Last posts on arménie2024-03-28T18:36:15+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/arménie/atom.xmlLe Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 23 janvier...tag:lephoton.hautetfort.com,2024-01-23:20104842024-01-23T21:25:00+01:002024-01-23T21:25:00+01:00 -52. À Genabum (Orléans), le massacre d'un groupe de Romains par les...
<p>-52.<br />À Genabum (Orléans), le massacre d'un groupe de Romains par les Carnutes donne le signal d'une insurrection générale des tribus gauloises. Elle sera dirigée par le chef arverne Vercingétorix, bientôt proclamé roi de Gergovie. Début de la guerre des Gaules.</p><p>1722.<br />Mort à Paris de l'écrivain et historien normand Henri de Boulainvilliers. Pionnier de l'historiographie moderne, se réclamant de l'"antique esprit germanique", il se fit le défenseur de la noblesse contre l'absolutisme royal. Son œuvre ne sera connue qu'après sa mort, car il n'obtint jamais l'<em>imprimatur</em> ecclésiastique.</p><p>1783.<br />Naissance à Grenoble de l'écrivain français Henri Beyle, alias Stendhal.</p><p>1873.<br />Naissance à Saint-Sauveur-en-Puysaie (Yonne) de l'écrivain français Sidonie-Gabrielle Colette, auteur du <em>Blé en Herbe</em> et de la série des <em>Claudine</em>. Elle fut en 1949 présidente de l'Académie Goncourt.</p><p>1885.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/02/01/456878866.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/02/01/1672733534.jpg" alt="Emile Zola.jpg" /></a>Emile Zola achève la rédaction de <em>Germinal</em> (premier mois printanier dans le calendrier révolutionnaire, il symbolise l'espoir d'un renouveau pour le monde ouvrier). Zola y décrit la vie dans les corons et les débuts de l'organisation syndicale, divisée entre marxistes et anarchistes.</p><p> </p><p><br />1921.<br />L'écrivain Pierre Loti adresse au ministre français des Affaires étrangères une lettre dans laquelle il dénonce la "folle exagération dans les plaintes de ces Arméniens qui, depuis des siècles, grugent si vilainement leurs voisins les Turcs et qui, inlassables calomniateurs, ne cessent de jouer de leur titre de chrétiens pour ameuter contre la Turquie le fanatisme occidental".</p><p>1930.<br />Le gouvernement belge ayant ouvert un concours international pour équiper ses escadrilles de chasse, l'appareil français Dewoitine 27, piloté par Marcel Doret, surclasse tous ses concurrents. À la suite de pressions politiques et financières, c'est cependant le médiocre Fairey britannique qui sera choisi. L'un des premiers "marchés du siècle" s'achève sur un scandale.</p><p>1946.<br />On apprend à Paris que Marcel Paul, ministre communiste de la Production industrielle, dispose de 136 attachés de cabinet, auxquels s'ajoutent 48 chargés de mission.</p><p>1981.<br />Le philosophe marxiste Louis Althusser, qui avait étranglé sa femme dans un accès de folie, bénéficie d'un non-lieu.</p><p>1989.<br />Mort à Figueras du peintre, sculpteur et scénariste catalan Salvador Dalí, figure de proue du surréalisme et inventeur de la "méthode paranoïa-critique".</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlChant funèbre pour Stepanakerttag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-10-15:64660632023-10-15T14:12:15+02:002023-10-15T14:12:15+02:00 Chant funèbre pour Stepanakert par Georges FELTIN-TRACOL...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482376" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2130550539.jpg" alt="Stepanakert.jpg" /></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Chant funèbre pour Stepanakert </strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Georges FELTIN-TRACOL</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une fois encore, la nation arménienne qui transcende dans le temps et l’espace les limites actuelles de la république post-soviétique d’Arménie connaît un profond chagrin et une immense peine dus à l’arrachement d’une partie de son territoire ancestral.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Du 18 au 20 septembre 2023, la quatrième guerre du Haut-Karabakh a provoqué la fin de la république indépendantiste de l’Artsakh et la fuite de plus de 90 % des quelque 120 000 habitants de ce berceau historique du peuple arménien. Les autorités rebelles de l’Artsakh ont annoncé la dissolution effective de toutes leurs institutions au 1<sup>er</sup> janvier 2024. Pas sûr que le vainqueur azéri patiente jusqu’à cette date…</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le traitement médiatique occidental pratique volontiers l’euphémisme à propos de ce nouveau nettoyage ethnique commis en direct sans susciter l’indignation des beaux esprits de la « communauté internationale ». Les journalistes occidentaux ne se préoccupent que de l’action humanitaire et délaissent toute considération géopolitique et historique. La version francophone de Wikipédia – <em>Wokipédia</em> serait une appellation plus appropriée pour cette encyclopédie en ligne infestée de wokistes – ne place même pas cette tragédie dans la catégorie « Événements en cours » alors que les pitoyables manifestations féministes en Iran y figurent depuis plus d’un an… Par ailleurs, la Hongrie de Viktor Orban ne condamne pas l’invasion azérie. Elle l’approuve au contraire, tropisme ouralo-altaïque oblige. Qu’en pensent donc les zélateurs français de l’illibéralisme de Budapest ?</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482377" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1421269964.jpg" alt="1603947170_9632876.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ce n’est pas la première fois que les Arméniens voient le fer, le feu et le sang briser leur idéal politique. L’espérance mise dans le traité de Sèvres du 10 août 1920 qui offrait aux survivants du génocide de 1915 un territoire autour des villes d’Erzurum, de Trabzon et de Van disparaît au traité de Lausanne du 24 juillet 1923 sous les coups de butoir de la reconquête kémaliste. Deux ans plus tôt, en 1921, l’Armée rouge bolchevique anéantissait la République arménienne des Montagnes proclamée en 1918 aux confins de la Turquie, de la Perse et des futures Arménie et Azerbaïdjan. Les forces communistes constituèrent ensuite une structure soviétique d’expression arménienne au lendemain de l’échec transcaucasien.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Fin connaisseur des questions nationales auprès de Lénine, le Géorgien Joseph Staline entretient les vieilles rivalités ethniques tout en garantissant officiellement le droit de chaque peuple lié à l’ensemble soviétique de maintenir leur identité culturelle. Adeptes du « diviser pour régner », les bocheviks poussent à l’extrême la logique politique des nationalités en respectant l’ancrage territorial des langues. Ainsi l’Asie centrale compte-t-elle des enclaves ouzbèkes, turkmènes et tadjikes. Dans le Caucase, l’Azerbaïdjan, déjà pourvu en hydrocarbures, reçoit l’exclave du Nakhitchevan coincée entre la Turquie et l’Arménie, et le Haut-Karabakh à majorité arménienne.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les réformes dévastatrices de Mikhaïl Gorbatchev au milieu de la décennie 1980 déclenchent un vaste réveil des peuples dans une URSS malade. Dès 1988, des incidents très violents opposent Arméniens et Azéris. Les Arméniens du Karabakh réclament au mieux leur rattachement à l’Arménie, au pire une séparation définitive avec l’Azerbaïdjan. Le 2 septembre 1991, ils proclament leur autodétermination. L’éclatement de l’URSS entraîne aussitôt l’intervention militaire de l’Arménie, épaulée de volontaires d’origine arménienne ou non venus d’Occident et du Proche-Orient. Les Arméniens écrasent les forces azéries, libèrent l’Artsakh et occupent 20 % du territoire azerbaïdjanais. L’exode d’un demi-million d’Azéris et de Kurdes mahométans clôt cette première guerre (1992 – 1994). Le Nagorny-Karabakh devient la Crimée des Azerbaïdjanais et le Kossovo des Arméniens.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482378" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/119108636.jpg" alt="2fa95144-7c73-4b87-87f6-90034ab5f250_w408_r1_s.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Entre 1994 et 2016, l’Artsakh polarise toute la vie politique arménienne. La victoire de 1994 développe un nationalisme soldatique favorable aux vétérans, aux anciens combattants et aux responsables de l’Artsakh quand bien même Erevan n’a jamais reconnu officiellement cette cryptocratie. Par exemple, chef de l’Artsakh de 1994 à 1997, Robert Kotcharian est Premier ministre de l’Arménie de 1997 à 1998, puis président de l’Arménie de 1998 à 2008. Il défend une ligne nationaliste intransigeante. Son successeur, natif de Stepanakert, Serge Sarkissian, est chef de l’État arménien de 2008 à 2018. Assurés de la pérennité de leur victoire, les politiciens arméniens et artsakhiotes s’assoupissent face au voisin azéri et pratiquent une kleptocratie générale éhontée. Pendant ce temps, Bakou prépare sa revanche.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L’Azerbaïdjan profite des gigantesques gisements d’hydrocarbures en Caspienne pour acquérir un armement sophistiqué. La deuxième guerre d’avril 2016 d’une durée de quatre jours révèle la fragilité du camp arménien. Seule la médiation russe, soucieuse de son étranger proche, cache l’avancée azérie. La troisième guerre dite des « Quarante-quatre Jours » (27 septembre – 10 novembre 2020) confirme l’avancée technique des Azéris et l’infériorité de l’armement arménien et artsakhiote. Bakou reprend l’ensemble des territoires jusque-là occupés par les Arméniens et entre en Artsakh malgré une modeste présence militaire russe d’interposition. La Russie assiste en spectatrice au basculement du Caucase. Erevan accuse Moscou de soutenir en sous-main Bakou. En riposte, à la fin du mois de septembre se sont déroulées des manœuvres militaires communes entre Arméniens et Étatsuniens. Le 3 octobre dernier, le parlement arménien ratifiait la reconnaissance de la Cour pénale internationale (CPI). Proche selon certaines rumeurs des milieux Soros, Nikol Pachinian aimerait quitter l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) afin de rejoindre le Bloc occidental atlantiste <em>via</em> l’OTAN. Les motifs de crispations réciproques s’accumulent donc entre le Kremlin et Erevan.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les réactions internationales demeurent pour la circonstance discrètes et timorées. Le droit international privilégie les États aux dépens des peuples. L’Azerbaïdjan met au pas une région séparatiste. Le gouvernement azéri impose un blocus hermétique d’une dizaine de mois et coupe le couloir de Latchine vital pour les relations nombreuses entre l’Arménie et l’Artsakh. Le 6 octobre 2022, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, reconnaît la légitimité de l’Azerbaïdjan sur le Nagorny-Karabakh. Bakou peut enfin lancer son « opération spéciale anti-terroriste » avec succès.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482379" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/619303711.jpg" alt="zenge-1637267950.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Maintenant que l’Azerbaïdjan a retrouvé l’intégralité de son territoire, va-t-on vers un apaisement régional ? Pas du tout ! On aurait cependant tort de considérer l’Azerbaïdjan comme le simple supplétif de la Turquie néo-ottomane d’Erdogan. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a ses propres visées territoriales. Il entend d’abord établir une continuité territoriale avec le Nakhitchevan en s’emparant de l’Arménie méridionale autour de la région de Syunik qualifiée à Bakou d’« Azerbaïdjan occidental ». C’est la question brûlante du corridor de Meghri aussi nommé « corridor de Zanguezour ». Les diplomates azerbaïdjanais estiment par ailleurs que le tracé frontalier post-soviétique demeure confus et imprécis à grande échelle, là où se distinguent finages, dépressions et ruisseaux. L’armée azérie occuperait déjà 150 km² du territoire arménien. Le président Aliev en considère la prise comme une « nécessité historique ». Il dispose désormais des moyens de réaliser cette revendication. Les sanctions économiques contre la Russie contraignent l’Union pseudo-européenne à négocier avec Bakou. L’Azerbaïdjan livre aux États-membres du « Machin de Bruxelles » la bagatelle de 12 milliards de m³ de gaz en attendant 20 milliards de m³ ! Les bénéfices partent aussitôt dans l’achat de drones de combat perfectionnés turcs et israéliens. Depuis 2016, 70 % des importations d’armes proviennent de l’État d’Israël qui, en retour, bénéficie de 40 % des hydrocarbures sorties de la Caspienne. Un pont aérien presque continu s’opère entre les deux États en matière militaire et économique. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6482380" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2001118178.jpg" alt="un-accord-de-cooperation-entre-auvergne-rhone-alpes-et-le-syunik-a-ete-signe-devant-le-monastere-de-tatev-en-armenie-photo-progres-pierre-comet-1680125554.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Or la région de Syunik est indispensable pour les liens irano-arméniens. Attaquer l’Arménie reviendrait à attaquer un État souverain reconnu internationalement (sauf par le Pakistan !). L’Iran pourrait intervenir aux côtés de l’Arménie. Dernièrement, le Guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei, a déclaré que le corridor de Meghri « constitue une voie de communication depuis des milliers d’années ». Bien que lui-même d’origine azérie, le haut-dignitaire iranien se méfie des ambitions territoriales de Bakou. Téhéran soupçonne le gouvernement azéri de lorgner sur la province iranienne d’Azerbaïdjan. Les Iraniens se souviennent toujours de l’éphémère république démocratique de l’Azerbaïdjan iranien de Jafar Pishevari (1893 - 1947), président d’un gouvernement populaire, de novembre 1945 à mai 1946, avec l’assistance intéressée de l’URSS. À l’instar de la minorité arabe du Khouzistan, des Kurdes et du Baloutchistan occidental, un regain activiste et sécessionniste plus ou moins téléguidé parcourt la portion iranienne de l’Azerbaïdjan. Téhéran accuse en outre Bakou d’accueillir au moins une station d’écoute du renseignement israélien, voire des unités de sabotage et d’action illégale. Une féroce guerre secrète se déroule en effet entre Israéliens et Iraniens pour empêcher que l’Iran accède au seuil nucléaire. La révolution de couleur féministe en cours en Iran contribue à cette déstabilisation concertée.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La chute de Stepanakert ne se comprend pas seulement à l’aune simpliste du conflit séculaire entre Arméniens et Azéris. Certes, c’est un réel choc des civilisations entre Arméniens chrétiens d’origine indo-européenne et Azéris turcophones musulmans chiites comme l’explique un article de <em>Charlie Hebdo</em> du 4 octobre dernier. Mais l’échec final de l’Artsakh s’inscrit dans un champ conflictuel plus large. On craint parfois que la prochaine guerre mondiale surgisse des faubourgs de Kyiv ou de la banlieue de Donetsk. Il est plus probable qu’elle éclate sur les versants du Caucase. </strong></span></p><p align="right"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>GF-T</strong></span></p><ul><li><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> « Vigie d’un monde en ébullition », n° 87, mise en ligne le 10 octobre 2023 sur <em>Radio Méridien Zéro</em>.</strong></span></li></ul>
Jean-Luc ROMERO-Michelhttp://www.romero-blog.fr/about.htmlParis a parlé d’une seule voix pour attribuer la citoyenneté d’honneur au peuple du Haut Karabaghtag:www.romero-blog.fr,2023-10-03:64642072023-10-03T12:48:00+02:002023-10-03T12:48:00+02:00 Le Conseil de Paris a parlé d’une seule voix ce matin pour attribuer la...
<div style="text-align: justify;">Le Conseil de Paris a parlé d’une seule voix ce matin pour attribuer la citoyenneté d’honneur au peuple du Haut Karabagh, en présence de son représentant en France, Hovhannès Guérvokian.</div><div style="text-align: justify;">Par ce geste, Paris exprime sa pleine solidarité avec les arméniens face aux agressions de l’Azerbaïdjan menées avec la complicité de la Russie.</div><div style="text-align: justify;">Nous devons protéger ce peuple.<p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/02/322935030.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6479945" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/02/686318731.jpeg" alt="anne hidalgo,jean luc romero michel,arménie" /></a></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHaut-Karabakh : résultats de la guerre de deux jourstag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-30:64638002023-09-30T17:11:21+02:002023-09-30T17:11:21+02:00 Haut-Karabakh: résultats de la guerre de deux jours Source:...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478705" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2656795643.jpg" alt="23c6a92_1682506740629-karabakh.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Haut-Karabakh: résultats de la guerre de deux jours</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://katehon.com/ru/article/nagornyy-karabah-itogi-dvuhdnevnoy-voyny</span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À l'issue d'un conflit éphémère, le Haut-Karabagh est entièrement et officiellement sous le contrôle de Bakou. Comment cela va-t-il changer l'équilibre des forces dans la région ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le dernier conflit</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les 19 et 20 septembre, les forces armées azerbaïdjanaises ont mené des "activités antiterroristes de nature locale" sur le territoire du Haut-Karabakh. En conséquence, les autorités de la République non reconnue d'Artsakh ont accepté une capitulation de facto : désarmement complet et retrait des formations armées arméniennes du territoire du Haut-Karabakh en échange d'un cessez-le-feu de la part de la partie azerbaïdjanaise. Le 20 septembre, cinq soldats de la paix russes, dont le commandant adjoint du groupe de maintien de la paix, le capitaine de premier rang Ivan Kovgan, ont été tués par des tirs militaires azerbaïdjanais dans la zone de conflit.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Arménie a refusé d'intervenir dans le conflit aux côtés des Arméniens du Karabakh. Les forces russes de maintien de la paix ont adopté une position neutre, ne s'engageant pas dans les combats avec les militaires azerbaïdjanais, mais ont contribué à l'accord de cessez-le-feu. Le 21 septembre, des négociations entre les représentants de la communauté arménienne du Karabakh et les autorités azerbaïdjanaises ont eu lieu dans la ville de Yevlakh. Aucun accord final n'a été conclu, mais un vecteur commun a été défini : la réintégration du Haut-Karabakh dans l'Azerbaïdjan aux conditions de Bakou.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6478708" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2061527413.jpeg" alt="20180208_ruben_vardanyan_60466c0dd8835.jpeg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 27 septembre, les autorités azerbaïdjanaises ont arrêté Ruben Vardanyan (photo), un oligarque russe d'origine arménienne qui, en 2022, a renoncé à sa citoyenneté russe et a dirigé le gouvernement arménien autoproclamé du Haut-Karabakh.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478706" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2057902858.jpg" alt="cover-r4x3w1200-6513f62e1f6b7-photo-de-refugies-armeniens-du-haut-karabakh.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'exode</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On assiste à un exode massif de la population arménienne du Haut-Karabakh. Selon les représentants de la communauté arménienne, 120.000 personnes, soit l'ensemble de la population arménienne de la région, quitteront la région. Dans les années 1990, toute la population azerbaïdjanaise a été expulsée de la région. Aujourd'hui, le même processus se produit avec les Arméniens. Bakou, officiellement, est prêt à accorder des garanties pour les Arméniens, mais tout le monde comprend que dans une région où les deux peuples ont des comptes à régler depuis longtemps, les Arméniens qui se sont battus contre Bakou et leurs propres voisins azerbaïdjanais dans les années 1980 et 1990 ne vivront pas sans danger dans un État-nation azerbaïdjanais.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'avenir du Haut-Karabakh doit être réglé par les Azerbaïdjanais, principalement les anciens réfugiés de la région et leurs descendants. Cela soulève toutefois la question de la nécessité d'un contingent russe de maintien de la paix au Nagorny-Karabakh. Un contingent d'environ 2000 personnes est stationné dans la région depuis 2020, précisément pour assurer la sécurité des Arméniens, qui tentent actuellement de quitter la région. </span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sort de Pashinyan</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lors du dernier conflit au Haut-Karabakh, des manifestations de masse ont eu lieu en Arménie même contre l'inaction du gouvernement de Nikol Pashinyan. Le Premier ministre arménien a déclaré qu'il ne se laisserait pas entraîner dans la guerre. Il a donc refusé toute assistance aux formations armées de la République du Nord-Karabakh, laquelle n'est pas reconnue. Toutefois, rien ne permet pour l'instant de supposer que M. Pashinyan démissionnera, comme le réclament les manifestants, ou qu'il changera le vecteur pro-occidental de sa politique. Les dirigeants arméniens transfèrent la responsabilité des Arméniens du Karabakh à Moscou. Le 24 septembre, Nikol Pashinyan s'est adressé au peuple arménien, accusant la Russie de se plier aux exigences de l'Azerbaïdjan. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parallèlement aux protestations contre Pashinyan, des manifestations anti-russes ont eu lieu à Erevan et le ministère arménien de la défense a organisé des exercices avec des partenaires américains.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Arménie ne renonce pas à son vecteur de développement pro-occidental, abandonnant de facto le Karabakh "problématique" et misant sur la coopération avec les Etats-Unis et la France. L'avenir de la base militaire russe de Gyumri est en question, tout comme l'adhésion de l'Arménie à l'OTSC. Nikol Pashinyan est l'incarnation de ce vecteur pro-occidental du développement de l'Arménie. Pour l'heure, rien ne permet de penser que les manifestations, relativement peu nombreuses, seront en mesure de le contraindre à démissionner.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478707" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3961527468.jpg" alt="32504_b.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Influence des acteurs étrangers</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président français Emmanuel Macron s'est solidarisé avec Nikol Pashinyan, déclarant que "la Russie est désormais complice de l'Azerbaïdjan" et que "la France soutiendra le peuple arménien". La ministre des Affaires étrangères de la Cinquième République, Catherine Colonna, a annoncé l'élargissement des contacts militaro-diplomatiques entre Paris et Erevan. L'intention d'ouvrir un consulat français dans la région stratégique de Syunik, en Arménie, où l'Azerbaïdjan et la Turquie font pression pour la création d'un corridor de transport vers la République autonome du Nakhitchevan, isolée du reste de l'Azerbaïdjan et partageant une frontière commune avec la Turquie, a également été annoncée. De facto, il s'agit d'établir un centre de renseignement français sous le couvert d'un consulat.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Etats-Unis, quant à eux, développent des contacts tant avec l'Arménie qu'avec l'Azerbaïdjan. Samantha Power, directrice de l'USAID (Agence américaine pour le développement international), est arrivée la veille à Bakou en provenance d'Erevan. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie, alliée de l'Azerbaïdjan, renforce activement ses positions. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés à Nakhitchevan le 25 septembre. Au cours de cette rencontre, ils ont discuté du corridor de transport passant par Lachin (Zankezour). Selon Erdogan, le corridor vers le Nakhitchevan via l'Iran est également possible. Ainsi, l'Arménie tente de se placer dans l'orbite de l'influence turque, d'abord économique, en proposant le projet de corridor, qui devrait d'une part débloquer les communications économiques dans la région, et d'autre part ouvrir à la Turquie un accès direct à la mer Caspienne et à l'Asie centrale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Iran, comme la Russie, est, d'une part, préoccupé par l'avancée des positions occidentales dans la région. D'autre part, Téhéran voit d'un mauvais œil les tentatives de déstabilisation de l'Iran par l'intermédiaire des Azéris iraniens, ainsi que la coopération étroite entre Israël et l'Azerbaïdjan. Historiquement, l'Iran a plutôt soutenu l'Arménie dans la région.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En général, les intérêts et les positions de Téhéran et de Moscou coïncident au plus haut point parmi tous les acteurs de la région : empêcher le renforcement des positions de l'Occident en Transcaucasie, empêcher la propagation du pan-turquisme et de l'extrémisme radical sunnite, contrebalancer le renforcement de la Turquie (tout en la détachant des structures euro-atlantiques et en l'impliquant dans les formats régionaux multilatéraux), promouvoir le développement des corridors de transport (principalement le corridor nord-sud). Ce n'est pas un hasard si, lors d'une conversation téléphonique le 26 septembre, les présidents russe et iranien Vladimir Poutine et Ebrahim Raisi ont plaidé pour l'activation de la plateforme régionale "3+3" (Russie, Iran, Turquie, Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie). </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'influence de la Russie, suite au conflit, est objectivement très limitée. Les forces de maintien de la paix russes sont les otages de la situation, car les principales forces militaires ont été détournées vers l'Ukraine. Beaucoup dépendra des actions futures de la diplomatie russe, y compris en direction de l'Iran, ainsi que de la réaction de Moscou à l'assassinat des soldats de la paix russes, de sa capacité à faire preuve de force et à obtenir un châtiment équitable pour les assassins.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa fin du Haut-Karabakh et l'instabilité aux frontières de la Russietag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-30:64637622023-09-30T14:51:02+02:002023-09-30T14:51:02+02:00 La fin du Haut-Karabakh et l'instabilité aux frontières de la...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478690" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1891299640.jpg" alt="928457-armenia-azerbaijan-historical.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La fin du Haut-Karabakh et l'instabilité aux frontières de la Russie</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>La fin de la jeune république. Les "avancées" occidentales vers l'Arménie et l'Azerbaïdjan et les intérêts d'Israël et de l'Iran</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.piccolenote.it/mondo/nagorno-karabakh-e-instabilita-ai-confini-russi</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le président de la République Samvel Shahramanyan a mis fin, par un simple décret, à la courte histoire de la république du Haut-Karabakh, qui cessera d'exister le 1er janvier prochain. Une histoire mouvementée, puisqu'elle est née après la dissolution de l'URSS, avec un référendum proclamant son indépendance, le 21 septembre 1991, posant une question cruciale qui n'a jamais été résolue puisque, dans l'empire soviétique, elle faisait partie de l'Azerbaïdjan, devenu indépendant de Moscou le 30 août de la même année.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Azerbaïdjan n'a d'ailleurs jamais accepté la séparation, d'où la pression exercée pour réintégrer la région perdue. La coexistence dans le Nagorno Karabakh d'Arméniens et d'Azerbaïdjanais, avec des conflits de longue date qui ont même conduit à des massacres de part et d'autre, complique considérablement les choses.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et puis les frictions plus larges entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, tous deux prêts à défendre les raisons de leurs groupes ethniques respectifs dans la petite république. Ces frictions se sont traduites par une guerre ouverte entre les deux États entre 1992 et 1994, qui s'est terminée par un cessez-le-feu rompu en avril 2016 (la guerre des quatre jours) et a repris avec le conflit sanglant de 2020 (septembre-novembre).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La dernière guerre avait pris fin grâce à la médiation de Poutine, la paix ayant duré jusqu'à il y a une semaine, lorsque l'Azerbaïdjan a décidé de recourir à nouveau à la force.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La dernière guerre du Haut-Karabakh</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une intervention de courte durée et le Haut-Karabakh capitule, les forces de maintien de la paix russes, présentes depuis longtemps dans la région, protègent les Arméniens et négocient une reddition inconditionnelle de facto, évitant ainsi le bain de sang redouté (les forces de maintien de la paix russes ont d'ailleurs subi des pertes).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478691" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1180343612.jpg" alt="0902385154407-web-tete.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les images des foules d'Arméniens fuyant le Haut-Karabakh, revenu à toutes fins utiles à l'Azerbaïdjan, en direction de la mère patrie voisine, ont fait le tour du monde, accompagnées d'accusations de nettoyage ethnique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Reste à comprendre les raisons de cette démarche, alors que le président arménien avait déclaré en mai qu'il était prêt à reconnaître la souveraineté azerbaïdjanaise sur le Haut-Karabakh si la sécurité des Arméniens qui y vivent était garantie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bref, Bakou aurait pu obtenir le même résultat sans l'épreuve de force actuelle, manifestement décidée, comme lors de la guerre précédente, par l'hésitation de l'autre partie à faire des pas réels dans cette direction.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, cette guerre, comme d'autres, implique un jeu géopolitique beaucoup plus complexe que l'antagonisme entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, puisque le sort de deux pays caucasiens, d'une importance stratégique mondiale en raison de leurs frontières avec la Russie, est en jeu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est ce qu'explique M. K. Bhadrakumar dans <em>Indian Punchline, </em>en rappelant qu'au cours des derniers mois, le président arménien Nikol Pashinyan, arrivé au pouvoir grâce à une autre révolution colorée qui a eu lieu dans les anciens pays soviétiques (la "révolution de velours" en Arménie), s'est débarrassé de ses anciens oripeaux modérés pour revêtir ceux habituels des dirigeants établis par de tels bouleversements, amorçant un détachement-antagonisme progressif vis-à-vis de Moscou.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un détachement qui s'est manifesté dans toute sa plasticité lors des exercices militaires conjoints USA-Arménie qui ont eu lieu peu avant l'attaque azérie et qui ont été le catalyseur de l'intervention : il est probable que les autorités de Bakou craignaient qu'avec Washington engagé en Arménie, la réintégration convoitée du Haut-Karabakh ne devienne une chimère.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nouvelle instabilité aux frontières russes</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, Bhadrakumar explique comment l'Azerbaïdjan a longtemps été choyé par l'Occident: "L'année dernière, l'UE a signé un accord pour fournir du gaz à partir de Bakou" et "la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait l'éloge de l'Azerbaïdjan en tant que "partenaire crucial" pour atténuer la crise énergétique de l'Europe".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"L'intérêt stratégique de l'UE, poursuit M. Bhadrakumar, est que l'Arménie et l'Azerbaïdjan minimisent l'influence russe en Transcaucasie. Avec autant d'acteurs géopolitiques puissants impliqués dans la région du Caucase, la situation est délicate. La ville espagnole de Grenade est l'endroit à surveiller car, dans quinze jours, près de 50 pays européens sont attendus pour une réunion de la Communauté politique européenne, y compris l'Arménie et l'Azerbaïdjan".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6478692" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/73349346.jpeg" alt="snimok-ekrana-2022-11-11-v-12.55.38-e1668164169682-cbfd54ec.jpeg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'interprétation de Bhadrakumar est que l'invasion du Nagorno-Karabakh a en fait résolu un problème pour l'UE et les États-Unis : avec le règlement du conflit du Nagorno-Karabakh, l'Arménie et l'Azerbaïdjan pouvaient être invités à rejoindre l'UE. Une étape préalable à une éventuelle entrée dans l'OTAN.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bref, une voie similaire à celle empruntée par l'Ukraine, qui a commencé son antagonisme avec Moscou par une révolution colorée revendiquant l'entrée dans l'UE, le carburant qui a alimenté l'incendie de la place Maïdan dont les flammes dévorent encore le pays. Cet intérêt a rendu les protestations contre l'agression azerbaïdjanaise quelque peu ineptes, bien différentes de celles soulevées par l'invasion de l'Ukraine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Profitant des inquiétudes de la Russie au sujet de l'Ukraine, les États-Unis et l'Union européenne se sont introduits de manière agressive dans la région de la mer Noire et dans le Caucase. L'Arménie est un fruit à portée de main", écrit Bhadrakumar.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Azerbaïdjan est moins à portée de main, étant donné son double lien avec la Turquie, une variable incontrôlable dans ce puzzle.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Israël, Iran et Azerbaïdjan</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais il y a une autre pièce dans cette mosaïque, aussi cachée que significative. L'éditorial du <em>Haaretz </em>écrit à ce sujet : "Depuis la deuxième décennie du 21ème siècle, Israël a aidé l'Azerbaïdjan à commettre des crimes de guerre et à vaincre les Arméniens dans le Haut-Karabakh".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Israël entretient avec les Azerbaïdjanais une relation stratégique fondée sur l'achat d'armes [israéliennes] d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, mais aussi sur la guerre d'Israël contre l'Iran [Tel-Aviv utilise l'Azerbaïdjan comme base contre Téhéran] et sur l'achat à l'Azerbaïdjan d'une part importante du pétrole dont il a besoin".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et il explique comment "le 6 mars, <em>Haaretz </em>a rapporté qu'au cours des sept dernières années, 92 avions-cargos azerbaïdjanais ont atterri à la base aérienne d'Ovda, le seul aéroport d'où l'on peut exporter des explosifs".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Puis, après avoir évoqué d'autres liens entre les deux pays, il rapporte que "le ministère des Affaires étrangères a admis que le refus d'Israël de reconnaître le génocide arménien - qu'il qualifie simplement de "tragédie" - découle en partie de ses relations avec le gouvernement azerbaïdjanais".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Ce qui se passe dans le Haut-Karabakh n'est pas le premier cas de nettoyage ethnique qui porte les empreintes d'Israël. La persécution des Rohingyas au Myanmar et des musulmans pendant la guerre en Bosnie ne sont que deux exemples parmi tant d'autres. Israël devrait apprendre de l'histoire du peuple juif que le mélange d'énormes quantités d'armes avec la déformation de l'histoire est une recette sûre pour le désastre".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Enfin, il y a la relation ambiguë entre l'Azerbaïdjan et l'Iran : s'il est vrai que Téhéran regarde son voisin avec inquiétude, il reste les liens ataviques plus élevés, étant donné que l'Azerbaïdjan est le seul pays chiite en dehors de l'Iran.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un puzzle complexe et risqué.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHaut-Karabakh. Le miroir de la guerre totaletag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-22:64625922023-09-22T19:49:43+02:002023-09-22T19:49:43+02:00 Haut-Karabakh. Le miroir de la guerre totale Andrea...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6476840" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2736643978.jpg" alt="Artsakh.jpg.490x385_q85.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Haut-Karabakh. Le miroir de la guerre totale</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Andrea Marcigliano</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://electomagazine.it/nagorno-karabach-lo-specchio-della-guerra-totale/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le conflit chronique entre Arméniens et Azerbaïdjanais resurgit après une période d'accalmie, ou de guerre de basse intensité. Pour le contrôle du Haut-Karabakh. La guerre la plus stupide du monde, disait à l'époque un diplomate d'une autre ancienne république soviétique, bien plus grande. Parce que la région contestée est absolument dépourvue de ressources naturelles d'importance. Et de toute importance stratégique. De plus, le conflit qui dure depuis trente ans l'a presque dépeuplée. Bref, un désert. Mais un désert pour lequel des gens continuent de se battre et de mourir.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le problème est ancien. Il remonte à l'époque où le Haut-Karabakh a été attribué à la République soviétique d'Azerbaïdjan, dans les années 1920. Avec, toutefois, le statut d'<em>oblast </em>autonome, compte tenu de la composition ethnique complexe.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Aucun problème à l'époque. Ils faisaient tous partie de l'Empire soviétique. Et les frontières ne comptaient pas pour grand-chose. En fait, absolument rien.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais avec l'implosion de l'URSS, les choses ont radicalement changé. La population arménienne, majoritaire dans la région montagneuse du Nagorno, s'est déclarée indépendante. Avec le soutien, bien sûr, d'Erevan. Dont l'armée a occupé toute la région. Et, tant qu'à faire, cinq provinces azerbaïdjanaises voisines. Près d'un tiers du territoire de Bakou. Presque toutes les provinces azerbaïdjanaises. Mais Erevan pouvait compter sur le soutien militaire de la Russie. La fameuse solidarité entre frères orthodoxes. Et elle l'a gagnée pour longtemps.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>D'où un nettoyage ethnique systématique. Qui a contraint tous les Azéris à quitter les provinces occupées. Et une tension durable. Avec des haines ethniques toujours ravivées.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et aussi parce que le groupe de Minsk, délégué par l'ONU pour les négociations de paix, a toujours été paralysé. Largement inutile. Principalement sur ordre de Paris, fortement influencé par le puissant lobby électoral arménien en France.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Avec ce scénario, l'Azerbaïdjan a fini par se rapprocher des Etats-Unis, pour contrebalancer l'influence russe. Mais un rapprochement extrêmement prudent, surtout du côté américain. Car même à Washington, le lobby de la diaspora arménienne exerce une influence politique et électorale considérable.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les relations de Bakou avec Israël sont plus solides. A tel point que certains analystes considéraient le territoire azerbaïdjanais comme la base opérationnelle à partir de laquelle le Mossad contrôlait l'Iran voisin.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6476839" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2161951421.png" alt="MapOfArtsakh2021.png" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En 2020, cependant, le scénario a changé. Bakou, fort de la richesse que lui procurent le pétrole et le gaz, attaque. En quelques jours, il a repris le contrôle de l'ensemble de la vaste région méridionale du Haut-Karabakh. Cette région est historiquement et ethniquement azerbaïdjanaise.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le succès azerbaïdjanais a en outre été déterminé par la neutralité substantielle de Moscou. Pour de multiples raisons.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tout d'abord, la nécessité d'apaiser les relations avec Bakou et, peut-être même avant cela, de pacifier le Caucase agité.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'arrière-cour traditionnelle de Moscou... mais un jardin qui se remplit de mauvaises herbes et de serpents venimeux.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et puis, la nouvelle politique d'Erevan a manifestement commencé à plaire de moins en moins au Kremlin. En particulier les signes évidents de rapprochement avec Washington. Comme d'habitude, la diaspora arménienne aux Etats-Unis y est favorable.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Cependant, la Russie, pour apaiser le conflit de 2020, a envoyé ses contingents pour servir de ligne de démarcation entre les deux belligérants.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais aujourd'hui, la guerre a repris de plus belle. Les Azéris accusent l'Arménie d'armer et de soutenir des groupes terroristes dans le Nagorno. Erevan rétorque que c'est Bakou qui a mis le feu aux poudres.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il importe peu, cependant, de gloser sur le bien et le mal. Il est plutôt intéressant de noter comment le conflit a été ravivé immédiatement après l'annonce que l'armée arménienne effectuerait de (grandes) manœuvres en synergie avec l'armée américaine. Et avec l'OTAN.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Un signal facile à interpréter. Erevan quitte l'alliance avec Moscou (et avec Téhéran) pour se ranger du côté de ses amis.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ainsi, le conflit du Haut-Karabakh, qui n'était hier encore qu'un conflit local et tribal, prend une toute autre importance.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il devient le principal reflet caucasien de l'enjeu entre Moscou et Washington.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le théâtre du deuxième acte d'une guerre mondiale probablement longue. Celle qui se déroule en Ukraine n'en est que le prologue.</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa variable arménienne : le gaz et le pétrole au centre des tensions (mondiales) sur le Haut-Karabakhtag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-16:64616752023-09-16T20:01:04+02:002023-09-16T20:01:04+02:00 La variable arménienne: le gaz et le pétrole au centre des...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6475595" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1111984543.png" alt="ojuvwuuiuoq51.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La variable arménienne: le gaz et le pétrole au centre des tensions (mondiales) sur le Haut-Karabakh</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Fabrizio Poggi</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26322-fabrizio-poggi-la-variabile-armena-gas-e-petrolio-al-centro-delle-tensioni-mondiali-sul-nagorno-karabakh.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors que débutent les manœuvres militaires arméno-américaines, qui dureront jusqu'au 20 septembre, les relations entre l'Arménie et la Russie se détériorent davantage. Le Premier ministre Nikol Pašinjan oriente de plus en plus ses choix vers l'ouest, à la recherche de soutiens, alors que l'Azerbaïdjan concentre depuis plusieurs jours des troupes à la frontière arménienne et le long de la ligne de partage du Haut-Karabakh, aggravant le blocus de la République et rendant la situation alimentaire des Arméniens de l'Artsakh désespérée. En effet, Erevan, au mépris des accords tripartites de cessez-le-feu Moscou-Erevan-Bakou de novembre 2020, avait continué à envoyer vers l'Artsakh des marchandises non couvertes par les accords, via le "corridor humanitaire de Lacine", si bien que Bakou avait fermé l'artère, sauf à autoriser désormais (mais ce n'est pas clair) le transit de certains produits de première nécessité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, en quête de soutien, ces derniers jours, et ce en l'espace de 24 heures, Pašinjan, pour annoncer son intention d'entamer des pourparlers urgents avec le président azerbaïdjanais Il'kham Aliev, avait fait sonner les téléphones d'Antony Blinken, d'Emmanuel Macron, d'Olaf Scholz, du président iranien Ebrahim Raisi et du premier ministre géorgien Irakli Garibašvili ; mais pas celui de Vladimir Poutine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En revanche, note l'agence de presse REX, aux cinq premiers dirigeants, le premier ministre arménien a réitéré son respect des accords d'octobre 2022 à Prague et de mai 2023 à Bruxelles, tout en taisant soigneusement l'accord de paix de novembre 2020 qui, avec la médiation de Moscou, avait mis fin au second conflit du Karabagh.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bref, très récemment, les relations entre Erevan et Moscou ont bel et bien fait des pas de géant : mais dans le mauvais sens.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Deux jours après l'interview sordide de Pašinjan dans <em>La Repubblica,</em> le 3 septembre, Erevan a retiré son représentant de l'ODKB ; en réponse à la proposition russe de déployer une mission de l'ODKB en Arménie, Pašinjan a opté pour une mission de l'UE, après avoir déclaré à <em>La Repubblica </em>que le contingent russe de maintien de la paix ne garantirait pas la sécurité des Arméniens et que Moscou s'apprêtait même à se retirer du Caucase du Sud. Puis, le 6 septembre, Erevan a confirmé les manœuvres conjointes "Eagle Partner 2023" avec les Yankees sur le territoire arménien, après avoir refusé d'accueillir les exercices ODKB. Le même jour, la compagne du Premier ministre apporte une "aide humanitaire" à Kiev sous la forme d'équipements électroniques "neutres" - pas vraiment : des téléphones portables et des tablettes !</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En fait, Moscou n'a pas l'intention d'abandonner une région aussi vitale que le Caucase du Sud ; c'est plutôt l'Occident qui, par le biais de manœuvres "diplomatiques" arméniennes, cherche à déloger la Russie du Caucase. Aujourd'hui, sentant de nouveaux nuages s'accumuler entre Erevan et Bakou, et accusant Moscou d'"inaction", Pashinjan entend se décharger sur la Russie d'une probable débâcle arménienne et, dans le même temps, se débarrasser de la garnison russe en Arménie et du contingent russe de maintien de la paix en Artsakh, où, entre autres, après la démission d'Arajk Arutjunjan, Samvel Šakhramanjan, pas vraiment un fidèle d'Erevan, a été proclamé président le 9 septembre dernier.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le politologue Jurij Svetov rappelle qu'en 2020, c'est l'Arménie elle-même qui a reconnu les frontières de 1991 et que depuis, à plusieurs reprises, Pašinjan (qui est arrivé au pouvoir, rappelons-le, sur la vague d'une nouvelle "révolution colorée") a déclaré que le Haut-Karabakh était un territoire azerbaïdjanais. En janvier et novembre 2021, Poutine, Pašinjan et Aliev ont à nouveau convenu de créer une commission chargée de démilitariser la frontière azerbaïdjanaise et de rétablir les liens commerciaux. En octobre 2022, les trois dirigeants, évaluant l'état des déclarations adoptées en novembre 2020 et en janvier et novembre 2021, ont réaffirmé leur engagement en faveur d'une ligne pacifique dans les relations Erevan-Bakou. Une nouvelle réunion tripartite a eu lieu en mai de cette année, et Poutine et Pašinjan se sont rencontrés à nouveau en juin.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6475596" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1413053957.png" alt="Picture-2.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est dans ce contexte que Paris s'intéresse à la région depuis quelques mois: tout en se proposant, sans trop de fanfare, comme intermédiaire entre Erevan et Bakou - le ministre arménien de la Défense Suren Papikjan s'est rendu à Paris en juin dernier - elle continue de faire ses affaires principalement avec la France: TotalEnergie et SOCAR extraient du gaz sur le site d'"Apšeron", dans le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais il n'y a pas que du gaz dans la région. L'Arménie n'est pas riche en pétrole, contrairement au Haut-Karabakh. Par conséquent, on peut se demander si l'orientation pro-occidentale de Pašinjan, qui blâme Moscou pour une "inaction" fictive du contingent russe de maintien de la paix dans la défense des Arméniens de l'Artsakh, et ses "appels" à l'Occident, ne sont pas le prix à payer pour céder le Karabakh et son pétrole aux capitaux occidentaux. Ainsi, parallèlement à la ratification du protocole de Rome (le mandat d'arrêt émis par la soi-disant "Cour pénale internationale" contre Vladimir Poutine) par le parlement d'Erevan, les médias officiels arméniens ont commencé à répandre des rumeurs sur la présence fantôme de 12.000 "Wagnériens" qui, sur ordre de Moscou, tenteraient de renverser Pašinjan. Il est difficile de deviner l'origine de telles rumeurs mais, note Aleksandr Chausov dans <em>Novorosinform</em>, à bien y réfléchir, elles constitueraient un alibi valable pour exiger qu'à l'issue des manoeuvres de septembre, quelques dizaines de milliers de soldats de l'OTAN soient stationnés en Arménie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Car, à y regarder de plus près, si Moscou n'a aucun intérêt à détériorer ses relations avec Tbilissi ou Bakou (et, par voie de conséquence, avec Ankara, dont la doctrine à l'égard de l'Azerbaïdjan est très explicite : "Deux pays, une nation"), en s'engageant dans un conflit dans la région, qui rendrait complexes des relations même amicales avec Téhéran, alors, à l'Ouest, il ne serait pas mauvais d'ouvrir un second front au sud de la Russie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Paris, par exemple, affecté par la série de bouleversements dans les pays africains riches en ressources essentielles à l'industrie française, pourrait convoiter le pétrole de l'Artsakh, visé de plusieurs côtés depuis au moins 1987 : c'est-à-dire la période où l'Azeri "AzGeologija" avait réalisé sa première exploration réussie et qui, par coïncidence, coïncidait avec les premiers éclats de la crise militaire au Nagorno-Karabakh. Aujourd'hui, ce pétrole tente Bakou, qui pourrait le transférer à l'Ouest via la Turquie, mais surtout à l'Ouest lui-même, via l'Arménie. Or, rappelle M. Chausov, c'est précisément la France qui a bloqué l'entrée de la Turquie dans l'UE il y a une vingtaine d'années, en reconnaissant le génocide arménien et en proclamant officiellement qu'Ankara n'était pas digne d'adhérer pour, ça va sans dire, "régression en matière de démocratie et de droits fondamentaux". En d'autres termes, dans toute cette affaire, ce ne sont pas seulement des intérêts français "anti-russes" mais surtout "anti-turcs" qui transparaissent: ou plutôt "pro-pétrole".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6475597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4172604741.jpg" alt="000_33684M6.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est donc difficile d'exclure un plan de Nikol Pašinjan visant à mettre les ressources naturelles de l'Artsakh entre les mains de Paris et de l'Occident. Ce n'est pas une coïncidence, dit Chausov, que déjà en 2020, feu Evgenij Prigožin avait mis en garde Erevan contre l'admission des États-Unis dans ses affaires et, ce qui est pour le moins intrigant, on se demande pourquoi, dans les mêmes heures où l'avion du "chef d'orchestre" s'est écrasé, un autre jet privé de "Wagner" s'est envolé de Moscou à Bakou, après quoi les fibrillations antirusses ont commencé à Erevan.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le gaz azerbaïdjanais, disait-on. Selon les données d'Eurostat, le pourcentage de pétrole que l'UE reçoit de la Russie a chuté de 29 à 2 % et celui du gaz de 38 à 13 % en très peu de temps, tandis que les approvisionnements en provenance d'Algérie, de Grande-Bretagne et de Norvège et, par conséquent, d'Azerbaïdjan, le long du corridor gazier méridional, ont augmenté.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur <em>Izvestija</em>, Ksenija Loginova se demande donc si Bakou parviendra à prendre à Moscou des parts substantielles des marchés européens du gaz. Entre-temps, les livraisons azerbaïdjanaises à la Hongrie ont déjà augmenté et, d'ici le quatrième trimestre 2023, Budapest recevra 100 millions de mètres cubes de gaz, en plus des 50 millions qu'elle a l'intention d'acheter pour ses propres gisements. Depuis la Hongrie, le gaz azerbaïdjanais transite déjà vers la Bulgarie, la Grèce, la Roumanie et l'Italie. En avril dernier, l'Azerbaïdjan, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie ont signé ce que l'on appelle "l'anneau de solidarité" (auquel ont également adhéré la Serbie et la Bosnie-Herzégovine), afin d'utiliser les ramifications internes pour augmenter les volumes de gaz passant par le corridor sud. L'UE elle-même déclare officiellement, et pas pour l'instant, son intérêt pour l'expansion des approvisionnements azerbaïdjanais, et si elle a encore reçu 8 milliards de mètres cubes de gaz en 2021, la perspective est d'atteindre 20 milliards d'ici 2027.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais entre-temps, les rapports sur les concentrations de troupes azerbaïdjanaises, arméniennes et iraniennes aux frontières relatives entre les trois États se multiplient, et plusieurs observateurs craignent l'implication d'acteurs dangereux tels que l'UE et même Paris de manière directe. En effet, les manœuvres de Nikol Pašinjan contre les forces intermédiaires russes font de plus en plus le jeu des acteurs occidentaux.</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAgitation en Arménietag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-09-11:64608702023-09-11T19:09:00+02:002023-09-11T19:09:00+02:00 Agitation en Arménie Andrea Marcigliano Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6474360" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3725312383.jpg" alt="922645c33e47f531113e34d05a2628df.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Agitation en Arménie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Andrea Marcigliano</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://electomagazine.it/inquietudini-armene/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peu de gens l'ont remarqué. Les médias et les analystes sont trop distraits par ce qui se passe en Ukraine. Ou (pas encore) par ce qui se passe dans le Pacifique. Mais le Caucase connaît une violente fièvre. C'est comme s'il s'agissait d'un chaudron en ébullition depuis un certain temps, dont l'eau est maintenant prête à déborder.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce n'est certes pas nouveau. La région du Caucase, enchevêtrement de peuples, d'ethnies, de religions, a toujours été, c'est le moins que l'on puisse dire, agitée. Et elle l'est encore plus depuis que les différents États de la région sont devenus indépendants après l'effondrement de l'URSS.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6474361" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1157054281.png" alt="FRANCE_-_Caucasus_ethnic.png" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette indépendance n'a toutefois pas résolu de nombreux problèmes. Au contraire, elle a exacerbé les tensions et les conflits latents, comprimés par le règne des tsars rouges. Celui du Haut-Karabakh, entre Azéris et Arméniens, n'en est que l'exemple le plus frappant. Ce n'est certainement pas le seul. Et peut-être même pas le plus dangereux.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et c'est précisément d'Arménie que nous parviennent, en ces heures, des signaux menaçants. Ce qui pourrait laisser penser à une explosion imminente dans toute la région du Caucase.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En bref, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a déclaré publiquement que l'alliance, parfois historique, avec la Russie est un fardeau pour Erevan. Un fardeau dont il veut se débarrasser au plus vite. Réaction sèche du Kremlin. Par l'intermédiaire de son porte-parole, il a réaffirmé que la relation Russie-Arménie était une alliance, une amitié "entre égaux". Dans l'intérêt des deux parties. Un point c'est tout.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais ce ne sont pas que des mots. Des manœuvres militaires conjointes entre les armées arménienne et américaine ont été annoncées. Presque un prologue à la sortie d'Erevan de l'alliance avec la Russie. Et de son entrée dans l'OTAN.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est facile d'imaginer ce que cela pourrait impliquer. La présence de l'OTAN dans le Caucase, qui a toujours été son "arrière-cour", ne peut laisser Moscou indifférent. Ni Téhéran, jusqu'à présent l'autre allié régional de l'Arménie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fabio L. Grassi, professeur à l'université Sapienza de Rome et l'un des plus grands spécialistes de la géopolitique caucasienne, a souligné combien il est navrant de constater que les dirigeants arméniens parviennent, infailliblement, à ne pas avoir raison.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En effet, abandonner le camp russe pour passer du côté américain signifie, à l'heure actuelle, l'isolement total de l'Arménie. Celle-ci se retrouve encerclée, entre des voisins hostiles. D'un côté, Moscou et Téhéran qui, comme je l'ai dit, voient la présence de l'OTAN dans la région comme la transformation de cet espace géographique en un baril de poudre. De l'autre, l'Azerbaïdjan et la Turquie. Des ennemis historiques de l'Arménie. Une inimitié exacerbée par la crise du Haut-Karabakh, où le conflit semble sur le point de reprendre de plus belle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au-delà des calculs, et des erreurs, du gouvernement d'Erevan, la situation qui se crée présente un haut degré de risque. Washington, de plus en plus conscient de l'échec ukrainien, tend à générer un nouveau foyer de tension avec Moscou dans le Caucase.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et comme il semble difficile de miser sur la Géorgie pour l'instant, en raison des réticences de sa classe dirigeante, qui a en mémoire l'expérience malheureuse de 2008 - où Tbilissi a été livrée à elle-même face à une attaque russe foudroyante -, elle mise désormais sur l'Arménie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour ouvrir, au Sud, un nouveau front dans la complexe partie d'échecs visant à isoler, et en perspective à démembrer, la Russie et sa zone d'influence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette opération pourrait toutefois facilement déclencher un effet en chaîne. Impliquant également la Turquie. Erdogan ne pourra certainement pas accepter sans réagir le soutien implicite de l'ami américain aux revendications arméniennes sur le Haut-Karabakh. Au détriment de l'Azerbaïdjan qui, pour Ankara, est un "pays frère".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'administration Biden risque donc un nouvel effet boomerang. En arrachant Erevan à la sphère d'influence russe, elle marque un nouvel éloignement de la Turquie. Et elle amène Bakou, hier encore assez proche de Washington, à regarder avec de plus en plus d'intérêt du côté de Moscou.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Caucase est une mosaïque délicate et complexe. Déplacer un pion implique toujours un jeu de réactions en chaîne. Ce qui peut conduire à un tel bourbier que l'actuel conflit russo-ukrainien semble facile à comprendre.</span></strong></span><br /><br /></p>
Le Photonhttp://lephoton.hautetfort.com/about.htmlC'était le 10 août...tag:lephoton.hautetfort.com,2023-08-10:17471572023-08-10T18:10:00+02:002023-08-10T18:10:00+02:00 -480. Les derniers Spartiates de Léonidas tombent aux Thermopyles. 1557. La...
<p>-480.<br />Les derniers Spartiates de Léonidas tombent aux Thermopyles.</p><p>1557.<br />La France n'ayant pas respecté la paix de Vaucelles, Philippe II d'Espagne reprend les armes et, grâce aux cavaliers du comte de Hornes et aux "bandes d'ordonnance", remporte la victoire de Saint-Quentin, à la suite de laquelle il fera construire le palais de l'Escurial.</p><p>1793.<br />Inauguration du musée du Louvre, qui ouvrira dès le lendemain ses portes au public.</p><p>1823.<br />Marcos Botsaris, l'une des principales figures de la révolution grecque de 1821, est tué lors de la bataille de Karpenission. Après avoir repoussé de nombreuses offensives de l'armée turque, il avait pris part à la défense de Missolonghi et s'était également distingué par son action héroïque à la bataille de Petta. Nommé commandant en chef de l'armée révolutionnaire, il avait décliné cet honneur en déclarant : "Celui qui veut servir sa patrie n'a pas besoin de titres, mais d'une épée".</p><p>1878.<br />Naissance à Stettin, en Poméranie, du médecin et écrivain allemand Alfred Döblin (<em>Berlin Alexanderplatz</em>, 1929).</p><p>1900.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/829336805.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/00/1812529408.jpg" alt="Wilhelm Petersen.jpg" /></a>Naissance à Elmshorn, près de Hambourg, du peintre et dessinateur Wilhelm Petersen.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><br />1912.<br />Mort à Bad Schwalbach de l'architecte allemand d'origine huguenote Paul Wallot, constructeur entre 1884 et 1894 des bâtiments du Reichstag de Berlin.</p><p>1920.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/02/985763557.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/00/02/1106422263.JPG" alt="Mustapha Kemal.JPG" /></a>Signature du traité de Sèvres, qui décide la suppression de l'empire ottoman. La Grande-Bretagne, la France, l'Italie et la Grèce se partagent la moitié du territoire turc. Le troisième quart est transformé en République indépendante d'Arménie. Le reste, désigné comme la Turquie, est placé sous le contrôle d'une commission internationale. Apprenant la nouvelle à Ankara, Mustapha Kemal, le "Loup gris d'Angora", jure de se venger du sultan qui a accepté de voir démembrer son empire : "Je sauverai la Turquie. Je la rendrai grande et libre !"</p><p>1932.<br />La CGT et la CGTU (communiste) ayant lancé l'année précédente une campagne contre "les étrangers qui volent le travail des Français", le gouvernement d'Édouard Herriot (groupe radical et radical-socialiste) fait adopter une loi de "protection de la main-d'œuvre nationale". Elle prévoit notamment que, dans le secteur public, la proportion de travailleurs étrangers ne pourra pas dépasser 5 %.</p><p>1944.<br />L'abbé Pierre-Marie Lec'hvien, recteur de Quimper-Guézennec (Côtes d'Armor), est enlevé et tué de deux balles dans la tête par des résistants. Poète et défenseur de la langue bretonne, il était suspecté de sympathies autonomistes du fait de son amitié avec l'abbé Perrot, également assassiné le 12 décembre 1943 par la résistance communiste, à Scrignac (Finistère).</p><p>1962.<br />Mort à Courbevoie de l'écrivain et conteur français d'origine alsacienne Jean Variot. Auteur à partir de 1919 de nombreux travaux sur les légendes et les traditions orales d'Alsace, il fut au cours de sa vie proche à la fois de Georges Sorel, de Charles Maurras et de Charles Péguy. Il participa en 1909 au projet (resté sans suite) de création d'une revue qui se serait appelée <em>La Cité française</em>, à laquelle devaient collaborer, sous le patronage de Sorel, de jeunes royalistes et des militants syndicalistes révolutionnaires.</p>
Jean-Luc ROMERO-Michelhttp://www.romero-blog.fr/about.htmlIl y a 108 ans, 600 intellectuel.le.s ont été arrêté.e.s par les autorités ottomanes à Constantinople.tag:www.romero-blog.fr,2023-04-25:64407812023-04-25T00:05:00+02:002023-04-25T00:05:00+02:00 Il y a 108 ans, 600 intellectuel.le.s ont été arrêté.e.s par les autorités...
<p>Il y a 108 ans, 600 intellectuel.le.s ont été arrêté.e.s par les autorités ottomanes à Constantinople.<br />Hier, 1er jour d’un terrible génocide contre les arménien.ne.s, dont plus d’un million sont décédé.e.s.<br />Rassemblé.e.s à paris en hommage aux victimes.</p>
jfvhttp://blogjfv.hautetfort.com/about.htmlArméne, terre promisetag:blogjfv.hautetfort.com,2022-11-11:64107782022-11-11T07:49:00+01:002022-11-11T07:49:00+01:00 Le chant d'Haïganouch Ian Manook éditions Albin Michel ...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Le chant d'Haïganouch</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ian Manook</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>éditions Albin Michel</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Haïganouch, prénom d'une poétesse arménienne rendue aveugle par un coup de sabre kurde pendant le génocide arménien par l'armée turque.<br /></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Egalement le prénom de l'épouse d'Agop, pilier du roman. En 1947, à la demande d'organisations arménienne, l'URSS organise le départ d'Arméniens volontaires depuis Marseille vers l'Arménie soviétique. Agop, influencé par un ami communiste, veut aller voir s'il peut y faire venir sa famille réfugiée dans la banlieue parisienne.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Il se rend vite compte de la réalité...et de l'impossibilité de revenir librement en France, malgré l'aide du parti arménien Dachnak. Pris dans une gigantesque rafle il se retrouve au goulag en Sibérie, avec de nombreux rapatriés de 47.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce grand voyage des Arméniens de France vers Erevan n'était pas inscrit dans ma mémoire. Encore moins que Christian Pineau, ministre des affaires étrangères, socialiste, se rendra sur place en 56 pendant que le Président du Conseil, Guy Mollet, restera à Moscou.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Il faudra encore un certain temps pour que Christian Pineau puisse faire revenir en France ces Arméniens français voulant revenir en France. Pineau ne sera plus ministre mais le Quai d'Orsay continuera à suivre l'affaire, jusqu'en 1960 !<br /></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Christian Pineau fut un des signataires, pour la France, du Traité de Rome instaurant ce qui deviendra l'Union européenne.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">En 1979, au Parti Socialiste j'étais chargé de collationner et classer les candidatures pour être sur la liste socialiste pour les élections européennes. Je me souviens de la lettre de candidature de Christian Pineau. Je me demandais la raison du mépris du PS pour un signataire du Traité de Rome. La réponse est peut-être dans ce roman selon lequel Pineau affichait un mépris total à l'égard de François Mitterrand. Peut-être de la rancune ?</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'auteur en veut manifestement à Mitterrand d'avoir laissé faire l'opération de 47, alors qu'il était ministre des anciens combattants.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">"Quand le camarde Beria a déporté 55 000 Arméniens catholiques hors de la République d'Arménie autonome, c'était pour défendre l'Arméne en la purifiant de ses éléments dissidents."</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">"Mon Arménie est nomade, je veux la trimballer en bandoulière dans mon coeur partout où j'irai." </span></p><p style="text-align: left;"> </p>
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlVENDREDI UN 11 NOVEMBRE UN PEU PARTICULIER A VANVES COMME EN FRANCEtag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2022-11-11:64110952022-11-11T04:00:00+01:002022-11-11T04:00:00+01:00 Les célébrations du 104 e anniversaire de l’Armistice de 1918 marquant...
<p><img src="http://vanvesauquotidien.hautetfort.com/media/02/02/416754277.JPG" id="media-6400689" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les célébrations du 104<sup>e</sup> anniversaire de l’Armistice de 1918 marquant la fin de la première Guerre Mondiale se dérouleront à un moment particulier où le climat n’a jamais été aussi doux pour un 11 Novembre, à cause du déréglement climatique, où le temps devrait être plus ou moins ensoleillé, mais où la guerre est malheureusement de retour sur le continent européen avec l’intervention russe en Ukraine depuis le 24 Février. Vanves n’y est pas insensible, ayant fait preuve de solidarité avec ce pays en s'étant mobilisée pour envoyer des aides et des secours, pour accueillir quelques réfugiés. Des drapeaux ukrainiens ont fait leur apparition aux fenêtres de certains appartements de Vanves, prouvant que des personnes originaires de ce pays ou ayant des liens avec, habitent notre ville.Ils seraient d’ailleurs nombreux à fréquenter le même cabinet cabinet médical rue Raymond Marcheron </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Malheureusement, en ce jour où l’on rend aussi hommage à l’ensemble des combattants de toutes les guerres et confits, une autre contrée de notre contintent est revenue à la une de l’actualité avec l’Arménie, cher à de nombreux vanvéens, originaires de ce pays qui a été agressé par l’Azebadjian les 13 et 14 Septembre dernier qui ne respecte pas les accords de cessez-le-feu conclu le 9 Novembre 2020, et de nouveau ces jours-ci. Le Conseil régional, jeudi dernier, auiquel partocipait Bernard Gauducheau, maire de Vanves, a adopté, à l’unanimité, une motion de l’exécutif en faveur d’une paix durable entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui garantisse pleinement la souveraineté territoriale de l’Arménie ainsi que la sécurité du peuple arménien. «<em>L’avenir de l’Arménie est en jeu avec des attaques, sur son sol, de l’Azerbadjian qui a violé plusieurs fois le cessez-le-feu, et refuse toutes les propositions (de médiations)»</em> a déclaré Hasmik Tolmajian, ambassadrice d’Arménie, devant l’ensemble des élus régionaux en prévenant : «<em>S’il n’y a pas message clair de la communauté internationale, son avenir peut être en jeu. Cette motion permettra de lever le mur du silence, et (peut être) de contribuer au règlement pacifique du conflit</em>». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La région, à travers cette motion, demande le retrait immédiat et inconditionnel des forces azerbaïdjanaises du territoire souverain de l’Arménie, conformément à l’accord de cessez-le-feu conclu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le 9 novembre 2020. Tout en saluant le déploiement d’une mission d’observation de l’Union européenne, le long de la frontière, elle appelle les autorités nationales, européennes et internationales à amplifier leurs efforts et à agir, par tous les moyens, pour faire respecter l’accord de cessez-le-feu. Elle réaffirme l’urgente nécessité d’aboutir au règlement pacifique et définitif du conflit qui garantisse la sécurité du peuple arménien, la mise en œuvre d’un processus de paix durable dans le Caucase du Sud et de reconnaissance du Haut-Karabagh, berceau de la civilisation arménienne. Enfin, compte tenu des liens d’amitié très forts qui unissent la Région Île-de-France avec l’Arménie et, en particulier, la ville d’Erevan avec laquelle elle a signé un accord de coopération en 2011, la Région s’engage à amplifier les actions de coopération décentralisée en direction du peuple arménien et en faveur de la protection de leurs droits.</span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlIngérence américaine dans le Haut-Karabagh?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-10-26:64085252022-10-26T16:47:25+02:002022-10-26T16:47:25+02:00 Ingérence américaine dans le Haut-Karabagh? Alexander...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6397133" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3674952540.jpg" alt="armenie_haut-karabakh_carte.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ingérence américaine dans le Haut-Karabagh?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Alexander Markovics</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Plus de 100 morts, des vidéos de femmes arméniennes mutilées et des prisonniers de guerre arméniens liquidés: depuis septembre de cette année, le conflit du Haut-Karabagh a repris. Le conflit, qui couve depuis 1991, porte sur l'enclave arménienne au milieu de l'Azerbaïdjan. En 1993, l'Arménie est parvenu à s'approprier le territoire, mais Erevan n'a pas réussi à sécuriser ses conquêtes par des accords diplomatiques, comme le lui avait conseillé la Russie. C'est ainsi que la situation de l'État chrétien du Caucase a radicalement changé depuis 2020: avec des armes turques et israéliennes, notamment des drones, Bakou a réussi à reconquérir de grandes parties de la région enclavée. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Seule une force de maintien de la paix russe a pu éviter le pire. En Arménie même, Nikol Pashinyan, arrivé au pouvoir en 2018 à la suite de la révolution de la soie parrainée par l'Occident, a été accusé d'incompétence dans la conduite de la guerre et de trahison. Mais Pashinyan a réussi à étouffer les protestations et s'est fait réélire Premier ministre en 2021 lors d'élections qu'il a truquées. La situation géopolitique de l'État du Caucase a également changé : auparavant proche allié de la Russie et de l'Iran, Pashinyan a commencé à nommer des membres d'ONG occidentales à des postes gouvernementaux et à signer un accord avec l'UE. Sous son égide, l'Arménie a envoyé des troupes au Kosovo et en Afghanistan pour soutenir le "Partenariat pour la paix" de l'OTAN. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 2022, l'avancée de l'Azerbaïdjan au Karabagh a de nouveau donné lieu à des manifestations, mais Pachinyan continue de s'accrocher au pouvoir. Tout cela n'est pas le fruit du hasard : comme l'indique le document stratégique "Extending Russia" (Etendre la Russie) du groupe de réflexion mondialiste RAND Corporation, il s'agit de surexploiter les forces de Moscou en l'engageant sur le plus de fronts possible. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour ce faire, il est nécessaire de lier les forces russes par des conflits dans le sud de la Russie, en Ossétie du Sud et en Abkhazie, ainsi que dans le Caucase, afin de l'amener à une défaite sur d'autres fronts. Dans ce contexte, la base militaire russe près d'Erevan est une épine dans le pied de Washington, car elle cimente le pouvoir de Moscou dans le Caucase. Le conflit a plusieurs objectifs : Il s'agit de pousser l'Arménie à se retirer de l'OTSC, l'alliance russo-centrée, et de l'éloigner de l'Organisation de Shanghai, qui devient une alternative aux institutions occidentales. Pendant ce temps, une mission de l'OTSC est partie au Karabagh pour analyser la situation. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est pourquoi, pour la première fois depuis 1991, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre américaine des représentants, s'est rendue en Arménie pour condamner l'agression de l'Azerbaïdjan. Dans le même temps, Soros fait campagne, via des sites qu'il finance comme "eurasia.net", pour que l'Arménie se détache de la Russie et rejoigne l'OTAN, et l'UE s'est soudainement impliquée en tant que "médiateur". Dans cette agitation, Yerevan peut être sûr d'une chose : L'Occident ne se préoccupe pas du bien-être des Arméniens, mais de porter le drapeau arc-en-ciel plus loin encore à l'Est.</span></strong></span></p>
Jean-Luc ROMERO-Michelhttp://www.romero-blog.fr/about.htmlBeaucoup d’émotion lors de la fête nationale de la République d’Arménietag:www.romero-blog.fr,2022-10-21:64078582022-10-21T00:05:00+02:002022-10-21T00:05:00+02:00 Beaucoup d’émotion lors de la fête nationale de la République d’Arménie...
<p style="text-align: justify;">Beaucoup d’émotion lors de la fête nationale de la République d’Arménie organisée par l’Ambassade d'Arménie en France à Paris.<br />Avec Anne Hidalgo, tout le conseil de Paris est aux aux côtés du peuple arménien qui est, une nouvelle fois, lâchement attaqué et menacé.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/00/01/2111965006.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6396269" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/00/01/1583743182.jpeg" alt="8C67B5BD-3A69-42A8-B5AF-269F90FE3FF2.jpeg" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/01/171510813.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6396270" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/01/1919358995.jpeg" alt="B17F4204-CA83-4AFD-956A-B3FE031C12CF.jpeg" /></a></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlPourquoi cela ? La réponse est à Washingtontag:plunkett.hautetfort.com,2022-09-16:64014102022-09-16T10:08:00+02:002022-09-16T10:08:00+02:00 .
<p style="text-align: center;"><img id="media-6386661" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/02/2408261484.jpg" alt="UKR ARMEN.jpg" /></p><p>.</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'UE dans le régime des sanctionstag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-15:63922172022-07-15T19:24:06+02:002022-07-15T19:24:06+02:00 L'UE dans le régime des sanctions Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><img id="media-6372957" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/920836878.jpg" alt="W7CYDGM5Y5KP7AZFDMM3QRLABM.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>L'UE dans le régime des sanctions</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/lue-nel-regime-delle-sanzioni</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine, l'Occident collectif a imposé une série de sanctions non seulement à la Russie, mais aussi à la République du Belarus. Par conséquent, la question qui en découle est la suivante : comment les sanctions, liées à l'opération militaire spéciale (OMS), affectent-elles l'Union économique eurasienne (UEEA) et quels scénarios sont possibles pour l'Union elle-même ?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>L'UEEA est la première expérience d'intégration économique complète dans l'espace post-soviétique. Il repose sur l'unification d'économies qui diffèrent en taille et en structure, mais avec un processus décisionnel égal. La rapidité de l'intégration dépend de l'accord de tous les participants sur les questions controversées. Aujourd'hui, il s'agit du seul instrument visant à rationaliser les échanges entre les principaux partenaires et à stimuler la production intérieure dans l'intérêt des économies nationales des pays de l'EEE.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Il n'y a pas si longtemps, il était sérieusement question d'établir des zones de libre-échange avec des pays développés, comme la Corée du Sud. Aujourd'hui, même soulever une telle question semble utopique. L'imposition de sanctions à l'encontre de la Russie par Singapour ruine tous les projets de conclusion d'accords sur la libre circulation des services et des investissements avec les pays de l'UEE, du moins avec la Russie et le Belarus (ces accords sont conclus séparément par chaque membre de l'UE).</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Ce que les pays de l'UEEA produisent</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Après le durcissement du régime de sanctions et l'isolement partiel de la Russie, le choix des partenaires étrangers de l'UE sera de plus en plus déterminé par des facteurs politiques. Il est peu probable que cela plaise aux partenaires russes de l'UE, qui espéraient initialement un scénario complètement différent pour l'intégration eurasienne.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"Le problème des céréales est l'un des indicateurs de la sécurité alimentaire, tant dans l'Union économique eurasienne dans son ensemble que dans chaque pays. L'ensemble du marché agricole mondial est également confronté à ce problème. Le niveau global d'autosuffisance dans l'UEEA a atteint 93 %. L'augmentation de l'autosuffisance est l'un des objectifs d'une politique agro-industrielle coordonnée et de la régulation du marché agricole commun.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La spécialisation des produits de chaque pays joue un rôle important, en tenant compte des traditions historiques et des conditions climatiques. Cela permet aux États membres de l'UEEA d'être compétitifs et d'exporter avec succès à la fois des matières premières et des produits hautement transformés. Le Belarus, par exemple, est un fournisseur de longue date de lait et de produits laitiers. L'Arménie répond aux besoins de la population en matière de fruits frais. La Russie produit des céréales et des produits transformés, de la viande et du poisson, du sucre et de l'huile végétale.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le deuxième problème est l'autosuffisance insuffisante de certains produits. Par exemple, dans les fruits et les baies. La Commission économique eurasienne (CEE) élabore des propositions de mesures de soutien de l'État qui permettraient d'augmenter la production de fruits et de baies dans les pays de l'EE. Le niveau d'autosuffisance en ressources matérielles, techniques et de production est également important. L'UEEA importe activement des technologies génétiques, du matériel végétal et des semences. Pour augmenter la production locale, la Commission économique eurasienne travaille sur des mesures de soutien à la production de semences.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le développement de la coopération en matière de production joue un rôle important pour assurer la sécurité alimentaire dans l'UEEA. Le Belarus produit deux fois plus de sucre qu'il n'en consomme et exporte le reste vers les pays de l'Union. Dans le même temps, les semences de betteraves sucrières à haut rendement ne peuvent être produites au Belarus en raison du climat inadapté. Cependant, selon la CEE, l'Arménie et le Kirghizstan peuvent produire ces semences, assurant ainsi une véritable coopération avec un effet de synergie prononcé. Les États membres de l'UE ne seront plus dépendants des pays tiers pour l'approvisionnement en semences de betteraves et les importations de sucre.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Contourner les sanctions économiques</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La portée des sanctions contre l'économie russe est bien plus grande aujourd'hui qu'en 2014. Les partenaires étrangers de l'UEEA risquent désormais d'être frappés par les sanctions américaines et européennes. Cela ne signifie pas que les autres pays abandonneront complètement les négociations avec les États membres de l'UEEA, bien que ce scénario ne soit pas à écarter. Les partenaires potentiels seront désormais plus diligents pour examiner les termes des négociations et calculer soigneusement les risques encourus.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>En raison des sanctions à grande échelle contre la Russie et le Belarus, l'Union économique eurasienne est confrontée à la question de la poursuite de son intégration. L'UEEA a déjà adopté un certain nombre de mesures douanières pour garantir la fluidité des importations de biens critiques. Ces mesures ont été réformées à la suite de la pandémie du coronavirus. Leurs monnaies nationales commencent à être utilisées. En Arménie, il existe un fort potentiel de substitution des importations dans la production alimentaire. Cela est dû aux fournitures coopératives des pays de l'UEEA, qui sont estimées à 110,5 millions USD, tandis que la substitution des importations de la Russie peut s'élever à plus de 112 millions USD.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Même en présence de pressions et de sanctions extérieures, les participants à l'intégration eurasienne peuvent manœuvrer au sein de l'UEE, résoudre les différends dans un format multilatéral et, s'ils le souhaitent, approfondir l'intégration sur la voie d'un marché commun.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Il s'ensuit que l'UEEA poursuivra son développement planifié, en tenant compte des facteurs externes, comme ce fut le cas à la fois en 2014, lorsque les premières vagues de sanctions contre la Russie ont commencé, et en 2020, lorsque la menace de l'infection par le coronavirus a frappé le monde. En outre, les pays participants se concentreront sur le développement des marchés, des industries et des services nationaux. Les pays développeront également une logistique nationale et reconstruiront les outils hérités de l'ère soviétique.</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlTrêve armée dans le Caucase, mais la volonté impériale d'Ankara ne s'arrête pas pour autanttag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-01-04:63583002022-01-04T15:40:59+01:002022-01-04T15:40:59+01:00 Trêve armée dans le Caucase, mais la volonté impériale d'Ankara ne...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6322928" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2691967382.jpg" alt="azerbeidjaanse_soldaten.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Trêve armée dans le Caucase, mais la volonté impériale d'Ankara ne s'arrête pas pour autant</strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999;">par Clemente Ultimo</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://www.destra.it/home/tregua-armata-nel-caucaso-ma-la-spinta-imperiale-di-ankara-non-si-arresta/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un an après la fin de la guerre qui a embrasé le Nagorno Karabakh, ce coin du Caucase est loin d'être apaisé. En fait, la situation est encore plus tendue et potentiellement plus dangereuse qu'elle ne l'était à minuit le 10 novembre 2021, lorsque le cessez-le-feu négocié par le Kremlin et signé par Erevan et Bakou est entré en vigueur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un cessez-le-feu qui n'a pas résolu les causes profondes du conflit, se limitant à figer - une fois de plus - les résultats de l'affrontement sur le champ de bataille : cette fois, la victoire est revenue aux Azerbaïdjanais, capables de récupérer non seulement les sept districts annexés par les Arméniens du Haut-Karabakh après la guerre victorieuse du début des années 90 du siècle dernier, mais aussi de larges portions - dont la ville de Chouchi - de la petite République d'Artsakh (non reconnue internationalement). Seule une intervention décisive de la communauté internationale sur le statut de la République d'Artsakh aurait pu avoir un impact réel sur l'avenir de la région, reléguant enfin la coexistence entre Azéris et Arméniens au tronc des rêves impossibles et reconnaissant - enfin ! -<em> de jure</em> de l'indépendance <em>de facto</em> du Nagorno Karabakh. Mais ce ne fut pas le cas, et l'on préféra accepter les résultats de l'offensive azerbaïdjanaise victorieuse lancée le 27 septembre 2021.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais c'est précisément sur la vague de ce résultat incontesté - et incontestable, pour les résultats obtenus après trente ans de défaites - que Bakou a constamment fait monter les enchères dans la confrontation avec Erevan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La chronique de ces treize derniers mois a été ponctuée d'incidents frontaliers répétés - dans certains cas de véritables batailles avec utilisation d'armes lourdes - qui, nouveauté non négligeable, ne se sont pas limités à la ligne de démarcation entre l'Azerbaïdjan et le Haut-Karabakh, mais ont impliqué l'Arménie elle-même. En d'autres termes, pas les frontières d'un "État fantôme" comme la République d'Artsakh, mais celles d'une nation indépendante depuis trente ans et reconnue par toutes les instances internationales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Prenant pour prétexte la délimitation incertaine des frontières entre ce qui était alors deux républiques "sœurs" de l'Union soviétique, l'Azerbaïdjan d'Aliyev a effectué une série de coups d'État dans des régions stratégiques (zones minières dans le nord), carrefours routiers et autres) qui n'ont presque toujours été résolus que grâce à l'intervention des unités russes présentes dans la région ou, toutefois, par la médiation du Kremlin, appelé à un difficile exercice d'équilibrage entre deux pays - l'Arménie et l'Azerbaïdjan - tous deux utiles à la politique caucasienne de Moscou. Mais l'objectif clair et déclaré de Bakou va bien au-delà de quelques ajustements de la ligne frontalière, le but à atteindre est le contrôle du "corridor de Zangezur", c'est-à-dire une ligne reliant l'exclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, un territoire séparé du reste de l'Azerbaïdjan par la province arménienne de Syunik.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6322931" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1083028913.jpg" alt="https _static.nieuwsblad.be_Assets_Images_Upload_2020_11_14_55115e76-2670-11eb-951a-b6d41cd0d199.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En outre, le neuvième point du cessez-le-feu qui a mis fin à la deuxième guerre du Haut-Karabakh, consacré au rétablissement de la circulation dans les régions touchées par le conflit, contient une disposition expresse selon laquelle l'Arménie s'engage à garantir "la sécurité des liaisons de transport entre les régions occidentales de la République d'Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhitchevan" et "avec l'accord des parties, la construction de nouvelles infrastructures reliant la République autonome du Nakhitchevan aux régions d'Azerbaïdjan sera lancée".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Plus que la reconquête du Nagorno Karabakh interne, c'est donc l'objectif principal de Bakou. Et pas seulement ça. Les ambitions des Azerbaïdjanais sont soutenues par la Turquie : après tout, sans l'apport décisif d'hommes, de moyens (à commencer par les meurtriers drones TB2 Bayraktar qui ont littéralement anéanti les positions et les colonnes du Karabakh, ainsi que leurs équivalents fabriqués en Israël) et de technologies en provenance d'Ankara, la guerre de l'automne 2020 ne se serait guère terminée par une issue aussi favorable aux Azerbaïdjanais. Le soutien turc à l'Azerbaïdjan va toutefois bien au-delà d'un appel générique à la solidarité panturque ou à l'hostilité envers l'Arménie, il s'inscrit plutôt dans une vision stratégique à long terme. "Avec la victoire dans le Haut-Karabakh - écrit Daniele Santoro - la Turquie et l'Azerbaïdjan ont ainsi formalisé la promesse de mariage annoncée par Mustafa Kemal lors du dixième anniversaire de la fondation de la république, lorsque le Gazi a averti ses neveux de ne jamais oublier la communion de destin qui lie Turcs et Azerbaïdjanais pour l'éternité. En les incitant à adopter leur peuple frère dès que l'occasion se présente "*.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ici, cependant, il ne s'agit pas seulement d'"adopter" les Azéris, mais de créer un continuum territorial - grâce au "corridor de Zangezur" - qui unit physiquement la Turquie et l'Azerbaïdjan, c'est-à-dire capable de projeter Ankara au cœur de l'Asie centrale. Lui redonner cette profondeur impériale que, du côté occidental, la Turquie est en train de construire en renforçant son emprise sur la partie nord de Chypre - cette République turque de Chypre du Nord qui n'est pas reconnue internationalement - et sur la Tripolitaine. Dans cette Libye coupable, abandonnée par l'Italie.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6322933" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1173193264.jpg" alt="ANP-304997293.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Compte tenu de cette dynamique, il est évident que le Caucase restera une région chaude dans un avenir proche. Malgré les signes de détente observés ces derniers jours, caractérisés par un échange de prisonniers entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui a suivi la réunion trilatérale à Bruxelles le 14 décembre. Le "corridor de Zangezur" restera un point de friction entre le bloc turco-azerbaïdjanais et l'Arménie, avec le risque réel que si Erevan ne cède pas à la pression azérie, le conflit pourrait déborder du Haut-Karabakh vers la région de Syunik, déclenchant des réactions imprévisibles parmi les pays de la région, à commencer par l'Iran.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un scénario aussi complexe devrait pousser les chancelleries européennes à ne pas sous-estimer la position de l'Arménie, qui a actuellement à Moscou le seul soutien réel, reléguant les affaires du Karabakh et du Syunik dans l'univers vague des effets à long - peut-être très long - terme de la dissolution de l'Union soviétique. La poussée impériale turque ne concerne pas seulement le Caucase et l'Asie centrale - des régions déjà stratégiques en soi - mais aussi le Levant et la Méditerranée tout proches. Jusqu'à présent, seuls Paris et Athènes semblent l'avoir compris : il est grand temps que l'Europe - avant même le fantôme appelé Union européenne - en prenne acte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">* Pourquoi la Turquie doit redevenir un empire d'ici 2053 dans <em>Limes</em> "La redécouverte du futur" Octobre 2021</span></strong></p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlUn conflit, deux points de vuetag:almasoror.hautetfort.com,2021-10-25:63458562021-10-25T12:59:00+02:002021-10-25T12:59:00+02:00 Haut-Karabagh : la revue Conflits a eu la belle intelligence de réaliser...
<p>Haut-Karabagh : la revue Conflits a eu la belle intelligence de réaliser deux entretiens, l'un avec l'ambassadrice d'Arménie en France, l'autre avec l'ambassadeur de l'Azerbaïdjan dans notre pays. </p><p><a href="https://www.revueconflits.com/hasmik-tolmajian-ambassade-armenie/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=l_autodefense_face_a_la_guerre_contre_le_terrorisme_l_exemple_du_burkina_faso&utm_term=2021-10-25" target="_blank" rel="noopener">Une entrevue arménienne</a></p><p><em>("L’Iran joue un rôle important dans le désamorçage des tensions et l’établissement d’une stabilité dans la région, et la dernière manifestation en est la position récemment exprimée par l’Iran sur l’inviolabilité des frontières de la République d’Arménie.")</em></p><p><a href="https://www.revueconflits.com/haut-karabagh-un-an-apres-la-guerre-quelle-situation/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=l_autodefense_face_a_la_guerre_contre_le_terrorisme_l_exemple_du_burkina_faso&utm_term=2021-10-25" target="_blank" rel="noopener">Une entrevue azérie</a></p><p><em>("En ce qui concerne la population arménienne, ce sont aujourd’hui 25 000 personnes arméniennes qui vivent dans les districts de l’ancienne zone de conflit. Pour eux, notre vision est celle de l’intégration de ces personnes dans l’espace juridique, social, culturel et politique de l’Azerbaïdjan.")</em></p><p> </p><p>Rendez-vous dans cinquante ans pour regarder l'évolution du monde, cette vallée de larmes et ce théâtre de guerre.</p><p style="padding-left: 160px;"><iframe width="360" height="115" src="https://www.youtube.com/embed/dGKTpxbswEY" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPressions occidentales sur la Turquietag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-05-13:63156532021-05-13T10:39:34+02:002021-05-13T10:39:34+02:00 Pressions occidentales sur la Turquie Par Aldo Braccio Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6257919" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3287462694.jpg" alt="2016-01-23T120000Z_1590057791_GF20000104491_RTRMADP_3_USA-TURKEY-BIDEN-scaled.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Pressions occidentales sur la Turquie</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Par Aldo Braccio </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: <a style="color: #999999;" href="https://www.eurasia-rivista.com/richiamo-occidentale-alla-turchia/">https://www.eurasia-rivista.com/richiamo-occidentale-alla-turchia/</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avril 2021 : on assiste à une accentuation de la pression occidentale sur la Turquie, placée entre un réalignement atlantique (pour lequel, toutefois, un " changement de régime " significatif et une rééducation appropriée de l'opinion publique seraient nécessaires) et le dialogue eurasien. Des États-Unis et de l'Union européenne viennent des leçons de morale - consciencieusement marquées par l'idéologie décadente du politiquement correct - et d'histoire (concernant le conflit entre Turcs et Arméniens) visant à réaffirmer la pensée unique autorisée en matière de droits civils et de recherche historique. Des positions polémiques, des menaces et, de temps en temps, des flatteries qui ajoutent aux tensions en Méditerranée - où une alliance fonctionne déjà pour exclure la Turquie de tout jeu - et en Mer Noire, où l'ingérence militaire de Washington prévoit la collaboration obligatoire d'Ankara dans une perspective anti-russe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">I.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le mur de l'OTAN présente quelques fissures qu'il n'est pas toujours facile de cacher ou de minimiser: c'est par exemple le cas de la Turquie, à propos de laquelle les attaques médiatiques continues et intenses (et pas seulement) contribuent à creuser la distance entre le monde occidental et le monde turc.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Derrière la regrettée - et grotesque - " discourtoisie du canapé "[1] mise en scène en avril 2021 à l'occasion du sommet entre la Turquie et l'Union européenne se cache d'abord l'idéologie du politiquement correct, qui se conjugue avec une hostilité préjudiciable à l'égard de ce qui est turc : mais il y a aussi un jeu géopolitique plus profond qui concerne en particulier les scénarios à l’œuvre dans la Méditerranée et la mer Noire (c'est-à-dire de la "Méditerranée au sens large") dans le contexte de la confrontation russo-américaine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il s'agit de scénarios qui impliquent directement la République turque, la plaçant probablement devant un choix géopolitique décisif pour son avenir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais prenons en considération l'autre controverse anti-turque, plus lourde, qui a explosé en avril 2021, celle du ‘’génocide des Arméniens’’, relancée avec force par le nouvel occupant de la Maison Blanche.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6257921" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1701360349.jpg" alt="1136_biden_genocide_armenien_turquie.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Joe Biden a toujours eu, à titre personnel, peu de sympathie pour la Turquie d'Erdoĝan, mais aussi pour les Turcs en général, considérés comme génocidaires des Arméniens. Avec des membres du Congrès et des sénateurs des partis républicain et démocrate - tels que Joe Knollenberg, George Radanovich et Nancy Pelosi - le sénateur Biden s'est distingué depuis la première décennie de notre siècle dans la campagne pour la reconnaissance de cette prétendue extermination, allant au-delà de la volonté d’Erevan elle-même - plus prudente que la diaspora arménienne disloquée en Occident - et surtout de l'Eglise arménienne basée en Turquie[2].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lors de la campagne électorale pour la présidence des États-Unis, le candidat Biden a réitéré sa position, annonçant en août 2020 son intention de faire reconnaître par les États-Unis le génocide des Arméniens attribué aux Turcs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme on le sait, la Turquie ne reconnaît pas et conteste radicalement cette thèse, allant jusqu'à poursuivre ceux qui la soutiennent - et ce, selon une leçon qui vient de l'Occident, où l'on fait souvent semblant de faire taire et d'emprisonner ceux qui proposent courageusement des recherches historiques non conformes à la "vérité" officielle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelle que soit la réalité historique de l'affaire - certes douloureuse mais controversée - la Turquie a toujours perçu cette grave accusation portée contre elle comme une ingérence inacceptable et injustifiée, portant atteinte à sa dignité nationale. Un nouveau pas a été franchi dans cette direction, marqué par une couverture médiatique mondiale: le <em>New York Times</em> du 21 avril a été le premier à rapporter que le président Biden avait décidé de "reconnaître le meurtre d'un million et demi d'Arméniens comme un génocide", et que l'annonce officielle serait faite trois jours plus tard.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est ainsi que, le 24 avril, M. Biden a écrit solennellement que "le peuple américain honore tous les Arméniens qui sont morts dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans’’.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le président américain a montré qu'il voulait adoucir le ton de la déclaration - qui reprend par ailleurs les motions similaires approuvées entre octobre et novembre 2020 par le Congrès et le Sénat américains, bien que non contraignantes - en espérant une "réconciliation entre l'Arménie et la Turquie" et une "normalisation de leurs relations". Mais la réaction d'Ankara, de son président et de son ministre des affaires étrangères, a été, à juste titre, dure et furieuse.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais en fait, la déclaration solennelle de Biden va dans une direction tout à fait différente de la réconciliation et de la normalisation: elle interrompt la laborieuse tentative de confrontation - même dans le domaine de la recherche historique - en cours entre Turcs et Arméniens pour la fouler aux pieds et condamner son objectif, exacerbant les pulsions nationalistes des extrémistes des deux côtés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une déclaration publique récente et raisonnable d'Erdoğan ("Je me souviens respectueusement des Arméniens ottomans qui ont perdu la vie dans les conditions difficiles de la Première Guerre mondiale, et je présente mes condoléances à leurs petits-enfants") est annulée par la "vérité officielle" sanctionnée par Washington, qui intervient pour exciter les esprits: comme cela arrive toujours, surtout au Proche-Orient.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6257924" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1940983080.jpg" alt="armUS.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une autre attaque contre Erdoğan, que le président américain s'était réservée à l'occasion de la sortie de la Turquie de la Convention dite d'Istanbul, c'est-à-dire la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, en vigueur depuis août 2014 : une convention que la Turquie considère viciée par une orientation idéologique hostile à la famille traditionnelle sous couvert de lutte contre la violence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Un choix soudain et injustifié, alors que dans le monde nous assistons à une augmentation des cas de violence domestique, y compris les nouvelles sur l'augmentation des féminicides en Turquie", a commenté Biden, qui avait déjà accusé Erdoğan d'"autocratie", un concept qui s'avère être complètement similaire à celui de dictature, bien que peut-être moins explicite.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Union européenne, comme à son habitude, s'est adaptée à l'accélération du ton américain: la commission des affaires étrangères du Parlement européen - par exemple - a condamné Ankara pour "les déclarations provocatrices à l'encontre de l'UE et de ses États membres, la politique hostile, l'éloignement de plus en plus marqué des valeurs et des normes européennes, l'incarcération massive et continue de journalistes, de défenseurs des droits de l'homme et d'opposants politiques"; le ridicule scandale des canapés, mentionné ci-dessus, a ensuite relancé toutes les raisons et tous les prétextes d'accusation contre le pays du Croissant de Lune.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Italie, elle aussi, joue un rôle dans le barrage antiturc - ainsi que dans les barrages antirusse et antichinois - comme en témoigne l'attaque soudaine du Premier ministre Draghi contre le président Erdoğan, qualifié rien de moins que de "dictateur", sur fond de campagne médiatique antiturque continue et martelée de la presse italienne.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le rôle de l'Italie semble être celui indiqué par le secrétaire d'État Blinken lors de la réunion/convocation du ministre des affaires étrangères Di Maio à Washington: une "forte collaboration sur la Libye, l'Ukraine et l'Afghanistan". "L'Italie et les États-Unis partagent la même préoccupation concernant la présence de forces étrangères en Libye", a confirmé Di Maio avec diligence, faisant évidemment allusion à la Turquie et à la Russie, considérées comme des intrus gênants dans un pays que l'Italie a également contribué à plonger dans le chaos le plus total.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">II.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tout cela est certainement le prélude à une nouvelle tentative occidentale de changement de régime en Turquie - cette fois peut-être par des moyens électoraux, plutôt que par un coup d'État militaire - mais cela provoque déjà une forte pression sur Ankara [3], pour l'inciter à coopérer avec la politique extrémiste des États-Unis contre la Russie, la Chine et l'Iran [4].</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6257925" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2025682352.jpg" alt="200620-black-sea_rdax_775x440.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous avons déjà mentionné l'importance des scénarios de la Méditerranée et de la mer Noire: si dans le premier cas, le fer de lance de la campagne visant à évincer la Turquie est l'alliance sans précédent entre la France, Israël et la Grèce (avec l'approbation explicite de l'Union européenne), dans le second, l'option d'une "réhabilitation" de la Turquie est réclamée par Washington, qui est toujours à l'aise avec la politique des menaces et des flatteries. En particulier, dans cette phase, les Américains exigent le passage de leurs navires de guerre - et évidemment ceux de l'OTAN - à travers les détroits (Bosphore, Dardanelles, mer de Marmara) - vers la mer Noire, une zone cruciale dans le déploiement antirusse ; c'est là que le grand exercice US-Ukraine-OTAN, nommé <em>Sea Breeze,</em> a été annoncé pour l'été. Le rôle attribué à la Turquie par la Convention de Montreux, qui réglemente le passage par le "Détroit", est, dans cette perspective, important et décisif.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il faut reconnaître que les relations entre Ankara et Kiev sont bonnes, mais cela ne suffit pas à Washington: dans le cadre d'un récent sommet du Conseil de coopération turco-ukrainien, Erdoğan a en effet déclaré qu'"Ankara est favorable à une résolution rapide et pacifique des différends entre la Russie et l'Ukraine par le biais de négociations", afin de "préserver la paix en mer Noire".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On est loin de la position de Washington, qui ne veut tout simplement pas entendre parler d'équidistance entre la Russie et l'Ukraine et cherche plutôt, comme le souligne le politologue et professeur d'université turc Volkan Özmedir, à "favoriser intentionnellement une augmentation de ces tensions en poursuivant une stratégie visant à ramener de son côté des membres de l'OTAN comme l'Allemagne et la Turquie"[5].</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">NOTES</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1] Une description objective de l'événement, loin des représentations hypocrites des grands médias, dans : Giuseppe Mancini, <em>Il sofà della Von der Leyen: dietro lo scandalo inesistente c’è solo il protocollo</em>, <em>www.laluce.news</em> 7 avril 2021.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2] En ce qui concerne plus particulièrement les Arméniens de Turquie, il convient de tenir compte de: Beraaa Gőktürk, <em>Patriarche arménien de Turquie - "L'exploitation de la douleur d'autrui nous attriste’’</em> <em>www.aa.com.tr</em> 23 avril 2021. Le patriarche Sahak Mashalian note que le fait de mettre la question historique du ‘’génocide’’ à l'ordre du jour des parlements d'autres pays "ne sert pas le rapprochement des Arméniens et des Turcs, et retarde même leur réconciliation."</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">3] Le 29 avril, le secrétaire d'État américain, M. Blinken, est allé encore plus loin en annonçant des sanctions en cas de deuxième achat de systèmes de défense S-400 de fabrication russe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4] Mais cette attitude arrogante et simpliste conduit de plus en plus à une impatience généralisée de la Turquie face aux prétentions occidentales, ainsi qu'à une plus grande prise de conscience historique et géopolitique. Nous citons par exemple Ibrahim Karagül dans <em>Yeni Şafak</em> (le journal le plus représentatif de la zone gouvernementale) du 26 avril 2021, qui souligne qu'il existe des forces en Turquie "en faveur de la protection des États-Unis et de l'Occident sur la Turquie". "Une protection - explique-t-il - demandée depuis l'époque ottomane par les libéraux, les conservateurs et les islamistes pro-américains; les États-Unis sont au centre de l'attaque contre la Turquie (...) ils constituent un État qui s'est établi sur le sang de millions de personnes, qui a massacré des centaines de milliers de personnes même au XXIe siècle (...) mais ils ne sont plus au centre du monde": ils perdent du terrain face aux puissances émergentes du XXIe siècle, et ils sont à couteaux tirés avec la moitié du monde, ils n'ont plus aucune crédibilité (...). Les États-Unis, l'Europe, Israël, toutes les puissances troublées et préoccupées par la montée en puissance de la Turquie, soutiennent la bataille (contre elle) encore plus qu'avec la tentative de coup d'État de 2016". Toujours dans <em>Yeni</em> <em>Şafak</em> et les mêmes jours, Abdullah Muradoğlu déclare que "les fausses accusations de Biden contre la Turquie sont le dernier exemple de la vacuité de la compréhension américaine du terme "allié" (...) Inutile de dire qu'il n'y avait pas de place pour une mentalité génocidaire dans l'ordre établi par l'Empire ottoman". Muradoğlu détaille ensuite les précédents de la politique étrangère américaine, notamment les cas des massacres de la Seconde Guerre mondiale, de Dresde et des bombes atomiques sur le Japon, pour conclure que "les États-Unis doivent se regarder dans le miroir longtemps avant de prêcher le génocide."</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">5] Sur ce sujet et les retombées de la Convention de Montreux (non signée par les États-Unis), l'intéressant article: <em>Esperto turco: la Convenzione di Montreux ostacola gli USA nel Mar Nero</em>, dans <em>www.it.sputniknews.com</em> du 17 avril 2021.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aldo Braccio</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aldo Braccio a collaboré assidûment à <em>Eurasia. Rivista di studi geopolitici</em> depuis le premier numéro et a publié de nombreux articles sur son site web. Ses analyses concernent principalement la Turquie et le monde turcophone. Sur des sujets liés à la zone turque, il a donné des conférences au Master Mattei de l'Université de Teramo et ailleurs. Il est l'auteur du livre La norma mag
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes patriotes arméniens attaquent l'OTANtag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-04-28:63124902021-04-28T13:20:30+02:002021-04-28T13:20:30+02:00 Les patriotes arméniens attaquent l'OTAN Grigory Trofimchuk...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6252385" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3709782214.jpg" alt="phpP8XYww.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Les patriotes arméniens attaquent l'OTAN</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Grigory Trofimchuk</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex : <a style="color: #999999;" href="http://www.elespiadigital.com/">http://www.elespiadigital.com/</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les militants arméniens sont de plus en plus convaincus que l'Occident et ses institutions situées sur le territoire du pays sont responsables de tous leurs problèmes. Selon des chercheurs indépendants, il y a eu plus de deux cents organisations pro-occidentales de ce type qui se sont installées en Arménie au cours de ces dernières années. Pour une république relativement petite, c'est un chiffre colossal, d'autant plus qu'il est étayé par l'un des pourcentages les plus élevés de personnels affectés à l'ambassade des États-Unis en Arménie par rapport au nombre de ses citoyens. Cette question a été discutée à plusieurs reprises lors de conférences à Moscou, avec la participation de l'ambassadeur arménien.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le pic de patience de ces citoyens commence à déborder, car l'"armée" des adhérents occidentaux n'a rien fait pour améliorer la vie réelle dans le pays d'accueil, tout en menant des activités à caractère occulte, inaccessibles au contrôle public, avec la référence standard à la nécessité de "développer la démocratie". Dans le même temps, les accusations contre la Russie et l'OTSC proviennent apparemment du même réseau, œuvrant à affaiblir davantage l'Arménie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Récemment, la haine civile croissante a conduit à une attaque en rue contre l'ancien directeur du centre d'information de l'OTAN en Arménie, Ara Tadevosyan. Les militants n'ont même pas été gênés par l'épidémie de coronavirus et ont pu reconnaître Tadevosyan comme un passant apparemment ordinaire, marchant avec un masque médical dans le centre-ville d'Erevan. Peut-être Tadevosyan devra-t-il désormais toujours porter un masque, se cacher du public, même après la disparition du virus.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est un précédent. Il est évident que les citoyens patriotes d'Arménie ne veulent plus tolérer la coopération de l'Arménie avec l'Occident sous quelque forme que ce soit, y compris les nouvelles guerres que les structures occidentales préparent pour cet État. Malgré la fermeture récente de ce centre d'information et la dissolution de son personnel, l'OTAN continue de se renforcer le long des frontières de l'Arménie, s'étant considérablement renforcée dans cette région depuis 1991, ce qui provoque des protestations émotionnelles et spontanées de la population.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Apparemment, Ara Tadevosyan, qui a brandi une affiche à la demande des patriotes, demandant à l'OTAN de ne pas s'approcher de l'Arménie - "OTAN, ne t'approche pas de l'Arménie !", "OTAN, rentre chez toi !". - n'est que le début des actions anti-occidentales de masse. Les Arméniens, qui sont des patriotes, ne demandent pas encore à Tadevosyan et à ses amis de quitter l'Arménie pour toujours et de vivre à l'Ouest qu'ils aiment tant, mais une telle évolution est tout à fait possible.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais aujourd'hui, il est plus important de comprendre dans quelle mesure le Centre d'information de l'OTAN, qui était actif jusqu'à récemment en Arménie, a été impliqué dans le développement de la déstabilisation de la situation politico-militaire dans la région, qui a finalement conduit à ce qu'on appelle la deuxième guerre du Karabakh. Ces questions devraient être posées au même activiste pro-occidental Are Tadevosyan, peut-être dans le cadre d'une conférence de presse spéciale, afin que la position politique croissante de la véritable "rue" arménienne ne ressemble pas à un banal règlement de comptes. Et il s'agit d'une "rue" arménienne naissante complètement différente, significativement différente, de celle qui a porté Nikol Pashinyan au pouvoir au printemps 2018.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le centre d'information de l'OTAN a été ouvert à Erevan en 2007, à la veille de 2008, lorsque la guerre d'Ossétie du Sud a éclaté dans le Caucase du Sud. On peut considérer cette ouverture comme une simple coïncidence, mais les faits et les dates concordent, dans une séquence stricte. Les objectifs de l'institution inaugurée étaient extrêmement nobles: on supposait que le "grand peuple arménien" serait mieux informé des tâches de l'Alliance de l'Atlantique Nord et de ses partenaires, l'un des principaux à l'époque, dans une région qui se transformait rapidement en une autre Géorgie. Le statut réel de ces centres visait à inclure l'Arménie dans le "nuage" entourant l'OTAN sur la base d'accords bilatéraux avec les pays qui n'étaient pas membres de ce bloc politico-militaire et ne pouvaient guère l'être.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelques années plus tard, en 2011, avec la participation active d'Ara Tadevosyan lui-même, un programme de formation sur "l'OTAN en tant qu'élément du système de sécurité occidental" a été lancé dans le cadre de la "Semaine de l'OTAN en Arménie". C'est-à-dire que, même à ce moment-là, ont été lancés les processus qui détruisent l'Arménie aujourd'hui, avec des "flèches" tirées vers Moscou, c'est-à-dire des ‘’flèches’’ visant à faire croire en la responsabilité russe dans les désordres de la région. Dans le même temps, M. Tadevoyasyan a lui-même déclaré que le projet était de "nature pilote".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et aujourd'hui, dix ans plus tard, le pilote "Tadevosyan" a reçu une réponse inévitable de ses compatriotes reconnaissants. Et ce n'est que le premier <em>round.</em></span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlComment la Russie et la Chine remodèlent le Caucase du Sudtag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-01-29:62940812021-01-29T17:35:17+01:002021-01-29T17:35:17+01:00 Salman Rafi Sheikh Comment la Russie et la Chine remodèlent le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6221666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2074911124.jpg" alt="12883848-16x9-xlarge.jpg" /></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Salman Rafi Sheikh</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Comment la Russie et la Chine remodèlent le Caucase du Sud</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex : <a style="color: #999999;" href="https://journal-neo.org">https://journal-neo.org</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La fin du conflit du Haut-Karabakh, négociée avec l'aide de la Russie, a jeté les bases d'une transformation géopolitique majeure du Caucase du Sud. Si le rôle joué par la Russie pour mettre fin au conflit militaire et maintenir le cessez-le-feu lui a permis de prendre en charge le Caucase du Sud, les développements ultérieurs montrent comment la Russie a élargi son rôle et consolidé sa position dans son arrière-cour. Son importance première réside dans le fait qu'aucune puissance extra-régionale et occidentale n'était ou n'est encore impliquée dans cette partie du monde, ce qui est l'une des raisons pour lesquelles le cessez-le-feu n'a pas été violé. Bien que la Turquie et l'Iran aient été impliqués dans la négociation du cessez-le-feu, la question a toujours été globalement une affaire russe. En outre, la Russie a négocié la paix et le cessez-le-feu aux dépens du Groupe de Minsk. Il a permis à la Russie d'éroder massivement la capacité des États-Unis à utiliser cette région pour allumer des feux à sa périphérie afin de créer les conditions nécessaires à l'expansion de l'OTAN vers l'Est.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le contrôle de la région est important pour les États-Unis également parce qu'elle est apparue comme l'une des voies les plus appropriées pour l'extension de l'initiative chinoise "Belt & Road" (IRB) en Europe. Les États-Unis, en tentant de s’arcbouter au Sud du Caucase, voudraient contrôler une artère importante de l'IRB. Mais le Caucase du Sud, sous l'influence politique russe et les investissements économiques chinois, se transforme rapidement en un territoire très éloigné de la portée des tentacules américains.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6221667" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3400763111.png" alt="_115342318_nk_peace_deal_detailed_map_640-nc-nc.png" width="498" height="613" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6221668" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/258769759.jpg" alt="middle-corridorjpg-1608463527.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6221669" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2716804841.jpg" alt="Karta-2.-Novaya-zheleznodorozhnaya-liniya-Kars-Ahalkalaki-proekta-Baku-Tbilisi-Kars.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6221671" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/570578558.png" alt="btk_map.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme le montrent les dernières données de la Banque mondiale, l'empreinte économique de la Chine a massivement augmenté ces dernières années. L'Azerbaïdjan est largement considéré comme un maillon important des nouvelles routes de la soie reliant la Chine à l'Europe. Depuis 2005, le chiffre d'affaires du commerce chinois avec l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie a augmenté d'environ 2070 %, 380 % et 1885 %, respectivement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Azerbaïdjan revêt une importance particulière pour le corridor économique Chine - Asie centrale - Asie occidentale, principalement le corridor de transit transcaucasien (TCTC), qui relie la Chine à l'Europe par un réseau de chemins de fer, de ports maritimes, de routes et éventuellement de pipelines.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si le volume actuel des échanges commerciaux entre la Chine et l'Azerbaïdjan n'est pas élevé, les tendances récentes montrent un important bond en avant. Selon les données de la Banque mondiale, "le volume des échanges commerciaux entre les deux pays était de 1,3 milliard de dollars US en 2018, soit environ 6 % du total des échanges commerciaux de l'Azerbaïdjan, et la moitié de ce montant en 2013". La Banque mondiale estime que le parachèvement de l'IRB dans la région est susceptible de transformer la capacité géoéconomique de l'Azerbaïdjan et que le PIB du pays pourrait augmenter de 21 % à long terme. La participation de l'Azerbaïdjan à la BRI pourrait lui permettre d'exploiter les chaînes de valeur mondiales et de diversifier son économie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Haut-Karabakh étant désormais effectivement sous contrôle azéri et géré sous supervision russe, et la Chine ayant récemment signé un accord d'investissement avec l'UE, on doit s’attendre à ce que la Chine accorde une attention toute particulière à la construction d'une route de transit à travers cette région. La Chine développe une route commerciale via le Kazakhstan qui traverse la Caspienne depuis le port kazakh d'Aktau pour aboutir à Bakou. Les universitaires chinois ont décrit cette route comme étant la plaque tournante de l'IRB donc elle est absolument essentielle au succès de l'accord que Pékin vient de signer avec l'UE.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les possibilités de connectivité et de création d'entreprises qu'offre la Chine sont également liées aux projets de la Russie visant à établir une nouvelle géographie du commerce entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. C'est ce qui est apparu clairement lors de la dernière réunion entre les dirigeants russe, azéri et arménien à Moscou. La réunion a été suivie par l'annonce de la mise en œuvre de "mesures impliquant la restauration et la construction de nouvelles infrastructures de transport nécessaires à l'organisation, la mise en œuvre et la sécurité du trafic international effectué à travers la République d'Azerbaïdjan et la République d'Arménie, ainsi que des transports effectués par la République d'Azerbaïdjan et la République d'Arménie, qui nécessitent de traverser les territoires de la République d'Azerbaïdjan et de la République d'Arménie".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6221670" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2147740985.jpg" alt="قوات-حفظ-سلام-روسية-تتجهز-للذهاب-لقرة-باغ.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le plan, tel qu'il se présente, est de réactiver les anciennes "Routes de la soie du Caucase" qui permettraient aux principaux pays de la région de se connecter avec la Russie et d'ouvrir ainsi des voies pour stimuler le commerce, ne laissant ainsi aucune marge de manœuvre, même minimale, aux puissances extrarégionales comme les États-Unis et la France pour jouer leur vieille politique du "diviser pour régner".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tous ces développements indiquent également un recul de la présence et du rôle des États-Unis dans la région. Mais les États-Unis, sous l'administration Biden, dominée par les interventionnistes libéraux, vont probablement mettre de l'ordre dans leurs affaires intérieures d’abord et, ensuite, tenter un retour sous une forme ou une autre. En fait, les États-Unis sont déjà en train de faire leurs calculs de retour.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Congrès américain a récemment autorisé le directeur du renseignement national à présenter un rapport identifiant les principaux intérêts stratégiques des États-Unis dans la région, y compris l'assistance militaire américaine à l'Azerbaïdjan et à l'Arménie et la manière dont celle-ci pourrait être utilisée efficacement pour servir les intérêts américains.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En l'état actuel des choses, Washington se prépare déjà à une lutte géopolitique dans la région du Haut-Karabakh. En octobre 2020, le chef de la commission du renseignement de la Chambre des représentants à Washington, Adam Schiff, a "exhorté" les États-Unis à reconnaître le Haut-Karabakh ou la "République de l'Artsakh" comme un État indépendant. L'appel à la reconnaissance d'un "État indépendant" reflète la manière dont les États-Unis entendent s'insérer dans la région pour jouer leur politique habituelle de division.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, comme le montrent les détails donnés ci-dessus, de nombreuses politiques de connectivité sont planifiées et mises en œuvre pour contrer la politique de division que les États-Unis se préparent à mener.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par conséquent, en l'état actuel des choses, les accords politiques et économiques qui sont conclus et mis en œuvre réduiront massivement la possibilité qu'un conflit réapparaisse et déstabilise la région. Ce n'est qu'à ce moment-là que les États-Unis pourront intervenir et faire pression pour réactiver le groupe de Minsk.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Salman Rafi Sheikh</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Salman Rafi Sheikh, est analyste des relations internationales et des affaires étrangères et intérieures du Pakistan ; en exclusivité pour le magazine en ligne "New Eastern Outlook".</span></strong></span></p>
Jean-Pierre Longrehttp://jplongre.hautetfort.com/about.htmlImmigration et « nouvelles patries »tag:jplongre.hautetfort.com,2020-12-18:62847242020-12-18T19:22:00+01:002020-12-18T19:22:00+01:00 Boris Adjemian, Les Petites Arménies , Éditions Lieux Dits, 2020...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;"><img id="media-6204685" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/01/866219316.jpg" alt="Essai, Histoire, beau livre, francophone, Arméniens, Boris Adjemian, Éditions Lieux Dits, Jean-Pierre Longre" width="138" height="163" />Boris Adjemian, <em>Les Petites Arménies</em>, <span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;">Éditions Lieux Dits, 2020</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">L’histoire des Arméniens, depuis plus de cent ans, est semée de malheurs, de massacres, de migrations, mais aussi de résilience, et les derniers événements (nouvelle guerre du </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #202122; background: white;">Haut-Karabagh, exactions des « loups gris » contre des communautés arméniennes en France…) font ressurgir les tribulations passées. La France, et particulièrement la région Rhône-Alpes, comprennent de nombreux foyers de fixation provisoire ou définitive des exilés arméniens ayant fui le génocide de 1915 et ses suites, qui se sont prolongées tout au long des années 1920-1930. L’ouvrage de </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Boris Adjemian rend compte avec beaucoup de précision de l’installation de ces exilés dans les villes de la vallée du Rhône et de ses alentours, Lyon et Villeurbanne, Saint-Étienne, Grenoble, Roanne, Vienne, Privas, Valence (ville privilégiée), et aussi des localités moins peuplées telles que Décines, Pont-de-Chéruy, Meyzieu, Romans, Largentière…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Trois grandes parties fixent la chronologie : « Groung » (la grue, emblème de l’oiseau migrateur), « les temps de l’exil », section qui étudie les origines et le déroulement de l’émigration, et montre que l’installation des individus, des familles et des communautés s’est heurtée à l’hostilité et aux préjugés raciaux de l’administration française (tracasseries, rejet, menaces d’expulsion etc.), et s’est faite le plus souvent dans le dénuement, mais qu’à force de volonté l’adaptation s’est effectuée par le travail, les regroupements par affinités, la préservation des traditions culturelles restant compatible avec l’intégration. La deuxième partie, « Haynots » (petites patries), analyse justement la « stabilisation » par la création d’associations ou unions, de « partis et chapelles »… « Dans les années 1920-1940, en dépit des mouvements croisés induits par l’arrivée de nouveaux immigrants et les départs répétés pour l’Arménie soviétique, les colonies arméniennes de la vallée du Rhône se stabilisent progressivement. Les hauts lieux de la présence arménienne (rues, quartiers, immeubles collectifs) s’affirment. La mise en place de structures communautaires favorise l’ancrage social des Arméniens, l’épanouissement d’une vie associative et culturelle, ainsi que l’appropriation et l’identification de nouveaux terroirs. » Les naturalisations se réalisent peu à peu, les « apatrides » devenant français, surtout à partir de 1939 et de la mobilisation. La troisième partie, « Houshamadyan, de la mémoire au patrimoine », décrit l’enracinement d’une communauté qui, tout en gardant son identité, a « pris ses marques » dans le tissu régional (et national). Actuellement, la mémoire se fixe sur les grands événements de l’histoire du peuple arménien tels que le génocide et les exils, le groupe de résistants dont </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #151515; background: white;">Missak </span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #151515; background: white;">Manouchian était le chef, bien d’autres encore, cela grâce aux lieux culturels et cultuels, aux noms donnés à des rues et des places, aux jumelages, aux monuments (le Mémorial de Lyon, le « Centre du patrimoine arménien » de Valence etc.), aux commémorations régulières…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Ce volume présente plusieurs facettes : il est le fruit d’une recherche documentaire rigoureuse et approfondie, d’une quête de témoignages probants, d’une analyse historique et sociologique serrée ; il présente concrètement l’histoire de ces « petites Arménies » avec beaucoup de clarté et d’empathie, partant souvent d’exemples particuliers pour parvenir à une vision générale ; enfin, l’iconographie est à la fois riche, parlante et émouvante : photos de familles, de groupes, d’individus, reproductions de documents officiels, de passeports, de lettres… Voilà qui en fait à la fois ce qu’on appelle un « beau livre » et un essai historique, un ouvrage qui peut se lire de plusieurs manières et qui, s’il concerne au premier chef les Arméniens de la région, peut être mis entre toutes les mains. </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d;"><a href="http://www.lieuxdits.fr/"><span style="color: #0066cc;">www.lieuxdits.fr</span></a> </span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">17 rue René Leynaud<br />69 001 LYON</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Tél : +33 (0) 4 72 00 94 20</span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Fondée en 2000, Lieux Dits est une maison d’édition spécialisée dans le Beau livre illustré dont le catalogue s’articule autour de trois thèmes principaux, le patrimoine, la photographie et récemment une collection sur le monde du travail plus particulièrement destinée à l’orientation professionnelle.</span></em></p><p style="background: white; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Issue du monde de la photographie, Lieux Dits attache une attention particulière à la reproduction de l’image imprimée dans des ouvrages de belle facture.</span></em></p><p style="background: white; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Le catalogue de Lieux Dits possède plus de 700 titres auxquels viennent s’ajouter une vingtaine de nouveautés par an.</span></em></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa Crise du Haut-Karabagh avec Pierre Le Vigan & Gilbert Dawedtag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-12-09:62830792020-12-09T11:40:21+01:002020-12-09T11:40:21+01:00 Cafe Noir N.00 La Crise du Haut-Karabagh avec Pierre Le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6202317" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2554969311.jpg" alt="Pourquoi-l-Armenie-et-l-Azerbaidjan-sont-au-bord-de-la-guerre.jpg" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #999999;">Cafe Noir N.00</span></strong></h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">La Crise du Haut-Karabagh</span></strong></h1><p><span style="font-size: 18pt; color: #ccffcc;"><strong><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;">avec Pierre Le Vigan & Gilbert Dawed</span></strong></span></p><div id="info" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><div id="info-text" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"></div></div><div id="top-level-buttons" class="style-scope ytd-menu-renderer"></div><div id="container" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer"><div id="like-bar" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer" style="width: 100%;"></div></div><div id="limited-state" class="style-scope ytd-watch-flexy"></div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"></div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/channel/UC-UDteeBU6qwVef_TWpDk7w"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/ytc/AAUvwngVztagguaXz4liZZZf0_KG_26rGds8IFt51fD2=s48-c-k-c0xffffffff-no-rj-mo" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #99cc00;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UC-UDteeBU6qwVef_TWpDk7w">AVATAR Editions Diffusion</a></span></strong></div></div></div></div></div></div><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="sponsor-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="analytics-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"></div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"></div></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce qui compte n''est pas la guerre des civilisations c'est la géopolitique. Café Noir – Un Autre Regard sur le Monde. Émission du Vendredi 4 décembre 2020 avec Pierre Le Vigan et Gilbert Dawed.</span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/5a7Jlp3_6-g" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong></span></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL’Azerbaïdjan? Quatre motifs de satisfaction pour Israëltag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-12-01:62813522020-12-01T11:48:53+01:002020-12-01T11:48:53+01:00 L’Azerbaïdjan? Quatre motifs de satisfaction pour Israël...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6199611" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/252879049.jpg" alt="soldat-larmee-azerbaidjanaise-portant-drapeau-region-Haut-Karabakh-23-octobre_0_1400_933.jpg" /></p><h3 id="p1" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 24pt;">L’Azerbaïdjan? Quatre motifs de satisfaction pour Israël</span> </span></strong></span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat</span></strong></span></p><p style="font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com </span></strong></span></p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On sait que les États sont des monstres froids, et qu’en général ils n’ont pas « d’amis », mais seulement des intérêts. Toutefois, il peut y avoir de rares exceptions. Mais ce que l’on appelle la « <em>realpolitik</em> », c’est-à-dire la défense d’intérêts égoïstes, reprend toujours le dessus. C’est ce que nous pouvons constater dans l’affaire de l’agression du Haut-Karabakh arménien par l’Azerbaïdjan chiite. Quatre bonnes raisons ont incité l’État hébreu à ne penser qu’à ses intérêts. Notons, avec amertume, qu’il n’est pas le seul dans le concert des nations, dont certaines, l’Allemagne fédérale pour ne pas la nommer, ont carrément tourné la tête pour ne pas déplaire au satrape d’Ankara.</span></strong></p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1°) L’Azerbaïdjan du clan Aliev, est un pays musulman qui entretient des relations diplomatiques avec Israël. Notons que l’État juif n’en a pas tant qui aient ouvert des ambassades chez lui. Au Moyen-Orient, on les compte sur les doigts d’une main : l’Egypte, la Jordanie, bientôt Bahreïn et les Émirats arabes unis. En retour, l’ouverture d’une légation à Bakou était la bienvenue, tant la reconnaissance internationale de leur pays est une obsession des dirigeants israéliens.</span></strong></p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2°) Les affaires ! Si les « petits cadeaux entretiennent l’amitié », le <em>business</em>est un excellent moyen d’influencer un partenaire, sans compter que vendre des marchandises ou du matériel de guerre notamment, rapporte des devises. D’autant qu’Israël excelle dans la production d’électronique militaire et la fabrication de drones.</span></strong></p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">3°) Les peuples arméniens et juifs, ont été tous deux victimes de génocides au cour du XXe siècle, le siècle le plus meurtrier dans l’histoire de humanité. Israël, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, dont une bonne partie de la population était composée de rescapés de la <em>Shoah</em>, - mais pas que -, a-t-il voulu conserver une sorte d’exclusivité du mémoriel, l’holocauste dans son exceptionnelle monstruosité, ne pouvant supporter aucune concurrence ? Dès lors, il semblait inconvenant pour lui, de venir au secours d’un peuple, le peuple arménien, ayant, lui aussi, terriblement souffert.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6199614" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3992357030.jpg" alt="Atalayar_armenia_azeries_0.jpg" /></p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">4°) Le fait que l’Azerbaïdjan, frontalier de l’Iran chiite, n’entretienne pas spécialement de bonnes relations de voisinage avec le pays des Ayatollahs, est un autre motif de satisfaction pour Jérusalem qui, on le sait, mène une guerre larvée contre Téhéran. Le récent assassinat du scientifique Mohsen Fakhirzade, spécialisé dans le nucléaire, imputé à Israël par le ministre des affaires étrangères iranien Mahammad Javad Zarif, s’ajoutant à une déjà longue liste d’exécutions non élucidées mais attribuées au <em>Mossad</em>, - on ne prête qu’aux riches !-, n’arrange rien. Et c’est dans ce contexte que les velléités séparatistes des Azéris de la province de Tabriz, qui voudraient bien être rattachés à Bakou, s’inscrivent dans une vaste perspective géopolitique pouvant redessiner, un jour, les frontières de l’Iran. N’oublions pas que de novembre 1945 à mai 1946, fut proclamée une « République démocratique de l’Azerbaïdjan » sous la férule de Moscou. D’autant qu’à l’extrémité orientale du pays, plus de deux millions de Baloutches pourraient bien, eux aussi, revendiquer de s’unir à leurs frères du Pakistan qui avaient déjà proclamé leur « État » en 1947, faisant sécession du « pays des purs », sous l’égide du <em>Khan </em>de Kalat (1).</span></strong></p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On le voit, les raisons ne manquent pas à Tel-Aviv de ne pas avoir les « yeux de Chimène » en faveur de l’enclave arménienne du Nagorny-Karabakh, renommée « République de l’Artsakh » par les nationalistes arméniens. Il est vrai que, comme pour les pays occidentaux, l’Arménie en général, le Haut-Karabakh en particulier, n’ont ni gaz , ni pétrole, simplement des églises chrétiennes pluri centenaires !</span></strong></p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) Pour en savoir plus, lire le <em>« Dictionnaire des États éphémères ou disparus de 1900 à nos jours »</em>, éditions <em>Dualpha. </em><a style="color: #999999;" href="https://francephi.com/livre/dictionnaire-des-etats-ephemeres-ou-disparus-de-1900-a-nos-jours" target="_blank" rel="noopener">cliquez ici</a></span></strong></p></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe rôle de l’État hébreu dans les coulisses de la crise arméniennetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-11-28:62801522020-11-28T00:34:00+01:002020-11-28T00:34:00+01:00 Le rôle de l’État hébreu dans les coulisses de la crise arménienne...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6197551" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3483264505.jpg" alt="IAI_Harop_PAS_2013_01.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le rôle de l’État hébreu dans les coulisses de la crise arménienne</strong></span></h1></header><div class="entry-content clearfix"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par le général (2S) <a style="color: #999999;" href="https://strategika.fr/category/auteurs/general-dominique-delawarde/">Dominique Delawarde</a> </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://strategika.fr </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les médias mainstream occidentaux ont beaucoup insisté sur le rôle majeur et indéniable de la Turquie dans la crise opposant l’Arménie à l’Azerbaïdjan, mais ils sont restés extrêmement et étonnamment discrets, voire silencieux sur le rôle tout aussi important, joué, en coulisse, par Israël, et sur son positionnement dans cette affaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce rôle n’a pourtant pas pu échapper à un géopoliticien ou à un observateur averti.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Il y a, bien sûr, les discrètes navettes aériennes entre Tel Aviv et Bakou qui, au début d’octobre, ne transportaient pas des oranges, mais de l’armement sophistiqué (notamment des drones et des missiles). Une part non négligeable de l’armement azéri est d’origine israélienne. Il faut rappeler que l’Azerbaïdjan est le premier pourvoyeur de pétrole d’Israël et lui fournit 40% de ses besoins. Ceci suffirait presque à expliquer l’alliance de fait, entre les deux pays, alliance basée sur une sorte d’échange «pétrole contre armement».</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="https://www.jpost.com/israel-news/video-shows-azerbaijan-using-israeli-lora-missile-in-conflict-with-armenia-644327">https://www.jpost.com/israel-news/video-shows-azerbaijan-using-israeli-lora-missile-in-conflict-with-armenia-644327</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Il y a la relative discrétion des chancelleries et des médias occidentaux – dont on sait qui les contrôle – sur l’ingérence ouverte de la Turquie, pays membre de l’OTAN, contre l’Arménie, pays membre de l’OTSC (Organisation du Traité de Sécurité Collective) aux côtés de la Russie. La coalition occidentale a bien protesté du bout des lèvres; elle a bien appelé «à la retenue» et au «cessez le feu», mais elle a laissé faire la Turquie sans vraiment dénoncer son impérialisme islamiste, désormais tous azimuts (Syrie, Irak, Libye, Méditerranée orientale, Caucase). </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Il y a encore la prise de position officielle de Zelenski, premier président juif d’Ukraine, en faveur de l’Azerbaïdjan, et contre l’Arménie. Ce président aurait certainement été plus discret dans son soutien si l’Azerbaïdjan avait été hostile à l’état hébreu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Il y a enfin cette déclaration de <a style="color: #999999;" href="https://twitter.com/Malbrunot?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor">Georges Malbrunot</a>, grand reporter au Figaro qui nous apprend dans un tweet:</span></strong></p><blockquote class="wp-block-quote"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Conflit au Nagorny-Karabakh: au-delà de la station du Mossad basée en Azerbaïdjan pour espionner l’Iran et de la livraison de matériels militaires à Bakou, Israël entraîne les forces de sécurité azéris, confie un diplomate européen, qui fut basé en Azerbaïdjan.</em></span></strong></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-6197552" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3801622471.jpg" alt="0204041076816-web.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais pourquoi l’État hébreu se distingue-t-il aujourd’hui, par sa présence et son action dans cette région du monde aux côtés de la Turquie, de l’Azerbaïdjan et du djihadisme islamiste?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Avant de tenter de répondre à cette question,il faut se rappeler que l’activisme d’Israël sur la scène internationale n’est pas que régional, mais mondial. Il peut être direct ou indirect. Son empreinte est souvent perceptible et parfaitement identifiable dans la politique étrangère des grands pays occidentaux (USA, UK, FR, Canada, Australie), mais elle l’est aussi dans presque tous les grands événements qui ont affecté l’évolution géopolitique mondiale des dernières décennies: (guerres au Proche et Moyen-Orient, révolutions colorées et/ou changement de pouvoir (ou tentatives) notamment en Amérique du Sud (Brésil, Bolivie, Venezuela, Colombie, Équateur) mais aussi en Europe (Maïdan …) et en Afrique du Nord (printemps arabes, hirak algérien). A noter aussi l’ingérence plus ou moins ouverte dans les élections des grands pays de la coalition occidentale (USA, FR, UK, Canada, Australie) par des financements généreux de sa diaspora visant à promouvoir les candidats qui lui sont favorables et à détruire ceux qui ne le sont pas.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Cet activisme pro-israélien s’exerce par le biais d’une diaspora riche, puissante et organisée. Cette diaspora collectionne les postes d’influence et de pouvoir, plus ou moins «achetés» au fil du temps et des circonstances, au sein des appareils d’État, au sein des médias mainstream, au sein des institutions financières et des GAFAM qu’elle contrôle. Le Mossad n’est pas en reste et fonde l’efficacité de son action sur le système des sayanims, parfaitement décrit par Jacob Cohen dans sa conférence de Lyon. <span style="color: #ffcc99;"><a style="color: #ffcc99;" href="https://www.youtube.com/watch?v=2FYAHjkTyKU">https://www.youtube.com/watch?v=2FYAHjkTyKU</a></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> L’action de ces relais et soutiens vise à défendre et à promouvoir les intérêts directs et indirects de l’État hébreu sur la planète entière et à élargir le cercle des pays et des gouvernances qui le soutiennent. Elle vise aussi à affaiblir celles et ceux qui lui sont opposés. Elle est tenace, efficace et s’inscrit dans la durée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Pour gagner, l’État hébreu, comme le fait aussi très bien l’OTAN, n’hésite jamais à faire des alliances de circonstance, limitées dans l’espace et dans le temps, avec tel ou tel de ses adversaires (Turquie et djihadistes en Syrie par exemple). Ses actions sont souvent «préméditées», «concoctées» et «coordonnées» avec ses correspondants «néoconservateurs» de Washington. Comme partout ailleurs le mensonge d’État et la duplicité sont monnaies courantes…</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Pourquoi susciter et/ou mettre de l’huile sur le feu dans un conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et pourquoi maintenant ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Trois grands pays de la région, la Russie, la Turquie et l’Iran, sont directement concernés par ce conflit et par ses conséquences potentielles, parce qu’ils sont frontaliers avec l’une des deux parties en conflit, et parfois les deux. Israël, pour sa part, n’est qu’indirectement concerné, mais l’est tout de même, nous le verrons.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6197554" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1974654264.png" alt="Caucase-topographique-geopolitique.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par ailleurs, cette région du Caucase est également une «zone de friction» entre des alliances qui ne s’apprécient pas vraiment: La coalition occidentale et l’OTAN dont la Turquie et Israël jouent la partition, l’OTSC (Organisation du Traité de Sécurité Collective) dont la Russie et l’Arménie sont membres, et l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï) à laquelle la Russie et l’Iran sont liés (pour l’Iran, comme membre observateur et aspirant candidat depuis 15 ans).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Pour compliquer le tout, le premier ministre arménien en fonction, Nikol Pashinyan, a cru bon de devoir afficher sa préférence pour l’Occident dès sa prise de fonction et de prendre ses distances avec Moscou, ce qui met son pays en position délicate pour réclamer aujourd’hui l’aide de la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Le déclenchement de la crise actuelle est, selon moi, une opération qui dépasse largement le cadre étroit d’un conflit territorial entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Il s’agit d’une opération de plus – après Maïdan en Ukraine, après la tentative de révolution colorée en Biélorussie et après les affaires Skripal et Navalny – visant à mettre la pression sur la Russie, mais aussi sur l’Iran, en les mettant dans l’embarras, voire, en les poussant à la faute.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Il est clair que toute intervention rapide et musclée de la Russie dans ce conflit aurait été immédiatement condamnée par la «communauté internationale autoproclamée» – c’est à dire par l’OTAN – et suivie de l’habituel train de sanctions anti-russes, par les USA, servilement suivis par ses vassaux européens. Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, mettre un terme au gazoduc North Stream II reste un objectif majeur pour les USA……</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> L’absence d’une ferme réaction des occidentaux dans la crise du Caucase est, en elle- même, révélatrice sur quatre points:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> 1 – La défense de l’Arménie n’est pas une priorité pour la coalition occidentale. Monsieur Nikol Pashinyan, premier ministre arménien, s’est donc trompé de cheval en misant sur l’Occident pour la défense de son pays. La coalition occidentale laisse souvent tomber ses alliés de circonstance comme ils l’ont fait pour les Kurdes en Syrie …..</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> 2 – En atermoyant et en laissant venir une réaction russe qu’elle espère pouvoir sanctionner en mettant définitivement fin au North Stream II, la coalition occidentale montre, une fois de plus, sa duplicité et son cynisme. Peu lui importe l’Arménie …..</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> 3 – En créant un foyer d’infection djihadiste aux frontières de la Russie et de l’Iran, la coalition israélo-occidentale montre, une fois de plus, qu’elle est prête à pactiser avec le diable et à l’instrumentaliser pour parvenir à ses fins, en l’occurrence l’affaiblissement de ses adversaires russes et iraniens. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> 4 – En laissant agir la Turquie et Israël sans réaction, la coalition occidentale reconnaît implicitement, derrière des discours trompeurs, que ces deux pays agissent à son profit.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6197555" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2728767720.jpg" alt="1347631-lib-2020-11-14-carte-haut-karabakh-1-p22-jpeg-1.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le quotidien israélien «The Jerusalem Post» a abordé dans un article récent les affrontements entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie non sans laisser éclater la joie israélienne de voir le Caucase devenir un nouveau foyer de crise potentiellement susceptible d’avoir un impact considérable sur le Moyen-Orient. L’impact recherché par Israël est toujours le même: alléger les pressions et les actions iraniennes et russes sur le théâtre syrien en ouvrant un «nouveau front de préoccupations» aux frontières de ces deux pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> En conclusion, quatre points méritent d’être soulignés, à ce stade de la crise,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> 1 – Monsieur Pashinyan, premier ministre arménien, a fait une erreur d’appréciation en misant sur un camp occidental qui s’avère moins fiable que prévu pour défendre l’intérêt de son pays. Il devra, peut être, in fine, faire des concessions douloureuses et pourrait bien y perdre son emploi lors des prochaines élections.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> 2 – Monsieur Aliyev, président d’un Azerbaïdjan majoritairement chiite, regrettera peut être un jour d’avoir introduit sur son sol des djihadistes sunnites pour combattre l’Arménie. Il regrettera peut-être aussi l’instrumentalisation dont il est l’objet par la Turquie et Israël, chevaux de Troie de l’OTAN. Ses voisins russes et iraniens ne lui pardonneront pas facilement…..</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> 3 – La Russie, dont la gouvernance et la diplomatie ne sont pas nées de la dernière pluie, n’est toujours pas tombée, tête baissée, dans le piège de l’intervention immédiate et musclée qui pourrait, après la tragi-comédie «Navalny», sonner le glas du North Stream II.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Elle interviendra, tôt ou tard, lorsque le bon moment sera venu. Les différents protagonistes directs et indirects ne perdront rien pour attendre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> 4 – Israël et l’Occident otanien auront-ils gagné quelque chose à poursuivre leurs actions de harcèlement aux frontières de la Russie et de l’Iran en instrumentalisant l’Azerbaïdjan et en cherchant à détacher l’Arménie de l’OTSC dans le cadre de la stratégie d’extension à l’Est qu’ils poursuivent depuis trente ans ? Rien n’est moins sûr. L’avenir nous le dira.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Quant à la solution du problème territorial, source du conflit déclenché par l’Azerbaïdjan-contre l’Arménie, elle réside probablement dans l’application de l’article 8 du Décalogue de l’Acte final d’Helsinki voté le 1e août 1975 qui régit les relations internationales entre les états participants. Cet article évoque clairement «le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6197556" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3209790665.jpg" alt="imagessoldartz.jpg" width="406" height="303" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsqu’une volonté de quitter un ensemble étatique est validé par un, voire plusieurs référendums à plus de 90%, et lorsque cette sécession a été effective durant 34 ans, sans conflit majeur – ce qui est le cas pour la<em> république d’Artsakh (Haut-Karabakh)-,</em> il semble légitime que la communauté internationale puisse prendre en compte la volonté des peuples et d’accepter de reconnaître ce fait en dotant ces nouveaux états d’une structure juridique particulière leur garantissant une paix sous protection internationale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> On me rétorquera que l’article 3 du même décalogue d’Helsinki rappelle l’intangibilité des frontières. Il s’agira donc, pour la communauté internationale, de déterminer si le droit des peuples à disposer d’eux même doit primer, ou non, sur l’intangibilité des frontières, après 34 ans de séparation totale et effective de vie commune entre deux parties d’un même état.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Cette décision, lorsqu’elle sera prise, ne devrait pas être sans conséquences jurisprudentielles sur le futur du Kosovo, de la Crimée, ou de la Palestine occupée……</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Pour ceux qui souhaitent él
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlTranscaucasie: après le cessez-le-feu du 5 novembre...tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-11-18:62781802020-11-18T13:37:15+01:002020-11-18T13:37:15+01:00 Transcaucasie: après le cessez-le-feu du 5 novembre... Entretien...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6194561" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1314764693.png" alt="1200px-Caucasus-political-fr.svg.png" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Transcaucasie: après le cessez-le-feu du 5 novembre...</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Entretien avec Robert Steuckers</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Propos recueillis par Zaur Medhiyev</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><span style="color: #ff6600;">L’Arménie a signé un accord de cessez-le-feu, prévoyant le retrait de ses forces d’occupation hors des territoires azerbaïdjanais. Le problème est que l’Arménie a dû franchir ce pas après une défaite militaire. Du point de vue du droit international, quelles pourraient être les responsabilités de la partie perdante d’une guerre ?</span> </em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les responsabilités d’un désastre, comme une défaite militaire, ne peuvent être réglées qu’entre les vaincus eux-mêmes. Trancher quant à ces responsabilités est désormais un problème intérieur arménien. Les Arméniens doivent exiger des comptes au gouvernement Pachinian et aux réseaux qui l’ont amené au pouvoir et qui l’ont soutenu. L’hebdomadaire français « Le Courrier International » vient d’évoquer cette semaine une thèse aujourd’hui répandue dans la presse russe et dans l’opposition arménienne à Pachinian. La révolution de couleur, qui a amené celui-ci au pouvoir en 2018, aurait été soutenue en secret par les services secrets britanniques qui poursuivent la vieille politique de semer la zizanie en Transcaucasie. D’un point de vue européen, russe et transcaucasien, ce type d’immixtion bellogène est inacceptable. Il faut plaider pour la nécessité d’une Transcaucasie pacifiée sinon le statu quo ante aurait été préférable. On voit ce que donnent les immixtions occidentales dans les Balkans : le chaos ! Le principe énoncé pendant l’entre-deux-guerres par Carl Schmitt demeure valable, demeure un axiome indépassable de toute pensée politique réaliste : pas d’immixtion de puissances extérieures à un espace donné dans ce même espace <em>(Interventionsverbot für raumfremde Mächte).</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><span style="color: #ff6600;">En quittant les territoires occupés, les Arméniens détruisent tout ce qu’ils peuvent détruire. Ils brûlent les forêts, détruisent des bâtiments, détruisent des espèces rares de plantes et d’animaux. L’Azerbaïdjan doit-il inclure ces actions dans la liste des crimes commis par les Arméniens, dans le but d’exiger des compensations financières à l’Arménie ?</span> </em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Arméniens pratiquent là une vieille stratégie russe, celle de la terre brûlée, appliquée devant les armées de Napoléon et Hitler. Le système des indemnités est pervers comme l’ont montré les clauses aberrantes du Traité de Versailles de 1919. L’Allemagne s’est radicalisée suite à des crises financières de grande ampleur, accentuée par l’obligation de payer des dettes de guerre à la France, qui en vivait sans ressentir la nécessité de se moderniser. Certes, l’Arménie n’a pas le poids de l’Allemagne, même vaincue, mais des exigences trop importantes susciteraient une solidarité quasi spontanée pour l’Arménie dans le monde orthodoxe, surtout en Russie où le poids du Patriarche de Moscou n’est pas négligeable, ce qui aurait pour résultat d’isoler l’Azerbaïdjan, en dépit de la solidarité turque sur laquelle il pourrait compter mais seulement si la Turquie d’Erdogan parvient à court terme à surmonter sa crise financière. Ensuite l’Iran, en dépit du fait qu’il partage avec l’Azerbaïdjan la foi islamique chiite, montre des velléités pro-arméniennes par méfiance à l’endroit de la Turquie sunnite et par crainte de voir les mercenaires djihadistes demeurer à proximité de ses frontières pour éventuellement s’infiltrer dans le Nord de l’Iran et y commettre des sabotages pour le compte des Etats-Unis.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6194562" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2669520471.jpg" alt="imagehkdest.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Les autorités de l’Azerbaïdjan ont annoncé qu’elles exigeraient 50 milliards de dollars à l’Arménie pour les dégâts causés. Mais nous savons pertinemment bien que l’Arménie ne dispose pas de cette somme, et ne dispose même pas du dixième de celle-ci. Comment, à votre avis, le droit international règle-t-il le recouvrement de compensations pour un pays qui n’en a pas les moyens ?</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans de tels cas, il n’y a pas de solution. Les beaux principes juridiques s’évanouissent comme neige au soleil devant les réalités. A l’impossible nul n’est tenu. L’Azerbaïdjan a récupéré des terres, ce qui vaut plus, in fine, que la somme de 50 milliards de dollars, chiffre abstrait. Qui plus est, la Russie n’accepterait pas qu’une querelle sans fin pour les compensations envenime la situation en Transcaucasie. Autre possibilité, l’Arménie, comme la Serbie dans les Balkans, pourrait tabler sur une aide chinoise, la politique de Pékin étant d’assurer, par tous moyens pacifiques, la fluidité des communications terrestres en Eurasie.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Comme tout un chacun le sait, la signature de l’accord de cessez-le-feu, qui camoufle la reddition de l’Arménie, a été rendue possible par la participation directe de Moscou. Si l’Arménie, en rejetant le gouvernement de Pachinian, amène au pouvoir des extrémistes et reprend les hostilités, comment réagira le pouvoir russe ? Les suspicions, à mon avis, ne tombent pas du ciel : il suffit de voir quel état d’esprit prévaut aujourd’hui à Erivan…</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est le pouvoir de Pachinian qui a rendu la guerre possible, aussi parce qu’il a démantelé partiellement les forces armées arméniennes et desserré les liens militaires qui existaient avec la Russie, suscitant la méfiance de celle-ci. Cette méfiance serait justifiée si l’hypothèse, avancée dans « Le Courrier international » s’avérait exacte. Rappelons-les grandes lignes de cette hypothèse : Richard Moore, chef du MI6 britannique, ancien ambassadeur du Royaume-Uni en Turquie, ami d’Erdogan, également ami d’Armen Sarkissian qui est arménien mais sujet britannique, aurait orchestré la déstabilisation de la Transcaucasie. L’indice le plus patent qui tend à soutenir cette hypothèse est le fait que Londres, dans le cadre de l’ONU, s’est opposé au cessez-le-feu décidé le 5 novembre dernier. Précédemment, Londres a financé bon nombre d’ONG en Arménie, qui ont soutenu les initiatives de Pachinian. La stratégie, mise au point par les Britanniques sous les auspices de Richard Moore, vise à utiliser la Turquie et le nouveau pouvoir arménien, issu de la révolution de couleur de 2018, pour créer un foyer de turbulences en Transcaucasie. Les racines historiques de cette volonté de créer le chaos sont anciennes. Elles datent de 1805, année où le Karabakh est entré dans la sphère d’influence russe. A Moscou, on connait ce type de stratégies et c’est la raison qui explique que les troupes russes sont présentes aujourd’hui dans cette région revendiquée par l’Arménie. Les Russes avaient perdu leur confiance dans les Arméniens parce que le gouvernement Pachinian, appuyé en secret par les Britanniques, lorgnait vers l’OTAN, comme son voisin géorgien. Moscou se méfie donc d’une Arménie et d’une Géorgie, agitées par un tropisme occidentaliste, se méfie aussi de l’Azerbaïdjan pour sa participation au système de défense GUAM et pour son alliance avec la Turquie, membre de l’OTAN. Moscou et Téhéran voient aussi d’un très mauvais œil la présence de mercenaires djihadistes qui, finalement, travaillent toujours pour l’Occident américanisé.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6194569" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/275546234.jpg" alt="nikol-pashinyan-banak.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Le Président de l’Azerbaïdjan a d’ores et déjà déclaré, pendant les négociations et après le retrait des forces arméniennes, la question du statu quo ne sera pas discutée. Le Karabakh n’aura aucun statut d’autonomie. Qui plus est, cette déclaration n’a pas été contestée par les Russes. Uti possidetis ?</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Karabakh est désormais de jure azerbaïdjanais et son statut dépend donc de Bakou. Cependant il est autonome de facto (et non de jure) parce que les troupes russes et sont stationnées et protègent le monastère de Dadivank, exigence de l’orthodoxie russe qui approuve le pouvoir de Poutine. Moscou n’a pas contesté le rejet de toute autonomie du Karabakh car Poutine et Lavrov entendaient bien l’occuper et le protéger.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em><span style="color: #ff6600;">Une dernière question : on soupçonne les Arméniens de vouloir organiser des provocations contre les forces russes de la paix afin que celles-ci ripostent. Tout cela consiste, très logiquement, à vouloir ramener l’Arménie dans le giron de l’OTAN. Existe-t-il des mécanismes pour empêcher les provocations contre les forces russes de pacification ?</span> </em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans une Transcaucasie que l’Occident britannique et américain veut en état de déstabilisation permanente, toutes les provocations sont désormais possibles. Cela fait partie des aléas lorsqu’une puissance étrangère à un espace intervient dans ce même espace. Les forces russes sont exposées à ce danger comme elles l’ont été en Afghanistan et comme elles le sont en Syrie depuis quelques années. Le scénario de provocations répétées est plausible. L’implosion totale de la Transcaucasie est le but final des puissances qui entendent saboter les nouvelles grandes voies de communication terrestres en Eurasie, notamment celle qui traversera le territoire de l’Azerbaïdjan et reliera la Russie à l’Océan Indien, vieille hantise de l’Empire britannique depuis la fin du 18<sup>ème</sup> siècle. Non, il n’existe pas de mécanismes pour éviter ce type de provocations : nous sommes face à des réalités concrètes, à des clivages nationaux et religieux résilients, réalités et clivages qui ne sont en rien des « mécanismes » mais des forces organiques. Une force organique ne se laisse jamais brider par des « mécanismes ».</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHaut-Karabagh, lien entre guerre territoriale et guerre économiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-11-17:62779972020-11-17T20:26:14+01:002020-11-17T20:26:14+01:00 Haut-Karabagh, lien entre guerre territoriale et guerre économique...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6194325" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/837688909.jpg" alt="000_8v37tt_1.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Haut-Karabagh, lien entre guerre territoriale et guerre économique</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Alexandre Correia Gentile</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://www.infoguerre.fr</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Véritable théâtre de confrontation entre puissances régionales, le Haut-Karabagh laisse apparaître en son sein un rapport de force – maintenant récurrent – entre la Turquie et la Russie. La multiplication des confrontations entre Ankara et Moscou ne cesse de croître, avec des stratégies et des positionnements diplomatiques différents : entre hard power et soft power.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sud du Caucase, embourbement d’un différend centennal</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Arène dans laquelle se joue une guerre d’influence et d’escarmouches quotidiennes depuis 3 décennies, le Haut-Karabagh est un territoire rattaché à l’Azerbaïdjan depuis 1921 mais peuplée à 97 % d’arméniens dans le sud du Caucase. Voyant s’affronter l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ce conflit séculaire remonte à la guerre de 1988 à 1994. Arménie victorieuse, indépendance auto-proclamée du Haut-Karabagh (dès 1991 et soutenu par Erevan), occupation militaire arménienne d’une partie du territoire azéri. La relation entre Erevan et Bakou est plongée dans une situation de « conflit gelé », « statu quo », « impasse diplomatique » ou encore de « stagnation politique » comme l’explique Matthieu Petithomme (1).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour comprendre les tenants et les aboutissants, il faut préciser que le Haut-Karabagh est conventionnellement décrit comme un espace orographique ne « présentant » aucune ressource (énergie fossile, hydrocarbure, minerais) ni richesse particulière. Cela pose la question de l’intérêt qu’ont les autres nations à prendre parti.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Néanmoins, cela reste la partie émergée de l’iceberg. Effectivement, deux entités sont devenues rapidement des acteurs clefs.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ankara et Moscou, entre interventionnisme et tentative d’apaisement </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dès Juillet 2020, la Russie mène un exercice militaire de grande envergure en Arménie à la frontière turque, déployant peu ou prou 80 000 hommes. De tels exercices ont déjà été menés auparavant dans d’autres territoires. C’est un moyen de montrer sa capacité opérationnelle et sa présence militaire dans le Caucase.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6194326" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1198789312.jpg" alt="5f71e575264e3.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Voyant cela comme une action hostile, Ankara déploie de la même manière un grand dispositif en août 2020 en Azerbaïdjan, à la frontière arménienne. De plus, la Turquie a laissé son matériel d’aviation (drone et F16) et d’artillerie à l’issue de l’exercice, matériel qui est utilisé depuis le 27 septembre par les Azéris pour avoir une supériorité technologique et une force de frappe importante.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie a rapatrié une partie de son aviation et de ses forces armées de Lybie pour la déployer directement en Azerbaïdjan. Le président Erdogan n’a pas hésité à annoncer son soutien indéfectible pour son allié turcique, mettant en avant l’occupation illégale de l’Arménie dans le Haut-Karabagh. Le président Recep T. Erdogan menace de prendre part pleinement au conflit contre l’Arménie en cas de refus d’obtempérer.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De son côté, la Russie prône une stratégie de Soft power. Apaisement du conflit et mise en place d’un cessez-le-feu : remettre la discussion au centre du débat. Selon le président Vladimir Poutine, c’est l’occasion de laisser du répit aux populations meurtries et de pouvoir soigner les blessés. Etant co-président du groupe de Minsk, la Russie se place en médiateur à deux reprises en octobre 2020 : deux tentatives qui échouent.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6194327" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1862076119.jpg" alt="indexmanrusarm.jpg" width="466" height="310" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la continuité de ses échanges, le Kremlin appelle son homologue turc à entamer une désescalade du conflit. Moscou se place en tant que pays allié de l’Arménie, annonçant que la Russie n’hésitera pas à défendre les intérêts politiques et militaires de son allié au sein de l’Union Eurasiatique, au nom de l’OTSC (l’Organisation du Traité de Sécurité Collective).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quels sont les intérêts derrière les prises de positions de chacun des belligérants ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie et la Russie suivent des « pattern » bien particuliers et traçables.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’intérêt géopolitique</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie et l’Azerbaïdjan font partie du « conseil turcique », un rapport entre les deux pays décrit souvent par l’expression turque « iki devlet , bir millet » (« Deux Etats, une seule Nation »).</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En stratégie militaire il est important de contrôler les altitudes : transmission, surveillance, défense, commandement. La région du Karabagh est dans l’axe routier de la mer caspienne à la mer noire mais aussi entre la Turquie et l’Azerbaïdjan. C’est d’ailleurs par cette route que l’Azerbaïdjan a accès à l’eau potable.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6194328" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1803091758.jpg" alt="imagepetroeleazer.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’intérêt énergétique </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Azerbaïdjan – et notamment sa capitale Bakou – est connu depuis un siècle pour être une mine d’or noir (2)et de gaz. Les constructions du gazoduc BTE (Bakou-Tbilissi-Erzurum) et de l’oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan) terminées aux abords de l’année 2006, relie Bakou à la Turquie en passant par la Géorgie (en évitant l’Arménie, la Russie et l’Iran). Pour la Turquie il est important de défendre et de pérenniser cette infrastructure : il existe une taxe de passage qui permet à la Turquie de s’octroyer une partie le gaz et le pétrole en grande quantité, rapidement.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie entend plutôt défendre les intérêts arméniens notamment pour des raisons politico-commerciales et de souveraineté. La faillite du projet de pipeline Nabucco (qui devait relier l’Iran à l’Europe) a empêché de laisser s’échapper l’Europe du giron énergétique Russe (80 % du gaz en Europe est russe (3).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’intérêt stratégique</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie possède des intérêts stratégiques en Arménie. La base 102 à Gyumri, en marge de la Turquie et de la Géorgie est la seule base militaire de la Russie dans le sud Caucase, proche de la mer noire. Il est important – à l’instar de la base militaire de Tartous en Syrie – de défendre ce carrefour stratégique.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Russie vend énormément d’armement à l’Azerbaïdjan depuis plusieurs années, ce qui en fait un « partenaire » commercial.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les risques d’un dérapage du conflit ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Qu’elles concernent l’Arménie ou l’Azerbaïdjan – certaines cibles sont stratégiques, pouvant mener à des conséquences dramatiques : une centrale nucléaire arménienne et des tronçons de pipelines azéris. L’on pourrait se questionner sur les réels instigateurs de ces attaques ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Recep T. Erdogan, la course derrière le spectre d’un Empire Ottoman fort et réunifié ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela pose la question des conflits dans lesquels Ankara s’est investi récemment militairement et politiquement (Lybie, Syrie, Grèce). La Turquie use du hard power, montrant les muscles afin de pouvoir faire régner son agenda, d’affirmer sa puissance. La crise de la Covid-19 a mis en évidence la fragilité des institutions et du multilatéralisme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6194329" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/271113464.jpeg" alt="5f78da161f000015090c135f.jpeg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour mettre en exergue l’inefficacité des organisations internationales vieillissantes et trop souples, Recep T. Erdogan court-circuite l’ONU (qui n’a jamais mis ses menaces à exécution concernant l’occupation illégale du Haut-Karabagh) et le groupe de Minsk.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En outre, des mercenaires syriens « pro-turcs » ont pris part au combat. La Turquie pourrait utiliser la même stratégie qu’en Libye : en plus d’offrir une supériorité technologique à son allié, il crée de l’ingérence au niveau de l’Arménie. Il justifie par ailleurs que les quelques 300 Syriens viennent se battre au nom d’une idéologique religieuse et non pour la Turquie (4).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Russie, entre jeu de pouvoir et maintien d’un idéal postsoviétique</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Kremlin use du soft power. Il n’’intervient pas militairement. La Russie est le plus gros vendeur d’armes pour l’Azerbaïdjan, ce qui en fait un « partenaire » commercial. Pour la Russie, toute la ruse reste dans « l’impasse diplomatique » et le « conflit gelé ». Plus le conflit persiste, plus Moscou pourra poursuivre son commerce, profiter d’une base militaire de premier choix, une déstabilisation de la région et ainsi empêcher la diversification du carnet de fournisseur européen en énergie.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Vladimir Poutine se place à son tour comme un acteur indispensable et incontournable pour la gérance du Caucase et le montre en prenant en main les négociations, en « terrain neutre » à Moscou.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alexandre Correia Gentile</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notes</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1- Article Cairn Mathieu Petithomme « Revue d’études comparatives Est-Ouest » 2011/4 N° 42, pages 83 à 106 « Etatisation et nationalisation du territoire contesté de la République du Haut-Karabagh, vivre et évoluer sans reconnaissance internationale ». </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2- Auzanneau, M. Or noir : La grande histoire du pétrole. Paris, La Découverte 2016.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">3- Julien Zarifian, La Découverte « Hérodote » 2008/2 n° 129 | pages 109 à 122 « La politique étrangère américaine en Arménie : naviguer à vue dans les eaux russes et s’affirmer dans une région stratégique ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">4- Déplacement du président Emmanuel Macron à Bruxelles pour le Conseil européen extraordinaire.</span></strong></p>
Ferrierhttp://thomasferrier.hautetfort.com/about.htmlL'Arménie a été abandonnée par l'Europe !tag:thomasferrier.hautetfort.com,2020-11-14:62771392020-11-14T18:39:25+01:002020-11-14T18:39:25+01:00 Depuis plusieurs semaines, l'Arménie était sous le coup d'une offensive de...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-6192725" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/02/02/3139807972.jpg" alt="Toto.jpg" />Depuis plusieurs semaines, l'Arménie était sous le coup d'une offensive de grande envergure de l'Azerbaïdjan afin de reprendre la province sécessionniste du Haut-Karabagh, peuplée d'Arméniens, ou de la réduire à sa taille originelle de 1989. Soutenu notamment par la Turquie, qui lui a apporté des drones de combat perfectionnés, mais aussi par l'Iran, l'Azerbaïdjan a réussi à obtenir un accord de paix particulièrement avantageux, sous l'égide de la Russie, qui n'a pas protégé son allié arménien au motif que l'accord de défense ne portait que sur l'Arménie stricto sensu, ménageant ainsi son allié azéri.</p><p style="text-align: justify;">Désormais, les Arméniens du Haut-Karabagh sont contraints d'évacuer certaines zones, brûlant leur maison, déplaçant les sépultures de leurs ancêtres, abandonnant des monastères magnifiques, et cela fait peine au coeur.</p><p style="text-align: justify;">Dans cette affaire, l'Union Européenne n'a rien fait. L'Allemagne a refusé toute sanction contre la Turquie, par peur des réactions de sa communauté turque. La France n'a pas agi ni n'a cherché à se concilier la Russie pour proposer à cette dernière une solution alternative. L'absence d'Europe politique, à Chypre-nord, à la frontière thrace, auprès des îles grecques comme en Arménie, permet à la Turquie d'Erdogan de jouer tranquillement son jeu, soutenu par les USA et ménagé par la Russie.</p><p style="text-align: justify;">Tout cela est pathétique mais doit nous servir de leçon. Sans Europe politique, nous continuerons à subir et à rester impuissants devant les lois de l'histoire.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)</strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHaut-Karabakh : la Russie contrôle, la Turquie avance, la France sur la touchetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-11-13:62768262020-11-13T15:48:39+01:002020-11-13T15:48:39+01:00 Haut-Karabakh : la Russie contrôle, la Turquie avance, la France sur la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6192268" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1562616839.png" alt="ce3b794_871647606-web-inter-4620-karabakh-700.png" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;">Haut-Karabakh : la Russie contrôle, la Turquie avance, la France sur la touche</span></h1><div id="limited-state" class="style-scope ytd-watch-flexy"> </div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/channel/UC_yjQfBPiWxHtvyZ-Qg_nOg"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/ytc/AAUvwnh_qrQUWA_N0Sw503TMeWXZWAQuQsTVw3R9swFv-w=s48-c-k-c0xffffffff-no-rj-mo" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #99cc00;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UC_yjQfBPiWxHtvyZ-Qg_nOg">Sputnik France</a></span></div></div></div></div></div></div><div id="notification-preference-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"> </div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 12pt;">Mardi 10 novembre, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé un accord de cessez-le-feu. Négocié sous l’égide de la Russie, il entérine la défaite d’Erevan et la victoire de Bakou. De plus, s’il confère à Moscou la responsabilité de garantir son application, notamment par la présence de forces armées sur le terrain, il donne aussi une importance nouvelle à Ankara, fidèle allié de Bakou. En effet, suivant les termes de cet accord, la Turquie aurait un accès à la mer Caspienne et à ses richesses, puisqu’un corridor sera créé dans le sud de l’Arménie entre la région autonome du Nakhitchevan, frontalière de la Turquie, et l’Azerbaïdjan. Analyse.</span> </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 12pt;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/PlQFFkBZilk" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">En savoir plus : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=https%3A%2F%2Fsptnkne.ws%2FEsTb&v=PlQFFkBZilk&event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbFlDRzVqWDdTMzktVjNVeGZIOThXc3o2XzlwUXxBQ3Jtc0trY1dpNVNMS1gtWXZ0Q3g3bjhQdjFpYTZ5U1loR3Y3UzdhMVVRS2o5MlpoNGR5M0xqVW93cnl2U29VN0xHY0d0TjNVdl9aMXpOVGh0b2pTNHU1MHUtSGxQRXlTaHFYTWtpXzNPXzhlaFBDT053SjNsbw%3D%3D" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://sptnkne.ws/EsTb</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Suivez-nous sur : Facebook </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fsputnik.france&v=PlQFFkBZilk&event=video_description&redir_token=QUFFLUhqblZjU0xZZ0Z5UHAzM0E0SkV4WFNnVlFCOUt0d3xBQ3Jtc0tsOFZ4d2VseXJ0dU81N1p6cDdPTG1ocXF1MmVWbVhWWWROTnFQSWZaaWY0dkdPUllPME5tenZ3SEtVZUhHUmdzTmpVTEpfRU56b0h4aEdqYXFMdWJpNm1kMVNvaUExTjM4cXFndkk1WXNnT3ZpZC03UQ%3D%3D" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.facebook.com/sputnik.france</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Twitter </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Ftwitter.com%2Fsputnik_fr&v=PlQFFkBZilk&event=video_description&redir_token=QUFFLUhqazFnSlV3eVVfS04zVG9BdFNuZmRwc2J2Q3pId3xBQ3Jtc0trV0U2Zm44ZHZqMzc1ZlgtOEIyZXRKTlhpUmxFNTdDWmpxYWtLY3NZYXZCcFpudUR4MGtaMFdCRFVMVDlUTzIxM01qekJlWlpOejUxNnowdllpU0U2OGlDWWJDNDFPbTlKZWxCb0VuZklOc3JMbWF2WQ%3D%3D" target="_blank" rel="nofollow noopener">http://twitter.com/sputnik_fr</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Instagram </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.instagram.com%2Fsputnik_france&v=PlQFFkBZilk&event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbm14azhZN0lxRlU4T1hjNUIwNlZEa3ZNb2xtd3xBQ3Jtc0tuV2NsT2VBaHFvRHJYS2xtcFJmSW1EYUVzeUY4czg0NzN6WE1iRkw1N0J3QW5yYnQtTlZISGxIbmo0dUg5SmlpaTdoc0M0U1RGTU4zZ2s2NkEwdFF5OFlMQlZGVDJPeGljejYxNnkwa2tIaFpteF84WQ%3D%3D" target="_blank" rel="nofollow noopener">http://www.instagram.com/sputnik_france</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Abonnez-vous au podcast pour ne jamais manquer un épisode : </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; 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Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlConflit du Haut-Karabakh: pour y voir plus clairtag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-11-07:62751102020-11-07T06:32:00+01:002020-11-07T06:32:00+01:00 Conflit du Haut-Karabakh: pour y voir plus clair ...
<div class="" dir="auto"><div id="jsc_c_3ur" class="ecm0bbzt hv4rvrfc ihqw7lf3 dati1w0a" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message"><div class="j83agx80 cbu4d94t ew0dbk1b irj2b8pg"><div class="qzhwtbm6 knvmm38d"><div class="kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6189186" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3126137787.jpg" alt="arton50377.jpg" /></p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;">Conflit du Haut-Karabakh: pour y voir plus clair</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">par John Helmer</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">via Facebook</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'analyse de John Helmer - excellent et honnête spécialiste de la Russie et de son environnement ex-soviétique - sur le conflit en cours entre Arméniens et Azéris. Selon lui, "L'Arménie a perdu la guerre d'octobre avec l'Azerbaïdjan en raison de ses échecs en matière de renseignement sur le champ de bataille, de défenses obsolètes et des erreurs de calcul politiques du Premier ministre Nicol Pachinian. Ses seuls alliés sont maintenant les montagnes et le climat." Ce point de vue est partagé par la plupart des spécialistes russes de la défense.</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est le consensus auquel sont parvenus cette semaine les principaux analystes militaires de Moscou. "Pendant la période du premier ministre Nikol Pashinyan", a rapporté mardi Vzglyad l'évaluation de l'état-major général russe, "trois chefs des services de renseignement ont été remplacés, et l'un d'entre eux n'avait aucune compétence et était une personne occidentale nommée pour des raisons purement politiques. Tout cela s'est accompagné d'une rhétorique interne anti-russe, multipliée par l'arrogance nationale. Certains dirigeants du Haut-Karabakh ont dit des choses comme "nous n'avons pas du tout besoin des Russes, nous pouvons aller à Bakou à pied sans vous".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"De plus, au cours des six derniers mois, à l'état-major général de l'Arménie, il y a eu un licenciement massif d'officiers qui avaient été formés à Moscou."</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Il est probablement temps que de véritables purges aient lieu au sein du gouvernement", avait annoncé M. Pashinyan en avril. Selon l'évaluation russe, Pashinyan a ensuite commis l'erreur classique du novice nerveux : il a renforcé la garde de son palais contre les Arméniens rivaux, mais a sous-estimé son ennemi azéri traditionnel et a maintenant perdu le contrôle du territoire.</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La riposte arménienne est que les analystes de Moscou qui disent cela "reçoivent de l'argent de la Turquie et de l'Azerbaïdjan".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6189187" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2173495004.jpg" alt="2e58d796cea724a7f80821474aac029fe7b3.jpg" /></p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Pourquoi l'armée arménienne était-elle plus faible et quelles erreurs a-t-elle commises lors de la préparation des opérations de combat", a rapporté Evgeni Krutikov, l'analyste militaire de Vzyglyad qui a des liens étroits avec les renseignements militaires russes. "Le 27 octobre est la date significative, puisque le rythme de l'offensive de l'armée azerbaïdjanaise a été calculé pour ce mois. Ces rythmes n'ont pas été respectés, et dans certains domaines, ils ont même échoué. Les principales tâches politiques pour Bakou n'ont pas non plus été résolues".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Néanmoins, les forces armées azerbaïdjanaises ont obtenu un certain nombre de succès, ont brisé la ligne de défense dans le Haut-Karabakh et ont avancé de plusieurs dizaines de kilomètres. Le samedi 24 octobre, la défense des forces arméniennes dans le secteur sud du front ne tenait plus qu'à un fil et aurait pu être détruite avec des conséquences désastreuses pour l'Arménie. Cela ne s'est pas produit, mais la situation elle-même a donné raison de parler de la défaite stratégique des troupes arméniennes. Bien que ces arguments aient été prématurés, les résultats du premier mois de guerre ne sont pas très encourageants pour l'Arménie et le Haut-Karabakh (NKR)".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Si vous regardez la carte de la région, la direction principale d'une éventuelle frappe de l'Azerbaïdjan sur la NKR ressemble à la zone centrale le long du fleuve Karkarchay [Karkar]. Il suffit de passer directement par les ruines d'Aghdam jusqu'à Khojaly et ensuite jusqu'à Stepanakert. C'est dans cette zone que la principale ligne de défense des Arméniens a été organisée pendant un quart de siècle. Mais c'est dans le secteur central que les Azerbaïdjanais n'ont même pas essayé d'imiter l'offensive. Il y a un intense duel d'artillerie sur ce front, mais rien de plus. Mais le côté arménien est obligé de maintenir constamment des forces importantes dans le secteur central, qui dans un autre scénario pourraient être utilisées, par exemple, pour organiser des poches dans le Sud".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Source : <span style="color: #99cc00;"><a class="oajrlxb2 g5ia77u1 qu0x051f esr5mh6w e9989ue4 r7d6kgcz rq0escxv nhd2j8a9 nc684nl6 p7hjln8o kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x jb3vyjys rz4wbd8a qt6c0cv9 a8nywdso i1ao9s8h esuyzwwr f1sip0of lzcic4wl py34i1dx gpro0wi8" style="color: #99cc00;" tabindex="0" role="link" href="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.polgeonow.com%2F%3Ffbclid%3DIwAR35PfWQDWePlqwYblSVtOIoALIYWa4LQwG-O-slYHbc_Rrt-xqQTa3PDQA&h=AT0UHEyBrOxjTaF-OFPmSi374Z7JmDR5jk6DD3LfEtYLRCTQzvsxGsBi7XluwyhiUVlve3ywB6vb-yYtw_bb_LQm4TLS4I2INqqoaispGYIymYWRT9zmYpleXMwU82j6teqc&__tn__=-UK-R&c[0]=AT39Af0OIrTZFes4VcbHaCfOpTCu2yhFJf1b42-E-5yCSpdQ0VwCcn70jqp-wKEn9wCHQV_q04pFdocqcdTFbC5ysiv67n3d7l1mEqDu70FddXYxuEHwkLL9o2lBB4xrc3y9dzoQ2v4rDUp4VyB5j7E9IEjCfGQgPy8KqRfZ82v3WVr2YHThG9M" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.polgeonow.com/</a></span></span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Selon l'analyse approuvée par l'état-major général russe, la première grande erreur des Arméniens a été l'échec des services de renseignement qui ont sous-estimé l'efficacité de la combinaison des forces azerbaïdjanaises de missiles et de roquettes à drones hautement mobiles avec des obusiers à longue portée. "L'Arménie et la NKR auraient dû penser à ce qui se passait pendant l'été, lorsque des escarmouches sporadiques ont commencé presque tout le long de la ligne de front.... L'Azerbaïdjan a progressivement formé deux corps de choc, qui ont rassemblé les éléments les plus prêts au combat de toute l'armée, y compris des parties de la réserve profonde. Des entrepôts ont été construits plus près de la ligne de contact, et le système d'approvisionnement en carburant a été fourni. Tout cela pouvait être vu simplement à l'aide de jumelles, sans avoir recours à des manipulations complexes du renseignement".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6189188" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/841463716.jpg" alt="1023897913.jpg" /></p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"En outre, les renseignements arméniens n'ont pas informé les dirigeants politiques du pays de l'évaluation correcte des armes, de leur quantité et des raisons pour lesquelles l'Azerbaïdjan les a achetées. Sur la base de l'analyse de ces achats, l'Arménie et la NKR auraient pu construire un modèle de tactique militaire que Bakou se préparait à utiliser, et organiser la contre-attaque. Tout d'abord, cela concerne les drones importés (UAV) et l'artillerie automotrice soutenant les groupes tactiques de bataillons (BTG) en progression. Cela suffirait à l'armée arménienne pour comprendre ce qui est prévu de l'autre côté du front".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Russie n'a pas confirmé les rapports occidentaux selon lesquels des contre-mesures électroniques de l'armée russe (ECM) ont été déployées pour aider la partie arménienne à neutraliser le drone azerbaïdjanais.</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La deuxième grande erreur des Arméniens a été de présenter des unités de défense aérienne obsolètes, à point fixe et en nombre insuffisant, adéquates contre une attaque aérienne habitée du côté azéri, mais "inutiles" contre les drones israéliens et turcs. "Il n'y a tout simplement pas assez de systèmes de défense aérienne dans la NKR, et il y a de très, très nombreux drones en Azerbaïdjan. La partie arménienne sur le terrain subit de lourdes pertes du fait des actions des drones, d'autant plus que les Azerbaïdjanais ont délibérément assommé les positions des systèmes de défense aérienne arméniens avec des missiles et de l'artillerie à longue portée... Pour quelle raison Erevan n'a pas pris la peine de rééquiper le système de défense aérienne et de créer son propre groupe de drones, c'est une question plus psychologique que purement militaire".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6189189" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1579565991.jpg" alt="96159616-10216681112956008-7007998321843240960-n.jpg" /></p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'obsolescence des équipements de combat arméniens reflète également leurs tactiques de combat dépassées. "Le système de défense de la NKR était basé sur plusieurs lignes fortifiées consécutives, dont la plus avancée dans les secteurs du centre et du sud a été construite dans les années 1990 dans la zone des plaines, dans le cadre d'une ceinture dite de sécurité. Cette défense a bien fonctionné pendant 25 ans. Mais en un quart de siècle, l'Azerbaïdjan et son armée ont beaucoup changé. Mais rien n'a changé au Karabakh et en Arménie, y compris dans leur perception de la réalité militaire. Dans la nouvelle situation, il était nécessaire de tenir la zone des plaines de la ceinture de sécurité par d'autres mesures et méthodes. Sinon, la perspective de perdre Jebrail, Fizuli, Hadrut, Zangelan et Kubatly était visible à l'œil nu. C'est ce qui s'est passé à la fin".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Maintenant, les troupes azerbaïdjanaises dans le secteur sud ont atteint la deuxième ligne de défense et samedi dernier, elles menaçaient de manière critique le "couloir de Lachin" - c'est la principale route d'approvisionnement en provenance d'Arménie. La perte de Lachin, qui se trouvait à 10 à 15 kilomètres en ligne droite pour les Azerbaïdjanais, aurait été un véritable désastre stratégique pour les Arméniens. En outre, la perte d'un territoire important dans le sud en ce moment signifie de graves problèmes politiques et une défaite morale pour l'Arménie. C'est l'avancée dans le sud que Bakou peut enregistrer comme sa principale victoire et sa principale réalisation politique après un mois de combats au Karabakh".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6189191" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3027881217.png" alt="carte-haut-karabagh-arménie-guerre.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6189192" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2391221487.jpg" alt="dronesaz.jpg" /></p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La route du couloir de Lachin - à gauche, Wikimapia, 2018 ; à droite, photo d'un drone du ministère de la défense de l'Azerbaïdjan. <a class="oajrlxb2 g5ia77u1 qu0x051f esr5mh6w e9989ue4 r7d6kgcz rq0escxv nhd2j8a9 nc684nl6 p7hjln8o kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x jb3vyjys rz4wbd8a qt6c0cv9 a8nywdso i1ao9s8h esuyzwwr f1sip0of lzcic4wl py34i1dx gpro0wi8" style="color: #999999;" tabindex="0" role="link" href="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fen.axar.az%2F%3Ffbclid%3DIwAR0TtStcDG1dSSDZ5GLIdmjXKW6dIUCbxkGgGonVcBzjkeNTL3eAARHePew&h=AT124IDptmF9pFNFPn4PEalQ6LWnu6uyUh8MB-VocohQOx437KrwMm1dhOTJ_XLrvkLWAi0xITJpNgvSKqf3JQyHKc7_SDYZsdKZdyihV5Y9caKqCj9ITy8JdnV9c3U1auUT&__tn__=-UK-R&c[0]=AT39Af0OIrTZFes4VcbHaCfOpTCu2yhFJf1b42-E-5yCSpdQ0VwCcn70jqp-wKEn9wCHQV_q04pFdocqcdTFbC5ysiv67n3d7l1mEqDu70FddXYxuEHwkLL9o2lBB4xrc3y9dzoQ2v4rDUp4VyB5j7E9IEjCfGQgPy8KqRfZ82v3WVr2YHThG9M" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://en.axar.az/</a></span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, depuis le week-end dernier, lors des derniers combats dans les gorges et les montagnes du couloir de Lachin, cette combinaison d'armes azerbaïdjanaises est inadéquate. "Parfois, même les méthodes primitives de protection dans les montagnes sont très efficaces. Par exemple, dans les gorges autour de Lachin et de Shusha, des câbles d'acier sont tendus depuis la fin des années 1990, ce qui exclut complètement l'utilisation d'avions d'assaut ou de drones dans ces zones".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'évaluation de Moscou attribue la défaite militaire des Arméniens sur le terrain à la stratégie anti-russe de Pashinyan depuis son arrivée au pouvoir en mai 2018. C'était une opération, a-t-il déclaré à la presse américaine de l'époque, qui n'avait "aucun contexte géopolitique pour notre mouvement, notre révolution de velours".</span></strong></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Au cours de l'année dernière, l'armée arménienne a perdu le contact avec Moscou, et tous les contacts dans le domaine du renseignement entre les deux pays ont été réduits - et cela a été fait à l'initiative de la direction politique de l'Arménie. Sous la présidence de Nikol Pashinyan, trois chefs des services de renseignement ont été remplacés, et l'un d'eux n'avait aucune compétence et était un représentant occidental purement politique. Tout cela s'est accompagné d'une rhétorique interne anti-russe, multipliée par l'arrogance nationale...De plus, au cours des six derniers mois, à l'état-major général de l'Arménie, il y a eu
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlLA DEPUTE DE VANVES A LA FRONTIRE DU HAUT KARABAKH : «Un peuple se fait massacrer à notre porte ! »tag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2020-11-03:62741432020-11-03T04:00:00+01:002020-11-03T04:00:00+01:00 Le blog avait annoncé le déplacement de Florence Provendier, députée...
<p><img src="http://vanvesauquotidien.hautetfort.com/media/00/00/3561012167.jpg" id="media-6187775" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le blog avait annoncé le déplacement de Florence Provendier, députée LREM de Vanves et d’Issy les Moulineaux (10e circonscription des Hauts-de-Seine), le week-end des 24 au 28 Octobre dernier au sein d’une délégation de 12 parlementaires transpartis qui souhaitaient alerter sur le drame qui se joue en Artsakh et témoigner du lien particulier de la France avec l’Arménie, fruit d’une amitié historique. Elle en est revenu bouleversé comme ses collègues, «<em>parce que nous avons vu, compris, mesurer les enjeux mais aussi les conséquences : C’est un peuple qui se fait massacrer à nos portes ! On souhaite que la guerre s’arrête, au plus vite, mais pour les arméniens, cette terre est plus précieux que leur vie ! </em>» confiait elle au blog à son retour.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ils ont rencontrés de nombreuses personnalités, premier Ministre d’Arménie, Nikol Pashinyan, le Ministre des Affaires étrangères du Haut Karabakh, ,le défenseur des droits de l’homme, mais aussi les personnels soignants hospitaliers qui prennent en charge les victimes militaires et civiles, des blessés mais également des familles déplacées. Ils ont pu constater plusieurs éléments : <em>« Suite à l’attaque de l’Atsakh par l’Azerbadjian, où vivent 150 000 habitants, 90 000 s’étaient réfugiés en Arménie, les autres étant restés sur place. Ils sont soutenus par l’armée arménienne qui vient à leur secours, avec énormément de jeunes hommes de moins de 20 ans qui sont partis au combat dont, en l’espace d’un mois, plus de 1000, ont été tués. Mais, le plus terribles, sont ces attaques par drones de la population qui est restée, avec des armes à fragmentation, provoquant des blessures terribles, mortelles. Mais cette guerre s‘est intensifié avec un rapport de force par du tout équilibré (par rapport au conflit des années 90), l’Adzerbadjian étant le bras armé de la Turquie avec des djihadistes enrôlées et des drones vendus par les israéliens. Ces arméniens sont en train de se faire décimer à nos portes sans que personne ne réagisse »</em> témoigne-t-elle en constatant que « <em>le seul qui a dénoncé cette agression, est Emmanuel Macron </em>» et que les cessez-le-feu obtenu par le groupe Minsk, ont été rompus dans les heures qui ont suivi par l’adzerbadjian. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« <em>Le fait que l’on se soit déplacer, jusqu’aux limites de la frontière, que l’on ait rencontré le ministre des affaires étrangères et d’autres personnalités, pour montrer notre soutien, notre volonté d‘agir d’agir et d’alerter, était important pour ces arméniens qui se sentent abandonnés car ils se posent la question «mais qu’attend on à l’extérieur pour réagir ! </em> <em>Et pour sensibiliser, à notre retour, les autorités politiques, l’opinion publique</em> » explique-t-elle, adhérant complétement aux conclusions tirées par cette délégation parlementaire, à son retour : « <em>Nous devons agir ! L’Union Européenne et la communauté Internationale ne peuvent regarder se perpétrer un massacre aux portes de l’Europe sans réagir. Sanctions commerciales, sanctions personnelles sur les dirigeants, envoi d’une force d’interposition (…) toutes les options doivent être sur la table pour faire cesser les combats. En tant que députés et au regard de l’histoire qui nous lie au peuple Arménien, nous avons le devoir de sensibiliser l’opinion publique Française non seulement aux exactions commises mais également aux ambitions expansionnistes de la Turquie. Nous mobiliserons également tous les outils parlementaires à notre disposition pour atteindre cet objectif. Le soutien à une résolution visant à reconnaître le Haut‐Karabagh en fait partie. Il en va de la survie du peuple arménien, déjà victime du génocide de 1915. La France est liée par une longue histoire commune avec l’Arménie, un pays qui a fait le choix de la démocratie plutôt que celui de la dictature. Tout comme le Haut‐Karabagh </em>». Florence Provendier est plus que décidée à relayer, à alerter, à sensibiliser </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHaut-Karabakh: la Russie et l'Iran, seuls maîtres du jeu pour résoudre le conflit dans un processus de type Astanatag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-11-03:62741692020-11-03T00:25:00+01:002020-11-03T00:25:00+01:00 Haut-Karabakh : La Russie et l’Iran, seuls maîtres du jeu pour...
<header id="site-header"><div id="header"><div id="header-core"><div id="header-links" class="main-navigation"><div id="header-links-inner" class="header-links"><div id="header-search"><div class="dashicons dashicons-search"><div id="intro-core"><p style="text-align: center;"><img id="media-6187830" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2360361927.jpg" alt="902Haut-Karabakh-A_13.jpg" /></p><h1 class="page-title"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;">Haut-Karabakh : La Russie et l’Iran, seuls maîtres du jeu pour résoudre le conflit dans un processus de type Astana</span></strong></span></h1></div></div></div></div></div></div></div></header><div id="content"><div id="content-core"><div id="main"><div id="main-core"><header class="entry-header"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">par Patricia Lalonde*</span></strong></span><div class="clearboth"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">Ex</span></strong><strong><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">: https://geopragma.fr</span></strong></span></div></header><div class="entry-content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Portant sur un territoire jamais reconnu par les Nations Unies ni par aucun autre Etat dans le monde, le conflit du Haut-Karabakh fait partie de ce qu’on appelle en termes diplomatiques « un conflit gelé » qui met en confrontation, dans ce cas, le principe d’autodétermination des peuples et l’application du droit international.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">S’il semble naturel aux défenseurs des droits de l’Homme d’apporter un soutien à l’Arménie, victime du terrible génocide de 1915, que ni la Turquie ni l’Azerbaïdjan n’ont reconnu à ce jour, l’Azerbaïdjan, de son côté n’a jamais accepté que les Arméniens parrainent l’indépendance auto-proclamée du Haut-Karabakh en 1991. Une guerre meurtrière s’en est suivie avant un cessez-le-feu en 1994 qui a donné lieu depuis, à plusieurs escarmouches sur la ligne de front. 750 000 Azéris ont dû quitter leurs terres et ne pensent qu’à « revenir au pays ». </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une tentative pour tenter de résoudre le conflit avait été faite en 2009 à Madrid, et trois pistes y avaient été proposées : les habitants du Haut-Karabakh pourraient décider s’ils étaient citoyens d’Arménie ou d’Azerbaïdjan, l’armée arménienne se retirerait de la région occupée au Sud-Est du Haut-Karabakh, et enfin, l’Azerbaïdjan garantirait un couloir humanitaire pour tous ceux qui voudraient quitter le Haut-Karabakh pour l’Arménie… Ces pourparlers furent interrompus, faute de consensus des deux parties.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6187832" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/868216807.jpg" alt="110308-carte-haut-karabakh-copie.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les pays du voisinage se sont accommodés depuis de longues années de ce <em>statu quo</em>, à commencer par la Russie, qui entretient de très bonnes relations avec l’Arménie et lui est liée par un accord de défense dans le cadre du l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC), mais qui parallèlement conservent de bonnes relations avec Bakou (notamment pour ne pas laisser le pays basculer sous influence occidentale), et vend à l’Azerbaïdjan (tout comme à l’Arménie).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme vient de déclarer le président russe, Vladimir Poutine, dans le cadre des discussions de Valdaï, « c’est un conflit qui a lieu entre nos amis. Personne ne souhaite la fin du conflit autant que nous ne la souhaitons. Je suis à cent pour cent sûr que les pays du Groupe de Minsk font leurs efforts pour régler la crise, mais la désescalade n’importe à personne autant qu’à la Russie. Je ne parle pas comme cela pour mettre en exergue le rôle de la Russie, mais ces deux pays sont nos voisins et nous entretenons des relations spéciales avec leur Etat et leur peuple ». Vladimir Poutine va plus loin en déclarant qu’il comprend que l’Azerbaïdjan veuille récupérer ses terres « puisqu’il est totalement inacceptable pour Bakou de perdre une grande partie de son territoire ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quant à la République islamique d’Iran, qui reste proche de l’Arménie chrétienne, elle conserve néanmoins de bonnes relations avec l’Azerbaïdjan avec qui elle partage une large frontière, relations indispensables pour contenir d’éventuelles tensions dans la très forte communauté azérie chiite, deuxième ethnie d’Iran ; et cela malgré un rapprochement de Bakou avec Israël en matière de renseignement, d’énergie et d’équipement militaire. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout en mettant l’accent sur la préservation de la souveraineté nationale et de l’intégrité du territoire Azerbaïdjanais, l’Iran serait prêt à contribuer à l’instauration d’une paix durable dans la cadre d’une initiative régionale : Iran, Turquie, Russie, en complément du mécanisme de Minsk. C’est le sens du déplacement à Moscou du vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi pour y rencontrer son homologue Russe, Andrei Rudenko.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Initiative iranienne vise à démontrer l’inefficacité du Groupe de Minsk et l’urgence d’une approche régionale ; selon le vice-ministre iranien, cette première étape met l’accent sur l’engagement pratiquedes pays de la région en faveur du respect d’un certain nombre de principes, notamment la fin nécessaire de l’occupation, le respect de l’intégrité territoriale, le principe de l’inviolabilité des frontières ainsi que le respect du droit humanitaire, du droit des minorités et la non-agression contre les civils… Une façon de libérer l’Azerbaïdjan de l’emprise et de l’instrumentalisation de Recep Tayyip Erdogan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il faut en effet remarquer que contrairement à son allié turc, l’Azerbaïdjan a su entretenir de bons contacts avec tout son voisinage ainsi qu’avec l’Europe : le Partenariat Oriental en est un exemple ainsi que sa participation à certaines opérations dirigées par l’OTAN. Contrairement à ce que l’engagement de la Turquie auprès de l’Azerbaïdjan pourrait (et cherche à) laisser penser, il ne s’agit donc aucunement d’une guerre de religion. S’il est vrai que le calendrier est troublant et que R.T. Erdogan cherche à faire oublier ses échecs en Syrie et en Libye en ouvrant un nouveau front dans le Caucase, peut-être sous influence de l’OTAN et de Washington,ce n’est pas le cas des autorités azerbaïdjanaises, qui cherchent surtout à faire appliquer le droit international en récupérant les territoires du Haut-Karabakh et ses provinces adjacentes. L’Azerbaïdjan semble en effet éloigné des calculs politico-religieux du président de l’AKP et de sa volonté d’expansion dans le Caucase. Il suffit de voyager en Azerbaïdjan, et pas seulement à Bakou où se côtoient églises, synagogues et mosquées, pour se rendre compte de la tolérance du peuple azéri en matière de religion. 90% des Azéris sont des musulmans chiites et pratiquent un islam modéré.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6187833" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3446542209.png" alt="capture-decran-2020-10-14-a-14-57-23.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le « soutien » de R.T. Erdogan risque donc de devenir un fardeau pour le président azéri Ilham Aliyev, notamment dans le contexte actuel de forte tension entre la Turquie, la France et les pays européens. En effet, l’arrivée de djihadistes de Syrie et de Libye, ayant transité par la Turquie est un très mauvais coup porté à toute la région. Nous avons vu les effets désastreux d’une telle politique dans les conflits en Syrie, en Libye et au Yémen. Des appels au djihad dans le Caucase ont été lancés ; les Azéris et les Arméniens n’ont aucun intérêt à ce que leurs pays deviennent un nouveau terrain d’entraînement pour les djihadistes et échappe à tout contrôle, d’autant que des « révoltes » (peut être opportunément encouragées) dans d’autres anciennes républiques soviétiques comme le Kirghizstan qui sont en train de déstabiliser la région pourraient réveiller les nombreux groupes islamistes au Tadjikistan et en Ouzbékistan et déstabiliser davantage l’Afghanistan en plein pourparlers avec les Talibans…</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aucun des pays du voisinage n’a de fait intérêt à ce que le conflit s’envenime, ni à tomber dans un possible piège que les Occidentaux auraient tendu en manipulant à la fois Nikol Pachinyan, le Premier ministre arménien aux tendances pro-occidentales et américaines, et le président Azerbaïdjanais Ilhan Aliyev proche de l’OTAN, en poussant les Turcs à s’ingérer dans ce conflit gelé pour déstabiliser les Russes, et les Iraniens et les forcer à rentrer en guerre. Vladimir Poutine a compris la combine. Il n’a eu de cesse ces derniers jours de répéter qu’il n’enverrait pas de troupes russes au Haut-Karabakh si l’Arménie n’était pas touchée directement sur son sol et qu’il savait comment écarter la Turquie en tarissant la source de son trafic de terroristes vers le Caucase Sud. Pour preuve, il y a quelques jours, les armées russe et syrienne ont frappé fort en visant un site de contrebande de pétrole syrien, causant la mort de dizaines de terroristes et la destruction de pétrole de contrebande que R.T. Erdogan s’apprêtait à trafiquer vers l’Europe pour financer son incursion au Haut-Karabakh… Les Russes comme les Iraniens ne laisseront pas s’installer les poches de djihadistes envoyées par R.T. Erdogan. Ils ne les ont pas combattus des années en Syrie, et en Libye, pour les laisser venir dans le Caucase. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est là que le « format d’Astana » mis en place pour le règlement du conflit syrien entre la Turquie, la Russie et l’Iran pourrait prendre légitimement toute sa place, marginalisant ainsi le groupe de Minsk en n’incluant que les Etats de la région directement concernés : l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Russie, l’Iran et la Turquie… </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si l’OTAN a cherché à se servir de la Turquie pour tendre un piège aux Russes et aux Iraniens dans le Caucase sur le dos des Azéris et des Arméniens, il pourrait bien se refermer sur ses instigateurs.</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">*Patricia Lalonde, Vice-présidente de Geopragma</span></strong></span></p></div></div></div></div></div>
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlLA DEPUTE DE VANVES EN ARMENIE EN PLEINE GUERRE DU HAUT KARABAKHtag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2020-10-25:62720362020-10-25T04:00:00+01:002020-10-25T04:00:00+01:00 Florence Provendier (sur la photo lors de la manif place de la...
<p><img src="http://vanvesauquotidien.hautetfort.com/media/01/02/1314049635.jpg" id="media-6184793" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Florence Provendier (sur la photo lors de la manif place de la République dimanche dernier) députée LREM de Vanves et d’Issy les Moulineaux (10e circonscription des Hauts-de-Seine), qui avait signée la tribune parue dans le JDDde 176 élus, appelant la France à soutenir l’Arménie à la suite de l’agression azerbaïdjanaise dans le Haut Karabakh et exigeant l’arrêt immédiat des violences de la part de l’Azerbaïdjan, fait partie de la délégation française de parlementaire qui s’estrndu depuis hier en République d’Arménie et en République d’Artsakh jusqu’au 27 octobre 2020. </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fin septembre, les forces azéries ont attaqué le Haut-Karabakh faisant de nombreuses victimes parmi les civils. Depuis, malgré plusieurs appels au cessez-le-feu et l’implication du Président de la République française pour trouver une résolution à ce conflit, la situation reste extrêmement inquiétante. Par ce déplacement, les parlementaires souhaitent alerter sur le drame qui se joue en Artsakh et témoigner de notre lien particulier avec l’Arménie, fruit d’une amitié historique. «<em>Notre pays préside avec la Russie et les États-Unis le groupe de médiation de Minsk qui doit parvenir à trouver une issue au conflit entre les deux territoires du Caucase. Nous avons une grande responsabilité diplomatique et humanitaire</em>» a rappelée Florence Provendier, avant son départ</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le 17 octobre après l’annonce d’un deuxième cessez-le-feu, la présidence française s’est déclarée « <em>très attentive et restera engagée pour que les hostilités cessent durablement et que des discussions crédibles puissent rapidement s’engager.</em> » Pour autant, la trêve n’a pas été respectée : les attaques ont continué, y compris dans des zones peuplées. Sur le sol national, la communauté arménienne représente plus de 600 000 personnes. Par ailleurs, elle est très présente dans sa circonscription et notamment à Issy les Moulineaux. «<em>Je pense à notre communauté arménienne qui souffre de voir ses concitoyens attaqués. Cette visite diplomatique est un témoignage de soutien mais aussi une manière d’alerter l’opinion publique sur un conflit dramatique qui se joue aux portes de l’Europe</em>» assurait-elle. <em>«Le voyage parlementaire vise à renforcer les liens entre l’Arménie et la France et à identifier sur place les contours d’un différend au retentissement mondial. Il est l’expression d’un soutien fort et d’une volonté de faire cesser la surenchère qui pourrait mener à l’internationalisation du conflit</em>» ajoutait elle, en assurant qu’à ce titre, elle restera vigilante quant à l’évolution de la situation dans le Caucase.</span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlKaukasus-Konflikttag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-10-21:62714172020-10-21T16:45:58+02:002020-10-21T16:45:58+02:00 Kaukasus-Konflikt Willy Wimmer Ex:...
<div class="header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6183923" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/876078995.jpg" alt="Depositphotos_414274900_s-2019.jpg" /></p><h2><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Kaukasus-Konflikt</strong></span></h2><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Willy Wimmer</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.world-economy.eu</span> </span></strong></span></p></div><div class="news-text-wrap"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Im Kaukasus sterben Menschen und sie sterben, weil ein regionaler Krieg zwischen zwei Kaukasus-Staaten wieder aufgeflammt ist. Die Kriegsparteien sind bekannt. Es handelt sich um Armenien und Aserbeidschan. Sich diese beiden Staaten alleine anzusehen, reicht nicht. Beide Staaten stehen für Konfliktfelder, die eine globale Dimension haben. Es überschneiden sich Rivalitäten, die weit in die Geschichte von zwei Jahrhunderten zurückreichen und Staaten wie Russland und Amerika, die Türkei und Frankreich ebenso betreffen wie heute Iran und Israel.</span></strong></p></div><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Es reicht völlig, sich die Staaten in ihrer jeweiligen Kooperation anzusehen. Der internationale Akteur, der jedenfalls die Lage vor Ort kannte, wurde vor Ausbruch der Kämpfe politisch aus dem Verkehr gezogen: die OSZE. Derzeit kann keine internationale Struktur den Konflikt auffangen. Die Bemühungen Russlands um einen Waffenstillstand machen deutlich, wie hoch das Gefährdungspotential über den Kaukasus hinaus eingeschätzt wird. Jetzt hat der Vorsitzende armenischer Kirchengemeinden in Deutschland die Bundesregierung aufgefordert, sich in dem Konflikt zu engagieren und gleich die Geschichte ins Feld geführt. Hier zeigt sich bereits im Ansatz, was das Führungschaos bei der OSZE bewirkt hat. Niemand kann heute sagen, wer den ersten Schuss in dem bislang fast eingefrorenen Konflikt abgefeuert hatte? Feststellen kann jeder, wie die Ausgangslage für diesen Krieg aussieht. Es gibt mehrere Grundtatbestände. Das sind zunächst die international anerkannten Grenzen. Danach liegt der Zankapfel namens „Berg-Karabach“ eindeutig auf dem Staatsgebiet von Aserbeidschan. Ebenso unbestritten sind zwei weitere Umstände. Berg-Karabach wird mehrheitlich von Armeniern besiedelt. Über das Gebiet von Berg-Karabach hinaus haben armenische Streitkräfte als Ergebnis des Konfliktes von 1991-1994 um das Gebiet von Berg-Karabach Teile des Staatsgebietes von Aserbeidschan besetzt. Hunderttausende Flüchtlinge sind nach den Feststellungen der UN Binnenflüchtlinge in Aserbeidschan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Welchen Zielen soll eine deutsche Initiative gelten? Nach dem jetzigen Stand der Dinge muss das Sterben beendet werden. Dafür besitzen andere die Durchschlagskraft, dies jedenfalls zu versuchen. Wenn es gilt, internationale Standards wieder zu respektieren, kann niemand von Deutschland erwarten, dass unser Land sich dafür einsetzen sollte, territoriale Kriegsgewinne aus dem Konflikt 1991-1994 anerkannt zu sehen. In der Zeit von Helmut Kohl haben die Kriegsparteien Realismus genug gezeigt, eine allseits anerkannte und respektierte Regelung zu treffen. Der Vater des heutigen Präsidenten von Aserbeidschan war pragmatisch genug und in Jerewan war man das auch. Man kann nicht einfach anknüpfen, denn das lassen die Hintermänner nicht zu.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Die Meinung des Autors/Ansprechpartners kann von der Meinung der Redaktion abweichen. Grundgesetz Artikel 5 Absatz 1 und 3 (1) „Jeder hat das Recht, seine Meinung in Wort, Schrift und Bild frei zu äußern und zu verbreiten und sich aus allgemein zugänglichen Quellen ungehindert zu unterrichten. Die Pressefreiheit und die Freiheit der Berichterstattung durch Rundfunk und Film werden gewährleistet. Eine Zensur findet nicht statt.“</em></span></strong></p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlOptions russes dans le conflit du Karabakhtag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-10-09:62682472020-10-09T00:58:00+02:002020-10-09T00:58:00+02:00 Options russes dans le conflit du Karabakh Par The Saker ...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6178535" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/997361114.jpg" alt="60967.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Options russes dans le conflit du Karabakh</strong></span></h1></header><div class="entry-content"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par The Saker </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source <a style="color: #999999;" href="http://thesaker.is/russian-options-in-the-karabakh-conflict/">The Saker</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec les yeux de la plupart des gens rivés sur le débat entre Trump et Biden, le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au sujet du Haut-Karabakh (NK) a reçu relativement peu d’attention en Occident. Pourtant, c’est une situation potentiellement très dangereuse.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pensez à ceci : les Arméniens accusent les Turcs d’avoir abattu un Su-25 arménien au-dessus de l’Arménie – pas au dessus du <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Nagorno-Karabakh">Nagorno-Karabakh</a> ! Si cela est vrai, certains diront que c’est une énorme nouvelle car cela signifierait qu’un État membre de l’OTAN a commis un acte d’agression contre un membre de l’<a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Collective_Security_Treaty_Organization">OTSC</a><em> [Collective Security Treaty Organization]</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela signifie-t-il que la guerre entre deux plus grandes alliances militaires de la planète est inévitable ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À peine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, il me semble que ni l’OTSC, ni l’OTAN n’ont beaucoup d’enthousiasme pour s’impliquer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Prenons un peu de recul et mentionnons quelques éléments de base.</span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Arménie a suivi une voie anti-russe depuis la <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/2018_Armenian_revolution">révolution de couleur</a> soutenue par Soros en 2018.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Azerbaïdjan est clairement allié avec, et soutenu par, la Turquie – un pays actuellement dans des crises politiques, ou autres, avec à peu près tout le monde. Erdogan est clairement une planche pourrie perdante et on ne peut lui faire confiance en aucune circonstance.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En vertu du droit international, le Haut-Karabakh fait partie de l’Azerbaïdjan. Pour cette raison, l’Arménie ne peut pas faire appel à l’OTSC – tout comme le plaidoyer d’Erdogan pour le soutien de l’OTAN contre la Russie lorsque les Turcs ont abattu un Su-24M russe au-dessus de la Syrie a été rejeté par l’alliance.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Militairement parlant, l’Azerbaïdjan a l’avantage quantitatif et même qualitatif sur l’Arménie, même si cette dernière dispose d’un équipement moderne. Pourtant, comme aucune des deux parties ne dispose d’une force aérienne moderne, il n’est pas impossible que la Turquie ait envoyé des F-16 pour aider l’armée de l’air azérie, pour l’essentiel obsolète, à s’occuper des Su-25 arméniens.</span></strong></li></ul><figure id="attachment_96437" class="wp-caption alignright" style="width: 278px;" aria-describedby="caption-attachment-96437"><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6178531" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1168914393.jpg" alt="eng149570361647.jpg" /></span></strong></p><figcaption id="caption-attachment-96437" class="wp-caption-text"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Découvrez l’immense complexe de l’ambassade américaine à Erevan et demandez-vous ce que font tous ces gars toute la journée ?</span></strong></em></span></figcaption></figure><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On aurait pu imaginer que la Russie se rangerait immédiatement du côté de l’Arménie chrétienne contre les Azéris musulmans, mais cette fois-ci, il y a des preuves que les Russes ont – enfin ! – tiré des leçons douloureuses de l’histoire, en particulier sur les <em>« frères putatifs orthodoxes »</em> de la Russie. La triste vérité est que, tout comme la Biélorussie sous Loukachenko, l’Arménie suit, depuis au moins 2018, le même type de parcours politique <em>«entre deux chaises»</em> que la Biélorussie. Je résumerais cette politique comme ceci : <em>«tenir un cap politique anti-russe tout en exigeant le soutien de la Russie»</em>. Les Russes n’aimaient pas plus cela en Arménie qu’en Biélorussie. Mais la grande différence est que si la Russie ne peut pas se permettre de <em>«perdre»</em> la Biélorussie, elle n’a pas du tout besoin de l’Arménie, en particulier d’une Arménie hostile.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela ne veut pas dire que la Russie devrait soutenir l’Azerbaïdjan. Pourquoi ? Eh bien, cela n’a rien à voir avec la langue ou la religion et tout à voir avec le fait que l’Azerbaïdjan moderne est un protégé politique de la Turquie d’Erdogan, ce protégé est vraiment l’un des pays et des régimes politiques les plus dangereux, que la Russie devrait approcher avec la prudence d’un charmeur de serpents face à une vipère particulièrement méchante et imprévisible. Oui, la Russie doit s’engager à la fois avec la Turquie et l’Azerbaïdjan, ne serait-ce que parce que ces deux pays sont puissants, au moins dans un sens régional, et parce qu’ils sont presque toujours prêts à faire le pire, en particulier la Turquie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ensuite, il y a la question du rôle des États-Unis dans tout cela. Nous pouvons être à peu près sûrs que les États-Unis parlent aux deux parties en leur disant que tant qu’ils maintiennent un cap anti-russe, ils obtiendront le soutien de l’oncle Shmuel. Il y a deux problèmes avec cette attitude :</span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les deux parties savent que les États-Unis parlent aux deux côtés</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quand les choses se gâtent, le soutien des États-Unis importe vraiment très peu</span></strong></li></ul><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Je dirais même que toute escalade majeure du conflit prouvera aux deux parties que les États-Unis sont prolixes sur les promesses et avares de les tenir réellement. En revanche, la Turquie tient ses promesses. Oui, imprudemment et, oui aussi, en violation du droit international, mais quand même – la Turquie tient ses promesses et elle n’hésite pas à le confirmer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout comme dans le cas de la Biélorussie ou de l’Ukraine, la Russie pourrait mettre fin à ce conflit, surtout si le Kremlin décide d’utiliser la force militaire, mais ce serait terrible en termes politiques, et je suis convaincu que la Russie n’interviendra pas ouvertement. D’une part, cette guerre est un cas clair de jeu à somme nulle dans lequel un compromis négocié est presque impossible à atteindre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De plus, les deux parties semblent déterminées à aller jusqu’au bout, alors pourquoi la Russie devrait-elle intervenir ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il semble que rester un intermédiaire neutre est la meilleure et la seule chose que la Russie devrait faire pour le moment. Une fois la poussière retombée et une fois que chaque partie se rendra pleinement compte que l’oncle Shmuel est plus fort en paroles qu’en actes, alors peut-être que la Russie pourra, une fois de plus, essayer d’offrir une solution régionale, impliquant éventuellement l’Iran et excluant les États-Unis à coup sûr. Mais cela ne pourra se faire que plus tard.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À présent les deux côtés se sont bloqués chacun dans un coin du ring et semblent également engagés vers une victoire militaire totale.</span></strong></p><h4><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Conclusion </span></strong></span></h4><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ce conflit, la Russie n’a ni alliés ni amis. À l’heure actuelle, les Azéris semblent gagner, mais si l’Arménie engage ses missiles Iskander ou reconnaît l’indépendance du Haut-Karabakh – ce que les Arméniens menacent maintenant de faire – cela tournera mal et une intervention turque deviendra possible.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Voyons comment – et même si – les États-Unis feront quelque chose pour aider Erevan. Sinon, il sera intéressant de voir ce qui se passera une fois que les Arméniens redécouvriront une vérité historique bien connue : l’Arménie ne peut pas survivre sans la Russie. Et même si les Arméniens arrivent aussi à cette conclusion, je recommanderais tout de même que la Russie fasse très attention en plaçant son poids derrière les deux camps du conflit, d’autant plus que les Azéris ont le droit international de leur côté.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En d’autres termes, je recommande à la Russie d’agir uniquement et exclusivement dans son propre intérêt géostratégique et de laisser toute la région découvrir à quel point l’oncle Shmuel peut vraiment apporter, ou pas, son aide. Plus précisément, j’affirme qu’il est dans l’intérêt de la sécurité nationale de la Russie de s’assurer que :</span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie reste aussi faible que possible le plus longtemps possible</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les USA restent aussi faibles que possible dans toute la région</span></strong></li></ul><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À l’heure actuelle, la <em>Pax Americana</em> est aussi mauvaise dans le Caucase qu’elle l’est au Moyen-Orient. C’est bon pour la Russie et elle ne devrait rien faire qui puisse aider l’oncle Shmuel. Ce n’est qu’une fois que les États-Unis seront hors jeu, y compris en Arménie, que la Russie pourra offrir son aide et son soutien à un accord de paix entre les deux belligérants.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The Saker</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone</span></strong></p></div>
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlVANVES APPELLE A SOUTENIR L’ARMENIE COMME LES HAUTS DE SEINE ET DE NOMBREUX ELUStag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2020-10-07:62681982020-10-07T04:00:00+02:002020-10-07T04:00:00+02:00 173 maires, députés, Sénateurs dont le maire de Vanves avec ses...
<p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: black;"><span style="font-size: 14pt;">173 maires, députés, Sénateurs dont le maire de Vanves avec ses collégues d’Issy les Moulineaux, André Santini et de Clamart, Jean Didier Bergeret qui accueillent une forte communauté arménienne, mais aussi de Florence Provendier députée de la 10</span><span style="font-size: 15.5556px;">e</span><span style="font-size: 14pt;"> circonscription (Issy/Vanves), Anne Hidalgo, Valérie Pécresse… ont signé une tribune dans le JDD de dimanche dernier appelant la France à sortir de sa position de neutralité face à «l’agression azerbaïdjanaise contre les Arméniens» au Nagorny Karabakh, région séparatiste que l’Azerbaïdjan cherche à reconquérir.</span></span></strong><span style="color: black;"><br />Dans cette tribune publiée dans le JDD, en collaboration avec le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, ces élus estiment que la diplomatie française, qui «ne ménage pas ses efforts, devrait à la lumière des événements récents de l’année 2020 reconsidérer profondément sa stratégie. Le 12 juillet dernier et sur plusieurs jours, écrivent les signataires, «<em>l’armée azerbaïdjanaise a déjà attaqué non pas le Haut-Karabakh, mais l’Arménie dont les frontières sont pourtant unanimement reconnues par la communauté internationale (...) Cette attaque représentait une agression insupportable contre un pays ami de la France, auprès duquel nous avons une responsabilité historique et universelle au regard du génocide dont son peuple a été victime en 1915…Une responsabilité qui doit nous conduire à dépasser cette position de neutralité absolument intenable lorsque depuis quelques heures, les populations civiles sont attaquées : des femmes et enfants ont été tués, et la ville de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, éloignée de plusieurs kilomètres de la ligne de front, a été la cible de bombardements. La neutralité ne saurait être un blanc-seing aux offensives qui n’ont pour seul objectif, la disparition des populations arméniennes de ce territoire</em>». Les signataires dénoncent également le rôle de la Turquie qui «<em>alimente violemment le conflit par des déclarations belliqueuses de soutien aux Azerbaïdjanais« et à travers »l’envoi de miliciens - pour ne pas dire de djihadistes - à la solde de la Turquie, acheminés en Azerbaïdjan depuis la Syrie où ils étaient venus semer la mort en particulier contre les populations kurdes…Pour l’ensemble de ces raisons, concluent les signataires, nous considérons que la diplomatie française doit réexaminer sa stratégie dans le conflit du Haut-Karabakh : dénoncer avec force l’agression azerbaïdjanaise et exiger l’arrêt immédiat des violences de la part de l’Azerbaïdjan sous peine d’un soutien massif aux autorités du Haut-Karabakh qui passera par la reconnaissance de leur légitimité pleine et entière</em>»</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Goerges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine avait fait part, de sa préoccupation face à l'escalade de violences survenue dans le Haut-Karabagh, espérant vivement que «<em>tout sera mis en œuvre pour que les hostilités cessent rapidement</em>» et que «<em>le Groupe Minsk parvienne à faire reprendre le dialogue de manière pacifique, stoppant ainsi les répercussions parmi la population civile.</em> Occasion de rappeler que le Département entretient des liens forts avec la région du Tavouch, limitrophe de l'Azerbaïdjan et déjà impactée par des affrontements survenus en juillet dernier. C'est dans cette région d'Arménie qu'il met en œuvre depuis plus de 10 ans un programme de développement agropastoral, en partenariat avec le Fonds Arménien de France. «<em>Le Département des Hauts-de-Seine apporte tout son soutien aux victimes et à leurs proches, ainsi qu'à l'ensemble de la population civile</em>» avait il indiqué. </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlArtsakh : le retour des empirestag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-10-05:62677072020-10-05T00:51:00+02:002020-10-05T00:51:00+02:00 Artsakh : le retour des empires Jean-Baptiste Noé Ex:...
<div class="data-author"><p style="text-align: center;"><img id="media-6177197" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/4069409323.jpg" alt="unnamedartz.jpg" width="558" height="346" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Artsakh : le retour des empires</strong></span></p><div class="data-author__name"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://institutdeslibertes.org/auteur/jbnoe/">Jean-Baptiste Noé</a></span></strong></span></div></div><div class="data-text"><div class="pdfprnt-buttons pdfprnt-buttons-post pdfprnt-top-right"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://institutdeslibertes.org</span></strong></span></div><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À tous ceux qui pensent qu’une armée est inutile et que la guerre entre États est improbable, le conflit qui vient de se déclencher en Artsakh apporte un démenti cinglant. Région disputée par l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis 1991, la chute de l’URSS et l’indépendance de ces deux républiques, l’Artsakh pour les Arméniens, le haut Karabagh pour les Azéris est une frontière chaude et un conflit larvé qui dure. Bien que le conflit soit gelé celui-ci n’est pas éteint. Les événements qui s’y déroulent depuis dimanche montrent qu’un conflit qui sommeille peut se réveiller à tout instant.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous avons ici un classique jeu de puissance à plusieurs échelles et à plusieurs coups. L’échelle nationale d’abord. Une région disputée par deux États, chacun proclamant sa légitimité et la portant au niveau international. Impossible de départager les belligérants, les deux ont à la fois raison et tort quant à leurs droits et à leurs antériorités. L’Artsakh est occupé de fait par l’Arménie et peuplé à près de 90% par des Arméniens. C’est également, comme le Kosovo pour les Serbes, une région historique du berceau arménien. Durant l’époque soviétique, l’oblast du Haut-Karabakh était rattaché à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan. Bakou s’appuie sur cet été de fait pour réclamer le retour de la région dans son giron.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Une guerre sans solution</span> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est une situation insoluble, chaque pays pouvant invoquer des éléments de droit qui lui donne raison et donc justifier de la légitimité de sa position. Depuis 1991, aucune solution n’a été trouvée ni par l’ONU ni par le groupe de Minsk, présidé par les États-Unis, la France et la Russie et pourtant chargé de régler le problème. On avait fini par penser que le temps et la lassitude régleraient un conflit embrouillé. C’est oublier que les guerres de civilisation ne peuvent avoir de solution pacifique. Un même territoire convoité par deux peuples, deux religions, deux histoires sur lequel les uns et les autres se mêlent ne peut trouver d’issu que dans l’éviction d’un des deux peuples, c’est-à-dire dans une purification ethnique. À défaut de quoi le conflit s’enlise et dure. Or des purifications ethniques la région en a connu beaucoup au cours du dernier siècle dans les limites géographiques du vaste territoire qu’il a un temps contrôlé. Les deux pays étant de forces égales, aucun ne peut prendre l’ascendant sur l’autre.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6177199" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3723757370.jpg" alt="gmjnahlubre31.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme dans tout conflit gelé il y a, de façon régulière, des escarmouches et des attaques afin de rappeler la réalité du conflit et des tensions. L’attaque est un message envoyé à l’adversaire, lui rappelant que l’on convoite toujours la zone, et un message envoyé à sa population, afin de lui rappeler qu’il faut rester en éveil, car sous la menace d’un ennemi. L’Azerbaïdjan étant en proie à des difficultés économiques et politiques il est utile de raviver ce conflit afin de souder le peuple autour de son dirigeant et de dépasser ainsi les tensions internes. C’est néanmoins un jeu dangereux qui parfois tourne mal, comme en firent l’amère expérience les colonels argentins avec l’expédition des Malouines.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une guerre turque</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais en réalité ce n’est plus une guerre qui oppose Arménie et Azerbaïdjan, c’est un conflit turc qui s’inscrit dans le cadre de l’expansion de la Turquie. L’Azerbaïdjan ici n’est plus autonome ; Bakou est le jouet d’Ankara. Le conflit de l’Artsakh est l’un des épisodes des offensives conduites par Erdogan, en Libye et en Syrie d’abord, contre la Grèce et en Méditerranée orientale ensuite. Cette attaque est peut-être une façon de camoufler l’échec subi en Méditerranée orientale ou bien une manière d’ouvrir un troisième front afin de peser sur les négociations à venir autour du gaz et de Chypre. On imagine très bien Ankara s’engager à partir de l’Artsakh à condition que les Européens lui donnent un bout de la ZEE grecque. Comme dans toute guerre, l’Artsakh est une fausse bataille, une diversion pour tenter d’obtenir un morceau plus gros. Mais force est de reconnaître qu’Ankara a très bien mené la partie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La Turquie a ainsi envoyé en Azerbaïdjan plusieurs milliers de mercenaires islamistes qui combattaient en Syrie au côté de l’État islamique. Embauchés pour un contrat de trois mois au tarif de 1800 dollars par mois, ces mercenaires ont été transportés par avion jusqu’en Turquie puis par camion en Azerbaïdjan. L’internationale des mercenaires islamistes, présente au Sahel et en Libye, officie désormais dans le Caucase. D’après des sources concordantes, le célèbre terroriste syrien Abu Amsha, commandant de la brigade de Suleiman Shah, devenu célèbre dans les combats en Libye, est également arrivé en Azerbaïdjan. Ses hommes sont définis comme « les pires tueurs », caractérisés également par une haine extrême envers les chrétiens « infidèles ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6177200" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2389156341.png" alt="Republic-of-Artsakh.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À la manœuvre on retrouve également les fameux drones turcs, qui ont fait merveille en Libye, et des F-16 qui ont détruit au moins un soukhoï arménien. L’observation des lignes aériennes sur les sites spécialisés montrent des avions de guerre turcs quittant la Libye pour se rendre en Azerbaïdjan. Les drones d’attaque Bayrakdar sont pilotés à distance par des experts militaires turcs en Azerbaïdjan. Ce conflit n’est pas une guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais une guerre contre la Turquie dont l’Azerbaïdjan n’est que le prétexte et le faire-valoir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, s’est rendu à l’ambassade d’Azerbaïdjan en Turquie et y a réitéré le soutien « total » d’Ankara à Bakou. <em>« Nous sommes aux côtés de l’Azerbaïdjan tant sur le terrain qu’à la table des discussions. Nous voulons désormais éradiquer ce problème. »</em> Les journaux turcs soutiennent l’attaquent de l’Azerbaïdjan et la position du gouvernement Erdogan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le conflit ethnique entre Arméniens et Azéris est en train de se mouvoir en guerre religieuse par la grâce de la Turquie. Les mercenaires de l’EI disent combattre les infidèles et vouloir étendre le glaive de l’islam. C’est du moins ce que tente la Turquie : transformer ce conflit en guerre religieuse afin de prendre le commandement des croyants, comme au temps du calife. Une situation qui est loin d’être évidente, tant la Russie et l’Iran ne pourront pas laisser passer une telle offensive.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Russie et Iran, la permanence de deux empires</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Défaite en Libye par les Turcs, la Russie ne peut pas laisser passer une ingérence d’Ankara au Caucase et une atteinte à son allié arménien. Nous sommes ici dans l’étranger proche russe, l’ancien territoire de l’URSS où Moscou ne souhaite pas que les Turcs interviennent. La Russie devrait rapidement calmer les ardeurs azéries, à condition que Bakou contrôle encore quelque chose. Il en va de même pour l’Iran, chiite aussi comme l’Azerbaïdjan et qui ne se laissera pas distancer par la Turquie dans la région. Ici, Ankara trouvera des pays beaucoup plus redoutables que la molle Europe, incapable pour l’instant de réagir aux provocations de la Turquie. Inaudible sur la Libye, inaudible sur la Grèce et Chypre, pourtant États membres, l’Union européenne est encore et toujours inaudible sur ce conflit. L’Allemagne ne bougera pas, le Royaume-Uni non plus, il ne reste donc que la France, co-présidente du groupe de Minsk et historiquement alliée de l’Arménie. Il y a urgence, d’une part parce que les combats sont intenses, d’autre part parce qu’on ne peut pas laisser Erdogan étendre son empire de façon infinie. Pour exister, les États ont besoin d’ennemi. Le retour du Turc sur la scène européenne et le renouveau de l’Empire ottoman pourrait être une occasion pour l’Europe de se redresser en considérant que l’histoire n’est pas finie et qu’il faut être prêt à sortir l’épée pour assurer la paix et la sécurité de sa population.</span></strong></p></div><div class="data-person"><div class="data-person__text"><h2><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Auteur: <a style="color: #999999;" href="https://institutdeslibertes.org/auteur/jbnoe/">Jean-Baptiste Noé</a></span></strong></h2><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).</span></strong></span></p></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEscalation in Nagorno-Karabakh: The Eurasian perspectivetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-09-29:62666112020-09-29T11:45:00+02:002020-09-29T11:45:00+02:00 Escalation in Nagorno-Karabakh: The Eurasian perspective ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6175184" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1558745039.jpg" alt="9948557-16132688.jpg" /></p><h1 class="page-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Escalation in Nagorno-Karabakh: The Eurasian perspective</strong></span></h1><div class="region region-content"><div id="block-system-main" class="block block-system"><div class="content"> </div></div></div><div class="content node-article"><div class="field field-name-field-date-view field-type-datetime field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://www.geopolitica.ru</span></strong></span></div></div></div><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On September 27, a new round of escalation of the conflict in Nagorno-Karabakh began. As the Azerbaijani Defense Ministry reported, in response to shelling Azerbaijani villages with artillery and mortars from Armenian side, the country's army launched a counteroffensive operation. It is reported that Azerbaijani troops have moved deep into the territories controlled by Armenian formations and seized a number of settlements.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Martial law has been introduced in Armenia and general mobilization has been announced. The Armenian side accuses the Azerbaijani military of shelling populated areas. In turn, Baku claims that the authorities of Armenia and the unrecognized NKP (Nagorno-Karabakh Republic) themselves put the civilian population at risk.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">President of Azerbaijan Ilham Aliyev addressed the people of the country and expressed readiness to finally put an end to the Nagorno-Karabakh problem.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The current aggravation of the military conflict in Nagorno-Karabakh is the most acute since the "four-day war" in April 2016, when Azerbaijan managed to regain up to 20 square kilometers of territory along the line of contact with Armenian troops.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The roots of the conflict</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The conflict in Nagorno-Karabakh has been going on since the late 1980s. Traditionally, for at least the last 100 years, relations between the Armenian and Azerbaijani communities in Transcaucasia have been strained during periods of weakening the geopolitical power that held control over the region. It was so during the Armenian-Azerbajani massacres of 1905-1906, that coincided with the First Russian Revolution and during the Civil War in Russia.</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The era of Perestroika led to the renewal of centrifugal tendencies and the blossoming of both Azerbaijani (Turkic) and Armenian nationalisms. The very idea of building nation-states in the region, where both peoples historically lived intermittently as part of empires, could not but lead to a war accompanied by ethnic cleansing.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Specifically in Nagorno-Karabakh, the Armenian community proclaimed the creation of its own state with the prospect of joining Armenia. As a result, a war broke out that ended with the signing of an armistice in 1994. Azerbaijanis were expelled from Nagorno-Karabakh. In turn, almost the entire Armenian community of Azerbaijan also left the country.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6175185" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2217308785.jpg" alt="55081966_303.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Now the only diplomatic format for conflict resolution is the OSCE Minsk Group, co-chaired by Russia, USA and France.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">At the same time, all peace initiatives have reached a deadlock. Over the past 10 years the so-called "Kazan formula" has been discussed in the expert community, and since 2016 the so-called "Lavrov plan": Russia's proposals to start de-escalation of the conflict.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The "Kazan formula" referred to Armenia's exchange of the seven occupied districts of Azerbaijan around Nagorno-Karabakh for the end of the economic blockade by Baku. These seven districts make up the so-called Nagorno-Karabakh Security Belt, where there is virtually no population. The second initiative concerned five of the seven districts, leaving the unrecognized NKP to have a land corridor for communication with Armenia.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">However, as pro-Western politician Nikol Pashinyan came to power in Yerevan after colored revolution, the Armenian side refused this compromise.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6175187" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2219903315.jpg" alt="zaAAkjtj.jpg" />Pashinyan's factor</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In 2018, a liberal politician Nikol Pashinyan became the Prime Minister of Armenia. Previously, he was a member of parliament from the "Yolk" bloc, which advocated Armenia's withdrawal from the structures of the Eurasian economic integration.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The new Prime Minister of Armenia took a double stance on Nagorno-Karabakh. On the one hand, he provoked Azerbaijan by advocating direct negotiations between Stepanakert and Baku, which the Azerbaijani authorities could not do. On the other hand, he entered into a political conflict with the NKP leadership related to the Armenian leader Serzh Sargsyan, who was deposed in Yerevan in 2018 as a result of protests.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pashinyan also entered into a conflict with the Armenian Diaspora in Russia, initiating criminal proceedings against his political opponents. One of them was the former president of Armenia and the first president of the unrecognized NKP, Robert Kocharyan, who when he had been the leader of the country had established good personal ties with Vladimir Putin. At the same time, representatives of Western liberal foundations and NGOs came to Armenia's governing structures under Pashinyan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">It is possible that this factor also played a role in Azerbaijan's decision to solve the Nagorno-Karabakh problem by force: Pashinyan refused to compromise, while complicating relations with Russia. Baku may well have thought that Moscow would not stand up for Pashinyan, who has accumulated many questions.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The Turkish factor</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">For a long time, the Nagorno-Karabakh conflict remained a time-bound mine that could blow up the region. The reason why the Nagorno-Karabakh conflict is so important is that major regional powers may be drawn into it, primarily Russia (on Armenia's side as a CSTO ally) and Turkey (as a traditional ally of Azerbaijan).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6175189" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2910723156.2.png" alt="Nagorno-Karabakh_Map2.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Turkey, represented by President Recep Tayyip Erdogan and numerous officials has already announced full support of Azerbaijan by all possible means. After clashes on the Armenian-Azerbaijani border in July 2020, Ankara and Baku held a series of joint exercises, including near the border with Armenia.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The foreign and Russian media reported on the possible transfer of pro-Turkish fighters from Syria to Azerbaijan ("Sultan Murad Division"). Besides Syria itself, Turkish private military company SADAT uses this contingent in the Libyan campaign. Armenian Ambassador to Russia Vardan Toganyan also accused Ankara of sending 4 thousand militants to Azerbaijan.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">If the reports about Syrian fighters are at least partly true, Ankara's activity in the Karabakh direction may be due not only to the desire to help the "brothers" of Azerbaijanis, but also to pressure Russia near its borders to make concessions both in Syrian and Libyan directions.</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">However, Turkey's large-scale involvement in the conflict contradicts Ankara's objective geopolitical interests.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The prospect of a clash with Russia collapses the complex system of negotiations and force balancing that Moscow and Ankara have been building in recent years. Despite the tactical contradictions and support of various parties in specific conflicts in Syria and Libya, this system has effectively isolated other players, primarily Western countries led by the United States. According to the Western think tanks, Turkey and Russia have become the main forces in Syria and Libya.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Economic and energy projects, primarily "Turk Stream", are also mutually beneficial for Russia and Turkey. On the contrary, it is important for Washington to undermine this project as well as “Nord Stream-2”.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">If Ankara is dragged into an open conflict with Moscow over Nagorno-Karabakh, Turkey will find itself in a situation similar to that of the Russian Su-24 in November 2015. It will lose an important partner, but it will not get the appreciation of the West (especially given the activity of the Armenian lobby in the United States and European countries).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Atlanticist trap</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Russia maintains allied relations with Armenia, and the only Russian military base in Transcaucasia is now located in Armenia - in Gyumri. However, Azerbaijan is Russia’s important geopolitical and economic partner. Moscow is least interested in a large-scale conflict in the region.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Moreover, whatever position it takes if the conflict turns into a full-scale war, Russia is in a position of a loser.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6175190" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4097980020.jpg" alt="d864w5m-c5201104-4b19-4d88-8916-bb7900c6a0ec.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">If Moscow supports Yerevan in the conflict, it will lose Azerbaijan and the North-South Corridor project, which should connect Russia with Iran and India, will collapse. NATO bases could emerge in the Caspian Sea.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Refusal to support Yerevan threatens Armenia's withdrawal from Eurasian integration structures. In that case, the Russian military will have to leave Armenia and the Americans will take their place. Armenia's neighborhood with Iran is an additional motivating factor.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Turkey's possible protests do not count, as the Americans have already had experience of being in Syria, near the Turkish birders, supporting the anti-Turkish Kurdish forces, that Ankara considers terrorist. And such a hostile behavior did not lead to the serious consequences for the American side.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Finally, we cannot rule out the possibility of American or European "peacekeepers" appearing in the conflict zone.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">It is the Atlantic Pole that benefits from the large-scale war in the region from extra-regional forces.</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">It is in the U.S. interests to turn Russia and Turkey against each other. The Americans are interested in two forces challenging the unipolar world order to fight each other, not against the US hegemony. Diverting attention from both Russians and Turks to Nagorno Karabakh will allow Americans to dramatically increase their influence in Syria, Libya, the Eastern Mediterranean as a whole, and other regions where Moscow and Ankara have become visible.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">It is indicative that activation of the conflict in Nagorno-Karabakh coincided with other strikes of the Atlantists in the <a style="color: #999999;" href="http://www.4pt.su/en/content/great-war-continents">"Great War of Continents"</a>: riots in Belarus and pressure on Germany to abandon the "Nord Stream-2" ("Poisoning of Alexei Navalny ").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">It is in the interest of the Eurasian Geopolitical Pole to do everything so that the scenario of Atlantic revenge does not materialize and the conflict is ended as soon as possible.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">At that, a goal should be set to eliminate all networks of Atlantic influence in the region, both in Armenia and Azerbaijan, as well as in Russia and Turkey. Interference of extra-regional forces into the conflict should be stopped.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The OSCE Minsk Group has proven to be completely unsuitable. It serves as a tool to legitimize American and European interference in the region. The choice of the co-chairmen of the group based on the principle of representing the world's largest Armenian Diasporas is also doubtful. This causes Azerbaijan's distrust.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Besides Armenia and Azerbaijan, the conflict directly affects such powers as Russia, Iran and Turkey. In Syria, these three powers were able to implement a more effective negotiation mechanism - the Astana format, which significantly reduced the destructive influence of the West and the Persian Gulf countries. It is time to talk about the Astana format on Nagorno Karabakh issue.</span></strong></p></div></div></div><fieldset class="collapsible group-links field-group-fieldset form-wrapper collapse-processed"><legend><strong><span class="fieldset-legend" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="fieldset-title" style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/en/article/escalation-nagorno-karabakh-eurasian-perspective"><span style="color: #ff6600;">Related links</span></a></span></strong></legend><div class="fieldset-wrapper"><div class="field field-name-field-int-link field-type-entityreference field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/en/article/art-possible-armenia-and-new-eurasian-alliance"><span style="color: #ffcc99;">The Art of the Possible: Armenia and the New Eurasian Alliance</span></a></span></strong></div><div class="field-item odd"><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="https://www.geopolitica.ru/en/article/ominous-armenian-destiny">The ominous Armenian destiny</a></span></strong></span></div><div class="field-item even"><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="https://www.geopolitica.ru/en/article/new-armenian-azerbaijani-war-cui-bono">New Armenian-Azerbaijani war: Cui bono?</a></span></strong></span></div><div class="field-item odd"><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="https://www.geopolitica.ru/en/article/nagorno-karabakh-reading-behavior-parties">Nagorno-Karabakh: Reading in the behavior of the parties </a></span></strong></span></div><div class="field-item even"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.geopolitica.ru/en/article/split-between-russia-and-turkey-if"><span style="color: #ffcc99;">Split between Russia and Turkey, if...</span> </a></span></strong></div></div></div></div></fieldset></div><footer></footer><p> </p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlHila, entre France et Arménietag:www.bla-bla-blog.com,2020-03-07:62182332020-03-07T23:08:00+01:002020-03-07T23:08:00+01:00 21 d’Hila renvoie immédiatement à un autre album : celui d’Adele. Mais...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/02/2740225325.jpg" id="media-6098897" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>21</em> d’Hila renvoie immédiatement à un autre album : celui d’Adele. Mais alors que ce chiffre renvoyait à l’âge de la chanteuse britannique au moment de sa sortie, celui du duo franco-arménien formé par <a href="https://www.facebook.com/officialartyommanukyan" target="_blank" rel="noopener">Artyom Manukyan</a> et le producteur <a href="https://www.facebook.com/david.kiledjian" target="_blank" rel="noopener">Dawatile</a> fait référence aux 21 jours d’enregistrement de l’opus. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C'est un voyage musical dont il est question avec ce premier album. <em>Perfect Fith</em>, nous entraîne dans un trip hop diablement passionnant, avec en featuring Areni Agbabian et surtout john Goode, aux accents de Tricky. Hila puise aussi bien dans ce revival nineties que dans une écriture plus récente, celle d’une french touch à la Petit Biscuit <em>(Mirope).</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais <em>21</em> c'est aussi l'apport singulier de musiques que l'on ne penserait pas voir dans un album aussi underground: une world music héritière de l’Arménie soviétique des années 80 (<em>Khouanlepins, Something on the ground</em>), de très belles envolées lyriques avec flûte, chœurs et cordes (<em>Something On The Ground</em>), et une rythmique ethnique aux accents chamans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un vrai voyage musical coloré et hétéroclite puisant largement dans le jazz (Glendale Soul Train), mais aussi le classique <em>(22,</em> <em>Take A Sip</em>) voire le hip hop (<em>Xash Song</em>). En concluant l'album avec <em>Take A Sip</em>, Hila fait le pari, à l'instar du groupe <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rachel%27s" target="_blank" rel="noopener">Rachel's</a>, du minimalisme et d'une forme d'introspection.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Un vrai syncrétisme musical pousse <em>21</em> dans des directions différentes pouvant décontenancer ou séduire - comme on voudra. Avec l'album de Hila, on est dans plusieurs univers et plusieurs époques, entre des âges ancestraux et un futur incertain <em>(22).</em></span></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">BC</span></em></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Hila, <em>21</em>, Underdog Records, 2020</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/officialartyommanukyan" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/officialartyommanukyan</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/david.kiledjian" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/david.kiledjian</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/03/02/le-temps-d-une-chanson-6216975.html" target="_blank" rel="noopener">"Le temps d’une chanson"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/-8kfdTf4JS0" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Ferrierhttp://thomasferrier.hautetfort.com/about.htmlActualités européennes du 20 au 22 décembre 2019tag:thomasferrier.hautetfort.com,2019-12-27:62010642019-12-27T17:02:55+01:002019-12-27T17:02:55+01:00 Union Européenne : Ce samedi 21 décembre 2019, les Européens ont...
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/01/3571613594.png" alt="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/01/3571613594.png" /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Union Européenne :</strong></span></p><p style="text-align: justify;">Ce samedi 21 décembre 2019, les Européens ont pu voir sous leurs yeux, une nouvelle fois le conflit entre les Etats-Unis et l’Union Européenne.</p><p style="text-align: justify;">En effet et cela s’est traduit économiquement, puisque les USA ont décidé de sanctionner le projet de gazoduc allemand « Nord Stream 2 », visant à tisser selon Washington, « plus de dépendance au gaz russe et renforcer l’influence de Moscou ».</p><p style="text-align: justify;">Les réactions européennes (Berlin, Moscou) n’ont pas tardé et ont dénoncé ces sanctions qui sont dans un contexte conflictuel UE-USA.</p><p style="text-align: justify;">« Nord Stream 2 » est un projet européen (dont le coût avoisine une dizaine de milliards d’€ dont la moitié est financée par Gazprom et l’autre par cinq sociétés européennes : OMW, Wintershall Dea, Engie, Uniper, Shell) qui relie l’Allemagne à la Russie (finalisé à 80% à l’heure actuelle et qui donc devrait voir le jour début 2020).</p><p style="text-align: justify;">On voit bien la nouvelle ingérence américaine en Europe: ce n’est pas une nouveauté et cela empêche une fois de plus aux Européens un basculement vers la Russie, ce que les USA tiennent pour un cauchemar depuis plusieurs décennies maintenant.</p><p style="text-align: justify;">D’autant plus que dans ce domaine du gaz, la Russie est un partenaire important dont la part de consommation (de gaz naturel) au sein des vingt-huit territoires de l’UE, est de 18%.</p><p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Arménie :</strong></span></p><p style="text-align: justify;">“En ma qualité de premier ministre de la République d’Arménie, je continue à accorder ma confiance au Service de sécurité national […] On dit beaucoup de choses au sujet du SSN mais je veux souligner une chose. Une part importante, si ce n’est essentielle, du travail du SSN n’est pas connue du public”.</p><p style="text-align: justify;">C’est en ces termes que Nikol Pachinian (Premier Ministre arménien donc) s’est exprimé lors d’une rencontre avec des hauts responsables du Service de Sécurité National (SSN), principal garant de la lutte contre la corruption, agence héritière de la branche arménienne du KGB.</p><p style="text-align: justify;">Ces éloges interviennent cinq jours après un appel lancé par six ONG en vue d’une réforme “radicale” du SSN. Dans un appel commun lancé à N. Pashinian, ces ONG soulignent que le SSN a durant des décennies exercé des “persécutions” contre des groupes d’opposition et civiques arméniens, qui ont été l’objet de surveillances illégales.</p><p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Croatie :</strong></span></p><p style="text-align: justify;">Dernier pays européen à avoir intégré l’Union Européenne (2013), la Croatie portera la responsabilité de la présidence tournante de l’UE à partir du 1er janvier et ce, pendant 6 mois.</p><p style="text-align: justify;">La situation, loin d’être rose, l’est d’autant plus que depuis bientôt sept ans, le pays connaît toujours un exode de sa population vers d’autres pays européens, tout comme les autres pays de la région balkanique, dû au manque de travail (où le salaire moyen est de 862 € par mois avec un taux de 15,4% de croates actifs émigrés), à la corruption et au népotisme.</p><p style="text-align: justify;">Face à ces problèmes, comme promesse de campagne (d’élection du 22 décembre), la présidente (Kolinda Grabar-Kitarovic, HDZ, centre-droit) a tenu à rassurer la population, notamment les jeunes en tenant le même programme nataliste que Viktor Orban, reprenant aussi le propos du premier ministre croate l’été dernier. « La question démographique est au cœur de la survie de la nation croate », assurait cet été le premier ministre Andrej Plenkovic.</p><p style="text-align: justify;">Dans les sondages, la présidente était créditée de 30 % des suffrages.</p><p style="text-align: justify;">Comme concurrents, elle fera face à Zoran Milanovic (social-démocrate), crédité de 26 % des voix, ainsi que Miroslav Skoro, crédité de 20 % des voix (indépendant, chanteur et entrepreneur de 57 ans). </p><p style="text-align: justify;"><strong>Eugène Guyenne (pour Le Parti des Européens)</strong></p>
Jean-Luc ROMERO-Michelhttp://www.romero-blog.fr/about.htmlRencontre avec le Premier ministre d’Arménie, Nikol Pachiniantag:www.romero-blog.fr,2018-11-19:61066412018-11-19T18:01:00+01:002018-11-19T18:01:00+01:00 Dans le cadre du déplacement d’élus régionaux d’Ile-de-France à Erevan avec...
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du déplacement d’élus régionaux d’Ile-de-France à Erevan avec la présidente Valérie Pécresse, nous avons été reçus par le Premier ministre d’Arménie, Nikol Pachinian.<br />Nous le rencontrons dans un moment particulier car il assure l’intérim après avoir démissionné de son poste et s’apprête à mener campagne pour être réélu dans le cadre des élections législatives qui se dérouleront début décembre.<br />A la fin de l'entretien, je lui ai demandé de pas oublier, dans sa politique de réformes, ses concitoyens LGBTQI et de faire qu'ils deviennent enfin des citoyens à part entière. beaucoup sont en danger aujourd'hui !</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/2271951607.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5916750" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/3122748974.JPG" alt="IMG_1735.JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/01/150545590.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5917142" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/01/2722538308.jpg" alt="arménie,jean luc romero" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/4171465642.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5917144" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/00/3112037882.jpg" alt="arménie,jean luc romero" /></a></p>
Jean-Luc ROMERO-Michelhttp://www.romero-blog.fr/about.htmlRencontre avec la communauté française en Arménietag:www.romero-blog.fr,2018-11-19:61063582018-11-19T00:25:00+01:002018-11-19T00:25:00+01:00 Avant de rentrer à Paris, après deux jours d’intenses rencontres en Arménie...
<p style="text-align: justify;">Avant de rentrer à Paris, après deux jours d’intenses rencontres en Arménie pour la région Ile-de-France, nous rencontrerons la communauté française à Revan à l’ambassade de France.</p>
Jean-Luc ROMERO-Michelhttp://www.romero-blog.fr/about.htmlRencontre avec le maire d’Erevan, Hayk Marutyantag:www.romero-blog.fr,2018-11-19:61063562018-11-19T00:15:00+01:002018-11-19T00:15:00+01:00 Dans le cadre de la mission de la délégation d’ile de France, menée par...
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de la mission de la délégation d’ile de France, menée par Valérie Pécresse, en Arménie, nous rencontrerons le maire d’Erevan. Ce sera l’occasion de signer l’accord de coopération entre la région capitale et la vile d’Erevan.</p>
Jean-Luc ROMERO-Michelhttp://www.romero-blog.fr/about.htmlRencontre avec les association LGBTQI+ Fierté Arménie et New Générationtag:www.romero-blog.fr,2018-11-19:61063522018-11-19T00:10:00+01:002018-11-19T00:10:00+01:00 La situation des personnes LGBTQI+ n’est pas facile en Arménie même si...
<p style="text-align: justify;">La situation des personnes LGBTQI+ n’est pas facile en Arménie même si l’homosexualité n’y est pas pénalisée. <br />Deux associations, Fierté Arménie et New Génération, dans un contexte très tendu, y font un travail remarquable et je rencontrerai leurs responsables ce lundi matin à l’ambassade de France en Arménie et dans leurs locaux.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/01/01/1838799578.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5916755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/01/01/3114074875.JPG" alt="arménie,jean liic romero,lgbtqi" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/934431093.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5916756" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/02/1336015086.JPG" alt="arménie,jean liic romero,lgbtqi" /></a></p>
Jean-Luc ROMERO-Michelhttp://www.romero-blog.fr/about.htmlMission de deux jours en Arménie pour la région Ile-de-Francetag:www.romero-blog.fr,2018-11-17:61057832018-11-17T00:05:00+01:002018-11-17T00:05:00+01:00 Durant deux jours, j'accompagnerai la présidente de la région Ile-de-France...
<p style="text-align: justify;">Durant deux jours, j'accompagnerai la présidente de la région Ile-de-France à son voyage de travail en Arménie dans le cadre de l'accord de coopération avec la mairie d'Erevan.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.romero-blog.fr/media/02/00/1407273674.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5916302" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.romero-blog.fr/media/02/00/1110964877.JPG" alt="arménie,jean luc romero,erevan,valérie pécresse" /></a></p>
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlIMPRESSIONS D’UN VOYAGE PRESIDENTIEL EN ARMENIE DU DEPUTE DE VANVES-ISSY : GABRIEL ATTALtag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2018-10-15:60969112018-10-15T04:55:00+02:002018-10-15T04:55:00+02:00 Gabriel Attal, député LREM de la 10éme circonscription (Issy-Vanves)...
<p><img src="http://vanvesauquotidien.hautetfort.com/media/01/02/603468470.jpg" id="media-5899825" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Gabriel Attal, député LREM de la 10éme circonscription (Issy-Vanves) était du voyage présidentiel (sur la photo dans l'avion présidentiel) en Arménie pour le sommet de la Francophonie, mais surtout pour l’hommage à Charles Azanavour. C’était une double première, avec ce premier déplacement en Arménie, et dans le cadre, pour la première fois, d’un voyage présidentiel. Il a livré ses impressions au blog Vanves Au Quotidien, à son arrivée d’Erevan</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Vanves au Quotidien : « Quelles Impressions sur ce déplacement plein d’émotion ? </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Gabriel Attal :</strong> « <em>Ce voyage fut une grande émotion, parce que je travaille beaucoup avec la communauté arménienne, car je fais parti du groupe d’amitié France Arménie présidé par Jacques Marilossian député des Hauts de Seine. Toucher cette terre était important à mes yeux. Surtout dans ce contexte,où avec la révolution de velours, on sent qu’on est encore, à un moment historique pour le pays, le peuple s’est levé autour de la victoire de Nikol Pachinian. je le compare un peu à Emmanuel Macron, parce que’il a fait une grande marche dans le pays pour rejoindre Erevan. Il est déjà très engagé dans une lutte contre la corruption, pour la transformation démocratique du pays. Ce voyage était un peu, un aller-retour entre ce que nous vivons en France été qu’eux vivent en Arménie avec Nikol Pachinian. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Le second facteur d’émotion, était la disparition de Charles Azanavour qui devait chanter, à l’occasion de ce sommet de la francophonie, et être avec nous dans l’avion présidentiel, et où étaient présent ses enfants, des amis comme Serge Lama,….avec lesquels on a passé ce voyage à chanter ses succés. Sa disparition fait que forcément ce voyage était très lié à cela, avec un très bel hommage sur la place centrale d’Erevan devant 1000 personnes, avec plusieurs artistes dont la chanteuse ZAZ, ouvert avec une rétrospective de l’histoire de ce pays. Ce fut un grand show mêlant à la fois des danses et musiques arméniennes et historiques, et des chanteurs très contemporain. D’ailleurs l’hommage d’Aznavour aux Invalides a été diffusé sur des écrans géants partout en Arménie. Et les arméniens ont été extrêmement marqué par cet hommage parrce qu’ils ont trouvé que c’était digne de la personnalité d’Aznavoir, et que l’on avait gardé l’authenticité d’Aznavour sur ces racines arméniennes</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>BVQ – Quelles impressions sur ce pays ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>G.A. : « </strong><em>J<span style="color: #1d2129; background: white;">’ai découvert un pays d’une richesse humaine et culturelle exceptionnelle. CE qui m’a surtout marqué, c’est cette jeunesse qui a soif d’avenir après une révolution de velours qui ouvre des perspectives fortes en matière démocratique.</span>Cette jeunesse a envie de faire, de trouver sa place, extrémement attentive à ce qui passe chez nous, avec le mouvement En marche. On voit bien qu’il se passe quelque chose dans le pays. Politiquement, culturellement, ce pays est pris entre ses deux monde d’un côté russe, de l’autre méditérranéen. Quand on se proméne à Erevan, on a à la fois le sentiment d’être dans une capitale européenne, et dans le même temps avec des restes soviétiques très fort. L’Arménie est un pont entre l’Iran et la Russie, entre Est et Ouest. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>BVQ -Quelles mpressions sur un voyage présidentiel ? </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>G.A. : «</strong> <em>L’avion présidentiel est impressionant. C’est surtout que tout est minuté, avec un encadrement quasi militaire. On est pris dans un mouvement dont il ne faut jamais sortir, car on ne peut pas savoir comment y rentrer, tellement l’organisation est cadré. En même temps, le président de la République est très simple, avec les membres de la délégation, comme avec les arméniens qu’il est allé rencontrer dans les rues.</em> </span></p><p><span style="font-size: 9.0pt;"> </span></p>
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlVANVES DANS LE CREUX DE l’OREILLEtag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2018-10-11:60959532018-10-11T05:00:00+02:002018-10-11T05:00:00+02:00 ARMENIE : Nouvelle pierre dans le jardin d’André Santini, Gabriel...
<p><img src="http://vanvesauquotidien.hautetfort.com/media/00/02/272356820.JPG" id="media-5898163" alt="" /></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>ARMENIE :</strong> Nouvelle pierre dans le jardin d’André Santini, Gabriel Attal député LREM de la 10éme circonscription, s’est envolé pour l’Arménie mercredi, ce qui explique son absence au Conseil Municipal d’hier soir. Le président de la République l’a invité à l’accompagner pour cette visite à Erevan, où il doit participer au sommet de la Francophonie, à un hommage national à Charles Aznavour, et poursuivre ce déplacement en Azerbadjian. «Espérons que le maire d’Issy les Moulineaux ne va pas arrêter le jumelage Issy-Etchmeadzine parce que notre député accompagne le président en Arménie comme il vient de le faire avec le projet d’école hôteliére Ferrandi. Mais il est vrai qu’il en a après les chambres consulaires qui avaient montés une liste aux Sénatorales dans les années 1990 qui l’avait empêché de siéger dans la haute assemblée. Pas contre les arméniens qui lui raménent des voix aux élections» persifle un fin observateur de la politique isséenne. «Par contre, il a menacé les associations qui inviteraient le député LREM à leurs manifestations de leur couper les vivres» </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #1d2129;">SQUARE :</span></strong><span style="color: #1d2129;"> Le nouveau SQUARE (Service Qualifié pour l'Accueil et l'Animation des REtraités), installé dans les locaux de l’ancien club Murillo a été inauguré Lundi en fin d’après midi en présence de très nombreux seniors, plus d’une centaine. Ainsi, à l’occasion de la Semaine Bleue, la municipalité de Vanves a inauguré les travaux de réaménagement de cet équipement qui a été entièrement rénové et modernisé cet été (isolation, ravalement et accessibilité des locaux)</span></span><span style="font-size: 14pt; color: #1d2129; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></p><p style="background: white; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #1d2129;">DEPOTS SAUVAGES : </span></strong><span style="color: #1d2129;">Face à la montée des incivilités sur l’espace public, GPSO poursuit la chasse aux dépôts sauvages en dehors des jours de collectes d’encombrants : 148 personnes ont été verbalisées sur le territoire depuis le début de l’année pour de type d’incivilité, soit 882 depuis 2015</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>BORNES AUTO-LIB :</strong> Inutilisées depuis le départ des véhicules du groupe Bolloré, les bornes électriques d’Auto’lib vont de nouveau servir à recharger les véhicules électriques des particuliers. Mais voilà, ce ne sera qu’à Paris pour l’instant. Moyennant un abonnement de 10 € par mois, les utilisateurs auront un accès illimité à la recharge électrique, à compter du 1er Décembre 2018. Un marquage au sol permettra de distinguer les places allouées à la recharge électrique et celles dédiées au stationnement –gratuit depuis 2015– des véhicules électriques. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'Arménie, avec Nikol Pashinyan, va-t-elle devenir une « colonie » américaine ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-05-12:60509492018-05-12T11:42:27+02:002018-05-12T11:42:27+02:00 L'Arménie, avec Nikol Pashinyan, va-t-elle devenir une...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5813689" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/276900240.jpg" alt="USAArménie.jpg" width="591" height="286" /></p><h1 class="artTitre"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'Arménie, avec Nikol Pashinyan, va-t-elle devenir une « colonie » américaine ?</span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">par Jean-Paul Baquiast</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.europesolidaire.eu</span> </span></strong></span></p><div class="artAccroche"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien que chacun connaisse directement ou indirectement en France un ou plusieurs citoyens se disant Arméniens, l'Arménie y est pratiquement inconnue.</span></strong></span></div><div class="artCorps"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il s'agit d'une république du sud-Caucase théoriquement alliée avec la Russie. Elle est venue à l'actualité il y a quelques jours à propos d'une prise de pouvoir par le leader de l'opposition Nikol Pashinyan. Celui-ci, qui vient de devenir Premier ministre avait forcé à la démission le précédent Premier ministre, Serzh Sargsyan, à la suite d'une série de grèves générales et manifestations de rues très vraisemblablement organisée par Nikol Pashinyan. La jeunesse du pays avait massivement participé à ces mouvements.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Lorsque de tels mouvements se produisent, il convient de se demander s'ils ne sont pas organisés ou financés par les deux grandes puissances voulant conserver leur influence dans la région, les Etats-Unis ou la Russie. A priori, l'Arménie qui vient de se libérer de la domination de l'URSS, continue à se méfier d'éventuels rapprochements avec la Russie actuelle. D'éventuelles interventions russes discrètes n'avaient pas réussi à inverser la tendance. Au contraire le pays est de plus en plus influencé par les intérêts arméniens dits néo-libéraux dont le modèle est Wall Street et Washington. Pour ceux-ci l'Ambassade américaine, une des plus importantes du monde, abondamment pourvue en dollars, notamment par la CIA, sert d'interlocuteur privilégié.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Rappelons que l'Arménie avait pris son indépendance à l'égard de l'Union soviétique en 1991. Le premier président élu a été le néo-libéral Levon Ter-Petrosyan. Immédiatement après, le territoire de Nagorno-Karabakh, faisant partie de l' Azerbaïdjan (capitale Bakou), sous influence russe, et principalement peuplé d'Arméniens, avait décidé de faire sécession pour rejoindre l'Arménie, sous la forme d'une république indépendante associée. Il en était résulté une guerre qui avait fait environ 6.000 morts Arméniens et 30.000 Azeris.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la suite, Petrosyan, confronté à une stagnation économique de l'Arménie, avait décidé de restituer le Nagorno-Karabakh à Bakou, en échange de relations de libre-échange et d'intégration économique avec l' Azerbaïdjan et la Turquie. Cependant ces deux pays étaient des ennemis traditionnels de l'Arménie. L'Azerbaïdjan restait à tort ou à raison considérée comme restée sous influence russe, la Turquie était non sans raison détestée, ayant été responsable du « génocide arménien » de 1915, responsable de 1.200.000 victimes. Notons qu'Ankara refuse toujours de parler de génocide. Le rapprochement de l'Arménie avec la Turquie désiré par Petrosyan n'avait donc pu se faire que sous la pression de l'Otan, du département d'Etat américain et de l'Union européenne.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ceci avait été ressenti comme une trahison par le peuple arménien, provoquant la démission de Petrosyan. Après 10 ans de silence relatif, celui-ci s'était à nouveau présenté aux élections présidentielles de 2008. Il les avait perdu au profit de son ancien ministre de la Défense devenu Premier ministre, Serzh Sargsyan. Sargsyan a été réélu Premier ministre en avril 2018. Mais Petrosyan avait à nouveau contesté cette élection. Il avait organisé à cette fin de premières manifestations de masse. Celles-ci furent réprimées par le gouvernement, provoquant la mort d'une dizaine d'Arméniens.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5813690" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1682814117.jpg" alt="nikolpashin.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nikol Pashinyan, qui vient de devenir Premier ministre, avait joué un rôle majeur dans l'organisation de ces manifestations. Il avait donc été accusé de meurtre par la police et condamné à 7 ans de prison. Il bénéficia d'une amnistie en 2011. Petrosyan avait décidé de renforcer son pouvoir en créant à partir de mouvements qui lui étaient favorables un parti dit Congrès National Arménien, principal parti d'opposition, dans lequel Nikol Pashinyan a tout de suite pris un rôle directeur.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous passons sur le détail des événements ayant suivi une sorte de printemps arabe destiné à organiser un « regime change » où les ONG, au nombre de plusieurs centaines, financées par l'Ambassade américaine en Arménie ont joué un rôle déterminant. Disons seulement que l'Ambassadeur américain était intervenu directement pour provoquer la vente aux Américains de l'entreprise arménienne dite Armenian Hydro, précédemment nommée Armenia Sapa.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il en était résulté une hausse sensible des prix de l'électricité et plus généralement du coût de la vie. Les ONG et Pashinyan, certainement financés par George Soros and Co, en ont imputé la responsabilité à la Russie ainsi qu'à l'administration de Sargsyan restée en place. D'où les manifestations dans les rues d'Erevan et finalement l'accès au pouvoir de Pashinyan, dans des conditions n'ayant rien de démocratique, comme on le devine.</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> L'Arménie colonie américaine</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'Arménie dans ces conditions deviendra-t- elle une « colonie » américaine ? Le risque est grand.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il faut savoir qu'il y aurait plusieurs centaines d'ONG (organisation non gouvernementale) pour une population d'environ 3 millions de personnes. Il est difficile d'y échapper. Or ces ONG travaillent pratiquement toutes pour permettre la mise en place de « valeurs américaines » et d'un gouvernement « pupett » tout dévoué à Washington. Cela s'explique car vu la proximité géographique de l'Arménie avec la Russie, elle est considérée comme une plate-forme utile pour diffuser en Russie même les mots d'ordre de la propagande américaine. Inutile de dire que, comme précédemment indiqué, ces ONG ne trouvent leurs ressources qu'à partir des dollars américains qui leur sont généreusement alloués.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Elles financent une grande partie du secteur éducatif primaire et secondaire, ainsi que les programmes de la télévision et de la radio. Ainsi dès l'enfance les Arméniens sont appelés à considérer la Russie comme un ogre avec lequel éviter tout contact.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ceci n'a pas été sans conséquences politiques majeures. En effet les différents mouvements et manifestations anti-gouvernementales ayant provoqué la chute du précédent gouvernement ont été animées par des jeunes sans perspectives d'emploi et rêvant aux valeurs occidentales, présentées comme capables de résoudre toutes les difficultés de l'Arménie.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La « révolution de velours » ayant finalement conduit Nikol Pashinyan au pouvoir a été menée essentiellement par ces jeunes et les ONG qui les mobilisaient. Faut-il en conclure que l'Arménie deviendra un satellite de Washington comme le sont certaines républiques d'Amérique centrale ou l'actuelle Ukraine ?</span></strong></span><br /> <br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> La montée d'un nationalisme arménien qui sera certainement encouragé par le futur gouvernement peut dans l'immédiat faire craindre qu'il ranime le conflit avec l'Azerbaïdjan dans les territoires du Nagorno-Karabakh. De nouveau le nettoyage ethnique dirigée contre les populations Azeris pourrait reprendre. Ceci pourrait donner matière à de réelles interventions militaires occidentales par exemple dans le cadre de l'Otan. On ne voit pas dans ces conditions comment la Russie pourrait rester seulement spectatrice.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></span></p></div><div class="auteurArticle"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="mailto:jp.baquiast@wanadoo.fr">Jean Paul Baquiast</a></span></strong></span></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlUn « Maidan » à Erivan?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-05-07:60495672018-05-07T19:29:12+02:002018-05-07T19:29:12+02:00 Un « Maidan » à Erivan? Par Bernard Tomaschitz On...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5811268" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2661047066.jpg" alt="armeniemanifs.jpg" width="585" height="316" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Un « Maidan » à Erivan?</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Bernard Tomaschitz</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>On veut pousser à un changer de régime en Arménie et détacher le pays de tous ses liens avec la Russie</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Arménie vient de subir des journées politiquement très turbulentes. Au bout de deux semaines d’agitation, avec des manifestations assez violentes, le premier ministre Serge Sarguissian a démissionné. La population appauvrie reproche amèrement à l’ancien président de la république de n’avoir pas tenu sa promesse de quitter les plus hautes fonctions de l’Etat après deux mandats. Serge Sarguissian « a surestimé ses capacités à demeurer au sommet du pouvoir » estime le politologue Nikolaï Zilayev, actif au sein d’un centre d’études sur les problèmes du Caucase.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les affaires du chef du gouvernement sont désormais gérées par le représentant du premier ministre Karen Karapetyan, tandis que le chef de l’opposition Nikol Pachinyan, un journaliste qui critique les œuvres du gouvernement, exige de nouvelles élections. Il avait été condamné, il y a quelques années, à un an de prison pour avoir incité les foules à l’émeute. Pachinyan (photo) espère sans aucun doute améliorer les scores de son alliance électorale libérale, le « Yelk », qui n’avait glané que 7% des voix lors des législatives de 2017.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5811269" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/974138553.jpg" alt="pachinian.jpg" /></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La politologue Zilayev pense que ceux qui ont organisé les dernières manifestations en Arménie sont « pour une bonne part des personnes ayant reçu un appui financier de l’Occident ». De fait, à l’appui de l’hypothèse de Zilayev, on constate que, depuis des années, des fondations semi-étatiques américaines, dont l’objectif est soi-disant de promouvoir la « démocratie », comme le « National Endowment for Democracy » (NED) et la fondation « Open Society » (OSF) du spéculateur George Soros, sont actives dans la petite république caucasienne qui compte trois millions et demi d’habitants. Les observateurs ont notamment constaté que le NED et l’OSF ont soutenu très souvent des projets médiatiques pour favoriser l’éclosion d’opinions pro-occidentales. Ainsi, le NED a soutenu au printemps dernier un programme de télévision soi-disant « indépendant » à hauteur de 42.000 dollars américains, programme qui devait montrer aux Arméniens combien la république voisine de Géorgie profitait avantageusement de son rapprochement avec l’Union Européenne, alors que l’Arménie, inféodée à l’Union économique eurasienne, ne récoltait pas autant d’avantages. L’Arménie est membre tout à la fois de l’Union économique eurasienne, pilotée par la Russie, que de l’OTSC (« Organisation du Traité de la Sécurité Collective »), où Moscou donne également le ton.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les derniers événements d’Arménie pourraient donc bien être les signes avant-coureurs d’un changement de cap politique, comme ce fut le cas avec les incidents de Maidan en Ukraine, qui ont déclenché la révolte soutenue par l’Occident en 2014. Sarguissian et Karapetyan entendent rester fidèles à Moscou, tandis que Pachinyan est clairement hostile aux Russes. Le <em>Washington Post</em> écrit à ce propos, que si Pachinyan obtient les succès qu’il escompte, « l’Arménie se joindra à un petit groupe de républiques ex-soviétiques, comme, principalement, l’Ukraine et la Géorgie, qui ont pu imposer à leurs dirigeants une révolution pro-démocratique, un quart de siècle après l’effondrement de l’Union Soviétique ». Le journal américain limite toutefois son euphorie, en admettant que la révolte arménienne de ces dernières semaines « n’est pas portée par le désir de s’affranchir de l’influence russe ». Cela explique aussi pourquoi le Kremlin a réagi de manière sereine et se borne à garder un « œil vigilant » sur la situation de son petit voisin du sud. Le porte-paroles du Kremlin, Dimitri Peskov a déclaré : « Nous constatons que les événements qui secouent l’Arménie ne conduisent pas à une déstabilisation. Ce qui se passe en Arménie concerne exclusivement nos amis arméniens ».</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5811270" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2910723156.png" alt="Nagorno-Karabakh_Map2.png" width="598" height="299" /></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, les rapports amicaux entre Moscou et Erivan sont quelque peu troublés à cause du conflit du Nagorno-Karabakh, où l’armée arménienne a conquis et tenu quelques régions appartenant <em>de jure</em> à l’Azerbaïdjan mais peuplées majoritairement d’Arméniens. A la grande déception d’Erivan, les Russes veulent conserver de bons rapports aussi bien avec les Azéris qu’avec les Arméniens. Cette attitude conciliante de Moscou a forcément déplu aux Arméniens. Le géopolitologue russe Andrew Korybko explique la situation : l’Arménie « en dépit de ses obligations institutionnelles envers la Russie dans le cadre de l’Union économique eurasienne et de l’OTSC, s’est rapprochée de plus en plus de l’UE (et, <em>lato sensu</em>, de l’OTAN et des Etats-Unis), parce que l’attitude conciliatrice et équilibrante de la Russie dans le conflit arméno-azéri a généré de la méfiance dans le pays, traditionnellement allié à Moscou.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si l’on suit le raisonnement de Korybko, des « éléments hypernationalistes » ont profité de plusieurs facteurs pour appeler la population à manifester violemment, dont, surtout, ceux qui ont suscité la colère populaire contre les dirigeants, posés désormais comme corrompus et contre les erreurs qu’ils auraient commises. Cette colère sert de prétexte à certains pour se hisser au pouvoir, à d’autres pour transformer l’Etat arménien en un pays antirusse, à l’exemple de l’Ukraine.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La conséquence de tout cela, c’est que l’Arménie risque dorénavant de basculer dans le « camp unipolariste », c’est-à-dire dans le camp américain. Korybko est convaincu que les Américains profiteront pleinement de l’occasion : « L’Arménie se rapproche à grands pas de l’UE et de l’OTAN et Washington ne va pas perdre du temps à engager là-bas des moyens militaires pour soutenir un nouveau régime contre l’ennemi azéri, posé comme pro-russe ». En fin de compte, l’Arménie, pays dont les contours ressemblent à une faucille, sera comme un poignard à proximité des régions qui sont au cœur de la nouvelle alliance russo-irano-turque. Les événements récents en Arménie ont donc une signification importante sur l’échiquier géopolitique international.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bernhard TOMASCHITZ.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°18/2018, <a style="color: #999999;" href="http://www.zurzeit.at">http://www.zurzeit.at</a> .</span></strong></span></p>
A lirehttp://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.htmlLes églises évangéliques arméniennestag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2017-12-15:60085872017-12-15T08:21:07+01:002017-12-15T08:21:07+01:00 Dieu serait-il arménien? L'Arménie se prévaut en tout cas, sans doute...
<div id="head-content"><div class="container"><div class="row"><div id="entry-chapeau" class="clearfix"><div class="col-chapeau pull-left"><div class="chapeau-article"><img id="media-5738218" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/00/1384822112.png" alt="Capture d’écran 2017-12-15 à 08.19.28.png" />Dieu serait-il arménien? L'Arménie se prévaut en tout cas, sans doute à juste titre, d'être le plus ancien royaume chrétien du monde. L'occasion d'évoquer les Églises évangéliques arméniennes francophones.</div>Principalement de tradition orthodoxe, son christianisme a reçu d’autres influences et renouvellements. Les Églises évangéliques arméniennes, qui appartiennent à la scène protestante francophone, en font partie.</div></div></div></div></div><div class="contenu-article container"><div class="row"><p>On doit au pasteur Jean-Daniel Sahagian, natif de Marseille, d’avoir signé en 1986 une synthèse éclairante sur le sujet. Elle est intitulée <em>Le mouvement évangélique arménien des origines à nos jours</em>. Elle est adressée aux lecteurs francophones (p.9). Le livre reprend, en les développant considérablement, une série d’articles édités entre 1966 et 1970 dans le <em>Lumignon</em>, bulletin bimestriel des jeunes des Églises évangéliques arméniennes de France.</p><p>Lien vers<a href="https://regardsprotestants.com/francophonie/le-mouvement-evangelique-armenien/"><strong> Fil-info Francophonie</strong> </a>de <em><strong><a href="https://regardsprotestants.com/francophonie/le-mouvement-evangelique-armenien/">Regardsprotestants.com</a></strong></em></p></div></div>