Last posts on contrebasse2024-03-29T15:12:37+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/contrebasse/atom.xmldiazdhttp://classikradio.hautetfort.com/about.htmlSNCF : la bataille du rail des contrebassistes pour monter à bord avec leur instrumenttag:classikradio.hautetfort.com,2023-06-30:64500622023-06-30T17:33:00+02:002023-06-30T17:33:00+02:00 Considérés comme de simples bagages, les instruments ne peuvent excéder...
<div class="field field-name-field-news-chapo"><p><span style="font-size: 14pt;">Considérés comme de simples bagages, les instruments ne peuvent excéder 1,30 mètre pour voyager en train. Un calvaire pour les contrebassistes, régulièrement verbalisés ou laissés à quai. Depuis deux ans, ils tentent de faire fléchir la SNCF.</span></p></div><div class="group-ft-auteur-date-media field-group-div"><div class="field field-name-field-news-auteur"><span style="font-size: 14pt;"><a title="SNCF" href="https://www.humanite.fr/culture-et-savoirs/musique/sncf-la-bataille-du-rail-des-contrebassistes-pour-monter-bord-avec-leur-instrument-801325" target="_blank" rel="noopener">Publié par L'Humanité</a></span></div></div><p><img src="http://classikradio.hautetfort.com/media/01/02/45170250.jpg" id="media-6458641" alt="" /></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">La photo de la contravention a fait le tour des réseaux sociaux. Une amende salée de 150 euros dont un certain Nathanael, contrebassiste de son état, a dû s’acquitter lors de son trajet en TGV entre Paris et Bordeaux, le 21 juin. Son tort ? Voyager avec un objet <em>« encombrant et dangereux »</em>, à savoir son instrument…</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Une jolie prune infligée – ça ne s’invente pas – le jour de la Fête de la musique ! Malheureusement, tous les concertistes vous le diront, ce genre d’avanie n’est pas rare. Le petit monde des orchestres grouille d’histoires de musiciens durement verbalisés pour avoir pris un train avec leur volumineux outil de travail.</span></p><h2 class="IT"><span style="font-size: 14pt;">Une dérogation pour les skis... pas pour les contrebasses</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Quand ils n’ont pas été, purement et simplement, empêchés de monter à bord ou débarqués en chemin. L’affaire, loin d’être anecdotique, agace à juste titre la profession, qui compte plusieurs milliers de contrebassistes et autres harpistes.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Depuis plusieurs années, les syndicats, relayés par de nombreux artistes, réclament un geste de la part de la SNCF. Mais l’entreprise, inflexible, continue d’appliquer pour les instruments le même règlement de sécurité que pour les bagages classiques : rien ne doit dépasser 1,30 m de hauteur et 90 cm de largeur, mis à part quelques dérogations comme les paires de ski.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Au final, le touriste peut aller arpenter les pistes tranquillement, quand le contrebassiste, lui, faute de jouer du triangle, risque de rater son concert ou de voir le montant de son maigre cachet – autour de 120 euros net en moyenne – partir en fumée s’il se fait épingler par un contrôleur pointilleux.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Élève au Pôle d’enseignement supérieur de la musique de Dijon, Emma a vécu la mésaventure en octobre 2022. Alors qu’elle rentre en TGV d’une session d’orchestre, la jeune femme est restée, comme d’habitude, debout à côté de sa contrebasse, près des toilettes. Le contrôleur tique aussitôt.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;"><em>« J’ai essayé d’expliquer à l’agent qu’étant étudiante, je n’avais pas vraiment le choix, je n’ai pas mon permis, le coût de la voiture n’est pas donné et, tout simplement, pour des questions environnementales, je choisis le train »,</em> confie Emma. Les arguments tombent à plat. Et elle se prend une amende. Dur. <em>« Pour moi qui suis encore en formation, avec mes petits cachets occasionnels et mon job alimentaire, ça représente une somme vraiment considérable. »</em></span></p><h2 class="IT"><span style="font-size: 14pt;">La « grand-mère » devrait être considérée comme un bagage spécial</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Payer une place assise sans en profiter, afin de surveiller son instrument et ne pas déranger les autres voyageurs ? Cela ne suffit pas à obtenir la mansuétude de la SNCF. Selon l’entreprise, en cas d’évacuation, les instrumentistes risqueraient de gêner le passage. <em>« J’ai envie de leur dire qu’on est à côté des portes, nous, les contrebassistes, et que nous serons les premiers à sortir en cas de besoin »,</em> rétorque Emma.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Cet entêtement agace d’autant plus que ces normes de sécurité drastiques ne sont pas imposées par d’autres transporteurs ferroviaires. En Italie ou dans les pays du Benelux, comme à bord du Thalys, les contrebasses, tant que les étuis ne dépassent pas 2 mètres, sont parfaitement acceptées. Tout comme elles peuvent arpenter les rames bondées du métro parisien sans souci…</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Ulcérée par cette situation, la musicienne Alba Cantuern a lancé <a href="http://www.change.org/psncf-autorisez-les-contrebasses -dans-les-trains-français">une pétition</a> en mars 2021 – elle compte aujourd’hui 48 000 signatures. Le but : réclamer que ces gros instruments, qui mesurent en moyenne 1,80 m, obtiennent une dérogation à bord des TGV et soient considérés comme des bagages spéciaux.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;"><em>« La réglementation actuelle limite énormément les musiciens dans leur quotidien, </em>déplore la jeune artiste. <em>Nous sommes nombreux à ne pas avoir de voiture et à n’avoir que le train comme moyen de transport pour nous rendre à des concerts, auditions, concours, ou tout simplement rendre visite à notre famille. »</em></span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Depuis cette initiative, le bras de fer n’a cessé de se durcir. Une campagne d’affichage (« La musique privée de train ! ») a été organisée en septembre 2021 par Profedim, le syndicat des producteurs, des musiciens et des festivals indépendants de musique.</span></p><h2 class="IT"><span style="font-size: 14pt;">Dix petits centimètres</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Et, après des semaines de négociation sous l’égide des ministères de la Culture et des Transports, la SNCF a accepté finalement, en février 2022, de passer la dimension des bagages autorisés de 1,20 m au fameux 1,30 m d’aujourd’hui. Dix petits centimètres qui ont permis aux violoncellistes de voyager plus sereinement. Mais n’ont rien changé pour la « grand-mère » des instruments à cordes.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Seule solution proposée alors par la SNCF : faire transiter les instruments par <a href="https://www.humanite.fr/social-eco/sncf/fret-sncf-comment-le-gouvernement-organise-la-grande-braderie-799177">le fret ferroviaire</a>. Mais, pour les musiciens, hors de question d’expédier sans ménagement un objet si fragile et intime, parfois très ancien, dans un conteneur au milieu de caissons faisant parfois cinq fois son poids…</span></p><h2 class="IT"><span style="font-size: 14pt;">Étienne, contrebassiste de jazz professionnel, verbalisé à trois reprises</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Depuis lors, c’est le statu quo. Une cinquantaine de députés ainsi que l’ancien président de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale ont écrit à la direction de la SNCF. En vain.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Début juin, une nouvelle tentative de médiation a eu lieu entre la société ferroviaire, le gouvernement et Profedim. Sans le moindre résultat. <em>« Je doute de la volonté de la SNCF de résoudre ce problème »,</em> lâche Aurélie Foucher, la secrétaire générale du syndicat.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Contacté par nos soins, le cabinet du <a href="https://www.humanite.fr/mot-cle/transports">ministre des Transports </a>assure que <em> « SNCF Voyageurs continue d’étudier ce sujet et devrait bientôt proposer des solutions pour les instruments concernés »</em>. Voir. La SNCF, elle, n’a pas répondu à nos sollicitations.</span></p><h2 class="IT"><span style="font-size: 14pt;">Étienne, contrebassiste de jazz professionnel, verbalisé à trois reprises</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Depuis lors, c’est le statu quo. Une cinquantaine de députés ainsi que l’ancien président de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale ont écrit à la direction de la SNCF. En vain.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Début juin, une nouvelle tentative de médiation a eu lieu entre la société ferroviaire, le gouvernement et Profedim. Sans le moindre résultat. <em>« Je doute de la volonté de la SNCF de résoudre ce problème »,</em> lâche Aurélie Foucher, la secrétaire générale du syndicat.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Contacté par nos soins, le cabinet du <a href="https://www.humanite.fr/mot-cle/transports">ministre des Transports </a>assure que <em> « SNCF Voyageurs continue d’étudier ce sujet et devrait bientôt proposer des solutions pour les instruments concernés »</em>. Voir. La SNCF, elle, n’a pas répondu à nos sollicitations.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/u95zXgCX9k4" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlDamon + Girerd = grosse semaine pour un boys bandtag:gregoiredamon.hautetfort.com,2018-03-08:60326472018-03-08T15:43:29+01:002018-03-08T15:43:29+01:00 Oh vous, qui pourrez pas être au caveau des lettres à...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://gregoiredamon.hautetfort.com/media/02/01/2686021583.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5779970" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://gregoiredamon.hautetfort.com/media/02/01/723571534.jpg" alt="Ateliers terreaux.jpg" /></a></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Oh vous, qui pourrez pas être au caveau des lettres à <a href="http://gregoiredamon.hautetfort.com/archive/2018/03/03/damon-girerd-au-caveau-des-lettres-le-mardi-13-mars-6031285.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chaponost mardi soir</a>, oyez ! </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Je serai en lecture à Lyon avec Paco Girerd, le vendredi 16 mars à partir de 19h30.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Au programme aussi : Marlène Tissot, Martin Laquet, Valérie Canat de Chizy, Fabien Drouet.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">À l'invitation de ce dernier. Merci à lui ! </span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"> À l'Atelier Terreaux, <span class="_Xbe">2 Rue Sainte-Marie-des-Terreaux, 69001 Lyon</span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;"><span class="_Xbe">soirée à prix libre</span></span></p>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlPoésie - bière - contrebasse ce vendreditag:gregoiredamon.hautetfort.com,2017-05-16:59443722017-05-16T05:32:15+02:002017-05-16T05:32:15+02:00
<p style="text-align: center;"><a href="http://gregoiredamon.hautetfort.com/media/01/00/3882222841.jpeg" target="_blank"><img id="media-5625695" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://gregoiredamon.hautetfort.com/media/01/00/145176724.jpeg" alt="Affiche avec Paco.jpeg" width="434" height="622" /></a></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlSeptuor en mi mineur pour clarinette, basson, cor, violon, alto, violoncelle, contrebassetag:www.chemindamourverslepere.com,2016-07-18:58272292016-07-18T05:13:00+02:002016-07-18T05:13:00+02:00 Consortium Classicum - Dir. Dieter Klöcker, clarinette ...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/5QLWz-LuU_c?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><strong>Consortium Classicum - Dir. Dieter Klöcker, clarinette</strong></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><table summary="" align="center"><tbody><tr><td><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Daté de 1850, le manuscrit a été attribué par erreur à <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_d%27Autriche_%281788-1831%29" target="_blank">Rodolphe d'Autriche</a></span> (né Rudolf Johannes Joseph Rainier von Habsbourg-Lotharingen), archiduc et cardinal autrichien, mort en 1831 à Baden. Son véritable auteur est inconnu.</span></div></td></tr></tbody></table></div>
Denis Desassishttp://maitrechronique.hautetfort.com/about.htmlImbert… et basse !tag:maitrechronique.hautetfort.com,2015-04-08:55993302015-04-08T10:05:00+02:002015-04-08T10:05:00+02:00 Il est des disques qu'on a envie, d'emblée, d'accepter tels qu'ils sont,...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-4998724" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://maitrechronique.hautetfort.com/media/00/00/1731287195.jpg" alt="diego imbert, colors, contrebasse, jazz, david el-malek, alex tassel, franck agulhon" />Il est des disques qu'on a envie, d'emblée, d'accepter tels qu'ils sont, sans leur chercher des poux dans une tête bien faite, ni même la petite bête à coups d'analyses <em>musicologisantes</em> d'où pointerait un soupçon de cuistrerie malvenue. <em>Colors</em> est de cette trempe, voilà qui ne fait aucun doute : ses quarante-cinq minutes d'un jazz détaché des affres du temps, ancré dans la plus belle des traditions mais vivifié par une énergie toute contemporaine, diffuse ses bienfaits avec un naturel qui serait un proche cousin du plaisir éprouvé à la dégustation d'un vin de garde. Après <em>À l'ombre du saule pleureur</em> en 2009 et <em>Next Move</em> en 2011, le contrebassiste <strong>Diego Imbert</strong> revient, entouré des mêmes compagnons, projeter en quartet une troisième salve de couleurs.</p><p style="text-align: justify;">Cette bande des quatre se présente en formation compacte, dépourvue des soutiens harmoniques traditionnels que sont le piano ou la guitare ; une absence dont les équipiers qui la composent s'accommodent en toute sérénité et dans une joie de jouer sculptée au fil des ans et des concerts : <strong>Alex Tassel</strong> (bugle), <strong>David El-Malek</strong> (saxophone ténor) et <strong>Franck Agulhon</strong> (batterie) servent avec une ferveur empreinte du lyrisme de l'amitié, mais aussi beaucoup d'humilité, la cause iridescente de ces <em>Colors</em> publiées chez Such Prod. Des couleurs qui ne sont pas près de pâlir, soit dit en passant…</p><p style="text-align: justify;">Un terme trop souvent galvaudé vient assez vite à l'esprit à l'écoute d'un tel album, et dont le leader aux cordes gourmandes serait une sorte d'incarnation : le <em>groove</em>… Rarement défini comme il le mériterait, il faut imaginer ce mot comme une sorte de valise dont l'ouverture laisserait échapper des bulles joyeuses, gonflées de mélodies ciselées avec amour et de pulsations en droite ligne du cœur. C'est ça le <em>groove</em> : on ne l'explique pas, on le pratique, on le ressent, dans la moindre de ses rondeurs bondissantes.</p><p style="text-align: justify;">Peut-être votre route a-t-elle déjà croisé celle de Diego Imbert. Son apparence faussement frêle ne doit toutefois pas vous induire en erreur : ce monsieur est un pivot d'une robustesse à toute épreuve, un meneur de musiciens qui ne demandent rien de mieux que d'occuper tous les espaces rendus disponibles par une disposition instrumentale où le souffle tient un rôle essentiel. Ceux-ci, nombreux pour les raisons formelles expliquées un peu plus haut, sont vite habités par des échanges nous rappelant ce que peut signifier l'art de la conversation (aucun bavardage là-dedans, rien que de l'essentiel), et des chorus d'une densité jamais prise en défaut. Y rôdent sans nul doute les mânes bienveillantes de quelques <em>pères-pairs</em> tels que Wayne Shorter période <em>Juju</em> ou <em>Speak No Evil</em>, Dave Holland et Ron Carter, pères putatifs de contrebasse, ou Ornette Coleman, ne serait-ce, s'agissant de ce dernier, qu'en raison de la configuration du quartet, pas si éloignée de celle qui le fit entrer dans la légende à l'aube des années 60… Les inspirations réflexives de David El-Malek, les douceurs <em>buglesques</em>, jamais suaves, d'Alex Tassel ou les foisonnements émulsifs de Franck Agulhon fonctionnent comme les à-plats d'une toile aux couleurs résolument chaudes. Et l'association éprouvée du bugle et du saxophone se révèle d'autant plus solaire qu'elle est portée, pour ne pas dire soulevée, par une rythmique d'une souplesse féline (la complicité entre Diego Imbert et Franck Agulhon n'est plus à démontrer, tous deux se connaissant depuis bien longtemps). <em>Colors</em> est un disque de plénitude, un manifeste de <em>post hard bop</em> (mais est-ce que tout cela est bien important ?), aux confins du jazz et du blues, qui ne pose pas de question et prétend encore moins donner des réponses. C'est un compagnon de route, droit dans ses élans, qui se rend très vite nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Dans son désir de ne pas inscrire sa musique dans un temps particulier - ni hier, ni aujourd'hui, ni demain, tradition et modernité savent ici faire bon ménage, redisons-le - tout en célébrant parce qu'elle le mérite bien une <em>belle époque</em> dont le label Blue Note serait un des symboles, Diego Imbert s'amuse à brouiller les pistes avec malice sous la forme d'un clin d'œil pictural qui n'aura pas échappé aux plus perspicaces. La pochette de <em>Colors</em> est en effet le clone de celle de <em>Unity</em>, un disque publié en 1966 par l'organiste Larry Young, et dont le visuel était signé Reid Miles, l'un des principaux graphistes de Blue Note. Bien joué, on s'y croirait !</p><p style="text-align: justify;">Le temps s'est arrêté, la musique s'est posée. Nous sommes en 2015, nous pourrions fermer les yeux et faire un bond de cinquante ans en arrière, dans un avant qui est aussi aujourd'hui et sera peut-être demain. Ils ne sont pas si nombreux les musiciens capables d'enrayer sans effort apparent la mécanique implacable des années qui s'écoulent. Diego Imbert est de ceux-là, ses camarades l'ont bien compris. Et nous aussi. Merci à eux !</p>
Denis Desassishttp://maitrechronique.hautetfort.com/about.htmlLa bonne recette du contrepoint au Natureltag:maitrechronique.hautetfort.com,2014-11-10:54864372014-11-10T07:00:00+01:002014-11-10T07:00:00+01:00 Vu de loin, vous pourriez penser que je vais parler cuisine. Mais il est...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-4754252" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://maitrechronique.hautetfort.com/media/01/01/3070824231.jpg" alt="gilles naturel, contrapuntique jazz band act 2, contrebasse, jazz" />Vu de loin, vous pourriez penser que je vais parler cuisine. Mais il est bien question de musique, et pas n’importe laquelle. Celle dont on peut se régaler, pour ne pas dire apprécier toutes les saveurs (j’en ai fini avec la métaphore culinaire), sur le nouveau disque du contrebassiste <strong>Gilles Naturel</strong>, musicien précieux qui n’a à son actif qu’une poignée d’albums qu’on peut compter sur les doigts d’une seule main (<em>Naturel</em> en1998, <em>Belleville</em> en 2007 et <em>Contrapunctic Jazz Band</em> en 2011) ; un <em>sideman</em> (attention : rien de péjoratif dans ce mot, bien au contraire, car Gilles Naturel est de ceux dont on recherche la présence pour son groove têtu et le sentiment de sécurité qu’il inspire à ses partenaires de scène. Comme disait je ne sais plus qui, le <em>sideman</em> est le musicien indispensable qui se tient à vos côtés, qui vous soutient) auquel le saxophoniste Benny Golson rend d’ailleurs un hommage appuyé sur le texte du livret de <em>Contrapunctic Jazz Band Act 2</em>, publié sur le label Space Time Records. </p><p style="text-align: justify;">Contrapunctic Jazz Band... Il y a du contrepoint dans l’air, donc. Stop ! Ne filez pas ventre à terre en entendant ce mot souvent rébarbatif dans l’inconscient collectif (l’enseignement de la musique en général et du solfège en particulier n’étant pas toujours une partie de plaisir pour les plus jeunes, tout juste libérés du supplice de la flûte à bec dans les collèges), à l’idée qu’il pourrait s’agir d’un projet austère ou si résolument savant qu’il aurait perdu son âme et distillerait l’ennui. Rien de tout cela, mais au contraire une proposition toute simple : une heure de plaisir, voire de sérénité complice, qui s’appuie d'une part sur une équipe à la composition plutôt singulière, et d'autre part sur un répertoire mêlant compositions originales et reprises, celles-ci étant puisées à la fois dans le « jazz patrimonial » (Charlie Parker, Dave Brubeck ou Fats Waller) et dans l’histoire plus lointaine de la musique (Carlo Gesualdo pour l’époque de la Renaissance ou, plus près de nous, Maurice Ravel). </p><p style="text-align: justify;">D’un point de vue théorique, on peut rappeler en quelques mots que le contrepoint est une technique d’écriture consistant à superposer des lignes mélodiques distinctes. C’est une forme d’arrangement (pour employer un terme plus contemporain) qu’on rattache plus volontiers à Jean-Sébastien Bach et à ses fugues qu’au jazz. D’où l’intérêt majeur de ce travail entrepris par le contrebassiste, qui donne naissance à une musique d’une grande variété de couleurs, mais d’une constante homogénéité. Création et re-création. </p><p style="text-align: justify;">Le jazz band de Gilles Naturel est sans piano, mais il ne manque pas de souffle pour autant. Pensez donc : du côté des fondations, un tuba (<strong>Bastien Stil</strong>) et un trombone (<strong>Jerry Edwards</strong>) ; préposés aux envolées, une trompette (<strong>Fabien Mary</strong>) et deux saxophones (<strong>Guillaume Naturel</strong> qui joue aussi de la flûte, mais aussi <strong>Lenny Popkin</strong>, disciple de Lenny Tristano). Sans oublier, et pour cause, la batterie de <strong>Donald Kontamanou</strong> qui forme avec la contrebasse une section rythmique d’une solidité à toute épreuve. Une sacrée paire en symbiose... naturelle, oserait-on dire. On ne le soulignera jamais assez : les qualités intrinsèques de Gilles Naturel sont la justesse, la maîtrise du tempo, la chaleur d’un jeu qui recourt quand il le faut à l’archet (ah, la belle exposition du thème de « Donna Lee » en ouverture de l’album, un vrai régal), ce qui n’est pas si courant de nos jours, et l’inscrit dans la continuité d’un de ses maîtres, l’immense Paul Chambers. Gilles Naturel a beau être un musicien humble et plutôt discret, il n’en est pas moins un des plus fidèles serviteurs de cet instrument qu’il sait faire chanter avec un mélange de swing et de virtuosité mélodique. Benny Golson, Alain Jean-Marie, Lee Konitz ou Kirk Lightsey – pour ne citer que quelques références – ne me contrediront pas.</p><p style="text-align: justify;">Les sources d’inspiration de <em>Contrapunctic Jazz Band Act 2</em> sont variées puisqu’elles marient la musique polyphonique de la Renaissance (« Gaillarde ») et l’impressionnisme de Maurice Ravel (« Sainte, qui clôt le disque, renvoie assez directement au travail de Lionel Belmondo et Christophe Dal Sasso et leur <em>Hymne au Soleil</em>) à un jazz de facture plus traditionnelle prenant parfois des accents suaves (« The Very Thought Of You », « I Surrender Dear » ou « Body And Soul »). Elles vont même jusqu’à des compositions d’inspiration très contemporaine comme ce « Bolerobot » aux mouvements cycliques générateurs d'une hypnose inattendue. Pourtant, c'est un ensemble très homogène qui s’expose ainsi, unifié, on l'aura compris, par toutes ces voix superposées, subtilement enchevêtrées, qui traduisent le contrepoint objet du disque, mais aussi – et surtout, car la technique d’écriture est un moyen, pas une fin – l’énergie déployée par chacun des musiciens, au milieu desquels Gilles Naturel évolue en toute plénitude. Car si ce dernier est bien le maître du projet, s’il contribue au répertoire en signant six des quatorze compositions et en fournissant tout le travail d’arrangement, jamais il n’écrase ses partenaires. Dans ce disque, chacun est là pour chanter un jazz sans âge, comme s’il s’agissait de se réunir avec ferveur dans un club imaginaire où toutes les générations n’en feraient plus qu’une et seraient conviées au partage d'une vibration en musique.</p><p style="text-align: justify;">Soyez sans crainte : ce plat goûteux, minutieusement mijoté, aux saveurs subtiles relevées par quelques épices que d’autres n’auraient pas forcément assemblées, est délicieux, tout simplement. Le chef mérite bien qu’on fasse un petit détour pour s’installer quelque temps à sa table. Bon appétit... Ah, zut, j’ai encore parlé de cuisine... Je crois avoir compris pourquoi : <em>Contrapunctic Jazz Band Act 2</em> n'est rien d'autre qu'un disque de musique gourmande.</p><p><strong>Gilles Naturel</strong> : <em>Contrapunctic Jazz Band Act 2</em></p><p style="text-align: justify;"><strong>Fabien Mary</strong> (trompette), <strong>Guillaume Naturel</strong> (saxophone ténor, flûte), <strong>Jerry Edwards</strong> (trombone), <strong>Bastien Stil</strong> (tuba), <strong>Gilles Naturel</strong> (contrebasse), <strong>Donald Kontomanou</strong> (batterie) + <strong>Lenny Popkin</strong> (saxophone ténor).</p><p><em>Space Time Records - BG 1438</em></p><p><em><iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/5PMgoBLE1h8" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></em></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlRADIO FANTAZIO IMPROS, CONTREBASSE ET COUPS DE FOUET « LE BON MOMENT POUR LUI METTRE UNE FESSÉE»tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-11-07:52144642013-11-07T00:52:00+01:002013-11-07T00:52:00+01:00 RADIO FANTAZIO IMPROS, CONTREBASSE ET COUPS DE FOUET...
<p style="text-align: center;"><iframe width="280px" height="270px" src="http://download.arteradio.com/static/player/export.html?ids=616301" frameborder="no" marginheight="no" marginwidth="no"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p><h1 style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #000000;"><a class="read" title="Cacher le contenu de la fiche son nommée Radio Fantazio" href="http://www.arteradio.com/son/616301/"><span style="color: #000000;"><strong>RADIO FANTAZIO</strong></span></a></span><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #0000ff;"> IMPROS, CONTREBASSE ET COUPS DE FOUET</span></h1><h1 style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;">(10’41’’)</span><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #993300;"> « LE BON MOMENT POUR LUI METTRE UNE FESSÉE» </span></h1><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"> <strong><a class="author" title="Afficher la liste des sons de l'auteur Julien Boudart" href="http://www.arteradio.com/auteur/609733/julien_boudart/">Julien BOUDART</a> , <a class="author" title="Afficher la liste des sons de l'auteur Fantazio" href="http://www.arteradio.com/auteur/609716/fantazio/">FANTAZIO</a></strong></span></div><div class="authors" style="text-align: center;"> </div><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>Fantazio et son complice Julien Boudart ont ouvert une radio dans notre studio. Une vraie radio, avec un reportage sur un bar SM en Ukraine, des jingles maison et des chroniqueurs mondains. Avec les impros de Fantazio et les chansons de Julien, avec contrebasse et synthés analogiques. Première émission : à peine ouverte, Radio-Fantazio est victime d'un putsch slave.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Enregistrements : 7 et 8 octobre 13</strong></span><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Textes & musique : Fantazio & Julien Boudart</strong></span><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Réalisation : Julien Boudart & Arnaud Forest</strong></span></p>
Christian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlZoom sur Rémy Yulzari, contrebassiste, compositeur et concertistetag:cottetemard.hautetfort.com,2013-09-16:51686962013-09-16T17:09:00+02:002013-09-16T17:09:00+02:00 À voir et à écouter ici :...
<p>À voir et à écouter</p><p>ici : <a href="http://www.musiqueengraves.com/index.php/Data/divArtiste/50">http://www.musiqueengraves.com/index.php/Data/divArtiste/50</a></p><p><iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/sdZ6w2zOdUM" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p><p>et là : <a href="http://www.akadem.org/concert/festival-jazz-n-klezmer-2010-8-concerts-/trio-klezele-08-02-2011-12146_4357.php">http://www.akadem.org/concert/festival-jazz-n-klezmer-2010-8-concerts-/trio-klezele-08-02-2011-12146_4357.php</a></p><p>et encore là : <a href="http://www.youtube.com/watch?v=mDgwtmT1X6s">http://www.youtube.com/watch?v=mDgwtmT1X6s</a></p>
Denis Desassishttp://maitrechronique.hautetfort.com/about.htmlArchitectes de l'espace tempstag:maitrechronique.hautetfort.com,2013-05-20:50753852013-05-20T17:06:00+02:002013-05-20T17:06:00+02:00 Time will tell , comme disent nos voisins d’outre-Manche. Il paraît en...
<p style="text-align: justify;"><em><img id="media-4109589" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.maitrechroniquelight.com/media/01/02/1683216634.jpg" alt="stephane kerecki, sound architects, patience, contrebasse" />Time will tell</em>, comme disent nos voisins d’outre-Manche. Il paraît en effet que le temps produit ses effets, évacuant par le soupirail des heures qui passent le superflu ou l’insignifiant. Seul resterait ce qui est habité de l’essentiel. Il en va en musique comme en toutes choses et je ne serai pas le dernier à admettre qu’un enthousiasme trop appuyé – celui de l’instant auquel je succombe non sans joie, parce que mon approche de la soixantaine n’est pas encore parvenue à éradiquer chez moi des élans quasi adolescents – peut faire suite à une prise de distance, voire un oubli partiel ou total. Comme si s’opérait en nous une distinction entre un plaisir non intrinsèquement durable (mais plaisir tout de même, ce qui, convenons-en, est loin d’être méprisable et peut même s’avérer indispensable au quotidien) et la nécessité, plus indicible, de se confronter à une énergie d’essence vitale qui soulève chez nous une force allant bien au-delà du poil qui se hérisse durant quelques secondes. Et qu'on ne compte pas sur moi pour établir une liste des disques dont j’ai apprécié la forte séduction qu’ils ont pu opérer le temps de quelques écoutes et qui, les semaines passant, sont venus se glisser quelque part, à l’écart, dans les recoins de ma mémoire où ils sont parfois enfouis pour toujours, avec peu d’espoir de remonter un jour à la surface. Heureusement d’ailleurs ! Mais j’avoue qu’il m'arrive régulièrement de consulter la liste des albums que j’ai écoutés au cours des douze ou dix-huit derniers mois et de me rendre compte que bon nombre d’entre eux ne résonnent plus beaucoup en moi et que, dans le pire des cas, je n’en garde pas le moindre souvenir. Sont-ils dispensables pour autant ? Pas forcément, sauf que la hiérarchie qui s'établit de fait est bien là, plutôt impitoyable. Peut-être aussi que nos capacités à maintenir vives en nous des œuvres puissantes sont limitées et que, par obligation physique, nous nous trouvons confrontés à la nécessité d'une sélection. En d’autres termes, notre mémoire vive n’étant pas extensible à l’infini, elle doit opérer son propre ménage interne pour préserver la qualité de son fonctionnement. Je laisse ce questionnement aux experts... dont je ne suis pas.</p><p style="text-align: justify;">Si le temps est un tamis aussi efficace et souvent cruel, alors peut-être faudrait-il se garder d’écrire trop vite au sujet de tel ou tel album, et laisser se dérouler la longue phase naturelle de décantation avant de rédiger une chronique. Avantage de la méthode : moins de travail d’écriture et, probablement, une plus grande acuité des analyses et une motivation totale ; du côté des inconvénients, une certaine injustice vis-à-vis des musiciens qui, peuvent, très légitimement, attendre de nous qu’on relate dans des délais pas trop longs la qualité de leur travail. Pour ma part, je ne souhaite pas me couper de la transmission à mes lecteurs d’un enthousiasme spontané, au risque de me tromper sur la pérennité de certains albums, parce que celui-ci est toujours sincère et traduit une part de vérité qui habite les musiques ainsi mises en avant. Mais le constat est là : à peine un disque sur dix continue de m’habiter durablement... C’est peu mais c’est beaucoup, finalement.</p><p style="text-align: justify;">Voici un exemple tout récent qu'a mis en lumière un travail d’écriture à fournir prochainement ; celui-ci m’a permis de vérifier la circulation naturelle de nos émotions que j’essaie d’expliquer ici. Je dois en effet rédiger un texte extrêmement concis et de calibrage très précis (donc aux antipodes de la prose alambiquée que vous lisez à la minute présente) au sujet du contrebassiste <a href="http://www.stephanekerecki.com" target="_blank"><strong>Stéphane Kerecki</strong></a>. Or, il se trouve que dans <a href="http://www.maitrechroniquelight.com/archive/2012/12/14/22-v-la-les-maitres.html" target="_blank">ma sélection d’albums du cru 2012</a>, après avoir souligné l'âpreté d'un exercice moins nécessaire qu'il n'y paraît quand j'y songe aujourd'hui, j’avais fugacement – bien trop vite en réalité tant le disque méritait plus qu’une simple phrase... à moins que celle-ci, après tout, n’ait dit l’essentiel, c’est-à-dire très précisément ce qui peut inciter le lecteur à se précipiter sur le disque - évoqué les <a href="http://www.citizenjazz.com/Stephane-Kerecki-Trio-Tony-Malaby-3467720.html" target="_blank"><em>Sound Architects</em></a> de Stéphane Kerecki. Je résumais le disque ainsi : « <em>L’élégance de cet album est certainement celle du contrebassiste Stéphane Kerecki lui-même. Son trio est ici... un quintet, puisque Tony Malaby et Bojan Z sont aussi de la fête. La musique est habitée, la pulsation celle du cœur</em><strong>».</strong><strong></strong></p><p><strong> <iframe width="480" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/LgTb92DSdOw" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></strong></p><p style="text-align: justify;">Une chose est certaine : venant tout juste d’écouter ce disque après l’avoir mis de côté durant quelque temps (il est parfois des priorités qui sont coûteuses pour des œuvres de ce calibre en ce qu’elles nous condamnent à les éloigner du sommet de notre pile de chevet), je ne retire pas un seul mot de ce que j’ai écrit. Mieux : je plussoie, j'amplifie, je force le compliment, je pousse l’œuvre sur le devant de ma scène imaginaire, je surligne ses qualités : ce disque est un essentiel, un <em>must have</em>, comme ils disent !</p><p style="text-align: justify;">Curieusement, je peine toujours autant à trouver les mots justes pour traduire ce que cette musique provoque chez moi. Je l'ai dit un peu plus haut, l'émotion qu'elle suscite dépasse de très loin le stade du plaisir frisson, non, c'est autre chose… Comme si elle s'assignait par sa force d'évocation le rôle d'un tatouage sensoriel, d'un sceau indélébile. Tout dans cet album est beau par la profusion des paysages qui sont esquissés, par les histoires populaires qu’on devine à travers les échanges entre les musiciens. Bojan Z, génial pianiste plus flamboyant que jamais, n’est pas venu les mains vides en apportant dans sa riche musette un magnifique « Serbian Folk Song » ; les saxophonistes Mathhieu Donarier et Tony Malaby, dont les jeux sont fort différents, parviennent à croiser leurs discours pour inventer une conversation spontanée de toute beauté (la composition « Sound Architects » en est un exemple saisissant). Quant à Stéphane Kerecki, qui signe toutes les autres compositions, magnifiquement soutenu par la batterie de Thomas Grimmonprez, il nous confirme ce que l’on pressentait depuis déjà longtemps : sa discrétion naturelle n’a d’égale que la vibration, que je qualifierais volontiers d'existentielle, dont il nourrit le disque du début à la fin. Mine de rien, <em>Sound Architects</em> est un album majeur, de ceux qu’il est indispensable de posséder pour bien mesurer la vitalité d’une scène jazz pourtant pas épargnée par les coups de boutoir d’une conjoncture peu propice au soutien de la création et des musiciens engagés à ce point dans le développement d’un langage original.</p><p style="text-align: justify;">Effet dans l’effet, cette remontée de l’album de Stéphane Kerecki sur le haut de ma pile de chevet a eu pour conséquence très agréable le <em>désenfouissement</em> d’un autre disque : <a href="http://www.citizenjazz.com/Stephane-Kerecki-John-Taylor,3465789.html" target="_blank"><em>Patience</em></a>, un duo intime et nocturne, élégant et passionnant de bout en bout, que le contrebassiste avait engagé en 2011 avec le pianiste John Taylor. A l’époque, c’était il y a deux ans, j’avais salué ce disque <a href="http://www.maitrechroniquelight.com/archive/2011/04/18/patience.html" target="_self">ici-même</a> en écrivant : « <em>A sa manière, il est aussi un vrai manifeste, un discret étendard brandi contre les vulgarités ambiantes</em> ». Voilà qui mérite d’être partagé à nouveau, car vous conviendrez avec moi que l’actualité regorge de ces dernières et que, plus que jamais, nous avons besoin d’élever le niveau de nos perceptions et de nos analyses pour contrecarrer les effets pervers de tout ce qui nous est infligé chaque jour avec un cynisme marchand à grands coups de médias et de réseaux. Stéphane Kerecki fait partie – avec beaucoup d’autres artistes, toutes disciplines confondues, dont il sera régulièrement question ici – des précieux antidotes dont la prescription est certainement moins coûteuse pour la collectivité que bien des médecines acheminées vers nous pour le profit de quelques minorités possédantes et cupides.</p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlBARBARA : ” LE MAL DE VIVRE ”tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-02-26:50000752013-02-26T23:54:00+01:002013-02-26T23:54:00+01:00 BARBARA : " LE MAL DE VIVRE " Discorama 20/02/1966 -...
<p style="text-align: center;"><iframe width="425" height="319" frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://www.ina.fr/video/embed/I05055893/1019544/f6d4ef1e5d2a7f5359b350d693da3394/425/319/0"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p><h2 class="titre-propre" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>BARBARA : " LE MAL DE VIVRE "</strong></span></h2><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Discorama</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>20/02/1966 - 04min16s</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #339966; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>BARBARA chante "Le mal de vivre" en s'accompagnant au piano. Musiciens: contrebasse et accordéon.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><h3 class="titre-propre" style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Générique</strong></span></h3><fieldset><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><label>auteur de la chanson originale:</label></strong></span><div><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> Barbara-chanteuse </strong></span></div></fieldset><fieldset><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><label>producteur:</label></strong></span><div><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> Glaser, Denise </strong></span></div></fieldset><fieldset><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><label>réalisateur:</label></strong></span><div><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> Sangla, Raoul </strong></span></div></fieldset><fieldset class="dernier"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><label>interprète:</label></strong></span><div style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> Barbara-chanteuse </strong></span></div></fieldset>
Thibault Chaplainhttp://lacountrymusic.hautetfort.com/about.htmlGoldmine par I Draw Slow (groupe irlandais)tag:lacountrymusic.hautetfort.com,2012-10-22:48738232012-10-22T19:19:12+02:002012-10-22T19:19:12+02:00
<p><iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/kr1EJar5zGY" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Institut Heinrich Mannhttp://ihm64.hautetfort.com/about.htmlPotratz, Braccini, Lacrampe ... einfach zu DRITTtag:ihm64.hautetfort.com,2012-09-11:48298372012-09-11T13:22:00+02:002012-09-11T13:22:00+02:00 Oliver Potratz (contrebasse, Berlin) Eric Braccini (piano) Guillaume...
<p><a id="media-3740724" href="http://ihm64.hautetfort.com/media/02/00/4171243111.pdf"><img id="media-3740718" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://ihm64.hautetfort.com/media/00/02/2989309009.jpg" alt="braccini_04102012.jpg" /></a>Oliver Potratz (contrebasse, Berlin)<br />Eric Braccini (piano)<br />Guillaume Lacrampe (percussion)</p><p><span style="color: #000080;"><strong>LE TRIO TOUT SIMPLEMENT ...</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small; color: #800000;"><strong>Jeudi 4 oct 2012 à 21h</strong></span></p><p style="text-align: right;"><a href="http://www.showcasetime.fr/" target="_blank"><strong><span style="color: #000080;"><img id="media-3740726" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://ihm64.hautetfort.com/media/02/00/549285722.jpg" alt="showcase.jpg" /></span></strong></a></p><p><strong><br /></strong></p>
Denis Desassishttp://maitrechronique.hautetfort.com/about.htmlRenaud Garcia-Fons - Solo (The Marcevol Concert)tag:maitrechronique.hautetfort.com,2012-04-01:46617522012-04-01T18:52:38+02:002012-04-01T18:52:38+02:00 Ce disque est l’histoire de toute une vie en musique ; celui, aussi,...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/160" target="_blank"><img id="media-3516530" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.maitrechroniquelight.com/media/01/01/2255221583.jpg" alt="RGF-SOLO.jpg" /></a>Ce disque est l’histoire de toute une vie en musique ; celui, aussi, d’un coup de foudre que le jeune <a href="http://%20www.renaudgarciafons.com" rel="external" target="_blank"><strong>Renaud Garcia-Fons</strong></a>, alors âgé de seize ans, eut pour la contrebasse, une passion si forte que l’homme semble aujourd’hui ne faire plus qu’un avec elle, devenue prolongement de son âme. Un instrument auquel il n’a eu de cesse, depuis ce choc originel, de donner une voix soliste, y compris dans ses expériences en groupe, et d’en exploiter toutes les possibilités. Pour lui, la contrebasse allait devenir un instrument universel, autant lyrique que rythmique, « à la croisée de toutes les techniques de jeu des instruments à cordes ».</p><p style="text-align: justify;">Lire la suite de cette chronique sur <a href="http://www.citizenjazz.com/Renaud-Garcia-Fons,3466860.html" target="_blank"><strong>Citizen Jazz</strong></a>...</p>
Institut Heinrich Mannhttp://ihm64.hautetfort.com/about.htmlJazz franco-allemand : Eric Braccini TRIO présente Oliver Potratz (contrebasse, BERLIN)tag:ihm64.hautetfort.com,2012-03-18:46390972012-03-18T12:13:00+01:002012-03-18T12:13:00+01:00 Mercredi 4 avril 2012 à 21h au SHOW CASE (8, Rue Arribes, Pau)...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><strong><span style="font-size: small;">Mercredi 4 avril 2012 à 21h</span> <br />au SHOW CASE (8, Rue Arribes, Pau)</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><strong><span style="font-size: small;">Vendredi 6 avril 2012 à 20h</span><br />au Bistro d'à côté (1, pl. Gramont, Pau)</strong></span></p><table style="width: 100%;" border="0" cellpadding="5"><tbody><tr><td><img id="media-3493074" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://ihm64.hautetfort.com/media/02/00/1575732075.jpg" alt="eric braccini,oliver potratz,contrebasse,kontrabass,berlin,deutsche kultur pau" /></td><td style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000080;">Eric Braccini, Piano</span></strong> : Cultive une ferveur toute particulière pour le swing, le bop, le blues et leurs interprètes, il n'en oublie pas néanmoins les grands auteurs compositeurs d ela chanson française. Artisan toujours insatisfait, il est constamment en quête d'émotions et de sensations ....</td></tr><tr><td><img id="media-3493070" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://ihm64.hautetfort.com/media/01/01/1992726836.jpg" alt="eric braccini,oliver potratz,contrebasse,kontrabass,berlin,deutsche kultur pau" /></td><td style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong>Guillaume Lacrampe, batterie</strong></span> : Batteur et arrangeur du groupe, il fait équipe avec Eric depuis plus de 17 ans. Son swing percole et pénètre au plus profonde de vous. La régularité de son tempo et la sobriété de son jeu autorise au soliste une extraordinaire liberté ...</td></tr><tr><td><img id="media-3493073" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://ihm64.hautetfort.com/media/00/02/19354568.jpg" alt="eric braccini,oliver potratz,contrebasse,kontrabass,berlin,deutsche kultur pau" /></td><td style="text-align: justify;"><p><span style="color: #000080;"><strong>Oliver Potratz, contrebasse</strong></span> : Il est en Allemagne le contrebassiste le plus en vogue actuellement. Il est contrebassiste au Weltorchester et a joué avec bon nombre d'artistes tels Bobby McFerrin et Tomasz Stanko. Très attiré par le free jazz et la combinaison de sons sophistiqués ....</p></td></tr></tbody></table><p style="text-align: right;"><a id="media-3493094" href="http://ihm64.hautetfort.com/media/01/01/2064856200.pdf">Présentation complète du trio</a></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3493093" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ihm64.hautetfort.com/media/01/01/1436408703.jpg" alt="eric braccini,oliver potratz,contrebasse,kontrabass,berlin,deutsche kultur pau" /></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlDEBUT: CONCERTO POUR UNE NAISSANCEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2012-02-26:46137792012-02-26T22:45:00+01:002012-02-26T22:45:00+01:00 Début Concerto pour une naissance (3’57’’) « Elle est là ! Elle...
<p style="text-align: center;"><iframe width="280px" height="270px" src="http://download.arteradio.com/static/player/export.html?ids=616043" frameborder="no" marginheight="no" marginwidth="no"></iframe></p><h1 style="text-align: center;"><a class="read" href="http://www.arteradio.com/most-shared-sounds/1"><strong>Début</strong></a><br /> <span>Concerto pour une naissance (3’57’’)</span><br /> <span>« Elle est là ! Elle est là ! »</span></h1><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="color: #339966; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><a class="author" href="http://www.arteradio.com/auteur/609672/belliot_desmars/"><span style="color: #339966;">Belliot Desmars</span></a></strong></span></div><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: arial black,avant garde;"><strong><br /></strong></span></div><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-size: medium;"><strong><br /></strong></span></div><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-size: medium;">La naissance de Sofia enregistrée par ses parents avec un petit appareil posé près du lit. Les cris violents de l'accouchement sont revus et accompagnés au piano, contrebasse, xylophone et vibraphone par Belliot Desmars, jeune musicien et réalisateur sonore. Une création originale pour fêter une (re)naissance. Merci à Jacques Pési du conservatoire de musique Gabriel-Fauré (Angoulême). </span></div><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-size: medium;"><br /></span></div><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-size: small;"><br /></span></div><div class="authors" style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-size: small;">Enregistrements : 12 avril, 22-24 octobre, 26-28 novembre 11</span><br /><span style="color: #3366ff; font-size: small;">Mise en ondes & mix : Arnaud Forest</span><br /><span style="color: #3366ff; font-size: small;">Prise de son : Alessandra & Matias</span><br /><span style="color: #3366ff; font-size: small;">Musique & réalisation : Belliot Desmars</span></div>
Petits Propos Décousushttp://petitsproposdecousus.hautetfort.com/about.htmlGrosse bassetag:petitsproposdecousus.hautetfort.com,2011-11-26:38800592011-11-26T06:30:00+01:002011-11-26T06:30:00+01:00 Chez nous, pas d'animaux, peu de plantes, pas mal d'enfants et .........
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #800080;">Chez nous, pas d'animaux, peu de plantes, pas mal d'enfants et ...... beaucoup, <strong>beaucoup d'instruments de musique</strong> !!</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3307508" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://petitsproposdecousus.hautetfort.com/media/01/02/1900573251.JPG" alt="Grosse basse.JPG" width="327" height="434" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #800080;">Dernière pensionnaire en date, cette <strong>grosse basse </strong>de près de 80 ans dont l'Homme arrive à sortir des sons !!<br />P'tit Mec N°4 <em><span style="font-size: small;">(presque 3 ans, grand pour son age, pour donner une idée de la taille de la chose)</span></em> a été très <strong>très impressionné</strong> ... moi aussi d'ailleurs !!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #800080;">Elle a bien besoin d'un bon coup de nettoyage et d'astiquage <em><span style="font-size: small;">(on ne se lancera pas dans le débosselage du pavillon, ça lui donne un certain charme !)</span></em> pour retrouver une <strong>nouvelle jeunesse</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #800080;">Elle s'est trouvée une <span style="text-decoration: line-through;">petite</span> place derrière le fauteuil qui accueille la viole de gambe dans notre chambre ... Pour l'instant, la <strong>cohabitation </strong>entre les deux instruments se passe plutôt bien !!!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #800080;"><em><span style="font-size: small;">photo moi</span></em><br /></span></p>
Denis Desassishttp://maitrechronique.hautetfort.com/about.htmlRenaud Garcia-Fons - Méditerranéestag:maitrechronique.hautetfort.com,2010-12-10:30216022010-12-10T10:35:02+01:002010-12-10T10:35:02+01:00 Les premières mesures d’« Aljamiado » ne laissent pas place au doute :...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-2791174" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.maitrechroniquelight.com/media/02/01/2275214862.jpg" alt="rcf_mediterranees.jpg" />Les premières mesures d’« Aljamiado » ne laissent pas place au doute : <strong>Renaud Garcia-Fons</strong> est un magicien du voyage.<br />Il nous embarque avec lui – on sait depuis longtemps qu’il est un passionnant <em>navigatore</em> – une fois encore, pour un périple enchanteur dont on reviendra le sourire aux lèvres, habité d’un sentiment de plénitude et de bien-être, celui qui nous gagnait déjà à l’écoute de <em>La Linea del Sur</em> ou <em>Arcoluz</em>, ses deux précédents albums.</p><p><a href="http://www.citizenjazz.com/Renaud-Garcia-Fons,3464815.html" target="_blank">Lire la suite de cet article sur Citizen Jazz</a></p>
Denis Desassishttp://maitrechronique.hautetfort.com/about.htmlContrebassestag:maitrechronique.hautetfort.com,2010-05-31:27689472010-05-31T20:43:05+02:002010-05-31T20:43:05+02:00 J'écris actuellement une brève trilogie pour Citizen Jazz , histoire de...
<p style="text-align: justify;">J'écris actuellement une brève trilogie pour <a target="_blank" href="http://www.citizenjazz.com/">Citizen Jazz</a>, histoire de relater quelques instants captés sur scène en Lorraine. Un chouette concert de Los Hombres au Quai Son à Nancy sous la houlette de <strong>Jean-Marie Viguier</strong>, une démonstration de Sound Painting menée par le toujours jeune <strong>François Jeanneau</strong> (<a target="_self" href="http://www.maitrechroniquelight.com/archive/2010/05/25/sound-painting.html">cf. une précédente note</a>) et pour finir, le concert rendu de la dernière soirée du <a target="_blank" href="http://www.marlyjazzfestival.com/">Marly Jazz Festival</a>, dont l'invité était <strong>Sébastien Texier</strong> venu présenter son trio, augmenté d'un « papa Henri » volubile.</p> <p style="text-align: justify;">Ce n'est pas faire injure au talent du fiston clarinettiste - saxophoniste (il n'en manque pas, loin s'en faut) que de souligner à quel point le dialogue bondissant entrepris entre deux contrebasses, celle d'<strong>Henri Texier</strong> et du fiévreux <strong>Claude Tchamitchian</strong>, fut le grand moment de cette dernière page d'une édition 2010 de qualité.</p> <div style="text-align: center;"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" alt="texier_marly.jpg" id="media-2489089" src="http://www.maitrechroniquelight.com/media/01/02/546262580.jpg" name="media-2489089" /></div> <p style="text-align: justify;">Entre la soie mélodique des pizzicati du premier et les attaques nerveuses, presque coupantes, du second à l'archet, on était bien en compagnie de ces frères d'armes dont on devine que les déclarations n'étaient pas celles d'une guerre sans merci mais d'une défense sans concession d'un art majeur. A suivre donc, très bientôt...</p>
Denis Desassishttp://maitrechronique.hautetfort.com/about.htmlAh, Mingus !tag:maitrechronique.hautetfort.com,2009-01-12:53897532009-01-12T14:45:00+01:002009-01-12T14:45:00+01:00 30 ans après sa mort, 50 ans après la parution d’un disque que beaucoup...
<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both;"><span style="font-style: italic;"><img id="media-4592628" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://maitrechronique.hautetfort.com/media/01/00/3792198514.jpg" alt="mingus_cowboy.jpg" />30 ans après sa mort, 50 ans après la parution d’un disque que beaucoup considèrent comme le meilleur passeport pour franchir les frontières de son œuvre, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Mingus" target="_blank"><span style="font-weight: bold;">Charles Mingus</span></a> continue de nous livrer ce qui est l’essence même de toute création artistique : l’âme. Regards croisés par une bonne dizaine d’amis distants autour de la musique du contrebassiste…</span></div><br /> Voilà qui m’apprendra à creuser trop profondément certains sillons et à me laisser goulûment engloutir dans les univers infinis d’un quarteron de musiciens, devenus des compagnons de vie à force d’abuser de leur fréquentation. Dis donc, Coltrane, qu’as-tu fait ? Ton parcours de comète, fulgurant et mystique, a tellement consommé de mon énergie que j’en ai fini par oublier, parfois, que tu n’étais pas seul au monde sur la belle planète du jazz ! Aujourd’hui encore, il ne s’écoule pas une semaine sans que je ne m’en réfère à ta musique lorsque la nécessité de charger mes batteries musicales se fait sentir. Un exclusivisme qui, très certainement, marque une profonde injustice envers tes pairs, au point que je dois me rendre compte aujourd’hui que certains d’entre eux, parmi les plus grands, me sont presque des inconnus. Mais la vie avance toutefois et leurs causes ne sont pas perdues, je leur dois bien ça. Un jour certainement…<br /> <br /> Prenez Mingus par exemple, Charles de son prénom. Que sais-je vraiment de lui en dehors de ce que n’importe quel profane est censé connaître ? L’essentiel peut-être : Mingus, musicien génial et hors de toutes les normes, compositeur et arrangeur d’exception, sa formation classique, cette église méthodiste où il chante le blues et où l’on se livre «<span style="font-style: italic;">aux incantations et aux lamentations qui répondent au preacher</span>». Je sais aussi sa force physique, ses confrontations parfois violentes avec d’autres musiciens qui lui ont valu, par exemple, d’être exclu de l’orchestre de Duke Ellington après une altercation avec Juan Tizol, le compositeur de «Caravan». Ses compagnons de route aussi, dont le génial Eric Dolphy, autant de musiciens qui vont s’accomplir à ses côtés, et surtout à ses côtés d’ailleurs, lui l’artificier dont la contrebasse disait la fureur et l’invention. Un homme en colère, cet «<span style="font-style: italic;">homme noir aux Etats-Unis</span>», qui racontera sa vie dans une autobiographie aux accents tragiques appelée «<span style="font-style: italic; font-weight: bold;">Moins qu’un chien</span>», et dont le titre parle de lui-même. Mingus a écrit les grandes pages de son histoire entre les années 1956 et 1962 avant de s’éclipser durant de longues années puis d’effectuer un retour sur scène en 1971. Avant de disparaître en janvier 1979, le 5 exactement, il y a trente ans donc, frappé par un mal qui l’avait cloué sur un fauteuil pour l’épuiser jusqu’à sa mort.<br /> <br /> J’aimerais citer ici in extenso le paragraphe de conclusion que Francis Marmande écrit à son sujet dans le Dictionnaire du Jazz : «<span style="font-style: italic;">Emotif et recensant en lui-même les émotions de son peuple, Mingus a entrepris de faire ouvertement parler, crier, la musique, comme on fait parler la poudre. Avec une énergie très physique qui concentrait ses qualités de compositeur, d’arrangeur ou d’agitateur. Avec une générosité et une intégrité qui ont contraint toutes les communautés (celle des musiciens lui étant acquise) noires, blanches, officielles et marginales, à le reconnaître et le saluer. In extremis peut-être, mais tout de même</span>». Rien à ajouter.<br /> <br /> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://maitrechronique.hautetfort.com/images/mingus_ah_um.jpg"><img style="cursor: pointer; float: left; height: 120px; margin: 0pt 10px 10px 0pt; width: 120px;" src="http://maitrechronique.hautetfort.com/images/mingus_ah_um.jpg" alt="" border="0" /></a>Si tout de même parce que bien sûr, je connaissais quelques thèmes majeurs de cet homme «en colère tous les jours» : «Better Get In In Your Soul», «Goodbye Pork Pie Hat» ou «Fables Of Faubus». De ces dernières, j’avais eu connaissance à la fin des années 80, lorsque Claude Nougaro, avec l’accord de Sue, l’épouse de Mingus, en avait proposé une adaptation appelée «Harlem» sur son album <span style="font-style: italic;">Nougayork</span>. Des secondes, je connaissais depuis longtemps (toujours ?) la mélodie, sans forcément l’identifier, avant que Michel Portal ne la reprenne à son compte sur l’album <span style="font-style: italic;">Minneapolis</span>. Un survol finalement, l’idée que j’avais affaire à un acteur essentiel de la scène musicale du XXe siècle, mais qu’il serait bien temps de voir ça un peu plus tard. Bizarrement, je n’avais jamais pris le temps d’écouter un disque de lui, du début jusqu’à la fin… Allez comprendre que ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai accepté de me joindre à ma cohorte de blogueurs lorsqu’il s’est agi, en toute liberté, d’écrire un texte consacré à monsieur Mingus. J’ai retourné des dizaines de fois la question dans ma tête et finalement choisi de jouer cartes sur tables. Puisque sa musique ne m’était que mal connue, pourquoi le cacher et faire comme s’il en allait autrement ? Non, autant se présenter tel qu’on est et dire sa démarche : d’abord consulter quelques archives, mon dictionnaire du jazz en particulier, un peu jauni déjà et lire les pages magnifiquement écrites par Francis Marmande. Puis choisir un disque parmi les enregistrements à ma disposition et, finalement, n’avoir aucune hésitation quant à la galette à sélectionner en m’apercevant que les thèmes que je connaissais le mieux avaient tous été enregistrés en 1959 pour le disque <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mingus_Ah_Um" target="_blank"><span style="font-style: italic;">Mingus Ah Um</span></a>. Et là, l’évidence, comme dirait Monk ! Celle de se mettre un chef d’œuvre entre les oreilles, un disque inoxydable dont chaque pièce semble à la fois un classique mais aussi d’une terrible actualité. Dans ce disque quinquagénaire, ça bouillonne, ça gronde, ça chante, il y a là l’essence de la vie, l’esprit d’un homme et d’un peuple qui marche vers un monde qui pourrait être meilleur si… mais qui ne l’est pas, néanmoins. Cette force vitale emporte tout sur son passage tant le propos, qui s’appuie pourtant sur des arrangements complexes et novateurs, est d’une limpidité fougueuse.<br /> <br /> Et voilà que je culpabilise maintenant : comment avoir réussi à zigzaguer à ce point jusqu’à parvenir à éviter une rencontre plus précoce avec Charles Mingus ? Un exploit assurément, et la certitude d’une erreur qui sera réparée.<br /> <br /> En écoute : "Better Get It In Your Soul", extrait de <span style="font-style: italic;">Mingus Ah Um</span><br /><br /> <object width="200" height="20" data="http://maitrechronique.free.fr/dewplayer/dewplayer.swf?mp3=http://maitrechronique.free.fr/dewplayer/better_get_it_in_your_soul_2.mp3&bgcolor=FFFFFF" type="application/x-shockwave-flash"><param name="src" value="http://maitrechronique.free.fr/dewplayer/dewplayer.swf?mp3=http://maitrechronique.free.fr/dewplayer/better_get_it_in_your_soul_2.mp3&bgcolor=FFFFFF" /><br /><br /></object><br /> <br />Contrebasse : <span style="font-weight: bold;">Charles Mingus</span><br /> Saxophone : <span style="font-weight: bold;">Booker Ervin</span> et <span style="font-weight: bold;">John Handy</span><br /> Trombone : <span style="font-weight: bold;">Willie Dennis</span> et <span style="font-weight: bold;">Jimmy Knepper</span><br /> Piano : <span style="font-weight: bold;">Horace Parlan</span><br /> Batterie : <span style="font-weight: bold;">Dannie Richmond</span></div>
Denis Desassishttp://maitrechronique.hautetfort.com/about.htmlÂmetag:maitrechronique.hautetfort.com,2009-01-11:19895332009-01-11T07:00:00+01:002009-01-11T07:00:00+01:00 Je dois bien avouer que je n’en mène pas large… Membre régulier depuis un...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://maitrechronique.hautetfort.com/images/mingus_ah_um.jpg" alt="Mingus Ah Um" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Je dois bien avouer que je n’en mène pas large… Membre régulier depuis un an d’un collectif de blogueurs ayant pour ambition de publier une fois par trimestre un texte sur un thème commun choisi de manière participative, j’ai laissé le temps passer et me retrouve dans l’obligation de pondre d’ici à ce soir un texte sur le grand <a target="_blank" href="http://www.mingusmingusmingus.com/"><b>Charles Mingus</b></a>. Que finalement, je connais plutôt mal, même si je n’ignore rien de ce qu’un jazzophile basique est supposé savoir. N’empêche… Je dois trouver un angle d’attaque pour résoudre cette drôle d’équation. En attendant, j’écoute une galette publiée par le contrebassiste voici maintenant cinquante ans, <i>Mingus Ah Um</i>. Un disque essentiel, dont tellement de thèmes sont aujourd’hui autant d’hymnes sans âge ! Je vous laisse écouter les premières minutes de «Better Get It In Your Soul», qui suinte le blues et le negro spiritual. L’âme en musique…</p> <p style="text-align: justify;"><object height="20" width="200" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000"><param name="src" value="http://maitrechronique.free.fr/dewplayer/dewplayer.swf?mp3=http://maitrechronique.free.fr/dewplayer/better_get_it_in_your_soul.mp3&bgcolor=000000" /> <embed height="20" width="200" src="http://maitrechronique.free.fr/dewplayer/dewplayer.swf?mp3=http://maitrechronique.free.fr/dewplayer/better_get_it_in_your_soul.mp3&bgcolor=000000" type="application/x-shockwave-flash" /></object></p>