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2024-03-29T16:02:38+01:00
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Elisabeth
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EN LECTURE
tag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2024-02-28:6487409
2024-02-28T19:28:00+01:00
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J'ai commencé le 11 ce livre de 596 pages, édition du 13.01.1988, chez...
<p><span style="font-size: 12pt;">J'ai commencé le 11 ce livre de 596 pages, édition du 13.01.1988, chez Grasset .</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">J'en suis à la moitié. J'apprends beaucoup sur sa vie.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Vitoux-La-vie-de-Louis-Ferdinand-Celine/176283">https://www.babelio.com/livres/Vitoux-La-vie-de-Louis-Ferdinand-Celine/176283</a></span></p><p> </p><p><img id="media-6515154" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/01/02/1171116673.2.jpg" alt="livre,auteur,culture,éditions grasset,céline" /></p><p> </p>
Houdaer
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Tirage et cie
tag:houdaer.hautetfort.com,2023-12-13:6475467
2023-12-13T09:31:00+01:00
2023-12-13T09:31:00+01:00
La vérité, là, tout simplement, la librairie souffre d'une très grave...
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/00/2789222121.2.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6497032" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/00/1817603672.2.jpg" alt="410162474_10161223021583872_7385034215567444541_n.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La vérité, là, tout simplement, la librairie souffre d'une très grave crise de mévente. Allez pas croire un seul zéro de tous ces prétendus tirages à 100 000 ! 40 000 !... et même 400 exemplaires !... attrape-gogos ! Alas !... Alas !... seule la "presse du cœur"... et encore !... se défend pas trop mal... et un peu la "série noire"... et la "blême"... En vérité, on ne vend plus rien... c'est grave ! le Cinéma, la télévision, les articles de ménage, le scooter, l'auto à 2, 4, 6 chevaux, font un tort énorme au livre... tout "vente à tempérament", vous pensez ! et les "week-ends" !... et les Croisières Lololulu !... salut, petits budgets !... voyez dettes !... plus un fifrelin disponible !... alors n'est-ce pas, acheter un livre !...</span></em><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Céline,</span><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> Entretiens avec le professeur Y</span></em></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p>
Le Bouquineur
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L’écrivain, cet enfoiré parfois
tag:lebouquineur.hautetfort.com,2023-09-23:6459929
2023-09-23T06:00:00+02:00
2023-09-23T06:00:00+02:00
En quoi le regard que l’on porte sur un écrivain influe-t-il sur ce qu’on...
<p>En quoi le regard que l’on porte sur un écrivain influe-t-il sur ce qu’on lit de son œuvre ?</p><p>De tous nos choix déterminant nos lectures, il en est un qui nous met mal à l’aise et dont en général on évite de parler. Un critère presque tabou. Et c’est justement pour cela que nous allons l’aborder aujourd’hui ! Je plonge, je vais droit au but, il s’agit du critère de « sale gueule » pour le dire trivialement. Un critère complètement non-objectif, qui peut être ridicule parfois, sensé dans certains cas mais toujours ou très souvent, un casse-tête.</p><p>Car la question est là. Comment se dépatouiller entre l’envie de lire un roman reconnu excellent par la critique quand ce bouquin a été écrit par un ignoble salaud dans le pire des cas, ou bien un écrivain dont on déteste la personnalité ?</p><p>L’exemple de Céline est celui qui vient tout de suite à l’idée. Je n’entre pas dans le récapitulatif de sa biographie, il est connu de tous et ses pamphlets antisémites sont une ignominie. Pourtant, en parallèle il a aussi écrit de très bons romans, d’un style très particulier j’en conviens et qu’on n’est pas obligé d’aimer, mais tout le monde reconnait qu’il y a un « avant » et un « après » Céline dans l’histoire de la littérature. Alors ? Peut-on le lire, ou faut-il l’éviter pour des raisons, disons morales ?</p><p>Moi j’ai une règle qui découle de la situation de l’écrivain : est-il vivant, ou est-il mort ? S’il est décédé, je n’ai aucun problème pour le lire. Le salaud étant crevé, il ne bénéficiera pas de mon achat de son livre ou de ma participation au buzz général suite à ma lecture (blog). </p><p>Où ça se complique réellement, c’est quand l’écrivain est vivant. J’avoue boycotter certains auteurs d’aujourd’hui dont la personnalité me déplait ou qui tiennent des propos qui m’insupportent, le plus souvent des considérations sur le monde/la société/la politique sans rapport direct avec la littérature d’ailleurs… Ridicule direz-vous, peut-être mais je l’assume pleinement. Je ne citerai pas de noms, car ici le débat doit rester théorique.</p><p>Pour résumer, je ne lis pas les écrivains antipathiques quand ils pourraient en tirer un bénéfice, très mince et minime à mon petit niveau c’est vrai, mais je fais avec mes moyens.</p><p>Et vous, quel est votre avis sur la question ?</p>
Houdaer
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Livre le plus éclairant lu depuis la fin de la pandémie
tag:houdaer.hautetfort.com,2023-07-08:6451335
2023-07-08T17:28:00+02:00
2023-07-08T17:28:00+02:00
Au plus fort de la guerre, l’attention des puissances...
<p style="text-align: left;"> </p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Au plus fort de la guerre, l’attention des puissances belligérantes fut attirée par le problème de l’heure d’été, lequel, semblait-il, n’avait pas été envisagé dans toute son ampleur...</span></em></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"> </div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/844208878.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6460916" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/01/1908322402.jpg" alt="heure d'été,marcel aymé,aymé,pandémie" /></a></p><div dir="auto"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce recueil si fameux de Marcel Aymé est tout simplement l’une de mes (re)lectures les plus éclairantes depuis la fin de la pandémie. Il n’y est question que de décrets absurdes régentant la vie des gens, de normalités zarbis et toxiques et… acceptées par tous. A croire que Marcel Aymé a inspiré certains épisodes de <em>Black Mirror</em> ou <em>Time out</em> (ce film de S-F où le temps devient littéralement de l’argent ainsi que le propose Marcel dans l’une de ses nouvelles).</span></div><div dir="auto"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Quant à l’écriture…</span></div><div dir="auto"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et comme si cela ne suffisait pas, Marcel n’hésite pas à convoquer ses potes (Céline, Gen Paul, etc.) comme personnages secondaires de ces histoires, pour mieux nous faire croire à ses cauchemars… et nous annoncer la couleur. Sans le ton sentencieux du prophète. Affaire de style.</span></div><div dir="auto"> </div></div><div dir="auto"> </div></div>
Ratatosk
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Parution du numéro 460 du Bulletin célinien
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-04-06:6437110
2023-04-06T19:37:42+02:00
2023-04-06T19:37:42+02:00
Parution du numéro 460 du Bulletin célinien Sommaire :...
<article id="post-1288" class="post-1288 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-6437925" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2605290267.jpg" alt="76dd191e71a7d162a45b6e2f491c0182.jpg" width="498" height="657" /></p><p><strong><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Parution du numéro 460 du <em>Bulletin célinien</em></span></strong></p><p><strong><em><img id="media-6437926" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2379970077.jpg" alt="2023-03-BC-Cover.jpg" width="253" height="359" /></em><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt; color: #99cc00;">Sommaire :</span></strong></p><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Céline et “Le Livre de Poche”</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Du nouveau sur Abel Bonnard ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Normance</em> vu par Kléber Haedens (1954)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Paul Valéry dans <em>Londres</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Louis Bertrand, précurseur de <em>Bagatelles</em> ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rencontre à Bikobimbo.</span></strong></span></p></div><footer class="entry-meta"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><time class="entry-date" datetime="2023-03-01T00:01:24+01:00"></time> </span></strong></span></footer></article><article id="post-1286" class="post-1286 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><a style="color: #999999;" href="https://bulletincelinien.com/annee-faste/" rel="bookmark"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;">Année faste</span></a></span></strong></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Nul doute que, pour les céliniens, cette année 2023 sera aussi faste que la précédente. Ces jours-ci paraît <em>La Nouvelle Revue française </em>(n° 655) avec un copieux dossier consacré à Céline. Au sommaire : la nouvelle « La vieille dégoûtante » (l’un des inédits retrouvés) complétée par plusieurs études sur les textes déjà publiés. Ils sont signés Philippe Bordas, Alban Cerisier, Yves Pagès et Javier Santiso. Fin avril paraîtra <em>La Volonté du Roi Krogold</em>, la légende gaélique à laquelle l’écrivain attachait tant de prix. Elle est proposée en deux versions : celle intitulée “La Légende du roi René” datant de la première moitié des années trente, et le texte portant le titre définitif écrit ultérieurement. En mai sortira un nouvel <em>Album Céline </em>(la première édition remonte à 1977), avec une nouvelle iconographie et un texte dû, cette fois, à Frédéric Vitoux. Suivront, prenant en compte les inédits retrouvés, les quatre éditions, revues et augmentées, des romans dans la “Bibliothèque de la Pléiade”.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6437927" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2092334331.jpg" alt="515WJwsIJlL._AC_SY580_.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Lors d’une conférence qui eut lieu le mois passé à Enghien-les-Bains, François Gibault a révélé qu’une adaptation cinématographique de <em>Voyage au bout de la nuit</em> pourrait apparaître sur le grand écran dans deux ou trois ans. Si le contrat n’est pas encore signé, le projet est en bonne voie, d’autant que l’ayant droit a été approché par une importante société cinématographique ayant les moyens financiers de le concrétiser. Par ailleurs, le biographe de Céline a indiqué que Gallimard n’a nullement renoncé à une réédition des pamphlets, et ce avant 2032 qui verra l’œuvre tomber dans le domaine public. François Gibault précise qu’Antoine Gallimard a sollicité « <em>des personnalités du monde juif</em> » pour participer à cette réédition.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">On se souvient qu’il y a quatre ans, lors du dîner annuel du CRIF, le président de la République avait déclaré qu’il n’était pas nécessaire, selon lui, de republier ces textes. Il avait, en revanche, regretté que Charles Maurras eût été retiré du livret des “Commémorations nationales”, estimant qu’il ne faut pas occulter la figure du fondateur de l’Action Française : « <em>Nous devons la regarder comme faisant partie de l’histoire de France, l’occulter c’est vouloir reconstruire une autre forme de refoulé post-mémoriel et post-historique et cela dit quelque chose de nos propres faiblesses. </em>» Ce qui vaut pour l’antisémite Maurras ne vaut donc pas pour l’antisémite Céline. On peut légitimement se demander si c’est le rôle de la plus haute autorité de l’État de dire quels textes doivent être réédités et ceux qui ne le doivent pas. Décidant récemment de la dissolution d’un groupuscule nationaliste (qui rendait notamment hommage à Robert Brasillach et aux morts du 6 février 1934), le gouvernement a, entre autres raisons, justifié cet acte en relevant « <em>que le mois de février est traditionnellement marqué par les hommages rendus aux morts des émeutes du 6 février 1934 et à Robert Brasillach, condamné pour intelligence avec l’ennemi, fusillé le 6 février 1945 et qualifié de “poète” par ces nationalistes </em>». Ce décret, signé par le Ministre de l’Intérieur, est cosigné par la Première Ministre et le Président de la République. Serait-il défendu de rendre hommage à ces morts et de qualifier ainsi l’auteur des <em>Poèmes de Fresnes</em>, quelque opinion que l’on ait sur la valeur de ceux-ci <em> </em>?</span></strong></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">(1) En janvier 2018, Antoine Gallimard avait déclaré ceci : « <em>Au nom de ma liberté d’éditeur et de ma sensibilité à mon époque, je suspends ce projet, jugeant que les conditions méthodologiques et mémorielles ne sont pas réunies pour l’envisager sereinement.</em>» (Communiqué à l’A.F.P., 11 janvier 2018).</span></strong></li><li><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">(2) “Décret du 1<sup>er</sup> février 2023 portant dissolution d’un groupement de fait”, <em>Journal Officiel</em>, n° 0028, 2 février 2023.</span></strong></li></ol></div></div><footer class="entry-meta"></footer></article>
Ratatosk
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Edward Bernays et Louis-Ferdinand Céline face au conditionnement moderne
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-10-04:6404657
2022-10-04T19:57:00+02:00
2022-10-04T19:57:00+02:00
Edward Bernays et Louis-Ferdinand Céline face au conditionnement...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6391645" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2591626720.jpg" alt="1477029_232670650243488_127568479_n.jpg" width="462" height="677" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Edward Bernays et Louis-Ferdinand Céline face au conditionnement moderne</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Nicolas Bonnal</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avant d’étudier Bernays, on rappellera Céline. Apparemment, tout les oppose, mais sur l’essentiel ils sont d’accord : le monde moderne nous conditionne !</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Nous disions qu'au départ, tout article à "standardiser": vedette, écrivain, musicien, politicien, soutien-gorge, cosmétique, purgatif, doit être essentiellement, avant tout, typiquement médiocre. Condition absolue. Pour s'imposer au goût, à l'admiration des foules les plus abruties, des spectateurs, des électeurs les plus mélasseux, des plus stupides avaleurs de sornettes, des plus cons jobardeurs frénétiques du Progrès, l'article à lancer doit être encore plus con, plus méprisable qu'eux tous à la fois. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bernays… C’est un des personnages les plus importants de l’histoire moderne, et on ne lui a pas suffisamment rendu hommage ! Il est le premier à avoir théorisé l’ingénierie du consensus et la définition du despotisme éclairé. Reprenons Normand Baillargeon :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Edouard Bernays est un expert en contrôle mental et en conditionnement de masse. C’est un neveu viennois de Freud, et comme son oncle un lecteur de Gustave Le Bon. Il émigre aux États-Unis, sans se préoccuper de ce qui va se passer à Vienne... Journaliste (dont le seul vrai rôle est de créer une opinion, de l’in-former au sens littéral), il travaille avec le président Wilson au <a style="color: #999999;" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Committee_on_Public_Information">Committee on Public Information</a>, au cours de la première Guerre Mondiale. Dans les années Vingt, il applique à la marchandise et à la politique les leçons de la guerre et du conditionnement de masse ; c’est l’époque du spectaculaire diffus, comme dit Debord. A la fin de cette fascinante et marrante décennie, qui voit se conforter la société de consommation, le KKK en Amérique, le fascisme et le bolchévisme en Europe, le surréalisme et le radicalisme en France, qui voit progresser la radio, la presse illustrée et le cinéma, Bernays publie un très bon livre intitulé Propagande (la première congrégation de propagande vient de l’Eglise catholique, créée par Grégoire XV en 1622) où le plus normalement et le plus cyniquement du monde il dévoile ce qu’est la démocratie américaine moderne : un simple système de contrôle des foules à l’aide de moyens perfectionnés et primaires à la fois ; et une oligarchie, une cryptocratie plutôt où le sort de beaucoup d’hommes, pour prendre une formule célèbre, dépend d’un tout petit nombre de technocrates et de faiseurs d’opinion. C’est Bernays qui a imposé la cigarette en public pour les femmes ou le bacon and eggsau petit déjeuner par exemple : dix ans plus tard les hygiénistes nazis, aussi forts que lui en propagande (et pour cause, ils le lisaient) interdisent aux femmes de fumer pour raisons de santé. Au cours de la seconde guerre mondiale il travaille avec une autre cheville ouvrière d’importance, Walter Lippmann. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6391646" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1495327925.png" alt="edward-bernays.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec un certain culot Bernays dévoile les arcanes de notre société de consommation. Elle est conduite par une poignée de dominants, de gouvernants invisibles. Rétrospectivement on trouve cette confession un rien provocante et –surtout – imprudente. A moins qu’il ne s’agît à l’époque pour ce fournisseur de services d’épater son innocente clientèle américaine ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Oui, des dirigeants invisibles contrôlent les destinées de millions d'êtres humains. Généralement, on ne réalise pas à quel point les déclarations et les actions de ceux qui occupent le devant de la scène leur sont dictées par d'habiles personnages agissant en coulisse.”</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bernays reprend l’image fameuse de Disraeli dans Coningsby: l’homme-manipulateur derrière la scène. C’est l’image du parrain, en fait un politicien, l’homme tireur de ficelles dont l’expert russe Ostrogorski a donné les détails et les recettes dans son classique sur les partis politiques publié en 1898, et qui est pour nous supérieur aux Pareto-Roberto Michels. Nous sommes dans une société technique, dominés par la machine (Cochin a récupéré aussi l’expression d’Ostrogorski) et les tireurs de ficelles, ou wire-pullers (souvenez-vous de l’affiche du Parrain, avec son montreur de marionnettes) ; ces hommes sont plus malins que nous, Bernays en conclut qu’il faut accepter leur pouvoir. La société sera ainsi plus smooth. On traduit ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme je l’ai dit, Bernays écrit simplement et cyniquement. On continue donc:</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Les techniques servant à enrégimenter l'opinion ont été inventées puis développées au fur et à mesure que la civilisation gagnait en complexité et que la nécessité du gouvernement invisible devenait de plus en plus évidente.”</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6391647" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/617981397.png" alt="6248860854_9770321692_o.png" width="479" height="719" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La complexité suppose des élites techniques, les managers dont parle Burnham dans un autre classique célèbre (l’ère des managers, préfacé en France par Léon Blum en 1946). Il faut enrégimenter l’opinion, comme au cours de la première guerre mondiale, qui n’aura servi qu’à cela : devenir communiste, anticommuniste, nihiliste, consommateur ; comme on sait le nazisme sera autre chose, d’hypermoderne, subtil et fascinant, avec sa conquête spatiale et son techno-charisme – modèle du rock moderne (lisez ma damnation des stars). </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’ère des masses est aussi très bien décrite – mais pas comprise – par Ortega Y Gasset (il résume tout dans sa phrase célèbre ; « les terrasses des cafés sont pleines de consommateurs »…). Et cette expression, ère des masses, traduit tristement une standardisation des hommes qui acceptent humblement de se soumettre et de devenir inertes (Tocqueville, Ostrogorski, Cochin aussi décrivaient ce phénomène).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Nous acceptons que nos dirigeants et les organes de presse dont ils se servent pour toucher le grand public nous désignent les questions dites d'intérêt général ; nous acceptons qu'un guide moral, un pasteur, par exemple, ou un essayiste ou simplement une opinion répandue nous prescrivent un code de conduite social standardisé auquel, la plupart du temps, nous nous conformons.” </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour Bernays bien sûr on est inerte quand on résiste au système oppressant et progressiste (le social-corporatisme dénoncé dans les années 80 par Minc & co).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La standardisation décrite à cette époque par Sinclair Lewis dans son fameux Babbitt touche tous les détails de la vie quotidienne : Babbitt semble un robot humain plus qu’un chrétien (il fait son Church-shopping à l’américaine d’ailleurs), elle est remarquablement rendue dans le cinéma comique de l’époque, ou tout est mécanique, y compris les gags. Bergson a bien parlé de ce mécanisme plaqué sur du vivant. Il est favorisé par le progrès de la technique :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Il y a cinquante ans, l'instrument par excellence de la propagande était le rassemblement public. À l'heure actuelle, il n'attire guère qu'une poignée de gens, à moins que le programme ne comporte des attractions extraordinaires. L'automobile incite nos compatriotes à sortir de chez eux, la radio les y retient, les deux ou trois éditions successives des quotidiens leur livrent les nouvelles au bureau, dans le métro, et surtout ils sont las des rassemblements bruyants. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La capture de l’esprit humain est l’objectif du manipulateur d’opinion, du spécialiste en contrôle mental, cet héritier du magicien d’Oz.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“La société consent à ce que son choix se réduise aux idées et aux objets portés à son attention par la propagande de toute sorte. Un effort immense s'exerce donc en permanence pour capter les esprits en faveur d'une politique, d'un produit ou d'une idée.”</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6391648" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3746115650.jpg" alt="71FMpwEVKgL.jpg" width="461" height="734" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Concernant la première guerre mondiale, Bernays “révise” simplement l’Histoire en confiant que la croisade des démocraties contre l’Allemagne s’est fondée sur d’habituels clichés et mensonges ! Il a d’autant moins de complexes que c’est lui qui a mis cette propagande au point…</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Parallèlement, les manipulateurs de l'esprit patriotique utilisaient les clichés mentaux et les ressorts classiques de l'émotion pour provoquer des réactions collectives contre les atrocités alléguées, dresser les masses contre la terreur et la tyrannie de l'ennemi. Il était donc tout naturel qu'une fois la guerre terminée, les gens intelligents s'interrogent sur la possibilité d'appliquer une technique similaire aux problèmes du temps de paix.”</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On n'a jamais vu un cynisme pareil. Machiavel est un enfant de chœur. La standardisation s’applique bien sûr à la politique. Il ne faut pas là non plus trop compliquer les choses, écrit Bernays. On a trois poudres à lessive pour laver le linge, qui toutes appartiennent à Procter & Gamble (les producteurs de soap séries à la TV) ou à Unilever ; et bien on aura deux ou trois partis politiques, et deux ou trois programmes simplifiés !</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bernays reprend également l’expression demachinede Moïse Ostrogorski (voir notre étude sur ce chercheur russe, qui disséqua et désossa l'enfer politique américain), qui décrit l’impeccable appareil politique d’un gros boss. La machine existe déjà chez le baroque Gracian. Ce qui est intéressant c’est de constater que la mécanique politique – celle qui a intéressé Cochin - vient d’avant la révolution industrielle. Le mot industrie désigne alors l’art du chat botté de Perrault, celui de tromper, d’enchanter – et de tuer ; l’élite des chats bottés de la politique, de la finance et de l’opinion est une élite d’experts se connaissant, souvent cooptés et pratiquant le prosélytisme. Suivons le guide :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Il n'en est pas moins évident que les minorités intelligentes doivent, en permanence et systématiquement, nous soumettre à leur propagande. Le prosélytisme actif de ces minorités qui conjuguent l'intérêt égoïste avec l'intérêt public est le ressort du progrès et du développement des États-Unis. Seule l'énergie déployée par quelques brillants cerveaux peut amener la population tout entière à prendre connaissance des idées nouvelles et à les appliquer.”</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6391649" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2630942156.2.jpg" alt="edward-bernays.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme je l’ai dit, cette élite n’a pas besoin de prendre de gants, pas plus qu’Edouard Bernays. Il célèbre d’ailleurs son joyeux exercice de style ainsi :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“Les techniques servant à enrégimenter l'opinion ont été inventées puis développées au fur et à mesure que la civilisation gagnait en complexité et que la nécessité du gouvernement invisible devenait de plus en plus évidente.”</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La démocratie a un gouvernement invisible qui nous impose malgré nous notre politique et nos choix. Si on avait su…</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après la Guerre, Bernays inspire le méphitique Tavistock Institute auquel Daniel Estulin a consacré un excellent et paranoïaque ouvrage récemment.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais en le relisant, car cet ouvrage est toujours à relire, je trouve ces lignes définitives sur l'organisation conspirative de la vie politique et de ses partis :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Le gouvernement invisible a surgi presque du jour au lendemain, sous forme de partis politiques rudimentaires. Depuis, par esprit pratique et pour des raisons de simplicité, nous avons admis que les appareils des partis restreindraient le choix à deux candidats, trois ou quatre au maximum. »</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et cette conspiration était n'est-ce pas très logique, liée à l’esprit pratique et à la simplicité :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Les électeurs américains se sont cependant vite aperçus que, faute d'organisation et de direction, la dispersion de leurs voix individuelles entre, pourquoi pas, des milliers de candidats ne pouvait que produire la confusion ». </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6391650" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2270350494.jpg" alt="edward-bernays-791322.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour le grand Bernays il n'y a de conspiration que logique. La conspiration n'est pas conspirative, elle est indispensable. Sinon tout s'écroule. L'élite qu'il incarne, et qui œuvre d'ailleurs à l’époque de Jack London, ne peut pas ne pas être. Et elle est trop souple et trop liquide pour se culpabiliser. N'œuvre-t-elle pas à la réconciliation franco-allemande après chaque guerre qu'elle a contribué à déclencher, et que la Fed a contribué à financer au-delà des moyens de tous ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Elle est aussi innocente que l'enfant qui vient de naître.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un qui aura bien pourfendu Bernays sans le savoir dans ses pamphlets est Louis-Ferdinand Céline. Sur la standardisation par exemple, voici ce qu’il écrit :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Standardisons! le monde entier! sous le signe du livre traduit! du livre à plat, bien insipide, objectif, descriptif, fièrement, pompeusement robot, radoteur, outrecuidant et nul. »</span
Zed
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De Maurras à Houellebecq : le style réactionnaire...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2022-09-17:6400149
2022-09-17T16:00:00+02:00
2022-09-17T16:00:00+02:00
Les éditions Amsterdam viennent de publier un essai de Vincent Berthelier...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les éditions Amsterdam viennent de publier un essai de <strong>Vincent Berthelier</strong> intitulé </span><span id="productTitle" class="a-size-extra-large"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>Le style réactionnaire - De Maurras à Houellebecq</strong></em>. Vincent Berthelier est agrégé de lettres et docteur en langue française.</span><br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6384872" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/3464712046.jpg" alt="Berthelier_Le style réactionnaire.jpg" /></p><p> </p><div class="a-expander-content a-expander-partial-collapse-content a-expander-content-expanded" style="padding-bottom: 20px; text-align: justify;" aria-expanded="true"><blockquote><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">" En matière de littérature et de style, dit-on, les conservateurs révolutionnent et les révolutionnaires conservent. Les amis du peuple parlent le français de Richelieu, les amis de l’ordre jargonnent comme des Apaches. L’idée a la peau dure : remontant au moins à Stendhal, il n’est pas rare de la trouver sous la plume des réactionnaires d’aujourd’hui, chez Houellebecq, par exemple, qui fait dire à l’un de ses personnages que tous les grands stylistes sont des réactionnaires. La droite ferait passer le style avant toute chose. À preuve, Céline, dont il serait dès lors possible d’ignorer les idées antisémites et exterminatrices, ou du moins de les dissocier radicalement du style constitutif de sa grandeur.</span><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Or, Vincent Berthelier le montre, ce discours remplit historiquement une fonction politique. Il se solidifie après- guerre, chez des Hussards soucieux de minimiser l’engagement vichyste ou hitlérien de la droite littéraire et de réhabiliter leurs aînés en les présentant comme des stylistes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Plus largement, en étudiant un large corpus d’auteurs de droite et d’extrême droite, ce livre ambitieux voudrait repenser les rapports entre style, langue et politique. Il s’intéresse d’abord à la conception du style et de la langue défendue par certains écrivains, tout en proposant des analyses précises de leur écriture. À chaque étape, il s’agit d’explorer la problématique du style à partir des enjeux idéologiques du moment : dans l’entre-deux-guerres (Maurras, les puristes, Bernanos, Jouhandeau), dans la période de l’essor du fascisme et de la Libération (Aymé, Morand, Chardonne), enfin des années 1970 à nos jours, dans la période où s’élabore une nouvelle pensée réactionnaire (Cioran, Millet, Camus, Houellebecq). "</span></p></blockquote></div>
Ratatosk
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Parution du n°451 du Bulletin célinien
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-25:6383762
2022-05-25T18:40:17+02:00
2022-05-25T18:40:17+02:00
Parution du n°451 du Bulletin célinien Sommaire : Le...
<article id="post-1229" class="post-1229 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6360086" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4134546222.png" alt="f5269bbf66f2254f068a06fe1ba26406.png" width="499" height="662" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Parution du n°451 du <em>Bulletin célinien</em></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Sommaire :</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le procès de <em>Nord</em> (1962) </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Simone Saintu (1892-1939) </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bardamu au fast-food</span></strong></span></p></div></article><article id="post-1226" class="post-1226 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6360087" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4072666856.jpg" alt="2022-05-BC-Cover.jpg" width="285" height="405" /></span></strong></p><h1 class="entry-title"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://bulletincelinien.com/guerre/" rel="bookmark"><span style="font-size: 36pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Guerre</span></a></span></strong></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Guerre</em>, l’un des manuscrits inédits, vient de paraître dans la classique collection “Blanche” de Gallimard. Deux autres textes suivront à l’automne prochain : <em>Londres</em>, récit de son séjour dans la capitale britannique en 1915, et <em>La Volonté du roi Krogold</em>, conte médiéval en partie déjà connu des céliniens. Au printemps prochain paraîtra une nouvelle édition de <em>Casse-pipe</em>, inachevé dans son édition actuellement connue. Une édition, revue et augmentée, du tome III des romans dans la Pléiade est également prévue. Par ailleurs, un nouvel album iconographique, commenté par Frédéric Vitoux, est à paraître dans cette collection.Dans une lettre adressée à son éditeur en juillet 1934¹, Céline évoquait son deuxième roman qui devait comprendre trois volets : « <em>Enfance, Guerre, Londres</em> ». Seule la partie relative à l’enfance (<em>Mort à crédit</em>) parut en un volume. Dans une lettre écrite deux jours plus tôt à Eugène Dabit², il évoque également ce roman en trois parties, dont il ignore alors que deux d’entre elles (ce qui deviendra <em>Casse-pipe </em>et <em>Guignol’s band</em>) paraîtront bien plus tard : l’un de manière fragmentaire en 1949 et l’autre cinq ans plus tôt. Mais l’inédit qui sort ce mois-ci, et qui a donc été rédigé avant <em>Mort à crédit</em>, n’est pas pour autant un extrait de <em>Casse-pipe</em>. Céline y revient sur l’expérience centrale de son existence : le traumatisme subi au front, dans ce qu’il nomme d’une formule fulgurante, l’« <em>abattoir international en folie </em>». On y suit la convalescence du brigadier Ferdinand depuis le moment où, gravement blessé, il reprend conscience sur le champ de bataille jusqu’à son départ pour Londres. À l’hôpital de Peurdu-sur-la-Lys (!), il est l’objet de toutes les attentions d’une infirmière entreprenante. Laquelle fait inévitablement songer à Alice David, qui officiait à l’hôpital d’Hazebrouck lorsque Louis Destouches y séjourna à l’automne 1914. L’écriture, rude, est celle de la première manière, mêlant langage populaire et argot militaire. Des pages saisissantes et, à coup sûr, du grand Céline même s’il s’agit d’un premier jet.</span></strong><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6360088" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1119955774.jpg" alt="title-1649526030.jpg" width="340" height="821" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En marge de cette parution, une exposition se tient à Paris jusqu’à la mi-juillet à la Galerie Gallimard. Plusieurs feuillets, extraits des liasses des manuscrits retrouvés, y sont présentés, dont le manuscrit de <em>Guerre</em>, particulièrement mis en valeur. Des documents plus intimes (lettres, cartes postales, tirages d’époque, portraits,…), issus des archives de l’écrivain, sont présentés. Cette documentation apporte un éclairage sur les sources biographiques de l’œuvre, en particulier sur les liens entre Louis Destouches et ses parents, sur sa formation militaire à Rambouillet et sur sa convalescence de blessé de guerre à Hazebrouck et au Val-de-Grâce. Les médailles militaires du maréchal des logis sont exposées, ainsi que le journal de marche de son régiment (conservé par le Service historique de la Défense), et le livret matricule (prêté par les Archives de Paris). L’ensemble est complété par des documents d’histoire éditoriale provenant des archives des Éditions Gallimard et des Éditions Denoël. En cette année du 90<sup>e</sup> anniversaire de la parution de <em>Voyage au bout de la nuit</em>, toute l’œuvre célinienne est ainsi à nouveau sur le devant de la scène littéraire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Louis-Ferdinand CÉLINE, <span style="color: #ff6600;"><em>Guerre</em>,</span> Gallimard, coll. “Blanche”, 2022, 192 p. Édition établie par Pascal Fouché ; avant-propos de François Gibault.</span></strong></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) Lettre du 16 juillet 1934 à Robert Denoël in Pierre-Edmond Robert (éd.), <em>Céline & les Éditions Denoël, 1932-1948</em>, Imec Éditions, 1991, p. 63.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(2) Lettre du 14 juillet 1934 à Eugène Dabit in Céline, <em>Lettres</em>, Gallimard, coll. “Bibliothèque de la Pléiade”, 2009, pp. 430-431.</span></strong></li></ol></div></div></article>
Archaïon
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Le Céline de Marc Laudelout
tag:archaion.hautetfort.com,2022-02-24:6368046
2022-02-24T20:24:00+01:00
2022-02-24T20:24:00+01:00
Quiconque s’intéresse à Céline – au...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337071" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://archaion.hautetfort.com/media/00/00/969737146.jpg" alt="CVT_Celine-a-hue-et-a-dia_2297.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Quiconque s’intéresse à Céline – au « miracle Céline » (Julia Kristeva) - rencontre un jour ou l’autre Marc Laudelout, pour qui rien de ce qui est célinien n’est étranger. Jeune professeur de français dans une école populaire, il se prend de passion pour Céline au point de lancer , en 1981, le <em>Bulletin célinien</em>, qu’il publie depuis sans interruption <em>tous les mois, </em>avec une exactitude helvétique<em>.</em> Le BC, comme l’appellent ses abonnés, est l’unique mensuel au monde consacré à un écrivain. Naguère, Marc Laudelout m’a confié que, dans une autre vie, il aurait pu créer le <em>Bulletin morandien</em> – aveu qui acheva de me le rendre très cher.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337073" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://archaion.hautetfort.com/media/01/02/4095089308.jpg" alt="Marc L.jpg" /></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Son BC propose une foule de documents rares, des informations précieuses, souvent introuvables ailleurs, des entretiens et des études. Ce qui frappe avant tout, c’est la liberté de ton et l’ouverture d’esprit du <em>Bulletin</em>, dont témoigne le courrier des lecteurs. Et comme nombre de collaborateurs sont des écrivains, de Claude Duneton à Jacques d’Arribehaude, on prend plaisir à le lire.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6337072" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://archaion.hautetfort.com/media/02/02/3562587880.jpg" alt="couvbulletin.jpg" /></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Dieux merci, Laudelout n’a jamais voulu que son <em>Bulletin</em> devînt celui d’une paroisse, car il a fait siennes les paroles de son ami Pol Vandromme, célinien historique : « il ne s’agit pas de réhabiliter l’homme Céline, les hommes sont ce qu’ils sont, hélas ! mais de s’abstenir enfin de l’utiliser pour réduire l’écrivain en bouillie ».</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Depuis des années, nous sommes quelques-uns à le « tanner » en lui lançant de suppliants « quand publies-tu <em>ton</em> Céline ? » Le premier volume vient de paraître dans la collection "Du côté de chez Céline" dirigée par Emeric Cian-Grangé (trois volumes parus); il rassemble septante textes généralement tirés du <em>Bulletin</em> : éditoriaux ou études. Ce qui me frappe sans m’étonner chez ce vieil ami que je relis avec un vif plaisir, c’est la cohérence du propos, la limpidité du style, la fermeté de la pensée, l’indépendance du jugement - sans oublier ce très-bienvenu sens de la nuance, s’agissant d’un auteur aussi explosif.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Ce recueil de quatre cents pages est préfacé par deux amis chers, Marc Hanrez, célinien historique, puisque l’un des derniers à avoir rencontré Céline à Meudon alors que, étudiant en philologie romane à l’Université libre de Bruxelles, il préparait un mémoire que Nimier annexa pour Gallimard - le premier essai sur Céline. Et Frédéric Saenen, autre romaniste, belge lui aussi (liégeois, pour être précis), écrivain et collaborateur du BC. Tous deux vantent la qualité du recueil et la ligne claire de son style.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">L’ouvrage se divise en quatre parties : « Interférences » regroupe les textes consacrés aux relations parfois indirectes de Céline avec nombre d’écrivains, de Marcel Aymé à Roger Vailland en passant par Emmanuel Berl, Cabu ou Drieu la Rochelle. « Opprobres » traite des célinophobes et inspire à Marc Laudelout ces lignes désolées : « Décidément, la littérature anti-célinienne n’aura jusqu’à présent brillé ni par sa rigueur, ni par son intelligence. Son unique avantage est de se situer dans le camp du Bien et de prendre appui sur cette position pour prétendre n’énoncer que des vérités établies et de grandiloquentes indignations ». Parmi ces butors, citons le Belge Pierre Mertens, archétypal. Une place à part est attribuée au talentueux Charles Dantzig, hostile mais sur un plan littéraire… même s’il est probable qu’il n’a pas tout lu de Céline. « Figures » est la plus passionnante partie, qui traite de quelques figures céliniennes, pionniers héroïques d’une recherche parfois périlleuse sur le plan de la carrière académique : Marc Hanrez et Jean Guenot, Philippe Alméras et Nicole Debrie. S’y ajoutent des figures de francs-tireurs, extérieurs à l’Université : Dominique de Roux et Albert Paraz, Pol Vandromme et Pierre Monnier - des hommes hors du commun. Enfin, « Explorations » rassemble des études plus pointues sur les pamphlets, sur Rebatet ou Henri Guillemin, et même sur les accointances canadiennes de l’écrivain. </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Un fort volume, le premier, espérons-le, d’une belle série.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;"> </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Christopher Gérard</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Marc Laudelout, <em>Céline à hue et à dia</em>, préfaces de Marc Hanrez et Frédéric Saenen, La Nouvelle Librairie, 404 pages, 19€</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;"> </span></p><p style="background: white; text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">*</span></p><p style="background: white; text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">**</span></p><p style="background: white; text-align: center;"> </p><p style="background: white; text-align: center;" align="center"><em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: black;">Un entretien avec Marc Laudelout</span></strong></span></em></p><p style="background: white; text-align: center;" align="center"><em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: black;">publié en 2006</span></strong></span></em></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;"> </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em><span style="color: black;">Qui êtes-vous et comment est née cette passion qui vous permet de publier, depuis 25 ans, un bulletin exclusivement consacré à Céline ?</span></em></span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Tout a commencé par la découverte d’un exemplaire de l’édition originale du <em>Voyage au bout de la nuit</em> dans la bibliothèque paternelle. Mon père – feu le professeur Henri Laudelout (Université de Louvain) – avait lu ce roman à la fin des années trente grâce à un jeune enseignant intérimaire qui en avait parlé avec enthousiasme en classe. Recommander ce brûlot dans un collège catholique était très audacieux à l’époque ! Bien des années plus tard, la lecture de ce livre fut aussi un grand choc pour moi (j’avais alors une quinzaine d’années) et j’ai ensuite lu tous ses autres livres, dont <em>Mort à crédit</em> que je ne suis pas le seul à considérer comme un pur chef-d’œuvre. Si je suis enseignant de profession, j’ai toujours eu une vocation rentrée de journaliste ; aussi, j’ai décidé de créer, en 1979, une revue semestrielle entièrement consacrée à l’écrivain. C’est ainsi qu’est née <em>La Revue célinienne</em> qui, après avoir publié trois numéros (dont un numéro double, en 1981, à l’occasion du vingtième anniversaire de sa mort), a édité les livres que mon ami Pol Vandromme a entrepris d’écrire sur un sujet qu’il n’avait qu’effleuré en 1963 avec l’une des premières monographies sur Céline. Vinrent donc ensuite : <em>Robert Le Vigan, compagnon et personnage de L.-F. Céline</em> ; <em>Du côté de Céline</em>, <em>Lili</em> (sur le personnage de sa femme dans son œuvre romanesque) ; et <em>Marcel, Roger et Ferdinand</em> (sur les relations croisées entre Marcel Aymé, Roger Nimier et Céline). <em>La Revue célinienne</em> ayant disparue en tant que telle, je décidai de poursuivre la recension de l’actualité célinienne avec un modeste bulletin, d’abord trimestriel, puis mensuel. Il est aussi passé de 8 à 24 pages. Son seul titre de gloire est d’être sans doute la seule publication mensuelle consacrée à un écrivain. En ce qui me concerne, je me considère comme un simple publiciste célinien, rien de plus.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;"> </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em><span style="color: black;">Quelles sont les grandes étapes de l’histoire du Bulletin célinien ?</span></em></span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Au début, ce fut un petit bulletin bien sobre qui se limitait à rendre compte de l’actualité autour de Céline (publications, échos de presse, conférences et colloques, etc.) Ensuite, le bulletin s’étoffa et publia aussi des témoignages sur l’homme, des études sur l’œuvre, des recensions, des documents et de la correspondance inédite. Nous avons aussi publié des numéros spéciaux sur quelques figures ayant croisé l’existence de Céline : Robert Denoël, Léon Daudet, Éliane Bonabel, Henri Mahé, Lucien Rebatet, etc. Récemment, nous avons publié des entretiens avec quelques grands céliniens : François Gibault, Philippe Alméras, Serge Perrault, Frédéric Vitoux, Henri Thyssens,... Un événement marquant fut sans doute cette dédicace d’Elizabeth Craig (la dédicataire du <em>Voyage</em>) aux lecteurs du <em>Bulletin</em> que nous avions reproduite en première page de couverture. On croyait avoir perdu sa trace depuis les années trente. C’est le professeur Alphonse Juilland qui l’a retrouvée après de longues recherches aux États-Unis. Au total, nous avons donc publié près de 300 numéros qui constituent, je le pense, une mine de renseignements pour ceux qui s’intéressent à cet écrivain. Parallèlement à la publication du périodique, nous avons créé un site Internet qui propose une somme aux étudiants ou tout simplement à ceux qui veulent en savoir plus sur cette œuvre considérable du XXe siècle.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em><span style="color: black;">Les grandes rencontres ?</span></em></span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Je dis parfois que j’ai contracté une double dette envers Céline puisqu’il m’a permis de faire la connaissance d’une série de personnes que je n’aurais jamais rencontrées autrement. Les énumérer toutes est impossible. Laissez-moi citer tout de même Arletty, Pierre Monnier (qui vient de nous quitter à l’âge de 94 ans), Paul Chambrillon, Robert Poulet, Pierre Duverger, Frédéric Vitoux, Alphonse Juilland, mon compatriote Marc Hanrez, sans oublier celle qui devint mon épouse, Arina Istratova, qui eut l’audace de traduire <em>Mea culpa</em> à Moscou en août 1991 lors du premier putsch contre Gorbatchev.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em><span style="color: black;">Vous fréquentez donc les « céliniens » depuis un quart de siècle. Quel genre de tribu est-ce ?</span></em></span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Il y a autant de céliniens que de variétés de plantes d’appartement ! Ce n’est pas du tout un groupe homogène : les céliniens plutôt « de gauche » (Sollers, Godard, Vitoux,...) côtoient les céliniens plutôt « de droite » (Gibault, Alméras, Hanrez,…). Cela fait partie de l’aspect pittoresque des choses mais tout le monde se réunit, notamment au sein de la Société des Études céliniennes, dans une même admiration pour l’écrivain. C’est Henri Godard, éditeur de Céline dans La Pléiade, qui m’écrivait un jour que « nous avons en commun de travailler à donner à Céline, en dépit des handicaps, toute la place qui est la sienne ». La ligne de fracture se situe peut-être dans l’appréciation des textes qu’on appelle erronément « pamphlets » (ce terme désigne, en principe, des textes courts) et qui sont, en réalité, des sortes de satires. Tout serait beaucoup plus simple si ces textes étaient littérairement médiocres. Mais ce n’est pas le cas. Je veux dire que les « pamphlets » ne sont pas à l’œuvre de Céline ce qu’est, par exemple, <em>Le Péril juif</em> à l’œuvre de Marcel Jouhandeau. Céline est assurément un grand écrivain de combat qui ne perd pas du tout son talent lorsqu’il s’attaque à ceux qu’il a dans sa ligne de mire. On peut le déplorer mais c’est ainsi. D’autant qu’il n’existe pas deux Céline : le bon romancier et le mauvais pamphlétaire. Son œuvre forme un tout indivisible. Certes, on trouve dans les textes polémiques des choses insupportables ou odieuses, mais on y voit aussi un Céline visionnaire fustigeant, par exemple, en 1937 la standardisation du livre, la société du spectacle, la pollution des villes et surtout une communauté (la nôtre) qui est en train de perdre son âme et son identité.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em><span style="color: black;">Mais en fin de compte, qui est Céline ?</span></em></span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">Céline, né sous le signe des Gémeaux, est une personnalité très ambivalente. Aussi, il est tour à tour misanthrope et compatissant, généreux et avare, courageux et pusillanime, etc. Il a souvent donné une image de lui qui n’était pas conforme à ce qu’il était : « Il faut noircir et se noircir », disait-il en tant que romancier fuyant les bons sentiments. C’est aussi ce qu’il a fait pour ce qui le concerne. Marcel Aymé a sans doute évoqué avec le plus de justesse sa vraie personnalité : « Ce n’était pas un homme au cœur dur », disait-il. Et il le connaissait bien.</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em><span style="color: black;">Quel livre de Céline conseilleriez-vous à un novice ? Et sur Céline ?</span></em></span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><span style="color: black;">La grande part de son œuvre est très accessible puisque tous ses romans sont à présent disponibles en collection de poche. Son premier roman, <em>Voyage au bout de la nuit</em>, est un classique indémodable qui doit faire partie de la bibliothèque de tout honnête homme. Il ne faut pas se fier aux apparences : loin d’être le roman populiste qu’on a dit, c’est un grand livre métaphorique et poétique. Son chef-d’œuvre demeure, pour moi, <em>Mort à crédit</em>, où le tragique côtoie le comique d’une manière irrésistible. Il faut lire aussi <em>D’un château l’autre</em> dans lequel il raconte l’épopée foireuse des rescapés de la collaboration française en Allemagne. Un monument ! <em>Mea culpa</em>, libelle anticommuniste et antimatérialiste, est ce qu’on a écrit de mieux dans le genre. Voilà quatre titres que je recommanderais au béotien. </span><span style="color: black;"> </span><span style="color: black;">Sur Céline, je conseille la lecture des monographies de Pol Vandromme et de Pierre Lainé (éd. Pardès) pour une première approche. Pour mieux connaître la personnalité de l’homme, il faut lire <em>Ferdinand furieux</em> de Pierre Monnier (livre hélas épuisé que L’Age d’Homme devrait rééditer) et les biographies de François Gibault (Mercure de France) ou de Frédéric Vitoux (Grasset). C’est dans l’édition critique de La Pléiade que l’on trouve les commentaires les plus pénétrants sur l’œuvre. Nombreux sont les essais de qualité qui ont paru sur lui : le <em>Céline</em> d’Anne Henry (éd. L’Harmattan) ou celui de Paul del Perugia (Nouvelles Éditions Latines), sans oublier l’essai de Philippe Muray disparu prématurément (Gallimard).</span></span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt;"><em><span style="color: black;">Parlant de Céline, il est en effet impossible de passer sous silence ses textes polémiques, ceux qu’on appelle à tort les « pamphlets ». N’est-ce pas Gripari qui avait raison en parlant de « littérature anticolonialiste » ? Peut-on séparer Bagatelles du Voyage ?</span></em></span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: black;">C’est, en effet, Pierre Gripari qui, d’une manière très pertinente, a évoqué ainsi <em>Bagatelles</em>. Son argumentation mérite d’être citée tel quelle : « La partie anti-juive, violente, brillante, extrêmement drôle, ne constitue nullement un appel au meurtre. Elle appartient,
Ratatosk
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Parution du n°447 du Bulletin célinien
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-01-31:6363415
2022-01-31T14:34:20+01:00
2022-01-31T14:34:20+01:00
Parution du n°447 du Bulletin célinien Sommaire :...
<article id="post-1203" class="post-1203 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-6330082" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1963001752.jpg" alt="L.-F._Céline_c_Meurisse_1932.jpg" width="448" height="610" /></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong><span style="color: #ff6600;">Parution du n°447 du <em>Bulletin célinien</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong><img id="media-6330080" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3943922163.jpg" alt="2022-01-BC-Cover.jpg" width="262" height="372" />Sommaire :</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Entretien avec Jean Guenot</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline dans <em>France-Soir</em> (1946-47) </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Entretien avec Oskar Hedemann</span></strong></span></p></div></article><article id="post-1200" class="post-1200 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://bulletincelinien.com/inenarrable-roussin/" rel="bookmark"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Inénarrable Roussin</span></a></span></strong></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Suspicion et mauvaise foi. C’est ce qui caractérise l’article de Philippe Roussin sur l’affaire des manuscrits retrouvés. Il tance les ayants droit et loue le receleur. Selon lui, il n’y eut d’ailleurs pas de recel puisqu’il n’y eut pas de vol ! Explication : les manuscrits furent « <em>abandonnés »</em> [sic] par Céline. Spécieux. Tout juste si Roussin ne le suspecte pas d’avoir laissé ouverte la porte de son appartement lorsqu’il s’enfuit le 17 juin 1944. Peu importe que celui-ci ait écrit : « <em>On ne va rien toucher à l’appartement on reviendra… l’on ne peut pas dire que l’on ne reviendra jamais</em>. » Si Céline avait été propriétaire (et non locataire) de l’appartement rue Girardon, Roussin serait-il aussi péremptoire ? Ce qui l’insupporte, c’est que, dans cette affaire, l’écrivain soit considéré comme un volé, et donc une victime. Logique : si l’écrivain n’a pas été volé, les ayants droit n’avaient aucune raison d’ester en justice. Ce que Roussin omet soigneusement de préciser, c’est que si François Gibault et Véronique Chovin ont déposé plainte, c’est parce que Thibaudat refusait obstinément de restituer ces manuscrits qui leur appartiennent. Et entendait décider seul de leur sort : en l’occurrence, en faire don à l’Institut Mémoire de l’Édition (IMEC) dont il est proche. Par ailleurs, le fait que ce recel ait privé Lucette d’une joie certaine ne préoccupe nullement Roussin. Pas davantage le fait qu’à la fin de sa vie, elle avait un pressant besoin d’argent, ayant à rémunérer plusieurs personnes qui s’occupaient d’elle en permanence. Thibaudat, lui, se considérait comme le dépositaire des manuscrits, ce qui l’a autorisé à les garder par devers lui pendant des années. Le conseil des ayants droit, Jérémie Assous, n’a pas tort de dire que le journaliste de <em>Libé </em>est comparable à quelqu’un qui aurait gardé pendant des décennies dans son salon une toile de maître volée. Mais, de toute évidence, le droit moral et patrimonial des héritiers, Roussin n’en a cure. Mieux : il leur fait un procès d’intention en subodorant qu’ils pourraient garder sous le boisseau des textes compromettants, ce qui est saugrenu, connaissant l’objectivité du biographe qu’est Gibault. Roussin, auteur d’un livre sur Céline de 800 pages, a-t-il jamais éprouvé pour l’écrivain « <em>une admiration sans bornes </em>», à l’instar de Taguieff et Duraffour qui nous firent cette confidence dans leur livre obèse ? Sûrement pas. On comprend même, entre les lignes, que Céline ne mérite pas, selon lui, le statut de « <em>plus grand écrivain français du XX</em><em><sup>e</sup></em><em> siècle </em>» qu’on lui accorde généralement. Et de citer complaisamment l’appréciation de Houellebecq qui le considère comme « <em>un auteur ridiculement surévalué</em> ». Venant de la part de quelqu’un dont le style est aussi plat qu’une limande, cela prête à sourire. Quant à Roussin, il estime qu’il faut rendre grâce à ceux qui ont “recueilli” ces manuscrits pendant des décennies. Et qu’il faut, en revanche, juger âprement les ayants droit qui ont eu le front de déposer plainte. Il importe surtout de condamner, une fois encore et toujours, les fautes dont Céline s’est rendu coupable. Et de ressasser <em>ad libitum </em>les éléments du procès qui lui est intenté depuis près de 80 ans. C’est qu’il s’agit pour Roussin de conjurer « <em>le</em> <em>mauvais vent d’hiver maurrassien de l’époque </em>». De la part d’un fonctionnaire, on pouvait s’attendre à davantage de réserve. L’ironie de l’histoire étant que cet article soit publié sur un site internet placé sous l’égide de Maurice Nadeau qui prit fait et cause pour Céline lorsqu’il était exilé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Philippe ROUSSIN, « Déshonneur et patrie : retour sur l’affaire Céline », <em>En attendant Nadeau</em>, 15 décembre 2021 [https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/12/15/deshonneur-patrie-affaire-celine].</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6330086" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2118665304.jpg" alt="celine-a-hue-et-a-dia.jpg" width="494" height="618" /></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">Marc Laudelout</span><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;"> </span></span></strong></span></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">Céline à hue et à dia</span><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;"> </span></span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="FR" style="font-family: Helvetica,;">Louis-Ferdinand Céline est un immense écrivain. Il fut aussi antisémite et souhaita la victoire des forces de l’Axe. Deux raisons pour lesquelles il est légitime pour beaucoup de le honnir. Mais ce n’est pas suffisant pour certains qui, ajoutant la diffamation à la détestation, l’accusent d’avoir été un vil délateur, un auxiliaire de la police allemande et un partisan du génocide. Sans apporter aucune preuve formelle et contredisant ainsi les spécialistes intègres de l’écrivain </span><span lang="FR" style="font-family: Helvetica,;">: « Ses pamphlets ne présentent pas d’appel au meurtre explicite » (R. Tettamanzi) ; « Céline n’avait pas voulu l’holocauste et n’en avait pas même été l’involontaire instrument » (F. Gibault) ; « Les mesures que Céline préconise contre les juifs se suffisent à elles-mêmes, sans qu’on aille jusqu’à lui prêter une idée ou un désir d’extermination » (H. Godard).</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="FR" style="font-family: Helvetica,;">D’autres enfin, pour enfoncer le clou, affirment que c’est un écrivain surévalué. Dans cet</span><span lang="FR" style="font-family: Helvetica,;"> ouvrage, Marc Laudelout, éditeur du <em>Bulletin célinien</em></span><span lang="FR" style="font-family: Helvetica,;"> depuis 40 ans, épingle ces anticéliniens rabiques. Il évoque aussi diverses interférences littéraires, dresse le portrait de quelques figures (dont les « céliniens historiques ») et explore quelques faits liés à la biographie ainsi qu’à la réception critique de l’œuvre.</span></span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;"> </p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">Un volume broché de 412 pages, 25 € frais de port inclus.</span></em></span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">Exemplaire dédicacé sur demande</span><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">.</span></span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"> </p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;"><span style="color: #ff6600;">Mode de règlement :</span> chèque (bancaire ou postal) à l’ordre de M. Laudelout. Ou par virement bancaire sur</span> le compte LCL du <em>Bulletin célinien</em> à Lille : <em>IBAN</em> : FR59 3000 2082 3100 0019 5794 L60 </span></strong><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(<em>BIC</em> : CRLYFRPP). </span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ce cas, il est recommandé de nous adresser un courriel signalant ce virement.</span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"> </p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;"><span style="color: #ff6600;">Autre mode de paiement : </span>virement sur le compte du BC à Bruxelles :</span><span lang="FR" style="font-family: Helvetica,;"> </span><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">BE 79 0637 1647 0933 </span></span></strong><strong><span lang="FR" style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(BIC : GKCCBEBB).</span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"> </p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600;"><strong><span lang="FR" style="font-size: 12pt; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Commander à :</span></strong></span></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Marc Laudelout</span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">139 rue Saint-Lambert</span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">B. P. 77</span></strong></p><p class="yiv1057252029MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: New; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">BE 1200 Bruxelles</span></strong></p></div></div></article>
Ratatosk
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Parution du numéro 446 du Bulletin célinien
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-01-04:6358470
2022-01-04T17:13:56+01:00
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Parution du numéro 446 du Bulletin célinien Sommaire :...
<article id="post-1196" class="post-1196 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6322967" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/846867196.jpg" alt="2009_6300_25198.jpg" width="514" height="616" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Parution du numéro 446 du <em>Bulletin célinien</em></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><img id="media-6322966" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2098453572.jpg" alt="2021-12-BC-Cover.jpg" width="230" height="326" /></em><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Sommaire :</span></span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Classement sans suite pour Thibaudat </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Fantasmes et travail éditorial </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L.-F. Céline : les derniers secrets </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline dans <em>France-Soir</em> (1944-1945) </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Catherine Rouayrenc nous a quittés </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Almansor, ou le secret de famille. Les origines de Lucette Destouches.</span></strong></span></p></div></article><article id="post-1194" class="post-1194 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://bulletincelinien.com/les-annees-noires/" rel="bookmark"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Les années noires</span></a></span></strong></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’expression « <em>les années noires </em>» désigne généralement les années d’occupation allemande durant la dernière guerre mondiale. On songe, par exemple, au <em>Journal des années noires, 1940-1944</em> de Jean Guéhenno. Pour Céline, les années noires correspondent à l’exil, d’abord en Allemagne, puis au Danemark. La fin du bonheur, comme dit l’un de ses biographes. La période la plus éprouvante étant naturellement son arrestation survenue en décembre 1945, suivie d’une détention qui se prolongea jusqu’en janvier 1947. Aussi est-ce bien opportunément que Christophe Malavoy titre son dernier opus, <em>L.-F. Céline. Les Années noires</em>. Superbement illustré par José Correa, cet album s’avère le cadeau idéal à offrir en cette période de fêtes. En tout cas à ceux qui aimeraient en savoir plus sur cette partie de la vie de l’écrivain. Célinien patenté, Malavoy nous avait déjà montré sa bonne connaissance de la biographie avec un livre paru l’année du cinquantenaire de la mort. Ce qui surprendra, voire heurtera, certains, c’est que le texte soit ici rédigé à la première personne, l’auteur empruntant la voix, sinon le style, de Céline.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6322965" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3229034748.jpg" alt="1636425024_9791032916803_v100.jpg" width="457" height="664" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette initiative ne peut que susciter la perplexité puisque l’écrivain a lui-même narré cette partie de sa vie dans les derniers romans. Pourquoi dès lors paraphraser un écrivain de cette envergure en étant, nécessairement, en deçà de l’original ? Sur cette période, on aurait pu, tout aussi bien, choisir des extraits de l’œuvre qui eussent été en harmonie avec l’iconographie. Mais, après un temps d’adaptation, le lecteur se laisse prendre par le flux du récit, Malavoy réussissant, comme le comédien professionnel qu’il est, à endosser le rôle sans jamais verser dans la parodie. Ce qui est notable, c’est l’absence d’erreur factuelle. Lorsque c’est le cas, c’est à la suite de céliniens éminents. Ainsi, Céline n’a jamais songé à intituler l’une de ses œuvres <em>Maudits soupirs pour une autre fois </em>(p. 114). Comme cela a été rappelé ici – Nabe ayant récemment commis la même erreur –, c’est suite à une faute de lecture que deux titres envisagés par Céline furent amalgamés : “Au vent des maudits” et “Soupirs pour une autre fois”. Et c’est sous ce titre fallacieux qu’une version primitive de <em>Féerie </em>parut en 1985. Les autres erreurs relèvent vraiment du détail¹.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme les lecteurs du Bulletin le savent, José Correa est actuellement le meilleur portraitiste de Céline. C’est aussi un aquarelliste de talent comme en attestent les illustrations en couleurs qui figurent dans cet ouvrage. Lequel n’apprendra rien aux célinistes. Mais cet ouvrage leur est-il destiné ? Il s’adresse plutôt au grand public s’intéressant à Céline et ignorant des conditions de l’exil et du procès. Ce livre offre surtout la particularité d’être en empathie avec son sujet, ce qui, dans le cas de Céline, est suffisamment rare pour être relevé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Christophe MALAVOY & José CORREA, <em>L.-F. Céline. Les Années noires</em>, Les Éditions de l’Observatoire, 2021, 245 p. (22 €). Un second tome, racontant les dix années ultérieures, <em>Le Misanthrope de Meudon</em>, est en préparation.</span></strong></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) Ainsi (p. 232), Céline n’a pu converser avec Tixier-Vignancour depuis son lit puisqu’il n’y avait pas le téléphone ni à <em>Skovly</em>, ni à <em>Fanehuset</em>. L’écrivain téléphonait soit chez son avocat Mikkelsen, soit chez Petersen, le régisseur du domaine. Quant au livre de Milton Hindus, il est paru en 1950 (et non en 1949). En France, sa traduction parut l’année suivante et l’édition augmentée de la correspondance en 1969 (p. 199). Autre détail bibliographique : l’un des pamphlets (<em>Bagatelles pour un massacre</em>) a bien été réédité en 1942 mais aussi à l’automne 1943 (p. 245). Comme on le voit, il s’agit de vétilles…</span></strong></li></ol></div></div></article>
Ratatosk
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Du Loup des steppes à Bardamu : Hesse et Céline contre le monde moderne
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-01-04:6358461
2022-01-04T16:27:09+01:00
2022-01-04T16:27:09+01:00
Du Loup des steppes à Bardamu: Hesse et Céline contre le monde...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6322949" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/626343839.jpg" alt="1628495724213,louis-ferdinand-celine-mehrere-tausende-unveroeffentlichte-manuskripte-briefe-und-einen-ganzen-roman-wurden-gefunden-102~_v-16x9@2dL_-6c42aff4e68b43c7868c3240d3ebfa29867457da.jpg" width="585" height="329" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Du <em>Loup des steppes</em> à Bardamu: Hesse et Céline contre le monde moderne</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Nicolas Bonnal</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est le hasard de mon livre sur Céline qui me fit retrouver Hermann Hesse, écrivain déjà bien oublié. Mais dans le Loup des steppes il nous semble, sans nous balancer dans la littérature comparée, qu’il aborde le problème de la modernité comme Céline. On est à l’époque de la guerre, de la massification, des abrutissements modernes et des années folles. Voyez la Foule de King Vidor pour évaluer le beuglant…</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On commence par les hommes-masse de notre époque (traduction de Juliette Parry) » :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Il ne s’agit pas ici de l’homme tel que le connaissent l’école, l’économie nationale, la statistique, de l’homme tel qu’il court les rues à des millions d’exemplaires et qu’on ne saurait considérer autrement que le sable du rivage ou l’écume des flots : quelques millions de plus ou de moins, qu’importe, ce sont des matériaux, pas autre chose. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Hesse décrit aussi la vie ennuyée de cet homme-masse façonné par l’industrie et cet écœurement qui en sourd :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« …celui qui a vécu des jours infernaux, de mort dans l’âme, de désespoir et de vide intérieur, où, sur la terre ravagée et sucée par les compagnies financières, la soi-disant civilisation, avec son scintillement vulgaire et truqué, nous ricane à chaque pas au visage comme un vomitif, concentré et parvenu au sommet de l’abomination dans notre propre moi pourri, celui-là est fort satisfait des jours normaux, des jours couci-couça comme cet aujourd’hui ; avec gratitude, il se chauffe au coin du feu ; avec gratitude, il constate en lisant le journal qu’aujourd’hui encore aucune guerre n’a éclaté, aucune nouvelle dictature n’a été proclamée, aucune saleté particulièrement abjecte découverte dans la politique ou les affaires…»</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6322950" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3611331847.jpg" alt="Oltome-Herman-Hesse-biographie.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme Céline ou Ortega Y Gasset (et des dizaines d’autres), Hermann Hesse dénonce cette émergence cette civilisation de la masse satisfaite :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Je ne comprends pas quelle est cette jouissance que les hommes cherchent dans les hôtels et les trains bondés, dans les cafés regorgeant de monde, aux sons d’une musique forcenée, dans les bars, les boîtes de nuit, les villes de luxe, les expositions universelles, les conférences destinées aux pauvres d’esprit avides de s’instruire, les corsos, les stades… »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une brève allusion à notre américanisation – qui frappe aussi Chesterton ou Bernard Shaw à cette époque :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« En effet, si la foule a raison, si cette musique des cafés, ces plaisirs collectifs, ces hommes américanisés, contents de si peu, ont raison, c’est bien moi qui ai tort, qui suis fou, qui reste un loup des steppes, un animal égaré dans un monde étranger et incompréhensible, qui ne retrouve plus son cli mat, sa nourriture, sa patrie. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le personnage couche avec des danseuses lesbiennes découvre le fox-trot et la musique nègre. Mais voici ce que dit la danseuse:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Crois-tu que je ne puisse comprendre ta peur du fox-trot, ton horreur des bars et des dancings, ta résistance au jazz-band et à toutes ces insanités ? Je ne les comprends que trop, et aussi ton dégoût de la politique, ton horreur des bavardages et des agissements irresponsables des partis et de la presse, ton désespoir en face de la guerre, celle qui fut et celle qui viendra, en face de la façon dont on pense aujourd’hui, dont on lit, dont on construit, dont on fait de la musique, dont on célèbre les cérémonies, dont on fabrique l’instruction publique ! Tu as raison, Loup des steppes, tu as mille fois raison, et pourtant tu dois périr. Tu es bien trop exigeant et affamé pour ce monde moderne, simple, commode, content de si peu ; il te vomit, tu as pour lui une dimension de trop. »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6322951" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2776498085.jpg" alt="655px-Foxtrot.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après on donne une définition de loup des steppes (titre d’un groupe de pop au temps jadis) :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> « Celui qui veut vivre en notre temps et qui veut jouir de sa vie ne doit pas être une créature comme toi ou moi. Pour celui qui veut de la musique au lieu de bruit, de la joie au lieu de plaisir, de l’âme au lieu d’argent, du travail au lieu de fabrication, de la passion au lieu d’amusettes, ce joli petit monde-là n’est pas une patrie… »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et si Céline a dit que la vérité de ce monde c’est la mort :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Il en fut toujours ainsi, il en sera toujours ainsi ; la puissance et l’argent, le temps et le monde appartiennent aux petits, aux mesquins, et les autres, les êtres humains véritables, n’ont rien. Rien que la mort… »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et si Céline a dit que la postérité c’est pour les asticots :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« La gloire, ça n’existe que pour l’enseignement, c’est un truc des maîtres d’école. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Antisémitisme ; Hesse le voit pointer comme la prochaine guerre dès le début des années vingt, au moment où Céline vit le Voyage :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Il n’a pas vécu la guerre, ni le bouleversement des bases de la pensée par Einstein (cela, pense-t-il, est du domaine des mathématiciens) ; il ne voit pas comment se prépare autour de lui la prochaine guerre ; il tient pour haïssables les Juifs et les communistes ; il est un brave gosse insouciant et gai qui se prend au sérieux, il est digne d’être envié. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Allemagne est déjà prête pour la prochaine guerre comme le voit Bainville à la même époque. On a aussi fait ce qu’il fallait au traité de Versailles (lisez Guido Preparata à ce sujet) :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« C’est cela qu’ils ne me pardonnent pas, car, bien entendu, ils sont tous innocents : le Kaiser, les généraux, les grands industriels, les politiciens, les journaux, nul n’a rien à se reprocher, ce n’est la faute de personne. On croirait que tout va on ne peut mieux dans le monde ; seulement, voilà, il y a une douzaine de millions d’hommes assassinés. »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6322952" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/694044870.jpg" alt="celine_1_louis-ferdinand-celine-gen-paul-pierre-labric-1942.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Hesse aussi hait ces journaux qui rendront fou Céline :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Deux tiers de mes compatriotes lisent cette espèce de journaux, entendent ces chansons matin et soir ; de jour en jour, on les travaille, on les serine, on les traque, on les rend furieux et mécontents ; et le but et la fin de tout est encore la guerre, une guerre prochaine, probablement encore plus hideuse que celle-ci. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Hesse décrit dégoûté une absorption des journaux :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« C’est bizarre, tout ce qu’un homme est capable d’avaler ! Pendant près de dix minutes, je lus un journal et laissai pénétrer en moi, par le sens de la vue, l’esprit d’un homme irresponsable, qui remâche dans sa bouche les mots des autres et les rend salivés, mais non digérés. C’est cela que j’absorbai pendant un laps de temps assez considérable. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et si Céline parle de la musique judéo-saxo-nègre, Hesse aussi :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Lorsque je passai devant un dancing, un jazz violent jaillit à ma rencontre, brûlant et brut comme le fumet de la viande crue. Je m’arrêtai un moment : cette sorte de musique, bien que je l’eusse en horreur, exerçait sur moi une fascination secrète. Le jazz m’horripilait, mais je le préférais cent fois à toute la musique académique moderne ; avec sa sauvagerie rude et joyeuse, il m’empoignait, moi aussi, au plus profond de mes instincts, il respirait une sensualité candide et franche ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline et les nègres ? Hermann Hesse et les nègres, et la bonne musique nègre :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Et cette musique-là avait l’avantage d’une grande sincérité, d’une bonne humeur enfantine, d’un négroïsme non frelaté, digne d’appréciation. Elle avait quelque chose du Nègre et quelque chose de l’Américain qui nous paraît, à nous autres Européens, si frais dans sa force adolescente. L’Europe deviendrait-elle semblable ? Était-elle déjà sur cette voie ? »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6322954" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3448827877.jpg" alt="838_armstrong000_sapa980709659280.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toute la vieille culture est remise en cause comme chez Elie Faure à la même époque :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Nous autres vieux érudits et admirateurs de l’Europe ancienne, de la véritable musique, de la vraie poésie d’autrefois, n’étions-nous après tout qu’une minorité stupide de neurasthéniques compliqués, qui, demain, seraient oubliés et raillés ? Ce que nous appelions « culture », esprit, âme, ce que nous qualifiions de beau et de sacré n’était-ce qu’un spectre mort depuis longtemps, et à la réalité duquel croyaient seulement quelques fous ? Ce que nous poursuivions, nous autres déments, n’avait peut-être jamais vécu, n’avait toujours été qu’un fantôme ? »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme dit Debord l’ancienne culture elle est congelée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Néanmoins Hesse ne fait pas preuve d’hypocrisie, et il nous donne sa deuxième définition du loup des steppes c’est un bohême collaborateur de cette bourgeoisie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« En effet, la puissance de vie du bourgeoisisme ne se base aucunement sur les facultés de ses membres normaux, mais sur celles des outsiders extrêmement nombreux, qu’il est capable de contenir par suite de l’indétermination et de l’extensibilité de ses idéals. Il demeure toujours dans le monde bourgeois une foule de natures puissantes et farouches. Notre Loup des steppes Harry en est un exemple caractéristique. Lui, qui a évolué vers l’individualisme bien au-delà des limites accessibles au bourgeois, lui qui connaît la félicité de la méditation, ainsi que les joies moroses de la haine et de l’horreur de soi, lui qui méprise la loi, la vertu et le sens commun, est pourtant un détenu du bourgeoisisme et ne saurait s’en évader. »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6322956" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2992667606.jpg" alt="9274f504db73bb897edd1bd634e8c37f.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On se vent âme et corps au monde moderne et à sa technique de divertissement. Si notre Céline a dit que les Américains font l’amour comme les oiseaux, Hermann Hesse montre que son époque est libérée et son Allemagne de Weimar aussi :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« La plupart étaient extraordinairement douées pour l’amour et assoiffées de ses joies ; la plupart le pratiquaient avec les deux sexes ; elles ne vivaient que pour l’amour, et à côté des amis officiels et payants elles cultivaient d’autres liaisons amoureuses. Actives et affairées, soucieuses et frivoles, sensées et pourtant étourdies, ces libellules vivaient leur vie aussi enfantine que raffinée, indépendantes, ne se vendant que selon leur bon plaisir, attendant tout d’un coup de dés et de leur bonne étoile, amoureuses de la vie et cependant bien moins attachées à elle que ne le sont les bourgeois, toujours prêtes à suivre un prince charmant dans son château de conte de fées, toujours demi-conscientes d’une fin triste et fatale. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La fille lui reproche de ne pas savoir danser, d’avoir appris le grec et le latin. Vian dira qu’il vaut mieux apprendre à faire l’amour que s’abrutir sur un livre d’histoire. Mais Céline tape tout le temps sur notre éducation et veut nous rapprendre le rigodon.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le cinéma cette petite mort (Céline) ; voici comment Hesse décrit le procès.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« En flânant je passai devant un cinéma, je vis des enseignes lumineuses et de gigantesques affiches coloriées ; je m’éloignai, je revins sur mes pas et finalement j’entrai. Je pourrais demeurer là bien tranquillement jusqu’à onze heures environ. Conduit par l’ouvreuse avec sa lanterne, je trébuchai dans la salle obscure, je me laissai tomber sur un siège et me trouvai tout à coup en plein dans l’Ancien Testament. Le film était un de ceux qu’on tourne à grands frais et avec force trucs soi-disant non pas pour gagner de l’argent, mais dans des buts sublimes et sacrés ; les maîtres de catéchisme y conduisent en matinée leurs élèves. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après il tape encore plus fort sur ce cinéma :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Ensuite, je vis le Moïse monter sur le Sinaï, sombre héros sur une sombre cime, et Jéhovah lui communiquer les dix commandements, avec le concours de l’orage, de la tempête et des signaux lumineux, cependant que son peuple indigne, entre-temps, dressait au pied du mont, le veau d’or et s’abandonnait à des distractions plutôt bruyantes. Il me paraissait bizarre et incroyable de contempler ainsi les histoires saintes, leurs héros et leurs miracles, qui avaient fait planer sur notre enfance les premières divinations vagues d’un monde surhumain ; il me semblait étrange de les voir jouer ainsi devant un public reconnaissant, qui croquait en silence ses cacahuètes : charmante petite saynète de la vente en gros de notre époque, de nos gigantesques soldes de civilisation… »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et il dit ce qu’il en pense de cette société de consommation et de divertissem
Ratatosk
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Céline fait des trous dans la page tandis que Brasillach permet de voir à travers...
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-08-11:6331704
2021-08-11T19:45:07+02:00
2021-08-11T19:45:07+02:00
Céline fait des trous dans la page tandis que Brasillach permet de voir...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6284104" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/837986535.JPG" alt="0a43093_232174787-2-manuscrit-mort-a-cre-dit-photo-2-je-ro-me-dupuis.JPG" width="587" height="440" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Céline fait des trous dans la page tandis que Brasillach permet de voir à travers...</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Frédéric Andreu</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A sa sortie en 1932, le <em>Voyage au bout de la nuit </em>de Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, a fait l’effet d’un séisme dans le monde littéraire. Depuis, admirateurs et détracteurs lui reconnaissent un génie incomparable. On comprends alors pourquoi la découverte récente de milliers de pages inédites de Céline – en pleine folie covidiste – fait l’effet d’une réplique sismique !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela, c’est du Céline tout craché ! Une malle remplie de centaines de pages inédites en pleine mythographie covidiste ! Les lustres et les tables de nos logis se remettent à trembler. Et on cherche même la direction des abris…</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lanceur d’alerte, Céline est le grand démystificateur de notre temps. Il a passé au crible toutes les propagandes idéologiques, capitalisme, communisme, sionisme, etc ; et la Collaboration ne fut pas en reste avec ses vieillards qui « sentent le pipi »... Bref, toutes les (im)postures sont passées au crible. Et il a même inventé un terme pour les désigner : le «blabla» rentré dans notre langue de tous les jours. Les blablas, ce sont ces vieilles couches de peinture qu’il est allé décaper à l’intérieur même de la langue. Au total, pas moins de 80.000 pages écrites à la main pour parvenir, dirons certains, à la toile même du fond émotif des choses !</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6284105" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1308064548.JPG" alt="218a4f9_251569730-8-manuscrit-de-mort-a-cre-dit-je-ro-me-dupuis.JPG" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>«C’est des filigranes la vie, ce qui est écrit nette, c’est pas grand-chose ; ce qui compte, c’est la transparence !»</em> s’écria-t-il à qui voulait l’entendre. On comprends mieux pourquoi lire du Céline, c’est beau comme un jour en décomposition, un soleil couchant avec ses flammes mourantes. On ouvre un roman de Céline,<em> </em>il en sort des rayons <em>crépusculaires.</em> Une fois refermé le livre, il ne reste plus qu’à traverser la nuit comme un voyage.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline pourfend les mythographies aliénantes - a commencé par la propagande qui a conduit la France a déclaré la guerre à l’Allemagne en 1939 - mais cela vaut aussi pour la langue écrite elle-même. De romans en romans, Céline atteint la toile de fond des choses de la toile, encore toute vibrante d’émotions. Brasillach nous révèle au contraire - notamment dans son roman <em>Comme le temps passe</em> - la <em>mythologie personnelle </em>de notre vie intime.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6284106" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1438402517.jpg" alt="phpeF1OZQ.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il n’y aurait donc non pas une mais deux « mythologies » vibratoirement actives dans nos vies individuelles et collectives. Une mythologie de seconde main, des pages aussi captatives qu’aliénantes, écrites par d’autres, et une mythologie qui nous précédent. C’est cette légende que l’on tente d’apercevoir au cours de notre passage sur terre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Deux auteurs, deux parcours, deux styles à la fois antithétiques et complémentaires, à l’instar du crépuscule et de l’aurore. J’ai comme dans l’idée que l’un n’aurait pas été possible sans l’autre… le premier décape la langue jusqu’à la trame émotive tandis que l’autre laisse miroiter, entre ses pages, le matin profond de notre mémoire. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est grand temps de relire Céline et Brasillach avant la fin du jour.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Frédéric Andreu </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">f<a style="color: #999999;" href="mailto:fredericandreu@yahoo.fr">redericandreu@yahoo.fr</a></span></strong></p>
Ratatosk
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Voyage au bout de Céline
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-03-07:6301851
2021-03-07T00:29:00+01:00
2021-03-07T00:29:00+01:00
Voyage au bout de Céline "Seyland", "Kørsor...
<div class="msg-body P_wpofO mq_AS" data-test-id="message-view-body-content"><div class="jb_0 X_6MGW N_6Fd5"><div><div id="yiv9502155704"><div><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt;"><img id="media-6234312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2428217656.jpg" alt="3ecc81ba44ea4805826c7404c0178a07.jpg" /></span></p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Voyage au bout de Céline</strong></span></div><div><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span><br clear="none" /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6234313" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1278890777.jpg" alt="98ynm8-front-shortedge-384.jpg" />"Seyland", "Kørsor ", "Kalundborg", ces noms à consonance étrangère ne vous disent sans doute pas grand chose ! Et pourtant, ces lieux ont écrit quelques pages de la légende célinienne. C'est au travers d'une France à couteaux tirés et une Allemagne réduite en ruine que Louis-Ferdinand CÉLINE - accompagné de sa fidèle épouse Lucette - entreprennent de rejoindre le Danemark.</span></strong></span></div><div><br clear="none" /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après sa sortie de prison à Copenhague, Céline doit-il rentrer en France ? Son avocat, qui s'y oppose, lui ouvre les portes de sa maison de campagne. Les trois années qui s'écoulent, ponctuées d'une abondante correspondance et de quelques visites d'admirateurs, restent encore aujourd'hui un sujet de débat. Les journées sont longues et pesantes mais les témoins ne relatent cependant pas la camisole de force décrite après coup par Céline... Bref, nous sommes plus prêt du confinement que de l'assignation à résidence. </span></strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au cours de l'été 2019, Frédéric Andreu-Véricel, entreprend un voyage de découverte sur les traces de l'écrivain maudit. De bivouacs en bivouacs, de pistes cyclables en rencontres inopinées, notre "cyclo-campeur" retrouve la trace de «Fanhuset», la fameuse maison d’exil de Céline. </span></strong></span></div><div><br clear="none" /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'hiver suivant le voyage, marqué par le confinement sanitaire, est l'occasion de transcrire le récit ; autant de semaines entre quatre murs où le sismographe des souvenirs marchent à pleine cadence alors que toutes sorties à l'extérieur sont proscrites... </span></strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les Éditions ALCUDIA est une maison d'édition en ligne qui oeuvre au "reboisement de l'imaginaire". </span></strong></span></div><div> </div><div><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour se faire, ALCUDIA invite a ne pas "rêver sa vie" mais tout au contraire à "vivre son rêve", ressort essentiel à la découverte de sa "mission de vie" ou "légende personnelle". </span></strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #99cc00;">Pour commander les ouvrages, cliquez sur le lien :</span> </span></strong></span><br clear="none" /><span style="color: #999999;"><strong><span id="yiv9502155704yMail_cursorElementTracker_1614885833583" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">https://www.lulu.com/spotlight/fredericandreu</span></strong></span></div><div><p style="text-align: center;"><img id="media-6234314" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1568816437.jpg" alt="Skovly-Klarskovgaard.jpg" /></p></div><div> </div></div></div></div></div>
Ratatosk
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Le Bulletin célinien n°436 est sorti de presse !
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2021-01-24T10:18:43+01:00
2021-01-24T10:18:43+01:00
Le Bulletin célinien n°436 est sorti de presse ! Sommaire :...
<article id="post-1123" class="post-1123 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-6219538" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2786343143.jpg" alt="correspondance_lettres_quebec_edition_Louisferdinandceline2.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le <em>Bulletin célinien</em> n°436 est sorti de presse ! </strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Sommaire : </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">András Hevesi, premier traducteur de Céline en hongrois </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline dans <em>Candide</em> (1932-1936) [première partie]</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6219539" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3095994999.jpg" alt="2021-01-BC-Cover.jpg" width="267" height="379" /></p></div></article><article id="post-1121" class="post-1121 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="https://bulletincelinien.com/rimbaud-et-celine/" rel="bookmark">Rimbaud et Céline</a></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans cette épatante collection « Bouquins », vient de paraître la réédition de la biographie de Rimbaud par Jean-Jacques Lefrère (1954-2000). Cet hématologue le jour et biographe littéraire la nuit s’était essentiellement intéressé aux écrivains du XIX<sup>e</sup> siècle. Il est aussi l’auteur d’une biographie de Laforgue et de Lautréamont tout aussi érudites que celle-ci. À la fin de sa vie, il s’était attelé à une biographie de Céline qui ne restera malheureusement qu’à l’état d’ébauche (environ 200 pages). Il avait même fait le voyage au Cameroun pour prendre des notes sur place et voir ce qu’il y était possible de trouver. Son idée était de s’attaquer à l’un des auteurs les plus emblématique du XX<sup>e</sup> siècle, après avoir traité d’auteurs mythiques du siècle précédent. Il avait prévu trois volumes de 1500 pages chacun ! Hélas la maladie a cruellement eu raison de lui. Cette biographie aurait été passionnante et riche en découvertes tant Lefrère avait le culte des archives et de la recherche. Il avait déjà rassemblé une grande documentation, s’intéressant à tous les personnages secondaires qui avaient croisé Céline. Aussi était-il un peu écrasé par la masse de travail. Il insistait aussi sur le fait que, médecin lui-même, il avait une sorte de proximité avec le docteur Destouches. Cette recherche effrénée de la documentation se faisait parfois au détriment de l’essentiel : dans sa biographie de Rimbaud (qui compte plus d’un millier de pages), le poète s’évapore sous la masse de détails. Tout le contraire de la conception d’Henri Godard qui, pour sa biographie de Céline, fit sien ce propos de Malraux : « La biographie d’un artiste c’est sa biographie d’artiste. » À l’occasion de cette réédition, j’ai constaté que les querelles entre rimbaldiens sont au moins aussi vives que celles entre céliniens. Ce qui me rappelle cette plaisante réflexion de René-Louis Doyon à propos d’une autre confrérie : « On sait que les stendhaliens, plus que tous autres spécialistes, forment une gens susceptible, chatouilleuse, jalouse de leurs os médullaires et ne pardonnant à personne d’en analyser la substance, les accidents, les particularités, surtout si on ne fait point partie de cette communion tacite… »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6219540" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1665748740.jpg" alt="db69e6816f0630746c84dd65bcb86137.jpg" width="421" height="585" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline n’était pas un lecteur passionné de Rimbaud, lui préférant dans ce domaine les poètes du XVI<sup>e</sup> siècle, Louise Labé, du Bellay ou Ronsard. Mais il l’avait bien lu, comme en témoigne une lettre à son traducteur anglais dans laquelle il cite de mémoire des vers de la « Chanson de la plus haute tour¹ ». Dans une étude savante, une universitaire discerne ici et là dans l’œuvre célinienne l’empreinte rimbaldienne, une sorte de filiation cachée ². Ainsi, le prologue de <em>Mort à crédit</em> est vu comme une réécriture minutieuse des lettres dites du « Voyant », « Alchimie du verbe » ou « Nuit d’enfer ». C’est un peu poussé mais procure de surprenantes illustrations, non pas de la notion d’intertexte, mais de « compagnonnage » (Rimbaud-Céline) qui donnent à rêver. Ce qui paraîtra, en revanche, tangible, c’est l’affirmation de Céline qui assurait connaître la raison du départ de Rimbaud en Afrique : « Il en avait assez de tricher. (…) Il y a une hantise chez le poète de ne plus tricher. » L’alternative étant, comme on sait, de « mettre sa peau sur la table ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Jean-Jacques LEFRÈRE : <em>Arthur Rimbaud </em>(biographie), Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1408 pages (32 €)</span></strong></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) Éric Mazet, « Céline et Rimbaud », <em>Études céliniennes</em>, n° 1, automne 2005, pp. 68-71.</span></strong></li><li><strong><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(2) Suzanne Lafont, <em>Céline et ses compagnonnages littéraires</em>. <em>Rimbaud, Molière</em>, Lettres modernes-Minard, 2005.</span></strong></strong><p style="text-align: center;"><img id="media-6219542" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/121621774.jpg" alt="9782256910968-475x500-1.jpg" /></p></li></ol></div></div></article>
Ratatosk
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Parution du n°436 du Bulletin célinien
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2020-12-25T11:32:03+01:00
2020-12-25T11:32:03+01:00
Parution du n°436 du Bulletin célinien Sommaire :...
<article id="post-1116" class="post-1116 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-6207455" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2918069239.jpg" alt="Louis-Ferdinand-CÉLINE.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Parution du n°436 du <em>Bulletin célinien</em></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><img id="media-6207456" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4206171911.jpg" alt="2020-12-BC-Cover.jpg" />Sommaire : </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline au Brésil. Entretien avec Amanda Fievet Marques</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Proust vu et corrigé par Céline</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline dans le <em>Journal de guerre </em>de Paul Morand</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La visite de la Beat Generation à Céline </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Évelyne Pollet rééditée à Céline.</span></strong></span></p></div></article><article id="post-1114" class="post-1114 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="https://bulletincelinien.com/mauriac-et-celine/" rel="bookmark">Mauriac et Céline</a></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Arrivera-t-il à Mauriac ce qui est arrivé à d’autres écrivains ? Deux ans avant sa mort, il écrivait : « À force de ne pas mourir, le romancier que je suis a été peu à peu recouvert par le journaliste, que certes je ne renie pas : il n’est pas impossible que le <em>Bloc-notes </em>ou les <em>Mémoires intérieurs </em>seront consultés encore à une époque où nul ne songera plus à ouvrir mes romans. » Ainsi de Voltaire qui pariait sur ses tragédies alors que c’est sa correspondance que nous lisons. Et <em>Candide</em> qu’il considérait comme une pochade. Même chose pour Mauriac : on ne lit plus guère le romancier des tourments entre la religion et la chair. Mais, cinquante ans après sa mort, l’atticisme, parfois corrosif, du chroniqueur s’apprécie toujours autant. Ce <em>Bloc-notes </em>(1952-1970) était épuisé depuis plusieurs années. Jean-Luc Barré, qui dirige la collection “Bouquins”, a eu la bonne idée de le rééditer. Il en signe aussi la préface, connaissant bien le sujet pour avoir publié une biographie de Mauriac qui révéla au grand jour son homosexualité refoulée. Ce qu’avait subodoré Céline qui voyait en lui « <em>un</em> <em>rongé pédé qui n’a jamais osé </em>». Au-delà de l’actualité politique, le bloc-notes peut se lire comme on savoure, <em>mutatis mutandis</em>, les mémoires de Saint-Simon. On y trouve un Mauriac gambadant en toute liberté, bien plus libre qu’il ne l’est dans ses romans. Il n’y est jamais question de Céline si ce n’est pour paraphraser les titres de deux de ses livres : <em>Voyage au bout de la nuit </em>(7 avril 1956) à propos du gouvernement de Front républicain, et <em>Bagatelles pour un massacre </em>(13 février 1958) sur le bombardement de représailles d’un village tunisien en réponse à l’attaque d’un avion français. C’est tout et c’est peu. Il est vrai qu’il est difficile d’imaginer deux personnalités aussi dissemblables. Cela avait pourtant bien commencé : en décembre 1932, deux phrases (pourtant réticentes) de Mauriac sur <em>Voyage</em> dans le très lu <em>Écho de Paris </em>¹, suivies apparemment d’une lettre plus sensible, lui avaient valu une belle réponse : « <em>Vous venez de si loin pour me tendre la main qu’il faudrait être bien sauvage pour ne pas être ému par votre lettre. </em>» ² Les choses s’envenimèrent par la suite. Mauriac, quoique partisan de la clémence envers les épurés, exprima des jugements hérissant Céline. Belle lettre d’insultes en retour : « <em>Oh Canaille mais oui vous êtes ! Canaille par tartufferie, messes noires, ou connerie on ne sait ! </em>». Il lui envoie aussi une virulente dédicace au verso d’une reproduction du dessin de <em>L’Illustré National</em>. Avec une allusion à la fameuse dédicace au lieutenant Heller de la <em>Propagandastaffel</em>. Avant-guerre, Ramón Fernandez avait emmené Mauriac rue Lepic rencontrer l’auteur de <em>Voyage</em>. Répulsion instinctive : « <em>Il faisait mante !… exactement !… </em>(…)<em> des gestes d’insecte…</em> » Il le verra surtout « <em>bicot de race </em>». Le fait que Mauriac critiquait dans <em>L’Express</em> la politique coloniale de la France n’arrangea pas les choses. Mais Céline n’avait-il pas déjà tout dit en 1933 ? « <em>Rien ne nous rapproche, rien ne peut nous rapprocher ; vous appartenez à une autre espèce.</em> »</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6207457" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/170086758.png" alt="e70c3c4cf5496d3a8188b8b650901573.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• François MAURIAC, <em>Le Bloc-notes, 1952-1962 & 1963-1970</em>, Robert Laffont / Mollat, coll. “Bouquins”, 2020, 2 volumes de 1290 & 1324 pages, index, préface de Jean-Luc Barré, édition établie et annotée par Jean Touzot.</span></strong></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1) Article reproduit in André Derval (éd.), <em>70 critiques de </em>Voyage au bout de la nuit, 1932-1935, Imec Éditions, 1993, pp. 109-112.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2) Cette lettre, celle de 1948 et la dédicace de <em>L’Illustré national </em>sont reprises dans le volume <em>Lettres</em> de la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 2009).</span></strong></li></ol></div></div></article>
Zed
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Une passion avec L.-F. Céline...
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2020-12-07T16:00:00+01:00
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Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier, dans la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier, dans la collection "<em>Du côté de Céline</em>", un roman autobiographique d'<strong>Evelyne Pollet</strong> intitulé <em><strong>Escaliers - Une passion avec L.-F. Céline</strong></em>, avec une préface de <strong>Marc Laudelout</strong>.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6200553" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/4166314998.jpg" alt="Pollet_Escaliers.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">" Au début de l’année 1933, Évelyne Pollet, jeune romancière résidant à Anvers, découvre <em>Voyage au bout de la nuit</em>. Sans trop réfléchir, elle écrit à l’auteur pour lui faire part de son émoi. S’ensuit un échange de lettres qui aboutira en mai à une rencontre dans la métropole maritime. Ils deviennent amants. Ce sera la grande affaire de sa vie qu’elle relatera dans un roman où tout est fidèlement restitué hormis le fait que l’écrivain y soit transposé en peintre. <em>Escaliers</em> constitue un témoignage intimiste assez exceptionnel de Louis-Ferdinand Céline. C’est aussi l’histoire d’une méprise qu’Évelyne Pollet aurait pu éviter si elle avait pris en compte les préceptes qu’il lui asséna dès leur première rencontre : la jalousie est un sentiment honteux, l’amour un mythe et le désir de la possession exclusive, tout à fait répréhensible. "<br /></span></p></blockquote>
Ratatosk
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Parution du n°434 du Bulletin célinien
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2020-11-24T21:17:47+01:00
2020-11-24T21:17:47+01:00
Parution du n°434 du Bulletin célinien ...
<article id="post-1110" class="post-1110 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6197055" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3978179855.jpg" alt="9c3456134728045e42e1c3ff7c6a6660.jpg" width="570" height="697" /></span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Parution du n°434 du <em>Bulletin célinien</em></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, sans-serif; font-size: 18pt; color: #99cc00;"><strong><img id="media-6197057" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2262053596.jpg" alt="2020-11-BC-Cover.jpg" width="315" height="447" /></strong></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, sans-serif; font-size: 18pt; color: #99cc00;"><strong>Sommaire :</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Isak Grünberg, premier traducteur de Céline en allemand [II] </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Christian Prigent et Céline</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand André Balland voulait rééditer les pamphlets</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Charles-Antoine Cardot nous a quittés</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline dans <em>Les Lettres françaises</em> (suite)</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Henri Guillemin face à Céline</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nos amis écrivent…</span></strong></span></p></div></article><article id="post-1108" class="post-1108 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"> </h1><h1 class="entry-title"> </h1><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="https://bulletincelinien.com/celine-et-le-cinema/" rel="bookmark">Céline et le cinéma</a></strong></span></h1></header><div class="entry-content" style="text-align: left;"><div class="indented"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le livre part d’un constat : tous les classiques de la littérature ont un jour été portés à l’écran. …Sauf <em>Voyage au bout de la nuit</em>. Émile Brami, qui connaît bien le sujet pour l’avoir déjà traité dans la revue <em>Études céliniennes</em>, lui consacre un petit volume illustré d’une quarantaine de photographies. Dans la première partie, il retrace toutes les tentatives avortées d’adaptation au cinéma. La presse des années trente est truffée d’échos comme celui-ci :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Louis-Ferdinand Céline est parti mercredi pour l’Amérique par le <em>Champlain</em>. L’auteur de <em>Voyage au bout de la nuit </em>est attendu par les milieux littéraires de New York où la traduction de son livre connaît un vif succès. De là, L.-F. Céline partira par avion pour Hollywood afin de s’occuper de la mise en scène de son ouvrage dont Jacques Deval vient de négocier l’adaptation avec une firme d’éditions cinématographiques » (<em>Le Populaire</em>, 22 juin 1934).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Hélas pour Céline, ce projet ne verra pas le jour. Mais sans doute en est-il mieux ainsi. Michel Audiard, qui caressa longtemps l’espoir d’adapter <em>Voyage</em>, se félicitait finalement que le film n’eût jamais vu le jour : « …La littérature à ce niveau-là, on ne peut que saloper le coup.<em> </em>» La force et l’originalité du roman vient en effet de son écriture, d’où la difficulté de la transposition. Les autres livres de Céline n’ont pas davantage été adaptés à l’écran. Or, comme le rappelle l’auteur, les tentatives furent nombreuses : de Fellini à Leone en passant par Gance, Duvivier, Autant-Lara, Godard, Pialat, Dupeyron et tant d’autres. Émile Brami se penche sur les raisons qui rendent toute adaptation de <em>Voyage</em> périlleuse, ainsi que sur la possibilité d’adapter les autres romans de l’auteur. Restent les transpositions visuelles alternatives, telle la bande-dessinée même si les tentatives ne furent pas toujours concluantes. Jacques Tardi opta d’ailleurs pour l’illustration alors qu’antérieurement il adapta avec bonheur d’autres romans. Ce dont on est certain c’est que Céline, lui, avait tiré les leçons du cinéma : «<em> </em><em>Les écrivains d’aujourd’hui ne savent pas encore que le cinéma existe !… et que le cinéma a rendu leur façon d’écrire ridicule et inutile… péroreuse et vaine !… </em>(…)<em> leurs romans ne sont plus que des scénarios plus ou moins commerciaux, en mal de cinéastes !… </em>»<em> </em>On sait qu’il appréciait surtout le cinéma muet. Cela remontait à l’époque où sa grand-mère, Céline Guillou, l’emmenait voir <em>Le Voyage dans la lune</em> de Méliès. Il révérait aussi Max Linder, Buster Keaton et Chaplin (celui d’avant le cinéma parlant). Plus tard, il fréquenta le milieu du cinéma au point de faire une figuration dans un film de Jacques Deval, <em>Tovaritch</em> (1935), tiré de sa pièce éponyme. Deux ans plus tard, l’auteur de <em>Bagatelles pour un massacre</em> polémiquait avec Jean Renoir dont il détestait <em>La Grande Illusion </em>ainsi que, d’une manière générale, le progressisme bêtifiant que l’on retrouve dans les films français des années trente. C’est aussi dans ce pamphlet que l’on trouve un portrait féroce, “avant la lettre”, de Harvey Weinstein, figure emblématique de ce que Céline nommait « Hollywood la juive ». Émile Brami cite d’ailleurs un large extrait de <em>Bagatelles</em> qui en témoigne. C’est dire si son livre est exhaustif.</span></strong></p></div><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Émile BRAMI. <span style="color: #ffcc99;"><em>Louis-Ferdinand Céline et le cinéma (Voyage au bout de l’écran)</em>,</span> Écriture, 2020, 208 p., ill., index des noms cités.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On regrette l’absence d’une bibliographie qui recenserait les études antérieures sur le sujet, dont celles d’Éric Mazet (<em>Études céliniennes</em>, 2009 & <em>L’Année Céline </em>2013 & 2014), d’Alain Cresciucci (<em>Céline à l’épreuve</em>, 2016) et d’Alain et Odette Virmaux (<em>Cinématographe</em>, novembre 1986).</span></strong></p></div><footer class="entry-meta"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette entrée a été publiée le <a style="color: #999999;" title="0 h 00 min" href="https://bulletincelinien.com/celine-et-le-cinema/" rel="bookmark"><time class="entry-date" datetime="2020-11-01T00:00:33+01:00">1 novembre 2020</time></a> .</span></strong></footer></article>
Le Dernier Carré
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Degrelle - Hergé, même combat ! (6)
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2020-11-20T17:46:00+01:00
2020-11-20T17:46:00+01:00
L a « solution finale » N ous ne ferons pas...
<p><span style="color: #ff0000; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-size: 18pt;">L</span>a « solution finale »</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"> </span></p><p><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>N</strong>ous ne ferons pas l’impasse sur ce sujet puisqu’on n’a pas hésité à l’envoyer dans la figure de Hergé pour lui extorquer une condamnation du national-socialisme (ou plutôt du « nazisme » tel que présenté par la <em>vulgate </em>d’après le procès de Nuremberg) !<br /><br /></span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>C</strong>’est Pierre Assouline qui rapporte cette réponse de Hergé à l’attaque du journaliste-cinéaste Henri Roanne, auteur –avec Gérard Valet– du documentaire <em>Moi Tintin</em>, réalisé en 1974-75. Pour qu’on en saisisse sans doute tout le sel, Assouline prend soin d’énumérer en note le patronyme complet du cinéaste : «<em>Témoignage d'Henri Roanne-Rosenblatt à l'auteur</em>» (Pierre Assouline, <em>Hergé</em>, p. 428, note 43). « <em>Interrogé dans le cadre d'un film sur sa vie, </em>[Hergé] <em>confiera hors micro, lors d'un tête à tête avec l'un des réalisateurs : <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">“</span></em><em>C’est vrai que certains dessins, je n’en suis pas fier. Mais vous pouvez me croire : si j’avais su à l’époque la nature des persécutions et la solution finale, je ne les aurais pas faits. Je ne savais pas. Ou alors, comme tant d’autres, je me suis peut-être arrangé pour ne pas savoir…<span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">”</span></em>» (Assouline, p. 204)<br /><br /></span><strong style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">I</strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">l y a peut-être un fond de vérité dans cette résipiscence (faite, comme par hasard, </span><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">« hors micro »</em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">) que Hergé aurait confiée à ce « Bohlwinkel » le pressant de reconnaître sa culpabilité concernant </span><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">« certains dessins »</em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">. Mais dans la mesure où il s’agit d’un témoignage oral publié des années après l’entretien « hors micro », nous ne pouvons nous empêcher de penser qu’il est taillé sur mesure pour appuyer la dénonciation par Assouline d’un Hergé qui </span><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">« ne renie rien de son attitude, ni du milieu dans lequel il a baigné depuis vingt ans »</em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> (Assouline, p. 203).<br /><br /></span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>P</strong>our parfaire sa stigmatisation de l’entêtement coupable de Hergé, Assouline nous assène un second <em>« témoignage à l’auteur »</em> (p. 428, note 44), tout aussi invérifiable. Celui du créateur d’<em>Alix l’intrépide</em>, Jacques Martin, qu’il résume comme suit : <em>« Hergé ne démord pas de cette attitude, même avec son proche collaborateur Jacques Martin, requis deux ans par le service du travail obligatoire comme ingénieur chez Messerschmidt</em> [sic] <em>à Augsbourg. Comme ce dernier lui racontait sa vision des camps de la mort entrevus lors de ce séjour forcé en Allemagne (« les cadavres qui marchaient, l’odeur insupportable… ») et la version des gardiens qu’il avait interrogés (« ce sont des prisonniers de droit commun ! »), Hergé réagit avec incrédulité : “Tu as mauvais mémoire, tu as été impressionné, tu as mal vu… Et d’abord, comment sais-tu que c’étaient des Juifs ? C’étaient sûrement des droits communs.” Jacques Martin y passe la soirée mais échoue à le convaincre de quoi que ce soit. Hergé récuse tout en bloc et en détail. Ce n’est pas que ça ne l’intéresse pas. Pis encore : il ne veut pas le savoir. Après cette vive discussion, les deux hommes éviteront toujours de reparler de la guerre. »</em> (Assouline, p. 204)<br /><br /></span></p><blockquote><p><span style="color: #000000; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><a href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/02/02/1436270531.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6195400" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/02/02/4198684638.jpg" alt="35 Massacre de Dachau 1945-04-29.jpg" width="386" height="291" /></a></strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><strong>L</strong>es soldats américains fusillent sans autre forme de procès les gardiens du camp de concentration de Dachau, le 29 avril 1945.</span></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"> </span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>Q</strong>uels commentaires ajouter, sinon qu’Assouline n’a l’air de trouver ces malheureux dignes de compassion que dans la mesure où ils seraient juifs… Jacques Martin a, quant à lui, raison en parlant de <em>« cadavres qui marchaient »</em> : les visions d’horreur du camp de Dachau (car c’est probablement d’un des « camps satellites » de Dachau dont parle Jacques Martin) –détenus amaigris par la famine et les épidémies de typhus– ont officiellement servi de détonateur à ce qu’on a appelé le « massacre de Dachau », c’est-à-dire l’exécution sommaire par des militaires américains des gardiens du camp. Et Hergé n’a pas tort non plus à propos du point précis qu’il ne s’agissait pas nécessairement de juifs : dans la région d’Augsbourg, fonctionnaient deux « camps satellites » de Dachau qui fournissaient en travailleurs forcés les usines Messerschmitt où travaillait l’ingénieur Jacques Martin.<br /><br /></span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>P</strong>our le reste, nous n’avons aucune information sur la connaissance que Hergé pourrait avoir eue des écrits et mises au point du courant que l’on appellera « révisionniste » et, plus tard encore, « négationniste » (l’article fondateur du professeur Robert Faurisson, <em>Le problème des chambres à gaz, ou la rumeur d’Auschwitz</em>, a pourtant été publié, avec retentissement, le 29 décembre 1978, dans <em>Le Monde</em>, soit près de cinq ans avant le décès de Hergé). Nous ne pouvons donc, respectueux des lois spéciales qui gouvernent aujourd’hui la recherche historique, que conclure avec Léon Degrelle : <em>« Lorsque l’immense tapage monté après la guerre sur ce problème aura fini par s’apaiser, on verra ce que concluront les historiens, redevenus sérieux. De grandes surprises seront alors, sans doute, réservées aux accusateurs hâtifs, aux attrape-nigauds et aux menteurs cyniques de nos temps passionnés. Entretemps, tout débat à ce sujet étant judiciairement interdit, chacun ne peut que se taire. Je le fais moi-même aujourd’hui, le bec cousu et la plume sèche, sans d’ailleurs en penser moins derrière les jupons omnipotents des magistrats brandissant leurs nouveaux codes. »</em> (<em>Tintin mon copain</em>, p. 93)</span></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"> </span></p><p><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-size: 18pt;">D</span>es clins d’œil aux amis proscrits</strong></span></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>O</strong>n le voit, après-guerre, malgré le carcan progressif du « politiquement correct », l’œuvre de Hergé abonde désormais –et paradoxalement– en références « politiquement incorrectes ». Mais même si elles sont discrètes, elles n’en constituent pas moins autant de savoureux clins d’œil complices à ceux qui savent les reconnaître.<br /><br /><strong>A</strong>insi sait-on, depuis 2004, grâce au célinien Emile Brami (<em>Céline, Hergé et l’affaire Haddock</em>), que les célèbres jurons du capitaine Haddock sont directement issus des pamphlets antisémites de Céline (<em>Bagatelles pour un massacre</em>, 1937, <em>L’Ecole des cadavres</em>, 1939). Dénoncé par les gardiens autoproclamés du « temple », Brami a vu sa perspicacité confirmée par la découverte et la publication, à l’automne 2011, par <em>Les Amis d’Hergé </em>(association fondée, entre autres, par Stéphane Steeman), d’un manuscrit de l'auteur des « Aventures de Tintin » énumérant une série impressionnante d’épithètes choisies, piochée dans l’œuvre de l’immortel Louis-Ferdinand.<br /><br /><a href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/02/4111622768.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6195402" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/02/2997341625.jpg" alt="36 Haddock Céline 2.jpg" width="430" height="245" /></a></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>P</strong>areillement, même si le Professeur Tournesol puise sa ressemblance physique dans le portrait du physicien Auguste Piccard, ce n’est pas vers Charles Maurras qu’il faut se tourner pour découvrir ses centres d’intérêt idéologiques (Francis Bergeron, <em>Georges Remi dit Hergé,</em> p. 51), mais vers les savants hitlériens puisque ses plus remarquables inventions sont, comme par hasard, toujours la concrétisation de projets nazis ! Nous ne nous attarderons pas sur la fusée lunaire inspirée, comme chacun sait, du fameux missile V2 conçu par Wernher von Braun, la <em>Vergeltungswaffe 2,</em> l' « Arme de représailles n° 2 » aux bombardements de terreur frappant aveuglément toutes les populations civiles allemandes depuis 1940 (il faut absolument lire le terrible ouvrage de Jörg Friedrich, <em>L’incendie. L’Allemagne sous les bombes 1940-1945,</em> Ed. de Fallois, 2006).<br /><br /></span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>L</strong>e professeur Tournesol anticipera ainsi d’une petite vingtaine d’années le projet fou de l’ingénieur national-socialiste d’envoyer un homme sur la lune…<br /><br /></span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>M</strong>ais c’est dès sa première apparition dans les « Aventures de Tintin », c’est-à-dire dans <em>Le Trésor de Rackham le Rouge</em>, que Tryphon Tournesol se présente comme le concepteur d’inventions susceptibles d’améliorer les conditions de vie de ses contemporains soumis à toutes les restrictions du temps de guerre. C’est ainsi qu’il présente à ses nouveaux amis, Tintin et le capitaine Haddock, un lit-placard pour ceux qui disposent « <em>de très peu de place</em> » ainsi qu’un impressionnant « <em>nouveau modèle de gazogène</em> » (pp. 6-7). Conçu pendant la Première Guerre mondiale pour palier le manque d’essence et permettre aux voitures de continuer à rouler, le gazogène était un appareil produisant un gaz de propulsion par pyrolyse de bois, de charbon ou de charbon de bois. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le procédé va naturellement connaître de multiples perfectionnements. C’est ainsi que la marque <em>Gazauto,</em> qui avait été déposée en 1936 par le Français Louis Libault (1893-1966), ne cessera de développer son appareil en multipliant les dépôts de brevets en France et en Allemagne entre 1939 et 1942.<br /><br /><strong>M</strong>ais c’est d’une invention d’origine allemande –comme toutes celles d’ailleurs qui, dans le futur, auront une influence déterminante sur le cours des aventures de Tintin– que le Professeur Tournesol veut faire bénéficier le jeune reporter-aventurier. Il s’agit d’un opportun « <em>appareil à explorer le fond des mers, une espèce de petit sous-marin équipé d’un moteur électrique et muni de réservoirs d’oxygène pour deux heures de plongée</em> » (p. 8). C’est-à-dire de l’<em>U-Boot-Zwerg </em>(le « sous-marin nain ») ainsi que l’appelle l’article de journal allemand de 1942 ou 1943 découpé par Hergé et retrouvé dans sa documentation : les bribes de cet article que nous pouvons retrouver sur Internet (zpag.net) parlent d’un « <em>minuscule sous-marin ayant la forme d’un poisson qu’un Américain souhaitait utiliser sous les eaux du lac Michigan</em> ». Ce projet fut-il mené à bien ? Hergé lui-même l’a sans doute ignoré, mais sa documentation comportait aussi le mensuel <em>La Science et la Vie</em> de mars 1942 montrant qu’un projet similaire de sous-marin individuel avait bel et bien été développé par l’ingénierie de l’allié japonais du Pacte d’Acier, avec une vitre d’habitacle en tous points semblable au « Requin » du Professeur Tournesol. Ajoutons qu’un prototype, tout allemand celui-là, encore plus petit, appelé <em>Delphin </em>(« Dauphin »), avec le même cockpit de plexiglas, pouvant atteindre la vitesse de 17 nœuds sous l’eau, avait été développé à la même époque : une firme ukrainienne de modélisme en commercialise aujourd’hui encore la maquette…</span></p><blockquote><p style="text-align: center;"><a href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/02/2087623527.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6195404" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/02/2674349621.jpg" alt="37 U-Boot-Zwerg-vert.jpg" width="465" height="1386" /></a></p></blockquote><p><span style="color: #000000;"><strong style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">D</strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">ans </span><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">L’Affaire Tournesol</em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">, c’est également vers les savants allemands de la Deuxième Guerre Mondiale que l’intrigue nous oriente explicitement, puisque le Professeur Tournesol réalise à nouveau le prototype d’une arme secrète du Troisième Reich, comme Tintin le découvre en feuilletant l’ouvrage </span><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">German Research in World War II</em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">: « </span><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Fig. 69. </em><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Sound used as a weapon</em><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> by means of large parabolic projectors. Research conducted near Lofer, Germany, under the auspices of the Speer Ministry</em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> » [« Recherches allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Fig. 69 : Le son utilisé comme arme au moyen de grands projecteurs paraboliques. Recherches menées près de Lofer, Allemagne, sous les auspices du Ministère de Speer »] (p. 23).<br /><br /></span><strong style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">C</strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">e livre (bien réel, dont Hergé reproduit la couverture) fut écrit par le Colonel Leslie Earl Simon (directeur, en 1947, des « Ballistic Research Laboratories » de la base d’essai de l’armée américaine d’Aberdeen, au Maryland). Si le dessin de Hergé est bien fidèle à l’original, il s’en dissocie aussi puisque la croix gammée qui devrait figurer sur le prototype d’avion en négatif, est sagement remplacée par les vitres blanches du cockpit (par contre, la fusée V2 qui lui sert de toile de fond, avec son damier rouge et blanc, est bien celle d’</span><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Objectif Lune</em></span><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #000000;"> !).</span><br /><br /><a href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/00/68960206.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6195440" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/00/3167158705.jpg" alt="40 German Research in WW II.jpg" width="338" height="498" /></a></span><span style="color: #000000; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>I</strong>l faut être docteur en linguistique prétendant lire entre les cases pour affirmer que la présence de cette croix gammée sur la reproduction de la couverture de ce livre eût été incongrue dans une aventure se déroulant en Bordurie ! « <em><span style="background: white;">Ce livre, et surtout sa couverture, sont visibles sur </span></em><em><span style="background: white;">Amazon.com</span></em><em><span style="background: white;">, ce qui permet de remarquer la modification opérée par Hergé, à savoir la suppression de la croix gammée qui n’a pas lieu d’être pour une aventure censée se passer en Bordurie</span></em> » (Catherine Delesse,<em> Le vrai-faux réel dans la bande dessinée : la presse et autres médias dans Tintin</em>, Palimpsestes, <em>http://palimpsestes.revues.org/838</em>, § 6).<br /><br /></span><span style="color: #000000;"><strong style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Q</strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">uelle idiotie ! Il s’agit du point de départ même des travaux du Professeur Tournesol et de cette aventure de Tintin ! Et Tintin traduit parfaitement le titre de ce livre explicitement consacré aux recherches militaires nazies : </span><em style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">« Un ouvrage américain : “Les recherches allemandes pendant la deuxième guerre mondiale”… Capitaine, nous avons eu la main heureuse… ».</em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> N’oublions pas que nous sommes au début des années 50 et de la guerre froide : au moment où Américains et Soviétiques, qui se sont arraché les savants nazis pour bénéficier de leurs recherches, s’opposent à coups de gadgets technologiques et d’inventions futuristes (évidemment expurgés de leurs emblèmes devenus anachroniques). Pourquoi donc Hergé se serait-il gêné en ne faisant pas la même chose : l’absence de croix gammée n’enlève rien à l’origine de ce
Ratatosk
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Louis-Ferdinand CÉLINE : Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-10-09:6268028
2020-10-09T00:21:00+02:00
2020-10-09T00:21:00+02:00
Louis-Ferdinand CÉLINE : Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ?...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6177930" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4237234174.jpg" alt="ferdinand-celine-peter-hereel.jpg" width="548" height="596" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Louis-Ferdinand CÉLINE : </span></h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ? (2020)</span></h1><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/user/LePetitCelinien"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/a/AATXAJyOwPahsV9w0p8dZ7OtwdH4EyQXjuwfoeuG10oWLg=s48-c-k-c0xffffffff-no-rj-mo" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UCqWF840DGE0b6Ty6eV6vOoA"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Le Petit Célinien</span></span></a></div></div></div></div></div></div><div id="notification-preference-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"> </div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com&redir_token=QUFFLUhqbHM4SHc0VjNiOGxBZDJYeDBHTGNRZGVvdUc0QXxBQ3Jtc0tucGJwdWM0cElhQzRIaEhfb3A4MzdvWU5mekR6WGQ1c2xpZEd0c3hxVjZ4Ykd5WUFQM3FMSmtqMXlBU0xIOWlWeVhLd1BjaEZFS0lBR0hZZ3VCMFRFZWwzamFDVjdLc0h2dlJzeEVGTHROendPb281NA%3D%3D&v=Q46ziQ-iH1E" target="_blank" rel="nofollow noopener">http://www.lepetitcelinien.com</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">.</span></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Q46ziQ-iH1E" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></span></div></div>
Houdaer
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Ephéméride : le premier juillet 1961...
tag:houdaer.hautetfort.com,2020-07-01:6249122
2020-07-01T08:24:02+02:00
2020-07-01T08:24:02+02:00
... décès de "Louis-François Deletang, représentant canadien".
<p style="text-align: justify;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/02/3146463771.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6150489" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/02/3919186843.jpg" alt="106357521_10158614755883872_2503039661531340490_n.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">... décès de "Louis-François Deletang, représentant canadien".</span></p><p style="text-align: left;"> </p>
tiniak
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Trépied pour un regard
tag:pavupapri.hautetfort.com,2020-02-17:6215352
2020-02-17T20:22:00+01:00
2020-02-17T20:22:00+01:00
C e pavé, sous mon pas, me semble d'éternité me mène à mon trépas, mais je...
<p><strong>C</strong>e pavé, sous mon pas, me semble d'éternité<br />me mène à mon trépas, mais je ne crains pas la mort<br />je sais lire mon nombre (d'où que me vienne l'or)<br />à l'aune de mes amours et de mes amitiés</p><p style="padding-left: 40px;">« ...<strong>E</strong>t, pourquoi pas, un cinéma ? » </p><p><strong>L</strong>à, je fouille mes poches, sous les yeux.</p><p><strong>I</strong>l est là, devant moi, avec cette question simple; et j'explose ? Nan ! Je souris du nombril et puis, ça monte aux lèvres; tandis que, là-dessous, ça boue comme une printanière sève.</p><p style="padding-left: 40px;">« <strong>N</strong>on, merci... J'ai ma dose. »</p><p><strong>E</strong>t ça va cheminer, le vent pour ou à l'encontre<br />avec des pieds-de-nez (à l'endroit de l'abandon)<br />et des larmes rentrées, en quête d'un doux Pardon<br />le regard épuré que surprend une rencontre</p><p style="padding-left: 40px;">-- le regard épuré<br />que surprend une rencontre --</p><p style="padding-left: 40px;"> </p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"><img id="media-6094855" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/01/2513269579.jpg" alt="céline,acrostiche,tiniak,roma" /></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;">à ma soeur, <strong><a title="Voir son profil FB ?" href="https://www.facebook.com/profile.php?id=100008351922266" target="_blank" rel="noopener">Céline</a></strong> ;)</span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #808080;">tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK</span></p>
Zed
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D'un lecteur l'autre...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2019-11-20:6190976
2019-11-20T16:04:00+01:00
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Les édiions Krisis viennent de publier une enquête d’ Émeric Cian-Grangé...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les édiions Krisis viennent de publier une enquête d’<strong>Émeric Cian-Grangé</strong> intitulée <em><strong>D'un lecteur l'autre - Louis-Ferdinand Céline à travers ses lecteurs</strong></em> et agrémenté d'une préface de <strong>Philippe Alméras</strong>. On devait au même auteur un recueil de témoignage de lecteurs de Céline publié sous le titre <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/06/09/celine-s-big-band-5637225.html"><em><strong>Céline's Big Band</strong></em></a> (Pierre-Guillaume de Roux, 2015).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6057565" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/1964251807.jpg" alt="Cian-Grangé_D'un lecteur l'autre.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Émeric Cian-Grangé a adressé seize questions à une centaine de ses correspondants, pour tenter de répondre à deux problèmes: Qui était Louis-Ferdinand Céline ? Et qui sont aujourd’hui ses lecteurs ? Il a accompagné ce questionnaire de plus de trois cents citations plus ou moins connues ou oubliées, collectées au long de la vie littéraire de Céline et provenant de tous côtés, amis ou ennemis. Il les a fait alterner avec les réponses de ses correspondants dont elles soulignent la réserve, car les critiques, les écrivains ou personnages publics comme Pierre Perret ou Gérard Depardieu, les divers auteurs de ces jugements ne craignent pas les opinions tranchées.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Certaines réactions sont attendues : ceux que Céline désigne comme des ennemis ne montrent aucune indulgence, sauf rarissimes exceptions. Cela fait ressortir l’originalité de ceux qui échappent au conditionnement sociologique : « Vous ouvrez, ça chante », dit Henri Raczymow. Les autres réactions sont plus imprévisibles et dépendent souvent des conditions et des circonstances de la découverte ou de la formation littéraire de chacun. « Un accident du tout-à-l’égout », juge Julien Gracq qui pratique une langue rigoureusement châtiée. Le jugement de Cioran qui trouve Heidegger et Céline « les plus juchés sur la langue » est sans doute le plus surprenant et le plus rafraîchissant celui de Françoise Hardy : « À l’inverse de Sartre et Camus, Céline et Proust me transcendent » ; le plus distingué, celui de Jean d’Ormesson : « Un voyou, un poète et un éboueur » ; le moins lettré, celui d’Élisabeth Badinter : « Mon attention n’est retenue que par le fond que je trouve ignoble. » L’antisémitisme n’est jamais ignoré. Philippe Sollers imagine d’en débarrasser l’auteur : « On a alors un Céline enfantin. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Certains jugent que sans lui quelque chose eût manqué au style. Ce palmarès aurait pu faire l’objet d’une publication à part. Il a le mérite de recueillir diverses perles dont celle-ci de Houellebecq qui juge Céline « un bon auteur un peu surfait », alors que Philippe Muray le dit « notre écrivain psychopompe » ; l’auteur du Contre Céline persiste en posant que la « célinolâtrie » est une manière de le dédouaner. Céline est un révélateur immédiat comme le papier de tournesol, il suffit de trois mots pour que la couleur apparaisse. "</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Avec les contributions de :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Denise AEBERSOLD • Marina ALBERGHINI • David ALLIOT • Philippe ALMÉRAS • Sonia ANTON • Gilles ARLUISON • Juan ASENSIO • Stéphane BALCEROWIAK • Jean-Baptiste BARONIAN • Carlos BARROCAS • Frédéric BELLANGER • Alain de BENOIST • Ali BENZIAME • Francis BERGERON • Olivier BEUGIN • Louis-René BÉZIERS • Pierre de BONNEVILLE • Pascale BOULINEAU • Karim BOULKENAFET • Romain BOYER • Émile BRAMI • Stefano BRUNO • Pierre-Olivier CADI • Marc CADIER • Jonathan CARON • Pierre CHALMIN • Jean-Christophe CHAMOUTOU • Béatrice CHARDOT-MARSILLE • Alain CHEVALIER-BEAUMEL • Émeric CIAN-GRANGÉ • Annie CLOULAS-BROUSSEAU • Delphine COLMAN • Charles-Henry CONTAMINE • Hervé COUCHOT • Pierre COURANJOU • Emma DELAUNAY • Daniel DEMI • Arnaud DENIEUIL • Thomas DESMOND • Philippe DI MARIA • Christian DURANTE • Xavier EMMANUELLI • François FARINELLI • Rémi FERLAND • Valeria FERRETTI • Jean-Jacques FICAT • Jacqueline FINKELSTEIN-ROSSI • Henri GAGNADOUX • Bernard GASCO • François GIBAULT • Anthony GORET • Muriel GUÉRIN • Claude HAENGGLI • Pascal IFRI • Daniel JARDILLIER • Dominique JAYLES • Jacques JOSET • Alexandre JOUAN • Serge KANONY • Jacques KEROUAL • David KRAMPZ • David LABREURE • Jacques LAMBERT • Raymond LANSOY • Marc LAUDELOUT • François-Xavier LAVENNE • Jacques LÉGER • Andrea LOMBARDI • Benoit LOUCHART • Jacques MAISTRE • Michel MARMIN • Sylvain MARTIN • Éric MAZET • Jean-Louis MEIFFRET • Jean-Michel MOREAU • Julien MUCCHIELLI • Laurent NAVARRO • Hervé NICOLAS • Jean-François NIVET • Bernard PALMIERI • MariaChristina PEDRAZZINI • Romain PETER • Marc PETIT • Francesco PIGA • Michel POUSSARD • Patrice de RAMBUTEAU • Étienne RAYNAL • Philippe RÉGNIEZ • Marie-Agnes ROCH • Georges-Didier ROHRBACHER • Stanislas ROUBLEV • Frédéric SAENEN • Frédéric SAGOT • Sylvie SALAMÉ • Éric SCHLINDWEIN • Thomas SCHMIDT-GRASSEE • Pascal SIGODA • Gérard SILMO • Rémi SOULIÉ • Colette TARNAT • Jacques TERPANT • Henri THYSSENS • Marie-Cécile VALATX-BRUNETIERE • Marc VAN DONGEN • Marc VIDAL • Bernabé WESLEY</span></p></blockquote>
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Les trois derniers numéros du Bulletin célinien
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2019-10-23T11:23:59+02:00
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Les trois derniers numéros du Bulletin célinien Numéro 422:...
<article id="post-1010" class="post-1010 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-6047946" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2992908411.jpg" alt="celineportrait.jpg" width="574" height="323" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les trois derniers numéros du Bulletin célinien</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="color: #99cc00;">Numéro 422:</span> </strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><img id="media-6047947" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/223219858.jpg" alt="BC-oct19.jpg" /><span style="color: #ff6600;">Sommaire</span></em><span style="color: #ff6600;"> :</span> </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In memoriam Frédéric Monnier </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Mort à crédit</em> traduit en vietnamien </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline, romancier de l’oubli </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’interview de Céline dans <em>Europe-Amérique</em>.</span></strong></p></div></article><article id="post-1008" class="post-1008 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://bulletincelinien.com/frederic-monnier/" rel="bookmark"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;">Frédéric Monnier</span></a></span></strong></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il se savait condamné depuis plusieurs années et faisait face à la maladie avec un courage magnifique. J’ai fait sa connaissance il y a quarante ans lorsque Pierre publia son <em>Ferdinand furieux </em>avec 300 lettres inédites de Céline. Frédéric, lui aussi fervent admirateur de l’écrivain, suivit la trace de son père en se faisant l’éditeur de Céline dans les années 80. Il commença modestement en publiant, sous la forme de plaquettes, <em>Chansons</em>, puis un scénario de ballet, <em>Arletty jeune fille dauphinoise</em>, avant de s’attaquer à la correspondance de Céline, éditant celle-ci de manière rigoureuse et soignée. C’est ainsi que, grâce à lui, nous disposons de la correspondance à ses avocats (Naud et Tixier-Vignancour), à Joseph Garcin et enfin au traducteur hollandais de Céline, J. A. Sandfort. Faut-il préciser que ces éditions sont aujourd’hui très recherchées par la nouvelle génération de céliniens ? Les premiers livres qu’il a édités le furent sous l’égide de <em>La Flûte de Pan</em>, librairie musicale, sise rue de Rome à Paris, dont il fut le fondateur et qui s’avéra une belle réussite professionnelle. Ses dernières années furent consacrées à une enquête minutieuse sur son arrière grand-oncle, Marius Mariaud, figure méconnue du cinéma muet. Le livre, édité l’année passée par l’Association Française de Recherche sur l’Histoire du Cinéma, est un modèle de recherche historiographique. Durant quatre ans Frédéric y apporta tout le soin et la persévérance dont il était capable. Cet ouvrage, qui fera date, constitue une manière de testament. « <em>Il s’agissait moins ici de réhabiliter un auteur que de montrer ce qu’a été le parcours d’un homme qui a participé à la grande aventure créatrice de son temps et qui a fini sa vie dans le dénuement et l’oubli</em> », écrit-il en conclusion. Sans lui, seuls quelques cinéphiles pointus connaîtraient l’œuvre de ce pionnier ¹.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsqu’on évoque sa mémoire, il importe de relever cet humour pince-sans-rire apprécié par ses amis. Et qui est apparu très tôt si l’on en juge par les souvenirs de son père : « <em>Frédéric a huit ans et demi. Il est impassible, il écoute et sourit à peine… En classe, il est très sage, il travaille peu, parle peu, sauf pour dire par moment et sans broncher, une énormité. On l’appelle Buster Keaton. Ce soir, visite de notre ami Frédéric Pons, prof à Louis Le Grand. Homme de haute taille avec un fort accent biterrois et un crâne chauve et pointu. Il prend Frédéric dans ses bras… </em>“Et toi, petit Frrrdérrric, tu ne me dis rien ?…”<em> …Frédéric pose sa main sur le crâne chauve et dit : “</em>Oh !… la belle petite poire à lavement…” ». Et l’auteur d’ajouter : « <em>Les parents disparaissent lâchement dans la cuisine… </em>». Sur la même page, Pierre Monnier conte d’autres anecdotes révélatrices de l’esprit déjà facétieux du fiston ².</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Frédéric n’était pas un admirateur frileux de Céline. À un ami qui désapprouvait l’attitude de l’exilé rendant son éditeur responsable de la réédition des pamphlets pendant la guerre, il répondait : « <em>Je pense au contraire que, pour se défendre dans un procès politique, ces coups-là sont permis. D’autant plus que Denoël était mort. </em>» Bien entendu, il était à nos côtés au cimetière de Meudon lorsqu’en 2011, François Gibault, entouré de quelques autres admirateurs de l’écrivain, prononça une allocution à l’occasion du cinquantenaire de sa mort. Grand moment d’émotion… Avec Frédéric Monnier, nous perdons un ami fidèle ainsi qu’un homme de talent.</span></strong></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Frédéric Monnier, <em>Marius Mariaud. Itinéraire d’un cinéaste des Buttes-Chaumont au Portugal (1912-1929)</em>, Association française de recherche sur l’histoire du cinéma, 2018</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pierre Monnier, <em>Irrévérence gardée</em>, Godefroy de Bouillon, 1999.</span></strong></li></ol></div></div></article><article id="post-1004" class="post-1004 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Numéro 421:</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><img id="media-6047950" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3448314431.jpg" alt="BCsept19.jpg" width="247" height="351" /><span style="color: #ff6600;">Sommaire</span></em><span style="color: #ff6600;"> :</span> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand Céline se faisait siffler à Médan </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La polémique de l’été 1957 dans l’hebdomadaire <em>Dimanche-Matin</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quatre lettres de Paul Chambrillon à Albert Paraz </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Résurrection d’Eugène Dabit</span></strong></p></div></article><article id="post-1002" class="post-1002 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://bulletincelinien.com/celine-sur-les-ondes/" rel="bookmark"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Céline sur les ondes</span></a></span></strong></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Faut-il faire la fine bouche ? Il n’est pas si fréquent qu’une série d’émissions sur Céline (5 volets, 9 heures au total) soit diffusée sur les ondes ¹. L’initiative est digne d’intérêt : on a droit à une foison d’opinions diverses, parfois contradictoires. Quelques bémols tout de même. Dès lors qu’il est question de Céline, il est inévitable que la question de l’antisémitisme soit abordée. Mais était-il nécessaire de lui consacrer deux parties sur cinq, sans compter la dernière, partiellement consacrée au procès, où il en fut à nouveau question ? Lorsqu’une émission de cette série sera consacrée à Aragon, autant de temps sera-t-il voué à son engagement stalino-communiste ? Il est permis d’en douter. Ici pas moins d’une demi-douzaine d’historiens furent invités à donner leur avis sur le cas Céline ¹. La part consacrée à ce qui fait la grandeur de l’écrivain constitue la portion congrue ² . L’essentiel étant consacré à l’idéologie, d’une part, et à la biographie, d’autre part. L’intitulé du premier volet, « Un génie monstrueux », surprend dans la mesure où il rappelle le titre auquel Hindus avait initialement songé pour le livre hostile qu’il publia à son retour du Danemark. Le ton est donné dès le départ : « <em>Comment être tout cela à la fois ? Un génie de la littérature et un monstre de l’histoire </em>». Un monstre de l’histoire… Comme Hitler, Himmler ou Heydrich ? Mais on est prévenu : « <em>Il ne s’agit pas de faire un procès à charge</em>. » ³ Certains propos affirmés au cours de l’émission laissent songeur : ainsi, cet admirateur de l’œuvre qui relève « <em>son absence de qualités humaines </em>» (Assouline). Ou cette agrégée de lettres qui renchérit : « <em>Il manque à Céline une dimension humaine profonde qu’on est en droit d’attendre d’un romancier. </em>» (Duraffour). Ou cette historienne : « <em>Contrairement à Sade </em>(!)<em>, Céline a toujours été du côté du pouvoir </em>» ( Simonin). Du côté de Blum, puis de Daladier lorsqu’il écrit ses brûlots ? Du côté de Vichy qui fait interdire et saisir <em>Les Beaux draps </em>? Du côté de Bidault dont la magistrature le déclare en état d’indignité nationale ? Du côté de De Gaulle dont le ministre de l’Information censure une interview télévisée ? Voilà assurément une conception originale des relations de Céline avec le pouvoir de son époque. La diversité d’opinions retient en tout cas l’attention. On entend ceux qui sont pour la réédition des pamphlets (parfois dans la Pléiade, comme Jean-Paul Louis ou Stéphane Zagdanski) et ceux qui sont résolument contre (tel Philippe Roussin). Lequel en appelle à la « <em>responsabilité citoyenne </em>», pas moins. Il y a ceux qui, tout en réprouvant un livre comme <em>Bagatelles</em>, y trouvent des passages très drôles (Tettamanzi, Klarsfeld (!), Alliot, etc.) et d’autres qui estiment au contraire scandaleux qu’on puisse rire. Mais lorsqu’il s’agit de “sauver” des passages du livre, on ne cite invariablement que les « <em>moments poétiques</em> » (dixit Taguieff), telle la description de Saint-Pétersbourg ou l’évocation d’une vieille pianiste revenue d’exil. Céline conserve pourtant son génie verbal dans l’invective. C’est là qu’il est insupportable, cocasse et cinglant.</span></strong></div><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• « Louis-Ferdinand Céline, au fond de la nuit » (série “Grande traversée”). Production : Christine Lecerf. Réalisation : France Culture, 15-19 juillet 2019. À écouter sur www.lepetitcelinien.com.</span></strong></p><div class="bottom-note"><ol><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Johann Chapoutot, Annick Duraffour, Pierre-André Taguieff, Laurent Joly, Serge Klarsfeld, Odile Roynette et Anne Simonin.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est révélateur à ce propos que Henri Godard ne s’y exprime qu’une seule fois durant quelques minutes.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Propos recueillis par Simon Blin et Nicolas Celnik, « Céline : voyage au bout du nazisme ? », <em>Libération</em>, 14 juillet 2019.</span></strong></li></ol></div></div></article><article id="post-998" class="post-998 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p><span style="color: #99cc00; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Numéro 420</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><img id="media-6047951" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3343635502.jpg" alt="bc-juilaout19.jpg" width="265" height="376" /><span style="color: #ff6600;">Sommaire</span></em><span style="color: #ff6600;"> :</span> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline et le Prix Goncourt </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Robert Denoël défend Céline </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Simlâ Ongan, traductrice de <em>Mort à crédit </em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Vichy face aux <em>Beaux draps</em> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Odyssée de Ferdine</span></strong></p></div></article><article id="post-996" class="post-996 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://bulletincelinien.com/annee-celine/" rel="bookmark"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">L’Année Céline</span></a></span></strong></h1></header><div class="entry-content" style="text-align: left;"><div class="indented"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Envions ceux qui ne connaissent pas encore <em>L’Année Céline</em>. Que de découvertes passionnantes en perspective ! ¹ Nulle forfanterie de l’éditeur lorsqu’il présente sa revue comme « <em>le premier outil de référence pour les amateurs et les chercheurs </em>». C’est indubitablement le cas. À propos de la dernière livraison, Éric Mazet écrit : « S’il n’y avait qu’une seule <em>Année Céline </em>à posséder, ce serait celle-ci. Mais j’ai la collection complète et je la garde précieusement ² ». Il n’est pas le seul. Peut-on d’ailleurs se dire célinien si l’on ne détient pas la trentaine de volumes édités chaque année depuis 1990 ? Comme à chaque fois, on peut y lire un ensemble de lettres de l’écrivain dont la plupart inédites. L’une date de la jeunesse du cuirassier Destouches, l’autre du début de carrière du médecin de dispensaire. On peut surtout y découvrir une quarantaine de lettres écrites en exil à son beau-père, Jules Almansor. Et quatre lettres au québécois Victor Barbeau, né la même année que Céline et décédé centenaire. Pièce maîtresse de ce volume : le <em>Rapport de la police danoise après l’arrestation de Céline à Copenhague</em>, traduit et présenté par François Marchetti, le meilleur connaisseur de cette période de la vie de l’écrivain. Également au sommaire : un relevé des articles citant Céline dans la revue <em>L’Homme libre</em>, deux textes de l’écrivain hollandais Cola Debrot, un dossier sur la réception critique de <em>Mea culpa</em>, et une analyse fouillée des sources inconnues de <em>L’École des cadavres</em>. Laquelle montre qu’une réflexion sérieuse sur les pamphlets ne peut faire l’économie de la littérature, ces écrits ne se limitant pas au combat idéologique. Une lecture purement historienne de ce corpus ne peut dès lors aboutir qu’à une impasse : « Cette lecture doit impérativement et nécessairement tenir compte de l’écriture, sans quoi elle rate son objet. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un mot sur la qualité formelle de cette série imprimée sur papier de qualité et brochée au fil. Le fait que l’éditeur en soit aussi l’imprimeur n’y est pas étranger. D’un bout à l’autre de la chaîne (composition, mise en page, impression et brochage), la totalité du travail est assurée par Jean-Paul Louis, artisan patenté. Pour le reste, on ne se lasse pas de dire notre dette envers lui. Je songe en premier lieu à la correspondance célinienne (Paraz, Canavaggia, Monnier, Hindus, anthologie de la Pléiade) dont il s’est fait l’éditeur scientifique ³. Dans l’appareil critique, il s’attache – et c’est rafraîchissant dans le cas de Céline – à ne pas porter de jugement moral, politique ou idéologique : « L’éditeur de correspondance n’est ni pour ni contre, il est <em>avec</em> (…) Proximité et distanciation ne sont pas contradictoires, mais complémentaires : se mettre à bonne distance pour ajuster sa vision, acquérir la plus grande netteté possible et transmettre le résultat de ses observations <sup>4</sup>. »</span></strong></p></div><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• L’Année Céline 2018, Éditions du Lérot, 384 p., ill. (Diffusé par le BC, 45 € franco).</span></strong></p><div class="bottom-note"><ol><li><st
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Bulletin Célinien n°419
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Bulletin Célinien n°419 Sommaire : Sur un colloque...
<article id="post-991" class="post-991 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-6005298" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1812296604.jpg" alt="celine-oiseaux.jpg" /></p><p><span style="font-size: 36pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Bulletin Célinien n°419</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6005299" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/447224812.jpg" alt="BCjuin19.jpg" />Sommaire :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sur un colloque oublié</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline et Maurice Nadeau (suite)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Baryton et Parapine</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malraux (Alain) salue « le médecin des pauvres »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un éditeur sous l’Occupation</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand Dubuffet voulait aider Céline</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le doyen des célinistes se souvient.</span></strong></span></p></div></article><article id="post-989" class="post-989 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://bulletincelinien.com/cahiers-de-prison/" rel="bookmark"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Cahiers de prison</span></a></span></strong></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6005300" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3658977185.jpg" alt="celinecahierprison.jpg" />Un abonné m’écrit : « J’avais déjà lu et apprécié les cahiers de prison dans <em>L’Année Céline</em>, puis dans l’édition de Henri Godard avec fac-similés. J’ai pourtant l’impression d’en découvrir de nouvelles richesses dans les <em>Cahiers Céline</em>. Est-ce le format, la continuité du texte, la qualité des annotations de Jean-Paul Louis ? Toujours est-il que c’est à cette édition que je retournerai le plus volontiers, et je la recommande à tous les céliniens. » L’intérêt de cette édition se trouve ainsi parfaitement résumé. Si ce corpus était déjà connu des céliniens, le fait que toutes les parties en soient réunies en un seul volume constitue une heureuse initiative.Rappel des faits : c’est le 17 décembre 1945 que Céline est arrêté, les autorités françaises ayant demandé son extradition après avoir appris sa présence à Copenhague. Incarcéré à la prison de l’Ouest (essentiellement cellule 609, section K), Céline demande de quoi écrire. L’administration pénitentiaire lui fournit dix cahiers d’écolier de 32 pages avec comme consigne impérative de ne pas écrire sur l’affaire dont il est justiciable. Il n’en tiendra évidemment pas compte et, de février à octobre 1946, rédigera un ensemble de notes sur sa défense et ses accusateurs mais aussi sur d’autres sujets : épisodes de sa vie, conditions de réclusion, synopsis et esquisse pour des romans à venir, citations extraites de ses nombreuses lectures d’emprisonné qui lui permettent de tenir. Dans une préface éclairante Jean-Paul Louis relève que ces cahiers illustrent la transition célinienne vers ce qu’il nomme la « seconde révolution narrative et stylistique ». Laquelle s’engage par ce chef-d’œuvre, piètrement accueilli à son retour en France et encore méconnu aujourd’hui : <em>Féerie pour une autre fois</em>. Il faut saluer le soin avec lequel le texte a été établi et la qualité des annotations dont les connaisseurs avaient déjà en partie connaissance par trois livraisons de <em>L’Année Céline</em>, parues de 2007 à 2009. Comme on s’y attend, les formules incisives surgissent sous la plume du prisonnier. Florilège : « À Sigmaringen les réfugiés bouffent de la chimère » – « Moi aussi la Sirène d’Andersen m’a fait venir à Copenhague et puis elle m’a assassiné. » – « Je me sens tout à fait absous pour mes errements passés, mes cavaleries polémiques lorsque je vois avec quelle furie, quelle lâcheté, quelles effronteries, mes adversaires m’accablent à présent que je suis vaincu. » – « Je suis peut-être un des rares êtres au monde qui devraient être libres, presque tous les autres ont mérité la prison par leur servilité prétentieuse, leur bestialité ignoble, leur jactance maudite. » – « Pendant 4 ans il a fallu louvoyer au bord de la collaboration sans jamais tomber dedans. » – « Il n’y a pas d’affaire Céline mais il y a certainement un cas Charbonnières, furieux petit diplomate halluciné de haine. » – « Les discours m’assomment, les danseuses m’ensorcellent. »</span></strong></div><div class="indented"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Marc Laudelout.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De ces cahiers de prison se dégagent beaucoup d’émotion et de rage mêlées. On imagine ce que cette incarcération a représenté pour Céline qui, de bonne foi, se considérait injustement traité. Ils constituent à la fois un document littéraire de premier ordre et une part intimiste de l’œuvre aussi poignante que révélatrice d’un être victime de son tempérament d’écrivain de combat.</span></strong></p></div><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Louis-Ferdinand Céline,<span style="color: #ffcc99;"> <em>Cahiers de prison (février-octobre 1946)</em>,</span> Gallimard, coll. « Les Cahiers de la NRF » [Cahiers Céline n° 13], 2019, 240 p. (Diffusé par le BC, 25 € frais de port inclus).</span></strong></p><div class="bottom-note"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Voir aussi : Henri Godard, <em>Un autre Céline : de la fureur à la féerie. Deux cahiers de prison</em>, Éd. Textuel, 2011.</span></strong></div></div></article>
Ratatosk
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Bulletin célinien n°418 (mai 2019)
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2019-05-19T11:39:36+02:00
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Bulletin célinien n°418 (mai 2019) Sommaire : Carnaval à...
<article id="post-985" class="post-985 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5993199" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/743714062.jpg" alt="Céline-mini-900x425.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 36pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Bulletin célinien n°418 (mai 2019)</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: arial black, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><img id="media-5993201" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2881994731.jpg" alt="BCmai19couv.jpg" />Sommaire :</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Carnaval à Sigmaringen (mars 1945)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Malaparte et Céline</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quand Kaminski taillait un costume à Céline</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raymond Giancoli dans sa correspondance avec Albert Paraz.</span></strong></span></p></div></article><article id="post-983" class="post-983 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"> </h1><h1 class="entry-title"><a href="http://bulletincelinien.com/celine-vailland-chamfleuri/" rel="bookmark"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Céline, Vailland et Chamfleury</span></span></strong></span></a></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>par Marc Laudelout</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Andrea Lombardi est sans nul doute le célinien le plus actif d’Italie. Outre un blog entièrement dédié à son auteur de prédilection, on lui doit plusieurs ouvrages dont une superbe anthologie, richement illustrée, éditée en 2016 par son association culturelle “Italia Storica”. Depuis plusieurs années, il n’a de cesse de rendre accessible au lectorat italien des textes peu connus de Céline (dont sa correspondance) mais aussi des témoignages et des études littéraires qu’il réunit dans des ouvrages de belle facture.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5993202" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/375234993.png" alt="celinevailland.png" />Aujourd’hui, il publie une plaquette réunissant les pièces du dossier polémique qui opposa Céline à Roger Vailland. Celui qui joua le rôle d’arbitre fut Robert Chamfleury (1900-1972), de son vrai nom Eugène Gohin. Comme chacun sait, il était locataire de l’appartement juste au-dessous de celui de Céline, au quatrième étage du 4 rue Girardon, à Montmartre. Après la guerre, il réfutera Vailland et affirmera que Céline était parfaitement au courant de ses activités de résistant. Au moment critique, Chamfleury lui proposa même un refuge en Bretagne. Dans une version antérieure de <em>Féerie pour une autre fois</em>, Céline le décrit (sous le nom de “<em>Charmoise</em>”) « <em>cordial</em>, <em>compréhensif, conciliant, amical </em>». Sa personnalité est aujourd’hui mieux connue : parolier et éditeur de musique, Robert Chamfleury était spécialisé dans l’adaptation française de titres espagnols ou hispano-américains. Il fut ainsi une figure marquante de l’introduction en Europe des compositeurs cubains, et des rythmes nouveaux qu’ils apportaient. Il travaillait le plus souvent en duo avec un autre parolier, Henri Lemarchand. Lequel préfaça <em>La Prodigieuse aventure humaine </em>(1951, rééd. 1961) de son ami qui, sur le tard, rédigea plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique et de philosophie des sciences. Céline lui accusa réception avec cordialité de cet ouvrage et l’invita à venir le voir à Meudon. Dans sa plaquette, Andrea Lombardi reproduit la version intégrale de la lettre que Chamfleury adressa au directeur du <em>Crapouillot</em>, telle qu’elle parut, pour la première fois, dans le BC en 1990.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un biographe de Céline a admis qu’il a fait preuve de « <em>suspicion systématique </em>» [sic] envers son sujet ¹. C’est aussi le seul à avoir mis en cause le témoignage de Chamfleury, instillant même le doute sur ses activités de résistant. Les auteurs du <em>Dictionnaire de la correspondance de Céline</em> précisent, eux, qu’il « appartenait au bloc des opérations aériennes, responsable donc de nombreuses missions de parachutage ». En fait, c’est plutôt le témoignage de Roger Vailland qu’il eût fallu mettre en question. Dans un livre de souvenirs publiés en 2009, Jacques-Francis Rolland, qui appartenait au même réseau de résistance que Vailland, le qualifia de « <em>mélange de forfanterie, d’erreurs, de fausses assertions, affligé par surcroît d’un style indigne de l’auteur qui n’était manifestement pas dans son état normal lorsqu’il bâcla son pensum, l’un des pires de sa “saison” stalinienne </em>» ².</span></strong></span></p></div><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">• Andrea LOMBARDI (éd.), <em><span style="color: #ffcc99;">Céline contro Vailland (Due scrittori, una querelle, un palazzo di una via di Montmartre sotto l’Occupazione tedesca),</span> </em>Eclettica, coll. “Visioni”, 2019, 83 p., ill. Traduction des textes français : Valeria Ferretti. Couverture illustrée par Jacques Terpant (10 €)</span></strong></span></p><div class="bottom-note"><ol><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Propos recueillis de Philippe Alméras in <em>Maroc Hebdo International</em>, 5-11 octobre 1996.</span></strong></span></li><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Jacques-Francis Rolland, <em>Jadis, si je me souviens bien</em>, Le Félin, coll. « Résistance-Liberté-Mémoire », 2009. Voir aussi « Roger Vailland l’affabulateur » in BC, n° 313, novembre 2009, pp. 4-8. Rolland et Vailland, qui appartenaient au réseau de résistance “Mithridate », se réunissaient régulièrement dans l’appartement de Chamfleury.</span></strong></span></li></ol></div></div></article>
Ratatosk
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La destinée tragique de l’éditeur de Louis-Ferdinand Céline
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2019-05-03T11:26:55+02:00
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La destinée tragique de l’éditeur de Louis-Ferdinand Céline...
<header id="cb-standard-featured"><div id="cb-fis-wrap" class="cb-entry-header cb-fis cb-style-standard"><p style="text-align: center;"><img id="media-5986487" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1992302859.jpg" alt="Robert-Denoel.jpg" width="411" height="617" /></p><h1 class="entry-title cb-entry-title cb-single-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La destinée tragique de l’éditeur de Louis-Ferdinand Céline</strong></span></h1><div class="cb-byline cb-font-header"><div class="cb-author cb-byline-element"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://eurolibertes.com/author/site-eurolibertes/">Ex: https://eurolibertes.com </a></span></strong></span></div></div></div></header><section class="cb-entry-content entry-content clearfix"><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Robert Denoël avait toutes les qualités d’un grand éditeur</span></strong></span><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> et on peut rêver à ce qu’eût été son destin</span></strong></span><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> si la guerre, suivie de cette mort tragique,</span></strong></span><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> n’avait pas mis un terme à une vocation contrariée</span></strong></span><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> par les vicissitudes du temps »</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>La carrière d’éditeur de Robert Denoël débute le 30 juin 1928 et s’achève le 2 décembre 1945. Durant ces dix-sept années d’activité, il a publié quelque 700 livres à différentes enseignes. Il fût l’éditeur de Louis-Ferdinand Céline et pour cela, assassiné à la fin de la IIe Guerre mondiale. Qui était vraiment Robert Denoël ? On trouvera des réponses à la question dans cette enquête ; Jean Jour s’est attaché à remonter aux sources, tout homme étant le fruit de ses origines et de son éducation. Pour cette figure secrète et sulfureuse de l’édition, il s’agissait de s’affranchir d’un milieu provincial figé : celui de la bourgeoisie catholique des années vingt : à travers son existence tumultueuse, ce sont tous les dessous terribles de l’édition, des années de guerre, des règlements de comptes politiques et financiers qui nous sont racontés avec talent par un auteur qui n’a cure du politiquement correct.</em></span></strong></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Préface de Marc Laudelout, directeur du <em>Bulletin célinien</em>, du livre de Jean Jour<em> <a style="color: #99cc00;" href="https://francephi.com/livre/robert-denoel-un-destin">Robert Denoël, un destin</a></em>, désormais disponible aux éditions Dualpha.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alors que Bernard Grasset, Gaston Gallimard ou René Julliard ont depuis belle lurette leur biographe, aucune étude approfondie n’existe encore sur Robert Denoël. Le livre de l’Américaine Louise Staman, paru en 2002, s’attache surtout à éclaircir le mystère de son assassinat. C’est dire si Jean Jour s’aventure sur un terrain en friche et manifestement périlleux, compte tenu des circonstances de la disparition de cet éditeur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5986489" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1794887852.jpg" alt="Robert-Denoel-quadri.jpg" />Tragique destin que celui de ce jeune Liégeois qui n’aura pu exercer sa profession que durant une quinzaine d’années. Pour beaucoup, il demeure le découvreur de Céline auquel son nom demeure associé. Et pourtant nombreuses sont les œuvres importantes du XXe siècle qu’il aura publiées <em>: L’Hôtel du Nord</em> d’Eugène Dabit, <em>Héliogabale</em> d’Artaud, <em>Tropismes</em> de Nathalie Sarraute, <em>Les Beaux Quartiers</em> d’Aragon, <em>Les Décombres</em> de Rebatet, <em>Le Bonheur des tristes</em> de Luc Dietrich, <em>Les Marais</em> de Dominique Rolin, <em>Notre-Dame des Fleurs</em> de Jean Genet, pour ne citer que les plus connues.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On a parfois traité Denoël d’opportuniste. C’est ne pas voir qu’il fut viscéralement éditeur, très tôt soucieux de diversifier sa production, de publier des livres de qualité à une époque où la concurrence était rude, et d’assurer la pérennité de sa maison. Il réussit même à damer le pion à ses illustres confrères dans la course aux prix littéraires, récoltant sept Prix Renaudot – dont le fameux <em>Voyage au bout de la nuit</em> – en une décennie. Il fut aussi l’un des premiers éditeurs à publier des textes psychanalytiques, notamment ceux de René Allendy, Otto Rank et Marie Bonaparte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jean Jour a raison d’écrire que sa vie d’éditeur se caractérisa par une incessante course à l’argent. Toujours sur le fil du rasoir, Denoël n’eut jamais les moyens de ses ambitions. C’est sans doute ce qui le perdit, étant sans cesse contraint de faire des concessions. Ceci concerne tout aussi bien la diffusion de ses livres que la publication de titres plus ou moins imposés par les circonstances, ou, plus fâcheux encore, la cession de parts de sa société à des tiers qui se révéleront encombrants, voire dangereux.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il dut également se colleter à Céline. On sait que son auteur vedette n’était guère accommodant, ne craignant pas de mettre en péril la survie même de la maison d’édition par une redoutable avidité pécuniaire. Lorsqu’en 1936, Céline adresse, par huissier, une assignation en bonne et due forme à son éditeur, celui-ci le met en garde : « <em>Si vous persistez dans votre attitude, vous réussirez simplement à me jeter par terre, sans obtenir un franc. En effet, l’affaire Denoël & Steele est hypothéquée pour 200 000 frs et elle doit 50 000 frs au fisc. Quand on aura vendu aux enchères, il ne restera rien pour les autres créanciers. Les bouquins se vendront au camion à raison de 80 frs les 1 000 kilos et tout le bénéfice que vous en aurez tiré sera d’avoir ruiné un homme qui, peut-être, vous a fait quelque bien.</em> »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Terrible aveu qui montre à quel point Denoël se trouve alors tenaillé entre une situation financière difficile et le manque de souplesse de Céline qui se vantera plus tard d’avoir été l’auteur le plus exigeant sur le marché. Mais s’il abreuvait volontiers son éditeur de sarcasmes, cela ne l’empêchera pas, plus tard, de lui rendre un juste hommage : « <em>Un côté le sauvait… il était passionné des Lettres… il reconnaissait vraiment ce travail, il respectait les auteurs.</em> »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nul éloge comparable, sous la plume de Céline, à l’égard de Gaston Gallimard, faut-il le préciser ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Qui était vraiment Robert Denoël ? On trouvera des réponses à la question dans cette enquête qui s’est attachée à remonter aux sources, tout homme étant le fruit de ses origines et de son éducation. Le fait que Jean Jour soit également natif de Liège lui aura permis de mieux appréhender cette figure secrète. Il s’agissait aussi de comprendre cette volonté farouche de s’affranchir d’un milieu provincial figé : celui de la bourgeoisie catholique des années vingt.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et si Denoël a marqué l’histoire littéraire des années qui ont suivi, c’est grâce à une forte personnalité qui lui permit de vaincre bien d’obstacles : « <em>Le physique de l’homme traduit le caractère. Tête romaine, figure romantique, mais empreinte d’énergie. Les yeux observateurs, sous les lunettes, pétillent d’esprit</em> ». Ainsi le voit un compatriote venu lui rendre visite dans son bureau directorial, trois ans seulement avant sa disparition.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Robert Denoël avait toutes les qualités d’un grand éditeur et on peut rêver à ce qu’eût été son destin si la guerre, suivie de cette mort tragique, n’avait pas mis un terme à une vocation contrariée par les vicissitudes du temps.</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Journaliste, Jean Jour (1937-2016) est né sur l’île d’Outremeuse, à Liège, patrie de Simenon, et en a retenu tout le côté pittoresque. Il est l’auteur d’une cinquantaine de livres très divers et a traduit plusieurs romans américains.</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://francephi.com/livre/robert-denoel-un-destin">Robert Denoël, un destin</a> de Jean Jour, éditions Dualpha, collection «Vérités pour l’Histoire», dirigée par Philippe Randa, 246 pages, 27 euros. Nombreuses illustrations. Pour commander ce livre, <a style="color: #999999;" href="https://francephi.com/livre/robert-denoel-un-destin" target="_blank" rel="noopener">cliquez ici</a>.</span></strong></p></section>
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Bulletin célinien Janvier 2019
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2019-01-12T00:05:00+01:00
2019-01-12T00:05:00+01:00
Bulletin célinien Janvier 2019 Sommaire :...
<article id="post-958" class="post-958 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5937405" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1790139753.jpg" alt="louis-Ferdinand_Celine.jpg" width="510" height="510" /></p><p><span style="font-size: 36pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Bulletin célinien</strong></span></p><p><span style="font-size: 36pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Janvier 2019</strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5937406" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/294078202.jpg" alt="BC-Cover.jpg" />Sommaire :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Réhabilitation littéraire </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aux céliniens d’en bas </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline à Drouot </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le choc de Breugel </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Prix Renaudot et la participation du lauréat </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand Jacques Ovadia écrivait à Céline et à Pauvert</span></strong></span></p></div></article><article id="post-937" class="post-937 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"> </h1><h1 class="entry-title"> </h1><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="http://bulletincelinien.com/rehabilitation-litteraire/" rel="bookmark">Réhabilitation littéraire</a></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Intolérable « réhabilitation littéraire » de Céline ! C’est le sens implicite d’un article de Philippe Roussin * (qui se trouve être, comme Taguieff et comme Anne Simonin, directeur de recherche au CNRS). Selon lui, cette réhabilitation s’est faite au prix du refoulement de son antisémitisme. Paradoxal car, depuis une trentaine d’années, on ne peut plus lire un article sur Céline sans que ne soit inévitablement rappelé son passé de “collabo” et son antisémitisme patenté. Affirmer que cela a été mis sous le boisseau apparaît ébouriffant. C’est à croire que cet universitaire ne lit pas les journaux et ne regarde pas la télévision. Chaque commentateur se fait un devoir de rappeler cette composante de l’œuvre. Par ailleurs, ces vingt dernières années, les essais, opuscules et articles sur l’idéologie célinienne se sont multipliés.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Retour en arrière : dans un entretien paru il y a quelques années ¹, Roussin confiait que lorsqu’il était étudiant, il lisait avec passion la revue <em>Tel quel </em>de Sollers, « <em>alors la seule université digne de ce nom </em>». C’était l’époque où ce trimestriel, très impliqué en politique, célébrait la “réussite” de la révolution culturelle chinoise. Aujourd’hui, Roussin déplore le virage que cette publication prit ensuite, lorsqu’elle « <em>se détourna de la politique et hissa la littérature française au rang d’un absolu</em> ». Sollers et ses amis redécouvrirent alors puis revendiquèrent Céline « <em>comme leur champion incontesté </em>». Et proclamèrent qu’on ne peut pas juger un écrivain sur des critères moraux. C’était prendre le contre-pied des thèses sartriennes qui ont, on l’aura compris, l’aval de Roussin. Pour celui-ci, la littérature doit nécessairement se soumettre au jugement politique. Bien entendu il est résolument contre une réédition scientifique des pamphlets car ce serait leur donner « <em>une caution exagérée </em>». Et d’ajouter (il se refuse naturellement à détenir ces textes chez lui) : « <em>Ceux qui veulent les lire n’ont qu’à faire comme moi, aller en bibliothèque</em>. ».</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sur deux pages, il passe douloureusement en revue les nombreux aspects de la gloire posthume de Céline : le fait qu’il soit reconnu à l’égal de Proust, sa consécration éditoriale dans la Pléiade, l’inscription (1993) de <em>Voyage au bout de la nuit </em>au programme de l’agrégation de littérature française, l’achat du manuscrit par la B.N.F, la dizaine de biographies à lui consacrée, le succès des adaptations théâtrales, etc. Heureusement, « <em>la réhabilitation littéraire a ses limites </em>» : retrait en 2011 du “Recueil des célébrations nationales” et suspension l’année passée du projet de réédition des pamphlets par Gallimard face aux protestations qu’il a suscitées. Roussin considère que l’actualité célinienne n’est plus seulement d’ordre littéraire mais aussi d’ordre politique en raison notamment du climat « <em>xénophobe</em> » en France et en Europe. Claire allusion au souhait des peuples de vouloir à la fois restreindre l’immigration de masse et l’accueil des migrants. De là à évoquer une “révolte des indigènes”…</span></strong></span></p></div><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Philippe Roussin, « Réhabiliter Céline » in <em>L’Histoire</em>, n° 453, novembre 2018, pp. 62-64.</span></strong></span></p><div class="bottom-note"><ol><li><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Propos recueillis par Philippe Lançon, <em>Libération</em>, 14 avril 2005.</span></strong></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sur le thème de la censure, voir Emmanuel Pierrat, <em>Nouvelles morales, nouvelles censures </em>(Gallimard, 2018, 160 p.). Il y est notamment question de Céline à propos du cinquantenaire de sa naissance et de la réédition des pamphlets.</span></strong></span></li></ol></div></div></article>
Ratatosk
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Céline et Gramsci face à la France à Macron
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2018-12-13T10:22:14+01:00
2018-12-13T10:22:14+01:00
Céline et Gramsci face à la France à Macron par Nicolas Bonnal...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5926732" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3083805307.jpg" alt="47573403_10215483786320315_5246473753755385856_n.jpg" width="509" height="633" /></p><h3 class="post-title entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Céline et Gramsci face à la France à Macron</strong></span></h3><div class="post-header"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Nicolas Bonnal</span></strong></span></div><div class="post-header"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://echelledejacob.blogspot.com </span></strong></span></div><div id="post-body-98110172276849188" class="post-body entry-content"><div> </div><span style="font-size: 14pt; color: #ccffcc;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les gilets jaunes calmés, Marrakech signé, Macron réélu ou sa successeuse déjà choisie par Attali-Rothschild-BHL, il faut faire le point. Relisons Karl Marx et son dix-huit Brumaire:<a style="color: #ccffcc;" name="more"></a> </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Chaque intérêt commun fut immédiatement détaché de la société, opposé à elle à titre d’intérêt supérieur, général, enlevé à l’initiative des membres de la société, transformé en objet de l’activité gouvernementale, depuis le pont, la maison d’école et la propriété communale du plus petit hameau jusqu’aux chemins de fer, aux biens nationaux et aux universités. La république parlementaire, enfin, se vit contrainte, dans sa lutte contre la révolution, de renforcer par ses mesures de répression les moyens d’action et la centralisation du pouvoir gouvernemental. Toutes les révolutions politiques n’ont fait que perfectionner cette machine, au lieu de la briser. Les partis qui luttèrent à tour de rôle pour le pouvoir considérèrent la conquête de cet immense édifice d’État comme la principale proie du vainqueur. » <br /></em></span></strong></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On nous casse tout le temps les pieds avec le néo-libéralisme. En réalité ce sont les libertariens qui ont raison et on est plutôt victimes de l’ultra-socialisme et de l’ultra-parasitisme, en ces temps de fin médiocre, digne de la Rome de Juvénal. Nos dettes et nos prélèvements de 48% montrent que l’on est tout sauf libéraux. On est dans le sozial et le tartufe prolétaire qui gavait Céline, et dans rien d’autre. Sauf que certains, les Macron, les défiscalisés et les hauts fonctionnaires, en profitent mieux que d’autres. Mais ce n’est pas nouveau. </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Découvrez les œuvres d’Antonio Gramsci. Lui envoyait déjà promener les fadaises sur le libre capitalisme entrepreneur, et voici ce qu’il écrit en 1920 : </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Le capitaine d’industrie est devenu chevalier d’industrie, il se niche dans les banques, dans les salons, dans les couloirs des ministères et des parlements, dans les bourses. Le propriétaire du capital est devenu une branche morte de la production. » </em></span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme on était lucide, au PC, avant d’appeler à voter Rothschild. </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gramsci voyait donc le problème de la désindustrialisation apparaître, le règne de la finance arriver avec les coups en bourse (remarquez, Sorel, déjà…). Un siècle plus tard, il n’y a plus d’usines en Amérique mais Wall Street n’a jamais été si élevé, avec un Dow Jones à 24.000 en attendant 30 ou 40. C’est pourtant simple à comprendre : on a siphonné via les taux abaissés la richesse américaine comme la richesse européenne, sauf peut-être l’allemande plus maligne et plus industrielle. A Londres et Bruxelles, la politique et la finance se disputent comme à New York le cadavre de l’industrie. Et on demande aux banques centrales de continuer de faire « bonne impression » pour continuer de soutenir les marchés. </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gramsci vit comme Tocqueville l’intrusion de l’Etat produire une dégénérescence anthropologique (découvrez le libertarien allemand Hoppe qui parle lui de dé-civilisation). La part de prélèvement est passée de 8 à 20% en France entre 1914 et 1920. Aujourd’hui on est à 48. </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Louis-Ferdinand Céline aussi tout compris, et j’ai invité à redécouvrir ses pamphlets : </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« … un million de fonctionnaires avec les rejetons, les houris, les mendigots, les hommes de main, les derviches, leurs lèpres, leurs tranchomes, les marchands d'haschisch, tout le caravansérail grêlé des hordes asiatiques. » </em></span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Antonio Gramsci, moins lyrique que Céline, mais tout aussi efficace : </span></strong></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><br />« L’Etat devient ainsi l’unique propriétaire de l’instrument de travail, il assume toutes les fonctions traditionnelles de l’entrepreneur, il devient la machine impersonnelle qui achète et distribue les matières premières, qui impose un plan de production, qui achète les produits et les distribue : l’Etat bourgeois, celui des bureaucrates incompétents et inamovibles ; l’Etat des politiciens, des aventuriers, des coquins. Conséquences : accroissement de la force armée policière, accroissement chaotique de la bureaucratie incompétente, tentative pour absorber tous les mécontents de la petite-bourgeoisie avide d’oisiveté, et création à cet effet d’organismes parasitaires à l’infini. » </em></span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gramsci raisonne comme les futurs libertariens qui en ont marre de cette pléthorique gent sécuritaire. </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gramsci décrivait la dégénérescence dans ces lignes. Le nombre de fonctionnaires avait décuplé en France en un siècle (observation déjà faite par Marx dans son Dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte) : </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Le nombre des non-producteurs augmente de façon malsaine, dépasse toute limite tolérable pour le potentiel de l’appareil productif. On travaille et on ne produit pas, on travaille durement et la production ne cesse de décroître. C’est qu’il s’est formé un gouffre béant, un gosier immense qui engloutit et anéantit le travail, anéantit la productivité ». <br /></em><em>Les heures non payées du travail ouvrier ne servent plus à augmenter la richesse des capitalistes : elles servent à nourrir l’avidité de l’énorme multitude des agents, des fonctionnaires, des oisifs, elles servent à nourrir ceux qui travaillent directement pour cette foule de parasites inutiles. »</em> </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La fonction publique pléthorique recommandée par les adeptes de la dette immonde est une foutaise petite-bourgeoise qui n’avait rien à voir avec le marxisme ou même la gauche traditionnelle. Gramsci encore : </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Et personne n’est responsable, personne ne peut être frappé : toujours, partout, l’Etat bourgeois avec sa force armée, l’Etat bourgeois qui est devenu le gérant de l’instrument de travail qui se décompose, qui tombe en morceaux, qui est hypothéqué et sera vendu à l’encan sur le marché international des ferrailles dégradées et inutiles... » <br /></em></span></strong></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La société des Attali-Juppé-Macron n’est pas moderne du tout, comme le populisme façon Mélenchon-Le Pen, ou la manif’ qui permet au populo de se défouler avant de retourner au chenil. </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sur les personnages humanitaires et les programmes interminables et délétères, Céline aussi nous avait prévenus en vain : </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« le monde est encore plein de martyrs qui crèvent du désir de nous libérer puis d’être titularisés par la même aubaine dans des fonctions pas fatigantes, d’un ministère ou d’un autre, avec une retraite. » </em></span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il ne s’agit pas d’insulter les Français, mais de comprendre le rôle eschatologique de l’Etat dans notre histoire. On y reviendra avec Bernanos. </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ff6600;" href="http://www.dedefensa.org/article/celine-et-gramsci-face-a-la-france-a-macron"><em>Sources </em></a></span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Antonio Gramsci dans le texte, I, II - Classiques.uqac.ca </span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nicolas Bonnal – Louis-Ferdinand Céline, le pacifiste enragé (Kindle-Amazon) – Le coq hérétique, autopsie de l’exception françaises (Les Belles Lettres, 1997)</span></strong></span></div>
Ratatosk
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Bulletin célinien n°413 (décembre 2018)
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2018-12-06T18:58:00+01:00
2018-12-06T18:58:00+01:00
Bulletin célinien n°413 (décembre 2018) Sommaire :...
<article id="post-932" class="post-932 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5924427" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1028812818.jpg" alt="louis-ferdinand-cline-8614-A106-B88B.jpg" width="575" height="416" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Bulletin célinien n°413 (décembre 2018)</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sommaire : </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’énigme de l’assassinat de Denoël enfin résolue ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le lancement de <em>Voyage </em>et la querelle du Prix Goncourt</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Esther Rhodes (1905-1955)</span></strong></span></p></div></article><article id="post-930" class="post-930 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="http://bulletincelinien.com/le-proces-celine/" rel="bookmark">Le procès Céline</a></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5924424" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2700959934.2.jpg" alt="BCDEC18.jpg" />Jusqu’à ce jour, tout le monde (Céline lui-même, ses biographes, le monde judiciaire) considérait qu’en 1950 la justice française avait été bonne fille avec l’auteur des <em>Beaux draps</em>. Anne Simonin, directrice de recherche au CNRS, estime, elle, que le jugement fut d’une « <em>sévérité extrême </em>» ¹. Mais il y a mieux : on sait que l’année précédente, en novembre 1949, le commissaire du gouvernement Jean Seltensperger fut dessaisi du dossier, sa hiérarchie estimant son réquisitoire magnanime. Il se concluait, en effet, par le renvoi de Céline devant une Chambre civique (au lieu de la Cour de justice), ce qui eût entraîné une peine sensiblement moins lourde. L’historienne considère qu’il s’agit en réalité d’une « <em>apparente complaisance</em> », le magistrat ayant, au contraire, fait preuve d’une rare duplicité : « <em>Imaginer renvoyer Céline en chambre civique était une façon habile de l’inciter à rentrer en France et à se produire en justice. Une fois Céline devant une chambre civique et condamné à la dégradation nationale, rien n’interdisait au commissaire du gouvernement de considérer que Céline avait aussi commis des actes de nature à nuire à la défense nationale </em><em>(art. 83-4 du Code pénal). </em><em>Le mandat d’arrêt, ordonné en 1945, autoriserait alors à renvoyer Céline en prison avant de le déférer en Cour de justice. Et le tour serait joué.</em> » C’est perdre de vue que, dans son réquisitoire, Seltensperger avait requis la mainlevée du mandat d’arrêt. Et c’est surtout ne pas connaître les arcanes de cette histoire judiciaire. Coïncidence : il se trouve que le père (magistrat, lui aussi) d’un de nos célinistes les plus pointus, Éric Mazet, fut le meilleur ami de Jean Seltensperger. Au mitan des années soixante, les confidences que celui-ci fit au jeune Mazet attestent qu’il n’a jamais voulu piéger Céline, bien au contraire. Le réquisitoire modéré qu’il prononça en atteste et ce n’est pas pour rien que le dossier fut confié à un autre magistrat.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce n’est pas tout. En février 1951, les Cours de justice, juridiction d’exception chargé des affaires de Collaboration, furent dissoutes : celles-ci relevaient désormais de juridictions militaires. En avril, le Tribunal militaire de Paris fit bénéficier Louis Destouches d’une ordonnance d’amnistie applicable aux anciens combattants blessés de guerre. Ici aussi, l’historienne s’insurge, estimant que cette amnistie découle d’un faux en écriture publique (!). Explication, photo du document à l’appui : c’est un paragraphe ajouté à la main qui amnistia Céline « <em>à l’insu </em>» [sic] du Tribunal militaire. En tant que biographe de Céline, l’avocat François Gibault a étudié le dossier et connaît intimement cette matière. Il estime l’hypothèse pour le moins fantaisiste : « <em>Si le Tribunal militaire n’avait pas délibéré sur la question de l’amnistie, le Président l’aurait fait savoir quand tout le monde lui est tombé sur le dos. Idem pour les juges du Tribunal militaire. La photo qui figure en marge de l’article est un jugement-type remis par le greffier au président pour gagner du temps. Il est d’usage que le président du tribunal supprime les passages inutiles, remplisse les blancs et ajoute à la main ce qui doit l’être. </em>» Il paraît qu’Anne Simonin veut entreprendre des recherches pour savoir s’il s’agit bien de l’écriture de Jean Roynard, le magistrat qui présidait le Tribunal militaire. Notre historienne se doute-t-elle que cette écriture peut tout aussi bien être celle du greffier, du juge-rapporteur ou d’un autre juge qui tenait la plume ? Et connaît-elle le rôle déterminant qu’eut le colonel André Camadau, en charge de l’accusation, dans cette affaire ? ² Rien n’est moins sûr…</span></strong></span></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Anne Simonin, « Céline a-t-il été bien jugé ? », <em>L’Histoire</em>, n° 453, novembre 2018, pp. 36-49.</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« André Camadau et l’amnistie » in É. Mazet & Pierre Pécastaing, <em>Images d’exil</em>, Du Lérot & La Sirène, 2004.</span></strong></span></li></ol></div></div></article>
Ratatosk
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Louis-Ferdinand CÉLINE et le Danemark (2008)
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2018-11-28T21:37:08+01:00
2018-11-28T21:37:08+01:00
Louis-Ferdinand CÉLINE et le Danemark (2008) Le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5920594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1193227046.jpg" alt="celinedanemark.jpg" width="568" height="319" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Louis-Ferdinand CÉLINE et le Danemark (2008)</span></h1><div id="meta" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" href="https://www.youtube.com/user/LePetitCelinien"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/a-/AN66SAzYUx-Uu5ANkxuOGNLxDDlI4PSIxFQWSNdTnA=s48-mo-c-c0xffffffff-rj-k-no" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="owner-container" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #99cc00;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UCqWF840DGE0b6Ty6eV6vOoA">Le Petit Célinien</a></span></strong></span></div></div></div></div></div></div><div id="notification-preference-toggle-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=https%3A%2F%2Famzn.to%2F2P2gfKw&redir_token=Zy5Lexqg5WvFYQf8XAc2tvylWxJ8MTU0MzUyMzI1MkAxNTQzNDM2ODUy&v=hUwFzWqTURY&event=video_description" rel="nofollow">https://amzn.to/2P2gfKw</a>. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Émission "Libre Journal de la résistance française" diffusée sur Radio Courtoisie le 22 octobre 2008. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Emmanuel RATIER recevait David ALLIOT, François MARCHETTI, co-auteurs de "Céline au Danemark, 1945-1951" (<a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=https%3A%2F%2Famzn.to%2F2P2gfKw&redir_token=Zy5Lexqg5WvFYQf8XAc2tvylWxJ8MTU0MzUyMzI1MkAxNTQzNDM2ODUy&v=hUwFzWqTURY&event=video_description" rel="nofollow">https://amzn.to/2P2gfKw</a>) et Marc LAUDELOUT. SUR LE SUJET : - </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2011%2F11%2Fles-differentes-demeures-de-celine.html&redir_token=Zy5Lexqg5WvFYQf8XAc2tvylWxJ8MTU0MzUyMzI1MkAxNTQzNDM2ODUy&v=hUwFzWqTURY&event=video_description" rel="nofollow">http://www.lepetitcelinien.com/2011/1...</a> - <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2012%2F02%2Fkaren-marie-et-birger-bartholin-par.html&redir_token=Zy5Lexqg5WvFYQf8XAc2tvylWxJ8MTU0MzUyMzI1MkAxNTQzNDM2ODUy&v=hUwFzWqTURY&event=video_description" rel="nofollow">http://www.lepetitcelinien.com/2012/0...</a> - <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2014%2F05%2Flouis-ferdinand-celine-copenhague-temoignage-samuelson.html&redir_token=Zy5Lexqg5WvFYQf8XAc2tvylWxJ8MTU0MzUyMzI1MkAxNTQzNDM2ODUy&v=hUwFzWqTURY&event=video_description" rel="nofollow">http://www.lepetitcelinien.com/2014/0...</a> - <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2009%2F11%2Flouis-ferdinand-celine-pelerinage.html&redir_token=Zy5Lexqg5WvFYQf8XAc2tvylWxJ8MTU0MzUyMzI1MkAxNTQzNDM2ODUy&v=hUwFzWqTURY&event=video_description" rel="nofollow">http://www.lepetitcelinien.com/2009/1...</a> - <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2012%2F02%2Fkorsr-1948-georges-de-caunes-rencontre.html&redir_token=Zy5Lexqg5WvFYQf8XAc2tvylWxJ8MTU0MzUyMzI1MkAxNTQzNDM2ODUy&v=hUwFzWqTURY&event=video_description" rel="nofollow">http://www.lepetitcelinien.com/2012/0...</a> - <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/watch?v=k396_uUdx1k">https://youtu.be/k396_uUdx1k</a></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/hUwFzWqTURY" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong></span></div></div>
Ratatosk
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Bulletin célinien, n°412
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-11-16:6105730
2018-11-16T14:38:37+01:00
2018-11-16T14:38:37+01:00
Bulletin célinien, n°412 Sommaire : Pierre Laval...
<article id="post-926" class="post-926 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5915266" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2955764376.jpg" alt="LFCnov18.jpg" width="593" height="301" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><img id="media-5915267" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/634363112.jpg" alt="BCnov18.jpg" />Bulletin célinien, n°412</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sommaire : </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pierre Laval vu par Céline</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un guide du Paris “réac et facho”</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sillonner les transports céliniens à la recherche du style</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Voyage </em>à nouveau sur les planches</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline au bout de la nuit africaine</span></strong></span></p></div></article><article id="post-924" class="post-924 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 36pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="http://bulletincelinien.com/replique/" rel="bookmark">Réplique</a></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Marc Laudelout</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Contre Céline tout est désormais permis. Dans un fort volume d’un millier de pages, on peut, sans susciter guère de contestations, le faire passer pour un vil délateur et un actif agent de l’Allemagne alors même qu’on n’apporte aucune preuve tangible. Tout ou presque n’y est que suppositions gratuites, insinuations malveillantes, déductions fallacieuses et hypothèses bancales. Le piège est redoutable car réfuter ces calomnies vous fait <em>ipso facto </em>passer pour un personnage suspect. Céline, il est vrai, n’est pas un écrivain facile à défendre tant il s’est mis lui-même dans un mauvais cas. Il ne s’agit d’ailleurs pas de le défendre (son procès se tint il y a plus d’un demi-siècle) mais d’établir les faits, uniquement les faits. On aurait envie de répondre à ses détracteurs que ce n’est pas la peine d’en rajouter même si l’envie démange certains de le mettre indéfiniment en accusation. Ils n’ont de cesse de faire encore et toujours son procès. L’année du cinquantenaire de sa mort, la chaîne franco-allemande Arte, puis la Télévision suisse romande, ont précisément diffusé un documentaire refaisant <em>Le Procès de Céline</em>, où intervenait déjà le tandem Taguieff-Duraffour. Aujourd’hui, la revue <em>L’Histoire</em> publie un dossier sur le même sujet ¹ et, au début de ce mois, le tribunal de la FFDE (Fédération Française de Débat et d’Éloquence) organise au Palais de Justice de Paris un nouveau “procès Céline” !C’est dire si le livre de David Alliot et Éric Mazet vient à point nommé pour remettre les pendules à l’heure. Le lecteur y verra que ni le docteur Joseph Hogarth (Bezons) ni le docteur Herminée Howyan (Clichy) ne furent victimes des propos de leur confrère Destouches. Et, comme l’a admis l’Association des Amis de Robert Desnos, Céline n’est strictement pour rien dans le sort tragique du poète. Les auteurs démontent aussi l’assertion venimeuse selon laquelle Helmut Knochen aurait désigné Céline comme agent du SD. C’est de la même farine que la mention de son nom sur une note d’Otto Abetz le pressentant pour diriger le Commissariat général aux questions juives. Le premier biographe de Céline évoquait déjà un « <em>document sans aucune valeur de preuve</em> » (Gibault III, p. 257). Tout le problème réside là, en effet : n’ayant ni l’un ni l’autre de formation historique, Taguieff et Duraffour ne procèdent à aucune critique interne et externe des documents qu’ils exhument. À partir de là, c’est la porte ouverte à toutes les allégations, surtout si elles vont dans leur sens.Le plus grotesque dans la démarche de Taguieff est sans doute ailleurs : dénier à Céline toute réelle valeur littéraire. « <em>Son pavé est conçu comme une entreprise de démolition de l’écrivain. L’intention est bien d’écarter de Céline tout lecteur, tout directeur de thèse, tout acteur, comme autrefois les catholiques jetaient l’opprobre sur Voltaire, les républicains sur Chateaubriand, les féministes sur Sade et les sacristains sur Baudelaire.</em> »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gageons que la grande presse ne parlera guère de cet opuscule incisif et pugnace. Ce serait mettre en question les articles convenus qui rendirent compte du bouquin de Taguieff. Les céliniens, eux, savent ce qu’il leur reste à faire : lire et faire connaître autour d’eux cet ouvrage qui y répond de si magistrale façon.</span></strong></span></p></div><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• David ALLIOT & Éric MAZET, <em>Avez-vous lu Céline ?</em>, Pierre-Guillaume de Roux, 2018, 128 p. Diffusé par le BC (20 €, port inclus).</span></strong></span></p><div class="bottom-note"><ol><li><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Céline, le procès d’un antisémite » in <em>L’Histoire</em>, n° 453, novembre 2018. Nous y reviendrons le mois prochain</span></strong></span></li></ol></div></div></article>
Ratatosk
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Semmelweis/Céline: la rencontre de deux génies délirants
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-10-14:6096845
2018-10-14T12:53:23+02:00
2018-10-14T12:53:23+02:00
Semmelweis/Céline: la rencontre de deux génies délirants...
<div class="single-style1-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5899651" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2416259573.png" alt="semmelweis-céline.png" width="574" height="379" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Semmelweis/Céline: la rencontre de deux génies délirants</span></strong></span></h1></div><div class="single-style1-content single-content clearfix"><div class="post-content-wrap"><p lang="fr-FR" style="text-align: left;" align="CENTER"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par Yann P. Caspar</span></strong></span></p><p lang="fr-FR" style="text-align: left;" align="CENTER"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://visegradpost.com</span> </span></strong></span></p><p lang="fr-FR" style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span lang="fr-FR" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Voici la terrible histoire de Philippe Ignace Semmelweis ». C’est ainsi que le Docteur Destouches amorce la préface de 1936 à la première édition commerciale de sa Thèse de Médecine, soutenue douze ans plus tôt à Paris, et ayant pour sujet la vie et l’oeuvre du plus célèbre médecin hongrois. Alors qu’on omet aisément de rappeler qu’avant de s’illustrer par une production littéraire hors du commun, Céline est avant tout un médecin sincèrement convaincu de sa vocation, cette thèse peut se lire comme l’étincelle qui allumera la flamme du style célinien et une lumineuse évocation du destin maudit des deux hommes. </span></strong></span></p><p lang="fr-FR" style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span lang="fr-FR">D’une patte narguant continuellement les standards de la rédaction scientifique, Céline raconte le toujours plus insoutenable agacement de ce jeune obstétricien hongrois découvreur de l’asepsie face à la crasse et jalouse ignorance de ses confrères viennois. Peignant un monde médical majoritairement composé d’esprits invariablement tièdes, étroits et mesquins, Céline fait de Semmelweis l’archétype du génie s’acharnant passionnément à vouloir imposer ce qu’il pense être juste et vrai, sans bien sûr s’encombrer inutilement du moindre tact mondain. Quiconque sait le parcours de Céline pourra ainsi voir dans ce texte de 1924 une étonnante et splendide prophétie auto-réalisatrice rédigée par le futur prostré de Meudon, où vivant chichement ses dernières années de pestiféré avec sa femme Lucette, coupé du monde et clochardesque devant ses rares visiteurs, il écrira coup sur coup trois chefs d’oeuvre absolus : </span><em><span lang="fr-FR">D’un château l’autre</span><span lang="fr-FR">, </span><span lang="fr-FR">Nord</span></em><span lang="fr-FR"> et </span><em><span lang="fr-FR">Rigodon</span></em><span lang="fr-FR">. </span></span></strong></span></p><p lang="fr-FR" style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span lang="fr-FR" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5899652" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1425985844.jpg" alt="Semmelweis_572.jpg" />Quel est donc le génie d’un Semmelweis ? Exerçant dans une clinique où la fièvre puerpérale ravage les femmes en couche, surtout lorsque celles-ci sont tripotées par des étudiants ayant plus tôt effectué des dissections, Semmelweis comprend que cette mortalité massive est directement liée à la propagation de miasmes cadavériques dans les organes génitaux féminins. Déjà persuadé que la cause de ces décès se trouve au sein de la clinique même, son déclic survient le jour où son ami Kolletschka, souffrant d’une blessure au scalpel contractée lors d’une dissection, meurt des suites de symptômes similaires à ceux de la fièvre puerpérale. </span></strong></span></p><p lang="fr-FR" style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span lang="fr-FR">Commentant cette révélation, Céline se plaît à souligner qu’elle intervient au retour du jeune Hongrois d’un voyage de plusieurs mois à Venise. Profondément ému par la beauté de cette ville, Semmelweis aurait tout naturellement flairé l’évidence : la pourriture cadavérique est à l’origine de la fièvre puerpérale. Ébloui par le génie de Philippe, Louis préfigure alors le sien : « La Musique, la Beauté sont en nous et nulle part ailleurs dans le monde insensible qui nous entoure. Les grandes œuvres sont celles qui réveillent notre génie, les grands hommes sont ceux qui lui donnent une forme »</span><a style="color: #999999;" href="https://visegradpost.com/fr/2018/09/28/la-rencontre-de-deux-genies-delirants/#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">1</a><span lang="fr-FR">. </span></span></strong></span></p><p lang="fr-FR" style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span lang="fr-FR" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les accoucheurs se lavent les mains et la mortalité se met à dégringoler. Aux quatre coins de l’Europe, les médecins, tout réputés qu’ils soient, se mobilisent contre ce ridicule et vaniteux Hongrois, et entendent bien mettre un terme à cette folie hygiéniste. Semmelweis est mis à l’index, on l’humilie et l’invite prestement à rejoindre Budapest. Il arrive dans une capitale hongroise en pleine effervescence, peu de temps après le déclenchement des événements de 1848. Ce trentenaire banni de médecine s’éprend de politique avant de plonger dans une sérieuse dépression suite à la défaite des révolutionnaires. Bien que Céline n’ait jamais montré de tropisme centre-européen — et a fortiori une passion pour la Hongrie —, il met brillamment le doigt sur un caractère national hongrois : la propension magyare à savourer trop rapidement une victoire avant de se laisser happer par un état de mélancolie aggravé ; en somme, la Hongrie : une nation dont l’histoire n’est qu’une succession de sauteries sans lendemain. </span></strong></span></p><p lang="fr-FR" style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span lang="fr-FR" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’histoire de Philippe Ignace Semmelweis, c’est celle de Louis-Ferdinand Céline. C’est celle de deux tarés se sentant dès leur adolescence investis d’une mission contre la bassesse et la lourdeur de notre monde. Reniés, exclus, ils crient, vocifèrent ; ils délirent. Ils savent que le talent est monnaie courante, alors que le génie est rare. Le talent procède de la matière grise, il est froid. Ils montrent qu’il n’y a guère que la chaleur des émotions et des tripes pour transformer le talent en génie. Imposer son génie à la société est possible en maîtrisant les codes des relations humaines — qualité que possédait assurément Louis Pasteur pour théoriser et faire reconnaître ce que le furieux Semmelweis avait senti avant lui.</span></strong></span></p><div id="sdfootnote1"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><a style="color: #999999;" href="https://visegradpost.com/fr/2018/09/28/la-rencontre-de-deux-genies-delirants/#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a> <span lang="fr-FR">Louis-Ferdinand Céline, </span><span lang="fr-FR">Semmelweis</span><span lang="fr-FR">, Collection L’Imaginaire, Gallimard, 1999, Paris, p. 67</span></em></span></strong></span></p></div></div></div>
Ratatosk
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Bulletin célinien, n°410, septembre 2018
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2018-09-07T18:59:34+02:00
2018-09-07T18:59:34+02:00
Bulletin célinien, n°410, septembre 2018 Sommaire : ...
<article id="post-913" class="post-913 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5872808" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4201665367.jpg" alt="LFCportsept18.jpg" width="500" height="591" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Bulletin célinien, n°410, septembre 2018</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5872816" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4041814927.jpg" alt="BCsept18.jpg" width="237" height="337" />Sommaire : </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Céline et Joyce</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un débat sur la réédition des pamphlets</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Clément Rosset et Céline</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Maurice Lemaître et l’ “Association israélite pour la réconciliation des Français”</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un grand livre sur Roger Nimier</span></strong></span></p></div></article><article id="post-911" class="post-911 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ff6600;" href="http://bulletincelinien.com/le-colloque-de-la-s-e-c/" rel="bookmark">Le colloque de la S.E.C.</a></span></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le vingt-deuxième colloque de la Société des études céliniennes (sur le thème « Céline et le politique ») s’est donc tenu durant la première semaine de juillet à Paris. On pouvait y rencontrer des célinistes de divers pays et quelques lecteurs du BC. Il faut dire qu’il fallait, par cette chaleur accablante, une certaine abnégation pour s’enfermer dans une salle non climatisée de Sciences-Po. Ce colloque n’a pas failli à la règle: les communications intéressantes (Lavenne, Haenggli, Ifri, Tettamanzi, Miroux…) alternaient avec des interventions byzantines ou sans grand relief. Un célinien de la nouvelle génération s’est ému, lui, de voir le projet de communication d’un vétéran du célinisme être purement et simplement rejeté. D’autant que ce refus fut précédé de bien mauvaises manières ¹.Ce qui me fascine toujours dans la démarche de certains spécialistes, c’est le fait de porter continûment un jugement globalement négatif sur un homme qu’ils accablent du plus profond mépris. Le voit-on, alors qu’il n’avait qu’une vingtaine d’années, s’approprier des pensées d’écrivains afin de briller auprès d’une amie de son âge qu’on en tire des conclusions générales dépréciatives ². Quant à la période la plus problématique (celle de l’Occupation), d’autres émettent, dans la foulée du tandem Taguieff-Duraffour, l’hypothèse que Céline était au courant de la « solution finale », voire même qu’il l’appelait de ses vœux. Et, lorsqu’on évoque la fameuse réunion de décembre 1941, où il convoqua journalistes et politiques, on évite de rappeler son préambule : « <em>Aucune haine contre le Juif, simplement la volonté de l’éliminer de la vie française. </em>» Cela n’exonère en rien Céline de sa responsabilité qui n’est pas mince mais pourquoi ne pas préciser les choses ?</span></strong></span><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En arrière-plan de ce colloque : la polémique suscitée par le projet de réédition des pamphlets par les éditions Gallimard. Une table ronde réunissant diverses personnalités fut organisée en ouverture du colloque. Nous en rendons compte dans ce numéro. À l’exception notable de Philippe Roussin, directeur de recherches au CNRS, il faut noter que tous les spécialistes de Céline sont favorables à cette réédition. Hormis François Gibault, qui s’est fait durant un demi-siècle le porte-parole de l’ayant droit ³, observons que cela a toujours été le cas. Il y a plus de trente ans déjà, nous avons publié ici leurs appréciations <sup>4</sup>. Dont celle de Henri Godard qui, contrairement à ce qui fut sous-entendu lors de cette table ronde, s’exprima dès le début de manière claire : « Plus l’audience des textes disponibles en librairie s’accroît, plus il devient anormal que les mêmes lecteurs n’aient accès qu’en bibliothèque ou au prix du commerce spécialisé, aux écrits qu’ils trouvent cités, interprétés et jugés dans des travaux critiques. »</span></strong></span></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(1) Dans une lettre adressée au Président et à la Secrétaire de la Société des Études céliniennes, Émeric Cian-Grangé écrit : « (…) Je m’interroge sur les moyens, les raisons et les motivations qui, <em>in fine</em>, vous ont permis d’écarter Philippe Alméras, empêchant ainsi les auditeurs d’avoir la possibilité d’apprécier la communication de l’auteur des <em>Idées de Céline</em>. Mon premier étonnement concerne votre choix, Madame la Secrétaire, d’avoir demandé à Philippe Alméras la rédaction d’une lettre motivée afin de pouvoir réintégrer la SEC. Mon deuxième étonnement porte sur le bien-fondé de votre proposition, finalement rejetée, de réclamer à Philippe Alméras l’intégralité des cotisations antérieures impayée depuis son départ de la SEC. Comment par ailleurs ne pas être surpris par votre décision, Monsieur le Président, d’écarter la communication de Philippe Alméras alors qu’il suffit, pour faire partie des intervenants, d’envoyer un résumé et d’être membre de la SEC à jour de cotisation ? En conséquence, permettez-moi de mettre en doute la capacité de la SEC à “réunir, en dehors de toutes passions politiques ou partisanes, tous ceux qui, lecteurs, collectionneurs ou chercheurs s’intéressent à l’œuvre de L.-F. Céline”, ce qui est pourtant sa mission première. »</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(2) Rémi Wallon, « Louis Destouches en Afrique : une politique d’emprunt ? ». À comparer, sur le même thème, avec la teneur de l’article de Gilles Roques, « Quelques lectures de Céline au Cameroun en décembre 1916 », <em>Le Bulletin célinien</em>, n° 318, avril 2010.</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(3) C’est en 1968 que François Gibault est devenu le conseil de Lucie Destouches.</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(4) Marc Laudelout, « Tout Céline ? », <em>Le Bulletin célinien</em>, n° 27, novembre 1984.</span></strong></span></li></ol></div></div></article>
Ratatosk
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Écrivains maudits, censures et interdictions
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2018-05-18T14:02:00+02:00
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<div id="info" class="style-scope ytd-watch"><div id="info-contents" class="style-scope ytd-watch"><div id="container" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><p style="text-align: center;"><img id="media-5816848" style="margin: 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3666712149.jpg" alt="cel.jpg" width="572" height="603" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Écrivains maudits, </span></h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">censures et interdictions </span></h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">(2018) </span></h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">[Louis-Ferdinand CÉLINE]</span></h1><div id="info" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"> </div></div></div></div><div id="meta" class="style-scope ytd-watch"><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" href="https://www.youtube.com/user/LePetitCelinien"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/a-/AJLlDp1cCV1elF3UQ5TzXiY5EkYA-g8IsJPL85Mo1w=s88-mo-c-c0xffffffff-rj-k-no" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="owner-container" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><span style="font-size: 18pt; color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #99cc00;" href="https://www.youtube.com/channel/UCqWF840DGE0b6Ty6eV6vOoA">Le Petit Célinien</a></strong></span></div></div><div id="sponsor-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"> </div></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&v=BTR9iXSMNdw&redir_token=KsewhtGpc3QGwZ_FO7QxV4LubvV8MTUyNjczMDg1NkAxNTI2NjQ0NDU2&q=http%3A%2F%2Famzn.to%2F2p2lQFN">http://amzn.to/2p2lQFN</a>. </strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Libre Journal de la réaction, </strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Radio Courtoisie, 6 mars 2018. </strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>Invité : Francis BERGERON.</strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>- EN SAVOIR PLUS : </strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&v=BTR9iXSMNdw&redir_token=KsewhtGpc3QGwZ_FO7QxV4LubvV8MTUyNjczMDg1NkAxNTI2NjQ0NDU2&q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2017%2F12%2Flouis-ferdinand-celine-parutions-2018.html">http://www.lepetitcelinien.com/2017/1...</a> </strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>- ENTRETIEN AVEC REGIS TETTAMANZI : </strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&v=BTR9iXSMNdw&redir_token=KsewhtGpc3QGwZ_FO7QxV4LubvV8MTUyNjczMDg1NkAxNTI2NjQ0NDU2&q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2012%2F09%2Fles-entretiens-du-petit-celinien-vii.html">http://www.lepetitcelinien.com/2012/0...</a> </strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong>- L'EDITION CANADIENNE (2012) : </strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&v=BTR9iXSMNdw&redir_token=KsewhtGpc3QGwZ_FO7QxV4LubvV8MTUyNjczMDg1NkAxNTI2NjQ0NDU2&q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2012%2F09%2Fa-paraitre-les-ecrits-polemiques-de.html">http://www.lepetitcelinien.com/2012/0...</a>.</strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><strong><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/BTR9iXSMNdw" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></strong></span></div></div></div></div>
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Bulletin célinien n°406 (avril 2018)
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2018-04-19T09:20:49+02:00
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Bulletin célinien n°406 (avril 2018) Sommaire : ...
<article id="post-887" class="post-887 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5802694" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/804488483.JPG" alt="LFC par Isabel MAHE (2) peinture huile 41x33.JPG" width="583" height="471" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Bulletin célinien n°406 (avril 2018)</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sommaire : </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Élizabeth, une vie célinienne </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Rencontre avec Jean Monnier </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le bras de fer entre Gallimard et le Crif continue </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La nouvelle épuration littéraire </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lettres d’Alphonse Juilland à Éric Mazet (I).</span></strong></span></p></div></article><article id="post-885" class="post-885 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="http://bulletincelinien.com/edith-et-colette/" rel="bookmark">Édith et Colette</a></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5802698" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1842175274.jpg" alt="BCavr18.jpg" />C’est une sorte de miracle: à la fin de l’année passée, Rémi Ferland, l’éditeur des <em>Écrits polémiques</em>, découvre au marché aux puces de Québec quelques exemplaires d’une brochure à la couverture bleu ciel: <em>L.-F. Céline / Lettres familières</em>. Au sommaire: trente-deux lettres, soit onze à sa fille Colette et vingt et une à Édith Follet, sa deuxième épouse. Toutes écrites après la guerre : les premières du Danemark, les suivantes de Meudon. La composition, réalisée à l’aide d’une machine à écrire électrique, est rudimentaire. Guère d’indication si ce n’est une mention anonyme d’éditeur : « Petits papiers / près Halifax / chez la Belle Hortense (sur le port) ». Qui a donc pu publier outre-Atlantique ce modeste recueil recelant de vrais trésors ? Le mystère est entier… Toujours est-il que Ferland a eu la bonne idée de rééditer cette correspondance sous la forme d’une élégante plaquette avec, cette fois, comme titre <em>Lettres à Édith et à Colette </em>(voir en dernière page). Dans sa biographie, François Gibault nous en avait déjà révélé quelques unes et il n’avait certes pas eu tort d’écrire que beaucoup de celles adressées à Édith « <em>sont de véritables lettres d’amour</em> ». En témoigne notamment cette lettre qui commence ainsi : « <em>Que tu le veuilles ou non tu seras mon Édith chérie jusqu’à la mort et au-delà ! </em>» et où percent, comme dans bien d’autres, le remords et les regrets: « <em>Mon Édith chérie encore bien pardon je suis bien marri et j’ai bien souffert je t’assure et je suis bien malheureux de penser à ma sottise</em>. » C’est assurément un Céline bien différent de celui que l’on nous dépeint aujourd’hui qui apparaît dans cette correspondance. Un être tout en sensibilité, d’une grande finesse et maniant un humour subtil, comme dans cette lettre où il se plaît à pasticher Mme de Sévigné : « <em>Ma très chère, ma mie, mon cœur, je vais vous narrer une nouvelle, dont tout Versailles est bouleversé, le roi en a tenu Conseil de n’en savoir autant, voici en mille mots, non en dix ! ce qu’il faut que vous gardiez secret</em>… » Et d’enchaîner avec cette observation prosaïque : « <em>Votre plante bretonne, fougère d’eau, a été dépotée, et mise en terre, parfaitement, et paraît s’en trouver très bien… ne le dites à âme qui soit ! La pluie aidant vous la retrouverez géante. </em>» Les lettres à sa fille, écrites en exil, ne sont pas moins émouvantes. L’une d’entre elles se conclut ainsi : « <em>Oh pas de cadeaux ! pas d’envois ! Je les laisse à la douane ! Des baisers ! Des baisers ! C’est tout ! Des paroles d’espoir aussi bien que j’en tienne vraiment une immense provision en stock ! à l’écœurement ! (…) Toute mon affection à tes enfants, à toi. Ton papa. Louis</em>. » Certains n’ont pas compris que Céline, fuyant de nouvelles affections car trop émotif, n’ait pas souhaité rencontrer ses petits-enfants à Meudon. Quant à Colette, on sait que sur le conseil de son avocat, elle renonça à l’héritage de son père. Celui qu’il eût fallu conserver précieusement c’est la correspondance qu’elle reçut de lui lorsqu’elle était enfant. Et Édith, les très nombreuses lettres qu’elle eut de Louis Destouches avant leur mariage. …Hélas !</span></strong></span></div><div class="indented"> </div><div class="bottom-note"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">• Louis-Ferdinand Céline, Lettres à Édith et à Colette, Éditions 8, collection “Anciens”, n° 20, 2018, 58 p. Cette plaquette hors commerce est réservée aux membres de l’Association des Amis de l’Édition Huit. La cotisation s’élève à 50 $ canadiens (soit environ 32 €). Plus de renseignements sur le site de l’éditeur : https://www.editionshuit.com. Ou écrire à l’éditeur, 747 rue des Mélèzes, Québec (Québec) G1X 3C8.</span></strong></span></div><div class="bottom-note"><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> À noter que deux lettres figurant dans le tome III de la biographie de François Gibault ne sont pas reprises dans cette plaquette ; en revanche, les deux lettres adressées à Colette publiées dans Études céliniennes (n° 5, hiver 2009-2010) et Le Bulletin célinien (n° 331, juin 2011) y figurent. Une édition scientifique de ces lettres, avec datation de celles-ci et appareil critique consistant, reste à faire.</span></strong></span></div></div></article>
Ratatosk
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Entretiens avec Cheyenne-Marie Carron, Marc Laudelout & Martine Gay
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-03-23:6036395
2018-03-23T00:15:00+01:00
2018-03-23T00:15:00+01:00
Perles de Culture n°159 : Entretiens avec Cheyenne-Marie Carron,...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5787828" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1015852345.jpg" alt="CMC-portr.jpg" width="563" height="338" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Perles de Culture n°159 : </span></h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Entretiens avec Cheyenne-Marie Carron, Marc Laudelout & Martine Gay</span></h1><p> </p><div id="meta" class="style-scope ytd-watch"><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" href="https://www.youtube.com/channel/UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/-BmT_6HW-jyU/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/LHT8qKTQd9U/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="owner-container" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog">TVLibertés</a></span></strong></span></div></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Plusieurs entretiens comme nulle part ailleurs pour ce numéro de Perles de Culture animé par<span style="color: #ff6600;"> Anne Brassié. </span></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et tout d’abord avec la réalisatrice <span style="color: #ff6600;">Cheyenne-Marie Carron</span> qui vient évoquer son nouveau film « Jeunesse aux coeurs ardents » . Le portrait d’une jeunesse en quête d’idéal, violente et stimulante. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Autres entretiens : avec <span style="color: #ff6600;">Marc Laudelout</span> le président fondateur du Bulletin des amis de Céline, l’écrivain le plus diffamé de France et de Navarre et avec l’aviatrice <span style="color: #ff6600;">Martine Gay</span> . Cette dernière nous offre des portraits d’aviatrices soviétiques pendant la seconde guerre mondiale. Des portraits qui ridiculisent durablement nos féministes contemporaines. </span></strong></span></div></div></div></div></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">► Faîtes un don pour soutenir le travail de TV Libertés : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.tvlibertes.com%2Fdon%2F&redir_token=xYYfAFO2wQpQUFKnYMuC_tmRVvh8MTUyMTc0MjMzN0AxNTIxNjU1OTM3&v=xE0nhrTCx64&event=video_description">http://www.tvlibertes.com/don/</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">► Retrouvez l'actualité de la WebTV sur notre site : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.tvlibertes.com%2F&redir_token=xYYfAFO2wQpQUFKnYMuC_tmRVvh8MTUyMTc0MjMzN0AxNTIxNjU1OTM3&v=xE0nhrTCx64&event=video_description">http://www.tvlibertes.com/</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">► Suivez-nous sur Facebook : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?q=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Ftvlibertes&redir_token=xYYfAFO2wQpQUFKnYMuC_tmRVvh8MTUyMTc0MjMzN0AxNTIxNjU1OTM3&v=xE0nhrTCx64&event=video_description">https://www.facebook.com/tvlibertes</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">► Suivez ce lien pour nous suivre sur Twitter : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?q=https%3A%2F%2Ftwitter.com%2Ftvlofficiel&redir_token=xYYfAFO2wQpQUFKnYMuC_tmRVvh8MTUyMTc0MjMzN0AxNTIxNjU1OTM3&v=xE0nhrTCx64&event=video_description">https://twitter.com/tvlofficiel</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">► Vous pouvez également faire un don directement via Facebook : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?q=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Ftvlibertes%2Fapp_190322544333196&redir_token=xYYfAFO2wQpQUFKnYMuC_tmRVvh8MTUyMTc0MjMzN0AxNTIxNjU1OTM3&v=xE0nhrTCx64&event=video_description">https://www.facebook.com/tvlibertes/a...</a></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/xE0nhrTCx64" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"> </div>
Zed
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La dictature victimaire...
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2018-03-22T16:00:00+01:00
2018-03-22T16:00:00+01:00
Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°171, avril-mai...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le nouveau numéro de la revue <strong><em>Éléments</em></strong> (n°171, avril-mai 2018) est disponible en kiosque, avec une magnifique couverture consacrée à Sylvain Tesson.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">A côté du dossier consacré à l'idéologie victimaire, on retrouvera l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés, de nombreux entretiens, les chroniques de Xavier Eman, d'Hervé Juvin, d'Olivier François, de Ludovic Maubreuil, de Laurent Schang et d'Yves Christen et l'anti-manuel de philosophie de Jean-François Gautier...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Bonne lecture !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: 10pt;">Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : <a href="http://www.revue-elements.com/index.php">http://www.revue-elements.com</a>.</span> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5786752" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/3443267806.jpg" alt="Eléments 171.jpg" /></p><blockquote><div class="entry-more"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Éditorial </strong></span> <p><span style="font-size: 10pt;">L'espace et le temps, <em>par Alain de Benoist</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Agenda, actualités</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong>L’entretien</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Dans les pas de Sylvain Tesson, <em>propos recueillis par Alain de Benoist, François Bousquet et Pascal Eysseric</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong>Cartouches</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Le regard d’Olivier François : Un faune impatient de culbuter les nymphes</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Une fin du monde sans importance, <em>par Xavier Eman</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Le carnet géopolitique d’Hervé Juvin : L’Europe en congé de l’histoire</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Journal d’un cinéphile, <em>par Ludovic Maubreuil</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Champs de bataille : Patton perd son pari à Metz, <em>par Laurent Schang</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Musique : Mingus, moins qu’un chien, plus qu’un homme, <em>par Armand Grabois</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Bestiaires : l’intelligence des corbeaux, <em>par Yves Christen</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Sciences</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong>Le combat des idées</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Le Sacré-Ricœur de Macron, le philosophe et le président, <em>par Fabrice Moracchini</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">La Catalogne et le destin de l’Espagne, <em>par Javier Portella</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">N’ayez pas peur des autonomistes !, <em>par Francis Van den Eÿnde</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Poutine : entretien avec Héléna Perroud, <em>propos recueillis par Slobodan Despot et Alain Lefebvre</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Zakhar Prilepine sur tous les fronts, <em>propos recueillis par Michel Thibault et Christophe A. Maxime</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Chine : la Révolution culturelle, <em>par David L’Épée</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Socialismes asiatiques : l’Orient est-il toujours rouge ? , <em>par Pascal Eysseric</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Voyage en Corée du Nord, <em>par Thomas Gerber</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Jean-Marie Le Pen nous ouvre sa bibliothèque, <em>propos recueillis par Maxime Dalle</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Expurgeons ces prétendus classiques ! <em>par Bruno Lafourcade, Slobodan Despot, Jean-Jacques Langendorf, Patrice Jean et Michel Marmin</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Matzneff, le plus complice de tous nos maîtres, <em>par Patrice Jean</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Hartmut Rosa et l’homme compressé, <em>par Thomas Hennetier</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong>Dossier</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Les folies de l’épidémie victimaire</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Les nouveaux Gardes rouges du multiculturalisme, <em>par François Bousquet</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Comment les médias façonnent un monde virtuel,<em> par Alexandre Zinoviev</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Faux crimes de haine, enquête dans les campus américains, <em>par James Littel, notre correspondant aux États-Unis</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Extension du domaine de l’exclusion, <em>par Pierre Fouques</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">L’ubuesque concept d’appropriation culturelle, <em>par François Bousquet</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Le décryptage de Jean-Yves Le Gallou. Traque aux fake news : Kafka revisité par la Silicon Valley, <em>propos recueillis par François Bousquet et Patrick Péhèle</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Entretien avec Marc Laudelout. À quand l’autodafé des livres de Céline ? , <em>propos recueillis par François Bousquet</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">La Cinémathèque au banc des accusés,<em> par Ludovic Maubreuil</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Fake news : l’exemple de l’attentat de la rue Copernic, <em>par Pascal Eysseric</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong>Panorama</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">L’œil de Slobodan Despot</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Série télé : South Park contre le politiquement correct, <em>par David L’Épée</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Un païen dans l’Église : la cathédrale de Quimper, <em>par Bernard Rio</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Philo : Pourquoi la vie n’est pas un objet scientifique, <em>par Jean-François Gautier</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">L’esprit des lieux : Syracuse,<em> par Kostas Mavrakis</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">C’était dans Éléments : Pourquoi j’aime l’Allemagne, <em>par Jean Cau</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Éphémérides</span></p></div><p style="text-align: justify;"> </p></blockquote><p style="text-align: center;"> </p>
Ratatosk
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Louis-Ferdinand CÉLINE et le cinéma (2018)
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2018-02-17T18:25:07+01:00
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Louis-Ferdinand CÉLINE et le cinéma (2018) Le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5770969" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1777463101.jpg" alt="celcinema.jpg" width="555" height="804" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Louis-Ferdinand CÉLINE et le cinéma (2018)</span></strong></span></h1><div id="meta" class="style-scope ytd-watch"><div id="limited-state" class="style-scope ytd-watch"> </div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" href="https://www.youtube.com/user/LePetitCelinien"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/-FthuBTGNpeQ/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/72Z34sQrPsE/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="owner-container" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><span style="color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCqWF840DGE0b6Ty6eV6vOoA">Le Petit Célinien</a></span></span></strong></span></div></div><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></span></div></div></div></div></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?v=0Z3oIiSacCw&event=video_description&q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com&redir_token=PZkqdHNcNpGQo6wfo7tdD1Z_HCB8MTUxODk3NDM1MUAxNTE4ODg3OTUx">http://www.lepetitcelinien.com</a>. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Émission "Libre Journal du cinéma" diffusée sur Radio Courtoisie le 15 février 2018. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Invité : Marc Laudelout pour évoquer les liens de Céline avec le cinéma. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- SUR LE SUJET : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?v=0Z3oIiSacCw&event=video_description&q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2014%2F03%2Flouis-ferdinand-celine-cinema-horloger-saint-paul-banquiere.html&redir_token=PZkqdHNcNpGQo6wfo7tdD1Z_HCB8MTUxODk3NDM1MUAxNTE4ODg3OTUx">http://www.lepetitcelinien.com/2014/0...</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- NOTRE PLAYLIST : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/playlist?list=PLUr2YqKeuOZXLmnChOUeSF6-cEvSZrRXk">https://www.youtube.com/playlist?list...</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- SECRETS DANS L'ILE : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?v=0Z3oIiSacCw&event=video_description&q=http%3A%2F%2Fwww.lepetitcelinien.com%2F2016%2F01%2Fhistoire-de-bretagne-secrets-dans-ile-louis-ferdinand-celine.html&redir_token=PZkqdHNcNpGQo6wfo7tdD1Z_HCB8MTUxODk3NDM1MUAxNTE4ODg3OTUx">http://www.lepetitcelinien.com/2016/0...</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- CELINE, LE FILM en DVD : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/redirect?v=0Z3oIiSacCw&event=video_description&q=http%3A%2F%2Famzn.to%2F2jilnzS&redir_token=PZkqdHNcNpGQo6wfo7tdD1Z_HCB8MTUxODk3NDM1MUAxNTE4ODg3OTUx">http://amzn.to/2jilnzS</a></span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-expander"> </div><div class="style-scope ytd-expander"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/0Z3oIiSacCw" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></div>
Ratatosk
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David Alliot: «Le talent littéraire de Céline est présent dans les pamphlets»
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2018-01-19T04:25:00+01:00
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David Alliot: «Le talent littéraire de Céline est présent dans les...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5755434" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1319910946.jpg" alt="celine-meudonchiens.jpg" /></p><h1 class="name post-title entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>David Alliot: «Le talent littéraire de Céline est présent dans les pamphlets»</strong></span></h1><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Propos recueillis par Benjamin Fayet</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.philitt.fr</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">David Alliot est spécialiste de Louis-Ferdinand Céline. Il est l’auteur <em>D’un Céline l’autre </em>(2011), publié dans la collection « Bouquins » chez Robert Laffont, et vient de publier chez Tallandier une biographie de Lucette Destouches intitulée <em>Madame Céline</em>. Il répond à nos questions sur la polémique suscitée par la volonté des éditions Gallimard de rééditer les pamphlets de l’auteur du <em>Voyage au bout de la nuit</em>. <br /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">PHILITT : <span style="color: #ff6600;">Céline s’est toujours opposé à la republication des pamphlets. Être célinien, est-ce par conséquent s’opposer au projet de Gallimard ?</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">David Alliot : Céline s’était opposé à la réédition des pamphlets à son retour du Danemark. Il considérait que ces textes étaient des écrits de circonstance, et il ne voulait plus en entendre parler. À sa mort, sa veuve a poursuivi en ce sens en s’opposant à toute réédition, jusqu’à une date récente. Comme célinien, je suis favorable à leur réédition, mais en ce domaine c’est l’ayant-droit (donc Lucette) qui est décisionnaire. Sinon, il faudra attendre le 1<sup>er</sup> janvier 2032, lorsqu’ils tomberont dans le domaine public.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> La republication des <em>Décombres</em> de Rebatet n’a pas suscité un scandale de cette envergure. Comment expliquer cette différence de traitement, sachant que Rebatet était un collaborationniste revendiqué, contrairement à Céline ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il faut être réaliste, Rebatet n’a pas la même envergure littéraire que Céline. Céline est considéré, à juste titre, comme un écrivain majeur du XX<sup>e</sup> siècle, et certains de ses romans sont étudiés en classe, notamment le<em> Voyage au bout de la nuit</em>. Rebatet a été plus loin que Céline dans la collaboration, certes, mais on ne joue pas dans la même division en terme de notoriété, ni dans la place qu’ils occupent dans la littérature.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5755435" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1402100390.jpg" alt="5_pamphlets.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’antisémitisme de Céline est tellement délirant et extensif qu’il n’était pas pris au sérieux par les antisémites officiels, pourtant ses pamphlets sont considérés comme la quintessence de l’antisémitisme. Est-ce dû à son talent d’écrivain ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Oui, hélas. Dans les années 1930, le pamphlet antisémite est l’apanage de docteurs ratés, d’aigris, de mauvais… avec l’arrivée de Céline dans ce « genre » particulier, il y apporte son souffle, son style et une forme de génie littéraire. C’est ça le vrai « scandale Céline ». Mettre son talent littéraire dans une cause qui ne le méritait pas.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5755438" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3909586804.jpg" alt="DA-MmeC.jpg" /><span style="color: #ff6600;">Pensez-vous, comme certains l’avancent, que le génie littéraire de Céline est absent des pamphlets ?</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le talent littéraire de Céline est présent dans les pamphlets, mais diffère de celui des romans. Là, on est dans l’outrance et l’exagération permanente. Ceci dit, il y a de très beaux passages littéraires dans les pamphlets… Entre deux torrents de haine antisémite, on y trouve une magnifique description de Leningrad… que vient elle faire là ? Mystère !</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Certains avancent que Lucette Destouches, la veuve de Céline aujourd’hui âgée de 105 ans, et dont vous venez d’écrire une biographie, a décidé cette sortie pour des raisons strictement financières. Quelles sont les raisons de sa décision selon vous ?</span></strong></span></p><div class="_h8t" style="text-align: justify;"><div class="_5wd9 direction_ltr"><div class="_5wde _n4o"><div class="_5w1r _3_om _5wdf"><div class="_4gx_"><div class="_d97" style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span class="_5yl5" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Je pense qu’en autorisant la réédition des pamphlets, Lucette fait son ultime acte d’ayant-droit responsable. Elle a 105 ans, elle est à l’extrémité de son existence, et avant de quitter ce monde, elle a décidé de confier l’édition et la publication de ces pamphlets à des personnes de confiance, avec Gallimard comme éditeur. Elle aurait pu dire «Après moi la fin du monde», mais au contraire, elle a préféré s’assurer de ces textes particuliers, même si elle n’en verra pas le résultat. Je trouve ça plutôt sain et logique de ça part… Pour ce qui concerne les aspects financiers, le contrat signé avec Gallimard ne prévoit pas d’à-valoir. Et quand elle touchera l’argent des ventes de ces livres, ce sera un an après leur parution… elle n’aura que 107 ou 108 ans. Qui sait, elle ira peut-être les flamber au casino ?</span></strong></span></div></div></div></div></div></div>
Zed
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Polémique pour une autre fois...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2018-01-18:6017034
2018-01-18T10:00:00+01:00
2018-01-18T10:00:00+01:00
Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet , cueillie...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous reproduisons ci-dessous une chronique de <strong>Richard Millet</strong>, cueillie sur <a href="http://richardmillet.wixsite.com/siteofficiel/blog">son site personnel</a> et dans laquelle il évoque la polémique autour de l'annonce par les éditions Gallimard de la publications des pamphlets de Céline dans la bibliothèque de La Pléiade... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Auteur de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/10/31/la-confession-negative.html"><strong><em>La confession négative</em></strong></a> (Gallimard, 2009) et de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/09/14/tuer-5685045.html"><em><strong>Tuer</strong></em></a> (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié cet automne aux éditions Léo Scheer un roman intitulé <em><strong>La nouvelle Dolorès</strong></em>. Il devrait prochainement publier son journal de l'année 1971 à l'année 1994.<br /></span></p><p> </p><div id="ppPrt7-1c8h_SinglePostMediaTop_MediaPost__0_0__type_MediaPost" class=" flex_vbox" style="position: relative; display: block; -webkit-box-orient: vertical; -webkit-flex-direction: column; -ms-flex-direction: column; flex-direction: column; width: 100%; box-sizing: border-box;" data-reactid=".0.$SITE_ROOT.$desktop_siteRoot.$PAGES_CONTAINER.1.1.$SITE_PAGES.$c1q8z.3.$ppPrt7-1c8h.0.0.$child.$0.3.$1.$7"><div id="ppPrt7-1c8h_SinglePostMediaTop_MediaPost__0_0_mediaText" class="s45" style="box-sizing: border-box; white-space: normal;" data-width="630" data-proxy-name="MediaLabel" data-reactid=".0.$SITE_ROOT.$desktop_siteRoot.$PAGES_CONTAINER.1.1.$SITE_PAGES.$c1q8z.3.$ppPrt7-1c8h.0.0.$child.$0.3.$1.$7.$0"><div id="ppPrt7-1c8h_SinglePostMediaTop_MediaPost__0_0_mediaTextrichTextContainer" class="s45_richTextContainer s45richTextContainer" data-reactid=".0.$SITE_ROOT.$desktop_siteRoot.$PAGES_CONTAINER.1.1.$SITE_PAGES.$c1q8z.3.$ppPrt7-1c8h.0.0.$child.$0.3.$1.$7.$0.0"><p class="font_5" style="font-size: 16px;"><span class="color_1"><img id="media-5281001" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/3331963498.2.jpg" alt="Richard Millet Liban 2.jpg" /></span></p></div></div></div><p> </p><p> </p><blockquote><p class="font_5 color_1" style="font-size: 16px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Polémique pour une autre fois</span></strong></span></p><p class="font_5 color_1" style="font-size: 16px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Après plusieurs semaines d’une polémique qui a agité quelques arrondissements de Paris, M. Gallimard vient de « suspendre » la republication des pamphlets de Céline. L’argument « scientifique » de l’éditeur et la caution de Pierre Assouline ne l’ont pas emporté sur le concert d’opinions diverses, néanmoins attendues, car déjà énoncées maintes fois, et qui donnent l’impression d’un ballet sans paroles ni musique ni rien, puisque la non-republication des pamphlets par l’éditeur « historique » de Céline ne règle rien.</span></p><p class="font_5 color_1" style="font-size: 16px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">On peut imaginer que la « polémique » incitera ceux qui n’ont pas encore lu ces textes à acheter, via Amazon, l’édition québécoise, ou à les lire en PDF – les plus curieux se procurant d’illicites reprints. Sur la question des pamphlets, j’ai, pour ma part, toujours été de l’avis de Sollers : il faut les republier ; ils font partie de l’œuvre, tout comme les écrits politiques de Bernanos, Gide, Drieu, Montherlant, Camus, Sartre...</span></p><p class="font_5 color_1" style="font-size: 16px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Pour le reste, cette « polémique » ne constitue pas, comme on l’a dit, une « affaire » Céline : celle-ci a eu lieu en 1945 ; ou bien Céline est une affaire à lui tout seul. Craindre que la réédition, dans l’austère collection des Cahiers de la NRF, à côté des articles d’avant-guerre de Blanchot et du <span style="font-style: italic;">Journal inutile</span> de Morand, de textes qu’on trouve aisément relève donc d’un accès de vertu : je ne sache pas que la republication, il y a trois ans, des <span style="font-style: italic;">Décombres </span>de Rebatet ait nourri l’antisémitisme en France. L’antisémitisme « culturel » est mort en 1945. Celui qui a récemment vu le jour est le fait d’une population musulmane radicalisée et/ou délinquante, qui agit au nom du cliché du « juif riche » ou encore du « sioniste » qui opprime, même à distance, le peuple palestinien, et qu’il faut donc punir. Ceux qui ont tué Ilan Halimi, plus tard Sarah Halimi, et qui ont incendié une épicerie cacher, à Créteil, la semaine dernière, n’avaient pas lu <span style="font-style: italic;">Bagatelles pour un massacre</span>. Savent-ils même lire ? Cet antisémitisme-là est là un des non-dits majeurs du gauchisme officiel, dont l’alliance objective avec l’islam sunnite suscite un « bloquage » majeur de la vie politique, en France et en Europe.</span></p><p class="font_5 color_1" style="font-size: 16px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Redouter, plus largement, que les pamphlets de Céline ne corrompent la jeunesse, c’est supposer à cette dernière une capacité à lire qu’elle n’a plus. Car Céline n’est pas un écrivain facile, et nullement à la portée de ceux qui, voyous islamistes de banlieue ou petits-bourgeois connectés, ont bénéficié l’enseignement de l’ignorance qui est, selon Michéa, le propre de l’Education nationale. Un état de fait pieusement réfuté, à l’occasion du cinquantenaire de Mai 68, par un magazine officiel qui voit, dans les 50 années qui se sont écoulées, un remarquable progrès de l’enseignement public : ne sommes-nous pas arrivé à 79% de bacheliers, c’est-à-dire un progrès de 20% ? En vérité il faut, en cette matière comme en toutes les autres, inverser le discours : il ne reste plus que 20%, environ, d’élèves à peu près capables de lire et d’écrire correctement le français, et de se représenter l’histoire de France autrement que par le filtre relativiste et mondialiste du néo-historicisme.</span></p><p class="font_5 color_1" style="font-size: 16px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Pendant que les intellectuels bataillaient, je songeais à la façon dont Daniel Barenboim avait, il y a une dizaine d’années, suscité une vive polémique en dirigeant pour la première fois du Wagner en Israël. La question de l’œuvre, de la possibilité d’une œuvre, jusque dans ses excès, ses errements, ses apories, est donc légitimement posée de façon passionnée ou prudente ; mais c’est peut-être la dernière fois qu’elle se posera, en une ère qui voit disparaître peu à peu la possibilité psychologique de connaître Wagner et de lire Céline. La jeunesse contemporaine n’a plus rien à faire de Wagner, de Céline, d’Aragon, de Ravel, de Giono, de Boulez, ou de Soljenitsyne : elle ne sait rien, et ne veut qu’être connectée à elle-même, c’est-à-dire au néant.</span></p><p class="font_5 color_1" style="font-size: 16px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le problème n’est donc pas d’empêcher les jeunes gens de lire les pamphlets de Céline (et je n’userai pas de l’argument spécieux, entendu dans quelques bouches qui avancent que, comme pour <span style="font-style: italic;">Harry Potter</span>, mieux vaudrait que les jeunes lussent ces pamphlets que rien du tout) ; le problème est, brame la presse officielle, de « désintoxiquer les ados du téléphone portable ». Question en effet primordiale, et à la désintoxication du « portable », ajoutons celle du cannabis, du gauchisme culturel, du consumérisme, de la télévision, de la mondialisation. Est-ce possible ? Par quel exorcisme ? Et pour quelles valeurs autres que les fariboles « républicaines » et onusiennes ? Oui, comment retrouver le réel ?</span></p><p class="font_5 color_1" style="font-size: 16px; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Richard Millet</strong> <span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;" data-reactid=".0.$SITE_ROOT.$desktop_siteRoot.$PAGES_CONTAINER.$centeredContent.$inlineContent.$SITE_PAGES.$c1q8z_DESKTOP.$inlineContent.$ppPrt7-1c8h.$inlineContent.0.$child.$0.$inlineContent.$1.$5.$0.$richTextContainer.8.0">(<span class="color_1"><em>Site officiel de Richard Millet</em>, 13 janvier 2018)</span></span></span></p></blockquote>
Ratatosk
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Bulltetin célinien n°403
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-01-13:6016803
2018-01-13T16:59:10+01:00
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Bulltetin célinien n°403 Sommaire : Une...
<article id="post-867" class="post-867 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5752631" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3569379887.jpg" alt="CELINEoooooooo.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-family: arial black, sans-serif; font-size: 36pt;"><strong>Bulltetin célinien n°403</strong></span></p><p style="text-align: left;"><em><img id="media-5752632" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4142703981.jpg" alt="BC403.jpg" width="284" height="403" /></em><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt;"><strong>Sommaire</strong><strong> : </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><strong>Une réédition sous surveillance</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><strong>Klarsfeld réclame l’interdiction des pamphlets</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><strong>Un poème d’Auguste Destouches</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><strong>Le docteur Clément Camus (2<sup>e</sup> partie)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><strong>Théâtre : La Ballade du soldat Bardamu.</strong></span></p></div></article><article id="post-865" class="post-865 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ff6600;" href="http://bulletincelinien.com/reedition-des-pamphlets/" rel="bookmark">Réédition des pamphlets</a></span></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est confirmé: les pamphlets vont être réédités par les éditions Gallimard à la fin de cette année, voire au début de la suivante. Le préfacier en sera Pierre Assouline. Ce volume paraîtra dans les “Cahiers de la N.R.F.” ou hors collection, la décision n’est pas encore prise. Ironie du destin: cette édition reprendra l’appareil critique établi pour l’édition canadienne sortie en 2012, celle-là même contre laquelle François Gibault ferrailla lors de sa parution. À l’époque, il avait protesté contre cette initiative qui portait atteinte non seulement aux droits patrimoniaux de Lucette Destouches mais aussi au droit moral attaché à l’œuvre de Céline dont elle est détentrice. Par ailleurs, l’avocat avait fermement rappelé à l’éditeur canadien l’interdiction, sous peine de poursuites, de commercialiser cette édition en France et dans tous les pays où ces droits sont protégés — ce qui n’est pas le cas au Canada où les œuvres tombent dans le domaine public cinquante ans seulement après le décès de l’auteur.Qu’est-ce qui a donc motivé ce revirement d’attitude ? Le fait qu’il y a deux ans une réédition des <em>Décombres </em>se passa sans encombre a certainement joué un rôle. Mais aussi le fait que cette édition canadienne n’a guère suscité de remous outre-Atlantique : cette relative sérénité, explique François Gibault, semble traduire que l’époque est mûre pour envisager ces textes avec la distance nécessaire. Par ailleurs, le 1<sup>er</sup> janvier 2032 (la durée de 70 ans étant décomptée à partir du 1<sup>er</sup> janvier de l’année qui suit la mort de l’année de l’auteur, en années civiles pleines), les pamphlets tomberont dans le domaine public, ce qui pourrait avoir comme conséquence de voir se multiplier les rééditions sauvages. Autant imposer, avant cette échéance, une édition de référence qui fasse autorité. Une autre raison, plus prosaïque, justifierait cette réédition en France: à 105 ans, Lucette Destouches a besoin d’une assistance médicalisée 24 heures sur 24, ce qui nécessite de rémunérer trois personnes à temps plein. Or les droits d’auteurs générés par l’œuvre de Céline, essentiellement vendue en collection de poche, ne suffisent pas à financer ce personnel.</span></strong></span></div><div class="indented"> </div><div class="indented"><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5752633" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2962648880.jpg" alt="pamphlets1.jpg" /></span></strong></span></p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette édition collective fera-t-elle problème ? Déjà le Conseil représentatif des institutions juives de France s’est dit hostile à cette initiative, considérant que cette réédition n’est rien d’autre qu’une « <em>réhabilitation des idées nauséabondes de l’auteur de </em>Voyage au bout de la nuit<em>.</em> » Francis Kalifat, président du CRIF, ajoute que son organisation restera vigilante quant à la mise en perspective historique ajoutée à cette réédition, tout autant qu’à la qualité de l’appareil critique. Quant aux célinistes, on sait qu’ils sont quasi tous favorables à cette réédition. En 1984, le BC avait notamment cité l’avis de Philippe Alméras, premier président de la Société d’Études céliniennes : « D’une part on a bien tort de donner à tout un secteur du corpus célinien l’attrait de l’interdit, d’autre part si cette pensée est aussi “bête”, “aberrante”, “incohérente” qu’on le dit, pourquoi ne pas l’étaler et la laisser se détruire toute seule ? ». Quant à Henri Godard, il estimait que « plus l’audience des textes disponibles en librairie s’accroît, plus il devient anormal que les mêmes lecteurs n’aient accès qu’en bibliothèque ou au prix du commerce spécialisé, aux écrits qu’ils trouvent cités, interprétés et jugés dans des travaux critiques » ¹. Dans un livre plus récent, il observait que l’amateur de Céline, découvrant aujourd’hui ces écrits polémiques, a inévitablement deux types de réactions : « Tantôt : je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir de telles horreurs. Tantôt : je n’imaginais pas qu’il y avait de si beaux passages, ou si drôles ². » Tout est dit.</span></strong></span></div><div class="bottom-note"><ol><li><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Marc Laudelout, « Tout Céline ? », <em>Le Bulletin célinien</em>, n° 27, novembre 1984, p. 3-4. Voir aussi <em>infra</em>, p. 4-8.</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Henri Godard, « Postface » à la réédition de <em>Céline scandale</em>, Gallimard, coll. « Folio », 1998, p. 168.</span></strong></span></li></ol><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Contact</strong></span></h1></header><div class="entry-content"><p><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><em>Le Bulletin célinien</em> a été fondé en 1981 par Marc Laudelout (n°0). D’abord trimestriel (1982, n° 1 à 4), il devient mensuel à partir de l’année suivante. Plus de 400 numéros ont paru depuis. Il s’agit du seul périodique mensuel consacré à un écrivain.</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong><em>Écrire à Marc Laudelout</em></strong></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 139 rue Saint-Lambert</strong></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> B.P. 77</strong></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> 1200 Bruxelles</strong></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><strong> Belgique</strong></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #ffcc99;"><strong> <a style="color: #ffcc99;" href="mailto:bulletinlfc@gmail.com">bulletinlfc@gmail.com</a></strong></span></p></div></div></div></article>
Houdaer
http://houdaer.hautetfort.com/about.html
Céline par Buk
tag:houdaer.hautetfort.com,2017-12-17:5982443
2017-12-17T15:52:00+01:00
2017-12-17T15:52:00+01:00
Mais Céline, il m'a donné honte du pauvre écrivain que je suis,...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 18pt;"><em>Mais Céline, il m'a donné honte du pauvre écrivain que je suis, j'ai eu envie de tout jeter par la fenêtre. Un foutu maître chuchotant dans ma tête. Dieu, l'impression d'être redevenu un petit garçon. Tout ouïe. Entre Céline et Dostoïevski il n'y a rien, si ce n'est Henry Miller. Enfin, passé le vertige qui m'a saisi en découvrant combien j'étais insignifiant, j'ai repris la lecture, et je me suis laissé mener par la main, volontiers. Céline était un philosophe qui savait que la philosophie était vaine ; un queutard qui savait que la baise était du vent ; Céline était un ange, il a craché dans les yeux des anges et puis il est descendu dans la rue.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 18pt;">Bukowski</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Ratatosk
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Bulletin célinien, novembre 2017
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-11-14:5998924
2017-11-14T00:05:00+01:00
2017-11-14T00:05:00+01:00
Bulletin célinien, n°401, novembre 2017 Sommaire :...
<article id="post-853" class="post-853 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><p style="text-align: center;"><img id="media-5722228" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4165827809.jpg" alt="berl696x391_gettyimages-110156071.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial black,sans-serif;">Bulletin célinien, n°401, novembre 2017</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #ff6600;"><em>Sommaire</em> :</span> Les souvenirs d’Hermann Bickler – Le docteur Clément Camus (1<sup>ère</sup> partie) – Un célinien au parcours étonnant – D’un château l’autre</span></strong></span></p></div></article><article id="post-851" class="post-851 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a style="color: #ff6600;" href="http://bulletincelinien.com/emmanuel-berl/" rel="bookmark">Emmanuel Berl</a></span></strong></span></h1></header><div class="entry-content"><div class="indented"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><img id="media-5722216" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/365347817.jpg" alt="BC-2017-11-BC-Cover.jpg" />Il y a quelques années, André Derval a signé un recueil des critiques parues en 1938 sur <em>Bagatelles pour un massacre </em>(Éd. Écriture). Curieusement l’article d’Emmanuel Berl, paru le 21 janvier de cette année-là, n’y figure pas. Article pourtant connu des céliniens pour avoir été recensé par J.-P. Dauphin dès 1977 (Minard éd.). Et puis, Berl, ce n’est tout de même pas une petite pointure. Éviction due au fait que sa critique de <em>Bagatelles</em> empruntait le mode du pastiche ? Toujours est-il qu’elle est peu banale compte tenu des origines de l’auteur. Cet article, exhumé ici même par Éric Mazet il y a un an, se conclut par cette constatation: « <em>Le lyrisme emporte dans son flux la malice et la méchanceté </em>», ce qui était assez bien vu. Et de conclure : « <em>Juif ou pas juif, zut et zut ! j’ai dit que j’aimais Céline. Je ne m’en dédirai pas.</em> » Curieux personnage que ce Berl marqué comme Destouches par la Grande Guerre, comme lui, pacifiste viscéral (et donc partisan des accords de Munich au grand dam de ses coreligionnaires). Et qui rédigera, autre paradoxe, deux allocutions de Pétain en juin 40. En 1933, il avait vainement sollicité la collaboration de Céline à l’hebdomadaire (de gauche) <em>Marianne</em> qu’il dirigeait mais obtint l’autorisation d’y publier le discours de Médan. Lorsqu’en mai 1939, le décret Marchandeau entraîne le retrait de la vente des pamphlets, Berl s’insurge : « <em>Qu’il soit antisémite, je le déplore. Pour ma part, je l’ai déjà dit, je ne serai pas anticélinien </em>» (!). C’est que ce philosophe égaré en politique n’était pas un sectaire: non seulement il apprécie ses adversaires mais en outre admet l’idée de l’antisémitisme politique. En écho, Céline lui aurait adressé cette promesse : « <em>Tu ne seras pas pendu. Tu seras Führer à Jérusalem. Je t’en donne ma parole. </em>» (De la même manière, Céline eut des échanges furieux avec Jean Renoir, dont il détestait l’idéologie diffusée dans ses films, et… qui était payé en retour par l’admiration indéfectible du cinéaste pour le romancier.)</span></strong></span><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Tous ces faits, et bien d’autres, sont rappelés dans une passionnante biographie de Berl qui est loin d’être complaisante.</span></strong></span></p></div></div><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">• Olivier PHILIPPONNAT et Patrick LIENHARDT, <em><span style="color: #99cc00;">Emmanuel Berl. Cavalier seul</span> </em>(préface de Jean d’Ormesson), La Librairie Vuibert, 2017, 497 p. (27 €)</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5722215" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3306181283.jpg" alt="berllivre560066.jpg" /></p></article>
Le Bouquineur
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Charles Bukowski : Sur l’écriture
tag:lebouquineur.hautetfort.com,2017-10-13:5988784
2017-10-13T07:44:51+02:00
2017-10-13T07:44:51+02:00
Charles Bukowski (1920-1994) est un écrivain américain d’origine allemande....
<p><img id="media-5704611" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lebouquineur.hautetfort.com/media/02/02/506092834.jpg" alt="Bukowski, Dostoïevski, Tourgueniev, Céline, Fante, Sherwood Anderson, Faulkner, Philippe Garnier" />Charles Bukowski (1920-1994) est un écrivain américain d’origine allemande. Après avoir fait mille métiers, certains plus sordides que postier ou employé de bureau, connu la misère et la prison, il se lance dans l’écriture de poèmes puis de romans et nouvelles.</p><p>Bukowski et moi c’est une vieille histoire puisque j’ai encore dans ma bibliothèque son premier bouquin paru en France, <em>Mémoires d’un vieux dégueulasse</em> sorti en 1977 dans la collection Speed 17 et traduit par Philippe Garnier. Je l’ai beaucoup lu par la suite, à l’exception de ses poésies, genre que je ne prise guère. Alors quand une nouveauté de l’écrivain paraît, comme aujourd’hui ce bouquin, je ne suis pas le dernier à me précipiter chez mon libraire. Il s’agit d’un recueil de lettres, en majorité inédites, écrites entre 1945 et 1993, envoyées à ses éditeurs, à des magazines où il plaçait ses textes, à des écrivains… Et comme le titre l’indique, nous n’auront ici que des missives, complètes ou fragmentaires pour rester dans le propos, ayant pour thème l’écriture et la littérature.</p><p>De nos jours, dans le public, j’imagine qu’il y a trois groupes de gens, ceux qui ne savent pas qui est Bukowski, ceux qui apprécient ses livres (comme moi) et une large part qui associe son nom à buveur et coureur de filles ainsi qu’à sa sortie du plateau de télévision où il était l’invité de Bernard Pivot en 1978. Je plains le premier et le dernier groupe. Certes, Bukowski picolait méchamment, il ne s’en est jamais caché, alcoolique grave il a manqué maintes fois d’y laisser la vie et quand il ne buvait pas, voire en parallèle, le « vieux dégueulasse » était toujours à l’affût d’un popotin bien roulé ou prêt à parier son dernier dollar sur un canasson. Paradoxe : tout cela est sans intérêt tout en étant extrêmement important pour s’immerger dans l’œuvre de l’écrivain.</p><p>Ce qui saute aux yeux à la lecture de cet ouvrage : pas d’entourloupe, Buk n’est pas du genre à finasser ou tenter de modérer ses propos pour faire le beau et plaire à la postérité ; Bukowski c’est du brut de décoffrage. Autant sur lui-même que sur les autres, il ne cache rien de ses dépendances, il les revendique même. Son autocritique l’autorisant à ne pas mâcher ses mots avec quiconque. </p><p>Bukowski n’était pas calé en orthographe et grammaire, il s’en fichait, l’important résidant dans l’écriture (« Mon écriture est rêche et tranchante. J’aimerais qu’elle le reste, je ne veux pas qu’on l’adoucisse. »). Tout le livre est le plaidoyer d’un écrivain n’ayant vécu que pour l’écriture, revendiquant la liberté la plus absolue dans la rédaction de ses textes et poèmes («Autorisons-nous l’espace et l’erreur, l’hystérie et la peine »). Le Vieux Buk se moquait de la gloire et de l’argent, seule la musique de sa machine à écrire lui permettait de survivre et contrairement à ce que certains peuvent penser à la vue de sa vie bordélique, il croyait dur comme fer « aux vertus du travail et à la vie de reclus ».</p><p>Souvent ses jugements sont excessifs, du genre ils sont tous nuls sauf moi, et s’il encense Dostoïevski, Tourgueniev, Céline, Fante, Sherwood Anderson… il casse net Faulkner (« très souvent c’est de la merde, enfin de la merde intelligente ») ou la majorité des poètes (« c’est la technique employée par la plupart des poètes à chier : apparaître plus profond qu’ils ne le sont ») : c’est une preuve de caractère et tout du long de sa vie et de ses lettres, on verra qu’il garde toujours le même cap.</p><p>Je m’aperçois que mon billet prend des proportions inquiétantes tant ce recueil m’a emballé car au travers de ces missives, étalées sur cinquante ans, nous sommes au plus près de l’homme Bukowski, cet écrivain intransigeant sur la conception de son art. Toujours lucide sur lui et les autres, même quand il est bourré et puis, il y a ces nombreux passages très drôles ou ses réflexions désopilantes (mon bouquin est plein d’annotations).</p><p>Quelque soit votre connaissance de Bukowski vous lirez ce livre qui transpire la vérité crue avec ses odeurs de sueurs et autres fluides corporels. Personnellement j’ai adoré la lettre à son éditeur et ami John Martin du 29 août 1978 (p.221) d’une très grande beauté et plus généralement, il me semble que les cents dernières pages sont les plus réussies, les lettres sont mieux structurées et souvent les plus émouvantes, Bukowski constate que l’époque change et s’en désole : « Les écrivains semblent écrire pour être connus en tant qu’écrivains. Ils n’écrivent pas parce que quelque chose les conduit vers la marge. » (1990).</p><p> </p><p>« Merci d’avoir dédramatisé mes faiblesses grammaticales en mentionnant que certains de vos amis universitaires éprouvaient eux-mêmes des difficultés à structurer leurs phrases. Je pense que certains écrivains doivent endurer cette torture parce qu’au fond ce sont des rebelles et que les règles de grammaire comme beaucoup de règles de ce monde exigent un conformisme doublé d’une certification qu’ils exècrent d’instinct, sans compter que leur attention se focalise sur des considérations plus larges et spirituelles. »</p><p> </p><p><img id="media-5704613" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lebouquineur.hautetfort.com/media/01/00/4133815087.jpg" alt="Bukowski, Dostoïevski, Tourgueniev, Céline, Fante, Sherwood Anderson, Faulkner, Philippe Garnier" />Charles Bukowski <em>Sur l’écriture</em> Au Diable Vauvert – 318 pages –</p><p>Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Romain Monnery </p>
Ratatosk
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Le n°400 du Bulletin célinien
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-10-12:5988668
2017-10-12T19:19:48+02:00
2017-10-12T19:19:48+02:00
Vient de paraître Le n°400 du Bulletin célinien...
<article id="post-846" class="post-846 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5704407" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3133880120.jpg" alt="Louis-Ferdinand-Céline-peinture-Ibara.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a style="color: #999999;" href="http://bulletincelinien.com/vient-de-paraitre-10-2017/" rel="bookmark">Vient de paraître</a></span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 36pt; color: #ff6600; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Le n°400 du Bulletin célinien</strong></span></p></header><div class="entry-content"><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #99cc00;"><em>Sommaire</em> :</span> L’art de l’annonce chez Denoël – Bouquet pour le 400<sup>e</sup> – Un flâneur épicurien et lettré.</span></strong></span></p></div><footer class="entry-meta"><time class="entry-date" datetime="2017-10-01T00:01:45+00:00"></time></footer></article><article id="post-844" class="post-844 post type-post status-publish format-standard hentry category-non-classe"><div class="entry-content"><div class="indented"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><img id="media-5704401" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3520033411.jpg" alt="2017-10-BC-Cover.jpg" />Ce qui fut écrit en ouverture du n° 300 (septembre 2008) pourrait être repris ici. Entre autres la crainte de l’autocélébration, toujours un peu ridicule. Mais si on ne fête pas ce n° 400, qui le fera ? Soyons néanmoins lucides : le seul titre de gloire du BC est d’être l’unique mensuel consacré à un écrivain. Pas de quoi pavoiser pour autant. Ce modeste Bulletin ne se targue pas d’être une publication scientifique même s’il publie régulièrement des articles de fond. Son responsable n’est ni un exégète ni un chercheur reconnu par ses pairs, juste un publiciste célinien auquel on peut tout au plus reconnaître une certaine constance.Si, selon la formule consacrée, l’important c’est de durer, ce Bulletin aura gagné son pari. Fondé en 1981, année du 20<sup>e</sup> anniversaire de la mort de Céline, il atteindra bientôt sa trente-septième année de parution. Pas si mal pour un périodique dont un céliniste, aujourd’hui disparu, prédisait une existence éphémère.</span></strong></span><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Tel quel, le Bulletin se veut un lien régulier avec ceux que l’on appelle les « céliniens ». Qui ne sont pas tous « célinistes », ce terme désignant en principe ceux qui travaillent sur le sujet qu’ils soient universitaires distingués ou amateurs éclairés. Que cela soit pour moi l’occasion de rendre hommage à la petite cohorte de pionniers : Nicole Debrie, Jean Guenot, Marc Hanrez, Dominique de Roux (†) et Pol Vandromme (†). Lesquels ont précédé la deuxième vague composée de Philippe Alméras, Jean-Pierre Dauphin (†), François Gibault, Henri Godard (fondateurs en 1976 de la Société d’Études céliniennes), Alphonse Juilland (†), Frédéric Vitoux, Henri Thyssens, Éric Mazet et quelques autres. Depuis lors, la vision que le public a de Céline s’est dégradée avec la parution d’ouvrages ayant pour but d’en faire un propagandiste stipendié. Si son importance littéraire n’est généralement pas remise en question, le portrait diffamant que l’on fait de l’écrivain n’est pas sans conséquence. Dans la bibliographie célinienne – devenue mythique à force de voir sa parution reportée – qu’Arina Istratova et moi finalisons, nous observons la baisse de travaux universitaires à lui consacrés. C’est qu’il devient périlleux de prendre Céline comme sujet de thèse (ou d’en assurer la direction) tant il apparaît aux yeux de certains comme éminemment sulfureux. Jean-Paul Louis, éditeur de la revue <em>L’Année Céline</em>, fustige à juste titre ceux qui veulent « <em>mettre au pas le créateur coupable de déviances et d’expressions trop libres </em>». Le rêve inavoué étant de « <em>l’exclure de l’histoire littéraire </em>» ¹. Pour cela, certains détracteurs n’hésitent pas à minorer sa valeur. Et posent cette question insidieuse : « <em>Pourquoi l’œuvre de Céline, contrairement à celles de Chateaubriand, de Balzac, de Flaubert ou de Proust, n’a-t-elle pas attiré de grands spécialistes universitaires, pourquoi a-t-elle été négligée par les critiques de haut vol ? </em>² » Poser la question c’est y répondre. Dans le sérail universitaire, se vouer à Céline suscite <em>ipso facto </em>la suspicion même si l’on affiche un brevet de civisme républicain. Henri Godard, pour ne citer que lui, en sait quelque chose ³.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">N’en déplaise à ses contempteurs, l’œuvre de Céline est considérable. Assurée d’une postérité inaltérable – même si elle pourrait dans l’avenir être moins lue qu’aujourd’hui –, elle défie les siècles à l’égal de celle d’un Rabelais.</span></strong></span></p></div><div class="bottom-note"><ol><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Jean-Paul Louis, <em>L’Année Céline 2016</em>, Du Lérot, 2017, p. 7.</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Annick Duraffour & Pierre-André Taguieff, <em>Céline, la race, le juif</em>, Fayard, 2017, p. 742.</span></strong></span></li><li><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Voir le chapitre « À cheval sur un hippogriffe » in Henri Godard, <em>À travers Céline, la littérature</em>, Gallimard, 2014, pp. 122-141.</span></strong></span></li></ol></div></div><footer class="entry-meta"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Cette entrée a été publiée le <a style="color: #999999;" title="0 h 00 min" href="http://bulletincelinien.com/numero-400/" rel="bookmark"><time class="entry-date" datetime="2017-10-01T00:00:52+00:00">1 octobre 2017</time></a> .</span></strong></span></footer></article>
Houdaer
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Croisé au Parc Chazière avant-hier...
tag:houdaer.hautetfort.com,2017-08-17:5970549
2017-08-17T00:04:00+02:00
2017-08-17T00:04:00+02:00
... L'animal, pas le Ferdinand ! (et si vous n'aimez pas ça,...
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/00/4183447255.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5671424" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/00/214616708.jpg" alt="sivousnaimezpasçanendégoûtezpaslesautres.jpg" /></a></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 14pt;">... L'animal, pas le Ferdinand ! </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 14pt;">(et si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres)</span></p><p style="text-align: left;"> </p>
Houdaer
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Forest sur Céline
tag:houdaer.hautetfort.com,2017-06-17:5952486
2017-06-17T07:51:00+02:00
2017-06-17T07:51:00+02:00
"Je vous prouverai quand vous voudrez l’existence de Dieu à l’envers."...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><em>"Je vous prouverai quand vous voudrez l’existence de Dieu à l’envers."</em> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Céline, "Féerie pour une autre fois"</span></p><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/C-PFs0qORR0" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p> </p>
Ratatosk
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Abel GANCE et l'adaptation au cinéma du ”Voyage” de Louis-Ferdinand CÉLINE (1994)
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2017-06-09T18:35:50+02:00
2017-06-09T18:35:50+02:00
Abel GANCE et l'adaptation au cinéma du "Voyage" de Louis-Ferdinand...
<div id="watch-header" class="yt-card yt-card-has-padding"><div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5641865" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/221357283.jpg" alt="LFC-voayge.jpg" /></p><h1 class="watch-title-container"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" title="Abel GANCE et l'adaptation au cinéma du "Voyage" de Louis-Ferdinand CÉLINE (1994)">Abel GANCE et l'adaptation au cinéma du "Voyage" de Louis-Ferdinand CÉLINE (1994)</span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="yt-user-photo g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/user/LePetitCelinien" data-ytid="UCqWF840DGE0b6Ty6eV6vOoA" data-sessionlink="itct=CDEQ4TkiEwjVidLal7HUAhXci1UKHUpdDfwo-B0"><span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCqWF840DGE0b6Ty6eV6vOoA"><span class="yt-thumb-square"><span class="yt-thumb-clip"><img src="https://yt3.ggpht.com/-FthuBTGNpeQ/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/72Z34sQrPsE/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="Le Petit Célinien" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span></span></span></a></span></strong></span><div class="yt-user-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCqWF840DGE0b6Ty6eV6vOoA" data-ytid="UCqWF840DGE0b6Ty6eV6vOoA" data-sessionlink="itct=CDEQ4TkiEwjVidLal7HUAhXci1UKHUpdDfwo-B0">Le Petit Célinien</a></span></strong></span></div></div></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding" tabindex="0"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text" class=""><p id="eow-description" class=""><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://www.lepetitcelinien.com/" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://www.lepetitcelinien.com" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCNWJ0tqXsdQCFdyLVQodSl0N_Cj4HQ" data-target-new-window="True">http://www.lepetitcelinien.com</a>. Émission "Le cinéma retrouvé" du 27 août 1994 autour du projet d'adaptation au cinéma de "Voyage au bout de la nuit" de Louis-Ferdinand CÉLINE par Abel GANCE. Invité : Jacques TARDI. Producteur : Michel BOUJUT. Réalisateur : Christine ROBERT.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- CELINE illustré par TARDI : Voyage au bout de la nuit : <a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://amzn.to/2sec83P" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://amzn.to/2sec83P" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCNWJ0tqXsdQCFdyLVQodSl0N_Cj4HQ" data-target-new-window="True">http://amzn.to/2sec83P</a> ; Mort à crédit : <a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://amzn.to/2smxNGc" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://amzn.to/2smxNGc" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCNWJ0tqXsdQCFdyLVQodSl0N_Cj4HQ" data-target-new-window="True">http://amzn.to/2smxNGc</a> ; Casse-Pipe : <a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://amzn.to/2qARVIm" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://amzn.to/2qARVIm" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCNWJ0tqXsdQCFdyLVQodSl0N_Cj4HQ" data-target-new-window="True">http://amzn.to/2qARVIm</a>.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nos remerciements à Arthur Yasmine : <a class="yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://ow.ly/ZRqCW" target="_blank" rel="nofollow noopener" data-url="http://ow.ly/ZRqCW" data-servicelink="CC8Q6TgYACITCNWJ0tqXsdQCFdyLVQodSl0N_Cj4HQ" data-target-new-window="True">http://ow.ly/ZRqCW</a>.</span></strong></p><p class=""><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/7GFCpzIjxcM" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong></p></div></div></div></div></div>
Zed
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Littérature et conspiration...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-06-09:5952014
2017-06-09T16:00:00+02:00
2017-06-09T16:00:00+02:00
Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de Nicolas Bonnal...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de <strong>Nicolas Bonnal</strong> intitulé <em><strong>Littérature et conspiration - Les grands auteurs à l'âge des complots</strong></em>. Chroniqueur et essayiste, Nicolas Bonnal est notamment l'auteur de <strong><em>Tolkien, les univers d'un magicien</em></strong> (Les Belles Lettres, 1998) et de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2016/11/05/le-salut-par-tolkien-5870302.html"><em><strong>Le salut par Tolkien</strong></em></a> (Avatar, 2016) ainsi que de plusieurs livres sur le cinéma, dont <strong><em>Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste</em></strong> (Dualpha, 2013), <em><strong>Les mystères de Stanley Kubrick</strong></em> (Dualpha, 2014) ou <strong><em><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/08/30/le-paganisme-au-cinema-5677466.html">Le paganisme au cinéma</a></em></strong> (Dualpha, 2015), et d'un livre sur céline,<em><strong> <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2017/03/28/la-colere-et-les-mots-5926709.html">Louis Ferdinand Céline - La colère et les mots</a></strong></em> (Avatar, 2017).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5640868" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/813817004.jpg" alt="Bonnal_Littérature et conspiration.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" La théorie de la conspiration est présentée comme une panacée intellectuelle réservée à des esprits grognons et inférieurs. Ce livre démontre exactement l’inverse. Depuis des siècles les grands écrivains ont saisi les prodigieux changements qui ont bouleversé notre époque, et ils les ont dénoncés.<span id="more-6483"></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">De Chateaubriand à Chesterton, de John Buchan à Jack London, de Dostoïevski à Céline, tous les grands auteurs (romanciers et essayistes) ont, chacun à leur manière, décrit, romancé, vilipendé la terrible ère des conspirations que nous nommons le monde moderne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce livre est là pour le rappeler.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les grands auteurs à l’âge des complots ? Il s’agit d’une étude des auteurs face à la sensation de complot depuis trois siècles ou plus. Nous sommes dans une civilisation qui est une post-civilisation ou qui veut mettre fin à l’histoire en général (la proclamée fin de l’histoire).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Tout cela s’est dessiné depuis des siècles sur fond de mondialisation, de culture humanitaire ou de science sans conscience. "</span></p></blockquote>