Last posts on arméniens2024-03-29T11:24:09+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/arméniens/atom.xmlJean-Pierre Longrehttp://jplongre.hautetfort.com/about.htmlImmigration et « nouvelles patries »tag:jplongre.hautetfort.com,2020-12-18:62847242020-12-18T19:22:00+01:002020-12-18T19:22:00+01:00 Boris Adjemian, Les Petites Arménies , Éditions Lieux Dits, 2020...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6204685" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/01/866219316.jpg" alt="Essai, Histoire, beau livre, francophone, Arméniens, Boris Adjemian, Éditions Lieux Dits, Jean-Pierre Longre" width="138" height="163" />Boris Adjemian, <em>Les Petites Arménies</em>, <span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;">Éditions Lieux Dits, 2020</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">L’histoire des Arméniens, depuis plus de cent ans, est semée de malheurs, de massacres, de migrations, mais aussi de résilience, et les derniers événements (nouvelle guerre du </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #202122; background: white;">Haut-Karabagh, exactions des « loups gris » contre des communautés arméniennes en France…) font ressurgir les tribulations passées. La France, et particulièrement la région Rhône-Alpes, comprennent de nombreux foyers de fixation provisoire ou définitive des exilés arméniens ayant fui le génocide de 1915 et ses suites, qui se sont prolongées tout au long des années 1920-1930. L’ouvrage de </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Boris Adjemian rend compte avec beaucoup de précision de l’installation de ces exilés dans les villes de la vallée du Rhône et de ses alentours, Lyon et Villeurbanne, Saint-Étienne, Grenoble, Roanne, Vienne, Privas, Valence (ville privilégiée), et aussi des localités moins peuplées telles que Décines, Pont-de-Chéruy, Meyzieu, Romans, Largentière…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Trois grandes parties fixent la chronologie : « Groung » (la grue, emblème de l’oiseau migrateur), « les temps de l’exil », section qui étudie les origines et le déroulement de l’émigration, et montre que l’installation des individus, des familles et des communautés s’est heurtée à l’hostilité et aux préjugés raciaux de l’administration française (tracasseries, rejet, menaces d’expulsion etc.), et s’est faite le plus souvent dans le dénuement, mais qu’à force de volonté l’adaptation s’est effectuée par le travail, les regroupements par affinités, la préservation des traditions culturelles restant compatible avec l’intégration. La deuxième partie, « Haynots » (petites patries), analyse justement la « stabilisation » par la création d’associations ou unions, de « partis et chapelles »… « Dans les années 1920-1940, en dépit des mouvements croisés induits par l’arrivée de nouveaux immigrants et les départs répétés pour l’Arménie soviétique, les colonies arméniennes de la vallée du Rhône se stabilisent progressivement. Les hauts lieux de la présence arménienne (rues, quartiers, immeubles collectifs) s’affirment. La mise en place de structures communautaires favorise l’ancrage social des Arméniens, l’épanouissement d’une vie associative et culturelle, ainsi que l’appropriation et l’identification de nouveaux terroirs. » Les naturalisations se réalisent peu à peu, les « apatrides » devenant français, surtout à partir de 1939 et de la mobilisation. La troisième partie, « Houshamadyan, de la mémoire au patrimoine », décrit l’enracinement d’une communauté qui, tout en gardant son identité, a « pris ses marques » dans le tissu régional (et national). Actuellement, la mémoire se fixe sur les grands événements de l’histoire du peuple arménien tels que le génocide et les exils, le groupe de résistants dont </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #151515; background: white;">Missak </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #151515; background: white;">Manouchian était le chef, bien d’autres encore, cela grâce aux lieux culturels et cultuels, aux noms donnés à des rues et des places, aux jumelages, aux monuments (le Mémorial de Lyon, le « Centre du patrimoine arménien » de Valence etc.), aux commémorations régulières…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Ce volume présente plusieurs facettes : il est le fruit d’une recherche documentaire rigoureuse et approfondie, d’une quête de témoignages probants, d’une analyse historique et sociologique serrée ; il présente concrètement l’histoire de ces « petites Arménies » avec beaucoup de clarté et d’empathie, partant souvent d’exemples particuliers pour parvenir à une vision générale ; enfin, l’iconographie est à la fois riche, parlante et émouvante : photos de familles, de groupes, d’individus, reproductions de documents officiels, de passeports, de lettres… Voilà qui en fait à la fois ce qu’on appelle un « beau livre » et un essai historique, un ouvrage qui peut se lire de plusieurs manières et qui, s’il concerne au premier chef les Arméniens de la région, peut être mis entre toutes les mains. </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d;"><a href="http://www.lieuxdits.fr/"><span style="color: #0066cc;">www.lieuxdits.fr</span></a> </span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">17 rue René Leynaud<br />69 001 LYON</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Tél : +33 (0) 4 72 00 94 20</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Fondée en 2000, Lieux Dits est une maison d’édition spécialisée dans le Beau livre illustré dont le catalogue s’articule autour de trois thèmes principaux, le patrimoine, la photographie et récemment une collection sur le monde du travail plus particulièrement destinée à l’orientation professionnelle.</span></em></p><p style="background: white; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Issue du monde de la photographie, Lieux Dits attache une attention particulière à la reproduction de l’image imprimée dans des ouvrages de belle facture.</span></em></p><p style="background: white; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Le catalogue de Lieux Dits possède plus de 700 titres auxquels viennent s’ajouter une vingtaine de nouveautés par an.</span></em></p>
Elle et Luihttp://briot-cohenaknin.hautetfort.com/about.htmlMarche et marchetag:briot-cohenaknin.hautetfort.com,2020-05-30:62422752020-05-30T10:04:00+02:002020-05-30T10:04:00+02:00 Après la lettre N° 13 "Le rendez-vous", du nom d'un texte en prose de...
<blockquote class=""><blockquote class=""><div class="" style="text-align: justify;"><span class="" style="font-size: 12pt;"><em class="">Après la lettre N° 13 "Le rendez-vous", du nom d'un texte en prose de Guillevic, j’ai écrit dans la foulée une autre lettre sur la marche où j'évoquais les Amérindiens. Généralement, lorsque je pense à la marche, je pense à eux. Sont également apparus les Arméniens et leur exil. L’écriture de cette lettre date du 23 avril, veille de la commémoration de leur génocide.</em></span></div></blockquote></blockquote><div class="" style="text-align: justify;"><span class="" style="font-size: 12pt;">Les premiers pas sont déterminants. Sentir ses jambes s'allonger, sa poitrine se gonfler légèrement, puis de plus en plus. Le vent me fait serrer la mâchoire et retenir les mots avant qu'ils ne s'échappent. Dans la rue qui mène à la rivière, ils bruissent pour écarter tout intrus. Le regard tient à distance le lointain, lance ses poings vers les fenêtres où apparaissent des silhouettes éblouies de soleil.</span></div><div class="" style="text-align: justify;"> </div><div class="" style="text-align: justify;"><span class="" style="font-size: 12pt;">Remontent le quotidien, la peur, l'envie refrénée. Mais la marche efface tout. Elle m'emporte avec ses songes. Je suis bientôt dans les plaines de chasse des Indiens d'Amérique. Je suis, comme eux, habillé de peaux, le visage barré de terre rouge. Le vent fait résonner le souffle des chevaux quand apparait une horde de bisons. Le bison, animal sacré, symbole de vivacité et d'abondance, qui peut nourrir un clan pendant plusieurs mois. Nous traversons ensuite des canyons. Indiens d'Amérique, je suis avec vous, je prie, je prie le grand oiseau noir qui niche dans les roches du Tse’gihi au sud de San Juan River. Entendez les tambours et les aigles trompéter au-dessus de nous ! </span></div><blockquote class=""><blockquote class=""><div class=""><span class="" style="font-size: 12pt;"><strong class="">Les Dieux se sont multipliés dans le ventre d’une chienne impotente. Je suis devenu un Indien du peuple des Eaux Bleu Vert. </strong></span></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">Tu vois, je suis vivant. Tu vois, je suis en accord avec la terre. Tu vois, je suis en accord avec les Dieux. Tu vois, je suis en accord avec tout ce qui est. Tu vois, je suis en accord avec toi. Tu vois, je suis vivant, vivant. Je vis pour voir le grand jour se lever et la lumière inonder le monde </strong><span style="font-size: 12pt;">(1)</span></div></blockquote></blockquote><div class="" style="text-align: justify;"><span class="" style="font-size: 12pt;">Quand j’arrive en haut de la ville, une femme m'aborde. Elle me dit qu'elle viendra demain poser une fleur sur le monument dédié aux victimes du génocide arménien. Elle ne m'en dit pas plus, s'éclipse. Un moment, j'ai cru que c'était une squaw. Mais c'était bien d'Arméniens qu'il s'agissait. Il y a sur la place des pierres où des mots sont inscrits dans leur alphabet et en lettres latines. Deux peuples, deux souffrances.</span></div><div class="" style="text-align: justify;"> </div><div class="" style="text-align: justify;"><span class="" style="font-size: 12pt;">S'élève alors en moi la voix de Monique Domergue disant son texte <em class="">Si tu veux vivre avance. </em>Elle dit la souffrance des Arméniens, leurs morts, leur exil. Avec elle, c'est tout un peuple qui avance. Il faut entendre Monique dire, pieds nus, le corps dressé, les bras tendus. On la pense immobile et la voilà qui tourne et avance. Sa voix tonne, ondule, nous emporte. Nous nous marions à elle et aux mots. Nous devenons ces exilés sur les routes d'Anatolie. Cette femme est une femme fleuve qui écrit l’indicible et le dit.</span></div><blockquote class=""><blockquote class=""><div class=""><span class="" style="font-size: 12pt;"><strong class="">Ils avancent, ils arrivent, les voilà</strong></span></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">avec le poids du fardeau sur l'épaule</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">l'un, le fardeau visible</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">celui de la misère et de l'espoir</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">tenu serré dans les mains</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">petits effets, petits outils</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">et nécessaire de la vie quotidienne</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">l'espirto et le djezvé</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">le kork ou le khalil</strong></div><div class=""> </div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">l'autre, l'invisible fardeau, l'immense</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">celui des larmes et de la peur</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">tenu serré sur le cœur</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">avec le poids de ce qui fut perdu et à jamais</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">avec l'amour de ceux qu'on a perdus et à jamais</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">Sans khatchkar, ni sépulture</strong></div><div class=""> </div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">le fardeau de la mémoire</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">celui des massacres</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">de l'indicible tchar't</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">toujours à fleur de peau</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">à fleur de cœur </strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">le fardeau du silence</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">qui tient la langue clouée au palais</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">le chagrin cloué au regard… </strong><span style="font-size: 12pt;">(2)</span></div></blockquote></blockquote><div class=""><span class="" style="font-size: 12pt;">Sur le chemin du retour, j’aperçois un homme qui fait la manche devant la seule boutique ouverte, un tabac. Son regard semble dire : "Je suis vivant, je suis vivant !". J'accélère le pas, avec en tête un poème amérindien de Ted D. Palmanteer :</span></div><blockquote class=""><blockquote class=""><div class=""><span class="" style="font-size: 12pt;"><strong class="">Quand tu es</strong></span></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">mal à l'aise dans</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">ton cœur,</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">va marcher.</strong></div><div class=""> </div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">Fais tout</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">ce qui doit</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">être fait.</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">Marche,</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">le mal te quittera.</strong></div><div class=""> </div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">Marche seul,</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">dans les collines</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">dans les montagnes.</strong></div><div class=""> </div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">Sois fort </strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">dans ton cœur,</strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">rien ne dure </strong></div><div class=""><strong class="" style="font-size: 12pt;">éternellement. </strong><span style="font-size: 12pt;">(3)</span></div></blockquote></blockquote><div class="" style="text-align: justify;"><span class="" style="font-size: 12pt;">André Cohen-Aknin</span></div><div class="" style="text-align: justify;"> </div><div class="" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span class="">(1) André Cohen Aknin. <em class="">"Visages"</em>. Extrait. J'ai donné ce texte avec Juan Antonio Martinez en 1998 au festival "Cours Jardins et Résonances" à Romans - </span><span class="">(2) Monique Domergue, <em class=""> Si tu veux vivre avance, Extrait. </em>Editions L'Atelier du Hanneton. 2008 - </span><span class="">(3) Ted D. Palmanteer, <em class="">Les paroles de grand-mère. </em>La poésie amérindienne. Les cahiers de Poésie Rencontres. N°25 Spécial. 1989.</span></span></div><div class="" style="text-align: justify;"> </div><div class="" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><span class=""><span style="font-size: 12pt; color: #3366ff;">Lettre d'un colporteur-liseur N° 16</span></span></span></div>
Devrimcihttp://devrimci.hautetfort.com/about.htmlLa Turquie dans la conception bolchevique de l'Europetag:devrimci.hautetfort.com,2017-11-18:60004342017-11-18T11:02:00+01:002017-11-18T11:02:00+01:00 Alexandre Adler, Le communisme , chapitre III : "Faillite et...
<p><span style="font-size: 10pt;"><strong>Alexandre Adler, <em>Le communisme</em>, chapitre III : "Faillite et renaissance", Paris, PUF, 2011 :</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">"Jusqu'à la fin de 1933, la conception que les bolcheviks se faisaient de l'Europe était dominée par leur fascination de l'Allemagne, au point d'ailleurs de faire de cette révolution allemande à venir l'épicentre d'une réorganisation de l'Europe socialiste future, dans le sens des conceptions les plus nationalistes de l'ancien Grand Etat-Major de Ludendorff : détachement de l'Alsace-Lorraine de la France (le parti communiste d'Alsace-Lorraine, séparatiste, ne sera dissous par Thorez qu'en 1935), reconstitution d'une Grande Hongrie au détriment de tous ses voisins, démantèlement du royaume yougoslave au profit d'une Croatie et d'une Slovénie indépendantes, repli de la Pologne vers l'ouest par avancée de l'Union soviétique, soutien à la Bulgarie en Macédoine, à la Turquie face aux Grecs, Arabes et Arméniens."</span></p>
centrifugehttp://eklektik.hautetfort.com/about.htmlComprendre le génocide des arménienstag:eklektik.hautetfort.com,2017-08-09:59699502017-08-09T14:05:00+02:002017-08-09T14:05:00+02:00 A l'heure où le génocide des arméniens ne peut plus être nié mais n'est...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-5670664" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/01/02/2198103654.jpg" alt="génocide des arméniens,turquie,hamit bozarslan,révisionnisme,raymond h. kévorkian,vincent duclert,arménie,arméniens" />A l'heure où le génocide des arméniens ne peut plus être nié mais n'est toujours pas reconnu par la Turquie (où prévaut un révisionnisme d'Etat criseux) mais également l'ensemble de communauté internationale <span style="color: #0000ff;">(1)</span>, cet ouvrage jette une lueur crue, un siècle plus tard, sur le premier génocide du XXème siècle.</p><p style="text-align: justify;">Première synthèse de grande envergure sur ce massacre qui fit 1.2-1.5 millions de morts, l'ouvrage est divisé en 3 parties thématiques. La première (Raymond H. Kévorkian) retrace le processus complexe des massacres et les contextualise, rappelant qu'ils ne surviennent pas <em>ex-nihilo</em> mais s'inscrivent dans le sillage de la politique du sultan ottoman Abbülhamid II. La communauté arménienne de l'Empire ottoman subissait déjà des repressions de grande ampleur en 1894-1895 puis en 1909. L'arrivée des Jeunes-Turcs au pouvoir (1908) ne change pas la donne. Les révolutionnaires du Comité Union et Progrès (CUP) veulent sauver un empire aux abois et décident de le nettoyer de ses communautés chrétiennes - notamment arménienne - considérées comme "ennemis de l'intérieur" et prises pour boucs émissaires dans la perte de territoires que doit céder l'Empire ottoman aux puissances européennes.</p><p style="text-align: justify;">La deuxième partie (Hamit Bozarslan), démontrant au passage la continuité entre l'absolutisme hamidien et la politique des Jeunes-Turcs, analyse les fondements idéologiques du génocide des arméniens. Cette politique d'extermination est marquée par le darwinisme social qui est également au coeur de la politique nazie d'extermination des juifs d'Europe (le parallèle effectué entre les génocides des arméniens et des juifs est édifiant). Enfin, la troisième partie (Vincent Duclert) montre comment les puissances européennes portent une certaine responsabilité dans ce génocide, en le laissant se dissoudre dans les traités de paix des années 1920, et s'interroge aussi sur la responsabilité des chercheurs et des hommes politiques dans la question de la reconnaissance de ce génocide (qui ne se pose réellement qu'à partir de 1965) mais également sur les défis que pose ce génocide aux sciences sociales.</p><p style="text-align: justify;">Parmi la longue littérature du génocide des arméniens, cet ouvrage pourvu d'une documentation impressionnante (notamment les archives ottomanes et allemandes de l'époque), précis et intelligent, ne laisse pas la moindre zone d'ombre sur la nature génocidaire du massacre des arméniens de 1915. Poursuivre le déni de ce génocide - qui n'a toujours pas donné lieu à une compensation financière pour les arméniens - équivaut tout simplement à de la myopie intellectuelle. <strong>J. N</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Hamit Bozarslan, Vincent Duclert, Raymond H. Kévorkian</strong>, <em>Comprendre le génocide des arméniens. 1915 à nos jours</em>, Paris, Tallandier, 2015, 494 p.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;">(1)</span> Hormis les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Israël, très nombreux sont les Etats qui ne reconnaissent pas officiellement (au niveau donc de l'instance étatique la plus élevée) ce génocide, parmi eux l'ensemble des pays d'Afrique, d'Asie (mis à part le Liban, la Syrie et la Russie) et d'Océanie. Les Etats reconnaissant officiellement le Génocide des Arméniens ne sont que 29 (dont le Vatican). Le premier à s'être engagé dans action est l'Uruguay (le 20 avril 1965).</p>
Devrimcihttp://devrimci.hautetfort.com/about.htmlLa méfiance des marxistes à l'égard du nationalisme arménientag:devrimci.hautetfort.com,2016-06-19:58167972016-06-19T00:04:00+02:002016-06-19T00:04:00+02:00 Anahide Ter Minassian, "Le mouvement révolutionnaire arménien, 1890-1903",...
<p><span style="font-size: 10pt;"><strong>Anahide Ter Minassian, "Le mouvement révolutionnaire arménien, 1890-1903",<em> Cahiers du monde russe et soviétique</em>, volume 14, n° 4, 1973, p. 559-560 :</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">"Jamais les marxistes russes, géorgiens et arméniens n'acceptèrent de qualifier de socialistes les partis hintchak et daschnak, qu'ils dénoncèrent toujours auprès des socialistes européens comme des partis nationalistes bourgeois. La conversion officielle des daschnaks au socialisme fut interprétée comme une manoeuvre, point de vue que les S.-R. russes devaient toujours partager. (...)<br /></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">En 1894, Hovsep Atabékiantz avait traduit, à Stuttgart, le<em> Manifeste du Parti communiste</em>. Il envoya une longue lettre à Engels, sollicitant une introduction pour sa traduction arménienne et décrivant les « atrocités bulgares » dont étaient victimes les Arméniens de Turquie. Engels refusa, invoquant son ignorance de l'arménien, mais à la fin de sa lettre il déclara : « Mon opinion personnelle est que la libération de l'Arménie du joug turc, de même que du joug russe, sera possible lorsque le tsarisme s'écroulera. »</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Ainsi, Engels rappelait les leçons de Marx : lutter contre le tsarisme, ne pas favoriser le démembrement de l'Empire ottoman. Cela explique pourquoi les socialistes allemands, dont K. Liebknecht, ont d'abord considéré avec méfiance les mouvements révolutionnaires arméniens en Turquie, qui leur paraissent être menés d'un point de vue totalement étranger au socialisme. Dirigés par des Arméniens de Russie, suspects d'être des agents doubles, ces mouvements tendent à faire éclater l'Empire ottoman, donc à favoriser l'expansion russe en Asie Mineure et à renforcer l'autocratie."</span></p>
Devrimcihttp://devrimci.hautetfort.com/about.htmlAnnées 40-50 : le châtiment contre les dachnaks (fascistes-collaborationnistes arméniens) en URSStag:devrimci.hautetfort.com,2015-07-14:56567132015-07-14T12:40:00+02:002015-07-14T12:40:00+02:00 Kliment Vorochilov, note au Praesidium du Comité Central du PCUS sur le...
<p><strong><span style="font-size: small;">Kliment Vorochilov, note au Praesidium du Comité Central du PCUS sur le nombre et les catégories de déplacés spéciaux en URSS (4 mars 1954), source : Nicolas Werth, "Les déportations des « populations suspectes » dans les espaces russes et soviétiques, 1914-1953", <em>Communisme</em>, n° 78-79, 2004, p. 45 :</span></strong><br /><br /><span style="font-size: small;">"Conformément au décret du Praesidium du Soviet Suprême de l'URSS en date du 21 février 1948, ont été envoyés en déportation, à l'issue de leur peine de camp, les espions, les trotskystes, les mencheviks, les droitiers, les terroristes, les nationalistes et les autres criminels particulièrement dangereux. Cette catégorie représente, à ce jour, 52 468 individus.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">On trouve également, dans les villages de peuplement, de nombreuses autres catégories de personnes déportées sur décision du gouvernement de l'URSS :</span><br /><br /><span style="font-size: small;">- ex-koulaks, déportés des régions de collectivisation totale en vertu du décret du Conseil des commissaires du peuple en date du 1er février 1931, et toujours en vie, soit à ce jour 24 686 individus.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">- citoyens soviétiques d'origine polonaise, déportés des districts frontaliers des RSS de Biélorussie et d'Ukraine, conformément à la résolution du Conseil des commissaires du peuple en date du 28 avril 1936, soit à ce jour 36 045 individus.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">- membres de l'OUN, déportés des régions occidentales de l'Ukraine conformément aux résolutions du Conseil des ministres du 10 septembre 1947 et 4 octobre 1948, soit à ce jour 175 063 individus.</span><br /><br /><span style="font-size: small;"><strong>- citoyens soviétiques, de nationalité étrangère ou sans nationalité définie, dachnaks et autres, déportés de Géorgie en vertu de la résolution du Comité d'Etat à la Défense du 31 juillet 1944 et des résolutions du Conseil des ministres du 29 mai 1949, 21 février 1950 et 29 novembre 1951, soit à ce jour 160 197 individus.</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">- « Vlassoviens », déportés pour une durée de six ans conformément à la résolution du Comité d'Etat à la Défense du 21 décembre 1945 et de la résolution du Conseil des ministres en date du 29 mars 1946, soit à ce jour 56 476 individus."</span></p>
Devrimcihttp://devrimci.hautetfort.com/about.htmlStaline et la question du Haut-Karabakh et du Nakhitchevantag:devrimci.hautetfort.com,2015-07-14:56567052015-07-14T12:26:00+02:002015-07-14T12:26:00+02:00 Richard G. Hovanissian, "L'intermède de l'indépendance...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5100645" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://devrimci.hautetfort.com/media/00/02/321491074.jpg" alt="staline,urss,turquie,türk kurtuluş savaşı,kémalisme,caucase,azerbaïdjan,arméniens,dachnak,atatürk" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p><span style="font-size: small;"><strong>Richard G. Hovanissian, "L'intermède de l'indépendance nationale", <em>Esprit</em>, juin 1984, p. 107-108 :</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">"Les efforts du gouvernement de l'Arménie soviétique pour récupérer une partie des territoires perdus ne furent soutenus que par des notes diplomatiques très timides de la Russie qui, par ailleurs, était en train de normaliser ses relations avec le gouvernement d'Angora. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Le Comité militaire révolutionnaire d'Arménie arriva à Erevan le 4 décembre, suivi deux jours après par les premiers détachements de l'Armée rouge. Le Revkom, dominé par de jeunes bolcheviques vindicatifs, repoussa immédiatement le</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Par le Traité de Moscou (mars 1921), qui établissait des relations d'amitié entre la Russie soviétique et le gouvernement d'Angora, la Turquie abandonna ses revendications sur Batoum et les autres districts en échange de l'abandon par les Russes des tentatives d'obtenir pour l'Arménie soviétique le district Surmalu d'Erevan. Dans ce secteur, la nouvelle frontière turque s'étendit jusqu'à la rivière Araxe ; la plaine fertile de Igdir et le mont de l'Ararat étaient en Turquie. En plus, le traité stipulait que Sharur Nakhitchevan ne serait pas rattaché à l'Arménie soviétique mais constitué en une région autonome sous contrôle de l'Azerbaïdjan soviétique, même s'il était séparé de l'Est de la Transcaucasie par le territoire arménien.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Quels qu'aient été les scrupules de Tchicherine et de Karakhan, ils durent les surmonter à cause du soutien décisif apporté par Staline à la délégation turque. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Comme prévu dans le Traité de Moscou, des termes presque identiques furent employés dans le Traité de Kars (octobre 1921) signé entre la Turquie et les trois républiques soviétiques transcaucasiennes."</span><br /><br /><span style="font-size: small;"><strong>Gaïdz Franck Minassian, "Le Haut Karabagh : la guerre pour une enclave", <em>Cahiers de l'Orient</em>, n° 57, 2000, p. 84 :</strong> </span><br /><br /><span style="font-size: small;">"(...) Staline dote le Haut-Karabagh et d'autres zones sensibles d'un statut administratif soviétique dans le but de consolider l'équilibre de son système politique naissant. En créant la République Autonome d'Adjarie (Géorgie), la République Autonome du Nakhitchevan et la Région Autonome du Haut-Karabagh (Azerbaïdjan), l'URSS poursuit sa politique amicale avec le régime kémaliste. L'URSS avait déjà fait beaucoup pour les Turcs en les débarassant de la question de l'Arménie turque et en les aidant à se concentrer sur le problème grec. Avec la question du Haut-Karabagh, Moscou doit contenter les Azéris pour qu'ils ne lorgnent pas trop du côté turc. En même temps, Moustapha Kémal n'a pas à craindre un revirement soviétique avec des entités turcophones autour de lui qui encerclent de plus l'Arménie. D'où les interférences légitimes de la Turquie qui, dans les conflits des nationalités, appelle au respect des Traités en vigueur."</span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlI “giovani turchi”, la massoneria, gli armeni. Le ragioni dell’odiotag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-05-03:56145182015-05-03T00:05:00+02:002015-05-03T00:05:00+02:00 I “giovani turchi”, la massoneria, gli armeni. Le ragioni dell’odio...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5026082" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/705354603.jpg" alt="arm70236576.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>I “giovani turchi”, la massoneria, gli armeni. Le ragioni dell’odio</strong></span></h1><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0; font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong> <span class="post-author"><a title="Articoli di Marco Valle" href="http://www.destra.it/author/marcovalle/"><span style="color: #c0c0c0;">Marco Valle</span></a></span> </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0; font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Ex: http://www.destra.it </strong></span></p><div class="post-content"><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Il genocidio armeno — un milione di donne, uomini, anziani, bimbi — ha motivazioni profonde e terribili. L’origine del “grande male”, come gli armeni chiamano il disastro del 1915 ha radici e motivi storicamente chiari ma, per tanti motivi, misconosciuti. Dimenticati. Rimossi.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Per cercare di capire le ragioni di questa terribile “pulizia etnica” dobbiamo tornare alla fine dell’Ottocento. Sul Bosforo. Negli ultimi caotici decenni dell’impero ottomano, il “grande malato d’Oriente”.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Nell’ultimo decennio del secolo del XIX secolo gran parte dei quadri dell’esercito del sultano — per lo più affiliati alla massoneria d’osservanza filo francese, ma anche a le logge britanniche e italiane – si organizzarono clandestinamente in opposizione al regime di Abdulhamid II. Centro particolarmente attivo dell’opposizione fu la piazzaforte di Salonicco. Qui nel 1906 i cospiratori costituirono la <em>Othmânli Hürriyet Cemiyyeti </em>(Associazione ottomana della libertà) cui aderirono ben presto vari ufficiali superiori, come Mehmet Tal’at, Cemal Bey e Enver Bey. Da quest’iniziativa risale la nascita del movimento dei “Giovani turchi”.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Nel 1907 il gruppo di Salonicco prese contatto con gli oppositori in esilio in Europa per dar luogo a una fusione formale nel Comitato di unione e progresso, il fatidico CUP.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Obiettivo dei “Giovani turchi” era apparentemente il ripristino della costituzione del 1876, da tempo sospesa. Quando Abdulhamid — uomo diffidente, arcigno ma non stupido — decise di fermare gli ufficiali coinvolti, le truppe di Salonicco minacciarono (luglio 1908) una marcia su Istanbul.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Molto malvolentieri il sultano fu costretto a ripristinare la costituzione, con aggiunta di norme supplementari (abolizione del tribunale speciale, inviolabilità della corrispondenza, libertà di stampa). Le elezioni del 1908 portarono in parlamento una maggioranza appoggiata dal Comitato. Ma in concomitanza con le votazioni, l’impero fu scosso dalla dichiarazione d’indipendenza della Bulgaria (che si annetté la Rumelia orientale), dalla rivolta di Creta, che fu annessa alla Grecia, e dall’incorporazione di Bosnia ed Erzegovina nell’impero austroungarico. I Giovani turchi vennero accusati di aver perduto in men di un anno più territori di quanti Abdulhamid avesse perso in tutto il suo regno. Non minori erano le difficoltà interne: la maggioranza si sgretolò quando il parlamento e il governo dovettero affrontare i problemi finanziari e amministrativi. Il sultano tentò una controrivoluzione (13 marzo 1909), subito stroncata dal comando militare di Salonicco.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Deposto l’iroso monarca, subito sostituito dal più docile Mehmet V, i “Giovani turchi” assunsero dirette responsabilità di governo e con un ulteriore colpo di stato insediarono un triunvirato dittatoriale che, sotto l’impulso di Enver, strinse ulteriormente i legami con la Germania di Guglielmo II.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> L’armata ottomana fu riorganizzata con l’aiuto di missioni militari tedesche, supervisionate dal generale Otto Liman von Sanders. Ambiguamente, la Marina ottomana rimase, invece, sino alla vigilia della guerra sotto il controllo dei britannici. Al comando delle navi del sultano si susseguirono gli inglesi Gamble (1909-1910), Williams (1910-1911), Limpus (1911-1914). La nascente aeronautica ottomana rimase un affare francese (industriale e militare) sino al novembre del 1914.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> In ogni caso, l’alleanza — seppur opaca e contradditoria — con una grande potenza “infedele” poneva a Costantinopoli gravi problemi ideologici e, soprattutto, religiosi che si cercarono di superare mediante un’ulteriore esaltazione del nazionalismo turco. Nel 1912 fu fondata l’associazione dei <em>Türk Ocaklarï </em>(Focolari turchi), destinata a ridestare l’orgoglio patriottico, e cominciarono a diffondersi più vasti ideali panturanici, miranti ad unificare culturalmente e politicamente tutti i popoli d’origine turca in un impero esteso dall’Albania sino all’Asia centrale.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> I “Giovani turchi” lanciarono una visione politica forte, ma inevitabilmente escludente. Le consistenti minoranze etniche e religiose — armeni, curdi, arabi, maroniti, greci, israeliti — che componevano (e sostenevano) il grande impero scivolarono presto nell’opposizione o nella rivolta aperta. Un dato inevitabile.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Forte sui Giovani turchi fu l’influenza della massoneria: Tal’at Pasha era stato dal 1909 al 1912 Gran Maestro del Grande Oriente Ottomano della massoneria, un’obbedienza legata al laicissimo Grande Oriente di Francia, e in tutti i gradi della catena di comando del regime giovane-turco durante la Prima guerra mondiale dominava una corrente massonica di impronta positivista e anti-religiosa.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Su queste coordinate fu promossa una politica di laicizzazione radicale dello Stato, ripresa poi pienamente e con maggior determinazione dalla repubblica di Ataturk; fu fondata una Banca nazionale destinata a finanziare lo sviluppo interno e si incoraggiarono le iniziative imprenditoriali dei turchi disposti a sostituirsi ai membri delle minoranze armene, greche e israelitiche, alle quali venivano drasticamente ridotte le tradizionali autonomie.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Lo scoppio della Grande Guerra nel 1914 fornì il pretesto per il massacro della folta comunità armena, considerata una “quinta colonna” — in quanto cristiana e benestante — della Russia ortodossa e zarista (sull’argomento vedi Taner Akcam <em>Nazionalismo turco e genocidio armeno. Dall’impero ottomano alla Repubblica</em>, Guerini e Associati, 2006), e la repressione delle altre minoranze non islamiche. I germanici e gli austriaci, va dato loro atto, tentarono di opporsi alla ventata xenofoba del CUP e cercarono di tutelare le popolazioni cristiane e israelitiche. Purtroppo, con pochi risultati. In ogni caso i due <em>kaiser </em> furono gli unici ad agire e a frenare, dove possibile, la deriva di Costantinopoli. Parigi e Londra rimasero indifferenti.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Alla fine della prima guerra mondiale le potenze vincitrici costrinsero il governo turco a processare, per crimini di guerra, i leader del CUP, responsabili dello sterminio dei cristiani armeni e siriaci (un capitolo questo ancora non indagato…). Retorica. Un tribunale militare turco condannò i capi del CUP alla pena capitale quando già avevano lasciato il Paese.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Sulla via dell’esilio, gli antichi padroni della Turchia trovarono tutti la morte per mano di giustizieri armeni. Il 15 marzo del 1921 lo studente Soghomon Tehlirian assassinò a Berlino Tal’at Pascià. Processato da un tribunale tedesco, fu poi assolto. Analoga sorte toccò a Cemal Bej, il secondo dei “triumviri” autori del genocidio, raggiunto e giustiziato a Tbilisi, in Georgia, da un altro giovane armeno. E armeno era pure il comandante del reparto bolscevico che il 4 luglio 1922 uccise Enver Pascià, che capeggiava un’impossibile rivolta turco-islamica contro i bolscevichi nella regione asiatica centrale di Buhara.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Una curiosità. Nelle tavole de <em>La casa dorata di Samarcanda</em>, Hugo Pratt — il grande artista veneziano, appassionato d’Oriente e intrigato dai segreti massonici — ricordava l’ultima cavalcata di Enver contro le baionette armene. Nel segno della tragedia e (forse) dei compassi. Chissà?</span></strong></span></p></div>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.html1915-2015 : centenaire du génocide des Arménienstag:plunkett.hautetfort.com,2015-04-14:56034312015-04-14T17:25:00+02:002015-04-14T17:25:00+02:00 Souvenons-nous ! http://www.guiank.org/genocide-100-ans.html
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: x-large;"><strong>Souvenons-nous !</strong></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.guiank.org/genocide-100-ans.html">http://www.guiank.org/genocide-100-ans.html</a></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5006020" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/01/497063942.png" alt="849059.png" /></p>
Devrimcihttp://devrimci.hautetfort.com/about.htmlNikita Khrouchtchev et la Turquietag:devrimci.hautetfort.com,2014-07-07:54061602014-07-07T12:45:00+02:002014-07-07T12:45:00+02:00 Victor Segesvary, Le réalisme khrouchtchévien , Neuchâtel, La Baconnière,...
<p><span style="font-size: small;"><strong>Victor Segesvary, <em>Le réalisme khrouchtchévien</em>, Neuchâtel, La Baconnière, 1968, p. 17-18 :</strong><br /><br />"Après la mort de Staline, Molotov, devenu ministre des Affaires étrangères du gouvernement Malenkov, s'emploie immédiatement à améliorer les relations soviéto-turques. Il envoie une note à la Turquie le 30 mai 1953, désavouant — dans une démarche sans précédent dans la pratique diplomatique soviétique — le programme d'expansion territoriale de Staline. Par cette note il informe le gouvernement turc que l'URSS a l'intention de tourner définitivement la page sur les inimitiés précédentes entre les deux pays et qu'elle prendra un nouveau départ. Il déclare au nom de la Géorgie et de l'Arménie soviétiques — pour le compte desquelles le programme d'expansion territoriale avait été lancé — qu'elles renoncent à leurs prétentions, et que l'URSS n'a pas la moindre revendication territoriale sur la Turquie. Naturellement Molotov ne peut et ne veut pas céder sur tous les points. Aussi ne souscrit-il pas dans sa note au statu quo dans la mer Noire et dans les Détroits, basé sur la Convention de Montreux, mais il fait allusion, en termes vagues, à un arrangement dont les conditions seraient acceptables tant pour l'URSS que pour la Turquie. En effet, la note soviétique propose à la Turquie un traité bilatéral sur toutes les questions controversées, écartant par cet arrangement les cosignataires de la Convention de Montreux ; c'est, en somme, une alliance antioccidentale. Cette action n'a pas été couronnée de succès. La réponse turque a été froide et réservée. Elle enregistrait avec satisfaction l'annulation des revendications territoriales, mais déclarait que la question des Détroits avait déjà été réglée par la Convention de Montreux.<br /><br />Cette initiative de Molotov prouve que les demi-mesures ne servent à rien ; un revirement soviétique au Proche-Orient ne pouvait s'accomplir que sur de nouvelles bases. « C'est Staline qui avait corrompu les relations de l'Union Soviétique avec l'Iran et la Turquie », déclare Boulganine au printemps 1955 et il donne l'assurance que l'intention des nouveaux dirigeants soviétiques n'est autre que de « retourner à la politique léniniste du respect fondamental de la souveraineté des autres pays ». A la fin de la même année, Khrouchtchev s'adressant au Soviet Suprême, reconnaît publiquement les torts de l'URSS envers la Turquie : « Nous ne pouvions pas dire qu'en ce qui concerne la détérioration de nos relations, la faute incombe entièrement à la Turquie ; nous avons fait de notre côté des déclarations peu appropriées qui ont contribué à assombrir ces relations »."</span></p><p><strong><span style="font-size: small;">Jean-Baptiste Duroselle et Jean Meyriat (dir.), <em>Les nouveaux Etats dans les relations internationales</em>, Paris, Armand Colin, 1962, p. 39 :</span></strong></p><p><span style="font-size: small;">"Cette position de soutien de toute manifestation anti-impérialiste apparaît nettement dans la manière dont l'U.R.S.S. a accueilli en 1959-60 les événements de Turquie. Il a suffit d'une prudente allusion du nouveau ministre des affaires étrangères, S. Sarper, à une politique étrangère turque inchangée, mais où « certaines nuances » seraient apportées, l'accent étant mis sur l'indépendance et la souveraineté du pays, pour que Moscou montrât sa satisfaction. Le jour même où il lisait cette nouvelle dans la <em>Pravda</em>, M. Khrouchtchev disait en effet : « Les Turcs, chez qui se trouvent des bases américaines, ont arrêté Menderes, et il est maintenant en prison ; le nouveau premier ministre, le général Gürsel, a déclaré qu'il suivrait la politique d'Atatürk, avec qui, alors que Lénine était encore en vie, notre pays a eu de bonnes relations. Nous voudrions qu'il y ait de l'amitié entre nous et la Turquie, entre nous et l'Angleterre, entre nous et la France et les autres pays... » "</span></p>
Devrimcihttp://devrimci.hautetfort.com/about.htmlLa lutte des forces soviéto-azéries contre le nationalisme arménien au Haut-Karabakh (1988-1991)tag:devrimci.hautetfort.com,2013-12-12:52452862013-12-12T18:54:00+01:002013-12-12T18:54:00+01:00 Gaïdz Minassian, Guerre et terrorisme arméniens, 1972-1998 , Paris, PUF,...
<p><span style="font-size: small;"><strong>Gaïdz Minassian, <em>Guerre et terrorisme arméniens, 1972-1998</em>, Paris, PUF, 2002 :</strong></span></p><p><span style="font-size: small;">"Dès septembre 1988, sous la pression du FPA, Bakou impose un blocus de la RSS d'Arménie et du Haut-Karabakh. Le général Safonov, commandant des forces soviéto-azéries dans l'enclave rattachées à la IVe armée soviétique, décrète l'état d'urgence, le 24 septembre, trois jours après les affrontements de Stepanakert qui ont fait plusieurs morts et des dizaines de blessés des deux côtés. Au même moment, S. Haroutounian reçoit discrètement à Erevan H. Maroukhian, venu lui indiquer que la FRA s'engage à soutenir le pouvoir en place à la seule condition que Erevan se porte garante de la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh." (p. 149)</span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>Gaïdz Franck Minassian, "Le Haut Karabagh : la guerre pour une enclave", <em>Cahiers de l'Orient</em>, n° 57, 2000 :</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">"A priori, le rapport de force penche en faveur des forces azéries qui peuvent s'appuyer sur la législation en vigueur en matière d'état d'urgence et sur les forces du ministère de l'Intérieur d'Azerbaïdjan, les OMON, composées exclusivement d'Azéris. Ce sont elles qui, sous commandement direct de la direction du PC Azerbaïdjanais, interviennent dans la guerre pour rétablir la légalité soviéto-azerbaïdjanaise. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Cependant, dans l'enclave, on a affaire à un bi-commandement sous la houlette du tandem Safonov-Polianitchko : les OMON sont placés sous étroite surveillance du quartier-général de l'armée soviétique à Aghdam, commandé par le général Safonov, éphore du Haut-Karabagh, qui prend toutes les mesures de sécurité et organise les plans d'évacuation des Arméniens, avec la complicité du numéro deux du PC Azerbaïdjanais, le russe Victor Polianitchko. Le tandem Safonov-Polianitchko sera victime de sa terreur. En 1994, les deux responsables auraient été abattus par des terroristes dachnaks." (p. 93)</span><br /><br /><span style="font-size: small;">"Les forces soviéto-azéries passent de nouveau à l'action en décembre lorsque l'Arménie indépendantiste rejette les modalités du Traité de l'Union de M. Gorbatchev, incompatibles avec sa déclaration de souveraineté du 17 août 1990, alors que l'Azerbaïdjan communiste les approuve. Le bras de fer entre Moscou et Erevan met le feu aux poudres dans le Haut-Karabagh, où les forces soviéto-azéries lancent l'opération « Anneau » (Kaltsou en russe) qui consiste à régler la question du Haut-Karabagh par l'usage de la force. Aussitôt, le général Safonov accuse les Arméniens de fanatisme, de subversion, de terrorisme et de sabotage contre l'ordre soviétique. Dès le mois d'avril 1991, les forces soviéto-azéries sont prêtes à intervenir avec chars et artillerie lourde. A Stepanakert, l'heure est aux négociations. Les députés communistes arméniens croient encore à la stratégie du compromis et dissuadent ceux qui veulent rejoindre l'Organisation des Combattants de la Liberté du Karabagh (OCLK), embryon de commandement unifié sous la direction conjointe de dachnaks et d'indépendants." (p. 95)</span></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlTurquie-France : les équivoques et la cacophonietag:plunkett.hautetfort.com,2012-07-09:47762022012-07-09T16:18:00+02:002012-07-09T16:18:00+02:00 Hollande contredit Fabius, Ankara contredit Hollande :...
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><img id="media-3662352" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/00/1245759324.jpg" alt="turquie,arméniens,hollande,fabius,davutoglu" /></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%; text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong> Hollande contredit Fabius, Ankara contredit Hollande :</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%; text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><br /></strong></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Cacophonie sur tout la ligne ! </span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">La semaine dernière, Laurent Fabius – quittant son homologue turc Ahmet Davutoglu – enterre la promesse électorale de François Hollande (faire voter une loi sur la mémoire du génocide arménien) : <em>« la précédente loi a été invalidée par le Conseil constitutionnel, un nouveau texte risquerait de subir le même sort », </em><span style="font-style: normal;">tranche Fabius.</span> </span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Dans l'heure qui suit, Franck Papazian, coprésident du conseil des organisations arméniennes de France, envoie un démenti aux médias : <em>« le président de la République nous a téléphoné ce matin pour confirmer qu'il n'avait pas changé d'avis sur le sujet. » </em></span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ce lundi matin, l'Elysée confirme le communiqué de Papazian : François Hollande a bel et bien promis <em>« une loi pour réprimer la négation du génocide arménien », </em>sa position est <em>« très claire »,</em> l'engagement sera <em>« tenu ». </em> </span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ce même lundi matin dans <em>Libération, </em>Davutoglu contredit l'Elysée : <em>«le Conseil constitutionnel français a clos l'affaire en rejetant le texte »</em> (le projet de loi Sarkozy sur le génocide) ! D'ailleurs <em>« vouloir écrire l'histoire au Parlement en accusant la Turquie de génocide est inacceptable »</em> ! Autrement dit : non seulement la promesse de Hollande est nulle, mais la Turquie (la sagace Turquie célébrée par nos journaux) s'obstine à nier avoir génocidé les Arméniens. </span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Et le ministre turc enfonce le clou : comment Paris persisterait-il dans son ingérence mémorielle, alors qu'il a tellement besoin de l'aide d'Ankara pour renverser le régime syrien ? Davutoglu ironise : <em>« Ce n'est pas une coïncidence si la précédente réunion de la conférence des amis de la Syrie a eu lieu à Istanbul. »</em></span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Voilà donc l'Elysée coincé entre deux priorités : a) satisfaire un segment de l'électorat en faisant voter une loi mémorielle de plus, alors que le principe de ces lois est mis en doute par tout le monde ; b) mettre au pouvoir l'opposition syrienne. </span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ainsi François Hollande s'est lié les mains deux fois ; les deux fois c'était pour imiter Sarkozy.</span></span></p><p style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"> </p><p> </p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlAlain Juppé, ministre étranger aux affairestag:plunkett.hautetfort.com,2012-01-24:45706012012-01-24T10:42:00+01:002012-01-24T10:42:00+01:00 Crépuscule des technocrates : Qui donc...
<p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><img id="media-3400301" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/00/2210832992.jpg" alt="juppé,turquie,syrie,iran,sarkozy,arméniens" /></span></strong></span></p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Crépuscule des technocrates :</span></strong></span></p><p> </p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">Qui donc disait de lui : <em>« c'est le meilleur d'entre nous »</em> ? Jacques Chirac ; ça relativise le propos. </span></p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Aujourd'hui Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, confirme tous les jours son manque d'envergure et son absence congénitale de diplomatie. </span></span></p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">Du manque d'envergure, on avait eu un symptôme quand Juppé (maire de Bordeaux) s'était empressé de parler comme les médias, lors du voyage africain de Benoît XVI en 2009.</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em> « Ce pape commence à poser un problème »,</em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;"> avait déclaré le maire de Bordeaux, sur un ton de gravité risible. Il s'agissait de la grande affaire de la phrase sur le préservatif, dont on allait comprendre – dix jours après – qu'elle avait été déformée par une agence de presse ; M. Juppé avait une fois de plus </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>« parlé dans le sentiment de l'urgence »,</em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;"> comme disaient les éditorialistes des années 1990. Il aurait mieux fait de se taire. </span></span></span></p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">De son absence congénitale de diplomatie (lacune pour un diplomate), on a trop d'exemples. Le dernier hier. Commentant le vote par le Sénat de la loi sur le génocide arménien (loi pour plaire à 500 000 électeurs français), et alors qu'Ankara ulcérée rompt les relations diplomatiques avec Paris, M. Juppé trouve le moyen de déclarer : « </span></span><em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Je voudrais appeler</span></em><em></em><em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> nos amis turcs au sang-froid ». </span></em><em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">Première bourde : on ne parle pas sur ce ton à un grand pays. </span></span></em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;"> Mais le ministre ajoute </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">qu'au titre</span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> des Affaires étrangères, il juge </span><em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">"inopportune"</span></em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"> la loi française sur le génocide </span><em><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">! Deuxième bourde : après avoir vexé les Turcs, leur avouer que le parti du président français fait n'importe quoi.<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"></a><sup>1</sup></span></span></em></span></p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;">D'où viennent tant de pataquès ? Sans doute de ce culte de </span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><em>« l'urgence »,</em></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-style: normal;"> leitmotiv des politiciens d'aujourd'hui (le réflexe<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote2anc" href="#sdfootnote2sym"></a><sup>2</sup> remplaçant la réflexion). Mais dans le cas de Juppé, il y a quelque chose de plus. Cette vanité autoritaire est celle du technocrate, qui croit pouvoir régenter l'univers parce qu'il est expert en gestion des collectivités publiques. Ces gens nous ont menés dans la catastrophe occidentale actuelle. Ils ne le comprennent pas. Ils ne sont pas équipés pour comprendre.</span></span></span></p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-left: 0.16cm; margin-right: 0.95cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; line-height: 150%;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">_________</span></p><p class="sdfootnote" style="margin-right: 0.93cm; margin-bottom: 0.1cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc"></a>1. </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">C'est d'ailleurs le cas ! Pour continuer à faire le supplétif des Etats-Unis au Proche Orient, Nicolas Sarkozy avait besoin de la Turquie ; comment continuera-t-il ses gesticulations guerrières contre la Syrie et l'Iran, ayant poussé la Turquie à refuser ses ports et ses terrains d'atterrissage à la marine et à l'aviation françaises ?</span> </span></span></p><p><span style="font-family: Verdana,sans-serif; color: #000000;">2. Un réflexe conditionné par les médias, qui donnent le ton et le tempo.</span></p><p> </p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlPourquoi ne pas sacraliser tous les génocides ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-12-26:41714232011-12-26T10:23:00+01:002011-12-26T10:23:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Jean Bonnevey...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de <strong>Jean Bonnevey</strong>, cueillli sur le site de <a href="http://www.metamag.fr/le-magazine-de-l-esprit-critique.html"><em>Metamag</em></a> et consacré à la loi réprimant la contestation des génocides...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3356508" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/2197837723.jpg" alt="Yad Vashem.jpg" width="415" height="408" /></p><div class="detail_article" align="justify"><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Pourquoi ne pas sacraliser tous les génocides ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les parlementaires français ont donc décidé de voter une loi qui punit la contestation des génocides d’Etat. En réalité, l'objectif politicien et électoraliste consiste à satisfaire l’importante et influente communauté arménienne. Mais cela va au-delà. Cela touche à "l'idéologie politique française", comme dirait Bernard Henri Levy.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Il est indiscutable que les Arméniens ont été massacrés en raison de leur appartenance ethnique et religieuse. Ils étaient considérés par les Turcs comme une communauté dangereuse, car chrétienne et européenne. Une sorte de cinquième colonne de la Russie, dans une période où la Turquie était menacée de disparation dans la Première guerre mondiale. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">La France, après avoir voté une loi pour faire de ce drame un génocide, en vote une autre pour punir toute contestation de cette définition. Cela provoque la colère de la Turquie qui ne reconnaît pas ce génocide, ce qui peut se discuter évidemment. Et, surtout, se demande de quoi la France se mêle: ce qui est indiscutable. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a violemment critiqué la France, prévenant que son pays répondrait "<em>par toutes les sortes de moyens diplomatiques</em>" à l'adoption d'une proposition de loi française réprimant la négation du génocide arménien de 1915.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Cette déclaration a été faite quelques jours avant l'examen de la proposition de loi à l'Assemblée nationale. "<em>Aucun historien, aucun homme politique ne peut voir de génocide dans notre histoire</em>", a martelé le chef du gouvernement turc lors d'une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, Mustafa Abdul-Jalil. "<em>Ceux qui veulent voir un génocide devraient se retourner sur leur propre histoire sale et sanglante</em>", a-t-il poursuivi. Il n’a pas tout à fait tort. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Cette loi aura d’insolites conséquences. Est-ce qu’un Turc habitant en France sera emprisonné si, dans un lieu public, il conteste le génocide arménien ? On aimerait bien voir ça. </span><br /><br /><span style="font-size: small;">Sont pénalisées toutes les "<em>contestations de génocides reconnus</em>". Pourquoi reconnus? Et par qui? Tout le monde sait qu'il y a eu des génocides d'Indiens en Amérique. Et, chez nous, des historiens qualifient de génocide le comportement de la Convention en Vendée. Là- dessus, l'Etat fermera les yeux, car les seuls génocides qui intéressent nos parlementaires et nos hommes politiques sont ceux qui sont politiquement exploitables et électoralement rentables.<span style="text-decoration: underline;"><br /><br /></span><strong>Une démarche tronquée et partiale </strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">Cela suffit à discréditer la démarche et à donner raison aux historiens qui affirment que la qualification de génocide leur appartient, que politiques et parlementaires n'ont pas à s'en mêler. La désignation comme la négation de génocides font partie du débat historique. Elles ne sauraient relever d’une législation, qui devient liberticide et impose une vérité historique sacralisée, dont la contestation se rapproche du blasphème religieux. Comment pourrait-on en effet exercer un esprit critique sur ce dont il est interdit de débattre et l’interdiction de débat n’est elle pas suspecte en soi?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">A l’origine de cette judiciarisation française du génocide, transformé en "devoir de mémoire", il y a un texte fondateur des valeurs démocratiques de l’après-guerre mais fortement critiqué par la plupart de nos historiens: la loi Gayssot. Construite non pas au nom des Français arméniens chrétiens, mais au nom des Français juifs et du drame génocidaire de la Seconde guerre mondiale. La loi Gayssot est, objectivement, la source de la mainmise des politiques sur le domaine des historiens. C’est un terrible dégât collatéral .</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Encore une fois, la politique pollue, ou interdit, la liberté de recherche et d’opinion des historiens. Nous ne sommes plus à l'époque de Galilée. Mais.... Sortir le débat sur la loi Gayssot du ghetto des arrière-pensées de l’Extrême-droite et d’un certain intégrisme anti-raciste? Cela paraît insurmontable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Jean Bonnevey</strong> (<em>Metamag</em>, 23 décembre 2011)</span></p></blockquote></div>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlSARKOZY DEGAINE SON ARMENIEtag:lantidote.hautetfort.com,2011-12-23:40935962011-12-23T09:00:00+01:002011-12-23T09:00:00+01:00 Allez ! C’est reparti. Mais qu’est-ce que c’est, cette fièvre qui les...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Allez ! C’est reparti. Mais qu’est-ce que c’est, cette fièvre qui les prend régulièrement, les politicards, qu’ils soient « uhèmpistes » ou « péhessistes », qu’ils dorment au palais Bourbon ou au palais du Luxembourg, qu’ils aient le pouvoir ou qu’ils veuillent le conquérir ? Encore un tour de cinglés ! De toute façon, pour moi, le Bourbon est un mauvais whisky (américain) et le Luxembourg, un paradis fiscal avec « Chambre de Compensation » (ça veut dire Clearstream) incorporée. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>On avait déjà la répression des PROPOS sur quelques sujets (antisémitisme, sexisme, homophobie et autres « phobies »), sur lesquels on a voulu coudre la bouche des dizaines de millions d’individus qu’on appelle en général la « population », puisqu’on a abandonné le mot « peuple ». Rien que ça : réprimer des PAROLES, ça me fait déjà craindre le pire.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Eh bien qu’on se le dise, de même que monsieur GERARD COLLOMB a mis les Arméniens dans sa poche électorale en laissant installer un « monument commémoratif » (en fait, une dizaine de totems bizarres) au pied du clocher de la Charité, de même, le président NICOLAS SARKOZY, en vue de la présidentielle, est parti à la pêche aux voix arméniennes en leur accordant le vote d’une loi réprimant la négation de « tout » génocide en général (sous entendu : du génocide arménien en particulier).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Eh bien, je me répète, qu’on se le dise : si un candidat, quel qu’il soit, veut acheter ma voix, il va falloir qu’il donne une rallonge sévère au chiffre des picaillons. Ma voix est hors de prix, monsieur COLLOMB. Ma voix est au-dessus de vos moyens, monsieur SARKOZY. De toute façon, il est probable que vous n’avanceriez pas un centime dans cet investissement. C'est du fonds perdu.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et vous avez raison : dans toutes les prochaines élections, vous êtes prévenus, ma voix restera dans ma gorge. J’ai cessé de faire joujou avec les petits papiers. Et je ne ferai aucun jeu de mots sur « urnes » et « burnes ». Ici, on est toujours d’une correction impeccable. On a sa dignité, que diable !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">De quoi s’agit-il ? D’une course à pied. D’un sprint, pour être précis. C’est à qui arrivera le premier pour occuper le créneau. Le « Parti Socialiste » annonce il y a quelque temps qu’il fait mijoter une loi sur le sujet. SARKO bondit sur l'UMP : « Merde, on va se faire griller sur le génocide arménien. Vite une loi ! ». Ben elle est là, la loi. Dans le match SARKOZY-HOLLANDE, avantage à SARKOZY. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Vous avez vu le coup de main ? Chapeau l’artiste ! Remarquez, c'est une habitude à prendre : les faits divers ont bien servi de galops d'essai, au chapitre des lois-événements. Et ces cons de socialistes, qui voient le fromage arménien leur échapper, vous croyez qu’ils font la gueule ? Mais non ! Ils l’ont dans le baigneur ! Dans le dos ! Dans l’anus ! Dans ce que vous voudrez : piégés par SARKO, ils vont la voter, la loi, comme un seul clampin. Bien obligés ! </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est bien fait pour eux ! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Est-ce que ça veut dire pour autant que les Arméniens ont tort ? Non évidemment. Le sol turc abrite en tout et pour tout 60.000 individus de cette … quoi ? Ethnie ? Langue ? Religion ? En 1900, ils étaient 2.000.000. Je signale en passant que 1915 et 1916 ont vu disparaître non seulement des Arméniens en pagaille, mais en gros toutes les minorités (Grecs, Juifs, …) qui occupaient une portion du territoire ottoman. Aujourd’hui, on appellerait ça « minorités visibles ». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Avec déportations vers Alep, micmacs avec les Russes, et tout un tas d’atrocités sur lesquelles les historiens sont bien documentés, les « Jeunes Turcs » ont construit leur nouvel Etat sur la « turquification » de la population. Je recommande les photos montrant des officiers turcs posant fièrement derrière leurs trophées : des rangées entières de têtes coupées. On n'est pas plus "raffiné". On ne disait pas encore « nettoyage ethnique ». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et le MUSTAPHA KEMAL ATATURK des familles, qu’on nous sort en toute occasion du placard comme fondateur moderne et progressiste de l’Etat actuel, c’est bien lui qui obtient l’amnistie pour les massacreurs, si je ne me trompe. La Turquie qui réclame son fauteuil à la table européenne, c'est exactement l'héritière de ça, il faut le savoir. La Turquie actuelle est un pays depuis bien longtemps nettoyé des impuretés raciales. Déjà ça, ça me chiffonne la somnolence postprandiale. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce qui me retourne l’estomac et me badibulgue la comprenette, ces jours-ci, ce n’est donc pas un quelconque problème avec les Arméniens, mais avec les épiciers français qui font commerce de ce genre de marchandise, sous l’emballage de n’importe quel yaourt électoral.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Car la loi votée jeudi n’est pas la première du genre à instaurer un délit d’opinion, une infraction de parole, un crime de pensée. Il a d’abord été interdit de dire du mal des juifs. On a ajouté l’interdiction de soutenir que les juifs n’avaient pas subi une extermination. Sauf erreur de ma part, cette loi "mémorielle" ne dit rien des tziganes, des handicapés, des homosexuels morts à Auschwitz ou ailleurs. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et comme, en tout, « il n’y a que le premier pas qui coûte », et qu’un bon politicard soigne correctement les cuisiniers qui le nourrissent, on a continué sur la lancée : il a été interdit de traiter les handicapés d’infirmes ; d’appeler « pédé » un homme qui préfère les hommes ; de tenir sur les femmes des propos jugés méprisants par les femmes ; sur les noirs des propos jugés infamants par les noirs ; sur la Lune des propos jugés diffamatoires par les Lunatiques ; sur les bébés éprouvette des propos jugés injurieux par les éprouvettes. Et tutti quanti !!! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">NE PENSEZ PLUS, VOUS ÊTES CERNÉS. NOUS AURONS LES MOYENS DE VOUS FERMER LA GUEULE. RENDEZ-VOUS ! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il paraît que nous vivons en « démocratie ». MONTESQUIEU, pour que ce régime fût viable, exigeait que les citoyens fussent vertueux. On voit aujourd’hui ce qu’il en est. Si MONTESQUIEU est dans le vrai, la démocratie est bel et bien foutue. Mais prenons les choses et les hommes comme ils sont, de niveau moral moyen et variable. Et « faisons avec », comme on dit. La simple logique veut que, en même temps que les fous, les handicapés et les imparfaits, la démocratie laisse vivre les imbéciles, les crétins, les bas-de-plafond, bref, toutes les sortes de bêtes et de méchants. </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Cette démocratie s’honore de les laisser vivre, mais aussi et surtout de les laisser s’exprimer. En démocratie, on n’a pas le droit d’interdire aux gens d’être cons. Oui, les cons en jouissent aussi, de la liberté <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’expression. Et c’est normal que ce soient des conneries qui sortent de leur bouche. Aussi longtemps que ça reste des paroles. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Qu’est-ce que c’est, ces « démocrates » en peau de lapin qui se chargent de faire la police du langage et s’érigent en juges de ce qu’il est licite ou pas de dire et d’écrire ? De penser ? </span> </p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Les juifs s’honoreraient de laisser dire des blagues, même très mauvaises, sur les juifs. Visiblement, ce n’est pas la voie que prend le CRIJF, sous la houlette de son président RICHARD PRASQUIER. Même chose pour les homosexuels, les femmes, les handicapés. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Même chose, aussi, pour les Arméniens : j'aimerais assez, et pour tout dire, je considèrerais comme tout à fait normal et compréhensible que les Arméniens vivant en France soient eux-mêmes gênés aux entournures par le coup de lèche-cul que les politicards français leur ont fait en l'occurrence. Il faudrait voir à qui le crime profite. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je me rappelle une exécrable plaisanterie du clown alsacien ROGER SIFFER : « Quelle est la différence entre un fumier alsacien et un fumier lyonnais (le spectacle avait lieu à Lyon, évidemment) ? ». La réponse était, vous l'avez devinée : « C'est qu'en Alsace, les fumiers n'ont pas de plongeoir ! ». Ouarf ! On s'éclate ! </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Minorités de tous les pays, par pitié, laissez dire du mal de vous ! Plus vous laisserez dire, plus ça voudra dire que vous êtes fortes ! Minorités de tous les pays, montrez-vous supérieures à tous les calculs sordides. Le SACRÉ ne se décrète pas à coups de lois. Minorités de tous les pays, ne vous faites pas les flics de la parole et de la pensée. N'ajoutez pas votre pelletée de terre dans le trou où se trouve la démocratie. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Sinon, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Je suggère qu’on fasse une loi pour punir les blagues belges de vingt ans de prison. Ça vaudrait le coup, non ? Et châtier les mauvais qui s'en prennent aux rouquins (voir Egypte ancienne), aux unijambistes, aux sauteurs à la perche, aux automobilistes à contresens, aux réverbères à l'envers, aux sauts de puce. Je vous le demande : de quel droit se moquerait-on des sauts de puce (à la Sainte Luce, les jours rallongent d'un saut de puce) ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlLe mot du jour : « inacceptable »tag:plunkett.hautetfort.com,2007-10-11:12605732007-10-11T09:20:00+02:002007-10-11T09:20:00+02:00 Qui l'a prononcé ?
<strong><em>Qui l'a prononcé ?</em></strong>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlLes « laïques » turcs ne devraient pas tant plaire à Bruxelles !tag:plunkett.hautetfort.com,2007-04-16:9892702007-04-16T08:40:00+02:002007-04-16T08:40:00+02:00 ...car ils incarnent le contraire des "valeurs européennes" :
<p><strong><em>...car ils incarnent le contraire des "valeurs européennes" :</em></strong></p>