Last posts on dandy2024-03-29T00:12:23+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/dandy/atom.xmlHoudaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlDu...tag:houdaer.hautetfort.com,2021-12-02:63526922021-12-02T08:18:49+01:002021-12-02T08:18:49+01:00 Sa vie tout entière fut une influence, c’est-à-dire ce qui ne peut...
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/761716004.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6315421" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/932758089.jpg" alt="51KvsozhHDL._SX322_BO1,204,203,200_.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Sa vie tout entière fut une influence, c’est-à-dire ce qui ne peut guère se raconter. On la sent tout le temps qu’elle dure, et quand elle n’est plus, on en peut signaler les résultats (…). On retrouve Herculanum sous la cendre ; mais quelques années sur les mœurs d’une société l’ensevelissent mieux que toute la poussière des volcans. Les Mémoires, histoire de ces mœurs, ne sont eux-mêmes que des à-peu-près. On ne retrouvera donc pas, comme il le faudrait, détaillée et nette, sinon vivante, la société anglaise du temps de Brummell. On ne suivra donc jamais, dans son ondoyante étendue et sa portée, l’action de Brummell sur ses contemporains. Le mot de Byron, qui disait aimer mieux être Brummell que l’empereur Napoléon, paraîtra toujours une affectation ridicule ou une ironie. Le vrai sens d’un pareil mot est perdu. </span></em></p><p style="text-align: left;"> </p>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlDandysme #1tag:houdaer.hautetfort.com,2021-09-02:63351922021-09-02T11:09:48+02:002021-09-02T11:09:48+02:00 Heureux de l’approbation de sa famille, le jeune comte entra...
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/4117344959.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6289804" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/690131391.jpg" alt="mm7.jpg" /></a></p><div dir="auto" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Heureux de l’approbation de sa famille, le jeune comte entra vigoureusement dans le sentier périlleux et coûteux du dandysme, il eut cinq chevaux, il fut modéré : de Marsay en avait quatorze. Il rendit au vidame, à de Marsay, à Rastignac, et même à Blondet le dîner reçu.</span></em></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce dîner coûta cinq cents francs. Le provincial fut fêté par ces messieurs, sur la même échelle, grandement. Il joua beaucoup, et malheureusement, au whist, le jeu à la mode. Il organisa son oisiveté de manière à être occupé.</span></em></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Victurnien alla tous les matins de midi à trois heures chez la duchesse ; de là, il la retrouvait au bois de Boulogne, lui à cheval, elle en voiture. Si ces deux charmants partenaires faisaient quelques parties à cheval, elles avaient lieu par de belles matinées. Dans la soirée, le monde, les bals, les fêtes, les spectacles se partageaient les heures du jeune comte. Viturnien brillait partout, car partout il jetait les perles de son esprit, il jugeait par des mots profonds les hommes, les choses, les évènements : vous eussiez dit d’un arbre à fruit qui ne donnait que des fleurs. Il mena cette lassante vie où l’on dissipe plus d’âme encore peut-être que d’argent, où s’enterrer les plus beaux talents, où meurent les plus incorruptibles probités, où s’amollissent les volontés les mieux trempées. </span></em></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"> </div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Honoré de Balzac, </span><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le Cabinet des Antiques </span></em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">(1832)</span></div><div dir="auto"> </div>
gdeuxamourhttp://tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com/about.htmlArrogant Criminals à écouter avec le clip psyché I Wanna Be Your Mantag:tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com,2020-02-04:62103272020-02-04T17:12:00+01:002020-02-04T17:12:00+01:00 Arrogant Criminals sort son premier album Fine & Dandy le 14/02 avec en...
<p>Arrogant Criminals sort son premier album Fine & Dandy le 14/02 avec en premier single le clip assez fou d'I Wanna Be Your Man, à glisser dans sa playlist.</p><p><img src="http://tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com/media/01/01/712145828.jpg" id="media-6087001" alt="" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6087003" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com/media/02/02/1653312640.jpg" alt="Arrogant criminals, Fine & Dandy" /></p><h2>Pour les Arrogant Criminals, voici enfin le premier album ! Fine & Dandy sort le 14 février 2020 et signe un beau parcours pour le quartet de rock parisien qui puise dans le rock des années 70, mais aussi dans les groupes plus actuels pour un son ravageur et unique.</h2><h3>Arrogant Criminals a mis une première vidéo en ligne, voici I Wanna be your Man.</h3><p>Le groupe de rock parisien Arrogant Criminals sort enfin sont premier album Fine & Dandy le 14 février après une dizaine années d’existence, et une foule de concerts de par le monde. Dans leurs influences, on retrouve en vrac : les Beatles, Stones, Doors, Hendrix, Arctic Monkeys, Strokes, Yes, Pink Floyd, Dandy Wharols, … et si leur musique s’abreuve au son des années 70, le groupe qui aime plus que tout la vague psychédélique du rock, sait écrire des singles rock percutants et mélodiques qui sont un réel bonheur auditif.</p><h3>Le clip d'I Wanna Be Your Man des Arrogant Criminals :</h3><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/iILwH4dznv0" border="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Arrogant Criminals revient avec un nouveau single annonçant la sortie de l’album Fine & Dandy le 14 février, pour la Saint Valentin. Premier extrait à découvrir, I Wanna Be Your Man sort aujourd'hui avec un clip tout en couleur, plein de bonne humeur et d’autodérision. À grand renfort d’effets très 80s-90s, découvrez dans la vidéo d'I Wanna Be Your Man, les membres du groupe faire du surf sur des tortues, tomber du ciel sur les bananes géantes et terminer en apothéose dans un paradis floral psychédélique.</p><p>Le prochain concert parisien où les trouver est 26 février à la Dame de Canton. Let's rock !</p><h3><em>Arrogant Criminals : Sortie de l'album Fine & Dandy </em></h3><h3><em>Disponible le 14/02 chez Octopus</em></h3><h3>le groupe est sur <a href="https://www.facebook.com/ArrogantCriminals">Facebook</a></h3><p style="text-align: center;"><img id="media-6087004" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com/media/00/02/2475270220.jpg" alt="I wanna be your man, Arrogant Criminals" /></p>
Jacques-Emile Mirielhttp://jemiriel.hautetfort.com/about.htmlNécessité de Kierkegaardtag:jemiriel.hautetfort.com,2018-06-26:60624822018-06-26T15:17:00+02:002018-06-26T15:17:00+02:00 L'entrée de Kierkegaard (1813-1855) dans la collection de la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> L'entrée de Kierkegaard (1813-1855) dans la collection de la Pléiade est un événement fort de la vie intellectuelle. Il en est ainsi, d'abord parce qu'il s'agit de traductions nouvelles, pour un choix d'œuvres qui couvrent toute la vie du philosophe. Ensuite, parce que, comme souvent dans la Pléiade, l'édition est excellente (préface, notices et notes) ; on la doit à un grand spécialiste de la littérature scandinave, Régis Boyer, qui y a travaillé jusqu'à sa mort. Il est faux de dire par exemple que les lecteurs ne lisent, dans une Pléiade, que la préface, et que son seul intérêt serait bibliophilique. Une Pléiade comme celle-ci se déguste au contraire in extenso, et pour avoir les deux volumes de Kierkegaard entre les mains, je peux assurer que le jeu en vaut la chandelle. S'il faut partir cet été avec deux livres en vacances, ce seront ceux-ci.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> On connaît grosso modo la pensée de Kierkegaard, son existence dans le petit Danemark, sa silhouette de dandy, et surtout son influence considérable sur la littérature et la philosophie du XXe siècle. Le père de l'existentialisme sartrien, c'est lui, sans parler de tout ce qu'ont pu y puiser un Heidegger, un Wittgenstein, et, bien sûr, un Kafka. "Car Kierkegaard ne cesse de provoquer et d'inspirer, prévient Régis Boyer. La diffusion de cette œuvre dans le monde est impressionnante et continue de surprendre." À en relire aujourd'hui les grandes étapes, on se dit qu'elle a toujours quelque chose de neuf et d'essentiel à nous dire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> Un des grands attraits de Kierkegaard est, me semble-t-il, qu'il n'est pas titulaire d'un genre précis. Ses études de théologie, dans sa jeunesse, l'ont amené à sortir des sentiers battus de la philosophie et à s'intéresser aux questions universelles. Régis Boyer écrit ainsi, pour tenter de le définir : "on le croit philosophe, il se dit non philosophe, auteur religieux plutôt ou même poète du religieux. Toujours, en tout cas, à la limite de la philosophie et de ce qui n'est pas elle." </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> La grande découverte de Kierkegaard, qui en fait un auteur tellement aimé, réside dans le fait d'avoir donné "la préséance à la subjectivité saisie en son sens le plus radical". Après l'époque précédente des systèmes philosophiques clos sur eux-mêmes, comme chez Hegel, ce retour vers le sujet humain était une sorte de respiration grandiose dans la pensée. Kierkegaard pouvait ainsi asséner sa conviction première : "Seule, la vérité qui édifie est vérité pour soi." On imagine tout ce qu'une telle conviction put entraîner comme conséquences fortes, notamment à propos de la grande question de la liberté qui habite ou non l'homme. Pour Kierkegaard, à chaque fois que l'homme décide d'une chose, dans un déferlement de contingence infinie, il opère comme <em>un saut dans le vide</em>. Ce n'est pas sans raison que Kierkegaard sera, avant tout, le penseur de l'angoisse existentielle. "L'angoisse est le vertige de la liberté", dira-t-il dans <em>Le Concept d'angoisse</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> Ces deux volumes de la Bibliothèque de la Pléiade permettent un parcours passionnant dans l'œuvre du Danois (il y manque seulement, faute de place, un jalon pourtant important, le <em>Post-scriptum aux miettes philosophiques </em>de 1846). Les différents registres de l'écrivain sont présents, de <em>Ou bien... Ou bien</em>, en passant par <em>La Reprise</em>, jusqu'à des écrits plus proprement religieux et qu'on lisait moins. C'était dommage, car on y retrouve le style unique et subversif du dernier Kierkegaard, le pamphlétaire qui ferrailla durement avec l'Église de son temps jusqu'à s'en exclure irrémédiablement. Pour avoir voulu, à la fin de sa courte vie, "rétablir le christianisme dans la chrétienté", ainsi qu'il l'exprimait lui-même dans une formule volontairement provocatrice, Kierkegaard est mort dans la solitude et le quasi-dénuement. Tel est souvent le prix de la probité et du génie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 10pt;">Kierkegaard, <em>Œuvres</em>, tomes I & II. Textes traduits, présentés et annotés par Régis Boyer, avec la collaboration de Michel Forget. Éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 62 & 63 €.</span><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlRimbaud, sors de ce corpstag:www.bla-bla-blog.com,2018-02-03:60232462018-02-03T11:39:00+01:002018-02-03T11:39:00+01:00 MoonCCat serait sans doute la meilleure définition du musicien...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/3748599657.jpg" id="media-6101639" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">MoonCCat serait sans doute la meilleure définition du musicien rock : dur, fragile et provocateur. <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2017/03/02/c-est-le-plus-dandy-des-albums-5916962.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Il avait été question de lui sur ce blog, à l’occasion de la sortie de son précédent album <em>L'Absinthe</em></a>, un vibrant hommage aux décadents du XIXe siècle que sont Charles Baudelaire, Oscar Wilde, Edgar Allan Poe ou Thomas Lovell Beddoes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour son dernier opus, sorti fin 2017, MoonCCat, sans doute le plus dandy des musiciens actuels, propose une lecture musicale, pop et rock, d’un autre poète maudit, Arthur Rimbaud. <em>Bateau Ivre</em>, c’est l’adaptation sombre, moderne - et lofi - de cinq textes classiques : <em>Le Bateau Ivre</em>, <em>Le Dormeur du Val</em>,<em> Une Nuit d'Enfer</em>,<em> Première Soirée</em> et <em>Rêvé pour l'Hiver.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">MoonCCat fait oublier le Rimbaud académique enseigné dans les salles de classe. Il redevient cet artiste maudit, incompris et aux textes vibrants. <em>Le Bateau Ivre</em> est une ballade à la Noir Désir, sombre et désespérée et que l’on croirait enregistrée dans un caveau de Saint-Germain, sombre et enfumé : "<em>Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes / Et les ressacs et les courants : je sais le soir, / L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes, / Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !</em>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Tragique et romanesque est le célébrissime <em>Dormeur du Val</em>, que MoonCCat interprète avec rage et sans tricher : "<em>Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; / Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, / Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.</em>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le musicien slame le poème en prose<em> Une Nuit en Enfer</em>, adapté avec fidélité pour traduire le cri de désespoir du poète : "<em>J’ai avalé une fameuse gorgée de poison. – Trois fois béni soit le conseil qui m’est arrivé ! – Les entrailles me brûlent. La violence du venin tord mes membres, me rend difforme, me terrasse. Je meurs de soif, j’étouffe, je ne puis crier.</em>"</span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Artistes maudits</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Première Soirée</em> séduit particulièrement pour le choix d’un magnifique et sombre chant d’amour. Accompagné de Delphine M., MoonCCat en propose une relecture rockabilly, non teintée d’humour noir : "<em>Elle était fort déshabillée / Et de grands arbres indiscrets / Aux vitres jetaient leur feuillée / Malinement, tout près, tout près. / Assise sur ma grande chaise, / Mi-nue, elle joignait les mains. / Sur le plancher frissonnaient d'aise / Ses petits pieds si fins, si fins.</em>" Une vraie belle réussite. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Arthur Rimbaud sort de son image classique grâce enfin au dernier titre, <em>Rêvé pour l’hiver</em> : "<em>L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose / Avec des coussins bleus. / Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose / Dans chaque coin moelleux.</em>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">MoonCCat démontre encore une fois qu’il est un musicien à la fois rare et audacieux, dans la lignée de ces autres artistes maudits de la fin du XIXe et du début du XXe siècle – et récupérés depuis par l’académisme littéraire. Hommage à Rimbaud, <em>Bateau Ivre</em> est aussi une relecture gothique, élégante et inédite de joyaux poétiques. Des joyaux empoisonnés, "<em>dangereux et sensationnels</em>" comme le dit lui-même le musicien, et qui invitent à " <em>l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !</em>"</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="https://moonccat.bandcamp.com/album/arthur-rimbaud" target="_blank" rel="noopener noreferrer">MoonCCat, <em>Bateau Ivre</em>, 2017<br /></a><a href="http://www.moonccat.com/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.moonccat.com</a></strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2017/03/02/c-est-le-plus-dandy-des-albums-5916962.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"<em>C’est le plus dandy des albums</em>"</a></strong></span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/05JfsWBV54U" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Le déclinologuehttp://dernieregerbe.hautetfort.com/about.htmlOSCAR WILDE : SES MEILLEURES CITATIONS VÉRIFIÉES, RÉFÉRENCÉES, CLASSÉES !tag:dernieregerbe.hautetfort.com,2017-07-13:59632692017-07-13T02:12:00+02:002017-07-13T02:12:00+02:00 Je présente rapidement Oscar...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> Je présente rapidement Oscar Wilde (1854-1900) <a href="http://dernieregerbe.hautetfort.com/archive/2017/07/12/oscar-wilde-artiste-du-paradoxe-ecrivain-francais-5963429.html">sur cette page connexe</a>, où je précise les principes qui ont déterminé le vaste choix ici proposé de citations vérifiées, référencées, classées.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> Pour qu’on puisse circuler aisément parmi ces 391 sentences, je les ai réparties en 26 rubriques, que j’ai voulu courtes et précises. Naturellement, le choix de ces rubriques, leur ordre de succession, et la répartition des sentences entre elles, tout celà implique une certaine subjectivité. Je l’ai même assumée et renforcée en faisant précéder chaque rubrique d’un court chapeau introductif : lus à la suite, ces vingt-six chapeaux dessinent une sorte de parcours du « dandy wildien » tel que je le vois. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> <a href="#philosophie">Philosophie</a> <a href="#religion">Religion</a> <a href="#scepticisme">Scepticisme</a> <a href="#paradoxes">Paradoxes et cynisme</a> <a href="#antimoralisme">Anti-moralisme</a> <a href="#désabusement">Désabusement</a> <a href="#égocentrisme">Égocentrisme</a> <a href="#amoralisme">Amoralisme</a> <a href="#morale">Morale</a> <a href="#psychologie">Psychologie humaine</a> <a href="#temps">Le temps et les âges de la vie</a> <a href="#famille">La famille et les amis</a> <a href="#femmes">Les femmes</a> <a href="#amour">L’amour</a> <a href="#mariage">Le mariage</a> <a href="#vie sociale">La vie sociale et mondaine</a> <a href="#peuple">Les classes inférieures</a> <a href="#politique">Politique</a> <a href="#modernité">La société moderne</a> <a href="#amérique">L’Amérique, l’Angleterre et le monde</a> <a href="#journalisme">Le journalisme</a> <a href="#public">La critique et le public face à l’art</a> <a href="#beau">Le beau</a> <a href="#artiste">L’artiste</a> <a href="#art">L’art</a> <a href="#littérature">La littérature</a></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><strong><a name="philosophie"></a>PHILOSOPHIE</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>Le dandy wildien n’est pas un philosophe – il tient la pensée pour une chose frivole –, mais celà ne l’empêche pas d’avoir quelques idées philosophiques sur la vérité, sur la nature et sur la vie humaine…</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: #141823; background: white;">. </span><span style="color: black; background: white;">Lord Henry Wotton : « En êtes-vous tout-à-fait sûr, Dorian ? » — Dorian Gray : « Tout-à-fait. » — Lord Henry Wotton : « Ah bon ! En ce cas c’est nécessairement une illusion. Les choses dont on est absolument certain ne sont jamais vraies. Telle est la fatalité de la Foi, et la leçon du romanesque. » (Oscar Wilde, <em>Le Portrait de Dorian Gray</em> (1891), chap. XIX ; Pléiade, 1996, p. 554). <img id="media-5691150" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://dernieregerbe.hautetfort.com/media/00/00/2311414620.jpg" alt="oscar wilde,aphorismes,citations,dandy,dandysme,artiste,la ballade de la geôle de reading,le fantôme des canterville,le crime de lord arthur savile,le prince heureux,le portrait de mr. w. h.,le portrait de dorian gray,de profundis,les origines de la critique historique,intentions,le déclin du mensonge,le critique comme artiste,l'âme de l'homme sous le socialisme,véra ou les nihilistes,la duchesse de padoue,l'éventail de lady windermere,salomé,une femme sans importance,un mari idéal,l'importance d'être constant,aristote à l'heure du thé,paradoxe" /><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: black;">. Gilbert : « Qu’est-ce que la Vérité ? En matière de religion, c’est simplement l’opinion qui a survécu. En matière de science, c’est l’impression la plus récente. En matière d’art, c’est le dernier état d’âme qu’on a ressenti. » </span>(<span style="color: black; background: white;">Oscar Wilde, <em>Intentions</em>, « Le critique comme artiste », II (1890) ; </span>Pléiade, 1996, p. 883). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Une vérité cesse d’être vraie dès lors que plus d’une personne y croit. (Oscar Wilde, <em>Formules et maximes à l’usage des jeunes gens</em> (1894) ; Pléiade, 1996, p. 970).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: black;">. Algernon : « La vérité est rarement pure, et elle n’est jamais simple. Sinon, la vie moderne serait fort ennuyeuse, et la littérature moderne complètement impossible ! » </span>(Oscar Wilde, <em>L’Importance d’être constant </em>(1894), acte I ; Pléiade, 1996, p. 1442).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: #141823; background: white;">. </span><span style="color: black; background: white;">M. Erskine : « L</span>e chemin des paradoxes est le chemin de la vérité. Pour éprouver la réalité, il faut l’observer sur la corde raide. C’est lorsque les vérités deviennent des funambules que nous pouvons les juger. <span style="color: black; background: white;">» (Oscar Wilde, <em>Le Portrait de Dorian Gray</em> (1891), chap. III ; Pléiade, 1996, p. 386).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. « Les plus détestables mensonges sont ceux qui se rapprochent le plus de la vérité. » (Oscar Wilde, propos oral tenu à Alger, le 28 janvier 1895, à André Gide, rapporté par celui-ci dans <em>Si le grain ne meurt</em>, II, 2 (1921) ; Pléiade <em>Souvenirs et voyages</em>, 2001, p. 305).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Vivian : « La Nature est tellement inconfortable ! L’herbe est dure, humide, pleine de bosses et d’horribles bestioles noirâtres. […] Si la Nature avait été confortable, l’homme n’aurait jamais inventé l’architecture. […] À l’intérieur d’une maison, nous avons tous le sentiment d’être harmonieusement proportionnés. Tout y est subordonné à notre personne, à notre usage, à notre plaisir. » <span style="color: black; background: white;">(Oscar Wilde, <em>Intentions</em>, « Le déclin du mensonge » (1889) ; </span>Pléiade, 1996, p. 774).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Vivian : « La Nature se montre si indifférente, si incapable d’apprécier votre présence ! Quand je me promène dans ce parc, j’ai toujours le sentiment que je ne lui importe pas davantage que les troupeaux qui broutent sur la colline ou que la bardane qui fleurit dans le fossé. » <span style="color: black; background: white;">(Oscar Wilde, <em>Intentions</em>, « Le déclin du mensonge » (1889) ; </span>Pléiade, 1996, p. 774).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Vivian : « La Nature a l’intellect en horreur, c’est une évidence. Rien n’est plus malsain que de réfléchir et les gens en meurent comme de n’importe quelle autre maladie. » <span style="color: black; background: white;">(Oscar Wilde, <em>Intentions</em>, « Le déclin du mensonge » (1889) ; </span>Pléiade, 1996, p. 774).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; background: white;">. Il y a de l’animalité dans l’âme, et le corps a ses moments de spiritualité. Les sens sont capables de raffiner, et l’intellect est capable de dégrader. Qui peut dire où s’arrête l’élan charnel, où commence l’élan psychique ? (Oscar Wilde, <em>Le Portrait de Dorian Gray</em> (1891), chap. IV ; Pléiade, 1996, p. 404).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: #141823; background: white;">. </span><span style="color: black; background: white;">Lord Henry Wotton : « La vie n’est gouvernée ni par la volonté, ni par les intentions. La vie est une affaire de nerfs, de fibres, et de cellules lentement élaborées où la pensée se cache et où les passions poursuivent leurs rêves. » (Oscar Wilde, <em>Le Portrait de Dorian Gray</em> (1891), chap. XIX ; Pléiade, 1996, p. 555).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; background: white;">. La vie est trop courte pour qu’on prenne le temps d’assumer les erreurs d’autrui. Chaque homme vit sa vie, et l’ayant vécue, paye sa note. Tout au plus peut-on regretter qu’il faille payer si souvent pour une même faute. Car il faut payer et encore payer, payer sans cesse. Quand elle traite avec l’homme, la Destinée n’arrête jamais les comptes. (Oscar Wilde, <em>Le Portrait de Dorian Gray</em> (1891), chap. XVI ; Pléiade, 1996, p. 529).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Trebuchet MS','sans-serif'; font-size: 10pt;">. Effacer le passé, on le peut toujours : c'est une affaire de regret, de désaveu, d'oubli. Mais on n'évite pas l'avenir. [<em>The past could always be annihilated. Regret, denial, or forgetfulness could do that. But the future was inevitable.</em>] <span style="color: black;">(Oscar Wilde, </span><em>Le Portrait de Dorian Gray</em><span style="color: black;"> (1891), chap. X ; Pléiade, 1996, p. 463).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Le passé, c’est ce que l’homme n’aurait pas dû être. Le présent, c’est ce que l’homme ne devrait pas être. L’avenir, c’est ce que sont les artistes. (<span style="color: black; background: white;">Oscar Wilde, <em>L’Âme de l’homme sous le socialisme</em> (1891) ; </span>Pléiade, 1996, p. 960).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><a name="religion"></a>RELIGION</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>Et la religion ? Restons sérieux. Si le dandy wildien ne croit pas aux vérités établies, ce n’est pas pour gober les fables de la religion. En outre, il se fait du péché une conception à l’opposé de celle du christianisme…</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Les religions meurent quand on fait la preuve de leur vérité. La science est le registre des religions mortes. (Oscar Wilde, <em>Formules et maximes à l’usage des jeunes gens</em> (1894) ; Pléiade, 1996, p. 969). <img id="media-5659651" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://dernieregerbe.hautetfort.com/media/01/01/1267474244.jpg" alt="oscar wilde,salomé,aphorismes,citations" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. La religion ne m’est d’aucune aide. La foi que d’autres accordent à l’invisible, je l’accorde au palpable, au visible. Mes dieux habitent des temples édifiés par la main de l’homme, et c’est dans le cercle de l’expérience concrète que ma croyance devient complète et parfaite. <span style="color: black; background: white;">(Oscar Wilde, <em>De profundis</em> (1897) ; </span>Pléiade, 1996, p. 627).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: #141823; background: white;">. </span><span style="color: black; background: white;">Lord Henry Wotton : « Seules les choses sacrées méritent qu’on porte la main sur elles. » (Oscar Wilde, <em>Le Portrait de Dorian Gray</em> (1891), chap. IV ; Pléiade, 1996, p. 398).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Les dieux sont bizarres. Ce n’est pas seulement de nos vices qu’ils se servent pour nous châtier. Ils provoquent notre chute en se servant de ce qui en nous est bon, doux, humain, aimant. <span style="color: black; background: white;">(Oscar Wilde, <em>De profundis</em> (1897) ; </span>Pléiade, 1996, p. 589).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Sir Robert Chiltern : « Je me rappelle avoir lu quelque part, dans quelque livre étrange, que lorsque les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières. » (Oscar Wilde, <em>Un mari idéal</em> (1894), acte II ; Pléiade, 1996, p. 1370). <a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: #141823; background: white;">. </span><span style="color: black; background: white;">Lord Henry Wotton : « Quant aux présages, ils n’existent pas. Le destin ne nous envoie pas de hérauts. Il est trop sage ou trop cruel pour celà. » (Oscar Wilde, <em>Le Portrait de Dorian Gray</em> (1891), chap. XVIII ; Pléiade, 1996, p. 542).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Lord Illingworth : « Dans un temple, tout-le-monde devrait être sérieux, à l’exception de l’être qui est l’objet du culte. » <span style="color: black; background: white;">(Oscar Wilde, <em>Une femme sans importance</em> (1892), acte I ; </span>Pléiade, 1996, p. 1275).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: black;">. Gilbert : « Il y a eu très peu de réveils spirituels, si tant est qu’il y en ait eu, qui n’aient gâché les aptitudes du monde à force de stériles espérances, d’infécondes aspirations et de croyances vides ou paralysantes. » </span>(<span style="color: black; background: white;">Oscar Wilde, <em>Intentions</em>, « Le critique comme artiste », I (1890) ; </span>Pléiade, 1996, p. 849).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Les idéaux que nous devons au Christ sont les idéaux de quelqu’un qui abandonne complètement la société, ou qui résiste absolument à la société. (<span style="color: black; background: white;">Oscar Wilde, <em>L’Âme de l’homme sous le socialisme</em> (1891) ; </span>Pléiade, 1996, p. 963).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Jésus : « Essayez donc de façonner votre vie de telle façon que les choses extérieures ne puissent lui faire de mal. Et tentez également de vous débarrasser de vos biens personnels. Ils entraînent des soucis sordides, un travail sans fin, des préjudices continuels. La possession de biens freine à tout instant l’individualisme. » (<span style="color: black; background: white;">Oscar Wilde, <em>L’Âme de l’homme sous le socialisme</em> (1891) ; </span>Pléiade, 1996, p. 939).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Chasuble : « Les principes, autant que la pratique de l’Église primitive, étaient clairement contre le mariage. » — Miss Prism : « C’est manifestement la raison pour laquelle l’Église primitive n’a pas survécu jusqu’à nos jours. » (Oscar Wilde, <em>L’Importance d’être constant </em>(1894), acte II ; Pléiade, 1996, p. 1470-1471).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">. Lord Illingworth : « La seule différence entre le saint et le pécheur, c’est que le saint a un passé, tandis que le pécheur a un avenir. » (Oscar Wilde, <em><span style="color: black;">Une femme sans importance</span></em><span style="color: black;"> (1892), </span>acte III ; Pléiade, 1996, p. 1306).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: black;">. Gilbert : « Il est heureux pour sa paix intérieure que le sain
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMétaphysique du dandysmetag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-09-10:56826912015-09-10T09:12:43+02:002015-09-10T09:12:43+02:00 Métaphysique du dandysme Le nouveau livre de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5153144" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1051653436.jpg" alt="dandy_CIN91254_038.jpg" /></p><h1 id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2628" class="yiv4737526734" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><a id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2627" class="yiv4737526734" href="http://vouloir.hautetfort.com/archive/2015/09/10/metaphysique-du-dandysme-5682614.html" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #ff6600;">Métaphysique du dandysme</span></a></strong></span></h1><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;"> </div><div id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2739" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="CENTER"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #99cc00;"><strong><span id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2738" class="yiv4737526734">Le nouveau livre de Luc-Olivier d'Algange</span></strong></span></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="CENTER"> </div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="CENTER"><strong><span id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2738" class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les Éditions <span class="yiv4737526734"><a class="yiv4737526734" href="http://www.arma-artis.com/" rel="nofollow" target="_blank"><span class="yiv4737526734" style="color: #c0c0c0;">Arma Artis</span></a></span>, maison dirigée par Jean-Marc Tapié de Céleyran et spécialisée dans les écrits de sagesse (mystique ou philosophique), ont publié en juin 2015 <em class="yiv4737526734">Métaphysique du dandysme </em>par <span class="yiv4737526734"><a class="yiv4737526734" href="http://cahiersdeladelie.hautetfort.com/" rel="nofollow" target="_blank"><span class="yiv4737526734" style="color: #c0c0c0;">Luc-Olivier d’Algange</span></a></span> (ne pas confondre avec une étude savante qui porte le même titre, celle de l’universitaire Daniel Salvatore Schiffer, publiée en 2013). Le livre peut être commandé par chèque pour 18 € port compris (pour la France) à : Éditions Arma Artis, B.P. N°3, 26160 La Bégude de Mazence Cedex, France (pour d’autres pays, voir la page <span class="yiv4737526734"><a class="yiv4737526734" href="http://www.arma-artis.com/contact.php" rel="nofollow" target="_blank"><span class="yiv4737526734" style="color: #c0c0c0;">pour les contacter</span></a></span>).</span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="CENTER"> </div><div id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2626" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="CENTER"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2625" class="yiv4737526734">Qu'entend notre auteur par ce titre ? S'agirait-il de l’apologie d’une révolte esthétique cachant en son sein une crise de l’individualité dans la modernité ? Celle que, dans un ouvrage d’histoire littéraire, Émilien Carassus décrit ainsi : « Le dandysme repose sur une tension interne, un perpétuel effort d’invention. Par sa résonance éthique, il oppose aux défaillances possibles d’une volonté fragile la rigueur d’un constant rappel à l’ordre ; par sa résonance esthétique, il invite à la continuelle surprise, au choc initial de la bizarrerie sans lequel il n’est pas de beauté. Soustrait à la “répugnante utilité”, le dandy s’élève à une originalité faite de spiritualisme et de stoïcisme. (…) Le monde refuse toute unité à l’homme déchiré : le dandy s'efforce d'établir sur le plan esthétique, en se composant une attitude, cette unité autrement impossible. Être de défi et de refus, le dandy cherche sa cohérence dans la création d’un personnage. D’un personnage quasi fantomatique et de pur effet puisque son existence trouve sa seule garantie dans le regard d'autrui ; d’un personnage sans cesse menacé de destruction, puisque ce regard est un miroir vite obscurci. Le dandysme n’est dès lors qu'une “forme dégradée de l'ascèse” ; le dandy “joue sa vie faute de pouvoir la vivre”, en une continuelle provocation. Mais, dans cette attitude sans doute stérile, qui renonce à l’être pour le paraître, le dandy se pose en rival de Dieu et, dans son honneur, dégradé peut-être en point d’honneur, il condamne le Créateur au nom de la créature » (in : </span><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19348" class="yiv4737526734"><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19347" class="yiv4737526734"><em class="yiv4737526734">Le mythe du dandy</em>, Armand Colin, 1971). L’emploi du terme “métaphysique” n'a ici rien de vain ou de galvaudé : il ne renvoie pas à une quelconque métaphysique des apparences (attribuée à tort à Nietzsche pour lequel l’apparence désigne apparition, pur paraître, et non corrélat d’une réalité idéelle) et sert encore moins à introduire pompeusement son sujet. Il nous convie à une parole méditante, celle qui interroge l'impensé de notre condition historique, celle qui dessine comme une chandelle dans le clair-obscur les formes de l’invisible. Le dandysme revêt une dimension métaphysique par son rapport à la modernité : il ne s’agit pas de savoir être de son temps mais de savoir se détacher d'un temps qui détruit tout participation à l’éternité, qui désagrège toute articulation organique entre immanence et transcendance. La révolte au cœur du dandysme n'est donc pas seulement esthétique mais aussi éthique et spirituelle. À cet égard, la lecture de cette méditation ne pourra que toucher celles et ceux pour qui l’appel à une sagesse vécue reste vital pour traverser une époque chaotique. Le style est certes celui d'un lettré mais chaque mot est pesé, et l’esprit qui y palpite transcende la lettre. En voici donc un extrait qui débute l’ouvrage : </span></span></span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="CENTER"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19348" class="yiv4737526734"><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19347" class="yiv4737526734"> </span><br class="yiv4737526734" /></span></span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" align="CENTER"><br class="yiv4737526734" /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img class="yiv4737526734" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://ekladata.com/vouloir.eklablog.com/perso/barre-um.gif" alt="barre" /></span></strong></div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19361" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="RIGHT"><strong><span class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em class="yiv4737526734"> </em></span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="RIGHT"> </div><div id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2624" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span id="yiv4737526734yui_3_16_0_1_1441855498772_2623" class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19349" class="yiv4737526734" href="https://youtu.be/mX763f3cW3M" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><img id="yiv4737526734media-5153091" class="yiv4737526734" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://vouloir.hautetfort.com/media/00/02/2970404249.jpg" alt="dandysme,littérature" /></span></a>Si l’on considère les possibilités de l’esprit humain au regard de ses exercices les plus généralement répandus, en travaux et distractions, on ne peut se laisser d’être surpris et attristé de l’écart d’intensité et de vastitude entre les mondes offerts et les mondes généralement parcourus. Une instance mystérieuse, et sans doute secourable, persiste en moi, contre l’argumentaire massif de notre temps, à voir dans cette disparité des possibles une anomalie et une défaite. Il semblerait qu’une tyrannie diffuse, mais non moins prégnante, s’évertuât, non sans efficace, contre ces ressources sensibles et intelligibles qui haussent la vie à l’existence, et celle-ci, en certaines circonstances favorables, à <em class="yiv4737526734">l’être</em>, - et celui-ci, enfin, à ces régions subtiles et paradisiaques où, selon les mystiques persans, règne l’Archange Empourpré. </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Passant d’un état d’hébétude devant des écrans, la pensée alentie ou rendue confuse par des drogues sans fastes, aux tristes procès affairés d’un activisme modificateur qui ajoute la laideur à la laideur, l’absurde à l’absurde, les hommes de ce temps semblent avoir pour dessein de passer, d’un mouvement unanime, à côté d’eux-mêmes et du monde. </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""> </div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19351" class="yiv4737526734" style="text-align: left;"><strong><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19350" class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">À ce mouvement commun, grégaire, - qui est celui de la société elle-même, devenue un amas de subjectivités traquées et plaintives, nous devons la disparition de la civilisation et de la civilité qui ne survivent qu’au secret de quelques cœurs, assez hauts, assez téméraires, assez fous pour croire encore que la destinée des êtres humains ne se réduit pas à être les agents de la Machine qui va les réduire en unités interchangeables, -c’est-à-dire, les hacher menus.</span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;"> </div><div class="yiv4737526734" style="text-align: center;" lang="" align="CENTER"><span style="font-size: large;"><strong><span class="yiv4737526734" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">***</span></strong></span></div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19353" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19352" class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il n’est rien de plus facile que de dire le plus grand mal des dandies. Eux-mêmes, non sans constance, offrent, comme s’ils étaient des adeptes de Sacher Masoch non moins que de Brummel, les verges pour se faire battre. Arrogants, insolents, vains, immoraux, ostentatoirement inutiles, agaçants dans leurs mises comme dans leurs propos, égocentriques semble-il par vocation ou par décret, aristocrates sans fief, souvent soupçonnés par surcroît de mœurs incertaines et de sympathies pour des idéologies coupables ou réprouvées, ils se plaisent au plaisir de déplaire et ajoutent à leurs dédains intimes des signes extérieurs de mépris pour les braves gens, les gens moyens, qui sont légion, qui font masse, et dont on devrait savoir, si l’on veut survivre commodément dans ces temps sans nuances, qu’ils sont l’incarnation du Bien, du Progrès et de toutes les vertus démocratiques, - seules vertus. Toutes les autres étant tenues pour criminelles par les philosophes en vogue, les journalistes, et, autorités suprêmes en la matière, les présentateurs de télévision et les chanteurs de variété. </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le dandy, tel un condamné portant beau et marchant droit au moment de monter sur l’échafaud et faisant du spectacle de son impassibilité, un défi, et peut-être un enseignement, - on pourrait croire à le voir ainsi, faisant des bons mots au bord de l’abîme, que de très-anciennes vertus de courage et de bonté l’eussent élu pour intercesseur ultime, ou pour victime, comme les derniers éclats d’un feu mourant, escarbilles qui laissent dans l’œil quelques phosphènes, - images d’une grandeur humaine à jamais perdue. </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""> </div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19363" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19362" class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Or Baudelaire, Barbey d’Aurevilly, Oscar Wilde, Mishima (le plus radical d’entre eux) furent aussi de grands artistes, des ascètes du Verbe dissimulant, sous le spectacle qu’ils consentirent à offrir (peut-être non sans bonté comme un signe adressé, malgré tout, à ceux qui ne peuvent ni ne veulent comprendre), et selon la formule de Nietzsche : « <em class="yiv4737526734">une provocation, un appel </em>». </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""> </div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19365" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19364" class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ce monde est aveugle, sourd, insensible que le Médiocre régente et, procustéen, réduit à sa mesure. Il nous voudrait sans pieds pour la promenade et sans tête pour la rêverie ou pour la spéculation. Les écrivains de ce temps, intimidés par tant de suffisance collective destinée à les convaincre de la vanité ridicule de leurs ouvrages, en sont venus à faire profil bas ou à se feindre au service de quelque intérêt général. Ils se mêlent des “causes” du temps, s’improvisent journalistes bénins ou vitupérateurs et font dans l’édifiant avec des pomposités moralisatrices généralement dirigées contre des confrères plus frivoles, libres ou talentueux. Tout dans leurs tristes arguties est machine pour faire croire qu’ils sont la voix d’autres qu’eux-mêmes, - enfin qu’ils <em class="yiv4737526734">représentent</em> ! Leur fausse modestie qui se donne à contempler est de la pire outrecuidance. L’humilité leur manque et la force de reconnaître leur singularité et ce qu’elle doit aux influences diverses et lointaines dont ils sont les hôtes passagers. Une formule revient sans cesse dans leur bouche, comme une excuse d’être, une complaisance, une lâcheté : “un petit peu”. Ils sont “un petit peu écrivain”, ils pensent ceci ou cela “un petit peu”. Mieux vaut préciser, en effet, car celui qui n’est pas dans le “petit peu” est un méchant homme qui s’écarte de la norme commune. </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""> </div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Avouons-le, ces mitrailles de “petit peu” excèdent notre patience et nous recevons comme un ressac de fraîcheur et de simplicité de belle augure quiconque, avec une inopportunité soudaine, nous parle de <em class="yiv4737526734">grandeur </em>; car cette grandeur dite, évoquée, est <em class="yiv4737526734">l’espace où nous sommes reçus</em>. La grandeur grandement reçoit ; elle ignore les jugements et les classements vétilleux ; elle se fie à une intuition qui remonte plus haut que sa cause.</span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""> </div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19367" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19366" class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Telle est l’humilité du dandy : face à l’arrogance du Médiocre, agent de l’opinion publique, il consent à se revêtir de la fragilité de l’humanité essentielle, de la brièveté de son éclat singulier et oppose visiblement à l’uniforme et l’uniformité des hommes sans visage, la sapience presque perdue d’une civilisation d’essences rares, de gestes exquis, - une langue enfin, à la fois natale et conquérante, qui sera jugée alambiquée ou baroque par les pratiquants de l’idiome schématique, vulgaire et las de la “communication”. </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""> </div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De même que le vêtement du dandy ne lui sert pas seulement à se couvrir ou à se parer, sa langue connaît d’autres raisons d’être que la communication ou la publicité ; elle entre en des nuances qui, pour exigeantes qu’elles soient et ordonnées à des disciplines mystérieuses, s’apparentent « aux merveilleux nuages » qu’évoquait Baudelaire, qui se meuvent en une liberté grandiose dans les hauteurs, selon des lois immenses où notre liberté se perd et se réinvente. </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""> </div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19370" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19369" class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Asocial civilisé, libertaire cherchant à atteindre l’ordre le plus profond pour, d’une science prompte et sûre, le faire apparaître à la surface, ennemi de l’informe qui est le pire conformisme, le dandy va calmement à sa perte, sachant, selon le mot de Baudelaire, « être un héros et un saint pour soi-même ». Sa cause perdue cependant le fait légataire de la témérité qu’il eut à la défendre,- « force qui va ». </span></strong></div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19368" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang="" align="CENTER"><strong><span class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">***<br class="yiv4737526734" /></span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span class="yiv4737526734" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sans doute le moment est-il venu, pour nous autres songeurs d’empires ou de royaumes intérieurs, de cesser de faire profil bas et de renoncer à cette trouble complaisance de nous excuser d’être. La modestie ostensible est un péché de vanité qui interdit à jamais d’atteindre à l’humilité, - dont le premier signe est de reconnaître ce que Dieu nous fit, c’est-à-dire à son image, <em class="yiv4737526734">uniques</em>. </span></strong></div><div class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""> </div><div id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19372" class="yiv4737526734" style="text-align: left;" lang=""><strong><span id="yui_3_16_0_1_1441733784886_19371" class="yiv4737526
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlBrummell, Barbey, Baudelaire : dandysme et magnificence tragiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-02-19:55586542015-02-19T00:05:00+01:002015-02-19T00:05:00+01:00 Brummell, Barbey, Baudelaire : dandysme et magnificence tragique...
<h1 class="name post-title entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong><span>Brummell, Barbey, Baudelaire : dandysme et magnificence tragique</span></strong></span></h1><p class="post-meta" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><span class="IN-widget"><span style="padding: 0px ! important; margin: 0px ! important; text-indent: 0px ! important; display: inline-block ! important; vertical-align: baseline ! important;"><span id="li_ui_li_gen_1423855234193_0"><a id="li_ui_li_gen_1423855234193_0-link"></a><span id="li_ui_li_gen_1423855234193_0-title" style="color: #c0c0c0;"><span id="li_ui_li_gen_1423855234193_0-title-text"><br /></span></span></span></span></span><span class="post-meta-author">Auteur : <a title="" href="http://philitt.fr/author/maelnotez/"><span style="color: #c0c0c0;">M.N </span></a></span> </span></strong></span></p><p class="post-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: large;"><strong><span class="post-cats" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Ex: http://www.philitt.fr</span> </span></strong></span></p><div class="entry"><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4905161" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/757441836.jpg" alt="brurecline.jpg" />Il serait parfaitement inconséquent de restreindre le dandysme – né en Angleterre au XVIIe siècle et dont l’âge d’or pourrait se situer entre les XVIIIe et XIXe siècles – à une simple mode vestimentaire maniériste reconnue pour sa préciosité.<span id="more-3408"></span> Bien plus, il faut y voir l’expression d’une identité paradoxale, d’un attribut psychologique. Entre vice et vertu, grandeur aristocratique et décrépitude, la singulière ambivalence du dandy promet un portrait riche en enseignements.<br /> </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le dandysme ramasse, selon le mot d’Oscar Wilde, « <em>toute la passion romantique et toute la perfection de l’esprit grec</em> » au service d’une « <em>grandeur sans convictions</em> » pour reprendre le très élégant titre d’un <em>Essai sur le dandysme</em> écrit par Marie-Christine Natta. Il y a, en effet, de la grandeur chez le dandy, de la noblesse d’âme, le sens de la distinction et la culture de l’excellence : une sonorité aristocratique vibrante. Si le dandysme a effectivement vu le jour sous la restauration de la monarchie anglaise, sa matrice procède d’une dilection plus ou moins palpable, à cette époque, pour les mœurs française (en rupture avec le puritanisme), et particulièrement pour l’aspect frivole d’une noblesse de cour délaissant la dévotion, autrement plus grave, d’une certaine noblesse de robe. Pourtant, le dandy est grave également, d’une gravité presque cénobitique aux relents tragiques.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Chez George Brummell – père des dandys – la coquetterie s’impose sans rémission mais, aussi et surtout, sans se fourvoyer dans l’excentricité. L’excentrique est bien trop outré pour satisfaire cette légèreté mêlée d’aplomb propre au dandy anglais. « <em>pour être bien mis, il ne faut pas être remarqué</em> », voici en quelques mots « <em>l’axiome de toilette</em> » brummellien. L’élégance n’est pas autre chose que l’art de la discrétion. Il faut se faire remarquer, se distinguer par son originalité vestimentaire et verbale, sans trop bousculer l’ordre établi. En effet le dandy, à l’inverse de l’excentrique, défie la règle (le communément admis) sans jamais l’outrepasser ; son oisiveté n’a pas d’autre fond qu’une promotion de l’indépendance : « <em>absorbé par le culte de lui-même, il n’a rien à donner et rien à recevoir</em> » (Marie-Christine Natta). S’il a besoin des autres par vanité, il ne peut réellement les aimer par crainte d’une dépendance affective, et le travail bourgeois l’obligerait à courber l’échine devant la crasse utilitaire – chose douloureuse pour qui a fait de sa vie une œuvre d’art, autrement dit l’éloge de l’inutile.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Barbey d’Aurevilly insiste lui aussi sur ce culte de l’indépendance qu’il relève chez le beau Brummell : «<em> son indolence ne lui permettait pas d’avoir de la verve, parce qu’avoir de la verve, c’est se passionner ; se passionner, c’est tenir à quelque chose, et tenir à quelque chose, c’est se montrer inférieur</em> » (en effet, Brummell préférait conserver la distance par le mordant du « trait d’esprit »). Il s’ensuit assez logiquement un mépris de l’argent dans sa conception bourgeoise, à savoir celle d’une vie assise sur le confort matériel et moral. Tout au contraire, si le dandy convoite un tel bien c’est uniquement «<em> parce que l’argent est indispensable aux gens qui se font un culte de leurs passions </em>» sans jamais aspirer «<em> à l’argent comme à une chose essentielle ; un crédit indéfini pourrait lui suffire ; il abandonne cette grossière passion aux mortels vulgaires</em> » (Baudelaire, <em>Le peintre et la vie moderne</em>). Il n’est ni un homme d’action, ni un homme de pouvoir ; si il agit «<em> il choisira de préférence les causes perdues</em> » (On pense à Lord Byron dans sa lutte mortelle au côté des insurgés grecs) : « <em>elles ont l’avantage de ne pas rallier les foules</em> » (Marie-Christine Natta). Le dandy aime déplaire, s’évertue à s’éloigner du commun ; non par devoir mais pour plaire davantage en suscitant l’incompréhension.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Au fond, le dandysme nous apparaît comme un « résidu » aristocratique, non seulement en décalage avec l’époque et ses valeurs bourgeoises, mais également déchiré entre la volatilité de ses mœurs et la noblesse de sa prestance. Il se pose, en réalité, comme une réaction déviante de type aristocratique. Réaction déviante en un point fondamental : le remplacement du Bien par le Beau ou le passage d’une distinction assise sur l’excellence éthique à une distinction fondée sur une singularité d’ordre esthétique ; mais réaction également conforme à son origine noble par le rejet massif de la laideur utilitaire et de l’« hédonisme vulgaire », c’est-à-dire un hédonisme qui ne serait pas corrigé par un versant ascétique et impérieux. Illustration d’une grandeur sans conviction, autrement dit d’un esprit aristocratique n’ayant plus que son <em>ego</em> comme objet – réclusion dans la présence intemporelle à soi comme œuvre d’art (en faisant de l’art un moyen d’expression ou d’invention). Toute la particularité du dandy réside dans la grandeur d’une âme en quête de perfectionnement et de rigueur (rigueur sportive pour les dandy anglais comme Lord Seymour ou Byron ; discipline dans l’art de la toilette, dans la perfection plastique poussée à un rare degré d’exigence et dans la création artistique ou littéraire – une esthétique de l’esprit) dissipée par des mœurs déviantes, soit par excès d’austérité, soit par une trop grande légèreté (le libertinage de Byron ou de Wilde par exemple, la chasteté de Baudelaire, les dettes de jeu et les excès de boissons alcoolisées chez Brummell, etc). En somme, il s’agit d’une « <em>forme dégradée de l’ascèse</em> ». Le dandy recrée la soumission à partir de lui-même sous les traits incertains d’une transcendance déchue au service de l’artifice. Une grandeur sans conviction : une hauteur sans Dieu ou la hauteur toute relative de l’homme-Dieu. Le but du dandy, nous dit Camus, « <em>n’était alors que d’égaler Dieu, et de se maintenir à son niveau </em>» ; «<em> l’art est sa morale</em> ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Aussi est-il souvent perméable à la contagion vertigineuse des sentiments – esquisse du caractère douloureusement vulnérable de l’homme reclus. Stoïque, il ne connaît pas la reddition d’un moi presque déifié ; il est beau d’une beauté crépusculaire, celle de l’astre déclinant, « <em>superbe, sans chaleur et plein de mélancolie </em>» selon l’émouvante expression de Baudelaire (<em>Le peintre de la vie moderne</em>). La beauté d’une aristocratie tombante ; non pas le déchirement d’un drame mais la grandeur altière d’une certaine forme de résignation tragique : «<em> un dandy peut-être un homme blasé, peut-être un homme souffrant ; mais, dans ce dernier cas, il sourira comme le Lacédémonien sous la morsure du renard </em>». Un cœur tragique comme celui de la jeune Germaine décrit par <a title="Bernanos" href="http://philitt.fr/2013/05/06/visage-decrivain-bernanos/" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Georges Bernanos </span></a>(<a title="Sous le soleil de Satan" href="http://philitt.fr/2013/09/14/sous-le-soleil-de-satan-quand-pialat-rencontre-bernanos/" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><em>Sous le soleil de Satan</em></span></a>) : « <em>Tel semblait né pour une vie paisible, qu’un destin tragique attend. Fait surprenant, dit-on, imprévisible… Mais les faits ne sont rien : le tragique était dans son cœur</em> ». Si le dandy est beau c’est parce qu’il est tragique (ou l’inverse) ; aussi, il est seul, mais seul comme personne : il est l’unique à son degré de conscience le plus élevé (et il a pourtant encore besoin des autres pour être admiré – comme on admire une belle sculpture – et satisfaire sa vanité qui toujours suppose une certaine dose d’humilité).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Résignation au culte de soi jusqu’à la mort de soi, jusqu’au mourir blanchotien (aussi paradoxale que cela puisse paraître, une érection de l’<em>ego</em> persiste dans la dépossession de l’absence à soi, dans l’impersonnel ou le neutre de l’ œuvre d’art – comme chez Blanchot, pour qui l’art de l’écriture marque l’instant de sa mort, le dandy, sculpteur d’individualité, s’épuise dans son œuvre : ne participe-t-il pas, pour Sartre, à un « <em>club de suicidés</em> » ?). Le dandysme se définit finalement par cette espèce « <em>de culte de soi-même, qui peut survivre à la recherche du bonheur à trouver dans autrui </em>» ou, pour Daniel Salvatore Schiffer, à travers une « <em>esthétique de la disparition</em> » déclinée sous la plume d’André Glucksmann qui, dans<em> Une rage d’enfant</em>, fait du dandysme «<em>l’assomption narcissique</em> » d’une autodestruction entendue « <em>comme la forme éminente de la coïncidence avec soi : dans un seul et même élan je me fais et je me défais </em>». L’hypertrophie et la disparition du moi – deux faces oxymoriques d’une même médaille – soulignent une forme de mystique dévoyée et doloriste très éloignée de l’absolu plotinien. «<em> le Bien, nous dit Plotin, est plein de douceur, de bienveillance et de délicatesse. Il est toujours à la disposition de qui le désire. Mais le beau provoque terreur, également, et plaisir mêlé de douleur. Il entraîne loin du Bien ceux qui ne savent pas ce qu’est le Bien, comme l’objet aimé peut entraîner loin du Père</em> ». L’élan passablement mystique du dandy ne délivre pas. Le Beau seul n’est que création (chez le dandy il s’agit d’une ultime création : une création de soi) et donc – malgré les efforts pour s’oublier dans cette création – déréliction. Seul le Bien permet l’abandon ; seul le Bien conduit au renouement originel.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4905162" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2842659833.jpg" alt="beau-brummell-m.jpg" />De ce qui précède, nous ne pouvons ignorer la place de choix qu’occupe, au sein du dandysme, la sensibilité romantique – Albert Camus ne s’y est pas trompé lorsqu’il fait du dandy un « héros romantique ». Dandysme et beylisme s’accorde majestueusement. D’après Léon Blum « <em>nous trouvons (…) au fond du beylisme ce qui peut-être l’essence de la sensibilité romantique : la persistance vers un but qui, d’avance, est connu comme intangible, l’acharnement vers un idéal, c’est-à-dire vers l’impossible, la dépense consciente de soi-même en pure perte, sans espoir quelconque de récompense ou de retour. Car les âmes assez exigeantes pour aspirer à ce bonheur parfait, ou même surhumain, le sont trop pour accepter en échange les compensations atténuées qui font le lot commun des hommes. La mélancolie romantique est issue de ces thèmes élémentaires : les seuls bonheurs accessibles à l’homme font sa bassesse ; sa noblesse fait sa souffrance ; une fatalité maligne a posé devant lui ce dilemme : la vulgarité innocente qui le ravale à la brute, l’aspiration anxieuse et condamnée qui le hausse vers un ciel inaccessible… </em>». Cette jolie citation nous rappelle que l’esthétique de soi dévoile un thème propre à la fois au dandysme et au romantisme (Stendhal, Byron et surtout Baudelaire symbolisent la fusion parfaite de ces deux aspects). Qui a mieux exalté que Baudelaire la friction permanente entre le don de soi dans l’art poétique et la transpiration mélancolique ? L’auteur des<em> Fleurs du mal</em> pour qui «<em> le malheur est à la fois une noble distinction et un critère esthétique</em> » (Marie-Christine Natta) a écrit ces mots extraordinaires dans sa lettre à jules Janin : « <em>Vous êtes un homme heureux. Je vous plains, monsieur, d’être si facilement heureux. Faut-il croire qu’un homme soit tombé bas pour se croire heureux ! (…) Je vous plains, et j’estime ma mauvaise humeur plus distinguée que votre béatitude </em>» ; ou encore dans Fusée : «<em> je ne prétends pas que la Joie ne puisse pas s’associer à la Beauté, mais je dis que la Joie (en) est un des ornements les plus vulgaires ; – tandis que la Mélancolie en est pour ainsi dire l’illustre compagne, à ce point que je ne conçois guère (mon cerveau serait-il un miroir ensorcelé ?) un type de Beauté où il n’y ait du Malheur</em> ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il faut ici souligner à quel point la rhétorique baudelairienne du clair-obscur explore admirablement ce mélange inextricable de bien et de mal chez le dandy – signe irrévocable d’une primauté, déjà soulignée, du Beau sur le Bien – et saisit avec justesse son élan décadent. « <em>Le dandysme apparaît surtout aux époques transitoires où la démocratie n’est que partiellement chancelante et avilie</em> ». Baudelaire ajoute ensuite : « <em>dans le trouble de ces époques quelques hommes déclassés, dégoûtés, désœuvrés, mais tous riches de force native, peuvent concevoir le projet de fonder une espèce nouvelle d’aristocratie (…) le dandysme est le dernier éclat d’héroïsme dans les décadences </em>». Nous voyons ici que la <a title="Culture et décadence" href="http://philitt.fr/2013/12/18/spengler-lasch-bourget-culture-et-decadence/" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">décadence</span></a>, contrairement à une certaine idée de la <a title="De l'homme-masse à Festivus festivus." href="http://philitt.fr/2013/11/30/de-lhomme-masse-a-festivus-festivus-deux-visages-de-la-mediocrite/" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">médiocrité</span></a>, suppose un dernier éclat ou les vestiges d’une grandeur irréconciliable – du moins dans ses anciennes formes – avec les changements d’un nouveau monde en construction. Les époques de transition (et le XIXe siècle en est une) offrent une sensibilité remarquable à l’idée de décadence. Aussi, à cette période transitoire de notre histoire (XIXe siècle), la fièvre émancipatrice n’a pas encore transformée la tolérance en demande de reconnaissance dont le moteur est évidemment ce désir exécrable d’indistinction porté par les passions relativistes (relativisme qui, par ailleurs, ne s’étend plus aux ennemis du relativisme quant à eux sévèrement jugés). Cette tolérance mal comprise, ou consciencieusement niée au profit de la reconnaissance, se déroule ainsi : je ne souhaite plus seulement que ma différence soit tolérée mais reconnue, c’est-à-dire, précisément, niée en tant que différence, mise à égalité, noyée dans l’indistinction.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4905163" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/981492250.jpg" alt="bru_CIN91254_038.jpg" />Ce court détour pour rappeler que le dandysme, comme l’a aussi montré Camus, évolue sur le mode de la révolte et non de la révolution. Sartre, dans son Baudelaire, expose le sens de cette nuance : «<em> le révolutionnaire veut changer le monde, il le dépasse vers l’avenir, vers un ordre de valeur qu’il invente ; le révolté à soin de maintenir intacts les abus dont il souffre pour pouvoir se révolter contre eux (…) Il ne veut ni détruire ni dépasser, mais seulement se dresser contre l’ordre. Plus il l’attaque, plus il le respecte obscurément </em>». Si le dandy a pu pénétrer les milieux aristocratiques les mieux conservés de son temps sans éveiller le moindre rejet (Brummell, par exemple, était membre du cercle du prince George), c’est parce qu’il a su, à la fois, embellir ses déviances et, surtout, ne jamais les revendiquer comme un modèle à suivre : il n’a jamais agité son droit à la reconnaissance et s’est toujours contenté d’une franche indépendance (liberté de de rien vouloir et, par conséquent, de ne rien demander). Le dandy possède cette faculté de transformer un « crime » en vice, une déviance difficilement tolérable (à tort ou à raison) en une fantaisie séduisante ; sa force fut, à la fois, de gref
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlLe dandysme, antidote à la procrastination - Baudelairetag:fichtre.hautetfort.com,2014-11-27:54703712014-11-27T07:00:00+01:002014-11-27T07:00:00+01:00 The following is written by Tamara Spitzer-Hobeika, who also held a...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">The following is written by Tamara Spitzer-Hobeika, who also held a discussion during the <a title="The Procrastination Seminar speakers" href="http://procrastinationoxford.org/2014/10/06/the-procrastination-seminar-speakers/" target="_blank">Procrastination Seminar</a> about ‘Baudelaire’s dandy: the anti-procrastinator’ on October 29th 2014 in the <a href="http://procrastinationoxford.org/the-procrastination-seminar/find-us/" target="_blank">Old Library</a>, All Souls College, Oxford.</p><p style="text-align: justify;">List of all <a href="https://procrastinationoxford.files.wordpress.com/2014/10/procrastination-seminar-mt2014-small1.pdf" target="_blank">speakers</a>.</p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/01/1342430643.jpg" target="_blank"><img id="media-4727355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/01/3199043487.jpg" alt="dandy,baudelaire" width="237" height="347" /></a> <a href="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/02/535772757.2.jpg" target="_blank"><img id="media-4727356" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/02/3834054413.5.jpg" alt="dandy,baudelaire" width="258" height="348" /></a></p><p> </p><p style="text-align: left;">Source : <strong>"<span style="text-decoration: underline;">Baudelaire and procrastination : the flâneur, the dandy, and the poet", </span></strong><strong><span style="text-decoration: underline;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Tamara Spitzer-Hobeika</span></strong>, 14 octobre 2014 <br /><br /><a href="http://procrastinationoxford.org/2014/10/14/baudelaire/" target="_blank">http://procrastinationoxford.org/2014/10/14/baudelaire</a></span><a href="http://procrastinationoxford.org/2014/10/14/baudelaire/" target="_blank">/</a> <br /></strong></p><p> </p><p><em> Il n’y a de long ouvrage que celui qu’on n’ose pas commencer. Il devient cauchemar.</em></p><p><em> The only difficult work is that which we dare not begin. It becomes a nightmare.</em></p><p> —Charles Baudelaire</p><p> </p><p style="text-align: justify;">These words by <em>the</em> accursed poet, the writer of beautiful <em>spleen</em> and terrifying <em>idéal</em> himself, are a perfect mantra for anyone experiencing the entrancing throes of procrastination.</p><p style="text-align: justify;">The sentence that follows them in his <em>Journaux Intimes</em> (1887)—“By putting off what one has to do, one runs the danger of never being able to do it”—confirms that Baudelaire was no stranger to procrastination. Since he speaks of it as danger, risk, or haunting nightmare, it is not surprising that he also offers thoughts on how to counter its siren call.</p><p style="text-align: justify;">A few lines further, in a section titled “Hygiene. Morality. Behaviour.”, Baudelaire makes this note-to-self: “An abridgement of wisdom. Grooming, prayer, work.” As editor Claude Pichois explains, the poet viewed the ritual of prayer as a process through which to gather his spirits, focus on his work, and enhance his determination.</p><p style="text-align: justify;">Indeed, although Baudelaire penned the figure of the <a href="http://procrastinationoxford.org/2014/05/09/the-flaneur/" target="_blank">flâneur</a> who whiles away the hours in observant but unproductive wanderings, his journals show that he actually aspired to a work ethic that defies procrastination (“Work tirelessly six days a week”)—and that there is another key figure of his oeuvre which is closely connected to this preoccupation with time and creation: the dandy.</p><p style="text-align: justify;">In his essay <a href="http://www.columbia.edu/itc/architecture/ockman/pdfs/dossier_4/Baudelaire.pdf" target="_blank"><em>The Painter of Modern Life</em></a> (1863), Baudelaire depicts the dandy as a man stoically devoted to “cultivat[ing] the idea of beauty” in himself, assiduously crafting his existence into a work of art. While some are quick to discard the dandy as a superficial figure, the <em>Journaux Intimes</em> underline that Baudelaire’s dandy has depth: he is the “superior man”, who must “be sublime without interruption” and even “like to work”, so long as it is not for the mundane purpose of making a living—since he is by definition, as is clearly stated, wealthy and powerful enough to not be concerned with such trivialities.</p><p style="text-align: justify;">The dandy’s meticulous grooming and steadfast commitment to sustaining a cold, proud façade (he has an “unshakable resolve not to be moved”) are less frivolous than popular opinion would have it: as Baudelaire’s above note-to-self indicates, they are an antidote to procrastination, a morally-driven behaviour at the service of creation. By dedicating his every minute to embodying his aesthetic ideal, unperturbed by the rest of the world, the dandy’s mere being—both in appearance and thought—is art, without having to produce anything outside of himself.</p><p style="text-align: justify;">The poet, however, does not necessarily have this luxury. In his poem “La Fin de la Journée” from the iconic <a href="http://exhibits.library.vanderbilt.edu/BookAsArt/?section=17&item=120" target="_blank"><em>Fleurs du Mal</em></a> (1857), Baudelaire writes that a poet always welcomes nighttime with a relieved “At Last!”—not only because he revels, in romantic fashion, in its soothing shadows, but also because it “erases everything, even shame”. Tormented by the pressure of time and productivity (daytime is “pushy and shrill” in the poem), the poet feels at home in the moment at which rest and sleep (darkly likened to entombment) are expected.</p><p style="text-align: justify;">As evident in the use of the words ‘erase’ and ‘shame’, artistic self-doubt looms behind the poet’s procrastinatory tendency and his desire for respite from, even destruction of, his work. In Baudelaire’s “Le Confiteor de l’Artiste” (from the prose poetry collection, <em>Le Spleen de Paris</em>, 1869), the speaker, in awe of the splendour and vastness of the world, confesses: “The study of beauty is a duel in which the artist screams out of fear before being vanquished.” The poet is paralysed by the beauty that he sees in the light of day, unsure he will be able to match its wonder.</p><p style="text-align: justify;">The dandy, untroubled by ordinary considerations or feelings (deadlines, bills, or low self-confidence are foreign to him), is indefatigably focused on being his own masterpiece (he must even “sleep in front of a mirror”, according to the <em>Journeaux Intimes</em>). The poet, confronted with the realities of life and his own anxieties, instead finds solace at night, when the spectre of what has not been achieved during the day fades. He can then stop writing and revising—or on the contrary, stop putting it off and quietly start all over again—liberated by the sense that the late hours demand nothing from him, that darkness is a blank slate.</p><p style="text-align: justify;">Baudelaire’s work is a Pierian spring for procrastinators. The flâneur, who merely promenades through the modern city, without aiming to create anything, may be the first of Baudelaire’s key figures to come to the procrastinator’s mind: how could the freedom of idling along the streets with no obligation <em>not</em> be tempting when faced with a daunting task? Moreover, as is commonly accepted, a stroll may spark renewed creativity (though that is not what the true flâneur seeks).</p><p style="text-align: justify;">Yet Baudelaire’s oeuvre presents an alternate figure for procrastinators to draw inspiration from: the dandy, who pledges his life so entirely to his aesthetic principles (in a manner assimilated to ‘spiritualism’ in the author’s essay) that his every move serves to realise them. Those who have creative rituals may find a new spiritual leader in Baudelaire’s dandy and challenge themselves to emulate the constancy underpinning his sartorial and behavioural choices. As we have seen, Baudelaire apparently practiced prayer—as well as perfect dress—to concentrate his creative energy.</p><p style="text-align: justify;">Nevertheless, given that neither of these “ideal” figures (who, it is important to note, are not in fact procrastinators, since they are not required to produce anything to begin with) represents a tenable way of life for the average person in our society, the procrastinator may simply find it reassuring to listen to the voice of the third figure, the poet, echoing through Baudelaire’s writing—a voice which speaks of uncertainty and fear, but still decides to ring out and not remain silent.</p><p> </p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlCHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 14/01/2013tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-06-02:50865412013-06-02T18:06:00+02:002013-06-02T18:06:00+02:00 CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 14/01/2013
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><iframe width="481" height="139" src="http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=4564337" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #000000;"><strong>CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #0000ff;"><strong> 14/01/2013</strong></span></p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.html”des sirènes nyctalopes qui défendent leur bout d'plage goudronnée à coups d'nageoire” ( Charle Cros - 2ème jour)tag:www.listesratures.fr,2013-03-26:50270422013-03-26T13:07:00+01:002013-03-26T13:07:00+01:00 ( épisode précédent ) - C'est pour moi, patron ! - Ah.. c'est pas...
<p style="margin-bottom: 0cm;"><img id="media-4032388" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/00/00/1883262715.jpg" alt="littérature,livre,poésie,poème,charles cros,la vie idéale,dom juan,dandy,sirène" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;">(<a href="http://www.listesratures.fr/archive/2013/03/22/un-blue-lagoon-pour-l-oiseau-bleu-baudelaire-5eme-jour.html" target="_blank">épisode précédent</a>)</p><p style="margin-bottom: 0cm;">- C'est pour moi, patron !</p><p style="margin-bottom: 0cm;">- Ah.. c'est pas vrai.. allez.. un rayon d'printemps, et les p'tits jeunes de vingt ans sortent des jupons d'maman.. Ecoute, t'es mignon, mais...c'est pas l'jour..</p><p style="margin-bottom: 0cm;">- Je crois que si, justement, permettez-moi de vous proposer ce soir<em><br />Une salle avec du feu, des bougies, <br />Des soupers toujours servis, des guitares, <br />Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares, <br />Où l'on causerait pourtant sans orgies. </em></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal;">- Ah oui.. c'est vrai, les jeunes n'en font qu'à leur tête, ok.. tu diras pas qu'j't'ai pas prévenu. Alors moi j'suis plutôt du genre extincteur tu vois. Les apyro-men, comme j'les appelle j'les éteins d'entrée d'jeu, j'les r'froidis avec les glaçons d'leur whisky. Et puis j'en ai soupé des pizzerias pas italiennes qui louent Franck Labrel pour la soirée histoire de faire plus vrai. Ton cigare, tu peux te le caler direct derrière l'oreille, la loi Evin et moi on supporte plus l'odeur de la Havane. Quant à causer, si t'es le roi du monologue, ça pourrait encore passer, car moi, si j'vais au resto, c'est pour grailler.</p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal;">- Vous êtes amère, aigrie, ou en colère, je le vois bien. Sachez juste qu'avec le bleu pervenche de vos yeux<em><br />Au printemps lilas, roses et muguets, <br />En été jasmins, œillets et tilleuls <br />Rempliraient la nuit du grand parc où, seuls <br />Parfois, les rêveurs fuiraient les bruits gais. </em></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal;">- En plus tu m'la joues quatre saisons ! Vive Aldi !<br />Mon lapin, les seuls rêveurs que j'aie jamais vus la nuit dans un parc sont des camés qui cherchent leur coke comme des enfants cherchent leurs œufs d'Pâques et que les seuls bruits gais qu'on entend c'est quand ils l'ont trouvée. Mais tu m'as l'air bien parti là, dans ton angélus, et quelque chose me dit qu'tu vas pas lâcher l'morceau.. Continue, un peu, pour voir... ?</p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal;">- Avec une femme comme vous à leurs côtés<em><br />Les hommes seraient tous de bonne race, <br />Dompteurs familiers des Muses hautaines, <br />Et les femmes, sans cancans et sans haines, <br />Illumineraient les soirs de leur grâce. </em></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal;">- Ah ah ah ! C'qu'il est drôle ! Z'entendez ça, barman ? R'mettez m'en un, histoire que j'me r'froidisse pas, d'ici la fin d'l'histoire !<br />Ecoute mon dauphin, t'es pas au point sur la faune et le climat du coin : les Muses Hautaines ici on les appelle les hareng-gueuses, des sirènes nyctalopes qui défendent leur bout d'plage goudronnée à coups d'nageoire, et la seule chose qu'elles essaient d'allumer c'est l'marin déboussolé et l’œil presque pané de leur maquereau qu'a jeté depuis longtemps leurs papiers dans l'caniveau. Les femmes comme moi, on les considère pareil, mais de jour.. nous aussi, on a droit à de sacrées déclarations d'amour.. Allez, tu m'fais l'dernier acte ?</p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal;">- … euh... laissez-moi...euh.. ah! Laissez-moi vous emmener loin d'ici, un soir, loin de ces cris, de tout ce noir. Laissez-moi approcher de votre âme, permettez-moi d'ôter le bleu de vos souffrances, de rosir vos joues et de redonner à vos nuits le goût de la vie.<em><br />Et l'on songerait, parmi ces parfums <br />De bras, d'éventails, de fleurs, de peignoirs, <br />De fins cheveux blonds, de lourds cheveux noirs, <br />Aux pays lointains, aux siècles défunts.*</em></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal;">- Ah, voilà ! Ça c'est du théâtre ! Bravo ! Quel talent ! Si tu prends des cours, continue hein ! T'en as encore bien besoin.. écoute moi bien p'tit dandy d'pacotille.. garde tes tirades de Dom Juan d'occaz' pour les daurades qui raffolent des histoires à l'eau d'mer, moi j'ai suffisamment écumé. <br />Donc pour le resto, c'est non, tu l'as bien compris, mais pour compenser, j'te laisse régler mes deux expressos. Faut que j'y aille, là, y a une gondole qui vient juste de se garer en double-file !</p><p>(* : <em>La vie idéale</em>)</p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlTu vas pas pleurer pour un dandy au RSA hyper-jaloux quand même ? (Musset - 3ème jour)tag:www.listesratures.fr,2013-03-06:50078822013-03-06T19:34:00+01:002013-03-06T19:34:00+01:00 Laure était en plein désarroi.. Elle devait mettre fin à une...
<p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_de_Musset" target="_blank"><img id="media-4003308" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/02/01/744625595.jpg" alt="220px-Alfred_de_musset.jpg" /></a>Laure était en plein désarroi..<br />Elle devait mettre fin à une histoire qui venait à peine de commencer..<br />C'est dommage, ça partait plutôt bien.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">La première fois, au speed-dating, il lui avait fait bonne impression. Plus qu'une impression même. Comme toute jeune fille que sa maman aura mis en garde, elle s'était méfiée, les 30 premières secondes.. Puis elle est tombée sous le charme.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Certes, il n'était ni beau ni laid, ni grand ni petit. Il portait une carapace « rétro vintage » (ses copines auraient dit : « dandy au RSA ») derrière laquelle se dissimulait (à grand peine) une timidité tout à fait charmante (les mêmes copines auraient dit « puceau »). D'un physique assez frêle, il inspirait pourtant une irrésistible envie de se blottir contre lui. Car sa force résidait dans ses mots. C'est ce qui l'avait faite chavirer. Sa voix, comme un opéra du siècle dernier, l'avait envoûtée, elle en vibrait encore (ou alors c'est un SMS qui venait d'arriver).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Il était si galant (« faux-cul » ? dixit les mêmes copines) , elle se promenait fièrement à son bras, s'imaginant une autre époque, d'autres lieux, il parlait, parlait, elle écoutait, écoutait encore.. C'était un poète (« pouet-pouet la galette ouais»).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Elle lui présenta ses amies, il avait rougi (« oh il tire encore sur la bobinette, le p'tit chaperon ? »), elle lui présenta ses amis, il avait blanchi (« possessif, on te dit ! ).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Laure était du genre tactile (mais pas tablette) et généreusement formée. Mélange, qui, plus d'une fois auparavant, lui valut le prix de la mauvaise interprétation. Et Laure, qui dernièrement vouait une tendresse publique exclusive à son galant, retrouva sans arrière-pensée sa sociable gestuelle. Le dandy pensa (« ça pense, un mec ? », demandent les copines pseudo-réalistes) qu'au final sa mère avait raison (« toutes des gourgandines ! »), se leva, prit son veston, et partit, sans payer l'addition (« c'est pas la première fois, tu sais ! »). Laure, cherchant un sens à tout cela, n'en trouva pas, et se sentit perdue (« besoin d'un GPS, chérie ? » les bonnes âmes ne manquent pas, dans ces cas-là). Quelques jours sans nouvelles plus tard (« laisse tomber il en vaut pas la peine »), la concierge, inquiète (et surtout contrariée de voir la boîte aux lettres pleine à craquer) lui apporta son courrier.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Laure, minée (ce n'était pas lui..), referma la porte traîna sa mauvaise mine jusqu'au canapé, laissa tomber le paquet de publicités (mensongères, il va sans dire) duquel s'échappa, une enveloppe blanche, sur laquelle grondait une adresse manuscrite. Intriguée autant qu'elle pouvait l'être, elle l'ouvrit, et lut :</p><p> </p><p style="text-align: center;"><em>Si tu ne m'aimais pas, dis-moi, fille insensée,</em><br /><em>Que balbutiais-tu dans ces fatales nuits ?</em><br /><em>Exerçais-tu ta langue à railler ta pensée ?</em><br /><em>Que voulaient donc ces pleurs, cette gorge oppressée,</em><br /><em>Ces sanglots et ces cris ?</em><br /><br /><em>Ah ! si le plaisir seul t'arrachait ces tendresses,</em><br /><em>Si ce n'était que lui qu'en ce triste moment</em><br /><em>Sur mes lèvres en feu tu couvrais de caresses</em><br /><em>Comme un unique amant ;</em><br /><br /><em>Si l'esprit et les sens, les baisers et les larmes,</em><br /><em>Se tiennent par la main de ta bouche à ton coeur,</em><br /><em>Et s'il te faut ainsi, pour y trouver des charmes,</em><br /><em>Sur l'autel du plaisir profaner le bonheur :</em><br /><br /><em>Ah ! Laurette ! ah ! Laurette, idole de ma vie,</em><br /><em>Si le sombre démon de tes nuits d'insomnie</em><br /><em>Sans ce masque de feu ne saurait faire un pas,</em><br /><em>Pourquoi l'évoquais-tu, si tu ne m'aimais pas ?</em></p><p style="text-align: justify;">Son dandy la prenait pour une catin ("ah, on t'l'avait bien dit !).. Laure hésita, entre la "décristallisation" et hurler de chagrin. Elle choisit les chaudes larmes cristallines.</p>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlDandytag:solko.hautetfort.com,2011-07-13:37109852011-07-13T01:05:00+02:002011-07-13T01:05:00+02:00 Les éclairs sans la pluie sur la ville figée; Le vent sème l’odeur de...
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Les éclairs sans la pluie sur la ville figée;</span></p><p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Le vent sème l’odeur de terre mouillée d’ailleurs;</span></p><p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Persiste la chaleur étouffante, rode la clameur de l’orage, </span></p><p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">On est comme en coulisses, ces grondements, l’eau tarde,</span></p><p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Des pas de solitaires, dans la rue, l’un siffle, l’autre marche,</span></p><p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Une voiture passe à presque minuit. A quand, la fraîcheur ?</span></p><p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Vingt bonnes minutes, déjà, qu'un orage sec contient notre sommeil..</span></p><p><strong><span style="font-family: Calibri, sans-serif; color: #008000;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 15px; line-height: 17px;"><em>Sur Illustrator, toujours, l'idée qu'à peu près je me fais d'un dandy </em></span></span></strong></p><p><strong></strong><a href="http://solko.hautetfort.com/media/00/02/2380064961.jpg" target="_blank"><img id="media-3118421" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/00/02/1775049753.jpg" alt="dandy,orage,dessin," /></a></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 15px; line-height: 17px;">:</span></span></p>
Jean-Michel DUCROThttp://insuf-fle.hautetfort.com/about.htmlExploitation d'un reportage sur le retour du dandysme (Niveau B1)tag:insuf-fle.hautetfort.com,2011-05-19:34075302011-05-19T06:42:00+02:002011-05-19T06:42:00+02:00 Le dandysme fait fureur depuis cette année. Voici un reportage de France...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">Le dandysme fait fureur depuis cette année. Voici un reportage de France 24, de la rubrique "Art de vivre" qui reprend ce thème d'actualité, susceptible de montrer un nouvel aspect culturel de la France d'aujourd'hui. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;"><object width="419" height="244" data="http://www.dailymotion.com/swf/video/xippvk?theme=none" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xippvk?theme=none" /><param name="allowfullscreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /></object><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;"><a href="http://insuf-fle.hautetfort.com/media/02/00/147974285.jpg" target="_blank"><img id="media-3031910" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://insuf-fle.hautetfort.com/media/02/00/1048983754.jpg" alt="france 24,fle,reportage,arts de vivre,compréhension orale,a2,b1,dandysme,dandy,vidéo" width="119" height="175" /></a>Je vous en propose la transcription tout d'abord : <a id="media-3031907" href="http://insuf-fle.hautetfort.com/media/01/02/922266432.pdf">Cliquez ici pour la télécharger</a>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">Voici l'exploitation du document vidéo : une compréhension orale de niveau A2-B1, que vous pourrez donc exploiter directement en classe : <a id="media-3036471" href="http://insuf-fle.hautetfort.com/media/01/00/760859702.pdf">Téléchargez-la</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">Vous ne repartirez pas sans le corrigé : </span><a id="media-3036473" href="http://insuf-fle.hautetfort.com/media/02/00/3880020528.pdf"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">le voici.</span></a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">Bonne semaine à tous.</span></strong></em></span></p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlReflections on the Aesthetic & Literary Figure of the Dandytag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-08-28:28650762010-08-28T00:10:00+02:002010-08-28T00:10:00+02:00 Reflections on the Aesthetic & Literary Figure of the Dandy...
<h1 class="entry-title"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Reflections on the Aesthetic <em>& </em>Literary Figure of the Dandy</span></span></span></span></span></h1><div class="entry-meta"><span class="author vcard"><a class="url fn n" style="font-family: Arial, sans-serif; font-weight: bold;" title="View all posts by Robert Steuckers" href="http://www.counter-currents.com/author/rsteuckers/"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Robert Steuckers</span></span></span></span></a></span></div><div class="entry-meta"><span class="author vcard"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></span></span></div><div class="entry-meta"><span class="author vcard"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;">Ex: </span></strong></span></span></span><a href="http://www.counter-currents.com/"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;">http://www.counter-currents.com/</span></strong></span></span></span></a></span></div><!-- .entry-meta --><div class="entry-content"><p><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/Portrait-of-a-Young-Man-in-a-Top-Hat.jpg"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img class="alignright size-medium wp-image-2841" title="Portrait-of-a-Young-Man-in-a-Top-Hat" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/Portrait-of-a-Young-Man-in-a-Top-Hat-241x300.jpg" alt="" width="241" height="300" /></strong></span></span></span></a></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Translated by Greg Johnson</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Before getting to the quick of the subject, I would like to make three preliminary remarks:</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>I hesitated to accept your invitation to speak on the figure of the dandy, for this sort of issue is not my main subject of interest.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>I finally accepted because I rediscovered a magisterial and lucid essay by Otto Mann, published many years ago in Germany: “Dandyism as Conservative Lifestyle” (“Dandysmus als konservative Lebensform”). This essay deserves to be republished, with commentaries.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>My third remark is methodological and definitional. Before speaking of the “dandy,” and relating the subject to the excellent work of Otto Mann, I must set forth the different definitions of the “dandy.” These definitions are for the most part erroneous, or superficial and insufficient.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Some define the dandy as “a pure phenomenon of fashion,” as an elegant personage, nothing more, concerned only to dress himself in the latest style. Others define him as a superficial personage who loves the good life and wanders idly from cabaret to cabaret. Françoise Dolto has painted a psychological portrait of the dandy. Still others emphasize almost exclusively the homosexual dimension of certain dandies like Oscar Wilde. Less commonly, the dandy is assimilated to a sort of avatar of Don Juan, who filled his emptiness by racking up female conquests. These definitions are not those of Otto Mann, which I have adopted.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The Archetype: George Bryan Brummell</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Following Otto Mann, I hold that the dandy has a far deeper cultural significance than superficial Epicureans, hedonists, homosexuals, Don Juans, and fashion victims. For Otto Mann, the model, the archetype of the dandy remains George Bryan Brummell, a figure of the early 19th century, which he opposed.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Brummell, contrary to certain later pseudo-dandies, was a discrete man, who did not seek to draw attention to himself by vestimentary or behavioral eccentricities. Brummell avoided loud colors, did not wear jewels, was not devoted to purely artificial social games. Brummell was distant, serious, dignified; he did not try to make an impression, as did later figures as varied as Oscar Wilde, Stefan George, or Henry de Montherlant. For him, spiritual tendencies predominate. Brummell engaged society, conversed, told stories, using irony and even mockery. To speak like Nietzsche or Heidegger, we could say that he rose above the “human, too human” or quotidian banality (<em>Alltäglichkeit</em>).</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Brummell, a first generation dandy, incarnates a cultural form, a way of being, that our contemporary society should accept as valid, indeed as solely valid, but that it can no longer generate, or generate sufficiently. Which is why the dandy opposes our society. The principal reasons that underlie his opposition are the following: (1) society appears as superficial and marked with inadequacies and insufficiencies; (2) the dandy, as a cultural form, as the incarnation of a manner of being, poses as superior to this inadequate and mediocre society; (3) the Brummellian dandy does nothing exaggerated or scandalous (sexually, for example), does not commit crimes, does not have political commitments (contrary to the dandies of the second generation like Lord Byron). Brummell himself could not maintain this attitude to the end of his days, because he was crippled by debts and died in poverty in a hospice in Caen. At a certain point, he had turned his back on the fragile equilibrium required by the initial posture of the dandy, of which he was the first incarnation.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>An Ideal of Culture, Balance, & Excellence</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>If the dandy’s behavior and way of being contain no exaggeration, no flamboyant originality, then why does he appear important, or merely interesting, to us at all? Because he incarnates an ideal, which is to some extent, <em>mutatis-mutandis</em>, the same as Greek <em>paiedeia</em> or Roman <em>humanitas</em>. In Evola and Jünger, there is nostalgia for Latin <em>magnanimitas</em>, for the <em>hochmuote</em> of the Germanic knights of the 12th and 13th centuries, Roman or medieval avatars of a Persian proto-historical model, first advanced by Gobineau then by Henry Corbin. The dandy is the incarnation of this ideal of culture, balance, and excellence during one of the most trivial periods in history, where the crude, calculating bourgeois and the rowdy militant of the Hébertist or Jacobin sort took the place of the aristocrat, the knight, the monk, and the peasant.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>At the end of the 18th century, with the French Revolution, these virtues, rising from the oldest proto-historical depths of European humanity, were completely called into question. First by the ideology of the Enlightenment and its corrolary, militant egalitarianism, which would erase all the visible and invisible traces of this ideal of excellence. Then, by the <em>Sturm und Drang</em> and Romanticism, which, by way of reaction, sometimes tilted toward ineffectual sentimentalism, which is also an expression of disequilibrium. The immemorial models, sometimes blurred and diffuse, the surviving archetypal attitudes . . . disappear.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The English first became aware of it, at the end of the 17th century, even before the upheavals of the 18th: Addison and Steele in the columns of the <em>Spectator</em> and the <em>Tatler</em> noted the urgent necessity of preserving and maintaining a system of education, a general culture able to guarantee the autonomy of man. A value that the current media do not promote, quiet proof that we have indeed fallen into an Orwellien world, which dons the mask of the “good democratic apostle,” inoffensive and “tolerant,” but pitilessly hounds down all residues of autonomy in the world today. In their successive articles, Addison and Steele bequeathed us an implicit vision of the cultural and intellectual history of Europe.</strong></span></span></span></p><p><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/Goethe_by_Steiler_Karl_Joseph.jpg"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img class="alignright size-medium wp-image-2843" title="_Goethe_by_Steiler,_Karl_Joseph" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/Goethe_by_Steiler_Karl_Joseph-240x300.jpg" alt="" width="240" height="300" /></strong></span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The Ideal of Goethe</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The highest cultural ideal Europe has ever known is of course ancient Greek <em>paideia</em>. It had been reduced to naught by primitive Christianity, but, from the 14th century on, one sees throughout Europe a desire for ancient ideals to be reborn. The dandy, and, long before his emergence on the European cultural scene, the two English journalists Steele and Addison, wished to incarnate this nostalgia for <em>paideia</em>, in which the autonomy of each individual is respected. In fact, they try to concretely realize in society Goethe’s objective: to incite their contemporaries to forge and fashion a personality, which will be moderate in its needs, satisfied with little, but above all capable, through this quiet asceticism, of reaching the universal, of being a model for all, without betraying its original humanity (Ausbildung seiner selbst zur universalen und selbstgenugsamen Persönlichkeit).</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>This Goethean ideal, shared <em>avant la lettre</em> by the two English publicists then incarnated by Brummell, was not unscathed by the vicissitudes of the French Revolution, the industrial revolution, and the assorted scientific revolutions. Under the blows of modernity’s contempt for the Ancient, Europe found itself devoid of any substantial culture, any ethical backbone. The consequences are fully apparent today in the decline of education.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>From 1789 throughout the 19th century, the cultural level steadily collapsed. Cultural decline started at the top of the social pyramid, henceforth occupied by the triumphant bourgeoisie which, contrary to the dominant classes of former times, has no moral (<em>sittlich</em>) base capable of maintaining a high level of civilization; it has no religious base, nor any real professional ethic, unlike the craftsmen and tradesmen once supervised by their guilds or corporations (<em>Zünfte</em>). The sole aim of the bourgeoisie is the contemptible accumulation of cash, which allows us to speak, following René Guénon, of a “reign of quantity” in which all quality is banished.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>In the disadvantaged classes at the bottom of the social ladder, any element of culture is eradicated quite simply because the pseudo-elites no longer uphold a cultural standard; the people, alienated, insecure, proletarianized, are no longer a matrix of specific enthnically determined values, much less a matrix capable of generating an active counter-culture that could easily nullify what Thomas Carlyle called the “cash-flow mentality.” In short, we are witnessing the rise of an affluent barbarism (<em>eine ökonomisch gehobene Barbarei</em>), economically advanced and culturally void.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>One cannot be rich in the bourgeois style and also refined and intelligent. This is obviously true: nobody cultivated wants to find himself at dinner, or in conversation, with billionaires like Bill Gates or Albert Frère, nor with bankers or manufacturers of automobiles or refrigerators. The true man of culture, who would be lost in the presence of such dismal characters, would continually have to repress yawns at their inept chatter. (Those of a more volcanic temperament would have to repress the desire to rub a pie in the fat faces of these nullities.) The world would be purer—and surely more beautiful—without such creatures.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The Mission of the Artist According to Baudelaire</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>For the dandy, it is necessary to reinject aesthetics into this barbarism. In England, John Ruskin (1819–1899), the Pre-Raphaelites with Dante Gabriel Rossetti and William Morris, went to work. Ruskin elaborated architectural projects to embellish the cities made ugly by the anarchic industrialization of the Manchesterian era. Specifially, this led to the construction of “garden cities.” Henry van de Velde and Victor Horta, Belgian and German <em>Art Nouveau</em> or <em>Jugendstil</em> architects, took up this torch. But all the while, in spite of these concrete achievements—for architecture more easily allows concrete realization—the gulf between the artist and society never ceased growing. The dandy is like the artist.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>In France, Baudelaire, in his theoretical writings, sets the artist up as the new “aristocrat,” whose attitude must be stamped with distant coldness, whose feelings should neither be excited nor irritated beyond measure, whose principal quality must be irony, along with the ability to tell pleasant anecdotes. The artistic dandy takes a distance from all the conventional hobby-horses of society.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Baudelaire’s views are summarized in the words of a character of Ernst Jünger’s novel <em>Heliopolis</em>: “I became a dandy, who makes the unimportant important, who smiles at the important” (“Ich wurde zum Dandy, der das Unwichtige wichtig nahm, das Wichtige belächelte”). Baudelaire’s dandy, following the example of Brummell, is thus not a scandalous and sulfurous character like Oscar Wilde, but a cold observer (or, to paraphrase Raymond Aron, a “disengaged spectator”), who sees the world as a mere theatre, often insipid, where characters without real substance move about and gesticulate. The Baudelairian dandy has a bit of a taste for provocation, but it remains confined, in most cases, by irony. These later exaggerations, often mistaken for expressions of dandyism, do not correspond to the attitudes of Brummell, Baudelaire, or Jünger.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Thus Stefan George, in spite of the great interest of his poetic work, pushes aestheticism to the point of self-parody. For George, it is a small price to pay in an era when the “loss of every happy medium” becomes the rule. (Hans Sedlmayr explained this loss of the “happy medium” quite clearly in a famous book on contemporary art, <em>Verlust der Mitte</em>.) Sedlmayr clarifies this urge to seek the “piquant.” George found it in the revival of classical Greece.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Oscar Wilde ultimately put only himself on stage, proclaiming himself “aesthetic reformer.” Art, from his point of view, is nothing more than a space of contestation destined ultimately to absorb all social reality, becoming the only true reality. The economic, social, and political spheres are devalued; Wilde denies them all substantiality, reality, concreteness. If Brummell retained an entirely sober taste, if he kept his head on his shoulders, Oscar Wilde posed from the start as a demigod, wore extravagant clothing, with loud colors, a bit like the <em>Incroyables</em> and the <em>Merveilleuses</em> of the French Revolution. A provocateur, he also started a negative process of “feminization/ devirilisation,” walking through the streets with flowers in his hand. One can regard it as a precursor of today’s “gay pride” parades. His poses are pure theatre, far removed from Brummell’s tranquil feeling of superiority, of virile dignity, of “<em>nil admirari</em>.”</strong></span></span></span></p><div id="attachment_2847" class="wp-caption alignright" style="width: 310px;"><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/oscar-wilde.jpg"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img class="size-medium wp-image-2847" title="oscar-wilde" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/oscar-wilde-300x245.jpg" alt="" width="300" height="245" /></strong></span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong> </strong></span></span></span><p class="wp-caption-text"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Oscar Wilde, 1854–1900</strong></span></span></span></p></div><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Self-Satisfaction & the Expansion of the “Ego”</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>For Otto Mann, this quotation from Wilde is emblematic:</strong></span></span></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The gods had given me almost everything. I had genius, a distinguished name, high social position, brilliancy, intellectual daring: I made art a philosophy, and philosophy an art: I altered the minds of men and the colours of things: there was nothing I said or did that did not make people wonder: I took the drama, the most objective form known to art, and made it as personal a mode of expression as the lyric or the sonnet, at the same time that I widened its range and enriched its characterisation: drama, novel, poem in rhyme, poem in prose, subtle or fantastic dialogue, whatever I touched I made beautiful in a new mode of beauty: to truth itself I gave what is false no less than what is true as its rightful province, and showed that the false and the true are merely forms of intellectual existence. I treated Art as the supreme reality, and life as a mere mode of fiction: I awoke the imagination of my century so that it created myth and legend around me: I summed up all systems in a phrase, and all existence in an epigram. Along with these things I had things that were different. (<em>De Profundis</em>)</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The patent self-satisfaction, the expansion of the “ego,” reach the point of mystification.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>These exaggerations kept growing, even in the orbit of the stoic virility dear to Montherlant. He too strikes exaggerated poses: as practitioner of an extremely ostentatious bullfighting, being photographed wearing the mask of a Roman Emperor, etc. Lesser followers risk falling into flashy “lookism” and bad taste, formalizing to the extreme the attitudes or postures of the poet or the writer. In any case, they are not a solution to the phenomenon of decadence.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>As regards dandyism, the only way out is to return calmly to Brummell himself, before he sank under financial vexations. Because this return to Brummell is equivalent, if one remembers the earlier exhortations of Addison and Steele, to a more modern—more civil and perhaps more trivial—form of <em>paideia</em> or <em>humanitas</em>. But, trivial or not, these values would be still be maintained, would continue to exist and shape minds.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>This mix of good sense and the dandy aesthetic would make it possible to pursue a practical political objective: to defend the school in the classical sense of the term, to increase its power to transmit the legacy of Hellenic and Roman antiquity, to envisage a new and effective pedagogy, which would mix the idealism of Schiller, traditional methods, and the methods inspired by Pestalozzi.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong> </strong></span></span></span></p><div id="attachment_872" class="wp-caption alignright" style="width: 237px;"><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/06/drieu.jpg"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img class="size-medium wp-image-872" title="drieu" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/06/drieu-227x300.jpg" alt="" width="227" height="300" /></strong></span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong> </strong></span></span></span><p class="wp-caption-text"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Pierre Drieu la Rochelle, 1893–1945</strong></span></span></span></p></div><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Return to Religion or “Unhappy Consciousness”?</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The figure of the dandy must thus be put back in the context of the 18th century, when the ideals and classical models of traditional Europe were being battered and destroyed under the butcher’s blows of leveling modernity. The substance of religion—whether Christian or pre-Christian under Christian varnish—becomes hollow and exhausted. The Moderns take the place of the Ancients. This process led inevitably to an existential crisis throughout European civilization.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Two paths are available to those who try to escape this sad destiny: (1) The return to religion or tradition, important paths that are not our topic today, to the extent that it represents an extremely vast continent of thought, deserving a complete seminar to itself. (2) To cultivate what the Romantics called <em>Weltschmerz</em>, the pain caused by a disenchanted world, which amounts to assuming an attitude of permanent critique toward the manifestations of modernity, developing an unhappy consciousness that generates a self-marginalizing culture where the political spirit can formulate an opposition to the mainstream.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>For the dandy and the Romantic who oscillate between the return to religion and the feeling of <em>Weltschmerz</em>, the latter is most deeply felt. In the interiority of the poet or the artist this feeling will mature, grow, develop. To the point of becoming immune to the power of the unhappy consciousness to cause both languid and violent emotions. In the end, the dandy must become a cold and impartial observer in control of his feelings and emotions. If his blood boils at “economic horrors” it must quickly cool, leading to impassiveness, if he is to be able to face them effectively. The dandy who underwent this process thus reached a double impassibility: nothing external can shake him any longer; but neither can any interior emotion.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Pierre Drieu La Rochelle was never able to arrive at such a balance, which gives a very peculiar and seductive note to his work, quite simply because it reveals this process underway, with all its eddies, calms, and advances. Drieu suffers from the world, is tested on the front lines, is seduced by the discipline and “metallic” aspects of “immense and red” Fascism, on the march in his time, mentally accepts the same discipline in the Communists and Stalinists, but never really becomes a “cold and impartial observer” (Benjamin Constant). The work of Drieu La Rochelle is justly immortal because it reveals this permanent tension, this fear to falling into the ruts of a barren emotion, this joy at seeing vigorous alternatives to modern torpor, like Fascism or the satire of Doriot.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong> </strong></span></span></span></p><div id="attachment_2848" class="wp-caption alignright" style="width: 260px;"><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/Jünger.jpg"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img class="size-full wp-image-2848" title="Jünger" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/Jünger.jpg" alt="" width="250" height="278" /></strong></span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong> </strong></span></span></span><p class="wp-caption-text"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Ernst Jünger, 1895–1998</strong></span></span></span></p></div><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Strengthening Mind & Character</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>In short, the deconstruction of the ideas of ancient <em>paideia</em> and the deliquescence of immemorial religious substantialities beginning at the end of the 18th century, is equivalent to an existential crisis throughout all Western countries. The response of intelligence to this crisis is double: either it calls for a return to religion or it causes a deeply rooted pain in the depths of the soul, the famous <em>Weltschmerz</em> of the Romantics.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><em>Weltschmerz</em> is felt in the deepest interiority of the man who faces this crisis, but it is also in his interiority that he works silently to rise above this pain, to make it the material from which he forges the answer and alternative to this terrible loss of substantiality that is presided over by a deleterious economicism. It is thus necessary to harden the mind and character against the pangs entailed by the loss of substantiality without inventing out of whole cloth a rather lame substitute for what has been lost.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Baudelaire and Wilde think, each in his own way, that art will offer an alternative to the old substantialities that is almost identical in all ways but more flexible and moving. But in this case, art need not be understood as simple aestheticism. The toughening of the mind and character must serve to combat the ambient economicism, to fight against those who incarnate it, accept it, and puts their energies in its service. This toughness must be used as the firm moral and psychological base of the ideals of political and metapolitical struggle.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>This toughness must be the carapace of what Evola called the “differentiated man,” he who “rides the tiger,” who wanders, unperturbed and imperturbable, “among the ruins,” the one Jünger called the “Anarch.” “The differentiated man who rides the tiger among the ruins” or the “Anarch” are described as impartial, impassive observers. These tough, differentiated men rise above two kinds of obstacles: external obstacles and those generated from their own interiority. That is to say, the impediments posed by inferior men and the weaknesses of a soul in distress.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Chandala Figures of Decadence</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The existential crisis that began around the middle of the 18th century led to nihilism, quite judiciously defined by Nietzsche as an “exhaustion of life,” as a “devaluation of the highest values,” which is often expressed by a frantic agitation and the inability to really enjoy leisure, an agitation that accelerates the process of exhaustion.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The abstraction of existence is the clear indication that our “societies” no longer constitute “bodies” but, as Nietzsche says, mere “conglomerates of Chandalas,” in whom nervous and psychological maladies accumulate, a sign that the defensive power of strong natures is no more than a memory. It is precisely this “defensive power” that the “differentiated” man must—at the end of his search for traditional mysteries—reconstitute in himself.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Nietzsche very clearly enumerates the vices of the Chandala, the emblematic figure of European decadence, resulting from the existential crisis and nihilism: the Chandala suffers various pathologies: an increase in criminality, generalized celibacy and voluntary sterility, hysteria, constant weakening of the will, alcoholism (and various drug addictions as well), systematic doubt, a methodical and relentless destruction of any residue of strength.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Among the Chandala figures of decadence and nihilism, Nietzsche includes those he calls “official nomads” (<em>Staatsnomaden</em>), who are civil servants without real fatherlands, servants of the “cold monster,” with abstract minds that, consequently, generate always more abstractions, whose parasitic existence generates, by their appalling but persistent sluggishness, the decline of families, in a environment made of contradictory and crumbling diversities, where one finds the “discipline” (<em>Züchtung</em>) of characters to serve the abstractions of the cold monster—a generalized lubricity in the form of irritability and as the expression of an insatiable and compensatory need for stimuli and excitations—neuroses of all types—political “presentism” (<em>Augenblickdienerei</em>) in which long memory, deep perspectives, or a natural and instinctive sense for the right no longer prevail—pathological sensitiveness—barren doubts proceeding of a morbid fear of the unyielding forces that made and will still make history/power—a fear of mastering reality, of seizing the tangible things of this world.</strong></span></span></span></p><div id="attachment_2855" class="wp-caption alignright" style="width: 210px;"><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/Victor-Segalen.jpg"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img class="size-full wp-image-2855" title="Victor Segalen" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/Victor-Segalen.jpg" alt="Victor Segalen, 1878–1919" width="200" height="300" /></strong></span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong> </strong></span></span></span><p class="wp-caption-text"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Victor Segalen, 1878–1919</strong></span></span></span></p></div><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Victor Segalen in Oceania, Ernst Jünger in Africa</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>In this complex of frigidity, of agitated opposition to change, barren frenzies, and neuroses, one primary response to nihilism is to exalt and concretize the principle of adventure, in which the protester will leave the bourgeois world, with its tissue of artifices, moving towards virgin spaces that are intact, authentic, open, mysterious.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Gauguin left for the Pacific Islands.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Victor Segalen, in his turn, praises primordial Oceania and imperial China perishing under the blows of the Westernization. Segalen remains Breton, according to what he calls the “return to the ancestral marrow,” denounces the invasion of Tahiti by the “American romantics,” these “filthy parasites,” writes an “Essay on Exoticism” and “An Aesthetics of the Different.” The rejection of bits and pieces without much of a past cost Segalen an unjustified ostracism in his fatherland. From our point of view, he is an author worth rediscovering.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The young Jünger, still in adolescence, dreamed of Africa, the continent of elephants and other fabulous creatures, where spaces and landscapes are not ravaged by industrialization, where nature and indigenous people preserved a formidable purity, where everything was still possible. The young Jünger joined the French Foreign Legion to realize this dream, to be able to land on this new continent, glutted with mysteries and vitality.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The year 1914 gave him, and his whole generation, a chance to abandon an enervating existence. In the same vein, Drieu La Rochelle spoke of the <em>élan</em> of Charleroi. And later, Malraux, of “Royal roads.”</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>On the “left” (in so far as this political distinction has any meaning), one instead speaks of “engagement.” This enthusiasm was especially apparent at the time of the Spanish Civil War, where Hemingway, Orwell, Koestler, and Simone Weil joined the Republicans, and Roy Campbell the Nationalists, who were also lauded by Robert Brasillach.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The adventure and engagement, in the uniform of a soldier of the phalangist militia, in the ranks of the international brigades or the partisans, are perceived as antidotes to the hyperformalism of a colorless civilian life. “I was tired of civilian life, therefore I joined the IRA,” goes the Irish nationalist song, which, in its particular context, proclaims, with a jaunty tune, this great existentialist uprising of the early 20th century with all the ease, vivacity, rhythm, and humor of Green Éire.</strong></span></span></span></p><p><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/ernst-junger-and-bird.jpg"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img class="alignright size-medium wp-image-2856" title="ernst-junger-and-bird" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/ernst-junger-and-bird-300x223.jpg" alt="" width="300" height="223" /></strong></span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Intoxication? Drugs? Amoralism?</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>But if political or military commitment fulfills the spiritual needs of those those who are bored by the unrelieved formalism of civilian life without traditional balance, the rejection of all formalism can lead to other less positive attitudes. The dandy, who departs from the balanced pose of Brummell or the delicately crafted criticism of Baudelaire, will want to experience ever new excitations, merely for the sterile pleasure of trying them.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Drugs, drug-addiction, the excessive consumption of alcohol constitute possible escapes: the romantic figure created by Huysmans, Des Esseintes, fled to liquor. Thomas De Quincey evoked “The Opiumeaters.” Baudelaire himself tried opium and hashish.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Falling into drug-addiction is explained by the closing of the world, after the colonization of Africa and other virgin territories; real, dangerous adventure is no longer possible there. War, tested by Jünger around the same time as “drugs and intoxications,” lost its attraction because the figure of the warrior becomes an anachronism as wars are excessively professionalized, mechanized, and technologized.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Amorality and anti-moralism are more dead-ends. Oscar Wilde frequented sleazy bars, ostentatiously flaunting his homosexuality. His character Dorian Gray becomes a criminal in order to press his transgressions ever further, with a pitiful sort of hubris. One might also recall Montherlant’s painful end and keep in mind his dubious heritage, continued to this day by his executor, Gabriel Matzneff, whose literary style is certainly quite brilliant but in whose wake the saddest scenarios unfold, carried on in secret, in closed circles, all the more perverse and ridiculous since the sexual revolutuion of the 1960s also allows enjoyment without petty moralism of many strong pleasures.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>These drugs, transgressions, and sex-crazed buffooneries, are just so many existential traps and cul-de-sacs where unfortunates ruin themselves in search of their “spiritual needs.” They wish to “transgress,” but this, to the ironical observer, is nothing more than a sad sign of wasted lives, the absence of real vitality, and sexual frustrations due to defects or physical infirmities. Certainly, one cannot “ride the tiger”—indeed it would be hard to find one—in the salons where the old fop Matzneff lets drop tidbits of his sexual encounters to his creepy little admirers.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong> </strong></span></span></span></p><div id="attachment_2857" class="wp-caption alignright" style="width: 294px;"><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/frithjofschuon.jpg"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img class="size-medium wp-image-2857" title="frithjofschuon" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/frithjofschuon-284x300.jpg" alt="" width="284" height="300" /></strong></span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong> </strong></span></span></span><p class="wp-caption-text"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Frithjof Schuon, 1907–1998</strong></span></span></span></p></div><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Religious Asceticism</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The true alternative to the bourgeois world of “little jobs” and “petty calculations” mocked by Hannah Arendt, in a world now closed, where adventures and discoveries are henceforth nothing but repetitions, where war is “high tech” and no longer chivalrous, lies in religious asceticism, in a certain return to the monarchism of meditation, in the return to Tradition (Evola, Guénon, Schuon). Drieu La Rochelle evokes this path in his “Journal,” after his political disappointments, and gives an account of his reading of Guénon.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The Schuon brothers are exemplary in this context: Frithjof joined the Foreign Legion, surveyed the Sahara, made the acquaintance of the Sufis and the <em>marabouts </em>of the desert and the Atlas Mountains, adhered to an Isamized Sufi mysticism, then went to the Sioux Indian reservations in the United States, and left a stunning and astounding body of pictorial work.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>His brother, named “Father Galle,” surveyed the Indian reservations of North America, translated the Gospels into the Sioux language, withdrew to a Trappist monastery in Walloonia, where he trained young horses Indian-style, met Hergé, and became friends with him.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Their lives prove that adventure and total escape from the artificial and corrupting world of the Westernization (Zinoviev) remains possible and fruitful.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>For the rebellion is legitimate, if one does not fall into the traps.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Contribution to the “SYNERGON-Deutschland” seminar, Lower Saxony, May 6, 2001.</strong></span></span></span></p><p><a href="http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EEukZAVyyutLZaTvmX.shtml" target="_blank"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EEukZAVyyutLZaTvmX.shtml</strong></span></span></span></a></p></div>
Le Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlJean Lorrain : Monsieur de Phocastag:corboland78.hautetfort.com,2010-05-25:27577562010-05-25T07:00:00+02:002010-05-25T07:00:00+02:00 Jean Lorrain est né à Fécamp le 9 août 1855 (Martin Paul Alexandre Duval de...
<p><img src="http://corboland78.hautetfort.com/media/00/02/344464427.jpg" alt="100525 Mr de Phocas.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-2475103" />Jean Lorrain est né à Fécamp le 9 août 1855 (Martin Paul Alexandre Duval de son vrai nom) et décède à Paris le 30 juin 1906. Il fait partie de ces écrivains décadents à cette époque charnière entre deux siècles, comme Villiers de l'Isle-Adam, Verlaine « Je suis l'Empire à la fin de la décadence » et surtout Huysmans dont le héros d'un de ses romans Des Esseintes dans <i>A rebours</i> symbolise cette école littéraire.</p> <p>Monsieur de Phocas, alias le comte de Fréneuse, avant de s'exiler en Orient confie son Journal à un quasi inconnu qu'il pense susceptible de le comprendre. Ce Journal est un testament, une confession intime plus précisément. Le comte de Fréneuse est connu du tout Paris, des légendes circulent à son propos, des mystères émaillent sa vie, des scandales éclatent dans son sillage. Qu'en est-il réellement, quelles sont les raisons qui ont motivé ses actes ? Le manuscrit va nous le révéler.</p> <p>Dans le roman, Jean Lorrain mélange habilement des aspects de sa propre vie, c'est un journaliste mondain et dandy, amateur de plaisirs de toutes sortes, femmes et hommes, drogues et rencontres scabreuses dans les bas-fonds des grandes villes, avec des ambiances et des idées qu'on retrouve dans des livres écrits antérieurement par d'autres écrivains, le personnage de Des Esseintes de Huysmans, celui de Dorian Gray d'Oscar Wilde etc. </p> <p>On y croise des célébrités de cette époque, Liane de Pougy (auteur de <i>Idylle Saphique</i>), Rachilde qui a écrit <i>Monsieur Vénus,</i> le comte Robert de Montesquiou etc. L'esthétisme et les arts sont au centre des préoccupations du comte de Fréneuse devenu obsédé par les yeux verts. Des yeux d'un certain vert bien particulier qu'il va rechercher partout, que ce soit chez les prostituées des quartiers glauques des villes ou dans les œuvres d'art des musées. C'est là qu'intervient Claudius Ethal, un personnage étrange, peut-être diabolique, qui se propose de l'aider dans sa quête, le poussant à franchir des limites qui doivent le guérir de son obsession au risque d'y laisser son âme.</p> <p>J'apprécie beaucoup les livres de J.K. Huysmans, c'est donc avec plaisir que je découvre - enfin - Jean Lorrain qui écrit dans la même veine. Le style, les références culturelles évoquées, les clins d'yeux (certains parlent de plagiat) à des œuvres d'autres écrivains de qualité font de ce livre une petite merveille d'où se dégage une capiteuse odeur de stupre.</p> <p>« Ethal ne m'avait pas trompé. C'étaient bien les yeux de mon rêve, les yeux de mon obsession, les yeux d'angoisse et d'épouvante dont il m'avait prédit la rencontre, regards plus beaux que tous les regards d'amour, parce que, devenus décisifs, surnaturels et, enfin, eux-mêmes dans l'affre de la dernière minute à vivre. Et sa théorie m'apparaissait enfin justifiée par le talent et le génie du peintre. Je comprenais enfin la beauté du meurtre, le fard suprême de l'épouvante, l'ineffable empire des yeux qui vont mourir. »</p> <p> </p> <p><img src="http://corboland78.hautetfort.com/media/00/02/801166361.jpg" alt="100525 Jean_Lorrain.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-2475104" />Jean Lorrain <i>Monsieur de Phocas</i> GF Flammarion </p> <p> </p> <p> </p>
Doris Glénissonhttp://leblogdedorisglenisson.hautetfort.com/about.htmlRELECTURE DE BONI DE CASTELLANEtag:leblogdedorisglenisson.hautetfort.com,2010-02-08:25996332010-02-08T18:09:00+01:002010-02-08T18:09:00+01:00 J 'ai relu rapidement les Mémoires de Boni de Castellane afin d'y...
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">J<span style="font-size: small;">'ai relu rapidement les Mémoires de <a style="font-weight: bold; color: #6633ff;" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Boniface_de_Castellane_%281867-1932%29">Boni de Castellane</a> afin d'y retrouver mes citations préférées. Les voici, extraites de la version parue chez Perrin en 1986, laquelle regroupe ses deux oeuvres "<span style="font-weight: bold;">Comment j'ai découvert l'Amérique</span>" et "<span style="font-weight: bold;">L'art d'être pauvre</span>".<br /></span></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /> "<span style="font-style: italic;">Si les fées, à ma naissance, m'avaient voulu du bien, "une parcelle de chance n'eut-elle pas mieux valu qu'un tonneau d'esprit ?"</span>" <span style="font-weight: bold;">page 118</span><br /> <br /> [à propos de la fastueuse soirée donnée en l'honneur des 21 ans de son épouse Anna Gould] <span style="font-style: italic;">"La note à payer fut salée ; nous avions dépensé trois cent mille francs sans nous en rendre compte. Aujourd'hui une pareille fête dissiperait plus d'un million.</span> <span style="font-style: italic;"><br /> <br /> On cria naturellement à l'excentricité. J'avoue que je n'étais pas raisonnable, e</span><span style="font-style: italic;">t cependant une mise en scène d'une telle splendeur développe, dans l'esprit de ceux qui savent l'apprécier, des fusées de clarté aussi vives que celles du feu d'artifice lui-même, fait naître des inspirations poétiques de toutes les couleurs, féconde les cerveaux les plus stériles, active l'émotion et la sensibilité nécessaires à toute production intellectuelle ; enfin elle favorise le commerce. Au lieu de me critiquer, peut-être aurait-on mieux fait de me remercier.</span> <span style="font-style: italic;"><br /> <br /> Toute cette extravagance n'était destinée qu'à cacher le fond de mon coeur. J'extériorisais mon goût comme j'aurais donné des coups d'épée dans l</span><span style="font-style: italic;">'eau pour passer le temps en me disant que l'or qui coulait servirait à me faire pardonner de l'avoir à ma disposition</span>" <span style="font-weight: bold;">page 125</span><br /> <br /> "<span style="font-style: italic;">Lorsqu'on a de l'argent, il faut, jusqu'à un certain point, admettre d'être ce qu'on appelle vulgairement "tapé". Cette vue philosophique rendrait bien des riches moins antipathiques.</span>" <span style="font-weight: bold;">page 150</span></span></span><br /> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/bb/Comte_04.jpg/375px-Comte_04.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 375px; height: 599px;" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/bb/Comte_04.jpg/375px-Comte_04.jpg" border="0" /></a></p>
Hornusshttp://lame-son.hautetfort.com/about.htmlEpisode XVIII: Pierre Lapointetag:lame-son.hautetfort.com,2010-02-04:25936562010-02-04T19:10:00+01:002010-02-04T19:10:00+01:00 Au début des années 2000, dans le sillage des Biolay, Bénabar, Delerm and co...
<p>Au début des années 2000, dans le sillage des Biolay, Bénabar, Delerm and co est apparu une nouvelle génération d'auteur-compositeur-chanteur très vite rangée sous l’appellation médiatiquement contrôlée "nouvelle chanson française". Cette nouvelle vague vocale s’apprête en 2010 à célébrer ses dix ans d’existence. Retour dans le désordre sur les albums phares (une trentaine) des trentenaires talentueux qui à leur manière décompléxée ont repris le flambeau des Murat, Miossec, Dominique A ou Katerine des années 90 dont l’écriture leur avait ouvert d’autres voies</p> <p> </p> <p><a target="_blank" title="site myspace" href="http://www.myspace.com/lapointepierre"><b><img src="http://lame-son.hautetfort.com/media/00/02/2038587841.jpg" id="media-2259103" alt="Lapointe.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2259103" />Pierre Lapointe, <i>Pierre Lapointe</i> (Audiogram, 2005)</b></a></p> <p>"Dites-moi que vous m'aimez, que je suis le plus beau et le meilleur. Autrement, je vous crache au visage et je quitte cette scène." La réplique arrogante a contribué à révéler l'une des plumes les plus raffinées de la nouvelle vague québécoise. On pouvait l'entendre dans les premiers tours de chant de Pierre Lapointe, dandy épris des sixties et des seventies pop découvert de ce côté-ci de la francophonie au crépuscule de l'an 2000. Et qui, comble de l'ironie, n'avait jamais spécialement songé à chanter, attiré plutôt par l'acte de création pur mais dans le domaine des arts visuels. En scène, pieds nus et attitude précieuse, son rôle de roitelet imbu de lui-même lui a pourtant ouvert les portes de son nouveau paradis terrestre. La posture frisant l'imposture de cet auteur-compositeur et interprète, âgé alors de tout juste 20 ans, n'était destinée en fait qu'à planquer une maladive timidité: "Pour l'atténuer, j'étais obligé de créer ce personnage. Et puis j'avais suivi des cours de théâtre jusque-là surtout. Cela me permettait aussi d'aller chercher les gens par le rire pour les emmener vers mes chansons inconnues."</p> <p>Au Québec, où faire rire les spectateurs entre les chansons semble plus important qu'en Europe, le répertoire trempé de surréalisme et de souvenirs nostalgiques qu'échafaude Pierre Lapointe fait rapidement mouche. L'univers fin que forment ses couplets littéraires et maniérés charriant une certaine désuétude de plume recueille une moisson de prix dans différents festivals québécois. Adoubement général passant par le capital Festival international de la chanson de Granby en 2001, là où ont été récompensés par le passé Jean Leloup et d'autres talents.</p> <p>Artiste réellement moderne, touche-à-tout citant alors <i>Fantaisie militaire</i> de Bashung et <i>Les Palaces</i> de Brigitte Fontaine comme albums lui ayant donné envie d'écrire, Barbara et Gainsbourg comme chocs musicaux de sa prime adolescence et Charlebois comme Dufresne pour le volet canadien, le premier album éponyme de Pierre Lapointe est paru en mai 2004 au Québec. Il s'y est écoulé à plus de 50 000 exemplaires et a valu au jeune homme le fameux Prix Felix-Leclerc des jeunes talents. Avant de gagner la France plus discrètement l'année suivante. Les chansons de Lapointe, "Le Columbarium" ou "La Reine Emilie", ont servi de tapis sonore à un spectacle de Diane Dufresne; le romantisme classique, entre cordes, piano et percussions frottées, qui enveloppent l'absurde "Octogénaires" évoquant de vieux nymphomanes kidnappant sa mère, s'instille vite dans le cortex. Charme et limpidité mélodique sont aussi omniprésents sur des titres narrant une "Reine Emilie" hermaphrodite ou au fil du poignant et beau "Tel un seul homme" axé sur la solitude et la mort: "Cette mère marie, mère chimère de patrie/Celle qui viendra nous arracher la vie, celle qui comme l'enfant nous tend la main pour mieux tordre le cou du destin."</p> <p>Lapointe a l'élégance anachronique de l'âge d'or chansonnier. A son entrée en chanson, il s'est ainsi vu qualifier de chanteur à textes. Il continue de renier vigoureusement aujourd'hui ce malentendu: "Excepté ma théâtralité, je ne vois pas l'affiliation." Et il a raison. Il serait plutôt du côté de Gainsbourg que de Brel, de la famille des Benjamin Biolay ou Albin de la Simone actuels que de Bénabar ou Delerm. Elevé à Gatineau, dans l'Outaouais québécois, ce Lapointe-là apprécie aussi les spectacles conceptuels: <i>Petites chansons laides</i>, <i>Dans la forêt des Mal-Aimés</i> (concert avec un ensemble de musique contemporaine qui inspirera son album suivant) et <i>Pépiphonique aujourd'hui</i>.</p> <p>En phagocytant les esthétiques, en expérimentant sans cesse, il se voit "comme un punk faisant de la peinture". L'abstraction, le côté sensoriel, phonétique et rythmique des mots priment pour Pierre Lapointe, qui pense «mieux savoir expérimenter sur scène que sur disque». Il travaille d'ailleurs avec un collectif de photographes et de sculpteurs pour des visuels scéniques et chérit plus que tout les télescopages musicaux entre avant-garde et pop. Autant de fusions qui filteront sur les deux albums suivants de ce dandy pop.</p> <p>(Les citations de Pierre Lapointe sont extraites d'un papier personnel paru dans le quotidien "Le Temps" du 6 août 2005)</p>
Le Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlLa bagouse du caïdtag:corboland78.hautetfort.com,2009-10-13:24173952009-10-13T18:55:00+02:002009-10-13T18:55:00+02:00 La mairie de ma ville organisait ce week-end, une exposition vente...
<p>La mairie de ma ville organisait ce week-end, une exposition vente d'antiquités et de belle brocante comme le proclamait les affiches sur les murs de la commune. Un but de promenade tout trouvé pour ce dimanche maussade qui sentait fort l'automne. Je connais bien la salle où la mairie organise ses expositions et je savais que la visite ne nous prendrait pas des heures.</p> <p>Les stands en enfilade proposaient des lithographies, quelques petits meubles fleurant bon l'encaustique fraîchement passée, les chinoiseries habituelles, bouddhas et statuettes en ivoire, paravents et estampes, d'autres exposaient des poupées anciennes, du linge de grands-mères - je parle de ma grand-mère, afin que les jeunes qui me liraient puissent imaginer l'époque - et toutes ces babioles qu'on trouve inévitablement lors de ce genre de manifestation.</p> <p>Quand le hasard vient frapper à votre porte, ne la refermez pas avant de savoir ce qu'il vous veut. Au détour d'une allée, un étalage de bijoux en tout genre, colliers, pendentifs et bagues. Vous vous souvenez certainement que j'avais dû me séparer il y a plusieurs mois, d'une <b><a href="http://corboland78.hautetfort.com/archive/2009/02/07/le-coffret-a-bijoux.html#more"><span style="color: #ff0000;">bague</span></a></b> que je traînais depuis plusieurs dizaines d'années, ayant perdu deux pierres sur les trois qui s'enchâssaient dans le chaton avant de voir l'anneau se rompre et sceller définitivement le sort du bijou sans valeur autre que sentimentale. J'avais l'intention de remplacer cette bague, mais il fallait que ce soit un achat sur un coup de cœur, il ne s'agissait pas d'un achat dans la précipitation, il n'y avait aucune urgence ni même importance à ce qu'elle soit remplacée. J'en avais vu des vitrines où s'étalaient pierres précieuse ou pacotilles, j'en avais visité des brocantes et vides greniers, toujours à l'affût mine de rien, de la pièce qui manquait. Et là ce dimanche, plusieurs modèles tentants attendaient que je les enfile. Le modèle choisi, il fût facile de sélectionner la couleur de la pierre que je désirais, ce bleu - ma couleur préférée - qui ornait déjà ma précédente bague. Quelques billets passèrent d'une main dans l'autre, m'autorisant à mettre mon doigt dans le trou tant convoité. J'étais enfin propriétaire du bijou que je cherchais depuis longtemps, dandy peut-être, excentrique mais pas trop, rock'n roll un chouya, une bagouse de caïd.</p> <p> </p> <p><img src="http://corboland78.hautetfort.com/media/00/01/226162002.jpg" alt="091013 Bague2.jpg" id="media-2039084" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlJoris van Severen en Charles Baudelairetag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-09-05:23544552009-09-05T00:10:00+02:002009-09-05T00:10:00+02:00 Jo ris van Severen en Charles Baudelaire Ex:...
<p style="line-height: 150%;" class="MsoNormal"></p> <div style="text-align: center"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/592194661.jpg" alt="severen.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1961520" name="media-1961520" /></div> <p style="line-height: 150%;"><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Jo</span></span><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">ris van Severen en Charles Baudelaire</span></span></span></p> <hr style="width: 100%; height: 2px;" /> <p style="line-height: 150%;"><span style="color: #99ccff;"><span style="color: #99ccff;">Ex: <a href="http://www.jorisvanseveren.org/">http://www.jorisvanseveren.org/</a></span></span></p> <p style="line-height: 150%;"><span style="color: #99ccff;"><span style="color: #99ccff;">Joris de Deurwaerder</span> <strong><span style="color: #99ccff;">(</span>Brugge), vestigde terecht onze aandacht op de studie ‘Baudelaire, het Baudelairisme – hun nawerking in de Nederlandse Letterkunde’ door dr. Paul de Smaele (1906-1965) (Koninklijke Vlaamse Academie voor Taal- en Letterkunde, reeks VI, nr. 54, XII-199 p., Brussel, 1934). De auteur zou vanaf 1937 docent neerlandistiek worden aan de Université Libre de Bruxelles. In zijn Gentse dissertatie uit 1930 (promotor prof. Frank Bauer (1887-1969) wordt (pp. 151-153) aandacht besteedt aan de wijze waarop Joris van Severen de Franse schrijver benaderde in zijn tijdschrift ‘Ter Waarheid’.</strong></span></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Charles Baudelaire (1821-1867) was het Dandyisme toegedaan en huldigde “de godsdienst van de heldhaftige elegantie” en het beginsel van “l’art pour l’art” (Lectuurrepertorium).</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Merkwaardig is de lijn die De Smaele trekt van Joris van Severen naar Gerard Bruning (1898-1926), de jong gestorven oudere broer van Henri Bruning (1900-1983), die later één van de intellectuele krachten van het Verdinaso in Nederland zou worden.</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Reden waarom we in onderstaand excerpt (vertaald in de hedendaagse spelling) ook de alinea’s overnemen over de Brunnings. Ter oriëntatie in de tijd, hebben we er de levensdata van de vernoemde auteurs tussen [-] aan toegevoegd. In de zinsneden tussen aanhalingstekens is Joris van Severen aan het woord.</span></strong></p> <p align="right" style="line-height: 150%; text-align: right;"><strong><span style="color: #99ccff;">Maurits Cailliau</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">In 1921 werd door bewuste jonge katholieke Vlamingen een eerste poging gedaan om Baudelaire voor zich op te eisen.1 Deze gebeurtenis is op zich zelf merkwaardig genoeg om er een ogenblik bij stil te staan. Bedoelde sympathieën voor de figuur Baudelaire kwamen het klaarst tot uiting in een programmatisch artikel Charles Baudelaire door Georges van Severen, verschenen in het tijdschrift Ter Waarheid. 2 Daaruit neem ik een paar van de meest typische zinsneden over. (Het schijnt me toe dat we hier voor een sprekend voorbeeld staan van hetgeen Gossaert [1884-1958] bezielde retoriek noemt.)</span></strong></p> <div style="text-align: center;"><span style="color: #99ccff;"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/998443861.jpg" alt="baudelaire500.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1961529" name="media-1961529" /></span></div> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">“Voor zeer velen, voor de meesten helaas, die ‘t geluk hebben deze naam te kennen, roept hij geen andere gedachten op dan van ziekelijke zedeloosheid, perversiteit, cynisme, duivelachtigheid, enz. Voor ons een der allergrootste, allerechtste, allerdiepste, allermenselijkste dichters van alle tijden. Een katho1iek dichter, essentieel. Inderdaad. In deze ziel klaagt en vloekt het ‘Irrequietum’ met een zo wrange hevige smart, dat het leven van deze rampzalige mens er door gebroken werd en vernield.”</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Wat volgens Van Severen Baudelaire tot een specifiek katholiek dichter stempelt, is de heftigheid en de bestendigheid, met dewelke in hem de strijd tussen Goed en Kwaad gewoed heeft.</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">“Zo geweldig, zo machtig, met de macht van zo’n triomfantelijke christene menselijkheid, roept en hunkert deze ziel naar almachtige schoonheid, dat dit hunkeren haar potentieel bevrijdt van al het demonische van het lichaam en haar zuiver weet te behouden midden de meest schrijnende geestelijke nederlagen, in den strijd tegen de subtiele magie van het vlees. Baudelaire, een der smartelijkste bewusten van het aardse ballingschap, een der hartstochtlelijkste, diepgefolterde zoekers naar het verloren Paradijs, een waarlijk Koninklijke ziel. Geen macht, maar hoogste adel...”</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Men ziet het, uit deze bladzijde klinkt hartstocht genoeg; deze jonge 20e-eeuwer voelt zich met Baudelaire geestelijk verwant, en hij is de woordvoerder van een goed deel der katholieke “avant-garde” in Vlaanderen. Zoals in soortgelijke gevallen meer gebeurt, wil Van Severen zijn bewondering ook op theoretische basis grondvesten En de waarde van Baudelaire’s verzen aan de esthetische beschouwingen van zijn geloofsgenoot de thomist Jacques Maritain [1882-1973]. En triomfantelijk wordt medegedeeld dat, krachtens de bepaling, gegeven door de schrijver van Art et Scolastique de gedichten van Baudelaire echte, hoge kunst mogen heten. Des te beter. Het artikel wil bovendien zijn een “inleiding tot Baudelaire”, een aansporing tot kennismaking voor die lezers, welke met Baudelaire niet of onvoldoende zouden vertrouwd zijn.</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Immers, men vindt er achtereenvolgens:</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">1. brokstukken uit Gautier over Baudelaire;</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">2. een korte levenskarakteristiek van Baudelaire;</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">3. marginalia uit zijn werk;</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">4. L’Esthetique de Baudelaire, een onvertaald stuk van G. de Reynold [1880-1970] - (deze keuze spreekt boekdelen) - overgenomen uit l’Esprit Nouveau (1920; nr. 15).</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Dat Baudelaire - en als lyrisch dichter en als estheticus - een rol speelt in het geestelijk leven van de jongeren van Ter Waarheid, het kan, na dit stuk, niet meer betwijfeld worden. Deze overtuiging wordt versterkt door de herhaalde aanhalingen uit zijn werk, welke in de twee jaargangen van het tijdschrift te vinden zijn.3</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Een zelfde belangstelling voor Baudelaire kan men tijdens de jongste jaren waarnemen in vooruitstrevende middens van jonge Hollandse katholieken. Hun organen waren - en zijn nog steeds - de tijdschriften Roeping (1922; dee Nijmegse groep) en De Gemeenschap (1925).</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">En hier beschikken we over een merkwaardig document. Het is een onvoltooid gebleven studie over Baudelaire, van de hand van de jonggestorven essayist (er bestaat van hem ook scheppend proza) Gerard Bruning.4</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Dat in zijn kritisch werk niet de minste aanspraak gemaakt wordt op objectiviteit, Bruning heeft het zelf getuigd (zijn strijdleuze luidde “catholique avant tout”, ook in de kunst), en dit is niet de enige reden waarom men hem het best met Karel van den Oever [1879-1926] (in zijn tweede stadium) vergelijken kan; hij rekent zich zijn fanatiek subjectivisme tot deugd en tot plicht. Ziehier trouwens hoe zijn vriend Marsman [1899-1940] de inleiding tot het Nagelaten Werk besluit: “Gij kunt dit werk, deze beginselen en deze mens natuurlijk verwerpen, of aannemen, gij kunt hem zelfs, als gij hem eren wilt, alleen maar óf verwerpen óf aanvaarden…” - Wanneer nu een jong criticus als deze, fanatiek als E. Hello [1828-1885], star dogmatisch als H. Massis [1886-1970], heftig pamflettisch als L. Bloy [1846-1917] (van deze is hij, in Holland. de volgeling), woorden van bewondering voor de kunstenaar, maar vooral woorden van devotie en medelijden voor de mens Baudelaire spreekt – bij wie hem, aan de oppervlakte verwijlend, zoveel moest afstoten – dan moet men aannemen dat deze bewondering en deze devotie zeer oprecht en diep zijn.</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Ik aarzel bovendien niet te zeggen dat G. Bruning in de jongste Nederlandse letterkunde een bij uitstek Baudelairiaanse verschijning geweest is, De antinomie tussen Goed en Kwaad is hem tot een geestesfolterende dwangvoorstelling geworden.</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Men doorbladere zijn werk: aanhoudend wordt. in de meeste opstellen, Baudelaire aangehaald of komt hij althans ter sprake, bijna uitsluitend in hetzelfde verband.</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">Noten</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">1 In die richting was Frankrijk Vlaanderen reeds voorgegaan. Daarvan biedt een typisch voorbeeld de uitvoerige en ernstige studie van G. de Reynold, Parijs, Crès, 1920). De schrijver heeft al zijn eruditie en niet minder zijn spitsvondigheid in het werk gesteld om van Les F1eurs du Mal een zuiver katholieke interpretatie te geven. Zeer belangwekkend, oorspronkelijk vooral is dit werk, - ofschoon naar mijn bescheiden mening, niet vrij - welke Baudelaire-kenner zal er zich over verbazen? - van een aantal gevallen van “Hineininterpretierung”. Op hetzelfde gebied is me nog bekend het boek van St. Fumet (1896-1983) - met de welsprekende titel. Notre Baudelaire (Parijs, Le Roseau d’Or, 1926). Op talrijke plaatsen kan ik zijn betoog niet anders dan zeer “spécieux” [= schijnbaar correct] noemen.</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">2 Ter Waarheid, jg. II, p. 53 vlg.</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">3 Men zie vooral Ter Waarheid, 1921, p. 487,</span></strong></p> <p style="line-height: 150%;"><strong><span style="color: #99ccff;">4 De Prijs der Schoonheid, fragment uit de inleiding op een studie over Baudelaire - in Nagelaten Werk van G. Bruning; samengesteld en ingeleid door H. Bruning en H. Marsman, Nijmegen, 1927, Men kan de studie insgelijks vinden in de letterkundige almanak Erts voor het jaar 1927, p. 4 vlg.</span></strong></p>