvernement n'est point, suivant vous, de donner au corps entier de la nation le plus de force ou le plus de gloire possible, mais de <span style="background: yellow;">procurer à chacun des individus qui le composent le plus de bien-être et de lui éviter le plus de misère; alors égalisez les conditions et constituez le gouvernement de la démocratie.</span></li><li></li><li>Que <span style="background: yellow;">s'il n'est plus temps de faire un choix</span>, et qu'une force supérieure à l'homme vous entraîne déjà, sans consulter vos désirs, vers l'un des deux gouvernements, cherchez du moins à en tirer tout le bien qu'il peut faire; et connaissant ses bons instincts, ainsi que ses mauvais penchants, efforcez-vous de restreindre l'effet des seconds et de développer les premiers.(D.A. I, 2, ch.7)</li></ul><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p style="background: #F7CAAC;"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">De la démocratie en Amérique est un traité du Bon Usage de la démocratie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></strong></p><p style="background: #F7CAAC;" align="center"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Les enjeux de la démocratie et/ou de la société démocratique</span></strong></p><p><strong><u><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">La démocratie repose sur un couple de forces : Liberté/Égalité ; toute la problématique de la démocratie est là !</span></u></strong></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Savoir ce que l’on veut ou ce à quoi on s’engage :</span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Tocqueville dégage à grands traits la typologie des nouvelles sociétés démocratiques et les enjeux de ces sociétés.</span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Les démocraties seront des régimes agités et conservateurs</span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">. Pourquoi ? Comment ?`</span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Les démocraties auront énormément à craindre de leurs armées (France 18 brumaire </span></strong><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Symbol;">®</span></strong><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">putsch 1961). Dernier discours d’Eisenhower à la Nation, Stanley Kubrick, Le docteur Folamour/Trump</span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Les sociétés démocratiques ne se feront sans doute pas la guerre. Par conséquent les guerres à venir opposeront des nations démocratiques à des nations non (ou pas encore) démocratiques.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Celles-ci remporteront les premiers engagements. Pourquoi.</span></p><p style="background: #F7CAAC;"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Le paradoxe des sociétés démocratiques : elles se caractérisent par <span style="background: yellow;">l’individualisme démocratique et les phénomènes de la société de masse.</span> (</span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: yellow;">famille nucléaire dans son pavillon et manifestations de Masse ; Nuremberg / PSG</span><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">)</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La société démocratique se caractérise également par la <strong><span style="background: yellow;">perte des repères historiques et généalogiques, le repli sur soi,</span></strong> la famille nucléaire et la <strong><span style="background: yellow;">perte des valeurs</span> et du sens de la transcendance</strong>.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Les formes et productions artistiques démocratiques sont nécessairement différentes de celles de l’aristocratie. La tragédie classique ne trouve plus sa place (échec de Voltaire) ; la peinture « démocratique » de Vermeer est à l’opposé de celle de Rigaud. <strong>Tocqueville fait de la sociocritique.</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond; background: #F7CAAC;">Les sociétés démocratiques sacrifieront naturellement la liberté à l’égalité</span></strong><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Sur le plan sociétal</span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">, la société démocratique perdra les valeurs transcendantales au profit d’un <strong><u><span style="background: yellow;">matérialisme généralisé (l’aliénation dans l’objet).</span></u></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Sur le plan politique </span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">: développement de <strong><span style="background: yellow;">la centralisation, du Tout-État et de l’inflation législative.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Sur le plan Géopolitique </span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">Importance des rapports entre la France et l’Allemagne : « <strong>nous avons fait de nos alliés naturels nos pires ennemis </strong>».</span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamond;">La Russie et les États-Unis se partageront le monde</span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Garamon
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlTurquie : le procès du journal Cümhuriyettag:lanvert.hautetfort.com,2017-07-30:59674852017-07-30T22:36:00+02:002017-07-30T22:36:00+02:00 Edito du Jeudi 27 juillet 2017 du site Cartooning for Peace (extraits)....
<p style="text-align: justify;">Edito du Jeudi 27 juillet 2017 du site <strong><a href="http://www.cartooningforpeace.org/">Cartooning for Peace </a></strong>(extraits).</p><p style="text-align: justify;">Le lundi 24 juillet 2017 a débuté, au palais de justice de Caglayan, à Istanbul, le procès de 17 membres de l’équipe du journal turc <em>Cümhuriyet</em>, arrêtés il y a neuf mois. Ils sont accusés de soutenir une « organisation terroriste », plus précisément celle de Fethullah Gülen, présentée par Ankara comme l’instigateur de la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016.</p><p style="text-align: justify;">(...)</p><p style="text-align: justify;">Mise à jour du 28/07<strong> </strong>: Le juge a ordonné la libération provisoire de sept des accusés, dont le dessinateur Musa Kart, mais a maintenu en détention préventive quatre figures de proue du quotidien <em>Cümhuriyet</em> : Kadri Gürsel, Ahmet Sik, le rédacteur en chef Murat Sabuncu et le patron du journal Akin Atalay. Le procès devrait reprendre le 11 septembre 2017.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.cartooningforpeace.org/wp-content/uploads/2017/07/1-SEMIH-POROY-TURQUIE-LIBERTE-EXPRESSION-MUSA-KART-CUMHURIYET-HD-170727-e1501162392222.jpg" alt="1-SEMIH-POROY-TURQUIE-LIBERTE-EXPRESSION-MUSA-KART-CUMHURIYET-HD-170727-e1501162392222.jpg" width="614" height="449" /></p><p style="text-align: center;"> </p><div class="legende-dessin"><div class="titre-dessin" style="text-align: center;">Dessin de Semih Poroy (Turquie )pour Libération</div></div><p style="text-align: justify;">Onze des détenus de l'équipe de Cümhuriyet. Debout de gauche à droite: Kadri Gürsel, Murat Sabuncu, Kemal Güngör, Ahmet Sik, Turhan Günay et Musa Kart. Accroupis de gauche à droite: Önder Çelik, Güray Öz, Akin Atalay, Hakan Kara et Bülent Utku.</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.cartooningforpeace.org/wp-content/uploads/2017/07/5-GARAGALO-TURQUIE-CUMHURIYET-PROCES-MUSA-KART-HD-170725-e1501162572179.jpg" alt="5-GARAGALO-TURQUIE-CUMHURIYET-PROCES-MUSA-KART-HD-170725-e1501162572179.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Dessin de Gargalo (Portugal), Cartoon Movement</p>
ylepapehttp://lactualitedessocialistes.hautetfort.com/about.htmlLibé - Controverse autour du prochain président de l'islam de Francetag:lactualitedessocialistes.hautetfort.com,2017-06-07:59513942017-06-07T11:39:00+02:002017-06-07T11:39:00+02:00 Proche de l'AKP, parti islamo-conservateur du président Erdogan, et de son...
<p class="article-standfirst read-left-padding">Proche de l'AKP, parti islamo-conservateur du président Erdogan, et de son entourage, le représentant de l’islam turc en France, Ahmet Ogras, devrait devenir le prochain président du Conseil français du culte musulman, au risque de provoquer de violentes polémiques.</p><p class="article-standfirst read-left-padding">A moins d’un coup de théâtre, le représentant officiel de l’islam turc en France, Ahmet Ogras deviendra le 1<sup>er</sup> juillet le nouveau président du Conseil français du culte musulman (CFCM), succédant ainsi à Anouar Kbibech. Il s’agit d’une première, puisque jamais aucun responsable turc n’a occupé cette fonction – depuis la création du CFCM en 2003, Algériens et Marocains l’avaient exclusivement présidé en alternance.</p><p class="article-standfirst read-left-padding"><a href="http://www.liberation.fr/france/2017/06/05/controverse-autour-du-prochain-president-de-l-islam-de-france_1574637"><strong>Lire la suite</strong></a><br />_________________<br />_________________</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEUROPESE ONMACHT, TURKSE HOONtag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-05-10:59423252017-05-10T13:27:00+02:002017-05-10T13:27:00+02:00 Dirk Rochtus: EUROPESE ONMACHT, TURKSE HOON Ex:...
<div class="cotegory-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5621691" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1389975164.jpg" alt="turkpm70812a658beec8.jpg" /></p><h1 id="article-author"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Dirk Rochtus:</span></strong></span></h1></div><div><h1 class="custom-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>EUROPESE ONMACHT, TURKSE HOON</strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.doorbraak.be</span></strong></span></p><h1 class="custom-title"><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Turkije wil dat de Europese Turken zich in een referendum kunnen uitspreken over de herinvoering van de doodstraf.</span></strong></span></h1></div><div class="article_content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Premier Charles Michel breekt zich het hoofd over de vraag of de Turkse staat een referendum over de herinvoering van de doodstraf kan of mag organiseren in zijn ambassade of consulaten op Belgisch grondgebied. Hij is niet de enige. Het probleem ligt ook de Duitse bondskanselier Angela Merkel zwaar op de maag. Dat een kandidaat-lidstaat van de Europese Unie (EU) overweegt de doodstraf in te voeren, druist in tegen de basisprincipes van diezelfde waardengemeenschap. Europese leiders gruwen bij de gedachte dat ze zo een referendum op hun grondgebied zouden moeten gedogen. Moeten? Of hebben ze het recht om het te verbieden? De Duitse regering heeft <a style="color: #999999;" href="https://www.bundestag.de/blob/504712/f75ca943093b62df5561d658633577d5/wd-2-039-17-pdf-data.pdf" target="_blank">advies</a> ingewonnen van de 'Wissenschaftliche Dienste' van de Bondsdag (het federale parlement). Volgende elementen komen naar voren uit dit wetenschappelijke advies (waarin ook volkenrechtspecialisten geciteerd worden):</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Advies</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1° Voormalige staatssecretaris Peter Altmaier verklaarde in de week van 12 maart 2007 als antwoord op schriftelijke vragen van leden van de Bondsdag dat de Bondsregering sinds 1991 toelaat aan geaccrediteerde vertegenwoordigingen van buitenlandse staten – dus ambassades en consulaten – om nationale verkiezingen voor te bereiden en door te voeren in de Bondsrepubliek.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2° Jurist Marten Breuer stelt dat in de collectieve wilsuiting van een staatsvolk door middel van een stemming een 'Hoheitsakt' (een soevereine act) te zien valt (Breuer, Marten, Verfassungsrechtliche Anforderungen an das Wahlrecht der Auslandsdeutschen, Berlin 2001, S. 191). De woordvoerder van het Auswärtiges Amt (het Duitse Ministerie van Buitenlandse Zaken) sloot zich tijdens een persconferentie op 15 maart 2017 aan bij deze stelling: 'Ein Wahlvorgang ist, wenn Sie so wollen, ein ganz besonders edler hoheitlicher Vorgang. Deshalb unterliegt dieser einer völkerrechtlichen Genehmigungspflicht durch den Gaststaat. Das gilt nicht nur für Deutschland, sondern das gilt überall auf der Welt.' (Verkiezingen zijn, als u zo wil, een heel bijzondere edele manier om soevereiniteit uit te oefenen. Daarom zijn deze – zoals het volkenrecht voorschrijft – onderhevig aan een goedkeuring door de gaststaat. Dat geldt niet alleen voor Duitsland, maar dat geldt overal ter wereld).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">3° De juriste Anna von Notz schrijft op het forum 'Verfassungsblog': "Rechtlich ist die Sache klar. Es gibt keinen Anspruch der Türkei darauf, dass sie Abstimmungen in Deutschland durchführen darf. Die Entscheidung darüber liegt im politischen Ermessen der Bundesregierung." (Juridisch is de zaak duidelijk. Turkije heeft er geen aanspraak op dat het stemmingen in Duitsland mag doorvoeren. De beslissing daarover is afhankelijk van de politieke beoordelingsvrijheid van de Duitse regering.)</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Precedent</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Met andere woorden: de regering van de gaststaat (in het Duits 'der Empfangsstaat') moet haar toestemming geven voor het doorvoeren van verkiezingen en referenda omdat het hierbij gaat om het uitoefenen van soevereiniteit door de buitenlandse staat, de zendstaat (in het Duits 'der Entsendestaat'). De regering van de gaststaat geniet dus de vrijheid om zo een daad al dan niet toe te laten en om te bepalen onder welke voorwaarden. Ze kan dus een buitenlandse staat haar toelating weigeren om verkiezingen/referenda op haar grondgebied te organiseren. In Duitsland bestaat daar zelfs een precedent voor. De Syrische regering wilde in 2014 ook in haar buitenlandse vertegenwoordigingen (ambassades en consulaten) presidentsverkiezingen organiseren. De Duitse regering heeft dat geweigerd met een aan Damascus gerichte schriftelijke nota omdat het niet ging om een 'democratisch gelegitimeerde verkiezing'.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hoon</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bij het Turkse referendum over de doodstraf gaat het om iets om wat volkomen indruist tegen de waarden van de EU. Volgens Frank Schorkopf, Professor aan het Institut für Völkerrecht und Europarecht van de universiteit van Göttingen, heeft de Bondsregering dan zelfs een 'Versagungspflicht', de plicht om de toelating te weigeren De volkenrechtspecialist haalt het voorbeeld aan van buitenlandse misdadigers die de Bondsregering ook niet mag uitleveren aan een staat waar hen de doodstraf zou wachten.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Verbieden is één ding, het verbod doorvoeren nog iets anders. Turkije kan zo een verbod naast zich neerleggen en het referendum toch doorvoeren in zijn ambassades en consulaten. Die vormen geen extraterrioriaal gebied, aldus Anna von Notz. Ze vallen onder de soevereiniteit van de gaststaat, maar ze genieten wel bescherming en onschendbaarheid. De politie van de gaststaat mag er niet zonder toestemming van de buitenlandse staat binnendringen.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Regeringen van EU-lidstaten zijn machteloos. Ze kunnen geen daden laten volgen op woorden. De Turkse regering kan dus haar zin doen, maar dan zou daaruit alleen maar haar hoon voor de EU blijken.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p></div>
lanverthttp://lanvert.hautetfort.com/about.htmlDémocratie ?tag:lanvert.hautetfort.com,2017-04-22:59358242017-04-22T21:42:00+02:002017-04-22T21:42:00+02:00 Dessin de Goutal pour Cartooning for Peace
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.cartooningforpeace.org/wp-content/uploads/2017/04/07-GOUTAL-TURQUIE-REFERENDUM-ERDOGAN-DICTATEUR-ELECTION-DEMOCRATIE-HD-170419-e1492765539602.jpg" alt="07-GOUTAL-TURQUIE-REFERENDUM-ERDOGAN-DICTATEUR-ELECTION-DEMOCRATIE-HD-170419-e1492765539602.jpg" width="586" height="424" /></p><p style="text-align: center;">Dessin de Goutal pour<strong> <a href="http://www.cartooningforpeace.org/">Cartooning for Peace</a></strong></p>