Last posts on 17892024-03-28T17:34:51+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/1789/atom.xmllafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlÉphéméride du 10 maitag:lafautearousseau.hautetfort.com,2023-05-10:21526532023-05-10T03:30:00+02:002023-05-10T03:30:00+02:00 1752 : Jean-Étienne Guettard formule l'hypothèse que les Monts...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1752 : Jean-Étienne Guettard formule l'hypothèse que les Monts d'Auvergne (les Puys) peuvent être d'anciens volcans éteints...</strong></em></span> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Géologue, minéralogiste, naturaliste, Guettard est né le 22 septembre 1715 (à Étampes) et mort le 6 janvier 1786, à Paris. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">D'Eugène Caustier (dans <strong><em>Les entrailles de la terre</em></strong>) :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/930739524.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5371796" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/290800890.jpg" alt="10 mai,louis xv,maupeou,choiseul,fleury,bainville,louis xvi,revolution,1789,parlements" /></a>"Il n'est personne aujourd'hui qui n'ait entendu parler des <em>volcans d'Auvergne</em>, et cependant leur découverte ne remonte guère à plus d'un siècle. C'est, en effet, en 1751 qu'un membre illustre de l'<em>Académie des Sciences</em>, Guettard, annonça, à la grande surprise du monde savant, qu'il existait au centre de la France des volcans éteints semblables à ceux qui sont en activité en Italie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Jusque-là ces montagnes régulièrement coniques, qui constituent la <em>Chaîne des Puys</em>, aux environs de Clermont, et qui se dressent sur le plateau comme de gigantesques taupinières, avaient été considérées comme des amas de scories abandonnées par les métallurgistes de l'Antiquité. Guettard, qui était contemporain de Buffon et qui le premier dressa des cartes géologiques, avait parcouru l'Europe en tous sens. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Et c'est au retour d'un voyage en Italie que, passant par Clermont-Ferrand et Volvic, il fut frappé des ressemblances de ces monts d'Auvergne avec le Vésuve. C'est alors qu'il s'écrie : <strong><em><span style="color: #333333;">Volvic, Volcani vicus !</span></em></strong>" </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Voici ce qu'écrit Guettard en 1752 :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/3442299822.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> <img id="media-5371803" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2799450955.jpg" alt="10 mai,louis xv,maupeou,choiseul,fleury,bainville,louis xvi,revolution,1789,parlements" /></a></em></span><em style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"Les montagnes d'Auvergne, qui ont été, à ce que je crois, autrefois des volcans... sont celles de Volvic </strong>(ci contre)<strong> à 2 lieues de Riom, du Puy-de-Dôme proche de Clermont et du Mont d'Or... Ce fut à Moulins que je vis les laves pour la première fois... et étant à Volvic, je reconnus que la montagne n'étoit presque qu'un composé de différentes matières qui sont jetées dans les éruptions des volcans... Le reste de la montagne n'est qu'un amas de pierres ponces, noirâtres ou rougeâtres, entassées les unes sur les autres sans ordre ni liaison... Les bancs de pierre de Volvic suivent l'inclinaison de la montagne."</strong></em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Guettard est également le premier à avoir signalé les <em>schistes ampéliteux </em>de la Ferrière-Béchet; ayant acquis à Montpertuis une terre qui fournissait beaucoup de kaolin, il réussit le premier à fabriquer avec cette matière une porcelaine analogue à celles de la Chine et du Japon; enfin, il est aussi le premier à avoir déterminé - en 1775 - la nature de ces débris fossiles nommés encrines, pierres étoilées, entroques.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/845707496.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-3795941" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3828112958.jpg" alt="10 mai,louis xv,maupeou,choiseul,fleury,bainville,louis xvi,revolution,1789,parlements" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #000080; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.annales.org/archives/x/guettard.html">www.annales.org/archives/x/guettard.html</a></strong> </span></em></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.chainedespuys.com/">www.chainedespuys.com/</a></strong> </span></em></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/88059071.6.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5033109" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2482906768.9.jpg" alt="10 mai,louis xv,maupeou,choiseul,fleury,bainville,louis xvi,revolution,1789,parlements" /></a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/2584001086.jpg" id="media-6134076" alt="" /></p><p><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><strong>1774 </strong><em><strong>: Mort de Louis XV, Louis XVI roi de France...</strong></em></span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Pourquoi et comment, à partir de cette date fatidique, les évènements s'enchaînent-ils d'une façon aussi implacable, pour aboutir quinze ans après au grand drame national - et international... - de la Révolution ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">C'est ce qu'explique magistralement le remarquable chapitre XIV de <em>l'Histoire de France </em>de Jacques Bainville, <em>La Régence et Louis XV</em> : en rappelant les Parlements, exilés par son grand-père, Louis XVI stoppe la <em>révolution royale</em>, et rend inévitable - par les insupportables blocages de la société que cela induit - l'autre révolution, celle qui marquera<em> la fin d'un monde...</em></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1971675793.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1567249683.2.jpg" alt="LOUIS XV 1.jpg" /></a></span></div><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">"...Le départ de Choiseul fut suivi du coup d'État de Maupeou </span></strong><span style="font-family: verdana,geneva;">(ci dessous; voir l'<strong><em><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/12/10/ephemeride-du-19-janvier.htmlv">Éphéméride du 19 janvier</a></em></strong>)</span><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">. On néglige trop, d'ordinaire, cet évènement dans le règne de Louis XV. Les Parlements, dont les attributions s'étaient grossies au cours des âges, étaient devenus un obstacle au gouvernement. L'opposition des Cours souveraines, celles des provinces marchant d'accord avec celle de Paris, devenait un grand péril politique. Les Cours étaient allées jusqu'à proclamer leur unité et leur indivisibilité. Elles agissaient de concert, repoussaient les édits sous la direction du Parlement de Paris, décernaient même des prises de corps contre les officiers du roi. </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">"Cette étonnante anarchie, dit Voltaire, ne pouvait pas subsister. Il fallait ou que la couronne reprît son autorité ou que les Parlements prévalussent." C'était un pouvoir qui se dressait contre le pouvoir et, en effet, l'un ou l'autre devait succomber.</span></strong></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/446593627.2.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/502105541.2.JPG" alt="MAUPEOU.JPG" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Le Vicomte René-Nicolas de Maupeou, Marquis de Morangles et de Bully.</em></span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><em>Il est l'artisan du renvoi des Parlements par Louis XV : </em></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #333333; font-family: verdana,geneva;"><em><strong>"Y a-t-il un seul souverain ? Ou la France est-elle soumise à douze aristocraties ?"</strong></em></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><em>Apprenant leur rappel par Louis XVI, trois ans après, il eut ce mot : </em></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><em><strong>"J'avais fait gagner au roi un procès de trois siècles. Il veut le reperdre, il est bien le maître".</strong></em></span><span style="font-family: verdana,geneva;"><em> Certains de ses proches affirment qu'il aurait ajouté : <strong>"il est perdu..."</strong></em><br /></span></span></span></div><div style="text-align: center;"> </div><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Depuis le temps de la Fronde, la monarchie avait eu à compter avec cette magistrature indépendante, sa propre création, presque aussi vieille qu'elle même et qui, peu à peu, lui avait échappé. </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Louis XIV avait résolu la difficulté par la méthode autoritaire et grâce à son prestige. Pendant son règne, les Parlements avaient été soumis. Ranimés par la Régence, ils s'étaient enhardis peu à peu, et leur opposition, fondée sur le respect des droits acquis, était devenue plus nuisible à mesure que l'État et l'administration s'étaient développés, avaient eu besoin d'organiser et de rendre moderne une France constituée pièce à pièce, reprise, pièce à pièce aussi, sur le vieux chaos de l'Europe féodale. </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Les ministres du dix-huitième siècle, jusqu'au malheureux Calonne, ne tarissent pas sur la difficulté de gouverner un pays qui avait mis huit cents ans à former son territoire, à réunir des villes et des province dans les circonstances et aux conditions les plus diverses, où l'on se heurtait, dès que l'on voulait changer, simplifier, améliorer quelque chose, à des exceptions, à des franchises, à des privilèges stipulés par contrat.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">À la fin du règne de Louis XV, il apparut que les Parlements, en s'opposant aux changements, par conséquent aux réformes et aux progrès, mettaient la monarchie dans l'impossibilité d'administrer, l'immobilisaient dans la routine, et, par un attachement aveugle et intéressé aux coutumes, la menaient à une catastrophe, car il faudrait alors tout briser pour satisfaire aux besoins du temps. La résistance que la monarchie avait toujours rencontrée dans son œuvre politique et administrative, résistance qui avait pris la forme féodale jusqu'au temps de Richelieu, prenait alors une forme juridique et légale, plus dangereuse peut-être, parce que, n'étant pas armée, elle n'avait pas le caractère évident et brutal d'une sédition.</span></strong></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/75201727.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/1863890483.jpg" alt="voltaire2.jpg" /></a></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="color: #333333; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em><strong>"Cette étonnante anarchie ne pouvait pas subsister.</strong></em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><em><strong><span style="color: #333333;">Il fallait ou que la couronne reprît son autorité ou que les Parlements prévalussent."</span> </strong>(</em></span><span style="font-family: verdana,geneva;"><em>Voltaire). </em></span></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em>Le même Voltaire qui écrivait à d'Alembert :</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #333333; font-family: verdana,geneva;"><em> <strong>"Quoi, les boeufs-tigres pleurent ? On ne rend plus la justice ? Les plaideurs sont réduits à s'accommoder sans frais..."</strong></em></span><span style="font-family: verdana,geneva;"> </span></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span></div><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Choiseul avait essayé de gouverner avec les Parlements en leur donnant les Jésuites en pâture, en flattant leurs sentiments jansénistes, en tirant même de leur sein des ministres et des contrôleurs généraux. L'effet de cette politique était déjà usé. Il ne restait plus qu'à recourir aux grands moyens. En 1771, Maupeou, chargé de l'opération, supprima les Parlements et la cour des aides. À leur place furent institués des "conseils supérieurs". La vénalité des charges était abolie, la justice devenait gratuite. C'était une des réformes les plus désirées par le pays. La suppression des Parlements, acte d'une politique hardie, permettait de continuer cette organisation rationnelle de la France qui, depuis des siècles, avait été entreprise par la monarchie. La voie était libre.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Ce que Bonaparte, devenu Premier Consul, accomplira trente ans plus tard, pouvait être exécuté sans les ruines d'une révolution. De 1771 à 1774, l'administration de Terray, injustement décriée par l'histoire, mieux jugée de nos jours, commença de corriger les abus. Elle adoucit d'abord, avec l'intention de les abolir ensuite, les impositions les plus vexatoires; elle organisa ces fameux vingtièmes qui avaient soulevé tant de résistances; elle s'occupa enfin de créer des taxes équitables, telle que la contribution mobilière, reprise plus tard par l'Assemblée constituante, en un mot tout ce qui était rendu impossible par les Parlements...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Si nous pouvions faire l'économie d'une révolution, ce n'était pas en 1789, c'était en 1774, à la mort de Louis XV. La grande réforme administrative qui s'annonçait alors, sans secousses, sans violence, par l'autorité royale, c'était celle que les assemblées révolutionnaires ébaucheraient mais qui périrait dans l'anarchie, celle que Napoléon reprendrait et qui réussirait par la dictature : un de ses collaborateurs, le consul Lebrun, sera un ancien secrétaire de Maupeou. Il y a là dans notre histoire une autre sorte de continuité qui a été malaperçue..." </span></strong></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/878030195.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/123755903.jpg" alt="t_lebrun.jpg" width="349" height="450" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Charles-François Lebrun (1739-1824) - Troisième Consul, Prince-architrésorier, duc de Plaisance</em> </span> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span></div><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">"...Nous allons voir comment ces promesses furent anéanties dès le début du règne de Louis XVI par le rappel des Parlements. Alors seulement la révolution deviendra inévitable.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Lorsque Louis XV mourut, s'il y avait du mécontentement, il n'était pas incurable. S'il y avait de l'agitation, elle était superficielle. L'ancien régime avait besoin de réformes, il le savait, et l'immobilité n'avait jamais été sa devise. Que de fois il s'était transformé depuis Hugues Capet ! Sans doute le succès allait aux faiseurs de systèmes parce qu'il est plus facile de rebâtir la société sur un plan idéal que d'ajuster les institutions, les lois, l'administration d'un pays aux besoins de nouvelles générations. De là l'immense succès de Jean-Jacques Rousseau, le simplificateur par excellence. Mais, depuis le bienfaisant coup d'État de 1771, il n'existait plus d'opposition organisée. Le pouvoir s'était bien défendu, n'avait pas douté de lui-même. Jamais Louis XV n'avait consenti à convoquer les États généraux, comprenant que, ce jour-là, la monarchie abdiquerait. On la blâmait, on la critiquait, ce qui n'était pas nouveau, mais elle ne donnait pas de signes de faiblesse.</span></strong></span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/1098419273.jpg" alt="Rousseau.jpg" /></span></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>"le simplificateur par excellence..." </em> </span></strong></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="color: #333333; font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> </span></div><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Les "affaires" du temps, celles de Calas, du chevalier de la Barre, de Sirven, de Lally-Tollendal, causes retentissantes que Voltaire plaida au nom de la justice et de l'humanité, n'eurent d'autres répercussions politiques que d'aider au discrédit des parlementaires par qui les condamnations avaient été prononcées. Choiseul fut renvoyé, les parlements cassés sans qu'il y eût seulement des barricades comme sous la Fronde. Quant aux autres plaintes, aux autres accusations, elles étaient de celles auxquelles bien peu de gouvernements échappent. Les réductions de rentes et de pensions, réductions si nécessaires, auxquelles Terray procéda sous Maupeou, furent appelées banqueroutes; d'une disette et de spéculations sur les blés, sortit la légende du "pacte de famine"; les favorites du roi, Mme de Pompadour et Mme du Barry, furent trouvées scandaleuses. Cependant il y avait eu à d'autres époques des moments plus graves pour la royauté, plusieurs fois chassée de Paris. Si des esprits sombres annonçaient des catastrophes, on ne distinguait nulle part les préparatifs ni le désir véritable d'une révolution.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Gouverner est toujours difficile, mais ne l'était pas plus pour la monarchie à ce moment-là qu'à un autre. Quand on y regarde de près, la situation était plus complexe à l'extérieur qu'à l'intérieur. Louis XV avait encore accru le royaume de la Lorraine et de la Corse. Mais les deux guerres de Sept Ans avaient montré que le problème était de moins en moins simple. Il fallait conserver sur le continent les avantages que nous avait légués le dix-septième siècle, empêcher des bouleversements en Allemagne, nous méfier des ambitions de la Prusse. Cependant, avec l'apparition de la Russie, la question d'Orient prenait un nouvel aspect. La Turquie était menacée de démembrement; la Pologne notre alliée nécessaire, était menacée de ruine (le premier partage est de 1772).</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;">Enfin nous avions à effacer les plus graves des effets du traité de Paris si nous ne voulions pas renoncer aux colonies et à la mer, au nouveau genre d'expansion que les grands peuples européens recherchaient, si nous ne voulions pas abandonner les océans et le monde à l'Angleterre. Questions maritimes et coloniales, question d'Allemagne, question d'Orient : voilà ce qui va occuper le règne de Louis XVI et, par une grave faute initiale, le rappel des Parlements, provoquer le drame de 1789..."</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><img style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1744323887.JPG" alt="LOUIS.JPG" width="342" height="373" /></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/88059071.6.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5033109" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/2482906768.9.jpg" alt="10 mai,louis xv,maupeou,choiseul,fleury,bainville,louis xvi,revolution,1789,parlements" /></a></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; color: #000080; font-size: 12pt;"><em><strong>1788 : Naissance d'Augustin Fresnel</strong></em></span></p><p style="text-align: left;"> </p><div id="corps"><div id="contenu"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2113619747.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5607562" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/4139244344.png" alt="10 mai,louis xv,maupeou,choiseul,fleury,bainville,louis xvi,revolution,1789,parlements" /></a></p><div id="article"><div id="article-contenu"><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></
ylepapehttp://lactualitedessocialistes.hautetfort.com/about.html1789 par le Théâtre du Soleil - Ariane Mnouchkine - Marlène Belilos TSRtag:lactualitedessocialistes.hautetfort.com,2019-07-14:61629392019-07-14T00:50:00+02:002019-07-14T00:50:00+02:00 Deux perles des archives de la Télévision Suisse Romande, dont une...
<p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/2N7A7JUHODM" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Deux perles des archives de la Télévision Suisse Romande, dont une merveille sur le 1789 du Théâtre du Soleil par Marlène Belilos…</p>
Lizouzouhttp://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/about.html”Piège à la Bastille” de Catherine Cuencatag:lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com,2019-05-22:61345832019-05-22T12:43:26+02:002019-05-22T12:43:26+02:00 Paris, juin 1789. Gabriel est un jeune apprenti imprimeur. Il vient...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5962080" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/media/00/02/3521222785.JPG" alt="piège,bastille,catherine,cuenca,nathan,révolution française,1789" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Paris, juin 1789. Gabriel est un jeune apprenti imprimeur. Il vient d'être arrêté et emprisonné à la prison de la Bastille pour avoir écrit un pamphlet contre la reine. Mais ce que personne ne sait, c'est qu'il y a été contraint. Sa fiancée, Virginie, fille de l'imprimeur, va tout faire pour prouver son innocence de son fiancé. Quitte à le faire évader de la Bastille ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Je dois vous avouer que je ne suis pas très portée sur les romans historiques, mais j'ai passé un agréable moment avec ce roman pour ados.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Le contexte est simple : la révolte gronde dans Paris. Le peuple en a marre de la famine et des frasques du roi, de la reine et de la cour en général ! C'est dans ce contexte tendue et difficile que nous faisons la connaissance de Gabriel , jeune apprenti imprimeur qui va connaitre pas mal de problèmes… Heureusement, il sera aidé par sa fiancée Virginie, qui mènera l'enquête pour savoir qui est la cause de tous leurs soucis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">D'ailleurs le lecteur a déjà connaissance du personnage qui est derrière tout cela car c'est l'un des narrateurs du récit, avec Virginie et Gabriel. Cette construction est intéressante et permet au lecteur d'avoir toutes les cartes en main !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Le style d'écriture est fluide et facile d'accès. Je trouve que ce roman est un très bon complément au cours d'histoire sur le sujet de la révolution française. J'y ai d'ailleurs appris quelques petites choses, comme quoi il n'y a pas d'âge pour apprendre !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">De plus, à l'intérieur du livre, on y trouve un plan de la prison pour pouvoir s'y repérer et des notes de l'auteure qui nous explique ce qui relève de la fiction et ce qui est réel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Bref, un roman agréable sur l'une des périodes les plus sombres de l'histoire française !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Je remercie <a href="https://editions.nathan.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">les éditions Nathan</a> !</span></p>
laserlaserhttp://bijou-noir.hautetfort.com/about.htmlLà-bas si j'y suis...tag:bijou-noir.hautetfort.com,2019-02-01:61245572019-02-01T00:39:00+01:002019-02-01T00:39:00+01:00 La vidéo entière a été supprimée pour droit d'auteur. Pour la...
<p><iframe width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/MP5cYKhmVCs" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p> </p><p>La vidéo entière a été supprimée pour droit d'auteur.</p><p>Pour la voir s'abonner est devenu nécessaire</p><p><a href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/au-fil-de-la-bas/Emission-speciale-ceux-qui-arment-les-esprits">Là-bas si s'y suis.</a></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlCaricature & Révolution**tag:fanzine.hautetfort.com,2018-11-12:61041572018-11-12T23:29:00+01:002018-11-12T23:29:00+01:00 Quelques journalistes et caricaturistes étrangers ont fait cette...
<p style="text-align: justify;"><strong>Quelques journalistes et caricaturistes étrangers ont fait cette remarque après l'attentat contre</strong> <em><strong>"Charlie</strong>-<img id="media-5913858" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/00/2449295015.jpg" alt="webzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,caricature,critique,révolution française,1789,james cuno,los angeles,jacques-louis david,james gillray,michel melot,ronald paulson,albert boime" /><strong>Hebdo" </strong></em><strong>:<em> </em>la caricature française est née dans la violence terroriste.</strong> En effet la première République française a usé simultanément de la violence des armes, de la guillotine et des caricatures pour s'imposer.</p><p style="text-align: justify;"><em>"On a malheureusement peu écrit sur la caricature française de l'époque révolutionnaire."</em>, écrit James Cuno (Université de Los Angeles) en préambule d'un épais catalogue d'exposition paru à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française. Le rôle de mythe fondateur joué par la Révolution française dans le roman national français n'est pas étranger à la rareté des commentaires.</p><p style="text-align: justify;">On le comprend, James Cuno et son équipe entendent remédier à cette lacune par leur ouvrage, divisé en six essais, rédigés par trois profs Américains, deux Français et un Allemand.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Ce n'est pas une mauvaise idée <em>a priori</em> de confier à des profs d'Histoire étasuniens, peu impliqués dans le roman national français, le soin d'exposer dans quelles conditions morales, religieuses, esthétiques, politiques, la caricature a fait son apparition en France.</strong></p><p style="text-align: justify;">Ces universitaires se lancent dans des pistes intéressantes. Ainsi Albert Boime (Los Angeles) tente de démontrer, dans un article consacré aux caricatures de Jacques-Louis David, que les pratiques par le peintre de la caricature et de l'art néo-classique, apparemment contradictoires, sont bien cohérentes. Malheureusement la démonstration de cet universitaire se perd dans la brume des théories freudiennes, qui ont apparemment un grand crédit Outre-Atlantique.</p><p style="text-align: justify;">Dire que la caricature est la manifestation d'une certaine violence virile est comme enfoncer une porte ouverte ; postuler un lien entre cette violence et la sodomie présente un intérêt limité. Quant au jargon freudien à base de déterminisme oedipien, il frise parfois le ridicule et desservirait plutôt la démonstration.</p><p style="text-align: justify;">David intervient d'ailleurs comme chef d'orchestre ou comme général de la propagande révolutionnaire jacobine ; excellent portraitiste, David n'est pas moins un caricaturiste improvisé ; il travaille sur commande et par conviction, s'emparant de la caricature comme d'une arme à sa portée, tout en s'inspirant de Hogarth et de son contemporain l'Anglais James Gillray. Ce dernier est en effet bien mieux exercé que David à l'art de la caricature, peu prisé en France à la fin du XVIIIe siècle.</p><p style="text-align: justify;">Ici on note que David et Gillray s'admiraient réciproquement, bien qu'ils fussent politiquement ennemis.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Deux chapitres plus clairs de Michel Melot (Centre Pompidou) et Ronald Paulson (Baltimore, Maryland) permettent de cerner pourquoi la caricature est l'art le moins français qui soit à la fin du XVIIIe siècle, et ne s'y épanouira pas avant la monarchie de Juillet.</strong></p><p style="text-align: justify;">La censure monarchique, rétablie juste après avoir été abolie par la Convention (dès le 31 juillet 1789), puis encore renforcée ultérieurement, ne permet pas d'expliquer à elle seule le retard de la France sur le Royaume-Uni et la Hollande. La propagande révolutionnaire, qui justifie la censure, diffuse des images qui sont rarement subtiles mais bien plutôt destinées à frapper les esprits.</p><p style="text-align: justify;">Tandis qu'il existe en Angleterre et en Hollande un public capable d'apprécier la caricature satirique, ce public n'existe pas encore en France. <strong>La nouvelle classe moyenne, intermédiaire entre le petit peuple et la bourgeoisie, suffisamment cultivée pour apprécier la caricature et l'humour, n'est pas encore assez nombreuse.</strong> Ni l'aristocratie, ni la bourgeoisie proche de cette dernière, n'a intérêt à se moquer publiquement de la figure du roi et des emblèmes du pouvoir ; en Angleterre, des caricaturistes conservateurs comme Gillray n'hésitent pas à se payer la tête du roi - le leur, et ceux des royaumes voisins.</p><p style="text-align: justify;">En revanche la violence politique de la Convention et son usage systématique de la guillotine ne manquèrent pas d'inspirer les caricaturistes étrangers, qui exercèrent leur verve au détriment des Sans-Culottes et de leurs chefs.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Un peu plus d'un siècle et demi après, les caricatures de <em>"Charlie-Hebdo" </em>ont un sens et une tonalité très différents de ceux des caricatures révolutionnaires.</strong> Le pouvoir impérial, puis le pouvoir républicain ont succédé à la monarchie ; l'âge d'or de la caricature est passé par là, Louis-Philippe ayant voulu se faire passer pour un monarque anglais, moderne et tolérant. Une classe moyenne suffisamment cultivée pour apprécier la presse satirique est apparue, qui conserve aussi assez de distance avec le pouvoir pour ne pas craindre l'effet subversif de la satire.</p><p style="text-align: justify;">Les caricaturistes de <em>"Charlie-Hebdo"</em> étaient <em>a contrario</em> les moins engagés des journalistes de leur temps, c'est-à-dire les plus indépendants des partis politiques contrôlant la plupart des journaux. Cavanna et Choron ne cherchaient pas à mobiliser les foules, mais à provoquer seulement des réactions chez quelques dizaines de milliers de lecteurs. S'agissant de <em>"Hara-Kiri"</em>, Choron parle de retourner l'arme de la vulgarité contre la bourgeoisie, ce qui sous-entend bien une forme de combat, mais selon un moyen beaucoup plus subtil que la polémique et les charges violentes d'un parti révolutionnaire décidé à s'emparer du pouvoir.</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>La Caricature française et la Révolution (1789-1799)</em>, catalogue de l'exposition organisée à l'UCLA (Los Angeles) et à la BNF, rédigé par James Cuno, Albert Boime, Michel Melot, Lynn Hunt, Claude Langlois, Ronald Paulson, Klaus Herding.</strong></p>
Jacques-Emile Mirielhttp://jemiriel.hautetfort.com/about.htmlRéévaluer Robespierretag:jemiriel.hautetfort.com,2018-11-03:61021882018-11-03T15:51:00+01:002018-11-03T15:51:00+01:00 Robespierre est le personnage central de la Révolution...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Robespierre est le personnage central de la Révolution française, et aussi le plus controversé. Sa réputation, pour diverses raisons, et pas seulement historiographiques, est exécrable. Sur lui-même, une partie du mystère continue à peser. Avant de le juger définitivement, l'historien et philosophe Marcel Gauchet a tenté une énième mise en perspective du destin de celui qu'on nommait l'Incorruptible. Ce nouveau livre, sur un sujet explosif, s'appuie à proprement parler sur l'œuvre politique de Robespierre, les discours qu'il a prononcés entre 1789 et 1794, et qui sont réunis dans les <em>Œuvres complètes de Maximilien Robespierre</em>, publiées par la Société des études robespierristes entre 1912 et 1967. Marcel Gauchet suit pas à pas cette trajectoire, en essayant d'en donner un commentaire si possible mesuré et plausible. Premier élément majeur, à mes yeux, l'importance cruciale pour Robespierre de la Déclaration des droits de l'homme. Il écrit dans son <em>Adresse aux Français</em> de juillet 1791 : "J'avoue que je n'ai jamais regardé cette Déclaration des droits comme une vaine théorie, mais bien comme des maximes de justice universelles, inaltérables, imprescriptibles, faites pour être appliquées à tous les peuples." Pour toute cette période qui précède la Terreur, Gauchet juge la pensée et l'action de Robespierre empreintes de "modération dans la radicalité". Cependant, note encore Gauchet, Robespierre sera comme pris peu à peu à son propre piège : "l'ambition de donner toute leur extension aux droits de l'homme allait pouvoir basculer vers un système inédit d'oppression". Gauchet ne dédouane pas l'Incorruptible d'une "sorte de narcissisme sacrificiel qui le meut", mais il tâche d'en relativiser la responsabilité au milieu d'une Révolution qui bat son plein. Ainsi, une date essentielle est celle de la proscription des Girondins. Robespierre prend alors entièrement le pouvoir, afin de "fonder la République du peuple", qui repose selon lui sur le principe de la Vertu. Désormais, "la Terreur est à l'ordre du jour". Robespierre la justifie dans ses discours. Gauchet essaie alors d'analyser la position dans laquelle se trouve Robespierre, un Robespierre qui "s'enfonce, dit-il, dans une obscurité indéchiffrable". La paranoïa du complot, la violence systématique d'une "épuration sans terme", forment une impasse irréductible. Gauchet, par le recours au texte robespierriste, humanise quelque peu l'homme, mais non sans souligner une ambiguïté fatale dans ses dernières paroles, à la veille du 9 Thermidor, et l'échec du projet révolutionnaire de fonder la République du peuple. Marcel Gauchet note qu'à ce moment quelque chose s'est éteint dans le processus historique de la Révolution : "Robespierre, souligne-t-il, est bien le personnage en lequel l'unité de la Révolution se donne à saisir." Après sa mort, la Révolution est-elle terminée ? Marcel Gauchet, pour sa part, le croit, même si, en ce qui me concerne, je pense que la Révolution n'a pu, jusqu'à aujourd'hui, appliquer pleinement dans la réalité son programme si ambitieux. Qui sait ? Il appartiendra peut-être aux générations futures de reprendre le problème à zéro, et de procurer enfin à l'humanité le régime politique révolutionnaire auquel elle aspire depuis 1789 ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 10pt;">Marcel Gauchet, <em>Robespierre</em>,<em> </em>"L'homme qui nous divise le plus". Éd. Gallimard, coll. Des hommes qui ont fait la France.</span> <span style="font-size: 10pt;">21 €.</span></span><span style="font-size: 12pt;"> </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html1789: Révolution ou coup d’Etat?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-10-09:58582872016-10-09T10:34:00+02:002016-10-09T10:34:00+02:00 1789: Révolution ou coup d’Etat? par Antonin Campana Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5474585" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3242081622.jpg" alt="Jeu-Paume.jpg" /></p><h1 class="post-title title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>1789: Révolution ou coup d’Etat?</strong></span></h1><h1 class="post-title title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Antonin Campana</span></strong></span></h1><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.autochtonisme.com</span> </span></strong></span></p><div class="entry"><div class="ob-sections"><div class="ob-section ob-section-html"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Le naufrage de la situation financière, la dette qui augmente, l’échec de ministres successifs (Necker, Calonne, Brienne…) vont forcer Louis XVI, mis dans l’impossibilité de gouverner, à réunir les « Etats Généraux ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Les Etats Généraux font partie du système politique du Royaume. Ils sont convoqués par le Roi, notamment en période de crise. C’est une institution monarchique importante qui s’est réunie plus de 30 fois depuis Philippe le Bel, souvent pour traiter des finances, pour voter des subsides extraordinaires, pour approuver une guerre ou simplement donner un avis.</span></strong></p><p id="yui_3_5_0_1_1474210581861_41127" style="text-align: left;"><strong><span id="yui_3_5_0_1_1474210581861_41126" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Les Etats Généraux se réunissent une nouvelle fois à Versailles le 05 mai 1789. Le Roi parle refonte des impôts, budget : il faut trouver une solution à la dette. Ce n’est cependant pas la préoccupation première d’un certain nombre de député du Tiers.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span id="yui_3_5_0_1_1474210581861_41126" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><br /> <img id="media-5474588" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2599461879.jpg" alt="Sansculottesxx.jpg" /> Ceux-ci, dans le sillage de Sieyès, vont très vite s’affirmer « représentants de la nation ». Cela est faux : juridiquement et statutairement ils ne représentent pas la « nation » mais l’Ordre qui les a élus (la Noblesse, le Clergé ou le Tiers Etat). De fait, les trois Ordres délibèrent séparément et chaque député vote au sein de son Ordre. Celui qui représente la nation, qui incarne le Royaume, c’est le Roi (théorie des deux corps : le Royaume est un corps mystique incarné par le corps du Roi). Cependant le 15 juin, passant outre, les députés décident illégalement de la délibération en commun et du vote par tête. Le 17 juin, ils se constituent même, tout aussi illégalement, en « Assemblée nationale ». Leur objectif ? : marquer, au nom du peuple français qu’ils disent représenter, leur prééminence sur le Roi, affirmer que ce n’est plus le monarque qui incarne le Royaume mais la « représentation nationale ». Dès lors, les députés de l’Assemblée captent la légitimité pour légiférer et gouverner en lieu et place du Roi. Il s’agit véritablement d’une prise illégale de pouvoir, le corps de l’Assemblée remplaçant celui du Roi à la tête du Royaume.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Le 23 juin, le Roi semble vouloir réagir et casse les décisions du 17. Mais le 27 juin, il recule et entérine le fait accompli : le Roi vient alors de perdre sa légitimité, il perdra bientôt sa tête. L’Assemblée dite « nationale » prend alors le nom de Constituante et s’apprête à changer le régime. Le 14 juillet c’est la prise de la Bastille, le 17 le Roi accepte la cocarde tricolore, c’est le début de la Grande Peur et la fin proche de la Monarchie.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Que s’est-il passé ? Si l’on s’en tient objectivement aux faits, nous constatons qu’un groupe de personnes exerçant des fonctions à l’intérieur de l’appareil étatique (ils sont députés), transgressent la loi en vigueur pour renverser l’autorité en place et prendre illégalement le pouvoir. C’est exactement la définition du coup d’Etat ! On aurait parlé « révolution » et non « coup d’Etat », si ces personnes avaient été extérieures à l’appareil étatique, ce qui n’était évidemment pas le cas puisqu’elles en étaient un rouage important.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Pour légitimer le coup d’Etat, la théologie républicaine affirme que les députés étaient les représentants de la nation. Répétons-le, cela est faux : les députés, élus au sein de leur Ordre, sont les représentants de leur Ordre. Juridiquement, c’est le Roi, et lui seul, qui représente alors la nation.</span></strong></p><p id="yui_3_5_0_1_1474210581861_41136" style="text-align: left;"><strong><span id="yui_3_5_0_1_1474210581861_41135" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Sieyès (<em>Qu’est-ce que le Tiers-Etat ?</em>) conscient par avance de la supercherie décrète que les Nobles ne font pas partie de la Nation et que le Tiers étant « Tout », les députés du Tiers sont fondés à se vouloir non pas représentants d’un Ordre mais ceux de toute la nation. Juridiquement, avant le coup de force tout au moins, cela ne tient pas. Et puis quelle hypocrisie ! En quoi ces députés du Tiers, conseillers d’Etat, avocats (plus de 200 sur 598 !), négociants, marchands, procureurs, notaires, receveurs des finances, greffiers, notables…. représentent-ils une France agricole ? Combien de laboureurs et de vignerons ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le coup d’Etat va instituer une « représentation nationale » qui sera surtout celles des notables, bientôt des trafiquants de biens nationaux, puis de la grande bourgeoisie d’affaire. Elle va donner de nouvelles règles au jeu politique. Sous prétexte de droit on va décomposer le peuple en individus, puis on va le recomposer mécaniquement, en emboîtant des éléments standardisés. Le sujet concret du Roi, devient sujet abstrait de droit. L’homme enraciné dans un terroir devient une catégorie juridique interchangeable (le citoyen), la nation devient un corps politique atomisé, une communauté civique composée juridiquement d’individus esseulés.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Rationalisation politique dira-t-on. Bien plutôt désintégration d’un peuple qui laisse l’individu, privé des « corps intermédiaires » qui le protégeaient, seul face à un Etat omnipotent. Il faudra se battre pour faire admettre à la « représentation nationale », aux mains d’affairistes, ces nouveaux corps intermédiaires que sont les syndicats, ou même les « conventions collectives » dans le droit du travail.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> La « Révolution française» relève donc de la mythistoire racontée par un Pouvoir qui entend se perpétuer. La réalité est qu’il y a eu un coup d’Etat qui visait les autorités en place. Quelles ont été les motivations profondes de ce coup d’Etat ? L’influence des Lumières (théorie du contrat), la composition sociale des députés du Tiers (principalement des hommes de loi), expliquent sans doute cette volonté originelle de ramener l’appartenance à une catégorie juridique (la citoyenneté) et le peuple français à un « corps d’associés » (Sieyès) dont la souveraineté (toute théorique) serait subtilement déléguée à une pseudo « représentation nationale ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La République, en ces fondements, est négatrice des peuples identitaires. Elle ne connaît que des masses composées d’individus si bien calibrés et standardisés qu’on peut les empiler à l’infini, qu’ils soient d’ici ou qu’ils viennent de l’autre bout de la terre. Le creuset républicain, cette machine à désintégrer des identités pour intégrer des citoyens, n’est pas une perversion de la République : c’est l’essence même de la République. La raison d’être du coup d’Etat ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Antonin Campana</span></strong></p></div></div></div>
ZEC & Ciehttp://zec.hautetfort.com/about.html”Qu'on nous apporte ces titres qui humilient l'espèce humaine...”tag:zec.hautetfort.com,2016-08-04:56661442016-08-04T21:48:27+02:002016-08-04T21:48:27+02:00 "Qu'on nous apporte ces titres qui humilient l'espèce humaine..." Le 4...
<blockquote><p>"Qu'on nous apporte ces titres qui humilient l'espèce humaine..."</p></blockquote><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="text-align: justify;">Le 4 août 1789, sous la pression populaire, l'Assemblée Constituante issue de la Révolution votait l'abolition des privilèges féodaux et mettait ainsi fin à la structure économique de l'Ancien Régime.<strong><br /> </strong></p><p><strong><span style="color: #333333;">C'est la nuit... allumons nos lanternes...<span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><br /></span></span></strong></p><p align="justify"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="18" height="16" /> Tout semblait fini. Une scène non moins grande commençait. Après les privilèges des classes, vinrent ceux des provinces. Celles qu’on appelait Pays d’État, qui avaient des privilèges à elles, des avantages divers pour les libertés, pour l’impôt, rougirent de leur égoïsme, elles voulurent être France, quoi qu’il pût en coûter à leur intérêt personnel, à leurs vieux et bons souvenirs. Le Dauphiné, dès 1788 (cf Vizille après la journée des Tuiles), l’avait offert magnanimement pour lui-même et conseillé aux autres provinces. Il renouvela cette offre. Les plus obstinés, les Bretons, quoique liés par leurs mandats, liés par les anciens traités de leur province avec la France, n’en manifestèrent pas moins le désir de se réunir. La Provence en dit autant, puis la Bourgogne et la Bresse, la Normandie, le Poitou, l’Auvergne, l’Artois. La Lorraine, en termes touchants, dit qu’elle ne regretterait pas la domination de ses souverains adorés qui furent pères du peuple, si elle avait le bonheur de se réunir à ses frères, d’entrer avec eux dans cette maison maternelle de la France, dans cette immense et glorieuse famille ! Puis ce fut le tour des villes. »</p><p style="text-align: right;" align="justify">Michelet <br /> Histoire de Révolution française,</p><h3 style="text-align: center;">Nuit du 4 août 1789</h3><p><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="18" height="16" />M. Le Guen de Kerengal, député de la Basse Bretagne :</p><p style="text-align: justify;">" Messieurs, une grande question nous a agités aujourd'hui; la déclaration des droits de l'homme et du citoyen a été jugée nécessaire. L'abus que le peuple fait de ces mêmes droits vous presse de les expliquer, et de poser d'une main habile les bornes qu'il ne doit pas franchir; il se tiendra sûrement en arrière.</p><p style="text-align: justify;">Vous eussiez prévenu l'incendie des châteaux, si vous aviez été plus prompts à déclarer que les armes terribles qu'ils contenaient, et qui tourmentent le peuple depuis des siècles, allaient être anéanties par le rachat forcé que vous en alliez ordonner.</p><p style="text-align: justify;">Le peuple, impatient d'obtenir justice et las de l'oppression, s'empresse à détruire ces titres, monuments de la barbarie de nos pères.</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;"><strong>Soyons justes, messieurs : qu'on nous apporte ici les titres qui outragent, non-seulement la pudeur, mais l'humanité même. Qu'on nous apporte ces titres qui humilient l'espèce humaine, en exigeant que les hommes soient attelés à une charrette comme les animaux du labourage. Qu'on nous apporte ces titres qui obligent les hommes à passer les nuits à battre les étangs pour empêcher les grenouilles de troubler le sommeil de leurs voluptueux seigneurs.</strong></span></p><p style="text-align: justify;">Qui de nous, messieurs, dans ce siècle de lumières, ne ferait pas un bûcher expiatoire de ces infâmes parchemins, et ne porterait pas le flambeau pour en faire un sacrifice sur l'autel du bien public?</p><p style="text-align: justify;">Vous ne ramènerez, messieurs, le calme dans la France agitée, que quand vous aurez promis au peuple que vous allez convertir en prestations en argent, rachetables à volonté, tous les droits féodaux quelconques ; que les lois que vous allez promulguer anéantiront jusqu'aux moindres traces dont il se plaint justement. Dites-lui que vous reconnaissez l'injustice de ces droits acquis dans des temps d'ignorance et de ténèbres.</p><p style="text-align: justify;">Pour le bien de la paix, hâtez-vous de donner ces promesses à la France; un cri général se fait entendre; vous n'avez pas un moment à perdre ; un jour de délai occasionne de nouveaux embrasements; la chute des empires est annoncée avec moins de fracas. Ne voulez-vous donner des lois qu'à la France dévastée ? "</p><div class="gtxt_body" style="text-align: justify;"><p>Gazette nationale ou Le Moniteur universel. N° 34. Du 5 Août 1789.</p><p><a href="http://books.google.fr/books?id=oTNEAAAAcAAJ&dq=R%C3%A9impression%20de%20l'ancien%20moniteur%3A%20depuis%20la%20r%C3%A9union%20des%20%C3%89tats%20...%2C%20Volume%201&pg=PA278#v=onepage&q&f=false" target="_blank">Réimpression de l'ancien Moniteur: depuis la réunion des États-Généraux jusqu'au Consulat. Mai 1789 - Novembre 1799 ., Volume 1,</a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="gtxt_body"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><iframe width="478" height="449" style="border: 0px none; display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://books.google.fr/books?id=oTNEAAAAcAAJ&dq=R%C3%A9impression%20de%20l'ancien%20moniteur%3A%20depuis%20la%20r%C3%A9union%20des%20%C3%89tats%20...%2C%20Volume%201&pg=PA278&output=embed" scrolling="no" frameborder="0"></iframe></span></p><p class="gtxt_body"> </p></div><h3 style="text-align: center;">La question des franchises provinciales</h3><p style="text-align: justify;">Le parlement de Rennes déclara cette renonciation sans valeur. Il ne reconnaissait qu'aux États provinciaux le droit de l'accepter ou non. Les magistrats mandés devant la Constituante maintinrent leur protestation. L' Assemblée, sous l'inspiration de Mirabeau, rendra un décret les blâmant et les suspendant de leur fonction. C'était la fin du parlement ainsi que du régime établi depuis François Ier.<br /> <br /> Le Chapelier :</p><blockquote><p style="text-align: justify;">" Les Bretons ont renouvelé leur union à la France, en nous envoyant vers vous. Ils ont adhéré à ce que vous avez fait, et par leurs adresses, et en montrant leur allégresse, et en déployant leurs forces pour soutenir vos opérations.... Ces magistrats veulent composer nos chaînes de ces privilèges mêmes dont ils regrettent la perte. Ils ont établi, ils ont soutenu la violence de ceux qui se disent les défenseurs de ces privilèges et qui en étaient les propriétaires exclusifs.</p><p style="text-align: justify;">Qui oserait conseiller à une province de s'isoler de la France, de préférer à la liberté, des chartes qui ne font que placer le peuple sous le joug de quelques privilégiés ? Les nobles et les ecclésiastiques , dit-on, n'ont pas consenti... <strong><span style="color: #333333;">Où est donc la nation bretonne? Dans quinze cents gentilshommes et quelques ecclésiastiques, ou dans deux millions d'hommes ?</span></strong> Si les magistrats n'avaient pas voulu que la robe sénatoriale ne couvrît qu'un noble , feraient-ils d'aussi aveugles réclamations? Ce sont des magistrats nobles, qui défendent des nobles pour opprimer le peuple. Voilà ce qu'ils appellent nos franchises et leurs devoirs."</p></blockquote><p class="gtxt_body" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><span style="color: #993300;">></span> <a href="http://books.google.fr/books?id=yvlAAAAAYAAJ&lpg=PA222&ots=7ZeAhX69cY&dq=le%20parlement%20se%20croit%20donc%20sup%C3%A9rieur%20au%20droit%20de%20la%20nation&pg=PA201#v=onepage&q&f=false" target="_blank"><em>Histoire de la révolution dans les départements de l'ancienne Bretagne</em>, Volume 1</a> - Par Armand Du Chatellier</span></p><blockquote><p class="gtxt_body" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><iframe width="480" height="450" style="border: 0px;" src="http://books.google.fr/books?id=yvlAAAAAYAAJ&lpg=PA222&ots=7ZeAhX69cY&dq=le%20parlement%20se%20croit%20donc%20sup%C3%A9rieur%20au%20droit%20de%20la%20nation&pg=PA201&output=embed" scrolling="no" frameborder="0"></iframe></span></p><p style="text-align: center;"> </p></blockquote></div></div></div>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlDe la ruine des sociétéstag:solko.hautetfort.com,2015-07-04:56513502015-07-04T19:59:00+02:002015-07-04T19:59:00+02:00 Juillet, nous y revoilà. Dans une ambiance caniculaire, au gré d'un faux...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span><span style="color: #222222; font-family: Perpetua, serif;"><span style="font-size: 16pt;">Juillet, nous y revoilà. Dans une ambiance caniculaire, au gré d'un faux suspens entretenu sur l'avenir de l'Europe pour le plus grand plaisir des spéculateurs et au </span><span style="font-size: 21.3333339691162px;">cœur</span><span style="font-size: 16pt;"> d'un climat délétère où j'entends certains se demander si ce qui s'est passé sur une plage en Tunisie ne pourrait se passer sur une plage de la Côte d'Azur, on s'apprête à suivre le Tour de France qui prend le relais des tournois de tennis, pour maintenir une illusion de cohérence dans une société en ruines. J'en profite pour laisser la parole à une réflexion d'Emmanuel Favier dans ce billet invité.</span></span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">L’organisme humain fonctionne ainsi que la population cellulaire, qui est entièrement renouvelée tous les trois ans. Ceci n’est pas dire que les nouvelles cellules sont différentes de celles qui leur ont fait place. Elles sont les mêmes et elles sont d’autres, mais non sous le même rapport. Elles sont nouvelles en ce que les anciennes cellules sont mortes et d’autres ont été portée à existence par le procédé de multiplication cellulaire. Elles sont cependant les mêmes quant à leur essence, c’est-à-dire qu’elles se multiplient selon leur espèce propre : les cellules du cœur produisent d’autres cellules du cœur, celles du foie produisent d’autres cellules du foie, etc. Ainsi, si l’on applique ce principe à un corps de doctrine, il lui convient, pour vivre et répondre continuellement aux nouvelles données politiques et sociales du moment, il lui convient, disais-je, de se renouveler.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Que ce soit dans les manuels d’histoire dispensés par l’Éducation nationale comme dans les milieux dits contre-révolutionnaires, on parle de 1789 comme une sorte de premier instant d’un big-bang politique, comme un an zéro d’une nouvelle ère. Certains y voient la naissance de la France, d’autres sa mort. Or, faire naître ou mourir notre pays en 1789 me paraissent deux idées aussi fausses l’une que l’autre, répondant au même jeu dialectique qui prétend dénier, oblitérer, une partie de l’histoire de France. Est-ce un principe basé sur le réel ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">De l’histoire de France tout doit être assumé ; « assumer, » ce qui n’est pas dire «approuver», «applaudir.» Assumer, «prendre sur soi, <em>à soi»,</em> embrasser l’Histoire de France, c’est-à-dire un foisonnement bimillénaires de faits tour à tour glorieux et douloureux. Voilà la tâche du chercheur honnête, impartial, de celui qui n’est pas prisonnier d’un système de pensée, d’une sorte de convention mentale par laquelle il devrait ignorer certaines pages de cette histoire.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Pour cet historien, ce sont les principes les plus hauts qui doivent guider son jugement : le bon, le bien, le beau, le vrai, qui ne riment pas toujours avec « Français ». Ainsi que le disait le Pape Grégoire IX, <em>la France n’est grande que soumise au Christ.</em> Comme le corps <em>assume</em> une nourriture sans en rien rejeter d’abord, puis la <em>consume</em> en en expulsant les toxines et en n’en gardant que ce qui participe à sa régénération, de même il faut <em>assumer</em> notre Histoire et n’en retenir que ces leçons de vie qui peuvent participer à la construction d’un avenir.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Il me semble donc plus juste de dire que la Révolution de 1789 exécuta un corps social déjà affaibli et malade. En effet, toute maladie qui parvient à pénétrer un corps profite d’une baisse des défenses immunitaires.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Depuis, sa décomposition n’a pas cessé, et nous arrivons sans doute aujourd’hui au terme de ce lent mais fatal processus.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Chez le vivant l’âme est le principe vital, maintenant l’unité du tout. Quand la mort survient, le corps, privé de son principe unitif, va alors tendre à trouver un nouvel équilibre par la dissolution du tout dans ses parties, c’est-à-dire par la décomposition, au terme de laquelle le corps ne sera plus que poussière.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Mais ce n’est pas tant du pourrissement du corps humain dont je veux m’occuper ici que de celui des sociétés.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">La mort est, comme dit ci-dessus, <em>la dissolution du tout dans ses parties.</em> Or c’est bien de la Révolution de 1789 que sont nés les partis ; lesquels, en réalité, ne sont pas la résultante d’un corps en vie (peut-être un cadavre, juste après la mort, peut encore présenter certains aspects propres aux vivants : la couleur, la chaleur… ou peut-être certaines personnes confondent-elles le grouillement des vers avec la vie corporelle ?), mais bien d’un cadavre en décomposition. On pourrait classer ces partis en deux catégories, ou plutôt en un dégradé commençant à l’extrême-gauche : parti de ceux qui souhaitent précipiter l’anéantissement de la dépouille par la promotion de tout ce qui peut favoriser sa dissolution ; et l’extrême-droite, parti de ceux qui, au contraire, veulent arrêter net ce processus en plongeant les précieux restes dans le formol, ou, du moins, réduire la pestilence résultant de la décomposition du corps social.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">De là, deux remarques.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Premièrement. L’ordre ancien — s’il le faut décrire en quelques mots, — basé sur la loi naturelle tendait, en général, au bien commun qui consiste, selon la formule populaire à «rendre les gens heureux» (d’un véritable bonheur, i.e., de permettre à l’homme de tendre vers sa fin et dans l’ordre naturel, et dans l’ordre surnaturel). Ainsi, l’unique recherche du bien commun, d’abord sur un plan matériel (rôle de l’État), puis dans l’ordre spirituel (rôle de l’Église), est, ou devrait être l’unique but d’une société. C’est la fin que lui a assigné la nature. Le bien commun est la forme substantielle (c’est-à-dire le principe vital) d’une société. Ce bien commun transcende toutes idéologies, tous partis. Le bien commun tend à l’unité, à la santé, à la sainteté. Le bien commun est à une société ce que l’âme est au corps. En réalité, ce bien commun est multiforme : il prend parfois les apparences du socialisme, parfois ceux du libéralisme, d’autres fois il arbore les couleurs du patriotisme, du nationalisme.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Les idéologies, au contraire, indiquent elles-mêmes par leurs suffixations en <em>ismes</em><em> l’absolutisation</em> qu’elles font d’un des différents aspects du bien commun, au mépris des autres : libéral-<em>isme</em>, national-<em>isme</em>, commun-<em>isme</em>. Seule une vraie société sait jouer de tous ces éléments harmonieusement ; ces éléments qui n’ont, en fait, de cohérence, de «raison d’être» —tout simplement— que dans une poursuite véritable du bien commun.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Deuxièmement. Les <em>nationalismes, fascismes, conservatismes</em> sont des idéologies. Ils ne sont donc pas aptes, —ne se le proposant par pour but, et étant, de toute façon, la résultante mortifère de la décomposition de l’ordre ancien— de réformer et surtout de re-former une société véritable. Ne s’agissant que d’arrêter ou de ralentir le processus irréfragable de décomposition, ces idéologies dispersent en vain les volontés, les forces, les intelligences, cherchant à conserver un cadavre voué à finir en poussière.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Enfin, concernant le conservatisme.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">Comme dit saint Augustin, deux amours ont fait deux cités : l’amour de soi poussé jusqu’au mépris de Dieu constitue la cité des impies ; l’amour de Dieu poussé jusqu’au mépris de soi constitue la cité des justes.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Perpetua, serif;"><span style="font-size: 16pt;">Ces deux cités sont essentiellement différentes. L’une est un </span><span style="font-size: 21.3333339691162px;">Être</span><span style="font-size: 16pt;"> vivant, l’autre un corps mort. Cependant, de cette haine millénaire entre les deux cités, quelques résolutions ont été prises par les impies afin de donner un cachet de pérennité à leur œuvre. Quand, au lieu de la chair et du sang il ne restera du cadavre social qu’un squelette et des tissus secs, il leur faudra l’embaumer. C’est là qu’interviendront les conservatismes. Après avoir tout dissous dans le magma de l’indifférentisme, du subjectivisme, il conviendra de revenir sur certains aspects extrêmes des législations précédentes qui avaient en fait pour but la destruction de la société. On remettra en valeur l’Ordre ancien comme en Angleterre on met en valeur les ruines des Abbayes détruites par la Réforme : une pelouse bien verte, tondue régulièrement, d’où surgissent quelques pierres empilées les unes sur les autres, consolant les nostalgiques qui diront que, </span></span><em style="color: #000000; font-family: Perpetua, serif; font-size: 16pt;">finalement, tout n’est pas perdu.</em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"> E.F.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Perpetua, serif; color: #000000;">—————</span>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlPARLONS DE PHILIPPE MURAYtag:lantidote.hautetfort.com,2013-06-23:51042722013-06-23T09:00:00+02:002013-06-23T09:00:00+02:00 LA PHOTO EST PRISE EN 1913. LE MONSIEUR EST PAYSAN (SI !). PHOTO...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4155469" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/2327622412.jpg" alt="PAYSAN 2.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">LA PHOTO EST PRISE EN 1913. LE MONSIEUR EST PAYSAN (SI !). PHOTO D'<strong><span style="text-decoration: underline;">AUGUST</span> <span style="text-decoration: underline;">SANDER</span></strong>.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">***</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Philippe Muray cherche ses références chez les ennemis de la Révolution et des Lumières. Par exemple, il se tourne de temps en temps vers Joseph de Maistre, dont il dit, par exemple : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Plus on cesse de croire au démon, prophétise-t-il, et plus il s’imprime en vous comme une séduction </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». C’est, soit dit modestement, dans cette voie que s’engageaient mes balbutiements récents autour de la question : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Que faire avec le Mal ?</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est vrai que je suis gêné aux entournures, et même davantage, face à ce problème, parce que, pour parler franchement, j’appartiens à cette race des enfants des Lumières, et j’ai grandi dans la vénération de 1789 et de 1848. Ce n'est certainement pas hérité de famille : grand-mère Croix-de Feu, Grand Oncle adepte des "Charles Martel", ...). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Puisqu'il en était ainsi, je me suis mis à téter la République à la mamelle, et j’ai bien longtemps eu le culte de Marianne et de sa fière devise. J’ai frissonné au récit de la soirée du 26 août 1789 et au tableau de cet élan fraternel et généreux qui guida la main des rédacteurs de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je l’avoue, j’ai gobé comme un œuf primordial l’espoir d’une émancipation humaine universelle et la croyance dans un Progrès ininterrompu, dans la marche opiniâtre d’une humanité pacifiée vers l’amélioration de son sort dans tous ses aspects. J’ai fait mienne toute la mythologie narrant par le menu cet avenir riant qui s’ouvrait devant l’humanité régénérée, dans laquelle tout individu est réputé en valoir un autre (Egalité), et où chacun est invité à promouvoir et à défendre si besoin la Liberté contre tout ce qui la menace. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est de là que je viens, et j’ai encore du mal à m’en défaire. Et le <img id="media-4155830" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/01/3999950019.jpg" alt="photographie,august sander,allemagne,hommes du 20ème siècle,philippe muray,le 19ème siècle à travers les âges,révolution,1789,lumières,déclaration des droits de l'homme,progrès,liberté égalité fraternité,cimetière des innocents,église catholique,francs-maçons,roi de france,bourbons" />propos de Philippe Muray ne vient qu’appuyer le doute qui s’est glissé dans mon paysage depuis déjà quelque temps (j'en parlerai peut-être). Son <span style="text-decoration: underline;">19<sup>ème</sup> siècle à travers les âges</span> confirme diverses lectures précédentes. Je suis frappé par la justesse de considérations comme la suivante. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Montrant que le 19<sup>ème</sup> a réhabilité Satan et retourné le Mal en Bien (il faut extirper jusqu’au moindre germe de culpabilité chrétienne, dans le même temps qu’on arrache jusqu’aux racines de l’Eglise catholique) : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">… ce qui apparaissait comme négatif se révèle comme persécuté …</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » (p.645). Les signes se sont inversés. Quelle formule géniale ! Le « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>négatif</em></span> » (alias le Mal, le démon, Satan, la sorcière, les anormaux, les pécheurs, …) devient le « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>persécuté</em></span> » (le handicapé, le sans-papiers, la femme, l’homosexuel, le musulman, …). <span style="text-decoration: underline;">Le porteur du Mal est transformé en victime</span>. La Trouvaille !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Selon cette nouvelle grille de lecture, c’est donc la Société qui est coupable, ce qui inaugure mécaniquement l’ère du règne de la victime. L'avènement de la victime, prise dans les griffes de la Société. Corollaire immédiat : puisque la Société n'est plus détentrice de la Vérité et du Bien comme de critères normatifs intangibles, c'est elle-même qui produit le Mal dont elle pâtit. Et elle ne va cesser de se fouiller les entrailles et de se battre la coulpe à coups de Michel Foucault, pour extirper ce Mal d'un nouveau "genre". Cela rejoint finalement les préoccupations que j’exposais dans ma petite série de billets intitulée : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Qui est normal ?</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Tout cela semble donc se tenir assez bien. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La réponse à cette question, la conclusion logique du défroquage général (les hommes revêtus du noir de la soutane sont devenus, au sens propre, les « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>bêtes noires</em></span> ») et en profondeur de la Société et de l’enfouissement des restes du catholicisme dans ce qu’on espère être des oubliettes ? « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Tout le monde est normal</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », chante la Société, dans le grand cantique de l'élan de communion universelle et de syncrétisme total dont elle se sent portée vers la Lumière apportée par les « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Lumières </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Il ne faut laisser personne sur le bord de la route </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Voilà le grand nouveau Credo, l’hymne supranational, la grande marche non-militaire qui doit conduire l’humanité, au prix, il est vrai, de torsions et supplices divers infligés à la langue et au sens des mots. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je parle d’ « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">enfouissement </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» : c’est le sujet du premier chapitre du livre de Philippe Muray. Une idée lumineuse ! Peut-être un trait de génie, je ne sais pas trop. C’est l’histoire du déménagement officiel mais nocturne du Cimetière des Innocents. En 1786, ce n’est plus un cimetière, c’est un dangereux entassement de morts. L’espace dépasse la chaussée, par endroits, de plusieurs mètres. Les murs de certaines caves s’effondrent. Le voisinage des morts, sous la pression des « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Lumières</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », est devenu gênant, voire incompréhensible. Pensez : depuis le moyen âge, qu’on enterre les morts dans ce lieu. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Muray fait du déménagement du cimetière et de l’enfouissement des restes humains qu’il contenait dans ce qu’on appela « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Catacombes de Paris </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» le fait inaugural de ce qu’il désigne sous le nom de « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">dixneuviémité </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">», d’ « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">homo dixneuviemis</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Muray avance le nombre de 11 millions d'individus, dont les os sont entreposés dans les Catacombes, à la fin du siècle « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>nécromantique</em></span> ». Un précurseur de la Révolution, pas moins. En même temps qu’un aboutissement des Lumières. Et en même temps que l’offensive déterminante qui devait en finir théoriquement avec le règne de l’Eglise catholique.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Certains (n’est-ce pas, R. ?) pensent que ce sont les francs-maçons qui ont eu la peau de l’Eglise catholique. C’est sûr, ils font partie de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la conjuration. Peut-être même un élément moteur. Mais je suis convaincu, pour ma part, que jamais cette élite de l’élite n’aurait pu peser d’un poids suffisant pour mettre la papauté et tout son clergé hors d’état de nuire, et cela en un peu plus d’un siècle, s'il n'y avait pas eu <span style="text-decoration: underline;">consentement général</span> (voir la fin peu glorieuse des Bourbons en 1830 et la farce louis-philipparde et "juste-milieu" qui s'en est suivie). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Les francs-maçons, je veux bien, mais s’il n’y avait pas eu un mouvement intellectuel dans les profondeurs de très larges couches du « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">corps social</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », et si les francs-maçons avaient été seuls à la manoeuvre, l’offensive anti-catholique aurait pu durer encore des siècles. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est ce qui apparaît de façon claire dans le livre de Philippe Muray. La coalition des forces anti-pape est tout à fait hétéroclite et multiforme. A ses yeux s’esquisse une sorte de ligue : celle de tous ceux qui, à coups de théories socialistes, souvent fumeuses, parfois carrément délirantes, de plans phalanstériens et de tables tournantes, ont pour objectif de conduire, d’une main sûre, l’humanité vers les jours radieux d’un bonheur sans mélange.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est sûr que les théories, projets et utopies socialistes, voire communistes, ont fleuri au 19<sup>ème</sup> siècle comme bleuets et coquelicots en champ de blé (c’était autrefois). Heureusement, tous ces mirages sont allés jusqu’à effacer leurs propres traces, pour bien montrer qu’il n’aurait pas fallu, qu’ils n’auraient pas dû. Exactement la définition du mirage. </span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ils avaient eu le tort d’apparaître aux yeux de quelques Dupondt en train de traverser le désert sur une Jeep, allant se fracasser le nez sur l’étendue de sable qui leur faisait miroiter faussement les eaux d’un lac hospitalier (<span style="text-decoration: underline;">Tintin au pays de l’or noir</span>, p. 20). </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4155475" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/1781050815.jpg" alt="OR NOIR DUPONDT.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">NOTONS QUE DANS LA JEEP, LES DUPONDT AVAIENT LEURS MAILLOTS DE BAIN. C'EST LA FORCE D'HERGÉ.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Là où j'ai un peu de mal à suivre la thèse de Muray, c'est dans l'effort incroyable qu'il fait pour mettre l'occultisme au centre du processus. Ou plutôt dans les fondations et soubassements du processus. Comme une sorte d'impensé ou de refoulé de la rationalité révolutionnaire, sous la forme des croyances bizarres partagées par un grand nombre d'écrivains (George Sand, Hugo, Nerval, ...) : tables tournantes, revenants, esprit des morts, ectoplasmes, métempsycose, etc.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Mais là où je le rejoins totalement, c’est quand il pointe le lien de filiation assez direct qu’on peut établir entre les rêveurs infernaux du 19<sup>ème</sup> siècle (Saint-Simon et les saint-simoniens, Fourier, Proudhon, Marx, Engels et beaucoup d’autres) – qui avaient dressé les plans du bonheur définitif et universel de l’humanité sur leurs planches à dessin, magiques comme des tapis moins lourds que l’air et doués de motilité grâce aux « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>forces de l'esprit</em></span> » (F. Mitterrand en personne, avant de mourir), – et les réalisateurs de ces rêves fous au 20<sup>ème</sup> siècle, qui portèrent les noms délicieux de Lénine, Staline, Hitler, Pol Pot et quelques autres. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Franchement, une fois le livre refermé, je ne vois vraiment pas ce que l’hypothèse occultiste − à laquelle
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlIDENTITE NATIONALE ET IMMIGRATIONtag:lantidote.hautetfort.com,2012-10-18:48691042012-10-18T09:00:00+02:002012-10-18T09:00:00+02:00 Pensée du jour : « Il est permis de se demander, et même de demander aux...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Pensée du jour : « <span style="font-family: impact,chicago;">Il est permis de se demander, et même de demander aux autres, pourquoi un homme qui a vécu comme un cochon a le désir de ne pas mourir comme un chien</span> ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">LEON BLOY</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Réponse à la pensée du jour : « <span style="font-family: impact,chicago;">Les morts sont tous des braves types</span> ». </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">GEORGES BRASSENS</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Bon, on ne va pas passer le réveillon sur l’identité nationale, quand même. Alors je vais essayer de conclure. Pour circonscrire l’incendie, j’annonce le programme :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: -18pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Arial;"><span style="mso-list: Ignore;">a)<span style="font: 7pt/normal 'Times New Roman'; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span></span></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Double nationalité.</span></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: -18pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Arial;"><span style="mso-list: Ignore;">b)<span style="font: 7pt/normal 'Times New Roman'; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span></span></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Regroupement familial.</span></p><p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: -18pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: Arial;"><span style="mso-list: Ignore;">c)<span style="font: 7pt/normal 'Times New Roman'; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span></span></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Appartenance / différenciation.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Parmi les facteurs de dilution de la nationalité française, voyons donc la double nationalité. Je comprends bien d’où vient le rêve : directement de la Révolution de 1789. Ah, c’est grand et généreux, c’est sûr. L’ivresse française d’alors, c’était de se penser UNIVERSELLE (cf. « <em><span style="font-family: book antiqua,palatino;">Tous les hommes naissent</span></em>, ... etc »). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La Fraternité, vous pensez. « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Alle Menschen werden Brüder</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». C’est dans l’<span style="text-decoration: underline;">Hymne à la joie</span>, qui clôt la 9<sup>ème</sup> symphonie de BEETHOVEN : tous les êtres humains deviennent frères. Comme dit Don Corleone, dans <span style="text-decoration: underline;">Le Parrain</span> : « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Je lui ferai une offre qu’il ne pourra pas refuser</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> ». Mais la fraternité universelle, il a bien fallu déchanter. Parce que la fraternité, il faut être deux.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Qui la veut, aujourd’hui, la fraternité universelle ? Personne. Même la fraternité européenne semble frappée d’obsolescence. J’en conclus que la fraternité n’est pas une condition de départ, mais un résultat. Eventuel. Si certaines conditions préalables sont remplies. Par exemple, que les parties en présence se mettent d’accord. C’est là que le bât blesse.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La France a passé depuis longtemps des accords de gouvernements assurant à nombre de gens vivant sur le sol français la nationalité française, mais en plus, la nation française généreuse a fait, au nouveau citoyen, le cadeau royal de sa nationalité d’origine. Alors moi je dis : il faudrait savoir. La double nationalité peut, à bon droit, être considérée comme un abus par un Français de souche. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je sais : avec l’expression « de souche », je fais froncer le sourcil à pas mal de gens. Mais je vous assure que je n’essaie que de raisonner sur la dilution de l’idée de nationalité française. Et je crois être de bonne foi. Franchement, je ne suis pas arrivé à obtenir des chiffres fiables : on tombe facilement sur des sites particuliers (marqués à droite de la droite). Combien de Français ont une double nationalité ? J'aimerais savoir.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Car il faut savoir que l’abolition de la double nationalité fait partie des revendications d’extrême droite. Et je ne crois pas être d’extrême droite. J’essaie de comprendre ce qui se passe. Il y a des choses qui m’écœurent , c’est certain, mais j’essaie de rester rationnel. Et la double nationalité, j’avoue que ça me pose problème. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Parce que si moi, j’ai ma petite nationalité française, j’ai le droit d’estimer que je suis français à 100 %. Et je me dis, sans doute bêtement, qu’un citoyen français qui a une autre nationalité, n’est français qu’à 50 %. C’est peut-être idiot, mais je trouve que ça tombe sous le sens. Un « double-national » n’est qu’à moitié français. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">On ne peut avoir 200 % d'identité nationale. Et 200 % de droit de vote. Je vois là une sorte d’injustice. En même temps qu’un autre facteur de dissolution, de dévaluation de l’identité nationale. De même qu'on dénonce le cumul des mandats, on devrait dénoncer le cumul des nationalités. Il y a de la lâcheté dans la double nationalité.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le regroupement familial, à présent. Je n’ai pas grand-chose à en dire, sinon que nous devons cette trouvaille à monsieur VALERY GISCARD D’ESTAING, qui a autorisé les travailleurs du Maghreb et d’Afrique noire à faire venir leur famille, dans un décret du 29 avril 1976, « consolidé » (comme dit la notice wikipedia) le 9 novembre 1994. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le Conseil d’Etat et la Convention Européenne des Droits de l’Homme iront constamment dans le même sens. Tout le monde est d’accord : l’individu a le droit de mener une vie familiale. Cela date sans doute d’avant le décret, ces files d’hommes aperçus à Barbès, à Paris, qui attendaient leur tour, devant les officines des putes.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">On peut voir à bon droit dans le « regroupement familial » un nouveau facteur de dilution de l’identité nationale française. Pour des raisons arithmétiques : les femmes ont continué à avoir des enfants. Or, en France, c’est le droit du sol qui s’applique : le gamin est automatiquement français. Le regroupement familial a ainsi accru, dans la population <span style="text-decoration: underline;">française</span>, la part de Français d’origine étrangère. Et d’origine africaine, qui plus est, ce qui était totalement nouveau.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Autre nouveauté : cette population étrangère venait de territoires qui furent des colonies. Tant que l’immigration était européenne (les « Ritals », les « Polaks »), les immigrés se fondaient progressivement (et finalement assez vite) dans la population d’origine. Mais ajoutez des quantités non négligeables de culture maghrébine et africaine, (celle, au surplus, d’anciens colonisés), dans de la culture européenne (disons gréco-latine et chrétienne), le mélange devient forcément difficile, voire impossible. L’émulsion a du mal à prendre et reste prête à se défaire en cas de problème.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Si vous ajoutez au tableau les conditions sociales faites à cette part importante de la population, vous mettez le doigt sur le détonateur. Pour résumer : vous faites venir de vos anciennes colonies des gens de diverses cultures extra-européennes, vous les installez dans des zones territoriales aménagées à la va-vite, vous les maintenez pendant quelques décennies dans une condition sociale précaire. A quoi vous arrivez ? Aux « émeutes » de 2005 (vous savez : ZIED et BOUNA, le transformateur EDF, les flics, les voitures qui brûlent dans la nuit, belles comme les forêts en été). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Comment voulez-vous appliquer, dans ces conditions, le principe d’assimilation, unanimement vanté comme moyen privilégié de maintenir l’unité de la nation ? La première raison en est simple : pour qu’un immigré soit déclaré « assimilé », il faut qu’il cesse d’être visible en tant qu’immigré. Or, pour qu’une peau basanée ou noire cesse d’être visible, une seule solution : que la peau majoritaire perde de sa blancheur. Cela s’appelle le « métissage ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce qui est en train de se passer – que ne supportent pas un certain nombre de Français « de souche », et après tout, cela peut se comprendre – c’est le résultat d’un processus amorcé en 1976. Allez inverser la tendance, maintenant. Je dis que ça ne sert à rien de s’en prendre aux immigrés. Par quelque bout que vous preniez la question, elle résulte d’une évolution au long cours, qui produit aujourd’hui une situation totalement irréversible. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Maintenant, ajoutez la double nationalité à cette situation héritée du regroupement familial, et vous comprenez que l’identité nationale française, il en reste forcément de moins en moins. Qui peut espérer rattraper les choses ? Le temps ne se rembobine pas. La mécanique du réel échappe à tout le monde.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; t
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlContre la modernitétag:verslarevolution.hautetfort.com,2012-08-04:47968692012-08-04T01:11:00+02:002012-08-04T01:11:00+02:00 Un regard prémoderne (Albert Finney dans le rôle de Tom...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/Tom%20Jones.jpg" alt="Tom%20Jones.jpg" width="560" /></p><p style="text-align: center;"><strong><em><span style="font-size: small;">Un regard prémoderne </span></em></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><em></em></strong><em><span style="font-size: small;">(Albert Finney dans le rôle de Tom Jones, 1963 - Tom Jones, adaptation cinématographique du roman éponyme d'Henry Fielding, datant de 1750)</span></em></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Au-delà des images d’Epinal, la Révolution française n’a constitué, en réalité, ni la légitime révolte d’un peuple opprimé contre la tyrannie (fantasme degôôôche), ni l’infâme machination de sanguinaires égalitaristes prémarxistes (fantasme dedroâââte).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Elle s'est révélée comme emblème historique du basculement logique et progressif d’une société traditionnelle dans la modernité, qui a commencé par <a href="http://www.fdesouche.com/307672-desouche-histoire-la-noblesse-contre-la-monarche-absolue-fin-xviiie" target="_blank">la conversion des cadres</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Puisque, depuis lors, la modernité a prouvé qu’elle est mensongère et suicidaire, il faut retrouver les valeurs et les structures fondamentales des sociétés prémodernes, mais sans fixation esthétisante et passéiste sur l’Ancien Régime ni la religion catholique. J'y reviendrai.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Précisons d'abord que <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89poque_moderne" target="_blank">contrairement à la plupart des historiens français</a>, je n'entends pas par époque moderne la période s'étendant de 1492 à 1789, mais notre présent depuis l'avènement des <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/07/23/la-philosophie-des-pseudo-lumieres-outil-d-une-domination-de.html" target="_blank">pseudo-« Lumières »</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Il est aisé, en effet, de constater que la rupture qui s'est produite aux environs de la moitié du XVIIIe siècle, est fondée sur des présupposés philosophiques uniformément parvenus jusqu'à nous, tant par leur application caricaturale à travers les développements technologiques et sociaux qui l’ont accompagnée et suivie (car <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/02/17/le-parthenon-et-beaubourg.html" target="_blank">ces présupposés philosophiques sont faux et utopiques et ne pouvaient donc produire que des monstres concrets</a>) que dans leurs expressions théoriques - même si le collectivisme marxiste, issu de l'aile gauche du libéralisme davantage que de la pensée antilibérale, est quasiment mort et a laissé la place au libéralisme libertaire, complément sociétal du libéralisme économique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Tout cela pour former, encore et même surtout aujourd'hui, un système civilisationnel que l'on peut qualifier de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Modernit%C3%A9" target="_blank">moderne</a>, par opposition à l'architecture mentale, sociale et culturelle antérieure.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">De fait, il n'y a pas réellement de discontinuité qualitative entre le rationalisme et le matérialisme naissants chez les intellectuels libéraux de la fin du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle (Hobbes, Locke, Montesquieu, Diderot, etc.) et les tenants de l'existentialisme fumeux, teinté d'hédonisme et de bisounourseries plus ou moins nihilistes qui constitue aujourd'hui, avec mille fois plus de verbosité et infiniment moins d'intelligence et de talent, le prêt-à-penser du parfait intello moderne et illisible qui tente encore, éternellement, de justifier la pourriture contemporaine comme étant la chrysalide d'un futur papillon.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Toute la modernité est dans la perte du rapport au réel, mais aussi à l'intangible, à la transcendance dont la soi-disant Raison, même divinisée, ne peut bien sûr rendre compte. Puis, logiquement, dans l'élaboration d'une autre réalité, intellectualisée, voulue comme scientifique, devant sans cesse se justifier par des cohortes de définitions, d'infinies classifications. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En somme, une descente omni-théorique dans l'analytisme, ne concevant la synthèse que comme un assemblage de produits préalablement décortiqués. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Rassurant, certes, pour des raisonneurs au cerveau étroit, impuissants à ressentir sans se shooter à la cogitation, incapables d'abandonner leur prétention à circonscrire l'univers à une collection de rapports de police.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Les sociétés traditionnelles (ou prémodernes), quant à elles, tout en reposant sur de tout autres fondations, n’ont pas nécessairement, pour autant, de soi-disant indispensables caractéristiques monarchiques ni chrétiennes (catholiques, en l'occurrence), contrairement à ce croient volontiers bien des idéalistes nostalgiques et esthétisants de l'Ancien Régime. En France, ces caractéristiques monarchiques et chrétiennes ont d’ailleurs, à la Révolution, subi un effondrement parce qu’elles étaient <a href="http://www.fdesouche.com/307672-desouche-histoire-la-noblesse-contre-la-monarche-absolue-fin-xviiie" target="_blank">minées de l’intérieur</a>, ce qui en dit long sur la réalité de leur caractère prétendument fondamental…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Car quand je dis que le basculement révolutionnaire de 1789 était logique, j’entends par là qu’il découlait de l’évolution des mentalités, qui avait permis que la modernité s’infiltrât dans les têtes des élites.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Les idées de base précédant les détails et les actions, une fois les mentalités séduites parmi la crème de la société, il s’est agi ensuite d’un processus d'approfondissement et de diffusion sociale quasiment mécanique au sein des classes supérieures (par intellectualisation croissante et involution des mentalités de ces élites, qui ont cessé de s’appuyer sur les valeurs morales et spirituelles de transcendance fondant la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonctions_tripartites_indo-europ%C3%A9ennes" target="_blank">tripartition sociale</a> juste et communément admise - pierre angulaire, grosso modo, de la prémodernité).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Ce processus mécanique a conduit ces élites à succomber progressivement à la concurrence des déesses Raison et Science, prétendant justifier l’intérêt et le confort matériel, pour aboutir aux mythes du Progrès et de la Croissance infinie. En quelque sorte, un embourgeoisement général des élites.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Le point de vue moderne et libéral, qui commence toujours par envisager le collectif (la société humaine) sous l’angle individuel – le plus négatif, en général : les bas instincts -, est que l'évolution en question serait imputable, en réalité, à des « rapports de force » que l'on retrouverait partout et en tout temps, et qui sont les rapports fondés sur l'intérêt matériel essentiellement (ce qui rejoint d'ailleurs plus ou moins l'analyse marxiste fondée sur les rapports de production). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Cet <a href="http://fortune.fdesouche.com/280350-le-succes-du-capitalisme-ne-fut-pas-de-son-fait" target="_blank">éconocentrisme</a> est révélateur des limitations mentales de ses auteurs et les arrange bien, en général, en leur permettant de nier toute différence qualitative, gênante pour leur conception eschatologique du pseudo-Progrès, entre modernité et prémodernité (bien que ces concepts leurs soient étrangers, sauf quand il y a de l'argent en jeu, comme par exemple pour faire de la publicité à un produit technologique en se gaussant du soi-disant obscurantisme antérieur...).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Il illustre l’une des plus profondes erreurs actuelles, qui conduit également l’historiographie à juger d’un passé prémoderne en portant sur lui un regard moderne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Or, comment des matérialistes qui ne seraient même plus disposés à risquer leur précieuse intégrité physique sur un champ de bataille pour des abstractions telle que leur devoir, leur honneur, leur patrie ou leurs idées, pourraient-ils valablement juger des actes d’hommes aux yeux desquels, très souvent, il n’existait pas de destin plus louable que le sacrifice de soi et des plaisirs terrestres pour la défense de leur foi ou de la collectivité, le respect de leurs obligations, l’honneur de leur nom ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En réalité, les sociétés traditionnelles ou prémodernes font l’inverse de ce à quoi l'intranquillité moderne contraint les acteurs toujours insatisfaits et myopes de la Raison et de la Science. Elles sont plus naturelles, faites pour durer dans la stabilité et la transmission (sens du mot « tradition » : de la main à la main) et donc, organiques et organicistes (voir les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Corporation_%28Ancien_R%C3%A9gime%29" target="_blank">corporations sous l’Ancien Régime</a>, la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonctions_tripartites_indo-europ%C3%A9ennes" target="_blank">tripartition sociale</a> généralisée chez les Indo-européens mais aussi les structures sociales en Asie, en Afrique et jusqu’au sein des <a href="http://www.oceaniedeslumieres.org/D_hierarchie_sociale.asp" target="_blank">peuplades les plus « primitives »</a> selon nos conceptions occidentales parfois arrogantes).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">A l'échelle de notre planète, la modernité n’est qu’une parenthèse de l’histoire de l'Occident ; parenthèse qui, néanmoins, détruit consciencieusement ce monde depuis un peu plus de deux siècles seulement. Que pèse-t-elle, qualitativement, au regard des millénaires de cultures et de civilisations qui l’ont précédée ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Soit cette parenthèse se refermera très rapidement</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> à la suite du coup de pied dans la gueule que la crise va donner à tout le monde</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">, le retour d'une fraction décisive des élites à la santé mentale permettant alors de reprendre radicalement conscience des réalités anciennes et de redéployer un mode de vie collectif et individuel supportable par les hommes et la nature, soit <a href="http://www.lesechos.fr/opinions/analyses/0202171668454-la-fin-du-monde-en-2100-347602.php" target="_blank">l’extinction de l’espèce humaine est à craindre dans un siècle à peine</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Quant au déterminisme (nécessairement rétrograde, obscurantiste et fixiste, bien sûr) dont les modernes, progressistes et </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">bougistes</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> »</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">, accusent volontiers la prémodernité pour la disqualifier d'avance dans leur course folle à l'amélioration du monde, le seul véritable tenant en est, en réalité, l’eschatologie moderne (libérale économique et libérale libertaire), qui n’a finalement fait que reprendre à son compte, par laïcisation, l’eschatologie chrétienne, en fantasmant un sens de l'Histoire linéaire et toujours ascendant, dans l'ordre matériel exclusivement - vous savez, celui dont la valeur absolue est pulvérisée par l'existence de ce grain de sable qu'on appelle la mort...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">A contrario, le<em> fatum</em> (destin) des anciens Romains, par exemple, n’est pas un « sens de l’Histoire », une vision linéaire des événements et, en règle générale, les spiritualités péjorativement dites « païennes » ont une conception cyclique de la marche du temps, qui correspond d’ailleurs au sens premier du terme de « révolution », tiré de l’observation des astres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En définitive, la modernité se caractérise par le désespoir que produit sur ses adeptes le déterminisme (certes incontestable pour tout « philosophe » un peu dessalé), parce qu’il ne peut être vécu que dans l’égotisme, l’individualisme et le matérialisme ; le tout décevant nécessairement, toujours, l’espèce d’existentialisme hédoniste agité par les modernes comme banderole du bonheur, alors qu'il n'est que le cache-misère d’un vide spirituel total.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">La prémodernité, malgré ses défauts qui sont ceux découlant des conditions inévitables de l’existence terrestre (violence, souffrance), se caractérise au contraire par un ritualisme omniprésent (correspondant à la définition de toute vraie religion par Cicéron), une liberté individuelle trouvée dans l’acceptation de l’existence et de ses arrière-plans métaphysiques et transcendantaux plus que dans l’affirmation de l’égo, et donc par un sens des structures sociales et des rapports humains plus coopératif et plus harmonieux, en raison du recul donné à la perception du monde, tant par le sens aigu de l’éphémère et du transitoire que par la conscience de l'intangibilité et de l'éternité du divin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Les modernes ont rêvé de fixer dans la matière ce qui est mortel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Les anciens, eux, ont fixé dans la matière ce qui est éternel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Sachant qu’on sort de l’existence nu comme on y est entré, et qu’on ne peut rien emporter d'ici-bas, il est facile de voir qui avait vu juste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Et donc, d'en déduire qu'être révolutionnaire aujourd’hui, c’est nécessairement être antimoderne (puisqu'on peut difficilement être prémoderne sans rejeter la modernité).</span></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlSoyez royalistes, ou ne vous plaignez pas. Ou : sur deux phrases du Blog d'Ivan Rioufol...tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2012-07-24:47802302012-07-24T00:20:00+02:002012-07-24T00:20:00+02:00 1. "...Découragée à force de n'être ni entendue ni soutenue dans son combat...
<p><span style="font-size: small;">1. "...Découragée à force de n'être ni entendue ni soutenue dans son combat républicain, Malika Sorel, française d 'origine algérienne, vient de jeter le gant..."</span></p><p><span style="font-size: small;">2. "Faudrait-il se résigner à la "chute du modèle français", qui accable l'écrivain Richard Millet ? "La France est le seul pays d'Europe dans lequel la terreur communiste ait réussi, en l'occurrence sous la forme de l'anti-racisme", écrit-il (De l'anti-racisme comme terreur littéraire, Éditions Pierre-Guillaume de Roux). Il réclame le droit de défendre ses racines et sa culture sans être pour cela insulté et trainé dans la boue. Mais l'unanimisme médiatique l'a rendu détestable. On veut rendre inaudible un écrivain qui entend "dire littérairement la vérité sur la France"....."</span></p><p><span style="font-size: small;">Mais, justement, Richard Millet fait une constatation (juste) sans poser ou se poser la question du "pourquoi" ? Pourquoi la France est-elle "le seul pays" dans lequel la Terreur communiste a réussi ? Tout simplement parce que la France n'est pas une République, au sens traditionnel et normal du mot (comme en Suisse ou en Allemagne, où ce mot de République est pris au sens de "technique", de "mode" de gouvernement des choses et des gens); en France, la République instituée en 1875 est une <em>république idéologique</em>, fondée sur le messianisme révolutionnaire et religieux de 1789/1793. Elle est donc révolutionnaire, "de gauche" et "d'extrême-gauche", pour employer un langage grand public, même si ce sont des majorités réputées "de droite" qui gouvernent. Le Système, lui, la Constitution, ne change pas. Ni son préambule d'origine, qui est très clair, même s'il a été légèrement modifié (dans la "forme", pas dans le "fond)" : </span></p><p><span style="font-size: small;"><strong>"Le Peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946...."</strong><br /></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Les bases de notre répubique ne sont donc pas celles d'une <strong><em>Res publica</em></strong>, comme partout dans le monde, elles sont des bases iédologiques et militantes révolutionnaires, issues de la Révolution de 1789, confirmées et aggravées lors de la soviétisation d'une partie du pays par un parti communiste extrêment puissant en 1945; n'ayant pu s'emparer complètement à l'époque de la totalité du pouvoir, notamment politique, les révolutionnaires, emmenés par un PCF appuyé par Staline et extrêment fort s'est emparé des secteurs clés de l'Enseignement, des Médias, de l'Economie... Même si le PCF a disparu aujourd'hui, et une partie de cette soviétisation avec, 85% des journalistes sont "de gauche" ou "d'extrême-gauche" dans les radios ou télés d'Etat; le Ministère de la des-Éducation nationale, lui, est est un <strong><em>bunker</em></strong> verrouillé... et ainsi de suite.....</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Voilà pourquoi, Richard Millet, <strong>"la France est le seul pays..."</strong> : parce que, même si les communistes n'y règnent pas en maîtres, elle est prisonnière, enfermée dans un carcan qui s'appelle<em> le Système</em>; et ce Système, il est révolutionnaire, même "dirigé" (!) par la droite.</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Et voilà pourquoi, Malika Sorel, vous ne pouvez être <strong>"<span style="font-size: small;">ni entendue ni soutenue dans (son) combat républicain" : </span></strong><span style="font-size: small;">parce que vous inscrivez votre combat dans un Système qui n'aime pas la France historique, héritée des siècles passés, mais qui aime la France idéologique qu'il a inventée et définie... Ce Système hait et combat nos Racines, il veut leur mort, et vous voudriez qu'il vous aide à rendre "français" des étrangers, alors qu'il n'a qu'une idée en tête : dé-franciser les français eux-mêmes et les couper de leurs Racines, afin d'en faire de nouveaux français, des français "autres", dont la définition n'est pas d'être des héritiers - surtout pas, <strong>"du passé faisons table rase !" - </strong>mais des adeptes d'idées abstraites et desincarnées : "<strong><em>droits de l'homme"</em></strong>, <strong><em>"liberté, égalité</em></strong> (qui, d'ailleurs s'excluent l'une l'autre...), <em><strong>fraternité</strong></em> (mais avec le Génocide vendéen, quand même...)...</span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Simple technique de gestion des hommes et des gens en Suisse ou en Allemagne, la république est <strong><em>idéologique</em></strong> en France : <em>elle se veut, elle se vit</em> comme un messianisme révolutionnaire, une nouvelle religion prétendant extirper et remplacer la religion traditionnelle (la chrétienne), ce qui l'empêche, soit dit en passant, d'être authentiquement, véritablement et sainement laïque, puisqu'elle est elle-même une religion....</span></span></span></p>
Marquis des Chouanshttp://beaudricourt.hautetfort.com/about.htmlLe Marquis de Launay et la Bastilletag:beaudricourt.hautetfort.com,2012-07-12:47792182012-07-12T19:54:00+02:002012-07-12T19:54:00+02:00 BERNARD-RENE JORDAN, MARQUIS DE LAUNAY (1740 - 1789)...
<h3 id="p1"><img id="media-2805482" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" src="http://richemont.hautetfort.com/media/00/01/2119991719.JPG" alt="marquis-launay.JPG" /><span style="font-family: georgia,palatino;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: large;"><strong>BERNARD-RENE JORDAN, </strong></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="color: #ff0000;">MARQUIS DE LAUNAY </span></span></strong><span style="color: #000000;"><em>(1740 - 1789)</em></span></span></span><em></em></span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: medium;">Gouverneur de la Bastille</span></span></em></span></p><p><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="font-size: medium;">Mousquetaire du roi de France, puis dans les Gardes Françaises, il devient gouverneur de la Bastille. </span></em></span></p><p><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="font-size: medium;">Le 14 juillet 1789, durant l'attaque de la Bastille par des factieux et malgré une tentative de médiation, ne se résolvant pas à donner du canon sur les émeutiers, la Bastille capitule après la promesse qu'il n'y aura aucun mort, mais la tête du gouverneur est découpée au canif par un garçon boucher pour être fichée au bout d'une pique et promenée dans les rues de Paris avec celle, entre autres, de Jacques de Flesselles. De nombreux invalides et gardes de la garnison seront ainsi massacrés. <img id="media-2805496" style="margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; float: right;" src="http://richemont.hautetfort.com/media/01/02/1549935139.JPG" alt="bastille.JPG" /></span></em></span></p><p><span style="font-family: georgia,palatino;"><em><span style="font-size: medium;">Le Marquis de Launay est l'une des premières victimes de la Révolution. L'épisode de la Bastille est le premier d'une longue liste d'atrocités commises par les factieux, le 14 juillet est donc pour un Français (digne de ce nom), un jour de deuil national...</span></em></span></p></div></div></div>
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlUn inédit d'Alexandre Dumas : ”Les deux révolutions - Paris 1789, Naples 1799”tag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2012-03-15:46124482012-03-15T00:03:00+01:002012-03-15T00:03:00+01:00 Véritable événement éditorial, cet ouvrage rend pour la première fois...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/00/3906678174.jpg" target="_blank"><img id="media-3455853" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/02/00/1841900481.jpg" alt="alexandre dumas,révolution,paris,1789,naples,1799" /></a>Véritable événement éditorial, cet ouvrage rend pour la première fois accessible au public français un récit historique de première main. Ecrit par Alexandre Dumas, et surtout dicté en italien aux journalistes de l'<em>Independente</em>, entre 1862 et 1864, ce long feuilleton retrace, jour après jour, les événements de 1789 en France et de ceux de 1799 dans le royaume des Deux-Siciles, dont les deux protagonistes sont Louis XVI et Ferdinand IV.</p><p style="text-align: justify;">A partir de documents et de témoignages inédits, en particulier ceux tirés des Archives secrètes de Naples ouvertes sur ordre de Garibaldi exclusivement pour Dumas, celui-ci "fait oeuvre d'historien" en restituant au peuple de Naples son histoire : celle des Bourbons. En qualité d'historien de la Révolution française, il entend démontrer comment la Révolution parthénopéenne, initiée à Naples par le général Championnet, est la seule vraie tentative d'exportation de la Révolution française en Europe.</p><p style="text-align: justify;">L'auteur des <em>Trois mousquetaires</em>, au style toujours alerte, nous livre ici un récit exceptionnel, foisonnant d'anecdotes, de rebondissements et de portraits hauts en couleur.</p><p> </p><blockquote><p><strong><span style="color: #ffff00;">‡ Les deux révolutions : Paris 1789, Naples 1799, Alexandre Dumas, éditions Fayard, traduction et présentation par Jean-Paul Desprat et Philippe Godoy, 1003 p. (29 €).</span></strong></p></blockquote>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlPierre-Joseph Proudhon sur le crédittag:verslarevolution.hautetfort.com,2012-02-28:46168742012-02-28T01:03:16+01:002012-02-28T01:03:16+01:00 Jacob Emile Pereire, un des grands financiers du XIXe siècle en France...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/Jacob_Emile%20Pereire.jpg" alt="" width="560" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><strong><em>Jacob Emile Pereire, un des grands financiers du XIXe siècle en France</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><a href="http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proudhon_-_Id%C3%A9e_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_la_R%C3%A9volution_au_dix-neuvi%C3%A8me_si%C3%A8cle.djvu/61" target="_blank">Ces lignes</a>, extraites de l'</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Idée générale de la Révolution au dix-neuvième siècle</em>, <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/02/20/quand-pierre-joseph-proudhon-flinguait-rousseau-1851.html" target="_blank">déjà cité</a>,</span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> ont 160 ans :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>De toutes les forces économiques, la plus vitale, dans une société que les révolutions ont créée pour l’industrie, c’est le </em>crédit<em>. La bourgeoisie propriétaire, industrielle, marchande, le sait bien : tous ses efforts depuis 89, sous la Constituante, la Législative, la Convention, le Directoire, l’Empire, la Restauration, la monarchie de Juillet, n’ont tendu, au fond, qu’à ces deux choses, le crédit et la paix. Que n’a-t-elle pas fait pour se rallier l’intraitable Louis XVI ? Que n’a-t-elle pas pardonné à Louis-Philippe ? — Le paysan le sait aussi : de toute la politique il ne comprend, comme le bourgeois, que ces deux choses : la diminution de l’usure et de l’impôt. Quant à la classe ouvrière, si merveilleusement douée pour le progrès, telle est l’ignorance où elle a été entretenue sur la cause réelle de ses souffrances, que c’est à peine si, depuis février, elle commence à bégayer le mot de crédit et à voir dans ce principe la plus grande des forces révolutionnaires. En fait de crédit, l’ouvrier ne connaît que deux choses : la taille du boulanger et le Mont-de-piété.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Le crédit est à une nation vouée au travail ce que la circulation du sang est à l’animal, l’organe de la nutrition, la vie même. Il ne peut s’interrompre que le corps social ne soit en péril. S’il est une institution qui, après l’abrogation des droits féodaux et le nivellement des classes, se recommandât avant toute autre aux législateurs, assurément c’était le crédit. Eh bien ! aucune de nos déclarations de droits, si pompeuses ; aucune de nos constitutions, si prolixes sur la distinction des pouvoirs et les combinaisons électorales, n’en a parlé. Le crédit, comme la division du travail, l’application des machines, la concurrence, a été abandonné à lui-même ; le pouvoir <span style="font-variant: small-caps;">financier</span>, bien autrement considérable que l’</em>exécutif<em>, le </em>législatif<em> et le </em>judiciaire<em>, n’a pas même eu l’honneur d’une mention dans nos différentes chartes. Livré, par un décret de l’empire du 23 avril 1803, à une compagnie de traitants, il est resté jusqu’à ce jour à l’état de puissance occulte ; à peine si l’on peut citer, en ce qui le concerne, une loi de 1807, laquelle fixe le taux de l’intérêt à cinq pour cent. Après comme avant la révolution, le crédit s’est comporté comme il a pu, ou, pour mieux dire, comme il a plu aux détenteurs en chef du numéraire. Du reste, il est juste de dire que le gouvernement, en sacrifiant le pays, n’a rien réservé pour soi ; comme il faisait pour les autres, il a fait pour lui-même : à cet égard nous n’avons rien à lui reprocher. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Qu’est-il résulté de cette incroyable négligence ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>D’abord, que l’accaparement et l’agiotage, s’exerçant de préférence sur le numéraire, qui est à la fois l’instrument des transactions industrielles, et la marchandise la plus recherchée et conséquemment la plus productive et la plus sûre, le commerce de l’argent s’est rapidement concentré aux mains de quelques monopoleurs, dont l’arsenal est la Banque ;</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Que dès lors le Pays et l’État ont été inféodés à une coalition de capitalistes ; </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Que, grâce à l’impôt perçu par cette bancocratie sur toutes les affaires agricoles et industrielles, la propriété s’est progressivement hypothéquée de 12 milliards, et l’État de plus de 6 milliards ;</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Que les intérêts payés par la nation pour cette double dette, frais d’actes, renouvellements, commissions, retenues à l’emprunt compris, s’élèvent à 1.200 millions au moins par année ;</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Que cette somme énorme de 1.200 millions de francs n’exprime pas encore tout ce que les producteurs ont à payer à l’exploitation financière, et qu’il convient d’y ajouter une somme de 7 à 800 millions, pour escomptes, avances de fonds, retards de payement, actions de commandite, dividendes, obligations sous seing privé, frais de justice, etc. ;</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Que la propriété, rançonnée par la Banque, dans ses relations avec l’industrie, a dû suivre les mêmes errements, se faire agioteuse à son tour et usurière vis-à-vis du travail, et que c’est ainsi que les baux et loyers ont atteint un taux prohibitif, qui chasse le cultivateur de son champ et l’ouvrier de son domicile. Si bien qu’aujourd’hui ceux dont le travail crée toutes choses, ne peuvent ni acheter leurs propres produits, ni se procurer un mobilier, ni posséder une habitation, ni dire jamais : Cette maison, ce jardin, cette vigne, ce champ est à moi.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Tout au contraire, il est de nécessité économique, dans le système actuel du crédit et avec la désorganisation croissante des forces industrielles, que le pauvre, en travaillant davantage, soit toujours plus pauvre, et le riche, sans travailler, toujours plus riche, ainsi qu’il est facile de s’en convaincre par le calcul suivant.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Sur 10 milliards environ de valeurs produites chaque année et destinées à la consommation, 6 milliards, s’il faut en croire l’estimation d’un savant économiste, M. Chevé, sont prélevés par le parasitisme, c’est-à-dire la finance, la propriété abusive, le budget et ses satellites ; le reste, soit 4 milliards, est laissé aux travailleurs. Un autre savant économiste, M. Chevalier, divisant le produit présumé du pays par trente-six millions d’habitants, a trouvé que le revenu, par tête et par jour, était en moyenne de 65 centimes ; et comme de ce chiffre il faut déduire de quoi payer l’intérêt, la rente, l’impôt et les frais qu’ils entraînent, M. de Morogues, encore un autre savant économiste, a conclu de là que la consommation journalière, pour une grande partie des citoyens, était au-dessous de 25 centimes. Or, puisque les redevances, de même que l’impôt, vont sans cesse grandissant, tandis que par la désorganisation économique le travail et le salaire diminuent, il s’ensuit que, d’après les susdits savants économistes, le bien-être matériel des classes laborieuses suit une progression décroissante que l’on peut représenter par la série des nombres 65, 60, 55, 50, 45, 40, 35, 30, 25, 20, 15, 10, 5, 0 ; - 5 - 10 - 15, etc. Cette loi d’appauvrissement est le corollaire de celle de Malthus : on en trouvera les éléments dans tous les livres de statistique. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Certains utopistes attaquent la concurrence ; d’autres récusent la division du travail et tout le régime industriel ; les ouvriers, dans leur brutale ignorance, s’en prennent aux machines. Personne jusqu’à ce jour ne s’est avisé de nier l’utilité et la légitimité du crédit. Il est incontestable cependant que la dépravation de ce principe est la cause la plus active de la misère des masses ; sans elle, les fâcheux effets de la division du travail, de l’emploi des machines, de la concurrence, se feraient à peine sentir ; ils n’existeraient même pas. N’est-il pas sensible que la tendance de la société est au mal, à la misère, et cela, non par la faute des hommes, mais par l’anarchie de ses propres éléments ? </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>On dit que c’est abuser de la dialectique ; que les capitaux, la terre, les maisons ne se peuvent louer pour rien ; que tout service doit être payé, etc. — Soit. Je veux croire que la prestation d’une valeur, de même que le travail qui l’a créée, est un service qui mérite récompense. Dès qu’il s’agit du bien d’autrui, j’aime mieux outre-passer le droit que de rester en deçà : mais cela change-t-il le fait ? Je soutiens que le crédit est trop cher ; qu’il en est de l’argent comme de la viande, que le préfet de police nous fait livrer aujourd’hui à 15 et 20 centimes meilleur marché que chez les étalagistes ; comme des transports qu’on aurait à 80 % au-dessous des cours, si les chemins de fer et la navigation savaient ou pouvaient faire jouir le Pays de leurs immenses moyens. Je dis qu’il serait possible, facile, de faire baisser le prix du crédit de 75 à 90 %, sans faire tort aux prêteurs, et qu’il ne tient qu’à la nation et à l’État que cela soit. Qu’on n’argumente donc plus d’une prétendue impossibilité juridique. Il en est des droits seigneuriaux des capitalistes comme de ceux des nobles et des couvents : rien de plus aisé que de les abolir ; et je le répète, il faut, pour le salut même de la propriété, qu’ils soient abolis.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Croit-on que les révolutionnaires de 89, 92, 93, 94, qui portèrent avec tant d’ardeur la cognée sur le tronc féodal, n’en eussent extirpé jusqu’aux moindres racines, s’ils avaient prévu qu’à l’ombre de leur équivoque gouvernementalisme, elles allaient pousser de pareils rejetons ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Croit-on qu’au lieu de rétablir les justices seigneuriales et les parlements sous d’autres noms et d’autres formes, de refaire l’absolutisme en le baptisant du nom de Constitution, d’asservir les provinces comme auparavant, sous prétexte d’unité et de centralisation ; de sacrifier de nouveau toutes les libertés, en leur donnant pour compagnon inséparable un prétendu </em>ordre public<em>, qui n’est qu’anarchie, corruption et force brutale ; croit-on, dis-je, qu’ils n’eussent acclamé le nouveau régime, achevé la révolution, si leur regard avait pénétré dans cet organisme que leur instinct cherchait, mais que l’état des connaissances et les préoccupations du moment ne leur permettaient pas de deviner ?…</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Ce n’est point assez que la société actuelle, par la déviation de ses principes, tende incessamment à appauvrir le producteur, à soumettre, chose contradictoire, le travail au capital ; elle tend encore à faire des ouvriers une race d’ilotes, inférieure, comme autrefois, à la caste des hommes libres ; elle tend à ériger en dogme politique et social l’asservissement de la classe laborieuse et la nécessité de sa misère. </em></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> »</span></p>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlPourquoi il faut être élitistetag:verslarevolution.hautetfort.com,2012-02-04:45863692012-02-04T12:38:00+01:002012-02-04T12:38:00+01:00 L'Ecole d'Athènes, par Raphaël, 1509-1511 (Rome, Palais du Vatican)...
<p style="text-align: center;"><a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/Raphael_School_of_Athens.jpg" target="_blank"><img src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/Raphael_School_of_Athens.jpg" alt="" width="560" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><strong><em>L'Ecole d'Athènes, par Raphaël, 1509-1511 (Rome, Palais du Vatican)</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« <em>Notre idéal républicain procède entièrement de la notion de volonté générale due à Rousseau. Mais le sens de la notion a été perdu presque tout de suite, parce qu'elle est complexe et demande un degré d'attention élevé. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Quelques chapitres mis à part, peu de livres sont beaux, forts, lucides et clairs comme Le Contrat Social. On dit que peu de livres ont eu autant d'influence. Mais en fait tout s'est passé et se passe encore comme s'il n'avait jamais été lu. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Rousseau partait de deux évidences. L'une, que la raison discerne et choisit la justice et l'utilité innocente, et que tout crime a pour mobile la passion. L'autre, que la raison est identique chez tous les hommes, au lieu que les passions, le plus souvent, diffèrent. Par suite si, sur un problème général, chacun réfléchit tout seul et exprime une opinion, et si ensuite les opinions sont comparées entre elles, probablement elles coïncideront par la partie juste et raisonnable de chacune et différeront par les injustices et les erreurs. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>C'est uniquement en vertu d'un raisonnement de ce genre qu'on admet que le consensus universel indique la vérité. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>La vérité est une. La justice est une. Les erreurs, les injustices sont indéfiniment variables. Ainsi les hommes convergent dans le juste et le vrai, au lieu que le mensonge et le crime les font indéfiniment diverger. L'union étant une force matérielle, on peut espérer trouver là une ressource pour rendre ici-bas la vérité et la justice matériellement plus fortes que le crime et l'erreur. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Il y faut un mécanisme convenable. Si la démocratie constitue un. tel mécanisme, elle est bonne. Autrement non. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Un vouloir injuste commun à toute la nation n'était aucunement supérieur aux yeux de Rousseau - et il était dans le vrai - au vouloir injuste d'un homme. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Rousseau pensait seulement que le plus souvent un vouloir commun à tout un peuple est en fait conforme à la justice, par la neutralisation mutuelle et la compensation des passions particulières. C'était là pour lui l'unique motif de préférer le vouloir du peuple à un vouloir particulier. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>C'est ainsi qu'une certaine masse d'eau, quoique composée de particules qui se meuvent et se heurtent sans cesse, est dans un équilibre et un repos parfaits. Elle renvoie aux objets leurs images avec une vérité irréprochable. Elle indique parfaitement le plan horizontal. Elle dit sans erreur la densité des objets qu’on y plonge. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Si des individus passionnés, enclins par la passion au crime et au mensonge, se composent de la même manière en un peuple véridique et juste, alors il est bon que le peuple soit souverain. Une constitution démocratique est bonne si d'abord elle accomplit dans le peuple cet état d'équilibre, et si ensuite seulement elle fait en sorte que les vouloirs du peuple soient exécutés. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu'une chose est juste parce que le peuple la veut, mais qu'à certaines conditions le vouloir du peuple a plus de chances qu'aucun autre vouloir d'être conforme à la justice. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Il y a plusieurs conditions indispensables pour pour voir appliquer la notion de volonté générale. Deux doivent particulièrement retenir l'attention. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>L'une est qu'au moment où le peuple prend conscience d'un de ses vouloirs et l'exprime, il n'y ait aucune espèce de passion collective. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>II est tout à fait évident que le raisonnement de Rousseau tombe dès qu'il y a passion collective. Rousseau le savait bien. La passion collective est une impulsion de crime et de mensonge infiniment plus puissante qu'aucune passion individuelle. Les impulsions mauvaises, en ce cas, loin de se neutraliser, se portent mutuellement à la millième puissance. La pression est presque irrésistible, sinon pour les saints authentiques. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Une eau mise en mouvement par un courant violent, impétueux, ne reflète plus les objets, n'a plus une surface horizontale, n'indique plus les densités.Et il importe très peu qu'elle soit mue par un seul courant ou par cinq ou six courants qui se heurtent et font des remous. Elle est également troublée dans les deux cas. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Si une seule passion collective saisit tout un pays, le pays entier est unanime dans le crime. Si deux ou quatre ou cinq ou dix passions collectives le partagent, il est divisé en plusieurs bandes de criminels. Les passions divergentes ne se neutralisent pas, comme c'est le cas pour une poussière de passions individuelles fondues dans une masse ; le nombre est bien trop petit, la force de chacune est bien trop grande, pour qu'il puisse y avoir neutralisation. La lutte les exaspère. Elles se heurtent avec un bruit vraiment infernal, et qui rend impossible d'entendre même une seconde la voix de la justice et de la vérité, toujours presque imperceptible. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Quand il y a passion collective dans un pays, il y a probabilité pour que n'importe quelle volonté particulière soit plus proche de la justice et de la raison que la volonté générale, ou plutôt que ce qui en constitue la caricature. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>La seconde condition est que le peuple ait à exprimer son vouloir à l'égard des problèmes de la vie publique, et non pas à faire seulement un choix de personnes. Encore moins un choix de collectivités irresponsables. Car la volonté générale est sans aucune relation avec un tel choix. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>S'il y a eu en 1789 une certaine expression de la volonté générale, bien qu'on eût adopté le système représentatif faute de savoir en imaginer un autre, c'est qu'il y avait eu bien autre chose que des élections. Tout ce qu'il y avait de vivant à travers tout le pays - et le pays débordait alors de vie - avait cherché à exprimer une pensée par l'organe des cahiers de revendications. Les représentants s'étaient en grande partie fait connaître au cours de cette coopération dans la pensée ; ils en gardaient la chaleur ; ils sentaient le pays attentif à leurs paroles, jaloux de surveiller si elles traduisaient exactement ses aspirations. Pendant quelque temps - peu de temps - ils furent vraiment de simples organes d'expression pour la pensée publique. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Pareille chose ne se produisit jamais plus. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Le seul énoncé de ces deux conditions montre que nous n'avons jamais rien connu qui ressemble même de loin à une démocratie. Dans ce que nous nommons de ce nom, jamais le peuple n'a l'occasion ni le moyen d'exprimer un avis sur aucun problème de la vie publique ; et tout ce qui échappe aux intérêts particuliers est livré aux passions collectives, lesquelles sont systématiquement, officiellement encouragées.</em> » </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_Weil" target="_blank">Simone Weil</a>, <em>Écrits de Londres et dernières lettres</em>, Paris, Gallimard, Coll. Espoir, 1957, p. 128-131.</span></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://agora.qc.ca/thematiques/rousseau.nsf/Documents/Note_sur_la_suppression_des_partis_politiques_extrait" target="_blank"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Source</span></a></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlComment naissent les révolutions ?tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-07-01:36971942011-07-01T16:47:00+02:002011-07-01T16:47:00+02:00 La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n°55, juillet - août...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><strong>La Nouvelle Revue d'Histoire</strong></em> est en kiosque (n°55, juillet - août 2011). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le dossier central est consacré au <strong>phénomène révolutionnaire</strong>. On peut y lire, notamment, des articles de <strong>Charles Vaugeois</strong> ("1789, la seule grande révolution", "Hitler prend le pouvoir", "Sociologie du fascisme et sociologie de la révolution), de <strong>Philippe Conrad </strong>("1848 : le printemps de peuples", "Les révolutions de 1848 en Europe"), de <strong>Dominique Venner </strong>("Quand la révolution devient religion") et de <strong>Jean-Michel Baldassari</strong> ("L'actualité troublante de "La révolte des masses"").</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec <strong>Guy Rachet</strong>, un article de <strong>Philippe Alméras</strong> sur Céline ("Céline : les énigmes persistent") et un point de vue de <strong>Bernard Lugan</strong> sur la crise libyenne.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3103091" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/3467275343.jpg" alt="NRH 55.jpg" /></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlRoyauté, évolutions, Révolution….tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2011-01-21:30285082011-01-21T00:21:00+01:002011-01-21T00:21:00+01:00 On ne forcerait pas beaucoup le...
<p><span style="color: #41494d;"> <span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"> On ne forcerait pas beaucoup le trait en affirmant que Louis XVI n'aurait peut être pas été renversé, et encore moins assassiné, s'il avait agi comme les Rois d'Angleterre face à leurs opposants : à partir de 1215, lorsque leurs barons se soulèvent contre eux et leur arrachent la Grande Charte, ils ont peu à peu cédé la réalité du pouvoir, en échange de quoi ils ont gardé leur place, et les honneurs qui s'y rattachaient. </span></span></p><p><span style="color: #000000;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> Louis XVI n'aurait peut être pas été renversé, non plus, s'il s'était agi seulement d'un simple transfert de pouvoirs politiques. L'immense majorité des Français étaient « royalistes » en 1789, comme la plupart des penseurs et des élites (Montesquieu, Voltaire, Mirabeau...), et le Roi avait d'ailleurs accepté un important partage des pouvoirs, ouvrant la porte à la représentation nationale, devenue indispensable à la fin du XVIIIème siècle comme - en son temps - la représentation communale en plein Moyen Âge féodal.</span></span></p><p><span style="color: #000000;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2611048435.jpg" target="_blank"><img id="media-2853379" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/3838741485.jpg" alt="beffroi-de-mons.jpg" width="327" height="439" /></a></p></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><em> Le Beffroi de Mons. Le "mouvement communal" fut une véritable révolution, que les Rois surent "accompagner" ("En France, l'intervention du roi empêcha le mouvement communal de prendre une tournure anarchique...", écrit Bainville) </em></span></p><p><span style="line-height: 150%; font-family: 'Tahoma','sans-serif'; color: #00aa08; font-size: 12pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #41494d; font-size: small; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> <span style="color: #000000;"> La Royauté n’était pas fermée à cette seconde adaptation, elle qui, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>une première fois, six à sept siècles auparavant,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>avait déjà su parfaitement s'adapter au mouvement communal, véritable révolte anti féodale, véritable "révolution" dans les esprits, les mœurs et le partage concret des pouvoirs.</span></span></p></span></p><p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> Il faut bien se souvenir qu'à l'époque les villes étaient soumises à des seigneurs, féodaux et ecclésiastiques; lorsque les bourgeois, enrichis par le commerce, se sentirent assez forts, ils ont tout naturellement souhaité acquérir leur autonomie politique, judiciaire, fiscale, économique...; ils ont tout naturellement souhaité être représentés en tant que tels, et participer, à leur niveau, aux décisions. Le monde féodal, bien sûr, fit tout ce qu'il pût pour écraser ce nouveau pouvoir et l'empêcher de s'installer définitivement : le chroniqueur Guibert de Nogent est resté célèbre pour son apostrophe </span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">"Commune, nom nouveau, nom détestable !"... </span></strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">I</span><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">l y eut, ici et là, quelques violences, mais ce qui fut bel et bien une </span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">"révolution"</span></strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> se passa finalement sans trop de problèmes, entre les règnes de Louis VI et celui de Philippe Auguste (en gros entre 1100 et 1200), en grande partie parce que les Rois de France eurent la sagesse, et l'intelligence politique, de s'allier à ce mouvement communal, de l'épouser, ce qui lui permettait d'affaiblir les féodaux et de consolider sa propre légitimité, en renforçant son pouvoir face à celui des féodaux, abaissés.</span></span></p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La Royauté pouvait donc parfaitement, une deuxième fois, et à sept siècles de distance, s'allier à un mouvement visant, cette fois, à représenter l'ensemble de la Nation.... </span></p><p><span style="line-height: 150%; font-family: 'Tahoma','sans-serif'; color: #00aa08; font-size: 12pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><img id="media-2853417" style="margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3861166015.jpg" alt="bouvines 2.jpg" width="368" height="205" /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> <em><span style="font-size: small;">Bouvines est l'acte de naissance officiel de la nation française. C'est aussi en Roi du peuple, d'une Monarchie authentiquement populaire, s'appuyant sur les Communes, que Philippe Auguste remporte la victoire...</span></em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><em><span style="font-size: small;"> </span></em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> Pourquoi donc ce qui s'est passé en plein Moyen Âge, à savoir cette rencontre, cette </span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">"amitié",</span></strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> cette alliance entre pouvoir royal et représentation populaire (à l'échelle des communes) n'a-t-il pas pu se reproduire en 1789, lorsque les temps furent mûrs pour que, cette fois à l'échelon national, le peuple français formât une Assemblée, avec l'accord et le soutien de la Royauté, nous évitant ainsi cette catastrophe nationale et internationale que fut la Révolution ? (1). </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Les erreurs de Louis XVI, confronté à des évènements auxquels nul n’était préparé, pas plus lui que les autres – tous les autres… -, sont indéniables.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>L'irruption d'un petit groupe d'idéologues froids, durs petits esprits, arrogants vaniteux sûrs de détenir la vérité sur tout - et surtout </span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">"la"</span></strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> Vérité – fit le reste…. Prétentieux emplis de leurs certitudes qui leur venaient de cette intense préparation des esprits qu'a été le soi disant et auto proclamé, siècle des Lumières (2).</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> Dans la société raffinée, policée, civilisée d'alors, le pays étant riche et puissant, fortement peuplé, bien éduqué et instruit, il était facile de vouloir tout réorganiser, tout améliorer, tout rationaliser, et tout de suite. Nous aimerions bien les voir, comme le disait Jacques Bainville, dans le monde qu'ils nous ont légué !.... Le résultat le plus clair de leur action fut de mettre la violence, la brutalité, la barbarie au service de l'abstraction. Il y eut ainsi - à partir d'une évolution nécessaire, souhaitable et positive, voulue par le Peuple - une véritable captation d'héritage, un détournement d'intention, un</span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"> </span></strong><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">placage</span></em><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> de préoccupations idéologiques totalement étrangères aux aspirations réelles du plus grand nombre des Français. Lesquels se soulevèrent d'ailleurs en masse contre cette folie, et ne furent </span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">"convaincus"</span></strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> que par la Terreur au sens propre, c'est à dire l'extermination. Et ce fut le Totalitarisme de la <em>nouvelle religion républicaine</em>, accompagné du Génocide vendéen, l’un et l’autre matrice de tous les totalitarismes et de tous les génocides du XXème siècle…</span></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/3164987011.jpg" target="_blank"><img id="media-2853563" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/182431281.2.jpg" alt="ORADOUR SUR GLANE.jpg" width="331" height="439" /></a></p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></span><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></span><em><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Les nazis n'ont rien inventé : Oradour-sur-Glane a eu lieu, pour la première fois, aux Lucs sur Boulogne, le 28 février 1794...</span></span></span></span></span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></span></span></em></p><p style="text-align: left;"><em></em><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> Il n'y a donc rien à conserver de la Révolution, a partir de son tournant idéologique, définitif et irrémédiable, des années 1792 et suivantes. François Furet l'a très bien analysé, avec son immense honnêteté intellectuelle qui lui a permis, même s'il ne nous a jamais rejoint, de sortir de ses premières certitudes idéologiques, et d'effectuer un remarquable travail pour démystifier et démythifier la Révolution : toutes les horreurs qui allaient suivre étaient en germe dans les premiers débordements et, dès 1789 et les premières têtes fixées à des piques, la Terreur est en gestation.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-size: small;"> Pourtant – que l’on songe aux projets de Mirabeau, hélas mort trop tôt… - il est clair que les évènements auraient pu tourner autrement, permettant ainsi de </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;">garder</em> tout ce qu’il y avait de positif <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dans </span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">"le grand mouvement de 1789",</span></strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> que souhaitait le Peuple français et sur lequel les révolutionnaires ont plaqué de force leur idéologie, mais pour le dénaturer, en changer le sens profond, lui faire prendre une direction qui n'était nullement celle que souhaitait l'opinion. Il est clair que l’on pouvait accompagner l'intuition des origines, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>non encombrée et dénaturée par les scories nuisibles de la désastreuse idéologie révolutionnaire...</span></span></p><p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2539309406.jpg" target="_blank"><img id="media-2853532" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/965722217.jpg" alt="mirabeau 1.jpg" /></a></p></span></span></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> <em> <span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">hélas, mort trop tôt...</span></span></span></em></span></em></p><p style="text-align: left;"><p><em> </em></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #000000; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Il est clair qu’en 1789 une deuxième révolution était possible, dans le Royaume de France, à sept ou huit siècles d’intervalle, après celle des Communes. </span><span style="color: #000000; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">La stérilité de la révolution idéologique, qui a recouvert la fertilité du mouvement initial ne doit pas le faire oublier…..</span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-size: small;"> </span></p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-size: small;">(1) : voir l’article célèbre d’Alain Decaux, </span></span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">"26 millions de royalistes"</span></strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">….</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 10.5pt 0cm; background: white;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">(2) : notons, au passage, la vanité, la suffisance, et même l’orgueil délirant de la formuler : s'appeler soi même </span><strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">"siècle des Lumières",</span></strong><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> serait-ce <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>donc tenir pour rien – sans même remonter à Sénèque, Aristote ou Platon… - Pascal, l'Humanisme et, finalement, tout ce qui a précédé le XVIIIème siècle ? Reconnaissons qu’il faut oser le dire. « Ils » ont osé !...</span></span> </p></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlFlorence Aubenas le raconte elle aussi, à sa façon: l'échec du merveilleux système.....tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2010-03-23:26061852010-03-23T00:05:00+01:002010-03-23T00:05:00+01:00 Quand on...
<p> Quand on écoute Florence Aubenas présenter son bouquin à la radio, et quand on le lit, ce bouquin, on est assez consterné du tableau qui nous est proposé. Et une question vient à l'esprit, lorsqu'on découvre avec la journaliste, ces horreurs qu'elle décrit de l'intérieur et par le menu: mais dans quelle société, dans quel système sommes-nous, qui ont accouché de situations pareilles ?</p> <p> Si on se réfère aux promesses des origines, de la Grande Révolution de 1789, qui devait apporter -entre autres merveilles- <strong>"le bonheur",</strong> cette <strong>"idée neuve en Europe",</strong> qu'est-ce qui a <em>foiré,</em> pour qu'on en soit arrivé là, aujourd'hui, deux siècles après ?</p> <p class="N12 txtC40"> Et 130 ans après que la <em>République idéologique</em>, héritière évidemment directe de ces immortels principes, soit installée ? Et disposant, bien entendu, de tous les pouvoirs, pour appliquer ces fameux principes édictés par la Révolution libératrice et émancipatrice, principes parfaits nous assurait-on, puisque basés sur la Raison ?</p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/1324265220.jpg"><img height="481" width="312" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/69062880.jpg" alt="florence_aubenas.jpg" name="media-2350514" id="media-2350514" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <div style="text-align: center"><em>Florence Aubenas décrit une réalité.</em></div> <div style="text-align: center"><em>Mais comment une telle réalité est-elle encore possible,</em></div> <div style="text-align: center"><em> si longtemps après qu'on ait edicté, puis appliqué, des principes aussi grandioses et aussi immortels</em> <em>que ceux de 89 ?....</em></div> <div style="text-align: center"><em>Tu jugeras de l'arbre à ses fruits:</em></div> <div style="text-align: center"><em>Soit la situation actuelle est le fruit -pourri- de l'arbre, et donc l'arbre est mauvais;</em></div> <div style="text-align: center"><em>soit l'arbre -les principes- est impuissant à changer les choses, mais alors que valent ces principes ?......</em></div><p class="N12 txtC40"> C'est au nom de la perfection de ces principes que les révolutionnaires ont d'ailleurs justifié leur(s) incessante(s) monstruosité(s): <strong>"Une nation ne se régénère que sur un tas de cadavres"</strong>expliquait doctement Saint Just. A qui Carrier faisait écho: " <strong>"Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé".</strong></p> <p class="N12 txtC40"> <strong><em>Régénérer</em></strong>: il est là la maître mot des révolutionnaires. Or, deux siècles après, et 130 ans après, sommes-nous dans un état de choses à ce point <strong>"régénéré"</strong>? Nageons-nous dans le bonheur ? Il semblerait que non... Du moins si on lit Florence Aubenas....</p> <p class="N12 txtC40"> Mais, pourquoi ? Puisque les principes étaient parfaits, et qu'on les a appliqués pendant 130 ans ?</p> <p class="N12 txtC40"> Maurras a passé sa vie a <em>démontrer</em>la Monarchie. Bernanos lui a, d'ailleurs, reproché de s'en tenir assez exclusivement à des <em>démonstrations</em>... Et si, aujourd'hui, on se passait un peu, de temps en temps, de <em>démonstrations,</em> pour, tout simplement, <em>constater</em> les réalités; et, les ayant constatées, demander des comptes aux tenants du <em>merveilleux système</em> ?</p> <p class="N12 txtC40"> Quand on voit comment il a vieilli, terriblement vieilli, et surtout terriblement mal vieilli. Et quand on voit comment il n'a, tout simplement, pas tenu ses promesses. Pour cela, pas besoin de <em>démonstrations</em>: les accusations sont portées, non par nous, et non d'une façon idéologique, mais par toutes ces personnes qui, d'Emmaüs à Florence Aubenas dressent le tableau de la situation parfois apocalyptique dans laquelle se débat une partie non négligeable de la population.</p> <p class="N12 txtC40"> Oui, comment cela est-il possible, quand on se réfère aux promesses des origines ?.....</p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1912184612.jpg"><em><img height="231" width="172" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1388564059.jpg" alt="florence aubenas.jpg" name="media-2274947" id="media-2274947" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></em></a></div> <div style="text-align: center"><em>Comment vit-on en France, aujourd' hui, quand on a un revenu inférieur au Smic - voire pas de revenu du tout ? Pour le savoir, Florence Aubenas quitte temporairement sa famille, ses amis et son emploi de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre pendant six mois dans la France de tout en bas. Embauchée d'abord comme femme de ménage dans une ville de province, cumulant les contrats précaires, elle plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits brèves, l'exploitation maximale et la solidarité active. Où les lieux de rencontre sont le Pôle emploi et l'hypermarché local. Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie.</em></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"><em>Régénérée, la France où ça se passe, <strong>"ça" ?.....</strong></em></div> <p class="N12 txtC40" style="text-align: center;"><em>220 pages 18 euros</em></p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlMarxist be careful!tag:lapinos.hautetfort.com,2010-02-21:26183242010-02-21T07:38:00+01:002010-02-21T07:38:00+01:00 Thinking that Hitler and nazism are no ordinary liberalism is the last...
<p style="text-align: justify;"><strong>Thinking that Hitler and nazism are no ordinary liberalism is the last mistake that marxist people must do. The demonstration that Hitler is one Devil who fell down from the sky is the main argument of publicists, journalists, teachers and the army of liberalism... which mostly do not even believe in God! Everything but History.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>History contrarily teaches that A. Hitler made the most honest liberal politics of XXth century and that this is this honesty that made German nazis adventure shorter, as French Revolution of 1789.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Antisemitism was just useless for Napoleon before Hitler, who did not even need to seduce French people and win the general election as Hitler did. Antisemitism is just nazi's style, the orchestra of his "Titanic".</strong></p>
Sky3RNhttp://xlivetchat.hautetfort.com/about.htmlHadopi et voustag:xlivetchat.hautetfort.com,2009-10-21:24303862009-10-21T19:30:00+02:002009-10-21T19:30:00+02:00 Dans un magazine LiNUX+ : « Est-ce que Hadopi vous dit quelque chose ?...
<center>Dans un magazine <b>LiNUX+</b> :<br /> <br /> « Est-ce que Hadopi vous dit quelque chose ?<br /> <br /> Il s'agit d'une loi scandaleuse censée lutter contre le téléchargement illégal. Le principe d'Hadopi était une riposte graduiée qui pouvait aller jusqu'à la coupure pure et simple de votre abonnement Internet. Le lobby des maisons de disque était sans aucun doute à l'origine de cette loi. La loi contre les téléchargeurs ? Pas si évident car même si cette loi a été votée (Après plusieurs rebondissements.), le conseil constitutionnel a fait un beau cadeau en déclarant que la coupure de ligne Internet était anti-constitutionnelle.<br /> <br /> Dans sa décision, le conseil estome qu'"eu égard à la nature de la liberté garantie par l'article 11 de la Déclaration de 1789, le législateur ne pouvait, quelles que soient les garanties encadrant le prononcé des sanctions, confier de tels pouvoirs à une autorité administrative dans le but de protéger les droits des titulaires du droit d'auteur et de droits voisins".<br /> <br /> Une bonne nouvelle qui laisse un peu de répit aux opposants à cette loi mais ne vous y trompez pas, le gouvernement va certainement revenir à la charge. Affaire donc à suivre…<br /> <br /> Dans cette bataille numérique, l'Europe pourrait être du côté des pirates et c'est pas peu dire… En effet, suite aux élections Européennes, un siège a été attribué à un parti un peu spécial : Le Parti des Pirates (Piratpartiet). Non, non il ne s'agit pas d'une blague, le parti des pirates est un parti Suédois créé par Rick Falkvinge. L'objectif de ce parti : "La légalisation de l'échange gratuit de fichiers sur Internet, et la protection de la vie privée des internautes qui serait menacée par la surveillance des nouvelles technologies". »<br /> <br /> <br /> <a href="http://xlivetchat.hautetfort.com/media/02/00/232125548.JPG" target="_blank"><img src="http://xlivetchat.hautetfort.com/media/02/00/17910376.JPG" border="0" /></a><br /> <br /> <br /> Extrait du chapître "<b>Bande de Pirate !</b>", qui semble être rédigé par <b>Julien Rosal</b> (<a target="_blank" href="mailto:news@lpmagazine.org">news@lpmagazine.org</a>).</center>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlLa CGT veut-elle la mort du Port de Marseille ?...tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2009-07-27:22804372009-07-27T00:09:00+02:002009-07-27T00:09:00+02:00 La CGT...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> La CGT était en effet déjà directement à l’origine de l’arrêt –qu’on continue d’espérer temporaire…- de l’UNM (Union Navale Marseille, ex CMR, Compagnie Marseille Réparation).</p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Une cessation définitive d’activité de cette Compagnie signifierait tout simplement la fin de la filière de la réparation navale sur le port de Marseille.</p> <div style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/473071057.jpg" target="_blank"><img id="media-1869047" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/965434843.jpg" alt="PORTS 2.jpg" name="media-1869047" /></a></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Or, voilà que Charles-Émile Loo dénonce <strong>« un sabotage économique intolérable »</strong> de la part des salariés qui refusent en bloc la réforme portuaire enclenchée il y a plus d’un an. En clair, de la CGT, qui ne veut pas perdre, comme ce serait le cas si cette <em>bonne</em>réforme passait, l’un des derniers bastions qu’elle tient depuis 1945. Et qu’elle tient non dans l’intérêt général, ou dans l’intérêt dudit bastion (il y a belle lurette que la CGT préfère les immigrés aux travailleurs français) mais dans son seul intérêt à elle, pour les ressources et les profits matériels qu'elle en tire.</p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Exactement -dans un autre domaine- comme Gérard Aschiéri, qui veut plus de moyens pour l’Education, non dans l’intérêt des enfants mais parce que c’est lui qui, avec ses amis des syndicats enseignants de gauche, gère une bonne part de ces moyens ; et donc, plus il y en a , des moyens, et plus <strong>« ils »</strong> sont puissants. Ecoeurant, mais vrai, comme sur le port de Marseille, donc (refermons cette parenthèse….)</p> <div style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/1393881517.jpg" target="_blank"><img id="media-1869051" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/871630053.jpg" alt="PORTS 6.jpg" name="media-1869051" /></a></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Le fait que ce soit Charles-Émile Loo –figure historique du Parti socialiste marseillais- qui sonne la charge et porte l’accusation contre la CGT donne plus de poids à l’accusation. Et l’accusation est musclée : <strong>« Ceux qui jouent ce jeu</strong>–du refus de la réforme, ndlr- <strong>engagent des dizaines de milliers de personnes qui travaillent sur le port et autour… La limite a été largement franchie… »</strong>. Charles-Émile Loo rajoute même, pour ceux qui n’auraient pas tout à fait saisi sa pensée, qu’il s’agit de <strong>«zigotos, qui n’ont aucun sens des responsabilités ».</strong> Ouf ! Là, au moins, c’est très clair !</p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> On est dans la période du 14 Juillet. Qui a dit qu’on avait <em>pris</em> la Bastille ? Un bâtiment vide, qui ne servait plus, et devait étre démoili depuis longtemps, et dont seules les difficultés financières du gouvernement royal avaient retardé la destruction. Aujourd’hui, dans les ports ou dans l’enseignement, ce sont des dizaines, des centaines, des milliers de Bastille, autrement plus pernicieuses et plus néfastes, autrement plus redoutables, qui sabotent notre quotidien, celui de la France et de son économie.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Comme sur le port de Marseillle….. </p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlFRENCH ATTACKStag:lapinos.hautetfort.com,2008-09-15:18010272008-09-15T07:30:00+02:002008-09-15T07:30:00+02:00 THANKS TO INTERNET I FOUND AND COULD GET ONE SAMPLE OF AN OLD...
<p style="text-align: justify;">THANKS TO INTERNET I FOUND AND COULD GET ONE SAMPLE OF AN OLD BOOK WRITTEN BY ONE OF MY ANCESTOR IN 1795. HIS AIM IS TO GIVE ADVISES TO FUTURE GENERATIONS. IT IS NOT SURPRISING THAT HE DID NOT LET HIS NAME IN POLITICAL IDEAS HISTORY BECAUSE HIS FIRST IDEA WAS TO BUILD A MARBLE TEMPLE TO GOD IN HIS PARK.<br /> <br /> WHAT MAKES HIM SYMPATHIC ALTHOUGH I DO NOT HAVE A LOT OF REASONS TO ADMIRE MY ANCESTRY IN GENERAL (LOTS OF 'GENTLEMEN' OF THE ROBE), IT IS HIS PHILOSOPHY: ALTHOUGH HE LOST EVERYTHING BECAUSE OF THE REVOLUTION HE IS HAPPY TO BE ALIVE, HE AND HIS FAMILY. THE LESSON IS FOR HIM THAT ONE DO NOT OWNS ANYTHING REALLY IN THIS LOW WORLD. HE STILL INTENDS TO PUT HIS NEXT SAVINGS IN AN EX-VOTO (NEO-CLASSIC STYLE I GUESS).<br /> <br /> MY ANCESTOR WAS NOT THE ONLY GUY TO BE LIKE THAT AT THIS TIME, FULL OF OPTIMISM, NO REVENGE WILLING. I AM SURE THAT IT IS THE REASON WHY HIS LINEAGE MADE HIM A BAD REPUTATION DURING THE XIXth, ACCUSING HIM TO HAVE SPEND A LOT OF MONEY WITH GIRLS BEFORE BEING ENTIRELY RIFLED.<br /> <br /> BANKRUPTCY IS THE ONLY UNFORGIVABLE CRIME FOR THE 'BOURGEOIS' THAT TOOK THE PLACE OF THE ARISTOCRAT.</p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlDroits de l'Homme: la France n'a ”pas de leçons à donner” aux Chinois, estime Raffarin. Comme il a raison !...tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2008-08-19:17532372008-08-19T00:05:00+02:002008-08-19T00:05:00+02:00 ...
<p class="MsoNormal" style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal;"> </p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/616594746.jpg" target="_blank"><img id="media-1220192" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/216679830.jpg" alt="20080811041299345487153.jpg" name="media-1220192" /></a></span></div><p class="MsoNormal" style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal;"><span style="font-family: Georgia;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal;"> </p><p> L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé lundi 11 Août sur <em>RMC</em> que la France n'avait pas à <strong>"donner de leçons"</strong> à la Chine en matière de droits de l'Homme.</p><p style="background: white; margin: 0cm 0cm 7.5pt; line-height: normal; mso-margin-top-alt: auto;"> <strong>"Les Chinois n'ont pas à nous donner de leçons mais nous n'avons pas non plus à donner de leçons. Je pense que notre histoire ne nous autorise pas à être aujourd'hui ceux qui dans le monde doivent distribuer les compliments. Notre histoire doit nous conduire un peu à l'humilité",</strong> a-t-il estimé depuis Pékin.</p><p style="background: white; margin: 0cm 0cm 7.5pt; line-height: normal; mso-margin-top-alt: auto;"> Oui, comme il a raison !</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Et encore, étant bien inséré dans le <em>Pays Légal</em>, ne peut-il pas aller plus loin dans sa franchise et son honnêteté, déjà grandes et dont il faut le créditer et le féliciter. Mais si <em>lui</em> ne peut pas aller plus loin, <em>nous</em> nous le pouvons –nous le devons…- et nous allons donc le faire pour lui, en remontant aux sources originelles.</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Certes cela nous ramène loin en arrière et, certes, nous l’avons déjà écrit plusieurs fois. On nous le dit parfois: vous remontez trop loin, et vous vous répétez. Ce n'est pas faux, et nous en avons bien conscience, mais le moyen de faire autrement ?.... Il faudra le répéter encore et sans cesse, jusqu’à ce que la France –comme la Russie hier, comme la Chine aujourd’hui (même si le processus n’est pas encore achevé), finisse par <em>absorber</em> la révolution, comme le buvard absorbe l’encre ; et finisse, en s’accommodant de la <em>révolution-fait</em>, par se dépêtrer de la <em>révolution-idée</em> ; bref, finisse par clôturer le grand et funeste cycle ouvert en 1789/1793…..</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Oui, Raffarin a raison, notre histoire doit <strong>« nous conduire un peu à l’humilité ».</strong> Tout simplement parce que la république qui nous gouverne aujourd’hui est l’héritière directe de la révolution, et qu’elle n’a jamais ni renié ses racines ni <strong>« purifié la mémoire » -</strong> pour reprendre l’expression heureuse de Jean-Paul II - (en refusant obstinément, par exemple, de reconnaître le génocide vendéen ni aucune des monstruosités qui sont à la base de ses <em>mythes fondateurs….)</em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> En une seule année, 1793, la révolution a jeté les bases des Totalitarismes modernes (21 Janvier) ; des Génocides modernes (1° Août et 1° Octobre) ; développé sciemment la haine et l’hystérie xénophobe, qui sont bien évidemment l’une des sources lointaines des Racismes modernes, et qui ont culminé dans l’inutile et abject assassinat du 16 Octobre ; enfin, le 3 juillet, elle a arraché à ce qu’il lui restait de famille un petit enfant de huit ans et quatre mois pour le détruire lentement et méthodiquement, au cours d’une terrifiante descente aux enfers qui durera près de deux ans…..</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> La république française qui donne des leçons d'humanisme et de droits de l'homme au monde, cela nous fait irrestiblement penser à Michel Fourniret qui présiderait une Cour d'Assises; qui condamnerait l'accusé à la peine maximum; et qui en plus lui infligerait un sermon sur le fait que violer ce n'est pas bien; et que tuer non plus, ce n'est pas bien du tout.... On est bien tous d'accord pour dire que ce serait le comble du comble ? Et alors, ce que fait la république, avec les mythes fondateurs qu'elle a et qu'elle n'a jamais voulu <strong>"re-visister",</strong> c'est quoi ?..... </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> Voila ce que Jean-Pierre Raffarin ne peut pas dire explicitement, mais qu’il a dit malgré tout à demi-mot, ce qui répétons-le, au(x) poste(s) qu’il occupe, n’est déjà pas si mal.</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> C’est notre rôle de <strong>« terminer le travail »….</strong></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlComme en 1789... ?tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2007-08-01:11624312007-08-01T16:00:00+02:002007-08-01T16:00:00+02:00 Finalement, la...
<p> Finalement, la réduction du nombre des fonctionnaires sera bien moindre que prévue: plutôt un sur trois qu'un sur deux ne seront pas remplacés; et le Ministère de l'Éducation sera moins <em>touché</em> que prévu.</p><p> D'ailleurs Gérard Aschiéri exulte, et la <em>FSU</em> avec lui. Et pourquoi exulte-t-il ? Tout simplement parce que, pour l'instant du moins, il fait peur au Pouvoir, et le Pouvoir doute, temporise et recule. Monsieur Aschiéri, c'est le <em>privilégié type</em> de l'Ancien Régime, genre parlementaire arc-bouté sur ses privilèges et bloquant obstinément toute réforme; jusqu'à ce que tout saute... comme on l'a vu en 89; et comme on le verra peut-être encore, mais cette fois-ci ce sera évidemment le système en place qui aura à faire face.</p><p> Le problème financier, qui a permis la mise à mort de la Royauté, fera-t-il, à deux siècles de distance, <em>sauter</em> la République ? En tout cas, faute de résoudre le problème du poids des fonctionnaires dans son budget -et il n'en prend pas le chemin...- l'État républicain n'aura pas les moyens de quelque politique que ce soit. C'est la seule certitude.</p><p> Que va-t-il donc se passer?.....</p>
hoplitehttp://hoplite.hautetfort.com/about.htmlLumières et totalitarisme.tag:hoplite.hautetfort.com,2007-01-05:8141732007-01-05T21:45:00+01:002007-01-05T21:45:00+01:00 Récemment , à l'occasion d'un post sur l'état culturel, titre du livre de...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Récemment , à l'occasion d'un post sur l'état culturel, titre du livre de Marc Fumaroli et prétexte de ma part à une digression sur la politique culturelle Française, un lecteur érudit de ce blog réfuta l'opposition entre les idéaux des lumières et la geste totalitaire, arguant au contraire d'une <b>filiation</b> entre l'esprit des Lumières et les différentes formes de totalitarisme.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Ma première réaction fut, tout en admettant l'idée d'une filiation entre ces idéaux et le radicalisme jacobin durant la Révolution Française par exemple, de refuser pareille proximité idéologique, arguant à mon tour que le mouvement totalitaire, par essence négation de l'individu, était contraire à l'idéal individualiste des Lumières.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Mais le ver était dans le fruit et le simple fait d'admettre sans peine la parenté entre la radicalité jacobine (de 1793) et cette philosophie du XVIIIeme siècle, m'amena à reconsidérer la possibilité d'une telle filiation, en apparence iconoclaste.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Les Lumières furent un mouvement de renouveau intellectuel, culturel construit sur des idées de liberté (de penser, d'agir, de croire), d'égalité, de rationalisme scientifique, d'individualisme, de scepticisme, de tolérance et porté par des hommes d'horizons très divers comme Voltaire, Diderot, Rousseau, Condorcet, David Hume, Spinoza ou Montesquieu. Tous les secteurs de la société ont alors tendance à se débarrasser des anciennes tutelles. Pour autant elles ne forment pas une école de pensée unique; sur le plan politique, de fortes différences distinguent Montesquieu et son libéralisme démocratique, Voltaire et son despotisme éclairé ou Rousseau et son contrat démocratique. Les philosophes vantent la capacité de l'individu à se servir de sa <strong>raison</strong>. Au moment ou règne Louis XV, la pensée des philosophes aboutit à remettre en cause tous les principes religieux et politiques qui constituaient les fondements de la société: contre la croyance, le doute; contre l'autorité, le libre arbitre; contre la communauté, l'individu. Les Lumières imposent l'idée que la religion ne constitue qu'une opinion, dissociant ainsi société et foi.</font></p> <font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">Cet esprit dit "des Lumières" exerce aujourd’hui et depuis cette époque une influence <b>déterminante</b> au moins en occident et se veut universel. Or c'est bien au nom de cet esprit que des hommes ont commis les pires atrocités<b>. Pourquoi?</b></font></font></font> <p><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><u>1- Philosophie des Lumières et dignité de l'homme.</u></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Contrairement à l'historiquement correct, il semble que les philosophes des Lumières ne croient pas en l'existence d'une nature humaine. Dénué de tout caractère spirituel, l'homme n'est que <b>pure matière</b>, totalement déterminé par les corps extérieurs. Ainsi, selon le baron d'Holbach, l'homme "<i>est dans chaque instant de sa vie un instrument passif entre les mains de la nécessité</i>".(1) Pour l'ensemble des philosophes, l'homme n'est qu'une "<b><i>machine</i></b>", une "<i>horloge</i>", un "<b><i>clavecin sensible et animé</i></b>" (2), subissant les mouvements imposés de l'extérieur.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">L'homme étant déterminé, il s'ensuit que <b>le libre arbitre n'existe pas</b>. Ainsi dit Spinoza, les hommes "<i>se trompent en ce qu'ils pensent être libres; et cette opinion consiste uniquement pour eux à être conscient de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés</i>" (3). "<i>La liberté, telle que plusieurs scolastiques l'entendent</i>, écrit Voltaire, <i>est en effet une chimère absolue</i>" (4).</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman"><font color="#000000"><b>Les rares êtres éclairés, c'est à dire les philosophes</b>, se voient chargés d'établir les meilleures règles sociales et politiques pour l'ensemble du genre humain, qui lui, <b>doit rester dans l'ignorance</b>. "<i>Le vulgaire ne mérite pas qu'on songe à s'éclairer</i>" écrit Voltaire (5). "<i>La vérité, dit-il encore, n'est pas faite pour tout le monde. Le gros du genre humain en est indigne</i>" (6). Les historiens se montrent d'une étonnate discrétion quant à l'immense mépris des classes populaires exprimé par certaines figures du XVIIème siècle: dans ses "Vues patriotiques sur l'éducation du peuple", Philipon de la Madeleine, autre philosophe, exprime le voeu que l'usage de l'écriture soit interdit aux enfants du peuple...(19) Le peuple des Lumières, le peuple idéal, c'est le peuple sans le peuple.</font></font></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Plus encore, la diversité des individus que les philosophes et les naturalistes observent les conduit à douter de l'unité du genre humain. "<i>Il n'est permis qu'à un aveugle de douter que les blancs, les nègres, les albinos, les Hottentots, les Lapons, les Chinois, les Américains ne soient des races entièrement différentes</i>", écrit Voltaire (7).</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman"><font color="#000000"><b>Racisme et antisémitisme</b> abondent dans la prose de nos philosophes éclairés. "<i>Comment se peut-il</i>, écrit Voltaire, <i>qu' Adam qui était roux et qui avait des cheveux, soit le père des nègres qui sont noirs comme de l'encreet qui ont de la laine noire sur la tête ?</i> " (8). Voltaire poursuit: "<i>leur yeux ronds, leur nez épaté, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses.</i> " (7) Les juifs ne sont pas mieux lotis, toujours chez Voltaire : "<i>Vous ne trouverez en eux qu'un peuple ignorant, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent"</i>. (7)</font></font></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">L'abbé Grégoire, illustre révolutionnaire, dresse lui aussi en portrait peu flatteur du peuple juif: <i>"La plupart des physionomies juives sont rarement ornées des coloris de la santé et des traits de la beauté (...). Ils ont le visage blafard, le nez crochu, les yeux enfoncés, le menton proéminent; Ils sont cacochymes, et très sujets aux maladies, et exhalent constamment une mauvaise odeur"</i>. (9) Pour Léon Poliakov, le rationalisme scientifique des Lumières constitue une des sources du racisme nazi (20).</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">En tout état de cause, cette détermination de l’homme se fait toujours, au plus profond de lui même, à son insu. Nos pensées, écrit le baron d’Holbach, <i>« se sont à notre insu et malgré nous, arrangées dans notre cerveau, lequel n’est que l’esclave de causes qui malgré lui et à son insu agissent continuellement sur lui</i>. » (1)</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">L’homme n’étant que pure matière, une machine que l’on peut régler, sans que son consentement intervienne, l’intention des « Lumières », réalisée par la révolution de 1789, est de former des citoyens nouveaux qu’il s’agit d’éduquer conformément aux souhaits des philosophes ; Pour G ; Gusdorf (10), « <i>ce remodelage procédant du dehors au dedans suscitera l’homme nouveau selon les voies et les moyens d’une pédagogie totalitaire, dont on retrouve les linéaments dans les traités de Condorcet, d’Holbach, et dans l’œuvre réformatrice des législateurs révolutionnaires</i> ».</font></p> <font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">Il s’agit donc bien pour l’état de <strong>régénérer l’homme</strong>, et partant, la <strong>société</strong>, en formant en série des citoyens coulés dans le même moule.</font></font></font> <p><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><u>2- La réalisation politique de cette philosophie sous la Révolution.</u></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Pour <strong>régénérer</strong> l’homme, il convient donc d’agir sur la <strong>société</strong>, et tout spécialement sur <strong>l’organisation politique</strong>. La République, investie d’une <strong>mission</strong> éducative, exclura de son sein les réfractaires à l’ordre nouveau. La République a pour but de <strong>changer l’homme</strong>. C’est le but avoué des révolutionnaires : « <i>Le peuple Français, écrit Fouché, ne veut pas plus d’une demi-instruction que d’une demi-liberté ; il veut être <strong>régénéré</strong> tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature </i>». (11)</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Le conventionnel Rabaut Saint-Etienne est tout aussi explicite : « <i>il faut faire des Français un peuple nouveau, lui donner des mœurs en harmonie avec ses lois</i> ». (12)</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Il faut comprendre ici que pour ces hommes, imprégnés de l’esprit des Lumières, <b>l’état n’a plus pour but d’assurer le bien commun, mais d’éduquer les Français à la République</b> !</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Ainsi crée-t-on en 1794 l’Ecole Normale qui, comme son nom l’indique, est destinée à dicter la norme. Selon les propres termes des créateurs de cette école, son but est de former « <i>un très grand nombre d’instituteurs capables d’être les exécuteurs d’un plan qui a pour but de régénérer l’entendement humain dans une république de 25 millions d’hommes que la démocratie rend tous égaux.</i> » (13) Restructurer l’intelligence à des fins exprimées d’uniformisation et de conditionnement…</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">De multiples fêtes laïques sont ainsi crées pour <strong>déshabituer</strong> les Français aux fêtes religieuses. La culture devient aussi l’enjeu de la conquête de l’esprit public :un arrêté du Directoire précise ainsi que « <i>tous les directeurs et propriétaires de spectacles seront tenus sous leur responsabilité individuelle de faire jouer chaque jour, par leur orchestre, avant la levée de la toile et dans l’intervalle entre deux pièces, les airs chéris des républicains ou quelque autre chant patriotique.</i> » (13)</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Or cette « éducation » républicaine n’est pas facultative ; Elle doit pénétrer jusqu’au plus profond de l’être. Aucune intériorité individuelle ne doit résister à l’empreinte des idées nouvelles, comme le dit JJ Rousseau : « <i>S’il est bon de savoir employer les hommes tels qu’ils sont, il vaut mieux encore les rendre tels qu’on a besoin qu’ils soient, l’autorité la plus absolue est celle qui pénêtre<span> </span> jusqu’à l’intérieur de l’homme, et ne s’exerce pas moins sur la volonté que sur les actions. </i>» (14)</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Plus encore, afin de ne pas gêner cette endoctrinement citoyen <b>la famille doit être écartée</b> ; L’abbé Grégoire expose ainsi à la veille de la révolution , que « <i>les enfants si l’on sait les soustraire à l’éducation parentale recueilleront, même sans le vouloir, des idées saines qui seront le contrepoison des absurdités dont on voudrait les repaître au sein de leur famille</i>. » (15)</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><u>3- Tous égaux ?</u></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Si la république peut façonner à sa guise les jeunes générations, que faire des adultes marqués par les habitudes de l’ancien régime, c’est çà dire corrompus ? Rabaut Saint Etienne à la solution : <b>« <i>Nous ferons de la France un cimetière plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière.</i> </b>» (15) Seuls les véritables républicains ont droit à la protection des lois et bénéficie des droits de l’homme et du citoyen. Les Vendéens, cet « <i>ennemi intérieur</i> » dont le caractère populaire de la révolte mettait à mal la légitimité « populaire » du nouveau régime est une bonne illustration de cette distinction. L’animalisation du Vendéen, sa <b>déshumanisation</b>, <i>(« race abominable</i> », « <i>monstres fanatiques affamés de sang</i> », « <i>tigres affamés du sang des Français », « horde d’esclaves</i> », etc..) vise à faire perdre à ces hommes refusant la citoyenneté républicaine, leur dignité d’hommes, et partant <b>légitime leur éradication</b>. Ce qui fut fait et bien fait. (cf un de mes posts précédents).</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">« <i>Le gouvernement révolutionnaire doit aux bons citoyens toute la protection nationale ; il ne doit aux ennemis du peuple que la mort</i> » dit Robespierre. (16) Cette phrase est symptomatique : les ennemis du peuple, c’est à dire de la révolution, ne sont pas des citoyens (Guevara, Kieu sanpan, Pol Pot, Mao, Lénine ou Trotski auraient pu prononcer cette phrase, mot pour mot).</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Ou l’on comprend que la qualité de citoyen ne découle plus de l’appartenance à une cité, mais de l’acceptation des principes philosophiques et moraux défendus par la République ; La république est par conséquent <strong>religieuse</strong> car elle veut conquérir l’intériorité humaine, par l’intermédiaire de fêtes païennes imposées aux Français, de l’enseignement public obligatoire,<span> </span> et de la pratique des institutions républicaines qui créeront des habitudes de vie <strong>façonnant l’être nouveau</strong> (ce constat n’est il pas toujours d’actualité ?).</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">« <i>Si donc lors du contrat social il s’y trouve des opposants, leur opposition n’invalide pas le contrat, elle empêche seulement qu’ils y soient compris ; ce sont des étrangers parmi les citoyens</i>.» dit JJ Rousseau ; (17)</font></p> <font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">Le régime démocratique, tels que l’entendent les républicains n’a plus rien de commun avec l’acception classique c’est à dire antique ou chrétienne. Il s’agit d’un système coercitif destiné à façonner l’homme nouveau, contre son gré si nécessaire (et pour son bien, à son insu).</font></font></font> <p><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman"><u>4- Alors ?</u></font></p> <font color="#000000"><font size="3"><font face="Times New Roman">Le contrôle de l’activité et de la pensée des hommes, la coercition physique et psychique, le mythe de l'"homme nouveau" et de la "régénération" de la société, l’endoctrinement systématique et à grande échelle, la destruction des structures sociales existantes, la négation de l’homme en tant qu’individu, la valorisation des masses ou du groupe, l’animalisation de l’ennemi, le meurtre de masse sont les caractéristiques habituelles d’un régime totalitaire.</font></font></font> <p><font size="3"><font color="#000000" face="Times New Roman">Force est de reconnaître qu’ils sont constitutifs, consubstantiels, non seulement d' une partie de la geste révolutionnaire (et non pas seulement d' un certain Jacobinisme), mais aussi de la pensée d’un grand nombre de ces « philosophes des Lumières » et donc de l’esprit des Lumières.</font></font></p> <p><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">Est-ce à dire que la philosophie des Lumières se réduit à cette "tentation totalitaire"? Non , bien sûr, c'était un parti pris de ma part d'explorer ce coté obscur de cette période de notre histoire révolutionnaire. Parce qu'il existe et qu'il est systématiquement occulté pour ne pas faire d'ombre à la légende dorée des manuels d'histoire..</font></p> <p><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">"<em>Les idées et les valeurs des Lumières interviennent comme référence permanente dans les conflits idéologiques et politiques de la période révolutionnaire. Mais sur les chemins, combien sinueux, de la révolution s'opère aussi leur transmutation: le cosmopolitisme se transmue en nationalisme conquérant, le pacifisme en militarisme, la tolérance en fanatisme, la liberté en Terreur. Les idées héritées, la révolution les soumet à ses propres contraintes, les amalgame avec ses propres mythes, les moule sur ses propres formes</em>." (18)</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(1) Nature humaine et Révolution Française, Xavier Martin, Editions DMM, p. 16.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(2) idem, p. 17</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(3) idem, p. 18</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(4) Correspondance, tome 1, p. 251.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(5) Correspondance, tome 3, p. 710.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(6) Correspondance tome 7, P. 877.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(7) Essai sur les moeurs ed 1878, p. 5, cité par Jean de Viguerie dans un article intitulé "Les lumières et les peuples"; Revue historique, juillet-septembre 1993.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(8) Dictionnaire philosophique, article Adam, cité par Jean de Viguerie, op cit.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(9) Cité par Jean de Viguerie, dans "Essai sur la régénération physique morale et politique des juifs", op cit.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(10) G Gusdorf, « L’homme romantique », Les sciences humaines et la pensée occidentale , tome 11, p.27, 1984 Paris.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(11) Réflexions sur l’instruction publique » mai 1793, cité par X Martin, p. 117.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(12) Archives parlementaires, 1/55/346/2 cité par X Martin, p112.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(13) Arrêtés des 18 et 27 nivôse an IV, cité par X Martin.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(14) Discours sur l’économie politique, Œuvres complètes, tome 3, p. 251.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(15) Archives parlementaires, 1/55/346/2, cité par X Martin, p.110-111.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(16) Discours de Robespierre du 25 décembre 1793.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(17) Contrat social, livre 4, chapitre 2, p. 440, Pléiade, tome 11</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(18) Bronislaw Brackzo, chapitre "Lumières", dictionnaire critique de la révolution Française. Furet Ozouf, Flammarion, p. 290.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(19) cité par J Sévillia dans "Historiquement correct", Perrin, p. 162.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" color="#000000" face="Times New Roman">(20) Le mythe aryen, Complexe, 1987.</font></p>