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Le zouave du Pont de l'Alma
tag:passiongenealogie.hautetfort.com,2023-04-23:6123588
2023-04-23T09:15:00+02:00
2023-04-23T09:15:00+02:00
Le zouave du Pont de l'Alma, ce serait lui ! André Louis Gody (1828-1896)....
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le zouave du Pont de l'Alma, ce serait lui ! André Louis Gody (1828-1896). Originaire de Gravelines, une cité du département du Nord située près de Dunkerque, ce militaire aurait servi de modèle au sculpteur français Georges Diebolt (1816-1861). Faisant partie du 3e régiment de zouaves de la Garde impériale de Napoléon III, Gody aurait participé à toutes les batailles, de Solferino à Malakoff, en passant par Magenta et Alma.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5943932" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/02/501778144.jpg" alt="pont de l'alma 3.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Alma, c’est un petit fleuve où, près de Sébastopol, s'est déroulé, le 20 septembre 1854, la première des grandes batailles de la guerre de Crimée (1854-1856). Les Russes vont y être battus par l'alliance des armées Françaises, Anglaises, Piémontaises et Turques. La victoire est si belle que, pour la célébrer, l'Empereur décide la construction d'un pont dont chacune des deux piles serait ornées de statues rendant hommage aux corps d’armée ayant pris part aux combats : un chasseur à pied, un artilleur, un grenadier et un zouave.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5943933" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/00/00/3393027465.jpg" alt="pont de l'alma origine.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Le Pont de l'Alma à son origine</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pour le Zouave, le modèle aurait été choisi par l’empereur en personne lors d'une revue. Il se dit que pour sa peine, Gody aurait reçu un Napoléon d’or par journée de pose. Représenté en uniforme de zouave, soldat français des régiments d'Afrique du Nord, arborant un fez, une veste courte et ajustée sans boutons, une large ceinture de toile, des culottes bouffantes, des guêtres et des jambières, il est adossé à des drapeaux. Il prend appui sur son fusil et, en position légèrement hanchée, regarde vers sa droite.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le pont de l'Alma est inauguré par l'Empereur le 2 avril 1856. Rapidement, le zouave devient le plus populaire des quatre soldats de pierre. Les parisiens prennent l'habitude de l'utiliser pour mesurer les crues de la Seine. Tant qu'il a les pieds au sec, tout va bien. Mais quand il se met à barboter, l'inquiétude monte... Lors de la grande inondation de 1910, il eut de l'eau jusqu'aux épaules !</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><img id="media-5943935" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://passiongenealogie.hautetfort.com/media/02/01/2577263043.JPG" alt="pont de l'alma statues.JPG" /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;" align="JUSTIFY"><em>Les statues aujourd'hui</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En 1974, montrant des signes de fatigue, le pont est remplacé. A cette occasion, trois des statues sont déplacées : la statue du grenadier est désormais à Dijon, celle de l’artilleur dans l’Aisne et le chasseur à pied surplombe l'autoroute A4 à hauteur de Vincennes. Le zouave fut bien sûr réclamé par la municipalité de Gravelines, mais la décision de le maintenir sur place l'emporta. Aujourd'hui, il trône toujours pour le plaisir de tous sur l'une des piles du pont...</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p>
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Éphéméride du 28 mars
tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2023-03-28:2067570
2023-03-28T03:30:00+02:00
2023-03-28T03:30:00+02:00
1994 : Mort d'Eugène Ionesco, de l' Académie française ...
<h3 style="text-align: right;"><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>1994 : Mort d'Eugène Ionesco, de l'<em>Académie française</em></strong></span></h3><h2 style="text-align: left;"> </h2><h2 style="text-align: left;"> </h2><h2 style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>58 Avant J.C. : Les Helvètes entament leur migration vers la Gaule</strong></em></span> </span></h2><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5971714" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3999972057.png" alt="28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favre" width="278" height="245" />En l'an 58, sous la pression des Germains, les Helvètes résolurent de quitter leurs montagnes et d'aller s'établir à l'Ouest, plus loin de ces ennemis menaçants : en Gaule. Mais les Gaulois, dont plusieurs tribus étaient déjà alliées de Rome en général, et de César en particulier, firent appel à celui-ci pour repousser ce qui était, de fait, une invasion pour eux, même si, pour les Helvètes, il ne s'agissait que de fuir devant la "pression" des Germains.</span></p><div id="mw-content-text" dir="ltr" lang="fr" style="text-align: justify;"><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5971716" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/2702995995.jpg" alt="28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favre" width="181" height="204" />Jules César a relaté son intervention en Gaule contre les Helvètes, les Rauraques, les Boïens, les Latobices et les Tulinges : un premier affrontement à Genève, où les Helvètes ne purent enfoncer les lignes romaines, puis les Helvètes prenant la direction de la Loire, suivis par les six légions de César.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le premier affrontement se produisit sur l'Arar (aujourd'hui la Saône), début juin : Labienus, le <em>lieutenant</em> de César, attaqua par surprise les Helvètes qui n'avaient pas encore traversé le fleuve, en tuant un grand nombre, le reste de l'armée helvète étant à l'abri sur l'autre rive. Après ce combat, César fit construire un pont sur la Saône pour poursuivre le gros de l'armée helvète : pendant deux semaines, il les suivit vers le nord, mais il n'y eut que quelques accrochages entre les cavaleries des deux camps. </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Après ces quatorze jours de poursuites, César et Labienus se dirigèrent vers Bibracte, la capitale de leurs alliés Eduens, pour y chercher des vivres, laissant les Helvètes poursuivre leur chemin; mais ces derniers rebroussèrent chemin et attaquèrent l'armée romaine.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Engagée vers midi, la bataille de Bibracte dura jusque tard dans la nuit; les Helvètes se replièrent finalement vers la région de Langres, où, faute de soutien, ils durent capituler.</span></p></div><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/2928479740.jpg" id="media-4985356" alt="" /></p><div id="mw-content-text" dir="ltr" lang="fr" style="text-align: justify;"><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/570188098.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5331401" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/4198808312.jpeg" alt="28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favre" /></a>Mais Jérôme Carcopino (ci contre) a bien expliqué pourquoi César ne voulut pas massacrer les Helvètes, et les laissa, au contraire, rentrer dans leurs montagnes : César voulait d'abord éviter qu'un pays si peu éloigné de Rome restât désert, et que les Germains s'en emparassent; il voulait aussi gagner une renommée de clémence, qui lui serait <em>politiquement</em> fort utile, par la suite.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le champ de bataille de Bibracte se situe sans doute à Montmort (Saône-et-Loire), où des fouilles ont mis au jour un fossé vraisemblablement creusé par les légionnaires de César, et cette <em>bataille de Bibracte</em> mit ainsi fin à la <em>migration des Helvètes</em> au début de la <em>Guerre des Gaules</em>.</span></p></div><div id="mw-content-text" dir="ltr" lang="fr"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span title="Ce passage est évasif et mérite d'être précisé">Le courage helvète fut relevé par César lui-même <strong>("personne ne put voir un ennemi tourner le dos", </strong>écrit-il), mais, pourtant, Bibracte n'eut pas, en Suisse, la valeur emblématique d'Alésia en Gaule.</span> </span></div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/3733518125.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5331407" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2157313994.jpg" alt="28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favre" /></a></span></p><h6 style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.cndp.fr/archive-musagora/gaulois/fichiers/guerre_gaules_c.htm">• www.cndp.fr/archivemusagora/gaulois/fichiers/guerre_gaules_c.htm</a></strong></span></em></span></h6></div><div style="text-align: center;"><h6 style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a style="color: #000080;" href="http://www.littlearmybuilder.com/articles/bibracte_1" target="_self"><strong>• www.littlearmybuilder.com/articles/bibracte_1</strong></a> </span></em></span></h6><p> </p><h5 style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000000;"><em>Cinq mois après avoir été appelé par les Gaulois pour les protéger contre les Helvètes, César sera de nouveau appelé par eux pour les protéger d'une nouvelle menace, encore plus dramatique : l'invasion germanique menée par Arioviste. César répondra favorablement à cette seconde demande, écrasera et refoulera les Germains (voir l'<span style="color: #666699;"><strong><a style="color: #666699;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2011/10/04/ephemeride-du-5-aout.html"><span style="color: #000080;">Éphéméride du 5 août</span></a></strong></span>) comme il avait écrasé et refoulé les Helvètes; mais, cette fois, il ne partira plus de la Gaule...</em></span> </span></h5></div></div><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l'influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos Éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l'Antiquité : voici le rappel des plus importantes d'entre elles, étant bien entendu qu'un grand nombre d'autres Éphémérides traitent d'autres personnalités, évènements, monuments etc... de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s'appelle : la France...<br /></em></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que "le divin Jules" avait été appelé à l'aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s'opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes - en 58 avant J.C - pour s'établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/02/25/xephemeride-du-28-mars.html">E</a></strong></em></span></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/02/25/xephemeride-du-28-mars.html">phéméride du 28 mars</a></strong>); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d'Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l'</em></span></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2011/10/04/ephemeride-du-5-aout.html">Éphéméride du 5 août</a></strong>); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l'avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome... Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l'actuelle Orléans), en 52 (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/12/23/ephemeride-du-23-janvier.html">Éphéméride du 23 janvier</a></strong>); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/10/27/ephemeride-du-28-novembre.html">Éphéméride du 28 novembre</a></strong>); mais, moins d'un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l'échec de l'armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/21/ephemeride-du-20-septembre.html">Éphéméride du 20 septembre</a></strong>) : il capitula une semaine après (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/21/ephemeride-du-27-septembre.html">Éphéméride du 27 septembre</a></strong>). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/21/ephemeride-du-26-septembre.html">Éphéméride du 26 septembre</a></strong>)...</em></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em>Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n'eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s'opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (voir nos trois Éphémérides des<strong> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2010/02/06/ephemeride-du-19-avril.html">19 avril</a></strong>,<a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/04/26/ephemeride-du-27-juin.html"> <strong>27 juin</strong></a> et <strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/06/17/ephemeride-du-31-juillet.html">31 juillet</a></strong>)...<br /></em></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em> Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l'on peut trouver dans nos Éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois Éphémérides traitant de :<br /></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong>•</strong> <strong>la victoire sur les Cimbres et les Teutons</strong>, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/09/03/ephemeride-du-29-decembre.html">Éphéméride du 17 janvier</a></strong>); </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><em><strong>•</strong> <strong>l'assassinat de Jules César </strong>en 44 Avant J-C (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/02/23/ephemeride-du-15-mars.html">Éphéméride du 15 mars</a></strong>); </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>•</strong> <strong>notre évocation de Massalia</strong>, sa puissance et son rôle à l'époque (voir l'<strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/02/28/ephemeride-du-11-avril.html">Éphéméride du 11 avril</a></strong>)...</span><br /></em></span></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; color: #000080; font-size: 12pt;"><em><strong><span class="titre3"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/88059071.18.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5181988" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/2482906768.21.jpg" alt="28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favre" /></a></span></span></strong></em></span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; color: #000080; font-size: 12pt;"><em><strong><span class="titre3">1854 :</span> Début de la Guerre de Crimée</strong></em></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">La France et l'Angleterre déclarent la guerre à la Russie : c'est le début de la <em>Guerre de Crimée.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">La petite histoire en retiendra que plusieurs noms qui résonnent familièrement à nos oreilles viennent de là, comme Alma, Sébastopol ou Malakoff. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Et que c'est à Malakoff, précisément, que, le 7 septembre 1855, le général Patrice de Mac Mahon (ci dessous), après avoir brillamment conquis les positions russes prononça son fameux "<em><strong>J’y suis ! J’y reste". </strong></em></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/1737975778.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1602195" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2089932184.jpg" alt="Mac-Mahon_4.jpg" width="337" height="367" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>En son for intérieur, Mac Mahon était royaliste, mais, plus encore, légaliste et formaliste. Sa femme, beaucoup plus jeune que lui, était beaucoup plus militante, et devait d'ailleurs accepter la présidence d'honneur des Comités d'Action française à la création de celle-ci. L'ardeur politique de son mari était, hélas, bien que réelle, beaucoup moins intense... </em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>C'est ainsi qu'il "manqua" au Comte de Chambord, et qu'il porte sa part de responsabilité dans l'échec de la restauration en 1875 : voir l'</em><strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/07/03/ephemeride-du-24-aout.html">Éphéméride du 24 août</a></em></strong>)...</span></div><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Plus profondément, on en retiendra aussi que c'est le premier conflit de l’ère industrielle, avec la projection à des milliers de kilomètres de dizaines de milliers de soldats, et l’utilisation d’armes nouvelles: le <em>cuirassé</em>, l’<em>obus explosif</em>. Et que c’est aussi la première guerre que la photographie va immortaliser. Les victoires se succéderont, dont celle, le 19 septembre 1854, de la rivière de l’Alma (ci dessous), qui "<strong>efface la défaite de Waterloo",</strong> pensèrent certains.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Mais pour le reste, les résultats de cette aventure sont loin d'être glorieux...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">De Jacques Bainville (<em>Histoire de France</em>, chapitre XX, <em>La deuxième République et le Second empire</em>) :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"...Charles X avait songé à effacer les conséquences de Waterloo par une alliance avec le tsar en lui laissant le mains libres en Turquie. C'était une combinaison renouvelée de Tilsit. Napoléon III la renversa. C'est avec l'Angleterre, pour défendre l'intégrité de l'Empire ottoman, qu'il s'allia en 1854 contre la Russie. Guerre habilement choisie à tous les points de vue. Elle assurait à Napoléon III l'alliance anglaise. Elle était agréable, en France, aux catholiques, parce qu'elle avait pour prétexte le conflit des Lieux Saints revendiqués par les Russes schismatiques, et aux républicains qui haïssaient le tsar autocrate, le "tyran du Nord", persécuteur de la Pologne. Enfin, quand la puissance russe serait ébranlée, le champ deviendrait libre pour une intervention de la France en faveur des nationalités.</strong></span></p><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/3580286194.10.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6344764" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/3803917594.12.jpeg" alt="28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favre" /></a></p></div><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La guerre de Crimée ne devait pas nous rapporter autre chose. Après un siège d'un an, auquel l'armée française avait pris la plus grande part, Sébastopol tomba, la Russie s'avoua vaincue. Au congrès qui se tint à Paris en 1856, la France apparut comme la première puissance du continent. Napoléon III semblait avoir effacé et les revers de Napoléon 1er et le recul de la France, dans ce même Orient, en 1840. La Russie était refoulée loin de Constantinople. Elle était humiliée, affaiblie : de cette humiliation, il lui resterait une rancune contre nous. Seulement, l'Angleterre n'avait pas permis que les questions auxquelles Napoléon III tenait le plus, celle de Pologne, celle d'Italie, fussent même effleurées. Satisfaite de l'affaiblissement de la Russie, l'Angleterre se détachait déjà de nous.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Ainsi, derrière des apparences de gloire et de grandeur, d'amères réalités se cachaient. En Prusse, un homme redoutable commençait sa carrière et il avait vu tout de suite le parti que son pays pouvait tirer de cette nouvelle situation : c'était Bismarck. La Prusse était la puissance la plus intéressée à un remaniement de l'Europe, parce que, sans la suppression de l'ordre de choses créé en 1815, elle ne pouvait pas expulser l'Autriche de la Confédération pour fonder à son profit l'unité allemande. La Russie venait d'être humiliée à Sébastopol comme la Prusse l'avait été à Olmütz. L'Autriche, "étonnant le monde par son ingratitude", avait abandonné le tsar qui l'avait sauvée de la révolution hongroise. La Prusse, en se rapprochant de la Russie ulcérée, préparait le moyen de dominer librement l'Allemagne..."</strong></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/622765044.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2349960" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/942000990.jpg" alt="guerre de crimée.jpg" width="377" height="311" /></a></strong></span></div><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Guerre de Crimée, Roger Fenton, 1855 Coll. Musée d'Orsay, Paris</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/88059071.13.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4985163" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2482906768.14.jpg" alt="28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favre" /></a></span></p><p style="t
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Danse d'atomes d'or d'Olivier Liron
tag:thefrenchbooklover.hautetfort.com,2018-12-29:6116596
2018-12-29T12:18:00+01:00
2018-12-29T12:18:00+01:00
Danse d'atomes d'or de Olivier Liron « Il...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 24pt;">Danse d'atomes d'or</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 24pt;">de</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 24pt;">Olivier Liron</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5932471" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/00/02/2922772294.jpg" alt="danse d'atomes d'or,olivier liron,alma,passion,poésie,danse,lyrisme,pina bausch,orphée et eurydice,disparition,littérature française,coup de coeur,roman,vie,amour,mort" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;"><em>« Il pleuvait des trombes sur l'avenue du Général-Leclerc, qui relie à Paris le lion de Belfort aux rats d'égout de la station de métro Porte d'Orléans. J'avais accepté l'invitation de Thmtn et Lwhtn à une soirée où l'on prévoyait de fastidieux jeux de société et j'inclinais déjà à penser que je le regretterais, car mon ami Vediani me bombardait de sms. […] Dans le soir lent à mourir, les bonnes odeurs me faisaient oublier une vieille tristesse, une sensation de vivre en pointillés depuis des années. Je m'étais promené tout l'après-midi au bord de la Seine, avec une vague envie de partir en voyage, de tomber pourquoi pas amoureux, d'inverser le cours de la tristesse et du fleuve. »</em></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">A une soirée chez des amis, O. fait la connaissance de Loren, une acrobate libre et fascinante. Grâce des prémisses. Balbutiements d'une histoire d'amour naissante où on parle <em>« de cinéma, de soleil. De riens. »</em> . Et où on tient aussi des conversations lunaires autour des mardis coincés entre les lundis et les mercredis. Puis, le fracas de la passion, l'embrasement des corps et trois mois à s'aimer dans les rues de Paris. Jusqu'à la disparition inexpliquée de Loren.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">Tel Orphée, O. pleure son Eurydice.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;"><em>« Je t'ai cherchée dans tous les recoins familiers du monde. Dans les frissons inconnus. Dans le frôlement d'autres corps, d'autres mains...Je t'ai cherchée dans la géographie incertaine de l'insomnie où la vie se mêle aux songes, lorsque la conscience bascule dans le manque, dans l'absence. Je t'ai cherchée avec la foi de l'enfance. Je ne savais pas si tu étais vivante. Je t'ai cherchée. Partout. A tous les étages de la mémoire et du réel. Dans tous les recoins de l'errance et du vertige. Je t'ai cherchée jusqu'à en perdre l'équilibre. Je t'ai cherchée sur le fil des jours. »</em></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">Puis, arrive une lettre de Tombelaine, en Normandie. O. part crier son chagrin aux vagues. Et apprendre enfin la vérité sur Loren.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5932473" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/00/01/2775413636.jpg" alt="danse d'atomes d'or,olivier liron,alma,passion,poésie,danse,lyrisme,pina bausch,orphée et eurydice,disparition,littérature française,coup de coeur,roman,vie,amour,mort" width="315" height="337" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;"><em>La Valse de Camille Claudel</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">J'ai immédiatement été happée par ce chant d'amour et de mort, qui fait écho au mythe d'Orphée et d'Eurydice. En trois actes (Orphée, la Normandie et Eurydice), une passion se déploie sous nos yeux, entre éclats de cœur et déchirures intérieures, entre rires et confessions, entre souffrance et absence.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">J'ai beaucoup apprécié la construction: ces trois parties qui scandent cette danse. Deux d'entre elles sont menées par O. qui nous livre le récit de son histoire avec Loren. Et, dans la troisième, c'est Loren elle-même qui nous guide vers les Enfers. J'ai aimé entendre sa voix, comprendre ses choix. Tout comme j'ai aimé le décroché dans la narration par O. Ces tutoiements qui surgissent parfois au détour d'une phrase ou d'un passage et qui résonnent comme une longue plainte d'amour.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">De même, j'ai été vraiment bluffée par le style. Un style vivant, vibrant, émouvant, sensible. Un style qui parle de la poésie de nos quotidiens et de toutes ces bulles enchantées qui surgissent dans nos journées.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;"><em>"ici et là, un rayon de soleil filtrant par une fente transformait la poussière en une danse d'atomes d'or."</em></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">Ce livre, c'est de la chair palpitante, des cœurs en lambeaux, des rires derrière le désespoir.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">Ce livre, c'est une magnifique déclaration d'amour à la femme enfuie.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">Ce livre, c'est un hommage à la vie.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">Ce livre, c'est le lyrisme à l'état pur.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">Bref, vous l'aurez compris: cette <em>Danse d'atomes d'or</em> a été un vrai coup de cœur. Sans doute une de mes plus belles lectures de 2018. Et je ne peux bien entendu que vous la recommander.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5932474" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/00/00/1810195372.4.gif" alt="danse d'atomes d'or,olivier liron,alma,passion,poésie,danse,lyrisme,pina bausch,orphée et eurydice,disparition,littérature française,coup de coeur,roman,vie,amour,mort" width="148" height="148" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: times new roman, times, serif; font-size: 12pt;">Je vous laisse en bonus un lien vers Poor Edward, la chanson préférée de la fascinante Loren.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/xrbddZuN_8Q?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p>
gdeuxamour
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Vincha, le temps d'une nuit avec Alma
tag:tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com,2017-05-11:5942645
2017-05-11T11:16:22+02:00
2017-05-11T11:16:22+02:00
Vincha sort son nouveau fait verbal : Le temps d'une nuit, avec en invitée...
<p>Vincha sort son nouveau fait verbal : Le temps d'une nuit, avec en invitée Alma. On savoure les mots, le ton, l'impertinence de ce rappeur à la langue bien pendue, qui a sorti l'album Qui dit Mieux ? dernièrement.</p><p><img src="http://tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com/media/02/00/2186049139.jpg" id="media-5622227" alt="" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5622231" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com/media/00/00/16961772.jpg" alt="Vincha, rap, zamora" /></p><h2>Retour au flow de Vincha, avec son clip érotique Le Temps d'une nuit, quelques minutes pour asséner quelques vérités bonnes à dire et à entendre.</h2><h3>Vincha, c'est Le Temps d'une nuit, et son clip ludo-erotico-rigolo.</h3><p>Vincha a la trentaine, et il évoque les aventures de courte durée avec ce clip, Le Temps d'une nuit réalisé par Paul Marques Duarte avec en featuring Alma. Si vous cherchez une tuerie rap, passez votre chemin. Si vous cherchez un disque de rap un poil conscient mais surtout lucide et honnête, vous êtes arrivés à bon port. Avec délectation et beaucoup d’humour, il évoque tout au long de son dernier album Qui dit Mieux ? sa vie, sa famille, sa mère, ses copines. On saura tout, mais surtout on découvrira une plume alerte et gourmande, déjà comparée à celle d’Orelsan, Akhenaton, Doc Gyneco….</p><h3>Voici le clip du Temps d'une Nuit</h3><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/_a3B9QNXVzg" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Avec Vincha, la plume, toujours juste, oscille entre l'humour, la nostalgie et l'émotion. Intitulé Qui dit mieux ? ce deuxième album sort trois ans après le premier, Si si la famille, toujours chez Zamora Label. Le style : une prose franche, teintée d’humour, d’émotion et de dérision, le tout servi par la voix posée de Vincha qui déclame une vision de la vie inspirée de la sienne.</p><p>Vincha, doux rappeur à suivre sur son <a href="https://www.facebook.com/vinchamusic/">Facebook.</a></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5622230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tucomprendsvitemaisilfauttexpliquerlongtemps.hautetfort.com/media/01/02/4072084048.jpg" alt="Vincha, Qui dit Mieux ?" /></p>
Zébra
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Zouave
tag:fanzine.hautetfort.com,2016-06-03:5810551
2016-06-03T18:49:00+02:00
2016-06-03T18:49:00+02:00
La Semaine de Zombi. Vendredi.
<p><strong>La Semaine de Zombi. Vendredi.</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/02/3247813900.jpg" target="_blank"><img id="media-5387132" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/02/2949454158.jpg" alt="webzine,gratuit,zébra,bd,bande-dessinée,caricature,zouave,alma,pont,paris,crue,inondation,françois hollande,dessin,presse,satirique,editorial cartoon,zombi" /></a></p>
Cassiopée
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La piste de Chajnantor, de Alain Keralenn
tag:unpolar.hautetfort.com,2014-01-22:5278717
2014-01-22T17:53:48+01:00
2014-01-22T17:53:48+01:00
Une chronique de Jacques Après la croisière d’ultime...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em><span style="font-size: small;"><span style="color: #0000ff;"><img id="media-4412343" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://unpolar.hautetfort.com/media/01/01/2605460243.jpg" alt="piste_de_chajnantor.jpg" />Une chronique de <span style="text-decoration: underline;"><span style="background-color: #ffffff;">Jacques</span></span></span></span></em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Après <strong><em><a href="http://unpolar.hautetfort.com/archive/2012/04/21/la-croisiere-d-ultime-esperance-d-alain-keralen.html"><span style="color: #0000ff;">la croisière d’ultime espérance</span></a></em></strong>, chroniqué par Cassiopée, Alain Keralenn nous propose un deuxième roman, <strong><em>la piste de Chajnantor,</em></strong> qui nous entraine lui aussi vers des horizons lointains, propres à faire rêver les amoureux de voyages et de dépaysement. Mais, comme nous le verrons, ce roman est loin de se réduire à ce seul aspect.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> Nous sommes au Chili, près de la frontière bolivienne, dans le désert de l’Atacama. La toile de fond du roman est somptueuse, puisqu’il s’agit du projet <strong>ALMA </strong>(<strong><em>A</em></strong><em>tacama <strong>L</strong>arge <strong>M</strong>illimeter <strong>A</strong>rray</em> ou : <em>vaste Réseau d’Antennes Sub-Millimétriques de l’Atacama</em>) : un radiotélescope géant observant les ondes millimétriques, le plus puissant du monde actuellement. Pour obtenir les meilleures conditions d’observation, le site est situé sur le haut plateau de <em>Chajnantor</em> à environ 5 100 m d’altitude près de la ville de <em>San Pedro de Atacama</em>, et c’est là où va se dérouler l’essentiel de l’histoire. Une histoire construite autour de trois personnages à la forte personnalité, dont chacun représente (symboliquement) trois des grands blocs souvent antagonistes du monde contemporain : Chine, Europe et Pays émergents. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Le français Vincent Madec, responsable du projet ALMA, connait bien la Chine où il a travaillé. Il est considéré par certains comme le responsable d’un accident sur le chantier qu’il dirigeait en Chine et doit s’expliquer devant la justice : ce couperet menace de briser sa carrière. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Il reçoit une jeune astrophysicienne chinoise, Wang Mei (qui choisit Julia comme nom « occidental »), officiellement envoyée pour s’informer sur les possibilités et les modalités d’investissements de son pays dans le projet ALMA.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Fidel Quispe, le bras droit de Vincent, est le contremaitre des travaux. C’est un indien aymara, ancien mineur, syndicaliste et révolutionnaire. Il défend avec ferveur et talent la culture et l’âme de son peuple et se bat pour l’indépendance de celui-ci. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Autour du désert d’Atacama, zone frontalière entre la Bolivie, le Chili, à proximité de l’Argentine, le pays Aymara contient une importante réserve de Lithium, un métal rare indispensable aux batteries lithium-ion et, plus généralement, à l’informatique et la téléphonie. Alors que les réserves mondiales de Lithium sont estimées à 13 millions de tonnes, 58 % de ces réserves pourraient se trouver en Bolivie. De nombreuses puissances, comme la Chine, l’Europe ou les États-Unis, sont donc fortement intéressées par ce lieu, car la possibilité d’un soulèvement du peuple aymara peut rebattre les cartes et laisser espérer à certains de ces pays qu’ils auront alors, en cas de réussite de ce projet, la possibilité d’exploiter le lithium à leur profit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Vincent Madec, dont l’intérêt personnel est de mener à bien le projet ALMA tout en se défendant auprès de la justice des accusations qui sont portées contre lui, va se trouver placé au cœur d’un rapport de force entre la Chine et l’Europe qui risque d’interférer avec son objectif professionnel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Dans ce jeu, quel rôle joue précisément Julia, avec qui il va développer une relation amoureuse ? Et son ami Fidel, le remarquable meneur d’hommes du projet ALMA, n’est-il pas en réalité intéressé avant tout par la lutte que mènent les Indiens aymaras ? Et cette lutte, n’est-elle pas soutenue en sous-main par des États qui espèrent avoir ainsi accès au Lithium ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Même s’il nous entraine de Hongkong à La Havane en passant par Buenos Aires et Paris, loin de rechercher de l’exotisme à tout prix, c’est plutôt à un passionnant cours de géopolitique que se livre Alain Keralenn dans ce roman, et il le fait avec un grand talent de pédagogue. Mais pour autant, le livre n’est pas austère : au contraire ! L’auteur a créé des personnages suffisamment complexes, riches et ambigus pour que la combinaison de leur vie personnelle avec les objectifs que chacun d’eux cherche à atteindre soit passionnante pour le lecteur. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Le récit est remarquablement documenté, ce qui ajoute à son intérêt. Son rythme ne faiblit jamais et le suspense joue sur plusieurs tableaux : la réussite du projet ALMA pour la date prévue (un projet qui a été inauguré, dans la réalité, en mars 2013), la révolte des Indiens aymaras, la question de l’enjeu du Lithium, l’évolution de la relation entre Julia et Vincent... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">La subtilité est un autre point fort du livre. Subtilité dans la description des rapports entre les personnages ; subtilité dans l’analyse des rapports de force entre États. Nous vérifions qu’il n’y a pas, dans ce domaine, de bons et de méchants : chacun défend ses intérêts stratégiques au mieux de ses capacités. La présence auprès de Vincent d’un ami diplomate permet à l’auteur de nous faire comprendre le dessous des cartes, les enjeux et les méthodes employées pour y parvenir, ce qui est très éclairant !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">L’écriture est sobre, efficace, aussi bien dans les dialogues que les descriptions. Ainsi, celle qui nous montre l’arrivée par camion d’une partie du radiotélescope à Chajnantor :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">« <em>Il s’écarta pour laisser passer le transporteur. </em> <em>Déterminé, implacable, l’engin avançait telle une scolopendre mécanique. Ses roues articulées vibraient en mouvements dissonants sur les inégalités de la piste. Seule la cargaison demeurait statique. Une cargaison venue de l’autre hémisphère, conçue avec méticulosité, entourée de soins. L’antenne, cœur palpitant de l’observatoire, allait être déposée sur le haut plateau de Chajnantor avec d’infinies précautions. En compagnie de ses sœurs jumelles, elle capterait les signaux infimes des profondeurs de l’espace.</em> »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em>La piste de Chajnantor </em></strong>est un roman passionnant, dans lequel le lecteur a le sentiment de découvrir et de comprendre des éléments mal connus, ou même inconnus de lui. De ce point de vue, c’est une belle réussite !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Jacques, <a href="http://0z.fr/pgg_E">lectures et chroniques</a></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em>La piste de Chajnantor <br />Alain Keralenn <br /><a href="http://www.editer-livre.com/editer/index.html"><span style="color: #0000ff;">Éditions Beaurepaire</span></a> <br />262 pages ; 16 €</em></strong></span></p>
MLire
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Du front à l'asile 1914-1918 (S Tison &H Guillemain) Chronique de Delphine#38
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2013-10-28T17:41:00+01:00
2013-10-28T17:41:00+01:00
Du front à l'asile 1914-1918 Stéphane Tison et Hervé Guillemain Alma...
<p><span style="font-size: x-large; font-family: trebuchet ms,geneva;">Du front à l'asile 1914-1918</span></p><p><span style="font-size: large; font-family: trebuchet ms,geneva;">Stéphane Tison et Hervé Guillemain</span></p><p><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Alma Editeur - 24€</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-4305204" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://librairiemlire.hautetfort.com/media/02/01/691818244.JPG" alt="IMG_20131028_165610.JPG" /></span></p><p><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Se fondant sur des documents inédits, puisés dans les archives des établissements psychiatriques, Hervé Guillemain et Stéphane Tison font entendre la voix de ceux qui furent brisés par la guerre, les difficultés des familles et la difficile reconnaissance de ce que l’on nomme aujourd’hui le traumatisme de guerre. Des récits vrais, bouleversants dans leur simplicité et leur sobriété, rythment l’enquête. Ils montrent l’ampleur du défi auquel furent confrontés psychiatres et militaires.</span></p><p><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #ff0000;">StéphaneTison sera à la librairie vendredi 15 novembre à 18h.</span></strong><br /></span></p>
Denise
http://specialdujour.hautetfort.com/about.html
Deux sites, deux styles
tag:specialdujour.hautetfort.com,2012-10-19:4869956
2012-10-19T19:58:00+02:00
2012-10-19T19:58:00+02:00
Au cours de l'été, j'ai assisté à deux présentations multimédia...
<p style="text-align: center;"><a href="http://specialdujour.hautetfort.com/media/02/01/495831187.JPG" target="_blank"><img id="media-3798144" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://specialdujour.hautetfort.com/media/02/01/1462977681.JPG" alt="Musée du Fjord, maison des bâtisseurs, Alma, La Baie, musées, site historique, histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean. multimédia" width="369" height="277" /></a></p><p style="text-align: left;">Au cours de l'été, j'ai assisté à deux <strong>présentations multimédia</strong> offertes par <strong>deux musées</strong> qui font connaître l'<strong>histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean</strong>. Fort intéressants, les deux documents sont aussi <strong>très différents</strong> dans leur conception, leur <strong>style</strong> et le genre d'<strong>expérience</strong> offert aux visiteurs.</p><p style="text-align: left;">Au <a href="http://museedufjord.com/">Musée du Ford</a> à La Baie (c'est lors d'une balade à vélo que j'ai pris <strong>cette photo</strong> où on aperçoit l'arrière du bâtiment ainsi que<strong> l'église St-Alexis</strong>), le spectacle s'intitule <a href="http://museedufjord.com/expositions-et-activites/spectacle-multimedia" target="_blank">Voyage au coeur du fjord du Saguenay</a>. Le spectateur s'installe <strong>confortablement</strong> dans un <strong>siège moulé</strong> où il peut ajuster son angle de vision, ses écouteurs, choisir sa langue, pour un <strong>fabuleux voyage dans l'espace-temps, </strong>qui se déroule sur plusieurs écrans. Le document, très bien fait et de grande valeur, offre des <strong>images magnifiques</strong> qui retracent la naissance, l'histoire, la géologie du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rivi%C3%A8re_Saguenay#Fjord_du_Saguenay" target="_blank">fjord du Saguenay</a>. Grâce à des<strong> effets visuels</strong> et sonores et à des <strong>illusions d'optique</strong>, on éprouve des <strong>sensations physiques</strong> assez fortes: on survole, on plane, on <strong>accélère</strong>, on monte ou on <strong>descend</strong>, on <strong>plonge au fond des eaux</strong>. Le rythme calme et progressif nous <strong>laisse le temps</strong> d'éprouver chaque sensation et d<strong>'assimiler</strong> ce qui est montré. C'est une <strong>expérience en profondeur,</strong> contemplative. Une ambiance <strong>presque zen</strong>, je dirais.</p><p style="text-align: left;">À l'<a href="http://www.odysseedesbatisseurs.com/" target="_blank">Odyssée des bâtisseurs</a> à Alma, c'est tout le contraire: le document <strong>trépidant</strong>, agité et <strong>survolté</strong> s'intitule fort justement <strong>Aquavolt</strong>. Vous pouvez en avoir une <strong>bonne idée</strong> en visionnant la vidéo ci-dessous.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://youtu.be/0WsC6v4xcYI" target="_blank"><img id="media-3798704" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://specialdujour.hautetfort.com/media/02/01/4179724947.jpg" alt="musée du fjord,maison des bâtisseurs,alma,la baie,musées,site historique,histoire du saguenay-lac-saint-jean. multimédia" width="364" height="223" /></a></p><p style="text-align: left;">Il faut d'abord parcourir une partie du <strong>parc thématique</strong> pour se rendre à l'ancien <strong>château d'eau</strong>, où on est accueilli par <strong>le Professeur</strong>, un <em>savant fou</em> <strong>excité et volubile</strong> qui nous fait entrer au coeur de cette enceinte métallique reconvertie en salle de <strong>projection multimédia</strong>. On s'y tient <strong>debout</strong>, à <strong>l'intérieur d'un écran circulaire</strong> (les parois du réservoir d'eau) sur lequel défilent en tous sens et <strong>à toute vitesse</strong> des <strong>images extraordinaires </strong>du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_Saint-Jean" target="_blank">lac Saint-Jean</a>, de ses pionniers, des activités qui s'y pratiquent. (Détails très intéressant sur le projet au bout de <a href="http://www.v2com.net/index.php?option=com_content&view=article&id=967:xyz-technologie-culturelle-signe-la-mise-en-oeuvre-daquavolt--laventure-de-leau-en-360d-xyz-technologie-culturelle-has-produced-aquavolt--laventure-de-leau-en-360d&catid=43:projetsdesign-dexposition&Itemid=147" target="_blank">ce lien</a>). Le tout agrémenté de quelques <strong>stimuli sensoriels</strong>: <strong>vibration</strong>s, vrombissements, goutelettes d'eau, fumée, <strong>froid</strong>. On sort de là <strong>un peu étourdi</strong>, la tête pleine de bruit et de fureur: <strong>divertissant</strong> et instructif.</p><p style="text-align: left;">Ces deux expériences sont <strong>formidables</strong>, d'autant plus que les deux endroits offrent aussi, dans<a href="http://specialdujour.hautetfort.com/media/02/00/834699543.jpg" target="_blank"><img id="media-3799336" style="float: right; margin: 1.4em;" title="" src="http://specialdujour.hautetfort.com/media/02/00/2134337110.jpg" alt="musée du fjord,maison des bâtisseurs,alma,la baie,musées,site historique,histoire du saguenay-lac-saint-jean. multimédia" width="187" height="140" /></a> une <strong>grande salle</strong>, une exposition interactive agrémentée d'artefacts, de graphiques, d'images et autres documents qui évoquent divers <strong>aspects de l'histoire</strong> du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Saguenay%E2%80%93Lac-Saint-Jean" target="_blank">Saguenay-Lac-Saint-Jean</a>.</p><p style="text-align: left;">Et cette histoire, <strong>nous pouvons en être fiers</strong>: nos ancêtres ont mené une <strong>vie très dure</strong>, sans argent, sans confort matériel, mais ils ont <strong>travaillé si fort</strong> qu'aujourd'hui, nous jouissons (pour la plupart d'entre nous du moins) d'une vie agréable, <strong>confortable</strong>, et que nous figurons parmi les <strong>sociétés les plus riches</strong> de la planète.</p><p style="text-align: left;">Remercions-les pour leur <strong>courage, leur vaillance, </strong>leur détermination et<strong> leur abnégation. </strong>Des <strong>vertus</strong> que nous avons peut-être <strong>oubliées</strong>... et remplacées par une <strong>consommation effrénée</strong> de biens matériels. (Excusez cette petite considération <strong>morale</strong>: une fois n'est pas coutume!)</p>
Denise
http://specialdujour.hautetfort.com/about.html
Il s'appelle Denis Gagnon
tag:specialdujour.hautetfort.com,2011-02-14:3105379
2011-02-14T14:24:00+01:00
2011-02-14T14:24:00+01:00
Dimanche 13 février, c'était la dernière journée de l'exposition...
<p><a href="http://specialdujour.hautetfort.com/media/02/01/2631977421.jpg" target="_blank"><img id="media-2891981" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://specialdujour.hautetfort.com/media/02/01/216434371.jpg" alt="photosDenisGagnon.jpg" /></a>Dimanche 13 février, c'était la dernière journée de l'exposition consacrée au designer <a href="http://www.denisgagnon.ca/">Denis Gagnon</a>. J'ai eu le plaisir de visiter <a href="http://www.mbam.qc.ca/fr/expositions/exposition_158.html">Denis Gagnon s'expose</a> au <strong>Musée des Beaux-Arts à Montréal</strong> en novembre dernier. J'ai trouvé <strong>fascinantes</strong> les créations de cet artiste <strong>originaire d'Alma</strong>, et qui fait vraiment sa marque, non seulement dans le milieu de la mode, mais dans le milieu de <strong>la création en général</strong>, et même auprès du public ordinaire, qui a appris à le reconnaître à ses <strong>grosses lunettes carrées</strong>. (Les photos proviennent du site du Musée des Beaux arts de Montréal).</p><p>Superbe exposition, et mise en scène <strong>extraordinaire</strong> de l'architecte <strong>Gilles Saucier</strong>, parfaitement en accord avec les pièces exposées, même si elle ne s'effaçait nullement devant elles. Pour tout dire, c'était <strong>une expérience à vivre</strong>, à voir, à entendre. Et les <strong>robes</strong>: de pures merveilles. Je ne pourrais pas les porter, mais j'admire les couleurs (noir et blanc pour celles-là), les rayures et les formes, le mélange des textures, tissu, cuir, métal.</p><p>Denis Gagnon vient de présenter à Montréal, dans le cadre de la Semaine de la mode, sa <a href="http://www.cyberpresse.ca/vivre/mode/201102/11/01-4369198-denis-gagnon-magnifique-coup-de-theatre.php">collection hiver 2011</a>, qui, paraît-il, intègre des couleurs. (Quelques images de sa collection printemps-été 2011 au bout de <a href="http://www.denisgagnon.ca/fr/news#/fr/collections/spring-summer-2011/lookbook">ce lien</a>.)</p><p>L'automne dernier, j'étais allée à la salle Orphée (à Jonquière) pour voir le film que lui a consacré le réalisateur <strong>Khoa Lê</strong>, intitulé <strong>Je m'appelle Denis Gagnon</strong>. Le designer était présent, ses parents aussi, de même que le réalisateur. Un parcours atypique, un homme à la fois mystérieux et intéressant. Je les ai photographiés tous les deux:</p><p><a href="http://specialdujour.hautetfort.com/media/00/01/1940935350.JPG" target="_blank"><img id="media-2891983" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" src="http://specialdujour.hautetfort.com/media/00/01/1882484554.JPG" alt="Denis Gagnon, Khoa Lê, film" width="242" height="286" /></a>__________</p><p><a name="ottodix"></a><span style="text-decoration: underline;"><strong>Otto Dix</strong></span></p><p>Au MBA avec mon amie Andrée, j'avais aussi visité cette fois-là l'exposition des oeuvres du peintre <a href="http://www.mbam.qc.ca/fr/expositions/exposition_147.html">Otto Dix</a>. Un artiste troublant, qui ne peint pas la beauté, mais les <strong>horreurs du monde</strong>. Il faut voir, pour comprendre. Certains artistes créent de la beauté, d'autres veulent nous donner des <strong>électrochocs</strong> en soulevant le voile sur les côtés les plus sombres de l'activité ou de la nature humaines: les deux positions sont <strong>légitimes</strong>, à mon avis, c'est au visiteur, spectateur, auditeur, de placer tout cela dans les espaces appropriés de son intelligence.</p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Alma s'en va (suite et fin)
tag:cottetemard.hautetfort.com,2010-07-10:2821726
2010-07-10T00:28:00+02:00
2010-07-10T00:28:00+02:00
(Nouvelle en mini-feuilleton) Résumé des épisodes précédents...
<p style="text-align: justify;">(Nouvelle en mini-feuilleton)</p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: x-small;"><em>Résumé des épisodes précédents</em></span></span></p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: x-small;"><em>Une épave mystérieuse vient d'échouer sur la plage. Le major, un officier taciturne, enquête auprès d'un écrivain retiré, témoin d'un étrange phénomène et détenteur d'un objet convoité.</em></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><em>12</em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><img id="media-2551762" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/01/314801904.JPG" alt="cottet-emard.JPG" />« Comment va-t-il aujourd'hui ?<br /> — Comme d'habitude. »<br /> À chaque visite à la résidence des Pins, j'aurai désormais la même réponse. De temps en temps, je croiserai le docteur dans les couloirs et dans le parc où nous marchons un peu, le major et moi. « Il est loin de nous, il a toujours été loin de tout le monde. Seul l'uniforme pouvait le maintenir en contact avec la réalité. Après cet échec dans cette affaire d'épave, il s'est effondré » dit le docteur.<br /> « Bonjour, major. Le journal. Vos cigarettes. Et si je vous prêtais un livre ? »<br /> Le major ne répond pas souvent à mes questions. Difficile de capter son regard vague. Il m'arrive de ne plus savoir quoi lui dire. Pourtant, je continuerai de pousser la grille du parc, de franchir le seuil de la résidence des Pins. Par une absurde ironie du sort, le major occupe la chambre d'Alma Lorenz. Alma Lorenz a disparu. Un jeune officier est venu la chercher pour faire quelques pas dans le parc, voici cinq ou six ans. L'homme s'est présenté comme son petit-fils et personne ne s'est inquiété car l'uniforme inspire confiance. Le soir, plus personne... Je me suis bien gardé de dire ce que je croyais savoir. Je n'ai pas envie de passer pour un fou et de finir mes jours ici avec le major.</span> <span style="font-size: small;">Cette nuit, la mer gronde et le sommeil, je ne sais plus ce que c'est. Alors, je tiens mon journal. Un poème de temps à autres.</span> <span style="font-size: small;"><img id="media-2551742" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/02/1738043645.JPG" alt="gravurebois.JPG" />Ce matin, je longerai le front de mer dans cette lumière d'été qui suffit à la gloire des amoureux. J'irai prendre un verre à la terrasse du bistro d'Ange Consagude où je saluerai la jeune fille qui s'occupe des churros. J'essaierai une fois de plus d'imaginer Alma Lorenz à sa place, Alma Lorenz dans sa pleine splendeur malgré l'huile et le gras, Alma Lorenz impatiente de finir sa journée pour aller rejoindre Ermenegildo sur la plage ou à l'hôtel Solymar. Peut-être réussirai-je un jour à écrire leur histoire. Mais comment ? À quel temps conjuguer ce qui ignore le temps ? Petite musique de la plage, étoffes, fanions, voiles, papiers, cerfs-volants, couleurs qui claquent en l'air dans l'écume...Pourquoi lutter contre tout cela, major ?<br /> Votre erreur, c'était cet acharnement contre l'épave. Je vous revois toujours au volant de la jeep. Vos bidons d'essence, votre fureur. Seul. Sourd à mes appels. Vous me reprochiez de ne pas tout vous dire, mais que dire à qui ne veut rien entendre ? La vendeuse de churros, en face de moi... Même elle, saurait écouter cette histoire, un des souvenirs enchantés qu'Alma Lorenz m'a raconté une fois, sur la plage : Alma est toujours fauchée. En plus des churros et des ménages à l'hôtel, il lui arrive de vendre des babioles aux estivants, sur le marché. Un jour, elle prend le soleil avec</span> <span style="font-size: small;">Ermenegildo.</span> <span style="font-size: small;">Il se lève, plonge dans les vagues, disparaît un instant puis ressort de l'eau et dépose dans les mains de la jeune femme de petits cailloux lisses et translucides, aux couleurs étonnantes. A la fin de la journée, ils ont tant de petits cailloux qu'ils en abandonnent une partie sur la plage. Les plus beaux, ils en emportent une grande quantité avec eux, dans des seaux en plastique oubliés par les enfants qui jouent dans le sable. Quelques jours après, les cailloux rangés dans des boîtes d'allumettes peintes en noir se vendent comme des petits pains sur le marché, ce qui fait beaucoup rire Ermé. Alma garde une boîte pour elle, en souvenir.<br /> Nous voilà tous les deux, major. Vous, suspendu au-dessus du gouffre depuis ce jour de colère lorsque vous a saisi cette rage de mettre le feu à l'épave. Moi, témoin de l'indicible, de ce que même vous, major, qui l'avez pourtant vécu, ne pouvez ou ne voulez attester.<br /> Pensiez-vous vraiment qu'ils vous permettraient de répandre l'essence ? Je tente de vous en dissuader, de vous convaincre de partir. Je dévale la dune pour vous empêcher d'approcher de l'épave. Et puis cette odeur nous submerge. La délicieuse odeur de pommier en fleur ou de narcisse qui, diluée dans la blondeur du jour, nous charme autant qu'elle peut nous étourdir, voire nous écœurer si elle se concentre trop. Nous respirons mal. Nous titubons. Nous voici privés de nos mouvements. Un vent brûlant soulève des tourbillons de pollen et nous aveugle de pétales, de graines soyeuses et de papillons affolés.<br /> Près de l'épave, Alma Lorenz au bras de Gildo. Gildo parle avec une fille en haillons et un homme en smoking, le col de chemise de travers et le plastron défraîchi, comme au retour matinal d'une nuit d'alcool. Gildo et l'homme s'approchent de vous, major. L'homme s'empare de votre arme de service et la dispose dans votre main. Vous approchez le canon de votre tempe. Gildo hésite :<br /> « Devrons-nous toujours détruire ce que nous créons ? »<br /> L'homme répond :<br /> « Crois-tu qu'il se prive de détruire ce que nous créons ? S'il pouvait parler maintenant, il te dirait que c'est dans l'ordre des choses. Mais l'ordre, c'est notre affaire.<br /> — Il lutte pour une cohérence ...<br /> — Nous nous battons tous contre un ennemi énigmatique, quelque chose de ténébreux, d'informe, qui nous réveille la nuit pour aliéner notre sommeil et qui nous endort le jour dans une dangereuse somnolence pour nous priver de nos rêves fondateurs. »<br /> Je supplie Gildo du regard. Gildo insiste auprès de l'homme qui vient de parler :<br /> « Le poète nous demande d'épargner cet officier. »<br /> L'homme hausse les épaules, indifférent :<br /> « S'il intercède en sa faveur... Tu n'as qu'à décider. Après tout, c'est toi qui a déclenché tout cela en t'amourachant de cette femme. Mais je te préviens, tu ne rends pas service à ce militaire. Il finira sa vie dans la mélancolie. »<br /> La fille en haillons vous reprend le revolver et le laisse choir dans le sable avant de fouiller dans mes poches. Elle s'empare du petit morceau d'épave que vous m'aviez laissé et de la boîte de cailloux que je n'avais pas mentionnée dans ma déposition.<br /> L'homme vérifie une dernière fois autour de lui :<br /> « As-tu récupéré ton bien, Ermenegildo ?<br /> — Oui.<br /> — Alors, ne traînons pas ici. Ces temps nous sont hostiles. »<br /> Et ils disparaissent tous dans l'épave.</span></p> <p style="text-align: center;">FIN</p> <p><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">© Éditions Orage-lagune-Express</span></span></em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #993366;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes</span></span></em> <em><span style="font-size: xx-small;">dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la <a href="http://jardindessai.free.fr/">revue Le Jardin d'essai</a></span></em> <em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">et aux éditions Orage-Lagune-Express</span></span></em> <span style="font-size: xx-small;"><em>qui en conservent l'entier copyright. <span style="text-decoration: underline;">Tous droits réservés</span>.</em></span></span></p> <p style="text-align: center;"> </p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Alma s'en va (suite)
tag:cottetemard.hautetfort.com,2010-07-08:2820015
2010-07-08T16:28:00+02:00
2010-07-08T16:28:00+02:00
(Nouvelle en mini-feuilleton) Résumé des épisodes précédents...
<p style="text-align: justify;">(Nouvelle en mini-feuilleton)</p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: x-small;"><em>Résumé des épisodes précédents</em></span></span></p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: x-small;"><em>Une épave mystérieuse vient d'échouer sur la plage. Le major, un officier taciturne, enquête auprès d'un écrivain retiré, témoin d'un étrange phénomène et détenteur d'un objet convoité.</em></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>11</em></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Inutile, Gildo. Nous réglerons tout cela demain. Vous pouvez disposer. J'ai dit : vous pouvez disposer ! »<br /> Le visage fermé, le jeune officier abandonne sa machine à écrire et quitte la pièce. Un silence pesant s'installe.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Par égards pour vous, cet entretien ne sera consigné nulle part Il ne tient qu'à vous de ...</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">— Je n'ai rien à me reprocher et vous seriez mieux inspiré de chercher du côté de votre ordonnance, major.<br /> — L'inspiration, c'est votre affaire. Je suis quant à moi plutôt porté vers les faits : hier, vous vous êtes rendu en ville. <img id="media-2550013" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/798248229.JPG" alt="bistrotmer.JPG" />Vous avez d'abord fait halte chez le dénommé Ange Consagude qui tient un débit de boisson sur le front de mer. Vous lui avez posé des questions. Après, vous avez poussé la porte de l'hôtel Solymar. Vous avez " convaincu " le portier de nuit qui prenait son service de vous montrer des registres qui remontent à une quarantaine d'années. Cela vous a pris une bonne partie de la soirée, mais vous avez trouvé ce que vous cherchiez...<br /> — J'ai trouvé " qui " je cherchais.<br /> — J'ai apprécié votre façon de piéger Gildo l'autre soir, pendant le scrabble. Très amusant. Mais je tiens à vous rappeler que c'est moi qui mène l'enquête. J'ai suivi le même chemin que vous : Ange Consagude et les registres de l'hôtel. J'ai noté les deux noms, mais cela ne tient pas.<br /> — C'est ce qui m'a poussé à ne pas vous parler de ma découverte.<br /> — Pourtant, vous êtes persuadé...<br /> — Oui, major.<br /> — Alors, expliquez-moi comment Gildo, mon ordonnance, du haut de ses trente ans, aurait-il pu conter fleurette il y a une quarantaine d'années à la dénommée Lorenz Alma aujourd'hui septuagénaire !<br /> — Vous l'avez retrouvée ?</span></p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2549909" style="margin: 0.7em 0;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/1478334660.JPG" alt="pinslandes.JPG" /></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">— Je sais qu'une femme répondant au nom d'Alma Lorenz, soixante-douze ans, vit aujourd'hui à une trentaine de kilomètres d'ici, à la résidence des Pins, une maison de retraite.<br /> — L'avez-vous rencontrée ?<br /> — Vous plaisantez !<br /> — La réalité et l'urgence des mystères ne peuvent s'exprimer que par énigmes...<br /> — C'est ridicule. Tout ceci est ridicule.<br /> — Puis-je disposer, major ? »</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><em>(À suivre...)</em></span></p> <p><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">© Éditions Orage-lagune-Express</span></span></em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #993366;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes</span></span></em> <em><span style="font-size: xx-small;">dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la <a href="http://jardindessai.free.fr/">revue Le Jardin d'essai</a></span></em> <em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">et aux éditions Orage-Lagune-Express</span></span></em> <span style="font-size: xx-small;"><em>qui en conservent l'entier copyright. <span style="text-decoration: underline;">Tous droits réservés</span>.</em></span></span></p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Alma s'en va (suite)
tag:cottetemard.hautetfort.com,2010-07-07:2818510
2010-07-07T10:44:00+02:00
2010-07-07T10:44:00+02:00
(Nouvelle en mini-feuilleton) Résumé des épisodes précédents...
<p style="text-align: justify;">(Nouvelle en mini-feuilleton)</p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: x-small;"><em>Résumé des épisodes précédents</em></span></span></p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: x-small;"><em>Une épave mystérieuse vient d'échouer sur la plage. Le major, un officier taciturne, enquête auprès d'un écrivain retiré, témoin d'un étrange phénomène et détenteur d'un objet convoité.</em></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><em>10</em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le major vient d'entrer dans une terrible colère. J'apprends qu'il s'est porté lui-même à la tête d'une équipe d'employés requis pour démanteler l'épave.</span></p> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><img id="media-2548219" style="margin: 0.7em 0pt;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/133776949.JPG" alt="épave.JPG" /></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Gildo a disparu et le major le retrouve sur place, à quelques mètres de cet amoncellement de bois qui ressemble à une cathédrale disloquée. Sa fureur augmente à chaque enjambée vers son ordonnance qui regarde la mer d'un air absent et buté. Le major tourne la tête brusquement. Les employés sortent en courant de l'épave, mains et mouchoirs au visage. Le chef d'équipe barre la route au major qui le repousse et entre dans l'épave. « Les hommes ne veulent pas travailler là-dedans. C'est une horreur » me lance-t-il au passage. Il s'éloigne et je vois vaciller le major. Il y a de quoi. Je viens d'arriver derrière lui lorsqu'une odeur d'abord douceâtre puis pestilentielle à mesure que j'approche me cloue sur place.<br /> « Ma parole ! » murmure le major.<br /> Dans le fouillis de planches, par terre, sur les parois de l'épave, partout, ondule un tapis d'asticots d'où s'envolent en grondant d'énormes essaims de mouches. Nous ressortons en nous bouchant le nez.<br /> « Foutez-moi le feu à tout ça, videz le réservoir de la jeep s'il le faut ! » hurle-t-il à Gildo qui reste en face de nous sans bouger.<br /> « Qu'est-ce que vous attendez pour obéir aux ordres ? »<br /> Gildo persiste dans son immobilité.<br /> « Vous aurez à répondre de votre attitude, je peux vous l'assurer » souffle le major avant de se retourner vers moi: « Quant à vous, dans mon bureau dans un quart d'heure.<br /> — Mais... C'est l'heure du dîner... »</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><em>(À suivre...)</em></span></p> <p><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">© Éditions Orage-lagune-Express</span></span></em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #993366;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes</span></span></em> <em><span style="font-size: xx-small;">dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la <a href="http://jardindessai.free.fr/">revue Le Jardin d'essai</a></span></em> <em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">et aux éditions Orage-Lagune-Express</span></span></em> <span style="font-size: xx-small;"><em>qui en conservent l'entier copyright. <span style="text-decoration: underline;">Tous droits réservés</span>.</em></span></span></p>
Christian COTTET-EMARD
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2010-07-06T00:41:00+02:00
2010-07-06T00:41:00+02:00
(Nouvelle en mini-feuilleton) Résumé des épisodes précédents...
<p style="text-align: justify;">(Nouvelle en mini-feuilleton)</p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: x-small;"><em>Résumé des épisodes précédents</em></span></span></p> <p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: x-small;"><em>Une épave mystérieuse vient d'échouer sur la plage. Le major, un officier taciturne, enquête auprès d'un écrivain retiré, témoin d'un étrange phénomène et détenteur d'un objet convoité.</em></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>7</em><br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pourquoi ai-je raconté cette histoire au major ? Les hasards de la conversation. J'y repense cette nuit en entendant gronder la mer. Quand dormirai-je enfin ? Et cette odeur ? <img id="media-2546718" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/01/1435791908.jpg" alt="cigare2.jpg" />Je fume trop. Le tabac doit me pervertir l'odorat. Nous sommes en plein hiver... Aucun arbre en fleur. J'ai soif. Se lever, ouvrir le réfrigérateur, boire. Écrire: <em>" ce temps aujourd'hui plus précieux que l'or et que les négriers des distances abolies cherchent désormais à soustraire à ceux qui, toujours dépossédés, avaient trouvé dans ses replis leur imprévue richesse : la gourmandise du veilleur, la provision du matinal..."</em><br /> Ermé. Ermé... Gildo. Est-ce possible? ? Ermenegildo ?...<br /> <br /> <em>8</em><br /> <br /> « Puis-je parler au major ?<br /> — Il s'est absenté, monsieur. Voulez-vous laisser un message ? »<br /> La secrétaire a déjà saisi son bloc et son crayon. J'aperçois Gildo entre deux portes. Il marque un temps d'arrêt et me lance un regard lourd.<br /> « Inutile. Je reviendrai. »</span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><em>9</em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« J'ignorais votre goût pour le scrabble » dis-je au major.<br /> — Nous sommes trois et je soupçonne Gildo des meilleures dispositions pour ce jeu. Cela promet une belle partie. Allons, détendez-vous Gildo. La soirée ne fait que commencer et après cet excellent repas, cela nous dégourdira l'esprit. »<br /> En disposant le jeu sur la table, j'observe les deux officiers engoncés dans leurs uniformes. La partie commence. Le major joue vite. Gildo aussi.<br /> « Pour un littéraire, il vous faut du temps, plaisante le major.<br /> — Nous devrions fumer. Cela m'aiderait. »<br /> Gildo sort un paquet de cigarettes. Je saute sur l'occasion.<br /> « Attendez, j'ai quelques havanes dans la boîte, sur le buffet, à votre gauche Ermé ! »<br /> Gildo attrape la boîte et la pose sur la table. Nous y voilà. Il pâlit et ses mains restent pétrifiées sur la boîte.<br /> « Eh bien, Gildo, vous nous les donnez ces cigares ? » s'exclame le major. Absorbé par le jeu, il n'a pas relevé.<br /> « Ce qui vous manque, c'est la concentration » ajoute-t-il en coupant le bout de son havane.</span></p> <p><span style="font-size: x-small;"><em>(À suivre...)</em></span></p> <p><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">© Éditions Orage-lagune-Express</span></span></em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #993366;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes</span></span></em> <em><span style="font-size: xx-small;">dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la <a href="http://jardindessai.free.fr/">revue Le Jardin d'essai</a></span></em> <em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">et aux éditions Orage-Lagune-Express</span></span></em> <span style="font-size: xx-small;"><em>qui en conservent l'entier copyright. <span style="text-decoration: underline;">Tous droits réservés</span>.</em></span></span></p>
Christian COTTET-EMARD
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2010-07-04T00:35:00+02:00
2010-07-04T00:35:00+02:00
(Nouvelle en mini-feuilleton) 6 « Pardonnez ma curiosité, mais ce...
<p style="text-align: justify;">(Nouvelle en mini-feuilleton)</p> <p style="text-align: justify;"><em>6</em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><img id="media-2543877" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/02/45403535.JPG" alt="sableécume.JPG" />« Pardonnez ma curiosité, mais ce garçon, votre ordonnance... Est-il depuis longtemps à votre service ? »<br /> Le major paraît surpris de ma question.<br /> « Non. Son ordre de mission remonte à quelques jours. C'est curieux, vous en parlez comme d'un gamin, mais il a une trentaine d'années.<br /> — Il fait beaucoup plus jeune.<br /> — Je vous l'accorde. Pourquoi cet intérêt pour Gildo ? Vous a-t-il posé problème ?<br /> — Du tout. Il est très correct.<br /> — Oui. Correct. C'est le mot. Égal à lui-même. Il ne prend pas d'initiative. Je le trouve un peu indolent.<br /> — Mais il n'est pas là pour prendre des initiatives. Le changement de climat lui pèse peut-être, s'il vient d'une autre contrée...<br /> — Vous savez, l'armée évolue. La discipline reste, mais il faut aussi du dynamisme, le sens des responsabilités actives. »<br /> Le major a débité cette tirade sur un ton monocorde. Il récite sa leçon : « il est vrai que le service personnel d'un officier nommé dans ce coin perdu n'a rien d'exaltant pour un jeune. Il ne se passe rien ici.<br /> — Vous oubliez cette épave...<br /> — Vous appelez cela un événement? Dans quelques jours, j'enverrai mon rapport et les marées se chargeront de ce tas de planches. »<br /> Le major tente d'allumer une cigarette, mais le vent qui s'éparpille dans les dunes finit par l'en dissuader.<br /> « D'ailleurs, je n'ai jamais tant fumé que depuis mon affectation ici.<br /> — Je ne vous contredirai pas sur le calme de ce pays. En vingt ans de vie ici, je n'ai rien vu changer. Je me souviens tout de même d'une de mes premières promenades ici, sur cette plage, par une matinée pareille à celle-ci.<br /></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2543883" style="margin: 0.7em 0;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/609999359.JPG" alt="plagenuage.JPG" /></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">— Oui ?<br /> — Je venais de m'asseoir sur un de ces petits bunkers qui s'enfoncent dans le sable. J'aperçois alors une silhouette qui se dirige vers moi en criant quelque chose. Je ne bouge pas et j'attends de pouvoir distinguer nettement qui vient de mon côté. C'est une femme, la quarantaine, un peu plus, plutôt belle. Elle crie : " Ermé ! Ermé ! " ou quelque chose comme ça. Elle s'arrête face à moi, me regarde avec stupeur, comme si elle voyait le diable. Elle murmure : " Ermé..." Je me rends compte qu'elle m'a pris pour quelqu'un d'autre et qu'elle vient de s'en apercevoir. Essoufflée, elle chancelle. Je lui tends le bras. " Ça ne va pas ? " Elle ne répond pas, reprend son souffle et puis s'en va. J'ai revu cette femme plusieurs fois lors de mes promenades sur la plage, l'année de mon installation ici. Nous avons parlé un peu. Je me souviens qu'elle aimait ramasser des bois flottés et des cailloux polis par la mer. Je dois dire que j'ai la même manie, la même attirance pour ces objets dans lesquels le temps et l'espace se tourmentent et impriment leurs traces palpables. Je ne sais pas. Ceci l'a peut-être mise en confiance, ce qui m'a un jour poussé à lui demander avec qui elle m'avait confondu lors de notre première rencontre. Silence. Nous nous asseyons face à la mer et elle dit : " sur la plage, on voit surgir des êtres qui semblent venir tout droit du grand large. Non pas des baigneurs qui sortent de l'eau en secouant leurs cheveux, mais des êtres précédés par leur frôlement de sable et qui se distinguent d'un coup d'œil de tous les autres estivants. Ce sont des dieux de passage. À chaque fois, il y a quand même une raison, mais nous ne pouvons pas en avoir idée, cela nous échappe, évidemment. " Inutile de vous dire, major, que cette entrée en matière me laisse perplexe. Mais je suis une fois de plus en panne d'écriture et l'ennui me pousse à écouter la suite. Son récit est difficile à suivre, parfois incohérent car elle a du mal à respecter un chronologie. Je comprends que toute jeune, elle travaille dur pendant que les filles de son âge se dorent au soleil tout l'été. Le matin, elle balaie dans un hôtel et l'après-midi, elle vend des churros dans un estaminet du front de mer.<br /> — Des churros ? interrompt le major.<br /> — Oui. Des petits beignets sucrés, allongés. Délicieux... Je continue : son jour de congé, elle le passe sur une plage un peu à l'écart, en dehors des limites de baignade pour plus de tranquillité. Ses sandales collent sur le goudron fondu par le soleil. Elle quitte la route, s'engage dans le sentier craquant d'aiguilles de pin sur le sable. Elle traverse la pinède où elle se lave de l'odeur de friture et de toute sa fatigue en plongeant avec délice dans d'étourdissantes essences. Elle franchit la dune par le chemin de caillebotis qui mène jusqu'à la plage. En haut de la dune, le monde n'a plus que trois couleurs : mer, sable, et pin. Elle change son sac de plage d'épaule. Les oyats frissonnent sur ses chevilles. La voilà dans un univers d'étoffes poudrées de sable, de paille tressée, d'huile solaire, d'écume et de brise. Le transistor émet de faibles grésillements, comme des sardines qui cuisent sur le grill. Elle s'endort enfin purifiée de son labeur. L'éclosion d'autres parasols précède son réveil. Elle ouvre le sien. Le monde change de couleur. Bribes de paroles, éclats de rire, bris de vagues : la vie. Coincée entre le travail et quelques billets, certes, mais pour trois ou quatre heures, la vie.<br /> — Vous exagérez un peu.<br /> — Croyez-vous, major ?<br /> — Sans le travail, nous n'existons pas. Mais poursuivez donc.<br /> — Merci. Un jeune homme sort de l'eau. Elle le remarque car personne ne se baigne. Il s'approche d'elle. Il s'appuie d'un bras sur une pancarte plantée là dans le sable. Il lui dit quelque chose. Elle répond : " vous ne savez pas lire ? "<br /> — Si. " Mer d'un autre âge " ? Mais... " Déconseillée " mais pas interdite, la baignade, lance le garçon sur un ton enjoué.<br /> « Et ils se sont revus ?<br /> — Bien sûr, major. C'était même très fort entre eux. Mais ce n'est pas cela qui m'a frappé.<br /> — Quoi donc, alors ? Cette histoire, pardonnez-moi, est des plus banales.<br /> — Je m'en excuse. Mais cette pancarte " Mer d'un autre âge " n'est-ce pas étrange ? »<br /> Le major esquisse un geste de lassitude :<br /> « Vous aurez mal compris ce que vous a raconté cette femme sans doute un peu hallucinée. Veuillez m'excuser. Je dois vous laisser. J'aperçois Gildo près de l'épave. Je pense qu'il a terminé ses mesures.<br /> — Il a un nom à consonance italienne...<br /> — Son prénom est impossible, répond le major. Gildo, c'est plus court et plus facile.<br /> — Et quel est ce prénom si compliqué ?<br /> — Ermenegildo.</span></p> <p><span style="font-size: x-small;"><em>(À suivre...)</em></span></p> <p><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">© Éditions Orage-lagune-Express</span></span></em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #993366;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes</span></span></em> <em><span style="font-size: xx-small;">dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la <a href="http://jardindessai.free.fr/">revue Le Jardin d'essai</a></span></em> <em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">et aux éditions Orage-Lagune-Express</span></span></em> <span style="font-size: xx-small;"><em>qui en conservent l'entier copyright. <span style="text-decoration: underline;">Tous droits réservés</span>.</em></span></span></p>
Christian COTTET-EMARD
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2010-07-03T00:03:00+02:00
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(Nouvelle en mini-feuilleton) 5 Depuis que je vis retiré et que je...
<p style="text-align: justify;">(Nouvelle en mini-feuilleton)</p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>5</em></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Depuis que je vis retiré et que je ne fais plus rien, je dors comme une souche. Pourtant, cette nuit, je me suis levé. Cette odeur d'arbre en fleur est revenue. Encore un rêve ? Je n'aime pas me réveiller la nuit car j'entends gronder la mer.</span></p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2542661" style="margin: 0.7em 0pt;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/02/182128684.JPG" alt="océan.JPG" /></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">J'ai l'impression qu'elle s'approche et qu'elle peut m'emporter. Tout enfant, je pensais la même chose. Aujourd'hui, j'ai cinquante ans et rien n'a changé. Dans la pénombre, j'ai écrit sur les pages tachées d'un vieil agenda :<br /></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em>L'abandon des grands rêves accélère la chute des dents.</em></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em>Complice du caillou, l'usure sauve la peau du vieil enfant qui n'en tirait que ricochets.</em></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em>Toute fleur de décombres respire un paradis vécu.</em></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><em>Entre les plis du temps, chante le vent fossile.</em></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><em>Ne retenir de toute énigme que la poursuite des merveilles.</em></span><br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">J'ai écrit. Mais qui a parlé ?</span></p> <p><span style="font-size: x-small;"><em>(À suivre...)</em></span></p> <p><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">© Éditions Orage-lagune-Express</span></span></em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #993366;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes</span></span></em> <em><span style="font-size: xx-small;">dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la <a href="http://jardindessai.free.fr/">revue Le Jardin d'essai</a></span></em> <em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">et aux éditions Orage-Lagune-Express</span></span></em> <span style="font-size: xx-small;"><em>qui en conservent l'entier copyright. <span style="text-decoration: underline;">Tous droits réservés</span>.</em></span></span></p>
Christian COTTET-EMARD
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2010-07-02T00:03:00+02:00
(Nouvelle en mini-feuilleton) La version intégrale de cette nouvelle...
<p style="text-align: justify;">(Nouvelle en mini-feuilleton)</p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #993366;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes</span></span></em> <em><span style="font-size: xx-small;">dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la <a href="http://jardindessai.free.fr/">revue Le Jardin d'essai</a></span></em> <em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">et aux éditions Orage-Lagune-Express</span></span></em> <span style="font-size: xx-small;"><em>qui en conservent l'entier copyright. <span style="text-decoration: underline;">Tous droits réservés</span>.</em></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;">3</span></em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Du café, major ?<br /> — Merci. Pardonnez cette visite matinale, mais j'avais besoin de me dégourdir les jambes. J'ai marché dans la pinède et je me suis retrouvé chez vous. Votre maison est la dernière avant la dune.</span></p> <p> </p> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><img id="media-2541329" style="margin: 0.7em 0pt;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/02/30385987.JPG" alt="pinède.JPG" /></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">— Oui. Un jour,le sable entrera par la cheminée ! Après, c'est la plage.<br /> — J'espère ne pas vous avoir réveillé.<br /> — Non. Je venais de prendre mon petit-déjeuner.<br /> — Vous veniez même de commencer à écrire, ajouta le major en désignant le petit guéridon bancal qui me sert de bureau.<br /> — Non. Je suis en panne. Ce cahier est ouvert à la même page depuis des semaines.<br /> — Que faites-vous de vos journées?<br /> — Je fume, je bois du café le matin et de l'alcool le soir.<br /> — Et à part ça ?<br /> — J'essaie d'écrire.<br /> — Depuis quand êtes-vous installé ici ?<br /> — Une bonne vingtaine d'années.<br /> — Vous êtes encore jeune pour un retraité...<br /> — J'ai beaucoup écrit pour de l'argent. Cela me permet aujourd'hui d'écrire peu pour rien.<br /> — Je vois.<br /> — Vous êtes venu sans votre ordonnance ?<br /> — Il est en permission. Le temps lui sera clément.<br /> — En effet, nous aurons une belle journée. Et cette épave ?<br /> — Nous n'avons rien trouvé à l'intérieur.<br /> — Qu'en pensez-vous, major ? »<br /> L'officier sortit un morceau de bois de sa poche et le posa sur le guéridon.<br /> « Je vous retourne la question. Pour moi, c'est un tas de bois pourri venu s'échouer sur la plage.<br /> — Une telle quantité... Et sur une telle hauteur...<br /> — Je vous souhaite une bonne journée. Merci pour le café.<br /> — Vous oubliez votre pièce à conviction. »<br /> Le major soupira.<br /> « Vous pouvez la garder. J'en ai des tonnes sur la plage... »<br /> <br /> <em>4</em></span> <span style="font-size: small;"><br /> <br /> Encore une journée sans écrire. Juste du vent, du sable, du soleil et des aiguilles de pin. Et aussi du café, de l'alcool et des cigarettes. L'hiver se déchire. Des stries de ciel bleu le craquellent comme un vieux parchemin. J'ai pu manger dehors, sur le balcon du haut, d'où l'on peut voir la mer au-delà de la dune. J'ai pris les jumelles, pour les oiseaux. L'épave est toujours là, massive. Voilà l'ordonnance du major qui tourne autour. Malgré son congé, il a gardé son uniforme. Je l'imagine facilement en civil. Il n'a rien d'un militaire. Cet air nonchalant, cette démarche souple... Tout le contraire du major. Pourtant, il m'inquiète. Sa façon de me fixer me met mal à l'aise. J'ai tort de m'inquiéter. Il ne peut pas savoir que j'ai gardé cette petite boîte puisque j'ai été le premier à pénétrer dans l'épave. Tu te fais des idées, mon petit vieux.<img id="media-2541323" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/00/1342641167.jpg" alt="caillouxplage.jpg" /></span> <span style="font-size: small;"><br /> La boîte, la voilà. Je l'ai sous les yeux, ouverte. Des petits cailloux polis par les vagues. Avant de les réduire en sable, de siècle en siècle, l'usure les pare de couleurs qui varient selon la nature des roches. Certains sont translucides, d'autres marbrés. Quelques débris de coquillages effacés les rejoignent dans leur destin de sable. Voici même un tesson de bouteille aux faces et aux contours si bien polis qu'il s'épanouit dans tout l'éclat d'une pierre précieuse. On en trouve partout sur la plage et les gens les ramassent parce que l'eau fait chatoyer leurs teintes. À peine séchés par l'air, ils perdent de l'intensité et retrouvent leur condition de cailloux en quelques ricochets d'écume.</span></p> <p><em><span style="font-size: small;">(À suivre...)</span></em></p> <p><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">© Éditions Orage-lagune-Express</span></span></em></p>
Christian COTTET-EMARD
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2010-07-01T00:14:00+02:00
2010-07-01T00:14:00+02:00
(Nouvelle en mini-feuilleton) La version intégrale de cette nouvelle...
<p style="text-align: justify;">(Nouvelle en mini-feuilleton)</p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #993366;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">La version intégrale de cette nouvelle que j'ai écrite à la fin des années 1990 est parue en deux épisodes</span></span></em> <em><span style="font-size: xx-small;">dans le n° 16 (janvier 2000) et le n° 17 (avril 2000) de la <a href="http://jardindessai.free.fr/">revue Le Jardin d'essai</a></span></em> <em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: xx-small;">et aux éditions Orage-Lagune-Express</span></span></em> <span style="font-size: xx-small;"><em>qui en conservent l'entier copyright. <span style="text-decoration: underline;">Tous droits réservés</span>.</em></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>1</em><br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Je ne me souviens de rien d'autre » répondis-je au major qui arpentait les abords de l'épave encore odorante de mer. Ses bottes crissaient dans le sable encore vierge de toute trace à cette heure matinale, hormis celles de la jeep dans laquelle attendaient deux soldats. L'un écrivait sur un calepin et l'autre scrutait la mer.</span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><img id="media-2539778" style="margin: 0.7em 0;" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/1350147738.JPG" alt="landes.JPG" /></span></div> <p style="text-align: justify;"><br /> <span style="font-size: small;">« Mon ordonnance va vous raccompagner, proposa le major. J'ai encore à faire ici. »<br /> Les yeux du soldat glissèrent de la mer vers les miens. Je compris tout de suite qu'il savait que j'avais pris quelque chose dans l'épave et que je n'en avais rien dit au major.<br /> « Je préfère rentrer à pied car me lever tôt me donne mal à la tête. »<br /> <br /> <em>2</em></span> <span style="font-size: small;"><br /> <br /> « Reprenons votre déposition, voulez-vous ? Vous avez déclaré : " j'ai été réveillé dans la nuit par un bruit qui semblait venir de la plage. J'ai eu du mal à me rendormir. "</span> <span style="font-size: small;"><br /> — Oui.<br /> — Vous n'êtes pas allé voir ?<br /> — Si, après.<br /> — Après avoir été réveillé ?<br /> — Oui.<br /> — Je reprends la suite de votre déposition. Vous dites : " j'avais réussi à retrouver un peu le sommeil lorsque la chambre s'est emplie d'une drôle d'odeur, à peine perceptible, inhabituelle, mais tenace. " C'est à ce moment que vous êtes allé voir ?<br /> — Oui, je me suis levé. J'ai d'abord cru que je rêvais.<br /> — Vous rêvez à des odeurs ?<br /> — Souvent.<br /> — Moi, cela ne m'est jamais arrivé. Je vois des images mais je ne sens jamais rien. »<br /> Le major s'approcha de la fenêtre et regarda dehors. Il se tut un moment et alluma une cigarette. Il était las, indifférent, et cette histoire l'ennuyait. Seule la fumée l'intéressait, et le vide reposant où elle s'en allait.<br /> « Cette odeur, essayez de me la décrire un peu plus ; " plutôt agréable ", dites-vous.<br /> — Oui. Comme le parfum d'un arbre en fleur.<br /> — Nous sommes en hiver, coupa sèchement le major. Oui ? Gildo ? Qu'est-ce qui vous arrive ? »<br /> L'ordonnance s'était arrêté de taper à la machine. Son regard se planta un court instant dans le mien et m'inspira un profond malaise.<br /> « Allons, cessez de rêvasser et notez ! »<br /> Le crépitement de la machine à écrire reprit.<br /> « Vous avez rêvé. Vous êtes un poète et vous rêvez de fleurs en hiver, c'est normal... »<br /> Sur ces mots, le major alluma une deuxième cigarette.<br /> « Peut-on savoir ce qui vous amuse ?<br /> — Les poètes qui rêvent de fleurs » ne puis-je m'empêcher de répondre au major.<br /> « Bien. Bien, bien... Ce sera tout pour aujourd'hui. Gildo, raccompagnez monsieur. »<br /> L'ordonnance m'ouvrit la porte. Je ne pus soutenir son regard dans lequel je lisais : « je ne suis pas dupe ... »</span></p> <p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;">(À suivre...)</span></em></p> <p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">© Éditions Orage-lagune-Express</span><br /></span></em></p>